Edouard Bonnafee

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L'anglicisme et l'anglo- américanisme dans la langue française : dictionnaire étymologique et historique des anglicismes [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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L'anglicisme et l'anglo-américanisme dans la

langue française :dictionnaire

étymologique ethistorique des

anglicismes [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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Bonnaffé, Edouard. L'anglicisme et l'anglo-américanisme dans la langue française : dictionnaire étymologique et historique des anglicismes / Édouard Bonnaffé ; préface de M.

Ferdinand Brunot,.... 1920.

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ACTIONNAIRE

,DBS

MGÉÏCISMES

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Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptationréservés pour tous pays.

Copyright by Librairie Delagrave, 1920.

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/PftÉFÀCE

Voici un livre qui n'a pas, comme tant d'autres, été improvisé. Il repré-sente une vie de recherches, d'attention soutenue, de curiosité minutieuseet obstinée. Encore fallait-il que l'auteur fût né dans des conditions parti"entières, et eût reçu une éducation spéciale pour le mener à bien. Car sialderman ou bachelor, auburn ou ball-trap se décèlent d'eux-mêmescomme étrangers, drain, indésirable, interlope, cent autres portent un airsi français qu'on nepense pas à leur demander leurs papiers, il, Bonnaffé,qui est un vrai bilingue, découvre si bien les suspects qu'on le soupçonneparfois de voir de l'anglais partout, comme le personnage de Labiche flai-rait du romain. On se réserve, on consulte, et, après avoir résisté, on est

obligé d'accorder que l'auteur a décidément raison. Malgré le DictionnaireGénéral et les autres, il est possible que session, malgré sa physionomielatine, nous soit venu d'Angleterre, avec tant de termes parlementaires.Il y a du reste une foule de mots de même provenance qui ont au contrairepassé par chez nous avant de franchir le détroit,

La force de M, Bonnaffé, et elle est irrésistible, c'est d'avoir pour lui lestextes. Il a lu pendant trente ans, et — horreur I— il a pris des fiches,comme un Sorbonnard et comme,., Victor Hugo, Quiconque a ainsi beau-coup lu, la plume à la main, court chance d'avoir beaucoup retenu. Desorte qu'à chaque mot l'auteur allègue sesautorités, et on est confondu qu'ilen ait pour tous, les anciens et les nouveaux, les techniques et les usuels,pour foxô commepour garden-party, pour jute commepour pairesse, pourceux qui sont depuis des siècles au fond d'in-quartos en veau plein, et pourceux qui ont passé un matin dans Le Gaulois ou la Yie au Grand Air. Lesmots se succédant souvent sans aucun rapport entre eux, à chaque page c'estun défilé fantastique où se heurtent romans, récits de voyage, études ethno-graphiques, économiques, traités de jeux, de chasse, de navigation, où lesAnnales des Ponts et Chaussées voisinent avec du Théophile Gautier etle Chien de Chasse ou le Bulletin de la Société d'Encouragement avecune nouvelle d'Abel Hermant et une fantaisie de Jules Verne.

Des critiques, des philologues, de simples lecteurs ajouteront peut-êtreà certains articles, corrigeront des détails. Il arrivera à chacun de nousde rencontrer de ci de là un exemple plus ancien que l'exemple donné ici.

Mais le livre que je vous présente, cher lecteur, n'en sera nullementdiminué, car c'est un jeu assezpuéril en somme que de trouver « le premierexemple», Godefroy et Delboulle luttaient à ce sujet pour apporter unéchantillon au Dictionnaire général. Leur concurrence, je dois le dire, n'aservi trop souvent qu'à tromper le publie ou l'étudiant, car la date d'un

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Vi PRÉPACB'

mot n'est pas celle où il a paru une fois, en enfant exposé, c't*t Ugeou il «été adopta.

Et peut-être serait-on tenté à ce sujet de chercher à M. Donnaffê» s'ilétait candidat au Doctorat, quelques chicanes. Il a noté, de ci de là, avecle désir de ne rien laisser échapper, quelques mots anglais dont l'auteurd'une relation de voyage s'est servi pour laisser 4 des choses anglaises ouaméricaines leur nom et leur couleur, mais sans aucune idée de proposerpour eux ni naturalisation ni mêmeadmission à domicile, SonHe des angli-cismes? Je dois dire du reste que les exemples qu'il apporte lèvent le plussouvent nos scrupules et nous font voir que notre surprise première n'était

que de l'ignorance.Quand on a retranché ces « étrangers dans la cité », pour me servir de

l'expression d'un de mes prédécesseurs d'il y a bientôt trois siècles, 14listedes mots réellement empruntés à l'anglais reste bien longue et bien curieuse.Aucune langue, sauf l'italien, ne nous a autant fourni. Dans le corps de

/ son livre, M, Donnaffê nous présente les mots dans l'ordre ou plutôt dans le'

désordre alphabétique. Il ne pouvait sans doute pas faire autrement. Maisil est certain que d'autres ne s'en tiendront pas là;—lui-même leur a donné

l'exemple dans une Introduction qui est une étude d'ensemble, méthodiqueet systématique, de l'anglicisme.

Un vieux bibliothécaire de mes amis classait les livres en deux catégo~ries : en haut les livres avec lesquels on fait des livres, en bas les livres quisont faits avec des livres.

Celui-ci serait en haut, tout en haut, mais on en tirera beaucoup detravaux qui seront en bas et qui auront tout de même leur valeur. Car un

jour viendra, j'imagine, où on voudra reprendre en détail nos emprunts,les étudier par époques ou bien par matières, où on cherchera à savoircomment il se fait que dans un certain ordre d'idées la penséefrançaise àun moment donné n'ait pu s'exprimer ou n'ait cru pouvoir s'exprimerqu'avec des signes étrangers. Mode ou besoin réel, on voudra savoir lesraisons de l'ascendant de l'anglais. N'est-ce pas par exemple une preuve de

: l'influence de l'Angleterre sur nos idées politiques que la création* a l'aide de

: tant d'éléments anglais, do notre langue politique, si imparfaite— et pour

t cause — à l'époque classique, perpétuellement enrichie au dix-huitièmesiècle par l'apport venu d'Outre-Manche?

Ce sera l'honneur de M. Bonnaffé d'être le guide de tous ceux qui tra-vailleront en ces matières, et il est sur de le rester longtemps. Cet hon-

neûrn'est pas mince.FERDINAND BRVNOT.

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INTRODUCTION

Dans la préface de sa magistrale Histoire de la Langue français*, encours de publication, M. Ferdinand Drunot, examinant les transforma-tions incessantes de notro vocabulaire, fait ressortir l'utilité qu'il yaurait, pour leur étude précise, à établir un « Pan-Loxique » qui ne con-tiendrait pas seulement les mots de production littéraire, mais encoretous les autres, nés de la vie elle-même d'un peuple.

«Le progrès incessant de la science, dit-il, sa vulgarisation, le mou-vement quotidien de la vie ont mis en circulation une multitude d'élé-ments nouveaux do langage, mots, expressions, tours, venus de partout,de l'anglais ou de l'argot, du grec ou du patois, que le théâtre, que lapresse surtout vulgarise par ses millions de bouches, dont les uns seperdent en quelques jours, dont les autres deviennent peu à peu fami-liers a tous, au point d'entrer partout, et jusque dans le Dictionnairede l'Académie, Que d'inventaires a entreprendre, que de classifications afaire dans cette énorme masse l»(l) '','"

Nous avons voulu essayer de dresser un de ces inventaires, de jeterles bases d'une de ces classifications, en un domaine encore très insuf-fisamment connu : l'Anglicisme.

Parmi les nombreuses modifications qu'a subies la langue française,au cours du siècle dernier, une des plus caractéristiques, croyons-nous,a pour cause l'introduction et la fixation dans notre vocabulaire d'ungrand nombre de mots d'origine étrangère, tout particulièrement demots d'origine britannique.

Le néologisme allogène n'est d'ailleurs pas un fait nouveau en France.Dès le xiv« siècle, l'Italie, que les relations commerciales et politiques

commencent a rapprocher de nous, nous passe quelques-unes de sesfaçons de parler. Plus tard, lés expéditions de Charles VIH, de Louis XIIet de François I«? par delà les Alpes, le mouvement artistique et litté-raire provoqué par la Renaissance, l'influence de Catherine de Médiciset de son entourage, la mode, enfin, si puissante dans cette question dumélange des idiomes, déterminent une véritable invasion d'italianismes.

Depuis le xve jusqu'au xvme siècle, l'alliance avec les Suisses, laRéforme, la guerre de Trente ans et celle de Sept ans, en nous mettanten contact avec les pays de langue allemande, nous amènent à leurprendre un certain nombre d'expressions militaires.

Entre temps, yers le milieu du xvi» siècle et jusqu'à la mort de

i. BBCNOT,Histoire 4è là Langue française, I,p,xyui.

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vin INTRODUCTION

Louis XIII, l'influence espagnole se fait fortement sentir, grâce au pres-tige politique de Charles-Quint, aux guerres de la Ligue, et au séjour enFrance des armées de Philippe II et de ses successeurs.

De nos jours, le néologisme étranger a pris les proportions d'un fait

linguistique général, — on peut même dire universel.Par la facilité sans cesse croissante des communications, par l'effet, qui

en est la conséquence obligée, d'une sorte d'internationalisation des idées

auxquelles obéit le mondo au vingtième siècle, notre langue, commetoutes les autres, est devenue perméable à une foule de locutions, determes étrangers dont l'afflux grandit chaque jour. « Les rapports paci*

flques entre peuples civilisés, observe très justement A. Darmesteter,ne consistent pas seulement en échange d'idées et de produits : il y aaussi une importation et une exportation de mots. » (1) « Les peuplesse mêlant, mêlent leurs idiomes, » avait déjà noté Littré, dans la pré-face de son Dictionnaire (2).

Les chemins de fer, la navigation à vapeur, le télégraphe, le téléphonedoivent être rangés au nombre des principaux facteurs de cet échangeconstant. Les expositions internationales, les congrès, les journaux etles revues, les communiqués des agences d'informations, les tournées

théâtrales, les relations par correspondance auxquelles donne lieu lemouvement des affaires, surtout entre pays voisins, contribuent égale-ment à universaliser une quantité de termes, qui constituent à présentun fonds commun à toutes les nations arrivées au même niveau de civi-lisation.

Cette compénélration des idiomes n'est nulle part, peut-être, aussivisible qu'entre le français et l'anglais.

Pendant plus de huit siècles, de 1066 à nos jours, l'apport a étécontinuel des mots français dans la langue anglaise. Suivant Thom-merel (3), sur 43.600 mots extraits des Dictionnaires de Robertson et de

Webster, 8.400 viennent directement du français. The Stanford Dictio-

nary, publié en 1892 par Fennell, donne près de 4.000 locutions et voca-bles français actuellement anglicisés (4).

Ce chiffre très élevé s'explique, en grande partie, par des raisons his-

toriques, en première ligne, la conquête de l'Angleterre par les Nor-mands et la prépondérance absolue de notre idiome pendant toute la

dynastie des Plantagenets. Il y a d'autres causes, ethniques celles-là :l'extrême mobilité du peuple le plus voyageur du monde, et sa tendanceà s'assimiler, à l'étranger, tout ce qui lui paraît pratique ou avantageux,dans l'ordre des faits comme dans l'ordre des idées et de leur expres-sion. Cette dernière propension, déjà signalée par Fénelon, dans sa

1. A. DARMESTETER.Création actuelle de Mots Nouveaux, p. 251.2. Si l'on veut se faire une idée adéquate de ce phénomène étudié dans un

pays qui n'est plus la France, mais où notre langue est toujours en honneur,il faut lire le curieux ouvrage de N. E. Dionne, sur le Parler populaire des

Canadiens-Français (Québec, 1909).3. Recherches sur la fusion du Franco-Normand et de l'Anglo-Saxon, p. 102.4. On remarquera, d ailleurs, dans la partie étymologique du présent dic-

tionnaire, la grande proportion d'anglicismes ayant une origine française.

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1NTB0DUCTI0N ix

lettre sur tes Occupations de l'Académie, est considérée par lui comroo

légitime : « J'entends dire que les Anglais no se refusent aucun des mots

qui leur sont commodes : ils les prennent partout où ils les trouventchez leurs voisins. De telles usurpations sont permises. En ce genre,tout devient commun par le seul usage. »

De notro côté, il n'y a ni la même mobilité ni la même facilité d'assi-milation verbale. Le nombre de mots anglais francisés est dono beau-

coup moins considérable. Par contre, un certain engouement, assez

inexplicable en soi, et qui, depuis un demi-siècle, a gagné jusqu'auxclasses moyennes de la société, nous fait adopter une quantité do ter-mes sportifs, de locutions soi-disant « high-life », parfois complètementinutiles, et, la plupart du temps, rendus méconnaissables par la manièredont on les prononce.

Dien plus, nous avons poussé l'anglomanie jusqu'à inventer, nous

Français, des « brilannismes » dont nos voisins n'ont jamais connu quepar nous l'existence, entre autres ; footing, totalement ignoré Outre-

Manche, dans le sens de « promenade à pied », rallye-paper, qui se ditlà-bas « paper-chase », poulopcr, putlupper (galoper), calqué sur leverbe to pull up, dont le sens hippique est au contraire « arrêter, rete-nir », crockett, appellation travestie du jeu de croquet, lequel a tou-

jours été français de nom, comme d'origine, dancing (établissement de

danse), recordman, tous faux anglicismes nés en France.Il faut bien reconnaître, cependant, que beaucoup de nos emprunts se

trouvent pleinement justifiés, soit en raison de ce qu'ils s'appliquent àdes acquisitions nouvelles, soit parce qu'ils répondent à ce.besoin de

rapidité et de précision caractéristique de l'évolution du langage.

Examinons comment s'opère en temps normal, et abstraction faitedes derniers événements qui ont bouleversé toutes les relations inter-nationales, cette importation de mots britanniques. Les uns nous sont

apportés et sont répandus chez nous par les Anglais et les Anglo-Améri-cains qui, au nombre de plusieurs centaines de mille par an, débar-

quent en France, semant en route, à l'hôtel, partout où les appellentleurs plaisirs et leurs affaires, cent expressions courantes, familières,toujours les mêmes.

Inversement, d'autres mots, en plus grand nombre, semble-t-il, sontrecueillis sur place, en Angleterre et aux Etats-Unis, par les touristes,lés littérateurs, les industriels, les négociants et surtout par les journa-listes, enregistreurs professionnels de l'actualité, grands confectionneursou lanceurs de néologismes, qui leur donnent la forme concrète sous

laquelle ils vont pénétrer, par la presse, le livre ou le théâtre, dans ledomaine public et se fixer dans la mémoire des foules.

A suivre de près leur prise de possession, on les voit se glisser d'abordcomme en cachette, entre parenthèses ou [en note, avec, parfois, un bref

commentaire, puis en italiques, enfin s'exhiber au grand jour, et encaractères ordinaires, sans aucune explication, sur un pied d'égalité avecleurs voisins, les bons verbes de France.

L'infiltration se fait même permanente, endémique, — si l'on peut

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1NTB0DUGTION

ainsi parler, — et parla encore plus active, en chaque point de notreterritoire oiY l'Angleterre a fondé de véritables colonies. Dans certaines

villes, en effet,— a Houtogoe-sur-Mer, a Dieppe, a Dinard, a Pau, a

Cannes, pour ne citer que les centres principaux, et laissant de côtéles grandes bases anglaises et américaines que la guerre a créées, prin-cipalement dans le nord et l'ouest de la France, et dont l'influence,

quoique plus éphémère, a été identique, — nos voisins se sont fixés en

groupes nombreux, introduisant autour d'eux leurs coutumes, leurs

passe-temps, avec leur langue qui se répand chaque jour davantage'dans la région. A Paris, cette emprise s'affirme surtout dans les quar-tiers avoisinant l'Opéra et la place de l'Etoile, où l'élément britanniqueétend sans cesse son champ d'action. «Sur nos boutiques nationales,les désignations, les réclames anglaises s'accolent aux françaises, écri-vait naguère M. de Vogué : tailleurs, coiffeurs, joailliers, pharmaciensanglicisent leurs professions, leurs annonces, Les bars et les drinks se

>j substituent à nos cafés... Dans vingt ans, si Dieu nous prête vie, nous! arpenterons un boulevard qui ne différera guère de Piccadilly, » (i)

Qu'aurait dit le romancier s'il avait pu voir Paris et la France pacifi-quement envahis par des légions de Tommies et de Yanks?

Chose curieuse, ce phénomène linguistique si important n'a pas, jus-qu'à présent, fait l'objet d'études spéciales do la part des étymologislesou des grammairiens. Leur attention semble s'être concentrée de préfé-rence sur d'autres questions, d'un intérêt plus haut, sans doute, sous le

rapport de la philologie pure, mais d'une importance peut-être moins

immédiate, croyons-nous, au point de vue de l'état présent et des trans-formations prochaines de la langue française (2).

Car il ne faut pas se dissimuler que par suite de l'envahissement destermes nouveaux, — étrangers, argotiques ou d'origine soi-disant scien-

tifique, — et du fléchissement général des études classiques, notreidiome est en train de subir un des plus furieux assauts qu'il ait jamaisessuyés. La crise du français, dont s'alarment tant de bons esprits, n'est

pas une vaine formule.Si l'influence de l'anglais sur notre littérature n'a pas encore fait l'ob-

jet, comme nous venons de le dire, d'un travail d'ensemble, nous devons

cependant signaler ici les rares philologues qui, h des titres divers, sesont plus ou moins occupés de la question.

Ed. Le Héricher, dans YHistoire du Normand, de l'Anglais et de la

Langue française (1862), et H. Moisy, dans le Glossaire comparatif anglo-

, i. Le Matlre de la mer, ch. VU.'

2. u Les philologues... devraient s'occuper des changements actuels que les

langues modernes subissent sous nos yeux. Ils saisiraient au passage quelques-uns des faits les plus curieux de la science si difficile à laquelle ils se livrent.Au lieu d'opérer sur des cadavres étymologiques, iU s'exerceraient sur le

sujet vivant... On rédige des dictionnaires celtiques, sans daigner s'abaisser

jusqu'à ramasser les mots et les phrases qui se forment et se déforment cha-

que jour. » (PHILARÈTBCBASLRS,Etudes sur la Littérature des Anglo-Américains,pp. 392 et 393.)

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INTaODUCTION xi

normand (1889-1894)! ont fait ressortir les rapports étroits, tant histo-

riques qu'idiomatiques, qui lient le dialecte normand a l'anglais.Au cours du Traité de la formation de la langue française, introduclif

au Dictionnaire Générai, publié en 1900, M. Antoine Thomas constate -

que « le développement extraordinaire de l'Angleterre et des Etats-Unisau point de vue commercial, industriel, agricole, eto., explique suffi-samment l'invasion de mots anglais que notre langue a eu à subir, etcontre laquelle, par amour de la nouveauté, elle ne s'est peut-être pastoujours assez défendue ». Il cite, — aveo des réserves pour quelques-uns, — deux cent quarante-trois mots, « qui paraissent avoir définitive-ment acquis droit de cité chez nous »,

M. Brunot, au chapitre XIII de sa très savante contribution h l'Histoirede la Langue et de la Littérature française, publiée sous la direction doil. Petit de Julleville, réédite la mémo énumération, en y ajoutant uneliste de néologismes, — dont un grand nombre sont adoptés de l'an-

glais, —«recueillis dans les principaux organes de la presse parisienne,& une date récente, prise au hasard. « C'est l'Angleterre, dit-il, qui,depuis le xvm* siècle, exerce sur notre langue l'action la plus constanteet la plus considérable. Son industrie, son commerce, ses idées politi-ques et économiques, sa vio de société, sa littérature nous ont fourni

quantité d'expressions utiles, auxquelles la mode d'anglicisme qui sévita Paris en ajoute une foule. » (l)

Enfin, le Néologisme Exotique (1902), de H. Vandaele, contient quel-ques indications précieuses sur les dernières conquêtes de l'anglomanie.

A l'étranger, le docteur II. Tardel, de Brème, a publié, en 1899, sousle titre Das Englische Fremdwort ,in der modernen franzôsischen Sprache,une étude consciencieuse, mais qui se ressent de l'insuffisante connais-sance de notre langue dont fait preuve l'auteur en maint endroit. —H. Kr. Nyrop, professeur à l'Université de Copenhague, s'est contentéd'effleurer à plusieurs reprises la question dans los travaux qu'il a con-sacrés à noire idiome, notamment son Histoire générale de la Languefrançaise (1904).

Les autres ouvrages traitant de ce sujet, et dont on trouvera les titresà l'Index alphabétique, sont si incomplets et tellement semés d'inexac-titudes qu'ils ne peuvent servir que très accessoirement, sous bénéficed'inventaire, à l'élude d'ensemble dont nous nous sommes tracé le pro-gramme.

Il s'agissait donc, puisque aucun précédent ne pouvait nous guider, demettre au jour un dictionnaire à la fois étymologique et historique des \anglicismes qui se sont introduits chez nous. Nous entendons par angli- -

cismes, suivant la définition même du Dictionnaire de l'Académie, les

façons de parler empruntées à la langue anglaise et transportées dans <

notre langue.Au point de vue de la morphologie pure, « ces façons de parler »

1. BRUNOT-PETITDEJULLRVUXK,Histoire de la Langue et de la Littérature fran-ca^ie, t. VIII, p. 811; 1899.

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INTRODUCTION

jne comprennent pas que des expressions d'origine britannique. Voici,•par exemple : adresse,attraction* contrôler, distant, dispensaire, combi-

l naison, parlement, réaliser, revue, verdictt tonnage, etc., que les Anglais,; en nous les prenant, ont dotés d'un sens spécial, souvent tout à fait,- nouveau. Nous les leur avons repris, parfois après un intervalle de plu-; sieurs siècles, et ils constituent, ainsi transformés dans leur signification; primitive, des anglicismes au premier chef, — au même titre que budget,! committee, humour, jury, nurse, pedigree, rail, toast, ticket, mess, sport,

record et tant d'autres, vieux vocables français habillés à l'anglaise.Comme l'a si judicieusement dit M. Bréal, dans son Essai de Sémanti-

Ûque : « Une nouvelle acception équivaut à un mot nouveau. »

Quoiqu'il soit impossible, en pareille matière, d'être complet, par suitede l'afflux continuel de ces sortes d'idiotismes, auxquels nous faisons,presque chaque jour, trop bon accueil, nous avons voulu dresser unenomenclature aussi compréhensive que possible. Y figurent donc :

1° Les anglicismes proprement dits et leurs dérivés (p. ex. : clown,clownesse, clownerie, clownesque; dogue, doguin, bouledogue; flirt,flirter, flirlation; etc.).

2° Les locutions passées dans la langue courante (p. ex. : bas bleu,beauté professionnelle, english spoken, struggte'for-life, etc.)

3° Les termes de sports, quand ces sports sont pratiqués en France

(boxe, football, golf, polo, tennis, yachting, etc.).4° Les termes techniques ou de métier les plus usités (p. ex. blook-

system,carter, cofferdam, compound, linotype, puddler,shunt, trolley, etc.).b° Les mots — exotiques, latins ou grecs — d'importation anglaise

non douteuse (p. ex. : alligator, gutta-percha, punch, pyjama, tatouer,électrode, linoléum, panorama, tandem, etc.).

6° Les anglo-américanismes, comme blizzard, pullman-car, rocking-chair, trappeur, trust, etc.).

Quant aux mots tirés d'un nom propre britannique, nous avons crudevoir seulement retenir ceux (tels : bristol, lovelace, macadam, morse,robinson, sandwich, shakespearien, watt, etc.) que leur fréquent emploiou un long usage semblent avoir définitivement francisés.

Les mots désignant des notions, des objets qui nous sont totalement

étrangers, des moeurs, des habitudes locales et qui n'ont aucune chancede pénétrer ,en France i wtry, shire, stockyard, tutor, fagging, under-

Qtaduaie, township, freesoiler, elevated, subway, blackleg, camp-meeting,freeman, hustings, htgh'Church, ranter;revival,prayer-book, tiffin, etc., ontété naturellement laissés de côté, bien qu'on les rencontre assezfréquem-ment dans les relations de voyage en Angleterre et aux Etats-Unis, oudans des monographies spéciales. Ils ne font pas partie intégrante dutexte, où l'auteur, le plus souvent, ne les a intercalés qu'à titre documen-taire, en les accompagnant, presque toujours, de leur traduction (1).

i. « Tant qu'un terme étranger n'est employé en français que pour désignerune coutume, un objet étranger, il n'est pas vraiment français;... il n'est tou-jours qu'un hôte de passagedans notre vocabulaire; il n'y est pas réellementnaturalisé. » (P. bit iminwt, Origine et lllst, de la langue française, p. 1S9.

; i'arls, M3.)

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INTRODUCTION xm

Au surplus, la délimitation de l'anglicisme a été un des problèmes lesplus délicats que nous ayons eu à résoudre. En effet, si, dans la grandemajorité des cas, d'hésitation n'est pas possible, pour d'autres termes,leurs origines, leurs migrations successives sont tellement enchevêtréesque nous nous sommes posé pour règle stricte d'exclure tous les motsdont la provenance anglaise, sémantique ou morphologique, ne nousparaissait pas absolument certaine. — C'est en vertu de cette règle quenous avons écarté des mots tels que choc ou shoch (opératoire, trauma-tique), flibustier, pneumatique (bandage), sensationnel, vaseline, d'impor-tation anglaise ou anglo-américaine très probable, mais dont les certi-ficats d'origine laissaient encore place à un doute.

Toujours dans le même dessein d'exactitude, nous avons été amenéà nous fixer les trois conditions suivantes, que nous estimons néces-saires pour pouvoir affirmer qu'un anglicisme n'est pas simplement unde ces « mots aventuriers », dont parle La Bruyère, mais qu'il a pris outend à prendre chez nous ses lettrés de naturalisation.

1» 11 faut que le mol ait non seulement passé dans la langue parlée,mais qu'il ail la consécration en quelque sorte matérielle que donnéseul le texte imprimé;

2° Il faut, autant que possible, qu'il soit employé par des écrivainsconnus, ou tout au moins qu'on le rencontre dans des ouvrages faisantautorité quant au sujet auquel il se rattaché;

3° Il faul enfin qu'il soit employé couramment et d'une façon per-manente, ne fût-ce que par une catégorie déterminée de personnes(techniciens, savants ou sportsmen, par exemple).

La permanence, la continuité d'emploi dune expression est pournous, en effet, la preuve indéniable que cette expression est utile, qu'ellecorrespond à un besoin, qu'elle a des chances de se fixer dans notrevocabulaire. C'est le seul critérium de l'adoption d'un néologisme; nousn'en connaissons pas d'autre (1).

Si, comme l'a écrit Voltaire dans sa Lettre à Ductos, membre del'Académie française, « Un dictionnaire sans citation est un squelette »,à plus forte raison peut-on avancer qu'un ouvrage tel que celui-ci eûtété fâcheusement incomplet sans l'appui de nombreuses citations. Carnous les avons voulues nombreuses. Elles sont, à nos yeux, indispensa-bles pour préciser, avec la date d'apparition du néologisme, sesévolutionssuccessives. Et il n'y a pas à envisager que l'orthographe du mot, saforme extérieure; il convient aussi, suivant les exigences de la séman-tique, de noter une à une les diverses acceptions qu'il a pu prendre.En outre, la continuité d'emploi ne pouvait élre établie de façonindiscutable qu'en donnant plusieurs exemples, échelonnés à intervalles

.plus ou moins grands : tel anglicisme, dont nous saisissons le point d'o-rigine, au milieu du xviir* siècle, par exemple, peut très bien avoir passé

1. li va sans dire que pour les mots récemment introduits, nous n'avonspas pu tenir compte de cette dernière condition. Le temps se chargera d'opé*m les éliminations utiles.

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xiv INTRODUCTION

de mode au siècle suivant. La modo, répétons-le, presque autant quela nécessité, impose le néologisme ou le fait disparaître, 11importe doncde multiplier les citations qui portent témoignage de l'usage constantdu mot, malgré les caprices du temps et de la langue (1).

Nous avons donc fait suivre chaque vocable d'exemples pris, autantque possible, dans les meilleurs auteurs, classés rigoureusement selonl'ordre chronologique, et illustrant les principales étapes du mot, aveoses modifications éventuelles de forme et de sens.

En ce qui concerne les anglicismes définitivement admis par l'usage,nous nous sommes arrêté à leur date de naturalisation, donnée par leDictionnaire de l'Académie, sauf quand il y avait lieu, postérieurementà cette date, d'enregistrer une acception nouvelle. Pour les autres,après avoir noté leur première apparition dans un texte français, nousavons relevé les citations les plus typiques, choisies dans les meilleursouvrages de chaque époque, jusqu'à celles que fournissent les écrivainsen renom du temps présent (2).

Enfin, nous avons pris soin de donner, ce qui n'avait point encore étéfait dans aucun ouvrage français, l'étymologie succincte, d'après lesphilologues-les plus qualifiés en pareille matière, Sir James Murray,W. Skeat, W. A. Craigie, G. T. Onions, W. D. Whitney, de chacun desmots anglais importés chez nous. Ce renseignement permet de remonter,dans la plupart des cas, à la langue mère : français, anglo-saxon, teu-tonique, Scandinave, latin, grec, persan, hindou, malais, sanscrit, etc., et.d'établir ainsi la filiation — combien capricieuse parfois, nous l'avonsdéjà dit — de l'anglicisme.

Chaque fols que cela nous a paru intéressant, nous avons complétél'étude du mot par quelques exemples donnant les formes historiques(Hisl.) primitives que l'usage n'a pas retenues, telles que bollc-ponge,estcrlin, godale, goud fallût, hobin, kersey, milourt, ros de bif, et par désremarques (Item.) placées en fin d'article, et destinées à préciser sesdifférents aspects morphologiques, ou sémantiques. Grâce à ce relevégénéral, il devient possible, pour la première fois, de dessiner les grandeslignes de l'histoire de l'anglicisme en France.

Il y a lieu, tout d'abord, de noter que, malgré la longue dominationde l'Angleterre sur une partie de nos provinces, sous les Plantagenets,

•malgré la guerre de Cent ans qui nous mil aux prises d'une façons!étroito aveo nos voisins, ceux-ci ne nous ont passé, pendant toute cette

1. Ou ne sera pas étonné, dès lors, que nous ayons éliminé certains termes,par exemple : earrick (cabriolet), chair (coussinet), ram (navire), rouque (filou),stagè-coach(diligence), ttorm-glass (baromètre), watchman (veilleur), u>M/(vol-ture), usquebac(eau*de»vle), aujourd'hui tombés en désuétude.

2. « Par l'initiative des premiers venus, a dit aveo force M. Etienne Lamy,les mots se forgent sur d'Innombrables enclumes, mais quand les mots sonnenttout chauds de ce niartellement, Ils ne sont qu'à l'essai; pour être admis dansla langue, il faut qu'ils semblent dignes à une élite qui les consacre. »(Dis*cours prononcé à Québecau nom de l'Académie française, le 25Juin 1912,&1Weasion du Premier Congre»de la Langue Française au Canada,)

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INTRODUCTION xv

période, qu'un nombre insignifiant de vocables. Cette apparente ano- 'malie s'explique par ce fait que, depuis la conquête des Normands etpendant au moins quatre cents ans, le français, ou plus exactementle dialecte anglo-normand, fut en réalité la seule langue officielle del'autre côté du détroit. Les populations du Sud parlaient l'anglo-saxon,et c'est précisément à cette langue qu'appartient la presque totalité despremiers mots que nous avons empruntés aux Anglais : sterling dès lexn* siècle, aie et hadot au xin*, alderman, hancbanc, haquenèc, milord,cstrope au xiv«, aubin et carisel au xv».

On doit aussi tenir compte du dédain que manifestaient pour le jargond'Outre-Mauche non seulement .nos soldats et le peuple de France, dont,la haine des « godons » atteint son apogée sous Charles Vil, mais encore ,les Anglais eux-mêmes. 11faut arriver à Henry IV pour trouver un roid'Angleterre dont la langue maternelle soit l'anglais (1), et même jus- ;qu'au règne d'Elisabeth, à la cour tout au moins, il était de bon ton deparler français.

Au xvi* siècle, la vogue est à l'italianisme, aussi ne prenons-nous à {l'Angleterre que quelques rares expressions : dogue, écore (étai), falot,falote (cocasse), héler, mauve, ramberge, shilling,

11faut arriver au xvn* siècle, où s'établit la puissance navale duroyaume de Grande-Bretagne, définitivement constitué, pour constaterun apport sensible d'anglicismes dans notre vocabulaire, anglicismesdont une forte proportion, d'ailleurs, se réfère aux choses de la marine :

accote comité dranet moire t'hutn '

aecorer consort écore (rivage, iton-confor«. rosbifadresse coronér banc). miste. shérifallégeance corporation esttoper pairesse skipperballast (\et\) : dérive excise pamphlet /«/(serment)baronnet dériver flanelle paquebot tonnagebigle dock gigue pondage yachtbill dragué guinée quaicheboulingrin draguer toùh «'. quaker

Sous la reine Anne, au xvm* siècle, les victoires de Marlboroughassurent & l'Angleterre, sur le continent, une influence que la guerrede Sept Ans ne fait qu'accroître. D'autre part, tandis que, grâce à la miseen oeuvre de leurs ressources minérales, ils donnent à l'industrie deleur pays un essor considérable» les Anglais, au dehors, jettent les hasesd'un vaste empire colonial par la conquête des Indes et du Canada.

En Franco, inaugurée par les princes et les grands seigneurs delàcour de Louis XV, l'anglomanie commence à se propager parmi leshautes classes de la société. A la suite de Montesquieu et de Voltaire,philosophes, économistes, savants, écrivains vont chercher de l'autre côtédu détroit des doctrines» des formules, des inspirations nouvelles. Dide-rot, l'abbé* Prévost traduisent les romans anglais à là mode. Tout lemondé veut s'intéresser aux aventures de Lovelace* à l'histoire déJohn Dull et au microcosme de Lilliput. Tandis que les Encyclopédistes

L Cf. BAIMO»,tocâctti, 1,861.

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xvl INTRODUCTION

répandent dans les milieux scientifiques les théories newtoniennes,Beaumarchais lance au théâtre le Qod-dam di Figaro. Parallèlement!l'anglicisme s'insinue dans les domaines les plus variés.

A la marine, nous prenons brick, cabine, caronade, commodore, coqueron, cutter, houari, importer, interlope', ketch, master, midshipman, sloop,smogleur et sprat. Avec les courses de chevaux arrivent jockey, stone etwinning-post; le whist introduit pur tenait e, et la boxe, ses'dénvés boxeret boxeur- Les modes anglaises nous amènent la redingote, le spencer etle catogan. Les relations dê> voyageurs nous familiarisent aveo quelquesexotismes : coolie, tabou, tatouer, véranda, sans compter les anglo-amé-ricanismes dont nous parlerons plus loin. L'Angleterre ne se borne pasa exporter en France «es mets et ses boissons préférés : bifteck, bol,gfog,porter, punch et puddings variés (breàd et plùm-puddings), elle nouspasse un certain nombre de ses habitudes, de ses moeurs : contredanse,toast, toaster, —- de ses dénominations de personnes : constabte, gentle-man, highlander, lady, lord, milady, mistress, pickpocket, — voire de sesétats d'âme : humour, sentimental et spleen. On entend pour la premièrefois parler de squares, de bouledogues, de cottages, de panoramas. Nosagriculteurs apprennent h connaître les turncps et les composts; nosindustriels, le canneUcoal, le coke, le crown-glass et le flint-glass, le fire-clay, \etnatt. Nos savants, nos naturalistes étudient l'albatros, Yalligator,Yantilope ^e balbuzard, le baltimore, le noddy et le puffin, — les dykeset les poudinguesi nos médecins, le croup et le rash. Nos financiers s'ini-tient au mécanisme des consolidés.

'"

Mais c'est dans le vocabulaire politique, jusque-là si pauvre, que sefont jour les innovations les plus importantes : budget, club, congrès,franc-maçon et loge^jury et verdict, meeting, mob, parlement, session,speaker, vote et voter, whig et tory sont des mots qui appartiennent al'Histoire. La Révolution fera entrer la plupart d'entre eux dans l'His-toire de France.

A partir du xtx'siècle, c'est l'envahissement.Lente d'abord, l'infiltration suit bientôt un mouvement progressif

assez régulier, qui s'accélère cependant d'une manière très sensible àmesure que l'on se rapproche de l'époque actuelle. Aujourd'hui, il n'estguère d'ouvrage un peu développé, sur quelque matière que ce soit, oùl'analyse étymologique ne puisse déceler des traces d'anglicisme. Danscertaines terminologies spéciales (aviculture, boxe, cynégétique, géolo-gie, hippisme, industrie du caoutchouc, industrie textile et yachting),il y a presque saturation.

Nous avons, au début de cette introduction, mentionné les raisons decet état de choses/Elles sont d'ordre général et découlent de trois faitsprincipaux : l'expansion continue de la puissance Britannique à traversle monde, surtout pendant le régne de Victoria (1),—le prodigieux accrois*sèment des moyens de communication et de trafic entre lés peuples, —

1. D'après GAMMAD'AUUMDA(La Terre, p, 482,1006) l'anglais est actuelle-nxyitla lauguedo 130millions d'hommes. Beaucoupde philologues britanni-ques assignent à leur idiome un empire plus vaste encore*

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INTRODUCTION xvn

la diffusion, par la presse, des découvertes, des inventions, des faits, desidées, et partant, des mots qui leur servent de véhicule.

Dans l'impossibilité où nous nous trouvons, en raison de la multitudede néologismes introduits chez nous au cours des cent et quelques der-nières années, d'en faire un classement tout à la fois chronologique etrationne), nous devons nous borner a énumérer ici, par catégories, ceuxd'entre eux qui sont le plus fréquemment usités, renvoyant au Diction-naire pour leur définition, leur date d'introduction dans un texte fran-

çais et leur parrainage.AGRICULTURE ET ÉCONOMIERURALE : bantam, black-rot, Caterpillar, cois»

wold, dishley, dorking, drain, drainer, dry-farming, dry-rot, durham,early-rose, foxè, herd-book, in 'and in, kidney, teicester, mildiou, orping-ton, pedigree; sélection, southdown, tumbler, yellow-pine;

ALIMENTATION V arrow-root, bishop, btoater, brandy, breakfast, bun,cake, cherry-brandy, chester, claret'cup, corned-beef, curry, drops, extra'

dry, fiip, gin, gingerbeer, haddock, kipper, lemon-squash, muffin, oxtail,paddy, pale-alc, palmers, pannequet, piccalilH, pickles, plum-cake, rocks,ruskst rumstcak, sandwich, sherry-cobbler, soda-water, stout, whisky,whitebait;

AMEUBLEMENT: modem-style,moleskine,pitch-pin;ARMURERIE : choke-bore, claymore, full-chokc, hammerless, rifle;BEAUX-ARTS : banjo, bugle, festival, préraphaélisme, récital, transept;CARROSSERIE : break, broughâm, buggy, cab, dog-cart, drag, four»

in-hand, gig, maiUcoach, spider, sulky, tilbury;CHEMINSDE FER : ballast, ballaster, block-system, bogie, compound,cramp-

/on> express, limitée, lorry, pacifie, rail, railroad, railway, tail-rope,*tender, terminus, ticket, truck, tunnel, wagon;

COMMERCE: best, business, drawback, fair, free-trade, gûûd average,intercourse, label, timited, middling, office, postage, stock, trade-union,

warrant, warranter, wharf;CvNÉûÉTiQUÉ i blood-hound, bull'toritr, cocker, colite, fox-hound; fox*

terrier, grey-honnd, king-Chadcs, lavcrack, mastiff, pointer, puppy,retriever, spaniel, springer, toy-tcrricr, setter; — down, coursing, slip et

slipper; — grouse, drag; fox-hunting, hunter;DANSESxfox-trot, barn-dance, scottish, one-step et two-step;

DÉNOMINATIONS,APPELLATIONSET PROFESSIONS: bébé, boy, boy-scout, cad-

die, clérgyman, cterk, cockney, convict, clubmdn, dandy, darling, dear,

détective, docker, english, esquire, fellow, glpsy, gir), governess, groom,

horseguard, leader, lion, lionne, lift,miss, nurse, outlaw, paddy, pedestrian,policeman, professional beauty,queen, reporter, revtewer, robinson, scho*

lar, sir, snob, solicitor, steward, shooter, squire, taltor, tommy, touriste,

trustée, wattman, yachtsman;ELECTRICITÉ t candie, chatterton, controltert électrode, électron, feéder,

jack (jack'knife), jtgger, self-induction, sounder, standard, shunt, siphon»

recorder, trolley, watt; tFINANCESI actuaire, bank-nole, bond, chèque, GlearlngJtouse (Chambre de

Compensation), income-tax, omnium,payer (rapporter un bénéfice), Stock'

Kxchange; *

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xvin INTRODUCTION

GÉOGRAPHIEET ETHNOGRAPHIE: channel, cotidal, gulf-stream, highlands,loch,lowlands,moors;

••—-..

GÉOLOGIE: bathonien, boghead, cambrien, coral-rag, cornbrash, crag,dévonien, drift, éocène,gault, lias, miocène, oxfordien, pliocène, silurien,wealdien;

GUERRE: cordite, lyddite, mess,no man's land, shrapnel, tank;HABITATION: boarding-house, bow-window, bungalow, confort, confpr-

table,dtning-room,grill-room,family-house, hall, homc,lavatory, linoléum,nursery, palace, shed, smoking-room, tea-room, vacuum cleaner, wagon,water-closet;

"

HIPPISME: betting, bookmaker, box, brokcn down, brook, bull-finch, can-ter, cob, crack, dead-heai, derby, disqualifier, doping, drag, entraîner,entraîneur, finish, forfait, four-in~hand, gentleman rider, hackî handi-cap, hunter, jockey, lad, leader, mash, military, outsider, paddock, perfor-mance, poney, pull up, raid, ring, rush, selling-stakc, stand, starter,starting-gate, steeple-chase, stepper, stick-, stud-book, sweepstakes, tan-dem, tattersall, tipster, topweight, trotting, turf, van, walk-ovcr, wheéler,yearling;

HISTOIRE: abotittontsme, absentéisme,anzac, boycotter, covcnant, crom-wellisme, doom's day book, fénian,fénianisme, folklore, gladstonien, home-rute, pàrnelliste, wilsonien;

INDUSTRIE: beetler, bessemer,best setected, bloom, blooming, bristol, car-diff (ch&rbûn), celluloïd, china-clay, china-grass, coaltar, dubbingt ébpnite,fine-métal, gulta-percha, hemlock, horse-power,jute, taque-dye, mule-jenny,sukhot,pickter,portlahd, primage, primer, puddter, rack, scoured, scraps;i.iubber, self-acting, shellac, shoddy, standard, telphèrage, vulcaniser,vulcanisation (et voir CHEMINSDEFER,MINESet TECHNOLOGIE);

JEUXÎ bridge, chelem, ptng-pong, rob ou robre, punies, singleton, trick;LITTÉRATUREET JOURNALISMEi authoress, bas bleu, byronien, byronisme,

copyright, éditorial, erse et gaélique, essayiste,èuphuisme, fotk-lore, keep-sake, lakiste, leader, lecture, magazine, minstret, revue, scholar, suggestif,shakespearien, stang, tract;

LOCUTIONSKTEXPRESSIONSDIVERSES: alto, ail right, BoardofTrade, btuedeuils, corneon, contrôler (diriger), english spoken, fairplay, farewell, forever, go, go aheaâ, goàâ bye, good morning, go on, hatf and half, hourrdh,indésirable, looptng-the-loop, mode in Qermany (1), no, please, Post-Office(aussi Poreign- et War^Office), professlonalbeauty, selfaontrot, telf-madé'

'• man, èhoeking, struggle-for-ltfe, union-jack, up to date, verywell, wd-corne, West-ênd>yes;

MARINEETNAVIGATION: berthon, bulb*kcel, cargo-boat, cock-ptt, ctipper,cômpound, cofferdam, cruiser, dandy, destroyer, dreadnought, fin-keeUgig, house-boat, Ufc-boat, outrigger, péniche» racer, rowing, scout, skiff,slip, spardeck, spinnaker, steamboat, steamer, steam-yacht, steward, stop,stopper, tender, tramp, water-ballast, wharf, yachting, yawl;

i, D'autres formules du même genre se rencontrent un peu partout : Bmt'nessis butines»,— Much ado about nothtng, — Time h money, — To be or mtto be, that is thê quettion, - Theright tnan in the right place, - Watt and tee.

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INTRODUCTION xix

MÉDECINE: black-drops, catgut, cowpox, dispensaire, horse-pox, spray,stepper, cold-crcam, wintergreen;

MÉTROLOGIEi bushel, farthing, toad, penny, pound, quarter, shilling,standard, yard;

MINES : daim, digger, slimes, sluice, tailings, telphérage;MOEURSET COUTUMES,VIE SOCIALE: at home, blackbouler, boitsin, boycot~

ter, cant, christmas, cosy corner, dandysme, distant, excilement, fashion,fashionaole, fast, festival, five o'clock tea, flirt, flirter, garden-party, grill-room, high-life, leader, lion, lionne,lunch, luncher, luncheon, nursery, nurse,puff, puffisme, raout, respectabilité, saison, season, sélect, smart, snobisme,speech, tea-room, tub, skake-hand, shocking, shopping, tea-cosy, wallace;

PÊCHE: devoh (vaffon artificiel)» greenheart, grilse, limerick, smolt, spin»ning;

PHILOSOPHIE,RELIGIONSET SCIENCESPSYCHIQUES: darwinisme, entrancer,médium, puséysme, panthéiste (i), rap, sélection, $truggle~for~life, test,tract,tractarien, transe, truisme, wesleyen;

PHOTOGRAPHIE: détective, film, filmer, fotding;PHYSIQUE ET CHIMIE : ànioh et cation, argon, brownien (mouvement),

cohérer, cohéreut, colloïdal, colloïde, cotidat, électrode, èlectrolyte, élec-tron, ion, iridium, krypton, néon, osmium, palladium, rhodium, sodium,spot, stéréoscope, test-objet;

POLITIQUE ET SOCIOLOGIE: boycotter, dcbater, hard-labour, home-rute,impérialisme, income-tax, landlord, tock-out, loyalisme, poil, quorum,sèlf-government, seulement, sinécure, speaker, speech, sweating-System,tract, trade-union, trade-unionisme, whip, workhouse;

"

SPORTS: back, ball-trap, basket-ball, boating, bobsleigh, boomerang, cad-die, challenge, clinch, coaching, coming man, coutsing, court, crack, crawl,cricket, cross, cross-country, cfùising, curling, dribbler, drive, drtving,drop-goâl, entraîner, entratneur, event, exerciseur, fleld-triat, football[association et rugby), game, goal, golf, green, gymkhana, handicap, hàh»

dieaper, hockey, hook, knock eut, lawn-tennis, UmUman, links, match,matcher, net, oiit^ over arm stroke, pédestrlanisme, performance, play,polo,pull,puller, racer, racing, raid, ready, record, ring, round, rotoing, run,rush, score, scratch, scratchman, seuil, sculter, shooter (au football)» shoo-

ttng {lit), skating, skaling-rink, smash (au tennis), speaker, sport, spotlsman,sprinter, stand, starter, stayer, steepte-chase, stick, slone, swing, tandem^team, tec, tennis, Urne, trudgen (nage), uppercut, water-poto, yachting,yachtsman (et voir HIPPISME);

TECHNOLOGIEi blooming, bow-strtng, carter, cofferdam, eompound, con-

denseur, crusher, dâsh-pot, dash-iohecl, derrick, grip, guide-rope, maca-dam, mute-jenny, scrubber, sewage, squeezer, stuffing-box, trenail, water*jacket (et voir INDUSTRIE);

THEATRESET SPSOTACLE!}i attraction, clown, manager, mmic-hûlt, sketch;TRAMWAYSET TRANSPORTS: contrôliez suie-car, tramway, ticket, trolley,

wattman;

1» Quoique nés cent ans plus itU panthéisme et panthéiste n'ont pris leuressor qu'au xix« siècle,

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*x INTRODUCTION

VÊTEMENTETTOILETTE: ôaJmoral (chaussure), beaver, capc,carrick, cellu-lar, cheviotte, coating, combinaison, corhscrew, covert-coat, derby (chaus-sure et chapeau), drill, golf, homespun, jersey,jockey, khaki, kilt, lasting,legging, liberty, macfarlane, mackintosh, melton, mohair, norfolk, outfitter,oxford, plaid, pyjama, raglan, sealskin, shampooing, shirting, singeing,smoking-jacket, ènow-boot, stoff, slraps, sweater, tartan, tea-gown, tennis,tweed* twill, twine, ulster, velvet, velvêtine, waterproof, whipcord, white-rose;

VOYAGES: bush, cairn, calf, camping, coolie, fioe, globe-trotter, hum-mock, iceberg, ice-field, seulement, touriste,

A cette liste, déjà si longue, il faut ajouter les anglo-américanismes,qui relèvent de la plupart des rubriques précédentes et dont quelques-uns nous sont parvenus par le canal des Angtais. En raison de leurnombre relativement restreint, un classement par catégorie n'offriraitpas d'intérêt particulier; nous croyons préférable de les énumérer parordre — approximatif — d'ancienneté.

Les relations des voyageurs nous font connaître, dès le xvn 6siècle,canoë, squaw, swamps et wigwam, et au xvin*, creek, dollar, ferry-boat,whip'poor-will, tomahawk et yankee. Depuis le six» siècle, nous avonssuccessivement emprunté aux Américains du Nord schooner, scalper, hic*kory, boston (jeu de cartes), sea-istand, upland, bar et ses dérivés bar-room, barman, shaker, squatter, Broadway, cent, oncle Sam, trappeur,settler, bowie-îtnife, rocking*chair, mormon, saloon, maryland; Far-Wést,revolver, pemmican, plate*forme (politique), rough rider, cocktail, poker,car, lyncher, home&tedd, kntckerbockers, monitor, prospecter, politicien,greenback, grizzty, barnum, morse,sleeping*car, ranch, télescoper, pullman*car, dining*car, èlèvator, môund-buUder, drink, câbler et câbtogramme,westinghouse (frein), cliff*dwetler, boston (danse), cantitever, boss, inter-view, boom, winchester, cowboy, wyandotte, leghorn, ptymouth*rock,pipe-Une, census, blizzard, trust, base-balt, pool, corner, kodak, linotype,sharpié, toboggan, cracker, électrocuter, world's fair, sky-scraper, bluff,réaliser (èômprendre), coït, èake-walk, building, bobsleigh et box-calf.En dernier lieu dumping, chewing~gum, kt*enam, browning, sammy etjazz-band.

Un pareil débordement suggère aussitôt la question : tous ces moisnouveau! sont-ils bien nécessaires? Sans vouloir discuter ici le rôle dunéologisme, — ce qui nous entraînerait en dehors de notre sujet, — nousferons seulement remarquer que la majorité des anglicismes : sports,coutumes, politique, marine, commerce, ternies de métier, Industrie duvêtement, de l'alimentation, des transports, se rapportent directement àla vie pratique et quotidienne de nos compatriotes, et se sont Infiltrésaussi bien dans la haute société que dans le monde des travailleurs. Cesemprunts semblent donc bien répondre à un besoin général.

En fait, les écrivains les plus divers y ont eu recours, depuis le débutdu siècle dernier. Nous en trouvons des exemples dans les oeuvres desmeilleurs d'entre eux, Chateaubriand en télé, Stendhal, Musset) Théo*

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INTRODUCTION xxi

phile Gautier, Flaubert, Balzac, Mérimée, Taine, Alphonse Daudet, Vic-tor Hugo, et parmi les contemporains, MM. Paul Bourget, de Vogué,Edmond Rostand, Marcel Prévost, René Bazin, Frédéric Masson, Mau-rice Donnay, Abel Hermant, Paul Adam, — pour ne citer que les plu-mes exclusivement littéraires. La môme observation s'applique auxanglicismes scientifiques, qui ont eu pour parrains, en France, nos plusgrands savants.

Gomme on aura pu s'en rendre compte par rénumération ci-dessus,le long séjour qu'ont fait en France, pendant la guerre, les arméesanglaise et américaine, ne parait pas avoir eu d'influence marquée surnotre vocabulaire. Nous sommes encore, il est vrai, beaucoup trop prèsdes événements pour tenter de pronostiquer leurs répercussions linguis*tiques. Cependant, ayant été mêlé, pendant trois ans et demi, commeOfficier du Service des Chemins de fer dans la zone britannique, au mou-vement des troupes alliées, nous avons été frappé du très petit nombrede mots et de locutions que les populations du Nord ont adoptés deleurs hôtes en khaki.

La guerre aura surtout, ce semble, contribué à vulgariser certaines

expressions déjà connues, comme ail right (devenu en argot olrède),business (en argot bizness), half and half (en argot afnaf), looping (acro-batie aérienne), nurse (infirmière anglaise), palace (dans le sens de« luxueux»), poulôper (galoper), rider (en argot Wrfére, dans le sens deM chic »), swing, prononcé souinge, ayant donné naissance au verbesouinger (clans"le sens de « bombardement » et de « bombarder, mar-miter »), khaki et tommy (soldat anglais).

Les seules acquisitions nouvelles, nous n'osons dire durables, sont :

catcrpillar (tracteur à chenilles), chips (pommes de terre frites), corneont (viens 1), got (ça val), no good (pasbon, à d'autresl), no[man'$ land(zone disputée entre les lignes), lony (dans le sens de camion automo-

bile), tank (char d'assaut), ame.v, sammy et yank (soldat américain).Par contre, nous sommes porté à croire que nos alliés, forcés d'ap-

prendre plus ou moins de français durant leur séjour parmi nous, ont

rapporté dans leurs foyers respectifs une moisson de gallicismes bien

plus riche que notre maigre récolte d'anglicismes ou d'américanismesde guerre.

11nous reste & parler de la transcription en français des termes anglaisqui, dès l'origine, s'est opérée de trois manières différentes :

1° Assimilation à telle ou telle forme familière à notre langue; ainsi,Aubin (hobby), héler (to bail), ramberge (row-barge), boulingrin (bowling*green),coqueron (cook-room),dériver (to drive), paquebot (packet boat),redingote (rldlng-coal), contredanse (country-dance), pannequet (pan-cake), eto.

2» Transcription phonétique intégrale ou partielle : haquenée (hack-ney). dogue (dog), drague (drag), rosbif (roast beef),bébê (baby), bifteck

(beef*steak), partenaire (partner), bigle (beagle), comité (committee),carpette (carpet), mildiou (mlldew), etc.

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xxit INTRODUCTION

Dans ces deux cas, l'adaptation s'est faite avec addition des signesdiacritiques imposés par la consonance ou l'assimilation graphique :chèque, canoë, dériver, entraîner, respectabilité, sélect, absentéisme,câblogramme, celluloïd, etc.

3° Transcription orthographique intégrale : aie, alderman, bill, box-calf, club, coke, cottage, croup, dock, gentleman, grog, humour, jockey,jury, meeting, pick-pocket, plum-pudding,', punch, ray-grass, sloop,steeple-chase, yacht, etc.

Ce mode de transcription tend à devenir la règle, à mesure que sedéveloppe, chez nous, la connaissance des langues étrangères. C'est le

plus fréquemment employé en ce qui concerne les anglicismes introduitsau cours du siècle dernier*

Enfin, pour un petit groupe de mots, on a opéré par voie de traduc-tion pure et simple; nous citerons, entre autres : franc-maçon, bas bleu,combinaison, disqualifier, beauté professionnelle, gratte-ciel, moderne

style, saison; et pour d'autres, on a créé des hybrides ou des composésqui ne sont pas toujours heureux : auto-car, blackbouler, interclubs,laque-dye, pitch-pin, contre-rail, self-allumeur, slruggle-for-lifer, vélo-ceman, etc.

Contrairement a l'opinion souvent exprimée par les philologues (1),nombreux sont les anglicismes qui non seutement ont passé le détroitarec quelques-uns de leurs dérivés, mais qui, une fois installés en France,y ont fondé une véritable famille, nouvelle preuve, au moins pour ceux-là, et de leur vitalité, et de leur utilité.

Il nous suffira ici de mentionner t dogue (doguin, se doguer, boule-dogue)) dérive (dériver, dériveur, dérivation, dérivomètre), drague (dra-guer, dragueur, dragueuse, dragage), moire (moiror, moirage, moireur),budget (budgéter, budgétaire, budgétairement, budgétivoro), ballast (bal-laitër,' ballastage, ballastière), bluff (bluffer, bluffeur, bluffeuse), boston(bostonner, boslonneur, bostonneuse), whist (whister, whisteur), clown(clownesse, clownesque, clownerie), club (clubman, clubiste, interclubs),coke (coketier, cokerie, coklflcation), confort (confortable, confortable-ment, inconfort, inconfortable), drain (drainer, drainage, draineur),humour (humoriste, humoristique, humoristiquement), interview (inter-viewer [subst.j, interviewer [verbe], interviewable), lunch (luncher, lun-cheur), lynch (lyncher, lyncheur, lynchage), macadam (macadamiser,macadamisage), malt (malterie, malter, malteur, nialtage, maltôse),mildiou (mildiousé, mUdiousique), poney (ponette), revolver (rôvolvérl-ser), sport (sportsraan, sportswoman, sportif, sporting, sportivement),rail (dérailler, déraillement, contre-rail, déraillablo, indéraillable), stan-dard (standardiser, standardisation), stopper (steppeur, stoppage), stock(stocker, stockage, stockiste), touriste (tourisme, touring, touristique),

i. « La plupart des mots tirés des langues étrangères sont Inféconds en

français, et, tout en prenant racine chez nous, n'y portent pas de rejetons.Tandis qu'autour d'un vieux mot français se groupe toute une famille, ceux-là sont isolés, comme des étrangers. Ils sont venus tout seuls, laissant là-basleurs dérivés; ils se sont fixés parmi nous,mais leur famille n'est pas venueles rejoindre. » (P. DBJULLEVILLE,Ortg, et lltst. de ta langue ftançaite, p. 1160

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INTRODUCTION xxiu

trust (truster, trusteur, trustée), wagon (wagonnier, wagonnée, enwa-

gonner, wagonnet, et tous les composés : wagon-restaurant, wagon-lits,etc.), warrant (warranter, warrantage), yacht (yachting, yachtsman,yachtswoman).

Quelque soin que nous ayons apporté à la mise au point de ce Dic-

tionnaire, nous ne saurions nous dissimuler ses imperfections ni seslacunes. En pareille matière, nul ne peut se flatter de faire oeuvre défi'nitive. Dé longues années de recherches et le relevé de quelque trentemille références, dont nous n'avons publié qu'une faible partie, n'ont

pas épuisé la question. D'autres viendront, sans doute, après nous creu-ser plus profondément le sillon que nous avons tracé.

Les encouragements, grâce & Dieu, ne nous ont pas manqué dansnotre tâche. C'est pour nous un devoir de reconnaissance, dont nousnous acquittons bien volontiers, de nommer ici sir James Murray, lecréateur du New English Dlctionary, trésor de la phitologie anglaise, etson continuateur, le professeur W. À. Craigie, d'Oxford, le Rév. WalterW. Skeat, de l'Université de Cambridge, M. Antoine Thomas, membrede l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et M. Ferdinand Brunot,doyen de la Faculté dés Lettres, professeur à la Sorbonne, à l'inépuisableérudition desquels nous n'avons jamais fait appel en vain.

E. B.

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DICTIONNAIRE

ÉTYMOLOGIQUE ET HISTORIQUE

DES

ANGLICISMES

A

AB8ENTÊI8MB ( absenteclsm ; deabsentée =fr. absenter, et suff. im].

S. m. - Habitude qu'avaientles grandspropriétaires anglais et surtout irlandaisde ne pas résider sur leurs terres et dévivre dans les villes.

te remède le plus etfleace et le pins Im-médiat en Irlande contre Vabseottame, seraiton fonds publlo destiné à donner du travailan peuple, (il. des Deux-Mondes, u, 80,1829.) On comptait l'absentéisme parmi lesmaux de l'Irlande. (LITTRÈ, 1863.) LesAméricains n'ont pas voulu laisser se cons-tituer ehes eux le tsadlordtsm, aveo sa fu-

neste conséquence, l'absentéisme. (CL. JAN-

NET, Et.-Unis Côntemp., u, 184} 1889.)Fig. L'absentéisme de la richesse, l'émi-

gration des capitaux. (Liberté, p. 1, c.7;10 avr. 1968.)

ACCORE [aller, de écore, qui vient de

l'angl. shore, dontil a emprunté le dou-ble sens de u rivage » et u" « étal ». Cf.

Econe).S. m. ou f. -1« - Étal pour la cons-

truction d'un nivire.Accore de triangle, aocore droite. (Diet.

de ta Marine, 1986.) On vaisseau en cohs*traction... est appuyé de tous cotés par desaocores. (RONMB, Dict. de la Marine

Franc., 4813.) Les aocores qui soutiennentun navire échoué, (ÀOAD., 1835.)

2» - Contour d'un banc, d'un rivage.Les aoores de ces bâacs sont presque

droites. (CHABËRT, Voy. dans l'Amer,

Sept,, p. 38} 1963.) Aux aocores da banede Terre'Meuve. (AOAD., Compl,, 1868.)

Adj. - Escarpé, en parlant d'une côte.One terre, une côte sont aceores, lorsque

leur face extérieure forme un très grandangle aveo l'horizon. (HOMME, Dict. de laMarine Franç.t 1813.)

D. = ACCORAOE, ACCORER. Accorer,o'est-à'dlre appuyer ou soutenir quelquechose. (DESROCHES, Dict. des T. de Ma-

rine, 1687.)ACTUAIRE} [actuary = lat. acttta-

rius).S. m. -Mathématicien chargé d'éta-

blir, d'après le calcul des probabilités,les bases des contrats viagers ou d'as-surances.

Les travaux des actuaires anglais ont Jetéune vive lumière sur les questions finan-cières. (J. des Actuaires Franc., préf. dut. I«,janv. 1873.)

D. = ACTUARIAT : Fonction, servicedes actuaires.

ADRËS8B [address; du verbe to ad-dress (parler à qqu'un)ï=îfr. adresser,dont le sens primitif était: rendre droit,

instruire].S. m.- Dans le sens de harangue ou

discours généralement sous ta forme

écrite, est un anglicisme,Addresse très humble dés grands jurés de

la province de Bereford. (Gaz. de Londres,

p. 1, c. 1, 6 août 1688.) La Chambre des

Communes présente une adresse ai Roi.

(Obsert>. faites par un Voy. en Anglet.,

p. 169; 1696.) Les plus télés s'empresse-rent A proourer des Adret a pour supplierle Roy d'assembler ton Grand Conseil. (DaCIZB, Ilist. du tVi'iggistne, p. 75} 1919.)11[R. Cromwelij n'emporta (pie deux grandes

1

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ALBATROS 2- ALLO

malles remplie» des adresses et des congra-tulations qu'on lai avolt présentées. (CHA-TEAUBRIAND, Quatre Sluarts, x, 420;1833.) Adresse do féllcltatlon. (ACAD.,1878.)

ALBATROS [albatros =» altérai, de

l'esp. alcatraz, la frégate].S. m. - Gros oiseau de mer.l'Albatros est un peu plus grand et plus

gros que le pélloan. (BRISSON, Ornithol.,vi, 120; 1760.) C'est au delà du eap de

Bonne-Espérance, vers le Sud, qu'on a vu les

premiers albatros. (BUFFON, Oiseaux, ix,340, 1783.) Un autre oiseau de mer quenous vîmes dans les mêmes parages, est

plus ourleuz encore par son énormité et la

longueur de ses envergures. C'est l'albatros.

(DUMONT D'URVILLE, Voy, autour du

Monde, i, 47 ; 1834.) l'albatros est le plusgranddesolseauxaquatlques.(AcAD.,1835.)

ALDERMAN [alderman = anglo-sax. ealdorman, de ealdor (chef), etman (homme)=teut. man.)

S, m. • Officier municipal en Anglet.Face ent assavoir les Maire et Aldermans

a ladite oitee. (Liber Albus,?. 400; 1363.)le maire d'une ville... a le pouvoir, aveo lesAldermans et le Commun Conseil, de faire

des lois particulières pour le gouvernementde la Ville. (CHAMBERLAYNE, Etat Présent

d'Anglet.,u, 107; 1688.) Alderman àlon-

dres est & peu près la même chose qu'éche-vin a Paris. (ACAD., 1762.) C'est le lord*maire et la cour des Aldermans, qui ont le

droit de taxer pour une année le prix de

vente en détail de tous les charbons. (MO-RAND, Charbon de Terre, n,437; 1773.)D'abord nous entendrons parler force rhé-

teurs; Harangues d'aldermen et de prédica-teurs. (HUGO, Cromwell, v, 4; 1827.)

ALE [aie = ang.-sax. ealu; v. scand.

bl, alo. On a dit d'abord goudale, gou-dalle, godale].

S. f. -Bièreblonde,peu houblonnée.BIST. — Voulez-vous mesler du vin et de

lagoudalleensemble?(PALSORAVE,£c/aiV-cis. de la Langue Franc., p. 457; 1530.)Attendant battre le métal et chauffer la

cyre aux bavars de godale. (RABELAIS,

Pantagruel, u, 12; 1542.) Usent de bièreles dlcts escossols, godalles et ailes aveoforce lait. (PERUN, Descript, des Roy.d'Anglet, et d'Escosse, p. 29; 1658..)

les habitants des Orcades font de l'aie

en quantité. (BRIOT, Hist.des Singulari-tés Nat. d'Anglet., p. 808; 1667.) l'aie etle cidre fort estimés. (Etat Abrégé de laGr. Bretagne, p. 42; 1767.) Vous avestoutes sortes d'excellentes raisons pourvous entasser (cl sur ces bancs de oabaret :le désoeuvrement, le porter, l'aie, le stout.

(HUGO, Homme Qui Rit, il, 223; 1869.)ALLÉGEANCE [alleglance; du v. fr.

ligeance, dérivé lul-môme de lige, liège.Le mot angl, s'est formé sans doute parconfusion avec le v. fr. allégeance, se-

cours}.S. f, — En Angleterre, engagement

de fidélité au souverain.On avoit autrefois coutume de les examl»

ner [les lords] sur leur allégeance ou fidé-lité. (CUAMBERLAYNE, Etat Présentd'An-

glet., 1,294; 1688.) Serment d'allégeance,par lequel on condamne l'opinion de qui-conque admet une puissance supérieure i

Royale. (RAYNAL, llist. du Parlem. d'Ah

glet., p. 367; 1748.) le serment d'allé-geance fut ordonné par Jacques pr «a 1606.

(ACAD., 1762.) n a du Roi son maître ou-blié l'allégeance. (HUGO, Cromwell, iv,7; 1827.)

ALLIGATOR [alligator, transcrip.angl, de l'esp. al lagarto, le lézard].

S. m. - Saurien de l'espèce des cro-codiles et des caïmans.

l'Alligator... demeure dans plusieurs deleurs rivières et étangs. (R. BLOME, Amer.

Angloise, p. 25; 1688.) Ils virent quelquestortues vertes dans la mer, et un Alligator.(Voy. de Guill. Dampier, p. 21; 1712.)le crocodile ordinaire... on l'appelle alliga-tor, (BUFFON-LACÉPÈDE, Quadrup. Ovi-

pares, i, 183; 1788.) Les crocodiles ou al-

ligators, comme les nomment les Anglais,abondent dans les canaux (de l'Australie].(DUMONT-D'URVILLB, Voy. Aut. du

Monde, n, 312; 1835.)-ACAD., 1878.

yALLO [hallo, halloo, balloa (holà !)= étym. incertaine].

Interj.-Terme d'eppel employé dansles communications téléphoniques.

Après avoir crié Hallo, Hallo, on prévientl'abonné qu'il est Invité & entrer en cor-

respondance aveo tel numéro. (Du MONCEL,Lum. Eleclr., t. v, 432; 1881.) les oreilles

bouchées, le nés sur une petite planchette,on crie « hallo I hallo I» et personne n'ycomprend rien. (QUATRELLES, Figaro,

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ALL RIGHT -3- ATTORNEY

Suppl., p. 1, o. 6; 4 avril 4988.) Ballolnallol Qui, en communication avec H* Gan»doonot, notaire. (DUMAS, Francillon,u, 7; 1887.) L'homme vérifia, se leva :Allô, aU», le 000-801 (VooUÉ, Morts quipartent, p. 120; 1899.)

ALL RIOHT [ail (tout) « teut. ail,al, ol; right (bien; littér. « droit ")=leui. reht, riht, goth. ralhls],

Loc. - Tout va bien; tout est prêt;allez!

Une voix qui ne m'était pas inconnuecria : ail right l (AUOUT, Roi des Monta'gnes, p. 271; 1856.) J'avais eu soin de nemunir de ma carte, ce qui n'a valu tout desuite la satisfaction d'entendre le not eau-veur : « ail right. • (BLANC, lett. sur

VAnglet., u, 75; 1868.)Subst ; Vall right seo du valet de cham»

bre répondit, (BOUROET, Recommence-ments, p. 151 ; 1899.)

ANTILOPE [antelope » lai. antha*

lopus, v. fr, anlelop, animal fabuleux].S. m. - Genre de mammifère rumi-

nant à cornes creuses.Animal que les Anglois ont appelé anti-

lope et auquel nous conserverons ce non.(BUFFON, liist, Nat,, XII, 215; 1764.)Des!antilopes... habitent quelquefois lesenvirons [du Cap]. (COOK, Voy. dans l'Hé'misph, Austr., Irad. de l'angl.,1, 64;1778.) les gazelles appartiennent au genredes antilopes. (ACAD., 1835.)

ARGON [argon => grec dpYdv, inerte].S. m. - Gaz constitutif de l'air, dé-

couvert et nommé, en 1894, par Rayleighet Ramsay, physiciens anglais.

Le nouveau gaz qu'ils [lord Rayleigh etW. Ramsay]appellent argon. (BERTHELOT ,C.R.del'Acad. des Sciences, cxx, 236;1895.) Un gaz monoatomique, comme la va-peur de mercure, comme l'argon. (H. POIN-CARÉ, Science et Mélh., p. 277; 1909.)

REM.— A la môme catégorie appar-tiennent le métargon, le krypton, lenion et le xénont découverts, en 1898,par Ramsay et Travers.

ARROW-ROOT [arrow-root ; de ar-row (flèche) == teut. arhwi et root (ra-cine) = v. isl. rot],

S. c. m, - Fécule comestible extraitede la racine du maranta indica.

Cetteplanté a été apportée des Indes à làJamaïque, où elle à d'abord été cultivée...

sur sa réputation d'être le contrepoisondes blessures faites par les flèches empol*sonnées des Indiens, ce qui lui a fait donnerpar les Anglais le nom d'/nd/an Arrow*Root. (TUSSAC, Flora Antillarum, i, 184 ;1808.) Ils [les missionnaires & Tahiti] s'é*talent fait adjuger le monopole du bétail,et ils méditaient d'y Joindre celui de l'huilede coco et de l'arrow-root. (DUMONT D'UR-VILLB, Voy. aut, du Monde, i, 564;183e.) On exporte [de Tahiti]... des perles,de la nacre, de l'arrow-root. (LEROV-BEAU-LIEU, Colonisât, chez tes Peuples Mod.,1" part., H, ch. vi;l8M.)

ASSOCIATION [association = ht.associationem, ou peut-ôtre directementdu fr. association],

S. f. - Nom donné au jeu de football

quand il est joué suivant les règles dela National Football Association d'An-gleterre.

Les régies de l'Association n'admettentqu'une manière d'envoyer le ballon : lecoup frano. (SAINT-CLAIR , Exercices en

plein air, p. 78; 1889.) L'association estun sport élégant, plein de finesse. (Cou*8ERTIN, Nature, p. 365, col. 1 ; mai 1897.)l'Association a peut-être plus d'adeptesque le Rugby. (LEUDET, Almanach des

Sports, f. 420; 1899.)AT HOME [at (à) =» teut. aet, at, et,'

home (maison) a teul. hém, heim].Loc, signifiant : chez soi, à la maison.Aveo ce que Je possède at home et quel-

ques heures d'études... le temps passe ra-

pidement. (LAMARTINE, Lett. au F" de

Marcellus, 31 oct. 1826.) Dans cemoment,la Parisienne a appétit de Gambetta. Elleveut l'avoir at nome, elle veut le servir à

ses amies. (DE GONCOURT, Journal,19 janv. 1877.) Le matin, 11déjeunait at

home de deux oeufs & la coque et d'une

tasse de thé. (BOUROBT, Steeple-Chase,p. 37; 1894.)

Subst. - L'Anglaise se procure en touslieux le at home et le comtort. (GAUTIER,Tra los Montes, u, 354; 1843.) Dans le

sens de réception : Lady H, donne un at

home en son honneur. (FILON , R. des

Deux-Mondes, p. 587; déc. 1904.)ATTORNEY [attorney=v. fr. atome,

attorné, procureur].S. m. - Procureur, avoué.Vous séries un excellent attorney gène-

Page 33: Edouard Bonnafee

ATTRACTION -4-. BACHELOR

raf. Vous pesos toutes los probabilité».(VOLTAIRE, Letl, à H. Walpole, 15 juill.1708.) Lequel est attorney? lequel est pr<«•ident? — Je ne vols point loi deux avocats,

plaidant. (HUGO, Cromwell, iv, 7; 1837.)

Quelques-uns de ces hommes de loi, bar-

esters.., attoraeys, gagnent 20.000 livres

sterling par an. (TAINB, Notes sur l'An-

0te/.,p.282;i$73.)ATTRACTION [attraction » fr. at-

traction],S. f. - Dans le sens de spectacle cu-

rieux, Intéressant, fait pour attirer les

foules, est un anglicisme. — Aussi :

great attraction, grande attraction.Deux grands plaisirs prédominent dans

les attraettons de Paris : la table et lotbéâ-tre. (CHAPUS, Sport, p. 4, c, 3; 12 oct.

1804.) Programme savamment combiné envue d'une great attraction. (MALOT, Vie

Nod. en Anglet,, p. 50; 1803.) Une des

plus grandes attractions du paro de l'Expo*sltton est la section ottomane. (DUPLESSIS,Figaro, p. 2, col. 1; 8 avr. 1867.) la foulese ruait vers Gwynplalne. Grâce a cettef great attraction », il y avait eu dans la

pauvre escarcelle du groupe nomade pluiede liards. (HUGO , Homme qui rit, i, 439 ;1869.) la foule, lasse de penser toujours aumôme scandale, pourra se retourner versd'autres « attractions . (BARBES , Leurs

Figures, p. 187; 1902.)HEM. — Littré note que cette accep-

tion britannique a commencé a paraîtrevers l'époque des grandes expositionsinternationales. En 1869, ajoute-t-il,elle est d'un usage presque courant.

AUBIN [hobin, hobby = t. probt. va-riante du nom familier Robin, Robble].

S. m. - 1° - Mauvais cheval (dans ce

sens, le mot semble aujourd'hui tombéen désuétude.)

HlST. — Elle cbevauohoit un hobin ardant.

(GOMINES, Mémoires, p. 483; éd. 1649.)Un haubby d'Irlande. (MATH. D'ESCOUCHY,I, 236, xv« s.)

2° • Allure particulière de certainschevaux vieux ou fatigués.

Aller le pas, le trot, l'entrepas, le gualot,les ambles, le hobin. (RABELAIS, Gargan-tua, i,47; 1542.) un cheval qui val'aublnestpeu estimé. (FURBTIÈRE, 1690.)- ACAD.,1798. — L'aubln est une allure défectueuse,

(/cf., 1878.)

D. » AUBINER ; Marcher a l'allure dol'aubln. (ACAD., 1838.)

AUBURN [auburn -— v. fr. atborne,auborne, blond}.

AdJ. - Blond cendré; châtain,Ce n'est qu'en Angleterre que l'on peut

comprendre... le auburn haïr. (STENDHAL,Uist, île la Peinture en Italie, ch. oxxi;1817.) Se longs cheveux soyeux de cettenuance que les Anglais appellent aubunt.(BELOIOJOSO, if, des Deux-Mondes, i,474; 1856.) Sur vos cheveux auburn bou-clés La grâce d'un siècle se penche. (DeBAYE, Gaulois LUI,, p. 3, o. 3; 83 sept.1911.)

AUTHORESS [authoress» v. fr. au-(or, autheur, auteur; et suff. ess).

S. f, - Femme de lettres.Un attaché d'ambassade, placé auprès

d'une authoress anglaise, personne morale,essayede défendre le roman français. (TAINE,Graindorge, p. 184; 1868.) Ce milieu lu-

gubre a dû peser sur l'imagination do la

sympathique authoress [Charlotte Brouté].(ODYSSE-BAROT, LUI, Angl, Contemp.,p. 236; 1876.) la grande authoress [Oujdajétait assise entre le foyer, où brûlait un bonfeu, et la porte. (CLARETIE, Temps, p. 2,c. 4;31janv. 1908.)

B

BABY [baby, dim. do babe=prob.onomatopée]. Cf. BÉBÉ.

S. m. - Tout petit enfant; bébé.Ce Joli baby avait failli se métamorphoser

en marquise. (ABOUT, Mariages de Paris,p.. 269; 1850.) Un baby de quatre ou cinqans. (GAUTIER, Beaux-Arts en Europe,i, 21; 1855.) Beaucoup [de femmes] sontde simples babtes, poupées de cire neuve.

(TAINE, Notes sur VAnglet., p. 25 ; 1872.)Un vrai baby de Reynolds... vint de ses pe-tites mains roses rattacher l'épée du géné-ral en chef. (HOUSSAYE, Waterloo, p. 148 ;1899.)

BACHELOR [bachelor=v. fr. bâche-

1er, bachelier].S. m. - Jeune homme, célibataire.N'a-t-il pas été, l'autre semaine, à Nice,

présider le bal des bachelorsl (Figaro,p. 1, c. 1 ; 14 juin 1885.) La Jeune fille enl'honneur de laquelle le bachelor organiseune partie choisit d'ordinaire ce chaperon

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BACK _5~ BALLAST

elle-même, (BOUROET,Outre-mer, i, ii?i1898.) Dosclio... à vingt-trois ans, lo baofte-tor courtise un* sort* do maîtresse légitimeet qui lai accorde beaucoup. (ADAM, Vuesd'Amtrtque, 100; 1900.)

BACK[back=leul. 6a4].lo-S. m, «Au Jeu de football, de polo,

etc. : un arrière.Un back adroit... tournera la défense en

attaque. (COMMINÛES, Armie et Mar.,p. 745, c. 8; août 1904.)

2» - Int.-Terme de marine : Arrière lPans le commandement [des bateaux &

vapeur], on emploie ordinairement lo motanglais back, recule I (LAROUSSE, 1867.)

3° - S, m, - Salaison américaine.Les backs valent d'après poids et mar-

ques 73 à 83 francs, (Bull, des Halles etNanties, p. 3, c. 2; 80 Juin 1885.)

BAa-PIPB [bag-plpe, de bag (sac) =scand. bagge, baggi; et pipe (tuyau)=bas lat. pipa],

S. c. m. - Cornemuse écossaise.Déruohetto reconnut sa mélodie favorite...

Jouée sur le bug-pipe. (HUGO, Trav, de laMer, i, 918; 1860.) On bighlander en cos-tume national préludait, sur son a bag-plpe »a trois bourdons. (J. VERNE, Indes Noires,XVIII ; 1877.) Je fus réveillé par les sonsmélancoliques du bag-plpe,.,. louant un airdes montagnes.

"UVENIÈRB, Çri dans la

Lande, xm, 190».jBEM. — Victor ITugo, qui n'avait Ja-

mais pu se décider à apprendre l'anglais,comme il le confesse, d'ailleurs, lui-môme, dans ses Carnets (25 oct. 1866),a consacré tout un livre de3 Trav. dela Mer au « bug-plpe », sans avoir uneseule fois songé, semble-t-il, à vérifierl'orthographe du mot.

BAG-PIPER.S. c. m. - Joueur de cornemuse (bag-

pipe).Les Ecossais chérissent le son de la cor-

nemuse, et font le plus grand cas d'un Bag-piper. (CHANTREAU, Voy. dans les TroisRoyaumes, m, 196; 1793.) — Abrévt. : Onà fait entrer le piper de SaGrâce, et ils [lesBighlanders] ont dansé. (MÉRIMÉE, Lett. àune Inconnue; 17 nov. 1861.)

BALBUZARD [bald(chauve)=étym.douteuse ; et buzzard = fr. busard],

S. m,-Orfraie,L'aigle de mér, quel'appellerai balbuzard,

de son nom anglais. (BUWON, Wst, Nat„xvi, 73; 1770.) Le balbusard a le bee noir,(CHENU, Bneycl. Wst. Nat., i, 66; 1881.)Le balbusard est le plus Intrépide péobeurde tous les oiseaux oarnasslers. (LITTRÉ;1863.)

BALL [bail «= v. island. bôllr, ou v.haut ail. ballo, par le fr. balle).

S. m. -1» - Balle. - Terme du Jeu detennis pour demander la balle.

La Biviera le matin est semblable a ungigantesque court de tennis, où l'on dirait« Bail • à Byéres, où l'on répondrait « Play •à Menton. (FOUCAULT, Femina, p. 169,c, 2; avr. 1905.)

2° - Caoutchouc commercial, ainsinommé a cause de sa forme,

Caoutchouo pur... Peravlan balls, lavé;Péruvien balls, brut. [Bev. Scientif., p.585; nov, 1910.) Si on remplace le Para pardes Congo-balls, il n'y a aucune trace devulcanisation. (TASSIIXY, Caoutchouc, p,96; 1911.)

BALLAST [ballast=bas ail. ballast,v. scand. barlasl],

S, m. - 4» - Pierres, sable ou provi-sion d'eau servant de lest à bord d'unnavire. Cf. WATER-BALLAST, ,

Le balast ou l'est, dit en latin saburra,est le sable, arène, cailloux, ou qulntelagepour tenir par la pesanteur et contrepoids levaisseau sus-bout. (CLEIRAC, Termes de

Marine, p. 15; 1636.) L'équilibrage du na-vire s'obtiendra en remplissant plus oumoins les compartiments à ballast d'eau.

(Monde ///., p. 367 ; 18 mai 1901.)2° - Empierrement dont on consolide

les voies ferrées.Le ballast est répandu sur la ligne, et

il ne manque plus que des rails porr com-

pléter la voie. (J. des Chem, de Fer, p. 17,c. 2; 1843.) Le ballast, le tender, Express,tracks et wagons, une bouche françaiseSemble broyer du verre ou mâcher de la

braise. (VIENNET, Lett. à Boileau, 1855.)Ce rail repose directement, par une largebase, sur la chaussée en ballast. (PERDON-NET, Notions gên. sur les Chem. de fer,

p. 235; 1859.) — ACAD., 1878,D. = BALLASTAOE. La vitesse des trains

de bailastage ne devra Jamais être de plusde 36 kil. à l'heure. (JACQMIN, Exploitât,des Chem. de fer, i, 187; 1868.)

BALLASTER : La compagnie a baltasté,

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BALL-TRAP a- BARONNET

posé ta voie. (PERPONNBT, Notions sur lesChem, de fer, p. 190; 1859.) On pourraitno baltes ter... que les entrevoies. (fl. gén,des Chem. de fer, p. 322 ; mai 1889.)

BALLASTIERB (LITTRÉ; 1863.)— n fautque la ballastiêre soit située, autant quepossible, dans le voisinage du chemin do1er qu'elle doit approvisionner. (LhW, Dict,de l'Induit., i, 482; 1881.)

BALLTRAP [ball-trap;de bail (balle)q, v.; et trap (engin)=v. angl. trappe;v. haut al), trappa],

S. c. m. - Appareil qui lance en l'air,au moyen d'un ressort, des balles doverre ou de plâtre, et avec le 'uel ons'exerce au tir,

Nous avions déjà eu des tirs de ball-traps,mais les boules qu'Us employaient étaientbeaucoup trop faciles & abattre. ( Vie auGr. air, p. 119, c. 2; 1898.) le balHraprépondait à un besoin. (MÊRILLON, Con-cours d'Exercices Phys., i, 231 ; 1901.)

BANJO [banjo; aller, de bandore»ital, pandora, esp. bandurria.]

S. m. - Instrument de musique ana-

logue à la mandoline.le salon vitré d'en baut où des musiciens

noirs se tiennent, le banjo a la main.

(BOUROET, Outre-mer, i, 88; 1895.)Comme c'était délicat et impressionnant leson de votre banjo, hier soir! (BATAILLE,Maman Colibri, m, 7; 1904.)

BANK-NOTE, BANKNOTE [bank-note; de bank = fr, banque, et note»fr. note.]

S. m. ou f. - Billet de banque.le capitaine tira trois banknotes (billets

de banque) de mille livres chacune. (</• desHaras, |p. 839; 1828.) Pour balayer lespetites bank-notes, l'agent le plus infailli-ble serait une Banque Nationale, (M, CHE-VALIER , Lett. sur l'Amer, du Nord, i,132; 1830.) Votre Seigneurie peut apprêterses banknotes et son or. (GAUTIER , Ao-mande la Momie, p. 13; 1858.) Un groset grand homme... doublait incessammentsa mise, et tirait ses banknotes avec l'aird'un combattant dans un assaut de boxe.

(TAINE, Notes sur l'Anglet,, p. 390;1872.)

[t BAR [bar = fr. barre, parce que, pri-; mitivt., les consommateurs étaient ser-

vis derrière une rampe ou balustrade,qui les tenait éloignés du comptoir. Par

métonymie, le mot s'est appliqué au

comptoir, puis & la salle tout entière).S. m, - Sorte de café où l'on con-

somme au comptoir même.le mineur laisse... dans les bars la ma»

(euro partie de son salaire. (SIMONIN, Ou-vriers des Deux Mondes, m, 183; 1861.)Beaucoup de gens viennent... lire les Jour-naux, prendre un cock-tatl au bar, (UAUS-SONVILLE, A Trav. les Et.-Unis, p. 20;1883.) Un bar est au fond, où l'alchimiste...

manipule quelques-uns de ces corrosifs.

(BOUROET, Outre-mer, i, 17; 1895.)BARMAID [barmaid; do bar, et maid

» anglo-sax, maegeo; v. haut. ail. ma~

gatin).S. f. - Servante de bar.

Moyennant une centaine de dollars,' etmémo moins, telle barmaid.... peut revêtirla robe de dîner propre aux ambassadrices.

(ADAM, Vues d'Amérique, p. 257; 1908.)BARMAN [barman; de bar, et man

= teut. man.)S. m. - Garçon de bar.Les vapeurs des boissons alcooliques que

le barman dispense. (IIUONER, Prom.aut. du Monde, i, 65; 1873.) Au dining»car, les barmen apportent promptement lesplats, (ADAM, Vues d'Amérique, p. 166;1906.)

BARNUM [Barnum, célèbre mon-treur de phénomènes et directeur de

cirque, aux Etats-Unis; 1810-1891.)S. m. - Imprésario, directeur de cir-

que, montreur de phénomènes.Sous l'impression de quelque pompeuse

annonce a la Barnum, au milieu d'un pa-roxysme universel de curiosité. (l>. BLAKO,lett. sur ÏAnglet., 1,166; 1866.) U fautdans ces sortes d'opérations un Barnum, un

aoolyte qui fasse la grosse voix. (TAINE,Graindorge, p. 297; 1868.) Une trouped'insulaires conduite par un barnum. (CAR-RÈRE, En pleine Epopée, p. 4 ; 1900.)Chacun est à la fols le Monstre et le Bar-num! (ROSTAND), Chantecler, m, 4;

1910.)BARONNET [baronet = fr. baron,

etsuff. et),.S. m. - Le premier litre de noblesse

en Angleterre.les Baronets précèdent tous les Cheva-

liers. (GHAMBERLAYNB, Etat Présent

d'Anglet., i,p. 320; 1669.) De la fille d'un

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BAR-ROOM -7^. BEAVER

lord Wsbop, Je passai a la femme d'un che-vallerbaronnet. (DIDEROT, /JI/OMS /ndte-

crefr, ch. 44; 47*8.) On chevalier baron*

net;|o'est an baronnet (ACAD,, 1798.) Ilest d'usage de faire baronnets les trois ou

quatre médecins les plus distingués du pays.(TAINB, Xotes sur l'Anglet,, p. 263;1873.)

BAR-ROOM [bar (g. v,)j et room

(chambre) « leul, rilwjj,8. m. - Salle do bar.Les cabarets et les bar-rooms des hôtel-

leries de l'Ouest [américain]. (Débals, p. 2,c. 1; 27 juil, 1835.) les rayons chargésde liqueurs du barroom. (MARMIER, lett,sur l'Amer., i, 341; 1851.) One femme...

gagnait 500 à 1.000 francs par soirée atrôner dans le comptoir d'un bar'room.

{D. de la Conversât,, arl. Californie,

p. 225, c. 2; 1853.) Vous «tes danslebar-room... et les buveurs, hommes et femmes,boivent flegmattquementleur aie. (MALOT,Vie Moi. en Anglel., p. 30; 1862.)

. BAS-BLEU [traduct. de 67uej/ocA;t;?<7,expression angl, qui remonte à 1757,selon Murray, et dont l'explication setrouve donnée ci-dessous, par la citât,

empruntée à Esquiros.]S. c. m. - Femme qui affecle de s'oc-

cuper de littérature ou de sciences.Elle parlait aveo enthousiasme d'une

assemblée de bas bleus qui avait eu lieu laveille chez lady Learnedlove. (JOUY, lier-mite 4e Londres, n, 73; 18a 1.) n sauraitgravement baiser la mule papale, dissertergravement aveo tous les bas-bleus de toutsexe. (MUSSET, Mélanges de lilt., y. 14;1831.) Des espèces de romans & carton-

nages roses et & style douceâtre, fabriquéspar des bas bleus repenties, (FLAUBERT,Mad, Bovary, p. 303; 1857.) n y avait, vers

1781, un club littéraire qui se réunissaitchez Mme Montague, et que l'on appelait leclub des bas-bleus (blue-stocktag club).Un des membres les plus émlnents de cettesociété était M. Stillingfleet, dont l'habille-ment se distinguait par un caractère de gra-vité; on remarqua surtout qu'il portait tou-jours des bas bleus. Telle était l'excellencede sa conversation que, quand il lui arri-vait d'être abs ent, on avait coutume de dire :Nous ne pouvons rien faire ce soir sans lesbas bleus. Peu & peu des clubs s'établirentsous ce titre, et le terme de bas bleu s'é-

tendit aux femmes de lettres ridicules etpédantes, (EsQumo9, R. des Veux-Mon*des, p. 778 j avr. 1860.)

D. = BAS-BLEUISME : Qui de nous n'alu de droite ou de gauche moyenâgeux,banlieusard,.., ou basbJeufcjne? (A. THO-MAS, Ess. de Philol, Française, p. 56;1887.)

BA8SBALL [baseball; de base =>

fr. base, et ball=sv, Isl. bSllr, ou v.haut. ail. batlo, fr. balle],

S, m. - Jeu de ballon américain, ainsinommé a cause des bases, ou limites,d'où doit partir le joueur après avoirlancé lo ballon.

Les Anglais en ont fait [de la balle au

camp] le cricket, et les Américains le base-ball. (SAINT-CLAIR, Exercices en pleinair, p. 35; 1889.) De grands espaces libres

pour le Jeu national du base bail. (Rou-SIERS, Vie Américaine, p. 276; 1893.)Il faut les voir [les Indiens] dans les par*tles de base bail... et autres Jeux athléti-

ques. (BENTZON, Américaines chez Elles,

p. 317; 1896.)BASKET-BALL [basket (panier) =

norm, basquette{1), et bail].S. c, m, - Jeu de ballon très popu-

laire aux Etats-Unis. (V, citation 1904.)On Joue au basket-ball dans une salle de

gymnastique ou dans un bail. (Fie au Gr,

air, p. 43, c. 2; 1898.) Le professeur or-

ganise une partie de basket-ball. C'est un

Jeuqui consiste, par deux équipes opposées,â s'emparer d'un ballon,., et à le lancer

dans un filet qui se trouve à l'extrémité de

chaque camp. (HURET, De N.-York à la

Nouv.-Orléans, p. 252; 1904.) E3t-ce

qu'elle [l'Amérique] ne pratique pas le foot-

ball, le basket-ball? (R.DOUMIC, Gau-

lois,?, i,c, l, Ua\rl\ iW,)BATTEN [batten=alt. du fr. bâton],S. m. - Volige, bastin.

Bois, poutres, battens. (Monit., p. 1131,c. 2] 1802.) Les ventes de madriers et

battens de Suède ont été surtout faites

aux enchères. (Echo Forestier, p. ?, c. 1 ;16 mars 1879.) Cargaisons composées de

deals, battens. (R. gén. de la Marine

March., p. 233; mars 1905.)BEAGLE (Cf. BIGLE).BEAVER [beaver (castor) = teut.ôe-

britz],S. m. - Tissu de laine anglais.

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BÉBÉ _8- BETTING-RINQ

les naps «l beavers ce toot vendus parpetits lots, (Mon, des Fils et Tissus, p.404; 1875.) les beavers, diagonal*», pel-fats,,, sont les genres les plus en vogue.(Mon, ojf.

du Commerce, p. 201,1889.)BÊ8B [baby, dim, de babe=prob.

onomatopée}. Cf. BAQY.8. m. -4« - Tout petit enfant.Retiens bien ceci, Bébé : les chats ne sont

reconnaissants des efforts qu'on fait pourleur plaire que quand on y réussit. (P.-J.STAIIL, Peines de coeur d'une Chattefrançaise, p. 69; 18*3.) Les beaux yeuxde son bébé et son babil d'oiseau. (CON-COURT, Journal, 6 août 1858.) Enlumina»res des livres, bonnes & amuser les bébés.

(HUGO, Shakespeare, 3» part., i, ch. 3j1894.) Bébé, envole un baiser au Monsieur.(A. FRANCE, Crime de Sylv, Bonnard,p. 21 ; 1881.) — Adjectlvt. : n est encorebébé, malgré les neuf ans qu'il vient d'avoir.

(HERVIEU, Peints par Eux-mêmes, p.36; 1893.)

Robe bébé, chemise bébé, — robe,chemise & empiècement, qui tombe

droite, sans taille.Pour voyages, chemises en pongées, rose,

ciel, crème, genre bébé. (HALÉVY, Prin-

cesse, p. 53; 1887.)2° -

Poupée représentant un enfantau maillot.

le bébé nouveau est en cartonnage moulé.

(LAMI, D, de l'tndust,, t. v, 964; 1885.)D. = PÈSE-BÉBÉ : les Jeunes mires du

quartier ont pris l'habitude de venir tous Ushuit Jours au pèse-bébé. (BAZIN, M'in.d'une Vieille Fille, p. 69; 1908.)

BEEF-PACKER [beef = v. fr. boef;et packer = holl.

pakker],S. c. m. - Industriel qui tue les boeufs

pour les mettre en conserves (anglo-américanisme).

Les beefpackers américains.., veulent re-faire une virginité à leurs conserves en les

estampillant d'une marque française. (PetitParisien, p. i, c.3; i« juill. 1907.)

BEEFSTEAK (Cf. BlFTECK.)BEETLER [to beetle (marteler); du

subst. beetle = v. angl. bietel],V. a. - Technol. - Marteler un tissu

pour lui donner du souple et du luisant.Un rouleau autour duquel est enroulé le

tissu à beetler. (LAMI, D. de l'Indust., i,615, 1881.) On humecte tris légèrement et

on beetle pendant un quart d'heure. (LE*FEVRE, Teinture des Tissus de Coton,p. 828; 1881.)

D. = BEETLAOE, BEBUEUR.BÉOUM [begum » urdu begam, turc

bigim, princesse].S. f. - Tilre d'honneur conféré aux

princesses et aux grandes dames, dansles Indes anglaises.

Pour ce qui est des filles, Begum-sabebétoit tris belle. (Fn. BERNIER, Voyages, l,16; 1699.)-ACAD., 176». -la femme anglo-Indienne, la begum. (R, des Veux-Mondes,vi, 324; 1858.) Nous devrions écrire bé-

gam, qui est la véritable orthographe, bé-

guin étant la transcription anglaise du mot

indigène. (LiTTRé, 1863.)BEST, BE9T-BEST [best (meilleur)

= (eut. best, beit],T. de comm. et d'industrie : la meil-

leure qualité.Le fil de fer beat est le fil ordinaire puddlé;

le best-best est fait aveo du fer de qualitésupérieure. (LAMI, Dict. de l'Indust., t. v,154; 1885.)

BEST 8ELEGTED [besl; et selected

(choisi)=lat. selectus. Cf. SÉLECT.].Adj. pris subst. - Qualité de cuivre

anglais très recherchée.les fondeurs de cuivre ont maintenu les

cours : Best-selected 3,325 fr. la tonne.

(SAUPIQUE, J. des Chem. de fer. p. 256,c. 3; 1855.) Le cuivre beat selected destinéà la fabrication du laiton. (WURTZ, Dict,de Chimie, art. cuivre, p. 1031; 1874.)Les cuivres noirs, bruts ou Impurs, vont sefaire dénationaliser en franchise à Swanseaou ailleurs pour nous revenir sous forme decuivre raffiné, beat selected ou autre. (J.Officiel, Gb. des Députés, p. 455, séancedu 18 févr. 1888.)

BETTINQ [betting, subst. verb. deto bet (parier) = orig. incertaine].

S. m. - T, de sport hippique : pari.Cf. BETTINO-RINO.

Ce fut après 1840 que le mot de pari fut

remplacé dans les salons du Jockey-Club parcelui de betting, qui ne s'emploie absolu-ment qu'en matière de courses. (LAROUSSE,1867.)

BETTINO-RINO [betting; et ring(cercle) = teut. hring.)

S. c. m. -Emplacement réservé aux

parieurs, sur les champs de courses;

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BIFTECK ~9- BLACKBOULER

ensembledes parieurs, Abrévt, le bet*ling.

Il «liste un betttog-riag.un parquet des

parieurs, où la (ouïe tumultueuse se pousse.(CHAPUS, Sport, p. 2, o, 2 ; 9 nov. 1854.)Il y a un moment de la Journée où dansle betttng-rlog en volt plus d'or... qu'à laBanque d'Angleterre. (MALOT, Vie mod,en Anglet., p, 118$ 1862.) - Au flg. :Pans le bettlug de Wall Street, la réélectiondu président... a fait & la cote des paris unsaut d'une amplitude démesurée. ( LAU-

SANNE,Matin, p. 1, o. 1 ; 13 sept. 190*.)BIFTECK, BEEF8TEAK [bcef=v.

fr. boef; et steak (tranche) = scand.

steik, stek],S. m. - Tranche de boeuf cuit sur le

gril. Par ext., tranche de viande grillée:un bifteck de cheval.

la table [était] couverte de beet-stakes,que nous mangeâmes do très bon appétit.(CHASTELLUX, Voy. dans l'Amer, sept., i,78 ; 1786.) Vous aures soin que votre bifteckaille à grand feu. (VIARD, Cuisinier Im-périal, p. 97; 1907.) Bosslnl ne fait plusque se répéter; il est énorme, mange vingtbiftecks par Jour, (STENDHAL, Corresp.Inéd.; ZZ déc. 1820.) Bifteck aux pommesde terre, (AOAD., 1839.) Je ne serais passatisfait, si J'étais femme, d'être comparée& un beefsteak, mémo appétissant. (TAINE,Litf. angl., m, ch. 1; 1899.)

BIGLE, BEAOLE [beagle (briquet)«=»v. fr. beegueule, crlailleur?].

S. m. - Chien de chasse anglais, ana-

logue au briquet,Bigles : petits ©biens de chasse qui nous

sont venus d'Angleterre. (MÉNAGE, Orig.;1880.) Les bigles sont pour les lièvres etlapins. (FUBETIERE, art. Chien, 1690.)Ceuxqui chassent le lièvre, le renard.,, sontchiens baubls ou bigles. (Encycl., art.Chien, p. 330; 1781.)Les bigles sont d'au-très chiens anglais de 18 A 18 pouces auplus. (DESGRAVIERS, Parfait chasseur,p. 15; 1810.) Comment voules-vons que cesmalheureux petits beagles, gros comme lepoing, chassent la bête noire 7(GYP, Plumeet Poil, p. 35; 1889.)

BILL [Mil ~ ait. du lat. bulla).S. m. - Acte du Parlement britanni-

que ; projet de loi. - Par ext., toute déci-sion résultant d'un suffrage quelconque.

Sans lequel consentement [du Bol] le

Bill ou l'acte du Parlement n'est qu'un oorpssans âme. (CiiAMBERiAYNR, Etat Prisenta"Anglet., i, 106,1899.) Il arrive souventqu'une des Chambres refuse le Bill qui lutest présenté. (Obs. faites par un Voyag,en Anglet., p. 333; 1999.) Cebll! est mi-raculeux, car il a passé contre la volonté]des communes, des pairs et du roi. (MON-TESQUIEU, Notes sur l'Anglet., p. 632;1739.) Après ce Mil des miladvs de l'or*dre, Dans la commune arrive un grand dé-sordre. (GRESSBT, Vert-Vert, ch. u;1793.) Les seigneurs et les évêques peu-vent bien rejetter le Bill des Communes

lorsqu'il s'agit de lever de l'argent. (VOL-TAIRE, Lett. surlesAngl.,\tA9\ 1738.)Le roi a rejeté un tel Bill. (ACAD., 1792.)

BILL D'INDEMNITÉ : Absolution que sefait donner un ministre parla Chambre

pour couvrir une mesure irrégulière,mais justifiée parles circonstances.

Le gouvernement ne pourrait conserverces rentes sans un bill d'indemnité. {Dé'©afo, p.4,c.8; lSjuil. 1921.)

BILL D'ATTAINDER [altainder «= v. fr.

ataindre, punir] : loi promulguée en

Anglet. en 1479 et par laquelle les traî-tres et certains autres criminels pou-vaient ôtre condamnés sans jugement.

Auoun bill d'attainder nllolrétroactive...ne pourront être décrétés. (TOCQUEVIIXE ,Démocratie en Amer., i, 825; 1934.)Quatre Jours après, 11 [Cromwell] étaitcondamné par un bill d'attainder, procédéqu'il avait lui-même contribué à établir.

(GUIZOT, Hist. d'Anglet. ch. xv» ; 4854.)BISHOP [bishop = b. lat. ebiscopus

(évoque) ; ainsi appelée, dit LÎUré, parce

que cette boisson mériterait d'être ser-

vie h la table d'un évêque],S. m. - Boisson composée de vin

chaud, de sucre et d'épices.Le blchopp se sert ou chaud, ou à la

glace. (G. DE LA REYNIÈRE, Man. des

Amphitryons, p. 299; 1803.) On se sert

aussi d'essence ou d'extrait de bishop,

qu'on obtient en faisant macérer del'écorce

d'orhugo dans do l'esprit de vin et en yajoutant des éptces. (Dict. de la Conter'

sation, 1858.) Le bishop ou blschof a été

emprunté aux Anglais et aux Allemands.

(ACAD., Compl. 1866.)BLACKBOULER [to blackball; de

black (noire) = v. haut. ail. blach; et

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BLACKDROPS -10- BLOCK-SYSTÈMB

bal) (boule) w v. U). bOllr; v. baul. al).ballo, fr. balle],

V. a. - Voter contre l'admission d'unnouveau venu, dans un cercle, en lutdonnant une boule noire. || Refuser quel'qu'un à un examen, a un concours ; re-

pousser une candidature, une motion.Je me présenterai un do coi Jours [a

l'Académie], et |e serai blackboulé, (MÉ-RIMÉE, Lett, à une Inconnue, 2 déc.

1843.) Nous avons blackboulé la pétitiondes catholiques et des académiciens. (MÉ-RIMÉE; lett. à Panizzi,2[ mars 1863.)Blacbouler : donner à quelqu'un une boulenotre, le rejeter. (LITTRÉ, 1877.) U res-pectabilité de ceux qui auraient été ainsi« blackboulés a aurait été sauvegardée pardes précautions étroites. (F. MASSOX,Ëlect. à l'Académie, m; avr, 1913.)

D. = BLACKBOULAGE : Ce qui était alorsune garantie d'admission, entraîne fatale-ment le fâcheux blackboulage. (FMDOLIN,Figaro, p. 1, c. 3 ; 6 mars 1878.)

BLAGKDROPS [black; et drops (gout-tes) = v. teut. dropon],

S. m. p). - Médicament composé d'o-

pium et d'un acide végétal. — (LITTRÊ-ROBIN , Dict, de Méd„ 1873.)

BLACK-ROT [black-rot; de black

(noir), et rot (pourriture), du verbe torot = anglo-sax, rotian],

S. c. m. - Maladie parasitaire de la

vigne. Cf. ROT NOIR,L'anthraonose... sévit aussi sur les vi-

gnes en Amérique, où on la connaît sous lenom de black Rot. (</. d'Agricult. Prat,,p. 266; 1878.) La présence du black rot...a été signalée, cette année, dans les Pyré-nées-Orientales. (J, Off., p. 99 ; 9 janv.1888.) Les sels de cuivre ont une actionefficace contre le black-rot. (BARRAL, Dict.

d'agricult., iv, 502, 1892.) Sur les deuxfaces du limbe des feuilles, le black rot

produit d'abord des taches, couleur feuillemorte. (Gr. Encycl., xxvm, 970; 1900.)

D. = BLACK-ROTÉ,-TÉE : La destruc-tion des raisins black-rotés a des consé-

quences d'autant plus heureuses qu'elle est

plus généralement appliquée. (if. Vini-

cote, p. 127; 1905.)BLIZZARD [blizzard = probt. ono-

matopée].S. m. - Tempête de neige (anglo-amé-

ricanisme).

M. raye appelle l'attention sur le bits-tard des 11 et 18 mars dernier. (/. Off.,p. 1456, c. 8; 6 avr. 1888.) Il est difficile...

d'imaginer l'horreur du mélange de froidIntense, de vent ininterrompu et do neigetourbillonnante qui constitue le bt/isard.

(BENTZO.N, Américaines chef Rlles,

p. 310; 1898.) Que dire d'une telle aseen*slon... au milieu d'un de ces bituards quirendent si pénible et mime ti dangereusel'exploration de ces contrées? (PERVW-QUIERE, Revue Scientif., p. 81, c. 2;janv. 1910.)

BLOATER [bloalcr a bloat, probt. v.Island. blaulr; et suff. er],

6. m. - Hareng saur bouffi.Bloaters et kippers, harengs très légère*

ment salés et fumés. (J. Officiel, p. 2154;26 mal 1888.)

BLOCK [block— fr. bloc],

S. m. - Ilot de maisons, grouped'immeubles attenants (anglo-américa-nisme).

Ceci est le'plan? — Tapplebot-Cltyl telle

qu'elle doit être quand toutes les construc-tions seront terminées. — Cherches le bloodoute... attendesI voici les boulevards,l'opéra, la banque, le capitule I (SARDOU ,Oncle Sam, n, 9; 1873.) Notre omnibuss'arrête devant un immense édifice, occu-

pant, à lui seul, tout un block. (M. GRAN-

CEY, Chez l'oncle Sam, p. 180; 1885.)Il possède dans une ville nouvelle quatreblooks entiers de malsons. (BOURQET,Oulre-mer, u, 61; 1895.)

BLOCK-SYSTEM, ou = SYSTÈME

[block-system; block = fr. bloquer, et

system = lat. systema, du grec].S, c. m. - Système de protection des

trains par lequel, la ligné étant diviséeen un certain nombre de sections, untrain ne peut pénétrer sur une de cessections avant que celui qui le préeôdeen soit sorti. Ce système automatique,inventé par Tyer en 1852, a été intro-duit en Angleterre vers 1860.

L'usage, chaque Jour plus répandu, du

Block-System (système d'isolement des

trains) permet de reculer la limite i laquelleune seconde voie devient nécessaire. (MA-LÉZIEUX, Chem. de fer angl., p. 26;1874.)Longueur des lignes aune et à deuxvolés exploitées aveo le block system ab-solu ou facultatif. (FRANQUEVILLE, Trav.

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BLOOD-HOUND -il - BLUFF

l'ubl. en Anglet,, i, 183; «7».) Leblock-

System absolu devait être, eo général, la

règle de l'exploitation sur les lignes a dou-

Me vole. (A. PICARD, Chem. de fer Fran-

fa/*, 1. v, 313; «84.)- Abrévl, : tes sec-

tlons de block sont extrêmement courtes.

(A. gin. des Chem. de Fer, p. 29; juil.1903.)

BLOOD-HOUND [de blood (sang)=v. teul. blôdo; et hound (chien) =

teut. hund).S. c. m. - Lévrier de chasse anglais.le shérif confia la garde des prisonniers

à deux blood-hounds, espèce de bull-dogsd'une férocité proverbiale. (DOMBNECH,R. des Deux-Mondes, vi, 238; 1858.)Nous avons fait venir d'Atlanta des bloodhounds, des chiens dressés à chasserl'homme. (BOUROET, Outre-mer, u, 230;1895.) Il est avéré que les bloodhoundsmodernes sont le produit d'une longuesélection. (FORDIN, Nature, p. 61, c. 2;déc. 1910.)

BLOOM (bloom » v. angl. blôma],S, m, - Grosse barre ou lingot de fer

provenant de l'affinage de la fonte.Dans cet état, le 1er s'appelle... blooms.

{Descript. des Arts et Métiers, H, 422;1774.) Ce minerai, monté au Jour, est ar-rangé en tas, appelés blooms. (DUFRÉNOY-BEAUMOXT, Voy. Mélallurg. en Anglet.p. 398; 1827.) le dégraissage s'entendsurtout du premier laminage auquel sontsoumis les pains métalliques ou bloomsprovenant du clnglage. (LAMI, Die t. de

rindust,,iv,W',Mk,)BLOOMING [blooming, subs. verb.

de lo bloom, dér. de bloom, q. v.].S. m. - Technol, : cage de laminoir

soudante à deux ou trois cylindres.Lesondage se fait au moyen du blooming.

(C. R.dela Soc. des Ing. Civils, p. 458 ;1859.) Le plus ancien système de bloomingconsiste en une paire de cylindres... rece-vant d'un embrayage spécial un mouvementalternatif. (G>\ Encycl., vi, 1174; 1889.)Ces machines réversibles tournent Jusqu'à150 tours en attaquant par engrenages.,des duos bloomings. (Génie Civ., p. 421,c 3; ocl. 1904.)

BLUE DEVILS [blue devils ; de blue== fr. bleu; et devils (diables) = ang.sax. dëoful, lat. diabolus].

Loc, angl. correspondant à « idées

noires »; on la traduit aussi parfois en

français. (Cf. citât., 1893.)Je le suis [triste] si souvent que Jen'aime

pas chercher de nouvelles occasions d'avoirles bluo devils, (MÉRIMÉE, Lett. à MmtSenior; 28 sept, 1854.) Mot qui vous di-sais toujours de substituer l'action au riveet de vous moquer des diables bleus. (GLA-RETIE, Américaine, p. 201 ; 1893.) Quevous êtes gentil d'être venu, fit-elle en ten-dant la main au Jeune homme, je suis au-jourd'hui dans mes blue devils. (BOUROET,Steeple-Chase, p. 117 5 1894.)

BLUE-ROGK [blue-rock : de blue =fr. bleu, et rock = v. fr, roke, roque,roc).

S. c, m. - Pigeon domesllque, co-lumba livia, aux ailes teintées de bleu.

Lo peloton d'exécution [des tireurs au

pigeon] devant lequel s'envolent les blue-rocks. (MUTON, Figaro, p. 2, c. 2; 20janv.1874.) Les pigeons, Mue-rocks et bisets

français sont de tout premier choix. (DEVAUX, Sport en France, i, 214,1899.)

BLUFF (bluff =s argot nord-araérl-

cain?].S. m. -Esbroufe.- D'abord, terme de

jeu : manière d'étonner son adversaire,de chercher à lui donner le change pardes coups hasardeux (anglo-américa-nisme).

Ou commence ce charlatanisme si biendéfini par ces trois mots presque intradui-sibles et que nous sommes d'ailleurs en train

d'adopter et de pratiquer : le pu//, le booni,et le bluff? (BOURGET, Outre-mer, i, 54 ;1895.) H (Robert Owen] pratiquait... le bluffd'une manière énorme. (PAQUET, Revue,p. 352; avr. 1905.) Reculer les bornesdu bluff et delà réclame. (DÛUMIC, Gau-

lois, p. 1, c. 1; 20 avr. 1913.)D = BLUFFER : Bluffer consiste a parier

baut afin de forcer les autres Joueurs& aban-donner la partie. (LAUN , Petit Tr. du Jeude Poker, p. 14; 1884.) Un Jeune hommese proposait de bluffer une riche étrangère.(BOUROET, Outre-mer, i, 125; 1895.)

BLUFFEUR, BLUFFEUSE : Lorsque l'am-bitieuse... est moins riche, elle devientvolontiers la Bluffeuse. (BOUROET, Outre-

mer, l, 125; 1895.) Tu as toujours été lemême : épateur, bluffeur et faiseur d'embar-ras. (COURTEUNE-WOLFF, Margot, i,

10; 1909.)

Page 41: Edouard Bonnafee

UOARD -tt- BOGIE

BOARD [board (planche, pals table)=teul. bord, bort; fr. bord).

S. m. • 4» * Planche de bols.

Cargaisons composées do (féal*, battent,et un tiers do boardt. (ft. Gén. de la Ma'rine March., p. 232; mars 4909.)

2° - Conseil d'administration.Le board [de l'Université do Buvard]

n'a que le pouvoir do ratifier les nomlna*ttoos do professeurs faites par la corpora-tlon. (COUBERTIN, Universités Transat,,p. 81; 1890.)

REM. — Board of Trade, administra-tlon de l'Etat, sorte de Conseil suprêmedu Commerce, en Angleterre. Un rap*port circonstancié do cet accident doit êtrefait au t Board of Trade ». («/. des Chem.de Fer, p. 880; 1843.)

BOARDING - HOUSE [ bo&rding,subst. verb. de to board (prendre en

pension) = board, planche, table; etbouse=teut. M*].

S. c. m. - Pension de famille.Dos maisons qui sont devenues obacune

an boardlng-houso (pension). (M. CHEVA-LIER, Lett. sur l'Amer., i, 931; 1836.)Dans les grandes villes, et surtout à New*York, une portion très considérable de la

population vit dans les boardiag-houses.(CASTELNAU, Souvenirs de l'Amer, duNord, p. 12; 1842.) On s'imagine quenousvivons tous a l'hôtel, dans un boardtog-house, et que nous n'avons pas de home.

(CLARETIE, Américaine, p. 168; 1893.)BOARDiNO-SCHOOli [boarding; et

school (école) = lat. schola],S. c. m. - Pensionnat.

Boarding.school où l'on n'apprend rien,

(GOUDAR, Espion Franc, à Londres, p.160; 1779.) On pensionnat do Jeunesfilles.Plus loin, autre boardiag-school. (WEY.,Angl, chez Eux, p. 258; 1853.) Le • Dis-cours sur le Rien », la « Satire contrel'Homme i.... ont cette étrange fortune de

compter parmi les modèles universitaires,de pénétrer dans les boarding schooïs.

(FORQUES, R. des Deux Mondes, xi, 173;1857.)

BOAT-HOUSE [boat (bateau)=ang.-sax. bât, et house (maison) = teut. hâs).

S. c. m. - Maison, garage pour lesbateaux de rivière.

Les boat-houses, que l'on atteint par despasserelles, sont rangés côte & côte. (COU-

BERTIN, Educat, en Anglet,, p. 931;1888.)

BOATINO (boatlngrs subst. verb, deto boat s» ang.-sax. bdt).

S. m. - Le sport du canotage,Nulle part on no s'occupe aveo plus d'or*

deur do chevaux do chasse, do boattng, dosteeplO'Cbases et do courses. (CHAPUS, LeTu»/, p. 3; 185».)

BOBSLEIGH [bobsleigh; du préf.bob, dont l'élym. est Incertaine, etsleigh(traîneau)=holl. */w].

S. m. - Traîneau de course, a plu-sieurs places, plus grand que la luge oule toboggan (anglo-américanisme).

Le bob-sJetgh comporte un avant-trainarticulé. {Vie au Gt\ Air, p. 953, c. 1;1899.) On a construit des « bobsleighs »,qui sont des toboggans do 3m,70 do long.{Lectures pour Tous,-^, 412, c. 1; fév.1906.) une équipe, composée notammentd'un capitaine qui assure la direction,... estnécessaire pour le bobsleigb, ou pour lebobs, comme on dit communément. (HER-VIER, Mag. Pittoresque, p. 40, c. %\ fév.1910.)

BOOHEAD [Boghead = nor.i du vil-lage d'Ecosse où se trouvent les princi-paux gisements de la houille spécialeainsi appelée].

S. m. - Houille formée principale-ment d'algues microscopiques, noyéesdans une sorte de tourbe.

Les schistes bitumineux de Vaguas (Ar-dèobe) et de l'AutonoIsfSaéne-et-Loire) sontanalogues au boghead. (SIMONIN, Ann.duGénie civ„ p. 533; août 1887.) L'huilebrute obtenue par la distillation du bogbeadpossède une odeur très forte. (WURTZ,Dict. de Chim. ; 1868.) Le bog-head, richeen huiles minérales. (LAPPARENT, Géolog.,i,691; 1906.)

BOOHEI, BOGUET (cf. BUOOV.)BOGIE [bogie = étym. inconnue;

prob. dial, du nord de l'Angleterre],S, m. - Chariot & deux essieux ou plus

sur lequel sont montés la plupart desvéhicules entrant dans la compositiondes trains express de voyageurs. On enmunit aussi les locomotives pour aug-menter leur stabilité.

Les deux roués de devant sont placéessous une plate-forme, de même que dans les

bogies. (/. desChem.de fer, p. 608, c.

Page 42: Edouard Bonnafee

BOL -13- BOOMERANG

8; 1943.) Us oaisses dos wagons a voya-geurs, montas chacune sur deux bogie$américains. (MALÉZIEUX, Chem. de ferAngL, p. 97 ; 1874.) Bogie & suspension parbielles Inollnées. (SAUVAQB, Machine Lo-

comofive, p. 247; 1894.)

•{.BOL [bowl «v, haut ail. tolla.)S. m. • Coupe do forme hémisphérl-

que, pour boire le lait, le punch, etc.BIST. — BoUepongo «st un mot anglots,

qui signifie une boisson dont les Angtoisusent aux Indes. (BOULLAYE-LB-GOUZ ,Voyages,516; l«53.)

Thé au lait et quelques bowls de grog.(CHASTELLUX , Voy. dans l'Amer, tept.,i, 84; 1786.) Un ample bowl de puneb vintnous aider & finir la soirée, (BRILLÂT-SA-VARIN, Physiol. du Goût, i, 150; 1826.)Dans le bol où le punch rit sur son trépiedd'or. (MUSSET, Secrètes Pensées de Ra-

faël,' 1831.) Un bol de porcelaine, defaïence. (ACAD., 1835.)

D. = BOLÉE : il est faible, cet homme, Ilse laisse pousser par un tas de fainéantsvers les bolées de cidre. (CLARBTIB, Amfrncafoe, p. 363; 1893.)

BOND [bond = island. band],S, m. - Bon du Trésor; obligation,La somme de cent millions de dollars pré-

levée en Amérique, au profit des porteurs debonds et autres titres d'emprunt, représenteun revenu moyen de 6,70 pour cent. (MA-LÉZIEUX, Chem, de fer Angl., p. 14? ;1874.) Le marché des bonds et des obliga-tions était plus actif et plus ferme. {Infor-mation, p. 3, c. 5; 7 janv. 1908.)

REM.—•' « Bondholder », porteur de

bonds, obligataire, quoique peu em-

ployé, se trouve mentionné par Brunot-P. de {Julleville (Uist, de la LangueFrançaise, vm ; 1813.)

BOOK [book (livre)» v. teut. bâks].S. m, -1® - Livre ; registre.SI mes books arrivent à 1890, qui son*

géra au grain d'or trouvé dans la boue 7

(STENDHAL, Corresp. ln€d., 19 avr.

1820.) Vous voyes ce Monsieur? Il s'est lns«crlt au book de l'hôtel sous un nom anglais.(RODES, Malin, p. 1, c. 2; 9 nov. 1904.)

2° - T. de turf : Le book est le répertoirequi présente à chaque loueur le tableau

synoptique du nombre et delà valeur dé sesparts, (CHÀpus,£é turf, p. 162; 1854.)

BOOKMAKER [book - maker ; de

book, et maker du v, to make (faire)*»0. germ. makia, machen; et suff.er],

S. m. -1° - Ecrivain, auteur (accep-tion très rare).

M. de Jouy est loDooft-maxera la modo.(STENDHAL, Correspond., u, 263,7 sept.1833.)

2» - Professionnel du pari au livre,sur les champs de courses.

Un book-maker... qui est bien renseignéquant à ce qui se passe [aux courses}, sepeut manquer toi ou tard de réaliser degrands bénéfices. (/. des Haras, i, 246;1858.) Clowns, bookmakers, écuyers, mar*cbands de chevaux, la bohème anglo-amé*rlcalne. (DAUDET, Rois en Exil, vm, 948 ;1879.) Les bookmakers, perchés sur leursvoitures, criaient des cotes. (ZOLA, Nana,p. 339; 1880.)

Abrév. - C'est lui qui a fait presque tousles paris de Jassy... les books sont exaspé-rés contre lui. (GYP, Gens Chics, p. 150,1895.)

BOOM [boom (détonation) = onoma-

topée).S. m.-Réclame bruyante faite autour

d'une affaire qu'il s'agit de lancer (an-glo-américanisme). ,.''"'

En Amérique, boom exprime une pousséesubite. (M. GRANCEY, Chez l'oncle Sam,p. 82; 1885.) Le boom se termine fréquem-ment parla faillite. (E. RECLUS, Et,~Vnis,p. 659; 1893.) Où commenoe ce charlata-nisme si bien défini par ces trois mots près»que Intraduisibles et que nous sommes d'ail-leurs en train d'adopter et de pratiquer : le

put!, toboom et le WH//?(BOURGET, Ou-

tre-mer, i, 54; 1895.) On ne reculait plusd'un centime. Tout au contraire, le cours re-bondissait brutalement. A la panique d'un

Jour succédaient l'enthousiasme, le délire,le boum! (H. BERNSTEIN, Samson, m, 5;1907.)

D. » BOOMER : lancer une affaire à

coups de réclame.On boome tout, une tournée de cirque, ou

une candidature présldentleUe.(GiRAUOEAU,Gr. Revue, p. 370; mai 1905.)

BOOMERANG [boomerang = dial.

indigène australien wo-mur-rang).S. m. - Arme de jet des indigènes de

l'Australie.Commeles indigènes de la Nouvelle-ïé-

landelancentleur boomerang.(R. Drilann.,

Page 43: Edouard Bonnafee

BORDER 14- BOULEDOGUB

p. 209; juin 1863.) le woouora est uneautre forme de boromeraug. (Linné, supp.,p. 349; 4877.) les surfaces de tous les bons

boomerangs australiens sont couvertes d'en*tailles en réseau serre, (fl. ScienUf.» p.890, o. 2; sept. 1911.)

BORDER (border » v, fr, bordure,bordure].

S, m.-Frontière d'Ecosse, du côté de

l'Angleterre.les aventuriers des deux pays avalent...

contribué a former et & augmenter la popu*laiton du Border. (A. THIERRY, Conq. de

l'Anglet., m, 395; 1829.) les plus prosaï-ques des hommes, les Ecossais du pays bas«e sont trouvés poètes parmi les hasards duborder. (MICHELBT, llist. de France, x,3; 1840.) le romancier [Walter Soott] des-cendit des hautes terres, et franchissant le

border, attaqua, aveo Ivaahoe, les partiesles plus intéressantes de l'histoire d'Angle»terre. (DEMOGEOT,llist. des Litt. Etran-

gères, ch. xx ; 1880.)REM. — Borderer, habitant de la fron-

tière ang.-écoss., se trouve égalementdans Aug. Thierry, et dans Taine : la

première fois qu'il [Walter Scott] put mettrela main sur un des grands cors de guerrequi servaient aux borderers, il en sonnatoute la route. {Litt. Angl., m, 484.)

B08S [boss=holl. baas, mattre].S. m. -1° - Patron, chef d'atelier (an-

glo-américanisme).Nous y trouvons [dans les ateliers], ran-

gées sous la surveillance du chef, du boss,de patientes et maigres figures masculines.

