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L’ECHO SAMEDI 2 SEPTEMBRE 2017 39 Marchés La société immobilière cotée Xior, spécialisée dans les logements étudiants en Belgique et aux Pays-Bas, va être reprise au sein de l’indice FTSE EPRA/NAREIT Global Real Estate Index Series (EPRA Index) à dater du 18 sep- tembre prochain. En réaction, l’action a bondi de 5,27% dans des volumes d’échanges dix fois supérieurs à la moyenne de ces derniers mois. «Plus tôt cette an- née, Retail Estates a vu son action bondir de 6% à 7% après son in- clusion dans l’indice», rappelle Jaap Kuin, analyste chez ING. «Nous pensons que la faible liqui- dité contribue à cette hausse post-annonce, bien qu’une crois- sance supplémentaire est cruciale pour maintenir ces gains. Aedi- fica – qui a gagné près de 10% suite à son inclusion dans l’indice en 2013 – a pu produire une crois- sance plus solide, et nous croyons que Xior sera en mesure d’aug- menter fortement ses bénéfices également.» L’analyste estime que la clé pour une croissance ex- terne chez Xior reste la recherche d’actifs et de projets de dévelop- pement avec un ratio risque/ré- compense approprié. Son conseil reste toutefois à «conserver». J.G. Le transporteur maritime Exmar a annoncé jeudi soir la cession de son courtier d’assurances Belgibo à Jardine Lloyd Thomson, une compagnie active dans l’assu- rance ou encore la réassurance. L’opération devrait se traduire par une plus-value pour Exmar de l’ordre de 20 à 30 millions de dol- lars, qui sera comptabilisée dans les comptes de la société au troi- sième trimestre 2017. Pour l’ana- lyste David Vagman de KBC Secu- rities, l’opération devrait aider Ex- mar à atteindre les conditions à satisfaire pour éviter un emballe- ment de la charge d’intérêts liés à son prêt en couronnes norvé- giennes. «C’est certes une bonne nouvelle pour le coût d’intérêt de la dette corporate d’Exmar, mais c’est encore insuffisant pour in- verser l’histoire», précise-t-il dans une note. L’analyste rappelle que le transporteur possède encore quelques actifs non essentiels (comme des biens immobiliers ou des actifs financiers), dont la vente selon lui pourrait être utili- sée pour atteindre le seuil de 50 millions de dollars pour contrôler au mieux sa dette. Optimiste, sa recommandation est donc réité- rée à «acheter». J.G. 32 34 36 38 40 a a 17 j j f m m XIOR Source: Thomson Reuters Datastream 38,95 EUR +5,27% 4 5 6 7 8 a a 17 j j f m m EXMAR Source: Thomson Reuters Datastream 4,96 EUR -1,39% EN BREF Xior repris dans un indice immobilier européen Exmar soulage sa dette en cédant Belgibo Le QE réduit en octobre et reconduit jusque fin 2018? Que va annoncer la Banque centrale européenne (BCE) à la suite de sa réunion le 7 septembre prochain? Pas grand-chose, selon les écono- mistes interrogés par l’agence Reu- ters. L’institut de Francfort avait laissé entendre en juillet dernier qu’un changement pour son pro- gramme de rachats d’actifs, dit d’as- souplissement quantitatif (QE), se produirait «cet automne». Ce changement sera annoncé en octobre, pensent près des trois quarts des 66 économistes interro- gés ces derniers jours. À noter qu’il y a juste trois semaines de cela, un peu plus de la moitié d’entre eux esti- maient que l’annonce interviendrait en septembre. Quant à l’après décembre – date à laquelle le QE devrait se terminer –, les économistes ont répondu à l’unanimité que le programme se- rait reconduit, avec toutefois des ra- chats mensuels réduits, sans doute à 40 milliards d’euros dans un pre- mier temps. Selon une majorité d’économistes, la banque centrale aura sans doute bouclé totalement son QE d’ici la fin 2018. J.G La Branche 23 sur mesure de Lombard International Lombard International Assu- rance propose une assurance-vie liée à un fonds interne dédié, soit un fonds de placement pro- pre à chaque client. PHILIPPE GALLOY Les atouts de plus en plus évidents de l’assurance-vie de la Branche 23 retiennent l’attention des institu- tions financières, y compris parmi les assureurs étrangers qui peuvent y voir l’opportunité d’entrer sur le marché belge. L’assureur luxembourgeois Lom- bard International Assurance vient d’ouvrir une succursale