elwatanWeekend220809

19
PUBLICITÉ PHOTO : H. LYES PHOTO : H. LYES La rançon du Ramadhan La rançon du Ramadhan P 7 MOULOUD KHELOUFI Les entrepreneurs menacent de bloquer les chantiers PUBLICITÉ Week-end Samedi 22 août 2009 N°23 - Prix : 10 DA - France : 1 € Sports Le cahier du week-end www.elwatan.com PHOTO : H. LYES edi 22 août 2009 Same - Prix : 10 DA - France : 1 N°23 - www.elwatan.com El Watan Lire en page 4 Votre guide complet des soirées Ramadhanesques Pp 14 et 15

Transcript of elwatanWeekend220809

Page 1: elwatanWeekend220809

PU

BL

ICIT

É

PH

OT

O :

H.

LYE

S

PH

OT

O :

H.

LYE

S

La rançon du RamadhanLa rançon du Ramadhan

P 7

MOULOUD KHELOUFI Les entrepreneurs menacent de bloquer les chantiers

PU

BL

ICIT

É

Week-end Samedi 22 août 2009 N°23 - Prix : 10 DA - France : 1 €

Spo

rts

Le

cahi

er d

u w

eek-

end

www.elwatan.com

PH

OT

O :

H.

LYE

S

edi 22 août 2009 Same- Prix : 10 DA - France : 1 €N°23 - € www.elwatan.com

El Watan

Lire en page 4

Votre guide complet des soirées Ramadhanesques

Pp 14 et 15

Page 2: elwatanWeekend220809

Se retrouver à la rue du jour au lendemain, tel est le sort de centaines de familles algériennes menacées d’expulsion ou déjà expulsées d’un logement de fonction ou autres. Désemparées, les victimes ont créé SOS Expulsion, un comité pour défendre les droits de ces familles, à défaut d’une justice efficace.

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 7 JOURS2

l’essentiel de la semaineTrois éléments d'une cellule terroriste auraient été arrêtés par les services de sécurité. La cellule préparait une opération suicide contre le siège de la Sûreté nationale. Les trois présumés terroristes résident dans le quartier de Bachdjarrah et seraient des membres de la phalange Al Feth. Les trois mis en cause se rencontraient souvent à la mosquée El Wafa de Bachdjarrah, d'où aurait été donné l'ordre de préparer l'attentat kamikaze.

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 7 JOURS 3

fort

fatigué

r

r

q

q

MOHAMED CHERAKLe Prix européen d’estime et de reconnaissance a été accordé au journaliste d’El Khabar pour son travail pointilleux sur les problèmes des ressortissants algériens à l’étranger. Six personnes ont été candidates pour ce prix, soit quatre Algériens, un Irlandais et un Palestinien.

BOUGUERRA SOLTANILe président du parti MSP a fustigé le dernier ouvrage du chef de la tarîqa alawiya, cheikh Khaled Bentounès, Soufisme, l'héritage commun, en exhortant l’auteur à retirer son livre du marché, supprimer les miniatures utilisées comme illustrations et corriger ses propos sur le hidjab. Etrange réaction puisque Bouguerra Soltani affirme que le contenu de l’ouvrage en question «est bon».

MOHAMED SALAH BOUCHAREBLe député d’El Islah et membre de la commission de la Défense nationale, Mohamed Salah Bouchareb, a adressé une recommandation au ministre délégué à la Défense nationale, l’ex-général Abdelmalek Guenaïzia pour l’ouverture d’une enquête dont les conclusions devront élucider les circonstances du drame des 23 harraga de Annaba. «Nous vous recommandons de bien vouloir procéder à l’ouverture d’une enquête approfondie pour situer les responsabilités», a-t-il demandé.

milliards de dollars est le chiff re des réserves de change de l'Algérie fi n juin 2009.

Les points postaux près de chez vous

De nouveaux points postaux, assurant toutes les prestations offertes aux clients, seront ouverts à partir de cette semaine dans la wilaya d'Alger. Ces nouveaux points postaux sont situés essentiellement dans des zones de forte concentration d'habitants, telles que Baraki, les Eucalyptus, Baba Ali, El Biar, Beni Messous et Cherarba.

La Pharmacie centrale des hôpitaux entamera, d'ici la fin de l'année, la production d'antibiotiques de dernière génération et des médicaments injectables, en partenariat avec le laboratoire palestinien El Qods. La PCH prévoit également de produire, à partir de 2010, des gaz médicaux, en partenariat avec une société belge.

144,3

MOHAMED KHEBACHECertains employés de l’agence AADL semblent faire la loi sans que rien ne les freine. C’est le cas d’un responsable de l’agence qui n’a pas hésité à rejeter les doléances d’une délégation des habitants de la cité AADL Mokhtar-Zerhouni (Les Bananiers). «Celui qui n’est pas satisfait, qu'il remette les clés, on le remboursera», a-t-il lancé aux locataires qui se sont plaints de l’ascenseur en panne depuis 17 mois. L’agence AADL, dirigée par Mohamed Khebache, devrait mieux considérer ses clients.

La DGSN menacée Moins de bureaucratie pour retirer vos dinars

Un imprimé appelé «formule unique» est mis à la disposition des clients d’Algérie poste, dans tous les guichets. Il permet un retrait d’argent, à défaut d’un chèque, sans aucune difficulté. Les titulaires d’une carte magnétique de retrait, dont la durée de validité a expiré, ne seront plus contraints de se présenter aux guichets des bureaux de poste pour son renouvellement. Une extension automatique de la durée de validité de cette carte, sur deux autres années, sera opérée à distance.

Après les nouvelles mesures de la loi de finances complémentaire concernant l’augmentation des taxes sur les nouveaux véhicules, ainsi que l’interdiction des crédits à la consommation, voilà que le gouvernement compte se rattra-per. Selon des indiscrétions, le gouvernement compte lancer, à la rentrée socio-économique pro-chaine, une série d’appels d’offres pour l’équipement des adminis-trations publiques de véhicules neufs de tous types. «Une manière pour le gouvernement de compen-ser le manque à gagner des concessionnaires qui ont enregis-tré un recul considérable de leur activité», révèle un concession-naire de Béjaïa. Un député RND, sous couvert de l’anonymat, se dit «opposé à cette manière hasar-deuse de gérer les affaires de l’Etat», et de poursuivre : «D’un côté, le gouvernement punit les Algériens, et d’un autre on récom-pense les concessionnaires pour

leur silence, tout cela avec l’ar-gent du peuple. C’est contradic-toire à mon sens. A l’heure où on nous parle de protectionnisme économique, voilà que le gouver-nement s’amuse à gaspiller l’ar-gent du Trésor public». Ce même député n’écarte pas sa démission des rangs du RND pour signifier son refus «total» de la démarche

du gouvernement. Du côté des concessionnaires, l’alerte généra-le est donnée, la bataille a déjà commencé, mais en catimini. Les dossiers sont déjà ficelés. «Je compte participer à tous les ap-pels d’offres, dans toutes les wi-layas, je dois me rattraper, mes chiffres sont en zone rouge»,confie notre concessionnaire. ■

Marchés publics : la nouvelle bataille des concessionnaires automobiles

Le ministère de l’Education nationale veut diminuer la séance des cours de 15 minutes : au lieu d’avoir 60 minutes dans une séance, le ministère propose 45 minutes. Au secondaire, les professeurs sont tenus d’assurer 24 séances et au moyen 29 séances. Quant au primaire, les 45 minutes de cours sont déjà instituées depuis l’année dernière.

Nouveaux horaires scolaires

220 familles expulsées à Bolo-ghine, 217 à Kouba, d’autres à Ti-paza, Oran, Skikda et un peu par-tout en Algérie, selon SOS Expul-sion. La crise devient endémique. Le comité SOS Expulsions, sous l’égide de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), présidée par Me Hocine Zahouane, interpelle le ministre de la Justice et garde des Sceaux pour la suspension des décisions de justice d’expulsions arbitraires et expéditives de fa-milles occupant des logements, depuis une cinquantaine d’années pour certaines. «Notre mission est de défendre les droits des victimes d’expulsion», précise Djamal Bouragaâ, porte-parole dudit co-mité et également victime d’ex-pulsion. Les enfants sont les pre-miers à subir les conséquences de ces expulsions souvent décidées par la justice. «Mon fils a refait l’année et son frère a beaucoup régressé à l’école, car j’ai dû changer plusieurs fois de loge-ment dans la même année», dé-

plore Hakim Salmi, ex-fonction-naire à la DGSN et victime, à trois reprises, d’actes terroristes. Li-cencié en 2004 pour abandon de poste, il a été, par la suite, expulsé de son logement de fonction en 2008. Depuis, il se retrouve, avec son épouse et leurs trois enfants, dans une situation déplorable. La police n’est pas le seul secteur frappé par les expulsions des fa-milles occupant des logements de fonction. Le service public et l’Armée nationale populaire sont également touchés. Des familles de certaines cités militaires se sont rapprochées de SOS Expul-sions afin de dénoncer le harcèle-ment qu'ils subissent via les let-tres d’expulsion à la veille du Ra-madhan et de la rentrée sociale. Des officiers de l’armée, ayant risqué leur vie et celle de leurs proches dans les périodes les plus périlleuses qu’a connues l’Algé-rie, sont, et en fin de carrière, re-merciés de la manière la plus in-grate en leur envoyant des gen-darmes les sommant de libérer les logements. Pire, bon nombre de ces officiers ne disposent pas de logement, à part celui qu'ils occu-pent. Ces expulsions à répétition

ne sont que l’arbre qui cache la forêt de toutes les magouilles. Le cas des six familles de Staouéli ne peut que corroborer cela. «Habi-tant des logements à la rue des Abattoirs à Staouéli, ces familles font l’objet de décisions d’expul-sion au profit d’une certaine coo-pérative publique de semences dite Uncosem. Celle-ci se procla-me propriétaire de ce patrimoine immobilier de l’Etat. De plus, il existe deux Uncosem, l’une privée et l’autre étatique ; donc, ce sont deux Uncosem avec deux agré-ments différents, le même siège social et les mêmes personnes», selon un communiqué de SOS Expulsions. Selon ce dernier, la famille Amine, de Kouba, dont la mère est veuve et âgée de 78 ans, a été expulsée le mois dernier du domicile qu’elle occupait. Pour-tant, la loi du 13 mai 2007 article 507 bis signé par le président Bouteflika interdit l’expulsion des personnes âgées de plus de 60 ans. Cependant, les innombrables appels adressés par ces victimes sont restés lettre morte. Pour contacter SOS Expulsions : 0771 35 96 10/021 73 95 20/[email protected]

SOS Expulsions : défendre les droits des victimes

Ramadhan : le Croissant-Rouge au rendez-vous

Distribution de trousseaux scolaires

Lamia Tagzout [email protected]

Zouheir Aït Mouhoub [email protected]

Les groupes terroris-tes continuent de faire parler d’elles en Kaby-lie, notamment avec la multiplication des atta-ques dans la région. Ain-si donc, des éléments du GSPC, acculés dans les maquis par les forces de sécurité, tentent de ré-pliquer par des actes sporadiques. Ils essayent de contourner l’étau des militaires par un autre procédé pour, sans dou-te, éviter l’affrontement direct avec les forces de sécurité. Il s’agit de l’utilisation de bombes de fabrication artisanale actionnées à distance au passage des éléments des forces de sécurité. Il y a une semaine, à Tig-zirt, à 40 kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, un attentat à la bombe avait ciblé un poste de contrôle de la gendar-merie à la plage Tassa-laste, faisant un mort et deux blessés dans les rangs de la gendarmerie. Deux jours plus tard, à l’aide du même procédé, un garde communal a

été blessé à quelques mètres seulement du siège de la police muni-cipale dans la région de Yakourène. Dans les monts de Sidi Ali Bou-nab, au début du mois d’août en cours, la défla-gration d’un autre engin explosif a fait deux bles-sés parmi les militaires en opération de recher-che sur les auteurs de l’attaque de Tadmaït. Il e n e s t d e m ê m e à Lakhdaria, dans la wi-laya de Bouira, où du-rant le même période, une bombe de fabrica-tion artisanale a explosé mais sans faire de victi-me. Dans les différentes offensives menées ces derniers jours par les forces de sécurité, on a relevé l’élimination de plusieurs terroristes. Le coup de filet le plus im-portant a été réalisé par l’ANP le 26 juillet 2009. Lors de cette opération, cinq islamistes armés ont été abattus dans une embuscade à Hadoussa, dans la commune de Tadmaït. Les éléments de l’ANP ont également

récupéré cinq kalach-nikovs. Quelques jours après, un autre membre du GSPC a été mis hors d’état de nuire près du village Mazer, à Mizra-na. Mardi dernier, deux personnes ont été inter-pellées par la police ju-diciaire à Aït Yahia Moussa, pour soutien aux groupes terroristes. En outre, alors qu’ils sont toujours sur le pied de guerre dans les forêts de Lakfadou, chevau-chant les wilayas de Tizi Ouzou et Bejaïa, les élé-ments des forces combi-nées ont anéanti, la se-maine écoulée, un grou-pe de trois individus ar-més à quelques encablu-res du village Larbaâ, dans la région de Tichy, wilaya de Bejaïa où un autre sanguinaire a été neutralisé à Adekar. Aussi, à Bouira, les ter-roristes sont continuel-l emen t t r aqués pa r l’ANP qui a réussi à mettre un terme au mou-vement de trois activis-tes armés qui ont été éli-minés dans une embus-cade, le 15 août en cours, entre Sidi Brahem et Mansourah, à la frontiè-re de la wilaya avec celle de Bordj Bou Arréridj.

Ces jours-ci, le versant nord-ouest de la wilaya de Bouira connaît un re-déploiement remarqua-ble des forces de sécuri-té. D’ailleurs, des unités des forces spéciales de l’ANP sont en train de passer au peigne fin les maquis de Beggas, un massif forest ier qui s ’ é t a l e j u s q u ’ à Boumahni, sur le terri-toire de la wilaya de Tizi Ouzou. Les soldats de l’ANP ont enclenché une opération qui risque de s’inscrire dans la du-rée étant donné qu’un périmètre important a été quadrillé par les mi-litaires qui avancent len-tement vers le cœur de la forêt. Il est utile de noter que récemment un terro-riste s’est rendu aux élé-ments de la gendarmerie dans la wilaya de Boui-ra. Le repenti aurait livré aux services de sécurité des informations sur les mouvements des isla-mistes armés dans la fo-rêt de Beggas. Enfin, avec l’arrivée du mois de Ramadhan, les servi-ces de la police ont ren-forcé davantage leurs dispositifs, notamment dans les grandes villes de la Kabylie. ■

Le Croissant-Rouge algérien (CRA) rassure les personnes démunies ou celles en déplace-ment que la restauration sera assurée pendant le mois de Ramadhan dans différents restaurants à l ’échelle nat ionale. E t a n t d o n n é q u e l’ouverture de ces res-taurants dépend de la générosité des bienfai-teurs et des bénévoles, leur nombre varie d’une wilaya à une autre. «Nous ouvrons les res-t a u r a n t s s e l o n l e s moyens de chaque wi-

laya», explique M. Bou-chakour, secrétaire gé-néral du CRA, à El Wa-tan Week-end. A Alger par exemple, de 10 à 13 r e s t a u r a n t s s e r o n t ouverts pendant la rup-ture du jeûne, affirme-t-il, où des plats complets seront disponibles. Le CRA assure également que son travail de béné-volat se poursuivra jusqu’à la fête de l’Aïd, notamment en rendant visite aux enfants mala-des dans les hôpitaux avec des jouets qui leur seront remis à l’occa-

sion. En attendant, le Croissant-Rouge algé-rien veut réconforter certaines familles dé-munies lors de la cir-concision de leurs en-fants et à l’occasion de la rentrée scolaire avec des dons vestimentaires. Par ailleurs, durant cette opération spécial Ra-madhan, le conflit op-posant les comités lo-caux de la wilaya de Tizi Ouzou à la centrale à Alger n’a pas connu son épilogue. Dans une déclaration publique re-mise hier à El Watan

Week-end, les comités locaux de la wilaya de Tizi Ouzou du CRA, suspendu par l’adminis-tration centrale, ont qualifié la décision «de règlement de comptes, et ce, pour des raisons d’intérêt inavouées». Nous dénonçons de vive voix le complot orches-tré ici et là à l’endroit et à l’encontre du comité de wilaya», souligne la même déclaration qui conclut que l’assemblée générale élective se tiendra après le mois de Ramadhan. N. O.

Le ministre de la Soli-darité nationale, de la Famille et la Commu-nauté nationale à l'étran-ger, Djamel Ould Abbès, a affirmé, jeudi à Alger, que l'opération de distri-bution de trousseaux scolaires et de tabliers

aux élèves issus de fa-milles nécessiteuses dé-butera le 7 septembre prochain. Ces articles scolaires sont offerts par 200 micro-entreprises implantées à travers tout le territoire national et relevant du ministère et

de l'Agence nationale de gestion des micro-cré-dits (Angem), a-t-il indi-qué. Il a souligné que ces entreprises assure-ront notamment la four-niture de tabliers bleus aux garçons et roses aux filles, ainsi que des car-

tables et d'autres articles s c o l a i r e s . Q u e l q u e 600 000 cartables seront distribués, selon les pre-mières estimations du ministre, un nombre qui pourrait être revu à la hausse en fonction de la demande. (APS)

Kabylie : 13 terroristes abattus en un mois

La PCH produira ses médicaments

Les syndicats de

l’éducation demain

chez Benbouzid

Hadj : le

ministère de la

Santé contredit

Ghlamallah

4 nouveau cas

de grippe porcine

Les retraités

refusent la nouvelle

augmentation

Même si tout est presque tranché avec la Fédération nationale des associations des parents d’élèves jeudi dernier, le ministre de l’Education nationale recevra demain les diff érents syndicats de son secteur pour rediscuter du nouveau calendrier scolaire compte tenu du nouveau week-end. La réunion s'annonce déjà houleuse. La question des 45 minutes par séance au lieu de 60 minutes ne semble pas faire l’unanimité. De même pour les vacances d’une semaine que l’UNPEF propose au mois de mai ainsi que l’organisation de l’examen du BEM le 20 juin qui pourrait retenir les enseignants au-delà du 4 juillet.

Nassima Oulebsir

Nette contradiction entre le ministère de la Santé et celui des Aff aires religieuses. Y a-t-il risque ou pas d’aller au hadj ? Visiblement oui, à en croire le communiqué du ministère de la Santé. Avant que ce dernier ne sorte de sa réserve dimanche dernier, le département de Ghlamallah ne voulait pas alarmer les hadjis. Les pré-paratifs se sont poursuivis sans entrave. Mais, mainte-nant, le ministère de la Santé tire la sonnette d’alarme. Au moment où le ministre des Aff aires religieuses annonce les dispositions prises et le nombre des hadjis prévus, celui de la Santé recomman-de de limiter les voyages, sauf cas urgent, notamment en Arabie Saoudite. «Au niveau international, la situation épidémiologi-que montre l’extension de la pandémie de grippe A/H1N1 à tous les pays sur l’ensemble des continents. En Europe, la circulation virale s’est intensifi ée en Espagne et en Allemagne. Au Proche-Orient, l’épidémie est limitée dans la plupart des pays, mais une circulation virale étendue est notée en Palestine occupée et en Ara-bie Saoudite (…) Le ministère de la Santé rappelle que, sauf cas de force majeure, il est recommandé d’éviter de voyager dans des pays à forte endémicité de grippe A/H1N1. Dans tous les cas, les voyageurs sont tenus de se conformer aux consi-gnes données par l’autorité sanitaire du pays d’accueil», souligne le communiqué du ministère de la Santé.

