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PLAINE COMMUNE Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefitte +Saint-Denis+Stains+Villetaneuse s N°78 OCTOBRE / NOVEMBRE 2011 E N C O MM U N Transports : les projets avancent ! Zahia Ziouani P. 9 Blog du Monde à La Courneuve P. 12 Saint-Ouen près de Plaine Co P. 28 ©W.VAINQUEUR

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Journal de la communauté d'agglomération Plaine Commune

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PLAINE COMMUNE Aubervilliers+La Courneuve+Épinay+L’Île-Saint-Denis+Pierrefi tte+Saint-Denis+Stains+Villetaneuse s N°78 • OCTOBRE / NOVEMBRE 2011

EN COMMUN

Transports : les projets avancent !

Zahia Ziouani P. 9 Blog du Monde à La Courneuve P. 12

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Entre nous

Cap au nord !!!

Le développement de Plaine Commune va se poursuivre dans les prochaines années, grâce notamment à la mise en service de nouvelles lignes de transports. Chacun pense au futur réseau du Grand Paris Express. Mais bien avant l’arrivée de cinq nouvelles gares, sur notre territoire, c’est au nord que Plaine Commune va d’abord se développer.

Dès 2012, le T5 qui reliera Sarcelles, Pierrefi tte et Saint-Denis sera mis en service,et en 2014 ce sera au tour du T8 entre Saint-Denis, Épinay et Villetaneuse.L’arrivée de la Tangentielle Légère Nord (TLN), dont les travaux ont d’oreset déjà commencé, et l’aménagement ou la création de six gares représententune opportunité de développement économique, urbain et social sans précédent. Plus qu’une ligne de transport, c’est une véritable ligne de vie qui va structurer le territoire. Plaine Commune et les villes ont d’ailleurs bataillé dur pour que l’arrivée des gares de la TLN soit vectrice de développement de la ville. Le nord du territoire, c’est aussi des équipements emblématiques et prestigieux : les universités Paris-8 à Saint-Denis et Paris-13 à Villetaneuse, qui s’agrandissent et améliorent les conditions d’accueil de leurs étudiants, les Archives nationales, à Pierrefi tte, qui ouvriront leurs portes en 2013 et marqueront le début de l’aménagement du secteur des Tartres.Ce développement est déjà palpable : des quartiers ANRU requalifi és, des espaces publics rénovés, la mise en chantier prochaine de nouveaux équipements publicsde proximité (deux médiathèques à Pierrefi tte et à Stains qui viendront compléterle réseau existant), etc. Autant de signes forts d’une dynamiquequi n’est pas prête de retomber. ●

Les ARCHIVES NATIONALES,

à Pierrefi tte, ouvriront en

2013.

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Sur le vifSur le vif

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GOOD-BYE BALZACs La destruction d’un bâtiment par implosionest rapide. Sitôt achevé le compte à rebours,les gravats jonchent le sol. La technique du grignotage est beaucoup plus longue. C’est celle-ci qui a été choisie pour mettre à terre la barre Balzac de la cité des 4 000 à La Courneuve. L’opérationa débuté le 20 juillet et a duré un mois. Et commeà chaque fois en pareille circonstance, les centaines de Courneuviens présents ont tourné la page avec émotion. Un nouveau quartier va sortir de terre.

Les 40 ans de Vogue !s C’était une maison de disque 100% française. Durant quarante années (1947-1987), Vogue a vécu à Villetaneuse et avait dans son catalogue – excusez du peu ! – des artistesaussi célèbres que Sydney Bechet, Django Reinhardt, Petula Clark,Jacques Dutronc, Françoise Hardyou Johnny Hallyday… Du 9 septembreau 15 octobre, à l’Hôtel de Villede Villetaneuse et du 18 septembre au 13 novembre à la Bibliothèque nationale de France à Paris, une exposition permet de (re)visiter ce label historique. Conçue par l’association Zebrock, cette expo propose une riche sélection iconographique à travers les âges de la maison Vogue ainsi que des enregistrements audio et vidéo pour voyager entre jazz et variété française.

La GRIGNOTEUSE

à l’œuvre

cité des 4 000.

s LA NUIT BLANCHE D’AUBERLa Ville d’Aubervilliersa participé à une nouvelle édition de la Nuit blanche, le 1er octobre, en conviant une trentaine d’artistes plasticiens au sein d’un quartier emblématique de la ville, la Maladrerie, conçu par Renée Gailhoustet et labellisé patrimoine du XXe siècle.

s RECHERCHE D’EMPLOISLes seizièmes Rencontres pour l’emploi ont eu lieu le 15 septembre à Stains. Comme lors des éditions précédentes, les demandeurs d’emploi ont pu rencontrer des recruteurs en recherche de profi lsde candidats qui correspondent aux besoins de leurs entreprises. Quelque 2 500 CV ont été déposés à cette occasion, débouchant sur 244 embauches potentielles.

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Côté jardin !s Cette année, Plaine Commune a participé à la fête des Jardins de la Ville de Paris… depuis La Courneuve, Saint-Denis, Aubervilliers, Stains et l’Île-Saint-Denis. Du 22 au 25 septembre, des dizaines d’exposants ont prodigué des conseils aux jardiniers dans le cadre d’un salon organisé avec l’Association départementale du jardinage et du fl eurissement.

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LE PARC CARNOT NOUVEAUs Depuis cet été, l’ancien square Carnot, à Villetaneuse, n’est plus. Il a conservé son patronyme mais il s’est transformé en parc.Il a été inauguré le 7 septembre. Arbres, aires de jeux pour les enfants, accessibilité aux personnes à mobilité réduite et aux poussettes, le nouveau Carnot est beau et bénéfi cie d’une belle variété végétale. Cette modernisation a coûté 350 000 euros, fi nancés par Plaine Commune et la Région Île-de-France.

Stains sait faires Le 1er octobre, la Maison du temps libre de Stains a vécu au rythme des savoir-faire. Les talents artisanaux locaux étaient à l’honneur une journée durant, avec expo-vente et animations au programme. Tout comme les ateliers de création qui ont permis aux visiteurs de réaliser des objets à partir de matériaux de récupération. L’association Œil du cyclone a mis en scène un défi lé de mode et l’association Culture berbèrea organisé un concert. Une belle journée pour cette 2e édition de la Foire des savoir-faire locaux, à retrouver à Aubervilliers les 2 et 3 décembre, et à Saint-Denis du 8 au 18 décembre.

s 8 000 M2 POUR LA MSHLes travaux de la Maison des sciences de l’Homme se terminent rue des Fillettes à Saint-Denis. Les 8 000 m2 accueilleront des équipes de chercheurs des universités Paris-8 et Paris-13, mais aussi de France et du monde dans les spécialitésart-sciences et technologie.Cette MSH fonctionne depuis2003 dans des locaux provisoires.

Des JEUX tout neufs

pour les enfants.

s BARTABASAprès avoir martelé la terrede son Théâtre équestre Zingaro, durant plus d’un quart de siècle, voici que Bartabas s’attaque au ciel. Représentations du nouveau spectacle à partir du 2 novembre. 600 places off ertes par Zingaro pour les habitants des 8 villes de l’Agglo sont à gagner par tirage au sort, avec inscription sur plainecommune.fr du 14 au 21 octobre. Toutes les informations pratiques sont sur le site.

s NOUVELLE DÉCHETTERIE Et de trois ! Après Pierrefi tte et Aubervilliers, Plaine Commune a ouvert en juillet la déchetterie d’Épinay.Elle se trouve 9, rue de l’Yser et elle est destinée aux particuliers, aux entreprises et aux artisans qui habitentou travaillent dans l’une des huit villes de l’agglo.Horaires et conditions d’accès : Allo Agglo ! (0800 074 904).

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Un atelier de

SÉRIGRAPHIE prisé.

