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i la fortune sourit aux audacieux, le bonheur de l'aventure sourit aux curieux. Et ce petit pays

d’Amérique centrale, 26 fois moins grand que la France, en a incon-testablement le goût. Délimité au nord et à l'ouest par le Guatemala, au nord et à l'est par le Honduras et à l'extrême est du pays par le Nicaragua ; boudé par les touristes qui lui préfèrent les ruines gran-dioses et les plages des Caraïbes, il présente un visage fort sédui-sant où les possibilités de décou-verte sont aussi nombreuses que méconnues. Et les rencontres avec les salva-doriens sont aussi belles qu'inat-tendues, dans un pays où le tou-risme est encore peu développé, il s'agit là d'une part importante du charme magique de El Salvador

urbain animé et doté de bonnes tables et de salles de spectacles. Le Salvador fait partie de ces rares pays qui offrent encore l'oppor-tunité de vivre des aventures et des rencontres uniques. Ici, l’esprit vagabonde entre les petits villages coloniaux blottis dans les planta-tions de café, sur les rivières exu-bérantes de la plus grande forêt vierge centroaméricaine, dans les vallées sauvages parmi les ruines d’une civilisation grandiose, et sur des plages de rêve. Tant de variété dans un espace si délimité, c'est le moment de venir écrire les pre-mières pages du tourisme, l'occa-sion de tisser des liens forts avec la population qui, curieuse et ac-cueillante, vous reçoit chaleureu-sement. De l’absence de tourisme de masse, le pays a tiré quelques profits. Le milieu rural notamment est resté modeste, authentique et

tants pays du monde Maya dont il a gardé des sites et une richesse culturelle de très grande valeur.

À L'OUEST, LA ROUTE DES FLEURS L'ouest du pays se distingue par son climat idéal et son dense réseau de petits villages pratique

folklorique. C'est là que palpite le cœur du pays. Le Salvador, pays hérissé de vol-cans, parsemé de lacs, d’épaisses forêts et de rivières qui rejoignent le Pacifique, est aujourd'hui un paradis pour l’écotourisme. Les excursionnistes, les aventuriers et les amoureux de la nature y dé-couvrent des paysages de pics vol-caniques, des montagnes du Sud ou du Nord. Le parc national d'El Imposible est sublime, il héberge la plus grande biodiversité du pays. Les ornithologues risquent de se rompre les cervicales devant l’abondance de l'avifaune que l'on observe dans les mangroves de la côte. Sans oublier Suchitoto, la plus belle petite ville coloniale du pays, et le lac de Suchitlan. Les férus d'histoire peuvent visiter quelques sites archéologiques : le Salvador est en effet un des plus impor-

tepeque. En octobre et novembre, cet agréable couloir naturel formé de haies de toute beauté et habil-lé de fleurs d’un jaune éclatant, se mêle au vert flamboyant des plantations de café, épousant le blanc des nuages qui timidement dessinent de séduisants tableaux dans le ciel bleuté. Le décor est planté pour découvrir des villages

LE CHARME MAGIQUE D'UN PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUESa situation géographique straté-gique permet de rayonner dans la région. La Antigua, ville coloniale incontournable du Guatemala, n'est qu'à 3 heures de voiture des premières plages salvadoriennes ; la cité Maya de Copán au Honduras se trouvent à 3 heures 30 de route de Suchitoto. Par avion, on atterrit à San Salvador, ville moderne et trépidante, qui est assurément la capitale la plus agréable de toute l'Amérique centrale. Des édifices religieux d'envergure, musées, théâtre et un palais national que l'on peut découvrir à pied. Les lieux nocturnes se trouvent dans la « zone vive », ne manquez pas le Paseo El Carmen, un espace

s'anime à l'occasion du festival gastronomique, ambiance festive et populaire, les curieux en pro-fitent pour aller saluer le Christ noir et apprécier les superbes marbres noirs de l'église Santa Lucia. Enfin Apaneca, un village venté, situé à 1 455 mètres d'alti-tude, point de départ pour des randonnées à destination des lagunes de las Ninfas et Verde. On peut aussi rejoindre le parc natio-nal d'El Imposible, d'une superfi-cie avoisinant les 4 000 hectares, il se targue d'un beau palmarès d'espèces avec 400 espèces de fleurs, 280 d'oiseaux, 100 de mammifères et 600 de papillons, pour ne citer qu'eux... Option de camping et logement dans des bungalows possible. C'est au détour de tous ces villages que le visiteur découvre une délicieuse

RENDEZ-VOUS AVEC L'AUTHENTICITÉ, OÙ SE MÉLANGE CHARME NATUREL ET COLONIAL

Q U A N DToute l'année, les températures tournent autour de 20 à 30 °C, la saison des pluies de mai à octobre n’est pas forcément désagréable, les pluies durant rarement plus de quelques heures, l'après-midi en général. Il peut faire très frais le soir dans les hautes terres situés entre 1 200 et 2 700 mètres d'altitude. Si vous préférez la tranquillité éviter les périodes touristiques, à Noël, en janvier/février, pendant la Semaine sainte (Pâques), et pendant les mois de juillet/août.

