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En Defense du Trotskysme No. 12

prix: salariés £1 chômeurs et autres 0.50p €1.50 Traduction française par Chiang Ching

Ukraine: La Gauche française et l’impérialisme

Le NPA se plie carrément à l’impérialisme français sur

l’Ukraine

Lutte Ouvrière cache leurs couleurs révolutionnaires

sous le drapeau du syndicalisme

“Ces vidéos et photos ont été publiés par les

fascistes pour célébrer le Massacre d’Odessa:

Ce montage photo est intitulé “La joie du patriote ukrainien”- la flèche pointe vers la victime, une femme enceinte qui se trouve à l’in-térieur du bâtiment, le tueur se trouvant à la fenêtre du lieu du crime( il s’est montré juste après que les cris de la femme se soient arrêtés). Jouant sur les mot “mère”- la future mère devenue cette femme en-ceinte étranglée, et Odessa-mama (la “Mère Odessa” comme est ap-pelée familièrement par ses habitants) ont toute les deux été éteintes. “Gloire à l’Ukraine!” s’intitule le mot d’ordre du slogan nationaliste/fasciste”

La Gauche française et l’impérialisme

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Where We Stand 1. WE STAND WITH KARL MARX: ‘The emancipation of the work-ing classes must be con-quered by the working classes themselves. The struggle for the emancipa-tion of the working class means not a struggle for class privileges and mo-nopolies but for equal rights and duties and the abolition of all class rule’(The International Workingmen’s Association 1864, General Rules). 2. The capitalist state consists, in the last analy-sis, of ruling-class laws within a judicial system and detention centres overseen by the armed bodies of police/army who are under the direction and are controlled in acts of defence of capitalist prop-erty rights against the in-terests of the majority of civil society. The working class must overthrow the

capitalist state and replace it with a workers’state based on democratic sovi-ets/workers’councils to suppress the inevitable counter-revolution of pri-vate capitalist profit against planned production for the satisfaction of so-cialised human need. 3. We recognise the necessity for revolutionar-ies to carry out serious ideological and political struggle as direct partici-pants in the trade unions (always) and in the mass reformist social democratic bourgeois workers’parties despite their pro-capitalist leaderships when condi-tions are favourable. Be-cause we see the trade union bureaucracy and their allies in the Labour party leadership as the most fundamental obstacle to the struggle for power of the working class, out-side of the state forces and their direct agencies them-selves, we must fight and defeat and replace them with a revolutionary lead-ership by mobilising the base against the pro-capitalist bureaucratic mis-leaders to open the way forward for the struggle for workers’power. 4. We are fully in sup-port of all mass mobilisa-tions against the onslaught of this reactionary Con-Lib Dem coalition. However, whilst participating in this struggle we will oppose all

policies which subordinate the working class to the political agenda of the petty-bourgeois reformist leaders of the Labour party and trade unions 5. We oppose all immi-gration controls. Interna-tional finance capital roams the planet in search of profit and imperialist governments disrupts the lives of workers and cause the collapse of whole na-tions with their direct in-tervention in the Balkans, Iraq and Afghanistan and their proxy wars in Soma-lia and the Democratic Republic of the Congo, etc. Workers have the right to sell their labour interna-tionally wherever they get the best price. Only union membership and pay rates can counter employers who seek to exploit immi-grant workers as cheap labour to undermine the gains of past struggles.

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Nous défions quiconque de dire que ce ne est pas une caricature sexiste, raciste, vile, islamophobe, de la propagande impérialiste française. Il a un double sens qui suggère que les jeunes femmes sont « réellement « en colère à cause de la perte de leurs allocations et qu’elles ne se soucient pas d’être enlevées et violées à plusieurs reprises. Le CLQI affirme que les raisons de fond des décès dans les bureaux de Charlie Hebdo à Paris le 7 Janvier sont les guerres impérialistes dans les terres musulmanes. Afghanistan, Irak, Libye, Mali, Syrie, etc. Les marxistes n’égalisent pas la violence de l’oppresseur avec celle des opprimés, nous ne faisons aucun jugement moral sur les personnes qui ont effectué ces attaques et nous reconnais-sons les décès causés par l’impérialisme dans ces terres, qui comptent par centaines de milliers, sinon des millions ou presque. Déjà le 12 mai 1996, en réponse à la question de Lesley Stahl, « Nous avons entendu dire que un demi-million d’enfants sont morts. Je veux dire, c’est plus d’enfants morts à Hiroshima. Et, vous le savez, ce prix là, en vaut la peine? « Madeleine Albright, alors ambassadrice américaine aux Na-tions Unies avait répondu: « Nous pensons que le prix en vaut la peine. « Nous n’avons pas le droit de dicter aux militants représentants des opprimés la façon dont ils mè-nent leurs luttes, ni à l’IRA ni aux Palestiniens ou à ceux qui luttent contre l’impérialisme au Moyen-Orient aujourd’hui. Mais en tant que marxistes, nous nous opposons aux actes individuels de terrorisme de ce genre par des raisons politiques car ils ne peuvent pas atteindre leurs objectifs de vaincre l’impérialisme par ces méthodes et en fait ils finissent par faire le contraire; renforcer les mains de l’Etat contre eux et s’aliéner de leurs vrais alliés potentiels, la classe ouvrière française et internationale, comme nous le discutons ci-dessous. Comme l’a dit Trotski: « A nos yeux, la terreur individuelle est inadmis-

sible précisément parce qu’elle diminue le rôle des masses-, les réconcilie à leur impuissance, et tourne leurs yeux et leurs espoirs vers un héros vengeur et libérateur qui un jour viendra accom-plir sa mission. Les prophètes anarchistes de la « propagande par le fait « peuvent argumenter tout ce qu’ils veulent sur l’effet stimulant sur les masses des actes terroristes. Des considérations théoriques et l’expérience politique prouvent le contraire. L’acte terroriste le plus « efficace « , plus grand est leur impact, plus il réduit l’intérêt des masses dans l’auto-organisation et l’auto-éducation. Mais une fois la fumée de la confusion dissipée, la panique disparaît, le successeur du ministre assassiné fait son apparition, la vie prends à nouveau la vieille routine, la roue de l’exploitation capitaliste tourne comme avant; seule la répression policière devient plus sauvage et dure. Et par conséquent, à la place des espoirs allumés et l’excitation artificiellement suscitée

Déclaration du Comité de Liaison pour la

Quatrième Internationale sur Charlie Hebdo:

l’islamophobie est le acisme du jour. 01/10/15


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vient la désillusion et l’apathie « . [1] La Liberté d’expression et la Grande Hypocrisie Le grand cri de l’impérialisme aujourd’hui est « la liberté d’expression « . On n’est pas autorisé à crier « au feu « dans un théâtre bondé parce que bien que cela tombe sur le principe de la liberté d’expression, cette liberté est restreinte en raison des responsabilités sociales. En tant que tel il ne faut pas crier ‘profiteur’à quelqu’un d’un groupe minoritaire qui souffre de manière disproportionnée du chô-mage, car cela peut causer un agitation dispro-portionnée et faire tabasser quelqu’un dans la rue. Le site WSWS a commenté le 9 Janvier: « Dans son utilisation de caricatures grossières et vulgaires qui véhiculent une image sinistre et stéréotypée des musulmans, Charlie Hebdo rap-pelle les publications racistes bon marché qui ont joué un rôle important dans l’agitation antisémite qui a balayé la France lors du célèbre affaire Dreyfus. Affaire qui a éclaté en 1894 après qu’un officier juif a été accusé et faussement reconnu coupable d’espionnage en faveur de l’Allemagne. En fouettant la haine populaire contre les Juifs, La Libre Parole, publié par l’infâme Edoard Adolfe Drumont, a fait un usage très efficace de dessins animés qu’utilisaient les poncifs antisé-mites habituels. Les caricatures ont servi à en-flammer l’opinion publique, incitant les foules contre Dreyfus et ses défenseurs, tels Emile Zola, le grand romancier et auteur de « J’accuse « « . [2] La liberté d’expression n’est pas un droit abstrait, sans lien avec la réalité mais doit être utilisés en conjonction avec elle, et doit être correctement située au milieu du contexte social, historique et politique du moment. Dans ce grand bastion de la « liberté d’expression « , qui est la Californie, de loin l’Etat le plus riche et le plus « libéral « des US, Brandon Duncan, connu aussi comme Tiny Doo, sans casier judiciaire fait face à la pri-son à vie pour l’album Paroles. Et voici la

« logique « alambiquée derrière l’accusation: « Nous ne parlons pas seulement d’un CD de rien du tout, de chan-sons d’amour. Nous parlons d’une couverture du CD... il y a un revol-ver avec des balles « , a déclaré le vice procureur Anthony Campagna, justifiant ses poursuites

inconstitutionnelles contre le musicien. Duncan est accusé de « complot de gangs « parce que son « gang a gagné en status « venant des crimes, et cela – soutiennent les procureurs - « lui a permis de vendre plus d’albums « [3] L’État de Californie veut affirmer par une loi que la liberté de parole est un privilège, pas un droit. Apparemment, les procureurs croient que l’écri-ture au sujet d’un crime est un crime lui-même - et punissable d’une peine de prison à vie. Si nous ne comparons pas le cas de Brandon Duncan et de Charlie Hebdo ; l’hypocrisie est le seul mot qui vient à l’esprit. Bien sûr, la « liberté de parole « de Charlie Heb-do se attaque aux chrétiens des classes domi-nantes, aux juifs etc. mais cela n’est pas une rai-son pour justifier l’assassinat en masse de cen-taines de milliers des gens. Alors, pourriez-vous défendre le racisme contre les Irlandais parce que ce ne sont que des blagues et ne pas comprendre comment il justifie les assassinats de l’armée britannique en Irlande? Et ces dessins animés antisémites des années 1920 et 1930; ne sont que juste un peu d’humour et non la préparation idéologique de l’Holo-causte ?

La liberté d’expression et le racisme Charlie Hebdo est un magazine libertaire de droite qui promeut le racisme, l’islamophobie, le sexisme et l’homophobie. Quels que soient les origines de ces journalistes dans le gauchisme de 1968 et après 2001 depuis l’attaque du 9/11, ils sont devenus de plus en plus les porte-parole de l’impérialisme français. Au plus fort de la guerre en Irlande, les blagues


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anti-irlandaises et les caricatures racistes étaient partout. L’Evening Standard a publié une appelée, ‘The Irish « , par JAK, le 29 Octobre 1982 et Ken Livingstone a retiré toute la publicité du GLC de leur journal. L’affiche a été confectionné avec des figures gro-tesques brandissant une variété d’armes horribles et faisant partie d’une série plus large d’images et écrits qui sont apparus au Royaume-Uni depuis plus de cent ans qui ont dépeint les Irlandais comme des singes stupides violents, etc. La bande dessinée a entraîné des protestations de la communauté irlandaise en Grande Bretagne et a abouti à l’interdiction de la publicité du GLC diri-gée par Ken Livingstone (pour une valeur de quelque £ 100 000 par an) dans le Evening Stan-dard. Ken Livingstone a déclaré: « Le message clair de la bande dessinée est que les Irlandais, en tant que race et communauté, sont des meurtriers, des voyous sans cervelle. . . Je ne crois pas à la liberté d’expression pour les racistes. . . Nous n’allons pas mettre un sou dans le Stan-dard tant qu’ils continuent à vilipender les Irlan-dais « . Le but de ces attaques était de dépeindre les Irlan-dais en tant que sous humains sauvages et ainsi de rendre acceptable leur mise à mort par l’armée britannique. C’est vraiment pathétique que ces gens de gauche qui ont soutenu la position prise par Livingstone ne puissent pas le faire maintenant sur le Charlie Hebdo d’aujourd’hui. En Amérique des années 1930 quand on brûlaient les noirs sur des arbres, les Blancs pourraient égale-ment utiliser l’argument qui, comme Charlie Hebdo, ils attaquaient toutes les reli-gions également. Après tout, il y avait même des dessins animés contre le président américain! Cepen-dant, faire des caricatures insultantes sur les blancs qui contrôlaient les structures du pouvoir n’était pas la même chose que diaboliser les noirs - une sous classe impuissante. L’imagerie que les Noirs

étaient bornés, violents, voleurs et paresseux ; qui ressemblaient à des singes - confirmait une réalité politique, l’image très renforcée des préjugés de ceux au pouvoir et des noirs asservis. Jusque dans les années 1950, des pancartes indiquant « ni chiens, ni Noirs, ni Mexicains « , étaient des en-seignes habituelles legales de ségrégation raciale en Amérique. La loi Frank contre les femmes musulmanes utili-sant le voile/hijab suit les mêmes lignes. De même avec les juifs en Allemagne Nazie. Ima-

ginez qu’aujourd’hui un journal allemand pourrait se masquer derrière le sinistre argument fallacieux et prétentieux utilisé par les nazis, qu’ils s’étaient aussi moqués des Allemands blancs? Comment ce serait ‘injustifié’que seuls les Juifs se plaignent de cela! Après tout, les Allemands ne se sont pas plains quand ils ont été moqués par ces Juifs attar-dés et leur religion avide et qui n’ont pas compris

la liberté d’expression!... Ceci, sont les souvenirs d’une personne juive sur comment c’était dans l’Allemagne nazie: « Ma première rencontre personnelle avec l’antisémi-tisme étaient les horribles caricatures de Juifs dans les documents de propagande nazie officielles, « Das Schwarze Korps « , un docu-ment SS, et « Der Beobach-ter Volkischer « , affichés derrière une vitre sur des vitrines fixes au niveau des yeux sur les murs aux coins de rue. Ils montraient les juifs