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Sans détour

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« Notre école est ouverte et nous

voulons toucher tous les publics »

Zahia Ziouani,chef d’orchestre

Z ahia Ziouani est l’une des rares chefs d’or-chestre. Elle dirige Divertimento et l’Or-chestre symphonique d’Algérie. Elle est également directrice du conservatoire de musique de Stains depuis 2005.

D’où viennent vos liens avec la Seine-Saint-Denis?

Ce département fait partie de ma vie, j’y ai grandi, j’y ai étudié et c’est là que j’ai connu mes premières expériences professionnelles. Tout cela m’a nourrie.

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Sans détourSans détour

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Depuis combien de temps êtes-vous à Stains ?

J’ai d’abord été professeure d’orchestre ici, en 2000, et c’est en 2005 qu’on m’a donné la responsabilité du conser-vatoire. J’étais toute jeune et j’avais envie de m’investir sur ce territoire. Je connais ses particularités et ses enjeux. Avoir été professeure m’a permis de connaître les élèves, les parents, les professeurs, les élus. J’ai eu la chance d’avoir la confi ance de ceux-ci malgré mon jeune âge.

Comment concevez-vous votre rôle ?

Je travaille avec de nombreux acteurs culturels, équipes pédagogiques, structures so-ciales et élus qui sont tous convaincus de l’importance d’ouvrir la musique aux en-fants de la ville, aux familles, tout en gardant un contenu exigeant : les enfants qui viennent ici sortent avec un diplôme de niveau na-tional. Nous travaillons véritablement ensemble, dé-marche qui n’est pas très répandue dans le milieu de la musique classique et de son enseignement. Cela a permis de donner accès à cette musique sans idées reçues sur les populations ou territoires.

Quels enseignements dispensez-vous ?

Nous accueillons cinq cents élèves et nos projets s’orientent autour des pratiques collectives car c’est à travers un projet collectif partagé que l’enfant peut vraiment développer ses compétences artistiques in-dividuelles. Nous avons des orchestres à cordes, à vent, de jazz, de percussions, de chorales, de musique baroque. Mais une vingtaine de disciplines instru-mentales, théoriques et un cursus pour adultes sont

aussi prodigués. Et nous proposons des cours pour enfants en situation de handicap. Nous intervenons également dans le cadre de programmes de réussite éducative et nous avons de nombreux projets avec les écoles, les personnes âgées, le CCAS, le service Jeunesse. Notre école est ouverte et nous voulons toucher tous les publics.

Et vous avez ici un outil formidable avec l’auditorium…

Oui. C’est une vraie salle de concert de 150 places, avec une très bonne acoustique. Ce n’est pas parce qu’on est dans des territoires qui ont des réalités parfois diffi ciles que tout est sinistré ! Cela fait partie des enjeux du déve-loppement d’une ville. Parfois des gens sont surpris quand ils voient un tel équipement ici, mais on cessera d’en être étonné quand nous serons tous sur un plan d’égalité !

Très jeune, vous avez fondé l’orchestre Divertimento. Pourquoi ?

Ce métier s’aborde d’habitude plus tardivement : sou-vent, les chefs ont d’abord une vie de musicien. À la fi n de mes études de direction d’orchestre, j’avais 18 ans et je n’avais pas envie d’attendre d’en avoir 40 ou 45 pour qu’on me dise : c’est l’âge. On voit peu de jeunes chefs, et encore moins des femmes. Mais nous sommes tout à fait capables de diriger, de lancer des idées musicales ! Je me suis dit que si je ne prenais pas

moi-même les choses en main, ce serait compliqué. L’orchestre Divertimento est né avec des étudiants qui étaient sous ma responsabilité pédagogique et qui voulaient s’investir dans la musique.

Quels sont vos projets ?

Nous serons très présents sur le territoire avec plusieurs concerts. Nous irons aussi à la Cité de la musique à Paris (le 18 février 2012), dans les Hauts-de-Seine, l’Essonne, et nous clôturerons la saison avec un concert à l’Olympia et une tournée en Algérie avec Divertimento et l’Orchestre national d’Algérie pour les 50 ans de l’Indépendance. Les deux orchestres joueront en juillet 2012 en Algérie et en septembre en France. Je dirigerai des œuvres du patrimoine européen et de compositeurs algériens. C’est le pays de mes origines et je me nourris de ces deux cultures. Travailler ensemble, c’est construire un pont culturel reliant les rives nord et sud de la Méditerranée. Propos recueillis par Jean Nauplie ●

s LE PROJET DEMOSZahia Ziouani est au cœur du projet Demosqui rassemble des enfants d’Île-de-France.Une très belle expérience selon elle, « car la musique classique est une culture commune à partager ». Plusieurs enfants de Plaine Commune, de Stains, Saint-Denis, La Courneuve, Aubervilliers y ont participé et ont joué salle Pleyel.

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En pleine étude de L’ŒUVRE

DE SAINT-SAËNS.

ZAHIA

à la baguette…

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En direct d’internetEn direct d’internet

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POSTULER AU MILLÉNAIRE, TRAVAILLER À AUBERVILLIERS http://www.lemillenaire-emploi.com/

Le site Internet du Millénaire, à la Porte d’Aubervilliers, confi rme son succès avec plus de 7 000 personnes ayant déposé un profi l et 12 000 visiteurs.En quelques chiff res, le site emploidu Millénaire, c’est 7 340 inscrits dont 5 000 de la zone de solidarité, soit 70% des candidats, 3 352 habitants de Plaine Commune dont 1 336 d’Aubervilliers.Des choix d’orientation divers :3 250 candidats dans la vente avec une dominante vente en habillement ; 2 280 dans la grande distribution ; 530 en restauration ; 2 000 dans la sécurité et 170 dans les métiers de bouche. Plus de 4 000 inscrits ont entre 16 et 25 ans. Du côté de la formation des candidats, 75 Parcours d’accompagnement vers l’emploi de trois mois ont été fi nancés par le Conseil régional d’Île-de-France sur cinq métiers (hôte de caisse,commis de cuisine, serveur, conseillerde vente et vendeur spécialisé en produits bruns). 87 personnes sont entrées en formation en janvier et 61 sont toujours en parcours, dont 83% résident dans la zone de solidarité. Des liens Facebook et Twitter ont même été créés pour favoriser l’embauche des stagiaires dans les enseignes du centre commercial. Enfi n, des contacts et informations diverses complètent la page d’accueil du site.

facebook et twitter

PROLONGEMENT T1 :UN TRAMWAY VERS L’OUEST http://www.t1avancede10.fr/index-0.html

Le tramway de Seine-Saint-Denis, qui vafêter ses 20 ans en 2012, passe à l’ouest :sa circulation sur un site propre lui permetde garantir rapidité et régularité sur l’ensemble de la ligne. Sa circulationsur une voie qui lui est entièrement dédiée, sur la quasi-totalité du tracé prolongé vers Asnières, assure un service rapide, fi able, régulier, (presque) sans embouteillages. Confortable et respectueux de l’environnement, le tram partage l’espace public avec les modes de déplacements piétons, automobiles, deux-roues, bus.T1 circule de 5h à 0h10 en semaine et de 5h à 1h10 les vendredis, samedis et veilles de jours fériés. Avec un tramway toutes les 4 minutes en périodes de pointe et toutes les 8 minutes en périodes creuses, seulement 17 minutes sépareront les stations Gare-de-Saint-Denis et Asnières-Gennevilliers-Les Courtilles en correspondance avec le RER C et la ligne 13 du métro qui desservent pour l’une la grande banlieue et le centre de Paris, pour l’autre des lieux parisiens majeurs que sont les gares Saint-Lazare et Montparnasse.

