EN LIENS, comprendre les enjeux du développement durable en Finistère

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APPRENDRE A RÉDUIRE NOS DÉCHETS Promouvoir ensemble LE FINISTÈRE ! www.toutcommenceenfinistere.fr La 6 e édition de la Semaine européenne de réduction des déchets, du 19 au 27 novembre, est l’occasion de mettre en lumière la mobilisation des Finistériens sur cet enjeu majeur. Pages 6 à 19 CULTURE D’IDÉES VOTRE ESPACE D’EXPRESSION ET DE DÉBAT P. 4-5 OCÉANOPOLIS LA BIODIVERSITÉ MARINE AU GRAND JOUR P. 24 PLANÈTE JEUNES LA VIE SECRÈTE DU «PLANCTON PLASTIQUE» P. 26 En Liens Comprendre les enjeux du développement durable en Finistère N° 1 Gratuit N° 1 - bimestriel - novembre 2011 - www.en-liens.fr

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Ce magazine bimestriel est diffusé gratuitement pour permettre au plus grand nombre d'entre nous de mieux décrypter les grands enjeux de notre société sous l'angle du développement durable, de mieux les comprendre pour agir et réfléchir sur nos pratiques quotidiennes. En Liens est aussi un lieu de débats et de réflexions.

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APPRENDRE A RÉDUIRE NOS DÉCHETS

Promouvoir ensemble

LE FINISTÈRE !

www.toutcommenceenfinistere.fr

La 6e édition de la Semaine européenne de réduction des déchets, du 19 au 27 novembre, estl’occasion de mettre en lumière la mobilisation des Finistériens sur cet enjeu majeur. Pages 6 à 19

CULTURE D’IDÉESVOTRE ESPACED’EXPRESSION ET DE DÉBAT

P. 4-5

OCÉANOPOLIS

LA BIODIVERSITÉMARINE AU GRAND JOUR

P. 24

PLANÈTE JEUNESLA VIE SECRÈTE DU «PLANCTONPLASTIQUE»

P. 26

EnLiensComprendre les enjeux du développement durable en Finistère

N° 1Gratuit

N° 1 - bimestriel - novembre 2011 - www.en-liens.fr

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.frRubrique

« Finistère durable »

© Conseil général du Finistère - Direction de la Communication — Photo : Phovoir — Novembre 2011

Bienvenue au magazine En Liens !Le développement durable, c’est l’affaire de tous.

Le Conseil général du Finistère, dont l’Agenda 21,programme d’actions au service d’un Finistère durable et solidaire,est reconnu pour son exemplarité au plan national,accompagne les acteurs du département(collectivités, associations, entreprises, familles…)engagés dans ces démarches.

SOMMAIRE

3EnLiens numéro 1 - novembre 2011

EN LIENS

Un nouveau journal pour comprendre lesgrands enjeux du développement dura-ble en Finistère. Un magazine, diffusé

gratuitement pour permettre au public le pluslarge de mieux décrypter les grands enjeuxde notre société, de mieux comprendre pouragir.

A chaque publication, tous les deux mois,nous vous proposerons une grande enquêtede fond. Elle mettra en lumière les acteurs dudéveloppement durable et le sens de leurmobilisation.

Ce premier numéro paraît à l’occasion dela Semaine européenne de réduction desdéchets. Nous vous invitons, au fil de notreenquête, à plonger au cœur de la gestion desdéchets en Finistère, à découvrir les filièresde valorisation, les métiers... A réfléchir aussisur les pratiques quotidiennes. Nous produi-sons toujours trop de déchets : 715 kg par per-sonne en 2010, 700 000 tonnes pour l’ensem-ble des ménages finistériens...

Ce magazine valorisera également les ini-tiatives — tous les petits pas, comme l’écritStéphane Lavignotte dans les pages Cultured’idées — prises par les Finistériens dans lesens du développement durable. Il favoriseral’échange d’expériences par le témoignage.

En Liens sera aussi un lieu de débat et deréflexion. Nous vous invitons à réagir à ce pre-mier dossier sur notre site internet www.en-liens.fr.

La rédaction

En Liens - Comprendre les enjeux du développement durable en Finistère. Société éditrice : SAS Ouest Reporters - BP 1 - 29370 Elliant. Président, directeur de la publication, directeur de la rédaction : Régis Fort. Directrice générale : Chantal Guézénoc. Rédacteur en chef : Olivier Boyer. Rédaction : Eric Appéré, Olivier Boyer, Marie Egreteau, Régis Fort, Chantal Guézénoc,Sophie Hanquiez. Photos : Ouest Reporters, sauf mention contraire. Direction artistique, réalisation : Ouest Reporters. N° ISSN en cours d’attribution. Impression : Le Télégramme - 7 voie d’accès auport - BP 67243 - 29672 Morlaix Cedex. Périodicité : bimestriel. Dépôt légal : novembre 2011, numéro 1. Site Internet : www.en-liens.fr. Contact rédaction : [email protected]. Contact publicité com-merciale : [email protected]. Tirage du n°1 : 30 000 exemplaires. Journal gratuit.

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Une communication active

via les réseaux sociaux

EnLiens numéro 1 - novembre 20114

Lien, source de libération

Le lien ! Outil servant à ligoter, donc à brimer, pourle moins priver de mouvement, ou dispositif ouvrant aucontraire à l’échange, à la rencontre ? Comme toutconcept, tout symbole, reflétant à vrai dire lacomplexité de l’être humain, le mot ne porte-t-il pas en

lui le blanc et le noir, une vérité et son contraire ?Regardons-le positivement, en une vision qui réveille ennous des expressions aussi généreuses qu’exigeantes– malheureusement parfois un tantinet dénaturées –que sont le lien social qui sous-tend la cohésionéponyme, le lien qui unit l’homme à son environnementet qui a, lui, pour corollaire la conscience, pourchantier le développement durable, et, pour valeurpremière, la solidarité entre les humains, mais aussiavec la nature sans laquelle nous ne serions rien.

Qu’on le veuille ou non, et aussi forte soit cettevolonté de refuser le repli sur soi il est vrai suicidaire, iln’y a pas moins une prise de risque à se confronter –sur le plan des idées, des projets, des engagements…– à l’autre. Pour autant le fondement de l’humain restebien l’éternel besoin de l’autre. Celui qui, dans l’altérité,ouvre justement des portes, des voies nouvelles àtravers les territoires inconnus dans lesquels nous

évoluons, nous cheminons nécessairement aujourd’hui :les changements sociétaux, les évolutionsscientifiques, les pressions parfois insupportables del’économie, la révolte des éléments naturels...

Le lien resserré avec autrui est alors source decompréhension, d’adaptation etpourquoi pas de libération, dans lesens où il nous révèle, à traversl’approche de la différence, desforces intérieures, parfoisinsoupçonnées, capables defavoriser la réalisation de touthomme et au-delà d’activer unprojet sociétal digne de ce nom. Là

est d’abord la vertu du lien à l’autre, à l’univers et auxforces qui s’y expriment. Les actuels progrès de laphysique qui amènent à une vision multidimensionnellede l’univers, nous rapprochent au fond petit à petitd’une conception indéterministe du monde où l’êtrehumain reprend toute sa place, à commencer par saliberté, nous y invitent. Il convient donc de s’y préparer,de s’y activer, en gardant à l’esprit une perspectivehumaniste qui passe par le renforcement dessolidarités – donc l’émergence de liens nouveaux - etrejette le seul appât du gain spéculatif. Les physiciensnous y invitent donc, comme les rappels à la raison desphilosophes. Comme Edgar Morin le soutient, mettonsla vie elle-même au cœur de toutes nospréoccupations. Nous sommes les Intendants de laTerre et le service de la vie est le premier service.Aucune Civilisation ne peut survivre en oubliant ceprincipe.

Yves Moraud, universitaire

Contradictions

La Terre, nous le savons mieux maintenant, est uneplanète dangereuse où les inondations, le feu, lestremblements de terre, les changements climatiques,les pollutions, le nucléaire, l’épuisement généré parl’homme des énergies fossiles et de la biodiversité,mettent en danger l’existence même de la vie.

De là, comme une réponse à une peur universelle,le succès fort légitime du développement durable quiouvre des perspectives positives à une humanitérefusant de se contenter de la gestion des dégâts etdu ressassement de sa propre culpabilité.

Encore faut-il que l’être humain soit cohérent aveclui-même et que son engagement en paroles et enaction, soit avant tout au service de l’homme envisagédans son développement durable.

Ce qui n’est par toujours le cas.Comment se fait-il en effet, qu’au moment où ce

concept prometteur d’avenir est dans toutes lesbouches, le marché du travail repose sur une pratiqueparfaitement contradictoire : la précarisation àlaquelle se heurtent les jeunes gens plutôt bienformés qui accumulent les diplômes, et les seniors quiont encore besoin de croire en leur avenir ?

De même, comment se fait-il que des dizaines demillions de personnes sont au bord de la famine ou

meurent de faim, alors que le monde, d’après Bill Gates,a en 2011 les ressources, le savoir et les outils pouraider les plus pauvres à surmonter la faim et l’extrêmepauvreté? Est-il acceptable que l’économie agricole etindustrielle pense devoir produire plus pour répondreà une demande en croissance et au bien-êtreimmédiat de l’humanité aisée, au risque des piresgaspillages ? N’y a-t-il pas aussi contradiction entrecette notion de développement durable qui nousinscrit dans la longue durée et cette soumission àl’immédiateté, à ce culte de l’instant présent à quoinous conduisent la télévision, internet et nostéléphones portables ?

Le développement durable ne serait-il donc qu’unalibi ? une compensation ? une utopie ? Les trois sansdoute, à un moment où l’individu est renvoyé à lui-même dans un monde déboussolé dominé parl’économie libérale, elle-même soumise aux loiscyniques du marché qui, du fait de la mondialisation,échappe aux Etats et à leur dirigeants politiques.

Au fond, le développement durable est l’expressionde notre profonde solitude et le masque de notreimpuissance. Mais il est aussi le signe de notre volontéde dépasser notre égoïsme personnel et de notrebesoin de croire, sinon en Dieu, du moins en l’homme,et en un monde auquel il nous appartient de donnerun sens.

LE LIEN QUI UNIT L’HOMME À SON ENVIRONNEMENT

A POUR COROLLAIRE LA CONSCIENCE, POUR

CHANTIER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, ET, POUR

VALEUR PREMIÈRE, LA SOLIDARITÉ ENTRE LES

HUMAINS.

Claude Vautrin, éditorialiste

ENCORE FAUT-IL QUE L’ÊTRE

HUMAIN SOIT COHÉRENT

AVEC LUI-MÊME ET QUE SON

ENGAGEMENT SOIT AVANT

TOUT AU SERVICE DE L’HOMME

ENVISAGÉ DANS SON

DÉVELOPPEMENT DURABLE.

Commentez et réagissez sur www.en-liens.frCULTURE D’IDÉES

CULTURE D’IDÉES

5EnLiens numéro 1 - novembre 2011

Changer le mode de perception Stéphane Lavignotte, essayiste

Albert Billon, animateur territorial

Nous allons entrer dans un monde totalementnouveau. Face aux enjeux écologiques, leschangements que nous allons devoir réalisercollectivement sont inimaginables. Et commesouvent, ce qu'on a du mal à imaginer nous faitpeur. Pourtant dans le même temps, nous avonsconscience que ces changements sontincontournables. Tout cela nous met dans unesituation très inconfortable.

Quand on parle de transformation écologiquede la société, on parle souvent infrastructures,

fiscalité, investissements, nouvelles énergies,nouvelles technologies. On parle mode deproduction. Mais on devrait aussi penser mode deperception : est-ce que je perçois encore laplanète et la nature qui m'entoure ? Pourrai-jeprendre part au changement s'il n'est pour moiqu'un film catastrophe grandeur nature ?Comment sortir et aider nos co-loca-terre à sortir

de cette perception angoissante duchangement ?

Paradoxalement, une des pistes pour rassurerface à l'avenir, est de moins évoquer demain etplus hier et aujourd'hui. Hier, nos aïeux ne sont-ilspas passés par des changements bien aussiimportants ? De la société de restriction à celle dela grande consommation des années 60 ?

Parler d'aujourd'hui : nous sommes déjà dans legrand changement, cela fait déjà des années, voirdes décennies, que tout a déjà commencé. Mais le

percevons-nous ? Nous sommes des

êtres de récits. Notreperception estconstruite par leshistoires qu'on nous aracontées petits, puisune fois grands par lesdiscussions avec nosproches, par lesreportages des journauxet de la télé. Quelleperception du

changement écologique aurions-nous si les récitsd'expérience de terrain venaient aussi souvent ànos oreilles que les reportages sur l'insécurité ? Sic'était le cas, ne prendrions-nous pas conscienceque ce n'est pas si douloureux, voir même parfois,c'est mieux ?

Nous sommes des êtres d'expériences etd'habitudes. Notre perception du monde est

fabriquée par nos petits gestes de tous les jours.Avons-nous la même perception du changementécologique quand nous n'achetons qu'ensupermarché, sans nous soucier des distances etdes conditions de production et quand nousachetons dans des réseaux qui donnent leurchance aux productions locales, qui nous fontredécouvrir les saisons ou des fruits et légumesoubliés ?

C'est pourquoi il est si important de montrer– comme avec En Liens – tout ce qui se faitdéjà, toutes les expériences de terrain, toutes lespetites et les grandes choses qui sont déjàrentrées dans la logique de demain, toutes lesoccasions qui nous sont offertes de changerd'habitudes.

On a tendance à dénigrer les petits pas car ilsne vont pas assez vite au regard de l'urgenceécologique, de la radicalité nécessaire deschangements nécessaires dans la structure denotre économie, de la remise en cause de lacontradiction de fond entre le court terme ducapitalisme et le long terme de la planète.Pourtant, même les longues randonnées sontfaites de petits pas. L'enfant qui a appris àmarcher, puis y a pris un plaisir jubilatoire, acommencé par des premiers pas hésitants. A nousde découvrir que nous marchons déjà dans lemonde de demain...

Stéphane Lavignotte est auteur de Ladécroissance est-elle souhaitable ? (Textuel, 2008)

La crise a mis en évidence la fragilitédu travail et des travailleurs. Ou plusexactement notre capacité collective àles rémunérer. Dans certains cas, enraison de l’absence, voire del’obsolescence de certainescompétences, ils se sonttrouvés inadaptés auxprocessus de production. Ouplus exactement aux coûtsd’un marché mondialisé.Demain, en raison de cestensions extrêmes, il faudradonc former une maind’œuvre qui disposera d’uneplus grande capacitéd’adaptation auxchangements et d’une plusgrande mobilité inter-sectorielle. Ainsi, il faudrainvestir dans le domaine des« compétences génériques » ettransversales, dans une logique deformation, tout au long de la vie.L’économie du savoir mettra de plus enplus en évidence cette idée finalementassez simple – mais d’une puissanceréelle – que demain, nous devrons nous

appuyer sur des individus « capables derésoudre des problèmes » et d’innoverdans les réponses à y apporter. Je croisqu’il existe un début de consensus pouradmettre que la productivité – et donc

ses gains – ne peuvent être réalisés qu’àpartir d’une « innovation » incrémentalequi consiste à « apprendre en faisant »,sur le lieu de travail. Sur le tas commedirait mon grand-père... En admettantque la compétence est une capacitééprouvée – mise à l’épreuve réussie –dans un temps et un lieu donnés.

La crise a aussi permis de prendreconscience de l’extrême vulnérabilité deséconomies dites modernes et desinégalités croissantes sur le marché dutravail. Globalement, la période de

croissance économiquequi a précédé, n’aapporté que peud’amélioration dans leniveau de vie denombreuses personnes.Pour beaucoup, lessalaires ont stagné etles inégalités derevenus ont augmenté.Les territoires quiréussiront à rebondir lemieux, ne seront-il pasceux qui auront su sespécialiser dans

certains secteurs économiques et quiauront su conserver suffisamment deflexibilité pour tirer parti de nouvellesopportunités ? Technologies vertes ouservices à la personne par exemplespourraient s’avérer des ressourcesprécieuses en création d’emplois. Danstous les cas, au-delà de la quantité et du

nombre d’emplois, nous aurons de plus enplus à nous interroger sur sa qualité dontla durabilité sera l’un des indicateurs, aumême titre que ses conditions de mise enœuvre ou sa rémunération. Je suisconvaincu qu’avec l’allongement dutemps de travail et de la durée de vie, desquestions comme la santé au travail, lesmobilités professionnelles, ledécloisonnement des lieux et des tempsde travail, la responsabilisation et/oul’autonomie croissante des salariés, parexemples, seront autant de défis et decadres à construire collectivement.

