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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020 Editeur-Directeur Général : Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi - Rédaction & Administration : 33, Avenue de la Paix, Mont Fleuri, Commune de Ngaliema Contacts : Airtel : 0999915179 - Vodacom : 0818135157 - E-mail: [email protected] Récépissé de déclaration de Publication n°04/CAB.MCP/007/2002 - BP : 13.790 KINSHASA I/République Démocratique du Congo Sites web : http://www.laprosperiteonline.net & www.laprosperite.online Série I n° 5352 du mercredi 1er juillet 2020 - 20 ème Année - Prix : 3.000FC - 2USD Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé comme prospère l’état de ton âme (3 jean 2) A la pointe de l’actualité… Quotidien d’Actions pour la Démocratie et le Développement Plus de 20 ans d’expérience au service de la Nation P.2,11-13 P.20 P.3 Etat de droit, priorité des priorités Félix Tshisekedi s’en tient à l’indépendance de la justice «Soixante années de misère et de désillusions » RDC: Moïse Katumbi lance un appel à la mobilisation générale pour préserver l’intégrité et l’unité du pays 60 ans d’indépendance RDC : Jean-Pierre Bemba invite la classe politique à réfléchir et partir sur de nouvelles bases Messages de vœux du 30 juin 2020 - DGI ................................................................... P.4 - CONGO AIRWAYS ............................................P.5 - COMMUNAUTE HELLENIQUE DE KINSHASA ....P.6 - UPAK .............................................................P.7 - OVD ...............................................................P.8 - DGRAD ..........................................................P.9 - SONAS .........................................................P.10 P.24

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité

Editeur-Directeur Général : Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi - Rédaction & Administration : 33, Avenue de la Paix, Mont Fleuri, Commune de NgaliemaContacts : Airtel : 0999915179 -  Vodacom : 0818135157  -   E-mail: [email protected]

Récépissé de déclaration de Publication n°04/CAB.MCP/007/2002 - BP : 13.790 KINSHASA I/République Démocratique du CongoSites web : http://www.laprosperiteonline.net & www.laprosperite.online

Série I n° 5352 du mercredi 1er juil let 2020 - 20 ème Année - Prix : 3.000FC - 2USD

Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé comme prospère l’état d e ton âme (3 jean 2)

A la pointe del’actualité…

Quotidien d’Actions pour la Démocratie et le Développement

Plus de 20 ans d’expérience au service de la Nation

P.2,11-13

P.20

P.3

Etat de droit, priorité des priorités

Félix Tshisekedi s’en tient àl’indépendance de la justice

«Soixante années de misère et de désillusions »

RDC : Moïse Katumbi lance un appel à lamobilisation générale pour préserver

l’intégrité et l’unité du pays60 ans d’indépendance

RDC : Jean-Pierre Bemba invite laclasse politique à réfléchir et partir

sur de nouvelles basesMessages de vœux du 30 juin 2020

- DGI...................................................................P.4- CONGO AIRWAYS............................................P.5- COMMUNAUTE HELLENIQUE DE KINSHASA....P.6- UPAK.............................................................P.7- OVD...............................................................P.8- DGRAD..........................................................P.9- SONAS .........................................................P.10

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité - Sur le vif2Etat de droit, priorité des priorités

Félix Tshisekedi s’en tient à l’indépendance de la justice*‘’Fonder un Etat moderne, un Etat normal etvaincre la pauvreté décrétée cause nationale,constituent toujours la pierre angulaire de mavision pour notre pays‘’, a rappelé lundi, leprésident de la République, Félix Tshisekedi, dansson discours à l’occasion du 60ème anniversairede l’indépendance de la RDC. Conscient du faitque le chemin pour y parvenir est parseméd’embûches et d’obstacles, le chef de l’Etat dittirer sa détermination du peuple congolais, luisusurrant constamment dans l’oreille sonleitmotiv, « Le peuple d’abord ». En des termesclairs et précis, le 5ème président de la RD. Congo

a balayé l’ensemble des préoccupations de la population, et dressé un bilan à mi-parcours de savision et ses promesses depuis son investiture le 24 janvier 2019.Sur le plan politique, social et mêmeéconomique, le président de laRépublique note qu’au moment où laRDC célèbre le 60ème anniversaire deson indépendance, des pasimportants ont été franchis.Beaucoup reste à faire, naturellement.Toutefois, Félix Tshisekedi ditcontinuer de porter à cœur l’ensembledes aspirations des congolais pour unCongo meilleur, paisible, plus juste etplus équitable. ‘’Qu’il s’agisse de laréforme en cours de la justice, que jecompte poursuivre et approfondir, del’indispensable rattrapage en matièred’infrastructures de base, de l’accèsà la santé, de la pacification intégraledu pays ou de la préservation del’env ironnement, le Congo agrandement besoin de ressources etde méthodes, pour poursuivre avecsuccès la mise en œuvre duprogramme pour lequel vous m’avezélu‘’.Cependant, ‘’je souhaite quel’expérience douloureuse révélée aucours du procès en rapport avec leProgramme des 100 jours tournedéfinitivement la page de la longuesérie de projets et programmes qui, àtravers l’histoire de notre pays, ontdonné lieu à d’importants coulagesdes ressources publiques en touteimpunité‘’, a soulevé le chef de l’Etat.

Etat de droit en marche ?

Selon lui, en effet, l’établissement d’unEtat de droit est en marche en RDC.‘’Le citoyen congolais a retrouvé lapleine jouissance de ses l ibertésfondamentales : de manifester, derésider dans son pays, de ne pas êtrearrêté pour des raisons politiques‘’,note Félix Tshisekedi, soulignant qu’àce jour, la Justice recouvre peu à peuson indépendance. Et que lesavancées enregistrées l’ont été au prixde sacrifices extrêmes.De ce fait, pour le chef de l’Etat, ellesne peuvent être annihilées par desmanœuvres d’arrière-garde quis’observent chez certains de vouloirlégiférer pour déposséder le ConseilSupérieur de la Magistrature dupouvoir judiciaire qu’il détient pourtantpar la Constitution. Il estime, parconséquent, que les réformes dans cesecteur doivent être dictées, non paspar le souci de s’assurer uneprotection d’une personne ou d’ungroupe de personnes, mais plutôt parle souci d’apporter plus d’efficacité etd’efficience au fonctionnement de lajustice.‘’Je n’accepterai sous aucun prétextedes réformes dans ce secteur qui, parleur nature et contenu, viendraientporter atteinte à des principesfondamentaux régissant la justice telsque prévus dans notre Constitution,notamment l’indépendance du pouvoir

judiciaire, du pouvoir législatif et dupouvoir exécutif, le pouvoir régalien denomination des magistrats, la gestiondu pouvoir judiciaire conf iée auConseil supérieur de la Magistratureet bien d’autres‘’, a martelé, lundi soir,le président de la République.

Maintenir la lutte contrel’impunité, la corruption,…

Dans un discours rassembleur, FélixTshisekedi a fait le constat malheureuxqu’aujourd’hui, 60 années plus tard,le devenir de la Nation est toujoursentre les mains d’une classe politique,toutes tendances confondues, quidemeure versati le, et qui peine àarracher la Nation du cercle vicieux del’instabilité et de la pauvreté.‘’En soixante années, nous avonsprogressivement laissé notre classepolitique se transformer en une sortede maffia, et nous en avons fait leprincipal modèle de réussite pour cettejeunesse. Il est temps de changer deparadigme et de créer les conditionsqui permettront à nos jeunes dedevenir les principaux créateurs derichesses dans notre pays‘’, a-t-i lexhorté.Aussi, a-t-il rappelé que la lutte contrel’impunité, la corruption et les anti-valeurs, constituent les élémentscentraux de sa stratégie, sans lesquelstout réel espoir de changement estimpossible.

Une pensée pieuse pour leshéros de la lutte

Félix Tshisekedi se rappelle égalementdes filles et fils de la République quiont lutté jusqu’au sacrifice suprême,dans leur détermination à préserverl’intégrité du territoire, l’unité nationaleet les droits humains. ‘’Je n’oubliepersonne […] Je pense à l’ensemblede nos forces vives, et en particuliertous les combattants et martyrs de ladémocratie, qui, dans la suited’Etienne Tshisekedi d’heureusemémoire, ont affronté les répressionsles plus sanglantes, les plus barbares,depuis les temps forts de la guerrefroide jusqu’à la veille des élections dedécembre 2018 ; je pense à nos filleset à nos fils lâchement abattus dansles rues de nos villes et de nos villages,jusqu’à l’intérieur des églises ainsiprofanées‘’, a déclaré le président dela République.Pour lui, aucune douleur, aucundéchirement ne doit être oublié.Ainsi, ‘’au nom de l ’ensemble dupeuple congolais, je m’incline une foisde plus devant leur bravoure. Leurhéroïsme nous a permis de franchirune étape importante dans notremarche vers l ’instauration d’uneNation respectueuse de la personnehumaine et du caractère sacré de lavie‘’.

La Pros.

DISCOURS DU CHEF DE L’ETAT, SEM Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBOA L’OCCASION DU 60ème ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DE LA RDC

LE 30 JUIN 2020Mes chers compatriotes,Le 30 juin de chaque année est unmoment légitime pour nous tous, decélébrer et de commémorerl ’accession de notre pays à lasouveraineté nationale etinternationale. C’est aussi l’occasionde revisiter le chemin que nous avonsparcouru ensemble, de prendre lamesure des défis, aux plans politique,économique et social, afin d’arrêter lesvoies et moyens d’offrir un meilleuravenir à notre progéniture.Il y a soixante ans, nos pèresfondateurs, parmi lesquels JosephKasa-Vubu et Patrice Lumumba, sont

parvenus à concrétiser la profondeaspiration du peuple congolais àl’émancipation.Nous gardons tous en mémoire labelle histoire du 30 juin ; celle de nosdeux héros, aux tempéramentsdifférents, mais tout aussi déterminéspour la cause de l’indépendance. A cetégard, il me parait juste, 60 ans plustard, de réconcil ier ces deuxapproches et d’élever Joseph Kasa-Vubu, longtemps oublié, au ranglargement mérité de Héros National.Dans le même ordre d’idée, je viensde signer l ’ordonnance portantnomination du Maire et du Maire

adjoint de Lumumbav il le, dans laprovince de Sankuru, rendant celle-cieffective et opérationnelle.Le Congo, ce pays voulu et créé sansnous 75 années plus tôt à Berlin, nousl’aimons et nous le chérissons, unis parle sort et ayant en partage une longuehistoire commune faite de joies, delarmes, de sueur et de sang.Sans équivoque, nos pères ont fait lechoix de l’indépendance, de la dignitéet de la solidarité nationale, tout enétant conscients du risque encourupar le pays quant à son deveniréconomique et social, faute d’unepréparation adéquate de la jeune

nation.L’effondrement du socle de confianceintervenu entre les acteurs politiquesnationaux dès le lendemain de laproclamation de notre indépendance,est le résultat combiné del’inexpérience, de la jeunesse de laclasse politique et du jeu malsain desconvoitises extérieures.Ce départ raté a conduit notre pays,un pays aux promesses pourtantexceptionnelles, dans une descenteaux enfers qui a pu paraitreinterminable et qui n’a épargné aucun

(Suite en page 11)

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 3- Sur le vif«Soixante années de misère et de désillusions »

RDC : Moïse Katumbi lance un appel à la mobilisation généralepour préserver l’intégrité et l’unité du pays

La République Démocratique du Congo vient de commémorer, ce 30 juin 2020,dans la méditation, son 60ème anniversaire de l’indépendance. A cette occasion,Moïse Katumbi, le président d’« Ensemble pour la République », a dressé untableau sombre sur l’état actuel du pays, légué par les pères fondateurs.Insécurité persistante, pauvreté endémique, chômage généralisé, économieextravertie, insuffisance des infrastructures de base,… «Tous les indicateursmajeurs de développement sont au rouge», note l’ancien gouverneur duKatanga. Selon lui, le bilan global est largement négatif et il traduit les effetspervers de la mauvaise gouvernance et de la politisation à outrance de tous lessecteurs de la vie nationale. Et ceci, sans compter avec la pandémie de covid-19ainsi que la crise politique qui ne traduit nullement les aspirations du peuplecongolais. A ce dernier, Moïse Katumbi fait comprendre que « soixante annéesde misère et de désillusions sont amplement suffisantes pour nous motiver ànous battre davantage, en vue de l’instauration d’un régime véritablementdémocratique et d’un Etat de droit ». Ainsi, lance-t-il un vibrant appel à lamobilisation générale pour préserver l’intégrité et l’unité du pays, tout enprivilégiant l’intérêt commun.

ENSEMBLELe Président

DECLARATION 60ème ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCEDemain, nous commémoronsl’anniversaire de l’avènementde notre pays à sasouveraineté nationale etinternationale.Soixante ans après cette datehistorique du 30 juin 1960,nous rendons hommage auxmartyrs et pères del’indépendance, d’heureusemémoire, qui avaient remplileur devoir patriotique, au prixsouvent de leur sang, et quinous ont légué la charged’écrire l ’histoire de notrepays.Nous devons aussi saluer leconcours des autres peuplesdu monde, en Afrique commeen Occident, qui ont eu àsoutenir cet élan enprivilégiant le principe qui veutque chaque peuple ait droit àson autodétermination.Que pouvons-nous dire del’état de la Nation aujourd’huià ces pères fondateurs ?Force est de constater,malheureusement, que lamarche du pays se fait avecbeaucoup de soubresauts etque l’élan de développements’est complètement estompédepuis des lustres en raisonde l ’immobil isme de nosdirigeants.Le bilan global est largementnégatif et il traduit les effetspervers de la mauvaisegouvernance et de lapolitisation à outrance de tousles secteurs de la v ienationale. La plupart desgouvernements qui se sontsuccédés ont érigé commemode de gestion de la chosepublique, la corruption, leclientélisme, le népotisme, letribalisme...Il n’y a pas un seul secteur de

la v ie nationale où nous,Congolais, trouvons dansl’action publique et lesrésultats obtenus une seuleraison d’être f iers de nosdirigeants.L’intégrité territoriale, la paixciv i le et la stabil i té desInstitutions de la Républiquesont menacées de toutesparts, l’insécurité persiste ets’accroît. Le sang desinnocents ne cesse de coulerabondamment et gratuitementdu fait des combines et desbandes armées à la solde dequelques indiv idus etgroupuscules sans foi ni loi.Bien plus, nous relevons uneinsuffisance et un délabrementpénalisants desinfrastructures de base, unepauvreté endémique, unchômage généralisé, unsystème éducatif obsolète, unsecteur de la santé publiqueen décrépitude, uneproduction locale quasiinexistante, une économietotalement extravertie et uneadministration publiquearchaïque et démotivée.Tous les indicateurs majeursde développement sont aurouge. C’est ainsi que notrepays est classé au rang desEtats fai l l is et parias surl’échiquier mondial malgré sesimmenses ressourcesnaturelles.Notre système éducatif est uneindustrie de production dechômeurs qui augmententchaque jour la masse desjeunes désœuvrés dont le sortne préoccupe que très peu lesdirigeants.Notre jeunesse si dynamiqueet talentueuse est sacrif iée.Faute d’avenir, des milliers de

jeunes n’ont désormaiscomme seul espoir que de setourner vers des travaux peuvalorisants ou alors de quitterle pays. Cette situation estinsupportable.Et comme si cela ne suffisaitpas, nous voici en plus frappéspar la pandémie ducoronav irus, qui est certesmondiale, dont les victimes sefont de plus en plusnombreuses sous l ’œilimpuissant des autoritéspoli tiques et sanitaires qui,malgré la volonté, peinent àmettre en place une politiquede riposte cohérente, efficaceet adaptée.Nous stigmatisons l’égoïsmeet la médiocrité d’une certaineclasse poli t ique qui ne sepréoccupe pas de la misère dupeuple mais qui œuvreconstamment à confisquer lesrichesses collectives et àprivatiser la gestion du pays àson profit.L’appartenance à certainspartis politiques et le degré desoumission partisane primentsur l’expertise, l’expérience etla compétence. Il est temps demettre fin à cette mauvaisepolitique, destructive, qui aplongé l ’administrationpublique, les entreprises duportefeuil le, les régiesfinancières et les services ainsique les établissements publicsen faillite. Faute des moyens,les services de défense et desécurité éprouvent d’énormesdifficultés à jouer pleinementleur rôle.Et c’est dans ce tableausombre et préoccupant qu’unedes famil les poli t iques aupouvoir prend subitement desinitiatives législatives

provocatrices pour défier notrepeuple. Seule une soifinsatiable de pouvoir pour lepouvoir peut justifier une telleattitude.Ces derniers temps, nousentendons le peuple élever lavoix, en ce qui concerne lespropositions de loiscontroversées sur le ConseilSupérieur de la Magistrature.Solidaires de tous ceux quidénoncent cette imposture,nous saluons le courage et lalucidité du peuple congolaisqui, partout à travers le paysv ient d’exprimer sanséquivoque un non catégoriqueaux trois propositions de loisinconstitutionnelles queveulent lui imposer ceux qui,depuis plus d’une décennie,s’emploient à le maintenir enotage.Nous demandons aux forcesvives de la Nation de continuerà se maintenir en alerte et àse tenir prêtes à répondre aumot d’ordre de mobil isationgénérale en vue de se prendreen charge si lesditespropositions de lois ne sontpas retirées.Soixante années de misère etde désil lusions sontamplement suf fisantes pournous motiver à nous battredavantage en vue del’instauration d’un régimevéritablement démocratique etd’un Etat de droit.En dépit de ce tableausombre, nous réaf f irmonsnotre espoir et notre foi en unCongo démocratique, plusbeau qu’avant, prospère, où ilfera bon v iv re non plusseulement pour une poignée

de priv ilégiés mais pour lepeuple congolais tout entier !C’est pourquoi, nous invitonstous nos compatriotes à uneméditation profonde sur lesactions à entreprendre pourun avenir radieux.Nous lançons également unvibrant appel à la mobilisationgénérale pour préserverl’intégrité et l’unité de notreNation tout en priv i légiantl’intérêt commun.Nous devons rester confiantsen l ’avenir de notre pays.Nous sommes et demeuronsune Nation d’avenir avec notrejeunesse nombreuse et pleinede vitalité, notre patrimoinecul turel éblouissant, notrediaspora regorgeant decompétences. Notre peupleest travailleur et créatif. Nosmamans portent aveccourage et abnégation surleurs épaules le destin de nosfoyers et notre avenir. LesCongolais ne demandent quedes espaces de l iberté etd’actions dans la paix, l’ordreet la sécurité pour transformernotre pays en terre féconde.Aucune fatal i té ne nouscondamne à la vie de misèreet à la servitude.Voilà pourquoi tous ensemble,déterminés, comme un seulhomme, dressons nos fronts,longtemps courbés;reprenons l’élan, dans la paix,la justice et le labeur, pourbât ir un Congo plus beauqu’avant où nous aurons ladignité et la prospérité enpartage.Que Dieu bénisse la RDCQue vive l’indépendance.

Moïse KATUMBI

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La Prospérité4 - Communication

N°01/001/DGI/DG/CO/CK/2020

MESSAGE DE VŒUX A SON EXCELLENCE MONSIEURLE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT,

A L’OCCASION DU 60EME ANNIVERSAIRE DEL’INDEPENDANCE DE LA REPUBLIQUE

DEMOCRATIQUE DU CONGOA L’OCCASION DU 60EME ANNIVERSAIRE DE L’ACCESSION DE NOTRE PAYS A LA SOUVERAINETE TANTNATIONALE QU’INTERNATIONALE, LA HAUTE DIRECTION AINSI QUE L’ENSEMBLE DU PERSONNEL DE LADIRECTION GENERALE DES IMPOTS ONT L’INSIGNE HONNEUR DE PRESENTER A SON EXCELLENCEMONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, LEURS VŒUX LES MEILLEURS TOUTEN LUI SOUHAITANT UNE BONNE FETE DE L’INDEPENDANCE.

LEURS VŒUX S’ADRESSENT EGALEMENT AUX HONORABLES PRESIDENTS DE L’ASSEMBLEE NATIONALEET DU SENAT, A SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT, AINSIQU’AU PEUPLE CONGOLAIS TOUT ENTIER.

ILS FELICITENT LE CHEF DE L’ETAT POUR SES EFFORTS INLASSABLES EN VUE DE L’EDIFICATION D’UNETAT DE DROIT EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, GAGE DE L’AMELIORATION DU BIEN-ETRE DU PEUPLE CONGOLAIS.

