Em Swedenborg Lapocalypse Expliquee Tome Premier Chapitres I Iv Numeros 1 295 Le Boys Des Guays 1855

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t1POUtnn SELON LE SENS Ol' sout révélé,; LES ARCANES QUI Y SONT PRÉDITS, ET QUI JUSQU'A PRl'::SENT ONT PUOFONDÉMENT Ci\CHl\S. OUVHAGE POSTIJUMF D'EMMANUEL S'VEDENBORG - 'J'/I,\UllI'j tlU lA Il PAn J.-F.-E. LE BOYS DES GUA YS. PREMIER. CUAI'ITllES [--IV. 1 {I :Hf •. SAINT-AMAND (C,IH'R), A'ia Iihrairie de L.4. NOUVEU.B JÉIWS/ILEM, chez pOlnE, Libraire. PARIS, M. MINOT, roe du !"oor-5'-G'mnain, 40. TIŒllTTEL el WlJIITZ, Libl'aires, rue de Lille, i 7. LûNDHES, S\YEIJE\130I1G'S Pllli\TI.'iU SOCŒTY, :'(' 6, King Strcel, lIolborn. 185 Ii.

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L'Apocalypse Expliquée... ... Tome 1 ... .. Les 7 Tomes de L'Ap. Expl. ont été mis en ligne sur gallica.bnf.fr Compte tenu de l'importance de cette oeuvre de Swedenborg, j'ai voulu faire mon propre scan qui me semble meilleur. J'ai déjà fait le Tome 7. Voici à présent le Tome 1.

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  • 1. 'L1rOULun EIPLIQ~IE'SELON LE SENS SPIRITUEL ..oil sont rvls LES ARCANES QUI Y. SONT PRDITS, ET QUI JUSQU'A PRSENT ' ONT T PROFONDMENT CACHS. TRADUIT DU LA11)1 PAU J.-F.-E. LE BOYS D[';S GUAYS. TOME PREMIER. CHAPITRES I-IV. Nos lil 2tl5. SAINT-AMAND(CHER),A la librairie de LA NOUVELf.E JRUSALE~l, chez PORTE, J,ibruire. PARIS,M. M1NO'~, 1'lle du Four-S'-Germain, 40.TIUT'l'EL el WU1TZ, Libraires, rue de Lille, 17. LON DUES, ..SWEOE:'130HG'S PRiNTING SOCIETY, N 6, King SlI'cct, I1olhorn1855..

2. L'A l'OC,LYP8E EXPLIoniE. 3. :'AJ:'T-A~IANO- MONT-nO~D (CHEn), DIPHl'HlE nE nl:STENAY ET LAMBERT, HUE ],AFAn;TTE, 53, Place MOld-i'ond. 4. L'Ouvrage dont nous donnon's la Traduction, quoique devant former sept volumes, n'est cependant pas com- plet; ce beau Trait, qui a t laiss inachev par l'Au- teur' contient seulement l'Explication des dix-huit pre- miers Chapitres de l'Apocalypse et de dix Versets et demi du Chapitre XIX; la suite de ce Chapitre et les Chapi- tres XX, XXI et xxn ne sont donc pas expliqus; mais cn peut facilement y suppler, puisque l'Auteur a publi lui-mme en 1'166 sur l'Apocalypse un Trait complet sous le titre de L'ApOCALYPSE RVLE.L'diteur de la Traduction anglaise (2e dition 1834.) donne sur le :Manuscrit et sur l'Impression du Texte latin quelques renseignements qu'il est bon de recueillir: ( Le :Manuscrit original, crit de la main de 1'J:uteur, a t transmis de Sude en Angleterre vers la fin de 1'784:, ou au commencement de 1785, une Socit qui tenait alors ses runions Londres. L'impression fut entreprise par quatre des membres de cette socit, Henri Peckitt, William Spence, Georges Adams et Robert Hindmarsh; et l'ouvrage fut imprim leurs frais communs en quatre volumes in-4, portant pour dates 1'785, 1'186, 1788 et 1789; mais le quatrime volume ne fut termin que vers la fin de 1790. L'dition se composait de 250 Exemplaires. Bndict Chastanier, mdecin franais, rsidant depuis plus de quarante ans Londres, homme distingu par s.an zle extraor(linaire pour l'av.ancement d.e la Nouvelle Eglise, fut adjoint aux quatre Editeurs, sans cependant avoir aucune pa!'t dans la proprit de l'ouvrage; et plus tard Henri Peckitt, ayant donn aux. trois' autres diteurs les sommes que chacun d'eux avait avances, devint seul 5. "VI possesseur du manuscrit original et des exemplaires qui restrent, quand les souscripteurs eurent t servis. Ce manuscrit tait en 1834 en la possession de la socit de Londres, laquelle il' venait d'tre remis par 1'1. Henri Peckitt fils. La raison pour laquelle l'ouvrage ne fut pas termin par.l'Auleur, ne peut tre qu'un sujet de conjec- tures. I.l laissa le Manuscrit nettement crit, comme s'il l'et destin la presse; et le mot LONDINI, crit la page du Titre, avec la date de 1759, indique qu'il aurait eu l'il}.te!1tion de le publier Londres. ))/ -L'Editeur de 1834. ajoute qu'on suppose, avec de bonnes raisons, que l'Auteur avait pens que cel Ouvrage tait trop volumineux, et que le mode d'interprtation adopt dans ce Trait ne conviendrait pas autant la gnralit des Lecteurs; et que c'est pour cela qu'il s'tait dtermin publier pralablement l'ApOCALYPSE RVLE, dans la- quelle il a donn une interprtation plus familire, et s'est moins attach expliquer avec dveloppements les passages de la Parole, cits l'appui de son interpr-:. tation. Quoiqu'il en soit, la publication subsquente ,de ce Trait a t du plus haut mtrt pour la Nouvelle Eglise, f:!n lui fournissant de nombreuses illustrations des quatre Evangiles et des autres parties de la Parole; et l'on peut dire avec certitude que cet ouvrage, quoique posthume, est le digne Pendant des ARCANES CLESTES. 'Tandis que le Premier volume de l'dition l!1tine tait sous presse, il survint une catastrophe, que l'Editeur de la traduction anglaise raconte en ces termes :'( 11. Peckitt avait en sa possession le manuscrit du se- cond volume, lorsque le feu clata minuit dans son voi- sinage, et tendit bientt ses ravages jusqu' sa maison. Dans l'alarme et la confusion ordinaire en de telles cir- constances, les pompiers et d'autres personnes s'occu- prent de sauver tout ce qu'ils trouvaient d'abord sous la main; mais tandis qu'ils remplissaient cette tche p- rilleuse, la maison s'croula~ et les couvrit de ses d- combres; toutefois, cependant, ils en furent retirs sans beaucoup de mal. M. Peckitt, qui assista l'enlvement de ses meubles jusqu' ce flue les flammes l'eurent forc 6. YIlde quitter la maison, fut Ini-m~l1le bien prs' d'tre at- teint par des dbris; et ce ne fut que vers le matin, quand l'agitation de son esprit eut t un peu calme, qu'il pensa au Manuscrit de l'Apocalypsis Explicata i sa premire ide fut qu'il avait dil tre la proie des flammes avec une grande quantit d'autre3 livres; et ce qui le confirma dans cette ide et augmenta sa douleur, ce fut le souvenir que ce Manuscrit tait dans un meuble qu'il savait avoir t dtruit. Il fit de bonne heure, dans la matine, des recherches parmi les dcombres, mais avec un faible espoir de. recouvrer cequ'il considrait comme le plus prcieux joyau qu'il et jamais pos:5d, ot dont la perte tait par consquent pour Illi la plus grande qu'il et jamais faite. Aprs avoir quelque temps cherch en vain, un gentleman (M. Yarnold, de Soho Square,) l'in- forma que dans le cours de Ja nuit il avait ramass plu- sieurs livres dans la rue, et les avait emports dans sa maison pour les mettre en sret. :M. Peckitt, ayant UH faible espoir que le Manuscrit latin tait parmi les livres ainsi prservs, accompagna immdiatement M. Yarnold chez lui, et trouva heureusement le volume en question, qui ne parut pas avo' prouv le plus petit dommage. On s'informa, et l'on apprit; avec certitude qu'un eJes ~')mpiers, au milieu de la confusion gnrale, trouvant le meuble trop lourd pOUl' tre remu aisment, l'avait ouvert, et avait lanc la vole ce qu'il contenait dans la rue, Oll les livres furent ramasss comme il vient d'tre dit. )A la fin de ce premier Volume est place une Table contenant les Erreurs typographiques des Citations et du Texte latin, corriges dans notre Traduction. Cette Table, compose de prs de quatre cents rectifi- cations, a l dresse en deux parties;"l'une renvoie au Texte latin, et l'autre la Traduction. Si nous avons in- diqu dans cette Tahle les pages et les lignes du Texte ... , . 7. ,$~' ,< " ., "..... l'Illlatin b'sont leserl'eurs,. c'est dan~ 'l~-p~vislon d;~ne',,' '; nouvelle dition de ce Tex.te, afin d'viter l'diteur;',' '; , rte que sa fift (aura lieu) avec inondation:enfin sur t'oiseau des abominations (sera) la dsolation~ et jusqu' la consommation et la dcision elle fondra sur la dvastation. )l - IX. 26 1 27; - la dsolation 0t la dvastation signifient la rprobation et le rejet du Divin Vrai pal' ceux qui sont de l'glise; voir Ns 5360, 5376~ Que le Divin Vrai, qui est la PI.'l'ole, ait t ainsi rprouv par les Juifs, c'est aussi ce qui est entendu par ces paroles, dans Matthieu: (1 Je vous dis qu'Ji;lie est di venu, et ils ne l'ont point reconnu, mais ils lui ont fait tout ce qU'ILS ont,voulu; de mme aussi le Fil,~ de l'homme l'a souffrir de leur part. I ) - XVII. 12 ; - la Parole est signi- fie par lie, voir la Prface du Chap. XVII de la Gense, et Nos 2762, 52!t7; et aussi paI' Jean-Baptiste, c'est pOUl' cela que celui-ci a t appel lie, N' 76!J3, 9372; par l, on voit claire- ment ce qui est signifi par ces paroles: lie est dj venu et ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu; de mme aussi le Fils de l'homme va soulfl'ir de leur part; 1) comment les Juifs ont expliqu la Parole, et pal' consquent l'ont rejete, c'est ce qu'on voit pal' plusieurs passages dans les vanglistes, o le Seigneur le montre clairement: d'aprs ce qui vient d'tre dit, on peut donc voir que pal' i' ai t mort~ il est signifi qu'il a t l'ejet, Qu'en outre, par la Passion de la cl'oix le Seigneur ait glOl'ifi son Humain, c'est-- dil'e, l'ait fait Divin, on le voit dans tA DOCTRINE DE LA ~OUVELLE JRUSALEM, Ns 29!J, 295, 302, 305. 8!t. Et voici~ vivant je suis {{UX .~icles des sicle.~~ signifie que de Lui rient la v' tC/'nelle : on le voit pal' la signification d'tre riran(~ en ce que c'est tl'c d'ternit, et avoir en Soi Seul la vie par Soi-Mme, comme il a t dit ci-dessus, N 82 ; mais ici, c'est la vie dans les autI'es; et la vie du Seigneur' dans les autres est la vie ternelle; en effet, il vient d'tI'c dit qu'il a t mort, ce qui signifie qu'il a t rejet, parce qu'il n'a pas t reu avec foi ct amoUl'; ici donG tre t.')({Ylt, signifie qu'il cst l'CCU pal' ceux qui 120. Vers. 18.CHAPITRE PREMIER.113 sont dans sa vie, vie qui est dans la foi et dans l'amour chez l'homme, et cette vie est la vie ternelle : que aux sides des sicles signi- fie pour l'ternit, cela est vident sans explication. Que la vie du Seigneur soit la vie de la foi et de l'amour envers Lui, et que cette vie soit la vie ternelle, on le voit par plusieurs passages dans la Parole, ainsi par les suivants; dans Jean: (c De mme que Moise letoa le serpent dans le dsert~ de mme il faut que soit lev le Fils de l' homme~ afin que quiconque croit en Lui ne pris.e point~ mais qu'il ait la vie ternelle. Qui croit au Fils a la vie ternelle; mais qui ne croit point au Fils ne verra point la tie. Il-III. 1lI, 15, 16, 36 : - dans le Mme: (c L'eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine d'eau jaillis- sante en vie ternelte. 1) -IV. 10, 11, llt; - l'eau est le vrai de la foi; voir ci-dessus, N 71. Dans le Mme: (c Quiconque voit le Fils~ et croit en Lui~ a la vie ternelle. Les paroles que Moi je ~'ous nonce sont esprit et sont rie. 1) - VI. ltO, 63; - les paroles que le SeigneUl' nonce sont aussi les vrais de la foi. Dans le Mme: AlOl~ je suis la rsurrection ct la vie; celui quicroit en M oi~ bien qu'il meure ~ vivra. - XI. 25, 26 : - dans le Mme: (1 Travaillez il la nourriture qui demeure pour la t'fe ternelle~ (et) que le Fils de l' hontme donne. Il - VI.27; - la nou'l'iture que le Seignelll' donne est aussi le vrai et lebien de !;. foi, parce qu'il est entendu la nourriture spirituelle,N' 311ft, ltft59, ft792, 51lt7, 5293, 53ltO, 5M2, 5ll'1.0, 5!t26,8562, 9003. Il a t dit que la vie du Seigneur est dans la foi et l'amOlli' envers Lui chez l'homme; la raison de cela, c'est que letout de la foi et de l'amour vient de Lui, et que ce qui vient de Lui est aussi Lui-Mme, car c'est SOn Divin procdant, lequel estappel esprit de vl'il et esprit saint; et comme le Seigneur estdans ce Divin, et que ce Divin est le SeigneUl' Lui-Mme, il est diten consquence qu'on doit demeurer dans le Seigneur, ce qui signi-fie demeurer par Lui dans la foi et l'amOlli' envers Lui; commedans Jean: Jsus dit: Demeurez en Moi~ et lIt/oi en vou.:si vous demeurez en JJf oi et que mes paroles demeurent envous~ ce que vous voudrez vous demanderez~ et il vous serafait: demeurez dans mon amour; si vous gardez mes com-mandements, l'OUS demew'erez dan.s mOI1 amour. Celui qui 1. 