EL CACHAFAZ | Dossier spectacle

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Tragédie tango pour trois personnages, quatre instrumentistes et trois chœurs mixtes, d’après la tragédie barbare en deux actes de Copi (texte original en espagnol porteño et lunfardo) texte de Copi | création musicale Alain Aubin | mise en scène Catherine Marnas | Compagnie Dramatique Parnas | Marseille Provence 2013 | Friche la Belle de Mai

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Tragédie tango pour trois personnages, quatre instrumentistes et trois chœurs mixtes, d’après la tragédie barbare en deux actes de Copi (texte original en espagnol porteño et lunfardo)

Texte de CopiMusique originale Alain AubinMise en scène Catherine MarnasScénographie Carlos CalvoLumières Michel TheuilCostumes Édith TraversoCoiffures Gilbert PetrucciAssistant à la mise en scène Yoann GoujonRéalisation des costumes Françoise carton, Nina LanghammerStagiaire scénographie Ingrid Pettigrew

Chefs de chœurs Brigitte Cirla, Brigitte Fabre et Étienne JeselChef de chant Nicolas MazmanianChorégraphe chœurs Aurélien DesclozeauxRegard extérieur (tango) Josette PisaniTraduction française et sous-titres Elena Chamorro et Francis SauraConception graphique Max Minniti

PARTENAIRESCoproduction Compagnie Dramatique Parnas | Marseille Provence 2013, Capitale européenne de la culture | Friche la Belle de Maien partenariat avec la Maison du Chant, l’Académie du Chant populaire, Les indéchiffrables, Les Vallonés avec le soutien du Fonds de création lyrique de la SACD. Remerciements au Théâtre Gyptis et au GMEM.

Création 2013

SAM 19 OCT 20:00DIM 20 OCT 16:00

MAR 22 OCT 20:00MER 23 OCT 20:00JEU 24 OCT 20:00VEN 25 OCT 20:00

LES PLATEAUXFRICHE LA BELLE DE MAI41 RUE JOBIN MARSEILLE 3e

Dans le cadre de Marseille Pro-vence 2013, Capitale européenne de la culture et de l'inauguration des 2 nouvelles salles de la Friche.

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DISTRIBUTION

Renaud Golo CachafazAlain Aubin RaulitoJulien Duval l’agent de police et Doña Celestina

MUSICIENSJean-Marc Fabiano accordéonMarie-Laurence Rocca violonMagali Rubio clarinette basseJean-Bernard Rière contrebasse

CHŒURSL’Académie du Chant populaire, Les indéchiffrables et Les Vallonés

CompadritasBrigitte Cirla, Lison David, Brigitte Fabre, Marie-Ange Jannuccillo,Josette Lanlois, Déborah Nabet, Édith Traverso

et la participation en alternance des choristes Betty Allasio, Pierre Andrac, Sandrine Arnaud, Elie Attar, Hélène Attya-Amar, Vincent Audat, Caty Avram, Paule Barbier, Mireille Barbieri, Daniel Barraud-Andersen, Thérèse Bastié, Maïten Bel, Véronique Besnard, Yves Biglio, René Borruey, Michel Boulay, Clémentine Boutet, Christian Bovier-Lapierre, Sophie Bruno, Renée Calmettes, Chantal Camenen, Jean-Paul Camoin, Fred Camprasse, Lucie Cassand, Patricia Cefaï, Elena Chamorro, Florence Chastagnier, Agnès Clavelli, Christine Cohen, Hervé Dallaporta, Michèle Dallaporta, Alain David, Georgina Delagrange, Nathalie Demaretz, Sylvie Dubout, Viviane Dupuy, Katy-Melina Espinar, Martine Fabri, Daniel Fauré, Béatrice Fontaine, Annick Fornier, Christiane Fossat, Jean-Charles Fredenucci, Corinne Frere, Laurie Freychet, Édouard Giboudeaux, Pierre-Yves Gilles, Rémy Girardin, Marie-Ange Gourvellec, Odile Grégoriades, Dominique Guérin, Hélène Haussy, Martine Imbert, Pierre Jacot-Descombes, Christine Jedwab, Etienne Jesel, Nicole Jullien, Joëlle Lazerges-Raous, Odile Lecour, David Lelievre, Katrin Lesevre, Marie Liandier, Christine Lucchesi, Brigitte Manoukian, Jean Marrot, Katy Marsetti, Isabelle Martin, Florence Mazzella di Bosco, Catherine Menez, Max Minniti, Jean-Pierre Mirolo, Sophie Mouren, Graziella Nicolas, Philippe Oddou, Mireille Orsini, Corinne Oualid, Jean-Paul Pahin, Marie-Joëlle Parayre, Sonia Perloff, Mali Poletti, Marie-Ange Pugliesi, Pierre Reiff, Chantal Richieri, Anne Roche, Magali Sand, Marc Saquet, Thomas Schaffroth, Anne-Lise Serres-Lionnet, Franck Seuret, Sylviane Simonet, Olivier Streby, Michel Teule, MonicaTeule, Louis-André Valette, Véronique Velini, Georgina Vialle, Martin Weber.