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le plus laids avec les nez les plus énormes, vêtus soit des uni-formes bolcheviques russes ou avec un chapeau haut de forme de l’ »Oncle Sam « et appelés Ploutocrates, les deux apparem-ment en train de dominer le monde, ou d’essayer de le faire, profitant d’exploiter les beaux allemands innocents. Comment cela était contraire à la vérité! « [4] Les musulmans de France et d’autres pays européens souffrent le même type d’attaques aujour-d’hui. Comme les musulmans du Moyen-Orient et d’Afghanistan qui ont été abattus par de cen-taines de milliers par les armées impérialistes dans les derniers décennies, le racisme contre les musulmans a justifié ce massacre de masse. Nous identifions le racisme antimusulman aujourd’hui en face avec la boucherie impérialiste au Moyen-Orient et semblable en surface aux racisme anti-chrétien et anti sémite, répulsive et réactionnaire comme il est. La classe ouvrière française doit défendre les mu-sulmans opprimés Le blogueur Asghar Bukhari l’a mis de cette façon: « Les Blancs ne aiment pas l’admettre, mais ces caricatures ont confirmé leurs préjugés, leur ra-cisme, leur suprématie politique et prenez-le comme vous voulez – des images comme ça sou-tiennent un ordre politique fondé sur la discrimi-nation. Les musulmans d’aujourd’hui sont une sous-classe diabolisée en France. Un peuple vili-pendé et attaqué par les structures de pouvoir. Des pauvres gens avec peu ou pas de pouvoir et ces caricatures infâmes leur rendirent la vie pire et accroissèrent les préjugés racistes contre eux. Même les blancs libéraux ont agi de la manière la plus préjudiciable. C’était comme si les blancs avaient le droit d’offenser les musulmans et les musulmans ne avaient pas droit de se sentir offen-sés? « [5] Mais nous avons vraiment besoin d’une « mise en garde « au sujet de cette approche. Les « Blancs « ne sont pas le problème, mais l’impérialisme lui-

même dont l’idéologie a déteint profondément dans la classe ouvrière française, c’est vrai. En ligne avec cette vision non de classe, Asghar Bukhari confond souvent « sioniste « avec « Juif « et donne flanc à la charge d’antisémitisme donc. Et en tant que représentant instruit des musulmans opprimés, ce n’est vraiment pas acceptable de con-fondre les deux. La tâche des marxistes est de forger un pro-gramme d’action pour défendre les musulmans de France et d’Europe contre l’Etat et l’extrême droite en forgeant l’unité avec la classe ouvrière. En cela, nous partageons entière-ment la déclaration du RCIT: « Une des tâches principales

pour les socialistes en France et en Europe est maintenant d’organiser des unités d’autodéfense afin de défendre les mosquées et les quartier des immigrés contre les attaques chauvins. Il est tout aussi urgent de construire un large front uni contre le chauvinisme antimusulman. Enfin, il est urgent de construire un fort mouvement anti-guerre contre la dérive de propagation de la guerre impé-rialiste dans le Moyen-Orient et en Afrique « . [6] De même, nous partageons leur condamnation de la gauche française dont le chauvinisme national les a amenés à soutenir leurs propres attaques de la classe dirigeante contre les musulmans. Le NPA et Lutte ouvrière, tout en défendant courageuse-ment les musulmans, ont également tort de ne pas mettre cette attaque dans son contexte historique et politique : « Le RCIT condamne sévèrement le Parti com-muniste français (PCF) et bien d’autres groupes soi-disant « de gauche « pour leur soutien de l’appel pro-impérialiste de Hollande pour « l’unité natio-nale « . Alors que les forces centristes le NPA (dont les principales forces font partie des man-déliens de la « Quatrième Internationale « ) et Lutte Ouvrière - dans leurs déclarations du 7 Jan-vier n’ont pas rejoint la réactionnaire « unité na-tionale « de Hollande et ils ont tous deux condam-nés l’attaque contre Charlie Hebdo comme une


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attaque contre « la liberté d’expression « . Au même temps, ils ont failli de mentionner, même avec un mot le lien entre cet événement et les guerres impérialistes de la France contre les peuples musulmans, ou sur l’oppression et la su-per exploitation des immigrés. Dans leurs déclara-tions, ces deux groupes centristes se réfèrent à leurs relations étroites avec les journalistes de Charlie Hebdo, révélant ainsi leur relations avec le milieu bourgeois-libéral. « [7] Cette collaboration et le silence de la gauche sont d’autant plus effrayant compte tenu de l’histoire d’exploitation de l’impérialisme français en Afrique du Nord et des massacres à la fois des musulmans en Afrique du Nord et à Paris lui-même. Nous résumons et citons l’article de Mawuna Remarque Koutonin dans Wiki: « Encore à ce jour, quatorze pays africains sont obligés de payer la taxe coloniale pour les avan-tages de l’esclavage et de la colonisation. Les af-frontements étaient cruciaux étaient ce de De Gaulle avec la Guinée, le Togo et le Sénégal, le reste ont été contraints de suivre le mouvement. En 1958, les français laissèrent la Guinée et détrui-sirent toutes les infrastructures quand ils sont partis, écrasant des voitures et des bâtiments en une orgie de destruction. Le prochain fut le Togo, qui fut forcé d’accepter de payer une dette an-nuelle en France pour les soi-disant avantages de la colonisation française. Le Sénégal avait peur des conséquences de son choix d’être indépendant de la France; Léopold Sédar Senghor, le premier président du Sénégal a déclaré: « Le choix du peuple sénégalais est l’indépendance; ils veulent qu’elle ait lieu dans l’amitié avec la France, pas en litige. « Dès lors la France a accepté une « indé-pendance sur le papier « pour ses colonies, mais a signé des instruments contraignants, des « accords de coopération « , détaillant la nature de leurs relations avec France, avec des liens particuliers avec la monnaie de la France coloniale (le franc), le système éducationnel français, les préférences commerciales et militaires. [8] Nous rappelons le massacre de Paris de presque 200 Algériens le 17 Octobre 1961, pendant la guerre d’Algérie (1954-1962). L’article Wiki nous donne une image fidèle de la nature de la police française même d’aujourd’hui:

« Sous les ordres du chef de la police parisienne, Maurice Papon, la police française a attaqué une manifestation interdite de quelque 30.000 Algé-riens pro-FLN... De nombreux manifestants sont morts quand ils ont été violemment parqués par la police autour de la Seine, avec une certaine nombre jetés des ponts après avoir été battus jusqu’à perdre conscience. Autres manifestants ont été tués dans la cour du siège de la police de Paris après avoir été arrêtés et livrés par des auto-bus de la police. ... Maurice Papon, décédé en 2007, était le seul fonctionnaire de Vichy que lq France à être recon-nu coupable pour son rôle dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon l’historien Jean-Luc Einaudi, un spécialiste dans le massacre de 17 Octobre 1961, quelques-unes des causes de la répression violente de la manifesta-tion 17 Octobre 1961 peut être mieux comprise en termes de la composition de la force de police française elle-même. Elle inclue toujours de nom-breux anciens membres de la force en place lors du régime de Vichy au cours de la Seconde Guerre mondiale. Un régime qui avait collaboré avec la Gestapo pour arrêter les Juifs, comme par exemple lors de la rafle du Vélodrome d’Hiver les 16-17 Juillet 1942. ... Encouragé par le député d’extrême droite Jean-Marie Le Pen, (en Mars 1958) 2000 d’entre eux ont tenté de pénétrer dans le Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale, aux cris de « Sales juifs! A la Seine! Mort aux fellaghas!. Avec la recom-mandation du ministre de l’Intérieur Maurice Bourgès-Maunoury, Maurice Papon était, le lende-main, nommé préfet de police « . [9]

Boucherie faite par des lâches « Boucherie faite par des lâches « c’est comme cela qu’on a appelé en Facebook l’attaque de Charlie Hebdo. Mais « la boucherie faite par des lâches « c’est de lancer des bombes à partir de 20 000 pieds d’hauteur sur des civils sans défense dont vous ne avez jamais vu leurs visages ou re-gardé ce que « votre boulot « fait sur ces en-droits. Le plus grands lâches et bouchers se trou-vent à la Maison Blanche, à Downing Street, au palais de l’Élysée et à Tel Aviv. Les parents de leurs victimes indignés ne savent pas souvent comment renvoyer politiquement en justice ces


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meurtriers de masse. Ils assassinent et ciblent des travailleurs des pays impérialistes qui n’ont pas de responsabilité sur ce qui les arrive. Et les agences d’espionnage de la CIA, du MI5, DGSE, le Mos-sad, etc. encouragent et favorisent ces méthodes par des opérations « sous fausse bannière « qui sont calculées pour enflammer les tensions sec-taires et renforcer la mainmise de l’Etat contre les opprimés. La cause de la violence est l’impérialisme pas les religieux fondamentalistes. Bien sûr, un gouvernement révolutionnaire aurait à s’attaquer à ce problème de sensibilité réelle pour séparer les oppresseurs secondaires de leurs victimes, défendre les paysans des propriétaires, les femmes de l’imposition du voile etc. Mais jamais, jamais comme un allié de la « mission civilisatrice « de l’impérialisme, jamais soutenant des absurdités sur la paix et la démocratie qui mettent des chaînes doubles sur ces personnes oppressées. C’est impardonnable en Ukraine, en Palestine, dans l’ensemble du Moyen-Orient et dans l’ensemble du monde semi-colonial. Le contraste entre l’approche impérialiste / stali-nien / libéral-bureaucratique sur la religion et l’approche marxiste telle qu’il a été pratiquée au début du Kominterm peut se voir ici dans le document écrit par Gerry Downing en 1997: « Afghanistan: la méthode marxiste contre la méthode bureaucratique « . La citation suivante indique les tâches auquel serait confronté une quatrième Internationale reforgée dans ces terres et comment y faire face: « Il a fallu quinze années de guerre pour mater les soulèvements dans les républiques soviétiques d’Asie centrale causés principalement par les méthodes bureaucratiques staliniens et menche-viques. Certains conflits sont et étaient inévitables si le pouvoir des mollahs, khans et fondamenta-listes doit être brisé à nouveau dans les pays d’Asie centrale soviétique et en Afghanistan, de l’Iran à l’Algérie. Quel prix terrible doit payer l’humanité pour la marginalisation de la méthode transitoire des bolcheviks et le triomphe des mé-thodes bureaucratiques contre-révolutionnaires dans la lutte contre la réaction du stalinisme et du nationalisme petit-bourgeois dans ces Etats. « [10] Nous défions quiconque à dire que le dessin

animé des femmes nigériennes enlevées, n’est pas raciste ni vile, il est islamophobe, et un échantil-lon sexiste de la propagande impérialiste fran-çaise. Il a un double sens qui suggère que les jeunes femmes sont « après tout « en colère parce que leurs allocations leur sont retirées et sont indifférentes au fait d’être enlevées et violées à plusieurs reprises. L’Islamophobie est le « racisme du jour « dans le climat politique actuel. Et Charlie Hebdo s’est drappé dans l’étoffe anti-russe sur la question ukrainienne pour se assurer que personne ne doute où restent leurs loyautés politiques pro-impérialistes fidèles.

