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En donnant carte blanche à Didier Fiuza Faustino pour la première édi-

tion d’evento, j’ai conscience de remettre les clés de la ville à un artiste

et à un architecte pour une aventure hors norme. J’en ai conscience et

envie car la perspective de neuf jours où Bordeaux célèbre la création

et où la création célèbre Bordeaux et les Bordelais est particulièrement

enthousiasmante pour le Maire que je suis.

Artistes, habitants, visiteurs sont conviés par ce commissaire atypique

et talentueux à un parcours où les cultures, les identités, les disciplines

artistiques s’entremêlent sur le thème de l’Intime Collectif. Ce concept

me séduit beaucoup car il épouse la vision urbaine que je développe

pour Bordeaux : un territoire particulier à chaque personne et la ville

du vivre ensemble.

Au-delà de ce premier attrait, les installations, les rencontres, les œuvres,

sollicitées par Didier Fiuza Faustino et ses commissaires contribu-

teurs dialogueront avec d’autres projets urbains et avec les Bordelais

dont je connais la capacité de mobilisation, d’imagination, l’appétit

de découverte.

Ce désir d’evento, cette attente partagée avec les Bordelais, dépasse

les limites de la ville et de l’agglomération car l’accueil d’artistes et de

visiteurs du monde entier est notre souhait pour cette fête urbaine. Du

centre ville avec sa Foire aux Plaisirs sur la place des Quinconces aux

différents quartiers où les œuvres se diffuseront, je souhaite que cet

évènement culturel irrigue les territoires, les cœurs et les esprits, contri-

buant à rendre Bordeaux encore plus attractive et plus aimable à tous.

Editorial d’Alain Juppé, Maire de Bordeaux

3 Éditorial d’Alain Juppé, Maire de Bordeaux

5 evento, le rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux

7 evento 2009 – l’Intime Collectif par Didier Faustino

10 Commissaires contributeurs

14 Artistes et projets

35 Rencontres et concerts

36 Luanda Smooth and RaveGrand Théâtre, Opéra national de Bordeaux

41 Insiders – pratiques, usages, savoir-faireEntrepôt Lainé, arc en rêve centre d’architecture / CAPC musée d’art contemporain

42 WorkshopEcole des Beaux-Arts de Bordeaux

44 Informations pratiques

47 Partenaires

49 Équipe

50 Index des artistes

Contacts presse

Presse locale et régionale Ville de Bordeaux, Service de presseNicolas Corne+ 33(0)5 56 10 21 [email protected]

Presse nationale et internationale Claudine Colin CommunicationJulien Diers+ 33(0)1 42 72 60 [email protected]

Pour télécharger les visuels disponibles pour la presseclaudinecolin.com, contact : Julien Diers

evento2009.org

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DOSSIER DE PRESSE

evento

le rendez-vous artistique

et urbain de Bordeaux

INTIME COLLECTIF DU 9 AU 18 OCTOBRE

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Du 9 au 18 octobre 2009, Bordeaux offre à ses habitants et à ses visiteurs une expé-rience artistique et culturelle unique : une exposition en mouvement dans toutela ville, un foisonnement de projets pensés par de nombreux artistes internatio-naux pour porter un nouveau regard sur la ville.

CARTE BLANCHE A DIDIER FIUZA FAUSTINO

Bordeaux a ainsi confié à l’architecte et artiste Didier Fiuza Faustino le soin d’or-chestrer une rencontre hors normes entre des personnalités représentant plus dedix disciplines artistiques, et de construire un parcours urbain qui mènera les œuvreset leurs auteurs à leurs publics, amateurs d’art contemporain exigeants ou simplespassants curieux des messages et sensations qui leur seront proposés.

L’INTIME COLLECTIF

Cette première édition d’evento, rendez-vous qui sera reconduit tous les deux ans,explore le thème de l’Intime Collectif. Ce concept nous invite à considérer la villecomme un territoire mental qui réunit la somme des expériences et des trajec-toires vécues constituant notre ville intime. Avant d’être un territoire physique,la ville représente le territoire intime de chacun, notre Intime Collectif.

À la croisée des cultures et des disciplines artistiques, architectes, urbanistes, plas-ticiens, cinéastes, vidéastes, photographes, musiciens, danseurs, graphistes, desi-gners ou philosophes, les auteurs invités se sont penchés sur la ville de Bordeauxrénovée, à la fois inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et lieu ouvert àl’expérimentation et à une créativité venue de plus de quinze pays. De la Franceau Japon, de l’Albanie à l’Angola ou à Puerto Rico, des Etats-Unis au Portugalou à l’Espagne, de l’Ukraine à la Corée du Sud ou à la Norvège, du Royaume-Unià la Belgique ou à la Suisse, de l’Allemagne à Hong Kong ouIsraël, les inspirationsse croisent et les artistes interpellent notre vision de l’espace urbain.

La passerelle éphémère de Tadashi Kawamata, un film inédit mêlant univers urbainet forain de Dominique Gonzalez-Foerster, une installation sonore faisant écho àla mémoire collective des Bordelais par Anri Sala, une composition musicale deJulia Wolfe spatialisée et disséminée par Diller Scofidio + Renfro, la participa-tion d’Amos Gitaï ou encore un concert en plein air de Buraka Som Sistema, mêlésà tant d’autres rendez-vous inattendus, feront d’evento 2009 une première éditionexigeante, audacieuse et innovante.

LA FÊTE URBAINE ET L’ITINÉRANCE

Du 9 au 11 octobre, les projets seront réunis au cœur de Bordeaux, sur les quaisde la Garonne, face à la place des Quinconces, qui célébrera simultanément l’ou-verture de la Foire aux Plaisirs, temps fort de la vie girondine, rendez-vous festifet expression de l’art forain.

Du 12 au 18 octobre, les projets se diffuseront dans la ville, tels des monumentsfurtifs, à la rencontre des Bordelais et de leurs invités, visiteurs de tous pays. Lavariation et la multiplicité de leurs emplacements donneront une lecture inédite etchangeante de la ville, de même que le déplacement des performances d’artistesd’un quartier à l’autre provoquera une interaction inédite avec chaque contexte.

evento, le rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux

Nicolas Lelièvre Aux Plaisirs© Nicolas LelièvreProduction evento2009

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LIEUX CULTURELS EMBLÉMATIQUES

Projet symbolique et exceptionnel, la passerelle en bois de Tadashi Kawamata,conçue en collaboration avec le pôle de compétitivité Xylofutur d’Aquitaine, seraune œuvre éphémère monumentale qui reliera la place des Quinconces aux Quaisde la Garonne, au-dessus des voies de circulation, et offrira un nouveau point devue sur la ville et le fleuve.

Lieu incontournable d’expression artistique, l’entrepôt Lainé (CAPC musée d’artcontemporain et arc en rêve centre d’architecture) accueillera une grande exposi-tion intitulée « Insiders – pratiques, usages, savoir-faire » sur la question du folk-lore (commissariat : Charlotte Laubard et Francine Fort).

Au Grand Théâtre, Opéra national de Bordeaux, evento invitera pendant dixjours la ville de Luanda (Angola), à travers la fondation Sindika Dokolo, sous lecommissariat de Fernando Alvim, directeur de la Triennale de Luanda.

Institutions culturelles importantes, le Frac Aquitaine, le TnBA, l’école des Beaux-Arts de Bordeaux et l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine s’associeront éga-lement à evento ainsi que des acteurs culturels Bordelais.

RENCONTRES UNIQUES

Entièrement gratuit, evento proposera en outre des rencontres avec des artistes,philosophes, écrivains, sociologues, géographes, organisées sous l’égide du phi-losophe et écrivain Bruce Bégout, de l’architecte et chercheuse Cláudia Martinho,de l’architecte et commissaire Inês Moreira et du critique et commissaire MarcinSzczelina. Ces échanges s’articuleront autour de concerts orchestrés par FlorentMazzoleni, écrivain et photographe et Joana Seguro, commissaire et productrice.

Ces moments de découverte et de connivence seront repris sur le blogevento2009.org et enrichis par les contributions des artistes et commissaires ausujet de leurs projets et de leurs réflexions sur l’Intime Collectif.

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Didier Fiuza Faustino, artiste et architecte, partageses activités entre Paris et Lisbonne.

EXPOSITIONS ET TRAVAUX

En 2008, Didier Fiuza Faustino a été invité à deuxmanifestations internationales d’art contemporain,Taipei (Biennale) et Yokohama (Triennale), ainsi qu’àla Biennale d’architecture de Venise. Il a égalementparticipé à de nombreuses expositions et évènementsinternationaux, comme la Biennale d’art contempo-rain de Venise, à plusieurs reprises, ou celles de SaoPaulo, Istanbul, Pékin ou encore l’exposition inter-nationale Expo 02, en Suisse, pour laquelle il a réa-lisé un théâtre flottant. Il travaille régulièrement enAmérique Latine, au Canada, aux Etats-Unis, en Asieet en Afrique.

Son approche de l’architecture est multiforme, del’expérimentation à l’installation. Exemple d’œuvreemblématique : H Box, un pavillon commandé parla maison Hermès, destiné à être présenté dans denombreux musées à travers le monde (Tate Modernà Londres, Centre Pompidou à Paris,…). Ce projeta été nominé pour l’édition 2008 du prix européend’architecture Mies van der Rohe. Des œuvres deDidier Faustino sont présentes dans de nombreusescollections (Centre Pompidou, FRAC Centre,Fondation Serralves… ). Il intervient en outre régu-lièrement auprès d’écoles d’architecture et d’écolesde Beaux-Arts.

PRIX

En 2008, Didier Faustino, avec son agence Bureaudes Mésarchitectures, a été distingué dans le cadredu prestigieux Chernikov Prize (Moscou) et a rem-porté le concours pour la réalisation du siège desVoies Navigables de France. Il a également été lau-réat des « Nouveaux Albums de la jeune architec-ture » avec le Bureau des Mésarchitectures, à Parisen 2002 et lauréat du prix pour l’art contemporain« Prémio Tabaqueira », au Portugal en 2001.

L'œuvre de Didier Fiúza Faustino est de manière réci-proque une provocation de l'art à partir de l'archi-tecture et de l'architecture à partir de l'art, dans uneabsence de distinction des genres qui résume uneattitude éthique et politique sur les conditions dela construction du lieu dans le tissu socioculturel dela ville. Espaces, bâtiments et objets se révèlent êtredes plates-formes pour l'intersection du corps indi-viduel avec le corps collectif lors de son usage.Chaque projet représente un concept subversif ducontexte social, où voir revient à expérimenter, au-delà de la soumission à la dichotomie des règles quidélimitent l'espace public et l'espace privé. Le corpsest recentré à partir des implications sociales de l'es-pace, dans un avertissement sur les dangers de sasujétion à une ambiguïté de représentation qui contri-bue à faire oublier son identité.