8. 121. lUAPOCAtYPSE EXPLIQUE. N 84. demeure en Moi, el ,'JIoi en lui, celui-l porte beaucoup de fruit, parce que sans Moi vous ne pouvez faire rien. )1 - XV. 4 10. - D'aprs cela, on peut voir c qui est entendu par ces paroles, dans Jean : II Vous, vous !JIe voyez; parce que Moi je vis, vous aussi vous vivrez. l) - XIV. 19; - voir le Seigneur, c'est crol'e en Lui, comme il a t dit ci-dessus, Ns 14, 25, 37; et avoir la foi ou croire au Seigneur, c'est tre dans l'amour et la charit; voir l'Opuscule du JUGEMENT DERNIER, Ns 33 39; et LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE JRUSALEM, Nosl08 122. 85. Amen, signifie la Divine confirmation: l:oir ci-dessus, N 34. 86. Et j'ai les clefs de t'enfer et de la mort, signifie qu'il ft la puissance de saut'er : on le voit par la signification des clefs,en ce qu'elles sont la puissance d'ouvrir et de fermel', N 9lt10; et par la signification de l'enfer, en ce que ce sont les maux, puis- que tous les maux. viennent de l'enfer et sont de l'enfer; et par la signification de la mort, en ce qu'elle est la damnation, qui aussi est nomme mort spirituelle, Nos 5407, 6119, 9008; si avoir les clefs de l'enfer et de la mOl't est aussi avoir la puissance de sauver, c'est parce que le Seigneur seul repousse les enfers qui sont chez l'homme, et par cela m~me la damnation; et que, quand les enfers ont t repousss, l'homme est alors sauv, car leur place influent . le ciel et la vie ternelle; en effet, le Seigneur est constamment prsent chez l'homme, et veut le l'emplir du Ciel, mais les maux empchent qu'il ne soit reu, c'est pOUl'quoi autant les enfers sont repousss, c'est--dire, autant l'homme renonce aux maux, autant le Seigneur influe avec le Ciel. Si le Seigneur dit ici qu'il a les clefs de l'enfel' et de la mort, c'est parce que, dans ce qui prcde im- mdiatement, il est dit que Lui-Mme est vivant aux sicles des sicles, ce qui signifie que la vie ternelle vient de Lui; autant aussi le Seigneur est J'eu par foi et par amour, autant il est dans l'homme; et autant il est dans J'homme, autant il repousse les maux, et pal' consquent les enfers et la mort tel'Delle; c'est Lui Seul qui fait cela, pal' consquent c'est Lu'qui doit tre reu, comme on peut aussi le voir par les passages de la Pal'ole qui viennent d'tre rapPol'ts, N 83. Si l'enfer signifie les maux de tout genre, c'est parce que tous les Illaux en proviennent; tout ce que l'homme 122. Vers. 19. CHAPITRE PREMIER. 115pense et veut, vient oll de l'E~fer ou du Ciel; s'il pense et veut lemal, c'est de l'Enfer; mais s'il pense et veut le hien, c'est du Ciel;la pense et la volont de l'homme n'ont pas d'autre origine ; l'hommequi croit qu'il pense et qu'il veut de soi-mme ignore cela; mais jepuis affirmer, d'aprs toute l'exprience que j'en ai, que tout ce quel'homme p~nse et veut, vient de l'un ou de l'utre; c'est l aussi ce " qui fait que l'homme, qui pense et veut le mal, est en actualit dansl'enfel', et qu'ap!'s la mort il vient l mme o il est en actualit. quand il vit dans le monde; il ne peut venil' autl'e part, parce quel'esp"it de l'ho~me est form et compos de ce qu'il pense et veut;c'est pourquoi lorsqu'il pense et veut le mal, il est tout entier formet compos de m:Jl, de sorte qu'il est son mal en une forme; de lvient que les esprits infernaux sont tout fait les images de leurmal, et sont des monstI'es horribles selon l'espce de mal; maispOUl' fail'e que l'esprit soit form et compos pour le Ciel, il n'y aqu'un senl moyen, c'est de recevoir' le SeigneuJ' avec foi et amOlli',cal' le Seigneur Seul, parce qu'il est prsent dans la foi et l'amourchez l'homme, repousse les maux, et le faonne en image du Ciel,image qui est un ange: d'apr-s cela, on peut voir ce qui est signifipal' avoir les clefs de l'enfer et de la mort. S'il est parl de clefs~c'est parce que tous les enfers sont ferms, et ne sont ouverts quequand des mauvais esprits y sont p,'cipits et que quelques-unsen sont tirs, 'e qui al'rive lorsque les maux s'acer'oissent chez leshommes; ces ouvertures qui se font alors sont appeles ~Ol'tes, etpuisqu'elles sont appeles Portes, c'est pour cela qu'il est parl declefs, pal' lesquelles en consquence est signifie la puissance d'ou-"l'il' et de fel'mer, car c'est avec des clefs qu'on ouvre et qu'on fermedes portes. Par les ciers donnes Pier'I'e,-Matth., XVI. 18, 1.9,- il est signifi aussi la mme chose qu'ici, puisque Pierre signifiel le vrai d'aprs le bien qui procde du Seigneur; que ce pouvoit'appartienne par consquent au Seigneur Seul, de qui procdenttout vrai de la foi et tout bien de l'amoUl', on le voit dans l'Opus-cule DU JUGEMENT DERNIER, N 57.87. cris les chose.~ que tu ([s vue.~~ et celles qui sont~ et celles qui doivent {/rriverci-aprs~ signifie que toutes ces choses sont pow-la postrit~ paNe qu;elles sont Divines: on le voit pal' la signiflcation d'rire~ en ce que (est ce dont on doit se res- 123. 1'16APOCALYPSE EXPLIQUE,N 87, souvenir, N 8620, ainsi ce qui est pour la postrit; et par la si~'gnification de les choses que tu as vues~ et celles qui sont~ etcelles qui doivent arriver ci-aprs ~ en ce que ce sont toutes choses; car les trois temps, savoir, le pass, le prsent et le fu- tur, signifient toutes choses; et comme celles que Jean devait crire venaient du Seigneur, elles signifient en consquence les choses Di- vines, car du ~eigneur il ne procde que le Divin : chacune des choses qui ont t crites dans l'Apocalypse, de mme que chacune de celles qui l'ont t ailleurs dans les Prophtiques de la Parole, renferme aussi un sens interne, et le sens interne est dans la lu- mire du ciel, laquelle est le Divin Vrai qui procde du Seigneur: ici il est dit ( les choses que tu as vues, et celles qui sont et celles qui doivent arriver, Il parce que prcdemment il a t dit du Sei- gneur, ( Celui qui Est, et qui tait et qui Vient; Il l, o sont ces dernires expressions, il s'agissait du Seigneur Lui-Mme; mais ici il s'agit des choses Divines qui par Lui sont chez l'homme, comme on peut le voir par ce qui prcde et ce qui suit en srie. 88. Le mystre des sept toiles que tu as vues dans ma main droite~ signifie la r?)lation concernant les biens et les vrais qui procdent tous de Lui .. on le voit par la signification du mystre~ en ce que c'est ce qui est profondment cach dans la vision qui s'offre Jean; mais ici c'est cela rvl, puisque, dans ce qui va suivre, il est dit ce qui est entend~ par les sept 'toiles et pal' les sept Chandeliers; et par la signification des sept toiles~ en ce que ce sont les connaissances de toutes les choses qui appartiennent au bien et au vrai, et par suite tous les hiens et tous les vrais, comme il a t dit ci-dessus, N 72; et par la signification de la main droite~ quand il s'agit du Seigneur, en ce que c'est ce qui procde de Lui, comme aussi cidessus, N 72; d'aprs cela, il est vident que par ( le mystre des sept toiles que tu as vues, )l il est signifi la rvlation concernant les hiens et les vl'ais qui procdent tous du Seigneur', 89. Et les sept Chandeliers d'or~ signifie et concernant cesbiens et ces vrais da liS le nouveau Ciel et dans la nouvelle glise: on le voit par la signification des sept Cltandeliers~ en ce qu'ils sont le nouveau Ciel et 'la nouvelle glise, comme il a tdit ci-dessus, N~ 62; s'ils sont les biens t les vrais chez ceux qui 124. Vers. 20. CHAPITRE PlEMIER.117 sont dans le nouveau Ciel et dans la nouvelle glise, c'est parce que dans le sen!; interne ils sont ainsi lis avec ce qui prcde immdia- tement; en effet, les choses qui, dans le sens de la lett/'e, paraissent parses, sont continues dan's le se~s interne; voir ci-dessus, N 17.90. Les sept toiles sont les Auges des sept glises, signi- fie ceux qui reoivent les biens et les vrais procdant du Sei- " gneur : on le voit par la significatien des sept toiles, en ce qu'elles sont les biens et les vrais procdant tous du Seigneur, ainsi qu'il a i montr ci-dessus, N 72 ; par la signification des Anges, en ce qu'ils dsignent ceux qui sont dans un semblable bien correspon- dant et un semblable v/'ai correspondant dans les Cieux avec ceux qui sont dans l'glise, ainsi qu'il va tre expliqu; et par la signification des sept glises, en ce qu'elles dsignent tous ceux qui sont dans les vrais d'aprs le bien, ou dans la foi d'aprs la , charit, ainsi tous ceux qui sont de l'glise, comme il a t dit ci- dessus, N 20; de toutes ces significations runies, il rsulte comme conclusum que par Il les sept toiles sont les Anges des s~ptglises, Il il est signifi tous ceux qui reoivent les biens et les vrais procdant du Seigneur. Si pal' les Anges il est signifiJ ici ceux qui sont dans un semblable bien cOl'respondant et un semblable vrai correspondant dans le Ciel avec ceux qui sont dans l'glise, p'est parce que tout le Ciel a t distingu en socits, et que les socits ont t mises en ordre selon les affections du hien et du vrai en geme et en espce; ces socits correspondent ceux qui, dans les terres, sont dans de semblables affections du bien et du vrai; toutes ces socits sont appeles les Anges, et chacune est appele un Ange; et mme lorsqu'une socit apparat de loin et qu'elle se fait voir comme tant un, elle appal'ait comme un seul Ange; voir dans le Trait DU CIEL ET DE L'ENFER, N 62, 68 72. Outre cela, il ex iste en toute manire une Correspondance du Ciel avec l'glise, ou des Anges du Ciel avec les hommes de l'- glise; par cette correspondance Je Ciel rail un avec J'glise. D'a- prs ce qui pl'cde, on voit ce qui est signifi ici par Jes Anges des sept glises; et, dans le Chapitre suivant, par J'Ange de chaque glise, lorsqu'il est dit : Cl'is l'Ange de l'glise d'phse, l'Ange de l'glise des Smyrnens, l'Ange de l'glise de Pel'game, l'Ange de l'glise de Thyatire, l'Ange de l'glise dans Sardes, 125. UBAPOCALYPSE EXPLIQUE. N" 90.~. l'Ange de l'glise de Philadelphie, et l'Ange de l'glis deLaodice; il est bien vident qu'il a t command d'crire, non pasaux Anges, mais aux l~glises, par consquent ceux qui sont parle Seigneur dans tel bien et tel vrai, et qui sont dcrits par chacunedes glises, dont il sera pal'I dans la suite. Que par l'Ange, dans laPal'ole, il ne soit entendu autre chose que le bien et le vrai qui sontpar le Seigneur chez l'Ange et chez l'homme, c'est ce qui seramontr plus pleinement dans ce qui suit; en attendant, il est bonde voir les explications qui ont t donnes SUI' les Socits Ang-liques dans Je Trait DU CIEL ET DE L'ENFER, parce que sans laconnaissance de ce qui concerne ces socits, il est peu facile decompl'endl'e ce qui, dans la suite, sera dit des Anges; cal' la con-naissance doit prcder, afin que l'entendement puisse tl'e dansl'illustration. 