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Hynovations 81, SEPTEMBRE 2018 N°81 SEPTEMBRE 2018 ÉDITO Par Lionel French-Keogh, Directeur général de Hyundai Motor France Hyundai et la mobilité hydrogène, un sujet de recherche et de développement qui dure depuis déjà 20 ans. En faisant découvrir le nouveau SUV Hyundai NEXO au Mondial de l’auto, nous sommes fiers de présenter la deuxième génération de véhicule équipé d’une pile à combustible commercialisée. Le lancement de NEXO en France, est l’occasion pour Hyundai de rappeler son rôle de pionnier dans le développement de la technologie hydrogène. En 2014, le Hyundai ix35 Fuel Cell avait été le premier véhicule au monde produit de série et commercialisé simultanément dans 13 pays différents. C’est également important pour nous de démontrer tout l’intérêt pour l’industrie automobile de ne pas être dogmatique en matière d’énergies alternatives. En effet, Hyundai est aujourd’hui le constructeur qui propose le plus large choix de technologies dans sa gamme : hybridation légère 48V, hybride, hybride rechargeable, électrique à batterie et bien sûr électrique alimenté à l’hydrogène. Si les premières peuvent répondre aux mutations immédiates du marché automobile, les autres n’en sont qu’à leurs débuts, voire au stade embryonnaire dans le cas de l’hydrogène. Malgré tout, nous sommes convaincus que la cohabitation de plusieurs technologies sera la réponse la plus adaptée aux défis de la mobilité de demain. Nous pensons par ailleurs que les automobilistes seront suffisamment responsables pour s’orienter vers la technologie la mieux adaptée à leur usage. Encore faut -il leur laisser le choix. Ouvrir ce choix de l’hydrogène pour les utilisateurs, c’est le sens de nos investissements et de nos prises de parole comme lors de la Conférence ‘’L’Hydrogène Aujourd’hui’’ organisée le 21 septembre dernier à Paris. Il s’agissait de la toute première fois où les acteurs de la filière se réunissaient, sous l’impulsion d’un constructeur automobile, pour faire le point sur la mobilité hydrogène. Quatre mois après l’annonce du plan gouvernemental, l’objectif était d’interpeller les pouvoirs publics au sujet du déploiement de la filière en France. Sur cette question, l’Etat n’est pas forcément contraint à des investissements lourds, mais doit plutôt agir comme un accélérateur de projets, projets qui peuvent au niveau local se mettre en place facilement quand les bons interlocuteurs se rencontrent. Citons comme exemple l’accord passé par Hyundai Motor Company et la Suisse pour la fourniture sur 5 ans de 1000 camions électriques alimentés à l’hydrogène. Sur ce projet, se sont réunis le constructeur (Hyundai), les utilisateurs (la grande distribution) et les installateurs de l’infrastructure de recharge (réseaux de stations-services), avec à la clé un bilan économique crédible puisque quelques camions suffisent à rentabiliser une station. Faire en sorte que les plus fervents défenseurs de l’hydrogène se rencontrent, qu’ils échangent sur leurs problématiques, leur trouvent des solutions ensemble et pourquoi pas unissent leurs intérêts, c’est le sens d’une association comme l’AFHYPAC. C’est pourquoi Hyundai Motor France a naturellement décidé d’adhérer à l’association.

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Hynovations 81, SEPTEMBRE 2018

N°81 – SEPTEMBRE 2018

ÉDITO

Par Lionel French-Keogh, Directeur général de Hyundai Motor France

Hyundai et la mobilité hydrogène, un sujet de recherche et de développement qui dure depuis déjà 20 ans. En faisant découvrir le nouveau SUV Hyundai NEXO au Mondial de l’auto, nous sommes fiers de présenter la deuxième génération de véhicule équipé d’une pile à combustible commercialisée.

Le lancement de NEXO en France, est l’occasion pour Hyundai de rappeler son rôle de pionnier dans le développement de la technologie hydrogène. En 2014, le Hyundai ix35 Fuel Cell avait été le premier véhicule au monde produit de série et commercialisé simultanément dans 13 pays différents. C’est

également important pour nous de démontrer tout l’intérêt pour l’industrie automobile de ne pas être dogmatique en matière d’énergies alternatives. En effet, Hyundai est aujourd’hui le constructeur qui propose le plus large choix de technologies dans sa gamme : hybridation légère 48V, hybride, hybride rechargeable, électrique à batterie et bien sûr électrique alimenté à l’hydrogène. Si les premières peuvent répondre aux mutations immédiates du marché automobile, les autres n’en sont qu’à leurs débuts, voire au stade embryonnaire dans le cas de l’hydrogène. Malgré tout, nous sommes convaincus que la cohabitation de plusieurs technologies sera la réponse la plus adaptée aux défis de la mobilité de demain. Nous pensons par ailleurs que les automobilistes seront suffisamment responsables pour s’orienter vers la technologie la mieux adaptée à leur usage. Encore faut-il leur laisser le choix.

Ouvrir ce choix de l’hydrogène pour les utilisateurs, c’est le sens de nos investissements et de nos prises de parole comme lors de la Conférence ‘’L’Hydrogène Aujourd’hui’’ organisée le 21 septembre dernier à Paris. Il s’agissait de la toute première fois où les acteurs de la filière se réunissaient, sous l’impulsion d’un constructeur automobile, pour faire le point sur la mobilité hydrogène. Quatre mois après l’annonce du plan gouvernemental, l’objectif était d’interpeller les pouvoirs publics au sujet du déploiement de la filière en France.

Sur cette question, l’Etat n’est pas forcément contraint à des investissements lourds, mais doit plutôt agir comme un accélérateur de projets, projets qui peuvent au niveau local se mettre en place facilement quand les bons interlocuteurs se rencontrent. Citons comme exemple l’accord passé par Hyundai Motor Company et la Suisse pour la fourniture sur 5 ans de 1000 camions électriques alimentés à l’hydrogène. Sur ce projet, se sont réunis le constructeur (Hyundai), les utilisateurs (la grande distribution) et les installateurs de l’infrastructure de recharge (réseaux de stations-services), avec à la clé un bilan économique crédible puisque quelques camions suffisent à rentabiliser une station.

Faire en sorte que les plus fervents défenseurs de l’hydrogène se rencontrent, qu’ils échangent sur leurs

problématiques, leur trouvent des solutions ensemble et pourquoi pas unissent leurs intérêts, c’est le sens d’une association comme l’AFHYPAC. C’est pourquoi Hyundai Motor France a naturellement décidé d’adhérer à l’association.

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FAIT MARQUANT L’hydrogène : la révélation du Mondial 2018

C’est sans conteste l’énergie qui monte, dans un Mondial de l’Auto très tourné vers l’électrification. Les constructeurs et les équipementiers ont joué le jeu, de même que des acteurs de la filière exposant au tout nouvel espace Mondial.Tech.

Cette forme d’énergie a d’abord été évoquée lors de la conférence de lancement « Tomorrow in Motion », organisée la veille des journées presse avec de nombreuses personnalités. La Directrice Générale d’ENGIE, Isabelle Kocher, en a parlé lors d’une table ronde aux côtés d’Anne Hidalgo. Elle a expliqué que c’est une solution qui marche très bien pour les bus et que cet hydrogène sera vert. Mme Kocher a aussi confié utiliser une voiture à hydrogène au quotidien

(une Toyota Mirai). Pour sa part, la maire de Paris est favorable à l’ouverture de plus de stations à hydrogène à Paris. Dans son intervention, elle a mentionné les taxis Hype et le point de charge de l’Alma dans la capitale.

Sur la partie purement salon, Hyundai est clairement le constructeur qui communique le plus sur le sujet. Le coréen expose son SUV Nexo à pile à combustible. Sur un écran géant, la marque affirme être en mesure de purifier l’air ambiant, grâce à son modèle à hydrogène de nouvelle génération. Hyundai communique aussi sur les camions à hydrogène qu’il va mettre à la route en Suisse dès 2019 (voir les actualités internationales). En comparaison, Toyota est plus discret sur le Mondial. On voit la Mirai sur son stand, mais le japonais a choisi de mettre l’accent cette année sur l’hybride (tout comme Honda qui a fait l’impasse cette année sur la Clarity à hydrogène).

Animation Véhicule Hydrogène sur le stand de Plastic Omnium

Du côté des équipementiers, Plastic Omnium met le paquet avec un stand qui fait la part belle à l’hydrogène. On y voit un concept futuriste, déjà aperçu lors du salon de Francfort en 2017. Le groupe présente aussi un Kangoo avec un prolongateur d’autonomie. Cet utilitaire est doté d'un réservoir de 74 litres d’hydrogène (qui ne pèse que 1,7 kg) et d’une pile de 10 kW développée par Swiss Hydrogen, une start- up suisse acquise en décembre 2017. L’autonomie de la voiture est doublée et le temps de recharge est limité à 5 mn. A noter que PO a aussi

réalisé une fresque qui explique comment on produit de l’hydrogène vert et quels sont les composants d’une voiture à hydrogène. Et pour l'anecdote, le groupe fait aussi la promotion du projet Race for water.

