energeia N° 6 / 2009

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Bulletin de l’Office fédéral de l’énergie OFEN Numéro 6 I Novembre 2009 Formation Encourager le savoir-faire énergétique dans le domaine du bâtiment page 6 Interview Pierre-Alain Graf, CEO de Swissgrid, évoque l’avenir du réseau électrique suisse page 2 Efficacité énergétique Des exigences strictes pour les appareils électriques page 4

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Efficacité énergétique: Des exigences strictes pour les appareils électriques

Transcript of energeia N° 6 / 2009

  • Bulletin de lOffice fdral de lnergie OFEN Numro 6 I Novembre 2009

    FormationEncourager le savoir-faire nergtique dans le domaine du btiment page 6

    InterviewPierre-Alain Graf, CEO de Swissgrid, voque lavenir du rseau lectrique suisse page 2

    Efficacit nergtique

    Des exigences strictes pour les appareils lectriques page 4

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    Exposition spciale de SuisseEnergie la Swissbau (halle 3.U / stand C64) lien avec lexposition Woodstock sur la place de la foire.Pour en savoir plus: www.suisseenergie.ch, www.energiewissen.ch, www.woodstock-basel.ch.

    Rnover les btiments diminuer de moiti leur consommation profiter de loffre de formation

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  • 1Au sommAire

    Impressum

    energeia Bulletin de lOffice fdral de lnergie OFEN

    Parat six fois par an en deux ditions spares franaise et allemande.

    Copyright by Swiss Federal Office of Energy SFOE, Berne.

    Tous droits rservs.

    Adresse: Office fdral de lnergie OFEN, 3003 BerneTl. 031 322 56 11 | Fax 031 323 25 00

    [email protected]

    Comit de rdaction: Matthieu Buchs (bum), Marianne Znd (zum)

    Rdaction: Matthias Kgi (klm), Stefan Oberholzer (obs), Philipp Schwander (swp)

    Mise en page: raschle & kranz, Atelier fr Kommunikation GmbH, Berne. www.raschlekranz.ch

    Internet: www.bfe.admin.ch

    Infoline concernant SuisseEnergie: 0848 444 444

    Source des illustrations

    Couverture: Office fdral de lnergie OFEN; Swissgrid; Flumroc AG;

    p.1: Office fdral de lnergie OFEN;

    p.2: Swissgrid;

    p.4: Ex-press;

    p.6: Flumroc AG;

    p.7: infographie: Chris Kellermann;

    p.8: architecte: Bauart / photographe: Ruedi Walti;

    p.9: architecte: Bauart / photographe: Ennio Bettinelli;

    p.10: iStockphoto.com/photazz;

    p.12: Konarka; p.13: www.stockxpert.com;

    p.14: Office fdral de lnergie OFEN;

    p.15: Technorama;

    p.16: Office fdral de lnergie OFEN.

    InterviewPierre-Alain Graf, CEO de Swissgrid: Une nouvelle re pionnire va dmarrer 2

    Efficacit nergtiqueLes appareils lectriques seront moins voraces ds le 1er janvier 2010 4

    Formation et perfectionnementPlus dnergie pour le savoir-faire dans le btiment 6

    Quartiers durablesQuand la ville renat de ses friches 8

    MobilitVoiture du futur: petite et lgre 10

    Recherche & InnovationVers des cellules solaires low-cost 12

    Comment a marche?Comment certifier un btiment 14

    ExpositionLe Technorama prend la foudre avec le sourire 15

    En bref 16

    Services 17

    EdItoRIal

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    Exposition spciale de SuisseEnergie la Swissbau (halle 3.U / stand C64) lien avec lexposition Woodstock sur la place de la foire.Pour en savoir plus: www.suisseenergie.ch, www.energiewissen.ch, www.woodstock-basel.ch.

    Rnover les btiments diminuer de moiti leur consommation profiter de loffre de formation

    Chre lectrice, cher lecteur,

    Entour dappareils lectriques plus que gourmands, monsieur Gaspi se trouva fort dpourvu quand la pnu-rie dlectricit fut venue. Dpit, cest chez son voisin, monsieur Fut, quil cria son dsarroi, le priant de lui pr-ter quelques lectrons pour subsister jusqu la centrale nouvelle. Le sage nest pas prteur, cest l son moindre dfaut. Que faisiez-vous au temps de llectricit abondante bas prix? Je surconsommais, ne vous d-plaise. Vous surconsommiez? jen suis fort aise. Eh bien: conomisez main tenant.

    Ou alors, choisissez dopter ds au-jourdhui pour lefficacit nerg-tique. Lefficacit nergtique, cest faire mieux avec moins dnergie. Loin dtre synonyme de privation ou de perte de confort, cest une incitation linnovation et lingniosit. Cest ce que dmontrent les diffrentes contributions qui jalonnent les pages de cette dition et qui concernent aussi bien lefficacit des appareils lectriques que celle des btiments ou encore de la mobilit.

    Ainsi, par exemple, la mtamorphose tonnante de la friche ferroviaire du plateau de la gare Neuchtel en un quartier durable qui associe mer-veille lconomie des ressources avec un haut niveau de qualit de vie. Ou encore le certificat nergtique can-tonal des btiments qui est mainte-nant disponible dans toute la Suisse. Ce certificat donne non seulement une note la qualit nergtique

    globale du btiment, mais surtout il recommande des mesures concrtes visant amliorer son efficacit ner-gtique.

    Et par-dessus tout, il y a la nouvelle rvision de lordonnance sur lnergie qui a t vote la fin juin 2009 par le Conseil fdral. Elle prvoit des exi-gences minimales pour les produits mis sur le march dans le domaine des appareils mnagers et lectroniques, des moteurs lectriques ainsi quune adaptation des dispositions sur les lampes domestiques aux nouvelles rglementations de lUE. Cette pre-mire tape devrait conduire lco-nomie de 960 millions de kilowatt-heures par anne. Dautres suivront.Nous avons dans nos mains tout ce quil faut pour opter ds aujourdhui pour lefficacit nergtique. Histoire de ne jamais nous retrouver aussi d-muni que monsieur Gaspi. Sachons en faire usage.

    Matthieu Buchs

    Rdacteur en chef denergeia

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  • 2internet

    IntERvIEw

    internet

    Une nouvelle re pionnire va dmarrerLa libralisation du march europen de llectricit et le dveloppement continu des nergies renouvelables mettent le rseau lectrique suisse

    rude preuve. Des travaux de dveloppement sont impratifs. Le point avec Pierre-Alain Graf, CEO de Swissgrid, la socit responsable de la

    gestion du rseau suisse trs haute tension.

    Pierre-Alain Graf, comment dfiniriez-vous ltat actuel du rseau lectrique suisse trs haute tension?Swissgrid ne dispose pas aujourdhui des in-formations dtailles sur ltat du rseau car celui-ci est entretenu par les grandes com-pagnies suprargionales dlectricit qui en sont galement propritaires. Mme si len-tretien est bon et que le rseau actuel est stable, dimportants travaux de rnovation et de dveloppement devront imprativement avoir lieu durant les 10 15 prochaines an-nes.

    Quels sont les problmes susceptibles dapparatre?A court terme, notre principale inquitude tient la situation de notre pays au cur de lEurope. La libralisation du march de llectricit lchelle europenne a conduit une augmentation massive des flux de cou-rants sur de longues distances. Or le rseau lectrique, suisse comme europen, na pas t conu cette fin.

    Selon vous donc, le rseau lectrique actuel nest pas adapt aux importants changes internationaux devant dcouler des projets de production massive dlectricit dorigine olienne dans le nord de lEurope et dorigine solaire dans le sud.

    domaine. Au sein de Swissgrid, nous nous considrons dailleurs dj comme une composante europenne particularit suisse. Swissgrid est membre de lassocia-tion des gestionnaires europens de rseau de transport dlectricit baptise ENTSO-E (European Network of Transmission System Operators for Electricity).

    Revenons en Suisse o, nous lavons voqu, un dveloppement du rseau lectrique est ncessaire. Toutes les mesures proposes dans ce sens rencontrent immdiatement un grand nombre doppositions. Que faire?

    Absolument. Les rseaux doivent tre plus robustes et permettre plus rapidement des transferts de pointes de production sur de plus grandes distances. Le projet europen European Supergrids planche sur la ques-tion. Situe gographiquement dans laxe des grands changes, la Suisse a un rle im-portant jouer.

    Lequel est-il justement, ce rle du rseau lectrique suisse au sein de lEurope?La Suisse est une plaque tournante du rseau lectrique en Europe. Notre topographie unique nous permet de stocker un surplus

    Swissgrid: www.swissgrid.ch

    de courant lectrique produit en Europe dans nos bassins daccumulation et de le rendre ensuite lorsque la demande est trs forte. Economiquement, cest un march trs important pour notre pays. Et le dvelop-pement continu du renouvelable rendra ce march toujours plus intressant. LEurope prvoit dinvestir massivement dans son r-seau ces prochaines annes. Une nouvelle re pionnire va dmarrer et il faut absolu-ment tre de la partie.

    Comment se passe la collaboration entre Swissgrid et les exploitants du rseau de transport lchelle europenne?La collaboration est trs bonne et presque quotidienne. Il faut savoir que les rseaux sont trs imbriqus et quil est de toute manire impossible davancer seul dans ce

    Ce quil est important de Comprendre aveC le travail sur le rseau leCtrique,

    Cest quil sagit dun travail pour la proChaine gnration.

    A titre personnel, je peux trs bien com-prendre linquitude dune personne face un projet de ligne haute tension passant proximit de chez elle. Dun autre ct, les transferts accrus dlectricit travers notre pays font dj apparatre des congestions dans le rseau. Si la situation nvolue pas, Swissgrid devra ordonner des limitations de production, en Valais tout particulirement. Avec comme consquence aberrante que laugmentation prochaine de la production lectrique issue de la nouvelle centrale de Nant de Drance et de lextension des capaci-ts de la Grande Dixence ne pourra peut tre pas tre transporte en raison du manque de capacit du rseau. Tout le monde va devoir faire des sacrifices, a nira pas autrement.

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  • 3Une nouvelle re pionnire va dmarrer

    sements annuels moyens de plusieurs centaines de millions de francs.