à Bruxelles, d’où il compte développer ses solu- tions pour la clientèle belge. Forte d’un ruling (décision anticipée de l’administration fiscale belge) qui l’autorise à commercialiser ses pla- cements sous forme de contrat de la Branche 23, la compagnie d’assu- rances, leader sur ce segment à Luxembourg, propose une solution originale, à savoir une assurance-vie liée à un fonds interne dédié, c’est-à- dire un fonds de placement propre à chaque client, géré de manière dis- crétionnaire par un gestionnaire fi- nancier. C’est principalement en cela que le produit de Lombard International se distingue des assurances de Branche 23 classiques qui, elles, sont liées à des fonds de placement col- lectifs, gérés pour un grand nombre de clients. «Notre assurance-vie de la Branche 23 avec fonds dédié est donc un contrat sur mesure», résume Nicolas Dema- rest, directeur de la succursale belge de Lombard International Assu- rance. Non seulement le fonds sous- jacent est géré de manière à corres- pondre au profil et aux attentes du client mais «le contrat d’assurance est rédigé en fonction de la planification patrimoniale et successorale souhai- tée», précise Tim Goethals, spécia- liste de la planification patrimoniale chez Lombard International Assu- rance. «Selon les besoins, d’autres structures sont aussi possibles, par exemple en associant l’assurance-vie à une société de droit commun. Chaque produit est donc unique.» 1 million d’euros pour le ticket d’entrée Ce type de placement qui exige une préparation complexe – plusieurs jours sont généralement nécessaires pour finaliser le contrat – est évi- demment réservé à une clientèle ai- sée: le seuil d’entrée se situe à un mil- lion d’euros de capitaux à investir. Lombard International ne travaille pas en direct avec les clients mais par le biais d’intermédiaires (courtiers, banques privées, gestionnaires de fortune, etc.) qui ciblent des clients huppés. «Nous comptons quelque 25 partenariats en Belgique, explique Ni- colas Demarest. Nous avons 4,2 mil- liards d’euros d’actifs sous gestion pour la clientèle belgeL’assureur met aussi en avant sa présence à l’échelle internationale. «Nous tenons compte de la mobilité du client, souligne Nicolas Demarest. Nos collaborateurs, basés dans chaque pays, peuvent collaborer et traiter rapi- dement des cas transfrontaliers. Par exemple, si un sportif envisage un transfert à l’étranger puis rentre termi- ner sa carrière en Belgique, il faut ana- lyser de près les solutions, ce qui est pos- sible avec un contrat d’assurance-vie. Nous tenons évidemment compte de tous les autres aspects, tels que la situa- tion familialeConcernant les récentes modifi- cations fiscales qui ont épargné la Branche 23, Nicolas Demarest concède que l’assurance-vie «prend de plus en plus d’intérêt quand la fisca- lité sur d’autres placements augmente mais le contrat de Branche 23 n’est pas exonéré», souligne-t-il, en pointant «la taxe de 2% sur les primes et la taxe annuelle d’abonnement» que paient les assureurs vie. «Ce n’est pas une niche fiscale», assure-t-il. Pour le client, «il faut compter entre trois et cinq ans dans notre contrat de Branche 23 avec fonds dédié pour récupérer cette taxe de 2%», explique-t-il encore. «Nous conseillons donc toujours de souscrire avec un horizon de placement d’au moins cinq ans.» Triangle de sécurité De toute manière, «ce qui compte pour le client est d’avoir l’esprit tran- quille», insiste Nicolas Demarest. «Ce que permet ce contrat de Branche 23, adapté à sa situation personnelle, avec flexibilité et la garantie du triangle de sécurité.» Ce triangle de sécurité est un concept luxembourgeois qui permet à l’assureur vie d’isoler les ac- tifs du client placés dans la banque dépositaire, le tout sous le contrôle du Commissariat aux assurances du Grand-Duché. En cas de difficultés rencontrées par l’assureur ou la banque, le client retrouve ainsi tou- jours ses actifs. Ceci ne l’immunise naturelle- ment pas contre les risques bour- siers, inhérents aux placements de la Branche 23. Mais si l’on choisit ce type de contrat, c’est précisément pour exposer une partie de ses avoirs aux marchés financiers. «Nous avons 4,2 milliards