Edito Faire entendre notre voix - Synagogue Keren Or · Hanoucca sont en ce sens tout un symbole....

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“mon journal” Conversion par Pauline Bebe p.2 Hanoucca par Tom Cohen p.3 Rencontres inter-religieuse p.3 Premier séminaire du judaïsme libéral francophone à Lyon p.4 www.ujl-lyon.com I l était une fois une poignée de valeureux combattants qui ont résisté avec beaucoup de courage à l’assaut des soldats d’Antiochus IV qui tentaient d’helléniser les juifs de Jérusalem. Bien que très minoritaires, ils réussirent à sauver le Temple grâce à une fiole d’huile qui dura 8 jours au lieu d’un seul. Combien de nos haggadot pour- raient commencer par la fameuse phrase : « il était une fois » ? Il en est ainsi du miracle qu’ont vécu les Maccabées il y a 2000 ans, que nous commé- morerons très bientôt à l’occasion de Hanoucca. Répéter indéfiniment ces belles histoires est le mode de transmission des fondements de notre croyance, que nous avons choisi en tant que Juifs . Ce ne sont pas seulement des contes pour enfants mais des légendes qui nous permettent d’espérer, dans les périodes les plus sombres, que bientôt nous vivrons des temps meilleurs. Les bougies de Hanoucca sont en ce sens tout un symbole. Mais prendre à la lettre ces histoires, ce que font certains, peut s’avérer dangereux comme de vivre dans un monde d’illusions, le regard indéfiniment tourné vers un passé glorieux qu’il s’agit de faire revivre, quel qu’en soit le prix. Le courant libéral a depuis toujours été très scru- puleux sur les commentaires, l’analyse et la prise de recul que nécessite l’interprétation des textes. De chaque paracha ou haggada, il s’agit d’extraire le caractère intemporel qui peut nous éclairer sur notre actualité. Nous juifs libéraux considérons qu’il est primordial de comprendre, d’analyser, de réfléchir et faire réfléchir nos membres, y compris les plus jeunes sur les valeurs transmises par ces textes, et des règles de vie qui en découlent. Voilà encore une des (nombreuses) raisons pour lesquelles j’ai adhéré au courant juif libéral et sou- haité militer afin d’en assurer son développement à Lyon. Ce développement se fera grâce au bouche à oreille, à votre enthousiasme, aux échos flatteurs concernant la qualité de notre rabbin, l’excellence de l’enseignement dispensé au talmud torah tant aux enfants qu’aux adultes, la variété et la pertinence des articles publiés dans notre bulletin communautaire, l’organisation d’activités culturel- les , de séminaires et conférences. Notre principal chantier cette année est l’organi- sation à Lyon du premier séminaire du judaïsme libéral francophone qui aura lieu en avril 2011, un programme ambitieux est en cours de préparation pour attirer le plus grand nombre, nous comptons sur vous ! Nous avons un projet et un chemin pour y arriver, rien n’est acquis, rien n’est gagné, cela passe par la chaleur de l’accueil, le respect de chacun, l’écoute, la prise en compte… C’est difficile, demande beaucoup de disponibilité mais cela en vaut la peine, car, de nombreux faits nous en- couragent à continuer : le nombre de familles qui nous rejoignent est en augmentation, les enfants au sein du talmud torah sont chaque année plus nombreux et les demandes de conversion sont en hausse également. Notre voix doit être entendue, loin d’être un courant folklorique, nous devons pleinement faire partie du paysage Juif local. Il y a quelques semaines, vous avez reçu dans votre boite aux lettres une plaquette de demande de soutien pour contribuer au recrutement de René Pfertzel en tant que rabbin libéral à Lyon. Nous souhaitons constituer un fond de réserve et devons être nombreux à y participer pour aborder sereinement la première année de René à ce poste de rabbin. C’est bien sûr l’arrivée d’un rabbin à plein temps qui donnera une forte impulsion à notre mouvement libéral, encore un peu de patience... Merci d’avance pour votre contribution quelle qu’elle soit ! Je souhaite à notre mouvement juif libéral lyon- nais de se développer à son plein potentiel et nous aurons besoin de toutes les compétences, énergies, idées… et bien sûr les moyens financiers pour y arriver. C’est ainsi que nous construirons notre histoire du judaïsme libéral à Lyon dont nous pourrons être fiers ! Hag sameah ! Faire entendre notre voix PAR DANIELA TOUATI sommaire #37 novembre décembre 2010 janvier 2011 kislev tevet chevat 5771 Lettre trimestrielle de l’union juive libérale de lyon Edito