(BOUROET, Outre-mer, i, 263; 1895.)2° - Politicien, chef de parti ou grand

électeur, aux Etats-Unis.le maire en fonction est un des person-

nages importants du parti démocratique dansl'État de New-York, un desboss, pour me ser-vir d'un terme emprunté à l'argot politiqueaméricain. (HAUSSONVILLB, A Travers les

Et.'Unis, p. 285; 1883.) Chacun des deux

grands partis [aux États-Unis]... a ses bossesou patrons, ses manoeuvriers pour enrégimen •

ter... le troupeau des électeurs. (E. RECLUS,Nouv. Géog. Univ., xvi, 804; 1892.)

BOSTON [Boston, ville des Et.-Unis].S. m. -1°-Jeu de cartes qui fut, dit-

on, inventé pendant le siège de Boston,en 1775,

Académie des Jeux : « Whist • : Tarif du

Jeu de Boston Whlsti 1805 [MURRAY]. le,bostoa, plus moderne, empiète sur les droitsdu reversis. (J, des Modes, p, 531 ; 1808.)Peux tables de boston et un colin-maillarddans leur salon que tu connais. (P.-L. COU-

RIER, Lett. à sa femme, 20 Janv. 1816.)Nous irons... faire une partie de boston, se-

lon les moeurs du pays. (LAMARTINE, Lett.

au Chev. de Fontenay, 29 nov. 1833.) le

boston est un Jeucompliqué. (ACAD., 1835.)2° - Valse glissée américaine.J'admire la grâce aveo laquelle les Amé-

ricaines ont légèrement modifié le mouve-ment de la valse & trois temps en y ajoutantune sorte de balancement onduleux; cela

s'appelle le Boston. (HAUSSONVILLE, ATrav. les Et.-Unis, p. 54 ; 1883.) [Il avait]le front élevé d'un Chatterton que ses succèsau lawn-tennls ou à danser le boston au-raient accommodé aveo l'existence. (HER-VIEU, Flirt, p. 29; 1890.) Premier tour devalse aveo le marquis : un boston un peuenveloppant. (VOOQR, Maître de la Mer,p. 193; 1903.)

D. = BOSTONNER : Ches nous, la modeest debostonner toutes les danses. (DESRAT,Die t. de la Danse, p. 61 ; 1895.) Cecoupleétonnant Jusqu'au bord de la source arriveen bostonnant. (ROSTAND, Bois Sacré, déc.

1908.)BOSTONNEUR-EUSB: il est difficile d'ar-

river à être excellent bostonneur. (LAOUS,Nouv. Guide des Danses, p. 28; 1887.)

BOULEDOGUE [bull (taureau) =

probt. v. isl. bolii et dog (chien) = v.

angl. doega],S. m. - Chien domestique à nez relevé

et écrasé, à mâchoires proéminentes,plus petit que le dogue. On écrit aussi,à l'angl., bull-dog, etabrévt. bull.

le dogue d'Angleterre ou le boule-dogueest un chien de là plus grande espèce. (En-cycl., art. Chien, p. 328; 1751.)LeursbuU-dogs ont la réputation d'être les chiens les

plus courageux qu'on yoye au monde. (Ess.Mod. sur l'Etat du Commerce d'Anglel.,I, 46; 1755.) Sorte de boule-dogue de lamoyenne espèce. (DESORAVIERS, ParfaitChasseur,p. 20; 1810.)-(ACAD., 1835.)Phébé fait faire au bull, de la patte, «Aurevoir il(RoSTAND,ZtafrSacré,déc. 1908.)

REM. — Se dit aussi, par anal., d'un

type de revolver très court et d'assez fortcalibre.—Un tout petit revolver américain,

Page 44: Edouard Bonnafee

BOULINGRIN -i5- BOX

un bull'dog, que l'autoritaire long-courrier

gardait tout armé. (DAUDET, Petite Pa-

roisse, p. 813; 1893.)BOULINGRIN [bowling-grcen '=

bowling, subst. verb. de lo bowl «= fr.

boule: el green (pelouse) w ang.-sax.

gréne).S. m. - Emplacement gazon né pour

le jeu de boules. Par ext., promenade

publique.Il n'y a pas en France beaucoup de boulin*

grins. (RICHELET, 4680.) Il y a de beaux

boulingrins dans ceJardln-la.(AcAD., 169*.)Pês que le soir arrive, chacun quitte son

petit palais, pour s'installer an Boulingrin.

(HAMILTON, Mém. de Grammont, p. 350;

1713.) Les beaux boulingrins de fin gazond'Angleterre. (J.-J. BOUSSEAU, NOUV,

lléloîse,\* pari., lelt. XI; 1760.)BOUSIN [bowslng ou bousing, de to

bouse (boire), dans l'argot des marins

anglais].S. m. - Tapage (fam.).Le bas peuple se sert de l'expression bou-

s/a pour signifier : tapage. (LANDAIS, Dict.des Dictionn., 1836.) Vebowsiag est venu

bousln, lieu où l'on fait la débauche. (Ni-SARD,Curiosités de l'Elym,,$.3S; 1863.)

BOWIE-KNIFE [Bowie (nom de l'in-

venteur, le colonel James Bowie), etknife (couteau) = v. teut. kniboz],

S. c. m.- Couteau américain,dontlalame, 1res longue, est &double tranchantet recourbée à la pointe.

Toby tira de sa poche le fameux Bowie-knifô, arme favorite des Américains. (CHAS-LES, LUI. des AnglO'Amfric,, p. 193;1851.) Quoi I vous ailes dans l'Ouest, et vousn'aves pas un revolver, pas même un bowte-knife pour vous faire respecter? (ASSOL-IANT, Ii. des Deux-Mondes, xi, 759;1857.) Butler, levant les bras de toute sahauteur, lui planta dans le dos son bowie-knife. (TAINE, Graindorge, p. 101 ; 1868.)

BOWLINQ [bowling, subs. verb. deto bowl, lui-même de bowl =3 fr, boule],

S. m. - Jeu de quilles américain.Salons-bar aveo Jeux de bowling. (Petit

Parisien, p.5,c. 1 ;25 mars 1908.) Onvientd'installer sur la rive gauche deux allées debowling. (Temps,?. 3,c.6,24janv. 1909.)

BOV/-8TRINO [bow-slring; debow(arc) = ang.-sax. bûgan, plier ; et slring(corde) = ang.-sax. streng, strang].

S. c. m. - Génie civil : type de ponten forme d'arc tendu.

Cesponts sont formés d'arcs convexes entôle, dont les extrémités sont reliées parune poutre droite formant corde et soute*nant le plancher,... système nommé en An*gleterre bow'Strlng, (J, des Chem. de Fer,p. 670, c. 1; 1853.) Poutres en bowstrlng.(MALEZIEUX, Trav, Publics des Et.-Unis,p. 65; 1873.) La poutre parabolique a laforme d'un bow-strlng lorsqu'elle a une hau-teur nulle sur ses appuis, (Gr, Encycl.,art. Pont, p. 951, 1900.)

BOW-WINDOW [bow (cintro)=sang.-sax. bûgan; et window (fenêtre)=> scand. vindauga, litt. « oeil pour levent »].

S. c. m. - Fenélre à plusieurs baies

avariant en saillie sur Ja façade d'unemaison. — Plus rarement : bay-win-dow.

Ces appartements... sont magnifiques,simples et grands, diversifiés par les bay-windows proéminentes, munies de fleursrares. (TAINB, Ml. à sa femme, 1" Juin1871.) A gauohe. un petit salon, générale-ment muni d'un bow-window. (M. GRAN-CEY, Ches l'Oncle Sam, p. 100; 1885.)j'ai composé toute une portion de ce livre...en Angleterre, et dans l'angle d'un bow-window pareil a celui qui bombait de notresalon commun sur une fraîche pelouse.(BOURGET, Mensonges, p. 1,1888.)

Abrév. : Un vaste cabinet de travail,donnant par un large window sur la mer.

(CLARETIE, Américaine, p. 37; 1892.)Des stores de grosse étamine écrue... sedéroulaient devant ohacune des guillotinesdu window. (IIERMANT, Eddy et Paddy,p. 38; 1895.)

BOX [box (boite)—orlg. incert., prob.germ., dit Murray; Skeat propose lat.

buxum, buis].S. m. ouf. -1° - Slalle d'écurie.Une box spacieuse et salubre où 11[le che-

val de course] soit éloigné de tout bruit, detoute excitation extérieure. (GAYOT, Guidedu Sportsman, p. 18; 1839.) Elles [lesbêtes] sont élevées dans des écuries, dansdes étables, dans des boxes, et elles vi-vront et mourront dans des boxes, dans desétables et dans des écuries I (LEGOUVÉ,Nos Filles et nos Fils,$. 301 ; 1878.) Les

portes des boxes réservées aux bêtes les

Page 45: Edouard Bonnafee

BOX-CALP 16- BOXEUR

mieux traitées. (BOURGET, Cob Rouan, v;1903.)

2» - Stalle, loge de théâtre.Nous sommes arrivés à Covent Garden;

nous avons voulu prendre des billets pourles boxes, il n'y en avoit plus. (LINGUET,Annales, i, 208; 1777.) Devant mot se dres-sait une espèce de box ou étaient entassésun tas de gens. (CONCOURT, Journal,.août 1854.) Il savourait certes la vanité...de les installer sur leurs chaises retenuesdans un gradin du box agrémenté de ve-lours bleu. (ADAM, Lions, p. 109; 1906.)

3» - Bureau; compartiment; au tri-

bunal, le box des accusés.Une Immense salle partagée par des bar*

rlères, des grillages à guichets, en une foulede compartiments, de box réguliers. (DAU-DET, Rois en Exil, p. 152; 1879.)

BOX-OALF [box (boite), et calf (veau)= nom commercial donné par MM.White frères, de Boston (Et.-Unis), aucuir préparé par eux, et dont la marquede fabrique représente un veau dansune boite].

S. c. m. - Cuir de veau tanné auchrome.

Il se tait quelques genres avec des peauxnouvelles de provenance américaine... tel-les que le box-calt. (Monit. de la Cordon*

nerie, p. 437; 1899.) Mouton mat et glacé,veau « box cali ». {Halle aux Cuirs, p. 10 ;1901.)

BOXB [box (coup) s v. angl. box;teut. boki?).

S. f. - L'art du pugilat tel qu'il se pra-tique en Angleterre.

Grand amateur du box ou combat à coupsde poing. (CHANTREAU, Voy. dans tesTrois Royaumes, », 51 ; 1792.) tes boxesou les combats à coups de poings ne sont

qu'un spectacle. (SÎ-CONSTANT , Londreset les Angl., i, 261; 1804.) Il étudie pas-sionnément la gymnastique, la boxe anglaiseet française, le bâton. (ABOUÏ, Mariagesde Paris, p. 101 ; 1850.) ta boxe est en-core populaire ea Angleterre. (ACAD., 1878.)

BOXER[tobox; dusubs. box (coup),

V. H, - Se livrer a la boxe.te peuple vulde ses petites querelles

Journalières a coups de poings, - o'est cequ'on appelle to box, et, en francisant cemot, boxer, (COYER, NOM, Obier», $ui*

l'Anglet., p. 89; 1779.) J'y voyais [danslés environs de Londres] courir, sauter etboxer... les petits bonshommes. (CHAN-TREAU, Voy. dans les Trois Royaumes,il, 58; 1792.) tes boxeurs en Angleterresont des hommes qui font le métier deboxer. (Encycl. des Gens du Monde,1834.) -ACAD., 1835 (qui donne aussi «seboxer ».)

V. pron. - SI le prince de Galles, l'héri-tier présomptif de la couronne, le heurte

[Georges III] sur les trottoirs, habit bas, etl'on se boxe. (MERCIER, Néologie, i, 87;1801.)

V. a. - Il est toujours prêt à boxer quiveut le contredire. (LITTRÉ, 1863.)

BOXEUR a EUSE [boxer; de box

(coup), et suff. er).S. m. ou f. - Celui, cello qui se livre

à l'exercice de la boxe.ta police [à Londres] ne se mêle pas de

ces fameux combats & coups de poings, nides boxera qui s'y distinguent. (CHAN-TREAU, Voy. dans les Trois Royaumes,H, 46; 1992.) Il était porté, par Inclination,aux amusemens où se déploie la force. C'é-tait un habile boxeur. (MERCIER, Néologie,H, 87; 1801.) Voilà des boxeurs à Paris :Courons vite ouvrir des paris. (BÉRANÛER,Anglomanie, HH.) - ACAD., 1835. - De-puis mon affaire aveo la fameuse boxeusede la halle. (JOHN LEMOINNB, Débals, p. 3,c.l;9oct. 1855.)

BOY [boy (garçon) *=* prob. dial.holl. oo*].

S. m. - Jeune garçon ; petit domes-

tique.Il y a encore de jeunes garçons qui ne

sont que pour nettoyer les vaisseaux, etqu'ils appellent boys. (SEIGNËLAY, Marine

d'Anglet,, 1671.) te boy destratford [Sha-kespeare], loin d'être honteux de sou Infir-mité comme Chitde-Harold, ne craint pasde la rappeler a l'une dé ses maltresses.

(CHATEAUBRIAND , Ess. sur ta LUI,

Angl, Shakespeare;xi, 611,1636.) L'é*

nergle, l'intensité de leur prononciationdonnait l'idée de joyeux boys anglais envacances. (TAÎNË, Noies sur l'Anglet,, p.94; 18)2.) J'y prends place [dans le sampan]aveo mou serviteur français, mon interprètecambodgien, mon boy chinois. (Loti, Pè*lerin d'Aunkoy,p AS ]mi,)

REM. — Boy-scout, litt. « jeune par-

Page 46: Edouard Bonnafee

BOYCOTTER — 17 — BRICK

çon éclaireur ». Le corp3 des boy-scouis, fondé, en Angleterre, il y a une

quinzaine d'années, par le général sirRobert Baden-Powell, a pour mission deformer des hommes de caractère, capa-bles de devenir plus tard des pionniersde la civilisation. — Les enfants sont sidésireux de faire partie des Boy Scouts,qu'il a fallu en refuser beaucoup faute d'of-ficiers et d'Instructeurs. (Correspondant,p. 561; août 1910.)

BOYCOTTER [to boycott = du nomdu capitaine Bovxjjojlk.riche propriétaireirlandais, auquel, le premier, fut appli-quée, vers 1880, cette mise en quaran-taine].

V. a. - Mettre en quarantaine ou eninterdit, par esprit de représailles, unindividu, une industrie, les produitsd'un pays.

Sir Richard Wallace n'a pas encore étéboycotté. (Parlement,, p. 2, c. 4 ; 29 déc.

1880.) On boycottait l'impitoyable créancier,qui se trouvait forcé de quitter le pays.(DELPIT, Figaro, p. 1, c. 1 ; 8 janv. 1891.)Tous les livres de classe où on parle deDieu, boycottésl (DE MUN, Gaulois, p. 1,c. 2; 15 janv. 1911.)

D. » BOYCOTTAGE:te boycottage est de*venu une des mesures favorites des organi-sations ouvrières. (CL. JANNET, Les Et,'Unis Contemp., n, 201; 1889.) Le boycot-tage est un interdit prononcé contre unepersonne ou un établissement. (Ë. LEVAS*

SEtm, NOM, Revue, p. 694; avr. 1898.)BRANDY [brandy •=» abrév. pour

brandywine, du holl. brandewifn, vinbrûlé, ou distillé).

S. m. - Eau-de-vle.Ënyvre* A'Eau-de-vie et de Brandi

qu'ils [les sauvages) aiment extrêmement.(BLOME, Amer. Angloise, p. 89; 1688.)Après avoir terminé notre modeste diner parun verre de brandy. (JOUY, tlermile deLondres, m, 222; 1831.)Malgré sonavl*dite pour le brandy, il eut l'attention d'enlaisser un doigt environ au fond du verre,destiné à «on auguste moitié. (DUMONTb'UnviLLe, Voy. aut. du Monde, n, 292;1835.) Vousavei toutes sortes d'excellentesraisons pour vous entasser Ici sur ces bancsde cabaret,... le porter, l'aie, lé stout, lemalt, le brandy. (HUGO, Homme qui rit,ti, 223; 1869.)

REM. — On rencontre, dans les bonsauteurs, divers composés de « brandy »,notamment brandy-cocklailibrandy andsoda, et brandy and water.

BREAD-PUDDlNd [bread (pain) =.

germ. brât; et pudding .- fr. bcd'n,boudin(1). Cf. PUDDING).

S. c. m. - Pudding au pain.Il y a des plum-puddings, des bread-pud-

dings. (VOLTAIRE, Puce/te, ch.xiv, note;1762.) Bread-puddlng, rlce pudding. (Gou-DAR, Espion Franc, à Londres, n, 259;1779.) Bread pudding à l'anglaise. (ArtCulinaire, p. 295; 1887.)

BREAK [break, du verbe to break(briser, dresser) = teut. brek],

S. m. - Voiture découverte, à quatreroues, avec bancs longitudinaux, qui sertsouvent pour le dressage des chevauxattelés.

Longue procession debreaks, de phaétons.(Le Sport, p. 3, c. 2; 17 août 1859.) M»«de Remoussot, mise à la mode par son pro-cès, trônait sur le siège d'un break en corn*pagnie d'Américains. (FLAUBERT, Educat.Sentimentale, i, 361; 1869.) De grandsbreaks de chasse emportaient vers la forêt...les invités des châteaux voisins. (DAUDBT,Petite Paroisse, p. 19; 1895.)

BREAKFAST [breakfast, de break

(rompre) q. v., et fast (jeûne) — ang.-sax. faestanJeûner).

S. m. -1° - Déjeuner du matin.Les oloches ont sonné le breakfast dans

la plaine. (D'HERVILLY, cité par Darmes-

teter, 1877.) Le lendemain matin, un break*fast suffisant. (ÛEISS, Eté à Londres, p.219; 1898.)

2» - Pain grillé très léger qu'on dontiôsurtout aux malades et aux convales-cents.

BRICK [brlg = abrév. angl. de M-

gantine. — A noter que la désinence deforme angl. ck est une faute d'orthogr.purement française, sanctionnée d'ail-leurs par l'Académie).

S. m. - Bâtiment de haute mer à deuxmâts.

Capitaine d'un petit brick. (MALLET DU

PAN, J. Uist. et Potit., p. 31, avril 1788.)Un genre de voilure qui réunit presquetoutes les qualités,.., c'est celui du brio ou

briganttu. (FoftrAtf, Tr. de la Mâture,p. 55; 1788.) L'acte de francisation.,, exprl*

2

Page 47: Edouard Bonnafee

BRIDGE — 18 — BROOK

mera qu'il est un brick. (Loi sur l'Acte de

Navigat., art. 9; 16 oct. 1793.) On brick,mouillé dans la Tamise, Porte une somme enor qui nous sera transmise. (HUGO, Crom-

well,J, 4; 1827.) Brick du commerce, brick

de guerre. (ACAD., 1835.)BRIDGE} [bridge = étym. Incer-

taine. Quelques philologues ont suggéré« bretch », jeu de cartes assez en faveurau xvie siècle, en Allemagne. - D'aprèsH. Houssaye, le « britch », comme on

l'appelait alors, a été joué vers 1875à Conslantinople, Athènes et Alexan-drie. Lui-même l'aurait appris chez des

Grecs, en 1883, et l'aurait introduit enFrance peu après. - Vers 1865, dît M. dela Guéronnière dans sa Correspondancediplomatique, ce jeu était fort en hon-

neur, sous le nom de whist grec, à lacour du Sultan de Turquie. — Quelle quesoit l'origine du jeu lui-même, son nom

actuel, déformation possible du nom

primitif, est de facture anglaise; certainsont cru y voir une application du mot« pont » (bridge — pont, en angl.), un des

joueurs prêtant la main, faisant pourainsi dire le pont à son partenaire. —

En 1875, le bridge fait son apparition en

Angleterre, puis a Nice, d'où il passeaux Etats-Unis, pour nous revenir en-suite vers 1890].

S. m. - Jeu de caries analogue auwhist.

Comme le whist, dont il est un fort agréa*ble dérivé, le bridge a eu l'Angleterre pourberceau. (MAUX, Figaro, p. 1, c. 1; 26nov. 1893.) Cela vaut mieux, après tout, quede médire un peu des gens du voisinage oude perdre son argent au bridge. (F. COPPÉE,

Correspondant, p. 210; oct. 1904.)b.=sAucTioN-URtt>OE (bridge aux en-

chères); THÉ-HÏUPOE : Vous souvenez-vous,Madame, d'un thé-brldge chez vous, cet hi-ver? (BOUBOET, Dame qui a perdu sonPein Ire, p. 73 ; 1910.) Notre esprit moderne

préféra les charmes compliqués de l'auctlon*

bridgé. (Femina,p. 190; avr. 1019.)BntboËR : Le grand salon pourrait en

deux se diviser, L'un serait pour bridger etl'autre pour causer. (ZAMACOÏS, Gaulois,p.i.c. B;18févr.l906.)

BRIDOEUR : 11 est des bridgeurs qui...font des îoups de maître. (MAUX, Figaro,p. 1,0,2; 26 nov. 1893.)

]BRISTOL [de Bristol, ville d'Anglet.;

\ en angl. ùristot-board (pour pasteboard),carton de Bristol].

S. m. - Sorte de carton fin. Par mé-

tonymie, carte de visite.Observez ce riche album et ces cartes de

visite en Bristol. (Le Caprice, p. 26, c. 1 ;1836.) Le classique morceau de bristol, por-tant simplement le nom du visiteur. (LeSoir,p. 4, c. 3; 5janv. 1879.) Les bristols an-

glais, Justement renommés, sont obtenus parle collage de deux ou trois feuilles. (LAMI,Dict, de l'indust., H, 291 ; 1882.) H tiraitde son porte-cartes un bristol plié en deux.

(GLAUETIE, Américaine, p. 266; 1892.)BROQUE [brogue = gaél. brog).S. f. - Soulier à courroies que por-

tent les paysans irlandais. (LITTBÈ, 1863.)BROKEN DOWN [broken (brisé), du

verbe to break =teut. brek; et down (enbas) i- v. angl. dàri].

Adj. -T. de courses : se dit d'un che-val surmené, fourbu.

Un cheval est broken-dowa quand un deses ligaments se casse soit en courant, soit

pendant l'entraînement. (CHAPUS, le Turf,p. 370; 1854.) Tout cheval de course est à

peuprès fatalement destiné àdevenir broken*down au bout d'un temps donné. (PEARSON,Dict.duSportfranç.tV. 83; 1872.)-Flg. :Je suis broken down, m'avait-il dit, en seservant de l'intraduisible expression anglaisepour indiquer une nouvelle crise d'épuise-ment. (BOURQET, Voyageuses, p. 67;1897.)

BROKER [broker «=» bas lat. broc-car e, prob. par le v. franc, brocour,

brokeor?],S. m. - Courtier, et plus générale-

ment agent de change (stockbroker) en

Angleterre et aux Etats-Unis.

L'empressement des brokers anglais à

escompter le long papier. (Vrru, J, desChemins de fer, p. 4, c. 2; 1865.) On au*

rattpu espérer mieux, si les brokers avalentla confiance que l'amélioration actuelle (descours] se maintiendra. {Indust., p. 803;déc. 1879.) tl n'y a aucune objection à fairea la double commission, si le broker remetla deuxième au client pour lequel il agit.

(Econome Européen, p. 375; mars 1905.)BROOK [brook=v. lmutall. bruoeh).S. m. - T. de courses s la rivière.Les chevaux partis, divers mouvements

s'opérèrent parmi les speotateurs : les uns

Page 48: Edouard Bonnafee

BHOUGHAM - 19- BUGLE

se dirigèrent vers le brook (rivière). (DESOUESMES, Sport, p. 2, c. 2; 10 avr.

1861.) Au brook, Bayan se dérobait. (Fi-

garo, p. 3, c. 5; 21 juin 1895.) Minus...

a malheureusement été victime d'un acol-

dent au brook. (Temps, p. 3, c. 5; 30 juin1908.)

BROUOHAM [du nom de lord Brou-

gham, 1778-1868].S. m. - Voilure légère, analogue au

coupé.Quelquefois filait, dans un brougtaam mo-

derne, la favorite d'un pacha. (T. GAUTIER,Constantinople, p. 335; 1853.) Les voitu-res s'entassent et so suivent, glgs, brou-

ghztms, dog-carts. (MALOT, Vie mod. en

Anglet.,?. 114; 1862.)BUCK8KIH [buckskln ; buck (daim)

=v. teut. £wAAoz,et3kin(peau)=scand.skiwi],

S. m. - Couverture en peau de daim ;tissu de laine assez épais.

L'enfant est toujours dans son étui [chezles Indiens] : une planche d'écoroe fermée

par des bucksktaa. (WOELMONT, Figarosupp,, p. 1, c. 5; 3 mars 1878.) La hausserapide des laines... a amené une hausse con-sidérable du prix des draps et des buck*sklns. (Montt. off. du Comm„p. 340, c.2 ; 1889.) Bucksklns de laine. (R. du Comm.

Ext., p. 314, c. 1; oet. 1904.)BUDOBT [budget = v. fr. bougette

(petit sac), diminutif de boulge, ou bouge(bourse) : Et lui mist on une belle bougetteà l'arçon de sa selle pour mettre sa cotted'armes. (COMMISES, IV, 7; xv° s.) 11memonstra dix ou doute de ses bougettes plei-nes d'argent. (UADELAIS, Pantagruel, i,302,1542.) — Primitivement, budget, en

angl., voulait dire «sac », et h présen-tation annuelle de la situation finan-cière par le Chancelier de l'Echiquiers'appelait « ouverture du sac », openingof the budget).

S, m. - Etat annuel des dépenses etdes recettes publiques; on dit aussi lobudget d'une maison de commerce,d'un particulier.

L'auteur du Budget estime que les droitsde douane peuvent rendre, année commune,autour de deux millions sterling de pro-duit net. (Mém. sur l'AdmMst. des Fi'fiances de VAngleL, întrod,, p. xtx;1768.) Voir au Parlement un ministre te

préparer à l'ouverture du budget. (LIN-GUET, Ann. Polit., v, 344; 1779.) Répar-tition juste, recette facUe, dépense au-des-sous de la recette : c'est ainsi que tout bonchef de famUle doit asseoir son budjet.(MERCIER, Néologie, l, 93; 1801.) Le bud-get de la ville de Paris. Le budget d'un mé-nage. (ACAD., 1835.)

D. = BUDGÉTAIRE : Allocations budgé-taires. (ACAD., 1878.)

BUDOÉTAIREMENT : Il était impossible,budgétairement,... qu'une masse aussi con-sidérable d'hommes restât sous les dra-peaux. (/. Off., p. 5141, 27 juill. 1873.)

BuDO'irsR : Les dépenses sont budgé-tées à 35.646.483 fr. (/. Off., p. 780,févr. 1873.)

BUDQÉTIVORE : Fonctionnaire quiémarge au budget (généralement sens

péjoratif).Adjt. : La gent budgétivore augmente

chaque Jour. (Nouv. LAROUSSEIII., 1899.)BuaQY [buggy = orig. inconnue].S. m. - Cabriolet découvert à deux

roues.Que n'at-fe une jolie maison de campa-

gne.., aveo un beau cheval et un bogueybien propre pour y venir prendre mes leçons I

(LAMARTINE, Lett. à Aym. de Virieu,12 mars 1809.) En général, ce sont deshommes en habit noir ou en veste blanchequ'on voit dans les carrosses, et le buggyest l'attribut des habits rouges. (JACQUE-MONT, Voy. dans l'Inde, 11 juill. 1829.)Boghei. (ACAD., 1835.) Nous devions...l'em-mener de vive foroe, la Jeter dans un buggyet partir au galop. (BOURGET, Outre-mer,ît, 20; 1895.)

REM. — L'Académie, Littré et Par-mesteler donnent l'orthogr. boghei, quiparait Inexplicable.

BUGLE [bugle = v. fr. bugle, lat.

buculus,désignant primltlvt. une trompeen forme de corne do buffle. D'aprèsLami, le mot aurait été emprunté parnous aux Anglais, vers 1814, avec lesens nouveau suivant],

S. m. -1° - Clairon à pistons.Là clarinette aspiré & des canards écrits

Et le bugle naissant nous réclame à grandscris. (BANVILLE, Opéra Turcs 1845.)

REM. — Le mot angl. s'est appliquéd'abord à un instrument en corne debufilo t bugle dans le roman do Foulque

Page 49: Edouard Bonnafee

BUILDING — 20- BUS1NESS

Fitz XVarin, écril en Anglet. au xm« s.

(Dict. gén. de Darmesteter.)2° - Sifflet à vapeur de certaines lo-

comotives américaines.La vapeur se répand à l'Intérieur de la

cloche du bugle. (LAMI, Dkt.de l'Jndust.,t, 1018; 1881.)

BUILDINO [building; de to bt .Id

(construire) = v. angl. byldan).S. m. •• Vaste immeuble, maison de

dimen sions exceptionnelles (anglo-amé-ricanisme).

Ses buildings à quatorze, à quinte, à

vingt étages, se dressent comme les Ilotsdes Cyclades. (BOURGET, Outre-mer, t,

159; 1895.) Les tours quadrangulalres des

buildings s'érigent au quartier des affaires.

(ADAM, Vues d'Amer., p. 83; 1606.)BULB-KEEL [bulb = ht, bulbus,e[

keel «a scand. kjolr, ftiôl\.S. c. m. - Quille en forme de bulbe

dont sont pourvus certains yachts ; yacht

comportant ce dispositif.On est arrivé à inventer les bulb keeï et

les coques à bords croisés. (BREHAT, TOUS

tesSporls, p. 2, c. 4; 12 ttvr. 1897.) Les

bulb-keel, bateaux à coque plate et largeaveoun aileron. (MOISSENET, Th.duYacht,

p. 74; 1898.)Abrévf. : Ce bateau a une tôle de itt,50

de hauteur et un bulb en fonte de 4000

kilos. {Le Yacht, p. 9, c. 2; 1903.)BULL-FINCH (bull-flncta, prob. ait.

de butt-fence,hate contre les taureaux].S. c. m. - T. de courses : obstacle

constitué par un talus surmonté d'une

baie.Les balHiaches sont des haies vives très

hautes et d'une épaisseur considérable.

{J. des Haras, in, 115; 1819.) Tous les

chevaux ont passé sans hésiter le grandbulitiach. {Le Sport* p. 2, c. 3; 24 sept.

1882.) 11faut, pour sauter un bull-fineh, un

cheval d'une excessive franchise. (PEARSON,met. du Sport Franc., p. 85} 1873.)

BULL-TERRIER [bull-terrier; de

bull = v. Isl. boll, et du fr. terrier, pour« chien terrier »].

S. c. m. - Chien de race angl., pro-venant du croisement du boule-dogueet du terrier à poil ras.

On bulutertfor resta par hasard ensevelidans un terrier. {Le Sport, p. 3, c. 5;20 avr. 1859.) Une grande battue dans

laquelle ont été engagés dix bulMerrlers.,.a été Immédiatement organisée. {J. Off.,p. 7146; 22 oct. 1874.) Le bult-terrter a le

pelage court, fourni, résistant. (MÉGNIN,Races de Chiens, m, 102, 1891.)

Abrév. (cf. BOULE-DOGUE) : De petitsbulls aux gros yeux bonasses, d'une laideuramusante. (EM. GEBHART, Gaulois, p. 1,c. 1 ; 13 août 1906.)

BON [bun, dont l'étym. est obscure.

Murray et Skeat proposent le v. fr. bu-

gne (?), bugnete, bunette, beignet].S. m. - Petit gâteau rond.Tartines beurrées et buns fumants. {L'Art:

et la Mode, p. 887, c. 2 ; 1899.) Les mar-mots sortent du pavé de Londres pour asslé* çger la porte des pâtissiers et recevoir un ;*un rassis ou avarié. (BENTZON, il. des 1

Deux-Mondes, p. 16*6; le» janv. 1905.)

y> BONOALOW (bungalow = indien

(bangla, du Bengale].1 S. m. - Pavillon de campagne, auxIndes anglaises.

Les officiers européens habitent sur lalisière du camp dans de nombreux bunga- *lows d'un extérieur assez rustique. (JAC-QUEMONT,Voy. dans l'Inde, 19juln 18Î9.)Le logement est... entouré de bungalowsou pavillons, destinés aux visiteurs. (Du-MONT D'URVILLE, Voy. attt. du Monde,i, 132; 1834.) Des groupes de palmiers, en-tre lesquels apparaissaient de pittoresques ;

bungalows. (J. VERNE, Tour du Monde,xt ; 1873.) On a bâti, parait-Il, une maison*

nette, dans le genre d'un buagaiow Indien.

(LOTI, Illustration, p. 506, cl; déc.

49H.) !BUSH [bush (buisson)=holl. bosch],S. m. * La forêt, la brousse, principa-

lement en Australie et dans les payséquatorlatix.

J'étais en chasse... dans le Bush quicouvre les falaises de la presqu'île d'York.

{Tour du Monde, p. 188; 2* sem. 1860.)Sous les étoiles, au fond du bush austra-lien. (Pu. DARYL, A Londres, p. 205;1889.) La ions plus sèche du bush, que les

voyageurs ont comparé, sur certains points,& ua magnifique Jardin naturel. {J, Off.,p. 9200, c. 3; nov. 1910.)

BUSINESS [business, de busy (oc-cupé) — v. angl. bisig, et sufT. ness).

S. m. - Les affaires en général.CesAméricains I avec leurs bus/neuf D'où

Page 50: Edouard Bonnafee

BY GOD — 21 — CABMAN

cela vient-il? d'où oela sort-il? (CLARETIE,Américaine, p. 389; 1892.) S'il [le patron

américain] établit des bains, un buffet-

déjeuner, une caisse d'épargne,... o'est parbusiness, non par sentiment. (RAKFALO-VIC», Ann. des Sciences Polit., p. 682;nov. 1904.)

REM.—« Businessman » est égalementfort employé : La solidarité... est une des

vertus les moins connues cbez nous du bu-

sinessman américain.; (BOUROET, Outre-

Mer, i, 205.)BY QOD1 [by (par), God (Dieu)].Loe. exclamatlve : par Dieu! juron.By Qodt |e le veux bien, reprend le fé-

roce Ivrogne. (Monit., réimpr. n, p. 402,c. 1; 1789.) Après avoir proféré le plusbeau by-godl qui ait tonné d'une bouche

anglaise. (Pu. CIIASLKS, Lit t. des Angto-Amér., p. 498 ; 1864.) Et la paye de l'équi-

page, by God? et la pension de mlstress

Nultt? (DAUDET, Petite Paroisse, p. 122;

1895.)

C

CAB [cab = dim. du te, cabriolet.

Apocope assez fréquente en angl. Cf.

TRAM, par exemple, pour tramway].S. m. -1<> - Voiture à deux roues et

à un cheval, dans laquelle le cocherest assis sur un siège éleva, derrière h

capote qui est fixe.Cn trouvera des cabs & l'heure et à la

course? {Charivari, p. 2, c. 3; 12 mars

1850.) Ciel! mon martl... Il a pris tin cab,...le lâche! (LAMCIM, Chap. de Paille d'1

tal, v, 7; 1851.) Ne plus voir stationnerdans un coin de la cour le oab fantastiquede l'Anglais. (DAUDET, Rois en Exil, vt,198} 1879.)

2» • Cabine.Le cab du mécanicien. (LE HOND-COM-

BAROUS,Ann. des Ponts et Chauss., 2»

sem., p. 28,1888.)

yOABîNB [cabln sss fr. cabane],/ 8. f. - Ao. Petite chambre à bordd'un navire.

Cabine : de l'anglols a cabbin. (LESCAL-LIER, Vocab. destTermes de marine,p. 28; 1777.) Le silence de ma cabine nevaut pas l'agréable bruit de la musique etde la danse. (MAtsïftB, Voy, nul, de ma

Chambre, ch. xxix; 1704.) Je m'installai

tant bien quo mal dans une petite oablnede six pieds de long. (DUMONTD'URVIIXE,Voy. aut. du Monde, i, 33; 1834.) Seretirer dans sa cabine. (ACAD., 1835.)

2» - Toute espôco de petit réduit ou

logement ; quelquefois aussi cabane.Ils ont [les naturels de Terre-Neuve] plu*

sieurs feux dans leurs cabines. (BLOME,Amer. Angloise, p. 308; 1688.) Nous se*rions aux bains de mer, ce serait bien dif-férent. Nous aurions des costumes absolu*ment comme ça... Nous descendrions d'unecabine comme nous sommes descendus dela maison. (Goxcoutvr, Renée Mauperin,p. 7; 1864.) La mère Archarabauld riait desa maladresse, tout en faisant elle-mêmela cabine de ses lapins. (DAUDET, Jack,

i, 207; 1876.) Dn va-et-vient fébrile emplis-sait d'agitation la salle des cabines télé*

phoniques. (VooilÉ, Morts qui Parlent,

p. 126; 1899.)OÂBLEORAMME [cablegram, — par

analogie avec lelegram. — Cf. CÂBLER],8. m. - Dépêche envoyée par câble

télégraphique. — On dit aussi cdblo-

gramme (anglo-américanisme).La ligne nouvelle (de Brest à New*York]

aura... l'avantage de permettre aux oàble-

grammes d'arriver directement d'un conti-

nent a l'autre. (Nature, p. 397, c. 2; nov.

1896.) Un eâblegramme tous les huit Jours,et ohaque deux mois deux pages de lettres I

(BOUROET, Voyageuses,p.73;I89?.)ûu'yft-t-il d'urgent au courrier, ce matin? —

Voici les éàbiôgrammes de New-York. (Vo-

OUE, Maitre de la Mer, p. 1 ; 1903.)Abrév, : Lorsque |e reçus là câble de

monsieur le marquis me commandant un

diadème pour sa fiancée. (HERMANT,Transatlant., p. 13; 1897.)

OÀBLER [to cable, de cable » fr.

câble, b. lat. caplum).V. a. - Envoyer une dépôche par câble

télégraphique (anglo-américanisme).On lui câble, comme dit le t)&tty Orâphto

eu forgeant un nouveau mot qui ne tardera

pas à passer dans la langue américaine, le

mouvement maritime de tous les ports. (J,

Off., p. 335; 14 Janv. 1877.) Je vous câ-

blerai toutes les nouvelles un peu Impor-tantes. (CLARETIE, Américaine, p. 243;1892.)

CABMAN [cab, o. v„ et man.]S. m, * Cocher de cab.

Page 51: Edouard Bonnafee

CADDIE — 22- CANDLB

Les cabmen... demandent toujours plusqu'il ne leur est dû. (MALOT, Vie Mod. en

Anglet., p. 42; 1862.) Les cabmea guide*ront leurs chevaux hardiment tenus du hautde leur siège. (BOURGET, Croquis de Noël;26 déc. 1880.)

CADDIE [caddie = fr. cadet],S. m. - T. du jeu de golf : jeune gar-

çon charge* de porter les clubs du joueuret qui le suit pendant toute la partie.

On caddie portant les clubs d'un Joueurde golf. ( Vie au Gr. Air, p. 156, c. 1 ; 1898.)Il est permis au Joueur de placer près dutrou son caddie ou l'un de ses partenaires.[Jeux d'Auj., p. 13, c. i; 1908.)

CAICHE. Cf. KETCH et QUAICHE.OAIRN [cairn =» gaél. carn],S. m. - 1° - Construction préhisto-

rique faite en pierres et présentant uncaractère funéraire.

Les catrns sont des tombeaux de chefs dela race celtique. (ACAD. Compl., 1868.) Lescalrns sinistres des grèves désolées de Car*nao. (MICHËLET, Itist. du XIX* s., t, 267;1873.) 'Les Oiark-Hllls sont couverts decairns. (NAOAILLAC, Amer. Préhistor.,p. 86; 1883.)

2» - Petit abri formé de pierres en-tassées que construisent les voyageursdes régions polaires pour y déposer des

provisions et servir de point de repère.On autre [document]... fut trouvé sous un

petit calrn, à une Journée de marché plusou sud. (Tour du Monde, p. 23; janv.1860.) Les voyageurs de ces réglons [leGroenland] ont le soin do cacher sous deshuttes de pierres ou cairos, des provisionsdestinées aux voyageurs qui viendront aprèseux. (CociitN, Conf. et Lectures, p. 161 ;1890.) Notre calrn de l'Ile Wlencke. (CHAR*COT, Franc, au Pâte Sud, p. 34; 1006.)

CAKE [cake (gâteau) =» prob. v. nor-

dique kaka).S. m. -1» - Gâteau anglais. Cf. PLUM-

OAKE.11 lit venir un boulanger auquel 11com-

manda 13 doutalnes de cakes. (De Jouv,îtermite de Londres, il, 243; 1831.) te

déjeuner se termina par un dessert com-posé de fromage et de • cakes t. (J. VERNE,Les Indes Noires, ch. v; 1877.) MasterWiUy avait... soustrait d'avanoe tous lesraisins du cake. (MAROUERITTË, Femmes

Nouvelles, $, m ïim.)

2° - Caoutchouc d'Afrique, ainsinommé à cause de sa forme.

Prix de vente : Lahou, cakes, 7 fr. 80 à

8 francs. (Caoutchouc et Gulta-Percha,

p. 167; sept. 1004.)CAKE-WALK [cake, et walk (mar-

che) = tout, tcalk).S. c. m. - Danse exécutée surtout

par les noirs employés dans les planta-tions aux Etats-Unis. (Cf. citât, de P.

BounoET.) Sous une forme très modi-

fiée, cette danse a été introduite en Eu-

rope d'abord sur la scène, puis dans

certains salons, en 1003.Ceux du caravansérail que J'habite ont

donné ce soir, pour notre divertissement, ce

qu'ils appellent un cake-walk, littéralementune promenade du gâteau. C'est, en fait, un

concours de marche dont le prix est un gâ-

teau.(BOUIIOKT, Outre-mer,ii,28&\ 1895.)Le cake-walk n'estqu'unesuite d'évolutions,de déhanchements. (LAROUSSE; 1906.)

GALF [calf (veau) « v. teul. kalboz).S. m. - Glace flottante des mers po-

laires, ainsi nommée probablement à

cause de sa forme.SI cette protubérance [de glace] était sub-

mergée à sa base, nous la nommerions un

calf. (J. VERNE, Cap. îlatteras, p. 49;

1867.) La Panthère, en quittant Julianahand

pour continuer vers les parages du Nord

ses explorations, dut lutter ainsi contre les

cal/, Us tloe,... autant de glaces de diverses

dimensions. (MARMIER, En Pays Loin»

tains, p. 149; 1876.)OAMPINO [camping, subs. verb. de

to camp (camper) =2 fr. camp].S. m. - T. de sport t campement en

plein air au cours d'une excursion spor-tive de longue durée.

Le camping est la villégiature tradition-nelle qui consiste à dire adieu pour quel-ques semaines à la vie civilisée, A s'enfoncer

dans les bols pour y planter sa tente et

& vivre de chasse et de pèche. (Tour du

Monde, p. 26; 28 janv. 1905.) Bientôt le

camping, qui est déjà très À la mode, aurades adeptes aussi nombreux et aussi en*thouslastes que l'automobllisme lui-même.

(GAtLLtp, Je Sais Tout, p. 732; Julll.1908.) Le camping prend chaque tour plusd'extension. (LAROUSSE; 1006.)

OANDLB [candie (chandelle, bougie)salai, candela].

Page 52: Edouard Bonnafee

CANNEL-COAL - 23 — CAP

S. f. - Unité photométrique, valant

0,110 do carcel environ.Onenouvelle lampe... aurait une puissance

de 12.000 candies. (Electricien, p. 194;1881.) Lampe Edison, type de 16 candies.

(FRÊMY, Encyc. Chim., v, 138; 1883.)La candie équivaut à 0,112 carcel. (JAC-QUEZ, Dicl. d'Elect., p. 52; 1887.)

CANNEL-COAL [cannel, ait. decandie (chandelle); et coal (charbon)= v. h. ail. chol].

S. m. - Charbon industriel à longueflamme, que l'on trouve principalementdans les mines du Lancashlre.

On en trouve une espèce[de charbon] quia assez de conslstanoe pour prendre le poilà un certain point. Les Anglols le nommentcannel coal. (SAVARY, Dict. de Comm.,art. Charbon, p. 075; 1759.) On trouvedans les comtés de Lanoastre et de Chesterune espèce de charbon qu'on n'apporte pasa Londres; c'est le kennel ou candle-coat.

(UUFFON, Minéraux, 1, 515; 1783.) Le

bog-head... formerait la transition entre tecannel «coal et les schistes bitumineux.

(LAPPARENT, Tr. de Géol., i, 691 ; 1906.): CANOË [canoë = haytien canoa],

S. m. - Pirogue nord-américaine. •

Embarcation très légère, qu'on manoeu-vre à la pagaie, à l'aviron ou à la voile

(ang.-amérlcanlsme)].Ils [les Indiens] usent de canoës et vais*

seaux tout d'une pièce. (LESCARUOT, llisl.de la Nouv.-France, p. 33; 1609.) Canotsde sauvages et oanots d'écorce, canoës.

(Dict. de la Marine, p. 194; 1736.) Dansaucun pays du monde, le sport du oanoSn'est pratiqué aveo autant d'ardeur qu'enAmérique. (Aviron, p. 45, c. 1 ; nov. 1887.)La forme la plus élémentaire du yacht pourun est la canoë. (DARYL, Le Yacht, p. 318 ;1890.)

D.— CANOEINO : Le canoe/«ff [est] unsport se prêtant... aux longues flâneries surl'eau. (Photo-Journ., p. 12; 1803.)

CANOÉISTE: Les canoéistes partent enforce à l'aventure. (GLANDAZ, R. du Tou*

rtng-Club, p. i9;janv. 1005.)GANT [cant sa lat. cantus, d'où la

signification d'accent, de jargon; puisgémissement, plainte hypocrite].

S. m. - i» • Jargon d'une certaine

classe, en Angleterre, qui autrefoisaffectait un grand formalisme; argot.

Dans le cant anglais, dabeale sens d'ex-pert. (FR. MICHEL, Dict. d'Argot, p. \Si.1856.)

2° - Hypocrisie, affectation, pruderie.Le cant doctrinaire, si opposé au génie

net, actif, entreprenant et accommodant dela France, a cessé de peser sur la société.

(SAINTE-BEUVE, Prem. Lundis, 8 août

1833.) Une illustre Anglaise, que le cant negênait pas beaucoup, s'étonnait que l'Apol-lon du Belvédère et Je ne sais quelle Vénusantique pussent rester en présence dans leMusée sans tomber dans les bras l'un del'autre. (ABOUT, Mariages de Paris, p.33Ô; 1890.) Quand .m Anglo-Saxon peut sedébarrasser de l'hypocrisie etdu cant, touteétude sérieuse de l'âme humaine, si hardiesolt-elle, lui semble légitime. (BOUROET,Outre-mer, H, 191; 1895.)

GANTER [canter = abrév. du mot

Canterbury, parce que, dit-on, c'était àcette allure que les pèlerins se rendaientautrefois au sanctuaire de Saint-Thomasdo Cantorbéry].

S. m. - Allure du cheval plus rapideque le trot Jpetit galop. — Course d'es-sai faite a cette allure.

Tous ceux qui avaient remarqué là jumentavant qu'elle ne prit son canter. (Sport,p. 1, c. 4; 24 déc. 1862.) Le canter prispar les chevaux avant le départ [pour la

course] est toujours suivi aveo attention.

(PEARSON, Dict. du Sport Franc., p. 91 ;1872.) Une rosse Frangipane... il est déjàtout mouillé. Vousallei voir le oanter.(ZoLA,Nana, p. 410; 1880.)

CANT1LBVER [cantllever; prob. decant (rebord), dont l'orig. est obscure,et lever «= fr. levier],

S. m. - Système de pont dont les tra-verses en porle-à-faux s'équilibrent deux

par deux (ang.-américanisme).Chacune des piles métalliques a sept éta-

ges et supporte tins ferme du type camile-ver de 120 m. de long. (Qénie Civ„ IV,138 ; 1883.) Les solutions diverses adoptées

[pour la construction des ponts] sont extré*mement nombreuses, depuis la poutre droiteordinaire jusqu'au cantllever, en passant

par l'aro. (LËBOIS, Nature, p. 29, c. 1 ;déc. 1897.) Les Anglais ont construit le plusgrand pont eantilever, le pont du rortb.

(Gr.Encyct., xxvu,2ô4; 1900.)GAP, GAPB [cap =* lat, cappa].

Page 53: Edouard Bonnafee

CAPTAIN -24- CARPETTB

S. m. ou f. - Coiffe légère et soupleen drap, casquette anglaise.

Sescheveux en désordre qui s'échappaientde sa cape de chasse. (Euo. SUE, Mathilde,2« part., n, 217; 1869.) Ils ont acheté... des

caps écossaises qu'ils inclinent en arrièreet sur l'oreille. (BERR, R. Bleue, p. 468,c. 1; oct. 4904.)

1 CAPTAIN [captain =v. fr. capitaux].S. m. -1° - Capitaine de navire.On s'arrête au gré du driver ou du cap-

tata, sans témoigner d'impatience. (Débats,p. 2, c. i; 4 sept. 1835.) J'ai dû supporteroe baragouin aveo des variations à mourirde rire parle captain, le second, le 3teward.

(DAUDET, Petite farol&se, p. 122; 1895.)2° - Le plus ancien des étudiants d'un

collège, d'une université.Le doyen des élèves, le captain, a seul le

privilège de la solitude [dans sa chambre}.(COUBERTIN, Educat. en Anglet., p. 105;1888.)

3° - Chef d'une équipe de rameurs,de footballers, etc.

CAR [car = v. dlal. fr. du Nord carre,lat. carrus],

S. m. • Nom générique donné à toute

espèco de véhicule sur rails; s'appliqueprincipalement aux voitures de tram-

ways électriques.Nous continuons notre promenade dans

les rues de New-York, tantôt en voiture, tan-tôt en car, tantôt à pied. (HUBNER, Vrom.autour du Monde, i, 30; 1873.) Un carélectrique privé, où trouver ailleurs cettefantaisie? (BOURQET, Outre-mer, i, 207;1885.) tes voitures y sont rares et chères,— Je parle surtout de New*York et de Phi*

ladelphie, — mais les cars s'y succèdent deminute en minute. (BRUNËTIERE, tl. des

Deux-Mondes, p. 684; déc. 1800.)HEM. — « Car » se rencontre souvent

en combinaison avec différents préfixes(auto-car, trlcar) et môme avec d'autresmots : cable-car, observation-car, slde-car et palace-car s Confortablement 1ns*tallé 4 une table d'une de ces voitures quiportent le nom pompeux de palace-car,(BOUROET,Outre-mer,it 54.)Cf. MNINQ-CAR.

OAROO'BOAT [cargo «=•esp. cargo(charge), et boat «=*ang.-aax. bât],

S. c. m.-Navire à marchandises,bateau de charge.

La disposition même des paquebots pos-taux ne permet pas de prendre le fret corn*

merolalqul transite par eargo-boat. (J. Off.,Sénat, ann., p. 629; 1887.) Les grandscargo-boats anglais et allemands. (CLE-MENCEAU, Illustrai., p. 249, c. 2;avr.1911.)

Abrév. : Il s'agit de régler le chargementde façon que le cargo ne séjourne pas plusde 24 heuresdans le port. (SOULEYRE, A.

Scientif.,?. 619, c. 1; mai 1913.)CARISEL, GARISBT [Kersey, d'a-

près le nom (d'orig. ang.-saxonne) du

village de Kersey, dans le SulTolk],S. m. - Grosse toile analoguo au ca-

nevas.

BIST. — Les liges du Roialme qe âmes-nent une manere de marchandise appellesKerseyes. (liolls of Parliament, ut,281; 1390.) [Murray.]

Une aune et demie de carlzô. (VentedesBiens deJ. Coeur; 1463.)[Godefroy.]Ca.riséz ou créseau d'Angleterre (1582.) [OAV,Gloss. Archéol.] Leurs carlses, limestres et

serges de toutes sortes. (Du CIIESNE, llist.

d'Angleterre, p. 8; 1614.) Carlsel : espècede canevas. (ACAD., 1762.)

CARONADB [carronado *=• do Car-

ron, ville d'Ecosse, où furent fonduesles premières bouches à feu de ce nom].

S. f. - Pièce d'artillerie de marine

tenant le milieu entre le canon et le

mortier,Carronado. (Eneycl. Méthod,, 1783.)

Une caronade de 88 du gaillard d'avant.

(LUCAS, Vrocis-verb. de ta perte du« Redoutable », i*' brum. an XIV.)Caronade : gros oaaon court d'Invention an*

glaise. (ACAD., 1835.) Le cuivre des oaro*

nades étlncelatt comme de l'or. (Tu. GAU-TIER. Tra tos Montes,u, 826; 1843.)

CARPETTE [carpcl = lat. carpita,qui a donné en fr. carplte, au xitt* s.],

S. f. - Petit tapis.Carpettes ou autrement tapis à emballer.

(Tarif d'entrée à Calais, 1582.) [GAY,Gloss. Archéol.) Carpettes : ces sottes de

tapis [d'emballage] payent sotte sois la dott*tains de droits de sortie. (SAVARY, Dict.de Comm,, i, 820; 1759.) Uns carpette dé

Smyrne. (LIÏTRE, 1863.) Le grand maga-sin... avait reçu un arrivage de vieilles

carpettes d'Orient. (BOUROET, Eau JVo*

fonde, p. 8; 1002.)

Page 54: Edouard Bonnafee

CARRICK 25 — CBNSUS

GARRIOK [peut-cire de John Do-

nald Carrick, publiclste écoss. (1787-

1837). — D'après Lami (Dict. de l'In-

dust., 1882), ce vêtement aurait été mis

à la mode par Garrick, le célèbre acteur

angl. du xvni» s,].S. m. - Redingote ample à collet ou

à pèlerine.Une dette qui, augmentée l'hiver pour

m'acheter un cariek, monte... a 813 fr.

(STENDHALi Corresp., i, 177; 8 août

1805.) Pantalon gris de fer, carrick couleurnoisette. {Mbals, p. 3, c.'l; 14 janv.1820.) - ACAD., 1835. - Le cocher, toujoursgrognon, vêtu d'un carrick crasseux. (MAX.DU CAMP, Paris, i, 217; 1869.)

REM. — Le moi carrick, vêlement,parait inconnu en Angleterre. Toutefois,nous avons trouvé « courte pièce deirelllis appellée Carrick » dans un ou-

vrage traduit de l'nngl. en 1650 : Sub-skie accordé au Roy, li, 6.

GARRIER [carrier, du verbe to carry(porter) = v. fr. karier, charier],

S. m. - Pigeon voyageur de race an-glaise.

Le carrier, produit du bagadats et dubiset. (DE ROCHAS, Nature, p. 132, c» 2,l«'sem. 1891.) Le pigeon carrier est.dlt-oa,de race asiatique.(BARRAL-SAQNiER, Dict.

d'Agricult., art. Pigeon, p, 131; 188a.)

OARTEBjdu nom do l'inventeur dece disposlrtîTJ. Harrlson Carter, méca-nicien anglais, mort vers 1003].

S. m. -Technol. : enveloppe destinéeà protéger un engrenago oti certainespièces d'un mécanismô.

Tout compris, garde-chaîne, carter etpneumatiques, le tricycle pesait 1S kilos.[VélO'Journal, p.2, c. 3; déc. l89t.)Tou-tes lés transmissions peuvent être mises àl'abri de la poussière par un carter. {VieSc/e«(i,/'(Jp1399,c* 1 ;2«sem. 1898.) Cachédans son carter de tonte,... l'appareil mys-térieux du changement de vitesse. (MAE-TERLINCK, Double Jardin, p. 58; 1908.)Couohé sous l'acier du carter qu'il trépane,Vuicaln vient d'achever de réparer là panne.(Eo. ROSTAND, Dois Sacré, déc. 1908.)

CATatîT [catgut ; de cat (chat) et gut(intestin) « v. angl. guttas],

S. m. - Corde & boyau employée enchirurgie pour les sutures,

Ligature de là continuité de l'artère bra*

chlalo au-dessus du pli du coude aveo un

simple fil de catgut. (C. R.de l'Acad. des

Sciences, LXXXIV, 658; 1877.) Les drainsde oaoutchouo sont remplacés par du cat«gut. {Dict. des Sciences Méd., xx, 263;188*.)

CATOGAN, CAD 0 a AN [le général/Earl Cadogan, 1675-1726, avait mis à lamode cette sorte de coiffure],

S. m. - Noeud de cheveux retroussésavec un ruban.

On les met [les cheveux] en bourse, en

oadenette, en cadogan. {Descrip. des Artset Met., xiv, 10; 1780.) La farine qui entredans l'ample perruque du robln, la vergettedu petit-maitre et l'énorme catogan du bat-teur de pavé, nourrirait dix mille infortu-nés. (MERCIER, Tabl. de Paris, ch.XXXII ; 1782.) Cadogan et catogan. (ACAD.,1798.) Elle mit un pantalon de velours et desbas rouges, aveo une perruque à catogan.

(FLAUDERT, Mad. Bovary, p. 409; 1867.)CELLULAR [cellular = lat. cellula).S. m. - Tissu léger, à maille3 lâches,

extensibles, dont on fait principalementdes chemises ou vêtements de sport.

Pour les sports, on porte des chemisesd'un tissu spécial, cellular day, qui sembleun tricot à mailles plutôt lâches. {Mode/Va/.-, p. 583, c. 1 ; 1904.) Chemises «.cel*'lular a pdur la ville ou les sports. (tttus*Irai., p. 10, c.i; 5 maM908.) Le col de

cellular est remplacé par un col de sole

btanche.(fV/nfaa,p.280,c.3; mat 1911)CELLULOÏD (celluloïd; lat. cellulo-

sus, et su(T. oid, de *t6o<, forme. Obtenud'abord par les frères Smith et John

tlyatt, en 1869, aux Et.-Unis, ce produitfut breveté en Angleterre par Hyalt, en

1871.]S. m. - Substance à base de cellulose

et de camphre, dont l'industrie d'imita-tion fait un grand usage.

Le celfiiiord, c'est-à-dire la matière nou*velle aveo laquelle on tait ce Jade, oet ivoire,ce corail, oette écaille. (RICHARD, Figaro,p. i, c. 5; 19 sept, 1878.) Le celluloïd estcombustible & 3400 (E.-O. LAMI, Dict, de

l'Indust,, ii,371{ 1882.)CBNSUS [census (recensement) «a

lat, censtts).S. m. - Relevé statistique décennal

dé la population et de l'état du com-merce et de l'industrie, aux Et.«Unis.

Page 55: Edouard Bonnafee

CENT 26 - CHELEM

En 1880, leCeiisus estime la productiontotale de l'industrie de la sole aux Etats-Unis à 34.410.463 dollars. (LAMI, Dict.de

l'indust., vm, 280; 1887.) Le censua de1880 ne comptait que 4.325.745 farraers.

(JANNET, Et.-Unis Contemp., H, 175;1889.) D'après le census de 1870, la popula-tlondeaEtats-Uniss'élevaltà38.549.987hab.

(LAVISSE-RAMBAUD, Hist. G€nér„ xn,658; 1901.) »

CENT [cent (centième partie du dol-lar) = lat. centttm, ou fr. cent],

S. m. - Monnaie des Et.-Unis et de

quelques autres pays de l'Amérique,valant environ 0 fr. 05.

Le prix du transport de la Nouvelle-Or-léans à Louisville ou à Cincinnati était de6,7 et même 9 cents par livre anglaise.(Débats, p. i, c.2; 27 jull. 1835.)L'acre,au Texas, s'obtient encore au prix de vingtcents. (CONSIDÉRANT, Au Texas, p. 77;1854.) Les quelques cents qu'ils attrapent,par cl, par là, leur suffisent pour ne pasmourir de faim. (HAUSSONVILLE, A Trav.Us Etats-Unis, p. 154; 1883.)

GENTERBOAHD [ centerboard ;'

decenter = fr. centre, et board (planche)sateut. bort, fr. bord],

S. m. - T. haut. : semelle de dérivequ'on peut, à volonté, immerger sousle bateau pour en augmenter 1a stabi-lité. — Bateau muni de ce dispositif,

Si nous voulons donner aux bateaux àdérive un nom étranger, appelons» les descentreboard. (Sport, p. 2, c. 2; 28 mars

1860.) Leurs ceater-boârda ne sont que dosquilles â pivot. {Yacht, p. 115, c. 3; 1878.)Course pour centerboard boats, cutters etsohooners. (Yachting Gazette, p. 485,c. 2; sept. 1904.)

CHAFF [chaff (paille hachée) » v.haut ail. ckeva],

S. m. - Mélange de foin et de paillehachés que l'on donne aux bestiaux.

Le châtt, oomme on soit, est un mélangede portion! à peu pris égalés dé loin etde pallie de blé. (J. des Haras, iv, 103;1829.) A vendre... quelque! tonnes d'avoinepour chatf. (tluoo, Trait, de ta Met, t,34; 1866.)

GHAÎRMAN [chalrman ; do chair

(chaise, fauteuil) =s v. fr. chaiere, etman «* teul. man],

8. m. - Président d'une assemblée,

d'une réunion : celui qui occupe le fau-teuil.

Le chalrman, ou président du dîner, étaitle célèbre Daniel 0' Connel. (/t. des Deux-

Mondes, i, 102; 1829.) Un chalrman àvoix de Barnum, se levait... pour donner la

parole aux orateurs. (BOUROBT, Outre-

mer, il, 13; 1895.) L'impartialité du chalr-man qui... n'est pas un homme de parti.(HAUSSONVILLE, Echo de Paris, p. 1,c. 2; ônov. 1911.)

CHALLENGE [challenge (défl) = v.fr. ckalenge].

S.m. - T. de sport t épreuve dans

laquelle le gagnant détient un objet(prlmltlvt. une coupe, d'où challenge-cup) jusqu'à ce qu'un concurrent, dansune épreuve ultérieure, l'en dépossède.Par métonymie, l'objet lui-même quiconstitue le prix de l'épreuve.

Deux lévriers... auront à recommencerensemble pour un prix final ou une chal-

lenge-cup. (POIRIER, Coursings, p. 3i;1885.) Dimanche dernier s'est disputé le

challenge Interclubs de vingt kilomètres.

(Tous les Sports, p. 4, c. 3; 7 mai 1897.)Adject. : Il s'agissait... d'assurer la pos-

session de la coupe challenge au régimentdétenteur. (IDEVILLE, il. de Cavat., p.467; 1904.)

CHALLENGER [challenger).S. m. - Celui qui prend part à un

challenge.Nos Françaises érigées en cyclewomen...

n'ont plus rien à envier à nos challengers.(VANDAELE, Néolog, Ëxot., p. 12; 1902.)

CHANNEL [channel = v. fr. chanel,canal].

S. m. * La mer de la Manche.Ces marins des Channel Islands sont de

vrais Gaulois, (ikoo, Trav. de la Mer,t, 149; 1866.) M. Hubert tatham doit te*ter la traversée du Channel, h bord de son

monoplan. (Goulots, p. 2, c. 4; 10 julll.1809.) Ahl ce Channel! qui vient passer là

Justement, entre Calais et Douvres l (TRIS-TAN lÎËRNARb, Quintaine Ht., p. 18,cl; 20 août 1911.1'

CHELEM [ait. de slam (écrasement)ss scand. slemba, ilûmma, tlamra).

S. m. - ï. du jeu de whist, de bos-ton ou de bridge : coup qui consiste afaire toutes les levées.

Sohelem. (LANDAIS; 1936.) Ils parlaient de

Page 56: Edouard Bonnafee

CHÈQUE 27 — CHOKE-BORE

chelem, de trlck, de singleton, Je crus voir

des Anglais débarqués de Brlghtonl (CLÉONG. D., Whist, p. 12; 1841.) Napoléon à

Sainte-Hélène ne pouvait s'asseoir à une

table de whist sans essayer aussitôt lechelem. (BounOET, Outre-mer, ti, 140;1895.)

REM.— On dit aussi : faire quelqu'unchelem ; c'est empêcher son adversairede faire une seule levée.

/ CHÈQUE [chèque ou check, de to/ check (faire échec, ^contrôler) = v. fr.

eschec], ..<.

S. m. - Don à vue, détaché d'un livreà souche et donné à un tiers sur un

banquier ou une société de crédit.tes checks doivent être présentés dans

le plus court délai possible. (Encycl. desGens du monde, p. 620; 1835.) Le chè-que peut être tiré d'un lieu sur un autre.

(liult. des Lois, XI* série, p. 729; 1885.)Les chèques sont devenus en Angleterre unemonnaie courante. (ACAD,, 1878.)

REM. — L'orthographe chèque pro-vient de la forme primitive « Exchcquerbill », billet du Trésor.

D. = CIIÉQUARD : Celui qui trafiquede son influence et se la fait payer sousforme de chèques.

Attaquer les chéquards, convaincre devol des députés bien pensants ! (PAPILLAUD,Corrupt. Parlement,, p. 4; 1893.) Tu meremercies de ne point dénoncer les ché-

quards, mats |e deviens ainsi leur complice.(BARRES, Leurs Figures, p. 208; 1902.)

REM. — Chèque est aussi quelquefoisemployé pour désigner la contre-marque(check) que l'on a coutume d'attacheraux colis, pour les identifier, sur les che-mins de fer nord-américains : C'est [au-tour des malles] une poussée des entrepre-neurs d'express qui offrent leurs chèques.(BOUROET, Outre-mer, i, 27; 1895.)

OHERRY-BRANDY [cherry (cerlso)«=»germ. chlrsa, lat. ceresta, et brandyq. v.).

S. c. m. • Eau-de-vle de cerises; li-

queur à base de jus dé cerises.

Cherry-brandy, arrack. (Catal, Off. de

l'ExposiL de l'îndusl,, p. xxvitt, c. 2;

1858.) La fabrication du Cherry-Brandy s»lait simplement par te mélange des Infu-sions dé fruits aveo te sirop da sucre, (il.Vinkote, p. 191, o. 1; août 1904.)

CHESTER [de Chester, ville d'An-

gleterre, dans le Cheshire].S. m. - Fromage anglais très re-

nommé.Au dessert surviennent des pains énor-

mes de Chester. (Wtnc,Angt. chez Eux,p. 57; 1853.) Tomates crues, que des hom-mes et des femmes voraces mangeaient sansaucun assaisonnement aveo leur chester.

(HEHMANT, Eddy et Paddy, p. 121;1895.) Mon tortil de baron pour un peu deChesterl (ROSTAND, Cyrano, iv,2:1897.)

REM. — Le cheddar et le slilton sont

également fort appréciés en France.CHEVIOTTE [de Cheviot, chaîne de

montagnes entre l'Anglet. et l'Ecosse].S. f. - Etoffe faite avec de la laine

d'Ecosse, dite de cheviot. D'abord,mouton cheviot; puis, par métonymie,laine cheviotte, et cheviotte (subs.).

Les moutons anglais et écossais de mon-

tagne, les cheviot et les black-faced, pa-raissaient pour la première fois dans nosconcours. (LAVERGNE, il. des Deux-Mon-

des, ut, 853; 1856.) Deux mille pièces che-viotte croisée. (J. Off., p. 6304; 2 oct.

1871) Drap cheviotte pour costumes de da-

mes. (Parlement, p. 4, c. 3; 9 nov. 1879.)Le costume de voyage en cheviotte, le plaidà carreaux. (VOGUÉ, Maître de la Mer,

p. 141; 1903.)CHINA-CL A Y [China (Chine), et

'iay (argile) = teut. klai).S. c. m. - Terre argileuse pulvérisée

dont on se sert : 1° pour apprêter les

tissus, 2» pour charger le papier.Le chlna-elay doit son nom & son analo-

gie aveo le kaolin. (LAROUSSE, Suppl.i

1889.) China-clay pour papier supérieur,

(fl. de ta Papeterie, p. 39, c. 1; 1908.)CHINA-ORASS [China (Chine), et

grass (herbe) « v. angl. graes, rad. v.

teut. grô).S. c. m. - Plante de Chine et de Su-

matra, dite Boehmerianivea,' fibre tex-

tile qu'on en extrait.Le ch/aa-firrass est travaillé par des pro-

cédés particuliers. (Ce R. de la SoC. dès

îngén. Civils, p. 329; 1853.) Le chfoa-

grats, dont l'emploi se développe chaque

)our au profit des arts textiles. (ALCAN,Tr, de la Filât, du Coton, p. 149; 1865.)

CHOKE-BORB fchokc-boro, ou

choke-bored ; to choke (étrangler) m v.

Page 57: Edouard Bonnafee

CHRISTMAS - 28- CLAYMORE

angl. acéocian, et bore (trou), ou bored

(percé) = v. leut. borôn],Adj. - Se dit d'un fusil de chasse dont

la bouche du canon est alésée conique-ment, pour améliorer la précision et la

portée du tir.

Comparaison du tir d'un fusil ordinaireavec un fusil choke bored. (Album Ga-land, p. 20; 1876-76.) Le fusil choke-bored est venu à temp's pour rapprocher lesdistances. (LAROUSSE, Suppi, art. Fusil;p. 860; 1878.) Mieux vaut... faire usaged'un fusil dont les oanons soient choke'bore. (LAMI, DM. de l'indust., n, 322;1882.)

Abrévt. : Des fusils spéoiaux dont lescanons sont choke. (LEUDET, Almanachdes Sports, p. 250/1899.)

CHRISTMAS [Christmas = v. angl.Cristesmaesse, messe du Christ; chris-ten mas, puis christmas au xiv 8 s.].

8. m. - La fête de Noël ; plus spécia-lement la Noël anglaise.

Le Christmas est, et surtout était, pourLondres, comme le oarnaval pour Venise.

(TH. GAUTIER, Les Beaux-Arts en Eur., i,p. 15; 1855. ) A Christmas, le geôlier, quand ila des prisonniers, leur donne un petit ban*quet de famille. (HUGO, Trav. (te ta Mer,t, 32 ; 1888.) Je donnerai un vrai dîner amé-ricain de Christmas. (HERMANT, Trans-allant.» p. 91; 1897.)

D. <=sCHRISTMAS-CARO: Carte Illustrée

portant des souhaits d'heureux Christ-mas ou de bonne année, que l'on envoiea celle occasion. Abrév. : un Christmas.

OLAIM [clalm — v. fr. daim, droitréclamé, réclamation].

S. m. - Concession de terrain dansune région minière.

J'allai visiter la ville de Kiandra, qui est si-tuée a environ deuxkilomètres des plasbeauxdaims. (Tourdu monde, p. 183; 2« sem.

1860.) Les mineurs Indépendants... viventdans des cabanes isolées, généralement dansle voisinage immédiat de leurs cla/ms. (SI-MONIN, Ouvriers des Deux Mondes, m,449; 1861.) On entend encore aujourd'huices vaillants coups de hache et de piochedans les daims de Melbourne. (TAINË, LUI.

Angl., ut, 272; 1865.)CLAN [clan =a gaél. clann, famille].B. m. -1° - Autrefois, en Ecosse et

en Irlande, tribu forméo par un certain

nombre de familles, sous la conduite etl'autorité d'un chef héréditaire.

Dansles montagnes d'Ecosse, les chefs desclans entretiennent... des gens lettrés pouroonserver la généalogie... de leurs familles.(EXPILLY, Desc. llist. des lies Britann.,p. 151; 1759.) -ACAD., 1762. - Les clansdépossédésse réfugièrent dans... les monta*gnes. (A. THIERRY, Conq. de l'Angl., m,445; 1825.) En Ecosse,les clans sont rentrésau devoir. (HUGO, Cromwell,v, 12; 1827.)

2° - Groupe, association ; colerie.Nous sommes tout un Joli clan de filles

riohes, qui savons très bien qu'on ne nousrecherche que pour notre argent. (TAING,Graindorge, p. 224 ; 1868.) C'était la pe-tite cour, le clan dont il s'entourait, gentils*hommes décavés,.., Journalistes viveurs-

(DAUDET, Rois en Exil, p. 124; 1879.)CLARET [claret; c'est purement et

simplement l'ancien mot franc, ctaré

(sue s.), claret, clairet (xiv« s.), vin

clair, que les Anglais nous ont empruntévers 1440, et qu'ils nous repassent avecun sens spécialisé].

S. m. • Nom que les Anglais donnentà nos vins de Bordeaux.

11place sur ma table ronde la bouteille declaret. (Album Britann., p. 58; 1830.) le

sherry, le porto et le claret, ou vin de Bor*

deaux, précèdent le Champagne. (WBY,Angl. chez Eux, p. 57; 1853.) C'est fait.— Mangeons. — Clarets, wiskys. Anges, Jevous Invite au gueuleton du sacre. (Huoo,Mangeront-ils? n, 4; 1867.)

CLARET-auP (claret, et cup « prob.b. lat. cuppa).

S. c. m. -Boisson frappéo composée de

vin de Bordeaux, de soda-water, de

ktrsch,de cognac et de tranches de citron.

Le claret-cup se boit dans les réunions

de courses et de garden party. (Gourmet,

p. 1', 28 mal 1695.) Buvant le claret-cupou le Champagneà leurs repas. (BOUROET,Etudes et Porlralts, n, 303 ; 1889.)

OL AYMORB [claymoro ss gaél. ela w-

heamh môr, grand sabre).S. f. - Large épée écossaise.

LesGalls... des monts Oraroplens, armés du

long sabre à deux mains qu'ils appelaient

Qlay-morê eu le grand glaive. (A. THIERRY,

Conq. de l'Angl., u, 118; 1825.) Ôa ne se

met plus sur les portes à Edimburgh quandon voit passer la tartane [des highlanders] et

Page 58: Edouard Bonnafee

CLERGYMAN -29 - CLUB

la olayoeoro.(MicuELET, Hist. de France,l, ch. IV, p. 151 ; 1833.) - ACAD., 1878.

CLERQYMAN {clergy = v. fr. cler-

gie, et man = teut. man).5. m. - Ministre protestant ; ecclésias-

tique anglais;Elle [Charlotte Brontô] reçut une proposi-

tion de mariage d'un clergyman qui sembleavoir été un homme austère. (MONTÉOUT,R.des Deux-Mondes, s, 174 ; 1857.) Ensa

qualité de clergyman, il a fort bien pu se

tromper là où, en ma qualité de Françaiset de laïque, Je pouvais faire des expérien*ces concluantes. (MÉRIMÉE, Lett. à une

Inconnue, 21 juin 1866.) Le clergyman,à table à côté du landlord, est le directeurde la morale. (TAINB, Notes sut 4

l'Angl.,p. 214; 1878.)

CLERK (clcrk=lat. ctericus).6. m. - Employé, commis.Un avocat nommé Stevens envoie son clerk

porter une carte au chancelier. (MÉRIMÉE,Letl. à une Inconnue, lôjuill. 1861.) Les

clerks, sans se presser, crient les numéros.

(TAINE, Lilt. Anglaise, îv, 451 ; 1863.)CLIFF-DWELLER8 [cliiï (rocher,

falaise)=v. teut. À-Mo; et dwellers (ha-bitants), do to dwell (habiter) = v. angl.dwetlan].

S. m. pi. - Nom donné aux troglody-tes d'une certaine région des Et.-Unts,qui habitent d'une façon permanentedans les rochers.

On entrait au moyen d'échelles mobiles,qne le Clifi-dweUer s'empressait de retirer.

(NADAILLAC, Nature, p. 340, c. 1 ; 2° sem.

1883.) Des ctttt'dwellere, ces troglodytesdu grand canon du Colorado. (BOURQBT,Outremer, il, 7; 1895.)

OLIMOH (cllnch, du verbe to clinch

(cramponner) = v. haut. ail. klenken,teut. klink, kling).

S. m. - T. de boxe : corps à corps.L'un et l'autre pouvaient taper au cours

des olinohes. (MoRfANE, La Zfa*eyp.64}1908.)Les boxeurs échangèrent sans ardeuraucune swings et cllnches. (Echo de Parts,p.5,c. 2} 24 fév. 1911.)

GL1PPBR (clipper=scand. klipp-a,couper).

S. m. - Voilier d'assea fort tonnage etbon marcheur (ainsi nommé parce qu'ilfend les flots.

Les olippéri américains, tant vantés, sont

loin d'avoir cette éléganoe (des naviresd'Orient]. (TH. GAUTIER, Constantinopte,p. 213 ; 18.53.) Les clippers longs de troiscents pieds vont partir pour l'Australie.(TAINE, Lilt. Angl., iv, 451 ; 1863.)

REM. — Skeat, après avoir noté l'étym.ci-dessus, qui est celle que proposeMurray, suggère (éd. 1911) un rappro-chement enlre clipper (bateau rapide)et le v. holl. AfepperjFcoursier. Ce se-rait un mot à ajouter à la liste des nom-breux termes de marine empruntés à lalangue hollandaise.

CLOWN (clown = v. angl. chun,cloyne, prob. du scand. ktunni (isl.),klunn (suéd.), klunds (dan.), ou dugerm. Atônne(nord-frison), klùnj (holl.)l

S. m. - Pitre acrobate de cirque.Quelques-uns de ces Clowns qui divertis*

sent si bien nos voisins d'outre-mer, doiventdébuter sous peu de jours au théâtre desNouveautés. (Débats, p. 2, c. 2; 2 juil.1830.) Le clown sauta si haut, si haut, Qu'ilcreva lé plafond de toiles. (BANVILLE, Saut

duTremptin, 1857.) J'aurais droit au titrede ctowu familier des forêts; Dans tous leurscasse-oous l'exécute une danse. (IIuoo,Théâtre en Liberté, p. 146-, 1867.)

D.=CLOWNERIE : Pitrerie, cabriole declown.

Les mimes clowneries et les mimes sautsa travers les ronds de papier. (BANVILLE,OdesFttnambuL, Commentaires, p. 190 ;1873.)

CLOWNESSE : Gigoter le plus agréable*ment du monde, a la manière des olownesses.

(P. ADAM, Les Lions, p. 28; 1906.)CLOWNESQUE : Nous avons vu un autre

médium... prendre des poses clownesquesqu'il est Impossible de conserver dans l'étatnormal. (BRAULT, il. du Monde Invis,,p. 592; 1805.)

I, GLUS [club *=• scand. klub (dan.),klubb (suéd.), klubba (isl.) dont le sens

prlmit. est « gros bâton », — cf. CLUB

II, — d'où « bloc, masse ». Dans Sher*icood's Index to Cotgrave (1632), ohtrouve le verbe to clubbe : « mettre ou

despendrô à l'égual d'un outre » ; puis,dans Pepys Diary (1659-1660), le suis,

club, dans le sens « réunion »j.S. m. • 1° - Association politique;

cercle mondain; groupement sportif;réunion en général.

Page 59: Edouard Bonnafee

CLUH - 80 - COACUMAN

Les Anglols.., font entre eux un* espècede Société qu'Us appellent Clubs. (G,MIEOE, Etat Présent d'Anglet,, i, 273 ;1703.) Les uns se (ont introduire dans lesClubs, les autres vont dans les tavernes.

(D. DB GOMICOUHT, Observateur franc,à Londres, iv, 93; 1770.) C'est là [dansles taverne s] que se tlernent une partie desClubs, où se goûtent presque tous les plai-sirs de la société en Angleterre. (LINOUET,Annales, H, 48; 1777.) Chaque Club a sesstatuts, et un président pour tes faire ob-server. (COYER, Observ. sur l'Ang/el,,p, 253; 1779.) Ces messieurs nous annon-cèrent leur projet... de former un club dans

lequel seraient admis tous ceux qui feraient

profession de penser comme eux. (LAUO-CHEFOUCAULD,Monit,, réimp. p. 569, c.

2; mars 1790.) - ACAD., supp,, 1798. -

C'est un club de démons, un sabbat de pa-pistes! (HUGO, Cromwell, i, 5; 1827.)

2° - Lieu où se tiennent les réunionsd'un club.

Nous vîmes le club orné dans le genrefrançais, majestueux et enfumé. (STEN-DHAL, Corr. lnéd„ h oct. 1813.) Je l'a-vais vu, par une nuit de tempête,... sortirdu club à une heure du matin. (TAINE,Graindorge, p. 98; 1868.)

REM. — Une foule de groupements,qui ne sont pas tous d'origine angl.,ont fait entrer le mot club dans leur rai-son sociale, tels le Jockey-Club (q, v.),l'Automobile Club, le Club alpin, le Ra-

cing-Club, le Touring-Club, le Yacht-

Club, etc.D. = CLUBISTE : celui qui fréquente

les clubs politiques.ACAD., supp., 1798. -Journaliste et élu-

blste toujours haletant [Cam. Desmoulins],il se vantait d'avoir toujours eu six mois d'a-vance sur l'opinion publique. (STE-BEUVE,Prem. Lundis, 28 juil. 1825.)

CLUBMAN, CLUBWOMAN : celui, celle

qui fait partie d'un club; au masc, asouvent le sens d'homme élégant etmondain.

[Elle avait) trompé ce charmant hommeaveo un clubman très à la mode. (BOUR-GET, Mensonges,\>. 168; 1888.) Lune desclubwomen fait, en seine, une lecture surles arts. (ADAM, Vues d'Amer,, p. 288;1906.)

INTERCLUBS : se dit d'une épreuve

sportive disputée entro divers clubs ousociétés.

Bailles ou cross-countrys Interclubs.

(SAINT-CLAIR, Jeux en Plein air, p. 248 ;1889.)

II. CLUB [club (bâton) « is], kluhba,suéd. klubb, dan. klub, Cf. CLUB I.]

S. m. - Crosse a bout ferré dont onse sert pour jouer nu golf.

n est interdit au Joueur [de golf] de tou-cher a sa balle autrement qu'aveo un club.

(Nouveau Larousse ill,, iv, p. 886,c. 2; 1901.) Le cleek est un club à manche

rigide. (CLAREMONT, Livre des Sports,p. 90; 1910.)

REM. — Outre le cleek, les joueursde golf se servent du driver, du pulter(q. v,), du brassie, de Viron, du lofler,du inashlo et du niblick, clubs qui onttous leur rôle déterminé,

CLUB-HOUSB [club I, et house (mai-son) = teut. h ûs],

S. c. m. • Maison où est installé unclub.

La Société Nautique de la Basse-Seineavait organisé à son club-house, & Courbe*

yole, un assaut d'armes. (Tous les Sports,p. 3, c. 2; 29 mars 1897.)

COACH [coach = fr. coche],S. m, - Diligence;aussi, abrévt.pour

mail-coach (q. v,),sur six personnes que contenait le coach

de Windsor, il était rare qu'il n'y eût pointune ou deux femmes habillées en hommes.

(Iluoo, Homme gui rit, i, 338; 1869.)Chacune[des malsons des riches Américains]suppose, comme accompagnement habituel,des chevaux et un coach. (BOUROET, OU-

tre-mer, i, 6i; 1895.)COACHING [coaching, subs. verb.

do to coach, lui-môme de coach = fr.

coche],S. m. - Le sport, l'art de conduire un

coach.Un vrai coaching dans le genre qui réus-

sit tant en Angleterre. (MILTON, Figaro,p. 3, C 3; 2 juin 1878.) Le goût du coa-

ching est arrivé à un point tel qu'il a en-

gendré la coachomante, (CRAFTV, Paris-

Sportif, p. 297; 189f.)COACHMAN, = WOMAN [COQCh-

man, coachwoman; de coach, et man

(homme) = teut. »«/»•»; woman (femme)=ang.-sax. wifman].

Page 60: Edouard Bonnafee

COAU'AH -31 - COCKPIT

S, m. ou f. -.Celui, ccllo qui conduitun coach.

Ernest descendit lentement de sa ban-

quette, en vrai coachmao. (BEAUVOIR,llist. Cavalières, u, 182; 1838.) Souvent,la future coachworaan se trompe de guide.

(MéoNiN, Femina, p. 177, c. i; avr.

1905.)COALTAR (coaltar; de coal (char-

bon) = v. haut ail, chol, et lar (gou-dron) = ang.-snx., teru],

S. m. - Goudron minéral extrait do

la houille.LITTKÉ, 1863. - la poudre de coaltar,

comme toutes' les poudres carbonifères,noircit ce qu'elle touche. (LITTRE-ROBIN,DM. de MCd., 1873.) Opèreles lavages etles pansements aveo de l'eau coupée decoaltar saponiné. (MAUPASSANT, Contes

Choisis,?. 148; 1886.)D. = COALTARER, COALTARISER : LlT-

TRé, 1873. - la vigne étant taillée et pro-fondément déchaussée, on coaltare au grospinceau la tige dépouillée de ses vieillesécorces. (PARVILLE, J. O/f., p. 2510; avr.

1876.)COALTARISATION : LITTRB, 1872. - La

eoaUarlsatlon, quand elle est mal faite, estinsuffisante, car elle laisse subsister tousles dangers que renferme le soas-planoher.(Nature, p.383, c. 1 ; 2« sem. 1897.)

COATINO [coating; de coat«=>v. fr.cote, cotte, et sufî. ing],

S. m. - Sorte de peigné anglais mat.les coatings et les molletons étalent en

général d'une confection soignée. (C. R. de

l'Exposit. de 1823 [TURGAN, Gr. Usines,vin, p. 83].) Onnote quelques demandes encoatings fantaisie. {Monit. des Fils et Tis-sus, p. 392, c. 2 ; 1875.) Coatings imperméa-bilisés. {Quinzaine lit., p. 29; 27 avr.

1912.)COB (cob; peut-être du dial. nord-

angl. cob (testicule), d'où cheval nonchâtré].

S, m. - Cheval robuste et court de

jambes; double poney.Je citerai un très bon cob a M. Plngrlé,

Machëcoul. (MILTON, Figaro, p. 3, c. 5;2 avr. 1880.) Il commença de se dirigervers le Bols, monté sur un cob alezan.

(BOUROET, Coeur de Femme, p. 105;1890.)

- -^COCKER [cocker, abrév. pour wood-

coeker : chien dressé à la chasse de labécasso, wood-cock].

S. m. • Petit épagneul do chasse,de raco anglaise,

Trois cockers et un clumber, (PICUOT,/{, Itritann,, p. 508; juin 1863.) le cockerest une race d'épagaeul anglais qui vient depasser récemment le détroit. (CHAILLOU,Chien de Chasse, p. 85; 1867.) le cockerest le plus charmant et peut-être le plusIntelligent de tous les épagneuls. (PAI-RAULT, IHct. des Chasses, p. 69; 1885.)

COGKNBY (cockney = Murray pro-poso coken-egg, « coco », appellationenfantine pour « oeuf » ; d'où : mignon,poulo mouillée, citadin, par opp. a

paysan. Skeat suggère le v. fr. coqui-ner, mener la vio d'un mendiant, d'un

gueux, et acoquiné, devenu paresseuxcomme un mendiant].

S. m. - Badaud, flâneur des rues deLondres.

Une qualité qui distingue les natifs deLondres, o'est une curiosité crédule, quileur a fait donner le nom de cockneys,(ST-CONSTANT, Londres et les Angl,, i,145; 1804.) Les cockneys de Londres,.,trouvaient fort mal qu'on ne leur gagnât pastous les Jours des batailles de Poitiers. (Mi-CHELET, llist. de France, ix,'l; 1840.)Votre projet d'aller à Bichmond voir pécherà la ligne et dîner les cockneys le diman-che aveo leurs moitiés ne vaut rien. (MÉ-RIMÉE, Lett, à Mme Senior, 10 avr.

185...) Le cockney a plusieurs des traits dubadaud do Paris. (LITTRÉ, supp., 1877.)

D. = COCKNEYISME: La témérité indomp-table du Normand, un cockneyisme exagéré.(CHASLES, Litt. et Moeurs des Anglo-Amér., p. 279; 1851.)

COCKPIT [cock-pit, arène pour les

combats de coqs. Prlmitivt., à bord desnavires de guerre anglais, le cockpit étaitle local où l'on recevait et soignait les

blessés].S. m. - Réduit ménagé à l'arrière des

bateaux de faible tonnage, et où se

place généralement le timonier.n [le bateau] n'a que des cock-plts dans

lesquels se tiendront l'équipage et le timo-nier. {Le Yacht, p. 214, c, 2; 1878.) le

cockpit sera une boite enfoncée dans le

pont entre les deux bllolres. (MOISSENET,Construction du Yacht, p. 205 ; 189Ç.)

Page 61: Edouard Bonnafee

COCKTAIL -3S- COLL1G

COCKTAIL [cocktail, littéralement« queuo do coq ». Appellation argotiquenord-amérlc, d'orig. inconnue],

S. m. * Boisson glacée faite avec du

vin ou du curaçao cl quelques gouttesde bltter, le tout aromatisé à'écorces

d'oranges vertes et de cannelle.

S'il [le candidat aux élections] ne savait

prendre un cocktail avec élégance, il per-drait toute popularité. (E. RECLUS, Tourdu Monde, i, 191 ; 1860.) Beaucoup de

gens viennent... lire les journaux, prendreun cock-tait au bar. (HAUSSONVILLE, A

Trav, les Etats-Unis, p. 26; 1883.) Boiredes cock-talls et du whisky, côte & côte aveo

des Jockeys et des bookmakers. (BOURQET,Coeur de Femme, p. 98; 1890.)

COFFERDAM [cofferdam; de coflers» fr. coffre M dam (digue) =teut,<tam].

S. m. - 1° - Toute espèce de com-

partimentage étanche; batardenu.

les progrès faits dans le système des

pièces et des cofferdams pour l'établisse"ment des fondations. (PERDONNET, Afo-

tions gén. sur les Chem, de fer, p. 222;1859.)

2° - Plus spéelalemt., en termes de

marine : cellule de faible volume qu'ongarnit de substances absorbantes, pour

empêcher l'irruption de l'eau à l'inté-

rieur d'un navire.On se prémunit contre les conséquences

d'une voie d'eau par l'emploi du cofferdam.

(LAMI, Dict, de l'Indust., art. Nav. de

Guerre, p. 770, c. 2\ 1880.) En dedansde cette ceinture et du bordé se trouve un

oofferdam rempli de cellulose. (Rév. Mari t.et Coloniale, CXXVHI, 130; 1896.)

COHÉRER [to cohere = lat. co-hse-

rere],V. n. - T. d'électro-tecbn. : en par-

lant de la limaille du radio-conducteur,être cohérente. Cf. COHÉREUR.

Il suffit de communiquer un léger ébran-

lement mécanique à la limaille cohérée pourfaire disparaître la conductibilité. (HOSPI-TALIER, Nature, p. 60; juin 1897.) Ces

limailles sont cobérées sous l'action d'os-

cillations. (BOULANOER-PERRIÉ, Télégr.sans fil, p. 212; 1907.)

REM. — Pour expliquer le phénomèneinverse, les savants ont créé le terme

d&ohérer et ses dérivés décohéreur,décollèrent.

COHÉREUR [coherer; du verbe tocohere et suff. er).

S. in.'- Nom donné, en 1892, parle physicien angl. Lodge, au tube a

limaille servant de détecteur dans les

postes de télégraphie sans fil.le circuit... est relié directement au

cohéreur. (HOSPITALIER, Nature, p. 60;juin 1897.) Pour toutes les applloatlons

pratiques, le cohéreur est un détecteurInfiniment supérieur à tous les autres. (H.PôiNCARé, Théor, de Maxwell, p. 37;1907.)

COKE [coke = prob. v, angl.dlal. du

Nord colk (noyau, coeur, s. e. do h

houille)].S. m. - Résidu solide de la distilla-

tion de la houille.Ces coaks... peuvent être distingués

comme ayant différents degrés de torréfac-tion. (MORAND, Charb, de Terre, H, p.415; 1773.) Les Anglois fondent la plupartdes minerais de fer aveo les coaks. (BUF-FON, Minéraux, i, 553; 1783.) On con-

somme moyennement 21 de coke pour ob-

tenir 10 de fonte. (DUFRÈNOY-BEAUMONT,

Voy, Métallurg. en Anglet,, p. 4Ç2;

1827.) Le ooke est un bon combustible.

(ACAD., 1835.)J). = COKERIE : Construire de nouvelles

cokeries pour alimenter les forges de l'Est.

(Génie Civil, », 312; 1882.)COKETIER, coKincATioN : Conditions

convenables pour la coklfioation et la com-bustion. {H, Techn., p. 4; 10 nov. 1904.)

COLD-CREAM [cold (froide) = V.leut. kaldoz, et cream (crème) = v. fr.

cresme],S. c. m. - Composition cosmétique

analogue au cérat,On teint frais est monotone I l'on préfère

un enduit de poupée fait aveo du rouge, du

blano de baleine et du coldcream. (BAL-ZAC, Béalrix, iv, 43; 1845.) Il n'y avait

Jamais assez de cold-cream sur sa peau, ni

de patchouli dans ses mouchoirs. (FLAU-BERT, iU»»« Bovary, p. 265; 1857.) Elles

ont soupe, veillé; le lendemain matin, beau*

coup de pommade et de cold-cream; cela

leur fait un teint Unique. (TAINE, Grain-

dorge,y. 35; 1868.)COLLIE [ collie, étym. douteuse.

Skeat suggère « coally, coaly », cou-

leur de charbon].

Page 62: Edouard Bonnafee

COLLOibAL -,83- COMMON

S. ni. • Race do chiens de bergerd'origine écossaise.

le colley t, chien particulier & cettecontrée du Royaume-Uni [In basse Ecosse]...rôdait autour du pâturage. (J. VERNE,Indes Noires, iv; 1877,) le Collle... estun chien de taille moyenne mesurant de50 o 60 centimètres de hauteur à l'épaule,(OUSTALET, Nature, p, 39, c, 2; dée.

1904.)COLLOÏDAL = ALE [colloïdal, mot

dû, comme le suivant, colloïdo,^.v,,mchimiste angl, T. Graham, 1805-1869],

Adj. - Qui concerne les colloïdes.C'est en étudiant la diffusibllité des corps

en solution que Graham a caractérise* etdéfini les substances qu'il a appelées col-loïdaïes. (WURTZ-FRIEDEL, Dict, deCkim., 2« suppl., p. 1256; 1894.) te typele plus commun d'une solution colloïdale,c'est l'eau de savon. (DASTRB, R, desPeux-Mondes, p. 228; mars 1905.)

COLLOÏDE [colloid =3 grec %6Xh%(colle), et «ISoç (forme), mot dû a T.

Graham].Adj, - Se dit de certaines substances

incrlstallisables, comme l'albumine,l'empois d'amidon, clc.

Séparation des substances colloïdes et cris-talloldes effectuée par diffusion. (WURTZ,Dict, de Chim., i, p. 1145, c. 1; 1868-1876.)

COMBlNÀlsON[combinatlon=bas-lat. combinalionem],

S, f. - Vêlement de dessous : che-mise et pantalon ou caleçon combinés,d'une seule pièce.

On devine, car c'est l'hiver, l'anatomledélicate sous le paletot crème, sous les tri-cots, les laines et les combina/sons. (BOUR-CET, Outre-mer, H, 100; 1895.) Combi-naison en nansouk orné d'une broderie fes-tonnée, (Mode Prat., p. 256; 1903.)

COMING MAN [coming (arrivant), etman (homme); littéralement « l'hommequi va venir »].

Loc. employée surtout par le3 sports-men j coureur débutant, sur lequel onfonde des espérances pour les épreu-ves futures. Par ext. : homme d'avenir.

Hertens, le coming man américain de1898.[Sport Univ,lll,rv,m; 1898.) Uatel vous Jurera que c'est [le coureur cycliste]un grand crack, tandis qu'un autre, se mê-

lant à la conversation, lui décernera seu-lement le titre de cow/ng-niao. (J. D'OR-SAY, Matin, p. 1, c. 1; 27 sept. 1904.)lord Robert Ceoil se frayait sa route versles premiers rangs de son parti et du parle-ment, où déjà on voit poindre en lui le • co-ming man ». (HAMBLLE, Ann, desSciencesPolit,, p. 695; nov. 1904.) Je parle aunom d'un comlngman français, presque unnovice. (TR. BERNARD, Nicolas Bergère,p. 201 ; 1911.)

COMITE [commlttee, du fr, commet-tre, par le part, passé commis, anglo- \fr, committe =» ht. committere), \

S, m, - Réunion d'un nombre gêné-5

ralement restreint de personnes appe-lées h délibérer sur une question, une

affaire; commission.il En petit comité,entre sol.

les envoyer.,, aux Communes des deuxChambres qui ont inspection,,, sur les Taxes.

(LAURENS, Subside accordé au Roy, p.24; 1656.) Messeigneurs du Conseil, pourplutôt dépécber les affaires, se sont divi-sés en différents Commit tés, (CHAMBER-LAYNE, Etat Présent d'Anglet., p. 196;1688.) le régent me dit qu'il formerait uncomité (car on ne parlait plus qu'à l'an-

glaise) de quelques-uns du conseil de ré-gence. (SAINT-SIMON, il/Vw.,xiv,3; 1717.)Travailler en comité. (ACAD., 1740.) Je sou*peral demain avec lut; mais ce ne sera pasdans un petit comité, dont Je suis très fâ-chée. (Du DEFFAND, lelt, à II, Walpole,24 févr. 1770.) Mademoiselle Himi, ainsis'appelait mademoiselle Pinson en petit co-mité. (MUSSET, Mimi Pinson, ni; 1845.)

COMMODORE [commodore == prob.du holl. kommandeur],

S, m. - Capitaine de vaisseau com-mandant une division, en Angleterreou aux Etats-Unis,

On fit An son commodore, o'est-à direchef d'escadre ; on lui donna cinq vaisseaux.

(VOLTAIRE, Siècle de Louis AT/ch. 27;1768.) le commodore Byron part des Dunesle 20 Juin 1764. (BOUGAINVILLE, Voy. aut,du Monde, p. 6; 1771.) Le commodore,guidé par Yézalmen, se dirigea vers la tenteoù devait avoir lieu l'entrevue. (LAYOLLÉE,R. des Deux-Mondes, vin, 511; 1857.)le commodore Asson, (AÇAD,, 1878.)

COMMON [common =s làt. commune, -

fr, commun].

Page 63: Edouard Bonnafee

COMMONER -34 COMPOUND

S. m. - Pâturage communal.Le Common, immense prairie... ombragée

de quelques érables. (Tu, PAVIE, Souve-nirs Allant,, i, 266; 1833.) A gauche sedécouvrent des villages... des bols, des corn-mons. (ESQUIROS, R. des Deux-Mondes,xi, 403 ; 1857.) lynmore, aveo son château...«t son vaste common. (COCWN, Conf, et

Lecture$,[>.2b2; 1870.) Nous longeons descommoas abandonnés, sauvages, où, deloin en loin, un cheval paît dans la solitude.

(TAINB, Notes sur l'Anglet.,y, 172 ;i873.)COMMONER [commoner; do com-

mon, et suff, er).S. m. - 4» - Bourgeois.Fils d'un pauvre ecclésiastique, admis,

on Ignore comment, parmi les commonersde l'Université d'Oxford. (FOROUES, R, des

Veux-Mondes, xi, 154; 1857.) En Angle-terre, quand une femme titrée soit de sonchef, soit par suite d'un premier mariage,épouse un commoaer, elle conserve sontitre. (Gaulois, supp.,p. 1, c. 3; 28 févr,4905.)

2» - Membre de la Chambre desCommunes.

On ne trouvera pas de lord, coupable, quiait gagné à n'être pas Jugé par un Jury deCommoners. (DE LOLME, Constitutionde l'Angl., p. 257; 1771.) la presse an-

glo-indienne craignait que sir Henry Nor-man, simple commoner, n'eût pas le près-tige de ses nobles prédécesseurs [au postede vice-roi des Indes}. (Temps, p. 2, c. 3 ;22 sept. 1893.)

COMPOST [compost = v. fr. com-

post, du lat. compositum].S. m. - Engrais composé de détritus

végétaux, de débris animaux et de ré-sidus ménagers ou agricoles.

BIST. — Tous les compos du tiens... me*ner sus les terres de la dite ferme. (SAINT-AMANO, Arch. de la Seine-lnf., 1275.)De compost mettre Hors et traire. (R. D'AN-

NEBAULT, Coutum. de Norm., en vers,p. 96, XIII» s.) [Moisy.J

Mettre une terre en bon compost. (TRÉ-VOUX, 1771.) On fait ordinairement de lavase marine des composts au printemps aveodu fumier. (Maison Rust,, p. 76, c. 2;1834.) Ce serait une erreur de croire qu'enfaisant des composts, on a pour but uniquede donner aux plantes exotiques une terreabsolument semblable à celle qu'elles avalent

dans leur pays natal. (Bon Jardinier, p.09; 1841.) Améliorer une terre aveo lecompost. (LITTRÉ, 1863.)

REM. — D'après Du Cango et Murray,dès le xuio s., le mot ht.-angl.-nor-mand compostum (engrais) était enusage en Angleterre ; Il était aussi, sousla forme compost, très usité en Norman-die a cotte époque. Lo mot parait êtretombé chez nous en désuétude, et avoirété repris aux Anglais au xvm« s, 11adonné comme dérivé « composter »,qu'enregistre lo Dict. de Trévoux.

I • COMPOUND [compound (com-posé) = v. fr. compondre, lat. compo-nere],

Adj. - 4<> - Se dit des machines a

vapeur dans lesquelles la vapeur sedétend progressivement en passant pardeux ou plusieurs cylindres.

L'adoption des machines Wolf dites com-pound. (R, Marlt. et Coloniale, xu,292; 1874.) Cette machine [a double dé.

tente] récemment construite par M. Mallet,est désignée sous le nom de locomotiveCompound. (Parlement, p, 2, c. 6 ; 24déc. 1879.) L'application du système com-pound aux machines marines... a permis deréaliser des économies considérables decombustible. (SAUVAGE, Machine loco-motive, p. 202; 1894.)

Substantlvemt : Considérons une ma-chine ayant pour cylindre unique le cylindreà basse pression de la compound, (ld.,iôM.,p. 200; 1894.)

D. =» COMPOUNDAGE: Pour aller au delà

[d'une certaine puissance], il faudrait com-biner la surchauffe et le compoundage. (R.Gén.des Ch. de Fer,?. 317; nov. 1904.)

2° - Plaque, métal compound s blin-

dage de fer et d'acier.Le blindage sera formé d'une seule épais-

seur de plaques Compound ayant 5 pouceset demi d'acier et 10 pouces trois quartsde fer. (Génie Civil, p. 136, cl; 1881.)Les essais de cuirasses... ont montré la

supériorité de l'acier nickelé sur l'acier etsur le métal compound dont font usage le

Anglais. (A. Milit, de l'Etranger, xxxix,547; 1891.)

3°-Dynamo, disposition compound :se dit des machines électr. dans les-

quelles on combine l'enroulement ensérie et l'enroulement en dérivation.

Page 64: Edouard Bonnafee

COMPOUND 35- CONGRKS

Machines à excitation en double circuit,

appelées aussi machines componnd. (Du-MONT, Dict, d'Electr,, p. 451; 1889.)

II • COMPOUND [compound =» prob,du malais kampong, marché].

S. m. - Nom donné, dans les exploi-tations diamantifères et aurifères, aux

quartiers assignés aux mineurs et dont

Us ne doivent pas s'éloigner sans avoir

été visités.

Chaquecompound peut contenir de 1.000à 3.000 noirs. (Econom, Franc,, p. 431,c. 2; avr. 1897.) Au commencement de

1901, le nombre des Indigènes dans les

compounds était de 6.717. (DEDRAY, Mess,

de Paris, p. 2, c. i, 22 sept. 1904.)CONFORT [comfort = v. fr. cunfort

(xi° s.), confort (xm« s,), qui voulait dire« secours, assistance ». Nous a été pris

par les Anglais et nous est revenu d'ou-

tre-Manche, vers lo commencementdu xix' s., tout d'abord avec le sens« agréments, commodités »].

S. m.-Bien-être matériel; ensembledes conditions qui assurent ce blen-ôtre.

tes comforts des auberges nous étonnent

toujours. (SIMOND, Voy, d'un Franc,en Anglet., i, 24; 1816.) On y trouve [chezU duo de Bracciano] le confort réuni & une

élégance suprême. (STENDHAL, Promen.dans Rome, i, 167; 1829.) Quand vousire* à Pise, Je vous recommande l'hôtel dela Grande-Bretagriie. C'est la perfection duconfort. (MÉRIMÉE, Lett.à une Inconnue;8 oct. 1858.) Bien ne manque au confortde cette maison. (ACAD,, 1878.)

D. = INCONFORT: Cette cornette et l'ia-confort général donnent un style monasti-que à cesdépendances [du couvent de Sainte-Odile]. (BARRÉS, Service de l'Allem,, p.102; 1905.)

CONFORTABLE [comforlable, lui-même emprunté de l'anglo-franç. con*fortable, dérivé du v. fr. conforter],

I - Adj. - lo - Qui procure du con-fort; commode, agréable.

Ces Messieurs passèrent une nuit trèsconfortable, c'est-à-dire aussi bonne qu'ilétoit possible. (CHASTELLUX, Voy. dansl'Amer, Sept,, i, 78; 1786.) J'ai été aussiétonné que bien aise des détails que tu medonnes sur ton établissement confortablelà-bas. (LAMARTINE, tett, au Comte deVirieu; 21 oct. 1818.) Les waggons sont

très peu confortables; il n'y a point deseconde classe. (AMPÈRE, Vromen, enAmer., i, 23; 1889.) On logement confor-table. (ACAD., 1878.)

2° - A son aise.Ceshabillements [de sport) sont les seuls

dont ils aient souci, dans lesquels ils sesentent « confortable ». (COUBURTIN, Edu*cat. en Anglet,, p. 112; 1888.) Asseyez-vous eutre nous deux! Êtes-vous confor-table? (M. PRÉVOST, Heureux Ménage,p. 251,1901.)

REM, — Lo vx français avait aussi

confortable, mais dans lo sons de « se-

courable, fortifiant »; et confortable'ment, qui signifiait « efficacement ».

Il • S. m. - L'ensemble dos chos»

qui constituent le confort.On ne peut voir que du confortable vul-

gaire dans les petites malsons,., de Reimset de Dijon. (STENDHAL, Mém. d'un Tou-

riste, u, 304; 1838.) Il quitta sa maison,si bien montée, son confortable anglaisrehaussé de luxe créole. (TAINE, Graiii'

dorge, p. OS; 1868.) Il cherchait avanttout le confortable. (ACAD., 1878.)

D. = CONFORTABLEMENT: Nous som-mes établis très confortablement, et nousvivons solitaires, le soir au moins. (LA-MARTINE, Letl. au Comte de Virieu;10 janv. 1834.) n est conformémentlogé. (ACAD., 1878.)

INCONFORTABLE: adj, etsub». i.'incon-fortable accepté par la nature ouvrière des

peintres. (GONCOURT; 20 oct. 1865.) Ce

goût de l'inconfortable qui caractérisaitsi éminemment nos pères. (FEUILLET, La

Morte, p. 23; 1886.)CONGRÈS [congress = lat, congi'es-

sus. — Le Congrès des Et.-Unis tintsa première séance le 4 mars 1789; ilavait été précédé du Congrès de laConfédération (1781-1789) et des Con-ilnental Congresses of the RevoltingColonies (1774-1776)].

S. m. - Dans le sens de « corps lé-

gislatif des Etats-Unis », est un anglo-américanisme.

On a imaginé de faire croire que le Con-

grès d'Amérique allait élire un protecteur.{Courr. de l'Europe, p. 2, c. 3; 28 juin1776.) Le Congrès des États-Unis de l'Amé-rique déclare et proclame solennellement.

(LINGUET, Ann. Polit,, v, 89; 4779.)

Page 65: Edouard Bonnafee

CONSOLIDÉS «36- CONTHÔLER

Philadelphie est aujourd'hui le centre du

Congre». (BRION, Descript. abrégée des

Etats-Unis, p. 83; 1780.) Aussitôt qu'il yAura dans l'un de ces Etats 60.000 habi-

tants libres, cet Etat sera admis par ses

Représentants au Congrès des Etats-Unis.

(Editdu Congrès des Et.-Unis, p, 15;

1789.) le congres américain se composed'un Sénat et d'une Chambre des représen»tants. (ACAD., 1835.)

CONSOLIDÉS [Consolidated = lat.consolidare. Les « consolldated annul-lies» furent créées enAnglet.en 1751],

S. m, pi. - Fonds consolidés, dette

nationale d'Angleterre consolidée sous

George H. - Tiers consolidé s fonds

franc, réduits au tiers de leur valeur no-

minale pendant la Révolution, en 1797,les annuités consolidées sont des an-

nuités qui ne dévoient plus porterque 3

p. 100, et que George II et George III...ont réunies en un seul article. (Aient, surl'Adm. des Finances de l'Anglet,, p.XXXVIII ; 1768.) L'assujétlsseraent de ladette consolidée au principal de la contri-bution foncière, (toi* créant le Gr. Livrede la Dette, p, 1; 24 août 1793.) les

consolidés sont en hausse. (ACAD., 1835.)CONSORT [consort = v. fr. consort,

consorle, lui-môme du lat. cum sors, —

L'acception spéciale ci-dessous a prisnaissance outre-Manche dans la pre-mière moitié du xvu* s. Murray donne« queen-consort » dès 1634].

Adj. pris qqf. subst. : En droit consti-tutionnel britannique, ce mot sert à dési-

gner le mari ou la femme d'un souverain

régnant.Les Reines, femmes, ou, comme ils disent,

consorts d'Angleterre. (CHAMBERLAYNE,Estai Présent d'Anglet., i, 133; 1669.)La Reine Consort, comme on parle en An-

gleterre, est traitée, servie et honoréecomme le Roi. (Observât, faites par un

Voyag. en Anglet., p. 365; 1698.) Ce

n'est pas que le prince consort se résigne desi bonne grâce aux honneurs d'un augustefarniente. (L. BLANC, Lett. sur l'Anglet.,1.162 ; 1866.) Ayant [la Reine Anne] des fa-voris auxquels elle livrait son coeur, et UDconsort auquel elle gardait son lit. (HUGO,Homme qui rit, i, 327; 1869.)

CONSTABLE [constable=v. fr. co-

nestabU, connétable].l

S, m. - Officier de police, en Angle-terre et aux Etats-Unis.

les shérifs n'ont sous eux que des cous*

tables. (LINOUET, Annales, i,378; 1777.)la sûreté de londres est confiée... a un nom-

bre déterminé de Constables. (CHANTRBAU,Voy, dans les Trois Royaumes, », 23;

1793.) Un officier, appelé constablo, est

chargé de faire la police. (TOCQUEVILLE,Démocratie en Amer,, i, cb. v; 1834.)Leconstable d'une paroisse. (ACAD., 1835.)En cas de troubles, toutes les classes four-

nissent des constables volontaires, (TAINS,Notes sur l'Anglet,, p. 240; 1873.) ^

CONTREDANSE [counlry-danco^dans lequel le mot country (campagne)» v. fr. cuntree, contrée, a été confonduavec le franc, contre; dance vient duv. fr, dance],

S. f. - Sorte de quadrille rustique,L'on eut [ohes le duo de Bocklngbaro] un

superbe ballet... et ensuite nous nous mi-mes à danser des contredanses Jusqu'à qua-tre heures du matin. (BASSOMPIERRB,Mém., m, 274; 15 nov. 1626.) On quittales danses françaises pour se mettre auxcontre• danses. ( HAMILTON , Mém. de >

Grammont, p. 155; 1713.) On finit le bal

par des contredanses. (ACAD., 1718.) Lescontredanses ont été ouvertes par le Roi,qui a dansé.un cotillon à quatre. (BARBIER,Chron. de la Régence, i, 200; mars

1733.) Rien n'est plus choquant pour un

étranger que de voir un Jeune ministre pro-mener lourdement une Jolie femme entre lesdeux files d'une contre-danse anglolse,(CHATEAUBRIAND, l'Anglet. et les Angl,,vi, p. 369 des OEuvres Compl. ; 1800.)

CONTRÔLER [to control, du fr, con-

trôler, que les Angl. nous ont empruntéet auquel ils ont donné, vers la fin duxv* s., l'acception particulière que nousavons reprise récemment a noire tour].

V. a. - Gérer des biens, une fortune;diriger une entreprise.

Ils [les étudiants de Harvard] manient cesfonds avec la netteté stricte et la sagessequ'ils mettront plus tard à contrôler leur

propre fortune. (BOURQET, Outre-mer,ii, 108; 1895.) En ce qui concernait la voiedéterre, il contrôlait le chemin de fer de

Philadelphie à Trenton. (SAYOUS , R. d'E-conomie Polit,, p. 756; noy. 1904.)

V. pron. - Se contrôler : se dominer,

Page 66: Edouard Bonnafee

CONTROLLEU -37 - CORAL-RAG

80 posséder, ôlro maître do sol. Cf.SELF-CONTROL.

II fallait biea se contrôler, cependant.Unevéritable Yankee ne laisse pas varier savolonté Intelligente. (P. ADAM, Rail Sau-

veur, p. 73; 1910.)CONTROLLER, CONTRÔLEUR

[conlroller, du v. to control, diriger,commander].

S. m. - Appareil do commando ducourant électrique d'un moteur.

Les cars remontent facilement la rampe,...le contrôleur étant placé sur la 6e combinai»

son, o'est-à-dire aveo un seul des moteursen service. (PELUSSIER, Nature, p. 69, c.

1; 1" sem., 1896.) les deux moteurs sont

aocouplés aveo une résistance commune àl'aide d'un • controller • tout a fait sera«Mableà celui des automobiles. (SOUBRIER,R. Techn., p. 3i0; avr. 1905.)

CONVICT [convict = lat, convictus],S. m. - Criminel condamné par les

tribunaux britanniques à la déportation.les convicta ont été embarqués & Cork

pour être conduits & la Nouvelle-Galles méri-dionale. (Monit., réimpr. xxiv, p. 133?,c.2; 1802.)L'autre classe est celle descon-

ricts, condamnés pour des délits moins con-sidérables. (G ENus, Ann, delà Vertu, iv,16; 1811.) De nombreux convicts sont em-

ployés à diverses cultures. (DUMONTD'UR-VILLE, Voy. au t. du Monde,ut290\ 1835.)L'État [de Géorgie]... autorise chaque citoyen& choisir un convlct pour domestique.(BOURGET, Outre-mer, i, 51 ; 1895.)

COOLIE [coolie, de kuli, nom d'unetribu aborigène de Guzerat, dans l'IIin-

doustan].S. m. -Travailleur hindou ou chinois

occupé dans les colonies européennes.BIST. — De dire comme Je me démeslai

d'aveo ces Messieurs les koullys ou voleurs,de quelle façon Je les excitai à compassion.(BERNIER, Voy. en Ilindoustan, i, 130;1699). [Le Directeur de la Compagnie anglaisedés Indes] lui donna... on palanquin à ten-deletsde sole cramoisie, à glands d'or, aveodeux relais de vigoureux coulis, ou porteurs.(BERN. DE SAINT-PIERRE, ChaumièreIndienne, p.15; 1791.)

L'on estime qu'il faut trois coolies pourfaire l'ouvrage d'un portefaix européen. (FRI-DOUN, R, des Deux-Mondes, vu, 359;1857.) Le travail des cool/es a été prohibé...

dans toutes les manufactures de cigares deSan franclsco. (SIMONIN, Ouvriers desdes Deux Mondes, m, 185; 1861,) lesnègres ont été en grande partie remplacéspar les ouvriers volontaires que l'on appelleles coolies, que l'on recrute en Chine et pur-tout dans les Indes. (MARMIER, En PaysLointains, p. gïg; 1876.)

REM. — 11 s'agit Ici d'un anglicismesurtout orthograpbiquo ; mais nousavons cru devoir tenir compte de ce quoles Anglais ont été incontestablementles grands vulgarisateurs du mot, soussa forme actuelle.

COPYRIOHT (copyright; de copy=sfr. copie; et rlght (droit) = teut. riht],

S. m. - Droit de reproduction desoeuvres littéraires et artistiques, en An-

gleterre et aux Etats-Unis,Le droit de reproduction (Copyright) peut

être garanti par une ordonnance particulièrede la reine a un auteur étranger sur sonoeuvre. (C. il. du Congrès de la PropriétéArtist., p. 153; 1878.) Une nouvelle loi surle copyright a été promulguée en Amérique.

(LAROUSSE, p. 916; 1889.) Le copyrightgaranti par le présent acte aura une duréede 28ans. (DELALAIN, Loi sur le Copyrightdes Et.-Unis, avl.^] 1910.)

COQUERON [cook-room; de tocook (cuire), lul-môme du subst. cook= lat. coquus, et room = teut. rûm).

S. m. - Chambre placée à l'avant de

certains navires, où ello servait de cui-

sine ; auj. armoire, soute à provisions.Coqueroa : petite chambre ou retranche-

ment, qui est & l'avant des petits bâtlmens

parce qu'il y sert de cuisine. (Dict. de la

Marine, 1736.) Le four s'appelait aussi

coqueron. (JAL, Gloss, Naut,, p. 715;

1848.) Le coqueron... sert d'armoire pourrenfermer les provisions du commandant,des officiers. (Gr. Encycl,, xu, 912 ;1891.)

CORAL-RAG [coral = v, fr. coral,

corail, et rag (roche), étym. inconnue].S. cm. - T. de géol. : calcaire mar-

neux, riche en polypiers,Coral rag, argile de Dive, oolithes et cal-

caire de Caen. (CUVIER, Révol. de la

Surface du Globe, p. 185 : Tableau des

Format. Géol., par A. DE HUMBOLDT,

1821-1825.) On qualifia uniformément de

coral-ragr toutes les assises coralligènes ou

Page 67: Edouard Bonnafee

CORKSCREW -38- CORPORATION

oolitblques de la partie moyenne. (LAPPA-RENT, Tr. de Géol., p. 1200; 1908.)

CORKSGRBWIpourcorkscrew-lwil),tissu corkscrew, ou tire-bouchon, decork (bouchon) =3 peut-ôlro espagnolalcorque ou corcha; et screw (vis) w v.fr, escroue).

8, m. : Les corksorews, combinés pareffets de chaîne et de trame. (Induit. Text,,p. 32, c, 2; 1890.) Jaquette très élégante,façon tailleur, en corkscrew noir. {Figaro,p. 4,c. 1; 3 mal 1891.)

GORNBRASH [corn (grain) = v.feut, korno; et brash (fragment) =3 peut-être altération du fr. brèche?).

S. m. - Niveau de calcaires mar-neux et d'argile fossilifère, qu'on ren-contre surtout dansla partie méridionaledu Royaume-Uni,

Chaux et matières hydrauliques du corn-brasb. (PARANDIER, Ann, des Ponts etChaussées, p. 112; i" sem. 1840.) Lecorabrash termine le batbonlen. Sa puis-sance varie de 8 & 30 mètres. (LAPPARENT,Tr.de Géol.,?. 1175; 1906.)

CORNED-BEEF [corned-beef; de

corned, p. passé de io corn (saler), dusubst. corn (grain de blé, de sel) = teut,korn, et beef = v. fr. boef, boeufj.

S. c. m. - Boeuf préparé pour la con-serve.

Un superbe morceau de korn beet (boeuf& ml-sel). (BRILLÂT-SAVARIN , Physiol.du Goût, 1,151 ; 1826.) Cette nécessité devarier le menu nous a conduit à... offrir du

Jambon, du Corn-beaf, du fromage. (MA-THIAS, R. Gén. des Chem. de Fer, p.352; nov. 1883.) Une demi-livre de corned-beef proprement assaisonné. (P. ADAM,Lions, p, 90; 1906.)

CORNER [corner, (coin)=v. fr, cor-

nere],S. m. -1» - T. de comm. : Coalition

de spéculateurs en vue de l'accapare-ment d'une denrée ou d'un produit de

première nécessité (anglo-américa-nisme). Cf. RING.

En 1887, à New-York, un conter s'estformé sur les blés. (JANNET, Et.-Vnis Con-

temp., 11,160; 4889.) Tous les corners, àde rares exceptions près, ont abouti & desliquidations désastreuses. (BABLEQ, Syn-dicats de Product., p. 83 ; 1893.)

2o - T. de football (association) :

Coup de pied franc, donné d'un descoins du jeu.

L'émotion que Us mêlées [au rugby] pro-curent n'est pas comparable à celle ressen-tie en association, lors des cornera, ou

coups de coin. (///. Parisien, p. 8, c. 2;ÎOJanv. 1903.)

CORONER [coroner=v, fr. corunet;coroneor; de corone, couronne],

S. m. - Officier de justice en Angle-terre et aux Etats-Unis,

Chaquecomté a encore deux officiers appel-lés en anglols Coroners. (CHAMBERLAYNE,Etat Présent d'Anglet., u, p. 105; 1688.)Aucun shérif, connétable, coroner... nepourratenir les Plaids de la Couronne. (RAYNAL,Ilist. du Parlem. d'Anglet., p. 51 ; 1748.)(ACAD., 1835.)-Son père demandait pour-quoi l'on ne se hâtait pas de porter plaintedevant un magistrat. Il parlait de l'enquêtedu coroner et de bien d'autres choses éga-lement Inconnues en Corse. (MÉRIMÉE, Co-lomba, xvui ; 1840.) Dans ce pays, où toutela magistrature, du haut en bas, dépend de

l'élection, le coroner fera son enquête envue de ses électeurs. (SARDOU, Oncle Sam,iv, 3; 1873.)

CORONET [coronet = v, fr, coro-

netle, dim, de couronne],S. m, - Petite couronne que portent,

dans les cérémonies officielles, les pairset palresses d'Angleterre,

Les dames palresses mirent leurs coro-nets. (Observât, faites par un Voy. en

Anglet., p. 89; 1698.) Porter le coronet.

(LITTRÉ; 1863.)CORPORATION [corporation = lat.

corporationem. - A d'abord eu, en an-

glais, le sens d'association, de réunion,de corps constitué (xvi* s.), puis le sensde corps municipal, de municipalité(xviir* s.)].

S. f. - 1° - Association profession-nelle; corps constitué.

(PALSORAVE; 1530.) Les maisons... quiappartenolent aux diverses corporations de

chaque métier. (FESTEAU, Nouv. Gramm.

Angl., p. 153; 1673.) Dans quelques autres

Corporations ou Corps, on choisit un Ballllf,

(CHAMBERLAYNE, Etat Présent d'Angl.,11,p. 107; 1688.) Le Parlement autorisa les

entrepreneurs des mines à admettre leurscréanciers dans leur corporation. (Essai surl'Etat du Comm. d'Anglet., 1,264 ; 1765.)

Page 68: Edouard Bonnafee

COSY 30 - COUNTRY-HOUSE

les Arts «t Métier» forment de» Corporationsdistinctes, (ACAD., 1798.)

2° - tin Angleterre, communauté,ensemble des habitants d'uno ville;municipalité,

la corporation de»Dublin refuse la statuedu marquis de Bucklngham. (Monit,, rélmpr.p. 281, c. 1; 1789.) la corporation do la Citéle choisit [rranklln] pour être l'un des mem-bres du conseil commun. (MIONET, Vie de

Franklin, p. 68; 1869.)COSY [COSY (chaudement installé,

confortable), dont l'origine est écossaiseet l'élym. très controversée).

Adj, - Confortable, chaud, où l'on

peut causer agréablement dans l'inti-mité. || Abrévt pour Ica-cosy, q, v,

le fumoir, le petit salon si cosy, tout ros«

pire la véritable élégance. {Gaulois, p. 2,c. 3;20nov. 1910.)

COSY-CORNER [cosy, et corner = v.fr. cornere, coin],

S. c. m. - Coin d'une pièce où l'on setient do préférence pour causer.

Assise dans le cosy-corner de la biblio-

thèque. (M. PRÉVOST, Femina, p. 457,c. 2;15oct. 1906.)