91. Et les sept Chandeliers que tu as vus sont les sept.glises~ signifie que tous ceux-l sont dans le nouveau Cielet dans la nouvelle glise: on le voit par la signification des.sept Chandeliers, en ce qu'ils sont le nouveau Ciel et la nouvelleglise, .comme il a t dit ci-dessus, N 62; et par la significationdes sept glises, en ce qu'elles dsignent ceux qui sont dans lesvrais d'aprs le bien, ou dans la foi d'aprs la charit, comme il,'1 t dit aussi ci-dessus, N 20 : d'aprs cela, il est bien videntque par les sept Chandeliers sont les ~ept glises, l) il est signifitous ceux qui seront dans le nouveau Ciel et dans la nouvelle glise.Toutes les choses qui sont dans l'Apocalypse tendent ce qui estsignifi par les sept Chandeliers, savoir', le Nouveau Ciel et laNouvele glise, comme leur fin et leur conclusum; aussi est-il question de ce Ciel et de cette glise dans les demiers Chapitres;les autres choses, qui s'y opposent, sont de celles qui font obstacleet qui doivent tre loignes, comme sont celles qui sont l'apportessur le Dragon et sur les Btes de la Babylonie ; et lorsqu'elles nefont plus obstacle ou lorsqu'elles ont t loignes, le Nouveau Cielet la Nouvelle glise s'lvent et sont en vidence. 126. L'APOCALYP8E. CHAPITRE SECOND.1. A l'Ange de l'glise d'phse cris: Voici ce que dit celui qui tient les sept toiles dans sa droite, celui qui marche dans le milieu des sept Chandeliers d'or: 2. Je connais tes uvres, et ton travail, et ta patience, et que tu ne peux supporter les mchants, et que tu as prouv ceux qui se disent tre Aptres, et ne le sont point, et que lu les as trouvs menteurs. 3. Et tu as soutenu, et tu as de la patience, et pOUl' mon Nom lu as travaill, et tu ne t'es point lass. !J. Mais j'ai conll'e toi que ta charit premire tu aies aban- donn. 5. Souviens-toi donc d'o, tu es dchu, et viens rsipiscence, et fais les premil'es uvres; sinon, je viendrai toi bientt, et j'terai ton Chandelier de sa'place, si tu ne viens pas rsipis- cence. 6. Mais ceci tu as, que tu hais les uvres des Nicolates, les- quelles Moi aussi je hais. 7. Qui a oreille entende ce que l'esprit dit aux glises; ce- lui qui vaincra, je lui donnerai mangel' de l'arbre de vie, qui (est) dans le milieu du Paradis de Dieu. .8. Et l'Ange de l'glise des Smyrnells cris: Voici ce que dit le Premier et le Dernier, qui a t mort et qui vit:9. Je connais tes uvres, et (ton) affliction, et (ta) pauvret, - mais riche tu es, - et le blasphme de ceux qui se disent tre Juifs, et ne le sont point, mais (sont) une synagogue de satan.10. Ne crains rien des choses que tu dois souffrir; voici, il ar- rivera que le diable en jettera d'entre vous en prison, pour que 127. 120APOCALYPSE HXPL~QUE. vous soyez tents; et vous aurez une .afiliction de dix jours : sois fidle jusqu' la mort, et je te donnerai la couronne de la vie. H. Qui a oreille entende ce que l'esprit dit aux glises; celui qui vaincra ae recevra aucun dommage de la mort seconde.12. Et l'Ange de l'glise dans. Pergame cris: Voici ce que dit celui qui a l'pe aigu deux tranchants:13. Je connais tes uvres, et o tu habites, o (est) Je trne de satan; et tu tiens mon Nom, et tu n'as point ni ma foi, mme dans ces jours d'Antipas mon martyr fidle, qui a t tu' chez vous, o habite satan. U. Mais j'ai contre toi quelque peu de chose, (c'est) que tll en , as l qui tienneu t la doctl'ine de Balaam, lequel enseignait Balak jeter une occasi()n de chute devant les fils d'Isral pour manger des choses sacrifies aux idoles et commettre soortation. 15. Ainsi tu en as aussi, toi, qui tiennent la doctrine des Nico- laites, ce que je hais. 16. Viens rsipiscence; sinon, je viendI'ai toi bientt, et je combattrai contre eux avec l'pe de ma bouche. 17. Qui a oreille entende ce que l'esprit dit aux glises; , celui qui vaincra, je lui donnerai manger de la Manne cache; et je lui donnerai un caillou blanc, et sur le caillou un nom nouveau crit, que personne Ile connait, sinon celui qui le rtJoit. 18. Et l'Ange de l'glise dans Thyatire cris: Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a ses yeux comme une flamme de feu, et ses pieds semblables de l'al'ain fin : 19. Je connais tes uvres, et (ta) charit, et (ton) ministre, et (ta) foi, et ta patience, et tes uvres, et les del'Dires plusnombreuses que les pl'emir'es. 20. Mais j'ai contre toi quelque peu de chose, (c'est) que tupermets la femme Jzabel, qui se dit prophtesse, d'enseigner etde sduire mes serviteurs pour qu'ils commettent scortation etmangent des choses saCf'ifies aux idoles. " 21.. Et je lui ai donn du temps pour qu'elle vint rsipiscencede sa scortation, et elle n'est pas venue rsipiscence. 22. Voici, Moi, je la rduis au lit, et ceux qui commettent adul-tre avec elle, dans une affliction grande, s'ils ne viennent pas .'-sipiscence de leurs uvres. 128. CHAPITRE SECOND.:12:1 23. Et ses fils je ferai pril' de mort, et toutes les glises con-naitront que Moi je suis celui qui sonde les reins et les curs; etle donnerai chacun de vous selon ses uvres. 2!J. Mais vous je dis, et aux autres dans Tbyatire, (autant ily en a qui n'ont pas cette doctrine, et qui n'ont pas connu les pro-fondeurs de satan, comme ils disent';) je n'impose pas sur vous .d'autre fardeau.. 25. Cependant ce que vous avez, retenez-le jusqu' ce que jevienne. 26. Et celui qui vaincra et qui gardera jusqu' la fin mes u-vres, je lui donnerai pouvoir SUl' les nations.' 27. Et Hies gouvernera avec une verge de fer, comme des va-ses d'argile elles seront brises; comme aussi, Moi, je l'ai reu demon Pre. 28. Et je lui donnerai l'toile du matin. 29. Qui a oreille ent.ende ce que l'espl'it dit aux ~~glises.92. Dans les explications prcdentes il a t dit ce. qui est entendu par Jes sept glises et par leurs Anges, savoir, parOles sept glises tous ceux qui sont dans les vrais d'aprs le bien, et par les sept Anges tous ceux qui leur correspondent dans le Ciel; voir NS 20 et 90; et comme le Ciel et l'glise font un par correspondance, c'est pour cela que dans ce qui suit il est dit cris l'Ange de l'glise) et non pas cris l'glise : s'il est dit ainsi, c'est aussi parce qu'il doit y avoir correspondance, afin que l'glise soit glise chez l'homme; s'il n'y avait pas correspondance, il n'y aurait pas communication du Ciel, ainsi le Ciel ne serait pas chez lui; et si le Ciel n',tait pas chez l'homme, l'glise n'y serait pas non plus; voir LA DOCTRINE DE LA NOUVELLE JRUSALEM, NS 2t1 ~248. Ce que c'est que la Correspondance de l'homme de l'- glise avec le Ciel, cela ne peut tre dit en pen de mots, 129. 122 APOCALYPSE EXPLlQUJtaicn t en ce quO ils profanaient en mme temps les biens et les vrais e l'Itglise; c'tait, comme il a dj t dit, l'appropriation du mal et du faux. Que les adulll'es ct les sCol'tations enveloppent de telles ehoses, cela est vident d'a- prs Ul' grand nombre de passages de la Parole, dans lesquels il en est pad, et pal' lesquels on voit clail'ement que ces actions sigui- fient les adultl'atiolls du bien ct les flsifications du vl'ai; ainsi dans les passages suivants; dans zchiel: JrUMlcm! tll t' ('s con- fie en ta beaut, ct tll as commis seO/'tation Cflll~e rte ta renomme, ml point que tu as rpandu tes sC'clJ'tations sur cltaque passant. Tu ([s commis scortf/tiOIt ([vec le.~ fils-de l'- gypte tes voisill.~, grands de c/tair, et tll as multipli ta ,~cor tation. Tuas commis scorlation arec lr:s fils d'Asc/lllr, parce que lJour toi point de satit; tll as commis scortatioll avec eux. Tu as multipli IlUCol'iation jIlMIIl' la terre du ngoce, ' la Cltalde : F CIIl/llC adulare! qui salis son mari reoit lcs Ptml/{}l'I'i?, Tous r} leurs lJrostit7ll:f'S dOll1/e1/t un salaire; mais 219. 212 APOCALYPSE EXPLIQUE.1" 141. toi, tu as donn des salaires il tous tes amants, et tu les asrmunrs, afin qu'ils vinssent vers toi d'alentour pour tes scortations. C'est pourquoi, Prostitue! coute la parole de Jhovah. J) - XVI. 15, 26, 28, 29, 32, 33, 35 et suiv.; - qui ne peut voir qu'ici par les scortations il n'est pas entendu des scortations dans le sens commun natur'el; en effet, il s'agit de l'- glise, o tous les vrais de la Parole ont t falsifis; c'est l ce qui est entendu par les scortations, cal' les scol'tations dans le sens spiI'ituel, ou les sCOl'tations spil'ituelles, ne sont auue chose que les falsifications du vrai; l, Jl'Usalem est l'glise; les fils de l'gypte, avec lesquels elle a commis scortation, sont les scientifiques et les connaissances de tout gelll'e, appliqus de tl'3vers pour confirmer les faux ;'Ies fils d'Aschur sont les raisonnements d'aprs ces scien- ti fiques et ces connaissances; la terre du ngoce, la Chalde, est la profanation du vl'ai ; les salaires qu'elle a donns ses amants sont les ostentations des faux; cette glise, d'aprs l'adultration du bien par les falsifications du vrai, esL nomme femme adultre sous son mari. Dans le lVl~me : (c Deux lemmes, filles d'une mme mre, ont commis scortation en i:gypte; dalls leur adoles- cence elles ont c01mnis scortation, L'une a commis scortationsous 1I1oi, et elle a aim ses amants les Assyriens ses t'oisins; elle a mis ses scortalions sur eux; toutelois, li ses scortationa en gypte elle n'a point renonc. L'autre a corrompu SOit amour plus que celle-M, et ~es scortations plus que les scorta- tions de sa sur; elle a ajolft il ses scortalions, elle a aim les Chaldens; et sontrenusurs elle les fils de Babel au lit de se.~ amours, et ils l'ont souilfe par leur scortation. Il - XXIII. 2, 3, 5, 6, 7, 11, ll1, 16, 17 el suiv. -D'aprs chaque expres- sion il est vident que par les scortations, ici, il est entendu pareil- lement des scol'tations spil'ituelles; les deux femmes, filles d'une mme mre, sout les deux glises Isralite et Juive; les scorta- tions avec les gyptiens, les Assyriens et les Chaldens, ont ici les mmes significations que dans le passage prcdent; le lit des amours avec les fils de Babel est la profanation du bien. Dans Jrmie:( Tu as commis scortatioll arec beaucoup de compagnons; , tu as profan la terre par te,~ scortations et par ta malice.N'as-tu pas t'Il ce qu'a fit la 1)('rvcl'sc /sraN? elle .~'en c.yt 220. Vers, 14. CHAPITRE SECOND.213 alle sur toute montagne leve et sous tout arbre verdoyant; et tu y commettais seortation : la perfide J ehudah aussi s'en est alle et a commis scoriation. au point que par la l)oix de sa .~cortation elle a pro{an la terre; elle a commis adultre avec la pierre et anee le bois. 1) - III. 1, 2, 6, 8, 9. - Isral est l'glise qui est dans le vrai, et Jehudah J'glise qui est dans le bien, cal' ISI"a! et Jehudah ont reprsent ces deux glises; les falsifications du vrai sont signifies par les scortations d'Isral, et les adultrations du bien par les scorlations de Jehudah; s'en alter sur toute montagne leve et sous tout ul'bl'e verdoyant et commeltre scortation, c'est rechercher toutes les connaissances du bien et dn vrai, mme d'apl's la Parole, et les falsifier; commettre adnltl'e avec la pier'I'e et uvec le bois, c'est perverti l' et profaner tout vl'ai et tout bien: la pierre signifie le Vl'ai , et le bois signifie le bien. Dans le Mme: (( Courez par {cs rues de Jrusalem, et cherchez dans ses places. si tOUS iro/l'verez un homme, s'il en est un qui {asse le jugement, qui cherche la l'dt; lorsque je les eus rassasis"ils ont commis scortation, et il la maison de la pros- titue ils sont 'L'elWS en (oule. - V. 1, 7; - com'il' par les rues et chercher dans les places de Jl'llsalem, c'est voir et fail'e un examen dans les doctrinaux de cette glise, car Jl'Usalem est l'glise, et les l'Ues et les places sont les doctrinaux; si vous- trouverez un homme, s'il en est un qui fusse le jugement, qui cherche la vl'it, 11 c'est s'il y a l quelque vrai; lorsque je les eus rassasis, ils ont commis scortation, Il c'est 100'sque les vruis lem' eurent t !'vls, ils les ont falsifis; une l~glise qui est telle quant la doctrine est la maison de la PI'ostitue laquelle ils viennent en foule. Dans Ic Mme: (( Tes tldulares~ ies hennis-1) sements, t'in{amie de ta scot/alion .