Notes [1] Trotsky, Leon. Pourquoi les marxistes s’oppo-sent au terrorisme individuel, (Novembre 1911), http://www.marxists.org/archive/ trotsky / 1911/11 / tia09.htm [2] WSWS, « Liberté d’expression « de l’hypocri-sie à la suite de l’attaque de Charlie Hebdo, http://www.wsws.org/en/ articles / 2015/01/09 / pers-j09.html [3] Artiste Rap sans casier judiciaire affronte la prison à vie pour album Paroles, le 19 Novembre 2014, http: // countercurrentnews.com/2014/11/rap-artist-with-no- du casier judiciaire faces-vie en prison pour-album-paroles / [4 ] Le Br i ch ta f a mi l l e , h t tp : // www.holocaustresearchproject.org/survivor/brichta1.html [5] https://medium.com/@asgharbukhari/charlie-hebdo- cette attaque était-rien-to-faire-avec-sans-speech-il-est-propos -war-26aff1c3e998. [6] Déclaration de la Tendance Internationale communiste révolutionnaire (de RCIT), 09.01.2015, www.thecommunists.net [7] Ibid. [8] Koutonin, Mawuna Remarque, 14 pays afri-cains forcé byFrancetoPayColonialTax-FortheBenefitsofSlaveryandColo- nisation, http://www.siliconafrica.com/france-colonial-tax/ 9] Paris massacre de 1961, http://en.wikipedia.org/ wiki / Paris_massacre_of_1961 [10] Downing, Gerry, Afghanistan: Méthode mar-xiste contre méthode bureaucratique, http://socialistfight.com/2014/08/15/ afghanistan-marxiste-méthode-vs-bureaucratique méthode par Gerry-downing- 1997 /


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L’Empire contre-attaque La chute de Debaltsevo devant l’armée du Donbass le 18 Février 2015 est une grande victoire pour les combattants anti-impérialistes du monde entier et pour la classe ouvrière mondiale. Venant tout juste une semaine après la signature de Minsk 2, c’est un coup à la fois contre les plans de l’impérialisme anglo-américain pour forcer l’impérialisme franco-allemande dans une guerre avec la Russie et les plans des puis-sances impérialistes européennes, en alliance avec la Russie pour forcer un compromis avec Kiev sur le Donetsk et les Républiques Populaires de Lougansk pour sauver De-baltsevo et maintenir la classe ouvrière en échec. Minsk 2 est la tentative de la Russie de négocier un nouveau compromis pour elle-même avec l’impérialisme mondial. Selon le chef de Borotba Victor Shapinov interviewé à la page 30 de socialist fight N° 19: « L’Etat ukrainien dans la région du Don-bass s’est effondré au printemps et en été. Le pouvoir réel appartient aux milices. Elles fonctionnent comme la police, comme des procureurs et des agences de renseignement, des tribunaux et gèrent les prisons. L’agence de nouvelles russe TASS rapporte: « Kiev insiste sur la participation des diri-geants de Donetsk et de Louhansk dans les pourparlers de paix sur l’Ukraine. Un fonc-tionnaire principal ukrainien du ministère des Affaires étrangères a déclaré que les pourpar-lers de paix sur le conflit dans le l’est de l’Ukraine doivent être assisté par les diri-geants des auto-proclamées Républiques Po-pulaires de Louhansk et de Donetsk (DPR et LPR). « Nous avons appris ce matin que la DPR et la LPR ont envoyé des personnes très différentes - Pushilin et Deinego. Mais

nous devons respecter le format que nous avons convenu « , a déclaré aux journalistes le fonctionnaire, Dmitry Kuleba. Au même temps, les représentants plénipo-tentiaires des républiques de Donetsk et Lou-hansk, Denis Pouchiline et Vladislav Deine-go, qui sont arrivés dans la capitale biélorusse de Minsk vendredi, ont dit qu’ils avaient pleine autorité pour négocier, a rapporté de-puis le site un correspondant de Tass. « [ 1] Vraisemblablement Kiev, agissant comme porte-parole de l’impérialisme américain, objectait que le Donbass avait envoyé les mauvais dirigeants. Soit ils considéraient Dei-nego et Pushilin comme des partisans de Poutine et voulaient le chef d’Etat Alexander Zakharchenko du Donetsk et Igor Plotnitsky et / ou le Premier ministre Hennadiy Tsypka-lov de la République populaire de Lougansk ou ils voulaient des représentants des chefs des milices qui étaient prêts à faire des com-promis et qui exerçait le pouvoir réel dans le Donbass comme Shapinov nous le dit ci-dessus. De toute façon Minsk 2 n’a pas réussi à sau-ver Debaltsevo; La lutte anti-impérialiste et la classe ouvrière ukrainienne et mondiale ont été considérablement renforcées par cette victoire Malgré le cessez-le feu renouvellé

“L’accord de Minsk” et la chute de Debaltsevo Déclaration LCFI 22/2/2015

L’Armée démoralisée de l’Ukraine se retire de Debaltseve, 18 février 2015, après la défaite par les milices de Donbass


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prenant effet aujourd’hui l’élan est avec les combattants des milices Donbass et cela va renforcer leur conscience de soi en tant que leaders et donc leur conscience de classe. Ces débats trouvent des échos dans la Trêve et les débats sur le Traité qui a conduit à la guerre civile irlandaise en 1922-3 - voir Brockerage a sell-out to Kiev en Socialist Fight N°19, page 27 pour ces contradictions au sein du Donbass.

Le centre du pouvoir agressif est impérialisme Anglo-Américain Nous réaffirmons aujourd’hui que le centre du pouvoir agressif ici (en Ukraine) c’est l’impé-rialisme anglo-américain et que leur objectif central est le bloc capitaliste eurasienne de la Russie et de la Chine. La guerre en Ukraine, la guerre contre l’Irak, l’Afghanistan, l’EI, Assad et Kadhafi ne peut pas être correctement comprise en dehors de cette lutte géopolitique menée par l’impérialisme américain en pre-mier lieu pour assurer la domination mondiale et pour protéger et d’améliorer les bénéfices de ses grandes entreprises financières et les sociétés transnationales mondiales. Russie mobilise ses forces pour défendre la mer Cas-pienne en raison de son importance straté-gique; cette région a la deuxième réserve de pétrole brut au monde, la région de la mer Caspienne est aussi une frontière entre l’Ouest et de l’Est, la région où « le grand jeu « a été joué entre les grandes puissances depuis plus d’un siècle et demi. Mais il est maintenant clair qu’un fossé énorme se est développée entre la politique américaine d’armer leurs marionnettes à Kiev au risque d’une Troisième Guerre Mondiale et Merkel et Hollande, beaucoup plus prudents et qui savent que les Etats-Unis sont trop prêts à se battre jusqu’au dernier européen pour vaincre la Russie. Les véritables blocs de pouvoir inter-impérialistes sont l’impérialisme anglo-américain et le bloc européen franco-

allemand. Alors que la crise mondiale du capi-talisme se approfondit ces tensions devien-nent de plus en plus grandes. En Afrique par exemple, l’impérialisme français est continuel-lement miné et déjoué par l’impérialisme amé-ricain; le Rwanda parlait français, il parle maintenant anglais, ou plutôt américain. Son seul recours contre cela ce serait de s’allier avec la Chine. [2] Encore et encore, les États-Unis montrent son mépris pour la France (« des singes man-geurs de fromage qui se rendent « lors de l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 et le non envoi de représentant à la réaction-naire opération publicitaire de Charlie Hebdo à Paris le 11 Janvier), pour l’UE (le « Fuck the UE « de la Nuland) et pour l’Allemagne, mise sur écoute téléphonique du téléphone mobile personnelle de Mme Merkel, l’espionnage sur l’ensemble de la nation allemande (et tous les autres!) via GCHQ etc., et le dernier mouve-ment où Merkel et Hollande ont snobé Oba-ma et Cameron lors des pourparlers Minsk provoquant une réaction furieuse des gens du type des McCain et Kerry et des politiciens conservateurs britanniques. Le texte suivant est typique: « La publication allemande Der Spiegel a décrit une réunion à huis clos, apparemment signalé de manière anonyme à la fois pour lui et par le journal Bild, tenue par le secrétaire d’Etat adjoint Nuland lors de la Conférence

Vladimir Putin, François Hollande, Angela Mer-kel et Petro Poroshenko à Minsk le 11 Feb.2015.


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de sécurité de Munich, avec « peut-être deux douzaines de diplomates américains et des sénateurs « . Là Nuland a donné des instruc-tions pour « lutter contre les Européens « sur la question de l’armement de l’Ukraine pour lutter contre la Russie. Elle a été décrite comme « amère « se référant à la réunion de la chancelière allemande et du président Hol-lande français avec le président russe Poutine comme « la pourriture de la Merkel à Mos-cou « et « les conneries de Moscou « , et elle s’est félicitée de l’appellation par un sénateur de la la ministre de la Défense allemande Ursula von der Leyen comme « la ministre défaitiste « . [3] La Russie n’ont pas à accepter une défaite, ils sont une puissance nucléaire. Et la classe dirigeante britannique lui-même est beaucoup plus divisée que les Etats-Unis l’est à l’heure actuelle. Le belliciste Timothy Garton Ash, le 2 Février rit devant les lecteurs du libéral The Guardian, « l’Amérique fait la cuisine mais l’Europe fait la vaisselle « , chanta avec une sagesse de l’âge pré-nucléaire. [4] Nous insistons dans le sens que, de loin, la meilleure chose pour la classe ouvrière britan-nique et américaine est la défaite de leur ar-mée proxy en Ukraine. Rappelez-vous du syndrome du Vietnam et de la grande impul-sion vers la gauche qui a donné à la classe ouvrière mondiale avant et après 1975, mal-gré le patriotisme libéral des pacifistes sur « faire revenir nos gars à la maison « . Nous devons rétablir la révolutionnaire conception marxiste que la défaite de l’impérialisme dans une guerre étrangère ouvre des possibilités révolutionnaires pour la classe ouvrière dans les pays impérialistes et nous devons la sou-haiter et travailler pour elle de toutes nos forces.

Qu’est-ce qui va se passer en Ukraine? Poutine capitule devant le chantage diploma-

tique d’Obama négocié par l’Allemagne et la France. Cependant le jour suivant à la capitulation de Poutine, Merkel a suivi par le chantage et a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie à mettre en œuvre si Poutine ne force pas les républiques populaires de Donbass à accepter la reddition convenue. Les premiers jours de ce qui devrait être un cessez-le-feu ont été marquées par la résurgence de l’artille-rie ukrainienne contre les Forces armées du Donbass dans Debaltsevo. Dans le même temps, dans une autre ville, Shirokino, le Ba-taillon paramilitaire nazi Azov, a ouvert le feu avec de l’artillerie et de chars contre des zones résidentielles. Dans les deux cas les forces armées du Donbass des régions sont tenus de répondre aux attaques coordonnées des agents de l’impérialisme. Le magazine Opera fait ressortir les faits sui-vants: « Le Secteur Droit continuera d’attaquer l’Est et l’Est sera forcé de se battre. Les clashes seront rapportés dans les médias pro-occidentaux comme du non-respect de l’ac-cord et de nouvelles sanctions seront appli-quées contre la Russie - peut-être même l’en-voi tant attendu des armes à Kiev va se maté-rialiser et Porochenko sera de retour dans l’Est avec ses forces armées les mieux formés et des jours difficiles sont proches pour les combattants de l’Est « . Avec l’échec de l’accord, Poutine sera chargé, par les médias internationaux, de tentative de rompre la trêve qui vient de signer. Simulta-nément, la force militaire d’Obama commen-cera le déploiement de marines dans le Paci-fique contre la Chine et au Moyen-Orient, utilisant la lutte contre l’EI comme justifica-tion. Fermant l’encerclement par l’Europe de l’Est, l’Asie-Pacifique, le Moyen-Orient et en Amé-rique latine, le Venezuela et le Brésil, avec le


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droit à la privatisation comme une résolu-tion de la plupart de l’Etat brésilien et le mystérieux coulage du navire plate-forme et simultanément le scandale fait par l’assassi-ner des Nisman contre le gouvernement de Cristina Kirchner en Argentine. De cette façon, l’impérialisme ferme le siège contre le noyau central eurasien. Ce mouve-ment continu et rapide de la Russie dans la mer Caspienne est une tentative pour briser cet encerclement. Poutine a pris note des manœuvres de l’impérialisme. Peut-être en plus de toutes les agressionscommerciales et les guerres des trois dernières années, nous ne devrions pas exclure parmi les scénarios possibles, que cette contre-attaque impéria-liste pourrait être le début de la Troisième Guerre Mondiale

La Russie n’est pas impérialiste; pas de « double défaitisme « L’ancien groupe Workers Power, la Ten-dance Communiste Révolutionnaire (de RCIT) démontrent leur capitulation pure et simple devant la propagande impérialiste menée par les USA dans l’extrait suivant: « La situation a changé qualitativement quand, en Juillet-Août 2014, l’armée ukrai-nienne a fait d’énormes progrès militaires et amené les républiques du Donbass proches de la défaite. A ce moment, le gouverne-ment Poutine a décidé d’intervenir massive-ment. Moscou a remplacé la direction des

républiques populaires et a mis en charge des Russes ainsi que des politiciens pro-russes de la région du Donbass qui avaient des antécédents d’être des instruments fi-dèles de Moscou. En outre, le gouverne-ment Poutine a déployé des milliers de sol-dats en Ukraine orientale faisant ainsi bascu-ler l’équilibre des forces et aidant les répu-bliques du Donbass à regagner du terrain substantielle. Au début de Septembre, Mos-cou a imposé un cessez-le-feu. L’interven-tion en août de l’Etat impérialiste russe a marqué un tournant qualitatif, comme nous l’avons indiqué dans l’analyse de la RCIT de ces événements. A partir de ce moment, le soulèvement a été transformée en quelque chose qui est principalement un outil d’une politique étrangère de la Russie impérialiste « . [5] Il n’y a aucune preuve de l’affirmation selon laquelle: « Moscou a remplacé la direction des républiques populaires (avec ceux) qui avaient des antécédents d’être des instru-ments fidèles de Moscou « ou que « le gou-vernement Poutine (sic!) a déployé des mil-liers de soldats dans l’est de l’Ukraine « . Nul doute que la Russie cherche à diriger la lutte et qu’il a permis à des milliers de vo-lontaires d’entrer dans le Donbass, mais faire l’écho de la propagande de John McCain sur ceci est impardonnable comme la décision politique de retirer alors le sou-tien inconditionnel du Donbass quand il se trouvait sur l’attaque vicieux des forces fas-

