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EGLISE DE MAGOAR Septembre 2004

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EGLISE DE MAGOAR

Septembre 2004

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Eglise de MAGOAR

Historique : église St Gildas construite pour ses parties les plus anciennes : le chœur et bras nord dans la seconde moitié du 15è siècle; nef, bras sud et porche sud au 16è siècle; la tour porte une inscription, mélange de chiffres romains et arabes : "En l'an MVC LXXX VII (1587), le 2 du mois de mai fut comancé ceste tour par 0. TILI". La tour porte plus haut la date de 1623 ; elle fut endommagée par la foudre à plusieurs reprises et en particulier en 1935 puis restaurée en 1937. La sacristie fut construite au 18è siècle on peut lire l'inscription : "Hoc pietatis opus pietas dédit aima piorum sic pia dona dabis si pIus esse cupis aed CUS 1717" qui veut dire : "La piété bienfaisante de gens pieux a donné cet ouvrage de piété. Ainsi tu feras des offrandes pieuses si tu désires être pieux". Classée monument historique le 7 janvier 1929 (pour la petite histoire : pour ce classement, monsieur Magourou, maire de Magoar, présenta l'édifice au sénateur de la circonscription monsieur de Kerguézec 1 Le curé de la paroisse : Houérou de Kérizel, dans son église, demanda à qui avait-il l'honneur? Monsieur le sénateur déclina son identité et monsieur le curé se retira dans son presbytère sans d'autre commentaire que d'assimiler la présence de Kerguézec (radical de gauche et anticlérical), au diable ! Monsieur le recteur refusa quelques dons de Madame Lady Mond pour l'entretien de son église, pour les mêmes motifs! La paroisse de Magoar était, sous l'Ancien Régime, une trêve de Coadout qui était une paroisse du diocèse de Dol enclavée dans celui de Tréguier. Cette paroisse est mentionnée dans une bulle papale (lettre patente du pape avec le sceau de plomb, désignée par les premiers mots du texte et contenant ordinairement une constitution générale) de 1190, relative aux possessions de l'abbaye de Ste Croix de Guingamp.

Description Extérieure :

En forme de croix latine où sur le transept sud est venue se rattacher la sacristie qui occulte partiellement le chevet.

Élévation ouest : clocher porche gothique renaissance, contreforté par deux contreforts biais amortis en talus à ressauts.

Une porte à arc en plein cintre à claveaux passants rainures et claveaux arasés, est encadrée de deux colonnes à fut rainure et chapiteaux corinthiens. Ces colonnes supportent un entablement à architrave et corniche moulurées sur lequel prennent appui deux pilastres encadrant deux animaux fantastiques (lions? ) qui tiennent un timbre martelé 2 sur lequel on devine encore une quintefeuille (pièce héraldique figurant une fleur à cinq pétales). Au dessus, du timbre 3, un cimier 4 supportant le lion (symbole du courage et de la magnanimité) des Kerambastard. Au-dessus, un entablement godronné, puis un fronton curviligne syncopé ou rompu, suivi d'un trois quart de cercle qui ressort d'un petit pilastre amorti d'une boule (symbolise le soleil) surmontée d'un croissant de lune. L'association du soleil et de la lune a pour but d'évoquer à la fois la résurrection et la mort 5. Couronnant le tout un arc de décharge (sert à répartir les efforts sur les abords de l'axe de la façade).

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La tour (21 mètres), porte également la date de 1623 est contre fortée, à droite, par une tour contenant l'escalier qui donne accès à la base du clocher et à la chambre des cloches. Cette tour est coiffée d'un toit en ardoise plus un épi de faîtage (pour protéger le poinçon de la charpente et objet d'art populaire à fonction décorative). Les cloches ont été électrifiées par la société Bodet (Trémentines) en 1974, avec les fonds libres de la commune provenant de la vente du presbytère en 1973.

La tour est percée de fenêtres et abats-sons à arc en plein-cintre et linteaux triangulaires portant des motif de coquilles St Jacques (éléments décoratifs de la Renaissance). On retrouve deux corniches, fortement saillantes, qui divisent horizontalement en trois parties cette tour (ceci est également une marque du style (renaissance). La flèche octogonale ajourée a subi plusieurs restaurations, la dernière en 1935, suite aux dégâts occasionnés par la foudre 6, des trous de boulin sont encore visibles à la base de la partie endommagée. La couverture de l'église a été refaite en 1989.

Élévation nord : baie vitrée suivie d'une avancée abritant les fonts baptismaux éclaires également par uns baie vitrée en plein cintre ; une tour avec un toit en poivrière contenant un escalier qui permettait d'accéder au jubé; une porte étroite et très basse puis enfin le transept nord, contreforté et sommé de pinacles rattachés (?). Ouvert, au nord, d'une baie vitrée à arc en plein cintre, à l'est, une baie vitrée fleurdelisée 7 ses rampants sont munis de crochets et ses pierres de crossette représentent deux lions et une petite fenêtre. Le chevet est ouvert d'une large baie vitrée à 3 lancettes à arc en plein cintre et voussures décorées de pampres de vignes 8 . Seul le rampant ouest porte des crochets; à droite une pierre de crossette semble représenter un cochon.

Elévation sud : porte sur le mur de la sacristie une longue inscription et la date de la construction 1777 (?). Le pignon sud du transept aux rampants à crochets usés par les intempéries porte à l'ouest : - une pierre de crossette représentant un animal à longue queue enroulée; - un cadran solaire en schiste sur le quel on peut lire: "SM/AC 1668 LE JONCOUR" et décoré d'une branche et feuilles de chêne, en son centre, le style 9 est issu du centre d'un soleil dardant ses rayons. - en dessous du cadran solaire on peut lire la date de 1787. - la baie vitrée à 2 lancettes trilobées est à arc en tiers point

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- une porte basse donne accès dans le transept sud. On a l'habitude de dire que nos ancêtres étaient plus petits en taille que. nous ce qui explique la petitesse des portes. En fait, les bâtisseurs construisaient de petites portes afin que les personnes qui pénétraient dans cet édifice soient obligées de baisser un tant soit peu la tête en signe d'humilité devant la grandeur du Créateur. Entre le transept sud et le porche sud, une étrange sépulture laissée à l'abandon est celle d'un avocat de Guingamp: Yves Pierre Marie LOYER qui aurait été tué, en duel, par le marquis de la Fayette.

