Effet dose-dépendant de la rosuvastatine sur la régulation de l'expression des...

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Sciences fondamentales Effet dose-d ependant de la rosuvastatine sur la r egulation de l’expression des m etalloprot einases Paolo Sapienza, Valeria Borrelli, Antonio V. Sterpetti, Simona Dinicola, Elvira Tartaglia, Luca di Marzo, Rome, Italie Objectifs : L’importance de la rosuvastatine a des doses th erapeutiques pour r eguler la lib era- tion, l’activit e, le taux de prot eine, et l’expression des m etalloprot einases de la matrice (MMP)-2 et MMP-9 a et e etudi ee. M ethodes : Des cellules musculaires lisses d’art eres ombilicales humaines ont et e stimul ees, in vitro, dans un milieu sans s erum par de la rosuvastatine a diverses concentrations (2, 4, 7, et 10 ng/mL, qui correspondent a la concentration plasmatique maximale observ ee chez les hom- mes en bonne sant e apr es une prise orale quotidienne de 5, 10, 20, et 40 mg, respectivement). La lib eration de MMP-2 et de MMP-9 dans le milieu conditionn ea et e evalu ee par analyse par immunoadsorption enzymatique et confirm ee par Western blot. L’activit e et l’expression etaient d etermin ees par zymographie et r eaction d’amplification par polym erase, respectivement. R esultats : Les cellules musculaires lisses d’art ere ombilicale humaine stimul ees avec la rosu- vastatine a 7 et 10 ng/mL avaient une lib eration, une activit e, un taux de prot eines, et une expression de MMP-2 et de MMP-9 significativement plus faibles, en comparaison avec ceux apr es stimulation a 2 et 4 ng/mL (MMP-2 ¼ p < 0,0001 et p < 0,0001, respectivement ; MMP-9 ¼ p < 0,0001 et p < 0,0001, respectivement). Conclusion : Les effets de la rosuvastatine pour r eduire MMP-2 et MMP-9, qui pourraient stabiliser les plaques ath eromateuses, sont d ependants de la dose. INTRODUCTION Ces derni eres ann ees, on a signal e qu’un traitement intensif par la rosuvastatine, un inhibiteur de la r eductase du de l’hydroxym ethylglutaryl coenzyme A (HMG-CoA), avait comme cons equence la r egression significative de l’ath eroscl erose coronaire, ou la r egression des plaques carotidiennes dans des etudes exp erimentales et cliniques. 1-4 L’efficacit e de la rosuvastatine avec une dose de 5-40 mg/jour est cens ee ^ etre sup erieure a celle d’autres statines avec leur dosage habituel. 5,6 Comme les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA r eductase, la rosuvastatine peut r eguler la lib eration des m etalloprot einases de la matrice (MMPs), qui sont les substances principales de la matrice extracellulaire. Plusieurs MMPs, telles que la g elatinase-A (MMP-2) 7 et la g elatinase-B (MMP-9), 8 ont et e localis ees dans les plaques ath eromateuses qui sont caract eris ees par un noyau lipidique recouvert d un chapeau fibreux dans lequel des cellules inflammatoires telles que des macro- phages et des lymphocytes T sont pr esents. 9 Le remodelage de la matrice par les MMPs lib ere les cellules de musculaires lisses vasculaires de leur cage p eri-cellulaire de matrice, ce qui permet la migration lors des r eponses a des l esions. 10-12 L’accumulation des macrophages d eriv es des cellules spumeuses et des cellules de muscle lisse au niveau des zones DOI of original article: 10.1016/j.avsg.2011.03.008. Department of Surgery ‘‘Pietro Valdoni,’’ University of Rome ‘‘Sapienza,’’ Rome, Italie. Correspondance : Paolo Sapienza, Department of Surgery ‘‘Pietro Valdoni,’’ University of Rome ‘‘Sapienza,’’ Policlinico Umberto I , Viale del Policlinico 155, 00161 Rome, Italie, E-mail: paolo.sapienza@ uniroma1.it Ann Vasc Surg 2011; 25: 823-829 http://dx.doi.org/10.1016/j.acvfr.2012.10.003 Ó Annals of Vascular Surgery Inc. Edit e par ELSEVIER MASSON SAS 878

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Sciences fondamentales

DOI of or

Departmen‘‘Sapienza,’’ R

CorrespondValdoni,’’ UnViale del Policuniroma1.it

Ann Vasc Surhttp://dx.doi.or� Annals of V�Edit�e par ELS

878

Effet dose-d�ependant de la rosuvastatine surla r�egulation de l’expression desm�etalloprot�einases

