en Val-de-Marne

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© M. Aumercier © A. Jegou Le magazine du Conseil général n° 291 / Juin 2012 Le magazine du Conseil général n° 291 / Juin 2012 le val-de-marne, plus qu’un département, un service public. Les enfants chez Monsieur Doisneau PAGES 36-37 Le rugby solidaire en Val-de-Marne PAGES 18-19 Internet, TV, téléphone Le très haut débit arrive PAGES 24 À 29 Les enfants chez Monsieur Doisneau PAGES 36-37 Le rugby solidaire en Val-de-Marne PAGES 18-19 © A. Jegou

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Le magazine du Conseil général n° 291 / Juin 2012Le magazine du Conseil général n° 291 / Juin 2012le val-de-marne, plus qu’ un département, un service public.

Les enfants chezMonsieur DoisneauPAGES 36-37

Le rugby solidaireen Val-de-MarnePAGES 18-19

Internet, TV, téléphone

Le très haut débit arrivePAGES 24 À 29

Les enfants chezMonsieur DoisneauPAGES 36-37

Le rugby solidaireen Val-de-MarnePAGES 18-19

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�CONNAISSANCEDUVAL-DE-MARNE, LEMAGAZINEDUCONSEILGÉNÉRALDUVAL-DE-MARNE, n°291, juin 2012.Hôtel dudépartement, 94011Créteil Cedex.Tél. : 39 94. Courriel : [email protected] • Internet : www.cg94.fr.�DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Frédéric Houx.�DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION :Alain Germain.�RÉDACTEURENCHEF :Alain Jégou.�RÉDACTION : Jean-PierreDelahaye, FrancineDéverines,Ali Aït-Salah, Laura Podoroski, Didier Berneau.Avec la collaboration deClaudeBardavid, ArnaudBalvay, Pascale Pisani, Stéphane LePuill.�SECRÉTAIREDERÉDACTION : Anthony Larchet.�SECRÉTARIAT :Joëlle Béroule.�RESPONSABLEPÔLEPHOTO :Alain Bachellier.�PHOTOTHÈQUE : Joëlle Javiot.� INTERNET :Marie Dujardin et [email protected]�VAL-INFO 94 :[email protected]�CRÉATION-RÉALISATION :PellicamProductions (01 49 08 0161).� IMPRESSION : Grenier (01 46 15 83 00).�DISTRIBUTION : Adrexo.� TIRAGE : 581 000 exemplaires.� ISSN : 1963 - 2614.

VALDEMARNE

LEMAGAZINEDU CONSEIL GÉNÉRAL

L’ÉVÉNEMENT pages 4-5

Le prix de l’Universitéa 30 ansLe 25 juin, chercheurs, universitaires etétudiants fêtent à Créteil les 30 ans du prixde l’Université, action du Départementen direction de l’Enseignement supérieuret de la Recherche.

L’ACTUALITÉ pages 6 à 17

• Action sociale

• Environnement

• Santé

• Jeunesse

• Les chantiers près de chez vous

DÉBATTREEN VAL-DE-MARNE

BOUGER ENVAL-DE-MARNE

CONSTRUIRELE VAL-DE-MARNE

VIVRE LE VAL-DE-MARNE

SOMMAIRE DU N°291 – JUIN 2012

DOSSIER pages 24 à 29

En routevers le très haut débitEn adoptant son schéma directeurd’aménagement numérique, le Conseilgénéral s’est fixé comme objectif que leshabitants, entreprises et services publicsaient accès au très haut débit.

C’EST VOUS QUI LE DITESpage 31Forum, courrier, avis. Vous avez la parole.

TRIBUNES pages 32 à 35Les groupes politiques du Conseil généraldonnent leurs points de vue.

À L’AFFICHE pages 36 à 41

Cadre de vie,regards d’enfantsLa maison Robert-Doisneaumène, depuis2001, avec les enfants des écoles du Val deBièvre, le projet « Photographie à l’école ».

SPORTS pages 42-43

Tous ensemble,tous ensemble !La 19e édition du marathon-relaisParis/Val-de-Marne se déroulera,le 17 juin, au parc interdépartementaldes sports, à Choisy-le-Roi.

DÉCOUVERTE pages 44-45

Sur la routedesmoulinsenVal-de-MarneL’histoire de la meunerie est toujours présenteen Val-de-Marne. Portes ouvertes au moulinde la Tour les 16 et 17 juin, à Ivry-sur-Seine.

MÉMOIRE pages 46-47La rafleduVélodromed’HiverIl y a 70 ans, la police française arrêteplus de 10 000 hommes, femmes et enfants,parce qu’ils sont juifs.C’est la tristement célèbre rafledu Vel’ d’Hiv’.

ENTRETIEN pages 18-19Avec Serge Betsen, ancien joueurde l’équipe de France de rugby,fondateur de la Serge Betsen Academy.

REPORTAGE pages 20-21

«Un lien socialqui n’a pas de prix »Depuis 1994, l’association val-de-marnaiseRencontres Jeunes et Handicaps organisedes animations dans les établissementsscolaires entre valides et handicapés.

ILS FONT LE VAL-DE-MARNEpages 22-23� Germaine Goueytes, ancienneresponsable du service collèges à ladirection des Bâtiments du Conseil général,Marolles-en-Brie.

� Bernard Chaussegros, président d’EuroMédia France, Bry-sur-Marne.

� Véronica Vieira, claquettiste, Vincennes.

©A.D

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Journal imprimé sur

©A.Jégou

©J.Paisley

©M.A

umercier

©J.Melin

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 3

ÉDITORIAL

Alors que le nouveau gouvernement se met au travail, je viens de m’adresser auPremier ministre pour lui faire part des questions urgentes qui intéressent le Val-de-Marne et ses habitants.Compensation intégrale des allocations de solidarité universelle (RSA, APA, PCH), abrogationde la réforme des collectivités, éducation et protection de l’enfance, création de places encrèche, nouvelle étape du renouvellement urbain,développement et entretien des infrastructures routièresnationales qui traversent le Val-de-Marne, sur l’ensemblede ces sujets, je souhaite que des actes très concretspuissent rapidement incarner le changement voulu parune majorité de nos concitoyens.J’ai également tenu à attirer l’attention du Premierministre sur la nécessité du respect par l’État desengagements pris dans le cadre du projet de métrodu Grand Paris Express que nous nommons Orbival enVal-de-Marne.Les Val-de-Marnais ont un besoin impérieux de ces troisnouvelles lignes de métro et des dix-sept stations quiviendront irriguer notre département à l’horizon 2018.Pour cela, il faut que les travaux commencent comme convenu dès 2014. C’est impératif.Tout comme est impérative la mise en œuvre du plan de mobilisation pour les transports,et notamment la modernisation des RER qui nécessiterait l’affectation de nouvellesrecettes fiscales.Sur ces projets, il ne peut être question de revenir d’un centimètre en arrière.J’entends donc, avec tous les élus val-de-marnais, avec les acteurs économiques,institutionnels et sociaux, avec les populations, être particulièrement vigilant surl’engagement de ces projets et le respect de leur calendrier de réalisation.Ce sont les preuves de changement tangibles dans leur vie quotidienne que nos concitoyensattendent.

CHRISTIAN FAVIERSénateurPrésident du conseil général du Val-de-MarneSecrétaire général adjoint de l’Assemblée des départements de France

Nouveau gouvernement :des sujets urgents pourle Val-de-Marne

SOIRÉE DE CLÔTURE DES46ES JEUX DU VAL-DE-MARNE19 hChâteau de GrosboisBoissy-Saint-Léger

19juin

RENDEZ-VOUSDE LA RECHERCHE ET DEL’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURHôtel du départementCréteil

25juin

SÉANCEDU CONSEIL GÉNÉRAL15 hHôtel du départementCréteil

25juin

AGENDA

©JoëlLumien

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 5

On souffle les bougies. Le 25 juin,chercheurs, universitaires et étudiantsfêtent à Créteil les 30 ans du prix del’Université, initiative duConseil général.Créée en 1982, c’est la plus ancienneaction du Département en direction del’Enseignement supérieur et de laRecherche. Entre remise de prix auxlauréats, débats sur les dernières inno-vations des laboratoires val-de-marnaiset découverte des projets étudiants, larichesse universitaire et scientifique seramise à l’honneur.

Et les lauréats 2011 sont…L’engouement est de taille pour cetteédition anniversaire. « Entre les quatreouvrages reçus la première année du prixen 1982, les 52 de l’an dernier et cette annéeoù nous en avons reçu 131, la différence estnotable ! », lance avec enthousiasmeLiliane Pierre, vice-présidente chargéede l’Enseignement supérieur et de laRecherche. La diversité des disciplinesne cesse, elle aussi, d’augmenter.Histoire, mathématiques, sciences dela vie et de la santé, philosophie, chi-mie, médecine, économie ou encoretransports… une richesse qui marquel’originalité de ce prix délivré par unecollectivité territoriale. Mené en parte-nariat avec l’université Paris-Est / Créteil(UPEC) depuis 30 ans, il récompense lestravaux de recherche d’étudiants, de lapremière année demaster à la thèse dedoctorat.Le 25 juin, les onze lauréats recevrontla somme de 21 500 euros à se partager.« Ce prix ne se veut en aucun cas êtreun deuxième jury de thèse, mais bien unereconnaissance, un encouragement et unsoutien à la recherche auprès des jeunesval-de-marnais », continue l’élue.Anciens lauréats, universitaires ou pro-fessionnels venant de toute la France,

les membres du jury, tous bénévoles,seront remerciés à travers une exposi-tion de portraits.

Val-de-Marne, terre de recherche« Depuis les années 1980, le Conseil générala engagé une politique volontariste desoutien à l’enseignement supérieur, l’inno-vation et la recherche, explique LilianePierre. Et cela se poursuit : une deuxièmeconvention signée avec l’UPEC en 2010, unerécente convention avec le CNRS et nouscontribuons à la réalisation de grands projets,tels que l’École nationale vétérinaire d’Alfort(ENVA), Cancer Campus à Villejuif, l’hôpitalCharles-Foix dans le domaine de la géron-tologie… et bien d’autres. »L’occasion de faire un petit tour d’ho-rizon. Lors de cette journée de célébra-tion, des responsables d’équipes derecherches vont présenter leurs avan-cées scientifiques subventionnées par leVal-de-Marne. Parmi eux, le Laboratoireimages, signaux et systèmes intelligents(LISSI), en partenariat avec le centre dusommeil de l’hôpital Henri-Mondor,dévoilera le projet sur la stimulationmagnétique transcrânienne. Les cursusuniversitaires ne sont pas oubliés. Unforum des associations étudiantes pré-sentera les projets ayant reçu des aides.Toutes ces actions vont au-delà descompétences obligatoires du Conseilgénéral. Mais sur le territoire duVal-de-Marne, l’enseignement supérieur et larecherche restent ancrés : 7e pôle scien-tifique français avec 172 laboratoires,11 000 chercheurs, cadres et techniciensainsi que 47 200 étudiants inscrits.

Laura Podoroski

L’ÉVÉNEMENT

©J.

Mel

in www.cg94.fr/enseignement-superieur.

Le prix del’Université

à 30 ans

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Pour en savoir plus

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violences conjugales. Olga la réconforteauxmoments les plus difficiles. Elle aussia traversé les mêmes phases de solitudeet de désespoir. « Aujourd’hui, je suis guérie,je revis », témoigne-t-elle. Ce groupe deconvivialité permet de parler, de se récon-forter et de reprendre pied. « Venir icime change les idées, confie Céline. À rester

enfermée entre mesquatre murs, je mefais du mal à nepenser qu’à ce quej’ai vécu. »

SandraGallet, Valérie Chaplain, assistantessociales, et SorayaMati, monitrice-éduca-trice de l’EDS, les épaulent, les conseil-lent, leur fournissent une assistancejuridique. En septembre 2010, elles propo-sent de monter une exposition sur lesviolences conjugales. Une dizaine defemmes participent à la réflexion et àl’élaboration du projet. « Ce sont elles quiont tout pensé et conçu avec la volonté de

témoigner et d’informer », atteste SandraGallet. Dix panneaux, d’un abord aisé,déclinent le cycle de la violence conjugaleet les possibilités d’en sortir. Traduits enplusieurs langues (anglais, espagnol, russe,chinois, arabe), ils s’adressent à des publicsdivers. Cette exposition est unemain ten-due vers « des femmes qui sont dans une situa-tion de grande détresse »,explique l’assistantesociale. Elle va désormais être présentée unpeu partout dans le Val-de-Marne.Olga a tourné la page de cette sombrepériode. Les premiers tempsde sanouvellevie, « à chaque fois que l’on me demandaitcomment ça allait, je répondais invariablement :Magnifique », se rappelle-t-elle. Le mots’est imposé de lui-même pour nommerces femmes qui refusent la violence etveulent garder espoir dans l’avenir :les Magnifiques.

Didier Berneau

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Sesmains tremblent, sa voix s’étranglefréquemment, parfois elle se tait pourcontenir son émotion ou ravaler unsanglot. Pendant dix ans, la vie de Céline*a été un enfer, fait de coups et d’insultes.Mettre ce cauchemar en mots lui coûteénormément car le lieu de son calvaire,c’était son foyer, et sonbourreau, l’hommequ’elle aimait. Lajeune femme amisdu temps à sortirdu statut de victimemuette. « Il avaitréussi à me convaincre que c’était de ma fautes’il me battait, raconte-t-elle. Je m’étaishabituée aux coupsmais lorsqu’ilm’a craché auvisage, ça a été le déclic. L’humiliation était tropgrande ! Je me suis persuadé qu’il fallait réagir,sinon j’allais mourir. »Ses premiers soutiens, elle les trouve àl’espace départemental des Solidarités(EDS) de Sucy-en-Brie. Là, elle rencontred’autres femmes, comme elle victimes de

L’ACTUALITÉ

Un groupe de femmes victimes d’agressions au sein de leur couple et les assistantes socialesde l’espace départemental des Solidarités de Sucy-en-Brie ont réalisé une exposition pourdénoncer et prévenir ces situations.

VIOLENCES CONJUGALES

LesMagnifiques sèment l’espoir

©A.Deschamps

Pour lutter contre les violences conjugales, plusieurs femmes victimes de cesfaits et les assistantes sociales de Sucy-en-Brie ont réalisé une exposition.

En France, une femme décède sousles coups de son compagnon tous

les 2,5 jours. »

* Le prénoma été changé.

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 7

de Cachan, ville voisine où l’antennede la rue Camille-Desmoulins fermemaisoù les services de l’EDS continuerontnéanmoins à y tenir des permanencesrégulières sur rendez-vous.Lancé en juin 2011, le chantier a permisla restructuration complète du plateaude 900m2 où est implanté l’espace.Les travaux (électricité, peinture,plomberie…) permettent une meilleureaccessibilité des lieux aux personnesen situation de handicap.Le budget du chantier conduitpar le Conseil général s’élève à1,2 million d’euros.

D.B.

VITE DIT…Vitry-sur-Seine. Le centre de protection

maternelle et infantile (PMI) hébergé depuis plusde 30 ans dans l’enceinte du groupe scolaireÉva-Salmon déménage. Le 4 juin, il s’installeà quelques pas de là au 6, rue Rosa-Parks.Le Conseil général a acquis là 220 m2 pour accueillirles jeunes parents de ce nouveau quartier de Vitry.

LIEUDEVIE /ROSERAIEDUVAL-DE-MARNE, L’HAŸ-LES-ROSES

©M.Aumercier

À compter du 21 juin, l’espacedépartemental des Solidarités (EDS)de L’Haÿ-les-Roses se réinstalle au4, rue Dispan dans des locaux rénovésde fond en comble. Pour faciliterl’organisation des travaux, une partiedes équipes de l’EDS - dont cellechargée de l’accueil - avait en effettemporairement emménagé dans unbâtiment prêté par la commune,rue du 11-Novembre.C’est dans des bureaux adaptésà la réception d’un nombreux public queles personnels de l’espace départementalvont désormais accueillir les habitantsde L’Haÿ-les-Roses mais aussi ceux

Labellisée « Jardin remarquable », la Roseraie du Val-de-Marne propose une collection exceptionnelle de 3 200 variétés de roses…Un lieu unique, qu’il est urgent de découvrir si on n’y est jamais allé, en particulier lors de sa floraison maximale, au mois de juin,période où les couleurs et les parfums sont à leur paroxysme.

Formation. Les espaces insertion de Champigny-sur-Marne (01 49 83 68 86) et Fontenay-sous-Bois(01 45 14 07 80) proposent différents ateliers deformation (informatique, expression et communication,relaxation…) pour les allocataires du revenu desolidarité active et les personnes au chômage.Inscription obligatoire pour participer à ces ateliers.

Forum de l’insertion. À l’initiative du Conseilgénéral, un forum de l’insertion s’est tenu le 22 maià Joinville-le-Pont. Cette journée destinée auxallocataires du revenu de solidarité active (RSA)permet de présenter l’offre d’insertion mise en placepar le Département et d’orienter les usagers vers lesactions les plus adaptées à leurs besoins.

L’HAŸ-LES-ROSES

L’espace départemental desSolidarités rejoint la rue Dispan

©M.Aumercier

Les derniers travaux sont en cours d’achèvementavant l’ouverture de l’EDS.

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L’ACTUALITÉ

VITE DIT…

Le Comité départemental du tourisme(CDT) propose aux familles franciliennesde visiter 40 sites touristiques et de loisirsdu département grâce au pass décou-vertes en Val-de-Marne*. Ce sésame 2012comporte une nouveauté de taille :la possibilité de l’utiliser toute l’année.« Tous les mois, lespersonnes détentricesde la carte reçoiventun courrier électro-nique les informantdes sorties du mois suivant », indique GillesSaint-Gal, président du CDT et vice-pré-sident du Conseil général. « Ce pass annuelpermet aux Val-de-Marnais de s’approprier lesoffres culturelles et de loisirs existantes surleur territoire, notamment durant la périodeestivale où nombre d’entre eux n’ont pasla chance de partir en vacances. » Ainsi, du1er janvier au 31 décembre, les parte-naires de cette opération ont décidéd’ouvrir leurs portes à des conditionstrès avantageuses, avec des réductions,promotions et cadeaux de bienvenue.Cette année, neuf nouveaux sites ont

rejoint la liste. Enmatière de patrimoineculturel, on retiendra, par exemple, lavisite de la fondation Dubuffet à Péri-gny-sur-Yerres, la Cité nationale de l’his-toire de l’immigration et des spectaclesde Gare au Théâtre, à Vitry-sur-Seine.Autre nouveauté, autre idée, avec les

salles des cinémasLa Lucarne àCréteilet La Pléiade àCachan. Enfin lesenfants, quant à

eux, ne sont pas oubliés : les cours decuisine du Lézard Gourmand à Fontenayou l’Exploradôme àVitry (photo ci-dessus)les attendent. Ainsi, entre amis, enfamille, de nombreuses sorties en Val-de-Marne sont proposées toute l’année.Laura Podoroski

Tourisme. Le Comité départemental du tourisme (CDT)du Val-de-Marne lance son nouveau site internet :www.tourisme-valdemarne.com. Pass découvertes,actualités, réservations en ligne, guide pratique, idées« temps libre », « spécial enfants »… autantd’informations à consulter tout au long de l’année.

