En hommage à tous ceux et · 2020. 10. 22. · que nous vivons au plus profond de nous un...

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En hommage à tous ceux et

celles qui m’ont permis

d’entrer en contact avec mes

imperfections.

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REMERCIEMENTS

Je voudrais adresser de sincères et profonds remerciements aux personnes

suivantes. Sans elles, cette œuvre n’aurait pu prendre forme.

Tout d’abord à Johanne O’Brien : elle a été l’étincelle qui, inconsciemment,

m’a mis en contact plus intensément avec ma source d’inspiration.

Je remercie aussi Claire Ouellet et ma fille Karine pour leurs critiques

constructives qui m’ont permis d’amender de façon judicieuse cette création.

Je remercie particulièrement deux dames qui ont contribué directement à la

conception et à la manifestation de l’œuvre : Micheline Descary, pour sa

patience et pour toute la passion démontrée lors de la correction et de la

révision des textes, et Rachel Bernier pour son talent et pour son

professionnalisme à l’infographie pour la version papier.

Sans votre précieuse collaboration, cette œuvre serait restée dans le néant.

Encore une fois, un grand merci à chacune d’entre vous pour avoir mis à

contribution votre cœur et vos talents respectifs.

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AVANT PROPOS

Qui n’a pas salivé un jour à la vue d’une belle pomme rouge McIntosh? Oui,

mais nous la voulons sans cire et sans pesticides…Et sans taches noires de

tavelure non plus…

J’ai grandi sur une ferme à une époque où les cultivateurs misaient sur

l’autosuffisance. Sur chacune des fermes, on trouvait un peu de tout lié à

l’alimentation : poules, vaches cochons, moutons, etc. côté animal, et un potager

aux multiples ressources, côté végétal. À ce titre, nous avions donc accès à

quelques pommiers sur les terrains adjacents à la résidence, pommiers dont

l’entretien était remis aux bons soins de Dame Nature. Des pommes sans

tavelure, nous ne connaissions pas cela, et même si plusieurs étaient piquées par

les vers, elles ne prenaient pas le chemin du compost pour autant, à moins

d’avoir subi une attaque en règle. C’était une époque où les gens savaient

reconnaître la valeur des choses et en particulier de tout ce qui avait un caractère

alimentaire.

Il faut dire aussi que nourrir quinze enfants en plus de quatre adultes, mes

grands-parents faisant partie de la maisonnée, cela devait représenter tout un défi

pour mes parents. Nous pouvions donc très bien croquer dans ces pommes en

évitant les vers autant que possible. Bien sûr, nous essayions de choisir celles

qui avaient meilleure apparence, mais nous ne nous empêchions pas de savourer

ces délices à moins qu’elles ne soient envahies de façon évidente. Certaines

personnes me trouveront carrément dégueulasse, mais j’aimerais ajouter que des

vers dans les pommes, nous en avons probablement mangés par inadvertance. Je

laisse planer un doute, car je n’ai pas souvenir d’en avoir goûté un seul.

Ma mère prenait le temps de transformer cette récolte soit en purée, soit en

délicieuse compote ou encore en de savoureuses croustades, et je me souviens

très bien avoir collaboré à cette tâche. Est-ce que le fait d’avoir consommé des

fruits « imparfaits » a fait de nous des enfants déficients, handicapés ou remplis

de tares? Je ne crois pas, mais je ne peux déterminer cela de façon vraiment

objective.

C’était donc une époque où l’abondance se reconnaissait d’abord dans la récolte

que Mère Nature voulait bien nous apporter en réponse à nos efforts de

collaboration. C’était aussi une époque où les gens savaient apprécier et rendre

grâce pour cette abondance. Rien n’était jeté sans que nous ayons au préalable

cherché une utilisation ou une réutilisation. Cela était valable en particulier pour

tout ce qui provenait de la terre nourricière.

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Qu’en est-il aujourd’hui? Nous sommes à une époque où nous recherchons la

perfection en tout, une époque où nous avons souvent de la difficulté à

reconnaître la véritable valeur des choses, la valeur des gens, notre valeur

personnelle, une époque où nous éprouvons de la difficulté à accepter les limites

tant à l’intérieur de nous que dans tout ce qui nous entoure. À ce titre, nous

sommes devenus très exigeants envers nous-mêmes, comme envers tout ce à

quoi nous avons accès. Nous nous imposons personnellement un stress

important et nous avons trop souvent tendance à transmettre ce stress à notre

entourage de toutes sortes de façons.

Dans le cas des fruits et légumes, nous souhaitons avoir accès à des produits

parfaits, sans défauts, sans pesticides, et ce, au plus bas prix possible. Est-ce une

approche raisonnable et réaliste? Jugez-en par vous-mêmes.

Que ce soit pour un producteur conventionnel ou pour un producteur biologique,

les standards de classification sont très élevés. On se retrouve donc avec un

pourcentage ahurissant de produits rejetés. Les producteurs recevront souvent un

profit dérisoire pour ces produits rejetés, quand ils ne seront pas purement et

simplement jetés, faute de débouchés.

Comment ces producteurs peuvent-ils prétendre offrir les bas prix que nous

recherchons quand ils doivent sacrifier une bonne partie de leurs récoltes?

Comment peuvent-ils ne pas être à la recherche de moyens leur permettant

d’augmenter l’efficacité des résultats obtenus en regard de ces critères de

classification, aussi peu naturels que soient ces moyens? Vous apparaît-il normal

que, sur une planète où plusieurs individus ne mangent pas à leur faim, de

nombreuses ressources alimentaires prennent la route des déchets? N’y aurait-il

pas moyen de gérer ces ressources autrement? N’y aurait-il pas moyen aussi que

nous soyons moins sélectifs dans nos critères de classification? Le fait d’avoir

moins de rejets ne serait-il pas un moyen de permettre d’abaisser les prix?

Sommes-nous rendus à une société de consommation où nous ne savons plus

reconnaître et apprécier à sa juste valeur l’abondance que nous procure Mère

Nature? Est-ce que nous travaillons encore réellement dans une collaboration

harmonieuse avec Elle?

Voilà autant de questions auxquelles nous devrions chercher des réponses. En

attendant, nous vivons dans une société qui se veut bien pensante à plusieurs

niveaux, une société qui a mis en place de multiples mécanismes dans le but de

préserver l’humain contre lui-même, contre les manifestations liées à ses tares, à

ses faiblesses. Tout cela est sûrement fait avec des intentions louables, mais,

selon moi, c’est souvent avec une grande incompréhension de la nature

humaine.

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Il y a certaines choses qualifiées de négatives dont nous pouvons éviter la

manifestation, mais pourquoi ne pas nous questionner sur la validité de ce genre

de démarche? Est-ce que nous avons véritablement résolu les problèmes dont

nous voulons justement éviter les manifestations ou avons-nous simplement fait

en sorte de détourner notre attention des véritables problèmes, les problèmes de

fond, en empêchant ces manifestations de se produire?

Un bon exemple par lequel je peux tenter de démontrer cela est notre approche

médicale face à la maladie. La médecine moderne conventionnelle s’intéresse

surtout aux symptômes. Elle analyse donc les symptômes liés aux

manifestations de la maladie et elle prend les moyens qu’elle juge appropriés

pour enrayer ces symptômes. Mais la maladie, ce n’est pas que des symptômes.

Les symptômes ne sont que le moyen que prend notre corps pour nous indiquer

que nous vivons au plus profond de nous un désordre émotionnel. En enrayant

les symptômes, nous effaçons les messages que notre corps tente de nous

envoyer pour nous inviter à corriger ce désordre émotionnel.

Donc, en supprimant les symptômes sans nous préoccuper des désordres

émotionnels, nous disons implicitement au corps : « Tu m’as envoyé un message

pour m’indiquer la présence d’un désordre émotionnel. Par la nature des

symptômes, tu m’as aussi indiqué de quel ordre et à quel niveau se trouvait ce

désordre. Pourrais-tu m’envoyer un message plus puissant afin que je m’arrête

pour régler enfin ce désordre émotionnel? »

En effaçant les symptômes, nous pensons avoir réglé la maladie (mal a dit). En

fait, nous n’avons soigné que les apparences. Je ne suis pas médecin, et je ne

veux aucunement juger le travail de nos médecins, mais je crois que la véritable

médecine, celle qui guérit véritablement et définitivement, se situe à un autre

niveau : c’est la médecine de l’Être.

Tout comme pour la pomme mentionnée au début de cette introduction qui

démontre que nous sommes restreints à une alimentation d’apparences, j’ai

voulu démontrer que, globalement, nous pratiquons trop souvent une médecine

d’apparences. De la même façon, dans les règles que nous avons mises en place

pour gérer notre société, nous avons bâti une société d’apparences. Lorsque nous

ne voyons plus certains symptômes de désordre se manifester, nous pensons

avoir résolu les problèmes. Mais est-ce vraiment le cas?

Dans ce livre, j’aimerais vous partager ma vision de ce qu’est la nature profonde

de l’Être humain selon mes observations et selon les réponses obtenues aux

nombreuses questions que je me suis posées. En fait, j’ai déjà abordé ce sujet

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dans mon premier livre Prends le temps… Aujourd’hui, j’aimerais approfondir

certains thèmes et certains aspects.

Si votre vie se déroule comme un long fleuve tranquille, ce livre n’est

possiblement pas pour vous. Vous avez probablement trouvé la façon de vous

positionner dans cette vie-ci et de gérer harmonieusement les situations jugées

défavorables qui se présentent de temps à autre.

Par contre, si vous éprouvez des difficultés à gérer et à résoudre les embûches

qui se présentent sur votre chemin, je vous invite à poursuivre votre lecture. Très

loin de moi la prétention que je détiens la solution à tous les problèmes ou

encore une quelconque vérité. Toutefois, mon expérience de vie m’a appris que,

quand une difficulté se présente, il est impératif de prendre du recul vis-à-vis

celle-ci pour l’envisager avec une vue d’ensemble plus large. Voilà donc

l’objectif de ce livre : vous proposer des façons d’élargir la vue d’ensemble liée

à la manifestation des difficultés dans nos vies, et surtout apprendre à

s’accueillir avec harmonie à travers ces difficultés et nos imperfections comme

humains.

J’ai déjà sauté en parachute et j’ai déjà suivi une formation en conduite

préventive dans le but de conduire une motocyclette. Dans les deux cas, on m’a

enseigné que, quand un obstacle se présentait sur ma route, il fallait fixer mon

attention à côté de l’obstacle si je ne voulais pas aboutir dans l’obstacle que je

redoutais. Il semble qu’il en soit de même avec la vie en général. Quand des

difficultés se présentent, il m’apparaît important de prendre de la distance par

rapport à la vision que j’ai de ces difficultés et diriger ensuite mon attention sur

les solutions plutôt que sur les obstacles eux-mêmes. À défaut de quoi, je risque

d’aboutir précisément dans les obstacles que je souhaite éviter.

Dans une de mes conférences, je propose aux auditeurs une façon d’envisager

les difficultés qui, à mon avis, illustre très bien ce propos. Voici donc la mise en

situation proposée : je trace un petit point au centre d’un grand carton blanc et je

mentionne que ce petit point est une représentation de ma difficulté présente.

Puis je positionne mon carton de sorte que le point se trouve face à moi et le

carton entre moi et mon auditoire. Et là, je fixe mon point, représentation de ma

difficulté du moment, en me collant le nez dessus. Vu de cette façon, même le

plus petit point va m’apparaître comme étant très gros. Puis je me recule un peu,

prenant ainsi de la distance par rapport à mon carton. Le point commence alors à

m’apparaître un peu plus petit et je commence à voir la surface blanche du

carton, représentation du terrain propice aux solutions, autour du point de

couleur. Plus je prends de la distance par rapport au carton, plus le point

m’apparaît petit et plus le terrain propice aux solutions s’agrandit. Je crois qu’il

en est ainsi dans la vie : plus je prends du recul par rapport aux difficultés

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vécues, plus le champ des solutions permettant de résoudre ces difficultés

s’agrandit.

Dans ma démonstration, à la limite, quand j’ai pris assez de recul par rapport à

mon carton, je commence à apercevoir les gens qui font partie de l’auditoire,

derrière le carton. Ainsi en est-il dans la vie. Nous ne sommes pas seuls. Si l’être

humain a choisi de vivre en société, c’est aussi parce que nous faisons tous un

peu partie à la fois du problème et de la solution des difficultés de l’autre, même

si nous ne connaissons pas cet autre et même si nous ne nous sentons pas

nécessairement et directement concernés par lui. Voilà l’essence du propos que

j’entends soumettre dans ces écrits : comment prendre davantage de recul dans

la compréhension de nos difficultés de façon à élargir le champ des solutions

potentielles.

Nous avons tous des faiblesses, mais nos faiblesses et nos forces proviennent

exactement du même endroit à l’intérieur de nous. Tout dépend du regard que

nous portons sur elles et des résultats que nous obtenons dans nos actions par

rapport aux objectifs visés. Ainsi, nous pouvons confier un travail constructif à

une personne déterminée en ayant confiance qu’elle le rendra à terme malgré les

difficultés qui se présenteront à elle en cours de route. Par contre, si cette

personne s’engage avec la même détermination dans la manifestation d’un projet

aux conséquences désastreuses et qu’elle « oublie » de s’arrêter en cours de

route, malgré qu’elle observe ce genre de manifestation, sa détermination

prendra alors le nom d’entêtement. Déterminé et têtu, deux mots qui proviennent

de la même force à l’intérieur de nous, mais dont les résultats liés aux

manifestations vont différer grandement. Ainsi en est-il des mots empathie,

sensibilité, vulnérabilité et susceptibilité : une même réalité au départ, mais en

bout de ligne, des manifestations différentes. En prenant du recul, nous pouvons

modifier notre façon d’envisager ce qui nous apparaît être des faiblesses et

transformer celles-ci en forces, tout simplement en s’arrêtant de temps à autre

pour prendre conscience des résultats que nous produisons par nos actions en

regard des objectifs visés.

Il en est de même sur une base individuelle tout comme il peut en être ainsi au

niveau collectif. Une chaîne n’est jamais plus forte que le plus faible de ses

maillons. Pour renforcir l’ensemble de la chaîne, il est essentiel de prêter

d’abord attention à ses maillons les plus faibles. Dans un premier temps, il est

important de prendre conscience de ses imperfections. Ensuite, il est tout aussi

important d’accueillir ces imperfections avec amour, sans jugement. C’est ce qui

nous permettra, par la suite, de relever le défi de transformer ces imperfections

afin qu’elles deviennent nos plus belles et nos plus grandes forces. C’est aussi ce

qui nous permettra de le faire dans la sérénité.

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Voici la façon dont j’ai choisi de mener ma vie il y a de cela une vingtaine

d’années, et je crois bien que ma principale force, c’est de savoir reconnaître

mes points faibles à mesure qu’ils se manifestent à ma conscience, de les

accueillir tels quels, pour apprendre par la suite à les transformer en forces. Mes

facteurs limites sont associés à mes points faibles. Je laisse donc la vie me

démontrer par elle-même où se situent les points faibles qui risquent de me

pénaliser dans la réalisation des choses dont je souhaite la manifestation. Je

travaille alors à les corriger en priorité.

Cette façon de faire m’a permis d’obtenir régulièrement du succès dans tout ce

que j’ai entrepris depuis. Par extension, j’ai développé la capacité d’observer de

la même façon les gens et le monde qui m’entourent, et c’est ce qui m’incite à

vous partager ma vision des choses, de la vie et de la société. Si cela peut aider

quelques personnes à s’accueillir dans ses faiblesses et ses imperfections afin

d’apprendre par la suite à les transformer en défis de vie, ce travail n’aura pas

été vain. Et comme on enseigne le mieux ce que l’on a besoin d’apprendre soi-

même, je le fais aussi pour moi, dans le but d’approfondir mon propre

apprentissage.

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L’ÉNERGIE

Un corps t’a été donné. Tu peux

l’aimer ou le détester, mais ce sera

le tien pour toute la durée de cette

vie.

Michel Ricquier

Dans mes deux livres précédents, Prends le temps… et Passez de la survie à la

Vie, j’ai abordé la notion d’énergie comme étant à la base de la vie. Certaines

personnes ont pu dire ou penser : « Mais à quoi sert tout ce charabia sur

l’énergie? » ou encore : « C’est donc bien compliqué! » ou encore, « Il s’en

pose des questions, celui-là! »

En fait, oui, je me pose beaucoup de questions. Mais n’est-ce pas la seule façon

d’obtenir des réponses? Comment peut-on obtenir des réponses si on ne se pose

jamais de questions? C’est la base même du processus de recherche

scientifique : poser des questions, émettre des hypothèses, vérifier la validité des

hypothèses en passant à l’action, observer les résultats obtenus, tirer des

conclusions, poser de nouveau des questions, émettre de nouvelles hypothèse.

En fait, j’ai vraiment commencé à me poser des questions suite à quelques

événements malheureux assez marquants dans ma vie. Je me questionnais alors

profondément sur le sens de la vie et en particulier sur la pertinence de continuer

à la vivre, sans pour autant songer véritablement au suicide. C’est justement une

vague de suicides chez nos jeunes qui m’a amené à exprimer dans des livres, le

fruit des réponses obtenues suite à ce questionnement.

J’imagine que les gens qui posent un tel geste ont eux aussi vécu ce genre

d’événement malheureux et qu’ils n’ont pas su ou pu trouver un sens assez

profond à cette vie pour avoir envie de continuer à la vivre. J’imagine aussi

qu’au moment de poser un tel geste, on en arrive à un espace intérieur où on est

complètement centré sur les difficultés présentes et sur la souffrance, et qu’il n’y

a plus de recul par rapport à ces difficultés. J’imagine de plus que, dans un tel

moment, il n’y a plus de rêves, plus rien qui allume une lumière assez forte à

l’intérieur de soi pour donner envie de poursuivre l’expérience de la vie.

Voilà donc ce qui m’anime à vous parler d’énergie. En soi, c’est une approche

qui ne sert absolument à rien, sauf si elle peut permettre à quelques individus de

prendre un peu de recul par rapport aux difficultés vécues et donner ainsi un

sens à leur vie. L’approche est peu importante. L’essentiel, c’est que la vie ait un

sens assez profond pour avoir envie de continuer à la vivre tout simplement, peu

importe le moyen qui permet de trouver ce sens à la vie.

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Pour aborder le sujet de l’énergie en rapport à la vie et comprendre le sens de ma

démarche, j’aimerais vous présenter trois exemples qui peuvent illustrer le sens

et la base du propos que j’entends soutenir.

Je vous ai proposé dans mon livre Passez de la survie à la Vie, une

mise en situation que j’aimerais vous présenter à nouveau :

« J’aime beaucoup jouer au hockey. Alors, imaginez que je joue une

partie au cours de laquelle je m’amuse allègrement. Je mets beaucoup

d’énergie et d’entrain dans mon jeu et j’ai du succès quand tout à coup,

je tombe sur la glace, foudroyé par une crise cardiaque fatale. Mais là,

on ne panique pas. On laisse mon corps sur la glace et ça prends un

bon bout de temps avant qu’on vienne le récupérer. Ça permet donc

d’observer le phénomène suivant : le corps qui est là et qui ne bouge

plus, n’est-ce pas le même corps qui s’amusait follement quelques

minutes plus tôt? Oui, mais il n’est plus pareil, direz-vous! Pourtant,

c’est le même corps avec la même apparence physique, mais il y a une

différence fondamentale : c’est qu’en même temps que la vie l’a quitté,

il a cessé de respirer et il n’y a plus d’énergie dans ce corps. Pour le

reste, c’est finalement de la matière organique et minérale qui est en

tous points semblable à ce qu’elle était quelques minutes plus tôt, au

moment où tout allait bien et que la vie habitait ce corps. Est-ce qu’on

peut donc en conclure que le souffle est porteur d’énergie et que la vie,

c’est finalement cette même Énergie? »

Dans ce même livre, je racontais brièvement l’expérience de Mme Shelley Yates

et de son fils Evan, deux résidents de la Nouvelle-Ecosse, expérience survenue

en novembre 2002. Je cite de nouveau un extrait :

« Mme Yates roulait alors sur une route, quand, après avoir fait de

l’aquaplaning, sa voiture s’est retrouvée dans un marais. Pendant que

la voiture se remplissait d’eau froide, Mme Yates a essayé en vain

d’évacuer son fils de l’auto et d’en sortir elle-même. C’est alors qu'elle

était sur le point de se noyer avec son fils que celle-ci a vécu une

expérience aux frontières de la mort. À cet instant, elle a entendu une

voix, une voix calme et majestueuse qui lui intimait de se détendre, qui

lui susurrait à l’oreille que tout allait bien se passer si elle suivait ses

instructions. Alors, elle s’est abandonnée à cette voix et elle est passée

paisiblement de l’autre côté du voile.

Une fois de l’autre côté, elle a vu des Êtres de Lumière qui l’ont à

nouveau rassurée en lui disant que si elle suivait leurs instructions, non

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seulement son fils et elle sortiraient de l’auto, mais qu’en plus, tout

irait bien pour eux deux.

Il a fallu quinze minutes aux sauveteurs pour sortir le corps de Mme

Yates de la voiture, et sept minutes supplémentaires pour la réanimer.

Il leur a fallu 27 minutes pour retrouver et sortir le corps de son fils de

l’auto, ce qui est amplement suffisant pour causer la mort.

On a alors transporté le corps de l’enfant à un centre médical où on l’a

branché à toutes sortes de machines. Les médecins sur place ont

annoncé à Mme Yates que son fils était cérébralement mort et qu’en

plus ses organes internes étaient remplis de sang. On estimait ses

chances de vivre à 1% et encore, si tel était le cas, il resterait branché

à toutes ces machines pour le reste de ses jours. Durant toute cette

démarche, Mme Yates a entendu à quelques reprises la voix qui

l’invitait de nouveau à avoir la foi.

Puis, la voix lui a expliqué qu’elle devait reconstruire l’aura (le corps

énergétique) de l’enfant en instillant dans le corps les auras d’autres

personnes. On lui a conseillé de faire défiler dans la chambre d’Evan,

par période de vingt minutes, des personnes aimantes, chacune d’elles

déposant son propre champ d’énergie dans le corps sans vie de son fils.

En connectant leur chair à celle de son fils, elles permettaient ainsi à

leur énergie de circuler dans le corps sans vie d’Evan, lui offrant ainsi

un don merveilleux. S’ils étaient bons chanteurs, ils devaient chanter;

s’ils étaient conteurs, ils devaient raconter une histoire, etc. « Instillez

en lui de l’énergie positive, votre Amour, vos talents et tout ceci le

ramènera à la vie », lui avait-on proposé.

S’en est suivi un défilé de personnes aimantes dans la chambre d’Evan,

défilé qui s’est poursuivi 24 heures sur 24 durant 72 heures. C’est alors

que le miracle s’est produit. Evan a ouvert les yeux et il a reconnu sa

mère. Au bout d’une semaine, celui-ci avait retrouvé toutes ses

fonctions vitales et au bout d’une semaine supplémentaire, il courait

dans les corridors pour aller dans la salle de jeu de l’hôpital. »

Voilà un exemple concret d’une manifestation de l’Énergie dans la vie de ces

deux personnes. Redonner la vie à un enfant en reconstruisant son corps

énergétique, ce n’est pas banal. Vous pouvez toujours mettre en doute cette

histoire si vous voulez, ou encore lui trouver une explication plus

« scientifique » pour expliquer le retour à la vie de cet enfant, mais, il n’en

demeure pas moins qu’il s’agit d’une histoire véridique qui fut mentionnée dans

les médias.

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J’ai mentionné plus « scientifique » en mettant ce terme entre parenthèses parce

que plusieurs personnes attribueront un aspect mystique à ce genre d’expérience.

En fait, cela n’a absolument rien de mystique. Ce n’est qu’une application

pratique de la physique quantique, une science qui étudie la physique de

l’Énergie et le monde de l’invisible. En réalité, on ne fait que commencer à

s’intéresser à cette matière et ce n’est que par pure ignorance que nous n’avons

pu, à date, avoir accès aux multiples possibilités avec lesquelles la connaissance

de cette science nous mettra de plus en plus en contact.

La vie se perpétue à travers l’Énergie et tout est Énergie, même certains

matériaux considérés comme inertes. À l’école, lorsque j’étudiais en sciences,

on m’a appris que rien ne se perd, rien ne se crée, tout est déplacé ou transformé.

J’imagine alors que cette Énergie ne se perd pas lorsqu’elle quitte le corps, elle

n’est que déplacée dans d’autres dimensions.

À ce titre, j’aimerais vous raconter une expérience personnelle. J’ai eu à vivre

un divorce il y a de cela une vingtaine d’années. Cette femme avec qui j’ai vécu

une relation d’amour qui manquait souvent d’harmonie, assez en tout cas pour

que cette relation se termine finalement par un divorce, est décédée il y a

quelques années des suites d’un accident d’automobile.

Dans les jours qui ont suivi l’accident, mes enfants ont trouvé dans un livre, à sa

résidence, une note portant un message de sa part, un bref message qui pouvait

constituer une sorte de testament spirituel. Or, environ deux ans après son décès,

des circonstances de vie m’ont amené à rencontrer une thérapeute, une dame

résidant en Estrie qui avait développé ses capacités médiumniques.

Certaines personnes ne croient pas aux médiums et mon objectif n’est pas de

vous amener à croire en eux. Selon moi, nous avons tous des capacités

médiumniques à différents niveaux, mais la plupart d’entre nous ignorons cet

état de fait, quand nous ne le rejetons pas systématiquement. À mon avis, il

existe de très bons médiums comme il en existe de moins bons, tout comme il

existe de très bons mécaniciens et aussi de moins bons. Le problème que nous

rencontrons avec ces gens, c’est qu’il peut nous être difficile de vérifier la

validité et la valeur des informations auxquelles ils nous donnent accès, à moins

d’être soi-même en contact avec ses propres capacités médiumniques.

Autrement, la valeur et la validité des messages reçus peuvent facilement

appartenir au monde des croyances.

Toujours est-il que je me rends chez cette dame, sachant très bien qu’il s’agit

d’un médium, mais n’ayant aucune idée précise de ce que je vais y faire. En m’y

rendant, je ne fais qu’écouter une coïncidence de la vie qui m’invite à la

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rencontrer. Durant la rencontre, une entité demande à s’exprimer par

l’intermédiaire de ce canal. Cette entité prétend être mon ex-conjointe, la mère

de mes enfants.

La voix qui s’exprime alors n’est pas celle de mon ex-conjointe. Par contre,

d’entrée de jeu, cette voix qui se présente à moi me répète presque mot pour

mot, le message que mes enfants avaient trouvé dans un livre peu après son

accident. Dans mon esprit, il n’y a aucun doute possible : la voix qui s’exprime à

travers ce médium ne peut être que celle de mon ex-conjointe. En effet, à ce

moment, seuls mes enfants et moi étions au courant de l’existence de ce

document. Alors, comment ce médium aurait-elle pu savoir? Elle ne m’avait

jamais rencontré auparavant, pas plus que mes enfants d’ailleurs. Pour moi, c’est

une confirmation très nette que la vie se prolonge dans d’autres dimensions

après avoir quitté le corps de matière.

Et cette voix d’ajouter deux messages qui sont pour moi très significatifs quant à

la nature même des événements que nous vivons sur terre. Dans un premier

temps, elle mentionne qu’au moment de son accident, il était devenu nécessaire

pour elle de quitter ce plan terrestre, sa « mission » sur terre étant terminée

depuis environ un an. Je reviendrai sur cet aspect un peu plus loin dans mes

écrits.

Dans un deuxième temps, elle mentionne que pendant son passage sur terre, au

niveau de nos âmes, nous avions formé un couple parfait. C’est un aspect dont

j’avais déjà pris conscience et qui transparaît beaucoup, à mon avis, dans les

toutes dernières pages de mon livre Prends le temps…Encore là, j’entends

prononcer par la voix qui s’adresse à moi, plusieurs formulations de phrases et

beaucoup de mots qui correspondent à ceux que j’avais utilisés dans la rédaction

de ce texte.

Mais ce qui me surprend et me réjouis le plus à la fois, c’est ce message qui me

dit que nous avions formé un couple parfait au niveau de nos âmes. Pourtant,

aux yeux des humains, ce couple n’avait rien de parfait. Nous avons vécu nos

bonheurs comme tout le monde, mais j’imagine que si nous en sommes

finalement venus à divorcer, ce n’était pas par plaisir, mais plutôt parce que

nous n’arrivions plus à nous entendre…Cela m’amène à me questionner sur le

sens de cette perfection et je vous invite à faire de même.

Ce sont des éléments de réponse à ce genre de questions que je souhaite apporter

dans mes écrits. Pour moi, le fait d’entrevoir et de comprendre la vie en termes

d’énergie m’apporte plusieurs réponses que je souhaite vous partager et vous

expliquer à ma façon. Par contre, j’aimerais préciser que je ne prétends pas

posséder une quelconque vérité. Le sens de mon partage et de mes explications

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se fera donc à partir de ma propre compréhension des phénomènes liés à

l’énergie, donc de ma vérité personnelle, celle à partir de laquelle je bâtis ma vie

de tous les jours.

L’énergie peut s’exprimer de différentes façons dans mon corps. Il y a d’abord

une façon un peu plus grossière et reconnue de tous : il s’agit de l’énergie

calorique contenue dans les aliments qui fournit le carburant nécessaire au corps

pour son activité physique.

Par contre, les aliments sont eux aussi habités d’une énergie plus subtile et cette

énergie peut varier d’un aliment à un autre et ce, dépendamment de la façon

dont les humains auront entretenu leur contact avec les aliments aux différentes

étapes requises pour les amener jusqu’au stade de la consommation. Plus ces

aliments auront été traités avec amour, que ce soit des aliments issus du monde

végétal ou du monde animal, plus ils porteront en eux une énergie qui allégera

les corps énergétiques de celui qui consommera ces aliments. L’inverse est aussi

vrai, de sorte qu’il est urgent de porter attention à la provenance des aliments

que nous consommons si nous ne voulons pas alourdir de plus en plus notre

masse énergétique.

L’énergie peut aussi s’exprimer de multiples autres façons. Elle peut s’exprimer

sous forme de tourbillons (vortex). Nos corps sont pourvus de plusieurs centres

d’énergie appelés chakras. On y compte sept principaux centres d’énergie. Ce

sont des vortex qui devraient tourner dans le sens des aiguilles d’une montre,

mais ce n’est pas toujours le cas. Ils peuvent aussi être inactifs par moments ou

encore tourner dans le sens anti-horaire. Dans ces deux derniers cas, il se peut

que nous ressentions des malaises physiques et/ou un mal-être intérieur.

L’énergie peut aussi s’exprimer sous forme de picotements. À titre d’exemple,

ceux et celles qui prodiguent des soins énergétiques ressentent fréquemment ces

picotements dans les doigts si les soins sont prodigués avec les mains.

L’énergie peut aussi s’exprimer sous forme d’ondes. C’est par ce moyen que

nous pouvons communiquer par télépathie.

L’énergie peut aussi se manifester par des sensations de chaleur ou de froid.

Encore là, cela arrive fréquemment à ceux qui donnent des soins énergétiques et

aussi à ceux qui les reçoivent.

L’énergie peut aussi s’exprimer sous forme de couleurs. Ceux et celles qui ont

développé le don de clairvoyance pourront apercevoir ces couleurs et ceux et

celles qui ont développé le don de médiumnité pourront se risquer à interpréter

le sens des couleurs qu’ils perçoivent.

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L’énergie pourra aussi s’exprimer sous d’autres formes de manifestation. Celle

qui m'intéresse particulièrement, c’est quand l’énergie s’exprime sous forme de

pulsion. Dans ces moments-là, c’est ce qui nous pousse, ce qui nous propulse à

la fois dans nos décisions et dans nos actions; c’est ce qui peut nous faire tourner

à gauche ou encore à droite, aller par en haut ou par en bas, parfois sans raison

apparente. Très souvent, c’est ce qui est à la base de nos actions et de nos

décisions, que nous en ayons conscience ou non.

C’est cette partie qui m’intéresse en particulier parce qu’elle est à la base même

de la créativité et c’est par la créativité que nous exprimons le mieux la vie, la

joie et l’enthousiasme dans nos manifestations sous toutes ses formes. C’est

aussi par la créativité que nous pouvons le plus facilement entrer en contact avec

ce que nous sommes vraiment, avec notre Être.

C’est cette forme de manifestation de l’énergie que je souhaite explorer plus à

fond dans le présent document, car elle est à la base de tout ce qui donne la

direction à nos vies.

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DES ÊTRES DIVINS

Tu vas apprendre des leçons. Tu es

inscrit(e) dans une école informelle

à plein temps appelée

« Vie ».Chaque jour tu auras

l’occasion d’apprendre des leçons

dans cette école. Tu pourras aimer

les leçons, ou penser qu’elles sont

idiotes ou sans pertinence.

Michel Ricquier

«D’après l’examen d’un seul moment de la vie, il est impossible de porter

un jugement quelconque. Il est une loi dont les hommes doivent se rendre

compte : l’effet dépend de la cause. Les hommes ne sont pas des

particules flottantes dans l’atmosphère d’une courte vie, qui se perdent

ensuite dans le néant. Ils sont des parties immortelles de l’éternel Tout.

Ils viennent et s’en vont bien des fois dans l’atmosphère de la terre et du

grand au-delà, juste pour développer ce qui est divin dans leur

personnalité. Telle cause peut faire partie d’une courte vie, et ses effets

n’être notés que dans une autre vie. On ne trouvera pas dans ma vie la

cause de vos effets, ni dans la vôtre la cause de mes effets. Je ne peux

récolter à moins d’avoir semé, et tout ce que j’ai semé, il faut que je le

récolte. »

Ces paroles ont été prononcées par un grand Maître du nom de Jésus. Elles ont

été extraites d’un livre qui m’a été remis il y a quelques mois : l’Évangile du

Verseau.