- Le porche flamboyant, sud, malgré ses contreforts a été consolidé en 1998, en effet, il porte les stigmates du temps, ses pierres de crossette sont cassés, les rampants à crochets frustes sont sommés d'un socle qui pouvait bien avoir reçu à l'origine une croix. Eclairant le collatéral et la nef, 3 gables :

à droite : gable à rampant à crochets et 2 pierres de crossettes représentant 2 lions, une baie vitrée à 2 lancettes. au centre : gable identique au précédent, avec en plus au sommet des rampants le même socle que le porche et la position des 2 lions sont différentes, au centre un oculus. à gauche : gable identique , baie vitrée fleurdelisée; Au mur ouest de ce porche, une plaque apposée en lors de la mission de 1902 sur laquelle on lit:" Ici reposent les ossements trouvés dans le reliquaire à l'occasion de la mission de 1902" RIP" (Requiescant In Pace - Qu'ils reposent en paix). Au bout du collatéral ouest: un ossuaire d'attache, vide, à 4 baies trilobées. Ce genre d'édifice est toujours situé au sud et à l'ouest et destiné, jusqu'en 1754 10, à recevoir les ossements des défunts lorsqu' fallait faire de la place dans l'église ou le cimetière.

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Description intérieure :

« En analysant les figures, scènes, symbolisées sur ces statues, boiseries... rares sont les sculptures qui ne veulent rien dire. La gratuité d'une sculpture n 'existe pas, l’incompréhension de notre part est réelle ».

Léo Goas (architecte de Breiz Santel)

La Nef:

Lorsque l'on rentre par le porche sud 11, sous la voûte bleue lambrissée, un Christ (Sainte Sulpicienne 12) nous accueille les bras grands ouverts dans sa maison, à ses pieds les objets de sa Passion (clous, fouet, couronne d'épine, calice). . Le pavement de l'église a été mis en place au début du 20ème. Il est constitué de nombreuses pierres tombales de personnes décédées dans la deuxième moitié du 19ème (entre 1859 et 1890). De nombreuses cavités sont encore apparentes sur une extrémité de ces pierres, elles symbolisaient un bénitier dans lequel les parents qui venaient rendre hommage à leurs morts,pouvaient faire le simulacre de prendre l'eau bénite pour se signer et asperger, symboliquement, le monument funéraire afin d'apaiser les souffrances de leur ancêtre en route vers le ciel !

Au fond, le porche ouest, où de part et d'autre on trouve des bancs de pèlerins éclairés par une baie vitrée largement ébrasée, en plein cintre. Des restes d'une croisée d'ogives qui reposaient sur des culots différemment ouvragés, témoignent de remaniements au cours des siècles.

La nef de cette église est remarquable : couverte de lambris de couleur bleue (symbolise la voûte céleste couvre-joints peints semblent torsadés. Elle est soutenue par 5 poutres dont leurs extrémités sont avalées dans des gueules de monstres (d'où leur nom de poutre à engoulant). Ces gueules de monstre symbolisent les forces du mal, recevant en châtiment sur leur corps le poids de la voûte céleste ou recevant un pieu dans leur gueule pour ne plus nuire. La dernière, au-dessus de la croisée du transept, s'appelle « poutre de gloire » , ou tref.

Elle porte le Christ en croix, au pied de celle ci : à gauche, sa mère pénétrée de douleur, la Vierge Marie, mains jointes, semble implorer son fils de ne pas mourir (mater dolorosa), à droite, l'apôtre bien aimé St Jean portant son calice. Le Christ en croix croise les jambes, symbolise le pardon, de même qu'il est crucifié par 3 clous, symbolise l'éternité. Cette poutre de gloire est une œuvre du début du 17 ème. On peut constater que le dos des statues est creux (peut-être des statues issues d'une autre utilisation ?) en fait, la plupart de la statuaire est ainsi faite, afin d'enlever la force aux fibres du bois de travailler et ainsi d'éviter à l'œuvre d'art de se fendre. A droite sous la poutre, une tête de personnage ?..Pour embellir le passage du lambris de la voûte aux murs, les charpentiers ont monté des pièces de bois appelées : sablières 13 . Elles sont de la moitié du 16ème et l'œuvre d'un sculpteur du Haut-Corlay car l'on trouve dans un édifice de cette région les mêmes sculptures constituées de portraits en buste disposés sur des médaillons en losange. Les contours sont finement travaillés, les moustaches sont minces et tombantes, les barbes pointues, les chevelures dessinent une pointe sur le haut des fronts ; les personnages sont bras levés, les anges déroulent des phylactères 14 .

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A gauche, au niveau de la Vierge à l'enfant, un renard et devant lui, un homme allongé qui se fait dévorer les parties génitales par celui ci. Une fermière, à sa droite, un battoir dans une main et la queue de l'animal dans l'autre, s'apprête à frapper ce renard !..

Les personnages portent une tunique longue ou une robe courte, serrée à la taille par une ceinture ; ils portent dans certaines scènes des houes. Quatre piliers ronds soutiennent le tout ; ces piliers portent, à leur base, un banc circulaire 15 . Ces piliers délimitent le collatéral ou bas-côté sud ; le troisième porte une forte échancrure, stigmate de l'emplacement du jubé 16

Saint Yves : Au fond de la nef, une statue de notre St Yves 17 , avocat des pauvres, mais en tenue d'ecclésiastique. Il porte des chaussures à bout carré, un surplis et par dessus, un camail à capuche et revers rouge, sur sa tête une barrette (bonnet carré, coiffure à 4 côtés symbolise la loi) couvre ses cheveux longs boucles. Il tient dans sa main droite un placet (requête).

Saint Antoine de Padoue 18 : statue acquise en 1900 est une saint sulpicienne

19 . Le saint porte une fleur de lys et le livre de la règle monastique sur lequel se tient l'enfant Jésus (symbolise sa vision de La Vierge et l'enfant Jésus), une cordelière à trois nœuds symbolise les vœux des franciscains (la chasteté, l'obéissance et la pauvreté) lui ceint le corps et retient un Christ en croix.

Une grille en fer forgée, délimite la chapelle des fonts-baptismaux 20. Les fonts

baptismaux de forme ovoïde21 sont soutenus par un atlante à tête de diable

22 qui a perdu ses bras. Dans le fond, deux anges portent chacun un candélabre.

Une horloge de parquet (XIXème) semblable à toutes celles que l'on peut trouver dans les fermes environnantes à ceci près que, sur le cadran émaillé, est peinte une tête de mort

23 (symbole de l'éphémère) et en-dessous l'inscription suivante : An heur diveza a zo kuzet qui veut dire : L'heure dernière est cachée. Inscription Supplémentaire Monument Historique du 4- 4 -1984.