~UI' les coltines dans le champ. j'ai vu tes ({homillation.~; malheur toi. Jrusalem! Ne seras-tu point nettoye?)) - XIII, 27. -" Les hennisse- ments sont les profanations du vrai, parce que le cheval signifie l'intellectuel o est le vrai; les collines dans le champ sont les biens du vl'ai dans l'glise, lesquels ont t pervertis. Dans le Mme:I( Dans les prophtes de Jrusalem J'ai vu une obstinationhorrible commettre adultere ei marcher dans le men- songe, Il - XXUJ. 1~. -- Dans le Mme: li llii Qni {ait une 221. APOCALYPSE EXPLIQUE. N 11. iwrmit enbral, et ils ont commis~adultreavec les pousesde leurs compagnons, et ils ont prononc ma parole en monNom en mentant. ) - XXIX. 23 ; - ici, commettre adultre,c'est videmment pervrlir les vrais; les prophtes signifient ceuxqui enseignent les vrais d'apl's la Parole, car il est dit (1 com-mettre adultl'e et marchel' dans le mensonge, et (1 ils ont pro-nonc ma parole en mentant; Il le mensonge, dans la Parole,signifie le faux. Dans nIose : (1 Vos fils seront paissant dans ledsert quarante ans; et ils porteront vos scortations jus-qu' ce que 'Cos corps soient consums dans le dsert. ))-Nomb., XIV. 33. - Que les fils d'Isral n'aient point port lesscortalions et n'aient point l consums dans le dsel't pourcela, mais qu'ils l'aient t pOUl' 3'Ol' repouss avec mpris lesvrais clestes, on le voit en ce que cela leUI' a t dit, parce qu'ilsn'avaient pas voulu enll'Cl' dans la terl'e de Canaan, mais voulaientretournel' en gypte; la lerre dc Canaan signifie le Ciel et l'gliseavec ses ,Hais, el l'gypte signifie ces 'l'ais falsifis et changs enmagic. Dans Miche: l'outrs ses images tailles seront bri-ses, et tous ses salaires de prostitution seront brls au feu;et toutes ses idoles je mettrai en drastalioJl, car par un S{l- ,laire de prostitue elle ([cs) il fIlJUlSS{l es ; c'est pourquoi, tou-jours en J,alaire de prostiture clle.s retourneront. - 1. 7;-les images tailles ct les idoles signifient les faux qui pl'o'ienncnt de la pl'Opl'C intelligence; les salaires de pl'oslitulioIl sont les con-naissances du 'l'ai ct du bien qu'ils ont appliques aux faux et aux maux, et qu'ils ont ainsi pervcrties. Dans Hosche : JlwMh dit li IIosche : Prends-toi ulle femme de scor({(tions et des en- fcmts de scortatiolls, Cl/r commettant scortation elle {l com- mis scortalioll, la (erre, en arrire de J llOl.Ytll. ) -1. 2 ;-parl il a t reprsent quelle tait l'gi ise, savoit', que tout entire _ _elle tait dans les faux. Dans le JImc : Ils ont pch contre1.l[Ol~ leur gloire en ignominie je c/Uln.fjeNt .. ifs ont commis.~cort{(tiOIl, parce que J llOt'rth ils ont abandonn; la scorta- tion, le rin ct le IIWI.t sc {;(Jllt empa/'s du cur; elles commet- tent .scortatiol1, 1'08 {iftes; et 1)OS brus commettent ad1lltre. )1- IV. 7,1.0,11, 13; - la scol'tation, le vin et le mot sont les vrais falsifis, la scol'talion est la falsification elle-mme, le vin est 222. Vers. 14.CHAPITRE SECOND. 215 le faux intrieul', le mot est le faux extl'ieur; les filles qui com- mettent scorlation sont les biens du vl'ai pervertis, les brus qui commettent adultre sont les maux conjoints aux faux qui pro- viennent des maux. Dans ]~saie : Il 'arrivera : la fin de soi- xante dix annes, que Jhovah visit('ra Tyr, en sorte quOelle 7'etourne son salaire de prostitution; et elle commettra scortation avec tous les Royawnes de la tel're sur les (aces de l' humus; enfin deviendra son trafic, ct son salaire de prosti- tution, saintet Jhovah. li -XXIII. 17,18; - Tyr, dans la Parole, est l'glise quant aux connaissances du vl'ai et du bien; le salaire de prostitution signifie ces mmes connaissances appli- ques aux maux et aux faux en pervel'tissant; son trafic est l'os- tentation de ces connaissances; commettl'e scorlation avec tous les royaumes de la telTe, c'est avec tous les vrais de l'glise en gn- raI et en pal'ticuliel'; si le trafic et le salaire de prostitution doivent tre une saintet Jhovah, c'est pal'ce qu'ils signifient les con- naissances du Hai et du bien appliques par eux aux faux et aux maux, et parce que l'homme pal' ces connaissances considres en elles-mmes peut acqurir de la sagesse, cal' les connaissances sont des moyens de devenir sage et sont aussi des moyens de devenil' insens; elles sont des moyens de devenir insens quand elles sont falsifies pm' des applications aux maux et aux faux; la mme chose est signifie, quand il est dit de se faire des amis par le mam- mon de l'injustice, - Luc, XVI. 9; - et quand il est DI'donn d'emprunter aux gyptiens de l'or, de l'argent et des vtements, el de les leur enlever, - Exod., III. 22. XII. 35,36; - pal' les gyptiens, en effet, sont signifis les scientifiques de tout genre, dont ils se sont servis pour falsinel' les vrais. Dans Mose: li Je l'etranc/iemi l'clme qui se tourne vcrs les pythons ct vers les devins, pow' commettre scorlat2'on aprs eux. -LviL., XX. 5, 6. - Dans sae: li /1 entre dans la paix, celui-l qui marche dans la droiture; mais ?Jou S, approchez ici, fils de la devineresse, semence d'adultre, el qui a eornmis scortalioll,ll - LVII. 3. - Dans Nahum : AI{llheur il la m'Ile de sangs, tout entire dans le mensonge! cavalicr {aisanllever, et clat d'pe, et clair de la/lce, et multitude dc transpercs; li ('IfUSC dp la multitude de.~ M'or/filions de la dbfllldlre, mai.. 223. 216 APOCALYPSE EXPLIQUE. tresse de prestiges, qui undait les nations par ses scor/a- tians. l) - III. 1,3 1 !J. - Dans Mose: l( Garde-toi de traiter ,alliance avec les habitants de la terre~ de peur que tes fils etleurs filles ne commettent scortation a;Jrs leurs dieux. ))- Exod., XXXIV. 16. - Dans le M.me: Afin que vous1)OUS souveniez de tous les prceptes de J hol'ah~ et que vousles (assiez~ et que vous ne soyez pas il la piste al~rs votrecur et aprs vos yeux ~ aprs lesquels vous avez coutumede commettre scortatioJl. )) - Nomb., XV. 39. - Dans l'Apo-calypse : (1 Babylone du vin de (ureur de sa scortation aabreuv t(tutes les nations. )l - XIV. 8. - L'Ange dit:Je te montrerai le jugement de la grande prostitue qui estassise sur les eaux abondantes ~ avec laquelle ont commisscortatioH les l'oils de la terre. ) - XVII. 1, 2. - Babylonedu vin de (ureur de sa scortation a abreut' toutes les na- " tions~ et les rois de la terre arec elle ont commis scortation.ll- XVIII. 3. - If a jug ta grande prostitue qui a cor-rompu la terre par sa scortation. - XIX. 2; - que dans cespassages par les scol'tations il soit entendu les falsificalions du vrai,cela est vident. Comme les scol'talions et les adultres signifientde telles choses, et signifient aussi les mmes choses dans le Ciel,c'est pOUl: cela que dans l'glis Isralite, qui tait une glise Re-prsentative dans laquelle toute chose avait une signilication, il fut ordonn, qu'il n'y et point de prostitue ni de scortateuren IsraiU. )) - Deutl'., XXIII. 1.8; - (1 que rhomme qui au- rait commis adultre avec l'pouse d'un homme, et qui au-l'ait commis adultr/! (/1'Ci' l' (;pouse de son compa,gnon, serait mis ri mort. Il - Lvi!., L'{. 10; - que le salaire de pros-titution Ile ,~erllit point apport daus la maison de Jhovah, pour aucun cam. )) .- Deutl'., XXIII. 1D; - (( que les fils d'Allllron ne prendruient fJoint pour pouse ww prostitue, ni une (nme l'/pudie par son mari; que le grand-prtre prendrait pour pouse Ilne vierge; que si la fille d'un prtre. r . .:' . -.. . . s'tait pro(ane, en commettant scortation, elle serait brille au (eu. Il - Lvit., XXI. 7, D, 13, 1!J ; - outre plusieurs au- tres ordonnances. Que les scol'talions et les aduHl'es enveloppent de telles choses, c'est ee qui est devenu certain pOli!' !llOi par un 224. Vers. 15, 16.CHAPITRE SECOND.217 grand nomlll'e d'expriences dans l'autl'e vie; les sphres, provenant des esprits qui avaient t tels, manifestaient ces choses; d'aprs la prsence des esprits qui ont confirm chez eux: les faux et ont ap- pliqu les V1'ais tirs du sens littral de la PaI'ole pOUl' les confirmel', la sphre de scortation exhale des choses abominables: tous les degrs prohibs, dont il est pal'l dans le Lvitique, - XX. l i 21, - correspondent de telles sphres, avec ditfrnce selon l'ap- plication des vrais aux faux, et selon la conjonction des faux avec les maux; SUl'tout avec les maux qui surgissent de l'amour de soi; 1:oir au sujet de ces sphl'es plusieurs dtails dans le TI'ait DU CIEL ET DE L'ENFER,Nos 38ll, 385, 386. 1h2. A imi tu en as aussi, toi, qui tiennent la doctrine des Nicolates, ce que je hais, signifie cenT qui sparent le bien d'avec le -1.'rcti, ou la charit d'avec la foi, ce qui est contre l'ordre Dirin : on le voit d'aprs ce qui a t dit et expliqu ci-' dessus, N i 07, o sont des paroles semblables. A ces explications il faut ajouter que ceux qui sparent le vl'ai d'avec le hien, ou la foi d'avec la chal'it, dtournent d'eux tout influx du Ciel dans les biens qu'ils font; de l leurs biens ne sont pas des biens, cal' le Ciel, c'cst--dil'e, le Seignem pal' le Ciel, influe dans le bien de l'amolli' de ['homme; celui donc qui rejette de la doctrine de l'- glise le bien de la chal'il, et reoit sa place seulement les cQ.oses qui sont appeles choses de foi, est exclu du Ciel; les vrais chez lui n'ont pas la vie, et la vie du vrai, laquelle est le bien, conjoint, tandis que le vrai sans la vie, ou la foi sans la chal'it, ne conjoint pas; mais SUI' ce sujet on peut voir plusieUl's dtails dans la Doc- TRINE DE Li NOUVELLE JI~RUSALEM, o il s'agit de la Charit, No' 8h 107, et de la Foi, N' 108 il 122.ilt3. Viens rfsipiscence, signifie la sparation d'arec eux: on le voit par la signification de venir rsipiscence, lors-' qu'il s'agit de ceux qui sont signifis pal' la doctrine de Balaam, et pal' la doctrine des Nicolates, en ce que c'est se sparer d'avec eux; la l'sipiscence n'est pas autre chose, cal' il n'y a pas de l'spiscence (relle) de la pal'l de quelqu'un, si en actualit il ne se spare pas des choses pour lesquelles il est venu l'sipiscence, et il s'en s- pare alOI'S qu'il Je' fuit ct les a en aversion; que cc soit l la rsi- piscence ou la p'nitence, on le voit dans la DOCTRINE DE LA. Nou- "'.EU,E .JRUSt1.lnJ 1 No' 159 172. 225. 2J8APOCALYPSE EXPLIQUE.N" 144. lM. SirtOn~je vlendrai toi bientt~ et je combattrai con- tre eux m)ec l'pe de ma bouche, signifie autrement, Us se- ront disperss, quand vendra la v-ist'ie : on le voit d'aprs la signification de venir Ct toi bientt, quand cela se dit du Seigneur, en ce que c'est la visite, ainsi qu'il va tre expliqu; et d'apl's la signification de l'pe de ma bouche, en ce qu'elle est le vrai qui combat cantre le faux, et alors la dispersion des faux, comme il a t dit ci-dessus, N 73 et 131. ; mais ici, c'est la dispersion de ceux qui tiennent la doctrine de Balaam et la doctrine des Nico- lates, c'est--dire, de ceux qui, quant l'entendement, ont t illustrs et enseignent les vrais, et nanmoins aiment pal'- ruse perdre ceux de l'glise, et de ceux qui sparent le bien d'avec le vl'ai ou la ch81'it d'avec la fof; voir ci-dessus, Nos HO et 162. Si 'enil' bientt signifie la visite, c'est parce que l'avnement du Seigneur, dans la Parole, signifie la visite, l'oir N ()895 : la vi- sile est l'examen de l'homme aprs la mort pour connatre quel il est, avant qu'il soit jug. 1.lJ5. Qui Cl oreille entende ce qlle l'esprit dit aux glises~ . . signifie que celui qui comprend (asse attention il ce que le Di- t'in Vrai pl'ocdant du Seigneur en,eigne el dil ceux qui sont de son glise: on le voit pal' cc qui a t dil et expliqu ci- dessJls, Nos 16 et 108, oil sont-les mmes paroles. 