João Fernandes

in Didier Fiuza Faustino / Bureau des Mésarchitectures

catalogue de l’exposition, non pag. ed. Museu Serralves, Portugal.

Didier Fiuza Faustino

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Après la ville planifiée du XIXe siècle et la ville globale du XXe siècle, après les expo-sitions universelles et les capitales culturelles, il est temps de donner vie à uneville autre : une ville mentale et intime.

Aujourd’hui, la place est à l’expression d’un intime collectif dont le lieu de prédi-lection est la ville. Une ville pour tous qui est aussi la ville de chacun. Une ville oùintérêts général et particulier cessent de s’opposer au profit de la construction d’unpatrimoine sensible.

Il faut pour cela élaborer des dispositifs où installations, performances et mani-festations se déploient dans la ville pour se transformer en monuments furtifs :monuments en tant qu’objets de célébration, furtifs car nomades, éphémères etdonc insaisissables. Ces monuments d’un nouveau type prennent place partout.Ils s’infiltrent, s’insèrent au plus près, altérant l’existant pour créer de l’inattendu.Tels des imprévus urbains, ils modifient les trajectoires de l’ordinaire, provoquentdes déviations. Ils sont le prétexte de rencontres entre les habitants et leur ville,passant par le prisme de l’intime. Secret partagé autour d’un lieu unique, made-leine de Proust réveillant les sens, ils catalysent désirs et envies, peurs et dégoûtspour permettre à chacun de se réapproprier sa ville. Les monuments furtifs sontautant de polarités, sources d’un foisonnement oublié, qui marquent la ville deleur présence un temps donné seulement laissant derrière eux une trace en formede rémanence.

Grâce à ces rencontres intimes, semblables à des blind dates urbains, figures del’improbable, il s’agit de redonner chair à la ville et de limiter définitivement sonunique rôle de contenant. Elle est plus qu’un lieu où l’on habite, circule, travaille.Elle est avant tout un corps qui n’a de sens que s’il est le lieu de projection desconstructions mentales de chacun. Un corps que l’on chuchote et non un corpsque l’on crie. Un corps qui exacerbe le quotidien en en détournant les pratiques.

La «ville-immeuble» doit s’effacer pour laisser place à la «ville-meuble», la villechangeante à géométrie variable. Au-delà des pierres et de l’imperturbable, deslieux en mouvement doivent s’improviser, des temps décomposés doivent sedérouler. Parallèlement, la «ville-mouvante» doit s’imposer à la «ville-passante»et faire à nouveau surgir la pause et l’errance, la réflexion et la divagation, la fêteet le partage.

De la même façon qu’il faut redonner le centre aux arts vivants, redonnons la villeaux habitants dans une vraie logique d’échange. Laissons chacun saisir dans la villesa part d’intimité et choisir de la protéger ou au contraire de l’exposer. Laissons àtous le choix de recomposer une urbanité au gré du désir.

Didier Fiuza Faustino

Commissaire général d’evento 2009

evento 2009 : l’Intime Collectif

Johannes GeesWORDS (Interfacing Landscapes, 2006)

© Johannes Gees

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Bruce Bégout

Philosophe, écrivain et maîtrede conférences basé àBordeaux, France.

Depuis le début du XXIe siècle, lapopulation mondiale est devenuemajoritairement urbaine. Pour laplupart des hommes, la villeconstitue désormais leur territoirefamilier, leur horizon de vie incon-tournable. C’est justement ceregard humain sur la villequ’evento souhaite souligner aucours de ses rencontres et débatsthéoriques. La ville n’est pasqu’un assemblage de bâtimentset de monuments, d’infrastruc-tures et de constructions, si colos-saux soient-ils, mais aussi etavant tout un ensemble divers etchangeant de pratiques socialeset personnelles qui, par la confron-tation quotidienne dans un espacedense, crée une synergie, une fré-nésie toute particulière. Sous letitre d’Intime Collectif, evento veutinterroger cette combinaison ori-ginale entre la vie personnelle etl’implication sociale, le croise-ment permanent entre le privé etle public, le subjectif et le tan-gible. Ce sont ces usages mul-tiples au carrefour de l’intime, dupersonnel et du collectif que noustâcherons de dévoiler et de ques-tionner au travers de nom-breuses rencontres à géométrievariable avec des artistes, pen-seurs, écrivains et philosophesauxquels la question urbainen’est pas étrangère.

Florent Mazzoleni

Ecrivain et photographe basé à Bordeaux, France.

Surplombant légèrement laGaronne, face aux Quinconces,la scène d’evento permettra auxvibrations des musiciens invitésde toucher les coeurs, avant defiler vers les embruns atlantiques.Le spleen bordelais est souventfonction de son fleuve aux cou-leurs troubles. Au mitan du ving-tième siècle, Bordeaux a tournéle dos à son histoire portuaire.Aller vite, oublier le passé et lais-ser œuvrer l’air du temps devintun credo moderne. Une saudadeinfinie, véritable mélancolied’émotions, gagna alors les quaisde Bordeaux.

Sentiment océanique et ultra-marin, le fait de rester à quai alorsque les bateaux glissent vers desdestinations inconnues, ce senti-ment de saudade illustre cette nos-talgie douce qui habite nombre derégions atlantiques, mais aussi lesrives de grands fleuves comme leNiger ou le Danube, compagnonsde cœur de la Garonne.

A l’heure où la ville embrassede nouveau la plénitude de ses quais, les soirées musicalesd’evento visent à retrouver toutà la fois le chant sourd du fleuve,sa courbe lunaire à travers unemusique généreuse, à la fois sin-cère et profonde, qui puise dansl’intime pour exprimer des émo-tions collectives. Puissent ces ren-contres musicales offrir unvéritable regard sur le présent etl’avenir à travers le passé, pourla ville, ses habitants et ses quais.

Joana Seguro

Productrice indépendantebasée à Londres, Royaume-Uni.

Rencontres du vendredi soir. Cesrencontres — comme les histoiresd’amour — seront riches de res-semblances et de différences, devoix et d’horizons, d’affinités etde contrastes, pour faire naître,selon le jour et l’humeur, étin-celles ou harmonies inédites. Aucours d’evento, la programmationassociera musique contemporaine,musique symphonique, artsvisuels et performances, mixanttradition et avant-garde, selon unedémarche transdisciplinaire libé-rée des carcans ordinaires.

Sonorités urbaines du samedi

soir. Il s’agira d’explorer les nou-velles sonorités urbaines, desrythmes du kudoro angolais auxbeats hypnotiques du dubsteplondonien, sans oublier tous lesautres genres qui émergentactuellement des melting-potsurbains à travers le monde. Lesamedi soir sera réservé aux nou-velles voix des villes…

Didier Fiuza Faustino a réuni un groupe de commissaires contributeurs pour enrichir les croisements sur lathématique de l’Intime Collectif à travers la programmation de rencontres et de concerts. C’est principale-ment sous l’égide de Bruce Bégout que ces rencontres seront organisées. Par ailleurs une journée sera confiéeà de jeunes commissaires de différents horizons. Ces rencontres s’articuleront avec des concerts program-més par Florent Mazzoleni et Joana Seguro. Chaque soirée de concerts est organisée autour d’univers musi-caux très différents, en relation avec les thématiques des rencontres. Pour l’édition evento 2009 – IntimeCollectif, les commissaires contributeurs sont :

Commissaires contributeurs

Cláudia Martinho

Architecte et chercheuse basée à Paris, France.

L’INTIME COLLECTIF :EXPÉRIENCES DE PARTAGE

La notion de l’Intime Collectif dansla ville évoque des expériences par-tagées insaisissables, liées à deslieux secrets, des pratiquesurbaines ou rituels sociaux com-muns à certains groupes d’indivi-dus. Cependant ce type d’expé-riences, dynamiques spontanéeset organiques, tend à s’effacer denotre quotidien et de l’espacepublic, soulevant ainsi des ques-tionnements sur nos pratiquesintimes et notre perception du col-lectif, dans notre rapport aux autreset à la ville.

L’émergence de l’Intime Collectif

dans la ville doit passer par uneréflexion sur l’ouverture de l’espacepublic à de nouvelles formes departage social et culturel. Commentconcevoir des espaces libres, nonconditionnés, des territoires indé-finis, des zones d’expérimentation,ouvrant les possibilités à desmodes subjectifs de réappropria-tions de lieux, physiques et ima-ginaires, à des praxis socialesparticipatives, à des micropoli-tiques du désir ?

Dans ce sens, evento 2009 – Intime

Collectif est un moment de penséecritique, une expérience collectivequi cherche à activer l’espacepublic à travers des infiltrations desituations dysfonctionnelles et desrencontres inattendues, qui pour-ront questionner notre rapport auxautres, nos actions et usages deslieux de notre quotidien, nosbesoins intimes partagés, et ainsiouvrir les perspectives de nos pra-tiques communes.

Marcin Szczelina

Commissaire et critique d’archi-tecture basé à Wroclaw, Pologne.

L’IMMERSION DANSL’INTIMITÉ COLLECTIVE

Notre société a tendance à rejeter l’in-timité, et ce d’une manière propre-ment alarmante. Gêne, honte,dévoilement, partage et toutes lesautres manifestations de l’intimitésont considérés comme des menacespour l’individu. Pourquoi ? Cette der-nière nous exposerait aux maladies ?du simple rhume au virus mortel ?comme à un risque de perte de notretemps, de notre espace ; une dépos-session à la fois matérielle et identi-taire. Nous sommes sous sur-veillance, nous rappelle-t-on, et notresoif d’intimité fait de nous des sus-pects. D’où peuvent venir de tellesassociations ?

L’intimité passe d’abord par un étatde confort où les distances minimalessont réduites et la présence du corpsvalorisée ? aspect dont on aurait tortde sous-estimer l’importance. Maisle contraire n’est pas moins vrai : cesont ces mêmes distances minimales,qu’elles soient garanties par un écrand’ordinateur ou un simple préserva-tif, qui nous permettent d’aborder l’in-timité sans crainte. Restent enfin lesoutils d’une intimité collective artifi-cielle qui sont rendus possibles parles précédents : ceux-ci autorisentla création de cocons collectifs parta-gés par des tribus, des clans ou desgroupes d’affinité (amateurs dumême type de musique, de mode, dephilosophie, de religion, de sexualité,de livres ou de chiens… ), qui seretrouvent ainsi autour d’emblèmeset de marques reconvertis en signesde ralliement.

L’architecture s’engage dans la «création d’une situation d’enveloppe-ment ». Selon ses principes, cettesituation d’enveloppement, cette mis-sion poursuivie dans un microenvi-ronnement choisi, peut constituer unethérapie pour notre société. Se pour-rait-il que l’immersion dans l’intimitécollective soit la solution aux ques-tionnements de l’humanité contem-poraine ? Elle définit la conceptionnouvelle d’un espace créé en réponseaux besoins immédiats de l’usager etfrappé du sceau de sa personnalité.Une chose est sûre, il s’agit là d’unemanière très actuelle d’envisager l’ar-chitecture comme un espace d’in-fluences aux distances brouillées parune absence de parenthèses lisibles.

