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Chers ami(e)s

La SFPIO poursuit son évolution. NotreSociété est maintenant forte de plus de1000 membres et représente l’organescientifique de référence en Parodon-tologie et implantologie. Dans ce sens,nous avons décidé de nous associeraux Sociétés Françaises d’Endodontie,de Pédodontie et au Collège Nationald’Occlusodontie, pour créer un standcommun « L’espace S » lors du congrèsde l’ADF. Cet espace de convivialité apour objectif de montrer le dynamismede nos différentes sociétés scienti-fiques et de nouer plus facilement desliens avec nos consoeurs et confrèresdésireux de suivre une formation conti-nue de qualité et rigoureuse sur le planscientifique. Vous êtes tous cordiale-ment invités à passer sur le stand, et à yapporter le programme des manifesta-tions en région.

L’actualité, c’est aussi, le succès du cyclerepris par Alain BORGHETTI. Le travailformidable accompli par ChristineROMAGNA, durant 4 ans, a permis unpassage de flambeau sans anicroche(60 participants et déjà 30 personnessur liste d’attente). Les personnes chan-gent, mais la rigueur scientifique del’enseignement reste. Je voudrais iciremercier toutes les personnes qui

oeuvrent dans le cycle national, oudans ceux des régions, afin de promou-voir la Parodontologie et, la rendre ac-cessible au plus grand nombre de nosconsoeurs et confrères omnipraticiens.A coté de cette mission de formationcontinue, il est naturel que notreSociété organise des journées deconférence « plus pointues ». Pour cela,nous nous retrouverons le 30 janvier, àParis où nous donnerons la parole auPr Stephan RENVERT. Il traitera des péri-implantites, sujet au combien impor-tant pour l’avenir de notre exercice. LePr RENVERT est à ce jour, un des auteursles plus prolixe sur ce sujet, la journées’annonce donc passionnante. Nouscomptons sur la mobilisation des ré-gions afin de prouver une fois encorequ’il est possible de monter, avec suc-cès, des journées à haute teneur scien-tifique. Là encore je tiens à remercierDavid NISAND qui a pris en charge avecbrio, l’organisation de cette journée.Le congrès national aura ensuite lieudu 03 au 05 juin, à Strasbourg, sous laprésidence d’Henri TENENBAUM etYves REINGEWIRTZ. La thématique « Aucœur de la PARO » permettra de faire lepoint, dans les séances plénières, surdes sujets tels que les relations paro-médecine, les résultats à long terme oula régénération parodontale. Les confé-renciers internationaux sont presti-gieux ce qui promet un congrès dehaut niveau ; vivement Strasbourg !!La SFPIO s’affirme et avance grâce ànous tous, espérons qu’elle sera encoreplus forte demain pour défendre uneapproche de soins de qualité qui noustient à cœur.

Xavier STRUILLOUTrésorier de la SFPIO

E D I T O R I A L

Directeur de la publicationJean-Luc ARDOUIN

Rédacteur en ChefPascal AMBROSINI

Attachée de directionCaroline DENIAUD

Avec la collaboration de :Pierre BARTHETAlain BORGHETTIPatrick BOULANGEPhilippe BOUSQUETJean-Marc DERSOTStephan DUFFORTCaroline FOUQUE DERUELLELaure GARBARINIVéronique HONNORATEric MAUJEANVirginie MONNET-CORTIDavid NISANDBernard PAQUELETNicolas PICARDYves REINGEWIRTZChristine ROMAGNAXavier STRUILLOUChristian VERNER

EditeurSociété Française de Parodontologie9, rue Boileau44000 NANTESTél. 02 40 08 06 63Fax. 02 40 08 06 47E-mail : [email protected]:/www.sfparo.orgn° ISSN 11621532

Conception et réalisation :Empreinte - Patrice BECKERLYON - Tél. 04 78 51 47 26

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CONGRES SFPIO les 3, 4 et 5 Juin 2010 à STRASBOURGVéritable terreau des cultures européennes, Strasbourg,fleuron du bassin rhénan en lisière de l’arc vosgien , reven-dique avec force et fierté son titre de capitale de l’Europe.En faisant halte pour la seconde fois de son histoire sur lesbords du Rhin, 26 ans après le congrès de 1984, la SFPIO etson Président Jean-Luc Ardouin montrent leur attache-ment à l’Alsace et à tous ceux qui y ont initié la rechercheen parodontologie. Le ton du congrès « Au cœur de la Paro» sera donné dès le jeudi après-midi, lors de la conférenceinaugurale qui se tiendra dans le superbe hémicycle de laMaison de la Région du Conseil Régional. Paro-médecinerimera alors avec thème de santé publique et sera évoquésous un nouvel angle par nos confrères, le docteur YvesBur, Député et Vice Président de l’Assemblée Nationale etle Professeur Boitard, Directeur d’Institut INSERM. La cul-ture prendra alors le relais de cette séance avec la soiréed’ouverture du prestigieux Festival de Musique de Stras-bourg, qui aura lieu dans la célébrissime Cathédrale.Les 3, 4 et 5 juin 2010, près d’une cinquantaine de conféren-ciers se succèderont afin de porter toujours plus loin les li-mites du savoir et de la pratique parodontale et implantaire.Le programme scientifique élaboré par le Professeur HenriTenenbaum saura susciter l’attention et la passion de tousles praticiens, chevronnés et jeunes diplômés. Le repas degala du vendredi soir sera bien plus qu’un simple plaisir despapilles. Aux pieds de la cathédrale de Strasbourg, toute degrès rose des Vosges vêtue, nous nous retrouverons dans lessalons de la Maison Kammerzell, joyau de l’histoire et de l’ar-chitecture alsacienne. Cette soirée de bienfaisance se feraau profit de l’association Oligocyte, dédiée au soutien desmalades atteints de tumeurs cérébrales.Est-il besoin de rappeler la richesse de Strasbourg et de sarégion , avec ses nombreux Musées (une large palette al-lant de l’Œuvre notre Dame au Musée Tomi Ungerer), lemusée Unterlinden (à Colmar, avec le célèbre retable d’Is-senheim) , la Bibliothèque Humaniste de Sélestat ; les lieuxde mémoire, avec le Centre Européen du Résistant Dé-porté ; mais aussi les Parcs régionaux, les nombreuses bal-lades en forêt et la visite de Châteaux (notamment le Haut-Koenigsbourg) ; les villages typiques tel Obernai; et biensûr la Route de Vins d’Alsace, à parcourir et déguster avecmodération (170km !).Par avion ou par TGV, chaque confrère de l’hexagone est àquelques heures à peine de Strasbourg. Tout le bureau natio-nal et le bureau régional de la SFPIO Alsace oeuvrent pour fairede ce congrès 2010 l’étape d’échanges professionnels et cultu-rels que chacune et chacun attend.

Yves REINGEWIRTZPrésident du Congrès

SFPIO Strasbourg [email protected]

Chers Membres de la SFPIO

Le prochain congrès international de notre société scienti-fique «Au cœur de la Paro»se déroulera à Strasbourg du 3au 5 juin 2010.La séance inaugurale, prévue le jeudi à 18h30 placera la pa-rodontologie au centre de la santé des patients avec la parti-cipation du Dr Yves Bur, Chirurgien-Dentiste, Député et Vice-Président de l’Assemblée Nationale, et du Pr Yves Boitard, Di-recteur d’Institut à l’INSERM.Cette séance sera le prélude à la soirée inaugurale du Fes-tival International de Musique de Strasbourg pour laquellenous vous proposerons prochainement des places.Le programme scientifique a été élaboré pour vous ap-porter les informations les plus innovantes sur les sujetsles plus actuels. C’est ainsi que les quatre séances plé-nières traiteront successivement des relations entre lesmaladies parodontales et les maladies systémiques,séance pour laquelle nous avons obtenu le parrainage del’INSERM, gage de la qualité scientifique de son contenu,puis des résultats à long terme des traitements parodon-taux et implantaires, des données les plus récentes sur larégénération parodontale et enfin de la gestion des com-plications implantaires dont la fréquence est en rapideaugmentation.Les présentations seront assurées par des conférenciersfrançais et étrangers dont la réputation n’est plus à faire.De plus, la majorité de nos collègues venant des Etats-Unis, du Canada, d’Espagne, de Suisse, d’Allemagne et deBelgique ont accepté bien volontiers de s’exprimer enfrançais.Ces séances plénières seront accompagnées de nom-breuses séances parallèles pour lesquelles plus de 50 pro-positions de présentations ont été retenues.Ce congrès s’annonce donc sous les meilleurs auspices,d’autant plus que le mois de juin est généralement desplus agréables à Strasbourg.Nous déploierons toute notre énergie à la réussite de cettemanifestation à laquelle nous espérons vous voir trèsnombreux.

Avec mes salutations confraternelles les plus cordiales.

Henri TENENBAUMPrésident Scientifique

BULLETIN D’INSCRIPTIONA RETOURNER A LA SFPIO - 9 RUE BOILEAU 44000 NANTES

Tél 02 40 08 06 63 - Fax 02 40 08 06 47 - email : [email protected]

CONGRES INTERNATIONAL - SFPIOSTRASBOURG - 3, 4 et 5 Juin 2010

Le Docteur : .........................................................................................................

Adresse :....................................................................................................................

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Code postal : ....................Ville : ..................................................................................

Téléphone : ........................................................... Fax : .............................................

E-mail : .......................................................................................................................

S'inscrit au Congrès International de Strasbourg� Membre SFPIO (sur justificatif) .........................................................................410 €� Non membre .................................................................................................510 €� Etudiant DU Parodontologie ou Implantologie (justificatif obligatoire) .......................200 €� Etudiant CES Parodontologie (justificatif obligatoire) .............................................200 €� Interne en Odontologie (justificatif obligatoire) .....................................................200 €Concert d'ouverture jeudi soir : billets en vente sur le site du festival de Musique deStrasbourg.� Vendredi soir à partir de 20h à la Maison Kammerzell : dîner de bienfaisanceau profit de l'association caritative "Oligocyte" qui lutte contre lestumeurs cérébrales"Inscription 100 € X ..........................personnes =................................