Juste en face, Faurecia fait aussi la promotion de l’hydrogène. La filiale de PSA met en avant sa double approche pour la voiture propre, avec d’un côté la batterie, de l’autre la pile à combustible et le réservoir d’hydrogène. Faurecia met en avant ses partenariats avec Stelia Composites, le CEA et Ad-Venta.

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Système intégré présenté sur le stand de Faurecia avec une pile de 100 kW Mais, il y a aussi d’autres acteurs qui portent la parole de l’hydrogène. C’est évidemment le cas de l’AFHYPAC, qui a un stand commun avec l’AVERE dans le hall 2.2 qui accueille le Mondial de la Mobilité. On peut y voir un réservoir d’hydrogène et une pile. L’association affiche aussi une carte de Paris, avec les noms de ses membres présents au Mondial.

Sur Mondial.Tech (hall 7.3), un espace éphémère qui était ouvert du 2 au 6 octobre, le pôle Véhicule du Futur était présent sur un stand commun avec les autres pôles de

compétitivité de l’automobile (CARA, ID4Car, Mov’eo). Seul pôle à être vraiment axé sur l’hydrogène, il a profité de l’événement pour accueillir sur son espace des entreprises du Grand Est On pouvait ainsi

voir la start-up H2SYS (générateurs à hydrogène) et la PME Gaussin Manugistique (qui utilise un pack hydrogène et batterie pour ses activités portuaires). Pour sa part, Air Liquide était aussi présent au Mondial.Tech en tant que sponsor de la catégorie "Stockage et Systèmes énergétiques" du Mondial Start-up Awards. Le groupe en a profité pour faire intervenir des experts dans des conférences.

Sont ainsi intervenus : Xavier Vigor (Directeur Projets et Technologies Hydrogène Energie), Eric Sebellin (Drecteur Marchés et Stratégie Hydrogène Energie), ainsi que Pierre-Etienne Franc (Directeur de l'activité Hydrogène Energie). Il faut aussi ajouter que l’Automobile Club de l’Ouest a créé l’événement en faisant

venir sur son stand la voiture Mission H24 réalisée par Green GT pour préparer l’arrivée de l’hydrogène au Mans en 2024 (lire notre interview de Pierre Fillon).

Une des deux Toyota Mirai en essai Place de la Concorde

L’hydrogène est aussi dans la rue. Depuis le premier jour d’ouverture au public, le 4, et Jusqu’à la fin du salon, le 14, les parisiens et visiteurs de passage pourront essayer des voitures propres. Un centre d’essai a été aménagé place de la Concorde, avec une quarantaine de véhicules à énergies alternatives dont la Toyota Mirai pour l’hydrogène. Deux véhicules sont présentés au public avec la possibilité de profiter d'un tour avec un chauffeur. Une application sur tablette, spécialement développée pour l'occasion, permet de comprendre le fonctionnement d'une voiture et d'une station hydrogène. Air Liquide propose de découvrir

au passage la station de remplissage du pont de l'Alma et en profite pour lancer la campagne

Revolution'Air.

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TRIBUNE

Xavier Pintat, Président de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR)

L’Etat a créé un plan national hydrogène, doté de 100 millions d’euros pour 2019. Le projet de loi d'orientation des mobilités comprendra un volet hydrogène. L'hydrogène suscite déjà un intérêt avec des exemples concrets comme les bus à Pau et les navettes fluviales à Nantes, les taxis à Paris …. A moyen terme, il y aura aussi probablement les camions, les bateaux de plaisance et même des trains, à l’instar de celui d’Alstom, en Basse Saxe (Allemagne)… Quant à la voiture individuelle à hydrogène, elle circule déjà au Japon, en Chine, en Allemagne et désormais en France.

L’hydrogène est un des carburants de la mobilité propre. C’est également un vecteur énergétique pour stocker les productions d’électricité, à base d’énergies renouvelables et intermittentes, et ainsi optimiser la gestion des réseaux publics de distribution d’énergie, propriété des autorités organisatrices, contribuant ainsi à l’essor des smart grids.

Métropoles, communauté urbaines ou syndicats-intercommunaux de grande taille : les adhérents de la FNCCR territoire d’énergie sont les autorités organisatrices de la distribution d’énergie. Ils se trouvent

donc au cœur des enjeux de la transition énergétique et de la mobilité propre. La mise en place de schémas régionaux de développement et d’aménagement du territoire, de plans climat air énergie, de nouveaux projets comme ceux liés à l’hydrogène contribuent à donner une dynamique nouvelle aux territoires, en termes de développement, de recherche, d’innovation et d’emplois.

A la fois enjeu industriel et priorité en termes de santé publique (qualité de l’air), la mobilité hydrogène pâtit encore de coûts importants. Néanmoins, l’engagement conjoint de l’Etat, des acteurs privés, des constructeurs automobiles devrait faire changer la donne et séduire non seulement les entreprises mais aussi les flottes publiques. Il s’agit construire des infrastructures d’avitaillement adaptées et bien réparties afin d’obtenir un maillage cohérent qui rassure les utilisateurs. Cette mission d’intérêt général pourra être assumée par les autorités organisatrices de l’énergie, qui ont déjà montré leur capacité à œuvrer en ce sens, avec le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques.

D’ores et déjà, plusieurs de nos adhérents se sont engagés dans la démarche d’expérimenter la production d’hydrogène sur leur territoire.

Avec l’appui du SyDEV, autorité organisatrice de la distribution d’énergie en Vendée, le projet Vendée Hydrogène vise 10 à 12 stations-service à hydrogène en 56 ans. Labellisé par l’Etat, ce projet de 35 millions d'euros s'appuie sur les éoliennes de la Société d’Economie Mixte Vendée Energie, dont certaines sont déjà sorties des 15 ans d’obligation d’achat. La clef du projet est économique pour stocker l'électricité sous forme d’hydrogène lorsque la production nationale est abondante et la consommation faible. Le fort taux de pénétration des énergies renouvelables en Vendée (11% de la consommation électrique vendéenne) amène le SyDEV à mieux valoriser encore sa production électrique intermittente avec l’hydrogène.

Dans le Morbihan, une station hydrogène a été installée dès 2017 au siège de Morbihan Énergies, autorité organisatrice de la distribution d’énergie. D’ores et déjà opérationnelle, elle permet de valoriser la surproduction d’électricité verte qui provient des 850 m2 de panneaux photovoltaïques et des 2 petites éoliennes du site de Fetan Blay à Vannes. La station a été développée conjointement avec Engie Cofely et l’entreprise Atawey. Depuis plus d’un an, un véhicule de démonstration circule avec son autonomie de 300 km autour de Vannes. Il a à ce jour parcouru avec succès plus de 3600 km. Morbihan Énergies envisage d’ici deux ans une véritable station publique de distribution de carburant hydrogène. Celle-ci, soutenue par l’appel à projets «Territoires Hydrogène» du Ministère de la transition écologique et solidaire, sera implantée à Vannes près de l’usine Michelin, qui utilise l’hydrogène dans son process industriel.

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Le syndicat Territoire d’énergie Indre-et-Loire a créé la société publique locale Modulo qui tend vers une technologie 100% décarbonée, et ce, en partie grâce à l’hydrogène. Pour atteindre cet objectif, il investit dans un démonstrateur de production d’hydrogène à Céré-la-Ronde (37), dans le cadre du projet « MéthyCentre » qui permettra de convertir une énergie renouvelable en énergie stockable sous forme d’hydrogène. Territoire d’énergie Indre-et-Loire et ses partenaires ont par ailleurs créé une société anonyme d’économie mixte locale « EneR Centre-Val de Loire » qui accompagne les collectivités dans le développement des énergies renouvelables et a vocation à porter des projets qui promeuvent l’innovation sur la Région, en particulier ceux liés à l’hydrogène.

Dans l’Yonne, le SDEY, Syndicat-Territoire d’énergie, va utiliser le centre de collecte et de recyclage des déchets situé à Duchy pour produire du méthane et de l’hydrogène. Ce projet baptisé « Hycaunais » a pour objectif de structurer une filière de valorisation du renouvelable éolien. Ce projet innovant permettra de démontrer la rentabilité économique de la filière hydrogène dans son application Power-to-Gas. Ce projet sera mené avec le concours de grands partenaires industriels et des PME, mais aussi avec des collectivités, notamment la Région Bourgogne Franche-Comté.

D’autres territoires, comme les régions Occitanie, Normandie ou Auvergne Rhône Alpes, fortes de leur ambition bas-carbone, souhaitent être exemplaires en termes de mobilité propre et s’engager sur des projets hydrogène.