Paolo Sapienza, Valeria Borrelli, Antonio V. Sterpetti, Simona Dinicola, Elvira Tartaglia,

Luca di Marzo, Rome, Italie

Objectifs : L’importance de la rosuvastatine �a des doses th�erapeutiques pour r�eguler la lib�era-tion, l’activit�e, le taux de prot�eine, et l’expression des m�etalloprot�einases de la matrice (MMP)-2et MMP-9 a �et�e �etudi�ee.M�ethodes : Des cellules musculaires lisses d’art�eres ombilicales humaines ont �et�e stimul�ees,in vitro, dans un milieu sans s�erum par de la rosuvastatine �a diverses concentrations (2, 4, 7, et10 ng/mL, qui correspondent �a la concentration plasmatique maximale observ�ee chez les hom-mes en bonne sant�e apr�es une prise orale quotidienne de 5, 10, 20, et 40 mg, respectivement).La lib�eration de MMP-2 et de MMP-9 dans le milieu conditionn�e a �et�e �evalu�ee par analyse parimmunoadsorption enzymatique et confirm�ee par Western blot. L’activit�e et l’expression �etaientd�etermin�ees par zymographie et r�eaction d’amplification par polym�erase, respectivement.R�esultats : Les cellules musculaires lisses d’art�ere ombilicale humaine stimul�ees avec la rosu-vastatine �a 7 et 10 ng/mL avaient une lib�eration, une activit�e, un taux de prot�eines, et uneexpression de MMP-2 et de MMP-9 significativement plus faibles, en comparaison avec ceuxapr�es stimulation �a 2 et 4 ng/mL (MMP-2 ¼ p < 0,0001 et p < 0,0001, respectivement ;MMP-9 ¼ p < 0,0001 et p < 0,0001, respectivement).Conclusion : Les effets de la rosuvastatine pour r�eduire MMP-2 et MMP-9, qui pourraientstabiliser les plaques ath�eromateuses, sont d�ependants de la dose.

INTRODUCTION

Ces derni�eres ann�ees, on a signal�e qu’un traitement

intensif par la rosuvastatine, un inhibiteur de la

r�eductase du de l’hydroxym�ethylglutaryl coenzyme

A (HMG-CoA), avait comme cons�equence la

r�egression significative de l’ath�eroscl�erose coronaire,ou la r�egression des plaques carotidiennes dans des�etudes exp�erimentales et cliniques.1-4 L’efficacit�e de

iginal article: 10.1016/j.avsg.2011.03.008.

t of Surgery ‘‘Pietro Valdoni,’’ University of Romeome, Italie.

ance : Paolo Sapienza, Department of Surgery ‘‘Pietroiversity of Rome ‘‘Sapienza,’’ Policlinico Umberto I�,linico 155, 00161 Rome, Italie, E-mail: paolo.sapienza@

g 2011; 25: 823-829g/10.1016/j.acvfr.2012.10.003ascular Surgery Inc.EVIER MASSON SAS

la rosuvastatine avec une dose de 5-40 mg/jour est

cens�ee etre sup�erieure �a celle d’autres statines avec

leur dosage habituel.5,6 Comme les autres inhibiteurs

de l’HMG-CoA r�eductase, la rosuvastatine peut

r�eguler la lib�eration des m�etalloprot�einases de la

matrice (MMPs), qui sont les substances principales

de la matrice extracellulaire. Plusieurs MMPs, telles

que la g�elatinase-A (MMP-2)7 et la g�elatinase-B(MMP-9),8 ont �et�e localis�ees dans les plaques

ath�eromateuses qui sont caract�eris�ees par un noyau

lipidique recouvert d’un chapeau fibreux dans lequel

des cellules inflammatoires telles que des macro-

phages et des lymphocytes T sont pr�esents.9 Le

remodelage de la matrice par les MMPs lib�ere les

cellules de musculaires lisses vasculaires de leur cage

p�eri-cellulaire de matrice, ce qui permet la migration

lors des r�eponses �a des l�esions.10-12 L’accumulation

des macrophages d�eriv�es des cellules spumeuses et

des cellules de muscle lisse au niveau des zones

Page 2: Effet dose-dépendant de la rosuvastatine sur la régulation de l'expression des métalloprotéinases

Vol. 25, No. 6, 2011 Effet dose-d�ependant de la rovusastatine 879

vuln�erables que constituent l’�epaulement des pla-

ques ath�eromateuses13 est corr�el�ee avec une aug-

mentation locale de la lib�eration des MMPs, qui

affaiblissent �a leur tour la chape fibreuse.14 Comme

MMP-2 et MMP-9 d�egradent efficacement le col-

lag�ene de type r�eticulaire IV et V, l’�el�ement structural

principal de la membrane basale, elles peuvent avoir

un role pr�edominant dans l’instabilit�e de plaque.