Partant de là, je suis convaincu quenous avons besoin d’échanger, departager ou de confronter nos analyseset nos réflexions. En nous appuyant surles expériences réussies des uns et deséchecs des autres ; en suscitant lesinnovations économiques et sociales ; enfabriquant de l’expertise ; par la penséeet l’action valorisées, nous progresseronscollectivement. L’espace ouvert par ENLIENS doit être le réceptacle et lacatapulte de toutes ces confrontations.

N’est-il pas ?

Pour plus d’emplois durables….

LA SANTÉ AU TRAVAIL,

LES MOBILITÉS PROFESSIONNELLES, LE

DÉCLOISONNEMENT DES LIEUX ET DES TEMPS DE

TRAVAIL... SERONT AUTANT DE DÉFIS ET DE

CADRES À CONSTRUIRE COLLECTIVEMENT.

IL EST SI IMPORTANT DE MONTRER TOUTES

LES PETITES ET GRANDES CHOSES QUI SONT

DÉJÀ RENTRÉES DANS LA LOGIQUE DE DEMAIN,

TOUTES LES OCCASIONS QUI NOUS SONT OFFERTES

DE CHANGER D'HABITUDES.

ENQUÊTE

EnLiens numéro 1 - novembre 20116

DÉCHETS : LE FINISTÈRE FAIT FACELe Plan départemental deprévention et de gestiondes déchets ménagers etassimilés (PDPGDMA)2008-2018, dont la miseen œuvre est copilotéepar le Conseil général etle SYMEED, prévoit desobjectifs ambitieuxarticulés autour de troismots clés : réduction,valorisation, coopération.

La Semaine européennede réduction des déchets(19-27 novembre) fournitl’occasion idéale derencontrer celles et ceuxqui, à leur niveau et leurfaçon, contribuent auxavancées concrètes :moins de nuisances et degaspillages, plus d’emplois,davantage de lien social…

C’est à l’unanimité que le Conseilgénéral du Finistère a adoptéle 22 octobre 2009 le Plandépartemental de préventionet de gestion des déchets

ménagers assimilés (horizon 2018). Il eststructuré autour de trois grands axes :réduire les quantités et la nocivité desdéchets produits et collectés, améliorerle taux de valorisation des déchets, bâtirune organisation durable basée sur la soli-darité des territoires et la complémenta-rité des filières. Le Conseil général a confiél’animation des axes « Prévention » et« Coopération territoriale » au Syndicatmixte d’études pour l’élimination desdéchets (SYMEED).

RéductionUn accord-cadre tripar-

tite (ADEME-Conseil général-SYMEED) a été signé en 2009pour la mise en œuvre d’unplan départemental de pré-vention. Son objectif est decouvrir en cinq ans 80% dela population relevant d’unprogramme local de préven-tion (PLP). Début novembre2011, ce taux de couvertures’élevait à… 78% pour 14PLP* ! Un diagnostic de ter-ritoire et un programmed’actions ont été élaborésau cours de la première année (mai 2010-mai 2011). Un réseau départemental s’eststructuré au fil de réunions régulières.Cette dynamique s’est traduite par unemobilisation exceptionnelle. Lors de laSemaine européenne de la réduction desdéchets (SERD) 2010, les porteurs de pro-jet finistériens ont organisé 55% des ani-mations bretonnes !

L’année 2 du plan de prévention (mai2011-mai 2012) voit la mise en œuvre denouvelles actions concrètes : promotiondes couches lavables, opération pilote decompostage dans trois collèges, modifi-cation des pratiques de jardinage, créa-tion de jeux sur la prévention des déchets,mise en ligne du site internet du SYMEEDprévue le 14 décembre prochain...

ValorisationLe Plan départemental a pour but

d’améliorer le taux global de valorisationdes déchets ménagers : « La stratégieconsiste à réduire les impacts environne-mentaux engendrés par les déchets tout aulong de leur existence. Cette approche per-met de considérer le déchet comme une res-

source à valoriser et non nécessairementcomme une nuisance. Cela signifie que, idéa-lement, les déchets devraient être soit évi-tés, soit réutilisés, recyclés, récupérés, lamise en stockage ne devant être que le der-nier recours ».

« Puisqu’incinération il y a, autantqu’elle serve à produire de l’énergie. Les

unités d’incinération du Finistère sontencouragées à optimiser sa valorisation.Nos efforts communs en termes de valori-sation s’inscrivent pleinement dans la let-tre et l’esprit du PDPGDMA », expliquent deconcert Jean-Luc Polard, conseiller géné-ral délégué aux déchets et président duSYMEED, et Chantal Simon-Guillou, 1èrevice-présidente du Conseil général, encharge des Territoires et de l’Environne-ment.

CoopérationLe Plan départemental prévoit que

chaque territoire identifié (Nord-Centre,Sud-Finistère) possède l’ensemble deséquipements structurants : unité de valo-risation énergétique des déchets, centre

de tri de recyclables secsménagers, unité de valorisa-tion organique, plateformede maturation des mâche-fers issus de l’incinérationdes ordures ménagères, ins-tallation de stockage desdéchets non dangereux. «La coopération avance àgrands pas », constate Jean-Luc Polard. « Il faut parvenirà mutualiser nos réflexionsparce que les décisions queprend une communauté decommunes ont forcément unimpact sur le fonctionnement

d’équipements gérés à plusieurs ».

* Dans le cadre d’un Plan localde prévention, toute collectivité s’en-

gage à réduire le volume de sesordures ménagères résiduelles de

7% en cinq ans.

Allons-nous continuer à exporteréternellement nos déchets, faute decentre d’enfouissement ?Aujourd’hui, le Finistère exporte155 000 tonnes de déchets par an enMayenne, essentiellement desencombrants et des déchetsindustriels banals. Or c’est à nous qu’ilrevient de les traiter, les recycler, lesvaloriser. Pour cela, nous aurons

besoin des équipements existants qui,de plus, produisent de l’énergie. C’estpourquoi le SYMEED a réalisé uneétude sur la caractérisation desencombrants. Autant privilégier unesolution locale si possible.

Il y a pourtant des résistances ?J’éprouve une incompréhension totalepar rapport au refus catégorique de

certaines personnes, comme si elles-mêmes ne produisaient jamais lemoindre déchet. Pour ce qui est de lacréation de centres de stockage, ilfaut prendre en compte le fait que lavalorisation des encombrants et desdéchets industriels modifiel’approche. Ce sont autant detonnages en moins à enfouir.

JEAN-LUC POLARD, PRÉSIDENT DU SYMEED :

« C’EST À NOUS DE TRAITER NOS DÉCHETS »

«...LES DÉCHETS DEVRAIENT ÊTRE

SOIT ÉVITÉS, SOIT RÉUTILISÉS,

RECYCLÉS OU RÉCUPÉRÉS

Dossier réalisé par

Olivier Boyer

Régis Fort

Chantal Guézenoc

Pho

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ENQUÊTE

7EnLiens numéro 1 - novembre 2011

• 700 000 tonnes de déchets ménagers et

assimilés ont été produits dans le Finistère en

2010 soit 715 kg/hab.

* 243 000 tonnes d’ordures ménagères

* 87 000 tonnes en collecte sélective

* 370 000 tonnes en déchèteries

• 62 déchèteries en service dans le département

• Plus de 50% des tonnages collectés en

déchèterie sont des déchets verts

• 12 000 foyers ont recours au compostage

domestique (6% des habitations). Le Plan prévoit

l’équipement d’environ 140 000 foyers

supplémentaires d’ici à 2018.

• 6 478 composteurs et 16% des jardins équipés

sur le territoire de Brest Métropole Océane en

2010.

• Déchets les plus collectées en déchèteries:

Les déchets verts : 197 kg par habitant en 2005,

207 kg en 2009.

Les encombrants : 139 kg par habitant en 2005,

166 kg en 2009.

• En 2005, chaque Finistérien produisait* : 287

kg d’ordures ménagères résiduelles, 84 kg de

recyclables, 343 kg en déchèteries,

soit 715 kg.

• En 2009, il a produit : 257 kg d’OMR, 89 kg de

recyclables, 395 kg en déchèteries,

soit 741 kg.

• Objectifs 2013 : 258 kg d’OMR, 95 kg de

recyclables, 378 kg en déchèteries,

soit 731 kg.

• Objectifs 2018 : 233 kg d’OMR, 104 kg de

recyclables, 312 kg en déchèteries, soit 649 kg.

* Source « L’écho de nos poubelles », magazine du Symeed - avril 2011

Chiffres clés

COLLECTE AU PETIT MATIN EN PAYS LÉONARDLe trio connaît son territoire parcœur. Jean-Jacques,André et Yannickcomposent l’un desquatre équipages decamions-bennesdédiés à la collecteen porte-à-portedes orduresménagères. Livret de bord.

Jean-Jacques Kermoal collecte lesdéchets ménagers depuis trente-huitans. Le rituel est immuable. La tournée

débute à 4h30 pour s’achever en général vers10 h. En ce vendredi à la météo capricieuse, ilest aux commandes d’un camion-benne de 19tonnes. A l’arrière, les deux ripeurs, André Por-cher et Yannick Philip. « Il est essentiel de res-ter toujours sur le qui-vive, parfaitement concen-tré, surtout quand il faut circuler de nuit, sousle crachin ou dans la brume », explique le chauf-feur. « A présent, on suit de nombreux stagesde sécurité et de formation poids lourd. Quandj’ai débuté, il n’y avait rien de tout cela. On sou-levait les conteneurs et on les faisait basculerdans le camion ».

Jean-Jacques ne quitte pas des yeux sescollègues sur l’écran de la caméra. Les témoinslumineux s’allument quand ils remontent surle marchepied.

Que conseiller aux usagers désireux de leurfaciliter le travail ?

« Appliquer scrupuleusement les consignes

des ambassadeurs du tri », résume-t-il. Peut-être aussi faire preuve de davantage de res-pect. « Il nous arrive de déplacer des voituresnous-mêmes parce qu’elles bloquent le passage.Certains conducteurs veulent nous dépasser àtout prix ou bien nous croisent à grande vitesse ».Il ne s’agit heureusement que d’une infimeminorité. « Les gens nous saluent, nous offrentdes croissants. On se sent appréciés. C’est unevraie forme de reconnaissance ».

« Les ordures ménagères sont collectéesdeux fois par semaine dans l’hypercentre deSaint-Pol-de-Léon, l’objectif étant de passer àterme à une levée hebdomadaire comme en péri-phérie et à la campagne », indique GwénaëlleGroussac, responsable du service développe-ment durable du Pays Léonard. D’ici à l’été 2012,une démarche identique sera entreprise à Ros-coff. 7600 tonnes ont été collectées en porte-à-porte l’an dernier dans la communauté. Lesite de Ty Korn à Plougoulm étant saturé, unprojet de nouvelle déchèterie est à l’étude.

Plus d’infos : www.pays-leonard.com

DÉCHÈTERIE : CLÉDER EN POINTE LABELLISATION : LES SEPT PIONNIÈRES

Le Finistère ne compte pour l’instant aucunedéchèterie labellisée niveau 3, le plus élevé.Deux seulement ont atteint le niveau 2 : Concar-

neau (Valcor) et Cléder. Pourquoi Cléder ? Parce qu’ilexiste dans la communauté une volonté forte etancienne de prendre le sujet à bras le corps. « Endix ans, nous sommes passés de 4 100 tonnes d’ordu-res ménagères résiduelles par an à 3 000 », soulignePascale Daniel, directrice générale des services del’intercommunalité. « Nous nous sommes toujours mon-trés offensifs en matière de prévention et de gestiondes déchets ».

La labellisation de la déchèterie de Cléder entémoigne. Cet équipement, opérationnel depuis 2001,

est ouvert 6 jours sur 7. Aucune limitation d’apportsn’est fixée, ni pour les particuliers ni pour les pro-fessionnels.

Une seconde déchèterie a ouvert ses portes l’andernier à Lanhouarneau, permettant une meilleurecouverture de l’ensemble du territoire communau-taire. Elle fera également l’objet d’une candidatureà la labellisation. Pour ce qui est de la collecte, lescamions passent une fois par semaine dans lesbourgs et tous les quinze jours en campagne. Uneétude est par ailleurs en cours pour la mise en placed’une taxe ou redevance incitative. « Ce sera pournous l’occasion de franchir un nouveau palier », conclutPascale Daniel.

Le programme « Label déchèterie Bretagne » a été lancé en2008 par l’Observatoire régional des déchets de Bretagne (ORDB).Il comporte trois niveaux, respectivement orientés service (1), qua-lité (2) et environnement (3). L’obtention d’un label s’effectuesur la base d’un appel à candidatures volontaires, suivi d’un auditde l’installation.

« C’est une démarche d’amélioration continue. Les critères nesont donc pas figés », souligne Véronique Marie, de l’ADEME Breta-gne.

Cinquante-cinq déchèteries bretonnes sur 250 sont labelli-sées, soit 22% du parc. Dans le Finistère, il s’agit de : Cléder (CCde la Baie du Kernic) et Concarneau (4C) au niveau 2 ; Brest et Gui-pavas (BMO), Douarnenez (CC du Pays de Douarnenez), Bodilis (CCdu Pays de Landivisiau), Camaret (CC de la Presqu’île de Crozon)au niveau 1.

Plus d’infos : www.ademe.frwww.observatoire-dechets-bretagne.org

Jean-Jacques Kermoal

«UN CONSEIL :

APPLIQUER

SCRUPULEUSEMENT LES

CONSIGNES DES

AMBASSADEURS DU TRI

La communauté de communes de la Baie du Kernic possèdel’une des deux seules déchèteries labellisées au niveau 2 dansle département.

QUIMPER-COMMUNAUTÉ, NOUVELLE GÉNÉRATION

Déchèteries de Quimper-Est et Quimper-Nord ouvertes en février 2011, Ergué-Gabéric programmée pour2012… l’agglomération cornouaillaise rénove résolument son parc. Visite sur site à Kergonan.

Quimper-Communauté accueille une nouvellegénération de déchèteries. En février dernier,Quimper-Est, implanté rue du Tro Breiz dans la

zone de Kergonan, et Quimper-Nord, situé route dePlogonnec, ont pris la relève de deux installationsdevenues obsolètes : Kerjéquel à Ergué-Armel et « LaMétairie Neuve » à Kerfeunteun. L’an prochain, lacréation d’un nouvel équipement à Ergué-Gabéricdevrait compléter le dispositif*.

« Quimper-Est est la plus grande des déchèteriesde Quimper-Communauté », explique sur place YvesDagorn, vice-président en charge des déchets. Cejour-là, des élus de Quiberon viennent visiter l’ins-tallation. Ils ne manquent pas de motifs de curio-sité. Le premier est visible à l’œil nu. A l’entrée du site,un dispositif de vidéosurveillance calme d’emblée lesardeurs des vandales et voleurs. « Ce système est par-ticulièrement dissuasif. Après sa mise en place, nousn’avons enregistré qu’une seule tentative d’intrusionlors de la première semaine. Depuis, plus rien ! »,constate Yves Dagorn.

Sécurité encore, des murets garde-corps de plusd’un mètre de haut préviennent les risques de chute,aussi bien pour les usagers que pour le personnel.Tous les quais en sont pourvus sauf, pour des raisonspratiques, les bennes à gravats et la plateforme qui

recueille l’ensemble des déchets verts de la com-munauté d’agglomération. Partout, la signalétiqueinvite à la prudence.

Sécurité toujours, la configuration des lieux estpropice aux manœuvres des véhicules qui peuvent segarer aisément en marche arrière. Un agent orien-teur a pour mission de diriger chacun vers la benneadéquate.

« 70% de ce qui arrive ici est recyclé », indique YvesDagorn. De quoi revendiquer légitimement une label-lisation en regard avec la qualité de service de l’ins-tallation ? « Le dossier est en cours pour le niveau 1et à terme nous visons le niveau 2 », précise Gilles Laga-dic, responsable déchets au service environnementde Quimper-Communauté.

En attendant cette reconnaissance du travailaccompli, même le bâtiment annexe de stockageapporte sa contribution à la cause du développementdurable. Il est équipé de 280 m2 de panneaux pho-tovoltaïques.

*Deux autres déchèteries sont localisées àKerbenhir (Pluguffan) et Kerdrein (Guengat).