Dans cet Évangile, on retrouve certaines paroles prononcées par Jésus, de même

que son histoire à partir de son enfance jusqu’à l’âge de 30 ans, moment ou il a

commencé son ministère public, bref, certains messages et une partie de son

histoire que l’on ne retrouve pas dans les autres Évangiles.

À partir de ce texte, il devient clair et facile de déduire que nous nous

réincarnons dans différents corps d’une vie à une autre. Je reviendrai sur cet

aspect de la réincarnation dans un prochain chapitre.

Est-ce que ce texte est véridique? Est-ce qu’il a été transformé par les hommes

au fil du temps? Impossible pour moi de l’affirmer avec certitude, mais nous

pouvons nous poser les mêmes questions à propos des autres Évangiles qu’on a

bien voulu nous faire connaître. Nous pouvons aussi nous questionner à savoir si

les autres Évangiles n’ont pas été amputés de certaines informations livrées par

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Jésus et qui peuvent donner un sens totalement différent aux messages de

sagesse qu’Il nous a livrés.

Comment savoir? Ce que je sais, c’est que ce message correspond fidèlement à

ce qui m’a été fourni comme réponses intérieures aux questions que je me suis

posées depuis une vingtaine d’années. De plus, lorsque j’ai eu à me déplacer

hors du pays à différentes occasions, j’ai rencontré des gens qui me disaient

avoir reçu le même genre de réponses intérieures à leur questionnement, et ce

sans égards à leur race, leur sexe, leur orientation sexuelle, leur nationalité ou

encore à leur travail ou à leur éducation religieuse.

Il semble y avoir quelque chose d’universel qui découle de ce message, et si on

lui accorde crédibilité, cela nous amène inévitablement à une compréhension

différente de la vie et des manifestations tantôt heureuses, tantôt moins agréables

que nous avons à vivre. Parmi les manifestations moins heureuses et

l’incompréhension liée à celles-ci, il y a entre autres celles qui conduisent au

suicide.

J’aimerais vous démontrer à ma façon que, dès notre naissance, nous nous

engageons dans un jeu d’actions-réactions qui se termine avec la mort, du moins

le pensons-nous. J’aimerais vous faire prendre conscience de ce jeu d’actions-

réactions, afin de pouvoir changer éventuellement les manifestations non

souhaitées ou à tout le moins notre attitude face à celles-ci. Il vous appartiendra

de décider par la suite si mon enchaînement et ma logique est valable pour vous

ou non.

Pour une bonne partie des gens qui vivent en occident, nous vivons avec la

croyance que nous sommes des êtres de matière habités par une certaine

spiritualité. Nous aurions possiblement à vivre une courte vie sur terre pendant

laquelle nous aurions à faire le bien autant que possible si nous voulons aspirer à

la vie éternelle, et il y aurait des gens plus aptes que d’autres à nous enseigner

comment différencier le bien du mal afin de nous permettre d’accéder à cette vie

éternelle.

Or, dans le message de Jésus cité, il est mentionné que nous sommes des parties

immortelles de l’éternel Tout qui vont et viennent dans l’atmosphère de la terre

et du grand au-delà juste pour développer ce qui est divin dans nos

personnalités. Alors, nous faisons tous partie de cet éternel Tout, donc de Dieu

lui-même, au même titre que tout ce qui existe : les animaux, les plantes, les

minéraux, les insectes, la terre elle-même…

En d’autres mots, nous sommes des Êtres divins éternels en train de vivre une

expérience humaine dans la matière. Nous n’avons pas à devenir ces Êtres

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divins, nous sommes déjà divins. Pour être certain de bien me faire

comprendre, je vais vous le réécrire un peu plus gros :

Nous sommes déjà divins.

Et pour que vous et moi puissions nous le rappeler et bien l’ancrer dans notre

esprit, je vais l’écrire encore plus gros :

Nous sommes déjà divins.

En fait, le but de notre passage sur terre consiste à enlever le voile qui nous

empêche de reconnaître cet état de fait, un passage très difficile pour notre

personnalité qui s’accommode mal de cette réalité, parce qu’elle veut prendre

toute la place.

Or, un corollaire découle de cette compréhension : la vie est une expérience

grandiose que notre âme choisit de vivre en prenant forme dans un corps de

matière. Cette expérience grandiose est elle-même assortie de multiples petites

expériences qui sont là pour nous aider à grandir dans la recherche de la sagesse

et pour nous aider à nous unir à notre divinité, et ce passage dans la matière est

un outil d’évolution privilégié pour notre âme.

La matière, c’est la partie visible de la vie, celle que l’on peut percevoir

facilement avec nos sens usuels. À mon avis, elle ne représente qu’environ 10%

de ce que nous sommes vraiment. La divinité serait, toujours à mon avis,

l’énergie, la partie invisible de la vie, une partie qui représente 90 % de ce que

nous sommes vraiment.

Et voilà, selon moi, où le bât blesse : actuellement, nous accordons possiblement

90% de notre attention à la partie visible de la vie, donc à 10% de ce que nous

sommes, et 10% de notre attention à la partie spirituelle de notre vie, donc à

90% de ce que nous sommes. Nous exploitons donc environ 10% de nos

possibilités et nous avons même bâti notre monde à partir de ce 10%. Ne voyez-

vous pas là une aberration?

Les Premières Nations ne fonctionnaient pas dans un tel rapport, car ces gens

accordaient une grande importance à tout ce qui touche l’invisible et ils ne

cherchaient pas à tout comprendre ou à expliquer l’ensemble du pourquoi des

choses. Comme ils vivaient en harmonie avec la nature, ils avaient pris

conscience des lois universelles qui sous-tendent la vie et ils tendaient à vivre en

accord avec ces lois. Nous avons considéré les gens des Premières Nations

comme des illettrés, des ignorants. Ne nous sommes-nous pas approprié une

supériorité sur eux? Probablement aussi que nous avons craint ce mode de

fonctionnement rempli de sagesse, mais que nous ne comprenions pas.

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Nous les avons parfois considérés comme des menaces et nous avons aussi

parfois agi de manière à les anéantir à la fois physiquement et

psychologiquement. C’est de cette façon que nous avons exterminé plusieurs

d’entre eux. Puis, malheureusement, nous avons tenté de déconnecter ceux qui

restaient de leurs racines en essayant de les assimiler, et aujourd’hui, nous

sommes surpris et étonnés d’observer la détresse qu’ils vivent et qui s’exprime

dans des comportements que nous jugeons parfois sévèrement. Et si eux avaient

fait la même chose avec nous, comment nous sentirions-nous aujourd’hui?

Nous, nous avons besoin de comprendre les choses d’une manière plus

rationnelle, semble-t-il. C’est pourquoi la science a pris de plus en plus en plus

de place dans nos vies et elle s’est attachée fortement à la partie visible des

choses, nous faisant oublier peu à peu tout ce qui provient de l’invisible. Mais

j’espère fortement que, pour le mieux-être de l’humanité, par l’émergence de la

physique quantique, la science arrivera à comprendre et à expliquer plusieurs

phénomènes qui ont relevé jusqu’à aujourd’hui du mystique et du paranormal.

Pour le moment, ce qui ressort de mon exposé, c’est que nous en arrivons à un

moment où nous ne savons finalement pas qui nous sommes réellement. Les

expériences de nos vies nous permettent d’établir des frontières, de poser des

balises. Elles nous permettent en bout de ligne de déterminer d’abord qui nous

ne sommes pas et ce processus se fait souvent à partir de la souffrance. Nous

nous développons donc par un procédé inverse, un peu à la manière d’un négatif

de photo : ce sont les zones sombres qui nous permettent de voir l’image de la

photo. C’est donc par la souffrance et par les expériences « négatives »

qu’apparaissent les couleurs sur la photo de notre vie.

Expériences | | Expériences

« négatives » | Qui je suis | « négatives »

| |

Souffrance | Un Être divin | Souffrance

| |

Qui je ne suis pas | | Qui je ne suis pas

| |

<-balise-> <-balise->

Mobile mobile

Donc, nous ne savons pas réellement qui nous sommes, et nous ne savons pas

que nous sommes des Êtres divins. Nous vivons des expériences qui se

produisent souvent dans la souffrance et qui nous permettent de poser des

balises à droite ou à gauche du corridor de nos vies.

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Au début, ce corridor peut être assez large. Au fur et à mesure que nous

avançons dans la vie, nous apprenons à repérer et à ressentir plus facilement

lorsque nous nous approchons des balises au-delà desquelles nous savons que

nous pourrions vivre de la souffrance. Comme nous ne souhaitons pas cette

souffrance, nous posons nos balises un peu plus à l’intérieur, déterminant avec

un peu plus de précision ce qui ne nous correspond plus.

Nous nous rapprochons donc un peu plus à chaque fois de qui nous sommes

vraiment et ce processus nous permet d’entrer en contact graduellement, et de

plus en plus intensément avec notre estime de soi. À la fin de toutes ces

expériences, quand notre estime personnelle est suffisamment élevée, il devrait

ne nous rester finalement qu’à réaliser que nous sommes des Êtres divins,

accueillant cette réalité avec toute la sagesse et l’humilité requise pour bien

l’assumer.

En d’autres termes, nous ne construisons pas nos vies dans l’action mais plutôt

en réaction, ce qui signifie que nous avons choisi d’avancer dans la vie à coups

de pied dans le c… Par contre, l’aberration de cet état de fait, c’est que nous

souhaitons quand même vivre dans la liberté et le bonheur. Vu sous cet angle,

cela peut paraître difficile à réaliser. En effet, comment pouvons-nous ressentir

la liberté quand nous sommes à la merci d’événements malheureux que nous

avons nous-mêmes créés de façon non consciente?

Quand nous aurons véritablement intégré que nous sommes des Êtres divins,

nous aurons du même coup compris que nous n’avons plus à être en réaction

continuelle. Nous aurons alors la possibilité de choisir consciemment, en tout

temps et avec amour, de créer ce qui apporte du bonheur, de la liberté, de la paix

et de l’harmonie…

Entre-temps, nous sommes ces mêmes Êtres divins. Nous le sommes vraiment.

Mais comme nous l’ignorons, nous avons tendance à poser des jugements sur les

actions que nous posons quand celles-ci semblent produire des résultats qui ne

correspondent pas à notre vision du bien.

Pourtant, il est bien dit dans la citation de Jésus : « D’après l’examen d’un seul

moment de la vie, il est impossible de porter un jugement quelconque. »

Et Il ajoute : « Il est une loi dont les hommes doivent se rendre compte : l’effet

dépend de la cause ».

Comme je le suggérais dans le chapitre précédent, Jésus nous invite à prendre du

recul pour obtenir une vision plus large des difficultés qui se présentent dans nos

vies avant de porter un jugement, et de chercher des solutions qui vont nous

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permettre de nous sortir de ces difficultés. Entre-temps, la meilleure solution

serait peut-être d’admettre bien humblement que tout est parfait et imparfait à la

fois dans notre parcours d’intégration et d’union à notre divinité.

Voilà pourquoi je désire rendre hommage à notre imperfection. Suivant la

compréhension de cet énoncé de Jésus, cela signifie que tant et aussi longtemps

que nous n’aurons pas fait l’unité avec notre divinité, nous risquons tous de nous

sentir tôt ou tard comme des déficients, des handicapés. Et à un certain niveau,

devant cet état de fait, nous sommes vraiment tous des handicapés. Il y a certains

humains sur terre dont les handicaps sont simplement plus apparents que

d’autres, mais nous pourrions tous nous considérer comme tels. Et souvent, ce

sont ceux-là même qui ont les plus gros handicaps mais qui ont choisi de les

accueillir avec sérénité qui semblent le plus près de leur divinité.

Finalement, ce serait peut-être eux les moins handicapés. D’où l’importance

d’avoir de la compassion et du non-jugement envers soi-même et envers tous les

gens que nous côtoyons. La compassion et le non-jugement sont des valeurs qui

conduisent directement à l’expression de l’amour, et je crois bien que,

finalement, c’est cet amour que nous recherchons tous lors de notre passage sur

terre.

C’est à la découverte de cet amour que Jésus nous a invités quand il a dit :

« Aime ton Dieu ». C’est, à mon avis, une invitation directe à entrer en relation

avec notre divinité, à prendre contact avec cette parcelle de Dieu qui vit en

chacun de nous. C’est aussi, toujours à mon avis, le but même de notre passage

sur terre. Nous avons souvent tendance à faire affaire avec un Dieu punitif, qui

juge ce qui est « bien » et ce qui est « mal », un Dieu extérieur à nous alors que

Dieu est en chacun de nous. Selon les citations de Jésus, il est possible

d’envisager qu’il n’y ait ni « bien », ni « mal », simplement des manifestations

de la relation de cause à effet dans notre démarche nous conduisant à la

découverte de notre divinité.

Et Jésus a ajouté : « Aime ton prochain comme toi-même ». Cela ne constitue-t-il

pas une invitation à découvrir la présence de Dieu en chacun des êtres que nous

avons à côtoyer? Et nous ne pouvons voir ou percevoir la présence de Dieu en

chacun que si nous avons d’abord vu ou perçu la présence de Dieu en nous.

De même, quand Jésus a dit à Pierre : « Pierre, tu es Pierre et sur cette pierre je

bâtirai mon église », je vois cela comme une invitation à découvrir qui nous

sommes vraiment, à découvrir la présence de Dieu en nous. Sois Pierre dans ton

entièreté, sois Tout ce que Tu es, entre en contact avec ce Dieu qui vit en toi. Il

aurait pu dire à chacun de nous individuellement : « Yves (ou Jean ou Micheline

ou Pierrette…), tu es Yves (ou …) et sur ce Yves(ou …) je bâtirai mon église.

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Voilà, selon moi, le sens de cette citation de Jésus. Par ce contact, nous avons

accès à une parcelle de vérité, ce qui constitue le fondement d’une Église.

Chaque individu devient ainsi responsable de la création de sa propre Église, en

dehors de tout dogme et de toutes croyances, car son corps devient un temple

qui abrite Dieu.

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LA RÉINCARNATION

Il n’y a pas de fautes, seulement des

leçons. La croissance est un

processus d’essai et erreur :

l’expérimentation. Les expériences

« ratées » font autant partie du

processus que celles qui réussissent.

Michel Ricquier

Est-ce que la réincarnation existe? Plusieurs le prétendent, mais actuellement,

nul ne peut le prouver de façon vraiment claire. Est-ce que nous devons y

croire? Cela n’est absolument pas nécessaire et ça ne doit surtout pas être une

question de croyance.

Par contre, si cette façon d’envisager la vie nous permet de prendre davantage de

recul pour mieux comprendre les difficultés auxquelles nous avons à faire face,

et si la compréhension du processus de la réincarnation nous permet de retrouver

l’harmonie dans la résolution de ces difficultés, pourquoi n’accueillerions-nous

pas que ce phénomène puisse être possible?

Dans la citation du chapitre précédent, Jésus mentionne : « Ils viennent et s’en

vont bien des fois dans l’atmosphère de la terre et du grand au-delà, juste pour

développer ce qui est divin dans leur personnalité.»

Par cette affirmation, Il nous invite clairement à considérer l’existence du

processus de la réincarnation. Du même souffle, il nous ouvre une porte à une

meilleure compréhension de nos souffrances quand il mentionne : « Telle cause

peut faire partie d’une courte vie, et ses effets n’être notés que dans une autre

vie. »

Dans la manifestation de ces effets, nous pouvons aussi noter des phénomènes

que nous ressentirions comme des imperfections. Dans la compréhension du

processus de la réincarnation telle qu’elle m’a été inspirée, d’abord en réponses

aux questions que je me posais sur le sens de ma vie, il m’est apparu que c’est

mon âme qui décide des grandes lignes du plan de match de ce que ce sera ma

vie avant que l’incarnation ait lieu. En fait, le canevas de base de ma vie à venir

serait tracé par mon âme en collaboration avec les âmes des autres personnes

concernées ou impliquées dans les événements de ma vie. Cela laisse donc

supposer que les événements de base, les événements marquants de ma vie sont

décidés d’avance par mon âme avant mon incarnation.

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Ces événements tendront donc à se manifester avec une probabilité qui frôle les

100%, et il est clair que certains de ces événements me mettront en contact avec

la souffrance. Suivant ce que je vous présentais dans le chapitre précédent, c’est

même à partir de là que le véritable travail d’évolution se fait. Donc, si je n’ai

guère le choix d’accueillir ces événements dans ma vie, par contre, j’ai

entièrement le choix de l’humeur avec laquelle j’accueillerai ces événements.

C’est, à mon avis, à ce niveau que se situe la base même de mon véritable libre-

arbitre.

Comme je le mentionnais dans le chapitre précédent, ces événements sont là

pour m’aider à découvrir qui je suis, pour m’aider à entrer en contact plus

profondément avec mon aspect divin, avec mon âme elle-même. En cours

d’exécution du scénario, les âmes qui auront décidé de ce canevas de base

pourront se rencontrer de nouveau et apporter les ajustements nécessaires à ce

scénario en fonction des réactions obtenues (l’humeur) par la forme physique

(l’entité visible) qui porte l’âme en elle. D’autres âmes pourront aussi se joindre

aux âmes qui ont établi le scénario de base afin d’ajuster le scénario en fonction

des objectifs poursuivis pour cette incarnation.

Voilà donc en un court résumé ma vision de la réincarnation : ce sont les âmes

qui décident avec qui elles vont créer des liens en venant s’incarner dans la

matière. Ce sont aussi les âmes qui décident par quelles formes humaines elles

vont choisir de s’incarner. Certaines acceptent de porter des enfants afin de leur

permettre de naître à la matière et tout cela se fait en accord avec l’âme de

l’enfant à naître. Il est alors décidé dans quel environnement cet enfant va naître,

quel seront ses points forts et ses points faibles, ce qui trace la trame des défis

qu’il aura à relever. Ainsi prend forme l’environnement dans lequel l’âme

pourra accomplir le travail lié à une incarnation donnée.

Voilà une synthèse d’une partie des réponses intérieures que j’ai obtenues aux

questions que je me suis posées sur le sens de la souffrance, de la mienne en

particulier. Est-ce que ces réponses sont valables? Elles l’ont été pour moi en

tout cas, mais je vous laisse le soin de juger de cela sur une base personnelle.

L’âme vit dans d’autres dimensions que je ne peux percevoir avec mes sens

usuels. Dans ces dimensions, elle a un travail d’évolution à faire. Le fait, pour

une âme, de faire un passage dans une matière plus lourde qu’est le corps

physique et dans un environnement plus lourd aussi qu’est la vie en société sur

cette terre, procure, semble-t-il, une opportunité d’évolution privilégiée à cette

âme. Cela la servirait très bien dans cet objectif et dans son plan d’évolution

global, et pour rendre ce travail plus complexe, elle passe au travers d’un voile

qui lui fait oublier qui elle est vraiment, ses origines, avant d’intégrer le corps

physique. D’ailleurs, cela lui est nécessaire, car le processus d’incarnation en

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est un très lourd, et une fois que l’âme a intégré le corps physique, si elle pouvait

facilement demeurer en contact avec le monde plus subtil et plus léger des autres

dimensions, elle choisirait probablement spontanément de délaisser cette forme

lourde et de retourner dans ces autres dimensions. Voilà donc, à mon avis, la

souffrance de base à laquelle ont à faire face tous les humains.

Nous avons tous la capacité de ressentir. Donc, par le lien avec notre sensibilité

intérieure, avec laquelle chacun de nous peut être en contact à des niveaux

d’intensité qui varient d’un individu à un autre, et même d’une période de vie à

une autre, nous risquons tous de ressentir cette lourdeur et de vivre le contact

avec cette souffrance à un moment donné.

Je vous ai mentionné dans un chapitre précédent que, suite à certains

événements souffrants survenus dans ma vie, je me suis questionné

profondément sur le sens de la vie et en particulier sur la pertinence de continuer

à la vivre, sans pour autant songer véritablement au suicide. Ce que je ressentais,

à ce moment-là, c’était l’envie de disparaître, de « m’effacer » pour quelque

temps. Je n’avais pas vraiment envie de me suicider, mais le fait de « s’effacer »

permet de perdre temporairement ce contact avec la lourdeur de la vie sur terre.

Plusieurs n’oseront pas l’exprimer ouvertement, mais je sais que la majorité des

humains vivant sur terre pourront avoir eu, à un moment ou à un autre, cette

envie de « s’effacer » temporairement, un moyen en quelque sorte de fuir pour

quelque temps la souffrance. C’est probablement ce qui arrive à ceux qui

choisissent de se suicider, sauf qu’en passant à l’acte, ils ne s’effacent pas

virtuellement, mais véritablement et définitivement pour la vie en cours.

Ici, j’aimerais apporter une petite précision. Je ne voudrais pas laisser entendre

que ma vie ou la vie en général n’est ou ne doit être que tourments et

souffrances. Dans chacune de nos vies, se présenteront des étapes où nous

aurons à faire face à la souffrance, car cela fait partie du processus d’incarnation.

Dans ces moments-là, nous ressentons profondément la lourdeur du processus

d’incarnation dans une forme physique. Nous ne le faisons pas consciemment,

mais nous pouvons avoir envie de retrouver la légèreté de l’âme quand elle vit

dans d’autres dimensions plus subtiles au plan énergétique. C’est ce que je veux

exprimer par cette envie de « s’effacer ».

C’est lorsque j’ai ressenti fortement cette envie que j’ai été mis en contact

intérieurement avec le processus de la réincarnation, avec la relation de cause à

effet, tel que mentionné par Jésus dans la citation en début de chapitre. Dans

mon cas, c’est ce qui m’a amené à prendre une très grande marge de recul par

rapport à la souffrance que je vivais à ce moment précis.

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J’ai compris que si je tentais « d’effacer » ma souffrance en disparaissant ou en

me suicidant, elle ne s’effacerait pas vraiment. Elle ne ferait que

m’accompagner dans d’autres dimensions et j’aurais alors à recommencer le

processus dans un autre corps et une autre vie en compagnie d’autres acteurs qui

pourraient aussi être une nouvelle représentation physique des mêmes âmes avec

lesquelles j’avais été en relation et qui m’avait amené dans cette impasse de

souffrance.

J’ai donc réalisé que mon choix véritable se situait plutôt dans la recherche de la

compréhension de la relation de cause à effet qui m’avait conduit vers cette

souffrance à ce moment précis de ma vie. Du même coup, mon meilleur choix

devenait d’accueillir cette souffrance avec sérénité, de ne pas chercher à lui

résister, auquel cas je la ressentirais davantage. J’ai aussi compris qu’en agissant

de la sorte, c’est la souffrance elle-même qui m’instruirait sur la cause de sa

présence.

En envisageant cela sous cet angle, j’ai déjà commencé à ressentir cette

souffrance avec de moins en moins d’intensité, et c’est ainsi qu’elle a pu

commencer à m’instruire sur les raisons de sa présence. J’ai aussi choisi d’aller

consulter des thérapeutes qui m’ont aidé à comprendre le sens de cette

souffrance, et c’est ce qui m’a permis d’être de nouveau en contact avec la joie,

que j’ai alors ressentie avec une grande intensité comme cela ne m’était jamais

arrivé auparavant. Ce n’était pas une joie de surface. Non, c’était une joie

vraiment profonde qui m’a mis en contact avec mon âme elle-même et celle-ci

m’a répondu en amenant à ma conscience la raison de ma présence sur terre, ma

« mission de vie » en quelque sorte.

Certains penseront peut-être que je divague. À ceux-là, je réponds : « Quand

vous vivrez de la souffrance, entrez profondément en contact avec votre ressenti.

Laissez la souffrance vous instruire sur la raison de sa présence. Au besoin,

faites-vous guider par des thérapeutes compétents. Abandonnez-vous le plus

complètement possible à l’exercice et vous verrez des choses extraordinaires se

produire dans vos vies. N’ayez crainte, la souffrance ne vous fera pas périr. Elle

n’est là que pour vous informer sur vous-mêmes et elle ne sera intense que dans

la mesure où vous lui résisterez. »

Voilà donc le sens qu’a apporté à ma vie la compréhension du processus de

réincarnation. Est-ce que cela est fondé? Est-ce que cela vous parle et vous met

en résonance avec votre propre processus de vie? Je le souhaite pour votre

mieux-être. Personnellement, cette compréhension du processus de la

réincarnation m’a apporté une vision avec énormément de distance par rapport

aux difficultés vécues.

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Depuis que j’ai été mis en contact avec cette compréhension il y a de cela une

vingtaine d’années, j’ai eu à vivre toutes sortes d’expériences, tantôt très

heureuses, tantôt plus lourdes, qui m’ont de nouveau mis en contact avec la

souffrance. Mais j’ai de plus en plus sciemment choisi de vivre ces expériences,

parce que j’ai compris qu’elles faisaient partie de la grande expérience de la vie

elle-même, et lorsque j’ai vécu des expériences aux résultats plus difficiles à

assumer, j’ai toujours cherché à prendre cette vue de recul par rapport à la

souffrance qui ne savait manquer d’accompagner l’expérience. Et celle-ci n’a

jamais cessé de m’instruire sur la vie et sur moi-même.

Pour vous aider à comprendre comment peut se bâtir le scénario de la vie lié au

processus de l’incarnation, j’ai essayé d’imaginer une réunion du conseil de ma

famille d’âmes au moment où la décision de mon incarnation a été prise. Pour

des fins de compréhension et d’allégement du texte, j’attribuerai des noms

d’humains à ces âmes, même si je sais que les âmes ne portent pas ces noms

dans l’invisible.

Yves (s’adressant au chef du conseil des âmes) – Je désire habiter une nouvelle

forme humaine sur terre. Dans cette vie à venir, je veux être un communicateur.

Je souhaite partager avec les autres humains sur le sens de la vie, sur la

conscience du visible et de l’invisible afin de les aider à élever leur conscience

et de les aider aussi dans la compréhension de leur propre parcours de vie.

C’est un travail que j’ai déjà fait à quelques reprises dans d’autres vies. Chaque

fois, je me suis dédié passionnément à cette cause, un peu trop même, de sorte

que j’ai été trop bousculant pour les gens que j’avais à côtoyer. Je les ai ainsi

parfois mis intensément en contact avec certaines de leurs peurs et ils ont choisi

de me faire disparaître en me coupant la tête dans certaines vies ou encore en

me martyrisant jusqu’à la mort dans d’autres vies. Cette fois-ci, j’aimerais me

reprendre et essayer d’aborder ces sujets d’une façon qui soit douce, basée sur

une forme de « gros bon sens » naturel, de sorte qu’ils vont m’accepter et

accepter de recevoir les messages que je leur livrerai.

Avant d’arriver à cette étape de ma vie, je désire avoir l’opportunité de

travailler dans la nature. La nature porte en elle ce « gros bon sens » et je

souhaite m’en imprégner, en plus des messages qu’elle nous livre afin de

pouvoir transmettre et communiquer ces messages en utilisant son langage.

Pour ce faire, je souhaite naître dans un environnement où la vie se déroule

dans un cadre naturel, entouré de parents et d’une famille dont les valeurs sont

issues de la terre.

Chef du conseil des âmes - C’est très bien. Puisque tel est ton désir, qu’il en soit

ainsi. Est-ce que quelqu’un voudrait porter cette âme et lui permettre de

prendre forme dans la matière?

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Simone (âme de ma mère) - Je me ferai un plaisir de porter cette grande âme.

Nous nous sommes déjà côtoyés dans d’autres vies et j’aurai beaucoup de

plaisir à être de nouveau en contact avec cette âme dans la matière. Par contre,

il faudra qu’elle tienne compte que j’ai déjà une famille nombreuse de douze

enfants dans mon incarnation présente. J’ai aussi failli mourir d’une

hémorragie au onzième enfant et j’ai été très affaiblie. Quand j’ai porté mon

douzième enfant, je n’ai pas eu le temps de récupérer physiquement de sorte que

je n’ai pu le rendre à terme. Il n’y avait que onze mois entre ces deux

naissances, mais miraculeusement, il a survécu.

Je n’ai pas encore pu récupérer complètement de ces deux accouchements. Je

me sens donc épuisée, ayant accepté de porter une douzaine d’enfants en

environ douze ans et il faudra qu’il accepte de ressentir cet épuisement. J’ai

aussi la charge des autres enfants et je dois avouer que depuis la naissance du

onzième, mon entité physique craint de donner naissance à nouveau.

S’il m’arrivait quelque chose de fâcheux, je me demande comment on

s’occuperait du bien-être des autres enfants. Je me demande aussi si j’aurai la

force de rendre cet enfant à terme et de faire en sorte qu’il naisse en bonne

santé. Tous ces aspects m’inquiètent un peu...

De plus, quand il sera au monde, avec toute la marmaille dont j’ai déjà la

responsabilité, je n’aurai pas autant de temps que je souhaiterais à lui

consacrer. Il sera presque entièrement pris en charge par ses frères et sœurs.

Aussi, il faudra qu’il accepte de manquer ma présence à l’occasion. Mais ça va,

j’accepte de grand cœur de porter cet enfant, lui donnant l’opportunité de

prendre forme sur terre. Il faudra aussi que mon époux accepte cette autre

bouche à nourrir et cette présence à aimer et à accompagner.

Rosaire (âme de mon père) - J’en serai très heureux. La terre produit bien. Je ne

crois pas qu’il y ait de problème à ce niveau. C’est certain qu’il y a un risque à

l’accouchement. Ça, ça inquiète un peu plus mon entité physique. J’ai eu

vraiment peur de te perdre à la naissance du onzième enfant, car je t’aime et tu

m’aurais beaucoup manqué, tu sais. Je me demande aussi comment j’aurais pu

m’occuper de toute cette marmaille sans toi. Bien sûr, les plus vieux auraient pu

prendre charge des plus jeunes, mais sans toi, ça n’aurait plus été pareil, c’est

certain.

Yves - Tout est parfait, future maman. Je me sens comblé par ta générosité de

cœur. Je comprends toutes tes appréhensions compte tenu de la situation et

j’accepte de m’incarner à travers les contraintes que tu as mentionnées. Cela

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fera partie de mon défi et je dirais même que cela m’aidera davantage dans ma

mission de communicateur. Toutes ces peurs que tu ressens dans ta forme

physique, je les ressentirai pendant que tu me porteras, et elles feront partie de

moi au moment de ma naissance. J’aurai donc à les contacter et à les

transformer tout au long de mon parcours de vie et cela m’aidera à comprendre

tous ceux et celles que je souhaiterai interpeller.

La générosité de cœur que tu démontres en acceptant de me porter dans de

telles conditions fera aussi partie de moi. Je me sens déjà comblé à l’idée de

porter en moi une telle générosité. En acceptant de me donner naissance malgré

les risques auxquels tu soumets ton corps et ta famille existante, tu me donnes

un merveilleux exemple de foi en la vie. J’essaierai de porter cette foi en moi

aussi fortement que tu le fais présentement.

Il est certain que, bébé, je ressentirai possiblement le manque de ton contact, de

ta présence et de ta chaleur. Cela fera aussi partie de mon défi d’apprendre à

surmonter cela. Si j’y parviens, cela fera de moi une personne avec une

meilleure compréhension de la vie, ce qui m’aidera dans mon travail de

communicateur.

Quant à toi, futur papa, que de générosité de ta part aussi! Douze bouches à

nourrir déjà, ça doit représenter une jolie somme de travail. Accepter d’en

nourrir une de plus, wow! Accepter de prendre le risque de te retrouver veuf

avec une marmaille de treize enfants dont plusieurs en bas âge, quel homme

courageux tu es dans cette incarnation!

En plus, je remarque que vous êtes tous les deux très impliqués socialement.

Accepter la présence d’un treizième enfant, franchement, vous m’épatez! Vous

deux, vous avez compris que les individus et la collectivité sont intimement liés.

L’un ne va pas sans l’autre, et vous le vivez d’une façon très pratique. Vous

allez donc me transmettre cela, ce qui fera aussi partie de mon bagage de

communicateur. Quel beau coffre à outils vous me fournissez pour démarrer!

Merci! Merci beaucoup de me permettre de naître dans un tel environnement et

en plus sur une ferme. Wow de nouveau! Je serai vraiment dans un contexte

idéal pour apprendre à travailler en collaboration avec la nature, et je suis

certain que vous saurez m’initier à ce contact. Comme j’aime beaucoup les

fleurs, je crois que c’est vers elles que je vais me diriger pour intégrer ce que

vous allez m’enseigner.

Simone - Dans l’incarnation présente, j’ai été élevée dans un contexte où Dieu

occupait une grande place dans nos vies, un environnement lié à la pratique

religieuse. Il est à la base même de ma foi et de tout ce qui guide ma vie. Si tu le

veux bien, je t’instruirai sur le sujet à ma façon. Ma vie est basée sur la foi, mais

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il est possible que tu reçoives mes enseignements sur une base de croyances et

cela pourrait te heurter, par contre, cela t’aidera, en usant de discernement, à

faire la différence entre les croyances et la foi véritable, ce qui devrait te servir

dans ta mission de communicateur. La nature me parle aussi beaucoup; je t’en

instruirai du mieux que je pourrai quand nous travaillerons ensemble dans le

jardin.

Rosaire - Moi aussi, la nature m’inspire beaucoup. J’en tire de belles leçons et

elle m’aide à m’élever dans ma démarche de vie. Si tu le veux, j’essaierai aussi

de t’instruire sur le sujet. Dans mon cas, ce sera dans la simplicité du geste du

semeur. Dans mon incarnation présente, j’ai été à même d’approfondir cette

partie de ma relation avec la nature, et je suis très conscient que, s’il

m’appartient de déposer les semences en terre quand je désire obtenir une

récolte, en revanche, il appartient ensuite à la nature de mettre en place les

conditions nécessaires à la germination et à la croissance de ces semences. Tu

sais, le geste du semeur en est un d’humilité devant la puissance et la bonté de

la nature. Je t’apprendrai donc cela au meilleur de ma connaissance afin que tu

puisses le rappeler aux autres humains quand tu travailleras à leur partager tes

réflexions.

