Ecole-Loisirs-Narrativa-Primavera-2011

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Nouveautés printemps 2011 Mouche Mille bulles Neuf Médium Médium documents théâtre Classiques abrégés chut !

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Narrativa colección Mouche hasta 8 años Narrativa colección Neuf hasta 12 años Narrativa colección Médium a partir 12 años

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Nouveautés printemps 2011

Mouche

Mille bulles

Neuf

Médium

Médium documents

théâtreClassiques abrégés

chut !

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Mouche 4

Nathalie Brisac, Minusman et Croque-amour 5

Isabelle Bonameau, Messire Dimitri 6-7

Sophie Chérer, Liberté, égalité… Mathilde ! 8

Yann Coridian, Le grand petit déjeuner 9

Nathalie Kuperman, Sacrée Kornebik 10

Susie Morgenstern, Supermoyen 11

Christian Oster, Trop chaud ! 12

Florence Seyvos, L’erreur de Pascal 13

Collectif, Le dur métier de loup 14-15

Catharina Valckx, Waldo et la mystérieuse cousine 16

Mille bulles 17

De Brab, Falzar, Zidrou, Sac à Puces 18

Bruno Heitz, Louisette la taupe / Sardine express 19

Rabaté, Harry est fou 20

Lewis Trondheim et Sergio Garcia, Les trois chemins sous les mers 21

Ève Tharlet et Brigitte Luciani, Monsieur Blaireau et Madame Renarde / Quelle équipe ! 22

Toni & Slade Morrison et Pascal Lemaître, La cigale ou la fourmi ? 23

Rascal et Peter Elliott, Étoile / L’homme-chien 24

Yoann et Éric Omond, Toto / L’ornithorynque et l’arbre magique 25

Neuf 26

Audren, Les zinzins de l’assiette 27

Gil Ben Aych, Le voyage de Mémé 28-29

Jean-François Chabas, Le farfadet 30

Frédéric Chevaux, Odile n’existe plus 31

Kitty Crowther, Annie du lac 33

Sabrina Mullor, Pauline contre Humbaba et les sorcières amputeuses 34

Marie-Aude Murail, Malo de Lange, fils de Personne 35

Alice de Poncheville, Œufs bleus et compagnie 36

Tania Sollogoub, James, le lapin qui en savait trop 37

Bjarne Reuter, Captain Bimse et le gogguelet 38

Bjarne Reuter, Le monde selon Buster 39

Hélèna Villovitch, Ferdinand et ses micropouvoirs 40

Collectif, Mon royaume est un cheval 41

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Médium 42

Gil Ben Aych, L’essuie-mains des pieds 43

Gisèle Bienne, On n’est pas des oiseaux 44

Emmanuelle Caron, Eugénia et la bouche de la vérité 45

Béa Deru-Renard, Toute seule loin de Samarcande 46

Christian Garcin, Aux bords du lac Baïkal 47

Susan Hubbard, La société des S 48-49

Kyunghye Lee, Un jour je suis mort 50

Aurélien Loncke, Le Tropique du Kangourou 51

Jenny Valentine, La fourmilière 52

Eva Wiseman, Le pantin 53

Médium documents 54

Sylvie Dodeller, Molière 55

John Man, Attila le Hun 56

Colin Renfrew, Préhistoire, notre biographie 57

théâtre 58

Audren, Même pas mort ! 59

Jacques Descorde, J’ai 17 pour toujours 60

Karin Serres, Mongol 61

Classiques abrégés 62

Emily Brontë, Les Hauts de Hurle-Vent 63

Théophile Gautier, Mademoiselle de Maupin 64

chut ! les livres lus de l’école des loisirs 65-69

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Parutions automne 2010 – hiver 2011

Bjorn le Morphir

Quatre sœurs

Le dernier mot de Gisèle Bienne par Sophie Chérer

C’est du Neuf

www.ecoledesloisrs.fr : tous nos sites

Le catalogue des Albums nouveautés printemps 2011

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Mouche

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Dimanche soir, en rangeant son cartable, Isaac trouve unbout de papier avec ces mots : «Tu ne m’aimes plus, je suistriste à mort. Tilly. »

Isaac n’a jamais aimé d’amour Tilly Zaballopuisque son amoureuse s’appelle Juliette.

Ce qui complique tout, c’est que Julietteest la meilleure amie de Tilly.

Mais ce lundi matin, la maîtresse a fait l’appel. À la lettre Z, Tilly Zaballo n’a pas répondu.

Elle n’était pas là…

« Tilly absente, Juliette pas là, l’air était lourd dans la cour, presquesourd. J’ai essayé de rester calme, en regardant le ciel, les nuages dansle ciel. Ils n’avançaient pas, les aiguilles de l’horloge non plus. Juliettea fini par ar river juste avant la fin de la récré, l’air étrange. Je mesentais mal. Je ne lui ai pas imposé une sér ie de questions, pour nepas faire comme Maman, et pourtant je voulais savoir ce que la maî-tresse et elle avaient fabriqué pendant dix grosses minutes. »

C’est en puisant dans ses souvenirs de maîtresse d’école,et sans doute aussi de maman,que Nathalie Brisac a crééson héros Minusman, « le petitqui gagne toujours contre lesgrands ». Après s’être battu àcôté des 100 papiers, avoir rencontré le Père Poubelle etvoyagé au bout de la Galaxie,Minusman affronte dans ceroman le regard des autres.Nathalie Brisac aime penserque les histoires qu’elle racontepeuvent aider les enfants à trouver leur place, à se construire et à rêver.Dans la même collection :Minusman, Minusman et les 100 papiers, Le grandvoyage de Minusman,[email protected]

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AlbatrosParce que c’est l’animal totem de mon amoureux depuisvingt et un ans.

BaleineParce que la mythologie, l’Ancien Testament, la mère qui enfante et Pinocchio. Son intérieur fascine comme le ventred’une femme enceinte, on peut imaginer ce qu’on veut.

DéchaînéeParce que la mer, parce que, ce que je préfère, c’est me blottirdans les rochers, bien emmitouflée dans mes vêtements, et regarder la mer se déchaîner, le ciel se noircir, écouter lesvagues claquer.

GranitParce que la côte de granit rose, place féerique avec ses rochers surréalistes, parce que j’y ai passé la plupart de mesétés enfant et adolescente. Aujourd’hui encore, j’y retourne,parfois pour intervenir auprès des enfants dans les écoles.

NagerParce que ce fut tardif pour moi. Parce que j’ai peur de l’eau,parce que noyade et naufrage, je ne peux pas m’empêcher d’ypenser.

PouletParce que c’est un animal que j’aime beaucoup, un enfantgallinacé et déjà plus un poussin, parce que j’éprouve de l’affection pour ces animaux à l’air un peu stupide, j’en avaispetite. Dans mon livre, je les ai rendus intelligents.

TubaParce que c’est tellement drôle comme ustensile, parce que,avec des palmes et un attirail de plongeur, je vois un déguisement de pingouin qui me fait beaucoup rire.

Les 7 mots d’Isabelle BonameauL’auteure illustratrice a choisi de nous raconter son dernier livre en sept mots.Sept comme les sept jours de la semaine, sept parce que c’est un chiffre magique.

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Isabelle Bonameau a écritet illustré de nombreux livrespour enfants. Elle a récemmentpassé des vacances à Ploumanac’h, c’est là que luisont revenus des souvenirs de vacances en Bretagne et qu’elles’est mise à écrire son dernierlivre, dans lequel une baleinejoue un rôle important. Isabellechante aussi, comme la baleine !dans deux groupes de rock,joue de la guitare et rêve, toutcomme son héroïne, de se servird’une balalaïka, instrumentqu’elle a beaucoup entendu petite.Dans la même collection : La soupe aux fraises, Le loup quimangeait les bêtises…

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€Vive les vacances ! Les petits poulets,Yvette et Jules, partent pour la premièrefois de leur vie au bord de la mer. Sur la plage, ils ne doivent pas s’éloigner. Mais Yvette et Jules vont surles rochers, ramassent des coquillages.Puis ils sont un peu fatigués, ils s’allongent, ils s’endorment. Malheur !Quand ils se réveillent, la mer les aencerclés…

Une nouvelle aventure d’Yvetteet de Jules.

«Yvette et Jules sautent sur le rocher. C’est bizarre, il n’est pasplus haut que les autres !Bizarre, bizarre, mais oh, voilà que le rocher bondit comme un ressort… »

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Avant de se lancer dans l’écriture,Sophie Chérer a fait des étudesde droit pénal et de criminologie.De cette époque, elle a gardé unepassion pour l’actualité juridique,un grand souci du détail et une admiration pour certains juges,comme Eva Joly. Le Parlement desenfants lui a inspiré le huitième voletdes aventures de Mathilde. PourSophie Chérer, mettre en valeur le travail parlementaire avecl’humour qui la caractérise est une façon de rester fidèle à ses rêves d’adolescente.Dans la même collection : Mathilde met son grain de sel,Aime comme Mathilde…

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La politique ? Trop souvent décevante, quand elle est pratiquée par les adultes. Pleine de mensonges,d’égoïsme, de fausses promesses… Quel beau mot pourtant, qui signifie tout simplement « l’art de vivre ensemble ». Et si les enfants s’en mêlaient ? C’est ce quiarrive parfois, avec les conseils municipaux d’enfants, etça marche. Mais il y a aussi le Parlement des enfants où,chaque année depuis 1994, un élève de CM2 prend la place du député de sa circonscription et va défendre à Paris une proposition de loi, pour améliorer la vie. Que se passera-t-il si c’est la classe de Mathilde qui est sélectionnée, et Mathilde qui est élue après une campagne acharnée ? Elle partira faire la révolutionà l’Assemblée nationale, bien sûr !

« Tout au long de la semaine qui suit, Mathilde part en campagne.Elle fabrique des mini-tracts, des affiches électorales, sans sa photo,car c’est trop cher, mais avec sa caricature dessinée par Maxime – unpeu d’humour ne nuit pas en politique –, organise des réunions dansla cour et des débats sur toutes sortes de sujets : rythmes scolaires,dangers de la route, divorce des parents, nourriture bio à la cantine,mais surtout celui qu’elle a décidé de défendre : les chefs-d’œuvre à la portée de tous. »

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Parce que Samuel a eu mal au ventre pendant la nuit, sonpère a quitté la chambre où il dormait avec sa belle-mèrepour lui donner un médicament. Alors que le jour va selever, il lui propose un petit déjeuner rien que pour euxdeux. Un petit déjeuner de rêve ! Mais dans la cuisine, la lumière est inhabituelle et il règne un calme anormal.Quelque chose ne tourne pas rond…

« Ils dorment. Ils forment comme un tas, pas trèshaut, mais un tas quand même. Mon père a le brasautour de ma belle-mère. Ils ronflent légèrement. Lachambre, le lit, les meubles sont comme enveloppéspar la noirceur de la nuit. Une voiture passe en basdans la rue, lentement. – P apa ? Papa ?Rien ne bouge. Il faut dire que j’ai parlé archidoucement.– P apa ?– Euh, oui ? Boris ? Qu’est-ce qu’il y a, Boris ?Boris, c’est le petit frère de mon père. Enfin, il atrente-trois ans maintenant, quand même.

– Non, papa, c’est pas Boris, c’est moi, Samuel.– Qu’est-ce qu’il y a, mon chéri ?Il parle avec une autre voix que celle qu’il a dans la journée.»