1h6. A celui qui vaincra, je lui donnerai manger de la manne cac/ze, signifie pour ceux qui sont vainqueurs dans les tentations le pfaisir de l'amour cleste d'aprs le lJi1!in Il umain du Seigneur: on le voit p~I' la signification de celui qui vaincra, en ce que ce sont ceux qui sont vainqueurs dans les tentations, cal' dans ce qui est crit l'Ange de celte glise il s'agit de ceux qui sont dans les tentations, tloir ci-dessus, N 1.30; pal' la signi6cation de donner mal/ger, en ce que c'est ~trc appro- pl'i et conjoint par l'amOlli' et la charit, Nos 21.87, 23h3, 3168, 3513, o6h3, et comme cela est dit de la mann~ cach:Je par laquelle est entendu le Seigneur quant au Divin Humain, en mangel' signifie ici le plaisir de l'amour cleste, car ce plaisir est appropri par le Di- vin Humain du Seigneur ceux qui Le reoivent Lui-Mme pal'l'a- mour et la foi; et pal' la signi6cation de la mallne cachie, en ce que c'est le Seigneur quant au Divin Humain; que cc soit l la 226. Vers. 17, CHAPITRE SECOND. 219Manne, on le voit paI' les paI'oles du Seignelll' Lui-Mme, dansJean: Nos pres ont mang la manne dans le dsert.. ainsi -qu'il est crit: Du Pain du Ciel il leur a donn manger. 'LePain de Dieu est Cc/ui qui descend du Ciel et donne la vie(lU monde: 1Ifoi.. je suis le Pain de vie. Vos pres ont mang la manne dans le dsert, et ils sont morts; c'est ici le Painqui du Ciel descend.. afin que celui qui en mange ne meurepoint. illoi.. je suis le Pain Vivant qui du Ciel suis descendu;si quelqu'un mange de ce pain.. il m'm'a tel'1zetlement. LePain que je donnerai.. c'est ma Chair. )) - VI. 31 58; -que ce soit le Seigneur Lui-1Vlme qui est entendu pal' la Manne etpal' le Pain, c'est ce qu'il enseigne Lui-Mme ouveJ'lement, cal' ildit: Moi, je suis le.Pain Vivant qui du Ciel suis descendu; que ce .soit le Seigneur quant au Divin Humain, il l'enseigne aussi en di-saut: Le Pain que je donnerai, c'est ma Chair. Le Seigneur en-seigne la mme chose, lorsqu'il institue la Sainte-Cne: Jsus,prenant le ]Jain.. et bnissant, le rompit, et le donna aux dis-ciples, et il dit: Prenez.. mangez, ceci est mon Corps. )1 -Matth, , XXVI. 2, Mal'c, XIV, 22. Luc, XXII. 19; - mangel'de ce pain, c'est tre conjoint au SeigneUl' par l'amOlli', cal' mangCl'signifie s'appl'Opriel' et tre conjoint, comme ci-dessus, et l'amolli'est la conjonction spirituelle. La mme chose est signifie pal' man-gel' dans le Royaume de Dieu, dans Luc : II eul'eux celui quimange du pain dans le Roya,ume de Dieu. )1 - XIV. 15 : -dans le Mme: (1 Afin que vous mangiez et bzwiez ma tabledans le Royaume de Dieu. - XXII. 30 : - dans Matthieu: Plusieurs viendront d'Orient el d'Occident, et s'assirontil table {mec Abraham, baac et Jacob dans le Royaume deDieu. li - VIII. 11 ; - que par Abl'aham, Isaac et Jacob, il soitentendu le Seignelll', on 10 voit, No' 1893, 4615,6098, 6185,27, SOll, 847 : et dans Jean: (1 T1'llvaillez non pas lanourriture qui prit, mais la nourriture qui demeure.. la-quell3 le fil.~ de l'homme 1)OUS domw1'll. )) - VI. 27; - que JeFils de l'homme soit le Seigneur quant au Divin Humain, on levoit ci-dessus, N 63. S'il est dit Manne cache, Il c'est parce quele plaisir de l'amour cleste, que reoivent ceux qui ont t con-joints au Seigneur pal' l'amoUl', est entirement inconnu ceux qui 227. 220APOCALYPSE EXPLIQUE.sont dans un amour non-cleste; et personne ne peut recevoir ceplaisir, sinon celui qui reconnat le Divin Humain du Seigneur, carc'est de ce Divin que ce plaisir procde. Comme ce plaisir tait in-connu aux fils d'Isral dans le dsert, ils nommaient en cons-quence cela Man, ainsi qu'on le voit dan_s Mose: Jhovah dit Moise : Voici, JIoi je vais faire pleuvoir pour vous du paindu ciel mme; et le matin il y eut urie couche de rose autour'du camp; et lorsque se fut le1Je cette couche de rose, voicisur la surface du dsert dll menu rond, cc que les fils d' Isralayant vu, ils disaient: MAN, CELA? (qu'est-ce que cela?) Moiseleur dit: Ceci, le pain que vous a donn Jhovah manger:et la maison d'Isral appela cela du nom de MAN. il - Exod.,XVI. !J, 13 36. - Et dans le Mme: Jhovah t'a nourride la manne, que tu ne connaissais point, et que ne connurentpoint tes pres, afin de t'apprendre que non pas du pain seu-lement vit l'homme; mais de tout ce qui sort de la bouche deJhovah vit l'homme. Il - Deutl'., VIII. 3. - Si ce plaisir,qui est entendu par la Manne, a t inconnu aux fils d'Isral, c'estparce qu'ils taient, plus que les autres nations, dans le plaisil' COI'-porel, et que ceu" qui sont dans ce plais!' ne peuvent absolumentfien savoir du plaisil' cleste; que -les fils d'Isral aient t tels,on le voit dans la DOCTRINE DE LA NOUVEJ.LE JRUSALEM, N 2!J8.Il est dit le plaisir, et il est entendu le plaisir de l'amOlli', cal' toutplaisir de la vie appartient l'amolli'. Comme c'est le plaisir del'amonr cleste qui est signifi par manger de la Manne cache, .c'est pour cela qu'elle est appele Pain des cieux dans David: (1 J - havait commanda aux tltcrs d'en-Itaut, et les portes des cieux il oum'it; ct il fit pleuvoir sur eu,x de la Manne pour nourriture, et du (rament des cieux il leur donna. - Ps., LXXVIII, 23. 211 : - et ailleurs: (t J horah de pain des cieux les rassasia. )) - Ps., CV. hO; - elle est appele pain des cieux, parce qu'elle tombait du ciel avec la rose; mais dans le sens spi- rituel elle est appele pain des cieux, parce qu'elle dcoulait du Seigneur par le Ciel Anglique, dans ce sens il n'est pas entendu d'autl'e Ciel, ni d'alJtre pain que celui qui nourl'it l'me de l'homme; que ce pain doive lre entendu dans ce sens, on le voit d'aprs les paroles mmes du SeigneUl', dans Jean: (( Ilrst JAd-Mhue la 228. Yers, 17.CHAPITIU~SEGOND. 221 !JImwe ou le Pain qui du Ciel est descendu.1) - VI. 31 58; - et dans Mose: (c Jhovah les a nOUr1'is de la manne, afin de leur lzpp1'end1'e que non pas du pain seulement vit l' homme~ mais de toute parole qui sarl de la bouc/le de J lwvah. IJ - Deutl'., VIII. 3; -la parole qui SOl't de la boucbe de Jhovah est tout ce qui procde du Seignelll', et c'est en palticuliel' le Divin Vl'ai uni au Divin Bien; voir dans le TI'ail DU CIEL ET DE L'EN- FER, No' 13, 1.33, 1.39, 1liO, 28ft 290. Ge plaisir aussi est d- cl'il pal' des cOI'l'espondances dans Mose: c( Cela tait~ comme de la semence de coriandre ~ blanc. et sa saveur. comme un gteau avec du miel. )) - Exod., XVI. 31; - et ailleUl's dans le Mme: ({ -1 ls en firent des gteaux. et sa SQ1;eur tait comme celle du suc de l' lutile. IJ - Nomb., Xl. 7, 8. - Si telle tait la Manne quant la vue et la savem', c'tait parce que la semence de coriandl'e, qui est blanche, signifie le vrai d'o- rigine cleste; le gteau, le bien de l'amOlli' cleste; le miel, le plaisil' exteme de ce bien; l'huile, cet amoUl' mme, et le suc de l'huile d'oi! pl'ovient la saveur, le plaisl' inleme de ce bien; la pluie, avec la rose dans laquelle lait la manne, signifie l'influx du Divin Vrai dans lequel est ce plai:;l'. Que la semence signilie le vl'ai d'o- l'igine cleste, on le voit, N! 3038, 3373, 102li8, 102ft9; puis aussi, que la blancheur se dit de ce vl'ai, N' 3301, 3993" !I007, 5319 ; que le gflteau signifie le bien de l'amour cleste, N! 7978, 9992, 9993; que l'huile signifie cet amour mme, No' 886, 3728, 9780, 995lJ, 10261,.10269; de l le suc de l'huile signifie le plaisil' de cet amour, pal'ce que la saveur en provient, et que la sa- , veur est le plaisil' et le charme, N' 3502, li791 4805; mais, SUl' ce sujet, 'I.:oir un grand nombre de dtails dans l'Explication du Chapitre XVI e l'Exoe, dans les ARCANES CLESTES. Si le plai- sil' de l'amour cleste est signifi par manger de la manne cache, , , lorsque cependant la manne cache signifie le Seignetll' quant au Divin Humain, c'est parce que, soit que l'on dise le Divin Humain du Seigneur, ou que l'on dise le Divin ArnoUl', c'est la mme chose, car le Seigneur est Lui-Mme le Divin Amom', et ce qui pl'ocde de Lui est le Divin Bien uni au Divin Vrai, qui tous deux appal'- ttennent l'ArnoUl', et sont aussi le Seigneul' dans le Ciel; de l manger de ce qui pl'ocde du Seignem', c'est tre conjoint. au Sei- 229. 222 APOCALYPSE EXPLIQUE.j" 146,gneUl', et cela pal' l'amour qui procde de Lui. Mais ce sujet peut tre mieux saisi d'aprs ce qui a t dit et expliqu dans le TraiL DU CIEL ET DE f,'ENFER, Ns 13 10,116 125, 120 HO; et aussi dans la DOCTRINE DE T.A NOUVELLE .JRUSALEM, Nos 210 222, 307; 7]oil' ces Traits. 1ft7. Et je lui donnerai un caillou -blanc, signifie la s- gesse et L'intelligence: on le voit pal' la signification du caillou blanc, quand il s'agit dn Seigneur, en ce que c'est la rception d'a- prs le Seignelll' et l'inilux; et parce que c'est la rception et.l'inilux d'aprs le Seigneur, c'est aussi la sagesse et l'intelligence d'aprs Lui; cal' ceux qui reoivent d'aprs le SeigneUl', ct chez lesquels le Seigneur inilue, sont dans la sagesse et dans l'intelligence. Si donner un caillou hlanc signifie ces choses, c'est parce que dans les jugements on recueillait les suffrages par des cailloux; les suf- fl'ages d'une senteHce afiirmative, pal' des cailloux. blancs; et ceux d'une sentence ngative, par des cailloux noirs; de l par le caillou blanc est signifie la rception de la sagesse et de l'intelligence. tltS. Et SUl' le cailloll U11 nOIl/ nouveau crit, quc personne ne connait, sZ'llon celui qui le l'croit, signifie l'tat de la m'e intrieure, incon1Zu il tous, except ilceux qui sont dans cet tat: on le VOit p31' la signification du nom, en cc qu'il est la qualit de l'tat, Nos 175!1, 1806, 2009, 3237, 3lt21; ici, la qua- lit de l'tat de la vic intl'ieure, pllrce qu'il est dit 1111 nom 11011- 1:eau que person//c ne cOIllU/if, ,~lOn ('('/id qui le l'c['oit, car la qualit de l'tal e la vic intrieure est enlil'cmenl inconnue ceux qui ne sont pas dans la "ic intrieure; sont dans la 'i~ int- l'ieure ceux qui sont dans l'amoul' CTl'CI'S le SeigneUl" et il n'yen a point d'nulres, qui soient dans l'amour envers le Seigncul" que ceux qui l'ecollliaissent le Dh'in dans son Humain; aimel' le Sei- gnetll', c'est vivrc scion ses pt'ceptes, vo Nos 101ll3, 10153, 1.0578, 106!1l>, 10829 : la ,'ie intl'ieure est la "ie spiritnelle dans laquelle sont les Anges tiu Ciel, mais la vic extrieure est la vic naturelle dans hlquelle sont tous ceux l[ui ne sont pas dans le Ciel; et chez ceux qul virent selon les prceptes du SeigncllI' et recon- naissent le Divin dans son Humain, le mental intl'ieUl' est ouvcrt, et alors l'homme devicnt spirituel; mais ceux qui ne vi"ent p~ls ainsi, et ne rconnaissenl pas le Divin dans l'Humain, l'estent natu- 230. Vers. 17.CHA PITl SECOND.223 reis. Que l'tat de la vie intJ'ielll'e ou spil'ituelle soit inconnu il tous ceux qui ne sont pas dans l'amoui' cleste, on le voit dans le Tl'ait DU CIEL ET DE L'ENFER, No' 395 !lU; eL dans la Doc- TRINE DE LA NOUVELLE JRUSALEM, N' 105, 238. Que le Nom, dans la Parole, sigllille la qualit de l'tat, on le voit d'apl's un grand nomlJJ'e de passages, ont je vais ici l'apportel' quelques-uns pOUl' confirmation; ainsi dans ltsae : ( i? levez {!Il !taut vos yeux, ct l'oyez: Qui a ('r ces choses? Cc/ui qui (ait sortir en nom- bre leur arme; tous pal' nom il appel/e.)) - XL. 26; - tous pal' nom il appelle, signifie qu'il sait quels ils sont tous, et qu'il leUl' donne selo Il l'taL de l'amour ct de la foi chez eux. Dans Jean:(1 Celui qui entre par la porte est Berger des brebis; le por- tier Illi outre, et les brebis entendent sa voi:r, et se/; brebis il appelle par nom, el il 'S lIlhlC dcllOfl>. 