Le groupe du troisième camp Labor Action de Max Shachtman a répudié la défense de l'URSS pendant la

Deuxième Guerre Mondiale


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cistes qui massacraient la population civile dans les villes de l’est. Nous rejetons catégoriquement la proposi-tion que cette guerre est une guerre entre puissances impérialistes rivales. Par exemple, le RCIT dit: « En outre, l’accord de Minsk démontre une fois de plus le caractère du conflit militaire en Ukraine orientale comme une guerre par procuration des grandes puissances rivales. Ce ne sont pas les dirigeants séparatistes et le gouvernement de Kiev qui ont négocié l’ac-cord, mais plutôt les dirigeants des deux plus grandes nations impérialistes d’Europe occi-dentale opposés à l’impérialisme aux nom des premiers « . [6] Alors que cependant cela pourrait sembler mieux que les positions ouvertement nationa-listes chauvines prises par des gens tels le Socialist Resistance (SUQI), l’Alliance for Workers Liberty et la direction de la majorité du Labor Representation Commitee, néan-moins, il est profondément erronné. En par-ticulier, nous rejetons l’idée que les combat-tants du Donbass sont devenus tout simple-ment une armée proxy de Poutine (tout comme nous avons rejeté cela en Libye en 2011 et en Syrie depuis). Les seules armées proxy dans ces trois con-flits sont américains / les armées proxy de l’UE; les rebelles de Benghazi, l’Armée sy-rienne libre et les djihadistes du Front Al-Nusra et l’EI et le régime de Kiev et son ar-mée infestée de fascistes. La Libye, la Syrie et le Donbass se sont bat-tus ou se battent en des véritables guerres de libération nationale contre l’agression impé-rialiste en dépit du fait qu’ils sont dirigés par des politiciens nationalistes bourgeois réac-tionnaires. Ils ont le droit d’obtenir des armes et de l’aide de toute personne qui fournira, y compris la Russie dans le cas de la Syrie et du Donbass. Le RCIT dit:

« Au lieu de cela, ils doivent tenir une posi-tion défaitiste double, c’est à dire, mener une lutte sur deux fronts: contre la bourgeoisie impérialiste des États-Unis et de l’UE et de leur marionnette de Kiev, ainsi que contre l’impérialisme russe et leurs laquais à la tête de la républiques du Donbass. « [7] Et puis ils peuvent aller prendre une position ouvertement Shachtmanite dans leur liste de pétitions à la fin de leur article sur l’Accord de Minsk et la Guerre Civile en Ukraine; « A bas le, régime impérialiste réactionnaire pro-occidental de Kiev! A bas le régime de Pou-tine et ses marionnettes dans les républiques Donbass! « et « Ni Bruxelles ni Moscou! Pour une république ouvrier indépendant! « [8] qu’ils disent et tirent les mêmes conclu-sions avec presque les mêmes mots qu’avec Max Shachtman l’a fait contre Trotski et le trotskisme en 1939 et par la suite. [9] Le RCIT et la ligne de Worker’s Power « Ni Bruxelles, ni Moscou! « Est évidemment un véritable fille de Shachtman « Ni Washing-ton ni Moscou, mais le troisième camp du socialisme indépendant! « qui a été utilisé par Shachtman mais formulée à l’origine par Jo-seph Carter. Ceci est profondément incorrect et n’aidera pas la classe ouvrière dans sa lutte contre l’agression impérialiste. Il ne se fera que ré-pandre le défaitisme et la confusion. Si on la prend au sérieux, cette position aura des con-séquences désastreuses pour la classe ou-vrière du Donbass et pour les socialistes ré-volutionnaires de la région qui luttent pour la direction de la classe ouvrière. Elle les démo-ralisera et sapera la position d’une classe ou-vrière qui de plus en plus confiante et en gagnant en conscience de classe après leur grande victoire au Debaltsevo.

Conclusion La grande base de classe ouvrière de l’armée Donbass désire le socialisme et regrette les


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rapports de propriété nationalisées qui exis-taient à l’époque de l’URSS, lorsque les con-ditions de la classe ouvrière étaient bien meil-leures et les oligarques n’avaient pas saisis toute la richesse collective du pays avec l’aide de Eltsine et de l’impérialisme américain. Le conscrit de l’armée ukrainienne (59 ans est maintenant l’âge de la conscription supé-rieure!) est démoralisé et ne veut pas faire la guerre pour la défense du régime corrompu et infesté de fascistes de Kiev tandis que leurs propres conditions de niveaux de vie s’approchent de la famine; seul les Bande-ristes [10] les milices fascistes sont motivés et ceux-ci par idéologie nazie. Nos tâches ici en tant que socialistes révolu-tionnaires est d’offrir toute l’assistance poli-tique et pratique que nous pouvons pour les combattants du Donbass. Nous n’appelons pas le renversement de la direction du Don-bass dans les circonstances de cette guerre civile jusqu’à ce qu’ils se soit exposée comme anti-ouvrière ET des collaborateurs de l’im-périalisme et que la classe ouvrière soit gran-die en force et en conscience de classe pour les renverser avec une direction socialiste révolutionnaire qui puisse faire appel à la classe ouvrière dans l’ouest de l’Ukraine, en Russie et dans l’ensemble de la région et du monde à se rallier à leur cause et la cause du socialisme international. Aux socialistes révo-lucionnaires de l’union Borotba nous offrons toute l’assistance politique et pratique que nous pouvons pour les aider dans leur tâche internationaliste de gagner la direction de la lutte au Donbass, pour la classe ouvrière. Ceci est notre compréhension de la manière correcte de poser les tâches de Front uni anti-impérialiste dans ce conflit. * Victoire aux Républiques Populaires de Donetsk et Lougansk! * A bas le régime infesté des fascistes de Kiev, l’outil de l’impérialisme anglo-américain!

* Pour le droit du Donbass de se séparer comme un Etat indépendant ou de se joindre à la Russie s’ils le choisissent. * Nationaliser sous contrôle ouvrier de toutes les industries, les mines et les banques dans le Donbass!

Notes [1] Agence des nouvelles de Russie TASS :http://tass.ru/en/world/774571 [2] Pourquoi le Rwanda dit adieu au français, http://www.theguardian.com/education/2009/jan/16/rwanda-english-genocide [3] Les nazis de Nuland pousseront le monde dans la guerre? Par Jeffrey Steinberg Executive Intelligence Review, le 20 Février 2015 http://w w w . l a r o u c h e p u b . c o m /other/2015/4208nuland_nazis_world_war.html [4] Poutine doit être arrêté. Et parfois seulement les canons peuvent arrêter les canons Par Timothy Garton Ash, http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/feb/01/putin-stopped-ukraine-military-support-russian-propaganda [5] Ibid. [6] L’accord de Minsk et la guerre civile en Ukraine, par Michael Pröbsting, Tendance Inter-nationale communiste révolutionnaire (RCIT), 20.02.2015, http://www.thecommunists.net/worldwide/europe/minsk-agreement/ [7] Ibid. [8] Ibid. [9] Spartacus Educational Max Shachtman: « Shachtman s’est désillusionné de l’Union sovié-tique lors de la signature du pacte soviéto-nazi. Ces sentiments ont été intensifiés lorsque l’Armée Rouge envahit la Pologne (Septembre 1939) et la Finlande (Novembre 1939). James Cannon a continué à soutenir la politique étrangère de Jo-seph Staline. Cannon, comme Léon Trotski, croyait que l’Union soviétique était un « dégénéré Etat ouvrier « , alors que Shachtman a fait valoir que Staline avait développée une politique impé-rialiste en Europe de l’Est. « « Http://spartacus-educational.com/USAshachtman.htm [10] Stephan Bandera, le collaborateur des nazis au temps de la guerre, glorifié par le régime de Kiev et presque déifié par les bataillons fascistes de Kiev.


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Pourquoi l’impérialisme US a soutenu, financé et armé le coup d’état qui a mis au pouvoir le gouvernement de Po-rotchenko ?

L’impérialisme cible principalement les nations semi-opprimées et semi-colonisées qui manifestent des velléité d’indépendance, au premier rang des quelles se trouvent la Russie et la Chine, ce que les États-Unis ne peuvent plus tolérer.D’autant plus que ces pays, avec d’autres, tentent de menacer aussi la suprématie du dol-lar.

Maintenant c’est au tour de l’Ukraine comme une étape impor-tante pour atteindre la Russie et l’Eurasie et les vastes ressources de cette région.

Quelle était la nature politique et de classe du mouvement de la Place Mai-dan ?

Le mouvement de Maïdan était surtout petit bourgeois et lumpen. Il a reçu le soutien ou-vert des États-Unis pour renverser le gouver-nement corrompu de M. Ianoukovitch.Le résultat a été un gouvernement de coalition basée à Kiev d’oligarques et d’ultra-nationalistes fascistes cherchant des accords économiques plus étroits avec l’UE et le FMI pour ouvrir la voie à l’adhésion à l’UE et à l’OTAN. (Cette partie du plan américain a

été saboté, nous ne savons pas pour combien de temps, par Hollande lors de sa visite sur-prise à la Russie)

Le parti Svoboda qui a une influence au sein du gouvernement ukrainien est un descen-dant direct de l’Organisation des nationalistes ukrainiens conduite par le collabo nazi Ste-pan Bandera.

Pourquoi ce sont re-bellés les travailleurs de l’Est de l’Ukraine contre le coup d’état et le gouvernement fantoche issue de l’intervention gros-sière des puissances impérialistes occiden-tales ?

Cela a provoqué une vague d’opposition au coup impérialiste de la part de classe

ouvrière dans l’est de l’Ukraine.L’Est est hautement industrialisée et beaucoup des habitants parlent le russe ou un mélange de russe et d’ukrainien. Ils ont appris que Svo-boda voulait les exterminer physiquement. En quelques jours, le gouvernement a tenté d’interdire l’utilisation des langues minori-taires.La classe ouvrière de l’Est comprend aussi que les accords du FMI et de l’UE con-duiraient à la privatisation, la désindustrialisa-tion, et à réduire les services sociaux déjà précaires après les « réformes « des autres gouvernements des oligarques.

Ils n’avaient qu’à regarder la Grèce pour voir les résultats, ils savaient qu’ils ne avaient

L’AGRESSION US EN UKRAINE ET LE

FRONT UNI ANTI-IMPERIALISTE

Par Chiang Ching

Une Ukraine “ patriote ” célèbre le massacre à Odessa le 2 mai 2014.


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pas d’autre choix que de résister d’abord en Crimée, puis à Odessa ,Donetsk et Lougansk.

Quelle a été la réponse du gouvernement « démocratique « de Porotchenko ?

La repression et la guerre contre les habitants et travailleurs de l’est.

Le gouvernement de Kiev et les oligarques n’ont pas tardé à créer une « garde nationale « à parti de la base fasciste pour accompa-gner les opérations militaires de l’armée ukrai-nienne. Ces gangs fascistes , principalement Praviy Sektor ont terrorisé les travailleurs qui tentaient de s’organiser, torturé et assassiné les socialistes de l’organisation Borotba et les communistes révolutionnaires. Ils ont com-mis l’horrible massacre d’Odessa dans la Mai-son des syndicats, le 2 mai, anniversaire de la liquidation des syndicats ouvriers allemands par les troupes d’assaut d’Hitler en 1933.

Kiev a interdit le Parti communiste d’Ukraine, qui avait un électorat de deux mil-lions de personnes et aujourd’hui, tout « signe du communisme « es persécuté. Il ne peut avoir plus claire indication des tendances fascistes que les oligarques utilisent comme un outil au service du capital financier améri-cain.

Quelle a été la réaction des médias occi-dentales ?

Les médias occidentaux n’ont pas tardé à présenter la résistance ouvrière comme une « agression « de la Rus-sie, en particulier depuis que la Russie a été forcé de rétablir la Crimée dans son territoire. Alors que c’était une mesure défensive et non pas un paral-lèle de l’annexion de l’Au-triche et des Sudètes par Hi-tler en 1938, la Russie ayant une base navale en Crimée, et

l’importance stratégique militaire de Crimée a été tout de suite un enjeu pour le Pentagone qui a essayé de prendre le contrôle de la pé-ninsule dès le moment où l’Ukraine a deman-dé l’entrée à l’OTAN.

Pourquoi la Russie a occupée la Crimée ?

La Russie a agi principalement pour prévenir les menaces à sa souveraineté et protéger la population russe majoritaire face à un gouver-nement de Kiev violemment hostile.C’est, en fait, les États-Unis et les pays du bloc de l’Atlantique Nord qui pratiquent une expan-sion agressive du type de celle du Troisième Reich et des puissances de l’Axe. Depuis le début du 21e siècle les États-Unis et l’OTAN ont provoqué la guerre et imposé le « chan-gement de régime « à toute nation qui ne permet pas à la domination économique et politique des intérêts du capital financier US. Cela a conduit aussi à l’invasion militaire à proximité du territoire russe dans la Baltique et la Mer Noire et même aux manœuvres face à la Chine dans le Pacifique. La destruction de la Libye indépendante fut évidemment aussi un des temps fort de cette politique, même si ce fut par l’entremise de son vassal français.