d’euros d’actifs sous gestion pour la clientèle belge.» NICOLAS DEMAREST LOMBARD INTERNATIONAL 2014 2013 2015 2016 17 USD 20 30 40 50 60 70 2014 2013 2015 2016 17 USD 0 100 200 300 400 2014 2013 2015 2016 17 EUR 50 100 150 2014 2013 2015 2016 17 EUR 1 2 3 4 5 6 2014 2013 2015 2016 17 EUR 60 70 80 90 100 110 120 STARBUCKS ALLERGAN SIEMENS BAM AB INBEV 5 actions préférées Marc Leyder VAN LANSCHOT Starbucks Le potentiel de croissance de Star- bucks repose surtout sur sa capacité d’innovation tels que de nouveaux concepts de points de vente (maga- sins à expresso de plus petite taille, drive). La croissance externe – par le biais d’acquisitions et de partena- riats – permet à l’entreprise de pas- ser du commerce de détail au com- merce de gros. L’entreprise – qui a commencé ses activités aux Etats- Unis dans le secteur du café – se concentre de plus en plus sur l’inter- national. Nous pensons que les «best practices» qu’elle applique sur son marché domestique peuvent être répliquées avec succès dans ces pays. Nous avons fixé l’objectif de cours à 66 dollars, ce qui représente un potentiel à la hausse de 21%. Allergan Le groupe pharmaceutique devrait se développer grâce à un solide por- tefeuille de produits et un pipe-line R&D bien rempli. Son blockbuster Botox ainsi que les autres «fillers» affichent un potentiel de hausse du chiffre d’affaires de plus de 10% par an. Allergan souffre moins de la pres- sion sur les prix que d’autres grands groupes pharmaceutiques: les clients payent cash les produits esthétiques comme le Botox, contrairement aux autres produits pharmaceutiques pris en charge par les assurances soins de santé. En 2016, Allergan a vendu sa branche de médicaments génériques à Teva. Ce marché est au- jourd’hui confronté à une guerre des prix. Notre objectif de cours pour Allergan se situe à 300 dollars, ce qui représente un potentiel de hausse de 34%. Siemens Ces dernières années, Siemens a scindé de nombreuses filiales pour se concentrer sur ses activités prin- cipales: les infrastructures «intelli- gentes» (par exemple les bâtiments, l’électricité) et l’automatisation des usines (robots, capteurs, logiciels, etc.). En scindant différentes activi- tés, le groupe s’est constitué un beau portefeuille de sociétés cotées. Sie- mens évolue donc vers une struc- ture de holding avec des filiales pour lesquelles il est relativement aisé de calculer la «vraie» valeur. Siemens souhaite miser totale- ment sur la numérisation, l’automa- tisation et l’électrification. Notre objectif de cours se situe à 125 euros, soit un potentiel de hausse de 13%. BAM BAM, le plus grand groupe de construction aux Pays-Bas, est éga- lement actif en Belgique, en Alle- magne et au Royaume Uni. BAM permet de miser sur la reprise du secteur de la construction, pour le- quel Euroconstruct s’attend à une croissance de 4% dans les années à venir. Sur le plan de la valorisation, BAM est intéressante par rapport à ses concurrents: l’action est moins chère à cause d’une traversée du dé- sert (projets moins rentables voire déficitaires). L’amélioration de la rentabilité des projets devrait rame- ner le cours de l’action au niveau de ses concurrents. Notre objectif de cours se situe à 6,3 euros, ce qui im- plique un potentiel de hausse de 25%. AB InBev AB InBev est de loin le principal groupe brassicole au monde et bé- néficie de ce fait d’importantes éco- nomies d’échelle. Cet avantage se traduit par des marges d’exploita- tion élevées, et une solide gestion du fonds de roulement, qui génèrent une belle trésorerie. Grâce à cette trésorerie élevée combinée à un ex- cellent management, nous pensons qu’AB InBev est en mesure de ré- duire son endettement (élevé) sans compromettre le paiement du divi- dende. Le principal levier du cours de l’action est selon nous la reprise du marché de la bière brésilien. Avec la reprise du prix des matières pre- mières, les dépenses des ménages brésiliens devraient suivre le même chemin. Notre objectif de cours se situe à 105 euros, soit un potentiel de hausse de 9%. Tim Goethals et Nicolas Demarest (succursale belge de Lombard International qui vient de s’ouvrir en Belgique). © DIETER TELEMANS ©DRIES LUYTEN