Inês Moreira

Architecte, chercheuse et com-missaire basée à Porto, Portugal.

INTIMITÉ COLLECTIVE ?

Intime = fantasmé ?Collectif = commun ?

Intime = privé ?Collectif = social ?

Intime = personnel ?Collectif = public ?

Intime = corporel ?Collectif = mutuel ?

L’intimité collective est un état tran-sitoire. Elle s’exprime à laconfluence partagée du social, dupolitique et du personnel. Il s’agitd’un devenir : un état en continuelletransformation. Elle n’a rien d’unparti -pris déclaré ou d’une alliancecontractuelle. Elle n’est pas unintime collectif.

L’intimité collective est un champprovisoire d’aspirations partagéespar plus d’un individu. C’est un être-ensemble à l’état pur, nourri des fric-tions de la différence et d’unbonheur conjoint. C’est l’espaceinachevé des promesses, desespoirs, des attentes ? mais ce n’estpas un espace de convivialité neutre.

L’intimité collective est le socleéphémère de convictions, d’expé-riences et de compréhensions par-tagées, promptes à rassembler lesindividus dans l’acte et la parole.C’est un espace discursif d’idées etde concepts, une proximité tangibledu collectif.

L’intimité collective est impos-sible à définir, saisir ou rendrevisible en tant que forme ou typedonnés. C’est une modalité quiprend corps dans des instancia-tions telles que le jeu de ficelle : pasde gagnant, seuls des participants,dans une tentative de jouer desjeux longs, intéressants et low tech(mais cependant d’une grandecomplexité).

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Tadashi Kawamata Foot Path© Tadashi KawamataProduction evento2009

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Dennis Adams propose un parcours dans la ville sousl’emprise de situations construites étranges.

Les interventions de Dennis Adams (1948, Iowa,Etats-Unis) dans l’espace public et ses installationsréalisées pour des musées du monde entier opèrentune réactivation de la mémoire collective à partird’images d’archives. Photographies ou images defilms sont présentées sur des modules architectu-raux constituant des espaces de passage, d’échangespublics et politiques à l’échelle du mobilier urbain.Son œuvre a fait l’objet de plus de cinquante expo-sitions personnelles dans de nombreuses galerieset musées d’Amérique du Nord et d’Europe, ainsique de deux rétrospectives au Musée d’art contem-porain d’Anvers et au Contemporary Arts Museumde Houston, au Texas. Conférencier et écrivain, sesentretiens et prises de position sont d’importantescontributions au discours contemporain sur le rap-port entre art et contexte urbain.

Allora & Calzadilla (projet en cours d’élaboration).Nourris par leur double formation artistique et scien-tifique, Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla (1974,Philadelphie, Etats-Unis / 1971, La Havane, Cuba)inscrivent leur démarche dans un activisme socialet politique. Avec réalisme, poésie et humour, ilsdéveloppent des systèmes visant à dénoncer cer-tains faits d’actualité tout en fonctionnant commedes plateformes de communication sociale. Ainsi,le projet participatif Chalk (1998-2002), qui encou-rageait le public à s’exprimer dans les rues des villesgrâce à d’immenses craies, a été mené à New Yorket à Lima. L’œuvre de Jennifer Allora et GuillermoCalzadilla se compose d’installations, de vidéos, deperformances, d’interactions dans l’espace public,de photos et de collages. Leur installation Clamor,véritable bunker d’où retentissaient des trompettes,explorant les rapports que la guerre entretient avecla musique, a été plébiscitée par le public de laBiennale de Lyon en 2007.

Lara Almarcegui (projet en cours d’élaboration). Le travail de Lara Almarcegui (1972, Saragosse,Espagne) se situe le plus souvent dans l’espacepublic, où il s’attache à analyser des contextes archi-tecturaux et urbanistiques. A l’échelle d’une ville,elle a ainsi dressé une carte des terrains vaguesd’Amsterdam (Wastelands Map Amsterdam, guideto the empty sites of Amsterdam, 1999). Dans desquartiers d’Utrecht ou de Turin, elle a organisé desactions de sensibilisation pour la sauvegarde de jar-dins ouvriers. Dans des villes françaises, belges ethollandaises, elle a réalisé des interventions qui inci-tent à réfléchir sur la démolition des bâtiments(Démolition en face de la salle d’exposition, 2002).Elle porte son regard sur des espaces abandonnésou laissés en friche, pour lesquels n’a été imaginéaucun plan d’occupation du sol : des territoires endevenir, disponibles à de nouvelles métamorphoses,des lieux qui relèvent du suspens, de l’entre-deux.Tournée vers une forme d’inconscient du territoire,sa démarche met en valeur l’invisibilité de l’espaceet de l’architecture contemporains par des gestessouvent éphémères.

Pedro Barateiro conçoit un espace public nomadedont l’usage improbable et contemplatif pousse lepassant à questionner son environnement.

Pedro Barateiro (1979, Almada, Portugal) a étudiéà l’Académie des Arts de Malmö puis à Maumaus,école des Arts Visuels à Lisbonne. L’extension de l’ate-lier en lieu d’exposition définit sa pratique depuis sesdébuts. L’installation Work Space in InterpressBuilding (2003) représentait une imprimerie aban-donnée en sous-sol, transformée à la fois en atelieret en galerie où il présentait son travail. Traitant tou-jours des liens entre espace privé et espace public,Plateia (Audience) est composée de chaises de bureauprises dans une énorme masse de béton et debriques. L’œuvre devient ainsi un espace du quoti-dien. L’architecture et le cinéma comme produits del’histoire l’inspirent aussi, comme en témoigneTravelogue (2006), un film où il interroge l’appropria-tion sociale et idéologique d’images à visée propa-gandiste. Il a participé à la Busan Biennale de 2006,aux Biennale de Berlin et de Sydney en 2008.

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Artistes et projets

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Pour evento et le TnBA, le Collectif Berlin invite les9 et 10 octobre à un nouveau voyage sur la rive droitede la Garonne : Moscou. La métropole russe, villede tous les contrastes et de tous les excès, sera miseen scène, sous un grand chapiteau en dôme, avecune projection vidéo accompagnée d’un quatuoret d’un piano. L’installation Iqaluit sera présentéedu 12 au 18 octobre sur l’espace chapiteau du TnBA,square Dom Bedos.

Projet coproduit par le TnBA – Théâtre nationalde Bordeaux en Aquitaine dans le cadre du réseaueuropéen NextStep et accueilli par evento et le TnBA.

Bart Baele, Yves Degryse et Caroline Rochlitz for-ment depuis 2003 le collectif belge Berlin qui, dansle cadre d’un projet au long cours, «Holocène»,esquisse des portraits de villes choisies à la fois pourleurs fortes particularités et pour leur portée uni-verselle. La ville est en effet le point de départ formelet thématique de toutes leurs créations, qui croisentinstallation, vidéo et spectacle. Le film Bonanzamontre la désolation de la plus petite ville duColorado, ancienne cité minière florissante aujour-d’hui abandonnée à ses sept habitants ; Iqaluit évoquela naissance d’une capitale, celle des Inuits ; et la ville-monde Jerusalem offre un kaléidoscope de parolesrecueillies sur trois écrans, un pour chaque religionmonothéiste. La solitude, la peur de l’autre, laméfiance, relient toutes ces villes entre elles, dansune irréductible difficulté à appréhender le monde.Les soirées Nomades de la Fondation Cartier ont pro-grammé le Collectif Berlin en février 2009.

Democracia investira la ville par des simulacres poé-tiques de célébrations sportives et spontanées.

Après avoir fondé le groupe El Perro (1989 - 2006),Pablo España et Iván López (1970, Madrid, Espagne)forment Democracia (2006), un nom révélateur d’unedémarche artistique vouée au processus de l’échanged’idées et de pratiques, à forte dimension éthique etsociale. Leurs projets témoignent d’un intérêt pourdes scènes de la vie sociale et quotidienne marquéespar l’importance croissante de l’image et de la notionde « simulacre », à des niveaux politiques, techno-logiques et culturels. Ainsi, Welfare /Smashing theGhetto (2008) est une installation vidéo inspirée d’unfait réel, qui filme la disparition programmée du plusgrand bidonville d’Europe, El Salobral à Madrid,comme un événement sportif, faisant de cet acte dedestruction un spectacle de masse. Le collectifDemocracia est aussi à la tête du magazine NolensVolens et commissaire artistique de nombreux pro-jets (« No Future », ONG, Caracas, 2007).

Diller Scofidio + Renfro (DS+R) imaginent une colla-boration avec la compositrice Julia Wolfe sous laforme d’une composition musicale qui existera augré des flux urbains.

Elizabeth Diller et Ricardo Scofidio sont tous lesdeux architectes et membres fondateurs du groupe-ment pluridisciplinaire DS+R, créé en 1979 àManhattan. L’architecte américain Charles Renfro lesa rejoints en 1997. Leur travail dépasse les frontièresde l’architecture pour explorer les arts visuels et lesarts scéniques, vivants, en croisant conception, per-formance et médias électroniques avec théorie etcritique culturelle et architecturale. Dans leurs pro-jets, ils portent un regard critique sur le rapportqu’entretient l’homme avec la technologie et sur lavaleur de l’image dans notre société contemporaine.Blur Building, le plus célèbre projet de l’agence, estun pavillon d’exposition construit pour l’Expo 02 surle lac d’Yverdon-les-Bains en Suisse, produisant unebrume épaisse, mouvante et bruyante gérée par unsystème informatique intégrant des données météo-rologiques. Cette architecture d’atmosphère com-posait un mélange savant et dynamique de forcesnaturelles et artificielles dans lequel pénétrait le visi-teur, qui, privé de la vue et de l’ouïe, expérimentaitpar là une autre perception de l’espace.

Johannes Gees réinjectera l’éphémère dans la villeà travers la projection nocturne de conversationsglanées dans les rues.

Après des études d’ethnologie et d’histoire à l’uni-versité de Zurich, Johannes Gees (1960, Romanshorn,Suisse) se lance dans la musique dans les années 80en produisant des disques et des concerts. Puis ilse tourne vers la photographie et s’empare des nou-velles technologies comme acte artistique en tantque tel, en réflexion constante sur la société et sesproblématiques. Johannes Gees développe notam-ment une pratique de projections sur le paysage natu-rel et urbain. Son installation Hellomrpresident,projection laser de mots et de textes envoyés parSMS et Internet, est présentée en 2001 à Davos pen-dant le forum économique international. Cette dimen-sion interactive est aussi en 2003 au coeur du projetHelloworld composé de projections simultanées àNew York, Rio de Janeiro et Bombay.

