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ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE LAUSANNE

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ECOLE POLYTECHNIQUEFEDERALE DE LAUSANNE

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Editorial

pas encore alleacutes agrave EXPO02vous ferez la connaissancedes sympathiques robotsqui accueillent les visiteurssur lrsquoarteplage de Neuchacirc-tel les retombeacutees socialesde lrsquoinformatique mobileseront abordeacutees dams le ca-dre du teacuteleacutetravail enfinvous appreacutehenderez la pro-bleacutematique de la seacutecuriteacute etde lrsquoauthentification quisont fondamentales degravesqursquoil srsquoagit drsquoacceacuteder agrave desdonneacutees priveacutees ou seacutecuri-seacutees

Theacuteregravese personnagede fiction de la nouvellequi a remporteacute le concoursvit aujourdrsquohui elle a unteacuteleacutephone portable un PCagrave la maison et au travail unprestataire Internet et uneWebcam qui surveille sonfils

Que sera le monde drsquoune Theacuteregravese de 2020

ce sera lrsquoegravere de lrsquoubiquitous computing lrsquoordinateur auradisparu ou plutocirct il sera partout Le traitement de lrsquoin-formation deacutependra du contexte (de lrsquoendroit ougrave setrouve lrsquoutilisateur potentiel de la nature des entiteacutes im-pliqueacuteeshellip) Par exemple deux voitures qui se croisentpourront eacutechanger des informations le visiteur du mu-seacutee recevra sur son PDA lrsquoinformation lieacutee agrave lrsquoœuvre dontil srsquoapproche

notre quotidien intelligent sera aussi immeacutediat drsquoutilisa-tion que lrsquoest aujourdrsquohui lrsquoeacutelectriciteacute inteacutegreacutee dans lesmurs de nos maisons Deacutetecteurs eacutecrans interfaces vo-cales etc permettront drsquointeragir directement avec lesobjets de lrsquoenvironnement domestique ou public Cedomaine de lrsquointelligence ambiante occupe deacutejagrave une placeimportante dans les programmes-cadres de la Commu-nauteacute europeacuteenne

le MediaLab du MIT travaille sur des ordinateurs vrai-ment portables puisqursquoil srsquoagit de vecirctements montreslunettes

Pour en arriver lagrave il reste beaucoup de travail aux infor-maticiens drsquoaujourdrsquohui

Le projet drsquointelligence ambiante (lNRIA Philips etThomson Multimeacutedia) httpwwwinriafractualitesineditinedit32_evefrhtml

La page du MediaLab sur le wearable computing httpwwwmediamiteduwearables

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

ous nrsquoavons jamais eacuteteacute plus mobiles que ces der-niegraveres anneacutees et paradoxalement nous nrsquoavons jamais eacuteteacuteplus joignables Les nouveaux nomades que nous sommesdevenus ne voyagent plus sans leur teacuteleacutephone portable leurassistant numeacuterique (PDA) parfois mecircme leur PC portableet il nrsquoest pas impossible qursquoils se connectent en passant dansun cyber-cafeacute qursquoils soient agrave Bangkok ou agrave Castelnaudary

Dans ce numeacutero consacreacute agrave lrsquoinformatique mobile voussaurez tout des nouveaux deacuteveloppements autour de la navi-gation par satellite et des services qui vont se deacutevelopper gracircceagrave cette localisation de plus en plus preacutecise et agrave la miniaturisa-tion des eacutequipements vous saisirez lrsquoenjeu politique et com-mercial du projet Galileo vous deacutecouvrirez des expeacuteriencesconcregravetes drsquoapplications utilisant les PDA dans le domainedu sport du elearning ou dans la gestion en temps reacuteel desfuturs reacuteseaux de teacuteleacutecommunication mobile si vous nrsquoecirctes

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Pierre-YvesGillieronepflchampQuentinLadettoepflch

EPFLFaculteacute de lenvironnement naturel architectural et construitLaboratoire de Topomeacutetrie

De leacutevolutiondu GPS agrave la

navigation peacutedestreIntroduction

Ces derniegraveres anneacutees les meacutethodes de localisation ontpris un essor important dans de nombreuses activiteacutes hu-maines Connaicirctre sa position a toujours eacuteteacute une preacuteoccupa-tion de lrsquohomme qui a deacuteveloppeacute au fil du temps les moyensneacutecessaires pour srsquoorienter et se deacuteplacer au bon endroit

Si la carte et la boussole ont longtemps eacuteteacute les accessoiresindispensables du navigateur ou du randonneur les nouvel-les technologies de localisation viennent les compleacuteter Onpense eacutevidemment au GPS comme eacutetant LA meacutethode delocalisation universelle mais drsquoautres moyens existent et com-plegravetent le GPS dans les endroits ougrave il est inopeacuterant

Les meacutethodes de navigation peuvent ecirctre classeacutees en troiscateacutegories la navigation agrave vue les meacutethodes baseacutees sur lrsquoesti-mation de parcours et la radionavigation La premiegravere meacute-

thode nrsquoa pas besoin drsquoecirctre deacutecritemais la deuxiegraveme bien connue desnavigateurs a recours agrave des moyenscomme le compas (boussole) leloch (distance parcourue) et lacarte alors que la troisiegraveme srsquoap-puie sur les proprieacuteteacutes des ondesradio

Les meacutethodes de navigation agravelrsquoestime sont appliqueacutees agrave lrsquoensem-ble du domaine des transports etdepuis peu au domaine peacutedestreLe principe de base nrsquoa pas changeacuteseuls les instruments de bord va-rient selon lrsquoapplication Dans tousles cas on mesure en continu unazimut et une distance parcourueque lrsquoon reporte sur une carte

La radionavigation a existeacutebien avant le GPS avec des systegrave-mes terrestres comme le LORAN(httpwwwloranorg) et leDECCA Aujourdrsquohui les reacuteseauxde teacuteleacutephonie mobile offrent parexemple une infrastructure adap-teacutee pour la localisation geacuteographi-que des usagers de terminaux mo-biles Drsquoautre part des socieacuteteacutescommerciales en collaborationavec les opeacuterateurs de teacuteleacutephonieproposent deacutejagrave des services baseacutessur la geacuteolocalisation (LBS ndash Lo-cation Based Services) en ciblant desoffres selon le lieu ougrave se trouvelrsquoutilisateur (fig 1)

Du cocircteacute des satellites le sys-tegraveme ameacutericain GPS se mo-

dernise tout en augmentantsa preacutecision et un projet

europeacuteen de navigationpar satellites a vu le jour

sous le nom deGALILEO Ces ini-tiatives des pouvoirspublics et des socieacute-

teacutes priveacutees deacutemontrent une volonteacute politique et eacuteconomi-que de deacutevelopper les activiteacutes lieacutees agrave la navigation

Cet article fait le point sur lrsquoeacutevolution de certaines tech-nologies des systegravemes de navigation La premiegravere partie preacutesente lrsquoeacutevolution du systegraveme GPS

depuis la suppression de la deacutegradation volontaire et lessystegravemes de controcircle du GPS pour lrsquoaugmentation de lapreacutecision et de lrsquointeacutegriteacute du systegraveme

La deuxiegraveme partie donne un aperccedilu des systegravemes denavigation deacuteveloppeacutes pour lrsquoautomobile ainsi que pourlrsquoinformatique mobile On montre eacutegalement la naviga-tion peacutedestre avec toutes les contraintes drsquoun environne-ment urbain ougrave le GPS seul ne suffit plus Ceci a motiveacuteles collaborateurs du laboratoire de Topomeacutetrie agrave deacuteve-lopper un systegraveme de navigation autonome le PNM ndashPedestrian Navigation Module

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

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Le GPS depuis la suppression de ladeacutegradation seacutelective

GPS absolu

Jusqursquoen mai 2000 le systegraveme de localisation par satelli-tes GPS eacutetait volontairement deacutegradeacute (SA ndash SelectiveAvailability) sur la freacutequence disponible pour les utilisateurscivils Cette deacutegradation devait empecirccher les utilisateurs drsquoob-tenir une preacutecision trop grande en mode absolu La crois-sance des applications civiles utilisant le GPS a motiveacute unedeacutecision du congregraves ameacutericain en 1996 de supprimer agrave termela SA et de moderniser le systegraveme Ainsi en mai 2000 lePreacutesident des USA a deacutecideacute de supprimer cette deacutegradationen offrant aux utilisateurs civils un moyen de localisationpreacutecis Il faut toutefois rappeler que le GPS reste sous le con-trocircle des militaires nord-ameacutericains et que leur deacutepartementde la deacutefense se reacuteserve le droit de modifier le service suivantles circonstances

On peut alors se demander quelle est la preacutecision du GPSagrave lrsquoheure actuelle

Suite agrave la suppression de la SA de nombreux organismesont proceacutedeacute agrave des mesures afin drsquoeacutevaluer la preacutecision du GPSSwisstopo (Office feacutedeacuteral de Topographie) a effectueacute ses pro-pres tests [Kummer 2000] et a qualifieacute la preacutecision de loca-lisation pour diffeacuterents types de reacutecepteurs Les valeurs depreacutecision sont donneacutees avec une probabiliteacute de 95(2 Sigma) La figure 2 preacutesente les eacutecarts planimeacutetriques etaltimeacutetriques par rapport agrave une valeur de reacutefeacuterence et pourune peacuteriode de 24 heures

Pour un reacutecepteur de loisirs de type Garmin 12XL lapreacutecision planimeacutetrique est de 9m et la preacutecision altimeacutetriquede 11m Ces valeurs sont nettement meilleures lorsque lrsquoonutilise un reacutecepteur geacuteodeacutesique Crsquoest le cas pour le systegravemeGS50 de la firme Leica-Geosystems ougrave la preacutecision est de6m en planimeacutetrie et de 10m en altimeacutetrie

Fig 1 architecture drsquoun service baseacute sur la geacuteolocalisation

ACHATS

LOISIRS

URGENCES

Opeacuterateurs deteacuteleacutecommunications

UtilisateursFournisseurs de services

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 2 preacutecisions GPS apregraves la suppression de la SA(source Swisstopo)

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tions DGPS sont multiples On trouve des services sur labande FM dans la gamme des longues ondes sur Internetet sur le reacuteseau GSM La norme RTCM 104 de radio-teacuteleacute-communication marine reacutegit les formats drsquoeacutechange de cescorrections Elle a eacuteteacute adopteacutee par tous les constructeurs demateacuteriel GPS

Le gain de preacutecision est inteacuteressant particuliegraverement pourles utilisateurs qui doivent assurer une certaine qualiteacute lorsde travaux de cartographie ou drsquoinventaires de donneacutees spa-tiales Dans ce cas un reacutecepteur de geacuteodeacutesie est recommandeacuteet on assure ainsi une preacutecision (95) de 15m en planimeacute-trie et de 22m en altimeacutetrie La figure 3 preacutesente les eacutecartsplanimeacutetriques et altimeacutetriques par rapport agrave une valeur dereacutefeacuterence et pour une peacuteriode de 24 heures

La preacutecision nrsquoest de loin pas la seule caracteacuteristique drsquounsystegraveme de navigation et pour certains utilisateurs ce nrsquoestpas le paramegravetre le plus deacuteterminant Souvent la couvertureet la disponibiliteacute sont des facteurs essentiels pour les appli-cations ougrave la seacutecuriteacute est primordiale

EGNOS un service de localisation dequaliteacute bientocirct disponible

Le systegraveme de GPS peut preacutesenter un dysfonctionne-ment sans que les utilisateurs en soient avertis Crsquoest ce quisrsquoest passeacute sur lrsquoAtlantique Nord en 2001 lorsque soudaine-ment la position fournie par le GPS a eacuteteacute deacutecaleacutee de plus de100km

Afin drsquoeacuteviter ce genre de meacutesaventure certains groupesdrsquoutilisateurs ont deacutecideacute de creacuteer leur propre infrastructurede controcircle civil (fig 4) Crsquoest le cas de la commission euro-peacuteenne en coopeacuteration avec lrsquoagence spatiale europeacuteenne(ESA) et Eurocontrol qui ont deacutecideacute la reacutealisation du projetEGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Ser-vice) Les Europeacuteens ne sont pas seuls en course car ce projetfait partie du programme GNSS1 (Global Navigation Satel-lite System de 1egravere geacuteneacuteration) qui contient drsquoautres servicesdrsquoaugmentation de GPS WAAS (Wide Area AugmentationSystem) pour les Etats-Unis et MSAS (Multi-Transport Sa-tellite based Augmentation System) pour le Japon

EGNOS est un systegraveme drsquoaugmentation de la preacutecisionde GPS et de GLONASS (systegraveme russe) dont la constella-tion est compleacuteteacutee par trois satellites geacuteostationnaires Leservice nrsquooffre pas seulement des corrections diffeacuterentiellesmais il apporte des informations sur lrsquointeacutegriteacute du systegraveme

Lrsquointeacutegriteacute est une notion fondamentale pour les domai-nes ougrave la seacutecuriteacute des personnes et des biens est une prioriteacuteCrsquoest le cas de lrsquoaviation civile qui a joueacute un rocircle moteurdans la deacutefinition des systegravemes drsquoaugmentation On peutdeacutefinir lrsquointeacutegriteacute comme eacutetant la capaciteacute du systegraveme agrave deacute-tecter une faute ou une panne en cours de navigation Laqualiteacute et la preacutecision des corrections ainsi que drsquoautres pa-ramegravetres sont fournis en temps reacuteel agrave lrsquoutilisateur En avia-tion des niveaux drsquoalertes sont preacutedeacutefinis Srsquoils sont deacutepas-seacutes le pilote est instantaneacutement averti

Lrsquoarchitecture drsquoEGNOS repose sur 34 stations de reacutefeacute-rence au sol de centres de calculs et de teacuteleacutecommunicationainsi que des trois satellites geacuteostationnaires Les stations dereacutefeacuterence enregistrent en permanence des informations dont

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 3 preacutecision DGPS issue du service proposeacute parSwisstopo

Ces essais ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans des conditions ideacuteales dereacuteception avec un horizon libre drsquoobstacles pouvant interfeacute-rer avec les signaux GPS Mais la preacutecision du GPS diminuefortement lorsque lrsquoon est en preacutesence drsquoeacuteleacutements pouvantreacutefleacutechir les signaux (effet de multi-trajet) et lorsque le nom-bre de satellites est reacuteduit Ainsi les reacutegions urbaines restentun environnement ougrave le GPS doit ecirctre utiliseacute avec certainespreacutecautions

Systegraveme DGPS

Avant mai 2000 de nombreux organismes nationaux etdes socieacuteteacutes priveacutees ont mis en œuvre des services de correc-tions diffeacuterentielles pour le GPS Le fonctionnement drsquountel service srsquoappuie sur lrsquohypothegravese que le bilan des erreurssur les mesures GPS pour un endroit donneacute est le mecircmeque dans un rayon de quelques centaines de kilomegravetres

En placcedilant un reacutecepteur GPS de reacutefeacuterence sur un pointfixe et connu en coordonneacutees on peut calculer des correc-tions diffeacuterentielles pour chaque satellite agrave intervalles reacutegu-liers Il suffit ensuite de transmettre ces corrections aux uti-lisateurs qui peuvent les appliquer instantaneacutement agrave leurmesures GPS Les moyens de communication de ces correc-

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 4 architecture drsquoun systegraveme drsquoaugmentation de GPS

les observations GPS Les centres de calculs estiment les pa-ramegravetres de corrections du GPS et geacutenegraverent les messages quiseront retransmis aux utilisateurs via les satellites de teacuteleacute-communication

La particulariteacute de la diffusion des messages dans le pro-gramme GNSS1 est de ne pas avoir agrave disposer drsquoun reacutecep-teur particulier pour leur reacuteception Lrsquoensemble des messa-ges sera diffuseacute sur la bande L1 utiliseacutee par le GPS Drsquoores etdeacutejagrave des reacutecepteurs GPS (Novatel Garmin) offrent la possi-biliteacute de deacutecoder et drsquointeacutegrer ces messages

La date de mise en service drsquoEGNOS est fixeacutee en 2004Pour lrsquoinstant ce service est disponible dans une version reacute-duite sous le nom drsquoESTB (EGNOS System Test Bed) agravedes fins drsquoeacutevaluation

Au printemps 2002 le Laboratoire de Topomeacutetrie delrsquoEPFL a pris part agrave certains essais agrave bord drsquoun veacutehicule eacutevo-luant sur le reacuteseau routier Les positions fournies par lrsquoESTBsont compareacutees agrave une trajectoire de reacutefeacuterence de haute preacuteci-sion obtenue par le traitement en mode relatif de mesuresde la phase GPS [Gillieacuteron 1998] (voir fig5)

Un tel service de corrections diffeacuterentielles et drsquointeacutegriteacutetrouvera certainement un large champ drsquoapplication dans tousles domaines des transports Mecircme si lrsquoaviation civile est laplus exigeante drsquoautres profiteront drsquoun service de qualiteacute

GALILEO lrsquoEurope entre dans lemarcheacute de la localisation par satellites

Le programme EGNOS a deacutemontreacute le besoin de la com-munauteacute civile de creacuteer son propre segment de controcircle deGPS Toutefois cette solution nrsquoest pas entiegraverement satisfai-sante pour donner agrave lrsquoEurope une indeacutependance pour le deacute-veloppement de ses applications de navigation [Gillieacuteron1999]

Le projet GALILEO qui vise agrave mettre en place le pre-mier systegraveme de positionnement et de navigation par satelli-tes conccedilu pour les besoins civils reacutepond agrave ces preacuteoccupa-tions Ce projet apregraves de longues discussions des ministreseuropeacuteens des transports vient de recevoir le feu vert et lecompteur tourne pour sa reacutealisation

Quand on sait qursquoil a fallu pregraves de 25 ans pour mettre enplace toute lrsquoinfrastructure de GPS le deacutefi est de taille pourla Commission europeacuteenne qui propose un systegraveme opeacutera-tionnel pour 2008

GALILEO reposera sur une constellation de 30 satelli-tes placeacutes en orbite agrave 24rsquo000 km drsquoaltitude couvrant la tota-liteacute du globe avec un reacuteseau de stations de controcircle au solChaque satellite sera doteacute drsquoune horloge atomique donnant

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une tregraves grande preacutecision dans la mesure du temps et quipermettra de localiser agrave un megravetre pregraves tout objet fixe oumobile GALILEO offrira plus de preacutecision une meilleurecouverture et eacutegalement un message drsquointeacutegriteacute dans le butdrsquoinformer immeacutediatement les utilisateurs des eacuteventuelleserreurs qui peuvent apparaicirctre

GALILEO proposera plusieurs niveaux service de base gratuit pour les applications de loisir et

pour des services drsquointeacuterecirct service agrave accegraves restreint pour des applications commer-

ciales et professionnelles neacutecessitant des performancessupeacuterieures

service agrave accegraves tregraves restreint pour des applications qui nedoivent subir aucunes perturbations

Les enjeux du deacuteveloppement de GALILEO sont cruciauxpour lrsquoEurope que ce soit en termes technologiques eacutecono-miques et surtout en termes strateacutegiques et politiques

Lrsquoeacutevolution des produits depositionnement et de navigation

La geacuteolocalisation des mobiles pour les secours etla seacutecuriteacute

Lorsqursquoen octobre 1996 la commission feacutedeacuterale ameacuteri-caine des communications (FCC) publia son rapport celui-ci marqua le deacutebut drsquoune compeacutetition acharneacutee dans la mi-

niaturisation des composants eacutelectroniques pour les reacutecep-teurs GPS Elle mandata les fournisseurs de reacuteseaux de teacuteleacute-phone mobile afin qursquoils offrent des centres drsquoassistancespermanents pour les appels drsquourgence En plus de relayerlrsquoinformation vers les services adeacutequats (police pompiersambulances hellip) les centres doivent ecirctre en mesure de deacuteli-vrer la position exacte de lrsquoappelant Ce nouveau serviceappeleacute E911 (enhanced 911) doit ecirctre totalement opeacuteration-nel au 31 deacutecembre 2005 Connaicirctre la position de tout uti-lisateur de teacuteleacutephone mobile avec une preacutecision variant dansle 95 des cas de 150 m agrave 300 m suivant le type de techno-logie utiliseacutee telle sera la conseacutequence directe de lrsquoapplica-tion de cette nouvelle loi

Avec un marcheacute de plus de 130 millions de personnes ilnrsquoen fallait pas plus pour motiver lrsquoindustrie agrave reacuteduire taillepoids et consommation des puces GPS de faccedilon agrave les inteacute-grer directement dans un teacuteleacutephone portable

Du premier reacutecepteur portable de 1982 pesant plus de25 kilos et consommant une puissance de 110 Watt la mi-niaturisation ne srsquoest pas faite du jour au lendemain En 1988apparaissent sur le marcheacute les reacutecepteurs de poche mais ilfaut encore attendre 10 ans pour qursquoen 1999 on le retrouveagrave lrsquointeacuterieur drsquoune montre comme celle deacuteveloppeacutee par Asulab(wwwasulabch) La taille actuelle des plus petits modulesGPS varie aux alentours des 20 x 20 x 3 mm Lrsquoentreprisesuisse u-blox (wwwu-bloxch) joue un rocircle de leader dans ledomaine avec son nouveau reacutecepteur TIM dont les versionspreacuteceacutedentes eacutetaient deacutejagrave inteacutegreacutees aux produits de lrsquoentre-prise finlandaise Benefon (wwwbenefoncom)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 5 analyse de preacutecision des positions fournies par EGNOS-ESTB

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Fig 6 des reacutecepteurs GPS agrave lrsquointeacuterieur de nos objets quotidiens

Du GPS agrave la carte digitale

La connaissance de sa position uniquement nrsquoeacutetant pastoujours drsquoun grand secours lrsquousage simultaneacute de cartes di-gitales permet agrave lrsquoutilisateur une meilleure orientation Larepreacutesentation graphique les diverses fonctionnaliteacutes ainsique la taille de lrsquoeacutecran jouent ici un rocircle primordial Cesderniegraveres consideacuterations expliquent lrsquoarriveacutee sur le marcheacutedes laquo Assistants Personnels Digital raquo plus connus sous leurdeacutenomination anglophone comme PDA (Personal DigitalAssistant) Qursquoils fonctionnent avec un systegraveme drsquoexploita-tion Palm OS ou Windows CE tous preacutesentent maintenant

la possibiliteacute de connecter divers peacuteripheacuteriques offrant drsquoin-nombrables applications

Des reacutecepteursantennes GPS inteacutegreacutes sur des cartesCompactFlash transforment votre ordinateur de poche enun systegraveme de navigation complet Ces applications permet-tent drsquoacceacuteder aux cartes digitales de chaque pays Lrsquoutilisa-teur peut visualiser la ville dans laquelle il se deacuteplace et agravechaque instant sa position est reporteacutee sur la carte Ces sys-tegravemes offrent de nombreuses fonctionnaliteacutes dont le calculdrsquoitineacuteraires et le guidage

Le partenariat eacutetabli entre lrsquoordinateur de bureau et lrsquoas-sistant personnel vous permet de choisir exactement le con-tenu de la carte selon vos besoins Dans la majoriteacute des cascette opeacuteration srsquoeffectue intuitivement puisqursquoil suffit dedeacutelimiter la zone drsquointeacuterecirct agrave lrsquoeacutecran et de la charger sur lePDA la seule limite eacutetant la capaciteacute meacutemoire de ce dernierMais peut-on encore parler de limitation de meacutemoire lors-qursquoun micro-drive augmente de quelques gigabytes la capa-citeacute meacutemoire de votre ordinateur Les cartes digitales deSuisse France Belgique et Luxembourg confondus occu-pant un peu plus de 500 Mb vous voilagrave pareacutes pour une belleexcursion

Les PDA peuvent eacutegalement recevoir des modules deteacuteleacutecommunication comme une carte GSM ou GPRS Cesmoyens de communication enrichissent votre systegraveme denavigation qui peut agrave chaque instant envoyer sa position agravedrsquoautres utilisateurs ou bien recevoir de lrsquoinformation deacute-tailleacutee selon lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve

Les serveurs de donneacutees spatiales sont en plein deacutevelop-pement ils pourront vous offrir une multitude drsquoinforma-tions sur le tourisme les principaux commerces lrsquoeacutetat dutrafic les appartements en location etc Information com-munication localisation et traitement voici les ingreacutedientsdes services baseacutes sur la geacuteolocalisation (LBS)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 7 lrsquoinformation geacuteographique devient de plus en plus conviviale et integravegre toujours plus de traitements automatiques des donneacutees

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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

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Radio-NES IP-NES

Cells

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Editorial

pas encore alleacutes agrave EXPO02vous ferez la connaissancedes sympathiques robotsqui accueillent les visiteurssur lrsquoarteplage de Neuchacirc-tel les retombeacutees socialesde lrsquoinformatique mobileseront abordeacutees dams le ca-dre du teacuteleacutetravail enfinvous appreacutehenderez la pro-bleacutematique de la seacutecuriteacute etde lrsquoauthentification quisont fondamentales degravesqursquoil srsquoagit drsquoacceacuteder agrave desdonneacutees priveacutees ou seacutecuri-seacutees

Theacuteregravese personnagede fiction de la nouvellequi a remporteacute le concoursvit aujourdrsquohui elle a unteacuteleacutephone portable un PCagrave la maison et au travail unprestataire Internet et uneWebcam qui surveille sonfils

Que sera le monde drsquoune Theacuteregravese de 2020

ce sera lrsquoegravere de lrsquoubiquitous computing lrsquoordinateur auradisparu ou plutocirct il sera partout Le traitement de lrsquoin-formation deacutependra du contexte (de lrsquoendroit ougrave setrouve lrsquoutilisateur potentiel de la nature des entiteacutes im-pliqueacuteeshellip) Par exemple deux voitures qui se croisentpourront eacutechanger des informations le visiteur du mu-seacutee recevra sur son PDA lrsquoinformation lieacutee agrave lrsquoœuvre dontil srsquoapproche

notre quotidien intelligent sera aussi immeacutediat drsquoutilisa-tion que lrsquoest aujourdrsquohui lrsquoeacutelectriciteacute inteacutegreacutee dans lesmurs de nos maisons Deacutetecteurs eacutecrans interfaces vo-cales etc permettront drsquointeragir directement avec lesobjets de lrsquoenvironnement domestique ou public Cedomaine de lrsquointelligence ambiante occupe deacutejagrave une placeimportante dans les programmes-cadres de la Commu-nauteacute europeacuteenne

le MediaLab du MIT travaille sur des ordinateurs vrai-ment portables puisqursquoil srsquoagit de vecirctements montreslunettes

Pour en arriver lagrave il reste beaucoup de travail aux infor-maticiens drsquoaujourdrsquohui

Le projet drsquointelligence ambiante (lNRIA Philips etThomson Multimeacutedia) httpwwwinriafractualitesineditinedit32_evefrhtml

La page du MediaLab sur le wearable computing httpwwwmediamiteduwearables

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

ous nrsquoavons jamais eacuteteacute plus mobiles que ces der-niegraveres anneacutees et paradoxalement nous nrsquoavons jamais eacuteteacuteplus joignables Les nouveaux nomades que nous sommesdevenus ne voyagent plus sans leur teacuteleacutephone portable leurassistant numeacuterique (PDA) parfois mecircme leur PC portableet il nrsquoest pas impossible qursquoils se connectent en passant dansun cyber-cafeacute qursquoils soient agrave Bangkok ou agrave Castelnaudary

Dans ce numeacutero consacreacute agrave lrsquoinformatique mobile voussaurez tout des nouveaux deacuteveloppements autour de la navi-gation par satellite et des services qui vont se deacutevelopper gracircceagrave cette localisation de plus en plus preacutecise et agrave la miniaturisa-tion des eacutequipements vous saisirez lrsquoenjeu politique et com-mercial du projet Galileo vous deacutecouvrirez des expeacuteriencesconcregravetes drsquoapplications utilisant les PDA dans le domainedu sport du elearning ou dans la gestion en temps reacuteel desfuturs reacuteseaux de teacuteleacutecommunication mobile si vous nrsquoecirctes

