Editorial

FRANCE-CANADA : UNE AMITIE DE VALEUR

Les 2 et 3 février prochains, des représentants de 77 parlements de l’espace francophone vont se réunir à Québec, dans le cadre de la Conférence interparlementaire sur la diversité des expressions culturelles. Cinq ans après l’adoption de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, cette rencontre d’une ampleur exceptionnelle, sera l’occasion d’évaluer l’avancée de la mise en application du texte ainsi que d’imaginer des plans réglementaires et législatifs communs d’aide publique aux secteurs culturels de l’espace francophone. La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles a marqué en 2005 un nouveau point d’étape dans la politique de coopération en vue de promouvoir la culture francophone. Si le renforcement des partenariats entre Etats a constitué l’un des volets du projet, c’est sur la définition et la promotion des valeurs francophones que des avancées majeures ont eu lieu.

Le texte a en effet retenu huit principes différents, qui rassemblent, à mes yeux, l’ensemble des pays francophones, et peut être plus encore : la France et le Canada : le principe du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, le principe de souveraineté, le principe de l’égale dignité et du respect de toutes les cultures, le principe de solidarité et de coopération internationales, le principe de la complémentarité des aspects économiques et culturels du développement, le principe du développement durable, le principe d’accès équitable et le principe d’ouverture et d’équilibre. La délégation française, à laquelle j’ai l’honneur d’appartenir, aura à cœur de porter ces principes durant les travaux des différents comités auxquels elle participera. Car, si comme le disait Léopold Sédar Senghor, « la francophonie est culture », je crois qu’elle est avant tout porteuse de valeurs qui sont celles que défend l’Association Nationale France Canada que je préside.

Marc LAFFINEUR, 1er Vice-Président de l’Assemblée Nationale

Président de l’Association Nationale France-Canada

JANVIER 2011 Numéro 176

CONFÉRENCE DU PROFESSEUR AXEL MAUGEY : le 7 octobre : «"Maurice Druon, la vie et les combats d’un homme libre"»

Présentée par Axel Maugey, écrivain, essayiste et critique, Docteur ès lettres de l'Université de la Sorbonne. Axel Maugey enseigne la civilisation française, le cinéma français et les civilisations du monde francophone à l'Université McGill depuis 1971. Au fil des années, il écrit de nombreux articles sur le Québec et la francophonie ; il vient d’ailleurs de publier un essai « le Désir de Français dans le monde ». Axel Maugey a reçu le Prix des Palmes de la Francophonie pour Le Roman de la Francophonie en 1993 et le Prix Romain Rolland pour Des Québécois à Hong Kong en 1997. Il a été décoré en 2006 de la médaille de vermeil de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre au service de la langue française. Axel Maugey est venu nous présenter la vie de Maurice Druon.

Toute sa vie, Maurice Druon fut un homme libre, un personnage complexe. Le professeur Axel Maugey pense qu’il faut aller chercher cette complexité dans ses origines qui se partagent entre le Languedoc, les Flandres, le Brésil et la Russie. En 1939, à 21 ans, après avoir réussi Sciences-Po et l’Ecole de cavalerie de Saumur, il rêve d’entrer à cheval dans Berlin. On connaît la suite. Il vécut la débâcle comme une humiliation à la fois personnelle, militaire et politique. Jeune homme plein de bravoure, il décide de rejoindre De Gaulle, à Londres, en 1942. Il y découvre l’héroïsme des Anglais. Juste avant de nous quitter en avril 2009 (il allait avoir 91 ans), Maurice Druon nous a offert le premier tome de ses Mémoires : « L’aurore vient du fond du ciel ». Avec allégresse, il nous dit comment, pendant les années qui séparent la Première Guerre Mondiale de la Seconde, il est devenu ce qu’il est. Le deuxième tome de ses Mémoires « C’était ma guerre, ma France et ma douleur » est sorti en 2010. Dans ce tome, il nous fait revivre les années 1939-1945, années décisives au cours desquelles il découvrit tout à la fois l’amour de sa patrie et la douleur de la voir humiliée. La guerre finie, Maurice Druon est devenu un personnage célébré dans le Tout-Paris. Il a trente ans en 1948 et reçoit le Prix Goncourt pour son roman « Les grandes familles ». Quelques années plus tard, il récidive en nous offrant « Les rois maudits ». Maurice Druon a très vite compris que la clé de l’homme se trouve dans « le désir de pouvoir », support central de ses romans. Depuis son adolescence, cet homme flamboyant, attachant, fougueux, généreux, tourné vers l’amitié, apprécie la langue française. Il se sent responsable de l’état de notre langue. Et ce sentiment de vive responsabilité a été accru par son élection à l’Académie française en 1966. Pour le professeur Axel Maugey, on ne comprend ce « conservateur iconoclaste » que si l’on s’interroge sur son admiration pour celui qu’il considère comme l’écrivain français le plus dérangeant du vingtième siècle : Georges Bernanos. Comme Bernanos, Druon est un écrivain de l’espérance. Pourquoi se donnerait-on la peine de s’indigner si l’on est sans espoir ? Pour Maurice Druon, le français, malgré les difficultés qu’il rencontre, résiste en vérité mieux que certains ne le prétendent. Il continue d’exercer dans bien des parties du monde un attrait hors de proportion avec les constats pessimistes. Pour lui, les Egyptiens, les Grecs et les Romains incarnent trois aspects essentiels de la conscience que l’humanité peut avoir d’elle-même et de son rôle. Il nous interpelle souvent :

« Si l’on ne cherchait pas des réponses dans la mémoire des civilisations passées,

je ne suis pas sûr que l’on mériterait de vivre » Il est élu secrétaire perpétuel en 1986, vingt ans après avoir été élu à l’Académie. Il le restera jusqu’à l’an 2000.

V I E D E L’ A S S O C I A T I O N N A T I O N A L E

C’est en 2002 qu’Axel Maugey rencontre vraiment Maurice Druon. De 2002 à sa disparition en 2009, une amitié naîtra et s’épanouira. Sous son regard jupitérien, sous son apparent détachement, il laisse ondoyer les élans du cœur et de l’âme. Pour le professeur Maugey, le mystère de l’homme Druon se trouve au cœur de la poésie. « Au-dessus de tout, je plaçais la poésie et nulle condition ne me semblait supérieure à celle de poète. » Le 23 avril 2009, Pierre Nora, de l’Académie française, prononça un vibrant hommage à Maurice Druon, le jour même où celui-ci aurait eu 91 ans. « Une pleine vie d’homme, et pleine de tout ce que la vie peut donner à un homme. Une vie qu’il ne doit qu’à lui-même. » Pour Axel Maugey, « Chez lui, tout était intense, notamment l’amitié ».

