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Embranchement des Microspora
Les microsporidies sont dépourvues de mitochondries et sont, de ce fait, des parasites
intracellulaires obligatoires. Elles sont fréquemment parasites d'insectes et de poissons, mais
on en trouve également chez de nombreux autres animaux, y
compris chez l'Homme. Elles se développent généralement
chez un seul hôte. Leur cycle de développement comprend une
mérogonie (un méronte donne deux mérontes) et une
sporogonie (une méronte donne deux sporontes, qui donnent
des sporoblastes, qui se transforment en spores). Les spores
sont unicellulaires. Elles contiennent une cellule infestante, le
sporoplasme, qui est muni d'un appareil d'extrusion (filament
polaire, polaroplaste, vacuole postérieure).
I. Classe des Rudimicrosporea
Ces microsporidies sont peu nombreuses et présentent un filament polaire
rudimentaire. Ce sont des hyperparasites de grégarines parasites d'annélides. Ex.
Metchnikovella sp..
II. Classe des Microsporea
Ordre des Microsporida
- Sous ordre des Apansporoblastina. Le développement se déroule en contact direct
avec le cytoplasme de la cellule hôte. Ex. Nosema sp. et Unikaryon sp.
- Sous ordre des Pansporoblastina. Le développement se déroule dans une vacuole
isolant le parasite du cytoplasme de la cellule hôte. Ex. Amblyospora sp.
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Embranchement des Ascetospora
Ces protozoaires sont très mal connus. Leurs spores sont multicellulaires et possèdent
un ou plusieurs sporoplasmes. Elles n'ont pas de capsule polaire comme celles des Myxozoa,
ni de filament polaire comme celles des Microspora. Tous les Ascetospora sont parasites. Ex.
Paramyxa sp.
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Embranchement des
Myxozoa
Leurs spores sont
d'origine multicellulaire.
Elles possèdent au moins
une capsule polaire et sont
limitées par au moins deux
cellules valvaires. Les
Myxozoa sont tous
parasites. On les divise en
deux classes : les
Myxosporea e t les
Actinosporea
I. Classe des Myxosporea
Les spores ont un ou deux sporoplasmes, 2 à 6 cellules
valvaires et généralement 2 capsules polaires (possibilités de 1 à
6). Ex. Myxobolus sp.
II. Classe des Actinosporea
Les spores ont toutes trois
capsules polaires et trois cellules
valvaires. Ce sont des parasites
d'annélides. Ex. Triactinomyxon
ignotum.
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Embranchement des Ciliophora
Ils forment un groupe très homogène de Protozoaires. Comme leur nom l'indique, ils
possèdent un grand nombre de cils vibratiles. Ils présentent également un certain nombre de
caractères particuliers. Ils sont en général de grande taille. Ils possèdent deux noyaux, un
macronucleus végétatif et un micronucleus reproducteur. Ils ne possèdent pas de
pseudopodes. Leur forme est donc bien définie. La très grande majorité des ciliés vit en eaux
douces stagnantes riches en matières organiques, car ils se nourrissent principalement de
bactéries. On les trouve facilement dans les “infusions” végétales, d'où le nom d'infusoires qui
leur est parfois donné. On n'en rencontre que très rarement dans les eaux salées.
1°) Étude d'un type : Paramecium caudatum
La paramécie est une cellule de grande taille (150 à 300 µm de long), qui se déplace
très rapidement grâce au battement coordonné de ses cils vibratiles. Toute la surface de la
cellule est recouverte de cils. Chacun possède à sa base un centriole et une racine ciliaire.
Entre les centrioles, on trouve de petites pointes, les trichocystes, qui, sous l'influence
d'excita-tions externes, peuvent être projetés à l'extérieur de la cellule. Ce sont des organites
de défense et d'attaque. Une face de la cellule, dite face ventrale, présente une profonde
dépression en forme d'entonnoir, le péristome. Au fond du péristome se trouve une ouverture,
le cytostome, suivie d'un canal le cytopharynx. Les particules alimentaires pénètrent dans le
péristome, puis dans le cytostome et le cytopharynx avant d'être entraînées dans le cytoplasme
profond de la cellule où elles sont
digérées. Les vacuoles pulsatiles,
associées à des cana-licules, sont des
organites particulièrement bien
développés chez les ciliés. Leur
emplacement est fixe (une antérieure et
une postérieure). Elles se gonflent
(diastole) et se vident (systole)
alternativement. Le rythme dépend de la
température ambiante. Il est d'environ 8
à 10 pulsations par minute à 25 °C.
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2°) Reproduction des Ciliophora
Les ciliés peuvent se reproduire par voie asexuée et par voie sexuée. Cette dernière
porte le nom de conjugaison.
a) La voie asexuée.
C'est une simple division transversale de la cellule. Le macronucleus se divise par
amitose. Il s'étire puis s'étrangle en son milieu sans apparition de chromosomes. Le
micronucleus se divise par orthomitose. Il s'agit d'une mitose rudimentaire avec apparition de
chromosomes, mais sans participation de centriole, ni disparition de l'enveloppe nucléaire. Le
cytoplasme s'étrangle puis se coupe en son milieu, après formation d'un nouveau péristome et
de deux nouvelles vacuoles
pulsat i les . Lorsque les
paramécies vivent dans un
milieu de culture suffisamment
riche, la division se produit tous
les jours (2 à 3 fois pour certains
ciliés). Mais, lorsque le milieu
de culture s'épuise, le rythme
ralentit, puis apparaît la
reproduction sexuée par
conjugaison.
b) La conjugaison.
Lorsque deux paramécies entrent en conjugaison, elles s'accolent par leur péristome.
