Elagages et retraits en bibliothèque publique pour une meilleure gestion des collections de la...

élagages et retraits en bibliothèque publique1

2008

élagages et retraits en bibliothèque publique

Service de la Lecture publique – Réserve centraleMinistère de la Communauté française

I. les monographies

pour une meilleure gestion des collections de la bibliothèque

élagages et retraits en bibliothèque publiqueélagages et retraits en bibliothèque publiqueélagages et retraits en bibliothèque publique2

élagages et retraits en bibliothèque publiqueélagages et retraits en bibliothèque publique

Guide de la Commission d’élagage du Réseau central de Liège

3e édition revue et augmentée par :Service de la Lecture publique – Réserve centrale

Ministère de la Communauté française

pour une meilleure gestion des collections de la bibliothèque

I. les monographies





La Commission d’élagage était composée de membres de :la Bibliothèque Centrale des Chiroux-Croisiers, de Liège

la Bibliothèque Principale de Verviersla Bibliothèque Locale de Spa

le groupe de travail du Ministère de la Communauté française.CLPCF

Décembre 2007

ISBN : 2-930071-65-6

Dépôt légal : D/2007/7823/10

élagages et retraits en bibliothèque publiqueélagages et retraits en bibliothèque publique5

Nous sommes des jardiniers créant des bibliothèques-jardins

plutôt que des bibliothèques-mausolées.Michel MELOT,

Directeur de la bibliothèque publique d’information au Centre G. Pompidou à Paris

puis président du Conseil supérieur des Bibliothèques en France.

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S’il est devenu évident pour la plupart d’entre nous qu’élaguer dans les bibliothèques contribue à la qualité du service au public, la mise en œu-vre d’une politique de retrait reste, pour beaucoup de bibliothécaires, assez problématique. La méfiance que suscite tout déclassement de livres, la peur d’éliminer un ouvrage rare ou précieux par manque de renseignement, la place qu’occupe dans l’imaginaire collectif la mise à l’écart d’un écrit, la forte charge affective liée à toute forme de savoir ; il y a des dizaines de bonnes raisons de ne pas élaguer.

Lorsqu’en 1991, Guy Biart, con-servateur de la bibliothèque Moretus Plantin de Namur entreprit de désherber les collections de l’université, il se trouva confronté à des réactions d’une incroyable hostilité. Certains n’hésitèrent pas à parler de scandale ou de trahison

des valeurs universitaires. Comme il le notait lui-même dans un article paru dans Lectures, ces réactions « attestaient surtout du manque de préparation des mentalités face à une telle opération ». Plus de quinze ans après, le constat reste d’actualité ; nous n’aimons pas nous séparer de nos livres. Fussent-ils vieux et désuets, ils font partie du patrimoine de l’institution.

Dans les bibliothèques publiques en particulier, la conservation en libre accès d’ouvrages vieillis, démodés, abîmés ou carrément obsolètes pose de nombreux problèmes. Non seulement surcharge-t-elle inutilement les rayons mais elle donne aussi une image désastreuse de la lecture publique. Le jeune qui découvre les rayons trop serrés où s’alignent des romans policiers écornés des années soixante et d’improbables bandes dessinées agrafées alors


Préface

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qu’il cherche en vain un Guide du routard postérieur à 1998 ne peut manquer d’aspirer au jour où, enfin, il pourra s’acheter ses livres à lui.

Depuis 2004, la Réserve centrale permet aux bibliothécaires de rafraîchir leurs rayons tout en étant assurés que les ouvrages déclassés seront traités avec toute la rigueur nécessaire. En donnant une seconde vie aux livres, l’équipe de Lobbes contribue à donner un grand coup de jeune à nos bibliothèques.

L’édition revue et augmentée du Guide sur l’élagage et le retrait rédigé initialement par la Commission d’élagage du Réseau central de Liège vient à son heure. Alors que les bibliothèques sont confrontées à un discours disqualifiant et que des voix s’élèvent pour remettre en cause notre modèle de lecture publique, il est plus que jamais

de notre devoir de proposer au public un service en phase avec les exigences du monde moderne.

Je souhaite remercier chaleureusement tout ceux qui ont contribué depuis plus de dix ans à la réflexion sur ces questions et en particulier Christian L’Hoest, bibliothécaire au Centre de Lecture publique de la Communauté française à qui cette brochure doit beaucoup.

Bonne lecture.

Jean-François FüegResponsable du Service de la Lecture publique


IntroductionLa Commission d’élagage du Réseau central de Liège, en rédigeant en 1997 le Guide sur l’élagage et le retrait, voulait montrer aux bibliothé-caires l’importance de l’élagage en bibliothèque publique. Élagage qui se comprenait déjà comme faisant partie intégrante de la gestion du fonds de chaque bibliothèque. Gestion qui permet à la bibliothèque d’être attrayante notamment en permettant au lecteur de trouver en rayon un état de la question actualisé dans le domaine qui l’intéresse.

Grâce à la théorie qu’elle met en place, cette brochure est toujours actuelle. Néanmoins, en 10 ans, des évolutions ont eu lieu. Le dépôt central, évoqué comme un projet dans les premières éditions, a été inauguré en septembre 2004 et permet aujourd’hui d’affiner les pratiques d’élagage et de retraits. En outre, Internet s’est développé et donne de nombreux outils de références aux bibliothécaires.

Cette brochure, fondée sur les travaux théoriques et les réflexions de la Commission d’élagage, est actualisée par les pratiques permises par le fonctionnement de la Réserve centrale. Plus que jamais l’élagage est indis-pensable pour que les bibliothèques puissent offrir des collections récentes et de qualité à leurs lecteurs.



L’élagage en Communauté française

La législation, et plus précisément le dernier arrêté relatif à l’organisation du Service de la lecture publique, daté du 14 mars 1995, prévoit l’élagage en bibliothèque.Mais hormis l’obligation d’élaguer ou de retirer annuellement 5 % de l’ensemble des collections, pour faire place au même pourcentage de nouveautés, on n’y trouve aucune précision significative ni sur la méthode, ni sur le devenir des livres écartés. Vu sous cet angle, l’élagage apparaît exclusivement comme un aspect négatif du travail bibliothéconomique.

Or cette part de travail est fondamentale, essentielle non seulement pour conserver aux collections de toute bibliothèque un attrait constant et assurer une meilleure mise en valeur des documents en accès direct, mais aussi pour garantir la conservation d’ouvrages moins récents dans des conditions adéquates.