L’ouvrage de référence sur la Francophonie écrit par Axel Maugey La langue française en perdition ? C’est l’idée reçue que le professeur universitaire et écrivain Axel Maugey s’attèle à déconstruire depuis déjà quelques années. Ardent promoteur de la culture française dans le monde, il a été décoré en 2006 de la médaille de vermeil de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre au service de la langue française. Il reprend l’histoire de la francophonie, étudiant ses racines et valorisant les perspectives d’avenir de la langue française dans le monde. « Si nous voulons relever le défi de l’avenir tel qu’il se dessine en ce début de XXIème siècle, il est utile de s’inspirer des analyses et des propositions d’Axel Maugey » (Jean Cluzel, membre de l’Institut de France). Auteur de nombreux ouvrages, Axel Maugey aboutit ici à une étude complète du sujet. Conférencier et intervenant dans le monde entier, il consacre son œuvre et sa vie au rayonnement de la France, célébrant la langue et la culture françaises.

JEAN BELIARD

C’est une triste nouvelle pour l’Association France-Canada : Jean Béliard, un grand ami du Canada, nous a quittés le 7 décembre dernier. Résistant de la première heure, il rejoint sans délai la France libre. Au lendemain de la guerre, il entre dans le service diplomatique, où, après une première affectation à Washington, il devait faire l’essentiel de sa carrière sur le continent américain : consul général de France à Chicago, plus tard à New-York, il occupa ensuite les postes d’ambassadeur au Brésil, au Mexique et enfin au Canada de 1981 à 1984. C’était à une période sensible de l’histoire de nos deux pays. Jean Béliard sut établir des relations de confiance exceptionnelles avec le premier ministre de l’époque, Pierre-Elliot Trudeau, dont la résidence jouxtait l’ambassade, ce qui permettait des visites informelles entre voisins tandis que leurs enfants respectifs jouaient ensemble. Tout naturellement, après avoir tissé des liens très forts avec cette Amérique du Nord qui demeurait pour lui terre de liberté et d’opportunités, il prend la présidence de France-Amériques, entretenant ainsi les solides amitiés nouées outre-Atlantique, notamment au Canada. Cet attachement a toujours été partagé par son épouse, Denise, à qui nous exprimons toute notre sympathie et notre gratitude pour son engagement au sein de notre association, dans la poursuite du travail accompli par son mari pour renforcer les liens avec ce pays qui nous est cher.

CONGRÈS D’AUTOMNE 2010 : « La coopération énergétique dans le domaine des énergies renouvelables » Résumé de l’intervention de Monsieur Marc Laffineur (nouveau Président de l’Association Nationale France-Canada).

Nous sommes aujourd’hui à un tournant des relations internationales. L’effondrement du mur de Berlin et la crise économique que nous connaissons ont redistribué les cartes à l’échelle planétaire. L’influence des Etats-Unis diminue, laissant place à un monde multipolaire dont le centre de gravité semble se déplacer inéluctablement vers l’Orient.

Cette nouvelle donne géopolitique doit nous inciter à renforcer plus que jamais, les liens d’amitié qui existent entre le Canada et la France, pour pouvoir défendre ensemble, à l’échelle internationale, à l’ONU comme au G20, notre vision commune de l’homme.

Ce renforcement, nous le savons, a déjà commencé.

Le Canada et la France ont saisi l’importance du défi énergétique qui doit être relevé dans les prochaines années. Le Congrès mondial de l’énergie 2010 qui s’est tenu à Montréal et la mise en application du Grenelle de l’environnement en France, marquent cet engagement commun pour la préservation des ressources de notre planète.

Une coopération ancienne et profonde sur cette thématique, existe déjà entre nos nations. Depuis 1991 et la signature d’un Mémoire d’entente bilatéral sur la coopération scientifique dans le domaine de l’environnement, la thématique des énergies renouvelables a été au cœur de nos rencontres et de nos accords politiques.

La déclaration de partenariat renforcée de 1997 a ainsi pris en compte cette dimension, en rapprochant, d’une part, le Conseil National de Recherche du Canada et le Centre National de la Recherche Scientifique et en prévoyant, d’autre part, l’échange d’informations entre les services diplomatiques franco-canadiens avant les grandes conférences multilatérales sur le thème de l’environnement.

Les entreprises canadiennes et françaises ont aussi pris une part importante pour cet engagement commun en faveur des énergies renouvelables.

Je pense à la réalisation du projet de Caribou Wind Park et du projet West Cape Wind Farm, menés par Ventus Energy Incorporation, New Brunswick Power et GDF Suez.

Je pense aussi, à l’accord signé en juillet dernier par Areva, le Gouvernement du Nouveau-Brunswick et l’électricien NB Power pour le développement d’un parc d’énergies sans CO2.

Je pense enfin, à la ferme solaire d’Arnprior en Ontario qui est à ce jour le plus grand projet d’énergie solaire du Canada réalisé par EDF Energies Nouvelles Canada et qui connaît en 2010 sa première année de fonctionnement.

Comme vous le voyez, nous avons accompli de nettes avancées pour « la coopération énergétique dans le domaine des énergies renouvelables entre le Canada et la France ». Pouvons-nous l’approfondir ? Si oui, dans quelle direction ? Ce sont à ces questions que la Table ronde qui va suivre tentera de répondre.

Résumé de l’intervention de Son Exc. Monsieur Marc Lortie, Ambassadeur du Canada.

Je remercie France-Canada d’avoir proposé le thème de l’Énergie et des Coopérations dans le domaine des énergies renouvelables, un thème d’actualité très important, un défi auquel le monde entier s’intéresse et pour lequel on se demande quelle sera la meilleure politique à adopter.

Compte tenu de sa situation géographique et de son climat, le Canada est un grand consommateur d’énergie, et possède une importante sécurité énergétique. En effet, nous avons d’immenses réserves d’hydrocarbures et de gaz. Notre sous-sol recèle de grandes quantités de ressources minières autrefois inaccessibles dont le développement et l’exploitation sont rendus maintenant possibles grâce aux nouvelles technologies.

