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. J) Programme des Nations Unies pour le développement Élément Fonds spécial Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et Ja culture 17 École normale supérieure Yaoundé, Cameroun

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. J)

Programme des Nations Uniespour le développementÉlément Fonds spécial

Organisation des Nations Uniespour l'éducation, la scienceet Ja culture

17

École normale supérieureYaoundé,Cameroun

École normale supérieure, Yaoundé, Cameroun

/\

École normale supérieureYaoundé, Cameroun

Rapport établi à l'intention du gouvernementdu Cameroun par l'Organisation des NationsUnies pour l'éducation, la science et la cultureagissant en qualité d'agent chargé de l'exécu-tion du projet pour le compte du Programmedes Nations Unies pour le développementpour la période 1961-1968.

17

Programme des Nations Unies Organisation des Nations Uniespour le développement, pour l'éducation, la scienceÉlément Fonds spécial et la culture

J

Unesco - PNUD, Élément Fonds spécialNuméro de série du rapport : 17École normale supérieureYaoundé, Cameroun

Publié en 1969 par l'Organisationdes Nations Uniespour l'éducation, la scienceet la cultureplace de Fontenoy, 75 Paris-76

Firmin-Didot Imprimerie Alençonnaise FR/Unesco/UNDP/SF.©JUnescQ 1969. BMS.69/H.17/E . _ . . . . - - - - - - - -CMR.2 . . . - - .

Préface

En novembre 1965, l'Assemblée générale del'Organisation des Nations Unies a décidé defaire fusionner les deux organismes existantsd'aide au développement — le Programmeélargi d'assistance technique (créé en 1950) etle Fonds spécial (créé en 1959) — en une seuleentité connue maintenant sous le nom de Pro-gramme des Nations Unies pour le dévelop-pement. Cette fusion a eu lieu en janvier 1966.

Le PNUD aide les pays en voie de dévelop-pement dans leurs efforts pour tirer le maximumde leurs ressources humaines et naturelles. Acette fin, le PNUD et les institutions spéciali-sées du système des Nations Unies travaillent,avec les gouvernements intéressés à l'exécutionde projets prioritaires de préinvestissement etd'assistance technique. Dans le secteur dupréinvestissement, le PNUD aide les gouver-nements : à faire l'inventaire de leurs ressourceset l'étude des possibilités pratiques de leur miseen valeur, afin d'en déterminer le potentieléconomique et d'en organiser une exploitationjudicieuse; à créer ou renforcer les établis-sements d'enseignement permanents qui doi-vent fournir à ces pays le personnel qualifiédont ils ont besoin dans leur effort de dévelop-pement; à établir des centres de recherchepour la mise au point et l'application de nou-velles techniques dans l'industrie, l'agricultureet divers autres domaines.

Ces projets de préinvestissement sont exé-cutés en réponse à la demande précise des États

intéressés. L'assistance est fournie à des finsbien déterminées et pour une période de tempslimitée. Le gouvernement participant contri-bue largement à l'exécution du projet en four-nissant du personnel, des locaux, ainsi que lesbiens et les services qu'on peut trouver sur place.Le PNUD, quant à lui, assume habituellementtous les frais concernant le personnel interna-tional, les bourses accordées dans le cadre duprojet au personnel homologue de niveausupérieur et le matériel.

Dans la presque totalité des cas, le PNUDconfie l'exécution des projets de préinvestis-sement à une « organisation chargée de l'exécu-tion », choisie parmi les institutions du systèmedes- Nations Unies. L'organisation chargée de

_,- l'exécution surveille et dirige les travaux prévusdans le plan d'opérations. Elle recrute égalementdes experts internationaux, forme du personnelnational et assure la fourniture du matérield'importation. Une fois les opérations termi-nées, elle présente au gouvernement participantun rapport final où elle décrit les travaux effec-

' tués, évalue les résultats obtenus et formule desrecommandations quant aux mesures ulté-rieures que le gouvernement pourrait entre-prendre.

Dans le cas présent, le gouvernement duCameroun, avec l'aide de l'Unesco et du PNUD,a créé une école normale supérieure à Yaoundé.Le rapport final sur ce projet rend compte desrésultats de ce travail collectif.

Vue aérienne de l'ensemble des bâtiments de l'École normale supérieure.

E R R A T AP. 14Sous « Le développement des effectifs del'école », 4e ligne, lire page 15 au lieu de page 16.

P. 39Sous « Annexe IV », rubrique « Mathéma-tiques II », dernière colonne, lire 9 au lieu de 8.

P. 41Sous « I. Dépenses prévues et réalisées », der-nière colonne, rubrique « Total », lire 1 207 393au lieu de 207 393.

P. 43Sous « Effectifs et diplômés de l'ENS de 1961à 1968 », colonne « 1967/68 », rubrique « An-nexe Bambili », ajouter 15.

Table des matières

Introduction

I. Origine et caractéristiques du projet

II. La vie du projet

III. Évaluation

IV. Recommandations et conclusions

La situation du Cameroun et les perspectivesà moyen terme au moment de la création del'École normale supérieure 11La demande d'assistance 12Grandes lignes du plan d'opérations 12

La mise en route du projetLe développement des effectifs de l'écoleLes enseignants, les boursiers et les homologuesLes relations avec l'université, le programmedes étudesLa place de l'anglais dans l'enseignement del'école et la création de l'annexe de Bambili(Cameroun occidental)L'Institut pédagogique nationalBâtiments et équipement

Le succès du projetLes finances du projet

141415

16

181920

2123

24

Appendice A I. Plan d'opérations 28II. Avis d'ajustement n° 3 33

Appendice B I. Dépenses prévues et réalisées 41II. Experts de FUnesco 41III. Professeurs nationaux (homologues)

attribués par le gouvernement camerounais 41IV. Boursiers 42V. Équipement 42VI. Effectifs et diplômés de l'ENS de 1961 à

1968 43

Introduction

L'École normale supérieure, créée pour faireface aux perspectives d'évolution de l'enseigne-ment primaire et secondaire tracées par lepremier plan quinquennal de développementdu Cameroun, a ouvert ses portes en novembre1961. Elle a bénéficié de l'aide du Fonds spécial,l'Unesco exerçant les fonctions d'agence d'exé-cution, ainsi que de l'aide du Fonds européende développement.

Cette école répondait à l'impérieux besoinde fournir au Cameroun un corps enseignantqualifié qui permette de développer l'enseigne-ment du second degré, encore embryonnaireà cette époque et dépendant à peu près complète-ment de l'aide étrangère. Elle était égalementchargée de former des inspecteurs de l'enseigne-ment primaire, des professeurs de pédagogieet des directeurs de centres de formation ducorps enseignant primaire.

Le plan d'opérations fixant la nature et ledéroulement de l'aide prévoyait une assistancede six ans comprenant la fourniture : d'uncorps d'experts internationaux chargés de l'en-seignement et de l'organisation administrativede l'école; d'une bibliothèque et d'un matérielscientifique et audio-visuel correspondant aux

exigences de l'enseignement supérieur moderne;de 12 bourses de 24 mois chacune, destinées àla formation à l'étranger des professeurs came-rounais chargés de remplacer les experts del'Unesco.

La durée de l'aide du Fonds spécial se révélaassez tôt insuifisante, tout spécialement en cequi concerne la formation des homologuescamerounais.

Au cours de la cinquième année du projet,le Fonds spécial, sur la base d'un rapport duconseiller technique principal et à la demandedu gouvernement camerounais, accepta deprolonger son aide d'une année : six expertsétaient maintenus en fonction pendant un an;le crédit d'équipement était augmenté de 11,6 %;sept bourses nouvelles de 24 mois chacune étaientaccordées, destinées à la formation à l'étrangerde sept professeurs camerounais supplémen-taires.

L'assistance technique du Fonds spécial etde l'Unesco prenait ainsi fin en septembre 1968en ce qui concerne l'équipement de l'école etl'octroi d'experts, et se prolongeait jusqu'enseptembre 1970 en ce qui concerne les boursesde formation.

I. Origine et caractéristiques du projet

La situation du Camerounet les perspectives à moyen termeau moment de la créationde l'École normale supérieureDans sa requête adressée au Fonds spécial de-mandant la création d'une école normale supé-rieure, le 13 septembre 1960, le gouvernement duCameroun résumaitla situation de l'enseignement.

Selon les derniers recensements, la popula-tion du Cameroun pouvait être estimée à3300000 habitants; le nombre des élèves desécoles primaires (un tiers était des écolespubliques et deux tiers des écoles privées),atteignait 350000. Le second degré comptait7 000 élèves dans les cours complémentaires,les lycées et les collèges. En admettant que lapopulation scolarisable s'élevât approximati-vement à 18 % de la population totale, ondéduisait des chiffres précédents un taux descolarisation de 58 %. Quant aux 7 000 élèvesdu second degré, ils représentaient 2 % deseffectifs de l'enseignement primaire; la faiblessede ce dernier taux justifiait l'effort entreprispar le gouvernement pour former des maîtrespermettant le développement de l'enseignementdu second degré. Selon la requête, il y avaità cette époque au Cameroun six établissementsd'enseignement secondaire long, dont un lycéetechnique et un lycée de jeunes filles, et qua-torze établissements d'enseignement court, dontquatre destinés à devenir des collèges à enseigne-ment long. Les perspectives de l'époque per-mettaient d'estimer ainsi ce que pourrait êtrel'enseignement secondaire en 1970.

Perspectives pour 1970 (Cameroun oriental1)Population, 3 700 000 habitants (4 000 000 en

1967).Effectifs de l'enseignement primaire, 550000

élèves (634000).Progression annuelle, 10 000 (30 000 à 40 000).Effectifs des CM2 (6e année), 37500 élèves

(41 000).

Élèves s'orientant vers le second degré, 9 000(13 000).Soit : Enseignement secondaire, 8 000 (9 000).

Enseignement technique, 1 000 (4 000).Besoins en professeurs pour 1970Enseignement secondaire, 1 300 (1 230).

Soit : Premier cycle, 900.Deuxième cycle, 400.

Enseignement technique, 200 (446).Soit : Premier cycle, 150.

Deuxième cycle, 50.(Les chiffres entre parenthèses sont ceux del'année scolaire 1966/67. Ils sont tirés del'Annuaire statistique pour 1966/67).

Ces tableaux appellent les remarques suivantes :les effectifs de 1967 ont presque tous largementdépassé ceux qui étaient prévus pour 1970; lenombre des professeurs de l'enseignementsecondaire atteint en 1967 est en revancheinférieur au nombre prévu par la requête pour1970.

Ces deux points font apparaître un décalagesérieux : le recrutement du corps enseignantsecondaire n'a pas suivi la progression deseffectifs; le nombre des élèves par professeurou par classe augmente de manière anormale.

La pénurie d'enseignants explique en partiela contraction considérable des effectifs aucours des deux cycles du second degré et leséchecs spectaculaires au baccalauréat. En effet,plus de 70 % des élèves échouent au baccalau-réat après une préparation qui a duré sept anset durant laquelle de nombreux barrages ontdéjà opéré une sélection sévère puisque 10 %à peu près d'élèves entrant en sixième arriventà la classe terminale.

Sans doute, la plupart des élèves de sixièmen'ont pas l'intention d'aller au baccalauréat.Mais les élèves qui sont admis en seconde, la

1. La requête a été établie pour le Cameroun orientalseulement, l'unification des deux Cameroun n'ayantpas encore été réalisée à cette époque.

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Origine et caractéristiques du projet

première année du second cycle, trois ans avantle baccalauréat, ambitionnent tous d'obtenirce diplôme. Or, sur 1000 élèves admis enseconde, 170 seulement passent leur baccalau-réat avec succès après trois ou quatre ans.Cette proportion (17 %) reste très faible.

L'enseignement secondaire est ainsi d'unrendement très inférieur à ce qu'il devrait être.Si 30 % à peine des élèves des classes terminalesréussissent leur baccalauréat, c'est donc uneproportion de 3 % seulement des élèves entranten sixième qui obtiennent ce diplôme (dont plusde la moitié en doublant une classe).

En fait, comme on le verra en détail plus loin,les qualifications de la majorité du corps ensei-gnant secondaire sont insuffisantes pour qu'ilpuisse accomplir la tâche qu'on lui confie. Lasituation était déjà grave en 1960 puisque, cetteannée-là, un cinquième seulement des besoinsfurent couverts par l'Assistance technique, cequi obligea la direction de l'enseignementsecondaire à engager un personnel non qualifié.Notons qu'en 1960, on ne comptait dans toutle pays que 82 bacheliers et qu'en 1967 on encompte à peine 200.

La situation telle qu'elle apparaissait aumoment de l'établissement de la requête (1960)— et les développements ultérieurs n'ont ainsifait que confirmer ce diagnostic — justifiaitdonc largement la création d'un établissementpermettant de fournir aux collèges d'enseigne-ment général, aux lycées ainsi qu'aux collègestechniques un corps enseignant qualifié.

La demande d'assistance

S'appuyant sur les arguments précédents, legouvernement camerounais décida de deman-der l'aide du Fonds spécial des Nations Uniesen vue de créer une école normale supérieureformant des professeurs, tout d'abord pour lepremier cycle, puis plus tard pour le secondcycle de l'enseignement secondaire. Il s'agissaitde former, durant les dix années de 1960 à1970, une centaine de professeurs pour le pre-mier cycle et une quarantaine pour le secondcycle. L'école devait aussi avoir pour tâchela formation des inspecteurs de l'enseignementprimaire à raison de 8 à 10 par année, soit unpour 800 élèves, ce qui devait permettre jusqu'en1970 la promotion de 70 à 80 inspecteurs.