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“mon journal”

Conversion par Pauline Bebe

p.2

Hanoucca par Tom Cohen

p.3

Rencontres inter-religieuse

p.3

Premier séminaire du judaïsme libéral francophone

à Lyon p.4

www.ujl-lyon.com

Il était une fois une poignée de valeureux combattants qui ont résisté avec beaucoup de courage à l’assaut des soldats d’Antiochus IV

qui tentaient d’helléniser les juifs de Jérusalem. Bien que très minoritaires, ils réussirent à sauver le Temple grâce à une fiole d’huile qui dura 8 jours au lieu d’un seul. Combien de nos haggadot pour-raient commencer par la fameuse phrase : « il était une fois » ? Il en est ainsi du miracle qu’ont vécu les Maccabées il y a 2000 ans, que nous commé-morerons très bientôt à l’occasion de Hanoucca. Répéter indéfiniment ces belles histoires est le mode de transmission des fondements de notre croyance, que nous avons choisi en tant que Juifs . Ce ne sont pas seulement des contes pour enfants mais des légendes qui nous permettent d’espérer, dans les périodes les plus sombres, que bientôt nous vivrons des temps meilleurs. Les bougies de Hanoucca sont en ce sens tout un symbole. Mais prendre à la lettre ces histoires, ce que font certains, peut s’avérer dangereux comme de vivre dans un monde d’illusions, le regard indéfiniment tourné vers un passé glorieux qu’il s’agit de faire revivre, quel qu’en soit le prix. Le courant libéral a depuis toujours été très scru-puleux sur les commentaires, l’analyse et la prise de recul que nécessite l’interprétation des textes. De chaque paracha ou haggada, il s’agit d’extraire le caractère intemporel qui peut nous éclairer sur notre actualité. Nous juifs libéraux considérons qu’il est primordial de comprendre, d’analyser, de réfléchir et faire réfléchir nos membres, y compris les plus jeunes sur les valeurs transmises par ces textes, et des règles de vie qui en découlent. Voilà encore une des (nombreuses) raisons pour lesquelles j’ai adhéré au courant juif libéral et sou-haité militer afin d’en assurer son développement à Lyon. Ce développement se fera grâce au bouche à oreille, à votre enthousiasme, aux échos flatteurs concernant la qualité de notre rabbin, l’excellence