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Pierre-YvesGillieronepflchampQuentinLadettoepflch

EPFLFaculteacute de lenvironnement naturel architectural et construitLaboratoire de Topomeacutetrie

De leacutevolutiondu GPS agrave la

navigation peacutedestreIntroduction

Ces derniegraveres anneacutees les meacutethodes de localisation ontpris un essor important dans de nombreuses activiteacutes hu-maines Connaicirctre sa position a toujours eacuteteacute une preacuteoccupa-tion de lrsquohomme qui a deacuteveloppeacute au fil du temps les moyensneacutecessaires pour srsquoorienter et se deacuteplacer au bon endroit

Si la carte et la boussole ont longtemps eacuteteacute les accessoiresindispensables du navigateur ou du randonneur les nouvel-les technologies de localisation viennent les compleacuteter Onpense eacutevidemment au GPS comme eacutetant LA meacutethode delocalisation universelle mais drsquoautres moyens existent et com-plegravetent le GPS dans les endroits ougrave il est inopeacuterant

Les meacutethodes de navigation peuvent ecirctre classeacutees en troiscateacutegories la navigation agrave vue les meacutethodes baseacutees sur lrsquoesti-mation de parcours et la radionavigation La premiegravere meacute-

thode nrsquoa pas besoin drsquoecirctre deacutecritemais la deuxiegraveme bien connue desnavigateurs a recours agrave des moyenscomme le compas (boussole) leloch (distance parcourue) et lacarte alors que la troisiegraveme srsquoap-puie sur les proprieacuteteacutes des ondesradio

Les meacutethodes de navigation agravelrsquoestime sont appliqueacutees agrave lrsquoensem-ble du domaine des transports etdepuis peu au domaine peacutedestreLe principe de base nrsquoa pas changeacuteseuls les instruments de bord va-rient selon lrsquoapplication Dans tousles cas on mesure en continu unazimut et une distance parcourueque lrsquoon reporte sur une carte

La radionavigation a existeacutebien avant le GPS avec des systegrave-mes terrestres comme le LORAN(httpwwwloranorg) et leDECCA Aujourdrsquohui les reacuteseauxde teacuteleacutephonie mobile offrent parexemple une infrastructure adap-teacutee pour la localisation geacuteographi-que des usagers de terminaux mo-biles Drsquoautre part des socieacuteteacutescommerciales en collaborationavec les opeacuterateurs de teacuteleacutephonieproposent deacutejagrave des services baseacutessur la geacuteolocalisation (LBS ndash Lo-cation Based Services) en ciblant desoffres selon le lieu ougrave se trouvelrsquoutilisateur (fig 1)

Du cocircteacute des satellites le sys-tegraveme ameacutericain GPS se mo-

dernise tout en augmentantsa preacutecision et un projet

europeacuteen de navigationpar satellites a vu le jour

sous le nom deGALILEO Ces ini-tiatives des pouvoirspublics et des socieacute-

teacutes priveacutees deacutemontrent une volonteacute politique et eacuteconomi-que de deacutevelopper les activiteacutes lieacutees agrave la navigation

Cet article fait le point sur lrsquoeacutevolution de certaines tech-nologies des systegravemes de navigation La premiegravere partie preacutesente lrsquoeacutevolution du systegraveme GPS

depuis la suppression de la deacutegradation volontaire et lessystegravemes de controcircle du GPS pour lrsquoaugmentation de lapreacutecision et de lrsquointeacutegriteacute du systegraveme

La deuxiegraveme partie donne un aperccedilu des systegravemes denavigation deacuteveloppeacutes pour lrsquoautomobile ainsi que pourlrsquoinformatique mobile On montre eacutegalement la naviga-tion peacutedestre avec toutes les contraintes drsquoun environne-ment urbain ougrave le GPS seul ne suffit plus Ceci a motiveacuteles collaborateurs du laboratoire de Topomeacutetrie agrave deacuteve-lopper un systegraveme de navigation autonome le PNM ndashPedestrian Navigation Module

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Le GPS depuis la suppression de ladeacutegradation seacutelective

GPS absolu

Jusqursquoen mai 2000 le systegraveme de localisation par satelli-tes GPS eacutetait volontairement deacutegradeacute (SA ndash SelectiveAvailability) sur la freacutequence disponible pour les utilisateurscivils Cette deacutegradation devait empecirccher les utilisateurs drsquoob-tenir une preacutecision trop grande en mode absolu La crois-sance des applications civiles utilisant le GPS a motiveacute unedeacutecision du congregraves ameacutericain en 1996 de supprimer agrave termela SA et de moderniser le systegraveme Ainsi en mai 2000 lePreacutesident des USA a deacutecideacute de supprimer cette deacutegradationen offrant aux utilisateurs civils un moyen de localisationpreacutecis Il faut toutefois rappeler que le GPS reste sous le con-trocircle des militaires nord-ameacutericains et que leur deacutepartementde la deacutefense se reacuteserve le droit de modifier le service suivantles circonstances

On peut alors se demander quelle est la preacutecision du GPSagrave lrsquoheure actuelle

Suite agrave la suppression de la SA de nombreux organismesont proceacutedeacute agrave des mesures afin drsquoeacutevaluer la preacutecision du GPSSwisstopo (Office feacutedeacuteral de Topographie) a effectueacute ses pro-pres tests [Kummer 2000] et a qualifieacute la preacutecision de loca-lisation pour diffeacuterents types de reacutecepteurs Les valeurs depreacutecision sont donneacutees avec une probabiliteacute de 95(2 Sigma) La figure 2 preacutesente les eacutecarts planimeacutetriques etaltimeacutetriques par rapport agrave une valeur de reacutefeacuterence et pourune peacuteriode de 24 heures

Pour un reacutecepteur de loisirs de type Garmin 12XL lapreacutecision planimeacutetrique est de 9m et la preacutecision altimeacutetriquede 11m Ces valeurs sont nettement meilleures lorsque lrsquoonutilise un reacutecepteur geacuteodeacutesique Crsquoest le cas pour le systegravemeGS50 de la firme Leica-Geosystems ougrave la preacutecision est de6m en planimeacutetrie et de 10m en altimeacutetrie

Fig 1 architecture drsquoun service baseacute sur la geacuteolocalisation

ACHATS

LOISIRS

URGENCES

Opeacuterateurs deteacuteleacutecommunications

UtilisateursFournisseurs de services

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Fig 2 preacutecisions GPS apregraves la suppression de la SA(source Swisstopo)

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tions DGPS sont multiples On trouve des services sur labande FM dans la gamme des longues ondes sur Internetet sur le reacuteseau GSM La norme RTCM 104 de radio-teacuteleacute-communication marine reacutegit les formats drsquoeacutechange de cescorrections Elle a eacuteteacute adopteacutee par tous les constructeurs demateacuteriel GPS

Le gain de preacutecision est inteacuteressant particuliegraverement pourles utilisateurs qui doivent assurer une certaine qualiteacute lorsde travaux de cartographie ou drsquoinventaires de donneacutees spa-tiales Dans ce cas un reacutecepteur de geacuteodeacutesie est recommandeacuteet on assure ainsi une preacutecision (95) de 15m en planimeacute-trie et de 22m en altimeacutetrie La figure 3 preacutesente les eacutecartsplanimeacutetriques et altimeacutetriques par rapport agrave une valeur dereacutefeacuterence et pour une peacuteriode de 24 heures

La preacutecision nrsquoest de loin pas la seule caracteacuteristique drsquounsystegraveme de navigation et pour certains utilisateurs ce nrsquoestpas le paramegravetre le plus deacuteterminant Souvent la couvertureet la disponibiliteacute sont des facteurs essentiels pour les appli-cations ougrave la seacutecuriteacute est primordiale

EGNOS un service de localisation dequaliteacute bientocirct disponible

Le systegraveme de GPS peut preacutesenter un dysfonctionne-ment sans que les utilisateurs en soient avertis Crsquoest ce quisrsquoest passeacute sur lrsquoAtlantique Nord en 2001 lorsque soudaine-ment la position fournie par le GPS a eacuteteacute deacutecaleacutee de plus de100km

Afin drsquoeacuteviter ce genre de meacutesaventure certains groupesdrsquoutilisateurs ont deacutecideacute de creacuteer leur propre infrastructurede controcircle civil (fig 4) Crsquoest le cas de la commission euro-peacuteenne en coopeacuteration avec lrsquoagence spatiale europeacuteenne(ESA) et Eurocontrol qui ont deacutecideacute la reacutealisation du projetEGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Ser-vice) Les Europeacuteens ne sont pas seuls en course car ce projetfait partie du programme GNSS1 (Global Navigation Satel-lite System de 1egravere geacuteneacuteration) qui contient drsquoautres servicesdrsquoaugmentation de GPS WAAS (Wide Area AugmentationSystem) pour les Etats-Unis et MSAS (Multi-Transport Sa-tellite based Augmentation System) pour le Japon

EGNOS est un systegraveme drsquoaugmentation de la preacutecisionde GPS et de GLONASS (systegraveme russe) dont la constella-tion est compleacuteteacutee par trois satellites geacuteostationnaires Leservice nrsquooffre pas seulement des corrections diffeacuterentiellesmais il apporte des informations sur lrsquointeacutegriteacute du systegraveme

Lrsquointeacutegriteacute est une notion fondamentale pour les domai-nes ougrave la seacutecuriteacute des personnes et des biens est une prioriteacuteCrsquoest le cas de lrsquoaviation civile qui a joueacute un rocircle moteurdans la deacutefinition des systegravemes drsquoaugmentation On peutdeacutefinir lrsquointeacutegriteacute comme eacutetant la capaciteacute du systegraveme agrave deacute-tecter une faute ou une panne en cours de navigation Laqualiteacute et la preacutecision des corrections ainsi que drsquoautres pa-ramegravetres sont fournis en temps reacuteel agrave lrsquoutilisateur En avia-tion des niveaux drsquoalertes sont preacutedeacutefinis Srsquoils sont deacutepas-seacutes le pilote est instantaneacutement averti

Lrsquoarchitecture drsquoEGNOS repose sur 34 stations de reacutefeacute-rence au sol de centres de calculs et de teacuteleacutecommunicationainsi que des trois satellites geacuteostationnaires Les stations dereacutefeacuterence enregistrent en permanence des informations dont

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 3 preacutecision DGPS issue du service proposeacute parSwisstopo

Ces essais ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans des conditions ideacuteales dereacuteception avec un horizon libre drsquoobstacles pouvant interfeacute-rer avec les signaux GPS Mais la preacutecision du GPS diminuefortement lorsque lrsquoon est en preacutesence drsquoeacuteleacutements pouvantreacutefleacutechir les signaux (effet de multi-trajet) et lorsque le nom-bre de satellites est reacuteduit Ainsi les reacutegions urbaines restentun environnement ougrave le GPS doit ecirctre utiliseacute avec certainespreacutecautions

Systegraveme DGPS

Avant mai 2000 de nombreux organismes nationaux etdes socieacuteteacutes priveacutees ont mis en œuvre des services de correc-tions diffeacuterentielles pour le GPS Le fonctionnement drsquountel service srsquoappuie sur lrsquohypothegravese que le bilan des erreurssur les mesures GPS pour un endroit donneacute est le mecircmeque dans un rayon de quelques centaines de kilomegravetres

En placcedilant un reacutecepteur GPS de reacutefeacuterence sur un pointfixe et connu en coordonneacutees on peut calculer des correc-tions diffeacuterentielles pour chaque satellite agrave intervalles reacutegu-liers Il suffit ensuite de transmettre ces corrections aux uti-lisateurs qui peuvent les appliquer instantaneacutement agrave leurmesures GPS Les moyens de communication de ces correc-

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Fig 4 architecture drsquoun systegraveme drsquoaugmentation de GPS

les observations GPS Les centres de calculs estiment les pa-ramegravetres de corrections du GPS et geacutenegraverent les messages quiseront retransmis aux utilisateurs via les satellites de teacuteleacute-communication

La particulariteacute de la diffusion des messages dans le pro-gramme GNSS1 est de ne pas avoir agrave disposer drsquoun reacutecep-teur particulier pour leur reacuteception Lrsquoensemble des messa-ges sera diffuseacute sur la bande L1 utiliseacutee par le GPS Drsquoores etdeacutejagrave des reacutecepteurs GPS (Novatel Garmin) offrent la possi-biliteacute de deacutecoder et drsquointeacutegrer ces messages

La date de mise en service drsquoEGNOS est fixeacutee en 2004Pour lrsquoinstant ce service est disponible dans une version reacute-duite sous le nom drsquoESTB (EGNOS System Test Bed) agravedes fins drsquoeacutevaluation

Au printemps 2002 le Laboratoire de Topomeacutetrie delrsquoEPFL a pris part agrave certains essais agrave bord drsquoun veacutehicule eacutevo-luant sur le reacuteseau routier Les positions fournies par lrsquoESTBsont compareacutees agrave une trajectoire de reacutefeacuterence de haute preacuteci-sion obtenue par le traitement en mode relatif de mesuresde la phase GPS [Gillieacuteron 1998] (voir fig5)

Un tel service de corrections diffeacuterentielles et drsquointeacutegriteacutetrouvera certainement un large champ drsquoapplication dans tousles domaines des transports Mecircme si lrsquoaviation civile est laplus exigeante drsquoautres profiteront drsquoun service de qualiteacute

GALILEO lrsquoEurope entre dans lemarcheacute de la localisation par satellites

Le programme EGNOS a deacutemontreacute le besoin de la com-munauteacute civile de creacuteer son propre segment de controcircle deGPS Toutefois cette solution nrsquoest pas entiegraverement satisfai-sante pour donner agrave lrsquoEurope une indeacutependance pour le deacute-veloppement de ses applications de navigation [Gillieacuteron1999]

Le projet GALILEO qui vise agrave mettre en place le pre-mier systegraveme de positionnement et de navigation par satelli-tes conccedilu pour les besoins civils reacutepond agrave ces preacuteoccupa-tions Ce projet apregraves de longues discussions des ministreseuropeacuteens des transports vient de recevoir le feu vert et lecompteur tourne pour sa reacutealisation

Quand on sait qursquoil a fallu pregraves de 25 ans pour mettre enplace toute lrsquoinfrastructure de GPS le deacutefi est de taille pourla Commission europeacuteenne qui propose un systegraveme opeacutera-tionnel pour 2008

GALILEO reposera sur une constellation de 30 satelli-tes placeacutes en orbite agrave 24rsquo000 km drsquoaltitude couvrant la tota-liteacute du globe avec un reacuteseau de stations de controcircle au solChaque satellite sera doteacute drsquoune horloge atomique donnant

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une tregraves grande preacutecision dans la mesure du temps et quipermettra de localiser agrave un megravetre pregraves tout objet fixe oumobile GALILEO offrira plus de preacutecision une meilleurecouverture et eacutegalement un message drsquointeacutegriteacute dans le butdrsquoinformer immeacutediatement les utilisateurs des eacuteventuelleserreurs qui peuvent apparaicirctre

GALILEO proposera plusieurs niveaux service de base gratuit pour les applications de loisir et

pour des services drsquointeacuterecirct service agrave accegraves restreint pour des applications commer-

ciales et professionnelles neacutecessitant des performancessupeacuterieures

service agrave accegraves tregraves restreint pour des applications qui nedoivent subir aucunes perturbations

Les enjeux du deacuteveloppement de GALILEO sont cruciauxpour lrsquoEurope que ce soit en termes technologiques eacutecono-miques et surtout en termes strateacutegiques et politiques

Lrsquoeacutevolution des produits depositionnement et de navigation

La geacuteolocalisation des mobiles pour les secours etla seacutecuriteacute

Lorsqursquoen octobre 1996 la commission feacutedeacuterale ameacuteri-caine des communications (FCC) publia son rapport celui-ci marqua le deacutebut drsquoune compeacutetition acharneacutee dans la mi-

niaturisation des composants eacutelectroniques pour les reacutecep-teurs GPS Elle mandata les fournisseurs de reacuteseaux de teacuteleacute-phone mobile afin qursquoils offrent des centres drsquoassistancespermanents pour les appels drsquourgence En plus de relayerlrsquoinformation vers les services adeacutequats (police pompiersambulances hellip) les centres doivent ecirctre en mesure de deacuteli-vrer la position exacte de lrsquoappelant Ce nouveau serviceappeleacute E911 (enhanced 911) doit ecirctre totalement opeacuteration-nel au 31 deacutecembre 2005 Connaicirctre la position de tout uti-lisateur de teacuteleacutephone mobile avec une preacutecision variant dansle 95 des cas de 150 m agrave 300 m suivant le type de techno-logie utiliseacutee telle sera la conseacutequence directe de lrsquoapplica-tion de cette nouvelle loi

Avec un marcheacute de plus de 130 millions de personnes ilnrsquoen fallait pas plus pour motiver lrsquoindustrie agrave reacuteduire taillepoids et consommation des puces GPS de faccedilon agrave les inteacute-grer directement dans un teacuteleacutephone portable

Du premier reacutecepteur portable de 1982 pesant plus de25 kilos et consommant une puissance de 110 Watt la mi-niaturisation ne srsquoest pas faite du jour au lendemain En 1988apparaissent sur le marcheacute les reacutecepteurs de poche mais ilfaut encore attendre 10 ans pour qursquoen 1999 on le retrouveagrave lrsquointeacuterieur drsquoune montre comme celle deacuteveloppeacutee par Asulab(wwwasulabch) La taille actuelle des plus petits modulesGPS varie aux alentours des 20 x 20 x 3 mm Lrsquoentreprisesuisse u-blox (wwwu-bloxch) joue un rocircle de leader dans ledomaine avec son nouveau reacutecepteur TIM dont les versionspreacuteceacutedentes eacutetaient deacutejagrave inteacutegreacutees aux produits de lrsquoentre-prise finlandaise Benefon (wwwbenefoncom)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 5 analyse de preacutecision des positions fournies par EGNOS-ESTB

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Fig 6 des reacutecepteurs GPS agrave lrsquointeacuterieur de nos objets quotidiens

Du GPS agrave la carte digitale

La connaissance de sa position uniquement nrsquoeacutetant pastoujours drsquoun grand secours lrsquousage simultaneacute de cartes di-gitales permet agrave lrsquoutilisateur une meilleure orientation Larepreacutesentation graphique les diverses fonctionnaliteacutes ainsique la taille de lrsquoeacutecran jouent ici un rocircle primordial Cesderniegraveres consideacuterations expliquent lrsquoarriveacutee sur le marcheacutedes laquo Assistants Personnels Digital raquo plus connus sous leurdeacutenomination anglophone comme PDA (Personal DigitalAssistant) Qursquoils fonctionnent avec un systegraveme drsquoexploita-tion Palm OS ou Windows CE tous preacutesentent maintenant

la possibiliteacute de connecter divers peacuteripheacuteriques offrant drsquoin-nombrables applications

Des reacutecepteursantennes GPS inteacutegreacutes sur des cartesCompactFlash transforment votre ordinateur de poche enun systegraveme de navigation complet Ces applications permet-tent drsquoacceacuteder aux cartes digitales de chaque pays Lrsquoutilisa-teur peut visualiser la ville dans laquelle il se deacuteplace et agravechaque instant sa position est reporteacutee sur la carte Ces sys-tegravemes offrent de nombreuses fonctionnaliteacutes dont le calculdrsquoitineacuteraires et le guidage

Le partenariat eacutetabli entre lrsquoordinateur de bureau et lrsquoas-sistant personnel vous permet de choisir exactement le con-tenu de la carte selon vos besoins Dans la majoriteacute des cascette opeacuteration srsquoeffectue intuitivement puisqursquoil suffit dedeacutelimiter la zone drsquointeacuterecirct agrave lrsquoeacutecran et de la charger sur lePDA la seule limite eacutetant la capaciteacute meacutemoire de ce dernierMais peut-on encore parler de limitation de meacutemoire lors-qursquoun micro-drive augmente de quelques gigabytes la capa-citeacute meacutemoire de votre ordinateur Les cartes digitales deSuisse France Belgique et Luxembourg confondus occu-pant un peu plus de 500 Mb vous voilagrave pareacutes pour une belleexcursion

Les PDA peuvent eacutegalement recevoir des modules deteacuteleacutecommunication comme une carte GSM ou GPRS Cesmoyens de communication enrichissent votre systegraveme denavigation qui peut agrave chaque instant envoyer sa position agravedrsquoautres utilisateurs ou bien recevoir de lrsquoinformation deacute-tailleacutee selon lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve

Les serveurs de donneacutees spatiales sont en plein deacutevelop-pement ils pourront vous offrir une multitude drsquoinforma-tions sur le tourisme les principaux commerces lrsquoeacutetat dutrafic les appartements en location etc Information com-munication localisation et traitement voici les ingreacutedientsdes services baseacutes sur la geacuteolocalisation (LBS)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 7 lrsquoinformation geacuteographique devient de plus en plus conviviale et integravegre toujours plus de traitements automatiques des donneacutees

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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Pierre-YvesGillieronepflchampQuentinLadettoepflch

EPFLFaculteacute de lenvironnement naturel architectural et construitLaboratoire de Topomeacutetrie

De leacutevolutiondu GPS agrave la

navigation peacutedestreIntroduction

Ces derniegraveres anneacutees les meacutethodes de localisation ontpris un essor important dans de nombreuses activiteacutes hu-maines Connaicirctre sa position a toujours eacuteteacute une preacuteoccupa-tion de lrsquohomme qui a deacuteveloppeacute au fil du temps les moyensneacutecessaires pour srsquoorienter et se deacuteplacer au bon endroit

Si la carte et la boussole ont longtemps eacuteteacute les accessoiresindispensables du navigateur ou du randonneur les nouvel-les technologies de localisation viennent les compleacuteter Onpense eacutevidemment au GPS comme eacutetant LA meacutethode delocalisation universelle mais drsquoautres moyens existent et com-plegravetent le GPS dans les endroits ougrave il est inopeacuterant

Les meacutethodes de navigation peuvent ecirctre classeacutees en troiscateacutegories la navigation agrave vue les meacutethodes baseacutees sur lrsquoesti-mation de parcours et la radionavigation La premiegravere meacute-

thode nrsquoa pas besoin drsquoecirctre deacutecritemais la deuxiegraveme bien connue desnavigateurs a recours agrave des moyenscomme le compas (boussole) leloch (distance parcourue) et lacarte alors que la troisiegraveme srsquoap-puie sur les proprieacuteteacutes des ondesradio

Les meacutethodes de navigation agravelrsquoestime sont appliqueacutees agrave lrsquoensem-ble du domaine des transports etdepuis peu au domaine peacutedestreLe principe de base nrsquoa pas changeacuteseuls les instruments de bord va-rient selon lrsquoapplication Dans tousles cas on mesure en continu unazimut et une distance parcourueque lrsquoon reporte sur une carte

La radionavigation a existeacutebien avant le GPS avec des systegrave-mes terrestres comme le LORAN(httpwwwloranorg) et leDECCA Aujourdrsquohui les reacuteseauxde teacuteleacutephonie mobile offrent parexemple une infrastructure adap-teacutee pour la localisation geacuteographi-que des usagers de terminaux mo-biles Drsquoautre part des socieacuteteacutescommerciales en collaborationavec les opeacuterateurs de teacuteleacutephonieproposent deacutejagrave des services baseacutessur la geacuteolocalisation (LBS ndash Lo-cation Based Services) en ciblant desoffres selon le lieu ougrave se trouvelrsquoutilisateur (fig 1)

Du cocircteacute des satellites le sys-tegraveme ameacutericain GPS se mo-

dernise tout en augmentantsa preacutecision et un projet

europeacuteen de navigationpar satellites a vu le jour

sous le nom deGALILEO Ces ini-tiatives des pouvoirspublics et des socieacute-

teacutes priveacutees deacutemontrent une volonteacute politique et eacuteconomi-que de deacutevelopper les activiteacutes lieacutees agrave la navigation

Cet article fait le point sur lrsquoeacutevolution de certaines tech-nologies des systegravemes de navigation La premiegravere partie preacutesente lrsquoeacutevolution du systegraveme GPS

depuis la suppression de la deacutegradation volontaire et lessystegravemes de controcircle du GPS pour lrsquoaugmentation de lapreacutecision et de lrsquointeacutegriteacute du systegraveme

La deuxiegraveme partie donne un aperccedilu des systegravemes denavigation deacuteveloppeacutes pour lrsquoautomobile ainsi que pourlrsquoinformatique mobile On montre eacutegalement la naviga-tion peacutedestre avec toutes les contraintes drsquoun environne-ment urbain ougrave le GPS seul ne suffit plus Ceci a motiveacuteles collaborateurs du laboratoire de Topomeacutetrie agrave deacuteve-lopper un systegraveme de navigation autonome le PNM ndashPedestrian Navigation Module

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Le GPS depuis la suppression de ladeacutegradation seacutelective

GPS absolu

Jusqursquoen mai 2000 le systegraveme de localisation par satelli-tes GPS eacutetait volontairement deacutegradeacute (SA ndash SelectiveAvailability) sur la freacutequence disponible pour les utilisateurscivils Cette deacutegradation devait empecirccher les utilisateurs drsquoob-tenir une preacutecision trop grande en mode absolu La crois-sance des applications civiles utilisant le GPS a motiveacute unedeacutecision du congregraves ameacutericain en 1996 de supprimer agrave termela SA et de moderniser le systegraveme Ainsi en mai 2000 lePreacutesident des USA a deacutecideacute de supprimer cette deacutegradationen offrant aux utilisateurs civils un moyen de localisationpreacutecis Il faut toutefois rappeler que le GPS reste sous le con-trocircle des militaires nord-ameacutericains et que leur deacutepartementde la deacutefense se reacuteserve le droit de modifier le service suivantles circonstances

On peut alors se demander quelle est la preacutecision du GPSagrave lrsquoheure actuelle

Suite agrave la suppression de la SA de nombreux organismesont proceacutedeacute agrave des mesures afin drsquoeacutevaluer la preacutecision du GPSSwisstopo (Office feacutedeacuteral de Topographie) a effectueacute ses pro-pres tests [Kummer 2000] et a qualifieacute la preacutecision de loca-lisation pour diffeacuterents types de reacutecepteurs Les valeurs depreacutecision sont donneacutees avec une probabiliteacute de 95(2 Sigma) La figure 2 preacutesente les eacutecarts planimeacutetriques etaltimeacutetriques par rapport agrave une valeur de reacutefeacuterence et pourune peacuteriode de 24 heures

Pour un reacutecepteur de loisirs de type Garmin 12XL lapreacutecision planimeacutetrique est de 9m et la preacutecision altimeacutetriquede 11m Ces valeurs sont nettement meilleures lorsque lrsquoonutilise un reacutecepteur geacuteodeacutesique Crsquoest le cas pour le systegravemeGS50 de la firme Leica-Geosystems ougrave la preacutecision est de6m en planimeacutetrie et de 10m en altimeacutetrie

Fig 1 architecture drsquoun service baseacute sur la geacuteolocalisation

ACHATS

LOISIRS

URGENCES

Opeacuterateurs deteacuteleacutecommunications

UtilisateursFournisseurs de services

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Fig 2 preacutecisions GPS apregraves la suppression de la SA(source Swisstopo)

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tions DGPS sont multiples On trouve des services sur labande FM dans la gamme des longues ondes sur Internetet sur le reacuteseau GSM La norme RTCM 104 de radio-teacuteleacute-communication marine reacutegit les formats drsquoeacutechange de cescorrections Elle a eacuteteacute adopteacutee par tous les constructeurs demateacuteriel GPS