Son travail a été récemment présenté dans desexpositions internationales telles que : « Scape »,Christchurch/ New Zealand, 2006; « Ars Electronica »,Linz/Austria, 2008; « The Art of Participation, 1950 -now », MOMA San Francisco, 2008; « ShiftingIdentities », Zurich/Switzerland, 2008, and Vilnius/Lithuania, 2009.

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Dominique Gonzalez-Foerster Film d’attraction© Dominique Gonzalez-FoersterProduction evento2009

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Par une projection déconstruite de son film La mai-son, Amos Gitaï permettra au promeneur une recom-position mentale de celui-ci.

Amos Gitaï (1950, Haïfa, Israël) étudie l’architec-ture en Israël avant que la guerre du Kippour n’éclateen 1973. A la fois cinéaste, acteur, scénariste et pro-ducteur, il développe un regard critique et politique-ment engagé qui lui apporte une renomméeinternationale. En près de quarante films, Amos Gitaïa produit une œuvre très variée où il explore l’histoiredu Moyen Orient et sa propre biographie à travers lesthèmes récurrents de l’exil et de l’utopie (Esther, Berlin-Jérusalem, Prix de la Critique à la Mostra de Veniseet la trilogie du Golem). Ses documentaires et ses fic-tions mettent en lumière des changements de pers-pectives qui posent la question de l’objectivité duregard et de la vérité. Les années 90 signent son retourà Haïfa et une prolifique production de films sur laville : Tel-Aviv (Devarim,1995), Haïfa (Yom Yom, 1998)et Jérusalem (Kadosh,1999). Aujourd’hui, l’actualitéde son pays et de toute sa région reste le nerf histo-rique et dramatique de ses films.

Dans la lignée de Parc Central, une collection de onzecourts portraits de villes, poétiques et psycho-géogra-phiques, réalisée en 2006, Dominique Gonzalez-

Foerster concevra un film inédit, intitulé « filmd’attraction ». Composé d’extraits de longs métrageset de documentaires mêlant univers urbain et forain,et réalisé à partir de notre mémoire cinématogra-phique, il sera diffusé sur un écran monumental à l’en-trée de la Foire aux Plaisirs.

Dominique Gonzalez-Foerster (1965, Strasbourg,France) s’est fait un nom dans le monde entier en uti-lisant de la lumière et du son pour créer des « envi-ronnements ». Au début des années 90, elle conçoitdes installations de chambres aménagées qui recons-tituent des espaces intimes (Le mystère de la chambrejaune, 1991, Et la chambre orange, 1992, Les chambresatomiques, 1994). Puis, elle s’éloigne du champ del’art pour en déplacer les frontières et interroger sarelation avec d’autres domaines : cinéma, architec-ture, mode, musique, littérature. Ses environnementsvisuels, sonores, physiques, forment un voyage explo-ratoire, au « bord de l’exposition ». Fascinée par laville, l’espace et l’urbanisme, l’artiste développe depuisplusieurs années le concept de « modernité tropicale», cohabitation et confrontation entre architecture etvégétation. Dominique Gonzalez-Foerster a été lau-réate du prestigieux prix Marcel Duchamp en 2002.Sa première grande exposition personnelle, intituléeExpodrome, s’est tenue à l’ARC - Musée d’art modernede la Ville de Paris en 2007. Sa dernière exposition «TH.2058 » a eu lieu à la Tate Modern en 2008/2009.

Florian Hecker crée une installation nomade quimodifie, altère et déforme la perception de la rela-tion entre le son et l’espace urbain.

Depuis 1996, Florian Hecker (1975, Kissing,Allemagne) explore les voies de la musique électro-nique produite à partir de logiciels. Son travail met l’ac-cent sur les connections entre les plus historiques et lesplus récents développements de la musique généréepar ordinateur. Il se situe dans une étroite collaborationavec ingénieurs et scientifiques, il produit aujourd’huides pièces aux effets psycho acoustiques désorientantles sens et la perception spatiale des auditeurs.

Il a fréquemment collaboré avec d’autres musicienscomme Oswald Berthold, Russel Haswell et YasunaoTone, mais également avec des artistes plasticiens telsque Angela Bulloch, Carsten Höller, Florian Pumhösl,Cerith Wyn Evans dans le cadre de pièces sonores. Sondisque solo Sun Pandämonium a été couronné du prixArs Electronica en 2003. Florian Hecker a été invité àprésenter ses œuvres dans de nombreuses expositionsd’art contemporain particulièrement à la Biennale deVenise en 2001 ou au Centre Pompidou en 2002.

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Tadashi Kawamata réactivera la continuité physiqueentre la place des Quinconces et la Garonne. Unepasserelle en bois Foot Path sera dressée au-dessusdes voies de circulation. Visible pendant plus d’unmois de la rive gauche comme de la rive droite, elleoffrira aux visiteurs un point de vue différent sur laville, ainsi reliée à son fleuve et ouverte à de nou-velles perspectives. Par sa monumentalité et sonimplantation, cette réalisation sera un des emblèmesde la première édition d’evento. Tadashi Kawamataattache une grande importance au processus de miseen œuvre de ses projets, dont il entend faire uneexpérience partagée. Aussi a-t-il invité des acteursbordelais à se joindre à la construction de la passe-relle, qui est le fruit d’un partenariat avec les indus-triels et centres de recherche et de formation de lafilière bois, regroupés au sein du Pôle de compétiti-vité Xylofutur d’Aquitaine.

En 1982, Tadashi Kawamata (1953, Hokkaido,Japon) participe à la biennale d’art contemporainde Venise alors qu’il vient seulement d’achever soncursus universitaire d’architecture. Depuis, il ne cessede poser son regard au cœur des villes du mondeafin d’offrir une nouvelle structuration de l’espaceet de sa perception, inventant d’autres connectionsdans l’espace public et dans l’espace social. Adeptedes métamorphoses urbaines douces, éphémèreset proliférantes, Tadashi Kawamata travaille souventà partir d’éléments du quotidien, de matériaux recy-clés, trouvés sur des sites abandonnés ou recueillissur place. Réalisé en 1997, Le passage des chaisesest la rencontre extraordinaire entre un lieu, laChapelle de l’hôpital de la Salpêtrière et l’artiste quiutilise un matériau humble : des milliers de chaiseset de bancs d’église, empilés sous une coupole pourcréer une double architecture délirante. TadashiKawamata insuffle ainsi une vision du lieu à chacunede ses installations, conçues in situ, dans un dia-logue inattendu entre art et architecture.

Seulgi Lee propose de vivifier l’espace public endéguisant plusieurs bus en circulation du réseau detransport urbain.

Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure desBeaux-Arts de Paris, Seulgi Lee (1972, Séoul, Coréedu Sud) perturbe la perception de l’espace urbain etdétourne l’usage des objets du quotidien. Elle s’estillustrée par des promenades atypiques dans l’es-pace public avec des semelles compensées en pois-sons, un couteau de boucher (Chicago) ou unecagoule fleurie (Corse)… Elle développe égalementdes sculptures performatives : des bonbons volants,des gobelets-fontaines, un miroir circulaire qui tournesur lui-même…Les objets prennent vie avec cetteartiste qui les bricole ou les transforme, provoquantd’étonnants croisements entre banalité et surnatu-rel. Seulgi Lee était présente en 2001 dans l’expo-sition « Traversées » au Musée d’Art Moderne dela Ville de Paris, à la dernière biennale de Gwangjuet a exposé ses objets récents à la Ferme du Buisson(« IDEM », 2009).

Nicolas Lelièvre réalise une série de portraits ani-més, sensibles et vivants des forains de la Foire auxPlaisirs de Bordeaux.

Architecte diplômé en 2001, Nicolas Lelièvre (1975,Rennes, France) s’est rapidement tourné vers les pra-tiques de l’image. La vidéo et la photographie sontpour lui des moyens privilégiés pour interroger lesrapports qu’entretiennent le temps et l’espace. Leprojet Centres Horizons, mené entre 2003 et 2008avec le marionnettiste Renaud Herbin, a notammentété l’occasion d’explorer différents territoires urbainsparmi lesquels Berlin (Villa Médicis Hors Les Murs2004), Buenos Aires, Montréal ou encore Saint-Jacques-de-la-Lande et Lisbonne. Son questionne-ment sur les perceptions et les représentations desespaces urbains prend des formes variées, entre pho-tographie, vidéo et spectacle vivant.

Parallèlement, Nicolas Lelièvre participe réguliè-rement en tant que vidéaste à des créations de spec-tacles de théâtre (Cie LàOù, Théâtre de l’Arpenteur… )et de danse (Cie EnCore, Cie Jean-Pierre… )

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Laurent Tixador Au bout de huit jours on va reprendre notre place© photo Baptiste EvrardProduction evento2009

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Dans le cadre d’evento, MA asso invite à une visitesonore de la ville de Bordeaux guidée par le com-positeur Sébastien Roux. Dérive est une pièceradiophonique qui proposera à un groupe d’audi-teurs-promeneurs de découvrir, à travers une écouteau casque in situ, l’identité sonore de la ville deBordeaux. La pièce mêlera des prises de sons pano-ramiques, témoignages des caractéristiques acous-tiques de la ville (clocher, gare, tramway… ) à deszooms sonores et à des interventions de médiateurs(préenregistrés en studio), rapporteurs d’un texte deCélia Houdart (romancière publiée chez P.O.L), écritpendant une résidence à Bordeaux.

Depuis sa création par Eddie Ladoire et HélènePerret, MA asso organise des événements dédiésaux cultures électroniques : concerts ou soirées musi-cales (Kid 606, Oval, Kap Bambino, No Beach Today,(hommage au Beach Boys), au TnBA, avec The HighLlamas, Greg Davis et Christian Fennesz), karaokés(Doki Doki, au TNT), siestes musicales (Macraméavec Rainier Lericolais, au FRAC Aquitaine), concertsau casque ou sur Internet (festival Le Placard, avecEric Minkinen), les rendez-vous « Video Room »(Alain Declercq, Nicolas Moulin, Marie Reinert,Clémentine Roy). MA Asso a également initié les ren-dez-vous « Audio Room », d’abord au CAPC muséed’art contemporain de Bordeaux, puis en Aquitaineet ailleurs (Electroni K à Rennes, City Sonics àMons/BEL., Centre d’Art de la Villa Arson à Nice).Les Audio Rooms sont consacrés aux créations dejeunes designers sonores, de plasticiens qui tra-vaillent le son et de musiciens de la scène électro-nique expérimentale (installations, salons d’écoute,ateliers, performances sonores).