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Page 1: EN BREF de Lombard International immobilier européen en ... · chez Lombard International Assu-rance. «Selon les besoins, d’autres structures sont aussi possibles, par exemple

L’ECHO SAMEDI 2 SEPTEMBRE 2017 39

Marchés

La société immobilière cotée Xior,

spécialisée dans les logements

étudiants en Belgique et aux

Pays-Bas, va être reprise au sein

de l’indice FTSE EPRA/NAREIT

Global Real Estate Index Series

(EPRA Index) à dater du 18 sep-

tembre prochain. En réaction,

l’action a bondi de 5,27% dans

des volumes d’échanges dix fois

supérieurs à la moyenne de ces

derniers mois. «Plus tôt cette an-

née, Retail Estates a vu son action

bondir de 6% à 7% après son in-

clusion dans l’indice», rappelle

Jaap Kuin, analyste chez ING.

«Nous pensons que la faible liqui-

dité contribue à cette hausse

post-annonce, bien qu’une crois-

sance supplémentaire est cruciale

pour maintenir ces gains. Aedi-

fica – qui a gagné près de 10%

suite à son inclusion dans l’indice

en 2013 – a pu produire une crois-

sance plus solide, et nous croyons

que Xior sera en mesure d’aug-

menter fortement ses bénéfices

également.» L’analyste estime

que la clé pour une croissance ex-

terne chez Xior reste la recherche

d’actifs et de projets de dévelop-

pement avec un ratio risque/ré-

compense approprié. Son conseil

reste toutefois à «conserver». J.G.

Le transporteur maritime Exmar a

annoncé jeudi soir la cession de

son courtier d’assurances Belgibo

à Jardine Lloyd Thomson, une

compagnie active dans l’assu-

rance ou encore la réassurance.

L’opération devrait se traduire par

une plus-value pour Exmar de

l’ordre de 20 à 30 millions de dol-

lars, qui sera comptabilisée dans

les comptes de la société au troi-

sième trimestre 2017. Pour l’ana-

lyste David Vagman de KBC Secu-

rities, l’opération devrait aider Ex-

mar à atteindre les conditions à

satisfaire pour éviter un emballe-

ment de la charge d’intérêts liés à

son prêt en couronnes norvé-

giennes. «C’est certes une bonne

nouvelle pour le coût d’intérêt de

la dette corporate d’Exmar, mais

c’est encore insuffisant pour in-

verser l’histoire», précise-t-il dans

une note. L’analyste rappelle que

le transporteur possède encore

quelques actifs non essentiels

(comme des biens immobiliers ou

des actifs financiers), dont la

vente selon lui pourrait être utili-

sée pour atteindre le seuil de 50

millions de dollars pour contrôler

au mieux sa dette. Optimiste, sa

recommandation est donc réité-

rée à «acheter». J.G.

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XIOR

Source: Thomson Reuters Datastream

38,95 EUR +5,27%

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EXMAR

Source: Thomson Reuters Datastream

4,96 EUR -1,39%

EN BREF

Xior repris dans un indiceimmobilier européen

Exmar soulage sa detteen cédant Belgibo

Le QE réduit en octobreet reconduit jusque fin 2018?

Que va annoncer la Banque centraleeuropéenne (BCE) à la suite de saréunion le 7 septembre prochain?Pas grand-chose, selon les écono-mistes interrogés par l’agence Reu-ters. L’institut de Francfort avaitlaissé entendre en juillet dernierqu’un changement pour son pro-gramme de rachats d’actifs, dit d’as-souplissement quantitatif (QE), seproduirait «cet automne».Ce changement sera annoncé en

octobre, pensent près des troisquarts des 66 économistes interro-gés ces derniers jours. À noter qu’il y

a juste trois semaines de cela, un peuplus de la moitié d’entre eux esti-maient que l’annonce interviendraiten septembre.Quant à l’après décembre – date

à laquelle le QE devrait se terminer –,les économistes ont répondu àl’unanimité que le programme se-rait reconduit, avec toutefois des ra-chats mensuels réduits, sans doute à40 milliards d’euros dans un pre-mier temps. Selon une majoritéd’économistes, la banque centraleaura sans doute bouclé totalementson QE d’ici la fin 2018. J.G

La Branche 23 sur mesure de Lombard InternationalLombard International Assu-rance propose une assurance-vieliée à un fonds interne dédié,soit un fonds de placement pro-pre à chaque client.