Yves - Je suis partant. Avec un tel environnement et de tels parents, je serai

dans un merveilleux contexte pour apprendre.

Rosaire - De plus, dans cette vie-ci, j’expérimente une grande qualité de

visionnaire. Si tu le désires, je pourrai te transmettre cette faculté.

Yves - Bien sûr, je souhaite ardemment que cette qualité fasse partie de mon

bagage. Elle pourra sûrement me servir quand je devrai agir comme

communicateur.

Rosaire - Toutefois, cette qualité de visionnaire te fera possiblement

expérimenter un contrepoids : tu seras mis en contact avec tous les paradoxes et

les aberrations de ce monde. Tu pourrais alors les ressentir intensément, ce qui

pourrait t’occasionner des périodes où tu devras composer avec l’angoisse, une

angoisse très forte par moments. Tu pourrais avoir envie de travailler à changer

la façon de faire dans ce monde. Comme tu n’y parviendras pas toujours selon

tes inspirations et tes aspirations, tu pourras ressentir de l’impuissance par

moments, ce qui pourrait t’amener à vivre des périodes où tu te sentiras soit

déprimé, soit en colère.

Yves - C’est parfait! Ça aussi, ça me va. J’expérimenterai donc tous ces aspects

de la vie. Merci de me fournir l’opportunité de vivre ces expériences en me

transférant cette qualité.

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Chef du conseil des âmes (s’adressant aux trois âmes) - Bon, tout s’organise

vraiment très bien. Maintenant, on va compliquer les choses encore un peu pour

toi Yves, si tu veux que cela t’aide dans ton apprentissage afin que tu deviennes

un meilleur communicateur et un meilleur enseignant, tel que tu le souhaites.

Rosaire et Simone, pouvez-vous faire naître cette âme en octobre, sous le signe

de la balance, et si possible, à une heure où plusieurs planètes seront en

position air? Ainsi, il sera souvent « dans la lune » et ça l’aidera d’une certaine

manière car, de cette façon, il aura beaucoup plus de facilité à entrer en contact

avec le monde de l’invisible.

Par contre, Yves, tu ressentiras beaucoup plus lourdement le fait de vivre avec

les limites que procure un corps de matière, et tu pourras à l’occasion ressentir

l’envie de disparaître, de « t’effacer » pour ne plus avoir à ressentir cette

lourdeur. Toutefois, cela t’aidera à comprendre du même coup la lourdeur que

peuvent vivre tous ceux qui ont choisi de s’incarner dans la matière et tu

pourras ainsi mieux le leur communiquer pour les aider à comprendre cet

aspect de la vie.

De plus, en naissant sous le signe de la balance, tu porteras en toi l’harmonie,

la justice et l’équilibre, et tu chercheras constamment à recréer ces vertus dans

ta vie et dans ton entourage. Comme tu auras aussi un côté très sociable, tu

rechercheras les contacts. Tous ces éléments t’aideront dans ta démarche afin

de devenir un bon communicateur.

Cependant, dû à la grande sensibilité qui est propre à ce signe, tu pourras

ressentir en toi les situations d’injustices avec lesquelles tu seras mis en contact

et tu en souffriras. Cela fait aussi partie du processus qui te permettra de

devenir un meilleur communicateur, car tu pourras ainsi chercher à

comprendre comment se bâtissent les situations d’injustices et tu travailleras

alors à trouver des façons de les résoudre.

Yves, Rosaire et Simone (d’un commun accord) - Ok, ça va. Y a-t-il d’autres

précisions?

Chef du conseil des âmes - Il serait préférable que la naissance ait lieu le

deuxième jour du mois. Les enfants qui naissent un jour deux portent en eux une

énergie particulière. Ils tendent à être doux, gentils, intuitifs et sensitifs et ils

sont soucieux de leur environnement. Ils sont diplomates et patients, ce qui les

pousse à entrer dans des professions liées aux thérapies. Les gens sont attirés

par la nature réfléchie et paisible de ces personnes. Ces caractéristiques

t’aideront, Yves, si tu veux obtenir du succès comme communicateur, en

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particulier concernant les sujets sur lesquels tu entends orienter tes

communications.

Par contre, un petit côté sera plus lourd à porter : les personnes qui naissent un

jour deux ont parfois tendance à sous-estimer leurs habiletés. Cependant, ces

habiletés vont te diriger naturellement vers le monde des arts, que ce soit au

niveau de la danse, de la musique, de la peinture ou encore de la poésie. Ce

sera donc un facteur favorable pour te conduire vers le monde de l’écriture. De

plus, tu as mentionné tout à l’heure que tu désirais t’intéresser au collectif. Les

personnes nées un jour deux ont parfois tendance à faire passer les besoins des

autres avant leurs propres besoins, mais elles sont généralement bien

équilibrées. Tu auras donc à te méfier un peu de toi-même à ce sujet, mais

globalement, cela t’aidera dans ta démarche et dans ce que tu souhaites

communiquer, car cela te fera faire des prises de conscience merveilleuses.

Yves – Parfait! Cela complique un peu la tâche, mais le résultat n’en sera que

meilleur.

Chef du conseil des âmes (s’adressant de nouveau aux trois âmes) - Vous lui

donnerez aussi le prénom usuel d’Yves. Il aura l’étoffe d’un meneur. Il aura un

grand sens des responsabilités et il reconnaîtra l’importance du devoir. Cela

amplifiera aussi sa sensibilité, ce qui le portera à rechercher le contact humain,

surtout lorsqu’il s’agira d’aider les autres. De même, lorsqu’il aura envie de

« s’effacer » plutôt que de chercher à fuir la réalité, cela l’amènera à affronter

carrément ces situations, sans broncher. Avant de le préparer à devenir un bon

communicateur, il aura des étapes à franchir, entre autres au niveau de ses

relations amoureuses qui lui en apprendront beaucoup sur le sens de la vie. En

portant le nom d’Yves, cela fera de lui un être entier lorsqu’il aura à vivre des

relations amoureuses.

Yves - Merci pour ces suggestions. Je porterai en moi toutes les

caractéristiques qui me permettront de bien surmonter les difficultés devant

servir à mon apprentissage.

Chef du conseil des âmes (s’adressant aux autres âmes présentes) - Y a-t-il

d’autres âmes qui désirent participer au projet d’incarnation de cette âme?

Nicole - Oui, moi je le désire. Nous pourrons nous rencontrer à l’adolescence.

Nous deviendrons des amis dans une relation qui se voudra un peu comme une

relation frère-sœur. Puis, un jour, nous deviendrons très amoureux l’un de

l’autre. Notre relation sera intense, mais brève. Comme nous serons deux

adolescents, nous aurons de la difficulté à échanger sur le fond de notre

relation, puis je mettrai un terme à cette relation de façon abrupte sans donner

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d’explications véritables. Comme il portera en lui des doutes sur sa valeur

personnelle concernant les relations affectives, parce qu’il aura ressenti un

manque au niveau des contacts avec sa mère dans son enfance, cela le mettra en

contact avec ces doutes et l’amènera à se questionner à ce sujet.

Il vivra d’autres relations amoureuses, puis je reviendrai dans sa vie. À ce

moment-là, dans mon incarnation, je serai aux prises avec une situation de

violence conjugale. Il réalisera alors qu’il est encore amoureux de moi, et

comme il portera en lui un grand sens de la justice et de l’équilibre, il sera porté

à intervenir dans ma relation de couple, ce qui fait que nous entreprendrons une

nouvelle relation amoureuse. Pourtant, je le quitterai encore une fois sans lui

fournir d’explication et cela l’obligera une nouvelle fois à se questionner au

sujet de sa valeur personnelle concernant les relations affectives. S’il parvient à

surmonter ces difficultés, cela lui sera d’une grande utilité dans son processus

d’évolution.

Et une petite voix d’ajouter : - Moi aussi je désire faire partie de sa vie, mais il

ne me connaîtra pas. Il aura participé à ma conception, mais ma mère choisira

de mettre fin à cette grossesse par l’avortement. Comme il aura participé à ma

conception avec une certaine forme d’insouciance, et comme il sera aussi dans

un certain espace d’inconscience au moment où se prendra la décision pour

mon avortement, il en ressentira plus tard un peu de culpabilité. Cela devrait

l’amener à se questionner avec encore plus de profondeur au sujet de sa valeur

personnelle.

Chef du conseil des âmes - Hum! Intéressant comme scénario! Quelqu’un

d’autre veut participer au processus?

Francine - Oui, moi je le désire ardemment. Comme il sera dans un espace où il

doute de sa valeur personnelle sur le plan affectif, je me présenterai à lui

portant en moi le même problème à ce moment précis de mon incarnation. Il se

reconnaîtra en moi et il aura envie de faire route avec moi pour que nous

travaillions ensemble à résoudre cette difficulté.

Au moment où nous nous rencontrerons, j’aurai déjà été mariée. Je serai

divorcée et mère monoparentale d’une belle fillette. Il sera touché par cette

enfant, par son regard profond et inquiet à la fois. Cela l’interpellera

énormément. Plus tard il décidera d’adopter ma fille parce qu’il se sentira

attaché à elle d’une façon particulière.

Notre relation se vivra tantôt dans l’harmonie, tantôt dans la confrontation,

mais arrivera un moment où nous devrons remettre en cause cette union. C’est

le moment que je choisirai pour lui dire : « Tu n’as pas d’âme ». Ça ne devrait

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pas manquer de faire son effet et l’amener dans un questionnement total au sujet

de sa valeur personnelle. Il est possible et même probable que cela amènera la

fin de notre couple, mais c’est un beau risque que je suis prête à courir. Par la

force des choses, il deviendra totalement engagé et de façon irréversible dans la

découverte de qui il est vraiment, et cela est essentiel à sa démarche s’il désire

s’engager dans un rôle de communicateur.

Pour faciliter notre rencontre, j’aurai besoin qu’une autre âme intervienne

préalablement dans sa vie afin qu’il se sente habité par la solitude et qu’il

ressente fortement le besoin d’une présence.

Lucie - Je suis prête à jouer ce rôle. Je ferai un bref passage dans sa vie. Notre

relation sera amicale. À un certain moment, il souhaitera intérieurement

approfondir cette relation, mais nous n’aurons pas de conversations véritables à

ce sujet, car cela se produira au moment où je devrai quitter le pays pour un

stage d’un an dans une autre contrée. Cela devrait suffire à lui faire sentir

intensément la solitude et le rendre rapidement disponible pour une autre

relation.

Et Josée (la fillette de Francine) d’ajouter :- Il sera attiré par ma présence aux

côtés de Francine. En fait, nous apprendrons plus tard que j’ai été sa femme

dans une autre vie et qu’il m’a abandonnée avec mes enfants. Par sa sensibilité

et par le sens des responsabilités qui feront partie de ses attributs au cours de

cette incarnation, tout comme par l’amour qu’il portera en lui, il se sentira

invité à réparer cette brisure provenant d’une vie passée, même s’il n’en aura

aucune conscience. C’est pourquoi l’opportunité de me prendre à charge lui

sera présentée.

C’est alors que deux autres âmes demandent la parole (il s’agit des âmes de

Mélissa et de Karine) - Nous désirons aussi être présentes dans sa vie en jouant

le rôle de ses enfants. C’est lorsque se présentera la situation de divorce que

notre présence prendra sa plus grande importance. Cela le mettra en contact

avec le sens des responsabilités qu’il porte en lui et il voudra prendre charge de

nous. Ce sera même quelque chose qu’il ressentira comme non négociable et qui

créera des frictions lors du divorce. Maman proposera alors un compromis

acceptable pour tout le monde.

C’est bien beau d’avoir le sens des responsabilités, c’est bien beau aussi d’être

engagé dans une profonde réflexion sur le sens de la vie, sur sa valeur

personnelle, mais il n’y a pas que cela dans la vie. Cela fait un peu, beaucoup

sérieux. Nous serons donc là pour lui permettre de retrouver son cœur d’enfant,

un enfant qui aime avoir du plaisir, jouer, s’amuser. De cette façon, nous

allégerons son fardeau intérieur et cela l’aidera à aller plus loin dans sa

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démarche de vie, dans sa découverte de qui il est. Par ricochet, cela l’aidera

dans la réalisation de son plan de match en lui permettant d’approfondir le

message qu’il aura à livrer en temps que communicateur.

Chef du conseil des âmes - Vraiment bien! Qu’en penses-tu mon cher Yves?

Yves - C’est bien. C’est vraiment bien! De belles âmes généreuses sont prêtes à

m’accompagner tout au cours de cette expérience de vie. Il y en a pour

lesquelles cela risque de ne pas être particulièrement facile, en particulier toi,

chère Francine. Tu cours le risque de te faire rejeter et de vivre avec beaucoup

de douleur ce rejet.

Francine - Je le sais très bien, mais cette démarche fait partie de l’apprentissage

que j’ai choisi de faire lors de l’établissement du scénario de ma propre

incarnation. Tu seras donc un acteur important dans une des scènes de mon

propre scénario de vie, et j’apprécie énormément que tu acceptes également de

faire partie de ma prochaine incarnation. De plus, j’ai confiance que nous

parvenions à nous accompagner mutuellement de façon adéquate dans le

dénouement des impasses dans lesquelles nous nous trouverons, malgré les

apparences que la scène donnera.

Chef du conseil des âmes - Que voilà une belle façon d’entrevoir sa prochaine

incarnation! Est-ce que quelqu’un d’autre désire participer à ce scénario?

Mégane - Oui, moi. Je souhaite ardemment côtoyer cette âme lors de ma

prochaine incarnation. Une fois qu’il se sera remis des douleurs causées par

son divorce et du retour-départ de Nicole dans sa vie, je souhaite que nos

chemins se croisent.

Je serai moi-même divorcée depuis peu. J’aurai moi aussi, à ce moment-là, des

doutes sur ma valeur personnelle. Par contre, dans mon scénario d’incarnation,

j’ai besoin que quelqu’un m’apprenne à m’intérioriser, à me questionner de la

bonne façon. D’après le scénario d’incarnation de cette âme, il semblerait doué

pour cela. Probablement qu’il pourrait m’accompagner dans cette démarche.

De mon côté, à la moindre occasion, j’ai une grande facilité à rire et à

m’amuser. Je pourrai donc lui permettre de poursuivre et d’approfondir son

questionnement tout en s’allégeant. Je pourrai ainsi poursuivre le travail

entrepris par ses enfants et l’aider à se maintenir dans son cœur d’enfant.

Cela l’aidera assurément à intégrer tout ce qu’il aura conscientisé sur sa valeur

personnelle et à le transposer dans une relation amoureuse. Cela permettra une

relation amoureuse qui pourrait se vivre avec une grande passion. Je l’aiderai

ainsi à intégrer l’amour de soi dans la découverte de qui il est.

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Et tant qu’à y être, je le mettrai au défi. Après un certain temps, je ferai en sorte

qu’il se sente prisonnier de notre relation. Il aura alors le choix de conserver la

sécurité de l’amour vécu ou encore de quitter pour d’autres cieux à la recherche

d’autres expériences qui lui permettront d’approfondir encore plus sa relation

avec lui-même dans la découverte de qui il est. Pour ce faire, je le forcerai à

m’obliger de le quitter. Il aura le choix de la façon de le faire. Je ne

comprendrai pas le sens de cette démarche, mais je m’exécuterai. J’ai confiance

qu’il le fasse d’une façon qui se voudra très respectueuse de moi et de la belle

relation amoureuse à laquelle il mettra fin. Ce sera très difficile pour lui, mais

ce sera un exercice extraordinaire d’intégration de l’amour.

Et une autre âme du nom de Serge de prendre la parole pour ajouter - C’est bien

beau tout ça, mais il n’y a pas que les relations amoureuses. Je serai présent

dans sa vie quelque temps après sa sortie de l’école. Il aura fait l’essai de deux

emplois avant de se présenter à moi et il aura découvert que le secteur

d’activités dans lequel il se dirigeait ne lui convenait pas vraiment. Je vais alors

lui offrir un travail dans lequel il pourra entrer en contact avec toute la passion

qui l’anime. Par le contact avec ma propre expérience de vie, il pourra aussi

prendre contact avec les résultats qu’apporte l’engagement dans la réalisation

de ses rêves. De plus, l’environnement dans lequel il se trouvera lui permettra

de déterminer avec plus de précisions ce qui l’anime intérieurement.

Il a mentionné qu’il souhaitait travailler dans la nature, avec des fleurs. C’est

un vaste domaine ayant de multiples champs d’activités. Dans mon entreprise, il

sera en contact avec une multitude de ces champs et il pourra choisir où sont

ses affinités profondes, ce qui le met le plus en relation intérieure avec qui il est

vraiment.

Yves - C’est super! Être payé pour travailler avec les fleurs, quelle façon

merveilleuse d’envisager cette incarnation. Tant qu’à y être, si la découverte de

qui nous sommes nous fait rechercher de plus en plus l’autonomie, je pourrai

profiter de cette expérience et de ce contact avec cette brave âme pour

apprendre à devenir travailleur autonome. Cela m’apparaît comme étant une

façon extraordinaire d’enrichir mon expérience personnelle, quelque chose qui

me permettra d’entrer de façon encore plus intense dans le sentier de la

découverte de qui je suis.

Chef du conseil des âmes - Oui tu as raison. A-t-on autre chose à ajouter?

Serge - Pour l’aider davantage dans son parcours, je vais faire en sorte qu’il

vive difficilement la fin de son travail chez moi. Cela augmentera son

questionnement au sujet de sa valeur personnelle, l’obligeant ainsi à entrer en

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contact avec des qualités dont il ignore la présence en lui, mais qui sont

pourtant essentielles au succès d’un bon travailleur autonome. Cela pourra

retarder le démarrage à temps plein de son entreprise, mais ce sera bénéfique

pour lui.

Yves - Parfait! J’aurai besoin d’un autre travail pour subvenir aux besoins de

ma famille. Qui voudra se charger de me fournir ce travail?

Et une âme du nom d’André de prendre la parole pour dire - Je pourrai me

charger de cela. Je ferai en sorte qu’il obtienne un travail dans un centre de

recherche gouvernemental. Je serai son patron. Comme il aura comme

paramètres de base d’être très passionné, il pourra être tenté de s’oublier de

temps à autre, ce qui risque à la longue d’être mauvais pour son véhicule

physique. Un travail de recherche exige patience et minutie. Il est donc essentiel

de prendre le temps. C’est une exigence à la réussite de ce genre de travail. Il

apprendra donc cela et ceci lui servira par la suite.

Dans ce milieu de travail, il sera mis en contact avec des injustices. Comme il

porte l’harmonie et la justice dans ses paramètres de base, cela aura tendance à

l’affecter. Il aura envie d’intervenir de façon impulsive, mais il pourra aussi

apprendre à s’affirmer en le faisant de manière marquée, puissante, mais douce

à la fois.

De plus, dans un tel milieu, il sera mis en contact avec le processus scientifique

qui consiste à émettre des hypothèses sur des sujets dont on veut vérifier la

validité, bâtir des protocoles qui permettent de faire ces vérifications, pour enfin

valider les résultats par des observations ou par des analyses plus rigoureuses.

Cela le servira énormément dans sa démarche lorsqu’il étudiera la vie et tout ce

qui touche au monde de l’invisible.

Chef du conseil des âmes - Ça commence à faire un scénario d’incarnation

joliment bien ficelé. Y a-t-il d’autres âmes qui voudraient faire partie de son

parcours?

Et un groupe de cinq âmes de prendre la parole en même temps - Nous allons

nous aussi faire partie de son parcours de vie. Dans notre propre scénario

d’incarnation, nous éprouverons des difficultés d’adaptation à la vie terrestre.

Un beau jour, nous en aurons assez et nous déciderons de nous enlever la vie en

concluant un pacte de suicide dans lequel, à chaque semaine, l’un de nous

mettra fin à son incarnation. Quand il sera mis au courant de cette situation,

cela l’affectera à un point tel qu’il en pleurera durant des jours. Cela

l’interpellera énormément et ce sera cet événement qui le décidera finalement à

découvrir et à mettre en valeur ses talents de communicateur.

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Oh, il pourrait émettre des doutes sur ses capacités de communicateur et il

pourrait aussi avoir des appréhensions à ce sujet, compte tenu des événements

survenus dans ses vies antérieures, mais nous croyons qu’il finira bien par

passer à l’action. Quand il aura surmonté ses doutes et ses appréhensions, nous

sommes certains qu’il deviendra un communicateur apprécié et recherché.

Chef du conseil des âmes - Quel beau défi d’incarnation! Ce peut être un

parcours difficile, cependant. Yves, est-ce que tu acceptes toujours de participer

au scénario que vous avez bâti d’un commun accord? Bien sûr, en cours

d’incarnation, tu pourras toujours refuser de participer à certaines scènes de ce

scénario. Nous établirons alors avec d’autres âmes des scènes de remplacement

qui pourront aussi t’apparaître comme des défis difficiles à surmonter. Quant au

scénario prévu, chaque fois où tu entreras dans de nouvelles scènes, tu te

sentiras comme aspiré par celles-ci de sorte qu’il est peu probable que tu

choisisses de te retirer.

Yves - Bien sûr que j’accepte! Et je remercie à l’avance toutes ces

merveilleuses âmes qui ont choisi de s’incarner en même temps que moi et qui

ont aussi choisi de faire directement partie des scènes liées à ce scénario. Je

vous aime toutes. Une fois dans le processus de l’incarnation, il est possible que

j’éprouve de la difficulté à bien assumer certaines scènes de ce scénario, car en

prenant forme dans un corps physique, j’oublierai tous les accords survenus

entre nous.

Il se peut donc que je ne puisse m’empêcher d’éprouver de la haine, de la

rancune, de la colère ou d’autres sentiments semblables envers ceux et celles

avec qui je vivrai des passages plus difficiles. Cela pourra m’amener à leur

faire vivre du rejet ou d’autres sentiments du genre et ceci pourra rendre leur

propre parcours difficile. Mais je sais qu’ils ne m’en tiendront pas rigueur une

fois que nous aurons réintégrer le monde des âmes. Nous pourrons même nous

féliciter mutuellement du succès des scènes que nous aurons jouées ensemble.

Chef du conseil des âmes - C’est très bien. Que cette incarnation prenne place

en temps opportun. Yves, il y aura sûrement d’autres âmes qui croiseront ta

route de temps à autre. Elles se manifesteront à toi sous la forme de brèves

rencontres et elles seront présentes pour t’aider à baliser ta route ou encore

pour t’aider à mieux assumer certaines difficultés passagères.

Est-ce que cela s’est déroulé comme je le présente? Oui et non. En fait, je crois

que c’est beaucoup plus complexe que le scénario un peu simpliste que je viens

de présenter.

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Tout d’abord, j’ai présenté ce scénario en tenant principalement compte de ma

petite personne. Je l’ai présenté comme cela parce que j’ai travaillé à prendre du

recul par rapport aux situations vécues et cela m’a permis de comprendre le

« pourquoi » de la présence de certains individus dans ma vie et en somme, ce

que ces personnes sont venues m’apporter.

Il est clair que moi aussi j’ai été présent dans leurs vies respectives pour leur

apporter quelque chose. Je n’ai pas tenu compte de cet aspect dans le

déroulement des échanges, car il appartient à ces individus de découvrir le

« pourquoi » de ma présence dans leurs vies.

Il est aussi clair pour moi que j’ai choisi mes parents et l’environnement dans

lequel ils m’ont permis de naître. Il m’apparaît tout aussi clair que j’avais à

travailler avec les plantes. J’ai gardé très peu de souvenirs précis de mon

enfance, mais je me souviens très bien avoir affirmé à mes parents vers l’âge de

trois ans que je serais un agronome-jardinier. Qu’est-ce qu’un agronome

jardinier? Comment un enfant de cet âge-là peut-il connaître ce vers quoi la vie

le dirige?

Il m’apparaît de plus en plus clair aussi que le but de mon incarnation, c’est de

m’amener dans le monde de la communication, afin de partager aux lecteurs et

aux auditeurs certains éléments de compréhension de la vie tels qu’ils m’ont été

inspirés en réponse aux nombreuses questions que je me suis posées. Il

m’apparaît même que tout ce que j’ai pu vivre auparavant ne l’a été que pour me

conduire à cette étape. Nous nous donnons tous une mission de vie quand nous

établissons notre scénario d’incarnation. Il me semble donc que je pénètre de

plus en plus profondément à l’intérieur même de la manifestation de cette

mission de vie.

J’ajouterais que, dans la présentation de mon scénario d’incarnation, je n’ai pas

tenu compte d’un grand nombre d’individus qui se sont présentés dans ma vie au

cours des dernières années, car il me reste encore beaucoup d’intégration à faire

au sujet des leçons avec lesquelles j’ai été mis en contact par leurs participations

à ce scénario.

De plus, j’aimerais reprendre la citation de Jésus : « Ils sont des parties

immortelles de l’éternel Tout ». Cela laisse donc sous-entendre que nous faisons

partie d’un vaste ensemble qui peut se manifester dans le visible et qui peut

aussi faire partie du monde de l’invisible. À chacune de mes pensées, à chaque

décision, à chaque action posée, j’exerce une influence sur cet ensemble, que

j’en aie conscience ou non. J’imagine donc que cet ensemble et chacune de ses

composantes peuvent intervenir dans l’établissement de mon scénario

d’incarnation, que ce soit avant l’incarnation ou encore pendant le déroulement

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de l’incarnation elle-même, mais jamais sans l’autorisation de mon âme,

cependant. Nous vivons dans un monde multidimensionnel et notre cerveau

humain n’a la capacité de comprendre que quelques-unes de ces dimensions,

c’est pourquoi il peut difficilement m’être possible de reproduire fidèlement ou

même d’envisager la complexité avec laquelle se bâtissent toutes les

interrelations présentes dans une vie.

Dans la présentation du scénario, j’ai aussi très peu fait référence à la citation de

Jésus : « Il est une loi dont les hommes doivent se rendre compte : l’effet

dépend de la cause ». En fait, je mentionne un épisode en particulier qui réfère à

cette loi, et c’est lors de ma rencontre avec ma fille Josée. Quand j’ai rencontré

Francine, sa mère, c’était à une période où j’étais très peu porté vers les enfants.

Pourtant, dès le moment où j’ai vu Josée, j’ai été touché par sa présence et j’ai

eu envie de l’aimer. Je me souviens qu’à cette époque, je me posais beaucoup

moins de questions qu’aujourd’hui. Et pourtant je me souviens très bien m’être

demandé : « Comment se fait-il que je sois tombé amoureux d’une femme qui a

déjà un enfant? Comment se fait-il que je me sente attiré par cet enfant? » Et la

réponse m’est venue beaucoup plus tard de la bouche de Josée elle-même, alors

qu’elle venait de vivre une expérience de régression et cette réponse me réfère

clairement à cette loi au sujet de la relation de cause à effet. J’avais été son mari

dans une vie antérieure et je l’avais abandonnée sans mot dire. J’avais donc

maintenant à apporter réparation à cette souffrance dont j’avais été la cause. Il

semble très difficile pour les humains de comprendre l’effet et l’application de

cette loi de cause à effet dans le déroulement de nos scénarios de vie.

De plus, j’avoue que l’un des plus grands élans de gratitude ressenti dans ma vie

l’a été envers mes parents, quand j’ai vraiment compris que c’était moi qui les

avais choisis et qu’ils avaient accepté de m’accueillir auprès d’eux dans leur

foyer. Imaginez donc : ils avaient déjà douze enfants à nourrir, à habiller, à

aimer, à cajoler, à prendre le temps de comprendre, à éduquer, etc. Douze! Pas

un! Pas deux! Douze bien comptés!

On aura beau dire que c’était comme cela que ça fonctionnait à l’époque, ça

demeure quand même toute une marmaille. Il est certain que comme petit

enfant, j’ai vécu des moments où je me suis senti délaissé et où j’ai senti que je

manquais la présence de ma mère. Dès le moment où j’ai vraiment pris

conscience du cadeau qu’elle m’avait fait en acceptant de m’enfanter dans de

telles conditions, j’ai ressenti une gratitude incommensurable envers elle et aussi

envers mon père.

Voilà, entre autres, où m’a mené la compréhension de la vie en termes de

réincarnation.

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Est-ce que l’on parviendra un jour à démontrer de façon absolue que la

réincarnation existe? Je ne le sais pas. Pour le moment, cela pourra sembler

difficile à concevoir et à accepter pour plusieurs individus. Cela est très

compréhensible et à mon avis il n’y a pas d’obligation en ce sens. Comme je l’ai

déjà mentionné, cela n’est utile que si ça peut servir à prendre du recul par

rapport aux difficultés vécues.

J’aimerais raconter une histoire dans laquelle il y a une analogie avec la

difficulté à accueillir cette notion de réincarnation.

Il s’agit de deux larves qui vivaient au fond d’un étang. L’une dit à l’autre : « Il

paraît qu’un monde merveilleux s’offre à nous quand on sort de cet étang ». Et

l’autre de répondre : « J’ai entendu dire cela moi aussi. Si tu veux, faisons un

pacte : dès que l’une de nous réussira à sortir de cet étang, elle reviendra le dire

à l’autre ». « Marché conclu », de répondre la première.

Et c’est ainsi que celle-ci se retrouva un jour hors de l’eau transformée en une

magnifique libellule. Alors, suivant l’entente entre les deux larves, elle voulut

revenir partager les merveilles de sa nouvelle vie à son amie. Comme elle ne

pouvait plus reprendre sa place dans l’eau de l’étang, elle se promenait au-

dessus, battant des ailes et cherchant à attirer l’attention de son amie. Mais la

larve restée dans l’étang ne lui portait aucune attention. Comment aurait-elle pu

savoir que cette magnifique libellule était en fait son amie la larve avec qui elle

avait vécu au fond de l’étang? La libellule a donc été dans l’impossibilité de

remplir son engagement envers la larve tel que promis, malgré tous ses efforts.

Il en est probablement ainsi pour la réincarnation. En ce moment, personne ne

peut revenir nous affirmer d’une façon claire que cela existe, mais il est quand

même possible que cela ait lieu. Tout comme pour la libellule, des êtres peuvent

venir nous partager des informations de ce genre. Mais, les reconnaissons-nous

et prêtons-nous oreille à leurs messages?

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LA RELATION DE CAUSE À EFFET

Une leçon sera répétée jusqu’à ce

qu’elle soit apprise. Une leçon te

sera présentée sous différentes

formes, jusqu’à ce que tu

l’apprennes. Quand tu l’auras

appris, tu pourras passer à la leçon

suivante.

Michel Ricquier

Je souhaite traiter dans ce chapitre de cette fameuse relation de cause à effet.

J’aimerais débuter en citant à nouveau Jésus : « Telle cause peut faire partie

d’une courte vie, et ses effets n’être notés que dans une autre vie. On ne

trouvera pas dans ma vie la cause de vos effets, ni dans la vôtre la cause de mes

effets. Je ne peux récolter à moins d’avoir semé, et tout ce que j’ai semé, il faut

que je le récolte. »

Si nous tentons d’interpréter cette affirmation, il finit par nous apparaître

clairement que tout ce que nous récoltons, nous l’avons d’abord semé d’une

façon ou d’une autre. Il en est ainsi dans la nature végétale. Quand nous semons

des radis, tôt ou tard nous récoltons des radis. Et si la récolte que nous obtenons

ne semble pas correspondre aux caractéristiques du radis, il serait intelligent de

nous questionner sur la source des semences utilisées, sur leur identification, sur

les erreurs que nous aurions pu faire dans l’établissement du jardin, etc.

Il en est ainsi pour l’ensemble de nos vies. Quand les choses ne vont pas à notre

goût, quand ce que nous récoltons ne correspond pas à ce que nous pensons

avoir semé, il est essentiel de nous questionner à propos de nos semences.

Plusieurs le font, mais ils s’arrêtent souvent à un questionnement de surface. Il

devient alors facile de blâmer « l’autre ».

Mais cet « autre », il n’est souvent là que pour nous amener à nous questionner

sur les semences que nous avons mises en terre. Il n’est pas la cause de notre

désarroi et de notre souffrance, il n’en est que le catalyseur afin de nous

permettre d’entrer en contact avec cette souffrance et nous permettre ensuite de

la résoudre. Plus nous entrerons en contact intimement avec cette souffrance,

plus les chances de guérisons définitives seront élevées, et plus les probabilités

que nous ayons à la revivre s’amenuiseront.

« L’autre » n’est donc pas la cause de nos souffrances, et l’affirmation de Jésus

le mentionne on ne peut plus clairement : « On ne trouvera pas dans ma vie la

cause de vos effets, ni dans la vôtre la cause de mes effets. »

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Ceci signifie que nous avons tous une responsabilité personnelle entière envers

les souffrances qui se présentent dans nos vies. Notre grand défi consiste donc à

se détacher de la vision de « l’autre » comme étant le grand responsable de notre

souffrance personnelle et à porter notre regard vers notre intérieur où se trouve

la cause et l’origine profonde des souffrances vécues. C’est là que la graine a été

semée, c’est donc là où nous devrions aller pour bien identifier le type de

semence que nous y trouverons.

Encore là, l’affirmation de Jésus est très claire: « Je ne peux récolter à moins

d’avoir semé, et tout ce que j’ai semé, il faut que je le récolte. »

D’accord, tout ce que je mentionne présentement, ce ne sont que des mots.