TOTAL = ............................................................................Mode de règlement :� Par chèque à l’ordre de la SFPIO� Par carte bancaire :Nom : ........................................................................................................................N° de carte :..................................Date d’expiration : .................Date et signature

Souhaite recevoir :� Des fiches de réduction SNCF : Nombre :............................................� La liste des hôtels à Strasbourg

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L’intégration osseuse d’unimplant ne peut se faire sile tissu osseux subit untraumatisme thermiquelors du forage implantaire.Il y a près de 30 ans, Bräne-mark incluait déjà cette rè-gle dans les nombreux im-pératifs nécessaires àl’ostéointégration, parmilesquels il convient encorede souligner le respect del’asepsie lors du tempsopératoire et l’absence deprématurité lors du tempsprothétique.A une époque où le termequalité a été élevé au statutde dogme, et où larecherche d’un taux desuccès optimal est l’objec-tif de chaque instant, ilnous a semblé essentield’étudier l’ensemble desfacteurs intervenant dansla séquence chirurgicaleafin d’en exprimer l’utilisa-tion la plus judicieuse.Nous proposons de passeren revue une majorité desfacteurs intervenant dansune séquence opératoireactuelle et classique de for-age implantaire. Nousdécrirons successivementles paramètres dépendantdu matériel utilisé, d’amonten aval, le moteur gouver-nant le contre-anglegénérant lui-même la rota-tion des forets. Puis lesparamètres opérateurs-

dépendant : la réalisationd’une technique avec ousans lambeau, associée ounon à l’utilisation d’unguide chirurgical ; la sélec-tion de la séquence instru-mentale ; le déroulementdu forage et les rôles parti-culiers du prétrou, desvitesses de forage et de lacharge appliquée sur l’in-strument de forage.Il importe de rappeler leslimites physiologiquesdans lesquelles doit s’in-scrire le forage implantaire,définies en 1984 par Erics-son (Eriksson et al, 1984) -ne pas élever la tempéra-ture de forage au-delà de44°C durant 1 minute- , etde garder en mémoire quetous les facteurs con-duisant à favoriser l’is-chémie locale temporairevont diminuer la résistancede l’os ; ainsi pourront êtrelimitées les quantités tropimportantes de vasocon-stricteur dans le produitanesthésique utilisé, les in-cisions de décharge, et ladurée de l’intervention.

1. FACTEURSMÉCANIQUES

Rôle du moteurDans une expérimentationportant sur la corticale defémur de bœuf(Reingewirtz et al, 1997), les

élévations de températureet la durée de forage detrois moteurs différents(moteur chirurgical : Micro-Clinic ®; moteur standard :Sirona® ; moteur de labora-toire : Minigyr®) ont étécomparées : aucune dif-férence significative n’ap-paraît pour des vitesses derotation de 400 ou 800tours/minute. Sans min-imiser les qualités d’un mo-teur chirurgical (coupleplus important et utile encas d’os très corticalisé etfacilité de stérilisation), ilsera parfois bienvenu dansnos cabinets aménagéspour les chirurgies implan-taires d’anticiper la stérili-sation du moteur standardafin de pallier uneéventuelle panne du mo-teur chirurgical.

Rôle du contreangle(CA)La même étude s’interrogesur l’influence du pouvoirréducteur du CA. Quellessont les incidences duchoix de CA à pouvoirs ré-ducteurs différents, àvitesse de rotation iden-tique, sur les élévations detempérature et la durée deforage ? La comparaison dedeux CA de marque com-merciale identique (CAWH® réducteurs par 10 etpar 40) montre, pour une

vitesse de rotation de 600tours/minute, une éléva-tion de température 30%inférieure pour le CA à fortpouvoir réducteur (7,1°C vs9,3°C), mais requiert dansce cas un temps de foragedouble (34’’ vs 19’’).

Rôle des foretsLa forets peuvent-ils êtreréutilisés ? Les travaux deJochum (Jochum et al,2000) montrent que 40 util-isations successives deforets soumis à différentesprocédures d’entretien(lavage à l’eau, avec déter-gent ou avec passage àl’autoclave) ne modifientpas les qualités des instru-ments. Les fabricants invi-tent à une manipulationprudente des forets (pas decontacts avec d’autres in-struments mécaniques,chlore ou d’aldéhydes pro-hibés…). Ercoli (Ercoli et al,2004), imposant 100 for-ages successifs dans de lacorticale de bœuf avant dequalifier différents foretsexpérimentés, conclut à lavalidation des forets en aci-er (3i, Straumann, Nobel-biocare, Lifecore) et àl’échec des forets recou-verts de nitrure de titane(Paragon, Stéri-Oss). L’utili-sation répétée de foretsaciers des marques testéesest donc clairement possi-

Rationalisation du forage implantaireYves Reingewirtz et Henri Tenenbaum

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ble. Cependant, la complex-ité voire l’impossibilité àréaliser la stérilisation deforets à irrigation interneen contre-indique une utili-sation multiple. Les qualitésindéniables des forets à us-age unique sont la qualitécertaine de la stérilisation,de l’identification et la de latraçabilité.La présence de codescouleur sur les forets estune aide à l’organisationdu plateau chirurgical pournos assistantes. L’expéri-ence du chirurgien montrecependant que la difficultéet le stress ne résident pastant dans l’identification dudiamètre du foret, maisdans la détermination de laprofondeur de forage.Cette problématique, asso-ciée à une manipulationparfois délicate et risquéedes butées de profondeur,suggère la réalisation d’unmarquage couleur identifi-ant non point le diamètrede l’implant, mais la pro-fondeur de forage.

2. FACTEURSOPÉRATEUR-DÉPENDANT

1 Technique sanslambeauIl s’agit là certainement del’approche opératoire per-mettant le gain de temps leplus important. Ce gain detemps immédiat ne doitpourtant pas porter en luiles germes de complica-tions futures, ce que lais-sent craindre les premiersrésultats cliniques (MauroM et al, 2008) ou in vitro

(Van de Velde et al, 2008).Cette technique requiertun certain nombre de pré-cautions en amont, une in-formation radiographiqueprécise associant, pour desréhabilitations plurales ouen présence de zonesanatomiques à risque, unguide chirurgical. Diversessituations cliniques seprêteront tout particulière-ment à cette technique :patients présentant desréflexes nauséeux difficilesà gérer, personnes âgéesnécessitant un tempsopératoire réduit ; en re-vanche l’abord chirurgicalsans lambeau sera contre-indiqué chaque fois qu’unpassé de parodontitesévère ou d’extraction mu-tilante aura pu fragiliser lacrête osseuse.

2 Le guide chirurgicalFacile à réaliser, il permetd’idéaliser le point et l’axede forage. Il pourra donc fa-ciliter la phase prothétique,tant dans le choix simplifiédes piliers que dans la qual-ité finale du résultat esthé-tique. Il sera utilisé pour lespetits diamètres de forage,le guide nuisant en effet aurefroidissement du foretpar irrigation externe, etempèchant le retrait del’importante quantité decopeaux osseux accumulésdans les spires des foretsde grand diamètre (Ercoliet al, 2004).

3 Intérêt de respecter laséquence instrumentaleC’est l’équipe de Sutter(Sutter et al, 1992) qui apermis de mieux compren-

dre l’importance du rôledes différents types deforets. Cette étude a permisde mettre en évidence l’in-contournable tryptique duforage implantaire : re-froidir à l’aide de sérumphysiologique réfrigéré(5°C), forer par intermit-tence ( en général tous les3mm), et à basse vitesse(entre 350 et 800tours/minute). Payer (Payeret al, 2008) a confirmérécemment l’importancedu respect de cetteséquence ; l’absence d’utili-sation d’un des diamètresde forage, ou une vitesse deforage trop importante,étant à l’origine de dévia-tions de l’implant dans l’axemésio-distal. Seuls un os detype 3 (taraudage facul-tatif ) ou 4 (dernier diamètrede foret facultatif ) au-torisent la non intégralitéde la séquence de forage.

4 Rôle du prétrouRéalisé à l’aide d’une fraiseboule, d’un foret pointeurou d’une fraise à os, leprétrou est déterminantpour faciliter le passagedes forets et limiter signi-ficativement la durée deforage.

5 Rôle de la vitesse deforage et de la chargeappliquée surl’instrument de forageCes deux facteurs sont cer-tainement ceux qui ont faitl’objet du plus grand nom-bre d’expérimentations.Nous nous limiterons dansle cadre de ce résumé àsouligner certains pointsessentiels (Reingewirtz et

al, 1997) :

• Le forage réalisé à grandevitesse (au-delà de 10000t/mn) provoque une éléva-tion de température maxi-male (à 8500t/mn) avantde s’infléchir et d’évolueren plateau. Cette évolutions’explique par le temps deforage de plus en plus ré-duit et n’excédant pas 1seconde. Si la durée duforage devait excéder 1seconde, elle contre-indi-querait cette vitesse de for-age, des températures ex-trêmes (90 °C) étant rapi-dement atteintes.

• Pour des vitesses réduitesde 400 ou 800 t/mn, letemps de forage évoluecomme l’inverse du carréde la charge exercée surl’instrument de forage.

• Pour une vitesse de rota-tion de 400 t/mn, le tempsde forage (corticale debœuf de 3mm d’épaisseur)sera progressivement ré-duit à mesure qu’aug-mentera la charge exercée(700, 1300 ou 2000g néces-sitent un temps de foragede 3’ ,50 ou 30’’) ; l’élévationde température consécu-tive restera limitée ( 5, 8 ou9°C).

Une application utile de cerésultat expérimental est lapossibilité de forer briève-ment l’os, à faible vitesse,tout en exerçant unecharge ferme (2000g) sur leCA. L’absence d’élévationde température nocivepour l’os évitant la néces-sité de refroidissement ex-

Rationalisation du forage implantaire

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terne va permettre unemeilleure lisibilité du foret(surtout lorsqu’a été com-binée l’utilisation de foretsavec adhésfs marquant laprofondeur de forage), uneoptimisation de l’axe deforage et la possibilité derécupérer l’intégralité descopeaux accumulés dansles spires du foret. Lelavage de l’alvéole à l’aidede sérum physiologiqueréfrigéré doit être réaliséaprès chaque forage (tech-

nique du forage intermit-tent). La validité clinique decette approche a été con-statée dans une étude por-tant sur 40 implants in-téressant tous les secteurset n’ayant pas présenté, à18 mois, un seul échec(Reingewirtz et al, 2006).