    Swissgrid a souvent t montr du doigt ces derniers temps pour son implication dans laug-mentation des prix de llectricit. Que rpon-dez-vous aux critiques?Cest facile de faire porter le chapeau une seule socit. Mais les faits sont l: Swissgrid nest res-ponsable que de 8 10% de la facture adresse aux consommateurs. Donc mme une augmen-tation de 20% de nos tarifs a peu deffet sur la facture finale. En mme temps, il faut noter que nous ne sommes pas aujourdhui propritaires du rseau. Les taxes et les tarifs dutilisation nous sont imposs et nous ne faisons que les trans-mettre. La situation va changer au 1er janvier 2013. Il sera alors important pour nous que la base des cots soit la plus correcte et la plus transparente possible.

    Pour un non-spcialiste, la technologie du r-seau lectrique ne semble pas beaucoup voluer au fil des ans. Est-ce vritablement le cas?Je suis issu du domaine des tlcommunica-tions. Dans ce secteur, tout changement est immdiatement remarqu par le consommateur final. La diffrence tient la dure des cycles dinnovation: cinq ans dans les tlcommuni-cations contre 30 40 dans les rseaux lec-triques. Aujourdhui, le plus grand changement touche la gestion du rseau par limmergence des technologies de linformation. Cest la tech-nologie des smart grids. On voit galement de grandes choses en Asie o des projets de transport dlectricit trs haute tension sur de longues distances, jusqu 2000 kilomtres, sont en cours.

    Il existe en Suisse, notamment dans les coles polytechniques fdrales (EPF), des spcialistes des rseaux lectriques. Est-ce important de garder ces comptences en Suisse alors mme que, vous le dites vous-mme, de grandes choses se passent en Asie?Cest absolument vital. Ne serait-ce que pour la qualit des EPF en tant quinstitution de formation de niveau international. Mais pour Swissgrid aussi, cest trs important. Comment dvelopper le rseau dans un petit pays o la surface libre se fait de plus en plus exigu? Pour pouvoir rpondre la question, les spcialistes doivent tre sur place. Nous allons nous engager ensemble avec les EPF et dautres institutions comme lOffice fdral de lnergie pour crer des postes de recherche dans ce domaine. Nous allons galement mettre sur pied des mesures visant attirer les jeunes tudiants. Avec les dfis qui nous attendent, nous aurons besoin de plus dingnieurs.

    Interview: Matthieu Buchs

    Le grand public vous reproche dutiliser un tel discours pour faire augmenter la pression au-tour des projets en cours.Nous voulons tre le plus transparent possible. Pour cela, nous allons publier les donnes lies lutilisation du rseau sur notre site Internet. Dia-logue, transparence, dialogue, transparence cest la seule solution. A lavenir, nous voulons faire des efforts pour montrer au public lim-portance quil y a dinvestir dans le rseau et ainsi permettre dacclrer les procdures dau-torisation.

    Ce quil est important de comprendre avec le travail sur le rseau lectrique, cest quil sagit dun travail pour la prochaine gnration. Jen-tends parfois dire: si notre rseau fonctionne, pourquoi le dvelopper? Si nos prdcesseurs avaient pens ainsi, nous naurions pas la scu-rit dapprovisionnement que nous connaissons aujourdhui.

    Quel est le rle de Swissgrid au niveau du dveloppement du rseau lectrique?Il y a deux rles diffrencier: celui dexploitant et celui de propritaire. Nous sommes dj les exploitants du rseau. En cela, nous sommes res-ponsables de la scurit de lapprovisionnement et de la stabilit du rseau lintrieur de la zone de rglage Suisse. Cest notre principale mission. A ct, il y a le rle de propritaire comprenant notamment les tches de maintenance et de d-veloppement. L, nous travaillons main dans la main avec la branche. Durant les 36 prochains mois, nous allons procder tape par tape au transfert de proprit du rseau. Il sagit dun projet doubl dun dfi colossal concernant 6700 kilomtres de lignes et prs de 140 000 contrats reprendre.

    Selon la loi sur lapprovisionnement en lectri-cit, Swissgrid devrait effectivement devenir propritaire du rseau dici au 1er janvier 2013. Comment vous prparez-vous cette transition?Nous navons plus beaucoup de temps et nous nous prparons trs activement. Nous avons deux tches principales: la premire consiste mener bien la procdure de transfert de pro-prit. Il sagit en fait dune opration de fu-sion-acquisition standard. Pour cette opration, nous pouvons compter sur le soutien dexperts externes. Cette partie prendra fin au 31 d-cembre 2012. La deuxime tche aura, quant elle, davantage dimpact sur le long terme. Il sagit de revoir la structure de lentreprise pour tre capable dassurer le suivi, le maintien et le dveloppement futur du rseau. Cela concerne galement ladaptation de la structure du capital de Swissgrid. Etant donn lge moyen lev des infrastructures, il faut compter avec des investis-

    ProfilAg de 46 ans, Pierre-Alain Graf a suivi une formation de juriste lUniversit de Ble, ain-si que par la suite des tudes dconomiste dentreprise lUniversit de St-Gall, le tout complt par une formation financire lInternational Banking School de New York. De 1992 1997, il a travaill pour le Credit Suisse o il a occup des postes responsabi-lits dans le domaine informatique. Il a ensuite mis sur pied et dvelopp plusieurs filiales de Colt Telecom ltranger. De 2006 2008, il a t General Manager chez Cisco Systems (Suisse), avant de devenir CEO de Swissgrid fin 2008. Depuis 2009, il dirige la socit na-tionale du rseau vers la deuxime phase de la libralisation du march de llectricit. Il habite Ble, est mari et a deux filles.

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  • RubRIkEnbEzE IChnung4

    internetinternet

    4 EFF IC aCItE EnERgEtIQuE

    La consommation dlectricit en Suisse sest ac-crue de 18% au cours de la dernire dcennie. En 2008, elle a atteint un nouveau record avec 58,7 milliards de kilowattheures (kWh). En fvrier 2008 dj, le Conseil fdral avait adopt le plan daction pour lefficacit nergtique qui prvoit 15 mesures visant rduire la consommation dnergie principalement dans les btiments, les vhicules et les appareils lectriques. En guise de mise en uvre de ce plan, une premire rvision de lordonnance sur lnergie (OEne) avait t vote en mars 2008 par le Conseil fdral. Cette rvision, entre en vigueur le 1er janvier 2009, instaure des exigences minimales defficacit pour les ampoules domestiques: seules celles correspondant au moins la classe defficacit nergtique E peuvent encore tre commercia-lises en Suisse.

    Fort de cette premire exprience, le Conseil fdral a vot la fin juin 2009 une nouvelle rvision de lOEne. Celle-ci prvoit de nouvelles exigences pour une large palette de produits commercialiss dans le domaine des appareils mnagers et lectroniques, des moteurs lec-triques ainsi quune adaptation des dispositions sur les lampes domestiques aux nouvelles r-glementations de lUE (lire lencadr). Alors que

    Les appareils lectriques seront moins voraces ds le 1er janvier 2010

    Les moteurs lectriques ainsi que les appareils mnagers et lectroniques vendus en Suisse aprs le

    1er janvier 2010 devront rpondre de nouvelles exigences strictes en matire defficacit nerg-

    tique. Ces exigences correspondent en partie aux prescriptions rcemment approuves par lUnion

    europenne. Quels sont ces changements? Quels impacts pour le consommateur et pour lconomie?

    La rdaction denergeia a men lenqute.

    Rvision de lordonnance sur lnergie lOFEN: www.bfe.admin.ch

    Forum des consommateurs (Konsumentenforum kf): www.konsum.ch

    Swico, lassociation suisse des technologies de linformation: www.swico.ch

    FEA, lassociation suisse des fabricants et fournisseurs dappareils lectrodomestiques: www.fea.ch

    cette dernire adaptation nentrera en vigueur quen septembre 2010, les mesures concernant les autres secteurs entreront en grande partie en vigueur le 1er janvier 2010 dj. En 2013, soit au moment o lensemble des mesures prvues par lOEne sera entr en vigueur, lconomie dnergie atteindra 960 millions de kWh par anne. Cela correspond approximativement la consommation annuelle de la ville de Berne ou une facture dlectricit de 150 millions de francs, indique Felix Frey, responsable du sec-teur des appareils lectriques lOffice fdral de lnergie (OFEN).

    Le Forum des consommateurs approuveCertains appareils lectriques disparatront donc du march suisse ds le 1er janvier 2010. Les consommateurs ne devraient toutefois pas tre trop pnaliss comme le fait remarquer le Forum des consommateurs (Konsumenten-forum kf) dans une prise de position dispo-nible sur leur site Internet et envoye lOFEN en fvrier 2009 dans le cadre de la procdure de consultation de lOEne: Comme cela ne concerne que les appareils les plus mauvais en matire de consommation nergtique, que ces derniers ne reprsentent quune part re-lativement faible du march et quil existe de

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  • 5nergtique des produits est depuis longtemps une exigence majeure. La rvision de lOEne va dans le mme sens et fait en sorte que les pro-duits bon march mais nergivores ne viennent pas cour-circuiter nos efforts. Rudolf Bolliger, directeur de lAssociation suisse des fabricants et fournisseurs dappareils lectrodomestiques (FEA), se montre globalement galement favo-rable la rvision: Les efforts pour faire dis-paratre du march les appareils consommant beaucoup dnergie sont bons pour autant que la libert de choix des consommateurs ne soit pas limite trop fortement et que les directives suisses soient en accord avec les dispositions europennes.

    Rvision de lordon-nance sur lnergie Appareils mnagersA partir du 1er janvier 2010, seuls les rfrig-rateurs et conglateurs domestiques dont la classe defficacit nergtique est au moins A pourront encore tre commercialiss. A partir du 1er janvier 2011, cette classe devra mme tre A+. Ds le 1er janvier 2010 aussi, les laves-linge domestiques devront galement tre de la classe defficacit A pour pouvoir tre ven-dus alors que les machines lavante-schante domestiques combines devront avoir atteint la classe C et les fours la classe B. Ds 2012, les sche-linge devront aussi rpondre aux exigences de la classe defficacit A.

    Appareils lectroniques et moteurs lectriquesLa rvision de lordonnance sur lnergie prvoit galement des mesures concernant le mode veille des appareils mnagers et de bureau lectroniques. Ds janvier 2010 (2011 pour les appareils mnagers), la puissance absorbe de ces appareils ne devra pas d-passer 1 watt en mode arrt et 2 watts en mode veille. Ds janvier 2013, cette puissance devra tre abaisse 0,5 watt au maximum pour le mode arrt et 1 watt pour le mode veille, un de ces deux tats devant tre at-teint automatiquement. Les dcodeurs pour la tlvision numrique (set-top-box) poss-dent galement leur propre restriction et leur puissance absorbe maximale en mode veille ne devra pas dpasser 6 8 watts partir du 1er janvier 2010. Quant aux appareils externes dalimentation lectrique, leur puissance ab-sorbe maximale ltat de veille ne devra pas dpasser 0,5 watt le 1er janvier 2010 et une efficacit minimale est impose. Pour terminer, des prescriptions ont galement t dictes pour les moteurs lectriques dont la puissance va de 0,75 375 kW. Ds janvier 2010, ces derniers devront tre de la classe defficacit IE1, et de la classe defficacit IE2 partir de juillet 2011.