Logement. Le Conseil général publie un guide pourfaciliter vos démarches et vous aider à trouver le boninterlocuteur. En fin de document, les coordonnéesdes associations et des services compétents en matièrede logement. Disponible sur le site du Conseil généralwww.cg94.fr/guide-logement.

Coopération internationale. Le Conseil général aaccueilli une délégation vietnamienne de la province deYen Baï (Vietnam), fin mai. Le Département est engagédepuis 1995 dans une démarche de solidarité avec cetteprovince. La rencontre a permis de renforcer les échangessur un projet de structuration d’une filière de thé équitable.

©A.Bachellier

TOURISME

À vos pass, prêts, partez…toute l’année !

ENVIRONNEMENTEngagement pour la SeineMoment symbolique. Le 21 juinse tiendra, à bord d’un bateau,la signature du contrat de bassinSeine parisienne amont 2012-2016.En partenariat avec une cinquantainede signataires (région Île-de-France,conseil général de l’Essonne, agencede l’Eau Seine-Normandie, structuresintercommunales, villes…) ledépartement du Val-de-Marne assurel’animation et le suivi de ce projet.Ce dernier se structure autour dequatre enjeux : restaurer les milieuxaquatiques, améliorer la qualitédes eaux, se réapproprier le fleuve etprévenir le risque d’inondation.Un engagement collectif qui deviendraconcret pour les riverains de la Seineessonnienne et val-de-marnaise.« Nous allons renaturer les bergesd’Orly-Ablon et de Villeneuve-Saint-Georges et réutiliser les eaux pluviales »,précise Joseph Rossignol,vice-président du Conseil généralen charge de la Politique de l’eau.Sur cinq ans, le coût total deces projets d’envergure s’élève à141millions d’euros, dont 26 millionsseront investis par le Département.

L.P.

�www.tourisme-valdemarne.comet 01 55 09 16 20.

Pour en savoir plus

©A.Bachellier

* Carte annuelle, nominative et gratuite. Pour la recevoir,rendez-vous sur www.tourisme-valdemarne.com.

Ce pass annuel permet auxVal-de-Marnais de s’approprier les

offres culturelles et de loisirs existantessur leur territoire… »

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 9

C’est une maladie peu connuebien qu’elle touche plus d’un millionde personnes. La dégénérescencemaculaire liée à l’âge (DMLA), uneaffection de la rétine, est la premièrecause de malvoyance chez les plusde 50 ans. Pour sensibiliser l’opinion,une semaine d’information et dedépistage aura lieu du 25 au 30 juin.« Le premier objectif de cette initiativeest d’alerter les personnes qui présententdes facteurs de risque », explique leprofesseur Éric Soueid, chef du serviceophtalmologie du centre hospitalierintercommunal (CHI) de Créteil.Des ophtalmologues acceptent departiciper à la semaine en recevantgratuitement, sur rendez-vous,des patients inquiets. Un site internet(www.journees-dmla.fr) et un numérovert (0 800 00 24 26) recensent les

Piloté par le service départemental de laJeunesse, en partenariat avec 28 villesvolontaires, le dispositif SOS Rentrée agitpour permettre aux jeunes de poursuivreleurs études dans le respect de leurschoix d’orientation. Depuis sa créationen 1989, l’objectif est d’étendre l’égalitéd’accès au droit à l’éducation à tous lescollégiens, lycéens et étudiants dudépartement. « Pour certaines filièresattractives, nous sommes confrontés àune capacité d’accueil trop limitée.Par exemple, les métiers de larestauration sont en vogue et seul

médecins volontaires. Des séances dedépistage, gratuites et sans rendez-vous,sont également organisées du 25 au28 juin, de 10 h à 16 h, au CHI de Créteil.« À l’issue de cette consultation,trois situations sont envisageables,détaille le professeur Soueid.Tout va bien, on se revoit dans cinq ans.Il y a quelques anomalies, le médecindonne des conseils à la personne et fixeun nouveau rendez-vous pour six moisaprès. En cas de détection d’une DMLAavérée, une prise en charge rapide estproposée. » Plus le diagnostic est posétôt, plus les soins sont rapides et mieuxc’est. Car s’il n’est pas toujours possiblede soigner la DMLA, des traitementsprécoces permettent cependant destabiliser la vision dans certaines formesde la maladie.

Didier Berneau

PRÉVENTION

Une semaine pour le dépistagede laDMLA

ROSERAIEDU VAL-DE-MARNE

Vous êtes votrepropre guide

l’établissement de Sucy-en-Briepropose cette formation dans tout leVal-de-Marne », analyse le responsablede SOS Rentrée.Gilles Saint-Gal, vice-président duConseil général chargé de la Jeunesserencontre l’ensemble des partenairesle 20 juin, dans le but d’établir un pland’actions. En 2011, 830 jeunes ont eurecours à ce dispositif et 90% d’entreeux ont obtenu une affectation. L.P

JEUNESSE

SOS Rentrée à votre écoute

©D.Calin

©D.R.

Afin de faciliter la visite et d’enrichirla promenade, la Roseraie duVal-de-Marne, située à L’Haÿ-les-Roses,possède désormais son guide mobile.Pour l’utiliser, il suffit de télécharger enamont sur le site internet de la Roseraieles fichiers audio à l’aide d’un téléphoneportable ou d’un baladeur numérique.Si vous êtes déjà sur place, les contenussont accessibles en flashant, avecun smartphone, les 16 « QR codes »*disséminés dans le jardin. « Cet outil,constitué de commentaires parlés, demusiques et de sons, propose l’histoiredu jardin, une présentation descollections et une découverte desvariétés de roses remarquables,explique Chantal Pourrat de la directiondes Espaces verts et du Paysage.D’utilisation individuelle, il laisse auvisiteur la liberté de parcourir le lieuà son rythme, selon ses choix.»En version française et anglaise,ce service basé sur l’audio descriptionsera également proposé en directiondes personnes malvoyantes. Et pourceux qui préfèrent la présence d’unaccompagnateur, les visites guidées engroupes sont toujours possibles. L.P.

* Type de code-barres en deux dimensions. Il a l’avantagede lire de nombreuses informations via un smartphone(en anglais, Quick Response).

�www.roseraieduvaldemarne.fret flashcode ci-dessous.

Pour en savoir plus

� SOS Rentrée, numéro vert (gratuit) :0 800 24 94 94.

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L’ACTUALITÉ / AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Leschantiers prèsdechez vousÀ la veille de l’été, de nombreux chantiers concernant la voirie, les transports, les espaces verts intensifientleur activité. Ils visent à améliorer les déplacements et le cadre de vie des Val-de-Marnais.

Reportage photo : Jean Moulin

IVRY-SUR-SEINEVoirie-TransportsAvenue de Verdun (RD 5).� En juin, l’aménagement de la RD 5 entre les rues Châteaudun etPaul-Andrieux se termine. Le chantier se déroule dans la partiecomprise entre la Pierre-et-Marie-Curie et le passage Hoche.

� Ces travaux de grande ampleur concernent depuis juin 2011 :la requalification de la voirie, (comprenant l’insertion de pistescyclables et l’extension du couloir de bus), de la RD 5 à Ivryjusqu’à la porte de Choisy ; des aménagements paysagers et laplantation de 110 tilleuls.

� L’opération permettra d’améliorer la sécurité routière et lesdéplacements. Elle facilitera la circulation du bus 183 entre Vitryet Paris.

� Le coût est de 10 millions d’euros, financé par l’État, la Régionet le Conseil général.

LE KREMLIN-BICÊTRE / VILLEJUIFAménagementDe la porte d’Italie à la station de métro Louis-Aragon (RD 7).� Au Kremlin-Bicêtre : après les plantations de 53 chênes et 17 pinsparasols sur le trottoir pair, les travaux d’assainissement et de voiriese poursuivent côté impair jusqu’en octobre.

� À Villejuif, quartier Guipons-Pasteur : 12 chênes et 8 pins parasolsont été plantés en avril. Jusqu’en juillet, les travaux concernerontl’aménagement des trottoirs côté impair. L’aménagement des îlotscentraux sera réalisé durant l’été.

� Ces chantiers s’inscrivent dans le cadre de la requalification complètede la RD 7 nord qui devrait s’achever fin 2012.

� Le coût est de 54 millions d’euros, financé par le Conseil généralet la Région, dont 18,5 millions dans le cadre du contrat particulierRégion-Département.

THIAISVoirieAvenue du Général-de-Gaulle (RD 160), entre l’avenuede Fontainebleau (RD 7) et le pont de l’A 86.� Après la fin des travaux d’étanchéité du pont de la A 86,la création d’un boulevard urbain favorisant lescirculations douces se poursuit sur le RD 160 jusqu’aumois août.

� Cela concerne le réaménagement des voies etl’élargissement des trottoirs, la création de nouvellesplaces de stationnement et de pistes cyclablessécurisées, ainsi que d’un passage piéton surélevédevant l’école Charles-Péguy et le renouvellementdes alignements d’arbres.

� Cette opération facilitera et sécurisera lesdéplacements, tout en améliorant le cadre de vie.

� Le coût des travaux est de 1,9 million d’euros pourle réaménagement de l’avenue du Général-de-Gaulle,financé par le Conseil général et la Région,et de 300 000 euros pour l’étanchéité du pont,financé par le Conseil général.

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 11

MAISONS ALFORTPiste cyclableAvenue Léon-Blum et rue Jean-Jaurès (RD 6).� L’aménagement d’un cheminement piétonet d’une piste cyclable bidirectionnelle,engagé depuis janvier entre l’avenuede la République et la rue Springer,devrait s’achever en juillet .

� Ces travaux s’inscrivent dans la continuitédes travaux réalisés en 2010 et 2011 etvisent à favoriser les circulations douceset la pratique du vélo.

� Le coût est de 900 000 euros, financé parle Conseil général, avec participationde la Région.

SANTENYÉclairage publicRues de la Libération, de la Mairie et route deMarolles (RD 252).� Des travaux de rénovation des installationsd’éclairage public vétustes sont engagésdepuis le 9 mai.

� Remise en état du réseau électrique etinstallation d’une infrastructure de fibreoptique.

� L’opération, qui devrait durer quatre mois,permettra d’améliorer la sécurité des usagers,tout en limitant la consommation d’énergie.

� Le coût du projet s’élève à 530 000 euros,financé par le Conseil général.

ALFORTVILLEVoirie-transportsRue Véron.� Le revêtement définitif de la rue Vérona été posé fin mai. Depuis trois ans,les travaux ont concerné l’aménagementde la voirie et des carrefours ; l’insertion decouloirs réservés aux bus ; la mise auxnormes des arrêts de bus pour lespersonnes à mobilité réduite.

� L’opération s’inscrit dans le cadre du plande déplacement urbain (PDU) qui vise àaméliorer les conditions de transporten Île-de-France.

� L’itinéraire de la ligne de bus 103 a étémodifié avec une priorité aux intersections.

� Le coût des aménagements est de2,6 millions d’euros, financé par la Région,le STIF et le Conseil général, qui assureégalement la maîtrise d’ouvrage destravaux de voirie.

Toutes les informationssur les travaux enVal-de-Marne sur votresmartphone en scannantle flashcode ci-contre(application gratuite).

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piétonne à partir des arrêts de bus de laRD 86, ou via un ascenseur, à partir duparvis, pour les personnes à mobilitéréduite. L’accès aux quais, aménagés parRFF qui a réalisé le basculage des voiesferrées, se fera à travers une plateformeégalement équipée d’un ascenseur. « Cettegare sera dotée des derniers équipements enmatière d’accueil, de vente et d’information desvoyageurs,assure LucCoutant, chef dupro-jet à la SNCF. Ce pôle de transports devraitdevenir l’undesplus importantsduVal-de-Marne,avec le doublement à termedunombrede trainsde quatre à huit par heure sur la ligne D. »En amont, le Conseil général a, depuis lafin 2010, réalisé de nombreux travauxd’assainissement et de voirie : construc-tion d’un bassin de rétention des eauxpluviales, aménagement du chemin desBœufs et de l’entrée du parc interdépar-temental des sports, à Choisy-le-Roi. Ilsconcernent, depuismars, l’aménagement

Le 20 juin, les différents partenairesdu projet* lanceront officiellement laconstruction de la nouvelle station « Pom-padour » sur la ligne D du RER. Rempla-çant la gare actuelle deVilleneuve-Prairie,elle s’inscrit dans le cadre de la réalisationdu pôlemultimodal de Pompadour. Elleassurera les correspondances avec leTransVal-de-Marne (TVM) et le bus 393,qui relie depuis septembre Thiais à Sucy-Bonneuil (RERA). Cette opération d’enver-gure est pilotée conjointement par laSNCF, le Conseil général, Réseau ferré deFrance (RFF) et la RATP. Son coût s’élèveà 37,193 millions d’euros, financé parla Région (64,84 %), le Conseil général(18,82%) et l’État (16,34%). Particularitédu projet : le bâtiment de la gare, réalisépar la SNCF, sera construit sur pilotis, àquelque 9 mètres du sol, le site étant enzone inondable. Il comprendra un hallde 385 m2, accessible via une passerelle

VITE DIT…

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L’ACTUALITÉ

Journée de l’entrepreneuriat.Organisé le 7 juin aupalais des sports de Créteil par la Chambre de commerceet d’industrie, la Chambre de métiers et de l’artisanatdu Val-de-Marne, le Conseil général et l’universitéParis-Est - Créteil, cet événement réunira plus de70 exposants professionnels en création et reprised’entreprise.

Convergence vélo 2012. Le 3 juin, des cyclistesde toute l’Île-de-France se retrouveront à Paris pour unparcours de 10 km avant un pique-nique géant.Cette fête de la petite reine, soutenue par leConseil général, sera organisée au départ de 13 villesdu département, dès 9 h 20 à Villeneuve-Saint-Georges,et à 11 h 30 sur l’esplanade du château de Vincennes.

Entreprise. La Maison de l’emploi et des entreprisesdes bords de Marne propose une soirée « Entreprendredans les quartiers » le 28 juin à la Maison pour tous deChampigny-sur-Marne. Organisée par Perspectives etEmplois, MJAM productions, la mairie de Champigny etla radio webWidoobiz, cette initiative s’adresse à tous :étudiants, demandeurs d’emploi, salariés…Plus d’infos :www.mdee94.fr / 01 41 95 20 48.

�www.cg94.fr, www.polepompadour.net.

Pour en savoir plus

©AREP

* PierreDartout, préfet duVal-de-Marne, Jean-PaulHuchon,président de laRégion et du Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF), Christian Favier, président duConseil général,Anne-Chistine Lang, directrice duparc interdépartementaldes sports (Choisy), SophieMougard, directrice du STIF,Sophie Boissard, directrice deGares et Connexions, François-Régis Orizet, directeur régional deRFF, et PierreMougin,PDGde laRATP.

TRANSPORTS

Lancement des travauxde la future gare Pompadour

TRANSPORTS

Lancement des travauxde la future gare Pompadour

des quais du TVM et du 393 sur la RD 86.« Avec ce pôle multimodal, il s’agit de faciliteret de sécuriser les correspondances de trans-ports en commun, mais aussi de favoriserl’accès des vélos avec la création d’une pistecyclable et d’un parking vélos au pied de lafuture gare », explique François Granet,chef d’opération au Conseil général. Cesaménagements seront finalisés au fur etàmesure de l’avancement du chantier dela gare, avant la mise en service prévuefin 2013. Ali Aït-Salah

La première pierre de la future gare Pompadour du RER D sera posée le 20 juin. D’ici fin 2013,au cœur d’un pôle multimodal, cette nouvelle station améliorera les correspondances etdéplacements de 30 000 voyageurs quotidiens.

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 13

devrait être posé pour le franchissementde la A 86 et de la RD 86.La requalification de la RD 7, pilotée parle Département entre le pôle Villejuif -Louis-Aragon et le cimetière parisien deThiais, reprendra ensuite jusqu’en 2013.Sont prévus : la création des voiries,de stationnements, de trottoirs et pistescyclables, l’installation du mobilier urbainet des éclairages publics, ainsi quel’aménagement des carrefours et laplantation d’arbres.

A.A-S.

Le chantier du tramway sur la RD 7,qui relira Villejuif à Athis-Mons d’ici fin2013, a franchi une nouvelle étape.La RATP procède, depuis la fin mai,à la pose de quelque 800 mètres deplateformes et de rails devant le domainedépartemental de Chérioux. Les travauxpréparatoires et l’aménagement de lavoirie provisoire, engagés par le Conseilgénéral depuis l’an dernier, ont permis dedégager l’emprise centrale nécessairetout en maintenant la circulationautomobile. C’est une avancéeimportante pour le tracé du futurtramway à Vitry, Chevilly-Larue et Thiais,qui devrait se terminer en août. Plus ausud, dans la même période, un troisièmeouvrage d’art (pont), long de 163 m,

�www.cg94.fr rubriqueDéplacementsetwww.tramway7.fr.

Pour en savoir plus

Un projet de téléphériqueurbain pourrait voir le jouren Val-de-Marne dansquelques années.Il permettrait de joindrela Pointe-du-Lac à Créteil(métro ligne 8 et bus 393)aux communes deVilleneuve-Saint-Georgeset de Limeil-Brévannesen moins de 15 minutes.Totalement électrique etsans émission de gaz à effetde serre, le téléphériqueurbain est, en effet,le mode de transport aérienque devrait retenir leSyndicat des transportsd’Île-de-France (STIF),qui a lancé en mai uneétude sur cette liaisonlongue de 4,3 km.

TRAMWAY

Premiers rails sur laRD7

Le Conseil général lance, à partirde la fin du mois de juin, une concertationpublique sur la réalisation d’une voieréservée aux transports en commun ausud de la RD 5 (ex-RN 305), entre la rueGrétillat à Vitry-sur-Seine et le passageBertrand à Choisy-le-Roi.Ce tronçon permettra de prolonger lesaménagements en cours de réalisationsur la partie nord, à Ivry-sur-Seine.Outre la création d’un couloir centralpour les bus, notamment de la ligne 183,ces aménagements pilotés par leConseil général sont l’occasion d’unerequalification totale de la voirie :création de pistes cyclables,élargissement des trottoirs et sécurisationdes traversées piétonnes, réorganisationdu stationnement, plantations etvalorisation du paysage.Long de 1,2 km, le projet qui concerneles villes de Vitry-sur-Seine, Choisy-le-Roiet Thiais, permettra de franchir le carrefourde l’échangeur de la A 86 et comprendratrois nouvelles stations de bus.L’opération devrait, à terme, concernerl’ensemble du tronçon au sud de l’A 86.Les aménagements seront réalisés surune emprise de 40 mètres, compatibleavec l’arrivée future du tramway, entre laporte de Choisy et Orly.

A.A-S.

