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N° 260 - ABONNEMENT: ADHÉRENT 20,00 - NON ADHÉRENT 30,00 • PRIX : 4,00 , JANVIER- FÉVRIER 2011 CHEVAT 5771 ECHOS UNIR LE JOURNAL DES COMMUNAUTÉS ISRAÉLITES DU BAS-RHIN JEUDI 20 JANVIER TOU BICHVAT JEUDI 20 JANVIER

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JANVIER-FÉVRIER 2011CHEVAT 5771

ECHOSUNIRLE JOURNAL DES COMMUNAUTÉS ISRAÉLITES DU BAS-RHIN

JEUDI 20 JANVIER

TOU BICHVAT

JEUDI 20 JANVIER

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ÉDITORIALLes élections consistoriales des 28 novembre et 12 décem-

bre derniers ont permis de pourvoir les trois sièges

vacants. Les élus remercient sincèrement toutes celles

et tous ceux qui ont participé à ce scrutin et les

assurent de leur entier dévouement.

Signé :

Gérard Dreyfus, Henri Dreyfus, Joseph Sellam

Les élections 1er tour 2e touren chiffres : 28 novembre 12 décembre

Nombre d’inscrits : 3324 3324

Nombre de votants : 1376 1378

Suffrages exprimés : 1337 1350

Ont obtenu :

Mme Solange Chouchana 263 voix 192 voix

M. Gérard Dreyfus 641 voix 787 voix

M. Henri Dreyfus 515 voix 553 voix

M. Emmanuel Geissmann 479 voix 494 voix

Mme Claudine Grauzam 417 voix 371 voix

M. Jean-Pierre Lévy 395 voix 390 voix

M. Denis Schwartz 268 voix 219 voix

M. Joseph Sellam 545 voix 591 voix

M. Patrick Singer 201 voix retiré

Renouveau sans nouveaux…

Rarement élections consitoriales auront attiré si peu d’électeurs :

à peine 40 % des inscrits se sont présentés aux urnes ou envoyé

leur bulletin de vote par correspondance. Le deuxième tour n’aura

pas changé l’essentiel des résultats du premier tour (voir le tableau

ci-contre). Quant aux candidats, c’est à peine si deux ou trois d’entre

eux sortaient du sérail, comme si les élections se réduisaient en une

formalité discrète, voire intime.

Et pourtant il s’agit de l’avenir des communautés du département. En

faisant des élus les dépositaires de l’autorité gestionnaire, vous leur

confiez une réelle responsabilité. Mais en réalité ne l’aviez-vous pas

déjà fait il y a quatre ans puisqu’aucun nouveau nom n’a été retenu.

Aucune femme n’a été élue. On a l’impression d’un simple transfert de

la Communauté au Consistoire.

Mais il faut parier sur l’avenir. Une large part des quatre années passées

a été consacrée à un redressement financier. Les années qui viennent

seront-elles celles qui verront une concrétisation de projets longuement

répétés parfois comme une litanie : une gouvernance plus collégiale,

une grande Schoule plus captivante tout au long de l’année, un rappro -

chement des centres d’activités éparpillés dans Strasbourg.

Ce numéro d’Echos-Unir ne comporte pas de thème particulier

comme c’était le cas pour les précédents. Il consacre plus d’espace aux

événements qui se sont déroulés dans notre Communauté ou qui

ont touché directement nos familles, comme aussi nous n’avons pas

– exceptionnellement – publié la « Lettre de Jérusalem ». Ce n’est pas

pour autant que les événements qui se déroulent en Israël nous

laissent indifférents. Bien au contraire. Nous appelons tous nos lecteurs

à répondre favorablement à l’appel du KKL pour reboiser les environs

de Haïfa et le Mont Carmel.

Salomon Lévy

Monsieur Jean-Pierre Lévy, qui n’a pas recueilli assez

de suffrages pour être élu, remercie toutes celles et

ceux qui lui ont donné leur voix.