Statue de St Gildas : à ses pieds, une cloche à main 24 , le moine porte une cape, sa

main droite bénit (deux doigts levés), sa main gauche porte un livre épais dont la couverture est gravée d'une croix celtique. A ses pieds, un tronc destiné à recevoir les offrandes des fidèles. Inscription en breton : KEF(tronc) St Weltas et un ex-voto datant de 1901

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Statue de Ste Catherine d'Alexandrie : foulant de ses pieds la tête barbue et sévère de l'empereur Maximien qui voulait l'épouser. Elle avait déjà fait son choix de mariage mystique avec le Christ. Furieux de cet échec. Maximien la condamna au supplice de la roue garnie de pointes, mais celle-ci se brisa miraculeusement ; Catherine meurt décapitée. Elle porte la couronne du martyr, ainsi que la palme des martyrs dans la main droite (symbole de la résurrection), elle la tient avec quatre doigts (symbole de sa pureté). Dans sa main gauche, un livre ouvert. Maximien porte également une couronne ainsi qu'une fleur de lys symbole de la royauté ; son visage est sec avec les pommettes saillantes, son cou est décore d'un collier en or, contribuent à accentuer la fureur et la détermination de ce barbare. Elle est la patronne des jeunes filles ainsi que des charrons ; très vénérée en Angleterre

Statue de Vierge à l’enfant ou de tendresse 25 : image d'une vraie mère liée à son

fils. Elle, aussi, foule la tête d'un homme26 . Vêtue d'une robe blanche, sur laquelle est

jetée une grande cape bleue 27 largement plissée et servant à protéger son enfant,

porté sur son bras gauche. Jésus, abondamment chevelu, porte dans ses mains une colombe (le symbole de la douceur, de la tendresse, de la pureté, de la paix). La Vierge a dans sa main droite, une fleur de lys et sur sa tête, une couronne de fleurs de lys (couronne des élus).

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Le Chœur :

Vitrail : Fenêtre en arc brisé a ébrasement concave, se divise en 3 lancettes trilobées avec mouchettes en pointe. Les bases des deux meneaux sont issues de motifs végétaux. Datant de 1530, restauré en 1900 (par le maître-verrier Laigneau de St Brieuc), relate la Passion du Christ en 9 tableaux Lancette de droite, la Vierge couronnée porte une tunique violette, au niveau des entrailles deux cœurs à ses cotes, l'enfant Jésus couronné, déjà bambin, porte également deux cœurs. Jésus à sa main droite sur son cœur alors que son bras gauche est levé. Lancette de gauche, la Vierge couronnée porte une cape bleue recouverte d'un voile étoile • elle tient un bouquet de fleurs à la main droite. Elle porte l'enfant Jésus couronné dans le bras gauche Jésus porte un sacre cœur et un scapulaire (objet de dévotion composé de deux petits morceaux d'étoffé bénits réunis par des rubans, qui s'attachent au cou). Ces deux parties ont été mises en place lors de la restauration de 1900, qu'y avait-il auparavant ?

- En bas à gauche : Jésus devant Pilate. Pilate, assis sous un dais, se lave les mains ; devant lui, le Christ assis, vêtu d'une tunique violette est tenu par un bourreau. En bas, milieu : Jésus est frappé. Jésus assis, les yeux bandés, un personnage, en pourpoint vert, lui crache à la figure devant des soldats romains en riches armures. En bas, à droite : Jésus devant Caïphe. Caïphe assis sur un trône renaissance, le Christ devant lui a les mains liées derrière le dos, tenu par un bourreau à barbe bleue, en cuirasse, un autre personnage le frappe.

- Milieu, droit : Ecce Homo, Christ aux liens Le Christ, nu, sous un manteau violet, tenant dans ses mains liées un roseau, est présenté au peuple par Pilate, l'épée en main. Milieu, milieu : Flagellation Le Christ nu, surmonté d'un nimbe rouge à rayons blancs est flagellé par deux bourreaux. Deux personnages, assis, préparent les verges. Milieu, gauche : Le couronnement d'épines. Les bourreaux enfoncent sur la tête du Christ la couronne d'épines à l'aide de longues perches. Au premier plan, à gauche, un personnage l'insulte.

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- En haut, gauche : La montée au calvaire Le Christ tombe sous le poids de la croix ; Véronique, en bonnet chaperon (à bourrelet et queue) porte le costume flamand. Un légionnaire romain frappe Jésus. Dans le fond, la Vierge porte une robe rouge et manteau bleu. En haut, milieu : La crucifixion. A gauche, la Vierge, St Jean en manteau rouge et un soldat vu de dos. Au pied de la croix Marie Madeleine porte une robe rouge à manches vertes. A droite, Nicodème, à barbe blanche porte une casaque verte garnie d'un large galon d'or et un pourpoint rouge à pointes d'argent. En haut, droite : la mise au tombeau

Le Christ, posé dans un linceul, est porté par Nicodème et Joseph d'Arimathie. La Vierge en robe rosé et manteau bleu, se penche sur son fils. St Jean nimbé d'or se tient à côté d'un personnage coiffé d'un béret rouge. Au premier plan. Marie Madeleine est en robe rouge et surcot (corsage) violet et Marie Salomé porte une coiffure flamande violette bordée de perles et une robe or. Dans les mouchettes du tympan, de gauche à droite :- La résurrection, le Christ, en manteau rouge, ressuscité, sort du tombeau gardé par deux soldats. - Les saintes femmes au tombeau, - Le Christ apparaît à sa mère, dans un édifice à fenêtre grillagée, le Christ est assis nu dans un manteau rouge. A côté de lui, la Vierge à genoux en robe rouge et manteau bleu. - Le Christ apparaît à Marie Madeleine, le Christ, nu-tête, porte un bâton à la main. Marie Madeleine est en corsage et tablier de damas 28 or. - Les disciples d'Emmatis 29, le Christ est assis à table en robe bleue et violette avec une écharpe rouge, le pèlerin de droite est coiffé d'un grand chapeau, celui de gauche, porte un béret vert et est vêtu d'une tunique rouge à col jaune et extrémités des manches vertes. Les costumes et les coiffures des personnages sont de la fin du règne de François 1er , ainsi on peut envisager dater cette verrière des environs de 1535-1545, ce qui correspond avec la date de la construction de cette église. Le maître-verrier s'est inspiré de l'école flamande.

Roue à carillons ou de fortune 30 : fixée au mur, côté Epître, on faisait tinter

les 8 clochettes de différentes tailles (il semble en manquer 2) en tirant la petite corde qui actionnait la manivelle. Ici, à Magoar, elle était mise en œuvre lorsque le prêtre chantait le Te Deum (chant de louange et d'action de grâces qui se dit, ordinairement, à la fin de l'Office de nuit, et extraordinairement, dans certaines cérémonies solennelles). Le voile de la roue est agrémenté de trèfles à 3 feuilles.