Facile à dire, mais pas nécessairement facile à faire et à vivre, même lorsqu’on

on a compris le sens de cette affirmation. Comment peut-on envisager cette

affirmation sereinement quand nous sommes victimes de viol, d’inceste, de

meurtre, ou de la guerre ou de toute autre forme de manifestation de violence?

Pas facile! Vraiment pas facile!

J’aimerais, dans un premier temps, vous proposer une façon qui vous permettra

d’alléger un peu vos souffrances.

J’ai mentionné au début du livre que nous étions d’abord des Êtres divins et

nous le sommes vraiment, peu importe ce que nous faisons. Le problème

provient du fait que nous sommes convaincus que nous sommes d’abord des

êtres de chair, et nous tendons à accorder 100% d’importance à cet être de chair.

En fait, suivant le scénario d’incarnation présenté dans le chapitre précédent, il

en ressort clairement que ces Êtres divins que nous sommes ont choisi

d’emprunter un véhicule de chair pour venir sur terre afin d’y jouer une pièce de

théâtre qui servira à l’évolution de l’âme. Nous jouons donc dans une magistrale

pièce de théâtre, et nous croyons tellement à notre personnage qui s’incarne dans

ce véhicule de chair que nous en arrivons à le confondre avec notre Être divin.

Plusieurs personnes ont même complètement oublié que cet Être divin existe.

Pourtant, quand nous allons au théâtre assister à une représentation dramatique,

nous savons que les personnages ne sont que des comédiens. Mieux ils joueront

leurs rôles respectifs, plus nous trouverons la pièce crédible, et plus nous aurons

la satisfaction d’avoir assisté à une représentation de qualité. Plus ils auront fait

un succès de leurs jeux de rôles, plus la représentation elle-même sera un succès

et plus les comédiens seront tentés de célébrer ce même succès à la fin de la

représentation. Dans une pièce dramatique, il peut y avoir des scènes de

violence, voire des meurtres. Si la scène est bien jouée, les spectateurs entreront

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dans les émotions soulevées par la représentation, même s’ils savent très bien

que cette scène est irréelle. Les émotions seront bien réelles, mais pas la scène

elle-même.

Il en est exactement ainsi dans les différents scénarios d’incarnation que nous

avons à vivre : les scènes ne sont pas réelles. Nos âmes ne sont que des acteurs

dans un corps qui leur sert de costume, mais qui n’est finalement que de la

matière minérale et organique. Par contre, les émotions vécues et toute l’énergie

engendrée par la manifestation de ces émotions, cela est bien réel, et cela

s’enregistre dans nos véhicules énergétiques et c’est ce qui constitue la semence

de notre vie en cours et de nos vies à venir.

Nous devons donc veiller à faire en sorte que ne s’y enregistrent que des

émotions positives. Mais alors, direz-vous, nous ne pouvons pas vivre notre

peine, notre colère, notre ressentiment? Mais si! Mais si! Non seulement nous le

pouvons, mais nous le devons, car c’est justement là que le problème s’installe,

car tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime.

Mais si ma colère est forte au point d’avoir envie de tuer quelqu’un, cela veut

dire que c’est correct de le faire, argumenterez-vous?

Je vais répondre à cette question de trois façons :

Premièrement, la chose la plus importante est de ne pas porter de jugement sur

cette colère et sur soi-même. Elle est là. Il s’agit simplement de la reconnaître, à

défaut de quoi, elle risque de s’amplifier.

Deuxièmement, si c’est possible et que l’impulsion qui porte à poser un tel geste

de violence laisse un temps de réaction, il est urgent de savoir qu’il existe

d’autres façons moins marquantes et possiblement moins violentes mais tout

aussi efficaces, d’exprimer cette colère en frappant sur un oreiller par exemple.

L’important, à ce stade, c’est que la colère ne reste pas à l’intérieur. Ensuite, il

est important de réaliser que la colère qui s’exprime dans la violence est elle-

même une manifestation de l’impuissance. Il serait alors important de vérifier à

l’intérieur de soi, en consultant un thérapeute au besoin, ce qui est à la base

même de ce sentiment d’impuissance.

Troisièmement, il se peut que l’impulsion qui porte à poser un tel geste soit si

puissante qu’elle ne laisse aucun temps de réaction. Encore là, la première chose

importante à faire, c’est de ne pas porter de jugement sur soi-même, car sinon, la

manifestation des conséquences qui découleront de cet événement risque de

s’amplifier.

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C’est dans une situation de ce genre que la relation de cause à effet prend tout

son sens. Nous avons tous été alternativement des victimes et des bourreaux

dans des vies antérieures, peu importe la forme sous laquelle cette violence s’est

manifestée. Peut-être n’est-ce qu’un retour du balancier? Nous ne connaissons

pas le scénario d’incarnation de la victime ou du bourreau. Peut-être la victime a

t-elle besoin de vivre la souffrance liée à cet événement afin d’avoir

l’opportunité de transformer cette souffrance en libération et finalement en

amour? Peut-être en est-il ainsi pour les proches de la victime, ou même pour les

proches du bourreau? Qui sait? Mais alors, direz-vous, allons-nous passer d’une

vie à une autre à nous entretuer sans fin? À quoi cela peut-il bien servir mon

âme?

Voilà comment cela pourrait se produire dans un scénario différent et qui

pourrait servir au dessein d’élévation de l’âme. Quand nous avons le temps

d’identifier l’impulsion très forte liée à la colère qui nous pousse à poser des

gestes de violence, nous pouvons intervenir, exprimer notre colère autrement et

d’une manière moins dommageable, et nous pouvons ensuite consulter en

relation d’aide pour trouver en soi la source de la souffrance qui nous amène à

vivre une colère aussi intense. Par la compréhension et la résolution de cette

souffrance et de ses mécanismes d’expression, nous éliminerons les possibilités

de manifestation de ce genre dans nos vies.

Si l’événement dramatique a eu lieu, il est toujours temps d’entreprendre une

démarche similaire. Encore là, par la compréhension et la résolution de cette

souffrance et de ses mécanismes d’expression, nous en arriverons à créer en soi

une ouverture au pardon, pardon envers soi-même et pardon de la victime envers

le bourreau, tout comme pardon du bourreau envers la victime, ce qui éliminera

du coup les possibilités de la répétition de telles manifestations dans des vies

futures.

Le pardon ouvre la voie à la découverte de l’amour, ce qui crée un allégement de

la masse énergétique. C’est justement cet allégement de plus en plus grand de la

masse énergétique que l’âme recherche. Par l’incarnation sur terre, dans des

scénarios qui demandent à être résolus dans le pardon et l’amour, l’âme dispose

d’un outil privilégié qui lui permet de vivre cet allégement.

Comme humains, nous avons de la difficulté à envisager cette situation. En fait,

pour pouvoir l’envisager sereinement, il nous faut prendre énormément de recul

par rapport à nos difficultés. C’est là l’un des objectifs de ces écrits : permettre

une vue de recul prononcée sur les difficultés que vivent les humains au

quotidien.

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Dans le monde d’aujourd’hui, nous sommes bombardés d’informations qui ne

nous sont transmises que dans le but d’augmenter l’assiduité au média utilisé.

Moins on a de recul sur la nouvelle et plus on peut créer un effet de

sensationnalisme, meilleures seront les cotes d’écoute ou le lectorat. C’est

malheureux qu’il en soit ainsi, mais pour l’instant, c’est comme ça.

On en arrive donc à véhiculer principalement des nouvelles « négatives ». Pour

éviter d’être contaminés par ce « négatif », certaines personnes ont choisi de ne

plus écouter les bulletins d’informations. C’est ce que j’ai fait durant quelques

années. J’ai ensuite recommencé à les écouter, mais ils ne m’affectent plus de la

même façon.

Comme je le mentionnais dans le chapitre traitant des Êtres divins : nous nous

développons par un procédé inverse, un peu à la manière d’un négatif de photo.

Ce sont les zones sombres qui nous permettent de voir l’image de la photo. C’est

donc par la souffrance et par les expériences « négatives » qu’apparaissent les

couleurs sur la photo de notre vie.

À partir de cette compréhension dans ma façon d’aborder la vie, je me suis mis à

écouter les nouvelles à l’envers : quand on me présente des événements

« négatifs », j’essaie de décoder le message que l’humain à besoin de recevoir à

travers ces événements en apparence « négatifs », et à travers toute la souffrance

reliée à ces mêmes événements. En envisageant cela de cette façon, j’en arrive

maintenant à découvrir des perles de sagesse. Il n’y a quand même pas que du

négatif : on nous présente aussi des événements heureux et des gens qui savent

être très inspirants.

En voici donc quelques exemples.

Le rocker sympathique « handicapé ».

Ce cas ne représente pas pour moi un événement négatif. Tout le monde connaît

ce rocker ayant un bras atrophié et la jambe droite amputée. Eh bien pour moi, il

est littéralement un « hymne à la vie » sur deux pattes, pardon, sur une jambe et

sur une béquille.

Il est pour moi un exemple pratique et vivant du scénario d’incarnation dont je

souhaite faire la démonstration. Dans son scénario d’incarnation, il est clair pour

moi qu’il était établi que cet homme naîtrait avec des morceaux « en moins » ou

qu’il devrait en faire son deuil en très bas âge (je ne connais pas à fond son

histoire personnelle). Avant son incarnation, il devait donc s’être choisi des

parents qui auraient la capacité d’envisager cette situation avec optimisme et

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d’une manière constructive pour l’amener à considérer ces « handicaps » avec

sérénité.

Au moment où ceux-ci ont été mis en contact avec cette réalité d’un enfant

« handicapé », réalité que plusieurs d’entre nous aurions possiblement considéré

négativement, ils avaient eux aussi la possibilité de réagir de façon négative.

Mais en même temps, ils portaient sûrement en eux le potentiel et la force

intérieure pour aborder cette situation avec sérénité. Il m’apparaît évident que

c’est la voie qu’ils ont dû suivre, amenant cet enfant à porter un regard sur lui

qui soit positif, un regard qui amène à hausser son estime personnelle, plutôt

qu’un regard tourné vers l’apitoiement.

Comme nous sommes tous liés comme partie intégrante de l’éternel Tout, cet

homme vient apporter la bonne humeur et la joie de vivre à ses semblables, à la

fois par son sourire, par son attitude joviale et par sa musique vibrante, et quand

nous le voyons, ce n’est pas un handicapé que nous voyons : il nous met plutôt

spontanément en contact avec la divinité qui vibre en lui, et comme société,

nous avons besoin actuellement d’images fortes, d’exemples constructifs de

cette nature.

L’enfant oublié.

Plusieurs lecteurs auront probablement davantage de difficulté à me suivre dans

le prochain exemple.

Dans les premières années du nouveau millénaire, certains se souviendront peut-

être qu’un enfant est décédé en pleine canicule du mois de juillet parce que son

père avait oublié de le déposer à la garderie en se rendant à son travail. Cela

s’est produit quelques semaines avant que je lance mon premier livre Prends le

temps…

Selon ce que les médias ont rapporté, ce père de famille était complètement

absorbé par son travail à cette période de sa vie. Comme l’enfant s’était endormi

dans l’auto pendant le déplacement, le père, absorbé dans ses pensées liées à son

travail, semble-t-il, a garé sa voiture sans réaliser que sa fille y était toujours. Il

avait oublié de faire une halte à la garderie pour l’y déposer. À son retour du

travail, le soir, il n’a pu que réaliser le drame : sa fille n’avait pu supporter ces

conditions de chaleur insoutenable et elle était décédée.

Il est probable qu’une bonne partie des personnes qui écoutaient les

informations ce soir-là ont entendu avec horreur cette triste nouvelle. Qui n’est

pas atteint et touché en plein cœur lorsqu’un drame implique un enfant en bas

âge? Si nous portons un regard à courte vue sur cette situation, nous serons

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fortement tentés de porter un jugement sévère sur le père en nous disant quelque

chose du genre : « Ça prend un &%* ?/ ! ! de con pour faire quelque chose du

genre! »

Permettez-moi ici de proposer une autre façon d’envisager cette situation. Ce

père était totalement absorbé par son travail et il courrait comme un fou selon ce

que les médias nous ont rapporté. Il avait de toute évidence besoin de s’arrêter et

il ne l’a pas fait avec les conséquences dramatiques que l’on connaît. Chacun de

nous peut alors se questionner : est-il le seul à vivre ce genre de situation?

Combien d’entre nous sont actuellement engagés dans une course perpétuelle

contre la montre dans leur travail, risquant le burn-out à tout moment? Est-ce

mon cas?

Ceux qui sont confrontés à ce genre de situation le réalisent souvent, mais la

plupart des gens ne s’arrêtent pas, attendant simplement que l’élastique soit

vraiment rendu au bout et soit prêt à céder. Pourquoi en est-il ainsi?

Nous vivons actuellement dans une société où on nous sollicite constamment de

corps et d’esprit afin que nous n’ayons plus le temps de penser de façon

autonome. On en arrive ainsi à nous faire faire tout ce qu’on attend de nous.

Nous avons de la sorte abandonné notre pouvoir à certains individus qui

profitent finalement de nous. Nous avons donc besoin d’exemples marquants qui

nous bousculent pour nous arrêter et nous amener à réfléchir à la situation, parce

que les situations banales ne nous arrêtent plus.

Or, ce père de famille était totalement pris dans cet engrenage, semble-t-il, ne

vivant que pour son travail qui exigeait tout de son être à ce moment-là de sa

vie, oubliant du même coup ceux qui l’entouraient et qu’il aimait assurément. Il

a payé très cher pour comprendre cela. Est-ce que chacun d’entre nous ne

sommes pas un peu pris dans le même engrenage? Est-ce que nous nous arrêtons

et prenons le temps de comprendre réellement les messages que nos vies

respectives nous apportent?

Pas sûr! Pas sûr du tout! Selon moi, cet homme-là a sacrifié la vie de sa fille

qu’il aimait assurément et une partie de sa propre vie pour nous livrer ce

message d’une façon criante. Combien d’entre nous aurons reçu et compris ce

message? Ce sacrifice aura-t-il été inutile?

Par ailleurs, sa fille a été oubliée dans sa voiture, geste qu’il est difficile

d’admettre et de concevoir. Est-ce que, dans le tourbillon de nos propres vies,

nous n’aurions pas tendance à négliger d’autres vies qui sont liées à la nôtre ou

qui en dépendent carrément? Pensons-y bien et n’attendons pas de faire les

manchettes avant de réagir!

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Nous sommes tous liés en ce monde dans lequel nous vivons, car nous faisons

tous partie de l’éternel Tout. Alors, j’estime que cet homme et cette fillette nous

ont fait cadeau de leur vie respective pour soulever un questionnement en nous

dans un exemple touchant à l’extrême : Ne devrions-nous pas impérieusement

prendre le temps de nous arrêter de temps à autre pour prendre soin de

nous et des personnes qui nous sont chères?

Voilà une façon différente et plus constructive d’envisager une situation

qualifiée de négative, une façon qui exige de prendre beaucoup de recul. Est-elle

valable? Je vous laisse le soin d’utiliser votre discernement, mais d’aucune

façon, je n’ose prétendre posséder une quelconque vérité.

La chanteuse et l’imprésario

J’aimerais vous présenter un autre exemple qui risque d’en faire sursauter plus

d’un. Peut-être qu’à la lecture de cet exemple, certaines personnes auront même

le réflexe de fermer le livre. Si c’est votre cas, c’est une décision que j’honore et

respecte, mais j’aimerais vous rappeler qu’il n’y a rien d’absolu dans tout ce que

je vous propose à travers mes écrits. Par contre, je souhaite au plus profond de

moi-même vous présenter une façon d’envisager la souffrance en prenant le plus

de recul possible par rapport à celle-ci.

Tout le monde est au courant de cette chanteuse qui a entrepris sa carrière alors

qu’elle n’était qu’un enfant. Un impresario connu l’avait pris sous son aile

« protectrice », du moins c’est l’image que nous en avions, pour la conduire au

succès et à la célébrité.

Sa carrière a effectivement connu un succès retentissant, puis s’en est suivi une

série de déboires que le public n’arrivait pas à comprendre, jusqu'à sa totale

disparition du paysage artistique.

Finalement, une bombe aux nouvelles : nous apprenons que durant toutes ces

années, son imprésario a abusé d’elle sexuellement. S’ensuit toute une série de

démarches qui aboutissent à un procès, puis finalement à la condamnation de

l’imprésario.

Dans l’opinion publique, on peut sentir une vague de compassion envers la

victime pendant que le bourreau subit l’opprobre, le jugement et la

condamnation de tous. Que de souffrances avec lesquelles nous sommes alors

mis en contact! Et en plus, que ces abus se fassent sur le dos d’un enfant, quelle

horreur! Il y a toujours un profond sentiment d’impuissance qui est ressenti par

bon nombre d’individus lorsqu’on apprend qu’un enfant est victime d’abus.

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C’est une situation qui interpelle presque tout le monde et pour laquelle nous

pouvons avoir une grande facilité à porter des jugements, mais quand nous

portons des jugements, nous sommes en manque d’amour et nous n’aidons ni la

victime, ni le bourreau. Nous ne nous aidons pas nous-mêmes non plus, car nous

mobilisons une énergie négative qui finit par s’inscrire dans notre propre masse

énergétique. Plus nos jugements sont sévères, plus le volume d’énergie négative

inscrit en nous sera important.

Alors comment peut-on envisager une telle situation d’horreur pour éviter d’en

arriver là et la considérer plutôt d’une façon qui soit positive et constructive, une

façon qui soit axée sur le pardon et qui véhicule de l’amour à la fois en direction

de la victime, mais aussi du bourreau?

En prenant beaucoup de recul par rapport à la situation, cela devient possible.

Tout d’abord, nous pouvons nous rappeler que nous sommes tous et je dis bien

tous des Êtres divins, peu importe la nature des actes posés. Si nous devons

absolument porter une condamnation, il importe de se rappeler que ce sont les

gestes posées qui sont condamnables, pas l’individu lui-même.

En condamnant l’individu qui joue le rôle de bourreau, nous ne faisons

qu’amplifier en lui la cristallisation de sentiments négatifs qui ne pourront que le

conduire éventuellement à reproduire des comportements condamnables de

même nature, ou sous d’autres formes de manifestation tout autant non

souhaitables.

Ce genre de situation où des drames d’horreur se vivent est sûrement prévu dans

les scénarios d’incarnation. Dans certains cas, cela peut possiblement être

évitable, dans d’autres, non. Comme nous ne connaissons pas les différents

scénarios d’incarnation, nous ne pouvons user de discernement de façon efficace

pour comprendre véritablement le fondement de telles situations.

Par contre, par la compréhension de la manifestation de la loi de la relation de

cause à effet, il est possible de prendre beaucoup de recul par rapport à des

situations du genre. Jésus mentionne : « Je ne peux récolter à moins d’avoir

semé, et tout ce que j’ai semé, il faut que je le récolte. »

Cela signifie clairement que la victime a semé dans sa vie la circonstance dont

elle est victime, et le bourreau ne serait qu’un acteur qui vient lui permettre

d’endosser ce rôle de victime…Pour quelles raisons? Difficile à dire! Il lui

appartient, si elle le désire, de faire une recherche intérieure en ce sens. Peut-être

a-t-elle joué le rôle de bourreau envers son bourreau actuel dans une situation

similaire au cours d’une vie précédente? Il est possible que le bourreau actuel

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soit venu enseigner par l’expérience à la victime actuelle comment on se sent

dans le rôle de victime.

Ce qui est important de comprendre dans une telle situation, à la fois pour la

victime et pour le bourreau, c’est d’en arriver à un espace de non-jugement

envers soi-même et envers l’autre. Ceci conduira ensuite à un espace de pardon

et de compassion, ce qui ouvrira la porte toute grande à l’amour. C’est la seule

façon de réellement mettre fin à ce cycle répétitif d’incarnations dans le cas d’un

tel scénario d’horreurs et de souffrances. Cela peut être très difficile à admettre

et encore plus difficile à réaliser, et pourtant, ce n’est que par ce sentier que nous

pouvons nous engager sur la voie de la véritable guérison.

J’aimerais ajouter que par cette réflexion, je ne cherche pas à banaliser de tels

gestes. Non, je suis plutôt en train de chercher un sens à des événements du

genre, un sens par lequel nous pouvons arriver au pardon, à la compassion et à

l’amour, à la fois autant envers la victime qu’envers le bourreau, parce que ce

sont finalement deux victimes soumises aux manifestations de cette loi de la

relation de cause à effet.

Si nous prenons davantage de recul par rapport à cette situation, nous pouvons

même en arriver à voir la victime et le bourreau comme étant deux âmes très

généreuses qui ont choisi de s’incarner à ce moment-ci à travers un scénario

difficile pour aider à la libération de la souffrance d’une multitude d’autres

âmes. Rappelons-nous : nous sommes des parties immortelles de l’éternel Tout.

Nous sommes tous liés l’un à l’autre dans notre passage dans le monde de la

matière aussi bien que dans le monde de l’invisible.

À ce propos, j’aimerais vous rappeler un autre fait qui nous a été rapporté par les

médias. Suite à la condamnation de l’imprésario, une multitude de femmes qui

ont vécu le drame d’avoir été abusées sexuellement et qui conservaient ce secret

en elles dans une grande souffrance intérieure, ont choisi d’aller dénoncer leurs

agresseurs. Que de libération de souffrances pour ces femmes! Et pour ces

hommes aussi! Car, malgré le fait que pour eux cela peut signifier un séjour en

prison, il n’en demeure pas moins que c’est une souffrance non résolue en eux

qui peut les pousser à poser de tels gestes.

Je ne peux croire que ces hommes ne vivent pas eux-mêmes une grande

souffrance intérieure en endossant ce rôle de bourreau, même quand ils ne le

laissent pas paraître. D’un côté, cela nous laisse des femmes qui ont une

souffrance à libérer et à guérir, et de l’autre, des hommes qui auraient avantage à

emprunter le même sentier de guérison. Voilà donc pour eux deux une

excellente opportunité de guérison.

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J’aimerais apporter quelques éléments de plus pour aider à bien comprendre la

complexité et la beauté, malgré la souffrance engendrée, de ce genre de scénario

d’incarnation. Pour en arriver à un tel mouvement de dénonciation de masse, il

fallait que la justice fasse un exemple marquant, sans ambivalence. Or, par le

fait que les deux protagonistes étaient deux figures connues, cela a amené une

médiatisation sans précédent de l’événement. Il faut dire aussi que la chanteuse

avait touché toute une génération d’enfants et de parents autant par son

répertoire, que par le genre d’émissions auquel elle avait été associée, que par

son joli minois d’enfant que nous ne pouvions qu’admirer et aimer.

Tout cela ne pouvait manquer de toucher les gens, les personnes qui avaient été

victimes d’abus en particulier, faisant remonter à la surface cette souffrance

enfouie. Il y avait donc une probabilité élevée qu’une forte vague de

dénonciations surviennent suite au dénouement de ce procès. Suite à tout cela,

un fort courant de sympathie envers la chanteuse, la victime, a pris place dans

l’opinion publique et cela l’a amenée à donner des conférences et à mettre en

place un organisme d’aide pour les victimes d’abus sexuels. Il y a sûrement

aussi plusieurs personnes qui se sont tournées vers elle pour l’accompagner dans

sa démarche.

Pendant ce temps, le bourreau croupit en prison et il s’est engagé, semble-t-il,

dans une thérapie afin de ne plus reproduire ce genre de comportement.

J’aimerais vous faire voir que, si nous avons le pouvoir d’aider la victime dans

sa démarche, nous avons aussi le pouvoir d’aider le bourreau et tous les

bourreaux du genre par la même occasion. Comment?

Tout d’abord, en prenant conscience qu’il n’y aurait jamais eu de victime, donc

pas de battage médiatique, ni de conférences, ni d’organismes d’aide, s’il n’y

avait pas eu de bourreau. Cet homme porterait actuellement sur ses épaules, par

la médiatisation de cet événement, le fardeau énergétique de la souffrance de

toutes les femmes qui ont été victimes d’abus, en même temps que le fardeau

énergétique lié au jugement et à la souffrance de tous les hommes qui ont été des

abuseurs. Son âme aurait donc choisi ce rôle dans son scénario d’incarnation en

connaissant tout le fardeau qu’elle aurait à supporter.

Je vois déjà quelques personnes qui seront tentées de dire : « Parfait, on nous a

assez fait souffrir nous les femmes, qu’il endure sa souffrance maintenant! » À

ces personnes, j’aimerais faire comprendre qu’avec une telle attitude, ce n’est

pas à lui que vous risquez de faire du tort, mais à vous-mêmes. Que vous

exprimiez votre souffrance et votre colère de cette façon, c’est parfait, car tout

ce qui ne s’exprime pas s’imprime. Donc, si cette colère n’est pas exprimée, elle

pourrait détruire votre vie en vous rendant éventuellement malade.

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Par contre, une fois passé le moment de l’expression de la colère, il serait

important de guérir les blessures intérieures liées à l’expression de cette colère.

Autrement, vous risquez de cristalliser ce genre d’événement dans votre masse

énergétique, donc de le semer en quelque sorte, créant ainsi la possibilité que

cela se reproduise au cours d’une vie à venir dans un scénario où vous pourriez

aussi bien être le bourreau cette fois-ci.

Donc, en adoptant une attitude orientée sur le non-jugement, le pardon, la

compassion et l’amour, vous aidez le bourreau à se libérer du fardeau qu’il

porte, faisant en sorte d’aider son âme et la vôtre dans leurs démarches

d’élévation respectives. Par cette attitude positive, vous éliminez la possibilité

de vous retrouver l’un ou l’autre éventuellement dans un scénario similaire à

jouer un rôle de victime ou un rôle de bourreau.

J’ai été élevé dans un contexte judéo-chrétien où la notion de péché était très

présente. Dans la compréhension de la vie que j’ai acquise, le péché n’existe

pas. Seul existe réellement l’ignorance de cette loi de la relation de cause à effet.

Il est prudent de faire attention aux graines que l’on sème, que ce soit par nos

pensées ou par nos actions, car nous serons les premiers à en récolter les fruits.

Si nous désirons obtenir une récolte de qualité, nous avons intérêt à veiller à la

qualité des semences que nous déposons en terre. Je le sais très bien, je travaille

à produire des plantes. Il en est de même dans toutes les sphères de notre vie.

Les tueries dans nos écoles

Depuis quelques années, nous assistons à une montée de phénomènes de

violence dans nos institutions scolaires, violence qui se manifeste fréquemment

sous forme de tueries.

De tels événements peuvent nous apparaître incompréhensibles. Si nous portons

un regard à courte vue sur ceux-ci, il peut nous être très facile de porter un

jugement sur ceux qui portent les armes et nous serons probablement portés par

un mouvement de compassion spontané envers les victimes.

Pourquoi en est-il ainsi maintenant? Pourquoi cela se produit-il si fréquemment?

Pourquoi cela n’arrivait-il pas auparavant? Qu’est-ce qui pousse les jeunes

d’aujourd’hui à agir de la sorte?

Si je veux prendre du recul par rapport à de telles situations, je pourrais observer

ce phénomène de la façon suivante : la violence est une expression de la colère,

qui est elle-même une expression de l’impuissance. Alors cela m’amène à poser

la question suivante : que vivent donc nos jeunes d’aujourd’hui qui les font se

sentir si impuissants? J’élaborerai sur ce point au chapitre suivant.

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Pour le moment, qu’il me suffise de mentionner qu’on s’attarde toujours dans

l’explication de tels phénomènes sur un événement déclencheur qui s’est produit

à court terme dans la vie de l’assassin.

J’aimerais citer à nouveau Jésus : « D’après l’examen d’un seul moment de la

vie, il est impossible de porter un jugement quelconque. »

De mon point de vue, ces jeunes, autant ceux qui tiennent les armes que ceux et

celles qui ont « choisi » de se trouver devant les balles, jouent cette scène dans

leur scénario d’incarnation afin de livrer un message à la société. Ce message est

très puissant. Est-ce que nous nous sommes arrêtés pour le

comprendre vraiment? Et les jeunes qui se suicident ne tentent-ils pas de nous

livrer un message similaire dans une manifestation différente? Le suicide est

pour moi l’expression ultime de la souffrance chez un individu. Tous ces

phénomènes se produisent majoritairement chez des jeunes qui représentent la

base de notre société. Donc, c’est la base de notre société, son fondement même

qui est atteint. Notre société est en train de vivre une crise, une transformation

en profondeur et nos jeunes se cherchent, ils cherchent leur voie dans notre

monde. En attendant, ils nous démontrent qu’ils vivent une détresse profonde.

À mon avis, il serait sage de prendre du temps, tout le temps voulu pour

comprendre en profondeur et au-delà des apparences circonstancielles, le

message qu’ils veulent nous livrer à travers ces événements dramatiques. Tant

que nous ne le ferons pas, des âmes s’incarneront avec pour mission, dans leurs

scénarios d’incarnation, de venir nous faire vivre de tels drames, et il y aura

encore de nombreuses familles qui auront à vivre la disparition d’êtres chers lors

de tueries, tant du côté des victimes que du côté des familles de ceux qui ont

pour rôle de tenir les armes. Et là encore, quel drame pour ces familles! Car si

un mouvement de compassion naît spontanément envers les familles des

victimes, ce mouvement est beaucoup plus restreint envers les familles des

assassins. Et pourtant, eux aussi vivent ce drame, même si ce ne sont pas eux qui

tenaient les armes, et cela, peu importe la nature de la relation qu’ils ont

entretenue avec cet enfant devenu un assassin.

J’aimerais vous rappeler que, tel que je vous l’ai mentionné dans un chapitre

précédent, nous, êtres humains, avons tendance à apprendre par un procédé

inverse. J’aimerais aussi vous rappeler de nouveau que nous sommes des parties

immortelles de l’éternel Tout. Nous sommes donc tous liés l’un à l’autre dans la

recherche de la compréhension de ce phénomène, car nous participons tous à sa

création, tout comme nous pourrons tous faire partie de sa résolution.

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Tsunami et autres catastrophes naturelles

Dans le monde d’aujourd’hui, nous sommes en « apparence » de plus en plus

soumis à la manifestation de catastrophes naturelles dans lesquelles il peut

arriver que plusieurs humains perdent la vie. J’ai inscrit en « apparence », car je

crois qu’il y a davantage de ces phénomènes, mais je n’en suis pas convaincu de

façon absolue. Comme nos moyens de communication actuels nous permettent

de les vivre en direct, ce qui n’était pas le cas auparavant, cela pourrait nous

donner l’impression que ces phénomènes sont plus fréquents.

Qu’en est-il de la relation de cause à effet dans la manifestation de ces

catastrophes et des pertes de vie humaines qui y sont liées? Est-ce que des âmes

choisissent réellement de s’incarner dans le but d’être emportées lors de la

manifestation de tels phénomènes? Je ne peux répondre personnellement à ces

questions. Par contre, j’aimerais citer quelques passages du livre 2007 Le retour

de la Lumière où on obtient des éléments de réponse à ces questions. Nous

trouvons dans ce livre des messages qui nous parviennent des Êtres de lumière

qui accompagnent l’humanité dans son cheminement actuel. Voici donc ces

passages :

Comprenez qu’il n’y a jamais réellement de victimes dans votre monde. Il

n’y a que des volontaires qui acceptent de s’incarner dans des situations

temporaires où ils feront l’expérience du non-amour afin de progresser dans

leur propre évolution(…)

Ils se retrouveront ensemble dans une autre dimension où ils seront

l’objet d’une grande compassion et d’une grande tendresse, où ils guériront de

leur traumatisme. À leur propre rythme, ils se prépareront à leur prochaine

incarnation, laquelle aura lieu dans la joie et la paix du « nouveau monde »

d’amour et de lumière que cette planète est destinée à devenir.

Voilà donc une autre forme de manifestation qui démontre que nous faisons tous

partie de l’éternel Tout. Ces âmes ont donc choisi de s’incarner dans ces endroits

où le risque de catastrophes naturelles est très élevé et elles ont choisi de donner

leurs vies dans le but de permettre à la terre de se rééquilibrer suite aux

dommages et aux torts que nous lui avons fait subir. Elles ont choisi de donner

leurs vies pour le mieux-être éventuel de tous les habitants qui peuplent la terre.

Il faudrait peut-être songer à les remercier du plus profond de notre cœur.

Nous faisons donc tous partie de l’éternel Tout et j’aimerais mentionner à

nouveau que nous sommes tous des Êtres divins. Donc, que nous soyons un

scientifique, un violeur, un premier ministre, un mendiant, un ministre du culte,

un voleur ou une autre forme de manifestation dans ce corps de chair, nous

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sommes toujours des Êtres divins. Peu importe le rôle que nous avons choisi de

jouer dans notre scénario d’incarnation, tout ce que nous avons réellement à

faire, c’est d’entrer en contact avec cette lumière divine en nous à travers nos

actions quotidiennes et d’amener à notre conscience la présence de cette divinité

en nous. C’est ce que nous avons à faire sur une base personnelle, et c’est aussi,

à mon avis, la façon dont nous devrions envisager et considérer nos semblables,

peu importe ce qu’ils font.

La relation de cause à effet s’applique à tous les aspects de l’Univers que nous

pouvons contacter à travers nos activités quotidiennes, pas uniquement aux

relations entre humains. Comme nous faisons tous partie de l’éternel Tout, nous

sommes donc tous liés à ce Tout par nos aspects divins respectifs. J’y reviendrai

dans un prochain chapitre. C’est, à mon avis, la raison pour laquelle Jésus a

mentionné un jour : « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à

moi que vous le faites ».

J’ai été élevé dans un contexte judéo-chrétien où la notion de péché était très

présente, comme cela a été le cas pour bon nombre d’entre nous. Et comme bon

nombre d’entre nous, je me suis souvent senti inconfortable avec cette notion de

péché qui tendait à créer beaucoup de culpabilité en chacun de nous. Si cette

culpabilité amène une perte d’estime de soi, il est dès lors assuré que cette

notion de péché nous fait faire fausse route en regard de notre nature profonde

qui tend plutôt à nous faire prendre conscience de notre nature divine.