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ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 1

Echos-Unir - 1a, rue René Hirschler 67000 Strasbourg - 03 88 14 46 50.Directeur de la publication : Laurent Schmoll. Administration : FrancisLévy, président du Consistoire. Rédacteurs en chef : Salomon Lévy et Stéphane Louy. Régie publi citaire : Elie Lévy 03 90 406 206. Maquette :Simone Cahen. Correspon dance : Marc Tobiass. Mise en page : Page 14,C. Mathy 03 88 96 31 64. Impression : IREG. Commission paritaire : N° 71158. ISSN 0995-708. Les articles n’engagent que leurs auteurs.

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25CLÉSPOUR LE

OUDAÏSWED’AUOOURD’HUI

Prochaine parution: 3 mars 2011Date limite de dépôt des articles :

15 févrierNous ne pouvons garantir la parution des articles remis au-delà decette date! Il sera fort apprécié que ceux-ci soient remis sur disquetteinformatique ou envoyés par courrier électronique: [email protected]

2Carnet de famille

4L’arbre, emblème du développement durable

6Les 150 ans de l’Alliance Israélite Universelle

7Le Billet Bleu

8Il y a 70 ans, des milliers de Juifs allemands

étaient déportés au camp de Gurs

11Maréchal, me (re)voilà !

12La Shoah et l’Art

15Israël

16Communauté

20Informations

21Courrier des lecteurs

24Unirscope

N° 260 • JANVIER-FÉVRIER 2011 • CHEVAT 5771

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Naissances

> ‘Haya, fille de Sara et David El’honon Posen

> Ora Penina, fille d’Annie et David Molina

> Rivka, fille de Déborah et Yoël Sajet

> Sarah-Anna, fille d’Emmanuelle et PaulFreeman

> David, fils de Mili et Arnaud Bilfeld(Athènes)

> Eytan Meïr Haïm, fils de Mayane et JérémyAmzallag

> Judie, fille d’Audrey et Laurent Sellam(Metz)

> Ariel, fils de Myriam et Marc Amouyal (Israël)

> Chocham Liel, fille de Sophie et MichaëlTeller (Israël)

> Matisyahou, fils de Rachel et Yehouda Leibowitch (Israël)

> Jade, fille de Déborah et Serge Reiss

> Léana Monique Malka, fille de Malorie etBruno Dreyfus

> Yinone-Yaacov de Myriam et Don Farache(St-Maurice près Paris)

> Ilay Léon Yehouda, fils de Yardéna etMickaël Journo

> Chochana, fille de Rivki et Yaacov Greenhouse (Manchester)

> Reuven, fils de Feigi et Yehiel-MochéSchwartz (Manchester)

> Maayane, fils d’Elisheva et Yehonatan BarNur (Israël)

> Yossef-Issachar, fils de Léa et Morde’haï Hei-mann (Glasgow)

> Nachmann, fils de Liat et Yehouda-BinyaminPiko (Tel-Aviv)

> Arthur, fils de Julie et Steve Heymann

> Talya, fille de Bythia et Yaacov Nezri

> Ruben-Elie Nissim, fils de Ruthy-Léa et ThierryElkaïm

> Meïr-Chalom, fils de Cyrielle et EmmanuelTapiero

> Rebecca Téhila fille de Jenny-Rachel et Zvi Marc-Alain KOLLMANN

> Liam Meyer fils d’Audrey et Tal Sebban

> Tamara, fille de Claire et Yossi Ashkenazi

> Noam, fils de Thalie et David Marx

> Sarah Tsipora, fille de Yona et Joël Hanhart

> Sterna Orna, fille de Mélanie et EmmanuelCohen

Mappah

> Raphaël, fils de Carole Dreyfus et Hervé Lang

> Ethan et Nathan, fils de Delphine et Laurent Spiero

> Noam, fils de Myriam et Thierry Kohn (Les Pavillons-sous-Bois)

> Léo, fils de Cécile et Mikaël Sala

2 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

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Bat-Mitsvah> Ofir, fille d’Orit et Elie Alafi (Israël)