La sculpture monumentale de Nicolas Milhé joue surl’évidence de ce qu’elle désigne. Au sein de l’espacepublic, d’abord placée au sol dans une relation phy-sique et frontale avec les spectateurs, elle proposeraensuite une vision plus distanciée et contemplative,installée au sommet d’anciens silos à grains à proxi-mité des bassins à flots. Comparable dans son archi-tecture aux grandes enseignes commerciales ou liéesà l’industrie du divertissement qui émaillent le pay-sage urbain, elle semble arborer une « république »accessible, sur laquelle de nouveau s’interroger. Ellesera visible jusqu’à la fin de l’exposition Casus Belliau Frac, le 19 décembre 2009.Commissaire : Claire Jacquet / Frac Aquitaine.Architectes associés : La Nouvelle Agence. Com-mande publique co-commanditée par la Ville deBordeaux et le Conseil Régional d’Aquitaine dans lecadre d’evento, avec le soutien du fonds national dela commande publique du Ministère de la Culture etde la Communication.

Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux,Nicolas Milhé (1976, Bordeaux, France) s’illustre dansun art de la perturbation et de la manipulation iro-nique. Ses œuvres, à l’aspect minimaliste immédiat,révèlent très vite une distance qui dérange l’ordredes représentations et des attentes.

Pour exemple, il a exposé un module architectu-ral à forte dimension politique, identique à ceux quiforment le mur frontalier séparant Israël et laCisjordanie, dessiné une cartographie fictionnelledes paradis fiscaux au milieu de l’océan (Paradis,2003), blanchi les drapeaux des pays siégeant au G8,pour retirer à ceux qui contrôlent le monde leursidentités et signes d’appartenance (G8, 2006).

Le Frac Aquitaine lui consacre sa première expo-sition personnelle institutionnelle, intitulée CasusBelli, du 2 octobre au 19 décembre 2009, qui présen-tera un ensemble d’œuvres mettant l’art à l’épreuvede l’architecture « degré zéro ».

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Jean-Luc Moulène produira, à partir de son « Journalimpersonnel », un journal qui sera diffusé sur plu-sieurs sites.

Jean- Luc Moulène (1955, Reims, France) travaillesur des situations spécifiques. Il pratique la photogra-phie comme un outil d’étude des phénomènes natu-rels et culturels tels qu’ils ont été redéfinis par ledéveloppement de l’industrie, des médias et du com-merce. Il situe la photographie entre Beaux-Arts, texteset médias. À distance d’un modèle de communication(une puissante utopie fonctionnaliste rêvant d’outilsinfaillibles d’appropriation de l’imaginaire et des pra-tiques sociales), il souligne l’écart entre outil et imagi-naire pour produire de réelles alternatives poétiques.Après des études d’esthétique en Sorbonne, Jean-LucMoulène débute comme conseiller artistique chezThomson-Sintra Activités Sous-Marines, puis commecréateur en publicité. Il s’engage plus officiellementdans l’art vers la fin des années 80 et enseigne dansplusieurs écoles supérieures d’art et de design. De cesdiverses expériences professionnelles, il retient la poly-sémie troublante des images et des objets qui nousentourent. Son travail laisse une place de choix au quo-tidien et s’attache à en révéler les aspects tantôtintimes, tantôt étranges. En 2009, le Carré d’Art deNîmes lui consacre une rétrospective présentant unesérie de photographies, d’objets et de dessins, sup-ports de prédilection de l’artiste.

MAP office (1996, Hong Kong) invente une nouvellelecture de l’espace public en travaillant avec le feucomme matière première.

MAP office est une plateforme pluridisciplinaireconçue par Laurent Gutierrez (Casablanca, 1966) etValérie Portefaix (Saint-Etienne, 1969). Basé à HongKong depuis 1996, ce duo d’artistes-architectes tra-vaille sur les territoires physiques et imaginaires à par-tir de moyens d’expression aussi variés que le dessin,la photographie, la vidéo, l’installation, la performance,le texte littéraire et théorique. L’ensemble de leur pro-jet forme une critique des anomalies spatio-tempo-relles et documente comment les êtres humainssubvertissent et s’approprient l’espace. L’humour, lejeu et la fiction complètent leur démarche sous la formede petites publications permettant une autre diffusionde leur travail. Ils ont participé à de nombreuses expo-sitions internationales, entre autres : la Biennaled’Architecture de Venise (11e et 7e), Prospect.1 -Biennale de New Orléans, Biennale de Gwangju(7eme), Biennale d’Art de Venise (52e), Triennale deCanton (2e), Biennale d’Istanbul (10e), Biennale deSydney (15e), Biennale d’Architecture de Rotterdam(1ere). Ils sont les auteurs de Mapping HK (2000), HKLAB (2002), Yung Ho Chang/Atelier FCJZ (2003), HKLAB 2 (2005), My PRD Stories (2005), The Parrot’s Tale(2007), Unreal Estates of China (2007).

muf architecture/art (projet en cours d’élaboration).Composée d’une quinzaine d’architectes, urbanisteset artistes, muf (1996, Londres, Royaume-Uni) estune agence qui mêle société, médias, culture,contraintes économiques et environnement dansses actions critiques comme dans ses projets. Sadémarche développe tout autant des stratégiesurbaines et des pistes de réflexion sur l’avenir desvilles, que des mondes d’expérimentation et d’ap-propriation des espaces. Elle a par exemple été char-gée de concevoir un parc sur le domaine deBroadway, à Tilbury. Apprenant par hasard que desfermiers y faisaient paître des poneys, muf a lancéun projet intitulé « A Horse’s Tail » avec des enfantsdu quartier, visant à faire valoir les utilisations anté-rieures du site. Adhérant à une philosophie pratiquede réalisation des désirs, ils ont ainsi œuvré à la sen-sibilisation des habitants et leur ont permis d’affinerleur proposition d’aménagement. En 2008, muf aremporté l’European Prize for Urban Public Spacequi récompense les projets valorisant la dimensioncollective et cohérente des espaces publics.

João Onofre rendra hommage à l’artiste américainToni Smith en invitant un groupe de « death metal »à jouer dans un cube d’acier.

João Onofre (1976, Lisbonne, Portugal) a étudiéà l’Université des Beaux-Arts à Lisbonne, et a reçuson MFA de Goldsmiths College, Londres. Son tra-vail renoue un dialogue avec les origines de la vidéoperformance. Catriona Shaw sings Baldessari singsLeWitt re-edit Like a Virgin extended version (2003)pourrait être succinctement décrit comme un impro-bable dialogue entre un classique de l’histoire del’art contemporain et un homologue moderne pop.Pour Instrumental version (2001), il demande ainsià un chœur de chambre de chanter a capella un mor-ceau (The Robots) du groupe Kraftwerk, passant del’univers électronique à celui de l’acoustique, avectoutes ses implications conceptuelles. Onofre tra-vaille sur les fluctuations invraisemblables entre lescultures et les médiums, dans des allers-retoursincessants de traductions et de transpositions desfonctions, horaires, lieux et personnages.

L’artiste a réalisé plusieurs expositions individuelleset a participé à plusieurs expositions de groupe dontla 49e Biennale de Venise, « Youth of Today » à la ShirnKunsthalle de Francfort ainsi que l’exposition duCentre Pompidou « Vidéo, un Art, une histoire, 1965-2005 » présentée au musée d’Art Contemporain deSydney, à la fondation La Caixa de Barcelone, auMusée des Beaux-Arts de Taipei.

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Olivier Peyricot AUTO EROSION© Olivier PeyricotProduction evento2009

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Olivier Peyricot suggère une réappropriation radi-cale du parc automobile en objets urbains offerts aulibre usage des citoyens.

En 1995, à peine diplômé de l’Ecole Supérieurede Design Industriel, Olivier Peyricot (1970, Paris,France) expose ses «stratégies individuelles» à laGalerie Néotu - Paris. Parallèlement à son travaild’agence, il produit sans cesse une réflexion socialeappliquée au design et à l’architecture du cadre devie qu’il expose, enseigne et diffuse, notamment, à travers la revue « Mobile » (1999-2002) oul’ABCédaire du Design chez Flammarion (2003). En2005, il participe à l’exposition « D-Day » au CentrePompidou avec le roman photo prospectifSupercampagne et l’installation survivaliste Ground01. La même année, il expose au MoMA de New-York son projet paranoïaque Vigilhome, et fait désor-mais partie des collections permanentes du MoMAavec ses Body Props édités par Edra.

Depuis 2004, il développe, avec ses associés, uneréflexion sur l’espace urbain qui donne lieu à la créa-tion, notamment, de fermes périurbaines (2008-2010).En 2008, il présente «Loud» à la Tools Galerie - Paris,un ensemble d’objets post-design aux matières tor-turées et trompeuses : céramiques contorsionnées,miroir noir, coussins en cuivre, marbre crayonné, ortransparent…

Rintala Eggertsson Architects (2008, Oslo et Bodø,Norvège) prolongeront l’espace public sur laGaronne par l’installation d’un lieu de rencontre entrele public et le fleuve.

Après diverses collaborations avec d’autresartistes et architectes, Sami Rintala (1965, Helsinki)et Dagur Eggertsson (1969, Islande) décident des’associer en fondant Rintala Eggertsson Architectsdont les bureaux se trouvent à Oslo et Bodø enNorvège. Leur travail est marqué par des considé-rations environnementales, sociales et humaines.The Mill (Halikko River, Finlande, 2008) propose unabri en bois pour des gens qui font du kayak, fonc-tionnant avec l’énergie produite par la rivière. Quantau Boxhome (2007), c’est un projet de résidence de19m2 en aluminium et en bois, qui retient et absorbela chaleur dans les climats froids, conçue commeune petite maison paisible et ingénieuse.

Anri Sala réactivera la mémoire d’une ancienne salledes fêtes par le biais d’une installation sonore com-binée à une performance urbaine.

Après des études à l’académie des arts de Tirana,Anri Sala (1974, Tirana, Albanie) s’oriente vers la vidéo,son principal medium, qu’il étudie à l’école nationaledes arts décoratifs de Paris. Il est emblématique d’unegénération d’artistes conscients du rôle et de la fonc-tion de l’image dans le monde contemporain, tantdans son impact politique que poétique. Dans sesfilms, ses installations vidéo et ses photographies,Anri Sala explore les frontières de l’histoire et de lagéographie, à travers les visions de personnages mar-ginaux qui deviennent des acteurs accidentels dedrames collectifs. Mélanges d’histoires personnelleset d’enquêtes sociales, les travaux d’Anri Sala sontdes explorations existentielles de récits intimes, entre-lacés. Colorés avec des épiphanies et des visions sou-daines, ses travaux révèlent des fragments inattenduset oubliés de réalité. Dans ses films, Anri Sala a expé-rimenté des techniques et des formats différents pourcapturer la fin des rêves et la chute des idéologies,tout en essayant de décrire des histoires privées etdes petites tragédies.