Il est clair que chaque bibliothécaire peut se trouver désarmé face à ses rayonnages ne sachant pas trop bien comment procéder. De plus, si chacun a parfaitement conscience de la nécessité de préserver les documents écrits, de multiples questions viennent à l’esprit : que conserver ? Où en-treposer les livres élagués ? Comment prévoir leur consultation ? En effet, nous sommes dans le domaine des bibliothèques publiques, dont le rôle principal est le prêt des livres. Quels documents réorienter et où les réorienter ?

Déjà en octobre 1988, à Namur, l’association professionnelle des bibliothécaires et documentalistes avait organisé une première journée de réflexion sur le sujet. Le Centre de Lecture publique de la Communauté française avait relancé en 1992 une tentative sans résultat concret.

Ensuite, l’expérience, un peu forcée par les circonstances, acquise dans le réseau urbain liégeois des bibliothè-ques a conduit certains bibliothécaires de la Province de Liège à se rencontrer pour échanger leurs réflexions sur l’élagage. Une commission est née, regroupant des agents du CLPCF et



des responsables de bibliothèques centrales, principales et locales. Au terme d’une série de réunions très constructives, la méthode décrite dans cette brochure est née.

Celle-ci a ensuite été soumise aux bibliothécaires de la Province de Liège lors d’une journée d’information et de formation pratique. Grâce à leurs remarques, mais aussi par l’analyse d’exemples concrets, les travaux ont été poursuivis par la Commission d’élagage du Réseau central de Liège.


Ces confrontations ont permis de perfectionner la méthode, d’affiner les textes et le vocabulaire employé.

Fort de cette méthode et des nombreuses formations sur l’élagage organisées par le CLPCF, un groupe de travail, émanant en partie de cette commission d’élagage, a été chargé de poursuivre la réflexion et d’étudier, de manière concrète, les possibilités de création d’une institution qui recueillerait les documents retirés des bibliothèques publiques de la Communauté française. Après des enquêtes et des analyses auprès des institutions nationales et internationales sensibilisées à la problématique, un rapport, intitulé « Comment les bibliothécaires du 3e millénaire vont-ils assumer “l’héritage papier“ qui leur a été confié ? », a été rédigé en 2000. Cette étude a reçu l’avis favorable du Conseil supérieur des Bibliothèques publiques et a conduit en 2004 à la mise en place de la Réserve centrale du Réseau public de lecture de la Communauté française.

Vocabulaire utilisé dans la méthode d’élagage et de retraitsRemarques préliminaires :Il nous a paru indispensable d’apporter quelques précisions quant aux termes de vocabulaire utilisés dans les tableaux d’élagage et de retraits. Par ailleurs, plutôt que d’aligner ces définitions dans l’ordre alphabétique pur et simple, nous avons préféré les présenter en trois sections qui reflètent chacune un aspect de cette problématique :

1. les actes posés par le bibliothécaire dans ce contexte d’élagage et de retrait ;

2. les termes désignant les lieux concernés ;3. la définition des critères d’analyse qui jalonnent

l’examen d’élagage ou de retrait des ouvrages.



1. Les actes posés par le bibliothécaire

Le terme générique d’élagage n’est pas synonyme de retrait pur et simple mais de réorganisation des collections de la bibliothèque afin de mettre à disposition du lecteur un libre accès attrayant. Le retrait-pilon ne concerne qu’une infime partie des documents élagués, il est plus juste d’assimiler l’élagage à la réorganisation des collections notamment par la réorientation vers d’autres lieux que le libre accès. Cette pratique est aussi importante que celle du choix des acquisitions. Elle contribue véritable-ment à la structuration des collections d’une bibliothèque.

Ce terme générique regroupe deux actes posés par les bibliothécaires.

Retrait

Destruction des ouvrages

Transfert des ouvrages mis au retrait vers

la Réserve centrale ou d’autres institutions spécialisées

élagage = Réorganisation des collections

élagage proprement dit

L’élagage proprement dit est le tri régulier dans le libre accès de la bibliothèque, chaque année si possible en vue de faire place aux


nouveautés. Le produit de cet élagage est transitoirement transféré en magasin, où il sera soumis à l’examen de retrait.

Le retrait consiste à ôter complètement et définitivement certains ouvrages des collections de la bibliothèque, tant du libre accès que du magasin. Les ouvrages sont mis au retrait dans le catalogue et un estampillage annule un des cachets d’appartenance à la bibliothèque.

Deux cas sont possibles au niveau du retrait : soit ces ouvrages peuvent être mis de côté en vue du prêt

interbibliothèques, d’une seconde vie ou encore ils possèdent une valeur patrimoniale, ils sont dans ce cas transférés au dépôt central appelé Réserve centrale ou dans d’autres institutions spécialisées.

soit ces ouvrages relèvent de la fourniture périmée ou inadaptée no-tamment par leur état, et n’ont aucune valeur patrimoniale. Dans ce cas, ils sont détruits.



La conservation est une action complémentaire à l’élagage. Élaguer oblige à regarder les collections de la bibliothèque sous l’angle de la conservation. Le bibliothécaire doit en effet poser un regard à moyen et long terme sur les collections pour déterminer quel ouvrage il conservera. La conservation est : soit temporaire et révisable quand l’ouvrage concerné sert d’appoint

en magasin et reste susceptible de prêt à domicile. soit définitive quand l’ouvrage présente un intérêt intellectuel, biblio-

graphique ou bibliophilique impliquant alors la seule consultation sur place et un soin optimal de préservation matérielle.

2. Les lieux

Le libre accès est le lieu où les ouvrages, souvent récents et empruntables à domicile, sont exposés au choix direct du lecteur. Plus qu’ailleurs, le livre doit y justifier de sa fonction d’éducation permanente et de loisir, et y conserver au maximum son potentiel original d’attrait immédiat (actualité et présentation matérielle).

Le magasin est le lieu de la bibliothèque où sont entreposés des ouvrages pouvant servir d’appoint au libre accès, soit en prêt à domicile, soit en consultation.

La réserve est le lieu de la bibliothèque où sont conservés les livres anciens et/ou précieux, qui revêtent un caractère patrimonial et qui ne peuvent, en aucun cas, être prêtés à domicile. Elle peut compter divers départements, fonds spécifiques où sont rassemblés des documents partageant un caractère commun donné.