PHILIPPE GALLOY

Les atouts de plus en plus évidentsde l’assurance-vie de la Branche 23retiennent l’attention des institu-tions financières, y compris parmiles assureurs étrangers qui peuventy voir l’opportunité d’entrer sur lemarché belge.L’assureur luxembourgeois Lom-

bard International Assurance vientd’ouvrir une succursale à Bruxelles,d’où il compte développer ses solu-tions pour la clientèle belge. Forted’un ruling (décision anticipée del’administration fiscale belge) quil’autorise à commercialiser ses pla-cements sous forme de contrat de laBranche 23, la compagnie d’assu-rances, leader sur ce segment àLuxembourg, propose une solutionoriginale, à savoir une assurance-vieliée à un fonds interne dédié, c’est-à-dire un fonds de placement propreà chaque client, géré de manière dis-crétionnaire par un gestionnaire fi-nancier.C’est principalement en cela que

le produit de Lombard Internationalse distingue des assurances deBranche 23 classiques qui, elles, sontliées à des fonds de placement col-lectifs, gérés pour un grand nombrede clients.«Notre assurance-vie de la Branche

23 avec fonds dédié est donc un contratsur mesure», résume Nicolas Dema-rest, directeur de la succursale belgede Lombard International Assu-rance. Non seulement le fonds sous-jacent est géré de manière à corres-pondre au profil et aux attentes duclient mais «le contrat d’assurance estrédigé en fonction de la planificationpatrimoniale et successorale souhai-tée», précise Tim Goethals, spécia-liste de la planification patrimonialechez Lombard International Assu-rance. «Selon les besoins, d’autresstructures sont aussi possibles, parexemple en associant l’assurance-vie àune société de droit commun. Chaqueproduit est donc unique.»

1 million d’euros pour le ticket d’entréeCe type de placement qui exige unepréparation complexe – plusieursjours sont généralement nécessairespour finaliser le contrat – est évi-demment réservé à une clientèle ai-sée: le seuil d’entrée se situe à un mil-

lion d’euros de capitaux à investir.Lombard International ne travaillepas en direct avec les clients mais parle biais d’intermédiaires (courtiers,banques privées, gestionnaires defortune, etc.) qui ciblent des clientshuppés. «Nous comptons quelque 25partenariats en Belgique, explique Ni-colas Demarest. Nous avons 4,2 mil-liards d’euros d’actifs sous gestion pourla clientèle belge.»L’assureur met aussi en avant sa

présence à l’échelle internationale.«Nous tenons compte de la mobilité duclient, souligne Nicolas Demarest.Nos collaborateurs, basés dans chaquepays, peuvent collaborer et traiter rapi-dement des cas transfrontaliers. Par

exemple, si un sportif envisage untransfert à l’étranger puis rentre termi-ner sa carrière en Belgique, il faut ana-lyser de près les solutions, ce qui est pos-sible avec un contrat d’assurance-vie.Nous tenons évidemment compte detous les autres aspects, tels que la situa-tion familiale.»Concernant les récentes modifi-

cations fiscales qui ont épargné laBranche 23, Nicolas Demarestconcède que l’assurance-vie «prendde plus en plus d’intérêt quand la fisca-lité sur d’autres placements augmentemais le contrat de Branche 23 n’est pas

exonéré», souligne-t-il, en pointant«la taxe de 2% sur les primes et la taxeannuelle d’abonnement» que paientles assureurs vie. «Ce n’est pas uneniche fiscale», assure-t-il. Pour leclient, «il faut compter entre trois etcinq ans dans notre contrat de Branche23 avec fonds dédié pour récupérer cettetaxe de 2%», explique-t-il encore.«Nous conseillons donc toujours desouscrire avec un horizon de placementd’au moins cinq ans.»

Triangle de sécuritéDe toute manière, «ce qui comptepour le client est d’avoir l’esprit tran-quille», insiste Nicolas Demarest. «Ceque permet ce contrat de Branche 23,adapté à sa situation personnelle, avecflexibilité et la garantie du triangle desécurité.» Ce triangle de sécurité estun concept luxembourgeois quipermet à l’assureur vie d’isoler les ac-tifs du client placés dans la banquedépositaire, le tout sous le contrôledu Commissariat aux assurances duGrand-Duché. En cas de difficultésrencontrées par l’assureur ou labanque, le client retrouve ainsi tou-jours ses actifs.Ceci ne l’immunise naturelle-

ment pas contre les risques bour-siers, inhérents aux placements de laBranche 23. Mais si l’on choisit cetype de contrat, c’est précisémentpour exposer une partie de sesavoirs aux marchés financiers.