Puis, dans chaque cellule, le macronucleus disparaît et le micronucleus subit la méiose. On
obtient ainsi quatre micronuclei haploïdes dans chaque paramécie. Trois de ces micronuclei
disparaissent. C'est le phénomène d'épuration chromatique. Le quatrième se divise par mitose
équationnelle pour donner deux pronuclei. L'un d'entre eux reste dans sa cellule d'origine, il
est considéré comme femelle. L'autre est échangé avec la paramécie accolée, il est considéré
comme mâle. Après avoir changé de paramécie, les pronuclei mâles fusionnent avec les
pronuclei femelles. Il en résulte, dans chaque cellule, la formation d'un noyau de fécondation
diploïde. Chaque paramécie est ainsi devenue une cellule oeuf. Elle se détache de son
partenaire, puis son noyau de fécondation se divise par mitose trois fois de suite. Il se forme
ainsi huit noyaux, qui se répartissent en deux groupes. Les quatre noyaux du groupe antérieur
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s'accroissent pour devenir des
macronuclei. Dans le groupe
postérieur, trois noyaux dégénèrent,
un seul subsiste devenant un
micronucleus. On obtient ainsi, à
partir de chaque cellule oeuf, une
paramécie avec quatre macronuclei et
un micronucleus. Cette cellule se
divise deux fois de suite par mitose
simple du micronucleus et avec
répartition sans division des quatre
macronuclei. On obtient ainsi, huit
cellules à partir des deux paramécies
entrées en conjugaison.
Chez d'autres Ciliophora, les
modalités de la conjugaison sont un
peu différentes, mais, dans tous les
cas, le micronucleus et le
macronucleus dérivent tous les deux
d'un même noyau de fécondation. Ce
phénomène est bien un phénomène
sexuel, car il permet des échanges
réciproques de chromosomes et réalise donc un véritable brassage génétique.
c) Enkystement.
Lorsque les conditions de milieu deviennent trop défavorables, la plupart des ciliés
s'enkystent. Ils perdent alors leurs cils, expulsent leurs vacuoles pulsatiles et sécrètent une
enveloppe protectrice. Ces kystes sont des formes de résistance et de dissémination.
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Classification des Ciliophora
L'embranchement des Ciliophora se divise en trois classes :
- les Kinetofragminophorea,
- les Oligohymenophorea
- les Polymenophorea.
Classe des Kinetofragminophorea
Sous Classe des Gymnostomatia
Ex. Didinium sp. Il ne possède pas de ciliature buccale différenciée.C'est une espèce prédatrice paralysant ses proies à l'aide de sestrichocystes.
Sous Classe des Vestibuliferia
Ex 1. Balantidium coli parasite de
l'homme et du porc. Il vit dans le gros intestin où
il peut provoquer des ulcérations.
Ex. 2. Ophryoscolex sp. C'est un ciliophoraanaérobie, qui vit en symbionte dans la panse desruminants et dans le caecum des équidés.
Sous Classe des Suctoria
C'est l'ancienne classe des Tentaculifères ou
Acinétiens. Les Suctoria présentent des caractères très
particuliers en raison de leur vie fixée et souvent
parasitaire. Ils perdent tous leurs cils à l'état adulte, mais
les formes juvéniles sont libres et présentent des rangées
transversales de cils. Les adultes sont généralement fixés à
un support par un pédoncule non contractile. Ils n'ont pas de cytostome, mais ont des
tentacules suceurs, qui leur servent à déglutir leurs proies, qui sont essentiellement de petits
ciliés. Ex. Acineta sp.
La reproduction se fait par bourgeonnement externe chez les exogenia et par
bourgeonnement interne chez les endogenia.
Ordre des Exogenia. Ex. Ephelota gemmiparia
Sur la face supérieure de la cellule, le
cytoplasme se soulève réalisant plusieurs petites
saillies dans lesquelles le macronucleus envoie des
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prolongements et où pénètre un micronucleus. Ces saillies sont autant de bourgeon. Chez
Acineta sp., . le bourgeonnement est également externe, mais simple. Il se forme un seul
bourgeon.
Ordre des Endogenia. Ex. Tokophria sp.
Le bourgeonnement est interne. Il se fait dans une
invagination du sommet de la cellule mère, réalisant une poche
incubatrice.
La conjugaison intervient également chez les Suctoria. Mais, leplus souvent, il n'y a pas de séparation des conjuguants. On assistealors à la fusion des cytoplasmes. Chez Tokophria sp., lesconjuguants sont identiques. Il y a donc isogamie. Par contre, chezEphelota gemmiparia, les conjuguants sont de taille différente. Il ya donc anisogamie.
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Classe des Oligohymenophorea
Sous Classe des Hymenostomatia
Ex. Paramecium caudatum
Sous Classe des Peritrichia
Ex. Carches ium sp., Ce sont des sortes deVorticelles vivant en colonie, fixées sur un mêmepédoncule ramifié. Les Vorticelles se trouventfréquemment sur les plantes aquatiques. Elles ysont généralement fixées par un pédoncule qui peuts'enrouler et se détendre à la manière d'un ressort.Elles peuvent momentanément quitter leurpédoncule et devenir libres. Leur péristome estsitué sur la face opposée au pédoncule. Il estentouré d'un bourrelet sur lequel se trouvent descirres et des membranelles.Classe des Polymenophorea
Ordre des Heterotrichida. Ex. Spirostomum sp. et Stentor sp.Ordre des Oligotrichida. Ex. Strobilidium sp.
Ordre des Hypotrichida. Ex. Stylonichia sp. Il est aplati dorso-ventralement et présente
de nombreux cirres locomoteurs sur sa face ventrale.