Notamment, des énergies «nouvelle génération», les sables pétrolifères de l’Alberta, les pétroles off-shore au large de Terre-Neuve et les gaz de schistes du Québec, propulsent le Canada au niveau de superpuissance énergétique. Le Canada n’est pas membre de l’OPEP, mais c’est un pays stable politiquement qui fonctionne selon les règles de droit. Il est le plus grand exportateur d’énergie (électricité, gaz naturel et pétrole) vers les États-Unis et au cours de la dernière décennie, nous avons connu un développement massif de réseaux de distribution de gaz et de pétrole, conférant au pays un potentiel remarquable et une promesse de prospérité durable.

Par ailleurs, les changements climatiques très sensibles actuellement dans le Grand Nord rendent désormais accessibles certains fonds sous-marins. On a pu y détecter de nouvelles ressources minières, en particulier dans la mer de Beaufort qui possède 15% des ressources de pétrole mondial, 30% des ressources de gaz mondiales, exploitables concrètement dans environ 30 ans.

Au nord du 60e parallèle, se trouvent 40% du territoire canadien, et ce territoire arctique est aussi riche que le sud du pays. Ce potentiel énergétique est une chance pour les 120 000 Inuits qui y vivent, mais peut entraîner également des conséquences sociales importantes qui doivent être prises en considération. Le Canada s’est donné une stratégie du développement de l’Arctique et demeure très actif au sein du Conseil de l’Arctique.

Comment développer ces projets tout en restant en harmonie avec la nature ? Le Canada, grand producteur de charbon, est exemplaire en matière de captage et de stockage du CO², et élabore des politiques très efficaces de commercialisation de technologies vertes. Et comme nous le savons, l’industrie française aussi avec ALSTOM, EDF, AREVA, très présente au Canada, est à la fine pointe de ces recherches vertes. Nouvelles énergies, nouveaux investissements, nouvelle économie. Un avenir prometteur!

Table ronde : Brillamment conduite par Denis Bauchard, ancien ambassadeur de France au Canada qui a donné la possibilité à cinq très bons intervenants de préciser leurs visions sur le thème : « La coopération énergétique dans le domaine des énergies renouvelables ». L’intérêt du sujet et la qualité des interventions a permis à la salle d’engager un débat très riche et animé.

Interventions :

Dans le domaine des énergies renouvelables et propres, M Armand Laferrère (Directeur des Offres Grands Projets et ancien Président d'AREVA Canada) a développé les trois principaux domaines dans lesquels AREVA s’investit.

La bio-masse dépend de l’industrie du papier-bois qui actuellement est en crise au Canada mais qui est en cours de réorganisation afin d’en permettre un développement significatif. Le solaire photovoltaïque connaît un grand succès ainsi que l’énergie marine (les vagues) et l’énergie thermique des mers. Il existe 70 pôles de compétitivité dans lesquels on cherche à produire des énergies décarbonnées. Parmi ces sites, des sites test ont été choisis afin de définir des critères de standardisation permettant un développement global plus efficace. Mme Céline Bak, associée du Russell-Mitchell Group (qu’elle a fondé en 2008) siège au comité consultatif du Ministère des Affaires Étrangères du Canada et du Commerce international pour le secteur des technologies propres. Le prochain bulletin rendra compte de l’intervention de Mme Bak.

Mme Georgina GRENON de la Direction Générale de l’Energie et du Climat au sein du Ministère, experte en charge du « développement industriel des filières énergies éoliennes, solaires et marines » nous a exposé la politique de la France en matière des énergies renouvelables.

Les objectifs de développement durable ambitieux ont été fixés par le Grenelle de l’Environnement 1 et 2.

Les filières vertes sont identifiées comme des industries avec un fort potentiel de croissance. Les premières mesures ont été mises en œuvre dès 2007. Toutes les initiatives françaises se font dans le cadre de l’Union Européenne.

Les objectifs du Grenelle de l’Environnement sont :

• atteindre 23% d’énergies renouvelables pour la consommation électrique en 2020, incluant 25 GW d’énergie éolienne et 5,4 GW d’énergie photovoltaïque ;

• diminuer de 38% en 2020 la consommation d’énergie dans les logements ;

Les « filières vertes », comme industries à large potentiel de croissance, pourraient se traduire par la création de 500 000 emplois. Vingt filières stratégiques ont été identifiées et des plans d’action les concernant sont en cours de développement. Par ailleurs, la coopération internationale peut se révéler un levier pour le changement en matière d’énergies renouvelables.

M Stefan MAZAREANU , Conseiller commercial de la Province de l'Ontario, province qui connaît des succès en technologies propres. Généralités :

Dans le contexte canadien, l’Ontario c’est : - 40% du PIB, - 40% de la population, - 45% des emplois dans les services financiers, - 50% des emplois dans les hautes technologies, - 50% de la production industrielle

(données de 2008 du Ministère des Finances).

Le PIB de l’Ontario s’élève en 2008 à 478 milliards de US$ (soit plus de 50% du PIB australien et un montant supérieur à celui de la Belgique, la Suède, la Suisse ...) La France est le 4ème investisseur au Canada dont 40% dans l’Ontario avec des entreprises comme Safran, Thalès, Sanofi ...

L’Ontario est : - la 3ème région manufacturière des USA et du

Canada après la Californie et le Texas, - le 1er centre d’affaires du Canada et 4ème pôle urbain

de l’Amérique du Nord,

Toronto est parmi les villes des plus agréables à vivre au monde : 4ème position avec une population dont 63% a suivi des études post-secondaires contre 40% aux USA, 27% en France. L’Ontario et l’énergie :

Le bouquet énergétique devrait varier entre 2006 et 2025 de la façon suivante :

- charbon : 21%, - pétrole et gaz naturel : 16 à 21%, - nucléaire : 37 à 31%, - énergie renouvelable : 26 à 34%, - conservation : 14%.

Ceci en instaurant en 2009 la loi sur l’Energie Verte, « The Green Energy Act » qui notamment :

- garantit des tarifs de rachat garantis pour les projets ayant trait aux énergies renouvelables,

- développe considérablement la part de l’énergie éolienne (+ 27% par an entre 2006 et 2012, soit de 400 à plus de 1.600 capacités installées et contractualisées),

- favorise le solaire avec EDF Energies Nouvelles Canada comme plus grand développeur solaire dans l’Ontario.

