Edmond Lévy, La Grèce Au v Siècle

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Intéressant pour études en prépa ou fac.About la Grèce au V d'Edmond Lévy, très détaillé en soi, bien évidemment il s'agit du résumé de l'ouvrage; Ceci-dit, un résumé très détaillé.

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EDMOND LEVY,La Grce au Vme sicleDe Clisthne SocrateLe Vme sicle :* Priode de grandes guerres marques par la lutte contre les Perses, par la lutte entre Grecs ( au moins pour la seconde guerre mdique), et la Guerre du Ploponnse ( 431-404).* Grand sicle dAthnes ( modle de la dmocratie, centre culturel de la Grce (thtre, consuctions prestigieuses). Elle domine la Grce par sa richesse et par sa puissance navale, mais elle menace dimposer son influence lensemble du monde Grec. Il faut se mfier de lathnocentrisme ; mais quon admire ou quon critique sa dmocratie imprialiste, cest bel et bien par rapport elle que se dtermine lensemble du monde grec.La vritable coupure dans lHistoire de la Grce : 404 ? 510 chute de la tyrannie.LES GRECS ET LES PERSES.Ils se sont affronts par intermittence, depuis la rvolte ionienne, en 499, jusqu la paix de Callias, en 449. Les Perses continuent interfrer dans les affaires grecques, en facilitant les rvoltes contre Athnes. Cet affrontement a permis daborder les thmes de lunit grecque en face du monde barbare, de la libert face au despotisme. Mais la lutte contre les perses nest pas une lutte contre la barbarie, car sils usent de chtiments corporels, les Perses ont hrit des grandes civilisations de Msopotamie et dEgypte. Hrodote, dans la premire partie de son ouvrage, Histoire, se montre trs relativiste, et trs ouvert aux autres civilisations. Plutarque laccusera mme dtre lami des barbares. Lopposition fondamentale se situe dans les deux concepts politiques. Il y a 3 phases dans les relations grecs-perses.I. La rvolte ionienne et la 1re guerre mdique ( 199-190).Lexpansion perse* Ioniens : Grecs dAsie mineure, oliens du Nord, Ioniens du centre et doriens du sud. Cest le nom que les perses donnent lensemble des grecs. Ces grecs, soumis au lydiens depuis la conqute de Crsus, sont passs sous la domination des Perses vers 546, aprs la victoire de Cyrus sur Crsus.* Le rgne de Darius ( qui accde au pouvoir en 527) est caractris par lexpansion gnrale de lEmpire Perse. Mme Athnes sollicite, vers 508, lalliance perse. Mais vers 500, les Perses chouent devant Naxos et leur expansion est interrompue pendant 5 ans par la rvolte Ionienne. Les causes de la rvolte ionienne.* Laction de deux personnages majeurs :- Histie, le tyran de Milet ( terme non pjoratif, qui suggre seulement lexercice dun pouvoir personnel). Cest le conseiller de Darius. Querelle avec Aristagoras ( qui dirige Milet cause de lexil dHistie Suse), qui attaque les Naxiens, soucieux de complaire aux Perses et dtre nomm gouverneur des cyclades + Querelle entre Aristagoras et Mgabate ( le chef perse) pour savoir qui assure le commandement de Naxos. Le sige de Naxos choue. Cest pour chapper aux consquences de cet chec quAristagoras dclehe la rvolte. Mais Hrodote ( qui a racont cette histoire) nexplique pas en quoi cette rvolte rpondait aux aspirations de la population.* Cause financires ou conomiques : le tribut ( talents pour lIonie) est lourd. En outre, il ya un mcontentement provoqu par un dclin conomique ( engendr par la destruction, en 510, de Sybaris, et par la concurrence athnienne.) Paradoxe : cette poque, Milet avait atteint son apoge et constituait la parure de lIonie .* Causes politiques : rgime impopulaire/ les citoyens aspiraient se gouverner eux-mmes. ? La rvolte = renversement des tyrans, qui sont remplacs par des stratges + proclamation de lisonomie ( = lgale rpartition du pouvoir)Lextension de la rvolte.* Hiver 499-498 : Athnes, qui se veut la mtropole des ioniens, envoie 20 navires.* En 498 : les ioniens, renforcs par les athniens, semparent de Sardes. Ils prennent le contrle de Byzance, et, grce Onsilos -qui, Salamine, dtrne son frre Gorgos, favable aux perses- Chypre se rallie aux ioniens.La reconqute Perse* Les Perses profitent de leur supriorit terrestre et des divisions de leurs adversaires pour sattaquer aux extrmits de la zone en dissidence. En 497, ils reprennent facilement possession de lHellespont ( ils y reprennent cinq villes en cinq jours, selon Hrodote). En 494, comprenant bien quils ne peuvent rsister sur terre, les ioniens dcident de combattre en mer. Ils runissent dans lle de Lad, en face de Milet une flotte de 353 navires. Ils sentranent sous le commandement de Dionysos de Phoce. Mais les perses envoient des missaires ; ils leur promettent lamnistie sils se rallient, et les pires chtiments corporels sils persistent. Cest efficace auprs des samiens, qui ne veulent plus combattre. Milet succombe lautomne 494 aux perses. Ils semparent galement en 493 de chios, Lesbos et tndos. La rpression sur ceux qui avaient combattu jusquau bout fut conforme aux menaces : villes incendies, mutilations, etc. Hommes de Milet massacrs, femmes et enfants rduits en esclavage. Mais le roi ne souhaite pas que lIonie reste en ruine. En 493, Artapherns dcide de rendre leurs lois aux cits et leur imposer des tributs fixs en rapport avec leur capacit . Mardonios remplace artapherns en 492, et il tablit la dmocratie dans les cits . Le rgime impos nest plus impopulaire. Cette politique irnique (hrodote) sexplique peut tre parmpleur de cette rvolte ( 5 annes)La reprise de lexpansion.* Succs limit ( attaque des Bryges, tempte au mont dahhots) incite les perses renoncer lexpansion progressive par la terre.* Prparation dune grande flotte de 600 navires. Sous le commandement du mde Datis : expdition qui doit soumettre les Cyclades et rduire en esclavage les athniens et les rtriens. Les Perses vengent lchec de Mgabate et dAristagoras en brlant la ville de Naxos. Ils rcompensent les dliens, avec une diffrence de traitement considrable ( ils leur offrent de lencens. ) Les gens de carystos ne se soumettront quaprs avoir vu leur ville ravage. Les rtriens capitulent. Prochain objectif des perses : athnes. Dbarquement marathon en septembre 490 . (le choix du lieu est stratgique ) Si les perses russissent y attirer larme athnienne, ils pourront faire dbarquer leur flotte au port dAthnes, phalre, avant le retour de cette arme. Les grecs sont vainqueurs ( 192 morts contre 6400 ennemis de tus). Consquences de Marathon importantes pour Athnes : on ne peut pas dire que lexpdition Perse a chou. Des trois objectifs viss, elle nen a atteint que deux : rtrie et les cyclades. Mais les perses ne peuvent rester sur une telle dfaite. A Athnes, lexaltation de la victoire donne naissance un vritable mythe de marathon. Souvenir de la bataille conserv ( la tte dAthna qui orne les monnaies athniennes porte dsormais une couronne dolivier, symbole de la victoire) des cultes y sont associs : on a brl 6400 chvres le jour de la victoire, on en offre 500 chaque anne artmis. Tout a va inciter le roi envahir la Grce pour de bon.II. La deuxime guerre mdique : la Grce menace.Contrairement la premire guerre mdique, qui ntait quune opration limite de conqutes e reprsailles ( exagre par la propagande athnienne) la deuxime, mene par le roi lui-mme, est une vritable invasion mthodiquement prpare par les grecs.Le renforcement athnien.* Miltiade, considr comme le vainqueur de Marathon, profite de son prestige pour diriger une expdition contre Paros. Mais ce sige choue. Srie de 4 ostracismes en 6 ans qui liminent les partisans des perses. Thmistocle, profite de la dcouverte dune riche filon dargent dans le Laurien, donne Athnes la plus grande marine de grce. En 480, on a 200 trires. = tournant essentiel dans lhistoire dAthnes.Les prparatifs perses.* Les exils ( comme lancien roi de spartes, Dmarate) ne demandent qu se faire rtablir par les perses.* Prparation dune expdition par Xerxs : construction de nouvelles trires, tablissement de port, de ponts, etc. Dans la mesure o le roi dirigeait cette expdition, personne ne peut sy soustraire. Sans tenir compte de lexagration des athniens, on parle denviron 200 000 combattants. Pour la flotte, Eschyle, dans les perses, donne le nombre de 1207 vaisseaux. Avantage crasant des perses.Le recul grec.* Loracle de Delphes inquite les spartiates, en voquant un ennemi qui ne sarrtera pas avant davoir mis en pice soit une cit, soit un roi, et en incitant mme les athniens la fuite. Les grecs sont prts pactiser avec lenvahisseur.