-Un sacraire : niche dans laquelle on renfermait autrefois les hosties consacrées (symbole de la nourriture terrestre) avant l'adoption du tabernacle, ainsi que le livre de messe (symbole de la nourriture spirituelle). La partie basse a été modifiée et à perdu sa fonction première ; on peut voir encore la feuillure supérieure où s'appliquait la porte. La partie haute sert actuellement de tabernacle est richement travaillée : un fronton triangulaire à crochets et une porte en arc en accolade à crochets, le fleuron ayant disparu, les voussures à colonnes et accolades. Une inscription est en partie détruite, cependant, on y lit : L'an mille CCCCX... .(1410)Une petite lumière rouge, allumée en permanence, indique la présence d'hosties consacrées symbole de la présence du Christ - Statue de St Gildas : repose sur un culot richement ouvragé ; à ses pieds la tête d'un bœuf nous rappelle qu'il est le protecteur des bêtes à cornes. Un petit chien, debout sur pattes arrière, s'empare de la main gauche du saint, nous rappelle également qu'il était invoqué pour protéger les hommes et la gente canine contre la maladie de la rage. Dans sa main droite, Gildas tient la mitre d'évêque. Cette statue est une œuvre de l'atelier Le Merrer de Lannion exécutée en 1879 et les polychromies de l'atelier Berlude de Guingamp.

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- Statue de St Joseph et l'enfant Jésus : repose sur un culot gravé de trois masques de personnage. Jésus porte les instruments de sa Passion (croix, couronne d'épines, marteau, clous et tenailles) son bras droit est levé et deux doigts font le V, symbole de la victoire de la vie sur la mort . Son père porte une fleur de lys, ici symbole de la chasteté. Le culte de Joseph a été promu au XVIème par Thérèse d'Avila. - Niche crédence : en arc en accolade trilobé, divisée en deux parties ; dans la partie inférieure, une cavité dénommée piscine où était recueilli le reste d'eau bénite et de vin à l'issue de la messe. Cette eau et ce vin versés en terre déterminaient une parcelle de terre sacrée.

. - Maître-autel

31 : parties de l'ancien maître-autel en place en 1896 et issu des ateliers Le Goffde St Brieuc. Dieu le père sur un trône tenant le livre des tables de la loi, ouvert. Dans les quatre coins les symboles des quatre évangélistes : l'aigle : St Jean ; le taureau : St Luc ; le lion : St Marc ; l'homme : St Mathieu 32.

Transept nord :

Détermine la chapelle dénommée « au duc » constituée par une magnifique croisée d'ogives en pierre (rare dans notre pays). Dédiée jusqu'en 1869 à la Sainte Trinité puis après travaux, elle est dédiée au Sacré Cœur. Elle est éclairée par un vitrail au nord mis en place lors de la mission de 1922, restauré en 1986, où figure le sacré cœur de Jésus 33, on y voit Marguerite Marie Alacoque devant le Christ et la basilique de Paray-le-Monial. Puis un vitrail fleurdelisé à deux lancettes où apparaissent les initiales J S . De part et d'autre de la baie vitrée, la statue de Jeanne d'Arc 34 , à gauche, et, Ste Thérèse de Lisieux ou de l'enfant Jésus 35 à droite.

Une porte renaissance : pilastres prismatiques supportent un arc en accolade à crochets sommé d'un fleuron, donne accès à une chambre (sans doute la sécrétairie ancêtre de la mairie sous l'ancien régime) et également au jubé aujourd'hui disparu. Sur le mur ouest nous pouvons deviner quelques traces de peinture d'une fresque. Une statue de Ste Thérèse trône sur une console où apparaissent trois têtes de personnages. Une petite niche crédence sans prétention artistique servait à desservir l'autel

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Transept sud :

Détermine la chapelle des seigneurs de Kerbastard (seigneurie de Lanrivain).Elle est éclairé par une baie vitrée à deux lancettes. Sur les vitraux , fabriqués en 1876, par le maître-verrier Aleix on peut reconnaître : St Gildas abbé, nimbé porte la mitre et la crosse sous un dais gothique. Notre Dames des Victoires sous des dais gothiques, en la personne de la Vierge Marie couronnée et nimbée tenant l'enfant Jésus, tout de rouge vêtu, également nimbée et couronnée, pieds nus sur une boule étoilée. Dans les mouchettes, deux anges musiciens jouant de la cithare et du luth pendant qu'un autre ange les encense.

Statue de St Jean Baptiste baptisant le Christ : st sulpicienne, il est le personnage qui relie l'Ancien et le Nouveau Testament, le dernier prophète. Ici, le doigt pointé symbolise, comme l'archange Gabriel sa mission d'annonciateur

Statue de St Roch 36 : St Roch est le saint le plus représenté dans nos églises.

A partir du XVIème il est beaucoup invoqué contre la peste 37 malgré qu'il ne soit pas breton. Il est vêtu d'une pèlerine qui découvre une jambe pour montrer un bubon de la peste (ici le bubon a disparu !), porte le chapeau du pèlerin ainsi que le bâton , une aumônière et un livre (symbole du savoir). Retable du rosaire : Pièce ornementale sculptée et peinte à la fin du 17ème contre laquelle s'appuie l'autel 38. Il a été érigé par la famille Menguy du village de Kériou. L'autel est orné, d'un cartouche dans lequel apparaît un cœur avec une flamme traversée par un glaive 39 encadré par une cascade de fleurs; la porte du tabernacle 40 porte un calice et une hostie ainsi que le monogramme du nom de Jésus (JHS) abréviation du grec IHS ( qui signifie Jésus, sauveur des hommes). Un Christ en croix surmonte le tabernacle

Au milieu, un tableau plus ou moins lisible, cependant, on peut voir la Vierge remettant le chapelet à St Dominique et à Ste Catherine de Sienne : remise du Rosaire par la Vierge 41 est un encouragement à la pratique du chapelet, dévotion personnelle. En plus de la prière du chapelet, on peut méditer devant les 15 médaillons des mystères de la vie du Christ et de la Vierge, divisés en 3 séries :

- Les mystères joyeux : l'Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au Temple, les Retrouvailles entre Jésus et ses parents au Temple.

- Les mystères douloureux : l'Agonie au jardin des Oliviers, la Flagellation, le Couronnement d'épines, le Portement de croix, la Mort sur la croix.

- Les mystères glorieux : la Résurrection, l'Ascension, la Pentecôte, l'Assomption, le Couronnement de la Vierge.

- La fête de Notre dame du Rosaire a été instituée par le pape Grégoire XIII en 1573 en souvenir de la victoire de Lépante sur les Turcs (7 octobre 1571). Le mois d'octobre est le mois du rosaire.