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*La Cité de la Musique de Mar-seille a sollicité Alain Aubin, pour mener une réflexion dans le cadre de Marseille Provence, Ca-pitale culturelle 2013, sur l'opéra en tant que genre musical. Cette réflexion a engendré une série de projets sous le concept "Opéra des frontières" dont El Cacha-faz fait partie. Le mot frontière est employé ici dans le sens du franchissement des limites et du dépassement. Nous en retien-drons la notion de porosité, de contaminations linguistique et musicale, d’échanges de cou-tumes, d’histoires, l’hybridation sous différentes formes et le partage rendus possibles entre les peuples en temps de paix.

** El Cachafaz est un danseur de tango mythique du début du XXème siècle. Son style violent et provocant issu des milieux de la pègre évoqués par J.L.Borgès, explique que Copi l'ait choisi pour nom de son personnage épo-nyme.

UNE ŒUVRE TRANSGENRE

Ce projet hybride de théâtre chanté* prend comme point de départ l'uni-que pièce de Copi écrite en espagnol et en vers octosyllabiques. Définie par l'auteur lui-même comme une tragédie barbare en deux actes, Cachafaz** est un véritable livret d'opéra satyrique et probablement son œuvre la plus politique. Toute l'œuvre de Copi est préoccupée par la forme, et tout particulièrement Cachafaz, qui semble avoir été écrit selon la pensée de Rubén Darío:“La forma es lo que primeramente toca a las muchedumbres” (la forme est ce qui principalement concerne les foules).

L'histoire de Cachafaz se situe dans un contexte de crise extrême: suite à la fermeture des abattoirs, toute la population ouvrière d'un quartier est livrée à la misère, à la faim et à l'oppression violente d'une dictature mi-litaire (bien que l'action soit située à Montevideo en Uruguay, tout fait ré-férence à l'histoire récente de l'Argentine). Parmi les gens de ce "conven-tillo" (sorte de bidonville typique de Buenos Aires, parfois encastré entre deux immeubles bourgeois), vit aussi un couple qui fait scandale: Raulito, un transsexuel et son amant Cachafaz, petit délinquant métisse, jeune et beau, qui se croit destiné à un glorieux avenir de créateur de tango.

Tous deux vivent une relation à la fois passionnelle et conflictuelle. Exclus parmi les exclus, la faim les pousse à violer la Loi de la Nature: comme un immense pied de nez à l’absurdité de la misère, ils vont dévorer leurs op-presseurs, et iront jusqu'à ouvrir un commerce de chair humaine. Cet acte de transgression fera de Cachafaz le héros du conventillo : un soulève-ment populaire s’organise autour du couple. Cachafaz exprime alors dans un discours, sa vision d'un monde égalitaire: "Ningún ser nace anormal" (nul être ne naît anormal). Comme habité, il devient un brillant orateur, puis le penseur qui inspire la Révolution.

Réussissant pendant quelques temps à déjouer les enquêtes policières, les deux amants et tous les habitants du conventillo seront finalement condamnés pour leurs crimes par les voix de l'au-delà. Tous iront en Enfer, seul Raulito sera refoulé car l’Enfer n'accepte pas les êtres du troisième sexe. Cernés par les forces de l'ordre, leur seule issue sera de s'effacer de ce monde où il n'y a pas de place pour eux, dans un Tango-Puñalada, ultime danse d'amour et de mort, face à la barbarie. La pièce se termine sur cette phrase de Raulito, riche de symbole: “Muramosnós, se está levantando el viento” (mourons ensemble, le vent se lève…)

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Si Cachafaz se définit comme un pamphlet contre toute forme de dictature, une sorte d'utopie égalitaire, les sujets qu'y aborde Copi sont multiples :

w le tango - présenté ici comme un véritable mode de vie, une forme de penséew la Gauchesca (disons la Chevalerie) - code d'honneur partagé par tousw femmes et hommes, en conflit permanent dans les rôles qui leur sont attribuésw la société hiérarchisée - selon les nuances de couleur de peauw troisième sexe et monstruosité comme arguments de rébellion à la loi des genresw la transgression de l'interdit anthropophagique, comme acte révolutionnaire

Le metteur en scène et le compositeur ont élaboré ensemble un langage musical qui se tient en équilibre sur la frontière entre théâtre et tango, entre oratorio et drame lyrique. L'écriture musicale et la vocalité sont définis par le caractère même de chacun des deux personnages:

Cachafaz, à la fois voyou, chanteur de tango et visionnaire révolutionnaire, chante avec l'esthétique des voix populaires. Il est interprété par un musi-cien-comédien-danseur.