CONCLUSION

une meilleure rationalisa-tion de l’acte implantairepourra être obtenue en

privilégiant les attitudessuivantes :

• Sécurité et prévention :limiter la durée des inter-ventions et les incisionsde décharge.

• Sécurité et traçabilité :privilégier les forets à us-age unique.

• Gain de temps et de préci-sion : - Chirurgie sans lam-beau : limitée à certainesindications.

- Intérêt du guide chirur-gical.

- Respecter la séquenceinstrumentale en présenced’os de type 1 et 2.

- Qualité du greffon : legreffon osseux auto-gène peut être collectédans les spires du foret,sous réserve d’un pro-tocole chirurgical strictet spécifique. �

BIBLIOGRAPHIE

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Reingewirtz Y, Szmukler-Moncler S, Senger B. Influence of different parameters on bone heating and drilling timein implantology. Clin Oral Impl Res 1997 : 8 : 189-197

Jochum RM., Reichart PA. Influence of multiple use of Timedur®-titanium cannon drills: thermal response and scan-ning electron microscopic findings. Clin Oral Impl Res 2000 : 2 : 139-143

Ercoli C, Funkenbusch PD, Lee HJ. The influence of drill wear on cutting efficiency. Int J Oral Maxillofac Impl 2004 :19 : 413-420

Mauro M, Bernardelli F, Esposito M. Computer-guided flapless placement of immediately loaded dental implantsin the edentulous maxilla : a pilot prospective case series. Eur J Oral Impl 2008 : 1 : 61-69

Van de Velde T, Glor F, De Bruyn H. Amodel study on flapless implant placement by clinicians with a different ex-perience level in implant surgery. Clin Oral Impl Res 2008 : 1 : 66-72

Sutter F, Krekeler G, Schwammberger AE, Sutter FJ. Atraumatic surgical technique and implant bed prepara-tion. Quintessence International. 1992 :23 : 811-816

Payer M, Kirmeier R, Jakse N, Pertl C, Wegscheider W, Lorenzoni M. Surgical factors influencing mesiodistal im-plant angulation. Clin Oral Impl Res 2008 : 3 : 265-270

Reingewirtz Y, Reingewirtz N. New protocol for implant surgery : low speed bone drilling without irrigation. In vivostudy concerning 40 implants. Journal of Clinical Periodontology 2006 : suppl 7 : p 120

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HOMMAGE A YVES DOUILLARD

Yves Douillard nous a quitté brutalement en août. Maître de Conférence à la faculté d’Odontologie, Chef de service de Parodontologie au CHU de Clermont Ferrand et pra-ticien libéral, Yves était dans toutes ces disciplines talentueux, perfectionniste et rigoureux. Passionné, il aimait parta-ger son savoir et son expérience de façon entière et généreuse.Il a eu un rôle moteur dans la profession avec une perpétuelle remise en question des dogmes, ce qui pouvait surpren-dre certains d’entre nous mais qui ne laissait personne indifférent. Son objectif était la recherche du progrès au béné-fice du patient. Il a ainsi été novateur dans de nombreux domaines de notre profession. Il est arrivé au somment de sonart, en participant au développement d’un implant dentaire, fruit de sa recherche et de son immense expérience dansce domaine. Personnellement, je l’ai côtoyé durant mes années d’internat et j’ai appris à ces côtés à transcender les cloisons entre les

disciplines de l’art dentaire. Il m’a tout simplement appris à « soigner ». Il était et il restera toujours une référence. Devant un « cas difficile », je me pose souvent la question : «  Mais que ferait Yves à ma place ? »C’était un ami très cher et nous garderons toujours un excellent souvenir de Lui.

Laurent BONNET, secrétaire de la SFPIO Auvergne

Yves Douillard était notre président scientifique depuis la création de la SFPIO Auvergne. Il a toujours répondu présent pour la soutenir oula représenter. D’un naturel réservé, il était homme de convictions fortes acquises avec une expérience professionnelle hors norme. Son in-telligence intuitive servait un grand sens clinique qui faisait de lui un praticien de grand talent, reconnu par tous. Il aimait progresser danssa pratique en se lançant des défis qu’il avait pris soin de bien analyser. Il appréciait donner des conseils si on le lui demandait, donnait uncap qui permettait de se situer voir d’évoluer. Quelques fois provocateur, il ne cherchait pas forcément à convaincre et ne dérogeait pas àsa ligne de pensée sans arguments solides.J’ai eu la chance de travailler, à sa demande , sur le projet qui lui tenait le plus à cœur, un nouvel implant qui synthétiserait toutes nos réflexionsen la matière. Il nous laisse la lourde charge de lui donner raison. Toutes nos pensées vont à son épouse et à ses enfants. Adieu l’ami.

Philippe Duchatelard, président SFPIO Auvergne

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Si l’on veut bien se remémorerla définition de l’horizon, uneligne vers laquelle on tendmais que l’on n’atteint jamais,on peut alors supposer que lestatut des hygiénistes se pro-file à l’horizon.Rarement les desiderata desuns et des autres n’aurontcependant été si éloignés, et siproches à la fois. Plus aucun re-sponsable en effet, parmi lesgrands décideurs que sont leConseil de l’Ordre, l’ADF, lesprincipaux syndicats, les so-ciétés scientifiques représen-tées à l’ADF, et bien entendul’Association des assistantesdentaires, n’ignore le besoind’évolution de cette profession.

Les sourcesde discorde

Elles reposent d’une part surle futur statut des assistantes ;la CNSD défend la formationactuelle assurée largementpar la profession et sanction-née par le titre d’assistantedentaire inscrit au Réper-toire National des Certifica-tions Professionnelles. Pourses responsables, l’évolutiondu métier d’assistante doit sefaire dans le prolongement dumétier actuel, en développantdes modules techniques au-tour d’un socle de connais-sances1. A l’opposé, la ma-jorité des autres instancessouhaite voir évoluer le statutd’asssitante dentaire vers unDiplôme de professionnel desanté. Il en est ainsi du Conseil

de l’Ordre, à l’origine d’unamendement déposé en marsdernier à l’Assemblée Na-tionale2 en vue de la créationd’une profession paramédi-cale mais qui, faute entreautre d’unité au sein de la pro-fession, a dû le retirer.Adhérant également à l’idéede l’inscripion des assistantesau Code de la Santé, l’UJCDplaide pour la création d’«auxillaires dentaires » dont lestatut serait aligné sur celuides manipulateurs(trices)d’electroradiographie médi-cale3 ; deux argumentsplaident en faveur de cette as-similation : le praticien estseul responsable de l’exécu-tion des actes qui sont effec-tués sous son contrôle ; le méti-er d’auxilliaire dentaire ne peuts’exercer de manière indépen-dante. A l’appui de l’inscriptiondes assistantes au Code de laSanté, la perspective pour cesdernières de bénéficierd’équivalences et donc depasserelles parmi les autresprofessions paramédicales ; etpuis, juste retour des chosespour les assistantes fonction-nant en milieu hospitalier, l’e-spoir de voir leur statut enfinreconnu et ne plus porter surleurs fiches de paye l’éton-nante mention « ouvrier pro-fessionnel qualifiée ».

Les raisons d’espérer,et de désespérer…

Les premières reposent sur lesaspirations communes de ces

différentes instances à voir lepraticien être mieux accom-pagné dans sa prise en chargedes patients. Et cet accompa-gnement serait basé sur ladélégation de tâches. Maîtremot représentant pour les unset les autres une formationinitiale4, puis actualisée desassistantes, avec un complé-ment de formation dans lesdomaines techniques, au fau-teuil (clichés photos, maîtrisede la préparation des plateauxet de la connaissance des pro-tocoles chirurgicaux…)comme au secrétariat, avecune meilleure connaissancede l’outil informatique ; maisaussi, à l’instar des hygiénistessuisses, une capacité à exercerune prévention primaire endirection des patients par uneinformation portant sur lescauses et risques des maladiescarieuses et parodontales, lesinteractions maladies paro-dontales-maladies systémiques,les risques liés au tabac…. Limitée à ce dernier point, lacréation d’une structure pro-

fessionnelle à nos côtés seraitdéjà une grande avancée.Les secondes concernent,malheureusement, le do-maine de la parodontologie.Le succès de nos thérapeu-tiques sont, nous ne le savonsque trop bien, subordonnéesau contrôle de plaque, à laqualité des mesures d’hy-giène appliquées par nos pa-tients après leurs traite-ments56. Une imperfectiondans les gestes d’hygiène auquotidien ou dans le suivi dela thérapeutique de soutienaugmente le risque de voirsurvenir la récidive. La prévention de la récidivepeut certes se faire par uncortège de conseils adéquatsdispensés par des profession-nel(le)s aux côtés des paro-dontistes. Mais le discours doitnécessairement être complétépar un geste techniqueaboutissant à l’élimination desdépôts (plaque, tartre), eux-mêmes susceptibles d’être àl’origine d’une nouvelle ap-parition de la parodontite. Ce

Les assistantes dentairesYves Reingewirtz

Plusieurs réunions portant sur le référentiel assistantes dentaires ont rassemblé ces deux dernières années au siègede l’ADF, à Paris, les représentants des sociétés membres. Des opinions très diverses se sont alors exprimées sanstoutefois aboutir à ce jour aux évolutions nécessaires préconisées par la SFPIO. Notre représentant à ces différentesséances nous livre ici un état des lieux et les attentes de notre société.