Yann Coridian a trois garçons à la maison et se réveille très tôt, cela lui a sansdoute inspiré ce premier textedans la collection Mouche.Auparavant, il avait écrit deux livres dans la collection Neuf etdes pièces radiophoniques pourFrance Culture. Il a exercé denombreux métiers dans lemonde du cinéma, a réalisé sonpremier court métrage en 2008et, l’été prochain, il réalisera sonpremier long métrage. Dans la collection Neuf : Le jour où mon papa a perduson papa, Mon idiot de beau-père

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MADAME KORNEBIK RÈGLE TOUS VOS PROBLÈMES !

Luce a lu cette petite annonce dans le journal. Et çatombe bien car la petite fille a un problème énorme : elleveut changer de prénom. Au téléphone, la drôle debonne femme lui fixe rendez-vous le dimanche suivant, au 7, avenue des Petits-Éclairs-au-Chocolat, à Forêt-la-Gaillarde. En raccrochant, Luce n’est plus dutout sûre de vouloir aller au rendez-vous. Et si cette madame Kornebik était une vieille sorcière qui voulaitl’attirer dans un piège pour la dévorer toute crue ? Lucedevra s’armer de courage pour traverser la forêt et frapper à la porte de cette mystérieuse Kornebik…

« Luce appuya sur la sonnette et le bruit faillit la faire fuir. Le rired’un ogre ni plus ni moins se répandit dans toute la maison. Ce fut,pour la petite fille, un moment très douloureux : elle se mit à s’envouloir de ne pas aimer son prénom. C’était à cause de lui qu’elle setrouvait dans cette situation atroce d’avoir peur, d’avoir envie des’enfuir, mais de rester là, parce que ses jambes ne la portaient plus.Quand les jambes ne vous portent plus, vous doutez de tout. Vousavez l’impression que vous n’êtes plus capable de donner des ordresà votre corps pour qu’il vous obéisse. C’est forcément horrible. »

Depuis plusieurs années, Nathalie Kupermanécrit des histoires pour les enfantset les adolescents, et publie des romans pour adultes. Le dernier,Nous étions des êtres vivants(éditions Gallimard), est sorti enseptembre 2010. Elle a commencé l’écriture de SacréeKornebik quand elle était encorejournaliste dans la presse jeunesse. Aujourd’hui, elle aimerait bien rencontrer son personnage pour savoir quelledirection va prendre sa vie.Dans la même collection : Mensonges et vérité, Punie !…

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On ne présente plus SusieMorgenstern et sa multitudede livres pour enfants. Mais onpeut dire son incroyable énergiequi ne faiblit jamais. « Toujoursplus ! dit-elle. J’écris avec une urgence de plus en plus en pluspressante. Comme si je n’avaisplus beaucoup de temps. J’aitoujours pensé qu’un écrivain estquelqu’un dont la première priorité est d’écrire. »Dans la même collection : Tu veux être ma copine?, Lebonheur est coincé dans la tête…

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Alexandre est moyen. Juste moyen. À l’école, à lamaison, avec ses amis ou avec sa famille, il ne se

distingue en rien. Et cela pourrait continuercomme ça, jusqu’à la saint-glinglin… MaisAlexandre n’est pas satisfait, il voudrait vraiment se situer un petit peu au-dessus de la moyenne.Un jour, une « CHOSE » arrive dans son

appartement, offerte par son parrain. La CHOSE a un clavier noir et blanc, pèse trois

cent cinquante kilos et ne repartira plus. Grâce à elle, la vie d’Alexandre va changer…

« Alexandre est le dernier à passer. Au lieu de donner le nom dupoète, comme l’a fait tout le monde, il dit : “Anonyme.” Il ne veut pas qu’on sache que, par flemme de faire des recherches,il a composé son propre poème…La maîtresse hausse les sourcils, étonnée de la performance de cetélève moyen. Même Inès daigne enfin jeter un regard sur Alexandre.»

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«Nous ne mourrons pas de chaud à deux pas d’un pland’eau ! a déclaré fermement le canard. Nous allons trouverune solution. »

Et tout le monde se tourna vers lui, car personne n’imaginait de solution. Mais le canard avait beau chercher,il ne trouvait pas de solution. Il avait déjà eu toutes lesbonnes idées qu’il pouvait et il était à bout. Toutefois, il serait mort sur place plutôt que de le dire à ses amis. Il setaisait. Tout le monde se taisait.

C’est dans ce silence qu’on entendit un bruit. Un bruitde sabot…

Christian Oster a connu desétés très chauds. Supporte-t-ilvraiment la chaleur ? Davantageen vieillissant, contrairement àtoute attente. Sans doute parcequ’il est plus sensible à l’été,aux bienfaits de l’ombre pargrand soleil. Ce dernier livre,qui suit d’innombrables contespour enfants dans les collectionsMouche et Neuf, a été écrit enplein été… N’y voyez aucunerelation de cause à effet !Dans la même collection : Promenade avec un lapin, Le miroir menteur du méchantprince moche…

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La maîtresse avait accueilli Pascal sans amabilité :– Qu’est-ce que tu as fait pour avoir cette tête

d’ahuri ?– Rien. Ma mère est morte, lui avait-il répondu.Le problème, c’est que la mère de Pascal n’était pas du

tout morte. C’était sorti tout seul.Et maintenant les ennuis commençaient. Le téléphone

sonna à la maison, c’était la maîtresse qui présentait sescondoléances.

Pascal eut une idée géniale. Il ouvrit la bouche et fitun mensonge. Ce que la vie pouvait être fatigante !

« – Elle est morte de quoi, sa mère ? demanda Camille.– D’un cancer du cœur, répondit Gaëlle.Et tout cela avait l’air tellement vrai que Pascal eut envie de

pleurer devant tout le monde.Sur le chemin de la maison, Pascal faisait des détours pour

donner des coups de pied dans toutes les flaques. Il se disait queça l’aurait bien arrangé, si sa mère avait pu mourir justementaujourd’hui. Et être guérie demain, par exemple. Ça vraimentç’aurait été idéal.»

Florence Seyvos est née àLyon, en 1967, et vit à Paris.L’erreur de Pascal est l’un despremiers livres qu’elle a écritspour l’école des loisirs. Il est néde souvenirs de ces situationsparfois très angoissantes danslesquelles on se trouve lorsqu’onest enfant parce qu’on a fait –ou cru faire – quelque chosed’épouvantable. Quand onpense que c’est fichu et que lesadultes ne vous pardonnerontpas. Et, comme par miracle, unsoir ou un matin, la vie retrouvesa légèreté. Ouf !Dans la même collection : Voleuse de peluche, Pochée…

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À l’origine du projet, Olivier de SolminihacJ’avais gardé du texte initial uniquement le pr emier chapitre,et j’ai demandé aux autres auteurs d’écrire la suite du livre. J’aichoisi les quatre auteurs en fonction de trois ou quatre choses.D’abord, l’envie de proposer à des gens dont j’appréciais les livres de f aire quelque chose ensemb le. Plus précisément, j’airecruté des auteurs qui avaient déjà une habitude de s’adresserà des lecteur s de sept, huit, neuf ans, pour que cela « sonne »d’une certaine manière. Et puis, l’histoire a commandé aussi.C’est elle qui « appelait » que la suite soit écr ite par tel auteur.Je savais simplement qu’il y aurait cinq ou six chapitres, après,cela de venait tr op compliqué à mettr e en place . La seuleconsigne était : « Amusez-vous. »Par le pr incipe même du li vre, il f allait que chaque chapitr esoit écrit avant que le suivant puisse l’être. C’est aussi en fonc-tion de la direction, de l’inflexion, de la couleur prises par l’his-toire que je proposais le chapitre suivant à tel ou tel auteur. Parconséquent, cela a pris un peu de temps… Le dur métier de loupest le livre que j’ai mis le plus de temps à… ne pas écrire !

Le point de vue de Marie DesplechinJ’ai dit oui sans hésitation à Olivier quand j’ai reçu sa proposi-tion, et le premier chapitre. On le reconnaissait bien, c’était sonunivers et sa langue, le loup Lucas, le vent qui ne parle qu’alle-mand, et autres motifs délicieux. Entrer dans ce monde, c’étaitcomme de se transformer soi-même en personnage, glisser dansle tunnel jusqu’au pays d’Olivier. Quelque chose à mi-cheminentre la position de lecteur et d’auteur. Bon, bref, je dis oui ouioui. Et là-dessus, je n’écris rien pendant des mois. Il y a quelquechose de paralysant à contin uer le texte d’un autr e, au r isquede le gâcher ou de le trahir . Il a f allu qu’Olivier m’envoie unmail (genre : alors, quoi ?) pour que je me mette à écrire. J’étaisen retard, ce qui a la vertu d’être un bon bêtabloquant. J’ai écritmon chapitre en une fois. Ensuite, j’avais cette sensation agréableque l’histoire se contin uait sans moi et qu’elle était en debonnes mains. Je crois que ça s’appelle l’esprit d’équipe. Lire letexte terminé m’a fait un effet tout à fait particulier : deux foiscontente, là encore, à la place de lectrice et d’auteure.

Le point de vue de Christian OsterC’est la première fois que je par ticipe à un pr ojet d’écr iturecollectif et ça ne m’a pas du tout déplu. C’est un travail agréable

et confortable, car je n’avais qu’à reprendre le fil des deux cha-pitres précédents. De plus, beaucoup d’éléments de l’histoir eétaient proches de mon univers, comme la forêt, qui est monpersonnage préféré. J’ai choisi d’introduire deux nouveaux per-sonnages : une fée, parce que ça m’amusait, et Léon le sanglier,qui sera le compagnon de r oute de Lucas. J’ai cherché à pro-longer les bases de l’histoir e initiatique posées au dépar t parOlivier de Solminihac.

Le point de vue de Kéthévane DavrichewyJ’aime bien l’idée de mélanger les uni vers, j’ai déjà écr it unlivre à quatre mains avec Christophe Honoré, j’ai un projet deMédium avec Nathalie Kuperman. Ce sont des expér iencesqui me plaisent. Ce qui était particulier ici, c’est que le projetétait déjà bien avancé puisque j’écrivais le quatrième chapitre.Il ne suffisait pas que l’idée d’un Mouche collectif me plaise, ilfallait que l’histoire m’inspire et sur tout j’avais des doutes surcette façon de travailler, que pouvait-elle donner à l’ar rivée ?Est-ce que ce serait lisible pour les enfants ? En fait, j’ai été trèsagréablement surprise par ce qu’Oli vier m’a envoyé. On en-tendait bien la voix de chacun tout en entrant dans une seuleet même histoire.

Le point de vue d’Alex CousseauOlivier m’avait parlé d’un autr e titre, Le loup à cinq pattes , e tcomme c’était à moi d’écr ire le cinquième chapitr e, j’en aiconclu que j’étais la cinquième patte du loup . Cette idée m’abien plu. J’ai lu et relu plusieurs fois les quatre premiers chapi-tres. J’ai pensé à cette phrase de Raymond Carver que je notesouvent au début de mes carnets : «Nous avons décidé de vivreun jour à la fois, lui dit-il. Un jour, puis un autre, puis le sui-vant. » Les quatre premiers chapitres semblaient écrits de cettefaçon, et j’ai essayé de conserver le même élan, en rebondissantsur deux trois choses laissées en chemin. Comme par exemplecette promesse que f ait Lucas à la fin du pr emier chapitre,d’écrire à ses parents. J’aime bien qu’on tienne ses pr omesses,alors je termine par ça.

Un livre à cinq pattesL’idée de départ du Dur métier de loup est née dans l’imagination d’Olivier de Solminihac. Il a commencé à écrire maisle texte ne tenait pas sur la longueur . Comme il n’arrivait ni à le retravailler ni à le laisser de côté, il a décidé de faireappel à d’autres auteurs pour continuer le récit. Il a donc envoyé le début du Dur métier de loup à Marie Desplechin, enlui demandant de rédiger le chapitre suivant. Ensuite, Christian Oster, Kéthévane Davrichewy, et enfin Alex Cousseau ontécrit successivement un chapitre de l’histoire.