de l’enseignement dispensé au talmud torah tant aux enfants qu’aux adultes, la variété et la pertinence des articles publiés dans notre bulletin communautaire, l’organisation d’activités culturel-les , de séminaires et conférences. Notre principal chantier cette année est l’organi-sation à Lyon du premier séminaire du judaïsme libéral francophone qui aura lieu en avril 2011, un programme ambitieux est en cours de préparation pour attirer le plus grand nombre, nous comptons sur vous ! Nous avons un projet et un chemin pour y arriver, rien n’est acquis, rien n’est gagné, cela passe par la chaleur de l’accueil, le respect de chacun, l’écoute, la prise en compte… C’est difficile, demande beaucoup de disponibilité mais cela en vaut la peine, car, de nombreux faits nous en-couragent à continuer : le nombre de familles qui nous rejoignent est en augmentation, les enfants au sein du talmud torah sont chaque année plus nombreux et les demandes de conversion sont en hausse également. Notre voix doit être entendue, loin d’être un courant folklorique, nous devons pleinement faire partie du paysage Juif local. Il y a quelques semaines, vous avez reçu dans votre boite aux lettres une plaquette de demande de soutien pour contribuer au recrutement de René Pfertzel en tant que rabbin libéral à Lyon. Nous souhaitons constituer un fond de réserve et devons être nombreux à y participer pour aborder sereinement la première année de René à ce poste de rabbin. C’est bien sûr l’arrivée d’un rabbin à plein temps qui donnera une forte impulsion à notre mouvement libéral, encore un peu de patience... Merci d’avance pour votre contribution quelle qu’elle soit ! Je souhaite à notre mouvement juif libéral lyon-nais de se développer à son plein potentiel et nous aurons besoin de toutes les compétences, énergies, idées… et bien sûr les moyens financiers pour y arriver. C’est ainsi que nous construirons notre histoire du judaïsme libéral à Lyon dont nous pourrons être fiers ! Hag sameah !

Faire entendre notre voixp a r D a N I E L a T O U a T I

sommaire

#37 novembre décembre 2010 janvier 2011

kislev tevet chevat 5771

Lettre trimestrielle de l’union juive libérale de lyon

Edito

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Le guer, « étranger domicilié » était celui ou celle qui rejoignait le peuple d’Israël, en adoptait les coutumes, et

s’intégrait sans autre forme de procédure. A l’époque rabbinique ce terme acquiert un nouveau sens : celui ou celle qui se conver-tit au judaïsme. De nombreuses conver-sions ont eu lieu au cours de l’histoire. Si l’on s’en tient à l’empire romain, certains historiens affirment que l’augmentation de la population juive de 20.000 à 40.000 âmes juste après l’Exil de Babylone à 9 mil-lions malgré les défaites subies par les juifs au premier siècle ne peut s’expliquer que par l’apport des conversions1. Par ailleurs certains textes témoignent d’une activité prosélyte active comme celui-ci dans l’Evangile selon Mathieu (23:15) qui date de la période du second Temple: « Malheur à vous, scribes et pharisiens, hypocrites, car vous traversez mers et continents pour faire un seul prosélyte […]. Ce texte laisse imaginer une véritable concurrence entre les efforts de prosélytisme des juifs et ceux des premiers chrétiens. Mais très vite les empereurs romains multiplient les mesures pour lutter contre le prosélytisme juif avec son interdiction pure et simple sous Septime Sévère (193-211) et plus tard par Constantin en 315 la peine capitale pour le converti à la nefaria secta, secte néfaste. On pourrait penser que les textes juifs se seraient fait l’écho de ces dangers pour justifier de l’intérieur une interdiction exté-rieure. Bien au contraire la tradition, à de rares exceptions près reste favorable aux conversions : Philon d’Alexandrie et Flavius Josèphe puis le Talmud et les codifica-teurs y compris pendant le Moyen-Age et l’Inquisition. En voici trois exemples, sur l’accueil que l’on doit réserver au candidat, l’égalité du converti devant la loi et enfin une para-bole comparant le converti à une gazelle bien-aimée.Le premier texte est à propos de Jethro le beau-père de Moïse qui selon le texte biblique est « prêtre de Midian ». Selon le midrash Dieu dit à Moïse : « Moi qui ai prononcé le mot par lequel le monde a été créé, je suis Celui qui accueille, non Celui qui repousse […] Par conséquent, lorsque quelqu’un vient, aimé du désir de se convertir, s’il vient pour l’amour de Dieu, tu ne dois pas le repousser mais tu dois aussi le rapprocher de toi »2. Les textes sont unanimes quant à l’égalité du converti à celui qui est né juif. Voici l’explication de Isaac Abravanel (1437-1509)3 : Il y a trois raisons pour lesquelles la Bible rend égaux les convertis et ceux qui sont nés juifs en