En th�eorie, si les effets de la rosuvastatine sont

communs �a plusieurs membres de la famille des

MMPs et �a d’autres cellules r�esidentes des plaques,ce m�edicament pourrait avoir un role important

dans la stabilisation de plaque. Dans cette �etude,nous avons �etudi�e l’effet in vitro de la rosuvastatine�a diff�erentes concentrations sur la lib�eration,l’activit�e, le taux de prot�eines, et l’expression de

MMP-2 et de MMP-9 au niveau des cellules mus-

culaires lisses vasculaires d’art�eres ombilicales

humaines (CMLAOH) pour caract�eriser son role

dans la stabilisation de plaque.

MAT�ERIELS ET M�ETHODES

Culture de cellules

Des CMLAOH (Clonetics, Cambrex BioScience Roc-

kland, Inc., Bridgeport, NJ, USA) �etaient cultiv�eesdans du milieu basique pour cellules de muscle lisse

(SmBM ; Clonetics, Cambrex) compl�et�e avec du

s�erum fœtal de veau �a 20% (Euroclone, Ltd, Paign-

ton, Devon, Royaume-Uni) et des antibiotiques

(p�enicilline : 100UI/mL ; streptomycine : 100 mg/mL ;

gentamicine : 200 mg/mL) (Sigma Chemical Co., St.

Louis, MO, USA). Elles �etaient cultiv�ees dans un

environnement d’anhydride carbonique �a 5% �a37�C. Pour les exp�eriences de stimulation, des cel-

lules confluentes �etaient stimul�ees apr�es 24 heures

de culture dans un milieu sans s�erum avec de la

rosuvastatine �a 2, 4, 7, et 10 ng/mL. The conditioned

medium was then removed after 72 hours of stimu-

lation. Ces concentrations de rosuvastatine �etaientchoisies parce qu’elles correspondaient �a la concen-

tration plasmatique maximale chez les hommes en

bonne sant�e apr�es une prise quotidienne de 5, 10, 20,et 40 mg/jour, respectivement.15,16 Des exp�eriencespr�eliminaires ont d�emontr�e que les CMLAOH �etaientviable avec la m�ethode d’exclusion au bleu trypan

(Sigma) apr�es incubation pendant 96 heures avec la

rosuvastatine �a ces concentrations. Le milieu con-

ditionn�e �etait alors enlev�e apr�es 72 heures de sti-

mulation. On testait la pr�esence de MMP-2 et de

MMP-9 avec la technique d’immunoadsorption

enzymatique (ELISA). Pour d�eterminer si la rosu-

vastatine affecte les taux des enzymes prot�eolytiques,le milieu conditionn�e �a 72 heures d’exposition des

CMLAOH �a la rosuvastatine �a diverses concen-

trations �etait test�e pour son activit�e g�elatinolytiquepar zymographie. Les taux des prot�eines MMP-2 et

MMP-9 �etaient d�etermin�es par Western blot dans le

meme milieu conditionn�e. Pour d�eterminer si la

r�egulation se produit au niveau de l’acide ribo-

nucl�eique messager (ARNm), un test par transcrip-

tion inverse et amplification en chaıne par

polym�erase (ACP) �etait fait sur l’ARNm, isol�e par la

m�ethode rapide �a l’acide ribonucl�eique (Molecular

System, San Diego, CA, USA), de CMLAOH, sti-

mul�ees pendant 24 heures �a la confluence avec de larosuvastatine (2, 4, 7, et 10 ng/mL) dans un milieu

sans s�erum. Les groupes controle se composaient de

CMLAOH non stimul�ees.