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Le jour de ses sept ans, Papa Loup et Maman Loup annoncent à Lucas qu’il doit choisir son futur métier. Facile : plus tard, Lucas veut être loup. Comme son papaet comme sa maman. Sauf que c’est impossible, la forêt est devenue trop petiteet il n’y a plus assez à manger. Lucas ne pourra pas êtreloup comme ses parents.Alors Papa Loup et Maman Loup lui offrent un baluchon. Le moment est venu de quitter ses parents.Lucas se met en route. Dans son baluchon, il emportele vent qui ne parle qu’allemand.

Cinq auteurs se sont relayés pour raconter le voyage de Lucas.

«Quand il est rassasié, Lucas réfléchit aux paroles de son père :“Trouve un autre métier.” Il pense à tout ce qu’il sait déjà faire, et il dresse une liste.– Marcheur, coureur, pisteur, traqueur, chasseur, tueur, dit-il dansla nuit noire.Personne ne lui répond, surtout pas la nuit noire. Il continue :– Boucher, charcutier, cuisinier…Toujours pas de réponse. […]– Chanteur ?– Natürlich, soupire alors le vent qui remue dans le baluchon. »

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Auteur illustrateur de nombreuxalbums pour la jeunesse, fablesanimalières, fantaisistes et poétiques, CatharinaValckx vit aux Pays-Bas. Maiselle a passé d’innombrables vacances en Bretagne dans lesCôtes-d’Armor. Cette régionqu’elle aime énormément est latoile de fond de Waldo et lamystérieuse cousine. Tout y est :les rochers, les marées, lesalgues, la pluie…Dans la même collection : Les beaux jours de Socquette et Bouldepoil, L’invention de la chaise…

« – Jenny ?– Oui, dit la moule.Deux petits yeux noirs le regardent.– Je suis le voisin de ton cousin Dédé, dit Waldo, ému.– Non ! Ce n’est pas possible !– Je suis arrivé hier soir. J’ai passé la nuit dans la cabane avec la

vilaine table.– Mon Dieu ! dit Jenny. Elle n’a pas été trop méchante ?

Cette table est une sorcière qui s’est changée elle-même en tablepar accident. Quand elle était sorcière, elle terrorisait toute la région.

– Ah bon ? !– Oui. C’est elle qui m’a changée en moule.Waldo se demande s’il a bien entendu.– Elle t’a changée en moule ? Et qu’est-ce que tu étais, avant ?– Une lapine. Waldo n’en revient pas. Tout s’explique… »

L’ours Waldo doit absolument trouver un prince charmant pour délivrer la moule Jenny du mauvais sort.

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Papa et maman, Jules, Sandra, Lucien, Josette, Margot,Émile… Voilà ce qu’on appelle une famille nombreuse.

Et ce n’est pas tout ! Maman est enceinte de “Bubulle”, le (ou la) petit(e) septième, sans compterqu’à sa façon Sac à Puces, un chien malin et clandestindont maman ne veut plus entendre parler, fait partiede la maisonnée.

Le quotidien se passe dans une joyeuse pagaille, entrel’école, les activités des uns et des autres, les paris sur le sexe du bébé, le Journal de bord des neuf mois dans le ventre de maman que Margot écrit en cachette et les discrètes tentatives de Sac à Puces pour revenir.

Alors que la naissance approche, papa décide d’emmener toute sa marmaille au concert de MelodyMélasse, la nouvelle star de la chanson.

Toute sa marmaille ? Pas tout à fait ! Accusée d’avoirfait rentrer Sac à Puces dans la maison, Margot est privéede concert.

Et si Bubulle décidait d’arriver plus tôt que prévu ?

Au dessin, Carine de Brabqui se souvient d’avoir lu « destonnes » d’albums avec ses troissœurs, toutes fanas de BD.

Au scénario, Falzar (qui a unedouble formation d'instituteur et… de criminologue !) et BenoîtDrousie, dit Zidrou. Il fallaitbien s’y mettre à trois pour selancer dans les aventures de lafamille ultra-nombreuse et ultra-chaleureuse de Margot !

© Dupuis, pour les trois photos.

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Comme tous les animaux de la forêt et des terriers environnants, Louisette la taupe est invitée au vernissagede l’exposition de sculptures de Gaspard, l’écureuil.

Inutile de préciser qu’en cuisinière avertie elle préfèrenettement les soupes au lard à l’art moderne !Le vernissage l’ennuie à mourir, les officiels sont terriblement bavards et Louisette décide, en attendant la fin des discours, de s’offrir une discrète sieste dansl’une des œuvres de Gaspard : une chaussure transforméeen sardine.

Mais voilà qu’un goéland de passage vient troublerla fête ! Il confond l’œuvre de Gaspard… avec une véritable sardine, fond en piqué sur la sculpture et l’emporte. Quant à Louisette, toujours endormie, elle ne s’aperçoit de rien et, bercée par le vol du goéland,s’imagine en plein rêve.

C’est le début d’une aventure risquée et aérienne qui,de goéland en pigeon voyageur, l’emmènera jusqu’au repère de « Monsieur Vieux Bandit », un castor solitaireet grognon, grand ami de Gaspard le sculpteur…

Dessinateur, photographe, linograveur… Bruno Heitz estofficiellement auteur-illustrateur,mais chut !… Il n’aime pas ledire dans ce sens-là ! Pour lui,c’est exactement le contraire :c’est parce qu’il aime dessinerqu’il raconte des histoiresbourrées d’humour, de rebondissements et de personnages aussi drôles et inattendus que Louisette la taupe.Dans la même collection : Louisette la taupe – Rapidissimo

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Fils unique de parents très ordinaires, Harry apprendqu’il est également l’unique héritier d’un vieil oncled’Amérique. Une perspective plutôt alléchante !Mais de quoi va-t-il donc hériter ? D’or, d’une Porsche,d’un avion ? Rien de tout cela !

L’héritage de Harry, c’est Madison, un perroquet !Mais attention ! Un perroquet qui n’a rien d’ordinaire : il parle, bien sûr, mais il sait également lire, répondre au téléphone, jouer du piano avec le bec, il connaît de savoureuses recettes de cuisine, fait des mots-croisés et est aussi imbattable au Monopoly qu’aux échecs !

L’héritier et l’héritage deviennent vite inséparables…jusqu’au jour où un voleur kidnappe Madison. Harry estinconsolable. Et le triste perroquet que ses parents lui offrent pour le remplacer n’y fait rien.

Quant à Madison, il est prêt à prendre tous les risquespour retrouver son petit maître. Mais comment faire ?

Londres est une si grande ville et il est si facile de s’yperdre…

« Je n’avais pas envie d’adapterun classique, dit Pascal Rabaté à propos de Harry estfou, et puis je suis tombé surcette petite perle. »Dessinateur et scénariste, Rabatéa reçu en 2001 l’Alph’art dumeilleur album à Angoulêmepour Ibicus, une série tirée d’unroman de Tolstoï. Il a récemmentadapté Les petits ruisseaux,l’un de ses propres albums, au cinéma.

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Un marin découvre un homme-poisson échoué sur le rivage.

Un petit poulpe froussard tente de retrouver sa mère.Un scaphandrier explore les fonds marins.Sur la mer comme sous la mer, les chemins des uns

et des autres vont se croiser et se recroiser.Le jeune poulpe déniche un trésor qui pourrait bien

intéresser le scaphandrier. Le marin se découvre capablede respirer sous l’eau. Le scaphandrier sauve le petitpoulpe des dents d’un requin… et le petit poulpele libère à son tour des tentacules de sa maman.

Quant à l’homme-poisson, il n’est autre que le gardien de la cité d’Atlantis, venu annoncer au petitpoulpe que sa maman va mourir et qu’il a été choisipour la remplacer. Il va devenir l’être le plus puissant de l’océan… Ce qui l’inquiète beaucoup : est-il possibled’être à la fois puissant, peureux et gentil ?

Cette BD hors du commun se lit aussi bien de gaucheà droite que de haut en bas !

Lewis Trondheimest scénariste, dessinateur,Grand prix d’Angoulême (2006)et fondateur de la maison d’édition l’Association.

Sergio Garcia est à la foisenseignant, publicitaire,dessinateur de presse et bienplus encore…

Mais tous deux partagent lemême goût de créer hors dessentiers battus des BD inclassables, atypiques et pleines d’humour.

© Delcourt, pour les deux photos.

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Depuis que sa maman s’est mise en ménage avecEdmond Blaireau, Roussette, la petite renarde, vit avecses « presque frères », Glouton et Carcajou, les enfantsd’Edmond. Ce qui n’est pas simple tous les jours. D’autant que Roussette fourmille d’idées !

« Je veux construire un bateau. Vous voulez m’aider ? »Un bateau ! Génial !Tout le monde est d’accord sauf que… Roussette veut

construire un catamaran, Carcajou un kayak et Gloutonun radeau avec ses amies la loutre et la martre !

– Un voilier ! Mais c’est idiot ! s’écrie Carcajou.– Tu veux toujours être le chef ! grogne Roussette.– Moi, je reste avec mes copines, fait Glouton.Eh bien, puisque c’est comme ça, à chacun son

bateau ! Et on verra bien qui est le meilleur !Le jour de la régate arrive. Le rivière est calme, le vent

porteur mais… on ne s’improvise pas si facilementmarin. Même si ce n’est que marin d’eau douce !

Presque frères, presque sœur,grands projets, petites disputeset retrouvailles assurées… Avecce troisième volet de MonsieurBlaireau et Madame Renarde,Brigitte Luciani (scénario) et Ève Tharlet (dessin) continuent, avec humour etamour, leur exploration du quotidien d’une famille « reconstituée ».Cette série à succès est déjà traduite en une dizaine delangues.Dans la même collection :Monsieur Blaireau et MadameRenarde, tome 1 La rencontreMonsieur Blaireau et MadameRenarde, tome 2 Remue-ménage

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Pas d’horaires, pas de contraintes… Rien que de la musiquedu matin au soir et du soir au matin !

Aucun doute, la vie d’artiste, ça a du bon ! Et ce n’estpas Foxy la cigale ou Kid la fourmi qui vous diront lecontraire.

Mais voilà… Les meilleures choses ont une fin. Lesjours raccourcissent, l’hiver approche et Kid décide que labelle vie, c’est fini. Il est grand temps de penser à l’avenir.

– Comme tu veux, répond Foxy. Je ne te retiens pas,mais moi, c’est décidé : priorité à la musique !

Et tandis que Kid stocke des provisions, Foxy continue à se déchaîner sur ses rythmes endiablés sans se soucier de rien.

Jusqu’au jour où l’hiver est vraiment là.Glacé jusqu’aux os, Foxy se traîne jusqu’à la porte

de Kid et le supplie de l’aider.– Pas question ! lui lance la fourmi. Si tu n’avais pas

été aussi feignant, tu ne serais pas là à mendier !Et vous, qu’auriez-vous fait ?

Illustrateur et dessinateur depresse, Pascal Lemaîtreenseigne la communication graphique à Bruxelles et auxÉtats-Unis, où il réside la moitiéde l’année.Prix Nobel en 1993 et ex-enseignante de l’université de Princeton, Toni Morrisonest une figure majeure de la littérature américaine contemporaine. Elle a écrit cette fable avec son fils Slade,qui est peintre.Dans la même collection : Le vieil homme ou le serpent

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Abandonné sur les gradins après une représentation,Étoile grandit au milieu des artistes du Petit Cirque (voir l’album précédent), qui sont pour lui autant depapas et de mamans : il y a là le clown Zingaro, Horace,l’homme tatoué, ou encore Carmen, la belle équilibriste…

Seule la demi-étoile d’or qu’il porte autour du cou le relie à son passé mystérieux. Mais voilà qu’en sebaignant dans un étang Étoile perd ce bijou auquelil tenait tant. On fouille les berges, on plonge, on tentede vider l’étang… Rien à faire.