Le gain de preacutecision est inteacuteressant particuliegraverement pourles utilisateurs qui doivent assurer une certaine qualiteacute lorsde travaux de cartographie ou drsquoinventaires de donneacutees spa-tiales Dans ce cas un reacutecepteur de geacuteodeacutesie est recommandeacuteet on assure ainsi une preacutecision (95) de 15m en planimeacute-trie et de 22m en altimeacutetrie La figure 3 preacutesente les eacutecartsplanimeacutetriques et altimeacutetriques par rapport agrave une valeur dereacutefeacuterence et pour une peacuteriode de 24 heures

La preacutecision nrsquoest de loin pas la seule caracteacuteristique drsquounsystegraveme de navigation et pour certains utilisateurs ce nrsquoestpas le paramegravetre le plus deacuteterminant Souvent la couvertureet la disponibiliteacute sont des facteurs essentiels pour les appli-cations ougrave la seacutecuriteacute est primordiale

EGNOS un service de localisation dequaliteacute bientocirct disponible

Le systegraveme de GPS peut preacutesenter un dysfonctionne-ment sans que les utilisateurs en soient avertis Crsquoest ce quisrsquoest passeacute sur lrsquoAtlantique Nord en 2001 lorsque soudaine-ment la position fournie par le GPS a eacuteteacute deacutecaleacutee de plus de100km

Afin drsquoeacuteviter ce genre de meacutesaventure certains groupesdrsquoutilisateurs ont deacutecideacute de creacuteer leur propre infrastructurede controcircle civil (fig 4) Crsquoest le cas de la commission euro-peacuteenne en coopeacuteration avec lrsquoagence spatiale europeacuteenne(ESA) et Eurocontrol qui ont deacutecideacute la reacutealisation du projetEGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Ser-vice) Les Europeacuteens ne sont pas seuls en course car ce projetfait partie du programme GNSS1 (Global Navigation Satel-lite System de 1egravere geacuteneacuteration) qui contient drsquoautres servicesdrsquoaugmentation de GPS WAAS (Wide Area AugmentationSystem) pour les Etats-Unis et MSAS (Multi-Transport Sa-tellite based Augmentation System) pour le Japon

EGNOS est un systegraveme drsquoaugmentation de la preacutecisionde GPS et de GLONASS (systegraveme russe) dont la constella-tion est compleacuteteacutee par trois satellites geacuteostationnaires Leservice nrsquooffre pas seulement des corrections diffeacuterentiellesmais il apporte des informations sur lrsquointeacutegriteacute du systegraveme

Lrsquointeacutegriteacute est une notion fondamentale pour les domai-nes ougrave la seacutecuriteacute des personnes et des biens est une prioriteacuteCrsquoest le cas de lrsquoaviation civile qui a joueacute un rocircle moteurdans la deacutefinition des systegravemes drsquoaugmentation On peutdeacutefinir lrsquointeacutegriteacute comme eacutetant la capaciteacute du systegraveme agrave deacute-tecter une faute ou une panne en cours de navigation Laqualiteacute et la preacutecision des corrections ainsi que drsquoautres pa-ramegravetres sont fournis en temps reacuteel agrave lrsquoutilisateur En avia-tion des niveaux drsquoalertes sont preacutedeacutefinis Srsquoils sont deacutepas-seacutes le pilote est instantaneacutement averti

Lrsquoarchitecture drsquoEGNOS repose sur 34 stations de reacutefeacute-rence au sol de centres de calculs et de teacuteleacutecommunicationainsi que des trois satellites geacuteostationnaires Les stations dereacutefeacuterence enregistrent en permanence des informations dont

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 3 preacutecision DGPS issue du service proposeacute parSwisstopo

Ces essais ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans des conditions ideacuteales dereacuteception avec un horizon libre drsquoobstacles pouvant interfeacute-rer avec les signaux GPS Mais la preacutecision du GPS diminuefortement lorsque lrsquoon est en preacutesence drsquoeacuteleacutements pouvantreacutefleacutechir les signaux (effet de multi-trajet) et lorsque le nom-bre de satellites est reacuteduit Ainsi les reacutegions urbaines restentun environnement ougrave le GPS doit ecirctre utiliseacute avec certainespreacutecautions

Systegraveme DGPS

Avant mai 2000 de nombreux organismes nationaux etdes socieacuteteacutes priveacutees ont mis en œuvre des services de correc-tions diffeacuterentielles pour le GPS Le fonctionnement drsquountel service srsquoappuie sur lrsquohypothegravese que le bilan des erreurssur les mesures GPS pour un endroit donneacute est le mecircmeque dans un rayon de quelques centaines de kilomegravetres

En placcedilant un reacutecepteur GPS de reacutefeacuterence sur un pointfixe et connu en coordonneacutees on peut calculer des correc-tions diffeacuterentielles pour chaque satellite agrave intervalles reacutegu-liers Il suffit ensuite de transmettre ces corrections aux uti-lisateurs qui peuvent les appliquer instantaneacutement agrave leurmesures GPS Les moyens de communication de ces correc-

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Fig 4 architecture drsquoun systegraveme drsquoaugmentation de GPS

les observations GPS Les centres de calculs estiment les pa-ramegravetres de corrections du GPS et geacutenegraverent les messages quiseront retransmis aux utilisateurs via les satellites de teacuteleacute-communication

La particulariteacute de la diffusion des messages dans le pro-gramme GNSS1 est de ne pas avoir agrave disposer drsquoun reacutecep-teur particulier pour leur reacuteception Lrsquoensemble des messa-ges sera diffuseacute sur la bande L1 utiliseacutee par le GPS Drsquoores etdeacutejagrave des reacutecepteurs GPS (Novatel Garmin) offrent la possi-biliteacute de deacutecoder et drsquointeacutegrer ces messages

La date de mise en service drsquoEGNOS est fixeacutee en 2004Pour lrsquoinstant ce service est disponible dans une version reacute-duite sous le nom drsquoESTB (EGNOS System Test Bed) agravedes fins drsquoeacutevaluation

Au printemps 2002 le Laboratoire de Topomeacutetrie delrsquoEPFL a pris part agrave certains essais agrave bord drsquoun veacutehicule eacutevo-luant sur le reacuteseau routier Les positions fournies par lrsquoESTBsont compareacutees agrave une trajectoire de reacutefeacuterence de haute preacuteci-sion obtenue par le traitement en mode relatif de mesuresde la phase GPS [Gillieacuteron 1998] (voir fig5)

Un tel service de corrections diffeacuterentielles et drsquointeacutegriteacutetrouvera certainement un large champ drsquoapplication dans tousles domaines des transports Mecircme si lrsquoaviation civile est laplus exigeante drsquoautres profiteront drsquoun service de qualiteacute

GALILEO lrsquoEurope entre dans lemarcheacute de la localisation par satellites

Le programme EGNOS a deacutemontreacute le besoin de la com-munauteacute civile de creacuteer son propre segment de controcircle deGPS Toutefois cette solution nrsquoest pas entiegraverement satisfai-sante pour donner agrave lrsquoEurope une indeacutependance pour le deacute-veloppement de ses applications de navigation [Gillieacuteron1999]

Le projet GALILEO qui vise agrave mettre en place le pre-mier systegraveme de positionnement et de navigation par satelli-tes conccedilu pour les besoins civils reacutepond agrave ces preacuteoccupa-tions Ce projet apregraves de longues discussions des ministreseuropeacuteens des transports vient de recevoir le feu vert et lecompteur tourne pour sa reacutealisation

Quand on sait qursquoil a fallu pregraves de 25 ans pour mettre enplace toute lrsquoinfrastructure de GPS le deacutefi est de taille pourla Commission europeacuteenne qui propose un systegraveme opeacutera-tionnel pour 2008

GALILEO reposera sur une constellation de 30 satelli-tes placeacutes en orbite agrave 24rsquo000 km drsquoaltitude couvrant la tota-liteacute du globe avec un reacuteseau de stations de controcircle au solChaque satellite sera doteacute drsquoune horloge atomique donnant

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une tregraves grande preacutecision dans la mesure du temps et quipermettra de localiser agrave un megravetre pregraves tout objet fixe oumobile GALILEO offrira plus de preacutecision une meilleurecouverture et eacutegalement un message drsquointeacutegriteacute dans le butdrsquoinformer immeacutediatement les utilisateurs des eacuteventuelleserreurs qui peuvent apparaicirctre

GALILEO proposera plusieurs niveaux service de base gratuit pour les applications de loisir et

pour des services drsquointeacuterecirct service agrave accegraves restreint pour des applications commer-

ciales et professionnelles neacutecessitant des performancessupeacuterieures

service agrave accegraves tregraves restreint pour des applications qui nedoivent subir aucunes perturbations

Les enjeux du deacuteveloppement de GALILEO sont cruciauxpour lrsquoEurope que ce soit en termes technologiques eacutecono-miques et surtout en termes strateacutegiques et politiques

Lrsquoeacutevolution des produits depositionnement et de navigation

La geacuteolocalisation des mobiles pour les secours etla seacutecuriteacute

Lorsqursquoen octobre 1996 la commission feacutedeacuterale ameacuteri-caine des communications (FCC) publia son rapport celui-ci marqua le deacutebut drsquoune compeacutetition acharneacutee dans la mi-

niaturisation des composants eacutelectroniques pour les reacutecep-teurs GPS Elle mandata les fournisseurs de reacuteseaux de teacuteleacute-phone mobile afin qursquoils offrent des centres drsquoassistancespermanents pour les appels drsquourgence En plus de relayerlrsquoinformation vers les services adeacutequats (police pompiersambulances hellip) les centres doivent ecirctre en mesure de deacuteli-vrer la position exacte de lrsquoappelant Ce nouveau serviceappeleacute E911 (enhanced 911) doit ecirctre totalement opeacuteration-nel au 31 deacutecembre 2005 Connaicirctre la position de tout uti-lisateur de teacuteleacutephone mobile avec une preacutecision variant dansle 95 des cas de 150 m agrave 300 m suivant le type de techno-logie utiliseacutee telle sera la conseacutequence directe de lrsquoapplica-tion de cette nouvelle loi

Avec un marcheacute de plus de 130 millions de personnes ilnrsquoen fallait pas plus pour motiver lrsquoindustrie agrave reacuteduire taillepoids et consommation des puces GPS de faccedilon agrave les inteacute-grer directement dans un teacuteleacutephone portable

Du premier reacutecepteur portable de 1982 pesant plus de25 kilos et consommant une puissance de 110 Watt la mi-niaturisation ne srsquoest pas faite du jour au lendemain En 1988apparaissent sur le marcheacute les reacutecepteurs de poche mais ilfaut encore attendre 10 ans pour qursquoen 1999 on le retrouveagrave lrsquointeacuterieur drsquoune montre comme celle deacuteveloppeacutee par Asulab(wwwasulabch) La taille actuelle des plus petits modulesGPS varie aux alentours des 20 x 20 x 3 mm Lrsquoentreprisesuisse u-blox (wwwu-bloxch) joue un rocircle de leader dans ledomaine avec son nouveau reacutecepteur TIM dont les versionspreacuteceacutedentes eacutetaient deacutejagrave inteacutegreacutees aux produits de lrsquoentre-prise finlandaise Benefon (wwwbenefoncom)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 5 analyse de preacutecision des positions fournies par EGNOS-ESTB

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Fig 6 des reacutecepteurs GPS agrave lrsquointeacuterieur de nos objets quotidiens

Du GPS agrave la carte digitale

La connaissance de sa position uniquement nrsquoeacutetant pastoujours drsquoun grand secours lrsquousage simultaneacute de cartes di-gitales permet agrave lrsquoutilisateur une meilleure orientation Larepreacutesentation graphique les diverses fonctionnaliteacutes ainsique la taille de lrsquoeacutecran jouent ici un rocircle primordial Cesderniegraveres consideacuterations expliquent lrsquoarriveacutee sur le marcheacutedes laquo Assistants Personnels Digital raquo plus connus sous leurdeacutenomination anglophone comme PDA (Personal DigitalAssistant) Qursquoils fonctionnent avec un systegraveme drsquoexploita-tion Palm OS ou Windows CE tous preacutesentent maintenant

la possibiliteacute de connecter divers peacuteripheacuteriques offrant drsquoin-nombrables applications

Des reacutecepteursantennes GPS inteacutegreacutes sur des cartesCompactFlash transforment votre ordinateur de poche enun systegraveme de navigation complet Ces applications permet-tent drsquoacceacuteder aux cartes digitales de chaque pays Lrsquoutilisa-teur peut visualiser la ville dans laquelle il se deacuteplace et agravechaque instant sa position est reporteacutee sur la carte Ces sys-tegravemes offrent de nombreuses fonctionnaliteacutes dont le calculdrsquoitineacuteraires et le guidage

Le partenariat eacutetabli entre lrsquoordinateur de bureau et lrsquoas-sistant personnel vous permet de choisir exactement le con-tenu de la carte selon vos besoins Dans la majoriteacute des cascette opeacuteration srsquoeffectue intuitivement puisqursquoil suffit dedeacutelimiter la zone drsquointeacuterecirct agrave lrsquoeacutecran et de la charger sur lePDA la seule limite eacutetant la capaciteacute meacutemoire de ce dernierMais peut-on encore parler de limitation de meacutemoire lors-qursquoun micro-drive augmente de quelques gigabytes la capa-citeacute meacutemoire de votre ordinateur Les cartes digitales deSuisse France Belgique et Luxembourg confondus occu-pant un peu plus de 500 Mb vous voilagrave pareacutes pour une belleexcursion

Les PDA peuvent eacutegalement recevoir des modules deteacuteleacutecommunication comme une carte GSM ou GPRS Cesmoyens de communication enrichissent votre systegraveme denavigation qui peut agrave chaque instant envoyer sa position agravedrsquoautres utilisateurs ou bien recevoir de lrsquoinformation deacute-tailleacutee selon lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve

Les serveurs de donneacutees spatiales sont en plein deacutevelop-pement ils pourront vous offrir une multitude drsquoinforma-tions sur le tourisme les principaux commerces lrsquoeacutetat dutrafic les appartements en location etc Information com-munication localisation et traitement voici les ingreacutedientsdes services baseacutes sur la geacuteolocalisation (LBS)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 7 lrsquoinformation geacuteographique devient de plus en plus conviviale et integravegre toujours plus de traitements automatiques des donneacutees

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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

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Radio-NES IP-NES

Cells

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Le GPS depuis la suppression de ladeacutegradation seacutelective

GPS absolu

Jusqursquoen mai 2000 le systegraveme de localisation par satelli-tes GPS eacutetait volontairement deacutegradeacute (SA ndash SelectiveAvailability) sur la freacutequence disponible pour les utilisateurscivils Cette deacutegradation devait empecirccher les utilisateurs drsquoob-tenir une preacutecision trop grande en mode absolu La crois-sance des applications civiles utilisant le GPS a motiveacute unedeacutecision du congregraves ameacutericain en 1996 de supprimer agrave termela SA et de moderniser le systegraveme Ainsi en mai 2000 lePreacutesident des USA a deacutecideacute de supprimer cette deacutegradationen offrant aux utilisateurs civils un moyen de localisationpreacutecis Il faut toutefois rappeler que le GPS reste sous le con-trocircle des militaires nord-ameacutericains et que leur deacutepartementde la deacutefense se reacuteserve le droit de modifier le service suivantles circonstances

On peut alors se demander quelle est la preacutecision du GPSagrave lrsquoheure actuelle

Suite agrave la suppression de la SA de nombreux organismesont proceacutedeacute agrave des mesures afin drsquoeacutevaluer la preacutecision du GPSSwisstopo (Office feacutedeacuteral de Topographie) a effectueacute ses pro-pres tests [Kummer 2000] et a qualifieacute la preacutecision de loca-lisation pour diffeacuterents types de reacutecepteurs Les valeurs depreacutecision sont donneacutees avec une probabiliteacute de 95(2 Sigma) La figure 2 preacutesente les eacutecarts planimeacutetriques etaltimeacutetriques par rapport agrave une valeur de reacutefeacuterence et pourune peacuteriode de 24 heures

Pour un reacutecepteur de loisirs de type Garmin 12XL lapreacutecision planimeacutetrique est de 9m et la preacutecision altimeacutetriquede 11m Ces valeurs sont nettement meilleures lorsque lrsquoonutilise un reacutecepteur geacuteodeacutesique Crsquoest le cas pour le systegravemeGS50 de la firme Leica-Geosystems ougrave la preacutecision est de6m en planimeacutetrie et de 10m en altimeacutetrie

Fig 1 architecture drsquoun service baseacute sur la geacuteolocalisation

ACHATS

LOISIRS

URGENCES

Opeacuterateurs deteacuteleacutecommunications

UtilisateursFournisseurs de services

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 2 preacutecisions GPS apregraves la suppression de la SA(source Swisstopo)

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tions DGPS sont multiples On trouve des services sur labande FM dans la gamme des longues ondes sur Internetet sur le reacuteseau GSM La norme RTCM 104 de radio-teacuteleacute-communication marine reacutegit les formats drsquoeacutechange de cescorrections Elle a eacuteteacute adopteacutee par tous les constructeurs demateacuteriel GPS

Le gain de preacutecision est inteacuteressant particuliegraverement pourles utilisateurs qui doivent assurer une certaine qualiteacute lorsde travaux de cartographie ou drsquoinventaires de donneacutees spa-tiales Dans ce cas un reacutecepteur de geacuteodeacutesie est recommandeacuteet on assure ainsi une preacutecision (95) de 15m en planimeacute-trie et de 22m en altimeacutetrie La figure 3 preacutesente les eacutecartsplanimeacutetriques et altimeacutetriques par rapport agrave une valeur dereacutefeacuterence et pour une peacuteriode de 24 heures

La preacutecision nrsquoest de loin pas la seule caracteacuteristique drsquounsystegraveme de navigation et pour certains utilisateurs ce nrsquoestpas le paramegravetre le plus deacuteterminant Souvent la couvertureet la disponibiliteacute sont des facteurs essentiels pour les appli-cations ougrave la seacutecuriteacute est primordiale

EGNOS un service de localisation dequaliteacute bientocirct disponible

Le systegraveme de GPS peut preacutesenter un dysfonctionne-ment sans que les utilisateurs en soient avertis Crsquoest ce quisrsquoest passeacute sur lrsquoAtlantique Nord en 2001 lorsque soudaine-ment la position fournie par le GPS a eacuteteacute deacutecaleacutee de plus de100km

Afin drsquoeacuteviter ce genre de meacutesaventure certains groupesdrsquoutilisateurs ont deacutecideacute de creacuteer leur propre infrastructurede controcircle civil (fig 4) Crsquoest le cas de la commission euro-peacuteenne en coopeacuteration avec lrsquoagence spatiale europeacuteenne(ESA) et Eurocontrol qui ont deacutecideacute la reacutealisation du projetEGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Ser-vice) Les Europeacuteens ne sont pas seuls en course car ce projetfait partie du programme GNSS1 (Global Navigation Satel-lite System de 1egravere geacuteneacuteration) qui contient drsquoautres servicesdrsquoaugmentation de GPS WAAS (Wide Area AugmentationSystem) pour les Etats-Unis et MSAS (Multi-Transport Sa-tellite based Augmentation System) pour le Japon

EGNOS est un systegraveme drsquoaugmentation de la preacutecisionde GPS et de GLONASS (systegraveme russe) dont la constella-tion est compleacuteteacutee par trois satellites geacuteostationnaires Leservice nrsquooffre pas seulement des corrections diffeacuterentiellesmais il apporte des informations sur lrsquointeacutegriteacute du systegraveme

Lrsquointeacutegriteacute est une notion fondamentale pour les domai-nes ougrave la seacutecuriteacute des personnes et des biens est une prioriteacuteCrsquoest le cas de lrsquoaviation civile qui a joueacute un rocircle moteurdans la deacutefinition des systegravemes drsquoaugmentation On peutdeacutefinir lrsquointeacutegriteacute comme eacutetant la capaciteacute du systegraveme agrave deacute-tecter une faute ou une panne en cours de navigation Laqualiteacute et la preacutecision des corrections ainsi que drsquoautres pa-ramegravetres sont fournis en temps reacuteel agrave lrsquoutilisateur En avia-tion des niveaux drsquoalertes sont preacutedeacutefinis Srsquoils sont deacutepas-seacutes le pilote est instantaneacutement averti

Lrsquoarchitecture drsquoEGNOS repose sur 34 stations de reacutefeacute-rence au sol de centres de calculs et de teacuteleacutecommunicationainsi que des trois satellites geacuteostationnaires Les stations dereacutefeacuterence enregistrent en permanence des informations dont

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 3 preacutecision DGPS issue du service proposeacute parSwisstopo

Ces essais ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans des conditions ideacuteales dereacuteception avec un horizon libre drsquoobstacles pouvant interfeacute-rer avec les signaux GPS Mais la preacutecision du GPS diminuefortement lorsque lrsquoon est en preacutesence drsquoeacuteleacutements pouvantreacutefleacutechir les signaux (effet de multi-trajet) et lorsque le nom-bre de satellites est reacuteduit Ainsi les reacutegions urbaines restentun environnement ougrave le GPS doit ecirctre utiliseacute avec certainespreacutecautions

Systegraveme DGPS

Avant mai 2000 de nombreux organismes nationaux etdes socieacuteteacutes priveacutees ont mis en œuvre des services de correc-tions diffeacuterentielles pour le GPS Le fonctionnement drsquountel service srsquoappuie sur lrsquohypothegravese que le bilan des erreurssur les mesures GPS pour un endroit donneacute est le mecircmeque dans un rayon de quelques centaines de kilomegravetres

En placcedilant un reacutecepteur GPS de reacutefeacuterence sur un pointfixe et connu en coordonneacutees on peut calculer des correc-tions diffeacuterentielles pour chaque satellite agrave intervalles reacutegu-liers Il suffit ensuite de transmettre ces corrections aux uti-lisateurs qui peuvent les appliquer instantaneacutement agrave leurmesures GPS Les moyens de communication de ces correc-

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Fig 4 architecture drsquoun systegraveme drsquoaugmentation de GPS

les observations GPS Les centres de calculs estiment les pa-ramegravetres de corrections du GPS et geacutenegraverent les messages quiseront retransmis aux utilisateurs via les satellites de teacuteleacute-communication

La particulariteacute de la diffusion des messages dans le pro-gramme GNSS1 est de ne pas avoir agrave disposer drsquoun reacutecep-teur particulier pour leur reacuteception Lrsquoensemble des messa-ges sera diffuseacute sur la bande L1 utiliseacutee par le GPS Drsquoores etdeacutejagrave des reacutecepteurs GPS (Novatel Garmin) offrent la possi-biliteacute de deacutecoder et drsquointeacutegrer ces messages

La date de mise en service drsquoEGNOS est fixeacutee en 2004Pour lrsquoinstant ce service est disponible dans une version reacute-duite sous le nom drsquoESTB (EGNOS System Test Bed) agravedes fins drsquoeacutevaluation

Au printemps 2002 le Laboratoire de Topomeacutetrie delrsquoEPFL a pris part agrave certains essais agrave bord drsquoun veacutehicule eacutevo-luant sur le reacuteseau routier Les positions fournies par lrsquoESTBsont compareacutees agrave une trajectoire de reacutefeacuterence de haute preacuteci-sion obtenue par le traitement en mode relatif de mesuresde la phase GPS [Gillieacuteron 1998] (voir fig5)

Un tel service de corrections diffeacuterentielles et drsquointeacutegriteacutetrouvera certainement un large champ drsquoapplication dans tousles domaines des transports Mecircme si lrsquoaviation civile est laplus exigeante drsquoautres profiteront drsquoun service de qualiteacute

GALILEO lrsquoEurope entre dans lemarcheacute de la localisation par satellites

Le programme EGNOS a deacutemontreacute le besoin de la com-munauteacute civile de creacuteer son propre segment de controcircle deGPS Toutefois cette solution nrsquoest pas entiegraverement satisfai-sante pour donner agrave lrsquoEurope une indeacutependance pour le deacute-veloppement de ses applications de navigation [Gillieacuteron1999]

Le projet GALILEO qui vise agrave mettre en place le pre-mier systegraveme de positionnement et de navigation par satelli-tes conccedilu pour les besoins civils reacutepond agrave ces preacuteoccupa-tions Ce projet apregraves de longues discussions des ministreseuropeacuteens des transports vient de recevoir le feu vert et lecompteur tourne pour sa reacutealisation

Quand on sait qursquoil a fallu pregraves de 25 ans pour mettre enplace toute lrsquoinfrastructure de GPS le deacutefi est de taille pourla Commission europeacuteenne qui propose un systegraveme opeacutera-tionnel pour 2008

GALILEO reposera sur une constellation de 30 satelli-tes placeacutes en orbite agrave 24rsquo000 km drsquoaltitude couvrant la tota-liteacute du globe avec un reacuteseau de stations de controcircle au solChaque satellite sera doteacute drsquoune horloge atomique donnant

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une tregraves grande preacutecision dans la mesure du temps et quipermettra de localiser agrave un megravetre pregraves tout objet fixe oumobile GALILEO offrira plus de preacutecision une meilleurecouverture et eacutegalement un message drsquointeacutegriteacute dans le butdrsquoinformer immeacutediatement les utilisateurs des eacuteventuelleserreurs qui peuvent apparaicirctre

GALILEO proposera plusieurs niveaux service de base gratuit pour les applications de loisir et

pour des services drsquointeacuterecirct service agrave accegraves restreint pour des applications commer-

ciales et professionnelles neacutecessitant des performancessupeacuterieures

service agrave accegraves tregraves restreint pour des applications qui nedoivent subir aucunes perturbations

Les enjeux du deacuteveloppement de GALILEO sont cruciauxpour lrsquoEurope que ce soit en termes technologiques eacutecono-miques et surtout en termes strateacutegiques et politiques

Lrsquoeacutevolution des produits depositionnement et de navigation

La geacuteolocalisation des mobiles pour les secours etla seacutecuriteacute

Lorsqursquoen octobre 1996 la commission feacutedeacuterale ameacuteri-caine des communications (FCC) publia son rapport celui-ci marqua le deacutebut drsquoune compeacutetition acharneacutee dans la mi-

niaturisation des composants eacutelectroniques pour les reacutecep-teurs GPS Elle mandata les fournisseurs de reacuteseaux de teacuteleacute-phone mobile afin qursquoils offrent des centres drsquoassistancespermanents pour les appels drsquourgence En plus de relayerlrsquoinformation vers les services adeacutequats (police pompiersambulances hellip) les centres doivent ecirctre en mesure de deacuteli-vrer la position exacte de lrsquoappelant Ce nouveau serviceappeleacute E911 (enhanced 911) doit ecirctre totalement opeacuteration-nel au 31 deacutecembre 2005 Connaicirctre la position de tout uti-lisateur de teacuteleacutephone mobile avec une preacutecision variant dansle 95 des cas de 150 m agrave 300 m suivant le type de techno-logie utiliseacutee telle sera la conseacutequence directe de lrsquoapplica-tion de cette nouvelle loi

Avec un marcheacute de plus de 130 millions de personnes ilnrsquoen fallait pas plus pour motiver lrsquoindustrie agrave reacuteduire taillepoids et consommation des puces GPS de faccedilon agrave les inteacute-grer directement dans un teacuteleacutephone portable

Du premier reacutecepteur portable de 1982 pesant plus de25 kilos et consommant une puissance de 110 Watt la mi-niaturisation ne srsquoest pas faite du jour au lendemain En 1988apparaissent sur le marcheacute les reacutecepteurs de poche mais ilfaut encore attendre 10 ans pour qursquoen 1999 on le retrouveagrave lrsquointeacuterieur drsquoune montre comme celle deacuteveloppeacutee par Asulab(wwwasulabch) La taille actuelle des plus petits modulesGPS varie aux alentours des 20 x 20 x 3 mm Lrsquoentreprisesuisse u-blox (wwwu-bloxch) joue un rocircle de leader dans ledomaine avec son nouveau reacutecepteur TIM dont les versionspreacuteceacutedentes eacutetaient deacutejagrave inteacutegreacutees aux produits de lrsquoentre-prise finlandaise Benefon (wwwbenefoncom)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 5 analyse de preacutecision des positions fournies par EGNOS-ESTB