Le Gard avec le SMEG, l’Ariège avec le SDE09, syndicats-territoires d’énergies, réfléchissent, au côté de la Région Occitanie, à une vision multi-énergie et au développement de l’utilisation de l’hydrogène. Une plateforme d’ingénierie ATESYN subventionnée à 70% par l’ADEME en Ariège vise à diagnostiquer le potentiel de production d’hydrogène et favoriser l’implantation de petites stations en rural. Dans le Gard, cette manifestation d’intérêt pour la filière hydrogène est liée aux usages maritimes et fluviaux.

La Région Auvergne Rhône Alpes s’est positionnée en pilote du déploiement de la mobilité hydrogène, au travers du projet Zero Emission Valley qui vise un déploiement de 20 stations hydrogène, incité par le plan de protection de l’atmosphère auquel est soumise la vallée de l’Arve, fortement polluée. Le SYANE (Territoire d’Energie Auvergne Rhône-Alpes), a engagé une étude d’opportunité en Haute-Savoie. Des stations d’avitaillement en hydrogène vont être mises en service sur le territoire haut-savoyard d’ici 2020.

La Région Normandie cofinance, avec le soutien de l’Union Européenne, le programme EAS-HyMob visant, à l’horizon 2019, un réseau de 15 stations hydrogène sur les grands axes et pôle urbains normands. Le SDEC énergie dans le Calvados et le SIEGE dans l’Eure, Syndicats-Territoires d’énergie, déjà acteurs de la mobilité durable, ont répondu présents. Ils coordonnent les attentes et les besoins et assurent la logistique technique et financière, déduction faite des subventions régionales et européennes.

Tout est prêt pour engager le processus de réalisation de ces projets ambitieux mais réalistes. Au niveau national, selon l’AFHYPAC, 18% du parc automobile devrait rouler à l’hydrogène en 2050. Les autorités organisatrices, territoires d’énergie sont totalement investis dans ces projets d’avenir en partenariat avec les acteurs de la filière, l’hydrogène représentant l’une des solutions majeures pour le mix énergétique de demain. Le guide pratique pour le déploiement de stations hydrogène dans les territoires, publié par la FNCCR – Territoire d’énergie et l’AFHYPAC, va permettre d’accompagner concrètement les collectivités dans le montage de telles opérations.

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ZOOM SUR… Les Journées Hydrogène dans les Terrioires à Toulouse : la filière hydrogène à l’heure du déploiement

Avec 440 inscrits, soit 100 de plus que l’an dernier, la 6ème édition des Journées Hydrogène dans les Territoires a sans doute marqué un tournant. Déjà, elle a coïncidé avec les 20 ans de l’AFHYPAC, célébrés à la veille de l’événement sur une péniche avec 4 présidents (Thierry Alleau, Claude Derive, Pascal Mauberger, Philippe Boucly). C’était l’occasion de retracer le parcours de l’AFH2 qui a changé de nom en 2011 et est devenue ensuite un partenaire incontournable. L’AFHYPAC se porte bien en 2018 avec 120 adhérents et un budget de 600 000 euros. Et en plus, elle a reçu en cadeau d’anniversaire le plan national hydrogène de Nicolas Hulot, comme l’a souligné Philippe Boucly. Le Président de l’association a d’ailleurs rendu hommage à l’ancien ministre d’Etat de la Transition Ecologique et Solidaire lors de l’ouverture de ces journées.

Organisée à Toulouse, en Occitanie, cette édition 2018 a eu lieu sur un territoire qui a déjà une riche histoire dans le domaine de l’hydrogène. A partir d’Albi, avec la plateforme Eveer’hy’pôle puis l’association Pyrhénées, la filière a pris de l’ampleur au point d’essaimer sur tout le territoire. La région porte le projet Hyport qui, autour des plateformes aéroportuaires de Toulouse-Blagnac et de Tarbes, va donner naissance à des écosystèmes. La production d’hydrogène renouvelable va permettre d’alimenter toute

une série de véhicules, depuis l’avion (qui utilisera demain la pile à combustible de Safran développée dans le cadre du projet PIPAA) jusqu’au bus, en passant par des taxis, utilitaires et pourquoi pas des vélos à hydrogène. L’un des messages-clé de ces Journées Hydrogène est que les territoires pensent à grande échelle (pour organiser des corridors) et en termes de mutualisation de stations. La mobilité est diverse. Et dans le domaine de la mobilité lourde, il a beaucoup été question des bus, comme celui de Pau qui arrive en 2019, du train à hydrogène d’Alstom (sachant que le député Benoît Simian, en charge d’une mission sur le verdissement du parc ferroviaire n’a pas manqué de souligner que des concurrents comme Bombardier souhaitaient aussi se lancer), et même des bateaux. La France a la chance d’avoir une très grande façade maritime et cela permet de valoriser aussi l’hydrogène dans le transport fluvial et maritime. Cette dimension a été évoquée par les Pays de la Loire, le Morbihan, mais aussi l’Occitanie, qui réfléchit à des usages sur les ports de Sète et de Narbonne. Lors de la présentation du guide réalisé en collaboration avec l’AFHYPAC, la FNCCR a confirmé que certaines collectivités souhaitaient développer le bateau à hydrogène et implanter des stations.

Comme cela a été dit pendant ces deux journées, l’heure n’est plus à l’expérimentation mais au déploiement. On entre dans le concret. La veille, la région Normandie avait annoncé par la voix de son Président, Hervé Morin, un plan avec un investissement de 15 millions d’euros sur 5 ans. L’Ile-de-France compte aussi favoriser ce type de mobilité, en surfant sur son plan climat (qui prévoit l’interdiction des motorisations thermiques des transports en commun puis des véhicules particuliers) et en profitant également du contexte des Jeux Olympiques de 2024 qui permettra de faire circuler des transports propres. La région Bourgogne-France Comté, qui a engagé plusieurs projets, entre également dans une phase opérationnelle avec l’implantation d’une station à Dole et la mise en circulation dès 2019 de bus alimentés par de l’hydrogène issu d’éoliennes. Il en est de même pour l’Auvergne-Rhône-Alpes qui a démarré son projet Zero Emission Valley. Les projets se concrétisent au moyen de sociétés mises en place pour attirer des investisseurs, dans le cadre d’un partenariat public-privé (comme avec ENGIE et la région Occitanie pourHyport). La volonté est d’arriver à la rentabilité et de ne pas se limiter à des démonstrateurs ou preuves de concept. Les territoires qui s’investissent dans cette forme d’énergie tirent parti de leur situation géographique et de leurs particularités (exemple, le stockage de gaz en souterrain dans la région Centre pour le projet Méthycentre). Ils ne jurent que par les Enr et font travailler en réseau des acteurs qui vont de la PME au grand groupe, sans oublier les start-up. C’est tout une filière qui se met en place et qu’il faut structurer, en aidant aussi des partenaires à évoluer par de la formation.

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La voie tracée par Nicolas Hulot va se poursuivre, puisque des appels à projets vont être lancés prochainement par l’ADEME. Ils concernent l’industrie et les flottes professionnelles. Même si la filière attend de juger sur pièces la promesse qui a été faite de financer le développement de l’hydrogène, à raison de 100 millions par an, des messages sont relayés auprès des pouvoirs publics. La Présidente de la région Occitanie, Carole Delga, a ainsi révélé qu’elle avait évoqué ce sujet auprès du

Président Macron, en soulignant que la France devait être au rendez-vous. L’Europe appelle aussi à la mobilisation. Directeur exécutif du FCH-JU, Bart Biebuyck a déclaré que l’Europe restait le leader sur l’hydrogène, mais qu’elle n’avait que deux ou trois ans pour accélérer et maintenir son avance. Ce n’était pas anodin, au moment où un constructeur coréen, Hyundai, annonce qu’il va lancer un millier de camions à hydrogène en Suisse. Il serait dommage que l’Europe connaisse le même scénario que dans le domaine des batteries et des panneaux photovoltaïques. Pour sa part, l’AFHYPAC veut croire que la France peut passer à l’échelle. Philippe Boucly a d’ailleurs émis le souhait que l’hexagone puisse accueillir des électrolyseurs de 100 MW. Une façon de rendre hommage à McPhy, dont les produits sont appréciés à l’étranger, et qui va accompagner EDF pour de la production massive d’hydrogène décarboné. L’arrivée de l’électricien national et la concurrence entre ENGIE et Air Liquide montre que la filière gagne en maturité et qu’elle est bien en phase de déploiement.