Raulito, le transexuel, qui se revendique d'une éducation et d'une apparte-nance à une classe sociale plus élevée, est interprété par un contre ténor, soit une voix cultivée. Cette voix oscille souvent entre les deux registres (tabou de la mue et de l'identité virile), au gré de ses emportements qui font ressurgir par moment son passé de prostitué et la fragilité des êtres transgenre.

Quatre musiciens (violon, clarinette basse, contrebasse et accordéon) seront sur scène, comme des personnages habitants du quartier. Ils jouent sans direction, comme dans le tango auquel il est fait souvent référence. Cachafaz ayant des prétentions dans le tango, la majorité de ses interventions en pren-nent la forme, ainsi que le style de son chant.

La musique est pensée comme un flot continu qui suit la dramaturgie de Copi dans la lecture qu'en a faite Catherine Marnas. Les trois chœurs (les voisines, les voisins et les voix des âmes) s'opposent souvent, et se superposent par-fois dans des moments écrits à dix voix réelles. Le contrechant électronique ajoute au deuxième acte une dimension surnaturelle.

THÉMATIQUES

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NOTES D'INTENTION" Cachafaz est une pièce atypique de Copi, écrite en vers rimés, en espa-gnol, opéra ? opérette ? comédie musicale ? Elle est comme un prétexte musical au grand éclat de rire de Copi. Tango contre milonga, travestis et monde interlope des bas quartiers de Montévidéo, grand guignol libertaire où l’on finit par transformer les flics en saucisses… le grand seigneur Copi tangue avec élégance, folie et démesure. Il cisèle des vers en argot d’un extrême raffinement dans la vulgarité. Pirouette, façon de dénon-cer par le rire une division absurde du monde : les pauvres qui ont faim se débrouillent en dansant et finissent par dévorer ceux qui veulent faire appliquer des lois qu’ils refusent, à l’issue d’un match improbable entre hommes et femmes. Le cannibalisme nous sauvera-t-il de la faim ? "

Catherine Marnas

" Cet unique texte de Copi écrit en vers était destiné à être mis en mu-sique. Il a la particularité de s’ouvrir à différents univers musicaux : le tango et la milonga en toile de fond, le chant populaire en langue porteña, le chœur polyrythmique, mais aussi l’oratorio à travers le mystique chœur des âmes. Les quatre instrumentistes (accordéon, violon, contrebasse et clarinette basse) sont des personnages à part entière. Au fur et à mesure que l’étau se resserre autour des deux protagonistes, le rythme inexorable du tango domine la partition par sa dimension tragique. "

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PARTAGE DES SAVOIRSLes trois chœurs sont préparés vocalement et musicalement par trois chefs de chœurs pendant plusieurs mois. L'écriture des chœurs se base sur la transmission orale, à l'image des pratiques du chant populaire. Elle est conçue pour que les choristes soient indépendants dans le jeu scénique. Les trois chefs de chœur sont présents avec eux sur le plateau.

Catherine Marnas intervient pendant des stages pour les former à la scène. Elle est secondée par le chorégraphe Aurélien Desclozeaux qui a élaboré avec elle une méthode de mise en condition physique adaptée à la scène.

Josette Pisani, chorégraphe spécialiste du tango argentin règlera les scènes dansées.

Compagnie Dramatique ParnasCatherine Marnas

Compagnie DJABAurélien Desclozeaux

la Maison du ChantOdile Lecour

l’Académie du Chant populaireAlain Aubin

Les indéchiffrablesBrigitte Cirla

Les VallonésBrigitte Fabre

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EL CACHAFAZ DE COPI : OPÉRA TANGO CANNIBALEON A VU La dernière création marseillaise de Catherine Marnas

Crève la faim de tous les pays, unissez-vous... et mangez des policiers". Telle pourrait être la morale, s'il y en avait une, de El Cachafaz. Mais on se gardera bien de la tirer puisque qu'on sait que Copi, l'auteur dessinateur, poète, argentin, homosexuel proclamé quand ce n'était pas encore l'usage et anarchiste radical, était totalement rétif aux donneurs de leçons en tout genre.

Monté par Catherine Marnas et sa compagnie Parnas, avec des musiques d'Alain Aubin, El Cachafaz, qui ouvre la programmation des Plateaux de La Friche, se présente comme un opéra pour trois personnages, quatre mu-siciens et trois choeurs. Comme dans tous les opéras désormais, le texte est dit dans la langue originale, ici l'espagnol de Buenos Aires, mais un dispositif de surtitres permet de suivre l'action. Il y est question d'un dan-seur et apprenti auteur de paroles de tango, El Cachafaz, de sa petite amie transsexuel Raulito et de policiers qui finiront par être mangés. La langue de Copi est à la fois très poétique et très crue, grandiose à force d'être triviale. C'est un grand éclat de rire qui se fige parfois en rictus d'effroi.