* Des flottes doivent empcher la flotte perse de progresser vers le sud, une ligne de dfense est tablie aux Thermopyles pour interdire lentre aux perses en Grce centrale. Mais cest une dfaite, dfaite cependant hroque, dont les Grecs et notamment les spartiates seront fiers, comme le montre le pome que lui consacra Simonide : ceux qui sont morts aux Thermopyles, glorieux fut leur sort, brillant, leur destin, leur tombe est un autel * Mais la route de Grce centrale est dsormais ouverte. Delphes est pargne ( car loracle tait favorable la victoire des perses, ou alors, selon la lgende, dieu lui-mme aurait protg son sanctuaire) la prochaine tape, cest Athnes. Selon Thmistocle, il faut confier Athnes Athna, combattre en mer, protger les femmes, les enfants, les prtresses et les trsoriers. Tous les autres athniens et trangers doivent veiller sur lattique et salamine. Mrite principal de Thmistocle : la stratgie des allis. Il sagit que la flotte des allis se replie Salamine, et que Xerxs ait limprudence de lattaquer.Les trois dfaites perses : Salamine :? Le 22 ou 23 septembre 480 : dsireux de briller devant les Grecs, les Perses sengagent eux-mme de part et dautres de llot de Psyttalie. Ils sont envelopps par les perses et trop nombreux pour lespace dont ils disposent. Aristide massacre llite des perses. Mardonios et les athnien.? Mardonios = investigateur de linvasion. Restant en Grce, il prend ses quartiers dhiver en Thessalie ( ce qui lui permet la fois de protger la Botie et davoir de bonnes communications avec lAsie) . supriorit numrique pas crasante, Mardonios prfre donc faire appel la diplomatie. Il envoie ainsi Alexandre, le roi des macdoniens, Athnes, ( il a reu le titre de proxne, titre honorifique qui ne peut qutre bien accueilli ). Propositions allchantes condition quils sentendent bien avec les perses : les perses leur pardonnent, leur rendent leurs territoires, sengagent relever leur sanctuaires incendis, etc. Mais les athniens refusent et mettent en avant la dfense de la libert et celle de la Grce. La grcit : avoir mme sang et mme langue, des sanctuaires et des sacrifices communs et des coutumes analogues . Plates.? Serment collectif, serment de plate, est cens accrotre leur unit. Effectif des allis : 100 000 hommes. Les deux armes restent face face pendant dix jours, sans grand affrontement. Les oracles leur prdisent la victoire sils attendent que lautre camp passe lattaque. Si les Grecs franchissent lAsopos, ils combattent sur un territoire favorable la cavalerie perse, et si les Perses passent lattaque, ils quittent une zone favorable pour une zone accidente. ; Mardonios attaque, il prend le repli dfensif pour une fuite. Mardonios se fait tuer, les Perses sont dmoraliss et abattus. La Grce est dsormais sauve. Des ftes panhellniques sont organises chaque anne ptes. Mycale.? Elle complte la victoire de plates. Pour Hrodote, elles auraient eu lieu le mme jour. Les perses, conscients de leur infriorit navale, staient rfugis au dtroit de Mycale. Mais, renonant la prudence, les perses sortent lassaut, et son aussitt battus.Conclusion :Pourquoi les perses ont-ils perdu ? Peut-tre cause de leur manque darmement, mais de toute manire, leur supriorit numrique compensait largement leur infriorit de larmement. Sils ont perdu, cest, conformment Hrodote et sa conception de la Nmsis divine pussant la dmesure ( lhybris), cest quils taient trop srs de leurs forces. Ils nont pas fait les bons choix stratgiques, ils auraient du parfois tre plus patients.En outre, Hrodote prcise que ce nest pas la rsistance unanime des grecs qui a battu les perses. La plupart des grecs font passer lintrt de leur cit ou de leur peuple avant celui de la Grce. Par ailleurs, la division des grecs a pouss certains dentre eux choisir le camps adverse. Raction trange dAthnes, qui a refus les propositions allchantes dalexandre. Cette politique en a fait dAthnes linspiratrice de la rsistance aux barbaresIII. La reconqute : la Grce menaante. La ligue de Dlos contre la Perse.* Ligue de Dlos = luttes ultrieures contre les Perses.* Premier grand succs : victoire de lEurymdon, en 467.* Menace perse carte. Mais Athnes ne se contente pas de librer les cits grecques dAsie mineure, elle sattaque galement aux possessions du roi chypre et en Egypte. Expdition dEgypte est un dsastre. Cimon ( symbole de la lutte antiperse) meurt lors de lexpdition chypre ? Le principal partisan de la guerre tant mort de chaque cot, la situation semblait propice un accord. La paix de Callias. * Son authenticit a t discute.* Ce qui est indniable, cest que les hostilits sarrtent. Accord solennel ou simple accord verbal ? Les avis divergent, on pourrait peut tre admettre un accord secret, qui ne tenait pas proclamer ce qui rendait la ligue sa raison dtre. * Diodore de Sicile prsente les principales clauses du trait : autonomie de toutes les cits grecques, dmilitarisation unilatrale. Aprs la paix de Callias. * Elle permet aux deux empires de se consolider. Elle est dabord trs respecte.* Mais si, grce une union au moins partielle, les Grecs avaient russi repousser leurs envahisseurs, ils reviennent en force au IV me sicle.LA PETEKONTAETIE OU ATHENES ENTRE DEUX GUERRES.Priode qui va de Plates ( 479) la guerre du Ploponnse ( 432) = essentielle pour athnes.Petkontatie = priode de 50 ans. La ligue de Dlos se constitue et se transforme en empire athnien, lalliance spartes/ Athnes se rompt aprs la chute de Cimon.I. Le dveloppement de la puissance athnienne ( 479-462). Les fotifications.* Elle est ncessaire la cit dont linfanterie est infrieure Sparte, qui, elle, peut sen dispenser. Elle est suffisante ( il est impossible de prendre dassaut une ville bien fortifie)* Entreprise de 35 ans pour fortifier toute la ville, et son port. Le plus urgent : fortifier Athnes ( 478) car elle tait vulnrable. Certains lavaient bien compris. Cest pour cela que Sparte essaya de les dissuader, en mettant en avant de faux prtextes stratgiques, selon lesquels les Perses pourraient tablir leur bases dans ces viles fortifies sils venaient les reconqurir. Fortification d'Athnes lui permet daccder au rang de grande puissance. (personne nosera la prendre dassaut, mme les spartes victorieux attendront en 404 que la famine oblige Athnes capituler). Deuxime tape, fortification et amnagement de la Pire : il comporte trois baies, crant trois ports naturels. Port principal : port de Kantharos ( port de commerce). Port au centre, Za, principal port de guerre. Troisime port : celui de Mounichie. Athnes est stratgiquement lquivaut dune le, et donc invincible. Supriorit navale due sa suprioromique. La ligue de Dlos.1. Les dbuts.La ligue de Dlos = principal instrument de la puissance athnienne.* Elle est ne dune scission parmi les Grecs, elle-mme provoque par les excs du rgent de Sparte, Pausanias, dont la conduite est quelque peu tyrannique. Les Athniens sont dirigs par Cimon, aimable, et Aristide, dont la douceur rend populaire. Politique diffrente : Sparte souhaitait se limiter au Ploponnse, tandis quAthnes voulait poursuivre la lutte.* En 477 : la plupart des allis se placent sous le commandement athnien ( sauf les Ploponnsiens). Dans le domaine militaire : alliance dfensive et offensive pour combattre les Perses. Alliance galement politique, dont le centre thorique est le sanctuaire dlos. Athnes exerce lhgmonie ( = la direction militaire de lalliance), mais les allis sont autonomes. Mais le caractre mme de lalliance dpendra de Athnes, qui a la libert den changer la nature.2. Expansion et premires difficults* Si la ligue stend encore, la rpression des premires rvoltes montre que son caractre a bien chang. Cimon sempare de skyros. Fort de son succs, il contraint Carystos adhrer la ligue de dlos. ( La ligue tend se transformer en instrument de domination) Difficults entre Athnes et les allis. Imprialisme inquitant ( envoie de colons en thrace politique coloniale- ou skyros.) la disproportion des forces saccrot entre Athnes et les allis. LAthnes de Cimon a tous les lments qui permettent de transformer une hgmonie librement accepte en une domination ( des clrouchies Skyros, des cits forces adhrer, Carystos, et des cits forces rester ltat de sujettes ( Naxos, vers 464, par exemple). Athnes sest fortifie, elle a dsormais le contrle de la mer Ege.II. La dmesure athnienne ( 462-446).Aprs la politique imprialiste mais prudente de Cimon, les dmocrates ont voulu profiter des difficults de Sparte et de celles du roi pour mener une politique belliqueuse. Le succs de limprialisme belliqueux. Les Athniens font preuves du mme hubris dnonc dix ans plus tt par Eschyle, dans les Perses ( hubris de Xerxs) : Ils ne se contentent pas de la domination des mers et de la lutte contre les Perses, mais se lancent dans une politique dexpansion continentale.1. Nouvelles alliances* Alliances ncessaires pour se prmunir contre Sparte, et tablir son hgmonie sur lensemble du monde grec.