Plus d’infos : www.quimper-communaute.fr

UN NOUVEAU CENTRE DE TRI EN 2013 POUR LE NORD-FINISTÈRE

Le Sud-Finistère avait depuis quelques années son cen-tre de tri d’emballages ménagers (lire page 14). En 2013,le nord du département aura le sien. Ce projet est portépar la Sotraval, la société d’économie mixte qui traite notam-ment les déchets ménagers de Brest Métropole Océane(BMO). Ce nouveau centre s’installera à Plouédern, sur lacommunauté de communes du Pays de Landerneau Daou-las.

Il remplacera les trois équipements de collectivitéslocales, en activités à Brest, Plougoulm et Plounévez-Lochrist. Un quatrième centre, propriété de la société GuyotEnvironnement, est quant à lui basé à Saint-Martin-des-Champs.

30 000 tonnes par an « Notre centre du Spernot a atteint ses limites de capa-

cité de tri. Le développement de la collecte sélective sur leterritoire de BMO a porté ses fruits. Les tonnages ont forte-ment augmenté ces dernières années », explique Jean-RenéRobin, directeur technique de la Sotraval. Ce nouvel équi-pement, qui s’inscrit dans une logique de coopération ter-ritoriale, traitera et valorisera demain les emballages ména-gers des habitants des communautés de communes. Soit30 000 tonnes par an. Pour un investissement de 12 mil-lions d’euros.«...

LE DÉVELOPPEMENT DE LA

COLLECTE SÉLECTIVE SUR LE

TERRITOIRE DE BMO A PORTÉ

SES FRUITS.

LES TONNAGES ONT FORTEMENT

AUGMENTÉ CES DERNIÈRES

ANNÉES

ENQUÊTE

EnLiens numéro 1 - novembre 201110

BMO : LE RÉSEAU DE CHALEUR MONTE EN PUISSANCE

A BRIEC, USINE ET SERRES FONT BON MÉNAGE

Le succès déjà rencontré par le réseaude chaleur — 24 kilomètres, 20 000équivalents logements desservis, 16 000 tonnes de CO2 économisées par an— a incité BMO à intensifier ses efforts. Au programme : une extension de 50% en six ans !

Une partie de la vapeur produite par l’UVED* du Sidepaq àBriec chauffe les serres implantées par trois producteurs detomates.

Le réseau de chaleur de la Cité du Ponant, d’unelongueur de 24 km, délivre actuellement 117 000mégawattheures (MWh) par an à 114 points delivraison. Il compte 41 clients, pour l’essentiel desbailleurs sociaux et des établissements publics

(BMO, Ville de Brest, Brest Métropole Habitat, les hôpitaux,l’UBO…). Il est alimenté en priorité par la chaleur issue dela valorisation thermique des déchets au sein de l’Unitéde valorisation énergétique des déchets (UVED) du Sper-not.

Ce mode de chauffage vertueux (90% d’énergie renou-velable) dessert l’équivalent de 20 000 logements et per-met d’économiser 16 000 tonnes de CO2 par an. Son coûtpour l’utilisateur s’avère sensiblement inférieur (de 10 à15 %) à celui du gaz collectif.

Pour gérer les pics de demande, l’UVED* ne suffira bien-tôt plus. Plusieurs chaufferies de délestage (fioul ou gaz)et une chaufferie bois interviendront en soutien d’un réseauappelé à prendre rapidement de l’ampleur : +50 % en sixans, soit l’équivalent de 10 000 logements.

Cette extension ciblera essentiellement l’habitat social,dont les locataires souffrent plus que d’autres des haus-ses du prix de l’énergie, et les bâtiments publics.

* L’UVED du Spernot est équipée de deux lignesd’incinération comprenant chacune : un four à grille

(8 tonnes de déchets par heure), une chaudièrevapeur et un brûleur d’appoint qui permet

de garantir une température minimale de combustion de 850°.

« Trois producteurs du groupementSaveol ont décidé d’investir plusieursmillions d’euros pour installer leurs

serres près de l’usine d’incinération. Peut-on imaginerplus grande marque de confiance ? », constate MélaneGuigue, ingénieur au Syndicat intercommunal desdéchets du Pays de Quimper (Sidepaq). La commu-nauté de communes du Pays Glazik se trouve à l’ori-gine de cette opération exemplaire qui a le mérite demettre en synergie d’une façon originale valorisationénergétique des déchets et création d’emplois. LeSidepaq est rapidement entré dans la boucle.

Le projet, labellisé « Pôle d’excellence rurale »par le ministère de l’Aménagement du territoire, aconvaincu en 2008 trois producteurs associés ausein du groupement Saveol. Ils se sont engagés pourquinze ans et ont créé plusieurs dizaines d’emplois.

De son côté, le Sidepaq a procédé à l’adapta-tion de ses installations pour près de deux millionsd’euros. « Les travaux ont débuté en juin 2009. Le réseau

de chaleur est opérationnel depuis octobre 2010 », rap-pelle Mélane Guigue. « Techniquement, l’enjeu majeurétait la régulation. Il fallait pouvoir s’adapter aux varia-tions de demandes des serristes sans impacter le fonc-tionnement de l’usine. On a mis un an avant de parveniraux réglages optimaux », poursuit-elle. « Maintenant,nous accueillons des visiteurs de toute la France ».

Le Sidepaq devrait être bientôt récompensé pourson implication forte dans ce projet innovant. Le Gre-nelle de l’Environnement prévoit en effet une réduc-tion significative de la taxe généralisée sur les acti-vités polluantes (TGAP) au profit des unités à fort tauxde valorisation énergétique. « Nous manquons encoreun peu de recul mais nous avons bon espoir d’atteindrele coefficient de performances requis », indique MélaneGuigue.

* Unité de valorisation énergétique des déchets.

www.quimper-communaute.frSidepaq : 02 98 98 88 76.

SPERNOT

• 125 000 tonnes d’ordures ménagères ont été traitées

à l’UVED du Spernot en 2010 (dont 51 000 tonnes en

provenance de BMO).

• 15 millions d’euros, c’est le montant des mises aux

normes réalisées sur le site en 2005.

• 1 million de passages dans les cinq

déchèteries de BMO en 2010.

• 245 emplois dans le secteur des déchets.

BRIEC

• 56 340 tonnes de déchets ménagers et assimilés

(DMA) et 1 700 tonnes de boues issues de la station

d’épuration de Quimper-Communauté ont été incinérées l’an

dernier à l’usine de Briec.

• 18 500 MWh d’électricité ont été vendus

à EDF en 2010.

• 17 000 MWh de vapeur ont chauffé les serres de la Sarl

An Ruz du 1er janvier au 30 octobre 2011.

Chiffres clés

ENQUÊTE

11EnLiens numéro 1 - novembre 2011

TRÉMÉOC : LE CENTRE DU FINISTÈRELa communauté de communes du Pays Bigouden sud a réalisé le consensus en 1996 pour implanter uncentre d’enfouissement technique des déchets (CETD) unique dans le département. Arrivé à saturation, ilfait l’objet d’une démarche d’extension. Retour sur une méthode exemplaire.

Le syndrome Nimby (Not In My Back Yard), que l’on pour-rait traduire librement par « Pas de ça chez moi ! »,connaît heureusement quelques ratés. C’est ainsi qu’en

1996, un centre d’enfouissement technique des déchetsa pu être implanté à Tréméoc, sans provoquer de vaguede mécontentement.

Cette installation de stockage des déchets non-dan-gereux (ISDND), unique en son genre dans le département,a recueilli dans ses cinq casiers 200 000 tonnes de refusde compostage et d’encombrants de déchèteries non recy-clables et non valorisables énergétiquement, conditionnésen balles.

Parvenu à saturation, le centre est fermé depuis juil-let 2009. Le site a été revégétalisé et fait l’objet d’un suivipost-exploitation. Les eaux de pluie traversant les déchets(lixiviats) sont récupérées dans un bassin étanche et éva-cuées vers les stations d’épuration locales.

« Nous avons pris la décision de procéder à l’extension dusite actuel. Le dossier de demande d’autorisation d’exploi-ter, pour lequel la Direction régionale de l’environnement,de l’aménagement et du logement a souhaité obtenir des com-pléments d’information, ne pourra être représenté en Préfec-ture avant le printemps 2012», précise Jean-Paul Stanzel,

président de la CC du Pays Bigouden sud. Dans l’attente de l’ouverture de l’extension, les refus

lourds (verre, cailloux…) sont acheminés vers le centre destockage de Gueltas (56). La future ISDND du Yeun accueil-lera les refus lourds de l’usine de compostage de Lézina-dou (Plomeur) ainsi que les encombrants non recyclableset non valorisables énergétiquement issus des trois déchè-teries locales, mais également du Sidepaq et de Valcor*.

« Ce projet s’inscrit dans le cadre du Plan départemen-tal de prévention et de gestion des déchets. La coopérations’impose », souligne Jean-Paul Stanzel. « Elle permet de met-tre en place une organisation durable, tout en évitant d’ex-porter des déchets ultimes hors du département ».

* Cette capacité d’accueil des encombrants « exté-rieurs » est estimée à 6 000 tonnes par an. Plus d’infos : www.cc-pays-bigouden-sud.fr

« DES BUDGETS AU CHAUSSE-PIED »Muriel Le Gac, présidente de Valcor, a peu apprécié le rapport de la Cour des comptes qui se révèle critique quant à la gestion des déchets ménagers par les collectivités locales. Mise au point.

La Cour des comptes écrit : « Cette dépense aconnu, entre 2000-2009, une croissance annuelle de6% alors que les quantités éliminées se stabilisent ».Qu’en pensez-vous ?Les collectivités locales sont accusées de laisserles coûts augmenter de 6% par an. En réalité, ondevrait se réjouir qu’ils ne croissent pas de 25% !Tous les ans, de nouveaux dispositifs réglementairesapparaissent et nous coûtent à chaque fois unefortune. Nous ne contestons nullement la légitimitédes objectifs fixés, mais pour les gestionnairesd’équipement, la facture ne cesse de s’alourdir. Or,la maîtrise des coûts est effective. Il n’y aucunegabegie. Nous valorisons au mieux l’ensemble denos sous-produits : mâchefers, ferrailles, vapeurs…Nous appliquons les réglementations à lettre. Cescritiques sont injustes.

Face à la réduction des déchets, comment équilibrervos comptes ?Le Finistère exporte chaque année 150 000 tonnesde déchets parce que nous ne possédons pas decentre d’enfouissement de classe 2. Parmi cesdéchets, il existe un gisement d’encombrantsincinérables qu’il serait plus pertinent de traiter surplace. Nous travaillons inlassablement sur des idéesnouvelles permettant de favoriser le réemploi ouaméliorer la valorisation énergétique des déchets.Cette année, nous allons vendre pour 730 000 eurosd’électricité à EDF et 120 000 euros de vapeur àBioceval. Mous bâtissons notre budget au chausse-pied. Alors, c’est vrai, quand la Cour des comptesnous met ainsi en cause, nous sommes en colère.

Quelle est votre position sur le projet d’extension ?L’extension s’effectuera en quasi-totalité sur Plonéour-Lanvern. Cette installation ne génère pas denuisances. Nous ne sommes pas directementconcernés puisque nos déchets sont acheminés versConcarneau. Nous avons toutefois estimé que l’intérêtgénéral devait prévaloir. Nos voisins du Pays Bigoudensud sont les seuls dans le département à pratiquer lecompostage à grande échelle. Or, le tout-incinérationne constitue pas forcément la panacée. Il est

souhaitable de permettre à d’autres modes detraitement d’exister.

Quels sont vos propres projets ?Nous allons construire une seconde déchèterie, encomplément de celle de Pouldreuzic. Ce nouveléquipement sera situé sur la zone de Kerlavar, entrePlonéour-Lanvern et Pont-L’Abbé. L’ouverture estprévue en mars 2012, pour un coût de 400 000 eurosHT. Elle sera exploitée en gestion directe.

Quelles sont les spécificités de votre territoire ?Dans notre déchèterie actuelle et nos pointsenvironnement, nous comptabilisons davantage dedéchets verts (5000 à 9000 t/an) que de déchetsménagers et assimilés (moins de 5000 t). Par ailleurs,nous n’organisons pas de collecte de sacs jaunes.Nous avons opté pour un système de conteneurs deproximité qui nous donne toute satisfaction en matièrede collecte sélective.

MICHEL CANEVET, PRÉSIDENT DE LA CC DU HAUT PAYS BIGOUDEN

« L’INTÉRÊT GÉNÉRAL DOIT PRÉVALOIR »

VALCOR

• 6 communautés de communes

(Pays de Quimperlé, 4C, Pays

Fouesnantais, Haut Pays Bigouden,

Pays de Douarnenez, Cap Sizun).

• 38 000 tonnes traitées en

déchèteries.

• 60 000 tonnes de déchets

ménagers traités à l’Unité de

valorisation énergétique des déchets

ménagers de Concarneau

modernisée en 2006,

certifiée ISO 14001.

Chiffres clés

«...

CE PROJET S’INSCRIT

DANS LE CADRE DU PLAN

DÉPARTEMENTAL .

LA COOPÉRATION S’IMPOSE

ENQUÊTE

EnLiens numéro 1 - novembre 201112

PUCES ET BADGES EN PAYS FOUESNANTAIS

Après mûre réflexion et largeconcertation, la CC du Pays Foues-nantais s’est lancée dans la rede-

vance incitative. « Nous avons organiséune réunion publique dans chacune descommunes. 1 800 redevables ont pu ainsis’informer et s’exprimer directement. Lapopulation adhère massivement », affirmeRoger Le Goff, président de la CCPF.

La base fixe, qui finance les chargesincompressibles du service déchets (pas-sage de bennes, déchèterie, frais géné-raux…) est établie en fonction du volumedu bac d’ordures ménagères résiduelles(120 litres ou 240 l) et comporte un nom-bre minimum de levées (entre 15 et 20).La part variable dépend du nombre delevées excédentaires. Les bacs jaunesn’entrent pas dans le calcul de la fac-

ture, ni le dépôt dans les colonnes de trisélectif et de verre.

2012, une année testPour l’habitat individuel, des puces

sont, soit encapsulées sur les bacsrécents, soit cloutées sur les bacsanciens. Pour l’habitat collectif, seulesles colonnes grises d’ordures ménagè-res sont équipées de contrôle d’accès.C’est le nombre d’ouverture du tambourà l’aide d’un badge qui est pris en comptedans le calcul. Artisans et commerçantssont contactés individuellement depuisle mois de novembre. Quant aux cam-pings (7 à 8% des déchets de la CCPF),ils sont les seuls à faire l’objet d’une fac-turation au poids.

2012 sera une année test. Au 1er jan-

vier 2013, le nombre de ramassages debacs et d’ouvertures des colonnesentrera dans le calcul de la redevanceincitative qui sera effective l’année sui-vante. « Dans le cadre de la redevance,nous avons l’obligation de financer le ser-vice à 100%, sans apport du budget géné-ral », souligne Roger Le Goff. « Nous tra-vaillons en régie. Notre politique déchetscorrespond à un vrai projet de territoire ».Elle se révèle efficace puisque le ton-nage des OMR a chuté en quinze ansde près de 12 000 à 8 600 tonnes dansle Pays Fouesnantais, malgré la crois-sance de la population.

Plus d’infos : www.paysfouesnantais.fr

Après le tri du verre dès 1984, du plastique en 1992 et la mise à dispositionde sacs jaunes en 1995, La communauté de communes du PaysFouesnantais s’engage dans la redevance incitative.

Que pensez-vous du système actuel, la TEOM pource qui vous concerne ?

Nous sommes conscients que la taxed’enlèvement des ordures ménagères (TEOM)actuelle, assise sur le foncier bâti, manque decohérence. Toute propriété est taxée, qu’elleproduise on non des déchets. Une personnehébergée en maison de retraite doit payer la taxepour sa maison inoccupée. D’un autre côté, cesystème est d’un grand confort pour la collectivitépuisqu’il n’y a rien à faire. L’argent vient tout seul.

A quel stade en êtes-vous de votre réflexionconcernant la tarification incitative ?

La grande difficulté est d’atténuer la secousselorsque nous passerons de la TEOM à la tarificationincitative. Le changement ne doit pas être tropbrutal. Il est légitime de tendre vers une meilleureprise en compte de la quantité de déchetsproduite. Mais la mise en œuvre d’une part variablene doit pas non plus aboutir à une situation où lesfamilles nombreuses paieraient beaucoup pluspendant que les personnes seules verraient leur

note diminuer. Nous n’avons pas encore tranché,car nous sommes décidés à prendre le temps de laréflexion. Nous avons demandé que soient réaliséesdes simulations afin que chaque maire connaissel’effet des différents scénarios sur la population desa commune.

La tarification incitative fera-elle baisser le coûtdu traitement des déchets ?