Encadrant le tableau : - à droite : St Joseph, entouré de 2 têtes d'angelot et une pluie de fleurs ;

- à gauche, St Joachin, grand père de Jésus (père de la Vierge) également garni de têtes d'angelots, porte sous le bras un livre. Ces deux grandes statues figures théâtrales, très ostentatoires entourent la Vierge et l'enfant Jésus du tableau du Rosaire et les mystères. Ce retable évoque le Paradis anticipé. - deux colonnes, supportent 2 anges 42 et une niche contenant une Vierge à l'enfant entourée de 2 têtes d'anges flottant dans des nuages de fleurs. - de part et d'autre de cette statue, à gauche, une tête de jeune femme ; à droite, une tête de jeune homme (peut-être le couple seigneurial donateur de ce retable ?). Quelques ex-votos témoignent de l'intercession de la Vierge.

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Chemin de croix : de facture moderne, légende en langue bretonne, composé de 13 plaques en terre cuite. Il fut bénit le 2 décembre 1934. A l'issu du classement de l'église et de sa restauration, les Beaux-Arts exigèrent la mise en place de ce chemin de croix. Bénitier : à l'entrée, rappelle le baptême. Reliquaire : contient des reliques (un morceau de l'avant-bras) de St Gildas acquises par la paroisse le 31 janvier 1868.

C'est une œuvre de l'orfèvre briochin Meur Desary, en décembre 1926 a remplacé un autre qui était en buis datant de 1868. Il a été bénit par le chanoine Le Calvez, supérieur de L'Institution Notre Dame de Campostal à Rostrenen le 19 juin 1927, jour de grand pardon porté par les conscrits et anciens soldats de la paroisse. Les reliques de Sainte Tréphine furent misent en place le 7 mars 1931.

Depuis février 1951, les jours de grisailles ou le soir, on peut s'éclairer et faire fonctionner la sonorisation qui (depuis concile Vatican II en 1963-66) à remplacée la chaire à prêcher, grâce à la fée électrique. A l'extérieur, sur le placître, on peut voir :

Côté sud entre la petite porte et le porche sud, une tombe délaissée est celle du notaire Loyer, chargé de la gestion des biens du marquis de La Fayette. On dit que Maître Loyer aurait commis quelques indélicatesses avec les biens de son « client » et que celui ci l'aurait provoqué en duel. Évidemment le marquis grand guerrier, eut l'avantage. Maître Loyer fut d'abord inhumé à Guingamp puis exhumé pour trouver sa dernière demeure ici à Magoar. Remarquer que la tombe (ce qu'il en reste) ne possède pas de croix. Au chevet, deux tombes : reliques transférées le 15 septembre 1927 - Sœur de la Croix 43 de Magoar 1861-1908 - Ici reposent les restes mortels de : - Mr l'abbé le Soleuz 1857 - Mr l'abbé le Toudic 1864 - Mr l'abbé Connan 1872 - Mr l'abbé Hillion 1882 Aumôniers des Sœurs de la Croix de Magoar.

A l'entrée de l'enclos paroissial, une croix de mission portant la date de 1872 est une œuvre de l'atelier lannionais Yves Hemot. L'artiste a gravé dans le kersanton : 0 Crux Ave Spes Unica. 0 Vos Omnes Qui Transitis Per Viam Attendite Et Videte Si Est Dolor Sicut Dolor Mens Terreni Capu (verset d'un hymne à la Vierge chanté lors de la fête du 15 septembre). 0 croix salut unique espoir. 0 vous tous qui passez sur le chemin soyez attentif et voyez s'il existe une douleur semblable à la mienne. Le fût de la croix ainsi que celle où le Christ est cloué, est écoté 44 , symbole d'un arbre vert aux branches coupées (ces bosses se nomment écots) qui repousseront l'année prochaine. Ce n'est pas l'arbre de la mort, c'est l'arbre de la vie. La base de la croix est garnie de feuilles de chêne. Le Christ en croix regarde l'est, la direction où le soleil se lève, d'où vient la lumière, source de vie. Le sculpteur a ciselé le périzonnium (pagne) du Christ, qu'il semblerait n'être retenu que par une fine cordelette. Cette croix fut bénite le 9 mars 1869, à l'issue d'une mission, par Monseigneur David, évêque de St Brieuc et Tréguier et accorda une indulgence de 40 jours à toute personne qui dirait un Ave Maria devant celle-ci. Cette indulgence 45 est attachée à cette croix pour toujours. L'entrée du cimetière que l'on nomme parfois l'arc de triomphe comprend : Une porte en fer forgée qui auparavant restait continuellement fermée, elle servait au passage des fidèles lors du baptême, du mariage et de la mort. Sur les vantaux on a représenté : A droite : un M A gauche : une clé de Sol Le passage ordinaire ce faisait par les échaliers (grandes pierres verticales), celle de gauche est une ancienne pierre tombale. Ces pierres et le muret qui ceint le cimetière, sont des symboles représentant la séparation du monde des vivants du monde des morts.

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Sur la place une croix qui fut bénite un jour de grand pardon le 7 juin 1885 et à laquelle Monseigneur Bouché a attaché une indulgence de 40 jours pour toute personne disant 5 Pater et 5 Ave. Cette croix depuis 1922, sert de monument aux morts où apparaissent 15 noms de soldats tués lors de la grande guerre (1914-18), 3 noms pour celle de 1939-1945 et le nom d'un soldat mort en 1975 à Djibouti. Cette croix a été faite de pierres de récupération, on peut y reconnaître, à l'est, une pierre d'autel ; le Christ, sur la croix, en granité du pays, est en fonte.

LA FONTAINE :

Construite au 17ème siècle. Toute en pierre de taille, elle est entourée d'un muret le long duquel court un banc qui servait aux pèlerins qui venaient honorer St Gildas le 31 janvier. On accède au bassin par deux échaliers, celui ci est surmonté d'un pignon dans lequel une niche abrite une statue qui a été offerte par un vétérinaire allemand marié à une fille de Magoar. Lors du pardon, les chiens étaient admis dans l'église et à l'issue de la messe ils se rendaient avec leur maître en procession jusqu'à la fontaine afin de recevoir la bénédiction pour les préserver de la rage. Pour calmer leur ardeur on leur donnait à manger dans un trou encore visible sur le pavement de la fontaine que l'on appelait : toul ar c ' hi. En 1874, le conseil de fabrique considérant la fontaine comme un ouvrage remarquable et un lieu de pèlerinage, l'a fait restaurer par Jean Marie Guilcher de Bourbriac.