ACTUALITES FRANCE

Hyundai rappelle en France son ambition pour l’hydrogène

Le 21 septembre, peu avant l’ouverture du Mondial de l’Auto, le constructeur coréen a organisé une conférence à Paris sur le thème de l’hydrogène, en présence de Bertrand Piccard (Fondation Solar Impulse). L’objectif était de souligner l’engagement de la marque

pour cette forme d’électrification. « L’hydrogène c’est n’est pas l’énergie du futur car c’est déjà le présent. Et d’ailleurs, ce n’est pas de l’énergie mais un vecteur, une solution de stockage », a rappelé le médecin et explorateur suisse. Autre grand témoin, le fondateur de la STEP (Société des Taxis Electriques Parisiens), Mathieu Gardies, a pris la parole. « Nous avons déployé en 2015 à Paris la première flotte de taxis électriques à hydrogène sous la marque Hype. Nous possédons aujourd’hui 100 véhicules, dont 62 de marque Hyundai, les autres étant des Toyota Mirai », précise-t-il. « On a été précurseurs, mais d’autres constructeurs s’intéressent désormais à l’hydrogène » a ainsi expliqué Lionel French Keogh, directeur général de Hyundai France. Selon lui, « le développement du marché du véhicule à hydrogène se fera par l’offre ». Pierre-Etienne Franc d’Air Liquide et Christophe Aufrère de Faurecia participaient également à la conférence de Hyundai.

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Symbio présente en France son kit hydrogène

Révélé en juin dernier dans le cadre de Movin'On, l'événement organisé par Michelin sur le thème de la mobilité durable à Montréal, le kit de Symbio a été présenté avant le Mondial de l’Auto aux médias français. C'était aussi l'occasion de faire un point sur la mobilité hydrogène après les annonces du plan Hulot. Ainsi, il a été rappelé que la France dispose aujourd'hui de 23 stations à hydrogène et que 250 Kangoo H2 circulent en Europe. Le souhait de la PME française est d'aider les constructeurs à aller plus vite vers le « zéro émission », avec un kit "plug and play". Ce système bénéficie en effet de l’expérience de Symbio, qui a intégré la pile à combustible dans une dizaine de véhicules, de l'utilitaire à

la voiture de course, en passant par le camion et même le bateau. Basé sur une pile à hydrogène de 40 kW et destiné à s’intégrer dans des camionnettes, utilitaires lourds, bus – ainsi que SUV pour des usages taxis par exemple - le H2Motiv L présente bien des avantages. Il peut s'intégrer dans des véhicules à batterie ou hybrides existants. Il s’installe rapidement, car le système (pile à hydrogène et fonctions auxiliaires) est pré-intégré. Le principal gain se situe au niveau de l'autonomie, au moins triplée par rapport à leur équivalent à batterie, et ce quelle que soit la saison (et l’utilisation du chauffage). D'autre part, l'impact est faible sur le poids et le volume de chargement du fait, notamment, de la compacité du module. Symbio précise que la pile répond aux standards les plus élevés de l’automobile (durabilité, résistance aux chocs, vibrations, chaud et froid etc.). Quant aux fonctions auxiliaires, déterminantes pour le fonctionnement du système, elles sont optimisées (conversion de puissance, refroidissement, préchauffage, compression d’air). Convaincu que l'hydrogène est une solution d'avenir pour accéder à des centres-villes qui seront demain interdits pour les livraisons, la PME rappelle que le plein ne prend que quelques minutes, alors que la batterie nécessite une recharge plus longue.

Dole accueille sa station d’hydrogène à Innovia

A la veille des « Journées Hydrogène dans les territoires », la première pierre de la future station à hydrogène de Dole (Jura) a été posée dans la zone d’activités Innovia. Elle s'est faite en présence d'élus (région Bourgogne-France Comté, Grand Dole, le maire de Dole, un député du Jura) et du Président de l'ADEME. Il est prévu de réutiliser une station qui a fonctionné à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) dans le cadre du projet MOBILYTEST pour alimenter La Poste et ses véhicules à hydrogène. Dans un premier temps, elle sera alimentée par de l'hydrogène acheté dans le commerce (à 200 bars). Dans un

second temps, elle proposera de l'hydrogène produit localement par la société industrielle Inovyn, dans le cadre du projet VHyctor. En circuit court, cet hydrogène industriel à haute pression (525 bars) sera traité puis compressé pour être proposé en station. Celle-ci pourra alors distribuer de l'hydrogène à 350 bars pour des utilitaires (du type Kangoo H2 équipés par Symbio) et des bus (comme ceux du projet Carpostal en cours de construction). L’accès à la parcelle est mis en valeur par un totem placé avant la descente et dont la base abritera un petit local technique. A noter que le projet réserve une surface d’environ 500 m² pour l’implantation d’un éventuel projet ultérieur de bâtiment dans le cadre du projet ISTHY (Institut de Stockage de l’Hydrogène).

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Un guide FNCCR – AFHYPAC pour aider l’implantation de stations hydrogène

Dans le cadre des journées hydrogène dans les territoires, à Toulouse, l'AFHYPAC a diffusé un guide pratique réalisé par la FNCCR (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies). Cet ouvrage de 80 pages ("déployer les stations hydrogène dans votre territoire") a été présenté ce jeudi matin par le Directeur Général de cet organisme, Pascal Sokoloff. Après avoir publié un guide sur les stations au gaz naturel, la FNCRR répond donc aux souhaits des collectivités qui veulent migrer vers la mobilité hydrogène et se demandent quelles sont les contraintes liées à l'implantation d'une station. Le guide donne des ordres de grandeur sur le coût d'une station, permet d'orienter les choix vers quel

type de station (vélos, voitures ou bus). Pascal Sokoloff a révélé que la FNCCR avait des demandes de la part de collectivités qui souhaiteraient alimenter des bateaux à l'hydrogène. L’autre tendance est l’hydrogène vert. Les collectivités sont de plus en plus nombreuses à manifester cette exigence de produire localement à partir d'électrolyseurs.

Un Député fait la promotion sur les routes du vélo à hydrogène

Début septembre, le député LREM de la 2ème circonscription de Dordogne, Michel Delpon, a décidé de sillonner la région de Bergerac pour faire faire connaître le vélo à hydrogène. C’est un fervent défenseur de cette énergie, qui est révolutionnaire selon lui. Au guidon d'un vélo de Pragma Industries, il a donc parcouru la future "véloroute voie verte" pour aller à la rencontre des maires et des conseillers municipaux pour discuter de cette solution, que le député voudrait développer en Dordogne.

Lyon tenté par le bus à hydrogène

Le Syndicat mixte des Transports pour le Rhône et l’Agglomération Lyonnaise (Sytral) a récemment présenté son plan d’acquisition de véhicules d’ici à 2025. Très ambitieux, celui-ci prévoit la mise à la route de 250 nouveaux bus à faibles émissions, dont des modèles électriques à batterie et à hydrogène. Le syndicat souhaite en effet expérimenter la pile à combustible avec 2 véhicules sur la ligne Zi6 qui relie Jean Macé à Saint-Fons .Le Sytral anticipe ainsi de cinq ans les obligations d’équipement prévues par la Loi sur la transition énergétique. 200 millions d’euros d’investissement seront consacrés au cours des six prochaines années à ce plan d’équipement.

La SAS HyPort officiellement lancée

La Région Occitanie et le groupe Engie ont officialisé le 26 septembre la création de la société HyPort. Cette structure va permettre de lancer le projet éponyme qui consiste à produire et à fournir de l’hydrogène vert pour les véhicules utilisés au sol au sein des plateformes aéroportuaires régionales (Toulouse-Blagnac et Tarbes-Lourdes). Une initiative qui entre dans le cadre de la stratégie régionale du développement de l’hydrogène Hydeo. C'est une avancée supplémentaire dans le projet HyPort, porté par la Région Occitanie, qui est actionnaire à 49 % de la SAS via l'Agence régionale de l'énergie et du climat, les 51 % restants revenant à Engie Cofely H2 France.

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Un Space Train à hydrogène en gestation dans le Loiret

Alors que l’Hyperloop tente de supplanter le train à grande vitesse, une quinzaine d'ingénieurs travaillent à Saran, dans le Loiret sur un projet de train fonctionnant à l'hydrogène, et qui pourrait atteindre la vitesse de 720 km/h. Ce « Space Train » adopterait une propulsion avec des moteurs à induction sur un monorail, créant ainsi un champ magnétique à deux millimètres du sol. Ces moteurs seraient silencieux et alimentés par de l'hydrogène. Le projet ressuscite ainsi le vieux rêve de l'ingénieur Jean Bertin qui, dans les années 1960-1970, avait conçu

l'Aérotrain. Avec le soutien de Georges Pompidou, il avait construit une voie de 18 kilomètres sur pilotis bétonnés, au nord d'Orléans, pour y réaliser les premiers essais. Mais l'Aérotrain avait finalement été abandonné face au succès du TGV. Les premiers tests du « Space Train » sont prévus pour fin 2019 ou début 2020 pour une commercialisation en 2025. Mais pour cela, il faut récolter 30 millions d'euros pour réhabiliter la voie de l'Aérotrain perchée à six mètres de hauteur.

