e.cités - Bucarest

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© Luminita Liboutet A l’image de la création artistique, la cité contempo- raine est en perpétuelle mutation, interrogeant conti- nuellement la place que peuvent occuper l’Homme et le citoyen, en son sein. Miroir incontestable des traumatismes historiques, des développements et des évolutions sociales, la cité apparaît comme la structure actuelle la plus populaire mais surtout la plus prometteuse pour l’avenir des systèmes de coopérations à échelle européenne. Au gré des immuables transformations urbanistiques et révolutions architecturales, le regard, voire l’impli- cation des artistes à travers des processus de créa- tion, ont à leur manière, façonné et accompagné ces changements. « e.cités », cycle de manifestations proposées par apollonia, affiche l’ambition d’approfondir les relations et les questionnements qui peuvent s’établir entre la cité et l’artiste, entre la création et l’acte citoyen. A travers ce projet, nous souhaitons explorer notre ville, notre espace urbain grâce au regard de l’autre et à la vision d’artistes européens, comme un besoin et une nécessité d’aller au fond de nous-mêmes à travers l’interprétation d’autrui. Il s’agit de réinventer et de réenchanter notre propre ville en nous appuyant sur les analyses et les exégèses des artistes invités. Stras- bourg, véritable cité européenne, fait preuve d’ouver- ture en investissant dans la coopération, les échan- ges artistiques internationaux et le partenariat local. Après Budapest et Istanbul, la ville de Bucarest sera mise à l’honneur pour l’édition 2010, à travers plé- thore de manifestations révélatrices de la multiplicité des pratiques artistiques d’hier à aujourd’hui. Buca- rest se transforme à une allure étonnante. Les artistes présentés dans le cadre de ce projet se sont penchés sur les questions architecturales et urbanistiques qui lui sont liées, sur les profondes mutations responsa- bles d’un bouleversement du statut de spatialité in- time et individuelle, à savoir l’identité du citoyen et de la cité elle-même. Rencontrer l’Europe à Strasbourg, à travers la ville de Bucarest, constitue une approche de la cité euro- péenne en devenir. Cette cellule vivante, nourrie de pluralité et de diversités sociales, progresse ainsi grâce aux échanges entre ses minorités, pour l’épa- nouissement de chaque citoyen. Dimitri Konstantinidis Directeur d’apollonia e.cités apollonia, échanges artistiques européens présente 3 au 30 novembre 2010 5 LIEUX 7 ÉVÉNEMENTS 20 ARTISTES Expositions / Projections / Workshop / Colloque / Publication En partenariat avec, • Centre International d’Art Contemporain de Bucarest • École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg • École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg • Institut Culturel Italien de Strasbourg • Musée National d’Art Contemporain de Bucarest • St’art, foire européenne d’art contemporain de Strasbourg. • Ville de Strasbourg BEFORE A NATIONAL ANTHEM du 4 au 20 novembre 2010 Institut Culturel Italien QUAND L’ART ET L’ARCHITECTURE S’EN MÊLENT “Regards sur le Stockfeld” Du 2 au 4 novembre 2010 ESAD + ENSAS “Récits d’urbanités” Le 5 novembre 2010 ESAD TRANSITIONS URBAINES du 5 au 30 novembre 2010 espace apollonia RENCONTRER L’EUROPE BUCAREST Multi-pli-cités Bucarest, l’entre deux guerres De Manaki à aujourd’hui du 26 au 29 novembre 2010 St’art / Stand apollonia parc des expositions du Wacken

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expositions, colloque, workshop, projections, publication

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inita L

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A l’image de la création artistique, la cité contempo-raine est en perpétuelle mutation, interrogeant conti-nuellement la place que peuvent occuper l’Homme et le citoyen, en son sein.Miroir incontestable des traumatismes historiques, des développements et des évolutions sociales, la cité apparaît comme la structure actuelle la plus populaire mais surtout la plus prometteuse pour l’avenir des systèmes de coopérations à échelle européenne.Au gré des immuables transformations urbanistiques et révolutions architecturales, le regard, voire l’impli-cation des artistes à travers des processus de créa-tion, ont à leur manière, façonné et accompagné ces changements.« e.cités », cycle de manifestations proposées par apollonia, affi che l’ambition d’approfondir les relations et les questionnements qui peuvent s’établir entre la cité et l’artiste, entre la création et l’acte citoyen.A travers ce projet, nous souhaitons explorer notre ville, notre espace urbain grâce au regard de l’autre et à la vision d’artistes européens, comme un besoin et une nécessité d’aller au fond de nous-mêmes à travers l’interprétation d’autrui. Il s’agit de réinventer et de réenchanter notre propre ville en nous appuyant sur les analyses et les exégèses des artistes invités. Stras-bourg, véritable cité européenne, fait preuve d’ouver-ture en investissant dans la coopération, les échan-ges artistiques internationaux et le partenariat local.