Conversion : comme une gazelle…

judaïsme

Selon une croyance commune, le judaïsme n’est ni prosélyte ni favorable aux conversions. Une étude ap-profondie des sources juives et de l’Histoire du peuple juif démontre le contraire. En effet, la conversion était largement pratiquée à l’époque biblique même si elle n’était pas organisée et ne s’effectuait pas selon un processus bien défini.

ce qui concerne l’observance de tous les commandements 1–Israël est une commu-nauté religieuse, un peuple dans le monde 2- Notre Dieu est Un, c’est pourquoi il revient à ceux qui croient en Lui de former une unité parfaite 3-Notre Torah prescrit une manière de vivre, une loi ; et tous ceux qui obéissent à ses principes doivent être considérés comme égaux ». Enfin, un midrash magnifique compare le converti à une gazelle qui se mêle à un troupeau de chèvres. Le roi (Dieu) la choie beaucoup parce qu’elle fait des efforts remarqua-bles et change ses habitudes comme le converti « C’est pourquoi la Bible prend soin de lui »4.

Le judaïsme est donc loin d’être hostile aux conver-sions. Il comprend la Torah comme un message à portée universelle. Sans vouloir imposer ce message aux autres, il considère que ceux qui le souhaitent peuvent s’en rapprocher et en devenir les héritiers tout aussi légitimes que ceux qui sont nés juifs, car Abraham fut le premier converti5.

Dans la mesure où la limitation des conversions est venue historiquement d’une influence extérieure dans des temps de persécution et non d’un point de vue théologique, la question de faire connaître le judaïsme à ceux qui n’ap-partiendraient à aucun groupe religieux est soulevée aujourd’hui dans différen-tes tendances du judaïsme. Notes : 1. Cf. M. Wischnitzer, S.Baron, J. Klausner 2. Tan. N. Yitro 6 ; Ex. R. 27 :2 ; Yalkout Yitro 268 3. sur Nbs 15 :14-16 4. Nbs. R.8 :2 5. TB, Souk. 49b

Pauline Beberabbin de la CJL-Nitsa (Paris)

A partir de textes anciens et contempo-rains de la sagesse juive, Pauline Bebe, première femme rabbin de France, pro-pose une philosophie de la vie concrète, pour vivre sa vie pleinement et non pas la rêver. Le rythme frénétique de notre société laisse peu de place au questionnement fondamental sur le sens de la vie hu-maine.Avec finesse et clarté, elle développe les grands thèmes de l’existence - le bon-heur, la liberté, le travail, le rire, l’amour, la science, le pardon, l’indifférence... Sa lecture non conventionnelle amène le lecteur à réfléchir par lui-même, sans lui donner des réponses toutes faites et sans dogmatisme.

Ce message universel, qui allie tradition et modernité, s’adresse à tous ceux, croyants et non croyants, qui aspirent à une existence pleine de sens.

À l’ombre du tamaris, le nouveau livre de Pauline Bebe

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Nos Téfilines contiennent le Shema et les versets qui louent Dieu, celles de Dieu louent Israël. De la même

façon, en référence au traité des prover-bes, nous pouvons dire que Dieu allume les lumières de Hanoucca pour allumer les âmes juives. Harry Samson, jeune profes-seur de chimie dans les années 50, habitait depuis quatre ans avec sa femme Véra une petite ville du Sud des Etats-Unis. La vie y était agréable. Il y avait bien quelques familles juives au siège du comté mais pas dans la ville. Ils avaient quelques amis pro-fesseurs mais les proches voisins étaient polis et distants. L’expérience militaire de Harry lui avait enseigné que les gars du Sud fréquentent peu les juifs. Il avait parfois des cauchemars avec des visions de capuchons blancs et de croix qui brûlent sur leur pelouse. La première nuit de Hanoucca de la quatrième année, Harry se décida, contre l’opinion de Véra, à allumer les bougies à la fenêtre de devant. Le lendemain, rien ne se passa, aucune question. Au matin du troisième jour, le capitaine des pompiers Brown, le plus proche voisin, habituellement très distant, arrêta Harry. Motivant sa question par son métier, Brown demanda à Harry où il ache-tait ces petites bougies qui brûlaient hier soir chez lui. Harry, un peu indigné, répon-dit qu’il les achetait au supermarché. Lors de l’allumage du troisième soir, il crut avoir