Les fonds spécialisés sont les lieux en/ou hors Réseau de la lecture publique, où sont rassemblés, à l’attention de publics intéressés, les documents relatifs à un ou plusieurs sujets spécifiques (voir la liste des fonds spécialisés disponible sur bibliotheques.be).


Le dépôt central (DC) appelé Réserve centrale du Réseau public de lecture de la Communauté française dépend du Service de la Lecture publique. Il se veut un outil de centralisation pour les ouvrages retirés des collections des bibliothèques. À la fois réservoir et lieu de réorientation, il donne aux bibliothécaires la garantie que la plupart des documents, qui y seront transférés, connaîtront une seconde vie. Ils seront soit récupérés au sein du Réseau de la lecture publique via notamment le prêt interbibliothèques, soit ils seront réorientés au sein notamment d’un fonds spécialisé. La Réserve centrale possède également une réserve précieuse pour conserver les ouvrages qui possèdent une valeur patrimoniale.

3. Les critères d’analyse qui jalonnent l’examen d’élagage ou de retraits

Remarques préalables: Les différents critères pour lesquels un livre, dans une bibliothèque

donnée, est valorisé ou disqualifié, sont indépendants les uns des autres mais aucun, à lui seul, n’est suffisant pour décider de la destinée



d’un livre. Parfois, ces critères entrent en concurrence et la conclu-sion à en tirer sur le sort du livre se transforme en dilemme : comment mettre en balance la présentation matérielle du livre et son contenu ?

Certains critères semblent voisins, mais l’expérience prouve la néces-sité de ne pas les amalgamer : en libre accès, un ouvrage peut être en bon état, mais sa reliure d’atelier en toile monochrome lui a ôté tout attrait pour le lecteur. Ou encore, la fréquence de prêt d’un documentaire ne démontre pas son actualité, surtout s’il est le seul en rayon sur le sujet.

À ces critères, il faut ajouter le contexte et les spécificités propres à la bibliothèque (le public qu’elle touche, sa localisation, etc.)

Si l’on compare plusieurs exemplaires ou plusieurs éditions d’un même titre, l’utilisation des divers critères sera plus exigeante.

Les critères d’analyse :L’état physique prend en compte l’importance de la saleté irrémédiable extérieure ou intérieure, l’état de dégradation de la reliure et l’intégrité du volume (pages, illustrations manquantes ou déchirées). Le jugement sera strict en libre accès, où le livre doit conserver au

maximum son potentiel original d’attrait immédiat ; Il sera plus souple en magasin, où le lecteur, choisissant l’ouvrage par

référence interposée, est psychologiquement moins sensible à cet attrait immédiat. Néanmoins, le livre doit posséder son intégrité. Un livre, dont il manque des pages et ne possédant aucune valeur patrimoniale, doit être jeté.

La pertinence du contenu : En situation d’élagage, ce critère évalue l’actualité du texte et/ou

des illustrations selon l’évolution de la discipline concernée, la qualité du traitement du sujet et/ou des illustrations, l’adéquation du niveau d’érudition au public habituel de la bibliothèque.

En situation de retrait, ce critère situe l’ouvrage par rapport aux textes importants ou classiques de la discipline ou comme témoin


remarquable de son histoire. Il vaut principalement pour des ouvrages d’information et correspond au critère de qualité littéraire plus générale-ment appliqué aux textes de fiction.

La qualité littéraire rend compte de la valeur esthétique d’un texte. Pour s’assurer de l’opinion partagée de cette valeur, on peut se référer à des dictionnaires d’œuvres (voir la bibliographie sélective d’ouvrages de référence). Ce critère s’applique le plus souvent à des ouvrages de fiction et est le pendant du critère de pertinence de contenu généralement appliqué aux ouvrages d’information. Il arrive que la qualité d’écriture de certains ouvrages d’information leur confère une qualité littéraire recon-nue, et ce critère prend alors le relais de l’actualité de contenu dans le sens du maintien du titre à la disposition du public.

La fréquence d’utilisation de l’ouvrage est relative à la rubrique dans laquelle il est rangé (un recueil de poèmes sort moins souvent qu’un album de BD). Elle donne au bibliothécaire une indication de l’intérêt présumé du public de son institution. Qu’un livre ne soit quasi jamais demandé signalerait son inadéquation à la curiosité générale du public. À moins que le rangement, bien que correct, soit inopportun : ainsi, un livre sur l’histoire du commerce des épices pourrait obtenir plus de succès s’il était rangé en histoire que placé avec les livres de cuisine.

L’aspect extérieur attirant contribue à la séduction que le livre exerce sur le lecteur potentiel. Aussi, les illustrations des couvertures originales, conçues par les éditeurs dans ce même but, gagnent à rester apparentes. La propreté des plastifications participe aussi à cet attrait.



La rareté de l’exemplaire concerne les livres d’antiquariat (antérieurs à ± 1830), les tirages limités, sur papier spécial ou numérotés (mention dans le volume), les formats particuliers, les reliures et cartonnages d’éditeurs (par exemple les Hetzel), les ex-libris, les dédicaces, les contrefaçons, les éditions originales d’auteurs classiques, les ouvrages contenant des illustrations d’artistes, etc.

Dans cette optique, la Réserve centrale a mis en place une série de critères très précis destinés à constituer un fonds spécifique.

Dans ce fonds, l’équipe de la Réserve centrale intègre les ouvrages en mauvais état mais qui ont une valeur patrimoniale dont la date est antérieure à 1945 et qui remplissent un autre de ces critères :


• 1re catégorie : les ouvrages d’auteurs et d’éditeurs belges.

• 2e catégorie : les ouvrages rares par l’illustration d’auteurs de toute nationalité. (le livre de demain, le livre moderne illustré, etc.)

• 3e catégorie : les ouvrages de collections particulières (Nelson, Série noire, fleuve noir, Ferenczi, bibliothèque Jaune, librairie des Champs-Élysées de1927 à 1933, Le Jury jusqu’en 1947, Auteurs associés jusqu’en 1946, Latitudes, Le dragon, etc.)

• 4e catégorie : les ouvrages possédant des qualités propres : livres bruns, livres blancs, les curiosa, les livres d’intérêt régional ; les martyrologes, etc.