Après Budapest et Istanbul, la ville de Bucarest sera mise à l’honneur pour l’édition 2010, à travers plé-thore de manifestations révélatrices de la multiplicité des pratiques artistiques d’hier à aujourd’hui. Buca-rest se transforme à une allure étonnante. Les artistes présentés dans le cadre de ce projet se sont penchés sur les questions architecturales et urbanistiques qui lui sont liées, sur les profondes mutations responsa-bles d’un bouleversement du statut de spatialité in-time et individuelle, à savoir l’identité du citoyen et de la cité elle-même.

Rencontrer l’Europe à Strasbourg, à travers la ville de Bucarest, constitue une approche de la cité euro-péenne en devenir. Cette cellule vivante, nourrie de pluralité et de diversités sociales, progresse ainsi grâce aux échanges entre ses minorités, pour l’épa-nouissement de chaque citoyen.

Dimitri Konstantinidis

Directeur d’apollonia

e.cités

apollonia, échanges artistiques européens présente

3 au 30 novembre 2010

5 LIEUX7 ÉVÉNEMENTS20 ARTISTESExpositions / Projections / Workshop / Colloque / Publication

En partenariat avec,

• Centre International d’Art Contemporain de Bucarest

• École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg

• École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg

• Institut Culturel Italien de Strasbourg

• Musée National d’Art Contemporain de Bucarest

• St’art, foire européenne d’art contemporain de Strasbourg.

• Ville de Strasbourg

BEFORE A NATIONAL

ANTHEM

du 4 au 20 novembre 2010

Institut Culturel Italien

QUAND L’ART ET

L’ARCHITECTURE

S’EN MÊLENT

“Regards sur le Stockfeld”Du 2 au 4 novembre 2010

ESAD + ENSAS

“Récits d’urbanités”Le 5 novembre 2010

ESAD

TRANSITIONS

URBAINES

du 5 au 30 novembre 2010

espace apollonia

RENCONTRER

L’EUROPE

BUCAREST

Multi-pli-citésBucarest, l’entre deux guerresDe Manaki à aujourd’hui

du 26 au 29 novembre 2010

St’art / Stand apollonia parc des expositions du Wacken

Page 2: e.cités - Bucarest

>

« L’idée de Before a National Anthem m’est venue à Reina Sofi a lorsque j’ai vu le fi lm espagnol « Cancio-nes para despuès de una guerra » qui a été tourné pendant la dernière année du régime de Franco. C’est un fi lm étonnant qui montre comment la propagande franquiste s’était infi ltrée dans les chansons populai-res et également comment certaines chansons ont été des pièces ou des points de résistance du peu-ple espagnol. Cela a déclenché en moi beaucoup de souvenirs comme lorsqu’étant petite je devais chanter des chants patriotiques et saluer Ceausescu.

Pendant la révolution en 1989, ils ont changé l’hymne national en recyclant un chant de 1848 intitulé « Eveille-toi, Roumain ! » qui demeure l’hymne actuel.Pourquoi devons-nous importer un chant ancien ? Pourquoi ne pouvons-nous pas créer quelque chose maintenant ? Il s’agit de savoir quelle est l’imagination politique du moment en Roumanie, mais pas seulement ici d’ailleurs. Quelle sorte d’agencement requérons-nous pour l’avenir ? Je pense la citoyenneté comme un processus et non pas comme quelque chose de fi gé. »

Irina Botéa

Artiste

ARTISTE Irina Botéa

epuis plus d’un an, les débats et rencontres se multiplient

sur les fonctions et les usages des métropoles de

demain. Bien souvent le fait d’architectes-urbanistes, la

question de la métropolisation et du vivre ensemble dans

ces nouveaux territoires peut être enrichie par le regard

d’artistes-plasticiens ou encore de philosophes.