Le plateau nu que divise un imposant paravent, un matela jeté au sol et quelques objets hétéroclites, figurent un bidonville Montevideo, capitale de l'Uruguay. Quelques pauvres parmi les plus pauvres, licenciés des ab-attoirs pour la plupart, y ont élu domicile. Cette simplicité du décor donne davantage de force au propos qui mêle lutte des classes et amour fou.Alain Aubin, avec sa voix de haute-contre, incarne, avec la candeur néces-saire, le personnage de Raulito. Mi-bobonne, mi-femme fatale. Il signe aussi la partition musicale qui n'est pas une pale copie du tango mais une musique qui tourne autour du tango. Qui évoque, avec nostalgie, la chaleur des rives du Rio de la Plata et les nuits glauques de Buenos Aires toute proche.

Renaud Golo est un El Cachafaz, parfois tendre parfois violent, apprenti proxénète et révolutionnaire malgré lui, énervant et touchant. Catherine Marnas quant à elle excelle à déplacer la grande masse des choristes ve-nus de l'Académie du Chant populaire, des indéchiffrables et Les Vallonés. Comme dans la tragédie antique, ils sont le quatrième personnage. Voire le cinquième et le sixième. Une brillante façon d'inaugurer Les Plateaux et pour Catherine Marnas de dire adieu à Marseille.

Jacques COROT

Lundi 21 octobre 2013

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COPI AU CHŒURCatherine Marnas prend en janvier 2014 la direction du Théâtre National de Bordeaux. Mais d’ici là on pourra voir deux de ses créations aux Plateaux, le pôle théâtre de la Friche qui ouvre ses portes le 19 octobre. Avec un opéra de Copi et Alain Aubin…

Zibeline : Comment vous est venue cette idée de travailler à deux ?Alain Aubin : On était restés sur un projet inabouti, l’idée de monter Le Frigo de Copi… Depuis je me suis mis à composer, j’ai écrit pour Catherine les chœurs de Sainte Jeanne les Abattoirs, et mon chœur a pris de l’ampleur. Donc on a voulu retrouver Copi, monter cette pièce chorale, en vers, qui me semblait faite pour la musique, et pour ma manière d’écrire les voix et les masses. Qui a évoluée : ce n’est pas de la musique de scène, ou des adapta-tions pour chœur populaire, j’y ai cherché des univers harmoniques com-plexes, et les phrasés, les mouvements mélodiques s’y sont inscrits par-des-sus, dans un second temps.

Une pièce chorale ?Alain Aubin : Oui, avec des solistes, des comédiens, de la danse aussi, mais surtout des chœurs. Une centaine de choristes amateurs est impliquée dans le projet, il y a trois chœurs qui se répriment et se pacifient : les hommes, qui sont des révolutionnaires, les femmes, qui cherchent à survivre, et les âmes.

Catherine Marnas : El Cachafaz est un danseur de tango mythique en Argen-tine, un voyou des rues en fait. Copi s’en saisit pour écrire une fantaisie débri-dée, et son humour sur lit de désespoir est d’une grande humanité : il s’agit de faire la grimace à la mort… J’y ai été un peu gênée parce que les femmes y sont conservatrices, puis j’ai compris que justement dans ce contexte de dictature elles voulaient conserver le vivant, d’où leurs erreurs. Ce qui m’intéresse c’est que dans cet univers comique la charge émotionnelle de la musique d’Alain est forte. Je ne crois pas qu’on puisse écrire de la musique comique, elle touche ailleurs, sa grimace a un autre rapport à la mort.

La scénographie ?Catherine Marnas : Forcément minimale, avec tout ce monde sur le plateau : les choristes, les comédiens, danseurs, musiciens… Mais c’est une ma-gnifique occasion pour inaugurer le nouveau théâtre de la Friche : un projet participatif, drôle et musical, fondé sur la collaboration entre artistes. Ce théâtre, dont j’ai rêvé, que j’ai vu construire, me manquera. J’espère que mes successeurs auront les moyens de le faire vivre.

Ce qu’on ne vous offrait pas ici ?Catherine Marnas : Effectivement.