Hygiénistes à l’horizon

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OBJECTIF PARO - Novembre 200918

geste ne peut et ne doit êtreeffectué que par un auxilliaireayant reçu une formationdiplômante et qualifiante spé-cifique ; son exercice, pour demultiples raisons, tant médi-cales que légales, ne pourraitse faire que sous la surveil-lance directe du praticien,dans le cadre du cabinet. Les instances professionnellesne partagent pas cette visionde la prévention et de la délé-gation de cette tâche. Ces at-

tributions, propres aux hy-giénistes exerçant dans tantd’autres pays, ne sont en au-cun cas une menace de l’exer-cice du chirurgien dentiste.L’argument avancé par le syn-dicat le plus important denotre profession pour justifierson opposition à cette créa-tion est la complexité desmesures à accomplir : créationde structures de formationsous la responsabilité de l’E-tat, du ministère de la Santé

ou de l’Education Nationale,détermination du cadre d’ex-ercice, mise en place demesures transitoires pourtoutes les assistantes dont laqualification d’aujourd’hui estsans rapport (tant au niveaudes prérequis qu’au niveau dela durée de l’enseignement)avec ce qu’elle serait aveccette nouvelle formation. Et laCNSD de balayer les insinua-tions de Richard Mallié7 dansle cadre du débat sur l’inscrip-tion des assistantes au Codede la Santé. Non, ce ne sontpas des raisons financières,mercantiles qui freinent laprofession. De ce débat auParlement auquel participaitMadame Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé,il eut été peut-être plus con-structif pour la CNSD desouligner d’autres propos deRichard Mallié, qui a tout par-ticulièrement insisté sur la né-cessité de cette réforme «nécessaire pour leschirurgiens-dentistes, quisont en droit d’attendre deleurs assistants une formationen harmonie avec l’évolutionde la société et garante de laqualité de l’offre de soins » ; ouun peu plus loin, ceux denotre confrère Yves Bur « ilfaut réfléchir à l’avenir dumétier, aux évolutions qui luisont imposées et à l’évolutiondes transferts de compé-tences que l’on peut envis-ager dans ce cadre. Il faudra, àl’évidence, revoir la questionde la formation. Car, au boutdu parcours, ce ne serontpeut-être plus les mêmes as-

sistants dentaires que ceuxque nous avions et quiavaient une fonction polyva-lente ; nous aurons peut-êtreaffaire à des hygiénistes, quipourront prendre en chargequelques actes, réalisés au-jourd’hui exclusivement par lechirurgien-dentiste ».

L‘opposition ne vient pas deschirurgiens dentistes, témoinle sondage publié il y a six ansdans cette revue8 portant surun échantillon de 326 con-frères. On y apprenait que71,4% d’entre eux estimentque la présence d’une hy-giéniste au cabinet dentairepermettrait aux patientsd’être mieux soignés, et que84,7% pensent que l’interdic-tion de la profession d’hy-giéniste dentaire par la loifrançaise est une mauvaisechose. Ces résultats viennentd’ailleurs d’être corroborésdans une étude conduite parl’équipe du Professeur AMMusset9, responsable du dé-partement Prévention-Epidémiologie à la Faculté deChirurgie Dentaire de Stras-bourg.La SFPIO, forte de son expéri-ence dans la connaissance et lapratique de la parodontologieet de l’implantologie, a la re-sponsabilité d’expliquer etdéfendre la création d’un corpsde santé professionnel, auxcôtés et sous la responsabilitédu chirurgien dentiste. Cettemesure serait à même de par-faire tant la qualité du servicerendu à nos patients que lapérennité de nos traitements. �

Les assistantes dentaires

1 Gondard-Argenti MF. Adapter la formation aux besoins diversifiés des cabinets. Convergences. N°1 ; p. 24 ; Novembre 20082 Séance du 5 mars 2009 à l’Assemblée Nationale 3 Les propositions de l’UJCD : Création des « auxilliaires dentaires » Horizons dentaires ; p.31 ; Avril 20084 Marceau-Mary I. Groupe de travail de l’ADF sur le thème des assistantes dentaires. Revue du syndicat des femmes chirurgiens dentistes. N°26 ;Novembre 20085 Hirschfeld,L & Wassermann,B (1978) A long-term survey of tooth loss in 600 treated periodontal patients. Journal of Periodontology 49, 225-2376 Hugoson A, Sjodin B, Norderyd O. Trends over 30 years, 1973-2003, in the prevalence and severity of periodontal disease. J Clin Periodontol2008 ; 35 : 405-4147 Maillé R. Intervention du 5 Mars 2009 à l’Assemblée Nationale8 Les hygiénistes en France. Objectif Paro. p.24 ; Janvier 20039 Musset AM, Offner D. La création de la profession d’hygiéniste dentaire dans son cadre utilitariste : les raisons d’un débat auprès deschirurgiens dentistes. Enquête en Alsace. Juin 2009. Publication en cours

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20OBJECTIF PARO - Novembre 2009

POSITION DE LA SFPIO

Parasites et maladies parodontales

INTRODUCTION

La cavité buccale humaine renferme uneflore abondante et polymorphe de mi-cro-organismes dont la majorité sont desbactéries. La santé gingivale est associéeà des espèces bactériennes à Gram posi-tif, appartenant aux genres Streptococcuset Actinomyces (1). On y rencontre aussi des mycoplasmes,des virus, des levures et deux parasitesen particulier (organisme vivant aux dé-pens d’un autre organisme vivant). L’unest flagellé : Trichomonas Tenax et l’autreest un rhizopode (amibe)  :  EntamoebaGingivalis. Ce sont des protozoaires, c’est-à-dire des organismes eucaryotes, mo-tiles et unicellulaires, rencontrés seule-ment sous forme végétative ou tropho-zoïte. Aucune forme de résistance, ni dekyste n’est décrite à leur sujet. Leur modede contamination le plus habituel est lecontage direct et leur développements’effectue en anaérobiose plus ou moinsstricte. Ils se nourrissent en phagocytantles microorganismes de la plaque, les dé-bris alimentaires et les cellules de dé-fenses (polymorphonucléaires) et se dé-placent grâce à des pseudopodes (Enta-moeba Gingivalis) ou à des flagelles (Tri-chomonas Tenax). Il s’agit de faire le point sur ces deux pro-tozoaires relativement méconnus, tantau niveau de leur possible implicationdans la pathogénie des maladies paro-dontales, que dans les conséquencesthérapeutiques éventuelles.

1/ LES PARASITES DE LACAVITE BUCCALE :DESCRIPTION, PREVALENCE

Morphologie des parasitesbuccaux (2)

D’un point de vue morphologique, Enta-moeba Gingivalis se présente comme une

grosse cellule (30 à 50µm) où l’endo-plasme granuleux est nettement distinctde l’ectoplasme clair formant de largespseudopodes nets et actifs. Des vacuolesdigestives contiennent de multiplescorps étrangers : bactéries, débris cellu-laires ou parfois encore la structure denoyaux altérés de polynucléaires etquelques hématies. Trichomonas Tenax se présente sous laforme d’une cellule piriforme, d’environ 5-10μm de grand axe, très mobile. Quatreflagelles antérieurs et un flagelle récurrentsont rattachés au corps cellulaire. Il pos-sède un noyau et un cytoplasme conte-nant des vacuoles digestives (d’endocy-tose, de pinocytose ou de phagocytose).

Prévalence des protozoairesbuccaux dans la cavité buccale

La fréquence d’Entamoeba Gingivalis etde Trichomonas Tenax dans la cavité buc-cale a fait l’objet de nombreuses publica-tions, dont la majorité se situe autour desannées 80. Sur 11 études (de 1960 à 2000), portantau total sur 3204 sujets, la présence d’En-tamoeba Gingivalis est retrouvée chez en-viron 51 % des sujets pris au hasard. Tou-tefois, il existe une certaine disparitédans les résultats de ces études  : préva-lence allant de 10.3% pour El Hayawan etcoll. 1992 (3) à 100% pour Linke et coll.1989 (4).Ces résultats se rapprochent de la méta-analyse faite par Lapierre et coll. 1973 (5)portant sur les études antérieures à 1973et qui donnait un pourcentage d’infesta-tion de 41% (8593 sujets, toutes popula-tions confondues).

Dans l’étude de Feki et coll. de 1981 (6),sur les 300 patients examinés, 182étaient parasités (soit 60,7 %)  : 32,7%abritaient Entamoeba Gingivalis, 10 % Tri-chomonas Tenax, et 18% les deux. PourCambon et coll. en 1979 (7), sur 509 pa-

tients examinés, 80 % abritent Enta-moeba Gingivalis et 30 % abritent Tricho-monas Tenax.Ces différences peuvent s’expliquer par ladiversité des échantillons examinés(nombre de sujets, âge, sexe…) ainsi quela difficulté à détecter et identifier aveccertitude l’amibe (examen direct suréchantillon frais, examen après mise enculture, examen par sonde PCR…).

2/ PARAMETRESINFLUENCANT LAVARIABILITE DESRESULTATS

2.1 Diversité des échantillonssélectionnés

SexeLe sexe ne semble pas avoir d’influencesur la fréquence des deux protozoaires etcette constatation fait l’unanimité desétudes publiées (4, 6, 7).

Age Si certains auteurs évoquent une liaisonstatistiquement significative entre Enta-moeba Gingivalis et l’âge des sujets  :maximum d’infestation entre 30-34 ans(4), d’autres ne considèrent pas l’âgecomme un facteur influençant le parasi-tisme de cette amibe (7). Concernant Trichomonas Tenax, la majo-rité des études le corrèle avec une inci-dence maximale entre 45-54 ans (4) ou50-60 ans (7). La plupart des donnéesconcluent donc que l’endémie varie defaçon significative en fonction de l’âge.

Etat dentaireLa présence des protozoaires semble êtreliée à celle des dents (ni Entamoeba Gin-givalis, ni Trichomonas Tenax ne sont re-trouvés avant l’éruption des dents tem-poraires ou chez l’édenté total).

Séverine Vincent (AHU à la faculté d’Odontologie de Nice), Yves Charbit (MCU faculté d’Odontologie de Nice),Pierre Marty (PU, Parasitologie, Faculté de Médecine de Nice)

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22OBJECTIF PARO - Novembre 2009

POSITION DE LA SFPIO

Parasites et maladies parodontalesL’HBDIl convient de noter que peu d’étudesadoptent un indice international afin declasser les degrés d’hygiène (paramètrequalitatif ) et que, pour la plupart d’entreelles, une classification en bonne,moyenne ou mauvaise hygiène paraît unpeu simpliste pour en émettre touteconclusion. De même, certaines étudesne prennent en compte que la fréquencedu brossage (paramètre quantitatif ) endélaissant l’aspect qualitatif, qui sembletout aussi fondamental.