Nassima Oulebsir

Quatre nouveaux cas de grippe porcine A/H1N1 vien-nent d'être confi rmés hier par les services du laboratoire de référence de la grippe de l'Institut Pasteur d'Algérie accumulant ainsi le nombre des personnes atteinte à 33 cas, a indiqué hier le mi-nistère de la Santé dans un communiqué spécial. Ces nouveaux cas, tous résidant à Alger, concernent un homme âgé de 29 ans, une jeune femme de 28 ans et une jeune fi lle de 15 ans tous re-venus récemment d'Espagne ainsi qu'une dame de 60 ans de retour d'Arabie saoudite. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé hier la communauté interna-tionale à se préparer à une nouvelle vague probable de grippe porcine. N. O.

La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) refuse la nouvelle augmentation décidée par le ministre du Travail depuis quelques jours et parle d’«injustice». De l’ordre de 5%, cette revalorisation des pensions des retraités est jugée «minime et misérable». Selon le secrétariat fédéral de la FNTR, une lettre a été adressée au ministre du Travail, Tayeb Louh, lui demandant de revoir et d’appliquer la décision convenue avec le conseil d’administration de la Caisse nationale des retraites (CNR). Elle lui demande égale-ment de tenir avec lui une audien-ce en urgence pour rediscuter cette revalorisation. Et si le minis-tre fait la sourde oreille ? «Nous n’envisageons pas un refus de sa part», affi rme-t-on. Toujours selon le secrétariat fédéral de la FNTR, le ministre avait approuvé en juin dernier avec la Caisse nationale de retraités (CNR) un budget de 10 milliards de dinars pour l’exercice 2009 pour la reva-lorisation annuelle des pensions de 7 à 12% et le relèvement de la majoration pour conjoint à charge (femme au foyer) à 250 DA. Une décision convenue entre les deux parties mais qui n’a fi nalement pas été respectée par le ministre du Travail, de l’avis de la FNTR qui s’interroge aujourd’hui sur les rai-sons d’un tel «revirement». Dans sa lettre, la FNTR exige que les pensions soient revalorisées au moins à 8% ou plus. Elle demande également que la majoration pour conjoint à charge soit augmentée de 250 DA chaque mois pour au moins atteindre celle des retraités avant janvier 2000. La FNTR relève les disparités existantes entre les conjoints à charge retraités avant et après janvier 2000. Les retraités d’avant janvier 2000 touchent actuelle-ment, selon toujours notre source, 1533 DA alors que les autres sont à 1250 DA avec le nouveau relève-ment. N. O.

Après le drame de Ghazaouet (16 morts dans un accident de la route), les pouvoirs publics ont réagi par l'entremise du président de l'APC, qui a signé un arrêté le 18 août, interdisant aux véhicules de gros tonnage de circuler dans la ville pendant la journée. Ledit texte, publié sous le numéro 72/09, stipule que les véhicules de 10 tonnes et plus (chargés ou pas) sont interdits de circulation dans la ville de 7 à 20h, à l'exception des véhicules lourds à destination du port de Ghazaouet. Rappelons que suite à cet accident, de violentes émeutes ont éclaté entre manifestants et services de sécurité renforcés. 27 personnes ont été arrêtées, dont des mineurs. 13 d'entre elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt et comparaîtront devant le juge le 25 août. Le procureur de la République a requis trois ans de prison ferme. Par ailleurs, la section de Ghazaouet de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) nous a transmis un communiqué, intitulé «constat d'émeute» où il est mentionné que «les émeutes de Ghazaouet ont été causées principalement par les dégâts meurtriers provoqués par les hallabas (trafiquants de carburant) causant la mort de plusieurs personnes, et ce, malgré les pétitions, les lettres, les plaintes et les mises en garde». La Ligue dénonce «le laxisme des pouvoirs publics et la non-prise en considération des attentes de la population, l'absence totale de dialogue entre la société civile et les pouvoirs publics, et le fait que les associations soient ignorées, même pour l'octroi d'agrément qui est impossible…». La LADDH condamne également «la violation flagrante des droits de l'homme, de l'enfant : les arrestations arbitraires des mineurs et des innocents, l'interdiction aux parents de voir leurs enfants arrêtés et absence des responsables pour une cellule de gestion de la crise…». A Ghazaouet, les autorités locales appréhendent le jour du procès des émeutiers.

C. Berriah

Le mouvement de «redressement» du Front national algérien (FNA) a affirmé dans un communiqué rendu public hier avoir procédé à «la désignation de M. Benhamou Mohamed à la place de M. Moussa Touati», suite à la réunion tenue par une quarantaine de dissidents le 13 août dernier. Une démarche considérée comme un «non évènement» par le président actuel, Moussa Touati, dans une déclaration à El Watan Week-end. Le FNA vient selon M. Touati de gelé l’appartenance de Benhamou au parti au niveau de l’APN en attendant qu’il soit traduit devant la commission disciplinaire. N. O.

Drame de

Ghazaouet : la

LADDH condamne

les arrestations

«arbitraires»

FNA : Benhamou

se déclare

président

PH

OTO

: H

. LY

ÈS

Le gouvernement veut se rattraper vis-à-vis des concessionnaires

Hafi d Azzouzi [email protected]

Page 3: elwatanWeekend220809

« Economiser toute l’année pour Ramadhan ? Vous voulez rire ! C’est toute la paie de juillet qui y passe !» Farid est fonctionnaire. Il touche 26 000 DA et entre les allées du marché Clausel, à Alger, il fait comme tout le monde. Il compte. « Je vais acheter de la viande congelée, calcule-t-il en regardant les étals. Parce que le kilo de bœuf coûte 460 DA contre 900 DA frais.» Combien les ménages algériens dépensent-ils pendant le mois sacré ? Difficile de le savoir, car, contrairement au Maroc et à la Tunisie, aucun institut n’a lancé une étude sérieuse sur ce sujet. Zohra, la cinquantaine, confie : « Il y a quinze ans, on économisait. Mais aujourd’hui, c’est impossible. Mon mari est décédé et à la maison, nous sommes cinq avec un seul salaire. La tomate, je l’achète seulement concentrée, fraîche, elle est trop chère. Pour les sucreries, je fais des gâteaux avec du pain dur, de la farine, des œufs et de l’extrait de vanille, un peu comme du pain perdu. Parfois, j’achète un demi-kilo de zlabia pour les enfants. Bref, si je dépense 1500 DA par semaine, c’est déjà un luxe.» Nabila, enseignante à Bouira, confie : «Il n’est pas facile de prévoir d’énormes dépenses comme on le faisait encore récemment. Dieu merci, nous sommes une petite famille, ce qui nous permet de gérer notre budget au compte-gouttes. Je fais des

achats chaque semaine et en petite quantité, sauf pour les produits courants, comme l’huile, le lait, et le sucre, que j’achète en quantité suffisante chez les grossistes.» A Bouira, les consommateurs disent préférer les vendeurs en gros pour s’approvisionner en huile, sucre, café, pâtes alimentaires. Hamid, un fonctionnaire qui perçoit à peine 20 000 DA/mois, confie : «J’ai recours aux

grossistes dans l’espoir de bénéficier de la réduction du prix que le détaillant ne m’accordera pas.» Ceux qui n’ont pas le choix jonglent avec les dinars. «J’équilibre, explique Samia, qui fait ses courses avec sa fille et dépense en moyenne 1000 DA par jour. S’il y a de la viande dans les plats, je n’en mets pas dans les boureks. Quand un légume est trop cher, je change ma recette.

Quant aux plaisirs sucrés, on en mange une fois tous les quinze jours.» Le luxe de pouvoir acheter sans trop regarder à la dépense, Karima peut se le permettre. «Nous avons deux bons salaires à la maison. Tous les jours, nous mangeons de la chorba, des boureks et je prépare les plats qui suivent. Avec de la viande fraîche. Je ne rôde pas autour du congelé.» Rachid n'a pas

cette chance. «Chez moi, il y a trois enfants. On n’achète pas de viande, sauf le cou de la dinde qui coûte 100 DA pièce. Sinon, pas de viande, sauf un peu dans la chorba et dans les boureks. Au total, le budget quotidien s’élève à 1000 DA. Mais chez nous, on a choisi de manger du kelbelouz tous les jours !» Il y a des ménages qui ont d’énormes difficultés à acheter des fruits et des légumes frais. D’après une étude du Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement, les fruits et les légumes ne représenteraient toute l’année que 6,44% et 5,10% des dépenses. Samir, agent de sécurité, ne pense même pas à acheter de la viande. Il aimerait déjà s’offrir des tomates et du raisin. « Je suis le seul de la maison à travailler et pour pouvoir acheter des fruits et des légumes, je me sers de l’argent que je gagne en faisant du business avec des téléphones portables… »

Jeudi matin, devant l’entrée de l’Assemblée populaire communale de Sidi M’hamed. Une cinquantaine de personne, dont les trois quarts âgées de plus de 50 ans, attendent. Sous une chaleur insupportable, assis par terre ou adossés au mur, les «bénéficiaires» du couffin du Ramadhan font la queue, pour certains depuis 7h, pour récupérer les 5000 DA octroyés par leur commune afin de s’approvisionner pour le mois sacré. «Le jour où j’ai récupéré le bon, on m’a demandé de revenir jeudi matin

pour récupérer l’argent. Je suis debout depuis 8h, en vain. Aux dernières nouvelles, nous sommes contraints d’attendre jusqu’à 14h, car il n'y a pas suffisamment d’argent dans la caisse», déplore une vieille dame accompagnée de sa petite fille, sans logement ni revenu. En effet, la commune de Sidi M’hamed a engagé une enveloppe de 1 milliard 200 millions de dinars au profit des familles nécessiteuses (smicards, sans revenus, handicapés à 100%, femmes divorcées et veuves sans

revenu, etc…) pour leur distribuer une enveloppe de 5000 DA. «On ne percevra cette modique somme qu’au prix de notre dignité et notre santé. Je suis diabétique et hypertendu, ce qui m’est pénible de pointer des heures sous un soleil de plomb», s’indigne Mohamed, 53 ans, père de deux enfants, sans revenu avant d’ajouter : «Nous nous affichons depuis ce matin au vu et au su de tout le monde, dans notre quartier. Même si nous n’arrivons pas à subvenir à nos besoins, nous avons

quand même de dignité. Je trouve humiliant qu’un père de famille soit rabaissé de la sorte pour toucher une aide pourtant médiocre.» A ce propos, Mohamed ironise : «Les 5000 DA sont loin d’être suffisants pour un père de famille. Je crois dur comme fer que ça ne tiendra que pour quelques jours. Je m’estime heureux, car je n’ai que deux enfants. L’Etat algérien devrait penser aux familles dans le besoin tout au long de l’année, car nous ne pouvons continuer à être à la merci des œuvres caritatives.»

Dans la file des femmes, un brouhaha nous parvient. L’agent de l’APC essaie tant bien que mal de gérer l’impatience des pauvres dames venant récupérer l’aide. Malika, 42 ans, handicapée et souffrant d’un cancer, qui s'appuie sur canne, peine à parler : «Je suis malade, Dieu sait combien je souffre en subissant ces heures d’attente. Je suis venue récupérer cette maudite somme, mais à bien y réfléchir, on ne peut pas faire la fine bouche.» Lamia Tagzout

Pas de viande sauf congelée, des zlabias pour les enfants seulement, et de la tomate concentrée plutôt que fraîche : de nombreux Algériens, ne dépenseront pas plus de 1500 DA par semaine pendant le Ramadhan.

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 AUJOURD'HUI4

Augmentation de la consommation des ménages chez nos voisins pendant le Ramadhan

Source Tunisie : Institut national des statistiques. Source Maroc : Haut- commissariat au plan. En Algérie, aucune étude

n'existe sur la consommation des ménages pendant le mois sacré.

Et vous, quel est votre budget pour Ramadhan ?

Mel.M et Lyazid Khaber [email protected]

« Ces 5 000 DA sont insuffi sants pour un père de famille »P

HO

TO :

H. L

S

INF

OG

RA

PH

IE: E

LWA

TAN

WE

EK

EN

D

Page 4: elwatanWeekend220809

«Vous cherchez du citron ? N’y comptez pas… Ils sont importés du Maroc et d’Espagne et dor-ment dans les chambres froides. Si vous arrivez à en trouver avant le Ramadhan, vous les paierez plus de 250 DA le kilo.» La se-maine dernière, trouver des ci-trons à Alger était mission quasi impossible. «Ce sont les cham-bres froides qui sont à l’origine de la spéculation sur la pomme de terre, les oignons ou le ci-tron !», s’énerve un agriculteur de Khemis El Khechna. Au marché de gros de Rovigo, près de Blida comme au marché de Clausel, en centre-ville d’Alger, les commer-çants ne mâchent pas leurs mots. Chambres froides ? «Mafia !», ré-pondent-ils spontanément. Cu-rieusement, en juin dernier, Ra-chid Benaïssa, ministre de l'Agri-culture et du Développement ru-ral, a incité, lors de sa visite de travail dans les wilayas de Tlem-cen et Sidi Bel Abbès, les inves-tisseurs privés à s'intéresser aux chambres froides dans le cadre de la création des microentreprises soutenues par l'Ansej. Le gouver-nement souhaitait alors renforcer le dispositif de régulation des produits de large consommation pour protéger le marché intérieur contre la rareté et la spéculation, notamment à l'approche du mois du Ramadhan. Problème : bon nombre de chambres de stockage privées échappent à tout contrôle.

Pour enquêter, nous nous som-mes rendus à Baraki, à quelque 50 kilomètres d’Alger. Depuis quelques années, la ville se déve-loppe sous la pression démogra-phique en villas à étages et en lo-caux commerciaux appelés «han-gars», très prisés par les «ré-seaux» des chambres froides arti-culés par des agriculteurs ou des importateurs stockant fruits, lé-gumes ou viande en toute illéga-lité. «Pour tous ces mafieux, nous sommes situés idéalement, expli-

quent les agriculteurs de la ré-gion. Baraki se trouve à 10 kilo-mètres environ du marché de gros de Bougara. Ensuite, nous som-mes en pleine région agricole, depuis Khemis El Khechna jusqu’à Boufarik. A elle seule, cette région couvre tous les be-soins de l’Algérois. Et enfin, le contrôle de la région reste diffici-le compte tenu de la menace ter-roriste encore réelle.» Fayçal, la trentaine, y est justement proprié-taire d’une chambre froide. Sa spécialité : le citron d’importa-tion. Sa chambre n’est pas décla-rée et il exerce sans aucun registre de commerce. «Je suis moi-même importateur, confie-t-il sans em-barras. J’achète l’équivalent de 1 euro des champs d’Espagne, je le stocke ici, et je le revends au mo-ment opportun…» Moment op-portun. Derrière l’expression, qui revient souvent, comprendre «spéculation».

Rachid, un jeune entrepreneur, a lui aussi ouvert une chambre froide il y a plus de deux ans. Etendue sur 200 mètres carrés, elle comprend quatre frigos de fa-brication italienne, loués à un im-portateur peu regardant. Le prix de la location est de 200 000 DA par mois. Un tarif bien moins cher que ceux pratiqués pour la viande, qui exige une technique de réfri-gération différente et beaucoup plus de puissance. «Business oblige, il m’arrive même d’ache-ter des produits agricoles comme la pomme de terre pour ensuite la revendre en cas de pénurie», confie-t-il, sourire discret au coin des lèvres. Et de nous expliquer qu’il y stocke «aussi des oignons car d’après les rumeurs, il y a aura une pénurie pendant le Ra-madhan…»

La multiplication des chambres froides réglementaires ou «illici-tes» a coïncidé avec la pénurie de la pomme de terre et de la viande rouge de 2004. Le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, avait bien promis, depuis Tipasa, la réouverture des chambres froi-des étatiques afin de stocker le

surplus de la production nationale et inciter les investisseurs à s’in-téresser au créneau dans le but de mettre fin à la spéculation. «Mais personne n’a attendu l’appel du ministre puisque les affairistes ont déjà investi ce secteur ju-teux !», ironise un agriculteur.

Autre technique, plus douteuse encore : la réfrigération par cli-matiseur. Changement de desti-nation. A Larbâa, dans la wilaya de Blida, aami Ali, très modeste producteur d’oignons, évoque les chambres froides «spéciales» dont il est aussi propriétaire. Leur «spécialité» tient dans le procédé utilisé : la gazéification. Après de rudes négociations, il accepte de nous faire visiter les lieux. Son hangar est équipé d’un tapis rou-lant sur lequel sont versées d’im-portantes quantités d’oignons. La tête, d’où surgissent les racines, est coupée à l’aide d’un couteau puis arrosée de gaz «comme celui utilisé dans les frigo ménagers», précise-t-il. Autrement dit : du CFC ou chloro-fluoro-carbone, un gaz à effet de serre, dangereux et nocif pour la santé. Objectif : frigorifier l’aliment sans l’instal-lation d’équipements coûteux.

A Médéa, certains locaux sont ainsi équipés de climatiseurs allu-més 24/24, les mêmes que les cli-matiseurs d’usage domestique. Le prix de la location est de 150 000 DA. «Ces gens-là ne se soucient de rien ! La santé des consommateurs ne leur importe pas, s’énerve un médecin de la région. Cette pratique s’est géné-ralisée cette année, et la prolifé-ration de ces chambres m’inquiè-te. De grands barons des fruits et légumes seraient derrière, mais ce n’est tout de même pas à nous d’alerter les pouvoirs publics ! C’est aux différents services de l’Etat de surveiller ces prati-ques !» Nous avons tenté sans succès de rencontrer l’un de ces barons, qui par message interposé a expliqué ne pas vouloir parler «aux intrus». Avec la complicité d’un gardien de ces chambres «climatisées», nous réussissons enfin à en visiter une. Nous y dé-couvrons des tonnes de produits alimentaires stockés aux côtés de pommes de terre, tomates et pi-ments. Cerise sur le gâteau : l’électricité est prélevée illicite-ment d’un poteau électrique à proximité du hangar… ■

Ils utilisent des climatiseurs ou du gaz nocif pour la santé, exercent sans registre de commerce et louent leur matériel en toute illégalité. Les spéculateurs des chambres froides ont des ressources. Il faut dire que l’Etat ne les inquiète pas beaucoup. Enquête brûlante dans les frigos qui dictent l’offre et la demande.

Zoheir Aït Mouhoub [email protected]

Le business juteux des chambres froides

INF

OG

RA

PH

IE :

EL

WA

TAN

WE

EK

EN

D

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 CONTRECHAMPS 5

Pas de pénurie sur la viande blancheLe marché de la viande blanche devrait être approvisionné de manière régulière durant le Ramadhan, a promis le ministère de l'Agriculture. Une convention a été signée, il y a quelques mois, entre le ministère et les abattoirs privés et publics, dans laquelle ces derniers s'engagent à stocker la surproduction dans des chambres froides qu’ils ont à leur niveau.

En recensementL’Algérie compte 21 unités de stockage publiques dont 12 opérationnelles, les autres étant en cours de réalisation. Elles sont chapeautées par la société publique SGP Proda. Le projet s’inscrit dans le cadre de Syrpalac, système de régulation des produits agricoles de large consommation. Ces unités se trouvent notamment à Mostaganem, Mascara, Alger, Tipasa. Hormis la SGP qui est une société publique, il existe d’autres unités privées. Leur recensement est en cours.

Et en cas de coupure ?

Kamal Araba, directeur de la Caisse nationale de Mutualité agricole, a convenu avec la société de gestion des participations SGP-Proda d'équiper les chambres froides publiques de groupes électrogènes à condition que cette société stocke les produits agricoles stratégiques. 80% de ces chambres ne sont pas équipées de groupes électrogènes…

Consignes d’hygiène

Le ministère du Commerce, dans un communiqué à l’intention des importateurs de fruits et légumes, tient à leur faire savoir qu’ils sont tenus d’écouler leurs marchandises au niveau des marchés de gros, une manière au ministère de mettre un terme à la spéculation. Dans un autre avis aux bouchers et aux consommateurs, le ministère leur rappelle que les viandes hachées doivent être préparées sur-le-champ, à la demande et à la vue du client, ainsi le découpage à l’avance, en menus morceaux, de pièces de viande destinées à être hachées, est strictement interdit.