VOIRIE

Concertation surl’aménagementde laRD5 sud

©M.Aumercier

©IanFisher

DEMAIN EN VAL-DE-MARNE

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L’ACTUALITÉ

« Cette technique qui consiste à injecter dans lesous-sol un mélange d’eau et de produits chi-miques pour fracturer les roches et en extrairele gaz ou l’huile est dangereuse pour notreenvironnement et la santé des personnes »,affirme Joseph Rossignol, vice-présidentdu Conseil général chargé de la Politiquede l’eau, du Développement durable et desÉnergies renouvelables. « Aucune société deforage ne peut nous garantir la non-contami-nationdesnappesphréatiques. Le sous-sol contientdes failles, et lesproduits chimiquespeuventmigrerpar rapport au lieu d’injection et remonter,confirme Christian Préaux. Or, notre sous-solaccueille une fraction de la nappe de l’Albien,réserve stratégique pour toute l’Île-de-France etde la nappe de Champigny qui alimente eneau potable un million de Franciliens. »À l’unanimité moins une abstention, lorsde la séance du 2 avril, les conseillersgénéraux ont voté contre la recherche degaz et huiles de schiste. Ils ont égalementopté pour la création d’une mission d’in-formation qui regroupera des élus de lamajorité et de l’opposition en vue de laremise d’un rapport sur le sujet d’ici sixmois.

Stéphane Le Puill

Les géants de l’énergie n’auront bientôtplus de pétrole ni de gaz à vendre, mais ilsne manquent pas d’idées pour essayer deprolonger pendant encore quelquesdizaines d’années l’extraction d’énergiesfossiles. Parmi ces idées, des forages enArctique, des forages engrandeprofondeurenmer, l’exploitationdessablesbitumineuxau Canada, l’extraction de gaz et huilesde schiste aux États-Unis… En Europe, laNorvège, la Suède, les Pays-Bas, la Pologneet la France, dont les sous-sols sont sus-pectés de renfermer des gisements de gazet huiles de schiste, font l’objet de nom-breux permis de recherche.

Une technique d’extraction dangereuse« Le permis dit “de Chevry” concerne l’est duVal-de-Marne, l’est de la Seine-Saint-Denis et pourmoitié la Seine-et-Marne, explique ChristianPréaux, géologue de formation et ingé-nieur à la direction des services de l’Envi-ronnement et de l’Assainissement (DSEA)du Conseil général. Il est déposé par la sociétéPoros pour effectuer des forages, en vue d’éva-luer le potentiel du sous-sol en matière d’huilesde schiste. Ce permis est actuellement en coursd’instruction pour avis par les services de l’État.Mais en pratique, si un jour le permis derecherche débouchait sur une véritable exploi-tation industrielle, elle se concentrerait vraisem-blablement sur le secteur du Plateau-Briard,la partie la moins urbanisée », ajoute l’ingé-nieur.L’extractiondegazethuilesde schisteest basée sur la fracturation hydraulique.

Le Parisien, le 14 mai

Le festival de l’Oh!a encore fait mouche150 000 visiteurs en deux jours ! Selon lesorganisateurs, la 12e édition du festival de l’Oh! aenregistré « un taux de fréquentation jamais égalé ».

France Bleu, le 12 mai

Un week-end à ParisLe festival de l’Oh! est organisé par ledépartement du Val-de-Marne. Interview d’OlivierMeyer, à l’initiative du festival. Il parle notammentde sa nouvelle édition.

France 3, le 12 mai

Le 19/20« Voici quelques rendez-vous à noter dans votreagenda : le festival de l’Oh! continuera demaindans le département du Val-de-Marne. Tous lesans à la même époque, il nous rappelle que l’eauest notre bien commun. Plusieurs manifestationsont lieu dans différentes villes du départementavec une douzaine d’escales. »

France 2, le 11 mai

Journal de 13 hSi on sortait ? Le festival de l’Oh! est présenté etconseillé. Il aura lieu ce week-end sur despéniches sur les dix berges du Val-de-Marne.

L’humanité, le 11 mai

Le festival de l’Oh! met le braquetsur la crueSommes-nous préparés à affronter lesdébordements de nos eaux ? quels sont lesrisques d’ailleurs ? Autant de questions qui serontdébattues ce week-end dans le Val-de-Marne.

AFP, le 19 mai

La Nuit des muséesAurélie Filippetti, dont c’était la première sortieofficielle comme ministre de la Culture,avait choisi de passer près de deux heures auMAC/VAL, ouvert en 2005, parce que c’est,a-t-elle dit, « un lieu emblématique d’une politiquedynamique initiée par une collectivité territorialesoutenue par l’État (…) d’une diffusion de lacréation contemporaine des plus grands artistes àdestination de tous (…). Ma conception de l’art,c’est l’art accessible à tous ».

MÉDIAS

Dix-sept communes de l’est du Val-de-Marne sont pour tout oupartie de leur territoire sous la menace d’un permis de recherched’hydrocarbures liquides ou gazeux. Les élus du Conseil général s’yopposent, au nom du respect de l’environnement.

ENVIRONNEMENT

Craintes autour del’exploitation du sous-sol

©GoogleM

aps

Documentaire Gasland, sur les dégâtsenvironnementaux provoqués par l’exploitationdu gaz de schiste aux États-Unis :http://latelelibre.fr/libre-posts/gasland-gaz-schiste.

Pour en savoir plus

L’exploitation du gaz ou des huiles de schiste génère unmaillage dense de dizaines de puits. (photo satellite ducomté de Bradford, Pennsylvanie, USA).

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COMMENT ÇA MARCHE

L’été est souvent une période difficile pour les personnesâgées qui, en plus de l’isolement, souffrent particulièrementdes conditions climatiques. Des gestes simples permettentde passer au mieux cette saison.

• Soyez attentif / attentive aux bulletins météo.

• Évitez de sortir entre 11 h et 17 h (heures chaudes)et de vous exposer au soleil.

• Réduisez la température de votre habitation.Fermez les fenêtres et les volets durant les heures les pluschaudes de la journée.

• Un ventilateur ne rafraîchit pas l’air.Il ne sera efficace que si la peau ou les vêtements sonthumidifiés. Si vous disposez d’une climatisation, réglez-laà 5° en dessous de la température extérieure.

• Prévenez la déshydratation.Avec l’âge, la sensation de soif diminue. Buvezrégulièrement entre 1 litre et demi et 2 litres par jour (eau,jus de fruits, laitages, soupes fraîches, thé…), même si vousn’en ressentez pas le besoin. Consommez des fruits.

• Pensez à vous rafraîchir.Le corps d’une personne âgée transpire peu et a doncdu mal à se maintenir à 37°. La température peut alorsaugmenter avec un risque de coup de chaleur(hyperthermie). Découvrez-vous le plus possible. Utilisezdes brumisateurs. Rafraîchissez-vous avec des lingeshumides, mouillez vos vêtements. Prenez un bain ou unedouche.

• Conservez vos aliments au réfrigérateur pour prévenirtout développement de microbes.

• Ne restez pas isolé(e). Votre famille, vos amis, vos voisinssont toujours là pour vous rendre service. Faites appel à lasolidarité, c’est la meilleure protection.

La canicule peut entraîner :• une déshydratation ;• des coups de soleil et de chaleur ;• une intoxication alimentaire.

Conséquences et symptômes ?

Quels gestes adopter ?Contactez votre médecin en cas de persistance dessymptômes suivants :• difficulté pour boire et/ou à s’alimenter ;• fièvre, diarrhée, vomissement ;• agitation ou somnolence.

Composez le 15, 24 heures sur 24.

Le Conseil général propose un dispositif de téléassistance àdomicile, Val’Écoute. Il repose sur un transmetteur, dotéd’un haut-parleur et d’un micro, relié à une centrale deréception. Lorsque la personne appuie sur le bouton-poussoir en cas de faiblesse, le numéro de la centraled’écoute est automatiquement composé. Ainsi, quel quesoit l’endroit de l’habitation où se trouve la personne,elle peut lancer un appel sans utiliser son téléphone.Ce service, gratuit pendant les mois de juillet et août,fonctionne 24 heures sur 24.

Le Département a prévu d’appeler spontanément lesbénéficiaires de la téléassistance en cas de déclenchementdu plan canicule.

Qui peut en bénéficier ?• Si vous vivez à votre domicile sans le dispositif detéléassistance et si vous êtes bénéficiaire / demandeurd’une aide ménagère au titre de l’aide sociale ou de l’unedes allocations servies par le Conseil général :• Allocation personnalisée d’autonomie (APA) ;• Prestation de compensation du handicap (PCH) ;• Allocation compensatrice tierce personne (ACTP).

Les personnes ne souscrivant pas aux conditionsnécessaires pour bénéficier de la téléassistance gratuite enjuillet-août peuvent s’adresser au centre communal d’actionsociale (CCAS) de leur commune pour solliciter un éventuelsoutien financier. Pour information, le service estnormalement facturé 9,94 euros par mois.

La téléassistance, comment ça marche ?

Des gestes simples permettent souvent de se protégerdes fortes températures. Pour aborder l’été en toutesérénité, le Conseil général propose de nouveau cetteannée un service de téléassistance aux personnesâgées et aux personnes handicapées.

PRÉVENTION CANICULE

Des conseils pourbien vivre l’été

Pour en savoir plus

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Pour toute information sur Val’Écoute, contactez le serviceAccueil-Information du Département au 01 43 99 75 75, ainsique la société GTS chargée de la mise en place du dispositifau 01 46 12 12 94.

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RETOUR EN IMAGES

10 mai / Vitry-sur-SeineDepuis février, le restaurant collectif Chérioux mène, à l’initiative du Conseil général, unedémarche à la fois innovante, environnementale et pédagogique : la gestion du tri desdéchets. Et cela prend la forme de tables de tri avec pesée, afin de faire prendre conscienceà tous du volume de nourriture jetée. Fréquenté par des collégiens, un accompagnement leura été consacré afin qu’ils comprennent tout l’intérêt de nouveaux gestes pour l’environnement.Sur un restaurant scolaire, un tiers de la nourriture produite est jeté sans être consommé,soit en moyenne 250 grammes par repas servi.

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11 mai / CréteilLe 21 avril dernier, Fahim Mohammad, 11 ans, décroche le titre de championde France pupille d’échecs. Avec ce titre, il aurait dû automatiquementintégrer l’équipe de France pour participer aux tournois internationaux.Impossible car, bien que résidant en France depuis quatre ans, le jeuneBangladais n’a pas de papiers régularisant sa situation, et donc pas depasseport pour voyager. La médiatisation de son histoire a contraint l’ancienPremier ministre François Fillon et la préfecture du Val-de-Marne à régler sasituation. Fahim dispose désormais d’un document de circulation pourétranger mineur ; son père a obtenu une autorisation pour travailler.

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10 mai / Pantin (93)Le Conseil général était présent au Salon des métiers de la petite enfance, du social et de la santé. Cette manifestation est l’une des voies de recrutement de professionnels diplômésou futurs diplômés. Le Département, qui mène une politique volontariste en faveur de l’accueil du jeune enfant, est régulièrement à la recherche de salariés pour travailler dansles centres de protection maternelle et infantile, les crèches ou les espaces départementaux des Solidarités.

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12 et 13 mai / Val-de-MarneAvec le soleil au rendez-vous, la 12e édition du festival de l’Oh! a connu une affluenceexceptionnelle. Près de 150 000 visiteurs se sont rendus sur les neuf escales que proposait,cette année, l’événement. Entre spectacles sur les berges, débats, informations dans lesmaisons de l’eau et invitation aux sports nautiques, la diversité et l’originalité de laprogrammation ont réjoui le plus grand nombre. Suite à la tempête tropicale qui s’est abattueau Salvador en 2011, la participation des 2 euros de la solidarité contribue au financementd’un projet de prévention des inondations du lac « El Llano » dans la commune d’Ahuachapan.La solidarité des Val-de-Marnais s’est manifestée avec plus de 25 000 euros collectés.

19 mai / Vitry-sur-SeinePlus de 1 000 noctambules ont pu visiter et découvrir le MAC/VALlors de la nuit européenne des musées. Certains ont eu le plaisir derencontrer la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication,Aurélie Filippetti. C’est en effet au musée d’art contemporain du Val-de-Marne qu’elle avait choisi de lancer la 8e édition de cetévénement. Pour la jeune ministre, le MAC/VAL est « un lieuemblématique d’une politique dynamique initiée par une collectivitéterritoriale soutenue par l’État » et « d’une diffusion de la créationcontemporaine des plus grands artistes à destination de tous ».

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22 mai / Fontenay-sous-BoisÀ l’initiative du Comité pour la mémoire des enfants déportés parceque nés juifs (CMEDJ), de son président Georges Cukierman et dela municipalité, les établissements scolaires (lycée, collèges etécoles primaires) de la ville ont commémoré les 70 ans de la rafledu Vel’ d’Hiv’ (pages 46-47). Les élèves ont réalisé de nombreuxdessins, écrit des poèmes, des chants… en mémoire de ce drame.Le 22 mai, ils se sont succédé sur la scène de la salle Jacques-Brelpour présenter leur spectacle sur rafle.

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Vous étiez récemment à Orly pourlancer la Serge Betsen Academyauprès des jeunes Val-de-Marnais.Quel est votre objectif ?S.B. : Les enfants, que ce soit au Came-roun ou en France, ont besoin d’un cadrepour pouvoir se construire en tantqu’adulte. Le rugby m’a énormémentapporté et aujourd’hui, j’ai envie d’aiderles autres en leur transmettant ces valeursqui m’ont forgé. Ma rencontre avecPhilippe Cipriano [voir encadré], son

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CONSTR

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VAL-DE-M

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ValdeMarne : quel est l’objectif de laSerge Betsen Academy ?Serge Betsen : En 2004, j’ai créé cetteassociation après un séjour au Cameroun,pays où je suis né. J’ai eu envie de fairedécouvrir le rugby à des enfants défavo-risés pour leur donner des repères,afin de se construire dans la vie. Pournous, le rugby est, en quelque sorte, unprétexte pour intervenir sur leur éduca-tion et leur santé. Nous avons quatrecentres dans ce pays : deux à Yaoundé,la capitale, un à Bafia, le village de mamère, et le dernier à Bagnaté, le villagede mon père. Nous y aidons environ300 enfants dans leurs parcours scolaires.Des activités de soutien scolaire ont étémises en place où des bénévoles de l’asso-ciation dispensent les cours. Nous sensi-bilisons, également, les parents et lesenfants aux problématiques de santéliées à la pauvreté et aux conditionsclimatiques. À Bagnaté, par exemple,80 gamins pratiquent le rugby et assis-tent aux cours de soutien avec un institu-teur et une infirmière.

C’est un travail sur le long terme ?S.B. : Cela n’a rien à voir avec je ne saisquel côté « paillettes ». Cela fait vingtans que j’ai quitté la région parisiennepour rejoindre l’équipe de Biarritz. Cesvingt années passées au plus hautniveau témoignent de ma détermina-tion à m’inscrire dans la durée. Avecmon association c’est la même chose. Jesouhaite, avec les bénévoles, construiresur le long terme et ainsi garantir le suiviet l’accompagnement des enfants quenous aidons.

Serge Betsen, en dates

25mars 1974 : naissance à Kumba(Cameroun)

1983 : Arrive avec sa famille àClichy-la-Garenne (92)

1986 : rentre au C.S. Clichy rugby

1992 - 2008 : joueur au Biarritz Olympique

2008 - 2012 : rejoint l’équipe londoniennedes London WaspsTitres : vainqueur du Tournoides Six Nations en 2002,2004, 2007, championde France en 2002, 2005,2006 (Biarritz)

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travail d’éducateur m’ont fait prendreconscience qu’en région parisienne, ilexistait des besoins pour lesquels lerugby peut apporter des solutions. Notrebut est de permettre à des jeunes dedécouvrir ce sport et ainsi créer des voca-tions. Ensuite, nous souhaitons leur offrirune ouverture au monde et leur fairedécouvrir d’autres jeunes à travers nosactions en Afrique. L’intérêt du rugbyréside dans sa capacité à brasser des gensde différentes cultures. Il véhicule desvaleurs fortes comme le partage, la solida-rité ou l’effort. Savoir donner avant derecevoir, aider un partenaire… sont unensemble de valeurs utiles dans la vie detous les jours.

Pourquoi soutenez-vous lacandidature du Val-de-Marne pourl’accueil du stade de la Fédérationfrançaise de rugby ?S.B. : Ce projet est très motivant. J’aidécouvert le rugby en région parisienne.Adolescent, mon premier tournoi s’estdéroulé au Parc des Princes. C’est là quej’ai pris conscience que je me réaliseraidans ce monde. Dix ans après, j’y suisrevenu avec Biarritz pour une finale duchampionnat de France contre Toulon.Ces deux événements ont marqué àjamais ma vie sportive. C’est une desraisons de mon soutien à ce projet. Ilpeut permettre à des jeunes de découvrirdes moments uniques et susciter desvocations. La pratique d’un sport est unlien social qui n’a pas de prix. La dimen-sion urbaine du projet est aussi impor-tante. Je vis à Londres depuis quatre ans.Je trouve toujours impressionnant de

Serge Betsen, joueur emblématique de l’équipe de France de rugby, vient toutjuste de raccrocher les crampons. Début mai, il était en Val-de-Marne pour lancerla Serge Betsen Academy. Explications.

« Un lien socialqui n’a pas de prix »

Serge Betsen, ancien joueur de l’équipe de France de rugby,fondateur de la Serge Betsen Academy

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Les jeunes du club Créteil-Choisy entourentPhilippe Cipriano, président du CDR, lors dela venue de Serge Betsen à Orly, le 5 mai.

PHILIPPE CIPRIANO,PRÉSIDENT DU COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU RUGBY (CDR)

« Le concret, c’est important aurugby »Nous avons besoin des uns et des autres.L’action que nous souhaitons mener avec Sergeest complémentaire de celle qu’il mène au Cameroun.À travers la pratique de notre sport, nous voulonsmontrer aux jeunes Val-de-Marnais qui rencontrentdes difficultés qu’ailleurs, c’est peut-être encore unpeu plus difficile. En Afrique, d’autres enfants n’ontpas les moyens d’aller à l’école ou n’ont pas de

matériel scolaire. C’est aussi les inciter - avec leursparents - à venir en aide à ces enfants camerounais.Nous n’intervenons pas seulement en tant qu’adultescar nous souhaitons responsabiliser les enfants pourqu’ils deviennent les acteurs de ce projet.Peut-être que, dès l’année prochaine, nous irons voirconcrètement - pas comme à la télé - ce que faitl’association. Le concret, c’est important au rugby.C’est sur le terrain que l’on apprend à ne pas rendreles coups que l’on prend, que l’on garde le sourire.

pouvoir me rendre en métro à Chelseaou à l’Emirate stadium d’Arsenal enmoins d’une heure. Celame laisse rêveurde voir tous ces supporters se déplaceraussi facilement dans une ambiance aussiagréable. Le projet Thiais-Orly rugby faci-litera forcément le partage d’émotions.

Propos recueillis par Alain Jégou

�www.sergebetsenacademy.com�www.thiais-orly-rugby.fr

Pour en savoir plus

Scannez ce flashcode pour accéder à la vidéosur le lancement de la Betsen Academy.