* Rsultats cependant dcevant : Argos ( ennemi de spartes qui a donc de bonnes raisons de se rapprocher dAthnes) ne se montre pas trs active contre spartes. Les Thessaliens = allis encore moins efficaces car diviss. (Laristocratie reste favorable spartes).* Alli importante : Mgare. Mais cette alliance a suscit lhostilit de Corinthe cest surtout de l que date la haine violente des Corinthiens contre les Athniens thucydide.2. La guerre sur deux fronts* Athnes intervient galement en Egypte, ( le prince Inaros, qui a soulev lEgypte contre le roi, fait en 459 appel aux athniens) au moment mme o clate la guerre des athniens et des mgariens contre Corinthe et pidaure. Athnes se sent assez forte pour mener deux guerres la fois. Elle y parvient, mais ces guerres sont trs coteuses en pertes humaines. Athnes menace. * Situation difficile partir de 457 : intervention des spartes. Athnes sen sort tout de mme, Corinthe, puise, et Sparte ne pouvant plus intervenir contre Athnes, Cimon russit faire conclure, en 451, une paix de cinq ans entre Athnes et Sparte.* Dsastre en Egypte : ils avaient enlev leur flotte alors que la citadelle de Memphis ntait pas encore tombe. Les Perses les bloqurent dans lle de prosopitis, quils assient pendant un an et demi.* Difficults en Botie : Thbes, reste invaincue, va rtablir loligarchie, et, ds 447, favoriser les soulvements anti-athniens. Organisation de la ligue botienne. Tolmids ( stratge dAthnes) se fait battre Corone. Cette dfaite redonne courage aux ennemis dAthn, ce qui entrane la cration dune coalition gnrale contre la cit en 446. (heureusement, sparte ninsiste pas, Athnes est sauve.) Mais elle prend conscience, grce ses annes difficiles, des difficults que suscitait un imprialisme continental. Retour au statu quo. * En 446 : les Athniens sefforcent de faire une paix plus durable que la paix de cinq ans. Pour conclure la paix de trente ans, ils doivent renoncer leurs conqutes, mme si le trait prvoit que toute cit grecque qui na dalliance daucun ct a le droir celui des deux camps qui lui plaira .* Ces 16 annes riches en guerres aboutissent un gain territorial limit : Naupacte et Egine, auxquelles sajoutent quelques cits dAsie mineure. Athnes a compris que la guerre ntait pas de son domaine, et cette leon ne sera pas perdue pour Pricls.III . Panhellnisme et imprialisme: Lchec du panhellnisme. Cimon meurt en 450, laissant le champ libre Pricls, qui est dsormais le vritable matre dAthnes, qui est convaincu de la supriorit culturelle dathnes. Mais ses tentatives de faire reconnatre pacifiquement la prminence de la cit chouent.* Premire tentative : Plutarque mentionne dans vie de Pricls un projet de congrs panhellnique : destin justifier la reconstruction des temps athniens, mais surtout prconiser une union telle que les Grecs le furent dans la guerre. Mais le choix du lieu de runion ne pouvait que suggrer la prdominance athnienne. Aussi Sparte et ses allis sopposrent-ils ce congrs.* Deuxime tentative : fondation de Thouriori, en 444-443. Ds 446, les sybarites avaient souhait revenir sur lancien emplacement de leur cit, dtruite en 509 par Crotone. Leur appel Sparte tant rest sans rsultats, ils sadressent Athnes. Pricls lance uxpdition panhellnique dans la ville, qui prend le nom de Thouriori. Athnes entendait faire de cette ville sa vitrine dans la Grce occidentale. Sa constitution est fonde en 10 tribus : son plan orthogonal est du Hippodamos, ses lois Protagoras, Hrodote sy installe. Fertilit des terres + grande activit commerciale mais dchirement ethnique, lutte entre les diffrentes tribus. On du consulter loracle de Delphes en 434 pour savoir si le fondateur tait athnien ou ploponnsien. Le dieu rpondit quil fallait le considrer lui-mme comme le fondateur . Athnes na pas su dvelopper le panhellnisme, ni susciter le loyalisme. La mainmise sur lEmpire. * Il y a eu une crise dclenche par la paix avec la Perse. ( Pourquoi payer une contribution militaire quand il ny a plus de guerre ?) En outre, Athnes tend utiliser les fonds communs pour ses propres reconstructions ( en 450, ils utilisent les 5000 talents de rserve de la ligue). Rorganisation financire. Ces reproches ont dshonor Athnes, qui a fait preuve dune grande hybris. La rponse de Pricls ces accusations montre bien la transformation de lalliance en protectorat : les Athniens nont pas rendre compte de largent aux allis, qui eux se contentent de payer sans rien fournir, et ne font pas la guerre. La thse de Pricls triomphe, puisque Thucydide, qui dfendait les allis, se voit ostraciser ne 443.* Athnes est soucieuse de faire bien entrer le tribut : le trait de Cleinias rorganise sa leve sous la responsabilit athnienne( hllnotames chargs de recevoir et de distribuer les tribus, les taktai, chargs den fixer lassiette, et le tribut tait runi par les collecteurs, les eklogeis, dans chaque cit). Pour faciliter la gestion de lempire, ce dernier est divis en 4. Le dcret de Clarque impose lusage de la monnaie , des poids et des mesures dAthnes dans tout lempire. Lattitude des allis. * Les allis ont le choix entre la rvolte et la soumission, loyale ou force. Deux grandes rvoltes : celle de lEube, en 446, et de samos, en 440. Ces rvoltes ont montr que lempire tait vulnrable.* Fondation de la cit dAmphipolis, en 436, qui permet de surveiller les allis dont la fidlit est douteuse. Selon Thucydide, Pricls aurait dit : cet empire, vous ne pouvez plus y renoncer [] . Cest une tyrannie donc lacquisition vous semble injuste, mais labandon dangereux . Lempire fait la fois la force et la faiblesse dathnes.Une autre politique tait-elle possible ? Pouvait-on se fonder sur le loyalisme des allis ? En outre, Athnes nest pas si impopulaire que Pricls le croit, elle a des partisans dans beaucoup de cits.LA GUERRE DU PELOPONNESE.De 431 404, les lacdmoniens et leurs allis sopposent aux athniens et leurs allis en ux guerres successives. Mais, dans la mesure ou la paix prcaire, qui dura de 421 424, nempcha ni m les actions diplomatiques ni mmes les oprations militaires, Thucydide parle dune seule et mme guerre.I. Les causes de la guerre.* CAUSE PROFONDE : Lhistorien voit dans limprialisme athnien et ses succs la cause unique dont dpendent toutes les autres. Si les spartiates ont dclar la guerre, ctait par peur que les Athniens naccrussent leur puissance, car ils voyaient la majeure partie de la Grce dj entre leurs mains . Discours des corcyrens, en 433 : les lacdmonie dsirent la guerre, parce quils ont peur de vous . Le principal ciment de la ligue du Ploponnse, cest lopposition Athnes.* Cause occasionnelle : Mais la vritable cause de la guerre : la menace que fait peser Athnes sur les allis de Sparte. (Menace politique = la perte de lindpendance= + arme conomique = elle interdit, vers 433-432 aux mgariens les ports de lEmpire et le march de lAttique Selon Thucydide, si Athnes a pris un tel dcret, cest parce les mgariens accueillaient les esclaves fugitifs et exploitaient la terre sacre. Alliance corcyrenne* Brouilles successives avec les corinthiens, puis sries de dbats Spartes, vers 432. Les corinthiens reprochent Sparte son inaction devant une Athnes dj engage, et les incitent envahir lattique. Le roi Archidamos qui aurait, selon Thucydide, prononc un discours prconisant une paix ( car Athnes tant dune richesse incroyable, elle gagnerait) VS lphore stnladas qui veut la guerre contre athnes. Pour dcider, on consulte loracle de Delphes, qui annonce que sils combattaient avec force, ils auraient la victoire . La guerre fut vote. Mais les hostilits ne dbutrent pas tout de suite, ce qui laissa la place des ngociations. Les thses convergent sur les ambassades envoyes Athnes, mais il faut distinguer aussi les ambassades premire thse sur les ambassades ( thse de Pricls et de Thucydide) : pures oprations de propagande, qui entendent rendre les Athniens responsables de la guerre et faire passer les spartiates pour des dfenseurs de lautonomie.* Vritable commencement de la guerre au printemps 431 ; les Thbains semparent de plates, ce qui dclenche une guerre mondiale . Pricls accepte la guerre, mais veut que Sparte soit lagresseur. Mais on pourrait cependant lassimiler la vritable cause de la guerre : sr de la puissance dAthnes, il veut laccrotre en dtruisant les forces qui lui rsistent.II. La guerre dArchidamos ( 431-421). Une guerre dusure. 