• 5e catégorie : les livres relevant du patrimoine jeunesse dont certains livres de la collection Durendal, Roitelet, les premières années de la Bibliothèque verte qui a débuté en 1924.



L’intérêt régional est relatif au territoire géographique et historique dont la bibliothèque relève. Son ampleur sera donc proportionnelle à l’importance de la bibliothèque : aussi, tout retrait dépendant de ce critère devra s’effectuer en concertation avec la bibliothèque principale ou centrale.

La date d’édition est fournie par l’achevé d’imprimer. La date-repère de 1945, qui peut sembler récente, s’explique par l’effet destructeur des guerres, qui fragilisent la conservation de tout livre, même d’édition courante. En fait, on peut estimer aujourd’hui qu’un demi-siècle constitue une durée suffisante pour qu’un livre puisse passer du statut de document courant à celui de bien patrimonial.

Les auteurs et éditeurs belges sont répertoriés dans diverses publications aisément consultables en cas de doute. (Voir la bibliographie sélective d’ouvrages de référence)


Une méthode d’élagage : les tableaux d’élagage et de retraits

1. Observations relatives aux tableauxLa configuration des tableaux résulte de plusieurs étapes de réflexion : pour mieux en comprendre la logique ou l’esprit, il n’est pas vain de revenir sur les évidences qui se sont formulées progressivement. Le but poursuivi a été de trouver des solutions pratiques, assez souples pour répondre aux réalités variées des diverses bibliothèques publiques. Initialement, ces solutions s’appliquent aux documents de type monogra-phique (livres, brochures, dossiers...) si l’on peut extrapoler la logique de la présente démarche aux publications en série, celles-ci appellent une méthode complémentaire qui est proposée dans la brochure, Élagage et retraits en bibliothèque publique pour un bon usage de la conservation des documents. 2, les périodiques, parue en 2002.Pour mémoire, ces tableaux se lisent en passant les critères en revue de gauche à droite et en suivant ainsi, selon les réponses successives un itinéraire unique dans un système « en arbre ».

L’ordre des critères successifs de l’examen du livre n’est pas indifférent: par exemple, en magasin, peu importe la date d’édition d’un livre s’il s’agit d’un tirage limité : celui-ci implique d’office une solution de conservation patrimoniale. Mais il ne faut pas en déduire que l’ordre des critères les classe qualitativement : on sait que le contenu des livres fera vibrer des cordes autrement sensibles que leur aspect matériel. Toutefois, commencer le diagnostic par un critère plus objectif, plus tangible permet de débloquer certaines inhibitions. Adopter un protocole d’examen évite la réaction brutale et contestable d’un jugement à l’emporte-pièce, et qui ne refléterait finalement que la pulsion conservatrice ou éliminatrice, toute subjective, du bibliothécaire. En proposant des solutions plus nuancées que le simpliste « garder/jeter », on offre à chaque livre une vie maximale, en terme d’emploi optimal ou en terme de conservation.



Reste que certains critères (comme la qualité littéraire, la pertinence de contenu) sont de nature qualitative, mettant en œuvre la subjectivité et les compétences personnelles de chacun. Cette zone floue, parce que qualitative, a servi d’argument pour n’entreprendre aucun tri. Certains bibliothécaires déclarant alors un regrettable manque de qualification qu’ils n’éprouvent pourtant pas, lors de leurs choix d’acquisitions. Une longue expérience est réputée pouvoir prendre le relais de cette subjectivité empoisonnante, mais elle s’acquiert par la pratique en situation réelle et force est de s’y lancer un jour.

Qu’un livre se trouve dans telle bibliothèque n’est pas une justification pour y rester définitivement. Chacun sait que des acquisitions ont répondu jadis à la demande du public parce qu’elles étaient médiatisées, ou qu’elles ont pu être moins concertées, comme les dons. Cependant, évaluer et remodeler le fonds de la bibliothèque pour le rendre plus cohérent et plus valide demande du bibliothécaire une certaine distance avec les « modes intellectuelles » du moment, dont l’influence est plus acceptable en situation d’achats.

Pour réduire les risques d’erreur, le bibliothécaire peut recourir alors aux bibliographies et aux dictionnaires d’auteurs, consulter des collègues, pratiquer les catalogues de bouquinistes et d’antiquaires. Toutes précau-tions exigent du temps, l’ampleur de la tâche et la lenteur du tri peuvent désespérer. Néanmoins, ce tri apparemment discret, est vital pour toute la chaîne du service de la lecture. Il offre aux lecteurs une autre vision de la bibliothèque. La bibliothèque n’est plus accumulation sans fin mais un jardin où le bibliothécaire donne envie aux lecteurs de flâner pour cueillir le livre qu’il lira. En outre, grâce à la réorientation d’une partie des ouvrages vers la Réserve centrale, un réservoir centralisé se crée. Réservoir accessible via le prêt interbibliothèques.


L’emploi des tableaux permet aussi de lever les blocages en cas de doute sur un aspect donné. Par exemple, si le bibliothécaire achoppe sur le deuxième critère, il peut néanmoins passer aux suivants, lisant deux voies parallèles de la procédure : deux solutions seront préconisées, mais qui seront en fait assez proches l’une de l’autre, et entre lesquelles il choisira en fonction des priorités de la bibliothèque.

Tout livre mis au retrait doit, en quittant la bibliothèque, recevoir un contre-cachet indiquant que le livre n’appartient plus aux collections de la bibliothèque. Ce cachet peut être un simple « annulé » apposé sur un des estampillages de la bibliothèque.

Si les retraits destinés à la Réserve centrale (= dépôt central = DC) constituent des lots de plusieurs caisses, le bibliothécaire y regroupera les livres en classe CDU sommaire. Cela simplifiera le tri de l’équipe de la Réserve centrale ainsi que les réorientations éventuelles vers des fonds spécialisés. Le bibliothécaire peut aussi, par un simple signet glissé en début de livre, signaler l’une ou l’autre spécificité du livre à ses collègues de la Réserve centrale.

Les réorientations des ouvrages destinés aux fonds spécialisés peuvent s’opérer au départ des bibliothèques locales. Néanmoins, pour faciliter le travail des bibliothécaires, les réorientations peuvent également se faire via la Réserve centrale. Elle s’occupe des contacts avec les centres de documentation et des conventions à signer avec eux. La convention garantit que les livres donnés aux centres de documentation restent dans le circuit du prêt interbibliothèques.