Le Petit Cirque doit reprendre la route, le pendentifest perdu à jamais et Étoile reste inconsolable… jusqu’àcette nuit où, à travers les arbres, il aperçoit une étrangelueur. Une lueur en forme d’étoile terriblement attirante.

Il n’hésite pas une seconde, saute de la caravane et,malgré l’obscurité, s’enfonce au cœur de la forêt…

Affichiste, illustrateur, guitariste,sérigraphiste, dessinateur depresse… À eux deux, Rascal(scénario) et Peter Elliott(dessin) ont collectionné les métiers les plus divers… Mais unmême goût de raconter des histoires les rassemble, avec un dosage inimitable de poésie,de mystère et de tendresse.« L'envie de faire de la BD nousest venue de façon commune,raconte Peter Elliott, et on s’estlancés dans le truc ! »Dans la même collection :Étoile, le petit cirque

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Rascal • Peter Elliott

Le Petit Cirque

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Un matin comme les autres, quelque part au fond del’Australie.

Toto l’ornithorynque s’apprête à prendre son petit déjeuner lorsque… Horreur ! Il s’aperçoit que la rivièreest à sec.

Or la rivière, c’est toute la vie de Toto : sa maison estbâtie au beau milieu du courant, il s’y baigne, y pêche lesvers dont il raffole…

Que va-t-il devenir ? Que s’est-il passé ?Accompagné de Wawa le koala, il décide de remonter

la rivière pour tenter d’élucider ce mystère.Mais plus les deux amis s’enfoncent dans la forêt,

plus le silence se fait angoissant. Les animaux semblentterrifiés et, partout où ils passent, Toto et Wawa croisentles traces d’une redoutable bête « avec de grandes dents etdes yeux brillants ».Serait-elle aussi responsable de l’assèchement de la rivière ?

« J’ai quelque chose qui peut vous aider » leur murmure alors le vieux wombat qui vit au pied de l’arbre magique.

Yoann et Éric Omond sesont rencontrés aux Beaux-Artsd’Angers. L’un est devenu dessinateur, vidéaste et photographe, l’autre est scénariste et enseignant (auxBeaux-Arts d’Angers, bien sûr !),mais ils n’ont jamais cessé detravailler ensemble (Phil Kaos,La voleuse du père-fauteuil…). La série Toto l’ornithorynque estnée tout à la fois des dessins del’un et de la passion de l’autrepour les mythologies aborigènes.

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Notre mère ne sait pas cuisiner. Mais alors pas du tout.Quand elle rentre fatiguée du bureau, c’est tous les

soirs le même menu : raviolis en boîte et yaourts sansgoût.

Mes trois frères et moi lui avons pourtant offert unlivre de recettes pour son anniversaire, mais rien n’y fait,elle refuse de l’ouvrir.

Nous, on rêve de bœuf bourguignon et de clafoutisaux cerises.

La seule solution est d’enfiler le tablier et de se mettreaux fourneaux. Mais on ne devient pas cuistot d’un coupde baguette magique.

Pourtant, nos tentatives culinaires semblent avoir uneffet positif sur le moral de notre mère. Elle sourit beau-coup plus qu’avant, les yeux perdus dans le vague.

Et elle n’hésite pas à inviter un nouvel ami à dîner…

Audren aime les livres de recettes, les plats qui mijotent,les gâteaux qui gonflent dans lefour. Elle est d’ailleurs réputéepour ses pâtisseries et ses cookies maison. L’écriture, lamusique, la cuisine et le jardinage sont ses occupationspréférées parce qu’elles formentune combinaison parfaite pourcombler les cinq sens et satisfaire son besoin d’évasion.Dans la même collection : Mauvais élève, Mon sorcierbien-aimé…

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Plutôt qu’une inter view par téléphone, Gil Ben Aychpréférait une rencontre dans un café parisien pour dis-cuter « cinq minutes ». Cinq minutes ! On n’y cr oyaitpas une seconde . Il s’est r epris : disons une petiteheure… La petite heur e a pr is toute l’après-midi. Etquelle après-midi !

Gil Ben Aych nous a entraînés dans son P aris à lui.Celui des parties de foot au square des Batignolles, dela prépa de philo au L ycée Paul-Valéry, Mai 68 et lesinterminables discussions au café Maheu près de la Sor-bonne, le commerce de vins fins, son poste à l’École al-sacienne… Il ég rène les années, comme s’il nousracontait la suite des a ventures de Simon, son doub lelittéraire, le héros de L’essuie-mains des pieds et du Voyagede Mémé. Avec une différence qui saute immédiatementaux oreilles : Gil Ben Aych ne parle pas comme il écrit.Dans sa voix, nul accent pied-noir, pas la moindre ex-pression de là-bas mais des mots choisis a vec soin, dé-roulés avec clarté, dans un français toujour s exigeant.Gil Ben Aych parle « comme dans un li vre », mais unlivre qui ne serait pas le sien…

Il nous raconte, à sa f açon, son entrée en littératur e.Après quelques poèmes publiés dans la revue Les Tempsmodernes, un texte dans Libération et un premier manuscriten déshérence, il rédige L’essuie-mains des pieds l’espaced’un week-end : « J’allais voir mes parents dans le sud dela France. Je l’ai écrit d’une seule traite dans le train Paris-Cannes : huit heur es à l’aller , huit heur es au r etour etquelques heures sur place. » À peine pub lié en 1981, lelivre est adapté par Pier re Ascaride au Théâtre de l’Estparisien. Gros succès, suivi d’une tournée pendant un anet demi. «On a frôlé l’émeute à Marseille devant le Théâ-tre de la Cr iée. C’était complet et beaucoup de juifspieds-noirs n’avaient pas pu acheter de places. »

En 1982, Bordas a la bonne idée de lui passer com-mande d’un roman jeunesse pour sa nouvelle collection

« Aux quatre coins du monde». Gil Ben Aych se souvientde son étonnement: « Je ne savais même pas qu’il existaitdes écrivains qui écrivaient spécialement pour la jeunesse.Pour moi, on écrivait. C’est tout. »

L’un des derniers chapitres de L’essuie-mains des piedsraconte l’histoire de la grand-mère de Simon qui refusede traverser Paris autrement qu’à pied. Il a envie « d’am-plifier la chose ». Parfait ! Ce sera Le voyage de Mémé.

Le succès est immédiat. Gil Ben Aych est invité dansles écoles, « toujours des villes de banlieue , toujours desmunicipalités communistes ». Les r encontres s’enchaî-nent. Dans une classe de CM2, il remarque un adolescentde treize ans habillé comme un b louson noir l’écouteavec avidité. L’instit précise: «Ça fait trois mois qu’il vousattend. C’est le seul livre qu’il ait lu. »

Autre anecdote. Cette classe dans laquelle un élève luidemande :

– Dans Le voyage de Mémé, Mémé vous fait promettred’épouser une fille juive. Est-ce que vous avez tenu votreengagement ?

Un autre élève s’interpose :– Ahmed, t’exagères, on avait dit qu’on ne poserait pas

de question sur la vie privée…– Mais arrête ! Dans son livre, il passe son temps à nous

raconter sa vie ! ! !

Surtout, Gil Ben Aych a découvert que tous les en-fants d’immigrés ont une Mémé l’Étoile (Nedjma enarabe). « Ils me disent : “Ma grand-mère, elle est pareilleque Mémé, elle aime pas les voitures, elle a peur des mo-teurs, elle ne sait ni lir e ni écr ire, elle parle le françaiscomme elle peut…” J’ai appr is ainsi qu’il y a vait desMémés polonaises, africaines ou encore vietnamiennes. »

Mémé n’a pas pris une ride, son regard sur Paris et lesFrançais est toujours aussi pertinent. Gil Ben Aych, visi-blement ému, confie : « J’ai l’impression de vi vre une résurrection littéraire. »

Rencontre avec Gil Ben Aych : « C’est en écrivant qu’on se souvient »

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1962. La famille de Simon déménage. Elle quitte le nordde Paris pour s’installer à une vingtaine de kilomètres, àChampigny-sur-Marne. Tout le monde est déjà parti maisil reste à faire bouger Mémé. La grand-mère tout justearrivée d’Algérie refuse catégoriquement de monter dansune voiture, un bus ou un métro. Elle veut marcher, unpoint c’est tout. Simon, son petit-fils, se voit chargé del’accompagner à travers la capitale et la proche banlieue.

En chemin, Mémé va de découverte en découverte.« T’y as vu celle-là… la jupe courte qu’elle porte et serrée… et çui-là, comme ça y dort ? Ici par terre ?…C’est pas possible ma mère… Qu’est-ce qu’on peut voirici en France ! »

Cette histoire vraie s’est passée il y a près de cinquante ans.Pourtant, elle est toujours d’actualité. C’est, sans doute, ce qui afait de ce livre un classique de la littérature jeunesse que l’écoledes loisirs a choisi de rééditer.

Le Voyage de Mémé est considéré comme un classiquede la littérature jeunesse. En apprenant sa réédition àl’école des loisirs, Gil BenAych a ressenti une grandejoie et l’impression de vivre« une résurrection littéraire ».Faut-il préciser que Simon, c’estlui. Et que Gil Ben Aych a réellement accompagné saMémé lors de sa traversée deParis…

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Le farfadet est immortel, mais il bout de colère et d’indignation. Il n’en peut plus. La planète souffre. L’airpur manque. La mer est couverte de pétrole. Les forêtsbrûlent. Les animaux disparaissent. Mais surtout, leshommes ne croient plus à la magie, ils ne croient plus en lui. Alors, pour oublier la pollution et le désenchantement, il boit des litres de gin…

Il veut pourtant réagir, vaincre sa peur en partantà l’attaque ! N’importe quelle attaque.Tiens, par exemple, pourquoi ne paspartir en barque pour défendreles rhinocéros, là-bas, loin,en Afrique, au bout del’océan ?

Heureusement, la Maîtresse, reine des enchantements, veille sur lui.

Jean-François Chabas estné ici et il vit là. Peu importe desavoir où. Ce qui compte, c’estqu’il est si curieux de tous et detout qu’il a parsemé son texted’un mot basque, Galtzerdi,dont on vous laisse chercher lesens, d’un juron de la rue, d’uneparodie de marque à la mode.À noter : l’épigraphe signéeGeorges Darien.Dans la même collection :Les lionnes, Contes des trèsgrandes plaines…

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Depuis qu’Odile n’existe plus, Émilie essaie de croire quesa cousine est toujours là. Elle se voit dormir cent anscomme la Belle au bois dormant, semer des cailloux dePetit Poucet jusqu’à la maison de sa cousine, planter des haricots magiques et grimper jusqu’au ciel pour rejoindreOdile.

– Arrête de faire l’enfant, lui dit son père. Odilen’existe plus. Tu verras son cercueil demain.

Émilie s’entête. Elle sait bien que le loup ne l’attendpas au coin de la rue, que ses haricots ne sont pas géants,que ses faux nains ne lui rendront pas sa cousine Odile.

Mais elle aimerait tant !

Le Chat botté, La cuisine deBlanche-Neige, Les mille et unenuits, Alice au pays des Merveilles… un simple coupd’œil sur la longue liste depièces dans lesquelles a joué Frédéric Chevaux suffit pourdeviner que le comédien sait apprécier les contes de fées.« Décortiqués et parodiés surscène, ou bien semés dans unlivre, j’ai toujours voulu meconfronter un jour à leur force littéraire », avoue-t-il. La confrontation tant attendue estau cœur de ce premier roman.