1. Le plan de Pricls :* Guerre prvue par Pricls et redoute par Archidamos. Affrontement de deux alliances puissantes, dont lune domine sur terre ( lacdmoniens et les allis) et lautre sur mer ( la ligue de Dlos). Supriorit navale et financire dAthnes.( plus exprience, entraneme, stratgies, etc) ** Objectif : faire le + de mal possible ladversaire, en prenant le - de risques* Plan : il faut quAthnes devienne une le, que ses habitants se regroupent dans lensemble fortifi2. Attique et rgions voisines* La stratgie spartiate consiste envahir tous les ans lattique en dtruisant les rcoltes, les vignes et les oliviers pour obliger Athnes cder.( Appauvrissement des paysans + dmoralisation des athniens). Mais on a tendance exagrer leur importance. ( il ny en a eu que 5 en dix ans)* Catastrophe imprvue : la peste. Lentassement des gens entrane un progrs rapide de lpidmie ? Pertes dhomme immenses.* Bouleversement de la socit + renversement des valeurs tablies : les Athniens sont tellement dsempars quils essaient vainement de traiter avec les spartes, et destituent mme Pricls ( qui meurt en 429 de la peste).3.Thtres doprations plus loigns* Objectif : en finir avec la rvolte de Potide, et ravager le ploponnse. Cest en 431 et 430 queurent lieu les plus importantes expditions autour du ploponnse. Puis, profitant de laffaiblissement du la peste, les Ploponnsiens prennent loffensive sur mer ds 429.Mais Athnes est gagnante ( ce qui renforce linvincibilit de la flotte athnienne). Mais, les Athniens, trop srs deux, ne protgent pas le Pire, alors que les Ploponnsiens ont mis la main dessus pour compenser leurs checs. Cette opration aurait pu russir sans un vent dfavorable. Les Ploponnsiens durent se contenter dattaquer Salamine. + rvolte de Mytilne 428. Les Athniens, qui ont eu trs peur, ont t trs rigoureux ; ils ont vot la mise mort de tous les Mytilniens et lasservissement de leurs femmes et enfants, puis ils se ravisrent et se contentrent de mettre mort les responsables de la rvolte.* Si les Ploponnsiens ont tent leur chance sur la mer, Athnes se lance dans des oprations terrestres. Le stratge Dmosthne, qui nose rentrer Athnes aprs avoir perdu en tol, prend sa revanche en Arcanie, o ils triomphent des ploponnsiens. Lacdmoniens, dmoraliss, sont prts ngocier La priode dcisive ( 425-424).La victoire athnienne de Sphactrie, en 425, et lexpdition de Brasidad, en 424, ont chang la face de la guerre.* Les spartes attaquent Pylos ( o les Athniens avaient fait escale pour cause de tempte), en vain. Ils occupent alors llot de Sphactrie, et se retrouvent bloqus par les Athniens. Ils demandent une trve. ( Conditions draconiennes : pour tre ravitaills, ils doivent livrer 60 navires). Clon fait chouer les discussions en rclamant les ports de Mgare, Trzne et lAchae, ce quil est difficile aux spartiates daccepter. Thucydide critiquera ce rejet de propositions spartiates.* Trve rompue, et Athnes refuse de rendre leur flotte aux ploponnsiens, qui capitulent aprs une dfense hroque.* Consquence : dans le domaine militaire, le moral et le prestige des spartiates sont branls. La victoire accrot le prestige de Clon, qui devient le vrai matre dathnes. Il en profite pour augmenter le tribut prs de 1500 talents.* Anne 424 : anne nfaste pour Athnes. Reprise de la guerre en Thrace : le roi macdonien, Perdiccas ( changeant encore de camps), fait appel Sparte qui lui envoie Brasidas. ( Chef valeureux et ambitieux, partisan de la guerre contre Athnes). Il part en expdition et russit traverser toute la Grce par la terre. Son habilet diplomatique lui permet de gagner la faveur des cits de thrace. Grave chec pour Athnes ( car les cits de thraces fournissent des contributions financires importantes). Spartes sont jaloux, et les Athniens sont mfiants, donc on conclut, en 423, un Armistice dun an, qui doit permettre de discuter les conditions de paix. ( Mais paix non respecte en thrace). Il faut attendre 422 ( mort de Clon et de Brasidas), pour que lon puisse enfin sengager dans la voie de la paix. La paix de Nicias. * Elle sexplique par la lassitude des deux camps, qui se sont rendu compte que la victoire tait impossible.* Paix conclue pour 5 ans, prsente une liste des territoires et des prisonniers restituer. Le texte prvoit galement le libre accs aux sanctuaires panhellniques, tout en garantissant lindpendance de Delphes.* Athnes apparat toujours comme le vainqueur, puisque Sparte stait lance en guerre pour dfendre lautonomie des cits et arrter limprialisme athnien. Or, non seulement lempi subsiste, mais les spartiates reconnaissent aux athniens le droit dagir comme ils lentendent.III. Une paix mal respecte. Les problmes ploponnsiens. * Mcontentement des principaux allis de Sparte ( Corinthe, lis, Mgare et Thbes) qui ont refus de jurer la paix de Nicias.* Les relations entre Sparte et Athnes se sont distendues : les phores spartiates sont hostiles au rapprochement avec Athnes, et ont amen Sparte conclure une alliance avec thbes. Alcibiade incite Argos, sur le point de sallier avec Sparte, ngocier une alliance athnes.* En 420 : on conclut une quadruple alliance dfensive et galitaire prvue pour 100 ans entre Athnes Argos, lis et Mantine et leurs allis respectifs, tandis que Corinthe revint dans le camp spartiate. Cette alliance dsagrge la ligue du ploponnse.* Le premier conflit clate en 419 : Argos attaque pidaure, et Athnes envoie Alcibiade, tandis que les spartiates soutiennent pidaure. Lt suivant, les spartiates se dcident agir et agis envahit Argos grande victoire Mantine, en aot 418* Consquences : Sparte restaura son prestige militaire+ alliance avec Argos en 417. Athnes : le dfaite accrot la discorde entre Alcibiade et Nicias. Lhumiliation de lchec favorise les excs : exemple, au printemps 416, une expdition est envoye contre la petite ile dorienne de mlos, dont le seul tort est de refuser dadhrer lempire athnien. Les hommes sont tus et les femmes et enfants rduits en esclavage. ? Cet excs montre lamoralisme de lentreprise impriale. Lexpdition de Sicile. Excs le plus funeste.1.La Sicile au Vme sicle.A en croire Thucydide, les Siciliens ne sont pas trs attachs leur cit. La priode des tyrans.La Sicile a connu au dbut du Vme sicle un transfert de population, du fait des tyrans de Gla ( soumise au tyran Clandros) et de syracuse. Glon, la mort dhyppocrats( frre de clandros) sempare du pouvoir et fonde la dynastie des deinomnides ( 491-466) en annexant Syracuse, en 485, dont il fait la capitale en y installant les classes suprieures. Cest aussi une des priodes les plus glorieuses de lhistoire de la Sicile ( avec la grandes victoire que remporte Glon sur les Carthaginois Himre en 480) lle dj prospre de part des productions agricoles et ses activits commerciales est enrichie par la victoire. Constructions qui tmoignent de cette richesse (temple dapollon temple ddi Athna, temps ddi Hra, etc.). Les cours des tyrans siciliens attirent l principaux potes de lpoque tels que Pindare, Eschyle. De 471 461, les tyrannies disparaissent ( dsir des citoyens de chaque cit dtre aussi libres que leurs voisins ). La Sicile en crise.* problme : lhritage des tyrannies renverses ; les syracusiens durent lutter contre 7000 mercenaires, qui ils ne voulaient accorder que des doits restreints. Accord en 461 permettant ces mercenaires daller stablir avec leurs bien Messne, encore aux mains de tyrans.* autre problme : opposition sociale : restitution des biens aux citoyens dpouills par les tyrans a suscit de nombreux procs. Lcroulement des hgmonies rgionales et les luttes civiles qui avaient amen faire appel aux indignes sicles ont incit ces populations largement hellnises crer leur propre tat sur linitiative de douktios, un de leur aristocrate, quon qualifie dhgmon des sicles. En 459, il fonde la cit de Mnainon, en distribuant la terre entre tous les citoyens. En 453 : il cre un koinon des sicles en runissant en une seule et mme fdration toutes les cits, en lui donnant pour capitale Palik. Syracuse, consciente du danger, envoie des troupes qui crasent douktios en 45, qui se rfugie Syracuse, avant de retourner, avec un accord secret avec Syracuse, en sicile. Les agrigentins, furieux, dclarent la guerre Syracuse, mais sont battus. Douktios meurt en 440, et Syracuse impose sa domination aux sicles. ? Fluctuations politiques : les syracusiens hsitent : collaborer avec les sicles contre dautres grecs, ou sunir aux autres grecs contre les dangers des sicles ? Le regain syracusien.Syracuse a donc vaincu Agrigente, la seule cit qui pouvait encore rivaliser avec elle, et a soumis les sicles. Position quelque peu hgmonique, quelle doit dabord sa population, ( Pindare la qualifie de mgalopolis) et sa richesse.