Le Monde déchiff re La Courneuve : les blogs Urbains sensibles

J’usqu’en juin 2012, Le Monde pose ses valises dans huit lieux de France. Un portrait

à hauteur d’homme des habitants et de leur quotidien. Une envie de mieux connaître leurs passions, leurs difficultés, leurs aspirations en cette année présidentielle.Le Monde a choisi, entre autres, La Courneuve. Ce blog de reportage à la cité des 4 000 est né à l’été 2010 d’une question simple de journa-

liste : comment parler des quartiers sensibles autrement que ponctuel-lement, lors d’un fait divers, de la publication d’un rapport ou de la visite d’un ministre qui se rappelle leur existence. Quelle est la vie de ces quartiers le reste du temps ? Le journal est donc allé à la rencontre des habitants d’une de ces « zones urbaines sensibles ». Le Monde ra-conte leurs parcours, leurs histoires, leurs inquiétudes et leurs espoirs.

Le célèbre quotidien du soir pose ses valises à la cité des 4 000 pour parler du quartier dans la durée.

Artefact93crée le buzz www.artefact93.fr

Artefact93 est une associa-tion loi 1901 qui fédère et anime un réseau d’artistes

afin de valoriser les savoir-faire de ses adhérents et développer collectivement leurs activités. Artefact favorise ainsi la re-connaissance d’une spécificité territo-riale locale tenant compte des va-leurs de l’association : créativité, éthique de travail et de production, diversité culturelle, solidarité. C’est au cœur du territoire de Plaine Commune que le projet européen « Equal Territoire et patrimoines pour une économie partagée »,

porté par la communauté d’ag-glomération, a permis de repérer une fi lière d’objets artistiques et artisanaux et de lui reconnaître une fonction dans le développe-

ment culturel et éco-nomique du territoire. Ce secteur représente à ce jour une cinquan-taine de structures, tous statuts confondus, et environ 150 emplois

sur le territoire de Plaine Com-mune. La Ville de Saint-Denis et la communauté d’agglomération soutiennent cette fi lière d’activité face à l’enjeu économique, culturel et patrimonial qu’elle représente pour le territoire.

FRANCIADE, LE GOÛT DE LA CONNAISSANCE http://www.franciade.fr

L’Unité d’archéologie de Saint-Denis participe au développement local en tant que centre de ressources, mais aussi comme moteur d’initiatives patrimoniales visant à valoriser l’image de la ville. Dans le domaine de l’insertion professionnelle et dans le cadre d’un projet européen Equal,elle participe aux côtés de l’association Franciade à des actions de formation et de promotion d’une nouvelle économie du patrimoine. Créée en 2002, Franciade est une association qui regroupe des scientifi ques, des enseignants, des artisans aux savoir-faire rares et des acteurs du développement local.Elle contribue à la valorisation de Saint-Denis et de la communauté d’agglomération Plaine Commune en prenant appui sur les découvertes archéologiques, le patrimoine matériel et immatériel. Elle édite et diff usedes produits dérivés du patrimoine archéologique dionysien.

Pages réalisées par Pierre Legrand.

http://lacourneuve.blog.lemonde.fr/

Pétition RER B :les voyageurs veulent des trains http://www.plainecommunepromotion.com/actualites-et-breves/

actualite-du-territoire.html

Des centaines de voyageurs ont signé la pétition contre les ho-raires d’été du RER qui se pro-

longent à l’automne. Ils demandent à Guillaume Pepy, président de la SNCF et à Jean-Paul Huchon, pré-sident du Syndicat des transports d’Île-de-France, de renoncer aux horaires d’été qui divisent par deux le nombre des trains et engendrent des retards, des changements de quai et des conditions de transport inaccep-tables en raison de la surcharge des wagons. « Nous avons bien noté le très important programme de tra-

vaux en cours pour la mise en place du RER B Nord + et les grands progrès qui en résulteront, mais nous vous demandons dès maintenant et sans attendre décembre 2012 : des infor-mations rapides, claires et exactes dès qu’un train est anormalement arrêté ; un troisième train par quart d’heure en contrepointe le matin et le soir à la Plaine-Stade-de-France et à La Courneuve-Aubervilliers. » Enfi n, les voyageurs en colère exi-gent le lancement des études pour un deuxième tunnel entre Gare-du-Nord et Châtelet.

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À la une

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Transports Les projets avancent !

Le calendrier des chantiers de transport en cours ou programmés sur le territoire, sans compter les ouvertures de lignes nouvelles,est impressionnant. Le tramway T1 prolongé roulera au printemps 2012, le T5 à la fi n 2012, le T8 et la Tangentielle Nord en 2014.Du côté des métros, la ligne 12 ouvrira ses portes sur la placedu Front-Populaire fi n 2012. La ligne 14 prolongée à Mairie-de-Saint-Ouen puis Pleyel est attendue en 2017. Quant aux métrosdu Grand Paris, ils sont prévus avant 2025… Dossier réalisé par Julien Lafargue.

Les RAILS

des trams

s’installent.

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Retrouvez plus d’infos surle tramway

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À la une À la une enquête

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La 12 arrive place du Front-

Populaire

Déclaré d’utilité publique le 28 mai 2008, après une « en-quête préalable » en 2006,

le premier tronçon de la Tangen-tielle Nord sera en service en 2014. Pour un budget évalué à 607 mil-lions d’euros. Cette ligne, autrefois dédiée au frêt, sera ouverte au transport de voyageurs. Les rames, qui pourront transporter 500 voya-geurs avec une fréquence de cinq à dix minutes, seront un compromis entre un tram et un RER. Le site de dépôt et d’entretien sera situé à Noisy-le-Sec.Désormais, les chantiers se dérou-lent sans accroc et tous les par-tenaires semblent convaincus de la nécessaire bonne intégration urbaine des voies, mais surtout des gares, après quelques réu-nions serrées entre Plaine Com-mune, Réseau ferré de France et le Syndicat des transports d’Île-

A près quelques grosses di-zaines d’années d’attente, la ligne 12 aura franchi le

périphérique pour arriver dans une station toute neuve, Place-du-Front-Populaire, à la lisière de Saint-Denis, justement, et d’Au-bervilliers. Et en ce début d’au-tomne, le tunnelier termine son périple jusqu’à la mairie d’Auber-villiers, étape suivante du prolon-gement avec une station intermé-diaire au pont de Stains. Dans un premier temps, deux ac-cès sur trois seront ouverts lors de

la mise en service de décembre. Et si la vaste place du Front-Populaire n’est pas encore plantée à ce mo-ment-là, ni entièrement achevée, la « base de chantier » qui l’occupe encore pour quelques mois ne sera plus qu’un souvenir au cœur de ce grand nouveau quartier du sud de la Plaine. Et si offi ciellement la date de l’inauguration du nouveau ter-minus (provisoire) n’est pas encore connue, une idée semble faire son chemin : inaugurer ce prolonge-ment de la ligne 12 le 12-12-2012 à 12 heures… ●

À la fi n de l’année prochaine, Porte-de-la-Chapellene sera plus le terminus de la ligne 12 du métro.

de-France (Stif), dont la mission est d’organiser et de fi nancer en partie les transports publics fran-ciliens. L’aff aire n’a pas toujours été bien engagée, à tel point que plusieurs maires des communes concernées ont dans un premier temps refusé de signer les per-mis de construire des gares, tant celles-ci tournaient le dos, c’est le cas de le dire, aux aménagements urbains en cours ou envisagés…

Vers une entente avec d’autres collectivitésDepuis, le Stif a rajouté 15 millions d’euros, et « on peut estimer que les exigences pour l’aménage-ment des gares ont été prises en compte », dit-on à Plaine Com-mune, où l’on considère, comme Jacques Marsaud, le directeur général, qu’il « s’agit d’un axe de transport essentiel pour relier le

territoire et donc faciliter la vie de ses habitants » (lire page 24 le point de vue des élus concernés).Et Plaine Commune n’est pas seule à le penser, car une « entente » est en cours de constitution avec trois autres communautés d’agglomération (Argenteuil-Bezons/Vallée de Montmorency/Val-de-France) «pour travailler ensemble » sur des dossiers pré-cis : les transports, l’université, les zones industrielles. Et d’autres collectivités comme Cergy, Sartrouville et Est-En-semble – et notamment la Ville de Noisy-le-Sec – déclarent leur inté-rêt pour une réfl exion commune. Ajoutons enfi n qu’une étude est aussi lancée avec la Région pour «une charte de développement durable» dont l’ambition est de concevoir « de la ville autour de la Tangentielle Nord ». ●

28KILOMÈTRES DE TANGENTIELLE NORD

3,8 KILOMÈTRESEN PLUS POUR LA 12

La Tangentielle Nord sort du tunnel Réalisée en deux phases, cette ligneira d’abord d’Épinay au Bourget (11 km)dès 2014, avant de relier Sartrouvilleà Noisy-le-Sec (28 kilomètres).Un axe estimé comme « essentiel » pourle territoire de Plaine Commune et au-delà.