Parmi ses expositions personnelles récentes onpeut citer : Kabinett für Aktuelle Kunst, Bremerhaven,Allemagne, Marian Goodman Gallery, New York,« Purchase not by moonlight », Johnen Galerie,Berlin, Allemagne, « Answer Me », CCA Kytakyushu,Japon ou encore « Thinking Architecture #1,Extracity », Anvers, Belgique. En 2008-2009 le MOCAMuseum of Contemporary Art Miami lui a consacréune rétrospective.

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Fernando Sanchez Castillo souhaite offrir à la ville unmonument qui célébrera toutes les actions de résis-tance spontanée.

Fernando Sanchez Castillo (1970, Madrid, Espagne),représentant de la nouvelle génération d’artistes ibé-riques, puise sans complexe dans l’histoire mouve-mentée de son pays. «Parti de la peur», son expositionrécente au Centre d’art contemporain de Genève (CAC,2007), témoigne de l’éclectisme assumé d’un artistequi pratique indifféremment peinture, dessin, sculp-ture et vidéo pour déterrer le passé franquiste d’unregard critique et décalé. La peinture Niños jugandoa fusilar (2007), qui se base sur une photo de la guerrecivile espagnole mais se réfère tout autant à la célèbreFusillade du 3 mai 1808 du géant Goya, révèle la com-plexité d’une réflexion sur l’utopie et la révolution. Lasérie des Small Toys montre des constructions minia-tures et mécanisées, comme Tribune (1993) : un petitpodium pour haranguer les foules, qui tourne en rondsur le sol tout en répétant avec véhémence le discoursfasciste de Franco. Le propos artistique de FernandoSanchez Castillo reste ainsi rivé au rapport entre his-toire et politique, art et pouvoir, espace public etmémoire collective.

Kristina Solomoukha entend infiltrer l’espace publicavec des éléments d’aménagement urbain détour-nés de leur fonction.

Kristina Solomoukha (1971, Kiev, Ukraine) a étu-dié à l’Institut Supérieur d’Art industriel à Kiev avantd’être diplômée de l’école nationale des Beaux-Artsde Paris et d’étudier à l’école d’architecture de ParisMalaquais. Ses œuvres reflètent la signification poli-tique, économique et sociale des composantes dupaysage urbain (bâti, système de circulation, mobi-lier urbain etc). L’artiste explore et représente les ter-ritoires construits, emblématiques de l’urbanismeactuel, à travers une grande variété de supports :vidéos, photographies, aquarelles, installations,maquettes. Dans l’espace d’exposition, elle recom-pose notre environnement urbain à travers une nou-velle topographie qui, à l’appui de procédés d’exa-gération et d’hybridation, révèle des situationsabsurdes et tourne en dérision les signes contem-porains de l’aménagement du territoire.

Laurent Tixador réalisera un film/performance inti-tulé Au bout de huit jours on va reprendre notreplace, qui poursuit son expérimentation de l’enfer-mement en milieu hostile. La caserne Niel, anciennecaserne militaire de la rive droite de la Garonne,deviendra quelques temps le décor d’un tournagemettant en scène un groupe de squatters (l’artiste,quelques techniciens et des étudiants des Beaux-Arts de Bordeaux) embusqués en zone neutre, pas-sant leur temps à jouer et à parfaire des structuresdéfensives contre le monde extérieur. Cette logiquede survie les amènera finalement à se réfugier dansun coin de nature évoquant l’aube de l’humanité, àHuelgoat dans le Finistère.

Laurent Tixador (1965, Nantes, France) a forméavec Abraham Poincheval, de 2001 à 2008, un duod’aventuriers de l’art des temps modernes. Bravantle danger et le ridicule comme les pressions du mar-ché de l’art, leurs prouesses artistiques réalisées,sans trucage ni préparation, ont relevé d’une cer-taine forme d’utopie : réaliser l’impossible, en s’as-surant que cela n’a rien d’utile. En guise de retouraux sources, ils ont entrepris une campagne expé-ditionnaire sur l’île de Frioul, où ils ont vécu en autar-cie pendant huit jours à la manière des hommespréhistoriques et en ont tiré un film, Total Symbiose.Plus la contrainte physique et psychologique est forteet inconnue, plus le défi d’éprouver ses capacités desubsistance, d’invention et de créativité, s’impose.Laurent Tixador est même devenu en 2005 le pre-mier artiste à atteindre le pôle Nord. Vidéos, films etdivers objets réalisés au cours de ces performancessont les témoins artistiques de situations extrêmes,incongrues, qui s’apparentent à de véritables expé-riences intérieures.

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Democracia Ne vous laissez pas consoler© DemocraciaProduction evento2009

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Oscar Tuazon crée une œuvre secrète, sorte demonument offert à ceux qui le trouveront et qui vou-dront bien le partager.

Oscar Tuazon (1975, Seattle, Etats-Unis) étudiel’art et l’architecture à New York avant de se lanceren 1994 dans la production artistique en étroite col-laboration avec son frère Eli Hansen. A travers dessculptures, des courts-métrages, des photographieset des installations, ils travaillent une esthétique mini-maliste où la création garde sa dimension « artisa-nale », proche du bricolage et tendue vers l’économiedurable. L’art d’Oscar Tuazon ressemble en effet àun art de vivre, fait d’architecture immatérielle etéphémère qui permettrait d’évoluer n’importe où.L’installation composite Kodiak (Seattle Art Museum,2008) évoquait justement l’abri qu’il avait construitsur une île sauvage en Alaska, avec pêle-mêle unmur, un tronc d’arbre, une fenêtre de verre… En 2007,avec les critiques d’art Thomas Boutoux et FrançoisPiron, il fonde l’espace d’art Castillo-Corrales à Paris.

Gaspard Yurkievich (projet en cours d’élaboration).Diplômé du Studio Berçot, l’une des plus grandesécoles de stylisme, et lauréat du festival de Hyères,Gaspard Yurkievich (1972, Paris, France) s’est viteimposé comme l’une des valeurs montantes de lamode parisienne. Après avoir travaillé pour Jean-Paul Gaultier et Thierry Mugler, il lance sa propremarque en 1998, comprenant notamment des col-lections de chaussures à l’esprit glamour, sexy etlégèrement trash, devenues une référence dans lemonde de la mode et du luxe. Il multiplie les colla-borations variées dans le milieu artistique, que cesoit dans ses défilés conçus comme des terrains d’ex-périmentation (avec Edouard Levé, le Crazy Horse…)ou aux soirées Nomades de la Fondation Cartier. Sadernière collection automne-hiver 2009, intitulée« Passion, Love and Pleasure », revisite le glamourexacerbé des années 70, dans la lignée de sa précé-dente collection estivale.

Raphaël Zarka transformera des éléments urbainsexistants en terrain de jeu, en y greffanter des exten-sions « skatables » à des éléments urbains existants,les transformant ainsi en terrain de jeu.

Diplômé de la Winchester School of Art auRoyaume-Uni et de l’Ecole nationale supérieure desBeaux-Arts de Paris, Raphaël Zarka (1977,Montpellier, France) part du présupposé qu’il fautcréer avec l’existant. Aussi les sujets qu’il s’autoriseà photographier se donnent-ils comme autant denatures mortes naturelles, d’images toutes faites,appelées au statut de « ready made » (Les formesdu repos, 2001). Il collectionne notamment des objetsen béton perdus dans la nature ou sur des terrainsvagues, dont les formes géométriques, plus oumoins reconnaissables, posent toujours la questionde leur usage. Raphaël Zarka réalise également desreprises d’œuvres de sculpteurs tels que MichaelHeizer ou Iran do Espirito Santo (Reprise #1, 2002),élaborant une véritable métaphore du travail artis-tique. Par ailleurs, l’artiste a écrit des chronologiesdu skateboard uniques en langue française, LaConjonction Interdite (2003), puis D’une Journée sansvague - Chronologie lacunaire du skateboard (2006).

João Onofre Box sized DIE featuring sacred sin© João Onofre

Production evento2009

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Anonyme Le Tunnel, un document de Jean-Luc Moulène© Jean-Luc Moulène

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Seront proposées pendant toute la durée d’eventodes rencontres autour des nouvelles pratiques del’activité politique dans la ville, une réflexion théo-rique sur l’intime, le sexuel, le genre dans le redé-coupage hardi des frontières génériques, uneexpérience nocturne de l’errance dans les villes glo-balisées aux contours indéfinis, un débat sur la mon-tée des peurs urbaines et de la crispation sécuritaire,une exploration géographique de Bordeaux à partird’images aériennes fournies par satellite. Deux jour-nées entières seront consacrées aux relations ambi-guës de la littérature contemporaine avec l’espaceurbain à travers la poésie, le polar et le récit docu-mentaire. Un hommage sera rendu à James GrahamBallard, l’écrivain anglais disparu au printemps 2009,et à son œuvre novatrice et dérangeante par une ren-contre-événement avec les écrivains qu’il a influen-cés et fascinés.

Intervenants prévus (liste non exhaustive) : PhilippeVasset, Iain Sinclair, Jacques Roubaud, Jean Rolin,Beatriz Preciado, Guilaume Le Blanc, Thierry Paquot,Olivier Razac, Guy Bennett, Didier Daeninckx etc.

Les concerts proposés par Florent Mazzoleni et JoanaSeguro dans le cadre d’evento sont pensés commedes rendez-vous festifs et inédits, des rencontresuniques entre des artistes de cultures et d’expres-sions musicales différentes : Oumou Sangaré (Mali),Buraka Som Sistema (Portugal / Angola), Tetine(Royaume-Uni / Brésil)… Pendant les trois premiersjours d’evento, ces moments de partage offerts àtous s’inscriront au cœur de l’espace urbain, là oùles œuvres seront réunies temporairement, sur lesquais de la Garonne.

THÉMATIQUES (Liste non exhaustive)

— Intime collectif (sous l’égide de Cláudia Martinho, Inês Moreira et Marcin Szczelina)

— La nouvelle Babylone, la ville selon J. G. Ballard

— La chair et la pierre : le corps dans la ville entre intime et étranger

— Errance urbaine : exploration nocturne de quelques parkings bordelais

— Carte blanche à Philippe Vasset. Bordeaux vue du ciel. Quelques usages poétiques des vues aériennes.

— VAPS (Ville Architecture Peur Sécurité)

— Marcher, méditer : Londres, Tokyo, Paris.

— La ville dans la littérature contemporaine (en collaboration avec arc en rêve centre d’architecture)

— La ville en noir (le polar urbain)

Rencontres

sous l’égide de Bruce BégoutConcerts

(en cours d’élaboration)

35Pedro Barateiro Plateia © photo Pedro Tropa et Teresa SantosProduction evento2009

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Au Grand Théâtre, joyau architectural du patrimoinebordelais, evento propose une véritable immersiondans la création angolaise, à la découverte d’une villelaboratoire, en réinvention permanente : Luanda. Lepéristyle, le hall d’accueil et les foyers accueillerontdes œuvres originales, photographies, vidéos, ins-tallations reflétant la vitalité et la richesse de la scèneartistique angolaise et africaine, et qui dialoguerontavec l’architecture et l’esprit du Grand Théâtre.