Enhardi par l’impérialisme US et l’OTAN et leurs menaces d’agression contre la Russie, le Président de l’Ukraine, Porochenko, a assuré qu’il y aura aucune pause dans les attaques


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militaires contre les villes qui résistent au gouvernement de Kiev sponsorisé par le FMI.

Pourquoi les US ont sanctionnée la Ru-sie ?

La mystérieuse attaque contre le vol 117 MH Malaysia Airlines a été utilisé comme excuse par les États-Unis et l’UE pour impo-ser des sanctions à la Russie, ce qui a com-mencé à créer des difficultés économiques en Europe.Le principal représentant des classes dirigeantes de l’UE, Angela Merkel, lors d’une réunion en Allemagne avec le dictateur oligarque Porochenko a souligné qu’il ne devrait pas y avoir de réversion des sanctions contre la Russie, à moins qu’elle cède devant l’impérialisme.

Les États-Unis et l’OTAN croient mainte-nant qu’ils peuvent lancer une attaque pré-ventive contre la Russie ou la Chine et ga-gner, et concentrent des milliers de troupes en Europe centrale et orientale, ils station-nent des bombardiers nucléaires prêts au combat dans la mer Baltique et dans les Bal-kans et dominent les mers du monde avec leurs porte-avions et leurs sous-marins nu-cléaires.

La troisième guerre mondiale est potentiel-lement sur nous, et la moindre erreur de cal-cul pourrait voir l’Europe et probablement le monde enveloppé dans les flammes de la guerre nucléaire.

La menace d’une Troisième guerre Mon-diale et la direction de la classe ouvrière.

Toutefois, en ce moment crucial dans l’his-toire, la direction actuelle de la classe ou-vrière nous trahit à nouveau comme en 1914.

Nous devons organiser notre classe pour appeler les dirigeants du mouvement ouvrier afin de soutenir la résistance au fascisme en Ukraine, ce qui signifie la formation d’un front uni anti-impérialiste avec les peuples

des pays semi opprimés sous la menace de l’impérialisme, principalement dans la crise actuelle, en Syrie et en Russie. Les travailleurs ukrainiens qui doivent lutter contre le fas-cisme et l’impérialisme ont le même intérêt dans sa défaite que la classe dirigeante russe et le peuple russe, sur lequel retombent les conséquences des sanctions économiques. La classe ouvrière russe et mondiale doit pous-ser dans la même direction contre le même ennemi.

Soutenons-nous les capitalistes russes ?

Cela ne signifie pas que nous appelons à la subordination politique des travailleurs cons-cients devant les capitalistes russes, mais de marcher séparés et se battre ensemble. En fait, nous ne pouvons pas faire confiance à aucune classe capitaliste. Nous avons déjà vu que Poutine tente de se adapter à l’impéria-lisme américain et allemand, incapable d’ob-tenir un autre résultat que la diabolisation constante de lui-même et de la Russie dans les médias occidentaux.

Quel est l’ennemi principal de l’humanité aujourd’hui ?

Devant les États-Unis, qui est le principal ennemi de la classe ouvrière mondiale, les oligarques et Poutine sont des ennemis se-condaires. Il y a beaucoup de gens sur la gauche et le mouvement ouvrier qui considè-rent les États-Unis et la Russie comme des ennemis égaux pour la classe ouvrière, qui fusionnent tout et refusent d’adopter comme principe de militer pour la défaite de l’impé-rialisme américain. Ils deviennent des libé-raux bourgeois et non des communistes.

Qu’est-il nécessaire pour combattre l’im-périalisme US ?

La lutte contre l’impérialisme et la lutte pour la révolution socialiste exige que la classe ouvrière forme une alliance temporaire avec les forces opposées au capital financier


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des États-Unis qui domine la planète. Nous devons également reconnaître la nécessité de former des alliances temporaires avec les organisations de masse des travailleurs exis-tantes en dépit de leurs dirigeants pro-capitalistes et en s’appuyant sur les masses, pousser, lorsque cela est possible, pour atta-quer la base de la domination du capital fi-nancier.Nous devons renforcer la solidarité morale et matérielle avec la classe ouvrière dans l’Est de l’Ukraine en lutte contre le fas-cisme et l’impérialisme du FMI, et pour l’indépendance des Républiques Populaire de Donbass comme cela a été voté par leurs peuples.

En fin de compte, nous devons dénoncer le rôle perfide de la direction actuelle de la classe ouvrière et forger une nouvelle direc-tion révolutionnaire capable de renverser le capitalisme américain mondial dominant en lui opposant un parti mondial de la révolu-tion socialiste.

Quels doivent être nos mots d’ordre ?

Contre l’impérialisme de l’OTAN! Non à la Troisième Guerre Mondiale!

Liberté et l’indépendance pour le Don-bass!

Solidarité avec la résistance contre la ter-reur de Porochenko!

Front uni Anti-impérialiste de toutes les forces qui luttent activement contre l’im-périalisme mondial!

Retrait des troupes impérialistes des pays occupés par les États-Unis et ses alliés de l’UE.

Cette courte introduction met les problèmes en ordre et présente la troisième tendance, minoritaire, mais juste, défendue par quelques tendances: les marxistes-léninistes consé-quents, les trotskystes « orthodoxes « sou-vent d’origine anglo-saxon, et certains révi-sionnistes « de gauche « qui n’ont pas en-

core oublié tous les principes de base du mar-xisme ou de l’internationalisme.Nous allons essayer de la justifier théoriquement en réfé-rence aux principes du communisme.

Quels sont les principes de base d’une politique communiste internationaliste ?

Les références pour les communistes sur la question nationale et l’impérialisme sont les résolutions de l’Internationale Communiste au cours de son deuxième congrès et le texte de Lénine « L’impérialisme stade suprême du capitalisme « et tous ses écrits avant et après le déclenchement de la Première Guerre mondiale comme « La faillite de la Deuxième Internationale « , « Le socialisme et la guerre « et tous les articles de l’époque.

La toute première distinction.

Dans son discours sur ce sujet, Lénine dit:

« En premier lieu, Qu’elle est l’idée essen-tielle de nos thèses fondamentales ? La dis-tinction entre nations opprimées et oppres-sives. Nous soulignons cette distinction, con-trairement à la démocratie bourgeoise et à la Deuxième Internationale . Dans l’ère de l’im-périalisme, il est particulièrement important pour le prolétariat et l’Internationale commu-niste de voir les faits économiques concrets et pour résoudre toutes les questions colo-niales et nationales, de partir non des notions abstraites, mais des réalités concrètes.Le trait caractéristique de l’impérialisme, c’est que le monde, comme nous le voyons, est actuellement divisé en un grand nombre de nations opprimées et un nombre insignifiant de nations oppressives, qui ont une énorme richesse et une puissante force militaire. «

Ceux qui ont « oublie « ceci, sont passés du côté de la bourgeoisie.

C’est le point de départ essentiel de toute analyse d’une question internationale.Ce qui est exactement ce que tous les collaborateurs


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de la politique agressive de l’impérialisme américain semblent vouloir oublier.Au lieu d’étudier la réalité sur le terrain, se penchant sur les livres pour trouver un « conflit inter-impérialiste « , ils ne voient pas l’énorme griffe de l’impérialisme américain, pour ne voir que le fantasmatique « impérialisme russe « .

Un tel « impérialisme russe « peut avoir ses propres ambitions et cette ambition être dans les plans des oligarques russes, mais n’existe pas dans la réalité de la situation en Ukraine.Les communistes ne traitent pas des « ambi-tions « , ou des « désirs « , car ils n’ont au-cune influence sur la réalité et cherchent, avant tout, à déterminer qui est l’oppresseur et qui l’opprimé ou qui est sur le point de l’être.Les derniers développements de la situation, les « sanctions « contre la Russie par les États-Unis / UE et les manœuvres cachées pour faire chuter le rouble et le prix du pétrole, totalement valident le diagnostic que nous avons toujours fait : c’est une agres-sion impérialiste dirigée contre un pays arrié-rée du tiers monde, la Russie.

Quels sont les objectifs réels de cet at-taque contre l’Ukraine de l’Est et contre

la Russie ?

Cette attaque peut même prendre une forme encore plus aiguë et devenir un pas dans la confrontation entre les États-Unis et la Chine pour la suprématie mondiale (un autre conflit inégal en perspective) et n’af-fecte pas la question des principes fondamen-taux.Certains diront que les thèses de Lé-nine faisaient référence à des pays capitalistes semi-colonisés et colonisés et pas seulement arriérés et dépendants comme la Russie et / ou la Chine.

Peut-on comparer ce conflit entre les puissances impérialistes occidentales et la Russie avec la situation prévalent avant la première guerre mondiale ?

Bien que la situation ait changé, les caracté-ristiques de base du problème (l’agression d’une coalition impérialiste conduite par les US) persistent et on ne peut jamais, comme certains le font, tracer une ligne d’égalité entre la situation actuelle et les forces en con-flit lors de la Première et la Seconde Guerres mondiales.Ce n’est pas la capacité militaire ou plutôt la force nucléaire, qui pourrait étayer leur propos, parce que les armées de la Russie et de la Chine, même ensemble, ne peuvent être comparées en aucune façon avec la puissance militaire du bloc occidental. Même la force nucléaire russe est en très mauvais état et elle est depuis peu en recons-truction.

La faiblesse du mouvement politique international de la classe ouvrière est-il un facteur aggravant ?

Cette situation d’agression impérialiste contre des pays beaucoup plus faibles s’accompagne d’une faiblesse sans précé-dent du mouvement ouvrier international.Ce manque de présence politique de la classe ouvrière et de ses organisations, y compris de son idéologie non seulement à

Bravo : Maintenant l'abattage du taureau, qui

va qui va sûrement frapper l'ours !


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l’échelle internationale, mais aussi à l’échelle nationale, si l’on considère leur poids relatif réel, est l’une des causes profondes de la faci-lité avec laquelle l’impérialisme s’aventure à toute sorte d’agressions militaires, de pres-sions scandaleuses, de renversement des gou-vernements, parfois seulement légèrement divergents ou tout simplement quand il con-voite leurs ressources naturelles.

Qui est, et cela depuis des décennies, le principal agresseur dans le monde ?

Depuis la fin de l’URSS, l’impérialisme amé-ricain a commis toutes sortes d’agressions militaires, détruit des pays entiers, pratiqué le terrorisme d’État, la torture, l’assassinat en dehors de ses frontières, le renversement des gouvernements par des « révolutions de cou-leur « , la liquidation physique de ses anciens collaborateurs et / ou dictateurs mis en place pour la CIA ou soutenus par eux.

Cette ivresse victorieuse, qui cherchait à consolider l’avantage acquis par la chute de l’URSS, trahie par ses dirigeants pourris, traîtres et vendus, allait en alimentant leurs rêves de domination du monde, même au détriment de ses anciens « alliés « (qui savent quel type « d’ami « ils ont, et ne peuvent que s’aligner en raison de leur faiblesse relative).

Quel est l’objectif principal de l’impéria-lisme US ?

Toute leur politique tend à maintenir cette situation qui se désintègre par l’émergence de nouvelles puissances économiques, y compris à des degrés relatifs, mais qui peut se trans-

former dans l’avenir en une menace réelle à leur hégémonie.

Cette situation internationale, la domination sans partage d’une superpuissance hégémo-nique commence à être menacée par de nou-velles puissances capitalistes en gestation, dans une situation dans laquelle la classe ou-vrière a perdu sa présence politique, où elle est plongé dans une confusion politique et idéologique majeure, mais a grandi en nombre et continue encore à lutter dans le monde entier, exige une stratégie et une tac-tique adéquate pour arrêter la course de l’hu-manité vers l’abîme.

Les plans de l’impérialisme Us peuvent-ils être arrêtés seulement par la critique ?

Car les plans agressifs de l’impérialisme américain pour maintenir sa domination mondiale, ne vont pas s’arrêter. Ces plans sont essentiels pour continuer l’exploitation et la domination financière des États-Unis et pour exporter sa crise systémique et alimenter son complexe militaro-industriel qui est le centre névralgique de sa production de béné-fices. Il ne peut que continuer à provoquer des guerres ou des incendies locaux ou mon-diaux par une lutte plus aigüe contre la Rus-sie, la Chine ou l’Iran, ou avec deux ou trois d’entre eux ensemble.

La domination des sources d’énergie et l’ex-ploitation de l’Eurasie sont parmi les plus importants plans de l’impérialisme américain. Il trouvera une forte opposition de la Russie, de la Chine et de l’Iran, non pas par un


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« conflit entre impérialistes « , mais par un essai de défendre les ressources des grands pays du Tiers-Monde contre la plus puissante coalition impérialiste du monde.