«Le contrôle des unités de stockage de produits alimentaires, viandes, fruits, légumes, etc., n’est pas du ressort du ministère de l’Agriculture», précise Hakim Kateb, chargé de communication avant d’ajouter : «Notre mission se restreint à octroyer l’autorisation aux investisseurs désireux d’ouvrir des unités de stockage à condition de remplir les critères exigés pour exercer cette activité.» A la question de savoir comment des chambres froides demeurent en fonction en clandestinit dans des conditions non conformes à la réglementation, il répond : «Ce n’est pas au ministère d’enquêter sur cet exercice illégal. Nous nous chargeons de contrôler et d’inspecter quotidiennement les unités enregistrées au ministère par l’entremise de services phytosanitaires dont dispose chacune des unités en question.»

HAKIM KATEB. Chargé de communication au ministère de l’AgriculturePourquoi inciter l’ouverture des chambres froides alors que les activités illicites ne sont pas contrôlées ?

Une question à

Page 5: elwatanWeekend220809

La rubrique Opinions est ouverte à tous les experts,

chercheurs, leaders d’opinion, créatifs, etc., pour réagir sur des su-jets d’actualité. Vous pouvez nous en-voyer vos contributions (analyse, réac-tion, coup de gueule, point de vue, etc.) à [email protected].

Prière d’accompagner le texte (pas plus de 2500 signes)

d’une photo récente.

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 OPINIONS6forum

Week-end■ Vu notre niveau de développement,

pourquoi ne pas décider de donner le vendredi, soit un seul jour de repos par semaine comme le font les Japonais, les Chinois, les Coréens. Nous avons beaucoup de chantiers à réaliser, nous avons une main-d’œuvre en quantité et en qualité. En contrepartie, on augmentera les salaires. L’Algérien travaille lorsqu’il est payé correctement, c’est logique. Vous avez des gens qui travaillent en dehors de leur boulot pour arrondir leurs fins de mois. Augmentons les salaires, je suis sûr que le peuple acceptera de donner une journée de son temps.■ Alors que tous les pays du monde font tout pour gagner de l’argent et booster la croissance économique, l’Algérie reste toujours prisonnière de la loi du culte : un week-end vendredi-samedi, c’est une première. Tout cela pour ne pas provoquer les repentis. La foi est individuelle, chacun est libre de croire ou non, de pratiquer ou non, mais les enjeux économiques d’un pays sont privilégiés sur tout le reste. Dites à nos décideurs qu’en général, quand on fait une loi, c’est pour défendre les plus justes et honnêtes citoyens, c'est pas pour moins énerver des assassins.

■ C’est le jour où je verrai une «gestion/décision» sage venant de ce pouvoir fantoche que je serai réellement étonnée ! Depuis quand ILS nous consultent ? Et même quand ILS font semblant de le faire, c’est pour mieux nous re-noyer dans un OCÉAN d’hypocrisie, de gabégie, de malvie, de misère (physico-morale)… et les «joyeuseries» de ce genre sont longues... «Leurs boutades» ? De quoi remplir le Guinness du ridicule et... ils n’en ont cure, les bougres... ! Alors : palabrons à souhait dans cet immense désert... politico-socio-culturel...

■ On connaissait semi-automatique, semi-professionnel... Mais quelle trouvaille : semi-universel ! Cela signifie-t-il que nous ne ressemblons qu’à moitié au reste du monde ? La question reste posée. Mais à creuser un peu, on trouve la réponse : il s’agit de ménager la chèvre… Sauf que la chèvre n’est pas ménageable puisqu’elle sait que le «berger» est indigne...

Marché de gros■ C’est le seul pays

musulman où, quand arrive le mois de Ramadhan, tout augmente ; et ils se disent musulmans et ça va à la mosquée pour prier, de vrais hypocrites. Ils profitent pour se faire de l’argent pendant un mois sacré. Honte à tous ces profiteurs.

■ C’est bien avant l’entrée du marché de gros que se décident les prix. Les spéculateurs sont à l’affût, obsrevez bien et vous verrez ces jeunes spéculateurs qui pourrissent le quotidien du citoyen algérien. Là, c’est la période de Ramadhan et après, viendra le jour de l’Aïd El Kebir, les spéculateurs feront barrage aux éleveurs du Sud avec leurs cheptels dans les Hauts-Plateaux pour imposer leurs prix. Cela dure depuis bien longtemps. Tant que les gens circulent avec des liasses d’argent sur eux, ça reste incontrôlable. Le gouvernement peut y remédier tout en inondant le marché, comme il l’a fait pour la tomate concentrée (cela remonte à loin).

Leila Bouzidi■ Enfin quelqu’un qui dénonce la

carence de notre unique, il en faudrait d’autres et même de ceux qui vivent à l’ENTV afin d’obtenir de notre gouvernement l’ouverture de plusieurs chaînes concurrentielles où les Algériens se retrouveront (…) ! Messieurs des deux Chambres, parlez-en et faites quelque chose !

■ Medi 1 Sat est une chaîne de propagande marocaine. Elle fait toujours l’éloge du Maroc et discrédite l’Algérie. Il faut être dupe pour ne pas s’en rendre compte... Il n’y a qu’à voir les informations concernant la RASD et l’Algérie. A entendre Medi 1 Sat, on croirait que le degré de violence en Algérie est comparable à ce qu’il est en Afghanistan ou en Irak. Pour moi, Medi 1 Sat est comparable à l’ENTV avec des reportages en plus.

■ Aucune ouverture ne sera tolérée. Le pouvoir repose et compte seulement sur la langue de bois (langue unique, chaîne unique), unique instrument en sa possession. Il ne peut pas s’en départir, il y va de sa survie. Pour un peuple sourd-muet, il lui faut l’ENTV. Quant à cette minorité clairvoyante, quand elle s’exprime et ose parler, elle est prise à parti et traitée de tous les noms. Alors, l’exil est le seul moyen.

Melouza■ La fiction historique est plus

pernicieuse que l’occultation de l’histoire. Anouar Benmalek nous donne, ici, un exemple type. Mais quelle est la réalité sur Melouza ? Une opération du FLN contre les soutiens des unités des Messalistes armés par les Français, ou bien une opération française contre des sympathisants du FLN ? Il me semble que des témoins oculaires sont encore vivants et peuvent apporter des précisions qui permettront d’éviter l’amalgame. (…).

■ Merci M. Benmalek.

Merci pour la liberté de ton esprit. Avec la façon scientifique de tes romans, je me rends compte que rien n’a été écrit sur l’histoire de notre pays. Rien n’a était écrit même sur des personnes comme Ben M’hidi et Abane et les autres ! Dans ce sens... encore merci.

■ Cet ouvrage aurait plu à Camus, et dans ma bouche c’est capital. Ce livre est une étape qui conduit le peuple algérien pour être en paix

avec lui-même, et c’est à partir de cela qu’un avenir se construit. Je souhaite que de leur côté les «tribus» des pieds-noirs et les soldats du contingent français trouvent eux aussi la force et le courage de dire quand les moyens utilisés n’ont plus justifié la fin, afin qu’ils retrouvent la paix avant que la «faucheuse» ne passe. Merci Anouar Benmalek de m’avoir permis de voir cela avant la fin de ma vie.

■ Moi aussi je suis très heureux qu’Anouar Benmalek soit très heureux que ce livre soit publié à la fois en Algérie et en France. Il va certainement aider à forcer la France à demander des excuses pour ses crimes à l’encontre du peuple algérien depuis 1832. J’espère que ces excuses ne soient pas conditionnées par des excuses que le FLN devrait fournir aux Algériens et aussi aux Français pour tout ses crimes commis et

que notre auteur a eu la présence d’esprit de nous les rappeler «à la fois en Algérie et en France» et au bon moment, et tant pis pour les mauvaises langues qui diront que le livre aurait pu être commandé ou que notre auteur sait saisir les chances au vol.

Retrouvez toutes les réactions

sur www. elwatan.com et sur facebook

Dans le cadre des disposi-tions réglementaires telles qu’édictées notamment par la loi 88-07 du 26 janvier 1988 – chapitre IV article 19 – et le décret 93-120 du 15 mai 1993 – chapitre II article 22 –, la formation, l’information aux risques professionnels, l’édu-cation à la santé, à l’hygiène et à la sécurité, mesures pré-ventives, sociales globales, sont une obligation aussi bien pour l’employeur que pour tout travailleur tout au long de son cursus professionnel. Est-il utile de souligner que ces actions sont faciles à me-ner, dans la mesure où elles peuvent toucher l’individu, le groupe, voire la population générale, selon la nature du problème à traiter, car leurs moyens fondés sur la com-munication au sens large sont répandus dans l’entreprise. Ce type d’action accessible à une évaluation en termes de coût/bénéfice et de coût/effi-

cacité est réalisé avec la col-laboration de tous les concer-nés par la prévention sanitaire en milieu de travail. En fait, le Service santé au travail, (nouveau nom de la médecine du travail, qui englobe désor-mais la santé et la sécurité), a un rôle important à jouer dans ce domaine, car il dispose souvent d'informations perti-nentes aussi bien médicales que techniques concernant le salarié, l’environnement et les risques au travail. En col-laboration avec l’employeur, le Service santé au travail élabore des plans de forma-tion, et pour que le contenu du thème, préalablement choisi, soit le mieux confor-me possible à la réalité des expositions (évolutions des risques, risques nouveaux…), il doit être renouvelé périodi-quement. C’est le cas pour l’exposition au bruit, aux agents biologiques, aux subs-tances cancérigènes, mutagè-

nes ou toxiques. En outre, le Service est amené à interve-nir au cours de ces formations sur des problèmes ponctuels tels que l’organisation des se-cours d’urgence lors de ca-tastrophes naturelles ou in-dustrielles… La formation est dispensée durant le temps de travail, soit à l’intérieur de l’entreprise ou à l’extérieur, et comporte deux objectifs à atteindre : instruire les sala-riés sur l’ensemble des pré-cautions à prendre pour assu-rer leur propre sécurité, et le cas échéant, celle des autres personnes occupées dans l’entreprise, et préparer les salariés sur la conduite à prendre quand un travailleur est victime d’un accident ou d'intoxication sur les lieux de travail (secourisme). L’expé-rience a démontré qu’infor-mer de façon correcte les sa-lariés au sujet des risques qu’ils encourent permet de satisfaire le droit de savoir la

réalité objective des exposi-tions aux risques profession-nels, et une meilleure adhé-sion au strict respect des me-sures d’hygiène et de sécurité pour que celles-ci aboutissent aux buts principaux de la pré-vention sanitaire en milieu de travail : réduction des acci-dents du travail, diminution des maladies professionnel-les. En conclusion, nous pou-vons dire que la formation, l’information et les actions de sensibilisation représentent de meilleures mesures facili-tant l’équilibre vie profes-sionnelle/vie personnelle, et par là même un axe suscepti-ble d’améliorer la satisfaction du salarié dans son monde du travail. ■

Améliorer la satisfaction du salarié dans son monde du travail

Le point de vue deAbdelghani Rahmani. Ancien gestionnaire en médecine du travail à Sonatrach

Décor animé dans l’art du Maghreb central : le cas de la Qal’a des Bani Hammad

L'expertise deImen Bessah. Archéologue, historienne de l'art (Paris IV, Sorbonne)

L’existence ou pas de décors animés dépend moins d’une raison religieuse que de facteurs historiques, politiques et sociaux. La représentation figurée dans l’art islamique au Maghreb est condi-tionnée par l’aniconisme, motivé par le rejet des idoles et de toute image pertur-bant l’acte de foi. Si cette interdiction est radicale dans le décor monumental reli-gieux, ce n’est point le cas de l’architec-ture civile. Une opposition des types ar-chitecturaux (civil/religieux) en plus de celle des dogmes (sunnite/chiite). Le dé-cor animé semble venir d'Égypte, où se crée en 909 le califat chiite des Fatimi-des, rival de celui des Abbassides. Dans cette région, le décor animé est mieux accepté, en raison de l’importante pré-sence d’artisans chrétiens (Coptes). L’art fatimide du Caire va moduler l’évolu-tion de celui de l’Ifriqiya et du Maghreb central. L’art de la Qal’a des Bani Ham-mad en est une excellente illustration. Fondée en 1007dans les monts Hodna, elle est la capitale des Hammadites, dy-nastie sunnite, qui évolue en parallèle

des Zirides, gouverneurs de l’Ifriqiya depuis le départ des Fatimides pour le Caire en 973 ap.JC. L’art hammadite a su absorber l’art oriental dans un contex-te géopolitique complexe. La forte pré-sence de monnaies fatimides, montre l’intensité des échanges commerciaux entre les deux cités. Le décor animé est visible dans la sculpture sur pierre, bron-ze et dans la céramique. Un fragment de stuc conservé au Musée de Sétif repré-sente une partie du corps d’un aigle. Sur un tesson de céramique conservé au Mu-sée des Maadid, on voit un homme en-turbanné à la manière orientale, ou en-core une fontaine en bronze trônant au milieu du palais du Manar, avec des têtes de lions, qui n’est pas sans rappeler celle du palais de L’Alhambra. L’existence de peintures murales fragmentaires permet de retrouver la même liberté d’exécu-tion et le goût de la nature que la peinture sur textile. Ces peintures attestent une filiation directe avec la peinture fatimi-de. Reste que l’artiste hammadite a em-prunté à l’artiste fatimide le répertoire

végétal sans y ajouter le décor figuré. L’existence ou pas de décors animés dé-pend moins d’une raison religieuse que de facteurs historiques, politiques et so-ciaux. Silvia Naef l’aura noté : «Si l'es-thétique de l'art islamique est, sans aucun doute, très particulière, il faudrait nuan-cer cette vision d'un art éloigné de la re-présentation de la réalité : un tel refus ne semble en tout cas pas avoir été constant chez les artistes et leurs commanditai-res.»

Appel à contribution

Lirel'opinion dans son intégralité sur

sur www. elwatan.com

Page 6: elwatanWeekend220809

● Vous estimez que vous êtes actuellement dans une situation critique suite aux nouvelles dispositions de la LFC 2009…

Pour y faire face, éviter toute perte financière et pour que les entreprises ne déclarent pas faillite, nous avons décidé de geler nos activités jusqu’à la nouvelle loi de finances 2010. L’AGEA tiendra u n e a s s e m b l é e g é n é r a l e extraordinaire à la troisième semaine du mois de Ramadhan ou éventuellement à sa fin. Il s’agira de discuter de toutes les entraves et les contraintes causées par la LFC 2009. Particulièrement l’obligation pour les opérations d’importation de recourir au crédit documentaire qui nous pénalise au niveau de la trésorerie et des délais . Les e n t r e p r e n e u r s i m p o r t e n t l’équivalent de 2 millions de dollars chaque année. Pour le moment, la seule proposition que nous allons soumettre à nos adhérents reste la forte probabilité de gel des activités, tous secteurs confondus.

● S ’ a g i t - i l d e l ’ u n i q u e alternative ?

Nous allons d’abord écouter et discuter avec les 1500 entrepreneurs à l ’échel le nat ionale . Toute proposition qui pourrait nous aider à faire face à cette situation sera la bienvenue. Mais je vous affirme que nous n’avons pas d’autre alternative. Quel choix pourrions-nous adopter ? Aucun pour l’instant. La situation est tellement critique. En réalité, il y a des centaines d’entreprises qui réalisent plusieurs projets sans être encore payées. Les créances des ces entreprises auprès de l’administration vont de 90 à 110 millions de dinars. Au total, une centaine d’entreprises sont concernées. La si tuation est dramatique et l’AGEA a enregistré 150 entreprises ayant mis la clef sous le paillasson durant le premier trimestre 2009.

● Mais vous soutenez d’autres dispositions de la LFC 2009…

Nous avons é té parmi les premiers à demander l’annulation ou, au moins, la limitation des crédits à la consommation par exemple. Nous avons t iré la sonnette d’alarme auprès du ministère des Finances. De notre point de vue, l’Algérien n’a pas cette culture de crédit. De plus, les

banques étrangères imposent aux Algériens des taux d’intérêt de 8 à 12%, ce qui est évidemment insensé vu les répercussions engendrées sur le pouvoir d’achat. Je n’oserai pas dire que ces banques étaient en train d’escroquer les Algériens, mais je tiens à souligner que le gouvernement aurait pu agir au moins sur les taux d’intérêt. Il y a quatre années de cela, nous avions alors proposé au gouvernement d’appliquer des taux d’intérêts pour

les crédits ne dépassant pas les 3,5% pour la consommation et 5,5% pour l’investissement.

● Le chantier d'un million de logements fait encore parler de lui...

Le point positif est qu’avec la r éa l i sa t ion d 'un mi l l ion de logements, nous avons pu rattraper un retard net de cinq années. Les entreprises réalisatrices achèvent 100 000 logements par an, ce qui donnera un quota de 500 000 logements pour les entreprises algériennes. Actuellement, nous sommes en voie de réalisation. Mais il y aura en tout un retard de six mois. Pas plus. Cependant, je dois dire que la mise à niveau des entreprises du BTPH est plus qu’indispensable, particulièrement après avoir vécu le terrible séisme du 21 mai 2003, et ce, dans le but de se conformer scrupuleusement à la nouvel le lo i régissant la construction. L’AGEA propose de tenir un forum des bâtisseurs qui aura pour but de réunir pour la première fois l’ensemble des p ro fe s s ionne l s (ma î t r e de l’ouvrage, maître de l’œuvre, o rg a n i s m e s d e c o n t r ô l e e t réalisateur) pour analyser ensemble les raisons du «statu quo» et de définir les modalités et mesures à prendre pour une réelle relance de la construction en Algérie. Ne dit-on pas que si le bâtiment va, tout va ! Alors faisons en sorte que le bâtiment soit la locomotive de la

relance de l’économie algérienne. Le 5 octobre prochain, nous allons tenter de discuter et de dégager des alternatives et des recommandations, lors du forum qui sera organisé a v e c d e s o r g a n i s a t i o n s internationales dans le domaine, et ce, à l’occasion de la journée mondiale de l’habitat.

● Que recommandez-vous pour booster le secteur du BTPH ?

Il faut d’abord penser à la mise à n iveau des équ ipements de production, en particulier les engins lourds de transport, de manutention et de réalisation, ainsi que les grandes installations d’agrégats. La red i s t r ibu t ion des e ffec t i f s pléthoriques, surtout dans le secteur public, et la réalisation d’opérations de recyclage et de formation aux nouvel les techniques et aux nouvelles approches managériales

s’avèrent plus que nécessaires. Il faut également redynamiser des s t r u c t u r e s c h a r g é e s d e s recouvrements par des méthodes j u r i d i q u e s e t c o m p t a b l e s , conformément aux nouvelles lois du marché. Dans certains domaines du métier de la branche (bâtiments, grands ouvrages d’art, etc.), il y a nécessi té de concrét iser les transferts de technologie et de prendre en charge la formation des cadres. Le secteur privé activant dans la branche est souvent peu professionnel et a un caractère artisanal. Une qualification doit être exigée, surtout dans certaines sous -branches sens ib les ou présentant des risques liés à la qual i té du produi t ou de la réalisation. Enfi n, je dois également dire que les structures et institutions étatiques doivent être renforcées p o u r o r i e n t e r , a s s i s t e r techniquement ou prendre des mesures coerci t ives quant à l’encadrement des intervenants dans la branche. Il y a un manque de contrôle. Il faut innover et créer une structure chargée du contrôle et l’administration et l’entreprise réalisatrice du projet.