EN CETTE PERIODE DIFFICILE MARQUEE PAR LA PANDEMIE DE LA COVID-19, L’ADMINISTRATION FISCALERENOUVELLE SON ENGAGEMENT A NE MENAGER AUCUN EFFORT POUR UNE MOBILISATION OPTIMALEDES RECETTES INDISPENSABLES A LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT.

Fait à Kinshasa, le 29 juin 2020

BARNABE MUAKADI MUAMBA

A l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendanceFrance : Jean Tambu Mikuma organise une messe d’action

de grâce pour les Congolais décédés de Covid-19L’Ambassade de la Républiquedémocratique du Congo près laRépublique française a organiséune messe inter- religieused’action de grâce à l’occasion du60ème anniversaire del’indépendance de la RDC, le 30juin 1960. Aussi en mémoire desressortissants Congolais victimesde la pandémie de coronavirusen France.Une messe de requiem a été ditedans la cathédrale Saint Bernard deParis, le 29 juin 2020, en mémoiredes ressort issants Congolaisdécédés de suite de la pandémie decoronavirus.Les fami l les endeui l lées par lapandémie se sont recueil l ies à lacathédrale St Bernard pour lamémoire des leurs. Cette messe adébuté à 15 heures.Dans son homélie, le célébrant aédi f ié l ’assistance en fa isant larétrospect iv e de 60 ansd’Indépendance de la Rdc, en posantla quest ion de sav oi r ce que lesCongolais ont fait de leur pays ? Ils’est posé la question de savoir siles di f f érents responsables ontrespecté les promesses de nospères de l’Indépendance notamment,

sur l’essor du développement. C’estsur ce constat que Jean TambuMikuma, chargé d’af fai re del ’Ambassade de la Rdc près la

République française a exhorté lesCongolais de la diaspora à penser às’impliquer pour le développement dela RDC non seulement sur le plan

matériel, mais surtout des idées.‘ ’Nous av ons en France, Parissingul ièrement, une grandecommunauté bien formée surd’importants domaines : médecine,ingénierie, informatique et d’autresdiscipl i nes plus importantes quipuisse dév elopper notre RDC, etpersonne ne peut aimer notre paysplus que nous même. C’est pourquoi,je déplore les décès de noscompatriotes que la covid-19 a ôtéla v ie. Pour leur mémoi re, nousavons pensé faire monter nos prièrespour que le bon Dieu les garde dansson amour’’.Pour assurer le bon déroulement dela messe, il était conseillé à tous ceuxqui ont voulu prendre part à cettecélébration commémorative d’arriverà l’église à temps et aux membresdes familles aux respects des gestesbarrières.Face à l’épidémie de coronavirus,c’était l’occasion pour Jean Tambu derappeler les diverses mesures deprév ent ion, moyens les plusefficaces pour se protéger du virus.«Si ces mesures barrières sont bienfaites, c’est ce qui marche le mieuxcontre le virus».

La Pros.

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 5- Communication

MESSAGE DE VŒUX A L’OCCASION DU 60ème ANNIVERSAIREDE L’INDEPENDANCE DE LA REPUBLIQUE

DEMOCRATIQUE DU CONGO

A l’occasion du 60ème Anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, laPrésidente du Conseil d’Administration, le Directeur général ainsi que le Personnel deCongo Airways souhaitent une bonne fête de l’indépendance :- A son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat Félix AntoineTSHISEKEDI TSHILOMBO,- Aux Honorables Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat,- Au Premier ministre, Chef du Gouvernement,- Au Président de la Cour Constitutionnelle,- Au Peuple Congolais.Au moment où le monde entier est secoué par la pandémie à Covid-19, le Conseild’Administration, la Direction générale et l’ensemble du Personnel de Congo Airways,renouvellent ici leur attachement au Président de la République, Chef de l’Etat ets’engagent dans la lutte contre cette maladie en vue de favoriser le développement denotre cher et beau Pays. Le transport étant un secteur porteur de croissance, CongoAirways continuera à s’inscrire dans la politique de développement du pays et à maintenirses prestigieuses certifications de l’industrie à l’échelle internationale.

Fait à Kinshasa, le 29 juin 2020

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La Prospérité6 - Communication

A l’occasion du 60ème Anniversaire de l’indépendance et à l’accession àla Souveraineté Internationale de la République Démocratique du Congo,la Communauté Hellénique de Kinshasa, son Président et l’ensemblede ses Membres expriment leurs souhaits de bonne Fêted’indépendance dans l’esprit pacifique et l’amour pour tous, les unsenvers les autres, à :

- Son Excellence Monsieur le Président de la République et Chefde l’Etat Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO ;

- A la Présidente de l’Assemblée Nationale et à tous les Députés ;

- Au Président du Sénat et à tous les Sénateurs ;

- A son Excellence Monsieur le Premier Ministre et à tous lesMembres du Gouvernement ;

- Au Président du Conseil Economique et Social et à tous lesConseillers ;

MESSAGE DE FELICITATION AU CHEF DE L’ETAT ETAU PEUPLE CONGOLAIS

- Au Gouverneur de la Ville de Kinshasa et à tous les Députés etMinistres Provinciaux ainsi qu’à l’ensemble du Peuple Congolais.

A cette occasion, la Communauté Hellénique entreprenante sur lesterritoires congolais avant l’avènement de l’indépendance de laRépublique Démocratique du Congo, réitère sa disponibilité dans sonrôle d’acteur socio-économique à côté du peuple congolais pour larelance économique du pays, sa seconde patrie.

Fait à Kinshasa, le 29 juin 2020

Pour la Communauté Hellénique de Kinshasa

Le Président

Gérasimos DOUNIS

60ème anniversaire de l’indépendanceRDC : Jeanine Mabunda rend hommage à tous les Députés et Sénateurs

Jeudi 30 Juin 1960-Mardi30 Juin 2020, la RDC acommémoré dans laméditation, le 60ème

anniversaire de sonaccession àl’indépendance. A cetteoccasion, le numéro undes élus du peuple, MmeJeanine Mabunda Lioko,a, dans sa déclaration,rendu hommages à tousles Députés et Sénateursainsi que ses collèguesprovinciaux,‘’représentants légitimesdu peuple congolaisdans sa diversité, pourleur dévouementpatriotiques à accomplirleurs prérogatives en cestemps de pandémieCovid-19’’. La speaker del’Assemblée nationaleest revenue sur le rôledu parlement quiconsiste à encadrer lesmesures urgentes, voterles lois sociales pour unCongo plus équitable.«Ce travail parlementairecrucial pour la bonnesanté de notre jeune

démocratie doits’accomplir dans desconditions de sécuritéoptimales pour les élusdans le strict respect denotre Constitution», aconclu JeanineMabunda.Lisez, ci-dessous, sadéclaration in extenso.

Déclaration de laPrésidente de

l’Assemblée nationale,Jeanine Mabunda Lioko,

à l’occasion de lacommémoration de ladate du 30 juin 1960

En cette journée mondialedu par lementarismecélébrée ce 30 juin, je tiensà rendre hommage à tousles Honorables Députésnationaux et Sénateurs ainsique nos col lègues élusprovinciaux, représentantslégit imes du peupleCongolais dans sa diversité,pour leur dévouementpatriotique à accomplir leursprérogatives en ces tempsde pandémie COVID-19.

En ce moment difficile, lerô le du Parlement estessentiel pour encadrer lesmesures d’urgence, voterdes lois sociales pour unCongo plus équi tab lecomme les lois contre lacorrupt ion, pour lapromotion des 10 millionsd’handicapés , pour laprotec t ion des peuplesautochtones, une révisiondu Code de l’agriculture etcontrô ler l ’act ion dugouvernement notammentdans la gestion de la riposteà la pandémie dont les effets

négatifs multiformes se fontressent i r par tous . LesChambres parlementairesont voté des autorisations deratification d’accords avecles partenairesin ternat ionaux pourl ’améliorat ion du socialCongolais dans lesdomaines ci-après : appuiau développement despet ites et moyennesentreprises, développementdes chaines de valeursagrico les dans s ixprovinces, appui au bien-être alternatif des enfants et

jeunes impliqués dans lachaine d’approvisionnementdu cobalt, amélioration dessystèmes de surveillancedes maladies en Afriquecentrale et préparat ionstratégique et la réponse aucovid-19.Les Assembléesparlementaires nationalesincarnent la démocratie etsont les institutions centralespar lesquelles la volonté dupeuple s’exprime.L’instauration d’un Etat dedroit souhaité par touspassera par ce pilier de ladémocrat ie qu’est leParlement dont la vocationest d’améliorer la vie de nospopulat ions qu’el lesreprésentent.Ce travail parlementairecrucial pour la bonne santéde notre jeune démocratiedoit s’accomplir dans descondit ions de sécuritéoptimales pour les élus dansle strict respect de notreConstitution.Que vive nos Députés etSénateurs!Jeanine Mabunda Lioko

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La Prospérité 7- Communication

A l’occasion du 60ème Anniversaire de l’Indépendance et àl’accession à la Souveraineté Internationale de laRépublique Démocratique du Congo, le Président DirecteurGénéral, les cadres de Direction et l’ensemble duPersonnel de l’Usine de Panification de Kinshasa, UPAK,formulent leurs vœux d’excellente Fête de l’Indépendancedans la paix et l’esprit de concorde nationale renouvelépour la recherche collective du bien-être socio-économiquepour tous, à :

- Son Excellence Monsieur le Président de laRépublique et Chef de l’Etat Félix Antoine TSHISEKEDITSHILOMBO ;

- A la Présidente de l’Assemblée Nationale et à tousles députés ;

- Au Président du Sénat et à tous les Sénateurs ;

- A son Excellence Monsieur le Premier Ministre et à

MESSAGE DE FELICITATION AU CHEF DE L’ETAT ETAU PEUPLE CONGOLAIS

tous les Membres du Gouvernement ;

- Au Président du Conseil Economique et Social et àtous les Conseillers ;

- Au Gouverneur de la Ville de Kinshasa et à tous lesDéputés et Ministres Provinciaux ainsi qu’à l’ensemble duPeuple Congolais.

En occurrence, l’UPAK, constante à côté du PeupleCongolais depuis 1960 dans la production de pains,produits de grande portée sociale, assure sa disponibilitéà toujours servir avec l’accompagnement de l’Etat.

Fait à Kinshasa, le 29 juin 2020

Pour l’Usine de Panification de Kinshasa

Le Président Directeur Général

Gérasimos DOUNIS

Presqu’au terme d’un cycle de trois ansRDC - Banque Mondiale : Sylvestre Ilunga et Jean-Christophe

Carret font le point du partenariatLe Premier Ministre, IlungaIlunkamba a reçu, lundi 29juin dernier à la Primature,une délégation de laBanque Mondiale, conduitepar le Directeur desOpérations /BanqueMondiale pour la RDC,Jean-Christophe Carret. Ilétait question au cours decette réunion, de faire lepoint sur les résultatsobtenus dans le cadre dupartenariat entre laBanque Mondiale et laRépublique Démocratiquedu Congo, presqu’au termed’un cycle de trois ans.A l’issue des échanges avecle Chef du Gouvernementcongolais, Jean-ChristopheCarret a fait savoir que depuisdeux ans, 2,6 mil l iards dedollars américains ont étédisponibilisés par la BanqueMondiale pour de nouveauxprojets centrés sur ledéveloppement humain.Notamment, dans l’éducation,

la santé, et la protectionsociale qui permet de venir enappui aux plus vulnérables,mais seuls 1,5 milliards ont étéeffectivement engagés à cejour. Pour le Directeur desOpérations de la BM, le défi estd’absorber le milliard restantpour appuyer la politique degratuité dans le secteur del’enseignement primaire enRDC. ‘’On avait obtenu des fonds

pour la Républiquedémocratique du Congo, maistout l’enjeu c’est d’arriver à lesengager et entamer lesdiscussions sur lesperspectives…‘’, a-t-il préciséau sortir de la réunion avec lePremier Ministre.Des perspectives, en effet, quisont, dans un premier temps,suspendues à l ’approbationde 1,5 milliards USD de projetqui sont en attente de

ratification par le Parlement.‘’Une fois que ces projets sontratifiés, on pourra discuter dela prochaine vague deprojets‘’, a dit Jean-ChristopheCarret. Il s’agit d’un possibleappui budgétaire en échangedes réformes en matière degouvernance des Financespubliques, pour aider la RDCà atténuer les ef fetséconomiques de la pandémiede COVID-19, et également

un f inancement des projetsd’infrastructures comme lessegments routiers qui pourrontêtre bitumés dans le Nord-Kivu et dans le Grand Kasaï.La BM env isage aussi def inancer le projetd ’ a s s a i n i s s e m e n t ,d’électrification et de desserteen eau potable dans la ville deKinshasa, précisément dansles quartiers les plus pauvres.

La Pros.

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité8 - Communication

Message de VœuxEn ce jour où la République Démocratique du Congo commémore le 60ème anniversaire de son accession à la souveraineté Nationale etInternationale, le Conseil d’Administration, la Direction Générale et l’ensemble du personnel de l’Office des Voiries et Drainage «O.V.D» en sigle,présentent leurs vœux de paix, de stabilité et d’amour :- A Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;- Aux Honorables Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat ;- Aux Honorables Députés et Sénateurs ;- A Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement et à tous les membres du Gouvernement ;- Aux membres des Cours et Tribunaux ;- A toutes les forces vives de la Nation et au vaillant peuple congolais.L’Office des Voiries et Drainage saisit cette opportunité pour renouveler à vous tous son traditionnel dévouement.Il vous rassure sa contribution sans faille à l’œuvre collective de reconstruction nationale dans un élan de paix et de solidarité.Puisse le Tout-Puissant vous combler des bénédictions et daigner bénir notre pays que nous voulons sans distinction uni, fort, démocratique etprospère.

Fermé pour cause des travauxMarché Central : les vendeurs en colère réclament la réouvertureEn colère, des centaines desvendeurs du marché central deKinshasa, communément appeléZando, ont manifesté le 29 juindernier devant le gouvernorat de laville et le long de grandes artèresenvironnantes pour exiger laréouverture de ce marché. Cesmanifestants se disent paupériséspar la fermeture de leur lieu degagne-pain et ne savent pas à quelsaint se vouer. Voilà pourquoi, ils sonten masse descendus dans la ruemalgré l’Etat d’urgence, pour faireentendre leur voix à Gentiny Ngobila,gouverneur de la ville de Kinshasa.I ls étaient nombreux, hommes etfemmes, jeunes et vieux comme un seulhomme à descendre dans la rue, le 29juin dernier scandant des chansons,rameaux à la main, réclamant duGouverneur Ngobila la réouvertureimmédiate du marché central. Cescommerçants, pour réussir leur action,a-t-on appris, un nombre importantd’entre eux a passé la nuit au grandmarché pour être rejoint par le reste à4h du matin dans le but de contournertoutes les manœuvres éventuelles dela police. Pour rappel, ce marché au

cœur de la ville de Kinshasa a été fermépour cause des travaux de réhabilitationpar le gouverneur Gentiny Ngobila. Maisdepuis, se plaignent ces manifestants,aucun début des travaux n’a étéconstaté sur le terrain alors que pendantce temps, les vendeurs broient du noir

en tournant des pousses à la maison.Ils se sont posé la question de savoirpourquoi le Gouverneur avait pris etmaintenu cette mesure depuis près detrois mois, alors qu’il connaît fort bien,disent ces manifestants, que lesactivités exercées par de trentaines de

milliers des vendeurs dans ce marchésont génératrices de revenus pour leursurvie.Signalons que la marche des vendeursdu grand marché a eu lieu le 29 juin, lejour du début du déconfinement de lacommune de la Gombe, annoncé parun communiqué public lu par le Ministrede la communication de la RD Congo,Jolino Makelele, après une concertationentre le gouvernement de la Républiqueet l’Hôtel de ville de Kinshasa. Cecommuniqué insistait aussi sur lerespect des mesures barrières àobserver pour éviter la contagion deCoronavirus qui ne cesse de prendrede l’ampleur à travers la République.Ces manifestants en furie après tout,sont repartis avec un sentiment d’avoirété entendu par le Gouverneur de laville de Kinshasa, Gentiny Ngobila. Maisaux dernières nouvelles, selon certainessources, l ’autorité urbaine tientmordicus à sa décision jusqu’à ce quesa vision se réalise. Quant auxvendeurs, signalent les mêmes sources,doivent docilement aller vendre auxendroits aménagés momentanémentpour eux.

Christian-Emmanuel Elumba

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 9 - Communication

MESSAGE DE VŒUX DE L’INDEPENDANCE ADRESSE A LEURSEXCELLENCES MESSIEURS LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF

DE L’ETAT ET LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENTExcellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

A l’occasion de la commémoration du 60ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineténationale et internationale, la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domanialeset de Participations, DGRAD en sigle, ainsi que son personnel vous souhaitent une bonne et heureuse fêtede l’Indépendance.

La DGRAD réaffirme au Gouvernement de la République, à travers ce message, son engagement à neménager aucun effort pour une mobilisation accrue des recettes non fiscales au profit du Trésor public.

Puisse le Dieu Tout-Puissant vous assister dans la lourde tache de conduire la République Démocratiquedu Congo et son Gouvernement à des destinées meilleures.

Dotation des matériels de protection et de contrôleCovid-19 : l’UNFPA clôture la série à la maternité de Delvaux

Lancée depuis le début de lapandémie de Covid-19 en Républiquedémocratique du Congo, lacampagne de l’UNFPA concernant ladotation de 60 maternités de Kinshasaen matériels de protection et decontrôle des infections, a été clôturéela semaine dernière, dans la maternitédes sœurs de Delvaux.Au terme d’une formation qu’il a organiséeen faveur des sages femmes afin de leurpermettre d’affronter cette période de crisesanitaire caractérisée par la pandémie deCovid-19, le Fonds des Nations Unies pourla Population (UNFPA), a effectué unesérie de dotation en matériels de protectionet de contrôle des infections à ladisposition des sages femmes, infirmiers,anesthésistes et médecins, de 60maternités à travers la ville de Kinshasa.L’objectif de cette démarche est de mieuxprotéger le personnel soignant ainsi queles femmes enceintes et leurs nouveau-nés de cet environnement hospitalier à hautrisque, très fréquenté par la population.Le Représentant de l’UNFPA, SennenHounton se dit heureux de contribuer auplan national du Gouvernement dans lalutte contre la Covid-19. ‘’L’UNFPA veuts’assurer que les femmes accouchentsans perdre la v ie, qu’i l y ait desgrossesses désirables, sans violences etlorsqu’i l y a des pandémies, descatastrophes et autres, les femmes

continuent d’accoucher. D’où, c’estimportant que ces femmes continuent àaccoucher sans attraper la Covid-19 et quele personnel soignant soit protégé‘’, a-t-ilrappelé.Appel à plus de financementIl renchérit en remerciant les bailleurs desfonds, sans lesquels cette réalisation

n’aurait pas vue le jour. Aussi, il a appeléd’autres bailleurs à les assister étant donnéque les besoins sont énormes.‘’Nous avions commencé cette vastecampagne avec Kinshasa, grâce à l’appuidu Canada, de la Suède et d’autresbailleurs des fonds, pour assister 60maternités et 10 autres à l’intérieur dont

au Kongo-Central, le Kasaï, et autres.Mais il y’a toujours plusieurs besoins quis’ajoutent et les moyens sont insuffisants,d’où l’importance de continuer à mobiliserles fonds‘’.Pour sa part, Nicolas Simard,Ambassadeur du Canada, a laissécomprendre que son pays est heureux detravailler d’une manière très étroite avecl’UNFPA et les autorités congolaises pourvenir en aide à la population congolaise,avec un programme d’aide humanitaired’urgence de 37,6 millions USD cetteannée, permettant de financer desinitiatives comme celles-ci.La sœur responsable de la maternité deDelvaux a, el le aussi, exprimé sasatisfaction à l’égard de ce geste posé parl’UNFPA.Signalons que cette action a permis dedoter les formations sanitaires identifiéesdes thermomètres frontaux à infrarouge,des combinaisons de protection aveccapuche, des masques chirurgicaux et deséquipements réutilisables comme destabliers en PVC, des lunettes de protectionrigides, des gants mais aussi des kits lave-mains, des savons et des solutions hydroalcooliques. L’UNFPA dote aussi lesditesformations sanitaires et leurs espacespubliques des kits de désinfection, tout enréservant des kits de dignités aux femmesqui viennent d’accoucher.