D U R É EAu moins deux semaines, le Salvador est un petit pays mais les sites à visiter n'y manquent pas. Il est difficile de s'ennuyer pendant trois semaines.

B U D G E TA partir de 700 et jusqu'à 1 200 €/personne pour le billet d’avion. Compter entre 30 et 70 € la nuit dans une structure de charme et confort.

P U B L I CCulture et nature se conjuguent pour tous. Si les enfants peuvent être pénalisés par des conditions de confort relativement simples, la faune et les rencontres humaines associés aux plaisirs de la plage leurs laisseront des souvenirs impérissables.

DÉCALAGE HORAIREMoins sept heures en hiver, moins huit en été par rapport à la France, la Belgique et la Suisse. Moins une heure par rapport à Montréal.

L E S P L U S � Une histoire très dense � Une population hospitalière

et accueillante � Une nature privilégiée � Des plages uniques et préservées � Les courtes distances entre

les différents points d'intérêts.

L E S M O I N S � Un coût de la vie supérieure a

ses voisins. � Des infrastructures souvent

limitées (routes, hôtels, hôpitaux, etc.).

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authentiques. Parmi eux Nahui-zalco, l'un des plus anciens, est un important foyer indigène Pipil Salcoatitán, surnommé le village de Quetzalcoatl est situé à plus de 1 000 m d'altitude. Puis Juayúa, où chaque fin de semaine la place

par Laurent BOSCHERO

IDÉES VACANCES

EL SALVADOR LA REDÉCOUVERTE DES SENS

Vue splendide sur l'église Santa Lucia de Suchitoto,

construite en 1858.

Une crique naturelle spectaculaire cerné par une flore tropicale dense,

Playa las flores.

Le bonheur d'une session de surf à l'heure du sunset

sur Playa Sunzal - La libertad.

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à visiter. On y trouve l'une des routes les plus appréciées par les touristes : la Route des fleurs. Entre Concepción d'Ataca et Sonsonate, des panoramas idyl-liques défilent devant la chaîne de volcans qui jouxte le lac Coa-

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Observation des baleines qui passent au large de Playa Los Cobanos.

la présence de plusieurs espèces de tortues marines menacées lui a valu d'être nommée Réserve de la Biosphère, en 2007. L'occa-sion de vivre des moments forts d'échanges avec une population modeste qui tire sa subsistance des ressources naturelles, de la pêche dans la baie, de la culture des terres arables et de l’exploi-tation des mangroves. Non loin de là, la visite continue autour de la Lagune de San Juan del Gozo, des plages inondées d'eau douce s'unissent dans les chaudes eaux salées du Pacifique, un lieu privilé-gié pour observer les milliers d'oi-seaux migrateurs chaque été. Plus loin encore, le golfe Volcanique de Fonseca, partagé avec le Honduras et le Nicaragua, est bordé d’es-tuaires. Cette côte a été en partie constituée par la lave crachée par le volcan Conchagua (1 243 m), que l’on peut aujourd’hui escalader en partant du village éponyme. Sur l’un des trois pics nommé El Guapirque, on peut observer une colonie de singes araignées. De nombreuses petites îles consti-tuent autant de destinations para-disiaques telles Isla de Meanguera avec son petit village, ses hôtels rustiques et une jolie plage où Francis Drake aurait caché son tré-sor, comme en témoigneraient les attaques sauvages des pirates en 1782 à la recherche du butin !

À L'EST, LA ROUTE DE LA PAIXLes montagnes du nord-est du Sal-vador ont été le théâtre d’affronte-ments sanglants pendant la guerre civile des années 1980. Pour se plonger dans l'histoire pas si loin-

taine du Salvador il est recom-mandé de parcourir cette route en voiture. Un voyage dans le temps qui permet de mieux comprendre l'histoire du pays, aujourd'hui apaisé le village de Perquin et ses paysages environnants se prêtent à toutes sortes d'activités nature. Rendez-vous à El Mozote avec le « Jardin des enfants innocents »

IDÉES WEEK-ENDS

Y ALLERPas de vol direct depuis la France. Deux routes à privilégier : via Panama avec Air France trois fois par semaines, ou Amsterdam avec KLM. Par voie ter-restre de multiples entrées depuis le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua.

ARGENTLe dollar américain est depuis le 1er janvier 2001, la monnaie officielle du pays.

FORMAL I TÉSPasseport valable six mois après votre arrivée. On vous donne l'autorisation de circuler pendant 30 jours à partir de la date d'entrée.

UT I LE ÎCORSATUR

+503 22 43 78 35www.elsalvador.travelPour obtenir des informations sur les routes, les moyens de transport à utiliser, hôtels, restaurants, ambassades, consu-lats et les lieux de visite et activités que l'on peut découvrir sur place.