Entretien réalisé par Agnès Freschel

Octobre 2013

un gratuit qui se lit

N°67 du 16/10/13 au 13/11/13-

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Novembre 2013

29, V'LÀ LA CRISEInaugurer les Plateaux de La Friche avec El Cachafaz de Copi est embléma-tique de l’esprit qui aurait dû régner en ce lieu…

On ne sait ce qu’il adviendra du magnifique outil que sont ces salles de théâtre. Cela dépendra de la volonté des tutelles, de la capacité des compagnies de se fédérer, de la volonté de désenclaver ce quartier, et sans doute des élections municipales. Le départ de Catherine Marnas est programmé en janvier, et pour l’instant l’avenir de ce lieu magnifique reste dans un flou indissipé…

Emblématique, El Cachafaz l’est par son succès public, et sa générosité : le plateau est occupé par la présence humaine de cent choristes amateurs qui chantent, bougent et jouent non comme des pros, parce que ce serait les réduire, mais comme des gens qui donnent tout, et remercient. Les quatre mu-siciens aussi, attentifs, les suivant, les rattrapant parfois, entrent dans la parti-tion avec un plaisir visible, audible surtout : le violon de Marie Laurence Rocca est ample et déchirant, Jean Bernard Rière fait sonner majestueusement les solos de sa contrebasse, et si Magali Rubio est un peu moins souple à la clari-nette, l’accordéon de Jean-Marc Fabiano pose avec constance les balises d’une musique surprenante. Car la véritable révélation de ce Cachafaz est le talent de compositeur d’Alain Aubin. Le chanteur lyrique, chef de chœur, avait jusque là arrangé des chansons populaires, écrit des musiques de scène… mais jamais il n’avait fait entendre son univers personnel, fait d’accents populaires alliés à une profondeur harmonique puissante, savamment agencé pour qu’aucun interprète n’y soit en difficulté, et que les inflexions du texte soient soulignées. Les chœurs à trois voix prennent aux tripes, et imposent leur pathos dans cet univers déjanté…

Car la pièce de Copi est folle ! En alexandrins espagnols, elle mêle avec une grâce unique un langage d’une crudité inenvisageable, où meurtres, bites molles ou dures, transsexualité, anthropophagie cohabitent avec une reli-giosité moquée et des âmes moralisatrices… Le texte, constamment drôle, surenchérit à chaque instant à ses propres excès qui deviennent comme naturels, portés avec noblesse par Alain Aubin époustouflant en transsexuel vocal danseur de tango sur talons aiguilles, Julien Duval qui joue tous les rôles annexes et chante comme un pro, Renaud Golo qui roule des mécaniques avec un parfait naturel.

Catherine Marnas gère ce plateau en virtuose, fait bouger les groupes, dan-ser les corps, trouver une justesse aux moindres nuances, et laisse l’émotion et la drôlerie affleurer sans empiéter sur la gravité du message politique : El Cachafaz fait penser à un opéra de quat’sous sud américain et évoque la crise de 29 ; mais son univers où la faim, l’injustice de la loi et la misère poussent au franchissement de toutes les limites, ressemble surtout au nôtre. Le tapage du rire n’y est plus un rempart contre la mort.

Agnès Freschel

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EL CACHAFAZUn "rêve musical autour de Copi". C'est ainsi que le contre-ténor et compositeur Alain Aubin, et sa complice Catherine Marnas, metteuse en scène de la compagnie Parnas, définissent la version d'El Cachafaz qu'ils proposent à quatre mains. Une œuvre anthropophage de Copi transformée en une pièce de théâtre lyrique délirante qui parle de crise, de révolte et de viande humaine, pour finir dans un bain de sang. Sur une partition splendide, jouée en direct par un quatuor violoncelle-accordéon-alto-cla-rinettes, El Cachafaz démarre lentement. Le duo potache entre un travesti et son mac macho a l’allure d’un film que Jacques Demy aurait tourné dans les bas-fonds de Montevideo. Amour vache, tango et élégantes gros-sièretés : les acteurs alternent, en espagnol, les moments chantés et les tirades en vers. La création s’envole réellement lorsqu'apparaissent les chorales – trois au total - qui campent les hommes, les femmes et… les morts. Affrontements vocaux et physiques, parfaitement mis en espace et chorégraphiés, El Cachafaz assume crânement son parti-pris de drame musical. Avec une drôle de morale : un flic, ça ne se mange pas impuné-ment.

Gilles Rof

Dimanche 20 octobre 2013

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Bibliographie théâtrale

Sainte Geneviève dans sa baignoire | 1966(Christain Bourgeois)

La Journée d'une rêveuse | 1968(Christain Bourgeois)

Eva Perón | 1969(Christain Bourgeois)

L'Homosexuel ou la Difficulté de s'exprimer | 1971(Christain Bourgeois)

Les Quatre Jumelles | 1973(Christain Bourgeois)

Loretta Strong | 1973(Christain Bourgeois)

La Pyramide | 1975(Christain Bourgeois)

La Tour de la Défense | 1981(Christain Bourgeois)

Le Frigo | 1983(Persona)

La Nuit de Madame Lucienne | 1986(Christain Bourgeois)

Les Escaliers du Sacré-Coeur | 1986(Christain Bourgeois)

Une visite inopportune | 1988(Christain Bourgeois)

Cachafaz | 1993(Actes Sud-papiers)

L'Ombre de Venceslao | 1999(Éditions théâtrales)

COPI, NÉ RAÚL DAMONTE BOTANANé en 1939, à Buenos Aires, d'un père poète, peintre, directeur de journal exilé sous Perón, et qui va le ballotter de Montevideo à Rio de Janeiro en passant par Paris avant de regagner l'Argentine et d'une mère anarchiste et athée convertie au catholicisme la quarantaine venue, Copi aura été toute sa vie l'« inclassable », l'« insaisissable », celui par qui le scandale arrive, qui fascine et qu'on honnit.