La Pros.

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La Prospérité10 - Communication

MESSAGE DE VŒUX A SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LAREPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, A L’OCCASION DU 60EME ANNIVERSAIRE DE

L’INDEPENDANCE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

Excellence Monsieur le Président de la République,Chef de l’Etat(Avec l’expression de nos hommages les plusdéférents),A l’occasion de la commémoration du 60ème anniversairede l’accession de notre pays à la souveraineté nationaleet internationale, nous éprouvons un réel plaisir deprésenter, au nom du Conseil d’Administration, de laDirection Générale et de tout le personnel de la SONASSA, à votre auguste personnalité, aux membres duGouvernement ainsi qu’aux Honorables Députés etSénateurs, nos vœux de bonheur, de prospérité et depaix.

Tout en continuant d’implorer la grâce de l’Eternel afinqu’il daigne vous accorder plus de sagesse dansl’exercice de vos hautes et complexes fonctions, nousv o u s ré ité ro n s , Excellence Monsieur le Président dela République, Chef de l’Etat, l’expression de noshommages les plus déférents.

Société : Gombe déconfiné, le grand marché de Zandotoujours fermé

Tel qu’annoncé par legouvernement, le déconfinementprogressif de la commune de laGombe a bel et bien commencé.En témoigne la disparition desbarrières qui empêchaient jadis lapopulation d’y accéder,contrairement au grand marchéoù les barrières des policierspersistent afin d’empêcher l’accèsà la partie en réhabilitation. Lapopulation, quant à elle, s’estmassivement invitée en espérantune mesure de grâce sur laréouverture de ce lieu decommerce.Partant de l’avenue du commerce,l’avenue du marais, l’avenue plateau,l’avenue du marché, toutes les ruesdemeurent bloquées par les agents dela police nationale. Desregroupements des gens se fontremarquer juste à la l imite de cesbarrières. I ls se disent être despropriétaires et des gérants desmagasins et étalages et veulentreprendre leurs activités.Mécontentement des marchandsFace à la presse, ils n’ont pas manquéde gl isser quelques mots. « Noussommes venus ici pour reprendre nos

activités habituelles, on ne comprendpas pourquoi il y a encore des policierspour nous empêcher d’entrer. Nesavent-ils pas que la grande partiede Zando ne se trouve pas dans lacommune de la Gombe ?’’, s’interrogele gérant d’une boutiqued’habillement.Quelques magasins sont ouverts etune forte populat ion a répondu

présent avec le port du masque sansaucun respect de la règle dedistanciation sociale d’un mètre maisla grande partie du marché reste alorsinaccessible. « Les autorités de la villeavancent des raisons de réhabilitationdont certains commerçants doutent dela réalisation parce que les ouverturespermettant l ’accès sont toutesbloquées par les agents de l’ordre,

donc aucun moyen de se rendrecompte de la faisabilité de ces travaux,le gouverneur nous ment et ne sesoucie pas de nous les vendeurs deZando», fustige un commerçant enquittant le lieu.Aucun travail réalisé‘’Rien n’a été fait depuis que nousavons quitté ce marché, nous avionsespéré que ça va changer mais riendu tout, les saletés sont toujours là,les caniveaux n’ont pas été curés, àpart démolir les étalages des pauvrescommerçants et les jeter au feu, riende bon. En ce qui concerne cetteréhabilitation, nous en avons marre decette situation, zando est devenucomme un camp des pol iciers,regardez vous-même tous cespoliciers, que font-ils sur notre lieu desurvie, eux-mêmes se plaignent de nepas savoir pourquoi ils sont là, voilà lasituation dans laquelle ces autoritésnous mettent mais nous avons déjàouvert les yeux, nous les attendonsaux élections, ils verront qui est lemaître. Les autres vont pleurer ’’,prévient Jeff, un vendeur des denréesalimentaires sur le croisementBokassa et Rwakadingi.

Berthan Vova

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La Prospérité 11- Sur le vif

secteur de la vie nationale.Déjà avant l’indépendance,dans son discours visionnaired’Accra en décembre 1958,Patrice Lumumba nous invitaità nous opposer de toutes nosforces à la balkanisation duterri toire national sousquelque prétexte que ce soit.Ef fectivement, comme unserpent de mer, la menace dela balkanisation aura traversél’histoire de ces 60 dernièresannées, la rendanttumultueuse et trouble, sousl’instigation de puissancesextérieures, en complicitéavec des enfants du pays etdes pays voisins.Loin de briser notre volonté devivre ensemble, je voudraisque les menaces contre notrepays raffermissent les lienshistoriques et le sentimentpatriotique, qui font de nousles filles et fils de la grandenation congolaise au cœur del’Afrique.Très chers compatriotes,Au combat pourl ’indépendance, s’estsubstitué un combat pour ladémocratie, les l ibertésfondamentales et le progrèssocial, comme si, aprèsl’indépendance, le peuple duCongo avait troqué unesoumission externe contre unesoumission interne.Soixante ans durant, malgréles vicissitudes et leur cortègede conséquencesdouloureuses, notre patrie estrestée une et indivisible. Jesais gré à toutes les filles et àtous les fils de la Républiquequi ont lutté jusqu’au sacrificesuprême, dans leurdétermination à préserverl’intégrité de notre territoire,l’unité nationale et les droitshumains. Je n’oublie personne; je pense à nos vail lantsof f iciers et soldats quitravaillent nuit et jour dans desconditions extrêmementdif f ici les. Je pense à nosmamans et nos sœursmartyrisées dans leur chair. Jepense à nos enfants victimesdes conf lits, à qui un tristedestin a arraché le simple droitd’espérer… Je pense à nosclasses laborieuses, à nospaysans, à tous ceux quichaque matin, affrontent desdifficultés de tout genre poursubvenir aux besoins de leurfamille. Je pense à l’ensemblede nos forces v ives, et enparticul ier tous lescombattants et martyrs de ladémocratie, qui, dans la suite (Suite en page 12)

(Suite de la page 2)

Etat de droit, priorité des prioritésFélix Tshisekedi s’en tient à l’indépendance de la justice

d’Étienne Tshisekedid’heureuse mémoire, ontaf fronté les répressions lesplus sanglantes, les plusbarbares, depuis les tempsforts de la guerre froide jusqu’àla veil le des élections dedécembre 2018 ; je pense ànos filles et à nos fils lâchementabattus dans les rues de nosv il les et de nos v i l lages,jusqu’à l’intérieur des églisesainsi profanées. Je n’oubliepersonne, je n’oublie rien ;aucune douleur, aucundéchirement ne doit êtreoublié. Au nom de l’ensembledu peuple congolais, jem’incl ine une fois de plusdevant leur bravoure. Leurhéroïsme nous a permis defranchir une étape importantedans notre marche versl ’instauration d’une Nationrespectueuse de la personnehumaine et du caractère sacréde la vie.Mes très cherscompatriotes,« A vous tous, mes amis quiavez lutté sans relâche à noscôtés, je vous demande defaire de ce 30 juin 1960 unedate i l lustre que vousgarderez inef façablementgravée dans vos cœurs, unedate dont vous enseignerezavec fierté la signification à vosenfants, pour que ceux-ci àleur tour fassent connaitre àleurs fils et à leurs petits-filsl’histoire glorieuse de notrelutte pour la liberté ».Cet appel prophétique lancépar Patrice Emery Lumumba le30 juin 1960, je vous demandede le graver indélébile dansvotre conscience, car plus quejamais, il demeure d’actualité.Dans sa longue quête pour ladémocratie et l’État de droit,notre peuple a enduré lespires atrocités, crimes contrel’humanité et pillages de sesressources.Aujourd’hui, 60 années plustard, le devenir de la Nation esttoujours entre les mains d’uneclasse poli t ique, toutestendances confondues, quidemeure versatile, et qui peineà arracher la Nation du cerclevicieux de l’instabilité et de lapauvreté.Jugez vous-même de notrehéritage commun, 60 ansaprès : Alors que le revenumoyen par habitant était de1000 dollars américains en1960, i l est estimé à 400dollars américains aujourd’hui,en termes constants ;autrement dit, le congolaismoyen a perdu 60 % de sa

richesse au cours des 60dernières années.Notre pays estparadoxalement aujourd’huil’un des pays les plus pauvresdu continent, alors qu’il fut l’undes plus riches il y a 60 ans.Notre réseau routier nereprésente plus que 10 % dece qu’i l était en 1960 et leréseau ferroviaire que 20 %.Mes chers compatriotes,Au lendemain de monaccession à la Magistraturesuprême, me conformant àmes obligationsconstitutionnelles etm’acquittant de mon devoir deredevabilité, j’ai prononcé, le13 décembre 2019, undiscours sur l’état de la Nation,devant les chambres duParlement réunies enCongrès.Devant les honorablesDéputés et Sénateurs, j’ai eul’honneur et la fierté de faireun tour d’horizon complet desprincipaux secteurs de la vienationale autour des actionsprioritaires de monquinquennat, contenues dansle Programme duGouvernement. Il s’agit sur leplan poli t ique durétablissement de la paix et del’instauration d’un Etat de droit; sur le plan social, i l y anotamment la gratuité del’enseignement, la couverturesanitaire universelle et leslogements sociaux ; sur le planéconomique, la priorité a étédonnée à l’accès à l’électricitéet à l ’eau potable, auxinfrastructures et latransformation structurelle del’économie par sadiversification.Mes chers compatriotes,Au moment où nous célébronsle 60ème anniversaire de notreindépendance, je note que despas importants ont étéfranchis.A l’Est du pays, aux Nord etSud-Kivu, les groupes arméslocaux et étrangers ont subices derniers mois une fortepression et enregistré deslourdes pertes. Plusieurscombattants issus de leursrangs ont été soit capturés, soitdémobilisés ou arrêtés, soitrapatriés dans leurs paysd’origine.Les ADF sont à ce journettement af faibl ies etdélogées de tous leurssanctuaires dans le territoirede Beni. L’armée réussit àdéjouer plusieurs attaquesterroristes de cette force dumal qui, de manière très isolée,

mènent des attaques cibléescontre les populations civiles.Je salue les efforts de nosofficiers et nos troupes sur leterrain et ma déterminationd’en finir reste vive.En Ituri, la F.R.P.I est engagéedans le processus dedésarmement, dedémobil isation et deréinsertion en cours de miseen œuvre. Ceci après lasignature d’un accord de paixavec le Gouvernement.Dans l’ensemble, des mesuresnon militaires sont davantagerequises pour une meilleuremobil isation descommunautés locales dans lalutte contre les forcesnégatives.Je réitère mon appel à tous lesautres groupes armés afin dedéposer les armes et dechoisir la voie de la paix, souspeine de s’exposer aux actionscoercitives de l’armée et à despoursuites judiciaires.Je condamne fermement lesmassacres des populationspar des miliciens en Ituri, auxNord et Sud-Kivu. Tout enexprimant ma compassion auxfamilles durement touchéespar cette barbarie ignoble, jeles assure que ceci ne resterapas impuni.Chers compatriotes,Comme je m’y étais engagé,l’établissement d’un État dedroit est en marche dans notrepays. Le citoyen congolais aretrouvé la pleine jouissancede ses libertés fondamentales: de manifester, de résiderdans son pays, de ne pas êtrearrêté pour des raisonspolitiques.La Justice recouvre peu à peuson indépendance. Lesavancées enregistrées l’ontété au prix de sacrif icesextrêmes. Elles ne peuventêtre annihi lées par desmanœuvres d’arrière-gardequi s’observent chez certainsde vouloir légiférer pourdéposséder le ConseilSupérieur de la Magistraturedu pouvoir judiciaire qu’i ldétient pourtant par laConstitution.Point n’est besoin de vousrappeler que la justice élèveune nation. La justice est pourun État de droit ce que le sangest pour le corps humain. Voilàpourquoi j ’estime que lesréformes dans ce secteurdoivent être dictées, non paspar le souci de s’assurer uneprotection d’une personne oud’un groupe de personnes,mais plutôt par le souci

d’apporter plus d’efficacité etd’efficience au fonctionnementde la justice.En considération de ceséléments, je n’accepterai sousaucun prétexte des réformesdans ce secteur qui, par leurnature et contenu, viendraientporter atteinte à des principesfondamentaux régissant lajustice tels que prévus dansnotre Constitution, notammentl ’indépendance du pouvoirjudiciaire, du pouvoir législatifet du pouvoir exécutif , lepouvoir régalien denomination des magistrats, lagestion du pouvoir judiciaireconfiée au Conseil supérieurde la Magistrature et biend’autres.Je m’étais également engagéà rendre l’enseignement debase obligatoire et gratuit pourtous. A ce jour, f réquenterl’école est devenu une réalitépour nos enfants, quelle quesoit leur condition sociale.En effet, jusqu’à la rentréescolaire de 2019, notre paysétait l ’un des derniers aumonde où l’école primaire étaitencore payante. Les parentsfinançaient les 2/3 des coûtsde scolarité et 4 mil l ionsd’enfants n’étaient passcolarisés en 2018, parce queles parents devaient choisirentre les nourrir ou les faireétudier.Depuis que nous avons lancécette grande réforme pour lagratuité, 2,5 millions d’enfantssupplémentaires ont puretrouver le chemin de l’école.Cependant, cet engouementsalutaire met en exergue deuxautres importants défis quenous devons relever ; celuides infrastructures d’accueil etcelui de la quali té del’enseignement. Quelles qu’ensoient les dif f icultés, noussommes sur la bonne voie etnous restons déterminés.Nous pouvons nous réjouir debénéficier du concours sansprécédent de la sol idaritéinternationale pour la prise encharge de cette réforme dontle coût est supérieur à 1milliard de dollars par an.Mais il nous faudra davantagemobil iser nos ressourcesinternes à travers l’impôt, poursoutenir à long termel’éducation de nos enfants. Ils’agit d’une responsabil i técollective et prioritaire, qui doitinterpeller chaque citoyen.J’ai également prisl ’engagement de mettre un

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité12 - Sur le vif

terme à l ’impunité, pourdonner un sens à la luttecontre la corruption et les anti-valeurs, car celles-ci sont à labase de presque tous lesmaux dans les dif férentssecteurs de la vie nationale.Quelques mois après monavènement, des Ministres dugouvernement central et desministres provinciaux ont étésuspendus de leur fonction,déférés devant la justice etcondamnés pour des faits decorruption et d’abus d’autorité.Aussi ai-je, à cet égard, créépar ordonnance datée du 28mars dernier une Agence deprévention et de lutte contrela corruption (en abrégéeA.P.L.C), qui a pour mission deprévenir et de lutter contre lacorruption qui gangrène lepays, en amont de l’action desinstitutions judiciaires.Sur le plan économique, j’ai faitde l’accès à l’électricité unepriorité. Plusieurs projetspublics et privés sont en coursde démarrage, notammentune centrale solaire de 1.000Mégawatts à Kinshasa etd’autres à l’intérieur du pays.En outre, au-delà desconférences et débats publicssur la question, le méga projetdu grand Inga est au cœur detractations susceptibles de luidonner un coup d’accélérateurinespéré.Mes chers compatriotes,Le courage, disait Jaurès,c’est d’al ler à l ’idéal et decomprendre le réel.Notre pays a failli à son devoirde donner à la jeunesse uneperspective crédible autre quede vouloir s’agglutiner au seindes institutions politiques etpubliques, comme si leuravenir n’existait qu’en faisantde la politique. En soixanteannées, nous avonsprogressivement laissé notreclasse politique se transformeren une sorte de maff ia, etnous en avons fait le principalmodèle de réussite pour cettejeunesse. Il est temps dechanger de paradigme et decréer les conditions quipermettront à nos jeunes dedevenir les principauxcréateurs de richesses dansnotre pays ; cette jeunessetalentueuse, pleine d’énergieet av ide de savoir, pourlaquelle nous avons engagé lepays dans la transformationdigitale, à travers l’ambitieuxPlan national du numériqueHorizon 2025.Depuis l’indépendance jusqu’à

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Etat de droit, priorité des prioritésFélix Tshisekedi s’en tient à l’indépendance de la justice

ce jour, notre pratique de lapolitique a eu pour principaleffet de diluer l’efficacité, dediluer les responsabilités et, aufinal, de desservir au lieu deservir.La lutte contre l ’impunité,contre la corruption et les anti-valeurs, constituent leséléments centraux de mastratégie, sans lesquels toutréel espoir de changement estimpossible.Mais dès lors que nous avonsen toute conscience choisiede privilégier la réconciliationnationale pour mieuxconstruire l’avenir et préserverla paix, la lutte contrel’impunité ne doit en aucun casse transformer en vengeance,ni en chasse aux sorcières.De même, aucuneréconciliation crédible ne peutêtre env isagée si nouscontinuons avec les pratiquesanciennes de la corruption, dela ruse et du crime.L’engagement que j ’ai prisdevant vous, devant maconscience et devant Dieu,c’est de donner la chance àtous les congolais, sansexclusive, d’envisager l’aveniren toute liberté et en toutequiétude, mais sur denouvelles bases morales. Enaucun cas cet engagement nepeut signifier la poursuite del’impunité. M’inspirant dessaintes écritures, mon objectifn’est pas de voir les méchantspérir, mais plutôt qu’i lschangent, qu’ils soient sauvéset que le pays tout entier s’enréjouisse.A défaut, ils s’exposeront à larigueur de la loi. Celle-ci étantfaite pour révéler la faute,j’accorde à la restauration del’État de droit la première despriorités dans mon combatpour l’édification d’un nouveauCongo.J’ai entendu certains parleravec ironie ou crainte de laRépublique des juges.La réali té est plutôt que lepouvoir judiciaire demeureconfronté à de nombreux défisen termes de ressources, decapacités et d’indépendance.La République Démocratiquedu Congo ne compteactuellement que 1 magistratpour 28 000 habitants, alorsqu’un ratio minimum de 1magistrat pour 5.000 habitantsest considéré comme étant lalimite de la couverture requisepar les standards définis parl’Association Internationale desMagistrats. La dernière grandevague de recrutement des

magistrats en RépubliqueDémocratique du Congo datede 2011. Nous avons donc ungrand retard à rattraper.Mes chers compatriotes,J’ai à cœur l’ensemble de vosaspirations pour un Congomeilleur, un Congo paisible,plus juste et plus équitable.Qu’il s’agisse de la réforme encours de la justice, que jecompte poursuiv re etapprofondir, de l’indispensablerattrapage en matièred’infrastructures de base, del’accès à la santé, de lapacification intégrale du paysou de la préservation del’environnement, le Congo agrandement besoin deressources et de méthodes,pour poursuivre avec succèsla mise en œuvre duprogramme pour lequel vousm’avez élu.Je souhaite que l’expériencedouloureuse révélée au coursdu procès en rapport avec leProgramme des 100 jourstourne définitivement la pagede la longue série de projetset programmes qui, à traversl’histoire de notre pays, ontdonné l ieu à d’importantscoulages des ressourcespubliques en toute impunité.Je pense notamment au Projetde Bukangalonzo, auxmultiples cessions d’acti fsminiers, aux projets deconstruction d’infrastructuresroutières, aéroportuaires etj’en passe. Le défi du Congo,le défi du peuple congolais,c’est de sortir de la répétitionpour s’inventer un destin. A toutprix, nous devons y parveniret nous allons y arriver.J’appelle le gouvernement dela République à engager desréformes sur l’ensemble de lachaine de la dépense, afin quenos ressources publiquessoient désormais mieuxpréservées et mieux utilisées.Mes chers compatriotes,Alors que nous nous étionsengagés à faire de 2020 une

année de l’action décisive, laforce du destin a fait coïncidercette année du soixantièmeanniversaire avec l’une descrises sanitaires etéconomiques les plus intensesque notre civ i l isation aitconnue ; l ’apparit ion de laCov id-19. Cette crise estégalement un rappel àl ’humil i té que nous devonsadopter face à l’accélérationimprévue du mouvement del’histoire.La cov id-19 qui af fecteaujourd’hui tous les continentset qui frappe indistinctementtous les habitants de laplanète, représente la plusgrave crise sanitaire qu’aitconnu le monde depuis lagrippe espagnole.Toutes les certi tudesidéologiques sur lesquellesest fondé l’ordre économiquemondial sont aujourd’huiremises en question. Pours’adapter à cette nouvelledonne et of f rir à ses Etatsmembres la possibi l i téd’investir massivement dans lalutte contre la covid-19, l’UnionEuropéenne ainsi que laBanque centrale européenne,ont revu et assoupli de manièreexceptionnelle leurs règles etpratiques en matièrebudgétaire et d’endettement.Lorsque notre pays a étéfrappé à son tour par cettepandémie de cov id-19, j ’aidans mes messages du 18 et24 mars 2020, annoncé lesmesures de prévention et deprotection contre ce virus enmême temps que j’ai déclarél’état d’urgence conformémentaux dispositions pertinentesdes articles 85, 144 et 145 denotre Constitution.La pandémie du coronavirusnous a une fois de plus rappeléà quel point nous étionsdépendants de l’extérieur etcombien nous pouvions êtrevulnérables à cause d’unsystème de santé déficient.Et pour atténuer les impacts

immédiats de la covid-19 dansnotre pays, j’ai immédiatementengagé le gouvernement àprendre des mesures pourassurer la prise en chargesanitaire des personnesaffectées par la pandémie,ainsi que pour garantir lacontinuité del’approvisionnement du paysen denrées de premièrenécessité. L’ensemble de cesdispositions ont permis deréduire très sensiblement letaux de létalité de la pandémiedans notre pays. Celui-ci estpassé de 10 % de décès dansles premiers jours à moins de2,5 % actuellement. Au niveauéconomique, la pandémienous a rappelé l ’excessivedépendance du pays vis-à-visde l’extérieur. Ainsi, quelquesgrands projets agricoles ontété init iés, pour renforcernotre autosuf f isancealimentaire. Trente-trois millehectares à travers le pays ontété af fecté aux culturesv ivrières et commencent àproduire leurs premiersrésultats, dont 3000 tonnes deriz à Kimpese, 4000 tonnes depaddy à Nkuni. Nousattendons de récolter ettransformer bientôt le maniocplanté sur 800 hectares àWangata.Afin de consolider cet élan surles plans sanitaire etéconomique, j’ai lancé le 18juin 2020 un programmemultisectoriel d’urgence dontle coût est estimé à 2,6milliards de dollars américains.Il va sans dire que dans cecontexte de crise, i l estégalement urgent de procéderà des économies partout oùnous pouvons en réaliser, encommençant par lesinstitutions politiques, afin dedégager des marges demanœuvre budgétairessupplémentaires pour assurerles dépenses sociales enfaveur des catégories les plusfragiles.Mes Chers compatriotes,A sa création en marge de laconférence de Berlin en 1885,notre pays a été baptisé « EtatIndépendant du Congo ». Loinde pouvoir caractériser lasouveraineté des peuples quiy habitaient et qui venaientd’être soumis à un régime decolonisation, cettedénomination a symbolisé lavolonté de son propriétaired’alors, le monarque belgeLéopold II, de transformer