Les communistes doivent-ils appuyer les pays opprimés et exploités malgré leurs leaders face à une agression impérialiste ?

Face à cette alternative vient à la mé-moire la célèbre citation de Lénine, qui a dit que les communistes doivent toujours soutenir activement les guerres des pays op-primés et exploités (ou en risque de le deve-nir), quelle que soit la nature de ces états ou des caractéristiques de leur dirigeants. Il a illustré ceci avec le cas hypothétique d’une guerre entre la Grande- Bretagne « démocra-tique « et l’Inde féodale, et il a dit qu’il était du devoir des communistes de soutenir l’Inde, même si les hindous étaient les initia-teurs de la guerre, parce que c’était une juste guerre nationale contre une nation impéria-liste.

Quelle est la nature de la résistance des travailleurs de l’Est ukrainien ?

Le conflit en Ukraine a les mêmes caracté-ristiques. C’est surtout une insurrection des ouvriers de l’Est (malgré les idées qui prédo-minent, et certains nationalistes réaction-naires) avec la proclamation de l’auto-détermination des républiques d’abord et l’indépendance plus tard.

Le gouvernement des oligarchies et des nazis, fortement poussé, conseillé et soutenu par le bloc impérialiste de l’Allemagne, la France et les Etats-Unis, fait la guerre contre eux pour les forcer à accepter l’apartheid culturel, la dictature des gangs fascistes et le diktat du FMI . Toutes ces mesures impli-quent la liquidation de l’industrie ukrainienne, des avantages sociaux, la transformation de l’Ukraine dans un champ d’exercices de l’OTAN contre la Russie, l’imposition de la

dictature de la finance internationale, le sort de l’Albanie pour ces régions et pour toute l’Ukraine.

Avec quelles promesses furent allurés les Ukrainiens pour combattre pour les oli-garques, les fascistes et la politique impé-rialiste ?

La prétendue indemnisation pour tout ce mal aurait été l’intégration dans l’UE et l’OTAN, mais cela n’arrivera pas, parce que les impé-rialismes français et anglais ne veulent pas le renforcement de la puissance allemande en Europe, encore moins maintenant ... les changements de politique sont la « spécialité « de la nouvelle « diplomatie « française). C’est en réalité la transformation de l’Ukraine en un pays exportateur de produits agricoles et alimentaires et de matières premières mi-nérales, sans industrie et sans indépendance nationale. Les oligarques ukrainiens se satis-feraient d’un statut de parasites qui collectent les miettes qui tombent de la table impéria-liste.

La Résistance armée est-elle une réponse correcte devant l’agression oligarcho-fasciste e impérialiste ?

Une guerre nationale ou régionale pour s’opposer à ces plans est tout à fait juste, correcte.Surtout quand l’armée ukrainienne agit comme un agresseur sous le commande-ment de l’impérialisme américain, qui a le culot d’installer son « intelligence service « et ses mercenaires et agents directement dans la terre ukrainienne encore contrôlée par les oligarques et les fascistes.

Comment les secteurs le plus conscients de la classe ouvrière peuvent intervenir et sont-ils idéologiquement prêts à le faire dans ces conditions?

Pendant longtemps, les marxistes-léninistes ont défini les contradictions entre les classes et les pays dans le monde.Quand il y avait


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un pays socialiste malgré ses distorsions qui ont conduit à la chute de l’URSS, les contra-dictions suivantes (sauf la contradiction entre le camp socialiste et le camp impérialiste) restent les mêmes:

_1. La contradiction des nations opprimées, d’une part, contre la superpuissance impéria-liste des États-Unis et d’autres puissances impérialistes.

_2. Les contradictions inter-impérialistes.a) La superpuissance impérialiste américaine contre les puissances impérialistes comme la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Japon, etc.b) Les contradictions entre les petites puissances impérialistes.

_3. La contradiction entre la bourgeoisie et le prolétariat, qui se trouve être la plus anta-goniste.

_4. Les diverses contradictions entre les différentes couches de la petite bourgeoisie et la classe ouvrière, et dans certaines cir-constances, contre l’impérialisme et les bour-geoisies compradores ou liés aux capitaux étrangers dans les pays coloniaux et semi-coloniaux.

Quelle est la solution définitive à toutes

ces contradictions ?

La solution de ces contradictions est la révolution socialiste mondiale qui passe-ra par des étapes intermédiaires car elle ne se développera pas en une seule im-pulsion, en raison du développement inégal des pays.

Comment alors les marxistes-léninistes et tous ceux qui s’opposent vraiment aux ac-tions agressives de l’impérialisme et qui veu-lent soutenir la lutte des républiques de Don-bass peuvent participer à ce combat?Certains mesurent l’ampleur de la tâche, mais, oubliant que les gens du Donbass lut-tent déjà, sont découragés à l’avance. Ils voient les énormes difficultés d’une telle lutte, la possibilité très réelle que ces combat-tants pour le socialisme et l’indépendance nationale (il est de plus en plus des commu-nistes et autres marxistes dans leurs rangs, comme des nostalgiques de l’époque sovié-tique) soient abandonnés en raison de calculs géopolitiques myopes, par manque d’armes et de munitions, ou parce qu’une grande partie de la gauche européenne et mondiale les a trahis objectivement.

D’autres aimeraient aider matériellement et


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certains sont même allés se battre à leurs côtés. D’autres sont prêts à accepter toute solution pacifique, toute renonciation à l’indépendance afin qu’ils puissent obtenir une paix minimum et arrêter les attentats contre des civils pratiquées par le gouverne-ment oligarchique fasciste.

Quelle est la seule politique conséquente qu’une véritable Gauche peut proposer ?

LE FRONT UNI ANTI IMPE-RIALISTE. La seule politique pour soutenir ces combattants est celle d’un Front uni anti-impérialiste pour lutter ensemble contre l’impérialisme américain par tous les moyens possibles, conserver son indépendance poli-tique (parce que la gestion des Républiques n’est toujours pas une gestion entièrement communiste).

Un front uni est défini comme la tactique des communistes et se résume dans l’expres-sion « marcher séparément, lutter ensemble. « Ce Front Uni des travailleurs et des com-munistes conscients doit s’ouvrir à toutes les forces qui s’opposent de fait à l’agresseur principal, sans craindre la nature politique de l’État attaqué, et encore moins la nature et les caractéristiques de leurs dirigeants.Par conséquent, nous proposons ce type de Front Uni à toutes les personnes qui se bat-tent ou se préparent à lutter contre les impé-rialistes en Ukraine ou dans un autre pays comme la Russie.

L’acceptation d’un tel front uni à son tour, dépend du degré d’importance du mouve-ment des travailleurs du monde qui soutien-nent le Front.

S’agit-il d’un combat facile ? Soutenons nous Poutine ? Combattre l’impérialisme Us est seulement un premier pas ?

Les difficultés sont réelles mais c’est la seule

ligne politique conforme aux principes poli-tiques communistes.Nous marchons au côté de la Russie pour lutter contre l’impéria-lisme principal, sans faire aucune concession politique à Poutine ni aux dirigeants de la République Populaire de Donbass si ces leaders ne sont pas sur le chemin de la lutte pour le socialisme et de l’indépendance na-tionale.

Comme nous savons aussi qu’une fois ter-miné le combat qui nous oblige à frapper ensemble, nous irons contre les politiques des oligarques de Russie et du Donbass.

Certains peuvent dire que, étant donné l’état de nos forces et de notre influence (assez petite en fait) c’est un coup d’épée dans l’eau, ou une déclaration de principes vide de tout contenu.

Nous rejetons cette allégation. Aujour-d’hui la défense politique et idéologique conséquente avec toute la pratique, l’ex-périence et la théorie marxiste-léniniste, sa préservation et sa diffusion, sont des graines qui porteront des fruits.

Au lieu de cela, suivre la ligne de l’opportu-nisme, de l’ultra gauchisme, du centrisme et de la trahison c’est cela la véritable impasse.

Trotsky, Lénine et Kamenev lors du

deuxième Congrès de partie du parti com-

muniste de la Russie en 1919


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La question ukrainienne s’inscrit a la suite de nombreux autres conflits et agressions contre des pays semi coloniaux ou dépendants, apparus après la chute de l’URSS. Ces agressions impérialistes dirigées et avec la participation directe des US, ont compte et comptent avec la collaboration d’autres impérial-ismes secondaires tels la Grande Bretagne et la France mais aussi l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et même des états vassaux ou proches comme le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Egypte et Israël. Depuis la Yougoslavie en passant par l’Afghani-stan, l’Irak, la Lybie et la Syrie, l’impérialisme US suivant un plan géopolitique évident, liquide tout pays ancien allié ou proche de l’ex-Urss avec un prétexte ou un autre mais visant toujours, comme dernier objectif, la Russie et la Chine. Dans l’état de déliquescence de la Russie d’Eltsine cela a pu se passer sans trop d’opposi-tion mais depuis que la Russie a récupéré un peu de ses forces, cela se fait ouvertement contre elle et plus en sourdine contre la Chine pour le mo-ment.. L’Ukraine qui depuis le début de la chute de l’Urss a été désignée par les stratèges impérial-istes US comme le maillon faible à conquérir et le champ d’action afin de limiter et/ou désagré-ger la Russie et la maintenir dans la condition arriérée et de vassalité qui a été pendant la dé-cade post Gorbatchov. L’Ukraine donc, est depuis plus d’un an le champ des manœuvres et agressions impérialistes, en premier lieu de l’impérialisme US dans ses plans de démembre-ment et liquidation politique ou militaire si nécessaire. Mais aussi des ambitions de l’impéri-alisme montant allemand qui a ses propres et anciennes visées sur “ l’Ost “ c’est à dire depuis les terres noires ukrainiennes jusqu’au Carpates comme lors des premières et deuxièmes guerres mondiales passées. Le mouvement Euromaidan s’inscrit dans cette perspective et en cela la question ukrainienne est d’une importance mondiale par les conséquences politiques. Un triomphe de l’impérialisme US et

ses marionnettes oligarques et ses pions nazis encore plus dangereux, peuvent signifier des terribles obstacles pour la lutte de la classe ouvrière internationale. Une telle situation internationale, qui persiste depuis le conflit libyen au moins, a divisé la gauche internationale en trois courants par-faitement distincts. Cette agression contre un petit peuple, par une coalition impérialiste, a rencontré l’appui ouvert et/ou masqué d’innom-brables courants politiques de tous bords (trotskystes, maoïstes, révisionnistes, bref tout le mouvement politique qui se place à tort ou à raison du côté des travailleurs) qui ont oublié et/ou caché les enseignements pourtant clairs des Congrès de l’internationale Communiste et de ses leaders comme on le verra par la suite.

L’UKRAINE ET LA GAUCHE INTER-

NATIONALE


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En France toutes les organisations se sont placés ou dans un soutient presque ouvert de la politique impérialiste (le NPA, Mélenchon, le PCF) comme dans une position centriste, “ ni-ni “ tels Lutte Ouvrière dite trotskyste et la Voie Proletarienne dite maoïste, disant qu’on ne pouvait pas soutenir ni les uns ni les autres prétextant que si l’agression impérialiste apparaissait claire les partis com-munistes révolutionnaires ne pouvaient pas ap-puyer “ un dictateur sanguinaire “ suivant la dé-nomination donnée au dirigeant politique sur place par les services de désinformation impérial-istes. De cette façon ils ont contribué à la propa-gande impérialiste parmi la classe ouvrière de leurs pays respectifs et aidé indirectement l’agres-sion et postérieur destruction de ce pays. Ces courants on les trouve partout et partout les mêmes tendances idéologiques, trotskystes, maoïstes, staliniens hodjistas ou autres, révision-nistes de toutes couleurs, se sont divisées sur la question. Une crise politique comme celle connue en 1914 lors de la première guerre impérialiste. Une coïn-cidence qui n’augure rien de bon pour l’avenir proche. La seule position correcte devant cette agression impérialiste et ses plans destinés à conserver sa suprématie mondiale au risque de provoquer une nouvelle guerre mondiale est celle que nous dé-fendons : Le Front Uni Anti Impérialiste. Nous défendons le principe du Front Uni Anti Impérialiste dans tous les conflits que les puis-sances impérialistes, ou de leurs états vassaux qui entreprennent et poursuivent leurs buts de guerre, avec leur soutien, contre les pays semi-coloniaux comme l’Irak, l’Afghanistan, l’Iran, le Venezuela et la région du Donbass en Ukraine. Nous défendons également les pays de dé-veloppement intermédiaire, avec des caracté-ristiques de volonté impérialiste et de semi-colonies, comme la Russie, la Chine, la Grèce, le Portugal et certains anciens pays de l’ex “rideau de fer” en Europe de l’Est, des attaques impérial-istes. Un Front Uni a comme première condition qu’il soit dirigé par la classe ouvrière industrielle guidée par son parti communiste révolutionnaire et que chaque alliance temporaire qu’il fait soit strictement dans l’intérêt à courte ou à longue