S'il se montra trivial, obscène, provocateur jusqu'aux limites du suppor-table, il fut en même temps innocent, naïf, d'une troublante fraîcheur touchant à la poésie.

Il signe ses premiers dessins – politiques – et ses premières pièces en Argentine, avant d'ouvrir la voie de l'exil aux « Argentins à Paris », ville où il s'installe définitivement en 1962. De fait, seul, en compagnie de Alfredo Arias, Jorge Lavelli ou encore avec Arrabal, Jérôme Savary, Alejandro Jo-dorowsky au cours des « happenings » de l'« avant-68 », Copi ne va cesser de défrayer la chronique. D'abord comme dessinateur à L'Observateur – où s'impose dès 1962 son célèbre personnage de la « femme assise », sorte d'oracle moderne qui, pressé de questions par un personnage angoissé, énonce de manière sentencieuse des vérités absurdes, mais aussi à travers une dizaine d'albums, des recueils de nouvelles, et, surtout, à travers son théâtre, de La Journée d'une rêveuse – sa première pièce créée en France, en 1967, par Jorge Lavelli – à L'Homosexuel ou la difficulté de s'exprimer (1971), sans oublier Eva Perón (1970), avec le Groupe Tse et Alfredo Arias, Les Quatre Jumelles (1973), Loretta Strong (1974), La Tour de la Défense (1978), La Femme assise, qui transpose pour la scène son personnage dessiné (1984), ou encore Le Frigo, qu'il joue et met lui-même en scène au festival d'Automne en 1983...

À travers son œuvre, c'est toujours le même univers qu'on retrouve. Un univers peuplé uniquement de « folles », de « paumés », de travestis, d'androgynes, de maquereaux, de lesbiennes... Mais un univers, surtout, de souffrance et de solitude, de douleur et de révolte contre les mépris, les « interdits », les moralismes, les hypocrisies, emporté dans un délire bouffon, baroque, « hénaurme ». Tragique. A l'image de son auteur. C'est encore cette image qu'il nous laisse avec, Une visite inopportune, qui sera créée en 1989, quelques mois après sa mort par Jorge Lavelli : histoire sans histoire, mais aux allures testamentaires, d'un vieil acteur homosexuel se mourant du sida. Sa dernière pièce, Cachafaz, est montée par Alfredo Arias au théâtre de la Colline en 1993.

Didier Méreuze - pour Encyclopædia Universalis

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Contre-ténorCompositeurChef de chœur

ALAIN AUBINIssu du monde du Baroque (Chapelle Royale dir. Philippe Herreweghe) ce chanteur au parcours atypique, s'est produit sur les plus importantes scènes lyriques d'Europe. On entend sa voix dans deux fameux albums Lambarena, Bach to Africa [Sony] et de Mozart l'Egyptien [Virgin] dont il a coréalisé les arrangements. Il a créé le rôle d'Olga dans l'opéra désormais célèbre Trois Sœurs de Peter Eötvös (1998, 2001, 2002). Au châtelet, en 2000, il chante en duo avec Gidon Kremer le concerto de Gijan Kancheli (dir. Kent Nagano).

Souvent invité en Italie par le metteur en scène Roberto De Simone, il s'est produit plusieurs fois au San Carlo de Naples, et dans les opéras de Rome et de Florence.

Il compose en 1999 le final de La Massalia, pour mille choristes, (26ème centenaire de la Ville de Marseille). La Cité des Arts de la rue, Lieux Pu-blics lui commande en 2006 la création musicale “N’écoutez pas!” pour les sirènes de Midi Net.

Il a déjà composé pour Catherine Marnas la musique pour chœur de Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt Brecht. Cette expérience sur treize scènes nationales avec des amateurs lui a permis d’élaborer un langage musical et une méthode adaptés à la transmission orale.

Le Centre Culturel Français de Phnom Penh l’a accueilli deux fois en rési-dence en 2008 pour une création musicale sur le conte Khmer Les deux Perdrix, mêlant voix, musique électronique et instruments traditionnels. Cette invitation s’est renouvelée en été 2010 pour L'Affaire de la rue Lour-cine de Labiche (deux mises en scène de Catherine Marnas).