Il ne faut pas laisser croire qu’un systèmerévolutionnaire va permettre de faire baisser les

LA TARIFICATION INCITATIVE POUR ENCOURAGER Le Grenelle del’Environnement prévoit queredevances et taxesd’enlèvement des orduresménagères devrontintégrer d’ici à 2014 unepart variable incitative« devant prendre encompte la nature et lepoids et/ou le volumeet/ou le nombred’enlèvements desdéchets ».

Conseil général et Symeedont pris ce dossier à brasle corps. Plusieurscollectivités, tels que la CCdu Pays des Abers et laCC du Pays Fouesnantaisse sont déjà prononcées.D’autres continuent àétudier l’ensemble desparamètres, à l’image deMorlaix Communauté. Cetteréflexion n’exclut pasl’action, comme le montrel’exemple du Pays deLanderneau-Daoulas.

YVON HERVÉ, PRÉSIDENT DE MORLAIX COMMUNAUTÉ : « LE CHANGEMENT NE

ENQUÊTE

13EnLiens numéro 1 - novembre 2011

LANDERNEAU-

DAOULAS

EXPÉRIMENTE

UNE LEVÉE

TOUS LES 15 JOURS

Pas de taxe ou de redevance incitative pourl’instant sur la communauté de communesdu Pays de Landerneau-Daoulas (CCPLD)

mais malgré tout une ferme volonté de limiter laproduction de déchets. « Nous souhaitons accom-pagner nos concitoyens dans une réduction desdéchets à la source. Grâce au compostage indivi-duel et au tri des déchets, le poids de nos poubel-les peut baisser », explique André Péron, vice-pré-sident de la communauté de communes, en charge

de l’environnement et de la politique déchets.Depuis le mois de juin dernier, la CCPLD mène uneexpérimentation sur les communes de Saint-Divyet de Loperhet : les ordures ménagères résiduel-les ne sont plus collectées que tous les quinzejours.

Accompagner les habitantsEn contrepartie, chaque foyer est désormais

équipé d’un bac jaune pour le tri des papiers, descartons et des flaconnages plastiques. La col-lecte des recyclables se fait donc désormais enporte à porte, tous les quinze jours, en alternanceavec celle des ordures ménagères. Jusqu’à pré-sent, les emballages ménagers étaient déposésdans des colonnes d’apports volontaires. « Lesgestes de tri sont plus faciles quand la collectese fait au domicile des personnes », assure Gué-naëlle Hénaff, responsable du service environne-ment de la communauté de communes.

Afin d’aider les habitants à réduire leur volumede déchets, des composteurs ont été mis à leurdisposition à tarif préférentiel. « Jusqu’à la fin del’année, des ambassadeurs du tri et du compostagevont accompagner les habitants de ces deux com-munes dans leurs gestes de tri », poursuit Gué-naëlle Hénaff.

D’ores et déjà le pari semble gagné. En sep-tembre dernier, le volume des ordures ménagè-res collectées a baissé de 30% par rapport auxmois précédents. « Nous pourrons sans doute géné-raliser cette expérimentation à l’ensemble du ter-ritoire en 2012 », espère André Péron.

PAYS DES ABERS : LES VERTUS DU LIBRE CHOIX

La CCPA propose aux 11 000 foyers urbains de passer d’un rythme decollecte hebdomadaire à une tournée tous les quinze jours.Explications.

En moyenne, chaque habitant de la CC du Pays des Abersdépose tous les ans dans sa poubelle 269 kg d’orduresménagères résiduelles qui sont incinérées au Spernot à

Brest. Et sur un budget annuel de 3,2 millions d’euros consa-crés à la gestion des déchets, l’intercommunalité subit un défi-cit de 600 000 euros actuellement comblé par le budget géné-ral.

C’est pourquoi la mise en œuvre d’une redevance incitative,obligation légale, représente aussi une nécessité en termesd’intérêt général. Il restait à en définir l’esprit et les modali-tés d’application. « La contrainte n’est pas une bonne solution.Il n’est pas bon de décider unilatéralement. Nous préférons lais-ser le choix à nos concitoyens », affirme Christian Calvez, pré-sident de la CCPA.

26 levées par an au lieu de 52La collectivité a donc adressé à la mi-octobre un courrier

à chacune des 11 000 familles demeurant dans les bourgs duPays des Abers. A la clé : une proposition qui ne donnera lieu

à aucune relance. Actuellement, la collecte des ordures ména-gères s’effectue tous les quinze jours en zone rurale et cha-que semaine en agglomération. A partir de janvier 2012, lesfoyers urbains qui le souhaitent pourront opter pour la fré-quence actuelle de la campagne : 26 levées par an au lieu de52. Le rythme en secteur rural reste inchangé.

Le fait de répondre positivement à une telle invitation estvertueux pour l’environnement et les finances de la CCPA. Ce« oui » apporte aussi un bienfait plus personnel. Une famillede deux à quatre personnes paye aujourd’hui 150 euros paran pour 52 levées. L’an prochain, si elle ne change rien à seshabitudes, elle déboursera 184 euros. En revanche, si elle relèvele modeste challenge des 26 levées, elle ne s’acquittera plusque de 132 euros.

Un pronostic ? « Dans les bourgs, 40% des bacs ne sont pasprésentés toutes les semaines et 60% ne sont pas pleins lorsqu’ilssont relevés. Alors, je pense que le ‘’oui’’ l’emportera… à 80% ! »,sourit Christian alvez.

LES EFFORTS DE TRI

DOIT PAS ÊTRE TROP BRUTAL »

factures. La part fixe doit demeurer élevée pourcouvrir des frais fixes importants (déchèteries,collectes, personnel). Ceux-ci ne diminueront pasproportionnellement à la réduction du volume dedéchets. Ils sont soumis de plus à l’évolutionconstante des normes. L’essentiel de nos efforts doitporter sur une remise en question de nos habitudesconsuméristes. Il y a beaucoup trop d’objets que l’onjette rapidement.

Plus d’infos : www.agglo.morlaix.fr

Pour visionner la vidéo, scannez le codevia l’application bookbéo disponible sur

iPhone et Android ou tapezbookbeo.com/enlienstheme dans votre

navigateur.

Retrouvez l’interview de

Christian Calvez, président de la

CCPA en vidéo

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CPLD

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GRÂCE AU COMPOSTAGE

INDIVIDUEL ET AU TRI DES

DÉCHETS, LE POIDS DE NOS

POUBELLES PEUT BAISSER

+ d’infos en image

ENQUÊTE

EnLiens numéro 1 - novembre 201114

« La qualité du gisement des emballages ménagers col-lectés est exceptionnelle. Nous avons moins de 12% derefus contre 25% en moyenne nationale. » Yannick

Gaume est formel : les Finistériens ont adopté depuis plusieurs annéesles bons gestes de tri. Quand ils trient, ils le font bien. « Nous avonsdébuté la collecte des bouteilles plastiques en 1992. Vingt années de col-lecte sélective ont modifié les comportements. » Yannick Gaume sait dequoi il parle. La société qu’il dirige, Ecotri – Les ateliers fouesnantais,traite chaque année sur ses trois sites bretons (Fouesnant, Caudanet Glomel) 40 000 tonnes de déchets provenant des sacs ou bacs jau-nes.

La chaîne de traitement de l’unité de Fouesnant absorbe à elleseule 25 000 tonnes de papier, carton, bouteilles plastiques et boîtesde conserve. 25 000 tonnes de déchets transformées au final en22 000 tonnes de « matière première secondaire » directement uti-lisées par les industries qui fabriquent du papier, du carton, du plas-tique… Cette entreprise adaptée emploie à Fouesnant 70 person-nes, la plupart travailleurs handicapés. Elle valorise les emballagesménagers des habitants du Sud Finistère. 17 communautés de com-

munes y livrent les fruits de leurs collectes sélectives. Avec la miseen place progressive de tarifications incitatives sur le territoire, lesvolumes d’emballages ménagers recyclés devraient augmenter. Depuis2008 ils progressent de près de 4% par an, sous l’effet d’un meilleurtri à la source et de l’augmentation de la population.

Déchets d’équipements électriques et électroniquesForts de leurs savoir-faire, les Ateliers fouesnantais ont lancé en

2000 une activité de traitement des déchets d’équipements électri-ques et électroniques (D3E). Les petits appareils ménagers, les équi-pements informatiques et téléphoniques… des foyers de trois dépar-tements bretons (Finistère, Côtes d’Armor et Morbihan) sont déman-telés sur un autre site fouesnantais qui emploie lui aussi 70 salariés.Piles et batteries, métaux, cartes électroniques et matières plastiquessont séparés afin d’être valorisés. Cette unité traite également lesécrans de télévision et d’ordinateurs en provenance des quatre dépar-tements bretons. Les appareils sont démontés et les tubes cathodi-ques dépollués. 18 000 tonnes de D3E sont traités chaque année àFouesnant.

L’entreprise adaptée, basée à Fouesnant, valorise les emballages ménagers du suddu département et traite les déchets d’équipements électriques et électroniques(D3E) de toute la Bretagne.

CROZON : UNE RECYCLERIE SOLIDAIRE

Chaque semaine, l’ESAT de l’Armori-que à Crozon propose auxPresqu’îliens un large éventail d’ob-

jets candidats à une seconde vie pour un prixmodique. Une initiative à forte valeur ajou-tée humaine rendue possible par l’investis-sement de la communauté de communes.

Ce mercredi matin, l’équipe de l’atelieralterné est comme toujours fidèle au poste.Pascal, Isabelle, Marie-Françoise et Erwans’affairent aux côtés de leur animatrice San-dra dans le bâtiment jouxtant la déchèteriede Kerdanvez. « C’est le jour de la semaine quel’on attend le plus », confie Pascal. Tout estnickel, rangé, classé. On peut faire tranquil-lement son choix parmi une grande variétéde bibelots, jouets, jeux, livres, CD et DVD, vélos,outils de bricolage et jardinage… Plus de 80%de ces objets en quête d’une seconde viesont apportés spontanément par des par-ticuliers. Le reste provient de la déchèterievoisine.

Inaugurée en juillet dernier, la recycleriede la Presqu’île est gérée par l’Etablissementet service d’aide par le travail (ESAT) de l’Ar-morique – Les Papillons Blancs du Finistère*qui emploie 26 travailleurs handicapés héber-gés sur Crozon. La Communauté de Com-munes de la Presqu’île de Crozon, résolumenten pointe dans les domaines de la préven-tion et de la gestion des déchets, a pris à sacharge la rénovation du local et accompa-gné le projet depuis l’origine.

« Ce partenariat est trois fois gagnant :pour la collectivité qui réduit ses déchets etles détourne de l’incinération ou de l’enfouis-

sement, pour les travailleurs de l’ESAT qui s’épa-nouissent dans cette action solidaire, pour lesfamilles qui peuvent se procurer à faible coûtdes produits ré-employables » affirme Hubert

Le Brenn, directeur général des servicesde l’intercommunalité. « La création de larecyclerie permet d’exprimer des valeurs àla fois environnementales, sociales et soli-daires », confirme Renaud Hany, chef d’ate-lier à l’ESAT de l’Armorique. Autant de ver-tus déjà reconnues et appuyées par leshabitants de la Presqu’île.

* Les Papillons Blancs de Crozonfêtent leurs trente ans cette année.

Horaires d’ouverture : mercredi 9h30-12h et 14h-16h30.

Plus d’infos : www.comcom-crozon.com

ECOTRI CRÉE DES EMPLOIS ET DE LA MATIÈRE

«LA CRÉATION DE LA

RECYCLERIE PERMET

D’EXPRIMER DES VALEURS

À LA FOIS

ENVIRONNEMENTALES,

SOCIALES ET SOLIDAIRES

ENQUÊTE

15EnLiens numéro 1 - novembre 2011

TRIBORD, PASSERELLE VERS L’EMPLOI

Depuis 2007, OcéanPlus, entreprise d’in-sertion, s’est donnée pour mission d’in-tégrer dans son équipe des personnes

éloignées ou exclues du marché du travail.« Nous les remettons dans un cycle de tra-vail. Pendant deux ans, nous les formons et àl’issue de leur contrat, nous les aidons à trou-ver un emploi à l’extérieur. Nous sommes le der-nier échelon dans le parcours d’insertion avantl’acquisition d’un emploi stable », confie ledirecteur, Georges Priol.

Pour le recrutement des deux salariés,éligibles au RSA ou chômeurs de longue durée,l’entreprise est épaulée par l’association bres-toise Sato Relais, également actionnaire majo-ritaire. Des partenaires publics tels que leConseil régional, le Conseil général du Finis-tère et Brest Métropole Océane apportentune aide financière. « Comme toute entre-prise, notre activité est soumise aux lois desmarchés concurrentiels, mais le critère de ren-tabilité ne peut pas être pris en compte dans

une démarche de formation et d’accompagne-ment de public en difficultés », précise Geor-ges Priol.

Diversification de l’activitéCette TPE quimpéroise est connue dans

le milieu maritime pour la fabrication de labouée de sauvetage Silzig, imaginée par AlainDaoulas, officier en charge de la voile spor-tive à l’École navale et maître voilier. Cettebouée cylindrique, facilement maniable, faci-lite le tractage de toute personne tombéeà l’eau et son hissage dans le bateau ou lelong d’un ponton. Pour cela, l’entreprise s’estdotée d’un outillage spécifique : une machineà coudre et une soudeuse à ultrason. Pouroptimiser le matériel et remplir une activité,somme toute saisonnière, l’entreprise s’estlancée dans la confection de sacs, cabas,protèges documents en utilisant les chutesde tissus provenant de la fabrication de touteleur gamme de bouées et les bâches publi-

citaires en PVC. « Les bâches, souvent datées,ne peuvent être réutilisées d’une année surl’autre, explique Georges Priol. Les entrepri-ses ou institutions nous font don de ces maté-riaux en fin de vie et destinés à la destruction.En les récupérant et en les recyclant, nous leuroffrons une deuxième vie. » Le design des sacsest conçu en interne par la responsable del’atelier. Les sacs et autres cabas sont misen vente dans les magasins Armor Lux et parl’intermédiaire des Comités d’entreprises.

Catalogue de la bagagerie sur le sitewww.oceanplus.fr

OCÉANPLUS : DE LA BAGAGERIE AVEC DES MATÉRIAUX RÉCUPÉRÉS

« La SAS Tribord est néeen 1990 d’une volontéde la communauté

urbaine brestoise (BMO) d’avoir sur sonterritoire un outil de lutte contre l’exclu-sion du monde du travail », expliqueRonan Le Guen, président de la struc-ture. Tribord n’a pour actionnaires quedes associations : Emmaüs, Sato et l’IBEP.« Nous ne sommes pas une sociétécomme les autres, tous nos résultats res-tent dans l’entreprise et en financentle développement », poursuit Ronan leGuen.

Et de fait, Tribord s’est implantéesur toute la Bretagne, se spécialisantdans la gestion des déchèteries. Lasociété en pilote aujourd’hui 60 en Bre-tagne (14 en Finistère dont 5 sur le ter-ritoire de BMO) et emploie 210 person-nes dont 90 en Finistère. Ces salariéséloignés de l’emploi signent descontrats de travail de quatre à vingt-quatre mois. « Chaque personne est dif-férente. Il faut plus ou moins de tempspour être en capacité de réintégrer lemonde du travail. Nous sommes la der-nière marche vers l’emploi durable ».

En poste en déchèterie, les salariésde Tribord orientent les visiteurs et lesguident dans les bons gestes de tri.« Nous recevons chaque année 350 000

visiteurs à la déchèterie du Spernot àBrest. Ces postes d’agent d’accueil per-mettent aux salariés d’acquérir de l’au-tonomie dans leur travail et de multiplescompétences qu’ils pourront valoriserdans un autre emploi.» 60% des salariés

de Tribord trouvent un emploi ouentrent en formation à l’issue de leurcontrat.

Les équipes de Tribord gèrent éga-lement une recyclerie mobile sur le ter-ritoire de BMO : un fourgon nomaderécupère, avant leur mise en déchè-terie, les objets qui méritent uneseconde vie. Ils sont ensuite donnésaux associations Le Boulon et Emmaüsqui se chargent de les revendre.

Renaud

Sarrabezolles,

vice-président de

Brest Métropole

Océane à l’emploi

et à l’insertion

Pourquoi le traitement des déchets est-il aucœur des emplois d’insertion ?

Les politiques d’insertion peuvent être menéesgrâce au levier de la commande publique. Celanous permet de réserver certains marchés auxstructures qui accompagnent des personneséloignées de l’emploi dans la construction d’unnouveau parcours professionnel.