Bar-Mitsvah> Michaël Zéligman, fils de Marie-France et

Alain Lévy> Maxime, fils de Catherine et Claude Sichel> Emmanuel, fils de Dvorah et Jacqui

Ackermann> Bastien, fils de Laurence Louy-Drevici

et de Stéphane Louy> David Jérémie, fils de Rosiane et Alexandre

Moskovits> Yonathan, fils de M. et Mme Mosché Alon> David Jérémie, fils de Rosiane et Alexandre

Moskovits

Fiançailles> Jill Cywie avec Hillel Wertel> Deborah Sebban avec Benjamin Lascar

> Arielle Meyer avec Laurent Abraham Perez

> Levana Sebbah avec Nathan Elie Bensimon

> Aurélie Marx avec Terence Ammanou

Mariages

> Rachel Elbaz avec Arnaud Grauzam

> Jeanne Bellalou avec Sydney Amar (Montreuil)

> Cécile Benisty avec Hugo Lederman

> Tova Uzan avec Simon Bengio

> Talia Schliachter avec Johan Halimi (Jérusalem)

> Nathalie Halpern avec Alexandre Ducat (Israël)

> Perle Myriam Zyzek avec David Chalom Gerst

> Debora Spingarn avec Moshé Revivo

> Caroline Dreyfuss avec Dan Touitou

> Katia Schwab avec Brian Steiman

> Dalhia Hagege avec Yaniv Adjedj

ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 3

Les Commerçants annoncent dans votre revue… A votre tour, faites-leur confiance.

Décès> Mme Anna Abergel> M. Raoul Loeb> Mme Fernande Juda> M. Elie Abehsira> Mme Preciada Assayag> Mme Renée Mouyal> M. Ludwig Elazar Lipsker> Mme Jacqueline Schwob> M. Michel Barchechath> Mme Claudine Mamou> M. Yaacov Ittah> Mme Fanny Hammel> M. Rodolphe Dukatenzeiler> M. Georges Lazard> Mme Rachel Amar> M. Pierre Lévy> M. Lucien Joseph Zana> M. Albert Abraham Enriquez> M. Israël Maurice Marmor> M. Jean Picard> Mme Rachel Elbilia

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4 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

Une lecture attentive du

récit de la Création révèle

d’emblée combien notre

cadre de vie est impor -

tant pour le judaïsme ;

en effet Adam, le premier

homme, est placé dans le

Jardin d’Eden pour « le

travailler et le garder »

(Bereichit II, 15). Le terme

« garder » peut vouloir

dire tout simplement :

traiter avec soins et

protéger contre tout

dommage et même si la

vocation d’Adam et Eve

dans le Jardin d’Eden est

d’une haute portée

spirituelle, leur vie n’en

est pas moins ancrée

dans le concret.

Le statut d’Adam est bien celui d’ungardien. Ce terme sous-entend que ceJardin est la propriété d’un Autre etbien que l’homme soit jugé digne de

le garder et de l’entretenir, le cadre de viedans lequel il se trouve placé par D.ieu ne luiappartient pas. La relation à la nature estdonc présentée sous le mode d’une missionde conservation et de fructification confiéepar Hachem à Adam, cette mission s’imposeà lui comme un devoir.

Qu’en est-il des hommes une fois sortis del’Eden ? Sont-ils dégagés de toute responsa-bilité vis-à-vis de leur cadre de vie ? Certesnon, la Thora nous enjoint de préserver lanature qui concourt aux besoins de l’homme,de ne rien détruire sans raison : « Si tu esarrêté longtemps au siège d’une ville que tuattaques pour t’en rendre maître, tu ne doiscependant pas détruire les arbres portantsur eux la cognée : ce sont eux qui te nour-rissent, tu ne dois pas les abattre. Oui l’arbredu champ, c’est l’homme même. » (Devarim,XX, 19-20).

Au-delà du monde végétal en général, ceprécepte est étendu par les Sages à l’ensem-ble des éléments qui assurent notre survie. Ilnous commande de préserver l’environne-ment, les écosystèmes, la qualité de l’air, deseaux...