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Les 7 gares

de la phase 1 de

la Tangentielle

seront Épinay

(réhabilitée,

correspondance

ligne C) ; Épinay/

Villetaneuse

(réhabilitée,

corres. ligne H) ;

Villetaneuse/

Université

(nouvelle) ;

Pierrefi tte/Stains

(réhabilitée,

corres. D) ;

Stains/Cerisaie

(nouvelle) ;

Dugny/Courneuve

(nouvelle) ;

Le Bourget

(réhabilitée,

corres. B).

Stop à la pollution de l’air Autoroutes A1, A86, routes nationales, boulevard périphérique : Plaine Commune est située dans l’un des secteurs

d’Île-de-France où la pollution de l’air est très importante. Des études récentes montrent que ce type de pollution peut diminuer l’espérance de vie jusqu’à huit mois. Aux côtés d’autres collectivités, Plaine Commune va doncétudier les diff érents impacts d’une réduction,voire d’une interdiction des véhicules les plus polluants dans les zones où la mauvaise qualité de l’air est avérée : les Zapa (Zones d’actions prioritaires pour l’air). L’enjeu est d’évaluerles bénéfi ces de cette limitation sur l’environnement et la santé, mais aussi de proposer des mesures d’accompagnementpour aider les usagers, habitants ou salariés,qui sont obligés de se déplacer avec des véhicules souvent anciens. Des réponses concrètes sont attendues à partir de juillet 2012.

ZONES D’ACTIONS PRIORITAIRES ZONES D’ACTIONS PRIORITAIRES

Le MÉTRO

arrivera sur une

place entièrement

neuve, à cheval

sur Aubervilliers

et Saint-Denis

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14GARES SUR LA TANGENTIELLE NORD

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À la une À la une enquête

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A u mois d’août ont été pu-bliés au Journal Offi ciel les décrets offi cialisant le dis-

positif de transports dit du Grand Paris. « Au fi nal, nous disposerons dans le secteur Pleyel-Lendit d’un des plus grands pôles d’échanges digne de Chatelet-Les Halles », s’enthousiasme Jacques Marsaud, directeur général de Plaine Com-mune. Pas moins de six lignes (hors TGV) : 13 et 14 du métro, D du RER, H pour Transilien, et deux tronçons des nouveaux métros seront là en correspondance. Trois projets de gare sont étudiés, un à l’ouest des voies SNCF à la hauteur de la tour Pleyel, un à l’est, et un troi-sième qui a, et de loin, la préférence communautaire, avec « une gare-pont » reliant la ville par-dessus les rails du réseau Nord. En raccordant l’avenue François-Mitterrand au sec-teur Pleyel, là même où se construit la Cité du cinéma de Luc Besson, site emblématique du Pôle des industries de la création… Un projet que l’ar-chitecte Jean-Marie Duthilleul – à qui l’on doit notamment les nou-velles gares TGV transparentes et lumineuses d’Aix-en-Provence ou d’Avignon – imagine très bien avec une grande salle des pas perdus, aussi vaste que celle de la gare pa-

risienne de Saint-Lazare, off rant un panorama imprévu sur Paris du côté sud. À l’arrière, une gare d’autobus suivie d’un ensemble immobilier sur dalle qui aurait l’avantage de fi nan-cer l’opération. Cette gare-pont, telle que l’a aus-si imaginée l’architecte Djamel Klouche, particulièrement investi dans les réfl exions urbanistiques du Grand Paris, entraînera forcément de très gros travaux, à la mesure de l’enjeu. La décision défi nitive devrait

être prise dans quelques semaines, mais Jacques Marsaud prévient : « On ne lâchera pas ». Toujours dans les cartons du Grand Paris, la gare des Six-Routes à La Courneuve, initialement rete-nue « à titre conservatoire », est aujourd’hui considérée comme confi rmée par les services de l’ag-glomération qui préparent une « large » étude urbaine autour de cette gare. Reste la 13, pour laquelle

Les réseaux du Gr and Paris Certes, il faudra attendre encore quelques annéespour voir rouler ces nouvelles lignes, mais une chose est d’ores et déjà certaine : l’interconnexion de six d’entre elles à Saint-Denis sera l’occasion de créerune des plus grandes gares d’échanges d’Île-de-France sur laquelle planchent déjà les architectes. Métros – actuels comme futurs – et trains sont concernés…

« En colère » SONIA GOMAR présidente de l’Association des usagers de la ligne 13

Pour la présidente de l’Association des usagers de la ligne 13, « nous vivons une maltraitance quotidienne, que ce soit dans les bus, le métro, les RER, les trains de banlieue… et on nous parle d’un réseau pour 2025 ! Il y a de quoi être en colère. Certes, sur la ligne H, on a de beaux trains. ‘’C’est comme à Paris’’, me dit-on, tant on est peu habitués dans les villes du Nord Francilien à la mise en place d’équipements de qualité. On me fait la même remarque quand on ouvre une médiathèque par ici… Mais cela ne règle rien sur la 13. En 2017, quand la 14 sera prolongée à Saint-Ouen et Pleyel, on peut penser que le développement des activités, des bureauxet de l’habitat, tant à Pleyelqu’à Saint-Ouen augmentera encore le nombre d’usagers ».

« Améliorer l’existant » JEAN-PIERRE LEROSEY président de l’association des usagers des transports

« Notre première revendication est simple », explique le président de l’Association des usagers des transports (AUT) Plaine Commune, « il faut en urgence améliorer l’existant. C’est-à-dire prolonger la ligne 14 comme prévu, réaliser les trams dans les temps, et notamment le T8 jusqu’à Paris, gare Rosa-Parks (Évangile),sur la ligne E du RER, etc. ». L’AUT, si elle expliquequ’elle « n’est pas opposéeà tous ces projets », ne cache pas son inquiétude sur les financements : « Où trouverles 30 milliards annoncés et les trois milliards annuels pour l’exploitation ? »

rien n’est à ce jour prévu (pour son dédoublement ou son prolonge-ment). Quant à la 14, elle doit être prolongée jusqu’à Mairie-de-Saint-Ouen puis jusqu’à Pleyel. En dépit d’une coordination a minima entre le Stif et la SGP, « on n’imagine pas » que le percement du tunnel de cette ligne automatique ne se fasse pas dans la foulée jusqu’à son terminus, bien prévu dans les plans du Grand Paris… ●

S

Les nouveaux

réseaux de

transports

prévus par le

Grand Paris vont

considérablement

densifi er le

maillage des

déplacements

collectifs.

s PLEYEL : GARE DE ROCADECe n’est pas un projet pour demain, mais pour après-demain. À tel point qu’il est désormais pris en compte dans les réfl exions concernant les futurs équipements de transports franciliens. Sur les cartes du Grand Paris, un symbole pointe bien cette future infrastructure qui accueillera à Saint-Denis des TGV, ce qui évitera alors de se rendre jusqu’aux grandes gares parisiennes. Lesquelles sont désormais aux limites de leurs capacités techniques.