A l’heure où Strasbourg lance de grands projets d’aménage-

ment du territoire, il importe de resituer l’architecture dans le

champ plus large de la culture et d’interroger la place de l’art

dans l’élaboration du projet urbain.

Ce projet multipartenarial réunissant depuis neuf mois la

Ville de Strasbourg, l’Ecole Nationale Supérieure

d’Architecture de Strasbourg (ENSAS), l’Ecole des Arts

décoratifs de Strasbourg (ESAD) et l’association apollonia

est organisé autour de deux temps fort : un atelier de

projet « Regards sur le Stockfeld », conçu sur le modèle

du « work in progress », réunira des étudiants des deux

écoles, tutorés par des architectes et artistes étrangers.

L’objectif : travailler sur le Stockfeld, territoire singulier de

la métropole strasbourgeoise et réinterroger l’héritage des

cité-jardins pour une meilleure intégration dans les futurs

schémas de planifi cation urbaine. Le second, une table

ronde intitulée « Récits d’urbanités » réunissant artistes,

architectes et philosophes viendra clôturer cet atelier de

projet, apportant des témoignages et expériences étrangers

sur le dialogue fécond que peut entretenir l’architecture et

l’art contemporain.

Souhaitons que cette initiative vienne enrichir le débat

autour du futur projet pédagogique de l’ENSAS et éclaire

d’un jour particulier notre place au sein de l’Université de

Strasbourg (UDS).

Philippe Bach

Directeur de l’ENSAS

DI

En tant que Directeur de l’Istituto Italiano di Cultura, je suis vraiment ravie de prendre part à cette intéressante initiative et de confi rmer l’engagement de l’Italie dans des projets visant le dialogue interculturel.

Accueillir l’exposition d’Irina Botéa dans nos locaux signifi e saisir pleinement la dimension européenne de cette ville et reconnaître les racines historiques et linguis-tiques communes à l’Italie et à la Roumanie.

Notre mission, vouée à la promotion de la culture italienne est stimulée par des initiatives de ce genre qui créent des liens toujours plus profonds et constructifs avec les partenaires européens.

INSTITUT CULTUREL ITALIEN

du 4 au 20 novembre 2010Vernissage le 3 novembre 2010 à 18h30

Luisa Violo

DirecteurIstituto Italiano di Cultura Strasburgo

PROJECTION

Ensemble

l n’est plus un domaine où la notion de synergie soit

désormais absente. C’est dans l’air et il était temps, hors

considérations d’intendance et contraintes de type RGPP1.

La sectorisation a ses limites et il arrive qu’elle génère

une expérimentation aseptisée. L’entre soi et le risque de

consanguinité ont toujours constitué un risque majeur. La

mondialisation prétend actuellement y remédier en impo-

sant usages et modèles. Or bien souvent, elle ne reproduit

rien de plus que la concentration à grande échelle d’intérêts

particuliers.

Malgré le grignotage progressif — ou plus violent — de

l’espace public avec sa privatisation, les villes sont là pour

rappeler que leurs histoires respectives et sédimentations,

leurs énergies inventives, leur instabilité autant que leur ca-

pacité d’accueil ont toujours su faire que se tisse du vivre

ensemble.

C’est un bel enjeu pour nous tous, à la faveur de l’initiative

multi-partenariale e.cités, que d’ambitionner de mettre à jour

et d’approfondir 2 des approches croisées (pour certaines en

temps réel) liées à l’espace urbain et connectées aux usagers

et habitants qui, ici et ailleurs, en recyclant constamment les

récits d’urbanité, les qualifi ent.

Otto Teichert

Directeur de l’ESAD

1) Révision Générale des Politiques Publiques2) e-cités 2010, 2011, 2012, 2013…

Projet de recherche URBAN GAMES

Revue Livraison N°14 (Editions Rhinocéros), à paraitre

Colloque en 2012, partenariat avec Le Maillon…

« Je ne savais pas que tu existais ».Workshop ESADS, mai 2010,

initié par Gaby Farage

(du Collectif bordelais « Le bruit du frigo »).