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 13- Sur le vif

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notre pays naissant en zonede libre-échange économiqueau prof i t des puissancesoccidentales de l’époque.C’est ainsi que notre pays atoujours été un centred’enjeux planétaires qui ledépassent, au point que c’enest devenu son ADN, la sourcede ses joies et ses peines.C’est pourquoi, t irant lesleçons de l ’histoire, j ’airésolument engagé laRépublique dans la voie del’ouverture internationale,dans l’unique but de préserverles intérêts supérieurs de monpays et de mon peuple.C’est dans ce contexte quej’estime nécessaire que notrehistoire commune avec laBelgique et son peuple, soitracontée à nos enfants enRépublique Démocratique duCongo ainsi qu’en Belgiquesur la base d’un travailscientif ique réalisé par leshistoriens des deux pays.Mais le plus important pourl ’avenir, c’est de bâtir desrelations harmonieuses avecla Belgique parce qu’au-delàdes stigmates de l’histoire, lesdeux peuples ont su construireune relation forte que j’ai puvivre personnellement lors demon exil en Belgique, monautre Congo. C’est ainsi que,n’eut été la pandémie de laCov id-19, j ’avais prévu decommémorer les 60 ans denotre indépendance ici àKinshasa avec comme invitéspécial le Roi Phil ippe deBelgique qui, tout comme moi,cherche à renforcer les liensentre nos deux pays sansrenier notre passé communmais dans l ’objecti f depréparer un avenir radieux etharmonieux au profit de nosdeux peuples.J’ai parcouru le monde durantces 17 derniers mois pourporter mon message, que dis-je, notre message, celui del’aspiration du peuplecongolais à la paix ; une paixsincère et durable avec tous,dans le cadre d’unecoopération économiquefondée sur des intérêtsmutuels bien compris.J’ai reçu partout un accueilenthousiaste, parfois au-delàde mes attentes, et la voix dela République Démocratiquedu Congo dans le concert desNations compte désormaisplus qu’avant.Notre pays naguère victime deguerres d’agression, assuredésormais des médiations de

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Etat de droit, priorité des prioritésFélix Tshisekedi s’en tient à l’indépendance de la justice

paix et offre ses bons offices,notamment entre l’Égypte etl’Éthiopie, en rapport avec ledifférend relatif aux eaux dubassin du Nil, ou encore auxcôtés de l ’Angola, pour larecherche de la paix entre leRwanda et l’Ouganda, dansl’intérêt de la paix dansl’ensemble de la sous-régiondes Grands-Lacs.Mes nombreux déplacementsont également hissé lacoopération audéveloppement en faveur dela République Démocratiquedu Congo à un niveau sansprécédent. Rien que pour laBanque mondiale et le Fondsmonétaire international,depuis février 2019 jusqu’à cejour, notre pays a mobilisé plusde 3,4 milliards de dollars endons et en prêts approuvéspar ces 2 institutions, desquelsenviron un milliard ont déjà étédécaissés.Au niveau bi latéral, lesnouveaux engagementsfinanciers généré en faveurdu Congo à la suite de cetteintense activ ité diplomatiquedépassent le mil l iard dedollars, dont plus de 600millions rien que pour les ÉtatsUnis d’Amérique, pays aveclequel nous avons établi unerelation priv i légiée etstratégique.J’ai cependant constaté queles f lux d’aide publiqueapprouvés en faveur de laRépublique Démocratique duCongo tardent souvent à êtredécaissés, parfois jusqu’à 11mois de retard, à cause despesanteurs inexplicables,voire inacceptables, liées auxformalités administratives etlégislatives de mise en vigueurdes différents accords de donsou de prêts. L’urgence de nosdéfis économiques et humainsne peut continuer des’accommoder de telsatermoiements funestes.Mes chers compatriotes,Je suis bien conscient que,

dans votre fierté légendaire,vous ne pouvez-vouscontenter d’une situation dedépendance structurel le àl’aide publique internationale.C’est pourquoi je nous invite àconcentrer l’essentiel de notrefierté nationale à promouvoirle sens de la valeur du travail,la création de la richesse, lepaiement d’un impôt juste etl ’exercice de la sol idariténationale.Mes très cherscompatriotes,Alors que l ’œuvre duredressement de notre payspostule le rassemblement detoute la nation autour del’essentiel, nous devonsaffronter en même temps lescontingences imposées parcette expérience inédite decoalition politique formant lamajorité. Il est important quecette expérience inédite etsensible, mais que nousvoulons salutaire, ne conduiseà aggraver les problèmes denotre société en créant ou enrenforçant l’hostilité mutuelleet la méfiance.Comme il y a 60 ans, étrangerépétition de l’histoire, il y a unemajorité parlementaire et unPrésident de la République quiv iennent de composantespolitiques différentes, jadis enopposition frontale. N’est-cepas un sort de l’histoire, afinque nous réparions le péchéoriginel qui a entrainé notrepays dans une succession decrises ? C’est pourquoi, en tantque garant constitutionnel dubon fonctionnement desinstitutions, je ne ménageraiaucun effort pour m’assurer,v ia un dialogueinterinsti tutionnel régulier,qu’aucune crise inuti le nepuisse perturber la stabilité dupays, si importante pour sonessor.Permettez-moi néanmoins desaisir cette occasionsymbolique decommémoration de

l’indépendance pourréaffirmer qu’aucune majoritépoli t ique ou parlementaire,d’où qu’elle vienne, ne peutoutrepasser les principesfondateurs de la Républiquequi sont à la base du Pactesocial tel que consacré dansla constitution du 18 février2006, à savoir : un État dedroit, indépendant, souverain,uni et indiv isible, social,démocratique et laïc.Mes chers compatriotes,J’observe souvent la ferveuravec laquelle nombre de mesconcitoyens s’indignentlorsqu’il est porté atteinte auxdroits et l ibertés despersonnes de couleur sousd’autres cieux, notammentdans les vieilles démocraties.Mais comment comprendreque ces mêmes concitoyensse retrouvent parfois parmiceux qui attisent le plus letribalisme et la haine lorsqu’ils’agit de la v ie de noscompatriotes ?Je combattrai avec la dernièreénergie la résurgence de cesfléaux qui pourraient menacerle vouloir v iv re collecti f sichèrement acquis.Mes très cherscompatriotes,Qu’est-ce que 60 ans dans lavie de notre nation ? Molièrenous rappelle à juste titre que60 ans, c’est la fleur de l’âge,qui nous fait entrer maintenantdans la belle saison.Soyons tous interpellés par lesdéfis majeurs auxquels notrepays est toujours confronté,notamment celui de lamaximisation des recettespubliques.Pour assurer la réussite duProgramme duGouvernement, je n’ai cesséd’exhorter ses membres etmes concitoyens à œuvrer àla restauration de l ’État dedroit, afin d’accélérer les fluxd’investissements privés,qu’i ls soient internes ouexternes, ainsi que pourmaximiser la mobilisation desrecettes f iscales, pierre

angulaire des ressourcespubliques.Très chers compatriotes,Fonder un État moderne, unÉtat normal et vaincre lapauvreté décrétée causenationale, constituent toujoursla pierre angulaire de mavision pour notre pays. Sur cechemin encore parseméd’embûches et d’obstacles, jeressens toujours au plusprofond de moi la force et ladétermination de mescompatriotes quand, dans unécho grandissant etpermanent, ils ne cessent deme rappeler leur leitmotiv àsavoir : le peuple d’abord.Oui, « le peuple d’abord » estla boussole de notre action etla mesure de notredétermination. C’est vous direque l ’intérêt du peuplecongolais constitue etconstituera toujours le f i lconducteur de toutes lesréformes que j’entends voir legouvernement de laRépublique accomplir tout aulong de mon mandat.A 60 ans, on n’a plusd’excuses : à 60 ans, on necommet plus les mêmeserreurs ; à 60 ans, on sort desdiscours creux et répétitifs eton prêche la sagesse et ladroiture par l’exemple ; à 60ans, on pense à l’héritage etaux valeurs à léguer auxgénérations futures. I l esttemps que nos ambitionspersonnelles v iennent endernier l ieu et que lesambitions de notre pays soientnotre priorité.Très chers compatriotes,C’est pour vous, avec vous etdans votre intérêt, que nousallons réussir le mandat quevous m’avez confié.Bonne fête de l’indépendanceà toutes et à tous !Vive la Nation congolaise unieet forte !Que Dieu bénisse laRépublique Démocratique duCongo ;Je vous remercie

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité14 - Nation

RDC : 60 ans d’indépendance dans la méditation. Et après ?Le 30 juin est un grand jourpour la RD Congo qui accédaà sa souveraineté nationaleet internationale. C’est cejour-là que le pays obtint sonindépendance nationale. 60ans après, la RDC a vieillimais sans grandir. Que detiraillements, de tirs croisésentre les acteurs politiques.Ce mardi 30 juin 2020, lesCongolais commémorent leurindépendance dans lamédiation. Depuis janvier2019, l’on a cru avoir réglédéfinitivement les problèmesd’alternance, de  légitimité,  degouvernance, etc. Mais, c’està des tiraillements incessantsauxquels on assiste dans la

sphère politique.C’est des affaires de 15mill ions, de 57 mil l ionsdétournés, de déchéance deJean-Marc Kabund de sonposte de 1er Vice-président del’Assemblée Nationale,d’arrestation du Vice-premierMinistre en charge de la Justiceet Garde des Sceaux, CélestinTunda ya Kasende, decondamnation de certainsmandataires, voire, duDirecteur de Cabinet du Chefde l’Etat, de violation du siègedu Parlement, … Bref , lamontée en puissance desKulunas en cravate. Ajouter àcela la pandémie duCoronavirus, les épidémies

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dont la maladie à virus Ebola.La RDC va très mal à l’aubede ses 60 ans d’indépendance.A qui incombe la faute ?D’abord, à la classe politique.Celle-ci a perdu les vertusd’idéalisme et d’altruismeincarnées autrefois par lesPères de l’Indépendance dontJoseph Kasa-Vubu, PatriceEmery Lumumba. Aujourd’hui,c’est le «ventre d’abord». Lepeuple fait partie de grandsoubliés. En soixanted’existence, la RD Congo aconnu trois Républiques. LaPremière, c’est cel le dupremier Président de laRépublique, Joseph Kasa-Vubu, et du premier Premier

Ministre, Patrice Lumumba. LaDeuxième, c’est cel le duGénéral Mobutu devenuMaréchal du Zaïre, l’homme àla toque de léopard qui s’estillustré par trente-deux ans derègne sans partage. Et, laTroisième République a déjàconnu trois Chefs d’Etat :Laurent-Désiré Kabila, JosephKabila et Félix Tshisekedi.A l’avènement de ce fi lsbiologique et polit ique del’opposant historique EtienneTshisekedi wa Mulumba, ledéfenseur patenté de l’Etat dedroit et l’inventeur du leitmotiv«Le peuple d’abord»,beaucoup, à l’intérieur du payscomme à l’étranger, ont salué

l’alternance pacif ique ausommet de l ’Etat et lapassation civilisée du pouvoir.Mais, i ls commencent àdéchanter au vu de la pentedangereuse qu’emprunte cevaste pays au cœur ducontinent africain.La pauvreté prend desproportions alarmantespendant que les poli t icienss’empoignent pour desintérêts égoïstes. La Covid-19vient encore accélérer cettedescente aux enfers de laRDC. Le bilan de 60 ans estnégatif sur toute la ligne. Unsursaut patriotique s’impose.Sinon, c’est le cataclysme.

La Pros.

FCC – CACH à couteaux-tirésLe CALCC lance un appel au dialogue

«Il ressort de manièreplausible que lesévénements de cesderniers jours démontrentà suffisance, si besoin enest encore, que la coalitionFCC – CACH éprouveraitdes difficultés notoires àbien gouverner laRépublique démocratiquedu Congo en vue du bien-être de toute lacommunauté nationale,comme promis par lesacteurs de l’alliance audébut de l’actuellelégislature».

C’est la sonnette d’alarmetirée par le Bureau National duConseil de l ’Apostolat desLaïcs Catholiques du Congo(CALCC) au cours de saréunion du lundi 29 juin 2020en son siège social. Cetteorganisation constate, avecregrets, que la crise quicouvait entre les grandescomposantes de la coalitionFCC-CACH, en l’occurrence,le PPRD et l’UDPS, a fini paréclater au niv eauinsti tutionnel autour deplusieurs questions dont ladéchéance av ec f racas du

Vice-Président de l’Assembléenationale, Jean-Marc Kabund,l’interpellation par la justice duVice-Premier Ministre encharge de la Justice et Gardedes Sceaux, Célestin Tunda,et la saga de la désignationdu Président de la CENIdevenue objet de polémiqueentre les confessionsreligieuses et les acteurs dela société civile.Dans cette même déclarationsignée par Me Jean BoscoLalo Kpasha, son Président,le CALCC dénonce, au niveauprovincial, la présence des

troupes étrangères quis’investissent à occuper desportions du terri toirecongolais, des massacreurset milices sous contrôle desgroupes maffieux en Ituri, etc.Aussi, le CALCC lance-t-il unappel au dialogue. «Au lieud’engager le pays sur la voiede la v iolence et desaffrontements inutiles dont onpeut connaître lecommencement mais pas laf in, le CALCC appelle lesacteurs politiques à rengainerleurs épées et à rechercherla paix et la cohésion

nationale. Car, les questionsqui unissent sont plus fortesque celles qui divisent. Ainsi,le CALCC plaide pour latenue, en urgence, d’undialogue des forces tantpolitiques que sociales de lanation en vue de traiter, dansun cadre plus consensuel, lesproblèmes qui fragilisent lacohésion nationale etendeuil lent la patrie auquotidien».Après celui de la CENCO (fin2016), va-t-on assister à unautre dialogue ?

La Pros.

1.      Le  Bureau  National  duConseil de l’Apostolat des LaïcsCatholiques du Congo (CALCC),a réuni ses membres, aprèsconsultation des PrésidentsProvinciaux et Diocésains, lelundi 29 juin 2020, de 8 à 10heures, à son siège social sisAvenue Popokabaka n°A6,Quartier Matonge II, à Kinshasa/Kalamu, af in d’analyser lasituation sociopoli t ique etsécuritaire de l ’heure, enRépublique Démocratique duCongo.Constat2.      I l   ressort  de  manièreplausible que les événements deces derniers jours démontrent àsuffisance, si besoin en estencore, que la coalition FCC-CACH éprouverait des difficultésnotoires a bien gouverner laRépublique Démocratique duCongo  en vue du bien-être detoute  la communauté nationale,comme promis par les acteursde l ’al l iance au début del’actuelle législature.3.     Au niveau national, la crisequi couvait entre UDPS et PPRD(les grandes composantes de lacoalition FCC-CACH) a fini paréclater au grand jour au niveauinsti tut ionnel  autour  dep l u s i eu r s       q ue s t i o n s ( l adéchéance avec fracas du Vice-

Rengainez vos épées  (Jean 18 :11) et dialoguonsPrésident de l ’Assembléenat ionale, la saga de ladésignation du Président de laCENI dev enue objet depolémique entre les confessionsreligieuses d’abord et les autresacteurs de la société civi lecongolaise qui s’y inv itentensuite, propositions des lois surla magistrature, l’interpellationpar la justice du Vice -PremierMinistre en charge de la Justiceet Garde des sceaux, etc.).4.      Au  niveauprov incial,  pendant  que  lacoalition sus évoquée passe sontemps par des joutes oratoireset des intrigues diverses, destroupes étrangères s’investissentà occuper des portions duterri toire national, desmassacreurs et milices souscontrôle des groupes maffieuxs’activent en Ituri (plus de 1.700personnes tuées etd’importantes  infrastructuresdétruites, de janvier à juin 2020),dans le Nord-Kivu notamment,dans les territoires de Beni etRutshuru(plus ou moins 700morts et plusieurs v il lagesincendiés, d’octobre à juin 2020),mais aussi au Sud-Kivu, dans lehaut plateau de Minembwe.Au Katanga, la tensionintercommunautaire estsignalée. Dans

l’ensemble,  l’affairisme  et  lesm a n i g a n c e s     d ecer ta i ns   gouv ernement sprovinciaux sont tels que leursAssemblées  Provinciales  ontini t ié des mot ions decensure  contre les Gouverneursconcernés ; quelques-unsseraient toujours en fonction endépit de leur déchéance.APPEL AU DIALOGUE5.     Au lieu d’engager le payssur la voie de la violence et desaffrontements inutiles dont onpeut connaitre lecommencement mais pas la fin,le CALCC appelle les acteurspolitiques à rengainer leurs épéeset à rechercher la paix et lacohésion nationale. Car, lesquestions qui unissent sont plusfortes que celles qui divisent.6.     Ainsi,  le  CALCC  plaidepour  la tenue, en urgence, d’undialogue des forces tantpolitiques que sociales de lanation en vue de traiter, dans uncadre plus consensuel, lesproblèmes qui fragilisent lacohésion nationale et endeuillentla patrie au quotidien. Ilfaudrait   détruire  le  plusrapidement possible les germesde conf l i t semés dans lesinstitutions du pays.Il s’agit concrètement,d’organiser un forum national pour

parachever, dans un esprit depardon fondé sur la vérité et lajustice, le processus deréconcil iation nationale etl’avènement réel d’un Etat dedroit tant recherchés par tous, àjuste titre.7.     Que  le Seigneur Dieu,  leTout-Puissant éclaire nospensées et inonde nos cœurs deson amour illimité. Ainsi, aurons-

nous honoré la Nation en cemoment où nous célébrons le60ème  anniversaire  de  notreindépendance.