On pourra citer bien d’autres lois concer-nant l’environnement, prenons l’exempledes villes, elles doivent être entourées d’uneceinture verte de deux mille coudées derayon attenant à la ville appelées migrach ha-ir (Vaayikra XXV, 34 et Be-midbar XXXV).

Un premier terrain communal de mille cou-dées est réservé aux animaux, aux biensmeubles et autres agréments de la vie descitadins. Les autres mille coudées sont deschamps et des vignobles. Ces terrains ne peu-vent en aucun cas être vendus. Ils sont desti-

nés à la préservation de la santé des habi-tants.

Le souci de la Torah s’étend aux mesuresd’hygiène publique : ainsi en est-il de la ges-tion des ordures à Jérusalem fortementréglementée : aucune décharge ne peut êtreinstallée à l’intérieur des murs de la ville, lescendres du Temple doivent être rejetées suf-fisamment loin pour qu’elles ne puissent pasêtre ramenées par le vent. Pour protéger laqualité de l’air, l’établissement d’une aire debattage à moins de cinquante coudées de laville est interdit ; il en est de même pourl’équarrissage, les tanneries et les cimetières.

Ce sont là des règles minimales de protectionde l’environnement dans une économie quine remet pas en jeu les grands équi libres.Mais de nos jours, face aux risques gravesque font peser nos comportements et l’in-dustrialisation à outrance sur l’avenir de laplanète, soulignés jours après jours par lesexperts, ces règles d’hygiène et de protectiondes sites ne suffisent plus. Un nouvel élé-ment doit être pris en compte : l’éventualitéd’une destruction de grands équilibres de lanature, avec pour corollaire la mise en périlde la santé, voire de la vie.

La question est donc de savoir commentprendre en compte la mesure des risques,comment les évaluer et quelles conséquencesen tirer dans nos comportements et dansnos choix.

Au niveau philosophique, Hans Jonas(1903-1993) dans son ouvrage « L’Éthiquede responsabilité » a élaboré une éthiquede la préservation : nous serions impérati-vement tenus de transmettre aux généra-tions futures les possibilités offertes par lanature telles qu’elles nous ont été léguées.Il s’agit en quelque sorte d’envisager le pireet donc de tout mettre en œuvre pour l’éviter. C’est ce en quoi réside le principede responsabilité.

L’arbre, emblème du déRabbin Claude Heymann

t o u b i c h v a t

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éveloppement durable

deux autres piliers : unpilier économique aveccomme principale problé-matique une croissancemaîtrisée d’une part et lesocial, comprenant l’édu-cation, la vie en société etle travail d’autre part.

Sans ici répondre directe-ment à des questions plusprécises qui feront l’objetcheiloth outechouvot –réponses hala’hiques dansl’avenir, le judaïsme on l’acompris ne fait pas de lapréservation de la natureun impératif catégorique,il intègre dans ses réponsesdes éléments plus larges et statue sur les dangersclairement avérés tout enpréservant l’avenir dans lamesure du possible.

En effet, ne sommes-nous pas responsablesde nos actions au regard des générationsfutures ? Et n’est-ce pas cette idée aussi qui,au moment de remettre le Sepher Thoradans l’Arone Hakodech est particulièrementsoulignée : « Eitz’hayim hi la ma’hazikim ba – elle est un arbre de vie pour ceux qui lasoutiennent ».

Racines et démographie

L’arbre, avec ses racines profondémentenfouies dans le sol et ses branches dirigéesvers le haut, vers l’avenir, n’incarne-t-il pasl’homme capable de donner la vie ? L’arbren’évoque-t-il pas aussi le temps, non pas le temps immédiat mais la durée qui voitl’arbre grandir ? Et c’est bien de développe-ment durable dont nous parlons !