1) - X. 2, 3; - mme signification. Dans sae: ( Aiwi a dit J hova/t tOit Crateur, J{(rob! et ton Formateur, !SI'aN! Ne crains point, carje t'ai rtlC!tC/(l, et je t'ai appel par ton nom; il ilfai, toi. 1) - XLIII. 1. -Dans le M(;me: ( Afin que tll connaisses que (c'est) Moi, J llOrall, 'lui t'ai appel par tOIl nom, cause de mon sertiteur J{{('ob et d' lsrad 1/Ion lu; Je t'ai appel par ton nom, lorsque tune me l'ol1J1aisStris poinl.)) -XLV. 3, !J;- je t'ai appel pal' ton nom, signifie qu'il u connu quel tait l'tat de l']~glisc, cal' Jacoll et ISl'al sont l'ltglise; Jacob, l'glise ex- terne; et ISI'al, l' J~glise in lel'lIe. Dans le Mme: 0 brai;l! si tu cusses rolli(: mes prceptes! Ret ;-(Indu! ni dtruit n'aurait point N son Jlom de dewnl 1I10i. Il - XLVIII. 19; - le nom retmnch et dtruit de derant Jhovah) c'est la qualit de l'tat pal' lequel il est conjoint; cet tat est l'tat spil'ituel de celui qui est de l'l~glise signifie pal' Isral. Dans le Mme: cc JlwNlIl (!ll,~ l'utrus M'a {/pp~, ds les entrailles de ma mre il ft (ait mention de mon Nom. - XLIX. 1; - fuire mention du nOI1l, c'est savoil' quet il est. Dans le Mme : A c{(use de 8ionje He me tairai poil/t, cl r't l'ClUSe de J ru.~({tem je ne me reposerai point; el 1.'eriont les nations ta justice, et tous w to ta gloire; ct l'on l'appellera d'un Nom nOW'l'au que la b01fl'lte de J/wMll hWllcera. 1) - LXII. 1, 2. - Dans le M6me : (e Il appellera ses .~el'!'iteurs d'un autre nom. }l - LXV. 15; - appelel' d'un nom 231. 22& APOCALYPSE EXP.LIQUE. ri' tuS,nouveau et d'un autre nom, c'est donnel' un autre tat de vie, sa- voir, l'tat de la vie spirituelle. Dans zchiel: Ville de san9s~ souille de nom. -XXII. 2,5; - la ville de sangs est la doc- trine qui fait violence au hien de la chal'it; elle est dite souille de nom, lorsqu'elle est l'emplie pal' les faux et de l par les m?'lX, les quels constituent sa qualit. Dans Mose: 111ose dit .l Jhovah: -Tu as dit : Je te connais par nom. Et Jhovah dit JIose : Aussi cette parole que tu as prononce~je ferai; parce que je te connais par nom. l) -Exod, , XXXllI. 12, 17. - Connaitl'e Mose par nom, c'est conllailre quel il est. Dans l'Apocalypse: Tu as quelque peu de noms dans Sardes~ qui n'ont point souill leurs rtements; celui qui 1'aincra sera revtu de v- tements b.ancs~ et je confesserai son nom devant mon Pre. Celui qui vaincra~ j'crirai ml' lui le nom de mon Dieu et le nom de la rit de mon Dieu~ de la Novelle Jrusalem~ et mon nom nouveau. Il -III. a, 5, 12 ;-que le nom ici signifie la qualit de l'tat quant au bien de l'amour et au vrai de la foi, cela est vident. Ailleurs: Ceux dont les noms n'ont pas t crits dans le Livre de vie. - Apoc., XIII. 8. XVII. 8; -les noms crits dans le livre de vie sont toutes les choses de son amour et de sa foi, ainsi toutes les choses de sa vie spirituelle, telles qu'elles sont. Ailleurs: Ils rerront lil (ace de Dieu ct de l' A9neau~ et son nom (sera) sur leurs (ronts. l l - Apoc., XXII. a; -le nom. sur les fronts est l'tat de l'amour, cal' le front cOl'I'espond l'a- mour, et par suite le s~gnifie. Si le nom, dans la Parole, signiDe la qualit de l'tat de l'homme, c'est parce que, dans le Monde spl'i- tuel, chacun est nomm selon l'tat de vie dans lequel il est, ainsi diversement : ~n effet, le langage spirituel n'est pas comme le lan- " . gage humain, tout y est expl'im scIon les ides qu'on a des choses et des personnes, et ces ides tombent dans les mots; on peut le voir plus amplement d'aprs les explications qui ont t donnes sur le Langage des Anges du Ciel dans le Tl'Uit DU CIEL ET DE L'ENFER, Ns 23lt 2lt5. Voir en outre ci-dessus, Nos 1.02 et 1.35, o il est montr ce que signifie dans la Parole le nom de' Jhovah, du Seigneur et de Jsus-Christ.1.lt9. Vers. 18 29. Et li: l'Ange de l'glise dans Thyatire c1'is : Voici ce que dit le Fils de Dieu, qui a ses yeux comme 232. Vers. 1829 CHAPITRE SECOND. 225 une flamme de feu, et ses pieds semblables de l' llii'airt fin.- Je connais ?es uvres, et ta elwritt, et ton 1ninistere, et ta foi.. et ta patience, et tes uvres, les dernires, plus nom- breuses que les premires,-iJ;lais j'ai contre toi quelqlle peu de chose.. (c'est) que tu permets la {emme Jzabel, qui se dit prophtesse, d'enseigner et de sduire mes serviteurs pour qu'ils commettent scortation et mangent des choses sacrifies aux idoles. - Et je lui ai donn du. temps pour qu'elle t,fiU rsljJiscence de sa scortation, et elle n'est pas venue 1'si": piscence. - Voici.. Moi, je la rduis au lit, et ceux qui com- mettent adultre avec elle, dans une affliction grande.. s'ils ne viennent pas rsipiscence de leurs uvres. -Et ses fils je ferai prir de mort.. et tOlltes les glises connaltront que Moi je suis celui qui sonde les reins et les curs; et je donnerai chacun de vous selon ses uvres.-iJlais il t'ousje dis, et au.v autres dans Thyatil'e, (autant ily en II qui n'ont pas cette doctrine.. et qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan. comme ils disent,) je n'impose pas SUI' t'OUS d'autre {ardeau. - Cependant ce que vous avez, retenez-le jusqu' ce que je vienne. - Et celui qui vaincra el qui gardera jusqu' la.fin mes uvres, jc lui donnerai pouvo' sw' lcs nations. -Et il les gouvernera avec unc verge d fer.. tomme des vascs d'argile elles seront brises; comme aussi, J'Ioi, je l'ai reu de monPre. - Et je lui donnerai l'toile du matin. - Qui a oreilleentende ce que l'esprit dit aux J!.glises.-Et il l'AI1'Jc de l'-glise dans T Ilyatire lcris. signilie ceux de l'glise c.bez lesquels - l'Interne et l'Externe, ou l'homme spil'iluel et l'homme naturel, font un : l'oici ce que dit le Fils de Dieu, signifie le Seigneur quant au Divin Humain, de qui procde cette chose de l'Itgli~e :qui a ses yeux comme une flamme de {eu.. signifie la DivineProvidence, d'aprs son Divin amoUl', et aussi la Divine sagesse et la Divine intelligence, communiques il ceux qui sont dans l'amoui'et par suite dans la foi envCJ's Lui: el ses 1Jied.~ semblables il del'airain fin, signifie le dernier de l'ordre Divin, qui est le naturel,plein du Divin amour: je connais te.'~ uues, ct ta charit, si-gnifie l'interne de ceux qui sont e l'glise: et ton ministre,el ta foi, signifie Je bien et le vrai la : et ta patiencr, signifie la J. 15. 233. 226 APOCALYPSE EXPUQ{JI!~E. conjonction avec l'Externe: et tes Ul".es. les derrlires. plus nombreuses que les premlres. signifie les Externes qui en pro- viennenf : mais fai contre toi quelque peu de chose. signifie qu'ils doivent tre sur leurs gardes: c'est que tu permets la (emme Jzabel, signifie le plaisir de l'amour de soi et du monde: quise dit prophtesse, d'enseigner et de sduiremes E.ercteurs, signifie que de l provient la doctrine de tous les faux: pour qu'ils commettent scortation et mangent des choses sacrifies aux idoles, signifie les falsificalions du vrai et les adultrations du bien : et je lui ai donn du temps pour qu'elle vint li rsipis- cence de sa scortation, ljt elle n'est pas ve1iue li rsipiscence, signifie que ceux qui par suite sont dans les faux ne se convertis- sent pas aux vrais et par les "rais: voici, ]Jloi, je la rduis au lit, signifie qu'ils sont abandonns leur homme natUl'el, et l la doc- trine des faux: et ceux qui commettent adultre avec elle, dans WIe affliction grande, signifie les tentations graves pOUl' ceux qui s'atLachent aux faux de ceux-l: s'ils ne 7Jiennent pas il l'si- piscence de leurs Utwes, signifie s'ils ne se sparent pas d'avec eux: et ses fils je (erai phil' de mort, signifie qu'ainsi les faux sont touffs :, et toutes les b'glises connaitront que M oije suis celui quz' sonde les reins et les curs, signifie la reconnaissance de tous ceux qui sont de l'l~glise, que c'est le Seigneur seul qui con- nait e~ explore les extrieurs et les intrieurs, et les choses qui ap- partiennent la foi et l'amour : et je donnerai il chacun de IJOUS selon ses y,vres, signifie la IJatiLude temelle scion son in- terne dans l'externe: mais vous je dis, et aux autres dans Thyatire, signifie tous ccux, en gnral et en particulier, chez lesquels l'Interne a t conjoint l'~xtel'lle : autant il y en a qui n'ont point cette doctrine, signifie chez lesquels le plaisir externe, qui est le plaisir, de l'amour de soi et du monde, ne domine point: et qui n'ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils disent, signifie l'action d'tre pl'is dans leurs piges: le n'impose pas sur vous d'autre fardeau, signifie qu'il:s doivent seulement se mettre en gal'de contre cela: cependant ce que vous avez, rete- nez-le jusqu' ce que le 'menne. signifie la permanence dans l'tat du bien de l'amOur et de la foi jusqu' la visite: et celw' qui vaz- cra et qui gardera jusqu'11 la' fin mes lwres. signifie aprs l~ 234. ' Vers. if!.CHAPITRE SECOND.227 , combat contre ces amours, et aprs leur loignement autant que pos- sible, la persvl'ance dans l'amour et la foi : et je lui donnerai - 'pouvoir sur les nations, signifie sur les maux qui sont chez eux, et qui sont alors disperss par le Seigneur: et il les gouverneraavec une nerge de fer, signifie qu'il l'primera les maux par lesvrais qui sont dans l'homme naturel: comme des vases d'argile elles seront brises, signifie la dispel'sion totale es faux: comme aussl~ Moi, je l'ai reu de mon Pre., signifie compamtivement comme le Seigneur, lorsque pal' son Divin il a glOl'ifi son Humain: et je lui donnerai l'toile du matin, signifie l'intelligence et la sagesse d'aprs le Divin Humail~ du Seigneur: qui a oreille en-tende ce que l'esprit dit aux glises, signifie que celui qui com- prend fasse attention ce que le Divin Vrai procdant du Seigneur enseigne et dit ceux qui sont de son Eglise. 150. Et li l'Ange de l'glise dans l'hyatire cris, sigl~ifieceux de l'glise chez lesquels l'Interne et l'Externe, ou l'homme spirituel et l'homme naturel, font un : on le voit parles choses crites il cet Ange, et entendues dans le sens interne; dans ces choses il s'agit de la conjonction de l'homme Interne ou spirituel avec l'homme Externe ou nalm'el, ou de ceux de l'glise chez lesquels l'Interne et l'Externe ont t conjoints. Il y a chez chaque homme un Interne et un Externe; son Interne est ce qui est appel l'homme spirituel, son Externe ce qui est appel l'homme naturel; quand l'homme nait, l'homme Externe ou naturel est d'a- bord ouvert, et quand ensuite il gl'andit et est perfectionn par l'in- telligence et par-la sagesse, l'homme Inteme ou spirituel est ouvert; l'homme Externe ou naturel est ouveit pal' les choses que l'homme tire du monde, mais l'homme Interne- ou spiriluel est ouvert par celles que l'homme tire' du Ciel; car l'homme Externe ou naturel a t form pOUl' !'eeevol' les choses qui sont-dans le monde, mais l'homme Interne ou spil'itnel l'a t pour recevoir celles qui sont dans le Ciel; les choses du monde, pour la rception desquelles a t fOI'm~ l'homme Externe ou naturel, se rfrent en gnral tout ce qui appartient la vie civile et morale, mais celles du Ciel, pour la rception desquelles a t form l'homme Interne ou spirituel, se rfrent en gnral tout ce qui appartient l'amoUl'et la foi.Puisqu'il y a chez l'homme un ~ntel'ne et un Externe et que l'un et 235. 