Fait à Kinshasa, le 29 juin2020

Le Bureau National duCALCC

Maître Jean Bosco LALOKPASHA

Président

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 15- Réflexion

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30 juin : Discours de l’indépendance et leurs significations(Par le Professeur Jean Kambayi Bwatshia)

«Se libérer c’est rien, l’arduc’est savoir être libre».(A. Gide.)L’indépendance n’est pasun cadeauLa situation interne du Congoet l’inquiétude belge n’ont pasempêché le roi Baudouind’atterrir à Léopoldville, le 29juin 1960. Le lendemain du 30juin, c’est la grande fête, onse formule des vœux, lesquartiers populaires de lacapitale congolaise sont enliesse, on danse au rythme del ’« indépendance  chacha»,cette chanson de l’immortelGrand Kallé :RefrainIndépendance chachatozuieO hKimpwanzachachatubakidiOh table rondechachabagagnéOh Dipandachachatozui e.SoloAssoreconaAbakoBayokanimotomokoNa Conakat na CartelBalingani na front communBolikango, KasavubuMpe Lumumba na KalonjiBolia, Tshombe, KamitatuOh Esandja, mbutaKanzaNa M.N.C., na UJECOAbazi na P.N.P.Na PSA African JazzNa Table Ronde mpebagagné.Traduction :RefrainL’indépendance, nous l’avonsconquise !   chachaQuelle joie ! Oh quelle joie !L’indépendance, nous l’avonsobtenueLe combat de la Table rondeOh !Ils l’ont remporté, chachaQuelle joie !L’indépendance, nous l’avonsobtenue.SoloL’Assoreco et l’AbakoComme un seul homme ontpactiséLa Conakat et le CartelAu sein du Front communfraternisentBolikango, Kasa-VubuAvec Lumumba et KalonjiBolya, Tshombe, KamitatuOh Esandja ! Oh Vieux KanzaM.N.C. et UJECOAbazi et P.N.P.Avec le P.S.A., vive l’AfricanJazzOnt remporté le combat dela Table RondeLe « traité d’amitié belgo-congolais »  vient  d’être  signéle 29 juin. C’est aussi la fêtede la consternat ion, laBelgique a livré toutes les clefsde la souveraineté à unecolonie conf rontée àd’énormes dif f icultés. Lejournal belge Le Peuple, dansun style romantique qui sort deses habitudes, écrit : « Voici leCongo au cœur de l’Afriquecomme un adolescent qui vient

de revêt ir sa robe v iri le.L’intelligence éclate dans sesregards, mais il doit lire encorebien de livres ». Bien sûr, ildoit lire ; mais si juridiquement,la Belgique a conduit lespopulations congolaises à leuri n d é p e n d a n c e ,sociologiquement cephénomène est bel et bien lerésultat d’une conquêteentreprise par les Congolaiseux-mêmes, par le biais deses leaders et en particulierpar P. Lumumba.L’émancipation du Congos’est réalisée moyennantconjugaison de plusieursforces intervenues et dans lesmilieux des colonisés, le casdes leaders congolais, et dansles mil ieux étrangers enBelgique même et dansd’autres pays ; le cas descolonies françaises peut êtrecité. Ces forces ont modifiél’équilibre des forces entre leCongo et la Belgique.Les émeutes du 4 janv ier1959, tout le comportementdes Congolais après lesévénements, les prises deparole des leaders congolais,particulièrement P. Lumumba,l ’arrestation de ce dernier,l’opinion belge elle-même ontforcé la Belgique coloniale àse débarrasser de « sa chèrecolonie ».  Ce  sont  desfacteurs qui ont secouél’équil ibre de l ’al l iance :Administration, Capitale etl ’Eglise. Ceci est plusconforme à la véritésociologique.Le monologue paternalistebelge fut confronté auxaspirations des massescongolaises qui estimaientque la décolonisation était leurconquête. Leur refuser lebénéfice de cette conquêteaurait signifié, à leurs yeux, lamauvaise volonté des Belges.Pour un P. Lumumba, parexemple, plus que la liberté,importe la conquête de laliberté qui, seule, peut rendreaux Congolais le sentiment deleur dignité d’homme. Cettedignité, on l’a vue dans toutesles prises de parole de P.Lumumba, ne réside pas dansl’amélioration des conditionsextérieures des Congolais, nidans les formes des relationshumaines, ni même dans ledroit à l’autodétermination età l’indépendance, mais dansla rupture radicale du coloniséavec sa condition. Non!L’indépendance n’était pas un«   cadeau »  de  la  Belgiqueaux Congolais.Le Congo se trouve au cœurde l ’Afrique, f ier de danser« l’indépendance  tchatcha »même s’ « il doit lire encorebeaucoup de l iv res ». SonHymne de l ’indépendancedev ient sa chansonpatriotique. Essentiellement

ant icolonial iste etfoncièrement nationaliste,l ’Hymne traduit l ’élan pourl’avenir et la ferme volonté desCongolais de prendre en mainleur destin. Ecoutons :«Debout Congolais, unispar le sort, unis dansl’effort pourl’indépendance.Dressons nos f ronts,longtemps courbés,Et pour de bon prenons leplus bel élanDans la paix.O peuple ardent, par le labeur,Nous bâtirons un pays plusbeau qu’avantDans la paix.Citoyens, entonnez, l’hymnesacré de notre solidarité,Fièrement, saluez l’emblèmed’or de notre souverainetéR/ CongoDon béni,R/ CongoDes aïeux,R/ CongoO paysR/ CongoBien aiméR/ CongoNous peuplerons ton sol etnous assurerons ta grandeur.Trente juin O doux soleilTrente juin du trente juinJour sacré sois le témoin, joursacré de l’immortelSerment de libertéQue nous léguons à notreprospéritéPour toujours !

Le Discours du roiBaudouin

«Nous reconnaissons avecjoie et émotion votreindépendance »Pour le roi des Belges,« l ’indépendance  du  Congoconstitue l’aboutissement del’œuvre conçue par le géniedu roi Léopold II, entreprisepar lui avec un couragetenace et cont inu avecpersévérance par la Belgique(…). Pendant 80 ans, laBelgique a envoyé sur votresol les meilleurs de ses filsd’abord pour délivrer le bassindu Congo de l’odieux traf icesclavagiste qui décimait sespopulations, ensui te, pourrapprocher les unes desautres des ethnies qui, jadisennemies, s’apprêtent à

constituer ensemble le plusgrand des Etats indépendantsd’Afrique (…).  En ce moment historique,notre pensée à tous doit setourner vers les pionniers del’émancipation africaine etvers ceux qui, après eux, ontfait du Congo ce qu’il estaujourd’hui. Ils méritent à lafois notre admiration et votrereconnaissance car, ce sonteux qui, consacrant tous leursefforts et même leur vie à ungrand idéal, vous ont apportéla paix et ont enrichi votrepatrimoine moral et matériel(…). Lorsque  Léopold  II  aentrepris la grande œuvre (…)il ne s’est pas présenté à vousen conquérant, mais encivilisateur (…). En  face  du  désir  unanime  devos populations, nous n’avonspas hésité à vous reconnaîtredès à présent cetteindépendance. C’est  à  vous Messieurs,  qu’ilappartient maintenant dedémontrer que nous avons euraison de vous faire confiance.         Votre tâche est immense,et vous êtes les premiers àvous en rendre compte. Lesdangers principaux qui vousmenaçent sont : l’inexpériencedes populations à segouverner, les luttes tribales,jadis, ont fait tant de mal et qui,à aucun prix, ne doiventreprendre l’attraction quepeuvent exercer sur certainesrégions des puissancesétrangères prêtes à profiterde la moindre défaillance (…). Ne compromettez  pas  l’avenirpar des réformes hâtives, etne remplacez pas lesorganismes que vous remet laBelgique tant que vous n’êtespas certains de pouvoir fairemieux (…). N’ayez crainte de voustourner vers nous. Noussommes prêts à rester à voscôtés pour vous aider (…).  Mon pays et moi-même, nousreconnaissons avec joie etémotion que le Congo accèdece 30 juin, en plein accord etamitié avec la Belgique, àl’indépendance et à lasouveraineté internationale.   Que  Dieu  protège  le  Congo.C’est clair, le roi a été bref

dans son propos. Il a dresséune pensée pieuse à sesprédécesseurs, tuteurs, avantlui, du Congo et d’abord àLéopold II, le fondateur qui estvenu « non pour prendre oudominer »,  mais  pour« donner  et  civiliser ». 

Le Discours de J. Kasa-Vubu

«Reconnaissance à laBelgique » Avant  toute  chose,  jevoudrais vous exprimer ici,avec émotion, lareconnaissance que nousressentons envers tous cesartisans obscurs ou héroïquesde l’émancipation nationale(…). La  Belgique  eut  la  sagessede ne pas s’opposer aucourant de l’histoire (…). Nous  saurons  égalementdans tout le pays, développerl’assimilation de ce quequatre-vingts ans de contactavec l’Occident, nous aapporté de bien : la languequi est l’indispensable outil del’harmonisation de nosrapports, la législation qui,insensiblement, a influé surl’évolution de nos coutumesdiverses et les a lentementrapprochées, et enfin etsurtout la culture (…) aussi cecontact de la civi lisat ionchrétienne et les racines quecette civilisation a faitespousser en nous, permettrontau sang ancien revivifié, dedonner à nos manifestationsculturelles une originalité et unéclat tout particulier (…).Ce que Kasa-Vubu n’a pasditVoici le texte de la partie dudiscours de J. Kasa-Vubu quecelui-ci n’a pas prononcé,semble-t-il, à la demande deP. Lumumba, tel qu’on peut lel ire dans Le Peuple du 1er

juillet 1960 :La présence de votre augusteMajesté aux cérémonies dece jour mémorable, constitueun éclatant et nouveautémoignage de votresollicitude pour toutes cespopulations que vous avezaimées et protégées. Ellessont heureuses de pouvoirdire aujourd’hui à la fois leurreconnaissance pour lesbienfaits que vous et vosillustres prédécesseurs, leuravez prodigués et leur joiepour la compréhension danslaquelle vous avez rencontréleurs aspirations. Elles ont reçu votre messaged’amitié avec tout le respect etla ferveur dont el les vousentourent et garderontlongtemps dans leur cœur lesparoles que vous venez deleur adresser en cette heureémouvante.Elles sauront apprécier tout le

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité16 - Réflexion

30 juin : Discours de l’indépendance et leurs significations(Par le Professeur Jean Kambayi Bwatshia)

prix de l’amitié que la Belgiqueleur offre et elles s’engagentavec enthousiasme dans lavoie d’une collaborat ionsincère. Messieurs les représentantsdes pays étrangers, vous avezbien voulu partager nos joieset vous nous avez faitl’honneur de venir nombreuxcélébrer avec nous cesjournées historiques (…).Vous qui voyez autour de vousl’immense enthousiasme quis’est emparé de toute lanation, vous qui sentez notredésir de réussir et de bienfaire, je vous demande defaire connaît re au monde,cette image pleine d’espoirque vous emporterez duCongo et qui est sa vraieimage.   Je  proclame  au  nom  de  lanat ion la naissance de laRépublique du Congo.

Le Discours de P.Lumumba

«Couronnement de la luttepour la liberté ». …  Nul  Congolais  digne  deson nom ne pourra jamaisoublier que c’est par la luttequ’elle (l’indépendance) a étéconquise, une lutte de tous lesjours, une lut te ardente etidéaliste, une lutte danslaquelle nous n’avons ménagéni nos forces, ni nosprivations, ni nos souffrances,ni notre sang. C’est une luttequi fut de larmes, de feu et desang, nous en sommes fiersjusqu’au plus profond de nous-mêmes car, ce fut une luttenoble et juste, une lutteindispensable pour mettre finà l’humiliant esclavage quinous était imposé par la force. …  en  quatre-vingts  ans  derégime colonialiste, nosblessures sont trop fraîches ettrop douloureuses encorepour que nous puissions les

chasser de notre mémoire. Nous avons connu le travailharassant exigé en échangede salaire qui ne nouspermettait ni de manger ànotre faim, ni de nous vêtir oude nous loger décemment, nid’élever nos enfants commedes êtres chers. Nous avonsconnu des ironies, lesinsultes, les coups que nousdévions subir matin, midi etsoir parce que nous étionsdes nègres (…).… nos terres (ont été)spoliées au nom des textesprétendument légaux… La loin’étant jamais la même, selonqu’il s’agissait d’un Blanc oud’un Noir, accommodante pourles uns, cruelle et inhumainepour les autres.(Qui oubliera) « Lessouffrances atroces desrelégués pour opinionspolit iques ou croyancesreligieuses :  exilés  dans  leurpropre pays, leur sort étaitvraiment pire que la mortmême (…).(Qui oubliera) « Les fusilladesoù périrent tant de nos frèresou les cachots où furentbrutalement jetés ceux qui nevoulaient pas se soumettre àun régime d’injustice,d’oppression et d’exploitation.Tout cela est désormais fini(…) ensemble, mes frères,nous allons commencer unenouvelle lutte, une luttesublime qui va mener notrepays à la prospérité et à lagrandeur (…). Nous  allons  montrer  aumonde ce que peut fairel’homme noir quand il travailledans la liberté et nous allonsfaire du Congo le centre durayonnement de l’Afrique toutentière (…). … Ne  reculez  devant  aucunsacrifice….Voici un discours qui résumeadmirablement bien lessentiments du jeune peuplecongolais. Il est tombé dans

les oreilles coloniales commeun « cr i de guerreblasphématoi re »,  commel’écrit Ludo Martens (p. 88).Prononcer ces mots-là, sur ceton-là, c’était signer sonpropre arrêt de mort. La suitedes événements nousdémontrera qu’il y a des texteset des paroles quel’impérial isme ne pardonnejamais.P. Lumumba, comme l’imite A.Césaire dans Une saison auCongo (p. 28), a au fait, parlé« aux oubliés, à ceux  que  l’ondéposséda, que l’on frappa,que l’on mutila, à ceux à quion crachait au v isage, auxpeuples de « boys ». A ceuxqui ont enduré toutes lessouffrances, à ceux qui ont butoutes les humiliations, à ceuxqui ont lutté cinquante ans…à ceux qui peuvent direaujourd’hui :  « nous    avonsvaincu et notre pays estdésormais entre les mains deses enfants ». P. Lumumbavoulait dire aux Congolaisqu’ « aujourd’hui  est  un  jourgrand. C’est le jour où lemonde accueil le parmi lesnations, le Congo, notre mèreet surtout le Congo, notreenfant… ».Le discours de P. Lumumba,nous étions témoins, était unlangage qu’un « Nègre »n’avait encore osé tenir. Sur unaccent de fierté nationale et devolonté inébranlable delibération, son auteur avaitrencontré le v ibrant désird’indépendance congolaise.Qui a aidé P. Lumumba àconfectionner un discoursaussi costaud ? A. Kashamura,ancien Ministre de l’informationdu gouvernement révèle enrépondant à une interview qu’ila accordée à LussamakiOkitadu journal Forum des As n°472 du 1er au 2 juillet 1995.« (…)  Diallo  Telli,  envoyé  duPrésident Sekou Touré pour lereprésenter aux festivités de

l’indépendance, assisté deTibou TounKarra,Ambassadeur de Guinée àLéopoldville, a fait la mouturedu discours. Lumumba,secondé par F. Moumié,Joseph Mbuyi et JacquesLumbala, a fait de profondesretouches. Enfin, je lui ai fourniune documentation solide surles écrivains et lespamphlétaires britanniquesscandinaves et françaisdénonciateurs des atrocités deLéopold II au Congo.Casement, Morel, Soblejen,Conrad, Charles Péguy, amide Jaurès en sont les pluscélèbres ».  Mais P.  Lumumbalui-même, selon ce que soncollaborateur MabikaKalandanous disait, avait une capacitéétonnante d’écoute,d’observation et deconcentration. Il aimait les« lectures  électriques »  qui  luiavaient permis d’aiguiser sasensibilité et son intuition. Ilcomprenait v ite et saisissaitparfaitement l’enchaînementdes causes et des effets. Ilpouvait se détacher et seprojeter dans le futur tout ensentant venir les événements.Et une fois au milieu de ceux-ci, il aimait le mot juste pourcatégoriser les hommes en lesqualifiant eux et leurs actions.(A la redécouverte dePatrice… p. 132).De ces t rois discours, i lressort que celui du souverainbelge est un fervent plaidoyerrappelant l’œuvre accompliepar la Belgique au Congo. Leroi Baudouin a carrémentrepris le thème favori dupaternalisme belge décrivantla colonisation comme uneentreprise de bienfaisance.Mais quelques mois avant, lesmilieux coloniaux belges, « lesultras »,  avaient  lancé  destracts qui décrivaientl ’indépendance comme un« joyeux  cadeau »  de  laBelgique aux Congolais. Celuide J. Kasa-Vubu constitue unelénifiante exhortation invitantles Congolais à l’unité et à lasolidarité, qui se termine parun tribut de reconnaissanceenvers la dynastie belge etpar une promesse decollaboration avec la Belgique.

La déclaration de P.Lumumba, c’est clair, est aussiuni latérale qu’un v iolentréquisitoire.Le discours de P. Lumumba fitl’effet d’explosion de joie dansl’hémicycle du palais de lanation. Il fut, il faut le dire, unebonne gif le aux plus hautsreprésentants de la Belgique.Le roi a réagi en demandant« réparation »,  ce  que  lePremier Ministre congolais fiten ne comprenant pasbeaucoup pourquoi le roi avaitréagi ainsi : Au  moment  où  le  Congoaccède à son indépendance,a dit P. Lumumba, legouvernement tient à rendrehommage solennel au roi desBelges et au noble peuple qu’ilreprésente pour l’œuvre qu’ila accomplie ici pendant troisquarts de siècle : car je nevoudrais pas que ma penséesoit mal interprétée (la salle avivement applaudi). Ce  qui  s’est  réalisé  ici,  c’estaux Belges que nous ledevons (applaudissements).La Belgique a su reconnaîtrenotre indépendance sansretard et sans restrict iongrâce à la politique réaliste deses chefs qui font l’honneur dela Belgique, nous souhaitonsque cette politique aboutisseà une collaboration durable etféconde entre nos deuxpeuples désormais égaux etliés dans l’amitié.Je lève mon verre à la santédu roi des Belges. Vive le roiBaudouin, vive la Belgique,vive le Congo indépendant (applaudissements).Cette séance du « toastréparateur »  présenté  audéjeuner of f iciel n’a pas,malgré tout, calmé les espritsdes Belges. Sous la surfacede joie délirante, on trouvait,en effet, des craintes et dessoupçons de toute sorte. Lesrumeurs les plus absurdestrouvaient audience dans tousles milieux.Professeur Jean Kambayi

BwatshiaDirecteur du Centre de

Recherche sur lesMentalités

et l’AnthropologieJuridique « Eugemonia »

(Suite de la page 15)

Premier Président de la Cour de CassationNtambwe wa KanikiBiselela

Dominique n’est plus !

Passagers et FretKinshasa - Kikwit - Matadi - Boma - MoandaAdresse : Marché Liberté, Arrêt KARAY, C/ MasinaTél : 0850948015, 0851335498, 0897993719 & 0899376633

Boulevard National N° 201 Kikwit 2

Le Premier Président de laCour de Cassation, Ntambwewa KanikiBiselela Dominiqueest décédé ce 29 juin.Nommé par Félix Tshisekedi,le nouveau président de laCour de cassation, DominiqueNtambwe Kaniki , aof f iciel lement pris sesfonctions en février 2020 auterme d’une cérémonie deremise et reprise organisée àKinshasa entre lui et sonprédécesseur, Jérôme Kitoko.Originaire du Kasaï oriental, ilest né en septembre 1951,dans le territoire de Miabi.

Durant sa carrièreprofessionnelle, il a exercécomme magistrat depuis1977 et   a  grav i  tous  les

échelons jusqu’à être nomméPremier Président de la courde Cassation.