    Lampes domestiquesLe 17 mars 2008 dj, le Conseil fdral avait adopt des prescriptions pour les lampes do-mestiques qui sont entres en vigueur le 1er jan-vier 2009. Pour le 1er septembre 2010, il adapte ces prescriptions la rglementation dcide en mars 2009 par le Parlement europen.

    Les textes de loi et dordonnance respectifs dterminent les exigences prcises.

    notre pays peut jouer un rle de pionnier pour les Catgories dappareils

    les plus gourmands en nergie dans les mnages privs.

    Felix Frey, responsable du secteur des appareils lectriques loFFice Fdral de lnergie.

    efficaces est lgrement plus lev, la diffrence est vite compense par les conomies dlectri-cit ralises.

    Le Forum des consommateurs met galement une rserve sur lannexe 2.5 de la rvision de lOEne, qui prvoit que les sche-linge (tumblers) devront ds 2012 rpondre aux exigences de la classe defficacit A. Davantage quune res-triction, le Forum y voit ici la disparition com-plte dune technologie, celle des sche-linge condensation, particulirement bien adapte aux mnages. En outre, cette prescription nexis-tant pas lchelle de lUE, le Forum se demande si elle nintervient pas simplement trop tt. Ce quoi le spcialiste de lOFEN Felix Frey rpond: Comme les appareils mnagers commercia-liss en Suisse sont dj plus efficients que la moyenne europenne, notre pays peut jouer un rle de pionnier pour cette catgorie particulire dappareils, les plus gourmands en nergie dans les mnages privs.

    Et que pense le secteur conomique de la r-vision de lOEne? Responsable des questions nergtiques la Swico, lassociation suisse des technologies de linformation, Heinz Beer rpond: La Swico salue expressment cette r-vision. Pour les entreprises modernes, lefficacit

    Aprs les rvisions successives de mars 2008 et de juin 2009, lOEne est-elle bonne pour un certain temps? Rien nest moins sr en croire le spcialiste de lOFEN: Au dbut de lanne prochaine, nous devrions venir avec un nouveau paquet de mesures, comme par exemple des prescriptions pour les tlviseurs ou encore pour lclairage public. En outre, lUE travaille gale-ment de nouvelles prescriptions, qui seront en-suite reprises par la Suisse. Cest un systme qui nest pas fig. Une modification de lOEne toutes les 1 1,5 anne est possible et mme probable. En fvrier 2007, le Conseil fdral avait fait de lefficacit nergtique le premier des piliers de sa politique nergtique. Les actes suivent. Et les appareils lectriques deviennent moins voraces.

    (bum)

    meilleures offres aussi bien dun point de vue nergtique que dun point de vue de la perfor-mance, le Forum des consommateurs approuve cette mesure.

    Dans cette mme missive, le Forum relve tou-tefois que la rvision de lOEne signifiera, dans certaines classes de prix, une restriction dans la libert de choix des consommateurs. Il sou-haite alors que les restrictions correspondent le plus possible aux dispositions en vigueur dans lUnion europenne. A lOFEN, Felix Frey confirme cette restriction du choix, spcialement dans les gammes de prix les plus bas. Mais il nuance: Mme si le prix des appareils les plus

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  • 6internet

    FoRMatIon Et pERFEC tIonnEMEnt

    On trouve sur le march des installations do-mestiques sophistiques, de nouveaux types de matriaux isolants et de fentres: cest la pos-sibilit de substantielles conomies dnergie et dargent dans lassainissement, ainsi que dun confort accru. Mais les meilleurs matriaux et la technique la plus avance ne servent rien si personne nest en mesure de les intgrer dans un projet. La mise en uvre rapide et grande chelle des possibilits dj disponibles pour raliser des assainissements nergtique-ment efficaces passe par le perfectionnement de professionnels expriments, dclare Daniel Brunner, responsable du domaine Formation et perfectionnement lOffice fdral de lner-gie (OFEN). Aucune organisation spcifique ne se proccupe de promouvoir les connaissances dans le domaine de lnergie. Cest pourtant un facteur important pour nombre de matres dtat, quils soient architectes, concepteurs, monteurs en chauffage, couvreurs, monteurs de faades, fabricants de fentres ou encore installateurs lectriques. Mais les organisations concernes manquent souvent de moyens finan-ciers pour dployer une offre cible dans ce sens.

    La Confdration intervientLa Confdration et les cantons ont donc dcid dintervenir pour combler cette lacune. De plus, lapplication des connaissances nouvellement acquises peut, par lengagement des pouvoirs publics clairement sacclrer, selon Daniel Brunner. Il faut mettre laccent sur le transfert de savoir: Il ne suffit pas que le concepteur ou le matre dtat dispose de la description dun produit nouveau comme une pompe chaleur, une installation solaire ou encore un nouveau

    De plus en plus frquents sont les matres douvrages qui optent pour lassainissement nergtique-

    ment efficace ou les systmes de chauffage aliments aux nergies renouvelables. Le programme

    national dassainissement des btiments va encore renforcer cette tendance. Or les professionnels

    qualifis pour planifier et excuter de tels travaux sont rares. La Confdration entend y remdier

    en encourageant la formation et le perfectionnement dans les mtiers du btiment.

    Encourager le savoir-faire nergtique

    Programme energiewissen.ch: www.energiewissen.ch

    Centre de formation Polybat (enveloppe du btiment): www.polybat.ch

    Association de la technique du btiment en Suisse et au Liechtenstein Suissetec: www.suissetec.ch

    Formation HES lnergie et au dve-loppement durable dans le btiment: www.enbau.ch

    matriau isolant. Il faut formuler les informations dune manire pratique et les transmettre en gar-dant la vue densemble du btiment travers des exemples concrets, explique lexpert de lOFEN.

    Le programme energiewissen.ch permettra lOFEN et SuisseEnergie de donner llan nces-saire au perfectionnement professionnel dans le domaine de lnergie pendant les annes venir, afin de prparer la branche de la construction pour la mise en uvre du programme national dassainissement des btiments. Quelque deux millions de francs par anne viendront soutenir les efforts visant concrtiser ces nouvelles offres de formation et dvelopper les instruments indis-pensables. En outre, le Conseil fdral et le Parle-ment ont inscrit dans le troisime programme de stabilisation un montant de 15 millions de francs pour une initiative cible de reclassement pour recruter des spcialistes supplmentaires dans les secteurs de linstallation, de la planification ainsi que dans celui de lartisanat (toit, mur, fentre). Pour les participants du programme passerelle, il faut non seulement consolider les connais-sances de base et la pratique professionnelle, mais encore les initier aux quipements solaires, la pompe chaleur et au chauffage au bois. On peut admettre que 1200 1500 professionnels issus dautres champs dactivit se verront ainsi offrir la possibilit de se former lapplication des techniques nouvelles du btiment et des ins-tallations.

    Des matres dtat ayant des comptences en plusLes matres dtat chargs des installations et de lenveloppe du btiment sont particulire-

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    la mise en uvre rapide et grande Chelle des possibilits dj disponibles pour raliser

    des solutions nergtiquement effiCaCes dans la ConstruCtion passe par le perfeCtionnement

    de professionnels expriments. daniel brunner, responsable du domaine Formation et

    perFectionnement loFFice Fdral de lnergie (oFen).

    ment viss. En effet, nombre de propritaires veulent avoir affaire pour leurs rnovations des professionnels confirms ayant acquis des comptences supplmentaires sur les questions nergtiques. Aujourdhui, on attend dun matre dtat quil possde nettement plus que la comptence professionnelle dantan, dclare Christoph Hensch, directeur du centre de for-mation Polybat, qui rassemble les associations partenaires dans les professions de lenveloppe

    vestissement et de financement. Ce conseiller aura le statut dexpert CECB. Les intresss se bousculent au portillon et les premiers conseillers nergtiques Polybat vivent une si-tuation tout fait rjouissante, dit Hensch. Ils ont t cent achever la formation jusqu lt 2009 dj, 50 autres dbutent lautomne. Et le cycle Conseiller nergtique des btiments de Suissetec et Polybat dmarrera au dbut 2010 pour encore 50 professionnels.

    La formation dans le collimateur: Suisse- Energie la SwissbauA la Swissbau Ble, qui se tiendra du 12 au 16 janvier 2010, le pavillon de SuisseEnergie servira une double promotion, soit dune part le conseil neutre, et dautre part la formation et le perfectionnement dans le domaine de lner-gie. Au stand du programme pour lefficacit nergtique et les nergies renouvelables, des reprsentants des cantons et dorganisations qui sengagent pour la formation et le perfec-tionnement professionnels (Polybat, Suissetec, lagence MINERGIE, EN Bau ) prsenteront une rapide synthse de leur offre. Mais on obtiendra des conseils neutres galement de la part de leurs partenaires Swissolar, Go-thermie.ch, Groupement promotionnel pour les pompes chaleur et Energie-bois Suisse.

    Journe de la formation dans le domaine de lnergieLe 14 janvier 2010 sera la journe de la for-mation dans le domaine de lnergie, avec des informations de premire main ladresse des concepteurs et matres dtat. Diffrentes per-sonnalits du monde de lnergie viendront la Swissbau expliquer les comptences nergtiques requises dans la construction et montrer comment les acqurir. Organise par les associations Suissetec et Polybat, cette manifestation est place sous le patronage de SuisseEnergie.

    La prsentation WoodstockLa formation professionnelle sera aussi lhonneur dans la prsentation Woodstock, ralise avec le soutien de SuisseEnergie et de lOffice fdral de lnergie (OFEN). La Swiss-bau a donn ce nom historique une maison rpondant au standard Minergie-P, difie sur la place devant la foire. Construite en bois de htre indigne, elle illustre le recours fut dautres matriaux encore. Au premier tage, une classe volante accueillera les lves pour une leon sur le climat et lnergie. Par ailleurs, un Think Tank rsultant des efforts conjugus des hautes coles et de lindustrie prsentera divers objets de recherche. Et la communaut de travail Amnagement de lespace et de la construction informera sur les mtiers de dessinateur/dessinatrice CFC.