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NOTES 1 Gustave de Kerguézec, né à Tréguier le 18 mai 1869, conseiller général (1881), député (1906), sénateur

(1921-1939) président du Conseil général (1920-1930), mort à Tréguier le 27 mars 1955. 2 La Révolution française décida la suppression des armoiries dès 1790, en même, temps, que celle des signes de féodalité. Mais jusqu'à la chute de la royauté, une exception fut faite pour les objets intéressant les arts. Cette exception cessa à partir de l'automne 1792 et tout le long de l'année 1793, une véritable "terreur héraldique" s'exerça à l'encontre de tous les biens meubles et immeubles porteurs d'armoiries de marques de noblesse ou d'emblèmes monarchiques. 3 Les Prévost, seigneurs de Kerambastard, blasonnaient: d'azur à 3 quintefeuilles d'argent 4 Pièce que l'on met au-dessus du timbre du casque surmontant l'écu 5 Le soleil s'approprie l'idée de résurrection : il plante l'homme dans l'Autre Vie et le croissant le ravitaille, lui donne la vie éternelle, le paradis et l'immensité des richesses de Dieu. On retrouve le croissant de lune dans la seconde renaissance bretonne (1560, le château de Kerjean en St Vougay, Finistère) qui rappelle le château d'Anet de Diane de Poitiers (favorite du roi Henri II) .6 Ce jour là, la vache de monsieur le recteur fut également tuée par la foudre. En février 1934,deux arbres furent abattus dans cimetière en vue de la réfection de la charpente des cloches ; par suite de cet accident, la réfection sous la conduite de Monsieur le Fort, architecte départemental pour les monuments historiques, fut financée par la compagnie d'assurance. Par contre les 4 cloches furent réparées par la maison Paccard d'Ameury (Haute-Savoie) et mise en place par l'entreprise Offret de Ploumagoar. 7 La fleur de lys (emblème du pouvoir royal) est présente dans le fenestrage à partir du mariage d'Anne de Bretagne avec le roi de France Louis XII en 1499. Elle symbolisait, selon André Mussat: "la croyance en une solution de compromis du long conflit franco-breton, obtenu par Anne lors de son second mariage [...], dans une atmosphère de détente, de paix et, sans doute de prospérité". A l'heure actuelle il reste encore, en Bretagne, 170 fenestrages fleurdelisés 8 Branche de vigne avec ses feuilles et ses grappes; motif fréquemment utilisé, symbolisant la parole du Christ: "je suis la vigne vous êtes les sarments" et préfigurant le jardin d'Eden9 Tige dont l'ombre marque l'heure10 On enterrait dans les églises ; les places dans le haut de l'église étaient plus chères que celles placées dans le bas. Un édit du roi Louis XIV défendit cet abus en 1716. C'est seulement en décembre 1754 que le Parlement de Bretagne prit un arrêt dans ce sens. Mais les usages traditionnels ne se sont pas arrêtés du jour au lendemain. Actuellement, il n'y a plus que certains membres du clergé qui, parfois, par autorisation très spéciale, ont ce privilège 11 Parfois monumental, avait de multiple fonctions, avant tout, celle de solenniser l'entrée principale de la maison de Dieu Les débats du conseil de fabrique (gestionnaire de la paroisse, ancêtre du conseil municipal) pouvaient se dérouler dans cette salle ouverte sur l'enclos alors libre de tombes ; c'est là également que le prêtre venait accueillir le nouveau-né que l'on présentait au baptême ainsi que sa mère un peu plutard pour les relevailles. 12 Statue moulée en plâtre, ainsi dénommée car les premières ont été faite, à la fin du 19ème, dans la rue St Sulpice à Paris13 Les sablières se généralisent au cours du XVème, les sujets sont plus souvent profanes que religieux et font référence à la vie autochtone. Au milieu du XVI ème les thèmes décoratifs changent. Renaissance oblige, elles sont agrémentées de motifs géométriques. Les sculpteurs de cette époque font fi du puritanisme, ils laissaient libre cour à leur imagination et souvent représentaient de façon satirique, le roman du renard ou les 7 péchés capitaux ou des représentations de la bonne morale et aussi de la mauvaise. 14 Banderole à extrémités enroulées portant des légendes du sujet représenté, que les imagiers du Moyen Age ou de la Renaissance mettaient auprès des personnages de l'image 15 On trouve cette même disposition dans la chapelle St Fiacre en Gurunhuel (XVIème 16 Jusqu'au concile de Trente (1645-1663), le chœur était interdit à toutes personnes autres que le clergé, ainsi une clôture (chancel) délimitait cet espace. Sur cette clôture on trouvait une tribune appelée jubé (premier mot que disait le diacre jubé dominé bénédicere - Veuillez bénir seigneur.,.). 17 Yves Hélory né à Kermartin à côté de Tréguier en 1253, après avoir étudié le droit à Paris et Orléans, il est nommé officiait (juge) à Rennes. Il exerce son métier, en défendant les pauvres, les veuves et les orphelins. Mort en 1303, canonisé en 1366 ; culte très vivace en Bretagne, patrons des juristes, avocats ; fête le 19 mai18

Franciscain portugais (1195-1231) le plus grand prédicateur du Moyen-Age. A partir du XVIIème, il est invoqué pour retrouver les objets perdus, pour recouvrer la santé, pour exaucer n'importe quel vœu. Il est l'intercesseur par excellence .Docteur de l'Eglise depuis 1946. Patron des faïenciers 19

Statue en plâtre, de la fin du 19ème, ces premières statues furent faites dans la rue St Sulpice à Paris d'où ce nom Ce n'est pas du grand art 20

Les fonts baptismaux étaient situés à l'ouest et au nord car symboliquement cette direction était celles des invasions païennes dont les peuples étaient appelés à entrer dans l'Eglise 21

L'œuf est le symbole de la vie en puissance renfermant en germe tout ce qui sera créé mais aussi le réceptacle du bien et du mal. 22

Symbolise la nuit par opposition à Dieu, centre de la lumière

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23 Symbolise l’ Ankou (personnification de la mort), il fait peur, ce qui l'insère bien dans la pastorale de la mort voulue

par l'Eglise à partir du l5 ème

et explicite et renforce le message. 24

Héritage de la tradition du monachisme celtique, les évangélisateurs itinérants allant leur chemin en agitant cette clochette 25

Développement de l'iconographie mariale à partir du 15ème, elle prend le pas sur l'iconographie christique (Piéta ) 26

Cette tête est celle d'Adam (il tient une pomme dans ses mains), le premier homme, mort pour avoir désobéi Jésus évidemment descendant d'Adam, mais, ici, il est arbre de vie, symbole de la victoire sur la mort 27