compris et pensa que Brown déclarerait son acte dangereux. L’après-midi suivant, Harry passa devant la caserne. Brown ne lui parla pas. Le lendemain, Harry crai-gnant des représailles, décida de remettre la ménorah dans la cuisine. Le téléphone sonna. Brown demandait simplement si les bougies devaient brûler à la fenêtre. Harry voulut expliquer la signification des bougies, mais Brown demandait seulement s’il était préférable que les bougies soient visibles de l’extérieur. «Oui, …» commença Harry. Brown remercia et raccrocha. Perplexe, Harry revint à la fenêtre où il vit soudain deux petites flammes se refléter.

Il appela Véra et, incrédules, ils virent d’autres bougies s’allumer chez Brown. Harry dit alors : «C’est la lumière dans les ténè-bres, un autre miracle.» Quelque part une âme juive, la bougie de Dieu, complètement éteinte re-naît de ses cendres. A Hanoucca, Dieu n’allume pas les bougies sans notre aide. Sans en avoir conscience, nous sommes les chamech, les bougies spéciales qui allument les autres, les âmes de la ménorah de Dieu. Tous nos actes, toutes nos paroles, peu-

vent toucher un Brown. C’est ma vision de nos communautés libérales en France. Les maisons communautaires que nous créons allumant beaucoup de bougies, apportent la lumière d’un judaïsme ouvert et tolérant et porte la lumière de Dieu dans le monde … une bougie à la fois.

L’allumage de la flamme : une légende de Hanoucca…

fêtes

Le traité des Berahot enseigne que Dieu met aussi des Téfilines, mais différents des nôtres. La Guemara dit : Que contiennent-ils ? Réponse : «qui est, comme votre peuple Israël, une nation unique sur terre ?»

Tom Cohenrabbin de Kehilat Gesher (Paris)

Après avoir reçu en mai dernier des enfants d’un catéchisme et les enfants du collège musulman d’Al-

Kindi, nous avons organisé une seconde rencontre. Cette rencontre a eu lieu à la mosquée Othmane de Villeurbanne. Rendez vous à 15h devant la mosquée. Nous sommes accueillis par Laurent, un fidèle de la mosquée. Après l’arrivée des élèves d’Al-Kindi, nous entrons enfin dans la mosquée. Nous nous déchaussons puis Laurent et Nadia nous rassemblent. Ils nous explique le rôle du mihrab (la niche) et du minbar (le siège). “Le premier niveau est la mosquée en elle-même, qui est vrai-

ment magnifique, et où il y a pleins de fe-nêtres, ce qui rend la pièce très lumineuse, « car dans notre religion, nous ne voulons pas être isolés du reste du monde, tout le monde doit pouvoir voir ce qui se passe à l’intérieur, et nous à l’extérieur », comme nous l’a expliqué Laurent. Pour rentrer nous devions enlever nos chaussures car pour prier, les musulmans mettent parfois la tête sur le sol.” Nous visitons ensuite le reste de la mosquée. Enfin, nous nous ins-tallons tous ensemble dans une salle pour visionner le second volet du film «Leçon de tolérance» (sur les 3 religions). “Nous avons [ensuite] pris un goûter pendant lequel nous pouvions discuter avec tout le monde, et en particulier les enfants musul-mans, qui étaient très ouvert au sujet de leur religion, et très gentils”, nous raconte Sydney Vennin. Nous nous connaissons mieux, nous nous comprenons mieux et c’est là toute la démarche que Carole avait voulu initier. Mission accomplie. À suivre…

Rémi Guedj

Rencontres inter-religieuse [suite]

cultures

Après avoir reçu en mai dernier des enfants d’un catéchisme et les enfants du colège musulman d’Al-Kindi, nous avons organisé une seconde rencontre. Repotage.