2. Premier tableau : élagage du libre accès

état physiquevalable

(jugement strict)

Pertinence du contenu,

qualité litteraire de l’ouvrage

Ouvrage fréquemment

utilisé au sein de la rubrique de

rangement

Aspect extérieur attirant

Solutionspréconisées

Laisser le livre en place.

Remplacer le livre par un meilleur exemplaire ou conserver celui-ci en magasin

comme double d’appoint.

Conserver le livre en magasin ou le soumettre à la procédure de retrait.

Si c’est un livre d’information, le remplacer par un autre actualisé

et le réorienter vers un fonds spécialisé ou le dépôt central (=D.C.).

Si c’est un livre de fiction, conserver quelques titres similaires en bon état et réorienter les autres vers un fonds spécialisé ou le D.C.

Le soumettre à la procédure des retraits. Si c’est un livre d’information,

le remplacer par un autre actualisé.

Soumettre le livre à la procédure des retraits et le transférer au dépôt central.

Réparer et laisser en place ou remplacer par un meilleur exemplaire et soumettre le

premier à la procédure des retraits.

Le soumettre à la procédure des retraits. Le cas échéant, remplacer l’exemplaire.

Réparer le livre et le laisser en place ou supprimer l’exemplaire détérioré

et le remplacer par un autre livre identique ou dont le thème est identique.

Supprimer l’exemplaire détérioré.

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+ : On peut répondre par oui à ce critère d’analyse - : Ce critère d’analyse n’est pas rencontré

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élagages et retraits en bibliothèque publiqueélagages et retraits en bibliothèque publique273. Second tableau : procédure des retraits

état physiqueacceptable

(jugement souple sauf pour l’inté-

grité du livre)

Pertinence du contenu,

qualité litteraire

de l’ouvrage

Ouvrage rare,d’interêt

régional ou lié au Patrimoine

jeunesse

Datede

l’édition

Ouvrage avec un auteur,

un éditeur belgeOu rare par son

Illustration

Solutionspréconisées

Conserver le livre en réserve.

Conserver le livre en magasin.

Conserver le livre en réserve si priorité. Le transférer au dépôt

central (=D.C.) dans les autres cas.

Réorienter vers un fonds spécialiséou vers le D.C.

Proposer à un fonds spécialisé ou au D.C.

Réorienter vers un fonds spécialisé ou vers le D.C.

Vendre ou transférer vers le D.C.

Restaurer et conserver en réserve ou transférer vers le D.C.

Réparer et conserver en magasinou supprimer l’exemplaire détérioré.

Restaurer et conserver en réserve ou conserver au D.C.

Réorienter vers le D.C.


Réorienter vers le D.C.


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-avant1945

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après1945

avant1945

après1945

+ : On peut répondre par oui à ce critère d’analyse - : Ce critère d’analyse n’est pas rencontré



…Au contraire, c’est alors que tout recommence

La vie d’un livre ne s’achève pas par son élagage…



Le dépôt central : La Réserve centrale du Réseau public de lecture de la Communauté française

1. Une nécessitéDu fait, notamment, de la communautarisation de la culture, la lecture publique n’avait pas d’institution centrale chargée de constituer et d’entretenir le patrimoine écrit. Ainsi, les bibliothèques publiques, des-tinées pourtant par décret à l’éducation permanente, ne pouvaient pas ignorer qu’en réalité et par défaut, la responsabilité de conservation de ce patrimoine leur incombait. Cet état de fait a contribué au gel de la gestion des magasins des bibliothèques : ignorant ce que chacun s’engage à conserver, chaque site a gardé maints ouvrages qui auraient été retirés, si ce n’était la crainte de provoquer leur hypothétique disparition.

À présent, ce problème est résolu grâce à la mise sur pied depuis septembre 2004 du dépôt central appelé Réserve centrale du Réseau public de lecture de la Communauté française. Cet outil transversal du Réseau public de lecture dépend du Service de la Lecture publique. Il se veut un outil de centralisation pour les ouvrages retirés des collections des bibliothèques publiques. À la fois réservoir et lieu de réorientation, il donne aux bibliothécaires la garantie que la plupart des documents, qui y seront transférés, connaîtront une seconde vie. Ils seront soit récupérés au sein du Réseau de la lecture publique via notamment le prêt interbibliothèques, soit ils seront réorientés au sein notamment d’un fonds spécialisé. La Réserve centrale possède également une réserve précieuse pour conserver les ouvrages qui possèdent une valeur patrimoniale.


2. Son fonctionnementLa Réserve centrale reçoit des ouvrages en échange de l’accord du pouvoir organisateur et en assume l’entière propriété. Elle les trie, les gère et leur applique un mode d’accès au public au mieux de leurs caractéristiques :

- Deux exemplaires sont gardés en vue de constituer un réservoir dans lequel les bibliothèques publiques peuvent venir puiser via le prêt interbibliothèques. La consultation sur place est également possible pour ces ouvrages.

- Les livres rares ou précieux d’auteurs et d’éditeurs belges et parus avant 1945 sont rangés séparément et sont consultables sur place.

- Les ouvrages déjà présents dans nos collections en deux exemplaires ou d’édition courante comme les poches, sont réorientés vers des fonds spécialisés, vers des institutions telles que les prisons et vers les pays en voie de développement pour des projets d’éducation permanente.

De cette manière, la Réserve centrale donne une seconde vie à 68 % des ouvrages qu’elle reçoit.

3. Des avantagesDu point de vue des pouvoirs organisateurs locaux, les avantages de la Réserve centrale sont importants : d’abord, les bibliothèques reconnues sont tenues d’élaguer et ce travail bibliothéconomique aussi nécessaire que les autres tâches du métier, ne peut plus être reporté. Ensuite, aux yeux des citoyens, les bibliothèques locales remises en état revalorisent leurs collections en les structurant et en identifiant mieux le patrimoine public qu’elles conservent. En outre, vu l’accroissement requis des collections, les pouvoirs organisateurs ne peuvent multiplier indéfiniment les locaux de stockage, qu’il vaut mieux rentabiliser qualitativement par un tri intelligent de leur contenu.