© Irina Botéa

Page 3: e.cités - Bucarest

L’architecture et l’art contemporain se rencontrent dans un travail de trois jours sur un territoire modèle de la métropole strasbourgeoise : la cité-jardin du Stockfeld et ses environs naturels et urbanisés. Com-ment créer sur ce territoire à la lisière de la métropole, des espaces d’urbanité qui positionnent l’Homme, ses pratiques et modes de vie, ses perceptions et sen-sibilités au cœur des démarches ? Comment mettre en dialogue cette cité-jardin, exemple d’un urbanisme d’avant-garde du début du XXe siècle, avec l’ensem-ble des territoires environnants ? De quelle manière artistes et architectes peuvent-ils se saisir de ce lieu hérité du XXe siècle, aujourd’hui isolé et replié sur lui-même ? Comment imaginer le temps et l’espace urbain de demain face aux enjeux transfrontaliers ?Le travail de l’atelier propose de prendre en compte ces questions à travers le regard d’architectes et d’ar-tistes étrangers. Deux artistes roumains — Irina Botea et Dan Calin – présents à Strasbourg dans le cadre du projet e.cités - Bucarest sont invités à travailler avec une vingtaine d’étudiants en arts et architecture, issus de différentes cultures. Le travail est encadré sur le terrain par trois enseignants - Laurent Rey-nes (responsable scientifi que de l’atelier), François Duconseille, Dominik Neidlinger – respectivement artiste et architecte de l’ENSAS, de l’ESAD - et est accompagné par de jeunes chercheurs du laboratoire AMUP — le collectif Oula et Andreea Grigorovschi. L’objectif est de comprendre comment cette forme d’habitat de la métropole strasbourgeoise, ses espa-ces et ses lieux du quotidien, pourraient être lus autre-ment et sortir de cette forme d’oubli et d’isolement dont ils semblent souffrir. Le regard étranger pourrait nous aider à rechercher des formes d’interaction avec les habitants et suggérer des dispositifs et des outils nouveaux pour nos projets métropolitains.

Laurent Reynes

Artiste et enseignant à l’ENSAS

ESPACE CULTUREL DJANGO REINHARDT

Du 2 au 4 novembre 2010

“ Regards sur le Stockfeld ”

> WORKSHOP

L’architecture et l’art contemporain, avec leurs spéci-fi cités et leurs différentes approches, sont appelés à créer sur nos territoires métropolitains des espaces d’urbanité qui positionnent l’Homme et sa culture au cœur des démarches. Mais leur interaction n’est pas simple, ni le dialogue à rechercher avec des lieux en mosaïque, avec des acteurs multiples et des cultu-res de plus en plus en mouvement. De quelle manière artistes et architectes pourraient-ils se saisir ensem-ble de notre ville et de ses territoires hérités du XXe siècle, pour la plupart marginalisés et en diffi culté ? Comment pourraient-ils imaginer le temps et l’espace urbain de demain face à des enjeux qui mettent les villes et leurs territoires en compétition, au lieu d’en chercher les points d’articulation et de dialogue ? Les interventions et les discussions à la table ronde conclusion à un atelier de projet de trois jours sur la cité-jardin du Stockfeld — proposent de prendre en compte ces questions à travers le regard d’archi- tectes et d’artistes étrangers, invités à se pencher sur

AMPHITHÉÂTRE DE L’ESAD, STRASBOURG

5 novembre 2010

8h15 à 13 hRetrouver le programme complet sur www.apollonia-art-exchanges.com

“ Récits d’urbanités ”

> COLLOQUE

ces lieux d’habitat à la lisière de la métropole stras-bourgeoise. Il s’agit de formes d’habitat où la densité du bâti se raréfi e et se pose en contact direct avec la nature, mais aussi où les infrastructures et les ser-vices sont moins présents et le risque est celui de l’enclavement et de l’isolement. Le regard étranger peut alors nous aider à comprendre autrement ces lieux du quotidien et à en faire ressortir leur force implicite. Il peut rechercher des formes d’interaction avec les habitants qui nous aident à penser autrement les dispositifs et les outils des projets métropolitains. L’objectif est de comprendre quels récits d’urbanités se cachent derrière l’apparente banalité du quotidien qui nous empêche de comprendre les atouts de nos multiples territoires de vie.

Cristiana Mazzoni

Architecte et enseignante à l’ENSAS

Daniel Payot

Professeur de philosophie d’art et adjoint chargé de la culture auprès de la ville de Strasbourg

WORKSHOP / COLLOQUE

© Calin Dan

ENSAS + ESAD

Page 4: e.cités - Bucarest

Installée dans l’espace apollonia à partir du 5 novem-bre, l’exposition Transitions Urbaines invite le public à la rencontre de cinq artistes visuels roumains.