Le Cercle de la Pensée Juive Libérale de Lyon (CPJL)vous invite cette année encore à ses ciné-cafés. La première projection aura lieu dans les locaux de

l’UJLL le dimanche 28 novembre à 15h. Nous aurons l’occasion de voir (ou revoir) le film “Odessa… Odessa !” de Michale Boganim, sorti en salle en 2004. “Il existe une ville, au nord de la Mer Noire, qui porte le nom d’Odessa. Va savoir pourquoi, ce nom semble surgir d’un conte dont les phrases, inlassablement répétées par quelques grands-mères, résonnent encore aux oreilles des adultes. Il était une fois, il y a très long-temps...” A travers les histoires de différents personna-ges qui nous emmènent à Odessa, à New York et en Israël, le film évoque l’exil et l’errance d’une commu-nauté particulière : les juifs d’Odessa.

Tarifs : 10 € pour les adhérents au CPJL, 12 euros pour les non-adhérents. Inscriptions par mail auprès de Brigitte Frois : [email protected]

Ciné-cafés : saison 5771 !

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Lettre bimestr ie l le de l ’union juive l ibérale de lyonOnt participé à ce numéro :

Paulibe Bebe, Daniela Touati, Carole Grousset, Tom Cohen, Catherine Colin, Brigitte Frois, Guy Slama et Rémi Guedj.

Montage : Frédéric et Rémi Guedj Courriel rédaction : [email protected]

UJLL : 14 RUE GARIBALDI, 69006 LyoN (CODE PORTE : 5682)

Présidente Daniela Touati Secrétaire Valérie des Roseaux Tél. 04 72 82 06 83 Courriel [email protected]

www.ujl-lyon.com PRIx 7€ ABONNEMENT ANNUEL (4 NUMéROS) 40€

datesDimanche 21 novembre de 9h30 à 18h : Vème colloque des intellectuels juifs à la maison du B’nai B’rith (9 avenue Leclerc Lyon 69007) : « Les Juifs, entre le déjà et l’encore ». Contact : Mme Claude Lévy : 04 78 85 70 24 ou [email protected]

Vendredi 26 novembre à 17h30 : Cours d’introduction au judaïsme animé par René Pfertzel

Vendredi 26 novembre à 19h15 : office de Kabbalat Shabbat animé par René Pfertzel

Samedi 27 novembre à 10h00: office de Shabbat nous lirons la Paracha Vayechev

Dimanche 28 novembre à 15h30 : Ciné-café organisé par le CPJL : Odessa Odessa (cf texte en page 3), projection suivie de dégustations de pâtisseries maison. Lieu : 4 rue Garibaldi 69006 Lyon Tarifs : 10 euros pour les adhérents, 12 euros pour les non-adhérents. Inscriptions : par mail auprès de Brigitte Frois : [email protected] ou au 06 78 93 03 39

Vendredi 3 décembre à 17h30 : Cours d’introduction au judaïsme animé par René Pfertzel

Vendredi 3 décembre à 19h15 : office de Kabbalat Shabbat animé par René Pfertzel Allumage de la 3e bougie de Hanoucca : repas shabbatique, merci d’apporter des beignets et plats traditionnels ( Soufganiot, Latkes, Yoyos etc…) Quiz familial de Hanoucca animé par Frédéric Zeitoun avec des lots pour l’équipe gagnante !