La. requête prévoyait également la créationd'un institut pédagogique national" destiné à

la recherche pédagogique, à l'étude des pro-grammes et des méthodes et au perfectionne-ment pédagogique des professeurs.

Grandes lignes du plan d'opérations

L'établissement à créer devait former les pro-fesseurs du 1" et du 2e cycle de l'enseignementsecondaire ainsi que les inspecteurs primaires,ce qui exigeait l'ouverture de trois sections.Il était convenu que l'école travaillerait dès sesdébuts en collaboration avec les facultés del'université, elle-même en voie de création.

L'admission devait se faire sur concours auniveau du baccalauréat et des examens de passagedevaient décider de l'admission dans les classessupérieures.

Au cours de la lre année d'études de lalre section, laquelle devait réunir tous les élèvesmaîtres, qu'ils se destinent au 1er ou au 2e cycle,serait préparé l'examen de propédeutique dansles facultés.

A l'issue de cette première étape, les meilleursde ceux qui auraient réussi l'examen de propé-deutique et l'examen de passage en 2e annéepouvaient être admis sur décision ministérielleen 3e section pour y préparer une licence, etse présenter aux examens du certificat d'aptitudeau professorat de l'enseignement secondaire(CAPES); les autres, à condition d'avoir réussil'examen de passage, pouvaient continuer en2e année de la lre section et préparer le certi-ficat d'aptitude au professorat dans les collègesd'enseignement général (CAPCEG).

Quant aux élèves-inspecteurs, après deux an-nées d'études dans la 2e section, ils pourraientse présenter au certificat d'aptitude à l'inspectionprimaire (CAIP).

Le nombre des bacheliers étant à l'époqueinsuffisant pour assurer le recrutement normal(il n'y en avait que 82), une classe préparatoireavait été prévue, qui devait être maintenuejusqu'au moment où le recrutement pourraitse faire normalement au niveau du baccalauréat(la classe préparatoire fut effectivement ferméeen 1966).

Quand l'école atteindrait son plein rendement,elle devrait compter 200 élèves et une douzainede professeurs camerounais, y compris le direc-teur, le directeur de l'Institut pédagogique etle directeur des études.

On prévoyait que l'école fournirait annuelle-ment, en plein fonctionnement, 40.à 50 diplômés

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Origine et caractéristiques du projet

pour la lre section (professeurs de 1er cycle),20 à 30 pour la 3e (professeurs de 2e cycle) etune dizaine d'inspecteurs.

Durant les premières années de fonctionne-ment, l'enseignement devait être assuré à l'ENSpar des experts de l'Unesco. Les services de12 experts, pour un total de 504 mois-experts,étaient accordés au projet. D'autre part, douzeboursiers devaient être envoyés à l'étrangerpendant vingt-quatre mois pour acquérir lesconnaissances pédagogiques et scientifiques né-cessaires à leur future profession. Ces stagesadaptés à la spécialité de chaque boursier avaientpour but essentiel d'ouvrir leur esprit aux pro-blèmes et aux méthodes de la pédagogie géné-rale et à celles de leur discipline en particulieren les conduisant dans plusieurs pays, voireplusieurs continents, et en leur faisant suivrel'enseignement de divers établissements péda-gogiques de renommée internationale.

Les bourses étaient octroyées à la doublecondition que les stagiaires s'engagent à ensei-gner à l'ENS, dès leur retour, pendant unepériode déterminée et que par ailleurs le gouver-nement assure leur intégration dans la fonctionpublique dès le début de leur stage. Ces dispo-sitions assuraient le remplacement des expertsselon le tableau 8 du plan d'opérations.

Enfin, un matériel d'enseignement consistant

notamment en bibliothèques, équipement delaboratoire et moyens audio-visuels était fournipar le Fonds spécial.

L'allocation du Fonds spécial pour les six ansdurant lesquels l'assistance était prévue semontait à 1 105 810 dollars.

La contribution que le gouvernement devaits'engager à verser en contrepartie sous formede terrain permettant la construction, de pro-fesseurs remplaçant les experts, d'équipementgénéral et de frais de fonctionnement étaitévaluée à 2 millions de dollars environ.

Tel est, dans ses grandes lignes, le plan d'opé-rations signé conjointement par le gouvernementcamerounais, l'Unesco et le Fonds spécial res-pectivement les 19 octobre, 26 octobre et 2 no-vembre 1961. Ce plan d'opérations a fait l'objetde trois ajustements. Les deux premiers, sansgrande importance, en 1965 et en 1966, n'étaienten fait qu'une réadaptation des données du planà la réalité du déroulement des opérations,notamment en ce qui concerne l'état des dépen-ses, les experts et les boursiers. Le dernier ajus-tement, qui date d'août 1967, prolongeait d'uneannée l'aide du Fonds spécial et accordait àcette fin une extension des services d'un cer-tainnombre d'experts, des bourses supplémen-taires et un supplément de crédit pour l'équipe-ment.

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IL La vie du projet

La mise en route du projet

L'École normale supérieure du Cameroun eutdes débuts difficiles. Elle ouvrit ses portes àYaoundé en novembre 1961, dans les locauxprovisoires d'un ancien collège privé, qu'ellepartageait avec l'Institut d'études supérieures(plus tard l'université) et le Centre fédéral linguis-tique. Une partie importante de ces bâtimentsétait occupée par l'École de gendarmerie. L'écolene disposant pas d'internat, tous les élèves étaientexternes, ce qui occasionna pour certains degraves difficultés matérielles.

Un équipement réduit fourni par le gouver-nement camerounais permit des débuts modestes.Aucun local ne se prêtant à l'installation de labo-ratoires, dont d'ailleurs le matériel manquait, lesélèves durent se rendre pour les cours de sciencesdans un lycée situé à plusieurs kilomètres del'école ; ni équipement, ni livres, ni moyens audio-visuels n'avaient été prévus pour l'année 1961.

Un concours, auquel s'inscrivirent 480 candi-dats, fut organisé pour le recrutement des élèvesde l'année préparatoire. Mais le niveau des élèvesétait très bas et n'était généralement pas celuide la sortie de la classe de 3e. En dépit de labonne volonté mise, on ne put en retenir que26 (15 dans l'option Lettres et 11 dans l'optionSciences). Le corps enseignant de l'école com-prenait, au début, seulement 3 professeurs came-rounais et 4 experts de l'Unesco, dont le con-seiller technique principal. A la fin de la pre-mière année, d'ailleurs, les trois professeurscamerounais furent admis au bénéfice de boursesd'études et envoyés suivre à l'étranger un pro-gramme de deux ans, de façon à acquérir lesconnaissances et l'ouverture nécessaire à leurtâche de futurs professeurs de l'École normalesupérieure. Pendant le temps de leur stage,l'enseignement à l'école allait être en fait assuréessentiellement par les experts du projet.

C'est en tenant compte de ces débuts difficilesque les résultats auxquels a abouti le projet

-doivent être appréciés.

Le développementdes effectifs de l'écoleAu cours du temps, le recrutement des élèvesallait se développer à la fois en quantité et enqualité. Comme le montre le tableau de lapage 16, les effectifs ont rejoint et même dépasséà la fin du projet le chiffre de 200 élèves prévuau plan d'opérations (voir tableau ci-contre).

Il est à noter que, comme dans tous les paysd'Afrique, l'enseignement au Cameroun estsuivi par une majorité de garçons. L'Écolenormale supérieure ne peut donc faire exception.Cependant, le nombre de jeunes filles qu'ellereçoit n'a cessé d'augmenter d'année en année :1 en 1961/62, 1 en 1963/64, 8 en 1964/65,13 en 1965/66, 16 en 1966/67, 19 en 1967/68(dont 2 à l'annexe de Bambili).

Les femmes et les jeunes filles représententdonc déjà près de 10 % des effectifs de l'école.Cette proportion est certainement destinée àaugmenter au cours des prochaines années.La place importante que prennent rapidementles femmes dans la nouvelle société africainefavorisera l'accès des jeunes filles aux étudessupérieures. Celles-ci leur sont déjà largementouvertes, les femmes étant accueillies avec sym-pathie et même avec enthousiasme dans tousles établissements de l'enseignement supérieur.

A l'accroissement du nombre des élèves acorrespondu un relèvement de leur niveau, si bienque le collège préparatoire put être suppriméau début de l'année scolaire 1966/67. A partirde 1967, le recrutement des élèves fut effectuéau niveau du baccalauréat. Cependant, le soucide maintenir la qualité des promotions a étéla cause de grosses déperditions d'eifectifs pourle passage des élèves de la classe préparatoireen première section (qui forme les professeursdu 1er cycle). Ce n'est qu'à partir de 1967 quel'école a pu recruter le premier contingentd'élèves au niveau du baccalauréat sans avoirà faire d'importantes concessions pour atteindreles effectifs .prévus et, par suite, ce n'est qu'à

14

La vie du projet

Effectifs des élèves

1961 /62

Année préparatoire 26Première sectionlre année —2e année —Annexe de Bambili

(Cameroun occidental)Deuxième sectionlre année —2e année —Troisième sectionlre année " —2e année —3e année —

1962/63 1963/64

33 28

9 29— 6

4 5— 4

— —— —— —

1964/65

68

5318

95

———

1965/66

31

4421

139

262

1966/67

6831

1713

2917

1967/68

6641

15

—23

202513

Total 26 46 72 153 146 175 203

partir de 1969 que les promotions de diplôméspourront atteindre un niveau considéré commenormal.

La deuxième section, qui forme les inspecteursde l'enseignement primaire, a fonctionné norma-lement jusqu'en 1967. Ses effectifs correspondentaux besoins du Cameroun et sont fixés par leministère : c'est la raison d'ailleurs pour laquelleaucun recrutement n'eut lieu dans cette sectionla dernière année du projet.

Le plan d'opérations prévoyait l'ouverture dela troisième section (formation des professeursde lycée, 2e cycle) en octobre 1964. Or, pourdes raisons pratiques, elle fut renvoyée d'uneannée. En effet, l'absence d'une faculté deslettres à l'université, jointe à l'absence de locaux,et enfin le manque de préparation des étudiantsne rendirent pas possible l'ouverture de la troi-sième section à la date prévue par le plan d'opé-rations. Ce retard remit à juillet 1968 la sortiedes premiers professeurs de lycée.

Lorsqu'elle s'ouvrit, en octobre 1965, la troi-sième section formant les professeurs du 2e cyclereçut 26 étudiants : 17 en lettres et 9 en sciences.Le besoin de professeurs de l'enseignementsecondaire apparut alors urgent et, sur décisionministérielle, la totalité des étudiants ayant réussil'examen de propédeutique furent admis danscette section. Cependant, l'expérience montra que,afin de maintenir un niveau satisfaisant et une pro-gression normale des élèves, les effectifs recrutésdurent être moins importants la dernière année.

Il est à noter qu'on a compté dans les effectifs

de l'école ceux de l'annexe de Bambili, ouvertedans le Cameroun occidental en 1965, et oùla langue d'enseignement est l'anglais.

Les enseignants, les boursierset les homologues

Les enseignants de l'école ont été avant tout,au moins dans les débuts, les experts du projet.Durant les sept années d'assistance du Fondsspécial, 22 experts de l'Unesco ont été affectés,pour des durées variant de quelques mois àtrois ans, à l'un ou l'autre des douze postesprévus par le plan d'opérations.

Toutefois, les difficultés et les lenteurs desprocédures de recrutement ont fait que denombreux postes sont restés pendant de longuespériodes sans titulaire. En particulier, les chairesde français, de mathématiques et d'histoire-géo-graphie ont été particulièrement désavantagées.

Grâce à la participation camerounaise et àl'aide bilatérale, l'enseignement a cependantété assuré d'une manière continue, sinonhomogène. Sans parler des homologues béné-ficiant de bourses du Fonds spécial, qui sontdevenus, dès leur retour de stage, professeursréguliers de l'École normale supérieure, unedizaine de professeurs camerounais ont occupédes postes complets pendant un an ou plus.Dix professeurs de l'aide bilatérale ont égale-ment enseigné durant des périodes allant d'uneà plusieurs années.

La vie du projet

Le plan d'opérations prévoyait douze boursesde formation de vingt-quatre mois chacunedestinées à la préparation à l'étranger des pro-fesseurs camerounais appelés à remplacer lesexperts de l'Unesco. Ces douze boursiers étaienttous rentrés à Yaoundé au début de l'annéeuniversitaire 1967/68. Ils occupèrent alors despostes de directeurs ou de professeurs à l'Écolenormale supérieure; deux d'entre eux enseignè-rent également à la Faculté des lettres et à laFaculté des sciences.

Au cours de l'élaboration du statut des pro-fesseurs de l'Université fédérale du Cameroun,on constata rapidement que les remplaçantsprévus par le plan d'opérations n'étaient pasen nombre suffisant pour tenir la place desexperts de l'Unesco. Une des raisons en étaitque les experts étaient chargés de douze àquinze heures de cours, travaux pratiquescompris, alors que les professeurs et assistantsne devraient assurer, d'après les nouveauxstatuts, qu'une charge d'enseignement bien moin-dre. La pratique d'heures supplémentaires nepouvait combler l'insuffisance des cours assurés.

C'est pourquoi il est apparu nécessaire deprévoir une nouvelle série de bourses permet-tant de former de nouveaux professeurs. C'estune des raisons pour lesquelles le Fonds spéciala prolongé d'une année son aide en accordantsept nouvelles bourses de vingt-quatre moischacune dans les disciplines suivantes : littératurefrançaise, littérature négro-africaine, anglais,psychologie - orientation scolaire, géographie,chimie, mathématiques, sciences naturelles.