Test d’immunoadsorption enzymatique

Les taux de MMP-2 72-kDa et de MMP-9 92-kDa�etaient mesur�es avec le Biotrak Activity Assay

System (Amersham Biosciences, Little Chalfont,

Buckinghamshire, Royaume-Uni). Ce syst�eme

mesure les enzymes latentes (pro-formes et formes

actives, mais avec une affinit�e relativement faible

pour l’inhibiteur tissulaires des enzymes attach�eesaux m�etallo-prot�einases (ITMP), comme rapport�epar le fabricant) apr�es activation par l’ac�etatep-aminoph�enylique-mercurique, o�u l’exclusion de

l’ac�etate p-amin�e-ph�enylmercurique a comme

cons�equence une mesure des fractions MMP-2 et

MMP-9 endog�enes actives libres. Les quantit�estotales de MMP-2 et de MMP-9 �etaient d�etermin�eesdans des aliquotes des surnageants dilu�es des cul-

tures (1 : 50) avec une technique ELISA (Amersham

Pharmacia), comme pr�ec�edemment d�ecrit,17 en

estimant le rapport de pro-MMP-2 et MMP-9 (ou de

leurs formes latentes) �a l’enzyme active, indiquant

le degr�e d’activation du zymog�ene. Le coefficient

moyen de d�esaccord pour les tests d’activit�e et

ELISA �etait de <5,5%.

Zymographie

La zymographie �etait faite comme pr�ec�edemment

d�ecrit.17 Bri�evement, la zymographie �etait faite

avec 1 mg de prot�eine totale. La pr�esence de MMP-2

et de MMP-9 �etait d�emontr�ee avec des gels de

polyacrylamide en pr�esence de sulfate de sodium

dod�ecylique �a 10% contenant 1 mg/mL de g�elatine(Sigma) dans des conditions non-r�eductrices. Les

gels �etaient color�es avec du bleu brillant de Coo-

massie R-250 �a 0,5%. Des cellules de fibrosarcome

HT-1080 �etaient employ�ees comme controle positif.

Les zones claires sur le gel color�e Coomassie, qui

indiquaient la pr�esence d’une activit�e prot�eolytique,�etaient mesur�es par balayage densitom�etrique. La

Page 3: Effet dose-dépendant de la rosuvastatine sur la régulation de l'expression des métalloprotéinases

Table I. Amorces utilis�ees pour l’amplification

ARNm Num�ero d’accession S�equences d’amorce Temp�erature de recuit Produit (pb)

MMP-2 NM_004530 s: GGATGATGCCTTTGCTCGTGC 60�C 729

a: CATCGTAGTTGGCTGTGGTCG

MMP-9 AF538844 s: GTGGCAGAGATGCGTGGAGAGTCG 64�C 472

a: TTGCCCAGGGACCACAACTCGTC

b-actine NM004530 s: GCGAGAAGATGACCCAGATCATGTT 60�C 300

a: GCTTCTCCTTAATGTCACGCACGAT

pb, paire de base ; s, sense ; a, antisense.

880 Sapienza et al. Annales de chirurgie vasculaire

densitom�etrie des secteurs d�ecolor�es �etait mesur�eeavec un densitom�etre Imaging Fluor-S (Bio-Rad,

Hercules, CA, USA). Pour expliquer les diff�erencesde coloration de gel-�a-gel, tous les r�esultats �etaientnormalis�es au controle positif et rapport�es comme

rapports (rapport densitom�etrique entre la valeur

r�eelle de l’�echantillon de la valeur du controle

positif). Les identit�es des zones lytiques sur les

zymogrammes �etaient confirm�ees comme MMP-2

et MMP-9 (72 kDa pour MMP-2 et 92 kDa pour

MMP-9) par immunoblot.

Analyse Western blot

Bri�evement, 40 mg de prot�eines totales du milieu

conditionn�e des CMLAOH expos�ees �a la rosuvasta-

tine �etaient mises en suspension dans du tampon

r�educteur. Les �echantillons �etaient s�epar�es par�electrophor�ese sur gel de polyacrylamide en pr�esencede sulfate de sodium dod�ecylique �a 8%. MMP-2 et

MMP-9 �etaient d�etect�ees par des anticorps mono-

clonaux IgG anti-MMP-2 et MMP-9 humains (R&D)

(1 mg/mL). Des MMP-2 et MMP-9 recombinantes

humaines (150 ng) (R&D) �etaient employ�ees comme

controles positifs. La densitom�etrie des bandes �etaitfaite comme d�ecrit pr�ec�edemment.