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Annie en a assez. Sa vie au bord du lac lui pèse. Elle sedemande pourquoi les choses sont ainsi.

Quand Annie fait la connaissance des trois géants au fond du lac, ils ont besoin de son aide. Ils doiventrejoindre la mer avant qu’une terrible malédictions’abatte sur eux.

C’est la première fois qu’Annie part de chez elle.« Se balader avec trois géants, cela ne va pas être simple. »se dit-elle.

« Dans cet album sur la solitude et les peurs, la magie et l’amour, onretrouve la signature de Kitty Crowther, son goût pour le sens cachédes choses, pour les lignes tremblantes, dures ou tendres. En la récompensant le prix Baobab (2009) honore une littérature-porte ouverte vers d’autres mondes. »Le Monde des livres, Émilie Grangeray.

« Dans ce conte magique et profond, il y a tout Kitty Crowther : des personnages pas tout à fait à leur place qui trouvent finalement lebonheur, un peu de magie des images délicates, colorées et émouvantes.Annie du lac a reçu le prix Baobab du meilleur album 2009 auSalon de Montreuil. Une consécration pour un auteur majeur »La Croix, Yaël Eckert.

Kitty Crowther est née en1970 à Bruxelles d’une mèresuédoise et d’un père anglais.La littérature enfantine, principalement anglophone et scandinave, l’a toujours passionnée. Malentendante et appareillée, elle a toujoursété captivée par l’image, lessignes et le sens caché deschoses. Mère de deux garçons,Théodore et Elias, elle replongeavec délice dans l’imaginairedes tout-petits et, depuis 1994, se consacre aux livres pourenfants. Le prestigieux Astrid LindgrenMemorial Award a récompensél’ensemble de son œuvre en2010.

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« Un élixir est une petite créature qui n’a qu’un but dansla vie : montrer la beauté du monde. »

Une nuit, un petit élixir décide de faire de Paulineson Porte-Élixirs. Il fuit les sorcières-amputeuses qui sont à ses trousses. Ce petit élixir est particulier : il estle préféré d’Humbaba, la plus vieille des sorcièresamputeuses.

Derrière sa loupe spéciale, Humbaba est capable devoir tous les petits élixirs et elle a repéré l’endroit où secache son favori. Il se trouve dans la poitrine de Pauline,au niveau du cœur.

Pauline sait qu’elle ne pourra pas échapper à la terrible Humbaba. Mais elle veut protéger le petit élixir, à n’importe quel prix.

Chaque fois que SabrinaMullor reçoit un « choc littéraire », elle écrit une histoire.Pour Pauline contre Humbaba etles sorcières amputeuses, elles’est inspirée de Sacrées Sorcières de Roald Dahl et deCoraline de Neil Gaiman.Après avoir consacré son mémoire de maîtrise aux contesde fées, Sabrina Mullor a étéreçue au concours de bibliothécaire. Elle complète saformation par un master de litté-rature jeunesse. Autre précisionimportante : un de ses petitsélixirs est un Dos Nacré à FrontBombé, qui fait une apparition à la fin du roman.

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De la révolte ! À quoi bon être agent de la Sûreté à14 ans si l’on est cantonné à des missions sans risque etsans intérêt ? Pour connaître le goût du danger, Malo deLange se sent prêt à tout. Comme à désobéir à son père,le chef de la police secrète en personne.

Du mystère ! Le voilà déguisé en soubrette au servicedu duc d’Écourlieu. Malheur ! Le duc est retrouvé penduet son fameux diamant bleu, le Golconde, a disparu.

De l’aventure ! L’affaire mène Malo en enfer. Celui dubagne de Brest, dont il doit à tout prix s’évader pour nepas crever.

De l’amour ! Sa fiancée Léonie est convoitée par unautre. Furme d’Aubert est laid comme un pou, mais possède deux atouts. Il a 18 ans, il est le fils du préfet depolice.

De drôles de zigs ! Ils s’appellent Mouchique l’empoisonneur, Nini guibole et Moïra de Feuillère, tousvoleurs, traîtres et menteurs. Ce sont les nouveaux amisde Malo. Vont-ils l’aider ou le faire chuter ?

Elle a remis ça ! Une nouvelleplongée dans le Paris desgrinches et de la canaille en com-pagnie d’un Malo de Lange plustête brûlée que jamais. Marie-Aude Murail a retrouvé sespersonnages, en a inventé d’autres, a perfectionné son arguche et approfondi sesconnaissances sur le Paris deLouis-Philippe, parce que, dit-elle,il y a toujours matière à approfondir. Surtout, elle en aprofité pour consulter les anciens,Eugène Sue, Victor Hugo et cecher Vidocq, dont elle n’est pasloin de connaître les Mémoirespar cœur…Dans la même collection : Malo de Lange, fils de voleur…

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Dans le poulailler, Merri a découvert trois œufs bleus, brillants comme des saphirs. En présence des œufs, lesadultes se comportent de manière étrange : ils sont debonne humeur et font des choses qu’ils n’avaient jamaisfaites auparavant. Mais que se passerait-il si les œufs venaient à éclore ?

Quatre fées sont au chômage. Là où elles vivent, labeauté est la seule chose qui compte, et les fées n’ont pas lepouvoir d’embellir les gens. Jusqu’au jour où elles décidentde faire souffler un vent de folie sur le royaume…

Dans le village de Pabougé, c’est le déluge. L’eau jaillitde toute part. Camomille se porte volontaire pour trouverl’origine de cette mystérieuse inondation. C’est ainsi quela jeune fille part à la découverte du monde en suivant lecourant de l’eau vive.

Trois vieilles tisseuses recueillent un bébé abandonné.Elles le baptisent Paul Printemps. À l’âge de 12 ans, il estenvoyé à la guerre. Les trois vieilles racontent alors sans relâche des histoires dont Paul est le héros. Ensemble, ellesvont tisser un filet de mots et d’amour pour le protéger.

Quatre histoires dont les héros veulent changer le monde,chacun à sa façon.

En achevant son roman précé-dent, Alice de Poncheville aeu l’idée de trois vieilles tisseusesdont les paroles permettaient àun enfant de vivre. Elle s’est ainsiplongée dans l’écriture des quatre histoires qui composent le recueil, ce qui lui a permis de seconnecter avec le passé. Eneffet, Alice de Poncheville aimeles contes depuis qu’elle est toutepetite. Ils ont nourri son imaginaire et elle les redécouvreaujourd’hui en les lisant à son fils.Dans la même collection : Thomas Glaçon, La fille du loupmaigre…

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J’ai un ami. Il s’appelle James et c’est un lapin. Cela faitdix ans qu’il a des réponses à mes questions et que je luiconfie mes secrets. « Si tu savais comme la nuit est bellequand on ouvre ses volets le soir », me dit-il souvent.

Seulement, il y a un problème. Depuis quelque temps,je ne le reconnais plus. Il s’est mis à parler aux autres.Mes parents savent même maintenant qu’il lit mes livresà ma place. Pourquoi a-t-il décidé de s’adresser aussi auxadultes ? Pour quelles raisons s’enferme-t-il avec le docteur Lafitte pour de longues conversations ? De quoipeut-il bien discuter avec mon père ? Et finalement, d’oùvient-il ?

Tania Sollogoub ne dit pasqu’elle est écrivain mais qu’elleécrit des choses pour les gensqu’elle aime. Dans ce mondequ’elle trouve dur et qu’elle rêvede changer, elle privilégie lesrencontres incroyables, celles quipermettent de grandir.A côté des mots, TaniaSollogoub manipule aussi leschiffres puisqu’elle est professeurd’économie.

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Buster est un garçon plein de ressources. La preuve ? Il estcapable de se transformer en orang-outang sur commande, de se présenter à l’école avec un chapeau demagicien et, une fois convoqué chez le directeur, de sortir 17 mètres de ruban et trois œufs durs de son gosier. Et ce n’est pas tout ! Il sait aussi chanter la tyrolienne, écrire des poésies et peindre des dragons surson torse pour gagner le cœur de Joanna, la pianiste virtuose du quartier.

Pourtant les autres voient d’un mauvais œil ses toursde passe-passe. Les enfants de sa classe se moquent de luiet le malmènent, ses professeurs lui prédisent l’avenir leplus sombre, et son pire ennemi, le grand Lars, a juré del’écorcher vif. Il faut dire que les tours de magie de Buster le mettent souvent dans le pétrin… mais l’aidentaussi à en sortir.

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Pauvre, pauvre Sophie la noire ! Anna se désole. Elle aoublié sa poupée préférée dans la maison de campagne etses parents refusent d’aller la chercher. Sophie la noirepassera tout l’hiver seule dans un lit, à des centaines de kilomètres d’ici !

Teuf, teuf, teuf… C’est le moment que choisissent lecapitaine Bimse et son copilote aux grandes oreilles, leGogguelet, pour faire escale dans la chambre d’Anna. Le Zanzibar, leur minuscule avion doré, a justement besoin de faire le plein de raisins secs avant de reprendreson envol. Anna en profite. Peuvent-ils l’aider à ramenerson amie Sophie la noire ?

Bjarne Reuterest l’un des plus grands écrivainsdanois. Né en 1950 dans labanlieue de Copenhague, ilquitte son métier d’enseignantaprès le succès de son premierroman, Kidnapping en 1975.Depuis, il a écrit plus d’unesoixantaine de livres pour la jeunesse, mais aussi des romanspour les adultes, des pièces dethéâtre et des scénarios. Certains de ses romans jeunesseont été adaptés au cinéma ou àla télévision, comme… Lemonde selon Buster.Dans la même collection : Je suis Hodder

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Mlle Mouette est vraiment chouette : dans sa classe, les huit élèves font un peu ce qu’ils veulent et progressent à leur rythme. Ferdinand n’en revient pas des’y sentir aussi bien, lui qui jusqu’alors a fréquenté l’écoleen pointillé, obligé de déménager au gré des petits boulots de son grand-père. Et lorsque la minuscule mainde Gaufrette se glisse dans la sienne, Ferdinand n’a plus qu’une envie : y rester le plus longtemps possible.

Mais son nouveau bonheur est fragile. La directriceest loin d’apprécier les méthodes éducatives plutôt originales de Mlle Mouette. Pour éviter la catastrophe,Ferdinand et ses nouveaux amis, Gaufrette, Babouche et un gros monsieur qui sent la bière, vont user de micropouvoirs pas si petits que ça. Des pouvoirs surnaturels qui leur sauveront la mise mais les placerontaussi dans des situations plus qu’embarrassantes…

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À 20 ans Hélèna Villovitchdévorait les romans de science-fiction et désespérait d’en écrireun elle-même, estimant ne pasêtre assez scientifique. En dotantson héros Ferdinand demicropouvoirs, cette artisteaux nombreux talents – peintre,cinéaste, écrivain – laisse enfinlibre cours à sa passion de jeunesse. Grande lectrice et cinéphile, Hélèna Villovitch est également critique pour unmagazine féminin.Dans la même collection :Mona Lisa et moi, À la fraise

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€Tout donner pour un cheval… Il arrive que les dernièresparoles d’un vieux roi de tragédie rejoignent les rêvessecrets de quelques enfants d’aujourd’hui (et d’un grosescargot aussi). Pour les quatre héros de ce recueil denouvelles, un cheval, c’est beau, c’est doux, c’est vif, c’estfidèle, c’est fort, c’est libre, et c’est magique.