Les cinq premières de ces bourses ont puêtre attribuées pour le début de l'année univer-sitaire 1967/68. En revanche, la bourse demathématiques ne devait entrer en vigueurqu'en octobre 1968, et la bourse de sciencesnaturelles plus tard encore, ce qui signifie quel'aide du projet s'est poursuivie en fait au-delàde la date marquant officiellement sa fin.

Lors de la dernière année du projet, en 1967/68, le nombre des experts était déjà très réduitet l'École normale supérieure se trouvait afri-canisée en bonne partie.

Son corps enseignant, au cours de l'année1967/68, était en effet composé comme suit :professeurs camerounais, 13; experts Unesco(professeurs), 4; professeur de l'assistancetechnique bilatérale, 9; au total : 26. La direc-tion est entièrement camerounaise, ainsi queles services administratifs.

Au retour des sept boursiers en cours de

stage, c'est-à-dire en 1969 pour cinq d'entreeux et en 1970 pour les deux derniers, le corpsenseignant doit comprendre vingt Camerounaisdiplômés, anciens boursiers de l'Unesco.

Il faut noter à ce propos que, si l'expériencedes bourses accordées au projet s'est dérouléedans l'ensemble de façon très satisfaisante, et aeffectivement, comme il était recherché, permisde donner à l'école les premiers éléments ducorps d'enseignants nationaux dont elle abesoin, le recrutement de ces boursiers n'en apas moins posé de sérieux problèmes. En effet,une bourse du genre de celles qui ont été accor-dées par le projet peut n'être pas nécessaire-ment très attractive pour les candidats de valeur.Souvent les candidats potentiels, lesquels doiventen principe avoir déjà un diplôme universitaireet une expérience de l'enseignement, et qui,pour la plupart, ont déjà fait leurs études àl'étranger, peuvent souhaiter acquérir un diplômesupplémentaire (par exemple, un doctorat de3e cycle) : or les bourses du projet ne doiventpas, du moins en principe, être utilisées pourl'obtention d'un grade universitaire, mais êtreréservées au perfectionnement du futur ensei-gnant et à son information pédagogique.D'autre part, elles s'appliquent uniquement aufinancement d'un séjour à l'étranger, alors qu'ilpourrait y avoir intérêt à permettre à certainsfuturs enseignants de poursuivre des travauxde recherche dans le pays. Enfin, à sa rentréedans le pays, le boursier ne peut être intégrédans l'université que comme assistant, et iln'est pas sûr que l'octroi de la bourse, au moinssur le plan des possibilités de promotion admi-nistrative, soit nécessairement un avantage.C'est pourquoi des efforts ont été faits, pendantle cours du projet, pour appliquer la politiquedes bourses de façon souple. Il n'en reste pasmoins que des problèmes délicats peuvent seprésenter si l'École doit bien attirer à elle tousles éléments de valeur dont elle a besoin.

Les relations avec l'université,le programme des étudesComme dans d'autres pays d'Afrique où a étécréée une école chargée de la formation desenseignants du second degré, le problème desrelations avec l'université n'a pas manquéde se poser. Il se trouvait, en effet, que la pre-mière année d'études à l'École normale supé-rieure n'était autre que la préparation, de. l'exa-

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La vie du projet

men propédeutique et que la réussite de cetexamen était une condition de l'admission entroisième section c'est-à-dire à la préparationde la licence d'enseignement dans les facultés.

Ces relations n'ont pas toujours été aisées.Parmi les causes de difficultés, il faut signalertout d'abord le mode de recrutement des étu-diants de l'école — qui pouvaient suivre lesmêmes enseignements que dans les facultés,ou des enseignements voisins, mais dont onn'exigeait pas les mêmes titres. Un autre pro-blème s'est posé à propos de la qualificationdes professeurs camerounais de l'école, qui,tous jeunes et au début de leur carrière, nepouvaient être intégrés dans le cadre univer-sitaire qu'au niveau d'assistants ou tout auplus de chargés d'enseignement pour ceux quipossédaient un doctorat de 3e cycle. Enfin, ilfaut encore noter les problèmes créés par lesdifférences considérables entre les salaires payéspar l'université — en fait par la Fondationfrançaise de l'enseignement supérieur au Came-roun — et par l'école, différences qui à plusieursreprises ont fait craindre un exode des profes-seurs de l'école vers les facultés.

On se trouvait ainsi placé devant l'alterna-tive de l'autonomie complète de l'école oud'une franche collaboration avec les facultés.Une solution a fini par être trouvée, qui donnaità l'école une grande autonomie tout en la main-tenant dans le cadre de l'université fédérale.

La préparation de l'examen propédeutiquedans les facultés pour tous les élèves-professeursdurant la première année d'études présentaiten fait deux graves inconvénients. D'une part,les jeunes normaliens n'avaient pas le sentimentd'appartenir à l'École normale supérieure,mais plutôt d'être étudiants de faculté; d'autrepart, les professeurs de l'École normale supé-rieure n'avaient que peu de contacts avec lesétudiants de première année et se sentaientrelégués au rang de répétiteurs.

Pour remédier à cet état de choses, il fallaitconfier à l'École normale supérieure la totalitéde la formation des professeurs du 1er cycleet fixer l'entrée en troisième section après deuxannées d'études à l'école, sanctionnées parle diplôme du CAPCEG (certificat d'aptitudeau professorat dans les collèges d'enseignementgénéral). C'est la solution qui fut adoptée parle Conseil de direction de l'École normale supé-rieure en mars 1967 et approuvée au niveaugouvernemental. Il était entendu que le diplômementionné plus haut, obtenu à l'issue des deux

années de la première section, équivaudrait audiplôme sanctionnant les deux premières annéesde la préparation à la licence. Les titulaires dece certificat pouvaient donc, soit être admisdirectement en troisième section pour terminerla licence, soit être autorisés à se présenterau concours d'entrée en troisième section, aprèsquelques années d'enseignement dans les villages.Équivalence ne signifiait toutefois pas identité,puisqu'il s'agissait d'atteindre des niveauxsensiblement égaux, mais pas nécessairementd'adopter strictement les mêmes programmes.Ces nouvelles dispositions donnaient à l'Écolenormale supérieure l'autonomie dont elle avaitbesoin tout en la maintenant dans le cadre del'université, fournissant ainsi une solution à peuprès satisfaisante à un problème qu'un certainnombre de pays dans une situation proche decelle du Cameroun ont pu également rencontrer.

Grâce à cette réforme, les professeurs n'ontplus eu le sentiment d'être de simples répétiteursdont les élèves suivaient tout leur enseignementen faculté, mais ont été réellement entièrementresponsables, pour ce qui est de la premièresection, de la formation intellectuelle et péda-gogique des élèves, et la formation pédago-gique a pu commencer dès la première année.Enfin les étudiants eux-mêmes ont eu le senti-ment d'appartenir à une institution, et non plusd'être à cheval sur deux établissements dont nil'un ni l'autre n'était véritablement leur école.

Le programme de la deuxième section for-mant les inspecteurs primaires et les professeursde pédagogie des écoles normales d'institu-teurs a été également profondément modifié.Recrutés jusqu'en 1966 parmi les inspecteursadjoints, les directeurs d'école et les institu-teurs ayant accompli un certain nombre d'an-nées de service et justifiant d'un rapport d'ins-pection favorable, les élèves de la deuxièmesection étaient préparés en deux ans au certificatd'aptitude à l'inspection primaire (CAIP). Pouraméliorer, d'une part, le niveau de recrutement,de l'autre, la formation elle-même, la nouvelleorganisation prévoyait un recrutement au niveaudu baccalauréat, les études devant durer troisans. Les professeurs du premier cycle secondairedevaient être admis directement en 2e année,et les licenciés en 3e année, cette dernière étantréservée à la formation professionnelle. Cette ré-forme a impliqué en fait une refonte complète duprogramme et une réorganisation des études dansleur ensemble, c'est pourquoi la nouvelle sectionne devait ouvrir ses portes qu'en octobre 1968.

17

La vie du projet

L'école dépendant, à ses débuts, entièrementdes facultés pour la première année d'études,c'est-à-dire de la préparation à l'examen pro-pédeutique, la nécessité ne s'était pas fait sentird'élaborer un programme général des études.Pour l'enseignement de 2e année, on s'en étaitremis, durant les premières années, aux experts,qui avaient élaboré chacun pour soi le pro-gramme de leur discipline. Seul le programmedes examens précisait d'une manière très géné-rale les matières à étudier.

Cette situation changea bientôt et, en 1966,un programme détaillé fut préparé pour tousles enseignements donnés à l'école.

A l'origine, quatre options étaient offertesaux étudiants : français et histoire-géographie;français et anglais; mathématiques et physique;physique et sciences naturelles. Leur nombrefut porté à six par un décret de juin 1965 (divi-sion Lettres, options lettres, langues, histoire-géographie; division Sciences, options mathé-matiques et physique, physique et chimie,sciences naturelles et chimie).

Enfin, le Conseil de direction, en mai 1967,apporta d'importantes modifications à ce pland'études, en ajoutant notamment à la divisionLettres une option lettres classiques avec latinet grec. Cette dernière mesure fit toutefoisl'objet de critiques répétées, la création àl'école d'une option classique semblant un peutrop liée à une conception exclusivementeuropéenne de la culture; on avait fait observerqu'aucun effort correspondant n'était fait àl'école en faveur des langues africaines et que,d'ailleurs, s'il fallait former des professeurs dansles langues européennes anciennes, ils pouvaientêtre formés dans les facultés au Cameroun •même. Mais le désir précisément que l'Écolenormale supérieure ne fasse pas moins que ceque faisaient les facultés paraît avoir inspiré lesresponsables camerounais lorsqu'ils ont pris cettedécision, et l'on note qu'en fait très peu d'élèvesont choisi une telle option. Il en a été de mêmedes options allemand et espagnol (dont le choixse justifiait parce qu'il s'agissait de la languedes premiers colonisateurs du Cameroun, ou enraison de la proximité de la Guinée espagnole).

En sciences, après avoir hésité entre dessolutions polyvalentes tendant à réunir troisdisciplines dans la même option, on en estrevenu aux trois groupes traditionnels, enajoutant à chacun une branche subsidiaire —respectivement chimie, mathématiques et phy-sique pour les trois options scientifiques définies

plus haut. De la sorte, on peut augmenterl'éventail des disciplines qu'un professeur decollège d'enseignement général peut être appeléà enseigner, tout spécialement dans les collègescomportant un nombre restreint de classes, et parconséquent peu d'heures pour chaque discipline.

Depuis octobre 1967, l'école possède ainsiun programme clairement détaillé, qui est lerésultat de plusieurs années d'expérience etd'essais et correspond aux besoins actuels del'école et de l'enseignement secondaire.

Le tableau ci-contre résume l'organisationdes études pour les trois sections.

La place de l'anglaisdans l'enseignement de l'écoleet la création de l'annexe de Bambili(Cameroun occidental)

Depuis la signature du plan d'opérations, la réu-nification des deux parties du Cameroun est deve-nue effective. Dans les termes du plan d'opérationsl'École normale supérieure est un établissementdestiné à former les professeurs de l'enseignementsecondaire, les inspecteurs primaires et les spé-cialistes de la pédagogie « pour la Républiquefédérale du Cameroun ». Or, l'État fédéré duCameroun occidental est de langue anglaise. Unproblème allait donc se poser si l'école devait ser-vir effectivement les deux parties du Cameroun.

Il eût été nécessaire que l'école soit un établis-sement bilingue et forme également les profes-seurs du Cameroun occidental. Des effortssuivis ont été faits en ce sens. Ainsi l'école abien un caractère bilingue prononcé, en cesens que, dans toutes les sections, les étudiantssuivent des cours obligatoires d'anglais et sontcensés lire, comprendre et parler l'anglaiscouramment. On s'est efforcé d'autre partd'organiser des échanges de professeurs entreYaoundé et le Nigeria, afin de préparer lesprofesseurs enseignant le français et l'anglaisdans leurs pays respectifs. Par ailleurs, on acherché dès 1962 à recruter au Camerounoccidental des candidats pour l'école. Au coursde chacune des années 1964 à 1967, cinq placesfurent effectivement occupées à l'école pardes candidats venant du Cameroun occidental.Ainsi put être créée une section des anglo-phones, comportant le même programme quela section des francophones, mais où l'anglaisétait remplacé par-le français et .vice-versa... .

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La vie du projet

Université fédérale du Cameroun. Organisation des études à l'ENS à partir de 1968

École normale supérieure Enseignement en faculté

Baccalauréat-Première section Deuxième section Troisième section

(professeurs du 1 " cycle) (inspecteurs primaires) (professeurs du 2e cycle)I

Première année normale!

Deuxième année normale

IPremière année

IDeuxième année

Première annéeI

Deuxième année

CAPCEG-

Licence-

. . li.Troisième année Troisième année

(préparation au CAIP) (préparation à la licence)1 II

CAIP Quatrième année(préparation au CAPES)

ICAPES

BAC = baccalauréat.CAPCEG = certificat d'aptitude au professorat dans les collèges d'enseignement général.CAIP = certificat d'aptitude à l'inspection de l'enseignement primaire.CAPES = certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire.

Cependant, on ne saurait dire que l'école aitpréparé effectivement des professeurs pourl'enseignement secondaire du Cameroun occi-dental. Tant que les programmes des études desdeux États ne seront pas harmonisés, ce seraitune gageure de vouloir former dans l'un lesprofesseurs de l'autre. Les équivalences desconditions d'admission sont déjà difficiles àétablir et n'ont pu aboutir qu'à un compromis.