● L’AGEA n’a jamais participé aux réunions de la tripartite. S’agit-il d’un choix ou d’une

exclusion ? Absolument pas. Nous n’y avons

jamais assisté. Je vais être franc avec vous : lorsque le gouvernement ou une autre partie nous limite dans un cadre précis, les discussions ou les négociations, cela ne nous intéresse pas. Autrement dit, lorsque le gouvernement nous invite en précisant noir sur blanc l’ordre du jour, cela nous donne un avant-goût de tout ce qui va se passer ! Nous pourrons participer et négocier si les autres parties changent de comportement et de démarche. Si participation il y a, elle sera pour encourager une construction parfaite de l’économie a lgér ienne e t non pour ê t re seulement un fi gurant médiatique. Je su i s pour l e pa t r io t i sme économique. Un aspect qui nous manque énormément.

bio expressPrésident de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) depuis 2003, jour de sa création, Mouloud Kheloufi était déjà depuis 1988 un chef d’entreprise. Il est technicien supérieur en bâtiment et en informatique. Il a également décroché un diplôme d’équipement en Allemagne.

PH

OTO

S : H

. LY

ES

Nassima Oulebsir [email protected]

Sauf surprise, 1500 entrepreneurs algériens du secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique, adhérents de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), gèleront leurs activités en attendant la loi de fi nances 2010. Un geste fort pour contester des dispositions de la loi de fi nances complémentaire 2009.

MOULOUD KHELOUFI. Président de l’Association générale des entrepreneurs algériens

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 EN APARTÉ 7

Nous allons geler nos activités jusqu'à la nouvelle loi de fi nances 2010 n

La situation est dramatique et l’AGEA a enregistré 150 entreprises ayant mis

la clef sous le paillasson durant le premier trimestre 2009 n

Page 7: elwatanWeekend220809

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 8

● La religion musulmane, comme toute religion monothéis-te, est basée sur l’idée générale de devoirs envers Dieu. La moder-nité repose, quant à elle, sur l’idée de droits autant que de devoirs. Pensez-vous qu’il est alors possi-ble de les concilier ?

Si on se réfère aux classiques de la théologie, on remarque qu’ils re-gorgent de théories du droit à la propriété, de la liberté de pensée, du respect de l’autre, de la dignité humaine. Comme on a des devoirs envers Dieu, on a des devoirs en-vers les autres. Les droits de l’hom-me n’ont pas été inventés de toutes pièces. Ils sont le résultat de plu-sieurs civilisations et des valeurs véhiculées par les religions mono-théistes. Le problème est que les textes ne sont pas formulés dans un langage moderne. On doit explici-ter ce langage classique, le rendre c o m p r é h e n s i b l e a u x g e n s d’aujourd’hui. Malheureusement, beaucoup n’ont pas su traduire ces valeurs dans des termes actualisés.

● Quelles sont les plus grandes difficultés auxquelles se heurtent les musulmans lorsqu’il s’agit de modernité ?

Les musulmans d’aujourd’hui ressentent une grande frustration envers l’Occident qu’ils voient en ennemi. En conséquence, ils font une lecture extrémiste et réaction-naire. Cette frustration est indigne de la civilisation musulmane qui est construite sur les autres. L’ijti-had ne se contente pas d’une lecture autocentrée, car tout n’est pas dans l’héritage musulman. Le Coran est ouvert sur l’universel. C’est aux musulmans de prolonger le texte. Il faut partir de la nature du texte, in-térieur et extérieur, le faire raison-ner avec le monde. Le Coran n’est pas fermé sur lui-même.

● Qui peut aider à faire en sor-te que l’Islam et la modernité ne soient plus des termes contradic-toires dans les esprits ?

Il doit y avoir une vraie volonté politique. Ce sont les Etats qui doi-vent changer les choses, grâce no-tamment à l’éducation. L’école doit

jouer convenablement son rôle. Elle doit donner aux enfants les outils né-cessaires pour avoir un regard éclec-tique sur ce monde. Le fait d’isoler l’enseignement islamique dans un cours d’éducation islamique bien précis n’est pas la solution, car cela renforce la frustration. L’Islam est présent dans les sciences, la philoso-phie, la linguistique et le monde, pas seulement une heure par semaine. C’est comme un moteur qui fonc-tionne sans voiture. Les professeurs posent et répondent eux-mêmes aux questions. Il faut qu’ils soient en adéquation avec le monde extérieur d’aujourd’hui. C’est la modernité qui pose des questions et le Coran permet de trouver les réponses. Le Coran est une méthodologie non un endoctrinement. Nos savants man-quent de culture. Ils ont du mal à ar-ticuler le classique avec le moderne. Leurs discours ne répondent pas à nos jeunes, car ils n’ont pas la capa-cité de cerner le monde actuel. Or, on ne peut pas comprendre le Coran sans comprendre le monde.

● Beaucoup de jeunes s’enfer-ment pourtant dans le Coran et refusent et le monde et la moder-nité…

Ces jeunes sont souvent en échec scolaire. C’est un phénomène so-ciétal. Il est très difficile de les aider à retrouver leur équilibre et à s’in-tégrer dans le monde d’aujourd’hui. Ils sont un des symptômes de la crise de toute une société. On as-siste à une paupérisation des gens dans les pays musulmans, cet état de fait mène les jeunes à s’enfermer dans l’extrémisme. La religion de-vient alors une béquille qui aide les gens dans la violence. Ils n’ont pas la capacité de réfléchir et d’analy-ser. Leurs seules questions se résu-ment à : est-ce halal ou haram ? Que dit Dieu ? Que dit l’Islam ? Mais M. Islam, je ne l’ai jamais rencontré. Je peux juste donner mon interprétation des choses. Or, ils ignorent le sens du mot interpré-tation et n’ont pas les outils néces-saires pour une médiation savante et intelligente. Les politiques doi-vent assumer leur politique et les prendre en considération. Il faut une théologie réformée. Il faut s’in-tégrer dans le monde d’une façon juste, en gardant ses traditions et sa religion, tout en étant ouvert sur le monde.

● Mais est-ce si facile? C’est possible mais difficile, car

les gens sont formatés. Personnel-

lement, je rame à contre-courant et c’est très délicat de leur expliquer mon point de vue et de les aider à réfléchir et à se poser de vraies questions. Les gens ont du mal à changer leurs idées.

● Ces dernières années ont été marquées, dans le monde musul-man, par l’ouverture de bon nombre d’établissements dits is-lamiques. Ces pratiques ne sont-elles pas le résultat d’une peur des musulmans face à la moder-nité et à la mondialisation, qui préfèrent faire confiance aveu-

glément à une institution dite musulmane, plutôt qu’à une autre ?

L’Islam est un grand marché qui marche très bien en ce moment. Tout devient «islamique» : banque islamique, fondation islamique, foulard islamique, etc. On trouve de tout. Quelque part, c’est une bonne chose que les musulmans tentent d’arriver à une égalité éco-nomique, à cause du capitalisme, encore faut-il que ce qui est propo-sé soit solide et en rapport avec l’éthique.

TAREQ OUBROU. Recteur de la mosquée de Bordeaux (France)

Tareq Oubrou est recteur de la mosquée de Bordeaux. Auteur de L’Unicité de Dieu. Des noms et attributs divins (Ed. Bayane, 2006), il a pris part au congrès international de la tariqa el alaouia qui s’est tenu en juillet dans la wilaya de Mostaganem. Nous lui avons demandé son éclairage sur une problématique qu’il connaît bien : le Coran et l’ijtihad face à la modernité.

Kaouther [email protected]

pour aller plus loin

Penser la modernité et l’Islam – Regards croisésRéunissant les deux auteurs Mestiri Mohamed et Khedimellah Moussa, ce petit livre propose un regard croisé sur la question de l’Islam face à la modernité. Les deux auteurs ont eu à cœur de faire participer un grand nombre de penseurs et de spécialistes. Au programme, des textes de Mohamed Arkoun, Houari Bouissa, Jean-Louis Bour, Dounia Bouzar, Eric Geoffroy, etc. Aux éditions IIIT France A

LIR

E

A V

OIR

L’Islam et l’Occident. Rencontre avec Jacques Derrida De Mustapha Chérif(Odile Jacob/Barzakh 2006)Des entretiens entre l'islamologue et philosophe algérien M. Chérif et le philosophe français, lui aussi originaire d'Algérie, au sujet de la relation à l'autre, des rapports entre les mondes, entre l'Islam et l'Occident, le dialogue des civilisations, la liberté, la justice, la démocratie.

Un siècle dominé par l’irrationnel

La petite mosquée dans la prairieCréée par Zarqa Nawaz, La petite mosquée dans la prairie est une série télévisée canadienne. Elle raconte la vie d’une petite communauté musulmane à Mercy (Canada). Avec beaucoup d’humour, cette série revient sur l’intolérance des non-musulmans mais aussi sur la difficulté qu’ont les jeunes

musulmans à trouver parfois leur place dans le monde d’aujourd’hui.

PHO

TO :

D. R

.

Nous sommes aujourd'hui dans une phase que certains appellent déjà la postmodernité. Il semble évident que les musulmans ont raté le rendez-vous avec la modernité et j’ai l’impression qu’ils sont en train de rater ce deuxième rendez-vous, avec la postmodernité. En effet, le monde a évolué, mais pas dans le sens espéré. Notre modernité ou postmodernité est caractérisée désormais par l’irrationnel, l’indéterminisme et l’incertitude quant à notre avenir sur la planète. Ceci engendre une grande inquiétude et une angoisse tout aussi grande. Notre siècle, malgré le développement de l’industrie du spectacle et des loisirs, sera probablement celui de la psychiatrie. La crise de la rationalité scientifique a contribué au retour de la métaphysique, à des interrogations sur les commencements et les fins de l’existence, c’est-à-dire à la question du sens. C’est pour cette raison que l’on constate depuis un certain moment un retour brusque, pour ne pas dire brutal, vers la religion et la spiritualité, qui survient après une longue sécularisation des catégories religieuses anciennes et classiques. Comme le constate le sociologue américain de la religion Peter Berger : notre monde est furieusement religieux. Il l’est davantage dans certains

pays musulmans. Notre siècle sera dominé par l’irrationnel. Le retour anarchique à la religion est déjà aggravé par une crise économique qui accentue les inégalités et une politique en crise que traversent même les démocraties, qui sont fragilisées par la mondialisation, entre autres raisons. La philosophie du progrès est aujourd’hui soumise aux brides du principe de précaution, ce que nos malékites appelaient déjà l’interdiction préventive (sad adh-dha’âri’, dira un malékite). Le caractère le plus évident de notre postmodernité est l’accélération de l’histoire et la contraction de l’espace vu les moyens de communications et de transport de plus en plus sophistiqués… Les frontières tant politiques que culturelles deviennent très poreuses, les cultures s’interpénètrent et nous assistons à un double mouvement : d'une part, l’homogénéisation des cultures par une économie de marché qui passe par l’hypermassification et l’unification des désirs, favorisée par une industrie culturelle qui standardise les comportements en réduisant les citoyens à de simples consommateurs, et d’autre part, les crispations identitaires et les replis sur soi, ainsi que le retour aux spécificités culturelles, religieuses… Dans cet univers de

turbulence planétaire, le retour à l’Islam se fait dans la frustration, voire dans la violence. Un retour chaotique. Si l’Occident continue toujours à tendre vers l’avenir, notre rapport au temps et au futur reste problématique. J’ai l’impression que nous, musulmans, nous conduisons une voiture où le rétroviseur est plus grand que le pare-brise. Nous avançons mais vers un passé imaginé, imaginaire. Nous avons raté le rendez-vous avec la modernité et nous voilà en train de le rater avec la postmodernité qui, elle, sera fort probablement asiatique. Il faudrait un renouvellement théologique, comme discours métaphysique qui réponde aux interrogations de notre monde et avec un langage audible et intelligible. J’ai l’impression que certains «religieux» vivent dans une autre époque et répondent à d’autres questions qu’ils ont choisies eux-mêmes de poser pour y répondre. Ils ne sont pas à l’écoute de leur temps. Ceci crée de plus en plus de distance entre nos jeunes et ces religieux qui, à leurs yeux, incarnent l’Islam. Il y a beaucoup de souffrance religieuse due à une vision et à une pratique qui renforcent la schizophrénie et le mal-être. Il faudrait penser une orthodoxie et une orthopraxie minimalistes.

On ne peut pas comprendre le Coran sans comprendre le monde

Page 8: elwatanWeekend220809

On s’attendait à une journée électo-rale sanglante en Afghanistan. Il n’en fut rien. Encadrés par 300 000 soldats afghans et étrangers, 17 millions d’Afghans étaient appelés, jeudi, aux urnes pour des élections présidentielle et provinciales. Pas de violences ma-jeures à signaler. 48 heures après le scrutin, les camps des deux princi-paux candidats à l’élection présiden-tielle afghane, le chef de l’Etat sor-tant, Hamid Karzaï, et son ancien mi-nistre des Affaires étrangères, Abdul-lah Abdullah, crient victoire, chacun de son côté.

Le directeur de campagne de Kar-zaï a ainsi affirmé, hier, que les résul-tats partiels annonçaient une «large victoire» dès le premier tour pour le président sortant. En Afghanistan, la majorité absolue est requise pour être élu dès le premier tour.

Dans la foulée, Abdullah Abdullah le rival de Karzaï, se dit confiant en sa victoire et dénonce des fraudes de l’équipe Karzaï. Il parle de «bourrage des urnes», de «menaces contre les organisateurs et les observateurs des élections», de représentants gouver-nementaux «usant et abusant de leur pouvoir contre les autres candidats» que Karzaï.La commission électorale a affirmé que les résultats officiels ne seraient pas proclamés avant la fin de

la semaine prochaine et a demandé aux directeurs de campagne des can-didats de faire preuve de patience et de prudence. La participation semble faible. Selon les premiers chiffres, elle pourrait être bien inférieure aux 70% comptabilisés lors du scrutin présidentiel de 2004. Autre sujet de préoccupation : la sécurité, encore précaire dans certaines provinces du pays. Plus de 130 incidents ont été re-censés par les autorités afghanes. Neuf civils et une quinzaine de mem-bres des forces de sécurité ont été tués dans des attaques perpétrées sur l’en-semble du territoire. Deux soldats bri-tanniques ont également été tués le jour des élections.

KARZAÏ ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE

Il l’a affirmé, s’il était réélu, Hamid

Karzaï se penchera sérieusement sur la question de la réconciliation natio-nale. Il s’agit de négocier avec les ta-libans une amnistie en échange d’un retour à la paix. Un programme existe déjà, il est baptisé Programme pour la réconciliation (Tahkim-e Solh, PTS) et supervisé par la Commission afgha-ne nationale indépendante pour la paix et la réconciliation. Le PTS – mis en route en 2005 – est un programme soigneusement étudié. Mais son bilan est plutôt maigre à en juger par son impact sur la rébellion, qui ne faiblit pas. Les Etats-Unis ont toujours considéré ces efforts de «réconcilia-tion» avec la plus grande inquiétude, mais la nouvelle Administration amé-ricaine a changé de point de vue et souhaite engager un dialogue avec des «talibans modérés».

Mais comment négocier avec les talibans ? Les insurgés, repliés au Pa-

kistan, n’ont pas un seul chef, mais plusieurs, et que dire à ces talibans «réconciliables» ? Accepteront-ils les termes du marché, à savoir qu'ils pourront intégrer le pouvoir politique en échange de la reconnaissance de la Constitution, la renonciation à la vio-lence et l'acceptation de la présence militaire étrangère ? L'offre a déjà été souvent fermement rejetée par les ta-libans. Mais dans l'hypothèse où d'autres chefs talibans pourraient être tentés, un obstacle juridique surgirait : la liste des personnes visées par les sanctions des Nations unies adoptées par le Conseil de sécurité en 1999. L'existence de cette liste rend impos-sible tout contact avec ceux qui y fi-gurent.

Les conseillers du président Karzaï veulent envoyer un signal fort en di-rection des talibans, reste à définir le signal. ■

La décision de la justice écossaise a été saluée par le fils du guide de la ré-volution libyenne Maamar El-Gued-dafi, comme une «position courageu-se» du gouvernement écossais. «Je remercie nos amis dans le gouverne-ment britannique, qui ont eu un rôle important ayant permis d'arriver à cette fin heureuse», a déclaré Seif Al Islam, arrivé jeudi à Tripoli avec M. Megrahi à bord d'un avion spécial. En effet, Tripoli a refusé que les deux Li-byens inculpés, Megrahi et Al Amin Khalifa Fhimah soient jugés en Gran-de-Bretagne ou aux Etats-Unis. Ce-pendant, en août 1998, Londres et Washington acceptent le principe d’un procès dans un pays neutre, les Pays-Bas, à condition que le procès soit conduit «par un tribunal écossais». A l’issue du procès des deux Libyens sur l’ancienne base américaine, la cour a condamné le 31 janvier 2001 Megrahi à la prison à vie et acquitté Fhimah. En phase terminale d'un cancer de la prostate, M. Megrahi a été libéré par

le gouvernement écossais, malgré les critiques de Washington. A ce propos, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, «avait jugé l'accueil en héros réservé par la Libye à Abdelbaset Ali Mohamed Al Megrahi «profondément affligeant», en particulier pour les familles des 270 personnes tuées dans l'attentat en 1988. Megrahi a été accueilli jeudi soir à Tripoli par des centaines de per-sonnes agitant des drapeaux libyens et écossais, malgré l'appel du président américain Barack Obama à le recevoir dans la discrétion. A. Megrahi avait été condamné à la prison à vie avec une peine de sûreté de 27 ans pour l'at-tentat contre un Boeing 747 de la com-pagnie américaine Pan Am, qui avait explosé le 21 décembre 1988 au-des-sus de Lockerbie, une petite ville d'Ecosse, faisant 270 morts, en majo-rité des Américains. Des familles des victimes américaines de l'attentat ont exprimé leur indignation après la libé-ration du seul homme condamné dans cette affaire et son retour en héros en Libye, son pays. Les déclarations du ministre écossais de la Justice, Kenny MacAskill, qui a justifié cette libéra-

tion au nom de la «compassion» et de la «clémence» ont également suscité l'indignation des familles aux Etats-Unis. Par ailleurs, le ministre britan-nique des Affaires étrangères, David Miliband, a prévenu la Libye que le traitement réservé à Megrahi, qui a toujours plaidé son innocence, pour-rait avoir de sérieuses conséquences sur ses relations avec la Grande-Bre-tagne. ■

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 MONDE10

en tête

ANGELA MERKELLa chancelière allemande, Angela Merkel, reste pour la 4e année consécutive la femme la plus influente du monde, d’après le très sérieux classement Forbes. Ce classement ne mesure pas la célébrité ou la popularité de la personne, mais son influence. Il prend en considération la visibilité dans la presse et la taille de l’organisation ou de l’Etat dirigé par la personne.

CASTER SEMENYAMardi 18 juillet, la Sud-Africaine, âgée de 18 ans, Caster Semenya, a remporté la finale du 800m. C’est l’euphorie en Afrique du Sud. Sauf que la voix grave et la poitrine quasi-inexistante de l’athlète a suscité un grand doute dans le monde de l’athlétisme. En effet, beaucoup pensent que la jeune athlète est un hermaphrodite. La Fédération internationale a ouvert une enquête pour déterminer le sexe de Caster Semenya.

ZINE EL ABIDINE BEN ALIImed et Moaz Trabelsi, deux neveux par alliance du président tunisien, Ben Ali, sont impliqués dans une affaire de vol de yachts. Les deux neveux sont accusés d’avoir volé, en Corse-du-Sud, le yacht du banquier Brune Roger. Les deux frères sont également impliqués dans le vol de deux autres yachts. L’affaire a été renvoyée hier par la justice française au 30 septembre prochain.

PH

OTO

:

D. R

.