Dans le même ordre d’idée il est encore une image : celle de l’arbre généalogique. Or celui-là ne risque-t-il pas lui aussi des’étioler ? Nous entendons peu parler dudéclin démographique de nos communau-tés, cette question n’est pratiquement pasabordée, or la situation est préoccupanteet les chiffres alarmistes. Sans de nouvellesgénérations nous ne pouvons pas préten-dre exister en tant que peuple autonomeet créatif.

Une bonne gestion de notre développe-ment durable nous impose de faire denotre Torah un «arbre de vie», de nos com-munautés des lieux accueillants, aux fon-dations fortes et profondes. Nous sauronsvéritablement nous développer si nousnous donnons les moyens de croître, defaire « des petits d’hommes » et de créeraussi les pôles d’éducation nécessaires afinde leur transmettre notre idéal !

Ainsi, nos enfants attendus comme unebénédiction se sentiront soutenus dansleurs efforts pour poursuivre la mission quiest la nôtre.

Pour conclure, citons ce beau Midrache quirésume à lui seul notre propos et qui,comme toute métaphore, peut se com-prendre à différents niveaux.

Le Talmud raconte l’histoire d’un Sage appelé‘Honi Ha-meaguel qui, se promenant, voit unhomme occupé à planter un caroubier. ‘Honi luidemande : « Combien de temps lui faudra-t-ilpour produire des fruits ? ». L’homme répond :« Soixante-dix ans. » ‘Honi lui pose alors cettequestion : « Crois-tu que tu vivras encore danssoixante-dix ans ? ». Et notre homme de répon-dre : « J’ai trouvé à ma naissance le monde rem-pli de caroubiers que mes ancêtres avaientplantés pour moi. Il faut donc que j’en plante àmon tour pour mes descendants. »

Bonne fête de Tou Bichvat à tous ! ■

ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 5

t o u b i c h v a t

La protection del’environnement et ledéveloppement durableA cette théorie qui érige en dogme incon-tournable le principe de précaution, d’autresrépondent qu’on risque bel et bien de para-lyser toute action voire toute innovation. Iln’y a pas d’action sans risque et dans biendes cas le plus grand risque est celui de nepas agir.

Du point de vue de la Hala’ha on pourradans la même perspective distinguer entredeux notions voisines mais qui ne se recou-pent pas totalement : la protection de l’en-vironnement et le développement durable.Le développement durable ne se réduit pas aux problématiques environnementales(milieux naturels, pollution, ressources,risques, qualité de la vie) mais comprend

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(Affaire de Damas en 1840,affaire Mortara en 1858).

Le premier obstacle est l’orga-nisation consistoriale fran-çaise. Les fondateurs veulentagir un tant que Français,mais à l’étranger. Leur pre-mier objectif, les communau-tés de Russie victimes de fréquents pogroms, leurs sontinterdites par l’administration

L’Alliance Israélite Uni-verselle est fondée parles élites juives pari-siennes en 1860.

Quel ques intellectuels juifsfrançais, la deuxième géné -ration à être née avec lacitoyenneté française et qui abénéficié de l’essor écono-mique de la Révolution Indus-trielle, veulent amé liorer lesort de leurs coreligionnaires.

Isidore Cahen, diplômé del’École Normale Supérieure enphilosophie, comme EugéneManuel, poète, Jules Carvalloest ingénieur des Ponts etChaussées et homme d’affairesprospère à l’instar de CharlesNetter, fils d’une longuelignée de rabbins ; NarcisseLeven est un avocat très réputéqui représente A. Crémieux.Cette assemblée d’hommesayant fait leurs preuves dansla gestion de leurs biens etdans la vie de la cité sontconseillés par le rabbinAristide Astruc.

Ces idéologues, souventd’origine sépharade, pensentqu’une éducation éclairée,comme celle dont ils ontbénéficié, ne peut que favo -riser le sort des communautésjuives encore opprimées

Le second obstacle est local.En effet les enfants juifs duMaroc, comme tous les enfantsjuifs, apprennent à lire l’hébreuavec les rabbins. Le héder estl’école primaire tenue par desreligieux qui forme les gar-çons à la Bar Mitzvah.