Du point de vue des bibliothécaires, les appréhensions que suscite encore le retrait, quand il est erronément et dramatiquement assimilé à l’autodafé, n’ont plus cours dès lors que les ouvrages, quittant la bibliothèque, restent en lecture publique. Le dépôt central écarte le risque de la suppression irréparable. Les mises au pilon ne se justifient plus que par l’usure extrême des livres qui ont bien fait leur office auprès du public et ne présentent pas de valeur patrimoniale. En outre, le transfert des ouvrages mis au retrait vers la Réserve centrale n’est pas une obligation pour les bibliothécaires. Ceux-ci peuvent toujours, en accord avec leur pouvoir organisateur, vendre ou réorienter les livres par eux-mêmes. La Réserve centrale permet cependant au bibliothécaire de gagner du temps et d’obtenir des garanties sur les réorientations qui sont faites.

Du point de vue des organismes bénéficiant des dons, toute institution qui reçoit des livres de la Réserve centrale signe une convention stipulant que les ouvrages puissent être récupérés via le prêt interbibliothèques. En outre, une évaluation de l’utilisation des documents est demandée aux institutions qui ont bénéficié de dons. En contrepartie de ces obligations, celles-ci peuvent choisir les livres qu’elles veulent recevoir et ces livres sont nettoyés.


4. Comment procéder pour transférer des documents à la Réserve centrale ?

[La procédure de transfert complète est disponible dans les formulaires à télécharger de la zone professionnelle de Bibliotheques.be, p.11-12]

Quand puis-je transférer mes documents ?Deux mois sur l’année sont prévus par province et pour la Région de Bruxelles pour transférer les documents élagués à la Réserve centrale. Chaque bibliothèque centrale a pris en charge d’organiser avec vous ce transfert :

Quelles démarches dois-je réaliser pour transférer les documents ?Informer la Réserve centrale et ma bibliothèque centrale du nombre de documents à transférer afin d’organiser les transferts province par province. Les demandes de transferts sont nombreuses, téléphonez dès que vous avez une idée du nombre de livres que vous devez transférer à la Réserve centrale.

Obtenir un accord écrit de mon pouvoir organisateur : [Un modèle d’accord permanent est disponible dans les formulaires à télécharger de la zone professionnelle de Bibliotheques.be, p.11-12]

Pour la bibliothèque centrale de/du

Brabant wallonBruxellesHainautLiège

LuxembourgNamur

Les mois de…

juinmarsavrilmai

janvierfévrier

et de…

décembreseptembreoctobre

novembrejuilletaoût



Convenir d’une date de transfert des documents :Une fois la mise en caisse terminée, vous reprendrez contact avec la Communauté française - Réserve centrale en concertation avec la personne désignée pour le suivi dans votre bibliothèque centrale.

Quels ouvrages la Réserve centrale garde-t-elle ?• Les livres doivent avoir fait l’objet de la procédure d’élagage et de

retraits comme décrite dans ce document.• Le bibliothécaire aura toujours en tête cette question quand il

constituera les caisses destinées à la Réserve centrale : le livre que j’ai en main aura-t-il sa raison d’être à la Réserve centrale soit pour la conservation, le réservoir de prêts ou pour une seconde vie ?

• Les livres de poche sont acceptés dans les transferts s’ils sont en bon état. Ils seront en effet réorientés dans la plupart des cas.

• Nous ne gardons que les ouvrages en langue française et wallonne.• Nous ne gardons pas les périodiques, mais nous pouvons vous

conseiller pour les réorienter.

Sous quel conditionnement les transférer à la Réserve centrale ? • Les documents seront transférés dans des caisses en carton en bon

état ; le format des caisses n’a pas d’importance.• Le nom de la bibliothèque doit être indiqué sur chaque caisse

transférée, car les tris se font par bibliothèque.• Les ouvrages seront débarrassés de tout équipement propre à la

bibliothèque donatrice (code-barres, étiquettes) et un cachet d’annulation sera apposé sur celui de la bibliothèque. Néanmoins, il ne s’agit pas d’abîmer le document.

• Les livres seront regroupés par classe CDU sommaire dans les caisses.• En cas d’exemplaires multiples, ne transférer à la Réserve centrale que

les exemplaires en bon état et les regrouper à l’aide d’un élastique.• Le bibliothécaire peut signaler à ses collègues de la Réserve centrale

la spécificité d’un livre à l’aide d’un signet glissé au début du livre.



Bibliographie sélective d’ouvrages de référenceRemarques préliminaires :Maintes sources de toute nature peuvent contribuer à reconnaître un auteur, un collaborateur intéressants. Cette bibliographie ne rappellera naturelle-ment pas tous les ouvrages de référence de nos salles de lecture, dont on fera usage avec profit. Elle ne remplacera pas non plus la fréquentation d’outils plus aléatoires, comme les catalogues de libraires bibliophiles, qui nourrissent au fil des ans notre vigilance et nos curiosités. Le but est, plus modestement, de rappeler quelques instruments particulièrement mania-bles et vastes pour identifier un grand nombre d’auteurs ou d’illustrateurs ; à la suite de quoi on trouvera quelques manuels relatifs à l’histoire du livre et à sa matérialité et quelques adresses Internet renvoyant à des argus et des réflexions sur l’élagage.


1. Dictionnaires d’auteurs et d’oeuvres

BARETS (Stan).Le science-fictionnaire.Paris : Denoël, 1994.- 2 vol. - (Présence du futur ; 548 et 549).

BENEZIT (Emmanuel).Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays.Nouv. éd. refondue.- Gründ, 1999. - 14 vol.

BIBLIOTHèQUE DE L’HEURE JOYEUSE (Paris).Fonds ancien de littérature pour la jeunesse : catalogue de livres imprimés avant 1914.Bibliothèque de l’Heure Joyeuse, 1987.

CENTRE DE PROMOTION DU LIVRE DE JEUNESSE (Paris).Panorama de l’illustration du livre de jeunesse français.Paris : Électre-Éd. du Cercle de la Librairie, 1996.

DELMAS (Henri) et JULIAN (Alain).Le Rayon SF: catalogue bibliographique de science-fiction, utopies, voyages extraordinaires. Toulouse : Milan, 1985.

DIAMENT (Nic).Dictionnaire des écrivains français pour la jeunesse : 1914-1991.Paris : L’École des loisirs, 1994.

Dictionnaire de la musique :Les hommes et leurs œuvrespublié sous la dir. de Marc Honegger.Nouv. éd.- Paris : Bordas, 1993.- 2 vol.- (Collection Marc Honegger).