228 APOCALYPSE EXPLIQUE.j'autre doit tre distinctement ouvert par ses moyens (media). il Alevint vident que si l'Interne n'est pas ouvert par ses moyens,j'homme l'este seulement naturel, et qu'alors son Interne a t fer- m : mais ceux chez qui l'Interne a t ferm ne sont pas hommes de l'glise, car l'glise cnez l'homme est forme par la communi- cation avec le Ciel, et il n'y a pas de communication.avec le Ciel, si l'Interne de l'homme n'est pas ouvert par ses moyens, qui tous, , comme il vient d'tre dit, se rfrent l';tmour et la foi. De plus, il faut qu'on sache que chez l'homme de l'glise, - qui est celui que le Seigneur a rgnr par les vrais appels vrais de la foi et par la vie selon ces vl'ais,-I'Interne et l'Externe ou l'homme spi- rituel et l'homme naturel ont t conjoints, et qu'ils l'ont t par les correspondances; quelles sont les correspondances, et par suite quelle est la conjonction par les corl'espondances, c'est ce qu'on peut voir d'aprs ce qui a t montr dans les ARCANES CLESTES, dont des Collections sont prsentes dans la DOCTRINE DE LA NOUVELLE JRUSALEM, N 261. Puis donc que l'homme ne devient pas homme d l'glise, avant que l'homme Interne ou Spirituel ait t ouvert, ni avant que celui-ci ait t conjoint avec l'homme Externe ou Na- turel, voil pOUl'quoi maintenant il est question de cela au dedans de l'glise; car, ainsi qu'il a t dit ci-dessus, N 20, par les sept glises il est entendu non sept glises, mais tous ceux qui sont de l'glise du Seigneur, et pal' suite dans ce qui est crit l'Ange de chaque glise il s'agit des choses qui constituent j'glise; ici donc, ou dans ce qui est crit l'Ange de l'glise dans Thyatire, il s'a-, git de l'Interne et de l'EK:terne des hommes de "l'glise, et de la .conjonction de l'un et de l'autre chez eux. Toutefois, comme jus- qu' prsent l'on a ignor que cet interne et cet externe sont en ac- tualit chez l'homme, et qu'ils doivent tl'e ouvel'ts et conjoints pour que l'homme soit homme de l'glise, et comme ils ne peuvent pas tre dcrits en peu de mots, il en a t pal' consquent trait dans la DOCTRINE DE LA NOUVELLE JRUSALEM; voir Ns 36 53, et 1. 79 1.82. 1.51.. Voici ce que di~ le Fils de Dieu, signifie le Seigneur quant au Divin Humain de qui procde cette chose de t' glise: on le voit par la signification du Fils de Dieu, en ce qu'il est le Seigneur quant au Di~in Humain, et quant au Divin Vrai, parce 236. Vers. 1.8.CHAPITRE SECOND. - 229 que ce Vrai pl'oeMe de son Divin Humain, ainsi qu'il a t dit ci- dessus, N63; que ce soit aussi du Divin Humain que pl'ocMe cette chose de l'glise, savoir, l'ouverture de l'homme Interne ou spi-rituel et sa conjonction avec l'homme Externe, c'est parce que tout ce qui appartient l'glise chez l'homme vient du Divin Humain du Seigneur; en effet, tout ce qui appartient l'amolli' et la f-oi, lesquels constituent l'glise, procde du Divin Humain du Sei- gneur, et non pas immdiatement du Divin Mme; car ce qui pro- cde immdiatement du Divin Mme du Seigneur ne tombe dans aucune pense ni dans aucune affectio~ de l'homole, ni par cons- quent nqn plus dans la foi et l'amour, parce que cela est loin au- dessus de la foi el de l'amour; on peut le voil' en ce que l'homme ne peut pensel' au Divin Mme sans une forme Humaine, que comme il pense la nature daJls les minima; la pense qui n'est pas dter- mine sur quelque forme est diffuse en tous sens, et le diffus est dissip; c'est principalement ce qu'il m'a t donn de savoir, dans l'autl'e vie, d'apl's ceux du Monde Chrtien qui ont seulement pens au Pre et non au Seigneur, en ce qu'ils se font de la nature dans les- minima un Dieu, et qu'enfin ils perdent toute ide de Dieu, et perdent pal' consquent l'ide et la foi de tout ce qui appal'- tient au Ciel et l'glise. Il en est autl'ement de ceux qui ont pens Dieu sous une forme Humaine, ils ont tous des ides dtermines sur le Divin, et ne divaguent pas en lous sens comme les prcdents; et comme le Divin sous une forme Humaine est le Divin Humain du Seigneur, le Seigneur tourne et fixe sur Lui leuI's penses et leJ}rs affections: ceci, tant la chose principale de l'glise, influe continuellement dll Ci~l chez l'homme, d'o il est comme insit en chacun de penser au Divin sous une forme Humaine, et de voil' ainsi intrieurement en soi son Divin, except chez ceux qui ont louff en eux cet insite; voir dans le 'frait DU CIEL ET DE L'ENFER, N 82. On peut mme'en voir la raison, en ce que tous les hommes aprs la mort, quels qu'ils soient, quand ils deviennent des esprits, se tournent vers leurs amours, et que pat' suite ceux qui ont ador le Divin sous une forme Humaine se toumcnt vel's le Seigoem', qui leur appul'ait comme Soleil au-dessus des Cieux, tandis que ceux qui out adol' le Divin non sous une forme Humaine se tournent vers les amours de leUl' homme nalm'el, qui se rfl'ent tous aux . 237. 230APOCALYPSE EXPLIQUE. 1'/1.51. amours de soi et du monde, ainsi en arrire du Seigneur; et se tourner en arril'e du Seigneur, c'est se tourner vers l'enfer: que dans le Monde' spirituel tous se tournent vers leurs amours, on le voit dans le Trait DU CIEL ET DE L'ENFER, Nos 17, 123, 142, 143, U4, U5, 151, 153,.255, 272, 510, 548, 552, 561. Tous ~eux qui ont vcu dans les temps anciens, et ont ador le Di- vin, ont vu par la pense le Divin sous une forme Humaine, peine y en a-t-il eu un qui ait ador un Divin invisible; et le Divin sous. une forme Humaine tait aussi alors le Divin Humain; mais comme, ce Divin Humain tait le Divin du Seigneur dans les Cieux et pas- sant travers les Cieux, quand le Ciel fut devenu faible en raison de ce que les hommes, qui constituent le Ciel, taient devenus d'Inter- nes successivement Externes et par consquent Naturels, il a plu en consquence au Divin Mme de revtiJ' l'Humain, et de Le glori- fier ou Le faire Divin, afin qu'il pl1t ainsi d'aprs Soi affecter tous ceux qui existent, tant ceux qui sont dans le Monde spil'ituel que ceux qui sont dans le Monde naturel, et sauv~r ceux qui l'econ- naissent eL adorent Son Divin dans l' Humain : cela a t manifest dans un grand nombl'e de passages dans les PI'ophtes de l'Ancien Testament, et aussi dans lAS vanglistes, je me contenterai de l'ap- porter seulement ceux-ci, dans Jean: ( Au commencement tait la Parole, et la Parole tait chez Dieu, et Dieu elle tait, la Parolel Toutes choses par Elle ont t raites, et sans Elle n'a t {ait rien de ce qui a t {ait. En Elle vie il y avait, et la vie tait la Lumire des hommes; et celte Lumire luit dans les tnbres, et les nbres ne t'ont point reue. C'tait. la Lumi7'e vritable qui claire tout homme venant au monde: dans le monde elle tait, et le monde ne l'a point conne. Et la Parole Chair a t {aite, et elle a /labit parmi nous, et nous avons ,,?U sa gloi1'e.ll- 1.' 1 14 ;.- que le Seigneur' quant l'Humain soit entendu l par la Parole, c'est ce qui est bien vident, car il est dit la Parole Chair a t faite; et elle a habit pal'mi nous, et nous avons vu sa gloire; Il qu'il ait rendu Divin son Humain, cela est encore vident, cal' il est dit ( la Parole tait chez Dieu, et Dieu elle tait, la Parole' et cette Pal'ole Chair a t faite, Il c'est--dire, homme: et comme tout Divin Vrai procde du Divin Humain du Seigneur, et que ce Divin est le Divin du 238. Vers. 18.CHAPITRE SECOND.' 231 Seigneur dalls les Cieux, c'est pour cela mme que le Divin Vrai est signifi par la Parole, et c'est pOUl' cela qu'il est dit que le Sei- gneur est la Lumire qui clair'e tout homme venant au monde; la Lumil'e aussi est le Divin Vrai; et comme les hommes taient de- venusd'internes tellement extel'nes ou naturels, qu'ils ne recon- naissaient plus Je Divin Vrai, ni pal' consquent le Seigneu~, c'est pour cela qu'il est dit que les tnbres n'ont point l'eu la Lumil'e, et que le monde n'a point reconnu le Seigneur. Que la Parole soit le Seigneur quant au Divin Humain, et par suite le Divin Vl'ai Pl'O- cdant, on ie voit dans la DOCTRiNE DE LA NOUVELLE JRUSALEM, No' 263 et 30IJ. Que la Lumil'e soit le Divin Vrai, et que Jes T- " nbres soient les faux dans lesquels sont ceux qui ne sont point dans la Lumil'e, on le voit dans le Tl'ait DU CIEL ET DE L'ENFER, Nos 126 HO, .275. Que ceux qui reconnaissent le Seigneur et l'adorent d'aprs l'umour et la foi, et qui ne sont pas dans les amours de soi et du monde, soient rgnrs et sauvs, c'est aussi ce qui est enseign dans Jean, en ces termes : A tous ceux qui L'ont reue, elle lettr a donn pouvoir de de7)enil' enfants de Dieu, ceux qui croient en son Nom; qlu', non de sangs, ni de volont de chair, ni de volont d'homme, mais de Dieu, sont ns. 11":'- I. 12, 13; - ceux qui sont ns de sangs sont ceux qui dtruisent l'amour et la chal'H; la volont de chair est tout mal qui provient des amours de soi et du monde, et c'est le volontair'e pl'Opre de l'homme, qui en soi n'est que mal; la volont d'homme est le faux qui provient de ce volontaiJ'e propl'e; que ceux qui ne sont pas dans ces amoUl's l'eoivent le SeigneUl', et qu'ils soient l'gnrs et sau- vs, c'est ce qui est entendu, cn ce que ceux qui C1'oient en son Nom deviennent enfants de Dieu, et de Dieu sont lis. Que cl'oire . au Nom du Seigneur, ce soit reconnaHre son Divin Humain, ct re- cevoir de Lui l'amour et la foi, on le voit ci-dessus, N' 102, 135: que les sangs soient les choses qui dtruisent l'amour et la charit, on le voit dans les ARCANES CLESTES, Ns 4735, 5!J76, 9127; voir aussi, que la Chair est le volontal'e propl'8 de l'homme, qui en soi n'est que mal, N' 210, 215,731, 87lJ, 875, 876, 987, 10lt7, 2307, 2308, 3518, 3701, 38:1.2 IJ328, 8IJ80, 8550, 10283, 1028IJ, 10286, 10732; et que lb propre de l'homme est l'amour de soi et l'amour du monde, N' 6911, 731, 1I317, 5660; 239. 