Cet enseignement habitue lesjeunes enfants à la lecture etleur ouvre l’esprit à un certain

matières profanes dans le butavoué de modifier les condi-tions de vie de ces enfants.

L’objectif, vu de France dans les brillants salons du SecondEmpire, est de « régénérer »ces communautés, maintenuesdans une catégorie socialeinférieure par les potentatslocaux, leur permettre de sortir de leur condition de

6 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

p a t r i m o i n e

Les 150 ans del’Alliance Israélite Univou quand deux modes d’enseignement Valérie Sibony

❝Rassembler tous les cœurs généreux pour lutter contre la haine et lespréjugés. Créer une société de jeunes israélites idéalistes et militants qui se sentiraient solidaires de tous ceux qui souffrent par leur condition de Juifs outous ceux qui sont victimes de préjugés quelle que soit leur religion. Faire enfinque la culture supplante l’ignorance de quelques fanatiques, pour le bien detous. [...] Si vous croyez que ce serait un honneur pour votre religion, une leçonpour les peuples, un progrès pour l’humanité, un triomphe pour la vérité etpour la raison universelle de voir se concentrer toutes les forces vives duJudaïsme, petit par le nombre, grand par l’amour et la volonté du bien, venez ànous, nous fondons, nous fondons l’Alliance Israélite Universelle.❞

Extraits de la Charte de Fondation, Paris, 1860.

russe qui refuse aux Françaisde se mêler de ses questionsinternes. L’Alliance se tournealors vers le bassin méditerra-néen et notamment le Maroc.

mode de réflexion, tout enperpétuant les traditions. Le but de l’Alliance est, aucontraire, de développer l’en-seignement du français et des

dhimmis, de s’élever sociale-ment grâce à un niveau deconnaissances plus important.Mais la réalité sur place estdifférente, la culture française

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ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 7

est très loin des préoccupa-tions immédiates des Juifs quiont trouvé une place, certesparfois précaire, mais tradi-tionnelle dans la société musul -mane. L’éducation moderneva bouleverser toutes ces cou-tumes et dans un certain sensacculturer les enfants. Eneffet les langues tradition-nelles – mélange local d’espa-gnol, d’arabe et d’hébreu –sont bannies des programmeset l’enseignement religieux netrouve plus qu’une placeextrêmement réduite.

Tétouan, ville côtière méditer-ranéenne du Maroc, sousinfluence espagnole, est lapremière communauté àaccueillir une école de l’Alliance dès 1862 pour lesgarçons et, bouleversementencore plus important, uneécole pour fille deux ans plustard. Les riches commerçantsjuifs comprennent les avan-tages à élever leurs enfantsdans une culture plus univer-selle pour leur assurer uneplace un peu plus ensoleillée.Le fils du maire de la villejuive de Tétouan, DavidCazès, passe d’élève à ensei-gnant puis va fonder d’autresécoles en Turquie, Tunisie eten Argentine, il recevra la

verselles’opposent…

Légion d’Honneur en 1889ainsi que plusieurs distinc -tions académiques.

Les représentants français enAfrique du Nord (administra-teurs politiques ou écono-miques) bénéficieront d’inter-locuteurs formés à leurculture au sein d’une bour-geoisie émer gente dans lescommunautés sépharades.Ces jeunes gens profiterontde leur enseignement à lafrançaise et conserveront lachaleur de leurs traditionsméditerranéennes. Les juifsdu Maghreb, qui ont pubénéficier du travail de l’Alliance, se sont construitune dignité et un avenir bril-lant qui leur étaient jus -qu’alors interdits mais les aprogressivement coupés deleurs racines.

Les commémorations de l’an-niversaire de l’Alliance, aussibien en France qu’en Israël,montren la réussite des nou-velles générations et main-tiennent le lien avec le passéet ses doux souvenirs. ■

A noter : La bibliothèque del’Alliance est un trésor à visiter aussi bien en visite àParis que sur le net.

J’ouvre mon parapluie et me mets à l’abri

de Winston Churchill : « La démocratie est

le plus mauvais des systèmes de gouverne-

ment à l’exception de tous les autres ».