Le 10 octobre, arts de la scène, littérature etsciences humaines s’inviteront à la fête à travers unfoisonnement de performances théâtrales, chorégra-phiques, musicales, lectures et performances offrantune image originale de la culture angolaise et de sesapports sur la scène internationale. A cette occasion,la salle de spectacle sera rendue à sa configurationd’origine : un espace public ouvert, autorisant desusages libres et multiples.

LUANDA SUAVE ET FRÉNÉTIQUE

Nous prétendons aborder la Ville de Luanda, sousune perspective sphérique et mutante, sans avoirnécessairement un point d’observation fixe. Ce projetorganique et émotionnel propose une plateformequi s’assied sur l’absence d’un épicentre d’analyse,permettant d’observer les mutations de l’histoirerécente d’une ville généreuse et inclusive. Lesproblématiques de la perception historique, politiqueet culturelle abordées par les artistes, traduisent uneesthétique où les images deviennent vecteursculturels les transformant en cartographiesémotionnelles et poétiques de la ville. Les artistesproposent en diverses disciplines et médiums unelecture autonome, libre et sensible de la trajectoiretemporelle et hybride de la vil le nation. Laréorganisation du chaos et la compréhension de lamétamorphose. La trajectoire d’une utopie suavecontextualisée dans une réalité frénétique.

Fernando Alvim

Commissaire de Luanda Smooth and RaveDirecteur de la Triennale de Luanda

Artistes présentés

ARTS VISUELS

Xilala MocoPaulo Azevedo

Kiluanji kia HendaNdilo MutimaClaùdia VeigaJorge Palma

YonamineNguxi dos Santos

ARTS SCÉNIQUES

KilandukiluMeirinho MendesRogerio Carvalho

Vania GalaNastio Mosquito

MUSIQUE

Paulo FloresYuri da Cunha

NextToni Amado

CONFÉRENCIERS

Jomo FortunatoJosé Octavio Van Dunem

Arnaldo SantosJoao Melo

Luanda Smooth and Rave

Grand Théâtre, Opéra national de Bordeaux

36Kiluanji kia Henda MUSSORONGO

© Kiluanji kia Hendadans le cadre de « Luanda Smooth and Rave » au Grand Théâtre,

Opéra national de Bordeaux

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Collectif Berlin Moscow [Holoceen 4]© Berlin Coproduction TnBA accueillie

par evento2009 et le TnBA

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Face aux questions sociales et économiques qui tra-vaillent le monde, et au modèle d’une culture globale,à l’instar de la conscience écologique et de la résur-gence du politique, de nouvelles solidarités opèrent.

Elles permettent l’affirmation de spécificités por-teuses de nouvelles logiques d’échanges et d’organi-sations fondées sur la coopération et la mutualisationdes savoirs.

Insiders prend acte d’un regard nouveau posé surdifférents usages et savoir-faire émanant de cultureset de territoires singuliers. L’actualisation et lesmodes de transmission de ces savoirs populaires– ou folk/lores – travaillent au sein d’un système glo-bal et à l’intérieur même de contextes locaux. Ilspointent la complexité d’identités façonnées par lesmultiples appropriations et transformations, circu-lations et métissages, qui déterminent aujourd’huiles conditions d’apparition de ces singularitéscontemporaines.

Cette double exposition, conçue comme un archipelde propositions artistiques et architecturales, entre-croise et rassemble une série d’œuvres récentes, detravaux, de projets en cours et de commandes.

PRATIQUES, USAGES, SAVOIR-FAIRE

Du point de vue des pratiques artistiques, la méthodegénérale du projet se fonde sur le principe de la col-lecte, à la manière des premiers folkloristes qui, dèsle XIXe siècle, opéraient sur leurs propres territoirespar observations et recensements. Cette opérationcommune aux pratiques artistiques, anthro-pologiques et muséographiques consiste à sélec-tionner, rassembler, recueillir, comparer, valoriser etpréserver des « unités » dans un ensemble à mêmede refléter les usages d’une société.

Afin d’étendre ce terrain d’investigation sont invi-tés de nombreux correspondants, « observateurs-participants » situés à divers endroits du monde,conviés à partager des données sur des situationsprécises. De l’ensemble d’objets à l’œuvre nouvelle,du récit « d’histoires mineures » en passant par« l’ar-chive sauvage », ces propositions sont toutes fon-dées sur une collecte préalable. L’exposition se refuseau panorama pour tenter une forme plus hétérogène,à la manière d’un récit « choral ».

Le point de vue de l’architecture et de la ville se placeau cœur de l’actualité économique, écologique etsociale pour observer ses mouvements et ses conver-sions. L’approche se fonde sur un répertoire contem-porain de démarches et de projets qui, enréactualisant au quotidien la valeur de proximité,fabriquent les contours de nouveaux territoires,de formes, de signes, de relations. Ces nouvellespositions construisent des savoir-faire alternatifs quibrouillent les limites instituées entre pratiques pro-fessionnelles et amateurs.

Localement et en réseau, ces phénomènes d’appro-priations agissent comme force d’innovation, inven-tent des territoires, initient des situations – réelles ouvirtuelles – offrant l’opportunité d’une réhabilitationdes « savoirs du peuple », d’une mondialisation parla base et d’affinités dynamiques mises en partage.

Comment la création architecturale et urbaine anti-cipe-t-elle ces nouvelles conditions ? De quellesmanières les architectes, les urbanistes, les paysa-gistes s’appuient-ils sur cet autre rapport au monde,à la culture, à l’esthétique, à la technique, à l’histoireet à l’économie, pour mettre en œuvre des straté-gies alternatives et inventer de nouveaux modèles ?

Insiders – pratiques, usages, savoir-faire

Entrepôt Lainé, arc en rêve centre d’architecture / CAPC musée d’art contemporain 09.10.2009 - 07.02.2010

41Marjectica Potrc Struggle© Marjectica Potrcdans le cadre de l’exposition « Insiders - pratiques, usages, savoir-faire »au CAPC, musée d’art contemporain

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L’une des œuvres réalisées par Oscar Tuazon pourevento est une structure installée sous le chapiteauqui est dressé sur les quais et constitue le foyer dufestival. Conçue et définie en collaboration avec ungroupe d’étudiants de l’Ecole des Beaux-Arts deBordeaux et deux de ses enseignants, ThomasBoutoux et Fabien Vallos, à travers un atelier animétout au long de l’année 2009, cette œuvre est unesculpture sociale, un lieu à part, isolé, presque invi-sible, bien qu’étant situé au cœur même de la mani-festation evento. Espace de rencontre, de lecture,de conversation, de sociabilité mais aussi lieu d’ex-périmentations économiques et d’invention du poli-tique, ce projet est porté par une réflexion sur lesconditions de la convivialité et de l’intimité, l’inti-mité spatiale comme l’intimité sociale. Au coursd’evento, la structure sera utilisée comme une archi-tecture pour un grand dîner organisé par FabienVallos, rappelant l’importance de la cuisine et durepas dans l’histoire de l’art et de l’architecture. Ellefait écho à des projets comme « Food », le restau-rant/œuvre/performance de Gordon Matta-Clark àNew York au début des années 70 ou encore ceux,plus récents, d’OPENrestaurant ou de l’artiste etarchitecte Fritz Haeg.

Workshop

Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux

42

MAP office TriO© MAP office

Production evento2009

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DU 9 AU 18 OCTOBRE 2009, ACCÈS LIBRE ET GRATUIT

Place des Quinconces – quai Louis XVIII

—Inauguration des œuvres le 9 octobre à partir de 19h

Du 10 au 18 octobre, de 11h à minuitTram B et C, arrêt Quinconces

Point d’accueil eventoOuvert du 9 au 18 octobre de 11h à 20h et pendant les concerts.

evento2009.org

Entrepôt Lainé

arc en rêve centre d’architecture / CAPC musée d’art contemporain

—Insiders - pratiques, usages, savoir-faire

Ouverture du mardi au dimanche de 11h à 18h et le mercredi jusqu’à 20hExposition présentée jusqu’au 15 février 2010

7 rue FerrèreTram B, arrêt CAPC Musée d’Art Contemporain

+ 33 (0)5 56 00 81 50

Grand Théâtre – Opéra National de Bordeaux

—Luanda Smooth and Rave

Ouverture tous les jours de 11h à 20h et le samedi 10 octobre jusqu’à 2h du matinPlace de la Comédie

Tram B, arrêt Grand Théâtre+ 33 (0)5 56 00 85 95

FRAC Aquitaine

—Casus Belli

Ouverture du lundi au vendredi de 10h à 18h et le samedi de 14h à 18hExposition présentée jusqu’au 19 décembre

Hangar G2 Bassin à flot n°1, Quai Armand LalandeTram B, arrêt Bassins à Flot

+ 33 (0)5 56 24 71 36

Collectif Berlin – TnBA

Spectacle Moscou les 9 et 10 octobreAccès gratuit, places à retirer au Kiosque culture, allée de Tourny

Quai de QueyriesTram A, arrêt Stalingrad

Installation Iqaluit du 12 au 18 octobreSquare Dom Bedos

Tram C, arrêt Sainte-Croix

VENIR À BORDEAUX

En train

À 3 heures de la gare Paris Montparnasse, arrivée gare Bordeaux Saint Jean. Trains directs toutes les heures de 6h à 21h

sncf.comTéléphone depuis la France : 36 35 (0.34 euro/min)Téléphone depuis l’étranger : +33(0) 892 35 35 35

En avion

Aéroport de Bordeaux bordeaux.aeroport.fr+ 33(0)5 56 34 50 50

Liaison Bordeaux centre / aéroport en Jet’bustoutes les 45 minutes de 7h 45 à 22h 45

Taxis et location de voitures.

Navettes AIR France depuis Paris Orly et Paris Charles de Gaulleairfrance.fr

Téléphone depuis la France : 36 54 (0,34 euro/min)

Vols directs depuis plus de cinquante villes en France, en Europe, en Afrique et en Amérique du Nord.

Pour préparer votre séjour

Office de Tourisme de Bordeauxbordeaux-tourisme.com

+ 33(0)5 56 00 66 0012 cours du XXX Juillet

Informations sur l’offre d’hébergement et de restauration, les visites, excursions et dégustations. Forfait Bordeaux Découverte.