échéance de la classe ouvrière. “Les principes du Front Uni Anti Impérialiste sont simples. Ils ont été énoncés par le Komin-term révolutionnaire de 1922: “Le Front Uni des travailleurs est le slogan avancé en Occident au cours de la période de transition, caractérisée par l’accumulation organi-sée des forces. De même, dans l’Orient coloniale le slogan clé pour avancer, à l’heure actuelle est le front uni anti-impérialiste. Sa nécessité découle de la perspective d’une lutte de longue haleine avec l’impérialisme mondial qui exigera la mobilisation de tous les éléments révolutionnaires. Cette mobi-lisation est d’autant plus nécessaire par la tend-ance des classes dirigeantes autochtones à faire des compromis avec le capital étranger dirigé contre les intérêts fondamentaux de la masse du peuple. Tout comme dans l’Occident le slogan des travailleurs pour un front uni a aidé et contin-ue d’aider à démasquer la trahison des intérêts prolétariens par les sociaux-démocrates, de même, le slogan d’un front uni anti-impérialiste aidera à dénoncer les hésitations des divers groupes nationalistes bourgeois. Ce slogan servira également à aider les masses de travailleurs à développer leur volonté révolutionnaire et à ac-croître leur conscience de classe; il va les placer dans les rangs de ceux qui se battent non seulement contre l’impérialisme, mais aussi contre les vestiges du féodalisme. “ Comme l’a dit Lénine dans son discours lors de ce congrès: “L’Internationale Communiste doit accompagner le mouvement révolutionnaire dans les pays colo-niaux et arriérés pour un bout du chemin, et devrait même faire une alliance avec elle, mais doit inconditionnellement maintenir le caractère indépendant du mouvement prolétarien, ne serait-il qu’un embryon.” Et comme Stuart King, alors un dirigeant de Worker’s Power, l’a souligné dans son débat avec le GOR d’Italie en 1986: “Ce que nous croyons qui est nécessaire dans les pays opprimés et attaqués par l’impérialisme et ses agents est un bloc combatif de toutes les forc-es sociales et des partis désireux et capables de résister. Cela peut être très épisodique - pour une seule manifestation ou un rassemblement - ou il peut être un bloc militaire. Notre position est


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qu’il est incorrect dans les pays non-impérialistes d’exclure la bourgeoisie par principe. En fait, dans les endroits où la bourgeoisie a une influence de masse parmi les classes opprimées (et où est-ce que ce n’est pas le cas?) un refus de proposer aux masses du peuple le front uni signifie renforcer cette influence et non l’affaiblir “. [1]

Le NPA a soutenu l’Euromaïdan Le NPA a soutenu l’Euromaïdan et en a fait un alibi, en prétendant que l’Euromaïdan pouvait être sauvé de sa direction et de l’extrême droite fasciste et, en dépit de ces dirigeants, qu’il s’agis-sait d’une “révolution démocratique”. Ils ont dit: “Alors que les principales forces organisées sont, pour l’instant, de droite et d’extrême droite, nous soutenons les forces sociales et politiques qui tentent de construire une opposition de gauche au sein de ce mouvement. Ce faisant, ils ont refusé de rester en dehors du mouvement et d’identifier l’ensemble du mouvement avec sa composante d’extrême-droite “. Zakhar Popovych, le fraudeur qui a arnaqué une douzaine ou plus de groupes d’extrême gauche en Occident en faisant semblant d’être un membre de tous, est maintenant un chef de file du groupe ukrainien Opposition de Gauche, il a déclaré: “Les premières attaques contre la police anti-émeute de la Berkut (police anti mutins) ont été organisées principalement par les néo-nazis du Pravdiy Sektor, qui sont encore plus radicaux que le mouvement d’extrême-droite Svoboda “. Dans leur déclaration du 7 Mars l’Opposition de Gauche, le groupe SUQI a écrit : “ L’Ukraine sera sauvé dune ‘intervention par la solidarité “, et elle a accepté le coup d’Etat dirigé par les fascistes: “Notre gouvernement a été légitimée par la men-ace d’une intervention étrangère” et a poursuivi en disant : “Il est nécessaire de créer des brigades internationales pour maintenir l’ordre légal, pour s’opposer aux chauvinismes entre nous, pour défendre les installations stratégiques, pour faire de la propagande parmi les troupes, ainsi que pour s’opposer au désarmement des armées ukrainiennes ... Organisez des détachements avec qui vous avez confiance, ou avec qui vous êtes prêt à élire! L’armée ukrainienne doit agir sous le contrôle des citoyens “. Bien sûr, les “brigades internationales” des

fascistes venant de la Suède, de la Pologne et d’ailleurs sont accourus à Kiev et les réelles bri-gades internationales de socialistes venant d’Es-pagne se sont rassemblés pour défendre le Don-bass de ces monstres fascistes. Le silence de la NPA sur le massacre de Odessa du 2 mai 2014 est plus éloquent que tout sur leur dégénérescence politique. Il est impossible d’im-aginer qu’un Groupe Marxiste International, par exemple, puisse approuver tacitement le massacre d’au moins 48 antifascistes par des voyous nazis en disant qu’ils ne savaient pas qui avait effectué ce crime odieux en s’appuyant sur l’occultement par l’Etat ukrainien dominé par l’extrême droite et ainsi se soustraire à ses responsabilités socialistes. Leurs camarades britanniques du Socialist Re-sistance ont apporté une contribution tout aussi réactionnaire à leur dérapage à droite. Dans un article sur leur site web le 24 Mars 2014, “ Ukraine - les Russes sont les agresseurs “, par Liam Mac Uaid commence par : “L’occupation russe de la Crimée a fortement divisé l’opinion dans la gauche britannique “ écrit Liam Mac Uaid. Il continue par: “La Commission européenne remettra officiellement plus de 1,1 milliard d’€ cette semaine aux putschistes d’ex-trême droite de Kiev qui ont éliminé par la vio-lence des rues le gouvernement élu “ Une déclaration assez directe en fait, on aurait pu pensé. Mais non, les naïfs, les gens non dialec-tiques, ne parviennent pas à percevoir le “contenu révolutionnaire” derrière l’apparence réaction-naire, il nous expliquent dans un effroyable article de chicanerie politique: “Toutefois, les participants socialistes dans ces événements, comme Ilya Boudraïtksis de” Vpered “(“ Forward “), la section russe de la Quatrième Internationale ont vu dans ce mouvement de masse comme s’il contenait les germes d’un pro-cessus révolutionnaire: “... chaque élément respire un conscience révolutionnaire authentique, peint dans une couleur étrange, inhabituelle - un kaléi-doscope de propagande de tous les possibles sectes et partis d’extrême-droite, avec d’innom-brables symboles “celtiques” et des runes sur les murs. La dissonance incroyablement écœurante entre le contenu révolutionnaire du processus et sa forme réactionnaire représentent circonstances


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exigeantes no pas des évaluations éthiques dé-goûtées, mais une action qui vise à modifier une équation aussi laide”. Dans les commentaires sur cet article un camarade japonais, sigesige00, répondit: “Cet article expose clairement la dégénérescence du SUQI en une organisation néo-conservatrice ouvertement contre-révolutionnaire et pro-impérialiste sous la direction de Monsieur le Pro-fesseur Gilbert Achcar ( en fait, il n’est pas un membre de la NPA, mais un porte-parole du SUQI). Maintenant, le SUQI travaille clairement pour l’impérialisme occidental, de la même manière que Achcar a soutenu l’attaque impérial-iste occidental contre la Libye. Je demande instam-ment à ces “trotskystes” d’être honnêtes (et qu’ils disent)- “Nous ne sommes pas communistes du tout, mais les apologistes de “gauche” de l’impéri-alisme et de l’UE.” Il est difficile de trouver une meilleure explication politique.

Lutte Ouvrière et l’Ukraine Nous traiterons la position de Lutte Ouvrière qui est typique des tendances droitières et centristes qui se sont manifestées en France et laisseront de côté la critique de Voie Prolétarienne qui n’a fait qu’un copier-coller de ces mêmes positions avec quelques petites variantes. Leur positionnement ne se distingue pas du posi-tionnement qu’ils ont pris depuis l’agression impé-rialiste en Lybie et qui peut sans doute être qualifié de centriste. Elle a été aussi qualifié de Schatman-iste en allusion au dirigeant politique qui s’est positionné “ ni pour Moscou ni pour Washington, pour la classe ouvrière “ ou comme Kautskienne, suivant la position “ intermédiaire “ de Kautsky lors de la Première Guerre Mondiale, en fait un appui hypocrite à leur propre impérialisme. Cette politique a aussi servi pour qualifier l’agression impérialiste en Syrie et elle est à nouveau de ser-vice en Ukraine où ils sont arrivé jusqu’au point de qualifier les bandes nazis et les dirigeants des trav-ailleurs de l’est qui luttent contre l’agression mili-taire caractérisée de Kiev et parmi lesquels se trou-vent des communistes et soutenue ouvertement par l’impérialisme US de “ Tous de bandits “ comme a été écrit en aout par P.Lafitte dans leur hebdomadaire “ Lutte Ouvrière “. “ Certes, les

dirigeants séparatistes du Donbass, soutenus par des pans dirigeants de l’appareil d’État russe, sinon par Poutine, sont des hommes de main sangui-naires. Ce sont des bandits à la solde de certains oligarques, des gangsters que bénissent les popes et les nationalistes grands-russiens, des voyous qui s’enrichissent dans le pillage de la région. “ Une lutte entre “ bandits “ voilà tout. Comme sur la Libye et la Syrie ils accordent leurs voilons avec la propagande impérialiste. Voyons ce qu’ils ont écrit dans une des rares com-mentaires sur cette question qui est, tout de même, central non seulement en politique internationale mais qui détermine et va déterminer de plus en plus, toute la politique nationale (Déjà les budgets militaires des pays concernés passent à la hausse) “ Dans la revue Worker ‘s Fight n ° 101 du mois de mars, organisation affine de Lutte Ouvrière en Grande Bretagne, l’article “ L’Ukraine - La petite bourgeoisie, la bureaucratie et les jeux des puis-sances impérialistes : du bras de fer au bain de sang” est une traduction améliorée d’un article apparu dans le N° 158 de Lutte de Classes en

Emblème EuroMaidan Nazi


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français. Cet article suit la ligne générale des arti-cles LO sur les questions internationales comme le titre “équilibré” le suggère. La classe ouvrière se trouve coincée entre la petite bourgeoisie, la bu-reaucratie et l’Occident. Le terme “bureaucratie” est un terme très vague et à quelle particulière “petite bourgeoisie”, nous nous référons, c’est aussi vague. Toutefois, le contenu de l’article lui-même suggère fortement qu’il n’y a pas de signe d’égalité entre les deux parties en conflit. En fait, les deux côtés sont l’impérialisme occidental et les oligarques d’Ukraine avec la Russie soutenant une partie des oligarques. Au contraire que le NPA, ils ne mettent pas en doute ce que le Euromaïdan fut: Le “gouvernement provisoire autoproclamé” qui a immédiatement annoncé “un programme d’austérité drastique visant à faire payer la facture à la majorité de la population de la situation économique catastrophique du pays, sans affecter la richesse considérable de ses “oligarques”... ce gouvernement comprend quatre représentants de organisations néo-fascistes, dont son vice-Premier ministre. Pendant ce temps, saisissant l’occasion du vide de pouvoir créé par le départ précipité de M. Ianoukovitch et par l’illégitimité de ce gou-vernement, les voyous armés des groupes néo-fascistes défilaient ouvertement dans les rues de l’Ukraine de l’Ouest, en prenant le contrôle des postes de police et établissant des blocages de rues afin d’appliquer leur propre “ordre”. De plus, dans la version britannique, on lit: “ ‘L’invasion russe’de la province de Crimée. C’était ignorer hypocritement les faits. En effet, l’armée russe n’a pas eu à “envahir” la Crimée, car elle est stationnée en permanence. En outre, il jouit de la sympathie d’une grande partie de la population de Crimée qui, étant des Russes eth-niques, avait toutes les raisons de craindre une réaction des groupes néo-fascistes dont leurs cibles haineuses et démagogiques visent toutes les minorités -. Y compris celle russophone “ (ce paragraphe ne se trouve pas dans la version fran-çaise du N° 158) L’article se poursuit ensuite en faisant le détail, très utile, de ce qui est arrivé, sur qui était qui, et sur l’histoire de la région. Tout cela suggère fortement un front uni anti-

impérialiste. Bien qu’on aussi trouve dans cet article aussi des phrases qui montrent jusqu’à quel point leur tend-ance à se placer comme des juges impartiaux d’u-ne situation qui les concerne peu, peut se mani-fester. Contre toute observation minimale des agisse-ments de l’impérialisme Us qui a préparé et mis le feu à cette situation depuis le début suivant de très clairs plans stratégiques, ils écrivent “ Pris au dépourvu, les gouvernements occidentaux, qui avaient misé sur un scénario de sortie de crise négocié et dont les ministres des Affaires étrangères avaient prévu de rencontrer Ianoukovitch le lendemain, firent savoir, sur le même mode que le secrétaire général de l’ONU, qu’ils considéraient que “ le recours à de telles mesures [de violence] par l’une ou l’autre partie est inacceptable “. Alors les incendiaires seraient “ pris au dépourvu “ dans l’incendie qu’ils viennent d’allumer ? Cette type de jugement que l’on trouve tout le long de leurs rares articles qu’ils publient sur la question est typique des difficultés qu’ils trouvent à faire avaler une ligne politique toujours situé en dehors de la lutte de classes réelle, sauf par des incantations abstraites sur une classe ouvrière totalement idéalisée et inexistante. Il y a donc pour tous les gouts sauf une condam-nation sans appel des véritables responsables et un positionnement centriste qui aide indi-rectement l’impérialisme US et ses plans agressifs. Leur éternelle rengaine, leur accusation moralisan-te des “ deux côtés “ finit toujours de la même manière et cela depuis l’agression contre la Libye : une lamentation sur le manque des partis com-munistes révolutionnaires et…on ferme le ban, plus rien à faire, basta. La question élémentaire pour un communiste, qui est l’agresseur et qui l’agressé ? les enseignements de Lénine et de Trotski (vu qu’ils s’en réclament) leur glissent comme l’eau sur les plumes d’un canard. Ils n’en tiennent absolument pas compte et ce dernier paragraphe en est un de leurs “ fins “ habituels et caractéristiques. “Le fait est que personne, absolument personne n’a cherché à s’adresser aux travailleurs en tant que tels, et à plus forte raison au nom de leurs intérêts de classe. Et, pour autant que l’on puisse