Reconnue comme médium artistique de plein droit dans les années 90, la photographie s’est imposée en Roumanie comme l’un des domaines de création le plus actif. En présentant des visions et des person-nalités distinctes, la sélection d’artistes présentée à Strasbourg se propose d’offrir un aperçu de la dyna-mique actuelle de l’art contemporain roumain.

Ces artistes présentent, pour la plupart, des travaux complexes portés sur le caractère transitoire de la présence humaine dans l’espace urbain contempo-rain. Principalement centrés sur la photographie, cer-tains artistes ont néanmoins pris le choix d’intégrer des supports complémentaires tels que la vidéo, le dessin, l’objet, la performance, l’architecture ou en-core l’intervention participative.

Irina Cios

Directrice du Centre International d’Art Contemporain de Bucarest

ARTISTES

Alexandra Croitoru, Iosif Kiraly,

Andrei Mateescu, Studio Basar

(Alex Axinte & Cristi Borcan)

COMMISSARIAT

Irina Cios, Dimitri Konstantinidis

ESPACE APOLLONIA

du 5 au 30 novembre 2010Vernissage le 4 novembre 2010 à 18h30

EXPOSITION

© Andrei Mateescu

© Studio Basar (Alex Axinte & Cristi Borcan)

© Iosif Kiraly

Page 5: e.cités - Bucarest

26 NOV

29 NOV

Stand apollonia ST’ARTparc des expositions du Wacken

RENCONTRER L’EUROPE

Les photographies présentées dans cette exposition n’ont pas d’auteur. Il s’agit du tirage contemporain d’un certain nombre de clichés-verre 13x18 trouvés par hasard, essentiellement à caractère documen-taire, qui suggèrent en fi ligrane la volonté du pho-tographe de fournir une information aussi complète que possible sur une ville qui ne put véritablement se développer en toute liberté que durant les quelques décennies précédant la seconde guerre mondiale. Bucarest allait ensuite être durement atteinte par les bombardements, avant d’être soumise à des déci-sions politiques qui changèrent radicalement son ca-ractère d’un point de vue social, culturel et esthétique. La ville d’avant-guerre jouissait d’un certain équilibre, très probablement non prémédité, qui donnait une sorte d’unité à une ville très hétéroclite, cosmopolite, émaillée de nombreux espaces verts, souvent exoti-que par ses contrastes, amusante par la diversité de ses choix architecturaux souvent faits à la hâte pour satisfaire la vanité de tel ou tel propriétaire. Durant la période communiste en revanche, la ville changea du tout au tout sous l’effet de décisions politiques qui ne prêtaient pas à discussion : démolitions arbitrai-res, édifi cation monotone de grands bâtiments iden-tiques, pure expression d’une déplorable démagogie national-communiste. Ce furent alors surtout des ha-bitations individuelles qui en subirent les conséquen-ces, disparaissant sur une surface grande comme deux arrondissements parisiens avec une absence totale d’intérêt pour la préservation du patrimoine ar-chitectural. Cette situation à part fait aujourd’hui de

Bucarest une ville à plusieurs strates, caractérisées par des charges esthétiques, culturelles et spirituel-les, pour ainsi dire, très variables. L’une de ces strates correspond à l’entre-deux-guerres ; la période com-muniste en forme une autre, précaire du point de vue esthétique, grandiloquente et diffi cilement utilisable ; la strate la plus récente est marquée par un capita-lisme sauvage largement indifférent à l’histoire, mani-festement obsédé par les spéculations commerciales, qui ne se soumet à aucune règle et qui est en train de produire une situation promise à devenir très bientôt diffi cile à gérer.

Cette exposition n’a pas – loin de là – la prétention de montrer la ville dans toute sa complexité ; elle se limite à un moment important de son développement, sur lequel on espère attirer l’attention. Elle pourrait être comprise comme une invitation à voir tout cela sur place.

Mihai Oroveanu

Directeur du Musée National d’Art contemporain de Bucarest

COMMISSARIAT

Mihai Oroveanu

BUCAREST,

L’ENTRE DEUX GUERRES> Photographie historique

EXPOSITIONS Bucarest, l’entre deux guerres / Multi-pli-cités / De Manaki à aujourd’hui

n accueillant des artistes et des galeries de

Bucarest St’Art 2010 reste fi dèle à l’une des

ses missions d’origine : permettre ici, à Strasbourg,

capitale de la démocratie européenne, aux expres-

sions artistiques les plus diverses, de contribuer à leur

manière au débat démocratique spontané qui peut et

doit compléter le débat démocratique institutionnel tel

que le souligne avec autorité le Secrétaire général du

Conseil de l’Europe. L’art sous toutes ses formes est

une contribution essentielle à l’expression de la sen-

sibilité populaire qu’il incarne.