Samedi 4 décembre à 10h : office de Shabbat nous lirons la paracha Mikets

Vendredi 17 décembre à 19h15 : office de Kabbalat Shabbat animé par Catherine Colin

Vacances de fin d’année : pas de Talmud Torah ni d’offices du 19 décembre au 2 janvier inclus

Vendredi 7 janvier à 19h15 : office de Kabbalat Shabbat animé par les Jeunes du Talmud Torah

Vendredi 21 janvier à 17h30 : Cours d’introduction au judaïsme animé par René Pfertzel

Vendredi 21 janvier à 19h15 : office de Kabbalat Shabbat animé par René Pfertzel ; repas shabbatique avec le Seder de Tou Bichvat, merci d’apporter des fruits (15 espèces) pour célébrer comme il se doit ce Nouvel An des arbres !

Samedi 22 janvier à 10h : office de Shabbat nous lirons la Paracha Yitro

Vendredi 4 février office de Kabbalat Shabbat à 19h15, animé par Catherine Colin

Ce séminaire lui est en effet apparu comme une réponse à un besoin ressenti par de nombreuses

communautés libérales francophones de poursuivre et d’approfondir les échanges entamés lors du dernier séminaire tenu à Paris. L’enjeu est de rassembler des communau-tés qui partagent la même langue dans des zones géographiques proches afin d’être capable d’élaborer des réponses aux défis lancés au judaïsme libéral par une société en pleine interrogation sur la place du fait religieux. Ces rencontres ont pour objet principal de

trouver des réponses aux préoccupations actuelles majeures des communautés. Elles seront organisées sous forme de six ateliers et de deux conférences plénières. Les ateliers traiteront de sujets aussi variés que « Les conversions et l’accueil des couples mixtes » , « La halakha et le mouvement libéral dans le judaïsme» , « L’accueil des jeunes adultes et des ado-lescents », « L’organisation des Talmudei Torah », « Le recrutement de rabbins », « Le développement d’une littérature libé-

rale francophone », « L’enseignement de la shoah dans les mouvements juifs libé-raux», quant aux conférences, elles abor-deront des thèmes plus vastes, tels que « La restitution des enfants juifs cachés après la deuxième guerre mondiale dans le diocèse de Lyon et le rôle de Justes », sujet traité par une historienne et « Israël : état laïque ou état religieux » sujet traité par un professeur en sciences politiques. A l’issue de ce séminaire nous espérons arriver à une mutualisation des idées et des moyens qui nous permettront de consolider nos communautés et de leur donner une meilleure visibilité. Ce renforcement est la condition néces-saire pour que le message du judaïsme libéral puisse être entendu en France et en Europe : construire un pont entre la tradition séculaire et les juifs d’aujourd’hui, prôner un judaïsme d’ouverture qui ose des réponses aux défis du xxI ème siècle. Nous espérons qu’un premier pas dans cette direction sera franchi pendant ces journées lyonnaises. Le programme détaillé ainsi que les conditions d’inscriptions figureront dans le prochain numéro d’Itoni Le judaïsme libéral francophone européen est représenté par : 14 communautés dont 12 en France, une en Belgique, une en Suisse romande. Nos communautés regroupent plus de 15000 membres, 1 300 enfants font partie de nos Talmudei Torah. Les 14 communautés juives libérales fran-cophones sont affiliées à la World Union for Progressive Judaism qui siège à Jéru-salem, à travers l’émanation européenne European Union For Progressive Judaism basé à Londres. Sites web :World Union for Progressive Judaism : www.wupj.orgEuropean Union for Progressive Judaism : www.eupj.org

évènement

Au défi lancé pendant le congrès de la World Union en mars 2010 d’organiser à Lyon ce premier séminaire du judaïsme libéral fran-cophone, l’UJLL a répondu sans hésiter, en tenant à y associer la CJL.

Brigitte Frois

les aventures de la rabinette

Solidarité entre

générationsScénario : FZ

Dessins : AJW

Noé devient père de triplés

à 500 ans...

Mathusalem a vécu 969 ans...

C’était quand la retraite ?

Premier séminaire du judaïsme libéral francophone

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