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Fig 6 des reacutecepteurs GPS agrave lrsquointeacuterieur de nos objets quotidiens

Du GPS agrave la carte digitale

La connaissance de sa position uniquement nrsquoeacutetant pastoujours drsquoun grand secours lrsquousage simultaneacute de cartes di-gitales permet agrave lrsquoutilisateur une meilleure orientation Larepreacutesentation graphique les diverses fonctionnaliteacutes ainsique la taille de lrsquoeacutecran jouent ici un rocircle primordial Cesderniegraveres consideacuterations expliquent lrsquoarriveacutee sur le marcheacutedes laquo Assistants Personnels Digital raquo plus connus sous leurdeacutenomination anglophone comme PDA (Personal DigitalAssistant) Qursquoils fonctionnent avec un systegraveme drsquoexploita-tion Palm OS ou Windows CE tous preacutesentent maintenant

la possibiliteacute de connecter divers peacuteripheacuteriques offrant drsquoin-nombrables applications

Des reacutecepteursantennes GPS inteacutegreacutes sur des cartesCompactFlash transforment votre ordinateur de poche enun systegraveme de navigation complet Ces applications permet-tent drsquoacceacuteder aux cartes digitales de chaque pays Lrsquoutilisa-teur peut visualiser la ville dans laquelle il se deacuteplace et agravechaque instant sa position est reporteacutee sur la carte Ces sys-tegravemes offrent de nombreuses fonctionnaliteacutes dont le calculdrsquoitineacuteraires et le guidage

Le partenariat eacutetabli entre lrsquoordinateur de bureau et lrsquoas-sistant personnel vous permet de choisir exactement le con-tenu de la carte selon vos besoins Dans la majoriteacute des cascette opeacuteration srsquoeffectue intuitivement puisqursquoil suffit dedeacutelimiter la zone drsquointeacuterecirct agrave lrsquoeacutecran et de la charger sur lePDA la seule limite eacutetant la capaciteacute meacutemoire de ce dernierMais peut-on encore parler de limitation de meacutemoire lors-qursquoun micro-drive augmente de quelques gigabytes la capa-citeacute meacutemoire de votre ordinateur Les cartes digitales deSuisse France Belgique et Luxembourg confondus occu-pant un peu plus de 500 Mb vous voilagrave pareacutes pour une belleexcursion

Les PDA peuvent eacutegalement recevoir des modules deteacuteleacutecommunication comme une carte GSM ou GPRS Cesmoyens de communication enrichissent votre systegraveme denavigation qui peut agrave chaque instant envoyer sa position agravedrsquoautres utilisateurs ou bien recevoir de lrsquoinformation deacute-tailleacutee selon lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve

Les serveurs de donneacutees spatiales sont en plein deacutevelop-pement ils pourront vous offrir une multitude drsquoinforma-tions sur le tourisme les principaux commerces lrsquoeacutetat dutrafic les appartements en location etc Information com-munication localisation et traitement voici les ingreacutedientsdes services baseacutes sur la geacuteolocalisation (LBS)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 7 lrsquoinformation geacuteographique devient de plus en plus conviviale et integravegre toujours plus de traitements automatiques des donneacutees

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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

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neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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SMS

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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tions DGPS sont multiples On trouve des services sur labande FM dans la gamme des longues ondes sur Internetet sur le reacuteseau GSM La norme RTCM 104 de radio-teacuteleacute-communication marine reacutegit les formats drsquoeacutechange de cescorrections Elle a eacuteteacute adopteacutee par tous les constructeurs demateacuteriel GPS

Le gain de preacutecision est inteacuteressant particuliegraverement pourles utilisateurs qui doivent assurer une certaine qualiteacute lorsde travaux de cartographie ou drsquoinventaires de donneacutees spa-tiales Dans ce cas un reacutecepteur de geacuteodeacutesie est recommandeacuteet on assure ainsi une preacutecision (95) de 15m en planimeacute-trie et de 22m en altimeacutetrie La figure 3 preacutesente les eacutecartsplanimeacutetriques et altimeacutetriques par rapport agrave une valeur dereacutefeacuterence et pour une peacuteriode de 24 heures

La preacutecision nrsquoest de loin pas la seule caracteacuteristique drsquounsystegraveme de navigation et pour certains utilisateurs ce nrsquoestpas le paramegravetre le plus deacuteterminant Souvent la couvertureet la disponibiliteacute sont des facteurs essentiels pour les appli-cations ougrave la seacutecuriteacute est primordiale

EGNOS un service de localisation dequaliteacute bientocirct disponible

Le systegraveme de GPS peut preacutesenter un dysfonctionne-ment sans que les utilisateurs en soient avertis Crsquoest ce quisrsquoest passeacute sur lrsquoAtlantique Nord en 2001 lorsque soudaine-ment la position fournie par le GPS a eacuteteacute deacutecaleacutee de plus de100km

Afin drsquoeacuteviter ce genre de meacutesaventure certains groupesdrsquoutilisateurs ont deacutecideacute de creacuteer leur propre infrastructurede controcircle civil (fig 4) Crsquoest le cas de la commission euro-peacuteenne en coopeacuteration avec lrsquoagence spatiale europeacuteenne(ESA) et Eurocontrol qui ont deacutecideacute la reacutealisation du projetEGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Ser-vice) Les Europeacuteens ne sont pas seuls en course car ce projetfait partie du programme GNSS1 (Global Navigation Satel-lite System de 1egravere geacuteneacuteration) qui contient drsquoautres servicesdrsquoaugmentation de GPS WAAS (Wide Area AugmentationSystem) pour les Etats-Unis et MSAS (Multi-Transport Sa-tellite based Augmentation System) pour le Japon

EGNOS est un systegraveme drsquoaugmentation de la preacutecisionde GPS et de GLONASS (systegraveme russe) dont la constella-tion est compleacuteteacutee par trois satellites geacuteostationnaires Leservice nrsquooffre pas seulement des corrections diffeacuterentiellesmais il apporte des informations sur lrsquointeacutegriteacute du systegraveme

Lrsquointeacutegriteacute est une notion fondamentale pour les domai-nes ougrave la seacutecuriteacute des personnes et des biens est une prioriteacuteCrsquoest le cas de lrsquoaviation civile qui a joueacute un rocircle moteurdans la deacutefinition des systegravemes drsquoaugmentation On peutdeacutefinir lrsquointeacutegriteacute comme eacutetant la capaciteacute du systegraveme agrave deacute-tecter une faute ou une panne en cours de navigation Laqualiteacute et la preacutecision des corrections ainsi que drsquoautres pa-ramegravetres sont fournis en temps reacuteel agrave lrsquoutilisateur En avia-tion des niveaux drsquoalertes sont preacutedeacutefinis Srsquoils sont deacutepas-seacutes le pilote est instantaneacutement averti

Lrsquoarchitecture drsquoEGNOS repose sur 34 stations de reacutefeacute-rence au sol de centres de calculs et de teacuteleacutecommunicationainsi que des trois satellites geacuteostationnaires Les stations dereacutefeacuterence enregistrent en permanence des informations dont

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 3 preacutecision DGPS issue du service proposeacute parSwisstopo

Ces essais ont eacuteteacute reacutealiseacutes dans des conditions ideacuteales dereacuteception avec un horizon libre drsquoobstacles pouvant interfeacute-rer avec les signaux GPS Mais la preacutecision du GPS diminuefortement lorsque lrsquoon est en preacutesence drsquoeacuteleacutements pouvantreacutefleacutechir les signaux (effet de multi-trajet) et lorsque le nom-bre de satellites est reacuteduit Ainsi les reacutegions urbaines restentun environnement ougrave le GPS doit ecirctre utiliseacute avec certainespreacutecautions

Systegraveme DGPS

Avant mai 2000 de nombreux organismes nationaux etdes socieacuteteacutes priveacutees ont mis en œuvre des services de correc-tions diffeacuterentielles pour le GPS Le fonctionnement drsquountel service srsquoappuie sur lrsquohypothegravese que le bilan des erreurssur les mesures GPS pour un endroit donneacute est le mecircmeque dans un rayon de quelques centaines de kilomegravetres

En placcedilant un reacutecepteur GPS de reacutefeacuterence sur un pointfixe et connu en coordonneacutees on peut calculer des correc-tions diffeacuterentielles pour chaque satellite agrave intervalles reacutegu-liers Il suffit ensuite de transmettre ces corrections aux uti-lisateurs qui peuvent les appliquer instantaneacutement agrave leurmesures GPS Les moyens de communication de ces correc-

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Fig 4 architecture drsquoun systegraveme drsquoaugmentation de GPS

les observations GPS Les centres de calculs estiment les pa-ramegravetres de corrections du GPS et geacutenegraverent les messages quiseront retransmis aux utilisateurs via les satellites de teacuteleacute-communication

La particulariteacute de la diffusion des messages dans le pro-gramme GNSS1 est de ne pas avoir agrave disposer drsquoun reacutecep-teur particulier pour leur reacuteception Lrsquoensemble des messa-ges sera diffuseacute sur la bande L1 utiliseacutee par le GPS Drsquoores etdeacutejagrave des reacutecepteurs GPS (Novatel Garmin) offrent la possi-biliteacute de deacutecoder et drsquointeacutegrer ces messages

La date de mise en service drsquoEGNOS est fixeacutee en 2004Pour lrsquoinstant ce service est disponible dans une version reacute-duite sous le nom drsquoESTB (EGNOS System Test Bed) agravedes fins drsquoeacutevaluation

Au printemps 2002 le Laboratoire de Topomeacutetrie delrsquoEPFL a pris part agrave certains essais agrave bord drsquoun veacutehicule eacutevo-luant sur le reacuteseau routier Les positions fournies par lrsquoESTBsont compareacutees agrave une trajectoire de reacutefeacuterence de haute preacuteci-sion obtenue par le traitement en mode relatif de mesuresde la phase GPS [Gillieacuteron 1998] (voir fig5)

Un tel service de corrections diffeacuterentielles et drsquointeacutegriteacutetrouvera certainement un large champ drsquoapplication dans tousles domaines des transports Mecircme si lrsquoaviation civile est laplus exigeante drsquoautres profiteront drsquoun service de qualiteacute

GALILEO lrsquoEurope entre dans lemarcheacute de la localisation par satellites

Le programme EGNOS a deacutemontreacute le besoin de la com-munauteacute civile de creacuteer son propre segment de controcircle deGPS Toutefois cette solution nrsquoest pas entiegraverement satisfai-sante pour donner agrave lrsquoEurope une indeacutependance pour le deacute-veloppement de ses applications de navigation [Gillieacuteron1999]

Le projet GALILEO qui vise agrave mettre en place le pre-mier systegraveme de positionnement et de navigation par satelli-tes conccedilu pour les besoins civils reacutepond agrave ces preacuteoccupa-tions Ce projet apregraves de longues discussions des ministreseuropeacuteens des transports vient de recevoir le feu vert et lecompteur tourne pour sa reacutealisation

Quand on sait qursquoil a fallu pregraves de 25 ans pour mettre enplace toute lrsquoinfrastructure de GPS le deacutefi est de taille pourla Commission europeacuteenne qui propose un systegraveme opeacutera-tionnel pour 2008

GALILEO reposera sur une constellation de 30 satelli-tes placeacutes en orbite agrave 24rsquo000 km drsquoaltitude couvrant la tota-liteacute du globe avec un reacuteseau de stations de controcircle au solChaque satellite sera doteacute drsquoune horloge atomique donnant

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une tregraves grande preacutecision dans la mesure du temps et quipermettra de localiser agrave un megravetre pregraves tout objet fixe oumobile GALILEO offrira plus de preacutecision une meilleurecouverture et eacutegalement un message drsquointeacutegriteacute dans le butdrsquoinformer immeacutediatement les utilisateurs des eacuteventuelleserreurs qui peuvent apparaicirctre

GALILEO proposera plusieurs niveaux service de base gratuit pour les applications de loisir et

pour des services drsquointeacuterecirct service agrave accegraves restreint pour des applications commer-

ciales et professionnelles neacutecessitant des performancessupeacuterieures

service agrave accegraves tregraves restreint pour des applications qui nedoivent subir aucunes perturbations

Les enjeux du deacuteveloppement de GALILEO sont cruciauxpour lrsquoEurope que ce soit en termes technologiques eacutecono-miques et surtout en termes strateacutegiques et politiques

Lrsquoeacutevolution des produits depositionnement et de navigation

La geacuteolocalisation des mobiles pour les secours etla seacutecuriteacute

Lorsqursquoen octobre 1996 la commission feacutedeacuterale ameacuteri-caine des communications (FCC) publia son rapport celui-ci marqua le deacutebut drsquoune compeacutetition acharneacutee dans la mi-

niaturisation des composants eacutelectroniques pour les reacutecep-teurs GPS Elle mandata les fournisseurs de reacuteseaux de teacuteleacute-phone mobile afin qursquoils offrent des centres drsquoassistancespermanents pour les appels drsquourgence En plus de relayerlrsquoinformation vers les services adeacutequats (police pompiersambulances hellip) les centres doivent ecirctre en mesure de deacuteli-vrer la position exacte de lrsquoappelant Ce nouveau serviceappeleacute E911 (enhanced 911) doit ecirctre totalement opeacuteration-nel au 31 deacutecembre 2005 Connaicirctre la position de tout uti-lisateur de teacuteleacutephone mobile avec une preacutecision variant dansle 95 des cas de 150 m agrave 300 m suivant le type de techno-logie utiliseacutee telle sera la conseacutequence directe de lrsquoapplica-tion de cette nouvelle loi

Avec un marcheacute de plus de 130 millions de personnes ilnrsquoen fallait pas plus pour motiver lrsquoindustrie agrave reacuteduire taillepoids et consommation des puces GPS de faccedilon agrave les inteacute-grer directement dans un teacuteleacutephone portable

Du premier reacutecepteur portable de 1982 pesant plus de25 kilos et consommant une puissance de 110 Watt la mi-niaturisation ne srsquoest pas faite du jour au lendemain En 1988apparaissent sur le marcheacute les reacutecepteurs de poche mais ilfaut encore attendre 10 ans pour qursquoen 1999 on le retrouveagrave lrsquointeacuterieur drsquoune montre comme celle deacuteveloppeacutee par Asulab(wwwasulabch) La taille actuelle des plus petits modulesGPS varie aux alentours des 20 x 20 x 3 mm Lrsquoentreprisesuisse u-blox (wwwu-bloxch) joue un rocircle de leader dans ledomaine avec son nouveau reacutecepteur TIM dont les versionspreacuteceacutedentes eacutetaient deacutejagrave inteacutegreacutees aux produits de lrsquoentre-prise finlandaise Benefon (wwwbenefoncom)

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Fig 5 analyse de preacutecision des positions fournies par EGNOS-ESTB

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Fig 6 des reacutecepteurs GPS agrave lrsquointeacuterieur de nos objets quotidiens

Du GPS agrave la carte digitale

La connaissance de sa position uniquement nrsquoeacutetant pastoujours drsquoun grand secours lrsquousage simultaneacute de cartes di-gitales permet agrave lrsquoutilisateur une meilleure orientation Larepreacutesentation graphique les diverses fonctionnaliteacutes ainsique la taille de lrsquoeacutecran jouent ici un rocircle primordial Cesderniegraveres consideacuterations expliquent lrsquoarriveacutee sur le marcheacutedes laquo Assistants Personnels Digital raquo plus connus sous leurdeacutenomination anglophone comme PDA (Personal DigitalAssistant) Qursquoils fonctionnent avec un systegraveme drsquoexploita-tion Palm OS ou Windows CE tous preacutesentent maintenant

la possibiliteacute de connecter divers peacuteripheacuteriques offrant drsquoin-nombrables applications

Des reacutecepteursantennes GPS inteacutegreacutes sur des cartesCompactFlash transforment votre ordinateur de poche enun systegraveme de navigation complet Ces applications permet-tent drsquoacceacuteder aux cartes digitales de chaque pays Lrsquoutilisa-teur peut visualiser la ville dans laquelle il se deacuteplace et agravechaque instant sa position est reporteacutee sur la carte Ces sys-tegravemes offrent de nombreuses fonctionnaliteacutes dont le calculdrsquoitineacuteraires et le guidage

Le partenariat eacutetabli entre lrsquoordinateur de bureau et lrsquoas-sistant personnel vous permet de choisir exactement le con-tenu de la carte selon vos besoins Dans la majoriteacute des cascette opeacuteration srsquoeffectue intuitivement puisqursquoil suffit dedeacutelimiter la zone drsquointeacuterecirct agrave lrsquoeacutecran et de la charger sur lePDA la seule limite eacutetant la capaciteacute meacutemoire de ce dernierMais peut-on encore parler de limitation de meacutemoire lors-qursquoun micro-drive augmente de quelques gigabytes la capa-citeacute meacutemoire de votre ordinateur Les cartes digitales deSuisse France Belgique et Luxembourg confondus occu-pant un peu plus de 500 Mb vous voilagrave pareacutes pour une belleexcursion

Les PDA peuvent eacutegalement recevoir des modules deteacuteleacutecommunication comme une carte GSM ou GPRS Cesmoyens de communication enrichissent votre systegraveme denavigation qui peut agrave chaque instant envoyer sa position agravedrsquoautres utilisateurs ou bien recevoir de lrsquoinformation deacute-tailleacutee selon lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve

Les serveurs de donneacutees spatiales sont en plein deacutevelop-pement ils pourront vous offrir une multitude drsquoinforma-tions sur le tourisme les principaux commerces lrsquoeacutetat dutrafic les appartements en location etc Information com-munication localisation et traitement voici les ingreacutedientsdes services baseacutes sur la geacuteolocalisation (LBS)

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Fig 7 lrsquoinformation geacuteographique devient de plus en plus conviviale et integravegre toujours plus de traitements automatiques des donneacutees

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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

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neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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Toffler A (1981) La troisiegraveme vague Paris Denoeumll

10 Kaufmann 1998

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 4 architecture drsquoun systegraveme drsquoaugmentation de GPS

les observations GPS Les centres de calculs estiment les pa-ramegravetres de corrections du GPS et geacutenegraverent les messages quiseront retransmis aux utilisateurs via les satellites de teacuteleacute-communication

La particulariteacute de la diffusion des messages dans le pro-gramme GNSS1 est de ne pas avoir agrave disposer drsquoun reacutecep-teur particulier pour leur reacuteception Lrsquoensemble des messa-ges sera diffuseacute sur la bande L1 utiliseacutee par le GPS Drsquoores etdeacutejagrave des reacutecepteurs GPS (Novatel Garmin) offrent la possi-biliteacute de deacutecoder et drsquointeacutegrer ces messages

La date de mise en service drsquoEGNOS est fixeacutee en 2004Pour lrsquoinstant ce service est disponible dans une version reacute-duite sous le nom drsquoESTB (EGNOS System Test Bed) agravedes fins drsquoeacutevaluation

Au printemps 2002 le Laboratoire de Topomeacutetrie delrsquoEPFL a pris part agrave certains essais agrave bord drsquoun veacutehicule eacutevo-luant sur le reacuteseau routier Les positions fournies par lrsquoESTBsont compareacutees agrave une trajectoire de reacutefeacuterence de haute preacuteci-sion obtenue par le traitement en mode relatif de mesuresde la phase GPS [Gillieacuteron 1998] (voir fig5)

Un tel service de corrections diffeacuterentielles et drsquointeacutegriteacutetrouvera certainement un large champ drsquoapplication dans tousles domaines des transports Mecircme si lrsquoaviation civile est laplus exigeante drsquoautres profiteront drsquoun service de qualiteacute

GALILEO lrsquoEurope entre dans lemarcheacute de la localisation par satellites

Le programme EGNOS a deacutemontreacute le besoin de la com-munauteacute civile de creacuteer son propre segment de controcircle deGPS Toutefois cette solution nrsquoest pas entiegraverement satisfai-sante pour donner agrave lrsquoEurope une indeacutependance pour le deacute-veloppement de ses applications de navigation [Gillieacuteron1999]

Le projet GALILEO qui vise agrave mettre en place le pre-mier systegraveme de positionnement et de navigation par satelli-tes conccedilu pour les besoins civils reacutepond agrave ces preacuteoccupa-tions Ce projet apregraves de longues discussions des ministreseuropeacuteens des transports vient de recevoir le feu vert et lecompteur tourne pour sa reacutealisation

Quand on sait qursquoil a fallu pregraves de 25 ans pour mettre enplace toute lrsquoinfrastructure de GPS le deacutefi est de taille pourla Commission europeacuteenne qui propose un systegraveme opeacutera-tionnel pour 2008

GALILEO reposera sur une constellation de 30 satelli-tes placeacutes en orbite agrave 24rsquo000 km drsquoaltitude couvrant la tota-liteacute du globe avec un reacuteseau de stations de controcircle au solChaque satellite sera doteacute drsquoune horloge atomique donnant

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une tregraves grande preacutecision dans la mesure du temps et quipermettra de localiser agrave un megravetre pregraves tout objet fixe oumobile GALILEO offrira plus de preacutecision une meilleurecouverture et eacutegalement un message drsquointeacutegriteacute dans le butdrsquoinformer immeacutediatement les utilisateurs des eacuteventuelleserreurs qui peuvent apparaicirctre

GALILEO proposera plusieurs niveaux service de base gratuit pour les applications de loisir et

pour des services drsquointeacuterecirct service agrave accegraves restreint pour des applications commer-

ciales et professionnelles neacutecessitant des performancessupeacuterieures

service agrave accegraves tregraves restreint pour des applications qui nedoivent subir aucunes perturbations

Les enjeux du deacuteveloppement de GALILEO sont cruciauxpour lrsquoEurope que ce soit en termes technologiques eacutecono-miques et surtout en termes strateacutegiques et politiques

Lrsquoeacutevolution des produits depositionnement et de navigation

La geacuteolocalisation des mobiles pour les secours etla seacutecuriteacute

Lorsqursquoen octobre 1996 la commission feacutedeacuterale ameacuteri-caine des communications (FCC) publia son rapport celui-ci marqua le deacutebut drsquoune compeacutetition acharneacutee dans la mi-

niaturisation des composants eacutelectroniques pour les reacutecep-teurs GPS Elle mandata les fournisseurs de reacuteseaux de teacuteleacute-phone mobile afin qursquoils offrent des centres drsquoassistancespermanents pour les appels drsquourgence En plus de relayerlrsquoinformation vers les services adeacutequats (police pompiersambulances hellip) les centres doivent ecirctre en mesure de deacuteli-vrer la position exacte de lrsquoappelant Ce nouveau serviceappeleacute E911 (enhanced 911) doit ecirctre totalement opeacuteration-nel au 31 deacutecembre 2005 Connaicirctre la position de tout uti-lisateur de teacuteleacutephone mobile avec une preacutecision variant dansle 95 des cas de 150 m agrave 300 m suivant le type de techno-logie utiliseacutee telle sera la conseacutequence directe de lrsquoapplica-tion de cette nouvelle loi

Avec un marcheacute de plus de 130 millions de personnes ilnrsquoen fallait pas plus pour motiver lrsquoindustrie agrave reacuteduire taillepoids et consommation des puces GPS de faccedilon agrave les inteacute-grer directement dans un teacuteleacutephone portable

Du premier reacutecepteur portable de 1982 pesant plus de25 kilos et consommant une puissance de 110 Watt la mi-niaturisation ne srsquoest pas faite du jour au lendemain En 1988apparaissent sur le marcheacute les reacutecepteurs de poche mais ilfaut encore attendre 10 ans pour qursquoen 1999 on le retrouveagrave lrsquointeacuterieur drsquoune montre comme celle deacuteveloppeacutee par Asulab(wwwasulabch) La taille actuelle des plus petits modulesGPS varie aux alentours des 20 x 20 x 3 mm Lrsquoentreprisesuisse u-blox (wwwu-bloxch) joue un rocircle de leader dans ledomaine avec son nouveau reacutecepteur TIM dont les versionspreacuteceacutedentes eacutetaient deacutejagrave inteacutegreacutees aux produits de lrsquoentre-prise finlandaise Benefon (wwwbenefoncom)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 5 analyse de preacutecision des positions fournies par EGNOS-ESTB

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Fig 6 des reacutecepteurs GPS agrave lrsquointeacuterieur de nos objets quotidiens

Du GPS agrave la carte digitale

La connaissance de sa position uniquement nrsquoeacutetant pastoujours drsquoun grand secours lrsquousage simultaneacute de cartes di-gitales permet agrave lrsquoutilisateur une meilleure orientation Larepreacutesentation graphique les diverses fonctionnaliteacutes ainsique la taille de lrsquoeacutecran jouent ici un rocircle primordial Cesderniegraveres consideacuterations expliquent lrsquoarriveacutee sur le marcheacutedes laquo Assistants Personnels Digital raquo plus connus sous leurdeacutenomination anglophone comme PDA (Personal DigitalAssistant) Qursquoils fonctionnent avec un systegraveme drsquoexploita-tion Palm OS ou Windows CE tous preacutesentent maintenant

la possibiliteacute de connecter divers peacuteripheacuteriques offrant drsquoin-nombrables applications

Des reacutecepteursantennes GPS inteacutegreacutes sur des cartesCompactFlash transforment votre ordinateur de poche enun systegraveme de navigation complet Ces applications permet-tent drsquoacceacuteder aux cartes digitales de chaque pays Lrsquoutilisa-teur peut visualiser la ville dans laquelle il se deacuteplace et agravechaque instant sa position est reporteacutee sur la carte Ces sys-tegravemes offrent de nombreuses fonctionnaliteacutes dont le calculdrsquoitineacuteraires et le guidage

Le partenariat eacutetabli entre lrsquoordinateur de bureau et lrsquoas-sistant personnel vous permet de choisir exactement le con-tenu de la carte selon vos besoins Dans la majoriteacute des cascette opeacuteration srsquoeffectue intuitivement puisqursquoil suffit dedeacutelimiter la zone drsquointeacuterecirct agrave lrsquoeacutecran et de la charger sur lePDA la seule limite eacutetant la capaciteacute meacutemoire de ce dernierMais peut-on encore parler de limitation de meacutemoire lors-qursquoun micro-drive augmente de quelques gigabytes la capa-citeacute meacutemoire de votre ordinateur Les cartes digitales deSuisse France Belgique et Luxembourg confondus occu-pant un peu plus de 500 Mb vous voilagrave pareacutes pour une belleexcursion

Les PDA peuvent eacutegalement recevoir des modules deteacuteleacutecommunication comme une carte GSM ou GPRS Cesmoyens de communication enrichissent votre systegraveme denavigation qui peut agrave chaque instant envoyer sa position agravedrsquoautres utilisateurs ou bien recevoir de lrsquoinformation deacute-tailleacutee selon lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve

Les serveurs de donneacutees spatiales sont en plein deacutevelop-pement ils pourront vous offrir une multitude drsquoinforma-tions sur le tourisme les principaux commerces lrsquoeacutetat dutrafic les appartements en location etc Information com-munication localisation et traitement voici les ingreacutedientsdes services baseacutes sur la geacuteolocalisation (LBS)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 7 lrsquoinformation geacuteographique devient de plus en plus conviviale et integravegre toujours plus de traitements automatiques des donneacutees

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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

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Radio-NES IP-NES

Cells

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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une tregraves grande preacutecision dans la mesure du temps et quipermettra de localiser agrave un megravetre pregraves tout objet fixe oumobile GALILEO offrira plus de preacutecision une meilleurecouverture et eacutegalement un message drsquointeacutegriteacute dans le butdrsquoinformer immeacutediatement les utilisateurs des eacuteventuelleserreurs qui peuvent apparaicirctre

GALILEO proposera plusieurs niveaux service de base gratuit pour les applications de loisir et

pour des services drsquointeacuterecirct service agrave accegraves restreint pour des applications commer-

ciales et professionnelles neacutecessitant des performancessupeacuterieures

service agrave accegraves tregraves restreint pour des applications qui nedoivent subir aucunes perturbations