RON/LP

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 17- Tribune

Le «Nouveau Départ Congolais» après 60 ans d’indépendance nationale(Par Didier Mumengi, Sénateur et Ecrivain)

Le 19 mai 1960, le Parlement belgedonne à la RépubliqueDémocratique du Congo sa toutepremière « Constitution». Autravers de ce certificat denaissance signé par le Roi desbelges, le Congo devintindépendant sans quitter lacolonisation. Et nous, peuplecongolais, nés sous cette filiationcoloniale, nous entrâmes dans leconcert des peuples infectés par le« virus de la bipolarité identitaire». En effet, le socle del’indépendance devrait être desréponses ontologiques aux troisquestions identificatoires ci-après: «qui sommes-nous?», «d’oùvenons-nous ?», «où allons-nous?».Ce questionnement aurait incarné uneapproche heuristique autocentrée,dénouant l’« énigme de l’Etre congolaisdécolonisé ». C’est-à-dire : un peuplerenaissant au travers d’une historialitédébarrassée de toute aliénation.Hélas, le 30 juin 1960, nous sommesdevenus « peuple souverain » sans «existentialité souveraine ». Sans riende « Nous authentique ». Sans auto-explicitation du récit de notre humanité,au sens que Jean-Paul Sartre donneau phénomène « humain », à savoir :« On ne naît pas homme, on le devient».Erasme avait précédé Sartre dans sonTraité sur les enfants, en disant : «Homines non nascuntur, sedeffinguntur ». C’est-à-dire : « l’hommene naît pas homme ; il le devient ».Cependant, un bémol d’ordrepostulatoire ! Erasme ne faisaitallusion qu’à l’enfant qui doit construireson humanité à travers l’éducation,celle-ci n’étant pas pleinementaccomplie dès la naissance. Parcontre, pour Sartre l’existentialiste, «l’homme (le peuple) sera tel qu’il sesera fait. L’homme (le peuple) est nonseulement tel qu’il se conçoit, mais telqu’il se veut. L’homme (le peuple) n’estrien d’autre que ce qu’il se fait».Ce que dit Jean Paul Sartre secomprend mieux dans la tripledimension du concept d’identité :fondationnelle, constitutive etjustificationnelle.La dimension fondationnelle del’identité est primordiale en ce qu’elleest préinstitutionnelle et condition sinequa non de notre existence commepeuple autodéterminé. Elle renvoie àla nécessité de penser la « nation » àpartir de ses racines pluriséculaires,mais aussi au travers descirconstances particulières qui l’ontfaçonnée depuis les plus lointainesorigines.Dans l’approche constitutive, l’identitéest ce sur quoi s’appuie l’organisationde la vie politique nationale, en tantqu’expression de ce que nous sommeset instrument pour accomplir ce quenous voulons être. L’identitéconstitutive nous ancre dans nos (Suite en page 18)

propres processus mentaux, dans lasouveraineté intellectuelle, en vue dedévelopper une historicité autonomeassumée, une historialité authentique,et accomplir une destinalité propre.L’identité justificationnelle est d’ordresentimental et relève del’autoconscience culturelle déterminéeet déterminante. Elle fournit les raisonset les motifs de sublimer les nègres quenous sommes, mais aussi notresystème culinaire, nos différents codesvestimentaires et nos coif fures, ycompris nos us et coutumes, lespaysages de notre patrie, nosproductions artistiques, notrepatrimoine forestier, minéral, faunique,floristique, etc.Or,   le  30  juin  1960,  par  la  réificationsubie pendant la colonisation, nousaccédions à l’indépendance vidés detoute possibilité de relever le défi d’unecitoyenneté adossée à la dimensiontrinitaire de l’identité, comme susdit.Certes, depuis, nous manifestons desdésirs d’autodétermination. Nousexprimons des volontésd’autosuf f isance intel lectuellenationale. Nous les clamons chaquejour en chantant notre hymne national.Nous les psalmodions à tue-tête et àtout bout de champs dans nosdiscours, dans nos conférences etdans nos débats… Mais si nousressentons profondément tous cessentiments, nous nous révélons toutautant incapables de les transformeren actes concrets de constructionsouveraine ou de reconstructionvolontariste de notre pays.C’est que les perturbationsintrapsychiques ont, depuis le 30 juin1960, installé nos consciences dans lesyndrome de la dépersonnalisation

collective, de la déréalisationgénéralisée, et f inalement, dans ladésindentification culturelle. En un mot: dans une crise d’identitéorganisationnelle.Ces pathologies psychodysleptiquessont des symptômes majeurs dutrouble dissociatif d’identité qui semanifeste notamment par desdéficiences sociétales des fonctionscognitives essentielles. Ce qui expliquel’auto-affection patriotique affaiblie, lasensation d’être désemplis de toutepossibi l ité d’autodétermination, detoute capacité d’assumer lasouveraineté nationale, au point de seréduire en spectateurs de notre proprevie nationale, gagnés par la certituded’être indiciblement forcés à faire deschoses que nos consciencesreprouvent.Ces atteintes réifiantes engendrent uneincapacité généralisée à répondre auxexigences de la vie en société, unediminution globale des performancesprofessionnelles, un appauvrissementcogniti f et émotionnel général,conduisant, comme on peut leconstater 60 ans aprèsl’indépendance, à une désinsertionsociale totale.Tout ce qui précède forme le nœudgordien de l ’interminable crise quiendeuille sans cesse notre pays. Lesous-développement qui, selonl’écrivain Bob Tumba, signif iesousréf lexion, ne peut s’expliquerautrement.Que faire aujourd’hui ? Que faut-iltrancher d’un coup sec d’épée pourdécliquer le « Nouveau DépartCongolais » ? Trois endroits précis oùfrapper le nœud de façon à le défaired’un seul coup :

1. briser le dictat de l’incurie, de lacorruption, de la prévarication, de lanégligence et du laisser-aller, lequeldicte aujourd’hui nos comportementsprofessionnels ;2. exorciser le dégoût de l’intelligenceet le culte du moindre effort qui se sontélevés en deux grands principes de viede la jeunesse congolaise ;3. forger une éli te polit ique qui sedistingue au sein de la société par uneintelligence irréprochable, une probitémorale exemplaire et un dévouementpatriotique inoxydable.Jeu de dupes, faux-semblants etvraie lâcheté d’un nationalismeauthentique ou le syndrome del’avorton néocolonialDans Ecclésiaste 6 verset 4, la Bibledit métaphoriquement que : « l’avortonest né en vain, il retourne dans lesténèbres et son souvenir sombre dansla nuit de l’oubli ». N’est-ce pas à l’aunede cette évocation qu’i l fautcomprendre les 60 ansd’indépendance qui i l lustrent unsombre moment de destruction denotre pays par nous-mêmes ?Comment expliquer l’exponentiellepersistance de cette manie politique dedilapidation sans-gêne des denierspublics ? Comment faut-il comprendrele règne éhonté de l’incompétencedécomplexée dans la gestion du destinnational ?La « politique d’authenticité » avaithautement incarné ces troublesmoteurs dissociatifs qui ont transforméles él ites gouvernantes en acteurspolitiques bipolaires, patriotes factieuxen paroles et fossoyeurs impénitentsde la République en actes, alternantentre l’hypomanie souverainiste et lasingerie psychopathologique ducolonisateur.Début 1971, le Président Mobutuannonce le « recours » à des valeursafricaines authentiques, et décrète «l’Authenticité ». Il s’en explique à Dakar,14 février 1971, devant le PrésidentSédar Senghor, en précisant : «Nousvoulons, nous autres Congolais, êtredes Congolais authentiques. Qui peutcomprendre mieux que vous, Monsieurle Secrétaire général, l’importance quenous attachons à cette recherche denotre authenticité, à cette découvertede notre vrai visage d’Africains, tel quel’ont façonné, jour après jour, lesancêtres à qui nous devons le noblehéritage de notre grande patrieafricaine ?».De la parole aux actes, le 27 octobre1971, la République Démocratique duCongo devient le « Zaïre ». Or « Zaïre» est le tout premier nom donné au «Royaume Kongo » par le conquistadorportugais Diego Caô. Lorsqu’i ldébarqua en août 1483, il cria « Zaïre7», en arabe, pour qualifier la violenteintrusion du fleuve Kongo dans l’OcéanAtlantique.A la fin de 1971, le gouvernement

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité - Tribune18

interdit la cravate et le costume, etinvente « l’abacost » 8 ! Comble deparadoxe, l’ensemble de l’oligarchierégnante importe le même « abacost» de Belgique, pays des colonialistes.Les femmes sont interdites de porterle pantalon et la jupe : le wax devientobligatoire. Mais ce wax reste engrande partie importé de la Hollande,autre pays des colonisateurs.L’usage du titre « Monsieur » ou «Madame » est interdit. Désormais,l’homme est « Citoyen » et la femme, «Citoyenne ». Mais là aussi, «l ’authenticité » singe lesrévolutionnaires français qui, en 1789,par opposition au qualificatif « sujet duroi », avaient décidé que « Monsieur »soit remplacé par « citoyen » et «Madame » par « citoyenne ».Le 15 août 1974, le pays a unenouvelle Constitution. Dès lepréambule, « l ’authenticité » seradicalise : « Convaincu qu’il n’y a pointde grandeur dans la servitude et ladépendance… Conscient que seule lapolitique de recours à l’authenticiténous permet d’af f irmer notrepersonnalité, de réaliser nos objectifset de contribuer eff icacement à laciv i l isation de l ’universel… » Legouvernement supprime la fête deNoël du calendrier national. Le 04décembre 1974 à N’sele, MonsieurLéon Engulu, alors ministre desAffaires politiques, déclare : « Dieunous a envoyé un grand prophète :c’est notre guide prestigieux MobutuSese Seko. (…) Ce prophète est notreMessie. (…) Jésus est prophète desjuifs… Comment ne pas honorer,vénérer celui qui fonde la nouvelleEglise du Zaïre ? Notre loi estl’authenticité. (…) Notre Evangile, c’estle mobutisme… Que v ient faire lecrucifix dans nos édifices publics ? Ildoit être remplacé par l’image de notreMessie… ».Le 1er mai 1980, à  la veille de  l’arrivéeà Kinshasa du Pape Jean-Paul II, le «Messie des Zaïrois » est à genouxdevant le « Messie des Juifs », en laCathédrale Notre Dame de Lingwala,implorant la bénédiction catholique deson mariage authentique.Dans les années 1990, fatigué de fairesemblant, le Président Mobutu renoueavec la cravate et le costume, et enPrésident de la République apatriderésidant en France, il s’installe dansson fastueux domaine de Roquebrune-Cap-Martin.A travers le monde, on aura rarementvu des élites gouvernantes incarneraussi sensationnellement un tel degréde symptomatologie psychiatrique dutrouble dissociatif de la personnalitémultiple. I l lustrant de manièrepathétique une consciencedécomposée, déstructurée,désidentif iée, faisant usage desactions mentales et comportementalesinadaptées pour lutter contre un passéinexploré, dans un présent incompris,

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Le «Nouveau Départ Congolais» après 60 ans d’indépendance nationale(Par Didier Mumengi, Sénateur et Ecrivain)

l ’authenticité a été éminemmentsymptomatique de grave dysrégulationde nos intellects, de nos affects, et denos pulsions.De fait, la « doctrine de l’authenticité», qui devrait d’abord et avant touttraduire une ferme résolution derevisiter les passés pré-colonial etcolonial pour les relire et les réécrire ànotre propre aulne, n’a strictement rieninvesti dans une quelconque quête decompréhension de notre passécollectif. Dès lors, il n’était pas possiblede construire une identité authentiquequi prenne racine.Tout compte fait, le pseudo-aggiornamento poli t ique de l ’«authenticité » n’aura été qu’un jeu dedupes, mais qui a dommageablementdébouché sur une pédagogie del’impuissance, laquelle donnefaussement à penser que l ’âmecongolaise est incurablement naïve,lâche ou velléitaire face à son désird’asseoir la souveraineté nationale etde se doter d’une identité culturelleauthentique.L’une des plus singulières et des pluséclatantes révélations de cetteauthenticité est la crise psychogène dusystème élitaire congolais, dévoilantdes élites gouvernantes en proie ausyndrome de reviviscences colonialestraumatiques. Depuis, ces él i tess’instal lent, génération aprèsgénération, dans un état de stresspost-traumatique chronique, étantdépourvues de ressourceshistoriographiques nécessaires à laprise de conscience complète, aussibien de la nocuité de péri ls quimenacent notre destin collectif, quedes virtualités cognitives qui piaffentd’impatience dans le peuple, et dontle levain se trouve dans notre passépré-colonial et ses invariants, dansnotre passé colonial.De f i l en aiguil le, l ’autre grandenseignement de l ’« après-Authenticité » est un procès-verbalsociétal : Il n’y a pas un mal congolaismais un mal des élites congolaises.Mais aujourd’hui, après 60 ansd’indépendance, peut-on encorelongtemps ignorer ce génocide socialqui supplicie le Congo comme nullepart ailleurs, et continuer de faire ceque « l ’authentici té » a essayéd’inculquer aux hommes politiques :faire semblant ?Se saisir de l’actologie pourrepartir de plus belleQui sommes-nous ? Damso, le prodigecongolais du « rap philo européen »esquisse une réponse dans une ariaau titre énigmatique, Humains. Le tubeest dans un album hermétique,mystérieusement intitulé : Lithopédion,qui veut dire embryon ou fœtus mortet calcifié. Il y déclame : «J’ai courudans mon cerveau jusqu’au fond demon être… J’ai trouvé loin de mesvaisseaux ce qui faisait mon être ». Unpeuple qui court dans son cerveau

jusqu’au fond de son être est uneconscience qui recourt à son histoirepropre.Dans ses chansons, Damso estoutrancier, provocateur à souhait maisérudit et perfect ionniste… Neconstruit-i l pas à dessein un artmusical sismothérapeutique, à larecherche d’un électrochoc, pourcommotionner les consciencescongolaises en somnolence ?N’incarne-t-il pas la déf inition d’ungénie ?Dans Z. Kietu, chanson introspectivedans un album au t i tre abscons,Ipséité, Damso gémit : « Mes gêneschangent souvent d’av is… Un jourj’suis congolais. Un autre j’suis zaïrois». A l’intersection de la formule deNietzsche, reprise du poète grecPindare : « Deviens ce que tu es » etcelle de Descartes : « Je pense doncje suis », cette tirade de Damso, né àKinshasa 32 ans après l’indépendanceet 21 ans après « la poli t ique del’authenticité, met en évidence le désircongolais d’actologie ! C’est-à-dire :comment prendre conscience quel’avenir est une porte, et le passé enest la clé ?Dieu sait que l’actologie n’est possibleque si les mœurs populaires et leséléments fondamentaux de la cultureendogène s’ancrent, se meuvent etévoluent à l’intérieur d’une consciencehistorique singulière. Et c’estseulement lorsque ce fonds culturel,qui est l ’instance placentaire del’identi té nationale, aura pris larésolution de se nourrir à jamais d’unehistoire autobiographique, que le «Nous Supérieur », c’est-à-dire laconscience de la puissance de nosressources cognit ives propres,prendra les commandes de nosesprits. A partir de là, nous auronsquitté la dissonance cognitive10 et lesyndrome de déréalisat ion pouraccéder à l ’état de congruenceémotionnelle, de cohérence cognitiveet d’authenticité.Cette démarche s’ inspi re de lathérapie cognitivo-comportementale.Elle a deux axes thérapeutiques. Enpremier lieu : la correction mémorielle.Elle consiste à identifier et à modifierles pensées i rrat ionnelles quiengendrent le sentimentd’impuissance. En second l ieu : lapsychoéducation. Cette dernièreconsiste à purger le stockd’informations qui nourrit la névrosetraumatique. Cette dépurat ioncognitive et comportementale se fondesur le postulat que le passé et lamémoire, le présent et les actes duquotidien, le futur et l’intel l igenceprospective ne sont que des momentsd’une même réalité, à savoir : l’histoire.Et c’est cette histoire qui, lorsqu’elleest autobiographique, rétablil’harmonie entre ce qu’un peuple est,ce qu’il pense, ce qu’il veut et ce qu’ilfait. C’est donc cette même histoire qui

fondamentalement construit l’identitéd’un peuple …Cette histoire, en ce qui nousconcerne, c’est l’ipséité du « NousCongolais » à rétablir au travers de lafabrication d’une mémoire commune.Ce processus volontariste devraincarner une légitimation duale. C’est-à-dire : légitimer un ensemble dereprésentations mémoriel lescommunes du passé pour que le paysse légitime en tant qu’espace de vied’un peuple conjuguant les trois tempsde l’éthologie humaine : un présentsans les imparfaits du passé, et unfutur conjugué au plus-que-parfait.La manière féconde de construirecette identité est la transformationaussi bien des hauts faits d’antan quedes personnages historiquesemblématiques en lieux de mémoire.Ceux-ci donneront au peuple desmodèles humains de référence, ainsiqu’un fonds de connaissanceshistoriennes essentielles. Au terme dece travail archéologique va découlerune mult i tude de processus demobilisation du sentiment collectif, àtravers l ’héroïsat ion des aïeuxlointains et proches, de l ’Egypteantique aux empires et royaumessécréteurs du Congo, de la Nubie etde Méroé à Kinshasa…Le défi est de transformer cette «mémoire collective », qui n’est autrechose que la « conscience historique», en pratique culturelle d’élaborationet de maintenance de l ’ ident iténat ionale authentique. Et cettefonction de la culture en tant que levieract if de construction et depérennisation de l’identité nationales’exerce par le biais des monuments,des statues et des stèles, par descontes, des romans et des manuelsscolaires, à travers des noms deplaces, de rues et d’avenues, autravers des commémorat ions deshauts faits précoloniaux et des actesde résistances anticoloniales, parl ’enseignement de l ’histoireprécoloniale à l’école et par le théâtreou le film, etc.Cette dynamique motivat ionnelleglobale dépend d’un fondement, d’unehistoire des origines qui concourt à lagrandeur de l’âme nationale, parceque l’identité à construire est de type« actologique ».C’est l ’auto-référencementgénésiaque qui peut être, parexemple, le slogan : « nous sommesles descendants d’Ishango »?En conséquence, compte tenu de cequi précède, je propose que laRépublique organise les « Etatsgénéraux de l’identité nationale et dela réécriture de l’histoire du Congo »,en marge de la commémoration desoixante ans d’indépendance. Cedébat téléologique est la condition du« Nouveau Départ Congolais ».

Didier MUMENGISénateur et Ecrivain

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 19- Nation

L’inquiétude des juristes congolais de la diaspora surla situation en RDC

(Par   l’Association des Juristes congolais de la Diaspora)Soixante ans après son indépendance(1960-2020), la Républiquedémocratique du Congo est toujoursà la recherche de son équilibre, duchemin de la paix, de la stabilité et deson développement. Tout bouge, maisrien ne change. Les dirigeantsviennent, partent et se succèdent : lesdiscours politiques semblent être lesmêmes ou presque, mais le peuplecongolais reste interrogatif, inquiet del’attitude d’une classe politique cyniqueet indifférente à ses préoccupationsvitales, sociales et économiques.Après une longue périoded’observation de la situation, lesjuristes congolais de la diasporaregroupés au sein de l’Associationdénommée « Juris congolais », uncadre de réf lexions et d’analysesstratégiques, sortent de leur silencepour s’indigner et interpeller la classepolitique en général et les dirigeantscongolais en particulier, pour qu’ilsprennent la mesure de la criseinstitutionnelle qui se pointe à l’horizonet mettent de côté leurs calculspartisans et de se mettre en ordre debatai l pour redresser le pays, etaméliorer la vie de nos concitoyens. Laclasse politique et la classe dirigeanteplongent le pays dans une situationdif f icile et inquiétante, alors qu’ilsprétendent œuvrer pour ledéveloppement de la nation. Le Congoest notre patrimoine commun, il n’estni un héritage personnel des quelques-uns, encore moins une propriétéconquise par les autres.