Dictionnaire des littératures française et étrangères sous la dir. de Jacques Demougin.- Paris : Larousse, 1992.

Dictionnaire des peintres belges du XlVe siècle à nos jours.Bruxelles : La Renaissance du Livre, 1995.- 3 vol.

Collection des «Essentiels» chez Larousse :- Dictionnaire de la peinture allemande et d’Europe centrale sous la dir. de Jean-Philippe Breuille. Paris : Larousse, 1990.

- Dictionnaire de la peinture anglaise et américaine sous la dir. de Jean-Philippe Breuille. Paris : Larousse, 1991.

- Dictionnaire de la peinture espagnole et portugaise : du Moyen âge à nos jours. Paris : Larousse, 1989.

- Dictionnaire de la peinture flamande et hollandaise : du Moyen âge à nos jours. Paris : Larousse, 1989.

- Dictionnaire de la peinture française : la peinture en France du Moyen âge à nos jours. Paris : Larousse, 1989.

- Dictionnaire de la peinture italienne : la peinture italienne des origines à nos jours. Paris : Larousse, 1989.

DUPONT-ESCARPIT (Denise) et LAPOINTE (Claude). Guide des illustrateurs du livre de jeunesse français. Montreuil : Salon du livre de jeunesse. Paris : Cercle de la Librairie, 1989.

EMBS (Jean-Marie) et MELLOT (Philippe). Cent ans de livres d’enfant et de jeunesse : 1840-1940. Paris, Éd. de Lodi, 2006.



FANO (Daniel). Biblio junior : guide du livre pour petits et grands enfants. Bruxelles : Le Cri : RTBF, 1993.

FAUDOURAS (Jean-Claude).Dictionnaire des grands noms de la chose imprimée.Paris : Éd. Retz, 1991.

GAUMER (Patrick) et MOLITERNI (Claude).Dictionnaire mondial de la bande dessinée.Paris : Larousse, 2001.

Inventeurs et scientifiques : dictionnaire de biographies.Paris : Larousse, 1994.

JOIE PAR LES LIVRES, LA (France). Escales en littérature de jeunesse.Paris : Électre-Éd. du Cercle de la Librairie, 2007.

Œuvres de littérature, philosophie, musiques et sciences :LAFFONT (Robert) et BOMPIANI (Valentino).Nouveau dictionnaire des œuvres : de tous les temps et de tous les pays.Nouv. éd. augm. et mise à jour.Paris : R. Laffont, 1999.- 7 vol.- (Bouquins).


LAROUSSE. Dictionnaire mondial de la photographie.Paris : Larousse, 2001.

Lettres françaises de Belgique : Dictionnaire des œuvressous la dir. de Robert Frickx et Raymond Trousson.Paris ; Louvain-la-Neuve : Duculot, 1988-1994.- 4 vol.

I : Le Roman / sous la dir. de V. Nachtergaele et R. Trousson.- 1988.II : La Poésie / sous la dir. de Ch. Berg et R. Frickx.- 1988.III : Le Théâtre / sous la dir. de M. de Grève ; L’Essai / sous la dir. de J-M. d’Heur et R. Pouilliart.- 1989.IV : 1981-1990.- 1994.



LEROY (Armelle).La saga de la bibliothèque rose.Paris : Hachette Jeunesse, 2006.

L’imaginaire wallon dans la bande dessinéeétudes réunies et publiées par Luc Courtois.Louvain-la-Neuve : Fondation wallonne Pierre-Marie et Jean-François Humblet, 1991.

MAQUET (Gérard).Littérature policière et bibliothèques publiques.Liège : Éd du CLPCF, 1989.- (Littérature parallèle).

MOURRE (Michel).Dictionnaire encyclopédique d’histoire.Nouv. éd. rev. et corr.Paris : Bordas, 1996.- 5 vol.

MOURRE (Michel).Le petit Mourre : dictionnaire de l’histoire universelle.Paris : Bordas, 2006.

La Musique en Belgique du Moyen âge à nos jourspublié sous la dir. de Ernest Closson et Charles van den Borren.Bruxelles : La Renaissance du Livre, [1951].- 2 vol.

La Musique en Wallonie et à Bruxellessous la dir. de Robert Wangermée et Philippe Mercier.Bruxelles : La Renaissance du Livre.- 2 vol.Vol. 1 : Des origines au XVIIIe siècle.- 1980.Vol. 2 : Les XIXe et XXe siècle.- 1982.


PERRIN (Raymond).Un siècle de fictions pour les 8 à 15 ans (1901-2000) : à travers les romans, les contes, les albums et les publications pour la jeunesse.Paris : L’Harmattan, 2005.

THIEME (Ulrich) et BECKER (Félix).Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart.Leipzig : [1979-1990]. 37 vol.

TULARD (Jean).Dictionnaire du roman policier : 1841-2005 : auteurs, personnages, oeuvres, thèmes, collections, éditeurs.Paris : Fayard, 2005.

2. Histoire et matérialité du livreLa conservation : principes et réalités sous la dir. de Jean-Paul Oddos.Paris : Électre-Éd. du Cercle de la Librairie, 1995.

DE THEUX DE MONTJARDIN (Xavier).Bibliographie liégeoise contenant les livres imprimés à Liège depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours, les ouvrages publiés en Belgique et à l’étranger concernant l’histoire de l’ancienne principauté de Liège et de la province actuelle du même nom.Deuxième édition, augmentée.Nieuwkoop : De Graaf Publishers, 1973.Fac-similé de l’édition de Bruges, 1885.



DEVAUX (Yves).L’Univers de la bibliophilie.présentation de Maurice Rheims.Paris : Pygmalion, 1988.

DOPP (Herman).La contrefaçon du livre français en Belgique.Louvain : Librairie universitaire, 1932.

GALANTARIS (Christian).Manuel de bibliophilie.Paris : Éd. des cendres, 1997.- 2 vol.

GAUDET (Françoise) et LIEBER (Claudine).Désherber en bibliothèque : manuel pratique de révision des collections.Paris : Électre-Éd. du Cercle de la Librairie, 1999.

GILMONT (Jean-François).Le livre du manuscrit à l’ère électronique : notes de bibliologie.4e éd. revue et augm.Liège : Éditions du CEFAL, 2003.

GIOVANNINI (Andrea).De tutela librorum : la conservation des livres et des documents d’archives.3e éd. revue et augm.Genève : Institut d’études sociales, 2004.