Les enjeux du deacuteveloppement de GALILEO sont cruciauxpour lrsquoEurope que ce soit en termes technologiques eacutecono-miques et surtout en termes strateacutegiques et politiques

Lrsquoeacutevolution des produits depositionnement et de navigation

La geacuteolocalisation des mobiles pour les secours etla seacutecuriteacute

Lorsqursquoen octobre 1996 la commission feacutedeacuterale ameacuteri-caine des communications (FCC) publia son rapport celui-ci marqua le deacutebut drsquoune compeacutetition acharneacutee dans la mi-

niaturisation des composants eacutelectroniques pour les reacutecep-teurs GPS Elle mandata les fournisseurs de reacuteseaux de teacuteleacute-phone mobile afin qursquoils offrent des centres drsquoassistancespermanents pour les appels drsquourgence En plus de relayerlrsquoinformation vers les services adeacutequats (police pompiersambulances hellip) les centres doivent ecirctre en mesure de deacuteli-vrer la position exacte de lrsquoappelant Ce nouveau serviceappeleacute E911 (enhanced 911) doit ecirctre totalement opeacuteration-nel au 31 deacutecembre 2005 Connaicirctre la position de tout uti-lisateur de teacuteleacutephone mobile avec une preacutecision variant dansle 95 des cas de 150 m agrave 300 m suivant le type de techno-logie utiliseacutee telle sera la conseacutequence directe de lrsquoapplica-tion de cette nouvelle loi

Avec un marcheacute de plus de 130 millions de personnes ilnrsquoen fallait pas plus pour motiver lrsquoindustrie agrave reacuteduire taillepoids et consommation des puces GPS de faccedilon agrave les inteacute-grer directement dans un teacuteleacutephone portable

Du premier reacutecepteur portable de 1982 pesant plus de25 kilos et consommant une puissance de 110 Watt la mi-niaturisation ne srsquoest pas faite du jour au lendemain En 1988apparaissent sur le marcheacute les reacutecepteurs de poche mais ilfaut encore attendre 10 ans pour qursquoen 1999 on le retrouveagrave lrsquointeacuterieur drsquoune montre comme celle deacuteveloppeacutee par Asulab(wwwasulabch) La taille actuelle des plus petits modulesGPS varie aux alentours des 20 x 20 x 3 mm Lrsquoentreprisesuisse u-blox (wwwu-bloxch) joue un rocircle de leader dans ledomaine avec son nouveau reacutecepteur TIM dont les versionspreacuteceacutedentes eacutetaient deacutejagrave inteacutegreacutees aux produits de lrsquoentre-prise finlandaise Benefon (wwwbenefoncom)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 5 analyse de preacutecision des positions fournies par EGNOS-ESTB

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Fig 6 des reacutecepteurs GPS agrave lrsquointeacuterieur de nos objets quotidiens

Du GPS agrave la carte digitale

La connaissance de sa position uniquement nrsquoeacutetant pastoujours drsquoun grand secours lrsquousage simultaneacute de cartes di-gitales permet agrave lrsquoutilisateur une meilleure orientation Larepreacutesentation graphique les diverses fonctionnaliteacutes ainsique la taille de lrsquoeacutecran jouent ici un rocircle primordial Cesderniegraveres consideacuterations expliquent lrsquoarriveacutee sur le marcheacutedes laquo Assistants Personnels Digital raquo plus connus sous leurdeacutenomination anglophone comme PDA (Personal DigitalAssistant) Qursquoils fonctionnent avec un systegraveme drsquoexploita-tion Palm OS ou Windows CE tous preacutesentent maintenant

la possibiliteacute de connecter divers peacuteripheacuteriques offrant drsquoin-nombrables applications

Des reacutecepteursantennes GPS inteacutegreacutes sur des cartesCompactFlash transforment votre ordinateur de poche enun systegraveme de navigation complet Ces applications permet-tent drsquoacceacuteder aux cartes digitales de chaque pays Lrsquoutilisa-teur peut visualiser la ville dans laquelle il se deacuteplace et agravechaque instant sa position est reporteacutee sur la carte Ces sys-tegravemes offrent de nombreuses fonctionnaliteacutes dont le calculdrsquoitineacuteraires et le guidage

Le partenariat eacutetabli entre lrsquoordinateur de bureau et lrsquoas-sistant personnel vous permet de choisir exactement le con-tenu de la carte selon vos besoins Dans la majoriteacute des cascette opeacuteration srsquoeffectue intuitivement puisqursquoil suffit dedeacutelimiter la zone drsquointeacuterecirct agrave lrsquoeacutecran et de la charger sur lePDA la seule limite eacutetant la capaciteacute meacutemoire de ce dernierMais peut-on encore parler de limitation de meacutemoire lors-qursquoun micro-drive augmente de quelques gigabytes la capa-citeacute meacutemoire de votre ordinateur Les cartes digitales deSuisse France Belgique et Luxembourg confondus occu-pant un peu plus de 500 Mb vous voilagrave pareacutes pour une belleexcursion

Les PDA peuvent eacutegalement recevoir des modules deteacuteleacutecommunication comme une carte GSM ou GPRS Cesmoyens de communication enrichissent votre systegraveme denavigation qui peut agrave chaque instant envoyer sa position agravedrsquoautres utilisateurs ou bien recevoir de lrsquoinformation deacute-tailleacutee selon lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve

Les serveurs de donneacutees spatiales sont en plein deacutevelop-pement ils pourront vous offrir une multitude drsquoinforma-tions sur le tourisme les principaux commerces lrsquoeacutetat dutrafic les appartements en location etc Information com-munication localisation et traitement voici les ingreacutedientsdes services baseacutes sur la geacuteolocalisation (LBS)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 7 lrsquoinformation geacuteographique devient de plus en plus conviviale et integravegre toujours plus de traitements automatiques des donneacutees

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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

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GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

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IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Fig 6 des reacutecepteurs GPS agrave lrsquointeacuterieur de nos objets quotidiens

Du GPS agrave la carte digitale

La connaissance de sa position uniquement nrsquoeacutetant pastoujours drsquoun grand secours lrsquousage simultaneacute de cartes di-gitales permet agrave lrsquoutilisateur une meilleure orientation Larepreacutesentation graphique les diverses fonctionnaliteacutes ainsique la taille de lrsquoeacutecran jouent ici un rocircle primordial Cesderniegraveres consideacuterations expliquent lrsquoarriveacutee sur le marcheacutedes laquo Assistants Personnels Digital raquo plus connus sous leurdeacutenomination anglophone comme PDA (Personal DigitalAssistant) Qursquoils fonctionnent avec un systegraveme drsquoexploita-tion Palm OS ou Windows CE tous preacutesentent maintenant

la possibiliteacute de connecter divers peacuteripheacuteriques offrant drsquoin-nombrables applications

Des reacutecepteursantennes GPS inteacutegreacutes sur des cartesCompactFlash transforment votre ordinateur de poche enun systegraveme de navigation complet Ces applications permet-tent drsquoacceacuteder aux cartes digitales de chaque pays Lrsquoutilisa-teur peut visualiser la ville dans laquelle il se deacuteplace et agravechaque instant sa position est reporteacutee sur la carte Ces sys-tegravemes offrent de nombreuses fonctionnaliteacutes dont le calculdrsquoitineacuteraires et le guidage

Le partenariat eacutetabli entre lrsquoordinateur de bureau et lrsquoas-sistant personnel vous permet de choisir exactement le con-tenu de la carte selon vos besoins Dans la majoriteacute des cascette opeacuteration srsquoeffectue intuitivement puisqursquoil suffit dedeacutelimiter la zone drsquointeacuterecirct agrave lrsquoeacutecran et de la charger sur lePDA la seule limite eacutetant la capaciteacute meacutemoire de ce dernierMais peut-on encore parler de limitation de meacutemoire lors-qursquoun micro-drive augmente de quelques gigabytes la capa-citeacute meacutemoire de votre ordinateur Les cartes digitales deSuisse France Belgique et Luxembourg confondus occu-pant un peu plus de 500 Mb vous voilagrave pareacutes pour une belleexcursion

Les PDA peuvent eacutegalement recevoir des modules deteacuteleacutecommunication comme une carte GSM ou GPRS Cesmoyens de communication enrichissent votre systegraveme denavigation qui peut agrave chaque instant envoyer sa position agravedrsquoautres utilisateurs ou bien recevoir de lrsquoinformation deacute-tailleacutee selon lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve

Les serveurs de donneacutees spatiales sont en plein deacutevelop-pement ils pourront vous offrir une multitude drsquoinforma-tions sur le tourisme les principaux commerces lrsquoeacutetat dutrafic les appartements en location etc Information com-munication localisation et traitement voici les ingreacutedientsdes services baseacutes sur la geacuteolocalisation (LBS)

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

Fig 7 lrsquoinformation geacuteographique devient de plus en plus conviviale et integravegre toujours plus de traitements automatiques des donneacutees

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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

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neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Les systegravemes de navigation delrsquoautomobile au pieacuteton

La navigation automobile

Appeler les systegravemes de navigation pour lrsquoautomobile sousun nom geacuteneacuterique de laquoGPSraquo est faux crsquoest plutocirct une astucede marketing Le GPS nrsquoest qursquoune composante utiliseacutee parle systegraveme En effet le reacutecepteur GPS peut uniquement in-diquer une position mais ne connaicirct ni les routes ni leslieux et encore moins les sens interdits Le systegraveme completdoit donc recourir agrave des donneacutees digitales du reacuteseau routierLes routes principales et secondaires ainsi que les dessertesont eacuteteacute digitaliseacutees avec une preacutecision de quelques megravetres (5agrave 20m) par des socieacuteteacutes priveacutees comme Teleatlas et NavtechSur une telle carte figurent en plus des routes et cheminsparkings hocircpitaux hocirctels gares aeacuteroports giratoires sensde circulation et bien drsquoautres points drsquointeacuterecirct Crsquoest aussigracircce agrave la carte et agrave sa base de donneacutees associeacutee que vouspourrez choisir le type de routes que vous deacutesirez Commepar exemple les routes ou autoroutes le parcours le plusrapide ou le plus court

Mais cela ne suffit toujours pas pour une plus grandepreacutecision le systegraveme integravegre bien souvent un gyroscope Ce-lui-ci lui permet de connaicirctre certains mouvements du veacutehi-cule et de repeacuterer ainsi les changements de direction impor-tants synonymes de virages En confrontant cette informa-tion avec celle contenue dans les donneacutees de la carte le sys-tegraveme procegravede agrave un recalage en utilisant des algorithmes demap-matching Cette technique est tregraves utile lorsque le GPSne fournit plus de positions (canyon urbain tunnels) Uneinformation odomeacutetrique est eacutegalement utiliseacutee afin que lesystegraveme connaisse la distance parcourue par le veacutehicule Cettemesure peut ecirctre obtenue en inteacutegrant la vitesse mesureacutee parle compteur du veacutehicule

Avec cet ensemble drsquooutils le systegraveme atteint une preacuteci-sion drsquoune dizaine de megravetres largement suffisant pour gui-der le conducteur dans un environnement urbain

Comme on se lrsquoimagine un tel module conccedilu pour lrsquoauto-mobile nrsquoest pas des plus facile agrave transporter Comment peut-on rendre le tout portable de faccedilon agrave ce qursquoun pieacuteton puisseconnaicirctre sa position mecircme en lrsquoabsence de reacuteception de si-gnaux provenant des satellites ou du reacuteseau de teacuteleacutephoniemobile

Vers une navigation peacutedestre

Se basant sur le mecircme principe que celui deacuteveloppeacute pourles automobiles et reprenant le concept de la navigation agravelrsquoestime la navigation peacutedestre se preacutesente comme la der-niegravere arriveacutee dans le monde de la geacuteomatique Last but notleast serait-on tenteacute drsquoajouter tant les domaines drsquoapplica-tions sont multiples et varieacutes Des eacutetudes de geacuteo-marketingau guidage de personnes aveugles du suivi drsquoalpinistes agrave lalocalisation de touristes dans une ville du civil comme dumilitaire la connaissance de sa position ne peut plus seule-ment deacutependre de la visibiliteacute simultaneacutee de 4 satellites

Si comme mentionneacute le principe de navigation agrave lrsquoes-time reste le mecircme les modegraveles utiliseacutes sont eux totale-ment diffeacuterents A la constance de la circonfeacuterence drsquouneroue srsquooppose la taille du pas humain qui peut varier de quel-

ques dizaines de cm selon les circonstances En cumulantcette source drsquoerreur sur des milliers de pas lrsquoincertitude surla distance parcourue croicirct rapidement A cela vient srsquoajou-ter la probleacutematique de lrsquoazimut de deacuteplacement qui peutselon les mouvements (pas arriegraveres pas de cocircteacute hellip) diffeacutererde lrsquoazimut mesureacute

Afin de reacutesoudre ces nombreux deacutefis deux travaux dedoctorats [Gabaglio 2002 Ladetto 2002] se sont deacuterouleacutesau Laboratoire de Topomeacutetrie du professeur BertrandMerminod Apregraves 4 ans de recherches et quelques centainesde kilomegravetres parcourus dans diverses conditions (ville fo-recirct bacirctiments plages etc) un produit commercial voit lejour Fruit drsquoune eacutetroite collaboration avec Leica Vectronixle PNM ndash Pedestrian Navigation Module conjugue un reacutecep-teur GPS 3 acceacuteleacuteromegravetres 3 capteurs magneacutetiques et unbaromegravetre pour un poids infeacuterieur agrave 50 grammes De la mecircmetaille qursquoun paquet de cigarette il se place agrave la ceinture etfournit agrave lrsquoutilisateur pas apregraves pas ses coordonneacutees Deacuteli-vrant lrsquoinformation geacuteographique dans un format standard(NMEA- National Marine Electronics Association) soninterfaccedilage avec tout logiciel de navigation permet une re-preacutesentation visuelle de sa position ainsi que le suivi drsquounitineacuteraire ou drsquoune trajectoire preacutedeacutefinie

Fig 8 le PNM (Pedestrian Navigation Module) un systegravemede localisation tridimensionnelle miniaturiseacute (74 x 48 x 18

mm) complet pour moins de 50 grammes

Principes de fonctionnement

A lrsquoinstar des empreintes digitales chaque personne a unprofil de marche qui lui est propre Ainsi si le contenufreacutequentiel varie autant lrsquoeacutetablissement de tout modegravele geacute-neacuteral neacutecessitera obligatoirement un processus de normali-sation Normalisation parce que la freacutequence de pas lors dedeacuteplacement sans contraintes est agrave peu pregraves semblable pourtous les individus Les paramegravetres seront ensuite automati-quement adapteacutes afin de deacutecrire au mieux le style de mar-che de la personne Les diffeacuterences de vitesse pour une mecircmefreacutequence sont donc une conseacutequence directe de la taille despas Lrsquohypothegravese que la taille des pas est proportionnelle agrave lataille de la personne ou plus justement agrave celle de ses jam-bes est raisonnable En normalisant la vitesse de deacuteplace-ment en fonction de ces paramegravetres il est donc theacuteorique-ment possible de passer de modegraveles individuels agrave un modegraveleplus universel Cependant une personne marchant agrave unefreacutequence donneacutee nrsquoeffectue pas toutes ses enjambeacutees de lamecircme longueur La variabiliteacute des fouleacutees en reacutefeacuterence agrave uneconstante chez une mecircme personne et agrave une freacutequence don-

De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

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RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
Page 10: ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE LAUSANNEomar.aboukhaled.home.hefr.ch/appendices/fi-sp-2.pdf · B FI SPECIAL ETE 2002 – informatique mobile – page 2 l u et o o t h S M S H SC S

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

neacutee est de fait impossible agrave preacutedire Le but ne sera donc pasde modeacuteliser un eacuteveacutenement laquo pas raquo de maniegravere preacutecise maisde reproduire une distance parcourue composeacutee drsquoun en-semble de pas le plus fidegravelement possible

Cette approche se base sur un concept pouvant srsquoeacutenon-cer de la maniegravere suivante lsquorsquoPour une freacutequence de pas don-neacutee la taille des pas chez une mecircme personne peut ecirctre consideacute-reacutee comme constante La variation naturelle de ceux-ci suit uneloi normale centreacutee agrave lrsquoorigine et dont la variance est inverse-ment proportionnelle agrave la freacutequence de marchersquorsquo Cela signifieqursquoagrave un pas plus long correspondra un pas plus court rame-nant ainsi la distance parcourue en un nombre deacutetermineacute depas pour une freacutequence donneacutee agrave une valeur consideacutereacuteecomme constante Les eacutecarts de longueurs entre deux passuccessifs seront eux autant plus importants que la vitesseet la freacutequence de pas seront lentes

Le deacuteplacement drsquoune personne peut ecirctre perccedilu commesimilaire agrave une polygonale (ou cheminement) en topomeacute-trie La distance entre deux points correspond agrave une enjam-beacutee alors que lrsquoangle permettant drsquoaller drsquoun point agrave lrsquoautreest tout simplement lrsquoazimut de deacuteplacement

Les perturbations magneacutetiques influenccedilant grandementla qualiteacute de lrsquoazimut calculeacute avec le compas une deacutetectionde celles-ci est neacutecessaire On les identifie par lrsquoutilisationdrsquoun gyroscope Ce dernier baseacute sur un principe physiquediffeacuterent du compas fournit un azimut fiable mecircme en preacute-sence de perturbations magneacutetiques Selon lrsquoinformation etles donneacutees disponibles divers traitements sont effectueacutesLes deux points de rattachement aux extreacutemiteacutes de la poly-gonale sont des positions geacuteographiques connues ou obte-nues par mesures GPS (fig9)

Lrsquointeacutegration de donneacutees GPS permet non seulementune localisation absolue de la personne mais eacutegalement lecalibrage du modegravele de marche ainsi que le deacutefaut drsquoaligne-ment du PNM avec lrsquoaxe de marche Par contre il nrsquoest pas

neacutecessaire de recourir aux signaux GPS pendant le parcoursEn effet une preacutecision infeacuterieure agrave 5 de la distance par-courue (1 - 2 dans des cas favorables) peut ecirctre garantieen toute autonomie

Conclusion

Cet article a fait un tour drsquohorizon de lrsquoeacutevolution desmeacutethodes de localisation par satellites et des systegravemes denavigation autonome De nombreuses initiatives sont encours afin drsquoameacuteliorer la preacutecision la fiabiliteacute et la disponi-biliteacute de lrsquoinformation de positionnement et de navigationDes domaines tregraves exigeants en matiegravere de seacutecuriteacute commelrsquoaviation civile auront recours agrave ces meacutethodes de localisa-tion gracircce au haut degreacute drsquointeacutegriteacute des systegravemes

Pour les utilisateurs terrestres la couverture offerte parles systegravemes de radionavigation nrsquoest pas toujours suffisanteIl existe alors des alternatives aux meacutethodes satellitaires quicombinent divers capteurs de navigation en voiture ou agrave pied

Connaicirctre sa position en tout temps et de maniegravere auto-nome nrsquoest vraiment utile que dans un contexte ougrave cettedonneacutee nrsquoest qursquoune composante drsquoun dispositif plus com-plexe En couplant la position tridimensionnelle drsquoune per-sonne agrave une carte numeacuterique ou agrave un systegraveme drsquoinformationgeacuteographique lrsquoexploitation de la base de donneacutees associeacuteefournit alors des indications sur lrsquoenvironnement direct dela personne

Finalement les divers systegravemes de positionnement et denavigation offrent une redondance dont tous les utilisateurspeuvent beacuteneacuteficier Une certaine concurrence est toujoursutile afin de reacuteguler les prix du marcheacute et eacuteviter ainsi unesituation de monopole Un systegraveme de positionnement etde navigation est un instrument strateacutegique et il est preacutefeacutera-ble pour le citoyen qursquoil ne soit pas unique et controcircleacute par

Fig 9 principe de la navigation agrave lrsquoestime

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

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RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
Page 11: ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE LAUSANNEomar.aboukhaled.home.hefr.ch/appendices/fi-sp-2.pdf · B FI SPECIAL ETE 2002 – informatique mobile – page 2 l u et o o t h S M S H SC S

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De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre

un seul eacutetat La liberteacute de se deacuteplacer fait partie des aspira-tions majeures de la plupart des gens et on se sentira encoreplus libre si lrsquoon peut choisir son systegraveme de navigation etassurer son autonomie

Reacutefeacuterences

Kummer Patrick (2000) Mesures GPS apregraves la suppres-sion de la SA Rapport technique Office feacutedeacuteral de To-pographie

Gillieacuteron P-Y (1998) Le GPS vers une banalisation dupositionnement Flash informatique EPFL httpsawwwepflchSICSApublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

Gillieacuteron P-Y (1999) GNSS2 vers un systegraveme europeacuteende navigation par satellites Mensuration Photogrammeacute-trie et Geacutenie Rural 01-99

Gabaglio V (2002) GPSINS System Integration for Low-Dynamic Application Thegravese de doctorat EPFL in prep

Ladetto Q (2002) Capteurs et algorithmes pour la loca-lisation autonome en mode peacutedestre Thegravese de doctoratEPFL en preacuteparation

Ladetto Q Merminod B (2002) Digital MagneticCompass and Gyroscope Integration for Pedestrian Navi-gation 9th Saint Petersburg International Conference onIntegrated Navigation Systems Russia May 27-29

Fig 10 navigation agrave lrsquoestime effectueacutee par un aveugle en plein centre ville de Lausanne

Liens inteacuteressants

Laboratoire de Topomeacutetrie httptopoepflch Office feacutedeacuteral de Topographie ndash Swisstopo http

wwwswisstopoch ESA - navigation httpwwwesaintexportesaSA

navigationhtml EGNOS-ESTB httpwwwesaintexportesaEG

estbhtml GALILEO httpeuropaeuintcommenergy_transport

engal_enhtml Leica-Vectronix httpwwwleica-vectronixcom Suppression de la SA httpwwwngsnoaagovFGCS

infosans_SA

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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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SMS

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Compilation de diffeacuterents articles en provenance notamment du site de lrsquoESA

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne

pour le positionnementpar satellite

Jacqueline-DoussonepflchEPFL ndash Serviceinformatique central

e sutilisateurs europeacuteens dessatellites de navigation nrsquoontdrsquoautre alternative aujourdrsquohuique de se fonder sur les donneacuteesfournies par le GPS ameacutericain ou leGLONASS russe pour connaicirctre leurposition Or ces deux systegravemes sont souscontrocircle drsquoopeacuterateurs militaires qui ne peuventdonc garantir la continuiteacute du service en cas desituation internationale tendue le signal pourrait ecirctre crypteacuteou deacutegradeacute pour les utilisateurs en dehors des forces armeacuteesdes pays responsables du service Par ailleurs la navigationpar satellite est devenue la norme pour la navigation en hautemer et bientocirct pour les transports terrestres et la circulationaeacuterienne une coupure de signal peut deacutejagrave aujourdrsquohui ecirctretregraves grave mais quand la localisation par satellite se sera geacute-neacuteraliseacutee elle pourrait mettre en peacuteril lrsquoefficaciteacute des trans-ports et la seacutecuriteacute des personnes

Crsquoest pourquoi degraves les anneacutees 90 lrsquoUnion europeacuteenne acompris agrave quel point il eacutetait important que lrsquoEurope se dotedrsquoun systegraveme mondial indeacutependant placeacute sous controcircle ci-vil Crsquoest un projet de tregraves grande envergure qui a officielle-ment deacutemarreacute en mars 2002 mecircme si lrsquoESA Agence Spa-tiale Europeacuteenne maicirctre drsquoœuvre de Galileo y travaille deacutejagravedepuis plusieurs anneacutees

Le calendrier

Un premier satellite expeacuterimental sera lanceacute fin 2004 ilpermettra de caracteacuteriser les technologies critiques qui sonten cours de deacuteveloppement Entre 2005 et 2006 de un agravequatre satellites seront lanceacutes pour valider la constellationGalileo de base et le segment sol associeacute La capaciteacute opeacutera-tionnelle totale devrait ecirctre atteinte en 2008

Les contraintes

En plus de preacuteserver lrsquoindeacutependance europeacuteenne drsquoautresfacteurs ont eacuteteacute pris en compte dans lrsquoeacutelaboration du projet Galileo devra ecirctre compatible avec les programmes GPS

et GLONASS ainsi il deviendra une des pierres angulai-

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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VPN80211

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

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10 Kaufmann 1998

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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res du futur Systegraveme mondial de navigation par satellite(GNSS) Le GNSS placeacute sous controcircle civil permettrade deacuteterminer une position quasiment en tout endroitdu monde mecircme dans des villes ougrave la hauteur des bacircti-ments interdit le passage des signaux provenant de satel-lites situeacutes agrave une faible hauteur par rapport agrave lrsquohorizon

Les latitudes eacuteleveacutees sont mal desservies par le systegravemeGPS notamment lrsquoEurope du Nord Pour y remeacutedierles orbites de Galileo seront plus inclineacutees par rapport agravelrsquoeacutequateur que celles du GPS

La technologie

Pour connaicirctre lrsquoendroit ougrave lrsquoon se trouve il faut avoirune horloge preacutecise Crsquoeacutetait deacutejagrave vrai au XVIIegraveme siegravecle quandles navigateurs pour estimer la longitude devaient connaicirc-tre lrsquoheure drsquoun point de reacutefeacuterence en lrsquooccurrenceGreenwich en sachant que lrsquoheure locale est modifieacutee drsquouneheure par rapport agrave celle de Greenwich par segment de 15degreacutes de longitude parcouru Jusqursquoagrave lrsquoinvention de JohnHarrisson dont lrsquohorloge ne variait que drsquoune seconde parjour (drsquoougrave une preacutecision spatiale de 500m) les meacutecanismesembarqueacutes eacutetaient tregraves impreacutecis drsquoougrave quelques surprises

La probleacutematique nrsquoa pas tellement changeacute depuis poursavoir ougrave lrsquoon est il nous faut toujours mesurer le tempsseulement la deacuterive nrsquoest plus que de quelques milliardiegravemesde seconde par jour Pourquoi avoir besoin drsquoune telle preacute-cision dans la mesure du temps parce que tout systegraveme denavigation par satellite est baseacute sur le temps que met pourarriver jusqursquoagrave vous un signal eacutemis par le satellite signal quivoyage agrave la vitesse de la lumiegravere

Et quand on cherche agrave mesurer un temps avec une grandepreacutecision crsquoest bien sucircr vers la Suisse que lrsquoon se tournePlus preacuteciseacutement vers Neuchacirctel ougrave sont mises au point les2 types drsquohorloges qui seront embarqueacutees Une spin-off delrsquoObservatoire (Temex Neuchacirctel Time) a eacuteteacute mandateacutee parlrsquoESA pour deacutevelopper une horloge baseacutee sur un oscillateurau rubidium La preacutecision des oscillateurs au rubidium lieacuteeagrave la stabiliteacute de la freacutequence drsquooscillation des atomes qui estde 6 milliards par seconde correspond agrave une distance terres-tre infeacuterieure agrave 45cm Lrsquoautre technique deacuteveloppeacutee par lrsquoOb-servatoire de Neuchacirctel utilise un Maser agrave hydrogegravene dont

la freacutequence est de 14 milliards par seconde Ces deux tech-nologies ont la particulariteacute de pouvoir ecirctre embarqueacutees danslrsquoespace

Une fois entiegraverement deacuteployeacutee la constellation Galileocomprendra 30 satellites (27 opeacuterationnels et 3 de reacuteserve)posteacutes sur des orbites circulaires agrave 23616 km drsquoaltitude in-clineacutees de 56deg par rapport agrave lrsquoeacutequateur Les signaux Galileoseront fournis jusqursquoagrave une latitude de 75deg nord ce qui cor-respond au Cap Nord