SPÉCIAL ISTE

ÎCOLORIS SALVADORIENS +503 2200 2036www.coloris-salvadoriens.comPremier tout opérateur francophone au Salvador, une belle offre de séjours et de circuits à la découverte du Salvador.

dans les eaux du Pacifique salva-dorien. Il fait partie des plus grands fleuves d'Amérique centrale et traverse la région du Cuscatlán, qui a conservé son nom d'origine « Terre de Trésor ». C'est là que se trouve Suchitoto, ville espagnole fondée en 1528, faite de bâtisses en Adobe, de ruelles au pavé iné-gal, de vue imprenable sur le lac

EL SALVADOR LA REDÉCOUVERTE DES SENS

INFOS FUTÉES

AUX PIEDS DES VOLCANS OU AU MILIEU D'UNE VÉGÉTATION

LUXURIANTE, L'EAU EST OMNIPRÉSENTE

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et son Monument pour ne jamais oublier le massacre perpétué pen-dant la guerre civile. Notre route ne peut ignorer le Rio Lempa, fleuve névralgique qui prend sa source au Honduras et termine sa longue chevauchée de 420 km

artificiel en contrebas. C'est ici que nous vous proposons de boucler ce formidable voyage, dans une ambiance tranquille où la douceur de vivre, les arcades gracieuses et les patios ravissants invitent à la méditation et au repos... ��

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gastronomie et un café d'altitude qui fait partie des 10 meilleurs au monde ! La récolte s’étend de novembre à mars. Y participer est un moment unique où l’odeur de la pulpe agace les narines et les cueilleurs insouciants cheminent le dos courbé sous de lourds sacs de grains. Au coucher du soleil, des marchés s’installent sur les places de ces villages pittoresques. L'occasion de faire quelques emplettes et ramener des pièces artisanales confec-tionnées par des locaux, le tout plein de créativité et de finesse.

SUR LA CÔTE, LA ROUTE DU SOLEIL ET DES PLAGESLe long des superbes plages de la côte Pacifique, la chaleur des tropiques se mêle au plaisir de la baignade. Et oui pas moins de 320 km de plages superbes sur la côte pacifique, beaucoup plus belles qu’au Guatemala ou au Hon-duras. Une scène de prestige pour les tournois internationaux de surf, véritable paradis pour tous les glis-

gresser dans une ambiance bon enfant. Contrairement à son voisin Guatémaltèque où les vagues de Beach Break ferment sur le sable et ne pardonnent pas, les vagues du Salvador sont plus accessibles pour débuter l'activité. En direc-tion de l'est; la Costa del Sol est la région la plus développée du pays au niveau touristique. Constituée de trois plages distinctes qui ré-

tepeque, plongée dans le cratère du volcan Ollopongo ou autour des récifs de coraux, rafting sur les ra-pides de la Torola ou du rio La Paz, kayak dans les mangroves de la baie de Jiquilisco, pêche sportive et artisanale dans le Pacifique... jusqu'au plaisir intense que pro-cure la libération des tortues sur les plages volcaniques !

USULUTAN, L'ÉMERAUDED'AMÉRIQUELorsque Gabriela Mistral, Prix Nobel de Littérature au milieu du XXe siècle, dit de la Lagune de la Alegria d'Usulutan que c'est l'éme-raude d'Amérique, elle ne s'est pas trompée. C'est un véritable trésor caché, entre la végétation sublime et le mystère des eaux soufrées et médicinales, qui attend le visiteur. Un site parfait pour se reposer, méditer et contempler. Dans cette région, la baie de Jiquilisco et ses 27 îles abritent la plus importante forêt de palétuviers du pays, la richesse de son avifaune dont on a dénombré 87 espèces ainsi que

seurs qui, entre deux sessions de hamac, se retrouvent à l'eau pour partager leur passion. Le port de La Libertad à 25 mn de San Salva-dor offre un spot de classe mon-diale avec Punta Roca, une vague radicale posée sur une formation rocheuse. Le port est également visité par les habitants et quelques touristes qui viennent le week-end goûter le poisson fraîchement pê-

Canopy à Apaneca : la nouvelle attraction de la Route des Fleurs.

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Île Teopan - Lac de Coatepeque. Paradis écologique, une île volcanique dans un lac d’origine volcanique.

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IDÉES VACANCES

LE SALVADOR, UN PETIT PARADIS BIEN GARDÉ POUR SURFEURS EN QUÊTE DE BELLES VAGUES

ché et les fruits de mer vendus sur le pittoresque muelle (quai) datant de 1579. La côte regorge aussi de vagues « écoles », idéales pour apprendre et se perfectionner. Par exemple à quelques kilomètres à l'ouest du port, on trouve Sunzal ou El Zonte et bien d'autres spots moins connus... qui s'en plaindra. Les surfeurs américains et austra-liens viennent jusqu'ici pour retrou-ver la tranquillité perdue et pro-

pondent aux différentes envies de chacun : San Marcelino, une plage de 2 km et des vagues puissantes ; Los Blancos, moins fréquentée et bordée de maisons particulières ; et Costa del Sol, la plus touristique. Tout au long de la côte et jusque dans les lacs et lagunes que l'on trouve dans tout le pays, une my-riade d'activités connectées avec le milieu aquatique se développe. Jet-ski et voile sur les eaux du Coa-

Life style center au centre commercial La Gran Via de San Salvador.