Sur le plan politique etinstitutionnel 

La coali t ion FCC-CACH censéegarantir une stabilité politique et le bonfonctionnement des institutions de laRépublique, est clairement devenue unblocage qui ne profite qu’à un petitgroupe d’acteurs politiques. Le théâtreorchestré au niveau des institutionsétale au grand jour, le manque defermeté des uns et la mauvaise foi desautres. Les postes de responsabilitése partagent comme un gâteau, sanstenir compte de critères decompétence ni de moralité. Les mêmesqui ont conduit le pays dans le chaos,se croient toujours investi d’unelégitimité éternelle pour le ruinerdavantage.L’expérience de la coalition FCC-CACHa donc montré ses l imites. Lesquerelles permanentes, le partagedisproportionné des responsabilités ausein des institutions, la désignation del’ancien Président de la Républiquecomme interlocuteur de la majoritéParlementaire face à son successeur,le statu quo de la chaine decommandement au sein des armées,la prise de contrôle des régiesfinancières et des autres outi ls deproduction du pays par la même cliquedepuis des longues années nefavorisent ni le climat des affaires, nila décrispation de l’espace politique,et encore moins la mise en œuvre desnouvelles politiques publiques en RDC.Cette situation inédite dans unealternance poli tique comporte desgermes de conflits, et fragilise l’unitéde commandement du pays. Commeen 1960, la RDC doit inscrire sa libertéet sa place parmi les Nations civilisées

dans la détermination, le sacrifice etl’engagement de ses filles et fils qui neplient pas, ne s’agenouillent pas, et nese soumettent pas.La justice comme socle de tout Etat dedroit, doit être un véritable pouvoirautonome et jouir d’une réelleindépendance pour lui permettre dejouer pleinement son rôle de protectiondes libertés individuelles et des droitsfondamentaux des citoyens, deprotection de la Constitution et degarante de l’Etat de droit. Elle doit êtrela même pour tous. Elle sera digne etrespectable si elle n’est pas sélectiveet ne limite pas ses enquêtes à unepériode voulue par les politiques et àune poignée d’individus. Aucun faitdélictueux non encore prescrit, ne peutdemeurer impuni ou totalementimmunisé. De ce point de vue, les jugesdoivent bénéficier du soutien et de laprotection de la nation, d’un traitementsalarial digne qui les place à l’abri destentations de corruption et demendicité. L’indépendance de la justiceest la garantie de la séparation despouvoirs. Toute réforme inopportune etpartisane de l’appareil judiciaire doitêtre combattue.Les élections comme seul mode dedésignation démocratique desdirigeants consacré dans laConstitution, doivent être crédibles ettransparentes. Les processusélectoraux chaotiques de 2006, 2011et 2018 doivent servir de leçons pourchanger le fusil d’épaule, et construireun Etat véritablement démocratique,où les citoyens élisent et décident. Euégard à cela, une réforme de la loiélectorale et un audit du processusélectoral antérieur s’imposent commeun préalable. La désignation desanimateurs de la Commissionélectorale doit se faire de manièretransparente et par consensus.Sur le plan économique et socialLa situation est devenue de plus enplus intenable pour les congolais. Lesdirigeants se réfugient aujourd’huiderrière la pandémie de COVID-19,alors qu’en réalité, le budget de l’Etatne profite qu’aux acteurs politiques ausein des institutions, qui, sans étatd’âme soll icitent l’augmentation de

leurs émoluments. Plus de 70 % dubudget national en ef fet, sontconsommés à Kinshasa pour/par lesfonctionnements bureaucratiques desinsti tutions (La Présidence de laRépublique, le Gouvernement,l’Assemblée nationale et le Sénat).Pendant ce temps, le salaire moyend’un fonctionnaire est loin de luipermettre une v ie digne etrespectable :  les  Enseignants  et  lesProfesseurs d’universités quidispensent le savoir et forment leséli tes sont obligés à mendier et àvivoter. Quelle société nos dirigeantsveulent réellement construire ? LesMédecins, les Magistrats, les Infirmiers,les Agents de l ’ordre (Policiers etMili taires) :  personne  n’est  payéedécemment pour les services rendusà la nation.Par ailleurs, rappelant que l’Etat s’estconstruit sur la maîtrise de l’économieet que le monde des affaires est parnature lié à l’Etat, l’Association desjuristes congolais de la diaspora trouvele cl imat délétère instauré par lacoalition FCC-CACH loin d’être incitatifpour les investissements directsétrangers et la compétitivité du pays.Aussi, au moment où le paysfonctionne en dessous de sescapacités de mobilisation des recetteset que la contribution du secteur desressources minières au budgetnational reste modeste, l’accaparementdes ressources du pays par l ’éli tedirigeante induit une corruption à tousles niveaux et grève lourdement lescapacités des pouvoirs publics à offrirdes services de base aux populations.Les décisions unilatérales desentreprises minières de suspendre laproduction et l’exportation de mineraisen période de crise déstabilisent leséquilibres macroéconomiques et lesprévisions budgétaires du pays. Lestitres d’exploitations minières sont desactes administratifs unilatéraux enRDC, l’attitude des opérateurs minierslaisse à désirer et doit inciter leGouvernement de la République àrevoir, d’une part, l’orientation de lapolitique de gestion de ce secteur,dans le respect de la l iberté ducommerce et de l’industrie et, d’autre

part, investir massivement dans lesactivités extractives pour se donner lesmoyens de f inancer les serv icespublics et développer lesinfrastructures économiques etsociales du pays.À cet égard, les dispositions de l’article58 de la constitution selon lesquelles« tous  les  congolais  doivent  jouir  desrichesses nationales ; l’Etat a le devoirde les redistribuer équitablement et degarantir le droit au développement »doivent avoir une application effective.En outre, les moyens de l’Etat doiventgarantir les soins de santéélémentaires à l ’ensemble de lacollectivité nationale. Pour financercette politique sociale, l’Etat est invitéà réduire le train de vie des institutionset de mettre à contribution lescotisations que les entreprises versentaux organismes de sécurité socialepour leurs salariés.Au regard de tout ce qui précède,l’Association des Juristes congolais dela diaspora, joint sa voix à celle de tousles congolais et invite la classe politiquenotamment à :Primo : renforcer l’autorité de l’Etat surl’ensemble du territoire national ;Secundo : mettre  un  terme  au  face  àface malsain institué depuis la dernièrealternance politique entre MonsieurJoseph Kabila, ancien Président de laRépublique et Monsieur Félix AntoineTshisekedi, Président de laRépublique Démocratique  du  Congo,étant donné d’une part, que l’on nepeut pas avoir été et être, et, d’autrepart, que le Président de la République(comme à l’époque de Joseph Kabila)doit se placer au-dessus des partis etregroupements politiques ;Tertio :  encourager  l’ancien Présidentde la République, Monsieur JosephKabila à prendre congé de la politiqueactive du pays et à désigner d’autresinterlocuteurs pour représenter sonregroupement politique ;Quarto :  résister  contre  les  dernièrestentatives d’inféodation du pouvoirjudiciaire par une modif icationopportuniste de la loi sur le ConseilSupérieur de la Magistrature ; et veillerà la transparence des enquêtes encours et à venir, notamment l’enquêtesur la disparition brutale du juge Yanyi ;Quinto :  renforcer  les  capacités  et  lacohésion de nos forces armées, et desautres forces de sécurité pour leursopérations de surveillance du territoire,maintien de l’ordre et de la sécurité surle terri toire national, spécialementneutraliser les forces négatives quicommettent des crimes contre les civilsà l’est du pays ;Sexto :  renforcer  la  lutte  contre  lacorruption, l’évasion fiscale pour sedonner les moyens d’instituer les basesd’une sécurité sociale universelle,lutter contre la faim et la pauvreté denos concitoyens.Pour l’Association des Juristescongolais de la Diaspora « juriscongolais asbl »,Belgique : Monsieur Célestin MPUTUBOONGO et Maître Odon KABUIKAKALONJIFrance : Docteur Martin MULUMBA etMaître Timothée TSEKI NZALABATUCanada :  Madame  Wiv ineTSHIMANGAUSA : Monsieur BEVEZA NZANGA

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité20 - Nation

60 ans d’indépendanceRDC : Jean-Pierre Bemba invite la classe politique à réfléchir et

partir sur de nouvelles bases*Le président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba,a adressé un message à la nation à l’occasion de la commémoration de 60années marquant l’indépendance de la République démocratique du Congo. Ilnote, en effet, qu’au-delà de toutes les vicissitudes qu’enregistre le paysactuellement sur plusieurs secteurs de la vie nationale, il est temps de rebondirpositivement. « Je crois que le tocsin a sonné pour qu’ensemble dans un sursautpatriotique, toutes les filles et tous les fils de notre pays puissent se mettreautour d’une réflexion qui permettra à notre pays de réorganiser sa vie politique,sociale et économique sur des bases nouvelles. Notre pays doit redevenir uneterre de vie heureuse pour tous ses enfants et toutes les personnes qui ontchoisi d’y vivre !».

Il y a 60 ans, le 30 juin, grâceaux sacrif ices et aux effortsconjugués de tous lescongolais guidés par lesvaleurs de liberté, de justice,de dignité, de progrès socialet de prospéri té partagée,notre pays s’affranchissait dela tutelle coloniale.Cette longue période postindépendance a été marquéepar une série de rebellions etsécessions, de guerresaf ricaines et d’ingérence ;cela a af faibl i l ’Etat dansl’exercice de ses prérogativesrégaliennes entrainant, de cefai t, la dégradation desservices essentiels de l’Etat,la corruption ainsi quel ’appauv rissement de nospopulations.L’attente des congolais à unbien-être était réduite à néantpour faire place à lacorrupt ion, la f raudeélectorale, le pi l lagesystématique des ressourcesnat ionales, les v iolat ions

MOUVEMENT DE LIBERATION DU CONGOMLC

Avec Dieu nous vaincronsLe Président National

Kinshasa, Lundi 29 juin 2020Message à la Nation

massiv es des droi ts del’Homme.L’ambition à la souverainetéde notre peuple sur sapolitique économique a coutéla v ie à plusieurscompatriotes dont Patr iceLumumba, Simon Kimbangu...Mes chers compatriotes,Après trois cycles d’élections,2006, 2011 et 2018, laRépublique Démocratique duCongo aurait du emprunter lav oie d’un état stable,démocratique et émergent.Curieusement, le payssombre de plus en plus dansun marasmeincompréhensible etindéchif f rable. Malgré lesperspectives de changementouvertes par l ’accession denotre pays à la souverainetéinternationale, la RépubliqueDémocratique du Congo estdemeurée dans un cycle descrises politiques incessantesmarqué par des v iolencesinouïes contre les

populations transformant lesaspirations au changementen un cauchemar sans fin.Plutôt que de considérer lescrises post électoralescomme une fatalité, c’est icile moment d’insister sur lerespect des pr incipesfondamentaux d’un état dedroit protecteur de tous etexhorter la classe politiquetoute tendance confondue às’engager résolument à larecherche de l ’intérêtgénéral et de la cohésionnationale !Les efforts consentis et lesacquis des engagementssouscrits à Sun City sur laréunif ication du pays et laconstruction d’un état fort aucœur de l ’Afr ique doiv entêtre préservés.Malgré toutes les vicissitudesque connait le pays, le peuplecongolais a démontré àplusieurs égards etcirconstances sa volonté dev iv re ensemble en

transformant les diversitésculturelles en une richesse eten privilégiant la concertationau détr iment de laconfrontation.La position géographique denotre pays est un réelavantage pour notrerayonnement en Afrique maispeut aussi const ituer unproblème pour la région etsource d’insécurité pourcertaines provinces de notrepays. En effet, l’absence del’autorité de l’Etat à traversses instruments que sontl ’Administration, la pol ice,l’armée, les cours et tribunauxa favorisé le foisonnement dezones de non droi t etl ’appari t ion de potentatslocaux qui endeui l lentquotidiennement des famillescongolaises, à Beni ,Minembwe, en I tur icontraignant noscompatriotes à l’exil intérieur.Le gouvernement al’obligation de résoudre noscontradictions internes afin depermettre le retour de la paixet de la sécurité dans lapartie Orientale du pays.Mes chers compatriotes,60 ans après, il est plus quetemps de commencer uneintense action de réécriturede notre histoire! Lesperspect ives et act ionsdev ront être désormaisguidées par l’intérêt général.L’heure est venue pour lescongolais, spécialement lajeunesse, de s’approprierl ’histoi re des pères del ’indépendance ens’engageant résolument surla v oie conduisant à latransformation de notre paysen une nation libre, prospèreet débarrassée desant ivaleurs; une terre quioffre à chacun et à tous unechance de réussite.Si le choix de certains jeunesde quit ter le pays peut secomprendre au regard de lamorosi té de la sociétécongolaise, je leur réaffirmequ’i l n’y a pas de meil leurendroit que son pays pours’épanouir. Il leur appartientde s’organiser pour défendrecollectivement leur cause : ledroit à l ’éducat ion et à la

formation, le droit à un emploidécent...Ensemble, ils constituent unpuissant lev ier pour ledév eloppement de notrepays. Notre responsabilité estde canaliser leur énergie etleur intel l igence dans lecombat pour un Congomeilleur.Ce 60èm e anniv ersai re estl ’occasion de rendre unhommage méri té auxartisans, aux compagnons etaux martyrs de la lut te delibération de notre nation, deméditer sur leur parcours etde nous abreuver de leur foiinébranlable, de leur sacrificenoble et généreux.Mes chers compatriotes,Je crois que le tocsin a sonnépour qu’ensemble dans unsursaut patriotique, toutesles fil les et tous les fils denotre pays puissent se mettreautour d’une réf lexion quipermettra à notre pays deréorganiser sa vie politique,sociale et économique surdes bases nouvelles. Notrepays doit redevenir une terrede v ie heureuse pour tousses enfants et toutes lespersonnes qui ont choisi d’yvivre !Je vous inv ite à refuser ledécouragement, à restermobilisés pour parachever lalutte pour la démocratie et lebien-être.Notre détermination est notrearme pour obtenir leschangements qui permettrontde sauver la terre de nosaïeux !Mes chers compatriotes,Je vous invite à prendre soinde votre santé et à celle devos proches en respectantscrupuleusement lesrecommandat ions desautorités sanitaires.Je souhaite, à l ’aube de la60ème année de l’existence denotre pays, que le peuplecongolais dans sa diversités’inv est isse avec dignitédans la quête de sa fierté.Avec Dieu, nous vaincrons.

Jean-Pierre BEMBAGOMBO

Président National

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 21- NationDésignation d’un Directeur Général

MIBA : Aimé Kayembe Kaykong interpelle Félix Tshisekedisur le choix de l’expertise et de la probité

Après s’être réjouit de la suspension du comité dirigeant sortant de la Minière deBakwanga (MIBA), décision débattue et levée lors du 33ème Conseil des Ministres,Aimé Kayembe se félicite de la nomination temporaire du Directeur administratifa.i de ladite société, par le Ministre de portefeuille Clément Kwete, au poste deDirecteur général a.i, en attente d’une nomination officielle et définitive.Cependant, il en profite pour tirer la sonnette d’alarme auprès de FélixTshisekedi, Président de la République, à veiller à l’installation du nouveaucomité dirigeant. Natif du coin et un des partenaires de la Miba, Aimé Kayembeprésente, dans une réflexion reprise ci-dessous, un profil des compétences axésur l’expertise et la probité du prochain Directeur Général, ce qui peut inspirerl’actuel Chef de l’Etat.

Aimé KAYEMBE KAYKONG,congolais et f ils du terroir aun mot à dire sur la gestionde la Société Minière deBakwanga en sa qualité denatif du coin et partenaire deladite société.Il est satisfait de la position oudécision prise par le Ministrede portefeuille, le ProfesseurClément KWETE NYIMIBEMUNA qui, à travers salettre n° 0729/MINPF/VB/FM/CK/2020 du 18 Juin 2020portant remise et reprise à laSociété Minière de Bakwanga(MIBA S.A), lettre à traverslaquelle Monsieur PaulinLUKUSA MUDIAYI, alorsDirecteur administratif a.i deladite Société a été désigné

AIME KAYEMBE KAYKONG PLAIDE POUR UN MANAGERREPONDANT AU PROFIL D’EXPERTISE ET DE PROBITE A LA

TETE DE LA MIBA S.Apour procéder à la remise etreprise ainsi pour éviter le videjur idique en attendant lesnouvelles nominat ions engestation.Dans le journal La Prospérité,quotidien paraissant àKinshasa, à son 5332ème

numéro du 2 Juin 2020 à lapage 3, Aimé KayembeKaykong avait salué etencouragé la décision de la33ème réunion du conseil desministres tenue le vendredi 29Mai 2020 par rapport auxmesures portant suspensiondu Conseil d’administration etde la Direction générale de laMIBA.L’heure est à l’évaluation et àl ’étude des dossiers des

candidatures ! C’est ici qu’ilconvient de signaler ou derappeler au Président de laRépublique, Chef de l’Etat,Son Excellence Félix AntoineTshisekedi Tshilombo que laSociété Minière de BakwangaS.A est dans le fief dont il estproduit originel, même s’il n’apas, jur idiquement, decouleur tribale ou régionale.La réussite ou la remise enforme de cette société est unef ierté et un ouf desoulagement pour lapopulation ainsi que pour lui-même.C’est pourquoi, AiméKayembe Kaykong a dresséune esquisse du prof i l duDirecteur Général qui devrait

animer la MIBA, parce que lui-même ayant longtemps véculà, a une suf f isanteconnaissance sur la Sociétéainsi que sur ses différentsanimateurs qui ont eu àprésider à son apogée ou àson déluge, notamment de lagestion du patriarche JonasMUKAMBA KADIATA NZEMBAà celle de Monsieur AlbertMUKINA - de triste mémoire.C’est pourquoi il plaide pourun Directeur Généralremplissant les quali tésintel lectuelles, morales etmanagériales avérées. Celui-ci doit être un Ingénieur enmines de haute facture,chevronné, talentueux, nonconf l ictuel, rigoureux etentreprenant, ayant uneexpérience incontestable etapprouvée dans la gestiond’une société du genre.C’est à travers ces qualités oucritères qu’il sera en mesurede booster et remettre sur lesrails la Société dans un tempsidéal. Au rang des critèress’ajoutent la probi té et lamoralité sans reproche, sanslesquelles l ’avenir de lasociété est terne.Dans ce chapi tre AiméKayembe Kaykongencourage le Chef de l’Etat etson gouvernement à s’investirdans la recherche des

partenaires sérieux et stablesqui pourront apporter leursf inancements à la sociétédans un espri t honnête ettransparent d’un partenariat« gagnant-gagnant ».Enf in, Aimé KayembeKaykong a toujours eu lesouci de voir la Minière deBakwanga décoller à v iveallure et par voie deconséquence d’être unélément catalyseur de toutel’économie Est, Sud et Ouestde la RépubliqueDémocrat ique du Congo.C’est dans ce cadre précisqu’en sa qualité d’opérateuréconomique, i l av ait faitplusieurs dons à la MIBA entreautres, des appareils RadioMotorola complets GP 340VHF et CP 040 VHF (Cfr.Lettre n° 200/ALK/BOO/2014du 16-10-2014), d’unpanneau f luorescent designalisation 60x 60 cm avecmention STOP, et d’unegamme des produitsd’entretiens, pour ne citer queceux-là.Fondant sa confiance et sonespoir sur les orei l lesattentives de Son ExcellenceMonsieur le Président de laRépublique et du Ministre deportefeuille, cet appel ne serapas lettre morte, espérons-le.

MWALIMU ERIC MONGA

FCC : Pr Tshibangu Kalala quitte le navireAu milieu de nombreuxmessages relatifs à lacélébration de 60 ans dela RDC depuis sonaccession àl’indépendance, unrevirement politiqueessaie de trouver sa placeau cœur de l’actualité. Ils’agit du ProfesseurTshibangu Kalala, Ministreprès le Premier ministresous l’ère Tshibala, qui, cejour, « pour des raisonssérieuses d’ordre moral,philosophique etpolitique», a décidé demettre fin à sa qualité demembre du Front Communpour le Congo (FCC). Il ditavoir repris sa liberté desilence et de parole, ainsique sa liberté de penséeet d’action. Toutefois,«mon engagementpolitique pour ce qui estbien, beau, vrai et justepour notre chère patrie etle peuple congolaisdemeure intact etinébranlable», souligne-t-il dans sa déclarationpolitique dont voicil’intégralité.