Les métiers du traitement des déchets nedemandent pas de qualifications trop élevées. Ils permettent d’embaucher un grand nombre depersonnes et de remettre ces salariés, enquelques mois, en situation d’employabilité.

Quel est le poids des activités d’insertion surBrest Métropole Océane?

Douze chantiers et entreprises d’insertiontravaillent sur le territoire de BMO dans les

domaines des déchets mais aussi du bâtiment, dumaraîchage... Nous allons étendre les activitésd’insertion aux marchés de service comme, parexemple, les métiers du gardiennage.

Ces structures accueillent en flux annuel1 500 personnes. Elles assurent un suivi social deleurs salariés et leur permettent de développerdes compétences. Le taux de sorties positives versun emploi de plus de six mois ou vers uneformation qualifiante est, selon les structures, de 25 à 60%.

Seconde vie des déchets,seconde chance pour l’emploi

Cette entreprise d’insertion brestoise gère 60 déchèteries en Bretagne

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«...

CHAQUE PERSONNE EST

DIFFÉRENTE. IL FAUT

PLUS OU MOINS DE TEMPS

POUR ÊTRE EN CAPACITÉ

DE RÉINTÉGRER LE

MONDE DU TRAVAIL

EnLiens numéro 1 - novembre 201116

ENQUÊTE

RÉDUCTION DES DÉCHETS :

NOUVELLEVAGUE DE MOBILISATION

La sixième édition de la Semaine européenne de réduction des déchets (SERD) a lieu du 19 au 27novembre. Dans le Finistère, fortement impliqué depuis l’origine, 25 porteurs de projets organisent 150animations. Les thèmes majeurs sont le réemploi et la nocivité.

L’objectif de la SERD est de sensibiliser l’ensemble dela population à la nécessité de réduire la quantitéde déchets générée et de donner des clés pour agir

au quotidien à la maison, au bureau, à l’école, en faisantses achats ou même en bricolant et jardinant.

Le concept de la Semaine est fondé sur la préventiondes déchets car « le meilleur déchet est celui que l’on neproduit pas ! ». La prévention implique de consommer mieux(produits peu emballés, écolabellisés…), produire mieux(éco-conception), prolonger la durée de vie des produits(réparation et don), jeter moins. La SERD s’inscrit dans lecadre de la campagne nationale « Réduisons nos déchets,ça déborde ». Coordonnée au niveau européen par l’ADEME,elle bénéficie de l’appui du programme LIFE+ qui a pourvocation de soutenir les initiatives en faveur de l’environ-nement et de la sauvegarde de la nature.

Le Conseil général montre l’exempleDans le Finistère, le Conseil général et le Syndicat mixte

d’études pour l’élimination des déchets (SYMEED) ont lancépour la 6e année consécutive un appel à projet sur le thèmede la prévention des déchets afin de favoriser la réalisa-tion d’animations sur l’ensemble du département.

« Cette année, 150 animations sont proposées, tous thè-mes confondus, par 25 porteurs de projets. Une centaine d’en-

tre elles porteront sur les thèmes majeurs de la Semaine dansle Finistère : réemploi et nocivité », précise Pascaline Var-let, chargée de mission prévention au SYMEED. Autre par-ticularité de cette nouvelle édition : de nombreux ateliersfigurent au programme : réparation, customisation, fabri-cation de produits d’entretien, couture, cuisine…

Le Conseil général a proposé une collecte de vêtementsà ses agents afin d’agir en faveur du réemploi du textile auprofit des entreprises d’insertion, croisant ainsi ses poli-tiques d’insertion et d’environnement et déclinant demanière concrète les principes du développement dura-ble. Par ailleurs, jusqu’au 25 novembre une exposition inti-tulée « Rien ne se perd, tout se récupère » est organiséeau centre de documentation de l’environnement du Conseilgénéral, 2 rue Théodore Le Hars à Quimper (entrée gratuitede 8h30 à midi et de 13h30 à 17h30).

Plus d’infos : www.reduisonsnosdechets.fr ;

www.cg29.fr ; www.ewwr.eu

«...

DONNER DES CLÉS POUR AGIR

AU QUOTIDIEN À LA MAISON,

AU BUREAU, À L’ÉCOLE, EN

FAISANT SES ACHATS OU MÊME

EN BRICOLANT ET JARDINANT

+ d’infos en image

Pour visionner la vidéo, scannez le

code via l’application bookbéo dispo-

nible sur iPhone et Android ou tapez

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navigateur.

ENQUÊTE

17EnLiens numéro 1 - novembre 2011

CLCV : UN ENGAGEMENT HISTORIQUEL’association d’éducation populaire Consommation Logement Cadre de Vie rassemble 1200 adhérents dansle Finistère (5ème rang national). Elle sera, comme toujours, en première ligne sur le front des déchets àl’occasion de la SERD.

Réunis dans le local quimpérois du 8B rue des Douves,Claude Martel (président de l’union départementale),Christiane Le Guillou (union locale de Douarnenez),

Christian Bardinet (UL de Brest) et Gérard Calvar (UL deQuimper, représentant au SYMEED) sont intarissables surl’engagement de l’association en matière de prévention etde gestion des déchets. Il y a de quoi ! Stop Pub, les Char-riots gaspi, les bars à eau sont tous trois des « concepts »CLCV qui ont depuis fait florès.

« Nous sommes représentés dans 70 commissions au niveaudépartemental, tous domaines confondus », souligne ClaudeMartel. « Notre approche sans a priori nous vaut d’être recon-nus comme des partenaires incontournables et sérieux », com-plète Gérard Calvar. C’est pourquoi, la parole de la CLCVporte, depuis longtemps, et notamment en Finistère. « Ilexiste ici un terreau naturel de solidarités, une recherche per-manente de réponses collectives », affirme celui-ci.

Cette quête, la CLCV va la poursuivre à sa façon durant

la SERD par l’intermédiaire de deux actions. La première,« Maison nette sans salir ma planète »* a pour but de sen-sibiliser le public à la nocivité des produits ménagers indus-

triels et l’inciter à fabriquer des produits ménagers natu-rels et réutiliser les contenants. La seconde, axée sur lesD3E (déchets issus des équipements électriques ou élec-troniques) s’adresse aux étudiants**.

Après la SERD 2011, le combat reprendra sans délais. «Dans le prolongement de notre action sur la ‘’Maison nette’’,nous travaillons sur un projet de recueil de recettes articuléen trois rubriques : goût, diététique/santé, coût », annonceGérard Calvar. Avec moins de déchets au menu…

* Mardi 22 novembre de 14h à 16 à la cité Caventou àLanderneau ; dimanche 27 novembre de 10h à 17h, salle Ti

An Oll, 1 rue des Genêts à Plourin-lès-Morlaix.** Jeudi 24 novembre de 11h30 à 14h au restau U de

Quimper.Plus d’infos : http://clcv-finistere.over-blog.com

LE FINISTÈRE À L’HONNEUR

La forte implication des collectivitésfinistériennes dans le bon déroulementde la Semaine européenne de réductiondes déchets ces dernières années n’estpas passée inaperçue, y compris horsde l’hexagone. Le Conseil général duFinistère a été honoré pour son appelà projets 2009 à l’occasion des « Tro-phées du développement durable »décernés en avril 2010 par un jury com-posé de représentants de l’Etat, de

l’ADEME et du Conseil régional. De soncôté l’animation « Bienvenue à Poubel-lec’h », co-inventée par la communautéde communes de la Presqu’île de Crozonet la Maison des Minéraux, a obtenu unTrophée « Coup de cœur » au niveaueuropéen, l’emportant face à une rudeconcurrence (2670 projets dans 14pays !).

Un site dédié aux bonnes pratiques

Le site « Optigede », en ligne depuis juin 2011, propose aux acteursopérationnels en charge de la prévention et de la gestion desdéchets dans les territoires, une plateforme d’échanges et dediffusion de bonnes pratiques. Vous y trouverez des exemplesd’actions et leurs résultats, ainsi que des outils opérationnels(fiches méthodologiques, documents types…). www.optigede.ademe.fr

Qu’est ce qu’un déchet nocif ?Tout d’abord, la nocivité ne constitue que l’unedes quinze propriétés qui rendent un déchetdangereux aux termes de l’article R541-8(annexe 1) du Code de l’Environnement. Il s’agitd’un critère parmi d’autres : toxique,cancérigène, inflammable, corrosif, etc. Celaétant précisé, un déchet dangereux peut sedéfinir comme un déchet issu d’un produitprésentant un risque significatif pour la santéet/ou l’environnement.

Comment le consommateur peut-il être alertéde la dangerosité ?Les produits nocifs les plus impactants pour lasanté ou l’environnement sont signalés par unpictogramme : un carré orange avec unpictogramme noir. Mais il ne faut pas s’en

contenter. Les produits dangereux ne sont pastous étiquetés. Lorsqu’on jette de la peintureacrylique à l’égout, il est évident que ce gesten’est pas sans conséquence. Il faut fairepreuve de bon sens.

Quels types de solutions alternativespeuvent-ils être envisagés ?

Prenons l’exemple d’appareils fonctionnantavec des piles. On peut privilégier des pilessalines ou alcalines (non dangereuses) auxpiles contenant du mercure. On peut aussichoisir des piles rechargeables pouraugmenter leur durée de vie. Et pourquoi nepas pousser le raisonnement plus loin en seprocurant de préférence des produitsdépourvus de piles, comme des calculatrices àcellules solaires ou plus simplement des

appareils qui se branchent sur le secteur? Ilfaut noter aussi l’intérêt des « recettes degrands-mères ». Le bicarbonate de souderemplace avantageusement l’ammoniaquecomme détergent. Beaucoup d’entre nous(re)découvrent aussi les bienfaits du savon deMarseille ou du vinaigre blanc. Le regain de cespratiques ancestrales favorise ledéveloppement de nouvelles solidaritéssociales et intergénérationnelles.

Plus d’infos : www.ademe.fr ; www.tousecocitoyens56.fr

Zoom :www.ademe.fr/particuliers/Fiches/pdf/dech

ets_dgreux.pdf (Déchets dangereux desménages)

ADELINE PILLET ET ANTOINE VERNIER INGÉNIEURS AU SIÈGE DE L’ADEME À ANGERS

« LES PRODUITS DANGEREUX NE SONT PAS TOUS ÉTIQUETÉS »

«...

IL EXISTE ICI UN TERREAU

NATUREL DE SOLIDARITÉS,

UNE RECHERCHE

PERMANENTE DE RÉPONSES

COLLECTIVES

EnLiens numéro 1 - novembre 201118

ENQUÊTE

Ulamir e Bro Glazik intervient sur les cinq communes rura-les de l’agglomération de Quimper : Plonéis, Guengat, Pluguf-fan, Plogonnec et Plomelin. Depuis 1982, elle propose des acti-vités artistiques, sportives, familiales, sociales, environne-mentales… pour les tous petits et les plus grands. « Nous avonspour mission d’animer la vie sociale du territoire rural situé à l’ouestde Quimper en coordonnant les actions associatives menées pourson développement et en favorisant l’épanouissement de chaquehabitant », confie Cécile Bréant, animatrice environnementau sein de l’association.

Dans le domaine de l’environnement et de la prévention desdéchets, l’association n’est pas en reste. Elle intervient dansles écoles et offre de nombreuses animations sur l’année pourdévelopper l’éco-citoyenneté et le respect de la nature. Les 20

et 23 novembre, Ulamir participe à la semaine européenne deréduction des déchets. Elle organise le 20 novembre, à la salleAn Douridou de Plonéis, des ateliers créatifs pour confection-ner du papier recyclé et des porte-monnaie à partir de briquede lait et une bourse aux jouets pour troquer ses vieux jeux etjouets à l’approche de Noël.

Un goûter bio sera offert aux visiteurs à 16h, avant le spec-tacle ventriloque « Lombric fourchu amoureux d’une étoile » quidébutera à 17h (1 euro de participation). Les mêmes ateliers créa-tifs seront proposés le 23 novembre aux enfants inscrits au cen-tre de loisirs de Plonéis ainsi qu’un club nature l’après-midi.

Plus d’infos sur le programme de ces deux jours,consultez le site internet

www.ulamir-ebg.org

Faire découvrir la science de manière ludique, attiser la curiositéen cultivant le plaisir de comprendre les expériences scientifiqueset techniques, développer l’esprit critique par l’échange et le débat,voilà les missions que s’est fixée l’association les Petits Débrouil-lards.

Le Finistère est bien représenté au sein de cette association régio-nale puisque le département dispose de 4 antennes situées à Roscoff,Carhaix, Quimper et Brest. Une manière pour elle de couvrir l’ensembledu territoire. Par l’organisation d’ateliers éducatifs, de cafés des scien-ces, de formations, de séminaires d’exploration de controverses, d’ex-positions, les Petits Débrouillards s’adressent à tous les publics.

Pour la Semaine européenne de réduction des déchets, ce sontles adultes qui sont à l’honneur avec un programme de 5 cafés-débatssur la nocivité des déchets et le réemploi des objets usagés. Le publicpourra échanger sur ces thématiques avec des experts. Ces cafés dessciences ont lieu le 21 novembre à 19h Chez Chouchou à Quimperlé ;le 22 à la même heure au Café des Arts de Quimper et au Donégan auFaou; le 24 à 18h30 au Bazar Maniac à Nizon et le 25 à 18h30 au caféde la librairie Dialogue à Brest.

LES PETITSDÉBROUILLARDS INVESTISSENT LES CAFÉS

L’association d’aide au développementéconomique et social (ADDES), basée à Bot-meur, propose toute l’année des activités desensibilisation et d’éducation à l’environne-ment par la randonnée. Marches nocturnes àla lueur des lampes à pétrole, contes et légen-des celtes, spectacle de marionnettes, décou-verte de la faune et de la flore des Monts d’Ar-rée, chaque parcours pédestre est rythmé parun animateur ou des artistes locaux qui adap-tent leur prestation en fonction de l’âge, desgoûts et du handicap des participants.

« L’accessibilité de tous les publics à nosrandonnées est essentielle pour nous », indi-que Dominique Louandre, vice-présidente del’association. « Les personnes à mobilité réduitepeuvent participer aux randonnées grâce à l’uti-lisation de joëlette, sorte de fauteuil tout ter-rain manœuvrés par deux personnes valides. Lespersonnes déficientes auditives bénéficientdepuis cette année, d’un matériel d’aide àl’écoute et les randonneurs sourds peuvent sui-vre les interventions grâce à la traduction simul-tanée en langue des signes. »

L’association propose pendant la SERD desateliers de sensibilisation au gaspillage etau traitement des déchets. Mercredi 23 novem-bre, de 14h30 à 17h, des ateliers de création àpartir d’objets de récupération sont organi-sés à l’école de Botmeur. Samedi 26 à partirde 14h, petits et grands sont invités à suivreun parcours fléché de 3 km où leur bon senssera mis à contribution pour sortir du labyrin-the de déchets. À 16h, un spectacle de marion-nettes évoquera de manière poétique le deve-nir des déchets.

Programme détaillé sur www.arree-randos.com

Voici bientôt six ans que l’association « Aux goûts dujour » intervient, dans le cadre de festivals ou d’ate-liers, pour sensibiliser le grand public au plaisir de bien

manger tout en valorisant le patrimoine alimentaire de laBretagne.

Dans le cadre de la semaine européenne de réductiondes déchets, les 6 salariés aux compétences diverses (bio-logie, diététique, agro-alimentaire, sociologie) proposentdes animations pédagogiques pour apprendre de manièrefestive à mieux consommer et à réduire notre impact surl’environnement. « Notre objectif est d’amener les différentspublics à s’interroger sur les conséquences environnementa-les que peuvent avoir leurs modes de consommation et de don-ner des clés simples pour agir au quotidien dans le but deréduire la quantité de déchets produits », explique CarolineMorice, chargée de mission au sein de l’association.

Deux grands rendez-vous sont d’ores et déjà program-

més. Le samedi 26 novembre, l’association anime à l’hyper-marché Carrefour, en collaboration avec Quimper Com-munauté, une journée spéciale sur le contenu de nos pou-belles. Du 21 au 26 novembre, elle co-organise avec la com-munauté de communes du Pays des Abers, le « Festival desidées pour demain ». Des spectacles pour toute la famille,un parcours d’animations, un atelier intergénérationnel,des expositions sont proposés toute la semaine à Plouguinet sur l’ensemble du territoire de la communauté de com-munes. Petite nouveauté cette année : les entreprises sontparties prenantes du festival. Certaines vont présenter lesactions menées en interne pour réduire leurs déchets etune soirée débat leur est réservée sur le thème de « Lastratégie de Développement durable pour une entreprise ».