    Pour plus dinformations:www.swissbau.chwww.suisseenergie.chwww.woodstock-basel.ch

    Ainsi se prsentera Woodstock,

    sur la place devant la foire.

    du btiment (toit et mur). Aux travaux tradi-tionnels sajoutent aujourdhui de plus en plus, pour le polybtisseur, des tches de colmatage, disolation thermique, de cration despaces verts ou de montage dquipements solaires, prcise Christoph Hensch.

    Multidisciplinaire et fort en conseilsDaniel Brunner de lOFEN discerne aujourdhui deux tendances: dune part, la demande crois-sante dquipements solaires lectriques ou ther-miques ainsi que de pompes chaleur rclame une vision nouvelle du mtier. Cela requiert des connaissances dans plusieurs branches, qui permettent une activit pluridisciplinaire. Sinon il faudrait expdier cinq personnes sur le toit. Des perfectionnements adquats nont toutefois du succs que sils sont introduits et ports par la branche de la construction, dit Daniel Brunner.

    Dautre part, le conseil nergtique occupe une place de plus en plus importante, notamment aprs le lancement du certificat nergtique cantonal du btiment (CECB), qui ausculte les qualits dune construction. Or lactivit de conseiller nergtique sappuie toujours sur des connaissances solides et jour, touchant la conception du btiment ou les travaux de construction et dinstallation. Il sagit en gnral moins dune profession autonome que de lad-dition de comptences de plusieurs personnes exprimentes du secteur du btiment, dclare Daniel Brunner. Cest ce quont bien compris Polybat et lassociation de la technique du btiment Suissetec: pour le dbut 2010, elles lancent conjointement un nouveau cycle de per-fectionnement Conseiller nergtique des b-timents. Ainsi louvrier qualifi pourra assurer des prestations relevant du conseil nergtique, soit une apprciation nergtique globale, un suivi srieux et la direction des travaux pour un assainissement standard. De mme, il sera ca-pable dtablir une demande de subvention et un certificat nergtique, voire un modle din-

    Architectes et concepteursArchitectes et concepteurs doivent galement acqurir un complment de formation pour la construction durable. Si des standards nerg-tiques exemplaires sont dj largement appli-qus dans les nouveaux btiments, il nen est pas de mme dans lassainissement o apparaissent de srieux retards. Les exigences, auxquelles doivent rpondre la conception et la ralisation des btiments, ont fortement augment et n-cessitent aujourdhui lintervention dquipes pluridisciplinaires, dit Christoph Wagener, directeur du bureau pour les offres de perfec-tionnement modulaire MAS EN Bau dans les hautes coles spcialises almaniques. Il observe que les concepteurs spcialiss sta-ticiens, physiciens et autres ingnieurs du bti-ment sont gnralement bien mieux forms aux questions dnergie et de durabilit que les architectes.

    Le programme EN Bau qui couvre les ques-tions dnergie et de durabilit dans la construc-tion est soutenu par lOFEN et par la Confrence des directeurs cantonaux de lnergie (EnDK). Loffre de cours de perfectionnement lchelon des hautes coles spcialises comprend diff-rents modules, appeles CAS, qui couvrent un large spectre de connaissances: les fondements de la construction durable, la construction so-laire, la conception et la construction intgrant les nergies renouvelables, la gestion du bti-ment, la construction intgre, lassainissement et les transformations, MINERGIE, ainsi que lefficacit nergtique. Les cours sont ouverts aux universitaires et professionnels exprimen-ts de la construction. Lanc la mi-2007, ce programme se dveloppe de faon positive. Il y a actuellement 250 tudiants inscrits, et leur nombre tend augmenter, dclare Wagener. Manifestement, architectes et concepteurs ont saisi lintrt dun champ dactivit porteur.

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    8

    Quand la ville renat de ses friches

    Les publicits avant/aprs, dont les marques de cosmtiques raffolent, ont un grand dfaut: la transformation est si saisissante quelle conduit naturellement faire douter de son authenticit. Avec les prises de vue du quartier Ecoparc Neuchtel, cest peu prs le mme sentiment qui simpose tant la m-tamorphose est grande. Mais ici au moins, la vrification est aise et saute mme aux yeux des voyageurs arrivant par le train dans la ville du bord du lac.

    Il y a dix ans encore, le quartier Gare-Crt-Taconnet qui se situe sur le plateau de la gare Neuchtel tait une friche ferroviaire, avec des entrepts labandon, tmoins dune activit dun autre temps. Aujourdhui, le quartier est moderne et vivant, il comprend la fois des logements, des commerces, des coles ainsi que des centres administratifs et tertiaires. Les formes pures des btiments pousent les contours naturels dun site qui bnficie dune superbe vue sur le lac et les Alpes et qui se situe deux pas du centre. Ce

    Si le concept de quartier durable est aujourdhui en vogue, les ralisations concrtes sont encore rares. A quoi ressem-

    blent ces nouveaux secteurs urbains dans la ralit? Une rponse par lexemple du quartier Ecoparc Neuchtel, lun des

    quartiers durables les plus aboutis en Suisse lheure actuelle.

    secteur, qui porte aujourdhui le nom dEco-parc, est un des exemples les plus aboutis de quartier durable en Suisse.

    LOFS comme dclencheurLe processus de ramnagement de la zone a dbut il y a presque vingt de cela, alors que la Confdration dcidait de dcentra-liser lOffice fdral de la statistique (OFS) Neuchtel, se rappelle Olivier Neuhaus, architecte-urbaniste communal de la Ville de Neuchtel. En 1990, le concours pour la ra-lisation des btiments de lOFS est remport par le bureau darchitecte Bauart. Le projet prim portait non seulement sur la ralisation de lOFS mais comportait galement un vo-let sur la densification du secteur avoisinant, poursuit larchitecte-urbaniste neuchtelois. En 1994, la ville de Neuchtel prend la balle au bon et dsigne le nouveau site comme ple de dveloppement stratgique dans son nouveau plan directeur.

    Mais cest en 1998, anne de la mise en ser-vice du btiment principal de lOFS, quest ne explicitement la motivation de prendre le dveloppement durable comme thme fdrateur pour lensemble du quartier. Le btiment concrtisait dj de nombreux principes novateurs en matire de protection de lenvironnement et dconomie des res-sources naturelles, souligne Emmanuel Rey, architecte et associ du bureau Bauart. Le 11 septembre 2000, est fonde lassociation but non lucratif Ecoparc pour promouvoir le dveloppement durable dans lenviron-nement construit. Au travers dactivits diverses comme des prsentations, des pla-

    teformes ou son forum biennal, cette asso-ciation dynamise le dbat dans ce domaine, prcise Emmanuel Rey.

    LAllemagne pionnireTrs en vogue actuellement, le concept de quartier durable est rcent. Il a merg en Allemagne, la fin des annes 1980. Une exposition internationale darchitecture a t mise en place en 1989 dans la valle de lEms-cher au nord de la Ruhr pour une dure de dix ans. Son objectif tait de revitaliser cette ancienne zone industrielle en intgrant des aspects environnementaux, sociaux et co-nomiques, explique Emmanuel Rey. Dautres rgions ont rapidement suivi, ailleurs en Al-lemagne tout dabord, puis en Scandinavie, et finalement dans le reste de lEurope. En Suisse, le lancement du concept Ecoparc en 2000 fait en quelque sorte office de pionnier.Mais davantage quune mode, Olivier Neu-haus voit dans la notion de quartier durable un vritable besoin actuel: Il faut lutter contre la priurbanisation continue qui, par le mitage du sol notamment, participe dun dveloppement urbain non durable. Les quartiers durables sont une alternative cette priurbanisation. En urbanisme, on utilise lexpression construire la ville sur la ville. Et larchitecte Emmanuel Rey dabon-der dans le mme sens: La ville post-indus-trielle libre des espaces qui ne sont plus uti-liss, danciennes usines, danciennes gares, danciens abattoirs. Il faut les valoriser. Mais attention ne pas considrer uniquement la densification urbaine. Il faut galement veiller conserver une qualit de vie. Do lide de quartiers durables qui intgrent

    Ville de Neuchtel: http://neuchatel.ne.ch

    Bauart: www.bauart.ch

    Association Ecoparc: www.ecoparc.ch

    Projet quartiers durables de la Confdration: www.quartiersdurables.ch

    QuaRtIERS duR ablES

    146178_energeia_6_09_LW_def.indd 8 27.10.09 13:45

  • 9dans leur conception, leur ralisation et leur exploitation les trois dimensions de la durabi-lit, savoir lenvironnement, le socio-culturel et lconomie.

    Des mesures concrtesEn matire dconomie des ressources et den-vironnement, le quartier possde naturellement lavantage de son emplacement deux pas de la gare. Mais dautres mesures ont galement t introduites. A chaque tape de la ralisation du quartier, nous avons cherch une mesure pour rduire les besoins nergtiques et introduit une source dnergie renouvelable adapte, explique Emmanuel Rey. Avec lOFS, nous avons mis sur un stockage saisonnier de chaleur. Dans le cadre des immeubles de logements, nous avons opt pour des capteurs solaires thermiques pour leau chaude sanitaire. Le Campus Arc 1 est quant lui

    Rey. Cela gnre beaucoup de va-et-vient sur la place pitonne et, donc, des rencontres. Un loft tient en outre lieu datelier pour des artistes qui sy succdent pour des sjours de six mois. Enfin, derrire la dimension conomique se ca-chent bien videmment la viabilit du projet mais galement lexploration de divers partenariats entre les secteurs publics et privs.

    Partenariat public-priv probantAprs la mise en service en 2009 du btiment des institutions cantonales comprenant le Conservatoire de musique neuchtelois et la Haute cole de gestion Arc, la ralisation du quartier Ecoparc est presque acheve. Les tra-vaux du dernier btiment baptis TransEurope devraient prendre fin en 2015. Olivier Neuhaus et Emmanuel Rey saluent tous deux dores et dj le rsultat obtenu Neuchtel. Pourtant,

    Un outil pour la cration de quartiers durablesLes offices fdraux de lnergie (OFEN) et du dveloppement territorial (ARE) ont lanc la fin juin 2009 le projet Quartiers durables. Le but de ce pro-jet est de dvelopper un outil dvalua-tion et daide la dcision en matire de quartiers durables. Actuellement dans une phase de test sur quatre quartiers pilotes, loutil finalis devrait pouvoir tre mis la disposition des communes intresses au dbut de 2011.