Il ressort de ces études que la fréquencede brossage n’influence pas la présencedes protozoaires et agirait même en sensinverse. En effet, les parasites vivraient au niveaudes collets dentaires ou dans les cryptesamygdaliennes, hors de portée de labrosse à dent qui de plus, serait un excel-lent vecteur de transmission des proto-zoaires (5, 8)

Pour Omnes et coll. 1975 (9), une mau-vaise hygiène autoriserait un parasitismeà 35,7 % qui se réduirait à 14,7 % aprèsreprise d’une bonne hygiène. Cambon etcoll. 1979 (7) ne notent pas de différencesignificative en présence d’une bonne oud’une mauvaise hygiène (respective-ment 84 % et 87 % d’individus parasités).Enfin, Entamoeba Gingivalis serait retrou-vée seulement chez 19 % des sujets pré-sentant une légère quantité de tartre,pour atteindre un taux de 69 % chez ceuxayant de grandes quantités de tartre (10).

Il parait évident que de telles évaluationsempiriques (tant sur le degré d’hygiènebuccale, que sur la quantité de plaque)aboutissent à des résultats hasardeux, dif-ficilement interprétables car non compa-rables à ceux d’autres études, et démon-trent les limites de ces données. De plus, ilconvient de noter l’absence de travaux ré-cents en ce domaine, qui ne nous permetpas de corréler les données aux acquis ré-cents de la microbiologie parodontale.

Néanmoins, une étude a évalué l’hygiènebuccale grâce à l’indice d’hygiène simpli-fié de Green et Vermillon (Simplified OralHygiene Index ou OHIS ,1964) qui repré-sente la somme des indices moyens deplaque et de tartre établis d’après l’éva-luation chiffrée des dépôts sur certainesdents prédéterminées (6).Si la fréquence d’Entamoeba Gingivalisest stable pour les indices d’hygiène de 1à 5 (50 %), Trichomonas Tenax croit pro-gressivement et dans des proportionsélevées (de 11,5 à 43,3 %). Mais quelquesoit la valeur de l’indice, la fréquenced’Entamoeba Gingivalis est toujours su-périeure à celle de Trichomonas Tenax,dans des proportions de 1 à 30 selonLyons et coll., 1984 (11).

Il en ressort que l’endémie augmente defaçon progressive au fur et à mesure quel’OHIS atteint ses valeurs maximales,suggérant une corrélation directe entreune mauvaise hygiène bucco-dentaire etl’infestation aux protozoaires buccaux.

La maladie parodontale :S’il existe une grande variation de résul-tats entre les différentes études, les au-teurs s’accordent sur le fait qu’un paro-donte sain autorise le maintien du tauxd’infestation à l’Entamoeba Gingivalis auplus bas : 10.35% (3), 16.2% (9), 17% (12)et 40% (6). Peu de données sont disponibles sur Tri-chomonas Tenax, présent à 13 % dans descavités buccales supposées saines (6).Dès l’apparition d’une gingivite, la fré-quence des parasites croît irrégulière-ment : 57,3 % d’Entamoeba Gingivalis et32,3 % de Trichomonas Tenax pour attein-dre des taux supérieurs lors de la paro-dontite  : 54,8 % d’Entamoeba Gingivaliset 38,5 % de Trichomonas Tenax (6). Si En-tamoeba Gingivalis est fréquemment as-sociée aux gingivites et aux parodontitesdans des proportions variables selon lesauteurs (9), Trichomonas Tenax voit sontaux tripler en cas d’atteintes du paro-donte profond.

Il a donc été observé que plus la maladieparodontale progresse, plus le nombrede protozoaires augmente. Comme ob-servation n’égale pas corrélation, il nepeut être attribué aux parasites buccauxun rôle déterminant dans la pathogenèsedes maladies parodontales. De plus, la dérive anaérobie (13) caracté-risant le passage à une atteinte des tissusparodontaux profonds, n’instaurerait-elle pas un milieu propice au développe-ment de ces protozoaires buccaux anaé-robiques ?Une récente étude menée sur 62 adoles-cents guatémalais, réfute toute associa-tion significative entre la présence d’Enta-moeba Gingivalis et l’augmentation de laprofondeur de poche : Odds ratio = 0 (14).

Force est de constater que la plupart deces études ont été menées sur un seuléchantillon de plaque prélevé par indi-vidu, ce qui ne peut être considérécomme scientifiquement valable, la ma-ladie parodontale pouvant affecter cer-tains sites de façon plus agressive, et ce,au sein d’une même bouche. Estimant ce paramètre d’importance ma-jeure, Linke et coll. en 1989 (4), ont utilisé10 sites de prélèvement sur leurs 10 pa-tients présentant une parodontite avan-cée. Sur les 100 échantillons étudiés, laprévalence d’Entamoeba Gingivalis est de29 % dans les sillons gingivo-dentaires de1à 3 mm de profondeurs et de 71 % dansles poches parodontales de 4 à 9 mm. Là encore, ces données sont à corréleravec l’environnement anaérobique despoches parodontales profondes, favora-bles au développement des parasites. A ce stade, il convient de noter que l’en-semble des résultats sont issus de prélè-vements de plaque, mis en culture et ob-servés au microscope  : s’ils déterminentla prévalence des parasites au sein de laplaque, ils ne mettent pas en évidenceleur prévalence au niveau des tissus pa-rodontaux. Cette remarque prévaut éga-lement pour les bactéries à l’exceptiondes stades ultimes de la maladie.

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24OBJECTIF PARO - Novembre 2009

POSITION DE LA SFPIO

Parasites et maladies parodontalesAfin de palier à ce manque, Gottlieb etcoll. ont réalisé en 1971 (15) des coupeshistologiques du parodonte de dents àextraire, sur 16 patients dont les prélève-ments de plaque sont positifs à l’Enta-moeba Gingivalis. Ce protozoaire a été re-trouvé dans 63 % des coupes réalisées,avec une fréquence supérieure chez lesindividus présentant une parodontiteavancée, que ceux présentant une paro-dontite modérée (respectivement 90 %et 17 % d’amibe). Entamoeba Gingivalis est retrouvée ausein de la plaque, en regard de l’épithé-lium gingival et sulculaire mais ne pénè-tre pas les tissus parodontaux. Elle est en-tourée d’hématies, de polymorphonu-cléaires et de bactéries : ces cellules sontégalement visibles au sein de ses va-cuoles cytoplasmiques.

Donc en l’absence d’invasion tissulaire,des preuves sur la production d’enzymesprotéolytiques par Entamoeba Gingivalisseraient essentielles afin de justifier sapathogénicité au niveau parodontal.

2.2 Moyens de détection desparasites buccaux

Pour la totalité des études précédentesprises en compte, seules des observa-tions morphologiques ont été menéespour identifier l’amibe.Le risque de confusion avec d’autres or-ganismes cellulaires tels que de simplesmacrophages est alors non négligeable(16). La raison pour laquelle aucune deces études n’a fait appel à des techniquesd’identifications immunologique et/oumicrobiologique, s’explique par la diffi-culté à maintenir Entamoeba Gingivalis invitro.A l’heure actuelle les recherches s’orien-tent sur des approches plus spécifiquesde la détection génomique des micro-or-ganismes : sondes PCR. Ainsi Kikuta et coll. 1996 (17) ont mis aupoint une paire d’amorces faites d’oligo-nucléotides d’après la séquence des nu-

cléotides du gène codant l’ARN riboso-mal de la petite sous-unité (SrRNA) del’Entamoeba Gingivalis. Par réaction enchaîne de la polymérase, ces amorces ontamplifié un fragment d’ADN de 1.4 kb etse sont révélées spécifiques pour Enta-moeba Gingivalis excluant d’autres proto-zoaires.Par cette méthode, il a été possible dedétecter avec précision l’ADN d’Enta-moeba Gingivalis.

Les premiers résultats de ces re-cherches basées sur une détection gé-nomique montrent une prévalence del’amibe moindre dans les dépôts deplaque que pour les précédentesétudes basées uniquement sur l’aspectmorphologique.

3/ INFESTATION AUXPARASITES ET MALADIESPARODONTALES :EXISTE-T-IL UN LIEN DEPATHOGENICITE ?

Si pour de nombreux auteurs, Enta-moeba Gingivalis et Trichomonas Tenaxdemeurent des commensaux inoffensifsde la cavité buccale vivant en sapro-phytes, pour certains autres, ils sont enrapport direct avec l’installation ou l’ag-gravation de la maladie parodontale. Ces dernières années, les progrès en bac-tériologie et en immunologie ont permisd’affiner les connaissances sur les méca-nismes étiopathogéniques du dévelop-pement des maladies parodontales. Ilsemble indispensable de rappeler cesnotions « evidence-based » (fondées surla preuve) afin de les corréler aux don-nées disponibles plus aléatoires sur lesparasites buccaux, pour en déduire unéventuel lien de cause à effet.

Il est actuellement reconnu que les paro-dontopathies sont des maladies infec-tieuses à manifestation inflammatoire,

d’étiologie plurifactorielle, résultant d’undéséquilibre entre la flore bactérienne etles défenses de l’hôte. L’évolution desconnaissances a permis de préciser lesespèces bactériennes capables d’initieret de faire progresser les différentes ma-ladies parodontales, aboutissant à l’hy-pothèse de plaque spécifique. Ces bacté-ries parodontopathogènes sont souventassociées en complexes bactériens (18),potentialisant leurs facteurs de virulenceet autorisant leur organisation en bio-film. Ce dernier leur permet d’acquérirune résistance accrue vis-à-vis de l’hôteet des différentes thérapeutiques chi-miques.

Pour être qualifié de «  parodontopatho-gène » un micro-organisme doit remplirles 5 critères édictés par Socransky etcoll. en 1979 (19) :

1) être présent dans les sites malades, 2) observer une réponse positive suite àl’élimination de l’agent potentiel, 3) être capable d’induire des lésionsdans le modèle animal, 4) produire des facteurs de virulence 5) stimuler la réponse immunologiquede l’hôte.

La validation du postulat selon lequel lesparasites buccaux seraient liés à l’étiopa-thogénie des maladies parodontales,passe inévitablement par la validationdes critères précités.