TÉMOIGNAGESTÉMOIGNAGES

Retrouvezplus d’infos surla tangentielle

Page 11: En Commun 78

À la une À la une reportage

20 N°78 • EN COMMUN 21

T1, T5, T8...que de trams !

Plaine Commune,

les villes

le Conseil général…

demandent que

le prolongement

du T8 après Saint-

Denis soit inscrit

dans le futur

contrat de projets

État-Région, avec

mise en service en

2018-2020. Via

La Plaine, il doit

rejoindre la ligne E

du RER à la gare

Rosa-Parks

(ex-Évangile).

Il doit desservir

le futur campus

Condorcet et

de nombreuses

entreprises et

équipements.

s

L’été qui vient de s’achever n’a pas été celui des vacancespour les chantiers des trois lignes en constructionsur le territoire, dont la 1 qui se prolongera à l’ouest.

Avec trois lignes de tram en chantier, le territoire de Plaine Commune voit son

réseau de transports en commun connaître une crise de croissance. Même si tout est loin d’être parfait pour les usagers, notamment du côté des autobus (surchargés et ir-réguliers) qui fi nissent par devenir le gros point noir dans les secteurs où ils sont la seule off re disponible. Le T1 (actuellement Gare-de-Saint-Denis/Gare-de-Noisy-le-Sec) a été limité tout l’été à la station Marché-de-Saint-Denis,

et la voie a été totalement refaite rue Delaune. Des tronçons entiers, comprenant rails et pavés coulés dans une épaisse chape de béton, fabriqués dans une usine belge, ont été livrés puis assemblés sur place. Dans le même temps, la voie nouvelle était construite de façon traditionnelle rue du Port, en di-rection de L’Île-Saint-Denis, où les rails sont désormais posés. Reste la jonction au niveau du pont sur le grand bras de la Seine, où la circu-lation devrait être bientôt rétablie, espère-t-on à Plaine Commune.

Le T5 (Saint-Denis-8-Mai-1945/ Gare-de-Garges-Sarcelles via Pier-refi tte) est lui aussi bien avancé et les rails de guidage parcourent dé-sormais presque tout le tracé. À la diff érence des autres lignes, ce T5 sera un tram sur pneus guidé par un rail unique pris en tenaille par une pince fi xée sous les rames. Ce système est déjà exploité à Cler-mont-Ferrand, Padoue en Italie ou encore en Chine. Progressivement, les aménagements urbains sont mis en place, notamment des plan-tations qui modifi ent le paysage.Le T8 (Tram’Y), qui ira d’Épi-nay-sur-Seine et Villetaneuse à Saint-Denis, est le moins avancé des trois, même si on peut, ça et là, en voir les premières traces. À proximité de la gare de Saint-Denis par exemple, il croisera le T1 et les rails sont désormais en place. Ce croisement de deux lignes sera une première en Île-de-France depuis le retour de ce type de transports, avec le T1, en 1992. Également à Saint-Denis la démolition du ni-

veau supérieur du parking public qui occupe le centre de la Porte de Paris préfi gure la construction sur ce lieu du terminus de la ligne. Ces réalisations entraînent des tra-vaux de voirie parfois importants et des modifi cations dans les plans de circulation, que Plaine Commune espère provisoires. ●

Sur l’ensemble du territoire, ces réalisations entraînent des travaux de voirie parfois importants et des modifi cations dans les plans de circulation.

« Je suis à l’écoute pour limiter les

désagréments » SÉBASTIEN PERCEVAL Le médiateur RATP

Sébastien Perceval est chargé par la RATP d’informer les riverains comme les commerçants concernéspar les chantiers de la lignedu T8 (Tram’Y). Des permanences sont organisées (toujours de14h à 17h30) les lundis et jeudisà Épinay (1, av. de la Marne)les mercredis à Saint-Denis(14, rue Ernest-Renan),et dès le mois d’octobre,un vendredi par mois en mairie de Villetaneuse. Il est possible de le joindre au 06 24 40 18 23, tous les jours aux heures de bureau, pour obtenir un renseignement ou solliciterun rendez-vous : « Je suisà l’écoute de tous pour éviter les frictions et limiter les désagréments liés aux travaux. », explique-t-il.

TÉMOIGNAGETÉMOIGNAGE17STATIONPOUR LE T8

6,6KILOMÈTRES POUR LE T5

Les TRAVAUX DU T5 en face

de la mairie de Pierefi tte

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À la une À la une portfolio

22 N°78 • EN COMMUN 23

Les chantiers des

TRAMWAYS font

partie du paysage

urbain pendant

encore quelque

temps.

1 Quelle galère de monter dans le RER.

2 Scène ordinaire d’escalier mécanique.

3 Parcours de la combattante au milieu

d’un chantier du tram. 4 La Tangentielle

fera du bien aux voyageurs. 5 La course

pour attraper le train.

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À la une interviews

24 N°78 • EN COMMUN 25

La Tangentielle, de banlieue à banlieue

Les maires des villes concernées par la Tangentielle Nord et le conseiller communautaire déléguéaux Transports ont répondu à cette question :

Qu’attendez-vous de cette nouvelle ligne de

transports pour le territoire et ses habitants ?

Pour DOMINIQUE CARRÉ, délégué aux Transports, « c’est une alternative à la voiture et à l’usage du réseau de transport existant. Plaine Commune attend qu’elle fa-vorise un axe de développement pour les communes du nord de son territoire. Pour cela nous souhaitons signer avec la Région une charte de développement durable. Et pour parfaire cette ligne nous soutenons son prolon-gement d’Épinay à Sartrouville et du Bourget jusqu’à Noisy-le-Sec ».

Pour le maire d’Épinay, HERVÉ CHEVREAU, « elle permet-tra de désenclaver Épinay-sur-Seine en desservant des quartiers isolés, comme Orgemont. Elle facilitera les dé-placements de banlieue à banlieue, en particulier vers des zones d’activité économique. En eff et, elle passera par le Bourget et simplifi era l’accès à Roissy et La Défense. Elle ouvrira la ville sur des axes transversaux vers le Val-d’Oise et les Yvelines, évitant de transiter par Paris ».

CARINNE JUSTE, maire de Villetaneuse souligne que « la réouverture au trafic voyageurs est l’aboutissement d’une longue lutte conduite par les populations et leurs élus. Elle va faciliter les déplacements des salariés et l’accès à de nouveaux pôles d’emplois. Un plus aussi pour les étudiants de l’université de Villetaneuse, venant no-tamment du Val-d’Oise, ainsi que pour l’ensemble des populations du territoire qui auront un meilleur accès aux diff érents lieux culturels… C’est aussi une amélio-ration pour notre environnement grâce à une réduction attendue du trafi c automobile. »

Avis partagé aussi par GILLES POUX, maire de La Cour-neuve, car « cette ligne revêt un incontestable intérêt en mettant à la disposition des Courneuviens une nouvelle possibilité de déplacements de banlieue à banlieue. Nous disposons aujourd’hui notamment du métro et du RER, mais ce sont des axes vers Paris ou Roissy, alors qu’il s’agit là d’une rocade. Il faut maintenant travailler sur l’articulation de ces diff érents réseaux et réfl échir à la nouvelle organisation des lignes de bus ».

Quant à MICHEL FOURCADE, maire de Pierrefi tte, il es-time que « la Tangentielle va parachever le maillage de Pierrefi tte, qui va voir arriver dans quelques mois le tramway. Cette complémentarité va faciliter les dépla-cements et rendre le territoire plus attractif, notamment dans le secteur des Tartres élargi. Au vu du potentiel de ce secteur, il faut réfl échir à son aménagement écono-mique et à la création d’un équipement intercommunal structurant, par exemple dans le domaine culturel ». ●

Les élus du « nord »

attendent leur ligne

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Agglo tendancesAgglo tendances

26 N°78 • EN COMMUN 27

Fin 2011, la signature d’un ac-cord-cadre entre l’État et la communauté d’agglomération

conduira à un Contrat de développe-ment territorial (CDT). Sa rédaction, courant 2012, se nourrira des assises de Plaine Commune. L’événement, organisé au mois de novembre et de décembre, a pour objectif d’in-former, d’échanger et de partager sur les enjeux propres au projet de territoire dans le Grand Paris. Les assises s’appuient sur plusieurs ini-tiatives et moments forts. Les Hôtels de Ville, les espaces numériques, les médiathèques et la Maison de l’em-ploi de Plaine Commune accueille-ront une exposition présentant ces enjeux. Du 17 novembre au 14 dé-

Le Grand Pari(s) des assisesSix réunions publiques, une exposition, une restitution, les assises« Le Grand Pari(s) de Plaine Commune », voient le territoire en grand.