Intervention de M Cesar Ortiz SOTELO , Vice-Président à la Direction des Affaires Internationales chez GDF Suez, chargé des affaires Amérique et péninsule ibérique : M Sotelo remercie l’Association de l’avoir invité à cette importante manifestation et salue à cette occasion Monsieur Marc Laffineur, 1er Vice-Président de l’Assemblée Nationale et

Président de l’Association France Canada et Son Exc. Monsieur Marc Lortie, Ambassadeur de Canada en France. L’Association Nationale France-Canada lui ayant demandé d’intervenir sur la coopération énergétique dans le domaine des énergies renouvelables, M Sotelo a fait part des activités et perspectives au Canada dans le contexte de la stratégie de développement de GDF SUEZ, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables et de façon plus large, dans l’approche à la question du mix optimal des énergies.

GDF SUEZ est présent à peu près partout dans le monde, en Europe bien sûr qui est son marché historique tant dans l’énergie que dans l’environnement, en Amérique du nord où la société a d’importants investissements, en Amérique du sud, où elle développe notamment des projets d’infrastructures énergétiques majeurs, dans l’électricité et dans le gaz, au Moyen Orient où elle construit des centrales électriques et des usines de dessalement d’eau de mer et bien sûr en Asie où le groupe a des positions fortes en Chine (il approvisionne plus de 30 millions de chinois en eau potable), et en Océanie où il participe à l’exploration et à la production de gaz naturel d’Australie.

M Sotelo ajoute, la Russie qui est un de leurs importants fournisseurs de gaz et avec lequel existe un grand projet d’investissement, le gazoduc NordStream. Le groupe est le premier énergéticien européen par sa capacité électrique installée hors d’Europe.

La reprise économique mondiale est marquée par de fortes disparités géographiques. Dans ce contexte le Canada a bien résisté à la crise.

Très schématiquement, M Sotelo partage les analyses du FMI et de l’OCDE. La reprise de l’économie mondiale semble significative, les experts la chiffrent autour de 4% en 2010 et 2011 mais il ajoute une nuance d’importance : cette reprise sera très inégale suivant les régions. Le FMI parle d’une « multi-speed recovery » et M Sotelo souscrit tout à fait à cette présentation.

On peut dire que les « zones émergentes » vont être les moteurs de la reprise : l’Asie (hors Japon et Corée qui sont déjà des pays développés) renoue avec la croissance explosive de la dernière décennie ; le Moyen - Orient dispose de ressources considérables procurées par ses matières premières et s’engage dans cette voie ; l’Amérique latine, avec le Brésil en tête, rattrape le retard qu’elle avait accumulé et profite aussi de ses exportations. A côté, certains grands pays développés vont aussi bénéficier des débouchés nouveaux pour leurs matières premières et leurs produits industriels et accompagner cette reprise. M Sotelo pense à l’Australie, au Canada certainement et probablement aussi à la Corée.

Qu’est-ce que tout cela signifie pour un groupe comme GDF SUEZ ?

Etre capable de s’adapter aux besoins de ses clients, dans leur diversité, et des équipes toutes mobilisées dans cette direction.

Dans les zones émergentes, fournir les infrastructures indispensables au développement. Par exemple, dans la production d’électricité, EDF Suez a un chantier de près de 10 milliards d’euros d’investissement : 19.000 MW en

construction à travers tous les continents, du Moyen Orient à l’Australie en passant par le Brésil. Et le groupe qui a une position mondiale dans le LNG s’emploie à approvisionner ses clients en gaz naturel.

Dans les zones qualifiées de « mûres », plutôt que développées, les besoins sont différents. Il s’agit d’optimiser les consommations, de répondre aux contraintes environnementales, de satisfaire aux exigences du développement durable. Là, les activités de services sont essentielles : réduction et optimisation des consommations d’énergie pour les particuliers comme pour les entreprises, et développement des énergies renouvelables.

M Sotelo présente souvent le groupe comme une entreprise dont un tiers de l’activité est l’électricité, un deuxième tiers, le gaz naturel et un dernier tiers les services, répartis pour moitié chacun entre les services d’énergie et les services d’environnement.

C’est cet équilibre qui permet de répondre aux besoins des clients partout dans le monde. Il est bien adapté aujourd’hui aux perspectives de l’économie mondiale.

La crise actuelle, déclenchée en 2008, a mis en évidence une série des dysfonctionnements, des déséquilibres dans plusieurs domaines. Pour le secteur énergétique, cette crise a révélé davantage l’ampleur des défis de l’activité de GDF-SUEZ : sécurité d’approvisionnement, accès à l’énergie à des prix raisonnables et besoin d’une amélioration substantielle de l’empreinte carbone du secteur.

Le rôle des gouvernements est essentiel à plusieurs égards : (1) parce que l’énergie est un bien stratégique pour les pays producteurs comme consommateurs, (2) parce que le simple jeu du marché n’assure pas la sécurité énergétique voulue, (3) parce que le climat est un bien public par nature. Comment concilier des objectifs politiques multiples, tous légitimes mais parfois contradictoires : compétitivité des prix, sécurité d’approvisionnement, luttes contre le réchauffement et la pauvreté énergétique ? Comment les entreprises peuvent-elles contribuer à une meilleure gouvernance et à l’émergence d’un mix de solutions capable de satisfaire ces objectifs ?

Sa présence au Canada dans tous ses secteurs d’activité montre l’importance du pays pour GDF SUEZ. Un de leurs administrateurs, Monsieur Paul Desmarais, Président de Power Corporation de Canada, est un actionnaire fidèle et de longue date. Le groupe est très actif dans les secteurs des énergies renouvelables : éolien et biomasse. Les parcs éoliens de West Cape, Caribou et Norway en témoignent. Après le bouclage de la transaction entre GDF SUEZ et International Power, GDF-Suez aura plus de 300 MW de production des énergies renouvelables dans le pays. Il est également actionnaire de Gaz Métro au Québec.

En conclusion, M Sotelo tient à souligner qu’il n’est pas pessimiste pour l’avenir de l’économie mondiale, ni pour le Canada. Son Exc. Monsieur Marc Lortie ayant d’ailleurs bien présenté à l’assemblée les atouts et l’énorme potentiel du pays.