1) Il a été démontré que les protozoairessont retrouvés conjointement dans lessites malades et dans les bouches saines :des auteurs les considèrent comme descommensaux inoffensifs faisant partie del’écologie des cavités buccales saines oumalades. Leur fréquence plus élevée lorsde certaines affections pourrait alors s’ex-pliquer par le fait qu’ils trouvent un mi-lieu plus propice à leur croissance et àleur multiplication, au vu de leur com-portement anaérobique. Toutefois, ceci ne permet pas d’exclureun potentiel pathogénique des proto-

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POSITION DE LA SFPIO

Parasites et maladies parodontaleszoaires car il est possible d’évoquer ici,comme dans d’autres affections hu-maines d’origine virales ou micro-biennes, l’existence de sujets sains por-teurs du pathogène, et d’autres maladesporteur du même pathogène.Pour certains, les patients en parfaitesanté parodontale exempts de saigne-ments gingivaux, ne présentent pas deparasites et ceux-ci se retrouvent le plussouvent et en plus grand nombre chezdes patients présentant une gingivite ouune parodontite (20)  : cependant, si lafréquence de l’association parasites/ma-ladie parodontale peut être validée, saspécificité et à forciori le lien de causalitédans cette association n’est pas démon-tré. Des analyses multivariées seraientnécessaires pour conclure sur l’impactdes parasites sur la maladie parodontale.

2) L’élimination d’Entamoeba Gingivalis etl’ablation du tartre résiduel, associés ausuivi microscopique, entrainent la dimi-nution des signes cliniques de la mala-die  et amènent à une guérison rapidedes parodontites chroniques et agres-sives (20).Mais peut-on affirmer que seuls les pro-tozoaires ont été éliminé ? Quelque soitle traitement mis en œuvre, il ne peutêtre spécifiquement ciblé contre les pro-tozoaires buccaux et agit également surles bactéries anaérobies de la flore, soit di-rectement  : antibiothérapie locale, systé-mique, ou préparation chimique à based’eau oxygénée et bicarbonate soit indi-rectement : lors du débridement parodon-tal par l’instrumentation mécanique, quidésorganise le biofilm, aboutissant à desbactéries sous la forme planctonique origi-nelle désormais susceptibles et faibles vis-à-vis de l’hôte et des thérapeutiques.

Le même type de raisonnement a étémené au sujet du métronidazole, connupour son activité anti-parasitaire. Sonpouvoir d’éradication de certaines affec-tions bucco-dentaires (gingivite ulcéro-nécrotique, péricoronarite, cellulites péri-

maxillaires…), a aboutit à certaines dé-ductions hâtives sur une relation de causeà effet entre développement de ces affec-tions et protozoaires buccaux (5,11). En effet, cette substance possède unlarge spectre d’action sur les bactériesanaérobies, généralement très impli-quées dans la plupart de ces affections(21,22) infirmant alors toute preuve for-melle de pathogénicité des parasites. Deplus, pour être efficace vis à vis des para-sites, le métronidazole doit être prescritsur une durée minimum de 15 jours.

Ces arguments thérapeutiques ne per-mettent donc pas d’incriminer les proto-zoaires dans certaines pathologies paro-dontales tant que la place qu’ils occu-pent au sein de la flore n’est pas précisée.

3) A l’heure actuelle, il ne semble pas quedes essais d’inoculation d’EntamoebaGingivalis ou de Trichomonas Tenax surdes animaux de laboratoire aient été réa-lisés, afin de prouver leur capacité à in-duire des lésions.

4, 5) Egalement, des contaminations decellules en culture in vitro seraient néces-saires afin d’étudier les éventuels facteursde virulence et d’analyser la réponse im-munologique de l’hôte.

4 / DISCUSSION

A ce jour, aucune publication scientifi-quement fiable n’a validé un seul despostulats de Socransky concernant lesprotozoaires buccaux.

Les hypothèses de pathogénicité de cesparasites proviennent davantage de sup-positions faites par les auteurs dequelques rapports de cas, ou d’étudesaux faibles échantillons, sans groupecontrôle, avec des observations dont lapuissance statistique n’est pas démon-trée, et qui s’appuient dans la majoritédes cas sur une identification microsco-pique hasardeuse des pathogènes.

Les quelques auteurs, qui défendent etsurestiment probablement l’implicationdes parasites buccaux dans le dévelop-pement des maladies parodontales, ontdécrit certaines hypothèses sensées ex-pliquer le mécanisme d’action de ces or-ganismes :

Grâce à leurs protéines de surface, lesamibes adhèreraient aux cellules cibles,formeraient des pores à leur surface, etles détruiraient par l’intermédiaire deleurs enzymes protéolytiques cytoplas-miques. Ces enzymes pourraient entrete-nir et aggraver la maladie parodontale(14) et les multiples vésicules de phago-cytose et de pinocytose seraient suffi-santes pour maintenir un état irritatifchronique adjuvant (11, 23).

De plus, Entamoeba Gingivalis serait ca-pable de phagocyter des hématies : cer-tains auteurs s’appuient sur cette compé-tence commune avec Entamoeba Histoly-tica Histolytica (dont la pathogénicité estbien établie au niveau du tube digestif ),associée à une similitude morpholo-gique, ultra structurale (2), phylogénique(elles proviennent du même rameau dedifférenciation) pour justifier du rôle pa-thogène d’Entamoeba Gingivalis. Toute-fois, cette analogie de caractère phénoty-pique (morphologie) ne peut, par exten-sion, aboutir à une analogie de pathogé-nicité (virulence).

Les parasites buccaux auraient un pou-voir d’inactivation et de phagocytose despolymorphonucléaires, limitant les mé-canismes initiaux de la réaction immuni-taire de l’hôte.

Enfin, le métabolisme de l’amibe pourraitcréer un environnement favorable au dé-veloppement d’autres organismes pa-thogènes (2). Comme Entamoeba Histoly-tica est vectrice de virus (24), son analo-gie avec Entamoeba Gingivalis a induitl’hypothèse selon laquelle cette amibepourrait servir de vecteur aux bactéries

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POSITION DE LA SFPIO

Parasites et maladies parodontalesparodontopathogènes voire même auxvirus (4). Depuis peu, un nombre croissantd’études s’attachent à l’implication po-tentielle de virus (particulièrement le vi-rus de l’Herpès) dans la primo-infectionparodontale. En effet, certains auteurs décrivent untaux abondant de virus herpétiques telsque HSV-1 (Virus Herpès Simplex) , EBV-1(Virus d’Ebstein-Barr), dans des échan-tillons de plaque prélevés sur des pa-tients atteints de parodontites chro-niques sévères (25) ou agressives (26). Laprésence de ces virus serait statistique-ment associée à la présence d’un tauxélevé de certaines bactéries parodonto-pathogènes (Porphyromonas Gingivalis,Tannerella Forsythia).L’infection virale activerait l’expression demédiateurs viraux et pro-inflammatoires,initiant la détérioration des défenses im-munitaires de l’hôte, autorisant alorsl’augmentation des bactéries parodonto-pathogènes et à terme, la progression de

la maladie parodontale. Ces données ont été récemment confir-mées  : certains virus peuvent subir unmécanisme d’internalisation (connujusqu’à présent pour les bactéries) dansles amibes, grâce à un phénomène dephagocytose (27). Cette observationconforte l’hypothèse selon laquelle lesagents viraux seraient capables de survi-vre et de se répliquer dans les amibes. Ace titre, ces parasites pourraient servir devecteur aux virus, en les transportant auplus profond des poches parodontales.Ce phénomène permettrait d’éluder cer-tains mécanismes de survenue des mala-dies parodontales, non encore identifiés. Cependant, ces hypothèses nécessitentdes investigations cliniques supplémen-taires afin d’être validées.

5/ CONCLUSION

Les parasites sont retrouvés dans le mi-lieu buccal, aussi bien chez les patientsatteints ou non de maladie parodontale.

Toutefois, leur taux semblerait supérieurdans les poches parodontales profondes,du fait de leur comportement anaéro-bique. Des preuves scientifiques sont encorenécessaires pour valider la pathogénicitédes parasites buccaux, dont l’observationchez les individus atteints de parodontitene peut être rapportée à un lien de cau-salité. De plus, l’absence d’études cliniques ré-centes, ne permet pas de corréler lesdonnées aux acquis récents de la micro-biologie parodontale.Enfin, la diversité des échantillons, desméthodes d’analyses, le manque de stan-dardisation des études existantes, inter-dit toute comparaison entre elles. De nouvelles investigations, via desétudes multicentriques utilisant desmoyens de détection récents et précis,doivent être mise en place pour clarifierles relations entre parasites et maladiesparodontales. �

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BIBLIOGRAPHIE

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Le séminaire de Trouville en2004 avait permis de coor-donner l’enseignement initialen parodontologie à Garan-cière. Celui de Crécy laChapelle en 2007 rendaitcompte d’un certain nombrede travaux maintenant pub-liés. Les membres du départe-ment de parodontologie del’U.F.R. d’odontologie de l’Uni-versité Paris Diderot (Paris 7)ont en effet publié au cours

de ces 3 dernières années 17articles internationaux dansdes revues à comité de lectureet 12 articles dans des revuesnationales. 5 articles acceptéssont en attente de publica-tion. (photo 1).

Les 26 et 27 septembrederniers, c’est dans le cadresomptueux de Chantilly quele département s’est de nou-veau réuni sous l’initiative du

Pr Philippe Bouchard (photo 2)et avec la participation deslaboratoires GABA et de leurdirecteur scientifique MarianneLe Reste (photo 3) Etaientégalement présents le di-recteur de l’U.F.R. le Pr RobertGarcia, le responsable du D.U.de Prothèse implanto-portéele Pr Bruno Tavernier et la re-sponsable du laboratoire IN-SERM le Pr Ariane Berdale. Ilétait en effet nécessaire de

faire un point sur ce qui avaitdéjà été entrepris, mais ausside se tourner vers l’avenir.

Les 3 étudiants de la promo-tion sortante, à savoir HélèneRangé, Bechara El Halabi etMickaël Gozlan - qui nousquitte pour le Québec et à quil’on souhaite bonne chance -,ont présentés leur communica-tion clinique de fin de diplômeuniversitaire. (photo 4). Cesprésentations ont permis derendre compte de la chance etdu réel intérêt de bénéficierd’une formation sur 3 ans, quipermet aux étudiants d’abor-der des traitements multidis-ciplinaires complexes.