La Normandie investit 15 millions d’euros dans l’hydrogène

Par la voix de son Président Hervé Morin, à Cherbourg, la région Normandie a annoncé sa volonté d'investir 15 millions d'euros dans le développement de l'hydrogène. C'est un investissement prévu sur 5 ans. Le conseil régional capitalise sur une expérience initiée par le département de la Manche, qui avait inauguré en 2015 la première flotte de véhicules fonctionnant à l'hydrogène en France. La région vise le développement d'un "hydrogène vert" - c'est-à-dire fabriqué par électrolyse de l'eau avec de l'électricité renouvelable - grâce à son potentiel dans l'éolien offshore et l'hydrolien, selon l'ancien ministre. La Normandie a certes "pris du retard" dans l'objectif annoncé en 2015 par l'ex-Basse-Normandie, alors PS,

d'ouvrir 15 stations à hydrogène d'ici à fin 2018 puisque une seule station prévue par ce plan,, a été ouverte, à Rouen, a reconnu Julien Brunet, de la société Symbio, chargé de ce projet. L'objectif est repoussé à mi-2019, a ajouté M. Brunet, attribuant le retard notamment à la fusion des deux Normandie. La question est de savoir si "il y a des agglomérations prêtes à se lancer", a commenté M. Morin. "Nous avons à bâtir la même chose dans les ports, notamment à Ouistreham puisque Brittany Ferries a commandé un bateau qui aura une propulsion en partie à hydrogène", a ajouté le centriste. Le plan prévoit aussi de soutenir un projet de bateau de pêche avec propulsion à hydrogène à Cherbourg. La construction doit débuter début 2019 et durer trois ans, selon les chantiers Allais, pilote du projet. "Et nous avons indiqué à la SNCF que nous étions disponibles pour une expérimentation hydrogène sur le rail", a ajouté M. Morin. Mi-septembre, Alstom a lancé en Allemagne le premier train à hydrogène au monde.

La flotte du département de la Manche compte aujourd’hui 17 véhicules à hydrogène. Et 10 vélos électriques à hydrogène ont également été mis en service par les collectivités à Saint-Lô et à Cherbourg fin 2017 et dans les mois qui ont suivi.

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Un Plan pour accélérer la transition énergétique en régions

Le 27 septembre, l’ADEME et Régions de France, ont signé un protocole d’alliance pour l’accélération de la transition écologique des territoires. « Avec les récentes réformes territoriales, les conseils régionaux jouent un rôle essentiel pour la planification, l’impulsion, l’animation et l’accompagnement de la transition écologique et énergétique dans les régions », rappellent les deux parties dans un communiqué commun. Dans le cadre de ce protocole d’alliance, trois orientations prioritaires sont identifiées : la mise en place d’une gouvernance commune renforcée en matière d’économie circulaire et d’efficacité énergétique ; l’accompagnement de l’Ademe dans l’élaboration et l’animation d’une prospective énergétique à l’échelle régionale intégrant le développement des EnR, les filières émergentes (froid renouvelable, hydrogène), les mobilités et la qualité de l’air ; la mise en œuvre partagée du Plan Rénovation.

L’hydrogène pris en compte par le Grand Paris

Les dirigeants de la Métropole du Grand Paris (MGP) et l'Afilog ont signé le 10 septembre un pacte avec 47 partenaires en vue d'optimiser la logistique urbaine. Ce pacte a été élaboré par un groupe de travail composé d'élus et d'acteurs de la logistique, avec l'appui de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) et de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France (IAU). L’accord prévoit douze mesures prioritaires qui s'articulent autour de quatre axes, dont l'optimisation des flux, la transition des flottes vers des véhicules à faibles émissions et silencieux, et l'intégration des fonctions logistiques dans l'urbanisme. Parmi les premiers comités mis en place, l'un, animé par le Syndicat intercommunal pour le gaz et l'électricité en Île-de-France (Sigeif), vise à déployer des bornes de recharges électriques et des stations d'avitaillement pour le gaz naturel véhicules (GNV), le BioGNV et l'hydrogène. Les 47 premiers partenaires sont constitués de seize communes métropolitaines, dont Paris, quatre établissements publics territoriaux, de services de l'Etat, de chambres consulaires et d'agences d'urbanisme, mais aussi de fédérations professionnelles (FNTR, TLF, etc.) et d'entreprises (GRDF, La Poste, Sogaris, Geodis, etc.).

L’hydrogène va contribuer à la transition énergétique de l’Ile-de-France

Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président chargé de l’écologie et du développement durable à la Région Île-de-France, et Philippe Boucly, Président de l'AFHYPAC, ont signé le 26 septembre une convention cadre pour la transition énergétique et climatique en Île-de-France, à l’occasion des « Journées Hydrogène dans les territoires », organisées par la Région Occitanie et l’AFHYPAC. La signature de cette charte s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie énergie-climat de la Région Île-de-France

adoptée le 3 juillet dernier, qui présente deux grands axes pour la transition énergétique : réduire les consommations d’énergie et développer massivement les énergies renouvelables et de récupération. Pour ce faire, la Région mise sur l’innovation, offre l’espace francilien à l’expérimentat ion à taille réelle de nouvelles technologies émergentes et souhaite inciter les territoires à accueillir et à encourager ce type d’initiatives locales. La Région et l’AFHYPAC s’engagent à travailler ensemble et à favoriser l’émergence de projets opérationnels visant à développer les énergies renouvelables et de récupération, accélérer le déploiement d'une mobilité propre grâce à l'hydrogène et favoriser l'innovation sur les technologies d'avenir.

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Caux Seine Agglo mise sur l’hydrogène

Annoncé en juin 2017, le projet d'une usine de production massive d'hydrogène (par électrolyse de l'eau) avec la société H2V Product à Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime) serait toujours sur les rails. Le permis de construire devrait être accordé avant la fin de l’année. La production démarrera en 2020 ou 2021. Un accord avait été signé entre H2V Product, Caux Seine Agglo et la région Normandie pour l'acquisition d'un terrain. Caux Seine Agglo mise beaucoup sur cette nouvelle technologie. L'agglomération veut ainsi devenir l'un des leaders de la production de l'hydrogène à un niveau industriel. L'usine devrait employer 180 personnes. Pour accompagner la société H2V Product, Caux Seine Agglo envisage la création d'un centre de formation.

De l’hydrogène à partir de bois à Vitry-le-François

Les journées Hydrogène dans les Territoires ont été l'occasion de présenter le projet Vitrydrogène, qui consiste à produire de l'hydrogène avec de la biomasse, et en particulier la filière bois par un procédé qu'on appelle la thermolyse. Il va voir le jour à Vitry-le-François, dans la Marne. Il s'agit de casser les molécules du bois (chauffé à 450 degrés) pour en extraire de l'hydrogène, qui sera purifié et utilisé sous forme de carburant dans une station-service. Le procédé permet aussi de récupérer du gaz enrichi en hydrogène ainsi que du charbon renouvelable qui sera lui brûlé dans la chaufferie municipale. Le projet capitalise sur le savoir-faire de la PME Haffner Energy, un bureau d'études spécialisé dans l'exploitation de la biomasse pour les chaufferies et plus

globalement la cogénération. Epaulée par un fonds d'investissement, la société réfléchit depuis quelques années à la production d'hydrogène vert. Elle s'est associée à la communauté de communes de Vitry-le-François (Vitry Champagne et Der), qui a déposé un dossier dans le cadre de l'AAP hydrogène dans les territoires en 2016. Lequel a été retenu par l'ADEME, qui accorde 2,7 M d'aides sur les fonds du PIA sur un total de 5,8 M€. Cette coopération a débouché sur le procédé HYNOCA, auquel Centrale Supelec apporte sa contribution pour les technologies d'enrichissement et de purification. En tout, une quinzaine de brevets ont été déposés. Après le séchage des matières organiques (des granulés de bois pour commencer, puis des plaquettes forestières et à terme des déchets qui pourront venir de l'agriculture et même des ordures ménagères), Haffner Energy arrive à produire un hydrogène vert et compétitif. L'intérêt est de produire ainsi localement un carburant qui pourra être utilisé par les véhicules municipaux, des Kangoo H2. Cet hydrogène vert pourra d'ailleurs être vendu à d'autres stations, puisque la production prévue est de 120 kg d'hydrogène par jour. Il pourrait servir aussi à alimenter d'autres véhicules, comme des bus ou des chariots-élévateurs.

L’Île d’Yeu s’engage pour l’hydrogène

Engagée dans la transition énergétique, l'île vendéenne a décidé de faire l'acquisition de trois utilitaires à pile à combustible et d'une station de production et de distribution d'hydrogène. Les véhicules en question, qui sont des Kangoo utilisés par les services techniques, intègrent la technologie de Symbio. Pour le ravitaillement, l'île d'Yeu a fait le choix de produire localement son hydrogène. La station est dimensionnée pour une petite flotte de véhicules à une pression de 350 bars. Elle pourra aussi alimenter également une dizaine de vélos à hydrogène, grâce à une sortie à 200 bars. Du moins, c'est la théorie car Pragma n'a pas encore reçu de commandes. Le choix de l'hydrogène pour le milieu insulaire est pertinent. Ce sera d'ailleurs l'un des thèmes abordés dans le cadre des journées hydrogène dans les territoires, qui ont lieu ce mercredi et ce jeudi à Toulouse. Rappelons que la Vendée est un département en pointe sur les énergies alternatives, dont l'hydrogène, et que le Sydev est l'un des acteurs qui favorisent cette évolution.