Ce sont là quelques-unes des raisons pourlesquelles le Cameroun occidental a demandéla création d'une annexe de l'École normalesupérieure, dans le cadre du Collège of Arts,Science and Technology de Bambili (Nord duCameroun occidental). Cette annexe a ouvertses portes en octobre 1967 avec une quinzained'étudiants. Il s'agit d'un essai qui permettrade mettre au point un certain nombre de ques-tions relatives aux conditions d'admission,aux programmes et aux examens, qui ne peuventêtre en tous points les mêmes qu'à Yaoundé.

Le corps enseignant de l'annexe est composéde professeurs du Collège of Arts, Science andTechnology de Bambili, qui n'est cependantpas en mesure de fournir tous les spécialistesnécessaires à la formation des professeurs. Ily a là un problème qui reste à résoudre et quela difficulté des communications entre Yaoundéet Bambili ne vient pas faciliter.

L'Institut pédagogique nationalLe plan d'opérations prévoyait que l'Écolenormale supérieure « assurera en outre la docu-mentation, la recherche, la diffusion et le per-fectionnement pédagogique, dans le cadre d'uninstitut pédagogique national ». L'Institutpédagogique national (IPN) ouvrit ses portesen novembre 1963 et deux experts lui furentbientôt affectés dans les fonctions respective-ment de directeur, jusqu'à la nomination d'undirecteur camerounais, et d'orienteur.

Les missions remplies par l'Institut pédago-gique ont en fait été extrêmement variées :évaluation du niveau scolaire, mise en placed'un organisme d'orientation scolaire et d'unlaboratoire de psychologie, formation techniqueet perfectionnement des enseignants en service,cours à l'école dans les disciplines psycholo-giques, recherche de nouveaux outils pédago-giques, tests, fiches scolaires, etc. Certainesdes actions entreprises ont apporté un concourstrès utile à la préparation du second plan dedéveloppement économique du Cameroun.

L'évaluation du niveau de l'enseignement aporté sur l'enseignement secondaire et plusencore sur l'enseignement primaire : l'un etl'autre apparaissent avoir au Cameroun unrendement faible. L'étude du passage du pre-

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La vie du projet

mier au second degré a ainsi permis d'apercevoirque l'examen de passage traditionnel ne cor-respondait pas à l'objectif de recruter les meil-leurs élèves de l'école primaire pour les faireparvenir au terme de l'enseignement secondaire.Il a pu être montré que l'examen avait bienrecruté les élèves les plus aptes à la répétitionde mécanismes solidement acquis à l'écoleprimaire, mais n'opérait aucune sélection surle plan de l'intelligence et ne donnait aucunegarantie de réussite dans la scolarité future.Ce résultat, qui peut être vrai ailleurs, apparuts'appliquer particulièrement au cas du Came-roun. Aussi l'IPN recommandait-il le principede l'examen de recrutement dans le second degrépar tests. Ce principe fut accepté par le ministrede l'éducation. Entre 1964 et 1966, des épreuvesstandardisées furent mises au point, avec lacollaboration des élèves-inspecteurs de l'école(deuxième section). Quoique nombre d'ensei-gnants se soient montrés réservés sur l'emploi,à ce stade, des nouvelles formes d'examen,celles-ci semblent avoir déjà eu des conséquencesimportantes en incitant les instituteurs à changerleurs formes d'enseignement; elles ne sontpeut-être pas étrangères à l'amélioration trèsnette du recrutement du second degré au Came-roun (en ce qui concerne aussi bien les mathé-matiques que le français) qu'ont relevée desmissions d'étude internationales.

Des études ont été également entreprises surles causes du retard scolaire et des très impor-tantes pertes d'effectifs pendant toute la scola-rité qui ont été évoqués plus haut.

Les études ont porté notamment sur la ques-tion de savoir comment pourraient être réduitsles redoublements, qui sont sans doute une desparticularités du système d'enseignement dutype français mais qui, dans un pays comme leCameroun, tendent à prévenir un déroulementnormal de l'enseignement et limitent le dévelop-pement de la scolarisation. Ces études ontamené à porter l'attention sur les conditions quipermettraient de mieux adapter programmes etméthodes d'enseignement au cadre camerou-nais.

L'Institut pédagogique national a d'autre partapporté, comme il a été dit, une aide très sub-stantielle à la préparation du plan de dévelop-pement, effectuant nombre d'études prélimi-naires dans le domaine de l'éducation. En outre,le personnel de l'IPN a collaboré étroitement àl'enseignement de la psychopédagogie à l'école.Les cours ont porté notamment sur la psycho-

logie, les méthodes et techniques des tests,la docimologie et l'initiation aux méthodesstatistiques en psychologie et en éducation.Les élèves ont eu l'occasion de participer àdes séances de travaux pratiques en labora-toire.

Les travaux de recherche pédagogique del'IPN, qui ont concerné uniquement des pro-blèmes affectant le développement de l'éducationau Cameroun, ont permis la préparation etla publication de la Revue camerounaise depédagogie, publiée dans les deux langues duCameroun, le français et l'anglais.

La revue connut un bel essor, puisque lescinq premiers numéros parurent de septembre1964 à fin 1965. Adressée à tous les établis-sements d'enseignement supérieur d'Afriqueet notamment aux écoles normales supérieures,elle rencontra un excellent accueil et fut trèsappréciée dès ses débuts.

Après le départ de celui qui avait été sonanimateur, un ralentissement se produisit, ettrois livraisons seulement ont paru depuis ledébut de 1966. De nouveaux collaborateurscamerounais, ou relevant de la coopérationbilatérale, ont rejoint en 1967 l'institut, pourlequel un nouveau programme d'activités aété établi. Quatre départements sont prévus :théorie de l'éducation, pédagogie, psychologie,production et diffusion.

Bâtiments et équipements

La nécessité de fournir à l'École normale supé-rieure des locaux convenables fut reconnue dèsles débuts du projet. Il fut décidé de s'adresserau Fonds européen de développement, quiaccepta de financer la construction des nouveauxlocaux. Après quelques retards, la premièrepierre fut posée le 19 novembre 1963. La nou-velle construction, qui put être utilisée pour larentrée de 1965/66, fut inaugurée par le prési-dent de la République et le directeur généralde l'Unesco le 9 janvier 1966. Quelques complé-ments (conditionnement de l'air des labora-toires) furent ajoutés par la suite.

De façon générale, les bibliothèques, leslaboratoires et le centre audio-visuel sont équipésde manière satisfaisante en ouvrages générauxet spécialisés, en appareils de démonstration etde mesure, et en matériel d'enseignement, ce quiles rend aptes à répondre à toutes les exigencesd'un enseignement supérieur moderne. ~ -

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Le laboratoire de biologie.

Le laboratoire de langues.

III. Évaluation

Le succès du projet

Le gouvernement camerounais, avec l'aide duFonds spécial des Nations Unies et de l'Unescoet celle du Fonds européen de développement,a créé, développé et conduit à son plein fonc-tionnement une école normale supérieure, l'unedes premières de son espèce en Afrique, au coursdes années 1961-1968.

Cette école, qui fait partie de l'Universitéfédérale du Cameroun et qui est logée dans desbâtiments construits grâce à l'aide du Fondseuropéen de développement, compte, au termede la période d'assistance internationale, 200étudiants, 13 professeurs camerounais, touslicenciés, et ayant accompli des stages de deuxans à l'étranger avec l'appui d'une bourse duFonds spécial. Plusieurs d'entre eux sont doc-teurs de 3e cycle, la plupart des autres préparentleur doctorat. Sept Camerounais licenciés sontactuellement en stage à l'étranger grâce à desbourses supplémentaires du Fonds spécial.Leur stage terminé, ces nouveaux cadres por-teront à 20 le nombre des professeurs camerou-nais de l'ENS.

Si l'on peut considérer dès à présent l'ENSdu Cameroun comme africanisée, elle devranéanmoins faire appel durant un certain tempsencore à l'aide bilatérale pour 50 % de ses pro-fesseurs jusqu'à la rentrée des derniers bour-siers et, par la suite, dans une beaucoup plusfaible proportion, qui pourra être considéréecomme normale, étant donné que tout établis-sement d'enseignement supérieur aura toujoursintérêt à accueillir des éléments étrangers dansson corps enseignant.

La direction et l'administration de l'écolesont assurées entièrement par des Camerou-nais.

Les bibliothèques, les laboratoires et le centreaudio-visuel sont équipés de manière satisfai-sante en ouvrages généraux et spécialisés, enappareils de démonstration et de mesure, enmatériel d'enseignement, de façon à répondre

à toutes les exigences d'un enseignement supé-rieur moderne.

Il va sans dire que le maintien de cet équipe-ment en état de fonctionnement, son remplace-ment et son adaptation à l'évolution des connais-sances, devront rester un souci constant desresponsables de l'école. Il s'agira notammentd'en tenir compte dans l'établissement dubudget de fonctionnement.

Si l'on veut juger de la productivité de l'école,il ne faut pas se baser seulement sur le nombredes diplômés qu'elle a formés pendant la périodede mise en place, mais aussi tenir compte de lacapacité que doit avoir normalement l'école deformer des professeurs lorsqu'elle aura atteintson plein développement. Or le potentiel quereprésente l'école apparaît incontestablementsupérieur aux résultats que celle-ci a déjà puatteindre au moment où se termine le projet.

Le nombre des diplômes délivrés par l'écoleest en effet resté jusqu'à présent encore modeste,pour les diverses raisons qui ont été exposées,et en particulier à cause du niveau fort basauquel les premières promotions ont dû êtrerecrutées. A la fin de l'année scolaire 1967/68,le premier contingent de professeurs du 2e cycleétait d'ailleurs encore partiellement en coursd'étude. Les premiers CAPES délivrés enjuillet 1968 ne représentent que les étudiantsayant terminé leur licence dans le temps mini-mal, soit trois ans après leur entrée en lre

année. Ils sont au nombre de 4, alors qu'ilsétaient 26 à leur entrée en troisième section.Les diplômes de cette promotion se répartirontsur deux ans au moins.

Voici le tableau des diplômes délivrés parl'ENS depuis sa fondation :

1964 1965 1966 1967 1968

CAPCEG 5 12 14 20 25CAPES _ _ _ _ _ 4CAIP 8 5 12 6 —

21

Évaluation

Bien que les chiffres soient en assez bonaccord avec les données du 2e plan quinquennal,ils sont faibles en ce qui concerne le CAPCEG.Quant au CAIP, il faut rappeler qu'il s'agitd'un concours limité aux besoins annuels dupays et que le nombre des diplômés n'est doncpas nécessairement en rapport avec l'effectifdes candidats. La faiblesse du nombre desdiplômes délivrés dans la première sectionau cours des premières années est une consé-quence directe des faibles effectifs et du niveauextrêmement bas du recrutement. Dès 1966,on voit s'amorcer un très net accroissement deseffectifs. Si, comme on le prévoit, le nombred'entrées peut être porté à 100, on pourracompter chaque année sur une soixantaine dediplômés et davantage par la suite, dont larépartition entre le 1er et le 2e cycle dépendra dunombre de diplômés du CAPCEG qui serontorientés vers la troisième section à leur sortiede la première section. Cette proportion pourraêtre réglée suivant les besoins de l'enseignementsecondaire.

Dans les prévisions faites ici, on attribue 38diplômés au 1er cycle, les 30 autres élèves quicontinuent en troisième section pouvant donnerenviron 24 diplômés du CAPES par année1.

Selon le 2e plan quinquennal (1966-1972),le Cameroun oriental devrait pouvoir disposer,de 1965 à 1971, de 426 nouveaux professeursd'enseignement secondaire, dont 25 à 30 %pour le 2e cycle.

L'ENS devait, d'après le plan quinquennal,fournir, d'octobre 1966 à octobre 1970, 116 pro-fesseurs de 1er cycle, 53 professeurs de 2e cycleet 67 inspecteurs primaires, soit :

1966 1967 1968 1969 1970

Professeurs de1er cycle 21 (14) 20 (20) 25 (28) 25 25

Professeurs de2e cycle 28 (4) 25 25

Inspecteursprimaires 9 (12) 13 (6) 15 (15) 15 15

(Les chiffres entre parenthèses indiquent les diplômés sortis de l'ENS.)

Les prévisions selon lesquelles, à partir de1969, le Cameroun oriental devrait disposerchaque année de 25 professeurs de 1er cycle,25 professeurs de 2e cycle, et 15 inspecteursprimaires sont modestes. Les prévisions lesmoins optimistes permettent d'envisager des

effectifs sensiblement supérieurs à ceux de ceplan en ce qui concerne le 1er cycle. Il est rai-sonnable de prévoir qu'une quarantaine dediplômés du CAPCEG pourront sortir chaqueannée, à partir de 1969, si le recrutement dela lre année est porté à 100 unités, comme lesautorités ont l'intention de le faire.

Par contre, les professeurs du 2e cycle n'attein-dront pas les effectifs prévus par le plan avant1973. Les prévisions du plan à cet égard semblentn'avoir pas été basées sur la structure de l'écoletelle qu'elle est déterminée par le plan d'opéra-tions — qui fixe à une trentaine l'effectif totaldes trois années de la troisième section, ce quiporte à une dizaine environ le nombre de diplô-més par année à partir de 1968.

Dans les meilleures conditions de promotionet de succès aux examens, l'ENS fournirajusqu'en 1971 une trentaine de diplômés duCAPES. Mais, dès 1973, ce nombre sera de 24par an en moyenne, sous réserve du recrutementpréconisé plus haut (100 élèves).

En résumé, dans un proche avenir l'ENSsera en mesure de fournir annuellement, pourle Cameroun oriental, 64 professeurs dont larépartition entre CAPCEG et CAPES pourraêtre fixée chaque année par le nombre desadmissions en troisième section, qui sera déter-miné par les besoins de l'enseignement secon-daire.