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en juger de loin, au moins jusqu’à la mi-février les travailleurs sont restés très à l’écart du mouve-ment de ces derniers mois. Parce que les gens qui constituent le gros du mouvement contestataire et ceux qui manifestent, même si tous ne suivent pas la droite ou l’extrême droite, appartiennent à un monde autre que celui du travail ? Parce que les travailleurs considéraient instinctivement les idées mises en avant par le mouvement comme étrangères sinon hostiles à leurs préoccupations, à leurs intérêts ? En tout cas, à notre connaissance, pas un parti ni un groupe n’a cherché à montrer aux travailleurs en quoi ils avaient intérêt à s’opposer à la fois à la clique dirigeante dite pro-russe, avec ses oli-garques et ses policiers anti-émeutes, mais aussi à ceux, dits pro-européens, qui lorgnent la place et dont l’idéologie affiche ouvertement son hostilité aux intérêts de la classe ouvrière. “. Et les travailleurs de l’Est de l’Ukraine n’ont pas un “intérêt de classe” dans la lutte contre les fascistes si bien décrites par l’article ci-dessus? La “classe ouvrière” comme décrite ici par LO n’ex-

iste nulle part sur la planète et ne peut jamais exister. Les premiers et les plus immédiats intérêts de ces travailleurs de l’est était d’arrêter de se faire massacrer par l’armée ukrainienne conduite par des fascistes, comme l’a montré le Massacre d’Odessa quelques mois après que cet article a été écrit, le 2 mai. Ils poursuivent en disant: “ Prise entre l’impérialisme d’un côté, la Russie de Poutine et la bureaucratie de Ianoukovitch de l’autre, la population travailleuse d’Ukraine voit se dresser contre elle les Berkout (la police anti-émeute de Ianoukovitch, dissoute moins d’une semaine après la rédaction de cet article) tout comme les nervis de Svoboda. “ Ils terminent donc en disant: “ La crise actuelle souligne de façon sanglante à quel point il lui manque des groupes, des organi-sations révolutionnaires, qui veuillent et sachent s’adresser à la classe ouvrière de ce pays, dans toutes les langues qu’elle emploie, pour défendre auprès d’elle une politique de classe. Une poli-tique qui indique clairement aux travailleurs ce qui les oppose fondamentalement à leurs exploiteurs


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et à ceux qui sont leurs serviteurs politiques, au système dont ceux-ci se réclament, et cela quelle que soit leur étiquette ou la langue dans laquelle ils donnent des ordres à leurs chiens de garde.. “ Dans l’introduction de la version anglaise, le 16 Mars 2014, nous trouvons une plus forte condamnation de Kiev encore: “ Les réactions des gouvernements occidentaux à ces événements ont rappelé la guerre froide - mais ils sont à la fois hypocrites et ridicules. Étant donné le rôle que ces gouvernements ont joué dans le déclenchement et l’aggravation de la crise ukrainienne, les menaces de sanctions con-tre la Russie faites par Obama et l’Union eu-ropéenne n’ont pas été moins hypocrites que leur condamnation de “l’intervention” russe. “ Toute cette ligne de raisonnement de LO corre-spond à ce qui est connu comme Anarcho-syndicalisme qui ne cherche pas des alliés, moins encore suit le conseils de Lénine d’utiliser la moindre contradiction parmi les ennemis de la classe ouvrière. La citation suivante de Bakounine ne résume t-elle pas parfaitement les caractéristiques de l’actuelle Lutte Ouvrière ?: “Travailleurs ne comptez plus sur personne, mais

sur vous-mêmes. Ne démoralisez pas et ne paralysez pas votre force croissante étant les dupes des alliances avec le radicalisme bourgeois. . . Abstenez-vous de toute participation au radi-calisme bourgeois et organisez les forces du prolétariat en dehors de celui-ci. Les bases de cette organisation . . . sont les ateliers et la fédération des ateliers . . . instruments de lutte contre la bourgeoisie, et leur fédération, non seulement national, mais international . . . quand l’heure de la révolution sonne, vous proclamerez la liquidation de l’Etat et de la société bourgeoise, l’anarchie, à savoir la véritable, franche révolu-tion du peuple “. [2] Pour finir voici la justification idéologique de leur soutient objectif des agressions impérialistes contre des petits pays qui essaient de défendre leur indépendance nationale. Cette citation vient directement de leur dernier Congrès: “ Il fut un temps où la question nationale était un facteur révolutionnaire qu’un Lénine ou un Trotski sa-vaient intégrer dans la stratégie révolutionnaire des communistes. À notre époque, le national-isme qui vire au chauvinisme, voire qui est relayé par le sectarisme religieux, est en train de devenir

Des manifestants protestent contre le régime nationaliste/fasciste à Kiev en avril 2014


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un facteur contre-révolutionnaire qui fait régress-er les consciences car ces idées, même lorsqu’elles prennent la forme d’une contestation de l’impéri-alisme, deviennent une des expressions de la barbarie impérialiste. “ Lutte de Classes N°165 Bref, au revoir Lénine, Trotski et toute la tradi-tion marxiste, on est “ à notre époque “ ou “ une contestation nationaliste de l’impérialisme devienne une des expressions de la barbarie impé-rialiste… “ Chavez, Morales, Castro et d’autres, pour LO sont donc des expressions de la barbarie impérial-iste. Les impérialistes remercieront. De même LO a refusé de prendre une position anti-impérialiste clair sur Charlie Hebdo. Dans leur déclaration: “ L’assaut sur ‘Charlie Hebdo’: contre une attaque barbare, et aussi contre ceux qui abusent du nom de ‘l’unité nationale’”, ils déclarent: “ Cet attentat est un acte ignoble. Il a visé des journalistes pour ce qu’ils ont dessiné et écrit, ainsi que ceux qui les protégeaient. Ceux qui em-ploient de telles méthodes ne sont pas seulement des ennemis de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, ils sont par là même des enne-mis des travailleurs, de leur liberté de s’exprimer et de s’organiser. Quelle que soit l’idéologie dont ils se réclament, leurs méthodes visent à imposer la dictature sur une population ou une fraction de population. Le terrorisme, qu’il soit employé par les États ou par des groupes cherchant à constitu-er un pouvoir d’État, vise à faire taire toute ex-pression divergente, et il frappe toujours et sur-tout la liberté des opprimés de lutter contre l’ex-ploitation qu’ils subissent. En même temps, nous ne pouvons qu’être choqués par l’exploitation politique qui est faite maintenant de cet évènement par différents partis politiques et surtout par le gouvernement de François Hollande et Manuel Valls. En appelant à l’unité nationale à partir de cet événement, il cher-che à restaurer dans l’opinion un crédit qu’il a largement perdu de par toute sa politique. Il veut en particulier justifier, par cet attentat attribué à ce qu’on appelle des “ djihadistes “, les interven-tions de l’armée française en Afrique et au Moyen-Orient.

En agissant ainsi et alors qu’il prétend les dé-fendre, le gouvernement trahit la mémoire des journalistes assassinés eux-mêmes. Ils étaient non seulement des ennemis irréductibles des idéolo-gies religieuses, mais aussi des antimilitaristes opposés à toutes les expéditions militaires. Mais de plus, par une opération qui au fond est symétrique de celle que voudraient faire les “ djihadistes “, le gouvernement voudrait imposer sa politique comme la seule possible. Or les manœuvres et les opérations militaires des puis-sances impérialistes, menées en Afrique et au Moyen-Orient pour faire prévaloir les intérêts des grandes sociétés occidentales, portent elles-mêmes une lourde responsabilité dans le dé-veloppement de bandes armées sans contrôle qui agissent dans ces pays, mais qui cherchent aussi à agir ici. C’est pourquoi Lutte Ouvrière ne participera pas à des manifestations visant à faire prévaloir une unité nationale dans laquelle pourront se retrouver différentes forces politiques, du Parti socialiste à la droite et au Front national. [3] Il est bon que LO ait refusé de participer dans les manifestations sur Charlie Hebdo. Mais il n’y a pas un mot de condamnation pour des carica-tures, pro-impérialistes racistes ignobles produites par Charlie Hebdo (la dernière se moque de ces Africains qui se sont noyés au large des côtes de la Libye, dont les décès sont la conséquence di-recte de l’intervention impérialiste en Libye), il n’y a pas d’appel pour défendre les musulmans oppri-més de France, aujourd’hui menacés par l’Etat français, et il n’y a pas de reconnaissance de l’origine de ce racisme dans la barbarie impérial-iste française au Vietnam, en Algérie et les autres ex-colonies d’Afrique et du Moyen-Orient. En-core une fois, nous avons tout simplement les travailleurs comme des êtres humains abstraits et non des travailleurs pro-impérialistes dans les pays métropolitains, dont le parti révolutionnaire doit combattre leurs préjugés, ou des travailleurs anti-impérialistes vivant dans ou originaires de pays semi-colonies qui ont souffert une oppres-sion organisée et des massacres par l’impérial-isme. Ces travailleurs doivent apprendre la poli-tique de classe et la solidarité de classe, mais ils ne pourront jamais l’apprendre de ceux qui pra-


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tiquent des préjugés impérialistes eux-mêmes. LO les dépeint simplement comme des “travailleurs” qui doivent apprendre leurs “intérêts de classe”, en dehors de l’histoire et de leur identité culturelle. De tels travailleurs ab-straits n’existent nulle part dans la planète. La tâche historique de la classe ouvrière est de libérer l’ensemble de la société humaine de la domination de classe, de la dictature de la classe capitaliste impérialiste. Ils ne peuvent pas se libérer sans libérer l’ensemble de la société en conséquence. Comme la tâche d’aujourd’hui est de lutter contre l’ennemi principal de l’humanité, l’impérialisme US, qu’avec sa politique agressive non seulement laisse derrière lui, tels des nouveaux Attila un champ de ruines partout où il intervient, mais menace gravement la paix mondiale dans sa lutte pour conserver son hégémonie mondial contre la Russie et la Chine. Et cela oblige les communistes révolutionnaires à prendre position pour la défense des pays agres-sés par l’impérialisme principal. Ce devoir élé-mentaire a été oublié par beaucoup de monde et ne pressage rien de bon pour le futur des luttes

tant nationales comme internationales de la classe ouvrière. Car sans la défense d’une politique vrai-ment léniniste et communiste et la reconstruction des organisations qui orientent véritablement la classe ouvrière pour son émancipation le prolétar-iat court à la ruine. C’est la tactique du Front Uni anti impérialiste, vieille déjà d’un siècle, la seule qui peut unir tous ce qui peuvent être unis pour d’abord liquider l’impérialisme US et après se tourner contre les autres réactionnaires pour le communisme. Une telle politique non seulement est la seule tactique juste mais c’est la seule qui préserve l’avenir politique de la classe ouvrière dans les pays agressés par l’impérialisme car tant l’appui ouvert comme indirect aux agressions US ne peuvent que détourner les peuples opprimés de la classe ouvrière internationale.

Notes 1] Stuart King, Cinquième Internationale, Le front uni anti-impérialiste: un débat avec la GOR, 30/03/1986, http://www.fifthinternational.org/content/anti-imperialist-united-front-debate-gor [2] Bakounine, cité par K.J. Kenafick dans Mi-chael Bakounine et Karl Marx, pp. 120-1. [3] Lutte Ouvrière, le 8 Janvier 2014, http://www.union-communiste.org/?EN-srch-show-x-9-1950-6956-5fbcdf78df602609f33e1e70fb50.

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l’image du monstre fasciste WWII Ste-

pan Bandera.

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