Programme complet du Festival des idées pourdemain sur le site www.cc-plabennec-abers.fr

« AUX GOÛTS DU JOUR » CULTIVE LES IDÉES POUR DEMAIN

DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES POUR CRÉER DU LIEN SURL’ENSEMBLE D’UN TERRITOIRE RURAL

Plus d’infos surwww.lespetitsdebrouillardsbretagne.org

«...

DONNER DES CLÉS SIMPLES POUR

AGIR AU QUOTIDIEN DANS LE

BUT DE RÉDUIRE LA QUANTITÉ

DE DÉCHETS PRODUITS

ET SI LAPOUBELLE ÉTAIT UNE MALLE AUX TRÉSORS ?

19EnLiens numéro 1 - novembre 2011

PRATIQUE

Fabriquer du compost maisonpermet de se débarrasserdes déchets qui proviennentde la cuisine, ce qui diminued'autant le volume de la pou-

belle : moins 30 % à moins 40 %, selonle type d'alimentation de la famille.

Deuxième avantage, encore plussatisfaisant du point de vue du jardi-nier : le tas de compost produit unamendement riche en matière organi-que évoluée. Pour le débutant, fabri-quer son compost peut apparaîtrecompliqué. Il n'en est rien. Composterconsiste simplement à réunir desdéchets en tas puis à laisser les « cui-siniers » que sont les vers, bactéries,champignons, acariens... réussir larecette. Celà marche à tous les coups !La seule responsabilité du jardinierconsiste finalement à fournir auxdécomposeurs des aliments adéquats.

Comment faire?Pour faire simple, imaginons que le

compost du débutant se situera dansun endroit discret du jardin mais faci-lement accessible. Dans le composteurou en tas (1 mètre de côté), les déchetsseront empilés les uns sur les autresen prenant soin d'alterner les matiè-res de couleur foncée (foin, paille, tail-les de haies, feuilles d'automne...) etcelles de couleur verte (tontes degazon, fanes de légumes, déchets decuisine, orties, jeunes mauvaises her-bes...).

Les premières contiennent davan-tage de carbone et sont plutôt« sèches ». Les secondes contiennentdavantage d'azote et sont dites« humides ». Au fur et à mesure quece tas s'élève, il ressemble à un plat delasagne. Une fois réglée cette néces-sité absolue de mélanger les ingré-

dients en fonction de leur richesse encarbone et azote, il faut aussi juxta-poser les matériaux fins et grossiers,ce qui permet une bonne aération dutas : alterner quelques centimètres degazon avec des branches fines et feuil-les issues de la taille d'une haie.

Enfin, puisque c’est l'eau qui per-met aux décomposeurs de se repro-duire, le jardinier doit veiller à main-tenir une bonne humidité au compost.En cas de déficit prévisible de pluie,recouvrir le tas d'unebâche plastique quiempêchera l'évapora-tion. En cas de pluiesabondantes, il faut enrevanche bâcher pouréviter le pourrissement,l'asphyxie des micro-bes.

L'aération et lebrassage du tas sefont, selon la disponi-bilité des jardiniers,tous les 2-3 mois à tou-tes les semaines pourles perfectionnistes. En quelques mots,la réussite tient en ces trois principes:humidité optimale, bonne aération etéquilibre des matériaux.

Variantes, précautions, besoins des plantesEn pratique, la plupart des jardi-

niers édifient deux tas ou ont deuxcomposteurs, l'un s'approchant de lamaturité, l'autre étant plus jeune. Lesderniers apports de déchets se fonten automne dans la case « tas mûr »,ce qui permettra de l'épandre au prin-temps dans le potager. A l'inverse, le« tas déchets frais » recevra des maté-riaux jusqu'en octobre 2012, ce qui,en moyenne, représente une durée

d'environ un an à un an et demi dematuration.

En principe toutes les matièresorganiques sont bonnes à composter.Cependant, certains matériaux posentproblème. Les peaux d'oranges, citronset pamplemousses sont lentes à sedécomposer, mieux vaut ne pas en met-tre en grande quantité. Les tiges debambou sont aussi très lentes à pour-rir, mieux vaut les bannir du compost,au même titre que les branches de

conifères (faux-cyprès, thuya, if, gené-vrier...) et celles d'eucalyptus qui sontbactéricides.

N'oublions pas que des complé-ments riches en minéraux peuvent êtreajoutés au compost en tête desquelsfigurent les feuilles d'orties, la cendreet les coquilles d'œufs broyées. Aupotager certaines plantes sont trèsexigeantes en compost (3 à 5 kg/m2) :choux, courges, courgettes, épinard,poireaux, pomme de terre, artichaut,tomates, fraises et poivrons. D'autressont peu exigeantes (1 à 3 kg/m2) : bet-terave, haricot, carotte, persil, pois,navet...

Antoine Mériadec

COMPOSTERPOUR RÉDUIRESES DÉCHETS !

En forêt la litière naturelle sedécompose peu à peu sous l'action desvers de terre et bactéries. De la mêmefaçon, le tas de compost du jardinierreconstitue le cycle naturel dedécomposition des matières organiques.

Comment vous-y prenez vouspour mener cette action desensibilisation?

Nous discutons avec despersonne que nous côtoyons auquotidien. Nous avons mis aupoint un système d'échangesavec un jeune couple qui n’avaitpas le temps de composter sesdéchets. Comme nous n'avons pasassez de matière à composternous récupérons les leurs. Nousnous rendons également dansdes festivals. Nous y pratiquonssurtout la pédagogie parl'exemple. Dernièrement, j'ai toutsimplement apporté ma poubelle.

Comment faire un boncompost?

En vérité il y a très peud'interdits. Le secret ducompostage, c'est de ne pasoublier de remuer les éléments. Ilsuffit d'incorporer les résidusfrais, de les mélanger avec lesmatières plus évoluées situéesjuste en-dessous. Grâce à celà onobtient une dégradationaccélérée. On peut y mettrebeaucoup de choses : du papierjournal, du carton, des matièresgrasses... Tout est digéré.

Afin d’inciter les citoyens àcomposter, Brest MétropoleOcéane a formé des guidescomposteurs. Rencontre avecDominique Helou

Les guides composteurs de Brest MétropoleOcéane

«LA RÉUSSITE D’UN BON COMPOST

TIENT EN TROIS PRINCIPES :

HUMIDITÉ OPTIMALE, BONNE

AÉRATION ET ÉQUILIBRE

DES MATÉRIAUX.

Pho

to C

CPA

EnLiens numéro 1 - novembre 201120

INITIATIVES

Fils de menuisier-charpentier, ce n'est pourtant qu'aprèsavoir exercé bien d'autres métiers qu'il choisit finale-ment la charpente au début des années 2000. Mais

pas n'importe laquelle: il s'initie à la construction écologi-que au sein de l'entreprise de Bruno Mercier, pionnier finis-térien de la construction en bois propre. « J'y ai appris àtravailler avec du bois non traité, des essences les plus loca-les possible, à éviter les produits secs solvants, à poser desisolants végétaux. »

« Mes fournisseurs ? Confiance et proximité ! »Début 2010, il franchit le pas et crée son entreprise. Le

défi consiste à trouver les bons fournisseurs, ceux avec quiil noue des relations de confiance, de proximité. « Les poli-tiques commerciales des grandes enseignes ne me convien-nent pas, je ne recherche pas la bouteille de champagne oule voyage organisé qu'offrent souvent les fournisseurs à leurs

meilleurs clients. Je souhaite que le travail de chacun soitpayé à sa juste valeur. » Il s'approvisionne auprès de scie-ries du Nord-Finistère et de la Copab*.

« la profession n'est pas en retard »Pour rester un charpentier heureux, il faut pouvoir res-

ter fier de son travail, en assurer la pérennité. Le point-clefest l'étanchéité. « Le bois humide pourrit car il devient le lieude vie idéal des insectes, des champignons. Les murs et le toitne doivent pas laisser entrer l'eau, mais doivent la laisser sor-tir. Les différents artisans intervenant sur un même chan-tier doivent apprendre à se parler, à comprendre les objec-tifs et les contraintes de chaque corps de métier. Eviter lesponts thermiques et assurer l'étanchéité doivent être desobjectifs communs. Si mon frein vapeur est percé ou mon iso-lant découpé sur 50cm2 pour faire passer une gaine, la per-formance énergétique globale du bâtiment est remise en

cause ! » Un changement d'état d'esprit est en cours estimeJean-François Hamon, qui voit la profession évoluer dansses méthodes de travail. « L'offre de formation de la filièren'est pas en retard , se réjouit-il, la CAPEB et l'ARFAB** met-tent l'accent à la fois sur la nécessité de travailler ensembleet sur les questions techniques précises.»

* Coopérative des Professionnels Artisans du bois(Saint Thois) : www.copab.fr

** Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment: www.capeb-finistere.fr

** Association Régionale de Formation des Artisansdu Bâtiment : www.arfab-bretagne.fr

En savoir plus: http://maisoneco.com

Jean-François Hamon construit des maisons en bois. Il travaille avec des essences locales, choisit desisolants végétaux et tente de convaincre ses collègues artisans que pour concevoir une maison écologique,ils doivent travailler ensemble en apprenant à se parler.

LES MAISONS ÉCOLOGIQUES DU CHARPENTIER

• Petit-déjeuner d’information sur la création, la reprise et la transmission d’entreprise en Scop de 8h15 à 10h.

Lieu : Aquashow - Rue du Goyen àAudierneEntrée : sur inscription ; Tarif : gratuitContact : Sophie Denier 02 99 35 19 00 ou [email protected]

• Réunion d’information sur les Coopé-ratives d’Activités et d’Emploi de 14h à16h30.

Lieu : 10 rue de la tannerie à Plourin-les-MorlaixEntrée : sur inscription ; Tarif : gratuitContact : Chrysalide - 02 98 66 09 99

• Projection du documentaire « Insidejob » sur la crise financière de 20h30 à 23h.

Lieu : Kerfany - 13 rue des moulins àMoëlan-sur-merEntrée : libre ; Tarif : 5 eurosContact : Yannick Bigouin - 06 32 98 81 86ou [email protected]

• Journée de formation sur la stratégiede communication à mener pour lesorganisations de l’ESS de 9h à 18h.

Lieu : Maison des associations - 53impasse de l’Odet à QuimperEntrée : sur inscription ; Tarif : 35 euros(repas compris) / 15 euros pour les étu-diantsContact : Christèle Riochet - 02 99 8583 18 ou [email protected]

• Journée conférences, débats sur l’ac-cueil familial de 9h30 à 18h.

Lieu : Centre Henri Queffelec - Rue deReichstett à GouesnouEntrée : libre ; Tarif : gratuitContact : Annie Le Roux - 02 98 30 21 50ou [email protected]

• Projection du documentaire « Moi, laFinance et le Développement durable »,suivie d’un débat avec les acteurs de lafinance solidaire de 20h à 22h30.

Lieu : Cinéma l’Agora - Place de la Résis-tance à ChâteaulinEntrée : libre ; Tarif : 5 ou 6 eurosContact : Aude Ouvrard - 07 60 97 29 29ou [email protected]

• Rencontre-débat sur les indicateursde richesse ou « Comment évaluer larichesse et le développement des terri-toires » de 14h à 17h30.

Lieu : Maison du département - 32 Bou-levard Dupleix à QuimperEntrée : libre ; Tarif :gratuitContact : Yannick Bigouin - 06 32 98 81 86ou [email protected]

• Portes ouvertes à la crèche Dorn hadorn et à la halte accueil Main dans laMain de 10h à 13h.

Lieu : Centre Henri Queffelec - Rue deReichstett et Maison de l’enfance - 13rue du Vieux Bourg à GouesnouEntrée : libre ; Tarif : gratuitContact : Dominique Hebert - 02 98 37 92 86 ou [email protected]

• Conférence-débats sur la définitionde l’intensité sociale et les indicateursnécessaires à son évaluation de 18h30à 20h30.

Lieu : 10 rue de la tannerie à Plourin-les-MorlaixEntrée : sur inscription ; Tarif : gratuitContact : Gwenaëlle Sebilo - 09 81 71 87 49ou [email protected]

LE MOIS DE L’ECONOMIE

SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS)

Vendredi 25 novembre

Journée d’échanges et d’informationsur la thématique du Développementdurable et son application au sein del’entreprise de 9h30 à 18h.

Au programme de la journée organiséepar la Communauté de communes deConcarneau Cornouaille en partenariatavec Quimper Cornouaille Développe-ment, la Chambre des métiers et del’artisanat du Finistère et la CCI deQuimper Cornouaille : conférences,témoignages de chefs d’entreprises,stands d’information et de sensibili-sation.

Lieu : Centre des Arts et de la Culture- 10 BD Bougainville à ConcarneauEntrée : sur inscription ; Tarif : gratuitContact : Service développement économique de la Communauté decommunes de Concarneau Cornouaille 02 98 50 95 81 ou [email protected]

ENTREPRISE ET

DEVELOPPEMENT DURABLE

Agenda

Mardi 22 novembre

Jeudi 24 novembre

Vendredi 25 novembre

Samedi 26 novembre

Mercredi 30 novembre

21EnLiens numéro 1 - novembre 2011

INITIATIVES

DES TRACTEURSMOINSGOURMANDS EN CARBURANT

En regroupant plusieurs exploita-tions pour gérer en commun dumatériel rarement rentable pour

une seule ferme, les Cuma (Coopéra-tives d'utilisation du matériel agricole)ont toujours été des lieux privilégiésd'apprentissage et de diffusion denouvelles techniques.

Avec 190 Cuma regroupant envi-ron la moitié des agriculteurs du Finis-tère, la FD Cuma, poursuit le cheminen accompagnant ses adhérents dansl'adoption de techniques plus respec-tueuses de l'environnement, et sou-vent plus douces aussi pour leur tré-sorerie tendue.

Des gestes simples.L'un des objectifs forts concerne

la diminution de la consommation decarburant des tracteurs, et pour cefaire la FD Cuma et l’ Association d'ini-tiatives locales pour l'énergie et l'en-vironnement passent chaque annéedans le Finistère « 110 à 120 tracteursau banc d'essai », estime Alain Laurec,directeur de la fédération finisté-rienne. « Ayant testé la conformité deleurs véhicules aux normes desconstructeurs, nos adhérents amélio-rent énormément leurs performancesen effectuant si besoin des gestes sou-vent très simples : nettoyer ou changerles filtres à air et à gasoil ou régler lespompes d'injection… comme pour desvoitures ! » Des tests de conduite surun même parcours donnent des résul-tats de consommation de carburantvariant au moins de 20 à 30%, parfoisprès de 50% !

« Le potentiel d'économies de car-burant est encore plus important enmodifiant son itinéraire cultural, en limi-tant le nombre de passages en tracteurou en maîtrisant des techniques sanslabour, ou au moins en labour peu pro-fond », affirme Alain Laurec.

Ces changements se font encohérence avec un autre volet desactions menées : la promotion detechniques alternatives à l'usage depesticides, comme le binage méca-nique. En effet, les nouvelles bineu-ses frontales laissent la place à unautre outil à l'arrière, ce qui limite à lafois le nombre de passages en trac-teurs et l'usage d'herbicides.

Renseignements :[email protected]

www.ouest.cuma.fr

NOUVEAU BÂTIMENT BBC DU SDEF À LANDIVISIAU

Pourquoi le Conseil général a-t-ilvoulu doter le Finistère d’une marqueterritoriale ?La marque Finistère répond àplusieurs objectifs : attirer denouveaux investisseurs et acteurséconomiques ; développer la notoriétéde notre département ; moderniserl’image du territoire en la rendant plusdynamique, plus attractive, plusouverte, plus accessible, plusinnovante.

En quoi une marque territoriale sedistingue-t-elle d’une marque

commerciale ou d’un label ?Une marque territoriale est un outilmis à disposition de tout acteur quisouhaite porter les valeurs de notredépartement, s’y associer et ycontribuer. Elle est compatible avecles valeurs de développement durable,que nous portons, avec nos atouts :les hommes et les femmes de ceterritoire, la force des liens sociaux,les paysages, la qualitéenvironnementale, notre capacité àinnover au quotidien. S’associer à lamarque Finistère, c’est s’inscrire dansune dynamique collective pour

avancer ensemble dans la mêmedirection.

Qui pourra se servir de cette marque ?Elle a été conçue pour être utilisée etpartagée par tous les Finistériens quicontribuent au développement, aurayonnement et à l’attractivité dudépartement. Que l’on soit un acteuréconomique, touristique ou culturel,une collectivité territoriale, uneassociation, un événement,… toutFinistérien peut devenir ambassadeurde la marque Finistère et porter nosvaleurs communes.