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Un refuge de montagne tourne à l’hydrogène

Situé à 2 587 m d’altitude, au cœur du Parc national de la Vanoise, le refuge du Col du Palet dispose désormais d’une source d’énergie propre et répondant à ses besoins. Grâce à une pile à combustible, il est possible de stocker plus longtemps le courant issu d’énergies renouvelables et d’alimenter par exemple une pompe de prélèvement d’eau potable. L’installation de la pile a été rendue possible par un consortium de 5 entreprises, qui a proposé au Parc une installation clé en main, raccordée à l’installation électrique existante du refuge. Les entreprises retenues sont

Gest’Hydrogène et Gest’Perfomance pour la conception du local et son isolation spécifique ; MaHyTec pour la construction du système de stockage et de distribution d’hydrogène ; Waechter Énergies pour les différentes phases d’installation de raccordement et de distribution électrique ; et enfin Powidian pour la solution de production et de conversion d’hydrogène (électrolyseur et pile à combustible), l’atelier d’énergie et les équipements de pilotage généraux de l’installation. Ce projet a été largement cofinancé par le Fonds européen de développement économique et régional (FEDER) dans le cadre de son programme opérationnel interrégional du massif des Alpes.

De l’hydrogène vert en Guyane

Le projet de Centrale électrique de l’Ouest Guyanais (CEOG) associant de l’énergie solaire et du stockage hydrogène du bureau d’étude français HDF Energy a trouvé son financement. Le fonds Meridiam va apporter 60 % du financement. Le projet consiste à construire l’année prochaine et à mettre en service en 2020 un parc photovoltaïque de 55 MW, doté d’une inédite capacité de stockage d’hydrogène de 140 MWh (et avec en complément un stockage d’appoint par batteries). Il sera situé près de Mana, une commune de l’ouest et de l’intérieur du département, déficitaire en électricité du fait de la croissance de sa population. C’est aussi le premier investissement de Meridiam (6,2 Mds d’€ d’actifs gérés) dans l’hydrogène vert.

EDF affiche ses ambitions dans l’hydrogène bas carbone

Pour sa première participation aux Journées Hydrogène dans les Territoires, EDF affiche son ambition de devenir un acteur important de l'hydrogène décarboné en France et à l'international. L’électricien national avait annoncé en juin dernier un partenariat stratégique avec McPhy, acteur majeur en France de la fabrication et du stockage de l'hydrogène par électrolyse alcaline (fabrication et exploitation d'électrolyseurs, stations de recharge hydrogène et solutions de stockage). Un investissement qui fait sens, par rapport au plan Hydrogène présenté par Nicolas Hulot. Grâce au rapprochement avec McPhy, EDF va pouvoir produire de l'hydrogène par électrolyse de l'eau sans émettre de carbone et avec une énergie électrique issue, elle-même à 95 %, de sources ne rejetant pas de gaz carbonique dans l'atmosphère (hydraulique, énergies renouvelables et nucléaire). L'enjeu prioritaire d'EDF est de répondre aux besoins de la transition écologique dans les secteurs de l'industrie, des transports et plus particulièrement de la mobilité lourde (transports publics et de marchandises).

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ACTUALITES INTERNATIONALES

Le train à hydrogène d’Alstom entre en service en Allemagne

Le dimanche 16 septembre, une première mondiale a été célébrée par Alstom en Allemagne : la mise en service de son Coradia iLint avec pile à combustible. L’arrivée de l’hydrogène dans le transport ferroviaire suscite l’intérêt de nombreuses collectivités de ce côté-ci du Rhin.

Le tout premier train à hydrogène au monde a donc fait son entrée en gare, à Bremervörde, sans bruit et surtout sans émissions polluantes. L’événement a eu lieu en présence du ministre de l'Économie et des Transports de Basse-Saxe, du ministère fédéral des Transports et des autorités des transports LVNG

(Landesnahverkehrsgesellschaft Niedersachsen) et EVB (Eisenbahnen und Verkehrsbetriebe Elbe-Weser). Du côté français, on notait la présence du député LREM de la Gironde Benoît Simian, en charge d’une mission sur le verdissement du matériel ferroviaire.

Construit par le groupe français à Salzgitter, en Allemagne, le train Coradia iLint est équipé de piles à combustible qui transforment l'hydrogène et l'oxygène en électricité. Il ne rejette que de la vapeur d'eau. Pour développer le Coradia iLint, les ingénieurs d’Alstom ont combiné une conversion d'énergie propre, un stockage flexible de l'énergie dans des batteries et une gestion intelligente de la traction et de l'énergie disponible.

Deux de ces trains sont entrés en service commercial en Basse-Saxe, conformément au calendrier prévu. Pour l’instant, ce sont les usagers du réseau Elbe-Weser d'EVB qui ont l'honneur de voyager à bord de ces trains zéro émission, qui peuvent circuler à une vitesse maximale de 140 km/h. Les trains Coradia iLint sont exploités, pour le compte de LNVG, sur une ligne de près de 100 kilomètres reliant Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude. Ils ont pour vocation de remplacer l'actuelle flotte diesel d'EVB.

Les nouveaux trains sont ravitaillés dans une station mobile de distribution d'hydrogène. L'hydrogène gazeux est injecté depuis un conteneur en acier d'environ 12 mètres de haut, près des voies en gare de Bremervörde. Avec un plein, les trains disposent d’une autonomie totale de 1 000 kilomètres, ce qui leur permet de circuler sur le réseau durant toute une journée. La mise en service d'une station de distribution fixe dans les installations d'EVB est prévue pour 2021, année durant laquelle Alstom livrera 14 Coradia iLint supplémentaires à LNVG.

C’est une consécration pour Alstom qui avait présenté pour ce train pour la toute première fois le Coradia iLint il y a deux ans, à l'occasion du salon InnoTrans 2016 à Berlin. Mais, si Alstom s’est positionné en tant que premier constructeur ferroviaire au monde à développer un train de voyageurs basé sur la technologie de l'hydrogène, la concurrence ne va sans doute pas rester inactive.

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Mission H24 : la voiture de course à hydrogène prend la piste

Le 22 septembre, à Spa-Francorchamps en Belgique, une voiture de course à hydrogène a pris la piste dans le cadre de la 5e manche de l’ELMS (European Le Mans Series). Il s'agissait de la Green GT LMPH2G, développée par la société éponyme en vue de la mission H24 menée avec l'Automobile Club de l'Ouest pour l'arrivée de l'hydrogène aux 24 h du Mans en 2024. La voiture a bouclé plusieurs tours du mythique toboggan ardennais, pour une démonstration, avec un ravitaillement dans la voie des stands. Elle s'est comportée comme toute voiture de course traditionnelle, sauf qu’il s’agit d’un prototype Hydrogène. Pour cette première, l’ACO avait confié le volant à Yannick Dalmas, qui a remporté 4 fois les 24 h du Mans. L’événement s’est

produit en présence d’Henrik Hololei, Directeur Général Mobilité et Transport à la Commission Européenne.

Volkswagen travaille sur une pile à combustible moins chère

Dans le cadre d’un partenariat avec l'université de stanford, le constructeur allemand a peut-être trouvé le moyen de baisser les coûts de la pile à combustible, en réduisant notamment la teneur en platine. Avec ce procédé, les atomes de platine sont disposés de façon spécifique sur une surface de carbone afin de produire une couche de particules extrêmement fine. Dès lors, il devient possible de réduire la quantité de platine nécessaire à une fraction du chiffre initial. En outre et comparativement à la technologie actuelle, ce procédé multiplie par trois le rendement du catalyseur tout en augmentant sa durabilité. Selon le Professeur Prinz de l’Université de Stanford: « En minimisant la quantité de métal précieux utilisée, cette technologie ouvre d’énormes possibilités de réduction des coûts. Dans le même temps, elle améliore la durée de vie et les performances du catalyseur. Hormis la pile à combustible, le dépôt de couche atomique laisse entrevoir tout un éventail d’applications qui nécessitent des matériaux très performants, tels que les batteries lithium-ion de nouvelle génération ».