GOTIDAI*=ALB [cotidal; de co.pourcum (avec), et tldal, de llde (marée) =s

ang.-sax. tïd).Adj. -T, d'hydrographie : Courbe de

marée.Courbes cotldales, courbes qui passent

par tous les points où la marée a lieu a lamême heure. (LITTRÉ; 1873.) la ligne si-nueuse qui réunit tous les points de l'Océanoù la pleine mer se produit exactement & lamême heure a reçu de Whewell le nom de

ligne cot/daJe.(E. RECLUS, Phtnom. Ter-

restres, L'Océan, p. 60; 1880.) les lignescotldales... indiquent approximativement lacourbe que forme, à un moment précis, lacrête du flot de marée. (D'ALMEIDA, La

Terre, p. 225; 1906.)GÔTRB, CUTTER [culter (qui coupe),

de to eut =s p.-ô, d>j radical v. teut. kut,ou scand. kotta,fcuta,el suff. er],

S. m. - Petit bateau léger, bon mar-

cheur, & un mât.Deux frégates et un cutter. (LINOUET,

/tnn«fe*PoW.,vm,473; 1780.) Les Cuttersne sont autre chose que de grands sloopsarmés pour la guerre. (FORFAIT, 7V. de laMâture, p. 26; 1788.) A l'examen de cette

mâture grêle et basse, de cegréementlndé.cls qui tenait du sloop et du cutter, je viraide bord. (D. D'URVIIXE, Voy. aut. du M.,i,33;1834.)Cètre et cutter; les grands cuttersportent un mât de hune. (ACAD., 1839.)

COTTAQB (collage sa prob. du v. fr.cotage, qui signifiait « tènement en ro-ture ». Dans son Gloss, Àngl..norm,tMolsy cite lo texto sulv. de 1291 : « Cha-cuncotagevautclcontientautantcommodeux bordages, » Chaucer, vers 1386,décrit : « A poure wydwo... dwellyngin a narwe cotage. » • Les formes pri-mitives, d'après Murray et Skeat, sontcotage (ang.-fr.), cotagium (ang.-lat.),et col, cote (ang.-sax.)].

S. m, - Maison de campagne anglaise.Un cottage est une maison qui n'a pas 4

acres de terre. {Encycl., 1754.) Chaquecottage a ses roses et chèvrefeuilles. (SI-MOND, Voy. d'un Franc, en Anglet., i,283; 1816.) De fort Jolies petites maisons,qui rappelleront tout à fait les cottages dela cête d'Angleterre. (STENDHAL, M€m,d'un Touriste, n, 53; 1838.) Il habite uncharmant cottage. (ACAD., 1878.)

COTTAOER [cottager].S. m. • Celui qui possède un cottage.Ils (les nègres] se sentent aussi a l'aise

que s'ils avaient tous les millions de tous lescottagers de Newport. (DOURGET, Outre'mer, n, 224; 1895.)

COUNTRY-OENTLEMAN [country-gentleman; de country (campagne) =»

v, fr. contrée, attitrée) et gentleman(gentilhomme), q. v.}.

S. c. m. - Gentilhomme campagnard.Un esprit bien organisé est tout ce qu'il

veut être. Vous redeviendriez un country-gentlemm s'il le fallait. (LAMARTINE, Lett.au M{* de la Maison fort, 20 mai 1837.)Les Lords sont des country'gentlemen,comme les autres. (TAINE, Notes sur l'An-

glet,, p. 245; 1873.)COUNTRY-HOUSE [counfry, et

house (maison) = teut. hùs).S. c. m. ou f. - Maison de campagne.les banquiers vont retrouver leur famille

réunie dans leur couatry-house. (.ÏOUY,Hermile de Londres, m, 241, 1831.) nsemble que, par une filiation naturelle, leblockhaus qui a servi à éclalrclr la forêt, soitdevenu la country-house. (V. DE LA BLA-

CHE,R. de Paris, p. 519; avr. 1905.)

Page 69: Edouard Bonnafee

COUNTRY-SEAT 40- CRACKER

C0UNTRY-8EAT [country-seat, do

country (campagno), et seat (siège, em-

placement) =scand, saeti, sate],S. c. m. - Propriété & la campagne.Ces teints éblouissants [des «niants an*

glals},.. que l'étranger rencontre dans les

Country-Seats où il a le bonheur d'êtreadmis. (STENDHAL, Ilist. de la Peint, en

Italie, p. 263; I817.)le gentleman que vous

voyei pour la première fols TOUSengage à

venir passer une semaine dans son countryseat. (TAISE, Notes sur l'Angl., p. 114;1873.)

COURSINQ [courslng, subsl. v.erb. de

to course (poursuivre) = fr. course],S.m.-Concoursdelévrlersdechasse,A Newmarket se réunit périodiquement

une société d'amateurs de courslng; chacun

dépose son enjeu et amène son lévrier, (J.des Haras, p. 1i7 ; 1828.) Hier, sur le champde courses d'Engblen, a eu lieu la premièreréunion publique de courslng en France.

(MILTON, Figaro, p. 3, c. 4; 1" avril

1880.) le véritable courslng est celui dulièvre. (SAINT-AT-BIN, Sports à Paris,

p. 83; 1889.)COURT (court (pour tennis-courl) =

v. fr.court, cour. -Cf. TENNIS].S. m. - Emplacement d'un jeu de

tennis.BIST. — A tennis-court, un Jeude paulme.

(J, GIFFARD, French Schoolemaster, p.148; 16#l.)

les « courts » de tennis cachés par un

épais rideau d'arbres. (DE VAUX, Sport en

France, n, 351; 1900.) Vous trouvères Abord une piscine pour vos ébats, un « court

pour le tennis. (DOUMIC, Gaulois, p. 1,c. 1 ; 20 avr. 1912.)

REM. — On rencontre qqfois la formeIncorrecte « cours ». D'autres écrivainsfont usage du mot français « cour », tra-duction de « court » : Pour les parties delawn-tennïs à 2 Joueurs, la cour doit mesu-rer 23m,80 de longueur. (DARYL, Jeux deBalle et de Ballon, p. 178 ; 1894.)

COVERT-COAT [covert=fr. couvert,et coat (manteau) = v. fr. cote, cotte].

S. c. m. - Sorte de pardessus court etléger pour la chasse et le cheval; drapdont on confectionne ce vêtement.

Les draps fins et souples, les cover-coatsd'aspect rude, mais souples aussi, {Monit.delà Mode, p.«.273, c. 2; 1896.) Sio'est

du drap, de la serge ou du covert* coat.{Mode pour Tous, p. 105, c. 1; 1898.)M. le délégué est apparu aveo un simple« melon » et une espèce de cover-coaf.

(FRAPIÉ, Maternelle, ch. v; 1910.)COW-BOY {cow (vache)=ang.-sax..

cft; sanscrit go, et boy (garçon) ssdial.holl. foi).

S. c. m. - Jeune gardeur de bestiauxdans le Far West Américain,

Une domaine de cow-boys sont partis &leurs trousses. (MANDAT-GRANCEY, Chesl'Oncle Sam, p. 194; 1885.) Il a Joué durevolver, & la tète de quelques cow-boys,contre les Indiens, (CLARETIE, Amérl*cflfae, p. 11; 1892.)

COW-POX [cow (vache), et pox, pourpock (pustule) sa ang.-sax, poc).

S. m. - Maladie éruptive des botes a

cornes; vaccin animal.Les Anglais ont appelé cette maladie Pe-

tite Vérole des Vaches, Cowpox ou Vaccine.

(AUBERT, Iiapp. sur le Cowpox, p. m;an VIII.) la patrie de Jenner, l'un des paysoù régne plus particulièrement le cow-pox.(BRISSET, Réflex. sur la Vaccine, p. 67;1828.) Certaines opinions considèrent le .cow-pox comme procédant du horse-pox.(DECHAMBRE-LEREBOULLET, Die t. En-

cycl. des Sciences Méd., art. Vaccine,p. 130; 1886.)

CRACK [crack, dans le sens de tocrack up, vanter = v. haut-ail. krachôn;orig. teut.].

S. m. - Le meilleur cheval d'une écu-rie de course. || Champion d'un sportquelconque.

Corboa a perdu définitivement le rangélevé qu'il occupait autrefois parmi lescracks du Jour. (DILLON, Sport, p. 2, c. 3;17 sept. 1854.) Vous ne saves pas ce quec'est qu'un crack I — C'est le favori de l'écu-rie. (GYP, Plume et Poil,$. 143; 1885.)Le Palais des Machines... verra deux fols parsemaine nos meilleurs cracks lutter de vi-tesse sur un vélodrome en parquet. (ROUS-SEAU, Vélo, p. 1, c. 1; 9 déc. 1892.)

CRACKER [cracker (qui craque); deto crack = v. haut - ail. krachôn, et

suff.er],S. m. - Biscuit mince, légèrement

salé et assez dur. (ang.-américanisme).Fruits, noix, crackers et fromage. (DE

ROUSIERS, VieAméricf, 499; 1892.) Une

Page 70: Edouard Bonnafee

CRAO - 4t - CROSS-COMPOUND

do o«s maîtresses de maison...qui,rivalisantaveo nos plus fameux gastronomes, (ont fides conserves en boites, des crackers etautres biscuits. (BKNTZON, Américaineschez Elles, p. 210; 1896.)

CRAO [crag; mot d'orlglno coll. =s

creag).S, m. - T. do géologie : Calcaire co-

quilllor de Vêlage supérieur du terrain

supercrétacé,la grande bauteur à laquelle le dépôt du

orag a été"récemment observé. (DE 13EAU-

MO.NT,Révol, de ta Surface du Globe,p. 82; 1839.) Les coquilles trouvées dansle Cotentin... si parfaitement Identiques &celles du crag rouge de Suffolk. (C. R.Acad. Sciences, p. SU; i» sem. i849.)La faune du crag rouge est nettement sep*tentrlonale. (LAPPARENT, Tr, de Géol.,m, 1643; 1906.)

CRAWL [crawl, du v. to crawl (seglisser en rampant) = isl. krafla].

S. m, - T, de natat. ; Nage rampante.Pratiquer les nages diverses, l'over arni

. stroke, le crawl, ou tout simplement labonne vieille brasse française. (Petit Pari*sien, p. 4, c. 4 ; 18 août 1908.) Le crawlaustralien est une nage de vitesse. (WEN-NERSTRBM,La Natation, p. 50; 1910.)

GRESK [creek = fr. crique, holl.kréke, ou bas-lat. çreca],

S. m. - Nom donné aux rivières danscertaines parties del'AmérlqueduNord,

Une creek, qui se Jette dans la rivièred'Budson et coule au Sud. (CHASTELLUX,Voy. dans l'Amer. Sept., i,84; 1786.) Uncoassement de grenouilles nous annonça uncreek; l'herbe était abondante sur les bords.

Q)o>iExzcn,R,desDeux-Mondes,in,V2\1856.)En cette saison d'automne,les creekssont de simples ruisseaux, mais l'hiver ilsdébordent Jusque sur les routes. (BENT-ZON, Améric, chez Elles, p, 190; 1896.)

CRICKET [cricket = v. fr. criquet,qui désignait, au xv» s., un bâton plantéen terre et servant de but aux joueursà la crosse. D'après Murray, le jeu decricket serait en honneur en Anglet.depuis la fin du règne de Henry VIHJ.

S. m. - Jeu de balle angl. qui se joueavec des baltes en bois, et dans lequelle bouleur cherche à atteindre et à ren-verser le3 bâtons formant le guichet du

camp opposé.

le Jeu du cricket consiste... à envoyeret à recevoir une balle aveo une espèce debatte en bols. (Tu. GAUTIER, Beaux-Artsen Eur., i, 114; 1885.) Nous apportionsle même entrain que les midshipmea anglaisdans leurs parties de cricket. (Jun. DE h\GRAYIERE, R. des Deux-Mondes, xu, p.770; 1857.) Vous pouves suivre les lenteset longues parties de cricket qui s'engagent,sur les gazons du Jardin publlo. (BOUROET,Essais de Psychol., p. 299; 1883.)

REM. — Le cricket a Introduit a sasuite quelques termes spéciaux, notam-ment run et wickel (q. v.), latsman et

bowler, qui sont moins employés.CRICKETEUR, CRICKETER.S. m. - Le Jeune homme qui place au

premier rang la gloire de crlcketer risquerabien de ne songer guère & celle de mathé-maticien. (DEMOGEOT,Enseig. Secondaireen Anglet., p. 22 ; 1868.) Les crieke-teurs d'Angleterre descendent des ancienscrosseurs de France. (JUSSERAND,Sportset Jeux, p. 293; 1901.)

CROSS [cross, abrév. pour cross-counter (riposte); de cross (aphérèsepour across, à travers) = lai. crucem;counter = fr. contre, lat. contra],

S. m. - T. de boxe : Riposte de l'au-tre poing que celui qui attaque; coupoblique.

Il [le boxeur] fournit généralement trèsdur une série de cross-couaters. (SportsAlhlêt., p. 18, c. 2; 1895.) Esquive d'une

attaque du gauche, en ripostant par un crossà la mâchoire. (Vie au Gr. Air, p. 359;l«r sem. 1908.) S'il vous porte un crossdu droit, ripostes par un direct du gauche.

(CLAREMONT, Livre des Sports, p. 159;

1910.)CROSSBRED [crossbred (s. ent. ani-

mal) =bred (élevé, produit), cross (parcroisement)].

S. m. - Se dit de la laine d'Australie

provenant de moutons métissés,Les meilleures qualités [de laines], prin-

cipalement les Cross-Breeds, sont fermes.

(Bull, des Halles ?t Marchés, p. 2, c, 6;2avr. 1885.) La demande pour les légerscrossbreds moyens semaintient. (Mon. desFils et Tissus, p. 54, c. 3; 1890.)

CROSS-COMPOUND [de cross (croix)= lat. crucem, et compound (1<>)q. v.).

Adj. -Se dit des machines compound

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CROSS-COUNTUY 42- CRUSHER

dont les pistons agissent sur deux ma-nivelles calées a angle droit sur unmôme arbre.

Chaque unité se compose d'une machine

Westlnghouse-Corllss verticale, cross-cora-

pound. (PIAUD, Génie Civil, p. 405, ci;oct. 1904.)

CROSS-COUNTRY [cross, aphérèsepour across (à travers) = lat. crucem;country (campagne) = v. fr. cuntree,contrée],

S. c. m. - Course d'obstacle3 à tra-vers champs. || Abrévt : un cross.

Pau est la meilleure école en France pourapprendre à marcher, selon une expressionnouvelle a la mode, across country. (F.PHARAON, Figaro, p. 5, c. 2\ 4fév. 4885.)le cross-country ou course au clocher s'or-

ganise comme un rallie. (SAINT-CLAIR,Jeux en plein air, p. 247; 1889.) Qu'est-ce qu'un sportsman, qu'il coure de Mara-

thon à l'Agora, ou sur la piste d'un cross-

country?... Cest un révolté, (il. LE HOUX,Vie au Gr. Air, suppl,, p. 6, c. i; 22

déc. 1904.)REM. - Cross-country est, en angl., un

adjectif. On devrait donc dire, pour parlercorrectement : une course cross-country.

CROUP [croup = prob. onomatopée ;le dial. écoss. a cependant roup, et le

v. isl. hrôpja, crier d'une voix rauque].S. m. - Angine diphtérique.Observation sur une maladie analogue à

l'angine polypeuse ou croup des enfans.

(MAHON, iuVm, de la Soc. Roy. de Méde-

cine, H, 206; 1777-1778.) Nous voyonsdans le croup les fausses membranes ame-

ner l'asphyxie et la mort. (C. R. de l'Acad.des Sciences, p. 658; 1834.) Cet enfantest attaqué du croup. (ACAD., 1835.)

p. = CROUPAL = ALE ; CROUPEUX =

EUSE: Voix croupale, voix des enfants affec-

tés de croup. (LITTRÉ, 1863.) Au cours de

la dyspnée croupeuse,on voit presque tous

les enfants être pris d'une recrudescence dans

l'Intensité des phénomènes dyspnéiques.(DEGUAMBRE, Dict. Encycl. des Sciences

Méd., p. 465; 1879.)Subst : On doit éloigner les enfants de la

maison où se trouve un croupeux. (LITTRE-ROBLN, Dict. dé Méd., f. 390; 1873.)

CROWN-GLASS [crown (couronne)= v. fr. corone; et glass (verre) = angio.sax. glaes]:

S. c. m. - Verre do très belle qualité,

composé d'un silicate a base de polasse,de soude et de chaux, et qui était pri-mitivement fabriqué en feuilles circu-

laires.Le meilleur verre a vitres d'Angleterre

se nomme crown'glasa ou verre de cou-

ronne. (Descrip, des Arts et Met., xui,

329; 1781.) Crown-glass : verre à peu prisde la même densité que le verre des glacesde franco. {Encycl. Méth., vm, 543;

1789.) le meilleur crown-glass se rap-

proche beaucoup du bon verre de Bohême.

(WURTZ, Dict. de Chim., m, 079; 1878.)GRUISER [crulser (croiseur) = holl.

limiter; cf, CRUISINQ).S. m. - Bateau de plaisance; yacht

ou canot de croisière.

Dans le bateau que les Anglais appellentle Cruiser, c'est-à-dire le bateau de plai-sance pour la promenade et le voyage.

( Yacht, p. 103, c. 3; 1879.) Parmiles nom-

breux yachts... beaucoup sont de simplescruisors. (SAINT-ALBIN, Sports à Paris,

p. 35; 1889.)CRUISINQ [cruislng, subs. verb. do

to cruise (croiser) = holl, kruisen, tra-r

verser la mer],S. m. - Navigation de plaisance en

croisière.Le cruislng ainsi que le raclng sont les

deux éléments du yachting. (LAROUSSE,

p. 954, c. 3; 1889.) Cesforces exagérées [du

moteur] entraînent à une vitesse et à une

dépense qui ne sont pas compatibles avec

le cruislng. (LEROY, J. de la Marine,

p. 598, c. i; 1904.)CRUSHBR [crusher, de to crush

(écraser) = prob, du v. fr. crusir, crui-

sir, et suff. er\.S. m,"— Appareil qui permet, par

l'écrasement d'un cylindre de métal

malléable, de déterminer la pressiondes gaz à l'intérieur des pièces d'artil-lerie.

Le crusher se compose essentiellementd'un cylindre de métal mou. (LAMI, Dict.

de l'lndust.,m, 1139; 1883.) Le problêmede la réversion était particulièrement déli-cat à résoudre,... les bases des crushers

se déplaçant dans leur plan. (DERÔME, R.

Scientif., p. 619, c. 1; mai 1905.)

Adj. : Deux appareils crushers logés dans

le champignon dé la tête mobile indiquaient

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CUP -43- DARLING

les pressions dans l'Ame, (R. d'Ariill.,xxxvi, 174; 1890.)

CUP [cup (coupe) » lai. cuppa).S. m. - Abrév, pour Champagne - cup,

ou claret-cup (y, v,), boissons frappéesau vin do Champagne ou de Bordeaux.

Us buvaient... un cup aromatise" d'herbes

odorantes. (BOURQET, Voyageuses, p.101 ; 1897.)

CURLING [curling; subs. verb. delo çurl (enrouler, faire boucler) =» v.

angl. crult).S. m. - Jeu qui consiste à faire glisser

sur la glace un lourd palet de pierremuni d'une polgnéo.

les Ecossois ont encore W Curling,.., quiconsiste àVlancer, sur la place, unjlargo pa-let de pierre. (CHANTRBAU, Voy. dans lesTrois Royaumes, m, 20; 1733.) le cur-

ling, sport d'origine écossaise,... ressembleénormément au Jeu de boules dit cochonnet.

(Presse, p. 3, c. 2; 14 janv. 1899.) Cettecolonie cosmopolite... joue au curling, au

hockey, bostonne, cotillonne. (Gaulois, p.2, c. i;17déc. 1910.)

CYCLINO [cycllng, subs. verb. deio cycle, lui-môme du subs. cycle (angl.)» gr. XÎÎX^OÎ].

S. m. - Le sport de la bicyclette.Le cycling est devenu ebes eus [les An-

glais] un sport national. (SAINT-ALBIN,

Sports à Paris, p, 54; 1889.) Michel selaissa encore prier quelques minutes avantde consentir à remplacer... le cycling parle footing, (HERMANT, Frisson de Paris,

p. 167, 1898.)REM. — Dans le sens de vélocipède,

« cycle » est d'origine angl. et remonteà 1870. Dans Les Sports à Paris (1889),p. 51, Saint-Albin dit : « Ce sport (levélocipède) est beaucoup plus anglaisque français. Nos voisins, en gens pra-tiques, ont forgé à son usage des motsd'un emploi commode... Ainsi, au lieude vélocipèdes à deux roues et à trois

roues, ils ont dit des bicycles et dés

tricycles ; les vélocipédisles sont de-venus des cyclistes. » — Aussi, Brunot-Petit de Julleville : « Cet autre suit les

sports.,, et disserte sur les questions de

yachting» rowing, records, cycles, foot-ball, steeple-chase ; il écrit autant en

anglais qu'en français. » (Ilist. de la

Langue France vin, 589 ; 1899.)

D

DANDY [dandy s= peut-ôlro de Jack-

a-Dandy ; fut d'abord usité dans la ré-gion du border écossais, vers la fin duxviii 9 s., puis, avec le sens actuel, a

Londres, au commencement du xixe].S. m. • Homme trop recherché dans

sa toilette, d'une élégance affectée ou

exagérée; aussi snob, blasé.On ne savait, de mon temps, ce que Ce-

lait qu'un dandy. Nous avions des élégants.(Jouv, llermite de Londres, 1,338; 1830.)Qu'est-ce que o'est qu'un dandy anglais 7C'estun Jeune homme qui a appris à se passer domonde entier. (MCSSET, Mélangesde litt,,

p. 28; 1831.) Rastignao sentit la supério-rité que la mise donnait à ce dandy, minceet grand, à l'oeil clair. (BAIZAC, Père Go-

riot, i, 183; 1835.) Nous avons des gentle-men, des dandies, des seigneurs qui prê-chent l'évangile du savoir-vivre. (TAINE,Idéalisme Angl,, p. 173; 188*.) C'est un

vrai dandy. (ACAD., 1878.)DANDYSME (dandylsm; de dandy

et suif, ism),S. m. - Manières et habitudes du

dandy; aussi snobisme, affectation.Il [lord Byron] accepte, de la main de ses

admirateurs, l'Initiation aux secrets du dan-

dysme. (Débats,p. 3,c.2;il avril 1830.)Le dandysme est une affectation de la mode.

(BALZAC, Vie Elégante, p. 68,1863.) Rien

n'est plus contraire aux régies du haut dan-

dysme que de se reconnaître... inférieur &

quelque chose. (GAUTIER, Roman de la Mo-

mie, p. 35; 1858.) C'est d'Angleterre quenous est venu le dandysme. (ACAD., 1878.)

DARLINO [darling = v. angl. dêor-

ling, de dear (cher), q. v., et double suff.

diminutif Mm?].S. m. ou f. - Chéri, chérie ; bien-aimé,

bien-aimée.

Parfois, il demande son ange, la Joie de

ses yeux, sa darling. (BALZAC, Peines de

Coeur d'une Chatte angl., p. 37; 1842.)Mme de X., l'autre soir, présente au prési-dent Troplong son cocodis par quartier enlui disant : « Monsieur le Président, je vousamène mon darling. a (MÉRIMÉE, Letlr.àune Inconnue, 20 mai 1863.) Ahl darling,je ne vous aurais pas connue I (BOURGET,Outre-Mer, H, p. 168; 1895.)

Page 73: Edouard Bonnafee

DASH-POT -44 - DÉRIVER

DASH-POT [dash, de to dash (heur-ter) = v. isl. et suéd. daska; et pot s=»

ang.-sax. poil].S. c. m. - Piston à air destiné à ab-

sorber la force vive de certains organesd'un mécanisme.

Le dashpot est un organe essentiel detoute distribution à déclio. (LAROUSSE, p.993, c. 1 ; 1889.)

DASH-WHEEL [dash, et wheel

(roue) = ang.-sax. hwêol].S. c. m. Roue à laver, pour le blan-

chiment des tissus.Un cylindre creux... semblable au dash'

wheel des blanchisseurs. (Technologiste,Vil, 68; 1845.) n faut les soumettre [les

tissus] soit au plateau-battoir, soit au dass-whel. (PËRSOZ, hnpress. des Tissus, it,49; 1848.) Le dash~wheel a ordinairement

101,75 ou 3 tu. de diamètre intérieur. (LA-ROUSSE, p. 132, c. 2; 1870.) Quand il s'agitde tissus tris légers, on emploie la roue &

laver ou dash-wheel. (LAMI, Dicl, de Vin-

dust., 1,716; 1881.)DEAD-HEAT (dead-heat; de beat

(course) =s v. leut. hattin, et dead

(morte) = teut. dût, tôt).S. c. m. - T. de turf : Épreuve nulle;

se dit quand deux chevaux arrivent au

poteau en même temps.C'était tellement près, que beaucoup de

personnes crurent qu'il y avait dead heat.

(Sport, p. 3, c. 1 ; 23 nov. 1854.) C'est la

première (ois qu'on a vu un dead-heat dansun steeple-chase. {J. det Haras, i, 30Ô;

1855.) Dans les steeple-chases, en cas de

dead-heat, on ne recourt Jamais. (Gt, Encyclop., Mit, 174; 1892.)

REM. ~ Brunot-Petit de Jullevtlle

(ttist. de la Langue Franc., vi», 820)enregistrent également « dead-healer »,Cheval qui fait dead-heat avec Un autre.

DEAR [dear as v. angl. dêor]t

Àdj. - Cher, chère. || Subst. : Chéri.Heureusement pour dear Thomas, il n'a

porté dans sa soirée que dix toasts à laReine. (P. D'IVOI, Figaro, p. 1, c. 2; 31mat 1860.) te cher Sprlcht, ie • dear » detoutes ces dames. (DÀUDST, Ilots en Exil,V, 164; 1879.)

REM. — Aussi « dearest », forme su-

perlative de dear, et « my dear», mon

cher, ma chère.

My dear, dites au Vicomte que... le tul

enverrai une lettre de change. (STENDHAL,Corresp., u, 77; 1" mai 1818.) Vousn'êtes qu'un aventurier, my dear. (BALZAC,Peines de Coeur, p. 34; 1842.) A tout à

l'heure, Georget, dearest. (BATAILLE, Ma-man Colibri, ni, 7; 1904.)

DEBATER [debater = v. fr. déba-

teur).S. m. • Orateur habile dans la discus-

sion.La publicité est un premier frein que les

Jeunes debaters s'accoutument à respecter.

(DEMOOEOT, Enseig. Secondaire en An-

glet.t p. 158; 1868.) Dans le debater onretrouve... le langage pittoresque, les tour-

nures piquantes de l'écrivain. (0. BARROT,Litt. Angl. Contemp., p. 247; 1876.) On

pays de debaters, d'hommes habitués à sanscesse parler en public (BOUROËT, Outre-

mer, i, 16 ; 1895.)DÉRAILLER, DÉRAILLEMENT.

(Cf. RAIL.)DERBY [du nom de son fondateur,

le douzième Earl of Derby, qui instituacette épreuve sportive en 1780].

S. m. • La célèbre course qui a lieutous les ans à Epsom, en Angleterre,a donné son nom à certaines grandes

épreuves hippiques en France, notam-ment au Derby de Chantilly.

J'ai vu aveo plaisir le duo de Rutland ga-gner le grand prix du Derby. (J. des Haras,

lit, 237; 18J9.) Ils [les jeunes gens] parlentun argot incompréhensible, sport, tort, hem»

dteap, derby, (Tit. GAUTIER, ttist» de

l'Art Dram. en France, v, 94 j 1848.)C'est aujourd'hui le derby, Jour de liesse.

(TAINE, tfotes surtAnglet., p. 39; 1872.)Gagner le derby. (ACAD., 1878.)

REM. — On donne également le nom

de derby : 1° à une voiture légère à qua-tre roues, avec caisse à claire-voie; 2* à

un chapeau de feutre dur a petits bords;3° à un genre de chaussures de sportsans contrefort ni talon.

DÉRIVER [dans le sens nautique spé-cial ci-dessous, vient de to drive (être

poussé) s* teut. drifran. La forme prl-mlt. dériver (xn* s.), d'orlg. lat., avec lesens de s'éloigner de la rive, sembleavoir influencé dès son introductionen France le verbe driver, et les deux

acceptions*, d'ailleurs voisines, se sont

bientôt confondues au point qu'il est

Page 74: Edouard Bonnafee

DERRICK -45 -. DÉTECTIVE

presquo impossible actuellement d'éta-

blir une distinction précise entre dériver

(lat.) et dériver (angl.). - Littré dit avecraison : « 11 faut admettre qu'il y a eu

confusion entre l'angl. to drive et le

franc, dériver, »]V. n. - T. de marine (en pari, d'un

navire) : Etre entraîné par le courant,s'écarter de sa route.

Est deffendu à tous bateliers... de laisserdriver leurs batteaux. {Nouv. Coulumier

Oén., i, 313. - Ancienne Coût, du Paysde l'Angle, xvie-xvu* s.) Il y voulolt fairedriver par la rivière quelques bateaux. (D'AU-BIONÊ, llist. Univ., m, i, 8; 1616*1620.)J'avolsua vaisseau dont Jeme déllols, parcequ'il dérlvoit beaucoup. (VILLETTE, Mé-

moires, p. 37 [éd. Monmerqué] ; 1676.) Selaisser dériver : o'est se laisser aller aucourant de l'eau. (DESROCHES, Dict. desTermes de Mar,, 1667.) Le pilote, pourne pas donner sur le rocher, fut obligé delaisser dériver le vaisseau. (ACAD., 1694.)

D, =s DÉRIVATION, DÉMVE.

S. f. - i° - Écart d'un navire, ou d'unmobile quelconque, hors de sa route.

Que si le vent est contraire, convientcouler doucement à la drive lés voiles trous*sées. (Vset Coutumes de la Mer, 416;1671.) [Delboulle.] Nous nous laissâmesaller à la dérive. (ACAD., 1718.) ta déri-vation d'un vaisseau. (Lirmé, 1863.)

2° - Semelle de dérive, ou dérive : dis-

positif qu'on fixe sous la quille de cer-tains bateaux pour diminuer leur écartdo route sous le vent.

(DËSROCHES,Dict. des Termes de Ma'

rtne, 1687.) Dérive t assemblage de plu*sieurs planches réunies par leur épaisseur»,et qui sert & diminuer la grandeur de la dé*rive. (HOMME, Dict. de ta Mar. Franc.}1813.) ta semelle de dérive, ou simple*ment dérive, est fixée par une cheville À lapréoeinte du navire. (JAL, Qloss. Naul,,p. 1340} 1848.)

DÉRIVEUR : -1»- Voilé supplémentairequ'on adapte à l'arrière d'un navire.

(LmftE, 1863.)2° - Yacht muni d'une dérive. (Mois*

8E.NET,Construction du Yacht f 1896.)DÉRI VOMETRBt ! nstr. qui permet de me-

surer l'angle de dérivation d'un navire.DERRîOK [derrick es holh Dlerryk,

nom propre Cf. REM. ci-dessous].

S. m. - Appareil pour le levage et letransport de3 engins ou des matériauxde construction.

Les efforts sur les derricks disposés dla-gonalement sont contrebalancés. (DIEU-DONNÉ, Vie Scientif., p. 122, c. 2; 1899.)Le crochet du premier derrick peut descen-dre directement prendre les pièces métal-liques dans les camions sur ta chaussée.

(MARTIN,Nature,?. 210, c. 2; fév. 1912.)Moins de quatre ans après le montage despremiers derricks, quatre-vingts puits étalentforés. (BAUD, ti. Scientif., p. 265, c. 2;août 1912.)

REM. — Derrick signifiait primitive-ment « gibet », du nom d'un exécuteurhollandais ; dans cette langue, Dlerrykcorrespond à l'allemand Dielrich.

DESTROYER [destroyer; de todes-

troy s= v. fr. deslruire, et suff. er],S. m. - Contre-torpilleur.Le Destroyer était amarré à 30m,48 d'un

bassin. (GRONBAU, R. G'« des Sciences,iv, 458; 1893.) Eu dehors de ces manceu*vres d'escadre, auront lieu des opérationsde torpilleurs et de destroyers. (/?. Marit.,cxxvm, 263; 1896.) Des destroyers &

grande vitesse glissaient, évoluaient, (DAN-RIT, A Bizerle, p. 169; 1903.)

DÉTECTIVE [détective;de to detect

(découvrir) s= lat. detectum, et suff. ue].S. m. • 1» - Agent de la police secrète,

inspecteur de la sûreté chargé des re-cherches spéciales.

Quelque « détective s... n'attendait*il quel'arrivée du Qreat-EMern à New-York pourlui mettre la main au collet) (J. VERNE,Ville Flottante, p. 61; 1871.) je me pré*sente au bureau central de police, où l'on usmet Immédiatement en relations aveo uadétective. (HAUSSONVILLE, A Travers les

Et.»Vnis, p. 263 ; 1683.) Nous devons pren*dre là un détective qui nous accompagnedans notre visite aux bas quartiers. (Botm*OET, Oulre'Mer, t, 251; 1695.)

2» • Petit appareil photographique.La chambre de laboratoire a la forme et

les dimensions d'une Détective, (Montt. de

taPhotogr., p. 63; 1891.) Je vous mon*treral le cliché. Très réussi. Excellent, mon

appareil. On détective. (CLARKTIË, Atnéri'caine, p. 251; 1892.) C'est le détective. Je

prends les instantanés. (UERMAN'T, 7><m*

*a/to/i.\>p. 0;1897.)

Page 75: Edouard Bonnafee

DÊVONIEN -48- DISQUALIFIER

DÉVONIEM = IENNE [devonian,de Devon, comté d'Angleterre].

Adj. - T. de géol. : Se dit du systèmede la série paléozoïque, entre le silurienet le carbonifère.

La partie inférieure du terrain dévonlen

présente des roches schisteuses. (Encycl.Mocl., p. 316, c. 2; 1848.) La période dé-vonienne... est surtout caractérisée par uneabondance de grands poissons aux formesles plus bizarres. (LAUOEL, R. des Deux-

Mondes, m, 378; 1859.) Terrain dévonlen.Formation dévonlenne. (AOAD., 1878.)

Subst. : D'autres dlabases... traversent

en filons le dévonlen du Finistère. (LAPPA-RENT, Tr. de Géol., m, 1752; 1906.)

REM. — Les géologues emploient éga-lement bathonien, cambrien, kimme-

ridgien, oxfordlen, portlandien, purbec-ïrfen,wealdien,qui dérivent, comme dé-

vonlen» de noms géographiques anglais.DIQOER [digger; de to dig (creuser,

fouiller)=prob. v. fr. diguer, et suff. er).S. m. • Ouvrier mineur des gisements

diamantifères.Les voilà ceux qui glanent I Ce sont les

simples dtggers. (DE BEAUVOIR, cité parLarousse, 1870.) On « digger » heureux...demandait bruyamment une bouteille de

Champagne, afin d'arroser sa bonne chance.

(J. VERNE, Etoile du Sud, p. 21 ; 1888.)Plusieurs diamants ayant été découverts, lanouvelle s'en répandit peu A peu et les dtg-gers commencèrent à affluer. (BOUTAN, Dia-

mant, p. 151; 1886.) Diggers armés de

pioches et de cribles. (LAVISSE-RAMBAUD,iltst. Oén., xn, 130; 1801.)

DININO-OAR [dlning, subst. verb.de to dine *=»fr. dîneri et car sa v. fr.du Nord carre],

S. c. m. • Wagon-restaurant.A cinq heures, le dîner est annoncé. On

le sert dans lé dlatng-car. (HUSNER, PrO'men. autour du Monde, i, 89; 1873.) Au

dlnlnfl'Car, les barroen apportent prompte*ment les plats. (P. ADAM, Vues d'Amer*,p. 10(3; 1008.)

D1N1NQ.ROOM [dlning, - et room

(chambre) « teut. rùm),S. c. m. - Salle à manger.tes dlûing-rooms franchement anglais

sont, en général, préférables A cet préten-dus restaurante qui ne sont lit français ni

anglais. (MALOT, Vie Mod. en Anglel»

p. 40; 1862.) Le luxe de ses chambres, deses bars, de ses dinlng-rooms, la majestéde ses couloirs. (P. ADAM, Vues d'Amer.,p. 87; 1906.)

DISPENSAIRE [dispensary => )at.

dispensarius. - Le premier dispensairepour les malades pauvres fut ouvert a

Londres, en 1699, par le Collège of

Physîclans).S. m. - Etablissement où l'on donne

gratuitement des médicaments et dessoins aux malades indigents.

Quelques citoyens zélés pour le bien pu-blio ont fondé... un établissement de cha-rité... Cet établissement porte le nom deDispensaire Général. (J. Anglais, i, 217;1775.) A Ltverpool, il n'y a qu'un seul dis-pensary, et la population y est de 60.000Ames. (Monit.t p. 48; 13 vend, an IX.)il y a dans Paris plusieurs dispensaires.(ACAD., 1835.) Elle avait fondé, dans lemême quartier, un dispensaire pour les tu-berculeux. (R. BAZIN, Mém, d'une Vieille

Fille, p. 72; 1908.)DISQUALIFIER [to dlsqualify (enle-

ver la qualité) « préf. privatif lat. dis,et fr. qualifier],

V. a. - Déshonorer; priver quelqu'und'une partie de ses droits; désavanta-

ger. - Spécialement, t. de sport : exclured'une course, pour faute contre le rè-

glement, un jockey, un coureur, ou uncheval qui devait y prendre part,

J'ai un malheur qui, en y réfléchissant,me disqualifie entièrement pour le métierde voyageur. (STENDHAL, Mém. d'un

Touriste, if, 83; 27 juin 1837.) Tout che-val qui a parcouru la piste avant la lutteest disqualifié, o'est-A-dtre rejeté du con-cours. (CHAPUS, Turf, p. 47; 4884.)Sportsman dont une incorrection aux cour-ses avait naguère fait disqualifier les che-vaux sur tous les hippodromes. (HËRVIBU,Flirt, p. 298; 1890.)

V. pron. - C'était, par exemple, forfaireA l'honneur et se disqualifier,., que de s'at-taquer soit A la femme, soit A la maîtressed'un de ses confrères. (O. FEUILLET, M,

deCamort,p. 221; 1867.)D. « DISQUALIFICATION I On inflige éga-

lement une disqualification temporaire aux

proprléUirei,entrameursetiockeys.(PfiAtt-SON, Dict, du Sport Franc» p. 210;Ihli.)

Page 76: Edouard Bonnafee

DISSENTER -47- DOGUE

DISSENTER [dissenter, du v. to dis-

sent sa v. fr. dissentir, et suff. er).S. m. - Dissident de la religion an-

glicane.Les Eplscopaui... persécutaient les Pres-

bytériens et autres Dlssenters. (Etat pré-sent d'Anglet., i, 305; 1702.) On vicaire,un dissenter, assiègent leurs derniers mo-

ments [des Anglais], (VOLTAIRE, Philos., n,

238.) [Llttré.] DeFoe partageait toutes les

idées des Dlssenters. (Pu. CHASLES, Daniel

de Foe, p. li ; 1827.) Le télé est très vif,surtout chez les dissertera. (TAINE, Notessur l'Anglet., p. 256; 1872.)

DISTANT = ANTE [distant, qui est

emprunté du fr. distant, avec le sens

propre d'éloigné do, et auquel les Angl.ont donné, vers le début du xviue s.,l'acception nouvelle suivante].

Adj. - En pari, des personnes : qui setient & sa place, qui observe lés dis-

tances; ou bien qui prévient la familia-

rité, qui oblige à observer les distances.

Lorsqu'ils [les Anglais] voient les autresavoir du plaisir sans leur en demander la

permission,... ils deviennent hautains et dis-tants. (STENDHAL, Prom. dans Rome, i,272; 1829.) 11[Mérimée] avait cet air froid,distant, qui écarte d'avance toute familia-rité. (TAINE, préf. des Le tir. à une In-

connue, p. i ; 1873.) L'hôtel anglais, avecl'abondance de ses petits appartements, ses

domestiques distants et actifs. (BOUROET,Outre-Mer, i, 44 ; 1895.)

DOCK [dock t= v. holl. docke).S. m. - Dans un port, ensemble des

bassins, des quais et des magasins ou

entrepôts; bassin pour les grands na-vires de commerce; bassin de radoubet de construction.

Afin que le dock puisse servir, 11faut quelà marée remonte asset haut pour y porterles plus grands vaisseaux. (SËWNELAY, il/a*rine d'Anglet., 1871.) La dock de Cha*tham a été commencée sous le régne d'Eli-sabeth. (SAVARY, Dict. Uni», de Corn,, v,769; 1788.) Le nombre de vaisseaux payanttes droits de dock était de 2.880 a Liver*pool. (Ann. dis Ponts et Chauss., p. 6;1" «cm. 1881.) Les docks dé la C'« dés In*des Occidentales [Londres] peuvent contenir300 vaisseaux. (Tu. Owmm, Zigtàgs,p. 140; 1848.) Magasins qui bordent le docket qtiiiervent d'entrepôts. (ACAD., 1878.)

DOCKER [docker, de dock, et suff.er].

S. m. - Ouvrier des docks.Le nombre des dockers associés, payant

leurs cotisations, est bientôt tombé de90.000 4 25.000. (BOURDEAU, R. desDeux-Mondes, p. 836; déc. 1899.) Lespéculateur avait déchaîné, puis apaisé unerévolution dans la puissante corporationdes Dockers. (VoalîÉ, Maître de la Mer,p. 100; 1903.)

DOO-GART (dog (chien) = v. angl.doega, et cart (voiture) = v. isl. kartr?].

S. c. m. - Voiture de chasse décou-verte, avec compartiment pour leschiens.

Les dog-carts à quatre roues ont faitplace aux petits phaétons. (Guide du Car-rossier, p. 34, cl; 1860.) La berline selança vers les Champs-Elysées au milieu desautres voitures, oaléohes,... dog-cart s, ta*plssiéres. (FLAUBERT, Educat. Sentimen-tale, i, 364; 1869.) Papa m'a promis qu'ilallait m'emmener aveo lui, dans le dog-cart.(IIERVIEO, Tenailles, lit, 4; 1895.)

DOQUE [dog =* v. angl. doega).S. m. - Gros chien domestique.Appelèrent les François chiens, dogue.

(Comm. Marit.de Rouen, it, 281, éd. Pré-

ville; 1406.) Deux gransdougues naguleresvenuid'Angleterre. (Compacte fiïôïeicfe*Rois de Fr., p. 388, éd. Douet d'Arcq;l480.)Baoquenées... et grands dogues d'An*

gleterre. (/. d'un Bourgeois de Paris,

p. 2Ô3, éd. Lalanne; 1625.) La force du

généreux dogue anglols. (J. DU BELLAY,Contre tes Envieux Poètes} 1550.) Ce

loup rencontre un dogue aussi puissant quebeau. (LA FONTAINE, le Loup et te Chien,llv. t, fable v; 1668.) Gros dogue, dogued'Angleterre. (ACAD., 1694.)

DOGUE D'AMURE : T. de marine, troppratiqué dans le plat-bord d'un navireet dont le contour extérieur figuraitjadis une gueule de chien.

Le dogue d'amure d'un vaisseau... doitavoir huit pouces de large. (Dict. de la

Marine, p. B&i\ 1786.) Les dogues d'amure

débottés, les haubans saccagés, (iluoo,Homme qui rit, i, 105,1869.)

0. ta DooutN, DOOUÏNB i Màlo et fe-melle de petits dogues.

Dogguln (COTORAVE, 1611). Les dogulnset tel dogulnes s'apprivoisent facilement.

Page 77: Edouard Bonnafee

DOLLAR -48 DRAGUE

(ACAD., 1694.) Le doguin et les gredinsaboyèrent comme si l'on eût égorgé leurmaltresse. (DIDEHOT, Bijoux Indiscrets,cb. xxvr, 1748.)

DOLLAR [dollar t= bas-ail. dater,thaler].

S. m. - Monnaie d'argent des Etats-

Unis, valant environ 5 francs.Il perçoit environ 10 dollars sur chaque

léagre de vin. (COOK, Voy. dans l'IIémis-

phêreAust., i, 70; trad. 1778.) Il avaitvendu à un capitaine anglais 400 barils desel à raison de trois dollars le baril. (Du-MONT D'URVILLB, Voy. ctut. du Monde,1,414; 1834.)-ACAD., 1838.

DOPING [doping, subs. verb. de to

dope=prob. holl. doop, ingrédient}.S. m. - Action d'administrer une dro-

gue ou des stimulants à un cheval decourse pour lui donner une vigueurartificielle ; la drogue qu'on administre.

C'est là le vrai doping, avant une course,pour faire donner au cheval... tout l'effortdont 11 est capable. (Sport Univ. lit., p.807; 1903.) Si le doping existe, ohaoun n'a

pas la même bonne formule. (SAINT-GEOR-GES, Courses de Chevaux,^. 448; 1914.)

DORKING [do Dorking, ville d'An-

gleterre, dans le comté de Surrey].S. m. ou f. -Race anglaise de poules

très estimée, que distingue un doigtsupplémentaire.

Les oeufs de poules de Coehlnohine, ton-ces en couleur, peuvent facilement se dis-

tinguer de ceux des dorking. (R. Dritann.,p. 510; juin 1863.) La Dorking a une chairde [bonne Qualité moyenne. (VOITELLIER,Avicult., p. 304; 1905.) Je somme les

coqs, du Dorking au Bantam, Do défendreavec moi la Rose. (ROSTAND, Chantecter,nt,6; 1910.)

REM. — Nos aviculteurs recherchent

également la Legborn, YOrptngton, le

Plynxouth'Vock, le Scotch Grcy et là

Wyandotte, races angl. ou américaines.DOWN [down (en bas, par terre) =

orig. prob. celtique: v. angl. dùn],8. ni. - T. de vénerie : Posture du

chien en arrêt et presque couché.Habituellement les Jeunes chiens déjà mis

au Dowû M eouohent bien au bruit de lavoix ou du sifflet. (BËLLËCROIX, Dressagedes Chiens d'arrêt, p. 57; 1889.) La po-sition du down no doit pas être celle d'un

chien nonchalamment couché devant uneporte.(Vieau Gr. Air,$. 142, c. i ; 1898.)

DRAGt [drag; du v. to drag (traîner)= nord, draga],

S. m. - 1° - Chasse au renard à la

piste ; sorte de chasse à courre. || La pisteelle-même dans la chasse au renard.

Un dragrauquel ont pris part tous les sport-men présents. (Débats, p. i, c.5; 18 nov.

1863.) En termes de chasse, le drag est lareprésentation ou le simulacre d'une chasseà courre. (PAIRAUI/T, Dict. des Chasses,p. 103; 1885.) L'habileté de l'homme quitrace le drag consiste à couper tous leschemins à angte droit. {Sport Univ. Ht.,p. 75;janv. 1905.)

D. == DRAGUEUR : Celui qui établit ledrag, la piste.

2° - Equipage d'un mail-coach; lavoiture ou l'attelage considérés séparé-ment.

Des àrags anglais menés à grandes gui*des. (Le Sportt p. 1, c. 3; C avr. 1859.)Son bonheur est de mener son drag, un mo-dèle de correction. (DAUYL, Vie Publiqueen Angle t., p. 139; 1884.) Le fils de fa*mille, élégant et lymphatique, Juohê surle slègo du drag. (II. LAVEDAN, Gaulois,p. 1, c. 2; 19 juin 1907.)

DRAOUB [drag, du v. to drag=v.angl. dragan, nord, draga].

S. f. * Instrument, machine pour re-tirer du fond de l'eau le sable, la vaseou les graviers qui s'y accumulent; -

espèce de filet pour pécher a la traîne;-gros cordage muni de grappins qu'ontraîne au fond de la mer pour repêcherune ancre dont la bouée est perdue.

Défendons l'usage de la drage, sinon pourl'huystre. (Edit sur la Juridict. de l'A'

mirai, f> 45 ; 1564.) Rets ou filets appelésfolles, dreigues, tramaux. (Ordonn. sur la

Marine, v ; août 1681.) Chercher une ancreaveo le gros cordage qu'on appelle drague.

(FutiETiERE, 1701.) * ACAD., 1763. - On

descend la drague aveo un cordage propor-tionné à la profondeur où sont les coquilla-ges. (TRÉVOUX, 1771.) La drague, dans quel-ques ruisseaux affluents du Misslssipi, aminéde grandes huîtres a perles. (CHÂTEAU*

îmtAND, Voy. en Anufr,, iv, 14; 1839.)D. « DRAOAÔB i Le dragage d'une ri-

vière. (ACAD., 1676.)D. « DttAOUEn i Machinés servant... à

Page 78: Edouard Bonnafee

DRAIN '— 49 - DRAWBACK

nettoyer les ports, à draguer et tirer les

vases. (Termes de it/«r.,p.533;éd. 1670.)

[Delboullc] Draguer : nettoyer le fond

d'une rivière ou d'un canal, avëo une drague,ou pelle de fer. (FURETIERE, 1701.) Nous

tachâmes inutilement de sauver l'ancre à jetdont la bouée avoit coulé et qu'il fut impossi-ble de draguer. (BOUOAINVILLE, Voy. aut.du Monde, p. 201 ; 1771.) - ACAD., 1835.

D. = DRAGUEUR, DRAGUEUSE : Celui,celle qui draguo a la machlno ou au

filet. || Elliptiquemt, bateau dragueur.SI les filets d'un bateau drelgeur sont ar-

rêtés et retenus par quelques ancres... l'é-

quipage sera tenu... de montrer pendant lanuit un feu. (Ordonn. sur la Marine, v;1681.) Dragueurs pesohantau trameau. (F.-B. COQUEUN, llist. du Tréport, 17...J Les

dragueurs montaient de petits bateaux sus-

ceptibles de reoevoir deux mètres cubes desable. (Ann. des Ponts et Chauss,, p. 53 ;l«sem. 1832.) Bateau dragueur (établir un

dragueuràl'entréed'unport.(AoAD.,183S.)D. « DRAOUETTE : Petite draguo de

pèche.DRAIN [drain; de to drain (dessécher)

=teut. draug,BQc.)S. m. - 1° - Canalisation pour l'as-

sèchement d'un terrain.Le prix de revient du drainage par acre

superficiel dépend naturellement du nombredes drains. (STEPIIENS-FAURE, Guide du

Draineur, p. 44; 1850.) Les drains collec-teurs occupent toujours les parties du solles plus basses. (Encycl. Mod>, compl. u,562; 1856.) -ACAD., 1878.

2° - Tube ou mèche servant, en chi-

rurgie, à faciliter l'évacuation d'un ab-cès ou le dégorgement d'une plaie.

train : tube métallique ou formé de subs-tances flexibles... destiné au drainage chi-rurgical. (LiTTRÊ-RoBtN, Dict, de Mût,,p. 468; 1873.) Les drains de caoutchoucsont remplacés par du catgut. (DtcL desSciences Méd.t xx> p. 263 ; 1884.)

DRAINER [to dràtn. Cf. DRAIN].V. a. • Dessécher un terrain, assurer

l'écoulement des eaux d'une maison parune canalisation spéciale.

Les champs qui composent une mêmeferme doivent être drainés successivement.

{SïËPitÊXS'FAuftB, Guide du Dratneur,p. 129; 1850.) Drainer un champ, une prai-rie. (ACAD., 1876.)

Fig. j Faire sortir d'un pays, au profitd'un autre, les habitants, des capitauxou des produits quelconques.

Le cabinet de Madrid parvient toujours àdrainer l'escarcelle britannique. (ANDER-SON, J.des Chem. de fer, p. 117, c. 2;1865.) Les placera de la colonie de Vlotorlaont drainé pendant les premières années deleur exploitation la population des coloniesvoisines. (LEROY- BBAULIEU, Colonisa-tion, 1« part., II, ch. vn; 1874.)

D. t= DRAINAOE Î Action de drainer :1) un terrain ; 2) une plaie ; et fig. 3) descapitaux ou des produits,

Le drainage s'applique aveo de grandsavantages â l'amélioration des sols arables.(C. il. de la Soc. des Ing. Civils, p. 236 ;2 mal 1851.) Tube métallique... destiné audrainage chirurgical. (LITTRÊ-ROBIN, Dict.de JIM/., p. 468; 1873.) Le drainage d'uneprairie marécageuse. (ACAD., 1878.) Ledrainage exercé sur l'enoaisse par l'étrangera atteint 78 millions. (Econom. Européen,p. 323, c. 2; sept. 1906.)

D. = DRAINEUR : Celui qui s'occupedes opérations de drainage.

DRANBT [drag (g. v.)t et net (filet)= ang.-sax. net].

S. m. • Petite seine pour la pochemaritime.

- Dranet : on s'en sert sur les cotés de Nor-mandie. (TH. CORNEILLE, D. des Arts,1694.) On tire quelquefois le drauêt à lasuite du grand coteret. (Encycl,, v» 106;1755.)

DRAWBACK [drawback (remise), deto draw (tirer, retirer) e» (eut. dragon,et back (en arrière) pour aback = teut.

bak).S. m. -1° - Remboursement total ou

partiel des droits payés sur certaine»marchandises réexportées; admission

temporaire.A la réexportation on accordolt un draw-

back de 4 sh. 5 d. (FonBONNAts, Comm.des Colonies Angl., p. 298; 1755.) Usdraw-backs, ou restitutions dé droits,encourageaient l'exportation dés produitsintérieurs. (J.«B. SAY, De VAnglel. et des

Angl,, p. 4; 1616.) Sous là reine Anno on

supprima le drâW'back sur lo fer. (LEROY*BEAULIEU, Colonisation chez les PeuplesMod,, lro part., t, ch. iv; 1874.) - ACAD.,1898,

4

Page 79: Edouard Bonnafee

DRAWING-ROOM -50- DRILL1NG, DR1LL

2° - Inconvénient ; mauvais côté d'une

chose.Un mistral furieux a repris depuis ce ma-

tin; c'est là le drawback de tous les plaisirs

que Von peut rencontrer en Provence. (STEN-

DHAL, Mém.tVun Tourisle,i,306; 1838.)j'ai vu à Athènes et en Asie les plus beaux

monuments du monde... Le drawback con-

sistait en puces et cousins gros comme des

alouettes, (MÉRIMÉE, Lett. à une Incon-

nue, i, 51; mars 18*2.)DRAWINQ-ROOM [drawing, pour

withdrawing, part. prés, detowlthdraw

(se retirer) = with : teut. with; -

draw = teut. dragan; et room (cham-

bre) = teut. rûm],S. ç. m. - Ce mot, qui signifie litt.

salon, s'applique souvent aux réceptionsde gala à la cour d'Angleterre.

La Vénus de Milo habillée paraîtrait sin-

gulièrement lourde dans un drawtog-i'oom à

Buckingham Palace. (TH. GAUTIER, Beaux-Arts enEur., H, 145; 1856.) La tradition,si chère aux Anglais, veut que la solennitédu Dtawing-Room ait pour théâtre... le pe-tit palais de Saint-James. (L. BLANC, Lett,sur VAnglel., i, 167; 1866.) Rien qu'en

passant dans le dr&wtng-room, elle lui

donne un aspect inusité de distinction, de

paix, do bon goût. (ROD, Litith, p. 14;1886.)

DREADNOUOHT [« Dreadnought »,nom d'un grand cuirassé angl., lancé à

Portsmoutli, en fév. I90ô;-llit. « celui

qui ne craint rien », de to dread (crain-dre) s= v. angl. dreden, et nought (rien)«a«v, angl. nowiht].

S. m. - Nom générique donné actuel*lement aux cuirassés d'un tonnage su-

périeur a 18.0001. et armés de canonsdu plus fort calibre.

L'armement du Dreadnought se composeexclusivement de dix canons de 305 m/m.(Mon. de la Flotte, p. 4, c. 2; 17 fév.

1906.) En 66 moment, six cuirassés sont en

construction, ce sont tous des Dreadnoughtagrandis. (J. Off., Sénat, p. 1370, c. 8;déc. 1907.) La Russie a résolu la constitu-tion de quatre dreadnoughts. {Echo de Pd-

ris, p. 4, c. 4; 28 août 1910.) 11 faut queJe donne cinq Dreadnoughts de plus a mon

pays. (P. BOUROËT, Envers du Décor, ».

181; 1911.)REM.— Les plus puissantesunités de

ce type ont reçu le nom de supcr-dread-noughts : L'Autriche-Hongrie construit ac-tuellement quatre Super-dreadnoughts.(Cno-NEAU, R. Gén. des Sciences, p. 612; sept.1912.)

DRIBBLER tto dribble, forme fré-quentative de to drib, qui est prob. uneonomatopée],

V. n.-T.dujeu de football: Pousserloballon devant soi à petits coups de pied.

On ne dribble pas aveo les pieds seule-ment, mais aveo toutes ses Jambes, sa poi-trine même. (Sports Athtél., p. 72, c. 2;1895.) Les avants Jouent à perdre haleine,dribblant en vitesse. (FOUCAULT, Vie auGr. Air, p. 1012, c. 3; déc. 1904.)

DRIBBLING} [dribbling, subst. verb.de to dribble].

S. m. - Action de dribbler, au jeu defootball.

Le dribbling aveo tin ballon ovale est cer-tainement beaucoup plus difficile. (SAINT-CLAIR, Football, p. 46; 1894.) Il y a deuxsortes de drlbblings et deux natures de drib-Meurs. (Sports Athlét., p. 76, c. 1 ; 1895.)

D. = URIBBLEUR : celui qui dribble.DR1FT (drifl =germ., scand. drifl\.S. m. -T. de géol. : Terrain erratique.Plusieurs géologues anglais ont remplacé

le mot dlluvtum par celui de drttt, qui taitallusion au transport par les glaces. (C. R.de PAcad. des Sciences, xiv, 102; 1849.)On a trouvé des diamants dans le dritt duWlsconsiit. (LAPPARËNT, Tr, de Gtol,m, 1675; 1906.)

DRIFT-1GB (drift, do to drive (chas-ser) « teut. drlfan, et ice (glace)«teut.tso).

S. c. m. -Glaçons flottants do faibles

dimensions.Et là, ees glaces flottantes? Ce sont des

drlft-lee. (J. VERNE, Cap. Natteras, \,69; 1866.) La « Panthère », en quittant Ju-lianahand pour continuer vers les parages duNord ses explorations, dut lutter ainsi con-tre les cal/, les ttoê, les drlttke. (MARMIER,En Pays Lointains, p. 149; 1876.) toi

pack formé de dfttt'kè. (NANSËN-RABOT,Vers te Pôle, p. 375; 1697.)

DR1LL1NO, DRILL {drllllng, dontdrtll est une abrév., est une corrup-tion âûVa\ldriltieh^hU trilicêm).

S. m. * Coutil de (11; tissu de cotonécru ou de couleur.

Page 80: Edouard Bonnafee

DRINK -51 - DRY-ROT

ToiUeries, drtUlng. (Monit., réimpr., p.

1131, c. 1; 1802.) Coutils etdrllls. {Calât.

Off. de l'Exposit. de l'tndust„p. xxxtx,c. 1 ; 1855.) Le pantalon en drill blano est

porté par tous les élégants. (Monit. de la

Mode,p.A23,c. 2; 1893.)DRINK [drink; de to drlnk (boire) =

teut. drincan].S. m. - Boisson; plus spécialement,

boisson américaine.

Tous les gens de Walt-Street... vont vers

une heure prendre à la b&te un lunch et un

drink. (SIMONIN, R. des Deux-Mondes,

p. 661; déc. 1875.) Les bars et les drlùkb

se substituent à nos cafés, à nos estaminets.

(VootîÉ, Maître de la Mer,p. 116; 1903).DRIVE [drive, du v. to drive (con-

duire, chasser) = tout, drlfan],S. m. • T. du jeu de golf et do tennis :

Coup de longueur.Le coup qui a gagné le match de tennis

était un drive splendlde. (Sports Athlét.,

p. 289; 1896.) Ondes meilleurs Joueurs [degolf] se couvrait de gloire par des drivesmerveilleux. (MonoAN, Vie Heureuse, p.184, c.2;juil. 1910.)

DRIVER [driver; du v. to drive etsuif. er).

S. m. -1° - Conducteur d'une voitureattelée.

il faut que le fouet du driver claque mal*

gré vent et marée. (TH. PAVIE, Souve-nirs Allant., i, 142; 1833.) Choisselet,driver bien connu,... vient de monter unemaison d'entraînement. (France Cheva-

Une, p. l,c. 8;i4janv. 1899.)2« - Club souple, employé dans le jeu

de golf, et servant surtout aux coups de

longueur.Onlance la balle avec la crosse appelée

t driver », plus flexible que les autres. (DEVAUX, Sport en France, H, 341 ; 1900.)En tenant le driver, 11faut serrer fortementle manche dans la main gauche. (CLARB-MONT, Livre des Sports, p. 93; 1910.)

DRtviNO [drtving; subst. verb. de (o

drive).S. m. - Conduite dés chevaux attelés.En 1744, Aubert de la Chesnaye des Bols

publia un nouvel et pompeux Parfait fia*cher i, véritable manuel dd Drtving au der*nier siècle. (DE CONTADES,Uibliogr. Spor-ttve, p. xit ; 1898.) Drtving le matin ettour de valse le soir. (M. L'HEUREUX, FC~

mina, p. i ; juin 1803.) L'automoblllsme, leyachting, le drtving, diffèrent totalementdes sports physiques proprement dits.(DoLÉBia, R. Scienlif., p.321,c. 1; ocl.1909.)

DROP.<30AL[dc drop (chute)=ang.-sax. dropa, et goal (but) = v. angl. gôt).

S. c. m. -T. du jeu de rugby : Lancerle ballon au moment où il rebondit,pour lui faire franchir le but.

Un très Joli « drop goal • vivement partiet bien dirigé. (Sports Athlétiques, p. 13,c. 2; 1895.)

DROPS [drop9, pi. de drop (goutte)s= ang.-sax. dropa],

S. m. pi. - Petits bonbons anglais deforme généralement ronde.

Les bonbons anglais que l'on nommaitdrops. (Gr. Encycl., vu, 271; 1889.)Devant une coupe de drops, elle ne résistapas au plaisir de se déganter et de pécher...aveo ses ongles adroits à ne point se pois»ser.(HERViEU, Flirt, p. 239; 1890.)

DRY [dry (sec) « ang.-sax. drîjge],Àdj. - Se dit du Champagne sec, non

sucré. Aussi : extra-dry.Pommery et Greno dry ou extra dry. (R,

des Vins, p. 14, c. 4 { 1877.)Subsl. : ûuel Champagneavez-vous eu à

dîner ce soir7 De l'extra-dry? (BOURGET,Coeur de Femme, p. 124; 1890.)

DRY FARMINQ [dry farmlng; de

dry (sec), et farming, subst. verb. do tofavm (exploiter, cultiver une terre) = fr.

ferme],S. c. m. - T. d'agronomie : Culture

en terrain sec.La théorie du dry farmlng * se résume

ea une courte formule «tenir le sol ameublipour que l'eau de pluie s'y recueille et s'yconserve. (LKJEAUX, Vie à ta Campagne,p. 63, c. 2; août 1911.) Les fermiers onttendance & pratiquer le dry farmlng sur la

portion Irrigable quand plusieurs annéessuccessives sont pluvieuses. (Ë. LEMAIRE,(Rt Scientif,, p. 438, c. 1; avr. 1913.)

mW-ROT [dry, et rot (pourriture), duv. to rot « ang.-sax. rotlan],

S. c. m. • Maladie parasitaire de cer-tains arbres : pourriture sèche.

Pour conserver les bols et les mettre kl'abri du dry-rot. (/. des Chenu de Fer,p. 109; 1843.)- Fig, i Maintenant que toutesles religions sont attaquées du dry-rot

Page 81: Edouard Bonnafee

DUBBING -52- ÉD1T0RIAL

(HUGO, Dernier Jour d'un Condamné,

p. 300; 1833.)DUBBINQ [dubbing, subs. verb. de

(o dub (enduire) =* p.*ô. du v. fr. aduber].S. m. - Graisse pour assouplir le cuir

et le rendre imperméable.Dubbing : cette graisse est d'une couleur

Jaunâtre. (LAMI, Die t. de l'Indust., iv,468; 1884.) On prépare le Dubbing en faisantfondre sur un feu doux le mélange de suifet d'huile. (Gr. Ëncycl., xiv, 1153; 1892.)

DURHAM [de Durham, ville et comtédu N.-E. de l'Angleterre).

S. m. - ttace bovine anglaise très re-nommée.

One race encore peu connue en France...celle des boeufs noirs sans cornes d'Angusen Ecosse, un peu moins précoce que les

durham. (LAVERGNE, R. des Deux-Mondes,nt, 853; 1858.) Un durham. (Linné, 1863.)Les Américains viennent acheter nos durham.

(J. Officiel, p. 816; 6 mars 1888.)fiEM. — Les Jerseys, les Devons, les

Shorthorns anglais, sont également re-cherchés par nos éleveurs.

DYKE [dyke ou cliko (digue, fossé) =

v. angl. die).S. m. - Épancbement de roche vol-

canique formant comme une muraille

après la destruction du terrain environ-nant.

tes ouvriers anglais désignent eu gêné*rai ces dérangements [des veines de la

houille) sous le nom de dikes. (MORAND,Charbon de Terre, i, p. 98; 1788.) Dykeporphirique. (DUFRENOY-DE BEAUMONT,

Voy. Mêtaliurg, en Anglet., p. 65;1829.) ta rencontre fréquente de dykes ou

filons de dlabase. (LAPPAUENT, Tt\ de

Géologie, p. 618; 1008.)

E

EARLY-ROSB [early (précoce) « v.

angl. ûi'lice,e\. rose (rose) = ht. rosa).S. e. f. - Variété anglaise de pomme

de terré hâtive, à peau rose.la double reçoit» qu'on peut faire de là

pomme de terre Marjolta et d'une autre va*rtété nommée Early Rose. (Nature, p. 163;1» serti. 1878.) La pomme de terre estce que là tait la terre, et là nôtre tel traits*

forme tes Ëarly ROSQet tes rend farineuses.

(Du LAC, France, p. 76; 1888.) L'espèce

type... s'est rapprochée des pommes deterre déjà connues, et en particulier deVearlyrose. (R. Univ., p. 113; fév. 1805.)

ÉBONITE [ebonite, de ebony (éhène)= Itit. hebeninus, et suff. iïe],

S. f. - Caoutchouc durci et vulcanisé.Les Anglais ont appelé ébontte ce caout-

chouo durci. (TURGAN, Gr. Usines, vin,191; 1868.) En Angleterre, le caoutchoucdurci porte le nom d'Ebonite. (WURTZ,Dict. de Chim., p. 7&3; 1876.) Certains

corps, comme rébonite, sont isolants sansêtre transparents. (II. POIKCARÉ, Théor.de Maxwell, p. 62 ; 1907.)

ÉCORB [shore (étal) = v. angl. schorc,et shore (rivage) = ang.-sax. score. -

Cf. ACCORE].S. f. -1» - T. de marine : Êtai.Escores a escorer la... barge. [Compte

du Closdes Ga/<?«[Bréard, p. 19]; 1382.)Navire mis sus les escores. (Documents ret.à la Fondât, du Havre, p. 443; 1532.) Ilfaut bien calfeutrer le navire avant qu'il sortehors de dessus les escores. (NICOT, 1608.)

2° - Rivage : Ecore d'un banc, c'est-à-dire le bord, ou les approches d'un banc.

(DESROCHES, Dict. des Termes de Mar.,1687.)

Adj. - Escarpé, en parlant d'une côte.La mer est escore en telle cote, c'est-à-

dire la cote est taillée à plomb. (NICOT,1606.) Quelques personnes disent d'une côte,par exemple, qu'elle est écore. (HOMME,Dict. de ta Marine Franc., 1813.)

D. = ÊCORER $ Soutenir au moyend'écores. - Cf. ECORB (!<•) ci-dessus.

V. réfl. - S'appuyer, s'étayer : Quand onlui donnait quelque gros ouvrage, 11s'écoraitdessus [sur son pied bût], préférablement.(FLAUBERT, Af«« Bovary, p. 249; 1857.)

ÉCORER ((o score (marquer, comp-ter) saisi, skor. Cf. SCORE].

V. a. - Dans les ports de la Manche,principalement, surveiller la vente du

poisson.tin mime homme éoore ordinairement un

grand nombre de bateaux. (LAROUSSE,p. 148; 1878.)

D =»ECORAOE,EconEUR.ÉDITORIAL [ad\iork\-h\. edilor,

et sufT. iat],S. m. - Arllclo de (fond ou de prin-

cipe, généralement écrit par le directeurou le rédacteur on chef du journal.

Page 82: Edouard Bonnafee

ÉLECTROCUTER — 53- ENGLISHMAN

Adj : Des comptes rendus de discours

ou de meetings... redisent à leur tour 1ère*fraln des colonnes édttorlales. (MONTËOUT,R. des Deux-Mondes, m, 574 ; 1886.)

L'éditorlal - on appelle ainsi l'article defond • ocoupe une trop petite place danscette énorme quantité de papier Imprimé.

(BounoET, Outre-Mer, t, 181; 1895.)/"'•; ÉLECTROCUTER [du v. to électro-

cute, mot inventé par les Américainsvers 1800, et répandu depuis la premièreapplication de ce système d'exécution,le 6 août de la môme année, h l'assas-sin Kemmler],

V. a. - .Foudroyer par le choc élec-

trique.tes décharges se superposant... de façon

à brouiller les signaux, sinon même à « élec-trocuter », sans plus de cérémonie, les opé-rateurs. (E. GAUTIER, Année Scientif.,p. 28; 1899.)

ÊLECTROCUTION [eleclroculion,de to électrocute, probablement par anal,avec « exécution »].

S. f. - Mise [à mort par le choc élec-

trique.Les Américains... ont donné A cette nou-

veauté [la mise à mort par l'électricité] lenom télégraphique d'électrooution. (Temps,p. 1, c. 5; 9 août 1890.) Les résultats dela première électrooution. (Nature, p. 174,c. 2} 2o sem. 1890.) Les États-Unis d'A-mérique... ont été les premiers à appliquera la peine d<3mort les dernières découver-tes de la science, et ils ont créé Vèlectro-cutioû, (11. TERQUEM, Droit dû Tuer, p.80} 1899.)

ÉLECTRODE [électrode ; mot inventéen 1834 par Faraday, du grec -ftwpov,et bUt, chemin],

8. f. - T. d'éleclro*chimiô i Nomdonné aux corps conducteurs qui sonten communication, d'une part avec lapile, de l'autre avec un milieu sur lequelle courant exerco une action chimique.

M. faraday... a appelé ces lames de pla-tine employées pour opérer Us décompost*tions êtectrodes. (BECQUEREL, ÈAcycLMod., MU, 603; 1848.) En prenant pourélectrode positivé du «ulvre, on observa laprécipitation du xino. (BKRTHELOÏ, h de/%*., p. 10; 1882.)

ELEOtROLYTfi telectrolyle ; motInventé en 1834 par Faraday, du grec

^Xex-rpov, et Xotéc, de A<J«iv, délivrer].S. m. - T. d'électro-chimie : Tout

corps décomposable par un courant

électrique.M. Faraday... a appelé électrolytes les

corps dont les ^éléments sont séparés parl'action du courant éleotrlque. (BECQUEREL,Encycl. Mod., xnt, 663; 1848.) La décom-position des électrolytes s'opère dés que laplus petite somme des énergies nécessairesest présente. (BERTHELOT, J. de Phys.,i, 13; 1882.)

D.=ELECTROLYTIQUE : Les énergies quiconcourent réellement au phénomène éleo-trolytique. (BERTHELOT, J. de Phys.,\>. 5;1882.)

REM. — La terminologie des sciences

physiques comprend un assez grandnombre de mots créés par des savants

angl. ou américains, en particulier bo-lomètre (S.-P. LANOLEY), cohérer, co-héreitr (q. v.), électron (J. STÛNEY),hystérésis (J.-A. EWINO), microphone(IIUOHES), ion et sel f-induction (q. v.).

ELEVATOR, ÉLÉVATEUR [éleva-tor » lat. elevator, de elevare.)

S. m. -1° - Magasin où le grain estmonté et traité mécaniquement (ang.-américanlsme). <

élévateurs à grains & Chicago. (MALÉ-ZIEUX, Trav. Publics des Et.-Ùnis, p. 67;1873.) 11voulait américaniser les quais de la

Tamise, y Installer des élévateurs. (Voottë,Maître de ta Mer, p. 100; 1903.)

2° - Ascenseur.Les hommes seuls sont Impitoyablement

envoyés aux combles. Il y a d'ailleurs l'eleva-

tût qui facilite l'ascension. (IIUDNER, Pro-

men. au t. du Monde, i, 48; 1873.) fie ces

etevatora, les uns ue fonctionnent qu'au-dessousdu dixième palier sd'autres, express,ne s'arrêtent qu'au delà. (P. ADAM, Vues

d'Âmér., p. 1$\im.)EN0L18MMAN [engllshmatt} de en-

glish (anglais) « ang.-sax. engtisc, lat.

anglii et man <=»teut. man).S. m. - Un Anglais, généralement

dans le sens péjoratif. • Abrévt i un Ën«

glish.Les Anglais... s'appellent Ëaglishtaea par

entr'eux. (Du CUBSNB, UitL Oén. d'An*

glet„p. 57; 1614.)il nous assura que les

Engtish avaient des queues de singes, dés

pattes d'aurs. (VOLTAIRE, Jenni,vt 1778.)

Page 83: Edouard Bonnafee

ENGLISH SPOKEN — 54 — ESQU1RE

Ohé! l'EnglIsh, écrase un peu voir le capitaineToumoël! Ta peau ne vaudra pas cher I (VO-GUÉ, Maître de la Mer, p. 31 ; 1903.)

ENGLISH SPOKEN [englisll spo-ken, litt. « l'anglais est parlé »].

Inscription qui se lit fréquemment àla devanture dos magasins ; elle signifie :« Ici, on parle anglais. »

L'on ne comprend pas un mot de ce quevous dites, malgré la promesse de l'ensei-

gne « english spokeo •. (DAUDET, Rois en

Exil, v, 157 ; 1879.)ENTRAÎNER [du v. to train (exercer)

= fr. traîner, avec addition do la prép.en, par anal, avec le verbe existant« entraîner », qui s'est, de ce fait, trouvédoté d'un sens sportif tout nouveau].

V. a. - Préparer progressivement et

méthodiquement un coureur, un che-

val, en vue d'une épreuve sportive.La plupart des mères de ces beaux pro-

duits n'avaient Jamais été entraînées. (J.de» Harat, n, 71 ; 1828.) Ces chevaux en*traînés, ces chiens de race. (Tu. GAUTIER,Beaux-Arts en Eut'., i, 49; 1855.) fer-sonné n'entraînait comme lui. Le boxeurdont 11consentait à être le • traîner » étaitsûr de vaincre. (Huoo, Homme qui rit, i,325; 1869.)-AcAD., 1878.

V. pron. - Pendant que Tartarin s'en-traînait ainsi par toute sorte de moyens hé-roïques, tout Tarascon avait les yeux sur lut.

(DAUDET, Tartarin de Tarascon, p. 57;1878.)

Fig. : n y a un art de tâter ion estomao,d« l'entraîner. (CONCOURT, Journal, 5déc. 1865.)

0. s= ENTRAÎNEMENT (Cf. TRAININO).Je visitai les écuries d'entraînement de

Rlchemond et de Middleham. (J. des Haras,it, 93; 1828.) Miss Lagden dit qu'elle vou-drait beaucoup vous avoir Ici pour vous tairegrimper nos montagnes. Elle se chargeraitde vous rendre la taille que vous avles àvingt ans, après un mois d'entraînement.(MÉRIMÉE, Lett.à Panitiittô déc. 1859.)• ÀOAD., 1876.

ENTRAINEUR : Les entrâlnèura procla-maient les qualités émlnentes dont Beltonlest doué, comme uniques en Angleterre. (J.des Haras, ît, G; 1838.) ûuelqaes entraî-neurs ont remarqué que l'administration d'unpurgatif énergique produisait une faiblessepassagère. (GuvoT, Ouldedu Sportsman,

p. 36; 1839.) Cette façon de traiter des

physiologies de Jeunes filles comme les en*tralneurs traitent leurs chevaux vous paraitinsensée. (BOUROET, Outre-Mer, u, 121;1895.)

ENTRANGER [to entrance = préf.en, et Iranco = fr. transe],

V. a. - Provoquer l'état de Irance,ou de sommeil cataleptique (Cf. TRANCE.)

On sut, par le médium entrance, que cet

esprit était Jeanne d'Aro en personne. (Ann.des Sciences Psych., p. 90; 1894.) Lesmédiums entrantes » sont envahis ou pos-sédés par divers esprits familiers. (MAE-TERLINCK, La Mort, p. 91; 1913.)

V. pron. - Pendant qu'on visitait M. Bal-

Iey,... le médium s'entrança. (fi. d'Etudes

Psych., p. 327; sept. 1904.)EOGÊNB [eocene, nom forgé par lo

géologue angl. sir Charles Lyell, en

1833; du grec fyiî (aurore), et xatvéî

(nouveau)].Adj. - Se dit du groupe le plus an-

cien des terrains tertiaires.Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter-

tiaire en trois divisions : l'Age éocéne oul'aurore de la création moderne, etc. (Es-QUIROS, R. des Deux-Mondes, xi, 401 ;

1857.) - Subst» : Les crustacés sont asses

fréquents dans l'éocéne. (LAPPARENT, Tr.de Qéol., p. 1485; 1906.)

ERSE (erse, variante écoss. du mot

irish, irlandais].Àdj. - Gaélique. || S. m. •>Dialecte cel-

tique parlé dans certaines parties del'Ecosse.

Les poésies galltques ou erses se ressen-tent beaucoup du climat où elles ont été

composées. {J. de Paris, p. 1, c. 1; 25mars 1777.) Le goth renferma l'erse parmileshtghlanders écossais. (CHATEAUBRIAND,Lilt. Angl,, Xi, 512; 1836.) L'erse et l'ir-landais sont les deux dialectes de la bran-che celtique nommée gaélique. (LITTRÉ,1869.)

E8QU1RB [esqulre a v. fr. esquicr,écuyer].

S. m. - Primitivement s jeune nobleau service d'un chevalier, écuyer. AuJMlitre angl. qui correspond assez exac-tement à Monsieur. (Cf. SQUIRË.)

Après les Chevaliers suivent parmy la

batte noblesse les Esqulres, (CHAMBËR-LAVNE, Estât Présent d'Anglel,, t, 828;

Page 84: Edouard Bonnafee

ESSAYISTE — 55- EXPRESS

1669.) La femme de Vesqulro (éouyer)...veut aussi qu'on l'appelle Milady. (CIIAN-TREAU, Voy.dans les Trois Royaumes,i, 72; 1792.) Un député d'Ecosse, MungoCraham, esqulre, parent du duo de Montrose,était présent, (tluoo, Homme qui rit, u,313; 1869.)

ESSAYISTE [essaylst «= fr. essai, etsu(T. isl],

S. m. - Auteur d'essais littéraires ou

philosophiques.La plume lui convenait [à Hogarth] mieux

que le pinceau; 11aurait été un remarquableessayiste. (TH. GAUTIER, Zigzags, p;239;1845.) Un essayiste qui connaîtrait à fondles États-Unis n'aurait pas de peine à établirune corrélation entre les idées, les travaux

etlesplaIsirsaméricains.(BouROET, OutreMer, u, 142; 1898.)

ESTROPB, ETROPB [emprunté del'anglo-sax. stropp = lat. slroppus).

S. f. - Cordage qui sert, dans la ma-rine, a différents usages.

Estrops pour ardolr en fallos (Compte duClos des Galéés, p. 94, éd. Bréard, 1382»1384.) Estropes :\o'êst ainsi que l'on appelledes bouts de cordes épisse*. (DÉROCHES,Dict. des Termes de Marine, 1687.) Es*trope ou étropej erse, ou herse de poulie.(FURETIERIS, 1727.) Laissant l'écoute roulersur l'estrop au gré du vent sans dériver.(Huoo, Trao. de la Mer, i, 129; 1866.)

D. = ESTROPËR, ËTROPER ; Estroperune poulie. (LE CORMER, Instr. des Pi-lotes, 1683.)

EVENT [event (événement) » v, fr.évenl, lat. eventus).

S. m. *Epreuve sportive. - Aussi t

« great event », l'événement principal,le clou d'un spectacle, d'une saison.

Cequ'on nomme ici le flfand événement,the great event, o'est, pour tout dire enun mot, le derby. (L. BLANC, Lettres surVAnglet., i, 55; 1866.) Un brillant défiléde malls-coachea... est le great event do lafournée. (ORANDUEU, Figaro, p. 1, c, 2{14 juin 1885.) Nous avons vu quelquefoisde belles aifluences sur nos vélodromes lesJours de grands èvèuts. (Vie au Ott Air,P. 170, c. 1 ; 1901.) Le grand prix de l'Auto-mobile Club de. franco, un gros • eventsportif, (to?/,^, p. 2, c. 4;25 juin lôia.)

EXÛISB [excise « v. holl. excUs,aks(it).

v '

S. f. - Impôt sur le3 boissons en

Angleterre.Le Bureau de l'Excise, ou Impôts que l'on

lève sur la Bière et sur l'Aie, est un desplus considérables revenus du Roi. (CIIAM-BERLAYNE, Etat Présent d'Anglet., if,196, 1688.) Vous ne nous embarrasserezsûrement pas davantage des querelles surl'accise ou excise. (VOLTAIRE, Lett. à

Thiériot; 15 mai 1733.) - ACAD., 1798. -

L'accise existe en Angleterre sous le nomd'exoise. (L. SAY, Dict. des Finances, i,15; 1889.)

EXCITEMENTfexcitement; du v. (oexcite =3 fr. exciter, et sufî. ment],

S. m. — Excitation, surexcitation ; en-thousiasme.

Les amateurs â'oxcltement ne se près*salent pas autour des loueurs. (Sport,p. 3, c. 3; 7 nov. 1860.) Elle [l'Américaine]trouve beaucoup moins de plaisir à se (aire(aire la cour qu'à se procurer quelqueexcttement nouveau. (BOUROET, Outre-

Mer, I, 128; 1895.) Intimidée et rajeunie

par le bruit, par la foule, par le perpétuel« excttement • de la rue. (R. BAZIN, Menu

d'une Vieille Fille, p. 179; 1908.)EXERCISER, EXERCISEUR [exer-

clser; du v. to exercise=fr. exercice, etsuIT. er],

S. m. - Appareil composé de cordes

élastiques pour la gymnastique de

chambre.Petite salle de gymnastique, aveo des

haltères, l'exerciseur de Sandow. (Mondelit., p. 490; juill. 1901.) La pratiqué des

exercisers et des mouvements de culture

physique. (PONTIÊ, Armes et Sports, p.84, c. 2; mars 1905.)

EXPRESS [express =* fr. exprès, ex-

presse].S. m. -Train rapide, qui ne s'arrête

pas a toutes les gares. || Adj. - Train

express.Vexpress du matin atteint sur le Great

Western une vitesse de 70 kilomètres 87 à

l'heure. (LORENTZ, C, R. dé la Soc. des

lng. Civils, p. 223; 1849.) Les trains ex»

prés», qui ne comprennent que des voituresde l'« classe. (AUDWANNE, Il des Deux-

Mondes, iv, 759; 1856.) Its partirent parl'express de nuit et arrivèrent à Tours de bonmatin, (DAUDET, Jack, u, 7 ; 1876.) Noussommes arrtvésparl'eïpress. (ACAD., 1878.)

Page 85: Edouard Bonnafee

FA1R -56- FAR WEST

F

FAIR [falr=ang.-3ax. faeger.)Adj. - T. de commerce : De bonne

qualité, en parlant d'un produit.On cotait à Bombay : Oomra falr nouveau,

62 francs. (Monit. des Fils et Tissus,

p. 6, c. 3; 1875.) Classement des cotons à

Llverpool; cotons des Indes : middling-fair,falr, good-falr. Fatr est courant. (LAMI,Dlct. de l'Indust., m, 960; 1883.)

FALOT e=sOTTE [de fellow (compa-gnon) sa v. isl. félage. - D'abord goud fa-

lot, gentil falot, calqué sur good fellow

(bon garçon). Gotgrave dit : « Un gentilfalot : a fine fellow indeed, ironicallyor with an ironicall allusion to our

Word, fellow »].Adj; - Drôle, plaisant, cocasse.

BIST. — Ce falot Craint que ses coups on

luy retourne. (H. BAUDE, OEuvr., p. 28

[éd. Quichcral}, 1466.) Subst.-Pren MU*tort Debitls & Calais, car 11 est goud fallot.

(RABELAIS, Pantagruel, m, ch. 47; 1551.)Cydessoubs gtst et loge en serre Cetresgentllfallot Jehan Serre. (MAROT, Epitaphes,xvi*s.)C'estunplalsantfalot. (AOAD., 1694.)

Visage falot. (0. MIKOB, Great French

Dict., 1688.) Cette aventure est falotte; unconte bien falot. (AOAD., 1694.) On bon

couplet, ohe»oe peuple falot [en France], Detout mérite est l'Infaillible lot. (VOLTAIRE,Epttre sur.la Calomnie, 1733.) Bfearre,excessif, extravagant, falot, Il [Cyrano) eût

fourni, je pente, a feu Jacques Callot, Le plusfol spadassin à mettre entre ses masques.(ROSTAND, Cyrano, Î, 2; 1897.)

D. « FALOTEMENT : Drôlement.ta baise falotement On pettt coup tant

seulement. (R. DE COLLERYE,p. 52; 1536.)N'est-ce falotement mourir quand on meurtlecaicheroidde? (RABELAIS, Gargantua,l, 145; 1541.). ACAD., 1761.

FAMILY-HOTEL [famlly =s lat. fa-m//j'rt; et hotel=fr.

8. c. m. - Hôtel, pension de famille.KDe tient un « famlly hôtel » tout au bout

de l'avenue d'Antln. (DAUDEI , Rois en Exil,V, 183} 1879.)

FAMILY-HOUÔË [famlly, et house

(maison) satetit. Afty.8. Ci m.-Maison, pension de famille,Partout où il voyage, il ne voit que l'An*

glals qu'il retrouve dans les hôtels et les fa*

mliy-houses.(GAtiR£RE, En Pleine Épopée,

p. 394: 1600.) Cette grande maison close,ancien famlly-house transformé en villa.

(BARRES, Leurs Figures, p. 189; 1903.)FAREWELL [farewell (portez-vous

bien); de fare =» ang.-sax. faran, et well

= ang.-sax. wel].Loc. adv. • Adieu, bon voyage.Viens me prendre : le serai seul, et nous

passerions de nos meilleurs Jours. Farewell.

(LAMARTINE, Lett. au O de Virieu, 18

avr. 1822.)Farewellf crlaCauchon au comte

de Warwlck, au sortir de la prison. (Gui-

ZOT, Uist.d'Angl., t, p. 352; 1877.)FARMER [farmcr=ang.-fr. fermer}

v. fr. fremier, fermier}.S. m. — Fermier, agriculteur.Vigoureux formera des environs. (Til.

PAVIE, Souvenirs Allant., î, 36; 1833.)Le tarmer américain, ce représentant ex-

trême de l'indépendance Individuelle. (LA-

VERONE, if. des Deux'Mondes, î, 549;

1856.) One nouvelle race de formera s'est

développée... Instruits par l'Influence des

stations agricoles expérimentales. (RAFFA-

LOVICH,Ann. des Sciences Polit., p. 684 \nov. 1904.)

FARTHINa [farlhing -= ang.-sax.

feorthing, le quart de quelque chose].S. m, — Petite monnaie de cuivre an-

glaise, valant environ 0 fr. 024.

ËIST. — La première pièce [de monnaie]est appelée un tardtn. (PERLIN, bescript,des Roy. d'Angi etd'Escosse,$. 19; 1658.)

On a permis de battre de la petite mon*

noyé de cuivre rouge que l'on appelle far-

thlngs. (CHAMBËRLAYND, Etat Présent

d'Angle t., p. 13 ; 1686.) Quatre farthlngs ou

llards font le denier sterling. (SAVARY, Dlct,

Univ. de Comm., 1763.) Combien les pilesde farthlngs faisaient de shellings. (HUGO,Homme qui rit, i, 452; 1869.)

v f FAR WESt [far (loin) m v. teut. fer,

èYwesl (ouest) M ang.-sax. aest (orlg.

teut,)].Nom donné aux Etats de l'exlromln

ouest du continent nord-américain.

Cincinnati... est la capitale de oe qui était,

il y a vingt ans, le /ar-west. (AMPÈRE,Prom. en Amer., î, 211 ; 1865.) C'est main*

tenant le Far-West qui attire les convoitise»

de la race [américaine]. (MARMIER, En Pays

Lointains, p. &)\im.)

Page 86: Edouard Bonnafee

PASHION -57- FÊNIANISMB

FASHION [fashion = altér. du fr.

façon],S. f. — La mode, principalement la

mode anglaise importée a Paris vers lemilieu du siècle dernier.

Les pures et'naturelles EagUs-tasMons,dont les personnes de qualité qui ont voyagéont su se défaire. {Observât, faites parun Voy. en Angl., p. 396; 1698.) Quandla

éllcleuse tasbion nous défendra de tirere parole de nos gosiers serrés,... que

fi eî(MUSSET,MélangesdeLitt.,p. 29;18* .) C'est Paris, Eldorado du mondé, où lafashlon anglaise Importe deux fols l'an sestweeds et ses paris. (BANVILLE, Ville En-chantée, 184S.) C'est depuis quelque tempsla tashton d'y envoyer [au Sacré-Coeur deWashington] quelques Jeunes filles protes-tantes de la bonne société. (IIAUSSONVILLE,A Trav. lesEt.-Unis, p. 217; 1883.)

FASHIONABLE [fashionable, de fa-shlon » fr. façon, et suff. able).

Adj. — Qui est à la mode. |j S. m. - Unfashionable,un élégant; le fashionable,la mode.

Là musique Italienne devint une mode, etbeaucoup d'Anglais fashtonables feignirentd'en être charmés. (SAINT-CONSTANT, Lon*dreset tes Angl., ni, 177; 1804.) tes An-glais ont la manie de mêler lé fashionableau gothique. (V. HUGO, Lett. à SainteBeuve, 17 sept. 1898.) Être noble ne suffitplus, il faut être fashionable. (STENDHAL,Mémoires d'un Touriste, it, 23l;juill.1837.) Les élégantes y ont [à la Chaumière]des bonnets ronds, et les fashtonables desvestes de velours. (MUSSET, Frédéric etJiernerelte, ti; 1838.) On fashionable; ilest très fashionable. (ACAD., 1878.)

MM. ~ Les Anglais, h qui nous avonsemprunté fashionable, nous ont pris àleur tour le mot « à h mode », dont ilsse servent volontiers, depuis la fin duxvi°s.

PA8T Ifasl (rapide)=v, angl. faest],Adj. - Pour « fast glrl » (voy. ex.),

jeune fille évaporée, un peu trop libredans ses allures ou sa conversation.

En Angleterre, 11y a les fast glrls, écuyê-res intrépides et raisonneuses précoces.(TAINB, Oraindorge, p. 216; 1868.) Letype de la faslglrl... «e rencontre plus faei*lement A Aiehmond qu'A New-York. (HAUS*eoNViLLE,A Trav. Us Ët.-Unis, p. 165;

1883.) Nous avons flirté beaucoup avantson mariage. Elle était fast. (HERMANT,Transatl., p. 90; 1897.) Vous m'avez trou-vée fast une fols de plus, n'est-il pas vrai?

(BOUROET, Steeple-Chase, p. 76; 1894.)Une jeune fille à aventures, très fast, quivolontiers flirte avec tes hommes mariés*

(M. PnévosT, Heureux Ménage, p. 40;1901.)

FEEDER (feeder.de to feed (alimen-ter) = ang.-sax. fedan, et suff. er].

S. m. - Conducteur métallique pourla distribution du courant électrique.

De gros conducteurs partant de l'usine etconnus sous le nom de feeders (JAMIN-BOUTV, Cours de Vhys., iv,2<" pari., p.148; 1891.) Point de Jonction des feedersaveo le clrouitgénéral. (POTIER, H. Techn.de VExposit., vin, p. 213; 1893.) On

charge la batterie en quinze minutes... en la

reliant à des feeders souterrains. {Nature,p. 378, c. 2; 2« sem. 1896.)Sll'on ne veut

pas avoir recours à des feeders coûteux, il

faut adopter le système à trois fils. (MARÉ-CHAL. TramwaysElect., p. H; 1897.)

FELLOW [fellow (associé) =v. isl.

filage).S. m. - Agrégé des Universités anglai-

ses ou nord-américaines. * -

Il y a cinq cents fellows, à Oxford. (SAINT-CONSTANT, Londres et tes Anglais, H,

39; 1804.) Un fellow [d'Oxford] a eu l'inso-

lence de m'invitera dîner. (MÉRIMÉE, Lett.

a une Inconnue,' 15 Juin 1860.) Dans la

plupart des collèges, àCambridge, les telhwa

peuvent se marier. (TAINB, Notes sur VAn-

glel,, p. 164; 1873.)FÊNIAN (fenian = irl. féne, ancien

surnom des Irlandais].S. m. - Membre d'une secte politico-

religieuse, formée vers 1861 dans le but

de séparer l'Irlande de l'Angleterre.Les fénlàns ont cela de bon, qu'ils feront

comprendre aux Anglais ce que o'est que la

république rouge. (MÉRIMÉE, Ldt. àPa~

nitzi;2déc. 1868.)En 1867 on a condamné

un homme (le fénlan Burke) a être coupé eu

quatre quartiers. (Iluoo, Homme qui rit,

il, 1&3; 1869.)FÊNIAN19MB [feniantsm].S. m. - Doctrine politique des fénlans.

Le fetttantsme a suffi pour mettre eu An*

gleterre la terreur & l'ordre du Jour. (0. NA

QUET, Figaro, p. 3, c. 4} 19 Janv. 1888.)

Page 87: Edouard Bonnafee

FERRY-BOAT -58 - FINISH

L'éplscopat catholique... avait réprouvé lefenlanisme. (JANNET, Et.-Vnis Contemp.,ii, 109; 1889.)

FERRY-BOAT [ferry-boat; du y. to

ferry (porter) = v. teut. farjan, et boat= ang.-sax. bât],

S. m. - Bateau spécial pour le trans-

port des passagers ou des marchandisesà travers un bras de mer, une rivière,un canal.

Nous passâmes sur des tery-boats la

branche orientale de la Delaware. (CHAS-TELLUX, Voy. dans l'Amer. Sept., H,243; 1786.) Un bateau qui contraste désa-

gréablement pour le confort aveo les grandsterry-boats de l'Amérique. (MALÉZIEUX,Chem. de fer Angl., p. 6; 1874.) Nous

nous embarquons sur un de ces Immenses

terry-boats qui peuvent transporter à la (ois

quinze ou vingt voitures et des centaines de

passagers. (HAUSSONVILLE, A Travers les

Et.-Unis, p. 34; 1883.)Abrévt : Nous hélâmes le ferry, et Je

m'arrêtai à contempler l'autre rive qui metentait déjà comme tout Cequi est nouveau.

(TH. PAVIE, SOUV. Atlant.,\\,232; 1833.)FESTIVAL [festival m vieil adj. fr.

festival],S. m. - Grande fêle musicale.tes fêtes de la musique ou les festivals,

colossales symphonies. (Encycl. des Gensdu Monde, x, 724; 1838.) Dans le grandfestival qui eut lieu pour ce jour d'inaugu-ration, Stephenson eut l'honneur d'êtreacclamé. (JANIN, Fui ton et Stephenson,p.3ôî; 1861.)-ACAD., 1878.- La France neconnaît guère que les festivals orphéonlques.(A. POUQIN, Dict. du Théâtre, p. 364, c.2' 188S )

VlELD-TRIAL [flcld a oucst-germ.feld; et trial (épreuve) => v. fr. trial,jugement].

8. c. m. - Epreuve d'endurance el de

sagacité à laquelle on soumet les chiensde chasse, en pleine campagne.

Les membres du Giub reçoivent une mé-daille qui leur donne leur entrée officielleaux Expositions et aux f ield's Trials. (FL.PHARAON, Figaro, p. 2,c. 5; 7 avr. 1880.)Le setter qui a obtenu un premier prix... auxderniers field-trlals. {Chenil, p. 5, c. 1;15 déc. 1833.) Dans le Royaume-Uni Usfield-trlals sont tris suivis. (SAINT-ALBIN,Sports à Paris, p. 92} 1889.)

FIELD-TRIALER [fleld-trialer].S. c. m. - Chien primé aux épreuves

des fleld-trials.Les meilleurs champions fieldtrialers.

'(Sport Univ. lll„ p. 250; 1898.)FILM [film=v. angl. filmen).S. m. - Pellicule spécialement prépa-

rée pour la photographie instantanée.

Le nouveau papier American film peutêtre tiré comme l'ancien papier négatif. (BA-LAONY, Tr. de Photogr., p. 36; 1889.) Pa-

pier albuminé... papier pelliculalre en feuilles

ou en rouleaux : strepplng film, transpa-rent film. (Tabl. des Droits de Douane,n°4ôl quater,\o\ du 11 janv. 1892.) Les

films de celluloïd présentent souvent, pen-dant le développement, des lignes se rami-

fiant. (Photo-Revue, p. 18, c. 2; jull.

1896.) Films acharnés à perpétuer dans l'a-

venir ce qui avait pour essence d'être éphé-mère. (R. DOUMIC, Gaulois, p. 1, c. 2;27 nov. 1913.)

FINE-MÉTAL [flne-metal; de fine =

h, fin, et métal = lat. metatlum],S. c. m. - Fonte affinée.

La fonte 'ainsi préparée prend le nom de

fine métal. (VILLEFOSSE, Richesse Miner.,..

m, 452;,1819.) On amène le fine métal déjà

rouge sur la partie inférieure de la sole.

(DUFRÊNOY-DË BEAUMONT, Voy. Métal-

lurg. en Angl., p. 478; 1837.) Le pud-

dlage du fine métal est un puddlage seo. (Gr.

Encycl., xvu, 485 ; 1893.)FINERIE [finery = v. (cfiner, affi-

ner).S. f. - Four spécial pour l'affinage de

la fonte.Deux de ces foyers [de forge] s'appel-

lent f hierles. (Descript. des Arts et Met.,

H, 422; 1774.) Le four de finerle se com-

pose d'une sorte de cubilot. (Gr. Encycl,,xvu, 486; 1893.)

FINISH [finish t=v. fr. fenir, finir).S. m. - 4° - Maison de plaisir, caba-

ret de nuit, ou Ton vient « finir » la

soirée.Encore récemment, dans un finish à Lon-

dres, les gentlemen s'amusaient a soûler

de belles filles parées en robe de bal

(TAINE, LUI* Angl., lit, ch. î ; 1883.)2» - T. dé sport hippique : fin d'une

course. - T. de boxe : fin d'un match.

Peut-être [le cavalier) n'a-t-U pas encore

dans le finish ee tour de main, l'apanage des

Page 88: Edouard Bonnafee

FIN-KEEL -59 — FLIRT

professionnels. (ROMAIN, Sport Univ. lll.,

p. 742, col. i; nov. 1904.) Nous assistâ-mes entre ces quatre cavaliers à un vérita-ble tinish de course plate. (Echo de Pa-

ris, p. 2, c. 4 ; 24 mars 1911.)FIN-KEEL [fin (nageoire)=v.angl.,

finn, etkeel (quille)=prob. isl. kiol-r],S. c. m. - Petit yacht dont la quille

est en forme de nageoire.tes fin-keel sont des bateaux à caréné

arrondie dans tous les sens et prolongée d'unaileron porte-lest rapporté. (MOISSENET,Constr. du Yacht, p. 201 ; 1896.) Gloriaest un fin-keel, à déplacement de 25 ton-neaux 1/2. {LvvDVT,Almanach des Sports,p. 314; 1899.)

FIRE-CLAY [flre (feu) = o.-germ.fîitr, et clay (argile) = v. teut. klaijâ],

S. c. m. - Argile réfractaire.Fire-clay, propre à faire de la brique ré-

sistante à la plus grande chaleur. (Descript.des Arts et Met., xvi, 181; 1780.) 11peutêtre nécessaire d'employer des marnes, dubasait, des fire-clay. (J. des Chem. de fer,p. 754, c. 3; 1843.)

PIVB O'CLOGK TEA [Ave o'clock

(cinq heures), et tea (thé). Five = v. teut.

fimf; o' pour of (de), et clock (horloge)— v. holl. cloche, ou v. fr. du Nordcloke. Tea = dlal. chinois ta, pour ts'a).

Loc. - Goûter que l'on prend vers

cinq heures de l'après-midi, et composede thé et de toasts ou gâteaux servis ill'anglaise. Abrévl : un five o'clock.

-le ne vous ai pas vue au rive o'clock dela princesse. (DE GRANUEU, Figaro, p. 1,c. 1; 14 juin 1885.) A cette heure crépus-culaire qui suit leflvô o'clock tea. (J. LE-MAITBE, Figaro, p. 1, c. 2 ; 12janv. 1887.)La fin de sa saison d'hiver lui avait sem-blé fade parce qu'à son gré les tive o'clockn'arrivaient pas deux fols par Jour. (CLA-nETiE, Américaine,p. 110; l892.)Lemagerécitait ces vers à un tive o'clock. (J. DAR-MESTETER,Nouv. Etudes Anal., p. 333:

1890.)REM. — Dans un sens voisin, aftet-

noon tea, « thé de l'après-midi », com-mence à être très employé*. On le voltsouvent figurer à la devanture des sa-lons de thé s Sans les atternoon teas, lesfemmes n'ont besoin d'auoune distractionsupplémentaire ; parler leur suffit. (M. PRÉ-VOST, Femina, p. 67, c. i j févr. 1910.)

FLANELLE [flannel — gallois gwla-nen].

S. f. - Etoffe de laine légère ; vêtementde dessous fait avec cette étoffe.

La verge de flanel ou serge blanche. (LAU-RENS, Taux et Taxes, p. 35; 1656.) Fla-nelle : petite itoffe blanche de laine, pourdoubler. (MÉNAGE, DM. Elym., 1694.)Les morts doivent être ensevelis dans uneétoffe de Laine, qui est une espèce de re-vesche claire qu'ils [les Anglais] appellentFlmnelle. (Observ. faites par un Voyag.en Anglet., p. 130; 1698.) Flanelle d'An-

gleterre ; porter de la flanelle sur la peau.

(ACAD., 1718.)D. = FLANELLAIRE : L'eczémaséborrhéi-

que... siège de préférence sur les régionssternale et interscapulaire : eczéma flanel-laire. (Quinz, Thérapeut.,?. 242; 1904.)

FLANELLETTE : L'Italie lui fait [à l'An-

gleterre] une très grande concurrence pourles flanellettes imprimées. (Indust. Lai'

nière, p. 531, c. 3; 1904.)FLINT-QLASS [filnt (silex) » germ.

flins,el glass(verre)=ang.-sax. glaes).S. c. m. - Verre de cristal, silicate de

potasse et d'oxyde de plomb.On verre comme le fllnt glass pour les

lunettes achromatiques. (GOMICOURT, Ob-

servât. Franc, à Londres, vin, 395;

1771.) La matière en était encore plus

transparente et plus nette que celle fllnt-

glass d'Angleterre. (BUFFON, Introd. à

l'Ilist. des Miner., p. 499; 1774.) C'est le

minium, ou la partie métallique employéedans la fabrication du flint-glass, qui lui

donne la propriété de disperser beauoouples rayons colorés. [Encycl., supp., 1777.)- ACAD., 1835. - On discernerait la scène re-

flétée par le flint-glass de la lorgnette. (TH.GAUTIER B.'Artsen Eur., i,67; 1855.)

FLIRT (flirt, de to flirt (flirter), q. v).S. m. - i° • Manège de coquetterie

ou de galanterie. (On a dit d'abord flir-

tage et flirtatlon, q. v.)Le tlirt, o'est la châsse aux maris. (Par-

lemênt,p. l,c. 4; 10 nov. 1879.)Son sens

très aiguisé de l'utile et du décent, en ma*

tlére de flirt, ne lui interdisait pas de pour-suivre les personnalités du demi-monde.

(IIËRVJEO,.Flirt, p. 23; 1890.) On flirt

d'âmes, avec beaucoup de danger autour.

(LOTI, Désenchantées, p. 20i; 1906.)2» - Celui, celle avec qui l'on flirte.

Page 89: Edouard Bonnafee

FLUCTATION -60- FOLK-LORE

Les oreilles ont dû vous tinter hier; J'aipassé une heure à parler de TOUSavec un devos anciens flirts. (P. BOUROET, Pastels,il/me Bressuire ; 1884.)

Adj. - En parlant des femmes : co-

quette, aimant à se faire faire la cour.Elle était déjà si flirt avant son mariage I

(IIERMANT, Transallant., p. 83; 1897.)D. = FURTAOE : Est-ce à dire que la dé-

mocratie américaine oit mauvaise grâce derester fidèle à ses habitudes, à ses admira-tions, A son sans-gêne, à son fllrtagel (J.JANIN, Déf/ats, p. 2, c. 5; 15 oct. 1855.)Après cinq mois d'un flirtage passionné, Numan'était pas plus avancé auprès de sa petiteque le Jour de leur premier rendez-vous.(DAUDET, iV. Roumeslan, p. 207; 1881.)

REM. — FHrlage fait double et mômetriple emploi avec flirt et avec ilirtation,qui semblent d'ailleurs vouloir prendresa place dans le langage courant.

FJLIRTEUR « EUSE : Le fllrteur débutantest toujours quelque peu formé par ce quisubsiste en lui de l'enfant taquin. (HERVIEU,Flirt,p. 80; 1800.)

FLUCTATION [(llrtaiion, du v. to flirt,et suff. alion],

S. f. - Action de flirter.Le capitaine Bail dit qu'il n'a Jamais vu

an seul exemple de fllrtatlon pendant toutle temps de son séjour dans les Etats-Unis.

(ÏROLLOPE, Moeurs des Américains, u,256; 1833.) Cette fllrtatlon ressemble peuà l'amour d'Hermlonel (J. JANIN, Débats,p. 2, c, 1; 15 oct. 1855.) Lady Florence Pagetétait célèbre pour ses fllrtations. (MÉRIMÉE,Lett. à une Inconnue, 21 juil. 1864.) Cettepetite fait de la fllrtatlon & poudré. (HUGO,Travaill. de la Mer, î, [160; 1866.) Lescoussins... témoins muets des fllrtations etdos confidences. (BOUROET, lissais de

Psychol. Contemp., p. 10; 1883.)FLIRTER (to flirt (lancer rapidement)

«onomatopée, dont les significationssuccessives ou simultanées ont été lessuivantes : jeter, darder, railler, voleter,folâtrer ; d'où l'acception que nous avons

empruntée des Anglais et qui a fait son

apparition outre-Manche vers le milieudu xvm« s. — Etymologlquement, to flirtn'a rien & voir avec Te verbe françaisfleureler).

V. n. -Échanger des coquetteries,

des galanteries.

On ne flirtait pas en ce temps-là, onaimait. (J. JANIN, Débats; p. 2, c. 2; 15oct. 1855.) Comprenez-vous cela, un mari

qui flirte aveosa femme? (HERVIEU, Flirt,p. 45; 1890.)

FLOE [floe =3 scand. flo, couche].S. m. - Glaçon compact, d'une cer-

taine étendue, que l'on rencontre prin-

cipalement dans les mers polaires.On ne peut pas prévoir l'arrivée des floea

ou glaçons qui vous écrasent de leur poids.

(Ann. Hydrograph., m, 116; 1850.) La« Panthère »,... pour continuer vers les

parages du nord ses explorations, dut lutter

contre les calf, les floe. (MARMIER, En

Pays Lointains, p. 140; 1876.) La baietout entière s'encombre de glaces, mélangede floes et d'icebergs. (CIIARCOT, Fran-

çais au Pôle Sud, p. 25; 1906.)FLYER [flyer, de to fly (voler) ea v.

haut-ail. fliogan, et suff. er],S. m. - Cheval de course.

On applique le mot flyer... à un cheval

dont la seule qualité est la vitesse. (PEAR«SON, Dict. du Sport Franc., p. 293;

1872.) Génial a couru Jusqu'Ici en flyer et

non en staycr. (Sport Univ. Ht., p. 258;avr. 1905.) Le vrai flyer est un cheval de

800 à 1400 mètres. (SAINT-GEORGES,Courses de Chevaux, p. 489; 1918.)

FOLDING [folding, part. prés, de to

fold (plier) « teut. fealdan, faldan).Se dit des appareils photographiques

pliants; appareil de poche.Pour les appareils de photographie ordi-

naire, la faveur des amateurs se partageentre les appareils pliants du type • Fol-

ding »,etles Jumellas. (E. GAUTIER, Année

Scientif., p. 84; 1899.) Pour l'amateur

photographe de goût, la Folding est l'ap-

pareil rêvé, idéal. (BERTIIET, Gaulois, p.

2, c.5;24déc. 1904.)FOLK-LORE [de folk (peuple) » v.

teut. folko, et lore (science) =» ang.-sax.tdr, de laeran, enseigner].

S. c. m. - Science des traditions et

coutumes populaires; ensemble de ces

traditions pour un pays déterminé.

En France, lés disciples du folk-Iore

s'augmentent incessamment. (DE PUYMAÎ-

ORE, Folk'Lore, p. 9; 1885.) Des textes

pris dans la tradition vivante... pourrontapporter une contribution utile à U science

nouvelle du /olit-iorê. (G. PARIS, Disc,

Page 90: Edouard Bonnafee

FOLK-LORISTE -61 — FORFAIT

ait Congrès des Sociétés Sav.; 26 mai

1888.) Avant qu'on ne parl&t, chez nous, du

Folk-lore, George Sand nous a révélé les

trésors de la littérature et des chants rus-

tiques. (TIIEURIET, Magasin Pilt., p. 317,c. 1; 1804.) Elle laisse tomber une fleur

de folk-lore. Un dicton qu'elle invente et

qui sent le patois. (ROSTAND, Chantecler,

i, 2; 1810.)FOLK-LORISTE [folk-lorlst; de folk-

lore, et suffé isl.].S. c. m. - Celui qui s'adonne à la

science du folk-lore.Charles Perrault, ce folk-loriste incons-

cient. (DE PUYMAIGRE, Folk'Lore,\>. 8;1885.) La principale société des folk-loris-tes a pris pour titre : Société des Traditions

Populaires. (LAROUSSE, Supp., p. 1261 ;1889.)

FOOT-BALL, FOOTBALL [foot(pied) = teut. fôt, et bail (balle) = v.

isl. bbllr, ou v. haut-ail. ballo, par le fr.balle. — Le mot football remonte, en

anglais, au début du XVe s.].S. m. - Le jeu de ballon suivant les

règles anglaises. (Cf. ASSOCIATION et

RUGBY.)En hyver le Foot~ball est un exercice

utile et charmant. {Observât, faites parun Voyag. en Anglet., p. 255; 1698.)Au ballon (Foot bail), les groupes se préci-pitent les uns sur les autres. (TAINE, Notessur PAngtet., p. 144; 1872.) Tout lecentre [du paro] n'est qu'un vaste pré,divisé en quadrilatères pour les parties detoot-baU. (COUBERTIN, Educat. en An'

g let., p. 234; 1888.) Parmi oes divertisse-ments du sport, aucun n'est plus à la mode

depuis quelques années que le toot'balt.

(BOUROET, Outre-Mer, il, 144 ; 1895.) tesamateurs de foot-ball et de lawn-tenuls,

(BRÉAL, Sémantique, p. 233; 1897.)FOOTBALLEUR, FOOTBALLER.Les journaux anglais ont rappelé les

prouesses du footballer * YVaddington.

{Débats, p. 3, c. 4; 18 janv. 189*.) C'est

l'opinion des Anglais, qu'un homme Inintelli-

gent... no deviendra jamais un bon foot-bal-1er. (COUBERTIN, Nature, p. 864, c. 1 ;mai 1897.) Los femmes des footballeurs

encouragent leurs maris à ces luttes en pleinsir. (LEUDËT, Magasin Pilt., p. 223, c. 2 ;1900.)

FQoTlftG (footing; dû foot, et sufT.

ing. — A noter que si le mot est bien an-

glais, nous l'avons, par anal, à boatinget à rowing, dévié de son sens (pied,position), pour lui donner l'acceptionactuelle, exclusivement française].

S. m. - Le sport pédestre, ou simple-ment promenade hygiénique faite a pied.

Michel se laissa encore prier quelquesminutes avant de consentir à remplacer...le cycling par le footing. (HERMANT, Fris-son de Paris, p. 167; 1895.) Je voulaisvous consulter tout en faisant un peu defooting aveo vous. (M. PRÉV03T, Prin-cesse d'Erminge, p. 109; 1904.) Unevieille insensible aux problèmes moraux, Etqui fait du footing en costume à carreaux.

(ROSTAND, Chantecler, m, 1; 1910.)FOREMAN [foreman; de fore, pré-

fixe d'orig. teut., conférant le sens de

priorité, et man, homme].S. m. - Chef d'atelier, contremaître,

chef d'équipe.Au milieu du cellier, un foreman assis à

une petite table inscrit ou regarde. (TAINE,Notes sur VAnglet., p. 34; 1872.) Aprèsavoir été foreman, 11devient secrétaire d'uneUnion. (C'e DE PARIS, Associât. Ouvriè-res, p. 157;)1884.) Le foreman d'un desranches avait semé sur la Prairie'dés quar-tiers de viande remplis de strychnine pourempoisonner les covottes. (BOUROET, OU-Ire-Mer, H, 54; 1895.)

FOR EVER [for (pour) « v. teut. fora,et ever (toujours) = v. angl. aefre).

Loc. employée dans le sens de : pourtoujours, à jamais.

Mille tendres et respectueux complimentsà Mm* de Virleu et â Mu« Fanny. For ever f

(LAMARTINE, Lett. au C« de Virleu, 0oct. 1820.) NI sole, ni passementerie) forever pour la laine, pour la bette fantaisie.

{L'Art et la Mode, p. 146, c. 1 ; 1890.)FORFAIT [forfelt = anc. fr. forfait,

subs. part, de forfatre].S. m. - T. de sport : Indemnité que

payé lo propriétaire qui, ayant engagéun cheval, déclare avant la course re-noncer à y prendro part.

La poule sera de 4000 fr. pour chaqueproduit engagé, moitié forfait. {J. des Ha-

ras, îv, 299 ; 1829.) Le forfait se payé sou*vent par suite d'un événement tout à fait

Indépendant de la volonté du contractant.

(CHAPUS, Le Turf, p. 37$; 1854.) Le

Page 91: Edouard Bonnafee

FOUR-IN-HAND — 62 FRANC-MAÇON

montant du forfait doit être versé au mo-

ment de l'engagement. (Gr. Encycl., xui,168; 1892.)

FOUR-IN-HAND [four-in-hand, litt.« quatre dans la main »; de four=v.

ang. féovcer, goth. fidwôr; in = laf. in,ethand = teut. hand],

S. c. m. - Attelage à quatre chevaux.Mener une voiture à quatre chevaux, sans

postillon, ce qui s'appelle mener four inhand. (StMOXD, Voy. d'un Franc, en

Anglet., i, 131; 1816.) Dans la file des

équipages on remarquait le Four-in-handde M. Schickler. (Le Sport, p. 2, c. 3; 23nov. 1854.) La plus étonnante file de cabs,calèches, droskls, four-in-hands. (TAINE,Notes sur l'Anglet., p. 41; 1872.) Depuisles carrosses de gala tout en glaces et en

dorures, Jusqu'au confortable « four-in-hand » des déjeuners de chasse. (DAUDET,Rois en Exil, p. 189; 1870.) Des four-in-

hand, poussant leurs quatre chevaux, et desmall-coaoh. (ZOLA, Nana, p, 382; 1880.)

FOXÉ = ÊE [foxed; de fox (renard)=3 v. teut. fuhs].

Adj. - T. de viticulture : Se dit de lasaveur acre particulière à certains cépa-ges américains.

Aesttvalis à petits grains et sans goûtfoxé. (PLANÇHON, il. des Deux-Mondes,p. 271 ; Janv. 1877.) Le goût foxé des rai'sins américains. (Gr. Encycl., xvn, 941 ;1893.) Leurs fruits, bien constitués, ont unesaveur agréable ettantque, plus austère quefoxée. (ROY-CHEVRIËR, il de Viticult.,

p. 94; Janv. 1905.)FOX-HOUND [fox (renard) = v. teut.

fuhs, et hound (chien) = teut. hund].S. c. m. - Chien de race anglaise pour

1a chasse au renard.Le fox hound, le harrler. (J. des Haras,

1, lit; 1828.) Comme les Jeunes gens ai*

matent la chasse,... on avait fait venir destox hounds d'Angleterre. (MUSSET, Secretde Javotte, i; 4844.) Il chasse le sanglierâveo une très belle et très pure meute de

quatre-vingts tox*hounds. (L. IIALÊVY,Grand Mariage, p. 180; 1887.)

FOX'HUNTfiR [fox; et hunter, deto htint (chasser) = ang. - sax. huntian,et suff. er],

S. c. m. - Celui qui s'adonne à lachasse au renard.

C'était un infatigable tox'hunUr, si leste

qu'il pouvait, disait-on, chasser le daim àpied. (MICHELET, Ilist. de France, îx, 1 ;1840.)

FOX-HUNTING [fox; et hunltng,subs. verb. de to hunt].

S. c. m. - Chasse au renard.Dn des mérites du fox-huntfng est d'a-

voir donné pour les amateurs une poésieà l'hiver. (ESQUIROS, L'Anglet. et la Vie

Angl., iv, 34; 1869.) Le fox-bunttng Jouità présent d'une grande popularité chez lesfemmes. (DE VAUX, Sport en France, n,43; 1000.)

FOX-TERRIER [fox-terrier; terrierest français. —• Le mot remonte, en

angl., a 1823, et aurait été employé pourla première fols par le poète Byron].

S. c. m. - Variété de terrier pour lachasse au renard, mais utilisée le plussouvent comme chien de luxe.

Dans les races de chiens non employés àla chasse, les fox-terriers, les dogues alle-mands... tiennent le haut du pavé. (Ele-veur, p. 63, c. 2; 1886.) Le fox-terrier,malgré sa petite taille, est admirablementconstruit. (MÉONIN, Races de Chiens, ut,p. 80; 1891.) Soigner... le corps de l'enfantcomme on soigne celui d'un chat tonkinoisou d'un fox-terrier. (MARCEL PRÉVOST,Femina, p. 183, c. 2; avr. 1912.)

Abrévt : On a vu dans le fox le corn*

pagnon du cheval, le chien de l'écurie.

(Vie au Grand Air, p. 942, c. 1; nov.

1904.)FRANC-MAÇON [calqué sur l'angl.

free-mason. La franc-maçonnerie spé-culative a pris naissance eu Anglet. audébut du xviio s. D'après Murray, free-

mason, avec son sens actuel, remontea 1640. - De free (libre) =s v. teut. frijo,et mason = v. fr. mason, maçon].

S. c. m. - Celui qui est initié ou affi-lié a la franc-maçonnerie.

H. de Maffly, mari de la maltresse du roi,a eu ordre de sortir de Paris, pour avoirtenu ches lui loge et souper de frimaçons.(D'AROENSO.V, ïtém., 11,161 [éd. elzév.];1740.) Pree-maçon, Illustre Orand-Maitre,Recevex met premiers transports. (Statutsde ta Confraternité des Francs-Maeonê,

p. 130; 1742.) Hors de l'Eglise Chrétienne,Il ne peut ni fie doit être reçu aucun franc*

maçon. (Ilist, des Fr,'tnaçont, n, il;1743.) Nos pauvres tranci-mâf ons Jurent de

Page 92: Edouard Bonnafee

FREE-TRADE — 63- GARDEN-PAHTY

ne point parler de leurs mystères. (VOLT.,Questions surl'Encycl., xtx, 467;1771.)n a été reçu franc-maçon. (ACAD., 1835.)

D. = FRANC- MAÇONNERIE: Société se-

crète, dont les membres se reconnais-

sent à certains signes.Le but principal... de cette histoire est

de prouver l'antiquité de la Franche-Maçon-nerie, (llisl. de la Confraternité des Fr.-

Maçons, p. 7; 1742.) Il n'étoit pas dans le

pouvoir d'aucun homme... de faire quelquechangement ou nouveauté dans la tranche'

maçonnerie. (llist. des Fr.-Maçons, i,295; 1745.) La femme, assujettie à l'homme,ne peut partager avec lui l'héritage précieuxdans lequel la Franc-Maçonnerie prétend lerétablir. (Francs-Maçons Ecrasés,^, 82;1747.) Etre initié à la frano-maçonnerle.

(ACAD., 1835.)Fig. : Sentiment de sympathie qui

naît entre gens de môme profession;solidarité : H y a une sorte de franc-ma-

çonnerie entre les artistes. (LITTRE, 1863.)FREE-TRADE (frec (libre) =* v. teut.

frijo, et trade (commerce) =» v. bas-ail.

trade],S. c. m. - Le libre-échange, en tant

que doctrine commerciale.L'idée du tree-trade s'est popularisée de

plus en plus. (Débats, p. 1, c. 4; 22 mai

1845.) Le succès toujours croissant dutreetrade en Angleterre a fini par attirerl'attention des esprits les plus rebelles.

(DE LAVERONE, R, des Deux-Mondes,Ht, PÔ, 1856.)

FREE-TRADER [frèe-trader]S. c. m. - Partisan du libre-échange.Les succès parlementaires obtenus dans

un pays voisin par les free-trader». (J, desChenu de fer, p. 816, c. 2; 1846.) Abro-ger tous les monopoles, dljalent les tree-traders, o'est, nécessairement, accroîtreles échanges. ( LËDRU-ROLLM , Décad,de l'Anglet,, u, 109; 1850.)

FULL (full (complet) « a.-sax. full],S. m. - T. du jeu do poker : Un bre-

lan et deux cartes de mémo valeur

(anglo-américanisme)!Il s'ensuivit une telle quantité de Ml aux

as que les adversaires finirent par ouvrirl'oeil. (Ann. Votit. et LUI., p. 181 ; 1892.)ttaniitee produit, ou une séquence. (Botm-OET, Outre-Mer, i, 270; 1895.)

FULL-ÛHOKB [full, adj, pris adver-

bialemt ; et choke, de to choko (étran-gler) = v. angl. acéocian],

Adj. - Un canon de fusil est dit full-choke quand sa bouche est alésée envue de produire l'effet maximum duchokeboro (q. v.).

Dans les fusils de chasse à canons choke-bore, le plus ordinairement un seul canonest full-choke. (L'AMI, Dict. de l'indust.,v, 343; 1885.) Le coup droit sera lisse, legauche, demi ou full-choke. (DE LESSE,Vie à la Campagne, p. 23; oct. 1906.)

0

GAÉLIQUE [gaellc; de gael =gaél.écoss. gaidheal, et suff. te],

Adj. -Qui se rapporte à la langue des

gaëls d'Ecosse et d'Irlande.HIST. — Prirent entr'eux le nom de Scots

et de Oaldel, et nommèrent leur langue Gai-

dolach.(Du CHESNE,llisl, Gén. d'Anglet,,p. 207; 1614.)

Les plus beaux passagesdes poèmes gai-tiques sont encore répétés dans les High-lands. (SAINT-CONSTANT, Londres et les

Angl., H, 168; 1804.)Subst. : Le gaélique est très doux. (MÉ-

RIMÉE, Lett. à une Inconnue, «16 août

1858.) Le gaélique régne sur des vallonsdéserts. (RECLUS, Terre à Vol d'oiseau,1,77; 1882.)

OALÉ [gale =* v. angl. gazet. Lemot angl. introduit par J. Raubin (1541-1613) dans le lat. des botanistes, a con-tinué d'ôtre prononcé a la façon latine}.

S. m. - Arbrisseau odorant connusous le nom de myrte des marais.

Les deux espèces de gale s'élèvent... enbuisson. (Encycl., 1762.) * ACAD., 1762. -

Oalé odorant. (LITTRÉ, 1863.)OAMB [game e* germ. gaman],S. m. - Jeu; au tennis, un nombre

donné de sets (parties), généralemt six,constitue un game.

On aperçoit les Joueuses de tennis quiorient : fteady? — Play!... Outl — Oamel

(P. MILLE, Paris lit., p. 8, c. 1 ; janv.1905.) Oamel s'écria M»« de Josserant, enélevant une raquette triomphale. (MARQUÉ-MME, Le Prisme, p. 46; 1905.)

OARDEN-PARTY (garden « v. fi\du Nord gardin; et party » fr. partie,v. fr. partir, diviser].