Le blanc et le bleu sont 2 couleurs équivalentes, elles représentent l'autorité, ainsi que la foi, la virginité la sainteté de la Vierge. 28 Étoffe tissée de façon que les dessins qu'elle présente à l'endroit en satin sur fond de taffetas apparaissent à l'envers en taffetas sur fond de satin. 29 L'épisode des pèlerins d'Emmaùs (24-13-35) contient une catéchèse très fine de la résurrection. Les dernières instructions de Jésus préparant l'expansion de la parole de Dieu 30 0n peut interpréter leur usage comme le reste du culte solaire Bélénos dont le sens serai oublié. Il n'en reste plus qu'un petit nombre en Bretagne et par hasard dans notre région (église de Kérien, chapelle du Ruellou en St Nicolas du Pélem, église de Laniscat, église de Locam, église de Confort-Meilars -29- chapelle St Nicolas de Priziac -56-). On en trouve également dans les Pyrénées-Orientales, en Espagne, au Portugal et en Sicile 31

Jusqu'au concile Vatican 2(1964 - 66), le prêtre disait la messe dos tourné à l'assemblée. Ce concile a voulu faciliter la participation de tous à la célébration liturgique (transsubstantiation : changement de l'eau et du vin en corps et sang du Christ 32 Quatre formes, dites des 4 vivants symbolisés par Ezéchiel (15-14) et St Jean (4, 2-11) qui rappellent la royauté de l'homme sur toute la créature, du lion sur les animaux sauvages, du bœuf sur les animaux domestiques, de l'aigle sur les oiseaux. Ces êtres symbolisent la royauté du Christ : homme dans sa naissance, taureau immolé dans sa mort, lion dans sa résurrection, aigle dans son ascension. Une application des 4 formes ailées a été faite aux 4 évangélistes ; La figure humaine convient à Mathieu parce qu'il commence son évangile par la généalogie humaine de Jésus ; les premières lignes de Marc : « La voix qui crie dans le désert » ont fait songer au lion ; Luc, dès le début, avec le sacrifice de Zacharie au temple rappelle le sacrifice sanglant taureaux ; Jean, contemplant le Verbe de Dieu dans l'introduction du 4è^le évangile nous entraîne dans les hauteurs comme un aigle, l'œil fixé sur le soleil divin 33 L'initiateur de ce culte fut St Jean-Eudes (1601-1698) et Marguerite-Marie Alacoque (1647-1698) du couvent des Visitandines de Paray le Monial, après avoir reçu les révélations d'amour de l'humanité du Sacré-Cœur, contribuera à répandre cette dévotion. 34 Vierge et martyr (1412-1431), canonisée en 1920 ; Elle est la seconde patronne de la France après la Vierge. 35 Carmélite (1873-1897) entrée au carmel à quinze ans. morte précocement à vingt quatre ans de la tuberculose. 36 Né à Montpellier en 1350, mort en 1380. A son retour de pèlerinage à Rome il contracte la peste et pour ne pas répandre la maladie, il loge dans les bois où un petit chien vient lui apporter de la nourriture. Patron des malades de la peste 37 En 1347, venant du Moyen-Orient, les Génois rapportent la peste (peste noire) va faire le tour de l'Europe en 4 années. Désormais, le fléau ne quittera plus l'Occident 38 C'est un outil de diffusion de la Contre-Réforme mise en place par le concile de Trente (1543-1563), destiné à sensibiliser les fidèles aux idées nouvelles par une liturgie fondée sur l'émotion et le spectaculaire et également à lutter contre les résurgences païennes et le protestantisme. Il est un outil d'enseignement de la morale religieuse. 39 En référence à la prédiction du vieillard Siméon : « Toi même, un glaive te transpercera l'âme » Luc 11,35. Cœur de Marie transpercé d'un glaive, fête du cœur de marie, célébré depuis 1805 le dimanche qui suit l'Assomption, symbole de la souffrance par amour pour les hommes 40 Institué à la fin du 15ème où l'on conservait dans un ciboire les hosties consacrées 41 Elle évoque la couronne de fleurs, généralement de rosés, qu'on aimait poser sur les statues de la Vierge au Moyen-Age, chaque rosé symbolisant une prière. De la couronne de fleurs on est passé au collier de grains puis au chapelet. Cette dévotion est due à un dominicain breton du 15ème, Alain de la Roche 42 Etre spirituel créé par Dieu, dont la fonction principale est d'être son messager. Les anges révoltés contre Dieu deviennent des démons et leur chef est Satan 43 Au mois d'octobre 1842, quelques sœurs de la Croix se détachèrent du couvent de Montbareil de Guingamp et vinrent au village de Coatpiquet qui devint Bois de la Croix y fonder un établissement d'éducation aux enfants de la bourgeoisie favorisées dans leurs intérêts par Jean Marie de la Mennais alors vicaire général de St Brieuc (sous le ministère de l'éducation Laine). Fermeture et expropriation en 1904 sous le ministère de l'Intérieur et des Cultes de Emile Combes forent assez mouvementées. 44 Certains y voient une représentation des bubons de la peste afin de conjurer la maladie qui incurable était dite représenter la colère de Dieu s'abattant sur le monde. Croas Vossen en breton 45 Rémission des peines temporelles que les péchés méritent.

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Liste des prêtres qui ont desservi la paroisse de Magoar :

Guillossou 1617 –1617 Jégou 1617–1643 Gestin 1630 -1652 Le Mener 1648 -1648 Guillossou 1652 –1669 Olivier Tanguy 1692 –1706 Jégou frères1 1709 -1741 Cormant 1741-1754 Le Guével 1743 – 1743 Mahé 1754 – 1754 Morzadec 1755 -1761 Le Cornec 1761 – 1766Riou 1762 – 1770 Derrien 1767 – 1771 Lissilour 1770 - 1744 Le Corre 1772 - 1772 Coatantiec 1773 – 1774 Le Roux 1774 – 1777 Le Bail 1777 – 1781 Vallon 1781 – 1782 Nicolas 1782 – 1784 Thépault 1784 – 1785 Le Coniat 1786 – 1786 Le Cozic 1786 – 1788 Hamon 1788 – 1790 Pérénez 1794 –1802 Durant 1802 – 1805 Le Tallec 1805 - Mahé 1827 – 1829 Philibert 1832 – 1805 Hillion 1838 – 1838 Le Bihan 1839 – 1853Boscher 1853 – 1867 Le Baudour 1867 – 1876 Le Bivic 1876 - 1877 Lemaréchal 1877 - 1881Hingant 1881 – 1885 Le Pennec 2 1885 – 1899 Le Floc’h 3 1899 – 1903 Camus 1903 – 1907 Le Faucheur1907 – 1911 Le Soudeur 1911 – 1917 Le Prigent 1918 – 1919 St Drénan 1920 - 1925Huérou 4 1926 - 1936 Mescam 5 1937 - 1947 Le Tirrand 1947

l'enterrement de reliques

Le dimanche de la quasimodo dans l'année 1869, le 11 avril eut lieu une cérémonie de l'enterrement de reliques. Elle fut présidée par le révérend père Le Page. Après une touchante allocution les fidèles se mirent sur deux rangs et menèrent en procession portant chacun une relique, faire le tour du bourg puis vinrent déposer dans une fosse commune les ossements qu'ils avaient en mains. Monsieur Morin, chapelain des filles de la Croix, conduisait le convoi funèbre, il était accompagné du recteur de la paroisse. Devant lui on portait un brancard et sur ce brancard quelques ossements entourés de lauriers et de cyprès. Le brancard était porté par Monsieur Raoult, maire de la commune et conseiller d'assainissement, par Monsieur Mordelet adjoint. Le Cadoudal trésorier de la fabrique et Porcheron, président de la fabrique. Le tout s'est terminé dans le silence du recueillement et de la prière.