Jusqu'à l'année 1967/68, le nombre desoptions littéraires était sensiblement supérieurà celui des options scientifiques. Cette année-là,la proportion s'est renversée, et 23 étudiantsse sont inscrits en sciences et 18 en lettres. Cetteévolution doit être jugée comme favorable àterme, si l'on tient compte des phénomènessuivants :L'enseignement secondaire au Cameroun est

assuré en majeure partie par des étrangers qu'ilfaudra bien remplacer tôt ou tard.

Une proportion importante des enseignantscamerounais et étrangers n'ont pas le titrerequis pour les postes qu'ils occupent, etdevraient être remplacés au fur et à mesure despossibilités par des diplômés.

Les programmes du 1 " cycle de l'enseignementsecondaire sont encore à l'image d'une concep-tion largement dépassée de la culture, quiattribue deux fois plus d'importance à laformation littéraire qu'à la formation scienti-fique (29 % des leçons sont accordées aux

1. Voir le tableau dans la section suivante.

22

Évaluation

sciences dans le 1er cycle des lycées, et 35 %dans les collèges d'enseignement général).Mais il faudra bien se préparer à suivre auCameroun la tendance constatée dans lemonde entier et qui accorde aux sciences, etnotamment aux sciences expérimentales etd'observation, une place beaucoup plus im-portante que celle qu'elles avaient autrefois.

Les finances du projet

Les dépenses à la charge du Fonds spécial,qui s'élevaient selon le plan d'opérations à1 008 010 dollars (frais au siège de l'Unescoexclus), se sont élevés au total à 1 185 679 dol-lars.

Le nombre de mois-experts prévu (504),a été à très peu de chose près réalisé. L'accrois-

Total (frais au siègeexclus)

Prévisions

1 008 010

Réalisations

ExpertsBoursesÉquipementFrais divers

778 050120 0006000049960

882 849181 8707360047360

1 185 679

sèment le plus sensible concerne les bourses,puisque de nouvelles bourses ont été accordéesen 1967.

La contribution du gouvernement a dépasséplus sensiblement les prévisions, puisqu'elle aatteint l'équivalent de près de 2 700 000 dollars,contre une prévision de 2 083 496 dollars.L'excédent concerne essentiellement le postebâtiments et aménagements.

23

IV. Recommandations et conclusions

Parmi les problèmes qui se posent au momentde l'achèvement du projet et dont la solutioncommande le progrès qui sera effectué parl'école au cours des années à venir, l'un concerne

le niveau de recrutement des élèves. Les pré-visions faites sont que les effectifs pourraientrapidement s'élever de quelque 200 à environ300, comme le montre le tableau suivant :

Évolution à venir des effectifs

1967/68 1968/69 1969/70 1970/71 1971/72 1972/73

Première sectionlre année (ENS) 66 107 1002e année (ENS) 57 87

Troisième section( 18lre année (Faculté) 15

2e année (ENS)

Total (première et deuxième sections) 169

Deuxième sectionlre année — 15 152e année . — — 153e année —

Total (deuxième section) 23 23 30

Total général 192 202 280

DiplômesPremière section (CAPCEG) (28) 28 40Troisième section (CAPES) (4) 12 24Deuxième section (CAIP) (15) — —

Totaux (47) 40 64(Les chiffres entre parenthèses sont ceux des prévisions initiales.)

100 . 100 100 100 10087 " 87 87 87 87

42 45 45 45 4516 30 30 30 306

250 262 262 262 262

15 15 15 15 1515 15 15 15 1515 15 15 15 15

45 45 45 45 45

295 307 307 307 307

40 40 40 4016 24 24 2410 10 10 10

66 74 74 74

Ces prévisions supposent un recrutementannuel de 100 élèves en première section et de15 élèves-inspecteurs en deuxième section,ce dernier nombre étant supposé maintenuau cours des trois années du cycle par les entréesen 2e et en 3e année des diplômés du CAPCEGet des licenciés. Si ces 'conditions sont réalisées,l'école comptera environ 300 étudiants à partirde 1971 (fin du 2e plan quinquennal.) L'écolepeut faire face à cette augmentation, en ce qui

concerne les cours, à condition de dédoubler cer-tains d'entre eux, les travaux pratiques en par-ticulier. Mais bon nombre d'étudiants devrontloger en dehors de l'école, les dortoirs étantcertainement insuffisants. On a admis uneréussite de 80 % au diplôme marquant la findes études en première section (CAPCEG), cequi donne 70 diplômés; de ces 70 diplômés,40 seraient mis à la disposition de la directionde l'enseignement secondaire, alors que les

24

Recommandations et conclusions

30 autres seraient autorisés à poursuivre leursétudes en troisième section.

On peut se demander s'il sera possible detrouver le contingent prévu de nouveaux élèvesparmi les élèves des classes terminales sansabaisser le niveau de recrutement, et si les lycéesseront en mesure de fournir régulièrement cecontingent pendant les prochaines années. Lenombre d'élèves inscrits au baccalauréat (785en 1967/68) dépasse largement déjà les prévi-sions du 2e plan quinquennal (670). Sans doutele nombre d'élèves effectivement reçus au bac-calauréat est-il beaucoup plus faible, mais l'écolede toute façon n'en reçoit qu'un petit nombre(10 en 1967).

Pendant de nombreuses années encore, l'Écolenormale supérieure aura à recruter ses étudiantssur concours ouvert aux élèves sortant desclasses terminales des lycées. Ce concours,portant sur la spécialisation du candidat, etn'étant en aucun cas un démarquage du bacca-lauréat, garantit le niveau de la préparation rela-tive à l'option choisie. Il devrait en même tempsjouer un rôle comme instrument d'orientation.

Les prévisions des effectifs des différentesannées et des diplômés présentées plus haut sontbasées sur des estimations raisonnables du tauxmoyen de passage que le niveau actuel et à venirdes étudiants permet d'atteindre.

Si l'on reprend une vue d'ensemble de l'ensei-gnement secondaire au Cameroun, et de laplace que tient et devrait tenir l'École normalesupérieure, on est amené à faire les observationssuivantes.

L'examen du tableau des qualifications ducorps enseignant du second degré montre qu'unefraction importante de celui-ci n'a pas uneformation lui permettant d'accomplir de manièresatisfaisante la tâche qui lui est confiée, celaen dépit de son grand dévouement et de sabonne volonté.

Un rapprochement de cette situation avecle rendement dérisoire de l'enseignement secon-daire est frappant. Si 3 % seulement des élèvesentrant en 6e obtiennent un baccalauréat et17 % seulement de ceux qui entrent en 2e,même en admettant un redoublement, il fauten chercher la cause en particulier dans l'insuffi-sance de la préparation du corps enseignantsecondaire actuellement en fonction. Il est doncnécessaire d'assurer le plus vite possible larelève des éléments insuffisamment qualifiés quienseignent actuellement dans les établissementssecondaires.

Les remarques finales de ce rapport serontreprises sous la forme d'une série de recom-mandations.

Recommandation n° 1

II y a lieu d'accroître autant qu'il est possibleles promotions sortant de l'École normalesupérieure et, pour cela, d'augmenter sensible-ment les effectifs d'entrée.

L'École normale supérieure peut et doit dèsà présent recruter au moins une centaine d'étu-diants chaque année en première et en troi-sième section, ce qui permettrait de former 70à 80 diplômés de 1er et de 2e cycle annuellement(si l'on se base sur les conditions actuelles desélection).

Au fur et à mesure que les conditions derecrutement s'amélioreront, le taux des élèvesobtenant un diplôme, qui est actuellement de60 %, sera amené à augmenter.

En autorisant un redoublement au cours desétudes, les élèves de l'École normale supérieuredevraient obtenir leur certificat dans une pro-portion voisine de 100 %.

Les effectifs de la deuxième section restenttributaires du nombre de postes à pourvoirdans l'administration, mais il ne faut pas oublierque cette section forme également des profes-seurs de pédagogie pour les écoles normaleset que par conséquent il n'est pas indiqué delimiter par trop son recrutement. Un effectifannuel de quinze élèves dans cette section paraîtsouhaitable.

Recommandation n° 2

Les élèves de la première section sont destinésessentiellement au professorat dans le 1er cyclede l'enseignement secondaire. Il est toutefoisrecommandé d'étudier les conditions auxquellesles diplômés de cette section devraient satisfairepour que la possibilité leur soit donnée de conti-nuer leurs études dans le 2e cycle et préparerune licence. Si ce passage ne doit en aucunefaçon être la règle, il est souhaitable que lesmeilleurs éléments puissent en bénéficier àcondition de remplir certaines conditions biendéfinies dès le départ mais n'excluant personnea priori.

25

Recommandations et conclusions

Recommandation n° 3

L'Institut pédagogique doit être réorganisé surdes bases nouvelles.

Il est souhaitable qu'un véritable institutpédagogique national soit institué, qui dépendedirectement du ministre de l'éducation nationaleet qui réunisse tous les bureaux qui s'occupentactuellement des programmes, des examens, dela planification et de toute recherche dans ledomaine de l'éducation. Cet institut autonomedevrait travailler en étroite collaboration avecl'École normale supérieure et les facultés.

Recommandation n° 4

En liaison avec le renforcement de l'École nor-male supérieure, il est recommandé d'entrepren-dre le plus vite possible une réforme de l'ensei-gnement secondaire, aussi bien dans le 1er cycleque dans le 2e cycle. En ce qui concerne lesprogrammes, tout d'abord, ceux des établisse-ments du 1er cycle et notamment du 1er cycledes lycées ne correspondent plus aux exigencesde l'enseignement moderne. La part des sciencesy est notamment beaucoup trop faible. Les disci-plines scientifiques doivent figurer aux program-mes de tous les collèges du 1er cycle dès lespremières années.

La formation du corps enseignant doit tenircompte dès maintenant de l'augmentation dunombre de leçons hebdomadaires de sciencesqui résultera de la réforme des programmes.Il ne faut freiner en aucun cas la formationdes maîtres scientifiques. La proportion d'ensei-gnants des disciplines scientifiques qui doiventsortir de l'École normale supérieure au cours

des prochaines années supprime d'ailleurs touteinquiétude qu'on pourrait avoir quant à undéséquilibre dans la répartition des futurs pro-fesseurs entre l'enseignement scientifique et l'en-seignement littéraire.

En ce qui concerne les méthodes, les étudiantsde l'École normale supérieure se sont souventheurtés au cours de leur stage pratique à desconceptions désuètes, soit dans l'enseignementdes langues vivantes, soit dans l'enseignementdes sciences expérimentales, lequel se fait leplus souvent d'une manière trop théorique. Ilserait souhaitable que les méthodes modernesd'enseignement soient introduites dans tous lesétablissements secondaires du premier et dusecond cycle et que l'École normale supérieuredevienne un centre d'expérimentation et dediffusion de ces nouvelles méthodes.

Recommandation n° 5

Des efforts devront être entrepris pour assurerpeu à peu la relève des enseignants qui n'ontpas les titres requis pour les postes qu'ils occu-pent. Une des façons de le faire serait de prévoirdes procédures et d'organiser les moyens qui,dans la mesure du possible, permettraient auxenseignants actuellement en place d'assurer lerecyclage de leurs connaissances.

Recommandation n° 6

II serait souhaitable que le gouvernement prévoiela mise en place des moyens qui permettraientde veiller à la correcte utilisation du potentielque représentent les anciens élèves de l'École.

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27

Appendice A

I. Plan d'opérations1

Allocation du Fonds spécial : 1 105 810 dollars2.Contribution du gouvernement : 1 966 796 dollars.Durée : six ans.Agent chargé de l'exécution : Organisation des

Nations Unies pour l'éducation, la science et laculture (Unesco).

Agent du gouvernement : Ministère de l'éducationnationale.

1. Aux fins du projet de l'École normale supérieuredu Cameroun, à Yaoundé, dont la réalisation estconfiée à l'Unesco en qualité d'agent chargé del'exécution pour le compte du Fonds spécial, leprésent plan d'opérations est le document mentionnéà l'article I, § 2, de l'accord signé le 13 juin 1961,par le gouvernement du Cameroun et le Fondsspécial des Nations Unies. Dans le texte ci-dessous,l'École normale supérieure du Cameroun à Yaoundésera désignée par les initiales ENS.

Objectif et description2. Objectif. Créer un établissement destiné à formerles professeurs de l'enseignement secondaire, lesinspecteurs de l'enseignement primaire et les spécia-listes de la pédagogie pour la République fédéraledu Cameroun.

L'établissement pourra accueillir des étudiantsd'États voisins de langue française, selon les moda-lités qui seront à déterminer entre le Cameroun etles États intéressés.3. Description générale. L'ENS s'intègre dans lesperspectives de développement de l'enseignement pri-maire et secondaire du Cameroun et plus particuliè-rement dans le plan quinquennal de développementéconomique et social de la République du Came-roun, approuvé par l'Assemblée nationale camerou-naise en décembre 1960.

Elle assumera les fonctions suivantes :Première section. Formation des professeurs pour

le premier cycle de l'enseignement secondaire etparticulièrement pour les établissements du seconddegré court (cours complémentaires, collèges d'ensei-

gnement général, cours normaux), ainsi que pourl'enseignement général dans les établissements d'en-seignement technique moyen (centres d'appren-tissage).

Deuxième section. Formation des inspecteurs del'enseignement primaire, ainsi que des directeurs etprofesseurs de pédagogie des centres de formationd'instituteurs et d'instituteurs adjoints (écoles nor-males, cours normaux).