    Depuis 2002, les offices fdraux de lnergie et du dveloppement territorial travaillent en-semble la ralisation de quartiers durables et la diffusion de bonnes pratiques. Entre 2003 et 2007, les offices prcdemment cits, rejoints pour loccasion par lOffice fdral du logement (OFL) et Novatlantis, ont men un projet de recherche qui a dbouch sur une srie dobservations dtailles ainsi que sur un relev des dfis surmonter dans le cadre des quartiers durables.

    A partir de ces observations, lide est maintenant de dvelopper un outil dvalua-tion et daide la dcision pour les quartiers durables, explique Aline Tagmann, respon-sable du projet lOFEN. Loutil comprend en-viron 40 critres rpartis dans dix domaines diffrents. Ces critres doivent tre aussi mesurables que possible car nous voulons dboucher sur quelque chose de pratique, prcise Erik Schmausser, du bureau Amstein + Walthert SA, coordinateur du projet. Certains sont faciles valuer comme la qualit de la desserte par les transports publics ou encore la qualit nergtique des btiments. Dautres sont un peu plus difficiles, linstar du flux des matriaux ou encore de la structure sociale.

    Jusqu la fin octobre 2009, les critres ont t affins et une premire version de lins-trument a t dveloppe. Depuis le mois de novembre, la phase de tests de linstrument a dbut sur quatre quartiers pilotes: Carr Vert (ex Artamis) Genve, Ecoparc Neuchtel, Bullinger Zurich et Dreispitz Ble. Nous avons choisi ces quartiers car ils se trouvent chacun dans une phase diffrente de dve-loppement. Et notre instrument doit pouvoir tre mis en uvre dans chacune dentre elles, de lanalyse du potentiel et des besoins la vrification de lexploitation en passant par laccompagnement dans la formulation des objectifs et des mesures.

    Dbut 2011, loutil finalis devrait tre mis la disposition des communes. Il sera gratuit et accessible par Internet:www.quartiers durables.ch.

    quip dun chauffage au bois. Enfin nous pr-voyons des sondes gothermiques pour le bti-ment TransEurope dont la construction vient de dmarrer. En outre, les places de stationnement ont t limites et regroupes au maximum pour favoriser une mobilit plus douce. Nous avons un parking de ncessit et non pas de commo-dit, analyse Olivier Neuhaus. Lconomie des-pace profite notamment aux pitons.

    Concernant la dimension socio-culturelle, le quartier Ecoparc a particulirement encourag la mixit fonctionnelle et intergnrationnelle ainsi que la qualit des espaces de rencontre. Cette mixit a t obtenue par la cohabitation de lo-gements, de places de travail, de lieu dtudes ou encore de culture comme lauditorium dans le Conservatoire de musique, dtaille Emmanuel

    ce ne fut pas vident au dpart. Tout chan-gement fait peur, estime Emmanuel Rey. Mais nous avons su fdrer les gens autour dune dynamique de projet.

    Est-ce dire quEcoparc pourrait servir de modle pour dautres quartiers durables? Il nexiste pas de recette reproduire fidlement, tempre Emmanuel Rey. Il faut tenir compte des spcificits de chaque endroit. Ceci dit, chaque dmarche apporte de lexprience et des ingr-dients pour une nouvelle ralisation, ailleurs. Et Olivier Neuhaus de conclure: Nous avons ici un exemple probant de partenariat public-priv. Au final, il y a eu les bonnes personnes au bon moment. Et toutes ont tir la mme corde.

    (bum)

    les quartiers durables sont une alternative la priurbanisation

    olivier neuhaus, architecte-urbaniste communal de la ville de neuchtel.

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    10 MobIlIt

    La mobilit est la proccupation principale de la politique nergtique et climatique suisse. Alors que a bouge dans dautres domaines tels que les btiments ou les appareils lectriques et que la politique a trouv un consensus pour des instruments et des mesures visant davan-tage defficacit nergtique et faciles utiliser, personne ne veut prendre de risques en matire de mobilit et notamment de trafic motoris in-dividuel. La voiture est lie nombre dmotions qui ne se laissent gure influencer par des argu-ments objectifs. En fait, la mobilit continue de miser principalement sur le ptrole bien que sa quantit soit limite et la recherche se focalise sur les nergies alternatives comme lhydrogne, llectricit ou les biocarburants plutt que sur lefficacit nergtique.

    Pic du ptrole imminentLes explications de lhistorien et polmologue Daniele Ganser nous le montrent clairement. Daniel Ganser dirige la recherche sur le pic du ptrole et la scurit de lapprovisionnement en Suisse au Sminaire dhistoire de lUniversit de Ble. Actuellement, nous consommons chaque jour 85 millions de barils de ptrole travers le monde, dont la majeure partie est utilise pour la mobilit et le chauffage, dclarait Daniele Ganser dans son expos de fin aot la 9e Jour-ne bernoise des transports ayant pour thme central lefficacit nergtique. Pour comparai-son: en 1914, au dbut de la Premire Guerre mondiale, la consommation globale de ptrole

    Voiture du futur: petite et lgreLa mobilit engloutit des quantits dnergie et est responsable dun bon tiers des missions de

    CO2 en Suisse. Outre un amnagement intelligent du territoire et du trafic, lheure est aux mesures

    contraignantes en politique nergtique et climatique. Les moteurs de voitures plus petits et plus

    conomiques sont incontournables.

    atteignait pour la premire fois un million de ba-rils par jour, selon Daniel Ganser. Ces dernires dcennies, la rue vers le ptrole sest acclre dans les riches pays industrialiss, dont la Suisse. Celui qui pense quelle se poursuivra sans restric-tions ces 50 prochaines annes se trompe. Si lon dcouvre encore chaque anne du ptrole, les nouveaux gisements sont de plus en plus rares depuis 1964.

    Augmentation des missions de CO2Ces considrations gnrales montrent aussi o se situe le problme en Suisse. Chez nous, le trafic est lun des plus grands consomma-teurs dnergie. Aujourdhui, il utilise environ un tiers de lnergie finale et produit tout au-tant de CO2. Selon les objectifs de la loi sur le CO2, la production de CO2 par les carburants devrait diminuer, dici 2010, de 8% par rapport ltat de 1990. Mais ltat de 2008 affiche une toute autre tendance: les missions de CO2 ont augment de plus de 14%. Sagissant des missions de CO2, cest clairement la mobilit qui pose problme. Nous devons prendre nos responsabilits, dclara Michael Kaufmann, sous-directeur de lOffice fdral de lnergie (OFEN), lors de la Journe bernoise des trans-ports. Une stratgie globale de la mobilit parat primordiale en politique nergtique et clima-tique, car la mobilit recle des potentiels dco-nomie dnergie considrables. Pour pouvoir les exploiter, il faudrait toutefois un changement de comportement face la mobilit: Quiconque

    OFEN/ SuisseEnergie et mobilit: www.etiquetteenergie.ch www.bfe.admin.ch/mobilite

    Quality Alliance EcoDrive: www.ecodrive.ch

    Agence suisse pour les vhicules routiers efficients (EcoCar): www.ecocar.ch

    Institut des systmes dynamiques et du contrle de lEPF de Zurich: www.idsc.ethz.ch

    Institut des dcisions environnementales de lEPF de Zurich: www.ied.ethz.ch

    Association for the Study of Peak Oil (ASPO) Suisse: www.peakoil.ch

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  • 11

    parcourt autant de kilomtres quavant dans une voiture lectrique rsout peut-tre un pro-blme environnemental, mais certainement pas le problme du trafic proprement dit. Utiliser les vhicules les plus lgers et les plus efficaces ne suffit pas, car quatre millions de vhicules les plus efficients ne rsolvent pas les problmes de bouchons, de scurit et de cots levs din-frastructure routire.

    Fini les mesures facultativesJusqu prsent, les mesures concrtes visant rduire la consommation dnergie et les mis-sions de CO2 dans le domaine de la mobilit taient bases sur le principe daction volontaire: tiquetteEnergie pour les vhicules, conventions dobjectifs avec les importateurs de voitures et introduction du Centime climatique (et donc re-nonciation une taxe CO2 sur les carburants). LtiquetteEnergie pour les voitures a un effet positif: elle capte lattention et incite les gens acheter les vhicules les plus efficients. Par contre, la convention dobjectifs avec les impor-tateurs de voitures est un chec flagrant. Elle tait cense abaisser la consommation moyenne des vhicules neufs de 8,4 litres/100 km en lan 2000 6,4 litres. Mais fin 2008, la consom-mation atteignait encore 7,14 litres. Avec 175 grammes de CO2 par kilomtre, on est aussi trs loin du nouvel objectif de lUE, soit 130 grammes dici 2015. Le Centime climatique na contribu quaccessoirement aux valeurs cibles pour la mobilit. A moyen terme, les objectifs nerg-tiques et climatiques ne pourront tre atteints sans mesures strictes dans le domaine de la mo-bilit. Le temps de la simple mesure volontaire est rvolu, conclut Michael Kaufmann.

    Mesures cibles contraignantes en vueAu premier plan des futures mesures (autres instruments, voir encadr), on trouve les nou-velles valeurs cibles pour les missions de CO2 des nouveaux vhicules qui doivent sabaisser 130 g/km dici 2015, ce que prvoit aussi lUE. La Suisse, qui entend atteindre le mme but avec un modle dexcution comparable, a mis en consultation une modification correspondante de la loi sur le CO2 servant de contre-projet in-direct linitiative anti-4x4. Selon le projet envoy pour consultation, la nouvelle valeur cible doit tre atteinte grce un systme qui oblige les importateurs de vhicules payer une amende lorsque les missions moyennes de CO2 des nouveaux vhicules immatriculs excdent la valeur cible. Les importateurs suisses auront la possibilit de se regrouper en communauts de quotas dmissions pour poursuivre en commun lobjectif vis, soit 130 g/km dici 2015. Lobjec-tif du systme est dviter les amendes par un regroupement judicieux des importateurs par

    une indemnisation rciproque. Il ny aura pas de revenu supplmentaire pour la Confdra-tion. Si des amendes devaient tre distribues, les revenus lis celles-ci seraient redistribus la population. Les tudes menes sur limpact du nouveau modle montrent que les missions de CO2 produites par les voitures de tourisme pourraient tre rduites en moyenne denviron un million de tonnes par an sur la priode allant de 2012 2020. Les ractions sont en principe positives, dclare Thomas Volken, spcialiste de la politique nergtique lOFEN. Le projet se heurte lopposition dauto-suisse; lassocia-tion des importateurs dautomobiles veut que les particularits helvtiques soient raisonna-blement prises en compte; dans un commu-niqu de presse, elle justifie le grand nombre de vhicules 4x4 en raison de la topographie montagneuse. Selon Thomas Volken, le Conseil fdral dlibrera sur le projet dbut 2010 et le Parlement ultrieurement.