232 APOCALYPSE EXPLIQUE. N" J.5i.que l'Homme (Vir) est l'intellectuel et par suite le vl'ai ou le faux, -puisque l'intellectuel se compose ,de l'un ou de l'aUll'e, Ns 313&,3309, 9007; ainsi la volont d'homme est l'intellectuel propre, lequel, quand il existe d'apl's le volontaire propre qui en soi n'est que mal, n'est lui-nlme que faux; cal' o est le mal dans la vo- lont, ! est le faux dans l'entendement; que riaitre de Dieu, ce soit . tre rgnr par le Seigneur, on le voit dans la DOCTRINE DE LA NOUVELLE JRUSALEM, Nos 173 18!J. Outre cela, que par influx du Ciel et par rvlation tous dans l'univers adorent le Divin sous une form~ Humaine, on le voit dans l'Opuscule DES TERRES DANS L'U- . ijIVERS, Nos 98,121, U1, lM, 158, 159, 169 : et qu'il en soit de mme de tous les Anges des Cieux suprieurs, on le voit dans le Trait DU CIEL ET DE L'ENFER, Nos 8 86. D'aprs ces explications on peut maintenant voir que tout ce qui appartient l'glise, et par consquent aussi tout ce qui appartient au Ciel chez les hommes, vient du Divin Humain du Seigneur. C'est parce qu'il en est ainsi, que, dans le Pl'emier Chapitre de l'Apocalypse, le Fils de l'homme, qui est le Divin Humain, est dcrit pal' divers reprsentatifs, et que de cette description ont ensuite t extraits les prambules des pa- roles adresses chaque gIis~; voir ci-dessus, N 113; et, en par- ticulier, celui qui contlerne cette glise pour laquelle il s'agit du principal essentiel de l'glise, savoiI', de la Conjonction de l'In- terne et de l'Externe, ou de'la rgnration de l'homme de l'glise, car il est dit l'Ange de cette glise: Voici ce-que dit le Fils de Dieu~ qui a ses yeux comme une flamme de feu. 152, Qui a ses yeux comme une flamme de feu, signifie la ~ivine Providence d'aprs son Divin amour, et aussi la Di- vine sagesse el; la Divine intelligence, communiques ceux qui sont dans rllmour et pqr suite dans la foi envers lui: que les yeux comme une flamme de feu, quand il s'agit du Seigneur, signifient sa Divine Providence d'aprs son Divin amour, on le voit ci-dessus, N 68; s'ils signifient aussi la, Divine sagesse et la Di- vine intelligence, communiques ceux qui sont dans l'amour et par suite dans la foi envers Lui, c'est parce que les yeux, dans la Parole, quand il s'agit des hommes, signifient l'entendement du vrai, et que l'entendement du vrai est l'intelligence et la sagesse;de l, quand il s'agit du Seigneul', les yeux signifient la Divine sa- 240. Vers. 18. CHAPITRE SECOND.233gesse et la Divine intelligence qui procdent de Lui, et ce qui 'pro-cde du Seigneur est communiqu aux Anges et aux hommes quisont dans l'amour et par suite dans la foi envers lui; et mme toute sagesse et toute intelligence, que possdent les Anges et les hommes,ne leU!' apparliennent pas, mais elles appartiennent au SeigneUl'chez eux; c'est mme ce qui est comiu dans l'glise, car on sait que tout bien qui appartient l'amour, et tout vrai qui appartient la foi, viennent de Dieu et nullement de l'homme; or les vrais in- tl'ieuremel1t vus et reconnus constituent l'intelligence, et ces vrais, conjointement avec les biens intrielll'ement pel'us et par suite vus, constituent la sagesse; il ,rsulte donc de l que l( avoir les yeux comme une flamme de feu, ) signifie aussi la Divine sagesse et la Divine intelligence du Seigneur, communiques ceux qui sont dans les biens de l'am OUI' et pal' suite dans la foi envers Lui. Si les yeux signifient l'entendement, c'est parce que toute vue des yeux chez les hommes et chez les Anges provient de l'entendement; que toute vue es yeux en provienne, c'est ce qui semble comme un paradoxe ceux qui rie connaissent pas les causes intl'ieures des choses. causes d'aprs lesquelles les effets sont fixs dans le corps; ceux qui ne les connaissent pas ne peuvent faire autrement que de croire que l'il voit par lui-mme, que l'oreille entend par elle-mme, que la langue savoure par elle-mme, et que le corps sent par lui- mme, lorsque cependant la vie intrieure de l'homme. laquelle est la vie de son esprit, vie qui est la vie de son entendement et de sa volont, ou de sa pense et de son affection, sent paI' les organes du corps les choses qui sont dans le monde, et ainsi les peroit natu- rellement; le corps enlier avec tous ses sellsoria est seulement l'instrument de son me ou de son espl'it; c'est l aussi la cause pOUl'laquelle, 101'sque l'esprit de l'nomme est spar d'avec le corps, le corps ne sent absolument rien, tandis que l'esprit sent ensuite comme impal'avant : que l'esprit de l'homme. aprs la sparation d'avec le corps, voie, entende, sente, comme auparavant dans le. corps, n le voit dans le Trait DU CIEL ET DE L'ENFER. NOB h6! h69; voir, en outre, sUl'la correspondance-de l'entendement avec la vue de l'il, dans les ARCANES CLESTES; Ns Moa ltlt2t, h523 !t5M. Chc!, les IJLes, leur vic intl'ieure, qui est nomme aussi leU!' :lme, sellt pareillement par les ol'galles extemcs de lcur corps, 241. 23hAPOCALYPSE EXPLIQUE. ND 152.mai~' avec la diffrence que ce n'est pas rationnellement comme . l'homme, ni pal' consquent d'aprs un entendement et une volont tels ql!e sont ceux de l'homme; voir dans le Trait DU CIEL ET DE L'ENFER, N 108, et dans le Tl'ait du JUGEMENT DERNIER, N 25. C'est donc de l que l'OEil, dans la Parole, signifie l'Entendement du vrai, ou l'Intelligence et la Sagesse, comme on peut le voil' par les passages suivants; dans sae: Dis li ce peuple: Entendezen entendant, mais ne comprenez point; et voyez 'en voyant,mais ne connaisse" point. Engraisse le cur de ce peuple, etses oreilles appesantis, et ses yeux enduis, de peur que peut-tre il ne voie de ses yeux. 1) - VI. 9, 10. Jean, XII.' !JO; -enduire ses yeux de peur que peuL-tre il ne voie de ses yeux, c'estobscurcit'l'entendement de peur qu'il ne comprenne. Dans le Mme: Jhovah a rpandu sur vous un esprit d'assoupissement, etil a ferm vos yeux, les prophtes, et vos ttes, les voyants il ~a COU1)erts. -XXIX. 10;- il a fel'm les yeux, les prophtes,et les ttes, et les voyants il a couvert, c'est j'entenement du vrai;les prophtes aussi sonl ceux qui enseignent les rrais; ils sont aussinomms (c ttes, parce que la tte signifie l'intelligence, et ils sontencore nomms voyants, d'aprs la l'vlation du Divin Vrai chezeux. Dans le Mme: (1 Les yeux de ceux qui voient ne clignerontpoint, et les oreilles de ceux qui entendent couteront. 1 ) -XXXII. 3;-les yellx de ceux qui voient, c'est-:.il'e, de ceux quicomprennent les vrais. Dans le Mme: (1 Celui qui ferme ses yeuxpour ne point voir le mal. Tes yeux verront le Roi dans sabeaut. -XXXIll.15, 17 ;-fermer les yeux pOUl' ne point voirle mal, c'esL ne point admettre le mal dans sa pense; les yeux ver-ront le roi dans sa beaut, c'est--dire qu'ils comprendront le vraidans sa lu.mire arec cham1e, cal' l par le roi il est entendu non pasun l'oi, mais le vrai; voir ci-dessus, N 31. Dans Jl'mie : 's noms, voir le Tl'ait DU CIEL ET DE L'ENFER, N' 13 ~ 9, et 20 28; ct LA DOCTRINE DE J,A Nou- VELLE JRUSALEl!l, Ns 5ft 62, ct 8Lt il 100; o il a t montr aussi ce ql1e c'est que l'amour cleste, et ce que c'est que l'amour spiI'it~el, il savoir, que l'amour cleste consiste fai~e les pl'ceptes du SeigneUl' d'apl's l'affection de la volont, et l'amoUl' spl'ituel faire les prceptes du Seigneur d'apl's l'affection de l'entendement. II ya chez l'homme deux choses qui font le Ciel ou l'glise chez lui, c'est l'Amour et la Foi; l'ArnoUl' rside dans la Volont de rhomme, car ce que l'homme aime il le veut aussi; et la Foi rside dans l'En- . tendement de l'homme, cal' ce que l'homme croit il le pense aussi, et la Pense appal'tient il l'entendement; l'Interne de l'glise cleste est donc de faire les pl'certes du Seigneur d'aprs l'alfection de 246. Vel's. 19. CHAPITRE SECOND. 239 l'entendement, par consquent d'aprs l'amolli' du vl'ai, cariaire les prceptes du Seigneur, c'est L'aimer; il l'enseigne Lui-Mme, dans Jean, - XIV. 21, 23 : - l'Interne de l'glise cieste est ce qui est entendu pal' les OEuvres, et l'Interne de l'glise spiri- tuelle ce qui est entendu pal' la charit. Toutefois, comme ces choses ne pedvent pas tre exposes en peu de mots, il faut, pOUl' qu'ell~s soient perues clairement, voir ce qui en a t dit dans LA Doc- TRINE DE LA NOUVELLE JRUSALEM, savoir, concernant la Volont et l'Entendement, No' 28 36; l'homme Interne et l'homme Ex- terne, Nos 36 53; l'Amour en gnral, Nos 5ll 6ft; l'Amour l'gard du prochain ou la Charit, Ns 8~ 107; et la Foi, Nos lOS 1.22; et dans le Trait DU CIEL ET DE L'ENFER, o il s'I'git de l'amoUl' cleste et de l'amour ~pirituel, Ns 13 19.1.55. at ton ministre, et ta foi, signifie le bien et le t'rai l : on le voit par la sign ification du ministre, en ce qu'il est le bien, ainsi qu'il sC/'a expliqu plus bas; et pal' la signification de la foi, en ce qu'elle est le vrai; la raison pOUl' laquelle la foi signifie le vrai, c'est parct" que le vrai app'al'tient la foi et que la foi ap- partient au vl'ai, Si le ministre signifie le bien, c'est }lal'ce que dans la Parole le ministre se dit du hien ; c'est de l que la fouction d'Aharon, de ses fils, et des Lvites, a t nomme Ministre, et aussi en gnl'a 1la fonction des pl'tres ; et que, par tre le ministre de Jhovah ou du Seigneur, il est entendu L'adorer d'aprs le bien de l'amOur: de l il est vident que le ministre se rfl'e aux uvres, et la foi la charit, desquelles il vient d'tre parl, lorsqu'il a t dit ( je connais tes OEuL're.~ et ta Charit, )) car la foi et la cha- rit font un ; en effet, o il n'y a point la charit, l non plus il n'y a point la foi; voir dans LA DOCTRINE DE LA NOUVEUE JRUSALEM, Nos 108 122, et dans l'Opuscule DU JUGEMENT DERNIER, Ns 33 ltO. Que, dans la Parole, Ministrc et tre le ministl'e se disent du bien de l'amour, c'est ce qu'on peut voit, pal' les passages sui- vants; dans David: Jhovah fait de ses Anges des vents, de ses Ministres un (eu flamboyant. )) - Ps. CIV. lt; - Jhovah fait de ses Anges des vents signifie qu'ils sont des rcipients du Divin Vrai, t'air ci-dessus, N 130; et il fait de 'ses ministl'cs un feu flamboyant signifie qu'ils sont des rcipients du Divin bien, car le feu flamboyant signifie le bien de l'amour, voir ci-dessus, N 68,; 247. 240 APOCALYPSE EXPLIQUE. ND 155. d'o il est vident q~ par les ministres sont entendus ceux qui sontdans' le bien de l'amour. Dans le Mme: Bnissez. Jhovah, ,(vous) 1 tou~es ses Armes, ses -Ll1inistres qui faites sa volont. 1> - Ps. CUI. 21,22; - sont appels armes de Jhovah ceux qui sont dans les vrais, voir N 3M8, 7236, 7988, 801.9; et minis- tres, ceux qui sont dans les lliens ; aussi est-il dit qui faites sa vo- Iont; faire la volont du Seigneur 1 c'est agir d'apr,S le bien de l'amoLli', car tout bien se rfre la volont, et tout vl'ai l'enten- dement. Dans sae: (e Vous, prtres de Jhovah, vous serez. appels ministres de votre Dieu. 1) - LXI. 6; - l~s pl'tres sont appels ministres, pal'ce qu'ils reprsentaient le Seigneul' quant . au bien -de l'amour; c'est de l que ceux qi sont dans le bien de l'amour sont dits prtres dans la Parole, voir N 2015, 6168, 9809, 10017; de l vient llSf,! qu'ils sont dits ministres de Dieu: c'est de l que la fonction d'Ahal'on et de ses fils est dite ministre, et aussi l~ fonction des Lvites prtres; et que, entrer dans la tente .. de la convention et s'y acquiller du ministre, et aussi s'approcher de l'autel et s'y aqllittet' du ministre, cela est appel tre le mi- nistre; voir Exode, XXVIII. 35. XXX. 20. Nomb., VIII. 15,1.9, 26, 25, 26 : et dmlS Jrmie: (e Mon alliance deviendravaine at'ec les Lvites Prtres mes ministres. Il - XXXIII. 21 ; - l)oir qu'Aharon a reprsent le Seigneur quant au Bien del'amour, N 980, 99lt, 1.0017; que les Prtres en gnl'al L'ontaussi reprsent, N 2015, Gilt8; que de l le Sacerdoe, dansla Parole, signi fie le Divin Bien du Divin Amour du. Seigneur,Nos 9806, 9809. Il Y a deux Royaumes, dans lesquels tout le Ciela t distingu, l'un dans lequel rsident les Anges qui sont dans lebien de l'amour cleste; l'autre dans lequel rsident les Anges quisont dans le bie~ de l'amour spirituel ou dans la Charit; le RoyaumeCleste du Seigneur est appel son Sacerdoce, et le Royaume Spiri-tuel est appel sa Royaut, voir dans le Trait DU CIEL ET DE- L'EN- FER, NOl 2lt, 226; est employe l'expression tre le ministre l'-gard de ceux qui sont dans le Royaume cleste, et l'expt'essionservit l'gard de ceux qui sont dans le Royaume spirituel; on voitpar l ce qui est signifi par tre le ministre et par minislt'e, el cequi est signifi par servit' et par serviteur, dans les passages sui-vants : Cl J su.- Luc, XII. 37. - Dans sae: (1 Les fils de l'tranger qui s'at- tac