Ceci dit, de quoi s’agit-il ?

Le régime démocratique d’une société ou d’un

Etat est celui qui se donne comme dirigeants

ceux qu’une majorité de ses membres aura

désignés à cet effet. Autrement dit le nombre

pallie la qualité, la voix de l’ignorant ou du

voyou pèse du même poids que celle du savant

ou du sage. Aussi le candidat tentera-t-il de

convaincre le plus grand nombre d’électeurs.

Pour cela point n’est besoin de raisonnement

démonstratif ni d’honnêteté intellectuelle :

l’image que l’on se fera du candidat et de son

adversaire sera déterminante. Compte tenu

des progrès de la psychosociologie, la manipu -

lation du public ne présente pas de difficultés

particulières. A noter que le judaïsme, parce

que respectueux de la personne humaine

« créée à l’image de Dieu », pouvait se dispenser

de ce régime fondé sur le nombre et non sur

l’élite intelectuelle et morale.

Quoi qu’il en soit, malgré ses défauts incontes-

tables, la démocratie constitue de nos jours un

moindre mal. « Abusus non tollit usum », l’abus

n’enlève pas l’usage (adage du droit romain).

Peut-être serait-il bon de l’épousseter, de la

rajeunir afin que ce « système de gouverne -

ment » dénoncé par Winston Churchill, sans

être le meilleur, ne reste pas le plus mauvais. ■

LadémocratieLouis Bloch

Le Billet Bleu

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8 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

Le Rittermuseum d’Offenburg a organisé il y a quelquessemaines une exposition sur le camp de Gurs.

Ce camp du Sud-Ouest de la France a reçu, en octobre1940, 6558 Juifs, hommes, femmes, enfants et vieillards,expulsés du pays de Bade, du Palatinat et de la Sarre…

La ville d’Offenburg a marqué les 70 ans de ce triste anni versaire en organisant cette émouvante exposition…

Le camp de GursLe camp de Gurs est, à l’origine, un camp

de réfugiés construit dans les Basses-Pyré-

nées près d’Oloron Sainte-Marie par le gou-

vernement d’Edouard Daladier, entre le

15 mars et le 25 avril 1039, afin d’accueillir

des anciens combattants de la Guerre civile

espagnole après la prise de pouvoir du

Général Franco. Au début de la Seconde

Guerre mondiale, ce même gouvernement

y interna des citoyens étrangers ressortis-

sants des pays en guerre contre la France,

ainsi que des militants français du Parti

Communiste favorables au Pacte germano-

soviétique. Au lendemain de l’Armistice du

22 juin 1940 signée avec l’Allemagne par le

Gouvernement français de Pétain, le camp

de Gurs a été utilisé comme camp de concen-

tration pour accueillir des Juifs de toutes

nationalités, sauf française, capturés ou dé-

portés par le régime nazi dans des pays

sous son contrôle (Allemagne, Autriche,

Belgique et Pays-Bas).

L’arrivée des Juifs allemands Le 24 octobre 1940, le jour-même de la

poignée de main échangée entre Pétain et

Hitler à Montoire, des milliers de Juifs alle-

r u b r i q u e

Il y a 70 ans, des milliers de Juifs allemands

étaient déportés au camp de GursRichard Aboaf

h i s t o i r e

G u r s , u n e d r ô l e d e s y l l a b e , c o m m e uLouis Aragon

Karl Borg - «Voie unique pour Gurs». Dessin à la plume, Gurs, 1940.

Page 11: ECHOSUNIR - cibr.frcibr.fr/sites/default/files/260_EU_bd.pdf · Simone Cahen. Correspon dance: Marc Tobiass. Mise en page: Page 14, ... > Ruben-Elie Nissim, fils de Ruthy-Léa et

h i s t o i r e

mands sont expulsés du pays de Bade, du

Palatinat et de la Sarre, après avoir été

humiliés, spoliés et privés de leurs droits

durant sept ans de dictature nazie ; ils

déferlent litté ralement sur le camp de

Gurs et sont immédiatement enfermés

dans les sordides baraques où rien n’est

prévu pour les recevoir, mais à l’intérieur

desquelles ils peuvent, au moins, se pro -

téger de la pluie. Le flot continue le jour

suivant, interminable.