Deux centres de controcircle seront installeacutes en Europe poursuivre le fonctionnement des satellites et geacuterer le systegraveme denavigation Pour eacuteviter la deacuterive des 2 horloges embarqueacuteescelles-ci seront synchroniseacutees reacuteguliegraverement avec des horlo-ges au ceacutesium dans les centres de controcircle horloges drsquouneplus grande stabiliteacute agrave long terme que les horloges embar-queacutees

Conclusion

Avec Galileo lrsquoEurope fait un pas deacutecisif politique tech-nique et aussi industriel En effet les retombeacutees commercia-les seront tregraves importantes un grand nombre de services lieacutesau positionnement vont pouvoir se deacutevelopper que ce soitau niveau des secours de la surveillance climatique des trans-ports et la possibiliteacute de combiner Galileo avec les teacuteleacutepho-nes portables va permettre lrsquoeacuteclosion de nombreux services agraveforte valeur ajouteacutee

Pour en savoir plus

les bases du GPS expliqueacutees dans le Flash informatique51998 httpsicepflchpublicationsFI98fi-5-985-98-page1html

le site de lrsquoESA httpwwwesaint la page de lrsquoESA sur le projet Galileo httpwwwesaint

exportesaCPESAW2HF18ZC_France_0html la page Galileo de lrsquoUnion Europeacuteenne httpwww

europaeuintcommenergy_transportengal_enhtml le site de Temex Neuchacirctel Time SA httpwwwtemexch lire aussi lrsquoicircle du jour drsquoavant de Umberto Eco pour

retrouver les difficulteacutes rencontreacutees par les marins duXVIIegraveme pour mesurer le temps et donc connaicirctre lalongitude

Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

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Libre comme lrsquoair

Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles

dans les solutionseLearning

de purs gadgetshellippas si sucircr

YassineRekikepflch

Faculteacute informatique et communications

FredericGeoffroyepflch

ChristineVanoirbeekepflch

Groupe de recherche MEDIA

EPFL

e terme eLearning est devenu usuel pour deacutesignerlrsquoensemble des approches techniques et outils visant lrsquointeacute-gration des moyens informatiques dans le processus drsquoap-prentissage et de formation Depuis plusieurs anneacutees legroupe de recherche MEDIA (Faculteacute IampC) en a fait unterrain drsquoinvestigation privileacutegieacute pour lrsquoapplication des nou-velles meacutethodes issues de lrsquoingeacutenierie des documents en par-ticulier lrsquousage de la technologie XML Il est agrave ce titre im-pliqueacute dans de nombreux projets impleacutementant des solu-tions eLearning actuellement utiliseacutees dans plusieurs insti-tutions pour la formation des ingeacutenieurs

Lrsquoun des principaux objectifs viseacutes par le eLearning esttregraves clairement la conception et lrsquoexpeacuterimentation de solu-tions srsquoadaptant aux nouvelles situations drsquoapprentissage quela technologie geacutenegravere Cette exigence se traduit par la neacuteces-siteacute de fournir des solutions flexibles qui srsquoadaptent aux pro-fils varieacutes des apprenants incluant notamment la mobiliteacute geacuteographique les solutions eLearning per-

mettent un accegraves distant aux ressources elles ne limitentplus lrsquoapprenant agrave la contrainte de preacutesence dans une

salle de cours ou dans un labora-toire drsquoexpeacuterimentation la gestion du temps la dispo-nibiliteacute des resssources et lesmoyens de communication per-mettent agrave tout un chacun drsquoorga-niser son emploi du temps en fonc-tion de ses contraintes lrsquoautonomie les nouvellestechnologies autorisent les appre-nants agrave avancer agrave leur proprerythme et les incitent agrave se prendreen charge

Lrsquoune des questions qui se po-sent est la suivante les assistants di-gitaux mobiles (PDA) ont-ils un rocircleagrave jouer dans cette optique de forma-tion flexible

Avant de reacutepondre agrave cette ques-tion nous reacutesumons tregraves briegraveve-ment les avantages des PDA ainsique leurs limitations Il est clair quele PDA est facilement transportableet est tregraves adapteacute aux utilisateursmobiles (eacutetudiants prenant freacute-quemment le train ingeacutenieursvoyageant de maniegravere reacuteguliegravere)Dans ce sens lrsquoutilisation des PDAcomme un support drsquoapprentis-

sage contribue agrave augmenter laflexibiliteacute geacuteographique et

temporelle des apprenantsDrsquoun autre cocircteacute les

PDA preacutesentent (dumoins pour lrsquoinstant)

de seacutevegraveres limitationsqui sont lieacutees agrave la taille

restreinte de leur meacute-moire leur faible capaciteacute

de stockage la taille reacuteduitede leurs eacutecrans lrsquoabsence de couleur pour certains drsquoentreeux et bien sucircr lrsquoeacuteventuelle absence de possibiliteacute de se con-necter agrave un reacuteseau

Ainsi lrsquoutilisation actuelle de PDA dans le cadre dueLearning doit-elle selon nous se precircter agrave un travail quinrsquoexige pas de connexion en temps reacuteel (possibiliteacute de syn-chronisation eacuteventuelle par la suite) geacuteneacuteralement de courtedureacutee (typiquement quelques minutes) et dans des condi-tions qui ne requiegraverent pas une concentration maximale dela part de lrsquoutilisateur (dans un train par exemple)

Convaincus des apports de lrsquoinformatique mobile au ni-veau de la flexibilisation de lrsquoapprentissage mais conscientsdes limites actuelles nos efforts en termes drsquoexpeacuterimenta-tion portent sur des sceacutenarios drsquoutilisation qui apportent unevaleur ajouteacutee agrave des situations speacutecifiques srsquoaccommodantdes contraintes eacutevoqueacutees

Un exemple illustratif de cette approche est le domainede lrsquoauto-eacutevaluation via des questionnaires agrave choix multiples(QCM)

Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

Theacuteregravese et Dame Thyre

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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SMS

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr

QuizReader pour PDA

Dans le cadre du projet Classroom 2000 (httpwwwclassroom2000ch) nous avons deacuteveloppeacute un outil baseacute surXML pour la creacuteation la restitution et le remplissage deQCM Un tel outil permet agrave un professeur de creacuteer un lotde questions agrave choix multiples de les classer de les relier ausupport de cours et de geacuteneacuterer des questionnaires agrave thegravemesDu coteacute de lrsquoapprenant il permet de choisir un question-naire agrave reacutealiser de reacutepondre aux questions en indiquant sonniveau de confiance drsquoavoir une eacutevaluation de ses reacuteponseset srsquoil le souhaite des explications et renvois vers le supportde cours en cas drsquoerreur

Pour reacutealiser la version PDA plusieurs critegraveres ont eacuteteacuteconsideacutereacutes les plus importants eacutetant la faciliteacute drsquoeacutechange dedonneacutees entre la version classique et celle sur PDA la seacutelec-tion des fonctions pertinentes agrave offrir sur PDA lrsquoadaptationde lrsquointerface aux eacutecrans de taille reacuteduite et enfin laportabiliteacute entre diffeacuterents systegravemes drsquoexploitation (surtoutPalmOS et WinCE)

Concernant lrsquoeacutechange des donneacutees lrsquoexistence au formatXML des informations a constitueacute un gain de temps appreacute-ciable pour la geacuteneacuteration des questionnaires accessibles surPDA Les formats requis sur le Web ou sur PDA srsquoobtien-nent par simple transformation des structures XML Deuxmodes drsquoutilisation sont proposeacutes agrave lrsquoutilisateur le mode clas-sique (figure 1) et le mode examen (figure 2) qui imposeune limitation de temps pour fournir les reacuteponses (visant agravesimuler les conditions drsquoun examen)

Les fonctions pertinentes qursquoil nous a sembleacute opportun dereacutealiser sur le PDA excluent le systegraveme de production desquestions lui-mecircme un tel outil auteur requiert un confortdrsquoutilisation que le PDA ne peut offrir Dans le mecircme ordredrsquoideacutees les liens sur des eacuteleacutements de contenus peacutedagogiquesdisponibles sur Internet ne sont actuellement pas impleacutemen-teacutes le mode connecteacute eacutetant encore tregraves peu utiliseacute et pasforceacutement disponible sur tous les PDA

Pour ce qui concerne lrsquoadaptation de lrsquointerface agrave la taillereacuteduite des eacutecrans nous avons repenseacute lrsquoaffichage des ques-tionnaires en passant drsquoun questionnaire preacutesentant plusieursquestions par page sur le Web agrave lrsquoaffichage drsquoune seule ques-tion par page sur PDA Nous avons eacutegalement reacuteduit au

minimum lrsquoespacereacuteserveacute agrave la barredrsquooutil en adoptantun sceacutenario drsquoutilisa-tion plus rigide etsysteacutematique (parexemple le deacutefile-ment seacutequentiel desquestions)

Enfin nousavons consideacutereacute lesproblegravemes drsquoincompa-tibiliteacute entre les deuxsystegravemes PalmOS etWinCE qui se parta-

gent le gros du marcheacute Pour offrir une solutionportable lrsquoutilisation de Java srsquoest imposeacutee avecde multiples choix de plates-formes Java possibles(Sun J2ME Sun Personnal Java Waba SuperWabaEWE) Le choix srsquoest porteacute sur Waba (httpwwwwabasoftcom) car elle est selon nous agravelrsquoheure actuelle la plate-forme la plus adapteacutee pourla creacuteation drsquoapplications garantissant une grandecompatibiliteacute Palm et PocketP

Conclusion

Lrsquoutilisation des PDA dans le cadre drsquoune solu-tion eLearning globale nous paraicirct digne drsquointeacuterecirctdans lrsquooptique de contribuer agrave la flexibilisation duprocessus drsquoapprentissage mecircme si certaines con-

traintes dues agrave la technologie de ces outils et agrave leur mode drsquouti-lisation speacutecifique limitent encore le champ drsquoapplication

Dans le cas de lrsquooutil de reacutealisation de QCM et afin degarantir une grande portabiliteacute le choix de Java et de XMLpour le deacuteveloppement des diffeacuterentes versions (Web PalmPocketPC) srsquoest aveacutereacute judicieux Ceci ne doit cependant pasnous faire perdre de vue lrsquoheacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des diffeacuterents appa-reils du marcheacute qui neacutecessitent certaines adaptations drsquounsystegraveme agrave un autre

Les choix technologiques effectueacutes ont neacuteanmoins per-mis drsquoarriver en un temps reacuteduit agrave une version exploitablesur les principaux PDA du marcheacute Il faudra maintenant untest en conditions reacuteelles drsquoenseignement (preacutevu au semestredrsquohiver 2002-2003 httpemersionepflch) pour eacutevaluer srsquoily a un apport peacutedagogique reacuteel ou srsquoil srsquoagit drsquoun gadget deplus

figure 2

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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

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RNC

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Note de la reacutedaction

Nous sommes heureux de vous preacutesenter le laureacuteat duprix de la meilleure nouvelle 2002 Eric Ecoffey qui areccedilu un chegraveque de mille francs offert cette anneacutee parGeneration Notebook Lausanne

Deux autres nouvelles ont eacuteteacute retenues par le jury ilsrsquoagit de La Tunique magique de Franccedilois Guichon EPFL -

Constructions et exploitation du patrimoine immobi-lier

Ligne de deacuteviance de Ceacutedric Reinhardt eacutetudiant agravelrsquoeacutecole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de FribourgVous pourrez les deacutecouvrir sur le Web agrave lrsquoadresse

sicepflchpublicationsFI02fi-sp-2

Theacuteregravese et

Dame Thyre

Informatique et T eacuteleacutematiquenaturel architectural et construitEPFL - Faculteacute de lenvironnementEricEcoffeye pflch

Pour la petite histoire les pre-miegraveres lignes qui devaient impeacute-rativement commencer la nouvellenous ont eacuteteacute inspireacutees par lrsquohistoirede BlueTooth laquoLe roi Gorm reacute-gnait sur la province du Danemarkappeleacutee le Juumltland En lrsquoan 908 safemme Thyre donna naissance agrave unfils Le petit Harald appris tregravesjeune agrave respecter les traditions fa-miliales que procircnait la socieacuteteacute Vi-king et agrave preacuteserver le royaume desenvahisseurs La majoriteacute de la peu-plade scandinave agrave lrsquoeacutepoque drsquoHa-rald eacutetait composeacutee de fermiers Ilsvivaient dans des camps ougrave ils gar-daient le beacutetail et les chevaux neacute-cessaires afin de cultiver les champsCes communauteacutes eacutetaient geacutereacutees parde grands chefs qui creacuteegraverent desempires et augmentegraverent leurs pos-sessions terrestres et le nombre deleurs sujets La communauteacute la pluspauvre et la plus faible des vikingseacutetait repreacutesenteacutee par les esclavesCrsquoest dans cette socieacuteteacute que le jeuneHarald plus tard appeleacute HaraldBlatand (BlueTooth) a grandi cesurnom vient probablement dedeux vieux mots danois bla signi-fiant peau sombre et tan signifiantgrand homme une autre traduc-tion de Blatand est BlueTooth Ilreacuteussit en son temps lrsquoexploit drsquouni-fier le Danemark et la Norvegravegeroyaumes vikings agrave lrsquoheure ougrave lrsquoEu-rope eacutetait diviseacutee tant par des que-relles de religions que de territoi-res Le symbole de la technologieBlueTooth est une rune vikingraquo

Et maintenant place agrave la nouvelle qui a fait cette anneacuteelrsquounanimiteacute du jury

laquoLe dixiegraveme siegravecle avait dix ans Gorm reacutegnait sur leJuumlrtland Il avait de Dame Thyre un fils Harald La paix nereacutegnait pas dans cette contreacutee scandinave ougrave chaque commu-nauteacute recircvait de conqueacuterir sa voisine Dame Thyre de naturepeureuse craignait pour la vie de son fils de deux ans qursquoellesentait menaceacute de mille dangers degraves qursquoil srsquoeacuteloignait avec les en-fants des fermiers drsquoalentour Un matin de mai pour le garderagrave porteacutee de vuehellip raquo

Elle jeta un rapide coup drsquoœil par-dessus son eacutepauleLrsquoeacutecole reposait accableacutee par la chaleur estivale Les couloirsvides ne reacutesonnaient plus que du bruit de quelques pas per-dus les bureaux deacuteserteacutes srsquoeacutetaient assoupis une odeur devacances flottait et elle srsquoennuyait Elle retourna agrave lrsquoeacutecran etcliqua sur la flegraveche du deacuterouleur de texte curieuse de con-naicirctre la suite de lrsquohistoire Une question lui reacutepondit

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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

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GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

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IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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laquoVous ecirctes agrave preacutesent Dame Thyre Comment proteacutege-riez-vous votre fils de la menace qui le guette raquo

Crsquoeacutetait son premier jeu de rocircle online Celui-ci eacutetait pro-poseacute sur le site de la compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elleeacutetait abonneacutee Elle reacutefleacutechit en jouant nerveusement de lasouris Le pointeur batifolait parmi les lettres rouges qui cou-raient sur lrsquoeacutecran En arriegravere-plan rocircdait la silhouette drsquounmanoir moyenacircgeux poseacute sur une colline toute de vert vecirc-tue Un visage flottait dans le ciel nuageux celui du person-nage qursquoelle avait choisi drsquoecirctre Dame Thyre dont les yeuxbruns plongeaient dans les siens comme agrave lrsquoaffucirct drsquoun brinde conversation

laquoQuel danger menace votre fils chegravere Dame Thyre raquosrsquoentendit-elle lui demander agrave voix haute

Un autre enfant se profilait agrave lrsquohorizon de ses penseacuteesSon propre fils Harry Elle lrsquoavait appeleacute ainsi agrave cause delrsquohistoire drsquoHarry Potter qursquoelle avait tant aimeacutee Elle songeaagrave la solution adopteacutee pour assurer sa surveillance durant lesdeux heures qursquoil passait seul le lundi apregraves-midi La webcamLe troisiegraveme œil de maman lui avait-elle souffleacute agrave lrsquooreillela lunette magique qui lui permettait de le voir ougrave qursquoellefucirct Une faccedilon comme une autre de lui passer un fil agrave lapatte Un fil eacutelectronique A lrsquoeacutepoque de Dame Thyre celaaurait eacuteteacute impossible Mais un fil tout courthellip Ses doigtsheacutesitegraverent un instant au-dessus du clavier avant de se posersur les touches pour y composer sa solution au problegraveme

laquoDame Thyre passa un fil autour de la cheville de sonfils un fil fin mais solide dont la longueur correspondait aurayon de son champ de vision Elle attacha lrsquoautre extreacutemiteacuteagrave lrsquoun des anneaux fixeacute au mur exteacuterieur Elle pouvait ainsivaquer agrave ses occupations tout en ayant lrsquoenfant agrave porteacutee devueraquo

La souris couina et le message fut envoyeacute Il faisait chaudet le sommeil la gagnait Ses penseacutees srsquoeffilochaient Elle sedemanda comment le serveur geacuterait les reacuteponses personnali-seacutees de chacun des participants Si elle avait choisi drsquoecirctreHarald peut-ecirctre aurait-elle ducirc chercher le moyen drsquoeacutechap-per agrave la surveillance de sa megravere En coupant le fil Ou en

deacutebranchant la webcam Impossible pour un enfant de deuxans Mais la faire tomber Elle imagina la cameacutera basculerentendit le bruit de sa chute et se redressa brusquement sursa chaise le cœur battant reacuteveilleacutee par le vacarme de sonpropre recircve Harry dormait-il vraiment Ses yeux croisegraverentle regard tourmenteacute de Dame Thyre dans lequel il lui sem-bla lire la mecircme interrogation Elle ouvrit alors une nouvellefenecirctre et composa lrsquoadresse de lrsquoordinateur familial Uneminute trop longue srsquoeacutecoula au bout de laquelle seul unmessage drsquoerreur srsquoafficha The connection was refused whenattempting to contact 16216962140 Sur le dos de la sou-ris ses doigts tremblaient Elle tenta de se rassurer La lignedevait ecirctre encombreacutee Mais agrave sa seconde tentative sa mainaffoleacutee seacutelectionna lrsquoadresse des teacuteleacutecoms au lieu de la sienne

Le visage fantomatique de Dame Thyre envahit agrave nouveaulrsquoeacutecran au bas duquel courait la suite de lrsquohistoire

laquoVotre solution est accepteacutee Dame Thyre a donc noueacuteun fil autour de la cheville de son fils et rassureacutee lrsquoa envoyeacutejouer A ce moment lrsquointendant vint requeacuterir ses conseilspour la preacuteparation du repas du soir Ce ne serait pas longDame Thyre le suivit dans la cour du chacircteauraquo

La porte derriegravere elle srsquoouvrit et le directeur de lrsquoeacutecoleapparut dans lrsquoencadrement Elle sursauta Il lui avait ditprendre congeacute cet apregraves-midi

laquoTheacuteregravese pourrais-je vous dicter une courte lettre mainte-nant Ce ne sera pas long Vous regarderez vos photos devacances plus tardraquo

Elle eacuteteignit preacutecipitamment lrsquoeacutecran mais il avait ducirc voirlrsquoimage surtout ce visage aussi pacircle que le sien prit son blocet le suivit dans son bureau

Lorsqursquoelle ralluma son poste vingt minutes plus tardles lettres rouges drsquoune nouvelle question dansaient surlrsquoeacutecran

laquoDame Thyre revint un moment apregraves et chercha sonfils du regard En vain Elle ne le voyait nulle part Lrsquoinquieacute-tude la gagna Il lui eacutetait difficile de quitter le chacircteau Qursquoal-lait-elle faire raquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

Eric Ecoffey et Adrien Buumlrki (laureacuteat 2001) fecirctant ensemble le prix 2002

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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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SMS

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VPN80211

WIFI

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GPS

UMTS WML

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

Buser M (2001) Travail agrave distance travail mobile et leursimpacts territoriaux In L Vodoz ( 2001) laquoNTIC et ter-ritoiresraquo CEAT Lausanne PPUR

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Theacuteregravese ferma la fenecirctre sans envoyer de reacuteponse cliquapour en ouvrir grand une autre et seacutelectionna son adressesans se tromper cette fois-ci Il lui fallait chasser la paniqueqursquoelle sentait couler en elle voir son fils endormi un ins-tant seulement Sur lrsquoeacutecran un petit sablier distillait les se-condes de son attente inquiegravete Enfin lrsquoordinateur toussotaet cracha le message drsquoerreur qui proclamait nrsquoavoir tou-jours pas pu atteindre lrsquoadresse deacutesireacutee

Ce fut comme un serpent glacial qui se glissait le long desa colonne Qursquoallait-elle faire Il lui eacutetait difficile de quitterson bureau Elle heacutesita un instant puis se deacutecida Tant pisElle preacutetexterait un malaise ce qui nrsquoeacutetait pas complegravetementfaux drsquoailleurs Elle allait partir Tout de suite Apregraves avoirrassembleacute ses affaires et griffonneacute une note agrave lrsquoattention dudirecteur elle ferma les documents sur lesquels elle travaillaitet fit taire le message drsquoerreur Son attention fut alors attireacuteepar la fenecirctre du jeu La question avait disparu bien qursquoellenrsquoy ait pas reacutepondu et la suite de lrsquohistoire srsquoaffichait

laquoLrsquoangoisse de Dame Thyre eacutetait telle qursquoelle avait deacutecideacutede partir elle-mecircme agrave la recherche de son fils Elle laissa quel-ques instructions agrave lrsquointendant et partit en courantraquo

Quel jeu stupide Elle eacuteteignit son poste et partit en cou-rant

Assise sur un strapontin agrave la housse laceacutereacutee Theacuteregravese eacutecou-tait le haut-parleur eacutegrener le chapelet des arrecircts Au troi-siegraveme son teacuteleacutephone portable sonna Un SMS Le texte eacutetaitbref

laquoBonjour Dame Thyre Ici Thor le Seigneur des Terresdrsquoen Haut Vous cherchez votre fils Moi aussi Il vaudraitmieux pour vous que vous le trouviez avant moihellipraquo

Les battements de son cœur affoleacute reacutesonnaient agrave sesoreilles Drsquoougrave provenait ce message Son esprit essaya drsquoeacutecha-fauder une explication logique Elle avait joueacute sur le site dela compagnie de teacuteleacutecoms agrave laquelle elle eacutetait abonneacutee Celle-ci disposait donc de son numeacutero de portable Et lrsquoavait com-muniqueacute agrave un joueur qui avait endosseacute le rocircle de ce ThorOui crsquoeacutetait lrsquoexplication certainement Elle composa rapi-dement sa reacuteponse

laquoJe ne joue plusraquoA ce moment le haut-parleur annonccedila le nom de la sta-

tion agrave laquelle elle devait descendre Theacuteregravese deacutevala la ruejusqursquoagrave son immeuble gravit quatre agrave quatre les escaliers jus-qursquoagrave la porte de son appartement engagea la cleacute dans la ser-rure drsquoune main balbutiante se rua dans la chambre de sonfils et constata que celle-ci eacutetait vide Affoleacutee elle se jeta surle lit encore plein de la tieacutedeur du petit corps souleva lrsquoeacutedre-don appela laquoHarry Harry ougrave es-tu raquo et srsquoagenouilla pourregarder sous le sommier En se relevant elle croisa le regardeacuteteint de la webcam Elle ne fonctionnait plus Le fil a eacuteteacutecoupeacute songea Theacuteregravese avec une ironie amegravere et elle courutdans sa propre chambre agrave coucher espeacuterant que peut-ecirctreson fils srsquoy eacutetait dissimuleacute

La premiegravere chose qursquoelle vit en entrant dans la piegravece cefut son visage Livide Toujours le mecircme Et des yeux sipareils aux siens qui la regardaient Dame Thyre eacutetait deacutejagravelagrave sur lrsquoeacutecran de son ordinateur Theacuteregravese srsquoapprocha La suitedu jeu srsquoaffichait au bas de la page

laquoAffoleacutee Dame Thyre srsquoeacutetait lanceacutee agrave la recherche de sonfils Depuis le mur drsquoenceinte elle avait suivi le fil courantet treacutebuchant jusqursquoagrave un massif de blocs rebondis Le fildormait lagrave loveacute au soleil Il avait eacuteteacute coupeacute De traces de son

fils aucune Dame Thyre battit les grandes herbes regardaderriegravere chaque rocher appela laquoHarald Harald ougrave te ca-ches-tu raquo et se laissa choir au sol Thor certainement lrsquoavaitenleveacute Thor le Seigneur des Terres drsquoen Haut Il convoitaitlrsquoOst du Juumltland et avait plusieurs fois menaceacute de srsquoen pren-dre agrave lrsquoenfant de Gorm pour lrsquoutiliser comme monnaiedrsquoeacutechange Si Thor nrsquoobtenait pas ce qursquoil voulait il tueraitHaraldraquo

Theacuteregravese lisait et se disait qursquoelle devenait folle Folle Sesongles labouraient les paumes de ses mains Thor eacutetait lesignataire du SMS Crsquoeacutetait impossible Elle voulut hurler semordit les legravevres Qursquoallait-elle faire Ougrave eacutetait Harry Elleferma les yeux un instant pour reacutefleacutechir les rouvrit et vitavec horreur que ces mecircmes questions srsquoinscrivaient agrave preacute-sent sur lrsquoeacutecran

laquoQue va faire Dame Thyre Ougrave peut ecirctre Harald raquoTheacuteregravese et Dame Thyre eacutechangegraverent un regard La folie

la guettait Les guettait Elle heacutesita Sur ses legravevres il y avait legoucirct saleacute des larmes et blotties entre ses cuisses deux mainspoisseuses de transpiration Peut-ecirctre Peut-ecirctre avait-elleperdu la raison Mais peut-ecirctre aussi eacutetait-ce le seul moyende retrouver Harry Alors tregraves lentement elle composa sareacuteponse suivant le fil drsquoun espoir absurde

laquoPeut-ecirctre Harald avait-il eacutechappeacute agrave ses ravisseurs Ne seserait-il pas dissimuleacute les voyant arriver Peut-ecirctre ne pou-vait-il entendre les appels de sa megravere drsquoougrave il se trouvaitraquo

Elle nrsquoeacutecrivit rien de plus nrsquoayant aucune ideacutee de lrsquoen-droit ougrave lrsquoenfant aurait pu se cacher et envoya le messageLa reacuteponse vint immeacutediatement Trop rapidement songeaTheacuteregravese

laquoLa nuit tombait Elfes et farfadets allaient pointer leursnez hors des grottes qursquoils habitaient Les grottes Dame Thyresongea aux histoires conteacutees agrave son fils Quiconque srsquoy abri-tait devenait invisible Comme les creacuteatures magiques Srsquoilavait voulu se cacher crsquoest certainement dans les grottes queHarald serait alleacuteraquo

Theacuteregravese lisait agrave voix haute Les elfes Elle srsquoen souvenaitmaintenant Elle les avait inventeacutes pour Harry avec drsquoautresecirctres fantastiques leur imaginant mille aventures nocturnesau terme desquelles ils srsquoinstallaient dans lrsquoarmoire du bal-con ougrave ils vivaient la journeacutee invisibles aux yeux des hu-mains Se pourrait-il que Harry srsquoy soit reacutefugieacute Il nrsquoy avaitaucune raison agrave cela mais la raison nrsquoavait pas vraiment euson mot agrave dire jusqursquoagrave preacutesent Elle se preacutecipita sur le bal-con La porte de lrsquoarmoire eacutetait entrebacircilleacutee et elle lrsquoouvritdoucement Harry eacutetait lagrave blotti dans les pulls de laineTheacuteregravese sentit le poids de sa peur rouler agrave ses pieds et de-manda agrave son fils ce qursquoil faisait lagrave Il ne reacutepondit pas luilanccedila un regard effrayeacute agrippa la main qursquoelle lui tendait etla suivit docilement dans lrsquoappartement sans mot dire Alorsqursquoils traversaient la chambre elle remarqua sur lrsquoeacutecran lapage drsquoaccueil des teacuteleacutecoms Dame Thyre eacutetait partie Sonnatel sonna agrave ce moment-lagrave Sans lacirccher son fils Theacuteregravesesrsquoempara de lrsquoappareil A lrsquoautre bout du fil une voix grave lafeacutelicitait

laquoBravo Dame Thyre Ici Thor Seigneur des Terres drsquoenHaut Vous avez gagneacute Vous avez retrouveacute votre fils Vousremportez donc cette partie Ferez-vous mieux la prochainefois Nous verrons Drsquoici lagrave veillez bien sur votre fils Etsurtout nrsquooubliez pas de renouveler votre abonnementInternetraquo