Recevoir la Roumanie, membre de cette « jeune Eu-

rope », est pour nous un acte de foi dans son rôle et

sa contribution à l’affi rmation d’une expression euro-

péenne au travers des expériences particulières de

chacune de ses composantes.

C’est aussi, pour les artistes que nous présentons,

une occasion sinon unique du moins importante

de confronter leur travail à des perceptions et des

cultures différents ; et là nous sommes au cœur de

la mission historique des expressions artistiques : la

confrontation exigeante et respectueuse entre artis-

tes nationaux qui sont en même temps des citoyens

européens.

Toute rencontre, tout dialogue, enrichi le futur de

l’Europe et nous sommes heureux d’y contribuer.

Alain Weber

Président de Strasbourg Événements

E

anonyme

anonyme

Page 6: e.cités - Bucarest

MULTI-PLI-CITÉS> Photographie contemporaine [1990 - 2010]

Multi-pli-cités explore la diversité de sens générée par l’urbain, avec toutes les particularités issues de l’empreinte encore fraîche du communisme. L’image urbaine est une image pli 1. Elle révèle et cache, fait la transition entre deux, met en connexion et sépare. La ville se transforme en permanence et ses structures se plient, se déplient et se replient au fur et à mesure de la lecture visuelle offrant ainsi une multitude d’ap-proches. L’image urbaine défi nit le cadre de l’identité multiple assumée par l’individu contemporain qui se rapporte en même temps à plusieurs réalités spatio-temporel-les. Le passé récent, l’intimité, le temps-image, l’icône, l’autrui, la mobilité, la re-construction sont quelques unes des clés de lecture proposées. Le dialogue en-tre plusieurs générations d’artistes mène à une diver-sifi cation des points de vues.L’ensemble du projet tente d’illustrer les tendances actuelles de la création photographique roumaine, en tenant compte d’un certain profi l particularisant, basé sur la réfl exion du contexte urbain d’émergence.

Irina Cios

Directrice du Centre International d’Art Contemporain de Bucarest

1) Référence à l’ouvrage de DELEUZE Gilles (1988).

Le Pli. Les éditions de minuit, collection « critique », 192 pages.

ARTISTES

Michele Bressan, Alexandra Croitoru,

Regele Ionescu, Iosif Kiraly,

Luminita Liboutet, Roxana Trestioreanu

COMMISSARIAT

Irina Cios

26 NOV

29 NOV

Stand apollonia ST’ARTparc des expositions du Wacken

© Alexandra Croitoru

© Michele Bressan

© Roxana Trestioreanu

© Regele Ionescu

Page 7: e.cités - Bucarest

© Gili Mocanu

L’exposition De Manaki à aujourd’hui n’est qu’un sur-vol elliptique de la géographie parfois obscure des pratiques ciné-vidéo en Roumanie. Par souci de clar-té, seuls les reliefs les plus méconnus y font l’objet d’une exploration. Le choix de relier les deux extrêmes de la carte dans une même exposition s’est donc fait naturellement : le premier volet comporte une sélec-tion de photographies et court-métrages des frères Manaki, les vrais pionniers de la photographie et du cinéma des Balkans, datant du début du XXe siècle. Le second volet consacre un programme vidéo aux plus récentes productions de la jeune école roumaine d’art vidéo : des vidéos et des vidéo-performances des années 2009-2010, regroupées sous un titre glo-bal symptomatiquement anglophone, As far as I can tape.

Erwin Kessler

Historien d’art

DE MANAKI À

AUJOURD’HUI> Vidéos, fi lms et photographies.

ARTISTES Dan Acostioaei, Lucian Alexe, Michele Bressan,

Cristina David, Cristian Ionescu, Signe Lillemark

Chiper, Claudiu Lucaci, Milton Manaki, Yanaki

Manaki Gili Mocanu, Eliza Muresan.