Page 93: Edouard Bonnafee

GAULT - 64 — GIG

S. c. f. - Réception officielle ou mon-

daine dans un parc, un jardin.A la Oarden-Party que le vice-roi donna

la semaine dernière dans les Jardins de son

palais, il y avait des rajahs de toutes les

couleurs. (BONNIERES, Figaro, p. 2, c. 4;S avr. 1885.) Les pelouses de gazon om-

bragées d'arbres et égayées de fleurs où se

déploie cette parade, militaire et mondaine,

achèvent de donner à cette scène la phy-sionomie d'une garden-party d'un ordre

unique. (BOURGET, Outre-Mer, H, 127;

1895.) Les bals, goûters,... les diners, les

garden-parties, tout le bataclan. (II. LA*

VEDAN, Départs : pour le Midi, 1900.)OAULT [gault = prob. du scand.

galt, gald],S. in. - T. de géol. désignant certai-

nes couche3 de terrain marneux quel'on rencontre surtout en Angleterre.

La craie inférieure ou marneuse passe à

peu près insensiblement aux argiles du

gault. (PARANDIER, Ann. des Ponts et

Chauss., p. 76; 1er sem., 1840.) Le gault

anglais, généralement à l'état d'argile bleue

tenace, atteint Jusqu'à cent mètres. (LAP-PARENT, Tr. de Géol., p. 1353; 1906.)

GENTLEMAN [gentleman ; de gentle=3 v. fr. gentil, et man = teut. man).

S. m. - Un gentilhomme; un homme

bien élevé.Les gentUlemaas, qui est  dire les gen«

tilthommes... ont plus de deniers contants.

(PERUN, Ùescript. des Royaulmes d'An-

glet. et d'Escosse, p.28; 1558.) Les Gent-

lemen ne sont pas nobles. {Observât, faites

par un Voyag. en Anglet., p. 274; 1698.)Tout ce qui [en Angleterre] n'est pas sim-

ple artisan est reconnu pour gentilhomme,gentleman, (VOLTAIRE, ESS. sur les

Moeurs, ch. xcvni; 1769.) Shakespearegardoit pour quelque argent les chevauxdes gentlemen à la porte du spectacle.

(CHATEAUBRIAND, Shakespeare, avr.

1801.) Un vrai gentleman est un vrai noble,un homme digne de commander, (TAINE,Notes sur l'Anglet., ]>. 196; 1879.)

REM. — Le féminin « gentlewoman »

est aussi quelquefois employé : Qentlcmen et gentlewomen... cultives la vertu,la modestie, la probité, la Justice et l'a*mour. (Huoo, Homme qui rit, n, 14;1889.)

GENTLEMAN F ARMER [gentle-

man, et farmer = anglô-fr./mner; v.fr. fremier, fermier].

S. c. m. - Gentilhomme fermier, gen-tilhomme cultivateur.

Il [Cromwell] devint gentleman fatmerdans l'Ile d'Ely (CHATEAUBRIAND, Qua-tre Stuarts, x, 375; 1833.) Je lui avalstrouvé... quelque chose à la fois de martialet de simple, moitié soldat et moitié gentle-mon-tarmer. (HAUSSONVILLE, A Traversles Et.-Unis, p. 109; 1883.) Il habitait en

Bretagne... où il menait une vie de gentle"man tarmer. (THEURIET, Musiciens Tsi-

ganes,?. 77; 1887.)GENTLEMAN RIDER [gentleman

et rider (cavalier), du v. to ride = teut.

r'idan],S. c. m. - Écuyer non professionnel,

par opposition à jockey; bon, élégantcavalier.

Course de haies : ne pourront monterque des messieurs, - gentlemen riders. (/.des Haras, xxm, KO; 1839.) Je doute

que les plus hardis gentlemen ridera aient

dépassé nos exploits. (GAUTIER, Tra los

Montes, u, 151 ; 1843.) Flétrir du nom de

grooms nos valets d'écurie, Traiter noscavaliers de gentlemen-rtdersl (VIENNET,Lett.à Doileùa; 1855.)

UENTRY [gentry = v. fr. genterise].S. f. - Petite noblesse, haute bour-

geoisie, en Angleterre, - en oppositionà la nobility.

On compte parmi la basse noblesse, la

Gentry oa les gentils hommes d'Angleterre,qui n'ont aucun tttre. (CHAMBERLAYNË,Etat Présent d'Anglet., \, 328; 1688.)Cette espèce de Noblesse qu'ils appellentOentry, à qui le titre de noble ne convient

pas entièrement. (Lett. sur les Anglais,p. 10; 1735.) La noblesse et la gentrys'endorment ou végètent au fond de leursterres. (Jouv» Hermite de Londres, i,

142; 1820.) Les femmes de la gentry sont...

occupées Ades oeuvres de bienfaisance, sousforme domestique. (TAINE, Notes sur l'An-

tf/c/.,p. 192; 187Î.)Fig. : ta seconde série, plus nom-

breuse, moins intime, toute la gentry aca-

démique i duo de WursonLaunay, princeet prlncesss de fitt-noy, tes de Circourt.

(DAUDET, Immortel, p. 305; 1888.)010, OUIOUE [glg=orig. inconnue;

peut-ôtro onomatopée].

Page 94: Edouard Bonnafee

GIGUE -65- GLOBE-TROTTER

S. m. - 1° - Voiture légère à deux

roues et à un cheval.Une femme à la mode doit avoir plusieurs

voitures... des guigues, despbaétons. (Al-manach des Modes, u, 102; 1815.) La

chaise de poste était suivie d'un glg fait à

Londres. (•/. des Haras, iv, 98; 1839.) Miss

Rovel... venait d'arriver au sommet de lacolline dans un glg qu'elle conduisait elle-mime. (CHERBULIEZ, Miss Rovel, p. 138;1881.)

2° • Bateau très long, étroit et rapide,pouvant aller à rames ou à voile. Guig, de

l'anglais glg. (JAL, Gloss. Nautique; 1848.),Le cutter de l'Herald et deux guigues.

(Ann. Hydrograph., in, 135; 1850.) 01gen sapin, bordant huit avirons, aveo porte-en-dehors. {Sport, p. 4, c. 3; 16 nov.

1854.)GIGUE [jig, dont l'origine est incer-

taine. On trouve « scotch jigge » dans

Shakespeare, 1599].S. f. - Danse sautée, très vive et très

gaie ; l'air lui-même de cette danse.BIST.— Gigue : pièce de lut qui est gave.

(MÉNAGE, Orig., p. 351; 1650.)A sort of danse, une gigue. (0. MIEGE,

s. v. glg; 1679.) Danse anglolse composéede toute sorte de pas, qu'on danse sur 1a

corde; - danser une gigue. (RICHELET,1680.)'L'on n'entend point une gigue à la

chapelle, ni dans un sermon des tons dethéâtre. (LA BRUYÈRE, Caractères, xiv;1687.) Joâèrune gigue sur le luth. (AOAD.,1694.) La gigue est très commune dans nosopéra, parce que cet air par sa vivacité etson sautillement est très propre à la danse.

{EncycL; 1757.) Matelots dansant la gigue,accompagnés par des harpistes eu redin-gote. (DAUDET, Jack, u, 5; 1876.)

0. «= GtouER : Danser (dans Richeletet Liitré) parait tombé en désuétude.

GIN [gin s= ait. du holl. genever, ge-nièvre],

S. m. - Eau-de-vle de genièvre.Il lui faut [à l'Anglais] un verre de gin

peur se mettre en gàtté. (Monit., réimpr.,xxtv, p. 1345, c. 3; 1802.) Laissons-la

[l'Angleterre] dans le gin, Boire le spleen.(BANVILLE, Mascarades ; 1846.) Lés ou*vriers vont boire, trois en quatre Jours dé«ulte, du gin... et antres liqueurs fortes.

{TAmRtNolètsurltAngUt.,p.m\lMi.)OIKOERBEER [glnger « bas-ht.

gingiber, gingembre; et béer (bière) =germ. ôier?].

S. m. - Boisson gazeuse au gingem-bre.

Boire un verre dtsoda-water ou de gin-ger-bter. (TH. PAVIE, Souvenirs Allant.,i, 291; 1833.) Charrettes boiteuses, bouti-ques ambulantes du marchand de ginger-beer, lourdes pataohes. (L. BLANC, Lett.sur l'Anglet., t, 58; 1866.)

OIPSY, GYPSY [gipsy ou gypsy =aller. d'Egyptian (égyptien)].

S. m. ou f. - Bohémien, bohémienne ;nomade.

Une troupe de Bohémiens, appelés ici ff/p-sles. (SIMOND, Voy. en Angle t., », 140;1816.) La main calleuse et momifiée que lagipsy lui tend. (Tu. GAUTIER, Beaux-Arts en Eur., i, 29; 1855.) L'Angleterrea longtemps eu le même souci des gypsles,dont elle voulait se débarrasser, que desloups, dont elle s'était nettoyée. (HUGO,Homme qui rit, i, 52; 1889.) FrémissanteOypsie, voir des dangers partout l (ROS-TAND, Chantecter, H, 2 ; 1910.)

GIRL [glrl = étym. obscure, mais pa-rait provenir d'un rad. leut. gur],

S. f. - Jeune fille; demoiselle || Ar-tiste chorégraphique anglaise.

Où vas-tu, fille des rues, glrl anglaise de18 ans) (BOUROET, Etudes et Portraits,u, 245; 1889.) La Jupe de drap beige et le

corsage blano des « girls » les plus correc-tes. (ADAM, Vues d'Amer,, p. 163; 1906.)Il faut avoir de cette cour [de Louis XVI]...une Idée bien singulière pour admettre

qu'une actrice anglaise, dont le principal ta-lont dut être de danser la gigue... que cette

pauvre glrl est entrée ohes la reine de

France, est devenue son amie. (F. MASSCN,Echo de Paris,p. 1, c. 2; 3 Janv. 1913.).

OLOBE-TROÎTER [globe-irotler, de

globe=fr. globe, et trotter, du v. totrot sa ff. trotter, et suff. er).

S. c. m. - Voyageur à travers les dif-férents pays du monde ; explorateur.

On a besoin d'être fataliste quand on As-

pire A l'honneur d'être ee que les Yankees

appellent élégamment a globe trouer. (HUB-NER, Promen. aut.du Monde, «, 282;

1873.) Cest surtout en Asie et en Afrique

que se sont portés les efforts de nos mo*

dernesfflobe-trettei*. (Ë. GAUTIER, Année

Sctentif., p. 321; 1899.) Fuir lé tapage

5

Page 95: Edouard Bonnafee

GO AHEAD -66- GOURGOURAN

d'en bas, les casquettes des globe-irottersd'Amérique et les élégances des aigrefinsde Syrie. (LOTI, Désenchantées, p. 412;1906.)

GO AHEAD [go (va) = teut. gk ou

gai; ahead (en avant), de a, prép., ethead (tête) = v. teut. haubud.)

Loc. interj. - En avant t va de l'avant I

|) Subst. : esprit d'initiative, d'entre-

prise.Le pays se développe, le pays marche;

go ahead I (Débats, p. 2, c. 1; 10 sept.

1835.) Qo ahead» o'est la devise des po-

pulations de l'Union. (CONSIDÉBANT, AU

Texas, p. 9; 1854.) Un go ahead idéal,

plus noble que le go ahead actuel de l'A*

mérique. (MONTÉGUT, R. des Deux-Mon-

des,™, 186; 1856.) Ils [les Américains) se

targuent de leur audace, de ce go-ahead

qui n'a Jamais hésité. (BOURGET, Outre'

Mer, t, 41 ; 1895.)OOAL [goal » v. ang. gôl],S. m. - Le but, au jeu de football, de

polo, etc. ; aussi un point gagné, un but.

Hlchelet a gagné par 49 points, 34 essais

et un goal. (Débats, p. 3, c. 6; 19 janv.

1894.) Le référée [au Jeu de water-polo] se

mettra à égale distancé des deux goals.

(MÉRILLON, Concours de Sports, it, 66;1903.)

OODDAM [altération de God damn

(Dieu me damne I) ; de God «=»teut. god,et to damn « fr. damner).

Interj. * Juron. || Subst. : un Anglais.On disait au xv* et au xvi« s. un godon.

BIST. — Ne craignes point, allés battreCesgodons penches a poys. (Chanson con»tre les Anglois, circa 1440.) Bors Franceont mis les godons d'Angleterre. (J. Bou-

CHEî, Ep. fam.,d3\ èi. 1645.)On français dans Us rues dé Londres ne

s'entend plus saluer à tout moment d'un Ood-d&ma. (GOMICOURT, Observai, Franc, à

Londres, i, 861 ; 1969.) Aveo goddam, en

Angleterre, on ne manque de rien. (BEAU*MARCHAIS, Mar. de Figaro, ut,5; 1984.)Quoique leurs chapeaux soient bien laide,Ood dam \ mol, J'aime les Anglais. (BéfuN-OËR| Boxeurs, 1814.) On gros e goddam »,pool un gros Anglais. (LiîTRâ; 1883.) Lesoodons s'en allaient,... les Anglais se reti*raient sur lleung. (A. FRANCE, Vie deJeanne d'Arc, t, 869; 1908.)

GOLF (golf =ho)l.A0//ï.

S. m. - Jeu de plein air d'origineécoss., qui se pratique au moyen d'unecrosse ou club dont on frappe une balleà laquelle il s'agit de faire parcourir, àtravers champs, un trajet déterminé.

Le Ootf[sic] ressemble absolument au Jeude mail. (CHANTREAU, Voy. en Ecosse,m, 19; 1793.) Le Jeu anglais du golt et le

croquet sont des dérivés du mail. (SAINT-CLAIR, Exercices en Plein air, p. 2;1889.) Sa souple vigueur, A chaque mouve-

ment, affirmait l'habitude encore récentedu golf. (R. BAZIN, Gaulois, p. 1, c. 1;27 nov. 1907.)

D. sa GOLFEUR, GOLFEUSE (angl. gol-fer) : On a beaucoup parlé du golf et des

golfers. (Vie au Gr. Air, p. 23, c. 2,1898.) Miss Newton est une golfeuse enra-

gée. (DE GOULEVAIN, lie Inconnue,p. 280; 1906.)

GOOD [good = ang.-sax. god],Adj. - Bon, bonne. || Adv. : bien, bon.Aveo négligence, des mots anglais, de

temps A autre, sonnaient : « Oood / — Outl— Nett » (MARQUERITTE, Le Prisme,p. 50; 1905.)

REM. — Le mot entre en combinaisondans diverses appellations commercia-les : good average, good mlddltng,c.-à-d. bonne qualité.

Coton américain:goodordinary. (DSiss,A Trav. l'Angle t., p. 315; 1898.) Caféssantos good average. (J. Officiel, p. 4077,cl; 4 julll. 1904.)

OOOD-BYB [good-bye, altérât, de« God be with you » : Dieu soit avec

vousl].Loc. - Adieu I

Quelquefois ces apathiques insulaires

[d'Bawat] nous saluaient d'un good by.(DUMONT D'URVILLE, Voy, aut. du

Monde, 1, 407; 1834.) Le Jeune étranger...sortit en m'adressent le plus affectueux

good byè. (FRIDOLIN, R. des Deux'Màn-

des, v, 87; 1856.) Good bye, capitaineQubln. (Iluoo, Trav. de la Mer, t, 308;1866.) Je tous demande pardon de vons

quitter et vite... Good bye, acheva-t-elle eu

prenant le timbre. (BOUAOBT, SteepU*C/iaj<?,p. 81;iJ9t.)

OOURQOURAN [grogram « fr. gros-grain).

S. m. • Etoffe de soie des Indes, dli«

primitivement gros de Naples.

Page 96: Edouard Bonnafee

GOVERNESS -67- OR1LSB

Gourgooran : étoffe travaillée en Gros-de-

Tours. (SAVARY, Dict. du Comm.; 1723.)Le gourgouran vient des Indes. (Encycl. ;

1757.)- ACAD., 1762.REM. — C'est M. Ant. Thomas qui, le

premier, a donné l'étymologie de ce

mot, dans ses Essais de Philol. Fran-

çaise (p. 403). 11 rapproche avec raison

gourgouran et gros-grain, que les Angl.nous avaient emprunté dès 1562(Murraydonne grograyn à cette date) et qui nousest revenu d'outre-Manche, deux siècles

plus tard, sous une forme et avec unsens absolument nouveaux. Cf. GROO.

GOVERNESS [governess <= v. fr.

governeresse].S. f. - Gouvernante; dame de com-

pagnie.L'an des enfants, bambin Joufflu, sauta

dans les bras de là jolie governess, et sesuspendit à son cou. (FOROUES, R. desDeux-Mondes, m, 544; 1856.) Il se ma-rie aveo une Jeune fille qui est governesset n'a pas le sou. (TAINB, Notes sur l'An-

glet., p. 76; 1672.) L'été sur les plagesélégantes, escortés de la governess ou duprécepteur, enfants... o'est vous qu'il fautplaindre. (M. PRÉVOST, Figaro, p. 1, c. 2;81 août 1910.)

GREAT ATTRACTION [Cf. ATTRAC-TION).

GREAT EVENT. Cf. EVENT.GREEN [green (vert) =» ang.-sax.

grêne],S. m. - Pelouse, tapis vert; plus spé-

cialement, emplacement gazon né au-tour des tees d'un Jeu de golf. (Cf. PUT-

T1NO-OREEN.)Je regardais Jouer au cricket l'autre Jour,

dans 1« green dé Kew. (TAINB, Notes sur

l'Angtet., p. 66; 1872.) De petits dra-peaux rouges aux numéros blanos allumentdes notés vives à la plaoe des greens, (DESOOZA, Auto, p. i, e. 1; 6 nov. 1904.)

GREEMBAOK [greenback : de green(vert) ta ang.*sax. grêne,' et back (dos)<«»teut. èflftj.

S. m. - Billet de banque, émis auxEl.-Unls en 1862, et dont le dos était vert,

On s« borne à réduire sur chaque achatun escompte représentant la perte que su*bissent les Ofééfl-backs au taux du Jour(ANDERBON, J. des Chm, de Fer, p. 62,c. S; 1885.) on agite... là question de sa-

voir si l'émission djs greenbacks sera ounon augmentée. (Industrie, p. 756; déc.1872.) Aux Etats-Unis, les greenbacks, les

'

fameux billets à dos vert, n'ont pas connu'les suprêmes disgrâces de nos assignats.(DEFOVILLB, R. Polit, et Parlement.,p. 555; sept. 1904.)

GREENHEART [de green, et heart

(coeur) = ang.-sax, heorte],S. m. - Arbre des Indes occidentales,

le Nectandra Rodiaei, dont on confec-tionne les cannes à poche.

Le green heart est un bols exotique,très compact, très résistant. (Nature, p.15, c. 1; Ie' sem. 1802.) Les cannes des-tinées à la pèche do saumon... sont faitesen greenheart. (DEISS, A Trav. l'Angtet.,p. 10 i; 1898.)

GREYHOUND [greyhound ; de grey«=»étym. inconnue, et hound (chien) »teut. hund],

S. m. - Lévrier.Des chiens fort estimes pour la chasse,

nommes greyhounds. (Du CHESNE, llist.Gén. d'Anglet.,p. 23; 1Ole.) Le lévrier ou

grey-hound des Anglais. (D'ORBIONY, Dict.Univ. d'Uist. Nat., art. Chien, p. 625;1867.) Les greyhounds, de couleur Isabelle.

(P. ADAM, Morale des Sports, p. 173;1907.) Le greyhound svelte et fougueux,musclé d'acier. (II. LAVEDAN, Illustra'

tion, p. 518, c. 2; déc. 1011.)QRILL-ROOM [grill = fr. griller, et

room (chambre) «=»teut. rûm],S. c. m. - Dans certains restaurants,

salle où l'on grille les viandes et dans

laquelle le public peut pren dre ses repas.L'éclairage du grill, room était assuré par

4 lampes, (VIOREUX, R. Technique, 11°

part., il, 284; !893.)Sortede bar anglais,aveo grlll-room anglais,... où tout le décorétait rigoureusement anglais. (HBRMANT,Frisson de Paris, p. 83; 1895.)

GRILSE! [grilse « V. fr. grille, grltse,gris(î)l.

S. m. - Saumoneau parvenu à sadernière transformation.

Grill : en donna quelquefois oé nom à de

Jeunes saumoneaux. (Descript. des Arls,

xt, 424; 1770.) On Jeune saumon âgé d'un

an, appelé gril ou grilse en éoossois. (NOKL,tlisL Gén. des Pêches, i, 362; 1815.) Lesaumoneau devenu grilse est un poissond'un kilogramme et demi à %kilogrammes.

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GRIP -68 GU1DE-R0PE

(BLANCHARD, Poissons des Eaux Douces,p. 457; 1866.) Au second fige, le smolt se

prépare à descendre à la mer; l'année sui-

vante, 11remonte à l'état de grtlse, (Gt\Encyct., xxix, 562 ; 1901.)

GRIP [grip (étreinte, prise) = ang.-sax. gripe, v. gerra. grifj.

S. m. - Pince servant à relier un véhi-cule au câble qui le fait mouvoir.

Le tube, en béton de ciment, est fendusuivant la génératrice supérieure pour lais-ser passer le grip. (LE ROND-COMBAROUS,Ann. des Ponts et Chauss., p. 32; 2»sem. 1888.) La pulssanoe motrice est appli-quée au câble du côté de la poulie de grip.(DIEUDONNÉ, Vie Scientif., p. 166, c. 2;mars 1899.)

ORIZZLY [grizzly, pr. grizzly bear;ours grizzly, ou gris, du v. fr. grisel],

S. m. - Ours gris de l'Amer, du Nord.Le caractère spécial du Orizzly, ce sont

ses énormes griffes blanches, arquées.(BLANCHERE, Trois Règnes de la Nat.,p. 98; 1866.) La plus formidable variétéde l'espèce de l'ours, le grizzly. (DE LA-

NOYE, Voy. dans les Glaces, p. 60 ; 1878.)Le terrible ours grtuly. (EDM. PERRIER,Science et Vie, p. 290; juin 1913.)

GROG [grog « sobriquet donné àl'amiral anglais Vernon, qui portait d'or-dinaire un habit de grogram (fr. grosgrain), et qui, le premier, en août 1740,obligea les marins de son escadre àmettre de l'eau dans leur ration derhum. - Cf. GOURGOURAN],

S. m. - Boisson composée d'eau, derhum ou d'eau-de-vle, et de sucre.

Je désirais beaucoup retrancher le grogde l'équipage durant notre séjour Ici (Troi-sième Voyage de Coofc, H, 120; trad.

1785.) Continuer à boire du grog et du cidre.

(CHASTELLUX, Voy, dans l'Amer. Sept.,t, 54; 1786.) Le grog estfashionable, et levieux vin de France Réveille au fond du coeurlà flatté qui s'endort. (MUSSET, SecrètesPensées de Rafaël} 1831.) Boire un coupde grog. (ACAD., 1838.)

GROOM [groom « peut-être ang.-lat.gromèlus, ang.-fr. gromel, valet; ou v.holl. grom, garçon],

S. m. - Laquais, palefrenier; petitdomestique ou commissionnaire.

Les Qrooms ordinaires de la Chambréprivée sont au nombre de six, (CUAMBEK-

LAYNE, Estât Présent d'Anglet., t, 196;1669.) H y a sur chaque vaisseau dix oudouze petits garçons qui s'appellent grooms,qui viennent à la mer pour apprendre leurmétier. (DE SEIONELAY, Mém. concernantla Marine d'Anglet., 1671.) Je leur alconté que J'étais premier groom des écu-ries du duo de Butland. (STENDHAL, Cor-

resp., n, 269; 30 sept. 1822.) Vous savez

quel homme o'était. Des manières de groomanglais, de la conversation comme son che-val. (MÉRIMÉE, Vase Etrusque, 1830.)-ACAD., 1878.

GROUND [ground (terre, sol) = leut.

grund],S. m. - Jardin, parterre, pelouse.Il 7 a des grounds pour toutes les va-

riétés possibles de Jeux. (E. RoD, Lilith,p. 33; 1886.) Le soir, autour des groundsbien rasés, des familles qui se connais-saient s'Installaient volontiers en groupes.(M. PRÉVOST, Heureux Ménage, p. 27,;1901.) (

GROUSE [grouse =» orig. inconnue].S. m. ou f. - Petit coq de bruyère

(lagopède), que l'on chasse principale-ment en Ecosse.

Orotts, coq de bruyère de la Baie d'Hud*son. (BUFFON, Oiseaux, it, 286; 1771.)Lorsque le growse est rôti, sa chair est noirecomme celle du coq de bruyères. (CHAS-TELLUX, Voy. dans l'Amer. Sept., il,251; 1786.) Je commence à avoir par-des-sus la tète des grouses et de la venaison.

(MÉRIMÉE, Lett. à une Inconnue, 16 août

1856.) lis s'en vont à deux cents lieues....pêcher le saumon, tirer le daim ou lagrouse. (TAINE, Notes sur l'Angtet., p.274; 1872.)

QUIDE-ROPE [guide«fr. guide, etrope (corne) «=»teut. râp, rôp).

S. c. m. - Corde que l'on laisse irai'ner de la nacelle d'un ballon, principa-lement pour faciliter les manoeuvres

d'atterrissage.Le gutde-rope s'allongeait derrière la

nacelle. (ED. POE, Ilist. extraord,, trad.

Baudelaire, p. 137 ; 1888.) Le vent dé terreétait esses vif; notre guide-rope fut inca-pable de nous arrêter. {TISSANDIER, Navi-

gation aérienne, p. 802 ; 1886.) te guide*rope semble, loin sons la nacelle, effleurerlà terre. (ADAM, Morale des Sports, p.03} 1987.)

Page 98: Edouard Bonnafee

GUINÉE -69- HAIR-DRESSER

*GUINÉE [guinea. - En 1663, la Mon-

naie Royale anglaise frappa les premières« goineas », ainsi appelées parce qu'ellesétaient destinées aux échanges com-

merciaux avec la Guinée, et faites en

or de ce pays].S. f. - Monnaie de compte anglaise

valant 21 shillings.ta nouvelle guinée de 23 sols sterllns

pèse cinq deniers et dix grains. (CHAMBER-LAYNE, Estât Présent d'AngleL, i, 17 ;1669.) Diamant, brillons, et belles guinée»de Dieu. (HAMILTON, Mém. de Qram-

mont, p. 127; 1713.) Le parlement d'An-

gleterre... s'est avisé de promettre vingtmille gainées à celui qui ferait l'impossibledécouverte des longitudes. (VOLTAIRE,Lelt. sur les Angl., p. 164; 1735.) Char-les II a fait frapper les premières gulnéesaveo de l'or venu de Gainée. (ACAD., 1750.)

GULF-STREAM [gulf=fr. golfe, etstream (courant) =» ang.-sax. strêam).

S. c. m. - Gourant chaud de l'A-

tlantique, qui prend naissance dans le

golfe du Mexique.Le courant du golfe, ou Oolte-strtme,

marque sa route depuis le canal de Bahamajusqu'au bano dé Terre-Neuve. (VOLNEY,Tabl. desEt.-Unis, p. 232; 1803.) Le 18avril 1837, ee vaisseau se trouva près de laUnité orientale du Oait-Strem. {Mém. deVAcad. des Sciences, p. 698; 1833.)LoOulf-stream a pour fonction de réchauffer le pèle.(HUGO, Trav.de la Mer, i, 225; 1866.)

QUTTA - PERCHA [gutta percha,transcription angl. du malais gelah

(gomme), et percha (nom de l'arbre quifournit cette substance)].

S. c. f. • Substance gommeuse four-nie par différents arbres qui croissentprincipalement a Sumatra.

Lé gutta percha, plongé dans do l'eaupresque bouillante, pont aisément se coller.

(Technohgiste, vi, 408; 18*5.) La gutta-percha conserve tout entière au fil l'éléotrl-cité dont il est chargé. (C. R, de ta SU desIng. Clv.t p. 253; juin 1661.) Cesfils sontentourés de gutta-percha. (BECQUEREL,Tralté,d'ElêClt.t tu, 319; 1856.) Onsa tortdé la gutta-percha peur envelopper lés filstélégraphique! aons-marins. (ACAD,, 1878.)

GYMKHANA [gymkhana, mot hy-bride anglo-Indien, formé de gym, radi-cal de gymnutlcs, et de gend'khàna,

en hindoustani : maison de bal. - Avoulu dire d'abord l'emplacement ré-servé aux jeux publics; puis ces exerci-ces eux-mêmes].

S. m. - Concours en plein air d'exer-cices gymnastiques et sportifs.

Deux courses... encadraient une série degymkhana. {Vie au Gr. Air, p. 238, c. 2;1901.) Pour le gymkhana et les Jeux, latenue de tennis était de rigueur. (L'HEU-REUX, Femina, p. 227, c. 2; juill. 1904.)

OYPSY. Cf. GIPSY.

H

HACK [hack, dim. de hackney, q. v.)S. m. - Cheval de selle pour la pro-

menade ou pour l'entraînement; poney.La promenade des gentlemen sur leurs

hacks, leurs pontes. (TH. GAUTIER, Ca-

prices et Zigzags, p. 249; 1853.) La poulede hacks aussi a été très belle... quoique la

piste fût un peu dure. (CONCOURT,Renée

Mauperin, p. 32; 1864.) Hacks, chevauxde voitures légères, ou consacrés à la re-

production. (MONTIGNY, Manuel des Pi-

queurs, p. 543; 1878.)HACKNEY [hackney. Cf. HAQUENÉE).S. m. - Cheval de louage."

Le vieux cocher qui menait les hackneys.(Uuao, Homme qui rit, t, 433; 1869.) EnAngleterre, Jusqu'à présent, les hackneysont fait fureur. (COMMÎMES, Gaulois, p.4, c. 2; 4 mai 1913.)

HADDOCK, HADOT [haddock «

probt. écossais haddo, et suff. dim. ock],S. m. - Nom anglais de l'églefln, pois*

son du genre gade.Bados et oltres et hennons, et congres.

(Bat. de Caresme, f« 92, v*, col. 1; xin* s.)Moulues, papillons, adots, lancerons mari*net. (RABELAIS, Pantagruel, tv, 482;1659.) Badots et selohes, le millier chargéen mer. (Code Louis XIII, tt, p. 210;1638.) Badock Ouhadot. (Limé, 1863.) Leparti excellent que l'on peut tirer du had-dock, (t). BBLLET, R. Sclentif,, p. 489;âvr.1905.)

HA1R-DRE8SER [haïr (cheveux) »

v. teut, kaeroi et dresser, du v. to dress

(arranger) m fr. dresser],S. c. m. - Coiffeur.Mus dé coiffeurs : des hatt dtèttèn, qui

lai font on shampooing. (D'ORSAY, Ma-

Page 99: Edouard Bonnafee

HALP AND HALF - 70 - HANDICAP

tin,p. 1, c. 2,27 sept. 1904.)Le coiffeur,partout, est devenu un hair-dresser, le res-taurant s'est fait grill-room. (LECLERQ,Gaulois, p. i, c. 4; 21 nov. 1904.)

HALF AND HALF [half (moitié) =teut. halffhalb; and (et), half].

S. c. m. - Boisson composée d'un mé-

lange, par moitié, de 2 sortes de bière.Aristocrates consommateurs de pale-ale

et de half and half. (IIERMANT, Frisson deParis» p. 83; 1895.)

REM. — S'emploie aussi parfois dansle sens de « mélange », et adjectivt, dansle sens de « mêlé, mélangé » : Elégancesdiscrètes, très hait and hait. (L'HEUREUX,Femina, 15 nov. 1904.) La paille se mêleau velours, ce qui donne à nos jolies femmesun petit air de hait and hait. (Gaulois, p.1, c. 3; 22 sept. 1912.)

HALL [hall = teut. haltâ],S. m. - Vaste salle ou galerie; grand

vestibule.Toutes ces Compagnies ont leurs Halls

ou maisons publiques pour s'assembler.

(CHAMBERTAYNE, Etat Prés. d'Anglet.,H, 161; 1672.) Chaque corps des métiers aun hôtel, ou grande maison, que les Anglolsappellent Hall. (SAVARV, Dicl.de Comm,,v,?ô(3; 1765.) Telle [femme]... me semblaitfaite pour vivre sous les allées d'un parcou dans les grandes halla d'un château.

(TAINE, Notes sur VAnglel.,$.te\ 1872.)Dans un coin du hall Immense, qui tenaittout le haut de l'hôtel. (DAUDET, Rois en

exil, vi, 205; 1879.) On se contenteraitde vitrer la cour, pour servir de hall cen-tral. (Zou, L'Argent, p. 115; 1891.)

BEM. - Un dérivé de hall, qui n'est

plus guère employé, est VAUXHALL. D'a-

près Voltaire, le fondateur de cette sortede Jardins publics serait un sieur De-vaux qui, vers le milieu du xvm» 9., au-rait créé un Devaux, ou Vaux-hall, àLondres (Cf. Dict. Philos,, art. Fran-

çois, p. 192). Dans sa Letl. à d'Atenî-bert sur les Spectacles (1758), J.-J.Rousseau note que « les dames anglol-ses... vont se montrera Waux-hall».— V. Hugo parle encore de ces lieuxde plaisir, dont le nom, tout au moins,est quelque peu désuet : « A Mabllle,au Prado... au Wauxhall. L'hommetombe, et la femme ricoche. » (La Fo»

rélMouillée}u\mh,)

HAMMERLESS [ hammerless ; dehammer (chien de fusil) = teut. hamor,hamar, et less (privatif) = v. ang. lêas],

S. m. - Fusil de chasse à bascule,sans chiens apparents.

On nouveau fusil d'Invention anglaise et

baptisé hammerless (sans chien), ne sau-rait être manié qu'avec la plus grande cir-

conspection. (LAROUSSE, Suppl., art. Fu-

sil, p. 859; 1878.) On a un hammerless

parce qu'il est bien porté de chasser aveoun fusil sans chien. (POUTEAUX, Science

Franc., p. 163, c. 3; 1" sem. 1897.)Grâce aux hammerless fabriqués par nos

grands armuriers, les sportswomen réali-sent des prouesses. (Gaulois, p. 1, c. 5;17 sept. 1904.)

HANDIGAP [handicap; altér. de hand

(main) s teut. hand, in (dans) = lat.

tn, et cap (chapeau) = lat. cappa,—la main dans le chapeau ; primitivementsorte de jeu de hasard. - A pris son sens»

actuel, en Angleterre, en 1754].S. m. - Course dans laquelle les

chances des concurrents sont rendues

égales par une différence de poids à

porter, ou de parcours à couvrir.Les chevaux devront être engagés pour le

Handicap. (J. des Haras, xxtn, 111; 1839.)Ils [les Jeunes gens] parlent un argot Incom-

préhensible, sport, turf, handicap, derby.

(TH. GAUTIER, Hist. de l'Art Dram. en

France, v, 94; 1848.) Faire le handicap,égaliser les poids entre les chevaux. (LtT-TRE, 1872.)

D. « HANDICAPER, HANDÎCAPPER :Classer les concurrents suivant leur

âge, leur état d'entraînement, en vued'un handicap.

Sur dix-huit chevaux handicapés, neuf

ont accepté. (Sport, p. 2, c. 1 ; 2 nov.

1854.) 11serait injuste de handicapper tel

cheval d'après des faits positifs, et tel autre

d'après des renseignements intimes qu'onpourrait recueillir. (J. des Haras, i, 227;

18SS.)Fig. : Désavantager quelqu'un, le

mettre dans un état d'infériorité : Plus là

distancé est longue, plus un coureur lourdest handicappé. (SAtNT-CLAiR, Exercicesen Plein Air, p. 217; 1889.)

D. ss IÎANDIOAPEUR, UANDIOAPPEUU !

Celui qui est chargé de classer les con-currents en vue d'un handicap.

Page 100: Edouard Bonnafee

HANEBANE -71 — HERD-BOOK

Les handicappera feront bien de remar-

quer que ce défaut [du cheval]... était équi-valent aujourd'hui à un désavantage de 10

livres au moins. {Sport, p. 2, c. 3; 23

nov. 1854.) Un bon handloapeur n'écoute

personne. (LAFFON, Monde des Courses,

p. 279; 1896.)HANEBANE [henbane; de hen (poule)

= germ. henna, et bane (poison) = v.

(eut. banon).S. f. - Nom vulgaire de la jusqulamc.Josqulame ou hennebanne. (J. DE BRIE,

Bon Berger, xiv* s.) Aultres [plantes] sont

nommées par leurs vertus et opérations,comme arlstolochia,... hyosoyame, haneba-

nes et aultres. (RABELAIS , Pantagruel,m, ch. 50; 1552.) La hanebane est une

herbe très venimeuse. (MÉNAGE, 1694.)Jusqulame ou hanebane. (ACAD., 1763.)

UAaUENÉE [du v. angt. haquenei,ang.-fr. hakenei, ang.-lat. haqueneia,forme fém. de l'endroit appelé auj.Ilackney, jadis village des environs deLondres dont les chevaux étalent ap-préciés. Haqueneia est latinisé de.l'ang.-saxon lîacan leg, ou lie d'Haca].

S. f. - Cheval docile, et marchantordinairement l'amble.

Chival praie, hakeney sor. (Nominalesive Verbale, 718, éd. Skeat; xm« ouxtv* s.) Chevaliers et esculers montes surbons gros ronchtns, et les aultres gens de

pays trestous sur petites haquenees. (JEHANLE BEL, Chron., éd. Viard et Déprez;1327.) Entra la royne à cheval sur une basse

haquenée blanohe. (CHASTELLAIN, Chron,,V, 27;-1464-1470.) 11y en ha... qui sont si

pesans, qu'on âurolt plus tost apprlns à unboeufà aller la hacquenée, qu'à eux à danser.

(DES PÊRIERS, S'OUV. Récréai,, f« 67;1558.) Une belle haquenée. (ACAD., 1694.)L'Empereur devait... conduire la haquenéeblanche du Saint Père par la bride l'espacede neuf pas. (VOLTAIRE, Est. sur les

Moeurs, 11, ch. 44; 1761.) Ce cheval va la

haquenée, il va l'amble. (Limé; 1883.)HARD-LABOUR [hard (dur) « v.

ietit. hardûs, et labour (travail) « v. fr.

labour).S. c. m. • Travail pénible Imposé à

certains détenus dans les prisons an-glaises.

One pauvre femme condamnée & une se*malnê dé < hard-iâbour ».(L. BLANC, Utt.

sur l'Anglet., i, 200; 1866.) La prisonaveo chat à neuf queues et aveo hard la-bour. (E. FAOUET, Gaulois, p. 1, c. 2;6févr. 1911.)

HARRIER [harrier, prob. de hare

(lièvre) =» angl.-sax. hara, et suff. ier).S. m. - Lévrier de chasse anglais.BIST. — Nos chiens appeliez hayrers.

{Privy Seal, 20 août 1408.) [Murray.]Le fox hound, le harrier. (J. de* Haras,

p. 117; 1828.) Les harrlers furent décou-

plés. (SOUESMES, Le Sporl, p. 3, c. 4 ;28 août 1861.] Le harrier est admirable-ment fait pour la chasse au lièvre. (MÊONIN,Races de Chiens, u, 187; 1890.)

HÉLER [prob. de to hail (saluer) =

v. island. heill (prospérité). Le sens

primitif de héler était : « boire à la

santé de quelqu'un »).V. a. - Appeler de loin par signes ou

à la voix.BIST. — Burter et heiler. {Reg. du Châ-

lelet, u, 262; 16 août 1391.) [Godefroy.JGens d'une nef... hellans ou appelans do-

rant une grosse tourmente : Hau de la nef I

Belahau, qui nous helle? (J. PARMENTIER,Chant Royaten Dialogue,' 1531.) Beuler

(DESROCHES,Dict. des Termes de Mariné,1

1637.) Héler un navire. (ACAD.-, 1762.) Elle

héla un premier cocher qui passait. (Botm-OET, Eau Profonde, p. 17; 1902.)

HEMLOGK [hemlock =» v. angl.

hymlice].S. m. - Pin canadien dont l'écorce

est employée pour le tannage.Des sapins de l'espèce de ceux que les

Anglois appellent hemlock. (CHASTELLUX,

Voy. dans l'Amer. Sept., 1,303; 1786.)Les écorces de hemlock. {Gr. Encycl.,

xiit, 561 ; 1892.) Le cuir hemlock se vend

asseï bien. {Italie aux Cuirs, p. 135, c.

1 ; 1901.)HERD-BOOK [herd (troupeau) »

teut. herdâ, et book (livre) =* v. teut.

bôks).S. c. m. - Registre officiel où sont

inscrits les animauxdc race bovine pure.Le pedigree d'Hubback, dans le Merd'

Book, constate peur son père le taureau dé

Snôwdon. (/. des Haras, xxiv, 26; 1839.)Les descendants de ces types célèbres [detaureaux anglais] sont très religieusement

enregistrés dans le hêtd'book. (MAONE,Races Bovine», p. 170; 4857.) Il existe au

Page 101: Edouard Bonnafee

HICKORY -72- HOME

Ministère do l'Agriculture une commissionofficielle du Berd 8ook. (Gr, Encycl., xix,1163; 1894.)

HIOKORY [hlckory, aphérèse pourpohickery, nom indigène de l'arbre en

question].S. m. • Noyer de VAmér. du Nord,

et p irtlcullôrement de la Virginie,les arbres forestiers... sont les chênes

rouge, noir, blanc, les noyers biekorys, de

quatre ou cinq espèces. (VOLNEV, Tabl.des Et.-Unis, p. 24; 1803.) il [Chaetas]demande son bâton d'blcory, surmonte" d'unetête de vautour. (CHATEAUBRIAND, Nat-ches, ni, 204; 1836.) Jackson est durcomme le bols hlckory. (Uuoo, Trav.dela Mer, i,333; 1866.)

HIGHLANDER(highhnder; de hlgh(haute) =» teul. hëah hâch, hôh; land

(terre) = teut. land, et sufT. er],S. m. - Habitant des Highlands d'E-

cosse ; plus spécialemt., soldat écossais.n y a encore des Bighlanders qui peuvent

répéter du commencement Jusqu'à la fin leconte de C/an-o-ca»ham. (SAINT-CONS-TANT, Londres, u, 167; 1804.) te ffotnrenferma l'erse parmi les bigblanders écos-sais. (CHATEAUBRIAND, Litt. Angl., xi,513; 1836.) Les Highlaaders conservèrentla fol de leurs ancêtres aveo la haine desSaxons hérétiques. (MICHELET, Précis del'IIist. Mod., p. 129; 1843.) le carré ex-trême de droite... était formé du 76° régi-ment de blghianders. (Huoo, Misérables,H, 55; 1863.)

HIGHLANDS [highlands ou hautes

terres; voir ci-dessus).S. m. pi. - Région montagneuse du

centre et du nord de l'Ecosse.les plus beaux passages des poèmes gai-

ligues sont encore répétés dans les High-lands. (SAINT-CONSTANT, Londres et les

Angl., H, 168 ; 1804.) D resta encore dansles Highlands plusieurs partisans en kilt eten tartan. (B. D'AUREVILLY, Ensorcelée,U, 53; 1854.) n chassait aveo on camaradedans les highlands. (TAINB, Notes sur

rAngle t., p. 82; 1873.)REM. — On trouve aussi, mais beau-

coup plus rarement, les mots Lowlandset Utvilanders (0. REGLUS, Terre à Vol

d'oiseau, t, 76; 1883), pour désigner la

région des vallées du sud-est de l'E-cosse et ses habitants.

HIOH-L1FB [higb (haute) et life (vie)» ang.-sax. Jl/j.

S. o. m, - La haute vie, le grandmonde, la société élégante.

n n'y a plus maintenant dans le btgh-llfoque des Jockeys et des fouetteurs de chiens.

(B. D'AUREVILLY, Z)M Dandysme, p. 73;18*5.)Ce monde de blgh-llfe qu'attire une selennlté cynégétique. (Tu. GAUTIER, Beaux*Arts en Eur,, i, 48; 1895.) Des gentlemendu htgh'llfc,.. avalent tait du roman l'inter-minable chronique des boudoirs. (ST-RBNBTAILLANDIER, R. des Deux-Mondes, vw,35; 1857.) Une des plus spirituelles et des

plus rlobes Jeunes filles du high Me pari*sien. (L. HALÉVY, Princesse, p. 43; 1887.)

Adjt. : Elle s'enchantait de prolonger unede ces attitudes dans lesquelles 11 est on

peu Insolite et très hlgh-llte de s'offrir en

spectaole. (HERVIEU, Flirt, p. £0; 1890.)HOCKEY (hockey » peut-être du v,

fr. hocquet, hoket, bâton].S. m. - Jeu de balle analogue au foot-

ball, mais qui se joue avec des crosses.le Jeu de la crosse nous revient d'An*

gleterre transformé et réglementé sous lenom de hockey. (SAINT-CLAIR, Exercicesen Plein Air, p. 2; 1889.) le hockey seJoue en deux camps de onze Joueurs.(FLEURIOAND, Sports et Gr. Malches,p. 109; 1903.) Dames et Jeunes filles affec-tionnent le hockey. (MEILHAC, Sports à laMode, p. 19; 1909.)

HOME [home = teut. heim).S. m. -1» - La maison de famille, le

foyer, le chez soi.Nous voici de retour & Londres, qu'une

longue résidence nous fait considérercomme une espèce de nome. (SIMOND,Voy. d'un Franc, en Angle t., i, 256;1816.) Elle aime le borne, et reste si par-faitement tranquille, que parfois vous crol*ries que o'est une chatte mécanique. (BAL-ZAC, Chatte Anglaise, p. 16 ; 1843.) Quoi*

que notre borne soit généralement peu con-

fortable, U exerce sur nous une puissancequi nous poursuit Jusqu'aux extrémités dela terre. (G. SAND, Lett. d'un Voyag.,p. 293; 1869.) l'Anglais Imagine un borneaveo la femme qu'il aura choisie, un tête-

à-tête, des enfants. (TAINE, Notes sur

l'Anglet., p. 108; 1873.)2» - Maison de refuge, de placement,

d'éducation, etc.

Page 102: Edouard Bonnafee

HOMB-RULB -73- HORSE POWER

Le» nomes d'ouvriens... no veulent pasêtre dos oeuvres do bienfaisance, nais do

simple» entreprises coopératives, (DENT-ZON, Améric, chez Elles, p. 227; 1898.)

HOMB-RULB (home-rule, de borne,et rule « v. fr. rule, reule, rôgle].

S, c, m. - Régime d'autonomie quecertains Irlandais revendiquent, depuisle milieu du siècle dernier, pour leur

pays.L'agitation redoutable et grandissante

du Home flufe. (0. BARROT, litt. Angl.Çonlemp., p. 141; 1976.) La concessiondu Borne Rate serait pour l'Irlande le retour& la vie et 4 l'espérance. (REDMOND, la

Revue, p. 171; 15 nov. 190*.)HOME-RULER [home-ruler].S. c. m. • Partisan du régime d'auto-

nomie pour l'Irlande.La campagne des homo rulers. (Parle-

ment, p. 2, c. 6; 26 nov. 1879.) Lesborne rulers Irlandais forment un parti à

part. (PH. DARYL, Vie Publique en An*

glet.,\?. 106; 188*.)HOMESPUN [homespun, de spun,

part, passé du v. to spln ((lier) = angl.-sax. spinnan, et home = teut. heim;litt. « (lié à la maison »].

S. m. -Tissu primitivement fabriqué àdomicile par les ouvriers et les ouvriè-res en Ecosse. || Vêtement fait de cetissu.

La fabrication du home-spun et des tweedscommuns. (Indust. Textile, p. 164, c. 2;1890.) Costume de vigogne homespun.(Monit, de la Mode, p. 242, e. 1; 1893.)Les bomespuns grisailles, le whipcord mé*langé sont parmi les meilleurs lainages.

(DE BROUTELLES, Mode Pratique, p. 265,C. 1 ; 1903.) Les dieux... contemplent ce hé-ros culotté d'homespon. (ROSTAND, Bois

Sacre'; déc. 1908.)HOMESTEAD [homestead; de home

(maison, foyer), et stead (place) = ang.-sax. stede).

S. m. - Rien insaisissable de famille,tel qu'il est constitué depuis 1862 auxEt.-Unis par un acte du Congrès; spé-cialement, dans les Etats de l'Ouest, surface de terres publiques qu'un immigrantpeut occuper à certaines conditions, etdont il peut devenir propriétaire.

Le homestead law... accorde 160 acres& chaque famille d'émlgrant. (Débats, p. 3,

c. 3; 2 juill. 1863.) Les squatters peuventréclamer... tous les privilèges de l'Aowe-.stead. (JANNBT, Et.* Unis Çonlemp., i,268; 1889.) Un colon agricole augmente sonhomestead en achetant des terres avolil-nantes. (DE ROUSIERS, Vie Antricaine,p. 159; 189a.)

HOOK (hook (crochet) =» v. angl.hôci v, bas-ail, hik],

S. m. - T. de boxe : coup en crochet.Le book est surtout destiné & frapper 4

Vestomao. (MORTANB, la Boxe, p. 12 ;1908.) Un cross sur son oeil gauche, unhook sur son menton. (BILLY, Gil Bios,

p. 1, cl; 16 déc. 1911.)HORSEQUARD [borseguard; de

guard » fr. garde, et horse (cheval) *=»

teut. hors, hros),S. m. - Garde a cheval de la maison

royale d'Angleterre.Quatre régiments de cavalerie dits de

horse-guards. (CHAKTREAU, Voy. en An-

gtet., u, 295; 1793.) A l'heure où l'on re-nouvelle la garde du palais et celle des

Horse-guards. (Wzv, Angl, chez Eux,

p. 108; 1883.) Avoir bien commandé lamanoeuvre aux horse-guards. (Rupp, Sha-

kespeare, 3* part., i, 2; 1864.) Serréesdans leur corset comme uu borseguarddans sa tunique rouge. (BOUROET, Coeurde Femme, p. 172; 1890.)

HORSEMAN [horseman; de horse,et man = teut. man],

S. m. - Cavalier, homme de cheval.Les horsemen les plus enthousiastes s'é-

talent placés... contre la piste. (FLAUBERT,Educat. Sentim., i, 357; 1869.) John se

signalait comme un futur horseman du plusbrillant avenir. (P. HERVIEU, Tom et JohnBred Jockeys; juin4911.)

HORSE POWER [horse (cheval), et

power (puissance) = fr. povoir, poer).S. c. m. - Puissance d'une machine

quelconque, exprimée en chevaux-va-

peur. On écrit souvent, en abrégé, H. P.

Les mots horse power étalent employés,...aveo des significations très différentes.

(Me~m.de l'Acad. des Sciences, p. xxxiv ;

1835.) Le horse-power anglais correspond à

550 foot-ponnds par seconde. (HOSPITA-LIER, Génie Civ.,i, 259; 1881.) Ontrouveen horse power... le travail perdu sous formede chaleur. (LAMI, D. de l'Indust., iv,

610; 188*.) C'est nne trente-cinq quarante*

Page 103: Edouard Bonnafee

iionsE-pox -74- iiUMOua

oloq B.P.t le double pbaéton A porte» ta*létales. (ROSTAND, Dois Sacré, àéo. 1008.)

HOR8E-POX [horse-pox; de horse(cheval), et pox, pour pock (pustule)»ang.-sax. poc],

S. e. m. • Variole du cheval.Eu attendant que l'on poisse se procurer

do cow-pox ou du borse*pox spontané, ilfaut cultiver le vaccin |eaaérleo. (LITTRÉ-ROBIN, Dict. de M éd., p. 1630, c. 2;1873.) Certaines opinions considèrent le

cow-pox comme procédant du borse-pox.(DECHAMBRE, D'ici. Encycl. des Scien-ces Méd., art, Vaccine, p. 130; 1886.)

HOUARI [wheri y {q. v.), dont l'élvm.est incertaine),

S. m. - Bateau de cabotage & deuxmats. On écrit aussi « warle ». || Voile

triangulaire particulière a ce genre debateau.

les bouarls ne peuvent avoir au grandmat qu'un étal volant. (FORFAIT, TV, dela Mâture, p. 51, 1788.) Quand la'volle

triangulaire a l'un de ses cotés lacé contrele mât, elle prend le nom de houarl. (Id.,ibid,, p. 2.) Bouari, bateau do passage.(JAL, Gloss. Naut., 1848.)

HOURRAH, HURRAH [hurrab. - En

haut-allemand,dit Murray,AM»ret/«Mn-4sont des interj. indiquant un mouve-ment rapide, aussi un cri de chasse. Lehurrah parait avoir été primitivementun cri de guerre).

Interj. - Cri d'acclamation.Cette défaite ne l'a pas empêché... d'être

reconduit aveo des huzza (acclamations)qui ne finissaient pas. (COYER, Observ. sur

l'Angle t., p. 127; 1779.) A toutes les mo-distes de Paris I J'en excepte celles qui onttrente ans, les borgnes et les boiteuses. -

Hurral burral crièrent les jeunes anglo-manes. (MÉRIMÉE, Vase Etrusque, 1830.)L'amiral, en montant sur son bord, fut salué

par ur. bourra universel. (ACAD., 1835.)HOUSB-BOAT [house (maison) =

teut. hits, etboat (bateau) = ang. - sax.

bât].S. c. m. - Maison flottante, bateau

aménagé en habitation d'été.Au moment d'entrer dans mon house boat,

Je vols un Chinois... faire l'installation démes effets, préparer mon lit. (HUBNER,Prom.aul. du Monde, H, 33; 1873.) Deshouse*boats sont amarrés sous les grands

taules des berges. (DEISS, Eté à Lon-

dres,$, 183; 1808.) Dans chaque house «boatl'on devise et l'on dîne, Et c'est déjà leborne et son calme tableau. (J. Bois, Etésur la Tamise; août 1804.)

H0U86MAIO [house (maison), etmald (fille) «*. ang.-sax. maegeoi h.-all,

magatln).S. f. « Fille de service, chargée des

gros ouvrages dans la maison.

Dans on ménage, sept domestiques, cui-sinière et fille de cuisine, deux house matos.

(VAIKE, Xotessurl'Anglet.,^. 116; 1878.)Les valets de pied, les housemaids qui cirentles parquets, les lingêres. (R. BAZIN, Gau-

lois, p. 1, c. 2; 27 nov. 1007.)HUMBUO [humbug, dont l'origine,

prob. argotique, est inconnue}.S. m. -1»- Plaisanterie, blague, hâ-

blerie,les pyramidesI d'honneur, o'estun re-

gular humbug. C'est bien moins haut

qu'on ne croit. (MÉRIMÉE, Vase Etrus-

que, 1830.) En réservant la part de la vé-

rité et celle du Humbug, je la crois [lasolidarité américaine] des plus sincères.

(BOUROET, Outre-Mer, i, 205; 1895.)2° - Jeu de cartes : Le humbug est on

whist à deox personnes. (BOUSSAC, En'

cycl. des Jeux de Caries, p. 106; 1896.)HUMMOGK [hummock, dont l'orlg.

est obscure].S. m. - Monticule de glace sur la

'

banquise.Vours blano grimpe Jusqu'au sommet des

montagnes de glace appelées hummocks.

(BLANCUÈRE, Trois Règnes de la Nat.,p. 95; 1866.) La Panthère... pour continuervers les parages du Nord ses explorations,dut lutter contre... les hammocks, les tce*

berg. (MARMIER, Pays Loin tains, p. 149;

1876.) Le plus grand hummock signalé parl'illustre explorateur [Nansen] ne dépassaitpas I0m de hauteur. (RICHARD, Océano-

graphie, p. 142; 1907.)HUMOUR [humour, qui est le v. fr.

humeur, souvent employé, surtout auxviie s., dans le sens de penchant à la

plaisanterie : « Mille dames m'ont prispour homme de courage, Et, sitôt queje parle, on devine à demi Que le sexe

jamais ne fut mon ennemi. - Cléandre:Cet homme a de l'humeur. - Dorise:C'est un vieux domestique Qui, comme

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HUMOUR -75- ICB-BOAT

vous voyez, n'est pas mélancolique. »

(CORNEILLE, Suite du Menteur, m, 1.)Vers la fin du xvii» s.,les Angl. nous ont

emprunté le mot, auquel Us ont donnéune acception un peu spéciale, bienconforme & leur genre d'esprit à froid],

3. m. ou f. - Gaieté, verve comique,originalité facétieuse.

Cette Houmour [des Anglais] est & peupris ce que fait le diseur de bons mots chez

les Français. {Lett. sur les Angl., p. 55;1725.) Ds [les Anglais] ont un terme poursignifier cette plaisanterie, ce vrai comique,cette gaieté, cette urbanité, ces saillies quiéchappent &un nomme sans qu'il s'en doute ;et Us rendent cette idée par le mot humeur,humour. (VOLTAIRE, Lett, à l'Abbé d'O-

livet, 20 août 1761.) Mathews [l'acteur], sicélèbre... par son humour et par son talent.

(Débals, p. 2, c. i; 27 août 1837.) Re-niant tous les souvenirs de sa Jeunesse, 11avait fait de son humour d'artiste un en-

jouement bénin. (MURGKR, Vacances de

Camille, m ; 1897.) l'humour est le genrede talent qui peut amuser... des hommes duNord; il convient à leur esprit comme labière et l'eau-de-vie A leur palais. (TAINE,Idéalisme Angl., p. 21; 1864.) Les taras»conades de l'ivrogne, son humour attendrie.

(BOURGET, Le Cob Rouan, m; 1803.)D. = HUMORISTE : Ecrivain ou cau-

seur plein d'humour.•

Toute l'Amérique ne possède pas un hu-moriste. (PH. CIIASLES, Moeurs des Ang.-Améric, p. 339; 1851.) La fantaisie del'humoriste y a souvent plus do part que lasévère méthode de l'historien. (RENAN,Eludes d'itist. Relig., p. 405; 1857.)

Adj. : Ecrivain humoriste qui traita un

sujet aveo humour. (ACAD., Compl., 1866.)HUMORISTIQUE : Qui a de l'humour,

de la verve.Les expressions les plus délicates, hu-

moristiques plaisantes [sic] du sentiment etde l'imagination. (MERCIER, Néologie, i,333; 1801.) Les morceaux humoristiques...annoncent une nature mobile, impresslve,mordante, sepiquant d'êtrelégére. (SAINTE*BEUVE, Prem. Lundis; 8 août 1833.) Unconte humoristique. (ACAD., 1878.)

HUMORISTIQUEMENT : En Irlande [voustrouverez] des hommes do peuple aussi

humoristiquement familiers. (BOURGET,Voyageuses, p. 252; 1897.)

HUNTER (hunier, de to hunt (chas-ser) » ang.-sax. huntian, et suif. er].

S. m. - Cheval de chasse dressé ausaut des obstacles.

le duo de Rutland n'avait pas sûrementde meilleur Aunter dans toute son écurie.

(Monit. rélmpr., p. 763, c. 3; 1802.) laconstruction du hunter doit être la même

que celle' du steeple-chaser. (MONTIONV,Man. des Piqueurs, p. 514; 1878.)

HURDLERACE [hurdle (barrière)=3 ang.-sas. hyrdel, et race (course) =»

v. nord. ras].S. c. m. - Course d'obstacles, et plus

spécialement course de haies.Celui qui s'occupe de la course plate fait

divorce complet aveo le steeple -chase et lehurdle-race. (CIIAPUS, Turf, p. 309;1854.)

HURDLERAGER [hurdle-racer].S. c. m. - Cheval de course d'obs-

tacles.

Babylas, le hurdle-racer, est décidémenttransformé depuis l'année dernière. {Fi-garo, p. 3, c, 4; 21 avr. 1874.) Ermerio

s'annonçait comme un de nos bons hurdle*racers. {Sport Univ. ///., p. 393; 1398.)

I

ICEBERG [iceberg; mot hybrideformé de ice (glace), qui est anglais =

teut. Is, iss; et de berg (montagne), quiest allemand].

S. m. - Montagne de glace flottantedans la mer.

La Jte/ne-Hortense- ayant essayé sesboulets sur d'insolens petits Icebergs quivenaient parader près d'elle, ne les a même

pas troublés dans leur promenade. (BABI-KET, R. des Deux - Mondes, xu, 128;1857.) Un encombrement de débris d'ice-

bergs. (CHARCOT, Franc, au Pâle Sud,

p. 43; 1906.)Au flg. : Chaque fols que nous nous

voyons, vous vous êtes armée d'une enve-

loppe de glace qui ne fond qu'au bout d'un

quart d'heure. Vous aurez amoncelé à monretour un véritable iceberg. (MÉRIMÉE,Lelt. à une Inconnue; 4 mai 1843.)

ICE-BOAT [ice (glace), et boat (ba-teau) = ang.-sax. bal].

S. c. m. - Bateau à voiles monté sur

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ICE-FIBLD -70- INCOME'TAX

patins pour courir sur la glace ; Do les-boat sous voiles. {Yacht, p. 54; 1979.)

IGS-FlEZiD [Ice (glace), et fleld

(champ) =* ouest-gerra. fêla],6. e. m. • Grande étendue de glace

que l'on rencontre surtout dans les ré-

glons polaires,L'ioe-fleld subissait une grands pression.

(J. VEBNB, Cap. Uatferas, u, 64; 1886.)La Panthère, «n quittant Juliananand pourcontinuer vers les parages du nord ses

explorations,* dut lutter ainsi contre... Usiceberg, les icefield. (MARMIER, En PaysLointains, p. 149; 4876.) la dérive d'un

tcefleldpar le détroit de Davls.(D'ALMEiDA,La Terre, p. 233; 1906.)

IMPÉRIALISME [imperialism « v.fr. emperial, impérial, et suff, ism).

S. m. - Dans le sens nouveau d'ex-

panslon, de prépondérance de la puis-sance britannique dans le monde, lemot remonte au dernier quart du xix» s.

Sir Henry layard, le diplomate fait ba-ronnet par l'inventeur de VImperialism,n'appelle peut-être plus de ses voeux lesmouvements populaires. (HOSEMANN, Fi-

garo, p. 5, c. 2; 4 févr. 1880.) Une irré-sistible poussée d'impérialisme démocrati-que emporte et submerge l'Angleterre. (DEVOOUÉ, R. des Deux-Mondes, p. 681;avr. 190 t.)

IMPÉRIALISTE [imperlallst].Adj.

- Qui se rapporte à la doctrinede l'impérialisme (sens nouveau).

La presse anglaise... reprochait à SirHenry Norman ses opinions insuffisamment

impérialistes. {Temps, p. 2, c. 3; 22 sept.1993.)

Subst. ; Les impérialistes... entendentrespecter et même augmenter l'autonomiecoloniale. (LAVISSE-RAMBAUD, llist. Gén.,xu, 159; 1901.)

IMPORTATION [importation. - Cf.

IMPORTER].S. f. - Action d'importer. 0 Marchan-

dises ou produits importés.L'ob]et du commerce est l'exportation et

l'importation des marchandises en faveurde l'État. (MONTESQUIEU, Esp. des Lois,XX, 13; 1748.) - ACAD., 1763.

Fig. : On craint l'exportation da blé etl'importation des Idées. (VOLTAIRE, Lett.à Chabanon; 28 sept. 1770.)

IMPORTER [to import s lat. impor-

tare, fr. emporter. Le verbe angl. to

import remonte au milieu du xvt» s. etn'a du précéder que de quelques annéesle subst. anglais Importation ; nous lesavons empruntés seulement deux centsans plus tard].

V. a. - Introduire dans un pays des

produits ou des marchandises venantde l'étranger.

L'exception en faveur de Visio de Manrestreint à six cents le nombre des bêtes-a-coroe qui peuvent en être importées. (Est.Mod. sur l'Etat du Comm. d'Angle t., i,

16; 1755.) -ACAD., 1763. -Si on vendait lefeu et l'eau, U devrait être permis de les

importer et de les exporter d'un bout de laFrance à l'autre. (VOLTAIRE, Diatribe àl'Auteur desEphémtrides;lOmz\im.)

Fig. : Ne craignes pas d'importer ennotre langue des locutions neuves et vigou-reuses.(MERCIER, Néolog., u, 13; 1801.)

D. a IMPORTATEUR: Celui qui importe.AOAD., 1878.

IMPROPER [improper =» v. fr. îm«

propre).Adj. - Inconvenant, déplacé.Les chattes anglaises enveloppent dans

le plus profond mystère les choses naturel-les qui peuvent porter atteinte au respectanglais, et bannissent tout ce qui est Im-

proper. (BALZAC, Peines de Coeur, p. 11;1843.) Un pair, seul au coin do son feu,n'osait croiser ses Jambes par crainte d'ê-tre improper, (TAINE, llist. de la Lift.

Angl., m, 586; 1863.) Dans une fouled'occasions, la Bible aussi est improper,et l'Ecriture Sainte est shockiag, (HUGO,Shakespeare, 3e part., i, 3; 1864.)

IN AND IN [sous-ent.breeding,litt.« élevage en dedans »].

T, d'élevage : mode de sélection ar-tificielle par accouplement consanguin.

Je ne suis pas exclusivement attaché an

système de reproduction in and in. (BLAINE-DELAOUETTB, Pathol. Canine, p. 123;1835.) Les habitants du Perche maintiennentleur race [de chevaux] par la sélection /n-and-in. (/. d'Agricult. Prat., p. 45;1879.) C'est par des croisements in and in

que les éleveurs sont parvenus à fixer ce

type individuel. (DASTRE, R. des Deux-

Mondes, xxni, 708; 1904.)INGOHE-TÂX [income-tax; de in-

come (revenu) = lat. in, et v. to eorae

Page 106: Edouard Bonnafee

INDUCTION -77- IQN

(venir) » ang.»sax. cuman, ail. kommen ;tax » fr. taxe).

8. o. m. - Impôt sur le revenu, (el

qu'il existe en Angleterre.M. Addlngton se propose de présenter A

la rentrée du Parlement on plan général definances, dont un des principaux articles serala suppression de l'incometax. (Monit,,

p. i, c. 1 ; 2 brum. an X.) Quand sir Ro«bert Peel, en 18*3, avait établi Vtocome-tax,il l'avait fait... pour satisfaire A une néces*slté pratique et pressante. (GUIZOT, Ro-

bert Peel, xiu; 1856.) l'iacomo la» est,

par son essence, un impôt extraordinaire,transitoire. (L. SAY, Dict. d'Econ, Polit.,u, 737; 1893.)

INDUCTION (Cf. SELF-INDUCTION).INDÉSIRABLE (undeslrablo ; de un,

préf. négatif = ang.-sax. un, lat. m; etdésirable = fr. désirable).

Adj. - Qui n'est pas à désirer. || Subst.Personne peu recommandable.

Les émigraats italiens sont englobés parbeaucoup dans la terrible catégorie destmdestrables. (RAMBAUD, R. de Paris, p.

872; juin 1905.) Mécontent de la vie et deson prochain, Jugé indésirable par tous leschefs d'industrie qui l'ont employé. (LECHATEUER, R. Scientif., p. 515; oet.

1911.) Fermer.,, les frontières aux indést-

râbles, aux tarés, aux dégénérés. (DE VA-

RIGNY, Débats, p. 2, c. 5; 15 août 1913.)INTERCOURSB [intercourse = v.

fr. intercours, échange].S. f. - Droit réciproque accordant aux

navires de deux nations la libre entréedans certains ports.

l'iatercourse aveo la Californie a donnéA notre navigation sur l'Océan Pacifique uneactivité inaccoutumée. (Dict. de la Con-versât., art. Californie, p. 229; 1853.)Aujourd'hui l'intercoorse existe, en principe,entre tontes les nations. (Gr. Encycl.,xx, 879; 1895.)

INTERLOPE [interlope = lat. inter,et lope, qui dérive soit d'une forme dia-lectale de l'angl. to leap (sauter) = teut.

hlaupan, - soit du holl. lôpen, loopen(courir)].

Adj. -S'est dit d'abord des naviresde commerce qui trafiquaient en fraude.Puis, au fig. : clandestin, équivoque.

Valsseaumarcbandinterloppe. (Merc. Ga-

lant,]», 125; déc. 1691.)Le commerce des

navires laterlopres est toujours très lucratif.

(SAVARY, DM, Univ. de Comm,, 1733.)Subst. : Jacques II menaçoit les Inter*

lope s des peines les plus rigoureuses. (Ess,sur l'Etat du Comm, d'Angle!., H, 171;1755.) Je me suis toujours déclaré l'impla*cable ennemi de ces Interlopes, qui sont

l'opprobre de la littérature. (VOLTAIRE,Lelt, à Marmonlel; Il avr, 1773.)

Commerce interlope. (ACAD., 1798.) Trèspeu de lorettes en Angleterre,... le mondeInterlope manque. (TAINE, Graindorge,p. 804; 1868.)

INTERVIEW (interview = fr. en-

trevue),S. f. - Visite A une personne en vue

pour s'enquérir de son opinion, de samanière de vivre, de ses idées. Parexl. toute conversation avec quelqu'unayant pour objet une demande de ren-

seignements (ang.-américanisme).La manie de l'interview ou entrevue per-

sonnelle, qui fleurit obéi les Yankees ettend A s'acclimater cbes nous. (DARYL, Vie

Polit, en Anglet., p. 44; 1884.) Les re-

porters parisiens vent s'en mêler. Je pré*vols des Interviews! (CLARETIE, Améri-

caine, p. 3SÔ; 1893.) U [le reporter] forceles portes et les consciences, et lait parlerles plus rebelles par une Invention nouvelle

qui a nom l'interview, (BRUNOT-DE JULIE-

VILLE, llist, de la langue Française,vin, 581; 1899.)

D. = INTERVIEWER : Soumettre quel-qu'un à une interview.

Reporters ou autres, qui n'avalent pointrenoncé Avouloir « interviewer » ce person-nage légendaire- (J. VERNE, Math. San-

dorf, u, 27; 1885.) He voici dépisté, inter-

viewé, tout vif et en anglais, par un Jour-naliste A figure Jaune. (LOTI, Escales au

Japon; 23 sept. 1903.)INTERVIEWER (interviewer, du v.

to interview = fr. entrevoir, et suff. er).S. m. - Celui qui fait profession d'in-

terviewer ses contemporains.Un homme s'est Introduit dans ma cham-

bre, C'était... un interviewer, (M.-GRAN-CEY, Chez l'Oncle Sam, p. 45; 1885.) Mol

aussi, Je suis reporter et Interviewer auxmoins perdus de mes moments. (FAOUET,Gaulois, p. 1. c. 1 ; 9 sept. 1909.)

ION [ion, mot créé par Faraday, en

1834, du grec !<Sv,de Uvxi, aller].

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IlUDIUM -78- JOCKBY

S. m, - Elément dissocié par l'effetdu courant électrique.

Ion: nom commun donné... aux deux corpsdissociés par lo courant électrique. (LA-ROUSSB,p. 779; 1873.) les «Jeu* tons do

Faraday so déplacent & travers la nasse non

décomposée. (JAMIN-BOUTV, Court de

Phgs., t. îv, 1» part., p. 214; «83.) leséléments électroniques, les Ions, sont lesvéhicules du courant. (DASTRB, Jf, des

Deux-Mondes, CLVI, 700; 1899.)REM. — Faraday a créé, en même

temps, les termes anion et cation pourdésigner chacun des éléments - négatifet positif» dissociés par le courant élec-

trique. Ces expressions sont peu usitées.Par contre, les physiciens ont été ame-nés à former un certain nombre de dé-rivés du mot « ion » auj. d'emploi fré-

quent : L'état d'Ionisation de l'électrolytodemeure constant. (L. POINCARÉ, Phys,Mod., p. 156,1911.) les particules a daradium cessent d'Ioniser les gai. (Id., ibid.,p. 272.) l'atome matériel... peut, sous cer-taines Influences Ionisantes », être briséen morceau. (BRUNHES, Dégrad, de l'E-

nergie, p. 303; 1908.)IRIDIUM [iridium, ainsi [baptisé par

Tennant, chimiste anglais, a cause dela variété des irisations qu'il donne,en dissolution].

S. m. - Corps simple, métal très duret cassant.

l'iridium a été découvert et nommé parM. Tennant. (Ann. du Muséum d'ilist.Nat., vu, 404; 1806.) L'iridium est solide,sans odeur. (THÊNARD, TV. de Chim,, i,427; 1827.) L'iridium fut découvert en 1803.

(ÀCAD., 1878.)

J

JACK-KNIFE (jack-knife; de Jack,qui vient probt. du français Jacques,et sert, en angl., de préfixe à un grandnombre d'engins et d'appareils divers;et knife (couteau) = teut. knlboz],

8. c. m. - Commutateur & chevilles,muni d'un ressort en lame de couteau,dont on fait usage dans les bureaux

téléphoniques centraux pour mettre encommunication les abonnés entre eux.

La disposition du Jack-knife switch esten partie française, car l'Inventeur... estOn Français du Canada appelé Rousseau.

(C. HASKINS, Lumière Electr., u, 156;

1880.) les commutateurs... sont disposésen Jack-Ao/fc, (Du MONCEL, id., v, 430;1881.) Quand on veut donner la commu-nication a deux abonnés, on réunit leursJaekknlves par une corde métallique. (NIAU-DBT, Electricien, p. 563; 1883.)

Abrévl. : L'employé saisit la fiche... etla porte dans le Jack de l'abonné demandé.

(Eclair, Electr., x, 176; 1897.)JERSEY [Jersey, lie de la Manche;

parce que la laine en question fut pri-mitivement (vers la fin du xvi* s.) fabri-

quée a Jersey].S. m. - Laine anglaise. || Tissu ou

vêtement fait de cette laine.BIST. — leurs moutons [de Jersey] ont

de la laine fort blanche dont nous faisonsnotre Kersey ou Jersey. (BRIOT, Singula-rités Nat. d'Anglel., p. 311 ; 1667.)

Tricot en sole ou laine souple dont on afait emploi pour les corsages connus sousle nom de Jersey. (Mode lit., p. 215, c, 2 ;1881.) Petites têtes blondes au cheveuxfrisés sur de grands cols anglais et les Jer-seys ancrés de rouge. (DAUDET, Evangé-liste, p. 164; 1883.) Son fils portait an

complet en « Jersey a bleu qui le rendaitsemblable a une gravure de mode. (AICARD,Naurin des Maures, p. 86; 1908.)

JIGGER [jigger (cribleur); du v. lo

jig, dont Vétym. est très incertaine].S. m. -1° - Technol. : Cuve pour la

teinture des tissus de coton.On a généralement une batterie compo-

sée d'un nombre plus on moins grand de

Jlggers pour chaque couleur. (LEFEVRB,Teint, des Tissus de Colon, p. 32; 1887.)

2° - Electr. : Dans la télégraphie sans

fil, transformateur spécial du poste ré-

cepteur.Le Jigger on résonateur est constitué par

on solénolde en fil nu. (BOULANGER-FER-MÉ, Télégr. sans Fil, p. 238,1907.) Lesecondaire du Jigger se compose de deuxbobines distinctes. (H. POINCARÉ, Th€orxede Maxwell, p. 93; 1907.)

JOCKEY (jockey, dim. de Jock, formeécoss. de Jack ou John. L'acceptionactuelle (1°) remonte, en angl., à 1670].

S. m. - 1° - Cavalier professionnel

qui monte dans les courses; postillon,laquais, palefrenier.

La Course ou les Jockels. (LAUS DE

Page 108: Edouard Bonnafee

JOCKEY ~79- JUIVY

BOISSY; 24 août if 78). Ouannonce U cou-

leur des Jockets ou palefreniers coureurs do

chacun dos conourrens. (MAIROBERT et

ANÛERVILLE, Mém. Secrets, x, 80; 18

mars 1777.) lia [tos riches] voulant Mon

falto courir, parler, avoir doa Jockey*. (LIN*OUET, Ann. Polit., !, 182; 1777.) On fait

jeûner la lockot qui doit oondutro, afin qu'il

pesomoto». (MERCIER, Tabl.de Paris, ch.

491; 1783.)- ACAD., 1835.-les équipagesdo la reine» conduits par doa Jockeys on

veste rouge et or. (Tu. GAUTIER, Capriceset Zigzags, p. 216; 1853.) Los Jockeys, en

casaque de sole, tâchaient d'aligner leurs

chevaux. (G. FLAUBERT, Educat, Senti-

ment., i, 357; 1869.)REM.— H y a lieu de remarquer qu'en

franc., Jaques, jacquet, a signifié d'a-

bord « paysan, bouffon, domestique »

au xvie s., « petit laquais » au xvu«, et

finalement « postillon » au xvni». Ces

dernières acceptions ont forcément

provoqué une confusion entre les deuxmots jaquet et jockey, quand l'anglo-manie a commencé à nous faire adop-ter les termes de courses en usage de

l'autre côté du détroit : H. le Comted'Artois... s'élançant dans la foule du peu*pie pour aller encourager ses postillonsou Jaquets. (MERCY-AROENTEAU, Lett. àMarie-Thérèse d'Autriche; 15 nov.

1778.) Deputs qu'un Jacquet, un Heydu-que, un Coureur Sont plus fêtés, chéris, quen'est un Précepteur. (CAILHAVA, Egoïsme,m, 7 ; 1777.) L'auteur ajoute en note :« Le mot anglois est jockey que nous

prononçons comme Jacquet, »

2° - Sorte de selle munie de tringlesà ressort dont on se sert pour dresserles chevaux.

Je signalerai comme fort bon le Jookey à

tige de fer que J'ai vu employer en Angle-terre. (MONTIONY, Man. des Piqueurs,p. 298; 1878.) Le Jockey a charnière est leseul qui puisse être adopté. (Monit. de la

Sellerie,?. 101, c. i; 1889.)3° - Ornement en forme de volant dis-

posé au haut des manches d'un corsageet emprunté au costume des jockeys.

Le premier bouillon [de la manche] est Ademi caché par un Jockey garni d'une frange.(Caprice, p. 115, c. 2; 1836.) Doubles Joc-keys froncés aux épaules. {Salon de la

Mode, p. 91; fév. 1908.)

4* - Chapeau analogue « ceux queportaient les palefreniers ou postillons.

Chapeaux de femme pour le déshabillé :

Jocquay en ourson. (Cabinet des Modes,h 8; 1789.) Voici le vrai moment du Joc«key gris, le chapeau calo par excellence.

(H. de la Chapellerie, p. 353, c. 1 ; 1900.)JOCKEY-CLUB.S. c. m, - Cercle mondain d'amateurs

du sport hippique, fondé à Paris, en1833, sur le modèle du Jockey-Clubanglais.

Les listes des courses sont dressées parune espèce de secrétaire reconnu par le Jo««key club [anglais]. (/. des Haras, p. 212;1828.) Nous n'ignorons pas l'utilité duJookey's Club. (GAYOT, Guide du Sports-man, p. 54; 1839.) Le Jockey-Club n'estpas, comme on semble le croire communé-ment) une soolété do Jeunes centaures.

(TH. GAUTIER, Uist. de l'Art Dramat.,v, 94; 1848.)

Abrévt. : Elle a compromis beauooupd'hommes comme 11faut... Jel'ai enlevée Aces messieurs du Jockey. (A. DUMAS, Quest,d'Argent, u, 7; 1857.) Le monde, pourpapa, commence A ceux qui sont du Jockeyet finit A ceux qui n'en sont pas. (L. HA-

LÉVY, Grand Mariage, p. 151 ; 1887.)JOHN BULL (littéralement « Jean

le Taureau ». Ce nom est emprunté àYllist, de John Bull, pamphlet de John

Arbuthnol, médecin de la reine Anne,publié en 1712, et traduit en françaispar l'abbé Velly, en 1753].

S. m, - Sobriquet du peuple anglais.Bull au fond étolt un honnête garçon,

simple, uni, sans détours; mais colère, har-

gneux, brusque, Inconstant. (Uist. de John

Bull, p. 12; trad. 1753.) John Bull ne peutplusse vanter d'être le possesseur exclu-sif du bon roast-beef. (SAINT-CONSTANT,Londres et les Angl., H, 322 ; 1804.) JobnBull lançait des trognons de pommes A ladivinité dont il encense aujourd'hui les

Images. (CHATEAUBRIAND, ESS. sur laLitt. Angl.,xi,&S&\ 1836.) Probablement,aux yeux du gros John Bull,... un peintren'est pas un gentleman. (TAINE, Noies sur

l'Anglel., p.279; 1873.)JURY [jury = v. franc, jurée, en-

quête juridique].S. m. -1° - La réunion des jurés d'un

tribunal de justice.

Page 109: Edouard Bonnafee

JUTE KILT

L'Officiel entend et détermine toute» lescauses sans aucun jury des riouse Juré».(CIIAMBERLAYNB, Etat Présent d'An*

glet., ix, 223; 1688.) On ne trouvera pasde lord, coupable, qui ait gagné 4 n'être pasJugépar un jury de Comnioners.(DE LOI.ME,Constitut. de l'Anglet., p. 257; 1771.)Tous les citoyens connus aujourd'hui sousle nom de gens de loi... seront de droit lus*crlts sur le tableau des éligiblos pour lesJurys. {Monit., rélmpr,, p. 47, c, 2; 6avr. 1790.) Jurl ou Jury; ilyadans cha-que département autant de Juris d'accu-sation que do tribunaux correctionnels.

(ACAD., Supp., 1798.)2° - Commission spéciale chargée

d'examiner les résultats d'un concours,d'une exposition, ou de fixer les indem-nités dues pour une expropriation.

Séance du Jury dégustateur. (OR. DE LA

REYNIERE, Alan, des Amphitryons, p.200; 1808.) Je voudrais que chaque Jour»nal eût son Jury, où des hommes compé-tents seraient appelés & prononcer sur lesoeuvres de quelque importance. (G. SAND,Lett. d'un Voyag., à Meyerbeer; 1836.)la décision du Jury [d'expropriation] fixele montant de l'indemnité. (Bull, des Lois,XXII, 614; 1841.)

JUTE [jute =>bengali jhulo],S. m. - Matière textile provenant des

fibres d'une plante indienne.Tissus de phormium tenax, d'abaoa et de

Jute. {Ann. du Comm. Ext., Faits com-

merciaux, n<>18, p. 57; nov. 18*9.) les

fûtes, sans emploi dans l'industrie 11y a à

peine dix ans,... figurent aux exportationsde Calcutta pour 904.003 maunds. (FRIDO-u», R. des Deux-Mondes, vu, 377 ; 1857.)-ACAD., 1878.

K

KEEPSAKE [keepsake (souvenir),de keep (garder) = v. angl. cépan, etsake (amitié) a v. sax. saka],

S. m. - Livre ou album de souvenirs.

Keepsake français ou Souvenir de Litté-rature Contemporaine. (SOULIÉ, 1830.) Les

fantastiques figures de femmes, dessinées

par Westall, dans les keepsakes anglais.BALZAC, Eugénie Grandet, p. 90; 1834.)Quelques-unes de ses camarades apportaientau couvent les keepsakes qu'elles avalent

reçus es étrennes. (FLAUBERT, Mad. Do*

vary, p. 55 ; 1857.) les keepsakes sont de-venus un meuble de salon. (ACAD., 1878.)

KETCH [ketch » v. angl. cache,

probt. du v, fr. chace, chasse).S, m. - Petite embarcation pontée des

mers du Nord.(On a écr't <Vabord cache,

puis quaiche, qui étalent féminins.)la cache anglolse prise sur les oostes de

Bretagne. (COLBERT, Lett. à Duquesne,26 fév, 1688.) la quaiche 1$ Guillaume

éeboua & terre. (Itist, Nav. d'Angl., m,

144; 1751.) La quaiche est matée en four-

che. (ACAD, , 1763.) les ketchs des An-

glots... n'ont point de voile sous le beaupré.

(FORFAIT, 7>. de ta Mâture, p. 104 ; 1788.)Calcbe, ketch ou quaiche. (JAL, Gloss.

Naut., 1848.)KHAKI [khakl=» dlal. persan khàki,

de khàk, poussière],Adj. - Couleur de poussière. || Par

métonymie, étoffe ou vêtement de celtecouleur.

Kbaki, tissu employé pour la confectiondes vêtements indiens. (DEISS, A. Trav.

l'Anglet., p. 75; 1898.) Il a une ceinture

rouge, une cravate tricolore et un pantalonkbaki. (J. CARRERB, En Pleine Epopée,

p. 134; 1900.) Mon kbaki tout neuf est

tacheté de plaques terreuses. {Id., ibid.,

p. 172.) les uns prussiens par le casque à

pointe, les autres anglais par le costumekbaki. (ADAM, Vues d'Amer., p. 179;

1906.)KIDNEY[kldney(rein)=orig.obsc.].S, f, - Pomme de terre d'espèce an-

glaise, ainsi nommée à cause de sa

forme.Une nouvelle espèce de pommes de terre,

précoces..., que l'on a nommée chlnese

Mdaeys. (Monit., réimpr., xxiv, p. 1419,C 1; 1803.) La kidney hâtive... est excel-

lente pour ces plantations de primeur. (BonJardinier, p. 298 ; 1841.) La kidney bâtlve

ou Marjoltn. (JOIGNEAUX, Liv. de la Ferme,i, 307; 1893.)

KILT [kilt = prob. scand. kilta (sué-dois), kilte (danois)].

S. m. - Jupe courte et plissée des

Ecossais.Une espèce de Jupe... qu'on appelle, dans

le pays-plat, kilt. (CHANTREAU, Voy. en

Ecosse, ut, 21 ; 1793.) Il resta encore [aprèsCulloden] dans les Hlgblands, plusieurs par*

Page 110: Edouard Bonnafee

K1NG-CHARLES -.81- LAD

tlsans en Ult et en tartan qui continuèrent..,

le coup de (eu. (B. D'AUREVILLY, Ensor-

celée, u, 51; 185».) Nous avons, en lions,

quatre Blghlanders en kilt. (MÉRIMÉE,.Ml. <>«ne Inconnue; 17 nov. «61.)

KINO-CHARLES [klny (roi) = tcut.

kuningoz, et Charles].S. c. m. - Petit épagneul do race

anglaise, très a la mode du temps des

rois Charles I«» et II d'Angleterre.Vous voyet trop souvent votre amie au

klng's Charles. (BANVILLE, Opéra Turc;

1843.) Un klng's Charles endormi, roulé en

boule, la tète sur ses pattes. (GAUTIER,Beaux-Arts en Europe, i, 28; 1855.)Mol, qui ne suis pas cependant un klng-Charles, Quand je dis quelque chose, on me

répond : « Tu partes I • (ROSTAND, Chante-

cfer,i,4; 1910.)KIPPER [kipper = élym. incertaine].S. m, - Hareng fumé et peu salé,Bloaters et kippers, harengs très légère-

ment salés et fumés. (J. Off., p. 2154; 20mai 1888.)

KNICKERBOCKERS (de Knicker-

bocker, pseudonyme pris par Washing-ton Irving, lorsqu'il publia, en 1800,Yllistoire de New-York].

S. in. pi. - Culotte courte; ainsi nom-mée parce que le3 personnages du livreen question, illustré par Cruikshank,portaient ce genre de culottes.

Le prince impérial n'a plus le kilt, maisdes kvicker-bockers qui lui vont à mer-veille. (MÉRIMÉE, Lelt. à Panizzi; 21mars 1863.) Il remplaçait... ses knlcker*bockers de montagne par la jaquette vert»

serpent. (DAUDET, Tartarin sur les Al-

pes,\m, 181; 1885.)KNOCK OUT [knock (coup), du v.

to knocl: = v. angl. cnoçian, et out, de-

hors) = ang. - sax. ùt].T. de boxe pris subst. : coup qui met

hors de combat ; ou adjt. : mis hors decombat. Dans ce dernier sens, on écritaussi à l'anglaise « knocked out ».

Graham a triomphé dés le début.,, aprèsavoir tombé Hoore d'un splendlde swing;ce fut du reste le seul knock out de la soi-rée. (MANAUD, Auto, p. 3, c. 2; 18 déc.

1904.) Charlie Wllson, au cinquième round,mit knock out son adversaire. (MÉRY,Gaulois, p. 4, c. 2; 27 avril 1908.) Lemoindre coup de poing sur le nés est plus

désagréable que le knock-out, (MORTANE,la Boxe, p. 99; 1908.) Harrlsson avait étémis knock-out par Nicolas en deux rounds.(TRISTAN BERNARD, A'. Bergère, p. 274;1911.) Lequel serais premier knocked out?

{Illustration, p. 74, c. 2; fév, 1911.)D. =s KNOCK OUTER,S. c. m, - Celui qui pratique le knock

oui : Young Otto, venu d'Amérique aveo une

réputation de knock outer redoutable. [LesNouvelles, p. 8, c. 5 ; 20 avr. 1909.)

V. a. - Mettre hors de combat : SamMao Vea knock-outa Scales de merveilleuse

façon. {Vie au Gr. Air, p. 23; 1«* sem.

1908.)KODAK (nom créé par l'inventeur

américain, G. Eastman, vers 1S.SC>].S. m. - Appareil photographique de

petite dimension, à pellicule sensible.Le kodak ne peut servir qu'en plein so-

leil pour les vues Instantanées. (Monit. dela Photo., p. 4, c. 1 ; 1889.) Les étrangersn'en gardent [de nos paysages] que ce queleur en livre leur kodak. (A m. SOREL, Gau-

lois, p. 1, c. 1; G oct. 1904.) Mélek, reti-rant... un petit kodak du tout dernier sys-tème, les mit en Joue.(LoTi, Désenchantées,

p. 154,1906.)

LABEL [label (étiquette) = v. fr. la-

bel, lambel].S. m. ou f. - Étiquette spéciale que

certains syndicats ouvriers font appo-ser sur le3 travaux exécutés par leurs

adhérents.La pratique des labels a pour complément

la création de ligues de consommateurs.

{Nouv. Larousse III., 1906.) La label,ou marque syndicale, de pratique courante,est la contre-partie positive du boycottage.

(DEHERME, R. Ilebdomad., p. 4SI ; juin1909.) Vous n'avez pas le « label », l'éti-

quette à quoi le client reconnaît la mar-

chandise recommandée. (DE MUN, Gau-

lois, p. 1, c. 1; 4 mars 1911.)LAD [lad = v. ang. ladde].S. m. - Garçon d'écurie de courses.

Le lad qui montait Honarchlst »...apro-fité de la vitesse supérieure du poulain et

a gagné facilement. {Sport, p. 2, c. 3; 16

nov. 1854.) Cette abominable tourbe de

bookmakers, d'entraîneurs et de lads. (M.

GRAKCBY, Chez l'oncle Sam, p. 89 ; 1885.)

6

Page 111: Edouard Bonnafee

LADY LASTINO

le* chevaux que Us lads taisaient trotter

& bout de longe, (P. ADAM, lions, p. 219,

4906,) les Bred reçurent le rang Immédiat

de lads dans le personnel des écuries. (P.HERVIEU, Tom et John Bred Jockeys,

Juin 1911.)LAD Y [lady = ang. • sax. hlaefdige;

t. probt.do A/ô/fpaln), et dig (pétrir).Lo mot remonte au ix« s.].

S. f. - Titre donné, en Angleterre,aux femmes et aux filles des lords etdes chevaliers.

Toutes les filles d'un Comte sont Lad/es,ou dames. (CHAMBERLAYNE, Etat Pr€~sent d'Anglet., i, 306; 1669.) les cheva-liers bannerets ne sont point lords quoiqueleurs femmes aient le titre de Ladl. (ACAD,,

1763.) Cette fraîcheur, ce blano de lys queles ladyes ne doivent à aucun aprô t. (CHAN-TREAU, Voy, dans les Trois Roy., i, 73;1793.) Toutes les ladies qui avaient des

amants et qui ne le disaient pas furent gran-dement scandalisées. (ABOLIT, Grèce Çon-

temp.ff, 83; 1854.) Tu auras cette chanced'être la lady d'un gaillard sérieux. (HUGO,Travail, de la Mer, H, 2C4; 1866.) lady,au pluriel on écrit ladies, pour conserver

la forme anglaise du mot. (ACAD., 1878.)LAIRD [lalrd, forme écossaise de

lord, q. v.}.S. m. - Propriétaire d'une seigneurie

ou d'un manoir, en Ecosse.

les chevaliers et seigneurs qu'ils [lesEcossais] appellent Lards, ont place aprèsles mylords. (Du CHESNE, Ûist, Gén.

d'Angl,, p. 29; 1614.) les lairds et baronsde la seconde espèce, non lords. (Observ.faitesparun Voyag.enAnglet.,p. 108;1698.) Le lalrd étoit absent quand nousabordâmes dans l'isle (CHANTREAU, Voy.en Ecosse, m, 77 ; 1793.) Quel laird écos-sais eût daigné obéir à un roi toujours ca-ché? (MICHELET, Précis de l'Hist. Mod.,

p. 39; 1843.) n y a fort loin aujourd'huid'un laird à un lord. (ACAD., Comp.,1866.)

LAKISTE [lakist, de lake (lac) = lat.

lacus, parce que les principaux repré-sentants de cette école, Wordsworth,Coleridge, Southey, habitaient près deslacs du nord de l'Angleterre}.

Adj. ou s. m. - Poète de l'école des-

criptive qui florlssait, outre-Manche,vers la fin du xviii's.

Ce serait une asses neuve et utile ma-

nière de caractériser Lamartine, et de re-

nouveler l'étude tant de fols faite de sa

poésie, que de la comparer d'un peu présaveo ces deux grands laxistes (Words-worth et Coleridge). (SAINTE-BEUVE, Cri-

tiques, w, 31 ; 1841.) Byron s'acharne sur

les laxistes, et garde un ennemi venimeux ;-et Infatigable dans Southey. (TAINE, Lilt.

/î^/.,iu,53l;1863.)LANDLORD (landlord ; de lord (sei-

gneur), q, t\, et land (terre) =»teut.

land]. AS. m, - Grand propriétaire foncier du \

Royaume-Uni. \On se levé, on déjeune, on dîne, on soupe :

quand il plaît au landlord. {Débats, p. 2, «]c. 1; 4 sept. 1835.) Le clergyman, a tableà côté du landlord, est le directeur de la .morale. (TAINE, Notes sur l'Anglet., p.214; 1873.) Quoique aujourd'hui la plupartdes laadlords soient doux et humains.

7

(BOUROET, Etudes et Portraits, u, 74; \1889.)

LANDLORDI8ME [landlordism].S. m. - Prépondérance exagérée des

landlords irlandais au détriment des

intérêts agricoles du pays.les Américains n'ont pas voulu laisser

se constituer cbes eux le landlordism. (J AN- „

NET, Et.-Unis Contemp.,n, 184; 1889)r

Nous voulons des garanties c outre la famine '

et lo landlordlsme. (DE CLÔTURE, R, du $Monde Cathol,, p. 348; nov. 1904.) )

LAQUE-DYE [lacquer-dye ; de laque, f

qui est le mot franc, pour lacquer, et

dye (teinture) = v. ieut. daugd],S. c. f. - Résine laque utilisée pour

la teinture.les laques lao et dye renferment de la .

carminé. (PERSOZ, Impress. des Tissus,

l, 592; 1846.) Les établissements anglaisde l'Inde répandent dans le commerce dif-

férentes qualités de lac-dye. (Diet. de ta

Conversât., p. 132; 1860.) La laque-dyeest importée de Calcutta. (WURTZ, Dict.

de Chim., p. 289; 1878.) ^LASTINO [lasting, de to last (durer)

?

= ang.-sax. laestan].S. m. - Étoffe légère, mais très so- •

lide, de laine rase. *

Les draps-lastiags quadrillés. (Muséedes Modes, p. 89, c. 2; 1837-18380 C'est la

filature de laine peignée qui fournit la ma-

Page 112: Edouard Bonnafee

LAUNCH 83 - LECTURE

Mère do cette énorme quantité do mérinos,

stoffs, lastlngs. {Enctjcl. Mod., xix, 42;

1(49.) Un ample paletot de lasting flottait

mélancoliquement autour de sa personne.

(ABOUT, Roi des Montagnes,?. 1 ; 1857.)Une redingote do lasting. (ACAD., 1878.)

LAUNCH llaunch » esp. lancha,

barque],S. m. - Petit bateau à vapeur géné-

ralement destiné à h navigation en ri-

vlèro; aussi steani'launch,

La partie de bateau... sur le «team-fauncl»

do son ami. (BOURGET, Coeur de Femme,

p. 251 ; 1890.) On décide de débarquer aveo

le lauach qui remorque une chaloupe. (MAR-SAY, R. des Deux-Mondes, xvi, 420;1903.) le launch mesure 18 m. de long... et

im.ao de tirant d'eau. {Locomotion Au-

tom., p. 133; mars 1905.)LAVATORY [lavatory = lat. lavato-

rium],S. m. - Cabinet de toilette public.Quel prestige nos coiffeurs n'ajoutent-ils

pas à leur « salon » par le mot lavatory...étalé en grands caractères ou en lettresd'or sur la devanture de leur magasin!

(VANDAELE, Néolog. Exotique, p. 12;1902.) Les wagons des trains de grandeligne renferment des lavafor/es et des corn*

partiments à couchettes. (PRIVAT-DES-CHASEL,Nature, p. 39, c. 1; déc. 1910.)

LAWN-TENNIS [lawn-tennis, delawn (pelouse) = v. fr. launde, lande,et tennis = v. fr. tenets, tenez; cf.

TENNIS],S. c. m. - Jeu de balle, qui se joue à

l'aide de raquettes sur un emplacementspécialement préparé et divisé en.deuxparties par un filet.

Le nombre de parties de lawa-teanfsqu'exécutent les mains gantées de ces Jeu-nes premières est incalculable. (BOURGET,Parlement, p. 3, c. 1 ; 25 juill, 1880.)Lawn-tennis, polo, danse, charades, et comé-dies, il était prêt à tout. (IIALÉVY, Abbé

Constantin, p. 193; 1882.) On Chattertonque ses succès au lawn-tennis ou à danserle boston auraient accommodé aveo l'exis-tence. (HERVIEU, Flirt, p. 29; 1890).

REM. — Le lawn-tennis se joue leplus souvent en plein air et sur une

pelouse, - d'où son nom; alors que letennis primitif, comme notre « paume »dont il dérive directement, se jouait

dans un enclos couvert aménagé à ceteffet.

LEADER [leader, do to lead (con-dulro) = ang.-sax. laedan, et suff. er],

S. m.-1°-Chef d'un parti politique.Henri Hunt, chel de parti, grand agita»

tour, un leader radical. (KTIENNE, R. de*

Deux-Mondes, v, 381 ; 1856.) Pas un clubdont il ne fût le leader. (HUGO, Homme quirit, i, 317; 1889.) M. Gladstone est enquelque sorte le chef de la nation,... legrand leader de l'opinion publique. (Pu.DARVL, A Londres,?, 152; 1887.)

2» - Arbitre de la modo, favori desréunions mondaines.

Les fils de la reine Victoria sont lesleader» do la société. (MAX O'RELL, JohnBull et son lie, p. 239; 1883.)

3» - T. de turf : cheval qui mené la

course; t. d'attelage : cheval de volée.On désigne, sous le nom de leader, un

cheval qui, en toute circonstance, marchedevant les autres, les conduit. (PEARSON,Dict, du Sport Franc.,?. 395; 1873.)Jamais les chevaux ne sont attelés dans lemême ordre : un Jour, les uns servent de

wheelers; le lendemain, ils jouent le rôlede leaders. (CRAFTV, Paris Sportif,-p.301 ; 1896.) Le fouet s'emploie... pour exci-ter les leaders. (MEGNIN, Vie au Gt\ Ait',

p. 890; oc». 1905.)4° - T. de journalisme : article de

fond, éditorial. Aussi leading article.Il y aurait duperie à chercher dans un

leadiag article la portée et le ton d'unecontroverse diplomatique. (FORCADE, R.des Deux-Mondes, v, 43 i; 1856.) Les

porteurs de Journaux s'en vont au petittrot par les rues, glissant sous les portescochêres les leaders de M. Guéroult. (A.MARX, Figaro, p. 4, c. 2; 27 mars 1862.)Rien n'est plus généralement dénué d'inté-

rêt, que les leaders des grands Journauxpolitiques. (MAX OREIX, John Bull etson lie, p. 195; 1883.)

BEM. — On emploie qqfois le dimi-nutif angl. « leaderette » : Le directeurde l'école [de Journalisme]... demandera des

leaders et des leaderettes sur les sujets du

jour. (Débals, p. 3, c. 2; 16 mars 1887.)LECTURE [lecture = lat. lecture],S. f. - Leçon, conférence.Il [Edgard Poe] imagina de donner des

lectures dans son pays. (BAUDELAIRE,

Page 113: Edouard Bonnafee

LECTURER -84- LIFT

Edgar Poe, sa Vie, p. 16; «56.) Tbacxe-

ray,le romancier, » gagné 4.000 fr. en vingt*quatre heures, au moyen de deux lectures,l'une à Brighton, l'antre * Londres. (TAINB,Notes sur l Anale!., p. 32; 1872.)

LECTURER (lecturer).S. m. - Conférencier,

Physionomie de grand seigneur lecturer

promenant ses lieux communs élégans d'a-thénée en athénée. (FOROUES, fl. des

Deux-Mondes, xi, 638; 1857.) C'est sur-tout comme lecturer que Tbackeray nous a

communiqué ses vues sur le passé. (ODYSSEBARROT, LUI, Angl, Contemp., p. 234;1876.)

LSaoïNO (legglng, ou plus rarem».

leggln, de leg (Jambe) =» v. tsl. leggr].S. m, - Molletière, jambière.Une paire de leggtos en cuir fauve, cou*

sus de distance en distance aveo des che-

veux, lui tombait Jusqu'aux genoux. (G. Ai-'

MARD, Cherch. de Pistes, p. 110; 1860.)le Joueur a les Jambes protégées par des

Jambières matelassées ou legglngs. (LA-HOUSSE, art. Cricket, p. 520; 1869.)Culotte, leggins, veston ou Jaquette. (OYP,Sportmanomanie, p. 318; 1898.)

LEMON-SQUASH [lemon (citron) =

v. fr. limon; et to squash (écraser) =s

v. fr. esquachier],S. c, m. - Boisson anglo-américaine

composée de glace, de sucre, de citronet de soda-water.

Abrévt. : Olgar acheva de boire le con-tenu d'une aiguière i sirop de lemon. (HER-VIBU, Flirt, p. 253; 1890.) Vous aureivotre lemon-squash, mais Je veux d'abordservir le Jeunehomme. (HERMANT, Trans-

atlant., p. 81; 1897.) D buvait à son re-

pas une carafe entière d'eau coupée aveodu lemoa-squash. (ED. DEISS, Eté à\Lon-dres, p. 205; 1898.)

LIAS [lias — v. fr. liois, liais].S. m. - Formation géologique qui

constitue le groupe inférieur du systèmejurassique.

Après le calcaire coquilller vient le cal-caire nommé Mas par lès Anglais. (CUVIER,Mém.de l'Acad. des Sciences, v, 329;1822.) Ce conglomérat est ordinairementrecouvert par la marne rouge et par leJ/as.

(DUFRÉNOY-DB BEAUMONT, Voy. Métal-

lurg.en Anglet*, p. 362; 1827.) Là série

•oUthlqUe, Jusqu'au Lias Inclusivement,

forme on groupe très naturel et très bienlimité. (BERTRAND, Révol, du Globe, p.2& ; 1889.) le lias est riche en fossiles.

(ACAD., 1878.)D. =* BLUE-MAS ; les argiles bleues

auxquelles les Anglais donnent le nom deMue-Has. (BERTRAND, Révolu!,du Globe,p. 271; 1839.)

LIASIQUB ; Terrains Jurassique et liassl-

que. (Ann. des Ponts et Chauss,, p, 240 ;2« sem. 1840.) Terrain Uasique. (ACAD.,1878.)

INFRALIAS : Etage géologique situé àla base du lias. Dans la série inférieure...seront compris l'infralias et le lias. (LAP-PARBNT, T. de Géol., n, 1082; 1906.)

LIBERTY (du nom de l'inventeur,M. Liberty, négociant anglais].

8. m. - Etoffe de soie souple et légère.Une de ces blouses si Jolies, si seyantes,

en Uberty. (Munit, de la Mode, p. 431.c. 1; 1893.) Robe en Uberty gris-perte.(Mode Prat.,?. 95; 1904.)

Adjt. - Robe d'intérieur en satin Uberty.(Mode Prat., p. 397; 1893,)

LIFE-BOAT (life (vie) = angi-sax.Vtf, et boat (bateau) = ang.-sax. bât],

S. c. m. - Bateau de sauvetage,H. Greatbead inventa le life-boat, A l'aide

duquel^on peut... arracher les naufragés au

péril de perdre la vie. (Monit., p. 1, c. 2;18 vent, an X.) le llfe-boat, recueilli 430 milles du nord des lies Ponza, a été re-connu comme appartenant au steam-yaohtanglais «Saint-George ».(Figaro,f.Q, c.2;ôfévr. 1895.)

REM. — Le berthon, canot de sauve-

tage pliable, inventé, en 1849, parle Rév.Edward Lyon Berthon, clergyman an-

glais, e3t employé depuis plusieursannées dans la marine française.

LIFE-QUARD [life, et guard = fr.

garde].S. cm. - Garde du corps attaché à

la maison royale d'Angleterre.Puck... pour le moment, habitait la ca-

serne des Life-Ousurds. (BALZAC, Peines

de Coeur d'une Chatte Angl., p. 33;

1842.) Dernièrement,I en chemin de fer, Jecausais aveo des life-guards, vrais colosseset bonnes gens. (TAINB, Notes sur VAn-

glet., p. 188; 1872.)LIFT [lift, de to lift (élever) — scand.

lyfta].

Page 114: Edouard Bonnafee

LILLIPUTIEN -85 LINOTYPE

8. m. * Ascenseur. DPar métonym.,

préposé à l'ascenseur dans les hôtels.la Joootlon entre l'extrémité du pont ot

celle du tunnel se ferait... par an lift gigan-tesque. (ST. LAUZANNB, Matin, p. 1, c. 2;19 juillet 1904.) On Jeune singe vêtu de

rouge vint à son secours : C'est le Utt queTouschercbeit... le petit nègre la condui*

sltaTascenseur.(L.-A.DAUDET»/4nnafe*,

p. 190; c. 1 ; janv. 1910.) le Uft s'arrêta.

Sherlock Holmes en descendit et pénétradans sa chambre. (Gaulois, p. 1, c, 5; 4

nov. 1919.)LILLIPUTIEN, ENNE [llllipulian, de

LUliput, pays imaginaire décrit parSwift, dans Gulliver, 1726],

Adj. - Très petit, de dimensions mi-nuscules. || Subst. - Nain, naine.

l'empereur... obligea les AmbassadeursA faire leur harangue dans la langue Lilli-

putienne. (SWIFT, Gulliver, p. 79; trad,

1727.) Peut-être que les Lilliputiens trou-veront quelque nation plus petite. (In. ibid.,

p. 150.) Si cette manie de rappetisser les

personnages tragiques subsiste encore pen-dant une génération, nous n'aurons bientôt

plus que des Lilliputiens, (MERCIER, Tabl,de Paris, ch. 208; 1783.)

Au flg. : Une des plus détestables habi-tudes de ces esprits lilliputiens est de sup-poser leurs petitesses eues les autres.

(BALZAC, Père Goriot, i, 98; 1835.)- ACAD., 1878.

LIMITED [limited = fr. limiter],Adj.-1<>- Se dit de certains trains

express dont le nombre de places estlimité.

les prix des places sont les mimes partous les trains, A l'exception des deux i/oif-tedmails d'Irlande et d'Ecosse. (MALÉZIEUX,Chem. de fer AngL, p. 91; 1874.) Nous

voyageons dans un train limited, qui nepeut recevoir que 60 voyageurs environ.

(MANDAT-GRANCEY, Chez l'Oncle Sam,p. 146; 1885.)

2« - Se dit d'une société dans la-

quelle la responsabilité des actionnairesest limitée aux sommes non versées surle montant nominal de leurs actions.

S'aglt-ll d'une société limited, la produc-tion des statuts est facultative. (FRANQUE-viixE, Trav. Publics en Anglet., i, 45;1875.) S'il était vrai qu'un homme se fûttrouvé pour convaincre de cette histoire

asset de capitalistes pour former une te*ciété limited. (FR. MASSON, Echo de Pa~ris, p. 1, cl; 10 mars 1911.)

LIM1TMAN lllmlt » fr. limite, etmat» (homme) =» teul. man).

S. m. - T. de sport : dans une course

handicap, le coureur qui part avee la

plus grande distance.Parti scratcb, il n'a pas tardé A rejoin-

dre les limitmen. (Journal, p. 2, c. 5;8 juill. 1895.) On ne pourra voir dans lafinale un scratcb Isolé complètement deslimitmen. (Tous les Sports, p. 3, c, 4;6 mal 1899.)

UNK8 [links «=>probt. forme dialec-tale écoss. de linch, v. angl. hlinc].

S. m. pi. - Terrain peu accidenté, sa-

blonneux, choisi pour le jeu de golf.n y a eu cette semaine un golf meeting

aux links de Saint-Brlao. (Tous les Sports,p. 3, c. 5; 30 août 1897.) De bons Unies

comprennent toujours des obstacles natu-rels, (DE VAUX, Sport en France, n, 310;

1900.) les links sont de vastes terrains,

plats et sablonneux. (COULEVAIN, Ile In'

connue, p. 116; 1906.)LINOLÉUM [linoléum = mot forgé

du lat. linum, et oleum, par l'inventeur,l'Anglais Walton, de ce tissu, breveté

en 1863].S. m. - Tissu Imperméable, fait d'un

mélange d'huile de lin oxydée, de pou-dre de liège et de couleur que l'on étendsur une toile.

le linoléum est... Imperméable, et l'on

peut le balayer ou le laver sans Inconvé-nient. (Nature, p. 191 ; 1874.) le poids du

linoléum, suivant qualité, est de 1kil,250 A

3ki>,500... par mitre carré. (Gr. Encycl.,XXII, 298; 1896.)

REM. — On doit aussi au môme inven-teur le lincrusta, ou linoléum incrusté.

LINOTYPE [linotype = pour Une o*

type, une ligne de caractères typogra-phiques; mot d'invention anglo-améri-caine].

S. f. - Machine à composer et à cli-

cher automatiquement par lignes.lorsqu'on indique la production de la

Linotype, il faut la compter en composi-tion corrigée. (Gulenberg-Journal, p. 2,c. 1; 20 nov. 1889.) la machine Tborne etla linotype ont chacune une compagnied'exploitation. (Typographie Franc., p.

Page 115: Edouard Bonnafee

LION, LIONNE 86 - LOGE

3; 1890.) La Linotype va cinq ou six lois

plus vite que le typographe. (GUYOT-RAF-PALOVICH,D/ct.tfu Comm. ,11,636; 1900.)

D. = LINOTYPIE : Aujourd'hui, le corn*

positeur se tient devant un clavier... C'estce qu'on appelle la linotypie. (A. MEYER,Gaulois, p. i, c. 2; 24 janv. 1911.)

LINOTYPISTE : Conoours de linotypistes.(Courr. du Livre, Ie» sept. 1904.)

LION, LIONNES [lion, dans le sensde personnage célèbre, ou simplementà la mode, par allusion aux lions de laTour de Londres qui étaient, au xvit* s.,un grand objet de curiosité pour les

étrangers; - du fr. lion].S. m. ou f. - Célébrité à la mode,

dandy; beauté professionnelle.Avez-vous vu, dans Barcelone, Une Anda-

louse au sein bruni?... C'est ma maltresse,ma lionne. (MussEr, L'Andalouse; 1830.)Colomba à Londres, dansant & Almack'sl...Quel lion, grand Dieu! à montrer! (MÉRI-MÉE, Colomba, via; 1840.) Le lion s'est

appelé autrefois raffiné, muguet, homme àbonnes fortunes, roué. (FR. SOULIÉ, Lion

Amoureux, i; 1842.) En ce moment, Jesuis le lion public ici. (LAMARTINE, 1MLà M. lionot; 7 mars 1843.) Il fut bientôt* lion », courtisé, Imité, envié. (M. PRÊ-

VOST,Princesse d'Erminge,v.2T\ 1904.)LOAD [load (charge) — ang. -sax.

lad).S. m. - Mesure de volume employée

surtout pour le boi3 (cinquante piedscubes), et pour le minerai (environ un

yard cube).Le bols ordinaire pour le bordage se

vend à une certaine mesure appelée load.

(DESEIONELAY, Marine d'Angtet., 1671.)On consomme trois load de charbon dansle foyer. (Vetcript. des Arts et Met, H,423; 1774.) Liste des navires chargés debols venant de France en Angleterre : Ti-

mes, de Bordeaux, 298 load», à ordre.

(Echo Forestier, p. 2, c. 2} 10 août

187?.) Trois loads et demi de mineraiabattu font environ un mètre cube de ml*neral en place. (BOUTAN, Le Diamant,p. 186; 1886.) Le rendement moyen parload, aux mines de Beers et Ktmberley, aété de 80 carats. (Mets, de Paris, p. 2,c. 6; 15 janv. 1899.)

LOCH [loge* v. atigl. togget scarid.

taag, %].

S. m. - Planchette lestée immergéeau bout d'une corde pour mesurer lavitesse de marche d'un navire.

Le lok s'appelle ainsi à l'imitation des

anglols qui disent log Une... dans le mêmesens. (FURETIERE, 1727.) Retirer le loch àbord du vaisseau. (BOUGUER, Nouv. Traitéde Navigat., p. Q&', 1753.) On peut... se

passer de lumière pendant la nuit pour Jeterle loch. (CHABERT, Voy. dans l'Amer.

Sep*., p. 15; 1753.)-ACAD., 1762.-On Jettele loch àl'arrière, sous le vent. (Gr. Encycl.,V, 713; 1888.)

LOCK-OUT [lock out, de lo lock out

(fermer la porte à qqu'un) ; to lock, =

orig. teut. loko, et out = ang. - sax. ût].S. c. m. - Entente entre les patrons

pour fermer leurs usines ou leurs fabri-

ques en cas de menace de grève desouvriers.

Les chefs d'usine s'entendirent alors d'unbout du Royaume-Uni à l'autre et proclamé*rent un lock-out général. (ANDERSON, J.des Chem. de Fer, p. 228, c. 2; 1865.)La forme ta plus ancienne de la résistancelocale des patrons, c'est le lock* out collec-tif. (DENIS, Philosophie Posit., p. 389;le» mai 1872.) Par le lock-out qu'ils pro-noncèrent, les maîtres de forges empêché'*rent leurs ouvriers de gagner 150.000 li-vres sterling. (C1* DE PARIS, Associât.Ouvrières en Angtet., p. 134 ; 1884.) Les

patrons ont dû répondre [aux grèves] au

moyen d'organisations de défense ou duioeft-out. (COLSON,Organisme Econom.,p.258;1912.)

D. =LOCK-OUTER, LOCK'OUTÉ : Une fai-ble minorité de lock outés acceptait le nou-veau contrat de travail. (Matin, p. 2, c. 4 ;22avr. 1908.)

LOOB [lodge = fr. loge. - Dans co

sens, le mot angl. remonte à 1717. - Cf.

FRANC-MAÇON].S. f. - Assemblée, réunion de francs-

maçons.H. deTingryétoitfrlmaçon.etavoittenu

chei lui une loge. (D'AROENSON, Mémoi-res [t. I, p. 164 de l'éd. 1857]; mal 1740.)Ceux qui sont admis â être membres d'une

Loge i doivent être des gens d'une bonne

réputation, (llist. des Fr.-Maçons, i,181; 1745.) Il est vraisemblable que les

clubs, quant à la fraternité, se sont mouléssur Us toges des francs-Maçons. (COYER,

Page 116: Edouard Bonnafee

LOG-HÔUSB -87 — LOVELACB

Nouv. Observ. sur l'Anglel., p. 255;4779.) Aller en loge ; tenir une loge. (ACAD. ,1835.)

LOO-HOUSE [log (bûche)— v. angl.

logge, et house (maison) = teut. hùs).S. c. m. - Maison, cabane faite en

troncs d'arbres (anglo-américanisme).[Les malsons] construites de troncs d'ar-

bres, logshouses. (DE CRÈVECOEUR,Lett.

d'un Cultivât. Amène, H, 271 ; 1784.)Je passai devant une hutte qui méritoit à

peine le nom de lug-house. (CHASTELLUX,Voy.dans l'Amer. Sept., H,159; 1788.)Je me rappelle avoir lu pour la premlùrefois le drame féodal de Henri V dans une

log-house. (TOCQUEVILLE, Dêmoa;<tie en

Amer., m, 90; 1839.) On entend encore

aujourd'hui ces vaillants coups de hache etde pioche... dans les log-houses du Lac*Salé. (TAINE, LUI. Angl., ni, 272; 1863.)

LONDONIEN = 1ENNE (londonian ;de London, Londres).

Adj. -Qui a trait à la ville de Londres.

|| Subsi. - un Londonien.Tontes ces villes ont été englobées dans

l'agglomération londonienne. (II. MALOT,ÎJX Vie Mod. en Anglet., p. 265; 1861.)Il vous sera impossible d'obtenir d'elle desréférences qui ne soient pas londoniennes.(BotmoET, Outre-Mer, i, 94 ; 1895.)

BEM. — A la môme catégorie appar-parliennent : bostonien, dublinois, jer-siais, kentuckien, lancaslrlen, new-yorkais, pennsylvanlen, etc.

LOOPING THE LOOP [Hit. : bou-clant la boucle, loop = gaél. lub],

Abrévt. « looping ». - Saut périlleuxexécuté à l'aide d'un appareil quelcon-que, bicyclette, automobile, aéroplane.

Le « looping the loop » attire actuelle-ment les Parisiens. (DRANCOURT, Sature,p. 2M, c. 2; mars 1903.) L'idée de lapiste à boucle n'est pas nouvelle, bien quele looping the loop ait attiré dans les music-halls de nombreux spectateurs. (Xouv.Joerousêe Ht., 1909.) Le premier aviateurqui exécutera... un looping dans les airsconquerra une réputation extraordinaire.(Echo de Paris, p. 1, c. 6; 2 Juin 1911.)

LORD (lord t=sang. • sax. Màfordi dehlàf (pain), et probt. ord pour wûrd

(gardien). Le mot remonte au x« s.,cl son sens primitif était « maître de lamaison », Uu. « gardien du pain »].

S. m. - Titre qu'on donne, en An-

gleterre, aux pairs du Royaume-Uni. ||Aussi, en combinaison dans lord-chan-

celier, lord-lieutenant, lord-maire, etc.Le Milor NotombeUant convoqua tous les

grandz seigneurs qu'il appelle lors. (E.PERLIN, Descript. des Roy. d'Anglet.et d'Escosse, p. 11 ; 1558.) Les Barons...n'ont que le tiltre de Lords. (COULON, Fi-dèle Conducteur, p. 99; 1654.) Tous les

lords, ou seigneurs, d'Angleterre, tant spi-rituels que temporels, sont vassaux du Bol.

(CUAMBERLAYNE, Etat Présent d'An-

glet., i, 291; 1688.) Un lord maire de Lon-dres eut autrefois l'honneur de donner àdîner à quatre Bols. [ld., ibid., H, 166;

1688.) Ce concert entre les communes, leslords et le roi n'a pas toujours subsisté.

(VOLTAIRE, IX8 Lett. Philosoph.; 1734.)J'appartins ensuite à la femme du lord-

maire. (DIDEROT, Bijoux Indiscr., ch.

41; 1748.) Les chevaliers banne rets ne

sont point lords. (ACAD., 1762.)Le lord-lieutenant ou son député con-

voque lo parlement et le dissout suivant

le bon plaisir du roi. (Encyct., vut, p*904, c. 2; 1765.) Le lord-chancelier pre-nait place sur le premier sao dé laine.

(HUGO, Homme qui rit, », 344; 1869.)LORRY (lorry *=»dlal. angl. lo lurry,

tirer].S. m. - Petit wagonnet servant à

transporter le matériel do la voie sur

les chemtnsde fer.

Les lorrys en non-activité de travail

devront être remisés sur les voies d'évl-tement. (JACQMIN, Expiait» des Chenu de

fer, i, 189 ; 1868.) Il est facile d'éviter les

inconvénients provoqués par ta circulationdes lorrys. (C. R. du Congrès tnt. des

Chem. de Fer, V [25], p. 71 ; 1900.)LOVELACB [Lovelace, personnage

de Clarisse Uarlovce, le célèbre romande Hichardsoti, paru en 1749. Ce nomveut dire « lacs d'amour »].

S. m. - Homme brillant et corrompu.(A. DuvAL-MoNVEL,£a Jeunesse de Ri"

chetieit ou le Lovelace Français,11796.)Elle avait pour admirateurs l'élite de lasociété. Ce colonel de hussards si beau,...ee Lovelace russe. (MÉRIMÉE, Vase Ëtrus*

que; 1830.) Encore si tu étals amoureux!...Mais non, tu n'es qu'un Lovelace, tu ne res-

pires que trahison. (MUSSET, H ne faut

Page 117: Edouard Bonnafee

LOYALISME — 83 — LYNCHER

Jurer de Rien, ut, 1; 1836.) C'est le love-laoe de l'endroit. (ACAD., Compl., 1866.)

LOYALISME [loyalism; de loyal =fr. loyal, et suif, ism],

S. m.-Attachementau roi, ou, d'une

façon générale, au gouvernement du

pays auquel on appartient.Les Anglais, dans leur loyalisme féodal

et monarchique, s'Indignaient. (MICHELET,Révol. Franc., m, 247; 1849.) Quand lesintérêts des colons sont... lésés, le loyalismene tarde pas à disparaître. (L.-BEAULIEU,Colonïs.chez les Peuples Mod., i*« pari.,it, 3; 1874.) A voir les souverains de près,l'aurais trop peur de perdre mon loyalisme.(DAUDET, Rois en Exil, it, 46; 1879.)

LOYALISTE [loyalist].Adj. - Dévoué au roi, ou à la patrie.

Primitivement, aux Etats-Unis, parti-san du gouvernement britannique.

ta différence que l'on mettoit entre lesLoyalistes et les Rebelles. (DECIZE, llist.du Whiggisme, p. 108; 1717.) One nom-breuse canaille, sous le nom de réfugiés etde loyalistes, suivoit l'armée. (CHASTEL-LUX, Voy.dansl'Amér.Sept.,ut A; 1786.)ta plupart des membres du barreau et duclergé avalent émigré ou étalent proscritscomme loyalistes. (C. CLARION Y, R. desDeux-Mondes, ix, 272; 1857.)

LUMPS [lump (morceau) = scand.

lump].S. m. -1« - Sucre de qualité infé-

rieure.Sucre lumps, sucre tapé de nuance blan-

che. (Bull, des IJOÎS, vit, 882; 1856.) Dessucres lumps ou piles. (Or. Ëncycl., vu,270} 1889.).

2« - Caoutchouc d'Afrique.Importations par mois en 1903 : Bassani

lump, 2188 kilos. (Caoutchouc et Outta-Percha, p. 12, c. 2; 1904.)

LUNCH [lunch, dont l'orig. est obs-cure, a d'abord signifié « morceau, grossetranche » ; dérive peut-être de lump =»holl. lomp, suéd. lump, ou de l'esp.ton/a (?). Le sens actuel remonte audébut du six» s.].

S. m. -Repas de l'après-midi, inter-

médiaire entre le déjeuner du matin etle goûter.

Quelques dames... ne se donnent pas làpeine de descendre de lettre équipages etfont leur lunch (Uns la voiture. (JOUY,

Hermite de Londres, i, 336; 1820.) Deslunchs s'organisaient en plein air, en atten-dant le Grand Prix. (ZOLA, Nana, p. 394;1880.) Nous passons en chemin de fer, dansun train de luxe, attablés autour d'un luncfcservi à la française. (HAUSSONVILLE, ATrav. les Et.-Vnis, p. 60; 1883.) Il y asur la table du lunch ou du dîner trop defleurs. (BOURGET, Outre-Mer,i,7Q; 1895.)

LUNCHER [to lunch].V. n. - Prendre le lunch.Elles [les Anglaises] s'asseyent sur le

gazon pour luncher. (Figaro, p. 2, c. 3;24 juin 1874.) Après avoir lunchê aveo du

pale-ale chez un Juif anglais (VooUé, R.des Deux-Mondes, i, 332 ; 1875.) Pour n'a-

voir pas trop faim,... J'avais luncbé forte-ment à cinq heures. (L. IIALÉVV, Grand

Mariage, p. 178; 1887.)LUNCHEON [luncheon, paraît avoir

la même origine que lunch].S. m. - Même sens que lunch (q. t>.);

aussi, goûter.Nous ne reviendrons Jamais à Pise à temps

pour notre luncheon. Est-ce que vous n'a-vez pas faim) (MÉRIMÉE, Colomba, xxi;

1840.) La cloche annonce le luncheon, quise compose d'une soupe, d'une boite de sar-

dines, eto. (MARMIER, Lett. sur l'Amer.,i, 57; 1851.) Les Grecs faisant, dans anluncheon nocturne, Manger ses petits-filsau grand-père Saturne, (lluoo, ReligionsetRelig.,p. 199; 1880.)