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REPORTAGE

Vincennes, collègeSaint-Exupéry. Excep-tionnellement, l’emploi du temps de laclasse de 5e E est modifié en ce débutd’après-midi. Trois représentants de l’as-sociation Rencontres Jeunes et Handicapsont pris la place du professeur habituel.Pendant une heure, Delphine Thibaud,Géraldine Bermude et Dalibor Kavazvont raconter leur vie de handicapés.Face à eux, 26 adolescents de 12-13 ans.Les débuts sont timides, un garçonconfiera à la fin de la séance qu’il était« gêné de poser des questions, je pensais que vousalliez les prendre mal ».Delphine, victime d’un traumatismecrânien lors d’un grave accident survenuà ses 17 ans, détaille son quotidien, sespertes de mémoire, l’oubli de toute une

partie de sa vie. Malgré les séquelles dontelle souffre toujours, la jeune femmeanime la rencontre, sollicite les collé-giens, relance le débat. « Posez toutes lesquestions qui vous viennent, sans tabou »,répète-t-elle. Son insistance finit parpayer. Les sollicitations fusent : « Pourrez-vous remarcher un jour ? », interroge unejeune fille à l’intention de Géraldine quiest en fauteuil roulant. « Pouvez-vous vousdéplacer seule ? Pouvez-vous vous laver seule ?Les handicapés trouvent-ils facilement dutravail ? »… « Avez-vous un chien pour vousguider ? », demande un élève à Dalibor,aveugle de naissance. « Avez-vous untéléphone ? », poursuit un autre, sansdoute surpris par la réponse de Daliborqui explique comment, grâce à son

téléphone doté d’une synthèse vocale,il peut lui aussi envoyer des SMS.

Partie de torballAutre jour, autre lieu. L’association ainvesti le collège Offenbach de Saint-Mandé. Les intervenants organisentcette fois-ci des animations pédago-giques et sportives, qui mettent lesélèves des classes de 3e en situation dehandicap. Une douzaine de jeunes parti-cipent à l’atelier torball sous la directionde Jean-Claude Calif, qui a perdu la vueà 18 ans (il en a 43 aujourd’hui). Yeuxbandés, deux équipes de quatre jeuness’affrontent dans une partie de football,seuls les goals sont voyants. Chaquegroupe est aidé d’un jeune qui, depuis le

Depuis 1994, une association val-de-marnaise organise des animations dans les établissementsscolaires entre valides et handicapés. Grâce à ce type d’actions, « les choses bougent et les mentalitésévoluent », affirme sa présidente, Marie-France Buffière.

Yeux bandés, des collégiens jouent unepartie de football. L’expérience permet demieux comprendre la vie des handicapés.

RENCONTRES JEUNES ET HANDICAPS

À l’école du respect et de latolérance

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banc de touche, donne des indicationssur la partie. Mais l’essentiel du jeu doitse faire à l’oreille, le ballon est en effetrempli d’éléments qui font du bruitlorsqu’il bouge, ce qui permet de lerepérer. « Jouez en silence », conseilleJean-Claude. La consigne est difficile àrespecter et la partie se résume souventà un concert de cris.« C’est très dur de jouer sans rien voir, il fauttendre l’oreille en permanence », concèdeSasha, 14 ans, en fin dematch. « Tuas vécuun tout petit moment de ce que je vis en perma-nence », répond Jean-Claude. « Et dans la vie,vous faites quoi ? », insiste la jeune fille.« Je travaille, j’ai mon appartement, je medéplace. Je fais plein de choses. Je suis aveugle,mais ça ne m’empêche pas de vivre »,explique Jean-Claude.

Mieux comprendre le handicapDes initiatives de ce type, l’associationRencontres Jeunes et Handicaps en orga-nise régulièrement depuis sa création en

1994. « C’est une démarche qui aide à dédra-matiser le handicap », note Marie-FranceBuffière, sa présidente-fondatrice quiconsacre l’essentiel de son temps à cetteaction de sensibilisation des jeunes avecl’espoir que ces rencontres vont les toucher« dans leur cœur, leur tête et leurs tripes etles marquer durablement ». Car l’objectifpremier est de faire sauter les idées reçuesqui contribuent à maintenir les per-sonnes handicapées à part de la société.« Les adolescents sont sensibles aux valeurs de

Notre action aide les jeunes à comprendrele quotidien des personnes handicapées. »

Marie-France Buffière, présidentede Rencontres Jeunes et Handicaps.

� Le conseil général du Val-de-Marne est partenairede Rencontres Jeunes et Handicaps.

� L’association a son siège à Saint-Mandé.� Agréée par l’Éducation nationale, elle dispose de

quatre antennes : Île-de-France, Loire-Atlantique,Ille-et-Vilaine et Sarthe.

� 250 personnes bénévoles, valides et invalides,interviennent régulièrement dans les collèges etlycées, de la sixième à la seconde.

� En 2011, elle a effectué 218 animations dans48 établissements scolaires.

� 6 856 élèves ont été sensibilisés au handicap.� Un comité de parrainage de quatorze membres

conseille l’association sur sa démarchepédagogique et les valeurs éthiques àpromouvoir auprès des adolescents.

REPÈRES

Débat dans une salle de classe et activités ensituation de handicap permettent de sensibiliserles jeunes à la vie d’une personne aveugle ou enfauteuil roulant.

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tolérance, assure Marie-France Buffière.C’est pourquoi nous allons délibérémentvers eux pour semer les graines d’une sociétéplus solidaire, moins exclusive. »Même s’il reste beaucoup à faire, « leschoses bougent, lesmentalités évoluent, insiste-t-elle. La loi du 11 février 2005 pour l’égalitédes droits et des chances, la participation et lacitoyenneté des personnes handicapées n’auraitpas été votée sans l’action d’associations commela nôtre. »

Didier Berneau

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avec une cellule de crise, un dimanche, dans lebureau de Michel Germa, qui allait nourrirses troupes avec les chocolats de Noël… ça créedes liens ! », raconte-t-elle avec amuse-ment. Une carrière exemplaire, qui setermine par une distinction honori-fique. «Lorsque l’on m’a décerné le titre deChevalier des Palmes académiques, j’étais fière,mais très surprise. Pour moi, c’est la recon-naissance de l’État pour toute l’action duDépartement depuis la décentralisation »,affirme humblement la jeune retraitée.Des projets plein la tête, Germaine vadésormais se consacrer à sa famille, sesamis, sa passion pour le golf et sonengagement pour l’église de Marolles-en-Brie. Bonne retraite !

Laura Podoroski

avoir peur de monter aux échafaudages oud’aller en sous-sol.» Dans les années 1980,elle a vécu la décentralisation, avec unenouvelle compétence pour les départe-ments : les collèges. «Les établissementsétaient en très mauvais état. Je me rappellesurtout de ceux en structure métallique quine répondaient pas aux normes de sécurité»,se remémore-t-elle. Un travail passion-nant et colossal de rénover les 104 col-lèges que compte le territoire, basé surun partenariat avec les conseillers géné-raux et l’Éducation nationale. Ses meil-leurs souvenirs restent les épopées desastreintes : «Se retrouver, au petit matin,pour l’incendie du collège Rabelais en 2010avec la principale, l’élu et l’inspecteur d’aca-démie sous un déluge, ou la tempête de 1999

Entrée au Conseil général entant que technicienne en1974, Germaine Goueytesn’aurait jamais imaginé finir

sa carrière comme responsable du ser-vice Collèges à la direction des Bâti-ments du Département. Après 38 ansde service, cette mère de famille n’étaitpourtant pas carriériste : « J’ai saisi lesopportunités qui s’offraient à moi. À chaqueétape, j’étais sollicitée et portée par lestechniciens, ils m’ont presque tenu le stylopour signer mon contrat, se souvient-elle, un sourire aux lèvres. Habitantede Marolles-en-Brie, cette femme decaractère évoque les difficultés d’évo-luer dans unmonde d’hommes : «Il fautprouver davantage ses compétences et ne pas

Après 38 années à la direction des Bâtiments du Conseil général, Germaine Goueytes vientde prendre sa retraite. Un parcours qui se termine sous les honneurs des Palmes académiques.

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ILS FONT LE VAL-DE-MARNE

©D.Merle

GERMAINE GOUEYTES, ANCIENNE RESPONSABLE DU SERVICE COLLÈGES À LA DIRECTIONDES BÂTIMENTS DU CONSEIL GÉNÉRAL, MAROLLES-EN-BRIE

À belle école

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 23

Elle n’est pas née les fers aux piedsmais, c’est tout comme. À six ans,Véronica Vieira mettait ses pas dansceux de son père, professeur de

claquettes. «Je lui servais de métronome»dit-elle en riant. À onze ans, elle est la seule,à l’École des enfants du spectacle, à choisirles claquettes, option jazz, théâtre, batterie etmuscu. Elle enseigne aujourd’hui à Vincennes etMandres-les-Roses. C’est une claquettiste deson temps qui aime le rock, suit les évolutionship-hop de son art, mais n’oublie pas qu’ellea grandi avec Fred Astaire et pleuré avecCotton Club. Elle entretient l’histoire de cettedanse, née au XIXe siècle dans les quartierspopulaires de New York, de la rencontre de lagigue des migrants irlandais et de la rythmiquedes esclaves noirs. Ses élèves arrivent departout, les lieux de pratique associative étantplutôt rares en Île-de-France. Ici, qu’on ait 7 ou70 ans, on est tous «Fers Play», du nom del’association qu’elle a fondée : «Ma troupe»dit-elle. Les 15 et 16 juin, ils seront une bonnesoixantaine sur le plateau du théâtre Daniel-Sorano pour un joyeux délire autour d’uncertain professeur Fredastérius. Assister à unerépétition donne immédiatement envie dedanser. Question de jambes, mais aussid’oreilles, le danseur étant forcémentpercussionniste. Tout cela s’acquiert bien sûr.Véronica a une pédagogie pour chaque public,enfant, adolescent, senior. En plus du plaisir dedanser, « les claquettes contribuent à l’entretiendu rythme, de la synchronisation, de laconcentration et de la mémoire, dit-elle.C’est une discipline très complète pour tous».Dans ses cartons, plein de projets, dont uncours destiné aux enfants porteurs de handicapqu’elle appelle les «enfants extraordinaires».

F.D.�www.lesfersplay.com

Lady « Fers Play »

VÉRONICA VIEIRA,CLAQUETTISTE, VINCENNES

©M.Génon

Expert-comptable etéconomiste de formation,Bernard Chaussegros al’accent du sud-ouest,

mais c’est sa vision d’hommed’affaires qui l’a conduit à s’impliquerdans le club des quelque500 entreprises du Val-de-Marnequi soutient la candidature Thiais-Orlypour l’accueil du futur stade de laFédération française de rugby (FFR).«Ce sera un lieu d’événementsorganisés toute l’année, parmilesquels des matchs de rugby,mais c’est surtout l’opportunitéde créer un site fédérateurpour tout le Val-de-Marne.Accueillir cet équipement,c’est une vraieopportunité de

développement économique et decréation d’emplois.»Pour ce patron récemment nomméau conseil économique, social etenvironnemental «tout le monde enVal-de-Marne, entreprises, habitants,élus, sportifs, sera gagnant avec ceprojet de grand stade». Embauché audébut des années 1980 dans la petiteentreprise Euro Média pour apporterà ses fondateurs une visionstratégique de développement,Bernard Chaussegros est aujourd’huià la tête du leader européen de laprestation technique audiovisuelle.Ses 450 salariés permanents etles milliers d’intermittents qu’ilemploie ont filmé la dernièreCoupe du monde de football,le Grand Prix de F1 de Monaco,les émissions de Master Chef…et sont impliqués dans denombreux projets de cinémaou de fictions télévisuelles.

Fort du rachat de la SFP en2001, le groupe détient égalementune compétence unique au mondeen matière d’hyperfréquence,technologie de transmissiond’images pour assurer la

couverture duTour de France.Son « french flair »d’entrepreneurle porte à croireen l’aveniréconomique durugby et son futur

stade. «Le rugby estencore trop provincial,

il n’est pas normal quedes grandes villes comme

Lille ou Nantes ne disposentpas d’une équipe de premier plan.

Tout cela va bouger », affirmeBernard Chaussegros, qui préditune hausse des rentrées financièresdes droits de télévision pour la FFR

avec l’arrivée de nouvelleschaînes sport.

Stéphane Le Puill

« Le rugby est encore tropprovincial »

BERNARD CHAUSSEGROS, PRÉSIDENT D’EUROMÉDIA FRANCE, BRY-SUR-MARNE

©C.Petit

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DOSSIER / LE TRÈS HAUT DÉBIT

24

©MonkeyBusinessImages

De l’âge du cuivreà

en routevers le très

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 25

Internet est de plus en plus indispen-sable à la vie quotidienne. Communi-quer,étudier,travaillerouentreprendre,nos activités passent de plus en pluspar ce support informatique. Or, la

technologie en place, utilisant le fil decuivre de la ligne téléphonique, amontréses limites. Les besoins croissants, lacréation de nouvelles fonctionnalitésrendent nécessaires la modernisationdes réseaux existants et l’installationd’une technologie plus performante : lafibre optique* (page 26).En Val-de-Marne, certains territoiresconstituent d’importantes zones defracture numérique, comme à Noiseauoù seulement 5%des habitants ont accèsà une offre internet, télévision et télé-phone. Conscient de cet enjeu d’aména-gement du territoire et d’égalité descitoyens, le Conseil général s’est engagé,dès 2010, pour la réduction de cettefracture. Les élus départementaux se sontfixé l’ambition d’offrir à tous l’accès autrès haut débit.

Lutter contre la fracture numériqueDe son côté, l’État a défini, en juillet2010, un programme national pour letrès haut débit en s’appuyant sur lesopérateurs de téléphonie privés.L’intervention des collectivités territo-riales est, quant à elle, strictement enca-

©A.Jégou

©A.B

achellier

©A.B

achellier

la fibre optique :

haut débit

Que ce soit pourla sécurité routiè

re, pour étudier,communiquer ou trava

iller, internet estde plus en plus i

ndispensable à la vie quotidienne

. Un phénomène

qui rend nécessaire la modernisation de réseaux existants

et le déploiement de la fibre optique sur l’ensem

ble du territoire.

drée par le code général des collectivitésterritoriales (article L.1425-1). Dans cecadre, l’autorité de régulation des com-munications électroniques et des postes(ARCEP), « gendarme » du secteur destélécommunications, a déterminé pournotre département des zones dites « trèsdenses ». Elles concernent 21 communesoù les opérateurs de téléphonie ont carteblanche pour intervenir et y déployer letrès haut débit, sans financement public(infographie pages 28-29).Or, dans ces villes, l’ARCEP a accepté quedes quartiers soient considérés de bassedensité, permettant ainsi aux opérateursde ne prendre aucun engagement surleur calendrier de déploiement (page 28).Ainsi, à terme, dans une même ville,certains ménages ou entreprises pour-raient avoir accès au très haut débit avecplusieurs années de retard par rapportà leurs voisins. Une inégalité qui apoussé les conseillers généraux à inter-peller l’État (page 26).Pour les 26 autres communes du dépar-tement, classées en zones dites « moinsdenses », l’État a dû organiser une concer-tation avec les opérateurs. Il en résulteque 21 d’entre elles auraient accès autrès haut débit entre 2015 et 2019. Enrevanche, Villecresnes, Santeny,Mandres-les-Roses, Périgny-sur-Yerres, Marolles-en-Brie se retrouvent totalementdélaissées.

Manifestement, le Plateau-Briard n’estpas jugé rentable par les opérateursprivés. Le Conseil général a donc décidéde prendre le relais. Deux autres com-munes, Noiseau et La Queue-en-Brie,seront reliées au réseau très rapidement,comme l’a annoncé le président Favieren février dernier. Même s’il ne s’agitpas d’une obligation, le Département afait ce choix volontariste pour luttercontre la fracture numérique.

Très haut débit pour tous etpour les sites publicsC’est en ce sens que les conseillersgénéraux ont voté, lors de la séance du2 avril, le principe d’une délégation deservice public. Celle-ci aura pourobjectif le raccordement au très hautdébit de l’ensemble des zones nondesservies par les opérateurs, mais aussiles sites départementaux, collèges, sitespublics prioritaires (lycées, sites munici-paux, hôpitaux…) et les zones d’activitéssur l’ensemble du territoire.L’investissement pour cette initiative estestimé à 45 millions d’euros. Le Conseilgénéral se montrera très vigilant quantau respect des engagements et du calen-drier par les différents opérateurs.

En adoptant en juin 2011 son schéma directeur d’aménagement numérique, le Conseil générals’est fixé comme objectif que les habitants, les entreprises et les services publics du territoireaient un accès le plus large possible au très haut débit dans les meilleurs délais.

* La fibre optique a la capacité de transmettre desdonnées, images et sons avec un débit considérable,environ 100 fois plus élevé que le réseau actuel en cuivre.

Dossier réalisé par Alain Jégou et C

laude Bardavid, avec la collaboratio

n de Bruno Valades, responsable d

u projet très hautdébit au Conseil g

énéral

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26

Dans le cadre de son schéma directeurd’aménagement numérique, adopté le27 juin 2011, le Conseil général s’est déjàengagé à lamodernisation du réseau câbléexistant. Celui-ci dessert 27 communesval-de-marnaises (voir infographie pages28-29). Cette opération est menée par leSyndicat intercommunal de la périphériede Paris pour l’électricité et les réseauxde communication (SIPPEREC) au termed’une convention approuvée par lacommission permanente du Conseilgénéral en septembre 2011.Ainsi, d’ici deux ans, 360 000 foyerspourraient avoir accès à tous les servicesà très haut débit, notamment l’internet à100mégabits/sec. Dans les villes classéesen zone très dense, le SIPPEREC a passé unaccord avec Numéricable afin que cet

Lamodernisation du réseau câbléTRAVAUX

Dans le numéro de ValdeMarne dumois demai, nous rendions compte en page 30 del’adoption par l’assemblée départementale- séance du2avril - du principe d’une délégationde service public, sous forme de concession,pour la conception, la réalisation, le finance-ment, l’exploitation et la commercialisation d’unréseau de communications électroniques à trèshaut débit. Or, dans sa rédaction, cet articlepouvait prêter à confusion. En effet, il y est mal-adroitement indiqué que le Conseil généralaurait accordé cette délégation de service publicau Syndicat intercommunal de la périphérie deParis pour l’électricité et les réseaux de com-munication (SIPPEREC). Or, il n’en est rien. Lorsde cette séance du Conseil général, les élusont adopté le principe d’une délégation de ser-vice public. Cette procédure prendra plusieursmois avant que le délégataire ne soit choisi,le SIPPEREC n’ayant pas vocation à êtrecandidat. Ce dernier, comme nous l’expliquonsdans ce dossier, travaille actuellement, avec leConseil général, à lamodernisation des réseauxcâblés existants au terme d’une conventionapprouvée par la commission permanente enseptembre 2011.