* le renversement des tyrannies na pas fait renoncer les syracusiens leur politique expansionniste. En 427, ils sattaquent Lontie ( avec, de leurs cts, la majorit des cits doriennes) affrontement dorien ( thoriquement allis des lacdmoniens) / ioniens ( Athnes va aider lontinoi)* 424 : on russit faire dcider une paix gnrale et le renvoie de lexpdition athnienne.* la cit la plus puissance de Sicile, Syracuse, risquait de la dominer entirement, et penchait du cot des ploponnsiens et stait dj oppose Athnes de 427 424.2. La dcision.* En 416, Sgeste, attaque par Slinonte et Syracuse, fait appel son allie athnes. Mais Athnes est divise : les partisans de la paix ( les anciens qui soutiennent Nicias et sont opposs une expdition en Sicile) VS les jeunes ( mens par Alcibiade, exalts par les richesses de loccident). Nicias se retrouve finalement avec Alcibiade et Lamachos la tte dune expdition de 134 trires et de prs de 27 000 hommes.3. Lchec initialPremire erreur : avoir envoy 3 chefs avec pleins pouvoirs et ayant tous les trois des stratgies diffrentes. Nicias ; prudent. Lamachos : attaque immdiate. Alcibiade : envisage la conqute de la Sicile- trs ambitieux- mais veut dabord dassurer de ses appuis dans les cits siciliennes et chez les sicles. Cest ce plan qui est adopt. Il choue parce que les cits se mfient dathnes. Seule Naxos de montre favorable. Mais Alcibiade, compromis dans la parodie des mystres ( ? ) est condamn mort, et se rfugie chez les spartiates.4. Le redressement militaire athnien* En 415, les athniens dbarquent dans le port de Syracuse, mais ne profitent pas de leur victoire pour sy installer, et retournent Catane. A Syracuse, le stratge Hermocrate organise la rsistance* Premire moiti de 414 : lutte de fortification autour de Syracuse. Les athniens poursuivent la construction dun double mur continu autour de Syracuse.5. Gylippe et la dfaite athnienneAlcibiade, investigateur de lexpdition, fut aussi lorigine de son premier chec. Condamn mort par les athniens, il persuada lassemble spartiate que lexpdition athnienne dangereuse pour le Ploponnse et quil fallait recommencer la guerre en attique. La paix de Nicias est alors rompue , et les spartiates envoient Gylippe en sicile. Il russit gagner la bataille des retranchements, et il enferme les athniens dans la rade. Les camps se renforcent des deux cts.* Bataille dcisive : la nuit, en aot 413, sur le plateau des 2pipoles. Le combat se termine en dsastre pour athnes. Les athniens sont dsormais soucieux par la manire dont ils vont se retirer. Ils vont se retirer par la mer, mais vont mme tres vaincus. Les quipages athniens refusent de reprendre la mer, la retraite va donc se faire par voie de terre. Mais l aussi, les athniens se font piger. Dmosthne, se fait encercler et capitule, tandis que les troupes de Nicias subissent un carnage. Nicias et Dmosthne sont excuts. Consquences dramatiques, matrielles et morales.III. La chute dAthnes (413-404).Expression justifie par la dfaite, mais aussi par le dsquilibre des forces en 413 : supriorit terrestre des ploponnsiens accrue, et supriorit navale athnienne amoindrie.Lempire, qui faisait sa force, constitue dsormais sa faiblesse. La rvolte de lIonie. FACTEURS :* Lattitude des allis qui nhsitent pas faire appel Sparte.* La politique des Perses, qui veulent librer lIonie en collaborant avec les spartiates* Le rle personnel dAlcibiade, qui pousse les spartiates intervenir et russit dclencher la rvolte.* Et 412 : Alcibiade sempare de Chios, tandis que les Perses concluent leur premier trait avec Sparte. Les athniens ragissent par la constitution dune base sre Samos, et dun gouvernement dmocratique (on bannit les oligarques). Mais ils perdent toute lAsie mineure, sauf Lesbos* En 411 : Athnes est dans une situation prilleuse ; tandis que la flotte de Samos est reste fidle la dmocratie, Athnes est aux mains du gouvernement oligarchique des Quatre-cents, dont une partie est prte le livrer aux ennemis. Alcibiade et le redressement dAthnes. Alcibiade va empcher la rupture entre la flotte de Samos et la ville dathnes.* Il prend la tte de la flotte de Samos, et favorise galement lvolution dun rgime modro les cinq mille remplaceraient les quatre-cent.* Athnes remporte trois victoires ( celle de Kynossma, dAbydos, et de Cyzique). A la suite de ces dfaites, Sparte en vient mme proposer une paix fonde sur le statu quo post- bellum, avec un change de Dcelie contre Pylos ( Mais les athniens refusent).* Alcibiade est victorieux en Propontide, Athnes obtirent lalliance dEvagoras de Chypre. Retour dAlcibiade en juin 407, on lui accorde les pleins pouvoirs.* mais sil a contribu au redressement dAthnes, les athniens portaient trop despoir en lui. Ainsi, ds son premier chec ( dont il nest pas le responsable), il se voit destituer. La fin dAthnes. La nouvelle politique perse donne aux spartiates un avantage dont Lysandre saura tirer tout le profil.* Envoi du jeune fils du roi perse, Cyrus, qui reoit le commandement de toutes les forces perses de la rgion.* En 406 : Callicratidas, le successeur de Lysandre, dispose dune flotte de 170 navres qui lui permet de dfaire lathnien Conon qui perd 30 de ses 70 navires. Ca aurait pu tre la fin dAthnes mais constitution de la flotte de la dernire chance ( avec esclaves, mtques, etc.).* En 405 : Lysandre est de nouveau la tte de la flotte spartiate. A la fin de lt 405, Aigos-potamoi, ( o les athniens ont eu tort de sinstaller), Lysandre refuse le combat pendant 4 jours avant de surgir limproviste le cinquime, et de semparer de 160 navires.* Les athniens, dans langoisse de la dfaite, sefforcent de rsistermais bloqus par terre et par mer, ils souffrent rapidement de la famine. La paix de 404. * La paix pargne et soumet athnes. ( ils avaient peur de voir leur ville massacre, leur population rduite lesclavage). Athnes doit renoncer tout empire. Ainsi, Athnes a cess dtre une grande puissance pour ntre quune allie de Spartes* Paradoxe dune guerre interminable ou la plus puissante perd. Cest ainsi que les athniens nont pas profit de leur victoire de Sphactrie pour conclure un trait avantageux, ils se sont lancs dans lexpdition de Sicile. La superpuissance dAthnes a caus sa dfaite.CITOYENS ET NON-CITOYENS.Il faut distinguer deux catgories : les citoyens au sens restreint, que, dans La Politique, Aristote dfinit comme ceux qui ont part ou peuvent avoir part au pouvoir, cest ) dore dans une dmocratie comme Athnes uniquement les adultes de sexe masculin les citoyens au sens large, dsigns par le terme astos ( citoyen de souche) constituent une communaut de sang et de culte.( femmes, enfants, etc).A ct des citoyens, on peut trouver dautres hommes libres venus dailleurs, appels mtques, qui reprsentent une grande part de la population Athnes au Vme sicle. Dautres cits comme Sparte ont intgr des hommes libres, qualifis ainsi de priques.Il sy ajoute des dpendants, des esclaves : les esclaves-ma rchandises (peuvent sacheter prix dargent et proviennent de ,la guerre ou de la piraterie) ou population locale asservie ( exemple : les hilotes spartiates).I. Athnes. Population. * lensemble Athnes-Le Pire regroupe une portion importante de la population.* incertitude quant la population globale, daprs la consommation de crales et la superficie, on en a dduit que la population slevait 400 000 habitants.* normes ressources financires ( en accroissement constant, du fait des mines dargent du Laurion et du tribu fourni par les allis). elle est devenue la capitale dune vaste empire, pour ne pas dire la capitale intellectuelle, artistique, et commerciale du monde grec.1. Le nombre des citoyens en 431.* nombre de citoyen au sens restreint = sexe masculin g de 18 ans rvolus. Plusieurs textes suggrent un nombre de 30 000. ( assemble des femmes, Le banquet de Platon. Selon Diodore de Sicile, en 322, Athnes avait environ 31 000 citoyens. Il semble que 30000 soit le nombre normal .* MAIS lpoque de Pricls nest pas une poque normale : accroissement de la population considrable ( colons envoys pour viter les excs de population, mme le tragiques voient dans la guerre un moyen, dliminer ces excs. ), Mme aprs la peste, en 415, Athnes dispose dune jeunesse nombreuse.* il est manifeste qentre les guerres mdiques et la guerre du Ploponnse, le nombre des citoyens et des mtques a considrablement augment. ( Comme le dmontrent les effectifs militaires).* si on considre les thtes, on arrive donc un total denviron 42 000 ou 43 000 citoyens.