Les camps du président, Hamid Karzaï, et de son principal adversaire, Abdullah Abdullah, revendiquaient hier la victoire dès le premier tour de l'élection présidentielle afghane, qui s'est déroulée dans un calme relatif salué par la communauté internationale.

le monde ne s’arrête pas le week-endSOMALIE. Au moins seize personnes ont été tuées à Mogadiscio lors d’af-frontements entre des insurgés islamistes somaliens et les forces gouver-nementales, jeudi et vendredi. Après des tirs d’obus jeudi soir qui ont fait neuf morts, des accrochages ont eu lieu vendredi matin, ajoutant sept autres cadavres. Il y avait des civils parmi les victimes.

TCHÉTCHÉNIE. Quatre policiers ont trouvé la mort, lors de quatre attentats suicide survenus vendredi à Groznyï, capitale de la Tchétchénie. Les quatre kamikazes qui se déplaçaient à vélo, ont fait sauter des engins explosifs dans divers quartiers de la ville. On dénombre plusieurs blessés.

PAKISTAN. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un drone (avion sans pilote) a lancé un missile américain dans une zone tribale au nord-ouest du Pakis-tan. Au moins treize combattants islamistes seraient morts. Les insurgés is-lamistes ont riposté en tirant contre un poste de contrôle de l’armée pakis-tanaise près de Miranshah.

Afghanistan : Karzaï et Abdullah revendiquent la victoire

Lockerbie : une libération à risqueLa libération du Libyen Abdelbaset Al Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie, a suscité la consternation aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, contrairement à la Libye qui a reçu le condamné comme un «héros».

Ahmed Tazir [email protected]

L'Afghanistan a voté malgré

les menaces des talibans

Megrahi reçoit un

accueil triomphal

à l'aéroport de

Tripoli (Libye)

aavaavavavavaavavaavavaavavvvaaaavvvvvavaaavvaécéécécécééécéécéécéécéééécéééécécécccccccccciiiiiiiiiiiiiiiii

Lamia Tagzout [email protected]

Page 9: elwatanWeekend220809

L’affaire a été traitée mardi au tribunal de Chéraga et rapportée par Ennahar. L’accusé, 20 ans, marié et père d’un enfant, jouit de la double nationalité algéro-amé-ricaine. Le jeune homme arrive pour les vacances d’été début juin à Alger des Etats-Unis où il est installé. Il passe quelques semai-nes chez un parent à lui avant de décider de louer une belle cham-bre à l’hô-tel Shera-t o n - C l u b des Pins . T o u t s e passe bien pour notre jeune tou-r i s t e d u T e x a s … J u s q u ’ a u m o m e n t fatidique, le 11 août dernier, où il faut passer à la caisse au niveau de la réception de l’hôtel. Là, le jeune homme se rend compte qu’il lui manque dans les 30 000 DA pour honorer la totalité de sa lour-de facture. Sans paniquer, il de-mande aimablement aux souriants réceptionnistes de lui rendre son passeport afin d’aller à la banque et retirer ainsi la somme restante. Que nenni ! Les sourires se cris-

pent des deux côtés. Le jeune Texano-Algérien doit vite réflé-chir. Et comme ça, il se lâche : il se présente comme le fils d’un géné-ral de l’armée… «Attendez juste un moment s’il vous plaît», ont calmement répondu les réception-nistes. En fait, c’était juste le temps d’appeler la police à la res-cousse pour appréhender D. B. ! Devant le tribunal, le jeune accusé a expliqué qu’il voulait juste quit-

ter les lieux pour pouvoir aller à la b a n q u e . I l n’aurait, selon ses dires, inventé cet-te histoire de fi-liation que pour faciliter les cho-ses. Il avait beau-coup entendu par-ler d’un général de la région d’où est natif son père. L’ a c c u s é v a même jusqu’à dé-clarer qu’il ne s ’ag i s sa i t que d’une «blague»,

argument repris tout de suite par son avocate. Cela n’a pas trop fait rire l’avocat du Sheraton : il exige 50 000 DA d’amende à l’encontre du jeune homme ! Pour l’avocate de la défense, il n’y avait aucune intention criminelle et il aurait été en fait impossible que les agents de l’hôtel le croient puisqu’il pou-vait vérifier son identité sur son passeport qu’ils détenaient. Le verdict sera bientôt prononcé. ■

à la barre !

planète

Parce qu’il croyait que la qualité de «w’lid général» était le sésame de tous les problèmes, le jeune D. B., Algérien, vivant au Texas, aux Etast-Unis, a cru bon d’en user… au Sheraton de Club des Pins ! Parfois ça marche. Parfois non.

La coopération entre six villes méditerranéennes, dans le cadre de la protection de l’environnement, connaît des avancées palpables, dans les villes tou-ristiques de Mahdia et Sousse, en Tunisie, et dans la ville de Bosra, en Syrie. Les villes de Rome et de Lille ont partagé leur expérience avec ces trois vil-les arabes pour mettre en place des plans pour la gestion des déchets et la formation du personnel municipal pour les trier avant de s’en débarrasser, dans le cadre d’un programme européen présidé par la région de Bruxelles. Le projet a été lancé en 2006 dans le cadre de Medpact, programme européen pour le partenariat entre les autorités locales en Mé-diterranée, connu sous le nom de Shams (Sustaina-ble Human Activities in Mediterranean Urban Sys-tems). Mahdia est une ville du littoral, capitale de la dynastie des Fatimides pendant plus de 90 ans avant qu’elle ne se dirige vers l’Egypte pour fonder Le Caire au Xe siècle. Aujourd’hui, Mahdia attire un

grand nombre de touristes maghrébins et européens annuellement. Il en est de même pour Sousse, à 60 km de Mahdia, et qui constitue un des centres balnéaires principaux en Tunisie. Enfin, Bosra ville historique et carrefour des caravanes entre Damas et le Hijaz a connu un essor important au temps des Romains. Dans le même cadre, un projet pilote pour la gestion des déchets organiques a été lancé dans les deux villes du littoral tunisien. Vingt grands conteneurs ont été dispensés pour récolter les dé-chets dans les hôtels, restaurants et écoles. Les res-ponsables de ces établissements ont accepté d’opter pour le tri des déchets avant de s’en débarrasser. Des techniciens des deux villes ont reçu une formation en Europe pour la transformation des déchets en en-grais utilisé dans les pépinières municipales

Tunis, Samira Sadfi

Lire l’article dans son intégralité sur http://eurojar.org/fr

Adlène Meddi [email protected]

Shams transforme les déchets en engrais

Fils de général… juste pour rigoler !

El Watan

LE GUIDE DES NUITS

DU RAMADHAN

Le front sécuritaire s'est embal lé au poin t où le président lui-même est sorti de son silence pour rappeler jeudi, à l 'occasion de la Journée du moudjah id , l'attitude de l'Etat, qui «a t e n d u l a m a i n à c e t t e catégorie d'égarés» pour «bénéfi cier des mesures de la réconciliation nationale». Dans le même communiqué, il est précisé que «l'Etat reste

fermement déterminé à faire face à ceux-là mêmes qui refusent la main tendue», ce qui ne veut pas dire grand-chose puisque la main est toujours tendue et ne s'est pas encore refermée. Depuis le mois de juin et l'attaque de Bordj, qui a fait une vingtaine de morts parmi les gendarmes, rien ne va plus. En juillet à Damous, lors d'une autre attaque contre des gendarmes,

les lance-roquettes utilisés indiquaient une sophistication des armes et stratégies. L'armée mobilisait dès le lendemain 5000 hommes à l'Ouest et 7000 à l'Est, avec une nouvelle carte terroriste m e s u r a n t l ' é t e n d u e d u problème. Début août, l'armée éliminait une vingtaine de terroristes à Batna pendant que 4 civils étaient tués à Tadmaït. Cinq terroristes étaient éliminés à Médéa, 4 à

Tichy, près de Béjaïa, et 1 gendarme a été tué à Tigzirt, au moment où le GSPC revendiquait les attentats à Tizi Ouzou, Boumerdès, Tipaza, Jijel, Skikda, Batna et Khenchela. Dans la foulée, un terroriste était abattu du côté de Adekar et un autre dans la forêt de Mizrana, 3 près de Bordj Bou Arréridj, 5 près de Skikda, 3 près de Aïn Defl a et 5 autres arrêtés près d e A n n a b a , à l a s u i t e

d'opérations combinant le r e n s e i g n e m e n t e t l e s opérations lourdes, ratissages et frappes aériennes. Sans humour, le GSPC a dénoncé les incendies déclenchés, selon lui, par l 'armée et demandé aux citoyens de «protéger leur patrimoine», t o u t e n a p p e l a n t « l e s associations à défendre l'environnement». Le GSPC se met à l'écologie ? Une première. Chawki Amari

FARENHEIT 100dans les maquis

La chorba, superstar de la meïdaPp12-13

F’TOUR 3 restos ouverts à Alger

P17 P14

FESTIVALA Jijel, dès jeudi, on va bien rire P15

PHO

TO :

B. S

OU

HIL

Page 10: elwatanWeekend220809

«La chorba n’a pas de secret particulier, c’est le plat le plus facile à réaliser dans la cuisine algérienne.» Lalla Zineb, cuisinière de 73 ans rencontrée dans un souk à Blida, est une mordue de cuisine algérienne. Bien connue dans sa ville natale, où elle prépare les plats pour les mariages, circoncisions et autres cérémonies, elle maîtrise bien sûr la préparation de toutes sortes de chorba. «Le plus compliqué dans la chorba, c’est de choisir les légumes, explique-t-elle. Achetez de préférence des tomates juteuses avec une peau lisse et brillante. Ne vous jetez pas sur les plus grosses, elles sont souvent peu charnues et remplies de pépins. Laissez aussi de côté les longilignes rouges, qui sont sèches et acides.» Même chose pour les courgettes : choisissez-les sans taches ni meurtrissure et optez pour les plus petites, car les grosses sont trop fibreuses. «C’est ma grand-mère paternelle qui m’a tout appris en cuisine, poursuit Lalla Zineb. Elle avait un flair unique pour les bonnes senteurs. Elle réussissait à mélanger les herbes et les épices pour accentuer à chaque fois le goût des aliments. Et c’est elle qui m’a appris à bien sélectionner et utiliser les légumes. Par exemple, pour les courgettes lavées, il suffit de leur ôter les deux extrémités. Elles se découpent au gré de la fantaisie de l'instant. La cuisine n’est pas une contrainte mais un plaisir.» Pour la sélection des morceaux de viande, l’historien et animateur radio Belkacem Babaci fait appel à ses souvenirs, ceux de la chorba beïda que l’on cuisinait à La Casbah dans les années 1950. «Les morceaux de veau qu’on y incorporait n’étaient pas très gras,

je pense que c’est le secret d’une bonne chorba. Les femmes fabriquaient du vermicelle maison, coupé sur un tamis et roulé puis ajouté à la fin de la préparation.» Lalla Zineb confirme : «Trop de gras dans une chorba donne une soupe pâteuse et indigeste. Pensez à alléger en huile mais aussi en morceaux de viande. Pour changer un peu, on peut remplacer les morceaux par des boulettes de viande hachée qui contiennent peu de gras.» Enfin, la cuisson peut se faire à basse ou moyenne température, jamais à feu fort «car les aliments perdraient toute saveur en cuisant vite, précise Lalla Zineb. Les oignons se caramélisent, ce qui donne un arrière-goût désagréable.»

Pages réalisées par Faten Hayed. Photos : B. Souhil

La chorba frik est une spécialité sétifienne. La particularité de cette soupe rouge ? Plus digeste que la h’rira puisqu’elle ne contient que très peu d’ingrédients. Préparée avec de la viande d’agneau et de la tomate mûre

et fraîche, la chorba frik sétifienne est cuite à feu doux, le plus souvent dans une marmite en argile. Cette dernière donne une autre saveur à ce plat assaisonné en fin de cuisson de persil et de menthe secs. Pour l’apprécier davantage, la chorba frik est consommée avec de la galette (matlou) fraîchement préparée. Contrairement aux recettes des autres régions, la chorba sétifienne ne contient ni pois chiches ni grandes quantités de tomate concentrée, et est plus ou moins pimentée. Kamel Beniaiche

Coupez 200 g de viande de mouton ou de bœuf en petits dés. Hachez finement un bouquet de coriandre, de persil, deux branches de

céleri et un oignon et placez dans une cocotte minute. Ajoutez un bol de pois chiches trempés, 100 g de lentilles, une pincée de safran et de cannelle, poivre, sel, une noix de beurre et un coulis de tomate. Recouvrez de 2 litres d'eau et faites cuire à couvert entre 20 à 30 mn. Dans une terrine, délayez un verre de farine dans un demi-litre d'eau. Ajoutez au mélange dans la cocotte.Brouillez un œuf dans un bol, versez, remuez et laissez bouillir pendant 10 minutes. Vérifiez l'assaisonnement et la consistance de la soupe qui doit être veloutée mais non épaisse. Ajoutez de l'eau, si cela est nécessaire.Chahreddine Berriah

La chorba beida, cette soupe blanche t y p i q u e m e n t algéroise, est facile à réaliser. Dans une marmite, mettez l'équivalent de deux cuisses de

poulet coupées en petits morceaux. Ajoutez une cuillère à soupe de smen ou de beurre et faites revenir pendant 10 minutes avec de l'oignon râpé, du sel, de la cannelle et du poivre noir. Ajoutez un petit verre de pois chiches et couvrez de bouillon de poulet préparé au préalable. Laissez cuire pendant 40 minutes. Puis incorporez un demi-bol de vermicelle et laissez mijoter à feu doux pendant 10 mn. Mélangez un jaune d'œuf et le persil ciselé. Versez le tout sur la soupe et éteignez le feu aussitôt. Servez chaud avec du jus de citron.Faten Hayed

Préparée spécialement au Maroc, cette chorba est particulière, car les légumes ne sont pas mixés, mais plutôt coupés finement en dés. Les morceaux de viande sont remplacés par des boulettes de viande hachée. Pour la petite astuce : une fois les boulettes cuites, ajoutez les langues d'oiseau quelques minutes avant de servir, car elles absorbent beaucoup de sauce et donnent de l’épaisseur à votre chorba. A déguster avec une galette berbère ou un pain de lait fait maison.

Energisante. Mettez à tremper pendant une heure 300 g de lentilles dans de l'eau

tiède. Faites revenir dans un fait-tout 500 g de viande de mouton ou de bœuf coupée en morceaux, avec un oignon et une branche de céleri hachés. Ajoutez 3 cuillerées à soupe d'huile, sel, poivre et 4 gousses d’ail. Laissez mijoter puis coupez une carotte en rondelles, ajoutez dans la marmite avec les lentilles et 1,5 l d'eau. Faites cuire une heure en mélangeant, puis ajoutez 2 cuillerées à soupe de concentré de tomate délayé. Laissez cuire encore 20 minutes. Servez.

Chorba aux lentilles

Chorba aux langues d’oiseau

Petite fille, je n’entrais pas souvent dans la cuisine. Mais une image reste gravée dans ma mémoire. A l’époque, mes parents vivaient à Los Angeles, mon frère et moi étions jeunes et turbulents. La cuisine était notre terrain de jeu, même si ma mère nous l’interdisait. Un jour, ma grand-mère, tunisienne d’origine, est venue nous rendre visite, elle avait apporté des

épices dans une boîte : de la coriandre qui sentait si fort, que j’en mangeais sans retenue ! Ce soir-là, ma mère nous a préparé

une soupe rouge, que mon frère appelait «soupe à la citrouille» ! C’était ma première chorba, elle était chaude, acidulée et très épicée. J’en ai pris trois louches et j’en voulais encore, les saveurs m’avaient conquise et, depuis, c’est devenu mon plat préféré de la gastronomie algérienne, car très représentatif de nos traditions.

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 12 13

Au choix

La chorba frik de Sétif La chorba beida d’Alger La h’rira tlemcénienne

à 300 DA le kilo. Le prix du frik concassé au détail.

pour aller plus loin

A la recherche du secret

de la chorbahttp://www.youtube.com/watch?v=CdyBg4DRNlUTournée des cuisines de la chorba pour tous, pour honorer et rendre hommage aux cuisinières de l’association.

La chorba

au poulpeCoupez 300 g de poulpes sans leurs tentacules. Faites revenir 1’oignon et les morceaux de poulpe dans l'huile, ajoutez du concentré

de tomate délayée dans un verre d'eau puis un peu de persil et de céleri hachés, 150 g de pois chiches, une demi-cuillère à soupe de harissa, sel, poivre, paprika. Mouillez avec 2 litres d'eau et laissez cuire pendant 20 minutes à feu moyen. Rectifiez le niveau d'eau et laissez mijoter à nouveau 20 mn. Ajoutez quelques câpres et servez.

Raïnaraï : Ma cuisine

nomade d'Algérie De Laurent Med Khellout et Marlyse Lescot (Editions Marabout)Toutes les recettes incontournables originaires des traditions culinaires d'Algérie. A se faire ramener de France

par la famille.

A V

OIR

A F

AIR

EA

LIR

E

Je me souviendrai toujours de cette soirée en 1997. J'étais alors chef cuisinier au Hilton. L'organisateur m'a demandé en plein coup de feu de venir dans la salle. Comme j'avais servi de la chorba, je pensais que les invités n'étaient pas contents. A ma grande surprise, quand je suis entré, tout le monde a applaudi. Mon secret ? Mettre à

la fois de la coriandre et de la menthe sèche, l'alliance des deux donne une saveur originale..

Page 11: elwatanWeekend220809

Du samedi 22 jusqu’au lundi 21 septembre à partir de 21h. Zéralda. Ramadhan 2009 - Les Nuits feutrées, organisé par Hakim B et Promo Music & Events. Cocktail party en partenariat avec l’hôtel Safir Mazafran. A la piscine : pour les concerts lives : Djezma, Djmawi Africa, Joe Batoury, Harage MC,D'zaïr, BB Blues, Afgate... Performers, DJs, one man show, spectacles de danse. Billards,

baby foot, playstation 3, Wii, dominos, cartes et projection grand écran, karaoké géant. A la kheima : soirées ramadhanesques traditionnelles, sahariennes. Pour les concerts lives : Ferda, Ouled Hadja Maghnia, M’lemma, Gnawa Riht, Lebled, Nass El Khelwa, Issed, Dassine, Mamadou, etc. Jams et fusions artistiques. A l’hôtel Safir Mazafran. Contact : 021 32 00 00.

Du samedi 22 au dimanche 20 septembre à partir de 22h. Alger. The Kheima of Hilton : soirées ramadhanesques avec des artistes du chant traditionnel à Ouest Eddar de l'hôtel Hilton, Pins Maritimes, El Mohammadia. Tél. : 021 21 96 96.

Samedi 22 à partir de 22h. Alger. Wissem Mediouni en concert. La jeune chanteuse washintonnaise d'origine algérienne propose une soirée variée

entre folk, jazz, rock & blues au Moon Light, Sacré cœur, Alger-Centre. Contact : 07 71 16 32 29.

Samedi 22 à partir de 21h30. Delly Ibrahim et Oran. Ramadhan show, les restaurants Le Maharaja proposent des

soirées karaoké durant tout le mois de Ramadhan. A Delly Ibrahim : villa n° 308, coopérative El Moustakbel,

Aïn-Allah, tél. : 021 91 92 02. A Oran : A1 Haï En Nour USTO - Bir El Djir

(derrière la clinique Nekkache), tél. : 041 42 25 33.

Du dimanche 23 août au dimanche 20 septembre. Ouled Fayet. Marhaba soirées Ramadhan 2009. A l’hôtel Le Mas des Planteurs. Cocktail

Party. Rnb, house, funky, le meilleur de l’oriental et du gnawi. Chichas, sandwiches, barbecue… Contact : 06 61 77 95 97.