ERRATUMASSEMBLÉEDÉPARTEMENTALE

Lors de sa séance du 2 avril, l’assembléedépartementale a adopté à l’unanimitéun vœu pour l’accès réel de l’ensembledu territoire val-de-marnais au trèshaut débit. Ayant décidé de conduireune politique volontariste en la matière,le Conseil général réaffirme sa déter-mination à assurer l’accès au très hautdébit à tout le Val-de-Marne. Rappelantque l’Autorité de régulation descommunications électroniques et despostes (ARCEP) a accepté que soientdistingués, dans les communes retenuescomme denses, des quartiers dits « debasse densité », et que ces quartierspeuvent parfois couvrir jusqu’à 100 %du territoire de la ville, les élus dépar-

tementaux exigent des opérateursprivés, qui ont déclaré leur intentiond’intervenir sur une commune, degarantir l’aménagement nécessaire àl’accès au très haut débit pour tous lesquartiers dans le délai fixé.De plus, il est demandé que soient assortisde pénalités les engagements desopérateurs, que ce soit en zone dense ouen zone moins dense, en cas de retardou de non-respect.Enfin, l’assemblée départementaledemande au législateur de réviser lestextes en vigueur de façon à privilégierles besoins des habitants du Val-de-Marneau très haut débit par rapport aux intérêtscommerciaux des opérateurs.

Privilégier les besoinsdes habitants

Le Conseil général travaille actuellement à la modernisation des réseaux câblésdéployés sur le territoire. Explications.

opérateur modernise le réseau sur sesfonds propres. Dans les zones classéesmoins denses, l’amélioration du réseaua été rendue possible grâce à laparticipation financière du Conseil généralà hauteur de 5 millions d’euros. Lesopérations qui se déroulent d’ores et déjàdans différentes communes ont pourobjectif le remplacement des partiescâblées horizontales sous la chaussée parde la fibre optique, tandis que les partiesverticales, en câble coaxial, resterontinchangées.Au final, les 360 000 prises câblées deces 27 communes recevront unemeilleure réception des images télé et,pour internet, des débits largementsuffisants pour des usages domestiquesou professionnels.

DOSSIER / LE TRÈS HAUT DÉBIT©D.R.

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 27

« L’accèsau très haut débitpour tous »

La loi de décembre2009 donne la possibilitéet la compétence auxdépartements dedévelopper un schémadirecteur territoriald’aménagement numérique.Mais elle fait la part belleaux opérateurs privés.Ainsi, le Département nepeut intervenir ni sur leszones très denses duterritoire, ni sur les zones

moins denses pour lesquelles les opérateurs auraient annoncéleur intention de déployer la fibre optique. Le département duVal-de-Marne n’est autorisé à intervenir que dans les zonespour lesquelles les opérateurs n’ont pas exprimé leur intentiond’agir. C’est le cas, sur notre territoire, du Plateau-Briard.Les enjeux sont d’une telle importance, tant sur le plan de laformation, de la communication, de la connaissance, del’accès à de nouveaux services, qu’il nous semble nécessairede remettre les choses à plat et d’aller vers une révision de laloi. L’accès à la fibre est un droit, et c’est au service public depouvoir en permettre l’exercice. L’objectif du Conseil généralest de permettre à tous les habitants, aux entreprises et à tousles services du territoire val-de-marnais d’avoir accès auréseau quelle que soit la ville, ou le quartier d’habitation.

Pierre-JeanGravelle /ConseillergénéraldeVillecresnes

« On attend avec impatiencele très haut débit »

Les différentes communesqui composent le Plateau-Briard bénéficient deconnexionscomplètementdifférentes et avecdes débits toutaussi différents.Même à Santeny,qui disposedu meilleur débit,

la réception demeureplus qu’aléatoire.

À Villecresnes, la communeayant le plus bas débit, la zone industrielle du Sablé,n’a pas accès à internet. Aujourd’hui, les habitantsn’ont pas accès à la proposition Triple Play [internet,télévision, téléphonie, ndlr].Nous sommes évidemment ravis de faire partie dela tranche ferme du projet conduit par le Conseil généralet on attend avec impatience le très haut débit.

Jean-JacquesDarves /MairedeLaQueue-en-Brie

« Développer notre territoire »Le Conseil général

a considéré, pour éviterune fracture numériquesur le Val-de-Marneque les communesde La Queue-en-Brie etNoiseau soient inclusesdans la délégationde service public avecdéploiement etraccordement audomicile des résidents.Nous ne bénéficionsni du très haut débit,

ni du haut débit. Sur près de 80 % du territoire communal,nous sommes à moins de 1 mégaoctet (Mo). Quant àla zone d’activité de 20 hectares en cours d’aménagement,comment imaginer qu’elle ne soit pas pourvue entrès haut débit ?Au-delà du besoin pour les habitants, le déploiementde la fibre optique est un moyen de développernotre territoire.

AlainJosse /MairedeMarolles-en-Brie

« Une grande satisfaction »C’est, pour nous,une grande satisfactiond’avoir appris queMarolles-en-Brie seraitraccordée dès 2014au très haut débit.Au-delà de notrecommune, c’est toutela communauté duPlateau-Briard qui

manifeste sareconnaissance. C’est un

outil qui va largementaccompagner la volonté de développement économiquede la communauté de communes du Plateau-Briard.Quant aux habitants souhaitant vivre du télétravail, grâce autrès haut débit, ils pourront sans difficulté le faire.

©Jean-LucRioult

LaurentGarnier / Vice-président chargé del’Aménagement et duDéveloppement du territoire,desSystèmesd’information et de l’Aménagement numérique

©Jean-LucRioult

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LE KREMLIN-BICÊTRE

FRESNES

LE KREMLIN-BICÊTRE

RESNESREESNNES

GENTILLY

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VILLEJUIFCACHAN

CHEVILLY-LARUE

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VILLENEUVE-LE-ROI

CHOISY-LE-ROI

VITRY-SUR-SEINE

IVRY-SUR-SEINE

ALFORTVILLE

MAISONS-ALFORT

VILLENEUVE-SAINT-GEORG

VALENTON

B

FONTENSO

L'HAŸ-LES-ROSES

CRÉTEIL

RUNGIS

SAINT-MAURICE

THIAIS

JOINVILLE-LE-PONT

VINCENNES

MMMMMMMM

CHARENTON-LE-PONT

À L’EXEMPLED’IVRY-SUR-SEINE

ABLON-SUR-SEINE

Le déploiement du très haut débiten Val-de-Marne

2012 - 2014

2014 - 2019Classification ARCEP : zone très denseDéploiement fibre optique opérateurs privés

2013 - 2016 Délégation de service public (DSP)du Conseil général

La DSP du Conseil généralse charge de tous les sites publics (collèges, lycées, bâtiments départementaux…)et des zones d'activités+FTTH certaines communes

Dans certaines zones très denses, des “poches” de basse densité ont été définieset restent problématiques pour les opérateursprivés (orange, SFR)

N

LLLELE

ns

poches de basse densitépoches denses

2017 - 2019Classification ARCEP : zone moins denseDéploiement fibre optiqueopérateurs privés

Modernisation des réseaux câblésSIPPEREC et Conseil général

SAINT-MANDÉ

Dates de findes déploiements

28

DOSSIER / LE TRÈS HAUT DÉBIT

Page 29: en Val-de-Marne

LIMEIL-BRÉVANNES

LE PLESSIS-TRÉVISE

E-ES

BOISSY-SAINT-LÉGER

CHENNEVIÈRES-SUR-MARNE

BONNEUIL-SUR-MARNE

NTENAY-OUS-BOIS

CHAMPIGNY-SUR-MARNE

VILLIERS-SUR-MARNE

PÉRIGNY

MANDRES-LES-ROSES

SANTENY

MAROLLES-EN-BRIE

LA QUEUE-EN-BRIE

NOISEAU

VILLECRESNES

SUCY-EN-BRIE

ORMESSON-SUR-MARNE

SAINT-MAUR-DES-FOSSÉS

BRY-SUR-MARNE

LE PERREUX-SUR-MARNE

NOGENT-SUR-MARNE

Le très haut débit,pour quoi faire?

ParticuliersAccès optimisé à internet/TV/téléphone,développement de la domotique, accès à desservices interactifs (vidéo à la demande) TV HDet 3D sur plusieurs écrans simultanés…

EntreprisesPossibilité de télétravail, label zone d'activitétrès haut débit, sécurité d'accès aux données,e-commerce.

ÉducationUtilisation des tableaux numériques, échangesavec des établissements à l'étranger en visioconfé-rence, plan de développement numériquedes collèges.

Trafic routierGestion facilitée des feux en fonctionde la circulation.

SantéDématérialisation du dossier du patient (hôpitaux,PMI…), interventions à distance, transmissionélectronique des imageries médicales.

Personnes âgéesServices pour simplifier la vie des personnesâgées et de leurs aidantsloin des services : visiophonie familiale…

FTTH

ADSL

DSP

Asymmetric Digital Subscriber Line(ligne numérique à débit asymétrique)

Permet de faire transiter des donnéesvia le câble téléphonique (cuivre).Permet des débits allant jusqu'à 22 mégabits/s.Il est sensible à la distance : plus vous êtes loin du centraltéléphonique et plus il sera difficile d’avoir des bons débitsinternet /télévision.

Fiber To The Home (fibre optique à domicile)

Utilise un brin de fibre optique (verre)pour transmettre les informations.Impulsions lumineuses, plus rapide,grande fiabilité, le débit peut alorsatteindre plusieurs gigabits/s.sur une grande distance.L’information transite alors à la vitesse de la lumière.

Délégation de service public

Contrat qui permet de confier la gestiond’un service public à un délégataire.Dans le cas présent, le Val-de-Marneet le délégataire qui sera choisi investiront ensemblepour la construction du réseau.Grâce à sa forme juridique, la DSP a pour rôle de louerla fibre aux opérateurs dont les clients finaux sontles particuliers, les entreprises et les services publics ;puis le réseau reviendra au Département.

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 29

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Tous ensemblepour le grand stade !

16 juin > Journée Sensations SportsValenton, Villejuif,

Chennevières-sur-Marne

1er juin > Spectacle d’ouvertureIvry-sur-Seine

3 juin > Voguez sur le lac !Créteil

9 juin > Challenge olympiquedes familles et des villes

Champigny-sur-Marne

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C’EST VOUS QUI LE DITES

Voilà de nombreuxmois, Monsieur Lambert,maire-adjoint de Champigny, avait, suite àmaremarque, écrit aux services techniques duConseil général, à Fontenay - je crois - à proposdu panneau indicateur de la crèche Jean-Effel,à l’angle du boulevard de Stalingrad et del’avenue Charles-de-Gaulle à Champigny.Une faute d’orthographe grossière laisse à croirequ’il s’agit de Gustave Eiffel. Que nenni !Il s’agit de Jean Effel, de son vrai nomFrançois Lejeune (d’où « F.L. »). Ce dessinateur,qui avait plus d’un tour dans son crayon,fit de brèves rencontres avec Adam et Èveà la création dumonde, quand il feuilleta l’histoirede France, ce qui reste une grande date dansma vie. Je tenais à écrire ce petit mot, par respectdû aux noms propres.Et que dirait Georges Rémy [vrai nom dudessinateur Hergé, d’où « R.G. », ndlr] si l’onconfondait Dupont et Dupond ?

Patrice C. /@Champigny-sur-Marne

Drôle deTour !

En relisant le magazine du Conseil général n°281,juillet-août 2011, et notamment la carte blanche àAlexandre Delarge, conservateur de l’écomuséedu Val de Bièvre (Fresnes), j’ai lu que ce lieu a pourthème la vie en banlieue sud, et que « cela se traduitdans les collections par des objets divers, surtoutmodernes et contemporains, qui vont de la statuepolychrome du XIVe siècle, en passant par unprojecteur de cinéma 16 mm ou une étoile jaune… »Lors d’une exposition de ce même lieu, j’avais prêtémon étoile jaune portée pendant l’Occupation,avec le mot « juif » marqué sur la carte d’identité...Je l’avais prêtée puis, réflexion faite, je l’ai offerteau musée.

Serge D. /Villejuif

Devoir deMémoire

Bravo et merci pour ce numéro [n°288, mars 2012, ndlr] très intéressant,et notamment pour le dossier sur le budget et le zoom sur le projetde grand stade !

Jean-Robert R. /@Sucy-en-Brie

Bonnuméro

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EN

VAL-

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Si vous ne recevez pas le magazinedu Conseil général, vous pouvez nous l’indiqueren remplissant le formulaire surwww.cg94.fr/valdemarne, ou en contactantJean-Jacques Suzanne : 01 43 99 71 [email protected]

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Participezà notre enquêtepour l’amélioration de la distributiondu magazine du DépartementVos réponses au questionnaire disponible surle site internet du Conseil général www.cg94.frpermettront la plus large couverture possiblede notre magazine dans le Val-de-Marne.

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 31

DERNIÈREMINUTEEn raison de la proximité des électionslégislatives, les conseillers généraux

du groupeCentristes et Indépendants ontdécidé de ne pas publier de tribune cemois-ci.

Merci pour le livreMagique Circus Tour offertpour la naissance de notre petit Mathis l’annéedernière, ainsi que le livre offert par le centre deprotection maternelle et infantile (PMI)d’Alfortville pour son premier anniversaire.Cordialement,

Aurélie B. /@Alfortville

Labibliothèques’agrandit…

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TRIBUNES

Groupe des élus socialistes et républicains

nouveau président renoue ledialogue et la confiance enouvrant une nouvelle ère dela décentralisation.

Ce changement attendu etespéré par un grand nombrede citoyens, c’est aussi le ras-semblement de la gauche, desécologistes et des forces deprogrès qui ont permis cettebelle victoire.

La tâche ne sera pas facile. Lechômage, la précarité, la dette,la désindustrialisation sont desréalités. Des choix stratégiquesvont être faits avec, commepriorités, l’éducation, la jeu-nesse, les services publics enville, en banlieue, en milieurural. De plus, comme pre-mière mesure symbolique,François Hollande a décidé dela baisse de 30 % de son salaireet de celui de son gouverne-ment, ainsi que de la signatured’une charte déontologique

Changer

signée par l’ensemble desministres, ce qui marqueconcrètement une ruptureavec son prédécesseur.

Pour François Hollande,homme décidé, honnête etrassembleur, le président pré-side, le gouvernement gou-verne, le parlement vote leslois, les collectivités adminis-trent les territoires et le dia-logue social est restauré.

Il est temps de prendre enmain notre avenir. Pour cela,faisons confiance à notre nou-veau président et à sonnouveaugouvernement paritaire.

Confiance en notre avenir.

Il est le deuxième socialisteélu à la plus haute fonction del’État sous la Ve République etnous ne pouvons qu’être fiersde cette belle victoire. Elleillustre le rôle central quejoue le parti socialiste pourrassembler les hommes et lesfemmes qui croient que lechangement est possible, etque le progrès et la justice sontdes idées toujours vivantes.

Dans le Val-de-Marne, avec56,4%, François Hollande faitnettementmieux que son scorenational. C’est un désaveupour la politique libéralemenée depuis cinq ans. Poli-tique qui se traduit par desproblèmes de logement, d’em-ploi, de transport et d’aban-don des services publics.

S’agissant des collectivités ter-ritoriales, on ne peut qu’espé-rer qu’après le mépris etl’étranglement financier, le

Alain BlavatVice-président du Conseil généralchargé de l’Environnementet des Espaces vertsCanton de Cachan

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Après la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle, le6 mai restera une date dont on se souviendra longtemps dans l’histoirede la gauche en France. Les Français peuvent désormais se rappelerque les valeurs de la France depuis la révolution sont «Liberté, Égalitéet Fraternité».

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 33

TRIBUNES

Groupe Gauche citoyenneEurope Écologie Les Verts

Notre département connaît d’impor-tantes disparités entre communescomme entre citoyens. Le nouveaugouvernement a la possibilité de faireadopter rapidement deux mesuresqui constitueraient des avancéessignificatives vers une plus grandeégalité.

Droit de vote des étrangers auxélections locales : une modernisa-tion de notre démocratie

La question a pris une place impor-tante dans les débats électoraux. Pournous, il y a urgence à donner à tousles résidents étrangers le droit de voteet d’éligibilité aux élections locales(municipales, cantonales et régio-nales).Rappelons que la pratique est cou-rante enEurope et ailleurs : plus d’unpays sur trois dans le monde, et dix-sept des États membres de l’Unioneuropéenne ont ouvert le droit devote aux étrangers, sous desmodali-tés diverses. Sans bouleverser le pay-sage électoral !En France même, depuis 1992 etl’adoptiondu traité deMaastricht, lesétrangers ressortissants de l’UE peu-vent voter et se présenter aux élec-tionsmunicipales. Pourquoi exclureles autres étrangers ? Est-il accepta-ble qu’unAlgérien ouun Sénégalaisqui réside en France depuis 10, 20 ou30 ans dispose de moins de droitsqu’un Allemand ou un Danois ins-tallé depuis peu ?Beaucoup, à droite et à l’extrêmedroite, crient à la menace commu-nautaire.Mais c’est bien au contraireen continuant de créer des catégoriesde citoyens que l’on risque d’aigui-ser des tentations communautaires.Et tous les citoyens, étrangers ounon,

Droit de vote des étrangers etlogement social : deuxmesures pourpromouvoir l’égalité localement !

sont directement concernés par lagestion de leur quartier, de leur villeou de leur région. Ils doivent pouvoirenrichir la démocratie locale de leurvoix et de leur opinion !Alors que la sénatrice (EELV) duVal-de-Marne Esther Benbassa a fait voterune proposition de loi sur ce thème,l’ouverture du droit de vote auxétrangers pourrait être la premièregrande mesure symbolique du nou-veau quinquennat.

Contre l’égoïsmemunicipal,renforcer la loi SRU

Lutter contre les tentations de repliidentitaire et promouvoir l’égalité,c’est aussi empêcher la création deghettos de privilégiés ou de terri-toires déshérités. C’est dans cet espritqu’en 2000 a été adoptée la loi soli-darité et renouvellement urbain(SRU), qui donne obligation auxcommunes d’atteindre une propor-tion d’au moins 20 % de logementssociaux sur leur territoire, sous peined’amende.Mais ces sanctions financières sont

insuffisantes - nombre de mairescontinuent de s’opposer farouche-ment à la construction de tout loge-ment social. Difficultés sociales relé-guées à la périphérie, là même oùles communes ont le moins demoyens pour y faire face ; richessesconcentrées dans les beaux quar-tiers… Ce refus de la mixité socialeest délétère pour la cohésion denotre société. Les sanctions finan-cières doivent être fortement revuesà la hausse pour forcer les mairesréfractaires à prendre toute leur partà l’effort.Par ailleurs, dans les régions commel’Île-de-France où la crise du loge-ment sévit avec une acuité particu-lière, le seuil de 20 % doit être aug-menté et les loyers du parc privéencadrés. Une société apaisée, c’estd’abord une société où l’aspirationà l’égalité nourrit l’envie de vivreensemble.

Les élus du groupe Gauche citoyenne –Europe Écologie Les Verts

Jacques Perreux,Christine Janodet,

Daniel [email protected]

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La coopération décen-tralisée désigne l’établis-sement de relations delong terme entre collec-tivités territorialesfrançaises (régions,départements, com-munes et leurs groupe-ments) et étrangères.Elle peut prendre desformes diverses tellesque l’aide au dévelop-pement, une coopéra-tion transfrontalière ouune coopération inter-régionale. Cette capacitéest reconnue officielle-ment aux collectivitésterritoriales et inscritleur action en matièrede coopération dans un cadre juri-dique, administratif et budgétaireprécis.