Une série de présentations aensuite permis de présenter àl’ensemble du département lesvoies de recherches cliniqueset fondamentales actuelle-ment en cours. (photo 5)

Les dernières heures de ceséminaire furent l’occasionpour Francis Mora et FaniAnagnostou de mettre l’ac-cent sur la formation initialeet avancée, clinique et fonda-mentale au sein de l’U.F.R. .Stéphane Kerner, tout récentmaître de conférence en paro-dontologie, a précisé les fu-tures modifications apportéesaux C.E.S.s. Il a été enfin an-noncé la création du MasterChirurgie Buccale Spécialisée– première «  mastérisation  »des études odontologique-.Ce master initié par PhilippeBouchard se fera en collabora-tion avec le département deparodontologie de l’U.F.R.d’odontologie de l’UniversitéParis Descartes (Paris 5), afind’aboutir à une formation dequalité « calquée » sur ce quipeut se faire dans les autresdisciplines scientifiques, et

Le séminaire de ChantillyPhilippe Rosec

Photo 1

Photo 2 Photo 3

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OBJECTIF PARO - Novembre 200932

peut-être un jour validante  !Le but est notamment d’ap-porter aux autres acteurs dumonde scientifique français etétrangers plus de lisibilité.

Robert Garcia conclut sur l’ori-entation de l’enseignement àl’U.F.R. L’objectif principal serade valider tout au long de laformation initiale de façon

plus fréquente et plus con-crète les notions essentielles ànotre exercice.

Tout cela bien sûr dans lesérieux et la bonne humeur  !(Photo 6)

L’ensemble du départementregrette le départ à la «  re-traite » - universitaire - de

Daniel Etienne. L’occasionnous a donc été donnée de luitémoigner toute notre grati-tude et notre profond respectpour son incroyable parcours.(photo 7 et 8)Le «  maître  » comme nous lesurnommions a fini d’arpenterles couloirs de Garancière. Unvide se fait déjà sentir, tant cetenseignant avait sur nous, sur

notre pratique une influencebénéfique. «  Un homme quin’apprend plus est un hommequi se meurt…  ». Jusqu’aubout, Daniel Etienne n’auracessé d’être le plus jeune d’en-tre nous !

Bonne chance à vous Mon-sieur Daniel Etienne et encoremerci pour tout. �

Photo 4

Photo 5

Photo 6 Photo 8

Photo 7

Le séminaire de Chantilly

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SFPIO AlsacePrésident : Yves Reingewirtz9 rue du Tribunal – 67300 Schiltigheim - Tél. 03 88 81 05 [email protected] - www.sfpio-alsace.com• Jeudi 4 Février 2010 : Professeur H Tenenbaum :« La parodontologie renouvelée «• Jeudi 25 Mars 2010 : Drs Valérie Debaste (Paris),Carine Morro (Paris) et Marc Watts (Toulouse) :Quel bain de bouche prescrire en parodontologie ?• 3 – 5 Juin 2010 : Congrès international de la SFPIOau PMC de Strasbourg• Paro-médecine : Relations entre maladies parodontaleset maladies systémiques : Mariano Sanz (Madrid),Salomon Amar (Boston), Philippe Bouchard (Paris)et Jean-Louis Davideau (Strasbourg)• Le pronostic à long terme des traitements parodontauxet implantaires : David Nisand (Paris),Peter Eickholz (Francfort) et Jean-Pierre Bernard (Genève)• Peut-on espérer régénérer le parodonte?: AntonSculean (Berne), Marie-Laure Colombier etCorinne Lallam (Paris), Thomas Van Dyke (Boston) etHoward Tenenbaum (Toronto)• Les complications péri-implantaires et leur gestion :Jean-François Keller (Lyon), Andrea Mombelli (Genève)et Hugo de Bruyn (Gand)Jeudi 16 Septembre 2010 : Séance ortho-paro, avec lesdocteurs B Grollemund, O Herdly, F Kimmel et R RinkenbachMardi 9 Novembre 2010 : Dr JM Svoboda (Reims):« Importance du biofilm dans l’apparition desmaladies parodontales «Jeudi 9 Décembre 2010 : Ateliers pratiques «Résolutions de cas cliniques «

SFPIO Aquitaine

Président : Bernard Barthet1, rue Louis Vivent – 47000 Agen - Tél. 05 53 66 39 [email protected]• Samedi 6 Février 2010 : Dr Michel Jabbour (Paris)• Samedi 16 Octobre 2010 : Dr Dujardin (Lille)• Samedi 11 Décembre 2010 : Dr Vercellotti (Italie)

SFPIO Auvergne

Président : Philippe Duchatelard1, boulevard Bazin - 63400 Chamalières - Tél. 04 73 35 74 [email protected]

• Jeudi 28 Janvier 2010 : Dr Patricia RUSTE-MANGIN,Dr Jacques RUSTE (BUZY, 71)Tubs, cassettes,containers au quotidien et leur traçabilité• 08 Avril 2010 : Dr Caroline Fouque-Deruelle(MARSEILLE, 13) «Chirurgie plastique parodontale :«préserver ou restaurer le naturel en toutes circonstances.»

SFPIO Bretagne

Présidente : Diane Toulemont7 rue de la Visitation – 35000 Rennes - Tél. 02 99 31 46 [email protected]• Jeudi 14 Janvier 2010 : TP sur « le traitement nonchirurgical de la maladie parodontale : le TUP, TraitementUltrasonique des poches « avec les Drs Bertrand Goni etJean Darcel et toute l'équipe du bureau.L’après midi « TP sur les contentions «.• Mars 2010 à définir• Samedi 25 Septembre 2010 : le Pr J.P. Bernard« 20 d'expériences en implantologie dans le service deGenève «.• Décembre à définir.

SFPIO Côte d’Azur

Président : Yves Charbit29, boulevard Gambetta - 06000 Nice - Tél. 04 93 44 32 [email protected] soirées et 3 séances de TP• Jeudi 7 Janvier 2010 (soirée) : Dr Gilles Laborde«Esthétique et parodontie dans la démarchepluridisciplinaire et prothétique»• Jeudi 18 Mars 2010 (journée : cours + TP) :Séance n°1 cycle de formation« Phase étiologique du traitement parodontal ; Incisionset sutures »• Jeudi 27 Mai 2010 (journée : cours + TP) :Séance n°2 cycle de formation«Les thérapeutiques chirurgicales; Prothèse etparodonte»• Jeudi 21 Octobre 2010 (journée : cours + TP) :Séance n°3 cycle de formation«La chirurgie muco-gingivale»• Jeudi 2 Décembre 2010 (soirée) :Dr Caroline Fouque-Deruelle« Chirurgie plastique parodontale, au plus près dunaturel : de la théorie à la clinique »

PROGRAMME 2010 DES SOCIETES REGIONALES DE LA S.F.P.I.O.

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• Vendredi 17 septembre 2010 : Eric ROMPEN«Gestion des tissus péri-implantaire».

SFPIO Nord-Picardie

Président : Anthony Duhin128 rue Jacquemars Giélée - 59000 Lille - Tél. 03 20 06 09 [email protected]• Soirée Mercredi 20 Janvier 2010 : Dr. Vanhulle Patrice« Maintenance des patients atteints de maladiesparodontales ».(panoramique, implants,prothèse) Utilisation du système BIOTECH.• Journée Jeudi 25 Mars 2010 : « Intérêt du laser enodontologie « Laser LOKKI. Théorie et pratique (limité à15 personnes).• Soirée Mercredi 16 Juin 2010 : Dr. Gadenne Frédéric,Dr. HARB Philippe « Nouvelle approche de la mastication ».En exclusivité animation tridimensionnelle parinfographie.• Journée Octobre 2010 : Dr. Picard Nicolas« Journée implantologie ». sujet et date à confirmer.• Soirée Mercredi 15 Décembre 2010 : Dr. Nisand David« Préservation et reconstruction dans le secteuresthétique ».

SFPIO Normandie

Président : Michel Benouaiche25, place Charles de Gaulle – 76600 LE HAVRETél. 02 35 22 90 [email protected] - www.sfparo-normandie.orgConférences à l'hotel Normandy de Deauville• 27 Mars 2010 de 14H à 18H30 : « Le traitementparodontal aujourd'hui : Simplicité et efficacité »Intervenants : Dr Antoine Trémelot, Dr. Assem Soueidan,Dr. Hervé Boutigny, Dr Elisabeth Delcourt,Dr Aymeric Le Guiffant.Résumé : L’évolution des technologies a simplifié letraitement des maladies parodontales. Les sondes ADNidentifient les germes parodontaux pathogènes, le bilanbiologique sanguin révèle des facteurs de risque, lesplatines à ultra sons décontaminent les surfacesradiculaires, le laser détecte les spicules de tartre avantde les pulvériser… Autant de voies thérapeutiques quiaident l’omnipraticien dans son exercice quotidien. Cettejournée de formation s’adresse à tous les omnipraticiensqui souhaitent pouvoir diagnostiquer et traitersimplement avec les moyens actuels les maladiesparodontales.• Octobre 2010 : Intervenants : Dr. Marwan DASSet Karim DADA «L'implantologie à l'ère numérique -Améliorer la prévisibilité des traitements implantairespar simulation assistée par ordinateur.

SFPIO Haute-Normandie

Président : Nicolas Picard31, rue Jeanne d'Arc – 76000 Rouen - Tél. 02 35 70 13 [email protected] attente

SFPIO Languedoc-Roussillon

Président : Philippe Bousquet124, avenue Georges Clémenceau - 34500 BéziersTél. 04 67 31 12 [email protected] - www.sfpiolr.com20 mars 2010 : Dr A.SculeanTechnique de régénération osseuse et traitement deséchecs en implantologie. Faculté d’Odontologie.Juin 2010 : Forum des membres6 sujets d’actualités traités et discutés par les membresde la SFPIO.Octobre 2010 : relations ondo-parodontales.