* citoyens au sens large : 130 000. ( femmes, enfants, etc. etc.)2. Le nombre des mtques*le nombre des mtques varie considrablement dun sicle lautre.* le rle militaire des mtques pauvres suggre leur grand nombre.* on trouve dj 20 000 30 000 mtques prsents Dlion une date o leur nombre a dj duar la peste. Importance des mtques dans la marine athnienne. Discours de Nicias en 413, qui sadresse ses matelots : ( Considrs jusque l comme des athniens, bien que ne ltant pas, vous suscitiez ladmiration dans toute la Grce grce la connaissance de notre langue et limitation de nos manires .* on peut les estimer au nombre de 120 000.3. Le nombre des esclaves* leur nombre varie considrablement en fonction de la situation conomique.* on peut donner une fourchette : Thucydide souligne la dsertion de plus de 20 000 esclaves au cours de la guerre de Dclie ( Athnes devait donc bien en possder plus de 20 000). Chios avait plus desclaves quathnes.*,nombre moyen desclave par les Athniens : toutes les familles de citoyens ou de mtques (sauf chez les misreux) possdent au moins un esclave. Il est anormal de travailler sans tre aid par un esclave.* les esclaves interviennent aussi dans la vie conomique ; la possession desclave est ce qui permet le mieux le placement capitaliste.* les esclaves permettent galement la constitution dimportants ateliers artisanaux : la fabrique des boucliers de Lysias et de son frre occupait 120 esclaves.* moyenne de trois esclaves pour un paysan moyen, mme en priode difficile, et peut-tre quatre ou cinq pour les priodes heureuses. Quant aux philosophes : Socrate aurait laiss sa mort 5 esclaves, et Aristote 20.* bilan total denviron 120 000 esclaves.Le chiffre global de la population dAthnes estim moins de 400 000 personnes, parat assez conforme aux ressources alimentaires. Aux marges de la cit : les femmes. En dpit de son infriorit, considre comme naturelle, elle est une citoyenne qui joue un rle essentiel dans la ville familiale.1. La femme dans la cit* la femme apparat comme exclue du monde politique, de mme quelle est par nature exclue du monde militaire.* pourtant, cette non-citoyenne absolue contribue, au moins depuis la loi de Pricls ( rtablie en 403) ) transmettre la citoyennet.* la femme, au mieux citoyenne passive dans le domaine politique est une citoyenne part entire : Ds le dbut, les femmes ont jou un grand rle dans la religion civique ( dans lIliade, Hcube et les anciennes sen vont sur lacropole prier pour la cit) les femmes fournissent de nombreuses prtresses la cit( intervention dans plus de 40 cultes majeurs),. Cette participation au culte est la fois une charge et un honneur, souvent rserv aux grandes familles.* on sest demand si ce rle religieux des femmes naccroissait pas leur marginalit par rapport la vie civique : en effet, elles participent des ftes exclusivement ou principalement fminines, comme les Thesmophories ou les adonies. Et quand elles participent ) des ftes civiques, comme les panathnes, elles restent dans leurs domaines ( production textile et sexualit). Cultes indispensables la cit, car la fcondit et la fertilit sont, dans cette socit encore trs agraire, un lment essentiel des bndictio divines. Importance des femmes dans limage religieuse quAthnes se donne elle-mme rvlpar la prsence de femmes au centre de la frise est du parthnon.* il est vrai que la femme peut tre source de proprit. Cest elle qui transmet la proprit. Cas de la fille piclre ( nayant ni frres ni surs ni descendants) qui devrait hrir de ses parents. Or, elle est qualifie non dhritire mais de celle qui est attache lhtage, de fait elle doit pouser son plus proche parent, qui, abandonnant son ancienne famille, sera rattach la famille du dfunt, et elle aura pour charge de transmettre lhritage ses enfants, cest dire aux petits enfants du dfunt.* la femme est frappe dincapacit juridique. Eternelle mineure toujours soumise un kurios, son pre, matre de la femme et donc galement matre des biens.2. La femme dans la famille* considre comme prisonnire de la maison, ou comme matresse de la maison* elle passe la plus grande partie de sa vie dans la portion de maison place derrire la cours ou ltage o les trangers ne pntrent pas : le gynce. Mme si les femmes e qui exercent de petits mtiers sont bien forces de quitter la maison. Les femmes ges sortent galement librement. Les textes montrent que tout un ensemble de relations se tisse entre les femmes et elles-mmes.* mais les femmes sont censes vivre en dehors de la rue et de lagora. Elles doivent mme en rester totalement ignores. Pricls suggre que la plus grande gloire des femmes, cest de navoir aucun renom, ni en bien ni en ma (Thucydide).* on ne dsigne pas par son nom une femme convenable mais quon utilisait des priphrases comme la mre, la sur, la fille, lpouse dun tel, etc. les seules femmes vivants voques nommment sont soit des femmes de statut infrieur ( esclaves ou prostitues), soit des femmes lies ladversaire.* mais la maison est galement le domaine dans lequel elles vivent : elles y sont preserves de toute irruption trangre. Un discours du corpus dmosthnien montre quon nere pas chez un homme mari, quand lui-mme nest pas l . Si Platon et Aristote font de lobissance au mari une vertu fminine, il semble quune fois que les annes ont diminu limportance de la diffrence dge, on laisse volontiers la responsabilit des domestiques. Praxagoras rappelle qu la maison, on utilise les femmes comme gestionnaires et intendants, et vante leurs capacits de financiers. Aux marges de la cit : les mtques. * nont pas le statut de citoyen, wilamowitz les qualifiaient de quasi-citoyen .1. Dfinition du mtque.* du terme mtoikos ; il dsigne un tranger domicili dans une autre cit. (Oikos : rsidence, mta : changement. Ce changement de rsidence implique une certaine intgration dans la cit. Le mtque doit dabord se trouver un citoyen qui rponse de lui et qui sera son prostats, cest dire son protecteur. Comme le mtque ne peut possder de maison ni de terre en attique, le protecteur doit tre assez souvent le propritaire du logement quoccupe le mtque. Autre obligation du mtque : le paiement dune taxe spciale, le mtoio, ( qui permet de reprer les mtques en les empchant dusurper le titre de citoyen).2.Le mtque dans la cit.*Le mtque est protg juridiquement dans sa personne et dans ses biens. Le mtque a le droit dintenter un procs lorsque ses intrts sont en cause. Mme la protection juridique dont il bnficie est infrieure celle du citoyen. Si la torture est rare t systmatique pour les mtques, elle nest pas interdite comme elle lest auprs des citoyens.* le mtque participe aussi la vie religieuse de la cit. ( Participation des mtques la distribution des viandes du sacrifice : la loi (nomos) du dme des scambonides. Mais ils ne peuvent ni accder une prtrise civique, ni organiser des sacrifices pour la cit.* il doit la cit le service hoplitique, au Vme sicle, il sagit normalement dun service de garnison. Au cours de la guerre du Ploponnse : 3 occasions denvoyer les hoplitiques mtques en expdition ( 1. en 431, ils participent une razzia en Mgaride 2. en 424, ils participent une leve pour fortifier Dlion, 3. en 428, ils embarquent dans une flotte qui va ravager le Ploponnse)* dans le domaine fiscal : en dehors des taxes comme le Mtoikion, le triobole des affranchis, pour ceux qui sont danciens esclaves, et limpt exceptionnel, leisphora, pour ceux qui souhaitent commercer sur lagora* les mtques riches, comme les citoyens, sont incits participer aux dons volontaires.3. Le mtque dans la socit.Xnophon critique le manque de hirarchie et sefforce de rapprocher les esclaves des mtques.* les mtques sont culturellement des athniens* il existe un strotype ngatif du mtque, qui forme larrire plan sur lequel se dtache lportrait de parthnope, le mtque idal. Dans ses relations avec le citoyen, le mtque doit faire preuve damnit en ne se montrant pas pnible et ne suscitant pas menvie. Il doit galement se montrer rserv : il jouit de la libert de parole, mais ne doit pas en abuser. Il doit faire preuve de civisme dans ses actes comme dans ses sentiments. Sur un mtque, chacun tient toutes prtes des paroles mchantes et on a vite fait de dire des obscnits . On attribue au mtque des murs plous libres que celles des citoyens : il est vrai que beaucoup de courtisanes taient des mtques plus de 200 000. Le systme politique. *les hilotes participent institutionnellement aux funrailles royales, dfendent la cit, et sont capables de recevoir une organisation civique.