COMMISSARIAT

Erwin Kessler

26 NOV

29 NOV

Stand apollonia ST’ARTparc des expositions du Wacken

© Milton et Yanaki Manaki

© Milton et Yanaki Manaki

© Claudiu Lucaci

© Eliza Muresean© Signe Lillemark

© Cristina David

© Michele Bressan

Page 8: e.cités - Bucarest

Commissariat général //apollonia, échanges artistiques européensEn étroite collaboration avec : Irina Cios pour Multi-pli-cités et Transitions Urbaines, Erwin Kessler pour De Manaki à aujourd’hui, Mihai Oroveanu pour Bucarest, l’entre deux guerres, l’ESAD et l’ENSAS pour Quand l’art et l’architecture s’en mêlent.

Conception graphique // brokismImpression // DNA

L’institut culturel roumain (ICR) est un organisme public qui promeut les intérêts de la culture roumaine à l’étranger, à travers un dialogue culturel actif. L’ICR souhaite établir une coopération ainsi que des relations durables avec les entités culturelles des autres pays, tout en faisant valoir la culture roumaine à l’échelle internationale.L’institut culturel roumain fonctionne comme un poste global de com-munication, à travers un réseau composé de 18 instituts installés dans diverses villes, soit à Berlin, Bruxelles, Budapest, Istanbul, Kiev, Kishinev, Lisbonne, Londres, Madrid, New York, Paris, Prague, Rome, Stockholm, Tel Aviv, Venise, Vienne et Varsovie.

La musique, les films, la littérature, les arts plastiques et performatifs sont constamment inscrits à l’agenda de l’institut et l’échange per-manent d’idées entre la Roumanie, les artistes étrangers et les mé-dias culturels ne cesse de se faire.L’art visuel roumain – classique et contemporain – est particulière-ment promut, d’une part par la mise en place d’expositions d’art rou-main dans de prestigieuses galeries et d’autre part en supportant la présence d’artistes roumains à travers différents évènements artisti-ques internationaux.

Du 4 au 20 novembre 2010Vernissage le 3 novembre 2010 à 18h30

Institut Culturel Italien

before a national anthem> EXPOSITION

Du lundi au vendredi : 9h - 12h / 15h-17hMercredi 15h - 17h

Entrée libre

Institut Culturel Italien7 Rue Schweighaeuser 67000 Strasbourg03 88 45 54 00

Du 5 au 30 novembre 2010Vernissage le 4 novembre 2010 à 18h30

Espace apollonia

Transitions urbaines> EXPOSITIONDu lundi au vendredi : 10h - 12h / 14h - 18hSamedi 14h - 18hOuverture exeptionnelle samedi 27 et dimanche 28 novembre 2010 de 10h à 18h

Entrée libre

espace apollonia12 rue du faubourg de pierre 67000 Strasbourg03 88 52 15 12

Du 26 au 29 novembre 2010Vernissage le 25 novembre 2010 invitations à retirer à l’espace apollonia

Stand apollonia St’artfoire européenne d’art contemporain de Strasbourg

rencontrer l’europe - bucarest> EXPOSITIONSMulti-pli-citésBucarest, l’entre deux guerresDe Manaki à aujourd’hui

jeudi 26 novembre 11h - 21hvendredi 27 novembre 11h - 20hsamedi 28 novembre 11h - 20hdimanche 29 novembre 11h - 19h

Entrée 12 euros / Tarif réduit 10 euros

St’artParc des expositions du Wacken7 place du Wacken 67000 Strasbourg03 88 37 21 46

Du 2 au 4 novembre 2010

ESAD + ENSAS

Quand l’art et l’architecture s’en mêlent “ regards sur le Stockfeld”> WORKSHOP

École Supérieure des arts Décoratifs de Strasbourg Amphithéâtre - 1, rue de l’Académie 67000 Strasbourg 03 69 06 37 77+École nationale Supérieured’architecture de Strasbourg 8 boulevard Wilson67000 Strasbourg03 88 32 25 35

5 novembre 2010de 8h15 à 13h

ESAD

Quand l’art et l’architecture s’en mêlent “ récits d’urbanités”> COLLOquE

Entrée libre

École Supérieure des arts Décoratifs de Strasbourg Amphithéâtre - 1, rue de l’Académie 67000 Strasbourg 03 69 06 37 77

Pour tout renseignement //03 88 52 15 [email protected] www.apollonia-art-exchanges.com

Disponible sur le stand apollonia de St’art à partir du 25 novembre

Publication // e.cités - Bucarest

e.cités