S’il devait véritablement y avoir un péché, ce serait, à mon avis, celui de

l’ignorance de cette relation de cause à effet. Il est bien mentionné : « Je ne peux

récolter à moins d’avoir semé, et tout ce que j’ai semé, il faut que je le récolte. »

À mon avis, le ciel et l’enfer qu’on a voulu nous présenter ne se trouve pas dans

un autre lieu perdu dans un horizon lointain. Il se trouverait plutôt en chacun de

nous, comme une résultante, une conséquence de nos semences. Sème de bonnes

graines, sème du non-jugement, de la compassion et de l’amour, sois créatif,

constructif, et tu récolteras du bien-être tôt ou tard. C’est ce bien-être que

j’aurais personnellement tendance à associer au ciel.

L’inverse peut être tout aussi vrai et j’aurais tendance à associer cela à l’enfer.

Vous voulez un exemple concret de ce que j’avance? Au cours du siècle dernier

et des dernières décennies en particulier, nous sommes entrés dans une ère

industrielle, une ère où la notion de profitabilité à n’importe quel prix est

devenue roi et maître. Nous sommes entrés dans un mouvement de

consommation à outrance qui s’est souvent manifesté dans le non-respect total

de la planète qui nous supporte. Or, la planète fait elle-même partie du Tout,

étant un organisme vivant en soi. Comme je le mentionnais dans l’exemple cité

précédemment, elle doit maintenant se rééquilibrer de tous les affronts que nous

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lui avons fait subir. Elle a donc entrepris ce mouvement de rééquilibrage et de

nettoyage et ce mouvement pourrait aller en s’amplifiant dans les années à venir,

ce qui pourrait amener la manifestation de catastrophes naturelles de plus en

plus nombreuses et de plus en plus puissantes.

Voilà ce que nous avons semé, voilà donc ce que nous allons récolter, et chaque

fois que cela se produira, des gens se sentiront littéralement en enfer.

Dans l’acceptation et la compréhension du processus de la réincarnation et de la

continuité de la vie, il est aussi possible que nous ayons à subir la présence de

telles manifestations dans des vies à venir. Nous serons peut-être nos propres

petits-enfants ou nos propres arrières petits-enfants. Donc, à nous de faire ce qui

se doit pour créer ce ciel dont nous rêvons en agissant avec conscience dans

chacune de nos actions et de nos pensées.

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LES ENFANTS D’AUJOURD’HUI

Apprendre des leçons ne finit

jamais. Il n’y a pas de partie « Vie »

qui ne contienne de leçon. Si tu es

en vie, il y a des leçons à apprendre.

Michel Ricquier

À partir de mon approche de la vie partagée depuis le début de ce livre,

j’aimerais maintenant aborder plus à fond le sujet de nos enfants. Au chapitre

précédent, je posais la question : « Que vivent nos jeunes d’aujourd’hui pour

qu’ils se sentent aussi impuissants? ».

Dans le chapitre intitulé Des êtres divins, je mentionnais : « La matière, c’est la

partie visible de la vie, celle que l’on peut percevoir facilement avec nos sens

usuels. À mon avis, elle ne représente qu’environ 10% de ce que nous sommes

vraiment.

La divinité serait, toujours à mon avis, l’énergie, la partie invisible de la vie,

une partie qui représente 90 % de ce que nous sommes vraiment.

Et voilà selon moi où le bât blesse : actuellement, nous accordons possiblement

90% de notre attention à la partie visible de la vie, donc à 10% de ce que nous

sommes, et 10% de notre attention à la partie spirituelle de notre vie, donc à

90% de ce que nous sommes. Nous exploitons donc environ 10% de nos

possibilités et nous avons bâti notre monde à partir de ce 10%. »

Or, les enfants en bas âge et les jeunes d’aujourd’hui sont très en contact avec

cet aspect divin de leur Être. Ils n’en sont pas nécessairement conscients, mais

ils le ressentent fortement. Donc, suivant les pulsions qui les habitent, ils

ressentent les aberrations du système dans lequel nous vivons et les dirigeons. Il

en est ainsi aujourd’hui, et il en a toujours été ainsi, quoique les jeunes

d’aujourd’hui puissent ressentir plus fortement ces aberrations. J’y reviendrai.

Nous vivons dans un monde où nous sommes conditionnés à agir selon un

certain mode de fonctionnement : aller à l’école, obtenir un diplôme d’études

supérieures, trouver un emploi et travailler fort pour subvenir à nos besoins. Ce

mode de fonctionnement et cette compréhension de la réalité terrestre éprouve

énormément de ratés présentement, mais nous persistons dans cette voie et

semblons incapables d’envisager des solutions autres.

Dès notre naissance, tous les mécanismes de la société, des conditionnements

transmis par les parents à ceux transmis par le système éducatif par lequel nous

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formons nos enfants, tout cela contribue à faire entrer les enfants dans un moule

qui correspond aux attentes de la société envers ces enfants.

Or, les enfants en bas âge sont spontanément en contact avec des éléments qui

proviennent de l’invisible. Ils peuvent donc facilement entrer en contact avec

leur divinité intérieure. Ils voient des choses que nous ne voyons pas et ils

entendent des choses que nous n’entendons pas. Ils ne sont pas dans un monde

imaginaire : ils les voient et les entendent. Nous, nous ne les voyons pas parce

que nous avons perdu cette faculté dans notre propre processus d’éducation. Et

pourtant ces choses existent bel et bien.

Nous aurions avantage à les questionner un peu plus sur ce qu’ils voient et

entendent, car cela nous aiderait à reprendre contact avec notre aspect divin.

Voilà pourquoi Jésus a dit : « Laissez venir à moi les petits enfants ». C’est une

invitation très claire à considérer les enfants autrement, car ils peuvent être de

très bons éducateurs pour les adultes que nous sommes. C’est quelque chose que

j’ai constaté au contact de mes propres enfants. Je ne les ai pas éduqués, ce sont

eux qui m’ont éduqué. Moi, je n’ai fait que les aider à poser des balises pour leur

permettre de découvrir qui ils étaient à travers les expériences que la vie les

amenait à vivre.

Donc, les enfants en bas âge sont spontanément guidés par des pulsions qui

proviennent du cœur, et par conséquent de leur aspect divin. Ce avec quoi ils

entrent en contact dans ces moments-là peut n’avoir rien à voir avec le système

dans lequel nous les dirigeons. Rappelons-nous : comme adultes, nous avons

tendance à apprendre par un procédé inverse. Peut-être que, comme enfants, ils

ne ressentent pas ce besoin, ils n’en voient pas la nécessité et ils trouvent cette

façon de faire désuète et aberrante.

Plus ils avancent en âge, plus nous leur enseignons à fonctionner dans un

système qui provient du mental, donc de la partie visible. Quand ils viennent au

monde, ils sont en contact avec 100% de leurs potentialités. Puis nous les

amenons graduellement à fonctionner avec seulement 10% de ces mêmes

potentialités. Ça, c’est notre monde d’adultes, notre tour de Babel avec les

disharmonies que cela implique.

Nous leur faisons donc vivre un profond paradoxe contre lequel ils peuvent être

tentés de s’insurger à l’occasion, en particulier à l’adolescence, au moment où

l’enfant est plus que jamais en recherche de son identité propre, jusqu’à ce que

nous soyons parvenus à les faire entrer docilement dans le moule. Donc, nous

prenons ces enfants et nous les amenons peu à peu à perdre ce contact avec cet

enfant qui désire vivre en eux pour toujours. Ils finissent presque tous par glisser

dans ce moule qui leur est imposé. Mais, arrive un moment où ils ne se

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comprennent plus, souvent aux environs de la trentaine. Il est possible qu’ils

aillent consulter en relation d’aide où il arrive fréquemment qu’on travaille à

leur faire retrouver ce contact avec leur enfant intérieur. Quel paradoxe!

Comme adultes et comme parents, au lieu de nous questionner, nous avons

souvent tendance à diriger nos enfants vers ce que nous acceptons et ce que nous

comprenons facilement. À mon avis, l’’uunnee ddeess ppiirreess mmaanniiffeessttaattiioonnss ddee llaa bbêêttiissee,,

cc’’eesstt ddee rreepprroodduuiirree lleess mmêêmmeess ssccéénnaarriiooss eenn eessppéérraanntt qquuee lleess rrééssuullttaattss ssooiieenntt

ddiifffféérreennttss.. PPoouurr qquuee lleess rrééssuullttaattss cchhaannggeenntt,, ppeeuutt--êêttrree ffaauuddrraaiitt--iill cchhaannggeerr lleess

ppaarraammèèttrreess ddee bbaassee,, cchhaannggeerr llaa rreellaattiioonn ddee ccaauussee àà eeffffeett?? CC’’eesstt ccee qquuee jjee ssoouuhhaaiittee

vvoouuss pprrooppoosseerr ppaarr mmeess ééccrriittss..

Certaines personnes penseront que j’exagère. C’est possible et je vous accorde le

droit de le penser. Par contre, j’aimerais vous inviter à visionner le vidéo clip de

la chanson The Wall du groupe Pink Floyd. Ce vidéo clip date de la fin des

années 1970 et projette une vision très prophétique du monde dans lequel nous

vivons présentement et de la façon dont nous éduquons nos enfants.

Nous apercevons une multitude d’enfants qui avancent en procession, comme

des automates. Puis, nous les voyons portant des masques, dépourvus de toute

expression. Nous voyons ensuite des enseignants qui les ridiculisent ou leur

enseignent d’une manière bourrue et irrespectueuse. Puis, nous revenons à la

procession d’enfants et nous apercevons ensuite une courroie et le mécanisme

d’une machine dont nous ignorons la fonction. Finalement, ces enfants sont

dirigés vers un gigantesque entonnoir dans lequel ils tombent. Et, horreur, à la

sortie de cet entonnoir, ils en ressortent en viande hachée.

Cela illustre très bien ce que je veux dire quand je mentionne que, par la façon

dont nous éduquons nos enfants, nous travaillons à les faire entrer dans un

moule. À la vue de cette image, il est très facile d’imaginer qu’ils peuvent avoir

envie de résister à ce passage. Qui a vraiment envie d’être transformé en viande

hachée?

J’ajouterai les paroles de la chanson The Wall qui sont à mon avis tout aussi

explicites. J’en ai fait une traduction au meilleur de ma connaissance.

--WWee ddoonn’’tt nneeeedd nnoo eedduuccaattiioonn.. --NNoouuss nn’’aavvoonnss ppaass bbeessooiinn dd’’éédduuccaattiioonn..

--WWee ddoonn’’tt nneeeedd nnoo tthhoouugghhtt ccoonnttrrooll.. --NNoouuss nn’’aavvoonnss ppaass bbeessooiinn dduu ccoonnttrrôôllee ddee

nnooss ppeennssééeess..

--NNoo ddaarrkk ssaarrccaassmm iinn tthhee ccllaassssrroooomm.. --PPaass dd’’hhuummoouurr nnooiirr eenn ccllaassssee..

--HHeeyy tteeaacchheerr,, lleeaavvee tthheemm kkiiddss aalloonnee.. --HHii pprrooffeesssseeuurr,, llaaiissssee cceess eennffaannttss

ttrraannqquuiilllleess..

--AAllll iinn aallll iitt’’ss jjuusstt aannootthheerr bbrriicckk --AAuu bboouutt dduu ccoommppttee,, ccee nn’’eesstt qquu’’uunnee

iinn tthhee wwaallll bbrriiqquuee ddee pplluuss ddaannss llee mmuurr..

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Voilà, une fois qu’ils sont passés dans le moule, ils ne sont plus qu’une brique

de plus dans le mmuurr..

En regardant le vidéo, vous remarquerez qu’il se termine dans la violence, les

élèves ayant décidé de saccager les locaux, d’y mettre le feu et on les voit même

en train de bousculer un professeur, comme s’ils voulaient le jeter dans le feu.

Ne serait-ce pas ce genre de violence que l’on retrouve trop souvent chez nos

jeunes aujourd’hui? Au chapitre précédent, je mentionnais le phénomène des

tueries dans les écoles, mais cette violence s’exprime de bien d’autres façons :

les gangs de rue et le taxage, entre autres. Ils peuvent aussi être tentés de

retourner cette violence contre eux-mêmes : le suicide, l’évasion dans les

drogues, l’alcool et le sexe sont autant de formes de violence contre soi-même.

Nous entendons aussi parler d’automutilation de temps à autre. Le phénomène

Jackass, un groupe d’individus qui donnent des spectacles d’automutilation, a

donné de l’ampleur à ce phénomène.

De mémoire d’homme, il est impossible de répertorier un phénomène de cette

nature et de cette ampleur. Mais pourquoi cela arrive-t-il maintenant?

À partir de la compréhension du mouvement de l’énergie et du processus de la

réincarnation, j’aimerais apporter certaines explications à ce phénomène. Peut-

être les trouverez-vous farfelues, mais qu’avons-nous à y perdre?

Le passage de l’âme dans un corps physique à travers le processus d’incarnation

a pour but d’amener l’âme à vivre des expériences dans un espace de lourdeur,

la matière étant une substance très lourde pour l’âme. Lorsqu’elle intègre un

corps donné, l’âme passe à travers un voile dont l’épaisseur et la densité peut

varier d’un individu à un autre, ce qui lui fait perdre le souvenir de son

existence.

Dans le chapitre concernant la réincarnation, je mentionnais au sujet du voile :

« D’ailleurs, cela lui est nécessaire, car le processus d’incarnation en est un

très lourd, et une fois que l’âme a intégré le corps physique, si elle pouvait

demeurer en contact trop facilement avec le monde plus subtil et plus léger des

autres dimensions, elle choisirait probablement spontanément de délaisser cette

forme lourde et de retourner dans ces autres dimensions. »

Voilà un aspect important situé au cœur même des difficultés que vivent nos

enfants aujourd’hui. Planétairement, nous sommes présentement à vivre un

changement majeur, tant au niveau de l’énergie de la planète elle-même que de

l’énergie des individus qui y vivent. Toutes sortes de manifestations

inhabituelles découlent de ce changement d’énergie. Ce changement n’est pas

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une calamité imposée aux humains. Non, ce changement a lieu simultanément

au niveau de la planète elle-même et au niveau de chaque humain qui y habite et

il a des répercussions dans tout l’Univers.

Nous sommes des parties immortelles de l’éternel Tout comme le mentionnait

Jésus. Nous sommes donc tous liés l’un à l’autre par nos énergies dans ce

processus de changement tout comme nous sommes liés à l’énergie de la planète

elle-même. Ces changements ont donc lieu par nous et pour nous. Cela se fait

pour notre mieux-être, parce que nos âmes en ont décidé ainsi, même si cela

peut ne pas sembler évident pour plusieurs. Nous sommes engagés dans un

processus ascensionnel pour chacun de nous tout comme la planète elle-même

l’est. Cela se produit dans un processus semblable à celui que Jésus a vécu lors

de son passage sur terre et j’en suis devenu conscient depuis que j’ai entrepris

des démarches me conduisant sur le chemin de la découverte de qui je suis. J’en

suis devenu de plus en plus conscient parce que cette information m’a été

confirmée régulièrement au cours de mes nombreuses lectures. De plus, au cours

des vingt dernières années, j’ai pu échanger avec de nombreuses personnes

engagées, elles aussi, dans une démarche plus consciente les conduisant à la

découverte de qui elles sont vraiment, et elles sont parvenues au même constat

en étant à l’écoute de leur petite voix intérieure.

Certaines personnes pourront penser que je fais partie d’une secte et que la

démarche que je vous propose est en fait le message transmis par cette secte. Il

n’en est rien et il ne peut en être ainsi. Le chemin nous conduisant à la

découverte de qui nous sommes ne peut se faire qu’en étant en contact avec son

ressenti, et cela ne peut se faire que sur une base individuelle. Il n’existe pas de

sentier universel tel que proposé par les religions ou les sectes pour

parvenir à cela.

Nous avons donc chacun notre propre sentier et ce n’est qu’à partir du moment

où nous avons vraiment choisi de nous y engager pleinement que nous pouvons

entrer en contact avec notre vérité personnelle. Comme nous sommes des parties

immortelles de l’éternel Tout, il est certain que tôt ou tard, nous allons croiser

sur notre route des gens qui ont une vision de la réalité qui se rapproche de la

nôtre.

Retournons maintenant à nos enfants.

De 1980 jusqu’à aujourd’hui, le voile de l’oubli est devenu de plus en plus

mince et de moins en moins dense pour les enfants. Qu’est-ce que cela leur

apporte? De bonnes choses, mais aussi des situations plus difficiles à accueillir.

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Tout d’abord, vous aurez pu constater que plusieurs enfants d’aujourd’hui sont

dotés d’une intelligence exceptionnelle. Certains peuvent nous tenir des propos

très songés et d’autres peuvent exprimer des talents artistiques, et ce, en très bas

âge. Ce n’est pas nécessairement parce qu’ils sont surdoués. Ils sont simplement

plus éveillés et plus conscients que d’autres individus.

Nous enregistrons dans notre énergie toutes les connaissances et les expériences

avec lesquelles nous avons été en contact au cours de nos vies antérieures. Ces

informations sont inscrites magnétiquement dans nos cellules au moment où

l’âme intègre le corps. Comme le voile est plus mince et moins dense

maintenant, certains enfants peuvent avoir accès à cette banque de données plus

facilement que d’autres, et beaucoup plus facilement qu’auparavant. C’est

probablement la raison pour laquelle Pink Floyd mentionnait dans sa chanson

qu’ils n’ont pas besoin d’éducation. Ils savent déjà ce que nous tentons de leur

enseigner. Tout ce que nous avons à faire, c’est de les aider à ramener ces

informations à leur mémoire et plus nous utilisons des méthodes qui les mettent

en contact avec leur ressenti, plus ils ont accès rapidement à cette mémoire.

C’est pourquoi il est important de leur faire vivre des expériences sensorielles.

Toute forme d’expérience qui les met en relation avec le monde des arts, le

contact avec la nature et le sport non compétitif, sont entres autres d’excellents

moyens de mettre ces enfants en contact avec leur ressenti, ce qui leur permet,

par ricochet, de retrouver la « mémoire ».

Je mentionnais dans un chapitre précédent que la vie est une expérience

grandiose assortie de multiples petites expériences. Ces petites expériences

servent justement à retrouver la mémoire de qui nous sommes vraiment et cela

est intimement lié à la compréhension même du processus de la réincarnation.

Donc, si nous voulons accompagner adéquatement nos enfants dans la vie, il est

essentiel de les encourager à vivre des expériences et non pas de les en

empêcher. Notre rôle premier consiste simplement à les aider à poser des balises

afin que ces expériences aient lieu dans un cadre le plus sécuritaire possible, tout

en sachant que nous ne pourrons jamais parvenir à créer un cadre qui permette à

l’expérience de se dérouler dans une assurance de sécurité absolue. Cela est

contre le principe même de l’expérience humaine.

À titre d’exemple, nous ne pourrons jamais empêcher un enfant de se mettre la

main dans le feu s’il est réellement habité par le désir intérieur de vivre cette

expérience. Peut-être a-t-il réellement besoin d’aller jusqu’à se brûler pour

comprendre que le feu, ça brûle, et que cette action a des conséquences. Nous

pouvons le prévenir à répétition de cette relation de cause à effet. Nous pouvons

aussi le faire en semant beaucoup d’appréhension et en enregistrant la peur dans

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l’énergie de cet enfant. Mais, nous pouvons aussi choisir de l’aider à poser ses

propres balises en lui tenant la main pour la rapprocher du feu jusqu’à ce qu’il

sente la chaleur et qu’il renonce à se rapprocher du feu.

Par contre, si son désir est vraiment d’expérimenter cette sensation extrême,

nous ne pourrons l’en empêcher, car dès qu’il en aura l’occasion, il passera à

l’action. Certaines personnes marchent pieds nus sur des braises ardentes et il

semble qu’elles ne se brûlent pas. Alors peut-être avons-nous enregistré en nous

la croyance que le feu brûle. La très grande majorité des gens ne ressentent pas

le besoin de vivre ce genre d’expérience extrême pour dépasser cette croyance.

Il m’apparaît aussi que celui qui en ressent le besoin doit avoir la possibilité de

vivre une telle expérience ou toute expérience jugée dangereuse dans un cadre le

plus sécuritaire possible, si c’est réellement ce qui pulse en lui.

Il y a toutefois des limites à essayer de rendre sécuritaire ce qui apparaît comme

une opportunité de dépassement de ces mêmes limites. Dans le monde

d’aujourd’hui, nous avons créé un cadre assorti d’une montagne de lois et de

règlements dans lesquels nous étouffons littéralement. Nous pensons bien faire

en agissant de la sorte, mais selon moi, nous nous leurrons d’une manière

absolue.

Si le principe même de la vie est de vivre des expériences, plus nous créerons un

cadre rigide pour rendre sécuritaire les dites expériences ou les empêcher

carrément d’avoir lieu, plus nous créons du même coup une invitation à dépasser

ces limites, et par conséquent, plus nous rendons la manifestation de ces

expériences de moins en moins banales et de plus en plus dangereuses.

En assouplissant les lois et règlements, nous abaissons les barrières, les limites à

dépasser, et automatiquement nous avons la possibilité de rendre ces

expériences plus sécuritaires. Je sais, cela peut paraître paradoxal, mais cela est

lié à la nature même de la présence de l’être humain sur terre. De plus, en

augmentant le nombre de lois et de règlements, nous risquons d’en arriver à

infantiliser même le plus responsable des humains et nous l’invitons

insidieusement à la délinquance. L’être humain a besoin de liberté pour parfaire

son évolution et il tendra tôt ou tard à retrouver cette liberté par tous les moyens

possibles et personne ne pourra jamais empêcher cela. C’est par le contact avec

cette liberté qu’il en arrive à devenir de plus en plus responsable et souverain et

qu’il peut ainsi entrevoir des aspects de sa divinité.

Voulez-vous une preuve évidente de ce que j’avance? Nous avons créé une

société qui se veut bien pensante et qui, pour préserver ses citoyens et en

particulier ses enfants contre eux-mêmes, a mis en place un cadre de plus en

plus rigide pour les guider dans la manifestation de leurs expériences et même

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pour les empêcher de vivre certaines expériences. Qu’est-il arrivé? Nous

assistons actuellement à une montée fulgurante de sports extrêmes de tous

genres. Il en naît de nouveaux régulièrement et plusieurs mettent carrément leurs

vies en danger dans la pratique de ces sports. Est-ce que c’est mal? Bien sûr que

non. Cela fait partie de l’expérience humaine elle-même. En pratiquant ces

sports, cela permet aux enfants et aux humains dans l’ensemble d’avoir un

contact plus intense avec le monde de la matière. Par contre, est-ce que c’est

dangereux? Oui, et même très dangereux dans certains cas.

J’inviterais donc ceux et celles qui ont tendance à intervenir en créant de

« l’encadrite à outrance » à réfléchir à la situation, et à se questionner sur les

objectifs qu’ils visent à atteindre en agissant de la sorte. Je les inviterais aussi à

prendre du recul pour avoir une vision plus large quant aux résultats obtenus

afin qu’ils puissent constater sous un autre angle si les objectifs visés ont

réellement été atteints ou s’ils n’ont fait que déplacer le problème. Dans le

monde d’aujourd’hui, à partir de cas isolés, nous avons développé une forte

propension à mettre en place des lois et des règlements qu’on impose ensuite à

la masse. Est-ce vraiment si utile et si nécessaire?

J’inviterais aussi les parents qui accompagnent leurs enfants dans la pratique

d’un sport, à se questionner sur leur façon d’agir avec leurs enfants. La première

motivation d’un enfant dans la pratique d’un sport, c’est de s’amuser. Certains

parents ont tendance à créer chez leur enfant une obligation de performance. Je

crois que plusieurs de nos structures de loisir actuelles peuvent aussi créer ce

sentiment d’obligation chez l’enfant. Pour ressentir pleinement le plaisir et la

joie liés à la pratique d’un sport, l’important ne devrait-il pas être d’abord et

avant tout de participer? L’obligation de performance ou plutôt de dépassement,

c’est par rapport à lui-même que l’enfant devrait pouvoir la ressentir, pas par

rapport à ses semblables.

Nos enfants ont plus que jamais besoin d’être en contact avec la joie liée au

monde de l’enfance. Il est urgent de les aider à cultiver cette joie et non à

l’amoindrir. Le fait que le voile s’amincisse et soit moins dense pour eux, peut

les amener à vivre certaines difficultés en relation avec le monde dans lequel

nous vivons et le système archaïque à partir duquel nous l’avons bâti. Comme le

voile est plus mince et moins dense pour eux, pas assez cependant pour avoir la

mémoire complète de leur origine divine, ils se retrouvent souvent plongés en

plein paradoxe. Ils sont assez en contact avec leur ressenti pour garder un certain

souvenir de la légèreté du monde d’où ils proviennent, surtout s’ils ont tendance

à être « dans la lune ». Nous pourrions penser qu’ils sont en déficit d’attention.

Et pourtant… Peut-être sont-ils simplement attentifs à une autre réalité plus

subtile?

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D’un autre côté, ils sont très éveillés et peuvent facilement discerner, toujours au

niveau du ressenti, les paradoxes et les aberrations du monde où ils ont choisi de

s’incarner. Le processus d’incarnation étant paradoxal en lui-même, ils ont donc

à composer quotidiennement avec cette réalité déchirante. Il est assuré que, plus

le voile est mince, moins il est dense, plus ils vivent difficilement cette réalité,

et plus ils peuvent avoir tendance à rejeter ou à fuir tout ce qui les relie à la

lourdeur du monde de la matière, dont leur propre corps, d’où l’automutilation

(une forme de rejet du corps ou un contact différent avec le monde de la

matière) et le suicide (la fuite ultime du lien avec la lourdeur de ce corps et tout

ce qui y est lié). Peut-être n’ont-ils alors envie que de « s’effacer », disparaître

temporairement, quitter pour quelques instants cette lourdeur, cette souffrance

qui les habite, comme j’en ai parfois moi-même envie tel que je le mentionnais

dans un chapitre précédent.

Il peut aussi devenir très tentant pour eux de trouver d’autres moyens d’évasion

que ce soit dans l’alcool, le sexe ou la drogue, ce qui peut les amener dans

l’illusion qu’ils n’auront plus à composer avec cette lourdeur, jusqu’à ce qu’ils

réalisent finalement que cela ne fait que les enfoncer davantage dans la

souffrance et la lourdeur.

Ils peuvent aussi être tentés de manquer de respect envers toute forme de

matière, particulièrement si celle-ci leur est présentée comme une compensation

pour le manque de présence physique de personnes qui leur sont chères. Dans le

monde d’aujourd’hui où on nous vend le bonheur à grand renfort de publicité, il

peut devenir très tentant d’envisager le bonheur dans les objets et les services

qu’on nous propose. Par ricochet, nous risquons d’enseigner à nos enfants la

même approche liée au bonheur. Ceci m’amène à poser la question suivante : si

nous leur enseignons à trouver leur bonheur dans ces objets et ces services à

l’extérieur d’eux, leur fournissons-nous des moyens décents de répondre à ces

attentes qu’on a fixées en eux une fois qu’ils arrivent sur le marché du travail?

Leur fournissons-nous l’opportunité de trouver des emplois stables et bien

rémunérés? Sommes-nous cohérents dans notre façon de faire? Nous pourrions

répondre oui à cette question, car selon la démonstration que je suis à faire avec

vous, tout est juste et approprié dans ce monde dans lequel nous vivons. Par

contre, il est possible que nous soyons en train de créer de toutes pièces

beaucoup de souffrance en agissant ainsi.

Il est donc possible que nous les amenions à réagir avec violence à ce monde

que nous avons créé pour eux. Il est donc probable que certains enfants auront

comme mission dans leur scénario d’incarnation de venir nous livrer des

messages en procédant par l’inverse. La violence observée et manifestée sous

différentes formes peut être une expression de cette réalité. Si tel est le cas, nous

aurions grandement avantage à nous arrêter pour comprendre, au delà des

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apparences, les messages qu’ils désirent nous livrer à travers ces événements.

Nous pourrions ainsi les libérer de telles missions dans leurs scénarios

d’incarnation.

Chercher à comprendre, accueillir les messages et cesser de porter des

jugements…

Nous pouvons aussi nous questionner à savoir pourquoi les enfants nés après

1980 seraient dotés d’un voile plus mince et moins dense que ceux nés

précédemment?

En fait, comme je le mentionnais plus tôt, nous sommes planétairement à vivre

un changement majeur, et ces enfants ont pour rôle de nous guider chacun à leur

façon dans la manifestation de ce changement. Le monde dans lequel nous

vivons et le fondement sur lequel il a été bâti sont en train de s’écrouler

littéralement. Ces enfants sont justement présents sur terre pour nous aider à le

reconstruire sur des bases nouvelles dans le respect de la citation de Jésus que je

mentionnais en début de livre et ce, même si cela n’est pas présent à leur

conscience. C’est aussi pourquoi Jésus a dit : « Laissez venir à moi les petits

enfants ».

Certains d’entre eux peuvent nous guider dans nos actions et travailler à la

reconstruction en nous partageant des réflexions très songées, même en très bas

âge. D’autres procéderont par l’inverse en nous confrontant dans nos habitudes

parce que, jusqu’à avis contraire, il semble que ce soit encore notre mode

préféré d’apprentissage. Quand nous aurons compris et que nous aurons repris

contact avec notre divinité, cette façon de faire deviendra désuète et elle ne sera

plus nécessaire. Nous vivrons alors dans un monde où nous serons proactifs au

lieu d’être réactifs, où les disharmonies seront de moins en moins présentes, un

monde plus propice à la paix et à l’amour.

Ces enfants ont donc choisi d’être présents sur la terre à ce moment précis de

son évolution, à la fois dans un scénario d’incarnation individuel et dans un

scénario d’incarnation collectif, pour nous aider dans cette transition vers ce

nouveau monde.

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LE NON-JUGEMENT, LA COMPASSION ET LA GRATITUDE

« Ailleurs » n’est pas meilleur

qu’ « Ici ». Quand ton « Ailleurs »

est devenu « Ici » tu obtiens à

nouveau un autre « Ailleurs » qui à

son tour te semblera meilleur

qu’ «Ici ».

Michel Ricquier

Vous êtes-vous déjà arrêtés à observer avec quelle facilité, à tout moment, nous

pouvons porter des jugements sur tout et sur rien? Nous avons une forte

tendance à juger les actions de nos voisins, nos amis, nos semblables, les

membres de notre famille, les personnes qui font les manchettes, nous-mêmes,

etc. Rappelons-nous : nous récoltons ce que nous semons. Alors si nous jugeons,

nous serons éventuellement jugés à notre tour. Est-ce vraiment ce que nous

désirons pour nous?

Si on imagine la vie d’un point de vue issu de la compréhension du processus de

la réincarnation, il devient possible de transformer cette habitude malsaine en

une habitude d’observateur. Dans la compréhension de ce processus, tel que je

vous l’ai proposé, nous en arrivons à réaliser que tout, absolument tout sert au

processus d’évolution de l’âme. Ce processus peut s’accomplir dans l’action et

avec une certaine facilité, mais nous avons une forte propension à le faire en

réaction et dans la souffrance.

Encore là, il est important de s’abstenir de porter des jugements sur cet état de

fait, car cela est simplement lié à la lourdeur du processus d’intégration du corps

physique et à la perte de mémoire résultant de la traversée du voile pour en

arriver à réaliser cette intégration. Dans ce sens, les expériences que nous

sommes appelés à vivre sont parfaites, malgré toutes les imperfections qu’elles

comportent dans leurs manifestations.

Je vous invite donc à devenir de simples observateurs de la vie, de celle des gens

qui vous entourent, de la vôtre, de celle de tous les gens avec qui vous êtes en

contact, et graduellement, cette propension à porter des jugements devrait

s’estomper. Plus facile à dire qu’à faire, cependant. J’ai prêté une attention

particulière à cet état de fait dans la manifestation de mes écrits, et pourtant,

peut-être trouverez-vous ici et là, dans le contenu de ce livre, des mots ou des

phrases qui portent en eux des jugements inutiles. Soyez assurés que si c’est le

cas, je m’en excuse sincèrement, même si ce n’est pas volontaire de ma part.

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J’aimerais vous inviter à réaliser que tous les jugements portent en eux des

souffrances. Donc, chaque fois que nous jugeons, nous créons une amplification

de la souffrance, que la personne ou la situation sur laquelle portent nos

jugements aient conscience ou non de ce jugement. Nous sommes tous liés par

nos énergies et nous sommes des parties immortelles de l’éternel Tout.

Comme l’énergie peut s’exprimer sous forme d’ondes, chaque jugement se rend

jusqu’à la personne ou à la situation sur laquelle notre jugement porte, que nous

en ayons conscience ou non. Cela est instantané. Nous créons ainsi une

amplification littérale de la souffrance liée à ces situations.

En devenant de simples observateurs, nous développons plutôt la tendance à

nous questionner sur le sens de ces événements dans le grand plan de l’évolution

de l’âme. En nous posant de telles questions, nous pouvons en arriver à

comprendre ce plan et intégrer des solutions qui vont dans le sens de ce plan. Ce

faisant, nous en arrivons à créer dans un premier temps, une libération de la

souffrance au lieu de son amplification.

En agissant comme observateur, il nous est plus facile de prendre du recul par

rapport à n’importe quelle situation donnée. Ce faisant, nous pouvons en arriver

à réaliser que nous sommes tous liés dans la manifestation des événements qui

se produisent sur cette terre, autant dans la manifestation des événements

heureux que dans celle des événements malheureux.