LYNCHER [to lynch. - La loi de

Lynch, ou lynch-law, justice sommaire

que le peuple exerce, aux Bt.-Unls,con*tre des individus qui se sont rendus cou-

pables de certainsattenlats, tire son nom,comme le verbe to lynch, lyncher, qui en

dérive, de Charles Lynch, fermier de

Virginie (1736-1796), qui, vers latin du

xviu* s., institua, avec quelques voisins,une sorte de tribunal privé pour se pro-téger, eux et leurs biens].

V. a. - Appliquer à quelqu'un la loi

de Lynch.toi de Lynch; lynch-law; lyncher. (LlT-

TRÊ, 1863.) Les habitants de l'IMnols ont

chassé les Mormons après avoir lynché leur

prophète. (DE FONVIELLE, Liberté, p. 1,c. 4; 13 juin 1867.) Ce eow-boy... sauvait

la vie A un de ses rivaux sur le point d'être

lynché par une foule furieuse. (BotmOBî,Outre-mer, i, 107} 1*98.)

Page 118: Edouard Bonnafee

MACADAM — 89 MAGNAT

D. = LYNCHAGE : Pendant les sept se-maines que J'ai passées aux États-Unis, 11n'ya pas en moins de quatre faits de lynchage.

(HAUSSONVILLE, A Trav. tes Et.~Unis,

p. 74; 1883.)LYNCHEUR : tes lynehenrs étalent tous

des citoyens du comté. (R. Britann., p.303, sept. 4892.)

M

MACADAM [du nom de son inven-

teur, l'Angl. J.L.Mac Adam, 1756-1836].S. m. - Système d'empierrement des

rouies avec du granit concassé. |j Laroute ainsi empierrée.

L'avantage de la route en fer sur la routéà la Mao Adam, eu égard au frottement, se*rait comme 7 1/2 ou 8:1. (COSTE-PER-DONNET, Chem. à Ornières, p. 44; 1830.)Papa, Je n'en puis plus, Je vais m'asseoir.— Pas par terre, ma fille, nous sommes enplein macadam. (LABICHE, Chap. de Paille

d'Italie, v, 2 ; 1851.) Alasortle de la ville...s'étend une plate-forme nne dont le sol estune sorte de macadam naturel. (ABOUT,Grèce Contemp., p. 357; 1854.)- ACAD.,.878.

REM. — En termes d'argot, macadam

signifie « vin blanc doux », ou « bière

anglaise, porter, stout », allusion à leur

aspect boueux. Ils ont [les voyous] pourvin doux et nouveau te liquide appelé ma-cadam, une boue Jaunâtre, fade. (RICHEPIN,Chanson des Gueux, p. 123; 1881.)

D. a MACADAMISAOE : Chaque semaine,c'est un essai nouveau \ gris taillé, lave deVolrlo, macadamisage. (V. HUGO, Le Rhin,u, 81; 1842.)

MACADAMISER : leurs pieds [des che-vaux de chasse}, habitués à des terrainsmous, ne pourraient supporter la dureté desroutes macadamisées. (/. des Haras., p.120; 1828.) SI )e fais macadamiser la ville,oo dira que Je suis Intéressé dans l'entre-prise. (ASSOLLANT, Scènes de la Vie desBt.-Vnis, p. 81; 1859.) Chaussée maca-damisée. (ACAD., 1878.)

MACFARLANE (de Mac Farlane,«ans douie nom de l'inventeur?].

S. rri. - Manteau fermé, à grand collet.Cachant sotte un mao-ferlane son bras en

écharpe. (A. HOUSSAYE, L'Amour dansfo Mort, 1893.) [L!ttré.]b mao-ferlane est

très en vogue. {L'Art et la Mode, p. 37;1890.) te marabout frileux dans sa pauvreJaquette, les pingouins :-n laacfarlane. (J.RENARD, Histoires Nat., p. 225; 1908.)

MACKINTOSH [mackiniosh, du nomde l'inventeur, Charles Macintosh, 1766-1843].

S. m. -1°- Manteau imperméable,ta larg* terre, malgré le mackiatosh, était

encore plus froide que vous. (MÉRIMÉE,Lett. à une Inconnue, 2 août 1843.) Mac*klntosh, et autres préparations Imperméa-bles. (Tu. GAUTIER, Zigzags, p. 276;1845.) Ontirait les parapluies, les parasols,les'macklntosh. (FLAUBERT, Educat. Sen-timentale, I, 345; 1869.)

2fi - Sorte de bandage imperméablequi sert pour les pansements.

Bientôt tister Invente... le mackiatosh,imperméable qui doit retenir l'antiseptiquevolatil au contact des sécrétion? de la plaie.(Dicté Encyct. des Sciences Méd., xx,263; 1884.)Un makintochest retroussé surle pansement. (RECLUS, S. des Praticiens,p. 253; avr. 1905.)

MAGAZINE (magazine *=*fr. maga-sin, arabe makhàsin).

S. m. - Revue généralement illustréeet d'allure plus littéraire que scientifique.

Magasines sent/mentales... et autresbro*chures périodiques. (J. Anglais, it, 251 ;1776.) ta Revue Encyclopédique n'a passeulement pour Objet d'être un magasinebien fait, bien meublé de morceaux divers.

(SAINTE-BEUVE, Premiers Lundis, u,21 juill. 1832.) Dans le magazine auquelU [Thackeray] donne ses romans, U reçoit2000 livres sterling par an. (TAINË, Soles

surl'Ahgl.,p.3i; 1872.)REM. — A noter que magasin, dam le

sens de recueil périodique, aujourd'huipeu employé, n'est qu'une transcriptiondu mot angl. magazine. -11 parait â Lon-dres un grand nombre d'ouvras** périodl*ques, la plupart sous le titre de « Magasins ».

(ST. CONSTANT, Londres et les AngL, \it118; 1804.)Mme Leprince de Beaumonta publié, à Londres, en 1750, le premierrecueil portant ce nom : Le Nouveau

Magasin Français. Cf. REVUE.MAGNAT [magnate =• fr. magnat}.S. m. - Gros capitaliste, grand Indus-

triel (ang.-amérlcanlsmc).Cet chiffres.,, se multiplient dans l'esprit

Page 119: Edouard Bonnafee

MAID — 90 MARYLAND

du magnai, comme on appelle [aux Etats-

Unis] les grands railroad-mea. (BOURGET,Outre-Mer, i, 197; 1895.) Tous ces titressont manipulés sans cesse par des groupesdé spéculateurs, et surtout parles magnats,par les « rois de l'industrie ». (LEROY-BEAULIEU, Economiste Franc., p. 679,c. 1 ; mai 1905.) L'Amérique est aux mainsdes magnats, c'est-à-dire de l'oligarchiefinancière. (G. IZOULET, R. llebdom., p.299; oc». 1913.)

MAID [maid (fille)=ang.-saxon mae-

geo, v. haut ail. magatin.)S. f. - Servante, femme de chambre.

Cf. HOUSEMAID.Une petite maid Irlandaise, au museau

rose,... m'a ouvert la porte. (M. GRANCEY,Chez l'Oncle Satn, p. 57; 1885.) Dans lescorridors du collège, Jerencontre une maid,

qui fait le service. (DE COUBERTIN*,Edite,en Anglet., p. 173; 1888.) Cesautres en-fants... parlent en outre l'anglais ou l'alle-

mand, un peu moins bien qu'une maid de

Ramsgate ou un kellner de Dûsseldorf. (M.PRÉVOST, Lelt. à Françoise Maman, x,mai 1912.)

MAIDEN SPEECH (maiden speech,lit!. « discours de jeune fille »).

Loc. — Se dit du premier discours

prononcé en public par un orateur.11avait pris la parole dans quelques dé-

bats récents, et son maiden speech avaitété triomphal. (0. FEUILLET, M. de Ca-

mors, p. 323; 1867.) Il va prononcer son

maideû'speech au Parlement, dans la dis-cussion de l'adresse. (Pu. DARYL, A Lon~

dres, p. 122; 1887.)MAIL-COACH (mail-coach; de mail

«=*v. fr. mate, malle, courrier; et coach= fr. coche],

S. c. m. - Primitivement diligence;grande voiture à quatre roues, ntlelde

généralement à quatre chevaux, et quisert pour la chasse ouïes réunions spor-tives. Cf. COACH.

Leurs Majestés se rendirent au palaispour voir... défiler devant elles en cérémonietojs Us mail-coaches. (Monit., réimpr. p.1073, c. 1 ; 1802.) Des mail-coach, aveo lesmaîtres ênl'air.(ZoLA, Nana,p.382\ 1880,

Abrévt..' Sur là pelouse, à coté du mail,on a dressé une table toute couverte de

roses.(L. HALÉW, Princesse, p. 20} 1889.)MALT (mail » teut. malt, niait.}

S. m. - Orge germée et séchée pourfaire de la bière.

On y fait un grand trafic de draps et demalt. [Etat Présent d'Angl., i, 22 ; 1702.)Il y a en Angleterre un impôt considérablesur le malt. (TRÉVOUX, 1752.) Le malt estde l'orge, du froment, ou de l'épeaûtre à

demi-germé, séché à la touraille et moulu.

(Essai Mod. sur l'Etat du Comrn. d*An-

glet., i, 59; 1755.) En Angleterre, l'impôtsur le malt est considérable. (ACAD., 1762.)

0. = MALTAOB : Le but du maltage estle développement d'un principe particulierqui changera... la fécule en dextrlne. (En~

cycl. des Gensdu Monde,9xi. Malt; 18*2.)MALTER, MALTÉ a ÉE : Les autres cé-

réales... ne pourraient pas être maltées parles mêmes procédés que l'orge. (OUCLAUX,Chimie Diolog., p. 439,1883.)

MALTERIE : Usine où l'on prépare lomalt.

MALTEUR : Lemaltenr juge de la marcheet de la terminaison de la germination d'a-

près la longueur des fibres radiculalres.

(LAMÎ, Dict. dél'Indust., vi, 274; 1886.)MALTOSE : Sucre produit par l'action

de l'amylase sur l'amidon.La formation de la maltose par l'amidon

est précédée de celle de la dextrine. (WURTZ»Dict. de Chim., it, 292; 1873.) La maltoseest ferméntesclble immédiatement. (Du-CI.AUX, Chim. liiolog., p. 433; 1883.)

MANAGER [manager, du verbe to

manage =» prob. de l'Haï, maneggiarelet suff. er).

8. m. • Directeur d'entreprise théâ-

trale, commerciale ou sportive.Cari Rosa, le fameux manager, vient ds

commander & M. Gorlng Thomas un nouvel

opéra anglais. [Ménestrel, p. 390, c. 1 $1884.) Les conférences de Stanley n'ont au-

cun succès en Amérique, et il est probableque les managers de la tournée seront obli-

gés de l'interrompre. [Figaro, p. 1, c. 6}10 janv. 1891.) Le populaire adore que les

managers des baraques foraines le convientÀdescendre vertigineusement par une spiraleglissante au milieu des effrois féminins.

(ADAM, Vues d*Amer., p. 133; 1906.)MARYLAND [Maryland, Etat de l'A-

mérique du Nord].S. m. >Tabac estimé provenant du

Maryland, a l'est des Etats-Unis.Je roulais entre mes doigts tes feuilles de

Page 120: Edouard Bonnafee

MASH — 91 — MAUVE

maryland que J'allais convertir en cigaret-tes. (BARBEY D'AUREVILLY, Ensorcelée,

li, 49; 1894.) Le professeur Insistait afin

que Claude acceptât un verre de liqueur etroulât une cigarette de maryland. (BOUR-GET, Mensonges, p. 28; 1888.)

MASH [mash = teut. meisch, scand.

mask).S. m. - Provende faite d'un mélange

de grains et de son.Les masbs se donnent le plus générale-

ment à l'heure de la seconde avoine. (MoN-

TIONY,Man.desPiqtieurs,\i. i(ÏÏ'ti%1&.)Quelques chevaux ne mangeront pas d'eux-mêmes les mash de son; en pareil cas, On ymélangera une poignée d'avoine concassée.

(R. de Cdfa/./p. 23i ; mai 1905.)MASTER [master s=lat. magisler;\,

îv. maistre].S. m. - 1° - T. de marine : patron,

maître d'équipage.Le master des Vaisseaux de guerre anglois

a rang de Lieutenant de Vaisseau. (Troi-sième Voy. de Cook, t, 13; trad. 1785.) Onchef subalterne avoit accueilli avec beau-

coup de politesse le master de notre vais-seau. (CHATEAUBRIAND, Essai Hist. surles Révolut.,1, ch.xxxv; 1997.) Lesnias-tera anglais ont la réputation de mieuxconnaître nos cotes que la plupart de nosofficiers. (J. DE LA GRAVIËRE, Marine

d'Auj.,p, 308; 1872.)2Ô - Qualificatif qu'on donne aux jeu-

nes garçons, en Angleterre.Les fils alsnez dits Masters. (Du CHESNE,

HisU Gén. d'Angl., p. 29; 1614.) Plusieursde mes lecteurs se rappelleront sans doutele portrait dé uiaster Lambton. (MÉRIMÉE,il. des Deux-Mondes, xi*8ô7; 1857.)

3° - Professeur, licencié.

Imagines le vie d'un master, d'un tetlow,dans un de cet monuments, sous des boise-ries gothiques. [TAiSE,Notessurl'Angtel,,p. 167; 1872.)

MASTIFF [mastiff r=>v. franc, méslif(métis), ou màstin).

S. m. - Chien domestique a poitrinelarge, mmeau court, et reins forts.

BIST. — Un chien mestif. (COTORAVE,i6il.)LesAnalols les nomment [leurs chiensde combat] wast/ves et greyhounds. (DuCÎJ ESNE,Util.Gén. d'Angtet., p.9 ; 1814.)

One des premières variétés du danois estcelle du mâtin, m&stttf, Qui est reconnue

pour être d'une très grande antiquité

(BLAINE-DELAGUETTE, Pathol. Canine,p. 26; 1835.) Le grand dogue ou mastiff.

(D'ORBIGNY, Dict. Univ. d'Hist. Nai.,art. Chien, p. 631 ; 1867.) J'entends Japperen mol la voix de tous les sangs : Griffons,mastiff s, briquets d'Artois ou de Saintonge.(ROSTAND, Chanlecler, i, 4; 1910.)

MATCH [match = ang. -sax. maecca

(compagnon). Dans sa forme et sonsens actuels, le mot remonte en anglaisau milieu du xvie s.].

S. m. - T. de sport : lutte entre deux

concurrents, deux équipes, etc.Il s'est disputé cette année [en Hongrie]

des matches et des sweepstakes, commeen Angleterre. (J. des Haras, n, 80; 1828.)On match vient d'être fait en Irlande, àcourir sur le terrain de course de ConfyCastle. (Sport, p. 4, c. 2; 9 nov. 1854.)Continuons le match, à une condition. J'au-rai aussi, mol, le droit de donner un mau-

vais coup. (HUGO, Homme qui rit, i,

395; 1869.)Fig. : La conversation devient une espèce

de match incessant, où les tireurs, pressés,...n'ont qu'une idée dominante : taire mouche

à tout coup. (LAVEDAN, De la Mesure,l«déc. 1906.)

D. =± MATCHËR ; Mettre en présencedeux concurrents en vue d'un match;se mesurer avec qqu'un. || Disputer un

match.Caliban, à bicyclette, matche aveo Tou«.

chatout. (Vélo,p. 3, c. 2; 21 janv. 1893.)Les membres du club vous matcheront en

publie contre quelqu'un de moins fort... quevous. (TR. BERNARD, Nicolas Bergère,

p. 160; 1911.) te grand-père, & 93 ans,matchait encore en selle les plus jeunesCentaures. (VANDÉREM-CATERS, Courses

de Chevaux, p. 1 ; 1912.)MATCUEUR : Sur le signal du starter, les

deux matcheurs partent à belle allure. (ViL-LtERS, temps, p. 4, c. 5; 29 oct. 1893.)Les deux matcheurs firent durer le plaisir,

puisque le match eut 75 reprises. (MOR-TANE, La Boxe, p. 110; 1908.)

MAUVE [du v. angl. mawe (anglaistnod. mew) = ang. - sax. maew].

S. f. - Nom vulgaire de la mouette,Ceux du Hable de Grâce et Dieppe la nom*

ment [la mouette blanche] maulves. (BE-Lotf, ttiit. de la NaL des Oiseaux, p. 1Î0;

Page 121: Edouard Bonnafee

MÉDIUM 92- MIDSIIIPMAN

1555.) Mauve (G. MIEOE, NewDictionary,1679.) Une quantité de mauves on mouettesde couleurs très variées viennent planer surles eau. (BOUOAINVILLE, Voyage Au-tour du Monde, i, 120; 1972.) On leurdonne [aux goélands], sur l'Océan, le nomde mauves ou miaules. (BUFFON, Oiseaux,vm, 401; 1781.) C'étaient des mouettes,des goélands, des frégates, des cormorans,des mauves. (HUGO, Trav. de la Mer, u,46; 1866.)

MÉDIUM [médium = lat. médium].S. m. - Personne dont la présence

est nécessaire pour l'accomplissementdes phénomènes du spiritisme.

Pour que ces choses [phénomènes spirites]se produisent, une condition est nécessaire,o'est la présence de certaines personnes quien sont les Intermédiaires obligés, et qu'enconséquence on désigne sous le nom demédiums. (LvrrnÉ, R. des Deux-Mondes,1, 859; 1856.) Mesmer... était l'agent d'un

esprit, et un médium, comme disent lesAméricains. (Dici. de ta Conversât., ix,26; 1860.) Elle s'était mis en tète d'essayerle fluide de ses médiums sur une des tablesde roulette. (VOGUÊ, Morts Qui Parlent,p. 56; 1899.)

D. « MÉDIUMNIQUE : tes tables tour*nantes... sont les agens primitifs du lan-

gage médiumnique. (GRASSET, R. des

Deux-Mondes, p. 821, mars 1905.)MBBTlNO [meeting, subs. verb. de

to meet (se réunir, se rencontrer)»ang.-sax. metan].

S. m. - Assemblée, réunion politi-que, commerciale ou sportive ; congrès.

On ou plusieurs meetings, des assemblées

particulières. (CHASTELLUX, Voy. dansl'Amer. Sept., t, 32; 1786.) tés discours

prononcés dans le meeting où la statue deWestminster fut votée. (ARAOO, Mém. del'Acad. des'Sciences, xvn, p. 170; 1834.)Aux bals d'Almack, aux meetings d'Ascot,Brummel pliait tout sous sa dictature. (B.D'AUREVILLY, Du Dandysme, p. 70;1845.) ta cérémonie [service protestant]est un meeting moral où le président parlédans une chaire au lieu de parier sur uneestrade. (TAINE, Moles sur VAnglel., p.211; 1871.)-ACAD., 1878.

MEBS [meas =a v. fr. mes, mets].S. m. • Pension où les officiers ou

gradés d'un môme régiment» d'une

môm ear nison, prennent leurs repas eneommun.

Un Jour A la table commune du régiment(the mess), un Jeune cornette avait entre*

pris de découper un faisan. (STENDHAL,Mém. d'un Touriste, i, 237; 1838.) Nousne connaissons rien en Angleterre de pluspropre A frapper un étranger que le luxebien entendu de la mess d'un régiment del'armée de la Reine. (FRIDOLW, 71. des

Deux-Mondes, vu, 728; 1857.) te messdes officiers. (LITTRÉ, 1863.) te mess d'un

régiment. (ACAD., 1878.)M1DDLINQ [middling, de middle

(milieu, moyen) = haut.-ail. mittel,teut. medjo, et suff. ing],

Adj.- T. de commerce : moyen, bonordinaire. Employé surtout substantive-ment pour désigner une qualité ordi-naire de coton américain.

tes ventes connues [de coton] sont aux

prix de 11 cents 3/4... pour les qualitésnew-orléans et middling. (Débats, p. 2,c. 1; 13 juin 1860.) On a quelques avissommait es de New-York cotant le middling14 cents 3/8. (Mon. des Fils et Tissus,

p. 6, c. 3; 1875.) Classement des cotons à

tiverpool; - Amérique du Nord : Ordinary,

lowmlddllng, middling. - Middling est clas-

sique. (LAMI, Die t. de tlndust., u, 960;1883.)

REM. — Le commerce emploie éga-lement : low-middling, middling-fait,

good-middling, qualités diverses de co-ton middling : te low-middling était géné-ralement estimé cette après-midi 64 fr. 75.

(Bull, des Ventes de Coton, p. 2, Havre»

25janv. 1896.)MIDSHlPMAN [midshipman; de

mld (milieu) sa teut. medjo; ship (na-vire) a ang. - sax. scip, et man (homme)t= teut. man],

S. m. - Aspirant de marine.te midshipman ayant témoigné souvent

le désir de passer aa vie sur ces terres.

(Troisième Voy. de Cook, n, 245; trad.

1785.) Au moment où Je me présentais dansla passe, un lieutenant et un midshipmananglais furent envoyés à mon bord. (LAPÊROU8E, Voy. Aut. du Monde, ni, 264;

1797.) Nous apportions [dans nos Jeux] temém* entrain que les mtdshipmen anglais.

(J. DE LA GRAVIERS,A. de Deux-Mon-det, xu, 770} 1857.)

Page 122: Edouard Bonnafee

MILADY — 93- MINCE-PIE

Abrév. : Pour un mldship, le gabier de

bamao, o'est le matelot chargé de lui accro-cher tous les soirs son petit lit suspendu.

(LOTI, Mon Frère Yves, p. 42; 1883.)MILADY [my (ma) = ang.-sax. min,

et lady (dame) — ang.-sax. hlaefdige.Cf. LADY].

S. f. - Er; Angleterre, femme d'unlord ou d'un baronnet.

Mllady Bollngbroke s'est chargée de vous

procurer un exemplaire de la Henriade.

(VOLTAIRE, Corresp., i, 168; 1727.) Aprèsce bllldes miladys de l'ordre, Dans la com-mune arrive un grand désordre. (GRESSET,'Verl-Vertt ch. u; 1733.) Je n'ai jamaisconnu de dame qui ne sût mener mylord,excepté mylady. (TAINE, Mis t. de ta LUI.

Angl., iv, ch. 2; 1864.)-AGAO., 1878.MILDBW, MILDIOU [mildew

(rouille) = ang.- sax. mildêaw, haut.-allem. miltou].

S. m. - Maladie parasitaire de la

vigne.ta maladie appelée mildew est due au

développement de deux champignons. (MIL-LARDET, C. R. Acad. des Sciences, Sav.

Etrangers, xxit, 21 ; 1874.) te Mildew,par son apparition tardive, le plus souventsur les pousses automnales, n'a pas le ca-ractère grave dé l'oïdium. (PLANCHON,C. R. Acad. des Sciences, p. 603 ; 2e sem.

1879.) On a combattu le phylloxéra et on aeu le mildew. (CLARETIB, Américaine,p. 262; 1893.)

0. a MtLDtOUSéa SÊE, MtLDIOUSIQUE :Conseils sur la vinification des vendangesmildiousées. (SEMICMON, R. Vinicole, p.221, c. 3; sept. 1904.) Pulvérisateurs donton se sert pour les opérations anti-mlldiou-slques. (J. Offic, p. 2355; juin 1888.)

MIL1TARY [military (s.-ent. steeple-chase) «a fr. militaire],

S. m. - Concours hippique militaire;course d'officiers.

Grand steeple-ohase annuel (military).(Sport, p.2,c. 1 ; 27 mal 1863.) Onmilitarygagné par Dentelle. (R. MILTON, Figaro,p. 3, c. 3; 2 juin 1878.) tes milltarys se cou-réat actuellement sur dés distances variantentre 2500 et 4000 mètres. (R. de Camt.,p. 625; fëv. 1905.) A Blois, un military...C'était l'époque oo )e montais en courses.(H. BERNSTEIN, Samson, i, 4» 1001*)

MILORD, MYLORD [my (mon) =

ang.-sax. min, et lord (q. v.) = ang.-sax. hlâford}.

S. m. -1* - Proprement, mon lord ;monseigneur. || Un lord, un hommetrès riche.

HIST. — Trouver pourras quelque mlllourDe ces enchesn6z de la court Qui te main-tiendront bien en point. (XLW Miraclede N.-Dame [t. I, p. 170 des Mystèresde P. DEJULLEVILLE]; xiv* s.) Je ne con-gnols si povre lourt Qui n'ait gorgiase cham-beriêre, Et contrefera le mtlourt En regar-dant les gens derrière. (P. DE LA VACHE-RIE, Gouv. des Trois Estait, v. 241 ;1510.) Celluy mllourt anglols... esleut mou-rir nayé dedans un tonneau de malvesie.

(RABELAIS, Pantagruel, iv, 33; 1852.)En ceste ville [Londres] y a plusieurs

beauix logis et palais qui sont les malsonsdes Milors. (E. PERLIN, Descrip. des Roy.d'Anglet. et d'Escosse, p. 6; 1558.) De

long temps on a accoutumé de dire parJoyeuseté Un gros milort. (H. ESTIENNE,Long, françois italianizé, p. 50; 1573.)Les rançonnemens que l'on faisoit de ces grasusuriers Milorts... leur faisoient bien sortirde par le diable leurs beaux escus. (BRAN-TOME, Capitaines Franc., in, 200; 1668.)Henri VIII fit voir pour la première fois àl'Angleterre... un Milord vioerégent. (Bos-SUET,llist. des Variât., i, 359; 1688.)Leslaquais disaient entre eux dans leur langagede laquais : il faut que ce soit quelquemilord anglais. (VOLTAIRE, Candide, 22;1759.) Milord veut dire Monseigneur.

(ACAD., 1762.) Rappelez-vous, Mylord, les

guerres de l'Irlande. (HUGO, Cromwell, i,i;lé27.)

2° - Cabriolet à quatre roues.L'ombre d'un mylord qui roule au petit

pas, à travers le Bois de Boulogne, aveo unedeher dormant sur le siège. (CONCOURT,Journal} 2 août 1858.) Le milord, tournant

bride, se mit au trot. (FLAUBERT, Educat.

Sentimentale, i, 359; 1869.)MINCE-PIE [mince m v. fr. mtncér

(hacher), et pie => étym. obscure].S. c. m. - Pâté d'émincé.Des tourtes qu'on appelle miaced-ptes.

(Année à Londres, p. 50; 1819.) J'auraiseu pour compensation le plaisir de causerun peu aveo vous de tontes les misères hu«mainei et de manger du mince pie. (MÉRI-Mie, UiU à M** Senior, 1«* Janv. 1856.)

Page 123: Edouard Bonnafee

MINSTREL 94 MOHAIR

Je donnerai... an vrai dîner américain de

Chrlstmas, avec le dinde, les minoe-ples.

(HERMANT, Transatlanl.,$.9l\ 1897.)MINSTREL [minstrel = fr. ménes-

trel].S. m. - Ménestrel; chanteur ambu-

lant.Un pauvre minstrel Inspire aujourd'hui

mes vers. (CHATEAUBRIAND, Beat lie, vi,400; 1801.) Aux têtes, les mlnstrels pas-saient avant les prêtres. (HUGO, Shake-

speare, 2* part., vi, 3; 1864.)MINT-JULEP [mint = la!., menta, et

julep = franc., du persan gul-âb).S. c. m. - Boisson américaine com-

posée d'eau-de-vie, de sucre, de glacepilée et de menthe.

11savoure le grog et le miat-julep, sans

jamais s'enivrer. (CHASI.ES, Moeurs des

Anglo-Amér.,p.399', 1851.) Qui veutgoû-ter le véritable mtnt-julep à la dernière

mûde?(J. VERNE, De ta Terre à la Lune,ch. xxvi ; 1865.)

MIOCÈNE [miocène; mot forgé parSir CharleJ Lyell, en 1833, du grecliïfav (moins) et yativdî (récent)].

Adj. - T. de géol. : Terrain fossilifère

superposé à l'éocène.Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter-

tiaire en trois divisions : l'Age éocène...,l'âge miocène ou intermédiaire, et l'âgepliocène. (ESQUIROS, tildes Deux-Mon-

des, xi, 401 ; 1857.) Terrain miocène! ter-rain fossilifère. (LITTRÉ, 1863.)

MISS [miss, abrév. de mistress « v.fr. maistresse).

S. f. - T. d'appellation : Mademoi-selle. HUne jeune fille, une demoiselle

anglaise.Misse Sara ne manqua pas de raconter

cette avanture a son amant. (HAMILTON,Grammont, p.315; 1713.) Nous fûmes ser-vis i souper par UneJeune fille d'une beauté

parfaite, appellée miss Pearee. (CIIASTEL*LUX, V. dans l'Amer. Sept., i, il} 1786.)Les Jeunes misses ne s'expliquent pas safroideur & l'endroit du beau sexe. (T. OAU-

TIER, Rom, de ta Momie, p. 305 ; 1858.) La

petite fille devint une miss. (Huoo, Trav.de ta Mer, i, 184; 1866.) -AG\D., 1878.

MISTRESS (mistress *=»v. fr. mais-

tresie].S. f. - T. d'appellation t Madame. «=»

Une dame anglaise.

Mistriss Miller n'a point suivi les tracesde la plupart des voyageurs. (/. Anglais,IV, 185; 1776.) Mistress Slddons vient enfinde paraître. (SIMON D, Voy. d'un Franc,en Anglet., i, 140; 1816.) Une mistress

élégante encore, malgré son embonpoint,étant sortie de la chambre voisine pourfaire les honneurs de la théière. (BALZAC,Tr.de la Vie Elégante, p. 40; 1853.)Je ne suis pas au mieux avec mistress

Clarkson, — malheureusement. (DUMAS,Etrangère, n, 2; 1876.) Mistriss. (ACAD.,1878.)

MOB [mob, pour mobile vtdgus, lati-nisme employé au xvu° s. par Dryden,Swift, etc. On a dit bientôt « the mo-bile », puis « the mob », tout court].

S. m. - La foule, la populace.On a même été Jusqu'à craindre que ce

mot (peuple] ne signifiât ce que les latins

appelaient vulgus, ce que les Anglais ap-pellent mob, ce que les aristocrates, tantnobles que roturiers, appellent Insolemmentcanaille. (MIRABEAU, Monit., p. 41, c. 2;juin 1789.) Ce n'était pas seulement la

populace des soldats, le mob anglais... quimontrait cette soif de sang. (MICHE LEr,lltst. de France, x, 4,1840.) A Paris, bou-levard Montmartre, Mob se montrant en pleinmidi. (GAUTIER, Ëmauxel Camées, p. 77 ;1853.) Je crois que le peuple m'Insulte...

N'importe, admonestons la mob. (Huoo,Homme gui rit, n, 220; 1869.)

MODERN STYLE (modem « fr. mo-

derne, et style =afr. lat. style, stilus).Loc. — Le style ou l'art décoratif

moderne.Des salons de repos luxueusement amé-

nagés, selon les exigences du modem style.(Vie au Gr. Air, p. 88, c. 3; 1898.) Le« modem style » exerce sa fantaisie sur lestissus et les bijoux. (VooiiÉ, /I. des Deux-

Mondes, cLXtt, 393; 1900.) On passa dansune plus grande pièce voisine, « modem

style », qui était le Salon du harem. (LOTI,Désenchantées, p. 31 ; 1906.) Je vois venirla filé Des coqs pharamlnettx que le paonmodem-style VA présenter. (ROSTAND,Chantecler, m, i; 1910.)

MOHAIR [mohair; anc. angl. mo-

haire (161Ô), de l'arabe mukhayyar(choix). Le mot est passé dans le françaisvers le milieu du xvu* s. sous la formede « moualre », bientôt écrit n moire »#

Page 124: Edouard Bonnafee

MOIRE -95 MOMTOR

les deux mois se prononçant alors de

la même façon. Cf. MOIRE].S. m. - Etoffe faite de poils de chôvrc

angora; tissu de poils de chèvre avec

chaîne en coton ; laine mohair, laine

fine et brillante.

Mouaire, espèce de camelot; nous avons

eu ce mot avec la chose des Anglols qui pro-noncent moèT. (MÉNAGE, Orig., 1650.) Ca-

melots ou moiëre non tabisez. (LAURENS,Subside accordé au Roy, n, 8; 1656.)Pannes, tabis, mohêres de toute façon. (VIL-LARS, Lettr., à Cotbert, 17 avr. 1669.)

[Depping, m, 435.] Toutes sortes de drap3,ratines,... mohêres, taffetas. (Règlementsur l'Entrée des Marchandé d'Anglet.;arrêt du Conseil de S. M., 6 sept. 1701.)La moheré est la seule étoffe de soye d'An-

gleterre, qui soutienne encore avec quelqueavantage la concurrence. (SAVAUY, Dicl.

Univ. de Comm., v, 767; 1765.)Mohair granité. (Figaro, p. 4, c. i; 19

fév. 1868.) La robe de mohair noir et la

mante de drap... venaient d'une même mai-

son. (BOURGET, Deux Soeurs, p. 7 ; 1905.)REM. — Antérieurement â 1650, on

trouve les formes mouquayat, monl-

cayart, adaptations plus ou moins direc-tes du mot original arabe.

MOIRE [de mohalre, mohair (v. ci-

dessus), qui a d'abord donné en fran-

çais, avant 1G50, mouaire, puis moire. Anoter que vers la môme époque (1660), les

Anglais nous reprenaient le mot moire

(tnoyre), qu'ils ont conservé depuis, enlui réservant le sens d'étoffe française.Au point de vue historique,Tétym. de

mohair, mouaire et moire se trouvedonc être singulièrement emmêlée).

S. m. - Originairement, étoffe faite de

poils de chèvre angora. Auj,, tissu à re-flet chatoyants produits par l'écrasementdu grain au cylindre; effet chatoyantobtenu par ce procédé.

La moire s'y fait [â Tours] aussi bellequ'en Angleterre. (Test. Polit, de Riche'lieu (ch, ix, p. 128 de l'éd. 1688) ; vers

1639.) Moires unies, buralls ou ferandtnës,tant plaines, façonnées, que figurées. (Sta-tuts donnez aux Marché en draps d'Or,d'Argent et Soye, art.56; 9 juill. 1669.)b'ono longue soutane il endosse la moire.

(BotLEAU, Lutrim iv; 1674.) Robe demoire d'Angleterre. (ACAD., 1694.) Table :

o'est ce qu'on appelle improprement moirede deux mots anglais mohair... La véritablemoire n'admet pas un seul fil de soie. (VOL-TAIRE, Dicl. Philos., art. Tabis, 1772.)

Fig. : Quand le soir tend le ciel de sesmoires ardentes. (HUGO, Voix Inlér., xix,1837.)

D. sa MOIRAGE : Le brillant du moirage.(JAUBERT,Dicl. des Arts et Met., m,226; 1773.)

MOIRÉ, = RÉE : Une étoffe moirée.

(ACAD., 1740.)Fig. : De grandes pelouses où courait

l'ombre moirée des arbres. (DAUDET, lm-

mortel, p. 233; 1888.)Subst. - Mjiré métallique : fer-blanc

ou zinc auquel on a donné, par un pro-cédé chimique, l'apparence delà moire.

Une magnifique collection d'échantillonsde moiré métallique. (Bull, de la Soi.

d'Encouragement, p. 53; 1817.) Pla-teaux de moiré métallique. (ACAD., 1835.)

MOIRER : Donner à une étoffe, à unmétal l'apparence chatoyante caracté-

ristique de la moire. Rendre chatoyantcomme une moire.

La méthode anglaise pour mohérer les

gros de Naples. (SAVARY, Dict. Univ. de

Comm., v, 767,1765.) Onmoire des étoffesen sole, en laine. (Encyct. Met h., art. Soie,p. 151; 1784.) Moirer un gros de Naples.

(ACAD., 1835.) -Les Jolis couchers de soleilroses et verts des fins d'automne qui mol-rent la Seine de leurs reflets. (BOURGET,Croquis de Noël, 26 déc. 1880.)

MOIREUR : Un habite molreur. (LITTRÊ,1863.)

MomtNE, MOREEN : Tissu de laineImitant la moire de soie. Les moreen, fa-

briqués... aveo des laines d'agneau. (C. R.Soc. des Ing. Civ., p. 329; avr. 1853.)

MOIRURE : Effet de moire.MOLESKINE [de mole (taupe) « v.

angl. motte, et skin (peau) ==scand.

skinn],S. f. - Toile vernie imitant le cuir.

Tissa anglais, nommé peau de taupe,

mole-sktn.(Muséc des Modes,p.5't 1838.)Velours, cords, moleskines. (Ann. du

Comm. Ext., 3« série, n» 1506, p. 29;

sept. 1863.) C'était touchant de voir ce

grand vieux assis sur son fauteuil de moles*

klne.(DAUDET, Rois en Exil, lu, 81} 1879.)MONITOR [monitor, ainsi appelé du

Page 125: Edouard Bonnafee

MORSE -96 MUSIC-HALL

lai. monitor(de monere, avertir), par l'A-méricain Ericsson, qui inventa, en 1862,ce nouveau type de navire de guerre].

S. m. - Croiseur cuirassé puissam-ment armé de canons en tourelles et

présentant le minimum de vulnérabilitéaux coups de l'ennemi.

VAtlaata... chef-d'oeuvre de construction

navale, capable de détraire tons les monitorsde la flotte fédérale. (Dicl. de la Conversât.,Supp. t, 800; 1864.) Ferragut laissant onmoment ses mon/tors seuls aux prises aveoleur redoutable adversaire. (R. Marit.,XLI, 455; 1874.) C'est cuirassé comme un

monitor, cette espèce-là. (DAUDET, Jack,

I,164; 1876.) Un monitor de plus grandesdimensions [que celles du type primitif], le

Miantonoh, fut lancé en 1876. (Gr. En-

cyct., xxiv, p. 96; 1899.)MORSE [d'après le nom de son inven-

teur, le physicien Samuel F. B. Morse,de New-York, 1791-1872].

S. m. - Appareil télégraphique. || Adjt.la langue morse.

L'alphabet Morse. (BECQUEREL, Tr. d'E-

lectricité, Ht, 301 ; 1856.) Le Morse aujour-d'hui coûté 300 fr. (MAX. DU CAMP, Paris,ses Organes, i, 188; 1869.) n fallait lestraduire [les dépêches] en langage Morse afin

qu'elles pussent continuer leur route. (ID.,ibid., i, 183; 1869.) Lés signaux parasitéstracés sur la bande du morse. (BOULANGER-FERRIE, Tétégr. sans fil, p. 247; 1907.)

0. a MORSISTE : Un Inventeur Italien aeu l'idée de combiner un système à l'usagedes apprentis morsistes. (R. des Postes et

Tétégr., p. 2, c. 2;31 août 1904.)MOUND [mounda&ng.-sax. mund;

p.-ô. altér. de mount, montagne?].S. m. - Tertre, tumulus de la préhis-

toire américaine.Toutes les figures géométriques que re*

présentent les Mouods sont d'une parfaiterégularité. (JOLY, Nature, p. 166; i«sem.

1876.) Tout semble prouver que les moundsétaient des lieux vénérés par les indigènes.(NADAILLAC, Amer. Préhist., p. 108;1883.) n existe des mounds, et en nombre

considérable,... qui recouvrent tus vasteétendue de terrain. (E. RECLUS, Et.'Unis,p. 34; 1893.)

MOUND-BU1LDBR8 (mûund (V. ci-

dessus), et builder (constructeur), dé tobuildeav. angl. byldan).

S. c. m. pi. - Nom donné par les eth-

nographes à certaines peuplades primi-tives dé l'Amérique.

La Louisiane, les vallées de l'Arkansas etde la Rivière Rouge ont été peuplées par lesMound BuUders. (NADAILLAC, Amer. Pré-

hist., p. 84; 1883.) Les Creeks étalent desmoundbullders. (E. RECLUS, Et.-Unis, p.36; 1893.)

MUFFIN [muffin = étym. dout. :

peut-être du v. fr. moufflet, moflet, mol*

let, tendre].S. m. - Petit pain rond, de pâte fine

et élastique.Attirée par de la crème contenue dans un

bol, sur lequel un mutting était posé entravers. (BALZAC, Peines de Coeur d'uneChatte Angl, p. 10; 184a.)Voicllestoasts.Mais si vous le préfères, Je vais vous beur-rer un mvtttia. (M. PRÉVOST, Heureux

Ménage, p. 251 ; 1901.) Onne lui rapportaitpas de mutttas, U devait avaler son théfroid. (VOOUÉ, Maître delà Mer, p. 73;1903.)

MULE-JENNY [mule-jenny, ainsinommé parce que cet appareil est unesorte d'hybride (mule) entre le métier

d'Arkwright et la jenny de Hargreaves.— Cf. REM. ci-dessous].

S. c m. ouf. - Métier à (lier le cotonet la laine.

C'est en 1789 que les citoyens Morghanet Massey, négoclans à Amiens, firent cons-truire un muld-jenay de 180 broches.

(BARDEL, Rapp. sur tes Machines à filerle Coton; 3 brum. an XII]. Les Mule*

Jenny les plus parfaites marchent sous lasurveillance... d'un grand nombre d'ouvriers.

(ARAGO, Mém. de l'Acad. des-Sciences,xvti, p. oxxitt; 1834.) Depuis l'origine datravail automatique du coton, l'on n'a connu

que deux systèmes de métiers à filer : lecontinu... et le mole-Jenny. (ALCAN, Tr. deta Filât, du Coton, p. 216; 1865.)

REM.—Le métier primitif de Hargrea-ves s'appelait « jenny », qui est un nomde femme donné, comme Jack, à litrede préfixe, à un grand nombre de ma-chines. (Cf. JACK*KNIFË.)

— Beaucoupde bons auteurs écrivent mull-jenny,erreur que rien ne peut justifier.

Musia-HALL[music « fr. musique,et hall (salle) Meut. Aatfd],

8. e. m. - Café-concert.

Page 126: Edouard Bonnafee

NET 97 NON-CONFORMISTE

Les music-halls, les lieux de divertisse-ment de toute nature, sont fermés [le di-

manche]. (MALOT, Vie Mod. en Anglet.,p. 173 ; 1862.) L'énorme multiplicité desthéâtres de tout ordre et de tout rang, desmusic-halls, des cafés-concerts. (0. BAR-

ROT,Lit t. A ng l. Contemp., p. 275 ; 1876.)Bas spectacles de music-halls. (J. LEMAI-

TRE, Contemporains, vu, i65; 1899.)

N

NET [net (filet) = teut. net, nette].S. m. - Filet. - Au jeu de iennis, se

dit lorsque, la balle ayant touché le filet,le coup est considéré comme nul.

Net I elle a touché le filet I (G. MOUREv,Lawn-Tennis, p. 12; 1891.) Avec négli-gence, des mots anglais, 4e temps à autre,sonnaient : • Goodl... Ont'.... Net!... »

(MARQUERITTE, Le Prisme, p. 50 ; 1905.)Ready? QuinzeI Outl Netl Quarante 1 MissEre et le petit marquis Se lancent la balleau tennis. (P. MILLE, Paris Illustré, p. 8,c.ljjanv. 1905.)

NEWTONIEN = IENNE [newto-nian; de Newton (Isaac), philosophe etmathématicien anglais, 1642-172?].

Adj. - Qui se rapporte aux théories deNewton. || S. m. - Partisan des idées deNewlon.

Onne petit plus s'empêoher de croire à lagravitation newtoaienae. (VOLTAIRE, LetLà Maupertuis, 3 nov. 1732.) Vous avetéclaire! mes doutes... me voici newtonlende votre façon. (ld., ilid.) Les principesnèwtoniens. La lutte des newtoniens et descartésiens dura longtemps. (ACAD., 1878.)

D. = NBWTONIANISME : Le newtonia-nlsme est la vérité qui a écrasé les fablesdu cartésianisme. (VOLTAIRE, Lett. à

Lejeune de La Croix,' 26 Juin 1773.)Voltaire est un des premiers qui aient faitconnaître le newtonlanisme es franco.

(ACAD., 1878.)REM. — A la même catégorie se rat-

tachent baconien (-itme) et darwinien

(-Urne), que l'Académie n'a pas consa-crés. — Cf. SHAKESPEARIEN.

NO {no sa ang.«sax. ne, sanscr. na],l'articule négative i non. ,.--'tl est malade) - Oht no, 11 est,fc*rf£<

(MUSSET, Stcnt de Jatotte, i <\l*4*».)Alors, pourquoi tricher? * No, n ..,"Jamais

tricher, disait J. Tom Levis. (DAUDET, Boisen Exil, vi, 190; 1879.) Elle avait une sidrôle de manière de parler,... de dire « yes •ou « no ». (MAUPASSANT, Contes Choi-sis, p. 232; 1886.)

NOBILITY [nobility=v. fr. mbilité,noblesse].

S. f. - Noblesse anglaise, par oppo-sition à gentry, ou haute bourgeoisie.

Ge goût [de l'éqnitation] n'est pas te par-tage des hommes seulement, mais biencelui des femmes les plus agréables de lahaute nobility. [J. des Haras, xxm, 214;1839.) Lord David Dirry-Moir avait une si-tuation magistrale dans la vie joyeuse deLondres. Nobility et gentry le vénéraient.

(HUGO, Homme qui rit, i, 316; 1869.)NOBLEMAN [noble=fr. noble, et

man=teut. man\.S. m. - Homme qui appartient à la

noblesse ; aristocrate.Onn'appelle personne noble man, homme

noble, qui ne soit ou Duo, ou Marquis, ouComte. (Observ. /ailes par un Voyag.enAnglet., p. 309; 1698.) ta misanthropiearistocratique du aobleaan anglais. (STEN-DHAL, Correspond., H,294; 6mars 1823.)Ayant pris des aoblemea en pension chezlui, 11obtint par leur crédit une cure quivalait par an 500 livres. (TAINE, Kolessur

VAnglet.,v.î1\iVl%.)NODDY [noddy, stupide, dont l'éty-

moîogle est obscure].S. m. - Hirondelle de mer, ainsi

nommée à cause de son apparente stu-

pidité.Le Noddi est... de la grosseur A peu prez

de nos merles d'Angleterre. (DAMPIER,

Voy. atit. du Monde, p. 64; trad. 1698.)Nons avons adopté le nom de noddi, qui selit fréquemment dans les relations des voya-geurs anglais, parce qu'il exprime retour-derie ou l'assurance folle aveo laquelle cet

oiseau vient se poser sur les mâts. (OUF*rox, Oiieaux, Viu, 463; 1781.) On toit

souvent les noddis ea troupes. (LAROUSSE,p. 1044; 1874.)

NON-CONFORMISTE [nonconfor-misl i de non « fr. et lat. non, et eon-

formtst, du v. to conform ta fr. confor-m ' avec suff. itt).

Jf.'VJJ. . . - Primitivement nom donné

en A erre à ceux qui refusèrent d'ad*

hérér t'u e déclaration de Charles l*'

Page 127: Edouard Bonnafee

NURSE — 93 — OMNIUM

ordonnant aux églises d'Angleterre etd'Ecosse d'adopter une liturgie uni-forme. Auj., nom générique de tous lesdissidents de l'Eglise anglicane.

L'Eglise Anglicane met les calvinistes

puritains au nombre des Nonconformistes.

(BOSSUET, Hist. des Var., H, 406; 1688.)Il [le roi Jacques d'Angleterre] avolt enviede flater les Ouakers, en abolissant les loisfaites contre les non conformistes. (VOL-TAIRE, Lett. Philos., p. 33 ; 1734.) - ACAD.,1762. -Adjt. : Les églises non-conformistes.

(LlTTRÊ, 1863.)REM. — Parmi les sectes religieuses

dont les noms nous viennent d'outre-

mer, on peut citer ici celles des dar-

bysles, des méthodistes, des mormons,des presbytériens, des puséyistes, des

quakers [q. v.), des ritualistes, des sco-tistes et des wesleyens. - En ce qui con-cerne le mot puritain, il n'est pas sûr

que nous l'ayons emprunté directementde l'anglais.

NURSE [nurse = v. fr. tutrice, nour-

rice].S. f. - 1°-Nourrice; bonne d'enfant.Elles ont appris d'abord l'allemand aveo

une nurse, mais elles ne savent pas encorete français. (TAINE, Notes sur l'Anglet.,p. 94; 1872.) La nurse sèche est toujourstentée de forcer la dose [de lait]... pourcalmer plus aisément l'enfant. (M. PRÉ*

VOST, Lett. à Françoise Maman, p. 36;1012.)

2° - Infirmière, garde-malads.J'ai vu travailler de concert... les Soeurs

de Salnt-Vinceat-de*Paul et les nurses pro*testantes. (BENT2ON, Améric. chez Elles,p. 333; 1896.) Elle veut établir une nurse

garde-malade dans le village. (H. BAZIN,Gaulois, p. 1, c. 2; 27 nov. 1907.)

NURSERY [nursery, de nurse (q.v.) et suff. ry).

S. f. - Chambre d'enfants.

Oubliées dans le nursery aveo les enfans

[les Américaines] doivent passer de tristes

Jours. (TH. PAVIB, Souveniri Allant., ir,65; 1833.) One nursery américaine est

Insupportable ft oause du tumulte, et de larévolte perpétuelle qui y régnent. (Pu.GitAst.es, Moeurs des Angto»Amér„p. 499; 1861.) Maintenant, c'est fini, l'entrédans la nursery; Je vais avoir chei mol en

sevrage l'avenir de la guiuserle d'Angle*

terre. (HUGO, Homme qui rit, 1, 257;1869.) Une nursery pleine, aveo son cor-tège de bonnes et de gouvernantes, exigeune surveillance continue. (TAINE, Sûtessur l'Anglet., p. 108; 1872.)

O

OAKS [oaks, pi. de oak (chône) —

teut. ék, eik],S. m. pi.

- T. de turf : Célèbre courseen Angleterre, qui tire son nom d'une

propriété « The Oaks », sise près d'Ep-som, où cette épreuve était courue.

On donne le nom d'Oaks aux courses de

pouliches de trois ans, qui ont Heu à Epsom.(J. des Haras, p. 219; 1828.) Cyprian,vainqueur des oaks en 1836. (CIIAPUS,Turf, p. 17; 1854.) Les oaks ont Ueu,comme le Derby, dans les derniers Joursdu mois de mal. (PEARSON, Dict. du SportFranc., p. 439; 1872.)

OFFICE [office = fr. office, lat. offi-cium].

S. m. - Bureau, cabinet d'affaires.Un matin étant entrée dans l'office, c'est-

à-dire dans la secrétalrerle de son mari.

(CHASTELLUX, Voy. dans l'Amer. Sept'.,1, 134; 1736.) Les correspondances inter-nationales tombées en rebut doivent être

rendues, sans frais, A l'office expéditeur.

(Commission lntale des Postes, p. 140;

1863.) Il éprouvait, à se trouver là, à Trou-

ville, dans le cabinet de l'Américain, pres-que pareil A un office de New* York', la

sensation d'un voyage. (CLARETIB, Amé-

ricaine, p. 50; 1892.) Le wagon où Jevoyage est une espèce d'office roulant,destiné à faciliter le travail du président.

(BOUROET, Outre-Mer, i, 191; 1895.)HEM. — La presse a vulgarisé en

France les expressions PosUOffice (q.

v.), Fcreign-Office (Ministère des Affai-res Etrangères) et War-Office (Minis-tère de la Guerre), qui sont aussi par-fols employées par les meilleurs au-teurs: Lord Patmerston réunit au roretgn*Office les représentants d'Autriche, de

franco, de Prusse et de Russie. (GUIZOT,Sir ttobert Peet, xi, 1886.)

OMNIUM (omnium, génitif pi. du lat.

omnis, « de tous »; nouvelle formuled'un emprunt émis, en Angleterre, vers

1700).

Page 128: Edouard Bonnafee

OSMIUM — 99 — OVER ARM STROKE

S. m. - T. du langage financier anglais

pour désigner la totalité des effets pu-blics que l'adjudicataire d'un emprunt

reçoit du gouvernement. || Réunion de

diverses valeurs destinées à donner un

revenu.

Lorsqu'on consolida [en Angleterre] le

trois et quatre pour cent, ou qu'on créa

l'omnium. (CAMBON, Rapp. sur la Dette

Publique, p. 11 ; 15 août 1793.) L'omniumet le scrip ont un prix courant à la Boursede Londres. (Dict. de la Conversât,, m,605; 1856.) La somme représentée par lestitres de différente nature attribués à cha-

que participant forme l'omnium. (Gr. En-

cycl., xxv, 382; 1899.)OSMIUM (osmium =a grec tau.*,,

odeur].S. m. - Corps simple, découvert et

nommé en 1801 par le chimiste anglaisSmithson Tennant.

L'osmium, ainsi nommé par M. Tennant,parce que son oxide répand une odeur trèsforte. (Ann, du Muséum d'Uisl. Sat.,vu, 404; 1806.) L'osmium fut découverten 1803. (ACAD., 1878.)

OUT [out = anglo-sax. ùt).Adv. - Dehors! Locution employée

surtout au jeu de tennis, pour aviser le

camp adverse que la balle a franchi leslimites du jeu et que le coup est nul.

Oui/ TrenteI Hors la ligne de service!

(G. MOUREY, Laten*Tennis, p. 15 ; 1891.)Aveo négligence, des mots anglais, detemps A autre sonnaient : « Qoodi... Out I...Netl» (MAMVEMTTB, LèPrùme, p. 50;1905.) Chaussé de blano, Il lança Aveo leplus pur accent britannique les out et lesready. (RIVIÈRE, R. Ilebdom., p. 149;août 1907.)

OUTMTTER (oulfilter; de outlît

(équipement, trousseau), préfixe out, etto fit (habiller) = scand. fitja, ou holl.

titteit(1)\ avec suit, er.)S. m. - Confectionneur; marchand

qui vend tout ce qui concerne l'habil-lement en général.

Après avoir vu les out titters anglais,H. Parisot commença le premier... la con-fection et la venté des vêtements pourhommes. (Dict. Univ. du Comm., », iltîO;1873.) Un voyage en Angleterre pour étu-dier sur place l'industrie dés outtltien.

(LAMI, Dict. de l'lndust.,ui,1b8\ 1883.)

OUTLAW [oullaw; de out (hors), etlaw (loi) = v. isl. lagu].

S. m. - Proscrit, banni, paria.Il y avait eu, surtout dans le nord de

l'Angleterre, une succession de chefs de

partisans et d'outlaws. (THIERRY, Conq.de l'Anglet., iv, 87; 1838.) Que devientl'anglais? Obscur, méprisé, on ne l'entendplus que dans la bouche... des outlaws dela forêt. (TAINE, Hisl. de la LUI. Angl.,I, 107; 1863.) Le Parisien... dépossédéde Paris [pendant l'Exposition], outlaw danssa propre ville envahie par les barbares.

(J. LEMAITRE, Contem/)., vu, 164; 1899.)OUTR1GOER [oulrigger; de oùt (de-

hors), et rigger, du verbe to rig (armer)=scand. rigga],

S. m. - Bateau de course dont les

porte-nage sont supportés hors du bor-

dage par des arcs-boutants.Les meilleurs rameurs montant leurs

outriggers et leurs merveilleux skiffs ferontassaut d'agilité. (CHAPUS, Sport, p. 2, c.

2; 17 sept. 1854.) Dans un outrlgger lerameur peut, sans inconvénient, être placéau centre. (Aviron, p. 35, c. 1; nov. 1887.)L'outrlgger est te Vrai bateau de coursé.

(SAINT-CLAÎR, Exercices en Plein Mç,p. 291; 1889.)

OUTSHOT [outshot, de out (hors), et

shot, part, passé du v. to shoot (lancer)= ang.-sax. sceôtan).

S. m. - Recoupe, débris de drap pourl'effilochage; chiffons de papier.

Chanvre de Pologne fin outshott supé-rieur. (LAMI, Dict. de l'Indust., i, 913;

1881.) Oncote : outshots premier choix, 11

shillings. [R. de la Papeterie, p. 23, c.

2; 1900.)OUTSIDER [outsider, litt. « celui qui

est en dehors >»;de out, et side (côté)= ang.-sax. aide).

S. ni. -T. de turf ; Cheval qui n'a quetrès peu de chances de gagner la course.

Magnolia s'il partait serait a notre avis

le plus dangereux outsider. (Sport, p. 1,c. 4; 18 mal 1859.) La victoire d'un outsi-

der est toujours... l'occasion de pertes et

do gains considérables. (PEARSON, Dict.

du Sport Franc., p. 451 ; 1873.) Une sur-

prise effarait tes parleurs, la hausse conti-

nue de la cote de Natta, l'outsider de l'écu*

rie. (ZOLA, Nana, p. B98; 1880.)OVER ARM STROKE (over (par-des-

Page 129: Edouard Bonnafee

OVERSEER -100- PADDOCK

sus) = lent, over; arm, (bras) =* (eut.

arm, et stroke (coup) = du verbe toslrike = ang.-sax. strlcan],

8. c. m- - T. de natation : Nage d'un

bras et de côté.

la performance do deral-mllle en 45 ml»

note», 38 secondes, par Goudln, avec la mtf*

thode anglaise du orer arm stroke. (FLEU-MOAND, Sports et Gr, Matches, p. 177;1903.) Dans l'ancien orer-arm-stroke, cer-

tains mouvements contrariaient la marche.

(HAMEU.E, Commenfon do//A'a</eT,p. 3;

1909.) l'orer arm stroke permet d'avancer

très Tite. (MEILLAC, Sports à la Mode,

p. 46; 1909.)OVERSEER [overseer (surveillant),

de over.et seer, du verbe l06ee (voir)=»anglo-saxon tlon, teut. sehwan).

S. m. - 4° - Intendant, contremaître,surveillant.

L'overman on overseer, Intendant. (MO-RAND, Charb. de Terre, H, 395; 1773.) Ils'étoit contente de faire construire les édi-

fices nécessaires à l'exploitation des terreset au logement de son overseer. (CHASTEL-LUX, Voy, dam l'Amer. Sept., n, i5;1786.) Voverseer est Impitoyable commeune macblne. (MONTÉOUT, il. des Deux-

Mondes, n, 293; 1856.)2° - Percepteur, administrateur de la

taxe des pauvres.Les riches propriétaires anglais sont /u«-

I/ces, overseers, présidents de toutes sortesde sociétés, et gratuitement. (TAINE, Ut t.

Angl., m, 459; 1863.) Les contribuablesnomment plusieurs agents,... les overseers,le constate. (A. COCHIN, Confêr. et Lee-(lires, f. 26 ï; 1870.)

OXFORD [de Oxford, ville d'Angle-terre.)

S. m. - Tissu de coton rayé ou qua-drillé, primitivement fabriqué à Oxford.

n porte une chemise oxfort. (Gaz. des

Tribun.,?. 1057, c. 4; ocl. 1873.) Cos-tumes pour dames en xéphyr ou oxford. (Fi-garo, p. 4, c. 2; 7 julll. 1879.

OXTAIL-SOUP (de ox (boeuf)=ang.-sax. oxa, - tail (queue) = ang.-sax.tàegl, goth. tagt; et soup.= fr. soupe].

S. c. f. - Potage à la queue de boeuf.

Ox-tail-soup. (Art Culinaire, p. 146;1887.) Dans les menus de dîners, en franco

même, figure souvent l'oxtafJ soop. (A.Univ., p. 700, c. 2; déc. 190*.)

Abrévt. ; Crime sultane, ox-taU A l'an-glaise. (GauMs, p. 2, c, 4; 23 avr. 1910.)

P

PACK (pack (pour pack-lce) « germ,pak,pac; et ice, glace].

S. m. -I 0» Etendue de glaces brisées,en gros paquets, dans les mers polaires.

Les glaçons convulsionnés, les packs pinsfréquents, les bummocks entassés. (J. VER-NE, Cap. Uatteras, u, 64; 1866.) La Pan-thére, en quittant Julianaband pour conti-nuer vers les parages du Nord ses explora»tlons, dut lutter contre... les iceberg, lesicetield, les pacte. (MARMIER, En PaysLointains, p. 149; 1876.) C'est le pack,favorable ou hostile au navire, suivant qu'ilse laisse pénétrer, et le protège ainsi de laboule. (CuARCoT-OouftDOx, Franc, anPôle Sud, p. 454; 1906.)

2°- T. du jeu de foolbaU, mêlée: l'a-vantage tris net que réussit à prendre le• pack • dans toutes les phases du Jeu.(Echo de Paris, p. 5, c. 2; 9 déc. 1918.)

PACKER [packer= holl. pakker.]S, m. - Industriel qui prépare et met

en caisses ou en baril des conserves ali-mentaires, surtout la viande. Abréviat.

pour pork-packer (ang.-américanisme).Les pacJcsrs ont dû préparer la viande de

poro d'une foule de manières différentes.

(ROUSIERS, Vie Americ., p. 92; 1898.)Les... paekers achètent le bétail dans lesgrands marchés où Ils ne rencontrent guèrede concurrence que la leur. (RAFFALOVICH,/. des Economistes, p. 351 ; juin 1905.)

PACKET (Cf. PAQUEBOT).PADDOCK [paddock, aller, de par-

rock =ang.-sax. pearroc, fr. parc, lat.

parricus].S. m. - T. d'élevage : Enclos spécial

pour les juments poulinières et leurs

poulains. || T. de turf: Enceinte réservéedes champs de courses où les cbevauxsont promenés à la main.

Les Anglois ont aussi leurs Paddock-courses. (MIEOE, Etat Prés, de Gr. Bre-

tagne, i, 319; 1708.) Ces malheureux che-vaux se promenaient dans leurs paddoks.(J. des Haras, n, 98; 1828.) U y avait le

padock... oé un garçon d'écurie promenaitValerio II. (ZOLA, Nana, p. 402; 1880.)On élève le cheval de course à l'écart, nourri

Page 130: Edouard Bonnafee

PADDY -toi- PAMPHLET

d'un foin suave, dans quelque paddock d'Ar*mldo. (LAVEDAN, Décors de Parist Wv,

1908.)PADDY [paddy =; malais padi].8. m. - Riz non décortiqué, encore

dans son enveloppe.Pris des vivre» à Canton, en 1180 : paddy,

4/5 I. le oatty. {Troisième Voy. de Cook,

iv, 497; Ira;?. 1785.) Ces ris... sont plusbelles & décortiquer et contiennent bien

notes do paddy. {J. Officiel, p. 4088, c. 1 ;18 oct. 1871.) Le grain [du rU] est serrédans une enveloppe collante... qui (orme le

paddy 4 l'état naturel. (LESPAONOL, Géogr.Générale, p. 549; 1910.)

FAIRESSB [peeress, de peer =» v, fr.

per, et suff. ess, d'orig. française].S. f. - En Angleterre, femme d'un

pair, ou qui possède une pairie.Les dames pairesses mirent leurs eoro-

net». (Observât, faites par un Voyag, en

Anglet., p. 89; 1698.) Quand 1» s'agit de

loger un Pair ou une Pairesso du royaume,pour quelque crime capital, le Bol lait unGrand Seneschai. (MIEOB, Etat de la Gr.'

Bretagne, u, 443; 1708.) Cette femme estJane Talbot, ma cousine,... comtesse do

Waterford, pairesse d'Angleterre. (HUGO,Marie Tudor, H,7; 1833.)- ACAD., 1835.

PALACE [palace = fr,pa/ak,lat. pa-lalium],

S. m. - Nom générique des grands etluxueux hôtels modernes, fréquentéssurtout par la riche clientèle étrangère.

On se rencontre à goûter dans le hall desPalaces. (DENION, Echo de Paris,?. 1, c.2; 28 août 1905.) La Parisienne... se livre, à

cinq heures, au thé du flve o'etock de quel-que palace ». (J. GLABETIE, Temps, p.2,c. 5; 15nov. 1907.) Dans le site du pa-lace, on aura concentré toutes les commo-dités, toutes les intensités de la vie moderne.(M. PRÉVOST, Magasin Pitt., p. 332, c*l;nov. i9io.)

PALATI AL [palalialrrlat. palatium],Adj.-Qui aies apparences d'un palais.Elle regarda un instant la façade [do l'hâ-

tel], solennelle et palat/afe. (P. BOCRGET,Eau Profonde, p. 96 j 1902.) la biblio-thèque Carnegie est palatiale. (ADAM, Vuesd'Amer., $. 65; 1908.)

PALE-ALE [pale = v. fr. pale, pèle ;et aie=v, scand. d/, afo].

S, c. ta, - Bière blonde anglaise.

Bonne viande et pommes do terre, Bass's

pette aie et sherry. (R. des Deux-Mondes,

v, 93; 1858.) A quatre heures pain grill* et

thé, le soir paie aie et pain grillé. (Huao,Homme qui rit, i, 325; 1869.) Après avoirlunché avec du pale-ale ches on Juif anglais.(VOOUÉ, il. de* Veux-Mondes, i, 332;1875.)

PALLADIUM[palladium, nom donné

par Wollaston, en 1803, à un nouveau

métal, d'après la planète Palias, qui ve-

nait d'être découverte}.S. m. - Métal blanc très ductile et

très dur.

On lui doit [à M. Cbenevtx] l'analyse du

palladium. (St-CONSTANT, Londres et

les Angl., m, 9; 1804.) Le palladium se

dissout dans l'acide nitrique concentré.

(Ann.du Muséum d'Ilist. iïat., vu, 406;

1806.) Le palladium est solide, blanc, dur,

très malléable. (THÉSARD, Tr. de Chim.,

1,419; 1837.)-ACAD., 1835.

PAMPHLET [pamphlet, altér. de

Pamphilet ou Panflet, nom populaired'une sorte de comédie en ver* latins du

xu«ouxiu«s. intitulée « Pamphllusseude Amore ». Le nom de celle comédie,très connue à cause d'un rôle remar-

quable de vieille entremetteuse, servit

à désigner, en Angleterre, à la fin du

xvie s., un court écrit satirique].S. m. - Petit ouvrage, libelle.

Pamphlet en anglois est on papier bar-

bouillé qui n'est bon à rien. (BOULLAYE-LE-

Gouz, Voy. et Observai., p. 427; 1653.)Libelles ; l'Angleterre est un Pala abondant

en papiers imprimés, paoeflets, où chacun

prend la liberté de dire beaucoup de choses

sur les affaires de l'Etat. {Observât, faites

par un Voyag. en Anglet., p. 280; 1698.)Un pamphlet qui a pour titre Dutch Politlcs.

(BAYLE, Lett, à des Maizeaux; i« déc*

1705.) Pamflet. (ACAD., 1762.) Pamphlet.

(M., 1798.) La religion fat attaquée avectoutes les armes, depuis le pamphlet Jus-

qu'à l'in-folio. (CHATEAUBRIAND, Génie du

Christian.,i, 1;1802.)D. = PAMPHLÉTAIRE : Celui qui écrit

des pamphlets.

Adjt. : La lièvre pamphlétaire paraitavoir enfin atteint son terme. (J. des Artset de la Litt., vm, 506; 1814.)

Ce fut un mouvement oratoire des plusbeaux, quand, s» tournant vers mol,,.; il

Page 131: Edouard Bonnafee

PANDBMONIUM - 102- PARLEMENT

m'apostropha do la sorte : « Vil pamphlé-taire l • (P.-L. COURIER, Pamph. des

Pamphlets,?, 3; 1824.)-ACAD., «35.PANDBMONIUM Ipandemonlum,

mot créé par Je poète anglais MHlon,du grec «Sv (tout) et Çafjiwv (démon).j

S. m. - Lieu de réunion des espritsinfernaux.

Une foule de martyrs qui ne tiendraientpas dans le Pandemouium de Hilton. (VOL-TAIRE, Etabl, du Christ.,xxi,78; 1777.)Mon esprit fantasque Préfère au Panthéonle Pandemonium. (V. HUGO, Cromicell, v,il; 1827.) Il y a dans le Paradis Perdu deMilton une belle description du Pandemo-nium. (ACAD., 1835.)

PANNEQUET [pan-cake; de pan(poêle) = germ. panna, et cake (gâteau)=s v. (s), kaka),

S, m. - Pâtisserie légère analogue alu crêpe.

Des pannequets, soufflés, aux amandes.(GR. PE LA REYNIÈRK,Man. des Amphi-tryons, p. 190; 1808.) Frottez votre poêlede beurre à chaque pannequet que vousferei. (GENLIS, Maison Rustique, u, 101 ;1810.) Panneket ou pannequet, gâteau an»glais fait à la poêle. (ACAD. Compl., 1866.)

PANORAMA [panorama = grec itiv

(tout), et c'papx (vue). Mot inventé en1789 par le peintre dcoss. Robert Bar-ker, créateur de ce genre de tableaux).

S. m. - Vaste tableau circulaire trèsvivement éclairé et fixé aux murs d'unerotonde, au centre de laquelle se trouvele specla^ur.

Le nom de Panorama que H. Barker adonné à son invention est composé de deuxmots grecs qui signifient, vue de la totalité,vue de l'ensemble. (VINCENT, REGNAULT,DurouRNV, Mém, de la Classe des B.-Arts de l'inst., v, 56; 26 fruct. an VIII.)C'est sous la direotion de Fulton qu'a étéexécuté le premier Panorama qu'on ait vuà Paris; il représente la vue de cette im-mense cité. (Monit., p. 26; 8 vend, an

IX.) Les panoramas procurent une illusionextraordinaire. (ACAD., 1878.)

Fig. : Je vis alors passer devant mol,comme dans un panorama immense, leslacs, les montagnes vertes, les pâturages.(G. SAND, Lett. d'un Voyageur, i, 1«

mail834.)D.= PANORAMIQUE : Qui produit le

mémo effet qu'un panorama; qui serapporte à Tari des panoramas.

Vue panoramique.(ACAD. Compl,, 1869.)S. m. - Appareil photographique tour-

nant pour prendre des vues d'ensemble :On panoramique & pellicule et à objectif ro-tateur. (CHARCOT-PLKNEAU; Français auPôle Sud, p. 461; 1906.)

PANTHÉI8TE [panthcist = grec *3v

(tout), et 0t<5; (Dieu); mot créé par le

philosophe angl. John Toland, en 1705. JS. m. — Partisan du système philo-

sophique qui admet pour Pieu l'univer-salité des êtres.

Le ridicule d'un Panthéiste, qui étant lui-même partie du Tout qu'il adore, exerceenvers ce Tout quelque acte de Religion. (E.REXOIST, Remarques Crit., p. 250,1713.)Schelling s'approche beaucoup, on ne sau-roit le nier, des philosophes appelés pan-théistes. (DE STAËL, De VAllemagne, m,113,'; 1814.)

Adjcct.— Doctrine panthéiste. (ACAD.,1878.)

D. = PANTHÉISME : Bien ne s'accordemieux avec le Panthéisme que l'Idolâtrie.(E. UEXOIST, Remarques Crit., p. 257;1712.) - ACAD., 1835. I

PAQUEBOT [packct-boat; de packetj

(paquet, s.e. de letlres) : = v. fr. pac-quet, et boat=ang.-sax. 65/.]

S. m. - Navire destiné au transportdes lettres et des passagers.

Paquebouo. (CLEIRAC, T. de Marine,p. 35; 1634.) Paquet-bot est le nom d'unVaisseau, qui sert au passage de Calais àDouvre. (DESROCIIES, DM. des T. de Ma-rine; 1687.) Bateau qui porte le paquet,paque-bôt. (G. MIEGE; 1679.) Paquebot oupaquebouo. (PURETIÈRE; 1690.) Le paquet-bot est arrivé. (ACAD.; 1718.) Paquet-botet paquebot. (ACAD. ; 1798.) Onvoit affichéel'annonce du départ du paquebot de la terrede Dtémen. (CHATEAUBRIAND, Voy. en

'i4meV.,vi,40; 1827.)REM. — Au siècle dernier, quelques

auteurs, et en particulier V. Hugo (Trav.de la Mer, i, 19), ont employé le mot« packet », pour packet-boat. Mais cette

expression parait tout à fait tombée endésuétude.

PARLEMENT [parliament = v. fr.

parlement, qui eut d'abord le sens de1

discours : « Ne poi3 a vus tenir lung

Page 132: Edouard Bonnafee

PARLEMENT — J03- PAYER

parlement », (Chan», de Holantl, 2836;xi 9s.)- Le Parlement anglais fut institué

par h Grande Charlo ; composé d'abord

des députés du clergé et de la noblesse,il admit bientôt, en 1265, sous Henri 111,la représentation des Communes],

S. m.- Nom donné, sur le continent,à l'imitation ào l'Angleterre, aux deux

Chambres législatives, et parfois à la

seule Chambre des députés.

(Parleweat d'Angleterre.) • lors fit lut

roy, sache» pur voir, assembler son grantParlement. (CIIANDO3, Prince Noir, 540;vers 138$.) Son parlement, tenus à West*mlnter (Lettr. de [fois, u, 303; Acte du

2 déc 1*21.) Le Parlement qui vault autant

comme les trois estais. (COMINES, Mém.,

iv, 1 ; 1524.) Il faut que le Parlement au-

thorise toutes les levées des deniers. (SOR-liiKRE, lletat. d'un Voy, en Angle}., p.114; 1666.) Le Roy d'Angleterre ayant con-

voqué son Parlement. (ACAD., 169*.) Ce

qu'on appelle parlement en France est lebanc du roi, ainsi que ce qu'on nomme par-lement en Angleterre représente nos états

généraux, (VOLTAIRE, Lett. à M. de la

Çhalotais; U juin. 1762.)Nos chambres offrent... deux sections

d'un seul et mémo corps, qu'on pourroltaussi appeler parlement, et qui reçoit effec-tivement ce nom dans le langage des cham-bres. (LAMENNAIS, De la Religion, p. 20;1825.) L'omnipotence du Parlement. (ACAD.,1835.)

D. = PARLEMENTAIRE : Adj. - Qui a

rapport aux assemblées législatives. —•

Subst.-Un membre du parlement (Sé-nat ou Chambre des députés).

Outre le droit coûtumler... nous avons lesLolx Parlementaires. (MIEGE, État Nouv.de Gr. Bretagne, 417; 1708.) Exercés dobonne heure dans les salles parlementairesà ce genre d'escrime, les orateurs anglaisacqulerrent assez de facilité pour ferrail-ler... presque sans préparation sur tous les

sujets. (LINQUET, Ann. Polit., $. 140;mars 1780.) Le bill du 18 avril 1785, enfaveur d'une réforme parlementaire. (CHA-TEAUBRIAND, Ess. sur les Révol., i, 366;1797.) Usages, formes parlementaires.(ACAD., 1798.)

REM. — Parlementaire a fait naître« antiparlementaire » : Les reportersantiparlementaires publient des articles de

cannibales (M. BARRES, leurs Figures,p. 58; 1902), el <«parlemeniairement » ;lo roi trouvolt que plusieurs choses aurotentété faites partemeiJta/reraent. (DE MAIS-TRE, Du Pape, i, 30; 1830.)

D. — PARLEMENTARISME ; Régime par-lementaire.

Le vent est au parlementarisme. (MÉRI-MÉE, lett.à Panizzi,22 mal 1869.

PARTENAIRE, PARTNER [partner ;d'abord <t parcener », du v. fr. parço-nier ou parsoner, co-parlageant],

S. m, ou f, - Associé, associée. || Per-sonne avec laquelle on joue (aux cartes

principalement). || Danseur, danseuse.n y a vingt-quatre danseurs et vingt-

quatre danseuses... Chaque femme a son

partner. (Du DEFFAND, Lett. à H. Wal-

pôle, 23 janv, 1767.) La Sagane... étoitmalheureusement ma partner [au whist].{Quinzaine Angl., p. 85; 1777.) Poèted'un opéra, le dirais i mon partenaire : Ami,

, vous êtes musicien, traduises ce poème en

musique. (BEAUMARCHAIS, OEuvres, u,404; 178*.) Vous serez mon partenaire, ma

partenaire. (ACAD,, 1835.) Les Américainessavent bien que le mariage est une associa-

tion où leur partner demandera, lui aussi,

qu'elles apportent de l'argent. (BOURGET,Outre-Mer, u, 108; 1895.)

PARTY [party=fr. partie, du v. fr.

partir, diviser].S. f. - Groupe, société, réunion d'a-

mis. Quelques auteurs écrivent, à la

française, une « parlie ».

Notre party était assez curieuse : il y avait

quatre nations représentées. (MÉRIMÉE,Lett, à une Inconnue, i, 3; éd. 1874.) n

faut pourtant l'organiser notre fameuse

party? Il est déjà quatre heures. (J. CLA-

RETIE, Américaine, p. 277; 1892.)DéJàIachaloupe électrique commence à se chargerde passagers qui regagnent lé débarcadère.

Toute la partie réunie sur le bateau va se

disperser. (BOURGET, Outre-Mer, i, 89;

1895.)PAYER [to pay=fr. payer],V. n. - Dans le sens de rapporter un

bénéfice, est un anglicisme.L'esprit anglais: « Ne fais que ce qui

paie, » est tout entier dans Stephenson. (C.R.de la Soc. des lng. Civils, p. 412;

1859.) Le fermier voudrait vivre, et que la

terre payât. (BOURGET, Outre-Mer, H, 3;

Page 133: Edouard Bonnafee

PÊDESTMAN -104- PENICHB

1899.) L'affaire est boas*, dit le (taueler;elle paiera. (VOOUÉ, Maître de la Mer,

p. 149; 1903.)PÉDESTRIAN, PÉDE8TRIEN r=

SNNB [pedeslrlan = lat. pedester],S. m. ou f. - Celui, celle qui se livre

au sport de la marche.Us coup* de poing de boxeurs, les exploits

desp<?de*»r/an*. (J.ÔV* //ara/, p. 85; 1828.)Va célèbre pédestrien « parcouru 68 milles

par)ear, et pendant six Jours de suite. (MA-LOT, VieMod. en Anglet,, p. 123; 1869.)Cettepédesir/enue avait une vingtaine d'an-nées, des formes admirables. (ESQUIROS,VAnglet. et la Vie Angl.t iv, 95; 1869.)

PÊDE8TRIANI8ME [pedeslrianism ;de pedestrian, et suif, ism],

S. m. - Le sport de la marche, ou de]a course à pied.

le pedestriaaism est une lutte entre denxou plusieurs marcheurs hors ligne. (KER-VXGAN,Angl. à Paris,p,52; 1869.) Il estpeu d'exercices qui aient, au point de vuephysiologique, de valeur égale au pédestrta-uisme. (SAINT-CLAIR, Exercices en PleinAir, p. 809; 1889.)

PEDIGREE [pedigree=aller, duv.fr.

pié de grue. A l'origine, marque compo-sée de trois petits traits reclilignes donton se servait sur les registres officiels,en Anglet., pour indiquer les degrésou les ramifications d'une généalogie}.

S. m. - T. de sport et d'élevage : Pa-

piers, litres établissant régulièrementl'ascendance d'un animal (cheval, chien,boeuf, etc.) de race pure.

L'un des buts du Stud Book... est la rec-tification de tontes les inexactitudes qui peu-vent exister dans les pedigrees. (J. des Ha'ras, n, 116; 1838.) Après le pedigree, ou.généalogie de chaque étalon, on indique...le nom du propriétaire actuel. [Stud Book

Franc., i, p. iv ; 1838.) L'un» de ses chien-nes, nommée Flame fut un modèle, et sonnom figure dans presque tous les pedigreeactuels. (LUSSIGNY, Setter Angl., p. 22;1909.) .. . -

.Fig. : Républicains qui possèdent un pe-

digree aussi pur que s'ils devaient courir enplat devant les tribunes de tous les Parle-ments d'Europç. (FR. MASSON, Gaulois,p.l, c.3;29nov. 1910.)

PEERAOE [peerage; de peer=v. fr.per, pair, et suff. fr. âge].

S. m. - Pairie ; nobiliaire de la hautearistocratie britannique.

Brillante foule dont les noms historiquesse trouvent avec leurs armoiries au livre duPeerage. (TH. GAUTIER, Beaux-Arts en

Ewop*., i, 48; 1859.)l'Américaine a décidéaveo elle-même que sou nom serait inscritdans le livre d'or do peerage anglais.(BOUROET, Outre-Mer, i, 124; 1899.)

PEMMICAN [pemmican =dlal. ind.nord-américain pimecan, pimtekan],

S. m. • Préparation de viande trèsnutritive sous un petit volume.

le pemmican contient une énorme ma-tière nutritive comparativement à son petitvolume. (EDGAR POE, llist. Exlraord.,trad. Baudelaire, p. 15Ô; 1896.) Pu pem-mican, quelques biscuits. (J. VERNE, Cap.Uatteras, p. 31 ; 1966) n fit venir de Mar-seille toute une cargaison de conserves ali-mentaires, du pemmican en tablettes pourfaire du bouillon. (DAUDBY, ïartarin deTarascon, p. 69; 1812.)

PENCE (Cf. PENSÏ).PENCIL [pencil=v. fr. pincel, pin-

ceau].S. m. - Pinceau ou crayon spécial

pour le maquillage.Sou regard noyé dans les langueurs arti-

ficielles, mais séductrices, du pensll Japonais.(DROZ, Monsieur, Madame et Bébé, p. 79 ;1866.) Ses onguents, ses pendis qu'ellepromenait lentement en caresse sur son coude statue. (DAUDET, Evangélisle, p. 276 ;1883.)

PÉNICHE [pinnace = fr. pinasse. -

A noter les singulières transformation?subies par le mot français pinasse, quifut d'abord, au xv« et au xvi* s., espi-nasse; puis pinasse, pinace (xvu 8 s.}, etnous revient au xix« s., sous forme de

péniche, après nous avoir été empruntépar les Anglais].

S. f.-Primitivement, canot armé ;auj.embarcation légère à voile, ou chaland.

les péniches sont des canots armés.

(ACAD. , 1839.) Desmariniers, dans leurs pé-niches, cinglent versleCroisio. (PITRE-ÇHB-VAUER, Donatien, p. 10; 1838.) J'coucn.'

quéqu'fois dans des péniches. (RICHEPIN,Chanson des Gueux, p. 161; 1881.)

D. = PENICHARD : Celui qui conduit

une péniche.Us pénichards ont intérêt à traiter aveo

Page 134: Edouard Bonnafee

PENNY -i05- PIGKLES

de* entrepreneurs. {Tour du Monde, p,367; nov. 4904.)

PENNY (penny ssang.-sax.peni/io,tenig].

S. m. - Monnaie anglaise de bronze

valant le 12* du shilling (environ 0 fr. 10).Au pluriel pence,

le denier vault neuf tournois do Franco ou

environ, et est appelle" un peut. (PERUN,

Descript. des Roy, d'Anglet. et d'Ecosse,

p, 19; 1558.) U y a, pour chaque vaisseau,uu malstre charpentier, qui est payé* par

jour & raison de 50 pence. (SEIGNKLAY,Mim. concernant la Marine d'Anglet,,1671.) la pièce do douso pennys s'appelle

schilling. (Encycl., !765.)Sa mire lui ache-

tait trois chemises de toile, & six pencel'aune. (HUGO, Shakespeare, p, 19; 1864.)la totalité du prix des terres, sans la dédoo-tlon d'un seul penny, devait être versée aufonds d'immigration. (LEROY-BEAUUEV,Colonisation, l"fZTl., u, ch. vu; 1883.)

PERFORMANCE} [performance=v.fr. parformance, perfourmance, de jw-fourmer, accomplir}.

S. f. - Ensemble des épreuves spor-tives subies avec succès par un chevalde course. D'une manière générale,toute espèce d'exploit sportif.

Flyiag Childers fit ces nobles Perfor-mances que vous saves... rendant douzelivres à son adversaire et le distançant d'un

quart de mille. (/. des Haras, xxm, 191 ;1839.) C'est aux propriétaires des chevaux...à connaître le poids du règlement, suivantl'Age et les performances des animaux-

(BIANCIIE, Dict, Gèn. d'Adminisl., arl.

Haras, p. 9SO; 1849.) Quelques notablesperformances de cycliste amateur avalent as-suré àce cadet une royauté parisienne. (H ER-

NAïa-, Frisson de Paris, p. 214; 1895.)BEM. — V. Hugo a plusieurs fois em-

ployé ce mot dans le sens de a specta-cle u : Ursus possédait... une peau d'oursdont il se couvrait les jours de grande per-formance. (Homme qui rit, i, 15; 1889.)

PERFORMER [performer, du verbe to

perform==v. fr. perfourmer, etsuff.er}.S. m. - Performer : cheval dont les

performances sont connues. (PBARSO.N,Dict. du Sport Franc., p. 490;1872.) Au

pesage, un boa cheval s'appelle un excellent• performer ». (LAFFON, Monde des Cour-

ses, p. 359; 1896.) Beaucoup de nos bons

performers s'en iront, |t le crains, aoipaysqui nous ont déjà enlevé les Baxole.tes TonAllen. {France Cheval., p. 2, c, l ; 11 fév.

1899.)PIBROCH [plbroch =s gaél. piobaU

reachd, arl de jouer de la cornemuse,piob}.

S. m. - Cornemuse écossaise; air

joué sur celte cornemuse.Quatre cornemuses écossaises répondirent

aux trompettes et aux clairons par us plbrochmontagnard. (DUMAS, Comtesse de Salis-

bury, u, 303; 1899.) le loueur de corne*muse,... son plbroch sous le bras, louait lesairs de la montagne. (HUGO, Misérables,U, 56; 1889.) - ACAD., Compl,, 1868.

PICCALILLI [piccaliili= peut -êtredérivé de pickles, q. v,),

S. m. - Pickles préparés h 1a modedes Indes anglaises.

Olives, variantes et piccalltly. (R. des

Vins, p. 18, c. 3; !877.)PicoalilU, girktns(cornichons). (Gourmet, p,10;4déc. 1894.)En vain [l'auteur] prodigue-t-ll les condi-ments les plus variés et les piccahlis les plusanglo-saxons. (BLAVINHAC, RépubliqueFranc., p. 3, c. 5; 98 avril 1905.)

P.'CKLER [to ptckle (mariner), de pic-kle = prob. holl. pekel, saumure},

'

V. a. -Techaol. : Faire subir aux peauxun tannage artificiel à l'aeide.

les tanneurs Importent aussi des peaux de

moutons, plckled. (Mon, Off. du Com-

merce, p. 322, Ie' sera. 1894.) les peauxde chèvre ptcklées de l'Inde attirent eu ce

moment l'attention des fabricants de maro-

quin. (Halleaux Cuirs, p. 100, c. 2 ; 1901.)la méthode actuelle pour les petites peauxconsiste a les pickler au moyen d'acide su!»

furlque et de sel commun. (Jf. de Chim.

Indust., p. 351 ; déc. 1904.)REM.—Ce procédé de tannage a donné

naissance aux mois picklage, dépicklageet pickleur, que Von rencontre assez

fréquemment dans les publications spé-ciales.

PICKLES [pickles=prob. du bol).

pekel, saumure}.S. m. pi. - Conserves au vinaigre ser-

vant de condiment.n est monstrueux que deux Anglaises...

soient réduites à manger leur rôti sans

moutarde et sans pickles. (ABOUT, Roi des

Montagnes, p. 186; 1857.) les clientes

Page 135: Edouard Bonnafee

PICKPOCKET -100 — PLAID

parcourent les rue» ménagées entre les bol*tes de conserves, les sacs de haricots,...leschapelets de Jambons et les bocaux de pic-kles. (ADAM, Vuesd'Am&„f.Z\9; 1900.)

PICKPOCKET [pickpocket, de to

plck (cueillir, enlever) = ang.-sax. py-can, teut. picken; et pocket (poche) =v. fr. poque, pouquelle, pohete\.

S. m. - Voleur a la tire, filou.Us picks-pockets que Londres... pour*

suit cependact aveo assezd'activité. (CIIAN-TRKAU, Voy. dans les Trois Royaumes,il, 80, 1793.) J.e gain des pickpockets etdes mendiants, est bien au-dessous de ceque l'on pense généralement. (LEDRU-ROLLIN, Décadtnce de i'Anqlet., !, 352;1850.) les matelots anglais... parlent unargot aussi bien que les pickpockets deLondres. (NISARD, Curiosités de l'Etym.Franc,, p. 37; 1863.) Ah! vagabond aveota vagabonde, malicieux plcx-pocket,... tucircules dus las rues passé le couvre-Ieul(HUGO, Homme qui rit, i, 250; 1869.)

PIB [pie =^ peut-être fr. pie, lai. pica,par anal, de bigarrure?].

S. m. - Pâté" anglais.Un fameux pâté, qu'on appelle pâté de

Noël (Cftr/sfwas-p/e). (Observât, faitespar un Voy.en Anglet.,\t.322'} 1698.)Unsecond service de pâtisseries, comprisestoutes sous ces deux dénominations, pyeset powdiags. (CHASTELLUX, Voy. dansl'Amer. Sept., i, 108; 1786.) Le pudding,les pies aux pigeons. (CUAPUS, Sport, p.4, c. 3; 12 oct. 1854.) M">e Glategny plon-geait dans le pie froid 4 la viande un cou-teau démesurément long. (A. HERMANT,Eddy et Paddy, p. 17; 1895.)

PIER [pier = peut-ôlre du vieux

franc, dialectal pire, piere, estacade].S. m. - Jetée, apponlement ; jelée-

promenade.Vous entendes parler [aux Iles Normandes]

de promenades sur le pier. (LE HÉRICHER,Hist. et Gloss. du Normand, i, 439;1862.) Un fiacre... nous conduisit en unquart d'heure au • pier » de l'Hudson. (J.VERNE, Ville Flottante, p. 173; 1871.)L'interminable pier où l'on Joue de la musiqueanglaise. (ROD, IMith, p. 4; 1886.) Sur lepier, nous attendons le bateau d'Albany quifait escale à West Point. (COUBERTIN, Uni-versités Transat., p. 61 ; 1890.)

PING-PONG [ping-pong = onoma-

topée, bruit des balles frappées par la

raquette}.S. c. m, • Tennis do salon pouvant

se jouer sur une table.Quand on ne joue pas au ping-pong, au

squach, à la roulette, on sent tris vite naî-tre l'ennui. (HURET, De X,-York 4 la

Xouv.~Oi'léans,f. 191; 1904.)PIPE-LINB [pipe (tuyau) =s bas-lat.

pipa, et Hno (ligne) = lai. linea).S. c. f. - Canalisation spéclalo pour

l'adduction du pétrole ( ang.-amérlca-nlsmo).

Le produit [des mines de pétrole) est di-rigé, au moyen de tuyaux en fer, dans desréservoirs en tôle,.., propreté des pipeUnes companles. (LAMI, TK de l'Indust,,arl. Pétrole, p. 218; 1887.) L'huile brutearrive de Lima par pipe-Unes. (HICIIE-ROMME, Ann. des Mines, v, 79; 1894.)Des compagnies transportent les huiles auxgrandes raffineries et aux ports d'embar-quement d'Europe par des pipe-Unes dontla longueur totale dépasse 8.000 milles.

(Monit. des Pétroles, p. 181, c. 2; 1896.)Des pipe~Unes ne suffiraient pas à trans-porter les considérables quantités d'huile.

(II. LE ROUX, Wyominy, p. 263; 1904.)PIPER [Cf. BAG-PIPERJ.PITCH-PIN, PITCHPIN [pitch-pine;

de pilch (résine) — lai. pix, et pine (pin)= lai. pinus],

S. c. m. - Pin résineux d'Amérique,très employé dans l'ameublement et laconstruction.

Le piteb-pin est résineux, sain, sansnoeuds. (SACHOT, /?. Ilritannique, u.53l\avr. 1875.) Au fond une grande toilette de

pitchpin à dessus de marbre rouge. (HER-MANT, Frisson de Paris, p. 226; 1895.)Leurs chambres particulières étaient enpitchpin et fort coquettes. (P. IIERVIEU,Tom et John Dred Jockeys; juin 1911.)Des mobiliers de pitchpin et des salons en

palissandre. (FR. MASSON, £C/«O de Pa-

ris, p. 1, c.3; 15janv. 1912.), PLAID [plaid = gaél. plaide. On adit aussiplaiding, de plaid, et suff. ing].

S. m. - Etoffe épaisse cl rayée dontles Ecossais se font une sorte de man-teau. || Couverture de voyage.

BIST. — Serge d'Ecosse demy étroite,blanche ou teinte, neuve ou vieille, appelléeplaidin (Tarif du 18 août 1667.)[Littré.]

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PLATE-FORME - 107 — POINTER

Ces étoffes rayées qui portent le nom de

plaids. (MIEGK, Etal Souv, de Grande-

lire t., p. 0 53; 1708.) le plaid est une pièced'étoffe de laine rase, asseï semblable au

camelot, bigarrée de rayures croisées. (Si-

MONP, Voy. d'un Franc, en Anglel., i,AtZ', 1816.) Les hommes, les femmes, lesenfants s'y drapent à l'envt do leurs largesplaids. (Cil. NODIER, l'rom, aux Mont,d'Ecosse, p. 291; 1821.) -ACAD., 1835, -

Des paysans et des seigneurs, le plaid sur

l'épaule, chantaient tous ensemble. (FLAU-BERT, Mad. Bovary, p. 314 ; 1857.)

PLATE-FORME [platform = fr.

plalc-formo].S, c. f. - Dans le sens do programme

politique, est un anglo-améilcanismc.Gen'est qu'en se plaçant sur cette plate-

forme, pour employer le langage parlemen-taire américain, qu'on peut espérer d'être

président l'année prochaine. (AMPÈRE, l'romen. en Amér,,u, 56; 1855.) Représen-tant du grand parti démocratique,... Je doisconformer ma conduite a cette plate-forme.(DE MAZADE, l\, des Deux-Mondes, vi,228; 1856.) Cette tendance [militaire des

Etals-Unis] n'est encore affichée dans le

programme d'aucun parti, et celui dans laplate-forme duquel elle figurerait ne feraitque se compromettre. (IIAUSSONVILLE, ATrav. les Et.-Unis,i>,2Q8; 1883.)

PLAY [play, pour « may I play? »

puls-je jouer? du verbo to play = v.

zngl.plegan}.Loc. - Au jeu de tennis, signifie que

l'on va lancer la balle et qu'il faut setenir prêt (« ready », q. v.) à la rece-voir.

Je sens que nous allons gagner. Allons!Play! (0. MOUREY, Lawn-Tennis, p. 16;1891.) Playl cria une voix fraîche et virile,au tennis de la pelouse. (DAUDET, Petite

Paroisse, p. 186; 1895.) Piayl-Balle sus-

pendue, raquette prête, Hélène de Josscrant,dans une Jolie inclinaison, attendait, pourservir, l'accord de son lanceur. (MARGUE-RITTE, Le Prisme, p. 45; 1905.),,, PLEASE [plcase,pour « if you please »,s'il vous plaît, == v. fr. plesir].

Loc. - S'il vous plaît.Histress Montgomery.un peu plus de côté,

please I-Bien. (CLARETIE, Américaine, p.373; 1892.) Il devrait t'envoyer du per-dreau? — Pourquoi pas? et du vint — Ri-

chelieu, du Bourgogne, if you please? (Hos«TAND, Cyrano, iv, 3; 1897.)

PLIOCÈNE {pliocène = grec n>.«;'«v,plus, et xaiv*5?, récent).

Adj. et subst. - Nom donné, en 1833,par le géologue anglais Lyell, à l'étagesupérieur de l'époque tertiaire.

Sir Charles Lyell a séparé l'époque ter-tiaire en trois divisions : l'âge éocèm,...l'âge miocène ou intermédiaire, et l'âgepliocène ou plus récent que les deux autres.

(KSQUIROS, B, des peux-Mondes, xi, 401 ;1857.) Lyell a depuis longtemps divisé l'èretertiaire en trois périodes, dites éocine,miocène et pliocène. (LAPPARENT, 7V, de

Géol., p. 1482; 1906.)PLUM-CAKB [plum (raisin sec) =*

ang.-sax. plume, M, pruna; et cako

(gâteau) = prob. du v. isl. kaka],S. c. m. » Gâteau aux raisins de Co-

rintlie.Si la Grèce cessait de produire ces pré-

cieux petits grains noirs, il n'y aurait plusni plum-puddings ni plum-cakes. (ABOUT,Grèce Conlemp,, p. 124; 185V) Le plum-cake que mes nièces trouvent très commode

pour emporter comme dessert, dans les

parties de plaisir. (FUI.DERTDUMOXTEIL,Art du Bien Manger, p. 612; 1901.)

PLUM-PUDDINO [plum (raisin sec),et pudding, q. v.}.

S. c. m. - Espèce de gâteau anglais

composé principalement de farine, de

graisso, de raisins de Corinthe et d'é-

pices variées.Un gros rost-beef que le beurre assai-

sonne, Des plum-puddings. (VOLTAIRE,Pucelle, ch. xiv, 1756.) La grosse pièce

de boeuf rôti... suivie du massif plum-pud-

ding. (Une Année à Londres,?. 1 ; 1819.)Lepllaw sacramentel, mets national comme..,

le plum-pudding anglais. (Tu. GAUTIER,

Constanlinople, p. li>2; 1853.) On assai-

sonne souvent le plum-pudding aveo du vin

de Madère ou du rhum. (ACAD., Compl.;

1866.) -ACAD., 1878.POINTER [pointer, du verbe to point

(pointer, montrer) = fr. point, pointer,et suff. er].

S. m. - Chien d'arrêt anglais.Cette espèce de chien de chasse anglais,

nommé spanish pointer. (MAOESDIE, C. if.

de l'Acad. des Sciences, p. 171; 1834.)Deux épagneuls et deux pointers. (Tu. GAU-

Page 137: Edouard Bonnafee

POKEU -108- PONDAGB

TIBR, Caprices et Zigzags, p. 281 ; 185».)Une demidouxalao de mâtins et de pointersque do pauvres diables de mineurs m'avalentcéd«s à grand prix. (Tour du Monde, p.184i 3' sem. 1860.) le pointer a été faitavee an chien d'arrêt à poil ras, on braquefrançais peut-être, et un lévrier anglais. (DuCttMhWv, Chien de Chasse,?. 55; 1887.)

1, - POKER [poker, de to poke (allNser) = germ. pàken, et suffixe er).

S. m. - Tisonnier.Frottes à plusieurs reprises l'aiguille à

coudre tout de son long avec l'extrémité dela plncette ou du poker. (BABINET, B,des Deux-Mondes, xi, 599; 1897.) Quandune fantaisie d'autorité lui prenait, elle [laReine Anne] appelait cela : donner le coupde poker. (HUGO, Homme qui rit, i, 328;1869.)

1I« - POKER [poker, orig. douteuse,pcut-ôlre germanique}.

S. m. • Jeu de cartes analogue a labouillotte (anglo-américanisme).

la bouillotte, le poker, le baccarat, ontété tour à Jour les {eux à la modo. (LA BE-

DOLUÈHE, Ilist. de la Mode, p. 7 ; 1858,}la Bourse ressemble au poker. Quand on estasses bête pour demander l'avis de son ad-versaire, il a bien raison de bluffer. (BOUR-GBT, Idylle Tragique, p. 203,1898.)

D. = POXERISTE : les pokeristes pro-longent leurs parties la nuit entière. (BOUR-OET, Outre-Mer, i, 17; 1895.)

POLIGEMAN [policeman; de police= fr. police, et man = teut. man).

S. m. - Agent de police.Les protestataires furent arrêtés par les

policemen, et conduits à la Statlon-Housedu quartier. (Débals, p. 2, c. 4 ; 31 juill.1839.) Les policemen... se promènent d'unair tranquille et philosophique. (TH. GAU-TIER, Zigzags, p. 181; 1845.) Le police-man m'engage à ne pas entrer dans cer-taines allées. (TAINE, Noies sur l'Anglet.,p. 37; 1872.)

POLITICIEN [politician, de politic3= fr. politique, et suff. ian}.

S. m. - Celui qui fait de la politique,— ou qui en vit (ang.-américanisme).

La prochaine malle de New-York estattendue aveo une Impatience ardente parnos politkiaas. (ANDBRSOX, J. des Chem.de Fer, p. 260, c.3; 1865.) n est Jeune,actif, avocat de talent; — politicien distin-

gué. (SARDOU, Oncle Sam, n, 6; 1973.)les Journaux sont remplis des détails d'un

procès latente par une Jeune fille a un des

politiciens les plus respectés des Etats-Unis.

(BOVROBT,Outre-Mer, u, 116; 1895.)POLI* (poil = holl. polie, bas • ail.

polie, tête).S. rp. - Scrutin, en Angleterre.Si la pluralité [des voix) n'est point asses

marquer, on a recours au Poil. (COYBR,Nouo. Obstrv, sur l'Anglet., p. 126;1779.) les baraques du poil peuvent servirA la fols A plusieurs paroisses, (LEFÈYRE-POXTALIS, Jf. des Deux-Mondes, ix, 390;1857.) Demander le poil. (ACAD., 1878.)Le résultat du poil sera considéré commeétant la résolution de l'assemblée A laquellele poil aura été demandé. (J. Off., p. 910,c.3; 19 sept, 1910.)

POLO [polo » dial, balti polo, thlbé-tain pulu. Introduit d'abord à Calcutta,

puisdansle Penjab, ce jeu, d'orlg, orien-

tale, fut importé en Anglel. vers 1871}.S. m. - 1° Sorte de jeu de mail à

cheval.

lawn-tennls,polo, danse, charades et co-

médies, il était prêt A tout. (HALÉVY,Abbé Constantin, p. 193; 1882.) Il medonne... les résultats des matches de polooù sont engagées mes deux soeurs.(VOGUÉ,Morts qui Parlent, p. 121; 1899.)

2° • Petite coiffure ronde portée parles joueurs de polo ou d'autres sports.

Affublé d'un dolman rouge et coiffé d'unbonnet de polo. (HERMANT, Frisson de

Paris, p. 93; 1895.) Coiffés de • polos • Ala dernière mode. (DE COUBERTIN, Sature,

p. 363, ci; mai 1897.)D. = POLISTB : le Polo Club a ouvert

ses portes aux mères, femmes, soeurs etfilles non mariées de MM. les polistes. (///•Parisien, p. 6; juin 1905.)

PONDAGE [poundage; de pound(livre angl.) = lat. pondo, et suff. âge].

S. m. - Droit d'entrée et de sortielevé autrefois, en Angleterre, sur le

poids des marchandises.Seront obliges de payer les droits de

Tonnage et Pondage depuis le 1er Jour de

Juillet 1643. (LAURENS, Subside accordéau Roy, p. 10; 1656.) Chartes II affranchitdes droits imposés par l'acte de tonnage etde poundage, l'entrée du poisson péché pardes Angtois. (Ess. sur l'Etal du Comm.

Page 138: Edouard Bonnafee

PONEY -109 POUDINGUE

d'Anglet,, i, i05; 1755.) le poodage, droit

de 13 den. par livre. (Mém, sur iAdmin.

îles Finances de l'Angle!.,p. xvm ; 1765.). ACAI>., 1835.

PONEY [pony=prob. v. fr, poulenel,

petit poulain, b.-lal. pullanut. Lo mot

remonte en angl. au milieu du xvu« s.]8. m. - Cheval de petite race.Il n'y a qu'à venir les essayer [les che-

vaux], ce sont des ânes comme il nous les

faut, des poneys, comme on dit a Londres.

(LAMARTINE, Lelt. au C<e de Virieu;20avr, 182*.) le poney m'attendait, sellé,bridé. (Tu. I'AVIE, Souvenirs Allant., II,170; 1833.) Chars à bancs irlandais traînes

par un ou plusieurs poules. (TH. GAUTIER,

Capriceset Zigzags, p. 213; 1853.) Tousdeux montés sur d'excellents poneys. (G.SAND, Jean de la Roche, p. 43; 1860.)• ACAD., 1878.

REM.— Sous le nom de double poney, on

désigne un cheval de petite taille ayantenviron lm,40... de hauteur au garrot.

(Guide du Carrossier, p. 00, c. 2; 1875.)D. = PONETTB : Femelle du poney.Thérésia, ponette de pur sang. (J, des

Haras, m, 25; 1829.) La ponette corse

qui traîne d'ordinaire si lestement le panierà deux roues. (BOUKGET, L'Aveu, i ; 1902.)

PONEY-CHAISE [poney, et chaise= fr. chaise].

S. c. m. - Petite voiture traînée parun poney.

Unphaëton, un poney-chaise. (Sjx>rt, p. 3,c. 1 ; il janv. 1860.) Les Jeunes personnesémancipées viennent prendre ces Poney-chaises qu'elles conduisent elles-mêmes.

(MAX. DU CAMP, Paris, i, 227; 1869.)POOL [pool = fr. poule, t. da jeu

(anglo-américanisme)].S. m. - Arrangement par lequel des

industriels conviennent de verser dansune caisse commune les bénéfices deleurs exploitations.

Les compagnies propriétaires des dockset élévateurs... avaient formé avec les CiMde Chemins de fer un pool qui le* mit àmême de monopoliser complètement le com-merce des blés. (JANNET, Et.-Unis Con-

temp., u, 161 ; 1889.) Les pools sont em-

ployés de préférence par les compagnies dechemin de fer et de navigation. (BABLED,Syndicats de Product., p. 49; 1892.)N'opposent-ils pas lies' capitalistes] ans

ligues ouvrières des ligues aussi intransi-geantes sons les titres divers... de Pools,de Trusts 7 (BOURQET, Qulre-Mer, i, 312;1895.)

PORTER [porter, pour «porter'saie»,probablement parce que cette bière étaitbue par les portera (portefaix) = v. fr.portere, porleeur).

S. ra. — Bièro forte d'Angleterre.D'excellens vins, du ponche, du porter.

(YOUNO, Arithmét. Polit., trad. Fre-ville, i, 333; 1775.) l'espèce de bièreconnue sons le nom de porter. (Monit.,réimp, H, 353; 1769.) Le poner est unetoute antre liqueur que la bière allemande.(STENDHAL, llist. de la Peinture en Italie,cb. c; 1817.) Le porter prend feu commel'eau-de-vie. (Tu, GAUTIER, Zigzags, p.190; 1845.) Une bouteille de porter. (ÀCAD.,1878.)

POST-OFFICE tpost = fr. poste, etoffice =s fr. office, lat. officium. Cf.

OFFICE.]S. c. m. - Administration des Postes,

en Angleterre.Les personnes qui voudraient se rendre

dans l'Inde par cette rente auront à leurdisposition les paquebots du post-office.(Débals, p. 3, c. 3; 5 oct. 1833.) Le mo-dèle desmalles-postes, Inventées par Palmer,directeur du Post-Office de Londres. (M.DU CAMP; Paris, i, 43; 1869.)

REM. — Le mot posiage, que l'on em-

ploie souvent dans les journaux, depuisquelques années, pour indiquer lescourriers emportant la poste à destina-tion des pays d'outre-mer, parait bienêtre emprunté de l'anglais.

POTASSIUM [potassium ; de potass= fr. potasse, et suff. ium, par analogieavec les autres métaux de même dési-

nence.]S. m. — Corps simple, métallique,

volatil, découvert et nommé par le chi-

miste anglais H. Davy, en 1807.

Je me suis hasardé à nommer ces deuxsubstances nouvelles par les noms de Potas-

sium, et de Sodium. (H. DAVY, Ann. de

Chimie, t. LXVIII, p. 251; 1808.) Le potas-sium est une découverte de la chimie mo-

derne. (ACAD., 1835.)POUDINGUE (pudding =3 pour

« pudding-stone » ; cfr. PUDDING].S. m. - T. de géol. - Amalgame na-

Page 139: Edouard Bonnafee

POUND uo- PROSPECTER

lurol do cailloux réunis par un ciment

pierreux ; - ainsi nommé par analogieavec le pudding, dont il a l'apparence.

On trouve des poudingue* qui ont encore

plusde rapport que les cailloux do Rennes,avec ceux d'Angleterre. (GUETTARD, Mém.dei'Acad. des Sciences, p. 153; 1753.)Tous les poudingue» calcaires sont des

espèces de brèches. (BUFFON, Minéraux,i, 33(3; 1789) te poudingue d'Angleterre etd'Ecosse. (ACAD., 1798.)lespoudinguesnesont pas nécessairement siliceux. (LAPPA-REXT, Tr. de Géol., p. 685 ; 1906.)

POUND [pound, du ht. pondo, pourlibra pondo, par l'ang.-sax. punit).

S. m. - Livre sterling, valant envi-ron 25 francs. || Aussi poids de 0 k. 450.

Le pound aver-du-poids d'Angleterre estd'environ 7.000 grains trojr. {Encycl.;1705.) Les sénateurs sont élus pour trois

ans.etdoiventposséderaumoinsSOOpounds-(CHASTELLUX, Voy, dans l'Amer. Sept.,u, 182; 1786.) Le jury assigne [à WUkes]sur le gouvernement une indemnité de mille

pounds. (TAIXE, llist. de la LUI. Angl.,m, p. 73; 1863.) Il se réconciliait tous lessoirs avec son succès excessif, en comp-tant... combien les piles de sbellings fai-saient de pounds. (HUGO, Homme qui rit,1,452; 1869.) Pitt estimait la consommationdutbé à 13.000.000 de pounds. (F. DUMAS,Tr.de Commerce de /7«£, p. 15; 1904.)

PRÉRAPHAÉLISME [pre-raphae-lism, de pre = lat. pre, el Raphaël].

S. m. - Etude de la peinture du

temps qui a précédé Raphaël ; tendanceà imiler ce style de peinture.

Le préraphaélisme a tourné au stéréos-

cope. (BURGER, Salons de 1861 à 1868,i, 362.) [Litlré.l

REM. — En 1851, Ruskin, un des fon-dateurs de celte doctrine esthétique, a

publié un ouvrage intitulé : Pre-raphae-litism.

PRÉRAPHAÉLITE [pre-raphaeliie.V. le mot précédent].

S. et adj. -Qui a rapport à la doc-trine esthétique du préraphaélisme ;adhérent à cette doctrine.

Ce tableau est peint dans la manière go-thtque, naïve et sèche qui caractérise lasecte des préraphaèlistes anglais. (Tu.GAUTIER, Beaux-Arts en Europe, i, 80;1855.) L'exposition générale de 1855 nous

a révélé une école anglaise, déjà formée...Les peintres do cette nouvelle école quiobtient tous les Jours plus de faveur, ont

pris ou reçu le nom de préraphaélites. (ME.RIMÉE, /(. des Veux-Mondes, xi, 868;1857.) Bouddhas laqués en contemplationdevant une vierge préraphaélite. (VOOUE,Morts qui Parlent, p. 48; 1899.)

PRIMINO.PRIMAOB [priming, part,prés, du verbe lo primo (projeter, en-

traîner), dont l'origine est incertaine.]S. m. - Entrainement de l'eau par la

vapeur produite dans un générateur.On peut toujours régler le niveau d'eau

de façon & augmenter ou a diminuer la sur-chauffe selonlepr/HJ/ngobservé, (/l. Techn,de l'Exposit.,\iii, 522; 1889.) Le sépa-rateur d'eau et de vapeur... permet de main-

tenir un niveau d'eau très élevé dans la

chaudière, sans qu'il y ait primage. (DeBOUSQUET, il. Gén, des Chem. de fer,p. 85;févr, 1908.)

PROFESSIONAL DEAUTY fprofes-sional=fr. profession, et suiT. «//beauly= v. fr. beauté', biauté).

Loe. - Personne dont la beauté faiten quelque sorte partie de sa profession,telle une actrice, un modèle. || Se ditaussi de toute espèce de très jolie femme

appartenant au monde élégant. - Cer-tains auteurs ont transposé l'expressionen français : beauté professionnelle.

La célèbre Mme Langtry, une des « beau-tés professionnelles de la petite cour da

prince deGalles. (MANDAT-GRANCBY, Chezl'Oncle Sam, p. 91; 1885.) Cela m'étonnemoi-même d'être le mari de la plus Joliefemme de la colonie américaine. Unebeauté...

professionnelle I — Oui,professtonal beautyl

(CLAHETIB, Américaine, p. 19; 1892.) I!a fait figurer [dans son musée] aveo leur

permission toutes les beautés profession-nelles de sa ville. (BOURGET, Outre-Mer,

i, 112; 1895.)PROSPECTER [to prospect, du subs.

prospect=lat. prospectus],V. n. ou a. - Chercher des gisements

miniers dans un pays non encore explorésous ce rapport (ang.-américanisme).

Une compagnie... s'est formée dans le

but de rechercher de nouveaux filons mé-

talliques, de prospecter, comme on dit, la

région minière. (Dicl. de la Conversât.,

supp]., i, 769 ; 1864.) Les territoires riches

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PROSPECTEUR -111 - PUFF

ta placer* prospecté» par des français.

(/. Off., p. 2I&7; 27 mat 1888.) Il me

donne des nouvelles de mon frire, qui pros-

pecte dans le Beehuanaland. (VOGUÈ,Morli qui Parlent, p. 121 ; 1899.)

PROSPECTEUR (prospcctor, du

subs. prospccl, el suff, or],S. m. - Celui qui prospecte.Il est bien peu de crêtes qui n'aient pas

été fouillées par la pioche du prospecteur.J. 0/f„ p. 5183, c. 2; 13 juil. 1877.)

PROSPECTION (prospection, dusubs. prospect, et suiï. ton}.

S. f. - Acte de prospecter. On dit

aussi « prospect ».

Après ces premiers prospects, le mineur-.,

procède a la fouille en grand du terrain.

(SIMONIN, Ouvriers des Veux Mondes,m, 103; 1861.) La prospection des pion-niers allant toujours de Tarant a montré

que les champs d'or s'étendent sur une sur-lace immense. (OBALSKI, /t. Scientifique,p. 5S8,c. l;mal 1905.)

PUBLIC-HOUSE [public - fr. pu-blic (adj.), et house = (eut. hûs],

S. c. m. - Cabaret; taverne,Un publick-house,... nom qu'on donne

communément à ces tavernes. (CIIASTEL-LUX, Voyage dans l'Amer. Sept,, i, 45;1786.) On peut voir souvent aux fenêtresdes publiC'houses des placards portant ces

Inscriptions. (LEDRU-ROLLIN, Décadencede fAnglet., u, 62; 1880.) Les oafés sont

remplacés par des publlc~houses. (MALOT,l'ie Mod.en Anglet,, p. 30; 1862.) Nous

nous dirigeons vers un public-bouse debonne apparence, dans l'espoir d'absorberun verre d'ale. (DEISS, Eté" à Londres,p. 197; 1898.)

PUDDING [pudding = v. ang. po-ding, Murray rapproche celte formeprimitive' du v. fr, bodin, boudin, et faitjustement remarquer que les deux mots

apparaissent vers la môme époque(XIH« s.) en Angleterre, et en France,avec des sens 1res voisins. D'autre part,Skeat semble incliner vers une originegermanique ou celtique].

S. m. • Espèce de gàleau composéprincipalement de farine, de graisse,de raisins de Corinthe et d'épices va-riées. On écrit aussi « pouding ». Cf.PLUM-PÙDDINQ et POUDINGUE.

Une des bonnes coutumes d'Angleterre

ce Jour-la [le dimanche], c'est de faire lameilleure chère qu'on peut; et sur tout, den'oublier pas le Pudding. {Observât, faitespar un Voyag, en Anglet., p. 05; 1698.)Ils la font [la bonne chère] consister prin-cipalement dans leurs différons Poudins.

(Letl. sur les Angl., p. 77; 1735.) Il exé«cuta aveo son Cuisinier... un Pouding quln-tessencié. (COTER, Bagatelles Morales,p. 10%; 1754.) Le3 puddings sont des pâ-tisseries. (VOLTAIRE, Pucelle, ch. xiv,note; 1763.) Le pouding est un ragoûtanglols. (ACAD., 1769.) Le pudding entamé,de sa flamme bleuâtre, Salamandre Joyeuse,égale encor les yeui, (MUSSET, SecrètesPensées de Rafaël,' 1831.)

PUDDLER [to puddle, d u subs. puddlo= v. angl. podel, puddel],

V. a. - Soumettre la fonte à l'opéra-tion du puddlage, l'affiner par un trai-tement spécial,

Fourneaux a pudler en activité en France.

(Ann. des Mines, v, 670; 1834.) H. Faberdu Faur a pu employer les gai des hautsfourneaux... pour le réchauffage du fer

puddlé. (/. des Chem. de fer, p. 197, c. 2;1843.) On les fait aujourd'hui [les rails] soiten acier aciéreux, soit en fer puddlé. (PER-DONSET, Notions Gén. sur les Cheni. de

fer, p. 244 ; 1859.) - ACAD., 1878.D. = PUDDLAGE : Opération qui con-

siste à décarburer la fonte pour la trans-former en fer ou en acier.

Quand l'opération du puddlage est termi-née, on amène le fine métal... sur la partieInférieure de la sole. (DUFRÉNOY-DE BEAU-

MONT, Voyage Métallurg. en Anglet.,p. 478; 1837.) - ACAD., 1878.

D. = PUDDLEUR : La dernière et Im-mense grève des puddlers du Staffordshire.

(LEROY- BEAULIEU, Question Ouvrière,p. 82 ; 1872.)- ACAD., 1878. -Les puddleursétaient payés à raison de 13 fr. 13 o. latonne. (C*« DE PARIS, Associations 0K-vriêresen Anglet., p. 126; 1884.)

PUFF[puff, onomatopée d'orig.leut.].S. m. - Enflure vaniteuse, goût de la

réclame; la réclame elle-même, pous-sée à outrance. - Quelques auteurs écri-vent «pouf».

Ces deux écrivains méprisent l'intrigueet le pu//. (STENDHAL, Correspond., H,348; 24 déc. 1824.) Le puff... c'est le men-

songe passé à l'état de spéculation, mis &

Page 141: Edouard Bonnafee

PUFFIN -m- PUNCH

la portée d« tout 1« monde. (SCRIBE, U

Puff, i, 3; 1949.) U faut... un Baraum, uo

acolyte qui lasso la grosso vert : il est tropdésagréable de crier eol-mémo. D'ailleurs,en franco, parmi dos gens fins, surtoutdans les professions libérales, le pool estplus rebutant que do l'autre ootO de l'eau.

(TAINE, Graindorge, p, 297; 1868.)p. = PUFFISME ; Col élément d'Impu-

dence et de pulflsmo qui est entré dans lesaffaires publiques à la suite des Juifs.

(DRUMONT, France Juive, u, 18; 1886.)Déchaînement do réclame, do puffisme. (J.LEMAITRE, Contemporains, vu, 166;1889.)

PUFFISTB : Ko laissant nulle trêve i l'os*sain» dos puffistes. (COMMERSON, dansLorédan Larchey, Excentricités du

Long., p, 222; 1861.) Leur Journal, bourrédo nouvelles fausses, d'articles puffistes.(P, ADAM, Vues d'Amer., p. 97; 1906.)

PUFFIN [puffin, dont l'élym, est

douteuse].S. m. • Oiseau palmipède de la fa-

mille du pétrel.le puffin est à peu près de la grosseur

d'un canard. (BRISSON, Ornithol., vi, 131 ;1760.) le caractère de la branche des puf-ttas est dans le beo, dont la mandibuleinférieure a la pointe crochue. (BUFFON,Oiseaux, ix, 321; 1783.) Puffin majeur,puffin fuligineux. (CHENU, Encycl. d'Hist.

Nat., Oiseaux, vi, 268; 1854.)PULL [to pull (tirer) =» ang.-sax.

pullian].Interj. - Signal donné au tir aux pi-

geons pour indiquer au pulter (v. ci-

après) qu'il doit lâcher les oiseaux.La fusillade est nourrie; & chaque ins-

tant, J'entends crier : Pull! Pull! (MILTON,Figaro, p. 2, c. 2; 20 janv. 1874.) Aucommandement de pull prononcé par le

tireur, on donne la liberté à l'une quelcon-que des mignonnes petites bétos. (LEUDET,Almanach des Sports, p. 255; 1899.)

PULLER [puller, de pull, et suff. er]S. m. - Au tir aux pigeons, celui qui

lâehe les oiseaux enfermés dans les

boites, au moment où l'on va tirer.Le coup part au milieu du groupe et va

crever la guérite du pulleur. (GÏP, Plumeet Poil, p. 128; 1885.) Le hasard désignetoujours la boité que le puller doit ouvrir.

[Vieau Gr. Air, p.258, c. 1; 1899.)

PULLMAN-OAR (du nom de l'ingé-nieur George M. Pullman, de Chicago,qui, vers 1810, inventa ces sortes dewagons ; et car « v. dial. franc, duNord carre, lat. carrus).

S. c. m. - Voiture de luxe en usagesur la plupart des chemins de fer, auxEtats-Unis.

Tout le monde a entendu parler dos Pull-man-cars; ceux qui ont do grandes dis-tances à parcourir tâchent do s'en servir.(UUBNER, Prom. aut. du Monde, i,86;1873.) On gagae en Pullman-car des coinsde nature célébrés par Chateaubriand.(BOUROET, Outre-Mer, H, 24; 1895.) nest démocratique que l'inventeur des Pull-man's cars devienne plusieurs fois mil.Uonnairo. (BRUNETIÈRK, il. des Deux-Mondes, p. 6S3; déc. 1900.)

Abrév. - Los pullman roulent sur pinsde cent mille kilomètres de vole ferrée-(BOUSIERS, Vie Amer., p. 267; 1899.)

I, - PUNCH [punch =3 hindou punch(cinq), en raison du nombre d'ingré-dients qui entraient primitivement dansla composition do cette liqueur. En an-glais, le mot remonte à 1632. Chez nous,on a dit tout d'abord un bolteponge (pourbol de punch), puis une ponché}.

S. m. - Boisson composée en prin-cipe d'eau-de-vie ou de rhum, que l'onfait brûler avec du sucre, de la cannelle,du thé et du jus de citron.

HIST. — Bolleponge est un mot anglois,qui signifie une boisson dont les Angloisusent aux Indes. (BOULLAYE-LE-GOUZ,Voyages, 516; 1653.)

jus de limon pour faire de la Poncho-

(DAMPIER, NOUV. Voy. aut. du Monde,

p. 68; 1698.) Le Punch eBt fort commun,

principalement parmi les gens de mer. (G.MIEGE, Etat Prés, de Gr. Bretagne, i,

319; 1708.) Il nous fit servir de la bierre,du vin do madère, de la poncho et du paind'éplces. (LABAT, Voy. aux Antilles, vm,361 ; 1722.) U nous proposa d'aller ches luifaire de la musique et boire du punch. (J.*J. ROUSSEAU,NOUV. Hétoîse, i, lelt. XLVII;

1761.) (Lord Abington] avait, pour charmersa tristesse, Trois chiens courants, du punchet sa maltresse. (VOLTAIRE, Guerre de

Genève, m; 1768.) Punch à l'eau-de-vle;un verre de punch. (ACAD.; 1835.)

II. - PUNCH [punch, du verbe to

Page 142: Edouard Bonnafee

PUNCWNa-BAtX - U3- QUAKÊWSME

punch (frapper), altérât, de punlsh =5 fr,

riunir, ou do pounco =3 v, fr. jwi-chonner, poinçonner].

S. m. - T. de boxe s Coup de poing.n avait donn« un beau coup de poing- Et

ce n'était pas le hasard, puisque o'dtait son

deuxième punch victorieux. (Ta. BERNARD,Nicolas Bergère, p. 153; 19H.)

PUNCHINO-BALL [puncbing, subs.

verb. de lo punch (Cfr. PUNCH II), el

bail, q.v.].S. c. in. • Ballon pour s'exercer à la

boxe.lo nègre s'entralnant ao • Puncbtng bail »

avant le match. (Vie au Gr, Air, p. 271 ;

1901.) Lo puncblng bail... habitue à une

grande rapidité do mouvements. (MORTAN E,La Bore, p. 113; 1908.) On peu... de pun-

cbing bail pour so maintenir on condition.

(TR. BERNARD, A'. Bergère, p. 187; 1911.)PUPPY [puppy =s prob. du fr. pou-

pie, a cause de sa petite taille}.S- m. - Tout jeune chien.

Un morceau non digéré do croûton mouillé

est parfaitement suffisant pour causer lamort d'un puppy. (Le Chenil, p. 6; 1884.)Tout puppy dont les marques et le pedigreene correspondront pas aveo les détails don-

nés en faisant l'entrée sera disqualifié.

(POIRIER, Çoarsings, p. 17; 1885.)PUTTER [putter, do to put (mettre)

=: v. angl. putian, el suff. cr).S. m. - T. du jeu de golf : Club dont

on se sert pour mettre la balle dans leIrou en but.