Theacuteregravese et Dame Thyre

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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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Qvortrup L (1998) Development of Telework inDenmark- Ideological and organisational BackgroundDeterminants In WORC Proceedings of the second In-ternational Workshop Amsterdam

Toffler A (1981) La troisiegraveme vague Paris Denoeumll

10 Kaufmann 1998

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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NicolaTomatisepflch RalphPiguetepflch amp Team Robotics

EPFLFaculteacute des sciences et techniques de lingeacutenieur Laboratoire de systegravemes autonomes 1

Ordinateurs agrave Roulettesou lEtat de lArt de la

Robotique Mobile

Robotics lrsquoExposition

Qui nrsquoa jamais entendu parler de Robotics Mais ouiRobotics lrsquoexposition qui dans le cadre drsquoExpo02 donnelrsquooccasion aux visiteurs drsquointeragir avec des robots qui ser-vent de guides Cette exposition fait partie de la theacutematiquenature et artifice de lrsquoArteplage de Neuchacirctel Le message-cleacutereacuteside dans le rapprochement entre les robots et les humainsqui est tangible avec les thegravemes robotique industrielle ro-botique personnelle et robotique cyborg preacutesenteacutee agrave traversRobotics

Point fort de lrsquoexposition les quelque dix robots vont agravela rencontre des visiteurs et les invitent agrave les suivre Bou-geant chantant clignotant grimaccedilant ces eacutetranges machi-nes donnent des explications sur lrsquoexposition en franccedilais al-

lemand italien ou anglais Baptiseacutes RoboX les guides deRobotics ont eacuteteacute deacuteveloppeacutes par le Laboratoire de SystegravemesAutonomes de lrsquoEPFL et produits par la start-up BlueBoticsSA Ils connaissent preacuteciseacutement leur position agrave chaque ins-tant ils eacutevitent les obstacles renseignent les visiteursinteragissent avec eux en les suivant des yeux et en utilisantdes expressions de leur visage et permettent aux visiteurs dereacutepondre agrave leurs questions gracircce agrave leurs boutons lumineux

RoboX lrsquoOrdinateur Mobile

RoboX a un systegraveme de controcircle complexe comprenantune carte Intel Pentium III agrave 700 MHz une carte MotorolaPowerPC 750 agrave 400 MHz et un microcontrocircleur PIC agrave

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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8023100 Mbps

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8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

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Radio-NES IP-NES

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
Page 20: ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE LAUSANNEomar.aboukhaled.home.hefr.ch/appendices/fi-sp-2.pdf · B FI SPECIAL ETE 2002 – informatique mobile – page 2 l u et o o t h S M S H SC S

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20 MHz Il est complegravetement autonome dans ses fonctionsde navigation et drsquointeraction Une connexion wireless avecun PC de supervision est utiliseacutee pour visualiser son eacutetatdepuis lrsquoexteacuterieur

SupervisorDesktop

PC

IntelPIII

700MHz

MotorolaPPC750400MHz

MicrochipPIC

20Mhz

InteractionHardware

NavigationHardware

HTTPwireless

Robot

HTTP

WatchdogBumpers

Security action

Le processeur Intel est chargeacute du controcircle de lrsquointerac-tion Au cœur de ce systegraveme il y a le controcircleur de sceacutenarioqui gegravere tous les composants du robot en permettant de creacuteerdes seacutequences complexes Dans le cadre de Robotics ellesaboutissent agrave la tacircche de robot guide drsquoexposition Ces com-posants sont la deacutetection de personnes (preacutesence et mouvement) agrave

lrsquoaide de deux scanners laser le mouvement du robot gracircce agrave lrsquointerface avec le

PowerPC le controcircle de la parole en quatre langues la deacutetection de reacuteponses avec les boutons lrsquoaffichage drsquoicocircnes dans lrsquoœil droit la deacutetection de visage avec une cameacutera couleur dans lrsquoœil

gauche le suivi de visage agrave lrsquoaide du controcircleur de mouvement

des yeux qui permet aussi drsquoafficher des expressions

La partie navigation est confieacutee au PowerPC lequel uti-lise le systegraveme drsquoexploitation temps reacuteel XO2 (hard real-time deadline driven) Ce dernier srsquooccupe drsquoune part degarantir que le robot eacutevite drsquoune faccedilon active les obstaclesqui lrsquoentourent et drsquoautre part de toujours savoir ougrave il setrouve dans lrsquoenvironnement Vu lrsquoimportance de ces deuxtacircches du point de vue de la seacutecuriteacute (eacuteviter collisions et ac-cidents en geacuteneacuteral) le PowerPC garantit gracircce agrave deswatchdogs que chacune des tacircches critiques qursquoil exeacutecuteest toujours active Cela est fait par une tacircche de seacutecuriteacute(security controller) qui envoie aussi un signal vers le proces-seur PIC pour qursquoil soit lui-mecircme toujours superviseacute parquelqursquoun Le PIC ne se charge pas seulement de garantirque le PowerPC est toujours en fonction mais en plus ilcontrocircle que les plaques tactiles (bumpers) sont toujoursprises en charge par le PowerPC et que la vitesse limite nrsquoestjamais deacutepasseacutee Si le PIC deacutetecte un problegraveme il stoppeinstantaneacutement le robot et le met en eacutetat drsquoalarme (alarmesonore et visuelle)

Arteplage de Neuchacirctel le reacuteseau

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

FaceTracking

EyesController

PII - Windows 2000

LEDMatric

ButtonsController

SpeechInOut

PowerPCInterface

PeopleDetection

ScenarioController

SecurityController

BumpersDriverOdometryLaser

DriverCameraDriver

PCInterface

ObstacleAvoidance

GlobalPlanner

PowerPC 750 - XO2

SpeedControllerLocalization

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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

8023100 Mbps

8023100 Mbps

8021115 Mbps

ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

IPNode

GW

GW

AP

AP

Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

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ServerSamba

TCPIP

Personal robot 1

Robot top

Robot base

Infrastructuremanager

Data logger

ClientHTTP

ServerXML

Text

Supervisor 1

80211gt 1Mbps

80211gt 1Mbps

Feedback screens

VGA

Encoded raw data

802310 Mbps

HTTP Client

Structure du systegraveme informatique de Robotics

Interface de supervision drsquoun RoboX

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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

LrsquoEIA-FR joue le mobile

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

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GW

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Applications

ApplicationsNode

B

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

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Libre comme lrsquoair

Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Mecircme si les robots sont entiegraverement autonomes dansleurs fonctionnaliteacutes ils sont relieacutes agrave un reacuteseau pour permet-tre de visualiser leurs eacutetats sauvegarder leurs donneacutees pourdes eacutetudes off-line pour qursquoils puissent interagir avec lrsquoenvi-ronnement (allumer des lumiegraveres deacutemarrer des deacutemonstra-tions) et pour qursquoils sachent quelle visite nrsquoest pas deacutejagrave occu-peacutee par un autre robot

Vu lrsquoimportance drsquoune telle communication et vu queles robots bougent le frequency hopping (IEEE 80211) a eacuteteacutechoisi mecircme srsquoil ne permet qursquoune bande passante maximalede 3 Mbps par robot et de 15 Mbps au total Le IEEE80211b aurait permis une bande passante jusqursquoagrave 11 Mbpspar robot mais le risque de perte de connexion combineacute agrave lalenteur de connexion eacutetait trop handicapant

Comme expliqueacute plus haut un robot a deux cartes pro-cesseur Cela demande une double connexion sans fil LeStation Adapter SA-40 (PRO11 series) de BreezeCom a eacuteteacutechoisi car il permet jusqursquoagrave quatre connexions sur le mecircmeeacuteleacutement Pour garantir une couverture optimale ainsi qursquounebande passante maximale six Access Point (BreezeComAP-10) sont reacutepartis dans la zone de travail des robots Avecune bande passante garantie de 3 Mbps chacun ils couvrenttoute la plage de freacutequence ce qui permet drsquoatteindre le maxi-mum total de 15 Mbps En reacutealiteacute cinq auraient eacuteteacute suffi-sants mais le sixiegraveme garantit une redondance

Comme on peut le voir dans le scheacutema dela page preacuteceacute-dente le systegraveme installeacute agrave Neuchacirctel est relativement com-plexe Il comprend les dix robots les dix superviseurs un sys-tegraveme domotique le data logger et trois eacutecrans suppleacutementairesqui permettent aux visiteurs de voir ce que nous controcirclons

Les superviseurs reccediloivent les donneacutees du PC et duPowerPC des robots par liaison sans fil en utilisant le proto-cole HTTP Cela permet de visualiser lrsquoimage de la cameacutera

de lrsquoœil gauche lrsquoimage affichant les donneacutees de la localisa-tion et lrsquoeacutevitement drsquoobstacles la position du robot dans sonenvironnement et toutes les donneacutees drsquoeacutetat des composantssoftware

La mecircme liaison sans fil permet aux robots drsquoallumer deslumiegraveres controcircler les autres robots (Alice) et interagir avecun projecteur videacuteo via TCPIP et ce gracircce au systegraveme do-motique DOMOS (Infrastructure manager) Le data logger(Oracle DB) srsquoactive automatiquement la nuit pour sauve-garder toutes les informations provenant des robots Cesderniegraveres sont stockeacutees pendant la journeacutee sur les supervi-seurs en format XML

Et en plus ccedila marche

Agrave mi-juillet apregraves 60 jours de travail les robots ont guideacutedans lrsquoexposition de Neuchacirctel plus de 250rsquo000 visiteurs Ilsont travailleacute pour un total de 4rsquo900 heures bougeacute pendant3rsquo400 heures et parcouru au total 1150 km Au rythme de600 MB par robot et par jour le reacuteseau a deacutejagrave fait transiterplus de 280 GB entre les robots et le data logger en passantpar les superviseurs et leurs interfaces

Avec ces reacutesultats le projet Robotics est deacutejagrave la reacutefeacuterenceau niveau mondial dans le domaine de la robotique mobileEn effet jamais autant de robots nrsquoont interagi avec autantde personnes pendant une dureacutee si importante

Et ccedila continue jusqursquoau 20 octobre 2002

A voirhttproboticsepflchhttpdmtwwwepflchisraslhttpwwwblueboticscom

Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile

cadavre exquis mis en scegravene par un RoboX

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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

RNC

Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

DVB

Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

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GW

GW

AP

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Applications

ApplicationsNode

B

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

IPNode

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Vivant la vie sans fil

Convergence vers lrsquoutilisateur crsquoest le mot drsquoordre detoute technologie mobile agrave lrsquoheure actuelle Utiliser un teacuteleacute-phone un PDA (Personal Digital Assistant) des bornes agrave hautdeacutebit dans les lieux publics et dans les transports crsquoest le fu-tur proche qui attend les utilisateurs Ce pheacutenomegravene se geacute-neacuteralise notamment gracircce agrave des terminaux de plus en plussophistiqueacutes et de moins en moins chers

Proposer des applications Wireless aujourdrsquohui consisteagrave fournir un dispositif miniature une transmission de don-neacutees adapteacutee agrave la situation et des services inteacuteressants et uti-les Ces services mobiles libegraverent lrsquoutilisateur des contraintesdu reacuteseau et des terminaux en lui assurant un accegraves person-naliseacute indeacutependamment de sa position Cette liberteacute engen-dre deux grands axes de problegravemes les problegravemes lieacutes agrave lrsquoubi-quiteacute du reacuteseau et les problegravemes lieacutes agrave la personnalisation du

OmarAboukhaledeifch

darchitectes de FribourgEcole

dingeacutenieurs et

HoudaChabbieifchPierre

Kuoneneifch

Jean-FredericWageneifch

LEIA-FRjoue le

flux des donneacutees transmis agrave lrsquoutilisateur Crsquoest pour pallierces deux types de probleacutematique et pour capitaliser un sa-voir-faire dans ces domaines que le MISL a eacuteteacute creacuteeacute en 2001agrave lrsquoEcole drsquoingeacutenieurs et drsquoarchitectes de Fribourg (EIA-FR)

MISL vision et mission

Le MISL (Mobile Information System Laboratory) est unlaboratoire de recherche appliqueacutee actif dans deux domai-nes compleacutementaires les teacuteleacutecommunications mobiles et lestechnologies de lrsquoinformation Se dotant drsquoune vision visantagrave forger des tendances futuristes dans le secteur des servicesmobiles et nomades de lrsquoinformation il se propose commeun partenaire privileacutegieacute des PME en leur fournissant sonexpertise son savoir faire dans le domaine et ses activiteacutes deveille technologique

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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Le projet e-coach (MISLTECOST)

Aujourdrsquohui le sport est pratiqueacute agrave tous les niveaux Par-tout autour de nous on rencontre le sportif du dimanchetout comme le sportif professionnel Sans distinction cha-cun deacutesire ameacuteliorer ses performances et observer sa pro-gression Le projet e-coach a pour objectif drsquooffrir agrave toutathlegravete un outil moderne de monitoring de performance per-mettant de suivre le deacuteroulement des entraicircnements effec-tueacutes de comparer les activiteacutes effectueacutees et de recevoir lescommentaires et les conseils drsquoun coach sur les aspects tech-niques lieacutes au sport pratiqueacute

En un mot e-coach deacutesire fournir agrave nrsquoimporte quel pra-tiquant de sport un cyber coach atteignable agrave tout moment etde nrsquoimporte quel endroit Ainsi un athlegravete eacutequipeacute drsquouncardiofreacutequencemegravetre drsquoun systegraveme de positionnement GPSou drsquoun tachymegravetre et drsquoun teacuteleacutephone portable pourra trans-mettre toutes ces informations relatives agrave son entraicircnementau serveur Web et recevoir en retour une visualisation syn-theacutetisant de faccedilon continue les donneacutees relatives agrave son acti-

viteacute sportive Cette visua-lisation peut se faire agravetout moment sur un PCun PDA ou un teacuteleacutephoneportable Le systegraveme deacute-veloppeacute est compatibleJ2EE Il combine unlarge spectre de nouvel-les technologies commeXML SVG pour la vi-sualisation et Bluetoothpour la communicationafin de permettre letransfert des donneacutees en-tre les diffeacuterentes uniteacutes

LrsquoEIA-FR joue le mobile

Le MISL focalise ses activiteacutes de recherche appliqueacutee surlrsquoingeacutenierie de lrsquoinformation et sur le Wireless Web Lrsquoingeacute-nierie de lrsquoinformation traite de la probleacutematique du mana-gement (structuration diffusion et archivages) de lrsquoinfor-mation en se basant sur la famille des standards XML (XSLSMIL WML XHTML VoiceXML SyncML ebXMLSOAP etc) Quant au Wireless Web il se focalise sur les pro-blegravemes drsquoaccegraves lieacutes au type de reacuteseau et aux supports mobiles(GSM GPRS UMTS WLAN BLUETOOTH MIDPVHE PDA EBOOK etc)

Des projets sans fil

Plusieurs projets ont eacuteteacute reacutealiseacutes ou sont en cours de reacutea-lisation dans le cadre des activiteacutes du laboratoire i-athlegraveteen collaboration avec lrsquoHEVs (Valais) Mitech (MISL)i-games (MISL) e-coach en collaboration avec la socieacuteteacuteTECOST etc

Le projet i-games (MISL)

Les reacutesultats du projet i-games ont deacuteboucheacute sur la miseen place drsquoune plate-forme de jeux sous forme de servicesLrsquoimpleacutementation est baseacutee sur un kit de deacuteveloppementdrsquoagent mobile Grasshoper sous Windows CE La plate-forme offre une multitude de services enregistrement ac-cegraves authentification code delivery player management etc

Lrsquoarchitecture globale est composeacutee de trois parties1 la plate-forme i-games avec une base de donneacutees pour

stocker les profils des utilisateurs (user login devicesetc) Le point (A) est une interface unique WebWappour lrsquoauthentification des joueurs

2 lrsquoarchitecture i-games des diffeacuterents accegraves reacuteseau (WLANBluetooth 23G et un modem fixe) Trois interfacesdrsquoaccegraves ont eacuteteacute deacutefinies (points 123)

3 le terminal mobile trois types ont eacuteteacute deacutefinis selon leursperformances leur meacutemoire et leur eacutecranLes reacutesultats des tests de performance concernant la plate-

forme lrsquoaccegraves aux diffeacuterents reacuteseaux et le taux de transfertont mis en eacutevidence les diffeacuterents points agrave ameacuteliorer dans ledomaine des agents mobiles des accegraves aux reacuteseaux afin drsquoof-frir des services de qualiteacute aux utilisateurs

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

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Radio-NES IP-NES

Cells

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
Page 25: ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE LAUSANNEomar.aboukhaled.home.hefr.ch/appendices/fi-sp-2.pdf · B FI SPECIAL ETE 2002 – informatique mobile – page 2 l u et o o t h S M S H SC S

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Le projet MONASIDRE

Le but du projet est le deacuteveloppement drsquoun logiciel per-mettant la gestion en temps reacuteel drsquoun reacuteseau de teacuteleacutecommu-nication mobile de 3egraveme geacuteneacuteration comprenant un seg-ment radio et un segment IP Le segment IP joue le rocircle decore network alors que la partie radio peut ecirctre diviseacutee entrois segments un segment UMTS (Universal MobileTelecommunications Systems) un segment DVB (Digital VideoBroadcasting) et un segment Hiperlan (Communication agrave largebande) Sur le plan informatique ce projet peut ecirctre diviseacute endeux parties principales1 la partie management qui comprend entre autres les

algorithmes de deacutecision pour la reconfiguration du reacute-seau

2 la partie simulation du reacuteseau dont le but est de permet-tre de valider la partie management sans pour autant dis-poser drsquoun veacuteritable reacuteseau

La figure repreacutesente scheacutematiquement les diffeacuterents eacuteleacute-ments que le NES (Network and Environment simulator) doitsimuler Lrsquointervention de lrsquoHEVs dans ce projet consisteessentiellement agrave deacutevelopper et agrave impleacutementer en C++ lapartie simulation du reacuteseau IP (IP-NES)

Lrsquoensemble de la plate-forme MONASIDRE srsquoexeacutecutede maniegravere distribueacutee au travers drsquoun bus CORBA Le si-mulateur de reacuteseau IP srsquoexeacutecute dans un environnementLinux alors que le reste de la plate-forme srsquoexeacutecute dans unenvironnement Windows

Le projet MONASIDRE est un projet du 5egraveme pro-gramme cadre de recherche europeacuteenne programme ISTEn plus de lrsquoHEVs il comprend 6 partenaires europeacuteensSon budget global est de plus de 44 Meuro dont environ lamoitieacute est prise en charge par la Communauteacute EuropeacuteenneLa participation de la HEVs est financeacutee par lrsquoOffice Feacutedeacuteralde lrsquoEducation et de la Science (OFES) Planifieacute sur deux

LrsquoEIA-FR joue le mobile

ans ce projet se terminera agrave fin 2002 Pour de plus amplesinformations sur MONASIDRE vous pouvez consulter lesite httpwwwmonasidrecom

Le projet I-ATHLETE

Les objectifs de ce projet sont drsquoeffectuer lrsquoanalyse et ledeacuteveloppement drsquoun Systegraveme drsquoInformation appliquant leparadigme client-server puis peer-to-peer dans un contextedrsquoutilisateurs mobiles au sein drsquoun environnement sportifprofessionnel Des tests drsquoapplicabiliteacute de technologiesinnovantes seront effectueacutes agrave deux niveaux au niveau orga-nisationnel soit au niveau des activiteacutes de partage drsquoinfor-mation de collaboration et de coordination des membresdrsquoune eacutequipe professionnelle (lrsquoathlegravete et son entourage soitmeacutedecins entraicircneurs agents coachs etc) et au niveau tech-nique soit au niveau de lrsquoinfrastructure neacutecessaire (couches

applicatives et communicatives pour les divers appareils drsquoac-cegraves agrave Internet) La finaliteacute de ce Systegraveme drsquoInformation in-novant est de fournir une solution conviviale et facile agrave uti-liser pour lrsquoaccomplissement du suivi de lrsquoathlegravete profession-nel

Conclusion

La mobiliteacute toujours croissante nous reacuteserve encore dessurprises le streaming videacuteo sans fil la voix sur les reacuteseauxradio et le teacuteleacutephone portable qui devient le ticket de ci-neacutema Le plus dur sera sans doute drsquoharmoniser toutes cestechnologies pour assurer des services fluides et parfaits Pourplus drsquoinformations sur les projets ou sur les activiteacutes du la-boratoire httpwwweifchmisl httpshilkaheifch

NodeB

RNC

RNC

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Radio-NES IP-NES

Cells

UMTSHiperlan

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Network and Environment Simulator (NES)

Non real time services- Web Server- Files Servers-

Real time services- Telephony- Video Conference

ROUTERSGSN

GGSN

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GW

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Applications

ApplicationsNode

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Structure geacuteneacuterale des reacuteseaux mobiles simuleacutes dans le projet MONASIDRE

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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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MartineBuserepflchMobile ou immobile

Le deacuteveloppement

du travail agrave distance

etmanagement EPFL

Chaire

de logistique eacuteconomie

Introduction

Le lien entre Technologies de lrsquoInformation et de la Com-munication les TIC et les pratiques de mobiliteacute retient de-puis longtemps lrsquoattention des chercheurs comme celles desmeacutedias ou des entreprise de teacuteleacutecommunication Ne nouspromettait-on pas deacutejagrave dans les anneacutees 70 la fin des deacuteplace-ments gracircce agrave lrsquousage du teacuteleacutephone De mecircme le deacutevelop-pement du teacuteleacutetravail a susciteacute un large battage meacutediatiqueForce est de constater que cette reacutevolution des modes de

travail (Toffler 1981) nrsquoa pas eu lieu Si onconstate effectivement des changementsorganisationnels entraicircneacutes par lrsquointeacutegrationdes TIC il nrsquoen reste pas moins que lrsquoen-treprise reste toujours le lieu central deproduction

Cet article fait suite agrave lrsquoeacutetude Teacuteleacutema-tique et nouvelles formes de travail1 reacutea-liseacutee pour le Technology Assessment du Con-seil Suisse de la Science (Buser PoschetPulver 2000) dont le but eacutetait de com-prendre pourquoi alors que tout le mondesemble srsquoaccorder sur les avantages du tra-vail agrave distance ce dernier se diffuse si len-tement Son objet est de preacutesenter quellessont les conseacutequences du deacuteveloppementdu travail agrave distance sur la mobiliteacute

Deacutefinition

Sous les vocables de teacuteleacutetravail travailagrave distance travail mobile ou E-work seprofilent des reacutealiteacutes tregraves diffeacuterentes Il estdifficile de donner une deacutefinition preacutecise

de ces pratiques non seulement parceque les auteurs ne srsquoaccordent pas

entre eux2 mais aussi parce queles reacutealiteacutes deacutecrites eacutevoluent

avec le temps A ce man-que de preacutecision dansles termes srsquoajoute lemanque drsquooutils enparticulier statisti-ques3 pour eacutevaluer leschangements organisa-tionnels ainsi que lesusages des TIC dans lesentreprises Cependantpour une deacutefinitionrestrictive du teacuteleacutetra-vail un travail exclusi-

vement reacutealiseacute agrave domicile et transmis deagrave lrsquoemployeacute aumoyen des TIC la proportion de teacuteleacutetravailleurs est eacutevalueacuteeen Europe agrave environ 2 Pour un champ plus vaste (in-cluant les travailleurs alternants et mobiles) elle se monte agrave61 des forces de travail4 Paradoxalement une partie im-portante des pratiques de travail agrave distance eacutechappe au re-censement il srsquoagit de la partie informelle crsquoest-agrave-dire nrsquoobeacuteis-sant pas agrave un accord contractuel avec lrsquoentreprise5 De nom-breuses professions exercent de faccedilon irreacuteguliegravere une partiede leurs tacircches agrave la maison sans pour autant revendiquercette activiteacute comme teacuteleacutetravail

1 Rapport TA 35a20002 Qvortrup 19983 Une eacutetude du Technology Assessement pour lrsquoOFS va preacutecisement dans ce sens laquoVerbreitung der Teleheimarbeit in der Schweiz eine

Sekundaumlranalyse der SAKE datenraquo M Baeriswyl4 IST 20005 La valeur estimeacutee du nombre de teacuteleacutetravailleurs total en Europe triple si on y ajoute les informels Source ETO 1999

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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

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Toffler A (1981) La troisiegraveme vague Paris Denoeumll

10 Kaufmann 1998

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

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Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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Qui sont les teacuteleacutetravailleurs

Tout travail lieacute agrave lrsquoinformation et agrave la connaissance (creacutea-tion production ou gestion) est susceptible drsquoecirctre produit agravedistance La reacutealiteacute montre cependant que la pratique dutravail agrave domicile agrave plein temps ou de faccedilon alterneacutee restelrsquoapanage des professions universitaires ou speacutecialiseacutees avecdes salaires plutocirct eacuteleveacutes Managers et speacutecialistes repreacutesen-tent en effet 496 des travailleurs agrave distance Ces emplois agraveforte valeur ajouteacutee concernent pour lrsquoessentiel des tacircchesintellectuelles ou creacuteatives Ces personnes beacuteneacuteficient decompeacutetences reconnues et valoriseacutees drsquoun bon reacuteseau de re-lations et de qualifications plutocirct rares sur le marcheacute de lrsquoem-ploi (p ex les informaticiens) Leur travail srsquoeffectue de fa-ccedilon autonome et ils sont libres drsquoen organiser la reacutealisationBien que presque tous les niveaux de qualification soientconcerneacutes il est agrave noter que les travaux reacutepeacutetitifs et de saisiequi sont effectueacutes geacuteneacuteralement par des femmes employeacuteesagrave temps partiel tendent agrave srsquoautomatiser La lecture optiquedes codes-barres la reconnaissance des caractegraveres ladigitalisation des documents ou la saisie par le client lui-mecircme sont autant de tendances qui reacuteduisent lrsquoeacuteventail destacircches de support Le monde du travail agrave distance estmajoritairement masculin agrave 70 ce chiffre respecte la dis-tribution des sexes dans la hieacuterarchie du travail en effet seu-lement 30 des femmes occupent en Suisse des postes agraveresponsabiliteacutes Ce ratio est cependant inverseacute pour les tacirc-ches administratives qui concernent 8 des teacuteleacutetravailleursUne des raisons qui explique le deacutecalage entre les pronosticsjusqursquoagrave 30 ou 40 pour Toffler (1981) et les reacutesultats ac-tuels reacuteside dans le sens donneacute agrave lrsquoactiviteacute professionnelle Lelieu de travail plus qursquoun simple locus physique est avanttout un lieu drsquoengagement collectif et drsquoeacutechange Le travailne consiste pas uniquement en ce que lrsquoon produit mais par-ticipe de la construction de lrsquoindividu Si les reacutesultats du tra-vail agrave distance sont souvent encourageants jusqursquoagrave 30 deproduction suppleacutementaire sa pratique ne compense pastoujours les manques de relations sociales qui y sont lieacuteesaussi bien pour lrsquoemployeacute que pour son supeacuterieur