Nous pouvons aussi en arriver à comprendre que tout cela se coordonne dans un

grand plan qui dépasse de beaucoup la capacité de compréhension de notre

cerveau. Or, habituellement, nous avons assez de facilité à accueillir les

événements heureux. C’est avec les événements que nous qualifions de

malheureux que nous avons le plus de difficulté, et c’est justement lors de tels

événements qu’il devient particulièrement important de prendre du recul si nous

voulons éviter de porter des jugements.

En agissant de la sorte, il devient plus facile de réaliser que si la manifestation

de cet événement dépasse notre capacité de compréhension, il est possible et

même probable qu’il en soit de même pour toutes les personnes impliquées dans

le déroulement de cet événement, même pour ceux qui nous semblent à l’origine

du malheur dans le dit événement. Donc, en prenant du recul, il est possible que

nous en arrivions à réaliser que bourreaux et victimes ne sont en fait que les

victimes d’une circonstance dont nous ne pouvons comprendre réellement tous

les tenants et aboutissants.

En voyant cela d’un œil différent, nous pouvons finalement en arriver à ressentir

de la compassion autant envers les personnes qui jouent le rôle de bourreaux

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qu’envers celles qui jouent le rôle de victimes. Cette démarche peut être très

efficace pour soi-même, pour les victimes et pour les bourreaux dans le

processus de libération de la souffrance engendrée par les événements. Plus nous

faisons en sorte de libérer la souffrance, plus nous avons la possibilité d’entrer

en contact avec un sentiment merveilleux : l’Amour.

Nous pouvons ensuite passer à l’étape suivante : en suivant la logique de ce que

j’énonce, si notre processus d’évolution est appelé à se faire régulièrement dans

la souffrance, donc à coups de pieds au cul comme je le mentionnais dans un

chapitre précédent, cela signifie qu’il y a forcément des gens dans la vie dont le

rôle est de donner des coups de pieds au cul aux autres, que ces personnes le

fassent consciemment ou non. Et, tôt ou tard, nous pouvons tous être appelés à

jouer ce rôle envers nos semblables.

Lorsque cela se produit, il est impératif d’adopter une attitude orientée vers la

compréhension, le non-jugement et la compassion envers soi-même et envers les

autres. En fait, dans de tels cas, toujours selon la logique de ce que je présente,

nous donnons généreusement ces coups de pied au derrière pour aider les autres

à mieux définir qui ils sont. Une fois le choc émotif passé, ceux qui reçoivent le

coup de pied devraient se poser la question suivante : « Qu’est-ce que cette

personne est venue m’enseigner sur moi-même à travers cet événement? »

Évidemment, cela exige une grande maturité émotive pour arriver à gérer ces

situations de cette manière.

Cette façon de voir donne aussi un sens profond à l’affirmation de Jésus qui

disait : « Si on te frappe la joue droite, présente la joue gauche. » En fait, selon

moi, cela signifie : si quelqu’un vient t’aider à mieux définir qui tu es, accepte-le

et donne-lui toutes les opportunités de le faire, car cela est pour ton bien.

De plus, en adoptant cette attitude face à ce genre d’adversité, cela fait prendre

conscience qu’on pourrait apprendre à ressentir de la gratitude envers ces

personnes dont le mandat est de venir donner des coups de pied au cul aux

autres. En fait, pourquoi ne pas apprendre à ressentir de la gratitude en double?

Car, il est beaucoup moins confrontant et il est beaucoup plus aisé et gratifiant

pour un individu donné, d’en aider un autre dans son cheminement qui le mène à

la découverte de qui il est vraiment, en lui donnant une tape sur l’épaule plutôt

qu’un bon coup de pied à la bonne place.

Que de relations peuvent se briser de cette façon alors que l’intention en était

une de support et d’aide! Et souvent, il peut arriver que les gens n’aient pas

conscience qu’ils sont en train de donner un bon coup de pied à un ami. C’est

pourquoi il est important de prendre du recul, de vérifier l’intention des

personnes qui posent ces gestes qui semblent nous porter préjudice et de

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chercher à comprendre ce que la vie cherche à nous enseigner à travers de tels

événements. Rappelons-nous que l’objectif de la vie, donc de l’âme, à travers le

scénario d’incarnation, c’est toujours de nous conduire plus loin dans la

découverte de qui nous sommes vraiment.

Si nous agissons de cette façon, nous en arriverons à mieux nous définir comme

individus et comme Êtres humains. Nous en arriverons aussi à comprendre que

ce sont ces événements « malheureux » qui nous ont aidés dans cette démarche

et nous pourrons possiblement ressentir de la gratitude envers ceux et celles qui

ont permis à cette croissance de prendre place.

« Si on te frappe la joue droite, présente la joue gauche ».

J’ose quand même espérer que nous ne sommes pas obligés d’avancer dans la

vie qu’à coups de pied à la bonne place. Nous avons tendance à apprendre par

un procédé inverse, il est vrai, mais ce n’est pas une obligation absolue. En fait,

c’est nous comme humains qui avons choisi ce mode d’apprentissage, mais nous

pouvons tout aussi bien choisir des façons d’évoluer moins douloureuses.

En terminant ce chapitre, j’aimerais, avec humour, ajouter un conseil :

« Abstenons-nous de donner un conseil à quelqu’un si celui-ci n’est pas sollicité.

Et encore, il serait sage d’attendre que la demande soit exprimée clairement. »

Souvent, les personnes qui nous racontent leurs « malheurs » ne le font que par

besoin de s’exprimer, par besoin de « vider » le trop plein. Si nous ressentons

qu’ils souhaitent solliciter un conseil que nous nous sentons disposés et heureux

de leur partager, mais qu’ils ne le font pas, il serait sage, approprié et

respectueux de leur demander ouvertement auparavant : « Est-ce que tu me

racontes cette histoire parce que cela te fait du bien ou souhaites-tu obtenir un

conseil de ma part? »

Si je mentionne cela, c’est parce qu’il m’a été donné de prendre conscience dans

mon propre parcours de vie, qu’un conseil non sollicité peut facilement devenir

un genre de jugement déguisé sur la personne qui s’exprime ou sur la situation

qu’elle est à raconter. Pourquoi en est-il ainsi? Tout simplement parce qu’en

agissant de la sorte, nous pouvons avoir tendance à quitter notre siège

d’observateur pour transposer ce que nous entendons dans notre propre parcours

de vie. Les solutions que nous proposons et les conseils que nous donnons

pourraient sans doute être valables pour nous, mais il n’est pas certain qu’ils

soient appropriés pour notre interlocuteur.

De plus, il est impossible de remplir un verre déjà plein sans le faire déborder.

En attendant qu’on nous demande clairement de l’aide ou en allant au-devant de

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la question, nous permettons de faire la place nécessaire dans le verre pour le

remplir selon le besoin exprimé. Ainsi, l’expression du trop plein d’émotions

permet de faire le vide. Par contre, si la demande d’aide n’est pas exprimée

clairement, peut-être qu’un bon gros câlin plein de compassion et de chaleur fera

aussi bien l’affaire qu’une tonne de conseils possiblement inappropriés qui

pourraient ne faire qu’accroître le désarroi.

Mais encore là, peut-être n’est-ce qu’une façon de donner le petit coup de pied

dont nos interlocuteurs ont besoin?

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LA SPIRALE D’ÉVOLUTION ET LE TEMPS

Les autres sont essentiellement des

miroirs de toi-même. Tu ne peux

aimer ou détester quelque chose

chez autrui que si ce quelque chose

reflète une chose que tu aimes ou

que tu détestes en toi.

Michel Ricquier

Nous avons l’habitude de considérer le temps d’une façon linéaire, c’est-à-dire,

en termes d’hier, aujourd’hui et demain. C’est la façon dont notre cerveau a

compris que le temps existe. À partir de l’approche proposée depuis le début de

ce livre, permettez-moi de vous présenter une façon différente d’envisager la

mesure du temps.

Si l’âme choisit de s’incarner dans la matière en empruntant un corps physique,

c’est uniquement dans un but d’évolution. Donc, tôt ou tard, nous serons

confrontés à des situations qui deviendront pour nous des opportunités

d’évolution.

Nous sommes des Êtres divins, car nous portons tous en chacun de nous

l’étincelle divine, mais nous n’en sommes pas vraiment conscients ou du moins

très peu. Pour l’âme, le but du passage sur terre dans un corps de matière est de

prendre conscience de cette étincelle divine et d’en arriver à unifier totalement le

corps de matière à celle-ci. C’est à ce moment-là que l’ascension survient,

semble-t-il. Selon les enseignements de Jésus et la démonstration qu’il en a faite

à travers sa propre expérience de vie, il semblerait que c’est vers cette ascension

que nous devrions tendre.

Donc, pour l’âme, la mesure du temps se fait plutôt par la mesure de la

fréquence à laquelle se présentent dans nos vies des opportunités d’évolution qui

nous permettent d’accomplir ce travail d’unification. Plus elles se présentent à

un rythme accéléré, plus nous avons l’impression que le temps passe vite.

J’aimerais donc ici vous présenter une image qui m’a été inspirée et qui serait à

mon avis une belle représentation de la façon dont les choses se passent.

Imaginons que notre vie est représentée par un cône et que nous tournons

continuellement autour de ce cône. Au début de notre vie, les tours sont plus

longs à faire car nous sommes dans la partie la plus large du cône. Comme nous

sommes présents sur terre à des fins d’évolution, nous pouvons donc supposer

que chaque fois que nous faisons un tour, des événements nous interpellent afin

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de nous inviter à réfléchir sur le sens de notre présence sur terre, et ce sentiment

d’interpellation se passe au niveau du ressenti.

Quand nous sommes à la base du cône, donc au début de notre périple sur terre,

il se peut que nos sens ne soient pas assez en éveil pour que cela nous arrête à la

première occasion. Il est donc possible que cela exige la présence d’événements

qui nous bousculent plus violemment pour nous arrêter vraiment. Nous pouvons

faire ainsi plusieurs tours en laissant filer ces opportunités d’évolution jusqu’à

ce que l’une d’entre elles fasse sentir sa présence d’une façon tellement

marquée, que nous n’aurons d’autres choix que de nous arrêter pour

entreprendre la réflexion qui s’impose.

De cette opportunité d’apprentissage, il serait sage de tirer une leçon et surtout

de l’intégrer. Il est ensuite assez probable que certaines circonstances se

mettront en place pour nous permettre de vérifier si nous avons vraiment

compris et intégrer la leçon. Si ce n’est pas le cas, il est de nouveau assez

probable que nous recommencerons à tourner au même niveau du cône jusqu’à

ce qu’une situation similaire se produise afin de nous fournir une nouvelle

opportunité de comprendre cette leçon et de l’intégrer.

Quand cela est fait, nous pouvons monter dans la spirale et faire des tours un

étage plus haut si je peux m’exprimer ainsi. Il est à noter que, comme nous

tournons autour d’un cône, les tours sont moins longs à faire. Encore là, des

événements vont nous interpeller, toujours dans le but de nous inviter à réfléchir

sur le sens de notre présence sur terre. Nous avons toujours le choix de nous

arrêter dès que notre ressenti nous indique la présence de ces événements et le

besoin de réflexion qui l’accompagne, mais nous pouvons aussi choisir de

continuer notre route et attendre que le sentiment d’interpellation devienne plus

impérieux.

Règle générale, il serait important de nous arrêter plus rapidement, car en

intégrant la leçon d’apprentissage du premier niveau, du coup, nous devrions

avoir augmenté notre capacité à mieux ressentir. Il y a de fortes probabilités que

la leçon d’apprentissage de ce niveau soit liée à celle que l’on a intégrée au

premier niveau, mais à un degré plus subtil. Il en est ainsi car, à mon avis,

l’établissement du scénario d’incarnation se fait à partir d’un thème principal qui

devrait se jouer tout au long de notre vie, mais avec des variations dans la forme

de manifestation à mesure que l’intégration de la leçon se fait. Il est donc

possible que nous soyons confrontés à la résolution de difficultés liées à ce

même thème, mais de façon de plus en plus subtile à mesure que nous avançons

sur le chemin de notre parcours de vie.

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Donc, en extrapolant à partir du scénario que je viens d’exposer, il est possible

de prévoir que plus nous nous élevons en hauteur sur le cône, donc, plus nous

montons des étages, plus les difficultés à résoudre demanderont à l’être sur un

plan de plus en plus subtil. Plus les tours deviendront rapides, plus nous

pourrons avoir l’impression que le temps s’accélère.

Notre capacité à mieux ressentir devrait augmenter au même rythme que nous

montons les étages. Donc, les événements qui nous interpellent devraient se

présenter de manière de moins en moins violente. Par contre, comme notre

capacité à ressentir aura augmenté en équipollent, il n’est pas certain que nous

ressentirons moins durement la présence de ces événements. Peut-être même les

ressentirons-nous plus durement… De plus, il n’est pas évident que nous

comprenions facilement la leçon à intégrer, car celle-ci devrait se présenter à

nous sur un plan de plus en plus subtil et nuancé.

Dans un chapitre précédent, je mentionnais que nous sommes tous engagés dans

un processus ascensionnel pour chacun de nous tout comme la planète elle-

même l’est. Cela est particulièrement vrai depuis le passage à l’an 2000, car,

selon moi, c’est à ce niveau que se trouvait le fameux « bug » de l’an 2000 que

nous avons tant craint. En changeant de millénaire, nous somme entrés de plein

pied dans l’énergie de l’ère du Verseau.

Ce changement d’ère amène un changement dans l’énergie qui nous habite, tout

comme il amène un changement dans l’énergie de la planète elle-même, mais

nous ne pouvons voir avec nos yeux ces changements sur le plan énergétique.

Cependant, certains individus peuvent très bien les ressentir. Dans tous les cas,

si nous prenons le temps d’observer, nous pouvons en voir des manifestations

tous les jours.

Le processus ascensionnel en est un qui nous conduit à unifier notre corps de

matière à notre étincelle divine, notre lumière intérieure en quelque sorte. Il en

est de même pour la planète, car elle est aussi un être vivant. Donc, il y a de plus

en plus de lumière présente en chacun de nous tout comme sur la planète. Il ne

s’agit pas ici d’une ampoule de 100 ou 500 watts. Non, il s’agit d’une lumière

imperceptible avec nos sens usuels.

Comme cette lumière est de plus en plus présente, cela fait ressortir davantage

les paradoxes de nos vies tout comme les espaces intérieurs qui ont besoin d’être

nettoyés. C’est un processus similaire au fait d’entrer dans une chambre en

désordre quand les lumières sont éteintes. Nous ne voyons pas l’étendue du

ménage à faire, mais dès que nous allumons la lumière, nous pouvons dès lors

avoir un aperçu du désordre et nous mettre au travail de rangement si nous le

désirons.

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Voilà donc ce qui risque de se produire dans nos vies, actuellement. À tout

moment, nous pouvons nous sentir interpellés par un événement qui nous

impose de faire du « ménage ». Comme nous sommes engagés dans un

processus ascensionnel accéléré, il est possible que nous n’ayons pas terminé de

compléter ce premier « ménage » qu’un autre événement peut survenir, nous

« obligeant » à poursuivre plus en profondeur le « ménage » entrepris et ainsi de

suite. Cela pourrait nous donner l’impression que le temps passe vraiment très

vite, et même que le temps s’est accéléré. Pourtant, nos horloges marquent

toujours 24 heures dans une journée, nos semaines comptent toujours sept jours

et nos années 365 jours, mais nous pouvons avoir l’impression que nous

sommes toujours de retour à la fête de Noël.

En fait, d’après le livre 2008 Au delà du voile des illusions et de la confusion, il

semblerait que nous disposons présentement de 15 heures pour accomplir ce que

nous pouvions accomplir en 24 heures en l’an 2000, et ce phénomène va en

s’accélérant, semble-t-il. Il serait donc important que les humains prennent

conscience de cet état de fait et qu’ils choisissent d’organiser le déroulement de

leurs vies différemment s’ils ne veulent pas se retrouver en burn-out ou en

dépression à plus ou moins long terme.

Si ce processus se produit dans chacune de nos vies, il se produit aussi au niveau

collectif de même qu’au niveau de la planète elle-même. C’est pourquoi, depuis

quelques années, nous voyons éclater tant de scandales. Ce n’est pas

nécessairement qu’il y en a plus aujourd’hui qu’autrefois, ce serait plutôt qu’en

raison de la lumière grandissante présente sur la planète, ces manifestations à

caractère scandaleux ne peuvent plus rester dans l’ombre. Elles sont donc mises

à jour de façon à ce que nous puissions travailler à apporter les ajustements

nécessaires et faire le travail de nettoyage qui s’impose.

La planète elle-même est en train de « s’épurer » de toutes les difficultés que

nous lui avons fait subir, en particulier au cours des dernières décennies. Cela

expliquerait en partie pourquoi nous sommes confrontés à de plus en plus de

phénomènes climatiques inhabituels.

Dans tous les cas, que ce soit sur le plan personnel, le plan collectif ou

planétaire, il devient évident que nous sommes présentement dans une période

de « grand ménage ». Ça, c’est la « mauvaise » nouvelle. C’est un travail qui

peut devenir harassant et pénible et présenter son lot de difficultés. La « bonne »

nouvelle, c’est que, comme dans le cas de nos maisons quand nous faisons le

grand ménage, nous avons le bonheur de respirer la fraîche odeur de propreté

une fois le travail complété.

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Voilà donc un aperçu du mouvement dans lequel nous sommes engagés

présentement et de ce qui risque de survenir dans les mois et les années à venir :

beaucoup de travail, mais, en bout de ligne, un bon grand ménage. Et par

l’accomplissement de ce travail, nous devrions parvenir de mieux en mieux à

unifier nos corps de matière à notre étincelle divine.

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LE MULTIDIMENSIONNEL, L’INTERDIMENSIONNEL

ET L’INSTANT PRÉSENT

Ce que tu fais de ta « Vie » dépend

de toi. Tu as tous les outils, toutes

les ressources dont tu as besoin. Ce

que tu en fais dépend de toi. Le

choix t’appartient.

Michel Ricquier

Je mentionnais dans le chapitre traitant du scénario d’incarnation, que cette

présentation était un peu simpliste en regard de la façon véritable dont ce

scénario pouvait se bâtir dans la réalité. En fait, il m’apparaît impossible de bâtir

un scénario d’incarnation personnel sans tenir compte de toutes les interrelations

qui en découlent avec tous les autres scénarios d’incarnation.

C’est un travail d’une complexité remarquable, un travail inimaginable pour un

cerveau humain habitué à penser d’une façon linéaire et limité à une

compréhension de la vie en trois dimensions, un cerveau qui a souvent

l’habitude de tout compartimenter et de tout cataloguer. C’est un travail dont on

peut avoir un timide aperçu en fonctionnant à partir de notre ressenti, mais il est

difficile de le transposer en mots. Selon moi, cela ne se dit pas vraiment; ça se

vit et ça se ressent plutôt.

Notre cerveau n’a la capacité de comprendre la vie qu’en trois dimensions

comme je le mentionnais précédemment, alors que la vie existe dans de

multiples dimensions (multidimensionnel) dont je ne connais pas le nombre.

Toutes ces dimensions sont interconnectées entre elles (interdimensionnel), ce

qui fait de la vie un phénomène extrêmement complexe.

C’est pourquoi il devient important d’apprendre à bien vivre l’instant présent à

partir du « comment je me sens ». C’est ce « comment je me sens » qui devrait

nous aider à déterminer la voie à suivre pour chacun de nous. J’imagine que très

peu de personnes ont tendance à se questionner lorsqu’elles se sentent bien.

J’espère à tout le moins qu’il en est ainsi et que tout le monde prends le temps

de savourer ces moments privilégiés.

C’est lorsque le malaise commence à s’installer qu’il importe de se poser des

questions. Comme je l’ai mentionné plusieurs fois, nous avons tendance, comme

humains, à apprendre par un procédé inverse. Mais il n’est pas nécessaire

d’attendre qu’un « malheur » survienne pour choisir de poser ou d’ajuster nos

balises directionnelles. Par l’écoute et le questionnement de ce ressenti, il est

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déjà possible de le faire. En ce sens, cela peut permettre à une multitude de

« malheurs » d’éviter de se produire.

J’ai mis le mot malheur entre parenthèses, car suivant ma compréhension de la

vie, un événement qui nous indique la voie à suivre et qui nous aide à entrer en

contact avec notre étincelle divine n’est pas véritablement un malheur. Cela

serait même plutôt un bienfait, mais les situations engendrées peuvent être

pénibles à vivre tant que nous ne sommes pas véritablement entrés en contact

avec le message à comprendre et à intégrer.

Comme je suis moi-même pourvu d’un cerveau qui fonctionne en trois

dimensions comme le vôtre, je ne m’engagerai pas plus à fond dans l’explication

de ce que peut être le multidimensionnel et l’interdimensionnel, une tâche qui

dépasserait de beaucoup le cadre de mes compétences et de mes connaissances.

Par contre, j’aimerais vous amener à réfléchir sur le sujet pour vous aider à

comprendre la complexité de la chose à partir de quelques exemples, certains

d’entre eux étant personnels.

Il est sûrement arrivé un jour, dans votre vie, un événement qui vous a

bouleversé et qui vous à grandement questionné. Dans ce genre de situation,

vous êtes dans tous vos états, remplis d’émotions que vous n’arrivez pas à

contenir. Vous cherchez à comprendre et vous avez un besoin impérieux de

parler, de raconter ce qui vous arrive, et comme vous avez un bon réseau d’amis

qui s’inquiètent de votre situation, vous commencez et recommencez et re-

recommencez à raconter votre histoire. La cassette est partie. Vous ne faites que

la remettre à « play » à chaque nouveau contact. En tout cas, si cela ne vous est

pas arrivé à vous, moi, cela m’est arrivé et voilà ce que j’ai pu observer en

prenant un peu de recul à mesure que la tempête s’apaisait.

Je me questionnais donc sérieusement sur les « pourquoi » et les « comment »

j’avais pu faire pour me retrouver dans cette situation malheureuse. Puis m’est

venue une première réponse : j’avais posé une action « X » et je récoltais la

conséquence directe de cette action. Maintenant, je vous invite à imaginer le

problème que je vivais sous la forme d’une grosse boule. La compréhension que

j’en obtenais alors peut être symbolisée par une flèche qui vient se planter dans

la boule en arrivant de la droite.

Ensuite, j’ai raconté mon malheur à un ami qui lui, m’a amené dans une

réflexion avec une autre piste de compréhension tout aussi valable, toujours un

jeu d’actions-réactions, mais que nous pourrions identifier cette fois par une

flèche provenant de la gauche.

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Puis, j’ai raconté mon malheur à un deuxième ami et le même phénomène s’est

produit : une compréhension avec une troisième piste de solution tout aussi

valable, encore un jeu d’actions-réactions, mais cette fois, la flèche provenait

d’en bas.

Puis, même chose avec un troisième ami, mais cette fois-là la flèche provenait

d’en haut. Et ainsi de suite, de plus en plus de rencontres d’amis, de plus en plus

de façons de comprendre avec des pistes de solution toujours aussi valables,

donc d’autres flèches, mais toujours de provenances différentes.

Toutes ces flèches représentaient autant de façons d’envisager et de comprendre

pourquoi et comment j’avais pu arriver à rencontrer une telle difficulté sur ma

route, et toutes ces façons prises une à une m’apparaissaient valables et

m’aidaient à comprendre, à accepter et à dénouer l’impasse dans laquelle je me

retrouvais; mais toutes ces façons de comprendre, prises une à une étaient

linéaires. Mon cerveau pouvait difficilement en capter plus d’une à la fois, mais

voilà, elles s’étaient toutes produites simultanément. Pour moi, c’est une image

qui m’aide à comprendre comment la vie peut se bâtir dans de multiples

dimensions. Elle m’aide à comprendre et à accueillir « l’inexplicable ».

Je n’ai pas besoin de comprendre tout, absolument tout, même si des pulsions

très fortes en moi me poussent à m’engager dans une recherche de

compréhension de plus en plus profonde. Je me sens habité d’un fond d’esprit

scientifique qui a besoin de comprendre le fondement des choses, en particulier

au sujet de la vie. S’engager ou ne pas s’engager dans une telle recherche est une

décision personnelle, tout comme la façon de le faire nous est aussi personnelle.

Ce qui m’apparaît important cependant, c’est de se sentir bien et en harmonie

avec ce que l’on porte en soi.

Pour ma part, la vie m’inspire souvent de belles images qui m’aident à

comprendre où je me situe. Habituellement, dès l’instant où l’image se présente

en moi, je commence déjà à ressentir un mieux-être et je ne ressens pas

nécessairement le besoin de mettre des mots supplémentaires sur ces

phénomènes, sauf si je désire partager ces images avec autrui. Dans ces

moments-là, je trouve toujours que les mots sont limitatifs et ne peuvent

reproduire les images avec fidélité ou transmettre l’information telle que je l’ai

accueillie.

Dans la poursuite de cette réflexion, j’aimerais vous raconter un événement

survenu dans ma vie vers la fin des années 90, avec tous les rebondissements

que cela a entraînés : Un certain samedi soir, je rencontre ma fille et son ami de

cœur dans un bar. Ils semblent tous deux désemparés et tristes. Ils m’apprennent

que la cousine de celui-ci vient de se suicider la veille. Pire, ils me racontent que

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c’est le cinquième suicide en cinq semaines à survenir chez les jeunes dans ma

région. On parle même de pacte de suicide et qu’il y en aurait d’autres dans les

semaines à venir.

Spontanément, cela fait monter en moi des images, car c’est un phénomène dont

j’avais pressenti la venue quelques années auparavant. Je ne suis pas devin, loin

de là, mais quelques années plus tôt, j’avais pris conscience de l’existence de la

loi de la relation de cause à effet, du jeu d’actions-réactions que nous bâtissions

comme humains chaque jour. À ce moment-là, j’avais simplement pris

conscience que, comme humains, individuellement et collectivement, nous

travaillions fort, certes, mais avec beaucoup d’inconscience et d’ignorance, à

créer et à bâtir une impasse vers laquelle nous nous dirigions à grands pas. Tôt

ou tard, nous ne pouvions donc que récolter le fruit de notre semence.

Il m’était alors apparu que plusieurs personnes n’auraient pas la « force »

d’affronter les difficultés liées à ce phénomène. À l’époque, j’avais même

mentionné à des amis que nous nous dirigions à grand pas vers un moment où de

nombreuses personnes iraient « se jeter en bas des ponts ». Donc, ce que je suis

en train de vous partager, c’est que ce phénomène était prévisible, donc en partie

évitable. Si c’est ce que nous avions bâti dans un jeu d’actions-réactions, un jeu

de dominos qui s’écroule l’un après l’autre, il aurait donc pu s’agir d’enlever

quelques dominos pour que l’ensemble du phénomène s’arrête.

Voilà donc ce qui monte en moi ce samedi soir où je suis attablé à prendre un

verre avec ma fille et son copain pendant qu’ils me partagent la cause de leur

souci et de leur tristesse. Spontanément, je leur propose d’organiser une

rencontre avec eux et quelques-uns de leurs amis qui se sentent concernés et

troublés par cet événement. Je souhaite leur partager le fruit de mes réflexions,

comment nous avons pu en arriver là comme société, et comment nous pouvons

nous situer dans la compréhension de ce phénomène pour ne pas sombrer dans

le désespoir individuel et collectif.

Le lendemain matin, je suis chez moi avec la plus jeune de mes filles, et

spontanément, je me mets à pleurer. Elle me questionne et je lui partage ma

rencontre de la veille. Je pleure abondamment et librement, comme cela m’est

rarement arrivé jusqu’à ce jour. Je suis incapable de m’arrêter. Mais pourquoi

est-ce que je pleure de cette façon? Ce ne sont pourtant pas mes enfants, ni des

connaissances proches…

En après-midi, mon travail m’amène à partir au loin durant une semaine dans le

but d’aller visiter mes clients. Durant mes déplacements, de grosses boules

d’émotion remontent en moi et m’amènent à pleurer de nouveau. Le phénomène

se répète le jour suivant, puis le lendemain. Je réussis toutefois à me ressaisir

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lors des visites aux clients, mais régulièrement, je me remets à pleurer lorsque je

me retrouve seul. Heureusement, j’ai beaucoup de route à faire entre chaque

visite. J’ai beau hurler dans mon auto et chercher d’autres moyens d’extérioriser

cette boule au creux de mon estomac, rien ni fait. Ce n’est finalement qu’au

milieu de la semaine que je commence à ressentir un peu de mieux-être. Je ne

sais toujours pas pourquoi cela a déclenché une telle réaction en moi, mais la

question est présente et désormais elle fera sournoisement partie de moi pour les

années à venir.

Entre-temps, l’invitation que j’ai faite à ma fille et à son copain est acceptée.

J’organise donc une rencontre qui se déroule relativement bien. Au cours des

mois qui suivent, je ressens de nouveau une pulsion intérieure qui m’incite à

organiser une deuxième rencontre avec un autre groupe de jeunes. Celle-ci se

déroule relativement bien de nouveau, mais j’aurais souhaité obtenir un échange

plus soutenu avec les participants. Environ un an plus tard, je ressens de

nouveau une telle pulsion. J’organise donc une nouvelle rencontre et, cette fois-

ci, je demande la collaboration d’une intervenante du CLSC (Centre local de

services communautaires) afin que celle-ci agisse comme animatrice de la

discussion que je souhaite déclencher.

Pour différentes raisons, cette troisième rencontre ne se déroule aucunement

selon mes attentes et j’en ressors très déçu. C’est le lendemain matin que monte

en moi une pulsion vraiment très forte qui m’invite à partager le message que

j’ai à livrer dans un livre. Ma réaction spontanée est de résister fortement à cette

pulsion, car je ne veux pas écrire. Je me sens vraiment nul concernant l’écriture.

En plus, cela demande du temps, beaucoup d’intériorisation et il est important

aussi de s’arrêter pour structurer le message à livrer. Bref, rien qui ne m’inspire

vraiment, d’autant plus que, après des débuts vraiment laborieux, j’en arrive

maintenant à une étape avec mon commerce, une pépinière de production, où les

choses commencent à tourner plus facilement. Donc, il me semble que ce n’est

pas le temps d’éparpiller mes efforts.

Toutefois, cette pulsion est toujours là. Je la ressens régulièrement et elle brise

ma paix intérieure. Quelques semaines plus tard, je comprends que si je ne passe

pas à l’action, je risque de perdre cette paix si chèrement acquise. Je me mets

donc à la tâche et ô miracle, au bout d’environ 80-90 heures, mon livre est écrit.

Je choisis de l’appeler Prends le temps…

À ce moment-là, je ne prends pas la décision de le publier. J’essaie de me placer

dans des dispositions intérieures pour le faire, mais j’y prête peu d’attention en

même temps. Pour moi, je l’ai écrit, et c’est déjà une forme de miracle qui me

procure un grand bonheur, car cela me demandait énormément de dépassement

personnel. J’ai réussi à le faire et je ressens une grande satisfaction intérieure.

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Environ deux ans plus tard, la pulsion au sujet de ce livre refait surface et me

pousse à le publier. De nouveau, je ne veux pas le faire, mais cette fois-ci, c’est

avec l’énergie de la peur que je dois composer. Cette énergie manifeste

régulièrement sa présence et elle en vient à troubler profondément ma paix

intérieure. Je parviens à publier le livre, mais cette énergie de peur semble avoir

fait son nid en moi et j’ai beau faire toutes sortes de démarches, je ne parviens

pas à m’en défaire. Elle en vient à faire partie de ma réalité quasi quotidienne.

Cette peur me questionne énormément. Par moments, elle me quitte et je pense

être parvenu à m’en défaire. Puis de nouvelles circonstances qui entrent en

résonance avec cette peur se présentent à moi et je recommence à la ressentir de

nouveau.

Que de questions au sujet de cette peur, mais surtout d’où vient-elle, pourquoi

est-elle présente en moi et comment vais-je parvenir à m’en défaire? Les années

passent et je ne parviens toujours pas à m’en défaire malgré les efforts que je

déploie. En cours de route, il m’arrive régulièrement de vivre avec l’impression

d’avoir perdu le contact avec ma joie de vivre, mon enthousiasme, l’amour que

je ressentais vibrer en moi, bref d’avoir reculé au lieu d’avancer. Je suis

conscient que ce n’est qu’une illusion, mais je suis quand même fortement tenté

d’y croire par moments. J’observe qu’en étant dans cet état, j’ai de plus en plus

de difficulté à manifester le succès dans tout ce que je tente d’accomplir.

Environ trois ans plus tard, certaines circonstances de vie me mettent en contact

avec un thérapeute de la région de Rivière du Loup qui fait de la guérison

cosmique. Qu’est-ce que c’est? Je ne le sais pas vraiment, mais comme il

m’inspire confiance, je choisis de recevoir un soin tout en lui partageant le

moins d’informations possibles sur ma situation du moment.

Il m’explique d’abord qu’il peut percevoir des « failles » dans mes différents

corps énergétiques d’où peuvent provenir certaines difficultés qui tendent à se

manifester dans ma vie. Quand c’est possible, il me mentionne qu’il peut

activer un processus de guérison qui devrait éventuellement corriger la situation.

Durant le soin, il me partage des visions qu’il a de moi, issues de vies

antérieures. Dans deux de celles-ci, il perçoit que je travaillais à communiquer

des informations non conventionnelles (du genre que je tends à communiquer

dans mes écrits actuels) sur la compréhension de la vie. Je me dédiais alors

corps et âme à ce travail et ce faisant, il m’arrivait de mettre les personnes que je

côtoyais en contact avec certaines peurs présentes en eux. Dans ces deux vies en

particulier, il m’apprend que je me suis fait couper la tête de façon brutale. En

éliminant ce qui les mettait en relation avec leurs peurs (moi), ces personnes

souhaitaient ou croyaient ainsi éliminer le problème, et il ajoute qu’il met en

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marche un processus de guérison et que cela devrait m’apporter du mieux-être,

éventuellement.