Son habileté à manier le putter. (DEVAUX, Sport en France, 11, 341 ; 1900.)Le putter, auquel on fait appel lorsque la

balte arrive sur le putting-green. (FI.EURI-O.VND,Jeux-Sports, p. 116; 1903.)

PUTTINO GREEN [puiting, part,prés, de to put (mettre), etgreen (gazon)= v. angl. grene),

S. c. m. - T. du jeu de golf : Espacegazonné entourant chaque trou.

La sécheresse exceptionnelle de toutel'année courante a empêché l'herbe de ve-nir sur les putting greens. (Sports Athlit.,

p. 627, c 2; 1896.) Quel sera le niasû/aqui enverra la balle dans le puiting green ?

( Vie à la Campagne, p. 351, c. 2 ; 1907.)PUZZLES [puzzle, du verbe to puzzle

(embarrasser), donl l'élymologie est obs-

cure].

S. m. pi, - Jeu de patience particu-lièrement complique*.

tes puwles ont conquis leurs grandes etpetites entrées dans le monde entier. Ce

jeu, amusant s'il en fut, fait fureur partout.(Gaulois, p. 1, c. 3; 15 déc. 1909.) Ut

regard vif, saisissant promptement les con-tours s'adaptast parmi les petits morceaux

épars des puules. (Magasin l'itt., p. 23,c. 2; févr. 1910.) les Joueurs de puszle sa

plaignent que la galerie les gène. (VANDÉ-REM, Cher Maître, 1, 4; 1911.)

Au fig., dans lo sens de rébus, dedevinette : 11est bien étrange que ceux-ci

[les esprits], s'ils ont vraiment aceâs a l'in-commensurable trésor, n'en rapportentqu'une espèce de « punie » puérilement In-

génieux. (MAETERLINCK, £ a Mort, p. I3i ;1913.)

oQUAICHE. Cf. KETCH.QUAKER = ERESSE [quaker, du

verbe to quake (trembler)— v. angl.

cwacian, et suff. er, ou eress],S. m. et f. • Membre de la secte de3

théistes philanthropes fondée en An-

gleterre, vers le milieu du xvme s., parGeorge Fox, et dont W. Penn propaVgea la doctrine en Amérique.

*

Vous attendes que Je vous parle des

Quarkers, ou des Trembleurs, et de toutes

les sectes. (SORBIERS, Relat.d'un Voy, en

Anglet,, p. 59; 1664.) Les Quakers on les

Trembleurs, o'est-à-dire les Fanatiques les

plus avérés. (BOSSUET, Avert. aux Pro-

testons, m, § xxvi, 230; 1689.) Le quakerétoit un vieillard frais qui n'avoit jamais eu

de maladie parce qu'il n'avoit jamais connu

les passions ni l'iutempérance. (VOLTAIRE,Lell. sur les Angl., p. 1; 1735.) Os prê-chèrent souvent chez elle [la Princesse Pa-

latine], et, s'ils ne firent pas d'elle une par-faite quakeresse, ils avouèrent au moins

qu'elle n'étoit pas loin du royaume des

deux. (ID., ibid., p. 20.)- ACAD., 1762.

QUAKÉRISME [quakerism].S. m. - Doctrine des quakers.Le traité latin de M. Barclay en faveur

du Quakérisme. (DE FORBO.NNAIS, Hisl.

des Colonies Angl., p. 118; 1755.) Le

quakérisme se soutient toujours en Pensyl-

vanle, quoiqu'il soit vrai qu'il dépérit beau-

coup à Londres. (Encycl.;1765.)

8 -

Page 143: Edouard Bonnafee

QUEEN — 114 — RAID

QUEEN (queen = ang.-sax. cwên,

goth. qêns, femme].S. f. - Reine.Le nom de Queen que les Anglois donnent

à leur Reyne, dérive du mot saxon, Konia-

gîa. (CHAMBERLAYNE, Etat Présent d'An-

glet., p. 130; 1688.) Avez-vous été inté-

ressé par une lettre sur la Queen d'Angle-terre? (STENDHAL, Corresp. Inéd. ; 30

août 1820.) C'est la vieille Queen qui estmortel (LOTI, /Î. des Deux-Mondes, p.94; janv. 1905.)

QUORUM [quorum (desquels), mot

lalin dont les Anglais se servent depuisle xvne s. pour désigner, dans une

assemblée, le nombre de membressuffisant pour délibérer; parce que,dansles anciens textes, rédigés en latin,on avait coutume de citer les noms deceux des membres (quorum) qui de-vaient assister à la délibération].

S. m. - Dans une assemblée délibé-

rante, nombre nécessaire de membres

pour que les décisions prises soient va-

lables.HIST. — Messeigneurs du Conseil, pour

plutôt dépêcher les affaires, se sont divisésen différents Commutés. Trois desquels sontà quorum. (CHAMUERLAYNE, Etat Pré-sent d'Anglet., p. 190; 1688.)

Vingt-quatre membres dudit Conseil fe-ront un quorum. (DE FORHONNAIS, llisl,des Colonies Angl., p. 185; 1755.) ilest douteux qu'on ait [au Sénat] pour le

budget le quorum nécessaire. (MÉRIMÉE,Letl, à i'an/sîj/lSjuil. 1868.) Le scrutinconstate qu'il y a 222 votants; par consé-

quent, il n'atteint pas le quorum. (</. Off.,Oh. des Députés, p. 975 ; 13 mars 1888.)

. R'

RAGER [racer, de to race (courir vite)ssv,isl. râs,course,et suff.er).

S. m. - T. de sport : Se dit de toute

espèce d'animal ou d'engin de coursé.La jambe du /muter doit être plus forte,

plus large et plus courte que celle du racer.

(CHAPUS, IA Turfr p. 43} 1884.) On vouscitera des chiens d'aventure qui pointentsur le poil et sur la plumé, et des raceraqui ne quêtent même pas. (CHAILI-OU,Chien de Chassé, p. 99; 1867.) Machineracer pour faire des vitesses. (B. DE SAU-

NIER, Cycle, p. 40, c. 1; 1891.) Le racerNavahoe... amoullléàCowes. (CAILLA VET,Figaro, p. 7. c. 1; 12 juil. 1893.) Onesérie de printemps s'écoulèrent sans quel'élevage des Grillons produisit un racer dehaute classe. (P. IIERVIEU, Tom et JohnBred Jockeys; juin 1911.)

RACING [racing, subs. verb. de torace = V. ci-dessus].

S. m. - Le sport de la course à pied.I) Navigation de régate.

Qu'il fasse du racing ou du cruislng, lepropriétaire d'un yacht a mille façons desatisfaire ses goûts. (SAINT-ALBIN, Sportsà Paris, p. 32; 1889.) Le cruislng ainsique le racing sont les deux éléments duyachting. (LAROUSSE, p. 954, c. 3; 1889.)

Abrév. pour Racing-Club : Juste est auracing; tu sais qu'il a la passion des sports.(ROD, Indocile, 1" part., m; 1905.)

RACK [rack (roue) = v. holl. reck).S. m. -T. de métier, employé dans

les fabriques de dentelle mécanique oude tulle uni, pour désigner une lon-gueur moyenne de 0m,50, exactement1920 tours de métier.

LITTRÈ, suppl., 1877.- L'ouvrier tulllsteest payé au rack, o'est-à-dire à la tâche.(SEILHACJ, Grève des TulUstes, août

1901.) Le prix du rack varie entre 0 fr. 70pour lès articles communs et 1 fr. 80 pourles articles les plus riches. (Gr. Encycl.,art. Tulle, xxxi, 459; 1902.)

RAID [raid, forme écoss. du v. angl.tàd, route].

S. m. - lYniillt. Î Incursion rapide enterritoire ennemi. || T. de sport : Course

hippique ou pédestre à marche forcéeet généralement à grande dislance. Parext. : raid nautique, raid aérostatique.

H y en avait plusieurs [cavaliers virgi-niens] qui eussent fait partie de ces fameuxraids de cavalerie, si brillamment conduits

par le général Stuart. (HAUSSONVILLË, Aîrav. les EL'Unis, p. 148; 1883.) Le mi-niaturiste Dlnaumare vient de faire, en bi-

cyclette, un raid en Bretagne pour y pren-dre des croquis. (Figaro, p. 4, c. Ô; 27août 1894.) fies croiseurs destinés... a êtrela cavalerie légère de la flotte, et non afaire des raids à travers l'Océan contre lesnavires du commerce. (DE LA ROCQUK, H-des Deux-Mondes, p. 787; févr. 1900.)Ceux qui préfèrent une course en automo-

Page 144: Edouard Bonnafee

RAIL — 115 — RAMBERGE

bile ou un raid de bicyclette. (R. DOUMIC,Gaulois, p. 1, c. 1 ; 1" nov. 19H.)

RAIL [rail = v. fr. reille, raille (bar-reau, poutrelle) : « Pièces de merrien

dont l'en fist les dites railles » (1332),dans Godefroy].

S. m. - Chacune des deux bandes de

fer ou d'acier sur lesquelles roulent les

locomotives, les voitures de chemins

de fer et le3 tramways.Pour établir les plaques ou limandes de

fonte [rails), sur lesquelles doivent rouler

les chariots, on noie dans la terre les piè-ces de bois. (Bull, de la Sté d'Encoura-

gement, p. 248; 1817.) L'écartement entreles rails est, sur la route de Llverpool etsur toutes celles de France, de 4 pieds 10

pouces. (COSTE-PERDONNET, Chem. àOrnières de Fer, p. 30; 1830.) Les railssont en fer forgé et en branches de quinzepieds de longueur. (Ann. des l'onls et

Chauss., p. 137; Ie» sem. 1832.) tes

pionniers chargés do veiller à ce qu'aucunepierre ne se trouvât sur le rail. (Tu. GAU-

TIER, Zigzags, p. 104; 1845.) La loco-motive a quitté les rails. (ACAD., 1878.)

D. = CONTRE-RAIL: Deux rails saillantsau lieu de cinq files de rails ou contre-rails. [J, des Chem. de fer, p. 179, c. 3;1844.)

DÉRAlLLABLE, INDÉRAILLABLE '. LOCO-

motives américaines dérallables. (LITTRE,1872.)

DÉRAILLEMENT : Ces accidents, sott

qu'Us proviennent de déraillement, soit dela rencontre d'éboulements sur la voie, serésument dans l'arrêt plus ou moins brus-que du convoi. (C. R. Acad. des Sciences,xiv, 814; 1842.) - ACAD., 1878.

Au fig. Ceux qui [les hommes d'excès]étonnent des générations successives parleur Infatigable activité à la chasse, au Jeu,a la salle... ont gardé le pouvoir de sesurveiller à travers cette existence dé dé-raillement continu. (BOURQET, Coeur de

Femme, p. 103; 1890.)DÉRAILLER : La chance de dérailler par

pression contre lei rails sur les courbesest certainement plus forte pour les gran-des roues. (J. des Chem. de fer, p. 123,c 3; 1842.) Le train dérailla, et plusieurswagons furent renversés sur la voie. (ACAD.,1878.)

Au fig. 2igzaguant d'idées en Idées, dé-

raillé, perdu, mais se retrouvant et repre-nant votre attention. (GONCOURT,Journal,23avr. 1858.)

MOXORAIL : M. Lartlgue a imaginé unsystème à peu près semblable au telphérage,auquel 11 a donné le nom de moao-rail.

(LAROUSSE, 2° suppl., p. 1910; 1889.)REM. — Noter que les Anglais nous

ont pri3, vers 1850, lé verbe déraillerdont ils ont Tait to derail.

KAILROAD [railroad; de rail, etroad (route) = ang.-sax. rdd\.

S. m. - Chemin de fer; voie ferrée.On distingue deux sortes de voies de

fer : 1° l'une, dite en anglois rail way,railroad, etc., est une voie saillante. (VIL-LEFOSSE, Richesse Minérale, u, 554;1819.) Les forêts, vierges encore, de pinset de chênes... présentent à qui veut en

prendre les matériaux essentiels à la cons-truction d'un railroad. (M. CHEVALIER,Lett. sur l'Amer, du Nord, u, 79; 1836.)Le rail-road contournait le flano des mon-

tagnes. (J. VERNE, Tour du Monde, p.151; 1873.)

RAIL WAY [railway ; de rail, et way(chemin ) = ang. - sax. tceg.]

S. m. - Chemin de fer. '

Les ttait-Ways... sont formés de bar-reaux placés de champ, sur lesquels s'ap-puient les roues. (GALLOIS, Ann. des Mi-

nes, p. 139; 1818.) On n'a employé les

rall-ways que dans le voisinage des usi-nes. (COSTE-PERDONNET, Chemins à Or-

nières, p. 153; 1830.) Mous supposeronsdes rallways distribués sur la surface dela France. (LÂMÉ-CLAPEYRON, Menu surles Chem» de fer, 29 juin 1832.) ta loco-

motion, pour aller du char antique de Laïusau railway,... a fait du chemin. (V. HUGO,

Shakespeare, p. 110; 1884.) L'établisse-ment des rallways. (ACAD., 1878.)

RAMBERGE [row-barge ; de row

(rame), du verbe to row = ang.-sax.rouan, et barge (bateau) = v. fr. barge],

S. f. - Ancien bâtiment de guerre

anglais. || Bateau de rivière.U fesoit en toute diligence construire Jus

qu'au nombre de vingt Ramberges. (Iteg, du

Parlement de Rouen, u, 39; Oraison du

Chancel. de France, 1 oct» 1550.) Tri-

rèmes, Ramberges, Oalllons. (RABELAIS,

Pantagruel, iv, 270; 1552.) Due petite

Roberge Anglesque aborda le vaisseau. (LÈS-

Page 145: Edouard Bonnafee

RANCH -116- RBADY

CAHBOT, Hist. de la NOM.-France, p. 57 ;4609.) Ramberge : espèce de vaisseau longdont les Anglois se servent ordinairement»

(ACAD., 1694.) - LlTTRÉ, 1873.RANCH [ranch = esp. rancho].S. m. - Ferme de la prairie nord-

américaine.Une bande nombreuse de Peaux-Rouges

a attaqué le ranch à bétail de Jones frères.

(/. Off., p. 6105, c. 3; 9 oct. 1873.) Onmineur bien connu... se prit de querelleavec un cowboy en rupture de ranch.

(BOURGBT, Outre-Mer, it, 35; 1895.)REM. — A la même famille étymol.

appartiennent, buffalo, bison d'Améri-

que, et lornado, ouragan des régions

tropicales, qui, bien que d'orig. espa-gnole (tornado=/roHar, tonner, ou lor-

nar, tourner; - buffalo — bùfalo), ont

été très probablement introduits chez

nous par les Anglais. — II y a des varié-

tés dans les bisons, ou, si l'on préfère, dansUs buttaloes, mot espagnol anglicisé. (CHA-TEAUBRIAND, Voy. en Amér.i p. 105;1837.) C'est une côte... sujette à de terri-bles Tornados et à des pluyes excessives.

(DAMPIER, Traité des Vents, p. "75; trad.

1701.) Cf. ALBATROS et ALLIGATOR.

RANCHER, RANCHMAN [rancher,ranch-man ; de ranch, et suff. er, ouman=teut. man].

S. m. - Celui qui est dans un ranch ;fermier de l'Ouest américain.

Dés marins et des ranchmen canadiens,Assis aveo des femmes en toilettes claires,boivent lentement. (M.-GRANCEY, Chezl'Oncle Sam, p. 231 ; 1888.) Les fonderiesd'Ànàconda avaient été l'objet de réclama'Mons de la part des ranchera de la région,dont les pâturages étaient détruits. (R,Scientif., p. 467, c. 2; ocf. 1909.)

RAOUT (rout (qui se prononceraout)» v. fr. route, signifiant : com-

pagnie, bande].S. m. - Réception mondaine.

Quelquefois on danse dans les rotàta, etle bat est suivi d'un grand souper. (Si-CO.NSÏANT, Londres et Us AngL, i, 233;1804.) je me couche au lieu d'aller au raoutde M. l'Ambassadeur d'Autriche. (STENDHAL,Correspond, Inéd., 13 Janvier 1834.)Un rout brillant, tumultueux. (ACAD.,1833.) Mous devrions organiser uns petitefit* chea toi, un raout oriental? (FLAU-

BERT, Edttcat. Sentiment., i, 126; 1869.)RAP [rap(coup) = prob. onoma-

topée].S. m. - Dans les manifestations spj-

rites, se dit des petits coups secs etrépétés qui se font parfois entendresans cause apparente.

Le docteur W. F. Van Vleck... produisait,devant un cercle de personnes qui l'entou-rait, des raps qu'il variait de manière â cequ'ils parussent partir de différents pointsde la salle. (BÀRNUM, Blagues de l'Uni-vers, p. 62; 1866.) Après une minute, desraps se font entendre. (Ann. des SciencesPsych., p. 55; 1894.) L'hypothèse desmouvements inconscients n'explique ni lesraps ni les déplacements d'objets surve-nant sans aucun contact. (R. d'Etudes

Psych., p. 305; 1904.)•

RASH [rash = v. fr. rasche, teigne].S. m. - T. de médecine : Phénomène

éruplif, éruption.Cette efûoreseence n'était rien autre

chose que le rash. (DEZOTAUX-VALENTIN,l'r. de l'Inoculât., p. 242 ; 1799.) Par

rash, on doit entendre une éruption épi-phénoménale propre à la variole. (DECHAM-BRE, Dict. Encycl. des Sciences Mt'd.,3» série, it, 355; 1874.) M. Germain Séefait observer que les accidents constatas

[aveo i'antlpyrine) sont excessivement ra-

res, que les rash observés sont sans gra-vité. {J. Off., p. 874; 27 févr. 1888.)

RAY-GRAS8 [ray, ou mieux rye (sei-gle) = ang.-sax. ryge, et grass (herbe)« v. ang. graes, goth. gras],

S. c. m. -Ivraie vivace; fausse Ivraie.Lo rey-grass n'est point délioat sur la

nature du sol. (YOUNO, Arith. Polit.,trad. Freville, n, 428, 1775.) Le meilleur

ray grasi vient d'Irlande. (Encycl. Mé*

thod,, Arts et Met., vi, 653; 1789.) Tou-tes les fois qu'on voudra former un gazonprés de la rue... il faudra le former aveo le

r&y'Qte&s.(lton Jardinier, p. 1056; 1841.)Vous y trouvez l'ivraie raygrass, la houl*

que qui a de la laine sur sa tige. (V. HUGO,Trav. de la Mer, t, 15; 1866.) Le ray-

grass de Francei le raygrass d'Angleterre.

(ACAD., 1878.)RBADY [ready (prêt) sa v. angl. rédii

ang.-sax. raede.)

Adj. - T. du jeu de tennis, signifie

qu'on est prêt à recevoir la balle.

Page 146: Edouard Bonnafee

RÉALISER - 117 REDINGOTE

Play! - ReadyI • Dlck lance la balle.

(G. MOUBEY, Lawn-Tennis, p. 11; 1891.)Balle suspendue, raquette prête, Hélène

da Josseraat, dans une Jolie inclinaison,attendait, pour servir', l'accord de son

lanceur : — Ready I fit Pierre. Et la ra-

quette se détendit. (MAROUERITTE, Le

Prisme, p. 45; 1905.) Drapé de blano,chaussé de blano, il lance avec le plus puraccent britannique les oui et les ready,tout son vocabulaire étranger. (RIVIÈRE,II. llcbdomad., p. 149; août 1907.)

RÉALISER [lo realize = fr. réaliser].V. a. - Dans le sens de comprendre,

s'aviser, se rendre compte de quelquechose, est un anglo-américanisme.

On réalisera combien un agrandissement[de l'Ecole normale de Boston] est néces-

saire, si l'on se souvient que le présent éta-blissement est Juste dans le même état

qu'il y a 15 ans. (BOURGET, Outre-Mer,ir, 80; 1895.) La stupeur de les apprendre[certains chagrins] nous a, au premier mo-

ment, empêchés de les réaliser. (Botm-CET, R. des Deux-Mondes, CLXH, 510;1900.) Je • réalise » que d'être catholique,aux Etats-Unis, cela veut dire que l'on pra-

tique le catholicisme. (F. KLEIN, AU Paysde la Vie Intense, p. 53; 1904.)

RÉCITAL [récital, du verbe to ré-cite =» fr. réciter, et sutf. al}.

S. m. - Concert dont un seul virtuosefait les frais, généralement sur un seulet même instrument.

te premier Récital d'orgue de M. Ouil-

mant. (Le Ménestrel, p. 111, c. 1; mars

1884.) On réoltal d'orgue, on réoital depiano. (A. POUOIN, Die t. du Théâtre,p. 639; 1885.)

RECORD [record, de to record *=>v.fr. recorder, rappeler, inscrire, enregis-trer. -Dans le sens sportif actuel, recordest employé en Anglet. depuis 1883].

S. m. - Exploit sportif contrôlé et

enregistré par une association compé-tente. Par ext. : comble, summum.

Des matchs & la marche sont très fré-

quents, et les records donnent dés résultatsextraordinaires de vitesse. (SAINT-CLAIR,Exercices en Plein air, p. 216; 4689.)Il y|aura plusieurs essais de record sur lebicycle. (Cycle, p. 5, c. 2; 1891.) Elletient le record de 6 pieds 3 pouces qu'au*«ne dé ses amtes n'a enoore battu. (Bouft-

GET, Outre-Mer; i, 126; 1895.) Il détientseulement le record de la noblesse. (A.HERMANT, Transatlant., p. 203; 1897.)Cambrant un corps Qu'on sent être celuid'un batteur de records. (ROSTAND, BOISSacré, déc. 1908.)

REM. — Le vieux français avait aussirecorl et record, dans le sens de récit,rapport, témoignage. -On peut ajou-ter ici que l'acception nouvelle donnéeau verbe battre, dans l'expression « bat-tre un record », est selon toute appa-rence empruntée de l'anglais.

RECORDER [recorder = v. fr. re-cordeur, du verbe recorder, rappeler,enregistrer. Cf. RECORD],

S. m.-En Angleterre et aux Etats-

Unis, juge du tribunal, greffier, archi-viste municipal.

HIST. — Vint â son encontie [du roi]Martin de la Mer, aveo lay le recordeurde la cité d'ïorc. (WAVRIN, Croniquesd'Englet., m, 102; xv« s.)

Le Recorder ou gardien des registres.(CHAMBERLAYNB , Etat Présent d'An-

gleL, ti, 173; 1688.) Recorder : c'est lai

qui prononce les sentences [en Angleterre].(Encycl., 1765.) Les Juges des cours de

comté, et les recorders des cités serontnommés pour cinq ans. (TOCQUEVILLE,Démocratie en Amer., t, 358; 1835.) Le

recorder, ce grand administrateur de là

Justice criminelle dans l'est de Londres.

(L. BLANC, Lett. sur l'Anglet., î, 256;1866.)

RECORDMAN [de record, q. v,, Et deman = teut. man],

S. m. « Celui qui détient un record.Le vrai recordman doit se ménager en

raison de ses forces. (SAINT-ALBIN, Sportsâ Paris, p. 56; 1889.) Epuisé par un effort

qui dépassait les limites permises à Tendu*rance humaine, l'infortuné recordman n'était

plus qu'une loque pantelante. (R. DOUMIC,Gaulois, p. 1, c. 1 ; 22 juin 1911.)

REM. — Ce mot, qu'on ne trouve ni

dansMurray ni dans Whitney, doit être

de fabrication française. Cf. FOOTINO.REDINGOTE [rtding-coaf, de coat

(habit) = v. fr. cote, colle, et riding

(pour monter à cheval), part. prés, du

verbe to ride » teut. rtdan).8. t. ' Vêtement d'homme, générale-

ment plus ample et plus long que h

Page 147: Edouard Bonnafee

REEP -118- REVOLVER

jaquette et dont les basques font le tourdu corps. Quelquefois aussi, vêtementde femme.

Il [M. de Gesvres] se mit en redingote,habillement qui vient des Anglols et qui estici très commun à présent, pour le froid, lapluie et surtout pour monter à cheval. (E.BARBIER, Chron. de la Régence, \,412;nov. 1725.) Presque tous les courtisansportaient de oes manteaux qu'on nommepar corruption redingotes. (VOLTAIRE,Siècle de Louis XV, ch. 37; 1755-1768.)En grosse redingote et le fouet à la main,Sur sa vieille fument il s'est mis en chemin.(DESTOUCHES, Homme Singulier, v, 11;1764.) Femme en redingote ajustée. (Cabi-net des Modes, i, 58; 1786.) - ACAD.,1798.

REEP [reef (récif) = v. nord. rif].S. m. - T. de mines : Conglomérat

aurifère; filon.L'extraction du reef par un puits est ar-

rivée à dépasser régulièrement 2.200 loadspar Jour. (I)OUTAN, Diamant, p. 203;1886.) La série des reefs est très complexe,et leur richesse en or est très variable,(CiiAtiPENTiEn, Géol. Appliquée, p. 601 ;1900.) On pousse... le fonçage du puitsn° 2 qui recoupera le reef. (EconomisteEuropéen, p. 576; oct. 1904.) Johannes-burg avait été fondée au centre du Reef.(LESPAGNOL, Géogr. Gef/j., p. 631; 1910.)

REPORTER [reporter, de to report(rapporter), et suff. er. = v. fr. repour-teur. Dans son sens actuel, le mot re-monte, en angl., au début du xix' s.].

S. m. - Journaliste chargé plus spé-cialement de s'enquérir des nouvellesou des événements intéressants.

On cite plusieurs reporters de Journauxanglais, dont te voyage en Italie est défrayépar les lettres qu'ils font insérer dans leTimes. (STENDHAL, Prom. dans Rome,i, 268; 1829.) Voilà longtemps que le poète,Las de prendre la rime au vol, S'est fait re-porter de gatette. (GAUTIER, Emaux etCamées, p. 198', 1852.) C'est pour un re«porter qui est venu me demander des dé*faits sur la tête dé ce soir. (DUMAS, Etran-gère, l,i\ 1878.)- ACAD., 1878.

.HEM. — Les dernières conquêtes duféminisme nous ont amené le mot « re-porlcresse », qui commence à faire sonchemin : La ruse fut vite percée à Jour et

la reporteresse évincée. (6 (U'ois, p. 1,c. 3; 17 nov. 1909.)

D. = REPORTAGE: Action de s'enqué-rir de nouvelles ou d'informations inté-ressantes pour le compte d'un journal;ces informations elles-mômes.

Le Figaro... ne va pins se préoccuper entoutes choses que de la rapidité de l'infor-mation, du reportage. (EDM. GOT,Journal,II, 46; 23'JulU. 1865.) Le reportage aconquis son droit de cité dans l'histoire dela littérature. (BOURGET, PsychologieConlemp., p. 232; 1883.)

RESPECTABILITÉ [respectabilily,du fr. respectable).

S. f. - Qualité d'une personne hono-rable, digne en tout du respect.

Le pair d'Angleterre devait à l'âge et àdes excès de table cette gravité postiche etforcée qu'on appelle en Angleterre respec-tability. (BALZAC, Peines de Coeur d'uneChatte Angl., p. 21; 1842.) Propriétairebien rente, bien apparenté, bien muni deconfortable, qui Jouit posément de sa res-pectabilité établie. (TAINE, LUI. Angl., u,p. 92; 1863.)

RETRIEVER [retrlever, de to re-trieve =3 v. fr. retrover, retrouver].

S. m. - Chien de chasse, dressé àtrouver et à rapporter le gibier.

Retrlever : un mâle de haute taille, âgéde 22 mois, de bonne race. (Sport, p. 3, c.

3; 30 nov. 1854.) Les retrlevers rapportentet cherchent le gibier blessé avec une ad-mirable perfection. (PICIIOT, R. tiritann.,p. 508; juin 1863.) Le retrlever le plus re-cherché aujourd'hui est à poil lisse. (ME-ONIN, Chien et ses Races, 1, 223; 1897.)

RBVIBWER [reviewer, du v. to re-view=fr. revoir, et suff. er. • Cf. REVUE].

S. m. - Journaliste spécialementchargé de la critique littéraire.

Le difficile est de trouver un Reviewer

qui comprenne le livre. (STENDHAL, Cor-

resp., m, 109; 22 oct. 1833.) C'est enFrance encore (que les revlewers étrangersdaignent le croire) que les ouvrages... sontlé plus prompternent, le plus finement cri-

tiqués. (SAINTE-BEUVE, Pretn. Lundis:15 juin 1836.) U froideur du publio le mor-

tifia [Keats] plus grièvement que les injuresdes Revlewers. (THEURIET, Parlement.,

p. 3, c. 5; 5 julll. 1880.)REVOLVER [re vol ver, du verbe to re-

Page 148: Edouard Bonnafee

REVUE - 119 - RHUM

volve (tourner) = iut. revohere, et sulT.

er. Nom donné en 1835 à cette arme

par son inventeur, le colonel Samuel

Coït, des Etats-Unis].S. m. - Pistolet muni d'un mécanisme

à révolution, dit barillet, permettant de

tirer plusieurs coups sans rechargerl'arme.

A la guerre, les Américains ont donnéles revolvers, ces fusils et pistolets au

moyen desquels on peut... tirer sans inter-

ruption douze coups de suite. (AMPÈRE,Promen. en Amer., H, 87; 1855.) Je nedemande qu'à le rencontrer à cinquantepas de mon revolver. (A BOUT, lioi des

Montagnes, p. 33; 1857.) Je voudrais unrevolver à sis canons. (V. Hucio, Trav.de la Mer, i, 247; 1866.) -ACAD., 1878.)

D. — CANON-REVOLVER : On a inventé,surtout en Amérique, des canons-revolversà plusieurs coups. (Diet. de la Conversai.,supp., p. 800; 1864.) Cesmêmes Américainsnous avalent apporté un engin plus redou-table que les canons-revolvers. (VOOI'E,il. des Deux-Mondes, CLXII, 390; 1900.)

RÉVOLVÉRISER : tes grévistes commen-cent par le révolvérlser, l'assomment en-suite à coups de bâton. (Gaulois, p. 1, c.

4; 2 juin 1911.)REM.- L'armurerie doit également aux

Etats-Unis le remington, le winchester

(carabines h répétition), et le browning(pistolet automatique).

Dans l'industrie, la désignation derevolver a été donnéo à plusieurs appa-reils dont les mouvements peuvents'exécuter successivement dans diffé-rentes positions autour d'un axe de ro-tation : Un revolver photographique quirenfermerait une plaque sèche et dont lemouvement lui ferait prendre une photo-graphie toutes les heures. (JANSSEN, C. /t.Acad. des Sciences, LXXXIII, 655; 1875.)Métier revolver pour six navettes. (DKI.ES-SARD, /{. Techn. de l'Exposit., xvn;1689.)

REVUE [review = v. fr. remue,revue.)

S. f. - Dans le sens de publication,d'écrit périodique, est un anglicisme. -

Cf. MAGAZINE.te Review parolt tous les mardis. (O.

MIEOE, Etal de la Gr. Bretagne, i, 202;1708.) Les Reviens donnent, tous les trois

mois, un appendice consacré principale-ment à la littérature étrangère. (SAINT-CONSTANT, Londres et les Angl., n, 117;1804.) La Revue Encyclopédique... pourraprésenter, dans le courant de chaque année,un tableau assez fidèle de l'état actuel desconnaissances humaines. (H. Encyclop., i,23 ; 1819.) Il n'y a que les hauts articles desRcviews anglaises qui soient dignes d'êtrelus après les vôtres. (V. HUGO, tel t. àVict. Pâme; 23 janv. 1828.) Cette revue

[l'AntoIogia] est soumise à la censure, maisen revanche elle est écrite avec conscience.

(STENDHAL, Promen. dans Rome, i, 159;1829.)

RHODIUM [rhodium = gr. fdSov,rose].

S. m. - Corps simple métallique, ana-

logue au platine, découvert et nomméen 1S03 par le physicien anglais \V.Wollaston.

Le rhodium... nommé ainsi, à cause dela couleur rose qu'il communique à ses dis-solutions. (Ann. du Muséum d'IIist. Nat.,vu, 105; 1806.)- ACAD., 1835.

RHUM [rum, qui remonte, en anglais,à 165i, est une abrév. de rumbidlionou rumbustion, employés quelques an-nées auparavant, dans les Indes Occi-

dentales, pour désigner une liqueur fortedes Iles Barbaries. L'origine de cei deuxmots est probablement dialectale].

S. m. - Alcool extrait de la mélasseet des écumes de canne à sucre fer-mentées.

Ces pauvres gens [les Indiens) ont une

passion... folle pour les breuvages forts,sur tout pour celui que l'on appelle Rum.

(DLOME, Amer. Angtoise, p. 150; 1688.)Ces vaisseaux... sont toujours bien pourvusde Rum qui est une boisson forte. (DAM-PIER, Nouv. Voy. autour du Monde, p.08; 1698.) Rum : espèce d'eau de vie quel'on tire des cannes â sucre. (FURËTIERE,1727.) On sophistique beaucoup le rum en

Angleterre. (Encycl., 1765.) Droit addition-nel... sur le rhum et l'eau• de-vie. (7Vt-blcau des Finances d'AngleL, p. 37;1784.) Je reçu» de M. Johnston... une demi-bar rlquè de vin seo, du rum et des citronsconfits. (LÀ PÊROUSË, Voy. aut. du

Monde, u, 15; août 1785.) Goethe bavaitdu vin du Rhin; Byron, du rhum; Hoffmann,du puneb. (MUSSET, Mélanges de Litt,,

Page 149: Edouard Bonnafee

RIDER 120 — ROB, ROBRE

p. 18; 1831.) Rhum et mm : du rhum dela Jamaïque. (ACAD., 1835.)

REM. — Lillré estime, avec raison,quela meilleure orthographe est «rum»;l'addition de l'A est, en effet, injusti-fiable. Mais l'usage a prononcé.

D.=RHUMERIE: Distillerie de rhum.RIDER [rider, de io ride (chevau-

cher) = teut. ridait, et suû*. er].S. m.- Cavalier (Cf. GENTLKMAN RIDER).Le roi d'Espagne se tient mervelUeuse-

ment à cheval et produit l'Impression d'anrider » de premier ordre. (Matin, p. 1,

c. 2, 2 juin 1905.)RIFLE trille, probablement du verbe

to rifle, dont l'orig. est douteuse. Les éiy-mologistes anglais ont proposé le v. fr.

rifler, écorcher, le v. flamand rij/fetenou le bas-ail. refeln, ail. riefeln, dan.

rifle, suéd. reffla, creuser, faire des

rainures].S. m. - Carabine de guerre ou de

chasse à long canon rayé.11portait une rifle on carabine partlcu-

culière aux chasseurs de ces contrées. (Tu.PAVIE, Souvenirs Allant., it, 19; 1833.)Le tlfle, ou longue carabine qui leur estdonnée [aux Indiens] par les blancs. (CAS-TELNAU, Souvenirs de l'Amer, du Nord,

p. 98; 18(3.) Les Mexicains craignaientencore moins les rlflei de leurs adversaires

que leurs propres fusils vendus par des

Anglais. (AMPÈRE, Prom. en Amer., it,363; 1865.) Les cavaliers en train d'allerau pas, la bride autour du poignet, les

yeux tendus, le rifle aux mains. (Boun-OET, Outre-Mer, u, 233; 1895.)

niFLEMAN [rifleman, de rifle, etman=teut. mari].

S. m. - Soldat, chasseur armé d'unrifle.

Comment déboucher d'an bols... qu'onatott farci dé milices et de rlflemea?

(CHASTELLUX, Voy. dans l'Amer. Sept.,I, 245; 1786.) Ce soir, )e donne un grandsouper aux membres du club des rlflemea.

(ASSOLLANT, R. des Deux-Mondes, xt,780; 1857.) Avoir bien fait faire l'exercioeaux HQemen. (V. HUGO, Shakespeare, 3*

part., t,2; 1864.)REM. — Le féminin riflewoman est

parfois employé : One rtflowômaa danstonte l'acception du mot. (Vie au Or. Air,p. 380, cl; 1899.)

RINQ [ring (anneau, cercle)=h.-all.hrinc, teut. hring. Abrév. pour betting-ring,?. v.].

S. m. -1° -T. de turf : Ensemble des

parieurs à la cote; emplacement où ilsse tiennent d'habitude.

Tous les rangs sont aujourd'hui repré*sentes dans le Ring. (PEARSON, Dict. du

Sport Franc., p. 457; 1873.) sous un

champignon rustique, couvert de chaume,des gens en tas gesticulaient et criaient;c'était le ring. (ZOLA, Nana, p. 402; 1880.)

2° - T. de sport : Enceinte réservée àcertaines épreuves sportives.

Chaque exposant, tenant son chien en

laisse, l'amène à son tour dans le Ring(Eleveur, p. 109, c. 2; 1886.) Les mat*ches violents entre étoiles du ring sont de-venus... les plus populaires des spectacles.(MONTBRUN, Gaulois, p. 1, c. 5; 24mars 1908.) Les soigneurs étaient sortisdu ring, où il n'y avait plus que les deuxcombattants. (TR. BERNARD, Nicolas Ber-

gère, p. 267; 1911.)3» - T. de Bourse : Tentative d'ac-

caparement temporaire d'une denréo

(anglo-américanisme). — Cf. CORNER.Les compagnies de chemins de fer an*

glaises... voient aveo Inquiétude la forma*tion de ce ring international. (HAFFALO-VICH, Coalitions de Producteurs, p. 18 ;1889.) n se forme parmi les grands négo-ciants des syndicats temporaires appelésrings on corners. (JANNET, Et.-Unis Cort-

temp.,u, 159; 1889.)RINK [rink, variante du mot ci-

dessus. Abrév. pour skatlng-rink, q, v.].S. m. - Piste aménagée pour le pa-

tinage a roulettes.Le Rlnk, fait d'un bitosie spécial, poli

comme la glace, a l'air d'un véritable lac.

(Figaro, p. 2, c. 1 ; 23 avr. 1876.)REM. — La mode du patinage à rou-

lettes a donné récemment naissance auxdérivés « rinker » (verbe), et « rinkeur,rlnkeuse » (subst.), néologisme* mieuxfaits que leurs devanciers c skatiner »

et « skatineur », mats dont l'existencesera sans doute aussi éphémère.

ROÀBT.BEEF(Cf. RoSBtr).ROB, ROBRE, RUBBER (rubber,

mot très ancien (xvi* s.) en anglais, et

d'orig. obscure.)8. m. - Aux jeux de whist et de

Page 150: Edouard Bonnafee

ROCKING-CHAIR — 121 ROWING

bridge, deux parties liées gagnées cons-tituent un robre.

Rob ou robre. Nous avons fait deux, trois

robs. (ACAD., 1835.) Je ne vous permetsqu'un rubber, après quoi J'aurai besoin devous. (ABOUT, Mariages de Paris, p. 187;1856.)

ROCKINQ-CHAIR [rocking, part,prés, de to rock (balancer)=v. angl.roccian, nord-fris, rocke; et chair= v.fr. chaiere, chaere, chaise].

S. c. m. - Chaise, fauteuil à bascule.les femmes sont dans leur salon,... ber-

çant comme des enfants leur Indolence dansle rockfag'Chatr. (MARMIER, Lelt. surl'Atnér.,1, 371; 1851.)

Abrévt : Le pont aveo ses rocklngsparmides palmiers. (BOUROKT, Oulre-Mer, i,88', 1895.)

ROOKERY, ROCKERIB [rookery;de rook (corbeau) = ang.-sax. hrôe,et sulT. erg],

S. f. - Colonie d'oiseaux ou d'ani-maux des mers polaires.

La décroissance marquée des phoques àfourrure dans les rookerles des lies russes.

(BtxtET, Nature, p. 6, c. 2;déc. 1898.)Une visite à notre première rookerie depingouins s'imposait. (CHARCOT, Françaisau Vote Sud, p. 35; 1908.)

ROSBIF, R0A8T-BEEF [roast, duverbe to roast = v. fr. rostir, et beef=» v. fr. boèf, boeufj.

S. m. - Morceau de boeuf rôti. - Parcxt. : viande rôtie quelconque.

BIST. • - La grande entrée sera de deuxRos de Bif, garni de côtelettes de veau ma»rtné. {Cuisinier Rotai et Bourgeois, p. 2;1698.) Rot-de-blf. (ACAD.; 1740.)

On gros rost-beef que le beurre assai-sonne. (VOLTAIRE, Pucelle, en. xtv;1756.) On roast-bécf anglais, très difficileà digérer par beaucoup de petits estomacsde Paris. (IDEM, Utt. à Mme du Def-fond} 28 déc. 1768.) On rosbif de che-vreuil. (ACAD., 1998.) Bouge eomme unrosbif cru. (MÉRIMÉE, Tamangot 1839.)H y a plaisir à regarder ces puissants es-tomacs : le roM'beet y descend commedans sa place naturelle. (TAINB, Utt.

Angl., m, p. 307} 1861)ROT (blanc, brun, noir) [rot, du verbe

to rot (pourrir) sa ang.-sax. rotian. -

Cf. BLACK-ROT).

S. m. - Maladie parasitaire de la vi-

gne; ses différentes formes se caracté-risent principalement par la couleur

que prennent les raisins atteints.Le ilôt gris est-il une forme particulière

du Rot noir, ou une maladie toute spéciale?(J. d'Agricult. Prat., p. 260; 1878.) Ondistingue plusieurs espèces de rots, gui ont

reçu le3 noms de rot noir, rot bron, rotgris, rot blanc. (BARRAL-SAGXIER, Dict.

del'Agricult., p. 501, c. 1; 1892.)ROUOH-RIDER (rough (rude) =

ang.-sax. rûh; et rider (cavalier), de toride = teut. r'idan, et sulî. er],

S. c. m. - Conducteur, dresseur dechevaux. D Au plur. : Corps de cava-liers volontaires, aux Etals-Unis.

Les cadres d'une batterie à cheval sontles suivans : un sergent-major, six sergens,six caporaux, six bombardiers, deux rough'riders. (FRIDOUN, R. des Deux-Mondes,vu, 739; 1857.) Les rough-riders se Jet-tent en avant,... gagnent le milieu du ma-rais. (AVESXES, Correspondant, p. 734;août 1904.)

ROUND [round (rond, tour) sa v. fr.rount, round, rond].

S. m. - T. de boxe ou de lutte : Re-

prise, passe.'

A obaque assaut (round), terminé géné-ralement par une chute, les seconds relèventl'athlète. (SIMOND, Voy. d'un Franc, en

Anglet., H, 263; 1816.) Le personnagevêtu de l'ample jaquette annonce le pro-gramme du combat, sa durée, le nombre de

passes en rounds. (BOUROET, Outre-Mer,it, 152; 1895.) Je défie Stanley Rartssoaen dix, quinte on vingt-cinq rounds, et pourn'importe quel enjeu. (TRISTAN BERNARD,Nicolas Bergère, p. 201 ; 1911.)

REM. — V. Hugo a employé le mot enle francisant s Lord David... veillait à ce

que le temps des ronds ne dépassât pas nuedemi-minute. (Homme qui rit, i, 324.)

ROWtNO (rowing, subs. verb. de torow (ramer) = ang.«sax. rôwan],

S. m. - Le sport de l'aviron, le cano-

tage.Les amateurs du rowing. (Sport, p. 2. c. 2;

25 janv. 1860.) Le Rowing... est on exer*

elce de premier ordre. ( VacH p. 35, c. 2}

1878.) Cet autre... disserte sur les questionsde yachting, rowing, records, cycles, foot-

ball, steeple-chase; il écrit autant en an*

Page 151: Edouard Bonnafee

ROWINGMAN — 122 — RUSH

glais qu'en français. (BRUNOT-DE JULLE-

VILLE, llist. de la Langue Française,vin, 5S9; 1899.) Le rowing met en actionles muscles des bras et du torse. (P. ADAM,Morale des Sports* p. 51 ; 1907.)

ROWINGMAN [de rowing, et man= teut.man].

S. m. - Amateur de rowing, celui quipratique le sport de l'aviron.

Les rowingmen américains. (Aviron, p.79, c. 1; déc. 1887.) Le rowingman montede3 embarcations de prix, d'une extrême

légèreté. (SAINT-ALBIN, Sports à Paris,p. 39; 1889.)

ROW-OVER [row,de to row (ramer),et over (par-dessus) = teut. over],

S. c. m. - T. de rowing, s'emploiequand une équipe de rameurs, ou un

rameur, fait la course sans concurrents.Les règlements qui régissent le cas d'une

seule embarcation se présentant en lignedans une course walkover, ou plutôt rowover. (Aviron, p. 26, c. 1 ; nov. 1887.) LeStade a fait row-over sur le parcours de1.800 mètres. (Tous les Sports, p. 2, c. 5;26 juill. 1897.)

RUBBER (Cf. ROD, ROBRE).RtiOBY [de Rugby, célèbre école

anglaise, dans le comté de Warwick].S. m. - Nom donné au jeu de foot-

ball quand il est joué suivant les règlesde l'école de Rugby. On l'oppose géné-ralement à l'Association, q. v.

La tactique est la même pour l'Associa-tion que pour le Rugby. (SAINT-CLAIR,Exercices en Plein Air, p. 79; 1889.)L'Association est un Bport tris élégant, pleinde finesse, mais qui ne saurait être comparéau Rugby. (COUBERTIN, Sature, p. 365,c. 1 ; mai 1897.)

RUMSTEAK, RUMP-STEAK [rump(croupe) = suéd. rumpa, dan. rumpe,et steak (tranche) <=>scand. steik).

S. m. - T, de boucherie : Morceaude boeuf coupé dans la partie la plushaute delà culotte.

n lui faut [â l'Anglais] son thé, ses rump*steaks. (Tu. GAUTIER, Tra lot Montes,it» 353; 1843.) Gros rump'tteâks, en toutsemblables à ceux qu'on fait payer 3 fr. KOdans les grands restaurants. (M.-GRANCEY,Chet l'Oncle Sam, p. 250; 1885.) Rums-teak sauté cbe» sol. (KULBERT-DUMON-TEIL, Art du Bien Manger, p. 209; 1901.)

RUN [run, du verbe to run (courir,parcourir) = ang.-sax. rinnari).

S. m. - lo - Etendue de pâturageaccordée, en Australie, aux éleveurs debétail.

En Australie, les squatters, locateurs deruns (terrains de parcours) et propriétairesd'immenses troupeaux, constituent une sorted'aristocratie. (LEROY-BEAULIEU, Coloni-sai, chez les Peuples Mod., p. 578, en

note; 1882.) Un squatter aura un run de10.000 acres, pour y élever des moutons.

(BOUGON, Inlerméd. des Chercheurs,c. 993; juin 1905.)

2° - Course, au sens général du mot,et notamment terme de sport (cricket et

base-bail).Le prince... a réussi â faire [au cricket] 260

runs sur un total de 418; (Tous les Sports,p. 4,c. 3; 17 mai 1897.) Un run qui nousentraîna des heures durant à travers champs.(H. LE Roux, Femina, p. 481, c. 3; oct.

1908.)3» - T. de finance : Descente, irrup-

tion des déposants dans les banque?,en cas de panique.

On véritable run s'est produit aux guichetsdes grands établissements de crédit. (PetitParisien, p. 4, c. 5; 28 oct. 1907.)

RUSH [rush, du verbe lo rush (se pré-cipiter) = v. scand. ruska* v. haut-ail.

rîtschen, ou v. franc, russher, mettre en

fuite.]S. m. -lo-T. de sport : Effort suprême

donné par le coureur pour gagner l'é-

preuve ; emballage.Boulouf est arrivé second par un rush, à

trois quarts de longueur. (R. MII/TON, Fi-

garo, p. 3, c. 5; 15 avr. 1878.) Orêgory...rattrapa dans un rush d'Effiat et Michel, quiroulaient à plus de cent mètres en avant.

(HERMANT, Frisson de Paris, p. 263;

«95.)2»-Invasion rapide d'une région par

des colons ou des chercheurs de mines;course précipitée vers cette région.

|| Course en masse et sans ordre.fin 1851, l'opulence des mines d'or dé-

couvertespar un Anglais revenu dé Californiedétermina tout à coup un rush prodigieuxvers ce pays désert. (0. RECLUS, Terre à

toi d'OiseaUt ». 562} 1877.) Les rush...entraînent Us mineurs tantôt vers un point/tantôt vert un autre. (LEROY-BBAULIEU,

Page 152: Edouard Bonnafee

SAISON — 123 - SGHOLAR

Econom. Français, p. 6, c. 1 ; janv. 1896.)Un rush de diggers armés de pioches. (L\-VISSE-UAMBAUD, Hist. Générale, xu,

130; 1901.) Le rush des spectateurs pours'assurer une bonne placé [à un match].

(Vie au Grand Air, p. 142, c. 1; 1901.)

s

SAISON iCf. SEASON).SALOON [saloon == fr. salon).S. m. - Cabaret, plus spécialement

restaurant-bar populaire (anglo-améri-canisme).

Dès minuit, les saioons dansants, les ca-

barets à musique, etc., recommencent leurs

bruits. (WEY, Angl. chez Eux, p. 213;

1853.) Seuls les àaloons continuent à flam-

boyer au m - de • chaussée des bâtisses.

(BOURÛET, Outre-Mer, i, 270; 1895.) Les

ouvriers tiennent des réunions dans la salle

de leur syndicat, dans un salooû, d'autres

(ois en plein air. (E. LEVASSEUR, NOUV.

Revue, p. 527;avr. 1896.)SANDWICH [du nom de John Mon-

lagu, comte de Sandwich (1718-1792),inventeur de ce mets].

S. m. ou f. - Tartine de pain beurre*,garnie de tranches minées de jambon,volaille, foie gras, etc.

Il leur fit apporter des sandwiches (mor-ceaux de viande froide entre deux tranchesde pain) et d'autres rafraîchissements. [Mo-m'/., p. 1, c. 3; 13 pluv. an X.) Vous nerefuserez pas d'entrer avec mol dans uncafé pour y prendre une sandwich c unverre de Madère. (JouYt llermite de Loti'

dres, H, 171; 1821.) Sandwichs, Jambons,pâtisseries... Il [l'Anglais] avale toujoursquelque chose. (Tu. GAUTIER, Caprices et

Zigiags, p. 214; 1852.) J'ai regretté plusd'une fols de n'avoir pas mis dans ma pochequelques sandwiches de cet excellent boeufsalé. (MÉRIMÉE, Lelt. à Fanizzi: 5 août

1864.) J'entrevis le rêve de ma vie, un amour

grand comme le monde, dans un cottagegrand comme la main, aveo des sandwicheset du thé. (MututAC-IlALÉvy» FannyLear,i, G; 1868.)

D. s=s(par analogie plaisante) t

HOMME-SANDWICH, SANDWICUMAN.

Onflanque à l'homme sandwich deux plan-ches, l'une sur le dos, l'autre sur la poitrine,et on l'envoie promener par la ville les an-

nonces les plus bizarres. (MAX O'RELI.,John Bull et son lie, p. 80,1883.) Onvoit

toujours des sandwiches men traîner mé-

lancoliquement au bord des trottoirs, commeune chape de plomb, deux tableaux sur les-

quels s'étale en lettres gigantesques le con-seil fatidique. (DARYL, Vie publique en

Anrjlel., p. 195; 1884.)SCALPE, SCALP [scalp (cuir che-

velu) = scand. skàlpe, skalp}.S. m. - Peau du crâne scalpé. || Quel-

quefois employé pour scalpement, q. V.

Tunique bleue, manteau de peau, ceinturede cuir avec le couteau de scalpe et le casse-tête. (CHATEAUBRIAND, Voy. en Amer.,les Onondagas; 1827.) J'ai touché leurs

armes, leurs pipes, leurs scalps. (G. SAND,Diable à Paris, H, 188; 1845.) La moindrefumée eût donné l'éveil aux Indiens qui bat-

talent la Praltie en tout sens, à la recherchede son scalp. (BOURGET, Outre-Mer, n,

58; 1895.)SCALPER [to scalp, dér. de scalp,

crâne, cuir chevelu, 7. t>.].V. a. - Arracher la peau du crâne.

Ils [les Indiens] avoient tué... scalpé Ou

pris 18 personnes. (BOUQUET-DUMAS, EX-

pédit. contre les Indiens, p. 13;; 1769.)Le sauvage de l'Amérique... suspend'autourde lui les chevelures de ceux qu'il a scalpés.

(MERCIER, Xéotogie, Ji, 242; 1801.) L'af-

freuse coutume de scalper l'ennemi augmentela férocité du combat. (CHATEAUBRIAND,

Voy. en Amer., vi, 169; 1821) Ces hom-

mes féroces scalpèrent de malheureux pri-sonniers. (ACAD., 1635.)

Fi g. : Le gazon scalpé et ta craie mise à

nu. (lluoo, Homme qui rit, t. 237 ; 1869.)D. = SCALPEMENT : Le scalpement d'un

guerrier vaincu. (LITTRÉ, 1872.)SCALPEUR : A l'empressement qu'il met*

tait à serrer la main des scalpeurs, on eût

dit qu'il cherchait à se familiariser aveo des

objets de terreur. (G. SAND, Diable à Fa*

ris, it, 198; 1845.)SGHOLAR [scholar (litt. écolier) =

lat. scholarts, de schola],S. m. • Humaniste : celui qui s'est

adonné principalement a l*étudé des lan-

gues classiques.Les Présidents [des Etats-Unis]... généra-

lement étalent ce qu'on appelle ici des scho*

lars. (M. CHEVALIER, Lelt. sur l'Amer.

(/M AW, 1,307; 1836.) Scholar distingué,

Page 153: Edouard Bonnafee

SCHOONER — 124 - SCRATCH

sachant le grec, l'histoire, les langues.

(SAINTE-BEUVE, Prem. Lundis, u, 308;15 juin 1836.) Au lieu d'être concentrédans une élite de scholars, le mouvementritualiste se dispersa dans les presbytèresd'Angleterre. (THUREAU-DANGIN , R. des

Deux-Mondes, p. 842; avr. 1905.)SGHOONER [schooner, primitive-

ment scooner, de io scoon * dialectal

(glisser sur l'eau), et suff. er],S. m. - Petit bâtiment à deux mâts,

gréé en goélette (ang.-américanisme).Le schooner La Providence perdit deux

câbles. (Monit., réimpr., p. 49; 14 ven-démiaire an IX.) Le gréement de la pinasseressemble quelquefois... a celnl des sctaoo-

ners.(RoMME, Dict. de la Marine, p. 441 ;1813.) Sans déclaration de guerre préalable,l'empereur de Birmanie... captura un schoo-ner anglais. (DUMONT D'URVIM.E, Voy.au t. du Monde, i, 165; 1834.) - ACÀD.,1878.

SCORE [score (marque, compte) =

isl. skor. Cf. EOORER].S. m.J- T. de sport : Compte des

points ; résultat d'une partie.La mi-temps est aussitôt sliflée. Le score

étant le suivant : Périgueux, 19; Agen, 0.

(Football, p. 2, c. 1; 14 janv. 1911.) LesIrlandais purent marquer un troisième essai,terminant ainsi la première mi-temps par lescore de 11 points à 6. (LAFFITTE, Echode Paris, p. 6, c. 5; 2 janv. 1919.)

SCOTTIBH [scolllsh = ang.-sax.scottitc,h\. scoticus,âe Scotia, Ecosse.Cf. REM. ci-dessous).

S. f. - Sorte de polka lente, d'origineet de rythme écossais.

La schotisch est nne curiosité inconnue àlà Cour; on croit généralement que larè-dowa est une cantatrice italienne. (ABOUT,Grèce Conlempor., p. 385; 1854.) Scot.tlsb : danse qui s'exécute sur la même ne*sure que la polka. (Lirrné, 1879.) Scottishvalsée. (DESRAT, Dict, de ta Danse, p.339; 4895.)

REM. — Les formes schotisch, schûU

tisch, que Ton rencontre dans les pre-miers auteurs, sont des germanismes(écossais, se dit « schollisch » en alle-

mand), et il est probable que cette danse

écossaise, introduite d'abord en Alle-

magne et en Hongrie, s'est acclimatéeensuite chez nous, où nous lui avons

restitué son orthographe d'origine.SCOURED [scoured, part, passé de

to scour (laver) = v. fr. escurer}.S. m. - Laine lavée à chaud.En suint, laines lavées à dos, et en

scoured. (Mon. des Fils et Tissus, p. 427,c. 3; 1875.) La hausse du début sur tousles croisés et les scoured d'Australie.

{Mon. Off. duComm., p. 283, c. 2; 1«sein. 1887.) Les mérinos supérieurs en suintréalisent toujours les prix de Juillet, maisles bons scoureds se notent 5 p. 100.

(Temps, p. 5, c. 6; 8 oct. 1911.)SCOUT [scout (éclaîreur) = v. fr.

escoute, guetteur],S. m. - 1« - Navire de guerre, croi*

seur-éclaireur.On pourrait remplacer les cinq sous-ma-

rins... par un « scout ». (J. Off., Sénat,

p. 1365 ; déc. 1907.) Le pétrole a déjà étésubstitué au charbon sur de nombreux croi-seurs on scouts. (Nature, suppl., p. 186,c. 1; mai 1910.) Chaque scout embarque700 tonnes [de pétrole]. (DETOEi/r, R.

Scientif., p. 133, c. 1; févr. 1911.)2° - Soldat éclaîreur. Cf BOY-SCOUT

(s. v. Bov).L'éducation même des Scouts tend à dé-

velopper en eux les sentiments qui sont la

caractéristique du soldat. (Correspondant,p. 566; août 1910.)

SCRAPS [scraps, pi. de scrap (mor*ceau) = v. angl. scrappe, scand. skrap].

3. m. pi. - Déchets de fonte, de

caoutchouc.Il reste environ 15 pour cent de scraps

refondus sans déohet. (Génie Civ., I, 370;

1881.) Connue sous le nom de ceara scr&ps,cette sorte de caoutchouc se présente enlarmes ou en lanières. (WORTZ, Dict. de

CAi»»., 2e supp., p. 941, c. 2; 1894.) Lés

scraps sont des boules formées de tous lés

fragments résultant de U coagulation spon»tanée. (TÀSSILLY, Caoutchouc, p. 47;

1911.)BCJRATCH [scratch (raie, ligne de

départ), de to scratch (rayer, gratter) «

v. angl. teratte, scand. kratsa).S. m. - T. de sport t Point de départ

d'un handicap. Il Coureur qui est placéau point de départ, le dernier à partir;on dit aussi scratchman. H Adjectivt :

course scratch, course où tous les con»

currents partent de la même ligne.

Page 154: Edouard Bonnafee

SCRUBBER 125 — SELECT

Après ces courses préparatoires, eut lieu

un scratch-match à quatre avirons. (Sport,

p. 3, c. 3; 2 nov. 1854.) Rien ne décourage

plus ceux qui ont de l'avance que de se voir

rattrapés par les scratchmen. (SAINT-CLAIR, Exerc. en Plein Air,p.25l ; 1889.)J'étais scratch dans le handicap (B. DE

SAUNIER, Cycle, p. 30, c. 2; 1891.) La

réunion commencera par une course scratch.

(Journal, p. 4, c. 2; 7 juill. 1895.)SCRUBBER [scrubber, du verbe to

scrub (nettoyer) = gcrm. schrubben,scand. skrubbe, skrubba, el suff. er].

S. m. - Appareil pour l'épuration

physique du gaz d'éclairage.Ce système évitera... une grande partie

de la dépense consacrée aux condenseurs

et aux scrubbers. (LAUOULAYE, Dict. desAria et Met., art. Eclairage au Gaz, p.34, c. 2; 1886.) Le scrubber rationnel ne

peut nuire au pouvoir éclairant du gai.(VIGREUX, R. Techn. de VExposit., 11e

part., II,22; 1893.) Le lavage complet du

gai de houille exige un grand nombre de

scrubbers.(WURTZ,'Dict.deChim., art.

Gaz, p. 614, c. 2; 1901.)SCULL [seuil (bateau, et rame) =

scand. skal, skuîle(1)].S. m. - Rame de couple. Par ext.

canot pour rameur en couple, ou lerameur lul-môme. (Cf. SCULLER.)

Les Junlors-sculls du Championnat de laMarne. (Aviron, p. 5, c. i ; oct. 1887.) Lesseniors seuils ou oourse en skiff pour seniorssont tris Intéressantes. (Tous tes SportS,p.2,c. 5; 26 juill. 1897.)

D. = DOUUI.E-SCULL : Bateau armé

pour deux rameurs en couple.On match en double-seuils. (Aviron, p.

7, c. 2; oct. 1887.)SCULLER (sculler, de seuil, et su (T.

er).'

S. m. - Rameur en couple, c'est-à-dire avec une rame dans chaque main.

Il y en a [des petits bateaux sur la Ta-

mise] qui sont conduits par deux hommes,d'autres par un seul. Les premiers sont

appelles car», et Us autres skutlera. (06-serv. faites par un Voyag. en Anglet.,p. 27; 1698.) Chambers s'est distingué pourlà première (ois comme sculler dans un en-

gagement contre Staftoe, rameur extrême*ment renommé. (Sport, p. 3, c. 1} 12 oct.

1859.) Etant donné deux souliers, à poids,

vigueur et entraînement égaux, celui quiconnaît le parcours gagnera sûrement.(SAINT-CLAIR, Exercices en Plein Air,p. 368; 1889.)

SEALSKIN [sealskin, de seal (pho-que) = ang.-sax. seolh, et skin (peau)= scand. skinn],

S. m. - Etoffe veloutée faite avec de3

poils d'animaux, notamment avec la

peau du veau marin.Couvertures velours sealsklne, longueur

l«n,60. (Débats, p. 4, c. 7; 10 oct. 1869.)Les sealsklns sont d'origine anglaise. (LA-ROUSSE, p. 441 ; 1875.) One robe en véri-table loutre sealskin. (Art et Mode, p. 71 ;2Sjanv. 1905.)

SEASON, SAISON [season= v. fr.seson, saison].

S. f. - Dan3 le sens spécial de saison

élégante ou mondaine, surtout à Lon-dres et à Paris, est une acception d'ori-

gine anglaise.Une (ois la saison Unie, Londres expire.

(WEY, Angl. chez Eux, p. 191 ; 1853.)Lorsque Je passais la saison à Londres, ilm'arrivait souvent, A une heure du matin,de prendre un cab. (TAINE, Graindorge,p. 285; 1868.) Une société européenne se

constitue, aristocratie d'un ordro partlcu-lier... Des femmes la composent, qui passentla saison à Londres, prennent les eaux en

Allemagne, hivernent en Italie. (BOURGET,Essais de Psychol., p. 30i; 1883.) Ladissolution [du Parlement] a abrégé de sixsemaines au moins la season de Londres.

(DARYL, A Londres, p. 251; 1887.)SELECT [select = lat. selectus).Adj. : Choisi, élégant, trié sur le volet.A Saint- Cloud, J'ai lu l'Ours devant un

auditoire très select, dont plusieurs demoi-selles. (MÉRIMÉE, tel t. à une Inconnue,5 août 1869.) Aussi voyait-on ohes lui cedéfilé de cinématographe que les Journaux asa dévotion proclamaient • une réunion trèsselect ». (VooOÊ, Morts qui Parlent, p.47; 1899.) Les petits thés de cinq heuresohes ma belle-mère sont très courus et trèssélects. (LOTI, /). des Deux-Mondes, p.113; janv. 1905.)

REM. — On trouve aussi, mais beau-

coup moins fréquemment, selccted, ou

la forme francisée sélecte : Le groupeselected, dont M. et M0" deVaudrtcourt (al*

salent partie. (O. FEUILLET, Morte,p. 129 ;

Page 155: Edouard Bonnafee

SÉLECTION — 126 — SELP-DEFENCE

1886.) L'élite peu nombreuse et très forte-ment sélectée que forme l'Etat-maJor. (LAN-GUES, R. Bleue, p. 324 ; mars 4905.)

SÉLECTION [sélection = lat. selec-

tionem, de seligere (choisir). Ce mot aété doté par Ch. Darwin, dans son livresur l'Origine des Espèces, paru en 1859,d'un sens tout à fait spécial, que nousavons emprunté aux Anglais sous lesdeux formes suivantes].

S. f. -T. d'élevage ou de culture:Choix raisonné des meilleures espècesou variétés pour la production d'un typedonné. || Sélection naturelle : loi de pré-dominance, au choix, du plus apte aumaintien et à la propagation de l'espèce.

Améliorons presque sans frais ni risques[il s'agit des races lainières de moutons],par une bonne sélection et une bonne hy-giène, ce que la nature même a mis sousnotre maln.(MicHEL-CnEVAUER, Exposil.de Londres, H, 25; 186Î.) Non~paretl [co-ton] résultant d'une sélection faite aveo unsoin tout particulier. (ALCAN, 7V. de laFilât, du Colon, p. 114 ; 1865.) Del'originedes espèces par sélection naturelle. (DAR-WIN, trad. Clém.ttoyer; 1866.) La sé-lection artltloielle appliquée par l'homme àl'amélioration des animaux ou des plantesest l'oeuvre d'une pensée qui choisit. (A.COCHIN, Conférences, p. 211 ; 1870.) Sélec-tion naturelle. (ACAD., 1878.)

D. =s SÉLECTIONNER : Choisir en vuede la reproduction.

Culture de graines, espèces sélectionnées'

(Âgric. Mod., p. 16; 1809.) On s'occupa désélectionner la race de combat. (VOITEL-UER, Avicult., p. 207; 1905.) Végétauxmicroscopiques inférieurs qu'on peut recueil-lir , reproduire, sélectionner. ( ARMANDGAUTIER, H. Scientif., p. 101, c. 1;déc. 1013.)

REM. — Dans l'Avant-Propos (p. 12)de sa traduction de Darwin, éd. 1866,Clémence îloyer déclare que si elle s'estdécidée à employer le mot « sélection »,adopté presque partout, elle n'ose pas«introduire dans nolrelanguô... le verbesélectionne»' », qu'elle craint pourtant devoir un jour passer dans l'usage.

SELF* [self (sol*môme)**teut. *«'/»selp, self].

Préfixe qui signifie de soi-même, parsol-môme ; automatique.

Muni du self-allumeur, le beo s'allumeaussitôt. (Nature, p. 150, c. 1 ; août 1896,)Navette self-enfileuse pour métiers à tisser.{Indust. Textile, p. 347 ; sept. 1904.) [Lesdécorations] insignes self-dénonciateurs. (E.FAGUET, Gautois,p. l.c.l ; 27 août 1910,)

SELF-AGTINO [self (soi-môme), etacting (agissant), part. prés, du verbe loact = lat. agere, actum).

Adj. : Automatique. || Substantive-ment : Se dit du métier à filer automoteur,qui a remplacé le mule-jenny primitif.

La confiance que l'on a accordée auxaiguilles selt-acting n'a pas peu contribué àproduire des accidents [sur lés voies fer-rées]. (/. des Chem. de fer, p. 722, c. 1 ;1852.) Aujourd'hui, vu l'adoption des mé-tiers selfacting... 183 broches seulementIncombent à chaque cheval de force motrice.[C. R. delà Sté des Ing. Civils, p. 298;mars 1857.) Le métier continu ordinairedonne un fil plus homogène et plus résistant,toutes choses égales d'ailleurs, que le selt-actiag. (ALCAN, 7>. de la Filât, du Coton,p. 87; 1865.) Nous avons maintenant... le

métlerrenvideur,sel/acf/nff.(LKnoY-13EAU-

Livv,Que$tionOuvrière,p.8T,iM2.)SELF-CONTROL [self-control ; de

self, et control (action, influence), duverbe fo control = fr. contrôler. Cf.CONTRÔLER, V. pron.].

S. c. m. - Possession de soi-môme,empire sur soi, sang-froid.

Impossible, vis-à-vis de jeunes gens dedix-huit à vingt ans, de pousser plus loin leprincipe du selt-controi [qu'à l'Université

d'Barvard], (HAUSSONVILLE, A Trav. UsEt.'Unis, p. 255; 1883.) Mères de famille,entre le système du seit'Coatroi qui fortifie,et ta discipline française qui met la femmeen servage,,., choisisse». (TIIEURIET, /?.des Deux-Mondes, CLVH, 748; 1900.)Qu'est la colère sinon la perte de tout rai'

sonnement, la disparition du self-contrôle?

(BIUEUX, Matin, p. 1, c. 1 ; 15avr. 1908.)SELF-DEFENCE [self-defence, ou

défense *a>fr. défense],S. c. m. ou f. - La protection, la dé-

fense personnelle, par la boxe ou lalutte.

La vigoureuse et indispensable gymnasti-que du aelt-deteace, comme on dit en Angle*terre. (ST-ALBIN, Sports à Paris* p. 224;

1689.) L'art du • seli'defenee ». (LEUDET,

Page 156: Edouard Bonnafee

SELF-GOVERNMENT 127- SELL1NG-STAKE

Atmanach des Sports, p. 386; 1899.)Comme tous les hommes exercés dans leself défense, il était... dégoûté de tout ce quin'était pas les armes naturelles de l'homme.

(Tu. BERNARD.JV. Bergère,p.233; 1911.)Fig. : l<a végétation étant suffisamment

active pour produire une self défense contreles mauvaisesherbes. {Nature, supp., p. 17,

c.2;16déc. 1911.)SELF-GOVERNMENT (self-govern-

ment; de self, et governmenl= v. fr.

governement, gouvernement].S. c. m. - Possession de soi-même,

empire sur soi-même. || Au sens poli-tique du mot : Gouvernement d'un payspar lui-même, autonomie.

L'Anglais a en lui le principe du self-government (Débats, p. 1, c. 2; 27 déc.

1839.) Leself-government est le seul régimepolitique dont puisse s'accommoder le ca-ractère américain. (M. CHEVALIER, Lait.sur l'Amer, du Nord, i, 61 ; 1836.) Jevoudrais inspirer aux Américains te désir deréformer cet abus duselt-goveroment. (AM-PÈRE,Promen, en Amer., i, 207; 1855.)L'initiative, l'effort personnel, [le selt-go-verameat, sont indispensables. (TAINE,Notes sur l'Anglet., p. 100; 1872.) L'objetde toute bonne éducation est celui de toutebonne politique : enseigner aux gouvernésle seli-govemment. (LEOOUVÉ, NOSFilleset nos Fils, p. 294; 1878.)

SELFHELP [selMielp; de self, et

hclp (aide) =v. haut-ail. bel fa, v. (eut.

helpâ).S. c. m. - Effort personnel, initiative,

indépendance.11sembte que les ouvriers soient enfin

pénétrés de la doctrine du telt-help, aide-toitoi • même. (LEROY-BKAUUEU, il. des

Deux-Mondes,p. 155; juill. 1875.) Organi-sation très ingénieuse basée à la fols sur lacharité et surleseJMielp. (HAUSSO.NVILÎ.E,A Trav. tesEi.~Unis,p. 217; 1883.)Elles[les associations professionnelles] reposentsur le principe de la défense des intérêtspar te setthetp, (LE Coim-GtuNDMAtsoN,fl. desbeux-Monde»,p. 806 ; févr. 1900.)Les progrès delà classe ouvrière en Austra-lie... le font en dehors du gouvernement parle selt'heip. (LAVISSE-RAMDAUD, Hisl,

Oéiu, XII, 122; 1901.)SELîMNDUCTION [self-Induction ;

de self, et induction = lai. indueth-

nem. -Le mot a été employé pour lapremière fois, en Angleterre, par Max-well, en 1873, d'après Murray].

S. f. - Phénomène d'auto-induclionélectrique; induction d'un circuit su?lui-même.

Le coefficient de self-induction diminueconstamment. (BRILLOUI.V, ./. de Phys.,i, 23; 1832.) La selfinduction intervientsurtout lorsqu'on emploie les courants al-ternatifs. (JACQUEZ, Dicl. d'Eleclr., p.307; 1887.) La self-induction est une sorted'inertie. (IL POINCARÉ , Théorie deMaxwell, p. 11; 1907.)

Abrévt. : On relie à la terre... un pointneutre existant dans la distribution ou spé-cialement créé à cet effet par des bobinesde self ou des résistances. (C. Ii. Acad.des Sciences, cxxxix, 6ôô\ 1904.)

REM. — Dans le sens de phénomèneélectrique, le mot induction lui-mêmeest vraisemblablement un anglicisme.Sir H. Davy parait, en effet, avoir été lepremier à proposer, en 1812, cette ac-ception nouvelle.—On peut ranger dansla catégorie des dérivés de self-induc-lion : self-inducteur, self-induit et self-inductance.

SELF-MADE MAN (self (soi-même),made (fait), man (homme).]

Loc. employée fréquemment pourdésigner un homme qui s'est fait lui-môme, un fils de ses oeuvres.

Un self- made ~man possède quelquechose. (AMÊRO, Anglomanie, p. 55;1878.) L'acteur anglais, en seiZ-made maaqu'il est,... garde une saveur et une origi-nalité qu'on ne trouve presque jamais oheinos meilleurs artistes. (DARYL, Temps,p. 3, c. 6; 25 août 1881.) La galerie detableaux... appartient au président d'un des

grands chemins de fer de l'Ouest, un se//made maa, s'il en (ut. (BOUIIOET, Outre*

Mer, i, 202; 1895.) Il est asseï curieux...qu'un homme [Rob. Owen] qui était essen-tiellement un selt-made smn, en tout cas,qui ne pouvait pas attribuer son éclatante

supériorité à l'éducation qu'il avait reçue,donnât A l'éduoatlon une telle importance.

(E. FAOUET, La Revue, p. 351; avr.

1905.)BELLINO-STAKE (ou - RACE) (âel-

ling, part. prés, de to sell (vendre) =>

ang.-sax. sellan., et atako (enjeu)»

Page 157: Edouard Bonnafee

SENTIMENTAL — 198 — SETTER

ang.-sax. s/aca, rad.teut. stak; ou i*aco

(course)= v, isl. râs}.S, c. m. - Course dans laquelle un

ou plusieurs des chevaux engagés sont

à vendre pour un prix déterminé d'a-vance. || Prix a réclamer.

l« selllng-stako a été disputé, ou plutôtcouru par les trois chevaux qui y étalent

engagés. (Sport, p. 3, c. i; 2 nov. 1854.)I.a course était un selliog-stakes de 1000 (r.

(J. des Haras, H, 60; 1885.)Abrévt. : le lot do prix de la Porte»

Dauphlne était plus relevé que les sellingsde coutume. (FONTANOY, Gaulois, p. 4,

e.3;i8déc. 1904.)SENTIMENTAL = ALS [sentimen-

lai; de sentiment = v. fr. seulement,sentiment, et suff. al. Le mot nous

vient de Sterne (Laurence), écrivain

anglais, dont le « Voyage Sentimental »

parut en 17681,

Adj. - Où il y a du sentiment; quiaffecte une grande sensibilité.

Le mot auglols Sentimental n'a pu serendre en françols par aucune expressionqui pût y répondre, et on l'a laissé subsis-ter. (STERNE, Voy. Sentimental, trad.

Frénais, Avertissement, p. E; éd. 1769,)le ton larmoyant et sentimental. (FÉRAUD,Die/. Critique, m, 1788.) Mille femmessentimentales l'aimeront à la fureur sanss'en apercevoir. (Os MAISTRE, Voy. au t.de ma Chambre, ix ; 1794.) Tous ces per-sonnages qu'il [Macpherson] a... mis enmouvement daaa son poème, ont un reflet de

l'esprit sentimental du dix-huitième siècle.

(VILLEMAIN , Tableau du XVIIIe s., 6»

leçon; 1838.)On air sentimental. (ACAD.,1835.)

Subst. : C'est on sentimental. (LANDAIS,Die t. des Dictionnaires, 1836.)

D. = SENTIMENTALEMENT: Si voos vous

avisies de vous cravater sentimentalement,on aura bientôt épuisé sur voos tons les

traits do ridicule. (BALZAC (?], Art demettre sa Cravate,p. 86; 1837.) -ACAD.,1878.

SENTIMENTALISME : Le sentimentalismeest aujourd'hui 4 la mode comme les crava-

tes : on en a Jusqu'aux oreilles. (MERCIER,Néologie, H, 384; 1801.) Je ne conseille-rais même pas à ceux qui ont do goût pourle sentimentalisme allemand d'ouvrir sonlivre [les Mémoires, de Casanova]. (MUS-

SET, Mélanges de Utt„ p. 46; 1831.)SENTIMENTALITÉ : Dé* que le Voyage

Seut/ûienia! eut para, tous les romans...eurent une teinte de sentimentalité. (SAINT-CONSTANT,Londres et les Angl., i, 392;1804.) 11y a dans son roman plus de sen-timentalité que de vraie passion. (ACAD.,1878.)

SESSION [session =3 v. fr, session,lai. sessionem, de sedere, — Cf. REM.ci-dessous].

S. f. - Temps pendant lequel un corpsdélibérant est assemblé.

Cette affaire a été renvoyée a la sessionsuivante do Parlement. (Encycl., 1765.)Une sesston est le tems qui s'écoule entrel'ouverture do Parlement, et la prorogation.(DE LOLMB, Constitution de VAngle t.,p. 59; 1771.) Session est un angliolsme :session of Parllament ; séanoe est le vraimot français. (FÉRAUD, Die t. Crit. de la

langue Franc., m; 1788.) le Parlementd'Angleterre a une session tous les ans.

(ACAD., 1798.)RBM, — Le sens primitif de session

est « posture d'une personne assise » :La bumilltelt parmi la session. (Job, p. 454 ;xu« s.). Le latin a donné aussi l'accep-tion séance, qui a pendant longtempsété purement religieuse. Le Dict. deTrévoux qualifie môme de contraire à

l'usage l'innovation des Encyclopédis-tes, et corrige : « session d'un Concile,séance d'un Parlement. »

SET [set (réunion, série)=prob.altération de sect).

S. m. -1° - Clan, coterie.

Newport n'est qu'une coterie de million-naires, ce n'est qu'on set. (BOURGET, Ou-

tre-Mer, i,58; 1895.)2» - T. de Sport : Jeu, partie.Il m'a semblé... vouloir un peu se reposer

pensant qu'il avait bien le temps de gagnerla set. {Sports Athlét., p. 288, c 2;

1896.) Battre une concurrente aussi remar-

quable [au tennis]... par deux sets contreun. (DE VAUX, Sport en France, H,

361; 1900.) Chacun des Joueurs avait deuxsets à son actif. (DE LA PRÊTÉ, Écho de

Paris, p. 4, c. 5; 4 juin 1912.)SETTER [setter, du verbe to set (se

coucher, se baisser) == leut. setlan, et

suff. er.Littéralement, cbien couchant].S. m. - Chien d'arrêt à longs poils

Page 158: Edouard Bonnafee

SETTLBMBNT ~ 1*9- SHAKB-HAND

ondulé», a tête assez allongée et fine,de race anglaise.

Robert Dudley, doo do Nortbumberland,

passe pour être lo premier qot ait dressé untetter. (BLAINE-DELAOUETTB, PathologieCanine, p. 29. note; 1839.) Ces setters

rouges d'Ecosse et d'Irlande qui sont tlestimés- (PICUOT, il. Dritann., p. 508;

juin 1863.) Beaucoup de bous chasseurs

anglais préfèrent l'épagneul d'Irlande dontUs lont descendre lo setter d'Ecosse.

(CHAILLOU, Chien de Chasse, p. 66;1867.) Qu'est-ce que vous me conseilles?Un Saint-Germain, un setter? (GYP, Plumeet Poil, p. 39; 1885.)

REM. — Variétés de setter : le gordon

(d'après le duc de Gordon) et le laverack

(d'après Edw. Laverack, éleveur an-

glais). Lered setter. le gordon... conviennentadmirablement à la ebasso d'eau. (BELLE-CROIX,Dressagedu Chien d'Arrêt, p. 2*2;1879.) La laveur publique en Angleterre vade préférence... aux Laveracks. (Eleveur,p. 110, c. 2; 1886.)

8STTLEMBNT [seulement, du verbeto sellle (établir) = ang. - sax. sellan, etsuff. franc, ment].

S. m. - lo - Etablissement d'un colondans un pays neuf; Installation d'unefamille, d'un groupe d'individus, en vuede fonder une colonie.

Une suite de seulement* (établlssemens),renommés pour la richesse du sol. (Tu.PAVIE ; Souvenirs Allant,, i, 270 ; 1833.)Les hommes d'Etat d'Angleterre agissentraisonnablement en encourageant de toutesleurs forces l'émigration des familles pau-vres... n y a aujourd'hui plus do dix sei-tlements on ébauche, et qui commencent àfleurir sous la protection du gouvernementanglais. (CHASLES, Moeurs des Ang.~Américains, p. 113; 1361.) Voilà biendes divers degrés du seulement, les restesdes troncs brûlés pour éclalrcir le sol, lamaison do bols qu'on vient de construire.

(AMPÈRE, Promen, en Amer., i, 104;1855.) Elles [les Anglaises) s'intéressenten connaissance de cause aux setUementsdeMelbourne, aux mines d'huile on Pennsyl-vanie. (TAINE, Notes sur VAnglet., p.109; 187a.)

2» > Etablissement d'une sorte decolonie de personnes riches et charita-bles dans un quartier pauvre, en vue du

relèvement matériel et moral des classesmalheureuses.

n n'y a pas do villa [aux Etats-Unis) o4|e n'aie vu des seulement* tris bien orga-nisés. (BENTZON, Amtric. chez Elles,p. 50; 1896.) Le Seulement coopère actl»vement aveo toutes les organisations looa*les, telles que trade-unions, sociétés de se*cours mutuels. (ROOSEVELT-ROUSIERS,Idéal Américain, p. 241 ; 190*.) Ce ca-ractère d'évangélisation chrétienne se re-trouve dans tous les setUements. (LA-ROUSSB,Sn/>p/.; 1906.)

SBTTLER [sellier, du verbe to sellle,(s'établir) et suff. er).

S. m. - Premier colon, pionnier de lacivilisation dans le Far West Américain.

les premiers SetUers du Tennessee, genspeu traitables. (M. CHEVALIER, Lett. surl'Amer, du Nord, i, 298; 1838.) LesAméricains sont toujours dans la position dusettler, qui vlsnt do prendre possession doson coin de forêt. (EL. RKGNAULT, Etals*

Unis, p. 15S; 1849.) Lo Texas est peuplédo setUers venus do toutes les parties dol'Union. (CONSIDÉRANT, AU Texas, p. 49;1894.) Où en serions-nous si nos setUers duFar-West... avalent usé leurs énerglos dansl'antichambre d'un secrétaire d'Etat? (Vb-OUÉ, Madré de la Mer, p. 61 ; 1903.)

SEWAOE[se\vage, dérivé de sewer,égout = v. fr. sewiere, écluse, décharge ;esseier, dessécher. Le suffixe âge est

d'orig. française.}S. m. - Eaux d'égout; eaux résiduai-

res ou ménagères,

Sewage (LITTRÉ-ROBIN, Dicl. de Méde-

cine, 1873.) A Brighton, ona fait des travauxconsidérables et coûteux pour détourner...lo sewage & une grande distance des pla-ges. (DORAND-CLAYE, Génie Civ,,m, 203 ;

1883.) Lo procédé [d'épuration] est efficacedans toutes les saisons de l'année, la tem-

pérature du sewage étant suffisante... pouréviter l'engorgement. (RICHOU, Génie Civ.,

xxxix, 111; 1901.) Les microbes anaéro-

bies (pathogênes) que renferme le sewagosont détruits par l'oxydation. (GRANDEAU,

Temps, p. 2, c. 4 ; 24 janv, 1905.)8HAKE-HAND [shake-hand; de to

shake (secouer) = v. ang. scôcan, et

hand (main) = teut. hand,hond\.S. c. ro. - Poignée de main.

Elle n'avait rien fait que de dire bonsoir

9

Page 159: Edouard Bonnafee

SHAKER - 130- SHELLAC

ans gens aveo une grand* révérence, donnes

un petit «haJco-liand & des demoiselle» «a*

glaise». (MUSSET, Pierre et Camille, iv,

19Al.) Je vous envoie tous mes yceui de

euccés et mon plus cordial «halte haad, (V.HUGO, Lett. à Verlaine,' 16 avr. 1870.)de serra cordialement la main de Trept,

par un de ces shake-hands si vigoureux de

sa petite personne qu'Us en étaleut presquecomiques. (HERVIEU, Flirt, p. 167; 1890.)

BEM. — Certains auteurs ont aussi em-

ployé le verbe « to shake hands » : je me

hasardai àshakehaod aveo copilote. (Tu.PAVIB, Souvenirs Allant.,U, 12; 1833.)On flot de visiteurs arrivait pris de lui, il

a du shako hands aveo chacun d'eux. (MAR-

CHER,Lett.sur r^meV.,i,330;1851.)Vousnous oublies... Cécile, shako bands ! • (Fwu-uznT,Educat.Sentiment., u, 172; 1869.)

SHAKER [shaker, de to shake (se-couer, trembler), el suit. er).

S. m. -1° - Membre de la secte amé-

ricaine des Trembleurs.

Non loin d'Albany... se trouve une con-

grégation de shaken, que l'ai visités un

Jour de fête religieuse. (BEAUMONT, Marie,

li, 205; 1835.) Les communautés des Sha-

tcers... ont prospéré matériellement d'unemanière admirable. (RECLUS, NOUV. Géo-

graphie Univ., xvi, 787; 1892.) C'est AnnLee qui a fondé les Shakers. (BOURGET,0«/r«-Afer,i, 106; 1895.)

D = SHAKÊRISME : Doctrine des Trem-

bleurs américains.2° • Appareil pour mélanger la glace

et les divers Ingrédients qui entrent dans

la composition de certaines boissons.• Dans les bars américains, on se sert...d'un appareil appelé shaker. (Gourmet, p. 8 ;21 mai 1895.) Munissez-vous du traditionnelShaker... [pour] frapper les liqueurs (DETRÉVIERES, Vie Heureuse, p. 375; juil.1914.)

SHAKESPEARIEN = IENNE [deShakespeare, l'illustre poète anglais,1564-1616].

Adj. - Qui ressemble aux oeuvres ouau génie de Shakespeare.

Ses portraits de femmes [il s'agit de F.

Cooper) attestent une délicatesse d'observa-tion presque shakespearienne. (PH. CHAS-

LE3, LUI. des Anglo-amér,, p. 58; 1851.)Le théâtre contemporain a... frayé sa voie

propre entre l'unité grecque et l'ubiquité

shakespearienne.(V. HUGO, Shakespeare,2» part., livre iv.ch. 4; 156».) N'atteignent-ils pas à quelque grandeur par leur bas-sesse même, à une infamie shakespearienne,ces parlementaires? (BARRÉS, Leurs Fi-

gures,$, 125; 1903.)Subst, - Il [Talma] n'est qu'un shakes-

pearien de hasard. (SAINTK-BEUVE, NOUV.Lundis, iv, 2 mars 1863.)

REM. — A la môme famillo appartien-nent byronien : l'élégant avait l'air byro-niend'un homme blasé. (MUSSET, Mélangesde LUI., p. 64; 1831), et byronisme: lamélancolie pointait [en 1817] pour les fera-mes, comme plus tard le byronisme pour leshommes. (V. HUGO, Miser., 1,225; 1863.)

SHAMPOOING [shampooing; subst.verb. de to shampoo = hind. chàmpo,impératif de chàmpnà (laver, masser)].

S. m. - Nettoyage, savonnage descheveux et de la tête. || Lotion parfuméedont on se sert pour ce savonnage.

Shampooing. (LlTTRé, 1877.) Le scbam>

poolng est un produit nouveau de la parfu-merie anglaise. (LAROUSSE, p. 1820; 1889.)A partir de l'Age de trois ans, on peut com-mencer le nettoyage au shampooing. (Monil.de la Mode, p. 101, c. 2; 1893.)

Fig. : J'avais déjà une solide réputationd'être un pilier de café... et déjà Mu« Barlettrouvait le moyen de me laver la tête. Oht

ce n'était pas le vigoureux shampooing d'au-

jourd'hui. (BOURGET, Tribun, i, 5; 1911)8HEETINO [sbeeting, de sheet (drap)

= angl.-sax. sclete, et suff. ing].S. m. -Toile de coton, fabriquée en

grande largeur plus spécialement pourles draps de lit.

Les sheetings, étoffe pour draps de lit,93 centimètres de laize. (Dict. Univ. du

Comm., H, 1646; 1873.) Les tisseurs de

sheetings etdecoutllspourlaChlne. (Monit.Off. du Commerce, p. 89, c. 1 ; 1« sem.

1887.) Les sheetings américains accusentune diminution de 40 pour cent. (R. du

Comm. Ext., p. 248, c. 2; août 1804.)SHELLAG [sbellac, ou shell-Jac; de

sbell (écaille)=ang.-sax. scell; et lac

(laque)=blnd. làkh].S. m. - Laque en écailles.

Drogues pour teinture, shellaok. (Monil.,réimpr., p. 1130, c. 3; 1803.) Ou fond une

partie desbellao à une température modérée.

(Amateur Photogr., p. 478 ; 1886.)

Page 160: Edouard Bonnafee

SUEMF -m- SHOCKINO

SHÉRIF [sheriff, de shlro (comté) a

ang.-sax. sclv, et rif, pour reeve, abré-viation de l'ang.-sax. gerëfa, officier],

S, m. - En Angleterre, fonctionnaire

chargé de l'exécution des lois dans lecomté ; ofilcier de j ^tice, aux Et.-Unls.

les Eclésiastlques ne sont pas oblige» de

comparoir par devant les Sherlifs. (CIIAM-BERLAYNB, Etat Présent d'Anglet., i,257; 1688.) Aucun shérif, connétable, coro-ner... ne pourra tenir les Plaids de la Cou*ronne. (RAYNAL, llist, du Partem. d'An'

glet., p. 51 ; 174$.) Les shérifs [de Londres]sont élus tous les ans. (Encycl,, 1765.)• AÇAD., 1763. - Chaque comté a une courde Justice, un shérif pour exécuter les arrêtsdestribunaux. (TOCQUBVILLE, Démocratieen Amer,, i,85; 1835.)

SHERRY [sherry, prononciation an-

glaise du mot Xérès, ville d'Espagne,dont le nom s'orthographiait parfoisSherris, au xvue s. en Angleterre].

S. m. - Vin de Xérès.Unebouteille de vin de Porto rouge, ou de

Cherry blano. (Une Année rt Londres,p.63; 1819.)IUul faut [à l'Anglais] son thé...son porter et son sherry. (Ta. GAUTIER,Tra lot Montes, u, 353 ; 1843.) Fi du porto,du sherry, du madère I (BARBIER, ïambeset Poèmes, p. 205; 1845.) Le matin un oeufcru et un verre de sherry. (HUGO, HommeQui Rit, i,3»; 1869.)

SHERRY-COBBLSR [sherry (Xérès),et cobbler=orig. inconnue. Peut-être,suggère Murray, d'après cobbler'spunch (punch du savetier), boissonchaude sucrée composée de bière,d'eau-de-vie et d'épices].

S. c. m. - Boisson glacée améri-caine composée de xérès, de citron etde sucre.

Le puaoh an whlskey, le sherry cobbler,

(ASSOLLANT, Scènes de la Vie des Et.-Unis, p.lit; 1859.)Le gentleman noncha-lamment étendu sur le canapé des bar-rooms devant sa chope de sherry-ebbler.(J. VERNE, De ta Terre à la Lune, p. 60;1865.) Le sherry cobbler, depuis longtempsnaturalisé çbes nous. (Gourmet, p. 8 ;21 mai 1895.)

SHILLING [shilling » ang. - sax.scilling, goth. skilligs].

S. m. - Monnaie anglaise d'argent,valant environ 1 fr. 25.

La première pièce (de monnaie] est ap-pellée un furdin,... l'autre un cheltn. (Ê.PERLIN, DescripUdesRoy, d'Anglet, etd'Escosse, p. 19; 1558.) La somme de 9shillings et huict pentes. (LAURENS, SKÔ-side accordé au Roy, p. 5; 1656.) Lesdits officiers et clercs ne tirent pas seule*ment entr'eux tous cinq schillings pourcent. (CHAMDERLAYNE, Estât Présentd'Anglet,, u, 93; 1673.) Quand les roisd'Ecosse venaient à Londres, la cour d'An-gleterre leur assignait trente sbelllngs parJour. (VOLTAIRE, ESS. sur les Moeurs, u,31i ; 1761.) Unouvrier anglais... ne peut pasvivre aveo 4 shillings. (STENDHAL, Corresp.Inéd., 2 mars 1819.) Dans les manufac-tures de fer, les bons ouvriers gagnent de33 à 36 shillings par semaine. (TAINE,Notes sur l'Anglet., p. 306; 1873.)

REM. — Les formes primitives>«ca/in,escarlin, skellin, tequelin et la formo

plus récente schilling dérivent du ger-manique. — Schilling désigne, en effet,une ancienne monnaie de Hollande, des

Flandres, de Danemark et d'Allemagne.C'est par erreur que le Dict. de l'Aca-démie (1878) écrit : « Vingt schellingsfont la livre sterling; » la véritable or-

thographe du mot, si l'on parle de lamonnaie anglaise, est shilling.

SHIRTING [shirting; de shirt (che-mise), pour short (court) = prov. du v.teut. skurlo?}.

S. m. - Tissu de coton dont on con-fectionne principalement des chemises.

Tissus de coton unis (shirtings). (Cata-logue Off. de l'Exposit. de l'Indus t.,

p. 340, c. 1 ; 1855.) Les shirtings, étoffe

pour ohemlses, 93 centimètres de laite.

(Dict, Univ. du Comm., u, 1646; 1873.)A Manchester, en shirtings pour les Indes,

peu de transactions. (Monit. des Fils et

Tissus, p. 55, c. 2; 1875.) Les genres

moyens de tissus qu'on fait dans les Vos-

ges : calicot, shirting, cretonne. (Cn. BE-

NOIST, R. des Deux-Mondes, p. 285;mai 1905.)

8H0CKING [shocking, part. prés, du

verbe to shock (choquer) » probable-ment du fr. choquer.

Adj. - Choquant, inconvenant, dé-

placé.Les mots shocking, vulgar, furent sur

toutes les lèvres. (BALZAC, Peines de

Page 161: Edouard Bonnafee

8H0DDY -132- 8HRAPNEL

Coeur d'une Chatlt Angl., p, 28 •«943.)

le caleçon est shooklng. (WBV, ^n.7/.cA*5 II'MX, p, 290; 1853.) Parler anglaiscbes la reine d'Angleterre [ta temps d'E.

Usabetb] était presque • sbocking t.

(HUGO, //omme QKJ IW, h P- 68; 1969.)8H0DDT (shoddy, probablement

forme dialectale dérivée du verbe toshed (diviser) = ang.-sa*. sceàdan],

8. m. - Laine dite renaissance obte-nue par l'effllocbage des tissus peufeutrés et des articles de bonneterie.

la renaissance porte aasst le nom de

shoddy. (M. CUBVAUER, Introd. aux

Rapp. du Jury Internat., p. 71; 1668.)Depuis 1840, le shoddy et le raango ont prisune place Importante dans l'alimentationdes filatures anglaises. (LAMI, Dict. del'Indu*t., vu, 796; 1887.) Etoffe» de lainescommunes... trame shoddy. (HOFFMANN,Jndust. Textile, p. 331, c. 2; 1904.)

SHOOT (shoot, subst., du verbe toshoot (lancer) =» teut. tkaut, skut).

S. [m. - T. de sport : Lancement du

ballon, principalement au football,d'un coup vif et à l'improviste.

Verrière a surtout été remarquable...partageant aveo ses camarades l'adresse etla force des • sboots » en touohe. (Mondelit., p. 382; 12 nov. 1804.) Un shoot sûrse donne aveo le cou-de-pled, le pied étantbien allongé. (PONTIB, Football Associa'lion, p. 85; 1909.)

SHOOTER [de to shoot (lancer); cf.SHOOT].

V. n. - T. de sport : Lancer avec le

pied la balle ou le ballon rapidementdans la direction du but.

Le centre doit apprendre à shooter indif-féremment du pied droit on gaucbe. (PON-Tié, Football Association, p. 78; 1905.)C'est d'abord une course d'un trois-quarts...qui feinte et shoote. (Malin, p. 3, c. 3;29 janv. 1911.)

SHOOTER [shooter, de to shoot (lan-cer, tirer), et suff. er],

S. m. - Tireur, et plus particulière-ment tireur aux pigeons.

Ony attend (à Monte-Carlo) une armée deshootera. (Figaro, p. 2, c. 2; 12 janv.1874.) Le shooter Ignore quelle est la boiteque l'on va ouvrir. (Fie au Grand Air, p.153, c. 1; 1898.) Les shootera de marquese disputent les poules et le grand prix.

(MAJZEROY, Paris lit., p. 4, c. 1, mars1905.)

8H00TINQ [shooting, subst, verb.de to shoot = teut. tkaut, skut.)

8. m. • La chasse a tir; spéciale-ment le tir aux pigeons.

On se figure difficilement Jusqu'à quelpoint une foule d'Anglais poussent la ragedu shoo«/nfif,-chasse. (J. des Haras, p.115; 1838.) Elle allait tuer quelques pi-geons au shooting; puis au casino... 00elle perdait cinquante louis. (O, FEUILLET,la Morte, p. 106; 1886.)Comme & tous les

Jeuxdo monde.on triche au shooting. (SAINT-ALBIN, Sports à Paris, p. 163; 1889.)

8HOPPINO [shopping, subst. verb. deto sbop (courir les magasins) ; de shop=s ang.-sax. sceoppa, b. - ail. schoppe).

S, m. - Visite des magasins pour yfaire des emplettes,

Un desplus grands plaisirs, oomme unedes

grandes occupations des Anglaises, est ce

qu'elles appellent shopping. (SAINT-CONS-TANT, Londres et les Angl., i, 27 ; 1804.)Que deviendrait, Juste ciel! le suprême bon-heur du shopping, le Jour ou nous aurionsface A faee des personnes de notre sexe.

(L. BLANC, Ult. sur l'Angle t., 1, 46;

1866.) L'avant-déjeuner est, nous dit-on,l'heure oonsacrée au shopping. (IIAUSSON-VILLE, A Trao. les Et .• Unis, p.74 ; 1883.)

REM. — V. Sardou a francisé le motto shop, dont il a fait le verbe « chpp-

per » : Chopper comme vous l'ave» fait,de magasins en magasins. (Oncle Sam, u,10; 1873.)

SHRAPNEL [du nom du général an-

glais H. Shrapnel (1761-1842), inventeurde ce genre de projectiles}.

S. m. - Obus h balles.L'artillerie [anglaise] a employé aveo suc-

cès dans les batailles une grande quantitéde boulets creux appelés Shrapnell's sphe-r/cal case shot, du nom du colonel Shrapnell,leur inventeur. (Fov, ///*/. de la Guerrede la Pinins., 1,298; 1827.) L'obus portantfort loin, ces shrapnels sont destinés A pro-duire un affreux ravage. (Dict. delà Con-

versât., 1860.) L'armement de l'artilleriese composera désormais d'obus et de shrap-nels. (/. Off., p. 4057, c. 1 ; 16 juin 1879.)les premiers shrapnels furent employés au

siège de Dunkerque, en 1795. (LITTRÊ,1877.)

Page 162: Edouard Bonnafee

SHUNT - 133 - SIPUON-RECORDER

8HUNT [shunt, du verbe to shunt

(dériver) » v.angl.'snuntenouieanfanj.8. m. -T. d'électrotechnlaue : Déri-

vation prise sur un clrcull électrique;circuit dérivé.

Courant... transmit à travers une boitede résistance et on shunt. (Electricien,

p. 157 ; 4881.) Un accroissement da courant

diminue... la résistance da shunt. (POTIER,J, de Phys., i, 411 ; 1883.) Généralement

on snant comprend trois résistances dllfé*rentes. (JAWIU-BOUTY, Cours de Phys,,iv, 2' part., p. 93; 1888.) Des shunts sansself sont placés sur toutes les parties Indue•tires des circuits. (BOULANGER-FERMÉ,Tilégr. sans Fii, p. 233; 1907.)

Adj, : One dynamo shunt adéchargo Inva-riable. {Eclairage Elect., x, 189; 1897.)

8HUNTER [lo shunt; cf. SHUNT).V. a. - T. d'éleclr. : Pourvoir un cir-

cuit électrique d'une dérivation en shunt;dériver un courant électrique.

les aimants peuvent être sbuntés enIntroduisant entre les bornes... on rhéostat

automatise. (POTIER, J. de Phys., i, 409;188t.) Dés qo'un essieu pénétre sur la sec-tion de vole, il sbonte le relal et le circuitsecondaire est coupé. (A. Gén. des Chem.de fer, p. 109; fév. 1908.)

SIDE-GAR [slde-car, de side (côté)= teut. ilde, et car, q. v.\

S. c. m. - Motocyclette avec siège decôté supplémentaire.

Oncommence à voir circuler en France...ces • aide-cars •. (Temps, p. 5, e.2; 13 août

1913.)SILURIEN — IENNB [silurian, d'a-

près les Silures, anciens habitants du

Shropsbire, où Murchison, en 1839, a Oxéle type de celte formation géologique].

Adj. et subst. - T. de géol. : Le plusancien des terrains paléozolques. || Quise rapporte à ce terrain.

1° Terrain cambrlen, 3» terrain silurien.

(DK BEAUMONT, Révolu t. du Globe, p,396; 1839.) te plus ancien terrain dont lafaune nous soit aujourd'hui connue est celuique Murchison désigne sous lé nom de siio-riea. (LAUOEL, R. des Deux-Mondes, ut,377; 1856.) Le terrain silurien est rlobe enfossiles. (AoAp., 1878.)

SINÉCURE (sinécure => lat. sine

(sans), et cura (soin, souci); expressionforgée par les Anglais vers le xvu* s.

et à laquelle ils ont tout d'abord donnéun sens exclusivement ecclésiastique.]

8. f. - Emploi, fonction qui n'obligea aucun travail sérieux,

BIST. — Les Canonloats et les bénéficesqu'Us (les docteurs en théologie] appellent•/ne cura. (La SAQB, Rem, sur l'Anglet,,p. 78; 1715.)

l'Inspecteur da paro regarde sa placecomme ans sine-cnre. (SAINT-CONSTANT,Londres et les Angt,, i, 128; 180t.) Noscommettans... ne diront pas qu'une placede député ao Parlement est une sfaécur*.(Débats, p. 1, e. 1 ; 7 jutll. 183i.) Le voilaqui tonne, tempête contre les dépenses dela coor, la corruption, les sinécures. (P.-L.COURIER, Pamph. des Pamphlets, p. 14 ;1824.) Ils se les attachèrent en leur donnantdes sinécures. (ACAD., 1835.)

D. =* SINECURISMB : Abus, multiplica-tion des sinécures. (Lillrô, 1872.)

StNÉcuRiSTB : Bénéficiaire d'une si-nécure.

Pour être fasblonable, 11 faut... être filsde millionnaire, prince, slnécuriste ou coma-lard. (BALZAC, Tr. de la Vie Elégante,p. 13; 1853.) s

SINOEINQ [singeing, part. prés, deto singe (flamber) =* ang.-sax. sengan).

S. m. — T. de l'art capillaire : Flam-

bage de l'extrémité des cheveux pourleur donner de la vitalité.

Il ne s'ensuit pas que le nettoyage de tête

soit nécessaire pour que l'on poisse faire

on singeing & une dame. (SORIONET, Man,

du Coiffeur, p. 103; 1894.) Le singeingfortifie, dit-on, la chevelure. (Nouv. LA-ROUSSEILL„ 1908.)

SINGLETON (singleton, de single

(seul) » v. fr. single, lat. singutus, et

suif. dlm. ton].S. m. - Au jeu de wblst, ou de bridge,

carte qui est seule de sa couleur dans la

main du joueur.ns parlaient de Chelem, de Triok, de Sin-

gleton, Je crus voir des Anglais débarqués de

Brightonl (Le Whist, p. 12; 1841.) Avoir

un singleton; jouer le singleton. (LITTRÉ,1873.) QuiJoueon singleton est une masette.

(BOUSSAC, Encycl. des Jeux de Cartes,

p. 88; 1896.)SIPHON-RECORDER (siphon recor-

der ; de siphon = lat. siphon, fr. siphon,et rêcorder, du verbe to record (enre-

Page 163: Edouard Bonnafee

Sll\ 131- SKIPPER

glstrer) ** v. fr, recorder, avec suif. er],8. c. m. - Siphon capillaire Inventé,

en i873, par Sir \V. Thomson pour l'en-

registrement des signaux transmis parcâble sous-marln.

le siphon recorder de sir W. Thomsonfonctlonnesur les grands cables. (TERNANT,

Télégraphes,$.213; 1881.) Un siphon re.corder fonctionnant «a duplex. (Electri-cien, p. 223; 1883.) le siphon-recorderenregistre les signaux sur une bande de pa-pier comme le récepteur Morse. (DUMONT,DM. dElect., p. 766; 1889.)

SIR (sir = v. angl. sire, fr. sire, sei-

gneur].S. m. - T. d'appellation correspon-

dant a « Monsieur ».la simple adresse de la lettre du Roi &

Sir un tel fait titre de noblesse. (COYER,Nom. Observ.surl'Angtet., p.222;i779.)les baronets et les chevaliers... ont pourappellation distinctiTO le mot Sir. (Tabl. desCoût, de la Nation Angl., p. 27; 1803.)Chacun prétend au titre de Sir, Jadis réservéaux membres de la Chambre des Communes.

(WBY, Angl. Chez Eux, p. 48; 1883.)les palefreniers l'appellent sir [le premiercocher, en Angleterre]. (R. BAZIN, Nord-

Sud, p. 108; 1913.)SKATING [skating, part. prés, du

verbe to skate (patiner), dér. du subst.6kate= holl. schaatsen, patins],

S. m. - le - Le sport du patinage.le skating 'est devenu la manie du Jour.

(Figaro, p. 1, c. 1 ; 24 avril 1876.) le ska-

ting va faire ohes nous des progrés incon-testables. (Moniteur de la Mode, p. 15,c. 2; 1890.) les robes tout en fourrure nesont pas uniquement réservées an skating.(L'Art et la Mode, p. 71 ; 28 janv. 1905.)

2"- Piste pour le patinage à roulettes

(elliptiq. pour « skating-rink », q. v.).REM. — Au début, — vers 1876, —

la mode du skating avait donné nais-sance aux dérivés « skatinage », « skati-neur », et au verbe « skatiner », queLittré a recueilli. Aucun d'eux n'a sur-vécu. Cf. RINK.

SKATINQ-RINO, ou ttINK (de ska-

ting, et ring (cercle), ou rink «=»teut.

hring, rink).S. c. m. - Patinoire, piste pour le

patinage à roulettes. Cf. RINK.- on démolit les maisons pour en faire des

skattng-rlnks. (Figaro, p. 3, c. 3; 24avr. 1878.) One tentative d'établissementdo skatlng-rlng a été faite A Paris... dansles Champs-Elysées. (LAMI, Die t. de i'/n-

dust.,\, 483; 1888.)Abrévt. : l'aprés-mldl an |eu de paume

on an skating. (DAUDET, Rois en Exil,

p. 85; 1879.)8KELET0N [skeleton (squelette) s=

grec extAtTJv],S. m. - Sorte do luge, ou de traîneau

bas, composé d'une simple banquettemontée sur deux patins de fer.

le toboggan américain dit siceleton. (Vieau Gr. Air, p. 252, c. 2; 1899.) le ske<leton ne sert que pour courir sur des pistesglacées. (Inlerméd. des Chercheurs, c.

996; 30 juin 1909.) Songes que les skole-tons ont fait Jusqu'à du 183 i l'heure, en

moyenne. (HEnviER, Magasin l'itt., p. 40,c. 2; févr. 1910.)

SKETCH (sketch (esquisse, croquis)s holl. schels, ail. skizze, liai, schiito).

S. m. -T. de théâtre : Saynète, scène

mimée, petite pochade sans importance.Première représentation de l'Homme i

l'Echelle, sketch burlesque. (Qaulois, p.3, c. 5; i" ocl. 1908.) Ce Sketch est

l'oeuvre de M. Paul Ardot, le Jeune aoteur-auteur. (Comoedia, p. 3, c. 2; 25 août

1910.) Ona beaucoup applaudi un « sketch »

où fort spirituellement Paul Franck donne la

réplique à la si parisienne divette. (il/afin,p. 4, c 5 :17 mars 1911.)

SKIFF (skiff = fr. esquif],S. m. - Canot de course à un rameur.

J'achetai an skiff, ou bateau plat,... fortcommode. (Pu. CHASLES, Moeurs des

Anglo-Américains, p. 81 ; 1851.) On voltcourir ces fameux skiffs anglais, longs etétroits. (Sport, p. 4, c. 1, 12oet. 1854.)le skiff est la véritable embarcation de

course à un rameur. (COUBERTIN, Educal.

Angl. en France, p. 125; 1889.)D. = SKIFFEUR : Celui qui fait du

skiff.SKIPPER (skipper = holl. où bas-ail.

schipper (lui-môme de schip, bateau, et

sufî. er)].S. m. - Patron de navire marchand.

Skiper en anglols... signifie on patronde vaisseau de marchand. (BOULLAVE-LE-Gouz, Voyages, p. 537 ; 1653.) les capi-taines des vaisseaux du Roi ont lé droit...

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SKY-SCRAPBtt 135- SFJP

d'enlever sur les vaisseaux marchands, lesmatelots, Skipper, Sea-Wau, dont Us ontbesoin pour former ou pour recruter leur

équipée. (MORAND, Charbon de Terre,n, 433; 1773.) Les négociante, armateurs,capitaines de navires, skippers si mistersde l'Europe et de l'Amérique. (VKH.NB,Vingt mille Lieues sous les Mers, p. 1 ;4870.) !•« Paolflquo n'offre aucun des avan-

tages dont se prévalent les skippers quifont le voyage d'Australie. (UUBNER, /YO«men. aut. du Monde, i, ST75; 1873.)

SKY'SCRAPER (sky-scraper, de

scraper (lilt. gratteur), du verbe to scrapes= v. nordique skrapa; et sky (ciel) =

scand. sky, nuage).S. c. m. - Nom donné par les Amé-

ricains des Etats-Unis à leurs grands im-

meubles, de quinze, vingt étages et plus,qu'on appelleaussi parfois « gratte-ciel ».

Edifiées do genre de ceux que les gens de

Chicago appellent des • écorcbeurs de ciel »,skyscrapers. (BOURGET , Outre-Mer, i,44; 1899.) Ces sky scrapers, au flano des-

quels scintille le soir un éclairage électri-

que intermittent. (BENTZON, Améric. chez

Elles, p. 47; 1898.) La lumière brumeusede ce matin d'automne estompe les arêtesvives des sky scrapers. (F. KLEIN, Paysde la Vie Intense, p. 3T9; 1904.) Au cielse projettent les cages en fer des malsons

Inachevées, ceintes d'échafaudages, quel-ques ossatures de sky scrapers. (P. ADAM,Vues d'Amer., p. 392; 1906.)

SLANQ [slang, p.-ô. scand.=sleng ?).S. m. - Argot anglais.Un écrivain anglais de réputation, qui a

fait un grand usage du slang, est le roman-cier Buhver. (FR. MICHEL, Etudes de Phi-loi. Comporte sur l'Argot, p. 47*2; 1856.)Dans l'argot d'aujourd'hui appelé le slang,on dit pour être ivre,... être dans ses subli-mités. (NISARD, Curiosités de l'Elym.,p. 38; 1863.) né crient, aveo la bouche etaveo le nez, les Interjections du slang.

(ADAM, Vues d'Amer,, p. 20; 1906.)SLEEPER (sleeper, de to sleep (dor-

mir) = ang. sax. slêpan, et sut!, er, piècedormante.)

S. m. - Traverse, longrine.'la substitution des ohevilles de bois ans

chevilles de fer pour fixer les coussinetssur les sleepers. (J. des Chem. de Fer,p. 476, c. l;1843.)Grimsby : 5/par char-

gement sleepers, (R. G€n, de la Marin*March., p. 510, c. 1; oct. 1904.)

8LCEPINO-OAR [steeping-car; decar ( voiture )s=v. dia). fr. du Nord

carrei lai. carrus; et sleeplng (pourdormir), part, prés, du verbe to sleep» ang.-sax. sUpan),

S, c. in. • Wagon-lits.la lendemain, en quittant les conforta-

bles couchettes d'un « sleepingcar », nousarrivions a Albany,(J. VERNE, Ville Flot-

tante, p. 115; 1873.) A leurs wagons dé*

mocratlques,... les Américains ont Joint les

sleepiog-cars, où, pour 15 à 20 francs parnuit, on a l'agrément d'une couchette. (MAR-

mtto,Eri.Pays Lointains, p. 306; 1878.)Elle avait parfaitement dormi dans le sleep*

Ing-car. (MAUPASSANT, Mont'Oriol, p,

14; 1887.)Abrév, : Un train ne comportant pas

même de sleepings. (A. IIERMANT, Frisson

de Paris, p. 7i ; 1895.)SLIME3 (pi. de slime (limon, boue)

=; ang.-sax. stim],S. m. pi. - T. d'exploital. de mines :

Poussier de minerai; résidus des mine-

rais traités, boues.

les résidus se eoxposent de sJ/oees en-,

traînés hors des bassins de dépôt. (Génie

Civ., m, 529; 1883.) les tailings et les

slimes représentent la presque totalité du

minerai traité. {Gr. Encycl,, xxv, 443;

1899.) Certaines C,M ont réalisé des béné-

fices considérables, en achetant les slimes

riches des autres mines pour les soumettre

A la cyanuration. (CHARPENTIER, Géol.et

Minéralogie, p. 604 ; 1900.)SLIP [slip, du verbe to slip (lâcher,

glisser, couler) = prob. bas-ail. slippen],S. m. -1» - T. de sport : Laisse avec

laquelle on lient les chiens dans les

épreuves du coursing. Cf. SUPPER.

la personne qui tient les slips, les lâche

[les lévriers) tous les deux exactement en-,

semble. (PAIRAULT, Dict.des Chasses,?,87 ; 1885.) La longueur du slip doit naturelle-

ment varier aveo la nature du terrain, mais

ne doit Jamais être moindre de 60 & 80

yards. (POIRIER, Coursings,y. 26; 1885.)2» - T. de marine : Cale de construc-

tion; cale de quai.Le vicomte d'A. a fait passer son yacht

eor le slip, (Yacht, p. 106, c. 2; 1903.)Sur le slip, le propriétaire duDobonnetbèle

Page 165: Edouard Bonnafee

SLIPPER -136- SMOKINQ-JACKKT

l'équipage do ion bateau. {Vie au Gr, Air,p, 286; 1905.)

3». Caleçon-ceinture pour la pratiquedes sports.

De correct» vestons ont remplacé* le slipréglementaire. (DROUOT, Gaulois, p. 2, c.

i;19oct. 1913.)8UPPER [sllpper, du verbe to slip

(lâcher), et suff. er\,S. m, -T. de chasse et de courstng:

Celui qui découple les chien» au momentoù le gibier part.

II. leprat remplissait les fonctions de

sllpper, chargé de déooopler les chiens. (R.MILTON, Figaro, p. 8, c,4; l«avr. 1880.)les propriétaires... après avoir remis leurschiens dans les mains du sllpper, peuventles suivre de prés. (POIRIER, Coursings,

p. 25; 1885.) Quand le lierre a pris uneoertalne avanoe sur les chiens, le sllpperlâche son accouple. (SAINT-ALBW, Sportsà Paris, p. 85; 1889.)

SLOOP [sloop s» holl. sloep],S. m. - Navire caboteur h un mit,

gréé en cotre. Primitivement, corvettede guerre.

Tont ce qui est au-dessous de vingt canonsest sloop en Angleterre. (TRÉVOUX; 1782.)Il n'y a point de voilure plus commode et

plus sûre que celle du sloop. (FORFAIT, Tr.de ta Mâture, p. 25; 1788.) Sloop on

sloupe. (ACAD., 1798.) La galioto était d'un

plus fort échantillon de bols que les plusgrands sloops caboteurs de tout l'archipel.(HUGO, Trav. de la Mer, i, 178; 1868.)

8LUICB [slulce=prob. v. fr. escluse).S, m. - Sorte de canal en bois servant

pour le lavage de l'or contenu dans lessable3 aurifères.

|>e travail au slulce se fait quelquefois...par compagnies de 10, 20 et même Jusqu'à90 ouvriers à la fols. (SIMONIN, Ouvriersdes Deux Mondes, m, 195; 1861.) L'in-vention du slulce fut toute une fortune pourle mineur. (F. LAUR, R. des Deux-Mon-

des, xuii, 461; 186,3.) La méthode de la-

vage au slulce... ouvrit une ère nouvelle à

l'exploitation de l'or. (WURTZ, D. deChim., p. 641, c. 1; 1873.) On Jette à la

pelle le sable aurifère dans le haut du slulce.

(O. Encycl., xxv, 441 ; 1899.)SLUM [slum = orig. obscure.; peut-

être argotique, ou patois angl. slump,bdueîj.

S. m. • Rue malpropre et misérable-ment habitée; au pi. slums, bas quar-tiers d'une ville.

Le communisme Insurrectionnel... est leproduit direct de l'état d'Ame des misérablesqui vivent dans les slums. (/. des Econo-mistes, p. 433; 15 sept. 1904.) Il faut leschercher [les miséreux] au plus profond desslums. (BENTZON, R, des Deux-Mondes,p. 159; janv. 1905.)

SMART (smart, dont lo sens primitifest cuisant, mordant, d'où vif, pim-pant, caustique, du verbe lo smart (cau-ser une douleur aiguô) =» angl.-sax.smeorlan, apparenté au germ. schmer-

senisuèà.smàrla).Adj. - Elégant, coquet, chic; aussi,

en parlant spécialement des personnes,malin, déluré.

Être smart, c'est être vêtit i la dernièremode. (M. MURET, Débals, p. 1, o. 4; 7déc. 1898.) Nos fasblonables tiennent Ahonneur de se faire babiller ches lé plussmart des couturiers. (VANDABLB, N€ol.

Exotique, p. 12; 1902.) Le Japonais estdégourdi et rapide, il est smart. (AUBBRT,R. de Paris, p. 79; 1" nov. 190*.) lessmarts londoniens raillent... nvs chemises 4

plis. (M. PRÉVOST, Femina. p. 552, c. 2 ;déc. 1906.)

SMOGLEUR, SMUQOLER (smugg-ler, du verbe to smuggle (faire la con-

trebande) =bas-ail. smukheln, ouboll.

smokkelen}.S. m. - Navire contrebandier; con-

trebandier maritime.Un Suogler anglols, une petite oalche,8e

trouvent les seuls b&tlmens qui puissentmarcher. (LINQUBT, Ann. Pol., v, 75;1779.) Des smaglers paraissent en mer, etfont des signaux pour annoncer qu'ils ontdes marchandises à débarquer. (SAINT-CONSTANT, Londres et les Angl., m,283; 1804.) Dans le Nord, on appelle smO'

gleurs les petits bâtiments contrebandiers,

(LA LANDELLE, Langage des Marins,

p. 36; 1889.) De hardis smugglers. (Lrr-TRÉ;1872.)

REM. — On trouve quelquefois le verbe

smogler. calqué sur l'anglais to smuggle.Ch. Romme (Dict.de la Marine Fran-

çaise, éd. 1813) et le Compl, au Die t.de l'Acad. (éd. 1866) l'ont noté,

SMOKING-JAGKET, SMOKING

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SMOKING-ROOM - 137 - SiNOW-BOOT

(smoklng-Jacket ; de Jacket « v. fr./ac*quet, et smoking (pour fumer), part,prêt, du verbe to smoko, lui-même dusubst. smoke es v, angl. smoca],

8. m. • Veston de drap fin, très ou-vert et assez habillé, que Ton porto dansles dîners et soirées de demi-cérémonie.

Vous fumeras des cigarettes russes engmoklag-lacket. (BOURQET, Etudes etPortraits, il, 850; 1899.) Imperturbableet complaisant, sous son smoking Jacket,comme uo garçon de salle tris bien, (lien*Visu, Flirt, p. 55; 1890.) Nous sommescette rose noire Et oe bleuet gros comme vachou Pour qui les smokings, sous leur moire,Ont un oblique oaoutohouo. (HOSTAND, USMusardises, Pleurs; 1890.) Irréprocha-bles dans leurs smokings, sous leurs plas-trons oo brillaient de gros diamants. (Vo*allé, Maître de ta Mer, p. 281 ; 1903.)

8MOKINCKR00M {smoking-room ;de smoki ng (pour fumer), et room,(cham-bre)eateut. rùm).

S. c. m. - Fumoir.tes gens qui usent des mots anglais désl-

rent... les laisser en saillie; quand smo-king-room sera francisé, Us chercherontailleurs. (BRUNOT DE JULLBVILLE, llist.de ta Langue Française, vnr, 812;1899.) Il a aussitôt organisé dans les lo-caux on smoking-room et an baramérioalo.{Gaulois, p. 1, c. 4; 27 janv. 1908.)

SMOLT [smolt, élym. obscure].S. m. - Saumoneau de mer.le saumon & l'état de smolt a l'apparence

d'une petite truite. (BLANCHARD, Poiss.des Eaux Douces de la France, p. 454 ;1868.) Arrivés dans les eaux sanmâtres, lessmolts y séjournent quelques Jours. (/.Offi, p. 2835; 4 juill. 1888.) Au secondAge. le smolt se prépare & descendre à lamer. (Qr. E ney cl., xxix, 562; 1901.)

SNOB (snob = dial. angl. snob, snap,et écoss. snab (garçon cordonnier). Ori-gine bien probablement argotique, sui-vant Sir J. Murray. — Vers 1796, les

. étudiants de Cambridge avaient cou-tume de surnommer « snobs », avec

quelque mépris, tous ceux qui ne fai-saient pas partie de l'Université. Leromancier anglais Thackeray, qui futélève au Trinity Collège de Cambridge,et dont le Livre des Snobs (1848) a vul-garisé cette expression, lui a donné des

sens un peu divers, notamment « per-sonne qui prétend toujours être plusriche ou plus fasblonable qu'elle ne l'esten réalité, » et « admirateur servlle deschoses médiocres »].

S. m. - Homme sot et prétentieux;poseur.

Le geai paré des plumes du paon figureon ne peut mieux maint Snob de la société.(THACKERAY, livre des Snobs, trad.

GuifTrey, p. 107; 1857.) Il (te ParlementAnglais] n'a pas le respect du rang, cetteIdolâtrie que M. Thackeray... a si vertementtravaillée. Le Parlement n'est pas snob.

(PonouF.3, l\. des Deux-Mondes, xt, 636;1857.) Le snob est on enfant des sociétésaristocratiques. (TAINS, LUI. Angl,, iv,107; 1894.) Il courait Paris à dix heures dusoir dans le costume d'an oisif et d'an snob.

(l3ouROBT,A/en«w/?M,p.5;l888.)Adjt : Les Individualités diverses for*

mant la société snob. (ADAM, Vues d'A-

»ier.,p.224; 1806.)D sa SNOBINETTB : Femme qui fait

montre de snobisme.Cedont notre snobinette est friande, c'est

do réputations frais «closes. (LECOMTB,R. Bleue, p. 218, c. 2; août 1904.) Que

diral-Je des snoblnettes de l'oocaltlsme etdes messes noires? (ALB. SORSL, Gaulois,p. 1, c. 2; 19 fév. 1905.)

SNOBISME, 8N0BBISMB (snob-bism, de snob, et suff. ism.).

S. m. - Affectation ridicule; admira-tion de commande pour tout ce qui està la mode.

Notre snobisme est Insolent, brutal etstuptde, aveo une confiance entière en lot-même. (THACKERAY, Livre des Snobs,trad. GuifTrey, p. 88; 1857.) introductionà l'histoire du snobblsma parisien. (LA-OARDIE, Débats, p. 2, c. 5; 12 mal 1867.)Il s'étonne on moment aveo moi du snobismede quelques-uns de nos écrivains très célè-bres. (GONCOURT, Journal; 20 oct. 1889.)Qu'est-ce dono que le snobisme? C'est l'al-liance d'one docilité d'esprit presque tou-chante et de la plus rlslble vanité. (J. LE-

MAÎTRE, Contemp., vu, 96; 1889.)SNOW-BOOT[sno\v-boot; de snow

(neige) = ang-sax. snâio, et boot (bot-tine) = v. fr. bote, botte}.