5Pilier du Grand Paris, Le Grand ParisExpress est un super métro automatique circulaire de 200 km qui reliera 72 garesde la Région Île-de-France à l’horizon 2025. Cinq gares sont prévues sur le territoire : Pleyel, Stade-de-France (Saint-Denis), Six-Routes (La Courneuve), Mairie-d’Aubervilliers et Fort-d’Aubervilliers.

300La communauté d’agglomérationa pour vocation de devenir un pôlede création de dimension internationale. Pour ce faire, elle pourra s’adossersur l’industrie audiovisuelle,déjà très présente sur le territoirede Plaine Commune.

1,4 MILLIARD D’EUROSs LA RÉNOVATION DE LOGEMENTS Plaine Commune contribue à la rénovation urbaine dans les quartiersà travers 24 projets en cours. Ils visentà renforcer la qualité de vie des habitants et à répondre aux besoins de logement.

CHIFFRES CLÉSCHIFFRES CLÉS

 Bien sûr, du côté des organisateurs, il au-rait été commode de faire des assises « Le Grand Pari(s) de Plaine Commune » une grand-messe devant un auditoire captif. Ce genre de scénario verrouillé

n’est pas la tasse de thé de l’agglo. « Nous avons des idées et des projets, partageons-les ensemble », cor-respond mieux à un souci participatif qui associe les habitants aux enjeux de développement du territoire. Ce principe fondateur de la communauté d’agglomé-ration charpente les assises de Plaine Commune, du 17 novembre au 14 décembre. « Nous invitons les ha-

« Les assises présenteront les diff érents leviersde développementdu territoire. »

Jean-Paul Le Glou

Du 17 novembre au 14 décembre,la communauté d’agglomération organise ses assises : « Le Grand Pari(s)de Plaine Commune ». Des rencontres sur les enjeux du projet de territoire dans le Grand Paris.

bitants mais aussi les acteurs économiques, culturels, associatifs, les salariés à venir partager les projets et les enjeux de développement du territoire en lien avec ceux du Grand Paris », lance Jean-Paul Le Glou, vice-prési-dent de Plaine Commune, en charge de la Démocratie participative. Dans un contexte économique diffi cile, le territoire continue de réaliser ses projets – Confl uence, Tartres, Pleyel, Porte de Paris, etc. Le projet Grand Paris s’identifi e aux cinq gares prévues vers 2025 sur le tracé du Grand Paris Express (super métro automatique) et au

développement du pro-jet économique, urbain et culturel de « pôle de la création ». « L’impact de ces équipements dépasse de loin le seul périmètre de leur ins-

tallation. Comme elle le fait depuis des années déjà, notre communauté d’agglomération agira pour que les réalisations contribuent à l’irrigation économique, mais aussi sociale, environnementale, culturelle, au logement, à l’emploi et à l’insertion de l’ensemble du territoire. » Les assises apporteront des éléments de réponses, présenteront les diff érents leviers de développement du territoire en cours, dont le Grand Paris se pré-sente comme un élément complémentaire et positif.D.Sz ●

Tant de projets à partager

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cembre, six rencontres ouvertes à tous seront organisées autour des zones de développement du terri-toire regroupant des quartiers de plusieurs villes, lors desquelles sera présenté le projet d’ensemble : jeudi 17 novembre : Fort d’Aubervilliers et centre-ville d’Aubervilliers (ville concernée : Aubervilliers). Vendredi 2 décembre, villes concernées : Villetaneuse/Épinay. Mardi 6 dé-cembre : L’Ile-Saint-Denis/Pleyel/Confl uence (villes concernées : L’Ile-Saint-Denis et Saint-Denis). Mer-credi 7 décembre : La Plaine (villes concernées : Aubervilliers/Saint-Denis). Jeudi 8 décembre : autour de la gare des Six-Routes (villes concernées : La Courneuve, Stains, Saint-Denis, Aubervilliers). Mercre-di 14 décembre : Les Tartres (villes concernées : Pierrefi tte, Saint-Denis, Stains). Une plate-forme interactive sera proposée sur le site de Plaine Commune (www.plainecommune.fr) à celles et ceux qui ne pourront pas participer à ces rencontres mais souhaitent apporter leur contribu-

tion (questions, réfl exions…). Deux réunions spécifiques qui s’adres-seront au monde économique et universitaire d’une part, et culturel d’autre part, se tiendront entre jan-vier et février 2012. Une réunion de clôture et de restitution du travail des assises se déroulera au mois de février 2012. ●

s LES GARES DU GRANDPARIS EXPRESS

s ENTREPRISES AUDIOVISUELLES

Du 17 novembre au

14 décembre, prenez

la PAROLE.

Page 15: En Commun 78

Au conseil Au conseil

28 N°78 • EN COMMUN 29

Au premier janvier 2013, Saint-Ouen pourrait deve-nir la 9e ville de Plaine Com-

mune. Le 15 décembre prochain, les Audoniens seront consultés. « Pour l’heure, nous en sommes aux déclarations d’intention », a expli-qué lors du conseil communautaire de rentrée le député et président Patrick Braouezec, notant « la vo-

s Aide alimentaireLes conseillers ont majoritairement pris l’engagement, au conseil de septembre,de formuler dans les meilleurs délais un vœu déclarant leur opposition aux décisions européennes réduisant de fait drastiquement l’aide alimentaire et les conséquencesqui en découleraient pour les populationsles plus modestes.

s Bilan des pépinièresDeux pépinières d’entreprises sont basées sur le territoire de Plaine Commune, à Saint-Denis et La Courneuve. Le bilan d’activité pour 2010, présenté par Pierre Quay-Thévenon, indique qu’à la fi n de cette année les locaux de La Courneuve étaient occupésà 67% avec 90 personnes employées.À Saint-Denis l’occupation était de 88%et 48 personnes étaient employées sur place.

s Nouveau vice-président…Le conseil municipal d’Aubervilliersayant modifi é sa liste d’élus siégeantau conseil communautaire, Sylvain Ross,13e vice-président, est désormais remplacé par Jean-François Monino.

s … Et nouveau délégué Pour les mêmes raisons, Malika Ahmed,6e conseillère déléguée, est désormais remplacée par Marc Guerrien. Le conseila dans le même temps décidé de désignerde nouveaux membres dans les commissions et comités communautaires.

s L’Île-Saint-Denis : circulation modifi éeAfi n d’éviter que les voies du tram T1 prolongé ne soient trop traversées pardes véhicules dans la rue Méchin, il est prévu de fortement modifi er le plan de circulation du centre-ville, et de nombreuses placesde stationnement seront supprimées. Le conseil a décidé la création d’une courte voie reliant la rue du Bocage à l’avenueJean-Jaurès afi n de permettre un bonaccès au parking de la résidence Lénine,dont l’attractivité sera renforcée.

s Études fi nancièresEn juin, les conseillers ont pris connaissance de la traditionnelle étude fi nancièrelivrée à la veille des vacances d’été,qui fait apparaître que si la situation actuelle est satisfaisante, « la réforme de la taxe professionnelle va, le temps passant, creuser des écarts », a souligné notamment le Dionysien Laurent Russier, parlant « d’inquiétudes fortes pour l’avenir ».Pour Michel Bourgain, dans la mesureoù toute hausse fi scale est exclue,« il faudra conformer le Plan pluriannuel d’investissements (PPI) aux réalités fi nancières ».