La fabuleuse aventure de Samir Azzimani Samir Azzimani nous a fait revivre en image « la traversée des Jeux » effectuée par les jeunes de Woippy (commune de Moselle) qui ont découvert le Canada lors des Jeux Olympiques d’hiver qui se sont déroulés à Vancouver en février 2010. Samir a surtout mis l’accent sur l’aide que lui a apporté l’Association France-Canada : les rencontres qu’il a faites lors du Congrès d’Automne 2009 (notamment Ken Melamed, maire de Whistler, en photo avec les enfants) ont assuré aux jeunes, lors de leur séjour à Vancouver, un accueil aussi personnalisé que chaleureux.

Les résultats de ce voyage ne peuvent que nous rendre optimistes : Samir a insisté sur l’effet bénéfique de cette expérience car elle a redonné aux enfants « une plus grande confiance en eux ». Projet de création de la fondation France-Canada pour la jeunesse (FFCJ) L’Association Nationale France-Canada et l’AFEC (Association Française d’Etudes Canadiennes) ont décidé de créer une fondation France-Canada pour la jeunesse (FFCJ). L’objet de la fondation sera de faciliter la mobilité des jeunes entre la France et le Canada/entre le Canada et la France, avec le souci ultime d’une meilleure insertion sur le marché du travail. Il va sans dire que les jeunes vont bien au-delà des étudiants et concernent notamment les jeunes professionnels. Le but de la FFCJ sera de promouvoir échanges et stages de toutes sortes et de permettre une meilleure connaissance réciproque de nos deux pays. Elle aura vocation à concerner l’ensemble du territoire, à travailler sur des projets innovants et à répondre à des appels d’offres. Pour ce faire, il est donc envisagé de créer une association de préfiguration début 2011. Des statuts ont été déposés le 21 janvier. L’Assemblée générale constitutive qui sera réunie en février ou mars approuvera la composition d’un Conseil d’administration qui élira alors son Bureau pour pouvoir lancer ensuite une campagne de levée de fonds en s’appuyant sur les réseaux de nos membres. La création de cette association ne se substitue en aucune manière aux deux associations qui ont pris cette initiative, soutenue par l’Ambassade du Canada en France.

Jean-Michel Lacroix, Président honoraire de l’AFEC,

Vice-président de l’Association Nationale France-Canada Bourses de l’Association Nationale France-Canada Pour l’année 2010, l’Institut Servier a une fois de plus manifesté sa fidélité et sa générosité en attribuant 3 bourses. Parmi les candidatures, trois étudiants en médecine ont été retenus :

- 2 candidats du Comité de Nice (Mlles Laurie ROZAND et Leïla BENKIRAN), - 1 candidat du Comité de Lyon (M. Guillaume CATTIN)

Chaque boursier a reçu un chèque de 1.500 euros.

HÔTEL DE BOURIENNE : le 18 mai :

Loti à la fin du XVIIIe siècle à partir des Grands boulevards, le faubourg Poissonnière se couvre d’hôtels particuliers néoclassiques. Cachés par des immeubles de rapport plus

modernes ou derrière de lourdes portes cochères, ces hôtels constituent un patrimoine à la fois exceptionnel et mal connu. Commencé en 1787, l’hôtel de Bourrienne doit ses aménagements actuels à deux propriétaires successifs aux personnalités étonnantes : Madame Hamelin, l’une des plus célèbres “merveilleuses” du Directoire et du Consulat, et Louis Fauvelet de Bourrienne, secrétaire particulier de Bonaparte. Les appartements du rez-de-chaussée, ouvrant sur le jardin, ont conservé leur rare décor de boiseries peintes. Faux marbres, arabesques et grotesques, motifs pompéiens offrent une réécriture raffinée de l’antiquité romaine. Dans le cabinet de toilette, dont les glaces reflètent les frondaisons du jardin, les décorateurs ont succombé à la mode égyptienne de l’époque. PAGODE DE VINCENNES : le 27 septembre : La pagode du bois de Vincennes est le siège de l’Institut international bouddhique fondé par Jean Sainteny qui en assura la gestion. Elle se trouve dans un des vestiges de l’exposition coloniale de 1931 conçue par l'architecte Louis-Hippolyte Boileau. Dans cette enceinte de 8 000 m² située en bordure du lac Daumesnil se trouvent deux bâtiments à l’architecture remarquable. Le plus imposant, l’ancien pavillon du Cameroun, a été restauré dès 1977 et transformé en pagode pour l’exercice du culte. La restauration du second, qui est l’ancien pavillon du Togo, est prévue par la Ville de Paris. Il renfermera une bibliothèque où seront réunis les textes sur les diverses traditions bouddhiques. La pagode de Vincennes est un lieu de culte commun ; elle abrite le plus grand Bouddha d’Europe qui est recouvert de feuilles d’or et mesure, avec son socle, plus de 9 mètres de

haut. La Thaïlande a fait don à la France de reliques en 2009 : résidus de crémation de corps logés dans une bulle de verre enchâssée dans une sculpture dorée figurant une pagode. La Grande Pagode de Vincennes devient ainsi le haut lieu spirituel du bouddhisme en Europe.

AMBASSADE D’ALLEMAGNE : le 14 octobre : Construit en 1713, cet hôtel passa entre les mains de trois grands personnages : Jean-Baptiste Colbert de Torcy, le duc de Villeroy et Eugène de Beauharnais, fils de Joséphine, l’épouse de Napoléon Bonaparte. Situé à proximité du palais des Tuileries, ce vaste Hôtel prit alors le nom de " L'Hôtel de Beauharnais ".

La mère et la sœur d'Eugène présidèrent au luxueux aménagement intérieur. Le prince Eugène, devenu vice-roi d'Italie en 1804, n’y fit que de brefs séjours dans sa résidence. Napoléon, que les coûts de rénovation exorbitants de l'Hôtel