    On ignore si la Suisse pourra viter une taxe CO2 sur les carburants. Actuellement, aucune majo-rit ne se dgage en la matire au plan politique. Dans son message de fin aot sur la rvision totale de la loi sur le CO2, le Conseil fdral na pas non plus fix imprativement cette possibi-lit. Une taxe incitative sur les carburants doit rester une solution de dernier recours. Mais long terme, ce pourrait tre une approche plus approprie, voire plus simple au niveau admi-nistratif, quune srie de mesures individuelles et ponctuelles, commente Michael Kaufmann.

    Circuler avec moins de CVLes aspects technologiques des moyens de transport individuels sont galement au centre des discussions actuelles. A la Journe bernoise des transports, diffrents experts ont mis en garde contre une trop grande euphorie pour les voitures lectriques. Ce qui inquite, cest notamment si le courant ncessaire est produit par des centrales charbon. Selon le professeur EPF Lino Guzzella, il est vident quil faut miser ds maintenant sur des voitures plus petites et plus lgres. Il a laiss entendre que dans 20 ans, on achtera des voitures ne consommant que 2,4 litres/100 km et quipes dordinateurs intel-ligents ainsi que de capteurs garantissant la s-curit. Et Guzzella dajouter: Les vhicules co-nomiques sont nos meilleurs puits de ptrole. Peter de Haan, charg de cours pour lnergie et la mobilit lEPF de Zurich, voit dans le moteur combustion classique dnormes potentiels quil sagit dsormais dexploiter; autrement dit: Des moteurs plus petits, toujours plus petits.

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    Du systme de bonus EcoDriveOutre les rcentes valeurs cibles de CO2 pour les nouvelles voitures immatricules, la Suisse a labor tout un panel dinstruments pour une mobilit moins gourmande en nergie et plus respectueuse de lenvironnement. En voici un aperu: Systme de bonus: A lavenir, lachat dune

    voiture meilleur rendement nergtique doit tre mieux rcompens. La Commission de lenvironnement et de lnergie du Parle-ment discute dun tel systme de bonus qui doit tre financ par une augmentation de limpt sur limportation.

    www.etiquetteenergie.ch: Avec le lan-cement de ltiquetteEnergie pour les nou-velles voitures immatricules, ce site Internet est devenu une vaste plate-forme dinforma-tion sur les vhicules faible consomma-tion dnergie. Aujourdhui, il contient des indications sur tous les modles de voitures neuves vendues en Suisse ainsi quun mo-dule permettant dtablir une tiquetteEner-gie pour les voitures neuves et doccasion. On y trouve aussi diffrents tableaux avec des informations sur les rabais et avantages financiers en matire dimpt cantonal sur les vhicules moteur, dassurances et de socits de leasing.

    Etiquette-environnement: Ltiquette-Energie pourrait voluer vers une tiquette-environnement qui reprendrait les catgo-ries defficacit nergtique ayant fait leurs preuves tout en intgrant la charge envi-ronnementale. Il sagit en loccurrence des polluants atmosphriques (par ex. particules fines), des gaz effet de serre (CO2), du bruit et de la nuisance pour lenvironnement due la production du carburant ncessaire au fonctionnement du vhicule. Suite aux rsultats de la consultation, ltiquette-en-vironnement est actuellement retravaille. Elle devrait tre introduite vers lt 2010.

    Promotion des biocarburants: Depuis 2008, le gaz naturel, liqufi et biogne ainsi que dautres carburants issus de matires premires renouvelables bnficient davan-tages fiscaux afin de rduire la production de CO2 dans le trafic routier. Les carburants tels que biogaz, biothanol et biodiesel sont exempts de limpt sur les huiles minrales sils affichent des bilans cologiques et so-ciaux positifs. Limpt est rduit pour le gaz naturel et liqufi.

    SuisseEnergie: Dans les transports, lef-ficacit nergtique dbute par un style de conduite efficace. Le programme Suisse-Energie et la Quality Alliance EcoDrive ont montr quon peut conomiser jusqu 15% de carburant avec une conduite co-nomique et respectueuse de lenvironne-ment. SuisseEnergie soutient aussi lagence EcoCar, qui vise promouvoir les vhicules conomes en nergie, et favorise le dve-loppement de vhicules plus lgers et de systmes dentranement innovants.

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    internet

    12 REChERChE & InnovatIon

    Le potentiel de lnergie solaire pour la pro-duction dlectricit est norme. Les taux de croissance du march photovoltaque mon-dial se trouvaient autour de 30% et plus pen-dant les dernires annes. Il faut, dune part, continuer soutenir et stimuler le march dans le domaine, et ,dautre part, consacrer dimportants moyens en recherche fonda-

    Vers des cellules solaires low-costLe dveloppement important des matriaux semi-conducteurs reposant sur des substances organiques molcules isoles et polymres

    laisse entrevoir des perspectives nouvelles et prometteuses dans la ralisation de diodes lumineuses, de transistors et de cellules solaires

    faible cot. Pour ces dernires, des travaux de recherche fondamentale sont encore ncessaires. Les objectifs sont de mieux comprendre le

    fonctionnement de ces cellules, doptimiser les techniques de traitement des matriaux de base et de synthtiser de nouvelles substances

    organiques avec des meilleures proprits photovoltaques. LOffice fdral de lnergie soutient depuis 2008 deux projets de recherche dans

    ce domaine qui sont intgrs dans un contexte international.

    Recherche nergtique lOffice fdral de lnergie: www.recherche-energetique.ch

    Programme de recherche Photovoltaque lOffice fdral de lnergie: www.bfe.admin.ch/forschungphoto-voltaik/index.html?lang=fr www.photovoltaique.ch

    PV ERA NET, le rseau europen de recherche sur le photovoltaque: www.pv-era.net

    EMPA: www.empa.ch

    Institut de physique computationnelle la Haute cole des sciences appliques de Zurich: www.icp.zhaw.ch

    Centre suisse dlectronique et de microtechnique (CSEM): www.csem.ch

    Ciba: www.ciba.com

    mentale, de faon amplifier la comptitivit en matire de technologie photovoltaque.Paralllement la poursuite du dveloppe-ment des technologies existantes, bases sur des semi-conducteurs inorganiques comme le silicium ou composes dautres lments, la recherche sengage depuis quelques annes vers dautres concepts no-vateurs pour des cellules solaires base de matriaux organiques. Lattractivit de tels concepts se situe spcialement dans le cot de production bas des matriaux de base, ainsi que dans le traitement ais et vaste de ces matires premires, en utilisant des m-thodes dimpression sur des substrats divers et ventuellement flexibles. En revanche, par rapport aux technologies actuellement sur le march, les cellules solaires organiques pr-sentent un rendement, plus faible, denviron 5% et possdent une dure de vie encore trop courte. Sur le long terme, le photovol-taque organique pourrait toutefois gagner en importance en raison de sa valeur cono-mique comme source dnergie low-cost pour des applications mobiles ou encore comme composante intgre des produits de masse de courte dure de vie tels que des vtements ou dautres objets du quotidien.

    Comment fonctionne une cellule solaire organique?De faon similaire une diode de silicium classique, la lumire incidente dans un semi-

    conducteur organique, cre des porteurs de charge lectrons et trous qui sont spa-rs par un champ lectrique de sorte quun courant lectrique circule. Pour une diode classique, le champ ncessaire la spara-tion existe linterface de deux couches se-mi-conductrices diffrentes. Contrairement aux matriaux inorganiques, les porteurs de charge ne peuvent se dplacer librement dans les matriaux organiques. Ceci est li la structure irrgulire lchelle atomique de telles substances. lectrons et trous restent lis par des forces lectromagntiques. Les paires lectron-trou se sparent sils percu-tent la surface de sparation entre deux semi-conducteurs organiques diffrents comme dans une diode classique. La sparation doit se drouler rapidement, sans cela lnergie stocke dans la paire lectron-trou serait perdue. On parle de recombinaison. Pour empcher la recombinaison des porteurs de charge crs par la lumire incidente, les deux semi-conducteurs organiques distincts, doivent tre fortement mlangs, afin daug-menter ltendue de la surface de sparation et diminuer ainsi les chemins des paires lec-tron-trou de leur lieu de cration jusquau lieu de leur sparation. Inversement, le mlange ne doit pas tre trop important, sinon les chemins conducteurs directs entre lorigine des charges et les lectrodes positives et n-gatives seraient absents.

    (obs)

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  • 13RubRIkEnbEzE IChnung 13

    Le projet europen APOLLO runit des cher-cheurs de lInstitut de physique compu-tationnelle de la Haute cole des sciences appliques de Zurich (ZHAW), de lantenne bloise du Centre suisse dlectronique et de microtechnique (CSEM), de lentreprise Ciba ainsi que de lUniversit de Jaume I en Espagne et de lUniversit technique dEind-hoven aux Pays-Bas. Une anne aprs son lancement, le projet a dj dpass les ob-jectifs quil stait fixs. Les attentes sont grandes.

    Au dbut des travaux de recherche, lautomne 2008, les trois objectifs du projet europen APOLLO taient les suivants: crer des cellules photovol-taques organiques au rendement suprieur 5% partir dun nouveau matriau polymre, dvelop-per un modle numrique permettant de dcrire le comportement de telles cellules et enfin mettre au

    point une mthode simple issue de la technique dimpression jet dencre pour gnrer ces cellules photovoltaques organiques avec un rendement suprieur 3%. Nous avons dpass les objectifs fixs, se rjouit Beat Ruhstaller, coordinateur du projet europen et directeur de lInstitut de physique computationnelle la ZHAW. Le rendement des cellules de notre projet en laboratoire est de prs de 6% et la technologie de limpression jet dencre de nos collgues du CSEM permet dobtenir des cellules avec un rendement denviron 4% dj.

    Les activits de recherche sont bien rparties au sein du consortium international. La synthse de matriaux polymres est ralise par les chimistes de lentreprise BASF Ble. Les nouveaux concepts de cellules sont tudis lUniversit technique dEindhoven. La technologie dimpression pour raliser les cellules est dveloppe au CSEM Ble. LUniversit espagnole Jaume I est spcialise dans

    la spectroscopie dimpdance qui apporte des infor-mations prcieuses sur les mcanismes de transport dans les semi-conducteurs organiques. Finalement, les chercheurs de lInstitut de physique computa-tionnelle de la ZHAW cherchent comprendre et optimiser le design des cellules solaires laide de simulations informatiques.