______________________________________________________________________________ 1 Yves et Guillaume, ont tenu une école à Coat Piquet. 2 Le Pennec Yves-Marie est enterré dans le porche3 Paul-Léon le Floch, proposa des terres à 200 familles bretonnes : 64 hectares offerts gratuitement à chacune, au Canada. En effet, en 1903-1904, profitant du traumatisme créé dans la population catholique bretonne par l'expulsion des congrégations religieuses et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, des émissaires canadiens relayés par des prêtres des paroisses font valoir qu'au Canada où d'immense terres sont inexploitées et la liberté religieuse totale, il sera facile aux émigrant d'y faire fortune et d'y élever leurs enfants selon leurs convictions. 4 Louis Huérou de Kérisel, né à Plévin le 3 septembre 1880, ordonné prêtre le 6 janvier 1907.

5 Est une vocation tardive, auparavant il était menuisier ainsi il travaillait souvent à l'entretien de l'église. Il élevait également des chèvres.

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VIE DE SAINT GILDAS

Date de naissance : 493 ou 494 Lieu : en Grande-Bretagne dans la ville d'Altcluyth (aujourd'hui Dumbarton) dans la vallée de la Clyde en Ecosse. Origines familiales : fils cadet d'une famille de 4 enfants nouvellement convertie. Etudes : baptisé à l'âge de 7 ans, son père l'envoya étudier dans le sud-est du pays romanisé à l'école monastique de Liancarvan, dans le Clarmorgan sous la direction du moine Iltud. Il y rencontra Samson (futur évêque de Dol), Paul-Aurélien, Magloire, Lunaire... A l'âge de 15 ans il part en voyage en Gaule pour parfaire sa formation durant 7 ans. Il rédige un ouvrage : De excidio Britanniae (Sur le déclin de la Bretagne) considéré, aujourd'hui, comme le premier document sérieux sur l'histoire de la Bretagne. On l'appelle « le Sage ». A 25 ans il est ordonné prêtre puis retourne dans son pays d'origine l'Ecosse où il a fort à faire car ravagé par la guerre. Puis, en 525, il répond à l'appel de Brigitte, abbesse de Kildare (en Hibemie nom antique de l'Irlande) ; pourtant l'Irlande avait été évangélisée par St Patrick, mais tout était à recommencer. Il va fonder avec Cado et David le monastère d'Armagh qui verra le maître Finnian (fondateur du monastère de Congard) qui sera également le maître du grand St Colomban. Vers 525, il part en pèlerinage vers Rome, où il offre au pape une petite cloche qu'il avait refusée à son ami Cado,. Le pape la bénit puis la lui rend et lui signifiant de la remettre à Cado. Il faut peut-être y voir un symbole : il fallait que les moines se missent à l'heure de Rome... Il revient en Grande Bretagne en 535 et y séjourne jusqu'en 540 environ ; il écrit son « Historia » où il retrace entre autre, la situation de l'île de Bretagne depuis la chute de la domination romaine jusqu'à son époque. Son récit a donc valeur de témoignage, les incursions continuelles des Scots et des Pietés au sud du fameux mur d'Hadrien et d'Antonin et, finalement, sur les arrivées de plus en plus massives des pirates Saxons qui vont contraindre une grande partie des populations bretonnes à émigrer en Armorique, surtout à partir de 540. C'est effectivement à cette date que Gildas va traverser la mer pour se réfugier dans l'île de Houat ; il sera bien vite sollicité par les habitants du continent, et, c'est à leur demande qu'il fondera son premier et principal monastère : St Gildas de Rhuys, sur une terre concédée par le comte de vannes Waroch. Après plusieurs années de dure labeur (vers 546), il aspire plus de solitude, il se retire à Castennec, en bordure du Blavet. Dans une espèce de grotte il sera tranquille pour écrire la seconde partie De Excidio plus connu sous le nom « Epistolia » où il fustige avec véhémence les rois et le clergé séculier de Grande-Bretagne pour leurs mœurs dissolus. C'est de cet ermitage que Gildas rayonna vers le nord jusqu'aux portes de Quintin, et, de Camoèt pour la Haute-Cornouaille. L'épisode de Tréphine date de cette époque : Le roi de la Domnonée, Conomor, demande la main de la fille du comte de Vannes Waroch, alors qu'il en est à son sixième mariage. En effet Conomor qui avait établi son château à Castel-Finans dans la forêt de Quénécan lorsque son épouse lui annonçait la venue d'un enfant, il l'a tuait, d'où son appellation : Barbe Bleue breton. Waroch demande conseil à Gildas qui le résigne à accepter l'offre en promettant sa protection ; Le jour où Tréphine se sut elle aussi menacée de mort voulue s'enfuir, mais Conomor la rattrapa et lui coupa la tête. Gildas fut alerté et accourut pour lui rendre la vie. En 565, on le rappelle de nouveau en Irlande pour rétablir la paix, malgré ses 72 ans. Mais il ne s'y attarde pas et regagne son île de Houat et c'est là que le 29 janvier 570 il rend son âme II sera inhumé dans l'abbatiale de Rhuys. On l'a appelé le Jérémie breton car, comme le prophète d'Israël, il avait été assez clairvoyant pour voir d'où venaient les malheurs de son peuple et tenter, de tous ses efforts, les écarter, en rappelant la loi divine. Ses reliques lors des invasions barbares furent envoyées près de Châteauroux pour être préservées de la profanation et ainsi se répandit son culte hors Bretagne.

Texte rédigé par Jean Paul ROLLAND

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Bibliographie :

- L'Argoat secret autour de Guingamp Edmond Rébillé - Guide Gallimard : Côtes d'Armor - La Bible et les saints : guide iconographique. Flammarion - Petit dictionnaire des symboles. Brepols - Cahier de paroisse - Cahier des délibérations du conseil municipal - Livre d'or des saints de Bretagne Joseph Chardronnet - Les sablières sculptées en Bretagne Sophie Duhem