En 2011 il compose la musique du Verfügbar aux enfers de Germaine Tillion et celle de Roméo et Juliette, mis en scène par Françoise Chatôt pour le théâtre Gyptis.

Il dirige depuis quinze ans l’Académie du Chant Populaire qu’il a créée dans le but de redonner vie à la pratique polyphonique amateur à travers des répertoires traditionnels.

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Metteur en scèneDirectrice artistique

1986Création de la compagnie

1991Implantation en PACA

1994 à 2012Artiste associée àLA PASSERELLE scène nationale de Gap

1997Installation sur Marseille

1998 à 2001Professeur d’interprétation au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris

1999Grand Prix National du Ministère de la Culture, catégorie “jeune talent” des Arts du Spectacle Vivant

2005 à 2012Artiste associée auTHÉÂTRE DES SALINS scène nationale de Martigues

2006Professeur Honoraire de l’Académie Centrale de Pékin

2009Installation à la Friche Belle de Mai

2013Directrice artistique des PLATEAUX Friche Belle de Mai

2014Directrice artistique du TNBA

> En savoir plus www.parnas.fr

CATHERINE MARNAS

Détentrice d’une maîtrise de Lettres Modernes et d’un D.E.A. de Sémiolo-gie Théâtrale, Catherine Marnas s’est formée à la mise en scène auprès de deux grands noms du théâtre contemporain, Antoine Vitez (1983 – 1984) et Georges Lavaudant (1987 - 1994).

En parallèle, elle fonde la COMPAGNIE DRAMATIQUE PARNAS dédiée presque exclusivement au répertoire contemporain. Animée par un souci constant de travailler une matière toujours en prise avec le monde, elle s’attache à faire entendre l’écriture d’auteurs comme Dubillard, Copi, Frisch, Py, Pasolini, Rebotier, Valletti... Quelques “classiques du XXème siècle” jalonnent son parcours, tel que Brecht ou encore des auteurs de référence -sans cesse à interroger- que sont Molière, Shakespeare, Tchekhov. Bernard-Marie Koltès est son auteur fétiche. Elle met en scène plusieurs de ses textes en France et à l’étranger, ouvrant de nouvelles perspectives dans l’œuvre de Koltès. Catherine Marnas revendique un théâtre « populaire » et « généreux », où la représentation théâtrale se conçoit comme un acte de la pensée et source de plaisir.

Installée à Marseille depuis 1997, la Compagnie PARNAS est impliquée très fortement et au quotidien dans ses activités en Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Elle s’appuie sur une troupe de comédiens perma-nents rejoints par d’autres compagnons fidèles comme le scénographe, la costumière, le créateur son… Artiste associée de 1994 à 2012 à La passe-relle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud et de 2005 à 2012 aux Salins, scène nationale de Martigues, Catherine Marnas assure la direc-tion artistique des PLATEAUX de la Friche Belle de Mai.

Sa volonté de confronter son théâtre à l’altérité, son goût des croise-ments, la curiosité du frottement avec d’autres cultures emmènent régulièrement Catherine Marnas et sa Compagnie dans de nombreuses aventures à l’étranger en Amérique latine et en Asie.

Depuis son entrée dans le théâtre, Catherine Marnas a toujours conjugué création, direction, transmission et formation de l'acteur. Elle anime des stages professionnels et intervient en milieu scolaire. Elle a été profes-seur d’interprétation au Conservatoire National Supérieur d’Art Drama-tique de Paris de 1998 à 2001 et enseigne à l’École Régionale d’Acteur de Cannes.

Le 19 avril 2013, elle est nommée directrice du Centre dramatique natio-nal de Bordeaux (TNBA) par Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, à la suite de Dominique Pitoiset au 1er janvier 2014.

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ChanteurAuteurComédienPerfomerInterprète/danseur

RENAUD GOLONé en 1963, Renaud Golo est un artiste polymorphe, qui mène, dans sa jeunesse, une pratique sportive intensive (boxe anglaise - demi finaliste du championnat de France 1981, boxe thaï) conjointement à une pratique du dessin, de l’écriture et de la musique.

En prenant appui sur l’écriture et la rage du combat, il élabore une pratique de l’improvisation vocale et une recherche sur la voix-instrument. Auteur et interprète, il chante au sein du groupe RIEN (1990-1994 - Printemps de Bourges 1993), de la formation expérimentale CONTRE (2000-2004), de l'ensemble musical LA DOUZAINE (ensemble de 12 musiciens - 2002-2005) et de la la formation UN MEC, UNE PORTE (2002-2004).