«Nous avons 4,2milliards d’eurosd’actifs sous gestionpour la clientèle belge.»

NICOLAS DEMAREST

LOMBARD INTERNATIONAL

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STARBUCKS ALLERGAN SIEMENS BAM AB INBEV

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Marc LeyderVAN LANSCHOT

StarbucksLe potentiel de croissance de Star-bucks repose surtout sur sa capacitéd’innovation tels que de nouveauxconcepts de points de vente (maga-sins à expresso de plus petite taille,drive).La croissance externe – par le

biais d’acquisitions et de partena-riats – permet à l’entreprise de pas-ser du commerce de détail au com-merce de gros. L’entreprise – qui acommencé ses activités aux Etats-Unis dans le secteur du café – seconcentre de plus en plus sur l’inter-national. Nous pensons que les«best practices» qu’elle applique surson marché domestique peuventêtre répliquées avec succès dans cespays. Nous avons fixé l’objectif decours à 66 dollars, ce qui représenteun potentiel à la hausse de 21%.

AllerganLe groupe pharmaceutique devraitse développer grâce à un solide por-tefeuille de produits et un pipe-lineR&D bien rempli. Son blockbusterBotox ainsi que les autres «fillers»affichent un potentiel de hausse duchiffre d’affaires de plus de 10% paran. Allergan souffre moins de la pres-sion sur les prix que d’autres grandsgroupes pharmaceutiques: les clientspayent cash les produits esthétiquescomme le Botox, contrairement auxautres produits pharmaceutiquespris en charge par les assurancessoins de santé. En 2016, Allergan avendu sa branche de médicamentsgénériques à Teva. Ce marché est au-jourd’hui confronté à une guerredes prix. Notre objectif de cours pourAllergan se situe à 300 dollars, cequi représente un potentiel de haussede 34%.

SiemensCes dernières années, Siemens ascindé de nombreuses filiales pourse concentrer sur ses activités prin-cipales: les infrastructures «intelli-gentes» (par exemple les bâtiments,l’électricité) et l’automatisation desusines (robots, capteurs, logiciels,etc.). En scindant différentes activi-tés, le groupe s’est constitué un beauportefeuille de sociétés cotées. Sie-mens évolue donc vers une struc-ture de holding avec des filialespour lesquelles il est relativementaisé de calculer la «vraie» valeur.Siemens souhaite miser totale-

ment sur la numérisation, l’automa-tisation et l’électrification.Notre objectif de cours se situe à

125 euros, soit un potentiel dehausse de 13%.

BAMBAM, le plus grand groupe deconstruction aux Pays-Bas, est éga-lement actif en Belgique, en Alle-magne et au Royaume Uni. BAMpermet de miser sur la reprise dusecteur de la construction, pour le-quel Euroconstruct s’attend à unecroissance de 4% dans les années àvenir. Sur le plan de la valorisation,BAM est intéressante par rapport àses concurrents: l’action est moinschère à cause d’une traversée du dé-sert (projets moins rentables voiredéficitaires). L’amélioration de larentabilité des projets devrait rame-ner le cours de l’action au niveau deses concurrents. Notre objectif decours se situe à 6,3 euros, ce qui im-plique un potentiel de hausse de25%.

AB InBevAB InBev est de loin le principalgroupe brassicole au monde et bé-néficie de ce fait d’importantes éco-nomies d’échelle. Cet avantage setraduit par des marges d’exploita-tion élevées, et une solide gestion dufonds de roulement, qui génèrentune belle trésorerie. Grâce à cettetrésorerie élevée combinée à un ex-cellent management, nous pensonsqu’AB InBev est en mesure de ré-duire son endettement (élevé) sanscompromettre le paiement du divi-dende. Le principal levier du coursde l’action est selon nous la reprisedu marché de la bière brésilien. Avecla reprise du prix des matières pre-mières, les dépenses des ménagesbrésiliens devraient suivre le mêmechemin. Notre objectif de cours sesitue à 105 euros, soit un potentielde hausse de 9%.

Tim Goethals et Nicolas Demarest (succursale belge de Lombard

International qui vient de s’ouvrir en Belgique). © DIETER TELEMANS

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