Dans ce domaine, le groupe « Val-de-Marne Autrement » a exprimé à plu-sieurs reprises ses réticences quant auxorientations choisies. En effet, noussouhaitons la mise en œuvre d’unepolitique cohérente afin demieux uti-liser l’argent des Val-de-Marnais.

Notre Département doit aider les paysqui en ont réellement besoin et privilégierceux avec lesquels la France où les villesdu Val-de-Marne ont une histoire.Malheureusement, force est de consta-ter que le Val-de-Marne investitchaque année dans des projets pourlesquels l’utilité réelle pour les popu-lations locales concernées n’est pasconcrète.

Notre groupe souhaiterait que notreDépartement concentre l’essentiel deses dépenses sur des projets d’investis-sement (constructionsdepuits, d’écoles,projets d’assainissement, etc. ) destinés

à aider les populations ciblées plutôtque sur des dépenses d’apparat…

Nous sommes en juin, et depuis ledébut de l’année, 76 000 euros ont étédépensés à l’international, dont 32 000euros destinés à la réalisation d’uneexposition dans la Province de Yen BaïauVietnam et 44 000 euros pour l’ac-cueil de plusieurs délégations. Ainsi,aucun fonds n’a été dégagé en direc-tion d’aides directes et utiles aux popu-lations.

C’est donc l’intégralité des crédits quiont été gaspillés pour des dépensesd’étalage quand pas un euro n’aideraconcrètement les populations qui enauraient réellement besoin.

Nous avons demandé, voilà plus de sixmois, qu’une remise à plat de la poli-tique internationale du Départementsoit réalisée - sans succès. Et pourtant,des projets sont à réaliser, des popula-tions sont à accompagner. Notregroupe souhaite sincèrement quenotre Département revienne aux

Changeons la coopération internationale :rendons-la utile et cohérente !

Val-de-Marne Autrement

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sources de ce que doit être l’aide inter-nationale du Val-de-Marne :

• des aides directes aux populations,

• l’accompagnement à la mise enplace d’infrastructures utiles : écoles,puits, routes…

Ce n’est pas uniquement en envoyantnos élus là-bas ou en recevant engrande pompe leurs représentantsque les conditions de vie des popula-tions locales vont s’améliorer.Réorientons notre politique interna-tionale vers quelques pays qui parta-gent la culture, l’histoire, la langueou les valeurs de notre Départementet accompagnons-les sur le longterme avec des projets structurants etconcertés.

Sur ce sujet, comme sur de nom-breux autres, il est urgent de pro-poser un autre avenir et d’imaginerle Val-de-Marne Autrement !

Val-de-Marne Autrement

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TRIBUNES

GroupeFront de gauche-ParticommunistefrançaisPartide gauche-Citoyen

Si la réalité est bien celle de la fai-blesse de la croissance, du chômage,de la précarité, de l’insuffisance dessalaires, celle des licenciements à laFNAC, chez Air France - KLM, Carre-four, PSA, SFR, Technicolor, Sociétégénérale, Areva… avec de lourdesconséquences pour desmilliers d’ha-bitants et de salariés du Val-de-Marne, les causes réelles liées àl’asservissement de notre appareilproductif par lesmarchés financiersrisquent bien de rester dans l’ombre.Elles devraient pourtant faire l’objetd’une bataille d’envergure nationaleet prioritaire, permettant à notrepeuple et à l’Europe de sortir enfinde la crise dans laquelle les politiqueslibérales les ont enferrés.

Il est vrai que s’attaquer aux vraiesraisons qui ont mené à la dispari-tion de près de 710 000 emploisentre 2000 et 2010 est une prise derisque importante car elle renvoieà la nécessité de repenser la poli-tique économique et industrielle àpartir de conceptions nouvelles etsurtout différentes de ce qui a étémis en œuvre jusqu’ici. Mais quelpari formidable sur l’avenir et surles capacités humaines pour faireprogresser l’exigence d’une justerépartition des richesses, de l’amé-lioration des conditions de vie, dudéveloppement de nouveaux ser-vices publics…

C’est précisément cette conceptiondifférente et novatrice que le conseilgénéral du Val-de-Marne donne àvoir lorsqu’il place l’homme et l’in-tervention citoyenne au cœur detoute construction en développantdes outils publics au service del’action économique, de l’emploiet du progrès social.Ainsi en est-il de l’Agence de déve-loppement du Val-de-Marne quimobilise les acteurs publics et privéspour promouvoir l’image du dépar-tement, consolider et conforter letissu d’entreprises, soutenir l’inno-vation. Ou encore du réseau de l’en-treprenariat, né en décembre der-nier d’une volonté commune pourfaciliter l'installation de porteurs deprojets et d'entreprises. Le Conseilgénéral travaille également à lamiseen synergie des acteurs de l’emploi etde la formation pour que soitconstruite d’ici fin 2013 la futureCité des métiers val-de-marnaise endirection de celles et ceux, jeunes etmoins jeunes, en recherche d’em-ploi ou en reconversion, qui se ques-tionnent sur leur parcours person-nel et professionnel.Investissant près de 18 millions, leDépartement a pu préserver plu-sieurs milliers d’emplois privésdepuis 2009. Intervenant dans lesoutien à la formation et à l’inser-tion, aux étudiants et aux jeunesentrant sur lemarché du travail, ani-

mateur essentiel dans le réseau deséco-activités, de l’économie socialeet solidaire, membre des pôles decompétitivité, comme Medicen ouCapDigital, il est un soutien essentielà la recherche et au développementde nouvelles technologies considé-rées comme la clef d’une croissancedurable et répondant à la satisfac-tion des besoins humains.

C’est une expérience inédite àl’échelon européen qui conjugueà la fois efficience des politiqueset proximité dans leur mise enœuvre. Elle ouvre des perspectivesautrement plus enthousiasmantesque celles qui consistent à attendreque la crise passe en faisant lemoinsde dégâts possible. Elle prouve égale-ment que contrairement à ce qu’al-lègue Laurence Parisot, la dépensepublique est un véritable outil pourla croissance quand elle prend appuisur l’incroyable ressort des capacitéshumaines à vouloir changer ladonne.

Ladépensepublique,unoutil de la croissanceAu moment où de nombreux plans sociaux menacent la croissance,le développement économique et l’emploi, le nouveau gouvernementest confronté à l’ampleur de la tâche.Agir, et il le faut,mais en n’opposantpas la dépense publique à une croissance durable et partagée.

Pascal Savoldelli4e vice-président du Conseil généralchargé des Finances, des Affairesjuridiques et patrimoniales,et du Développement économiqueCanton Ivry-sur-Seine EstPrésident du groupe

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La maison, l’école, le stade, le parc, laville, vus (et montrés) par 300 élèvesdu Val de Bièvre. Avec « Cadre de vie »,le programme « Photographie à l’école »a entamé cette année une nouvelledécennie, poursuivant une aventureengagée en 2001, magnifiquementretracée dans un ouvrage publié l’andernier, et dont on espère qu’elle sepoursuivra longtemps, car les travauxréalisés méritent le traitement « profes-sionnel » qui leur est réservé.Le projet mené par la maison de la pho-tographie Robert-Doisneau et les écolesélémentaires du Val de Bièvre emmènechaque année douze classes à la décou-verte du huitième art. « Nous menons cesateliers avec des classes de CE 2, CM 1 et CM 2,un âge où les enfants sont très créatifs etont un regard grand ouvert sur le mondequi les entoure. C’est un partenariat extrê-mement riche », estime Annie-LaureWanaverbecq, directrice de la maisonde la photographie.

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Apprendre à regarderCette année, les élèves ont travaillé surle thème du « Cadre de vie ». « Nous pro-posons chaque année un sujet réalisable dansl’environnement proche des enfants qui leurpermette de découvrir l’univers de l’image »,expliquent Yve Flatard et Jean-JacquesGrezet, les photographes qui encadrentles ateliers. « Plus que la technique, l’impor-tant c’est l’œil, le point de vue que l’on portesur le sujet. » Les années précédentes, lesélèves avaient abordé des thèmes aussidivers que « Voisins voisines », « Nosaînés », « Lumière et espace » ou « Lanature en ville ». Cette année, ils ont tra-vaillé sur leur cadre de vie. À partir decette ligne directrice, les Doisneau enherbe apprennent à regarder, munisd’un appareil professionnel - un reflexéquipé d’un objectif de 50 mm, le plusproche de la vision de l’œil humain.Pour échapper aux écrans omniprésents,travailler sans possibilité de trucage etapprendre à penser l’image au moment

La maison Robert-Doisneau mène, depuis 2001, avec les écoles du Val de Bièvre,le projet « Photographie à l’école ». Première approche de la photo pour cesenfants, et l’occasion pour eux de voir le monde avec un œil différent.

1 - Apprendre à regarder, choisir ce que l’on veut montrer,avant l’initiation à la technique… c’est à cela que lesenfants sont initiés lors du programme « Photographieà l’école ».

2 - Davnyce et les bancs. Par Emma, Davnyce,Inès, Jordan, Khalida. Classe de CM 1 de M. Broux,école Benoît-Malon, Kremlin-Bicêtre.

3 - Marius au violon. ParAbdoulaye,Ambre, Basile,Maeva,Marius,Tom. Classe de CE 2 deMmeMilon,école Lamartine, Gentilly.

4 - Malou chez ses grands-parents. Par Jarod, Léna,Lisa, Malou, Mehdi, Shaënez, Yohan. Classe de CE 2 deMme Streiff, école Lamartine, Gentilly.

5 - Masques. Par Damien, Jonas, Natalia, Sharon, Yanis.Classe CLIS de Mme Lafon, école Henri-Barbusse, Gentilly.

6 - La maison Doisneau tient le pari de réunir sous lemême toit les grands photographes du courant humanisteet les travaux des enfants des écoles.

LÉGENDES

Cadre de vie, regardsPhotographie

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C’est une petite maison blottie au pied de lacolline. Au cœur de Gentilly, toute proche de lamédiathèque, la maison de la photographieRobert-Doisneau, équipement de lacommunauté d’agglomération du Val de Bièvre,est un trésor de moins en moins caché.Doisneau, né à Gentilly en 1912 et grandphotographe de la banlieue, avait volontiersprêté son nom au projet en 1992. Quand lamaison a ouvert ses portes en 1996, deux ansaprès la mort du photographe, c’est Jean Dieuzaidequi l’a parrainée. Au côté de Willy Ronis,Henri Cartier-Bresson et Robert Doisneau,Dieuzaide est un des fondateurs de laphotographie humaniste, courant qui témoignedes bonheurs simples comme des difficultés duquotidien. « Nous explorons dans le temps etau-delà des frontières cette approche très ancréedans la tradition française d’après-guerre »,précise Annie-Laure Wanaverbecq, directricede la maison et historienne de la photographie.Chaque année, plusieurs expositions inéditespermettent de découvrir les œuvres dephotographes mythiques comme de nouveauxvenus. La prochaine exposition sera consacréeaux reportages de Stanley Greene et Yuri Kozyrevsur la Russie.

MaisonDoisneau /GentillyBerceau de la photohumanistePhotographier un voisin, un commer-

çant, une personne âgée, c’est aborderl’inconnu avec respect et curiosité, êtreattentif, et enfin apprendre beaucoupde choses sur la vie de son quartier. Ilfaudra ensuite décider ce que l’on aenvie de dire sur le sujet. « J’explique auxenfants que la photo oblige à faire des choix,souligne Yve Flatard, et que choisir, c’estquelque chose qu’ils devront faire toute leurvie. » Dans les classes, les enseignantspeuvent s’appuyer sur ce travail pournourrir d’autres matières, travailler leportrait, la description, l’espace, la diffu-sion de la lumière, l’histoire des arts, etc.Avec leur classe, ils viennent à la mai-son Doisneau voir les expositions pré-sentées au cours de l’année. Et au final,c’est leur propre travail que les enfantsvoient prendre l’espace réservé aux plusgrands photographes. Parce qu’ils leméritent bien. Pascale Pisani

d’enfantsde la prise de vue, les photos se font enargentique. Définir le meilleur anglepour aborder le sujet, cadrer, anticiperl’impact d’une prise de vue en plongéeou en contreplongée, observer la lumière,les contrastes, l’environnement d’unsujet, repérer des effets de couleur,autant de détails essentiels à la compo-sition d’une image… « Les enfants décou-vrent que prendre une photo, c’est écrire avecde la lumière et transmettre de l’émotion. »

Choisir ce que l’on veut montrerJean-Jacques Grezet et Yve Flatard tra-vaillent en tandem depuis l’origine duprojet et s’accordent pour considérer laphotographie comme un outil esthé-tique, mais aussi de relation au monde.Grâce à la ligne directrice imposée, lesenfants portent un regard nouveau surleur univers quotidien. Au fur et àmesure des séances, leur œil s’aiguise.

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� « Cadre de vie », 1re partie, jusqu’au24 juin, à la maison de la photographieRobert-Doisneau, Gentilly.

� « Cadre de vie », 2e partie, jusqu’au14 juin, au centreMarius-Isidore, Arcueil.

� La photographie par les enfants,10 ans d’une expérience en milieuscolaire, éd. Loco. Tél. : 01 55 01 04 55.www.maisondelaphotographie-robertdoisneau.fr.

Pour en savoir plus

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sur “Cadre de vie”.

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féministes... Ils sont une dizaine danscette exposition à explorer chacun àleur façon la frontière entre l’intime etle collectif.Après le vernissage, comme d’habitudeouvert à tous, le week-end s’annonceparticulièrement animé avec notam-ment la carte blanche confiée à la revueMonstre, revue gay indépendante, et laperformance de Tsuneko Taniuchi.Cette artiste japonaise, qui dénonce laplace des femmes et entend « mettre encrise » la norme sociale, vous proposerasûrement de l’épouser. C’est fictif, maisça ne se refuse pas.

Francine Déverines

Le sous-titre est précis : 48°47'34''N / 2°23'14'' E. C’est, exprimée en lati-tude/longitude, la position exacte dumusée sur la planète bleue. Nous voilàrassurés. La nouvelle exposition duMAC/VAL bousculera peut-être nosrepères mais ne nous perdra pas pourautant. « Au travers d’œuvres évolutives,performatives et collaboratives, c’est d’iden-tités et de représentations de soi dont ilsera question », souligne Frank Lamy, lecommissaire de l’exposition. FrédéricNauczyciel s’immerge dans la commu-nauté noire queer de Baltimore, tandisque Marcello Maloberti investit lesbeaux quartiers avec des processionspopulaires venues des faubourgs. Méla-nie Manchot questionne le tourisme demasse, et Jakob Gautel se cherche uneaïeule entre Allemagne et Indonésie.Matthieu Laurette dresse une cartogra-phie subjective du monde, AleksandraMir évalue, elle, la conquête spatiale àl’aune des questions postcoloniales et

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Le 15 juin au Hangar à Ivry.Tél. : 01 72 04 64 25.

Djerba internationalMagnifique soirée-concert avec cegroupe de facture funk, jazz, rock,groove, zouk résolument tunisien,emmené par Kais Mezlliti.Première partie : Tamikrest,nouvelle génération de musicienstouaregs.Le 15 juin à la salle

Jacques-Brel à Fontenay.Tél. : 01 48 75 44 88.

Grande fête tziganeVoyage dans les musiquestraditionnelles tziganes avecPrima la Musica.Le 16 juin à l’auditorium

Jean-Pierre-Miquelà Vincennes.Tél. : 01 43 98 65 78.

Urban BratschBratsch, groupe mythique quiremplit les salles depuis 30 ans,nos Rolling Stones à nous enquelque sorte… un événement.Le 21 juin au Comptoir

à Fontenay.Tél. : 01 48 75 64 31.

Du 13 au 16 juin à Vincennes.Tél. : 0 892 707 920.www.operaenpleinair.

Festival des écolesdu théâtre publicInitié par le théâtre de l’Aquarium,ce festival fête la jeunesse duthéâtre avec les « spectaclesde sortie » des écoles nationalessupérieures d’art dramatique.Du 15 au 30 juin à la

Cartoucherie de Vincennes.Tél. : 01 43 74 72 74.

Allant versAllant droit, allant vers… festivalimaginé par Christian Benedetti,avec cinq compagnies qui fontbien bouger les lignes, pouréchanger et questionner le théâtre,la société et créer du sens. Paroleaux habitants avec Mon rêved’Alfortville, passage des frontièresavec Comme j’étais en quelquesorte amoureux de ces fleurs-là,sport et théâtre avec L’Heptathlon,enquête sur notre société avecLa Légende de Bornéo.Jusqu’au 23 juin au

Théâtre-Studio à Alfortville.Tél. : 01 43 76 86 56.

À L’AFFICHE

L’Opéra d’un fouGérard de Nerval, ses poèmes,ses amours, ses combats, sesespoirs, revisités par Pierre Lericqet Jean-Pierre Spirli.Du 28 au 30 juin à Anis-Gras

à Arcueil. Tél. : 01 49 12 03 29.

MUSIQUE/CHANSONL’Eau à la boucheÀ table ! Notes et odeurs au menude ce concert-installation :un cuisinier s’invite parmi lesmusiciens de Madame Butterfly.Soutenu par le Conseil général.Du 13 au 16 juin à Anis-Gras

à Arcueil. Tél. : 01 49 12 03 29.

JazzLionel Boccara, batteur de la scènejazz parisienne, invite le Paris jazzunderground.Le 15 juin au Comptoir à

Fontenay. Tél. : 01 48 75 64 31.

Libert’airsLa chanson libertaire, voire libertine,des années 1930 à 1970 par deuxirréductibles Ivryens à la guitare.En 2e partie, Mon côté punk.

THÉÂTRE/DANSEHenri IVUn roi hors du commun,pacificateur, fondateur de la libertédes cultes et de la tolérance…et grand coureur de jupons.Une pièce de Daniel Colas avecJean-François Balmer, BéatriceAgenin…Molière 2011.Le 12 juin au théâtre Debussy

à Maisons-Alfort.Tél. : 01 41 79 17 20.

Nos auteurs passent le bacOn révise : lecture publique destextes du baccalauréat de françaispar les lycéens eux-mêmes.Entrée libre.Le 13 juin à la scène Watteau

à Nogent. Tél. : 01 48 72 94 94.

AïdaLe château de Vincennes setransforme en scène à ciel ouvertpour la création de l’opéra de Verdi,Aïda, histoire d’amour entre unebelle esclave et un officier au tempsdes Pharaons. Mise en scène d’ÉlieChouraqui, direction musicale deJacques Blanc et DeboraWaldman.

AGEN

DAQuel rapport entre vie privée et vie publique, entre image de soi etregard des autres, entre effacement et affirmation ? Le MAC/VALcreuse la question avec une nouvelle expo : « Situation(s) ».

©GisellaSorrentino �29 juin : vernissage, entrée libre à partir

de 18 h 30.

�Du 29 juin au 1er juillet : carte blancheà la revue Monstre.

�1er juillet : entrée libre, performancede Tsuneko Taniuchi et visites inventées.

�Musée d’art contemporain à Vitry :01 43 91 64 20 et www.macval.fr.

MarcelloMaloberti, The Ants Struggle on the Snow, 2009.