S. c. m. - Chaussure caoutchoutée etfourrée pour la neige.

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SODA-WATER — 138 — SPARDECK

Chaussures en caoutchouc, bottes, bot-

Unes, SUOW-bOOt». (BOBET, Le Caout-

chouc, p, 45; 1893.) O «'équipait a la

russe, avoo des soow-boots. (HERMANT,Frisson de Paris, p. 182; 1895.) Sespieds,I fia» dans le» souliers découvert», déli-vras des snow-boots. (DANIEL LESUEUR,Gaulois, p. 1, c i; 25 déc. 1911.)

SODA«WATER [soda-water; de soda,= lai. soda, UaJ. jw/a (soude), et water

(eau)=ang.-sax, waeter; germ. uawer],8, e. m, - Eau gazeuse carbonatée.Une boisson asses insipide, mais fort &

la mode depuis quelques années; on lasomme soda water (eau de soude), (JOUY,llermite de Londres, i, 336; 1820.) Iln'aime ni le Paro,... ni le tir au pigeon,ni le soda-water. (BEAUVOIR, La Capeet l'Epte, p. 74; 1837.) Un vampire d'oret d'argent, buvant les héritages des filsde famille comme un verre de soda water.

(GAUTIER, Fortunio, p. 153; 1838.)Abrév. : Absorbant des sodas, des eaux

de régime dont le club tenait tout un dé-

pôt. (DAUDET, Rois en exil, xu, 377;1879.) Le whiskey, l'aie, le soda, le tbé...

apparaissaient sur toutes les tables. (BOUR-OET, Outre-Mer, i, 14; 1895.)

SODIUM [sodium = lat. soda, etsuff. ium, par analogie avec les autresmétaux de même désinence}.

S. m. - Corps simple, métallique,trouvé et baptisé par H. Davy en 1807.

Je me suis hasardé à désigner ces deuxsubstances nouvelles par les noms de Potas-sium, et de Sodium. (11. DAVY, Ann. deChimie, nvm, 254 ; 1808.) Le sodium estune découverte récente. (ACAD., 1835.)

SOLIGITOR [solicitor = v. fr. soli-

citeur, procureur, avoué].S. m. - Avoué, homme de loi.Je connais un sollicitor qui gagne beau-

coup d'argent et dépensé tout. (TAINB,Notes sur l'Angtet., p. 4; 1873.) J'ai

déjà consulté un solicitor. (CLARETIB,Américaine, p. 358; 1893.) En dehors demon sollicitor et de mon avocat, personneici pour me défendre. (M. BARRES, Leurs

Figures, p. m; 1902.)SOUNDER[sounder;de sound=> fr.

son, et suif. érj.S. m. - Instrument qui permet de re-

cevoir les dépêches télégraphiques àl'aide de signaux sonores renforcés.

le sounder... est disposé sur on» boite•onore. (CIIENUT, R. Gin. des Chcm. de

/Vr,p. 269; mal 188*,) Généralisation de

l'emploi du • ikunder • dans les bureaux.

{Bull, des /». T. T., p. 603; 1899.) Trot»cents lignes télégraphique» groupées entrois sections correspondent... aux ligne»desservies par le sounder. (Nature, supp.,p. 50,c.i;janv. 1910.)

SOUTHDOWN [southdown, de south

(sud) «=»(eut. sunth, stùh; et down (dune)« v. ang. dùn, v. holl. dûna).

S. m. - Mouton a laine courte, origi-naire des dunes du sud de l'Angleterre.

Il y a une autre race de moutons appeléeSouth down. (L. SIMOND, Voyage d'un

Français en Angle t., i, 24?; 1816.) Larace connue sous le nom de Souin-downconvient mieux dans les contrées dont le

parcours est forcé sur une grande étenduede terrain. (/. des Haras, xxiv, 304; 1889.)Je n'ai point compétence pour dire... si les

southdown, les sbropsblre doivent être ex-clusivement adoptés par nos producteurs.(MALOT, Vie Mod. en Anglet.,?. 253;1882.) De tons les moutons anglais, lesSouthdowns sont les seuls qui... avaient -

une place utile à prendre dans notre pays.(BARRAI.-SAONIER, Dict. d'Agricult.,iv, 696; 1891.)

REM. — Nos éleveurs de races ovinesrecherchent également les Oxford-down, les Cotsvcold, les Dishley, lesNew-Kent et les New-Leicesler.

SPANIEL. [spaniel=v. fr. espaigneul,espagnol].

S. m. - Epagneul de race anglaise.Toute une série de spanlels, la plupart

ayant remporté des prix dans les fields trials.

(MÊGNIN, Vie au Gr. Air, p. 57, ci;1898.) Le bon travail de retriever exécuté

par la plupart des spanlels. (HAUTEFEUILLB,Sport Univ. M., p. 784, c. I; 190*.)

REM.— Deux variétés du spanielsont surtout connues ^ le field-spanielet le spaniel-ctumber : Qu'est-ce que vousme conseilles 7 Un Saint-Germain, un setter,on nn spaniel-clomberî (GYP, Plume et

Poil, p. 39; 1885.) Epagnënls anglais dechasse à tir : cockers, clumbers, fleld-spa-nlels. [Eleveur, p. 278, c. 2 ; 1888.)

SPARDECK [spardeck, de spar (es-par) = y. angl. sparre, et deck (pont)» prob. v. bol), dekken, couvrir].

Page 168: Edouard Bonnafee

SPEAKER -139- SPINNAKER

S. m. • T. de marine : Pont léger surmontants établi au-dessus des cabinesdu pont supérieur ; faux-pont,

Dans les batlmens qui no sont pas desti-nés pour la guerre, an pont., sert de plan»cher sur lequel on peut marcher de l'étraveà l'étambot, spar deofc. (HOMME, D. de laMarine Franc., p. 453; 1813.) Autrefois,lo $par~dQCk était lo pont supérieur qui,dans tout navln, se trouvait entre les deuxDits. (JAL, Gloss, Naut.; 1848.) Éviterque lo tir en pointe... ne soit gène* par te

spardeek central. (A. Marit., xi.r, 860;1874.) le pont et lo spardeck do la Ville-du-Barre. (LITTRE; 1877.)

BPEAKER[speaker,du verbe tospeak(parler) » ang.-sax. tpecan, tprecan,et suff. er].

S. m. -1° - Orateur, conférencier.

Speaker ou orateur. (ACAD., Comp.;1866.) n a tout oe qu'il faut, puisque lesconférences sont à l'ordre du Jour, pourdevenir un speaker applaudi. (J. CLARE-

TIB, Temps,p. 2, c. 3; 3 avr. 1908.)2° « T. de sport : Celui qui est chargé

d'annoncer au public le résultat des

épreuves sportives,Pour la proclamation d'un record [au vé-

lodrome], on applaudira lo speaker. (J.D'ORSAY, Nalin,?. 1, c. 1 ; 27 sept. 1904.)A chaque pont, le speaker, de son puis-sant organe, annonce aux foules accou-rues la position des nageurs. (Auto, p.5, c. 6; 13 juill. 1908.) On nègre friséfut présenté par le speaker et défia... le

vainqueur du match. (TR. BERNARD, Ni'colas Bergère, p. 265; 1911.)

3»,-Président delà Chambre des Com-

munes, en Angleterre, et de la Cham-bre des Représentants, aux Et.-Unis.

A un des boots [do la Chambre Basse], il

y a un fauteuil pour le Speaker. (Observât,faites par un Voyag. en Angle t., p. 47;

1698.) Le Président de la Chambre des Com-

munes est appelle Speaker... o'est loi quiadresse lo Roi. (DE LOLME, Constitut. de

l'Anglel., p. 205; 1771.) J'ai l'honneur

d'être Invité à dîner ches le Président avec

Kossutb, les speakers des deux Assemblées

législatives. (AMPÈRE, Promen.en AmCr.,

», 97; 1858.) Le blU sur l'importation des

grains était du nombre [des projets adoptéspar la Chambre des Lords], le speaker l'an-

nonça. (GUIZOT, Robert Peel, p. 270; 1856.)

les membres des communes entrèrent, pré*cédés du speaker. (Huao, Homme Qui hit,11,361; 1(69.)

BPBEOH [speech» ang.-sax. spttce,dér. do spcin, parler].

S. m. • Allocution, discours.Un speech qu'on me prie de faire A la

réunion des abolltionnlstes anglais, françaiset américains. (LAMARTINE, Lett. ù Em.de Girardin; 8 févr. 1840.) J'ai fait unspeech pour que lo procès-verbal fût purgéde tout adverbe, mats Inutilement. (MÉRI-MÉE, Lett. à une Inconnue! 2 août 1854.)Démosthénes et Cicéron n'improvisaient pastous les Jours un speech A la fin du dîner.(AMPÈRE, Promen.en 4mli*.,t,62; 1855.)Faire un speech. (LITTRE; 1878.)

REM. — On dit aussi, familièrement,tpeecher,

SPENCER [spencer, du nom de lord

Spencer, 1782-1815],S. m. - Habit d'homme généralement

sans basques. || Corsage de femme.les spencers sont A collet étroit, haut

monté. (J. des Dames, p. 64; 1801-1802.)Presque tous les spencers ont de petitesbasques comme un habit d'amazone. (/. des

Débats, p. 1, c. 2; 2 janv, 1820.) Porterun spencer-par-dessus son habit. (ACAD.,1835.) Parée de sa toque A plume verte,d'un spencer de velours. (DAUDET, Rois en

Exil, tv, 140; 1879.)SPIDER {spîder (araignée) = v. angl.

spither, du verbe ang.-sax. spinnan,filer).

S. m. - Voiture légère montée surde grandes roues très minces.

Le spider... désigne un genre de phaétondont l'arriére-traln est relié A la caisse pardes mains de fer. (Guide du Carrossier,p. 30, c. 2; 1877.) Les boggies ont défiléensemble, de mémo-., lès coupés, les spi-ders. (R. CHBRON, Gaulois, p. 2, c. 2;25 mars 1905.)

SPINNAKER [spinnaker, prob. du v,to spin (aller vite) = ang.-sax. spinnan].

S. m. -T. de marine : Grande voile

triangulaire placée au mât de flèche des

yachts de course. ..''••Le spinnacker, de récente importation

anglaise, ne sert qu'au largue ou au ventarrière. (Vflc/U,p.21; 1878.) Songréementse compose d'une grande voile... et, pourle beau temps, d'un spinnaker. (/. des D€~

Page 169: Edouard Bonnafee

SPINNINQ - 140 — 8PORT

balt, p. 3. c. 1; 4 janv, 1887.) La voiluredu sloop •• compose d'ant grande voile,.,,d'une trinquette, d'an foo, d'un spinnaker.[Qr, Encycl., art. Yacbt, p. 1268; 1902.)

SPINNINQ [splnnlng, «ubst. verb. doto tpln (tourner rapidement) = ang.»sax. spinnan),

S. m. « T. de pêche : Pèche au pois-«on tournant.

Au epionlng, aveo un poisson qui tournevivement, la multiplicité dos hameçons a

pou d'inconvénients. (PETIT, Pèche Mod.,p. 247; 1901.) lo poisson artlfiolel merci'

ble, destiné A la pêcbo au lancer, ta oom*blor do |olo tout pêcheur au splnnlng. (ATa-titre, suppl., p. 143, c. 2; avr. 1911.)

SPINSTBR (splnsler, du verbe to spln(filer) = ang.-sax.*jw»n<w, et suif, ster],

S. f. - Vieille nile.

Beaucoup do filles manquent lo cocoe et

deviennent des sptosten. (TAINB, Notes

sur l'Anglel., p. 97; 1873.) llllth avait

vingt-trois ans : elle a dono envisage* la

possibilité de rester spiaster, (ROD, LU

lith, p. 12; 1888.) Une solide splnster du

Yorkshlre, attachée à ses élèves et a leurmère comme un terre-neuve. (D. LESUEUR,Xnnafef, p. £09, c. i;sept. 1913.)

SPLEEN [spleen (humeur noire) =>

grec ORMJV, ratej.S. m. - Hypocondrie, mélancolie.Laisses là,croyex-mol, votre philosophie.

Elle donne lo spleen, elle endurcit les coeurs.

(FAVABT, Angl. à Bordeaux,vm; 1763.)Pourquoi aucun Romain de marque n'a-t-ll«u une asses (orte spleen pour attenter àsa vie? (VOLTAIRE, Comment, sur VEs~

prit des lois, xxx, 443; 1778.) Les autresno vonlolent voir personne, étant la plupartattaqués du spleen. {Amants Franc, à

Londres, p. 74; 1780.) Avoir le spleen.(AOAD., 1798.) Le dimanche, ce roi d'An-

gleterre, a pour prince de Galles 10 spleen.(HUGO, Trau. de la Mer, i, 68; 1866.)

SPLÉNÉTIQUE [splenetic, dér. de

spleen. Voir Rem. cl-déssousj.Adj. - Enclin à la mélancolie, atrabi-

laire, triste.Cet homme est splénétlque. {J. Anglais,

H, 416; 1776.) La morale de l'auteur est-.,

chagrine et splénétlque. (MERCIER, Néolo*

gie, u, 261; 1801.) Louis XV est splénétl-que, libertin et persifleur. (CONCOURT,Idées et Sensat., p. 190; 1866.)

REM. — Le mot splénétlque était usitédans l'ano. langage français, mais seu-lement avec le sens « qui a rapport a larate», ou comme substantif:* personne)malade de la rate »,

SPORT [sport» aphérèse de disport,

lui-même adopté de l'anglo-franç. dis-

port, v, franc, desport (Mais celé que otl'enfant mort No poet onques aver des-

port ; Thèkes, clrca 1150), déport (Joie et

déport ; £nea», clrca 1160), depors (Sou-las, depors, gleus et ris ; Poésie Mss, ante

1300.) Le mot sport se rencontre en an-

glais des le milieu du xv* s., avec le sensde jeu, d'amusement, qu'avait le vieux

français desport. L'acception actuellene se fait jour qu'un siècle plus tard.

Ainsi, dans Shakespeare : « Ilorse andchariots let us hâve, A ad to our sport.Madam, now shall ye see Our Roman

hunting. » (Titus Andronicus, u, 2.)S. m. -1« - Toute espèce d'exercice

en plein air, principalement exercice

physique pratiqué aveo méthode. Lemot s'est d'abord appliqué, en France,aux courses de chevaux et a l'hippisme,en général.

Par lo mot do sports, dont l'équivalentn'existe pas dans notre langue,... on dési-

gne la obasse, les courses, les combats deboxeurs. {J. des Haras, p. 84; 1838.) Le

genre de sport qui donne, en quelque sorte,la vie A tons les autres, et dans lequelceux-ci trouvent presque leur essence, o'estle tor/. (GAYOT, Guide du Sportsman,p. 3; 1839.) Ils [les Jeunes gens] parlentun argot incompréhensible, sport, turf,

handicap. (Tu. GAUTIER, Hist. de l'ArtDram. en France, v, 94; 1848.) Faut-il

pour cimenter un merveilleux accord Chan-

ger l'arène en turf et le plaisir en sport?

(VIENNET, Lett. d Doileau; 1856.) Sa pa-role valait contrat dans le monde do lahaute industrie, comme dans les réglonsplus pures du cercle et du sport. (0. FEUIL-

LET, M. de Camors, p. 197; 1867.) - ACAD.,1878.

Adj t. C'est plus frano de Jeu, plus sport.

(DE COULEVAIN, Ile Inconnue, p. 236;

1906.) ces vêtements plus ou moins anglais,pins ou moins « sport ». (ALB. FLAMENT,Gaulois, p. 1, c. 5 ; 14 sept. 1908.)

2» - Toute espèce d'amusement, d'oc-

cupation.

Page 170: Edouard Bonnafee

8P0HT3MAN - 141 SPIllNGER

Ton* Irw dans lo monde, mon cher, vous1res beaucoup, il «• sport tous amuse.

(BOUROBT, Mensonges, p. 45; 1888.)MM. — Colgrave traduit lo mot fran-

çais déport par « disport, sport, pas-Mme, récréation », On peut noter éga-lement le verbe « I «porte, je me dé-

duis, «donné par Palsgrave.p. «a SPOHTIP » TIVS : One société de

teneurs qui déploie une activité sportive.

(Sport., p. 2, c. 3; 31 déc. 1883.) LeTout-Parts mondain et sportif. (ST-ALMN,

Sports à Paris, p. 203; 1889.) Elle pati-nait I Elle nagealtl Elis était sportive I (L.HALBVY, Par le Rapide, déc, 1893.)

SPORTISMB : Goût exagère" des chosesdu sport.

laisser Ubre cours au sportlsme qui en-

vol», derrière les colons, des oisifs. (A. DE

MONACO, NOUV. Revue, p. 467; avr. 1896.)SPORTIVEMENT ; Linton prêts sportive-

ment & Hnret son propre tandem. ( Vélo,

p. 1, cl; 16 mai 1899.)SPORTSMAN (sportsman, de sport's,

et man (homme) =» teut. mon],S. m.-Homme qui s'adonne nus

sports, et plus particulièrement au sporthippique.

Poe fols le renard lancé, la troupe des

sportsmea s'ébranle. (J. des Haras, p.118; 1838.) Non pas que l'uniforme des

sportsmen..,, chemise de flanelle, culotte de

peau ou de velours, bottes a revers,... soitdes plus élégans. (FRIDOLIN, H. des Dewx-

Mandes, vin, 251; 1857.) Il se forma...

un fonds solide de connaissances qu'on de-vait retrouver plus tard aveo étonnementsous l'élégante frivolité du sportsman. (0.FEUILLET, M, de Camors, p. 37; 1867.)Sportsman dont une Incorrection aux courses

avait naguère fait disqualifier les cbevaux

sur tous les hippodromes. (HERVIEU, Flirt,

p.293;1890.)BPORTSWOMAN [sportswoman ; de

sport's, et woman (femme) = ang.-sax.xolftnan].

S. f. - Femme de sport.la femme qui aime ces amusements [du

sport] est appelée sportswoman. (LA-

ROUSSE,t. XIV, p. 1031 ; 1875.) le {eu quiintéressait toute une catégorie de sports-men et de sports-women a pris de telles

proportions. (Sï-ALBiN, Sports à Paris,

p. 30; 1889.) Des Françaises érigées en

cycleivotneo, en sportwomen... n'ont plusrien a envier & nos challenger*. (VAN*DAEf.e, Néolog. Exotique, p. 13; 1903.)

SPOT [spot (tache) =» v. angl. spot],S. m. • T. de physique : Petite tache,

image produite sur l'écran par le mi-roir du galvanomètre,

le miroir reçoit d'une lampe un rayonlumineux qu'il réfléchit sur on écran,... oùIl produit une Image lumineuse appelée spot.(DUMONT, DM. d'Electr,,?. 880; 1889.)Quand J'observe un galvanomètre, si |e de-mande à un visiteur ignorant : 1» courantpasse-t-Uî 11va regarderie fil pour tâoherd'y voir passer quelque chose. Hais si Jepose la mémo question à mon aide qui coin*prend ma langue, Il saura que cela veut dire :le spot se déplace-t-iu et 11regardera surl'éobelle. (H. POINCARÊ, R. de Métaphys,,p. 870; 1903.)

SPRAT [sprat = v. angl, sprot],S. m. - Nom vulgaire d'un petit pois-

son de mer, la melelte esprot.les Anglais font une pécha très abon-

dante d'un petit poisson qu'ils nommentsprat, [Descript. des Arts et Met,, xi, 271 ;1779.) Sprats salés pour servir d'appât à la

pêche. (Tarifdes Douanes,?. 177; 1877.)le sprat ressemble beaucoup eu hareng.(A. PETIT, Pèche Mod., p, 574; 1901.)

SPRAY [spray (poussière d'eau) «=

bas.-all. sprei\.S. m. - T. de médecine : Jet de

liquide pulvérisé.lister invente le spray, la pulvérisation

d'eau phéntquée. {Dict, Encyc, des Se,

M€d., xx, 263; 1884.) la température do

spray varie peu. (J. Off., p. 3454; il août

1888.) Le spray a été conservé pour ladéslnfeotion des plaies en surface, ifir,Encyçl., xxx, 416; 1801.)

SPRINQER [springer, du verbe to

spring (faire lever) = ang.-sax. sprin~gan],

S. m. - Epagneul de chasse, haut et

léger, de race anglaise.n y a une variété de cocker appelée

springer; ce cooker est très entreprenant,dura la fatigue. (CUAILLOU, Chien de

Chasse, p. 85; 1867.) Le cocker n'est pas

compris dans l'appellation de springersous laquelle on réunit quelquefois les au-

tres fleld-spaniels. (MÉGNIN, Chien et ses

Races, n, 189; 1898.)

Page 171: Edouard Bonnafee

SPRINT — 142 — SQUEEZER

SPRINT [sprint (effort), du verbe to

sprint » scand. sprinta].S. m. - T. de sport : Emballage,

course de vitesse.

C'est en face de la ligne d'arrivée que le

sprint commence. (Gil Blas, p. 4, c. 3;

5juin 1895.) Au Paro des Princes,les sprintsont succédé aux sprints. ( Vélo, p. 1, c. 3;16 mai 1899.) Ils suivaient an petit trot la

voiture « et, de temps en temps, piquaientun sprint de soixante mètres. (Tu. BER-

NARD, Nicolas Bergère, p. 253; 1911.)SPRINTER [sprinter, de sprint, et

suif, er).S. m. -T. de sport : Coureur de vitesse.Un homme à qui la nature a donné des

cuisses courtes ne fera jamais un bon sprin-ter, (SAINT-CLAIR, Jeux en Plein Air,

p. 217; 1889.) Horin, le brillant sprinterbreton, est le favori désigné. (Intransi-

geant, p. 3, c. 4; 16 août 1895.) Le dé-

part du sprinter est analogue à celui du

chat s'élançant sur une souris. (Vie aitGr. Air, p. 316, c. 2 ; mai 1906.)

SPRUGB [spruce, altér. du mot Prus-sia = v. angl. Pruce, le spruce-fir (sa-pin) étant originaire de ce pays].

S. m. • Sapin d'Amérique ou d'O-céanie.

Als deSpruce, le eent « 4S livres. (LAU-RBNS, Taux et Taxes, p. 9; 1656.) Les pruce de la Nouvelle-Zélande. (COOK, Voy.dans l'Ilémisph. Aust., t, 158; trad.

1978.) Des pins rachltlques, de l'espèceappelée spruce par les Angtots. (CHATEAU-BRIAND, Mackentie, vi, 415; 1801.) Undès arbre» dont Cook employait Us jeunespousses en guise d« spruce pour confec-tionner la bière qu'il donnait à son équi-page. (DUMONT D'URVILLB, Voy. autourdu Monde, u, 341; 1335.) Le spruce vitdans un climat tris rigoureux. (LIÎTRÊ;1391)

SQUARE [square *» v. fr. esqttare,esquarre,i&tré).

S. m. - Jardin public, généralementcarré ou rectangulaire, au milieu d'une

place, et souvent entouré d'une grille.U y a [à Londres) des places qu'ils nom-

ment Squérea. (NIRBL, Voyage Forcé,p. 129 ; 1778.) ûuelque iquare verdoyantet ombragé. (Cu. NODIER, Promené auxMont. d'Ecosse, p. 131; 1821.) Cincinnatin'a ni squares plantés a l'anglaise, Biplaces.

(M. CHEVALIER, Lelt. sur l'Amer, du

Nord, i, 318; 1836.) C'était, fe crois, dansun passage, une espèce de square, de cité.

(MUSSET, Secret de Javolte, m; 1844.)L'Byvreuse est un square de gaxon et d'ar-bres comparable aux plus beaux carrés des

Champs-Elysées. (V. HUGO, Trav. de la

Mer, i, 33; 1866.) Le square de la tour

Saint-Jacques. (ACAD., 1878.)SQUATTER [squatter, du verbe to

squat (s'accroupir, se blottir) = v. fr. es-

quatir, écraser, et suff. er).S. m. - Colon indigène du Far West

Américain.11n'était pas de forêt... au centre de la-

quelle un squatter eût entassé des troncsd'arbres en forme de maison. (M. CHEVA-

LIER, Débats, p. 2, c. 1; 27 juil. 1835.)Le squatter que là haine de tout frein exileau fond des forêts. (QUATREFAGES, B. des

Deux-Mondes, \ut, 170; 1857.) Mineur en

Australie, squatter en Amérique. (A. DAU-

DET, Bois en Exil, p. 201 ; 1879.) Le squat-ter, bien qu'il soit un travailleur irrégulier,est un élément très utile à toute colonisa-tion. (LEROY-BEAULIEU, Colonisât, cheztes Peuplés Mod., p. 591 ; 1883.)

SQUAW [squaw =» indo-amérlcaln,

sgua, squdws].S. f. - Femme Indienne de l'Amérique

du Nord.Il vint avec ces Indiens... plus de quatrî-

vingt Squaw*. (BLOMB, Amer. Angtoise,p. 287; 1688.) 11y avoit, dans cette hutte,outre le sauvage, qui parlolt f rançois, une

squah... qu'il avoit épousée. (CHASTELLUX,(Voy. dans VAmér. Sept., 1,332; 1786.)J'ai vu souvent dessqu&wa assises sur la seuil

d'une porte. (TH. PAVIE, Souven. Allant.,

i, 159; 1833.) Parmi ces dix Individus M

trouvaient... une squaw et six Jeunes gens.

(0. SAND. Diable à Paris, ît, 202; 1845.)8a peau de vieille squaw rouge comme le

sable des carrières. (DAUDET, Jack, 1,

225; 1876.)SQUEEZER [squeezer, du verbe to

squeeze (presser) <=*ang.-sax* cioiesan,et suif. er).

S. m. - Teehnol. * 1» - Presse pour le

cinglage des loupes en métallurgie.La squeeiet on presse est seul employé

pour la cinglage dés loupes. (C. B. de la

SU des Ing. Civ., p. 456 ; 1859.) Le

squeeter a 1a même forma qua les cisailles

Page 172: Edouard Bonnafee

SQUIRE 143- STANDARD

droites. (LABOULAYE, D. des Arts et Ma-

nu}., art. Fer, p. 32, c. 1; 1886.)2» — Sorte de laminoir en bots dont

on fait usage pour la teinture des tissus.Au-dessus de otaaqae cave se trouve une

paire de squeezers qui expriment l'eau dont

le tissu est imprégné. (WORTZ, DM. de

Chim., i, p. 626, c. 2; 1876.) Le foulage...se fait simplement au sortir du bain de dé-

graissage, après avoir exprimé le tissu au

squeexer. (HOFFMANN, Indust. Textile,

p. 331, c. 2; sept. 1904.)SQUIRE (squire, aphérèse pour es-

quire (q. v.) = v. fr. esquier, écuyerj.S. m. - Primitivement écuyer, simple

gentilhomme. Auj. titre accordé à cer-tains propriétaires, rentiers, et à ceux

qui exercent une profession libérale.Les escuyers, appelles esqulers et squir*

res, sont ceux qui pour marque de noblesse

portent quelques armoiries particulières.(Du CHESNE, Itist. Qén. d'Anglel., p. 14 ;1614.) On squire... avait poussé jusqu'à lafureur la passion de ses compatriotes pourtes combats de coqs. (MONTÊGUT, R. des

Deux-Mondes, x, 150; 1857.) Les squiresrustiques sont ici des gaillards. (TAINE,Notes sur t'Angtet., p. 217} 1872.)

8TAO-H0UND (slag-hound ; de stag(cerf) =3 ang.-sax. stagga, Isl. steggi;et hound (chien) «=»teut. hund],

S. m. - Chien de race angl. employépour la chasse au cerf et au chevreuil.

Le fox hound, le harrier etle stag hound.

( J. des Haras, i, 117; 1828.) Les stag-hounds étalent en tété et donnaient de latoix. (CIIAPOS, Uturft p. 62; 1854.) Lefox-heund se distingue du staghound par unetaille moins élevée. (MÉONM, Races de

Chietis, il, 180; 1890.)8TAKES (slakes, pi. de slake (enjeu)

e=tang.-sax. slaea, rad. teul. stak).S. m. pi. - T. de turf : Mises de fonds

des propriétaires pour constituer un

prix. || Par métonymie, course dont le

gagnant doit recevoir la totalité ou une

partie de ces mises.Tous lés grands «Aires se font & courtes

distances «t aveo des poids légers. (J. des

Haras, xxttt, 106; 1839.) Ce sont les e«a«keë seulement qui peuvent donner  lacourse gagnée uns certaine valeur pécu-niaire. (PBARSOH, blet, du Sport Franc.,p. 590; 1899.)

STAND [stand, du verbe to stand (setenirdebout, rester, stationner) = ang.-sax. standan; rad. teut. stand.)

S. m. - 1<>-T. desport : Tribune decourses.

Le stand [d'Epsom] est encombré par leshauts personnages, les visiteurs étrangersde distinction. (CHAPUS, Le Turf, p. 118;1854.) Du haut du Stand, l'énorme fourmi-lière grouille et sa rumeur monte. (TAINE,Notes sur t'Angtet., p. 40; 1872.)

2» - Emplacement où l'on peut s'exer-cer au tir.

Les bourgs ont souvent plusieurs de cessociétés [de tir] et possèdent des stands trèsbien établis. (J. Off., p. 373, c. 1; I5janv.1875.) Le stand ressemble, en plus rustique,à un de nos tirs forains. (DAUDET, Tarta-rin sur les Alpes, p. 151; 1885.)

3» - Plate-forme aménagée en vued'une destination spéciale; notamment,dans les expositions, emplacement ré-servé à chaque exposant.

C'est une espèce de stand en bols, entourédo tribunes en gradins. (IIAUSSONVILLE,A Trav. tes lit.'Unis, p. 134; 1883.)Notre Stand est situé en plein centre del'Exposition. (ROUSSEAU, Vélo, p. 1, c. 2;20 janv. 1893.) Le rez-de-chaussée duvaste monument des Champs-Elysées con-tient aveo peine cette profusion de stands.

(Nature, p. 34, c. 2 ; 19 déc. 1896.) Le mé-canicien de la locomotive est placé dans nnstand disposé à l'avant. (GUARINI, R. desInvent. Tech., p. 171, cl; nov. 1904.)

STANDARD [standard = v. fr. estan-dard. Le sens primitif d'enseigne, de

drapeau, s'est bientôt transformé, en

Angleterre, en celui de prototype, de

modèle, se spécialisant peu à peu dansles diverses acceptions actuelles : titre

légal, étalon, mesure, etc.].S. m. - d* - Sens général d'étalon,

type, valeur-unité d'un produit; titre

légal, en Angleterre, des matières d'oret d'argent. (S'emploie souvent adjecti-vement avec le sens de normal.)

Le Standard ou Patron d'argent sterling...est d'onte onees et deux sous pesant de purargent. (Etat Présent d'Angle t.,1, 280;1702.) Le chlMre de cent franes, que le ha*sard a fourni comme standard ou ternie de

comparaison (des recettes], est heureux.

(LAVELBYB, J. des Chem. de fer, p. 1213,

Page 173: Edouard Bonnafee

STANDARD _144 STAYEU

c. 1 ; 1857.) Le standard, o'est la valeurd'une marque de fabrique, o'est l'étalon,o'est le type auquel on mesure les qualitésd'un produit. (BOURGET, Outre-mer, it,84; 1895.) Le oftmlté du Standard avicolevient de nommer une commission chargéede... rétablissement do standard de la raceCrevecceur. (Agric. Alod., p. 3; 1899.)Les anthropologlstes, aveo bonne raison,croient qu'il existe on standard physiquemoyen qui est l'héritage de la nation. (RAF-FALOVICH, J. des Econom., p. 265; 15 nov.

1904.) Le sucre « standard », coté à la Caissede liquidation. (DBLOMBRB , R. Polit, et

Parlement., p. 302, note; fév. 1905.)Fig. : Sens d'idéal, qui est à peu prè3

l'acception primitive anglaise.Par idéal, entendes une conception gêné*

raie de la vie qui peut nous guider, et sur

laquelle nous pouvons avoir les yeux fixés,astandard. (B. FAOUBT, Débats, p. 1, c. 1 ;15 août 1898.) Decet idéal surtout, du typerêvé, du t standard », l'intraduisible mot

qui maintient si haut en Angleterre le pointd'honneur de tant de corporations, (ti. des

Deux-Mondes, p. 894; août 1905.)D. s STANDARDISATION : Unification

des éléments d'un produit, d'une ma-

chine; étalonnage industriel. L'Union deShefileld a réalisé des merveilles de « stan-dardisation ». (M. PLESSIX, ti. Teck.,p. 746, c. 2, juil. 1904.) La standardisationdes types dans la construction mécanique.(J. Off., p. 5068, c. 3 ; juin 1918.)

STANDARDISER : Les produits standardi-sés deviennent de plus en plus une néces-sité. (LE CHATELIER, Nature, p. 422, c. i;juin 1915.)

2» - Qualité de pétrole américain.Pétrole raffiné Standard Whlte. (Le Soir,

p. 3, c. 6; 4 janv. 1899.) Standard, s'en*tlammantà + 430 3. (LAMI, DM, de Vin*

dust., vu, 219; 1887.) Raffiné stan-dard» en barils. (RicHE-ROMME./inm/fliV*des Mines, v, 85; 1894.)

3* • Mesure de volume pour le bois

(165 pieds cubes anglais).Trois-mats allemand, Favor/te, venant

de Riga aveo 140 standards madriers. (EchoForestier, p. 1, c. 2; «7 juil. 1870.) Lebois des Vosges, débité en madriers, s'estvendu au début de l'année & 50 fr. le mè<1rs cubé, soit 915' lé standard. (J. duComm. des Bols, p. 892; mal nos.)

4° - Appareil téléphonique de mise ehcommunication multiple.

Les tables téléphoniques standard sontgénéralement construites pour cent abon-nés. (Eclairage Etectv., x, 214; 1897.)Le standard téléphonique modifié par l'Ad-ministration sur les lignes bifurquées. (R.des P. T. T., p. 2, c. 4; 13 janv. 1904.)Coiffée de son casque, la jeune téléphonisteapprend le maniement du standard. (Fe-mina, p. 95, c. 2; mars 1907.)

STARTER [starter, du verbe to start

(partir, faire partir) = rad. teut. start,slurt, et sulî. er].

S. m. - T. de sport : Celui qui est

chargé de donner, dans une course, lesignal du départ.

Au signal donné par le starter, les che-vaux.,, s'élancent, enlevés parleurs Jockeys.(MALOT, Vie Mod. en Anglet., p. 118;1863.) Le starter, qu'on apercevait au loincomme un mince trait noir, n'avait pasabaissé son drapeau rouge. (ZOLA, Nana,p. 411; 1880.)

STARTING-OATB (slarting-gate; de

gâte (barrière) =» ang.-sax. gaet} et

starling, part. prés, de to start. Cf.

STARTER).S. m. ou f. - T. do turf : Appareil qui

sert a donner, aux courses de chevaux,le signal du départ.

Le starting gâte, aveo les vieux chevauxtout au moins, parait ne pas donner les ré-sultats que l'on a entrevus. (Jockey, p. 3,C. 2; 23 juin 1903.) L'alde-starter fait mar-cher le déclic de la starting-gate. (Echo de

Parts» p. 4, c. 6 $23 mai 1910.)STATE-ROOM (state-room; do Mate

(état, apparat) «=*'v. fr. estât} et room

(chambre) «a (eut. rùm).S. cm. - Cabine de luxe.La chambre des dames et huit State-

room». (PAVIE, Souvenirs Âtlant., 11,83 ;

1833.) Je me suis retiré (à bord] dans monntateroom. (MARMISR, Lett. sur l'Ame*,,

i, 88; 185i.)Pendant la nuit, le state-roomest transiormé en chambre à coucher.

(IIUBNBR, Promen. au t. du Monde, \,

88; 1873.) Vous pouvet, moyennant un sup-

plément, vous installer dans les state

rooms. (DE ROUSIËRS, Vie Améric.t

p. 487$ 1891)BTAYER [slayer, du verbe to stay m

v. fr. eslayer, supporter, et sulî. er].

Page 174: Edouard Bonnafee

STEAMBOAT -145 — STEPPER

S. m. - T. de sport : Coureur de fond ;athlète, cheval de course dont la prin-cipale qualité est l'endurance.

Le courageux Btûyer, après avoir... con-

quis le record des 24 heures, se l'était vu

récemment enlever. (MARSY, Temps, p. 3,c. 6; 11 sept. 1895.) Les deux fameux

stayers de l'Association Véloclpédique Inter-nationale sont des partants certains dansla course. {Tous tes Sports, p. 2, c. 6;10 sept. 1897.) Nos Françaises érigées en

cyclewomen... n'ont pins rien à envier ànos challengers, stayers da sexe fort. (VAN-DABLE, Nèolog. Exotique, p. 12; 1902.)Ce poulain n'est pas un stayer affirmé.

(Sport Univ. lit., p. 386, c. 1 ; juin 1905.)STEAMBOAT [steamboat; de boat

(bateau) = ang.-sax. bât, et steam (va-peur) es ang.-sax. stêam).

S. m. - Bateau à vapeur.La foroe motrice du steamboat était mé-

diocre. (JACQUEMONT, Voy. dans l'Inde;15 juin 1839.) n faut des machines A va-

peur pour cette flotte de stemboats. (M.CHEVALIER, Lett. sur VAmér. du Nord,i, 281; 1838.) Le steam-boat crachant lasole Rabat son long panaohe noir. (G AUTIER,Emaux et Camées, p. 83; 1854.) Salonau premier étage d'un steam-boat de pre-mière classe. (SARDOU, Oncle Sam, i,p. 1; 1898.)

STEAMER [steamer; de steam (va-peur) *=*ang.-sax. stêam, et sutî. et*.)

S. m. - Bateau à vapeur.Lord William m'avait permis de disposer

de son yacht et de son steamer. (JACQUK-ftioNT, Voy. dans l'Inde; 15 juin 1829.)Ctéopatre vers tendre Volé comme un oi-

seau, sur l'allé du steamer. (BANVILLE,Evohé; 1845.) Trois ou quatre steamerspartent aujourd'hui; J'en prends un au ha*sard. (AMPÈRE, Promen. en Amer., t, 18;1855.) On n'est pas près de se laisser écra-ser par elle [la nature) quand en vient d'in-venter les Héàmèts, les locomotives, lés

télégraphes électriques. (QUATREPAÔBS, R.des Deut'Mondes, vm, 186; 1857.) Cesteamer d'il y a quarante ans ferait sourirenos constructeurs actuels. (V. Huoo, 7><t-valU. de ta Mer, i, 171; 1866.) - ACAD.,1678.

STBAM-YAGHT (steam-yacht; de

steam, et yacht mv.hoW.Jacht, germ.;'flfl*»i chasser).

S. c. m. - Yacht à vapeur.Do steam-yacht de sept à huit cents ton-

neaux de fange. (J. VERNE, Math. San-dorf, u, 198; 1885.) De grands steam-yachts qui viennent hiverner aux portes deParis. (ST-ALBIN, Sports à Paris, f.92;1889.) Clemeatina était nn magnifiquesteam-yacht de 625 tonneaux. (DE VAUX,Sport en France, i, 53; 1899.)

STEEPLE-CHASE [steeple-chase;de steeple (clocher) = ang.-sax. stypel,de stêap, haut; et chase = v. fr. chace,poursuite).

S. c. m. - T. de sport : Course au clo-cher, course d'obstacles.

On steeple chase) eut lieu dans le cantondu moulin d'Ismewitz. (J. des Haras, il, 125;1828.) Je viens de voir, aveo mon oncle deChauny, Le fameux Steeple-Chasse A la Croixde Berny. (P. A RVERS, Course au Clocher,p. 18; 1839.) Jamais on n'a disposé pourun steeple-chase une pareille suite de casse-cous. (Tu. GAUTIER, Tra tos Montes, u,151; 1843.) - ACAD., 1878.

Abrév. : Ce n'est plus de la chassé,o'est du steeple. (GYP, Plume et Poil,p. 104; 1885.) La série des équipages... ledimanche du « steepi* ». (P. ADAM, Mo*raie des Sports, p. '5:1907.)

Fig. : L'espac « «•<• livré [aux Amé-

ricains], comme **•• uu nouveau steeple-chase, un steeple-chase de labeur et d'ac-tivité. (MARMIER, En Pays lointains,p. 303; 1876.)

STEEPLE-CHÀSER [steeple-chaser ;stceple-chase, et su (T. er).

S. c. m. - T. de sport i Cheval de

steeple-chase; aussi celui qui monte encourse d'obstacles.

Brave a été réclamé pour la sommé dea 000 fr. par l'un de nos plus vailiansBteepte-chassera. (BERTRAND, Débats, p.i, c. 6; 18 nov. 1863.) un steeple-chaserdoit être de pur sang. (MONTIONY, Mon.des Piqueurs, p. 539; 1678.)

STEPPER, STEPPEUR[stepper, duverbe to step (trotter vivement)=ang.-sax. êteppan, et suif. er).

S. m. - T. de sport hippique : Che-val de trot qui a de la vivacité, de l'ac-tion. Cf. mot suivant.

Deux adorables poneys, deux steppersintrouvables. (Pigaro, p, 2, c. 2} 26 janv.1863.) On stepper magnifique passait, cm*

10

Page 175: Edouard Bonnafee

STBPPER — 146 - STICK

portant une chaise [de poste]. (FLAUBERT,Educat. Sentimentale, i, 365; 1869.) Un

grand bal brun, on stepper, qui trottait les

Jambestaautes. (ZOLA, S'ana, p. 3S6; 1880.)STBPPER [du verbe to step (trotter

vivement) =» ang.-sax. steppan).V. n. -1° - T. de manège : Trotter

avec vivacité et beaucoup d'action.Le limonier de la troloa trotte en stoppant

droit devant lai. (CHAULNES, J, Officiel,p. 5244, c. 1; août 1873.) Sesmagnifiqueschevaux noirs qui steppaient le long de la

ronte. (BOURGET, Steeple-Chase, p. 14;

1894.) Des maquignons... faisaient sympa*thiquement face, sons le soleil, a l'espaceréservé pour tout ce qui trotte, steppe,

piaffe, rue, se cabre et galope. (HERVIEU,flirt» p. 5; 1890.)

2« - T. de pathologie (par anal, au sens

ci-dessus) : Marcher en levant les jam-bes a la manière des ataxlques.

Un terrible mot pour peindre la marchedes gens attaqués d'une maladie de la

moelle éplnlère : i Oui, il commence &

stepper. » (CONCOURT, Journal,- 2 déc.

1880.)0. » STEPPAOE : Démarche propre

aux ataxlques.11n'existe aucun stoppage; blenaueon-

traire, c'est toujours le talon qui touched'abord le sol. (Gat. Hebd. de Médecine,

p. 460, c. 2 ; mai 1899.) Pendant la marche,de tels malades [frappés d'atrophie muscu-

laire) sont souvent attelsts de stoppage.

(A. Gén. de Clinique et de Thérapeute,p. 533, ci; août 1904.)

STERLING [sterling, dontl'orig. estobscure quoique très prob. anglaise =»

ang.-sax. steorting (petite étoile),d'après l'étoile qui figure sur quelques*ms des premiers deniers

1d'argent anglo-

normands.

Adj. Inv. - Se dit d'une monnaie de

compte en Angleterre : la livre sterlingvaut environ 25 francs. - Quelquefoispris substantivement.

BIST. — De trente mile llveres dé ster-lias (on d'esterllns], en deners. (ThomasBccket, v. 1194; 1173.) Je vous rendrai.X. livres d'estrellas. (Chant. d'Herté de

Mett, v. 409; clrca 1200.) Chacun quittentd'tagieterre, se il est A pié,... il doit i «s*terUine. (Coutume» de Dieppe [dans Knii-

VILLR, Comni, MarU.de Romn, tt, 255];

1396.) Ce Tribut annuel... d'un Sterlta,(EUDEMAJIE, Uist. du Roy Willaume,p. 446; 1626.) La somme de I livres et 10shillings sterlings. (LAURENS, Subsideaccordé au Roy, p. 4 ; 1656.)

La livre sterling vaut environ 13 livres14 sols. (FURETIERE; 1690.)Une livre ster-ling. (ACAD., 1740.) Je vois à ton discoursque ta as déjà flairé les sterlings du roi d'An-gleterre. (THIERRY, Conquête de l'An-glet., UI.338; 1838.)

STEWARD [steward = ang.-sax.stiward}.

S. m. - Commissaire, intendant;mattre d'hôtel.

Le Trésorier de la Maison du Roy... a lepouvoir de oonnoistre, aveo le Centrolleuret aveo le Stuard de la Maresehaussée, etmesme de Juger .des trahisons. (CHAMBER-LAYNE, Estai Présent d'Angle t., i, 188;1669.) Il [le munitionnaire] en donne ton*Jours au steward ou maistre valet la quan-tité nécessaire pour la nourriture des offi-ciers et équipage. (SEIONELAY, Mém.Concernant la Marine d'Angle t.,' 1671.)Le steward, contrôleur, receveur [de la

mine]. (MORAND, Charbon de Terre, u,395; 1773.) Je dormais encore quand lesteward, nègre Intelligent et adroit, vintm'avertir. (PÂME, Souvenirs Allant., it,170; 1833.) Notre steward du bateau A va-peur, beaucoup d'employés, de négociantsque j'ai vus, font de même [s'expriment pargestes]. (TAINB, Notes sur l'Angle t.,p. 35; 1872.). 0 steward qui déplores Tonfrac fleuri soudain d'ordres multicolores.

(BtciiEpiN, La Mer, p. 118; 1886.)ABU. — La forme féminine a steward-

ess » se rencontre plus rarement, ta

èUwirdeiSt en coiffé blanche, fait son

pénible servies aveo beaucoup de di-

gnité. (CouLBVAiri, lie Inconnue, p. 10;1906.)

STICK [stick (bâton, baguette) «

ang.-sax. sticca).S. m. - 4« • Canne souple et minée,

badine.voiot têtu* troupe frivole, Oui s'envole,

Cigare eut dents, stick en matai (Os BAN*

VILLE, Le Baigneur,' 1646.) 8on stick

rappetalt le sceptre que tient le dieu [Ostris].(GAUTIER, Roman de la Momie, p. 50;1688.) n eontlauait a débiter des sottises,le pommeau de son sttok dans sa bouohe.

Page 176: Edouard Bonnafee

STOCK -. 147 - STOP

(FLAUBERT, Educat. Sentimentale, i,369; 1869.)

2° - Sorte de maillet à long manchedont on se sert pour jouer au polo àcheval; crosse pour jouer au hockey.

Le polo consiste ea un jeu de balle, oùla partie se dispute à cheval, ateo un mail*let ou stick. (TISSANDIER, Nature, p. 397;l«r sern. 1894.) Une épôe de combat a plusde chance d'être bien tenue dans la main

qui a cassé plusieurs sticks sur un champde polo. (SAINT-PIERRE, ///. Parisien}10 juin 1905.)

STOCK [stock (dont qq-uns seule-ment des sens successifs : tronc, souche

provision, magasin, fonds, capitaux, on{

passé le détroit) =» ang.-sax. stocc].S. m. • T. de Commerce : Provision

de marchandises qui se trouve en maga-sin, dans les entrepôts, ou sur les mar-chés d'une place de commerce. || T. deBourse : Ponds, numéraire; capitaux,valeurs. Cf. REM. ci-dessous.

BIST. — La domaine de cardes de laine

appelées Stocks. (LAURENS, Taux et

Taies, p. 84; 1688.)Stocks : tonds consolidés. (EncycL des

Gens du Monde, xxi,491,1844.) Le stocksur place est diminué pendant (a semaine quivient de s'écouler. (J. des Chem. de Fer,p. 619; 1853.) Ou la payait [la franco] en

numéraire, et son stook métallique s'ac-croissait incessamment. (DE WARU, En'

quête sur la Banque, p. 153; 1867.)-ACAD., 1878. -11 a un Immeuble de vingtétages... comme il a ses stocks aussi.

(BOUROBT, Outre-Mer, 1, 122; 1895.)stocka de costumes Invendables eu Europe*(LOTI, Af«« Prune, p. 271; 1905.)

0. = STOCKAGE: Approvisionnement ;mise en stock.

STOCKER : Mettre en stock.ftEll. - Le Stock Exchange est la

Bourse des Valeurs, à Londres : Aus*

sitôt que l'on eut eu connaissance, à Stock

exohàhae, de l'adhidïeatloû de l'emprunt,les effets publies montèrent. (Montt,,réimpr.p. 813, c. 1; 1804.) te grand mar-

ché régulateur du atoek'èxchAnge. (MA-ZAOE, Revue des Deux-Mondes, t, 219;

1856.)STOFP [sluff (étoffe) « v. fr. estoflelS» m. » Etoffe de laine à dessins.8a robe de voyage, eu stoil asseioom*

mon,... allait lui paraître horrible. (BALZAC,Béatrix, n, 70; 1839.) Des robes de stoffou de popeline. (A. ACHARD, Maurice deTreuil, p. 288; 1857.) On a fait des stoffeunis. (LITTRÊ, 1873.) - ACAD., 1878.

STONE (stone (pierre) = ang-sax.stân],

S. m. - Poids anglais de 14 livres (6 k.35 environ).

Parmi ceux qui font les courses de che-vaux, quatorze livres sont appellées dumême nom Stone. (CIIAMBERLAYNB, EtatPrésent d'Angl., p. 19; 1688.) Cornus,cheval bai, âgé de six ans, de M. le Comted'Artois, portant 9 6tones. (MAIROBERT-ANOERVILLE, Méms Secrets, x, 79;18 mars 1777.) Quatre ou cinq semainesavant sa mort, 11 pesait quarante atoneaneuf livres. (BUPFOX, ttist. Nat., del'Homme, xt, 119; 1778.) Combien pesei-voust - Sept atones sur mes souliers. (GYP,Plume et Poil, p. 146; 1885.)

STOP [stop, impératif du verbe fo

stop (arrêter) = ang.-sax. stoppian. Cf.

STOPPER).Interj.: Arrête 1 Halte I

Stop : cet impératif, tiré de la langue an*

gloise, est prononcé A hante voix par lepilote d'un vaisseau. (ROMME, Dict. de laMarine Francs 1813.) Son cavalier avaitbeau lut crier : Stop f... le mutin ne s'enévertuait que davantage. (DUMONT D'UR-

vtLLe, Voy. aut. du Monde, i, 411;1834.) Machine, stop! Du grand arrêt, unesecousse et plus rien. (DAUDET, Tartartnde Tarascon, p. 89; 1873.) te docteurcommanda i* Stop! • puis ajouta t «Souf-flet un peu. » (MAUPA83ANT, Mont'OrioL

p. 193; 1867.)S. m. - 4» - Arrêt, position d'arrêt

pour un appareil.L'arbre ramène... la douille A la position

du stop. (LAMI, DicL de Vlndust., viti,188; 1888.) Le mouvement de l'électromo*teur ramène automatiquement le commuta*teur au stop. (/t. Prat. de VEtectrieité,p. 310, c. 1 ; sept. 1904.)

2» - T. d'optique : Diaphragme.Due bonne ientilte A paysage aveo le plus

petit stop posslbledoit être employée. (Mo*nit. de la Photogr*, p. 14111960.)

3» - Cassure du ne2, chez certainschiens.

La distance entre le atop et la pointé du

Page 177: Edouard Bonnafee

STOPPAGE - 148 — STRUGGLE-FOR-LIFE

a es doit être grande. (DEBYLANDT, Racesde Chiens, p. 662; 1897.) La tête doit être

longue et maigre, avec un stop bien mar-

qué. (LUSSIONY, Seller Angl., p.' 25;1909.)

STOPPAGE [stoppage, de stop(subst.dérivé du verbe to stop), et suff. âge. Cf.

STOP].S. m. - Action d'arrêter un navire,

un véhicule, une manoeuvre.

Malgré le stoppage de la machine... Terred'an navire ne s'amortit pas Immédiatement.

(LAMI, Dict. de l'Indtist.,vm,66; 1888.)Le réglage de la vitesse, le stoppage et lamarche arriére. (MARÉCHAL, TramwaysJEfec/r.,p.l44;1897.)

STOPPER [du verbe to stop (arrêter)= ang-sax. stoppian].

V. à. - Arrêter un navire, un moteur

quelconque. || V. n. - S'arrêter, cesserde se mouvoir ou de fonctionner.

Je fis Jeter la bouée, amener la baleinièreet stopper. (BOUET-WILLAUMEZ, Ann.

Maritimes* i, .700; 1847.) Le câble avait

disparu dans la mer avant qu'on eût pustopper l'appareil de déroulement. (BRUM-MEL, Journ. Officiel, p. 1191, c. 5; 6 sept.1869.) Stopper la machine. Le capitaine or*donna de stopper. (ACAD., 1878.) Sur unordre réitéré de sa maltresse, le cocher fntobligé de stopper. (DAUDET, Petite Pa-

roisse, p. 325; 189S.)STOPPEUR [stopper, du verbe to

stop, et suff. er).S. m. - Appareil destiné à arrêter un

câble lorsqu'il (lie, une ancre lorsqu'elledescend au fond de la mer, ou un or*

gane quelconque d'un mécanisme enmouvement.

Stopper (JAL, Oloss. NauL, 4848.) Stop*peur (LITTRÉ, 18/i). Le câble s'engt:ge dansle stoppeur. (Nature, p. 28, c. 2; 1«*sem. 1899.)

ATOUT («tout (robuste, fort) « v. fr.

estout, brave, hardi].S. m. - Bière forte anglaise; - aussi

double stout i bière double.De l'aie et du porter double stout A con-

sommer. (GUAPUS, le Turf, p. 189;1884.) Vous àvet toutes sortes d'eteellentésraisons pour tous entasser tel sur cesbancs de cabaret, le désaumment,... lé

perler, l'aie, le stout. (V. tluoo, Homme

qui M, it, 223; 1869.) Dans là classe

moyenne, on préfère l'aie, le stout. (TAINE,Noies sur l'Anglet., p. 62; 1872.)

STRAND [strand (grève, rive)=ang.-sax. strand).

S. m. • Nom d'une des principalesvoies du centre de Londres.

Dans le beau milieu de la grande rue doStrand. (Observât, faites par un Voyag.en Anglet., p. 254; 1698.) Je demeoroisalors dans le Strand. (CHATEAUBRIAND,Essai sur les Révolut., i, 150; 1797.) LeStrand, qui est d'une énorme largeur, estgarni... de boutiques somptueuses. (Til.GAUTIER, Zigzags, p. 169; 1845.) Misé-rables femmes qui s'offrent le soir dans leStrand pour payer leur terme. (TAINE,LUI. Angl., iv, 448; 1863.)

STRAPS [pl.de strap (bande)=ang.-sax, stropp],

S. m. pi. • Biais d'étoffe appliqués,comme garniture, sur une jupe ou un

corsage.Le haut du corsage est en velours coupé

de straps de drap, d'un effet très nouveau.(L'Art et la Mode, p. 1028; 1899.) Leboléro droit et court était encadré de

straps de drap. (DE BROUTBLLBS , ModePrat., p. 363, c. 2; 1904.)

STRUOQLB- FOR- LIFE [slruggle(lutte) du verbe to slruggle, dont l'étym.est obscure, peut-être du v. holl. trug-gelen (?); for (pour) =» probt. v. (eut.

fora, et life (vie) = ang.-sax. tlf).Loc. - La lutte pour la vie, expres-

sion employée par Ch. Darwin et tl.

Spencer pour désigner la lot delà con*currence vitale.

La concurrence vitale (straggle tôt llte)que tous les êtres,., se font entré eut.

(GLÉM. ROYSR, préf. [p. 51] de la trad.

AeVOrig. des Espèces, de Darwin; éd.

1863.) N'oublions jamais que, même peu*dant la prospérité et la paix, le slruggle/or llte persiste. (TAINS, Lett. à Guizot;12 Jull. 1678.) Le carnassier primitif, fa-rouche et solitaire, emporté par le ttruggtè/or 1/A>comme la nature tout entière. (BOUR-ovr, Essais de Ptychol. Contemp.,p. 320;1883.) L'homme... qui ne sait pas la géogra-phie, les éléments des sciences, les languesvivantes, deviendra mêlas bien armé dans le

slr«ffffffl-/or-l//e que celui qui aura une édu-cation plus moderne. (RENAN, Nouv. Etu-des d'IHst, Retig.t préf., p. xtu; 1664.)

Page 178: Edouard Bonnafee

STUD -149 — SULKY

D. = STRUGOLER-FOR-LIFE.Loc. - Celui qui lutte pour la vie, et,

plus spécialement, dans le sens péjoratifd'arriviste.

Oui. tu» de nos Jolis strugforUfeursl Le

sculpteur répéta le mot en l'accentuant :« Blruggle-tor-lifeursl • désignant ainsi

cette race nouvelle de petits féroces à quila bonne Invention darwinienne delà « lutte

pour la vie » sert d'excuse scientifique entontes sortes de vilenies. (DAUDET, Im-

mortel, p. 367; 1888.) Alphonse Daudet,

qui a sa merveilleusement le voir et le dé-

finir, ce Jeune homme moderne, l'a baptiséle 8lruggle-tor-Ufer. (BOUHQET, Disci-

ple, p. vin; 1889.) H va manquer aux en-fants de ces hommes d'affaires et de ces

strugglers for Ufe effrénés, l'atmosphèrede la fol. (NEVERS, Ame Américaine, u,71; 1900.)

STUD (stud (haras) = ang.-sax. stod].S. m. - Haras.C'est A Chantilly que la majeure partie du

stud de 11.Lupin a été entraînée. (CHAPUS,Sport, p. 1, c. 2; 9 nov. 1851.) Chaquemois des officiers du stud parcourent ledistrict et s'assurent que les animant sontbien traités. (PRIDOLIN, li, des Deux-Mondes, vit, 736; 185?.) Il n'y a pas unvéritable connaisseur qui ne préférera voirentrer, soit au haras, soit au stud, n'Im-

porte quel cheval de course. (A. de Caval.,

p. 117; oc 1.190*.)8TUDB00K [slud (haras), et book

(livre) = v. (eut. bôks).8. c. m. - Registre administratif où

sont Inscrits le nom et la généalogie deschevaux de pur sang. Aussi registred'inscription des chiens de race pure*

L'un des buts du Stud-Book... est la dé*couverte de toutes les falsifications et larectification de toutes les inexactitudes quipeuvent exister dans lés pedigrees. (J. des

Haras, u, 116; 1848.) Le nombre des ani-maux inscrits sur les épreuves du Stud-Bookétait de 1178, dont 340 étalons. (Stud Book

Français, 1.1, p. v; 1838.) Les Jumentsde pur sang, Inscrites au Stud-Book Iran*

cals, pourront obtenir annuellement desprimes de 300 4 400 francs. {Ordonn. surles Haras, art. xt; 24 oct. 1840.) Lelennel-Club de Londres est le gardien du«tûd-Book du Chien. (FL. PHARAON, Fi-

garo, p. 2, c. 6 \ 7 avr. 1110.)

. STUD-GROOM [stud-groom ; de slud

(haras), et groom (palefrenier) = peut-être angl.-lat. grorne tus, ang.-fr. gro-met, valet, ou v. holl. grom, garçon].

S. c. m. - Piqueur attaché spéciale-ment à un haras.

SI le stud groom déclare le produit régu»lier et puissant, on pense pour lui au Derby.(Vie au Gr. Air, p. 311, c. 2; 1901.)Quelques lads envoyés A Chantilly donnentaux yearlings les premiers soins sous lasurveillance du stud groom. (ROMAIN,Sport Univ. ///., p. 796, c. 2; 1904.)

8TUFFINQB0X [slufflng-box; debox (boite) q. »., et stufflng, subst. verbalde to slud, lui-même de stuff =» v. fr.

esloffe).S. c. m. - Technol. : Presse-étoupe,

boite à garniture.Pour empêcher la vapeur de s'échapper,

ou adapte une boite de cuir, - stutfing-box.

(O'REILLY, Ann. des Arts et Manuf.,p. 67 ; an tx.) Les stnfflng-box sont ordi-nairement en cuivre. (JULLIBN, Technolo-

giste, i, 483; 1840.) Le câble rentre verti-calement dans la chambre de travail, en pas*sant A travers un stuffing-box. (C. R. de laSoe. des tng. Ci»., p. 363; nov. 18.57.)

Adjt. - : Chaque coude est alésé intérieu-rement de manière A former un Joint stu/-

tiag-box. (LABOULAYE, Dict. des Arts et

Manuf., art. Eclairage au gaz, p. 50;1886.)

SUGGESTIF » 1VB (suggestive sa

lat. suggerere, suggérer].AdJ. - Qui suggère, qui fait penser,

évocateur; troublant.Ces écrits.irritent,... mais lis font rêver,

ils sont très suggestifs, pour nous servirencore d'un mot anglais. (FOROUES, R.des Deux-Mondes, xt, 655; 1857.) 11est

légitime de considérer les oeuvres d'art non

plus comme significatives, mais comme

suggestives. (BOUROET, BSS. de Psyehol.Contemp., p. 226; 1883.) A Larvéjol, quidans son roman d'hier.,, a atteint l'ultimelimite du roman suggestif. (PAILLERON,Cabotins, tt, 8; 1894.)

suLKY [sulky (boudeur) « du v. to

sulk, dont l'origine est incertaine).3. m. » Pettle voiture très légère à

une seule place, d'où son nom. On l'ap*pelait autrefois « désobligeante ».

La couleur des voitures est noire,... te

Page 179: Edouard Bonnafee

SWAMPS -150- SWINQ

solky est blano à filet bleu. (Le Sport, p.3, c. i; 11 janv. 1860.) Le solky, com-

posé de deux grandes roues, d'an essieu, dedeux brancards et d'un siège. (ANTHONI,Carrosserie, p. 5; 1879.) On cheval atteléau sulky. (Vie au Gr. Air, p. 155, c. 3;1898.) h la faisait [la Jument] courir ausulU. Aujourd'hui elle traîne la diligence.(BOURQET, Cob Rouan, m; 1903.)

SWAMPS [pi. de swamp = v. ail.

swamp, dan. et suéd. svamp; island.

svôppr, éponge].S. m. pi. - Vastes régions maréca-

geuses qui se rencontrent surtout dansle sud-est des Etats-Unis.

Ayant mis leurs femmes et leurs enfantsen seureté dans quelque isle ou swamp

épais. (BLOMB, Amer. Angloise, p. 262;

1688.) tes nuées orageuses en rencontrentd'autres fournies par les rivières, les

swamps et les lacs. (VOLNEY, Tableaudes Etats-Unis, p. 199; 1803.) Dred [unesclave noir], après avoir passé quelquesannées de maître en maître, brisa sa chaîneet seréfugia dans les swamps.(J. LEMOINNE,B.des Deux-Mondes, vi, 182; 1856.)

SWEATER [sweater, de to sweat

(suer) = ang.-sax. swaêtan, et suff. er).S. m. - Maillot ou vareuse de laine

dont on se sert principalement pour lesexercices de sport.

Nous verrons sortir des valises toute une

gamme de blancheurs laineuses : Jupes,jaquettes, bandes molletières, sweater, quesais-Jet (MÊRY, Gaulois, p. 2, c. 4; 14févr. 1910.) Jupe de toile et sweater* delaine. (DUOUBT, Dimanche III., p. u, c.1 $ 18 août 1913.)

8WEAT1NO-SYSTEM [sweating-sysiem \ de sweatlng, part. prés, de tosweat (suer, faire suer), cf. SWEATER;et System=lat. systema, grec * <î*t*.ua].

S. c. m. - Exploitation de l'ouvrier

par l'entrepreneur ou le sous-contrac-tant. D'une manière générale, systèmede travail intensif, imposé à certaines

catégories d'ouvriers et d'ouvrières.pourun salaire insuffisant et dans de mau-vaises conditions de salubrité,

Miss Elisabeth Kiag s'attaqua en ce ma*ènt... au système pressurant des sons*contrats en matière de fabrication, sweat*toa System. (BENTÏOM, Amitié, chti

Elles, p. 290; 1896.) immonde! itttlé*

ments dans lesquels est entassée, à New-York ou à Chicago, la misérable popula-tion soumise au sweatlng-System. (F.PASSY, J. des Econom., p. 404; sept.1904.) Les femmes... sont le plus généra»lement victimes du sweatlng-System.(HAUSSONVILLE, préf. duSweating Sys-tem de Gotelle,p.vii; 1904.) Certains mé-tiers où sévissait le sweatlng System. (DENvx, Gaulois,p. 1, c. 2; 25 mars 1913.)

SWEEPSTAKE [sweepstake, litté-ralement : joueur qui enlève tout l'en-

jeu; de to sweep (balayer, enlever) =

ang.-sax. swâpan; et stake (enjeu) -=

ang.-sax. staca].S. m. - T. de turf : Poule.Il s'est disputé cette année [en Hongrie]

des ntatches et des sweepstake», commeen Angleterre. (J. des Haras, n, 80; 1838.)Couped'argent de 300 souverains, auxquelsest ajouté un sweep-stake de 30 souverains

par souscription. (CHAPUS, Le Turf, p.129; 1854.) Rocket... s'est classé dans les

sweepstakes de Spa. (Sport Univ. lit.,p. 263; avr. 1906.)

SWELL (swell, de to swell (s'enfler)» ang.-sax. swellan],

S. m. - Un gandin, un élégant demauvais goût.

Le swell, ou dandy de second ordre.

(TAINB, iVoto surl'AngteL, p. 69; 1873.)Les ofQclers en tenue civile... sont à peuprés les seuls swells visibles dans lesavant-scènes. (DARYL, Temps t p. 3, c. 3;A julll. 1886.) 81 Ton tait exception pourles swells de Londres, la simplicité va crois-sant en proportion de la fortune et de la

position sociale. (COUBERTIN, Edueat. en

Angle t., p. 17; 1888.)SWING [swing, du v. to swing (ba-

lancer)= ang.-sax. swtngan).S. m. • T. de boxe : Coup de poing

de côté, balancé. - Au golf t Coup ba-lancé.* A l'aviron : Balancement rythmé.

U [le boxeur] fournit généralement trèsdur une série de crosa*couater$, de twtngs.

(Sports Athlét.t p. 18, c. 2; 1896.)Crânant a triomphé dés lé débat du pre-mier round, après avoir tombé Moore d'un

epUndide swing. (MANAUD, Auto, p. 3,c. 2; 18 d<Jc. 1904.) le swing doit êtredonné aveo lé corps, et surtout avec l'é-

paule. (MORTANB, La Boxé, p. 9; 1906.)La coup de pelle [a l'aviron) et 1« swing si*

Page 180: Edouard Bonnafee

TABOU 151 — TANK

multané des épaules et des Jambes. (CLA-REMONT, livre des Sports,?. 213; 1910.)

T

TABOU [taboo = dial. polynésientabu. Comme tatouer (q. v.)t ce motnous est venu par les relations des

voyageurs anglais et les traductions deleurs ouvrages].

Adj. inv. - Interdit, sacré; personneou chose soumise à l'interdiction pro-noncée par les prêtres ou certains chefs,en Polynésie.

Us tue dirent qu'Us étaient Taboo : cemot... en général, signifie une chose qui estdéfendue. (COOK, Troisième Voyage, i,357; trad. 1785.) Je leur dis [aux Indiens]que J'étais taboo, et ce mot, que Je connais-sais d'après les relations anglaises, eut toutle succès que J'en attendais. (LA PÉROUSB,Voy. aut. du Monde, u, 115; mai 1786.)tes missionnaires sont Tabous. (JÀCQUE-MONT, Journal, i, 79; oct. 1838.) te sou-verain des lies Sandwich était tabou. (ACAD.Compt., 1866.)

Fig. : Si Corneille avait eu des échecs,Jamais 11n'avait été critiqué violemment. 11était passé tabou. (J. LEMAITRE, R. lleb-domad., p. 461 ; mars 1908.)

TAILINOfafpl. de tailing, subst. verb.dérivé de tall (queue)=ang.-sax. taegl].

S. m. pi. - Résidus dés minerais au-rifères après qu'ils ont été traités.

le rendement des taUlngs traités variéde 40 à 80 pour cent. (NANSOUTY, QénieCiv., i, 253; 1881.) tes tallings et lesslimes représentent la presque totalité duminerai broyé. (Gr. Ëncycl., xxv, 443;1899.)

TA1LOR (tailor a v. fr. taittor, tall-

leur].S. m. • Tailleur anglais.(lus de tailleur français : c'est Vengllsh

talion* qui triomphé partout. (J. D'ORSAY,Matin, p. 1, e. i; 27 sept. 1904.) Onmonsieur ehto s'appelle un dandy, sa faithabiller par des talion. (Presse, p. 2, c.4; 10 juin 1011.)

TAIL-ROPE [tail-rope ; de tail (queue,bout) =i ang.-sax. taegl, et rope (corde)» teut. tap, »*d/>].

S. c, m. - Corde do remorque.Lés ingénieurs comptent 0 P.Oâ peur là

(aii'rop0etOP.O6pourl'autrecorde.(CosTB-PERDONNBT, Chetn. à Ornières de Fer,p. 137; 1830.) Le mouvement rapide Im-primé aux chariots ne suffirait point pour, Ales porter, eux et les tatl-ropes, à l'endroitoù Ils doivent être attachés à la nouvellecorde de halage. (Ann. des Ponts et

Chauss., p. 294; l«r sem. 1831.) tes ma-noeuvres au tail-rope... sont autorisées encas de nécessité. (Règlent, à l'Usage des

Aiguilleurs, p. 64; janv. 1903.)TANDEM [tandem; jeu de mois

anglais sur l'adv. latin tandem (enfin),lequel se traduit en angl. par l'expression« at length », à la longue, littérale-ment en longueur].

1° - S. m. - Mode d'attelage des che-vaux en flèche. Cabriolet découvert ainsiattelé. || Bicyclette sur laquelle deux ou

plusieurs personnes peuvent monter

ensemble, les unes derrière les autres.UnJeune procureur... conduit son tandem,

qu'il verse après avoir passé sur le corpsd'une vieille femme. (SIMOND, Voy. d'un

Franc, en Angtet., 1,134; 1816.) te tan-dem est un équipage de la plus grande lé-

gèreté, à deux roues. (LEBRUN, Manuel du

Carrossier, p. 187} 1833.) ta berline se

lança verc les Champs-Elysées an milieu desautres voitures, calèches,... tandems, tilbu-

rys. (FLAUBERT, Educat. Sentimentale,l, 364; 1869.) fies tandems légers... quifilaient au milieu d'un bruit de grelots.

(ZOLA, Nana, p. 382; 1880.) Nous devonsfaire connaître les ressources multiples dola bicyclette, du tricycle, du tandem. (Cy-cle, p. 27, C. 1 ; 1891.)

à«- Technol. - Cylindres en tandem:

disposés l'un derrière l'autre.On grand nombre de machines dé paque-

bots ont leurs cylindres disposés en tandem.

(LAMI, Ùiet. de l'indust., art. Paquebot,p. 66; 1687.) Quelquefois on monté en tan-

dem, de chaque coté de la machiné, un cy-lindre à haute pression et un cylindre àbasse pression. (SAUVAGB, Locomotivesdu Vingtième Siècle, p. 17; 1003.)

TANK [tank » anglo-Indien, prob.du portug. tangue.]

S. m. -1» - Vaste réservoir, citerne,piscine, bassin,

Tribus do singes sacrés que protégé té

respect superstitieux des natifs, et qui ré*

gnent en maîtres sur les bordé des taules,

Page 181: Edouard Bonnafee

TARTAN 152- TEAM

les toits des malsons. (FRIDOUN, R. des

J)e\ix-Mondes, vin, 265, 1857.) Un tankn'est pas une chose absolament inconnue en

Earope... Imagines une piscine, ayant 15 mi-tres de long. (COUBERTIN, UniversitésTransatlant., p. 353; 1890.) La quantitéde boue dans les tanks de sédimentation.

(II. Scient if., p. 2(0, c. 1; août 1911.)2° - Char d'assaut. (Ainsi nommé, en

janvier 1916, par analogie d'aspect avecun réservoir et pour dépister les indis-

crétions, par les colonels Swinton et

Dally-Jones, attachés au War Cabinet

anglais, promoteurs et créateurs dunouvel engin, en Angleterre.)

Le cuirassé terrestre, qui a reçu le nombicarré de tank, a aidé â la victoire. (Po-LYB8, Figaro, p. i, c. 5; 22 sepl. 1916.)Le tank qui opère actuellement dans la ré*gionde la Somme est un véritable réservoirde projectiles. (Illustration, p. 515, c. 3;déc. 1916.)

D. sa TANKEUR, TANKI8TE.

TARTAN [tartan =* fr. tirdaine, ter-

taine, ou v. angl. tartarin, primitive-ment riche tissu de Tarlarie].

S. m. - Etoffe écossaise à carreaux ;vêtement fait de cette étoffe.

Les Ecossais portent sur la chemise une

espèce do sarrau d'une étoile plus ou moinsfine que dans le pays on appelle Tartan.

(CHANTREAU, Voy. dans les Trois Royau-mes, lit, 20: 1792.) On ne se met plus surles portes âEdimburgh quand on volt passerla tartane et la claymore [des hlghlanders].(MtctiBLBT, ttist. de France, i, ch. iv,p. 154; 1833.) Un vêtement dé tartan.

(ACAD., 1835.)Les petites guitaristes Mai*

grés sous leurs minces tartans. (Tu. GAU-

TIER, Emaux et Camées, p. 22; 1853.)TATOUER [taltow « tahltien tatau.)V. a. • Marquer, à la façon des sau-

vages, des figures de diverses couleurssur certatnes parties du corps.

Ils [les Tahltlens]se piquent la p«au aveotta os pointu, et versent sur ces plquuresune teinture bleu* qu'ils appellent t&t-tow,

(COOK, BANKS ET SOLANDBR, Journald'un Voyagé autour du Monde [trad.Préville], p. 63; Mi.) ils tatouent Isa

parties les plus délicates du corps. (COOK,Voy. dans l'IUmtsph. Auitr., tf» 15;trad. 1771.) natlcura [Indiens] étalenttatoués et avaient 1* visage plein d'une

couleur rouge. (LA PÉROUSE, Voy. aut.du Monde,u, 80; 1797.) -(ACAD., 1798.)-Les autres [membres du Conseil}, tatouésde la tète aux pieds, ressemblent à des sta-tues égyptiennes. (CHATEAUBRIAND, Voy.en Amer., vi, 178; 1827.)

V. rcfl. : Lts hommes se tatouent le

visage. (DUMONT D'URVJLLE, Voy. aut.du Monde, H, 157; 1835.)

D = TATOUAGE : Le tatouage de sesJambes offroit des compartiments d'un goûtque Je n'ai remarqué nulle part. (COOK,Voy. dans l'Hémisph. Austr., it, 188;trad. 1778.) Je n'ai vu de tatouage que surles bras de quelques femmes. (LA PÉROUSE,Voy. aut. du Monde, H, 200; juill. 1786.)ACAD., 1798.

Fig. : SI l'on ne voyait pas au ciel le ta-

touage De l'azur, du rayon, de l'ombre et du

nuage, On n'apercevrait rien qu'un paysagenoir. (HUGO, Lég. des Siècles, Aigle du

Casque, p. 191 ; 1877.)TATOUEUR : L'opération de tatouer pa*

rolt appartenir à des tatoueurs ea titre.

(CLARBT-FLEURIBU, Voy. d'Etienne

Marchand, i, 110; an Vt.) La professiondo tatoueur est aussi lucrative qu'hono-rable. (BERCHON, Tatouage aux llei

Marquises, p. 8; 1860.)TEA-COSY [tea-cosy; de (ea (thé)

e= chinois ch'a, ts'a; et cosy, q. i>.j.S. c. m. - Couvre-théière. On dit gé-

néralement, par abrévlat., un « cosy ».On cosy élégant... ornera notre flve

o'clock quotidien. (Nouv. Mode, p. 17,c. i ; 25 sept. 1604.) Couvres la théièredu Cosy ouatloé pour concentrer toute lachaleur. (De TRÊVIKRES, Vie Heureuse,

p. 844, cl ;déc. 1611)TEA-00WM [tea-gown ; de tea (thé),

et gown (robe) = v. fr. goune, gonne,cotte longue, robe, tunique].

S. m. ou f. - Robe d'intérieur assez

élégante, pour l'heure du thé.

On tea-gown en crêpe de Chine. (Monit.de ta Mode, p. 1Ô4, t. 8; 1663.) La mat*tresse de maison, revêtue d'une élégant*tèâ-gowo, est seul* nu-tête. (Figaro, p. 3,c. 1; 1*' fév. 186S.) eue était têtue d'une

robe taita pour la chambré. — une espècede tea-ffowa de souple sol* mauve. (P.BotmoBT, Femina, p. 471; 1004.)

TEAM (team (attelage) « ang.-sax./lam].

Page 182: Edouard Bonnafee

TEA-ROOM 153 — TENDER

. S. m. - T. d ? sporl : Equipe.On attache une Importance de premier

ordre à posséder tut excellent team de basebail. (ROUSIERS, Vie Américaine, p. 511;1892.) Les champions du collège de Har-

vard, - le team, comme on dit ici, - soute-naient (une partie] contre les champions de1Université de Pensylvanle. (BOURG ET,Outre-Mer, H, 144; 1895.) Chaque teamde polo ayant droit à un maximum de seizechevaux. (MÉRILLON, Concours d'Excr-

cicesPhys.ttt29S\ 1901.)TEA-ROOM [tea-room ; de lea (thé);

voir tea-cosy, et room «=»teut. rûm].'S. c. m. - Salon de thé.Il est chic, en ce moment, d'aller chaquo

|our, vers cinq heures, prendre le thé dansun « fashlonable tea room ». (L'Art et laMode, p. 949» c. 1 ; 1899.) On verra... desdistributeurs dé prospectus glisser aux mainsles jolies arrivantes des adresses de tea-x>ma. (Illustration, p. 356; nov. 1904.)

La salle btanohe et close du petit « tearoom » où des amis... essaient d'oublier les

caprices de la saison. (G. D'HOUVIU,E,QaUtois, p. 1, c. 1 ; 16 sept. 1908.)

TEB [tee; suivant Skeat, l'orig. de cemot serait la lettre T, fréquemment em-

ployée, parmi les écoliers, pour indi-

quer un point fixe).S. m. - Au jeu de golf, point de dé-

part. || Au jeu de curling, but.Prés de chaque trou, un autre endroit

nommé tee ou point de départ. ( Vie au Gr,

Air, p. 22, c. 3; 1898.) En choisissant letéè, té loueur (de goli] devra tenir compted« la nature du terrain. (CLAREMONT, Litredes Sport*, p. 07; 1910.) Au centré de

chaque téé [au curling) se trouve une quille,lé but, le peint à viser. (Petit Journal»p. l,e.6; 12 fév. 191a.)

TEBTOTALLEB (teetoialler, dér. de

tee-total, forme allitéralive accentuée

(par redoublement de la première lettre)du mot total « fr. total, et suff. er],

S. m. - Celui qui, par principe, s'abs-tient totalement d'alcool dans son ali-mentation,

Tous les hommes dé l'équipage, depuisté capitaine Jusqu'au chauffeur, étalent fée-tofalèr*. (J. VBRNB, Cap. ttaileras,$M\lS08.)8'tln'était pas teetdtaléf Je dirais qu'ilà pris ce matin un cock-taiï de trop. (P.BounoKt, Idylle Tragique, p. 180; 1890.)

Fig. - Il y a, par bonheur, les teato-tallera de l'éloquence et de la poésie. (V.HUGO, Shakespeare, 2° part, livre III,ch. 5; 1864.)

TÉLESCOPER (to télescope, dusub3t. télescope = grec. -rf.Xe, de loin,et «xonetv, voir].

V. n. - Rentrer les unes dans les au-tres, comme les éléments d'une lunettetélescopique, en parlant des voituresd'un train dans une collision. (Prob.ang.-américanlsme.)

Ondit (aux Et.-Unis] : tel train a été téles-copé. (UUBXER, Promen. aut. du Monde,i, 198 ; 1873.) Pour exprimer quedeuxtralnsse sont rencontrés et se sont broyés l'oncontre l'autre, les Américains ont créé leverbe télescoper. ( MANDAT-GRANCEY,Chez l'Oncle Sam, p. 31 ; 1885.) Le train atélescopé. (HATZFELD, DARMESTETER ETTHOMAS, Dict. Général ; 1900.)

TELPHÈRAQE [telpherage; nominventé, en 1884, par le professeur ang).Fieeming Jenkin; du grec tftX» (loin), et

<ftpw (porter)].S. m. - Système de transport élec-

trique des véhicules sur câbles aériens.Telpherage eu telpher Une. (JACQUEZ,

Dict. d'Eleclr., p. 203; 1887.) te telphe-rage présente de nombreux avantagea. (LA-ROUSSE,2«supp., p. 1910; 1889.) Telphe-rage électrique dans une usine A gai. (A.Techn.> p. 1013; oct. 1904.)

TENDER (tender, du verbe to tend,par aphérèse pour attend (servir quel*qu'un) « v. fr. atendret et suif. er).

8. m. -1* -T. de chemin de fer : Vé-hicule spécial attelé à la locomotive et

qui porte l'eau et le combustible néces*saires à son fonctionnement.

La Jonction du leader, aux locomotives Aquatre roues, doit avoir lieu sur le devantdé la locomotive. (J. des Chem. de fer,p. 5, c. 1; 25 janv. 1843.) Le tender de lapetite locomotive était renversé et brisé.

(COMBES, C. A. de l'Acad, des Science*,xtv, 672; 1842.) Le tender se composé d'unchâssis et d'une caisse. (PÈRDONNET, Ti.des Chem. de Ver, it, 353; 1855.) —

ACAD., 1878. - '

O. «= MACIIINE-TENDER, LOCOMOÎtVB-TENDËR : La locomotlvô'ténder A cylindresextérieurs. (Ann. des Chem. de fer, p. 255,e. S; 1850.) L'emploi très répandu Aujoar*

Page 183: Edouard Bonnafee

TENNIS — 154 — TEST

d'hul do bogie amérioaln dans les machines*

tenders.(MALÉziEux, Chem.de fer Angl.,p. 52; 1874.)

2° • Petit bateau à vapeur attaché auservice d'un yacht ou d'un grand pa-quebot.

Apollo, 32 canons;... Fanny, tender.

(Ann. Marit., i, 777; 1847.) Le tender se

rangea an pied de l'escalier de tribord. (J.VERNE, Ville Flottante, p. 19; 1871.)

TENNIS [tennis=v. fr. tenetz, teneï,qui devait, suivant toute vraisemblance,être le mot employé par le serveur, au

jeu de paume, au moment de lancer laballe. Cf. REM. ci-dessous.]

S. m.* 1°- Primitivement, nom donné

par les Anglais au jeu de paume ; à pré-sent, forme abrégée courante de lawn-lennis (q. v.).

BIST. — Dises, tenys balles. (Statutesat Large [m, 356; éd. 1762], 1*63.) Ten-

nysplay, len de la paulme. (PALSQRAVE,Leselarcissement de la Langue Fran-

çoyse, f° 70; 1830.) Pâulme, tennis (play).(COTORAVE, 1611.) What divertisementls there? — Tennis, Bowling, Nlnepins. =Quels divertissements y a-t-ilt — Le Jeu dePaume, les (eux de Boule, Isa Quilles. (FES*TÉAU, Atout». Gratn. Angl., p. 162; 1679.)

Tennis : Jeu de balle... peu connu. (LAN-DAIS, DM. des Dietionn.f 1836.) Tennis :sorte de Isa de balle, dans lequel on se••H de raquettes. (ACAD. CompU; 1866.) Os

[les gens de cercle] savent s'habiller, Jouerau tennis, monter A cheval et parier sport.(BOURQËÎ, Mensonges, p. 128 ; 1888.) Danslé paro, retentissent las appels et les coupsde raquette d'un» partie dé tennis. (DAUDET,Petite Paroisse, p. 182; 1868.)

REM. — L'origine française du mottennis M parait pas douteuse. Tout

d'abord, Donato Velluti, mort en 1370,relate dans la Cronica di Firense (citéepar Murray) que le jeu de « tenes »

passe pour avoir été Introduit à Flo-

rence, au début de 1325, par des cheva-liers français. Le premier exemple du

mot, dans un texte anglais, remonte à1400 environ i « Of the tenett to winneor lésé a chace; » il est tiré de la Ba-lade to Henry IV, 295, de Qower. En

1617, Minsheu faisait déjà ce rappro-chement : « Tennis play.,. aut a tenetGai [galllcum] : ld est hould, whlch Word

theFrenchmen, the onely tennis players,use to speake when they strike the bailat tennis. » — Au surplus, il y a lieude noter que le jeu de la paume a étéle sport favori des Français dès le moyenâge, qu'au xvi» s. il y avait plus de 1800

jeux à Paris seulement, et que Robert

Dallington écrivait, en 1598 : « Le ten-nis est plus en usage ici [en France]que dans toute la chrétienté réunis...On dirait que les Français sont tousnés une raquette à la main. » Rien d'é-tonnant dès lors & ce que les Anglais,en nous empruntant la paume, avec

plusieurs de ses termes propres (avan-tage, à deux, etc.) et jusqu'à la ma-nière de compter les points à ce jeu,l'aient baptisé.du nom,- tenezI • qu'ilsentendaient le plus souvent répéter parceux qui s'y adonnaient.

2° -Flanelle légère et rayée, dont onfait généralement des costumes pour le

jeu de tennis ou pour la plage.le oostume en tennis blano rayé. (Monit.

de la Mode, p. 410, e. 1 ; 1890.)D. s» TENNISSER i Avec qui chasseral*|é,

tennlsseraMe? (Le OOPFIO, Erreur de

Florence, p. 174 ; 1904.)TENNISSEUR a EOSE.

TEST [test » v. fr. test, lat. testum,vase dont on se servait pour faire l'es-sai de l'or, - d'où le sens d'examen,

épreuve].S. ta. - 4° - Expérience, épreuve

comparative d'ordre physiologique ou

psycho-physiologique; objet ou dispo-sitif servant d'étalon pour cette compa-raison. Cf. TEST-OBJET.

Adjt. - Appareil photographique pourune séance test (de spiritisme]. (Ann. dèsSciences Psych., p. 55; 1894.)

Les tests doivent être appropriés an

milieu auquel appartiennent les individusétudiés. (BINET-HENRI, Année Ptychotog.,p. 464; 1895.) Certains tests sur les per-ceptions tactiles, qui lié sont, en sommé,

que des comparaisons aveo des sensationsanciennes. (TOULOUSE, /?. de Parts, vi,9ô;

1896.) Pour mesurer pratiquement l'acuitévisuelle globale, en peut se servir dé

tests constitués par des points inégalé*ment distants, ou par dés lettrés. (A.SctentlL p. 724, e. 2 ; juin 1809.)

2-»- Epreuve, dans le sens particulier

Page 184: Edouard Bonnafee

TEST-OBJET — 155 — TOAST

et historique de Serment du Test, éta-

bli, en Angleterre, en 1673, par lequelon niait la transsubstantiation et l'on

renonçait au culte de la Vierge et desSaints.

Le fameux serment do Test... a été andes actes principaux de la religion en An-

gleterre. (BOSSUET, Hitt. des Variât.,1, 489; 1688.) Une sincère union entre lesProtestants estoit une plas grande sûreté

pour l'Eglise et pour l'Etat qu'aucun Test

qu'on pût inventer. (DE CIZE, Ilist. du

Whiggisme, p. 185; 1717.) te sermentdu Test, dans son origine, étoit un acte

par lequel on nloit la Transsubstantiation.ACAD., 1764.)

TEST-OBJET [test-object, franciséen test-objet; de test (épreuve), et ob-

ject (objet) a lat. objectus, objectum].S. c. m. - Préparation transparente»

faite à l'aide de fragments minusculesd'animaux ou de végétaux, pour appré-cier la puissance comparative des mi-

croscopes.Les test-objets le plus en usage... sont

les suivants : ongles d'araignée, torblcine,ete. (LITTRÊ-ROBIN, Dict. de Médecine,p. 1552; 1873.) On détermine le pouvoirséparateur [du microscope] en observantla striatlon régulière des carapaces de cer-taines diatomées (tests-objets). (FERNETF.-DUPAIORB, Cours de Phys., p. 263;1811.)

THANB [tbane = ang.-sax. ihegen).S. m. « vassal immédiat de la cou-

ronne, à l'époque anglo-saxonne.n y avait deux sortes de titanes, savoir

les thanea du roi et les thanes ordinaires.

(Encyct.} 1785.) Les gens de guerre dehaut rang... conservaient les vieux titresanglo-danois de thanea et de îalrds,(THIERRY* Conq. de l'Angtet., m, 398;1815.) Il (Macbeth] décime les thanes, il tueBanque, il tue tous tes Maeduff. (V. HUGO,Shakespeare, p. 255; 1864.)

TIOKBT [ticket = v. franc, estiquet,estiquet, estiquete, marque, étiquette].

S. m. - Billet, coupon, au sens gêné'rai du mol, et plus spécialement billetde chemin de fer.

Aller au bureau prendre leur ticket pourvoyager en chemin de fer. (bébats, p. 1,c.3;27jutl. 1885.) Trois collecteurs re-cevaient les tickets de deux mille touristes.

(WEV, Ahgl. chez Eux, p. 277; 1853.)Le voyageur prend, moyennant trois pence,un ticket d'assurance. (MAX. DU CAMP,Paris, r, 353; 1869.) Les filles de servioe,leurs grandes poches de tablier pleines demonnaie et de tickets de couleur, apparais-sent â l'entrée desgaleries. (DAUDET, HumaRoumestan, p. 228; 1881.)

TILBURY (tilbury, nom du carros-sier anglais qui, au début du siècle der-nier, construisit les premières voituresde ce modèle].

S. m. - Cabriolet léger à deux placeset à deux roues.

Celui qui mène un tilbury est un peu plusmodeste [que celui qui mène un landau].(DE JOUY, Hermite de Londres, i, 341 ;1820.) J'ai un bon cheval sarde de selle,mais qui fait service de mon tilbury. (LA-MARTINE, Lell. au Cte de Vtrieu;i août

1827.) Les marche-pieds extérieurs sontd'usage pour les tilburys. (LEBRUN, Man.du Carrossier, p. 118; 1833.) Il y a destilburys à capote. (ACAD., 1835.)

TIME [Urne (temps)=ang-sax. Uma],S. m. - T. de boxe : Appel indiquant

le commencement et la fin de chaquereprise. . ,

Quelques heures avant le « timé , le rôlede l'entraîneur cesse. (MORTANB, La Boxe,p. 123; 1908.) An signal du tinte les soi-

gneurs escaladent comme des singes le ring.(G. MICHEL, Gil Dtas, p. 1, c. 5; 6 juill.1912.)

TIP9TER [tipster, de tlp (renseigne-ment, « tuyau »), dont l'origine, dansce sens, est argotique ; et suff. ster).

S. m. - T. de turf : Celui qui vend des

pronostics.Parler aveo les renseignements donnés

par les tlpsters pour tel ou tel cheval estune chose enfantine. (MALOÎ, Vie Môd,en AngM., p. 112; 1882.) Vingt fois déjà•es pronostics s'étaient réalisés. Le rot destlpsters, comme on lé nommait. (2OLA,Nana, p. 381; 1880.) tes tlpsters, aux

gages des agences de paris, se oachatentvainement dans les halllers, avant l'aurore,pour deviner la signification des galops.(IÎERV1EU, Tomet John tired Jockeys;1911.)

TOAST [toast » v. fr. toslee, toustée,du verbe toster, griller, lat. torrm. Latestée était une tranche de p&tn rôtie

Page 185: Edouard Bonnafee

TOASTER — 156 — TOMAHAWK

trempée dans du vin. - Le passage du

sens i° au sens 2» s'explique par ce fait

qu'en Angleterre on avait coutume de

tremper un toast (rôtie) dans son verreavant de boire le coup de rétrier ou de

porter la santé de quelqu'un].1° - S. m. ou f. - Tranche de pain

rôtie et beurrée.H est très ordinaire, en Angleterre, de voir

tes valets de charme prendre tous les ma-tins leur thé et manger leur thoast. (GoMt-COURT, Observateur Franc, à Londres,11,854; 1769.) Je bols mon thé deux fols

par Jour; Je mange mes tostes bien beurrées.

(LINOUET, Ann. Polit., i, 206; 1777.) On

exécutait des rôties (toasts) bien minces,délicatement beurrées et salées à point.

(BRILLÂT-SAVARIN, Physiol. du Goût, i,

353; 18a6.)0ccopées à beurrer leurs toasts.

(HERMANT, Eddy et Paddy, p. 31 ; 1895.)Vole! les toasts. Mais si vons le préfères, Jevais vous beurrer nn mutiln. (M. PRÉVOST,Heureux Minage, p. 251; 1901.)

2» - S. m. - Proposition de boire à

là santé de quelqu'un; voeu que l'on

exprime, discours que 1 on prononce àcette occasion.

tes tostes sont sonvent très ennuyeux.

(ACAD., 1763.) A dîner, les toasts avoient

plus de solemnité. (CHASTELLUX, Voy.dans l'Amer. Sept., i, 110; 1786.) Jevoudrais que ee fût la mode à Paris commeà Londres de porter chacun an toast A samaîtresse. (MÉRIMÉE, Vase Etrusque,1830.)

REM. - Le Dict. de l'Acad. (éd. 1793)etLHtré enregistrent tosteei toast,mai$l'orthographe anglaise semble avoirdéfinitivement prévalu.

TOASTER [to toast, du subst. toast,

q.V.].V. a. et n. - Porter un toast, boire à

la santé de quelqu'un.Je n'exige pas que vous tosties si sou*

vent, quand vous dlneret ches le duo deBichemond. [MONTESQUIEU, Lett. à M.l'Abbé de Guasco; 12 mars 1790.) Ontoste plas ordinairement le» femmes queles homme». (ACAD., 1764.) Tostérs onécrit aussi toaster. (LITTRÊ, 1872.)

TOBOOOAN [toboggan et ind.-amér.

ùdabagan).S. m. - Traîneau canadien servant

surtout pour ie* glissades. Par ext. : la

glissade elle-même, ou l'échafaudageédifié pour la pratique de ce sport. "4>

Le toboggan est une sorte de montagnerusse. (COUBERTIN, Universités Transat.,p. 141; 1890.) Le toboggan américain ehacier mesure t A 3 métrés. (Vie au Gr.

Air, p. 252, c. 2; 1899.) Place de la Nation,apparaissent les hauts échafaudages des

toboggans, rapidement édifiés. {Gaulois,p. 1, c. 3; 19 avr. 1908.)Sur le toboggan,on se couche A plat ventre, la face en avant.

(CLAREMONT, Livre des Sports, p. 287;1910.)

REM. —Tobogganing et lobogganisle

sont assez employés : Les sports d'hiver,le tobogganing. (COUBERTIN, Universités

Transat., p. 373; 1890.) Le tobogganlste...n'a pas même nne écorchure. (Lecturespour Tous, p. 442; fév. 1906.)

TODDY [toddy = hlndouslanl tari,tâdî, de târ (palmier)].

S. m. - Liqueur spiritueuse qu'on ex-trait du palmier-cocotier; sorte de grogsucré et très chaud.

One grosse ealebace de Toddy qu'il avoitapportée. (0. DAMPIER, NOUV. Voy. aut.du Monde, p. 545; trad. 1698.) Aveo del'excellent cidre et du towdy, on s'en passetrès bien [de vin]. (CHASTELLUX, Voy.dans l'Amer. Sept,, i, 73; 1786.) Toddy :

boisson forte et chaude. (ACAD. Compl.,

18&Apkjls passent la soirée A boire du toddy

da^Mtts chambres. (DARÏL, Temps, p.

3Mp4 Juillet 1886.)iMÂHAWK (tomahawk, dial. ind.

dVprr^Uiie tâmâhâk, apocope de ta-

mawtan, « ce dont on se sert pourcoup» »].

S: m. - Hache de guerre des Indiens

de l'Amérique du Nord.

Vous avancles contre nous le Tomahawken main. (BOUQUET-DUMAS, Bxpédit.contre Us Indiens, p. 63; 1969.) Us (les

sauvages] ont une petite hache qui diffère

peu du tomahawk ordinaire d'Amérique.

(COOK, Troisième Voy., ut,90;trad, 1)85.)Quelques-uns d'entre eux le tuèrent d'an

coup dé tomahawk. (CHASTELLUX, Voy.dans l'Amer. Sept., t, 348; 1786.) Les

chefs de guerre, le tomahawk à la main,...

prennent la gauche. (CHATEAUBRIAND,.Atala, ui,30; 1601.) La barbarie assomme

SA victime d'an coup de tomahawk. (MAR«

mm, En Pays Lointains, p. 211; 1876.)

Page 186: Edouard Bonnafee

TOMMY — 157 — TOBY..

n s'avançait le tomahawk â la main. (ACAD.,1878.)

TOMMY [Tommy Atkins, nom defantaisie figurant, depuis 1815, dans les

règlements de l'armée anglaise pourdésigner un soldat quelconque de cette

armée.]S. m. - Soldat anglais.Les groupes de tommies allumant le feu

pour la soupe. (J. CARRËRE, En Pleine

Epopée, p. 329 ; 1901.) Le soldat italien n'a

pas les besoins du Tommy. (M. BARRÉS,Echo de Paris, p. 1, c. 1; 14 juin 1816.)

TONNAGE [tonnage, lui-môme em-

prunté du v. franc, tonnage, avec lesens primitif d'impôt à payer pour cha-

que tonne de vin : « Tonnage de vin

que Tan lieve pour chascun tonel.» (Re-venus du Chdt. de Pierrefonds, 1300.)L'acception spéciale : droit sur les na-vires d'après leur capacité évaluée en

tonneaux, apparaît au début duxvu* s.,en Angleterre. Nous avons repris peuaprès le mot à nos voisins avec les di-vers sens nautiques qu'ils lut avaient

donnés].S. m. - Poids de marchandises que

porte un navire et qu'on évalue en ton-

nes; capacité d'un navire évaluée en

tonneaux; droit payé par un navire d'a-

près sa capacité.Seront obliges de payer les droits de

Tonnage et Pondage depuis le premier Jourde Juillet 1843. (LAURENS, Subside ac-cordé au Roy., p. 10; 1658.) Votre Ma-

jesté peut trouver les sommes nécessairesà ses besoins par d'autres moyens que parles droits sur le tonnage. (Estai sur l'E-tat du Comm. d'Angl., i, 4; 1755.) n yavait un petit droit sur l'importation et

l'exportation des marchandises, qu'on nom-mait droit de tonnage et de pondage. ( Vot-

TAtRB, Essai sur tes Moeurs, v. 131;1961.) Le préposé du bureau se transpor-tera à bord du bâtiment, pour en vérifierla description et le tonnage. (Acte de Na-

itgal,, art. 14; loi du 16 oct. 1783.) fiesnavires d'un fort tonnage. (ACAD., 1835.)

Par extension. - Poids de marchan-dises quelconques évalué en tonnes;capacité de transport d'une ligne dechemins de fer.

Soient T le tonnage d'un train, V la vl-Use* par heure exprimée en milles. (C. H,

Slé des Ing. Civils, p. 240; 1849.) Les

combustibles, les pierres de construction...entrent aujourd'hui, sur plusieurs lignes,pour moitié de leur tonnage total. (PER-DONNET, Notions Gên. sur tes Chem, de,

fer, p. 103; 1859.)TOP-WEIOHT [top weight; de top

(sommet), pris adjeclivemtdans le sensde supérieur = ang.-sax. top; et weight(poids) = ang.-sax. tviht, gewiht],

S. c. m. - T. de turf : Poids maximum,que peut porter un cheval, dans un

handicap, et, par métonymie, le cheval

qui est le plus chargé.Ouoique son poids... ait été loin du top-

weight (poids le plus élevé), le cheval n'aeu un avantage que sur un petit nombrede ses concurrents. (DILLON, Sport, p. 3,c. 3; 24 sept. 1854.) Dans un handicap, le

top-weight a toujours le choix du côté. (DESAINT-CLAIR, Jeux en Plein Air, p. 2ôi'f1889.) OldBridge est admirablement placé....bien qu'il soit le top-weight. (DORÉ, Jour-

nal, p. 3, c. 5; 13 nov. 1893.) Malgré son

top-weight, -Alkestys portait 67 1/3, -lavictoire ne pouvait faire aucun doute. (Vieau Gr. Air, p. 965, c. 2; 1904.)

TORY [tory = irl. toiridhe,tôrqidhe,dont le sens primitif était voleur, pillard,et qui a été appliqué tout d'abord, vers1680, dans le sens politique, aux parti-sans de Charles H d'Angleterre}.

S. m. - En Angleterre, un royaliste,un conservateur.

Remontrance aux torys sur la conduite

qu'ils doivent tenir. (Pièce trad. de l'angt.,1713.) Au commencement on appela Torysdes espèces de bandits des montagnes d'Ir-lande. (LE SAQB, Rem. sur l'Anglet., p. 6;1715.) Les divisions et les subdivisions

parmi les whigs et les torys se multiplientchaque Jour. (HAMSAÎ, Essai Philos, surte Gouvernement Civil, cb. xtv; 1731.} LesToris étolent pour l'Episcopat. (VOLTAIRE,3*Lettre Philos, p. 39; 1734.) Les wighssont opposés aux Torts. (ACAD. ,1763.)

Adjt. : On a vu des Parlements torysaussi bien que des Parlements whigs s'op-poser au souverain, (DE CKB, Uist. du

Whiggisme, p. 26; 1917.) L'ascendant de

Castelreagh et de l'esprit tory en généralétait assuré d'y prévaloir (à la Chambra

anglaise]. (VILLBMAIN, Souvenirs Con-

lemp.,' n, 207; 1855.)

Page 187: Edouard Bonnafee

TORYISME — 158 - TRACT

TORYISME, TORYSME (toryism;de tory, et suif. ism].

S. m. - Système politique des tories.Tous les catholiques romains en Angle*

terre étoient attachés au \TorIsme. (DECIZE, Hist. du Whiggisme,p. 26; 1717.)le whigisme et le torysme font bien dufraoasen Angleterre. (FURETIÈRE; 1727.)Qu'est-ce que le conservatisme, qui n'estanimé de l'esprit ni du torysme, ni du

whiggisme? (GUIZOT, Sir Robert Peel, p.250; 1856.)

TOUGH CAKE [tough cake : de

tough (dur, résistant) = ang.-sax. lôh,et cake (pain) = prob. v. nord. kaka).

S. m. c. -T. de métallurgie : Cuivre

raffiné et moulé en lingots ou en pains.A Londres, on maintient les .cours du cul-

Tre; la demande du Tough cake est assez

bonne. (J. des Chem. de Fer, p. 161, c.3 ; 1855.) - Abrévi. : Ces prix s'entendentmoins 2 1/2 pour cent pour les tough.

(Monit. Gén. de la Quincaillerie, p. 284,C. 2 ', 1904.) Nous cotons lé Tough 63 livres

sterling. {Information, p. 2, c. 6; 14déc. 1909.)

TOURING [touring, aubst. verb. de

to tour (excursionner) « fr. tour, dans

le sens de veyage).S. m. - Tourisme, sport des voyages.Elégant costume de touring. (SAINT-AL-

BIN, Sports à Paris, p. 57 ; 1880.) Celui

qui fait des excursions en vélocipède fait

du Touring. (fi. du Touring-Club, p. 14,c. 1(1891.)

TOURISTE [tourlst, du fr. tour queles Anglais nous ont emprunté au début

dtixvm's., et suif, {st.],S. m.- Celui qui voyage pour son

plaisir ou son instruction; excursion-

niste.La nature avait placé 14 cette tablette de

rochers évidemment tout exprès pour testouristes. (SIMOND, Voy. d'un Franc, en

Anglet., 11424 ; 1810.) Ongrand nombre de

«es oisifs touristes passèrent cette annéeà Burdwar pour en voir la foire célèbre.

(JACQUEMONT, Voy. dans l'Inde,' 18 avr.

1830.) Pour sympathiser un peu Avec les

Assertions do touriste, il faut savoir à quelhomme on a Affaire. (STENDHAL, Mèm.d'un Touriste, i, 90; 1838.) Pour se slu*

polariser, beaucoup de touristes aujour-d'hui prennent pour déviée 1A « nil Admi*

rari » d'Horace. (MÉRIMÉE, Colomba, p. 1 ;1840.) - ACAD., 1878.

D. = TOURISTIQUE : Qui a trait au tou-risme. Vers l'Alsace • est le nom d'unesociété touristique. (LAROUSSE, 1906.)

TOURISME [tourisra ; de tour = fr.

lotir, et suff. ism.).S. m. - Le sport dés voyages, la pra-

tique des excursions.Le tourisme scientifique a suscité chez

les femmes une très active curiosité. (Journ.Officiel, p. 4000, c. 3; juill. 1872.) [Uneafilche] conçue... pour évoquer l'image... du

parfait tourisme. (HERVIEU, Flirt, p. 6 ;1890.)

TOY-SPANIEL [toy-spanlel ; detoy(jouet) = holl. tuig, et spaniel (épa-gneul) = v. fr. espaigneul).

S. c. m. - Epagneul anglais de très

petite taille.Les toy-spaniels sont presque de la taille

et de la corpulence des carlins. (MÉONIN,Le Chien et ses Races,xv, 371; 1900.) LaReine d'Angleterre et son toy-spanlel. (Fe-mina, p. 96, c. 2; mars 1907.)

TO Y-TERRIER (toy-terrier; de toy(jouet), et terrier = fr. chien terrier].

S. cm.- Terrier anglais de très pe-tite taille.

Toy-terriers, 1» prix, mâle ou femelle.

(Chenil, p. 4, c. 1 ; 5 mat 1864.) Le toy-terrier yorkshlre A l'apparence généraled'un chien de salon A longs poils. (MÉONIN,Races de Chiens, m, 194; 1891.)

Abrévi. : Jamais vous ne verres un géantobèse escorté d'un toy plus petit que SA se-melle. (II. LAVEDAN, Illustration, p. 518,c. 3', déc. 1914.)

TRACT (tract (traité) =* v. angl. trac*

tate, lai. tractatus).S. m. - Petite brochure de propa-

gande religieuse ou sociale.On ouvre des souscriptions pour envoyer

aux Croates des Bibles slavonnes et des

tracts, pour les préserver dé l'hérésie pa-piste. (MÉRIMÉE, Lett. à une Inconnue}23 mai 1859.) ËUe [madame Groté) doit

m'enveyer quelques petits tracts qu'elle A

écrits,(TAING, Ae//. à A/°>« Taine;2\ mat

1871.) LA Church Association se bornait A

distribuer dès tracts. (THUREAU-DANOÎN,Revue des Deux-Mondes, p. 590; juin1905.)

REM. — Les Tracts for the Times,

Page 188: Edouard Bonnafee

TRADE-UNION - 159 - TRAMWAY

publiés à Oxford, de 1833 à 1841, pourpropager la doctrine de l'unité catholi-

que, sans cependant admettre la supré-matie du pape, ont donné naissance àla secte des tractariens : Le schisme destractartens, soutenu par un ou deux évoques.

(DE RÉMUSAT, B. des Deux-Mondes, v,270; 1856.)

TRADE-UNION, TRADES-UNION

[trade (commerce), ou au plur. trades —

v. bas-ail. trade; et union = fr. union].S. c. f. - Union commerciale, syndi-

cat professionnel. |) Nom donné, en

Angleterre, à de puissantes associationsouvrières organisées pour la défense deleurs Interdis.

D y a dans la population mille germesde libéralisme; 11y aies Trades' Unions.

(M. CHEVALIER, Lett. sur VAmér. du

Nord, i, 338 ; 4838.) Nos ouvriers heureu-sement n'ont pas encore appris des Trades-Unions à faire sauter aveo de la poudreles maisons de leur patron. (MÉRIMÉE,Lett. à Panizzi;2i mai 1870.) Le travail4 ta tâehe est... prohibé par beaucoup dede trades unions. ( LEROY- BBAUUEU,Question Ouvrière, p. 101; 1872.) Lestrade-unions avalent la personnalité mo-rale pour assigner en Justice leurs débi-

teurs, mais non pour être assignées. (COL-SON, Organisme Eeonom,,p. 261; 1813.)

TRADE-UNI0N18MB [t.-unlonism.]S. c. m. - Syndicalisme ouvrier ou

professionnel, tel qu'il fonctionne en

Angleterre.Dresser une embuscade pour anéantir le

mouvement du tradY unlonlsme. (LEVAS-8EUR, Nouv, Revue, xctx, 10; 1896.) La

pensée socialiste s'infuse dans le Trade'Onlonlsme. (BÔURDBAU, R. des Deux-

Mondes, p. 836; déc. 1IJ9.)TRÀDE-UHÎÔN18TB [t.-unionlst.].S. c. m. - Partisan du trade-unlo-

hisme.Joshua Davidson (Jésus, fils de David) est

démocrate, trâde»unloniste. (ODYSSE-BAR-MttLitt.Angl. Contenp.,vt2ll ; 1874.)

TRAtNiNû [tralning, subst. verb. deto train (exercer, entraîner) » fr. traî-ner* Cf. ENTRAINEMENT).

S. m. • Entrainement, dressage phy-sique ou Intellectuel.

Plusieurs Anglais distingués que t'ai con-nus éonslde'raiéat tettrédilOâttOfl daOOllégs.

comme une simple préparation, une gym-nastique, un tralning de l'attention et dela mémoire. ITAINB, Notes sur l'Anglet.,p. 151; 1872.) Exercices physiques com-pris à l'Américaine, o'est-à-dire comme untralning, un entraînement mathématique etraisonné. (BOURGET, Outre-Mer, H, 121 ;1895.) L'étude des langues et littératures del'antiquité gréco-romaine était seule capablede procurer un tralning mental de premièrequalité. (LANOLOIS, H. de Paris, p. 783;févr. 1905.)

TRAMP [tramp (rôdeur), du verbe to

tramp =» v. angl. trampen.)S. m. - 4o - Vagabond, chemineau.Nous dames résister de force à quatre

traoïpsqut envahirent notre wagon. (BOUR-OET, Outre-Mer, 11,29; 1895.) Marchand,cowboy ou tramp, l'Américain a de la dévo-tion pour le trust. (ADAM, Vues d'Améri-

que, p. 16; 1806.)2» - Cargo-boat qui n'est pas affecté

à une ligne régulière de transport.Les Intérêts des armateurs des « tramps •

représentent un pourcentage considérabledes capitaux consacrés par nos voisins àla flotte de commerce. {Yacht, p. 11, c.1 ; 1903.) A côté des ocean-tranaps, il y ades vapeurs charbonniers. (C. D'ALMÉIDA,La Terre, p. 612; 1806.)

TRAMWAY [tramway, de tram (dontl'orig. est écossaise) =» bas-ail. traamtscand. tram, trctm; et way (chemin)»ang.-sax. weg, rad. indo-germ. wegh].

S. m. - Voie ferrée établie sur lesroutes ou dans les rues pour la circula-tion de voitures publiques, à traction

mécanique ou animale. || Par métony-mie, la voiture elle-môme circulant surcette voie ferrée.

Les Tram-W&ys sont formés de barreaux

placés à plat aveo un rebord servant de

guide. (GALLOIS» Ann. des Mines, p. 140,1818.) II f a un tramway qui pénètre Jus*qu'à douzo milles dans la forêt. {Tour du

Monde, p. 62; 2« sem. 1860.) Le Conseild'Etat... a donné un avis favorable à la con-cession des tramways dans la ville de Paris.

{Industrie, p. 483; août 1873.) Le premier

projet relatif à l'établissement de lignes de

tramways (en Angleterre] fut soumis au

Parlement en 1858. (FRANQUBVILLB, Trav.

Publ. en Anglet., it, 186; 1676.) On a

établi des tramways sur quelques boule-

Page 189: Edouard Bonnafee

TRANCE — 160 — TROLLEY

vards et sur quelques antres grandes volesde Paris. (ACAD., 1878.)

Abrévt. - Le parcours des trams. (J. Off.,p. 2455, c. 3; mars 1877.)

D. — TRAIN-TRAMWAY : Train légerlocal. — Cest surtout an service spécial debanlieue que peuvent convenir les trains»tramways. (A. PICARD, Traité des Chem.de Fer, m, 459; 1887.)

TRANCE [Irance = fr. transe, subst.verb. de transir; lat. transire).

S. f. - Etat d'une personne en som-meil magnétique ou en catalepsie pro-voquée. Cf. ENTRANCÉ.

Médium Hab, en état de trance. (La Lu-

mière, p. 37; 1884.) A la voir entrer danssa crise, dans sa trance, comme elle dit

elle-même, il est aisé de comprendra cequ'on organisme doit dépenser de vitalitédans une secousse pareille. (BOURGET,Outre-Mer. H, 181 ; 1895.) flaps, trance,apports de fleurs... eurent lieu à plusieursreprises. (Ann. des Sciences Psych.,p. 54; janv. 1905.)

REM. — L'orthographe française dumot tend à reprendre ses droits : Onmédium en transe. (HUYKMANS , Calhè-

tf*zfe,p.37Ô; 1898.)TRANSEPT [transept » lat. trans (au

delà), et septum (enclos). Le mot re-monte en anglais à la première moitiédu xvi« siècle.)

S. m. - T. d'Archil. : Partie de l'églisequi forme les deux bras de la croix, endehors et de chaque côté de la nef.

le transept ou le centre de la croix del'édifiée [cathédrale de Rouen) forme unefort belle lanterne. (DUCAREL-LÉCHAUDÉD'ANÎSY, Antiquités Anglo*Nom., p. 18;1823.)Le transept et les bas-cotés du choeurne sont pas antérieurs an xv* t. (CAUMONT,Bull. Monumental, p. 275; 183t.) tesdeux portails des extrémités du transept [dela cathédrale de Chartres] sont d'une beautépretque unique. (V. lluoo, Voyages, Lett.à sa femme; 18 juin 1838.) ta grandesaillie des transepts donne à l'édliloe un«Jr Imposent. (ACAD., 1878.)

TRAPPEUR ttrapper, litt. homme

qui chasse à la trappe ; de trap « ang.-t&x. treppe, v. haut-ail. trappa, holl.

trappe, et su(T. er).S. m. - Chasseur professionnel dans

l'Amérique du Nord.

Vêtu d'une capote bleue et de guêtresde cuir à la manière du vieux trappeur.(PAVIE, SOUV. Allant., n, 174; 1833.)Ces aventuriers, à demi sauvages, connussous le nom de trappeurs. (R. DE RO-

CHELLE, El.-Unis d'Amer., p. 380, c.2;1837.) Il voulait se faire trappeur en Amé-rique. (FLAUBERT, Educal. Sentimen-tale, i, 162; 1869.) Tout pionnier, trap-peur et mineur qu'on a été, on est toujourschrétien quand on est citoyen de la libreAmérique. (DUMAS, Etrangère, ut, 1;1876.) - ACAD., 1878.

TRENAIL [treenail (cheville), de tree

(arbre) = ang.-sax. trêo, et nail (clou)= v. angl. naegl, v. isl. nagl],

S. m. - Technol. : Cheville qui sert àfixer les tirefonds dans les traverses dechemins de fer.

Substitution des trenails aux spikes en feret aux coins en bois ordinaire. (/. des Chem.de Fer, p. 477, c. 1 ; 18431) Le canal cen-tral dont sont percés certains treen&lls.

(CHENUT, R. Oén. des Chem. de Fer, p.268; oct. 1882.) On trénail, qui est en bolstout particulièrement dur. (LEBOIS, Na-ture, p. 125, c. 2; juil. 1898.)

TRICK [trick (tour, coup) =* prob;emprunté du v. fr. trichier, trikier, tri-cher. — Noter que le patois normanda conservé trique, tour, manigance).

S. m. - T. du jeu de whist ou de

bridge : Levée qui assure le point.On a quatre Jetons pour marquer les

levées, Lorsqu'aprés chaque trick Ui cartessont tombées. {Le Whist, p. 38; 1841.)Avons-nous les honneurs? Deux de trll

(BALZAC, Modeste Mignon, iv, 141; 1845.)Les tricks comptent Avant les honneurs peurle gain de la partie. (BOUSSAC, Encycl,des Jeux de Cartes, p. 89; 1896.) La campqui n'a marqué aucun trick est dit chelem.

(G. Bneyct., xxxi. p. 1211 ; 1903.)REM. — La forme tri, assez fréquem-

ment employée, est tout à fait vicieuse.TROLL&7 [trolley, du verbe lo troll

(rouler, roder) e» v. fr. troller, trôler,germ. trotlen, et suff. ey).

8. m. - Petit chariot roulant le longd'un câble électrique et servant d'organede prise du courant. || Par extension, la

tige portant ce dispositif, ou le conduc-teur aérien lui-même.

Dispositions générales des tramways a

Page 190: Edouard Bonnafee

TROTTING — 161 — TUB

conducteurs, aériens, à trolley, à archet.

(Nature, p. 378, c. 2; 2* sem. 1896.) Sur

le conducteur roule un trolley, o'est-à-dire

une roulette en bronze qui est fixée au bout

d'un long bras métallique. (MARÉCHAL.Tramways Eteclr., p. 3; 1897.) Le tram-

way... glissant aveo sa longue perche sur

les trolleys entrecroisés. (MARGUERITTE,Le Prisme, p. 8; 1905.) Le réseau aérien

de ses fils électriques et téléphoniques, deses cordons à trolleys. (P. ADAM, Vues

d'Amer.,p. 50; 1906.)TROTTING [trotting, subs. verb. de

io trot — v. franc, iroter, trotter.]S. m. - T. de sport hippique : Les

courses au trot.

Trotting. (LAROUSSE, Dict. Univ., 1876.)Les épreuves réservées an trotting ont été

passionnantes. (Paris-Sport, p. 1, c. 3 ;16 mai. 1899.) Dans les tentatives de re-cords comme dans les épreuves de trotting,le chronométreur prend les temps. (MÉ-GNIN,Nature, p. 362, c. 2; mai 1903.)

TRUCK [truck = lat. trockus, grectfoy^ôi, roue].

S. m. -Wagon pour le transport des

marchandises; plate-forme montée sur

quatre ou six roues et spécialementaffectée au service des voies ferrées.

On a eu l'idée de placer cette caisse surun truck d'une construction propre à la re-cevoir. (J. des Chem. de fer, p. 558, c. 2;1843.) Express, truck* et wagons; unebouche française Semble broyer du verreou mâcher deJa braise. (VIENNET, Lelt. à

Boileau, 1855.)-LITTRÊ (1873) et ACAD.

(1898)donnent «truckoutruo».TRUI8MS [truism, de true (vrai) *=>

ang.-sax. treôwe, et suif. tsm].S. m. ~ Vérité banale, qui ne mérite

pas d'être démontrée.Je crois que les coups de fusil etles eoups

de canon les plus chets, ce sont ceux qui,dans le combat, portent en l'air ou tombentdans l'eau. Mais eé truism, à mes yeux, estencore nu paradoxe peur bien des gens.

(JACQUEMONT,Voy. dam l'Inde,' 6 oct.

1838.) Hardis et téméraires même lorsqu'illes publia [les Jugements de Stendhal eamatière d'art], Ils semblent, à présentéesvérités de If. de La Palioe, des trutstns. (M£«HIMÉE, Notes et Souv. sur Stendhal,'1858.). ACAO., 1878. - Nous aboutissonsa ce truisme que les différences des littéra-

tures se rattachent aux différences profon-des des peuples. (J. LEMAITRE, Contem-porains, vi, 263 ; 1896.)

TRUST [trust (confiance) =» v. nord.traust. En principe, les participantsd'un trust abandonnent entre les mainsdes organisateurs tout ou partie de leurspouvoirs; to trust : avoir confiance].Cf. TRUSTÉE.

S. m. - Syndicat de spéculateurs forméen vue de faire monter le prix d'unemarchandise par voie d'accaparement;tentative de monopolisation d'un pro-duit, d'une valeur.

Le premier trust a été celui de la StandardOUCompany. (CHAILLBY, Econotn. Fran-çais, p. 555, c. 1 ; mai 1888.) Les protec-tionnistes américains sentent bien que lesabus commis par les trusts sont compro-mettants. (RAFFALOVICII, Coalit. de Pro-

ducteurs, p. 13; 1889.)N'opposent-ils pas[lés capitalistes) aux ligues ouvrières desligues aussi intransigeantes sous les titres'divers... de Pools, de Trusts 7 (BOUROET,Outre-Mer, i, 312; 1895.) De 1888 i 1889ont surgi aux Etats-Unis environ cinq centstrusts. (FOUILLÉE, R. des Deux-Mondes,p. 821; juin 1899.)

D. a TRUSTEUR : Les trusteurs yankeès.(P. ADAM, Serpent Noir, p. 43; 1905.)

TRUSTES [trustée, de to trust (avoirconfiance), cf. TRUST ; et suff. ee).

S. m. • Dépositaire, administrateur,fidéicommlssaire.

Les élections des trustées... ont un ca-ractère politique. (AMPÈRE, Promen. en

Amérique, i, 311; 1855.) J'ai essayé, matsen vain, d'introduire des trustées dans là

réorganisation de la Bibliothèque Impériale.(MÉRIMÉE, Lelt. à Panitzi, 13 fév. 1866.)Réunion des trustées... pour la distributiondes legs faits aux pauvres. (CociiiN, Con-

férences et Lectures, p. 272; 1870.) LeConseil des Trustées du Musée Britanni-

que... avait, ea quelque sorte, déclaré que

l'origine de ces manuscrits ne permettaità personne de les acquérir. (L. DELISLB,J. Officiel, p. 840; 25 fév. 1888.)

TUB [tub (cuve, baquet) « germ.tubbe, iobbe).

S. m. • 1» Bassin plat et large destinéaux ablutions. || Par métonymie, l'ablu-tion elle-même.

Je veux pouvoir prendre mon lob sons le

11

Page 191: Edouard Bonnafee

TUMBLER — 162- TWEED

roof. (Yacht, p. 298, c. 2; 1878.) Ou Ut de

camp et le «ub obligatoire. (BOURGET, Etu-

des Angl., p. 183; 1889.) Le cabinet do

toilette, au tob fait d'an immense plateaupersan. (CONCOURT, Journal ; 7 juil.1891.) L'habitude de prendre nn tob tons

tes matins. (R. BAZIN, Mém. d'une Vieille

Fille, p. 321; 1908.)2° • Abrévt pour lub-boat : Les tnbs

sont des bateaux d'exeroloe à 4 rameurs.

(FtEURiOAND, Sports et Gr. Matches,

p. 142; 1903.)TUMBLER [tumbler, du verbe to

lumble (culbuter) = v. angl. tumblen,tumben, angl.-sax. tumbian).

S. m. - 1° - Pigeon culbutant; -

2» r Ghlen de chasse sauteur.Tumbler : espèce de pigeon (ACAD.

Cotnpl., l866.)Tumbler: chien basset. (LIT-TRB, 1872.) Chiens de ohasse à courre : har-

rlers, terriers, blood-hounds, tumblers.

(MÊGNIN, Le Chien et ses Races, i, 147;1897.) Les Tumblen sont tris petits, et la

réduction extraordinaire de leur beo les em-

pêche souvent de nourrir leurs petits. ( Voi-

?Bium, Aviculture, p. 347; 1905.)Enflnlles deux Pigeons I - Hopl Us sont culbu-

tants I - Les Tumblers, clowns anglais I (ROS-TAND, Chantecler, tu, 4; 1910.)

TUNNEL [tunnel, v. angl. tonnel «

v, fr. tonnel, tonnelle, tonneau. Verslé milieu du xvi* s., le mot était déjàemployé à Guernesey, dans le sens de

tuyau souterrain, conduit, canal. Cf.

Oodefroy, qui cite tonnelle et tounelleavec cette acception].

S. m. - Galerie souterraine affectée

principalement au passage des voiesferrées. || Toute espèce de passage pra-tiqué sous terre; cheminée dans la

montagne; galerie couverte.Pour exécuter le chemin de fer, on corn*

mença par pratiquer, sons la ville de tirer-

pool, deux galeries, - tunnels. (Débals,p. 2, cl; 12 mars 1830.) Le fond dotunnel... n'est séparé que dé quelques piedsdes fondations des maisons. (MOREAU,Chem. de fer de Lhetpoot, p. 74 ; 1831.)Un tunnel sous lequel passe le chemin deer. (Ann. des Ponts et Chausi., p. 137;1" sem. 1333.) La plupart des tunnels quel'on rencontre aujourd'hui dans les routésde montagnes. (STENDHAL, Mém. d'un

Touriste, il, 178; 1339.) Lé» deux galeries

qui forment le tunnel [sous la Tamise] sontentièrement rondes. (TH. GAUTIER,Zig-zags, p. 148; 1845.) [Les écuells] ont desalvéoles comme nn guêpier, des tanièresoomme une ménagerie, des tunnels commeune taupinière. (HUGO, Trav.de la Mer,u, 63; 1866.) Le tunnel du mont Cents.(ACAD., 1878.) Devant nous s'en va, toujourspareU, le tunnel vert des banians de la route.