Transcription inverse et amplification enchaıne par polym�erase

L’extraction de l’acide ribonucl�eique et la transcrip-

tion inverse �etaient faites comme pr�ec�edemment

d�ecrit.17 Dans le Tableau I, les amorces utilis�eespour l’amplification ACP sont r�ecapitul�ees. Les ana-lyses ACP �etaient effectu�ees comme pr�ec�edemment

d�ecrit.18 La b-actine �etait employ�ee comme standard

pour l’analyse densitom�etrique ult�erieure. Les

expressions de MMP-2, de MMP-9, et de la b-actine�etaient �evalu�ees �a partir, pour chaque condition

exp�erimentale, d’aliquotes de la meme pr�eparationd’acide d�esoxyribonucl�eique. Les bornes de lin�earit�ede l’analyse �etaient v�erifi�ees par la m�ethode de

nombre de cycles scalaires. Seules les s�eries amplifi-�ees montrant toutes les intensit�es de signal rentrant

dans les bornes de lin�earit�e �etaient soumises

�a l’�evaluation densitom�etrique. Les signaux de

b-actine �etaient employ�es pour v�erifier une quantit�einitiale �egale (ARNm) et un traitement �egal (r�etro-transcription et amplification) des �echantillons et

pour corriger des variations quantitatives mineures,

avec le rapport densitom�etrique entre MMP-2 et

MMP-9/b-actine.

Analyse statistique

Les donn�ees �etaient analys�ees avec un logiciel (IBM

SPSS� Statistics 18.0.2 for Windows, 1989-2010 ;

SPSS Inc., Chicago, IL, USA). Tous les r�esultats sontexprim�es en tant que m�ediane ± �ecart type de huit

exp�eriences diff�erentes. En raison de la taille de

l’�echantillon, des tests non param�etriques �etaientutilis�es. Les variables continues ont �et�e analys�eespar analyse de la variance de Kruskal-Wallis unidi-

rectionnelle suivie d’un test post hoc de Bonferroni

calcul�e en divisant la valeur de p (0,05) par le

nombre de comparaisons appari�ees faites. Une

valeur de p de <0,05 �etait consid�er�ee significative.

R�ESULTATS

La rosuvastatine empechait la lib�erationde MMP-2 et MMP-9 �a une concentration

de 7 et 10 mg/mL

L’addition de rosuvastatine �a une concentration de 7

et 10 ng/mL diminuait de mani�ere significative la

lib�eration de MMP-2 ( p < 0,0001 et p < 0,0001,

respectivement) et de MMP-9 ( p < 0,0001 et p <0,0001, respectivement) en ce qui concerne les

CMLAOH stimul�ees �a 2 et 4 ng/mL (Fig. 1).

La rosuvastatine inhibait l’activit�e de

MMP-2 et MMP-9 �a une concentration de

7 et 10 ng/mL

Deux zones de lyse �a 72 kDa (MMP-2 latente) et 92

kDa (MMP-9 latente) �etaient identifi�ees sur la

zymographie en g�elatine des prot�eines totales du

milieu conditionn�e des CMLAOH expos�ees �a la

rosuvastatine. L’addition de rosuvastatine �a une

Page 4: Effet dose-dépendant de la rosuvastatine sur la régulation de l'expression des métalloprotéinases

250

300

MMP-2

MMP-9

*,**

200

*,**

°,°°°,°°

100

150

°

°°

*

**

0

50

Lib

ératio

n M

MP

(n

g/m

L)

10 7 4 2 C

Rosuvastatine (ng/mL)

Fig. 1. Lib�eration des m�etalloprot�einases de la matrice

(MMP)-2 et MMP-9 dans la culture de cellules. Les cel-

lules musculaires lisses vasculaires d’art�ere ombilicale

humaine (CMLAOH) stimul�ees par la rosuvastatine ont

diminu�e la lib�eration de MMP-2 et de MMP-9 �a une

concentration de 7 et 10 ng/mL, en comparaison avec les

CMLAOH stimul�ees �a 2 et 4 ng/mL. Les ast�erisques ou les

cercles simples et doubles sur la barre analogique indi-

quent des comparaisons statistiquement significatives et

les valeurs sp�ecifiques de p sont rapport�ees dans la sec-

tion des r�esultats (C, controle).