avaient rendu furieux, lui en retira le droit d'usage. En 1818, l’hôtel devint la propriété de la Prusse. Ce n'est qu'à la naissance de l'Empire allemand, en 1871, qu'il devint le siège de son ambassade, fonction qu'il conserva jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1944, la résidence fut confisquée, puis accueillit une partie des services du ministère des Affaires étrangères français. Pendant cette période, elle fut classée monument historique (1951). Par décret de l'Assemblée Nationale, l'Hôtel fut rétrocédé à la République fédérale d'Allemagne le 26 mars 1962. COLLÈGE DES BERNARDINS : le 27 novembre : La première université de Paris est fondée en 1200 sur ordre du roi Philippe Auguste. Elle enseigne la médecine, le droit, la théologie et les Arts. Une bulle papale de 1245 encourage les Cisterciens à faire des études à Paris. C’est ainsi qu’Etienne de Lexington, abbé anglais du monastère de Clairvaux - fondé par Saint Bernard près de cent ans plus tôt – initie le Collège des Bernardins pour l’instruction des religieux au milieu du XIIIe siècle. Ce Collège rassemble alors 30 moines cisterciens et va former des centaines de moines étudiants. Rénové et agrandi à partir de 1338, le bâtiment actuel est un des rares vestiges des collèges parisiens de l’époque gothique. Paris est alors une ville universitaire où l’on vient de toute l’Europe. L’église qui dépendait du Collège a été détruite. Il ne subsiste, rue de Poissy, que l’ancien logis du Collège des Bernardins que les récents travaux ont permis de restituer dans son état d’origine sur quatre étages. Le Collège des Bernardins occupe une surface de 5 000 m2. Pendant plus de quatre siècles, ce lieu exceptionnel va contribuer au rayonnement intellectuel de la ville et de l’Université de Paris. Mis en vente, le Cardinal Lustiger va former le projet « un peu fou » de rendre l’ancien Collège à sa vocation religieuse et culturelle d’origine. Classé

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Monument historique en 1887, ce bâtiment est racheté en 2001 à la Mairie de Paris par le Diocèse. Menacé de tomber en ruine, il est restauré et aménagé pendant 4 ans par les architectes Hervé Baptiste et Jean-Michel Wilmotte. Le Collège des Bernardins est ouvert au public en septembre 2008. Le pari du Cardinal Lustiger a été tenu. Le Collège des Bernardins est redevenu un haut lieu culturel et religieux du quartier latin. Son programme s’articule autour de trois pôles : art, rencontres et débats et formation théologique. Les techniques mises en oeuvre au XIIIe pour sa construction étaient de grande qualité. Dans ce même édifice ont été installées aujourd’hui les technologies les plus modernes de communication du XXIe siècle. Le

Collège des Bernardins poursuit l’oeuvre de réflexion et d’ouverture initiée par les Cisterciens au Moyen Age.

Solange de Loisy

France Canada Paris

Nous avons appris avec intérêt que les Cisterciens utilisaient déjà la géothermie, cette visite était donc LA conclusion à notre Congrès.

Association ACANAMI : L'année 2010 fut une année d'amitié franco-canadienne bien complète avec des évènements inédits. Le journal trimestriel de l'association normande, "l'Acanami", a relaté les différentes activités ou participations aux nombreux rendez-vous auxquels nous fûmes invités. Les plus fortes actions furent le voyage du président, accompagné en juillet de Luc Marchildon et le Dr André St-Jean, au Manitoba et en Saskatchewan suivi d'une participation à la Semaine acadienne qui a permis au vétéran québécois et son épouse (invités d'honneur) de revoir, soixante six ans après, une Normande connue en 1944 lors de la Libération. Le comité de Nice fut associé à cette rencontre en Provence, le 19 août (jour commémorant aussi le raid de Dieppe 1942). Les deux photos jointes traduisent bien l'amitié entre Canadiens et Français tant au Canada qu'en France.

Sur le plan local, le franco-yukonnais,

Yann Herry (venu à Paris pour exposer à l'ANFC le projet d'un congrès au Yukon en 2012) a assisté à la journée de la Libération, fin août, qui se clôturait par le magnifique concert de la

chanteuse acado-québécoise Carolyne Jomphe. Cette dernière négocia ce jour-là, avec la ministre-directrice du Centre culturel canadien, une soirée qui lui permit de se produire à Paris le 16 novembre.

Les lecteurs de Parallèle 48 peuvent obtenir les parutions du journal trimestriel " l'Acanami " lesquelles détaillent toutes les activités de l'année. Ecrivez à l'association (par courrier postal au 18 rue des Jonquilles 27670 St-Ouen du Tilleul - joindre un timbre par journal pour frais postaux - ou par courriel à l'adresse : gerard.besnardF27@orange.fr). Comité de Lyon-Rhône Alpes Conférence de Roger Léveillé, écrivain franco-manitobain : lors des Fêtes consulaires à Lyon, début juin 2010, Roger Léveillé, écrivain franco-manitobain, est venu présenter les premiers poètes de la province du Manitoba au Canada. Les associations France Canada, Confluences francophones et le Salon des poètes, avaient préparé cette rencontre pour célébrer le centenaire des écrits de Pierre Lardon (1855 – 1941), né à Lyon et émigré au Manitoba en 1896. Depuis 150 ans, les francophones du Manitoba ont composé des poèmes, de simples chants pour coureurs des bois, des textes politiques et religieux racontant la lutte des métis et de leur chef Louis Riel et des écrits plus personnels sur la vie dans ce vaste pays. Roger Léveillé a lu plusieurs de ces poèmes et a projeté les photographies de ces pionniers à un public très intéressé. A l’occasion de ce centenaire, un recueil des "Poésies choisies" de Pierre Lardon, a été réédité par les Editions du blé de St Boniface (Manitoba). Stand " Canada " des Fêtes consulaires à Lyon : les 5 et 6 juin sur la Place Bellecour, l’Association avait transformé

V I E D E S C O M I T É S

le stand " Canada " en un kiosque à journaux. Des quotidiens de toutes les provinces y étaient exposés. Ceci permettait de montrer aux nombreux visiteurs, la variété des journaux en anglais et en français qui paraissent régulièrement. Comité de TOURAINE-CANADA Les 2 et 3 juin, l’excursion à Saint-Malo (coordonnée par Catherine Bouillon, secrétaire générale des Amis de Jacques Cartier) et Saint-Cast a bénéficié d’un soleil éclatant. Après la visite du manoir de Jacques Cartier notre présidente a donné une conférence sur Madeleine de La Peltrie, la bailleuse de fonds de Marie de l’Incarnation pour la fondation des Ursulines de Québec. Un dîner présidé par le docteur Gilles Foucqueron à l’Hôtel des Thermes de St-Malo a réuni les Amis de Jacques Cartier et de Marie Guyard de l’Incarnation. Après une nuit où les Amis de Jacques Cartier ont invité, chez eux, les membres de Touraine-Canada, Roland Mazurié des Garennes, membre de l’Association malouine, lui-même cousin ou descendant du célèbre explorateur du Canada et de toutes les

personnalités de l’Histoire malouine, a animé une passionnante visite de Saint-Malo. Ce jeudi 3 juin, s’est terminé à Saint-Cast où notre présidente était invitée à parler des Filles du Roi par l’association culturelle Emeraude, loisirs et développement.