Art contemporain

Identités enmouvement

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programmées, parmi lesquelles :le collectif Platok pour Je m’appelleRachel Corrie, histoire vraie d’unejeune pacifiste américaine à Gaza ;la compagnie L’Autre Souffle pourLa Loi de Tibi, spectacle lucide et férocesur fond d’économie mondiale ;le Théâtre national de Syldavie pour leDémon de Debarmaalo ; ou encorel’AthenAtheâtre avec une performanceautour de la folie, la compagnie dedanse Héliotropion avec un travail surle corps et la ville, et le Quartet Buccalavec sa belle impertinence. F.D.

C’est l’histoire d’un « contre-estival »qui, tous les ans, investit Vitry commecour d’honneur. « Nous n’irons pas àAvignon » revient avec son joyeuxmélange de spectacles et de surprises,notamment à l’heure de l’apéro. Onannonce quatre spectacles par jour et5 000 festivaliers. Les enfants aurontleur rendez-vous quotidien à 15 h, soitquatre spectacles en juillet (Flûtes !, Soufflesdumonde, Rêveries, Une girafe à lamer).Trois créations sont à l’affiche : Je menumérise de la compagnie de la Gare,Grande Sérénade nocturne du théâtreArnold, et en danse, Das Kind de lacompagnie Eko. La soirée d’ouvertureen forme de bande-annonce permettrade découvrir les quinze compagnies

Fred Parker. Mise en scènede Sarkis Tcheumlekdjian.Les 23 et 24 juin au théâtre

de l’abbaye à Saint-Maur.Tél. : 01 55 12 11 80.

Express YourselfUn des grands tournois de dansehip-hop en Val-de-Marne.Les 2 et 3 juillet à Bonneuil.

Tél. : 01 45 13 88 68.

Tous aux PestaclesSpectacles, parcours lecture,ateliers, mercredis surprises…les Pestacles sont de retour.Entrée libre pour toute la famille.Jusqu’au 22 septembre

au parc floral de Paris,bois de Vincennes.www.parcfloraldeparis.com.

BONNE IDÉEThéâtre en fêteUn week-end de fêtes, animationset détente à Cachan, avec entreautre un spectacle familial au parcRaspail.Le 24 juin à Cachan.

Tél. : 01 45 47 72 41.

soutenu par l’ADIAM 94 dans lecadre de la charte départementalepour le développement despratiques vocales à l’école :création d’un livret d’opéra par lesélèves avec le librettiste ÉricHerbette. Musique : Julien Joubert.Mise en scène : Jacques Guedj.Les 15 et 16 juin au centre

culturel Wladimir-d’Ormesson.Tél. : 01 45 76 07 08 etwww.cg94.fr (reportage WebTv).

Les Temps modernesPour la Fête de la musique,projection des Temps modernes, leplus populaire des films de Chaplinet sa dernière apparition à l’écran.Le 21 juin à la maison

de l’Histoire et du Patrimoineà Champigny.Tél. : 01 41 79 27 90 etwww.archives.cg94.fr.

Les contes du mirageUn spectacle de contescomme un voyage dans lesmystères de nos vies. Par lesartistes du Cirque des Mirages,le chanteur Yanowski et le pianiste

Festival de musiqueUne programmation franco-américaine dans le cadre duthéâtre de verdure du parc del’Europe de Thiais.Du 24 au 26 juin à Thiais.

Plus d’infos : 01 48 92 42 38 etwww.ville-thiais.fr.

Concert impromptuCollaboration entre un quintettevirtuose, le Concert impromptu,et un centre commercial,les Quais d’Ivry. Véritableperformance musicale autourde grands standards populaireset traditionnels.Les 29 et 30 juin

aux Quais d’Ivry à Ivry.www.surlesquaisdivry.fr.

StageJazz’n CoUn stage pour débuter l’étépar un bain de musique en grandorchestre, ateliers ou petitesformations, proposé aux amateursde jazz et de musiques actuelles(mineurs ou majeurs), par l’ADIAM94 avec les écoles Climats(Sucy-en-Brie), EDIM (Cachan),et Les Amis des Vents (Gentilly).

Du 7 au 13 juillet au châteaude Sucy-en-Brie.Tél. : 01 41 73 11 79.www.adiam94.org.

Stage vocalQuais des voix à Ivry propose deuxstages en province : yoga et chanten Bretagne (du 15 au 21 juillet),polyphonie et création vocale enCorse (du 27 au 31 août).Renseignements : 06 78 04 88 47

et [email protected].

Paris jazz festivalChaque week-end de juin et juillet :toute l’actualité du jazz (concerts,conférences-rencontres, expos…)à quelques pas du château deVincennes, au parc floral.Jusqu’au 29 juillet au parc

floral de Paris, bois deVincennes.www.parcfloraldeparis.com.

EN FAMILLEOpéra des vilainsCréation de la compagnie du Paind’Orge avec les CM 2 de l’écoleJules-Ferry et les 6e du collègeSaint-Exupéry à Ormesson. Projet

Musique« L’Été en fanfare »récidive

� Jazz’Ivry, le 1er juillet de 14 h à 19 h.Parc des Cormailles, à Ivry. Entrée libre.Contacts : Dan Vernhettes au 01 46 70 24 01et Ivry Culture au 01 49 60 25 57.

FestivalNous n’irons pas à Avignon

Le Jean-Loup Longnon Big Band.

� 16 juin soirée d’ouverture.� Jusqu’au 29 juillet, à Vitry.Tél. : 01 55 53 22 26.www.gareautheatre.com.

©D.R.©D.R.

L’arrivée de l’été s’annonce festive au parc desCormailles à Ivry. Après le succès de sa premièreédition en 2011, « L’Été en fanfare » est de retour le1er juillet. Cette initiative conjointe du Conseil général,de la Ville et de Jazz’Ivry est destinée à promouvoir lamusique vivante. Au programme : trois orchestresd’élèves de conservatoires du Val-de-Marne, sous ladirection d’Éric Schultz (le Big Groove Big Band d’Ivry,le Tentet de l’EDIM de Cachan et le Tentet historiquede Vitry), suivis d’une performance originale duJean-Loup Longnon Big Band. Dans le parc, un atelier,« Osez la musique », permettra à chacun de s’essayerà un instrument en compagnie de musiciensprofessionnels. Une occasion, pourquoi pas,de susciter des vocations. A.J.

Page 40: en Val-de-Marne

Apprenti sorcier de la scène jazz française,Patrick Fradet est entré dans le XXIe siècle avecun dada : l’électronique. En résidence à l’EDIMà Cachan, sa passion a pris un tour ménager.Avec des machines à laver, téléviseurs, aspirateurset autres cafetières, il a formé un grand« instrumentarium », totalement robotisé et pilotéen temps réel par de beaucoup plus traditionnelsinstruments : guitares, basses, claviers et vents.Ce projet insolite, baptisé Robosonik, a reçu lesoutien du Conseil général. Au programmeégalement, la reprise de Resit(r)ance, œuvreinspirée de René Char et Ghérasim Luca. F.D.

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Irréels pixelsTantôt pop, tantôt rétro, l’universsurréaliste du photographeCetrobo et ses petites histoires enimages à déguster comme desbonbons acidulés.Jusqu’au 16 juin

à la maison des Arts à Créteil.Tél. : 01 45 13 19 19.

Vues sur l’eauExposition organisée dans leprolongement du festival de l’Oh!par l’atelier Reg’Arts du clubBeauté Plaisance.Du 17 au 24 juin

à la Maison nationaledes artistes de Nogent.

Jardins en métamorphoses« Étirements » (Anne FloreCabanis), « Un bon coin » (DimitriXenakis), « Le temps du silence »(Gabriela Morawetz), « Bois depoche » (Marie Hélène Richard),« Détour d’essence » (Jean-MarcForax)… parcours d’artcontemporain dans les parcs etjardins de Thiais.Jusqu’au 15 juillet au parc de

l’Europe, les Terrasses du soleil,le parc Cluny.

Le 20 juin à 15 h : lecturespoétiques au parc Cluny.www.ville-thiais.fr

Salon régional d’artphotographiqueNoir et blanc, couleurs, paysages,nature morte, scènes de la viequotidienne : salon d’été desphotographes de Thiais.Du 20 juin au 30 août,

hôtel de ville de Thiais.Tél. : 01 48 92 42 42.

Place aux photographesVariations des techniques,multiplicité des sujets, c’est unepériode faste pour la photographie.Démonstration avec lesphotographes de Sucy.Jusqu’au 30 juin

à la médiathèque de Sucy.Tél. : 01 45 90 42 37.

GourmandisesNid enrobé-enrobant, toujourssensuel, trésors des dentelles,peaux à désirer, à déguster…La curiosité chez Catherine Colin,est un bien beau défaut.Jusqu’au 30 juin à la librairie

Millepages à Vincennes.www.catherine-colin.com.

EXPOSITION16e prix Antoine-MarinPlace à la jeune création :12 artistes de renommée nationaleou internationale parrainent12 plasticiens de moins de 40 ans.Du 1er au 23 juin à la galerie

Julio-Gonzalez à Arcueil.Tél. : 01 46 15 09 75.

Boris Achour« Séances », un projet de BorisAchour relevant à la fois del’exposition et du spectacle,et un nouvel épisode de sa série« Conatus ». Dans le cadre de laTriennale 2012 du palais de Tokyo.Jusqu’au 3 juin

au Crédac à Ivry.Tél. : 01 49 60 25 06.

Pieds-Noirs ici,la tête ailleursLa colonisation, la guerre, le retouren métropole : histoire des Pieds-Noirs d’Île-de-France.Le 14 juin : autour de l’expo,

concert de Docteur Badache etson ensemble. Jusqu’en 2013 :expo à l’écomusée de Fresnes.Tél. : 01 41 24 32 24.

Une toilesous les étoilesDans la cour d’honneur du châteaude Vincennes, ciné en plein air à latombée de la nuit : La Belle et laBête de Jean Cocteau avecJean Marais (le 28 juin), Certainsl’aiment chaud de Billy Wilder avecMarilynMonroe (le 29), etOSS 117 :Le Caire, nid d’espion de MichelHazanavicius avec Jean Dujardin(le 30).Du 28 au 30 juin

au château de Vincennes,vers 22 h 45. Entrée libre.Tél. : 01 43 98 65 00.

Enfin ! Les beaux jours9e édition d’un festival qui faitla fête à l’été : baladesphotographiques, acrobatiessur des airs de mambo,fanfaraï du Maghreb, dansechorale pour tous, théâtre de rue,contes venus d’ailleurs,marionnettes belges…Jusqu’au 30 juin au

Kremlin-Bicêtre.www.ville-kremlin-bicetre.fr et01 45 15 55 04.

AGEN

DAÀ L’AFFICHE

Circulez, y a tout à voir ! Sur le parvisde la gare RER Saint-Maur - Créteil, letemps d’un week-end, le livre de pochevient à la rencontre des promeneurs. Avecses 1 500 m2 de stands et ses 20 000 visi-teurs, c’est la plus grande librairie à cielouvert du format poche et le rendez-vousincontournable de tous les mordus delecture. Mais pas seulement, puisque lesorganisateurs (les libraires de la GriffeNoire et la ville de Saint-Maur) font le parid’intéresser tous les publics. Pari donc surleplaisir de lire, dedécouvrir et d’enparler.Animations, conférences, tables rondes,lectures… se succéderont dans uneambianceconviviale, propiceà la rencontre

MusiqueAh ! Lamélodiede l’électroménager !

� 21et22 juin, 5et6 juillet :Robosonik.� 23et24 juin, 7et8 juillet :Resit(r)ance.� ÀAnis-Gras,àArcueil.Tél. : 01 49 12 03 29.

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LivresLa fête en poche

et à l’échange.Cette année, le saloncélèbrela littérature européenne mais accueilleaussi la Nouvelle-Zélande, l’Algérie, laTunisie… En tout, une centaine d’écri-vains sont invités, connus et à découvrir,et pas moins de 25 auteurs « jeunesse ».Avec un espace qui leur est dédié, un coinpour les blogueurs et leur propre café-littéraire, pour échanger entre eux, et avecleurs auteurs préférés, les ados sont parti-culièrement chouchoutés. Une nouveautécette année : la remise duprix « Saint-Mauren poche coup de cœur des ados » par lesélèves de 5e du collège Rabelais. F.D.

� Du23au24 juinàSaint-Maur.Entrée libre. www.saintmaurenpoche.com.

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Des vacances à remonter le temps, cela vous tente ?Avec les beaux jours, l’espace d’aventures archéologiquesau parc des Hautes-Bruyères, à Villejuif, rouvre ses portesau public. Début juillet, tous les mercredis, se mettent enplace des ateliers ouverts à tous ceux qui, individuellementou en famille, désirent découvrir les modes de vie ettechniques de nos ancêtres.L’équipe de médiateurs du service départemental d’Archéo-logie propose aux visiteurs cette année de fabriquer un fourde potier et des céramiques de l’âge du bronze. F.D.

Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 41

Tout, hormis le mondenaturel et vierge, absolumenttout ce qui nous entoure a été àun moment ou un autre dessiné,décidé. Des routes auximmeubles, des villes auxchamps, de nos coupes decheveux à nos vêtements,de nos musées à ce qu’ilsabritent, de nos téléphones, etc.Tout a été décidé, dessiné.Dans cette multitude dedécisions, d’infinité de traitspuis-je me glisser, utiliserl’ensemble de ces dessins commeune grande banque, un infinidictionnaire à piller. C'est monprivilège car c’est mon métier,et sans doute bien plus que ça :je suis un dessinateur, je suis unpeintre.Mais au monde ultra-dessiné,il faut ajouter ce que parfoisje lui soumets. Confronteren fait deux types de décisions :l’existante et la mienne.Ainsi, et d’une autre manière,comment peut-on proposerune peinture dans un cadreparticulier, une exposition,une galerie, un musée, unearchitecture ? En somme,travailler un objet « autonome »dans un lieu qui participe d’unensemble très complexe.Les commandes sont, pour cela,exemplaires. Il y a toujours uncahier des charges, soit unbâtiment où intervenir,des usagers qui y vivent ettravaillent, soit un format

Russie(s)Nouveau regard sur la Russie avecdeux grands photographes del’agence Noor, Stanley Greene(prix Eugene-Smith 2004) etYuri Kozyrev (Visa d’Or 2011) :le meilleur du photojournalismed’aujourd’hui.À partir du 5 juillet

à la maison de la photographieRobert-Doisneau à Gentilly.Tél. : 01 55 01 04 85.

Préjugés occidentauxsur l’art tribalAvec cette exposition (une centained’objets présentés) et l’édition d’undouble CD (conférence au muséed’art moderne de Troyes,enregistrements Dogon),le galeriste et collectionneurPatrick Frémeaux démonte leregard porté jusqu’au débutdu XXe siècle sur les arts premiers.En collaboration avec la librairieMillepages.Jusqu’au 21 juillet

à la galerie Frémeaux àVincennes.Tél. : 01 43 74 90 24.

spécifique de papier, unedestination particulière.Dans tous les cas, il faut joueravec ce qui semble descontraintes pour en faire desalliés, des atouts puis glisser,naviguer et finalementimprimer, marquer.La commande pour le 1 % ducollège Henri-Matisse àChoisy-le-Roi entre dans ce typede processus, jouer avecl’architecture propre et fortedu lieu tout en gardant à l’espritque les collégiens, l’ensembledu personnel enseignant etadministratif allaient vivreconstamment dans et à côtéd’œuvres. Parfois en ne lesvoyant pas, les oubliant, lesredécouvrant, bref vivant avec.Les œuvres installées au collègesont maintenant dans le grandmonde de ce qui est dessiné,décidé mais ici sans fonctionclaire, si ce n’est celle du regardque l’on peut porter sur leschoses afin de tenter de lesdécrypter au mieux. Et si,parfois, nous ne comprenons pasles œuvres d’art, c’est sûrementtant mieux : utilisons ce mêmeregard chargé de curiosité etd’incompréhension pourregarder ce que nous croyonsconnaître, si banal, si évidentsoit-il, afin de l’interrogervraiment et tenter de luiextorquer sa vérité.

Carte blanche À STÉPHANE CALAIS

ARTISTE DE LA COLLECTION DU MAC/VAL

«Me glisser dans lemondeultra-dessiné… »

©M.G

énon

La Fabrique des filmsAu croisement du cinéma et del’art contemporain, Pointligneplanexpose les chantiers du cinémad’aujourd’hui avec : ThomasBauer, Jean Breschand, Érik Bullot,Alain Declercq, Vincent Dieutre,Philippe Fernandez, Valérie Jouve,Bouchra Khalili, Ange Leccia,Christelle Lheureux, Julien Loustau,Nora Martirosyan, ChristianMerlhiot, Valérie Mréjen et BertrandSchefer, Arnold Pasquier, NoëllePujol, Philippe Terrier-Hermann.Jusqu’au 22 juillet

à la maison d’artBernard-Anthonioz à Nogent.Tél. : 01 48 71 90 07.

� Tous lesmercredis en juillet : ateliers pour tous à l’espaced’aventures archéologiques. Inscriptions : 01 47 26 10 00et [email protected] : www.cg94.fr/archeologie.

StéphaneCalais vient de réaliser uneœuvre d’art pour le collège deChoisy.

Atelier archéo, été 2011.

AteliersÉtéarchéopour tous

Plus d’infos surcg94.fr

� www.stephanecalais.net etwww.macval.fr.

Scannez ce flashcodepour accéder au

programme culturelcomplet.

©D.R.

Page 42: en Val-de-Marne

C’est un des événements sportifs decette fin de saison. Le marathon-relaisParis / Val-de-Marne aura lieu le 17 juin,au parc des sports, à Choisy-le-Roi. Cejour-là, quelque 1 200 coureurs, petitset grands, se retrouveront avec leursamis, familles, collègues pour de beauxmoments d’efforts, mais surtout pourle bonheur d’être ensemble, à quelquesjours de l’été.

puissent se retrouver pour partager un bonmoment », explique Dominique Bontoux,président dumarathon-relais et chevilleouvrière de cette journée. « D’ailleurs,nous leur proposons de poursuivre la fêtepar un petit repas d’après course avec unorchestre », poursuit-il.Côté pratique, le parcours emprunteles petites routes champêtres qui entou-rent la base nautique du parc interdé-partemental des sports. Sur le terrain,plus de 120 bénévoles d’Asphalte 94sont présents pour être aux petits soinsavec les coureurs. Cela tombe bien,cette année, le marathon-relais et laville de Choisy entendent mettre àl’honneur le bénévolat. A.J.

Le plaisir est la marque de fabriquede cette journée. Plaisir, tout d’abord,de participer à une épreuve originale.Les 42,5 km de course proposés n’onten effet rien de spartiates. Ils s’effec-tuent par équipe de quatre relayeurs.Le premier coureur parcourt 12,30 km,le second 8,50 km, le troisième également,ainsi que le quatrième qui revientensuite chercher ses trois coéquipiers

pour un der-nier tour en

commun de4,40 km. Ensemble,ils franchissent la ligned’arrivée main dansla main. Un finishsymbolique… L’union

et la solidarité faisant laforce. Plaisir, également, car c’est l’espritmême de convivialité qui accompagnel’événement. « Nous avons conçu cetteépreuve de fin d’année pour que les athlètes,licenciés ou non, ainsi que les familles,

©J.