MICKAËL QUERNEZ VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL :

« TOUT FINISTÉRIEN PEUT DEVENIRAMBASSADEUR DE LA MARQUE FINISTÈRE »

Le Syndicat départemental d’énergie du Finistère (SDEF) dis-pose désormais de locaux construits zone de Kerven à Landivi-siau. Cette antenne Nord est exemplaire tant du point de vue éner-gétique qu’environnemental.

Construit entre avril 2010 et mai 2011, l’antenne Nord du SDEFest classé A dans l’échelle des consommations énergétiques. Cequi correspond à un bâtiment BBC avec une consommation éner-gétique inférieure à 50 kwh/m2 et dont l’étanchéité à l’air est infé-rieure à 0,90.

Ces performances sont le résultat de choix de techniques deconstructions innovantes : utilisation de matériaux tels que la struc-ture en panneaux de bois massif, isolation du toit par de la lainede roche et une toiture végétale, isolation par des panneaux defibre de bois, ventilation à double flux et les lampadaires à led…

Le bâtiment accueille un espace d’exposition sur le thème duParcours de l’Energie. Interactive, elle place le visiteur au cœur desproblématiques de l’énergie. Le bâtiment est équipé de panneauxphotovoltaïque pour une puissance totale installée de 35 000 kwh.

LE BOIS LOCAL DE DOUAR ENERGIE CHAUFFE LA PISCINELorsque la Cocopaq et la commune de

Scaër envisagent au début des années2000 la rénovation de la piscine, les agri-culteurs de l'association Douar Scaër pro-posent de mettre sur pied une filière localepour approvisionner une chaudière à boiset non plus au fioul. « Cette idée était cohé-rente avec d'autres projets que nous portionsà l'époque, tels la centrale hydroélectriquede Cascadec et le parc éolien de Mine Ker-vir », se souvient François Bleuzen, ancienmaire de Scaër.

« Nous nous sommes mobilisés locale-ment, et avons avancé rapidement grâce àl'appui de l'ADEME Bretagne pour évaluer lesbesoins et les volumes disponibles, les tech-niques de séchage, et monter les dossiersd'aides pour appuyer le démarrage. L'objec-tif était de chauffer la piscine avec une res-source renouvelable et abondante locale-ment. » Depuis la réouverture de la piscine

en 2004, le pari est gagné. Les agriculteursscaërois se sont organisés au sein de DouarEnergie, association à but commercial quiorganise l'abattage, le broyage, le trans-

port, le séchage et la livraison du bois àla piscine. « Le prix de revient du bois déchi-queté que nous achète la Cocopaq comprendla rémunération de ces différents travaux,qu'ils soient effectués par des agriculteurs,par des entreprises sous-traitantes localesou par des membres de l'association qui per-çoivent alors une indemnité en dédommage-ment », explique Jean-François Bourhis, l'undes sept administrateurs de Douar Ener-gie.

Ce projet a fait depuis des émules, qu'ils'agisse de piscines ou d'autres infrastruc-ture. Pour accompagner cette hausse dela demande, la Cocopaq et la 4C cherchentà assurer la sécurité de l'approvisionne-ment. « L'enjeu aujourd'hui pour nous agri-culteurs est de contribuer à cette coordina-tion de l'approvisionnement au niveau terri-torial tout en conservant notre indépen-dance! », conclut Jean-François Bourhis.

VIE PRATIQUE

EnLiens numéro 1 - novembre 201122

Maison de quartier et centres culturels, associations etcomités d’entreprise, professionnels et magasins spécia-lisés… Pourquoi les ateliers culinaires fleurissent-ils ainsi

depuis quelques années ?Les motivations des personnes qui s’inscrivent varient suivant

leur profil. « Je recevais trois types de participants », expliqueIsabelle Guibert, qui animait les ateliers de cuisine familiale pro-posés par la Maison de l’Agriculture Biologique durant 5 ans. « Desfemmes jeunes qui veulent comprendre les règles de l’équilibre ali-mentaire, pour leurs enfants, leur famille. Des femmes plus âgéespour qui les questions de santé dominent. Enfin, des jeunes cou-ples avec une approche d’emblée plus globale, le souci de concilierleurs achats bio et locaux avec des budgets serrés et un bon équi-libre alimentaire. » Tous sont soucieux de valoriser la qualité desaliments frais, bios, locaux qu’ils achètent un peu plus cher, en

préservant leurs qualités nutritives de départ. Cuisiner et manger en alliant plaisir et santé, la recette est au

cœur des ateliers Cuisine-santé proposés par l’association Ter-roir-et-santé à Ergué-Gabéric. En articulant consultations indivi-duelles par une diététicienne et ateliers collectifs de cuisine,Pierre, 60 ans, a pu reprendre sa santé en main, ce qui a gran-dement soulagé ses proches qui s’inquiétaient des conséquen-ces potentiellement néfastes de son embonpoint. « J’ai perdu15 kg, je me sens déjà beaucoup mieux et je peux profiter pleinementde nombreuses activités avec mes petits-enfants, » témoigne-t-il.

Depuis un an, Anne Treguer développe sa nouvelle activitéd’animatrice cuisine. « Je prépare actuellement un bus-atelier-cui-sine pour aller à la rencontre de celles et ceux qui ne viennent pasdans les lieux habituels », annonce la fondatrice de Toques et bus,qui intervient déjà dans de nombreux lieux autour de Quimper.

PLAISIR ET SANTÉ, DESINGRÉDIENTS QUI FONT RECETTE !

• Maison de l’Agriculture biologique, Daoulas, 02-98-25-

80-33 ou www.bio29.fr

Des ateliers de cuisine familiale sont proposés :

techniques culinaires diverses, critères de choix des

ingrédients, recettes simples et rapides à mettre en

œuvre au quotidien

• Au magasin de produits locaux « Un coin de

campagne » d’Ergué-Gabéric, cuisinier et diététicienne de

l’association Terroir-et-santé proposent différents

ateliers : cours de cuisine, ateliers cuisine et santé,

ateliers grossesse et ateliers enfants.

Renseignements: 02 98 90 15 88.

Calendriers des ateliers www.uncoindecampagne.com

• Toques et Bus, www.toquesetbus.fr

• Spécialiste de la cuisine aux algues, Pierrick Le Roux,

professeur de cuisine en lycée professionnel, propose de

partager ses recettes à Tréglonou. Son blog comprend

une rubrique Cuisine durable, un calendrier de

saisonnalité des viandes, réalité bien oubliée !

Renseignements : www.lacuisinedepierrick.com

• Dans des styles plus gastronomiques, l’atelier des

gourmets à Quimper et plusieurs chefs restaurateurs

finistériens proposent aussi de livrer quelques secrets.

Les sessions peuvent être organisées au sein des

comités d’entreprise.

La recette d'Aimée

Poêlée de légumes de saison• Choisir quelques légumesde saison.

Automne = courgettes, poivrons,carottes nouvelles, haricots verts,tomates, potimarrons et autrescourges…

• Les laver, frotter ou épluchersuivant la saison, les couper

Couper finement les morceaux pourune cuisson plus rapide quitte àrâper une carotte avec l'épluche-légumes ou au robot pour gagnerdu temps.

.• Faire chauffer un peu d'huiled'olive dans une grande poêle ouune cocotte; y faire reveniroignons, ail, échalote quelquesminutes.

Ajouter quelques épices (Mes pou-dres de perlinpinpin !) : cumin, gin-gembre, curry, cardamone, paprikaet poivre... Sans oublier le sel !

• Ajouter les légumes, les fairerevenir pour qu'ils soient saisis etun peu dorés.

Introduire les légumes selon letemps de cuisson dont ils ont besoin: le potimarron en premier par exem-ple, et avec sa peau ! Limiter en nom-bre les légumes qui rendent beau-coup d’eau comme les courgettes.

• Mettre un couvercle et fairecuire quelques instants à feudoux.

15 mn suffisent pour les légumesdenses type potimarron ou carot-tes en gros cubes.

• Avant de servir, plusieurs optionsAjouter 10-15 cl de crème pour unesprit festif ou de la sauce tomateen milieu de cuisson pour une ver-sion plus diététique, des herbes fraî-ches finement ciselées pour unesprit nature : persil, thym, corian-dre, basilic, oseille... Voire des lar-dons ou de la viande émincée endébut de recette pour un complé-ment en protéines.Je sers mes poêlées avec toutecéréale du jour (pâtes, riz, cous-cous, boulgour, sarrasin, quinoa...)ou pommes de terre.

Les cours de cuisine ont le vent en poupe ! Cet engouement n’est pas liéuniquement aux étoiles de chefs prestigieux, mais aussi à une recherche denourriture saine et savoureuse pour le quotidien.

Des formations pour tous les goûts !

QUE FAIRE AVEC DES GRAINES DE COURGE ET DE TOURNESOL ?

Les bacs distributeurs transparents arbo-rent les couleurs magnifiques de graines entous genres, dont l'utilisation nous échappecomplètement ! Maryline Cornec dispense descours de cuisine auprès des membres du col-lectif Tamm-ha-tamm (à Plougonvelin) et nemanque pas d'idées pour agrémenter les repasde tous ces ingrédients mystérieux. « Pour cequi est des graines de courge, de tournesol, etde sésame, il ne faut pas hésiter à en mettre àtoutes les sauces dans les salades vertes et lessalades composées ! Energétiques, elles sontnourrissantes et riches en protéines végétales.On y trouve aussi des minéraux essentiels commele magnésium, le zinc, le phosphore, le fer, le cal-cium, etc. ». Autre utilisation pour les familleséquipées de machines à pain : les graines sont

les bienvenues dans la fabrication des pains.« C'est l'occasion de s'y mettre ! Faire son painest un moyen de maîtriser la composition de sesaliments. Farine bio, levain fermentescible et bon-nes graines sont les bases d'un pain délicieuxet digeste. On en profite pour y ajouter des grai-nes de lin brun et de lin doré, excellentes pourle transit ».

Mélangées à des boules de fromage fraisde chèvre, les graines d'oléagineux font desravages à l'apéro ! Elles sont aussi venduespilées avec du sel dans des préparations appe-lées « gomasio » ou « omegasio » par exem-ple. Mais rien n'empêche de faire soi-même sonmélange de graines broyées sans sel : un peude tout dans le blender et voilà une poudreprête à l'emploi, à conserver au réfrigérateur.

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23EnLiens numéro 1 - novembre 2011

VIE PRATIQUE

ROBIN DES JEUX SE JOUE DE LA MOROSITÉ

Le jeu, pas sérieux ? Suffisam-ment en tous cas pour que Fran-çoise Perrot décide d’en faire sonactivité professionnelle avec Robindes Jeux créée en février dernier.Le principe ? Avec quelques-unsde la vingtaine de jeux en boisqu’elle a pour la plupart fabriqués,elle se déplace chez les particu-liers, associations, ou collectivitésqui la font venir pour quelques heu-res d’animations !

« Grâce au jeu, les petits commeles grands découvrent un autre plai-sir. Ils sont décontractés, curieux,ils peuvent rire, se parler, échanger,se sentir vivants ! Développer desactivités qui permettent simplementde se rencontrer est tout à fait dansl’air du temps », souligne FrançoisePerrot.

Ses interventions, lors de lasemaine sans télé organisée dansle quartier brestois de Kerourien,ont confirmé l’attirance pour lesjeux d’adresse les moins connus(palets et birinic, deux tradition-nels bretons), ou l’intérêt des jeuxcoopératifs pour apprendre à met-tre en action autre chose que laseule victoire individuelle : « Dansle jeu de la fusée, il faut monterensemble sinon cela ne marche pas,c’est surprenant au départ ! »,observe Françoise Perrot. Robindes Jeux veut apporter à chacunquelques clefs pour se sentir bienensemble. Pari gagnant !

Mail: [email protected].

Installée depuis 3 ans dans sa fermede Guiclan, Isabelle Chaillou cultive herbesaromatiques et médicinales avec rigueur,poésie et amour. Menthe poivrée, marjo-laine, aubépine, verveine, hysope, thym,etc, délivrent aux adeptes de tisanes toutela richesse subtile de leurs propriétés. ChezIsabelle Chaillou, la culture est bio, leséchage est particulièrement soigné et leconditionnement est effectué avec déli-catesse.

Simples ou en association, les plantessélectionnées aident à la digestion, à lacirculation sanguine, au sommeil, à la luttecontre les agressions de l'hiver. Les plussceptiques peuvent toujours expérimen-

ter la tisane « supertonique » le soir : avecson mélange de marjolaine, ortie et men-the poivrée… nuit blanche assurée !

L'agricultrice, aime résumer l'essencede son métier d'une phrase : « Les plantesaromatiques et médicinales forment unensemble de remèdes simples, intelligibleset validés par un usage populaire trèsancien ». De 2004 à 2006, l'association pourle renouveau de l'herboristerie, lui a donnéles bases de son nouveau métier. Petit àpetit elle enrichit sa collection : « Cetteannée la petite nouvelle est physalis, et hon-neur au basilic avec de nouvelles variétés :cannelle, citron et Mrs Burns ! ». La curio-sité pousse à se rendre à la ferme et écou-

ter l'intarissable productrice herboriste,tout en admirant ses rangées fleuries.

Les citadins retrouvent la productiond'Isabelle au marché bio de Kérinou à Brestle samedi matin, avec l'avantage de pou-voir acheter des herbes fraîches, ou dansquelques points de vente. Mais pas seu-lement, car Isabelle a consacré ces der-niers mois à diversifier son offre : « Nousproposons également des huiles aroma-tiques comme l'huile d'olive au basilic, duvinaigre de plantes, des boîtes saupoudreu-ses et quelques fruits et légumes commeles fraises, cassis, framboises, rhubarbes,tomates ou crosnes du Japon ». De quoiréveiller ses envies végétales !

BBoire une tisanebien chaude estdéjà en-soi ungeste de bien-être.Si l'on choisit enplus des plantesaromatiques etmédicinales dehaute qualité, onaccomplit aussi ungeste santé.

LES PLANTES NOUS VEULENT DU BIEN

Photo Semnoz

ET SI ON PRÉPARAIT NOËL AUTREMENT

Pour la 7e année, le collectif Noël autrement va réflé-chir au sens et aux pratiques de cette fête, guidé pardes slogans parfois provocateurs : « Ne prenons pas

la Terre pour une dinde !» ,;« Les biens communs sont notrerichesse »…

Dans le Finistère, les groupes locaux du CMR (Chrétiensdans le Monde Rural) se préparent à relayer la prochainecampagne et à organiser des soirées de réflexion. « Beau-coup d’entre nous réalisent que ce qui nous importe c’estd’être ensemble, souvent en famille, et que le Noël commer-

cial est en contradiction avec ce que nous voulons pour nouspersonnellement, comme pour la Terre et ses habitants. »

Les soirées « Noel autrement» provoquent d’intensesdiscussions. « Si La Terre est un héritage commun dont lesfruits doivent profiter à tous, on voit que nos modes de viene vont pas dans ce sens. La réflexion sur les biens com-muns (l’eau, l’air, la santé, la paix, l’éducation, la justice…)nous a conduit à nous poser la question de ce que nous vou-lons en faire: les accaparer pour notre seul profit, ou les par-tager ? » explique Elisabeth Mail, permanente CMR à Quim-

per. « Les débats en petits groupes ont souligné à la fois l’in-térêt de changer notre manière de faire des cadeaux, maisaussi les difficultés, les engrenages dans lesquels nous noussentons pris. »

Chaque année la démarche de réflexion et de change-ment face aux excès de l’hyperconsommation que proposele collectif « Noël autrement » s’élargit. Relayée de manièreindépendante, elle invite chacun d’entre nous à se ques-tionner, et surtout à agir…

Sapin en plastique ou arbre coupé, avec racines ?... Cette question est loin d’être la seule que se posentles membres des associations et mouvements du collectif « Noël autrement ».

EnLiens numéro 1 - novembre 201124

BIODIVERSITÉ

Savez-vous qu'environ 1 600 nouvellesespèces marines sont décrites chaqueannée ? Avec une mine d'informationscomme celle-ci, Océanopolis a magnifi-quement illustré le thème de l'année 2010,

baptisée année internationale de la biodiversité,avec son exposition sur la biodiversité marine. Visi-ble jusqu'endécembre 2011, c'est une aubaine pourles retardataires qui ont manqué ce rendez-vousd'une incroyable richesse.

Tout y est ! Que ce soit sur le fond ou la forme,l'exposition du parc de découvertes brestois faitmouche. Des panneaux aux textes bien calibrés,des

bornes interactives, des reconstitutions d'ambiance,des sculptures de têtes d'animaux marins dispa-rus, des animations sonores, des écrans tacti-les… toute la palette des outils scénographiquesa été utilisée pour servir la thématique, et appor-ter les réponses à mille questions.