* les priques (ceux qui habitent autour, tymologiquement) exercent leur droit de cit dans leur propre bourrade, mais sont galement membre de lEtat lacdmonien. Larme spartiate, constitue de spartiates et de priques, est souvent qualifie darme civique. Mais sparte a confisqu leur pouvoir politique. Cest par rapport aux priques que spartes peut tre qualifie doligarchique.* pour les homoioi, la situation est plus complexe : le rgime concilie la royaut ( deux rois), laristocratie, reprsente par la grousie et la dmocratie ( 5 phores lus une assemble). Les deux rois appartiennent deux familles distinctes, les agiades et les Eurypontides (ils sont thoriquement gaux). Les pouvoirs des rois, essentiellement militaires et religieux, paraissent dabord stre exercs de faon collgiale. Jusqu 50 les deux rois partaient ensemble en expdition. Dsormais, cela fut interdit. Il semble quau moins jusqu cette date ils aient eu le pouvoir de dcider une guerre. En tout cas, au Vme sicle, cest lassemble qui vote la guerre, et ce sont les phores qui proclament la mobilisation. Le roi est toujours commandant en chef ( autoris conclure les trves), il avance en tte, combat au premier rang et quitte le dernier le champs de bataille, o il est protg par une garde dhonneur de 100 hommes et o il a un droit de vie et de mort sur ses troupes. + grand pouvoir religieux( sacerdoces de Zeus + prsident des sacrifices publics + contrle des rapports avec Delphes en dsignant chacun des Pythioi chargs de consulter loracle) + pouvoir judiciaire + participent aux pouvoirs proubouleutiques et judiciaires de la grousie.* le problme qui se pose est de savoir si, en dehors de leurs fonctions militaires, ils ne jouent plus quun rle surtout honorifique ou sils peuvent vritablement mener une politique. Faut-il, avec Edouard Will, voquer limpuissance des rois , ou avec gem de sainte croix, distinguer un pouvoir de droit et un pouvoir de fait. Les rois ont en effet lautorit des personnages sacrs. MAIS le pouvoir royal ne saurait tre absolu, car les deux rois sopposent souvent, et surtout phores et grousie contrlent et surveillent les rois, ceux ci peuvent mme tre jugs et dmis.( En un sicle, 7 rois sont ainsi passs en jugement).* la puissance dun roi dpend donc surtout de sa personnalit et de son prestige.* la grousie constitue llment aristocratique et oligarchique du rgime : elle est constitue de 28 vieillards, de 60 ans rvolus, lus vie par acclamation. ( La tradition semble imposer de nlite comme gronte que des hommes respectables, seules les grandes familles feraient acte de candidature, ou il pourrait galement y avoir un examen des candidatures . Les grontes nont pas de compte rendre, ce qui peut pousser la corruption et au favoritisme. Ils constituent le tribunal suprme, qui juge les crimes les plus graves. La grousie a galement un droit de veto ( les propositions de lassemble doivent tre soumises la grousie ) contradictoire, quand mme. Si toutes les propositions de lassemble doivent tre soumises la grousie, quoi sert le droit de veto ? On pense quon a exagr limportance de la grousie. Si, dans le domaine politique, jusqu agis ( IIIme sicle), la grousie reste sans histoire, cest sans doute parce quelle tait sans pouvoir.* les phores : Aristote, dans Politique, assurer que cette magistrature exerce un pouvoir excessif gal celui des tyrans. Les phores forment une sorte de directoire o lon dcide la majorit ( cest le gouvernement rel de la cit). Le nom mme dphore, ifie surveillant, assure que leur autorit fait rgner lobissance sparte. Ils contrlent les hilotes et les priques, et obligent les citoyens respecter les rgles traditionnelles. Leur contrle sexerce sur les magistrats et mme sur les rois. Ils ont le pouvoir demprisonner le roi, et de juger les affaires de droit civil qui ne sont pas de la comptence des rois ( pouvoir judiciaire) .* exercice dun vritable pouvoir gouvernemental : Les phores reoivent des ambassadeurs trangers, excutent les dcisions de lassemble, et proclament la mobilisation, et prennent les dcisions urgentes. Sils exercent un grand pouvoir, cest parce quils sont censs reprsenter le peuple. Mais ils ne sont lus que pour un an sans tre rligibles. Lorigine sociale des phores est incertaine. Aristote assure quils proviennent tous du peuple, mais un certain nombre dphores apparaissent comme des hommes appartenant aux milieux dirigeants. (Brasidas, Endios, -fils dAlcibiade-). Les historiens ont galement tendance exagrer lopposition royaut/phorat. Les phores peuvent se laisser corrompre par un roi.* le rle de lassemble, nomme ecclsia ou apella, est plus difficile prciser. Elle vote les dcisions. On peut se demander si les dbats sy droulent dmocratiquement ou si son rle se limite llection des phores et des grontes.* le rle de lassemble parat si limit Aristote quil ne la mentionne mme plus dans le re spartiate. Lorganisation sociale. Grande originalit de Spartes : Lenrgimentement des citoyens ds leur plus jeune ge et la domination exerce par un petit nombre de spartes sur un grand nombre dhilotes.1. Agog et Syssities .* agog : nom qui voque lducation des jeunes spartiates. Dcrite par Plutarque et Xnophon, elle a suscit ladmiration des philosophes antiques0 elle a deux fonctions principales : Intgrer le jeune spartiate dans le systme collectiviste propre au citoyen ( intgration progressive puisque mme 30 ans le spartiate est soumis un entranement et des contraintes qui prolongent ceux des mineurs . + prparer la vie de soldat-citoyen en dveloppant lendurance, lobissance et lmulation. Elle est obligatoire et organise par la cit elle-mme. Lhritier du trne est le seul en tre dispens ( parce quil stin commander et na pas besoin dapprendre obir). La cit intervient ds la naissance lenfant, puisque les anciens imposent de llever. Jusqu 7 ans, lenfant reste dans sa famille, de 7 12, il est embrigad dans un systme dducation collective, mais retourne dormir chez lui, partir de 12 ans, il ne reste mme plus dormir chez lui. Pour accrotre leur endurance, on fait vivre les enfants la dure, ds le plus jeune age, pieds nus, partir de 12 ans, sans tunique, une paillasse de roseaux pour dormir et une nourriture sommaire, quils doivent complter par le vol, sans se faire prendre. + combats perptuels entre les enfants et chtiments corporels. Lobissance est dveloppe par lorganisation en groupes hirarchiss, boua, agla, ila, chacun pourvu dun chef, lensemble restant sous lautorit dun haut magistrat, un pdonome. Xnophon : a sparte, les enfants ne restent jamais sans chef . Les spartiates ont dvelopp ds le plus jeune ge lagressivit et lmulation. On surveille les rivalits entre les enfants pour distinguer les meilleurs, aptes prendre le commandement, concours de entre sphaireis -joueurs de ballons- ou preuve de la kryptie- rester cach pendant un an, sans armes, sans vivres ni domestiques, sans se faire prendre-. . Ca permet une rinterprtation civique des valeurs aristocratiques. Les caractristiques de lagog se retrouvent dans la vie militaire ( organisation hirarchique)* les historiens se sont surtout intresss aux syssities : repas collectifs. Ni le nom ni la chose ne sont propres spartes. On trouve dans lensemble du monde grec des repas, notamment des banquets dhommes priodiques, qui sparte portent le nom de phidities ( nombre de convives assez lev). Les syssities sont compares ces banquets, elles runissent des gens dge divers, on ny entre que par cooptation lunanimit, et le vote se fait avec des boulettes de pain dans une grande cruche.2. Klros et hilotes.* lorganisation en klroi. Selon la tradition prserve par Plutarque, il y aurait eu 9000 lots fournissant chacun la mme rente. La rente ainsi paye sur chaque klros par les hilotes ne slevait pas trs cher. Le klros tait, ou tait devenu la proprit du cit dont hritaient les fils du dfunt ou les filles, les piclres Athnes qui portaient sparte le nom de patrouchoi ( dtentrice des biens paternels).* lexistence du klros ne peut pas inciter les admirateurs de sparte en dduire une galit conomique. Les importantes ingalits sexpliquent par la concentration de klroi, ( quand une patrouchos, unie un autre dtenteur de klros, navait quun seul enfant, mais aussi par la possession dautres biens fonciers). Il est exclu quun citoyen spartiate cultive lui-mme la terre, et les esclaves marchandises ne sont quen nombre limit spartes, les biens qui ne font pas partie du klros ne peuvent, comme le klros lui-mme, qutre cultiv par des hilotes. A sparte, les paysans ne sont pas citoyens et les citoyens ne cultivent pas la terre.