Mardi 25 à 21h30. Alger. Concert de musique andalouse avec Beihdja

Rahal. Au palais de la culture Moufdi-Zakaria.

Mercredi 26 à 21h30. Alger. One woman show de Rym Takoucht «Zbida Show», produit par la coopérative Rimah, mis en scène par Djamel Guermi. Au palais de la culture Moufdi Zakaria.

Du mercredi 26 au mardi 22 septembre à partir de 21h30. Oran. Atmosphère Club de l’Hôtel Sheraton Oran et l’agence K2 Events. Ils organisent durant le mois de Ramadhan des cocktails party à la piscine Aqua Snack. Kheima traditionnelle en plein air au bord de la piscine avec des soirées

à thèmes. Dimanche. Les femmes à l’honneur avec Dalila, Djenet,

Kheira, et Zehouania. Lundi. Troupe Karkabou Sidi El Hasni et humour El Amjad. Mardi. Les voix des Oasis, soirées gnawi. Mercredi.

Karaoké Night Star d'une nuit. Jeudi. Soirée marocaine et andalouse. Vendredi. Star night avec cheb Reda, Redouane, Abesss, Fayçal, Kader et Hichem. Au Sheraton Oran hôtel & Towers. Route des Falaises, avenue Canastel. Seddikia. Contact : 07 70 10 55 44.

Du jeudi 27 au dimanche 20 septembre à partir de 22h. Alger. Soirées Chillout (espace ou salle aménagée pour permettre aux participants de se reposer avant de repartir sur les dancefloors), un programme lounge musique au jardin botanique de l’hôtel El Djazaïr 24, rue Souidani Boudjemaâ. Accès gratuit.

Vendredi 28 à partir de 20h. Alger. La direction de la culture de la wilaya d’Alger organise le programme Ramadhan à travers les différentes communes. Soirée avec zorna, Karim Aouidet et Taïbi Messaoud au centre culturel Sidi Moussa.

Durant tout le mois de Ramadhan à partir de 20h. Staouéli. Ramadhan 2009 au Sheraton Club des Pins. Au programme : Iftar buffet tous les jours à la Brasserie (3500 DA par personne, enfants gratuits jusqu’à 4 ans). Kheïma au chapiteau de la plage (1000 DA par personne la semaine - 1500 par personne le week-end). Samir Toumi, Abdou Deriassa, cheikhate El Haouz (variétés marocaines), Massi, Nawel Skander, Hamidou, Naïma Dziria, Houari El Manar, Larbi Dida (ONB), animations Dj et shows de danseuse orientales. Au Sheraton Club des Pins, tél. : 021 37 77 77.

Durant le mois de Ramadhan à partir de 21h. Alger. Les soirées Khaimatkoum chez Hyundai.

A la Terrasse Ruisseau avec une vue surplombant le port d'Alger. Jusqu'à 1200 places assises. Activités : playstation 3, Wii, tables de billard, ping-pong, dominos, jeux d'échec, jeux de société et espace Internet, animation musicale avec Dj Sly, karaoké chaque semaine. Pour les supporters de foot, possibilité de suivre les matchs sur grand écran (8x9 m). 216, rue Hassiba Ben Bouali, Belouizdad (ex-Ruisseau). Contact : 07 70 90 26 66.

Tout le mois de Ramadhan à partir de 21h. Chéraga. Les nuits Fashion organisées par Pole Event, sous le thème Fashion & glamour en collaboration avec Fashion Planet. Kheïma dans une ambiance colorée et décontractée des soirées du Ramadhan. Concerts privés, karaoké et jeux de société. Fashion Planet, cité Amara 2330. Contact : 07 70 322 184/1900. Accès gratuit.

Tous les soirs du Ramadhan. Zéralda. Veillées spectacles tous les soirs à l’hôtel les Sables d’Or. Tél. : 021 32 69 31.

Pendant tout le Ramadhan. Expositions. Brokk’Art espace boutique B&J. 4, rue des Tourelles, à Hydra. Tél. : 05 50 32 33 77.

Jusqu’au dimanche 20 septembre. Chéraga. Festival culturel et commercial du Ramadhan. La Syrie, l’Iran, le Maroc, l’Inde, le Sénégal, le Pakistan sont invités à

participer. Exposition de 8000 m2 sur 7 niveaux (expo vente, concerts et soirée, espace artisanat). Soirées humanitaires comme la Journée de la Palestine, (le 9 septembre) avec la troupe du patrimoine palestinien «El Manhel». Circoncision des enfants démunis et orphelins lors de la veillée du 27e jour du Ramadhan. Soirée animée par les enfants du village d’enfants SOS Village d’enfants de Draria au plateau des animations, pièces théâtrales, défilé d’enfants… Concerts avec Chaou Abdelkader, Samir El Assimi, Hamidou, Hakim Salhi, Nourredine Alane, Djalti, Rida Sika, troupe de danse folklorique Es Saâda - Ouled Nail… Soirées du Rire animées par les comédiens de l’émission «Lefhama». Soirées kheïmas VIP dans une ambiance typique du Sud algérien. Au centre d’affaires Al Qods. www.festival-ramadhan.com. Tél. : 021 34 12 59/ 05 54 65 77 78/ 05 54 14 27 72.

Durant le mois de Ramadhan à partir de 21h. Béjaïa. Dimanche 23 : ElHadj Yeheb Laâwedj de la coopérative praxis d’Alger. Lundi 24 : Urgagh Mouthegh du TR Béjaïa. Mardi 25 : Tartuffe du théâtrale au TR Constantine. Mercredi 26 : soirée Sonatrach. Jeudi 27 : gala artistique avec Réda Domaz. Vendredi 28 : Ennahs Wa Elkoubtane de la troupe théâtrale du TR Batna. Au théâtre régional Béjaïa.

Béjaïa. A partir de 21h. Mardi 25. Urgagh Mouthegh à la maison de jeunes Barbacha. Vendredi 28. Pièce théâtrale Hamla de la coopérative

Sindjab de Bordj Ménaïl à la maison de jeunes

Amizour.

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 SORTIR 15

THÉATREDu jeudi 27 jusqu’au lundi 31. Jijel. 7e édition du Festival du monologue du rire. A la maison de la culture Omar Oussedik.

SALONDu jeudi 27 au samedi 19 septembre. Alger. Salon de la rentrée scolaire et sociale Ramadhan El Djazaïr. Au centre des Arts Riadh et Feth. Tél. : 021 67 17 33 ou 021 67 27 99 ou 05 50 40 25 66.

PLEIN AIRMardi 25 août. Bordj El Kiffan. Disco roller. Partie de roller avec musique d'ambiance. A Aquafortland, 56, Route nationale 24. Tél. : 021 21 25 36.

CINEMA Alger. Harry Potter et le Prince de sang mêlé. Au cinéma ABC. Rue Dr Omar Cherif Zahar.

Oran. Samedi 22 à 14h30 : Morts aux SS. Dimanche 23 à 14h et 22h : L’Homme de cendre. Lundi 24 à 14h30 et 22h : Les Chevaliers teutoniques. Mardi 25 à 14h30 et 22h : Morts aux SS. Mercredi 26 à 14h30 et 22h : Et demain. Jeudi 27 à 14h30 et 22h : L’Homme de cendre. Salle de répertoire, 122, rue Larbi Ben M’hidi. Tél. : 041 40 80 94.

FESTIVALJusqu’au samedi 22. Sidi Lakhdar (Mostaganem). 25e édition du Festival Sidi Lakhdar Benkhlouf. Au programme : exhibitions de groupes folkloriques comme Grara, Ouled Ali, Ahl Diwan, El Moustakbal et Aïssaoua. Fantasia, récitations collectives

du Coran à la mosquée du mausolée de Sidi Lakhdar

Benkhlouf, communications

d'experts sur les

qualités du cheikh moudjahid et poète Sidi Lakhdar Benkhlouf et récitals poétiques. La place de la commune abrite des soirées musicales chaâbi animées par une pléiade de chanteurs du Q’sid, parmi eux : Kherroubi Abdellah, Benirat Mahdi, Atali Boubekeur, Kamel Bourdib, Abdellah Guettaf, Zeghiche Sidi Ahmed, Yacine Bouzama en présence de l’orchestre populaire de la ville de Mostaganem sous la houlette du musicien Toudjine Bouasriya.

EXPOS Jusqu’au vendredi 18 septembre. Maghnia. L’artiste Kour Noureddine expose ses œuvres sous le thème Lettres et couleurs à la galerie d’Art de Maghnia.

Jusqu’au 1er septembre. Alger. Exposition acquisitions 2007-2008 au musée du Bardo, 3 rue Franklin Roosevelt. De 9h à 12h /14h à 17h. Fermeture : vendredi, samedi matin et jours fériés. Tarifs : 4 DA (demi-tarif pour les scolaires, étudiants)/100 DA la visite guidée, sur demande ou sur rendez-vous pour les groupes scolaires. Contact : 012 74 76 41.

Jusqu’au 3 septembre. Alger. Dans le cadre du 2e Panaf', 80 artistes exposent pour la Biennale africaine au Palais des expositions, Pins maritimes. A ne pas rater aussi : Patrimoine immatériel, les architectures de terre et Sahara.

Jusqu’au 10 septembre. Alger. Mama Africa, berceau de l’humanité, de Zaphira Yacef Saâdi. Au musée national des Antiquités. 77, boulevard Krim Belkacem, Parc de la liberté. Tél. : 021 74 66 86. Fermé vendredi toute la journée, samedi matin. www.musee-antiquites.art.dz.

Depuis le jeudi 20. Oran. Le moudjahid artiste peintre Benamar Benaïssa expose à Oran ses toiles dépeignant des séquences de la guerre de Libération nationale au musée El Moudjahid d'Oran. 19, avenue Ahmed Zabana. Tél. : 041 40 62 76. www.museenationalzabana.dz.

et aussi

SORTIR14

Page réalisée par Fatma Baroudi avec les bureaux régionaux. [email protected]

Page 12: elwatanWeekend220809

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 CONSO 1717

Le Bon Sens, rue Tanger

Ce restaurant, qui habituellement fait dans la cuisine traditionnelle kabyle, ouvre ses portes chaque Ramadhan et cela depuis trois ans, aux clients désireux de rompre le jeûne. Le restaurant dispose d’un petit espace, mais où les tables sont bien dressées. Le Bon Sens est fréquenté par des étudiants, des ouvriers et parfois des familles qui habitent hors d’Alger. Le propriétaire conseille à sa clientèle de venir un peu en avance pour s’assurer une place. Le menu pour ce Ramadhan se présente en une formule classique : chorba, bourek, salade variée et m’touem. Prix du repas : 250 DA. A proximité du Roi de la loubia.

Le Tonia, rue Hassiba

C’est une vieille adresse connue des Algérois. Cette année, le Tonia sera ouvert à titre exceptionnel pour le mois de Ramadhan. Un peu étroit mais très aéré, le restaurant dispose d’un

étage où sont aménagées des tables pour deux personnes. Le poulet frit en sauce et pommes de terre sera remplacé par de la chorba beida et hrira, avec sfirya comme second plat. Le bourek proposé est une farce à base de poulet et de purée mélangée à des olives, une spécialité du chef, réalisée rien que pour ce Ramadhan. La viande utilisée pour les repas n’est pas congelée, d’où le prix légèrement élevé du repas : 550 DA. En venant de l’hôpital et en allant direction centre-ville, prendre la 3e à gauche.

Chez Samir, à Djnane Mabrouk

Ce qu’on remarque dès l’entrée, ce sont les décorations hispaniques anciennes. Ce petit restaurant, situé dans le quartier de Djenane Mabrouk à El Harrach, ne désemplit pas. Ceci dit, pour le mois de Ramadhan, Samir le propriétaire a concocté un menu spécial : chorba, m’toueme, tourte, lham lahlou façon marocaine avec amandes grillées et fruits. Prix : 600 DA. En contrebas du grand marché.

«Nous observons un phénomènes très préoccupant à l’approche du mois sacré de Ramadhan à Souk Ahras : du pain et du lait sont vendus partout dans les ruelles de la ville et dans les environs. Les consommateurs doivent être très vigilants face à ce danger. Le manque d’hygiène des vendeurs de lait, qui utilisent des bouteilles et des bidons en plastique, est tout à fait déplorable. J’en appelle aux consommateurs : n’achetez plus ces produits nocifs pour toute la famille. Notre association qui existe depuis 1997 a toujours agi pour protéger les consommateurs, car trop de dépassements sont recensés. Notre stratégie de défense n’est autre que la communication, à travers la radio locale de Souk Ahras où nous faisions jusqu’à récemment une heure de sensibilisation par semaine. Nous nous déplaçons aussi vers les commerçants qui sont les premiers diffuseurs des produits. La vigilance n’est pas applicable pendant le mois de Ramadhan seulement, mais tout au long de l’année. Nous distribuons aussi sur le terrain des photos choc de personnes intoxiquées pour sensibiliser les consommateurs.» Faten Hayed

DÈS QUE L’ON RECOMMENCE À MANGER, LA FAIM REVIENT VITE.

Vrai. «A la fin d’une journée de jeûne, le corps commence à souffrir d’hypoglycémie. C’est idéalement la première chose à corriger à la rupture du jeûne. Deux ou trois dattes (sucres d ’absorp t ion rap ide) son t conseillées, comme dans la tradition du prophète.» Quelques instants après l’ingestion des a l iments , l ’ insu l ine , don t l’activité était en veilleuse dans le sang, remonte brusquement pour remplir sa mission : faire pénétrer le sucre dans les cellules. «S’ensuit juste après une brève p é r i o d e d ’ h y p o g l y c é m i e transitoire qui sera ressentie comme un “rebond” de faim. Voilà pourquoi nous avons encore faim au début du repas, et nous sommes tentés de manger beaucoup et vite…»

MAIS IL FAUT MANGER VITE POUR REPRENDRE DES FORCES RAPIDEMENT.

Au contraire ! Plus vous mangez vite, plus vous vous retrouverez en hyperglycémie, vous aurez c h a u d e t s o m n o l e r e z . «Réalimentez-vous le plus lentement possible, buvez de l’eau dès le début du repas - cela remplira l’estomac et corrigera en même temps le manque d’eau.Gardez aussi en tête que les mécanismes de la satiété (cette sensation de ne plus avoir faim) se mettent en place au bout de 20

à 30 mn, et ce, quelle que soit la quantité consommée. La faim est donc apaisée au bout d’une certaine durée du repas et non après avoir ingurgi té une certaine quantité d’aliments.» Par ailleurs, manger trop vite a d e s e f f e t s n é f a s t e s s u r l’organisme. «Un estomac vide se voyant trop rempli en peu de temps se distend et comprime les organes autour, donnant lieu parfois à certains troubles fonctionnels (essoufflement, tachycardie, troubles du rythme c a r d i a q u e , b a l l o n n e m e n t a b d o m i n a l , d o u l e u r s , nausées...).

LE JEÛNE EST BON POUR L’ESTOMAC.

Oui, sur un estomac sain. «Il peut même avoir un effet bénéfique sur tout le tube digestif, estomac compris. A situation extrême, l’estomac souffre plus quand il est trop rempli que lorsqu’il est vide. A l’inverse, si l’estomac souffre d’un dysfonctionnement telle une hyperacidité comme celle rencontrée dans l’ulcère, alors le jeûne peut aggraver ce trouble, car l’alimentation dans ce cas jouerait le rôle de pansement, de t a m p o n d e l a m u q u e u s e gastrique. Le médecin saura au c a s p a r c a s a u t o r i s e r o u déconseiller le carême. L’avis du médecin fait autorité dans la législation musulmane quant il s’agit de protéger la santé de l’individu.» ■

Foie, tissus graisseux, muscles, pancréas… Quand le corps arrête de recevoir des aliments, il continue à travailler pour compenser le manque. Une machine perfectionnée qu’il faut ménager au moment de la remettre en route. Les conseils de Hamid Brahimi, médecin spécialiste en rééducation alimentaire.

Nous distribuons des photos choc

auprès desconsommateurs

Mélanie [email protected]

on a testé pour vous

Des restaurants algérois ouverts pendant le ftour

LÉGUMES Marché de détaillants

Marché de gros

Pomme de terre

40-45 DA 30 DA

Oignon 35 DA 26 DACarotte 70 DA 42 DATomate 40 DA 32 DA S

Courgette 20 DA 10 DAPiment 60 DA 45 DA

Piment doux 50 DA 40 DALaitue 70 DA 42 DA

Haricot vert 100 DA 80 DAFRUITS

Melon 30 DA 20 DAPastèque 25 DA S 15 DA

Raisin 100/120 DA 70/90 DA Cantalou 20 DA 10 DA

Citron 300 DA 220 DA

la parole aux assos'IBRAHIM SAID.Président de l’Association de protection du consom-mateur de Souk-Ahras

A l’heure du jeûne,

le corps travaille

Faten Hayed [email protected]

INFO

GRAP

HIE

: EL

WAT

AN W

EEK-

END

PHO

TO :

SAM

I.K

Page 13: elwatanWeekend220809

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 RELAX18

Sudoku n° 42

Sudoku n° 43

Mots codés

Losange

Numéros utiles

APPELER LES SECOURS

Police Secours : 17.Protection civile : 14.Gendarmerie : 021 37 57 70.SAMU Alger : 021 23 50 50. Oran : 041 40 31 31. Constantine : 031 64 12 12. Annaba : 038 86 23 23. Sétif :036 91 60 60. Centre antipoison, hôpital Maillot, Bab El Oued : 021 97 98 98.Centre des grands brûlés : 021 74 22 16. DEMANDER DE L’AIDE

Réseau Wassila – femmes et enfants victimes de violence : 021 93 03 03.Centre Rachda – femmes victimes de violence : 021 82 53 54 (sauf jeudi)Croissant-Rouge algérien : 021 64 13 20.

SE FAIRE DEPANNER

Sonelgaz Alger : 021 23 77 87. Oran : 041 29 15 22/26. Constantine : 031 92 23 69. Blida : 025 31 40 32. Pour les numéros par quartiers : "http://www.sonelgaz.dz/-Adresses-et-numeros-utiles-" www.sonelgaz.dz/Algérienne des eaux : 021 28 28 07.

TROUVER UN TRANSPORT

Taxis minute : 021 66 66 66. Taxis El Bahdja : 021 96 12 12. 021 96 13 13.Taxis Waqf : 0550 911 111.

Aéroport Houari Boumediène : 021 50 91 91.

Air Algérie : 21 65 33 40/ 65 33 80/89/ 74 24 28.

SNTF Alger : 021 73 63 66. Oran : 041 39 28 81. Constantine : 031 94 99 24. Annaba : 038 86 02 84.

Gare routière Caroubier, Alger : 021 49 74 19 à 22.

AUTRESInformations : 19. Appels à l’étranger : 16.

Djamel Alilat

El Watan Week-end

édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61 008 000 DA.

Directeur de la publication : Omar BelhouchetDirection - Rédaction - Administration Maison de

la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger

Place du 1er MaiTél : 021 65 33 17 - 021 68 21 83 - 021 68 21 84

021 68 21 85

Fax : 021 65 33 17-021 68 21 87

Site web : http://www.elwatan.com E-mail : [email protected]

PAO/Photogravure : El Watan

Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1er Mai - Alger.

Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger.

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra.

Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 -

Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la

rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation.

Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction.

Un certain nombre de lettres ont été enlevées d'une grille et vous sont proposées en vrac (et dans un ordre aléatoire). Il s'agit de reconstituer cette grille. La par-ticulatité de ce jeu est la forme de la grille qui permet de régler la difficulté de la résolution. La forme de lo-sange creux avec les lettres de bordure conservée permet de ne jamais masquer plus de deux lettres consécutives pour un mot.