Jouer le cheval, à l’occasion d’une représentationthéâtrale ? C’est une chance d’être seul en scène, oupresque, pour la première fois avec l’élue de son cœur.Ne pas vouloir se séparer de son cheval ? C’est marquerson originalité, occuper sa place et, bientôt, transmettre àquelqu’un qui le mérite son bien le plus précieux.Monter à cheval, lentement mais sûrement ? C’est, pourun escargot de conte, la seule façon de grandir, de voyager loin et de se faire un ami, un vrai, à la vie, à lamort. Voir passer, sur une plage, un cheval rebelle augalop ? C’est le déclic qui manquait à une adolescentepour décider d’être elle-même et d’affirmer son goûtpour les choses absurdes et merveilleuses, comme les versions latines.

Pour tous, un cheval, c’est plus qu’un cheval. C’est la vie !

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Yann CoridianSusie MorgensternChristian OsterBrigitte Smadja

Quatre auteurs pour le premierrecueil de nouvelles collectif dela collection Neuf.

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Il a fallu faire le tour, dire au revoir à Grand-mère Hanna,aux oncles et aux tantes, à Rosette et son mari Edmond,à la cousine Josette et sa sœur Yvonne, sans oublier tousles autres. Alors, seulement, Simon et sa famille ont puquitter l’Algérie et venir s’installer à Paris en 1956.

Simon découvre un nouveau monde. Le métro aérienet la fête foraine, les premiers yaourts et l’odeur écœurante de la cuisine au beurre, les colonies de vacances,et, surtout, la télévision « un cadre et y a un fil et c’estbranché » qui diffuse en Eurovision les matchs de foot etles combats de catch « truqués, j’te dis » entre l’Ange noiret le Bourreau de Béthune…

Six belles années plus tard, il faut songer à repartir, déménager en banlieue, à Champigny « chez les communistes ».

Simon a 14 ans, une autre vie l’attend.

Simon, c’est lui ! Gil BenAych, né à Tlemcen, en Algérie. La suite, il la raconte,à sa manière, dans L’essuie-mains des pieds. « J’ai faitcomme si on était dans la courde l’école et qu’on imaginaitune conversation entre copains.“Tiens, je viens de là, et toi ?”Sauf que le récit continue encore et encore… » Avec unefraîcheur et une vivacité dignesdu Petit Nicolas. Un Petit Nicolas juif pied-noir.

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Un jour, il y a longtemps, les parents se sont mariés. Ils ont fait le serment de s’aimer toujours, de rester fidèles,de se prêter secours.

Aujourd’hui, rien ne va plus. Plus de rires ni de chatouilles entre eux, plus de danse, plus de feu dansl’âtre. À table, maman avale de travers. Papa prend deschemins de traverse. Elle se plaint. Il se tait.

Camille et son petit frère Matthieu s’en tirent commeils peuvent. Elle rêve qu’elle vole comme un oiseau,s’évade dans son jardin chéri. Lui s’enferme dans debrusques colères, des crises de somnambulisme.

Ne t’en fais pas, a dit le père. Camille s’en fait. Dusouci, du mouron, de l’inquiétude. Il faut qu’ils restentensemble, et que personne ne sache ce qui les divise. Ce pacte-là, ce sont les enfants qui l’ont scellé. Ils vont le respecter. Coûte que coûte.

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La villa Mont-Noir, le domaineoù Marguerite Yourcenar apassé son enfance, est devenueaujourd’hui un lieu de résidencepour les écrivains européens.Quel meilleur endroit aurait puaccueillir Gisèle Bienne etl’inspirer pour ce roman sur ladouleur d’aimer des parents quise déchirent et les liens sacrésde la fraternité ? Car un des per-sonnages principaux du livre estun jardin frémissant, commecelui où elle s’est promenée aumois de mai, parmi les jacintheset les biches.Dans la même collection :La chasse à l’enfant, Le cavalierdémonté…

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Cloche à frite de radis creux de fouine à bois !… Eugénia sedemande bien comment elle en est arrivée là. Que fait-elle juchée sur le zinc d’un bar, en train de dézinguer desMinotaures musculeux et baveux pendant qu’une féeprénommée Oliver lui hurle de sauter de l’autre côté dumiroir ?

Il y a vingt-quatre heures à peine, elle se prélassait ausoleil en échangeant des blagues vaseuses avec sa copineMélissandre et attendait de revoir Didier, un dandy rencontré à la piscine du quartier.

Et puis tout a déraillé. Eugénia a croisé d’inquiétantsvisiteurs puis retrouvé sa mère inanimée sur le canapé.Elle a découvert dans la foulée qu’elle était la seule àpouvoir sauver sa famille, enjeu d’une guerre entre leclan des Passeurs et celui des Mangeurs.

Emmanuelle Caron est néeen 1975 près de Paris, où ellea vécu pendant presque trenteans avant de partir pour Mont-réal. Agrégée de lettres, elleexerce son métier de professeur« avec, somme toute, pas mal d’enthousiasme ». Elle élève sesdeux petites filles avec son mari québécois et, quand elle « n’élucubre » pas des romanspour l’école des loisirs, elle écritdes poèmes, publiés au Québec.

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« Elle m’a dit dans ma langue, en russe : “Ne bouge pasd’ici.” C’était un ordre. Puis elle est remontée en voiture,elle a démarré et elle a disparu dans le noir. J’ai obéi. Jen’ai pas osé bouger. J’étais paralysée de peur. Sur la place,il n’y avait que moi. Toute seule. Qui étais-je ? »

Regina vient d’Ouzbékistan. Son père a été assassinésous ses yeux, sa mère a décidé brutalement de fuir enEurope. Mais la jeune réfugiée veut croire au pouvoir dela mémoire, croire en un monde meilleur…

Béa Deru-Renard est lié-goise, elle enseigne l’histoire (humaine et inhumaine) et lessciences humaines (pas toujoursde manière scientifique, maisavec beaucoup de passion) à dejeunes êtres humains. Elle estaussi maman de trois garçons etd’une petite fille qui sont à l’origine de son désir d’écrirepour la jeunesse. Ses textes ontgrandi en même temps que sesenfants. Elle a ainsi écrit des albums chez Pastel, puis des récits historiques chez Archimède. Toute seule loin deSamarcande est son premierroman pour adolescents.

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La journée s’annonce sans histoire aux bords du lac Baïkal.Sans histoire, vraiment ?

Dans le ciel d’un bleu intense, l’aigle Lelio Lodoli s’apprête à fondre sur la malheureuse marmotte Stavroula Spassiba. Indifférent au drame, MalmousqueGourbi le glouton paria discute avec une pâquerette trèsfine et très spirituelle, pendant que Dianda l’Esprit duLac rôde dans les fourrés. Non loin de là, l’escargotDwayne Dodo s’élance vers un carré de salades, alors queNastiouchka Pilipili, la pie borgne et un peu médium,converse avec les animaux morts depuis moins d’un moiset demi.

Qu’ils vivent dans, autour ou au-dessus du Grand Lac,les riverains du lac Baïkal ont souvent quelque chose àdire. Le seul humain à capter ces conversations est unjeune chaman de la région. Mais étant donné que GeirgDordjé ne parle à personne, il ne risque pas de les répéter…

Auteur aux multiples facettes etvoyageur au long cours, Christian Garcin a séjournésur l’île d’Olkhon, au milieu dulac Baïkal, l’un des lieux aumonde qui l’a le plus marqué.« Les Bouriates disent que le village de Khoujir, où je logeais,est un des cinq pôles mondiauxdu chamanisme, un point de passage privilégié entre la terreet le ciel, le monde des vivantset celui des morts. » Lorsque cefut son tour de jouer les passeurs,Christian Garcin a publié uncarnet de voyage, Du Baïkal auGobi (L’Escampette, 2008),ainsi que plusieurs romans aux éditions Gallimard et Verdier.Aujourd’hui, il offre aux jeuneslecteurs ces récits animaliers,dont bruissent les rives duGrand Lac.

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« Je suis seule devant la maison, dans la pénombred’un bleu profond. Je dois avoir quatre ou cinqans et je n’ai pas pour habitude de me baladerseule dehors.

Je contemple la façade de la maison : à l’étage,les fenêtres à encorbellement sont comme desrectangles d’or, encadrés de vigne vierge ; au rez-de-chaussée, les fenêtres à auvent ressemblent àdes yeux jaunes. Je tombe soudain à la renversedans l’herbe tendre. Au même moment, desflammes jaillissent du sous-sol. Je ne me rappellepas avoir entendu la moindre explosion – en uneseconde, une lumière bleue et jaune envahit lanuit ; l’instant d’après, un brasier rouge s’élèvevers le ciel. Quelqu’un me soulève rapidement etm’éloigne de la maison.

C’est mon premier souvenir. Je me rappellel’odeur de l’air cette nuit-là – celle de la fuméemélangée au parfum des lilas –, du manteau delaine qui me grattait la joue, de l’impression deflottement quand on m’éloigna. Mais je ne sais niqui me portait, ni où nous allions.

Plus tard, quand je posai des questions sur l’in-cendie, Dennis, l’assistant de mon père, merépondit que j’avais dû rêver. Quant à mon père,il se détourna, me laissant juste le temps d’aper-cevoir son visage, le regard lointain et circonspect,les lèvres figées dans une expression de résigna-tion que je ne connaissais que trop bien.»

« L’année de mes treize ans, je découvris qu’à peuprès tout ce qu’on m’avait raconté sur mon pèreétait faux, ou presque. Il n’était pas atteint delupus. Il n’était pas végétarien. Et il n’avait jamaissouhaité ma naissance.

J’appris la vérité par bribes : il n’y eut pas derévélation fracassante – j’aurais pourtant préféré,dramatiquement parlant. L’ennui quand on écritsur sa vie, c’est qu’on doit, d’une façon ou d’uneautre, s’accommoder des épisodes longs etennuyeux.

Heureusement, la plupart se trouvent dans lepremier chapitre. J’ai eu globalement une enfancesans histoires ; avec le recul, c’est un peu commesi j’avais somnambulé. Il est temps, à présent,

d’aborder une période plus consciente, l’année demes treize ans et ce qui s’ensuivit.

Ce fut la première fois que j’eus droit à unefête pour mon anniversaire. Les autres années,mon père m’offrait mon cadeau au dîner, etMrs McG faisait un gâteau mouillé au glaçagecoulant. Cette année-là, le programme fut lemême, sauf que le lendemain, le 16 juillet,Mrs McG m’invita à dîner et à passer la nuit chezelle. Une autre première pour moi. Je n’avaisjamais dormi ailleurs que chez moi. »

« En me rendant à la bibliothèque le lendemainmatin, j’ignorais que j’allais au-devant d’ennuis.

C’était une des rares matinées d’octobre sanspluie et j’avais pris mon vélo pour aller en villeutiliser l’ordinateur. À quoi bon harceler monpère de questions sur l’hématophagie ? Il sedébrouillerait toujours pour changer de sujet.

En moins d’une minute, je trouvai un lien vers“l’hématophagie humaine”; et en moins de deux,j’appris que de nombreux êtres humains buvaientdu sang. Les Massaïs, par exemple, devaient enpartie leur survie au sang de vache qu’ils buvaientmélangé à du lait. Dans la civilisation mochica etchez les Scythes, le sang était une boisson auto-risée lors de cérémonies ritualisées. Il y avait ausside nombreux récits de vampirisme humain. Réa-lité ou fiction ? Le débat faisait rage sur Internet.

Extraits

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Pendant longtemps, Ari a cru que son père, RaphaelMontero, était végétarien et souffrait d’une maladie depeau. Pendant des années, elle a trouvé normal de passerses journées cloîtrée dans un manoir, avec des milliers delivres.