Est-ce que ce qu’il me raconte est vrai? Ai-je vraiment vécu ces deux vies de

cette façon? Me suis-je vraiment fait couper la tête? Je ne peux rien vérifier de

façon absolue. Si j’en ressentais le besoin, je pourrais le faire en faisant un

exercice de régression, mais je ne le souhaite pas. Simplement à écouter ce qu’il

me dit, je ressens déjà un certain soulagement et cela m’apporte des éléments de

réponse judicieux qui m’aident à comprendre cette peur qui m’habite si

profondément par moments.

Pourquoi vous ai-je raconté cette histoire? Simplement pour vous faire prendre

conscience qu’au moment où je pleurais de manière incompréhensible suite à

l’annonce de la vague de suicides, je ne comprenais pas vraiment ce qui se

passait en moi. Mais j’ai compris qu’au moment où cela est survenu, sans le

savoir, j’ai été clairement mis en contact avec plusieurs dimensions qui me

liaient tout à la fois avec mon présent, mon passé et mon futur, les trois se

juxtaposant en moi dans l’instant présent.

En effet, cet événement est le premier élément qui m’a amené à entrer dans la

phase « communication » de mon scénario d’incarnation. Il en est même

l’élément déclencheur.

Que s’est-il passé alors?

Dans un premier temps, cela m’a mis en contact avec ma propre difficulté de

bien vivre en cette période-ci de l’histoire de l’humanité, mon envie de

« disparaître » tel que je l’ai mentionné dans un chapitre précédent.

Dans un deuxième temps, cela m’a mis en contact avec un passé très douloureux

que je portais en moi et qui était inscrit dans mon bagage énergétique, donnant

ainsi naissance à la peur que cela se reproduise à nouveau. Aujourd’hui, on ne

coupe plus les têtes comme on le faisait autrefois, heureusement. Les méthodes

ont changé, mais cette sorte de peur est irrationnelle.

Dans un troisième temps, cela m’a aussi mis en contact avec mon futur, un futur

que je ne connaissais aucunement mais qui était lui aussi inscrit dans mon corps

énergétique. Même si ma conscience ne le savait pas, un espace en moi

appréhendait ce futur, car cet espace savait que ce futur serait difficile et

souffrant durant une certaine période. Il me reste encore beaucoup

d’apprivoisement à faire pour me sentir vraiment confortable dans ce monde de

communication, mais je me sens confiant de parvenir à le faire avec de plus en

plus de facilité, d’enthousiasme et de joie. Actuellement, il m’arrive de vivre de

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grandes périodes où je ressens la disharmonie, ma personnalité n’étant pas

toujours en accord avec le dessein de mon âme, car, s’il m’apparaît clairement

que tout ce que j’ai vécu auparavant me conduit directement dans le monde de la

communication où je tente de me faire une place, en revanche, ma personnalité

perçoit souvent avec beaucoup d’appréhension l’ampleur du défi qui lui est

présenté.

Aujourd’hui, nous ne coupons plus les têtes comme autrefois, mais comme nous

avons une forte tendance à tout cataloguer et à tout compartimenter, nous

procédons autrement et sans nous en rendre compte, nous pouvons arriver en

quelque sorte au même résultat, mais à un niveau autre que celui purement

physique où on coupe les têtes, mais en même temps quelque chose qui pourra

être profondément ressenti comme un genre de dissection.

Je m’explique : j’ai pu observer une tendance marquée chez nombre d’individus

à cataloguer et compartimenter les expériences de communications auxquelles

ils assistent comme provenant du cœur, ou encore du mental. J’aimerais attirer

votre conscience sur le fait que l’être humain, avec toutes les pulsions qui

vibrent en lui pour l’amener de plus en plus loin dans son processus

ascensionnel, tend spontanément à se diriger vers l’unité, qu’il en ait conscience

ou non. Quand nous agissons de la sorte, en cataloguant et en compartimentant,

nous portons un jugement sur le sens de cette démarche de communication et

nous tendons inconsciemment à éloigner l’individu qui désire communiquer un

message, de cette unité qui vibre pourtant en lui, créant ou amplifiant une

division intérieure qui amène des malaises et des souffrances qui pourraient, à

mon avis, être évitées ou à tout le moins atténuées.

Pour ma part, j’ai déjà vécu ce genre d’expérience désagréable. Certains

trouveront peut-être que les messages livrés à travers mes écrits découlent d’une

certaine forme d’analyse mentale. Ils y verront une faiblesse : trop dans la tête,

pas assez dans le cœur. Paradoxalement, d’autres pourront voir un message du

cœur à travers ces mêmes écrits. Et si cela était simplement neutre au départ, la

valeur ou la validité du message ne dépendant finalement que de la façon dont le

texte entre en résonance avec les émotions et les expériences personnelles de

chacun des lecteurs? Ainsi peut-il en être aussi au niveau des communications

verbales.

Je compare cette façon de faire à celle de notre médecine moderne où nous

avons des spécialistes qui tendent à s’occuper d’un aspect précis du corps,

faisant parfois abstraction totale de l’ensemble du corps. Mais le corps, c’est un

tout. Nous ne sommes pas qu’un œil, un foie, une jambe, un estomac etc. À mon

avis, si nous désirons vraiment guérir le corps, il est impératif de tenir compte de

l’ensemble.

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Quand j’essaie de communiquer quelque chose à quelqu’un, je n’essaie jamais

de différencier d’où provient à l’intérieur de moi l’information que je souhaite

communiquer. Je ressens des pulsions qui m’invitent à communiquer, et lorsque

je le fais, que ce soit par écrit ou verbalement, je ne me soucie guère de savoir si

ces pulsions proviennent du cœur, de mon gros orteil, de mon cerveau ou de ma

rate. Je les ressens puissamment et je passe à l’action. J’y mets une intention

d’amour totale et je souhaite être reçu de la sorte, avec toutes les imperfections

que cela pourrait comporter.

Peut-être pourrions-nous apprendre à communiquer à partir d’un mode

télépathique? Nous aurions instantanément accès à l’ensemble de l’information,

et je me suis servi d’un exemple personnel pour faire une démonstration de cette

fâcheuse tendance à cataloguer et à compartimenter que nous avons en tant

qu’humains. En mentionnant cela, je ne prétends aucunement m’exclure du

groupe. J’ajouterais que j’ai pu aussi observer ce phénomène régulièrement dans

des conversations qui m’impliquaient personnellement, mais simplement à titre

d’observateur.

J’ai mentionné que nous avions tendance comme humains à évoluer par un

procédé inverse. Nous avons une belle démonstration de cela dans l’exemple

précédent. En bout de ligne, nous pouvons quand même parvenir aux résultats

désirés, mais au prix de combien de travail et de souffrances?

Il semble que nous pouvons parvenir à des résultats de beaucoup supérieurs en

choisissant de procéder par un mode d’accompagnement axé sur une plus grande

harmonie. Au lieu de cataloguer et de compartimenter, nous pouvons choisir

l’option de nous lier aux aspects divins des gens que nous côtoyons et que nous

choisissons d’accompagner. Nous pouvons nous aider mutuellement à entrer en

contact de façon de plus en plus étroite avec nos aspects divins respectifs.

Cela est arrivé régulièrement dans ma vie. Chaque fois, j’ai pu constater

combien il devenait plus facile de faire les prises de conscience du moment et

l’évolution requise à cet instant. J’ai pu aussi constater combien il devenait plus

facile, stimulant, réconfortant et dynamisant d’entrer dans l’action. Voilà ce qui

arrive quand nous choisissons de nous unir entre nous au niveau de notre

divinité plutôt que de choisir d’évoluer par un procédé inverse.

Nous portons tous en chacun de nous des aspects imparfaits et j’ose croire que

cela fait partie de notre cheminement de travailler à transformer ces aspects

imparfaits, ces « faiblesses » en défis, puis en forces. Il m’apparaît pourtant

important de savoir reconnaître dans l’autre son aspect divin et cela devrait

s’appliquer même et surtout aux plus humbles et/ou aux moins bien nantis de

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notre société. C’est là le sens même du propos que je souhaite entretenir dans

mes écrits : nous sommes des Êtres divins, donc des Êtres parfaits, légers et

lumineux, mais ces Êtres sont soumis aux contraintes et aux limitations liées au

passage qu’ils font dans un corps de matière dense et lourd.

Nous expérimentons quotidiennement cette lourdeur et cette densité, mais nous

sommes aussi quotidiennement en contact avec des dimensions plus subtiles de

notre Univers, des dimensions plus difficilement percevables avec nos sens

usuels. Et si nous nous penchions plus à fond dans la compréhension des ces

« autres » dimensions, peut-être aurions-nous une autre perception de ce que

nous appelons la maladie mentale?

Les états de burn-out et de dépression pourraient n’être que l’expression du

ressenti de la lourdeur et de la densité de notre propre matière physique, de notre

corps et de toute l’organisation que nous mettons en place pour soutenir la vie

dans ce corps, alors que nous vivons un paradoxe intérieur qui nous invite à

contacter la légèreté et la beauté infinie de notre divinité.

Il pourrait aussi devenir possible d’envisager que les personnes atteintes de

schizophrénie ne sont possiblement que des personnes en contact avec certaines

perceptions de ces autres dimensions. Peut-être ces « malades » ont-ils accès à

un contact privilégié avec tout ce qui existe dans ces autres dimensions? Peut-

être n’ont-ils pas que des hallucinations, peut-être ce contact est-il bien réel pour

eux? Peut-être n’y a-t-il pas que du beau et du merveilleux dans ces autres

dimensions, de la même façon que tout n’est pas nécessairement beau et

merveilleux dans le monde que nous percevons en trois dimensions? Peut-être

accentuons-nous leur désarroi en ne comprenant pas et en n’accueillant pas ce

qu’eux perçoivent d’une façon qui leur apparaît possiblement comme étant très

réelle?

Si nous portons en nous une étincelle divine, pourquoi ne serait-il pas possible

qu’il y ait des répliques ou des duplications de ces étincelles divines ailleurs

dans l’univers que nous habitons, tout comme il est possible de faire de

multiples duplicatas d’une photographie de nous-mêmes? Nous pourrions tout

aussi bien être simultanément présents dans plusieurs autres lieux sur notre

planète, ou encore sur d’autres planètes, ou n’importe où dans notre vaste

univers. Nous pourrions aussi tout à la fois servir de guide spirituel à des

personnes que nous côtoyons. Pourquoi une telle chose ne serait-elle pas

possible si nous accueillons que notre vie ne se limite pas qu’aux trois

dimensions que nous reconnaissons plus facilement?

Ne serait-il pas aussi possible que ces duplicatas d’étincelles divines gardent un

lien entre elles? Ne serait-il pas aussi possible que certaines personnes soient

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plus sensibles que d’autres à la manifestation d’une telle réalité mais que, cette

réalité ne concordant pas avec la réalité de notre perception usuelle du monde en

trois dimensions, cela crée un trouble majeur du comportement chez ces mêmes

personnes?

Nous pourrions aussi considérer le trouble bi-polaire de la même façon. Si nous

concevions que les personnes atteintes de ce désordre ne faisaient en fait qu’un

« voyage » prolongé dans ces autres dimensions, il deviendrait alors possible

d’imaginer que dans la phase maniaco, ces gens sont tout simplement en contact

avec des dimensions plus subtiles de notre monde où leur créativité est

interpellée. Pourquoi ne seraient-ils pas alors en contact avec tout un monde de

possibilités, un monde de potentialités qui peut leur apparaître facilement

réalisable dans ces autres dimensions très légères, n’étant pas soumis aux

contraintes et à la lourdeur de la matière?

Il deviendrait aussi possible d’imaginer qu’au retour de leur « voyage », ils

ressentiraient intensément cette lourdeur avec les limites qu’elle impose et que

cela les ferait entrer dans la phase dépressive de la maladie. De plus, il

deviendrait possible d’envisager que, dans ces moments, ils puissent ressentir

une impuissance particulièrement profonde qui pourrait même les conduire à la

tentative de suicide ou au suicide lui-même.

Est-ce que ce que j’avance est fondé? Je n’en ai aucune idée. Je ne suis ni

psychologue, ni psychiatre, et je ne prétends pas avoir des connaissances dans

ces domaines. Par contre, ce dont je suis certain, c’est qu’il y a dans ma

démarche des pistes qui ouvrent à une compréhension différente de ces

« désordres ». J’espère aussi que cela peut mener au non-jugement et à la

compassion envers les gens aux prises avec ces problèmes.

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LA CONSCIENCE COLLECTIVE ET LA GRILLE MAGNÉTIQUE

Tes réponses sont en toi. Les

réponses aux questions de la « Vie »

sont en toi. Tout ce qu’il te faut,

c’est regarder, écouter et faire

confiance.

Michel Ricquier

Nous sommes des parties immortelles de l’éternel Tout. Voilà, à mon avis, un

extrait important de l’affirmation de Jésus. Nous vivons actuellement dans un

monde où nous exprimons nos actions dans un état de conscience qui se veut de

plus en plus individualiste. J’ai traité de cet état de fait en posant de nombreuses

questions dans mon livre Passez de la survie à la Vie.

Bien sûr, nous pouvons continuer à fonctionner ainsi et à essayer en même

temps de bâtir un monde axé sur l’amour et l’harmonie. Nous pouvons exprimer

notre inquiétude face à la guerre, au terrorisme et à toutes les iniquités de ce

monde. Nous pouvons aussi continuer à espérer de parvenir à ce monde de paix

et de justice que nous souhaitons tous, je l’espère, car il est possible que nous y

parvenions un jour. Après tout, nous apprenons par l’inverse comme je l’ai

mentionné et répété régulièrement depuis le début de ce livre. Mais au prix de

combien d’efforts y arriverons-nous en procédant ainsi?

Par contre, si nous prenons quelques minutes pour réfléchir à l’affirmation de

Jésus et pour entrer en contact avec l’étincelle divine qui brille en chacun de

nous, il est possible que nous ressentions dans nos énergies personnelles cet

appel à l’unité qui vibre en chacun de nous. Cet appel pourra être ressenti sur un

plan personnel d’abord et il nous dirigera de lui-même vers l’ensemble de tout

ce qui existe.

J’aimerais vous partager une image, une représentation de ce qu’est pour moi

l’unité : imaginez qu’un jour, partout sur la planète, tous les humains tendent à

se donner la main dans un grand mouvement sans précédent. Nous formerions

ainsi un immense cercle autour de la terre, cercle qui serait ouvert afin que

puisse s’y introduire qui le veut, quand il le désire. Ce cercle ouvert est pour moi

une belle représentation de ce que peut être l’unité.

Il devient donc possible d’imaginer que moi, je suis un tout petit point sur ce

cercle. On peut aussi imaginer qu’il y a forcément une personne à la position

directement opposée à la mienne. Comme nous vivons dans un monde de

polarité, un monde d’énergie (positif-négatif, yin-yang, ombre-lumière), il y a

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fort à parier que cet individu a des opinions opposées aux miennes, ou encore

des façons de penser, de faire et d’agir tout aussi opposées.

Il y a pour moi deux grandes façons de percevoir cet individu : d’un point de vue

issu de la personnalité, je peux considérer qu’il a des opinions et des idées qui

m’apparaissent bizarres, des façons de faire qui m’apparaissent tout aussi

étranges. Il peut même devenir mon ennemi si ses opinions, ses idées et ses

façons de faire rejoignent la peur en moi et m’amènent dans un mode réactif. Il

est évident que cet individu peut avoir les mêmes réactions à mon égard. De là

peuvent naître plusieurs conflits individuels et collectifs qui peuvent se

transformer ensuite en guerres.

D’un autre point de vue, si je réfère à l’aspect divin de la vie et de l’Être, il

m’apparaît que je suis une parcelle de Dieu et que cet individu est aussi une

parcelle de Dieu. Il devient de plus en plus évident que tous les individus

présents sur le cercle sont eux aussi des parcelles de Dieu.

Vu sous cet angle, il devient évident que, par mon contact avec cette parcelle de

Dieu en moi, je peux avoir accès à une parcelle de vérité. Le simple gros bon

sens me dit qu’il peut en être ainsi pour cet autre individu et pour tous les

individus présents sur le cercle. Ce même gros bon sens me dit ensuite que

j’aurais avantage à me lier à cet individu pour avoir accès à une plus grande part

de vérité, ses connaissances étant similaires aux miennes, puisque nous sommes

sur le même cercle, mais en même temps complémentaires aux miennes

puisqu’il se situe à l’opposé de moi sur le cercle.

Il devient donc de plus en plus clair que j’aurais aussi avantage à me lier à tous

les gens présents sur le cercle si je souhaite avoir accès à l’ensemble de la vérité.

Cette façon de voir la vie est pour moi une belle représentation de ce que peut

être Dieu.

Nous passons toute notre vie à rechercher l’essentiel qui peut être justement

notre connexion à notre espace divin. Nous avons tendance à rechercher cet

essentiel dans tout ce qui nous entoure. Et si cela se trouvait simplement bien

enfoui en chacun de nous? Comme nous sommes des parties immortelles de

l’éternel Tout, pourquoi ne serions-nous pas unis à ce Tout par ce contact avec

notre essentiel, notre étincelle divine?

J’avais partagé dans mon premier livre Prends le temps… une autre façon

d’imager cela en faisant référence à l’estime de soi. J’aimerais vous citer un

extrait de ce texte :

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Une image me parvient de ce que devrait être une société parfaite, telle

qu’elle a été prévue dans le plan créateur. C’est un rayon d’abeille, comme on

en retrouve dans les ruches. Ces rayons recréent ce qui existe déjà dans la

nature.

Dans un rayon d’abeille, toutes les cellules sont parfaitement identiques.

L’ensemble du rayon représente la société. Chaque cellule représente la place

initiale qui revient à chaque individu. Je peux supposer que les parois de chaque

cellule sont élastiques, de sorte que je peux agrandir ma cellule selon mon bon

désir. J’ai le libre choix sur cette planète après tout. L’ensemble est immuable,

le cadre étant fixe et rigide.

Donc, si je décide d’augmenter la dimension de ma cellule, je fais

automatiquement pression sur la cellule voisine et j’oblige l'occupant à

restreindre son espace. S'il manque d’estime de soi, il finira par se sentir écrasé

et pourra même se laisser dominer totalement, pour finalement ne plus avoir

d’espace du tout. C’est une cause de grande souffrance pour cet individu et il

pourrait même être tenté de disparaître s’il tarde trop à réagir. Le but du jeu

consiste à travailler à augmenter son niveau d’estime de soi pour repositionner

sa cellule à sa dimension originelle. Une plus grande estime de soi est une

prédisposition à l’amour. La peur peut empêcher quelqu’un de poser les gestes

nécessaires à ce rééquilibrage. La peur est donc un obstacle à l’amour.

D’autre part, quand pour toutes les raisons du monde, incluant la peur de

manquer de quelque chose, je me sens à l’étroit dans ma cellule originelle et

que je tente d’en augmenter sa dimension, je risque de créer une pression sur

toutes les parois de ma cellule. En effet, les occupants des cellules voisines se

sentant à l’étroit, peuvent décider de faire pression sur ma cellule afin de la

replacer à sa dimension première. Comme occupant de cette cellule, je sens la

pression de toute part et éventuellement, je me sens inconfortable. Donc, la peur

est un obstacle à l’amour, on le constate encore.

C’est le jeu qui se joue actuellement dans la société. Augmenter l’estime

de soi consiste à occuper uniquement la cellule qui m’est assignée dans sa

dimension originelle, toute ma cellule, mais seulement ma cellule. Les individus

naissent tous égaux. Nous avons tous un rôle à jouer dans la société, que nous

soyons mendiant ou que nous soyons l’homme le plus puissant de la planète.

Comme individu, je dois découvrir quel est mon rôle quotidien et prendre la

responsabilité qui m’incombe, mais uniquement ma responsabilité dans le

respect de ce que je suis et de tout ce qui m’entoure.

Les biens matériels sur cette terre, auxquels je tiens tant, ne

m’appartiennent pas vraiment. Ils me sont prêtés par l’Univers pour que je m’en

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serve avec respect afin de parfaire mon évolution. Il ne sert à rien d’en faire une

accumulation excessive et il serait sage d’éviter d’en faire un usage abusif, car

j'ai une responsabilité par rapport à l’ensemble. Chaque instant, la société

actuelle m’invite à jouir au maximum de la vie, sans égards aux conséquences.

Or, j’aurai peut-être moi-même à subir les conséquences de mes actes dans

cette vie-ci ou dans une autre.

La peur de m’affirmer peut faire en sorte que je me laisse dominer.

Inversement, la peur de manquer de quelque chose peut m’inciter à dominer

tous ceux qui m’entourent. Dans les deux cas, je réalise que la peur est une

cause de souffrances. La peur est à l’opposé de l’amour. Au niveau énergétique,

c’est de l’énergie noire, plus dense, dans laquelle je me sens mal. À l’opposé,

l’amour est de l’énergie lumineuse et légère dans laquelle je me sens bien.

Cette image est pour moi une autre belle représentation de la façon dont les

hommes sont unis sur cette planète. Chaque fois que quelqu’un bouge dans une

direction ou dans une autre, cela est ressenti par l’ensemble. Il serait donc

préférable de ne jamais faire abstraction des autres quand nous agissons et même

quand nous pensons, même si ces autres sont à l’autre bout de la planète.

J’ai lu dans différents livres que la terre est entourée d’une grille magnétique, et

que cette grille serait constituée de l’ensemble des énergies de tout ce qui vit sur

la planète et qu’elle serait reliée à l’ensemble de l’Univers. À l’image des rayons

d’abeille soumise plus tôt, nous aurions donc chacun notre petite parcelle

d’énergie personnelle dans la constitution de cette grille. Nous serions liés à

cette grille par un lien énergétique, et c’est par ces liens que pourraient se faire

les communications télépathiques tout comme c’est de cette grille dont se

serviraient les oiseaux pour se diriger dans leurs périples migratoires.

Depuis quelques décennies, plusieurs scientifiques se sont penchés sur cet aspect

de la vie. Vous trouverez des explications à caractère scientifique mais bien

vulgarisées à la fois dans le livre L’Univers informé de Lyne McTarggart. Cette

dame regroupe les résultats des recherches et des découvertes qu’ont effectuées

plusieurs chercheurs scientifiques ici et là sur la planète au cours des dernières

décennies, ce qui permet d’apporter un caractère scientifique à la compréhension

de la vie elle-même, une compréhension qui nous sort du caractère mystique ou

ésotérique que nous lui avons accordé depuis longtemps.

Au sujet de l’ésotérisme, permettez-moi de vous partagez que, selon la

compréhension que j’en ai acquise, le monde de l’ésotérisme, le monde de la

science, le monde des affaires et le monde de la consommation ne sont en fait

qu’une seule et même chose. Tout ce qui sépare ces quatre mondes, c’est

l’élément de la peur et le facteur temps.

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L’ésotérisme, c’est pour moi un grand fourre-tout dans lequel nous enfouissons

tout ce que nous ne comprenons pas et qui nous fait peur. La compréhension ou

l’incompréhension s’applique à chacun de nous et ce, sur une base individuelle.

C’est ainsi que ce qui a un caractère ésotérique pour un individu peut être perçu

comme scientifique par un autre individu ou faire partie de la consommation

courante par un troisième.

Donc, les appareils que nous utilisons actuellement et qui concernent le monde

de la technologie associé à la communication, pourraient être considérés comme

des objets à caractère ésotérique. Si nous prenions ces appareils et que nous les

transportions dans le monde tel qu’il était il y a 500 ans, il est probable que

l’utilisation de tels appareils nous amènerait à être accusés de sorcellerie et nous

conduirait directement au bûcher.

Un jour, quelqu’un a formulé la pensée « idiote » qu’il pouvait transporter la

voix et l’image d’un lieu à un autre par la magie des ondes. Dépendant de

l’époque où cette pensée a traversé l’esprit de ce premier individu, j’imagine

qu’il a été préférable pour lui de ne pas partager cette pensée sous peine de

passer pour un fou. Cette pensée avait donc un caractère ésotérique. Puis, cet

individu a décidé de tenter des expériences pour transformer cette pensée en

création et il a probablement fait plusieurs essais infructueux en laboratoire

avant d’obtenir du succès. Avec le temps, la pensée initiale a acquis un caractère

scientifique.

J’imagine qu’après plusieurs essais fructueux, ce chercheur est devenu à même

de faire connaître à tous sa création, le fruit de sa recherche. Une autre personne

assistant à cette démonstration a jugé pertinent de reproduire à plusieurs

exemplaires cette création afin de la rendre accessible à tous. La pensée initiale a

donc acquis un caractère commercial en entrant dans le monde des affaires.

Ensuite, des consommateurs ont acquis le bien produit, fruit de cette pensée, le

transformant peu à peu en un objet de consommation courante.

Donc, à n’importe quelle époque de l’évolution humaine, des gens ont eu des

pensées qui sortaient du courant de l’époque et elles étaient automatiquement

qualifiées d’un caractère ésotérique. Ensuite, ces pensées sont devenues objets

de recherche, puis elles ont fini par faire partie de la banalité du quotidien.

Ainsi en est-il de ce que je présente dans mes écrits. Pour certaines personnes,

cela aura un caractère très ésotérique. Pour d’autres, cette façon d’entrevoir la

vie fera partie de la normalité. La base de ce que je vous ai présenté repose sur le

fait que tout est énergie dans l’Univers qui est le nôtre. Ma compréhension du

mouvement de cette énergie pourra paraître faussée aux yeux de quelques-uns,

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mais elle est appuyée sur mes expériences vécues et sur l’interprétation

personnelle que j’en ai faite. Il s’agit donc de ma vérité, mais uniquement de ma

vérité d’aujourd’hui. Demain, cette vérité pourra avoir changé selon les

expériences que j’aurai vécues entre-temps.

Toutefois, selon ce que j’ai pu lire dans le livre L’Univers informé, il a été

prouvé scientifiquement dans les dernières années que nous sommes beaucoup

plus que le simple corps physique que nous percevons avec nos sens usuels. Il a

été aussi prouvé que la vie existe dans d’autres dimensions plus subtiles que

celles que nous avons l’habitude de percevoir. Finalement, il a été aussi prouvé

que nous sommes tous unis dans une conscience commune. J’aimerais vous citer

quelques passages de ce livre :

Les gens sont indissociables de leur environnement. La conscience

vivante n’est pas une entité isolée. Elle crée de l’ordre dans le monde extérieur.

Chez tous les êtres humains, la conscience peut réaliser des choses incroyables,

comme nous guérir nous-mêmes ou guérir le monde pour qu’il devienne en un

sens ce que nous souhaitons qu’il soit.

Chaque jour, dans leur laboratoire, ces pionniers de la science

entrevoient une infime partie des possibilités révélées par leurs découvertes. Ils

ont compris que nous ne sommes pas simplement un heureux hasard de

l’évolution ni des machines de survie génétique. Leurs travaux laissent supposer

qu’il existe une intelligence décentralisée mais unifiée beaucoup plus grandiose

et sublime que Darwin ou Newton ne l’avaient imaginé. Et qu’il s’agit d’un

processus ni aléatoire ni chaotique, mais bel et bien conscient et orienté vers un

but. En somme, l’ordre triomphe dans le flux dynamique de la vie.

Qui plus est, ces découvertes peuvent changer la vie des générations

futures en se traduisant par un grand nombre d’applications pratiques (voyager

avec moins de carburant, ou léviter instantanément). Cependant, par rapport

aux limites du potentiel humain, les travaux de ces chercheurs révèlent quelque

chose de plus important encore. Auparavant, des gens avaient prouvé qu’ils

possédaient un certain don pour la prémonition, la vision des « vies

antérieures », la clairvoyance ou la guérison. Or, on s’était empressé de rejeter

ces phénomènes comme des monstruosités de la nature ou des supercheries.

Mais, selon les travaux de ces scientifiques, cette capacité n’est ni anormale ni

rare, mais inhérente à chaque être humain. Elle va même au delà de tout ce que

nous avons jamais pu croire possible. En fait, nous sommes beaucoup plus que

ce que nous pensions. Et le jour où nous pourrons comprendre scientifiquement

la nature de ce potentiel, nous serons alors en mesure d’apprendre à y puiser

systématiquement pour améliorer tous les aspects de notre vie, de la

communication à la connaissance de soi en passant par l’interaction avec la

matière. Désormais, la science ne nous réduirait plus à notre dénominateur le

plus bas. Elle nous aiderait à amorcer la dernière étape de l’évolution de notre

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espèce et à comprendre enfin que nous sommes vraiment dans tout notre

potentiel.

(…) Loin de détruire Dieu, la science prouve au contraire son existence

pour la première fois, puisqu’elle démontre la présence d’une conscience

collective supérieure. Désormais, il n’y a plus deux vérités, celle de la science et

celle de la religion, car nous avons enfin une vision unifiée du monde.

(…) Nous ne sommes pas des êtres isolés menant une vie désespérante sur

une planète solitaire au sein d’un univers indifférent. Nous n’avons jamais été

seuls, car nous avons toujours fait partie du Grand Tout.

(…) Fini les mensonges! Pour faire de la vraie science, il faut savoir

résister, car les nouvelles idées ont toujours été considérées en premier lieu

comme des hérésies. En fait, les preuves apportées par ces pionniers de la

recherche pourraient bien un jour changer le monde à jamais. Certes, il reste

encore beaucoup d’éléments à préciser et d’autres pistes à explorer, dont

plusieurs pourraient n’être que des détours sinon des impasses. Mais ces

pionniers ont fait les premiers pas. Toute science véritable commence ainsi.

Donc, suivant l’information que l’on nous partage dans ce livre, plusieurs

phénomènes qualifiés de « paranormaux » ont déjà été prouvés scientifiquement

semble-t-il, mais la science « conventionnelle » tarde à le reconnaître et à nous

le faire connaître. On peut aussi constater que c’est une recherche fascinante qui

ne sera probablement jamais complétée. Il reste donc à continuer cette recherche

et à rendre plus accessible à l’ensemble des gens le fruit de ces recherches.

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LE SUICIDE, L’EUTHANASIE ET L’AVORTEMENT

A mesure que tu t’ouvres à cette

confiance, tu te souviendras de plus

en plus de tout ceci.

Michel Ricquier

Est-il mal de se suicider? Avons-nous le droit de mettre fin à la souffrance d’un

être cher quand il en manifeste le souhait? Est-ce que l’avortement est un acte

criminel parce que nous enlevons la vie à un être en gestation?

Voilà de grandes questions existentielles auxquelles nous sommes régulièrement

confrontés. Suivant la compréhension de la vie que j’ai exposée dans ces écrits,

aucune loi au monde, aucun règlement ne pourra venir à bout de résoudre les

dilemmes soulevés par ces questions.

Si la vie est une expérience grandiose assortie de multiples petites expériences

tel que je le mentionnais au début de ce livre, il en ressort que la mort est une

expérience en soi, une expérience qui fait partie de la vie et la seule qui soit

vraiment prévisible parmi toutes les expériences liées à une incarnation donnée.

Seul le moment où cela arrivera nous est caché.

En somme, notre âme choisit de s’incarner dans un corps de matière pour

apprendre à maîtriser cette matière, pour faire en sorte que notre divinité et le

monde de la matière qui nous entoure ne fasse plus qu’Un. Nous ne nous

incarnons pas dans la matière pour la dominer ni pour nous laisser dominer par

elle. Nous avons à apprendre à l’utiliser tout en apprenant à nous en détacher, la

mort en étant l’ultime détachement. Ce passage dans la matière est un outil

d’évolution privilégié pour nos âmes, mais nous avons fait de la mort une tare,

quelque chose qu’il faut retarder le plus possible ou même éviter, pourquoi pas,

tant qu’à y être. En cette matière comme en beaucoup d’autres, nous avons mis

notre capacité à cataloguer et à compartimenter à l’œuvre et nous avons tendu à

réglementer tout ce qui entoure la vie et qui pourrait conduire à la mort. Se

pourrait-il que nous fassions fausse route en agissant de la sorte? Ne devrions-

nous pas plutôt tendre à l’accepter avec sérénité afin que cet événement puisse

être vécu dans la dignité?

Et si l’âme choisissait de s’incarner dans la matière afin de vivre l’expérience de

la création pour exploiter sa créativité, n’en serions-nous pas finalement arrivés

à mettre en place un environnement étouffant où cette créativité a de plus en

plus de mal à s’exprimer en créant des cadres trop rigides, c’est-à-dire en sur-

réglementant? La créativité a besoin de liberté pour s’exprimer convenablement.

Donc, en créant ce milieu ankylosant, étouffant pour l’âme et pour sa créativité,

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n’avons-nous pas créé des conditions propices pour que la terre soit peuplée de

« morts vivants », des masses physiques qui ont perdu tout contact avec leur

essence divine? Après cela, nous sommes surpris que certaines personnes en

aient assez, qu’elles aient envie de « disparaître » et finalement qu’elles

choisissent de s’enlever la vie. Soyons logiques dans nos actions et dans nos

décisions et acceptons de récolter ce que nous avons semé.

Est-ce que c’est « mal » ou est-ce « acceptable » de se suicider? Nous avons

appris à tout cataloguer en termes de « bien » ou de « mal ». Mais pour répondre

à cette question, je citerai un passage du livre Conversations avec Dieu de Neale

Donald Walsh, un livre où l’auteur, par la médiumnité, a un entretien avec Dieu

lui-même. Il Lui pose une foule de questions sur le sens de la vie, et toujours

Dieu lui répond à titre d’observateur de l’expérience humaine. Il ne juge jamais.