MO

H Z

OU

FR

I

Page 14: elwatanWeekend220809

Cherchez une ville algérienne Pyramots

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 RELAX 19

solutions de la semaine précédenteLosange

Les énigmes de cheikhKhechkhach

Pyra

mots

Mots codés Mots fléchés

Sudo

ku n°

44

Sudo

ku n°

43

1-Fou2-Langue3-Eponge4-Ombre5-Chapeau

1-D'un océan arrivé, je suis éva-nescent apprécié. Pour un plaisir partagé, décrié le serais-je ? Quoique toujours aimé par ceux qui applaudissent.

2-Sombre, j'éclaircis ! Doublé, je ne manque pas de tranchant ! A trop me porter aux lèvres ou très haut sur un podium.

3-La catastrophe vous a frôlé si près de vous il est passé. N'en étant pas un vous-même, vous en croisez régulièrement. Personne n’est ménagé quand rouge il est tiré.

4-Quand on y est, on ne sait où on est. Il n'est fait que d'eau, mais peut devenir un impénétrable rideau.

5-Quand on me double, j expri-me une certaine monotonie. Dans l’eau, j'aime à me déplacer en me multipliant !

Les énigmesde Cheikh Khechkhach

- AGADIR- ALGER- ALGERIE- ANNABA- ATLAS- AURES- BATNA- BISKRA- BIZERTE- BLIDA- CARTHAGE- CASABLANCA- CEUTA- CHERCHELL- CHOTT- CONSTANTINE

- DJELFA- DJEMILA- DJERBA- ERG- ESSAOUIRA- FES- HAMMAMET- HASSIMESSAOUD- HOGGAR- KABYLIE- KAIROUAN- KENITRA- LIBYE- MAROC- MARRAKECH- MASCARA

- MAURITANIE- MEKNES- MITIDJA- MONASTIR- MOSTAGANEM- NOUAKCHOTT- ORAN- OUARZAZATE- RABAT- REGGANE- RIF- SAHARA- SAIDA- SETIF- SFAX- SIDIBELABBES

- SKIKDA- SOUSSE- TAMANRASSET- TANGER- TASSILI- TATAOUINE- TEBESSA- TIPASA- TIZIOUZOU- TLEMCEN- TOBROUK- TRIPOLI- TUNIS- TUNISIE

Page 15: elwatanWeekend220809

BRÉSIL : RETOUR D'ADRIANOLe sélectionneur du Brésil, Dunga, a rappelé, jeudi, l'attaquant de Flamengo Adriano pour affronter l'Argentine (le 5 septembre) et le Chili (le 8 septembre) en qualifications pour le Mondial 2010. Adriano, 27 ans, n'avait plus été convoqué depuis le 1er avril et un match des éliminatoires au Mondial 2010 contre le Pérou alors qu'il était à l'Inter Milan. Il est le meilleur buteur du Championnat brésilien avec 10 buts.

ARGENTINE : LA TÉLÉDU FOOT GRATUITL'Etat argentin va assurer la gratuité pour toutes les retransmissions télévisées de matches de football, a annoncé, la présidente, Cristina Kirchner. «Nous sommes en train de le faire», a déclaré Mme Kirchner aux côtés du sélectionneur argentin Diego Maradona et du président de l'Association argentine de football (AFA), Julio Grondona, avec lequel elle venait de signer un accord.

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009

L'Inter, qui demeure sur quatre scudetti de rang, sera encore plus difficile à battre cette saison : même si elle a perdu sa star, Ibrahimovic, cédé au Barça, son recrute-ment - Eto'o, Milito, Lucio, Thiago Motta - lui assure une longueur d'avance sur ses ri-vaux du championnat d'Ita-lie.

IBRAHIMOVIC «OUT», ETO'O «IN»

Meilleur buteur de Serie A l'an dernier avec 25 buts, Zlatan Ibrahimovic, las des échecs à répétition de l'Inter en Ligue des Champions, (trois éliminations successi-ves en 8es de finale), a voulu aller voir ailleurs, au FC Bar-

celone. Une perte, tant le Sué-dois a été absolument décisif lors de la conquête des trois titres remportés depuis 2007. Mais une perte a priori com-pensée par l'arrivée en échan-ge de Samuel Eto'o - en plus de 55 M. euros. C'est dire si l'affaire est bonne financière-ment pour l'Inter, - auteur de pas moins de 130 buts en cinq

saisons en Catalogne. Moins spectaculaire et technique qu'"Ibra", le Camerounais n'en est pas moins plus régu-lier. Et surtout, ses deux vic-toires en Ligue des Cham-pions (2006, 2009), agrémen-tées de buts lors des deux fi-nales, constituent un atout de poids dans un club qui rêve de remporter une C1 qui lui échappe depuis bientôt 45 ans.

PLUS COLLECTIF DEVANT

Ces dernières années, la formation lombarde était de-venue bien trop dépendante des performances d'Ibrahi-movic. Aussi, avec le départ de ce dernier, l'entraîneur Jose Mourinho a voulu réta-blir l'équilibre offensif. Avec Eto'o, il dispose d'un joueur plus collectif que le Suédois, et son association avec l'Ar-gentin Diego Milito, 24 buts la saison dernière avec le Ge-noa, promet beaucoup, com-me l'a montré le premier match officiel de la saison, même s'il s'est soldé par une défaite face à la Lazio (2-1) en Supercoupe d'Italie. Avec en réserve le grand espoir ita-lien, Mario Balotelli, 19 ans, l'Hondurien Suazo et le jeune autrichien Arnautovic, 20 ans, l'attaque nerazzurra est pro-prement redoutable.

PLUS COSTAUD DERRIÈRE

En défense, le club a dé-bauché Lucio, le capitaine de la sélection brésilienne, au

Bayern. Le champion du monde 2002, excellent de la tête et assurément un des meilleurs centraux du monde, retrouve deux de ses partenai-res de la Seleçao , l'impecca-ble Julio Cesar et le «superso-nique» latéral droit Maicon. Au milieu, l'Inter s'est attaché les services d'un autre Brési-lien, le puissant Thiago Mot-ta, très bon la saison dernière au Genoa.

ET MOURINHO TOUJOURS

Un an après son arrivée, le charismatique entraîneur fait désormais partie du paysage de la Serie A. Le Portugais, jamais avare de provocations et de polémiques - la dernière en date avec le sélectionneur Marcello Lippi, «coupable». d'avoir désigné la Juventus comme favorite pour le titre -, a fortement apposé son em-preinte. Sa deuxième saison s'annonce cependant plus re-doutable : en plus du titre à conserver, il doit enfin per-mettre au club de franchir un cap en Ligue des Champions, l'objectif N.1. AFP

SPORTS20

PH

OTO

: D

. R.

Italie : l'Inter sera encore favori

Volley-ballLes raisons de l’élimination

des Verts au mondial 2010La sélection algérienne de volley-ball

(messieurs) a raté sa qualification au Mon-dial 2010 après sa défaite face à la Tunisie sur le score de 3 sets à 1 lors du dernier match du tournoi disputé à Tunis. Les Verts qui comptent deux participations : Athènes (Grèce) en 1994 et Tokyo (japon) en 1998, n’ont pu créer la surprise face aux Tunisiens qui en sont à leur huitième participation. Une chose est certaine, cette défaite de justesse face aux Tunisiens, dans leur fief, laissera des regrets car, avec une meilleure prise en charge de cette bonne génération de joueurs talentueux tels que Kerboua, Guemmadi, Cheikhi, Amrane, Oumessaâd, Mahdjoub, la quali-fication aurait été assurée par les poulains de Kamel Imloul qui a pris ses fonctions il y a un mois. Il est bon de rappeler qu’en prévision de ce rendez vous, l’EN a effec-tué un seul stage de préparation (27 juillet – 5 août), à Belgrade, ponctué par trois matchs amicaux. Au total 60 heures d’en-traînement. «Malgré le manque de prépa-ration, on a joué toutes nos cartes dans ce tournoi en dépit des blessures de certains de nos athlètes, à l’image de Soualem, Be-laïd qui était absent à Tunis. On a essayé de récupérer Ali Kerboua et Hichem Guemmadi de retour de convalescence mais ils n’étaient pas prêts à 100%». La sélection tunisienne, en revanche, a effec-tué plusieurs stages de préparation dont un stage en France et un autre en Tunisie en compagnie de l'équipe nationale d'Esto-nie. Les préparatifs ont également englobé

la participation à un tournoi au Kazakhs-tan ainsi que les Jeux méditerranéens de Pescara 2009. Les protégés du duo Basic et Attef Loukil n'ont pas chômé depuis la fin du Championnat national puisqu'ils s'entraînent ensemble depuis le mois de juin. Il faudrait surtout mettre en évidence le volume horaire de cette préparation qui aurait permis au sélectionneur national, le Franco-Serbe Veljko Basic de corriger les lacunes constatées au sein de cette forma-tion. Il faut ajouter aussi la stabilité du staff technique tunisien qui est sur place depuis deux années. L’absence de l’Algé-rie aux derniers Championnats d’Afrique des nations en 2005 à Lagos (Nigeria) et en 2007 à Durban (Afrique du Sud), ainsi que les JM d’Almeria n’ont pas aidé le staff technique et les joueurs à se situer par rapport aux autres nations du continent et du bassin méditerranéen. Les Verts savent désormais ce qui les attend pour refaire leur retard en prévision des prochaines échéances. «Mon travail s’étalera jusqu'a 2012 avec comme objectif principal une 2e qualification au Jeux olympique après les JO de Barcelone 1992. Mais ceci reste tributaire des moyens de préparation à mettre à la disposition de l’équipe natio-nale. Dans l’immédiat nous viserons une place au podium au Championnat d’Afri-que des nations qui aura lieu du 25 sep-tembre au 5 octobre à Tétouan (Maroc), puis les Jeux islamiques du 23 au 30 octo-bre en Iran», a déclaré l’entraîneur natio-nal Imloul. Nacer Mustapha

Angleterre : MU à la relance, Chelsea veut s'installer

Défait par Burnley (1-0), mercredi, Man-chester United se déplace aujourd’hui à Wigan pour se relancer, alors qu'Arsenal et Chelsea tenteront de poursuivre leur bon début de sai-son face à Portsmouth et Fulham et que Liver-pool entend continuer son redressement en re-cevant Aston Villa. Manchester United a habi-tué ses supporters à des débuts de championnat en douceur ces dernières saisons. Mais person-ne ne s'attendait à ce qu'à l'aube de la 3e jour-née de championnat, les Red Devils perdent, qui plus est, face au promu Burnley, petit pou-cet de la Premier League avec son petit budget, son petit stade et ses 73 000 habitants, soit moins que la capacité d'Old Trafford. Avec une victoire et une défaite au compteur, les hom-mes de Sir Alex Ferguson ne peuvent déjà plus se permettre de faux pas. Du coup, leur dépla-cement à Wigan devient périlleux, surtout sans Ferdinand, blessé, et avec des attaquants (Owen, Berbatov, Valencia) qui doutent. Fergie a voulu se montrer rassurant mais il y a de quoi être un peu inquiet sur la capacité de son équipe à tourner la page Cristiano Ronaldo. A Liver-pool, la page Xabi Alonso paraît également dif-ficile à tourner. L'Espagnol était à peine parti au Real Madrid que ses anciens coéquipiers perdaient à Tottenham (2-1) pour l'ouverture de la saison. Malgré la large victoire devant

Stoke, mercredi (4-0), l'impact et la qualité technique d'Alonso manquent aux Reds. De plus, l'absence de Skrtel et Agger en défense centrale pour plusieurs semaines est un coup dur, surtout pour recevoir lundi Aston Villa et son jeu fait de contre-attaques. Comme Man-chester United, Liverpool, qui compte déjà trois points de retard sur Chelsea, ne peut plus se permettre d'erreurs. A Arsenal, en revanche, le chapitre Emmanuel Adebayor-Kolo Touré semble déjà bel et bien terminé. Les Gunners réussissent un excellent début de saison avec deux belles victoires à Everton (6-1) et au Cel-tic Glasgow (2-0). La confiance est à son zénith chez les joueurs d'Arsène Wenger, qui ac-cueillent la lanterne rouge Portsmouth samedi. La nouvelle façon de jouer, en 4-3-3 avec un pressing haut, a été parfaitement assimilée et semble plaire aux joueurs, qui se sont remis à croire en leur étoile. La bonne humeur et la confiance que l'on note dans le camp d'Arsenal se retrouvent également à Chelsea. Les Blues ont fait un sans faute pour l'instant, avec deux belles victoires en championnat, et la relation entre Carlo Ancelotti et ses nouveaux joueurs est de plus en plus forte chaque jour. L'Italien va découvrir dimanche son premier derby face au voisin Fulham, avec comme objectif de res-ter en tête du championnat. AFP

LES ALGÉRIENNES EN TUNISIELa sélection algérienne de football dames prendra part au premier tournoi de l’UNAF prévu du 27 septembre au 8 octobre prochain à Tunis. Trois autres sélections devraient participer à ce tournoi : le Maroc, l'Egypte et la Tunisie. Ce tournoi s'inscrit dans le cadre de la préparation de la sélection algérienne pour les qualifications au prochain Championnat d'Afrique des nations, prévu en Afrique du Sud.

Fernando Alonso (Renault) a montré une certaine aisance à établir le meilleur chrono à Valence, hier après-midi. Cer-tes avec peu d'essence, mais le message est clair : il faudra compter sur lui en qualification aujourd’hui.

Il eut été dommage de se priver de Re-nault à Valence pour une histoire de roue baladeuse. Car la R 29 a visiblement gar-dé la forme de sa pole position hongroi-se. Fernando Alonso l'a démontré hier après-midi dans les rues de la cité por-tuaire lors des essais libres 2, avec certes peu d'essence, mais le sourire de son di-recteur, Flavio Briatore, en disait long, même lorsque son champion a fait faire de la voltige à la BMW de Nick Hied-

feld, sur un harponnage dû à une manœu-vre trop optimiste de l'Espagnol dans le dernier virage, en fin de séance. Plus ra-pide en pneu type «tendre» alors même que les Brawn de Rubens Barrichello et Jenson Button étaient en «très tendre», le double champion du monde a pris les gommes les plus accrocheuses pour si-gner 1:39.404 dans les dernières minu-tes, et assommer le N.1 mondial britan-nique de 0.774 sec et son comparse bré-silien de 0.805 sec, respectivement 2e et 3e. Elles aussi à leur avantage, les Williams ont terminé aux 4e et 5e rangs, avec l'Allemand Nico Rosberg, à 0.981 sec, et le Japonais Kazuki Nakajima, à 1.099 sec. Source : Eurosport

Grand Prix d’Europe de Formule 1Victoire facile d’Alonso

Page 16: elwatanWeekend220809

Pour être plus proche de vous et de vos attentes, El Watan Week-end lance un sondage-tombola durant tout le mois de Ramadhan. Répondez aux questions et retournez la page à l’adresse suivante :

El Watan Week-endMaison de la Presse Tahar Djaout

1, rue Bachir AttarPlace du 1er Mai - 16016 AlgerLe tirage au sort des gagnants aura lieu

le dimanche 5 octobre, en présence d'un huissier de justice.

1 - Trouvez-vous El Watan Week-end proche de vos préoccupations

de tous les jours ?

q Oui

q Non

2 - Vous achetez El Watan Week-end parce qu’il vous permet :

q De vous tenir au courant de l’actualité du week-end comme un quotidien

q De vous donner l’essentiel de l’actualité de la semaine que vous n’avez pas le temps de suivre

q De vous proposer une lecture décalée de l’actualité

3 - Achetez-vous le journal en fonction de la Une ?

q Oui

q Non

4 - Parmi les sujets fi gurant en Une, lesquels vous ont donné le plus envie

d’acheter ?

q Dockers, les esclaves du port d’Alger

q Ciment, la cocaïne de l’ouest

q Algérie africaine (ou pas)

q Londres accepte d’extrader Khalifa

q Sahel/Kabylie, le grand virage du terrorisme

q Algérie/Egypte : pourquoi tant de haine

q Lakhdar Boumediene : mon cauchemar à Guantanamo

q Ces Algériens qui vivent avec moins de 12 000 DA

q Grippe porcine : nos frontières sous surveillance

q Ces géants pétroliers qui licencient en catimini

5 - Pour le week-end, avez-vous

envie d’une lecture :

q Aussi sérieuse et centrée sur le politique

q Plus légère, plus axée sur les loisirs

6 - Trouvez-vous le journal

facilement ?

q Oui

q Si non, quel quartier ?

7 - Si non, pourquoi ?

q Parce que le marchand de journaux est fermé

q Parce que vous ne le trouvez pas chez le marchand de journaux

8 - Dans le cahier Actualité, vous lisez en priorité :

q L’actualité des pages 2 et 3

q L’enquête (Contrechamps, 7 Jours, Aujourd’hui)

q La page consacrée aux Idées

q La grande interview de la semaine (En Aparté)

q La page dédiée aux Opinions

q L’actualité internationale (Monde, Géopolitique)

9 - Dans le cahier magazine, vous regardez en priorité :

q L’agenda (Sortir)

q L’enquête (Tendances)

q La page Conso

q La page Art de Vivre

q La page Gosto

q La page Découvrir

10 - Qu’attendez-vous des pages Sports ?

q L’actualité du football

q L’actualité du football et des autres sports

q L’actualité du football et des autres sports ainsi que des enquêtes sur le milieu du sport

11 - Voici plusieurs phrases à propos d’El Watan Week-end. Pour chacune

d’elles, indiquez si vous, personnellement, vous êtes 1- tout à fait d’accord,

2- pas du tout d’accord.

El Watan Week-end est proche de ses lecteurs 1 2El Watan Week-end correspond à ce que j’attends 1 2Dans El Watan Week-end, les informations sont sérieuses 1 2Dans El Watan Week-end, il y a de vrais reportages 1 2El Watan Week-end me donne des conseils pratiques 1 2El Watan Week-end comprend suffi samment d’illustrations 1 2Dans El Watan Week-end, il y a des infos que je ne trouve pas ailleurs 1 2J’aime lire El Watan Week-end 1 2Je recommande El Watan Week-end 1 2

12 - Si demain El Watan Week-end augmentait le nombre de pages, indiquez

les rubriques que vous voudriez voir développées.

q Plus d’enquêtes

q Plus de reportages

q Plus de politique

q Plus de sport

q Plus de vie pratique

q Plus d’idées loisirs

Nom :

Prénoms :

Téléphone :

Adresse :

El WatanWeek-endWeek-end

Le sondage-tombola est ouvert à tous les citoyens algériens âgés de 18 ans et plus.