Il a suffi d’une soirée, la première de sa vie dans unefamille ordinaire, avec des ados de son âge, des flots decouleurs, de sons, d’odeurs et une télé branchée sur unfilm de vampires… pour qu’Ari comprenne qu’on luiavait menti.

Et si son père, beau comme un prince gothique,n’était pas un simple mortel, s’il appartenait à un autremonde ?

Elle est prête à le découvrir, au péril de sa vie… et deson âme.

La société des S est le premier tome d’une trilogie.

Quand Susan Hubbardparle de ses personnages, elledit souvent « mes » vampires. Ilest vrai que cette professeur de littérature américaine a créé desvampires d’un genre nouveau :des vampires intellos ! Érudits etcultivés, ils aiment parler littérature et philosophie, s’intéressent à la science et semêlent de politique.Aux États-Unis, la trilogie deSusan Hubbard a été qualifiée d’« Ethical Vampire series »…

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Quand la mère de Jaijoun lui a remis le journal intime deson fils, Youmi a accepté d’être la première à le lire, aurisque de se perdre parmi les souvenirs contenus dans lejournal. Mais elle va les affronter, parce que c’est la dernière occasion d’entendre la voix de Jaijoun, de lecomprendre, de découvrir ce qu’il a toujours caché, mêmeà sa meilleure amie.

Un jour je suis mort.Quel est le sens de ma mort ?

Les premières phrases du journal intime de Jaijounnouent l’estomac de Youmi comme un mauvais sort.Pourquoi Jaijoun a-t-il écrit ces mots ? Que voulait-ildire ? Deux mois plus tôt, Jaijoun est mort brutalementdans un accident de moto. Et si sa mort n’était pas accidentelle ?

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Kyunghye Lee est née en1960 en Corée du Sud et agrandi à Séoul. Après avoir étudié le français à l’université,elle exerce tour à tour les activités d’employée dans uneagence de publicité, d’enseignante, de scénariste ouencore de vendeuse de sacs. Enparallèle, elle commence àécrire. En 1992, Kyunghye Leeobtient un prestigieux prix littéraire coréen pour un de sesromans. Elle décide alors de selancer à plein temps dans la traduction et l’écriture. Aujourd’hui, elle a traduit en coréen plus de 250 titresfrançais et anglais d’albumspour enfants. Elle a égalementpublié plusieurs œuvres pour lajeunesse. Deux albums traduits en français sont disponibles aux éditions Chan-ok (label des éditionsFlammarion).

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« Quand on rencontrait Zacharie, on remarquait tout desuite ses yeux vairons. Il avait un œil bleu et l’autre vert ;bleu comme la mer des Caraïbes, et vert comme l’herbedes dunes. » Ses yeux reflétaient juste les couleurs del’eau car il ne voulait rien tant que devenir marin. Paspour la chasse ni pour la gloire d’être capitaine, mais pourles confins de l’océan où le temps semble ralentir, pour levent qui raconte les milliers de naufrages, pour les baleinesqui dialoguent avec les étoiles…

Cependant personne ne pensait qu’il pouvait partir àl’assaut des mers, sauf Angus, son grand-père, qui avait vudes morceaux de mer si propres qu’ils avaient l’air de miroirs, des plages si blondes qu’on aurait dit les épavesd’un paradis et qui rêvait d’entendre encore une fois le chant des baleines.

Ainsi, quand Angus propose à Zacharie un voyage à bord de son voilier fétiche, l’aventure peut commencer.Pour les emmener loin, beaucoup plus loin qu’ils nel’avaient imaginé. Même en rêve.

Après une enfance passée dansles montagnes vosgiennes, Aurélien Loncke vit désormais en baie de Somme,à deux pas des galets, des goélands et des bateaux, un belendroit où les couleurs changentà la vitesse des vents ; des ventsqui tantôt soufflent et balaienttout, tantôt murmurent et racontentdes histoires à ceux qui saventécouter. Aurélien a tendul’oreille. Voici ce qu’il a entendu.Dans la même collection : Mon violon argenté, Une saisonparfaite pour changer…

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Personne ne choisit vraiment de vivre au 33, GeorgianaStreet. L’immeuble est situé dans un quartier peu engageant de Londres. Les appartements sont minuscules,sales, délabrés. L’électricité et le loyer se paient à la semaine. Seul avantage du lieu : Steve, le propriétaire, nepose pas de questions.

Pour un garçon de 17 ans qui a fugué, l’endroit estidéal. Sam s’est réfugié à Londres parce que, ici personnene sait qui il est, ni ce qu’il a fait.

Cerise et sa fille Bohême sont deux autres nouvelleslocataires qui déménagent au gré des petits amis de Cerise. À 10 ans, Bohême se débrouille toute seule, car sa mère est bien trop fragile et perdue pour arriverà s’occuper de sa fille.

Au 33, Georgiana Street, on évite de se mêler des affaires des autres. Mais Bohême va bouleverser la vie del’immeuble. Elle a besoin d’un ami, et c’est Sam qu’elle achoisi.

Jenny Valentine est née en1970 à Cambridge. Après desétudes de littérature anglaise,elle a longtemps vécu à Londres.Elle a travaillé pendant quinzeans dans un magasin d’alimentation, où elle a croisédes personnes extraordinairesqui lui ont inspiré son premierroman, Ma rencontre avec Violet Park. Depuis, Jenny Valentine a gagné de nombreuxprix pour ses livres. Aujourd’hui,elle vit dans un village du paysde Galles avec son mari, le musicien Alex Valentine, et sesdeux filles.Dans la même collection : Ma rencontre avec Violet Park

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Julie a une amie, Esther. Elles vivent dans un village deHongrie,Tizla-Eszlar, elles sont pauvres, et la vie estdure. Le père de Julie la terrorise et la bat.

Mais il y a aussi de la douceur, les paroles tendres etsages et aimantes de sa mère, du soleil, des spectaclesforains. Et les yeux bruns de Moric Scharf, un jeunegarçon juif timide que Julie aime bien. Un jour deprintemps Esther disparaît. Et la rumeur gronde, unerumeur venue du fond des âges, qui veut que les juifssoient responsables de tous les maux, le pogrom menace,les cris montent. On jette en prison les hommes juifs.

Les villageois se rassemblent, et un simulacre de procèsse prépare.

Tout a l’air décidé d’avance.Rien ne se passera comme prévu.

Eva Wiseman s’est souvenue de ce fait divers réel que sa mèreévoquait quand elle était petite, elle a rassemblé des tonnes dedocumentation, elle a écrit un roman inoubliable, qui serre le cœuret tient en haleine, parce qu’il démonte les mécanismes de la peur,de la lâcheté, de la violence collective. On ne peut plus oublierJulie Vamosi, toute petite devant les juges, devant la haine raciste,mais fidèle à son amie, et forte de son amour pour les êtres.

Eva Wiseman est née et agrandi en Hongrie, pays qu’ellea fui en 1956 avec sa famillepour émigrer au Canada. Elle araconté cette expérience dansl’un de ses premiers romans, Siloin de chez soi. Depuis, ellen’a cessé d’explorer dans ses li-vres, l’histoire des juifs hongrois,comme dans ce nouveauroman, Le pantin, inspiré d’uneaffaire judiciaire qui a secoué lapetite ville de Tiszra-Eszlar en1883. « Ce qui m’intéresse,c’est de savoir à quel point desévénements qui nous dépassent,déterminent notre existence et influencent notre façon d’être. » Dans la même collection :Si loin de chez soi

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Médium documents

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Molière ne s’est pas toujours appelé Molière.Il s’est d’abord appelé Jean-Baptiste Poquelin, du nom de son

père et du prénom choisi par ses parents le 15 janvier 1622, jourde sa naissance à Paris.

Molière n’était pas destiné à faire du théâtre. La tradition voulait qu’il devienne marchand tapissier comme son père, uneprofession qui lui aurait assuré la vie confortable et sans histoired’un bourgeois de Paris.

Molière n’est pas devenu célèbre en un jour. Il a connu la galère et les échecs avant de rencontrer la gloire à Paris. Il avaitalors 36 ans.

Molière n’a pas seulement écrit des pièces de théâtre. Il étaitd’abord acteur, le plus grand comédien de son temps. Mais aussimetteur en scène et directeur de troupe.

Enfin, le Molière en perruque, représenté en médaillon sur lacouverture des pièces de théâtre que l’on étudie en classe, ad’abord été un petit garçon aux boucles brunes et aux gros yeuxronds…

Nos manuels scolaires nous ontappris beaucoup de choses surles personnages célèbres. Maisrarement, comme le fait SylvieDodeller, qu’ils ont d’abordété des enfants. Passionnée d’art et d’histoire, elle entraîne le lecteur au XVIIe siècle, dans lagadoue d’un Paris fort engouaille, et parvient à rendreMolière aussi familier qu’unvieux copain de collège. Soucieuse de retrouver l’hommederrière l’icône, Sylvie Dodellers’attache à nous parler d’un artiste en proie aux questions et aux doutes, submergé parl’impérieuse nécessité de créer.Dans la même collection :Léonard de Vinci

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Les Huns sont des barbares. Ils boivent, mangent (de la viandecrue) et dorment sur leur cheval. Ils sont si prodigieusement laidset tordus qu’ils ressemblent à des bêtes sauvages à deux pattes. LesHuns mutilent leurs enfants. Les Huns sont arriérés. Les Hunsn’ont pas de religion. Les Huns ne changent jamais de vêtement.Ils puent.

C’est du moins ce que racontent les auteurs romains à la modeau IVe siècle. Ils se fondent peut-être sur de simples ragots, maispeu importe, les citoyens de l’Empire frissonnent en imaginant cestribus se déployer derrière leurs frontières, ce monde inconnu.

Et si tout cela était faux ? Et si les Huns avaient été des nomades organisés, d’excellents artisans et de grands guerriers ? Etsi Attila, celui qui deviendra leur chef, au début du Ve siècle, avaitété un habile politicien utilisant des secrétaires et des traducteurspour dialoguer calmement en grec ou en romain avec les sénateurs romains ? Un fin stratège louant ses hommes commemercenaires à l’empire d’Occident d’une part et s’arrangeant pourse faire payer un tribut annuel par celui d’Orient ? Et si Attila, enimposant l’hégémonie hunnique aux peuples germains, avait été àdeux doigts de créer le premier empire d’Europe centrale ?

John Man est un grand voyageur. Un treillis, une pairede baskets et un sac à dos com-plètent la tenue d’écrivain-aventurier de cet Anglais, qui,lorsqu’il n’est pas sur les tracesD’Attila, de Gengis Khan, deKubilaï Khan ou de Gutenberg,revêt son costume de gentlemanpour enseigner l’histoire dessciences ou de la Mongolie à Oxford.

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Il faut attendre le XIXe siècle, les travaux du naturaliste CharlesDarwin, la naissance de disciplines telles que la géologie, l’archéologie, la biologie et le développement des sciences humaines pour que les hommes admettent que notre histoire acommencé il y a cent mille ans, à la naissance de l’Homo sapiens.Comment sommes-nous devenus ce que nous sommes ? Et d’ailleurs, qui sommes-nous vraiment ? En quoi sommes-nous différents de nos cousins primates ? Patiemment, progressivement,les préhistoriens apportent ainsi des réponses à nos questions. Pas facile lorsque l’on ne dispose pour indices que de silex, de tessons de poterie, de fragments d’os… Comme les enquêteurs dela police scientifique, les préhistoriens utilisent les toutes dernièrestechnologies – technique du radiocarbone, analyses d’ADN, physique nucléaire – pour disséquer les éléments livrés par le terrain et rassembler les pièces à conviction permettant de remonter la piste de l’histoire de l’humanité jusqu’à l’apparitionde l’écriture.