Il nous observe, il observe comment les humains se comportent dans leurs

expériences humaines.

Voici ce qu’Il dit à propos de la vie et de notre façon d’aborder le suicide ou

l’euthanasie :

Comprends ceci : le « bien » et le « mal » sont des créations de ton

imagination, et dire « ça va » et « ça ne va pas » ne sont que des façons

d’énoncer tes dernières références et suppositions.

Par exemple, la supposition actuelle de la majorité des gens de ta planète,

c’est que mettre fin à sa vie, « ça ne va pas ».

De même, nombre d’entre vous insistent encore pour affirmer qu’aider

quelqu’un à mettre fin à sa vie, ça ne va pas.

Dans les deux cas, vous supposez que ce devrait être « contre la loi ».

Vous en êtes sans doute arrivés à cette conclusion parce qu’il est relativement

rapide de mettre fin à la vie. Les gestes qui mettent fin à une vie à plus long

terme ne sont pas illégaux, même s’ils aboutissent au même résultat.

Ainsi, si un individu dans votre société se tue avec une arme, les membres

de sa famille ne recevront aucune prestation de la part de l’assureur. S’il met

fin à sa vie en fumant des cigarettes, sa famille y aura droit.

Si un médecin vous aide à vous suicider, on juge qu’il s’agit d’un meurtre,

mais si c’est une entreprise qui vend du tabac, cela s’appelle du commerce.

Selon vous, cela ne semble être qu’une question de temps. La légalité de

l’autodestruction - le fait qu’elle soit « bien » ou »mal »- semble être

étroitement reliée à la rapidité du geste et à son auteur. Plus la mort est rapide,

plus cela semble être « mal ». Plus la mort est lente, plus elle glisse dans le « ça

va ».

Curieusement, cela semble être exactement le contraire de ce que

conclurait une société véritablement fondée sur l’humanité. Selon toute

définition raisonnable de l’« humanité », plus la mort est lente, mieux c’est.

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Mais votre société punit ceux qui chercheraient à poser un geste d’humanité et

récompense ceux qui poseraient un geste malsain.

Je vous mentionnais en début de livre que nous fonctionnons à partir d’un

procédé inverse… Et je poursuis la citation :

Ainsi, vous empoisonnez votre organisme en aspirant des substances

cancérigènes, en vous nourrissant d’aliments traités avec des produits

chimiques qui, à la longue, vous tuent, et en respirant de l’air que vous polluez

continuellement. Vous empoissonnez votre organisme de cent façons différentes

pendant un millier d’instants, et vous le faites tout en sachant que ces

substances ne sont pas bonnes pour vous. Mais, parce qu’elles nécessitent plus

de temps pour vous tuer, vous vous suicidez en toute impunité.

Ce message est à mon avis, très clair. À partir de la compréhension que je

propose dans mes écrits au sujet des scénarios d’incarnation, j’ajouterais ceci : il

m’apparaît possible que dans certains cas, des personnes se suicident pour créer

une situation propice aux prises de conscience et à l’évolution dans la vie des

proches qui demeurent. D’ailleurs, ne vous ai-je pas mentionné que c’est une

vague de suicides chez des jeunes de ma région qui m’ont amené dans le monde

de l’écriture et de la communication? Combien de parcours de vie ces jeunes qui

se sont suicidés ont-ils influencé par leurs actions?

À titre d’exemple supplémentaire, j’ajouterai ceci : aux nouvelles télévisées

nous apprenons parfois le décès d’enfants en bas âge dans des incendies ou dans

des accidents dont ils sont eux-mêmes la cause. Se pourrait-il que ces enfants

aient décidé de quitter leurs corps de matière, non pas pour se suicider, mais

pour servir aux scénarios d’incarnation des personnes qui restent et qui pleurent

leur disparition?

Ce n’est que dans le ressenti, en entrant en contact avec les âmes des disparus

que les personnes qui restent peuvent donner un sens à ces disparitions. Il n’y a

pas de recettes magiques, car cela ne peut se faire que sur une base personnelle

pour chaque individu concerné par une disparition tragique.

Ne devrait-il pas en être ainsi pour l’euthanasie? Comme la mort fait partie

intégrante de l’expérience de la vie, à mon avis, un individu devrait avoir le droit

de choisir par lui-même d’obtenir de l’aide pour mettre fin aux souffrances qui

l’accablent, et ce, dans la compassion, l’humanité et la dignité.

À ce sujet, j’aimerais vous partager une expérience personnelle : mon ex-

conjointe est décédée à la suite d’un coma qui a duré 6 mois. Ce coma est

survenu suite à un accident d’automobile. Une vingtaine de jours avant ce

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fâcheux accident, elle était venue chez moi me partager certaines choses et

j’avais perçu en elle un profond désarroi. Quelques jours plus tard, bien installé

chez moi dans un état de bien-être à écouter une musique inspirante,

soudainement, une image monte en moi. C’est une sorte de vision où je vois

cette femme dans un cercueil; je suis auprès d’elle avec nos enfants et nous

l’aidons à faire son passage vers d’autres dimensions. Cette image s’est révélée

être très troublante.

Quand l’accident est arrivé quelques jours plus tard, et que mes enfants m’ont

annoncé que leur mère était dans un état grave et qu’il y avait vraiment très peu

d’espoir qu’elle s’en sorte sans séquelles, ou encore que son avenir pourrait se

limiter à vivre dans un état végétatif, j’ai compris immédiatement quel devait

être mon rôle : amener mes enfants à faire la paix avec cet événement et leur

mère, avec qui il devenait maintenant impossible de communiquer directement,

amener aussi cette dernière à faire la paix en elle pour l’aider à quitter cette

forme physique dans la dignité quand elle le jugerait approprié.

Bien sûr, dans de telles circonstances, il y a toujours espoir qu’un miracle

survienne, mais souvent, la dure réalité nous rattrape. Dans le protocole médical,

il existe une procédure à suivre et mes filles ont eu régulièrement à prendre des

décisions sérieuses et très confrontantes pour elles. Comment faire? Quelle est la

bonne décision? Et d’abord, peut-il vraiment y avoir une bonne décision?

Parmi les décisions à prendre, il fallait dans un premier temps accepter de

débrancher le respirateur artificiel, ce qui fut fait sans conséquences

malheureuses. Comme ce corps inerte était nourri par gavage, à un moment

donné la question devait se poser, car c’est ainsi que fonctionne le protocole

médical : continue-t-on le gavage? L’arrêter signifiait que ce corps se dirigerait

irrémédiablement vers la mort à plus ou moins long terme.

Puis vient ensuite la question de l’eau. Choisir de cesser d’alimenter le corps en

eau, c’était accepter que c’en était terminé, accepter l’irrémédiable. Que de

décisions difficiles pour de jeunes adultes… Il s’agissait de leur mère après tout,

et la mère, c’est la personne qui nous a porté et qui nous a donné la vie. Moi, je

n’étais que le père de ces enfants et l’ex-conjoint de cette femme, et c’est une

situation qui m’a énormément interpellé, mais je n’avais pas à intervenir dans ce

processus décisionnel. Ce fut une grosse responsabilité pour mes enfants.

Comme père, je n’ai fait que m’assurer que chacune de mes filles soit en paix

avec sa décision personnelle advenant le cas où la décision de cesser toute forme

de soutien serait prise.

Quand on a coupé l’alimentation en eau, les médecins ont annoncé que ça

prendrait environ six jours avant que la vie cesse. Mais, contre tout pronostic,

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son âme a choisi de quitter ce corps inerte devenu lourd et inutile après

seulement deux jours. J’ai pu observer que mes filles étaient à ce moment-là

parvenues à accepter cet événement avec sérénité et avec une grande paix

intérieure, et dès qu’elles sont parvenues à cet état, l’âme de leur mère a choisi

de quitter la forme physique.

Je me suis senti très fier de mes enfants. Arriver à prendre une décision de cette

nature demande beaucoup de courage et de lâcher prise à la fois. Cela demande

aussi beaucoup d’amour de soi et d’amour envers la personne qui quitte.

Ce que je trouve de plus merveilleux dans cette démarche, c’est que l’âme de

mon ex-conjointe soit venue me contacter au moment où je rencontrais cette

médium dans la région de Sherbrooke, tel que je l’ai raconté au chapitre deux :

elle me mentionne qu’au moment de son accident, il était devenu nécessaire

pour elle de quitter ce plan terrestre, sa « mission » sur terre étant terminée

depuis environ un an.

Voilà un message qui devenait réconfortant pour mes filles au cas où il aurait

subsisté le moindre doute en elles au sujet de leur décision.

Voilà aussi pour moi un exemple concret du genre de démarche que vivent les

individus qui sont confrontés à l’euthanasie. Il n’y a pas de solutions miracles.

Dans ce cas précis, le message était clair : cette âme devait quitter cette forme

physique.

Dans d’autres cas, on a vu des personnes revenir miraculeusement à la vie après

de très longs comas. À mon avis, seule une bonne connexion avec son ressenti

peut apporter la réponse appropriée et cette décision doit être prise dans la paix

de l’âme. Facile à dire, pas facile à faire. Dans cette paix, il devient possible de

communiquer par télépathie avec l’âme de la personne comateuse. Dans un tel

cas, il est probable que la décision prise corresponde aux scénarios d’incarnation

de toutes les personnes concernées par celle-ci.

Ainsi en est-il au sujet de l’avortement. J’ai eu à vivre une telle expérience au

début de mon âge adulte. Dans un geste d’inconscience, j’ai permis à un être de

prendre forme dans le corps de ma partenaire, et ce n’est qu’après que

l’avortement ait eu lieu que je suis sorti de cette inconscience. J’ai alors ressenti

une culpabilité sournoise qui m’a amené à élever mon niveau de conscience afin

de me libérer de cette culpabilité pour ne pas qu’elle détruise ma vie.

Mais s’en est suivi toute une série de conséquences aux multiples

rebondissements dans les années qui ont suivi cet événement. Est-ce que c’est

« bien » ? Est-ce que c’est « mal » ? Il y a maintenant longtemps que j’ai

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compris que ce n’est ni « bien », ni « mal ». Cela a été présent dans ma vie

comme bien d’autres événements pour m’amener à éveiller ma conscience, à

l’élever et à intégrer les leçons reçues. Et si l’âme avait choisi de faire un bref

passage dans le corps de ma partenaire spécifiquement dans ce but? Et si cette

décision avait été prise conjointement par l’âme de cet enfant et par la mienne

dans un parfait accord?

Peut-être y avait-il aussi un autre scénario d’incarnation potentiel dans lequel cet

enfant venait au monde et l’élévation de conscience se faisait autrement? Qui

sait?

Dans certaines situations, c’est ce qui se produit : il est jugé préférable par les

âmes que la grossesse continue. L’enfant vient donc au monde et c’est ce qui

peut le mieux servir l’élévation de conscience de toutes les parties concernées

par ces scénarios d’incarnation, semble-t-il.

À ce sujet, j’aimerais vous citer les paroles d’une magnifique chanson d’André

Harvey, ce gentil troubadour de l’âme, chanson que l’on retrouve dans son livre

Les yeux du cœur. Le titre est Boule d’amour.

Maman je n’suis pas venu là par accident

Le résultat d’un moment d’égarement

Ma venue sur terre était bien planifiée

Même si mon père n’a fait que passer

Maman si je suis là à tes côtés

Une boule d’amour pas encore née

C’est que j’ai besoin de la chaleur de ta vie

Même si tu décides que demain c’est fini

Je suis ta boule, ta boule d’amour

Je suis ta boule, ta boule de rêve

Pendant que je reste tout près à te savourer

Tu te prends la tête, devrais-tu me garder

Mais maman, je m’en fous de ce que tu décideras

Ces moments avec toi me comblent déjà

Si tu me donnes la vie, on va bien s’éclater

Si t’as pas le courage, je vais quand même t’aimer

Je saurai qu’c’est pas moi que tu veux pas dans ta vie

Mais la situation qui est un trop grand défi

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Je suis ta boule, ta boule d’amour

Je suis ta boule, ta boule de rêve

Écoute pas les autres, laisse-toi pas attrister

Surtout pas ta raison pleine de culpabilité

Écoute juste c’que mon p’tit cœur essaie de te dire

Pour moi le meilleur est bien semblable au pire

Si un jour tu veux que je descende te retrouver

Je ne m’en vais pas, je reste à tes côtés

D’ici là maman, j’t’en prie, fais-moi plaisir

Fais- moi vivre un peu à travers tes sourires

Je suis ta boule, ta boule d’amour

Je suis ta boule, ta boule de rêve

Quelques heures de ta paix suffisent à me combler

Ce qui arrivera demain, j’en ai rien à cirer

Ferme donc tes yeux pendant un petit instant

Prends ta p’tite boule d’amour et joue à la maman

Et si tu décides que demain c’est terminé

Que ce que je mérite, tu peux pas me l’donner

Je resterai pas loin, peut-être même pour toujours

Peut-être que je r’viendrai…ta petite boule d’amour…

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EN TERMINANT

Le Secret par-ci, Le Secret par-là. Depuis sa sortie, nous n’en avons que pour ce

film et pour ce livre. Est-ce que tout ce qu’on nous présente dans ces ouvrages

fonctionne? Certainement, et même très bien, selon moi. Mais, à mon avis, si ces

œuvres ont le mérite de nous faire prendre conscience de la loi d’attraction, en

revanche, la manière un peu simpliste dont on nous la présente nous rapproche

de la pensée magique, et je dirais même qu’il existe à ce niveau autant de

possibilités de nuire que d’aider.

Je m’explique : ces ouvrages nous amènent directement à prendre conscience de

l’existence de la loi d’attraction, une loi qui nous est présentée comme étant le

secret le mieux gardé depuis la nuit des temps. Or, il est vrai que cette loi existe

depuis toujours et qu’elle est une des lois les plus importantes qui régissent

l’Univers dans lequel nous vivons. Il est donc important que nous prenions

conscience de son existence. C’est même l’une des lois par lesquelles nous

pouvons en arriver à manifester notre divinité dans la matière.

Ces œuvres ont le mérite de nous amener à prendre conscience de l’importance

d’épurer nos pensées, de les libérer de toutes formes de négativisme dans un

premier temps pour en arriver à n’entretenir que des pensées positives dans un

second temps. C’est le chemin fondamental à prendre pour parvenir

éventuellement à des manifestations positives dans nos vies.

Mais où j’éprouve une difficulté concernant ces présentations, c’est qu’on a fait

un assemblage de témoignages de gens à qui sont arrivés des « miracles » suite à

la découverte et à la mise en application de cette loi d’attraction. Or, dans la

majorité des cas, de la façon dont on nous présente ces témoignages, on laisse

sous-entendre qu’il ne s’est agit pour cette personne de prendre conscience de la

loi de l’attraction pour que le « miracle » se manifeste dans les jours suivants.

On oublie ou on omet de mentionner tout le cheminement et les prises de

conscience que ces gens ont dû faire avant d’en arriver à ces manifestations de

« miracles ».

Bien sûr, cette loi fonctionne et elle fonctionne même très bien dans un sens ou

dans l’autre, c’est-à-dire qu’elle s’applique en tout temps, que nous en ayons

conscience ou non. Tout ce que nous arrivons à manifester dans nos vies est la

résultante directe de nos pensées, que ce soit en positif ou en négatif. Donc, ce

n’est pas avec cet aspect que j’éprouve de la difficulté, mais avec la manière

simpliste dont on nous le communique, car même si cette loi existe bel et bien, à

mon avis, elle est incluse à l’intérieur de la loi de la relation de cause à effet. Or,

j’aimerais vous citer à nouveau une partie de l’affirmation de Jésus mentionnée

au début de ce livre : « Telle cause peut faire partie d’une courte vie, et ses

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effets n’être notés que dans une autre vie ». Et j’ajouterais cette autre partie de

son affirmation : « Je ne peux récolter à moins d’avoir semé, et tout ce que j’ai

semé, il faut que je le récolte. »

Derrière ces affirmations, il y a un travail de conscientisation énorme qui peut

prendre toute une vie et même plusieurs vies, et à mon avis, ce n’est pas

nécessairement parce que quelqu’un a produit un « miracle » une fois dans sa

vie que le reste de sa vie ne sera qu’une suite de « miracles ». Or, de la manière

dont on nous présente cela dans Le Secret, on crée un genre d’obligation de

performance. J’ajouterais même qu’il peut être très osé d’afficher une

quelconque forme de désapprobation face à ces ouvrages sous peine d’être

qualifié de « négatif ». De la même façon, celui qui ne réussira pas à obtenir des

« performances » rapides, en fait les « miracles » que l’on nous promet dans nos

vies, pourrait être fortement tenté de se dévaloriser ou il pourrait subir la

dévalorisation de son entourage.

Or, à cette étape, nous en arrivons à porter un jugement sur soi-même ou sur

notre entourage, ce qui risque de créer une amplification des semences négatives

dans nos corps énergétiques. Dans la loi de la relation de cause à effet tel que

mentionné par Jésus, des effets peuvent être notés dans une vie subséquente à

celle que nous vivons présentement tout comme nous pouvons subir dans cette

vie-ci les effets de quelque chose qui a été semé dans une vie antérieure.

Il y a possibilité pour qui le désire de transmuter ou de transformer ces effets

dont nous ne souhaitons pas la manifestation dans nos vies. À ce sujet, je cite un

passage du livre Télos, protocoles pour la cinquième dimension d’Aurelia

Louise Jones:

« Les processus de transmutation et de transformation

J’aimerais ici vous expliquer la différence entre ces deux processus très

similaires. La transmutation est un processus par lequel on exprime une

transformation positive. Créer et vous livrer au travail avec la Flamme violette

ou à la prière dissoudra et guérira les énergies négatives. Par exemple, cela

transmutera ou changera une énergie ou un karma négatif en une énergie pure,

claire et positive. Si jamais vous vous sentiez déprimé, il vous faudrait identifier

et admettre ce sentiment en vous, comme s’il s’agissait d’un événement survenu

ce jour-là ou d’un souvenir ressurgissant d’une vie passée, dans votre mental

afin d’être examiné et transmuté. À cette fin, cernez ce sentiment en votre cœur

et contemplez-le. »

Et on ajoute une affirmation qui permet de produire le changement d’énergie

souhaité : « J’éprouve toutes ces choses à propos de ce qui m’est arrivé

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aujourd’hui; ou encore, ce que je ressens n’est pas lié à la situation présente, et

pourtant ces émotions émergent de l’inconscient et se font connaître.

Puisqu’elles sont en moi, je les reconnais et les accepte comme miennes.

N’ayant nul besoin de connaître les détails de leur origine, je leur envoie de

l’amour et de l’harmonie. Je consens à les éprouver pleinement et à les

accueillir avec amour. »

Et on renchérit : « Par la suite, demandez à la Flamme violette de les bénir et de

les dissoudre. Assignez-la à chaque situation qui requiert d’être guérie et

résolue et priez votre Soi divin d’éliminer tout ce qui l’entoure et qui n’est pas

la perfection de Dieu. Si vous demeurez avec elle, celle-ci détruira cette

négativité progressivement et la changera en quelque chose de plus approprié,

de divin et de joyeux. La situation s’améliorera alors grandement. En somme,

cette pratique guérira des expériences difficiles et vous ouvrira de nouvelles

perspectives jusque-là inaccessibles. »

Voilà donc, à mon avis, une étape essentielle pour travailler efficacement avec la

loi de l’attraction. J’ai pris conscience de cette loi d’attraction il y a de cela

plusieurs années, tout comme d’ailleurs de la loi de la relation de cause à effet.

J’ai travaillé depuis ce temps à mettre ces lois en application au meilleur de ma

connaissance et de ma conscience et j’ai régulièrement obtenu des résultats

extraordinaires. Pourtant, à d’autres moments, il m’a semblé que j’avais perdu

tous mes moyens. Dans ces moments-là, j’ai eu beau travailler à manifester des

résultats, mettre ma conscience à l’œuvre, aller consulter au besoin, rien n’y

faisait, les résultats souhaités ne venaient pas.

Or, dans certaines de ces consultations, les moyens utilisés (tarot, hypnotisme,

médium) m’ont répondu qu’il fallait prendre le temps. Voilà donc ce que j’en

comprends : formuler des demandes, entretenir des pensées positives, cela

m’appartient de plein droit. Jésus a dit : « Demandez et vous recevrez », mais Il

n’a pas dit que la manifestation allait nécessairement se produire dans la minute

suivante. J’admets qu’il est possible que cela puisse nous arriver de plus en plus

régulièrement quand nous aurons acquis une grande maîtrise, en fait, quand nous

serons pleinement en contact avec notre divinité, mais pour le moment, j’ai

réalisé que la manifestation souhaitée dans ma vie peut être liée aux scénarios

d’incarnation d’autres individus. Il est possible que, si cette manifestation a lieu

selon ce que ma personnalité souhaite, cela précipitera certaines choses et

donnera finalement un résultat non souhaitable. Mon âme connaît mon scénario

d’incarnation et le scénario d’incarnation de l’ensemble, mais pas ma

personnalité. En fait, nous avons, à mon avis, un exemple probant de ce que

j’avance dans les transformations que vit notre monde présentement. Elles sont

possiblement la résultante directe des actions que Jésus est venu poser il y a de

cela 2000 ans…

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Alors, ma personnalité pourra être tentée d’interpréter comme une imperfection

le résultat « négatif » obtenu, et Le Secret avec la pensée magique et l’obligation

de performance qu’il sème pourra avoir un effet amplificateur de cet effet.

À mon avis, je crois que le premier « miracle » que nous pouvons tous

accomplir dans nos vies, c’est celui de s’accepter bien humblement tels que nous

sommes avec nos imperfections du moment. Aussi imparfaits pouvons-nous

être, nous sommes et nous demeurons toujours des Êtres divins. Comme notre

âme a choisi de s’incarner dans un corps de matière lourd, il m’apparaît tout à

fait normal que nous ressentions aussi lourdement nos imperfections à certaines

journées. Est-ce que nous devons nous complaire dans ces imperfections? À

vous de décider. Pour ma part, j’ai choisi d’accepter ces imperfections avec

humilité, gratitude, compassion et non-jugement. Je m’y essaie tous les jours,

mais je n’y parviens pas toujours. Cela aussi fait partie de l’expérience.

Par la suite, j’essaie de travailler à transformer ces imperfections, ces

« faiblesses » en défis, puis en forces, en utilisant tous les outils dont je dispose,

et la loi d’attraction fait partie de mon coffre à outils. La vie est une expérience

grandiose assortie de multiples petites expériences. Cela se résume donc à vivre

ces expériences et ce sont elles qui me mettent en contact avec ma divinité, avec

qui je suis. Certaines personnes ont une attitude plutôt passive face à la vie.

Même dans cette situation, la vie demeure une expérience, car même le refus de

vivre des expériences constitue en soi une expérience.

À titre d’expérimentateurs de la vie, nous pouvons nous donner la permission

d’avoir à l’occasion des doutes sur nos capacités à manifester ce que nous

souhaitons obtenir comme résultats. À ce titre, j’aimerais vous citer un passage

du livre Les neufs visages du Christ. Dans ce livre, Jésus lui-même, par

l’intermédiaire de l’auteur Eugène Withworth, nous raconte certains épisodes de

sa vie. Le passage se situe entre le moment du dernier repas qu’il a pris avec ses

disciples et le moment de son arrestation qui a conduit à sa crucifixion. Cet

homme, Jésus, par ses capacités médiumniques, savait au moment du repas

qu’un des ses proches allait le trahir et qu’il allait ensuite vivre de grandes

souffrances. Étant en contact avec ses aspects divins, il est venu sur terre pour

expérimenter la présence de son âme dans un corps de matière, tout comme

nous. Comme nous, il a dû vivre avec la dualité entre sa personnalité et le

dessein de son âme et avec la lourdeur que cela occasionne parfois.

Le passage cité se situe donc au moment où il se retrouve au jardin de

Gethsémani après son dernier repas. Il nous relate ce qui vibre en lui à ce

moment précis :

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« Prenant conscience de ce qui m’arrivait, mon souffle se crispa de

terreur. Je reconnus la véritable cause du doute, de la peur, de la tristesse et du

sentiment d’échec qui m’envahissaient. Je savais maintenant pourquoi j’avais la

peur au cœur, pourquoi mes cellules pleuraient, et pourquoi mon âme souffrait.

J’étais pris dans l’effroyable étreinte de la Nuit noire du désespoir. Elle

chevauchait mon esprit tel un démon.

(…) Pendant une heure, je passai des larmes à la prière. Pendant une

heure, je m’efforçai dans une angoisse grandissante d’extérioriser mon être

spirituel.

(…) Dans mon désarroi, je revins sur mes pas pour découvrir que les trois

disciples s’étaient assoupis. Ma terreur et ma solitude se transformèrent

soudain en colère. Par apitoiement sur moi-même et non par sens de la droiture,

je les réprimandai : « Déjà endormis? Ne pouvez-vous demeurer éveillés une

toute petite heure? Réveillez-vous et priez, ne cédez pas à la tentation de dormir.

Priez pour moi! Oh! Mon esprit est fort, mais que ma chair est faible! »

Voilà dans quel état intérieur devait se trouver Jésus à ce moment précis de sa

vie. Et pourtant, n’avait-il pas enseigné aux hommes auparavant? N’avait-il pas

manifesté de nombreux miracles en utilisant justement le pouvoir lié à la loi de

l’attraction?

Bien sûr, il est sorti de cette période de noirceur et il a pu terminer ensuite sa

mission sur terre avec grand éclat comme nous le savons tous.

Si Jésus a vécu une telle période de doute, ne pouvons-nous pas nous permettre

des doutes nous aussi? Ne pouvons-nous pas nous accueillir avec nos limites

humaines sur le chemin de l’unification avec nos aspects divins?

Oui, la loi de l’attraction fonctionne, mais il appartient aux humains de mettre en

place les outils qui permettront une manifestation harmonieuse dans la matière.

Au moment opportun, par le pouvoir de cette loi, la personne dans le besoin sera

mise en présence de l’outil nécessaire à la résolution de ses souhaits ou encore il

lui sera fourni tout ce qui lui est nécessaire pour manifester elle-même cet outil.

Selon moi, la manifestation dans la matière appartient aux humains et ne relève

aucunement de la pensée magique. Nous sommes ces magiciens quand nous

utilisons les pouvoirs liés à notre divinité.

Il ne sert à rien d’attendre d’être parfaits pour agir. Chacun de nous a un rôle à

jouer en ce bas monde et chacun de nous le joue, consciemment ou non, du

mieux qu’il le peut avec ses imperfections du moment. D’ailleurs, les plus

grandes réalisations sont souvent obtenues à partir d’un individu qui travaille

courageusement à dépasser les limites liées à ses imperfections. C’est

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possiblement ce qui est à la base des pulsions qui m’amène dans le monde de la

communication.

L’expérience que je suis à vivre en est une de communication par l’écriture.

J’espère donc que mes écrits auront été d’une certaine utilité pour vous, chers

lecteurs et chères lectrices. J’ai tenté de vous partager, au meilleur de mes

aptitudes, une vision du monde que j’ai essayé d’envisager avec beaucoup de

recul. Ce recul augmente nos possibilités de compréhension du monde dans

lequel nous vivons et surtout des difficultés que nous y rencontrons.

Nous ne comprendrons possiblement jamais tous les tenants et aboutissants qui

sont sous-jacents à ce monde, d’où l’importance d’accueillir avec sérénité

l’instant présent. D’où l’importance aussi de vivre dans le non-jugement et la

compassion autant envers soi-même qu’envers ceux et celles qui ont des rôles de

bourreaux ou ceux et celles qui ont des rôles de victimes.

Et puis, quand nous comprenons que nous avons tendance à apprendre par un

procédé inverse, donc en mode réaction, nous pouvons dès lors mettre notre

conscience à l’œuvre pour inverser ce processus et entrer en mode action, une

action positive et constructive qui pourra amener davantage d’harmonie et

d’amour autant dans nos vies respectives que dans le monde en général.

Voilà le monde dont je souhaite ardemment participer à la création.

Dernièrement, lors d’une journée où je me sentais déprimé, impuissant, une

journée où j’avais l’impression de perdre mon temps dans la recherche de

manifestation de ce qui m’animait au niveau de la communication, je recevais

un courriel avec la pensée suivante : « La première qualité d’un créateur, c’est

le courage. Le courage d’affronter le scepticisme, le conformisme et, finalement,

la jalousie. » C’est une citation qu’on attribue à Claude Allègre, un politicien et

physicien français.

Et on commentait ainsi cette pensée : « L’acte de créer, c’est lancer un défi au

statut-quo, c’est oser être différent. Plus je suis original, plus je vivrai de

l’opposition des autres qui remettront en question ma vision et ma résolution

d’agir. Ce n’est pas un obstacle, c’est plutôt bon signe. C’est un test pour

mesurer mon engagement aux résultats que je veux créer, pour vaincre l’inertie

du présent pour créer l’avenir que je veux. Mon succès se définit par les défis

que je surmonte, autant internes qu’externes. »

J’ai mentionné en cours de route les difficultés vécues depuis que je me suis

engagé dans le monde de la communication ainsi que la peur qui m’habitait.

Vous avez dans ce commentaire un résumé de tout ce qui m’a habité au cours

des dernières années autant relativement à la fébrilité que cela a pu créer en moi

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de participer à la création de ce monde nouveau, qu’à la peur liée au défi que

cela représente.

Le fait d’écrire ce livre aura eu un effet thérapeutique sur moi. Maintenant, je

ressens de moins en moins la peur et je dis à mon âme : « Que ta volonté soit

faite, dans le respect de ce que Je suis, dans le respect de mon prochain et

dans le respect de toutes choses manifestées dans la Création! »

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Bibliographie

Byrne, Rhonda, « Le Secret », Les Éditions Un monde différent, 2006.

Colombelle, Louis, « L’Évangile du Verseau », Les Éditions Leymarie, 1939.

Dubé, Yves, « Passez de la survie à la vie », Éditions L’AiDOJEUNES, 2007.

Dubé, Yves, « Prends le temps… », Éditions L’AiDOJEUNES, 2003.

Harvey, André, « Les yeux du cœur », Edition Les productions André Harvey, 2006.

Jones, Aurelia Louise, « Telos, protocoles pour la cinquième dimension Tome III », Éditions

Ariane, 2006.

Kryeon, Adama, la Fraternité de Lumière, Soria, Hildon, Chandra et Flex, « 2007 Le retour de

la Lumière », Éditions Ariane, 2006.

Kryeon, la Fraternité de Lumière, Soria, l’archange Michaël et Amma, « 2008 Au delà du

voile des illusions et de la confusion », Editions Ariane, 2007.

McTagggart, Lynne, « L’Univers Informé, Éditions Ariane, 2005.

Ricquier, Michel, « Le Guide et le musicien, Les Éditions Exergue, 1998.

Walsh, Neale Donald, « Conversations avec Dieu tome 3 », Éditions Ariane, 1999.

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A PROPOS DE L’AUTEUR

Né en 1953, à Saint-Jean-Port-Joli, une magnifique région du Québec reconnue pour le talent

des artistes qui y exercent leur art, Yves Dubé, durant son enfance, se laisse imprégner de la

nature qui l’entoure.

Cette nature lui parle. Il la trouve belle. Il apprend par l’exemple, d’abord au contact de ses

parents, et ensuite au contact de cette même nature, les valeurs profondes qui devraient tracer

les fondements d’une société qui soit juste et équitable pour tous, une société fondée sur le

« gros bon sens ».

Il apprend aussi par l’exemple ce qu’est l’ouverture du coeur, l’ouverture à soi, mais aussi et

en particulier, l’ouverture à plus grand que soi, l’ouverture à l’ensemble, l’ouverture à la

collectivité.

Le monde n’est-il pas une oeuvre d’art que chacun de nous est appelé à créer et à façonner

chacun à sa manière chaque jour? Pour y arriver, comme dans toute création, il y a des règles

à suivre. Ces règles ont leur origine dans des lois universelles non écrites. Ce sont ces règles

et ces lois qu’il apprend à découvrir au fil de ses expériences de vie. Ce sont ces valeurs

profondes et ces règles qu’il se sent appelé à transposer dans ses écrits.

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DU MÊME AUTEUR

Yves Dubé

Ce livre propose une réflexion sur la vie, l’amour, la souffrance, la mort et le suicide à partir

des expériences de vie de l’auteur. Ce dernier y raconte certains événements de sa vie et il

s’arrête en particulier aux épisodes utiles pour soutenir la réflexion.

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Ce livre propose une réflexion qui nous invite à délaisser la conscience individualiste qui

anime la plupart d’entre nous présentement, et à intégrer plutôt des modes de fonctionnement

axés sur la conscience collective. Nous pourrions ainsi parvenir à redonner aux ressources

monétaires leur rôle de « fluide », ce qui nous donnerait accès à un monde « nouveau » où

tous les êtres humains seraient plus facilement en mesure d’exploiter leur créativité et leur

plein potentiel, donc de se réaliser pleinement. Un rêve, une utopie… Ou une réalité en

devenir…?

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TABLE DES MATIÈRES

Remerciements………………………………………………………………...3

Avant-propos…………………………………………………………………..4

L’énergie………………………………………………………………………10

Des êtres divins……………………………………………………………….17

La réincarnation……………………………………………………………….24

La relation de cause à effet……………………………………………………43

Les enfants d’aujourd’hui……………………………………………………..59

Le non jugement, la compassion et la gratitude………………………………69

La spirale d’évolution et le temps…………………………………………….74

Le multidimensionel, l’interdimensionel et l’instant présent.………………..79

La conscience collective et la grille magnétique……………………………..90

La suicide, l’euthanasie et l’avortement………………………...……………97

En terminant……………………………………………………….………..104

Bibliographie………………………………………………………………..111

A propos de l’auteur..………………………………………………………..112

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