A l’occasion de la journée du patrimoine, le samedi 18 septembre, une visite "Marie Guyard", Tours et le Canada et un concert de chant choral à la Chapelle Saint-Michel ont été proposés. Mercredi 1er décembre, Françoise Deroy-Pineau offrait une conférence sur l'étrange destin de Frère André ou comment saint Joseph est passé de l'ermitage de Tours à l'oratoire de Montréal.

Touraine-Canada cultive l’amitié franco-canadienne.

Tous les ans, des Canadiens font un séjour en Touraine et Touraine-Canada leur propose de donner une causerie sur un sujet de leur compétence concernant le Canada. De même, chaque année, des membres de Touraine-Canada vont l’été au Canada pour découvrir le pays et rencontrer des Canadiens. Il ne s’agit pas de voyages organisés, mais d’initiatives personnelles, souvent à partir d’un ou plusieurs thèmes : - sur les traces de Marie Guyard de l’Incarnation (Tours,

1599 – Québec, 1672) (2008) - visite des grandes usines hydro-électriques du Québec

(2001) - découverte des grèves du Saint-Laurent (2007) - observation des baleines (2009) - le patchwork en Ontario (2009) - André Breton au Canada (2009) - les chutes de Niagara (2010) - les feuilles d’automne (2006, 2008, 2010)

- les grandes villes : Montréal, Ottawa, Québec, Toronto (deux ou trois villes chaque année)

Les chambres d’hôtes sont toujours privilégiées pour mieux connaître et échanger avec les Canadiens. Mais en 2010, il y a eu du nouveau. - Il s’est passé quelque chose de spécial avec Elizabeth de Vancouver que nous avons revue plus souvent et qui nous attend en Colombie britannique. Nous irons un jour, c’est promis. - Sarah et son fils Michael qui nous avaient reçus en 2009 sont venus de leur ferme ontarienne nous rendre visite en Touraine. Pour eux, comme pour nous, le moment a été chargé d’émotion. Nous avions adoré leur maison. Ils ont aimé la nôtre. Ce fut un grand moment. Nous avons pris conscience que ces petits instants de fraternité franco-canadienne construisaient une grande, solide et durable amitié entre nos deux pays.

Martine Arnault et Marie-Claire Grangeponte Comité de TROYES CHAMPAGNE Assemblée Générale des ANACA et sortie du film " Sur les Pas de Jeanne Mance " Notre comité Troyes-Champagne, s’est déplacé récemment pour l’assemblée générale de notre fédération " Les Amitiés Nord Américaines de Champagne - Ardennes " ANACA. La réunion eu lieu à Langres et regroupa outre notre comité, Langres Québec, comité Jeanne Mance, Comité Marguerite Bourgeoys de Troyes, Ardennes Canada de Rethel ; absent France Louisiane Champagne de Troyes, Champagne Québec de Reims, et Les Amis de Jean Talon de Chalons. Les travaux ordinaires ont précédé un repas amical, puis un dépôt de gerbe à la statue de Jeanne Mance, fille de Langres et première infirmière de Nouvelle France. L’après midi fut consacré à la présentation du film " Sur les

Pas de Jeanne Mance " de la langro-canadienne Annabel Loyola. Le film retrace la vie et l’œuvre de Jeanne Mance tant à Langres qu’au Canada. Nous n’oublierons pas que Jeanne Mance fut co-fondatrice de Montréal avec Chomedey de

Maisonneuve en 1642 (tous fils et fille de Champagne) Une réception eut lieu ensuite à l’Hôtel de ville de Langres où de la terre provenant du Fort Ville Marie fut offerte par le musée de Pointe à Callière à la ville de Langres.

Société des Amis Canada-France (Québec)

Intervention de Madame Lise Talbot Barré, Première Secrétaire de l’Ambassade de France au Canada devant les membres de la Société des Amis Canada-France, le 5 décembre 2010 :

2010, une année riche pour la relation France Canada De nombreuses visites françaises au Canada : Jo de Vancouver, Présidence canadienne du G8 et du G20 (visites des ministres Bachelot, Lagarde, Kouchner – 2 fois pour G8 et Haïti, Morin, du PR M. Sarkozy) Visites canadiennes en France (Stephen Harper en juin, Jason Kenny, Jean-Pierre Blackburn, Denis Lebel, Peter Mackay, Bev Oda, etc.) Le partenariat France Canada repose sur deux jambes

1. La première, très connue, évidente, celle du partenariat historique, culturel, fraternel. Nous avons fêté, d’une part, le 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 2008. Ce n’est donc pas un hasard si ce sont deux grandes personnalités française et canadienne, le Pr René Cassin et John Humphrey, qui ont écrit ensemble avec Eleanor Roosevelt le texte de cette déclaration. D’autre part, en 2008, nous avons aussi célébré le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec.

2. La deuxième jambe est moins connue et pourtant essentielle pour inscrire notre relation dans la modernité, pour construire l’avenir. C’est le partenariat économique, scientifique, de la rechercher et de l’innovation. Partenariat économique

Selon les années, la France est le 3e ou le 4ème investisseur étranger au Canada derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Essentiellement des partenariats ou Joint Venture en bon français : Plus de 450 entreprises françaises pour un total de plus de 1 500 établissements, employant plus de 60 000 Canadiens.

Notre coopération, c’est aussi la reconnaissance des qualifications en vue d’une libre circulation des travailleurs entre la France et le Québec.

Au-delà des liens économiques, nous préparons l’avenir ensemble grâce à notre coopération scientifique et universitaire. Coopération scientifiques et universitaire

Cette coopération se concentre notamment sur le niveau « graduate » (master, doctorat) et s’appuie sur des partenariats structurés et « gagnant-gagnant » au travers le développement depuis trois ans des cotutelles de thèse. A ce jour, une quinzaine d’universités canadiennes ont adhéré au principe des cotutelles, sous l’impulsion du service scientifique de l’ambassade de France. L’université

d’Ottawa a été l’une des précurseurs dans le Canada hors Québec.

Pour n’en citer que quelques unes: l’Université de Colombie britannique, l’Université de Calgary, Dalhousie, Carlton ou encore l’Université de Waterloo.

Aussi dans le domaine de la recherche, nos coopérations sont nombreuses et plus dynamiques que jamais. Un exemple : Nous inaugurerons en début d’année 2011 un centre international d’études polaires fondé sur la coopération entre l’université de Laval et le CNRS.