Informations pratiques

44 45

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Partenaires confirmés à ce jour (mai 2009)

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS—

Ministère de la Culture et de la CommunicationRégion Aquitaine

Communauté urbaine de Bordeaux

PARTENAIRES PRIVÉS—

L’engagement des partenaires économiques, aux côtés des collectivités publiques, institutions culturelles, profes-sionnels du tourisme et associations, permet de démultiplier l’ampleur et l’impact d’un évènement culturel auservice du développement de notre territoire. evento mobilise, autour de ses projets, des entreprises régionales,nationales et internationales qui participent chacune à leur façon à la réussite d’evento.

GRAND PARTENAIRE

XYLOFUTUR. evento avec l’œuvre Foot Path de Tadashi Kawamata, passerelle en bois à destination des pié-tons en plein centre de Bordeaux, offre à l’industrie du Pin Maritime, au lendemain de la tempête Klaus du24 janvier 2009, l’occasion de manifester sa résilience, son appétit d’innovation et son aptitude aux emploisstructuraux : mettant à profit les retombées de deux projets de Xylofutur (XYLOCLASS ou comment classerdes bois de structure ; ABOVE ou comment, grâce au collage du bois vert, rendre le Pin Maritime conformeavec les exigences du Génie Civil) et des solutions innovantes pour l’aboutage et la lamellation du bois, la pas-serelle de KAWAMATA pourra témoigner dans le monde entier des nouvelles orientations de l’industrie du PinMaritime. Dans le cadre de cette action, le Pôle est soutenu par le CIPM Comité Interprofessionnel du PinMaritime, qui regroupe toutes les organisations professionnelles représentatives de la filière Pin Maritime.

Xylofutur, seul Pôle de Compétitivité Français centré sur la filière Bois, en particulier sur les Produits etMatériaux des Forêts Cultivées, a pour mission principale de faire émerger des projets innovants et créateursde valeur ajoutée, sur les secteurs et process suivants :

— Produits issus de bois massif dans les secteurs de la construction, de l’amélioration de l’habitat, de la déco-ration et de l’emballage.

— Produits issus des fibres et de la chimie des composants ligno-cellulosiques (chimie verte).

— Gestion et exploitation des Forêts cultivées ayant pour vocation le développement industriel.

La Gouvernance du Pôle est constituée par l’Association Xylofutur qui regroupe les Industriels, les Centresde recherche et de formation et les institutions/organisations professionnelles. Le Pôle de CompétitivitéXylofutur qui a obtenu le renouvellement de sa labellisation pour la période 2009-2011, a été créé en 2005par la FIBA et CAP FOREST :

— FIBA : Fédération des Industries du Bois d’Aquitaine. La FIBA est composée de cinq sections profession-nelles : Exploitation Forestière-Sciage, Rabotage, Contreplaqués, Panneaux de Process, Pâtes et Papier. Lafilière Bois en Aquitaine compte 34 000 emplois directs.

— CAP FOREST, partenariat Enseignement Supérieur-Recherche : Cémagref, CNRS, INRA, UniversitésBordeaux I, Bordeaux IV Montesquieu, Pau et Pays de l’Adour, Ecoles ENSAPB, ENITAB, ESB. Le Pôle compte128 Membres dont : 70 entreprises, 26 centres de recherche et de formation, 32 partenaires Institutionnels.Au sein de ce paysage industriel, coexistent de très nombreuses PME-PMI du secteur sciage avec de grandsgroupes internationaux dans le papier et le panneau. Cette diversité engendre des savoir-faire multiples etdes synergies importantes.

contact : Annick Larrieu-Manan , animatrice du Pôle. [email protected] xylofutur.fr

La Ville de Bordeaux remercie les artistes et les partenaires pour leur soutien à evento :

47Nicolas Milhé Respublica© image La Nouvelle AgenceProduction evento2009, commande Ville de Bordeaux et Région Aquitaine avec le soutien du fonds national de la commande publique du Ministère de la Culture et de la Communication

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CASINO THÉÂTRE BARRIÈRE. Depuis son ouverture, le Théâtre du Casino s’implique dans la création et laréalisation de projets culturels multiples. Aujourd’hui il s’affirme comme un acteur dynamique de la cité enjouant son rôle de mécène, de lieu d’expression, de partenaire actif…

C’est avec enthousiasme que le Casino Théâtre Barrière de Bordeaux a choisi de soutenir evento, véritablefestival de création urbaine. Parce que cet événement favorise le foisonnement des expressions contem-poraines dans la ville et nous permet ainsi d’exprimer tout notre désir de participer activement au rayon-nement culturel de Bordeaux.

contact : Cécile Trouche, chef de Projet Artistique. [email protected] lucienbarriere.com

JCDECAUX est le N°2 mondial de la communication extérieure, N°1 en Europe et en Asie-Pacifique et Nº1 duvélo en libre-service. Présent dans 55 pays avec 9 400 collaborateurs, il a réalisé un chiffre d’affaires de2 168,6 millions d’euro en 2008. Inventeur du concept du Mobilier Urbain en 1964, JCDecaux est le seul acteurmondial à exercer exclusivement le métier de la communication extérieure et à en développer toutes les acti-vités : mobilier urbain, affichage grand format, publicité dans les transports.

JCDecaux est un partenaire naturel des acteurs du monde culturel et associatif. Le Groupe met réguliè-rement ses espaces de communication au service d’un grand nombre d’expressions culturelles (cinéma,expositions), et apporte une attention toute particulière à la bonne intégration de cette communication dansl’espace public urbain. Cette année, JCDecaux est heureux de s’associer à evento. Il montre ainsi son atta-chement aux événements valorisant le territoire dans ses différentes dimensions : culturelles, associativeset économiques.

contact : David Elebaut, Directeur Régional. [email protected]

PORT DE BORDEAUX. Recentré sur son cœur de métier, aménagement portuaire, industriel et logistique, le GrandPort Maritime de Bordeaux préserve son patrimoine productif entre Bassens et Le Verdon où ses activités s’ins-crivent dans le respect des principes du développement durable alliant préservation de l’environnement, protec-tion des individus, développement économique et visent à privilégier l’alternative maritime de transport.

Les quais du centre-ville, que les travaux d’aménagement réalisés par la Communauté urbaine et la muni-cipalité de Bordeaux ont rendus aux Bordelais, accueillent aussi les paquebots de croisière et témoignent dela légitimité historique du Port de Bordeaux qui a souhaité être associé à l’organisation d’evento 2009.

contact : Jean Michel Germain, Service Communication. [email protected] bordeaux-port.fr

CAISSE D’EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES. Musique, Art contemporain, Littérature… La Caissed’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes, apporte son soutien aux opérations de mise en valeur des richessesculturelles. Pour que chacun s’épanouisse dans l’harmonie collective. evento est une réelle opportunité dedonner au mécénat ses lettres de noblesses. Forte de ses valeurs et de son identité, la CEAPC est fière de sou-tenir evento pour cette première édition.

contact : Jean-Luc Dupuy-Etchebarne, Responsable Communication Externe Institutionnelleet Relations Presse. [email protected]

caisse-epargne.fr

PARTENAIRE MÉDIASud Ouest

PARTENAIRES

Commissaire général Didier Faustino

Commissaires contributeurs Bruce BégoutCláudia MartinhoFlorent MazzoleniInês MoreiraJoana SeguroMarcin Szczelina

Mairie de Bordeaux Direction Générale des Affaires CulturellesDirection de la Communication

Production déléguée Art Public Contemporain

Direction générale Jean-Dominique SecondiCoordination artistique Nadège GuiraudCoordination technique Martin Coevoet

Acteurs locaux et médiation Julie JeantetPartenaires Géraldine Clerc

Conseil en communication Nathalie BenvenisteAdministration de production Xavier Montagnon

Stagiaires Pierre MigliorettiJean PanienJuliette Pozzo

Côte Ouest

Direction générale François ParrotCoordination logistique Virginia Grubert

Chargé de production Brice Perrochon

Relations presse Claudine Colin Communication

Claudine ColinJulien Diers

evento est un événement de la Ville de Bordeaux, piloté par la Direction Générale des Affaires culturellesavec la collaboration de l’ensemble des directions opérationnelles de la Ville de Bordeaux.

Équipe

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Dennis Adams (Etats-Unis) Photographie, vidéo

Allora & Calzadilla (Puerto Rico) Installation, vidéo, performance

Lara Almarcegui (Espagne) Installation, urbanisme en mouvement

Toni Amado (Angola) Musique

Paulo Azevedo (Brésil) Arts visuels

Pedro Barateiro (Portugal) Vidéo, installation

Buraka Som Sistema (Portugal / Angola) Musique

Rogerio de Carvalho (Portugal) Arts scéniques

Collectif Berlin (Belgique) Spectacle, installation, vidéo, performance

Yuri da Cunha (Angola) Musique

Democracia (Espagne) Installation, vidéo, performance

Diller Scofidio + Renfro (Etats-Unis) Architecture, installation, performance

Paulo Flores (Angola) Musique

Vania Gala (Angola) Arts scéniques

Johannes Gees (Suisse) Installations vidéo, projections laser, photographie, objets

Amos Gitaï (Israël) Cinéma

Dominique Gonzalez-Foerster (France) Cinéma, vidéo, installation

Florian Hecker (Allemagne) Installations sonores, performances, musique électronique

Kiluanji kia Henda (Angola) Arts visuels

Célia Houdart (France) Littérature, théâtre

Tadashi Kawamata (Japon) Architecture, installation

Kilandukilu (Angola) Arts scéniques

Seulgi Lee (Corée du Sud) Installation, objet, performance

Nicolas Lelièvre (France) Vidéo, photographie

MAP office (Hong Kong) Architecture, recherche, pluridisciplinarité

Meirinho Mendes (Angola) Arts scéniques

Nicolas Milhé (France) Installation

Jean-Luc Moulène (France) Photographies, dessins, objets

Xilala Moco (Angola) Arts visuels

Nastio Mosquito (Angola) Arts scéniques

muf architecture/art (Royaume Uni) Architecture, urbanisme, design

Ndilo Mutima (Angola) Arts visuels

João Onofre (Portugal) Vidéo, installation

Jorge Palma (Angola) Arts visuels

Olivier Peyricot (France) Design

Sébastien Roux (France) Musique, installations sonores

Rintala Eggertsson Architects (Norvège) Architecture, installation

Anri Sala (Albanie) Vidéo

Fernando Sanchez Castillo (Espagne) Peinture, sculpture, vidéo

Next (Angola) Musique

Nguzi dos Santos (Angola) Arts visuels

Oumou Sangaré (Mali) Musique

Kristina Solomoukha (Ukraine) Vidéo, installations, dessin, architecture

Tetine (Royaume-Uni / Brésil) Musique

Laurent Tixador (France) Vidéo, objet, performance

Oscar Tuazon (Etats-Unis) Architecture, installation, photographie

Claudia Veiga (Angola) Arts visuels

Yonamine (Angola) Arts visuels

Gaspard Yurkievich (France) Stylisme, mode

Raphaël Zarka (France) Installation, photo, vidéo

evento 2009 – Intime Collectif