(LOTI, L'Inde, p. 54; 1903.)TURF [turf (gazon, pelouse) <=>ang.-

sax. turf, holl. turf, scand. torf.]S. m. - Champ de courses, hippo-

drome. || Les courses de chevaux.Tout me porte à croire que l'amour da

turf ne tardera pas à se répandre. (J. des

Uaras, u, 80; 1838.) Ces Jeunes maris quilaissaient les plus nobles, les plus bellescréatures... pour les préoccupations duturf. (BALZAC, Béatrix, iv, 18; 18(5.)Dans les différentes circonstances de la viemondaine où Us se trouvaient chaque Jour,soit dans les salons, soit autour des tablesdu cercle, soit dans les tribunes du turf.

(O. FEUILLET, M. de Camors, p. 222;1867.) On habitué du turf. (ACAD., 1878.)

D. » TURFISTE : Habitué du turf, des

champs de courses.Le turfiste de New-Market ne sait rien,

ne vent rien savoir de ce qui se passe surle terrain des steeple-ohase. (CHAPUS, Le

Turf, p. 309; 1654.)TURNEP (turnep, turnlp (navel);

peut-être du fr. tour, et neep =» ang.-sax. naep, lai. napus, rave].

S. m. - Variété de chou-rave qui sertà l'alimentation des bestiaux.

Les tarnep» et autres légumes. (GOMI-COURT, Observât, Franc., à Londres,vitt, 127; 1771.)La culture destnrnepsesttrès peu dispendieuse. (EncycL Méthod.,Arts et Met., vt,72; 1769.) Les turnepsetles pommes de terre sont noyés de saindoux.

(VOLNBY, Tabt. des Et.-Unis, p. 349;1803.)La cultare duturneps.(ACAD., 1835.)Le» animaux mangent des turneps hachés,des fèvel concassées. (TAINE, Noies sur

VAngleL, p. 179; 1873.)TWEED [tweed, ail. de tweel, forme

écoss. de twill, q, v., et par confusionavee le nom de la rivière Tweed.)

S. m. -Laine d'Ecosse; étoffe faitedo cette laine.

Figures anglaises...'

enveloppées de

Page 192: Edouard Bonnafee

TWILL — 163 — UPPERCUT

tweeds, do macklntosh. (Tu. GAUTIER,

Zigzags, p. 276; 1845.) Les tweeds, les

pantalons à carreaux ont un sans-façon quenos pères ne connaissaient point. (LA BÉ-

DOLLIÈRE, Hist. de la Mode, p. 176; 1858.)Cette étoffe cosmopolite, plus bariolée

que tous les tweeds d'Ecosse. (BOURGET,Voyageuses, p. 89; 1897.)

TWILL [twill, du verbe to twill (croi-ser) s bas-ail. twillen).

S. m. - Etoffe croisée; piqué.Lestwllls, les carreaux et les diagonales

sont assez en faveur. (Monit. des Fils et

Tissus, p. 428, c. 1; 1875.) Col et celn-tare en twill bleu Sèvres. (Salon de ta

Mode, p. 144, c. 2 ; juin 1911.)TWINB [Iwine a ang.-sax. tw'tn.]S. m. - Tissu de coton ; vêlement fait

de ce tissu.

Maintenant, prenez» comme les plusar*dents, le twlne sur le bras, et le olgare aux

dentu. (BANVILLE, Théâtres d'Enfants;18(5.) Un gentleman... relève le collet de

son twlne. (P. FEVAL, Monde illustré,

p. 151, c. 3; 1858.) tes Jaquettes rayées,lestwlnes enoore imprégnés des brumes dela Manche. (DAUDET, Numa Roumcstan,

p. 258; 1881.)TWO-STEP (two-slep ; de two (deux)

=* ang.-sax. twà; et step (pas), du verbeto step e» ang.-sax. steppan}.

S. c. m. - Sorte de polka qui se danse

sur une mesure à 6/8 ou à 2/4.Oa a'est mis à danser le two-ateps, qui

est ua galop. {Gaulois, p. 1, c. 5; 18 févr.

1905.) Les deux pas de Coquette sont rem*

placés par quatre pas de two-step. (OIRAU*DBT, J. dé ta Danse, p. 892; 1906.) Elle

dansait le tango, la maxixe, le two-step.

(M. DONNAY, La Parisienne et la Guerre,p. 6; mars 1915.)

REM. — Le « Washington Post », le« One-step », le « Fox-trot » peuvent6tre considérés comme des variantesde celte danse, qui remonte à 1895 en-

viron.TYPEWRITER (typewrlter ; de type

«(caractèretypographique) ta fr. type,lat. typum, grec tti*o< ; — wrlter, duverbe to Write (écrire) «* ang.-sax.twî-tan, et suff. er).

S. m. - Machine à écrire.Le Type Writer... est aujourd'hui employé

pu on grand nombre de Journaliste*. (Gué-

NIN, Bull, de l'Ass. des Sténographes,p. 8; 1" févr. 1883.) D'autres reçoiventdes dépêches qu'ils transmettent immédia-tement sur des type~writers. (BoUROBt,Outre-Mer, i, 185; 1895.) L'usage destypewriters est si bien généralisé aux Etats-Unis que le fait d'envoyer une lettre d'af-faire manusorite est considéré comme uneimpolitesse. (ROUSSET, R. Scientifique»p. 336, c. 2; sept. 1910.)

U

ULSTER [d'Ulster, province d'Ir-

lande, parce que ce vêtement était fait

primitivement en drap confectionnédans ce pays].

S. m. - Long et ample pardessusd'hiver.

La forme d'un raglan ou d'un ulster. (Ë.BERÔERAT, Journal Officiel, p. 2918;17 avr. 1877.) De futurs avoués, serrés dohaut en bas de leurs ulsters, soignés et gan-tés. (DAUDET, Rois en Exil, p. 30; 1879.)Elles [les mondaines] portaient avec crâne*rie des ulsters et des vestons. (P. BOUR-

OET, Parlement, p. 3, c. 1; 25 jull.1880.)

REM. — Le norfolk, sorte de vareuseà ceinture et à plis, doit son nom à uncomté d'Angleterre, et \e raglan, grandmanteau avec ou sans manches, au

général lord Raglan.UNION-JACK (union-Jack ; de union

=* lat. unionem; et Jack, dont l'orlg.est obscure, mais parait être le franc.Jacques, sobriquet très fréquemmentusité comme préflxe, en Angleterre.]

S. c. m. - Drapeau national du

Royaume-Uni de Grande-Bretagne etd'Irlande.

Jaoq : se dit d'un pavillon anglois qui

porte ce nom. (DESROCUBS, Dict. des

Termes de Marine: 1687.) 11 voyait un

vieil Union Jack, déchiré par le vent, flotter

sur une tour. (V. Huoo, Trav.de la Mer,

t, 73; 1866.) ûuel pavillon flottera sur les

cuirassés qui viendront garder vos prises?L'Union Jack? (VOGUE, Maître de la Mer,

p. 149; 1903.)UPPERCUT [uppercut; de upper

supérieur), comp. de up(adv.) « ang.-sax, up, v. haut-ail. fi/7 et eut (coup),

Page 193: Edouard Bonnafee

UP TO DATE — 164 — VERDICT

du verbe to eut, dont l'orig. est trèsobscure ; prob. scand. kata, kuta],

S. m. - T. de boxe : Coup porté debas en haut.

Vous frappes d'un uppercut rapide avecle droit. (Vie au Gr. Air, p.358; i«*sem.

1908.) L'upperout s'emploie le plus souventsur une parade. (MORTANE, La Boxe, p.50; 4908.) [La boxe] a un vocabulaire ultra*

anglais, aveo des termes comme cross, up-percut, knockout. (A. DAUZVT, Vie du

Langage, p. 303; 4910.)UP TO DATE [up to date (litt. « jus-

qu'à la date »); de up = ang.-sax. up,to = ang.-sax. iO; et date = fr. daté].

Loc. adj. : Actuel, actuelle, moderne,au goût du jour; dans le mouvement,dans le train.

Une Idée qui n'est certes pas banale, etbien up to date. [Sature, p. 147, c. 2;1e' sem. 4894.) Vous n'y pensez pasl En-

gager notre vie sur un match de golf 1— Moi,Je trouve cela très up to date. (J. MOROAN,Vie Heureuse, p. 184, c.2; jull. 4940.)Elle se donne des airs vieux jeu... mais elleest extrêmement up to date. (M. PRÉVOST,Anges Gardiens, p. 91 ; 4943.)

V

VACUUM CLEANER (vacuum clea-

ner; de vacuum (vide) = lat. vacuus,vacuum; et cleaner (qui nettoie), de

l'adj. clean (propre) ==»ang.-sax. ctaêne,teut. Maint; et sufT. er).

S. c. m. • Appareil pour le dépoussié-rage par le vide des tapis et tentures.

C'est le vacuum cleaner : ou nettoie

l'appartement par le vide. (A. HERMANT,Retours; 15 oct. 1904.)

Abrév. : Une taxe de balayage, qui de*trait permettre de traiter par le vacuum lesfossés des fortifications. (FR. MASSON,Gaulois, p. 1, c. 1 ; 13 avril 4913.)

VAN [van, aphérèse pour caravan,(comme bus pour omnibus). Caravanvient du fr. caravane e* pera. kârwân).

S. m. - Véhicule aménagé pour le

iransport des chevaux de course.ta pouliche a été amenée à Saint-James

dans lé van de la maison Bawes. (Temps,p. 8, c. 6} 9 oct. 1004.) Pretty Polty etilatandel arrivaient par train spécial, eabateau spécial, ea tan spécial. (/?. de

Caval., p. 114; oct. 4904.) Pourquoi per*met-on, autour du champ de courses, la cir-culation des vans automobiles? (Petit Pa-risien, p. 2, c. 3; 11 avril 4942.)

VAUXHALL (Cf.-HALL).VELVET, VELVETEEN, VELVÊ-

TINE [velvet (velours), velveteen (ve-lours de coton croisé) = v. angl. ve-

louelte, velouet; angl.-fr. velwet, veluel;bas-lat. velluetum, lat viltosus].

S. m. - Velours de coton lisse imitantle velours de soie.

Machine à découper les velours canneléset le velvet-ret. (Descript. des Arts et

Met., xix, 274; 1783.) Velours façon sole,dits Velvets. (Ann. du Comm. Ext., 3*

série, n<>1506, p. 29; 4863.) Velvet ouvelvétine. (LITTRÉ, 4872.) On grand nom*bre de velvetéens devraient acquitter... ledroit des velvets. (Indust. Textile, p. 157,c. 1 ; 4890.) Le velvet vise à l'imitation desvelours de soie. (Gr. Encycl., xxxi, 783;4902.)

VÉRANDA [véranda, verandah =»

portug. et v. esp. varanda. Ce mot pa-rait avoir été importé par les Portu-

gais aux Indes, et nous a été transmis*vers la lin du xvui* s. par le3 Anglais)!

S. f. - Terrasse couverte formant

galerie.Le prince de Mysore... parut dans une

véranda royale ou galerie ouverte sur le

perron de son palais. (MALLKT DU PAN,J. Hisl. et Polit., p. 78; avr. 4483.) tés

vérandahs, les balcons, les stores... sem-blent destinés à protéger le sommeil. (Al-bum Britannique, p. 15; 1830.) Je neserais pas fâché de voir votre véranda.

(GAUTIER, Fortunio, p. 192; 4833.) Duevéranda régne sur toute la longueur deshabitations des oréoles, aux Indes. (ACAD.,Compl.; 1866.)- ACAD., 4878.

VERDICT [verdict == v. fr. Verdit,lat. vere dictum).

S. m. - Résultat de la délibération du

jury proclamé publiquement ; juge-ment du tribunal. || Par cxt. 2 sentence.

BIST. — Les lurours... encountre qaelesdes parties il bye&tpronuncier tour verdit.

(J. ttfUTTON, Lois d'Any tel. [I. I, p. 350,de l'éd. Oxford 1865), anle 1275.) Borne

poit estre aide sur tlel condition per ver-dict de XII homes. (Ltm&TON, Instituiezsecl. 366; clrca 1480.)

Page 194: Edouard Bonnafee

VOTE -165- VULCANISER

Verdict ou sentence de la maison da Bol.(CHAMBERLAYNE, Etat Présent d'An-

glet., i, 188; 1669.) Si le verdict portenon coupable, le prévenu est libéré. (DELOLME, Constitut. de l'Angle t., p. 126;1771.) On mit en question si les Juréspeuvent, en fait de libelles, donner leurverdict. (SAINT-CONSTANT, Londres etles Anglais, iv, 192; 1804.) Le greffierprit la parole, et lut le verdict que les Jurésavalent prononcé en mon absence. (V.HUGO, Dernier Jour d'un Condamné, n,1829.) Le verdict de mon Esculape n'a pasété aussi mauvais que Je l'aurais craint.

(MémMÉB, Lelt. à Panizii; 30 nov.

1862.) Le Jury a rendu un verdict de cul-

pabilité. (A CAD., 1878.)REM. — Comme le fait justement re-

marquer H. Moisy (Gloss., p. LI), ver-dict est un terme de l'ancien droit cou-lumier normand, par lequel on désignaitle procès-verbal des jurés. Le mot a

passé en Angleterre au xiv« s., et nousest revenu définitivement vers la (In duxvin», avec l'institution du jury.

VOTE (vote = lat. votum, voeu. Lesens actuel, politique, qui nous vientde l'Angleterre, est à distinguer de l'an,cien français vote, voeu,|emprunté direc-tement du latin).

S. m. - Dans un corps politique, uneassemblée délibérante, voeu, suffrageexprimé par les personnes appelées àdonner leur avis.

On appelle votes les résolutions qui sontprises à la pluralité des voix. (FUREÎIERE;1727.) tes Communes passèrent un vote

préliminaire. (FÊRAUD, Die t. Critique,m; 1788.)-ACAD., 1798.—On fait entendre

qu'on est sûr du vote de certains hommes

[les ultra-royalistes]. (CHATEAUBRIAND,Polémique, vw, 39; 30 nov. 1819.)

VOTER [to vote, du subst. vote =

lat. votum. Dans le sens politique, est

emprunté de l'anglais].V. n. * Donner sa voix, son suffrage,

dans une assemblée délibérante.V. a. - Exprimer, au moyen d'un vote,

son adhésion à une délibération : voterune lot, le budget.

Les Communes votèrent qn'il serolt accusé de hanta trahison par la Chambre.

(FUREÎIERE, 1927.) Os votèrent que là

fameuse loi Uabeas Corpus, la gardiennede la liberté, ne devait Jamais recevoir d'at-teinte. (VOLTAIRE, ESS. sur les Moeurs.ch. 175; 1761.) - ACAD., 1762. - Que lesroyalistes aillent dono voter à leurs col-lèges électoraux. (CHATEAUBRIAND, Polé-mique, vin, 26; 31 août 1819.) Voter desremerclments. (LITTRÉ, 1872.)

D. = VOTANT, VOTANTE : On appellevotant celui qui donne sa voix. (FURETIERB ;1727.) Il ne faut qu'un seul votant qui s'op-pose aux délibérations. (TRÉVOUX, 1771.)U y avoit trente votans. (ACAD., 1798.)Les votantes. (LITTRÉ, 1872.)

VOTATION : -ACAD., 1762.-n est phy-siquement impossible de s'assurer d'avoirobtenu le voeu national autrement que parla votation par tète. (MIRABEAU, Collect.

Compl. des Travaux, i, 191; 1791.)VULCANISATION {vulcanizatlon,

nom inventé, d'après le dieu Vulcain,parBrockedon,amidu chimiste anglaisHancock, lequel découvrit, en 1843, ce

procédé].S. f. - Opération par laquelle on Im-

merge dans du soufre fondu le caout-chouc pour augmenter ses qualitésindustrielles. ••

Je combinais le goudron et différentesautres substances aveo le caoutchouc avantla vulcanisation. (HANCOCK, Techttolo-

giste, vin, 207; fév. 1847.) Faire subir aucaoutchouc la vulcanisation. (LITTRÉ, 1872.)ACAD., 1878.

VULCANISER (to vulcanize ; cf. mot

précédent].V. a. - Faire subir au caoutchouc

la vulcanisation.Je laisse sécher, puis Je voloanlse. (HAN-

COCK,Tecknotog., vm, 205; 1847.) fies*sorts en caoutchouc vulcanisé. (Techno-/o^., ix, 399; 1848.) Ces fils sont entourésde gutta-percha vulcanisée. (BECQUEREL,Tr. d'Etectr., m, 319; 1856.) Vulcanisé,adj. (ACAD., 1878.)

REM. — Les formes « volcantsatton,volcaniser », sont des erreurs de trans-

cription, probablement nées d'un rap-prochement avec le mot « volcan ».

0. «=»VuLCANisEun : L'appareil vutca»nlseur est construit en tôle très forte.

(SEELWMANN, Caoutchouc et Gutla'Per-

cha, p. 165; 1896.)

Page 195: Edouard Bonnafee

WAGON — 166- WAGON

W

I- WAGON [waggon, wagon (cha-riot), mot qui, selon W. Skeat, auraitété emprunté vers le xiv* s. du holl.

wagen, apparenté lui-même à l'angl.-sax. waegri],

S. m. - Chariot, voilure de roulage.Plus généralement, véhicule mis en cir-culation sur les voies ferrées.

Je ne dis rien des Waggons qui sont degrandes Cbarettes couvertes. (Obs. faitespar un Voyag. en Anglet., p. 413 ; 1698.)Chariot â oharbon (coal-waggon) pour trans-porter en magasin... du charbon qui se tired'une mine située sur une hauteur. (Des-cript. des Arts et Met., xvi, 557; 1780.)

Chariots, dits en anglais waggons, em-ploy es pour le transport de la houille.(CosTE-PERDONNET, Chem. à Ornières de Fer,p. 84; 1830.) Des modifications très sim-ples apportées aux waggons ordinairespourront les faire servir au transport del'infanterie. (LAMÉ-CLAPEYRON, A/lm. surles Chem. de fer, 29 juin 1832.) Lescompagnies concessionnaires auront lafaculté... de faire circuler leurs voitures,wagons et machines sur la chemin de ferde Paris 4 saint-Germain. (Bull, des Lois*ix* série, 1" part., t. vit, p. 189; 1835.)C'est la houille qui fait... rouler sur le ferl'impétueux wagon. (A. BARBIER, ïambes,p. 243; 1845.) Il arriva comme un convoipartait, sa laissa pousser dans un wagon.(FLAUBERT, Edueat. Sentimentale, i,351 ; 1869.) Caravane du désert américainbien autrement aventureuse que celle deschameliers de l'Orient ou des wagons despampas. (MARMIÈR, En Pays Lointains,p.8i;l876.)-AcAD., 1878.

R£M. — Quelques-uns écrivent vagonet ses dérivés avec un v (Liltre enre-gistre wagon et vagon), mais cette or-thographe, contraire à l'étymologie, nesemble pas à recommander. - Le motwagon a donné naissance à un assezgrand nombre de composés et de déri-vés; nous ne mentionnerons que les

principaux.D.eaENWAOONNER: ta gare de Pantin...

offre des commodités particulières poureavûgooaêr l'artillerie. (Parlt-Journat,p. 2,0.2(19 Joli. 1670.)

WAGON-BAR — WAGON-BUFFET.WAGON-COULOIR : Maintenant, aveo les

wagons-couloirs, on ne s'aperçoit pas de lalongueur du trajet. (BRIEUX, Simone, i,3; 1908.)

WAGON-ÉCURIE : On wagon-écurie nemarche, en moyenne, qu'à moitié charge.(J. des Chem. de fer, p. 481; 1844.)

WAGON-LIT : Wagons de famille à prixtrès abordables, wagons-lits. (FRANQUE-VILLB, Trav. Publics en Anglet., », 432;1875.) La création de trains composés ont-quement de wagons-lits s'imposa d'elle*même. (A. LAPLAICIIE, Nature, p. 7, c. 2;2* sem. 1884.)

WAGONNET : Petit wagon.Wagonet ou vagonet. (LITTRÊ, 1873.) Des

wagonnets à fond mobile qui roulent sortesfours à coke. (Génie Civ., p. 33, c. 2;1880.) Eviter les vagonnets et les pelleschargées de fonte. (DAUDET, Immortel,p. 296; 1888.)

WAQONNETTB. Voiture à quatre roueset à banquettes pour la promenade.

On genre de voiture asses répandu enAngleterre, surtout pour l'usage de la cam-pagne, est celui qu'on,., nomme wagonnette. .(M. CHEVALIER, Exposit. de Londres, il,408; 1863.). On tar, escorté d'une wago*nette destinée à porter les bagages. (BOUR-OET, Voyageuses, p. 111; 1897.) <

WAOON-POSTE ; Le service des non*veaux wagons* poste est en activité sur lachemin de fer de Rouen. (J. des Chem. deFer, p. 614, c. 3; 1646.)

WAGON-RESTAURANT : Lès voyageurspouvaient circuler d'une extrémité à l'autredu convoi, qui mettait à leur disposition...des wagons-restaurants. (J. VERNE, Tourdu Monde, p. 149; 1673.) Nous péné-trons dans le wagon-restaurant, qui estmuni... d'une cuisine complète. (MANDAT-GRANCBY, Chez l'Oncle Sam, p. 165;1885.)

WAOON-SALON : On vagon tout entiercomposé de trois pièces et désigné sous lenom de vagon-salon. (Figaro, p. 1, c.4;13 Jariv. 1866.) Ce sont des nomades...qui ont pour foyer un wagon-salon et peurdemeure un sleeplng-ear. (J. CLARKTIE,Américaine, p. 170; 1663.)

II .WAGON.8. m. - Tuyau employé dansla cons-

truction pour le passagede h fumée.

Page 196: Edouard Bonnafee

WALK-OVER — 167- WATER-CLOSET

LITTRÈ (1872). - Portions de cylindresaccolées que l'on appelle aujourd'hui wa-gons. (CIIABAT, Dicl. des Termes em-

ployés dans la Construct., art. Tuyau,p. 1428; 1876.) Les wagons servent & laconstruction des tuyaux de fumée à incor-porer dans l'épaisseur des murs. (HALLO-PEAU-LASCOMBE, Constructions, p. 854;1893.)

WALK-OVER [walk over, de to walk

(marcher) = ang.-sax. weatcan, et over

(par-dessus) = teut. over].S. c. m. - T. de lurf, s'emploie quand

un cheval fait ou termine seul la course.Le cheval faisant un walk over peut par*

courir la distance réglementaire â n'Importequelle allure. (PEARSON, Die t. du SportFranc., p. 669; 1873.) D'autres'cour ses serésument en walk over. (GRANDLIEU, Fi-

garo, p. i, c. 2; 14 juin 1885.)WALLAGE [du nom de Sir Richard

Wallace (1818-1890), philanthrope an-

glais qui, en 1872, dota Paris de centfontaines à boire).

S. f. - Elliptiquement : une wallace,pour une fontaine Wallace.

Je vais m'humecter à la Wallace. (RICHB-PIN, Chanson des Gueux, p. 115; 1881.)

WAR1E. - Cf. HOUARI et WlIERRY.WARRANT [warrant =» v. franc, wa-

rant, guarani, garant).S. m. - 1« - En Angleterre, mandat

d'amener, assignation, et en généraltout ordre écrit en vertu duquel le por-teur agit par autorité.

BIST. — A warrant, garant, garent, man-dement. (R. GOTORAVB; 1660.)

L'amiral donna au capitaine un mande-ment qu'ils appellent warrant. (SEIONE-LAY, Marine d'Anglet.; 1671.) Warrantou prise de corps pour apréhender des per-sonnes accusées de Lèse Majesté. (G.MIEOE, Etat Présent d'AngteL, it, 221 ;1701.) Leur domicile [des lords] ne peut êtrefouillé qu'en vertu d'un warrant royal. (LE-DRU-ROLUN, Décadence dé l'Anglet., i,47} mè.)

a» - T, dé comm. : Récépissé négo-ciable délivré au commerçant quand ilfait déposer des marchandises dans undock ou un entrepôt. Cf. WARRANTS.

Les ventes.,, sa consomment par ta livrai*ion des warrants ou reconnaissances. (M.CHEVALIER, Ut t. sur l'Amer, du Nord>

1,13; 1836.) Les récépissés et les warrants

peuvent être transférés par voie d'endosse-

ment. [SIRUY, Lois Annotées, p. 73; 1858.)A CAD., 1878.

D. = WARRANTAGE : Le warrantage des

produits agricoles ou industriels permet au

producteur d'attendre un cours favorable.

(Nouv. LAROUSSE; 1908.)WARRANTER : Garantir par un war-

rant commercial.

Warranté, -ée. (LITTRÉ, 1373.) On négo-ciant peut hypothéquer ses magasins, war-

ranter ses marchandises. (J. Officiel,p. 4413, c. 2; 28 juin 1874.) Le porteur

peut faire vendre aux enchères... les mar-

chandises warrantées. (L. SAY, NOUV.

Dict. d'Econom. Polit., H, 1187; 1893.)WARRANTS [par métonymie].S. m. pi. - T. d'indust. : Fontes an-

glaises ou écossaises vendues à des

courtiers contre warrants.La hausse a continué à Glasgow tant pour

les warrants que pour les tontes revêtues

de marques spéciales. (Monit. Off. du

Comm., p. 129, c. 2; 1" sem. 1687.)WATER-BAULA8T [water-ballast

de water (eau) = ang.-sax. toaeter,' et

ballast (lest), q. v.)S. c. m. - Lest d'eau qu'on emmaga-

sine à bord de certains navires. * Cf.

BALLAST, 1».Le lestage avec de l'eau introduite dans des

caisses (tank water-ballast.) (C. R. de la

Soc. des Ing. Civils, p. 259; avril 1855.)On multiplie les ouvertures dans la carène,ici pour laisser passer l'arbre de l'hélice,...

là pour le remplissage des waier-Jballaal.

(Yacht, p. 158, c. 3; 1879.) Les change-ments d'assiette seront obtenus à l'aide

d'un water-ballast d'une capacité totale de

800 tonneaux. {Génie Civ., ni, 2; 1881)

Lorsque la pression dépassait ee chiffre, le

diaphragme... mettait en mouvement une

pompé de vidange du w&ter-ballâst. (DAN*RIT, En Angleterre, p. 96 ; 1903.)

WATERCL08ET (water-closet, de

water, et closet (cabinet) « v. fr. closet,dlmln. dé) clos).

S. c. m. - Cabinet d'aisances.

Les malsons opulentes ont es que l'on

appelle water-closet». (SIMOND, Voy.d'un

Franc, en AngL, i, 71; 1810.) ta taille

do la guêpe est charmante. « Corset. • Cette

lavande on fleur sont bon. • Water-closet.

Page 197: Edouard Bonnafee

WATER-JACKET — 168 — WEALD

(V. HUGO, Forêt Mouillée, se. ît, 1854.)Nous allons nous mettre en quête d'an ap-partement convenable... avec un water-closet, comme vous dites si chastement, à

proximité. (MÉRIMÉE, Lelt. à Panizzi;2 nov. 1866.)Watercloset. (LITTRÉ, Sup-plément, 1877.)

Abrévt : Les w. o. sont bouchés par laglace. (CIIARCOT, Franc, au Pôle Sud,

p, 153; 1006.)WATER-JACKET [water-jacket, de

water (eau), et jacket = v. fr. jacquet»jaquette].

S. c. m. -Technol. : Système de four

pour la fonte du minerai, où la sépara-lion des scories et de la matte se pro-duit par liquation. || Aussi refroidisseurà eau.

tes fours de fusion du minerai grille sontdu type « water-jacket ». (GARNIËR, Na-

ture, p. 231, c. 2; ma» 1003.) les water-

lackets se sont substitués presque partoutaux fours en briques. (C. R. de la Soc. des

Ing. Civ.t p. 625; mai 1005.) Eleotrolysedu chlorure ou du fluorure fondus dans l'in-

génieux creuset à water-jacket de Muth-mann. [R. Scienlif., p. 531, c. 2;oct. 1010.)

WATER-POLO [waler-polo, de wa-

ter, et polo, adapté du dial. balti, polo!thlbélain, pulu).

S. c. m. - Jeu de polo nautique.tes Angtais ont Inventé un nouveau Jeu

fort amusant, le Water-Polo, ou ballon dans

l'eau.(SAiNT-GLAiR,A,a/afton>p.?;18dO.)te water-polo se Joue par deux équipes de

nageurs. (MÉRILLON, Concours de Sports,ti, 50; 1003.)

WÀT£Rt>ROOF[walerproof;llll. «à

l'épreuve (proof) de l'eau (water) »; de

water, et proof =* fp. preuve, épreuve].AdJ. • Imperméable. || Substantlvt :

un manteau de pluie.On fait aussi des bottes aveo ce grossier

drap d'Angleterre qui résiste à la pluie,water-proof. (Descript. des Arts et Met.,Ut, 553; 1975.) Water-proot : drap tem*

plier, Imperméable. (Musée des Modes,p. 79, c. 1 ; 1837*1838.) Anglais en water»proof nullement pittoresque. (Tu, GAU-

TIER, Caprices etZigtags, p. 248,1853.)Vieilles et Jeunes, enveloppées de wâter-

prôofs et de tartans, (TAINS, Notes sur

l'Angtet.t p. 273; 1873.)n «si bon qu'il [te photographe] connaisse

une reoette pour rendre ses appareils com-plètement waterproof. (Amat. Photogra-phe, p. 462; 1886.)

WATT (d'après James Walt, célèbre

physicien écossais, 1736-1819].S. m. - Unité secondaire de puissance,

employée surtout en électricité, corres-

pondant au produit d'un coulomb parun volt; c'est celle d'un moteur produi-sant un joule par seconde.

Un cheval-vapeur de 75 kllogrammètrespar seconde vaut 736 watts par seconde.

(LAMI, Die t. de l'Indus t., iv, p. 814, c. 2;1884.) le watt est égal à 10' unités C. 0. S.de puissance. (JAMIN-BOUTY, Cours de

Phys., iv, 75; 1888.)MM. — D'autres unités que le watt

doivent leur nom à des physiciens an-

glais ou américains : le farad, Vhenry,le joule, le maxwelt; mais leur usage nesemble pas avoir dépassé le domaine dela science pure. Quant aux dérivés de

watt, les plus employés sont, outre vtalt-man {q. v.), kectowatt, kilowatt, ivatt-

heure, watté, déwallé et voattmèlre.WATTMAN [wattman, de watt, et

man (homme) = teut. man).S. m. - Conducteur mécanicien d'un

véhicule ou d'un moteur électrique.L'appareil qui permet au conducteur - le

wattman, pour employer l'expression amé-ricaine • de procéder rapidement A tontesles manoeuvres du tramway. (MARÉCHAL,Tramways Electr., p. 153; 1807.) Ces

plates-formes présentent une particularitéqui a pour but d'isoler absolument le walt-mat> des voyageurs. (GAUTIER, Année

Scienlif., p. 265; 1808.) C'étaient troisouvriers de la région,... et un wattman de

tramway. (R. BAZIN, Blé qui Lève, p. 317 ;1007.) .

WEALD, WEALDIEN » IENNE

(Weald, wealdian «= v. angl. waeld,tvotd. -Le Weald est cette partie du Sud-est de l'Angleterre située entre Folkes-tone et Beachy Ilead.]

S. m. et adj. - T. de géol. : Terrainsitué au-dessous du grès Inférieur, ainsidénommé parce qu'il a été primitive-ment étudié dans le Weald anglais; -

qui se rapporte au Weald.Le terrain crétacé inférieur comprea-

dralt... les diverses couches de l'époque de

la formation weàldten&e. (De BBAUMONT,

Page 198: Edouard Bonnafee

WELCOME — 169 — WHIG

Révol. de la Surf, du Globe, p. 51 ; 18Î9.)Le wealdien anglais supporte on ensemblede sédiments arénacés. (DE LAPPARENTITraité de Gêol., m, 1330; 1906.)

WELCOME [welcomo, pour wellcorne (bien venir), est d'orlg. scand. =isl. velkominn; dan. velkommen. Cf.REM. ci-dessous].

Loc. signifiant bienvenue, bon ac-cueil.

Subst. : Le premier welcome de monpays natal n'a pas été fort aimable. (MÉRI-MÉE, Lelt.à une Inconnue; 13 oct. 1865.)

Wellcome, s'ils arrivent. Bon voyage/s'ilspartent. (V. Hooo, Trav. de la Mer, i, 162;1866.) Nous invitons l'industrie de l'universentier à se Joindre à nous. Welcome/

(BENTZON, Améric. chez Elles, p. 343}1896.)

REM. — Le vieux français avait déjà« welcumer, welcomer », accueillir avecbienveillance : Vo fille ainsnee kl moultsera walecoumee. (Ren.leNouv., 1369.)

WEST-END [west (ouest) =* ang.«sax. west, et end (extrémité) « teut.èndi,enti).

S. c. m. - L'Ouest de Londres, dési-

gnant les quartiers riches, élégants.[Lés Anglais] arpentent les sables do

désert dans la même ténue qu'ils auraienten se promenant... sur les larges trottoirsdu West-End. (Tu. GAUTIER, Roman dela Momie, p. 5; 1858.) Quantité étonnantsde maisons pareilles dans lé West-End.(TAINE, Notes sur l'Anglet., p. 20; 1872.)Melbourne a déjà... des bétels de million*naires comme dans le West-End. (MAR-MIER, En Pays Lointains, p. 293; 1876.)

WHARF (wharf» ang.-sax. hwerf).S. m. * Quai d'embarquement (port

ou rivière); appontement.BIST. — La nouvell Keye autrement ap-

pelle leWharff. [Requête au Roid'Anglet.par te Trésorier de Calais [dans CIIAM-

POLLION-FIOEAC, Lettres de Rois, it, 301],1398.)

Wharves bâtis sur pilotis. (Tit. PAVIB,Souvenirs Allant,, t, 287; 1833.) One

éohopô sur lé grand wharf, quai débarcadère

transversai, trouvait locataire a 13.500 fr.

Par mois. (Diet. dé la Conversât., art.

Californie, p. 225, c. 2; 1853.) Les ou*

vrlors dés warfs environnants avaient aban-

donné leurs travaux. (J. VERNE, Anglais

au Pôle Nord, p. 2; 1866.) Mon père...monte un wharf sur le Hiehlgan. (VOGUÉ,Morts qui parlent, p. 121; 1899.)

REM. — On rencontre aussi le mot

vuharfage : Un quart en sus, pour droit dewharf âge. (FRANQUEVILLE, Trav. Pub.en Angl., u, 349; 1875.) Le wharfages'élève à... 7 shillings 6 penoe. (Monit.Off. du Comm., p. 128; 1" sem. 1887.)

WHEELER [wheeler; de wheel

(roue) =3 ang.-sax. hvacôl, et suff. er].S. m. - Dans un attelage en tandem,

cheval qui est dans les brancards.Jamais les chevaux ne sont attelés dans

le même ordre : un Jour, les ans servent de

wheelers; le lendemain, ils Jouent le rôlede leaders. (CRAFTV, Paris Sportif, p.301; 1896.) Le fouet s'emploie... pour ap-puyer les wheelers. (MÉONIN, Vie au Gr.

Air, p. 890; oct. 1905.)WHERRY [wherry; le mot est d'o-

rigine anglaise, mais d'étym. douteuse].S. m. - Bateau de charge ou de ca-

botage. - On dit aussi HOUARI, g. v.11 y a de grandes gabares de 30 on 40

tonneaux, qu'ils appellent wherry. (DESEtoNELAY, Marine d'Angt.; 1671.)Wherry. (LESCALUER, Vocab. des Termesde Marine, p. 152 ; 1777.) Wherry : houari.

(JAL, Gloss. Naut. ; 1848.) Skiffs, canoës,wherrys. (Aviron, p. 79, c. 2; déc. 1887.)

WH10 [whig, forme abrégée de

whiggamor; lui*môme de vihiggam,terme employé au xvn« s. par certainsEcossais de l'Ouest (dits ivhiggamors)pour stimuler leurs chevaux. En 1648,sous la conduite du marquis d'Argyle,les ivhiggamors marchent sur Edim-

bourg et se soulèvent contre le roi;peu après, ceux qui étaient opposés auroi furent dénommés tohigs (1680). Mais

l'expression avait été employée dès 1667en parlant des covenanlaires écossais).

S. m. - En Angleterre, celai qui ap-partient au parti libéral, en oppositionà « tory », partisan de la royauté.

Au commencement, on appela Whigs des

fanatiques dés montagnes d'Ecosse. (LeSAGE, Rem. sut* l'Angl., p. 6; 1715.) Les

Whigs croyant que les François sont les

plus dangereux ennemis de l'Angleterre.

(De CIZE, ItisL du Whtggisme, p. 8;1717.) Lesdivisions et les subdivisions parmités whigs et tes torys se multiplient chaque

Page 199: Edouard Bonnafee

WHIOOISMB no- WHISKY

Jour. (DE IUNSAI, Est, Philos, sur ie

Gouvem. Civil, ch. xiv; 1731.) Us Tort»

étolent poor l'Eptsoepat, l«s Wblgs 1* vou*

lotent abolir. (VOLTAIRE, Ml. sur les

Angl., p. 26; «739.) les wlgbs «ont oppo*ses aux Torts. (ACAD.; 1763.)

Adjl. - Oa a ta de* Parlements loryiaussi bien qu« dos Parlements whiga s'op.

poser au Souverain. (DE CIZE, /JW. du

Whiggisme, p. 26; 1717.) lo cabinet wblg«tait «o proie aux plus f&obeux embarras*

(GUIZOT, Sir Robert Pal, p. 62; 1858.)WHIG0I8MB [Whlgglsm, de wbig,

et suff. ism).8. m. « Doctrine libérale défendue,

en Angleterre, par les wbigs.Faire beaucoup de prosélytes au Wbt-

glsme. (DB CIZE, llist, du Whiggisme,

p. 105; 1717.) Cromwell et sa cabale...

commencèrent A débiter les maximes do

wbiggisme. (DB RAMSAI, ESS. Philos, sur

le Gouvem. Civil,cb.xiv; 1731.)Qu'est»ce que « conservatisme, qui n'est animé

de l'esprit ni du torysme, ni do wbiggisme?

(GUIZOT, Bobert Peel, p. 250; 1856.)

WHIP[wbip (fouet), du verbe towbip«= v. angl. whippen: germ. wippen],

S. m. - 1° - Celui qui conduit un

attelage.H. le Comte de Damas, no des meilleurs

whipa de Paris; 11conduit 4 quatre. (Le

Sport, p. 3, c. 1 ; 17 avr. 1881.)2« - Abrévt : pour « wbipper-In »,

en terme de vénerie, piqueur, valet de

chiens, et, par analogie plaisante, enterme parlementaire, cbef de meute,chef de Ole. Au Parlement anglais, nomdonné à c?'i>i qi l est chargé de rassem-

bler, à 1'- ...-ion d'un vote important,ou simplement de convoquer en tempsordinaire, les membres du groupe poli-tique dont il fait partie.

Tous ne serez pas premier... eh bien!vous deviendrez whipper in. (FORGUES,R. des Deux-Mondes, xi, 635; 1857.) Le

wWp parlementaire est an Jenno député quipasse sa vie... à courir après tous les mem-bres de son parti. {Figaro, p. 1, c. 3;18 juin 1874.) n y a trois whlps pour la

majorité ministérielle et deux pour l'oppo-sition. (DARYL, Vie Publ. en Angle t.,

p. 142 ; 1884.) Actuellement, en Angleterrelès conservateurs ont trois whlps. (Gr.

Encycl, xxxi, 1211 ; 4903.)

WHLPCORD [whlpcord; de wblp»et cord » fr. corde; llll. « corde afouet »).

8. m, - Etoffe angl. a tissu très serré.le costume est on wbipcor havane. (Illus-

tration, p. 7, o, 2; 4. juli). 1C&3.) les

homespvai grisailles, le wblpcord mélangé,sont para) tes meilleurs lainages. (BROU-TELLES, Mode Prat,, p. 265, c. i; 1903.)le chauffeur revêt, de préférence, une livréeen» whipcord». (M. RÉGNIER, Vielleu-

reuse, p. 802, o. 2 ; juin 191*.)WHIP-POOR-WILL [whlp-poor-

wiil, lltt. « fouette pauvre Will », ainsi

appelé à cause de son cri qui ressembleà celle exclamation].

S. c. m. - Espèce d'engoulevent de

Virginie, YAntroitomus vociférus.le Wbip'pour-WUl : Je conserve te nom

que les Tlrginlens ont donné 4 cette espèce

[d'engoulevent], parce qu'ils le lai ontdonné d'après son cri. (BUFFON, Oiseaux,vi, 534; 1779.) le chant monotone du wiU«

poor-will, le bourdonnement du colibri.

(CHATEAUBRIAND, Natehez, n, p. 203;

1826.) Distinguer le cri du corbeau de celuido whip-poor-wiW. (COOPBR-DEFAUCON-

PRÊT, Dernier des Mohicans, n, 202;

1837.) WMp-poor-wItt. (ACAD., Compl.,1866.)

WHISKY, WHISKEY (whisky ou

whiskey =» gaélique uisge, pour uisge~beatha, eau-de-vie].

S. m. • Eau-de-vie de grains.Le wiskey, on l'eau-de-vie de grain, que

nous avions bue la veille mêlée aveo de

l'eau. (CHASTELMJX, Voy. dans l'Amir.

Sept,, il, 28; 1786.) n est d'usage (en Ir-

lande] d6 donner aux fermiers qui viennent

payer leur rente un verre de whiskey ou

d'eau-de-vie, (Alonit., réimpr., p. 781.

c. 2; 1803.) Un petit flacon de verre où ilrestait quelques gouttes de wiskey. (Cu.NODIER, Promen, aux Mont, d'Ecosse,

p. 273; 1831.) Wiskey. (ACAD., 1835.) Ilallume on cigare... boit d'un trait on

verre de whisky. (MARMIER, Lett. sur

l'Amer., i, 56; 1851.) Le whisky ordinairecontient 60 4 75 % d'alcool. (LITTRÉ,

1872.)REM. — Nous trouvons également

whisky cocktail, et whisky and soda,boissons très demandées dans les bars :

n oublie même d'achever son verre de

Page 200: Edouard Bonnafee

WHIST 171 - WINNlNG-PQST

whlstoy end soda. (UOUROET, Outre-Mer,1,809:480».)

WHIST [whist, primitivement whlskm scand. vhiske, viska. Whist est une

expression employée pour imposer si-lence, et équivalente a i chut ! »].

S. m. - Jeu de cartes, qui se joue à

quatre, deux contre deux, ou h troisavec un mort.

Nos Anglols se tuent quand Us ont étémalheureux au w/sft. (BKOWN- CHAIS,Moeurs Angl., p. 99; 1758.) j'aime beau»coup VXVhtat et on me ver roi t plu3 souventdans les maisons où l'on loue à petit Jeu.(Tableau Crit, des Moeurs Angl,, p. 89;1761.) Mes voisins et mes voisines Jouentaprès dîner un Jeu anglais que J'ai beaucoupde peine à prononcer, car on l'appelle whlsk.

(VOLTAIRE, Homme aux Quarante Kcus,X, 1768.) Wisk. (ACAO., 1798.) C'était ucede ces soirées sans cérémonie... où Vonpeut perdre dix mille francs au whist. (BAL-ZAC, Père Goriot, it, 62; 1835.) Jouerau whist. (ACAD., 1878.)

D. sa WJHSTEUR ; un salon décrété lesanctuaire du rc-ber par des wblsteurs depremière force. (MARX, Figaro, p. 1, c. i;28 nov. 1893.)

WHITEBAIT [whilebuit; de white

(blanc) — ang.-sax. hwll, germ, u>eis$;et bait (appât) = v. isl. beit],

S, m. - Clupée blanche, sorte de ha-

reng.Je m'étais figuré, tant J'étais de mon vil-

lage, que vous préférerles nne ou deuxpromenades aveo mol 4 huit Jours de whitebait, (MÉRIMÉE, Lett. à une Inconnue;3 sept. 1846.) Un plat de withebaits coûte-t-11 assex cher. (Tu. GAUTIER, Caprices et

Zigzags,p. 203; 1852.) AGreenwicb.ayantdéjà mangé du white bait ordinaire, J'enprends dans nne seconde assiette. (TAINE,Notes sur l'Anglet., p. 63; 1873.)

WHITE ROSE [white rose; do white

(blanche) ; et rose (rose) = lat. rosa].S. cm. ou f, - Parfum, essence de

rose blanche.Ita éventails... mêlaient des parfums de

white rose ou d'opoponax à la faible exha-laison des lilas blancs. (DAUDET, Nitma

Roumestan, p. 152; 1881.) n déboucha,afin d'en Jeter deux gouttes sur son mou-

choir, un flacon de whiterose. (BOURGET,Mensonges, p. 133; 1888.) Un frais parfum

de white rose passa. (VANDÉREM, la Fie-Urne, p. 77; 1907.)

WICKET[wlcket (guichet, cf. Rem.ci-dessous) m v. fr. wicquet, huistet.]

S. m. • T. du jeu de cricket : Le butconstitué par trois piquets plantés enterre et surmontés d'une petite barre enbois.

D'antres [Joueurs) essayaient de détour*ner la balle du but, qui était évidemmentl'une des wickets. (ESQUIROS, Anglet, etVie Angt,, iv, 71; 1869.) le Jeu consistea lancer la balle de manière qu'elle aillefrapper les poteaux de l'adversaire peurfaire tomber le wloket, (LAROUSSE, arl.Cricket; 1869.) Tout le succès du parfaitbatsman dépend de la façon dont il seplace pour défendre son wloket. (CLARE-MONT, Wire des Sports, p. 9; 1910.)

REM. — Primitivement, au jeu de cric-

ket, le but était/un véritable petit guichetde 2 pieds de large sur un pied de hau-teur.

WIQWAM (wigwam, transcriptionangl. des expreslons dialectales indien-nes (nord-américaines) : algonquin, toi~kiwam ; massacbusetls, wê/tou-om-ut].

S. m. - Chaumière, hutte des Peaux-rouges.

Les Indiens ont des Wtgwams. (BLOMB,Am€r. Angl., p. 293; 1688.) Pourquoiauroient-ils quitté la wlgwham de leurs

pères? (CRÈVECOEUR,tell.d'un Cultivai.Améric, u, 382; 1784.) Quand les orphe*Uns qu'Us [les sauvages] avalent faits eurenttouché le seuil de leurs wtgwams, ils fu-rent adoptés dans les familles. (R. DE RO-

CHELLE, Et.-Unis d'Amer., p, 249; 1837.)Pousser les hurlemens les plus sauvagespour leur indiquer la direction de notrewigwam. (Tu. GAUTIER, Tra los Montes,il, 149; 1843.) Cesmalheureux [Arcadlens]errant a l'aventure... et ne se reposant quedans le wigwam des Indiens. (MARMIBR,En Pays Lointains, p. 17; 1876.)

WINBOW. (Cf. BOW-WINDOW.)WINNING-POST [wlnning-post; de

post (poteau) = lat. postis; et winnlng,part. prés, du verbe to win (gagner) =

ang.-sax. voinnan, v. haut-ail. w'mnan).S. c. m. - T. de turf : Poteau d'arri-

vée, aux courses.Un petit garçon, vêtu de noir,... resta

modestement pendant toute la course der-

Page 201: Edouard Bonnafee

W1NTKHQRKBN -17*-. YACHT

rUr* le cheval do sir Marmaduie, et, A ««nt

pai do tWoning-pott, passa comme «atant. (Mém. de lauwn, p. 133; 1773.)Souhaiter qu'une casaque nationale passe la

premlérelew/MJ/Bflr-poalI(DEGBANDUEU,Figaro, p. I, c. 8; 14 juin 1865.) Pour le

publie de la pelouse, le wlanlng-post a'ap-pelle • le poteau d'arrivée a. (LarroN,Monde des Courses» p. 359; 1896.)

WINTEROREEN {wlntergreen ; dewlnter (hiver) » ang.-sax. minier, wtn*

tru; et green (vert) = ang.-sax, grëne!atnsi nomma à cause de la persistance«le son feuillage).

S. m. > Plante aromatique, le Gaul-theria procumbens, du N.-E. de l'A-

mérique, dont on extrait une buile es*senlielle dite « essèncede wlntergreen ».

Oo emploie... dans le commerce de la

parfumerie, sous le nom d'hutte de Wln-

tergreen, une essence fournie par une plantede la famille des bruyères. (A. CAHOURS,G. R. Acad. des Sciences, xvu, 1348;1843.) Lesallcylate de métbyle constitue la

plus grande partie de l'essence de Wlnter*green. (Bmzèuus, Rapp. Annuel,?. 273;1845.) L'essence de Wlntergreen est fort

employée en pharmacie. (PRIVAT-DESCHA-NEL, Dicl. des Sciences, i, 1195; 1801.)

WORKHOUSE[v;orkhouse ; de work

(travail) s= ang.*sax. weorc, werc, germ.werk; et house (maison) =* teut. hûs],

S. m. - En Angleterre et dans tous les

pays de langue anglaise, asile-atelier

pour les indigents.Un watohman de Covent-Garden le fit

transporter [un pauvre malade] dans lawrork-house de cette dernière paroisse.(Une Année à Londres, p. 211; 1819.)Elle vient de sortir de l'hôpital. PauvreChère créature! Elle est bien trop fière pouraller au workbouse! (LEDRU-ROLLIN, Dé-cadence de l'Anglet., i, 255; 1850.) Leworkbouse est considéré comme une prison;les pauvres mettent leur honneur â n'y pointaller. (TAINB, Notes sur l'Anglet., p. 320;1813.)

WORLD'S PAIR [world's falr, lilt.foire du monde ; de world = ang.-sax,weoruld, et fair » v. fr. ferie, foirie,foire; lat. feria.]

Loc. employée substantivt. - Nomdonné à la première exposition interna-lionale de Chicago, en 1893, et depuis

ajoutes les grandes expositions uni»verselles.

Chicago... où va «'entasser aujourd'hui leWorld's Fair. (MAX LECLBRG, Débats,p. 3, c. 2; 5 avr, 1899.) La gaieté qui semblefuir l'enceinte de la World's Pair s'est réfo.glée extra muros. (0. UZANNB, Illustra*tion, p. 0, c. 3; juill. 1899.) H verra desvilles éclore &son signe, dans les déserts,...il organisera quelque World's Falr.( P, ADAM ,Vues d'Amérique, p. 45; 1908.)

WOR8TSD (d'après Worsted, villemanufacturière du comté de Norfolk,en Angleterre].

8. m. - Laine anglaise; drap fabriquéavec cette laine.

Pièce de Worsteds de Salot»0mera. (LAO-RENS, Subside accordé au Roy, u, 31 ;1956.) Manufacture de laines, savoir ;draps larges fins, moyens et grossiers,lisières... worsteld. (SAVARY, Dict, Unit/,de Cotnm., v, 799; 1765.) Les worstedsont toujours très courus. (Monit. des Filset Tissus, p. 392, c. 2; 1875.)

WRIT [writ : du verbe to wrlte (écrire)a ang.-sax. writan].

S. m. - T. de droit anglais : Assigna-tion en justice, ordonnance.

Le roi par un Wrltt ou lettre de oaobetchoisit son conseil. (G. MIEOE, Etat Pré-sent d'Anglet., i, 177,1703.) On n'accor-dera plus aucun writ ou ordre appelé Prae-clpe, par lequel un Tenancier doive perdreson procès. (RAYNAL, llist. du Parlem.

d'Anglet., p. 55 ; 1748.) Un prisonnier misen liberté par un Writ de habeas corpus.(CHANTREAU, Voy. dans les Trois Royau-mes, i, 280; 1793.) n fut réglé qu'aucunesentence contre eux [les hérétiques] ne se*ratt exéoutée sans un ordre du roi, qui,dans les cas graves, dut le donner en signantun writ. (RÉMUSAT, R. des Deux-Mondes,v, 245; 1856.)

Y

YACHT [yacht « v. holl jacht ; germ.j'agen, chasser].

S. m. - Bâtiment ponté ou demi-

ponté, à voiles ou à vapeur, consacréexclusivement à la navigation de plai-sance.

Tenez la main à ce qu'on lui envoyé [auVice-Amiral] quelque galiote ou yacht.

Page 202: Edouard Bonnafee

YACHTING - 173- YARD

{CQLBERT, Ull, à Colderl de Croissy;12 avi*. 1979.) Vous ne voyw pas d'appa-rence que lo roy d'Angleterre ayt douél'ordre pour lo bastimeat dos deux yacbt*.(1D„ i(tid.; 19 nov. 1673.) Nous prîmesoo yaobt qui doit sous conduire à Anvers.(VOLTAIRE, ie//. a ^"<i)«»ioyer,-19 déc.

1719.) Je fis lo voyage avoo mllord Cbei-terflold, qui voulut bien me proposer uaopïaco dans son yacbt. (MONTESQUIEU,Notes sur l'Anglet., 1739.) Los yaobtssont fort en usage on Angleterre et oo Bol*lande. (ACAD., 1763.) Tel yacht coûte àson propriétaire cent mille francs par mois.

(HUGO, Travail, de la Mer, i, 32; 1866.)YACHTING [yachting, subst. verb.

de lo yachl; lui-même de yacht, q. v.].S. m. - Le sport de la navigation de

plaisance à bord d'un yacht.le Ttcomto de Dreolllo est le premier qui

ait envisagé le yachting par son coté 1ns*tractlf. [Sport, p. 2, c. 1; 2 fév, 1899.)le yaobtlng, ce sport nautique qui tend A se

généraliser en France. (P. PHARAON, Fi-

garo, p. 2, c. 2; i" ocl. 1879.) le yacht-ing est l'expression suprême du sport.

(PH.DARYL, Yacht, f. 15; 1890.)leyacnt-iog qui nous représente, à nous, des pro-menades de plaisance le long des côtes, lui

représente à loi [l'Américain], des voyagesautour du monde. (UOUROET, Outre-Mer,li, 143; 1895.)

YACHTSMAN = WOMAN {yachts-man,-woman; de yacht, et man (homme)= leut. man; woman (femme) =s ang.»sax. wlfman].

S. m. = f. - Celui, celle qui s'adonneau sport du yachting.

les yachtsmen de tous les pays... com-

prennent les obligations et les devoirs quirésultent de* privilèges du pavillon. (Sport,p. 2, c, 3; 26 janv. 1859.) Ces élégantesm&tures ornées de pavillons multicolores

font battre le coeurde tout yachtsman con-vaincu. {Le Yacht, p. 123, c. 2; 1878.) Je

resté à Trouvlllel Je ne sais pas, comme

vous,uneyachtswoman.(J. CLARETIE, Amé-

ricaine, p. 165; 1893.1 Ornéd'une casquettede yachtsman singulière par ses galons et

par ses ancres. (DE VOGUÉ, Maître de la

Mer, p. 268; 1903.)YANKEE (yankee.Jdont l'orlg. n'est

pas certaine. On le trouve en usage à

Boston, avec le sens actuel, dès 1765.

Whitney et h plupart des philologuesanglais et américains y volent une cor-

ruption d'Anglais ou û'Englisk, travestis

par les Indiens qui se trouvèrent les pre-miers en contact aveoleurs conquérants].

8. m. ou f. • Primitivement, nomdonné aux premiers colons de la Nou-

velle-Angleterre; puis, un Américain,une Américaine des Etals-Unis.

Cinq cents ohefs indiens... ont apporté(an général Caneton) les périorane* de qua-tre rebelles, ce qui a fait une imprenlosprofonde sur les Yaakees. (Courr. de l'Eu~

rope, p. 2, t. 3; 9 août 1776.) les colô*nlstes des autres provinces ont appel* ceuxdu Connectant, Yankees. (CnfeVECOEUR,Lelt. d'un Cultivai, Américain, n, 65;1784.) SUe est do famille américaine, vraieYankee. (CHASTEUUX, Voy. dans l'A-mér. Sept., i, 47 ; 1786.) la curiosité est andéfaut que l'on reproche généralement auxYankees, (TH. PAVIE, Souvenirs Allant.,i, 64; 1833.) les Nouka-Bivlens agitaientautour de lui leurs cannes parées de criniè-res humaines, épouvantait du malheureux

yankee. (DUMONT D'URVIIXB, Voy. aut.du Monde, i, 483; 1834.) Nous verronsbien si une Parisienne n'est pas aussi ma-

ligne que trois yaakees. (SARDOV, Oncle

Sam, i, 3; 1873.) Il sembla que le Yankeedût Incarner « l'âme américaine ».(F. BRU-

NETIÈRE, R. des tDeux-Mondes, p. 676 ;déc. 1900.)

Adjt. - Unedame yankee... a fait au mêmeendroit une culbute très pittoresque. (MÉRI-MÉE, Lett. à une inconnue ;Z juil. 1858.)

La langue angl. parlée aux Et.-Unis :

{Accents traînants] que nous reconnûmes

sur-le-cbamp être le véritable et pur yan-kee. (SIMOMD, Voy. d'un Franc, en An-

glet., n, 90; 1816.)Abrèvt : Un yank : Poilus, tomrnles et

yanks les embrassent [les midinettes]. (M.DONNAY, R. des Deux-Mondes, p. 769 ;déc. 1918.)

REM. - Le Yankee Doodle est unechanson américaine, écrite contre les

Anglais vers le milieu du.\v!ii°s.YARD (yard = ang.-sax. gyrd (verge),

germ. gerte].S. m. - Mesure de longueur, valant

0«,914.On yard et un quart fait une aune. (CHAM-

BERLAYNE, Estât Présent d'Angle t., i,

Page 203: Edouard Bonnafee

YAWL - m - YES

22; 1969.) Chaque mille contient 1760 yards.(SAVARY, Dict. de Cornm,, art. Purlong;1790.) la plus considérable [des pyramides]est a l'ouest de l'endos, à la distance de900 yards. (CHATEAUBRIAND, Mém. surles Ruina de VOhio, m, 254; 1917.)l'espace qu'il» avalent à traverser était toutau plus de vingt yard» sur terralo plat»(TAINS, Notes sur l'Angl., p. 329; 1873.)

YAWL (yawl =:boll.,/oJ, dan./o/te].8. m, - Yacht à voiles, gréé en cotre

à tapecul.Yawl : yole. (JAL, Gloss. Naut, ; 1848.)

Oréement d'un yawl. {Yacht, p. 5, c. 1;1878.) le yawl porte on mat de cotre, unbeaupré et les voiles correspondantes.(MoiàâBNBT, Yachts et Yachting, p. 80;t897.)Forawsa, yawl américain de 102 ton*neaux. (MÉRILLON, Concours de Sports,u,28; 1903.)

YBARLma (yearling; de year (an*née) «= ang.-sax. glav, ail. jahr, et sutT,dim. ling).

S. m. •Animal d'un an, plus spéciale-ment poulain, pouliche de l'année.

Dès que le yearling ou poulain de quinzemois est dressé, qu'il supporte le poidsd'un Jeune garçon. (PEARSON, Dict. du

Sport Franc., p. 258; 1873.) Nubienne,achetée comme yearling, faisait triompher...les couleurs do son jeune propriétaire.(LAFFON, Monde des Courses, p. 212;1896.) Le vétérinaire a fait l'application dufeu & on yearling. (Jockey, p. 1, c. 5;30 juin 1903.) Paraoelsus, chien de troi-sième saison, est déjà arriva second...comme yearling. (BOURBAU, RépubliqueFrançaise, p. 4, c. 2; 18 fév. 1905.)

YELLOW-PINE (yellow-pine ; de

yellow (jaune, doré) = ang.-sax. geolo,et pine (pin) = lat. pinus].

S. c. m. - Variété de pin américain,

pinus palustris, très résineux.Le pin blano du Canada et le yellowplne

qui en diffère très peu, sont des bols em-

ployés exclusivement par les Anglais pourles bordés. ( Yacht, p. 146, c. 2; 1879.) Les

parties supérieures des parois sont en boisdeyeliow-p/n verni, {R. Gin. des Chem. de

Fer, p. 398; nov. 1883.) Le yellow-pinedes Américains atteint une hauteur de 30 à35 mètres. (Gr. £neycf.,xxvi,940; 1900.)

YEOMAN [yeoman = v, angl. yo-man,yeman, dont l'orig. est incertaine,

mais qu'on peut rapprocher du v. frison

giman, villageois, et du v. holl. goy-mannen, de gouwe, hameau].

8. m. - Bn Angleterre, propriétaire)n'appartenant pas a la noblesse, mais

jouissant de certaines prérogatives. ||Plus récemment, membre d'une milice

nationale, la yeomanry.les Plébéiens qu'ils nomment yeomen,

sont ceux qui font quelque honnête trafiode marchandise. (Du CnesNB, Uist, Gên.

d'Angl., p. 14 ; 1814.) En la premièresalle d'en haut sont les yeoman» de la

garde. (CHAMBERUYNB, Estât Présent

d'Anglet,, i, 219; 1869.) Les yemans

d'Angleterre peuvent posséder des terresen propre. (Êncycl.t 1765.) Se.»yeomeo(de' Robin Hood) portaient des manteauxd'éoarlate. (PR. MICHEL, Rech. sur teComm, des Etoffes deSoie,i,3&&\ 1853.)Les ofllolers et yeomen n'ayant pas deuxmois de service dans la flotte, l'armée ré-

gulière. (R. Uilit, des Armées Etrang.,p. 24; juill. 1904.)

YEOMANRY [yeomanry ; de yeoman,et suif, ry],

S. f. - Classe des propriétaires, grosfermiers anglais, dits yeomen. QDe nos

jours, milice nationale en Angleterre.n fit venir tous ses serviteurs, ses tenan-

ciers, etl'yeomanrle du voisinage. (Monit.,p. 1, c. 3; 2 vend, an IX.) Aux corps de

yeomanry ou de volontaires. (Gén. FOY,Uist. de la Guerre de la Péninsule, i,380; 1837.) Celte vieille poésie populairen'est pas l'éloge d'un bandit Isolé, mais detoute une classe, la yeomanry, (TAINB, LUI.

Angl., i, 136; 1866.) La yeomanry estmaintenant composée d'éléments de touteprovenance, dont l'instruction militaire n'est

pas poussée très loin. (il. Milit. desAr-mées Etrang,, p. 13; juill. 1904.)

YE3 (yes, forme accentuée de yea(vraiment) = ang.-sax. gea, gese, gise].

Particule affirmative : oui.N'est-ce pas dans cette maison qu'il de-

meure? — OhI yes. (MUSSET, Secret de

Javotte, u; 1844.) Partons-nous? reprit àla fin Léon, s/impatientant. — yes (FLAU-BERT, Mad, Bovary, p. 395; 1857.) LesYankees n'étaient pas commonlcatifs etne répondaient que yes et no & tontes sesavanoes. (DAUDET, Tarlarin sur les Alpes,p. 237; 1885.)

Page 204: Edouard Bonnafee

ADDENDA(!.«» mots marquéi d'un astérisque figurent dèj\ au Dictionnaire.)

ÀB0UTI0NNI8ME (abolitionîsm =»

lat. abolitionem, et suff, ism).S. m. - Doctrine des partisans de la

suppression de l'esclavage, aux Etats-Unis.

VaboUUoalsmo, o'est-A-dire la propa»gando ea vue d'arriver à la suppression dela servitude. (CUCHEVAL-CLAMGNY, R.des Deux-Mondes, vi, 650 ï 1858.)

ABOLITIONNISTB [abolittonlst].S. m. - Partisan de la suppression de

l'esclavage aux Etats-Unis, - ou de la

peine de mort.Un grand nombre [d'Américains]... avalent

entendu patiemment les théories des aboi/*tionistes sur l'égalité des noirs. (BEAU-MONT, Marie, M, 317; 1838.) Un speechqu'on me prie de faire à la réunion des abo-lltionnistes. (LAMARTINE, Letl.à Em.de

Girardin; 8 fév. 1840.) Que proposent nosabolitionnlstesî L'encellulement.i'ergastoloitalien. (M. BARRÉS, Gaulois, p. 1, c. 2;17 août 1908.)

'ADRESSE - Une Remontrance ou hum-ble Addresse. (Du GARD, Nouvelles Or-din. de Londres, p. 1196 ; 1856.)

*ÂLB - Nus brasseres d'ale ne puetmètre en s'ale autre chose ke blel, avoineet orge. {Registre aux Bans munici-

paux; vers 1280 ; cité par Giry, Hist.

deSaint-Omer,y,5Vl.)*ALL RIGHT - Déformé argotique-

ment en olrède.J'ai un fusil qu'est olrède [dan3 le sens

de bien nettoyé}. (H. BARBUSSE, Le Feu,

p. 196; 1917.)AMEX [Amex, abréviat. d'American

Expeditionary Force].S. m.-Soldat des Etats-Unis.Voilà les « Amez » qui rappliquent I (Ma-

tin, p. 1, c. 1 ; 25 août 1917.) Nos Alitésdes Etats-Unis (s'appellent] Amex. (Es-NAULT, Le Poilu, p. 128 ; 1919.)

ANION(anion == grec dv:cv, allant en

haut ; mot créé par Faraday, en 1834,

de mémo que cation = gr. X»T;Ô*V,al-lant en bas].

S. m. « Elément électro-négatif, dontlo positif est dit cation.

Anton et cation ou catblon. (ACAD,,Compl,, 1868.) Pans la décomposition parle courant, le métal se rend A l'éleotrode

négative... c'est le catblon, le radical serend au pôle positif, c'est l'anlon. (DASTRE,R. des Veux-Mondes, CLVI, 701 ; 1899.)

ANZAG (Nom formé par les initialesde l'Australia and New Zealand ArmyCorps qui a combattu, pendant la

guerre, a Gallipoli d'abord, puis en

France],S. m. • Soldat appartenant a ce corps,la présence de l'olllcler ne gène pas le

Tooimy ou VAnsao, (J, REINACH, Çom~menlaires; 18 juin 1917.) La région de la

presqu'île de Gallipoli où se battaient lesAnzacs. (DÉCHELETTE, Argot du Poilu,p. 21 ; 1918.)

'ATTORNEY -HIST. - Tous attourne»

gênerais pourront lever fins et cirograpber.(J. BRITTON, lois- d'Angle L (u, 356,éd. 1865]; ante 1375.)

*AUTHORESS - Authoress et maestro.

{Monte III., p. 227, c. 2 ; 1858.)

BALTIMORE [du nom de lord Bal-

timore, fondateur, au xvu° s., de lacolonie du Maryland].

S. m. - Oiseau de la famille des tis-serands.

Les baltlmores disparaissent l'hiver, dumoins en Virginie et dans le Maryland...Cet oiseau d'Amérique a pris son nom de

quelque rapport aperçu entre les couleursde son plumage ou leur distribution, et lesarmoiries de mllord Baltimore. (BUFFON,Hist. Nat., xviii, 23; 1775.) — ACAD.,

Compl., 1866.* BANJO - Des banjoes, sortes de

guimbardes. [Monde Ut., p. 150, c. 2;1859.)

Page 205: Edouard Bonnafee

BANTAM -,i7ô- BR0WN1NQ

BANTAM-Race de poules anglaises,importée de Banlam (Java); les coqssont 1res recherchés pour le combat

(d'où le sens 2 ; boxeur de poids lé-

ger).1« • la basse-cour où Je nourris mes

Baatwf. (DIDEROT, Histoire de Ctarisse

Harlove, i, 79; 1766.) Donner l'élégancedu port et ta beauté" do plumage a nos coqsbaotams. (DARWIN, Orig. des Espèces,trad. CLÉMENCE;ROYER, p. 127 ; 1993.)Un Bantam (ACAD., Compl., 1869.) Jesomme les coqs, do Dorking au Bantam,De défendre aveo moi la Rose. (ROSTAND,Chantecler, III,5; 1910.)

2° - Oppose*à l'an des meilleurs bantams

anglais, (le boxeur], après une défense

acharnée, commença à faiblir. (Auto, p. 5,c. 2; 2 r.ov. 1908.) le boxeur français Le-doux a'est attribué nier le titre de cham-

pion d'Europe pour les poids bantam. (Dé-bats, p. 3, c. 6; 25 juin 1912.)

*BAR-RQOBC-S'étendre sur les canapésdu bar-room de son bétel. (PAVIE, Sou-venirs Allant., i, 291 ; 1833.)

BATHONIEN [Bathonian, de Batb,ville d'Angleterre).

Adj, - T. de Géol. : Appartenant h la

partie supérieure du terrain jurassiquemoyen ; aussi substantivement : le ba-ihonien. -.,...

Lescalcaires oolithiques marneux [en An-

gleterre]... forment le Batbonieo. (CRED-KER-MONIEZ, TV. de Géol,, p. 521; 1879.)Dans le bas Boulonnais, le bathonlen esttransgressif. (HAUG, Tr. de Géol,, u, 1010;1911.)

BERTHON [du nom de son inven-

teur, le Rev. E. L. Berlhon (1813-1899),clergyman anglais, dont la marine bri-

tannique adopta le système vers 1874].S. m. - Petit canot de sauvetage

pliant.Canot-befthon, constitué par une coque

à double fond en toile. (Gr. Encycl., ix,87; 1890.) Les berthons, couramment em-

ployés depuis plus de 30 ans dans les ma-rines de guerre et de commerce, vendentdes services Incontestables. (FORBIN, Na-

ture, p. 5, c. 1 ; juin 1912.)BESSEMER [du nom de son inven-

teur, sir Henry Bessemer (1813-1898),ingénieur anglais].

S. m. - Convertisseur pour transfor-

mer la fonte en acier; aussi adjective-ment : acier Bessemer,

les aciers Bessemer peuvent être A vo-lonté durs ou doux. (M. CHEVALIER, EX-

posit, de Londres, i, 89; 1892.) On réa-lise l'affinage mécanique par le Bessemer.

(LJAMI, Dkt, de l*Indust., art. Métallur-gie, p. 421; 1886.)

'BILL - Le blU d'attafeder tut définitive-ment adopté. (CUIZOT, Histoire de ta Ré-vol d'Angleterre, i, 189; 1829.)

'BOQHEAD - les bogheads que l'ondistille en Itance viennent d'Ecosse. (M.CHEVALIER, Exposition de Londres, i,250; 1869.)

*BREAKFA8T-Ayant ouvert... la portede la salle à manger quelques minutes avantlebreakfast. (R. BAZIN, Nord-Sud, p. 115;1913.)

BROADWAY (Broadway, littérale-ment : vole large).

S. m. - Une des plus grandes volesde New-York.

Un habitant de New-Yorck, que bien desFrançais... peuvent avoir vu dans la rue deBroadway. (BRILLÂT-SAVARIN, Physiol.du Goût, «,72; 1829.)Broadway, c'est larue Vivienne de New-York. (AMPÈRE, Pro-men. en Amérique,!, 16; 1855.) Le pointoù le commerçant Broadway croise cetteélégante Cinquième Avenue. (BOURGET,Oulre-Mer, i, 30; 1995.)

*BROQUB - Leurs souliers [des Irlan-dais] sont pointus qu'ils appellent brogues.(BOULLAYE-LE-GOUZ, Voyages, p. 459;1653.)

BROWNIEN (brownian, du nom deRobert Brown (1773-1858), savant an-

glais].Mouvement brownien : agitation ir-

régulière et continuelle que présententles particules microscopiques en sus-

pension dans un fluide.Les vitesses que nous observons dans le

mouvement brownien sont de quelques mil-lièmes de millimètre par seconde. (GOUY,R. Gén. des Sciences, p. 7, c. 2; janv.1895.) Le mouvement brownien, dont lobotaniste anglais Brown, en 1827, fit l'objetde ses reoherehes. (DASTRE, R. des Deux-

Mondes, p. 227 ; mars 1905.)BROWNING [du nom de l'inventeur

américain, John Moses Browning, d'Og-den, Ûtab, né en 1855].

Page 206: Edouard Bonnafee

BUDGÉTAIRE ~ m- CHÉQUIER

S. m. - Pistolet automatique,les officiera arment leurs browning*. (Pe-

tit Parisien, p. 1,c. 2; 16 août 1910)lt brojnlng remplaça le glaire. (RENIÉ,R, Critique des /dé>#,p.79; avril 1913.)Téta d'un costume couleur 4e muraille, de

faces * échapper au regards et au brow

loge. (FR. MAS^OS, Echo de Paris, p. 1,e. i;Hnov, 1911.)

*BUDQBTAIRB • le citoyen se tournaitmaintenant vers les que»Uoos budgétaireset accusait la GamarUla de perdre des rou-

lions en Algérie. (FLAUBERT, Educat,

Sentiment, i, 153; 1899.)BU8HBI* [bushel » v. fr. ôoissiel,

boissel).S. m. - Boisseau; mesure de capacité

employée surtout pour le grain (cfr.citation Acad. Compl.).

On estime la consommation do charbon,

par 94 heures, pour les trois chaudières, &

300 boshels. (JARS, Voy. Métallurg., i,

197; 1774.) tes 9 ou 10.000 busbels quel'élévateur contient sont projetés sur le sol.

(MANDAT-GRANCEY, Che* l'Oncle Sam,

p. 258; 1985.) le bushel vaut 36 litres

34788. (ACAD., Compl., 1866.)'BU8INE8S • Adjectivt. [la femme

nouvelle) sera, sans doute, plus forte, plus

agissante, plus business. (M. PROVINS,

Journal,?. 2, e. 4; 29 juill. 1917.)

Argotiquement : Tu parles d'un business

pour lui reprendre ses ribouls. (BARBUSSE,Feu, p. 15; 1917.) Ahl quelbUness! (Es-NAULT, le Poilu,?. 240; 1919.)

BYRONIEN « IENNB [bvronfon,

d'après lord Byron (1788-1821), poèteanglais].

Adj.*Qui se rapporte au style ou à la

manière de Byron; romantique.L'élégant avait l'air byronlen d'un homme

blasé. (MUSSET, Mélanges de lit t., p. 64 ;

1831.) Je me promènerai sur le lao à la

clarté des étoiles, (e ferai de la poésie by-ronlenne. (A. DUMAS, Demi-Monde, iv, 1 ;

1855.)Substantivement : Byronlenincorrlgible,

U [Barbey d'Aurevilly] s'abandonnait A une

noble mélancolie. (FR. COPPÉE, Gaulois,

p. 1, c. 2; 31 mai 1907.)BYRONISMB [byronism].S. m. - Romantisme, à la manière de

Byron.la mélancolie pointait pour les fen mes,

comme, plus tard, le byronttmo pour leshommes. (V. HUGO, les Misérables, i,225; 1863.)

QAMBRIBN (cambrlan, de Cambria

pour Cumbria, dérivé latinisé de Çymry,gallois).

T. de Qéol. Nom donné par Sedgwlek,en 1836, a l'étage inférieur du systèmesilurien; pris adjectivt ou substantivt,

Terrain oambrlen, terrain silurien. (E.DE BBAUMONT, Révol. du Globe, notes,p. 396; 1839.) la faune cambrienne. (LAP-*PARENT, Tr. de Géol., i. 766; 1906.)

CATERPILLAR (Caterpillar, prob.adapté du v. fr. cttatepelose, capefuche,chenille).

S. m. • Tracteur à chenilles.Une machine américaine... qui a reçu le

nom de « caterpiUar ». (VENTOU*DUCLAVX,Motoculture, p. 34; 1913.) le tracteur Achemin de roulement articulé dit « Caterpil-lar a est un appareil d'origine américaine.[Nature, p. 262, c. 2; oct. 1915.) le Ca-terpillar a déJA derrière lui tout un passéagricole et colonial. (VALÉRY, LarousseMensuel, p. 140, c. 1; juin 1917.) Mili-taires ayant appartenu au compagnies decaterpillars. (7. officiel, p. 7, 309, c. 1;juil. 1919.)

CHATTERTON {du nom de l'inven-teur anglais, dont le brevet est du 14

janv. 1860].S. m. - Mélange isolant composé de

goudron, de colophane et de gutta-per-clia, très employé dans toutes les indus-tries du caoutchouc.

Le fil est préalablement enduit d'une oom*

position spéciale, généralement la • com-

position Chatterton t. (BOISTEL, Télég.Sous-marine, p. 9 ; 1882.) Pour couvrir de

gutta les fils enduits ou non de chatterton.

(CHAPEL, Caoutchouc et Gulta-Percha,

p. 570; 1899.)D. = CHATTERTONS= ÉE - Adj. - Nos

bouteilles de leyde sont d'un verre spécial...ebattertonées A l'extérieur. (0. ROCHE-

FORT, Afe*»i. descriptif de Télégr. sans

FiJ; 1905.)4CHELEM - Le Chelem est un coup qui

a lieu comme au Whisk; il faut faire A deuxtoutes les levées. (Acad. des Jeux, p.169; 1891.)

CHÉQUIER [dér. de chèque, q. v.],

12

Page 207: Edouard Bonnafee

CHEWINQGUM - 178- CR0MWELU8MG

8. m. - Carnet de choques.CHBWINQ-QUM » [cbewing-gum;

de gum=fr. gomme, et chewlng(tk ma*

cher), part, présent do to chew=ang.-sax. clowan).

S. c. f. - Gomme à mâcher (anglo-américanisme).

la chewlag-gum s« vend par petites ta*blettes dores et minces. (UURET, De lieu,'*York à la N.*Orléan$,\>. 305; 1904.) EUe

naclio do cftew/ngr-ffum poor faire croire

qu'elle est Américaine. '.(DUVERNOIS, Fe-

mina, p. 101, c. 1; fév. 1913.)Chtea'Ohten gomme (poor Sen-Sen gum],

o'est te nom, francisé A Salnt-Naiaire, d'unbonbon dont raffolent les Tanks. (ESNAULT,Le Poilu, f. 150; 1919.)

COLT [du nom do l'inventeur améri-

cain, S. Coll. 1814-1862].S. m. - Fusil ou pistolet automatique.Ce damne" Français... qui lai envoya on

Jour une balle do soncolt 44 danslacalsse.

(BoimoET, Outre-Mer, H,62; 1895.)COME ON [corne on, impér. du v. to

corne on, venir «ang.-sax. cuman,el

ang.-sax. on].Loc. - Viens! allons!Donné comme terme employé dans

le voisinage des troupes anglaises, parDauzat {Argot de la Guerre, p. 117;

1918), mais, en réalité, très antérieur àla guerre.

* COMITÉ* Etablissement d'un Commltté

composé de Membres do Parlement. (DuGARD, NOUV. Ordinaires de Londres,

p. 15; 1650.) A moins que la Chambrene soit toujours en Comité. (G. MIEGE,Etat Présent d'Anglet., H, 198; 1701.)

'COMMODORE • Les manoeuvres sa*vantes do commodore*[Anson] lai donnèrentla victoire. (VOLTAIRE, Essai sur les

Moeurs, vin, 251 ; 1763.)CONDENSEUR [condenser, du v. to

condense = fr. condenser, lat. conden-

sare],S. m. • Réservoir où la vapeur d'une

machine vient, à la sortie du cylindre,se condenser sous l'action d'un courantd'eau froide. Appareil inventé et nommé

par WatJ, en 1769.Le condenseur appelle entièrement A lai'

la vapeur du cylindre. (ARAGO, Eloge de

Watt, 1.1, p. 414 des OEuvres Compl.;1834.) — ACAD,, 1878.

GORDITB (cordilo, de cord » fr*

corde, et suff. ite).8. f. « Poudre de guerre anglaise,

ainsi nommée à cause de son aspect.Fabrication de poudre sans fumée dite'

cordlte. («. d'Artillerie, xxxvn, 194;1990.) La plos forte charge se compose do

quatre charges partielles de cordlte. (A.,MUit. des Armées Elrang., p. 100; fév.

1905.)CORPORATION • Députes choisis en

diverses provinoes, villes et corporations.(Du GARD, Nouv, Ordln. de Londres, p.1907; 1656.)

COTSWOLD[chatnedecollines dansle Gloucestershire, renommées pourleurs pâturages de moutons).

S. m, - Race ovine anglaise de forte

taille, rustique et précoce.Brebis A longue laine de race anglaise,

CoKswoM et Wsftley. (Débats, p. 2, c, 2;26 août 1837.) Le mouton cotswold diffèreA peine do leicester. (MAGNE, Races Ovi-

nes, p. 118; 1870.) Les cottswold étalentrenommés.,, pour la blancheur et la finesserelative de leur laine. (BARRAI,, Die t. d'A-

gricult., p. 409; 1888.)ORAMPTON [du nom de l'ingénieur

anglais (1816-1888) qui créa ce type de

machines).S. f. - Locomotive caractérisée par

une paire de grandes roues motrices &

l'arrière; nom générique des locomo-tives de vitesse.

Une Crampton ayant déjà parcouru plusde 200.000 kilomètres. (C. R. de la S« des

Ing. Civils, p. 149; 1855.) Les apparen-ces d'une « Crampton mugissante. (P.ADAM, Morale des Sports,?. 285 ; 1907.)

CROMWELLISME, CROMWEL-LISTB [de Cromwell, protecteur de la

République d'Angleterre, 1599-1658].S. m. - Politique, manière d'agir de

Cromwell. || Partisan du Protecteur;on dit également cromwelllen.

Cevieux levain de Cromwellisme (A. AR-

NAULD, G. //. de Nassau, p. 73; 1689.)Ils font [nos adversaires] encore semblantde détester Cromwell et le cromwellisme.

(BOSSUET, Défense de l'Hist. des Varia'

lions, 5; 1691.)- Tantôt Cavalier, aprèscela Cromwelliste. (DE CIZE, llist, du

Whiggisme, p. 265; 1717.)Çromwellisteset... parlementaires qui ont détrôné Jao-

Page 208: Edouard Bonnafee

DANDY DUNDEE - 179 - DUMPING

que* II. (Arnauld, dans STE-UEU VB, Port*

Royal, 3«éd., v, 457; W7.)

DANDY DUNDEE [le second mot

parait être une corruption du premier,par assimilation avec le nom du grand

Fort

écossais. La première forme, dontorlg. d'ailleurs est douteuse (voirie mot

au Dictionnaire), parait seule connueen Angleterre avec le sens suivant].

S. m. - Ketch, ou cotre à tapecul.On grand dandy anglais, le Julta, de

Guernesey. (J. Officiel, p. 6321, c. 3;sept. 1877.) Le cutter, gréé àl'arrttre d'anmât de tapecul, a été longtemps désignésous le nom de dandy. ( Yacht, p. 60, c. 1 ;1979.) Un do ces dundees qui reviennentd'Espagne. (Monde Moderne, p. 558; nov.190*.) Le gréement de dundee est actuel*lemeot le plus répandu pour les petits ca-boteurs. (SOÉ-DUPONT-ROUSSIN, Termesde Marine, p. 215; 1906).

DARWINIEN = ENNE [darwinian,

d'ap. Charles Darwin (1809-1882), natu-1 raliste anglais].

Adj. -Quise rapporte aux théories deDarwin.

L'hypothèse darwinienne du transfor*mlsme et de la pangenêse. (J. SOURY, R.des Deur-Mondes, p. 464; juil. 1878.)Cette race nouvelle de petits féroces à quila bonne invention darwinienne de la « lutte

pour la vie » sert d'excuse. (A. DAUDET,Immortel, p. 361 ; ms.)

DARWINISME [darwinism].S. m. - Doctrine de Darwin sur l'o-

rigine des espèces et l'évolution.Cette intrusion du darwinisme [la théorie

allemande de la force qui prime le droit] enta réglementation contemporaine et peut*être future de l'humanité. (GONCOURT,Journal, 17 juillet 1872.) Darwinisme.

(LITTRÉ-ROBIN, Dicl. de Médecine;

1873.) L'application rigoureuse du darwi-

nisme à l'histoire. (CARO, Problêmes deMorale Sociale,?. 289 ; 1887.)

D. = DARWINISTE. - Ce darwiniste [Bru-ne tière] commence à s'apercevoir qne lascience ne remplace pas la conscience. (H.BARBOUX, Disc, de Récept. à l'Acad.

Franc. ; 20 fév. 1908.)* DÉRIVE - Encourant à la Bouline, il y a

dérive. (FOURNIER, Hydrographie, p. 707 ;1643.) Couler doucement à la drive les voiles

troussées. (CLEIRAC, US et Coutumes deta Mer, p. 416; 1671.)

DI8HLEY [nom de la ferme - DlshleyOrange - de l'éleveur anglais Bakewell,17254795].

S. m. - Race de moutons de fortetaille, très estimée pour l'élevage et pourla laine.

Brebis à longue laine de race anglaise,Cotttwolrf et Dlshley. (J. des Débats, p. 2,c, 2; 26 août 1837.) On mouton du payaélevé aveo un dlshley. (J. des Haras, xxtv,303; 1839.) Il loi parla... des vaobes nonamouillantes, des moutons Dlshley, (0.FEUILLET, M. de Camors,$, 122; 1867.)

DOOM'S DAY BOOK [domesday ou

doomsday (Jour du jugement) «a ang,-sax. dames daeg, et book (livre) » v.teut. bôks],

S. c. m. - Registre établi sur l'ordrede Guillaume le Conquérant et qui fixaitl'état de la propriété de chacun, en An-

gleterre.Le livre est Domesday apelé E en la tri*

sorte le roi uncore guardé. (Continuât, duBrutd'Anglet., dans Chroniques Anglo.fiorm. de FR. MICHEL, I, 92 ; . xm« s.) Celivre fut premièrement app elle Jtotulus Win-tontae, mais du depuis, le Livre du Juge*ment Doom's Days Book. (CHAMBER*LAYNB, Etat Présent d'Anglet., H, 83;1688.) Doom's-day-book, c'est-à-dire livredu Jour du Jugement. (Encycl. ; 1755.)Dansle Domesday-Book, carte topographique etcadastre des propriétés. (CHATEAUBRIAND,Essai sur la LUI. Angl., Introd. [t. xi,p. 491]; 1836.) En 1086, [les barons] don*nent une base & la féodalité, cette base estle Booms day-book. (V. HUGO, Homme

qui RU, 11,322; 1869.)DUMPING [dumping, part. prés, de to

dump (décharger, jeter en tas), peut-êtrescand. = dump. dumpe].

S. m. - T. de Commerce ; Vente à

perte àl'étranger compensée parla venteà gros bénéfices à l'intérieur, quand lesdroits de douane h la frontière sontélevés. (Ang.-américanisme.)

Les protestations soulevées par le sys-tème du * dumping », c'est-à-dire de lavente à perte sur les marchés étrangers.

(G. FLEUREY, Réforme Econ., p. 1126, c.

1; sept. 1904.) Les dumpings et les cartels

qui permettent de conquérir les marchés

Page 209: Edouard Bonnafee

ÉB0N1TE —180 — HACK

étrangers. (P. BAUDIN, Figaro, f. 1, c. i ;8 fév. 1915.) le procédé déjà bien ancien,IO Amérique, do dumping. (P. ADAM, /n*

formation, p. 1. c. 1; 14 fév. 1919.)

*EBONITE-le eaootobouo durci auquelles Anglais ont donné }« nom d'éoonfte.

(M. CHEVALIER, Esposit. do Londres, u,

162; 1893.)'ELECTRODE - En faisant passer la

courant d'an seul oouplo voltalque.. par d«sélectrodes de cuivre. (Technologiste,p.ii3, c. i; 1839.)

ELECTRON [eleclron =* grec ^Xtx-

TPOVJ nom donné à Vatome électriquepar le D'Jobnstone Sloney).

8, m. • Atome d'électricité.Dans les électrons, l'éleotrlclté est sup-

portée par un peu de matière. (H. POJN-

CARÉ, Science et ttypoth., p. 194; 1903.)Celut Johnstone Stoney qui employa le pre-mier le mot électrons pour désigner cesatomes d'électricité. (LANOBVIN, R. Gén.

des Sciences, p. 259; mars 1909.)D. = ELECTRONIQUE • Adj. • Oscillation

électronique. (R. Scientifique, p. 521 ; avril

1909.)* ESSAYISTE- la plume lui convenalt[A

Bogartb] mieux que le pinceau; il aurait été

va remarquable essayiste. (TH. GAUTIER,

Zigzags, V.Î39] 18«.)EUPHUI8MB [euphuism, d'ap. Eu-

phucs, titre d'un ouvrage, de style fort

ampoulé, écrit en 1579 par John Lyly].8. m. - Langage, style affecté qui fut

à la mode, en Angleterre, sous le règned'Elisabeth.

le même euphulsme, la même exagéra-tlon de délicatesse. (H. HEINE, De l'An-

gleterre, p. 33; 1867.) les seigneurs et les

belles dames parlaient un langage appeléeuphulsme... qui reste difficile à compren-dre et surtout & lire. (GUIZOT, Hist. d'An-

gleterre, I, 635; 1877.) La subtilité, la

préciosité, l'euphulsme du style. (BRUNE-TIERE, R. des Deux-Mondes, p. 219;

janv. 1890.)D. = EUPHUISTE, EUPHUISTIQUE. (LlT-

TRÉ, 1863.)* EXCISE - Régler les Coutumes ou Doua-

nes, les Imposts et l'Excise. (Du GARD,Nouv. Ordinaires de Londres, i, 15;

1650.)

•FALOT- Subslantivt. : Ce falot Craint

que ses coups on loy retourne. (H. BAVDB,OEuvres, p. 28 [éd. Qutcherat]; 1*66.)

•FESTIVAL-Notre plan consistait 4donner... un festival en trois Journée*. (Il,BERLIOZ, Monde M, p. 106, c. 2; 1899.)

FILMER [dérivé de film. q. v}.V. a. -

Cinématographier.la chanson filmée n'est pas une attrac-

tion de concert. (Echo do Paris, p. 3, c.

6; 18juil. 1919.) U est intéressant de pou-voir filmer le phénomène afin d'en compren-dre le mécanisme. (Nature, p. 144, c. 2;août 1919.)

• FINISH - Par métaphore (sens de find'un match de boxe). l'Allemagne décidaqu'il fallait un finish avec l'Angleterre. (OEu-vre, p. 4, c. 2; 80 sept. 1918.)

Aussi dans le sens de : fini, assez!

l'Anglais avait une flotte; mais une armée,finish I(ESNAULT, Le Poilu, p. 240; 1919.)

FLIP [flipsprob. onomatopée; to

flip veut dire « battre légèrement »).S. m. - Boisson composée de porto ou

de whisky, etc., et de sucre, générale-ment additionnés d'oeufs battus.

Des pots de bière, de cidre et de flip.(P. COOPER,Pionniers, i, 171, trad. 1833.)Egg-flip. (Gourmet, p. 9; mai 1895.) Deux *

ilip, deux grogs de cidre chaud. (AN. LB

BRAZ,A.//e6ctom.,p.508;déc. 1919.) lathéorie des Flips qui associent aux alcools

gelés des Jaunes d'oeufs. (De TRÉVIERES,Vie Heureuse, p. 375, c. 2; juillet 1914.)

GO, GO ON [go, imp. de to go (al-ler) ou to go on (continuer à marcher)= ang.-sax. gân, teut. gai.]

Interj. - Va i allez I allons ila prenant par le bras : Allons, dit-il,

go on l (II. MÂLOT, Fie Mod. en Anglel.,p. 235; 1863.) Go on. (Nouv. LarousseM. ; 1901.) 6o, ça va I (DAUZAT, Argotde la Guerre, p. 117 ; 1918.)

* GOLF -Vêtement de femme, à man-• ctaes et ouvert, en tricot de laine, pourle sport.

*GRIZZLY - le terrible ours grinly.

(EDM. PERRIER, Science et Vie, p. 290 ;

juin 1913.)

*HACK - La promenade des gentlemensur leurs hacks, leurs pontes. (TH. GAUTIER,

Caprices et Zigzags, p. 249 ; 1853.) •

Page 210: Edouard Bonnafee

HADDOCK -181 MAGAZINE

*RADDOOS • les mer* dtoosso pro*dulsenten abondance le... haddock, et Vé*toorgton. (0. MIEOB, Etat Nouv. de

Grande-Bretagne,p.653; 4708)•HAUT AND HALF. Avec l'accep-

lion de : oui et non, a moitié, s'est vul-garisé sous la forme afnafx fiais contintd'an sens, d'an autre sens, J'suls pas con-tent; c'est afoaf, comme on dit. (M. DON-NÂT, Impromptu, p.7i; 19f9.)* HARD-L ABOUR - ««me amende, aug*montée de quatre mots de hard-labour,{Dict.de ta Conversation, i, 323; 1864.)

•HIOHLANDER . Un diacre romainprêcha l'BvangtIe ans H/gWaoders. (G,MIEOB, Etat NOM. de Grande-Bretagne,p, 748; 4708.)

IGE-GREAM [ice-cream; de lce

(glace) = (eut is, iss, et cream (crème=s v. fr, cresme],

S. c. m, - Crème glacée.Bn été [on boit] le soda... et les Ice-cream.

{Cordon Bleu, i, 456; 1899.) Arabella...savoure l'/ce-cream, cette friandise natio-nale. (P. ADAM, Vues d'Amérique, p. 99;4908.)

• JERSEY • Tricot en sole ou laine sou*

pie... pour les corsages connus sous le nomde Jersey, (ModeIll.,f. 215, c. 2; 1884.)

*LAQUE-DYE - On teint en écarlateaveo le Iak-dye. 'JJechnologiste, p. 111,cl; 1839.)

LEGHORN [de Leghorn, Ltvourne,en anglais].

S. f. - Race de poules pondeuses,d'orig. italienne, mais très perfection-née par sélection aux Etals-Unis.

Races étrangères diverses : Leghorn, ply-mouth-rook. (/. Officiel, p. 988, c. 3 ; mars

1888.) La poule de Leghorn est très bonne

pondeuse. (BARRAL-SAGNIER, Die t. de

l'Agriculture, p. 415, c. 1 ; 1889.) La

Leghorn a pour qualités principales d'êtretrès rustique et excellente pondeuse. (Voi-TELLIER, Aviculture, f. 196; 1905.) Le

croisement d'un Leghorn blano et d'an

Hambourg noir. (A. BLANCHON, Cosmos,p. 76, c. 1; janv. 1912.)

'LIFE-BOAT - L'emploi de la tôle n'a

pas été reconnu avantageux pour les llte-

boats, (M. CHEVALIER, Exposit, de Ion*

dres, iv, 84 ; 4868.)LIMERIGK (du nom de la ville d'Ir-

lande, dont les pêcheries de saumonsont réputées].

S. m. • Hameçon noir a pointe remon-tant droit.

Pour la pêche au coup, nous n'employonsque... les limerioks. (MORW-MAUDUIT,Guide Prat. du Pécheur, p. 30; 4877.)Les vrais Limerioks sont des hameçons hors

ligne. (De LA BLANCHERB, la Péçhe et les

Poissons, p. 445 ; 4909.)*

I • LOCH - La ligne de lok devrolt avoir

pour chaque noeud... 47 pieds, 6 pouces,7 lignes. (FREZIER, Belat, du Voy, de laMer du Sud, p. 7; 1718.)

II • S, m. - Lac d'Ecosse [loch=gaél.pour lake).

n y a [en Ecosse] plusieurs bayes, que les

gens du pals appellent Lochs (MIEOB, EtatA'OKV. de Gr.'Bretagne, p. 689 ; 1708.)Locb'Lomond. (NODIER, Promen, aux

Montagnes d'Ecosse, p. 184 ; 1831.) Pourn'être ni chauds, ni lumineux... les lochsd'Ecosse n'en sont pas moins de nobles lacs.

(0. RECLUS, Terre à Vol d'oiseau, i, 75;1882.)

*LOOE - H. de Tingry étoit frimaçon etavolt tenu ches lut une loge. (D'AROENSON,Mémoires, u, 164 (éd. 1857] ; mai 1740.)

* LORRY -Acceptionnouvelle : groscamion automobile.

Des bruits militaires : relève dés senti*nelles, ronflement sourd des lorries. (RUF-FJN-TUDESQ, Camarade Tommy, p. 22;1917.)

* LO VELAGE - Aveo quel art ce Lovelacese dégrade et se relève I (DIDEROT, Hist.

de Clarisse Harlove, i, xxix ; 1766.)LYDDiTE[lyddite, de Lydd, village

du Kent, où furent faits les premiersessais de cet explosif].

S. m. - Explosif de guerre anglais.La mélinlte est fabriquée sous le nom de

lyddlte en Angleterre. (LAROUSSE, Suppl.,art. Explosifs ; 1889.) On sait que la lyd-dite... contient de l'acide plcrlque. (fi. de

Paris, p. 144; Janv. 1905.)

•MACFARLANE • Un vêtement trèsconfortable appelé Mao-farlane. (Monde///.,p.416, c. 2; 1859.)

'MAGAZINE - Le Magasin Charita~

Page 211: Edouard Bonnafee

MELTON - m~ PALMERS

ble, recueil périodique fondé sous les

auspices de saint Vincent de Paul, pa-raissait dès avant 1653. Magazine a pris,en anglais, suivant Murray, le sens derecueil d'informations sur un sujetdonné, vers 1639,

MELTON [de Mellon, ville du Letces-

tershlre; d'abord «<Mellon jacket «por-tée par les chasseurs de la région].

S. m.-Etoffe de laine assez commune.On a vendu, & letàs, quelques tweeds et

mettons. (Monit. des Fitf et Tissus, p. 404,c. 2; 1875.) Apprêt des mettons renais*sance-lalne cardée. (HOFFMANN, Indus t.

Textile,?, 334,c. 2; sept. 1904.) loves*

ton soit melton, soit en peigné, (ft. Ileb-

domad., La Mode, p. 2; 10 janv. 1914.)*M1LITARY - La palme qu'il vient de

cueillir dans le grand Nilitary de Birmin-

gham. {Monde III., p. 233, c. 1; 1859.)*MI83 - Que souhaites-vous, Miss, pour

déjeuner? (DIDEROT, Clarisse liartove,

1,226; 1768.)MORMON = ONNE [de Mormon,

personnage imaginaire, auteur du Book

of Mormon, qui aurait été trouvé en 1823

par Joseph Smith, fondateur du mor-

monisme].S. et adj.- Sectateur du mormonisme;

qui a rapport h celte religion.Bitarre entreprise des Mormons, qui

cherchent à reconstituer dans les Monta-

gnes Rocheuses l'unité du pouvoir patriar-cal. (Pu. CHASLBS, Lilt. des Anglo-Amé-ricains, p. 450; 1851.) On volt à Jerseyune chapelle mormone. (V. HUGO, Tra-vaill. de la Mer, i, 40 ; 1866.) Je m'imagi-nais... que mormons et mormonnes avaientdes moeurs et des toilettes â eux particu-lières. (D'HAUSSONVILLE, A travers lesEtats-Unis, p. 327 ; 1883.)

MORMONISME [mormonism].S. m. - Religion fondée par Joseph

Smilh.aux Etats-Unis, vers 1830, et quiadmet la polygamie et la théocratie.

Elle s'est convertie au mormonisme. (Pu.CHASLES, Lit t. des Anglo-Américains,p. 487; 1851.) Brlgham Toung a défiguréle mormonisme. (D'HAUSSONVILLE,/i tra-vers les Etals-Unis, p. 353; 1883.)

. NOMAH'S LAND [no man's land,littéralement : terre qui n'appartient à

personne].

Loc. qui a servi pendant la guerre h

désigner la zone de terrain disputéeentre les lignes.

Nous sommes dans le no man's land

qui séparait... les avant-postes des deux

partis. (RUFFIN-TUDUÎQ, Camarade

Tommy, p. 75; 1917.) le secteur do « noman's land • â conquérir est un champ-clos. (ESNAUI/T, Le Poilu, p.78; 1919.)

'OFFICE-1,'Anglais quitte son office 9%retourne à son home. (A. LANQLE, Monde///., p. 58, c. 2; 1859.)

ORPINOTON [Orpington, ville du

Kent].S. m. -Race anglaise de poules pon-

deuses.Une série d'orplngtons Porcelaines. {Ele-

veur, p. 536; nov. 1904.) la Pintade volevers l'orpington. (ROSTAND, Chantecler,m, 3; 1910.) Mr Cook, le créateur de toutela lignée des Orplngtons. (A. BLANCUON,Cosmos, p. 72, c. 1; janv. 1919,)

*PADDOCK — Hlst.. les Anglols ont

aussi leurs Paddock-courses, courses deschevaux. (6. MIEGB, Etat Présent de' la

Gr.-Bretagne, i, 319; 1708.)PADDY [Paddy, dlm. de Patrick, nom

du saint patron de l'Irlande].S. m. - Un Irlandais.Dans une guerre avec John Bull, Paddy

prendra toujours le large. (H. HEINE, Th.

Reynolds; nov. 1841.) Paddy est le pre-mier homme du monde quand il s'agit de sefaire casser les os. (TAINE, Graindorge,p. 106; 1868.)

* PALACE - Adj. dans le sens de ; ri-che, luxueux (argot).

retrait les godasses do son ouistiti : despalaces pompes Jaunes. (BARBUSSE, Le

Feu,?, 123; 1916.)PALMERS [du nom de l'un des fabri-

cants : Huntley and Palmers, de Rea-

ding, Angleterre].S. m. - Gaufrette sucrée à la vanille.Absorbent les palmers, les cakes, avec

an sérieux Imperturbable. (DEISS, Eté d

Londres,?. 199; 1898.)REM.— D'autres produits anglais, d'u-

sage domestique, comme le 6ay-rum(lotion aromatique), le nubian (cirage),les Quaker oats (flocons d'avoine), le

sunlight (savon), les rusks (biscottes),

Page 212: Edouard Bonnafee

PANDEMONIUM — 183 — PRIMER

sont si répandus en France que leursnoms tendent & devenir usuels, tout aumoins dans certains milieux.

* PANDEMONIUM • Des rages y fer-mentaient [à Pékin) comme en un pandé*menton. (LOTI, Dern. Jours de Pékin,p. 108; 1901.)

*PANORAMA - Quel panorama se dé-

roule & mes pieds I que tu es belle, d machère ville l (DE MUSSET, Revue Fantasti-

que; 4831.)P. = PANORAMIQUE : Vue panoramique

de Cherbourg. {Monde lllust.,$.lb,ç. 1;1898.) les appareils dKs panoramiques...permettent d'embrasser dans une vue d'en-semble le cercle tout entier de l'borizon.

(M. CHEVALIER, Introd. aux Rapportsdu Jury lntern.de l'Exposition, p. 172;1868.)

PANTHÉISTE [panthéistegrec «âv

(tout), et 9e<$t(dieu) ; mot créé par le phi-losophe anglais J.Toland, qui, en 1705,publia un ouvrage intitulé : Socinianism

truly Stated..,recommended by a Pan-

theist}.Adj. - Qui appartient au panthéisme.S. m. - Qui admet le panthéisme.Le ridicule d'an Panthéiste, qui étant lui*

même partie du Tout qu'il adore, exerce en-vers ce Tout quelque acte de Religion. (E.BENOIST, Remarques Critiques, p. 256;1713.) Scbelling s'approche beaucoup, onne saurolt le nier, des philosophes appeléspanthéistes. (DE STAËL, Allemagne, m,113; 1814.) Doctrine panthéiste; on pan-théiste. (ACAD., 1878.)

D. = PANTHÉISME : Doctrine philoso-phique qui n'admet qu'une substancedont les divers êtres sont les modes.

Bien né s'accorde mieux aveo le Pan*théisme que l'Idolâtrie. (BENOIST, Remar-

ques Critiques, p. 257; 1712.) Panthéisme

psychologique, panthéisme cosmologique.(LITTRÉ, 1863.)- ACAD., 1835.

'PARLEMENT - A son parlement, to-nus & Westmlnter. [Acte du Parlement

d'Anglet, 2déc. 1421 ; in Lettres de Rois,H, 393, publiées par ChampolHon-Fi-geac.)

Nos chambres offrent... deux sections d'unseul et même corps, qu'on pourrait aussi

appeler parlement, et qui reçoit effective-ment ce nom dans le langage des chambres.

(LAMENNAIS, De la Religion, p. 26; 1825.)

D.;=5 Parlementaire : Outre le droit coo-tamler... sens avons les lois Parlementaires,

(0. MIEQE, Etat NOM. de Grandt-Brt*

lagne, p. 417; 1708.)'PERFORMANCE-les per/oraajjces

d'un cheval de course. (BKUNETIERE, R.des Deux-Mondes, XLIV, 92Q; l?8i.)

Pi/ïWOUTH-ROCK (Plymoutb-Rock, rocher do h côte du Massachu-setts, où, suivant la tradition, les passa*gers du Mayflomer abordèrent en 1620].

S. c. m. ouf. - Race de poules nord-américaines.

les Plymouth-Rook, les Bantams... d'im-

portation américaine. (Eleveur, p. 91, c.2 ; 1886.) le plumage coucou de la Plymoutb-Rock. (VOITELLIER, Aviculture, p. 254;1905.) ' • coq oocblno-vankee de Plymootb-Rockl (ROSTAND, Chantecler, ni, 3; 1810.)

PORTLAND [Portland cernent, In-venté en 182 i par Joseph Aspdin, do

Leeds, qui l'appela ainsi parce que ceciment ressemblait à la pierre grise

qu'on extrait des carrières de Portland,Dorselshire].

S. m. - Ciment hydraulique.les vagues furieuses ont détroit les ram-

pes en maçonnerie, cimentées au portland.

(J. Officiel p. 1851, c. 3; mars 1876.)les portlandssont obtenus parla cuisson...de mélanges artificiels de chaux. (HALLO-PEAU-LASCOMBE, Les Constructions à

l'Exposit.de IS89,p. 217; 1893.)POSTAOE, POSTER [postage, to

post=fr. poste].Ces deux mots qui signifient : cour-

rier postal maritime, et : mettre à la

poste pour ce courrier, sont de plus en

plus employés dans le monde de la

presse et du commerce.Mouvement maritime. Postage... courriers

à poster le mercredi. (Echo de Paris, p. 5,c. 6; 5 sept. 1910.) le postage. Courrier à

mettre à la poste demain. (Excelsior, p. 9,cl; 8sept. 1912.)

PRIMER [to prime; cî.priming,pri'mage],

V. n. -En parlant d'une machineà va-

peur sous pression, produire des entraî-nements d'eau.

La machine prime, et cet effet se pro-duit surtout quand la chaudière est troppleine. (PAMBOUR, Technologisle,j>. 330,c. 2; 1840.) Quelquefois la vapeur produite

Page 213: Edouard Bonnafee

PUPPISTE — 184 — SAM, SAMMY

dans la locomotive entraîne des gouttelettesd'eau non transformées en vapeur; on ditque la chaudière prime. (SAUVAGE, Ma-chine Locomotive, p. 16; 1894.)* PUFFI8TB - Des Anglais, ces puf ttstesfameui. [Monde lllust., p. 35, c.2; 1859.)

PULL TJP [pull up, impérat. de lo

pull up (arrêter) = ang.-sax. pullian].T. de manège et de sport hippique

employé en France depuis plus de cin-

quante ans et auquel, par ignorancesans doute de son interprétation exacte,nous avons Oni par donner un sens tout

opposé à celui qu'il a en Angleterre. Onen a fait un substantif (coup de fouet,mise en mouvement), et un verbe : pou-loper (galoper), dont l'origine anglaisede forme n'est pas douteuse, mais quisont de purs contre-sens. — A rappro-cher de Footing, q. v.

Elle eut, en redonnant du pull up àson coquet attelage, qui partit vite, un sou*rire de la bouche et des yeux. (BOURQET,Coeur de Femme, p. 109; 4890.) On ra-contait que, pendant que son père, Tempe*reur Frédérlo Ht, se mourait... le KronprinsplaifaH, et qu'il eût volontiers donné du pullup an Destin I (M. DONNAY, Figaro, p. 1.c. 1; 23 mal 1915.) Il trouvait que ça ne

pulluppait pas asset [à TEtat-Major]... 11a demandé à faire partie d'une section demltraUleutes. (M. DONNAY, Impromptu,p. 14; 4916.) te cavalier ne galope pas, 11pouïope. (DAUZAT, Argot de la Guerre,p. 199; 4918.)

PYJAMA [pyjamas»persan, urdu,pày (jambe), et jàmah (vêtement)].

S. m. • Vêtement d'intérieur, non

doublé, se composant d'un veston etd'un pantalon serré a la taille par unecordelière.

Il chercha une phrasé d'exoasé, tout enenfilant son py|ama de sole. (HERMANT,Frisson de Paris, p. 200; 1896.)

*QUAKER - Depuis quelque tfctns lesQuakers eu fr émbleurs faisolent d'étrangespièces sa ces quartiers*là. (Du GARD,Nouv.Ordin.de Londres, tt,1453; 4659.)Anabaptistes, ûoakers, fadépeodans et au-tres semblables sectaires. (A. ARNAULD,Gutl. Henri de Nassau, p. 66; 4680.)

*ÛUAA¥ER (quarter sa v. fr. quat*litt, quart 1.

S. m. - Mesure de poids (quart de

quintal anglais). || Mesure de capacité(890 Ht. 78).

Le prix commun du quarter de bled a étéde 2 livres 40 sols. (DE MÉZAGUE, Bilande l'Angtet., p. 249; 1762.) Le blé, dontle prix moyen était, en 1794, de 56 shillingsle quarter. (J.*B. SKY,Del'Anglet.etdesAnglais, p. 8; 1845.) Quarter... composéde 8 bushels. (ACAD., Compl., 4866.)

'RÉALISER • C'est une chose que Jene réalise pas! Mon étounement est im-mense. (ED. ROSTAND, Figaro, p. 1, c. 1;15 juin 1915.)

* RECORDER-S*. Lilibone Long, Récor-der de Londres. (Du GARD, NOM. Ordi-naires de Londres, p. 1307; 1656.)

*RIDER» Adj. dans le sens de : chic,élégant (Argot =» ridère.)

Est noté par A. Dauzat (Argot de la

Guerre, p. 117), et par G. Esnault (LePoilu tel qu'il se Parle, p. 242), maisdoit être antérieur à la guerre.

ROBINSON [d'après Roblnson Cru-

soe, personnage créé par l'écrivain an-

glais Daniel Defoe, 1661-1731].S. m. - Se dit d'une personne qui

rappelle le héros de D. Defoe, soit parses goûts, soit par sa manière de vivre.Dérivé féminin : une robinsonne.

tl ne se peut rien trouver de plus ortho-doxe que le pauvre Robtasoo Crusoe. (Tu.DE SAINT-HYACINTHE, préface de la 1"trad. de Roblnson Crusoe; 1724.) Cesont

les meilleurs colons [ceux du Connecticut]...oe sont autan*, de Roblnson Crusots. (DECRBVECOEUR, Lett. d'un Cultivateur

Amer., tl, éô; 4784.) Ils auraient voulu,comme deux Roblnsons, vivre perpétuelle-ment dans ce petit endroit [une lie de la

Seine, à Rouen]. (FLAUBERT, Mad. Bo-

vary, p.362 ; 1867.) te Roblnson dé 48 ans

put bientôt mener sa Robinsonne, nu-tète,en robe d'indienne. (P. HERVIEU, Flirt,

p. 104; 1890.)Fam. • Un parapluie. (Limé, 1872.)ROCKS [rocks, plur. de rock = v. fr.

roke, roche].S. m. pi. - Bonbons anglais de sucre

cristallisé et diversementaromatisé.

SAM, 8AMMY [Unclô Sam, suivantWhitney, est une extension fantaisistedes lnlllalos O. S].

Page 214: Edouard Bonnafee

SBA-ISLAND — 185 — TATTERSALL

S. m. - Sobriquet du peuple américain,dont le diminutif Sammy a servi princi-palement à désigner le soldat américainvenu combattre en France avec le3 Alliés.

L'Oncle Sam aime les émlgrants. (M. CHE-

VALIER, Lett. sur l'Amer, du Nord, H,228; 1836.) Le vieux Sam est le type achevédu véritable Américain. (SARDOU, Oncle

Sam, p. 18; 1873.) Le Sammy porte unfeutre mou à larges bords. (LarousseMen-suel, $. 217, c. 3; août 1917.)

SBA-ISLAND [sea-island; de sea

(mer) et island (lie), s. e. cotton].S. c. m. - Coton à longue soie, cul'

tivé dans les Iles et sur le littoral suddes Etats-Unis.

Sea Island-Georgta, coton maritime de

Géorgie. (VAUTIER, Art du Filateur,

p. 57; 1821.) Fameux Se» island dont

quelques échantillons ont été estimés à9 fr. 66 le kilo. (M. CHEVALIER, Exposit.de Londres, H, 54; 1862.) Le Géorgie longou sea-island... est le roi des cotons con-

nus. (LABOULAYK, Dicté des Arts et Ma-

««/., art. Coton; 1886.)* SÉLECTION • Améliorons presque

sans (rats ni risques par une bonne sélet*

tlon... ce que ta nature même amis sons

notre main (les races lainières de mon*

tons]. (M. CHEVALIER, Exposit. de Ion*

dres, iî, 25; 1862.)* SESSION - tes assises on sessions

ordinaires s'étant tenues à Old Bayly. (Du

GARD, NOUV. Ordinaires de Londres,

p. 1410; 1657.)SEU3D (shed(abri), variante de sbade

(ombré) sa ang.-sax. sceadu).S. m. - T. d'Archit. i Appentis,

hangar, atelier; plus spécialement :

comble d'atelier k deux versants de pente

inégale, dont le plus petit est vitré.

(tes quais) sont couverts de Sheds,

quelquefois munis d'étages qui servent de

magasins. (La ROND-COMBAROUS, Ann.

des Ponts et Chaussées,' p. 42; 2« sôm.

1888.) ta disposition de la toiture en sheds

on dents de scie. (PRIVAT-DESCHANBL*POCILLOM, DUU Gén. des Sciences, it,

3112; 1001.) J'ai âconstruire au long d'un

atelier existant, un sfaed. (P. PLANÂT,

Construct. Moderne, p. 45, cl; oct.

196*.) On shèd en fer de 3 mètres de por-

tée, (OLAUDBL-LAROQUB, Art, dé Cons-

truire,?. 1078} 1910.)

'SNOW-BOOT • Les snowr-boots onsouliers â neige. (CHAPEL, Caoutchouc et

Gutta-Percha, p. 482; 1892.)* SPEAKER (3*) - Lorsque le Speaker

y arriva (au banquet], le maire de Londresvint au devant de lui. (Archives def. Aff.

Etrangères, Lett. de M. de Croullé à

Mazarin [Guizot, Révol. d'Angleterre,m, 356); 21 juin 1649.)

*SQUIRE • Les squlres composent la

gentry. (AGAO., Compl., 1866.)'STEPPER • Nous connaissons les ma-

gnifiques allures des steppers russes quitrottent d'un pied si ferme. (TH. GAUTIER,Monit. Univ., p. 598, c. 4; mai 1867.)

STÉRÉOSCOPE [stéréoscope = gr.

(sxtptii (solide), et axoittîv (voir)].S. m; - Appareil d'optique inventé et

baptisé par Wheatslone, perfectionnépar Brewster, physiciens anglais; 11

permet de donner la sensation du re-

lief et de la perspective.M. Brewster, pendant son séjour à Paris,

a confié... un des modèles de son nouveau

stéréoscope, (C. R. de l'Acad. des Scien-

ces, xxxt,895; 1850.) • ACAD., 1878.

D. =-,STÊRÉOSCOMQUB: Vision stéréos*

copique parles verres colorés. (LAROUSSE,Dict. Uni»., xiv,p. 1091; 1876.)

'SWEATER-Le sweater complète la

tenue [de sport]. (Matin, p. 6, c. 4; 24 janv.

1914.)* SWING - Entenue deboxe, allongeant

un • swing à son adversaire. (M. Pné-

VOST, Illustration, p. 74; mars 1913.)

•TATOUER - ns tus Tahittens] se pi*

quentla peau aveo un os poiatu, et versent

sur ces plquures une teinture bteue qu'ils

appellent Tat-tow. (COOK-BANKS-SOLAN-ttmjourn.d'un Voyage Âut.du Monde,

p. 68; 1772.)TATTERSALL (du nom de Richard

Tattersatl, groom du duo de Kingston,

qui fonda vers 1820, à Londres, le pre-mier marché aux chevaux de luxe].

S. m. • Etablissement publie pour la

vente des chevaux et Voitures de luxe.

Nous allons être en possession d'un rat-

tersaii. (/. des Haras, I, 81; 1858.) -

LttîRB (1872). • Au Heu de brocanter dans

mon dénuement, au Tattersall,... de malhétt*

reuses biques de 80 louis. (L. HALÉVY,

Princesse, p. 20; lliï.)

Page 215: Edouard Bonnafee

TEA-GOWN — 186 — WYANDOTTE

'TEA-GOWN • Elle était habillée d'an

tea-gown fort élégant. (CL. FARRÈRE, La

Bataille, p. 78; 1911.)'TEA-ROOM - Les autres tea-rooms de

Paris regorgeaient de monde. (M. PRÉVOST,

Anges Gardiens, p. 189; 1913.)TERMINUS [terminus (dans le sens

de point de départ ou d'arrivée d'une

ligne de chemin de fer, est d'origineanglaise)=lat. terminus).

S. m. - Gare, tête de ligne. || Adjt.Qui appartient a la tète de ligne ou en

dépend.On railway complet... ayant ponr termi-

nus on des grands centres de communica-tion. (J. des Chemins de Fer, p. 10, c. 1 ;fév. 1842.) Les chemins de fer ont cher-

ché à amener leur terminus aussi prèsque possible de l'intérieur. (MORANDIERE,Exploit, des Chemins de fer anglais,p. 14 ; 1866.) - LITTRÉ, 1877.- Le tramways'arrêtait au poteau terminus. (MARGUE-RITTE, Le Prisme, p. 116; 1905.)

TIME [time(temps)=ang. • sax. tlma].S. m. - T. de boxe : Appel indiquant

le commencement et la fin de chaquereprise.

Quelques heures avant le « ttme », lerôle de l'entraîneur cesse. (MORTANE, La

Boxe, p. 123 ; 1608.) Au signal du ttmeles soigneurs escaladent comme des singesle ring. (G. MICHEL,, Git Bios, p. 1, c.

5;6jull. lOlft^Langtorf tombe une troi-sième fols son rival, troisième fols quiaurait été définitive si le ttme n'était arrivé-

pour le sauvera la septième seconde/^J^

LAFITTB, Echo de Paris, p. 3, c. 6;21 déc. 1913.)

UPLAND [upland (plateau) ; de up =.

ang.-sax. up; eî land = teut. fond, tant.]S. m. - Coton eourte soie cultivé sur

les plateaux du sud-est des Etats-Unis.

Géorgie courte-soie, en anglais DplandGeorgla. (VAUTIER, Art du Filateur,

p. 67 ; 1831.) On a quelques avis sommairesde New-York cotant le middllng Upland.(Monit. des Fils et Tissus, p. 6, c. 3;

1875.) Le Upland à courtes fibres est cul*tlvé sur la presque totalité de la régioncotonnière des Etats-Unis. (BONNIN, Na-

ture, p. 307, c. 2; nov. 1915.)

'WAGON [sens II ] -Les wagons sontdroits ponr les parties des tuyaux qui s'é-lèvent verticalement. (CLAUDEL-LAROQUB,AH de Construire, p. 1145; 1610.)

WYANDOTTE [Wyandot ou Wyah-dotte, adaptation anglaise de Ouandal,Hoiiandate, nom que se donnaient lesI lurons, tribu indienne de l'Amériquedu Nord).

S. f.- Race de poules, d'origine amé-

ricaine, dénommée d'après cette tribu.

LesV7yandottes,d'importàtlott américaine,ont, cette année, envahi les classes [autEtposlttons]. (Eleveur, p. 91, c. 2;1886.) La Wyandotte est éminemment rus*

tique. (VoiT&LUEn, Aviculture, p. 253;1905.) • Adjt : Le coq Wyandotte à crois-

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Arts et Métiers (Description de»), par MM.de l'Acad. Royale des sciences (19 vol.

in-4*), 1771-1783.

Conversation (DM. de ta), Parts, 16 vol.

gr. In-8», 1856-1860.

Diet. Universel français et latin, dit de Tré-voux (8 vol. in-folio), 1771.

Grande Encyclopédie(31 vol. tn-4*), Paris,1886-1902.

Journal Anglais, Pâtis (7 vol. In-8»),1775-1778.

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TableauCriUquedesMoeursAnglaites,V&t[itin-12. 1761.

Tableau Historique de» Financée d'Angle-terre, Londrei et Parti, 1784,

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JOURNAUX ET PÉRIODIQUES CITÉS

Agriculture Moderne.Annales.Annales des. Chemins de Fer. *Annales de Chimie.Annales du Commerce Extérieur.Annales Hydrographiques.Annales des Mines.Annales du Muséum d'Histoire Naturelle.Annales Politiques et Littéraires.Annales des Ponts et Chaussées.Annales des Sciences Politiques.Annales des Sciences Psychiques.Armée et Marine.Armes et Sports.Art et la Mode.Auto.Aviculture.Aviron.

Bulletin des Halles et Marchés.Bulletin des Lois.Bulletin de la Société d'Encouragement à

l'Industrie Nationale.

Caoutchouc et Gutta-Percha.Chenil.Comoedia.C. R. de l'Académie des Sciences.G. R. de la Société des Ingénieurs Civils.

Correspondant.Cosmos.Courrier du Livre.

Echo Forestier.Echo de Paris.Eclairage Electrique.Economiste Européen.Economiste Français.Electricien. *Eleveur.Excelsior.

Femina.Figaro.France militaire.

Gaulois.Gazette des Tribunaux.Génie Civil.011 Blas.Gourmet.Grande Revue.Guidé du Carrossier.

Gutêûberg'Journal.

Mille aux Culn.

Illustration.Illustré Parisien.Industrie.Industrie Lainière.Industrie Textile.Information.Intermédiaire des Chercheurs et Curieux.Intransigeant.

Je Sais Tout.Jockey.Journal.Journal d'Agriculture Pratique.Journal des Chemins de fer.Journal du Commerce des Bois.Journal des Dames.Journal des Débals.Journal des Economistes.Journal des Haras.Journal des Modes.Journal Officiel.Journal de Physique.Journal des Praticiens.

Lectures pour Tous.Liberté.Locomotion Automobile.Lumière Electrique.

Magasin Pittoresque.Matin.Ménestrel.Messager de Paris.Mode pour Tous.Mode Pratique.Monde Illustré.Moniteur de la Cordonnerie.Moniteur des Fils et Tissus.Moniteur de ta Mode.Moniteur Officiel du Commerce.Moniteur des Pétroles.Moniteur de la Photographie.Moniteur de la Sellerie.Moniteur Universel.Musée des Modes.

Nature.Nouvelle Mode.Nouvelle Revue.

OEuvre.

Paris Illustré.Paris-Sport.Parlement.Petit Journal.

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103-

petit Parisien.Photo-Journal.Photo-Revue.Presse.

Quinzaine Thérapeutique.

Réforme Economique.République Française.Revue.Revue d'Artillerie.Rerue Bleue.Rerue Britannique.Rerue de Cavalerie.Revue de la Chapellerie.Rerue de Chimie Industrielle.Revue du Commerce Extérieur.Rerue des Deux-Mondes.Revue d'Economie Politique.Rerue d'Etudes Psychiques.Revue Générale de Clinique et de Théra-

peutique. -Reme Générale des Chemins de Fer.Revue Générale de la Marine Marchande.Revue Généraledessciences.Revue Hebdomadaire.Revue Maritime.Rerue de Métaphysique.Revue Militaire des Armées Etrangères.Revue du Monde Catholique.Revue du Monde Invisible.

Revue de la Papeterie.Revue de Paris.Revue Politique et Parlementaire.Revue des Posteset Télégraphes.Rerue Pratique d'Electricité.Revue Scientifique.Rerue Technique.Revue du Touring-Club.Revue Universelle.Revue Vinicole.Revue de Viticulture,

Salon de la Mode.Science et Vie.Soir.

Sport.Sports Athlétiques.Sport Universel Illustré.

Technologiste.Temps.Tour du Monde.Tous les Sports.Typographie Française.

Vie à la Campagne.Vie au Grand Air.Vie Heureuse.Vie scientifique.

Yacht. r<.\\V!«r/.^\Yachting-Ga;ét^..'

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lUPRiyBRIR DtLAORAVB• • ftOUft

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