Troisième section. Formation des professeurs certi-fiés des lycées et collèges et des professeurs d'ensei-gnement général des établissements techniques dusecond degré (lycées et collèges techniques). Cettedernière section ne se développera qu'à un stadeultérieur.

L'ENS assumera en outre la documentation, larecherche, la diffusion et le perfectionnement péda-gogiques dans le cadre d'un Institut pédagogiquenational.

Un organigramme (tableau I) fait apparaître lesgrandes lignes de l'organisation de l'ENS.a) Conditions d'admission. Pour la première section

(professeurs de l'enseignement secondaire court),en année préparatoire, recrutement par concoursentre les candidats titulaires du BE ou du BEPC,ou justifiant d'une scolarité en classe de secondeou de première. En première année normale,seront admis : les élèves de l'année préparatoireayant réussi au concours d'entrée en lre annéenormale; les titulaires du baccalauréat aprèsconcours ; les instituteurs titulaires non bacheliers,suivant certaines conditions d'ancienneté et demérite, après concours. En deuxième année nor-male, seront admis : les élèves de lre annéenormale reçus à l'examen et les étudiants titulairesd'un certificat propédeutique, ou d'un ou deuxcertificats de licence.

Pour la deuxième section (inspecteurs primaires),en année préparatoire, instituteurs non bacheliersen service suivant certaines conditions d'ancienneté

1. Les tableaux I à VIII et les annexes I à III ne figurentpas ici.

2. Ce chiffre comprend le paiement du gouvernementdû pour les frais locaux de fonctionnement.

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Appendice A

et de mérite. En année normale unique, élèvesde l'année préparatoire reçus au concours etinstituteurs bacheliers après concours.

Pour la troisième section (professeurs de lycéeset collèges), l'examen propédeutique tient lieu deconcours d'entrée en lre année d'IPES (Institutde préparation à l'enseignement secondaire). L'ad-mission directe en 3e année de cette section ouCPR (Centre pédagogique régional) est déterminéepar les résultats des épreuves théoriques du Certi-ficat d'aptitude au professorat de l'enseignementsecondaire (CAPES).

b) Nombre d'étudiants. L'établissement est conçupour recevoir un maximum de 200 élèves, tousinternes, répartis entre les diverses sections selonles proportions indiquées au tableau II. Les pro-motions sortantes en période de plein fonction-nement seront de 40 à 50 pour la première section,d'une dizaine pour la seconde et de 15 à 20 pourla troisième.

c) Cycle des études. Pour la première section (3 ans),une année préparatoire, deux années normales;pour la deuxième section (2 ans), une année prépa-ratoire, une année normale; pour la troisièmesection (au moins 3 ans), deux années au moinsIPES, une année CPR.

Des examens intérieurs à l'établissement condi-tionnent les passages d'une année à l'autre desdeux premières sections. Les sanctions des étudessont : pour la première section, le certificat d'apti-tude pédagogique pour les collèges d'enseignementgénéral, ou un diplôme local équivalent; pour ladeuxième section, un examen de sortie, avec classe-ment, et le certificat d'aptitude à l'inspectionprimaire (CAIP); pour la troisième section, lalicence d'enseignement et le CAPES, ou éventuel-lement l'agrégation.

Les études comprennent des cours d'enseigne-ment général et de pédagogie dispensés dans l'éta-blissement, l'assistance à des cours et conférencesde l'Institut d'enseignement supérieur, et un entraî-nement pédagogique et pratique assidu, avec stagesdans des classes d'application d'établissementsprimaires et secondaires de Yaoundé.

d) Personnel. En période plein de fonctionnement,l'ENS comprendra le personnel permanent sui-vant : un directeur; un directeur d'études, pro-fesseur de pédagogie; huit professeurs; un direc-teur de l'Institut pédagogique; un orienteur pourl'Institut pédagogique; un bibliothécaire pourl'Institut pédagogique; six répétiteurs camerou-nais; un secrétaire général et un économe; douzefonctionnaires subalternes et auxiliaires pour lesecrétariat; trente-quatre agents subalternes.

Des cours pourront en outre être assurés dansl'établissement par des professeurs d'enseignementsupérieur ou secondaire en service à Yaoundé.Les conditions de la mise en route progressive desdiverses sections sont indiquées au tableau ci-joint.

Obligations préliminairesdu gouvernement4. Dispositions législatives. Le gouvernement s'en-gage à faire promulguer les textes réglementairesétablissant l'École normale supérieure du Camerounet fixant les sanctions d'études. Il réglera par voielégale le classement dans la fonction publique desanciens élèves de l'établissement.5. Dispositions administratives. Il prendra égalementtoutes les mesures administratives nécessaires pourpermettre le recrutement et l'utilisation du personneldont il doit assumer la charge (professeurs à tempspartiel, répétiteurs, personnel d'administration, desecrétariat, agents subalternes et homologues quiremplaceront progressivement les experts).

Plan d'opérations proprement dit

6. L'autorisation écrite accordée par le directeurgénéral du Fonds spécial marque le départ de la miseen œuvre du présent plan d'opérations. La datede début du fonctionnement de la première section(année préparatoire) est fixée au plus tard au 1er no-vembre 1961.

Participation et contribution du Fonds spécial1. Experts. Le Fonds spécial, par l'entremise del'agent chargé de l'exécution, fournira au projetles experts suivants pour un total de 42 hommes-années :Directeur (72 experts-mois). Cet expert assume à la

fois les fonctions de directeur de l'ENS et deconseiller technique principal du projet. Il seraitsouhaitable qu'il soit affecté à Yaoundé avant le31 août 1961.

Directeur d'études (36 experts-mois).Professeur de français (48 experts-mois).Professeur de français (36 experts-mois).Professeur d'histoire et géographie (24 experts-mois).Professeur d'anglais (60 experts-mois).Professeur de mathématiques (48 experts-mois).Professeur de physique (36 experts-mois).Professeur de sciences naturelles (36 experts-mois).Professeur de psycho-pédagogie (48 experts-mois).Directeur de l'Institut pédagogique (36 experts-mois).Orienteur pour l'Institut pédagogique (24 experts-

mois).Pour le recrutement des experts mentionnés ci-dessus, l'agent chargé de l'exécution appliquera laprocédure normale relative au recrutement desexperts internationaux.8. Bourses. Le Fonds spécial, par l'entremise del'agent chargé de l'exécution, attribuera, sur propo-sition du gouvernement, un certain nombre debourses à des étudiants camerounais destinés à

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Appendice A

remplacer progressivement les experts. La duréemoyenne des bourses est fixée à deux ans et leurnombre est précisé dans le tableau IV. Ces boursesseront attribuées et gérées selon la procédure utiliséehabituellement par l'agent chargé de l'exécution.9. Matériel d'équipement. Le Fonds spécial, par lavoie de l'agent chargé de l'exécution, fournira auprojet un matériel d'équipement ne dépassant pasle coût total de 60 000 dollars.

La liste détaillée de ce matériel d'équipement,qui sera établie par le conseiller technique principalen utilisant l'expérience d'institutions analogues,sera approuvée par le gouvernement et soumiseà l'agent chargé de l'exécution. L'agent chargé del'exécution mettra la liste au point et procéderaaux commandes du matériel d'équipement selon saprocédure habituelle. Pendant toute la durée duprojet, les commandes seront échelonnées en fonctiondes dates de début d'utilisation et de l'avancementdes travaux de construction.

Le tableau V met en relief les prévisions relativesà cet échelonnement.10. Frais de transport du matériel d'équipement etassurance. Le Fonds spécial assumera les frais detransport de l'équipement du lieu d'achat au lieude débarquement.

Les frais d'assurance de ce matériel du lieu d'achatà l'ENS seront à la charge du Fonds spécial. Lematériel d'équipement fourni par le Fonds spécialsera exonéré de droits de douane à l'entrée auCameroun.11. Dépenses diverses. Les dépenses diverses que leFonds spécial prend à son compte par l'entremisede l'agent chargé de l'exécution pour la mise enœuvre sur place du projet apparaissent au tableau VI.

Participation et contribution du gouvernement12. La contribution du gouvernement sera fourniepartie en nature et partie en espèces en ce quiconcerne les rubriques suivantes :

Contribution en nature13. Terrain et bâtiments. Entretien des bâtiments.Avant octobre 1961, le gouvernement procéderaà l'affectation définitive du terrain pour la construc-tion des bâtiments de l'ENS.

Au cours de la période 1961-1963, il prendratoutes mesures en vue d'assurer la construction desbâtiments, de sorte que l'ENS puisse fonctionnerdans ses locaux définitifs à compter du 1er octo-bre 1963.

Pendant cette même période, il assurera les fraisd'entretien des locaux provisoires que le gouver-nement s'engage à affecter à l'établissement.

Les frais d'entretien des bâtiments définitifs luiincomberont. Ils sont estimés annuellement à 2 mil-lions de francs CFA, à compter du 1er octobre 1965.

14. Dépenses de matériel et de fonctionnement. Legouvernement s'engage à couvrir les dépenses ordi-naires de matériel et de fonctionnement de l'établis-sement au cours des années de la mise en œuvredu projet. Ces dépenses sont évaluées à 15 millionsde francs CFA en période de plein fonctionnement.15. Personnel enseignant. Le gouvernement affec-tera à l'ENS, à ses frais et en nombre suffisant,le personnel enseignant, à plein temps et à tempspartiel, mentionné au paragraphe 3,d du présentplan d'opérations.

A partir de la quatrième année de mise en œuvre,il assurera la rémunération des homologues locauxqui remplaceront progressivement les experts (ta-bleau VI). Ces professeurs, qui pourront êtreappelés dans un premier temps soit à assurer desrôles de répétiteurs, soit à collaborer directementavec les experts, seront choisis avec un soin parti-culier par le gouvernement, de préférence parmiles boursiers du Fonds spécial, sur la propositiondu directeur de l'ENS, qui informera l'agent chargéde l'exécution de toutes les dispositions prises àcet égard.

Ainsi qu'il est prévu, le gouvernement pourrafaire appel à toute forme d'assistance technique,afin de tenir ses engagements pour le remplacementdes experts dans les délais prévus. Toutefois, cettefacilité ne pourra lui être accordée que s'il estdans l'impossibilité absolue de mettre en service,pour un poste déterminé, un homologue localqualifié, et elle devra prendre fin dès qu'un professeurou spécialiste camerounais pourra assurer lesfonctions.

Le gouvernement s'engage à fournir le personneld'administration, de bureau, de secrétariat et lesagents subalternes nécessaires au fonctionnement del'ENS. Le détail de ces effectifs, ainsi que les indi-cations sur la date de leur mise en service progressivefigurent au tableau IX.

Le gouvernement assurera le logement des expertsaffectés à l'ENS dans les bâtiments prévus à ceteffet.16. Entretien des élèves. L'entretien des élèves-pro-fesseurs et élèves-inspecteurs est pris en chargepar la République du Cameroun et ses modalitésfixées par le gouvernement dans le cadre des dispo-sitions réglementaires. Le montant de ces dépensesd'entretien n'est pas comptabilisé dans le calcul dela contribution du gouvernement. En effet, la rému-nération des élèves en qualité de fonctionnairesstagiaires est prise en charge au titre des dépensesde personnel du Ministère de l'éducation nationale,et une part de cette rémunération est prélevée auprofit de l'établissement pour le fonctionnement desservices d'internat.17. Équipement et fournitures. Le gouvernements'engage à fournir tout le matériel d'équipementde l'ENS autre que le matériel didactique, dont la

30

Appendice A

liste générale figure au tableau VIII. Il lui est loisible,pour l'acquisition du matériel qui lui incombe, defaire appel à une assistance extérieure.

Les listes détaillées de ce matériel seront le plustôt possible établies et remises à l'agent chargé del'exécution.18. Frais de transport interne du matériel d'équipe-ment. Le gouvernement prendra à sa charge lesfrais de douane et le coût de transport du matérield'équipement du port de débarquement à l'ENS,ainsi que les frais d'installation, d'entretien et d'assu-rance. Le gouvernement désignera l'autorité quali-fiée pour recevoir cet équipement au port de débar-quement et le livrer au Heu d'exécution du projet.Le représentant du Bureau de l'assistance techniquepourra être prié d'apporter son concours en vuede faciliter les formalités au cours de cette phase(pour l'inventaire, se reporter au § 26).

Contribution en espèces19. Frais locaux de fonctionnement. Aux termes del'article V, § l.a-d, de l'accord mentionné dans lepréambule du présent plan d'opérations, le gouver-nement, au titre de contribution aux frais locauxde fonctionnement, versera au Fonds spécial l'équi-valent de 116700 dollars au taux de change envigueur aux Nations Unies pratiqué au jour dupaiement. Ce montant, représentant 15 % du coûttotal, au Fonds spécial, des experts internationauxaffectés au projet, exclut toutefois les frais detransport interne du matériel et des fournituresprévues pour le projet. Ces frais, faisant partie dela contribution en nature du gouvernement, restentà sa charge.

La contribution aux frais locaux de fonctionne-ment sera effectuée sous forme de versements enfrancs CFA au compte du Fonds spécial au Créditlyonnais à Yaoundé (Cameroun) selon les modalitéssuivantes : l'équivalent de 11300 dollars (soit2 768 500 francs CFA) à la signature du plan d'opé-rations; l'équivalent de 19 500 dollars le 1er juillet1962; l'équivalent de 33 000 dollars le 1er juiuet 1963 ;l'équivalent de 27 650 dollars le 1er juillet 1964;l'équivalent de 19450 dollars le 1er juillet 1965;l'équivalent de 5 800 dollars le 1« juillet 1966.