* on distingue deux catgories dhilotes : Les anciens hilotes ( qui habitent en Laconie, et les Messniens). Hypothses contradictoires :ceux comme Thopompe attribuaient lhuilotisme une origine ethnique, les hilotes tant des achens soumis par les Doriens. Ceux comme Antiochos de Syracuse y voyaient au contraire une diffrenciation sociale ( les spartiates qui navaient pas voulu participer aux guerres de Messnie ayant t rduits ltat dhilote.)* Lhilote se caractrise conomiquement comme un paysan, et socialement comme un dpendant, politiquement comme appartenant une population maltraite et redoute. Les hilotes fournissent la domesticit des citoyens+ participent un certain artisanat. Lhilote appartient la fois la cit et son matre. ( Interdiction de vendre ses hilotes lextrieur de la frontire ou de les affranchir).Ils sont obligs de porter une casaque et une peau de bte. On leur impose dans certaines circonstances un comportement dgradant ( ivresse force aux syssities) destin leur faire prendre conscience de leur propre bassesse et montrer aux jeunes spartiates ce quil faut viter. Ils sont maltraits ( nombre dtermin de coup leur infliger tous les ans). Tous les ans, les phores dclarent la guerre aux hilotes. En 425, quand les spartiates sont dmoraliss, ils massacrent environ 2000 hilotes qui taient prt combattre pour spartes. ( Grand mystre). Contradiction interne. Les matres ne veulent pas vraiment tre au mme rang que les hilotes lors des batailles. La meilleure solution : les envoyer combattre loin, ex : en thrace avec Brasidas, ds 424.* la disproportion qui existe entre le nombre de spartiates et celui des hilotes opprims ne peut que dsquilibrer la socit.III. Gortyne.Gortyne est une des principales cits de Crte au Vme sicle. Inscription trouve au XIXme sicle, ( le code de Gortyne ) qui comporte 12 colonnes et 621 lignes ont fait que l'on sy intresse. Le texte permet de connatre la fois la procdure et les groupes sociaux qui y sont soumis. Procdures.Selon les cas, le juge se contente de constater la supriorit dune partie ou dcide lui-mme aprs avoir prt serment. Lorsque les deux parties ont des tmoins ou prtent serment, il arrive que la loi donne avantage lune des parties. ( La revendication de la libert prime par exemple sur lesclavage. Mais il arrive que le juge soit forc de dcider par lui-mme. Les pnalits sont toutes en argent ( talon gintique). Les pnalits sonproportionnelles la fois au statut de la victime et celui du coupable. ( Lorsque le coupable nest pas libre, la peine est double, mais lorsque la victime nest pas libre, la peine est considrablement diminue) systme trs ingalitaire. Les non-libres.* dans les esclaves, le code distingue laptairos, le woikeus, et lesclave domestique.* Laptairos : na pas de matre, est au sommet des non-libres. Ltymologie du mot renvoie aux htairies : les citoyens de Gortyne taient regroups en htairies. Vu le sens dApo, il peut sagir de gens qui nappartiennent pas aux htairies, soit de gens qui ont t associs aux htairies. Catgorie peu nombreuse.* Le Woikeus : catgorie prdominante parmi les non-libres. Il a un matre priv qui le lgue son fils et qui peut le vendre avec le domaine quil exploite : ses enfants appartiennent galement au matre. Il parat habiter la campagne et se confond ainsi avec les esclaves ruraux privs. Il a des biens propres, et doit aussi pouvoir possder de largent ( puisquil est possible de lui infliger des amendes). Il a une vritable famille ( son mariage est lgalement reconnu), et sa vie familiale est indpendante de son lien de servitude ( le matre de la femme nest pas ncessairement le matre du mari). Le code reconnat mme le mariage entre un woikeus et une femme libre. Esclave rural priv, il bnficie dune protection juridique, dun droit de proprit et dune vie filiale qui le privilgient par rapport lesclave-marchandise. La femme. 1. Traits habituels.* femme contre le viol. Mme si la femme reste infrieure. Exemple : hritage ( les filles ne reoivent quune part de lhritage paternel, et les fils en reoivent deux) + enfants ( mme aprs le divorce, cest le mari qui dcide de les lever ou de les exposer. La femme nest pas autorise adopter)2. Traits originaux.* a douze ans, elle peut refuser le prtendant attitr , cest dire le plus proche parent qui doit normalement lpouser. Elle peut choisir qui elle dsire, et si personne ne la dsire, qui elle peut. La patroiokos est dune certaine manire privilgie.* la femme marie est galement protge dans ses biens, elle en a la proprit, mme si elle nen assure pas la gestion. La femme est aussi protge en cas de dissolution du mariage par divorce ou veuvage. Il lui revient la moiti de ses biens propres plus la moiti de ce quelle a tiss et la moiti des revenus de ses biens.* la femme parat ainsi favorise par rapport la femme athnienne.3. ailleurs en Grce.Le statut de la femme en Grce correspond-il plus celui dAthnes ou celui de Gortyne ?* Le cas dAthnes ne doit pas tre gnralis. En Epire, la femme peut vendre, acheter, et surtout affranchir librement des esclaves. La femme a galement le droit de tmoigner. Dans certaines rgions de Grce, elle nest plus la mineure quon connat athnes.IV. Botie et Thessalie.Botie et Thessalie ont galement russi dpasser la superficie restreinte des cits traditionnelles. Ils ont tent dunifier un vaste territoire, plus de 2000 km pour la Botie, plus de 10 000 pour la Thessalie, et ont russi ) certain moment du IV me sicle, exercer une influence prdominante en Grce. Thbes et la Botie.1. Historique.* La Botie : ressources agricoles, une vingtaine de bourgades rparties autour du lac Copas. Le rle de Thbes : elle est trop puissante pour sunir aux autres bourgades sur un pied dgalit, mais pas assez pour pouvoir interdire toute tentative de scession.* aprs la dfaite des Thermopyles en 480, le koinon combat avec ardeur aux cts des Perses. Aprs la dfaite des perses, la Botie est affaiblie. Mais aprs la dfaite dAthnes rone, celle ci doit vacuer toute la Botie qui recouvre ainsi son indpendance et conserver son organisation fdrale jusquen 386.2. Organisation.* il y a dans chaque cit 4 conseils( auxquels avaient le droit de participer seulement ceux qui possdaient une certaine quantit de bien). Chacun de ces conseils sigeait et prsidait tour de rle en prparant les dcisions et en les rapportant aux trois autres conseils. Tous ceux qui habitaient le pays taient rpartis en 11 district , chaque district fournissant des dirigeants (archontas), des botarques, une arme, et dlguant 60 conseillers ( bouleutes). Chaque cit est organise de la mme faon. On ignore comment sont dsigns ces bouleutes et pour combien de temps : un an comme en dmocratie ou vis comme en oligarchie ?* Importance des botarques qui dirigent larme, traitent avec ltranger et exerce dune manire gnrale le pouvoir excutif. Ce rgime prsente des lments dmocratiques :Faible mon du cens, rotation des conseils, et indemnisation des conseillers fdraux >Mais ce systme sest drgl avec la prise de Plates, en 427. ( Thbes prenait de plus en plus dimptance). La Thessalie. Elle serait, grce son territoire ( constitue de deux grandes plaines fertiles, 6000 km) , sa population (de 330 370 000 ) , et ses ressources ( les priques versaient galement des tributs), un des tats les plus puissants de Grce si elle avait su surmonter ses divisions et constituer un vritable tat.1 . Les dpendants.* Les priques thessaliens ont de vritable tats, qui sont reconnus internationalement. Leur seule obligation est de fournir une contribution financire et des troupes.* les Pnestes sont volontiers compars aux hilotes : population locale soumise lissue dune guerre un esclavage qui leur laisse certains droites. Ils sont attachs la terre et vendus en mme temps que le domaine. Certains textes prsentes les pnestes comme des esclaves salaris, ( leur salaire pouvant ventuellement tre une ration mensuelle). Dautres textes rapportent que les Pnestes versent une contribution, et beaucoup sont plus riches que leurs matres . Socialement, sont-ils des sortes douvriers agricoles entretenus par leurs matres ou des fermiers entretenant les Thessaliens par leurs versements ?* Les pnestes peuvent constituer une menace pour la stabilit des institutions. Leur libration na pu se faire que progressivement, au cours du IV me, voire du III me.2. les Thessaliens eux-mmes.* systme politique nest pas connu avec prcision.* la Thessalie tait divise ds la fin du IV me en 4 rgions ou ttrades ; la Thessalioride, la Phthiotide, la Plasgiotide et lHestiaotide. Chacune avait sa tte un polmarque portant le nom de klroi . Les quatre polmarques exeraient le pouvoir sur lensemble de la Thessalie, mais, lorsque le besoin sen faisait sentir, ils se mettaient daccord pour dsigner un chef unique, le tagos, qui pouvait tre nomm vie et commandait larme.