Histoire de l’édition française sous la dir. de Henri-Jean Martin et Roger Charrier.Paris : Cercle de la Librairie.- 4 vol.

I : Le livre conquérant : du Moyen âge au milieu du XVIIe siècle. - 1989.II : Le livre triomphant : 1660-1830. - 1990.III : Le temps des éditeurs : du Romantisme à la Belle époque. - 1990.IV : Le livre concurrencé : 1900-1950. - 1991.



LIENARDY (Anne) et VAN DAMME (Philippe).Inter folia : manuel de conservation et de restauration du papier.Bruxelles : Institut royal du Patrimoine artistique, 1989.

VAUCAIRE (Michel).La bibliophilie.2e éd.- PUF, 1980. - (Que sais-je ? ; 1406)


3. Références Internet sur l’élagage

BARRON G. et GOUILLART N.Désherbage des magasins et conservation partagée, journée d’études de Poldoc, 17 mai 2001. En ligne : www.enssib.fr/autres-sites/poldoc/ressource/prod/je2001/GouillartBarron.htm Consulté le 22 août 2007.

CRUMP M., La désélection, quels critères ? La réflexion de la British Library, journée d’études de Poldoc, 17 mai 2001. En ligne : www.enssib.fr/autres-sites/poldoc/ressource/prod/je2001/crumpfr.htm Consulté le 22 août 2007.

Dossier : Politique de conservation. in BBF, 2000, t.45, n° 4, p. 28-94. En ligne : http://bbf.enssib.fr/bbf/html/2000_45_4/2000-4-p77-sanz.xml.asp Consulté le 22 août 2007.

LEROY (Pascal), Désherber : Enjeux et limites, in BBF, 2006, n° 4, p. 100-101. En ligne : http://bbf.enssib.frConsulté le 22 août 2007.

TINEL (Françoise), Le désherbage, in SavoirsCDI, CNDP, 30 juin 1999. En ligne : http://savoirscdi.cndp.fr/fonds/PolitiqueAcquisition/desherbage.htm Consulté le 22 août 2007.



4. Argus

www.Abebooks.frDécouvrez les 40 millions d’ouvrages anciens, rares et d’occasion mis en vente sur abebooks par 10 000 libraires du monde entier.

www.Argusdubibliophile.comCe site recense les résultats des ventes publiques de livres, manuscrits, autographes, photographies et oeuvres touchant la bibliophilie.

www.Bibliophile.netUn moteur de recherche de livres, bibliophile.net dépasse les 3 millions de livres anciens, rares et d’antiquariat en vente.

Quelques fonds spécialisés utiles à la réorientationLes adresses des centres de documentation reconnus par la Communauté française sont disponibles sur le site bibliotheques.be régulièrement mis à jour. www.bibliotheques.be/fr/doccenter/recherche

Pour assurer les meilleures suites aux envois, les centres de documentation invitent les bibliothèques qui veulent leur transférer des livres à les contacter au préalable.


ConclusionCette brochure ne prétend pas répondre à toutes les préoccupations du bibliothécaire confronté à l’élagage des monographies. Mais nous espérons qu’ainsi conseillé, il pourra mieux appréhender et maîtriser cette tâche difficile, parfois rebutante, toujours indispensable.

Elle devrait aussi aider le bibliothécaire à conscientiser son pouvoir organisateur quant à l’importance du travail à accomplir, aux moyens techniques et administratifs à mettre en œuvre, à la nécessité d’une collaboration avec les autres bibliothèques et avec la Réserve centrale du Réseau public de lecture.

La pratique de l’élagage doit en outre conduire le bibliothécaire à réfléchir sur d’autres problématiques qui en découlent, tels les conditions de la conservation, la réorientation de certains tris vers d’autres fonds spécialisés, les moyens de valoriser le patrimoine écrit et surtout une gestion dynamique des collections de la bibliothèque. En effet, une collection vivante et dynamique permet d’éviter l’amoncellement et rend le libre accès plus attrayant pour le lecteur.



Table des matières

Préface - 6 -

Introduction - 9 -

L’élagage en Communauté française - 10 -

Vocabulaire utilisé dans la méthode d’élagage et de retraits - 13 -

1. Les actes posés par le bibliothécaire - 14 -2. Les lieux - 16 -3. Les critères d’analyse qui jalonnent l’examen d’élagage ou de retraits - 17 -

Une méthode d’élagage : les tableaux d’élagage et de retraits - 23 -

1. Observations relatives aux tableaux - 23 -2. Premier tableau : élagage du libre accès - 26 -3. Second tableau : procédure des retraits - 27 -


Le dépôt central : La Réserve centrale du Réseau public de lecture - 30 - de la Communauté française

1. Une nécessité - 30 -2. Son fonctionnement - 31 -3. Des avantages - 31 -4. Comment procéder pour transférer des documents à la Réserve centrale ? - 33 -

Quand puis-je transférer mes documents ? - 33 - Quelles démarches dois-je réaliser pour transférer les documents ? - 33 - Quels ouvrages la Réserve centrale garde-t-elle ? - 34 - Sous quel conditionnement les transférer à la Réserve centrale ? - 34 -

Bibliographie sélective d’ouvrages de référence - 36 -

1. Dictionnaires d’auteurs et d’oeuvres - 37 -2. Histoire et matérialité du livre - 43 -3. Références Internet sur l’élagage - 47 -4. Argus - 48 -

Quelques fonds spécialisés utiles à la réorientation - 48 -

Conclusion - 49 -

Table des matières - 50 -


« Les bibliothèques sont comme des jardins dont il convient d’entretenir les allées et d’arracher les mauvaises herbes,

pour permettre aux visiteurs de s’y diriger facilement et d’y trouver sans peine les plantes utiles à leur usage.

Et la plupart des bibliothécaires sont de bons jardiniers. Agis comme eux et tu seras heureux.

Le bonheur, c’est de cultiver notre jardin. »

François MaRTIn, Intervention à la journée d’études sur le désherbage

organisée par l’ABF Groupe Rhônes-Alpes.28 avril 1997



NOTES


Achevé d’imprimer sur les presses en décembre 2007de l’imprimerie J.F. De Jonghe

Conception graphique : www.d-design.be

56

Réserve centrale du Réseau public de lectureRue des 4 D’Gins, 36

6540 Lobbes 071/59.05.52

[email protected]@cfwb.be


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