Travail et mobiliteacute

Norbert Wiener7 est le premier agrave avoir mentionneacute lepotentiel de substitution de deacuteplacements qursquooffre lrsquousagedes TIC Il donne comme exemple celui drsquoun architecte vi-vant en Europe qui pourrait superviser la construction drsquounimmeuble aux Etats-Unis en communiquant par fax Audeacutebut des anneacutees 70 le travail agrave domicile est proposeacute afin dereacutesoudre les problegravemes lieacutes agrave la consommation drsquoeacutenergie et agravela surcharge du trafic dans les zones urbaines aux Etats-Unis(Nilles et al 1976) Dans les anneacutees 80 le teacuteleacutetravail estpreacutesenteacute comme la solution ideacuteale pour reacutepondre aussi bien

agrave la demande de flexibiliteacute des entreprises tout en preacuteservantla sphegravere familiale qursquoau manque de dynamisme des reacutegionspeacuteripheacuteriques On deacuteplace alors simplement le bureau delrsquoentreprise au foyer et le foyer de la ville agrave la campagne(Toffler 1981 Huws et al 1990) Finalement agrave la fin desanneacutees 90 apregraves les nombreux eacutechecs des projets pilotes ilest rebaptiseacute E-work crsquoest agrave dire la possibiliteacute de travailler enrelation avec lrsquoentreprise depuis nrsquoimporte ougrave aideacute pour cefaire par le deacuteveloppement de la teacuteleacutephonie mobile et desreacuteseaux informatiques

Les avis sur lrsquoeffet centralisateur ou deacutecentralisateur de lateacuteleacutematique et des TIC sont controverseacutes et ceci depuis lespremiegraveres analyses des expeacuteriences dans les anneacutees 80 (Massot1995 Moktharian 1998) Au mythe deacutecentralisateur desTIC srsquooppose la reacutealiteacute des entreprises qui concentrent leurscentres deacutecisionnels dans les grandes agglomeacuterations accen-tuant la concentration des emplois et conduisent agrave un res-serrement de la croissance autour des grandes zones meacutetro-politaines8 (Veltz 1994 Castells 1996) La distribution desentreprises recenseacutees par lrsquoeacutetude du TA correspond agrave la reacute-partition traditionnelle des entreprises et se concentre plu-tocirct en Suisse aleacutemanique et pregraves des grands centres Les reacute-gions peacuteripheacuteriques malgreacute lrsquoattractiviteacute eacuteconomique qursquoel-les peuvent faire valoir (qualiteacute de vie loyers salaires prixdes terrains) restent peu attractives pour les entreprises Ledeacuteveloppement des TIC ne suffit pas agrave combler le deacuteficitqursquoelles preacutesentent face aux espaces urbains et peacuteriurbains(bassins drsquoemplois accessibiliteacute des transports proximiteacute deslieux drsquoeacutechanges et de contacts maintenance des structuresvie sociale et collective) La creacuteation de nouveaux emplois seconcentre toujours en prioriteacute dans les couronnes exteacuterieu-res des grandes agglomeacuterations et sur les corridors routiersIl en va de mecircme dans les cantons alpins ougrave les emplois secentralisent de plus en plus dans des villes comme CoireSion et Lugano9 A ce jour les TIC nrsquoont donc pas eu lrsquoeffetescompteacute concernant la deacutecentralisation des emplois

Travail agrave distance et deacuteplacements

Lrsquoestimation des effets positifs du travail agrave distance surles deacuteplacements est difficile agrave reacutealiser et souvent sujette agravediscussion Vogt (Denzinger et Vogt 2000) a montreacute quedes teacuteleacutetravailleurs allemands reacuteduisaient leurs besoins endeacuteplacement de 05 agrave 35 et les expeacuteriences danoises(L Qvortrup 1997) indiquent une reacuteduction de la distancedes deacuteplacements de 07 agrave 1 Lrsquoeacutevaluation par des cher-cheurs ameacutericains des ameacuteliorations en termes de reacuteductiondu trafic donne eacutegalement des reacutesultats peu encourageants(Moktharian 1998) Le teacuteleacutetravail est alors preacutesenteacute commeune part du systegraveme global permettant en combinaison avecdrsquoautres moyens de gestion de la demande de transport unereacuteduction de la circulation aux heures de pointe Concer-

Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

6 Ces chiffres sont tireacutes drsquoune eacutetude anglaise ils sont corroboreacutes par lrsquoeacutetude meneacutee dans le cadre du TA bien que moins preacutecise et celle meneacuteeactuellement dans le projet europeacuteen Emergence

7 N Wiener laquoThe Human Use of Human Beingraquo 19548 Exemple franccedilais de 1982 agrave 1990 la reacutegion parisienne les villes en Rhocircne-Alpes et la faccedilade meacutediterraneacuteenne de Nice agrave Montpellier

concentrent les deux tiers de lrsquoaugmentation de la population9 Schuler Huissoud et al 1997

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

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Buser M Poschet L Pulver B (2000) Teacuteleacutematique etnouvelles formes de travail Berne TA 35 A

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Castells M (1996) La socieacuteteacute en reacuteseaux Paris Fayard

Denziger S Vogt W (1999) Quantifizierungtelearbeitsbedingter Verkehrs-substitutionspotentialeStrassenverkehrstechnik 599

ETO European Telework Online (1999) TELEWORK99 ndash Status Report on European Telework Europeancomission httpwwwetoorguktworktw99indexhtm

IST Information Society Technologies (2000) E-WorkEuropean Commission Directorate C

Huws U et al (1990) Telework Towards the ElusiveOffice LondonWiley

Moblie ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

Jackson P Van der Wielen J (1998) Teleworking In-ternational Perspectives London and New YorkRoutledge

Joye D Kaufmann V (2000) Combinaison attrayantede moyens de transports Berne PNR 41

Massot M-H (1995) Transports et teacuteleacutecommunicationsParis INRETS

Moktharian P (1998) A Synthetic Approach to Estimatingthe Impacts of Telecommuting on Travel in Urban Studiesfeacutevrier

Nilles J Roy Carlson F amp Gray P (1976) TheTelecommunications-Transportations Trade Off Options forTomorrow New York London A Wiley-Intersciencepublication

Qvortrup L (1998) Development of Telework inDenmark- Ideological and organisational BackgroundDeterminants In WORC Proceedings of the second In-ternational Workshop Amsterdam

Toffler A (1981) La troisiegraveme vague Paris Denoeumll

10 Kaufmann 1998

FI SP-02 ndash 27 aoucirct 2002 ndash page 29 Bl

uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

FI SPECIAL ETE 2002 ndash informatique mobile ndash page 30Bl

uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

Libre comme lrsquoair

Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

FI SP-02 ndash 27 aoucirct 2002 ndash page 31 Bl

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GPS

UMTS WML

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cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
Page 28: ECOLE POLYTECHNIQUE FEDERALE DE LAUSANNEomar.aboukhaled.home.hefr.ch/appendices/fi-sp-2.pdf · B FI SPECIAL ETE 2002 – informatique mobile – page 2 l u et o o t h S M S H SC S

FI SPECIAL ETE 2002 ndash informatique mobile ndash page 28Bl

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nant ces trajets il convient de rappeler que les deacuteplacementspour se rendre au travail ne repreacutesentent en Suisse que 22des distances parcourues De plus ils sont souvent conccedilusafin de reacutepondre agrave plusieurs fonctions telles que les achatsles loisirs En se reacutefeacuterant aux travaux de V Kaufmann10 onpeut alors parler de boucles de mobiliteacute la personne profi-tant de son trajet professionnel pour effectuer drsquoautres tacirc-ches Il ne suffit donc pas de soustraire les deacuteplacements pro-fessionnels pour mesurer concregravetement la diminution effec-tive lieacutee au teacuteleacutetravail Par contre on constate une modifica-tion des horaires auxquels ces trajets ont lieu afin drsquoeacuteviter letrafic des heures de pointe

Conclusion

Le travail agrave distance nrsquoa donc pas eu les effets escompteacutesni en terme de deacuteveloppement ni en terme drsquoeffets spatiauxLrsquohypothegravese de substitution des places de travail de lrsquoentre-prise au foyer via les TIC ne srsquoest donc pas reacutealiseacutee Par ailleursles TIC nrsquoont pas reacuteduit nos deacuteplacements au contraire nousnrsquoavons jamais eacuteteacute aussi mobiles Mais le relatif eacutechec dudeacuteveloppement des pratiques du travail agrave distance dans saforme la plus institutionnelle ne devrait pas cacher les chan-gements importants que connaicirct lrsquoentreprise dans ses rap-ports au temps et agrave lrsquoespace En effet la mobiliteacute ne se reacute-sume pas agrave lrsquoalternance du bureau et du domicile elle con-cerne aussi tous les deacuteplacements physiques comme virtuelsdans et entre les entreprises

Bibliographie

Buser M (2001) Travail agrave distance travail mobile et leursimpacts territoriaux In L Vodoz ( 2001) laquoNTIC et ter-ritoiresraquo CEAT Lausanne PPUR

Buser M Poschet L Pulver B (2000) Teacuteleacutematique etnouvelles formes de travail Berne TA 35 A

Buser M Poschet L (2002) Mobile Arbeit in allenZustanden in Mobile Arbeit Herausgeber L Rey Verlagder Fachvereine Zurich

Castells M (1996) La socieacuteteacute en reacuteseaux Paris Fayard

Denziger S Vogt W (1999) Quantifizierungtelearbeitsbedingter Verkehrs-substitutionspotentialeStrassenverkehrstechnik 599

ETO European Telework Online (1999) TELEWORK99 ndash Status Report on European Telework Europeancomission httpwwwetoorguktworktw99indexhtm

IST Information Society Technologies (2000) E-WorkEuropean Commission Directorate C

Huws U et al (1990) Telework Towards the ElusiveOffice LondonWiley

Moblie ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance

Jackson P Van der Wielen J (1998) Teleworking In-ternational Perspectives London and New YorkRoutledge

Joye D Kaufmann V (2000) Combinaison attrayantede moyens de transports Berne PNR 41

Massot M-H (1995) Transports et teacuteleacutecommunicationsParis INRETS

Moktharian P (1998) A Synthetic Approach to Estimatingthe Impacts of Telecommuting on Travel in Urban Studiesfeacutevrier

Nilles J Roy Carlson F amp Gray P (1976) TheTelecommunications-Transportations Trade Off Options forTomorrow New York London A Wiley-Intersciencepublication

Qvortrup L (1998) Development of Telework inDenmark- Ideological and organisational BackgroundDeterminants In WORC Proceedings of the second In-ternational Workshop Amsterdam

Toffler A (1981) La troisiegraveme vague Paris Denoeumll

10 Kaufmann 1998

FI SP-02 ndash 27 aoucirct 2002 ndash page 29 Bl

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SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

FI SPECIAL ETE 2002 ndash informatique mobile ndash page 30Bl

uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

Libre comme lrsquoair

Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

FI SP-02 ndash 27 aoucirct 2002 ndash page 31 Bl

uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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omment concilier la liberteacute et la mo-biliteacute sans pour autant perdre son pointdrsquoancrage pour la communication

A lrsquoEPFL ougrave professeurs et eacutetudiantsdoivent se deacuteplacer il faut leur offrir lesmoyens de communiquer avec leur port drsquoat-tache que ce soit pour le courrier eacutelectroni-que seulement ou encore pour travailler avecdes documents A chaque situation il existeune solution pour arriver agrave se connecter agraveson serveur favori

En commenccedilant par la description desfonctionnaliteacutes deacutesireacutees cela permet drsquoen-trevoir ensuite les diffeacuterentes solutions dis-ponibles selon le lieu et les moyens La plu-part des descriptions techniques ont deacutejagrave eacuteteacutepublieacutees dans le cadre de ce journal et sontciteacutees en reacutefeacuterence

Le courrier eacutelectronique

Le cas le plus courant agrave lrsquoEPFL est drsquouti-liser un client de messagerie (Outlook Ex-press Netscape Messenger Eudorahellip) quigeacuteneacuteralement charge les messages localementavec le protocole POP Avec le protocoleIMAP les messages restent sur le serveur etil faut tenir compte des limites accordeacuteespour le stockage

Il est toujours possible de lire facilementson courrier avec son client de messageriehabituel sans utiliser de tunnel seacutecuriseacute (saufpour les accegraves libre-service de lrsquoEPFL) Il fautcependant savoir que les username etpassword permettant de lire sa boicircte-aux-let-tres sont transmis en clair sur le reacuteseau Seul lrsquoaccegraves par CARPE (accegraves teacuteleacutephoniqueuniquement) reste relativement confidentielEn utilisant un fournisseur drsquoaccegraves public(ISP) il faut obligatoirement changer la con-figuration de son client de messagerie pourpouvoir envoyer des messages via le serveurSMTP de ce fournisseur exclusivement Letableau 1 reacutesume les diffeacuterentes possibiliteacutesavec un client

Pour les personnes qui voyagent beau-coup il faut choisir une autre solution Etantdonneacute qursquoune grande majoriteacute drsquoentre elles possegravede uneboicircte-aux-lettres sur le serveur central de messagerie delrsquoEPFL ce dernier offre une interface via son navigateur Webpreacutefeacutereacute pour lire ses mails et en envoyer (httpmailboxepflch) Lrsquoaccegraves est seacutecuriseacute (le username et lepassword ne sont pas transmis en clair) avec le protocole

Accegraves lecture (POP) envoi (SMTP)

ISP public pas confidentiel serveur de lISPISP public tunnel VPN confidentiel serveur mailepflchCARPE assez confidentiel serveur mailepflch

Tableau 1

LIBRECOMMELAIR

JacquesVirchauxepflchEPFL ndash Service

informatique central

HTTPS Lrsquoutilisation est tregraves simple et peut se faire agrave partirde nrsquoimporte quel poste de travail connecteacute agrave Internet (parexemple depuis un poste dans un Cybercafeacute ou depuis ledomicile via son fournisseur drsquoaccegraves)

En travaillant avec le mecircme portable au bureau qursquoendeacuteplacement ce type drsquoaccegraves a un petit inconveacutenient lesmessages restent toujours sur le serveur et ne sont pas trans-feacutereacutes sur lrsquoordinateur dans le cadre de son client de message-rie habituel pour les archiver localement Un autre problegravemeexiste en eacutetant connecteacute via un accegraves libre-service de lrsquoEPFLil nrsquoest pas possible drsquoatteindre le serveur de messagerie cen-tral directement Dans ce cas il est obligatoire drsquoutiliser untunnel VPN

Libre comme lrsquoair

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HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

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Libre comme lrsquoair

Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

FI SP-02 ndash 27 aoucirct 2002 ndash page 31 Bl

uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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FI SPECIAL ETE 2002 ndash informatique mobile ndash page 30Bl

uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

Libre comme lrsquoair

Fig 1 ndash la fenecirctre de login IMP

Accegraves agrave un serveur (documents detravail)

Quel que soit le serveur ougrave se trouvent les documentsauxquels on deacutesire acceacuteder celui-ci doit ecirctre en fonctionne-ment brancheacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL et autoriser des accegravespar un systegraveme drsquoauthentification (usernamepassword oulogin dans un domaine Windows) Le tunnel VPN reste lemoyen le plus simple agrave mettre en œuvre pour des transac-tions confidentielles Srsquoil srsquoagit de petits documents agrave corri-ger lrsquoenvoi par courrier eacutelectronique reste une solution tregravessimple

Dans le monde des nombreux utilisateurs de Windowsil faut savoir que le domaine (ou workgroup) de lrsquoordinateurdistant est deacutejagrave significatif si lrsquoon deacutesire voir les ordinateursde son domaine De plus comme le bout du tunnel VPN setrouve dans un sous-reacuteseau (subnet) ougrave il nrsquoy a aucun ser-veur Windows les laquoautomatismesraquo auxquels certains sonthabitueacutes ne sont pas disponibles et il faut rechercher le ser-veur manuellement Ensuite tout deacutepend de la politiquedrsquoaccegraves aux documents que le responsable du serveur local adeacutefinie Une solution consiste agrave srsquoauthentifier dans le domaineWindows pour ecirctre reconnu comme agrave lrsquoEPFL

Pour le cas drsquoordinateurs sans Windows le transfert dedocuments peut ecirctre effectueacute avec FTP une fois le clientVPN eacutetabli Il faut bien sucircr qursquoun serveur avec ce servicesoit disponible Lrsquoaccegraves eacutetant fait avec une validationusernamepassword il est possible de prendre un documentet drsquoen deacuteposer dans son environnement

Une derniegravere possibiliteacute est drsquoutiliser le proxy FTP trem-plin comme cela a deacutejagrave eacuteteacute deacutecrit dans un article preacuteceacutedent(cf httptremplinepflchproxyftp)

Le tunnel VPN

Pour eacutetablir un tunnel VPN seacutecuriseacute il faut installer unclient sur son ordinateur Il travaille en relation avec unconcentrateur situeacute sur le reacuteseau de lrsquoEPFL Toutes les con-nexions eacutetablies ont une adresse IP de lrsquoEPFL anonyme at-tribueacutee de maniegravere dynamique Le protocole utiliseacute est IPSecqui permet des transactions crypteacutees en toute seacutecuriteacute et con-fidentialiteacute On peut alors pratiquement tout faire ce quelrsquoon fait habituellement sur le reacuteseau de lrsquoeacutecole

En plus drsquoune appartenance agrave un groupe lrsquoauthentifica-tion est faite par un serveur RADIUS par son numeacuteroSCIPER (numeacutero drsquoidentification unique sur la carteCAMIPRO) et un mot de passe deacutefini pour GASPAR (sur

une borne OSCAR avec sa carte CAMIPRO et le NIP asso-cieacute) Ce mode drsquoaccegraves repreacutesente une administration quasinulle lrsquoutilisateur doit seulement se deacutefinir un mot de passequi sera utiliseacute agrave bien drsquoautres occasions aussi Les quelqueshocirctes inviteacutes externes et temporaires agrave lrsquoEPFL se voient at-tribuer un nom et un mot de passe qui sont enregistreacutes demaniegravere temporaire sur le serveur drsquoauthentification et quiaccegravedent par un autre concentrateur

Le client VPN de Cisco est disponible gratuitement pourles plates-formes Windows Linux MacOSX et Solaris Unclient payant est disponible pour MacOS et des PDA(Windows CE et Palm OS) Il nrsquoest malheureusement pascompatible avec le client Windows livreacute par deacutefaut sur cesystegraveme drsquoexploitation un seul client VPN pouvant reacutesideragrave la fois

Ce qui importe pour lrsquoutilisateur crsquoest que la configura-tion des logiciels habituels (surtout pour la messagerie) resteidentique agrave ce qursquoil a agrave lrsquoEPFL La maniegravere de srsquoauthentifierest similaire agrave drsquoautres applications et eacutevite la multipliciteacutedes usernamepassword dont il faut se souvenir

Les accegraves libre-service

Depuis un accegraves libre-service (prise ou cacircble jaune) oupar TSF (wireless) le choix ne cesse de srsquoaccroicirctre sur le sitedrsquoEcublens il nrsquoest plus neacutecessaire de deacutefinir une adresse IPfixe correspondant au sous-reacuteseau drsquoune prise situeacutee dans unlocal Lrsquoadresse est attribueacutee de maniegravere dynamique et tem-poraire par un serveur DHCP Lrsquoidentification se fait avecun serveur RADIUS par le couple numeacutero SCIPER et mot depasse GASPAR Lrsquoutilisateur est deacutesormais identifieacute en tantque personne plutocirct qursquoordinateur avec lrsquoeacutetablissement dutunnel VPN Le sous-reacuteseau sur lequel ces prises sont relieacuteesne permet lrsquoaccegraves qursquoau site Web pour le teacuteleacutechargement duclient VPN ou au concentrateur drsquoaccegraves seacutecuriseacute

TSF (Teacuteleacuteinformatique sans fil)

Lrsquoaccegraves TSF avec une carte Wi-Fi (norme 80211b) per-met de se libeacuterer totalement de la contrainte du fil agrave la pattehellipexcepteacute parfois pour lrsquoalimentation secteur qui reste souventneacutecessaire pour avoir une certaine autonomie de travail Ilsrsquoagit eacutegalement drsquoun accegraves en libre-service le sous-reacuteseausur lequel les points drsquoaccegraves sont relieacutes est le mecircme que pourles prises La connexion sans fil proprement dite nrsquoest passeacutecuriseacutee et crsquoest avec le tunnel VPN que la liaison reste con-fidentielle

Les points drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFL couvrent par eacutetapes les en-droits susceptibles drsquoaccueillir les nomades (salles de confeacute-rence halls publics hellip) Le coucirct eacutetant plus eacuteleveacute pour desperformances moindres que le reacuteseau cacircbleacute actuel le deacute-ploiement est moins rapide

Accegraves Internet dans le monde entier

Pour les voyageurs reacuteguliers sur la planegravete il existe lapossibiliteacute de souscrire un abonnement pour se connecterlocalement agrave un fournisseur drsquoaccegraves du pays avec authentifi-

FI SP-02 ndash 27 aoucirct 2002 ndash page 31 Bl

uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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FI SP-02 ndash 27 aoucirct 2002 ndash page 31 Bl

uetooth

SMS

HSCSD

VPN80211

WIFI

WirelessWAP

DHCP

GPRS

GPS

UMTS WML

PDAADSL

P2P

cation et tunnel seacutecuriseacute chez le fournisseur en Suisse Cettesolution peut se reacuteveacuteler moins oneacutereuse que la connexionsur le serveur drsquoaccegraves CARPEhellip avec un teacuteleacutephone portablede surcroicirct

Il faut parfois aussi srsquoeacutequiper de mateacuteriel permettant lrsquoac-cegraves au reacuteseau teacuteleacutephonique de lrsquohocirctel Srsquoil existe des sets deprises diverses le central teacuteleacutephonique nrsquoest parfois pas com-patible et peut endommager gravement lrsquoeacutequipement decommunication Un eacuteleacutement srsquointerposant entre le microtelet le support de teacuteleacutephone (pour autant que cela soit physi-quement possible) reste une alternative plus chegravere mais qua-siment universelle

Accegraves entre sites universitaires

Si lrsquoaccegraves au concentrateur VPN est facile depuis lrsquoexteacute-rieur lrsquoEPFL nrsquoautorise pas lrsquoeacutetablissement drsquoun tunnel seacute-curiseacute depuis le reacuteseau local avec un reacuteseau externe Il fautcependant pouvoir offrir aux collaborateurs ou eacutetudiants delrsquoETHZ qui seacutejournent chez nous une possibiliteacute drsquoattein-dre de maniegravere seacutecuriseacutee leurs serveurs agrave Zurich tout commela reacuteciproque neacutecessaire concernant les personnes de lrsquoEPFL

La plupart des sites ont leur propre sous-reacuteseau pour desaccegraves libres il faut eacutetablir des tunnels permanents pour per-mettre lrsquoutilisation des concentrateurs de part et drsquoautre Onse rend vite compte qursquoil faudrait presque une sorte de reacute-seau suppleacutementaire en Suisse uniquement pour ces accegravesentre sites universitaires Seul un systegraveme drsquoauthentificationavec une validation transmise drsquoun site agrave lrsquoautre sera la solu-tion du futur Le projet SWITCHmobile eacutevalue les besoinspour trouver cette solution globale capable de satisfaire lesaccegraves mobiles du monde acadeacutemique suisse

Glossaire

CAMIPROCarte agrave microprocesseur pour le controcircle drsquoaccegraves agrave lrsquoEPFLhttpexpwwwepflchsecamipro

CARPECentrale drsquoaccegraves remote pour EPNEThttpstiwwwepflchexternecarpehtml

DHCPProtocole pour la distribution drsquoadresses IP dynamiques

DIODESystegraveme de protection du reacuteseau de lrsquoEPFL (firewall sim-plifieacute)httpsicwwwepflchSICdiode

EPNETReacuteseau informatique de lrsquoEPFL (EPFL Network)

FTPProtocole de transfert de fichier (File Transfer Protocol)

GASPARSystegraveme drsquoidentification et drsquoauthentification pour pres-tations seacutecuriseacutees agrave lrsquoEPFL httpgasparepflch

HTTPSProtocole Web (HTTP) seacutecuriseacute

Libre comme lrsquoair

IMAPProtocole de lecture de mail (Internet Mail AccessProtocol)

ISPFournisseur drsquoaccegraves Internet (Internet Service Provider)

NIPNumeacutero drsquoidentification personnel (pour carteCAMIPRO)

OSCARBorne interactive drsquoinformation avec lecteur CAMIPROhttpsicepflchpublicationsFI99fi-2-992-99-page18bhtml

PDAAgenda eacutelectronique (Personal Digital Assistant)

POPProtocole de lecture de mail (Post Office Protocol)

RADIUSSystegraveme drsquoauthentification et drsquoautorisationhttpgnuwwwepflchsoftwareradiusradiushtml

SCIPERNumeacutero drsquoidentification unique des personnes agrave lrsquoEPFL

TSFTeacuteleacuteinformatique sans fil (wireless)

VPNReacuteseau priveacute virtuel (Virtual Private Network)

Wi-FiAcronyme pour le sans-fil (Wireless-Fidelity)

80211bNorme de transmission sans-fil pour une vitesse de5Mbps

Reacutefeacuterences

ALISE-E un vent nouveau (httpsicepflchpublica-tionsFI02fi-2-22-2-page5html)

TSF (httpsawwwepflchSICSApublicationsFI99fi-5-995-99-page2html)

Wireless du recircve agrave la reacutealiteacute (httpsicepflchpublica-tionsFI01fi-4-14-1-page1html)

VPN (Virtual Private Network) un accegraves seacutecuriseacute agraveEPNET (httpsicepflchpublicationsFI01fi-6-16-1-page13html)

VPN agrave lrsquoEPFL (httpsicepflchpublicationsFI01fi-8-18-1-page15html)

DHCP la location drsquoadresses IP (httpsicepflchpu-blicationsFI01fi-7-17-1-page27html)

DIODE et le proxy FTP (httpsicepflchpublicationsFI00fi-9-009-00-page8html)

2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair
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2 Editorial

3 De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestrePierre-Yves Gillieron amp Quentin Ladetto

12 Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour lepositionnement par satelliteJacqueline Dousson

14 Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans lessolutions eLearning de purs gadgets pas si sucircrYassine Rekik Freacutedeacuteric Geoffroy ampChristine Vanoirbeek

16 Nouvelle laureacuteate du concoursTheacuteregravese et Dame ThyreEric Ecoffey

19 Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de larobotique mobileNicola Tomatis amp Ralph Piguet

23 LrsquoEIA-FR joue le mobileAbou Klaed Omar Chabbi Houda Pierre Kuonenamp Jean-Freacutedeacuteric Wagen

26 Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travailagrave distanceMartine Buser

29 Libre comme lrsquoairJacques Virchaux

Sommaire

Flash informatiqueLes articles ne reflegravetent que lrsquoopinion de leurs auteurs Toute re-production mecircme partielle nrsquoest autoriseacutee qursquoavec lrsquoaccord de lareacutedaction et des auteursReacutedacteur en chef Jacqueline Dousson fiepflchMise en page amp graphisme Appoline Raposo de BarbosaComiteacute de reacutedaction Jean-Daniel Bonjour Nicolas Bouche

Jacques Menu Milan Crvcanin Elaine Mc MurrayPhilippe Pichon Franccedilois Roulet Christophe Salzmann

amp Jacques VirchauxImpression Atelier de Reprographie EPFLTirage 4000 exemplaires Adresse Web httpsicepflchpublicationsAdresse SIC-SA EPFL CP 121 CH-1015 - LausanneTeacuteleacutephone +41 (21) 69 322 46 amp 322 47

  • Sommaire
    • Editorial
    • De lrsquoeacutevolution du GPS agrave la navigation peacutedestre
    • Galileo lrsquoindeacutependance europeacuteenne pour le positionnement par satellite
    • Utilisation des peacuteripheacuteriques mobiles dans les solutions eLearning de purs gadgets pas si sucircr
    • Nouvelle laureacuteate du concours
    • Ordinateurs agrave roulettes ou lrsquoeacutetat de lrsquoart de la robotique mobile
    • LrsquoEIA-FR joue le mobile
    • Mobile ou immobile le deacuteveloppement du travail agrave distance
    • Libre comme lrsquoair