La mise en œuvre du projet sera subordonnéeau versement de ces sommes au plus tard au datesindiquées ci-dessus.20. Informations et documents. Le gouvernementmettra à la disposition du conseiller techniqueprincipal les documents et renseignements qui luipermettront de transmettre à l'agent chargé del'exécution des rapports périodiques sur la miseen œuvre du projet.

Ces rapports d'activité, rédigés après chaquerentrée et en fin de chaque année scolaire, serontaussi complets que possible et porteront sur lespoints suivants : faits marquants de la période sur

laquelle porte le rapport; progrès dans la réalisationdu projet; progrès dans le recrutement et la forma-tion du personnel enseignant; progrès dans laconstruction des bâtiments et la mise en place del'équipement; exécution des obligations du gouver-nement; fonctionnement matériel et technique del'ENS (nombre d'étudiants, programmes d'ensei-gnement, résultats obtenus); projets pour la périodesuivante.

Le déroulement des opérations figure en annexe Iau présent plan d'opérations.

Organisation21. L'École normale supérieure du Cameroun estune institution placée sous l'autorité du ministrede l'éducation nationale de la république du Came-roun. Il appartiendra à celui-ci d'assurer en perma-nence la liaison entre le gouvernement du Cameroun,le Fonds spécial, le Fonds européen, l'Assistancetechnique bilatérale et l'agent chargé de l'exécution.La structure administrative de l'ENS, les conseilsd'administration et de perfectionnement, et toutesles règles de fonctionnement de l'établissement serontdéterminées par des textes réglementaires du gouver-nement du Cameroun. Il est entendu que le conseillertechnique principal du projet, en qualité de directeurde l'ENS, sera membre de droit de tous les conseilsintéressant l'établissement.22. Rôle de l'agent chargé de l'exécution. L'agentchargé de l'exécution assumera les fonctions sui-vantes :II assistera le ministre de l'éducation nationale dans

la mise en œuvre du programme de développementmatériel et technique de l'ENS.

Il fournira les services d'experts internationaux,l'équipement et les bourses déterminés plus haut.

Il donnera, à la demande du ministre de l'éducationnationale, tous avis techniques sur l'organisationet le fonctionnement de l'ENS.

D'une manière générale, et conformément à sesobligations vis-à-vis du Fonds spécial définies dansl'accord entre le Fonds spécial et l'agent chargéde l'exécution, il apportera son concours techniqueen vue de la réalisation satisfaisante du projet.23. Conseiller technique principal (directeur de l'Écolenormale supérieure du Cameroun à Yaoundé). Pen-dant les cinq premières années de la mise en œuvredu projet, le directeur de l'ENS sera un expert inter-national désigné par l'agent chargé de l'exécution etaccepté par le gouvernement. Sous la haute autoritédu ministre de l'éducation nationale, il dirigeral'ENS conformément aux textes réglementaires régis-sant le fonctionnement de cette dernière, ainsi qu'auxdispositions du présent plan d'opérations. Il seraégalement responsable du bon fonctionnement etdu développement de l'Institut pédagogique. Deplus, il assumera le rôle de conseiller techniqueprincipal du projet et, à ce titre, coordonnera les

31

Appendice A

activités de tous les experts internationaux affectésà l'ENS, et assurera normalement les relations entrel'agent chargé de l'exécution, les experts et le ministrede l'éducation nationale pour tous les problèmestechniques, matériels et administratifs ayant traitau fonctionnement de l'établissement.

Au cours de la dernière année de mise en œuvre,la direction de l'ENS sera confiée à un fonctionnairecamerounais; l'expert international ayant jusque-làassumé ces fonctions conservera ses prérogativesde conseiller technique principal du projet, et assis-tera de ses conseils le nouveau directeur.

Budget

24. Outre les services et facilités décrits aux para-graphes 13-18 ci-dessus, que le gouvernement inté-ressé devra fournir en nature à titre de contributionà l'exécution du projet et dont la valeur totale estestimée à 481 865 000 francs CFA, soit l'équivalentde 1 966 796 dollars suivant le décompte indiquéà l'annexe III, le budget total en espèces du projet,qui s'élèvera à l'équivalent de 1 105 810 dollars,se décomposera comme suit :a) Montant brut des dépenses afférentes aux experts,

aux bourses et au matériel et des dépenses diverses(voir § 7-11 ci-dessus) qui doivent être financéespar le Fonds spécial et qui s'élèvent au total à1 008 010 dollars, comprenant une somme de116700 dollars qui représente les fonds que legouvernement devra verser en monnaie locale auFonds spécial pour lui permettre de couvrir lesfrais locaux de fonctionnement visés au para-graphe 19 ci-dessus.

b) Frais généraux de l'agent chargé de l'exécution(97 800 dollars, qui seront financés par le Fondsspécial).

Rapports

25. Rapports soumis par le gouvernement. A la finde chaque année (31 décembre) ou au cours dupremier semestre de l'année suivante, le gouver-nement soumettra à l'agent chargé de l'exécutionun rapport comparant ses dépenses afférentes auprojet avec celles prévues dans le budget. Le gouver-nement peut y faire figurer, s'il le désire, son éva-luation des progrès réalisés dans la mise en œuvredu projet.26. Rapports soumis conjointement par le gouver-nement et ragent chargé de l'exécution. A la fin dechaque année calendaire, le gouvernement et l'agentchargé de l'exécution soumettront au Fonds spécialun inventaire certifié du matériel d'équipementacquis avec les fonds du Fonds spécial.

Dispositions générales

27. Continuation du projet. Le gouvernement s'en-gage à poursuivre la réalisation du projet et à assurerpar ses propres moyens le bon fonctionnement del'ENS, lorsque aura pris fin la période d'aide fourniepar l'agent chargé de l'exécution pour le comptedu Fonds spécial. Au cours de la dernière annéede cette période, l'agent chargé de l'exécution etle gouvernement décideront d'un commun accord,sur les propositions du directeur de l'ENS et duconseiller technique principal, des mesures à prendreen vue de maintenu: le bon fonctionnement del'établissement.28. Transfert du titre de propriété de l'équipementpédagogique. A l'issue de la période de mise enœuvre du projet, le gouvernement, l'agent chargéde l'exécution et le Fonds spécial se consulterontafin de transférer au gouvernement ou à un orga-nisme local désigné par lui le titre de propriétéde l'équipement conservé, pendant le déroulementdu plan d'opérations, pour le compte du Fondsspécial, par l'agent chargé de l'exécution.29. Visite du projet. Les représentants de l'agentchargé de l'exécution ou du Fonds spécial, ainsique le représentant permanent du Bureau de l'assis-tance technique des Nations Unies, pourront à toutmoment visiter l'établissement projeté, afin d'appré-cier les progrès réalisés ou de s'entretenir des pro-blèmes posés par sa réalisation avec les expertsinternationaux ou les autorités compétentes dugouvernement.

Conclusion

30. Aides extérieures complémentaires. Il est entenduque l'aide du Fonds spécial à l'École normale supé-rieure du Cameroun n'exclut pas les aides complé-mentaires en faveur de cette institution que legouvernement pourrait recevoir d'autres sources(institutions des Nations Unies, programmes bila-téraux, fondations privées). Le gouvernement s'en-gage à renseigner régulièrement l'agent chargé del'exécution sur l'assistance qui pourrait être ainsireçue, et particulièrement sur celle qui doit êtrefournie par le Fonds européen de développementen vue de la construction et de l'équipement généraldes bâtiments de l'ENS.31. Révision. Si, au cours de la mise en œuvre duprojet, une ou plusieurs des parties intéressées jugentnécessaire la révision du présent plan d'opérations,l'opportunité de cette révision sera examinée parles trois parties intéressées et tout amendementjugé nécessaire fera l'objet d'un accord entreelles.

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Appendice A

Lu et approuvé par les parties soussignées :

Le gouvernement de la République du CamerounMinistère de l'éducation nationale

Le MinistreW. Eteki-Mboumoua

Date : 19 octobre 1961

Le Fonds spécial des Nations UniesPaul G. HoffmanManaging Director

Date : 2 novembre 1961

L'Organisation des Nations Uniespour l'éducation, la science et la culture

René MaheuDate : 26 octobre 1961

II. Avis d'ajustement n° 3

Ce plan d'opérations, signé le 2 novembre 1961,précédemment amendé le 7 février 1962 puis ajustéconformément aux avis d'ajustement nos 1 et 2des 8 septembre 1965 et 1er novembre 1966, a étéultérieurement ajusté comme suit :1. L'annexe I ci-jointe — Programme de dépenses,Allocation du Fonds Spécial — a été ajustée afinde faire apparaître les changements mineurs dansle plan de travail.2. Dans la section Participation et contributiondu gouvernement, Contribution en espèces, § 19.Frais locaux de fonctionnement, cette contribution,par suite de l'augmentation du coût total au Fondsspécial des experts internationaux affectés au projet,est portée de 116700 dollars des États-Unis à132400. Des paiements totalisant l'équivalent de116 700 dollars des États-Unis ont déjà été effectués,

sur ce montant, par le gouvernement, au momentde l'établissement du présent avis d'ajustement.La différence, soit 15 700 dollars des États-Unis,sera déposée par le gouvernement, en monnaie locale,au crédit du compte Contributions du Programmedes Nations Unies pour le développement,n° 31.075.279, auprès de la Société camerounaisede banque, à Yaoundé, au 1er juillet 1967. Le gou-vernement accepte d'augmenter sa contribution auxdépenses locales de fonctionnement.3. L'annexe IV ci-jointe — Plan des d'opérations— indique les principaux changements dans leplan de travail révisé.

Signé : H.-L. Maggs.

Date : 9 août 1967.

33

Appendice A

Annexe IProgramme des dépenses Allocation du Fonds spécial selon estimation

TotalMois-hommes

ExpertsDirecteur (conseiller technique principal)Directeur d'étudesProfesseur de français IProfesseur de français IIProfesseur d'histoire et géographieProfesseur d'anglais IProfesseur d'anglais IIProfesseur d'anglais IIIProfesseur de mathématiquesProfesseur de physiqueProfesseur de sciences naturellesProfesseur de psycho-pédagogieConseiller technique, Institut pédagogiqueOrienteur, Institut pédagogique

Total

Bourses d'étudesFrançais IFrançais IIFrançais IIIHistoire et géographie IHistoire et géographie IIGéographiePsycho-pédagogie IPsycho-pédagogie IIPsycho-pédagogie IIIPsycho-pédagogie IVPsycho-pédagogie VMathématiques IMathématiques IISciences naturelles ISciences naturelles IIPhysiqueChimieAnglais IAnglais IIMéthodes audio-visuelles - pédagogieRéunion d'éducateurs, Dar es-SalaamRéunion d'éducateurs, Tunis

Total

6135J354554821212274714734*2435

575}

21242423242423*24262127242425*,242424242412——

467

1961Montant Mois- Montanten dollars hommes en. dollars

110165 3 421959 637 — —46311 1 177465 517 — —79 508 — —

121 388 1 1 56022 000 — —22 000 — —39 328 — —

111 477 — —62 944 — —51 125 — —34 752 — —56 697 — —

882 849 5 7 553

10 480 — —9 384 — —9 000 — —

11 260 — —9 000 — —9 000 — —

10 284 — —8 660 — —8 739 — —5 349 — —

12 500 — —7211 — —9 000 — —9 289 — —9 000 — —9 000 — —9 000 — —9 000 — —9 000 — —5 000 — —1 214 — —1 500 — —

181 870 — —

1962Mois-hommes

123

12—3

12——82

————52

3——2i

——5

———————————————10J

Montanten dollars

187516583

15784—

350617597

——

129514760————

79932

1901——

1901——

3804———————————————

7606

1963Mois-hommes

91212121212——1012214i

297

12——12——1222

——3

—2-1

————————45*

Montanten dollars

156801890614819170281285018801

— .—

144841504530902893

9254896

139417

6548——7300——6500

500500

——1000—1000————————

23348

34

Appendice A

1964Mois-hommes

Si10129

12——9i

1212121212

121

6——8ï

——6i

12122

—12—12————————71

Montanten dollars

1421013934167421118614343

——

118931809414225164281821318960

168 228

2031——2205——

16143104100

200—4100—4100————————

21207

1965Mois-hommes

111—9

—12———121212lli1292|

_———4

——10121299

—11—8

—2

————77

Montanten dollars

439817060—

12495—

14485———

2147414114183861539718219

136 028

_384

—(146)

1360—(181)

33843327294924612067—4125—2420—1236——1088—

24474

1966Mois-hommes

121

——9

12———12129

—9

76

_———12————7

12————12—12————55

Montanten dollars

211172878—

2521646619102

———

166041501513418

21714622

119 691

———3742——

466812

22007342

44—

64—2818—3068——

126—

20682

1967Mois-hommes

12——12121233

—129

———75

_33

—83

————6

—3

—343

1033

——52

Montanten dollars

23000——

19000190001900055005500—

1900016500———

126 500

_30003000—38983000———

• —2697—3000—300037623000469630002000—1500

39553

1968Mois-hommes

12———9999

—9

— •———57

_1212——12——————12—12—12—129

——93

Montanten dollars

23000———

16500165001650016500

—16500————

105 500

_40004000——4000——————4000—4000—4000—40003000——

31000

1969Mois-hommes

——_ _———

——————

99

——9

——————9

—9

—9

—9

———63

Montanten dollars

——————

———————

__

20002000——

2uOO——————

2000—2000—2000—

2000———

14000

35

Annexe I (suite)