DECLARATION POLITIQUEMes chers compatriotesJ’ai reçu, physiquement etspirituellement, les leçons dumessage venu du fond del’univers et destiné à toutel ’humanité à travers lapandémie de COVID-19.J’ai évalué ma vie sur la Terre,mes relations avec moi-même,ma fami l le, mes amis etconnaissances, mescol lègues de trav ail , mesétudiants, ainsi qu’avec lanature. J’ai réfléchi sur monengagement politique, depuisl’âge de 23 ans, en faveur denotre chère patrie et dupeuple congolais. J ’aiquestionné ma présence ausein de l’association politiqueFront Commun pour leCongo, FCC en sigle.Rien ne sera plus commeavant, dans ma vie, après leCOVID-19.Le Congo trav erse unepériode sombre de sonhistoire. Les menaces sur sastabil i té sont partout. Lesmeilleurs enfants du Congodoivent défendre, protéger etsortir notre patrie du t rouprofond dans lequel elle se

trouve aujourd’hui. J’ai ledevoir citoyen d’apporter mamodeste contribution auredressement moral, politiqueet économique de la nation.Pour des raisons sérieusesd’ordre moral, philosophiqueet poli t ique, j ’ai décidé,aujourd’hui mardi 30 juin2020, jour du 60ème

anniversaire de l’accession àl’indépendance de notre cheret beau pays, de mettre fin àma quali té de membre duFCC.J’ai repris ma l iberté desilence et de parole, ainsi quema l iberté de pensée etd’action.J’ai des choses à penser, j’ai

des choses à dire, j’ai deschoses à faire pour notrepatrie.Mon engagement poli tiquepour ce qui est bien, beau,vrai et juste pour notre chèrepatrie et le peuple congolaisdemeure intact etinébranlable.La vertu, dit-on, n’est jamaissolitaire. Elle a toujours des

voisins.J’espère que j ’aurai desvoisins libres, vrais patriotes,intègres et déterminés aveclesquels, dans la confiance etle respect mutuel, nous allonsconstruire une belle vision degrandeur pour un Congomoderne et rayonnant,élaborer une offre politiqueréaliste et mobilisatrice pourtirer notre patrie vers le hautet conduire de bonnespolitiques publiques en vued’améliorer les conditions dev ie du grand peuplecongolais.Je reste disponible et mobilisépour servir la patrie.Que Dieu bénisse le Congoet le peuple congolais.Kinshasa, sur la Baie deNgaliema, mardi 30 juin 2020Prof. Dr Tshibangu Kalala

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité22 - Sports

V.Club : les élections de nouveau reportées pour ce mercredi Initialement prévue pour le 25 juin,puis ramenée au 27 juin,l’Assemblée généraleextraordinaire et élective de l’ASV.Club n’a plus eu lieu le week-end.Elle a été de nouveau renvoyéepour ce mercredi 1er juillet 2020.Pour ce troisième round, apprend-on d’un membre de la commissionad hoc, tout est fin prêt, lesélections auront bel et bien lieu. LesVclubiens connaitront, enfin, lesuccesseur de Gabriel Amisi dans48 heures.Si ces élections n’ont pas eu l ieusamedi, simplement parce que la mini-assemblée tenue vendredi 26 juin,n’avait pas vidé tous les points inscritsà l’ordre du jour. Cette mini-assembléetrès importante a mis au tour d’unetable, tous les membres du comitésortant, les membres du conseilsuprême, ceux du Comité Général desSupporters, ainsi que tous lescandidats aux différents postes. Ellea statué sur les modalités pratiquesde ces élections notamment : desquestions liées au nombre d’électeurs,au statut des électeurs et au profil descandidats aux différents postes. Letraitement de toutes ces questions

n’ayant pas terminé le mêmevendredi, la commission ad hoc étaitdans l’impossibili té d’organiser lesélections le samedi 27 juin.Au cours de cette même réunion, il aété demandé aux candidats qui seretrouvent trois-quatre pour un mêmeposte, de se concerter pour unecandidature commune, dans le seulsouci d’organiser les élections

à elle fait aucun signe de vie jusqu’àce jour. De même que Pelé Mongo.Au niveau de la section football, DelouMulumba et Nicolas Tsasa Mungurestent les deux candidats qui ontpayé leur caution. Une troisièmecandidature à ce poste serait ajoutée,celle de Jean-Félix Bamana.

D’autres candidaturesPrésident Section basketball : JeanFélix Bamana ; Président Sectionvol leyball : Dr Zeze MasikiniZenezene ;    Président  Sect ionhandball : Jean Claude BantwaminaSungu ;   Président  Section  judo  :Armand Mutombo Kapila ; PrésidentSection boxe : Adolphe KatendeMutombo.Au secrétariat général , i l y a lescandidatures de Patrick Banichay,Franck Lokuli Ekul’Anfofa et RenéKabundu Kabobo. Au secrétar iatgénéral adjoint, Raphaël EssabeBayonne et Jean de Dieu KimpepeLukwendilu devraient disputer lefauteuil . Trésorier Général de laCoordination : Dromwa Madisuku,Nkolobisi Esobe et José Mutingayi sontdans la course. Et, enfin, conseillersde la Coordination, on retrouveMange Maria Mbonde, Papy TondoNzawe, Mapamboli Posa, John MbayaNtita, Richard Baye Ntita et ConstantMopanze.Le conseil suprême promet untraitement sérieux avant de dévoilerla liste déf initive de candidats quiseront en course pour briguer leprochain mandat. La commission adhoc est en train de mettre la dernièremain pour que les choses sedéroulent en toute quiétude.

EG

apaisées, V.Club étant considéréecomme une famille.Entretemps, la commission ad hoc adéjà publié la liste de candidats auxdifférents postes. Dommage que celapuisse paraître, à la présidence decoordination, il n’y a jusque-là que lacandidature d’Eugène DiomiNdongala Nzomambu. L’Israélo-américaine, Daniella Alice, n’a quant

Fifa connect: la Fecofa invite même lesmineurs d’âge à s’enregistrer

La Fédération congolaise de footballassociation (Fecofa), a invité samedi,les mineurs, les officiels de clubs etles centre de formation à s’enregistrerdans ‘‘Fifa connect’’. En effet, «FifaConnect» c’est un vaste programmede la Fédération internationale defootball association (Fifa), qui imposel’enregistrement numérique de tousles joueurs, la numérisat ion destransferts pour fluidifier le trafic desjoueurs, et la gestion digitale deschampionnats d’éli te avec commepoint d’achèvement, la constitutiond’une base des données mondiale,pour la traçabil i té de toutes lesopérations l iées au t ransfert desjoueurs.Après l’étape de joueurs commencée

il y a quelques bonnes semaines,vient à présent le tour des mineurs etautres. La Fecofa précise que laprotection des mineurs dans lefootball est un sujet qui préoccupe auplus haut point la FIFA, qui est plusque déterminée à réguler de manièretransparente le secteur de football desjeunes. Ceci permet, explique l’organefaitier du football congolais, de luttercontre le trafic des mineurs dans lefootball. Dans ‘‘Fifa connect’’, chaquemineur qui sera enregistré, aura unID (identité numérique) qu’il porteratoute sa carrière. C’est dans ce sensque la Fecofa à travers son serviced’af f i l iation, sensibi l ise tous lescentres de formation et école defootball sur toute de la RDC de venir

s’enregistrer.L’enregistrement se fait sur la duréede toute la saison, contrairement aufootball d’élite qui ne bénéficie que dedeux périodes.

EG

Les Léopards de moins de 15 ans

Echos de nos clubsTrésor Lualua nomméManager général du FCRenaissance du Congo

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La Prospérité n° 5352 du 1er juillet 2020

La Prospérité 23- MusiqueContre le tripotage des résultats

Afrique francophone : Fally Ipupa crache sur letrophée BET Awards 

Trafique d’influence-tripatouillage, irrégularité etfavoritisme: voilà les pratiquesqui font que BET AWARDS puisseperdre petit-à-petit sa saveur etsurtout sa crédibilité auprès desmélomanes et certains artistesfrancophones du monde.Cette thèse est soutenue égalementpar la super star congolaise FallyIPUPA ‘‘Aigle’’ qui déplore certainscomportements des organisateurs deBET Awards dans la gestion desrésultats de récompense des prixpour les artistes originaires des paysayant le français comme langue enpartage.Le chanteur congolais dénoncesurtout une forme de politique de deuxpoids, deux mesures au niveau detraitement au détriment des musiciensde la zone Afrique francophone.«Les votes ne comptent pas. Il y a desgens qui donnent une décision finalepour certaine catégorie dans la courseet les f rancophones ne gagnentjamais», a déclaré Fally Dicap.Rappelons que la star RD-congolaisea été plusieurs fois nominée dans BET

Fally IPUPA ‘‘Aigle’’

En 2018, Fally IPUPA est tombéface au nigérian Davido alorsque toutes les l ignes, parrapport aux votes du public,l’avaient classé grand favori,quelques heures avant laproclamation finale. « C’étaitune grande surpr isedésagréable dans la salle oùnombreux spectateurs ontmême boycotté ce résultat»,révèle le chanteur congolais.Toutefois, Fally the Kingreconnaît que BET Awards estune belle vitrine d’exposition quioffre aussi une large visibilitéaux artistes noirs du monde.Mais seulement, le chanteurcongolais regrette quel’académie BET Awards n’offrepas la chance aux noirsfrancophones de remporter leprestigieux trophée dans lacatégorie Best international Act.«C’est toujours bien de voir qued’autres jeunes congolais soient

nominés. Parce que ça fait unedécennie lorsque je parlais de cetterécompense artistique, beaucoup

parmi mes collègues au pays disaientque BET Awards ne valait pas ou nereprésentait rien. Souvenez-vous ?Mais aujourd’hui, ça dévient un rêvepour tous les musiciens au Congo»,a soutenu l’homme de la chanson‘‘Aime moi’’.Signalons que les BET Awardsrécompensent l’excellence dans lesdomaines du sport et dudivertissement (musique, cinéma…)chez les noirs, depuis 20 ans. Pourson 20ème anniversaire, la soirée BETAwards 2020 cérémoniale de remisedes prix s’est déroulée en mode virtuel,le dimanche 28 juin en raison de lapandémie à Covid-19. Et, elle a étédiffusée sur les réseaux Viacom et surCBS en présence de l ’anciennePremière Dame Michelle OBAMA.La RD Congo, pays de Fally IPUPA, aparticipé à la compétition, à traversson jeune chanteur Innocent BALUMEI’noss B. Cette étoile montante del’afro musique africaine était nominéedans la catégorie Best ActInternational dont le trophée vientd’être remporté par l’artiste nigérianBurna Boy. Jordache Diala

Awards mais elle n’a jamais remportéaucun trophée dans la catégorie BestInternational Act.

RDC : la chanson «Bella Ciao»pimentée en langues nationales

C’est depuis ce 28 juin que leLabel NEW CONCEPTMANAGEMENT a lancéofficiellement la chanson «BELLACIAO» en version congolaise, surle marché du disque mondial.Le support vidéo est déjà disponiblesur Youtube afin d’illustrer le messageet de donner une nouvelle dimensionau contenu de la chanson. Tandis quesa version audio est à découvrir enstreaming dans les dif férentesplateformes numériques detéléchargement de musique.Traduit en français «Adieu ma belle»,ce titre a été interprété à Kinshasa parle collectif des artistes congolais dulabel ‘‘New Concept Management’’ quiont donné un esprit encore vivifiantaux paroles et mélodies.Maria BESONGO Milagros, StéphaneMALONGA et Prisque BAKANA sontles trois vocalistes aux talentsinnombrables qui ont bri l lammentinterprété cette chanson légendaire.Très percutants, i ls l ’ont entonnésuperbement en lingala, kikongo etswahili. Et, cela dans un rythme latino

(salsa) teinté du seben congolais(soukous) qui constitue un mélangefascinant.En marge de la célébration du 60ème

anniv ersaire de l ‘accession de laRépublique Démocratique du Congo,les artistes congolais évoluant au seindu label ‘‘New Concept Management’’à Kinshasa ont décidé de revisiter lesparoles de cette vieille chanson del’humanité afin de veiller la consciencede peuple à prendre son destin àmain. A trav ers cette versioncongolaise, l’idéal est de démontrerqu’il faut se battre et ne pas baisserles bras dans la vie. C’est-à-dire, onne peut se séparer de la misère quepar le t ravai l , l ’espoir et lapersévérance. «Bella Ciao» est unevieille mélopée chantée pendant laSeconde Guerre mondiale pendant larésistance antifasciste en Ital ie.Interprété par plusieurs artistes dansle monde, ce cantique est devenul’hymne à la résistance et la révolutionsociale, culturelle, politique et à larevendication.

JD

Kinshasa : Décès del’initiateur du trophée Pool

Malebo Music AwardsDans un communiqué rendu publicdont une copie est parvenue à larédaction du quotidien kinois LaProspérité, l ’Union desChroniqueurs Culturels du Congo,«UCCC» annonce la disparition deCharly BALAKA «KAPAKALANGONZO» qui est décédé levendredi 26 juin 2020, à Kinshasa,de suite d’une longue maladie. Ilétait Chroniqueur de musique,Présentateur vedette de l’émission‘‘Conf irmation’’ sur Kin 24 TV,ancien porte-parole de plusieursstars de la musique congolaise. Cemembre de l ’«UCCC» étaitégalement initiateur du trophéePool Malebo Music Awards,«POMAMA» dont la 1ère édition s’estdéroulée avec succès en novembre2019 au Salon Virunga de l’hôtelMemling à Kinshasa. «POMAMA,renseigne-t-on, est un prixd’excellence qui récompense lesmei l leurs art istes musiciens etmécènes de Kinshasa et Brazzavilleayant distingué par leurs œuvres etcontr ibution à la promotion de laculture de deux rives.En attendant le programme desfunérailles qui vous sera communiquéà une date ultérieure, la Coordination

Charly BALAKA, initiateur dePOMAMA

de l ’UCCC présente sescondoléances les plus attristées àtoute la grande famille de la pressecongolaise ainsi qu’à la fami l lebiologique de l’illustre confrère.

JD

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La Prospér ité n° 5352 du 1er ju illet 2020

La Prospérité24 -Dernière heure

«…J’accorde à la restauration de l’Etatde droit la première des priorités dansmon combat pour l ’éd if icat ion d’unnouveau Congo».Ce ton ferme et menaçant a été employépar le Président de la République, FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo, dans sonallocution à l’occasion de la célébrationdu 30 juin 2020. A qui faisait-il allusionen ut il isant le terme «méchants» ?Beaucoup d’analystes et éditorialistespensent que cette pique vise le campde son partenaire polit ique JosephKabila, le Front Commun pour le Congo(FCC), surtout, les compagnons oulieutenants de cet ancien Chef d’Etat.Plusieurs extraits de ce discours-fleuve(25 pages) le démontrent. Tout le mondesait que le bout de phrase «La Républiquedes juges» a été lâché par la Présidentede l’Assemblée Nationale, JeanineMabunda Lioko, issue du FCC. C’étaitpendant le bras de fer ent re cet teinstitution parlementaire et le Conseild’Etat. L’une avait déchu du poste dePremier Vice-Président de la Chambrebasse du Parlement Jean-Marc Kabund,proche de Félix Tshisekedi, et l’autrel’avait réhabili té avant que la Courconstitutionnelle confirme la destitution.«J’ai entendu certains parler avec ironieou crainte de la République des juges.La réalité est plu tôt que le pouvoirjudic iai re demeure confronté à denombreux défis en termes deressources, de capacités etd’ indépendance», a rétorqué Fél ixTshisekedi dans cette même allocution.Cette même logique de coup pour coupapparaît dans sa réaction musclée surles t rois proposi t ions des lo iscontroversées initiées par Aubin Minakuet Garry Sakata, deux Députésnationaux du FCC. Le Chef de l’Etat lesa prévenus comme suit : «La Justicerecouvre peu à peu son indépendance.Les avancées enregistrées l’ont été auprix de sacrifices extrêmes…». Fatshia martelé qu’aucune majorité politiqueou parlementaire, d’où qu’elle vienne,ne peut out repasser les principesfondateurs de la République.Pourtant, selon les initiateurs de ces troisproposit ions des lois violemmentcontestées dans la rue et canaliséesvers la Commission PAJ de l’Assembléenationale, celles-ci viseraient à créer uncadre de concertation entre l’Exécutif etle Judiciaire . Mais, les détracteurspensent que cette démarche a plutôt pourbut de mettre les Procureurs sous lesbottes de l’Exécutif , spécialement duMinistre de la Just ice et Garde desSceaux. A ce dernier, reviendrait laconduite de la politique de la justice et ildeviendrait membre du ConseilSupérieur de la Magistrature. Cetteaffaire avait même suscité la brèvearrestation du VPM Célestin Tunda auniveau du Parquet Général près la Courde Cassation.Beaucoup revenait sur la «promesse»du Président Félix Tshisekedi de ne pasfouiner le passé. Cependant, dans sondiscours prononcé la veil le de lacommémoration des 60 ansd’indépendance de la RD Congo, il aclairement changé de fusil d’épaule. «Jesouhaite que l’expérience douloureuserévélée au cours du procès en rapportavec le Programme des 100 jours tournedéfinitivement la page de la longue sériede projets et programmes qui, à traversl’histoire de notre pays, ont donné lieu àd’important coulage des ressourcespubliques en toute impunité…». Cemessage clair comme l’eau de rochesous-entend qu’à l’instar du Directeur deCabinet du Président de la République,Vital Kamerhe, pourraient bientôt êtredéférés devant la Justice bien d’autres«gros poissons» tels qu’Augustin Matata,Alber t Yuma, Bruno Tshibala, JoséMakila, et, logiquement, Joseph Kabila,comme l’a toujours réclamé lemouvement citoyen «Eveil Patriotique»de l’évêque Pascal Mukuna. Wait andsee.Ainsi donc, l’avenir de la coalition FCC– CACH ne tient plus qu’à un fil. D’autantplus que, sans ambages, Fél ixTshisekedi a fustigé la maffia au sein decette classe politique à l’occasion des60 ans d’indépendance de son pays.Est-ce une véritable rupture ?

La Pros.

Rupture ?

La révolution !Dans la méditation nousimposée par lescirconstances actuelles, en ce30 juin 1960, c’est le seul motqui me revient àl’esprit...C’est curieux !Révolution !Révolution d’esprits et descomportements bien sûr maisrévolution quand même....60 ans après son accession à lasouveraineté nationale etinternationale, notre pays esttoujours en quête de son identité.Le décor des conf l i ts depositionnements politiques d’hier,en 1960, est à quelquesdifférences près le même quecelui d’aujourd’hui...Les cycles de l’histoire changentmais les leçons ne sont guèretirées. Et c’est bien dommage !Pire, nous avons foulé aux piedsle combat de nos parents qui sesont battus, avec hargne etsincérité, pour nous arracherl’indépendance.Nous crachons tous les jours surleurs tombes en invoquant et enuti l isant leurs noms pourmaquiller nos ruses et dissimulerla vérité....La vérité c’est que nous avonsfai l l i , col lectivement, àmatérialiser les rêves des pèresfondateurs de notre République.Nous avions été incapables deconstruire des poli t iqueséconomiques et sociales à lahauteur de la grandeur de notrepays. Nous avons délibérémententerré la production pour noustourner vers l’importation. C’estun acte de suicide économiquecollectif....Nous avons privilégié les intérêtsprivés et partisans en lieu et

place de l’intérêt général...Nous avons utilisé le peuple, nosmilitants, comme marche piedspour atteindre nos objectifspolitiques au lieu de les impliquerdans la vie citoyenne. Certains,depuis 1960, ont préféré, forts deleur position, de se servir dutrésor public pour se bâtir desparcs immobil iersimpressionnant au détriment dela construction de la cité....D’autres se sont amassés desfortunes d’une insolence inouïe!Alors que juste devant leursparcelles pullulent nids de pouleet immondices !Dans leur territoire d’origine les

hôpitaux sont dépourvus desmatériels élémentaires et lesécoles ne sont écoles que denom!Nous avons avili et sacrifié leprestige des fonctions politiquessur l ’autel de nos intérêtségoïstes et clientélistes. Lecousin, les neveux, les frères etles copains ont été préférés auxméritants.Mais, curieusement on s’étonneque nous en soyons encore là....Aujourd’hui, chacun est renvoyédevant le miroir, celui de sapropre conscience, pour uneremise en question sincère !Nous sommes les héritiers d’une

grande nation qui exige de nousde la grandeur ...d’esprit !Alors, à mon humble avis, il esttemps que nous amorcions unnouveau virage pour permettre ànotre peuple de renouer avecl’espoir et le rêve de grandeur. Ilest temps de changer la manièrede faire la politique en plaçant aucentre du débat le congolais etsa vie de tous les jours....enfaisant précéder nos ambitionspolitiques -légitimes- par desidées et des projets pour leprogrès du pays.Il faut redonner à la RDC lesactifs de sa puissance afin queles congolais n’aient plus à douterde leur destin.Il nous faut un vrai électrochocpas de saupoudrages et desbricolages.C’est donc cela la révolutionselon moi. Une remise enquestion collective de la classepolit ique, toutes tendancesconfondues.Notre pays a des atouts pourréussir, il a du potentiel pourbasculer vers un v raidéveloppement et une véritableémergence sociale. Il faut toutsimplement de la volonté, del’audace et de l’imagination....La RDC est un pays béni de Dieu,i l nous appartient à nouscongolais et à nous seuls desavoir capital iser cettebénédiction divine.Dans la paix et le patriotisme,préservons les acquisfondamentaux et construisonsl’avenir.Que vive notre indépendance !Que vive la RDC!

Jean-Pierre LihauDéputé national