Un utilitaire à hydrogène chez Volkswagen

Volkswagen Véhicules Utilitaires, qui a présenté pas moins de 5 modèles zéro émission dans le cadre du le salon IAA de Hanovre en septembre, a dévoilé aussi un fourgon à hydrogène. Le Crafter HyMotion a été spécialement conçu pour les longs trajets et embarque une pile à combustible, plutôt qu'une batterie. Les réservoirs intégrés ont une capacité de 7,5 kg d’hydrogène. Cela permet au fourgon de 4,25 tonnes de parcourir une distance supérieure à 500 km. Le temps nécessaire pour recharger le Crafter HyMotion est comparable à celui des véhicules à propulsions conventionnelles. De plus, ce

fourgon à hydrogène offre une charge utile supérieure à celui de l’e-Crafter, son pendant électrique à batterie. Le Crafter HyMotion est toujours à l’état de concept, mais dès que l’infrastructure sera développée, ce véhicule pourrait être produit en série. Le Crafter HyMotion est le second concept de la marque Volkswagen Véhicules Utilitaires à intégrer une pile à combustible à hydrogène après le Caddy Maxi HyMotion présenté en 2009 durant l’’Hydrogen Road Tour’.

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Hyundai va livrer 1 000 camions fonctionnant à hydrogène

Juste avant l’IAA de Hanovre, le constructeur coréen avait diffusé un « teaser », révélant les lignes d’un futur camion à hydrogène. Il a fait mieux que ça. A la surprise générale, Hyundai a annoncé pendant le salon qu’il allait vendre la Suisse pas moins de 1 000 camions au cours des cinq prochaines années. Un accord a été signé avec la société suisse H2 Energy, spécialisée dans la production d’hydrogène renouvelable. Elle proposera ces camions à ses clients, dont en priorité les membres de l’association suisse de l’hydrogène qui comprend des opérateurs de stations-

services et des réseaux de distribution. Les camions, qui pourront peser jusqu’à 40 tonnes, auront une autonomie de 400 km. Ils embarqueront deux piles à combustible de la Nexo, pour une puissance cumulée de 190 kW. S’il tient cette échéance, Hyundai, qui ne fournit pas les détails financiers du contrat, coiffera sur le poteau Tesla et Daimler, qui prévoient de lancer leurs camions équipés de batterie électriques respectivement en 2020 et 2021.

Bosch croit au camion à hydrogène

Au salon IAA de Hanovre, l’équipementier allemanda évoqué l’hydrogène pour le transport routier. Selon Markus Heyn, membre du conseil d’administration, la chaîne de traction électrique à batteries n’est pas adaptée pour le transport long-courrier. Bosch a ainsi rappelé qu’il travaille en partenariat avec la start-up Nikola Motors (États-Unis) pour fournir la chaîne de traction de son camion Nikola One. Un modèle qui, selon le constructeur, a déjà fait l’objet de quelque 30 000 précommandes outre-Atlantique.

FPT Explore la piste de la pile à combustible dans le camion

Toujours au salon IAA de Hanovre, la branche moteur de CNH Industrial (société née de la fusion de Fiat Industrial et de sa filiale américaine CNH Global) a présenté une plateforme à hydrogène pour le transport routier. Elle a été élaborée pour le compte d’IVECO. FPT Industrial a développé une chaîne de traction avec une pile à combustible et un réservoir en fibre de carbone. Elle vient alimenter un moteur électrique de 400 kW.

Toyota se lance dans le bus à hydrogène au Portugal

La marque japonaise annonce qu'elle va mettre sa technologie de pile à combustible hydrogène au service du constructeur de bus portugais Caetanobus SA. L'annonce a été faite à l'occasion de l'escale dans ce pays du catamaran à hydrogène Energy Observer, dont Toyota est partenaire. Le constructeur fournira la pile à combustible, les réservoirs d’hydrogène et d’autres composants à Caetanobus SA, concepteur et fabricant portugais reconnu d’autobus et d’autocars, pour la construction de bus urbains à hydrogène. Ces premiers bus zéro émission sortiront des chaînes dans un peu plus d’un an et seront mis en service par cette entreprise à titre de démonstration. Toyota propose pour sa part un bus à hydrogène, baptisé Sora, et qui roule à Tokyo.

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L’Angleterre va tester à son tour le train à hydrogène

Le loueur de matériel ferroviaire Porterbrook a conclu un protocole d’accord avec l’Université de Birmingham et son BCRRE (Birmingham Centre for Railway Research and Education) pour créer HydroFlex, le premier train anglais à hydrogène. Les travaux de développement du projet ont déjà été lancés et des essais sont prévus au cours de l’été 2019. Tout comme le Coradia iLint d’Alstom, l’HydroFlex pourra rouler sur des lignes non électrifiées grâce à l’hydrogène qui constituera une alternative au Diesel.

L’Europe reconnait le rôle que peut jouer l’hydrogène dans la transition énergétique

A l'initiative de la présidence autrichienne de l'Union Européenne, une réunion informelle des ministres de l'Energie a eu lieu à Linz, les 17 et 18 septembre. A cette occasion, les pays membres ont adopté une déclaration en faveur de l'hydrogène pour accélérer la transition énergétique. Sans obligation, cet appel vise à promouvoir une énergie qui s’intègre dans un objectif de réduction des émissions de CO2 de 40 % d’ici 2030. C'est un symbole fort, à un moment où l’hydrogène fait son apparition dans le transport ferroviaire. Les ministres européens de l’énergie estiment que l’hydrogène peut être utile dans le transport, le stockage d’énergie,

la production de courant électrique et le chauffage. Pendant cette réunion, l’Autriche en a profité pour présenter à Linz son projet H2 Future. Celui-ci consiste à produire de l'hydrogène vert par électrolyse, à partir d'énergies renouvelables.

De nouveaux membres rejoignent l’Hydrogen Council

Le conseil de l’hydrogène vient d’accueillir 18 nouveaux membres. Il s’enrichit notamment de 8 multinationales au niveau du comité de direction avec Airbus, Air Products, Cummins, EDF, Johnson Matthey, KOGAS, SINOPEC et Thyssenkrupp. On note également l’apparition de 6 nouveaux membres au comité de soutien : AFC Energy, Mitsubishi Heavy Industries, Re-Fire Technology, Sumitomo Mitsui Banking Corporation, Sumitomo Corporation et Southern California Gas. Par ailleurs, Faurecia a décidé de renforcer son implication dans le conseil en rejoignant le comité de direction. Au total, l’Hydrogen Council regroupe aujourd’hui 53 multinationales du transport et de l’énergie.

Un contrat symbolique pour McPhy en Allemagne

La PME française a remporté son premier contrat pour une station à hydrogène à une pression de 700 bars auprès de H2 Mobilité Allemagne. Porté par six industriels de premier plan (Air Liquide, Daimler, Linde, OMV, Shell et TOTAL), ce consortium est un projet majeur visant à la mise en oeuvre d'une infrastructure dense de stations à hydrogène outre-Rhin. L'entreprise a sélectionné la technologie McFilling à l'issue d'un processus rigoureux. McPhy installera une station délivrant 200 kg d'hydrogène par jour à une pression de 700 bar (McFilling 200-700) refroidie à -40 degrés et conforme à la norme SAE-J. Cette nouvelle référence, la toute première sur le segment des stations à 700 bars, portera à 14 le nombre de stations McPhy. La mise en service est prévue à Berlin sur le dernier trimestre 2019.

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Une pile à combustible à base de circuits imprimés

Dans le cadre d'un projet de recherche en Angleterre, la société Revolve Technologies a développé une nouvelle technologie de pile à combustible utilisant une construction de circuits imprimés (PCBFC). C'est la première fois qu'une telle pile est utilisée dans un environnement automobile. Par rapport aux systèmes conventionnels, cette pile à combustible réduit à la fois le poids et les coûts et adopte en outre une forme plus flexible. La PAC en question a été intégrée dans un utilitaire Renault Kangoo ZE sous la forme d’un prolongateur d'autonomie, au salon Cenex Low Carbon Vehicle au Millbrook Proving Ground, en Angleterre. Elaborée et produite par Bramble Energy, cette pile à combustible de 5 kW procure au passage une autonomie supplémentaire

d'environ 80 miles (environ 130 km) selon le cycle NEDC avec 1,7 kg d'hydrogène à bord. Les gains pourraient être augmentés encore avec des capacités de stockage d'hydrogène plus importantes.

De l’hydrogène à partir de déchets plastiques ?

Considérée comme une véritable catastrophe environnementale, notamment dans les océans, la pollution plastique pourrait paradoxalement apporter sa contribution à la qualité de l'air. Une équipe de scientifiques de l’université de Swansea (Angleterre) a découvert un procédé qui permet de transformer des déchets plastiques en hydrogène. Pour y parvenir, il faut découper le plastique, le rendre rugueux et ajouter un photo catalyseur qui absorbe la lumière du soleil. Les déchets sont alors exposés à la lumière et plongés dans une solution alcaline, ce qui aboutit à de l’hydrogène gazeux. De plus, avec le procédé mis au point par le Dr Moritz Kuehnel, il n’est pas nécessaire de nettoyer le plastique pour qu’il soit traité. « Même s'il y a de la nourriture ou un peu de graisse dans un bac à margarine, cela n'arrête pas la réaction, mais l'améliore », a déclaré le scientifique surles ondes de la BBC. Et ce n'est pas tout : l’hydrogène produit par recyclage de plastique peut potentiellement être utilisé comme carburant pour les véhicules compatibles. Voici donc venue l'ère du plastic to hydrogen (P2H).