Page 17: elwatanWeekend220809

Le sport de haut niveau est de nouveau sur le banc d’accusation. Les «performances extraterrestres» qu’enfilent des champions ne laissent planer aucun doute sur le lien, très fort, qui existe entre «l’exploit» et «l’apport» du dopage. Depuis quelques années, les records s’enchaînent à un rythme infernal. A chaque grand rendez-vous sportif, les limites physiques des sportifs sont repoussées. L’absorption de substances prescrites par des

médecins augmente les capacités physiques des athlètes. Les progrès enregistrés dans la recherche médicale accompagnent l’amélioration des performances sportives. Le phénomène Usain Bolt relance la polémique sur le sujet brûlant du dopage. En repoussant les limites de la mécanique humaine, le Jamaïcain pose de nouveau la problématique de la collusion dopage- performances sportives. L’histoire du sport est jalonnée de mauvais épisodes liés au dopage. De grands champions sont tombés de leur piédestal à l’instar de Ben Johnson, champion olympique à Séoul, l’Allemande Cathérine Krabbe, Maurice Green, Marion Jones, condamnée à six mois de prison pour avoir menti à la justice américaine sur l’absorption de produits dopants, Lance Armstrong, Diego Maradona, Kuznetsova, Mariano Puerta ... et bien d’autres «grands» sportifs rattrapés par le scandale du dopage. Aucun sport n’est épargné par ce fléau qui,

malheureusement, a encore de «beaux jours» devant lui. La course vers l’exploit sans cesse recherché et réédité, vrai sésame pour multiplier les gains, favorise la proximité sport-dopage. Il faut dire que les enjeux financiers et économiques sont énormes. La surmédiatisation des compétitions sportives attire sponsors et partenaires qui apportent leur aubole sans qui le sport de haut niveau n’existerait pas. La puissance de l’argent finira par avoir le dernier mot. Le dopage sera banalisé, admis et cohabitera en harmonie avec le sport de haut niveau parce qu’il ne peut pas en être autrement. Sinon, bye-bye les jeux olympiques, la Coupe du monde et toutes les autres grandes compétitions sportives inscrites au calendrier international. Les médias eux aussi finiront par rentrer dans les rangs pour ne pas «tuer» la poule aux œufs d’or.Yazid Ouahib ■

Dimanche dernier aux mondiaux d’athlétisme de Berlin, en pulvéri-sant le record du monde quatre jours plus tôt, Usain Bolt avait «roulé» à plus de 37 km/h – avec une pointe à 44,72 km/h – le 100 mètres, pour signer un incroyable chrono à 9’’58. Si les exploits du sprinteur jamaïcain doivent beau-coup à ses capacités physiques hors normes (1,96 m, 86 kilos, des mensurations inédites à ce niveau de performance) et au niveau de l'école du sprint jamaïcaine, de tels résultats soulèvent aussi une question : l’homme peut-il –tout seul- c'est-à-dire sans dopage, re-pousser toujours plus ses limites ? L’an dernier, une étude menée par deux Français, Geoffroy Berthelot

et Jean François Toussaint de l’Institut de recherches médicales et d’épidémiologie du sport, à Pa-ris, avait clairement répondu. «Le corps humain a presque atteint ses limites, au point qu’en 2027, il ne pourra plus battre de record et d’ici là, la moitié des records ne progresseront pas de plus de 0,05%.» Le déclin «inéluctable» du nombre de records étant nota-ble depuis 1970. Les progrès tech-niques dans le matériel, le chrono-métrage ou encore les méthodes d’entraînement n’ont rien changé du fait que l’espèce humaine arri-ve au bout de ses capacités phy-siologiques. Les chercheurs ont ainsi établi la valeur limite du 100 m masculin à 9,67 secondes, alors qu’il est aujourd’hui à 9,74 secon-des… «Le record du 100 m fémi-nin détenu par Florence Griffith-

Joyner depuis vingt ans se situe 3% en dessous des résultats des meilleures performeuses, disait alors Jean-François Toussaint. Il ne sera jamais battu, sauf peut-être en cas d’innovation technolo-gique majeure, ou si les sportifs ont recours aux anabolisants ou encore si on opère une sélection génétique des sportifs dès le ber-ceau.» Bref, la polémique a déjà commencé. D'autant qu’en juin dernier, aux sélections nationales de Kingston, cinq athlètes de Ja-maïque ont été contrôlés positifs à un stimulant, dont Yohann Blake, 19 ans, grand espoir du sprint ja-maïcain, Allodin Fothergill et Lansford Spence. Tous les trois font partie du groupe d’entraîne-ment de Usain Bolt, coaché par Glen Mills. ■

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 SPORTS22

Les records de la polémique

repères

c'est scientifique

PH

OTO

: A

FP

A chaque fois un nouveau record du

monde. Après avoir pulvérisé le meilleur

des temps au 100 mètres dimanche

dernier (9’’58), jeudi soir aux mondiaux de Berlin,

le Jamaïcain Usain Bolt, 23 ans, récidive sur le 200 m avec un

nouveau record à 19’’19. L’homme peut-il –

tout seul – repousser de telles limites ? La

polémique commence.

Mélanie [email protected]

2027.Le corps humain a presque atteint ses limites, au point que dans dix-huit ans, il ne pourra plus battre de record et d’ici là, la moitié des records ne progresseront pas de plus de 0,05%.

3263. L’étude de l’Irmes a porté sur autant de records dans 147 épreuves olympiques de cinq disciplines : athlétisme, cyclisme, haltérophilie, natation, patinage de vitesse, entre 1896 et 2007.

75% Si en 1896, le sportif de haut niveau utilisait plus de la moitié de ses capacités, un siècle plus tard, il en exploite 99%.

USAIN BOLT

Le dopage sera banalisé parce qu'il ne peut pas en être autrement

Je suis propreJe suis contrôlé, avant et après les cour-ses. Je sais qu'il y aura toujours des ru-meurs, mais moi, je sais que je cours vite et le dur travail que je fais pour y parve-nir. Je ne me sens pas obligé de convain-cre les gens, tout ce que je peux faire, c'est répéter que je suis propre, que je

travaille dur. Je ne sais pas ce que je dois dire pour convaincre tout le monde que je suis «clean». AFP/Eurosport.

● Vous aviez, dans une étude ré-cente, établi le record maximal à 9''67...Oui, mais il faut resituer cette étude dans l'ensemble des épreuves étu-diées. Nous maintenons que les re-cords sont et seront de moins en moins nombreux. Il faut voir où se situe l'arbre dans la forêt. En l'oc-currence Usain Bolt peut se démar-quer ; derrière, les adversaires ca-pables de performances similaires ne sont pas nombreux. Le temps moyen des 8 finalistes de Pékin sur le 100 m, l'an dernier, était de 9''96. Soit autant que cette année. Com-me Usain Bolt est allé plus vite, cela signifie que les autres ont mis plus de temps. Usain Bolt se déta-

che, mais l'ensemble de la discipli-ne ne progresse pas...● Est-il possible que les examens ne détectent pas certains pro-duits dopants ?Oui, le filet n'est jamais efficace à 100%, mais nous n'avons aucun ar-gument pour dire qu'Usain Bolt s'est dopé. Sa courbe de progres-sion au fil des années respecte d'ailleurs une certaine cohérence. Il présente pas ailleurs des caractéris-tiques physiologiques uniques : il dispose à la fois d'un très grand ga-barit et d'une capacité musculaire de sprinter qui lui permettent ainsi de réaliser des vitesses de pointe supérieures aux autres. ■

JEAN-FRANCOIS TOUSSAINT

Un grand gabarit avec la capacité musculaire d'un sprinter

Directeur de l'Institut de recherches médicales et d'épidémiologie du sport (Paris)

Page 18: elwatanWeekend220809

El Watan Week-end - Samedi 22 août 2009 SPORTS 23

ESS-CRBLes Sétifiens décimés L’ES Sétif affrontera le CRB ce soir avec la ferme ambition de gagner, affirme Mechiche, quelque peu contrarié par les absences de Yakhlef, Souguer, Bouaza, Guedidar et Meguenni. Le boss du club, qui vient de reprendre du service, est interpellé pour sanctionner la nonchalance de certains joueurs qui se permettent des journées de repos supplémentaires, perturbant ainsi la préparation de la formation. Les noms de Francis et Belkaïd vont sans nul doute figurer dans la feuille de match qui sera vraisemblablement le grand baptême de feu de Chaouchi. Le CRB, quant à lui, sera privé de Bousahaba, Younès, Fellah (blessés) et Akniouène (sanctionné). K. B.

NAHD-JSKLes Canaris en appel La JS Kabylie, prétendant par excellence au sacre, effectuera un périlleux déplacement, aujourd’hui, à Alger (Zioui) pour donner la réplique au NA Hussein Dey, revigoré par des débuts en trombe. Les Kabyles auront certainement du pain sur la planche, en sachant que le stade de Zioui leur réussit peu. Mais le coach français, Lang, va pouvoir compter sur les précieux services de Yahia Chérif pour tenter de piéger les Sang et Or qui ne vont certainement pas l'entendre de cette oreille. Ces derniers vont surtout pouvoir récupérer les très remuants attaquants Boussoufiane et Chahloul rétablis de leurs blessures. Le match se jouera en diurne à partir de 16 h30. K. G.

MCA-USMBLes débuts de Mouassa L’ancien entraîneur de l’USM Alger, Kamel Mouassa, actuellement à la tête de la barre technique des Verts blibéens, sera sur le banc à l’occasion de l’affiche face au MC Alger prévue ce soir au stade de Rouiba (à huis clos). Mouassa tentera de profiter de l’absence des supporters mouloudéens pour essayer de réaliser un résultat probant. Mais le Doyen ne compte nullement céder des points à domicile d’où ses ambitions d’empocher les trois points. Et le retour du milieu de terrain Koudri ne fait que soulager Alain Michel qui compte beaucoup sur cet élément dans le but de rééditer l’exploit de la première journée. D. A.

Division I. Une seconde partie très chaude La seconde partie de cette troisième journée,

qui se jouera aujourd'hui, s’annonce très chau-de, au sens propre comme au figuré. Elle sera surtout éprouvante pour le physique des joueurs en cette première journée du jeûne. Elle offre pratiquement un plateau royal avec trois classiques, à savoir ESS-CRB, NAHD-JSK et MCA-USMB. Et trois autres rencontres tout aussi intéressantes à suivre. L’ESS, qui revient à la compétition nationale après sa courte défaite en coupe de la CAF, aura fort à faire en accueillant le CRB. Les hommes de Belhout, qui constituent pour l’heure le meilleur groupe de l’élite, n’auront pas la par-tie facile et devront puiser dans leurs réserves pour venir à bout des Belouizdadis qui restent tout de même exportables malgré la lourde dé-faite subie à Oran lors de la première journée. Cette rencontre, qui est la seule à se jouer en nocturne, devrait être riche en spectacle. L’autre attraction de la journée est à chercher du côté du stade Zioui où le NAHD, qui sem-ble réussir son entame de saison avec une vic-toire probante devant Blida et un nul ramené de Chlef, ne voudrait pas voir cette belle série s’arrêter cet après-midi avec la réception de la JSK. Une équipe de la JSK qui ne lui réussit guère au stade Zioui. Pour les hommes de Bou-zidi, l’heure est à la mobilisation pour empo-cher les trois points. Mais les Kabyles, qui ont repris le chemin des victoires, tenteront de faire valoir justement ce statut de bête noire du NAHD chez lui. Ce qui promet en conséquent une belle empoignade. Idem pour la rencontre MCA-USMB, qui se jouera sans public à Roui-ba en raison du huis clos infligé au MCA. Une

équipe du MCA qui n’aura pas en principe de difficultés pour battre cette équipe de Blida qui est secouée par une crise avec le limogeage du coach Fernandez, remplacé au pied levé par Mouassa. Ce dernier réussira-t-il à redonner confiance à cette équipe de l’USMB ?

L’USMH battue par la JSK, lors de la der-nière journée, ne devrait pas en principe avoir beaucoup de difficultés pour ramasser cette équipe du CABBA qui vient d’être lourdement

sanctionnée par la LNF. Mais gare à la bête blessée. Le MCO devra aussi se méfier de cette équipe du MCEE dans une rencontre pour le moins inédite. L’USMA, qui couve une crise latente, se doit de réagir à El Khroub pour évi-ter que le doute ne s’installe une fois pour tou-tes. L’ASK, le club hôte, fera tout pour enfon-cer un peu plus le clou dans la tête des Algérois qui vivent là un début de saison difficile.

Mohamed Rachid

RACHID BELHOUT. Entraîneur de l’ES Sétif Cette saison sera à la fois solide et relevée

brèves du week-end

PH

OT

O :

B.

SO

UH

IL

● Avec du recul, ne pensez-vous pas que l’équipe est passée à côté d’un très bon résultat à Luanda ? Ce n’est pas du tout évident de pas-ser deux nuits dans les aires, et ce, avant l’entame d’un match interna-tional, de surcroît. Les joueurs, qui auraient pu faire mieux avec une journée supplémentaire de récupé-ration, ont éprouvé les pires diffi-cultés à terminer la partie. L’absen-ce de certains cadres et l’inadapta-tion des nouvelles recrues sont les autres causes de la défaite qui re-lance la course à la qualification. On doit cependant faire le plein à domicile pour éviter toute surprise. ● Beaucoup d’encre a coulé à propos des Franco-Algériens re-crutés par l’Entente…Les Zoubeiri, Kaddour, Bencharif et Kacem, ayant évolué en CFA, National ou en L2, sont de bons joueurs qui n'ont besoin que d’une période d’adaptation. Avec leur pro-fessionnalisme et culture tactique, ces joueurs sont non seulement en mesure de ramener un plus au club, engagé sur plusieurs fronts, mais de réaliser un bon parcours à Sétif qui est un tremplin. J’espère refaire le même coup d’Adico ● L’ a b s e n c e d e c e r t a i n s cadres fait l’objet de moult spécu-lations ?Moi, je m’occupe du terrain. Je ne rentre pas dans la vie privée des joueurs. Quand un gars me dit coach, je suis malade, je lui fais confiance. A titre d’exemple, Dje-diat, qui s’est normalement préparé en France et a réalisé de très bons résultats au test de VMA, m’ap-prend par la suite qu’il est malade. Ce volet est du ressort du staff mé-dical qui fait de son mieux ●Votre formation est-elle outillée pour conserver le titre et jouer sur plusieurs fronts ?Le club qui a prôné la stabilité, a maintenu presque tout le collectif de l’exercice précédent. C’est une

bonne chose pour la cohésion du collectif. Comme le club est engagé sur plusieurs fronts, le recrutement de deux joueurs de grand gabarit, devant renforcer l’axe de la défense et l’entre jeu, s’impose. Je pense que la FAF doit autoriser les équi-pes engagées dans des compétitions internationales à recruter deux à trois joueurs hors quotas. Je ne vise

pas des étrangers mais des joueurs algériens, car avec une telle feuille de route, le collectif n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise Et pour étayer mes propos, on doit sa-voir que pour diverses raisons huit cadres ont fait l’impasse sur le dé-placement de Luanda.● Vous entamez la première se-maine du Ramadhan avec trois rencontres...Bousculée par ce démentiel calen-drier de début de saison, l’équipe n’a même pas le temps pour s’en-traîner. N’étant compétitif qu’à 70%, le collectif qui n’est pas épar-gné par les bobos de santé doit livrer la semaine prochaine trois batailles. Figurez-vous qu’en sept jours de ce mois sacré, nous sommes obligés de disputer trois importantes ren-

contres. Franchement, ce n’est pas du tout évident d’affronter le CRB (demain), le MCEE (Mardi 25) et le Santos (Vendredi28).● Les recrutements effectués par de nombreux clubs vont donner une autre dimension au cham-pionnat non ?

Avec les recrutements effectués par bon nombre de clubs, le cham-pionnat de cette saison sera à la fois relevé et solide. La lutte pour le titre ne sera de ce fait plus l’affaire de deux ou trois formations. La concur-rence sera rude entre des équipes comme l’ESS, la JSK, la JSMB , MCA, CRB, Annaba, l’USMA, et Chlef. On doit aussi faire attention aux autres clubs, notamment, les promus qui vont certainement sur-prendre plus d’un. K. Beniaïche

Classement Pts

Total Domicile Extérieur

Matches Buts Matches Buts Matches Buts

J G N P p c dif J G N P p c J G N P p c

WAT 6 2 2 0 0 5 3 2 1 1 0 0 3 2 1 1 0 0 2 1

NAHD 4 2 1 1 0 2 0 2 1 1 0 0 2 0 1 0 1 0 0 0

CABBA 3 2 1 0 1 1 0 1 2 1 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0

MCA 3 2 1 0 1 4 0 4 1 1 0 0 4 0 1 0 0 1 0 0

USMH 3 2 1 0 1 1 1 0 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 0 1

MCO 3 2 1 0 1 4 2 2 1 1 0 0 4 1 1 0 0 1 0 1

CAB 3 2 1 0 1 2 1 1 1 1 0 0 2 0 1 0 0 1 0 1

USMB 3 2 1 0 1 1 2 -1 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 0 2

USMn 3 2 1 0 1 1 4 -3 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 0 4

MSPB 3 2 1 0 1 3 3 0 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 2 3

CRB 3 2 1 0 1 2 4 -2 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 1 4

JSK 3 2 1 0 1 1 1 0 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 0 1

ESS 1 1 0 1 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 1 1

MCEE 1 1 0 1 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 1 1

JSMB 1 2 0 1 1 1 2 -1 1 0 1 0 1 1 1 0 0 1 0 1

ASK 1 2 0 1 1 1 2 -1 1 0 1 0 1 1 1 0 0 1 0 1

ASO 1 2 0 1 1 0 1 -1 1 0 1 0 0 0 1 0 0 1 0 1

USMA 0 2 0 0 2 1 4 -3 1 0 0 1 1 2 1 0 0 1 0 2

classement détaillé après la 2e journée

Le «clasico» NAHD-JSK promet beaucoup

PH

OT

O :

B.

SO

UH

IL

Page 19: elwatanWeekend220809

El WatanLes volleyeurs algériens n'iront pas au Mondial 2010 P. 22

PHO

TO :

B. S

OU

HIL

/ARC

HIV

ES

PUBL

ICIT

ÉPU

BLIC

ITÉ

Kamel Y. [email protected]

Bolt a pulvérisé son propre record P. 22

PH

OTO

: D

R

PH

OTO

: EL

WAT

AN

ATHLÉTISME

Bouraâda reprend son record d'Afrique

L'Algérie favorite pour le Mondial

L'Algérie favorite pour le Mondial

Samedi 22 août 2009

SELON LA FIFA

Le décathlonien Larbi Bouraâda a terminé jeudi soir à la 13e place avec en prime un record d'Afrique (8171 points). Il dépossède ainsi le Sud- Africain Coertzen Willem qui détenait le record ( 8054 pts ) depuis mai 2009. Bouraâda a attendu l'ultime épreuve du 1500 m parcourue en 4mn 12s 25 pour reléguer l'ancien recordman d'Afrique de la spécialité. Depuis le début des épreuves, l'Algérien était bien parti pour reprendre son ancien record ( 8037 pts ) établi le 22 mai dernier au SATO (OCO). Il a pratiquement battu tous ses records personnels, sauf ceux du 400m, du lancer de poids et du saut en hauteur. Bouraâda a parcouru le 100 m en 10s 66 avant de boucler avec brio le 1500 m, réalisant la meilleure performance parmi les 34 concurrents. C. B.

«La sélection nationale algérienne de football a plus de chances de s'adjuger le billet qualifi-catif pour la phase finale du Mondial 2010 en Afrique du Sud», estime la FIFA dans un article maison public sur son site officiel (en langue arabe). «Eu égard à son statut de leader et la dif-férence de trois points sur ses poursuivants (Egypte et Zambie), l'Algérie est en pole posi-tion», poursuit encore la FIFA. Les Verts sont, en effet, à deux petits doigts d'une qualification au Mondial après une absence de plus de deux décennies. Le résultat du prochain match contre la Zambie prévu pour le 6 septembre à 22 heures au stade Tchaker de Blida permettra d' évaluer les chances de qualification des Verts. Un succès permettrait, en effet, aux hommes de Saâdane de franchir un grand pas vers le tournoi sud-afri-cain. C'est pourquoi le staff technique national n'a pas voulu chambouler son groupe. Il entend préserver le même effectif tout en ajoutant le mi-lieu de terrain de la Lazio Rome, Mourad Me-ghni, dernièrement naturalisé. L'EN entame son regroupement le 31 de ce mois à Alger. L'adver-saire (la Zambie) est, quant à lui, déjà en regrou-pement. Il l'a entamé mardi dernier à Lusaka en présence des joueurs locaux. L'arrivée des pro-fessionnels est prévue pour le 31 août. Les Chipolopolo sont déterminés, malgré la défec-tion de Malenga et Kalaba, pour causes respecti-vement de blessure et de suspension, de piéger les Verts. Le match sera officié par un trio de l'île Maurice (Rajindraparsad Seechurn assisté de Badorurdhan Issa Fanny et Raj Ramphul).■