654321A

MMP-9

MMP-2

MMP-2

MMP-9

HT108010742C

*,**

*,**

B

200

250

300

°,°°°,°°

*

100

150

%O

D M

MP

/ H

T1

08

0

°°°

**

0

50

10 7 4 2 C

Rosuvastatine (ng/mL)

Fig. 2. Effets inhibiteurs de la rosuvastatine sur l’activit�eg�elatinase de MMP-2 et MMP-9. Des collag�enases laten-tes n’�etaient pas activ�ees par l’ac�etate mercurique ami-

noph�enylique. (A) Deux bandes (MMP-2 72-kDa et

MMP-992-kDa) �etaient d�etect�ees dans le milieu con-

ditionn�e �a partir des CMLAOH et des cellules HT-1080,

utilis�ees en tant que controles positifs. L’addition de

rosuvastatine �a 7 et 10 ng/mL diminuait l’activit�e de

g�elatinase de MMP-2 et de MMP-9, en comparaison avec

les CMLAOH stimul�ees �a 2 et 4 ng/mL. (B) Les

ast�erisques ou les cercles simples et doubles sur la barre

analogique indiquent des comparaisons statistiquement

significatives et les valeurs sp�ecifiques de p sont rap-

Vol. 25, No. 6, 2011 Effet dose-d�ependant de la rovusastatine 881

concentration de 7 et 10 ng/mL diminuait de

mani�ere significative l’activit�e de MMP-2 ( p <0,0001 et p < 0,0001, respectivement) et de MMP-9

( p< 0,0001 et p< 0,0001, respectivement) en ce qui

concerne les CMLAOH stimul�ees �a 2 et 4 ng/mL

(Fig. 2).

port�ees dans la section des r�esultats.

La rosuvastatine inhibait le taux des

prot�eines MMP-2 et MMP-9 �a uneconcentration de 7 et 10 ng/mL

L’immunoblot confirmait les identit�es des zones lyti-ques sur les zymogrammes commeMMP-2 etMMP-9

(72 et 92 kDa, respectivement). Les taux de prot�einede MMP-2 et de MMP-9 �etaient plus bas �a une con-

centration de 7 ( p < 0,0001 et p < 0,0001, respecti-

vement) et 10 ng/mL ( p < 0,0001 et p < 0,0001,

respectivement) de rosuvastatine, en comparaison

avec les CMLAOH stimul�ees �a 2 et 4 ng/mL (Fig. 3).

La rovusastatine inhibait l’expression de

l’ARNm de MMP-2 et de MMP-9 �a une

concentration de 7 et 10 ng/mL

L’analyse densitom�etrique des produits amplifi�escorrespondant �a l’ARNm de MMP-2 et de MMP-9

(pb 729 et 472, respectivement) prouvait que

l’expression de l’ARNm de MMP-2 et de MMP-9�etait significativement inf�erieure aux concen-

trations de 7 ( p < 0,0001 et p < 0,0001, respecti-

vement) et 10 ( p < 0,0001 et p < 0,0001,

respectivement) g/ml de rosuvastatine, en compa-

raison avec les CMLAOH stimul�ees �a 2 et 4 ng/mL

(Fig. 4).

DISCUSSION

La rosuvastatine est employ�ee pour traiter les hyper-cholest�erol�emies et les troubles lipidiques, et

pour pr�evenir la maladie cardio-vasculaire. Son

m�ecanisme d’action est semblable �a celui d’autres

statines. Les effets de la rosuvastatine sur la baisse des

lipoprot�eines de basse densit�e (LDL) sont d�ependants

Page 5: Effet dose-dépendant de la rosuvastatine sur la régulation de l'expression des métalloprotéinases

A 21 3 4 5 6

9-PMM

2-PMM

3 65

B

PMMrh01742C

0 0 3

P M M 2

**,*

*, **

0 0 2

0 5 2

rM

MP

-

9 - P M M

°°,°

0 5

0 0 1

0 5 1

%O

D M

MP

/ h

°

**

*

°°,°

0

0 5

0 1 742C

)Lm/gn(nei t a t s a v u s o R

°°**

Fig. 3. (A) Effets inhibiteurs de la rosuvastatine sur les

taux des prot�eines MMP-2 et MMP-9. MMP-2 et MMP-9

�etaient d�etect�ees par des immunoglobulines G mono-

clonales anti MMP-2 et MMP-9 humaines. Des MMP-2 et

MMP-9 recombinantes humaines �etaient employ�escomme controles positifs. L’addition de rosuvastatine �a 7

et 10 ng/mL diminuait le taux de prot�eine MMP-2 et

MMP-9, en comparaison avec les CMLAOH stimul�ees �a 2

et 4 ng/mL. (B) Les ast�erisques ou les cercles simples et

doubles sur la barre analogique indiquent des compa-

raisons statistiquement significatives et les valeurs

sp�ecifiques de p sont rapport�ees dans la section des

r�esultats. C, controle ; hrMMP, MMP recombinante

humaine.