SFPIO Lorraine

Président Patrick Boulange13 rue des Mirabelles – 57050 Metz - Tél. 03 87 30 06 [email protected]• Samedi 6 Février 2010 : Dr Jean-Louis GIOVANOLLI,Paris « Les traitements conservateurs à l’heure desimplants »Journée conférence de 9h à 17hLieu : Institut des Sciences Politiques, Nancy• Samedi 16 Octobre 2010 : Pr Henri Tennenbaum,Strasbourg«Les tissus mous péri-implantaires et les péri-implantites»Après-midi conférence de 13h à 18hLieu : Institut des Sciences Politiques, Nancy

SFPIO Midi-Pyrénées

Présidente : Véronique Honnorat22 Chemin de la croisette- 31860 Pins JustaretTél. 05 61 76 26 [email protected] / sfpio.midipyrenees.free.frHôtel Palladia Toulouse• Jeudi 18 mars 2010 : Paul MATTOUT«Les rapports de l’Orthodontie avec la parodontologie etl’implantologie».• Jeudi 24 juin 2010 : Gérard Dumisnil«Les rapports de l'Occlusodontie avec la parodontologieet l'implantologie».

35OBJECTIF PARO - Novembre 2009

36OBJECTIF PARO - Novembre 2009

SFPIO ParisPrésident : Cédric Fievet12 rue d’Aumale – 60500 CHANTILLY - Tél. 03 44 57 99 [email protected] - www.sfpio-paris.org• Samedi 30 Janvier 2010 : journée péri-implantite(en partenariat avec la SFPIO)• Soirée 17 Juin 2010 : carte blanche à Stephano Patroni(Piacenza - Italie) : implantologie (A confirmer)• Soirée 14 Octobre 2010 : Deborah Franchesci(Florence - Italie) : chirurgie plastique parodontale• soirée 9 Décembre 2010 : soirée [email protected]

SFPIO Rhône-AlpesPrésident : Michel Bravard272 rue Garibaldi – 69003 Lyon – Tél. 04 78 62 62 [email protected] soirées conférences (18h30-22h) suivies d’un buffetdînatoire :• Jeudi 21 janvier 2010 : Quatre fabricants régionauxd’implants répondent à vos questions :• Présentation des sociétés Anthogyr, Euroteknika, Serf,et Tekka• Conception et fabrication de l’implant et des piècesprothétiques• Données et publications cliniques et scientifiques• Prospectives,• Pérennité économique de l’entreprise.• Jeudi 1er Avril 2010 : Dr Jean-Pierre Bernard,Dr Claude Crottaz (Division de prothèse conjointe etd'occlusodontie du Pr Urs Belser Genève) « Les approcheschirurgicales guidées par ordinateur »• Jeudi 17 Juin 2010 : « C’EST VOTRE JEUDI »8 présentations cliniques sélectionnées de 15 minutes• Jeudi 14 Octobre 2010 : Dr Serge Armand (Toulouse)« Prothèse parodonte et implants »3 journées de formation continue pratique et clinique enparodontologie et implantologie (de 8h30 à 18h)• Jeudi 04 Fevrier 2010 : « Les greffes épithélio-conjonctives et les greffes conjonctives enfouies• Jeudi 07 Octobre 2010 : « L’implant unitaire : del’étude du cas à la chirurgie, de la chirurgie à la pose dela couronne »• Jeudi 09 Décembre 2010 : « La régénérationparodontale : des théories actuelles à la pratique »

SFPIO Sud-Est

Président : Frédéric Ravera68 av. de Saint Julien - 13012 Marseille - Tél. : 04 91 49 38 [email protected] - http://sfpiose.oldiblog.com

• 28 Janvier 2010 : Séance des Membres.

• 5-6 mars 2010 : 2e module de Formation Continue.

• 17 juin 2010, Dr Carpentier «Les risques anatomiquesen chirurgie orale. Quelles images pour quelles chirurgies ?»

• 23-24 Septembre 2010 : 3e cycle de FormationContinue.

• 21 novembre 2010, Egon Euwe « MASTERCLASS »Esthétique et implants.Installé à Milan, Egon Euwe est reconnu pour la qualitéde ses conférences à un niveau international. Nous luiavons demandé de présenter son travail sous la formed’un « masterclass ». il y développera la gestion del’esthétique dans des situations délicates, sonprotocole d’analyse préliminaire, les plan de traitementset leurs subtilités, l’utilisation de composantschirurgicaux et prothétiques ainsi que ses propresprotocoles chirurgicaux dans tous leurs détails.

• 2-5 décembre 2010 : AFGSUFormation Sur l’urgence en cabinet dentaire obligatoireà partir de 2010. Inscription limitée.

SFPIO Val de Loire

Président : Christian Verner3, place Emile Sarradin – 44000 Nantes - Tél. 02 40 20 04 [email protected] - www.sfpiovl.comNew Meeting Center3 place Edouard Normand 44000 NANTESConférences• jeudi 21 janvier 2010 : Dr David Nisand« Gestion des lésions osseuses parodontales et peri-implantaires »• Samedi 29 mai 2010 : La Baule, Dr Philippe Khayat«Controverses en Implantologie»• Jeudi 14 octobre 2010 : Nantes « L'Implantologieassistée ; planification informatique et robotiqueimplantaire »Cycle de formation continue en Parodontologie• Jeudi 12 Novembre 2009 : Diagnostic et plan detraitement• Jeudi 10 Décembre 2009 : Traitement non chirurgical• Jeudi 15 Janvier 2010 : Traitement chirurgical• Jeudi 4 Février 2010 : Médicaments et parodontologie/ La contention• Jeudi 4 Mars 2010 : Élongation coronaire, égressionorthodontique• Jeudi 1er Avril 2010 : La chirurgie muco-gingivaleIntervenants : E. Carre, H. Drogou, Y. Estrabaud, C. Luu,J. Menard, V. Moyencourt, D. Perrin, O. Reboul,F. Rousselle, C. Verner.

Ce programme est sous réserve de modification.

Programme 2010 des Sociétés Régionales de la S.F.P.I.O.Programme 2010 des Sociétés Régionales de la S.F.P.I.O.

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OBJECTIF PARO - Novembre 200938

Nous avons noté que ladélégation française étaitrelativement discrète avecseulement 150 inscrits,signe sans doute d’unecertaine récession au seinde nos cabinets. Certainsconférenciers dont le pro-fesseur LINDHE, ontd’ailleurs lancé un appelaux fournisseurs en vued’une réaction commer-ciale face à une conjonc-ture peu favorable audéveloppement de l’activ-ité implantaire.

Le programme proposé parson président ChristophHAMMERLE et ses co-au-teurs Carlo MAIORANA etPascal VALENTINI re-groupait une quarantainede conférenciers pres-tigieux pour les séancespleinières et plus decinquante orateurs lors desséances de communica-tions et compétition sur larecherche.

Une sorte de consensussemble émerger de toutesces présentations où lerecul clinique et les étudessur le long terme ont rem-

placé les « cases report ». Sil’esthétique est devenue lapriorité de la discipline im-plantaire , elle est aujour-d’hui conjuguée au désird’une moindre invasivitépour limiter le degré demorbidité, avec un choixraisonné sur les techniquesde greffe et le choix de plusen plus orienté vers lesmatériaux de substitution.

Les techniques de mise enplace immédiate après ex-traction couplée si besoinavec la reconstruction os-seuse et gingivale, trouventleur justification dans la no-tion du remodelage avéo-laire qui survient quelquesoit la technique utilisée,lors d’implantation dif-férée. La limitation enterme de durée de traite-ment ainsi que le nombred’interventions pour le pa-tient, argumentent enfaveur de cette implanta-tion immédiate avec deplus en plus la mise en es-thétique immédiate pourorienter le profil desmuqueuses péri implan-taires. Les piliers anato-miques et les prothèses

provisoires réalisées parCFAO sont proposés dansce même esprit.

Les techniques flaplessrestent celles qui occasion-nent le moins de perte os-seuse et restent à privilégi-er dés que possible. Le bio-type parodontal semble aucentre de la problématiqueimplantaire tout commenous le connaissions enprothèse conventionnelleou en denture naturelle enparodontie classique. Lesgreffes de conjonctifdiminuent le remodelageosseux péri implantaire.La biomécanique évolueégalement vers des no-tions de flexibilité plutôtque de rigidité avec deschoix d’implants de di-amètre plus proche deceux de l’alvéole pouréviter une trop grandecompression lors d’extrac-tion implantation immédi-ate, d’implants moins longpour limiter la rigidité tropimportante de la structureen titane face à un os plussouple, et enfin un torqueplus faible (25 newtons)pour éviter les microfrac-

tures et ne pas retarder lamise en place de la stabilitébiologique.Les pathologies péri im-plantaires ont été égale-ment discutées avec leurcomposante biomécani-que et microbiologiques. Ilest intéressant de noterune similitude de préva-lence de 10 à 15% de pa-tients atteint de péri im-plantite sévères. Aucunetechnique de traitementn’est validée actuellementmême si l’abord chirurgicalmontre les meilleurs résul-tats. La maintenance im-plantaire reste essentielledans la prévisibilité de lastabilité des restaurationsimplantaires.

Les nouvelles technologiesavec les facteurs de crois-sance, cellules souches ettissus de synthèses ont étéprésentés, dans ce mêmesoucis de diminuer la mor-bidité des sites de prélève-ment.

Ce n’est pas un hasard si cecongrès s’est achevé sur lesujet de la limite entre par-odontie et implantologie.

Une étroite collaborationparodontiste implantolo-giste ressort donc de cesjournées de Monaco,promettant un bel avenir ànotre société française deParodontolgie et d’implan-tologie orale. �

EAO MONACOVéronique HONNORAT

Le 18° congrès de l’association européenne d’ostéointégration se déroulait cetteannée dans le cadre prestigieux du centre GRIMALDI à MONACO. Plus de 3000 con-gressistes venus de 74 nations différentes se sont regroupés pour quatre journéesd’une rare qualité scientifique. Ce congrès a été placé sous le signe du respect del’environnement par le Prince Albert II dés son discours de bienvenue spécialementenregistré pour l’occasion.

Page 20: EDIT O RIAL - sfpio.com6 OBJECTIF PARO - Novembre 2009 CONGRES SFPIO les 3, 4 et 5 Juin 2010 à STRASBOURG Véritable terreau des cultures européennes, Strasbourg, fleuron du bassin