Appendice A

TotalMois-hommes

Montanten dollars

1961 1962Mois-hommes

Montanten dollars

1963Mois- Montanthommes en dollars

Mois- Montanthommes en dollars

Matériel et fournituresÉquipement du projet

LaboratoiresAudio-visuel

BibliothèqueRapport final

Total

260001400028600

5000

73600

203723134975

9325

413025824128

— 10 840

Dépenses locales de fonctionnement diversesVéhicules —Fonctionnement et entretien des véhicules —Chauffeur 68*Secrétaires 734Télécommunications et imprévus

Total

Coût total brut du projetFrais généraux de l'organe d'exécutionFrais directs du Fonds spécial

Allocation du Fonds spécial

142

336047504870

1979414586

47360

1 185619124 800

— 1310479

— 7553— 29 000

114-i

15J

2020200685

1 1581978

6041

— 102904— 22 000

— 36 553 — 124 904

1210

22

500815

25731246

5134

— 178 739— 19 760

198 499

36

Appendice A

1964 1965 1966Mois- Montanthommes en dollars

Mois- Montanthommes en dollars

Mois- Montanthommes en dollars

1967Mois-hommes

1968 1969Montanten dollars

Mois- Montanthommes en dollars

Mois- Montanthommes en dollars

— 10 887— 635— 3576

— 15 098

66005744590

— 12 934 —

6072617

650 —

1739270010000

14439

53145000

— 10314

4112

700550

350026727422

——511—

—800325

25241017

——1212—

1340900795

30392673

——1212—

—800850

35002500

16 4666 24 8747 24

1212

7650 24

850850

350025007700

211 95513420

178 1027820

— 149 770— 24 400

188 1425600

1545142800

— 14 000

225 375 185 922 174 170 193 742 157 314 14000

37

Appendice A

Annexe IVPlan des opérationsI. Tableau de l'effectif des spécialistes techniques et répartition des bourses d'études dans le temps

Experts recrutés surle plan internationalDirecteur (conseiller

technique principal)Directeurs d'étudesProfesseur de français IProfesseur de français IIProfesseur d'histoire

et géographieProfesseur d'anglais IProfesseur d'anglais IIProfesseur d'anglais IIIProfesseur de mathématiquesProfesseur de physiqueProfesseur de sciences

naturellesProfesseur de psycho-

pédagogieConseiller technique,Institut pédagogiqueOrienteur, Institut

pédagogique

Total

Personnel de contrepartieHistoire et géographieFrançais et littérature

africaineFrançaisMathématiquesSciences naturellesOrienteur, Institut

pédagogiqueDirecteur d'étudesAnglaisPhysiqueDirecteur Institut pé-

dagogiqueDirecteurProfesseur psycho-

pédagogieRépétiteurs

Total

de^ce ™l ««

61 3 1235£ — 335 1 1245 _ _

5 4 — 382 1 12t.^i —— ' —— •

12 — —27i — 871 — 2

47 — —

34i — —

24 _ _

35 — —

575J 5 52

45 — —

45 — —21 — —33 — —33 _ _

45 — —33 — —12 — —18 — —

33 — —21 — —

18 — —288 — —

645 — —

1963

9121212

1212——1012

2

14

|

2

97

————

————

——

—12

12

1964

—84

1012

912——94

12

12

12

12

12

121

————

————

——

—36

36

1965

111—9

—12———12

12

12

114

12

924

12

12———

12———

——

—48

84

1966

121

——

912—— .— .12

12

9

9

76

12

12—1212

1212——

12—

—60

144

1967

12——12

121233

—12

9

75

12

12121212

121239

1212

972

201

1968

12———

9999

—9

57

9

9999

9999

99

960

168

38

Annexe IV (suite)

Appendice A

Mois ,,,,de service

Bourses d'étudesFrançais IFrançais IIFrançais IIIHistoire et géogra-

phie IHistoire et géogra-

phie IIGéographiePsycho-pédagogie IPsycho-pédagogie IIPsycho-pédagogie IIIPsycho-pédagogie IVPsycho-pédagogie VMathématiques IMathématiques IISciences naturelles ISciences naturelles IIPhysiqueChimieAnglais IAnglais IIMéthodes audio-vi-

suelles -PédagogieRéunion d'éduca-

teurs, Dar es-Sa-laam

Réunion d'éduca-teurs, Tunis

21 —24 —24 _

23 —

24 ' —24 —23 i —24 —26 —21 —27 —24 _24 —251 —24 —24 —24 —24 —24 —

12 —

— —

— —

1962 1963 1964 1965

3 12 6 —— — — —— — — —

2à 12 81- —

_ _ _ 1— — — —5 12 61 —— 2 12 10— 2 12 12— — 2 12— — — 9— 3 12 9— — — —— 2| 12 11— — — —— — — 8— — — —— — — 2— — — —

— — — —

— — — —

— — — —

1966 1967

— —— 3— 3

— —

12 8— 3— —— —— —

7 —12 6

— —— 3— —— 312 4

— 312 10_ 3

— 3

— —

— —

1968

—1212

—12

——————12

—12

—12

—12

9

1969

—99

—9

——————

8—9

—9

—9

Total 467 — 10J 45Î 71 77 55 52 93 63

39

Appendice A

Annexe IV(suite)II. Autres services et facilités

Moisde service 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968

PERSONNEL NON SPÉCIALISÉA fournir par le Fonds spécialSecrétairesChauffeur

Total

A fournir par le gouvernementPersonnel administratifÉconomeSecrétaire généralBibliothécairePersonnel subalterne11

73168i

4l11

142 —

575757

3036

1012

22

12

138 276

121212

552

115

121212

552

1212

24

121212

552

1212

121212

552

1212

24

999

414

Total 3207 138 276 588 588 588 588 441

300 m3

3 500 m2

1 600 m2

TERRAINS ET BATIMENTSTerrain : 3 haBâtiments définitifs comprenant

Direction et administrationInternat et infirmerieCuisines, restaurantClasses, amphithéâtres, laboratoire 1 800 m3

Logement 1 500 m2

Parkings, préaux et jardins

MATÉRIELA fournir par le Fonds spécial

LaboratoiresÉquipement audio-visuelBibliothèqueRapport final

A fournir par le gouvernementMobilier scolaire \CuisinesRestaurantInternatBureauxMobilier, logements et diversInstallation, et entretien du matériel

fourni par le Fonds spécial

Disponibles en 1965-1966

Disponibles à partir deJanv. 1962 à déc. 1967Janv. 1962 à déc. 1967Janv. 1962 à oct. 1968

Déc. 1968

Oct. 1961 à oct. 1966

Selon besoins

TOUS AUTRES SERVICES ET FACILITÉSA fournir par le Fonds spécial

VéhiculesA fournir par le gouvernement

Frais généraux, frais de fonctionnement,d'entretien et divers

Frais de transport, de manutention et d'assu-rance du matériel fourni par le Fonds spécial

Disponibles en 1962-1966

Selon besoins

Selon besoins

a. Personnel subalterne. Commis, 1; secrétaires-comptables, 2; secrétaires, 2; sténodactylos, 1; dactylos, 2; standardiste, 1; plantons, 3; garçons delaboratoire, 2; techniciens matériel audio-visuel, 2; chef de cuisine, 1; aide-cuisiniers; 2; chauffeurs, 3; [ingères, 3; ouvriers d'entretien général, 2;jardinier, 1 ; garçons de bibliothèque, 2; garçons de salle, 2; serveurs, 4; manœuvres, 8.

40

Appendice B

I. Dépenses prévues et réalisées

Plan Avis Paiementsd'ope- d'ajus- selonrations tement estimationoriginal n° 3 au 31-12-68

Allocation PNUD (FS)ExpertsBourses d'étudesÉquipementDépenses locales

diverses de fonc-tionnement

Frais généraux de l'or-gane d'exécution

Frais directs du Fondsspécial

Total

! Unesco (en778 050120 00060000

49960

97800

1 105 810 1

dollars)882 849181 87073600

47360

124800

310 479

849 762121 01565392

45845

124800

579207 393

Contribution de contrepartie du gouvernement en natureet estimation des dépenses (en millions de francs CFA)Personnel de contre-

67865partieBâtiments et construc-

tionsMatériel et fournituresDiversContributions en.

espèces (15 %)Total ~481 865

(Total en dollars : 10 995 700)

487 224

240 00023000151 000

1 500 000136 208438 112132400

2 693 944

II. Experts de l'Unesco

Barres, A. (France), directeur des études, du 25-9-61au 24-9-63.

Banovitch, A. (Yougoslavie), pédagogie, du 14-12-63au 13-12-65.

Bessis, J. F. (Tunisie), histoire, du 7-10-62 au10-9-64.

Biname, J. (Belgique), français, du 10-12-61 au22-10-64.

Blum, M. (France), directeur des études, du 25-1-65au 24-1-66.

Bonnot, R. L. (France), directeur, 25-9-61 au24-9-63. ''Coelo-Veloso, K. (Inde), anglais, 1-9-65 au 30-9-68.Couvert, R. (France), psycho-pédagogie, 28-10-63

au 31-12-66.Grega, A. (Tchécoslovaquie), physique, du 10-9-65

au 30-9-68.Hanaoka, M. (Japon), mathématiques, du 11-4-62

au 11-12-62.Hautot, J. (Belgique), pédagogie, du 17-11-63 au

30-9-66.Judd, C. H. (Royaume-Uni), anglais, du 3-12-61

au 31-12-62.Khani, A. (Syrie), histoire et géographie, du 31-3-66

au 30-9-68.Lagneau, L. (Belgique), français, du 10-12-61 au

28-10-64 et du 1-1-67 au 31-12-67.Mezzadona, E. (Suisse), sciences, du 21-12-22 au

30-9-65.Penrose, A. (Royaume-Uni), anglais, 20-10-63 au

31-8-65.Ramseyer, P. (Suisse), conseiller technique, du

1-12-65 au 30-9-68.Raymond, M. (France), directeur des études, du

30-9-62 au 8-9-63.Rotsaert, G. (Belgique), mathématiques, du 28-2-63

au 17-10-64.Tingay, F. J. (Royaume-Uni), anglais, du 24-2-67

au 39-9-68.Toulas, G. (France), sciences naturelles, du 8-11-63

au 30-9-67.

III. Professeurs nationaux(homologues) attribuéspar le gouvernement camerounais(à l'exception de l'Assistance technique bilatérale)

Awouma, J., français, 1965-1968.Doo Kingue, M., sciences, 1961-1962.Mbappe, L., audio-visuel, 1964-1966.Melone, T., français, 1961-1962.Moulen, mathématiques, 1966-1967.Nkoum, M., anglais, 1965-1966.Owona, A., histoire et géographie, 1961-1962.Towa, M., philosophie, 1962-1963.Vroumzia, sciences, 1961-1962.

41

Appendice B

IV. Boursiers

Premier contingent

Mbuagbaw, T., pédagogie, États-Unis, Suisse,France, du 1-6-62 au 1-6-64.

Melone, T., français, Suisse, Belgique, États-Unis,Mali, Nigeria, Brésil, du 7-10-62 au 7-7-64.

Owona, A., histoire et géographie, France, Canada,Brésil, du 16-10-62 au 16-9-64.

Ndame-Essoh, F., pédagogie, Suisse, Nigeria,France, États-Unis, du 1-10-63 au 20-10-65.

Dijongue-Epacka, mathématiques, France, du1-10-63 au 1-10-65.

Soppo-Ndongo, A., sciences naturelles, France,URSS, Danemark, Royaume-Uni, du 17-10-63 au31-12-65.

Towa, M., psychopédagogie, France, Royaume-Uni,Suisse, URSS, du 3-11-63 au 31-12-65.

Njoh-Mouelle, psychopédagogie, France, Royaume-Uni, Suisse, du 28-10-64 au 15-7-66.

Ebode Lebogso, psycho-pédagogie, France, États-Unis, URSS, du 1-4-65 au 30-6-67.

Épée, V., anglais, France, Royaume-Uni, du 24-10-65au 21-10-67.

Ndongo, J. A., histoire et géographie, France,Royaume-Uni, du 20-8-65 au 30-6-67.

Meom Abane, S., physique, France, du 1-4-65 au31-3-67.

Deuxième contingentEssame, E., anglais, Royaume-Uni, du 1-10-67 au

17-8-69.Tchoungi, P., français et littérature négro-africaine,

Suisse, France, du 16-10-67 au 15-10-69.Tsoungui Olama, psychologie et orientation scolaire,

France, Royaume-Uni, du 15-10-67 au 14-7-69.Moukam, L., chimie, France, du 23-11-68 à no-

vembre 1969.Ngionza, C. E., géographie, France, du 18-12-68

à décembre 1969.

V. Équipement

Avis d'ajustement n9 3 (dollars)

LaboratoiresAudio-visuel

Publications(bibliothèque)

Total

260001400040000

2860068 600

Dépensesréelles

(dollars)

2910510421395262933868864

42

Appendice B

Effectifs et diplômés de l'ENS de 1961 à 1968

Réalisations

1961/62 1962/63 1963/64 1964/65 1965/66 1966/67 1967/68

Prévisionsdu plan

d'opérations(Période

de fonction-nement

maximalepar an)

Année préparatoireLettresSciences

Première sectionPremière année

LettresSciences

Deuxième annéeLettresSciences

Annexe Bambili

Troisième sectionPremière année

LettresSciences

Deuxième annéeLettresSciences

Troisième annéeLettresSciences

Deuxième sectionPremière annéeDeuxième amnée

Effectifs totaux

Diplômés toutes sections

1511

1617

1315

1118

26 46

54

72

13

3236

2627

612

95

153

17

1615

2222

615

179

139

146

26

4731

1318

236

134

1713

185

26

3828

1823

173

196

94

23

203

29

60

50

45

30

15

200

65 à 80

43