882 Sapienza et al. Annales de chirurgie vasculaire

de la dose avec une plus grande efficacit�e sur la

r�eduction des lipides que l’une des d’autres statines

actuellement disponibles. �A la dose de 10 mg, la

r�eduction moyenne du cholest�erol LDL �etait de

46%.19,20 Cependant, en augmentant la dose de 10 �a40 mg on observait une r�eduction absolue mod�er�eeadditionnelle de 9% des taux de LDL.20 L’utilisation

de la rosuvastatine montrait �egalement une pro-

gression retard�ee de l’ath�eroscl�erose chez les patientspr�esentant une ath�eroscl�erose carotidienne infra-

clinique, des taux de cholest�erol mod�er�ement�elev�es, et un faible risque de maladie cardio-vascu-

laire.21 Bien qu’il convienne de noter qu’on n’a pas

encore �etabli que la r�egression de l’ath�erome se tra-

duit en des r�esultats cardio-vasculaires am�elior�es,une r�egression significative de l’ath�eroscl�erose a �et�eobserv�ee avec la rosuvastatine (40 mg/jour) chez les

patients pr�esentant une maladie coronaire �etablie, 22

ce qui soutient l’utilisation de la r�eduction franche

des lipides chez les patients pour la pr�eventionsecondaire.

Les r�esultats de notre �etude exp�erimentale sont

compatibles �a ces essais cliniques. Nous avons

constat�e que l’inhibition de la r�eductase de HMG-

CoA par la rosuvastatine �a une concentration de

7 et 10 ng/mL r�eduit la quantit�e de MMP-2 et de

MMP-9 lib�er�ee dans le milieu d’incubation. �A ces

concentrations, la rosuvastatine diminue l’activit�eet le taux des prot�eines MMP-2 et MMP-9. Dans

notre �etude, les taux r�eduits deMMP-2 et de MMP-

9 d�etect�es dans le milieu d’incubation par ELISA,

l’analyse Western blot, et la zymographie sont le

r�esultat de la diminution par la rosuvastatine de

l’expression des g�enes. Les effets principaux de la

rosuvastatine �etaient obtenus �a 7 et 10 ng/mL, et

ceci refl�ete la gamme des concentrations obtenues

chez l’homme avec la dose m�edicalement utilis�eela plus �elev�ee (20 et 40 mg/jour). Significative-

ment, aux concentrations moindres (2 et 4 ng/mL),

l’inhibition de la lib�eration, de l’activit�e, du taux de

prot�eine, et de l’expression de MMP-2 et de MMP-

9 �etait absente ; au contraire, un effet stimulant

significatif de MMP-2 et MMP-9 �etait not�e.On a r�ecemment signal�e que les effets li�es �a la

dose d’autres statines sont habituellement obtenus�a des concentrations plus �elev�ees, compatibles �aleur action connu contre la r�eductase de HMG-

CoA et les doses cliniques plus �elev�ees de 10-

80 mg/jour23,24 ; cependant, on observe l’effet

b�en�efique de la rosuvastatine diminuant le LDL avec

des dosages relativement moindres.25 Cette conclu-

sion n’a pas �et�e confirm�ee dans notre �etude o�ul’efficacit�e maximale de la rosuvastatine sur l’inhi-

bition de MMP-2 et MMP-9 �etait obtenue �a une

concentration de 10 ng/mL.

Pour confirmer nos r�esultats, nous consid�eronsimportant de d�ecrire les actions de la rosuvastatine

sur MMP in vivo. Cependant, aucune �etudepr�ec�edente n’a analys�e in vitro l’effet de cette dro-

gue sur la lib�eration, l’activit�e, le niveau de prot�eine,et l’expression de MMP-2 et MMP-9 aux doses

th�erapeutiques standard. Bien que la litt�eratureactuelle rapporte des donn�ees dispers�ees et parfoiscontradictoires chez la souris 26,27 avec l’utilisation

des statines de premi�ere et de seconde g�en�eration,plusieurs investigateurs ont d�emontr�e des effets

anti-ath�erome associ�es �a une r�eduction des lipides

avec l’atorvastatine et la rosuvastatine.28,29 En

outre, Riccioni et al.2 ont observ�e que les faibles

doses de rosuvastatine (10 mg/jour) pouvaient

r�eduire l’ath�erome carotidien chez l’homme.