3. Quelles perspectives pour 2011 2011 sera une année très active pour la France car nous prenons la présidence du G8 et exerçons également la présidence du G20. Pour le G8, 3 priorités :

- grand sujets politiques traditionnels du G8, pour lesquels le Canada et la France sont pleinement en phase : lutte contre la prolifération nucléaire – en Iran et en Corée du Nord -, lutte contre le terrorisme ou encore lutte contre les nouvelles routes de la drogue ; - le partenariat du G8 avec l’Afrique. Nous en sommes à l’origine et voulons aller de l’avant. - les « nouveaux sujets », et en particulier la question de l’Internet que ce soit sous l’angle gouvernance, l’angle de l’accès pour tous et bien sûr l’angle de la sécurité de l’Internet. Pour le G20, 3 priorités :

- la réforme du système monétaire international afin de remédier à l’instabilité extrêmement dommageable des taux de change ; - remédier à l’excessive volatilité des prix des matières premières, agricoles comme énergétiques ; - l’amélioration de la gouvernance mondiale et la promotion du développement. C'est-à-dire poursuivre la réforme de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International et celle des organisations des Nations Unies. LE CETA

2011 devrait être, au niveau bilatéral, tout aussi riche et prometteur. Nous espérons achever l’année prochaine les négociations entre le Canada et l’UE en vue d’un accord économique et commercial complet CETA. C’est un accord inédit, de grande envergure. Le premier en son genre par l’étendu des domaines de coopération couverts que l’Europe ait jamais négocié à ce jour. Et ce n’est pas un hasard qu’elle ait choisi de le faire avec le Canada sous l’impulsion de la France.

DU 2 AU 7 MAI 2011 A SAINT-MALO

La Nouvelle Voie du Nord-Ouest à l’heure du réchauffement climatique, Sur les pas de Jacques Cartier et de François-René de Chateaubriand

Pré-Programme (susceptible de modifications)

2 MAI 2011 : - De 14 heures à 18 heures : Accueil aux THERMES MARINS, face à la mer. - Visite Exposition “Chateaubriand et l’Amérique” - 20 heures : Dîner d’Accueil aux THERMES MARINS 3 MAI 2011 : - 09 heures : Ouverture du Congrès aux THERMES MARINS - 13 heures 30 : Déjeuner aux THERMES MARINS - 15 heures : Commissions aux THERMES MARINS 4 MAI 2011 : - 09 heures 30 : Réunion des Présidents aux THERMES MARINS - 09 heures 30 : Visite de Saint-Malo et de Limoëlou - 13 heures : Déjeuner aux THERMES MARINS - 15 heures : Assemblée Générale aux THERMES MARINS - 19 heures : Soirée de Gala aux THERMES MARINS 5 MAI 2011 : - 09 heures : Départ pour le post-congrès. - 10 heures : Visite du Château de COMBOURG où s’est déroulée la jeunesse de Chateaubriand - 13 heures : Déjeuner au Domaine des Ormes, ancienne propriété de l’évêque de Dol - 15 heures 30 : Départ pour OUISTREHAM ou VANNES ou retour sur SAINT-MALO 6 MAI 2011 : Les heures seront certainement à affiner - Départ pour LONDRES (Min. 25 personnes). Embarquement prévu le 5 mai à 22 heures. Nuit en cabine à bord (2 ou 4 places) - 10 heures : Départ en bus pour:

• la visite de la COURTAUD GALLERY, riches en peintres impressionnistes : Manet, Renoir, Pissaro, Modigliani, Van Gogh, sans oublier Brueghel, Cranach …

• la visite de COVENT GARDEN, SAINT-PAUL CHURCH et l’Opéra.

• La visite de la Tour de Londres. • Le tour de la ville.

- Soirée libre après le dîner. � ou pour ceux qui ont choisi le GOLFE DU MORBIHAN après nuit passée à Vannes - Matinée lire à Vannes pour visite la ville. - Temps libre : visite libre de Vannes Déjeuner – croisière dans le Golfe du Morbihan Retour à l’hôtel pour dîner et nuit 7 MAI 2011 : - Visite de GREENWICH MUSEUM (Musée National maritime) - Croisière sur la TAMISE avec la City Cruise entre Greenwich et Westminster - Visite du GLOBE THEATER de Shakespeare - Arrêt à la TATE GALLERY (Déjeuner libre) - Départ pour PORSMOUTH - Dîner et nuit à bord (en cabine) - � ou pour ceux qui ont choisi le GOLFE DU MORBIHAN, visite guidée de la ville. - Déjeuner et retour avec dépose à la Gare TGV de Rennes avant le retour sur Saint-Malo 8 MAI 2011 : Arrivée à Saint-Malo à 08 heures 15 : FIN DU CONGRES.

Le Président et le Conseil d’Administration de l’Association Nationale France-Canada présentent à Madame Vari leurs sincères condoléances et partagent sa peine car la disparition de son époux est pour tous d’une immense tristesse. Cet homme si discret mais si présent va laisser un grand vide.

C O N G R E S D E P R I N T E M P S

ADHÉRENTS DIRECTS – COTISATIONS 2011 Mme, Mlle, M. Prénom : Adresse :

Code Postal et Ville : Téléphone (s) : / Courriel: @ Date de naissance (pour les jeunes de moins de 35 ans) : / /

� Cotisation annuelle sans abonnement à Parallèle 48

par personne 50 euros couple 65 euros jeune 10,00 euros cotisation de membre bienfaiteur 65 euros ou plus

� Fichier « Liste de sites Internet d’annonces de stages et CDD au Canada » disponible à TOUT ADHÉRENT qui en fait la demande. Désormais le journal Parallèle 48 ne sera plus servi en formule papier mais vous pouvez le trouver sur le site www.france-canada.info en libre consultation. Ayez la gentillesse de nous donner votre adresse e-mail afin que nous vous avertissions de la mise en ligne de chaque nouveau numéro. N.B. : Si toutefois, vous désirez le recevoir en formule papier, il vous faudra verser un montant de 20€. Règlement par chèque bancaire ou postal joint (à l’ordre de l’Association Nationale France - Canada).

Fait à le Signature

Association Nationale France - Canada – 5 rue de Constantine 75007 PARIS Tel / Fax : 01 45 55 83 65 / www.france-canada.info / secretariat@france-canada.info

Association régie par la loi du 01/07/1901