Lorsqu’il était petit, ColinRenfrew collectionnait lespièces de monnaie. Ce fut pourlui une manière singulière etconcrète de découvrir l’histoirepour laquelle il se passionne.Il rêve devant les profils deshommes illustres gravés sur lesbouts de métal et reconstitue enrêve leur destin. Aujourd’huipersonne ne s’en étonnera,Colin Renfrew est un grand archéologue, spécialiste de ladatation par radiocarbone, dela préhistoire du langage et del’archéo-génétique. Dans Préhistoire, une biographie de ladiscipline, il raconte aussi grâceà quelles techniques nous avonspu découvrir ce qui, au fil dutemps, a fait de nous deshommes.

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Barthélémy Dumortier est mort. Il paraît qu’il a été tué aucours d’une expédition dans le grand Nord par un troupeau de rennes. Ses proches sont réunis au cimetière. Ilsattendent l’arrivée du corbillard et ils évoquent le disparu.Sa femme s’impatiente et se plaint. Le fils ne dit presquerien. La femme de ménage pleure. L’ami fait des blagues.Ernest et Maya sont là eux aussi. Seulement voilà : nul neles connaît, ces deux-là.

ERNEST (tout bas) : Qu’est-ce qui t’arrive encore ? MAYA (chuchotant à son tour) : J’ai oublié les petits pois sur le feu !ERNEST : Il faut qu’on rentre, alors !MAYA : Attends… finalement, je me demande… Ah ! J’sais plus !

C’est terrible de vieillir !ERNEST : Mais tu n’as que trente-huit ans, Maya!MAYA : Il n’y a pas d’âge pour vieillir !ERNEST : On ne peut pas risquer un incendie. Il faut qu’on s’en

aille.MAYA : On ne va quand même pas partir avant que le mort

arrive. D’ailleurs, je me demande ce qu’il peut bien faire.ERNEST : Lui, il ne fait plus rien, c’est certain… Il existe si peu de

choses dont on puisse être certain que celle-ci me réjouit malgrétout… C’est si bon d’être certain.

Audren écrivait déjà des romans, des poèmes et des chansons… En plus de ses pas-sions pour la musique, lesvoyages, la cuisine… Audren apris goût à l’écriture de piècesde théâtre. Une chance pour seslecteurs ! On retrouve son humour et sa vision de la vie toutà la fois tendre et espiègle.Dans la même collection : La remplaçante

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Stella et Adèle ont 17 ans. Elles vivent dans le nord de laFrance. Leur vie est à l’image d’un ciel gris, plombé. Tousles jours, elles se retrouvent sur le toit-terrasse d’un immeuble. Stella compte les fenêtres allumées, observe lesgens qui passent, qui vivent, qui courent. Adèle attend queson fiancé l’appelle. Chacune d’elles, pour échapper à sonhistoire, invente les histoires des autres, histoires d’amour, de trahison, de solitude, histoires de haine. C’est ainsi qu’ellesimaginent leur vie d’adulte. Elles n’en veulent pas.

STELLA : J’ai 17. J’ai 17 ans. Du toit-terrasse de mon immeuble, jeregarde le monde. Je surplombe le monde et le monde est à mespieds. Le monde est à moi. La nuit le monde se fait docile se laissecompter parce qu’il est fatigué le monde. Le monde s’endort doucement. Bientôt le monde sera un. Un pour moi. Un en uneétoile accrochée à la fenêtre que je cherche quelque part en face. Etje sens déjà que le monde s’oublie. Le monde est ailleurs.

ADÈLE : Et lui ?STELLA : Lui ?ADÈLE : Oui. Ton homme de dans quinze ans, il court toujours ?STELLA : Tu l’entends pas ?ADÈLE (elle écoute un instant) : Non.

Cofondateur, en 1989, de lacompagnie et du Théâtre desDocks à Boulogne-sur-Mer,Jacques Descorde crée etmet en scène différentsspectacles qui tournent dans larégion Nord-Pas-de-Calais, àParis (Guichet Montparnasse,Théâtre du Rond-Point), enAvignon. Comédien et metteuren scène, J’ai 17 pour toujoursest sa première pièce.

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Ludo n’a pas de chance. Il est plus lent que les autres et lesautres se moquent de lui, Fabrice surtout. Un jour, il lebouscule et le traite de mongol. Ludo ne connaît pas lemot. Il le cherche dans le dictionnaire et découvre, stupéfait, la Mongolie, les Mongols et leurs coutumesétranges. Puisqu’on le traite de mongol, il le deviendra. Ilapprend de nouveaux mots, il ne cesse d’étudier et parfoistoute la nuit. Mais ce n’est pas si simple de transformer sachambre en yourte, de se raser la tête et de ne manger quede la viande et des laitages. Et surtout, ça ne plaît pas à toutle monde. Ni aux copains ni aux parents ni à la maîtresse.

Vendredi, en fin d’après-midi, dans la classe. La maîtresse est à son bu-reau, Ludovic et son père, assis à des bureaux d’élèves.

LUDOVIC (pour lui) : Disparaître. Qu’une tempête se lève pourtout emporter et moi avec.

LA MAÎTRESSE : … pour la seconde fois avec ce garçon de saclasse, en pleine cour de récréation. Ils en sont venus aux mains, il afallu les séparer, ils étaient, ils étaient… !

LUDOVIC (pour lui) : Là où je passe, les Fabrice ne repousseront pas !LA MAÎTRESSE : … et le scandale à la cantine quand votre fils taille

sa viande à pleines mains, et le gâchis qu’il fait en ne mangeant que saviande et son fromage, sans compter l’exemple déplorable qu’il…

PAPA : À la maison, c’est pareil.

Karin Serres est née en1967, elle a écrit une quin-zaine de pièces pour le jeunepublic. Elle est également scé-nographe.Dans la même collection : Frigomonde, Louise les ours

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Classiques abrégés

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Heathcliff, enfant trouvé, a grandi en valet de ferme dans une famille de la campagne anglaise. Il éprouve un fort penchant pourCatherine, la fille de la maison. Celle-ci n’est pas insensible à soncharme, mais choisit, le moment venu, d’épouser plutôt un garçon« de son rang », et riche par surcroît.

Histoire banale. Seulement voilà : elle se déroule à une époqueoù la sévérité des mœurs se conjugue à la résistance des hiérarchies sociales pour exacerber la révolte de l’amoureux déçu.L’affaire tourne au drame, avec des conséquences terribles.

Obsédé par un sentiment d’injustice et par son besoin de revanche, Heathcliff, nature violente, démontre une brutalité deréaction dont la charge explosive va produire autour de lui les effets meurtriers d’une bombe à fragmentation.

Le tableau des ravages accomplis – désolant champ de ruines –nous est brossé par une jeune romancière qui mourra à vingt-neufans sans être, pour ainsi dire, jamais sortie de chez elle. D’où EmilyBrontë tenait-elle sa science du désastre ? C’est l’un de ces mystères biographiques qui font le charme de la littérature.

La lecture des Hauts de Hurle-Vent figure au programme des classesde quatrième.

Emily BrontëUne vie de recluse dans un presbytère, de nombreux deuils,quelques mois d’étude en Belgique et une passion pour lapoésie, le piano et la lande duYorkshire : telle fut la trop brèveexistence d’Emily Brontë, avec,en point d’orgue, un uniqueroman, mais peut-être le plusgrand de la littérature anglaise.

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Madeleine de Maupin, jeune femme de caractère, est bien résolueà percer les secrets des hommes avant de se risquer à céder à leursavances. Pour ce faire, elle se déguise et, fort douée dans le maniement de l’épée, donne aisément le change – jusqu’à prendregoût à la chose et à se laisser emporter dans le vertige des aventures galantes…Inspiré par la vie tumultueuse et la figure quasi légendaire de Julied’Aubigny, une cantatrice du XVIIe siècle qui, travestie en homme,séduisait les femmes et se livrait à de sanglants duels à l’épée, Mademoiselle de Maupin est, à plus d’un titre, un livre essentiel : il s’agit, en effet, non seulement d’un récit épistolaire,mais, aussi, de l’un des premiers romans de cape et d’épée de la littérature française. En outre, Théophile Gautier l’a doté d’unepréface qui a fait date dans l’histoire littéraire : avec une verve désopilante, il s’y attaque à la critique, proclame la toute-puissanteindépendance de l’art (c’est la théorie de l’art pour l’art) et revendique un mépris de la morale que l’histoire de son héroïneva brillamment illustrer.

La lecture d’une œuvre de Théophile Gautier figure au programme des classes de quatrième. L’année 2011 marquera le bicentenaire de la naissance de l’auteur.

Théophile GautierIl est « l’égal des plus grandsdans le passé, un modèle pourceux qui viendront, un diamantde plus en plus rare dans uneépoque ivre d’ignorance et dematière, c’est-à-dire UN PARFAITHOMME DE LETTRES. »Charles Baudelaire, L’Artiste, 13 mars 1859.

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chut !

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Babyfaces, Marie Desplechinlu par Frédéric Chevaux (2 CD – 14,50 €)Quand Nejma enfonce son bonnet sur les oreilles et prend son air mé-chant, tout le monde se dépêche de r egarder ailleur s. À l’école ,personne ne l’aime. Elle est moche, elle est mal habillée, elle est grosse,elle est violente , et en plus, elle crache par ter re. Aussi, le jour oùJonathan, tout maig re et tout ner veux, se f ait aligner pendant uncombat de catch à la cantine et sombre dans le coma, c’est Nejma quel’on accuse. À tort. Elle a beau se défendre, personne ne l’écoute. Heu-reusement, Nejma n’est pas aussi seule qu’elle le croit…

Ranelot et Bufolet & Ranelot et Bufolet, une paire d’amis,Arnold Lobel lu par Michel Kellmann et Jean-Marie Ozanne (1 CD – 9,50 €)Quand, un cer tain jour d’été, Ranelot, la g renouille, ne se sent pasbien et reste couché, son voisin Bufolet vient lui raconter une histoire,même si c’est difficile à trouver parfois, une histoire… Quand Bufoletle crapaud attend désespérément du cour rier, Ranelot lui écr it unebelle lettre qu’il f ait poster. Un autr e jour encor e, Bufolet dr esse laliste de ce qu’il doit f aire dans la jour née, mais le v ent l’emporte, etRanelot l’aide à la retrouver…Dix petites histoires du quotidien et autant d’occasions pour Ranelot etBufolet de se prouver leur amitié.

Joker, Susie Morgensternlu par Anne Montaron (1 CD – 9,50 €)Hubert Noël est un vieil instituteur vraiment pas comme les autr es. Lejour de la rentrée, il distribue à chaque élève un jeu de cartes. Mais un jeucomposé uniquement de jokers. Il y a un joker pour rester au lit; un jokerpour perdre ses de voirs ; un jok er pour danser en classe… chacun nepouvant être utilisé qu’une seule fois dans l’année.D’abord surpris, les élèves de CM2 se pr ennent très vite au jeu. MaisHubert Noël a d’autres tours dans son sac d’instituteur…

Vérité, vérité chérie,Valérie Zenattilu par Benoît Marchand (1 CD – 9,50 €)Camille est une petite louv e parfaite. Une moyenne de 30/20 à l’école ,première en tout, première partout, même dans la cour de récré quandelle joue à chat. Mais le jour où le pr ofesseur de chasse lui demande defaire le por trait de son g rand-père, Camille se révèle incapab le d’écr ireune seule ligne. Qui est-il ? Où vit-il ? Camille ne sait r ien de ce grand-père. Et quand elle interroge ses parents à son sujet, ils évitent soigneusementde lui répondre. La petite louve flaire un lourd et terrifiant secret…

chut ! Les nouveautés