Auprès d’Eduardo Lopes et de son ensemble vocal GONDWANA (1998-2001), il élargit le champ esthétique de sa pratique du chant et ne cesse depuis de se consacrer à la performance vocale, sonore, et aux rencontres aux cours desquelles il peut déployer sa recherche, avec Phil Minton, Joëlle Léandre, l’ARFI, Lionel Marchetti, Lucy Flint, Patrick Charbonnier, Laurent Grappe. Il explore constamment une pratique de la poésie improvisée qu’il intensifie au cours des quatre années de son duo radiophonique hebdomadaire crée en 2004, ON POURRAIT FAIRE UNE EMISSION avec Damien Grange.

Son parcours d'acteur / performeur l'amène à travailler avec Barbara Manzetti, François Tizon, Jude Anderson, Gilbert Guillaumond, Joan Jonas, Marie Lamachere et à plusieurs reprises avec Catherine Marnas (Faust, Femmes, guerre, comédie, Le partie d'en rire, Le Comte d'Öderland)

Les années de dessin le conduisent parallèlement à la scénographie pour Maguy Marin (Coppélia, Opéra de Lyon 1992), Josu Zabala (desencuentros, Opéra de Lyon 1995 et duo herrido, festival de danse d'Uzes 1999), Gilles Chabrier (isma de Nathalie Sarraute 1999), Compagnie Doppler (Caramba !, Musée d'art moderne Saint-Etienne, 2003). Il prolonge cette rencontre avec la danse contemporaine en collaborant avec Maguy Marin comme interprète / danseur (Umwelt – 2004-2008).

Il est à l’origine entre 2002 et 2010, avec Denis MARIOTTE, du projet ON POURRAIT CROIRE À CE QU'ON VOIT, qui donne lieu de nombreuses créa-tions pour la scène. Depuis 2011, il entame une collaboration avec Sandra Iché à l’élaboration de la pièce Wagons Libres (WIP-Paris Villette, Univer-sité Paris 8, Maison des Métallos).

Son travail de réflexion et d'action sur l'art et les lieux d'arts l'amène à par-ticiper, au sein du COLLECTIF DES SOUCIEUX, aux orientations artistiques de RAMDAM, lieu dédié à la création en région Rhône-Alpes. Il est aussi co-fondateur de la revue de création RODEO (premier numéro - mars 2012).

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ComédienMetteur en scène JULIEN DUVAL

Julien Duval intègre l’ERAC à 17 ans. Là il apprend le travail d’acteur aux côtés de Christian Rist, Serge Valletti, Alain Gautré, Michelle Marquais, ou Hermine Karagheuz entre autres, et se frotte à Claudel, Brecht, Racine, Calderòn, Kleist, Motton, la commedia ou encore le clown.

Au cours de sa formation, il foule les planches du Théâtre de l’Odéon (Sainte Jeanne des Abattoirs, Alain Milianti), de La Criée (Marat-Sade, Simone Amouyal), du Gymnase et de l’Aquarium (L’Île de Dieu, Catherine Marnas), ou du Théâtre de le Bastille (L’Oeuvre à faire, Alain Neddam). Fin 2000, il sort de l’école, et après avoir mis en scène Cité des Oiseaux de Bernard Chartreux, il devient l’assistant de celui-ci. Il poursuivra la mise en scène en montant Les Eaux et Forêts de Marguerite Duras, et Or c’était le printemps.

Comme comédien, il a travaille avec Renaud-Marie Leblanc, Michel Froelhy, René Loyon, Jean-Louis Vuillermoz, ou Anne-Marie Channelière. Il évolue également devant les caméras de Jean-Pierre Améris, Gilles Bannier, Didier Le Pêcheur, Fabrice Gobert, Laurence Katrian, etc… Il est aussi dirigé par Bruno Podalydès sur la lecture d’un scénario de Jacques Tati.

Il entretient aujourd’hui une collaboration étroite avec Catherine Marnas, qui l’a dirigé dans de nombreux spectacles (Faust, Sainte Jeanne des Ab-attoirs, Vengeance Tardive, Le Retour au Désert, Le Banquet Fabulateur, Lignes de Faille, etc…). Il a été son assistant sur La Nuit juste avant les fôrets, et l'assistera de nouveau sur Sallinger de Koltès.Par ailleurs, il joue actuellement dans Villa Olga de Catherine Zambon mise en scène par Alexandra Tobelaim, et mettra en scène Alpenstock de Rémi de Vos en 2013.

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PARNASCOMPAGNIEDRAMATIQUEPARNASEL C ACHAFAZ | page 17

> COMPAGNIEDRAMATIQUEPARNAS www.parnas.fr Friche de la Belle de Mai 13331 Marseille cedex 03 + 33 (0) 491644190

direction artistique CatherineMarnasdirection générale ClaudePoinas [email protected] + 33 (0) 608785883communication | diffusion OlivierQuéro [email protected] + 33 (0) 632111736

N° SIRET 340 502 046 00063 Code APE 9001Z N° Licence 2-1044256 TVA intracommunautaire FR23340502046