Nos r�esultats prouvent qu’une faible dose

de rosuvastatine augmente la lib�eration, le taux

de prot�eine, l’activit�e, et l’expression d’ARNm de

Page 6: Effet dose-dépendant de la rosuvastatine sur la régulation de l'expression des métalloprotéinases

31211101987654321A

2-PMM9-PMM

B10742CB10742CMM

BP M M 2

*, **

0 0 2

0 5 2

-

9 - P M M **,*

°°,°°°,°

0 0 1

0 5 1

c tin

e%

OD

M

MP

/

-a c

°

°°

*

**

0

0 5

0 1 7 4 2 C

)Lm/gn(nei t a t s a v u s o R

°°

Fig. 4. Effets inhibiteurs de la rosuvastatine sur

l’expression de l’ARNm de MMP-2 et de MMP-9. Les

produits amplifi�es correspondaient �a l’ARNm de MMP-2

et MMP-9 (pb 729 et 472, respectivement). (A) L’addi-

tion de rosuvastatine �a 7 et 10 ng/mL diminuait

l’expression de l’ARNm de MMP-2 et de MMP-9, en

comparaison avec les CMLAOH stimul�ees �a 2 et 4 ng/mL.

(B) Les ast�erisques ou les cercles simples et doubles sur la

barre analogique indiquent des comparaisons statisti-

quement significatives et les valeurs sp�ecifiques de p sont

rapport�ees dans la section des r�esultats. MM, marqueur

mol�eculaire ; C, controle ; B, blanc.

Vol. 25, No. 6, 2011 Effet dose-d�ependant de la rovusastatine 883

MMP-2 et deMMP-9. Bien que la traduction de nos

donn�ees en clinique doive etre prudente, cette

cascade d’�ev�enements, au moins th�eoriquement,

peut changer la composition de l’�epaisseur intima-

m�edia. L’augmentation locale de MMP-2 et MMP-

9 peut transformer une �epaisseur intima-m�ediad’�echog�ene ou principalement �echog�ene �a an�e-chog�ene. Ce changement ne peut etre visualis�e par�echographie en B-mode et imagerie couleur, qui

emploie l’�echelle de Gray-Weale pour mesurer

l’�epaisseur de plaque.

Les concentrations in vitro de rosuvastatine

employ�ees pour nos exp�eriences ont �et�e choisies �apartir d’�etudes qui incluaient un nombre relative-

ment faible de patients, montrant de la variabilit�edans les propri�et�es pharmacocin�etiques de la drogue

entre l’�etat aliment�e et de jeune aussi bien qu’entre

les populations occidentale et asiatique.15,16 En

outre, en 2005, la Food et Drug Administration des

Etats-Unis30 a publi�e un avis de sant�e publique

recommandant aux m�edecins de prescrire des dosa-

gesmoindres aux patients asiatiques, en comparaison

avec la population occidentale, parce que les Asiati-

ques pouvaient th�eoriquementm�etaboliser la droguediff�eremment. Comme aucune autre �etude n’a �et�epubli�ee indiquant la concentration plasmatique

maximale avec ces dosages sp�ecifiques, et parce que

la variabilit�e observ�ee entre les deux �etudes est

n�egligeable, nous avons employ�e les valeurs rap-

port�ees dans ces articles.

CONCLUSIONS

In vitro, une concentration �elev�ee de rosuvastatine

r�eduit la lib�eration, le taux de prot�eine, l’activit�e, etl’expression d’ARNm de MMP-2 et de MMP-9, ce

qui peut th�eoriquement prot�eger la chape fibreuse

contre la d�egradation in vivo. En fait, la stabilisation

de la plaque ath�eromateuse diminue la possibilit�e detransformation en plaque « complexe ». Bien que

l’extrapolation de nos donn�ees �a la clinique soit

dangereuse, les r�esultats de cette �etude justifient

quelques pr�ecautions dans l’utilisation de la rosu-

vastatine �a faible dose.

Page 7: Effet dose-dépendant de la rosuvastatine sur la régulation de l'expression des métalloprotéinases

884 Sapienza et al. Annales de chirurgie vasculaire

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