Émile Durkheim - Origine de l'État Et de La Famille à Rome (1910)

4
Émile DURKHEIM (1910) “ Origine de l’État et de la famille à Rome ” Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: [email protected] Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm

description

Origine de l'État Et de La Famille à Rome (1910)

Transcript of Émile Durkheim - Origine de l'État Et de La Famille à Rome (1910)

  • mile DURKHEIM (1910)

    Origine de ltat etde la famille Rome

    Un document produit en version numrique par Jean-Marie Tremblay, bnvole,professeur de sociologie au Cgep de Chicoutimi

    Courriel: [email protected] web: http://pages.infinit.net/sociojmt

    Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html

    Une collection dveloppe en collaboration avec la BibliothquePaul-mile-Boulet de l'Universit du Qubec Chicoutimi

    Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm

  • mile Durkheim (1910), Origine de ltat et de la famille Rome. 2

    Cette dition lectronique a t ralise par Jean-Marie Tremblay, bnvole,professeur de sociologie au Cgep de Chicoutimi partir de :

    mile Durkheim (1910)

    Origine de ltat et de la famille Rome Une dition lectronique ralise partir d'un texte dmile Durkheim

    (1910), Origine de ltat et de la famille Rome. Texte extrait de la revuelAnne sociologique, n 11, 1910, pp. 347 348. Texte reproduit in mileDurkheim, Textes. 3. Fonctions sociales et institutions (pp. 292 293). Paris: Lesditions de Minuit, 1975, 570 pages. Collection: Le sens commun.

    Polices de caractres utilise :

    Pour le texte: Times, 12 points.Pour les citations : Times 10 points.Pour les notes de bas de page : Times, 10 points.

    dition lectronique ralise avec le traitement de textes Microsoft Word 2001pour Macintosh.

    Mise en page sur papier formatLETTRE (US letter), 8.5 x 11)

    dition complte jeudi, le 17 octobre 2002 Chicoutimi,Qubec.

  • mile Durkheim (1910), Origine de ltat et de la famille Rome. 3

    Origine de ltat etde la famille Rome par mile Durkheim (1910)

    Une dition lectronique ralise partir d'un texte dmile Durkheim (1910), Originede ltat et de la famille Rome. Texte extrait de la revue lAnne sociologique, n 11,1910, pp. 347 348. Texte reproduit in mile Durkheim, Textes. 3. Fonctions sociales etinstitutions (pp. 292 293). Paris: Les ditions de Minuit, 1975, 570 pages. Collection:Le sens commun.

    Cet ouvrage est une paraphrase nouvelle de la thorie classique sur les ori-gines de L'tat romain et de la famille romaine 1. On met la base la gens,grand agrgat familial, de nature essentiellement religieuse, ayant sa tte unchef, un patriarche, arm, ds le principe, des pouvoirs tendus qui constitue-ront la patria potestas de l'poque classique. On explique ces pouvoirs lafois par la supriorit physique et par les ides qu'impliquait et qu'entretenaitle culte des anctres. La confdration des gentes aurait donn naissance L'tat. Quant la constitution de la famille, telle qu'on l'observe Rome ds

    1 Launspach C.-W.-L., State and family in early Rome. London, 1908.

  • mile Durkheim (1910), Origine de ltat et de la famille Rome. 4

    le commencement des temps historiques, elle viendrait tout simplement d'undmembrement de la gens en groupes plus petits, mais organiss d'aprs lesmmes principes.

    L'auteur ne parat pas souponner les difficults que soulve cette solution,si simple en apparence. Ainsi que l'a montr Eduard Meyer dans le livre quenous analysons plus haut, Rome comme ailleurs, la socit politique, si ellen'a pas prcd la famille, en est contemporaine et n'est pas rsulte, commetrop d'historiens l'ont rpt, d'une coalition de groupements familiaux. Expli-quer un type familial quelconque autrement qu'en le rapportant la socitpolitique dtermine dont il est fonction, c'est se poser le problme en destermes qui ne permettent pas de le rsoudre.

    D'un autre ct, c'est tout fait arbitrairement qu'on prte la gens uneorganisation comparable celle que prsente, plus tard, le petit groupe formpar le pater familias et ses sui. Rien ne nous autorise prter au chef de lagens des pouvoirs analogues ceux dont jouit ensuite le pre de famille pro-prement dit. La gens est une sorte de clan et, d'une manire gnrale, le clanest plutt organis dmocratiquement ; son chef est un primus inter paresplutt qu'un souverain. La grosse et difficile question est prcisment desavoir d'o vient que la patria potestas s'est constitue mesure que la gentefamilia s'est dtache davantage de la gens, s'en est affranchie pour se faireune existence de plus en plus autonome et personnelle. Or, pour l'auteur, cettequestion n'existe pas. Elle existe d'autant moins qu'il ne semble pas se rendrecompte exactement de la nature et des dimensions relles de groupementfamilial l'intrieur duquel la patria potestas prit naissance. Il l'appelle lafamille agnatique. L'unit civile de L'tat, dit-il, tait la famille agnatiqueou groupe d'individus parents, soumis l'autorit d'un anctre commun vi-vant. Mais, en ralit, il n'y a que certains agnats qui soient soumis lapatria potestas, ce sont les sui, et justement il faudrait expliquer pourquoi ellene s'est applique qu' ce cercle restreint.

    L'ouvrage dnote, d'ailleurs, une connaissance des ouvrages classiques surla matire ; et l'auteur sait s'en servir avec discernement, mais sans y rienajouter d'important.

    Fin de larticle.