Plongeon dans l'histoir. La visite commence par un plongeon dans l'his-

toire et permet de comprendre, au fil des pério-des, comment la connaissance du monde marin

s'est étoffée. Des études d'Aristote au IVe siècle av.J.C. à la biologie moderne et à l'exploration sous-marine, chaque époque apporte son lot de décou-vertes.

Tandis que les connaissances de l'Antiquité tom-bent dans l'oubli en plein cœur du Moyen-âge, laRenaissance oscille entre observations et fabula-tion, et connaît le début des grandes expéditionsmaritimes. Le bestiaire y est fantastique mais lesexplorations du XVIIIe donnent un coup d'accélé-rateur à la découverte de la faune marine. Les natu-ralistes montent à bord et ramènent de leurs péri-ples des carnets d'observations foisonnants. Les

questions sur lesliens entre espèceséchauffent lesesprits, comme l'illus-tre l'animation danslaquelle le fixisteLinné s'oppose autransformisteLamarck, au coursd'un dialogue sansconcession.

XIXe et XXe sièclessont consacrés auxmystères des profon-deurs. En 1845 la des-cente se limite à 550mètres… en 1901, les6 035 mètres sont

atteints ! De 1872 à 1876, le HMS Challenger accom-plit la plus grande expédition au monde. A bordde la frégate, Charles Wyville Thomson recense4 717 nouvelles espèces. De nombreux personna-ges jalonnent cette histoire, jusqu'à Albert deMonaco, prince savant, à l'origine de 28 expédi-tions, de la création de l'Institut Océanographiquede Paris et du Musée Océanographique de Monaco.L'installation de laboratoires sur les côtes, au coursde la seconde moitié du XIXe siècle, fait avancerla recherche à grands pas. La station marine de

Roscoff existe depuis 1872 et celle de Concarneaudepuis 1859 !

La diversité génétique Des hommes instruits et curieux du monde, des

expéditions extraordinaires, puis comme une suitelogique, la mise au point d'engins de plus en plussophistiqués pour assouvir la soif de découvertesdes scientifiques. Scaphandres, bathyscaphes,matériels de prélèvements, sous-marins habités oupilotés de la surface, satellites, réseaux de bouéesdérivantes… ils s'appellent Le pourquoi pas ?, Lenautile, Le ROV Victor 6000 et sont devenus lesoutils indispensables de la recherche.

Car au fur et à mesure qu'elle avance, elle posede nouveaux concepts et des questions sans fin.La biodiversité ? Mais laquelle? La diversité desespèces, la diversité des gènes, puisque chaqueindividu est différent au sein d'une même espèce,ou la diversité des écosystèmes qui répertorie lesinteractions entre habitants des milieux ? Vasteprogramme dans lequel la diversité génétiquedétient une place à part puisque de génération engénération, la sélection des gènes peut aboutir àl'apparition d'une nouvelle espèce. On se croiraitpeut-être dans un film de science-fiction, maisc'est pourtant dans un plongeon vertigineux enpaléontologie que nous envoie la diversité généti-que ! Rendez-vous est fixé, images de synthèseobligent, avec le charmant Anomalocaris, qui affi-che sur sa carte de visite la fonction de premier

Océan de vies. Océanopolis dévoile jusqu’en décembre prochain uneexposition sur la biodiversité. A découvrir sans tarder.

OCÉANOPOLIS

LES MYSTÈRES DE LA MERNOURRICIÈRE

«...ACTUELLEMENT 1,8 MILLION D'ESPÈCESSONT CONNUES DONT 275 000 ISSUES DU MONDE MARIN.

25EnLiens numéro 1 - novembre 2011

BIODIVERSITÉ

super prédateur de l'histoire du vivant. Mesurant entre90 cm et 2 m, la guest star de l'exposition a étéreconstituée à partir de fossiles contenus dans lesschistes de Burgess au Canada.

71% du vivant dans les océansMême si nous sommes très loin d'avoir tout décou-

vert, les scientifiques estiment que 99% des espè-ces qui ont vécu sur la Terre ont disparu. En fait, lesespèces meurent toutes un jour. Actuellement 1,8 mil-lions d'espèces sont connues dont 275 000 issuesdu monde marin. 93 000 d'entre elles ont été recen-sées dans les récifs coralliens et l'océan recèle encorede nombreux secrets. Le bestiaire marin s'enrichitchaque année d'environ 1600 espèces marines nou-velles. Pourtant, 70 à 95% des espèces seraient àdécouvrir parmi les virus, bactéries, protozoaires,champignons, etc. Les mers et les océans sont le plusgrand milieu de vie avec 71% des espèces de la pla-nète. La suite de la visite embarque les passagersdans un tour du monde des régions les plus richesen biodiversité marine. Bassin méditerranéen auxpieds de Banyuls, Mer Rouge, plaines abyssales, côtesdu Pérou, océan austral, sources hydrothermales,marges continentales, et mer d'Iroise bien entendu! Ici on apprend que l'éruption du Piton de la Four-naise d'avril 2007 a permis la découverte de 40 espè-ces jamais observées à La Réunion, dont 12 totale-ment inconnues. Là, on réalise que les récifs cora-liens sont un concentré de vie avec un tiers des espè-ces marines pour 0,1% de la surface des océans.

Le prix des océans Un état des lieux détaillé qui se poursuit jusqu'à

l'anthropocène, l'ère de l'homme. « Cet acteur majeurde la biosphère façonne son environnement et lemenace par son utilisation » lit-on en toutes let-tres pour introduire le dernier chapitre du pavillon.Ces océans qui remplissent tous les rôles : rempartsface aux attaques naturelles via les récifs et man-groves, sources d'émotions, de loisirs et de savoirs,biodiversité alliée du genre humain, mer nourricière,pharmacie vivante, etc., souffrent. Les poissons dis-paraissent, les habitats sont perturbés, la mer prenddes allures de poubelle, des espèces voyageusestroublent les zones où elles s'introduisent et leréchauffement climatique n'en finit pas de fournir denouvelles sources d'inquiétude. Vient alors la conclu-sion, pour défendre ce patrimoine à transmettre, sousforme de propositions. Protéger les espèces mena-cées, réduire les inégalités nord-sud, prévenir contreles espèces invasives, informer, sensibiliser et édu-quer. Mais aussi pêcher de façon durable, mobiliserles volontés politiques, créer des aires marines pro-tégées et prendre en compte le prix des océans. Pré-server la richesse et la beauté de ce monde a certesun coût, mais ne pas réagir maintenant risque de lais-ser à la planète une facture autrement plus salée !

LES VERTUSTHÉRAPEUTIQUES DE MOLÉCULES ISSUES DU MILIEU MARIN

Depuis le 11 mars 2010, un nouvel institut a vu le jour àBrest : l'IRTMS ou Institut de Recherche Translationnelle enMaladies du Sang. Lié par convention à la Fédération Leucé-mie Espoir, plus connue sous le titre de l'association « Célineet Stéphane », au CHU et à l'UBO, l'IRTMS est un nouvel outildont se dote la FLE pour favoriser la découverte de nou-veaux traitements.

Le projet de l'IRTMS tient en deux objectifs : accélérerl'innovation thérapeutique dans le traitement des maladiesdu sang et donner au CHU de Brest un rôle moteur enmatière de recherche translationnelle. Ce maillon primordialvise à activer la transmission des découvertes, réalisées parla recherche fondamentale, vers une application thérapeuti-que au lit du malade.

L'enjeu est de trouver des thérapies ciblées qui préser-vent les cellulessaines, car la chi-miothérapie éli-mine sans distinc-tion cellules saineset malades. Actuel-lement, le projetscientifique estporté par trois pro-grammes, directe-ment liés aux res-sources marines.

Le programme oursin se penche sur l'étude de l'œufd'oursin qui constitue un modèle exceptionnel pour l'analysedes acteurs du cycle de division cellulaire. Or le cancer peutêtre considéré comme une amplification ou une modifica-tion de ce cycle.

Le programme algues s'intéresse aux composés actifsde molécules d'algues, mis en évidence par la plateformeBiodimar/UBO. Parmi cette source importante, une moléculeextraite d'une algue rouge présente la capacité d'augmen-ter les défenses naturelles de l'organisme.

Le programme granzymes est tourné vers ces protéinesdu même nom, dont la fonction est d'éradiquer les cellulesindésirables dans l'organisme humain. Il est combiné au pro-gramme oursin. Le laboratoire brestois illustre par sonaction tout le bien-fondé de la préservation des océans etde la biodiversité faunistique et floristique marine.

Pour faire un don : si vous souhaitez soutenir la recher-che de l'IRTMS, vous pouvez envoyer un chèque à l'ordre deFédération Leucémie Espoir - IRTMS ou donner un ordre parcarte bancaire sur le site Internet. Les dons sont déducti-bles des impôts à hauteur de 66% et dans la limite de 20%du revenu imposable pour les particuliers, et la réductiond'impôt est égale à 60% des versements effectués, plafon-nés à 5 pour mille du chiffre d'affaires pour les sociétés.

Renseignements : FLE 37 rue Paul Valéry 29000Quimper. Tél. : 02 98 95 53 71 Site : www.leucemie-espoir.org

Objectif : accélérerl'innovationthérapeutique dansle traitement desmaladies du sang

EnLiens numéro 1 - novembre 201126

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phone ou tape bookbeo.com/enliensjeune

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PLANÈTE JEUNES par Sophie Hanquiez

LA VIE SECRÈTE DU « PLANCTON PLASTIQUE »

Premières victimes : les animauxPour les animaux, il y a différents moyens d’être pris au piège.

Ils peuvent s’enchevêtrer dans de vieux filets de pêche à l’aban-

don, ou s’étrangler avec des objets en forme de cercle. Ils peu-

vent s’étouffer en mangeant des sacs en plastique qu’ils confon-

dent avec leurs proies, mais aussi mourir de faim. Dans cer-

tains cas, ils ne peuvent plus avaler. Dans d’autres cas, ils se

sentent rassasiés après avoir mangé des boules de plastique.

En manque de réelle nourriture, ils perdent leurs forces, mai-

grissent, sont incapables de migrer et meurent de faiblesse.

La laisse de merLorsque la marée descend, il reste sur le haut de la plage un méli-mélo d’al-

gues, de débris de bois, d’os de

seiche et d’animaux marins. On

appelle ce dépôt la laisse de

mer. Elle se compose de déchets

d’origine naturelle dans lesquels

d’autres animaux trouvent de la

nourriture. Si tu participes à un

nettoyage de plage, attention

au tri de la laisse de mer : n’en-

lève que les déchets en plasti-

que. On ne parle plus de net-

toyage de plage mais de ramas-

sage de déchets du littoral pour insister sur le fait que le tri des déchets

est essentiel. Ce qui est d’origine naturelle reste sur le sable, même en état

de décomposition.

Temps nécessaire à la décomposition de quelques objets

Parmi les nombreuxdéchets qui arriventdans l’océan, certainssont très gros, d’autresmoyens et d’autresfinissent par être aussiminuscules que desgrains de sable.

Les phoques et les otaries font partie des espèces les plus curieuses et sont très exposées

aux pièges que représentent les déchets en mer. Quelle que soit leur taille, les déchets

présents dans l’océan posent de nombreux problèmes aux animaux et aux végétaux marins.

Les déchets échoués sur les plages aprèsun voyage en mer ou un oubli des vacancierssont appelés les macro-déchets. Ce sont desbouteilles en plastique ou des mégots de ciga-rette par exemple. Ils proviennent surtout desactivités pratiquées à terre. Certains flottent,d’autres coulent mais une chose est sûre, c’estqu’ils mettent tous beaucoup de temps à sedégrader, jusqu’à des milliers d’années pourcertains matériaux comme le verre et le plas-tique.

Le plancton plastiqueLa décomposition des poubelles en mer

s’effectue par les mouvements de la mer, le selet la chaleur du soleil. Par l’action de tous ceséléments, les déchets en plastique sont petit-à-petit réduits en miettes. Ces minuscules mor-ceaux de plastique sont ensuite baladés parles courants, jusqu’à former des grandes nap-pes que l’on appelle souvent « continents dedéchets ». De telles plaques flottantes ont étédécouvertes dans le nord du Pacifique, enAtlantique nord et on estime à 250 milliards lenombre de mini déchets en plastique présentsen mer Méditerranée.

? TU DECODES OU QUOI ?

LES DÉCHETS EN MER

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?LE SAVAIS-TU ?

Phot

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Phot

o Lu

shee

ta

Papier toilette 2 à 4 semaines

Journal 6 semaines

Mouchoir en papier 3 mois

Corde 3 à 14 mois

Mégot de cigarette 1 à 3 ans

Chewing-gum 5 ans

Bois peint 13 à 15 ans

Boîte de conserve 50 ans

Bouteille en plastique 100 à 1000 ans

Cannette en aluminium 200 à 500 ans

Couche jetable 400 à 450 ans

Fil de pêche et filet (en nylon)

600 ans

Verre 4 000 ans

27EnLiens numéro 1 - novembre 2011

PLANÈTE JEUNES

L’empreinte écologiqueApparue au moment de la conférence de Rio en

1992, cette expression vient d’un article rédigé par

un professeur d’économie canadien : William Rees.

L’empreinte écologique permet de calculer la pres-

sion de l’homme sur la nature. C’est une mesure

exprimée en surface de terre ou de mer biologique-

ment productive. Le WWF a estimé qu’en 1999,

l’empreinte écologique des hommes dépassait de

20% les capacités biologiques de la Terre.

Le jardin partagé de PlougonvelinEn plein coeur du village et à proximité des écoles et de la garderie, le collectif

éco-citoyen Tamm-Ha-Tamm a créé un jardin partagé. Petits et grands s’y retrou-

vent, avec l’école par le biais de programmes pédagogiques, ou en visite libre le

mercredi après-midi. Semer, biner, désherber, entretenir le jardin écologiquement,

comprendre le cycle de la nature, les besoins de chaque plante, etc, et un jour…

récolter des légumes ! Le plaisir aussi est partagé ! La dernière production a per-

mis aux adhérents d’organiser une grande « soupe partie » qui a tout de même nourri

80 personnes le 8 octobre dernier ! Le jardin commence à goûter à un repos bien

mérité, mais les échanges demeurent sur la parcelle idéalement située en plein

centre ville. Échanges de graines et de boutures tout d’abord, mais aussi échanges

de bons moments, tout simplement. Après la récolte, reste le lien social entre les

participants… le plus important en somme !

Mtaterre.frL’Ademe a créé un site surle développement durablequi s’adresse aux jeunes.Maquettées de façon colo-rée, mais aussi lisible etaérée, les infos sont autantsous forme d’articles que dereportages télévisés ou d’émissionsradio : à lire, à voir et à écouter !

La lavande facilite le sommeilPas moyen de fermer l’œil le soir et réveil maré-

cageux au petit matin ? C’est souvent le cas à

l’adolescence. Parmi les trucs naturels à essayer,

il y a l’huile essentielle de lavande. Les huiles

essentielles forment un ensemble de remèdes,

certes naturels, mais très puissants ; alors atten-

tion, pas question de siroter ça au goulot ! Pour

retrouver le chemin du sommeil, il suffit d’en dépo-

ser 2 gouttes sur un mouchoir et d’inhaler plu-

sieurs fois. La lavande a des vertus apaisantes

qui aident à lutter contre le stress et l’anxiété.

Regarde la carafe de la maison et dis-toi qu’ellecontient environ 1 litre d’eau. Maintenant essaie de calculer combien de litres tu utilises dans une journéepour boire, te nourrir et te laver.TE

ST

LA NATURE ET MOI

Deux milliards de personnes manquent d’eauUn habitant de notre planète sur trois, c’est-à-dire plus de 2

milliards de personnes, survit avec moins de 5 litres d’eau par

jour. On appelle cela le « stress hydrique ». Dans les zones

résidentielles, la consommation moyenne d’eau par habitant

et par jour est de 600 litres en Amérique du nord et au Japon,

et entre 250 et 350 litres en Europe. En Afrique sub-saha-

rienne, elle est de 10 à 20 litres.

PLANÉ -TERRE

L’ABECE.D.DAIREBLOGOSPHERETRUC D’ADO

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DES FEMMES ET DES HOMMES D’ABORD

Moi,j’ai choisiune banque

qui estnaturellementproche de ses clientsPrésent depuis des générations sur le littoral, le Crédit Maritime a choisi de demeurer unétablissement bancaire à taille humaine, privilégiant dialogue et convivialité.

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