    Pour Beat Ruhstaller de la ZHAW, les trs bons r-sultats intermdiaires doivent tre confirms puis amliors. En outre, la stabilit des cellules repr-sente encore un dfi. La stabilit est troitement lie lencapsulation. Par un processus daccl-ration du vieillissement, nous cherchons mieux comprendre les mcanismes. La modlisation nu-mrique nous permet ici galement une meilleure comprhension.

    (bum)

    Dans le cadre du projet europen HIOS-CELL, des chercheurs du laboratoire des polymres fonctionnels de lEMPA travaillent avec des scientifiques du Dpartement de physique et de chimie des collodes de lUniversit dUtrecht dans le but de matriser le dve-loppement dune structure interpntre compose du colorant cyanine (donneur dlectron) et du PCBM, un matriau driv du fullerne (accepteur).

    Au Laboratoire fdral dessai des matriaux et de recherche (EMPA) Dbendorf, Frank Nesch et son quipe travaillent depuis quelques annes sur des cellules photovoltaques organiques reposant sur la prsence du colorant cyanine. Ce colorant est int-ressant car il possde un coefficient dextinction trs lev, suprieur celui des polymres organiques

    traditionnels. Cela signifie quil absorbe trs bien la lumire, explique Jakob Heier, responsable du projet europen au sein du laboratoire zurichois.Associ au fullerne C60, le colorant cyanine a permis lquipe zurichoise de raliser des cellules photo-voltaques avec un rendement denviron 2,6%. Les matriaux taient toutefois organiss en couches su-perposes, relativise le chef de projet. Par une struc-ture interpntre et donc une surface de contact plus importante entre les matriaux, nous devrions pouvoir amliorer la performance. Cest lobjectif du projet HIOS-CELL. Lquipe zurichoise se charge de raliser les cellules solaires au moyen de la tech-nique dite du liquid-liquid dewetting pendant que leur partenaire europen de lUniversit dUtrecht travaille sur des simulations informatiques capables de modliser la structure du matriau.

    Dici fin 2009, nous aimerions pouvoir matriser la morphologie du matriau, poursuit le chercheur zurichois. En 2010, nous voulons raliser nos pre-mires cellules. Nous esprons un premier rende-ment suprieur la valeur de 2,6% dj atteinte. Dans un deuxime temps, nous esprons pouvoir nous approcher des meilleurs rendements obtenus avec les cellules organiques. Et quen est-il de la stabilit de ces cellules? Le colorant cyanine est dj largement utilis dans les lments de stockage optique comme les CD ou les DVD. Pour faire face sa relative instabilit, lindustrie rajoute des subs-tances dites quencheurs dans le systme. Nous allons reprendre cette solution largement prouve. Nous ne lavons pas encore teste sur nos systmes mais nous sommes confiants.

    (bum)

    APOLLO

    HIOS-CELL

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    internet

    CoMMEnt a MaRChE ?

    Mme les maisons reoivent aujourdhui des notes, du moins pour leur consommation dnergie! Tel est le but du certificat ner-gtique cantonal des btiments (CECB), qui sobtient uniformment dans toute la Suisse depuis le dbut du mois daot. De mme que ltiquetteEnergie bien connue qui se rapporte aux automobiles et aux appareils, le CECB attribue aux btiments une flche dont la couleur va de vert (classe A, pour trs ef-ficace du point de vue nergtique) rouge fonc (G, pour peu efficace); le classement se rapporte lenveloppe du btiment ainsi qu sa consommation totale dnergie. Mais comment obtient-on ces deux valeurs? Tout dabord, il y a le contact avec le propritaire, dit Stefan Wiederkehr, expert lOffice fd-ral de lnergie (OFEN). Le spcialiste en pro-fite pour prciser les documents demands au propritaire: les factures dlectricit, de mazout ou de gaz des annes passes, ainsi que les plans de la maison; ensuite, rendez-vous est pris pour examiner le btiment.

    Comment certifier un btimentMurs, fentres, toit et sols retiennent la chaleur lintrieur du btiment. Pour savoir sils le font bien et quelle quantit dnergie sera ncessaire

    pour le chauffage, la prparation deau chaude, les appareils et les lampes, rien de tel que le nouveau certificat nergtique des btiments.

    Lisolation thermique Sur place, lexpert commence par sintresser laspect extrieur du btiment. Sa premire impression, il la devra lagencement des volumes: Un btiment compact est favori-s, du point de vue nergtique, par rapport une construction de type castel chinois, dit Stefan Wiederkehr. Ensuite, il examinera les fentres. Des fentres double vitrage viss rvlent demble un btiment peu mo-derne, qui perd passablement dnergie de chauffage. Il est plus difficile dvaluer la fa-ade, dont il existe de nombreux types. Une bonne faade possde, selon Stefan Wieder-kehr, une isolation thermique dau moins 15 centimtres dpaisseur. La qualit isolante du toit et du sol est galement examine. Tant les observations faites que les plans et les informations fournies par le propritaire permettent lexpert de tirer ses conclusions.

    Flux de chaleur travers les matriaux: un indice dterminantUn logiciel CECB sur Internet dans lequel lexpert introduit toutes les informations recueillies lui fournit alors des indices im-portants: ce sont les quantits de chaleur perdues travers les murs, le sol, les fen-tres et le toit. Les gens du mtier parlent de valeur U. Ce chiffre est dautant plus petit que lisolation thermique est meilleure. Une fentre de qualit a aujourdhui une valeur U infrieure 1,3, tandis que pour le toit et les murs, on peut souhaiter 0,2. A partir de l, il faut calculer aussi bien les dperditions par la

    Site du certificat nergtique cantonal des btiments (CECB): www.cecb.ch

    Instruments de planification et daide lexcution (y compris calcul de la valeur U): www.bfe.admin.ch/planification

    ventilation que les apports de chaleur, avant dattribuer au btiment sa premire flche avec une cote CECB refltant lefficacit de lenveloppe.

    Les valeurs cachesAprs avoir pris connaissance de lextrieur du btiment, lexpert sintressera ses valeurs caches, soit la consommation dlectricit. Il examinera les besoins des appareils installs tels que la machine laver ou le conglateur, et regardera si lclairage est assur par des lampes conomes. Il faut sintresser aussi des particularits telles que les saunas et les grands aquariums, dclare Stefan Wieder-kehr. Ayant pris connaissance de la facture dlectricit, lexpert entre les donnes dans le logiciel CECB, qui va calculer la consom-mation. On obtient ainsi lefficacit globale et avec elle, la seconde cote CECB.

    Mais les notes ne suffisent pas elles seules qualifier llve. Le CECB ne voit la mai-son que dans loptique nergtique. Le programme fournit certes quelques propo-sitions damliorations possibles en ltat de la technique. Limportant serait toutefois un rapport dexamen dtaill, dit Wiederkehr. Lexpert y montre comment le propritaire peut amliorer tout le bilan nergtique de sa maison, o il a des chances dobtenir une aide financire et sil y a lieu de faire appel un planificateur spcialis.

    (klm)

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  • internet

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    Il faut esprer quil ny ait quau Technorama quon se retrouve si prs de la foudre mais ici cest instructif et amusant. Le directeur du Technorama, Thorsten-D. Knnemann, se rjouit de lenthousiasme que cre la nouvelle dmonstration consacre aux phnomnes de la foudre. Il est mme possible de recevoir un clair grce une protection particulire, poursuit celui qui est galement biologiste de formation. Visible depuis le mois doctobre 2009, cette nouvelle exposition est pour moi-ti finance par des sponsors dont lOffice fdral de lnergie (OFEN). Sept expriences impressionnantes sont regroupes sous lap-pellation Histoire naturelle de la foudre.

    Foudre toucher Une bobine mtal-lique, appele galement bobine tesla, de quelque 2,5 mtres de long permet de pro-duire des clairs long de trois mtres. Habill de pied en cap dune cotte de mailles mtal-lique, style chevalier du Moyen-Age, un col-laborateur du Technorama situ au centre de larne reoit la foudre sur diffrentes parties de son corps. Dans une cage de Faraday en forme de tunnel de 20 mtres de long et dispose dans la partie arrire de larne, le spectateur observe de prs ces clairs de foudre sans le moindre danger. Clou du spectacle: en glissant sa main dans lun des trois gants mtalliques intgrs au tunnel, le visiteur peut lui aussi attraper la foudre.

    Gnrateur de Van de Graaff Grce cette machine dont le principe a t invent au dbut des annes 1930, il est possible de gnrer des tensions continues trs leves

    Prendre la foudre avec le sourireDepuis le mois doctobre 2009, les visiteurs du Technorama Winterthour peuvent exprimenter certains des phnomnes lis la foudre.

    Ils peuvent notamment se faire toucher par un clair. Impressionnant et dcoiffant aussi.

    par le principe de la sparation de charges. Debout sur une plaque isole et au contact de cette haute tension lectrostatique, le vi-siteur verra avec tonnement et enjouement ses cheveux se dresser sur sa tte. Le mme principe de sparation de charges est gale-ment responsable de lapparition des tensions lectriques leves dans les nuages dorage.

    Machine influence de Wimshurst Cette machine lectrostatique permet den-gendrer des arcs lectriques entre deux boules mtalliques charges. Limposante installation du Technorama est lune des plus grandes au monde avec ses deux disques de 2,1 mtres de diamtre permettant dobtenir une tension de 100 000 volts.

    Le broyeur de cannette Une cannette de boisson en aluminium est place lin-trieur dune bobine mtallique forme de trois tours de fil pais. Par dcharge de condensateur, un courant de 2000 ampres passe dans la bobine. Un courant dintensit comparable passe travers la cannette et induit un champ magntique oppos celui de la bobine. Cela conduit au broyage de la cannette.

    Foudre en boule Le phnomne de la foudre en boule, bien connu des incondi-tionnels de Tintin qui auront lu lalbum Les 7 boules de cristal, reste aujourdhui encore un mystre pour les scientifiques. Lexp-rience prsente en exclusivit au Technorma a t dveloppe initialement par lUniversit Humboldt de Berlin alors quelle cherchait

    tudier ce phnomne. Un nuage de plasma, visible durant un quart de secondes, est obte-nu par dcharge de condensateur au-dessus dun rcipient deau.

    Eclair musical Une petite bobine dite tesla gnre des clairs longs de un mtre dont les diffrentes hauteurs de son permet-tent de jouer une mlodie.

    Exploding Wire Reli un condensateur charg, un fil de cuivre svapore en quelques microsecondes. Bien que le fil de cuivre ne possde que trs peu de masse, une quan-tit dnergie suprieure 1000 joules est ncessaire.