Paisley

SPORT

�Renseignements et inscriptions :www.marathonrelais75-94.comou www.asphalte94.com.

Pour en savoir plus

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Une course de 42,5 km, effectuée par des équipes de quatrerelayeurs, qui doivent franchir la ligne d’arrivée main dans la main.

La 19e édition du marathon-relais Paris / Val-de-Marne se déroulera, le 17 juin,au parc interdépartemental des sports, à Choisy. Un grand moment de plaisir.

Marathon-relais

Ensemble, main dans la main !

©J.

Paisley

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 43

Pouvez-vous vous présenter ?Antoine Jesel : Je rame depuis l’âge de 10 ans.En 1999, j’ai été champion de France junior enquatre de couple et j’ai fait partie de l’équipe deFrance. Professionnellement, je suis second assistantréalisateur dans le cinéma.Mais aujourd’hui, jemêlemes deux passions en filmant ma préparationolympique.

Vous faites partie de l’équipe de Franced’aviron paralympique. Que vous est-il arrivé ?A.J. : En 2003, j’ai été victime d’un accident de laroute. J’ai un polytraumatisme sur les membresinférieurs, ma cheville ne peut plus bouger et mongenou gauche est fortement limité par rapport àl’autre. Je ne pensais pas reprendre l’aviron. J’aisuivi un long processus de rééducation. Il m’a falluplus de deux ans avant de remarcher sans canne.Ensuite, j’ai réfléchi à un prototype d’équipementpour pouvoir remonter sur un bateau. J’ai mis aupoint une planche de pied amovible pourma jambegauche. Elle me permet de pouvoir à nouveau pra-tiquer mon sport depuis trois ans.

Et aujourd’hui, vous êtes présélectionnépour les Jeux paralympiques…A.J. : Je devrais y participer avec un équipagemixtede quatre rameurs et un barreur. Nous avons tousun handicapminimal nous permettant d’accomplirentièrement le geste de l’aviron, comme les valides.Pour aller à Londres, j’ai suivi un parcours de sélec-tions hivernal, avec courses contre la montre, testsdemusculation… Il fallait également terminer parmiles deux premiers des championnats de France. J’aifini deuxième.

Votre club vous a-t-il aidé ?A.J. : Ce genre de résultat ne se fait pas tout seul.Il faut le soutien d’une équipe et d’un staff. À l’AMJ,j’ai eu ce soutien et tout le monde s’est mobiliséautour de mon projet.

Propos recueillis par Alain Jegou

Plus de 2 000 Val-de-Marnais ont participé au grand jeu-concours sur lerugby. Ce concours était organisé par le Comité départemental olympique etsportif (CDOS 94), avec le Conseil général, dans le cadre de la candidatureval-de-marnaise à l’accueil du futur grand stade de la Fédération française derugby.Le tirage au sort des lauréats s’est tenu le 25mai en présence deChristianLopes, président du CDOS, Christian Favier, président du Conseil général etDaniel Guérin, conseiller général délégué en charge des Sports. C’est AuroraGavino de Boissy-Saint-Léger qui remporte le concours. Elle assistera, le 9 juin,à la finale du top 14 au stade de France.Tous les résultats sur :www.cdos94.org.

BOUGERENVA

L-DE-M

ARNE

THIAIS-ORLY RUGBYRésultats du concours

EN BREF� BADMINTONBrice Leverdez (US Créteil), championFrance, a brillamment fêté sa qualificationpour les J.O. de Londres en remportantl’open d’Espagne de badminton. Il a battule Suédois Gabriel Ulldahl en trois manches(21-14, 20-22, 21-18). Une très belle victoire,de bon augure pour le tournoi olympique…

� KARATÉL’équipe de France de karaté était à Tenerife,du 10 au 13 mai, pour y disputer leschampionnats d’Europe. Au terme de quatrejours de compétition, les athlètes françaisont obtenu onze médailles : trois en or, deuxen argent et six en bronze. Parmi lesmédaillés d’or, Lolita Dona, du Budokankaraté de Thiais, qui a décroché son premiertitre européen catégorie combat moins de61 kg. Elle se prépare maintenant pourles championnats du monde prévusen novembre.

� SQUASHAprès avoir remporté, avec Coline Aumard,la médaille de bronze du championnatd’Europe senior par équipe, la CristolienneCamille Serme est devenue, à seulement23 ans, championne d’Europe en individuel,le 26 mai, à Helsinski (Finlande). En finale,c’est sur le score de 8-11, 11-6, 11-6, 11-9,que notre n°10 mondiale a battu laNéerlandaise Grinham (n°9).Camille Serme est ainsi la secondeFrançaise à décrocher ce titre aprèsIsabelle Stoehr (2008).

� NATATION -SAUVETAGELes championnats de France denatation-sauvetage se sont tenusdu 7 au 9 avril, à Tarbes.Avec un programme complet de six épreuvesindividuelles et de cinq relais, cettecompétition récompense les meilleurssauveteurs garçons et filles, ainsi que lemeilleur club français spécialisé eau plate.Plusieurs jeunes de l’Avenir nautiqueVilleneuvois (Villeneuve-Saint-Georges)se sont distingués. Sébastien Vandenberge,titré sur différentes épreuves(100 m combiné, 100 m bouée-tube,50 mmannequin, 200 m super-sauveteur)a terminé 2e du 200 m obstacle.Valentine Hue s’est classée 3e sur 50 mmannequin, Quentin Cettier a remportécinq titres sur six épreuves,Marine Martin s’est classée 2e sur 100 mbouée-tube et Marie Bonnin, 3e sur les200 super-sauveteur. Jamais ce clubn’avait atteint un tel niveau. Bravo !

� SPORTS EN VAL-DE-MARNESUR CG94.FRSi vous souhaitez vous renseignersur les lieux de pratiques sportivesen Val-de-Marne, sur les actions duConseil général en ce domaine, connaîtrel’actualité sportive val-de-marnaise ou bienencore consulter le guide des aidesdu Conseil général, une seule adresse :www.cg94.fr, rubrique Sport.Une mine de renseignements à votredisposition.

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©D.R.

À 30 ans, ce rameur à l’Aviron Marne et Joinville(AMJ) participera aux Jeux paralympiques, finaoût. Sa force de caractère, un zest d’ingéniositélui permettent aujourd’hui d’être présélectionnépour ce rendez-vous planétaire.

AvironAntoine Jesel :« Vivement la Tamise ! »

LONDRES

2012

�www.lapelledelondres.com etreportage vidéo sur www.cg94.fr/antoine-jesel.

Page 44: en Val-de-Marne

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Au sud du périphérique, à l’entréed’Ivry, se dresse, insolite entre les immeu-bles, unmoulin : 22,40mètres d’enverguretoutes ailes déployées, c’est le dernier desmoulins à vent du Val-de-Marne. Sauvéde la démolition dans les années 1970grâce à la mobilisation des habitants, il aété racheté par la ville et restauré. Sasauvegarde nécessitant son déplace-ment, l’opération spectaculaire (déchaus-sement, ceinturage, glissement sur railsur 35 mètres…) mobilisa le 6 mai 1976la presse et la télévision. Inscrit à l’inven-taire desMonuments historiques trois ansplus tard, le moulin de la Tour s’ouvredepuis au public un samedi par mois et

lors d’événements nationaux comme lesJournées du patrimoine de pays et desmoulins. Une occasion pour les curieuxet les amateurs d’histoire de se souvenirdu temps où lesmoulins fleurissaient danstoute l’Île-de-France, avant que l’avène-ment des minoteries industrielles n’ensonne le glas. Il en reste trois en Val-de-Marne : deux moulins à eau, à L’Haÿ-les-Roses (XIIe) et Saint-Maurice (XIIIe siècle),lemoulind’Ivry étant le seul voué aupatri-moine meunier. Jacques Timan est l’undes guides de l’Association des amisdu moulin de la Tour. Plein d’anecdotes,habitant le quartier depuis quarante ans,il connaît son moulin comme sa poche.

«C’estunmoulinhistorique, explique-t-il,mêmesi l’on ne peut rien affirmer sur ses origines. Sabase cyclopéenne, quasi unique enFrance, compo-sée d’énormes pierres taillées et l’architecture enchandelier laissent supposer une constructiond’époquemédiévale. Il est en tout cas caractéris-tique des moulins parisiens mais en beaucoupplus imposant. Certaines pierres portent des ins-criptions datées de 1415 et 1680 ». Édifié(peut-être modifié) sous Louis XIV, ilappartenait à la seigneurie d’Ivry et Saint-Frambourg. En 1730, il apparaît sur lacarte des chasses royales aux côtés dumou-lin Jacquet à Vitry. Le dernier seigneurd’Ivry sera en 1789 une demoiselle, laprincesse d’Aremberg, qui achète le

Pourquoi desmoulins ?L’idée est simple : utiliser les forces de la

nature pour travailler. Fonctionnant avec desanimaux, puis des esclaves, le moulin prendson essor avec l’eau (1er siècle avant J.-C.),puis le vent (VIIe siècle). Il se répand enEuropeauMoyen-Âge. Utilisé pour l’alimentation(huile, blé…), il connaît par la suite une

multitude d’applications. Capable de broyer,souffler, couper, mélanger, percer, irriguer...la machine ne cessera de se perfectionnerjusqu’à l’invention de la turbine. Pour nourrirune population qui ne cesse de croître, Parisen comptera des centaines. Installés autouret intramuros, c’est sur eux que reposel’économie jusqu’aumilieu du XIXe siècle.

Une histoire val-de-marnaisePrésents dans les rues des villes (rue du

moulin à Bry, Champigny, Chennevières,Fontenay, Périgny…), dans les archives et lesrelevés archéologiques, lesmoulins fontpartie de notre histoire. Dès leMoyen-Âge,sur la Seine et laMarne, ce sont desmoulinsconstruits ou appuyés aux ponts et des

Journées du patrimoine de pays et des moulins

Sur la route des moulins

DÉCOUVERTE©A.Bachellier

POUR ALLER PLUS LOIN

©A.Bachellier

Ivry : Moulin de la Tour.

Sous le toit : le mécanisme d’écrasage.

Dans le nom de ses rues, dans ses archives et son paysage, l’histoire de la meunerieest toujours présente en Val-de-Marne. Portes ouvertes au moulin de la Tour les16 et 17 juin, à Ivry.

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L’HAŸ-LES-ROSES

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IVRY-SUR-SEINE

SAINT-MAURICE

Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 45

moulins bateaux. Sur la Bièvre, alimentés pardes biefs, ils attireront la tannerie, la pâte àpapier, la blanchisserie… L’industrialisationprécipite leur fin ou leur reconversion :le moulin de la Chaussée à Saint Mauriceest aujourd’hui un centre de formation,le moulin de la Bièvre à L’Haÿ-les-Rosesaccueille les associations.

À lireLe moulin d’Ivry sur la route des vents,

d’Émile Le Gall. Édité par l’Association des amisdumoulin de la Tour.Revues : Le petit journal des moulins d’Île-de-France

(www.moulinsidf.com),Moulin de France(www.moulinsdefrance.org), Le monde des moulins(www.fdmf.fr).

BOUGERENVAL-D

E-M

ARNE

château, la terre et le moulin. C’est cequ’on appelle un moulin « banal », lespaysans étaient tenus d’y faire moudreleur grain. La Révolutionmettra un termeaux « bans », en accordant à tous le droitde construire leur moulin.Si les moulins à eaux se nichent dans lesplis d’une rivière, les moulins à vent ontbesoin d’espace. Imaginons avec JacquesTiman le paysage de l’époque : « On està 60 mètres d’altitude, au point le plus élevéd’Ivry. Le moulin domine la vallée, à l’écartdu village. Tout autour, ce sont des champs etde la vigne. Le chargement se fait à dos d’âne,à l’intérieur même dumoulin. »Au rez-de-chaussée sont encore visibles lesdeux anneaux pour attacher les bêtes. Unescalier à vis conduit aux étages supé-rieurs, où l’ensemble des mécanismesdes moulins à vent a été reconstitué : lesdeux meules, la gisante et la courante de1 500 kg chacune, le rouet qui les entraî-

en Val-de-MarneDernier moulin à vent du Val-de-Marne.

Charenton : XVIIIe siècle.

Créteil : XVIIIe siècle.

SAINT-MAURICEMoulin de la Chaussée

CFA Sup 2000

©A.Bachellier

Les 16 et 17 juin. Visites du moulinde la Tour (30 mn), de 15 h à 17 h 30.Entrée gratuite.

Pour en savoir plus

nent, le régulateur àboules, lemonte-sac…Et tout en haut, la toiture en cèdre rougedu Canada, tournante pour prendre levent, avec sa paire d’ailes, dont on travail-lait la voilure comme sur un bateau.

Francine Déverines

IVRYMoulin de la Tour

Place du 8-Mai-1945Tél. : 01 49 60 25 08

L’HAŸ-LES-ROSESMoulin de la Bièvre

Maison des associations

©Archivesdépartementales.

©D.R.

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Visite animée par les Amis du moulin de la Tour.

Saint-Maurice : dernier moulinà eau du Val-de-Marne.©

Archivesdépartementales.

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MÉMOIRE

Les 16 et 17 juillet 1942,la police française arrête plus de10 000 hommes, femmes et enfants,parce qu’ils sont nés juifs oud’origine juive.C’est la tristement célèbre rafledu Vel’ d’Hiv’. C’était il y a 70 ans.

1942-2012La rafle du Vélodrome d’HiverIl y a 70 ans, la France « accomplissait

La cour du camp d’internement de Drancy. France, 1942.

* Jacques Chirac, président de la République, 16 juillet 1995.

©Mém

orialdelaShoah

/C.D.J.C./Coll.FrancisVanKote.

À l’été 1942, le régime de l’Allemagnenazie décide d’organiser une immenserafle de juifs en Europe : c’est l’opération« Vent printanier ». En France, durant lapremière quinzaine de juillet, cette entre-prise sera méticuleusement planifiée parRené Bousquet, secrétaire général à lapolice nationale. À l’issue de différentesrencontres organisées entre les autoritésnazies et le gouvernement de Vichy, il aété décidé que seuls les juifs étrangersseraient arrêtés. Les Allemands se sontengagés à ne pas interner, ni déporteraucun juif français. Comprendre : ceuxqui sont français depuis plus d’une géné-ration et non ceux qui ont été naturalisés.En échange, Pierre Laval, ministre dePétain, mobilise la police française pourrépondre aux exigences des nazis.Le 16 juillet, la rafle débute vers 4 heuresdu matin. Policiers et Groupes mobiles(GMR) réveillent, à leur domicile, lesfamilles juives fichées par la préfecture depolice. Des mères sont séparées de leursenfants, des vieillards, dont certainsanciens combattants de la PremièreGuerre

mondiale, sont jetés dans les autobus dela CTRP, Compagnie des transports encommunde la Région parisienne, réquisi-tionnés pour l’occasion. Pour la premièrefois, on arrête non seulement les hommes,mais aussi les femmes, et les enfants.Au total, pour Paris et sa proche banlieue,13 152 juifs sont arrêtés en 24 heures.8 160 personnes sont amenées au Vélo-dromed’Hiver(1129hommes,2916femmeset 4 115 enfants), dans le 15e arrondisse-ment de Paris. 1 989 hommes et 3 003femmes, couples sans enfant et céliba-taires, sont enfermés au camp deDrancy.D’autres, prévenus par la Résistance ouaidés par des policiers, échapperont àl’horreur. AuVél’ d’Hiv’, 7 000 personnessurvivent pendant cinq jours, sans nourri-ture et avecun seul point d’eau. Elles sontensuite dirigées dans les campsdeBeaune-la-Rolande et Pithiviers (Loiret) pourêtre finalement déportées vers les campsd’exterminationnazis,àpartirdu31juillet.

Arnaud Balvay

©Mém

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/CDJC

/Coll.BHVP

Autobus ayant servi à transporter les juifs auVélodrome d’Hiver lors de la rafle, garés devant lestade, Paris 15e.

Il s’agit de l’unique photo retrouvée dans les archivesde presse, la censure ayant interdit sa publication enjuillet 1942.

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Le magazine du Conseil général / Numéro 291 / Juin 2012 47

l’irréparable »*

� Je vous écris du Vel’ d’Hiv,les lettres retrouvées, éd. Robert Laffont.

�Maurice Rajsfus, La rafle du Vel’ d’Hiv’, PUF.� Claude Lévy & Paul Tillard, La grande rafle du

Vel’d’Hiv : 16 juillet 1942, Robert Laffont.

Pour en savoir plus

Lettre écrite le 18 juillet 1942duVel’d’Hiv parClaraGarnek,16 ans, arrêtée le 16 juilletà 3 h 30 à Paris, avec sesparents et ses deux jeunesfrères (texte publié dansl’ouvrage Je vous écris duVel’d’Hiv, les lettres retrouvées,éd. Robert Laffont).

TÉMOIGNAGE

« À 5 HEURES DUMATIN,J’AI ENTENDU FRAPPER TRÈS FORT… »

Habitant aujourd’huiFontenay-sous-Bois,Rebecca Cukierman vivaitdans le XXe arrondissementen 1942.Âgée de 15 ans à l’époque,elle a assisté à la rafle.

J’habitais dans une petiterue près du Père-Lachaise.C’était une toute petite rue…c’est important, car tout lemonde se connaissait. Avantla rafle, certains d’entrenous avaient été prévenus,

parce qu’il y avait eu des fuites. Des policiers nous avaient mis aucourant et un instituteur était venu nous voir pour nous dire denous cacher. Mais ce que personne n’avait dit, c’est qu’on allaitarrêter des enfants. Aussi, les hommes se sont cachés, alors queles femmes, avec leurs enfants, sont restées. Le 16 juillet, à 5 heuresdu matin, j’ai entendu frapper très fort à la porte de mes voisins.Le bruit m’a réveillé. J’ai vu à ma fenêtre un policier français,qui arrêtait d’autres personnes et, cela m’a choquée,mes copinesRachel et Laura. Leur père avait été arrêté en 1941.On l’appelait « le père Citron », parce qu’il travaillait chez Citroën.Leur mère était là également. Leur sœur aînée, quant à elle,était chez un oncle. Quand elles sont sortiesdans la cour, le policier leur a dit :« Dépêchez-vous ! Habillez-vous !Préparez quelques vêtements et del’alimentation, et surtout, pas de bruit !» Il ne fallait pas réveiller le voisinage.Le policier avait peur de la réactiondes voisins. Il a dit à la maman :« Vos enfants ne sont pas sur ma liste,elles peuvent donc rester. »La mère lui a répondu : « Là où je vais,mes enfants vont. » Et mes copinessont parties comme ça. Ce jour-là,cette mère a réagi ainsi. Une autreaura réagi autrement. Chacun selonsa personnalité. Tout dépend de laconscience des gens. Moi, j’ai eu dela chance. Je n’ai pas été inquiétée,je n’étais pas sur la liste de cepolicier…

Rebecca Cukierman.

©Mém

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/CollectionGarnek

©J.Melin

©Mém

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Rebecca Cukierman pendantles heures sombres de l’Occupation.

©D.R.

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La Du 4 mai au 16 septembre

2012