s Qualité des constructionsDésormais, Plaine Commune accordera prioritairement ses garanties d’emprunts aux bailleurs sociaux qui respecteront la charte qui vise à la mise en œuvre des règles environnementales BBC (bâtiment à basse consommation énergétique).

s Villages romsÀ l’exception des six élus d’Épinay, le conseil de juin a approuvé « la reprise du fi nancement par Plaine Commune des deux villages d’insertion » de personnes d’origines roms et bulgares, installés à Saint-Denis et à Aubervilliers. Ceci pour la somme de 135 000 euros annuels, plus 50 000 euros pendant trois ans afi n de résorber le défi cit de gestion. De nombreux élus ont cependant rappelé que la question est d’importance au moins régionale, et que l’État et l’Europe devraient « prendre leurs responsabilités » fi nancières.

s Maison de l’emploiDésormais, la Maison d’emploi du territoire est reconnue comme Service d’intérêt économique général (Sieg) en vertudu traité européen de Lisbonne, quia donné une base légale a ces structures.Les Sieg sont investis d’une mission de service public et sont exclus des règles de la concurrence « dans les relations et prestations qu’elles réaliseraient à la demande de la communauté d’agglomération »,a expliqué Michel Beaumale.

lonté de cette ville de se rapprocher de notre agglomération ». Le 27 juin, le conseil municipal de la Ville de Saint-Ouen a voté à l’unanimité moins une voix le schéma de coo-pération intercommunale proposée par le préfet, ratttachant la ville à la communauté d’agglomération. Le conseil communautaire en a fait de même. Les services administratifs et techniques ont désormais établi des contacts pour ce rapproche-ment. Dans ce cas, la population de l’agglomération passerait d’environ 350 000 à 400 000 habitants. À la jointure des villes de Pierre-fi tte, Saint-Denis et Stains, le ter-ritoire des Tartres, actuellement en quasi-friche et s’étendant sur 33 hectares, a lui aussi retenu l’atten-tion des conseillers. Bordé par les

De Saint-Ouen aux Tartres En décembre, les Audoniens, ainsi s’appellent les habitants de Saint-Ouen, diront s’ils veulent que leur ville rejoigne Plaine Commune. Les conseillersont affi rmé par ailleurs leur volontéde développer le secteur des Tartresà la jonction de Saint-Denis, Stainset Pierrefi tte.

en front urbain » le long des rues Jean-Durand, Émile-Zola et ave-nue de Stalingrad ; 640 « logements dits spécifi ques » comme chambres d’étudiants et foyer de jeunes tra-vailleurs ; 26 000 m2 d’équipements publics (collèges, écoles primaires élémentaires et maternelles), halle des sports, terrain d’évolution, équi-pements pour la petite enfance ; 10 000 m2 pour les activités, com-merces et services divers.

Un défi cit de logements sociaux en Île-de-France

Lors de ce même conseil de début d’été, les conseillers ont aussi pris acte de la « Convention d’utilité sociale de Plaine Commune Ha-bitat », un « contrat de six ans qui engage le bailleur à sa collectivité de rattachement ». Dans ce contexte, des élus comme Patrick Braouezec, Stéphane Peu, Pierre Quay-Théve-non, Michel Bourgain, tout en re-fusant « une posture idéologique d’opposition frontale à toute vente de logements du parc public », ont défendu des arguments « de bon sens » : « On a un défi cit de loge-ments sociaux trop lourd dans toute la région pour envisager d’en cé-der », alors que le gouvernement voit dans cette solution un moyen pour renfl ouer les caisses des of-fices, ont-ils indiqué. Si le maire d’Aubervilliers, Jacques Salvator, comprend « l’aspiration de certains locataires du parc HLM à acquérir un jour leur logement », selon Mi-chel Bourgain et Stéphane Peu « il ne faut pas oublier que nous facili-tons l’accession sociale à la propriété par l’intermédiaire d’une coopéra-tive spécifi que ». Julien Lafargue ●

bâtiments en voie d’achèvement des Archives nationales, et sur une autre face par le vélodrome mu-nicipal de Saint-Denis, ce terrain jouxte le campus de l’université Paris-8 et la station de métro ter-minus de la ligne 13.

1 630 logements organisésen front urbain« C’est un projet majeur pour notre territoire », a expliqué le vice-pré-sident Stéphane Peu, et « il est im-portant pour tous que ce territoire se développe », a complété Michel Fourcade, maire de Pierrefi tte. Des réunions de concertation dans les villes concernées se sont déroulées en 2010. Pour l’heure, le projet global se décompose de la façon suivante : environ 1 630 logements « organisés

STÉPHANE PEU estime

que les Tartres sont un

projet majeur pour tout

le territoire.

Directeur de la publication Patrick Braouezec • Conception & réalisation Acte-Là ! • Coordinateur de la rédaction Dominique Sanchez • Maquette, secrétariat de rédaction Acte-Là ! • Contact Plaine Commune 01 55 93 55 55 • Contact rédaction 01 49 96 75 00 • Impression PSD (160 000 exemplaires) • 21, rue Jules-Rimet 93218 Saint-Denis Cedex

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LES PRINCIPALES DÉCISIONS

Retrouvez les décisions du conseil

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Tribunes Tribunes

30 N°78 • EN COMMUN 31

GROUPE COMMUNISTES & PARTENAIRESs Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis CEDEX - 01 55 93 57 21 - Courriel : [email protected]

PIERRE QUAY-THEVENONVice Président de Plaine CommunePrésident du groupe des élu-e-s Communistes et PartenairesVilletaneuse.

Cap au nord !

P laine Commune est née en 2000. La volonté d’union d’une agglomération pionnière était un pari, l’échec in-terdit ! Pari gagné ! Le développement économique est

spectaculaire. L’emploi a connu un accroissement deux fois plus élevé que celui du département et de la région (sources INSEE) Ce dynamisme s’est traduit sur le plan démographique avec 40 000 nouveaux habitants, et sur le plan social avec 2 800 habitants recrutés dans le cadre des chartes proposées par Plaine Commune aux entreprises. Toujours sur le plan so-cial, le réseau des formations se développe et le territoire est celui de la région qui a construit et qui construit le plus de lo-gements sociaux, qui off re de l’accession sociale à la propriété. Le « cœur » économique et fi nancier qui s’étend de la Porte d’Aubervilliers à Pleyel en passant par la Plaine a dynamisé cette première phase de développement ouverte par la livrai-son du Stade de France. C’est ce même territoire qui permet aujourd’hui aux zones d’activé Mermoz à La Courneuve, Bois Moussay à Stains, Épicentre à Epinay, de reprendre du souffl e pour un développement durable qui permet au sud de l’Ile-Saint-Denis de bâtir son éco quartier. Ce territoire en mutation permanente concrétise les objectifs ambitieux de dévelop-

pement de la métropole parisienne avec les infrastructures de transports du Grand Paris et d’Arc Express, avec le pôle de la création à Pleyel. Cette dynamique créatrice va se pour-suivre mais elle se fi xe pour objectif d’impulser le même développement au nord de l’agglomé-ration sur l’axe régénéré de la fameuse « Tan-gentielle Nord », cette nouvelle ligne ferroviaire pour le transport des voyageurs qui facilitera les déplacements entre Sartrouville, Villetaneuse, Pierrefi tte, Stains et Noisy-le-Sec. Les travaux sont là aux abords de la gare RER Pierrefi tte Stains, tout comme ceux du tramway Saint-

Denis/Sarcelles sur la Nationale 1 ! La livraison proche des Archives nationales met en lumière le potentiel de la zone des Tartres, précieux bien commun aux villes de Pierrefi tte Stains et Saint-Denis. Le Nord avec le Sud de Plaine Commune entre ainsi de plain-pied dans l’essor économique, social et écologique de la métropole. Une belle invitation pour les As-sises 2011 de Plaine Commune auxquelles nous vous invitons à participer très nombreux.