    Pour des questions de scurit, laccs aux expriences nest autoris que dans le cadre de deux dmonstrations journalires de 30 minutes chacune environ, 11h30 et 14h30. La plupart des phnomnes se droulant sur des temps trs courts, des photographies prises avec une camra spciale capable de raliser jusqu 5000 vues la seconde sont projetes sur un cran gant durant la sance. Certaines images semblent tout droit sorties dun film de science-fiction mais elles montrent des phnomnes bien relles, conclut Thorsten-D. Knnemann qui, cest certain, a eu le coup de foudre pour cette exposition. (bum)

    Technorama, le Science Center suisse: www.technorama.ch

    E xpoSIt Ion

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  • 16 En bREF

    Vous pouvez vous abonner gratuitement energeia:par e-mail: [email protected], par fax ou par poste

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    EconomiE

    La nouvelle dition spciale de SuisseEnergie explique comment les PME peuvent tirer parti de la crise

    cantons

    Objectifs de politique nergtique et climatique: rle important des cantons

    EnErgiEs rEnouvElablEs

    Maintien du supplment pour le courant vert 0,45 centime par kilowattheure

    En 2010, les consommateurs dlectricit en Suisse continueront payer un supplment de 0,45 centime par kilowattheure pour la promotion de la production de courant vert. Ainsi en a dcid la fin aot lOffice fdral de lnergie.

    Renseignements:Marianne Znd, responsable de la communication OFEN, [email protected]

    rEchErchE

    Swisselectric research award 2009 pour des gnrateurs thermolec-triques conomiques

    Le swisselectric research award 2009 a t remis la mi-septembre au chercheur Wulf Glatz. Celui-ci a dvelopp un gnrateur thermolectrique conomique capable de fonctionner basse temprature et appor-tant ainsi une contribution substantielle lamlioration de lefficacit nergtique. Ce dveloppement a eu lieu dans le cadre dune thse de doctorat effectue la chaire de micro- et nano systmes de lEPF de Zurich.

    Pour en savoir plus:www.swisselectric-research.ch

    La crise conomique actuelle nest pas uniquement synonyme de problmes pour les petites et moyennes entreprises (PME). Elle peut aussi ouvrir de nouvelles per-spectives, notamment dans le domaine de lnergie. Les programmes de stabilisation et dencouragement des pouvoirs publics donnent certaines le coup de pouce n-cessaire pour simposer dans la branche de lnergie, tandis que dautres optimisent

    leurs installations et procdures sur le plan nergtique et conomisent ainsi beaucoup dargent. La nouvelle dition spciale de Su-isseEnergie pour les PME prsente quelques exemples de PME suivre.

    Pour en savoir plus:Ldition spciale de SuisseEnergie pour les PME est tlchargeable gratuitement sur le site Internet www.bfe.admin.ch.

    Par leurs programmes dencouragement, les cantons apportent une contribution considrable lefficacit nergtique et donc la ralisation des objectifs de la Con-fdration concernant lnergie et le CO2. Telles sont les conclusions dune tude pu-blie la mi-septembre par lOffice fdral de lnergie et qui porte sur lefficacit des

    programmes dencouragement cantonaux en 2008.

    Pour en savoir plus:Ltude Etat de la politique nergtique dans les cantons 09 est disponible sur le site Internet www.bfe.admin.ch.

    ERRATA

    Une erreur sest glisse dans la version franaise de larticle intitul Quand le bton des barra-ges se met gonfler dans le dernier numro denergeia (5/09). Cest bien du dioxyde de silicium et non du dioxyde de sodium que cor-respond la formule chimique SiO2.

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    5 15 novEMbRE 2009 Journes de la technique 2009

    Pour que les technologies des nergies renouvelables se mettent en place, il faut un engagement simultan du monde politique, de lconomie, de la recherche et de la population. Les Journes de la Technique sont un signe en ce sens. Du 5 au 15 novembre 2009, des ins-titutions, des associations et des entreprises unissent leurs forces et prsentent les nergies renouvelables comme thme principal dune vingtaine de manifes-tations travers toute la Suisse.

    Informations: www.journees-de-la-technique.ch

    5 22 novEMbRE 2009 Construire pour la socit 2000 watts, zurich

    Le thme de la construction durable est dbattu Zurich. Un programme dense avec des expositions, des dbats publics, des projections et une confrence internationale de deux jours a t mis sur pied.

    Informations: www.stadt-zuerich.ch/standderdinge

    24 et 26 novEMbRE 2009 apro de lnergie concernant la mobilit

    Mobilitt wir sollten uns bewegen, mardi 24 no-vembre Baden et jeudi 26 novembre Aarau. Les thmes discuts tourneront autour de lnergie et de la mobilit, la voiture comme dfi technique ainsi que les acheteurs et les voitures efficientes aujourdhui et demain.

    Informations: www.energieaperos-ag.ch

    26 29 novEMbRE 2009 8e foire suisse Maison et Energie, berne

    La 8e foire suisse Maison et Energie, qui runira Berne quelque 400 exposants, reprsente un rendez-vous in-contournable pour la branche. Au programme figurent en particulier lefficacit nergtique, MINERGIE, la maison passive et les nergies renouvelables.

    Informations: www.hausbaumesse.ch

    30 novEMbRE 2009 workshop REpIC: petite hydraulique, berne

    REPIC est la plate-forme suisse interdpartementale pour la promotion des nergies renouvelables et lef-ficacit nergtique dans la coopration internatio-nale. Elle organise le 30 novembre prochain Berne un Workshop sur le thme de la petite hydraulique et des technologies et services pour les pays en dvelop-pement et les pays mergents.

    Informations: www.repic.ch

    12 16 JanvIER 2009 Foire Swissbau, ble

    Avec quelque 120 000 visiteurs, la Swissbau est consi-dre comme le plus important salon de Suisse dans le secteur de la construction et de limmobilier. Les professionnels du btiment et les propritaires sont les principaux publics cibles. Le programme Suisse-Energie est prsent avec une exposition spciale qui met laccent sur les conseils nergtiques ainsi que les questions lies la formation dans le secteur de la construction et de lnergie (halle 3.U / stand C64). Le 14 janvier aura lieu la journe de la formation ner-gtique, sous le patronat de SuisseEnergie,

    Informations: www.swissbau.ch

    Autres manifestations: www.bfe.admin.ch

    Collectivits publiques et agences

    Office fdral de lnergie OFEN3003 BerneTl. 031 322 56 11Fax 031 323 25 [email protected]

    SuisseEnergieOffice fdral de lnergie3003 BerneTl. 031 322 56 11Fax 031 323 25 [email protected]

    Interview

    SwissgridPierre-Alain GrafCEODammstrasse 3Postfach 225070 FrickTl. 058 580 21 11Fax 058 580 20 [email protected]

    Efficacit nergtique

    Office fdral de lnergie OFENDivision Efficacit nergtique et nergies renouvelablesSection Efficacit nergtiqueFelix Frey3003 BerneTl. 031 322 56 [email protected]

    Forum des consommateurs (Konsumentenforum kf)Belpstrasse 113007 BerneTl. 031 380 50 30Fax 031 380 50 [email protected]

    SwicoCommission de lnergieHeinz BeerHardturmstrasse 1038005 ZurichTl. 044 446 90 90Fax 044 446 90 [email protected]

    FEARudolf Bolliger, directeurObstgartenstrasse 28Case postale 288042 ZurichTl. 044 361 40 00Fax 044 361 19 [email protected]

    Formation et perfectionnement

    Office fdral de lnergie OFENDivision Efficacit nergtique et ner-gies renouvelablesSection SuisseEnergie

    Daniel Brunner3003 BerneTl. 031 322 56 [email protected]

    Centre de formation PolybauChristoph Hensch Lindenstrasse 49240 UzwilTl. 071 955 70 41Fax 071 955 70 [email protected]

    EN BauChristoph Wagenerc/o Haute cole Technique et Architecture de LucerneTechnikumstrasse 216048 HorwTl. 041 349 34 80Fax 041 349 39 [email protected]

    Quartiers durables

    Office fdral de lnergie OFENDivision Efficacit nergtique et nergies renouvelablesSection Collectivits publiques et BtimentsAline Tagmann3003 BerneTl. 031 322 54 [email protected]

    Ville de NeuchtelSection de lurbanismeOlivier NeuhausFbg du Lac 32000 NeuchtelTl. 032 717 76 60Fax 032 717 76 69http://neuchatel.ne.ch/

    Bauart Architectes et Urbanistes SAEmmanuel ReyCrt-Taconnet 172002 NeuchtelTl. 032 858 15 15Fax 032 858 15 [email protected]

    Mobilit

    Office fdral de lnergie OFENDivision Efficacit nergtique et nergies renouvelablesMichael Kaufmann3003 BerneTl. 031 322 56 [email protected]

    Division EconomieSection Politique nergtiqueThomas VolkenTl. 031 325 32 [email protected]

    Universit de BleSminaire dhistoireDaniele GanserHirschgsslein 214051 BleTl. 061 301 68 [email protected]

    Adresses et liens, energeia 6 / 2009

    SERvICES

    EPF ZurichInstitut des systmes dynamiques et du contrleProf. Lino GuzzellaSonneggstrasse 38092 ZurichTl. 044 632 24 42Fax +41 44 632 [email protected]

    Ernst Basler + Partner AGPeter de HaanZollikerstrasse 658702 ZollikonTl. 044 395 11 11Fax 044 395 12 [email protected]

    Recherche & Innovation

    Office fdral de lnergie OFENDivision EconomieSection Recherche nergtiqueRolf Schmitz3003 BerneTl. 031 322 56 [email protected]

    Stefan OberholzerTl. 031 325 36 [email protected]

    EMPALaboratoire des polymres fonctionnelsJakob HeierUeberlandstrasse 1298600 DbendorfTl. 044 823 43 56Fax 044 823 40 [email protected]

    Haute cole des sciences appliques de Zurich (ZHAW)Institut de physique computationnelleProf. Beat RuhstallerWildbachstrasse 218401 WinterthurTl. 058 934 78 36Fax 058 935 78 [email protected]

    Comment a marche?

    Office fdral de lnergie OFENDivision Efficacit nergtique et nergies renouvelablesSection Collectivits publiques et BtimentsStefan Wiederkehr3003 BerneTl. 031 324 21 [email protected]

    Exposition

    Swiss Science Center TechnoramaThorsten D. Knnemann, directeurTechnoramastrasse 18404 WinterthourTl. 052 244 08 44Fax 052 244 08 [email protected]

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