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Hynovations 81, SEPTEMBRE 2018

INTERVIEW

« Nous préparons l’arrivée de l’hydrogène aux 24H du Mans » par Pierre Fillon, Président de l’automobile Club de Louest (ACO)

De passage au Mondial de l’Automobile le 5 octobre, le Président de l’Automobile Club de l’Ouest a présenté la Mission H24 et la voiture préparée par Green GT. Cette dernière a été exposée pendant quelques heures dans le cadre de l’espace Mondial.Tech.

Vous avez profité de l’espace Mondial Tech pour présenter en avant-première la Mission H24. De quoi s’agit-il ?

En 2024, c’est l’objet de cette mission H24, c’est d’avoir une catégorie zéro émission à hydrogène au Mans. Cette mission, elle commence dès maintenant avec un groupe de travail que nous avons formé avec des constructeurs et des équipementiers. Et puis, il y a une voiture, qui a roulé pour la première fois le 22 septembre sur le circuit de Spa-Francorchamps, en Belgique, dans le cadre d’une compétition. L’idée était de montrer que la technologie existe, qu’elle est sûre et que faire un plein d’hydrogène n’est absolument pas dangereux.

En 2013, une voiture à hydrogène a failli prendre le départ du Mans… Les 24H du Mans permettent d’expérimenter de nouvelles technologies.

C’est vrai. C’est déjà Green GT qui menait ce projet dans le cadre de ce que nous appelons le garage 56, qui est un garage réservé pour les nouvelles technologies. Malheureusement, ça ne s’est pas fait parce que les gens de Green GT sont trop perfectionnistes. A un moment, il faut savoir arrêter un programme de développement pour faire la course. Les ingénieurs voulaient tellement faire évoluer leur voiture qu’elle n’a pas pu rouler. Mais entre-temps, ils ont beaucoup travaillé et nous avons aujourd’hui cette voiture. L’objet, c’est de la faire rouler l’année prochaine dans un championnat continental, ce qu’on appelle la Michelin Le Mans Cup, qui est organisé aussi par l’ACO. Elle roulera hors championnat, mais elle fera toute la course.

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Diriez-vous que cela correspond aussi aux souhaits des constructeurs ?

Oui, on est à l’aube d’une nouvelle révolution automobile. Il faut aller vers le « zéro émission », mais on ne sait pas encore comment y aller, avec l’hybride, l’hybride rechargeable et l’électrique à batterie. Et puis, il y a aussi la pile à combustible. C’est vrai que, depuis leur création en 1923, les 24 h du Mans ont permis aux constructeurs de venir tester leurs nouvelles technologies. Mais il s’agit de technologies transférables aux véhicules de série. C’est ce qui s’est passé dans l’histoire du Mans avec les freins à disque par exemple. N’oubliez pas que les 24 h ont introduit l’hybride en 2012, un type de motorisation sur lequel nous avons commencé à travailler en 2008. Nos voitures commencent justement à devenir hybrides. Avec l’hydrogène,

nous préparons l’étape d’après. On pense que la pile à combustible est non seulement une solution pour le transport par voiture, mais aussi pour tous les autres transports comme le train, le bateau et même l’avion.

Vous pensez qu’un jour une voiture à l’hydrogène pourrait gagner Le Mans ?

C’est clairement l’objectif.

Itw réalisée par Laurent Meillaud

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A LIRE Rapport spécial du GIEC sur le réchauffement climatique

Le 8 octobre 2018, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publie un rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C . Ce rapport est destiné à alimenter les travaux de la prochaine conférence sur les changements climatiques (COP 24) qui se tiendra à Katowice (Pologne) en décembre 2018. Selon le rapport, les activités humaines ont déjà provoqué un réchauffement planétaire de 1°C par rapport aux niveaux préindustriels, avec des conséquences déjà bien réelles. Pour limiter l’ampleur du réchauffement, le GIEC recommande des transitions "rapides et de grande envergure" dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme (source : vie-publique.fr).

Lire le rapport..

Déployer les stations hydrogène dans votre territoire – FNCCR et AFHYPAC-Mobilité Hydrogène France

Répondant à l’annonce du plan hydrogène du Gouvernement, la FNCCR et l’AFHYPAC-Mobilité Hydrogène France publient un guide pratique « déployer les stations hydrogène dans votre territoire », destiné aux collectivités locales. Premier document de ce type, le guide détaille le contexte législatif et règlementaire dans lequel s’inscrivent les politiques de mobilité actuelles : décarbonation des transports, amélioration de la qualité de l’air, développement des énergies renouvelables. Autant de facteurs qui ont poussé le Gouvernement à annoncer un plan national hydrogène en juin dernier, et à préparer la publication imminente d’appels à projets pour financer son déploiement.

Lire le guide...

L’hydrogène : défi national, enjeux territoriaux – AFHYPAC

Décarbonation des transports et nouvelles mobilités; transition énergétique; reconversion de bassins industriels; développement de l'économie circulaire : certains espaces et même écosystèmes concentrent l'ensemble de ces enjeux, avec un besoin de réponses adaptées et structurantes. Afin d'accompagner les territoires dans la définition de leurs stratégies hydrogène, l'AFHYPAC s'est attachée à identifier ces écosystèmes où les "services rendus" par l'hydrogène sont les plus pertinents.

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La France amorce le virage vers le véhicules électrique. Et si nous étions sur la bonne voie ? – Carbone 4

Le véhicule électrique à batteries estil aussi bénéfique pour le climat que ce que l’on suppose ? Notre réseau électrique tiendra-t-il le choc face à un afflux massif de véhicules électriques sur les routes ? Le développement du véhicule électrique à batteries n’est-il pas une utopie compte-tenu de la disponibilité des ressources minérales nécessaires ? Longtemps considéré comme un serpent de mer, le développement soutenu du véhicule électrique en France est sur le point de devenir une réalité. Cependant, face à ses vertus affichées et revendiquées, certaines voix se font entendre pour exprimer de nombreuses préoccupations et fustiger

une « fausse bonne idée ». Dans cette note de synthèse, Carbone 4 répond à ces préoccupations pour donner sa vision de la place à accorder au véhicule électrique à batteries, mais également à hydrogène, dans la mobilité de demain en se focalisant plus précisément sur l’automobile.

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Actualisation des Fiches du « Tout savoir sur l’hydrogène et les piles à combustible… »

Fiche 1.1 - Historique de l'hydrogène

Fiche 3.5 - L'hydrogène vert

Fiche 5.1.1 - Moteurs thermiques à hydrogène

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ILS NOUS ONT REJOINTS

Avec plus 92 communes regroupées et plus d'1,8 millions d'habitants la Métropole Aix-Marseille-Provence est l'une des plus importantes collectivités territoriales de France. Le déploiement des solutions hydrogène - en lien avec le Grand Port Maritime de Fos - doit permettre à la Métropole d'atteindre ses objectifs environnementaux et de transition énergétique (décarbonation des usages...). A ce titre, une feuille de route est en cours d'élaboration.

Convaincue des nombreuses possibilités offertes par l'hydrogène

pour accélérer la transition énergétique territoriale, la collectivité de

Caux Seine Agglo s'investit dans le déploiement de projets

d'envergure. Une production massive d'hydrogène par électrolyse est

ainsi prévue tout comme une réflexion spécifique sur les besoins en

formation.

R-GDS est l'opérateur local du réseau de distribution de gaz naturel à Strasbourg et dans plus de 110 communes du Bas-Rhin. Gestionnaire d’un réseau totalisant plus de 1900 kilomètres, R-GDS achemine chaque année 5 milliards de

kWh de gaz naturel vers plus de 110 000 clients.

Implanté dans 14 pays, sur quatre continents, le Groupe RATP est l’un des 5 plus grands acteurs du transport public urbain au monde. Experts de tous les modes de transports urbains (métro, trains régionaux, tramway, bus, câble…), la RATP propose des solutions de mobilité sûres, durables et connectées au service d’une ville durable et intelligente. La RATP s'intéresse aux technologies de l'hydrogène comme carburant des mobilités propres.

H3 Dynamics est un groupe singapourien impliqué dans le domaine de la robotique, de l'hydrogène et de l'intelligence artificielle. Une filiale a été créée en France début 2017 afin de nouer des partenariats industriels.

Hydrogen Advisors est une société de conseils qui propose aux entreprises et institutions publiques un appui dans la définition de leur stratégie en matière hydrogène.

Lettre d'information mensuelle de l'Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible

Réalisée avec le soutien de l'ADEME

En collaboration avec Laurent Meillaud