GROUPE VERTS, SOCIALISTES UNITAIRES ET CITOYENSs Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis CEDEX - 01 55 93 57 14 - Courriel : [email protected] - Site : http://plainecommune-lesverts-citoyens.fr

Une autre lecturede la crise

A vec un taux de croissance annuel de l’économie de 5 à 6 % de 1950 à 1980, sous le rapport de force produit par la combativité ouvrière, la répartition de la richesse

était sous la surveillance de l’État. Les pauvres accédaient à la consommation et au logement pendant que les riches voyaient leur enrichissement maîtrisé.Avec la réduction du taux de croissance de 1980 à 2000 autour de 3%, l’État a déséquilibré ce compromis en permettant aux capitalistes de compenser le moindre profi t lié à la croissance par un pouvoir accru de prédation de la richesse sur la nature, les pays pauvres et les ouvriers occidentaux. Le défi cit du budget serait comblé, disait-on, par la croissance à venir.Depuis 2000, au lieu de se redresser, le taux de croissance a encore chuté (environ 1% depuis 10 ans). Un transfert massif des capitaux du domaine économique vers la fi nance a dynamisé la spéculation qui a abouti à la crise fi nancière de 2008. La faillite a été évitée par un doublement de l’endettement des Etats. C’est

ce qui provoque aujourd’hui la faillite des Etats.Lois d’être une crise incompréhensible, la crise actuelle ne peut être comprise que comme une crise du stade productiviste du mode de produc-tion capitaliste. Loin d’être insurmontable, cette crise peut être surmontée par une socialisation démocratique des principaux leviers écono-miques (entreprises et banques), par une trans-formation des objectifs de la société (le bien-être

et non le profi t) ainsi que par de nouvelles modalités pour y accéder (simplicité, sobriété, écologie, équilibre, respect ; au lieu de surconsommation, gaspillage, dilapidation des ressources, irrespect des générations futures).

Le groupe Verts, Socialistes unitaires et Citoyens est

composé de 10 conseillers communautaires :

Les vice-présidents : Michel Bourgain, Maire de L’Île-Saint-Denis /

Rose Gomis, Saint-Denis / Jean-François Monino, Aubervilliers

Les conseillers communautaires délégués : Dominique Carré,

Pierrefi tte, Président du groupe / Jérôme Jurjevic, Saint-Denis /

Christophe Mézerette, Saint-Denis / Philippe Monges, L’Île-Saint-Denis

Les conseillers communautaires : France Agneray, Pierrefi tte /

Teddy Maïza, Aubervilliers / Francis Morin, Stains

MICHEL BOURGAIN Vice-Président à l’Ecologie urbaine

PATRICE KONIECZNYPrésident du groupe Centre et Droite républicaine.

Où sont les bus ?

Chaque jour, des dizaines de navettes d’entreprises acheminent des salariés entre la gare RER du Stade de France et leurs lieux de travail à la Plaine Saint-Denis.

Ce ballet de véhicules souligne les lacunes des transports publics sur le territoire de la Communauté d’aggloméra-tion. Plus précisément, il met en évidence l’insuffi sance des lignes de bus. Si des entreprises mettent ces navettes à disposition de leur personnel, ce n’est pas par pure philanthropie puisque ces dispositifs ont un coût. Plusieurs raisons in-duisent cette démarche dans laquelle l’inves-tissement privé remplace l’initiative publique. L’inadéquation entre les tracés des lignes de bus et la localisation des pôles d’activité éco-nomique peut expliquer ce phénomène. En eff et, si les bus ne desservent pas les sites des principaux employeurs, ces derniers sont contraints d’orga-niser les trajets collectifs de leurs salariés. Une simple révi-sion du maillage des lignes permettrait de résoudre ce pro-blème. Les horaires des bus peuvent ne pas être adaptés à ceux des salariés. Dans ce cas, si les transports en commun ne sont pas ponctuels ou s’ils ne sont pas assez fréquents, il faut corriger ces incohérences qui nuisent à l’attractivité du territoire. Le manque de confort ou l’insécurité sont d’autres facteurs à l’origine de ce désaveu. Le service public doit off rir des prestations de qualité pour inciter les citoyens à privilégier les transports en commun. Le développement durable ne doit pas être un slogan mais une constante de l’action publique, qui se décline, entre autres, par l’essor des transports collectifs. Des eff orts sont engagés sur le territoire de Plaine Commune avec la réalisation du Tram’Y et de la Tangentielle Nord. La vigilance s’impose pour que ces aménagements s’accompagnent d’une réfl exion sur les lignes de bus qui doivent rester – ou devenir, à la Plaine Saint-Denis – les relais des grands axes de circulation.

Les élus du centre et de la droite républicaine- Conseillers : (Épinay) B. Espinasse, D. Le Gloannec,J.P. Leroy - (Villetaneuse) E. Darru - (Stains) M. Rezgui- Conseillers délégués : (Epinay) J.Cl. Flandin, D. Redon- Vice-Présidents : H. Chevreau (Maire d’Épinay-sur-Seine), P. Konieczny (1er adjoint)

GROUPE DU CENTRE ET DE LA DROITE RÉPUBLICAINEs Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis CEDEX - 01 55 93 56 83 - Courriel : [email protected]

GROUPE SOCIALISTEs Plaine Commune - 21, avenue Jules-Rimet - 93218 Saint-Denis CEDEX - 01 55 93 57 48 - Site : www.plainecommune-socialiste.com

Aff ronter la crise et défendre le service public

La période de fortes turbulences financières que le monde traverse depuis 2008 aff ecte les banques, les entreprises et les États. Elle aggrave toujours un peu

plus la situation de l’emploi et de la précarité en fragilisant une partie de plus en plus importante de la population.La situation est grave, et les États européens tentent de l’endiguer en injectant des millions d’euros dans le système financier (cf. la Grèce). En contrepartie, le couple N. Sarkozy/A. Merkel – pilier de l’Union européenne - impose aux États le respect d’une « règle d’or » en matière de gestion de la dette publique : réduction des prestations sociales, accroissement des prélèvements fi s-caux…, l’un des objectifs étant de maintenir coûte que coûte la notation « Triple A » de la France. Se faisant, le pays se plie davantage encore au dogme ultra-libéral qui explique « qu’il n’y a pas d’autres solutions », « qu’il faut couper dans les dépenses publiques pour rétablir la solvabilité fi nancière des pays »… Pourquoi, au contraire, le retour aux vertus d’une bonne gestion de l’argent public ne serait-il pas la garantie de la pérennité du système de solidarité à la française, véri-table rempart contre la crise et ses injustices ? L’équation n’est certes pas aisée à résoudre. Mais n’oublions pas que la politique de Sarkozy/Fillon a engendré un très fort ac-croissement de la dette publique en cinq ans de mandat Un comble ! À l’échelle des Villes et de Plaine Commune, cet eff ort de rigueur et de bonne gestion doit être maintenu. Il est la condition de politiques publiques renforcées et d’une solidarité accrue envers les habitants de nos villes qui voient leurs diffi cultés quotidiennes s’aggraver. En cette période d’élaboration des budgets des Villes et de Plaine Commune et de préparation de l’élection présidentielle de 2012, il est indispensable de redoubler de vigilance. Le redressement des fi nances publiques ne peut pas seulement passer par une augmentation de la fi scalité des ménages sans contre-parties réelles, ou pire, par une diminution des prestations sociales. Ce n’est pas acceptable. À Plaine Commune, l’enjeu est de défendre le service public en démontrant au quo-tidien qu’il peut être effi cace à fournir des prestations de qualité à la population. Les élus du groupe socialiste.

STÉPHANE PRIVÉPrésident du groupe PS.