Le 26 octobre au matin, l’administration

du camp dresse un premier bilan : 6 538

« entrées » viennent d’être enregistrées en

deux jours et, déjà, les premiers décès sont

signalés. Ces 6 538 hommes, femmes et en-

fants constituent certes une minorité parmi

les quelques 61 000 « Gursiens » enfermés

au camp entre le 5 avril 1939 et le 26 août

1944, mais leur cas est tout à fait excep-

tionnel. Tout les distingue des internés pré-

cédents (les Espagnols, les Internationaux,

les Basques de l’îlot C, les politiques fran-

çais, les « indésirables » de mai 1940, etc.)

comme des suivants (les transférés de Saint-

Cyprien, les Juifs raflés par la gendarmerie,

les résistants de Brens, les Tsiganes, etc.).

De tous les groupes internés au camp, les

Badois sont ceux qui ont connu les condi-

tions les plus dures, dans le froid, l’humi-

dité, la faim et la vermine ; ils y sont morts

dans des proportions plus fortes que tous

les autres ; leur isolement leur parut d’au-

tant plus insupportable que rien ne les

avait préparés auparavant à une épreuve

aussi difficile ; les déportations les frappè-

rent en priorité. Leur internement à Gurs

soulève toute une série de questions dont

certaines restent toujours sans réponse.

Pourquoi ces milliersde Juifs allemands ont-ils été conduits à Gurs ?

À quelle stratégie de l’antisémitisme d’État

mené alors par l’Allemagne comme par la

France de Vichy, cet événement corres-

pond-il ? S’agit-il d’un déplacement de popu -

lation ou d’une déportation ? Le Béarn fut-

il, pendant la Seconde Guerre mondiale,

une terre de déportation ? Sans revenir sur

le détail des faits, il convient de rappeler

que l’expulsion des Badois est connue sous

le nom d’« Opération Bürckel », du nom du

Gauleiter de la région Lorraine-Palatinat-

Sarre. Pourtant, l’essentiel des victimes

appartient au Land du Gauleiter Robert

Wagner, responsable de Strasbourg, de la

région Alsace et du Pays de Bade, mais ce

dernier ne fut qu’un exécutant, la concep-

tion de la rafle dans son ensemble revenant

à Bürckel. Les 6 538 victimes déportées sont

parfaitement connues puisque les archives

des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, conservent

une abondante documentation à leur sujet :

fiches individuelles, dossiers, archives per-

sonnelles, courrier, etc. Pour résumer, il

convient seulement de dire que le groupe

provient en priorité du Pays de Bade (5 667

ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 9

n s a n g l o t q u i n e s o r t p a s d e l a g o r g e .

Berkefeld - Baraques du camp avec les Pyrénées en arrière-plan. Aquarelle, Gurs, 1940.

Inauguration publique d’un panneau «Gurs 1170 km»devant la gare de Mannheim. 29 novembre 2006.

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h i s t o i r e

Badois et 871 Palatins et Sarrois), qu’il est

composé de nombreuses personnes âgées

(39% ont plus de 60 ans) et que les femmes

sont majoritaires à 64,4 %.

Le plan Madagascar

Leur internement à Gurs correspond à la

mise en œuvre d’un plan antisémite connu

sous le nom de « Plan Madagascar ». Le

plan, adopté en juillet 1940 par les services

du RSHA (Sécurité du Reich) de Heidrich et

par le gouvernement allemand sur une

proposition de Hans Frank, a pour objet de

transférer dans la colonie française, dans

les trois années à venir, 4 à 5 millions de

Juifs originaires d’Europe centrale. L’île

serait contrôlée et administrée par la SS et

deviendrait en quelque sorte un immense

ghetto de 500000 km2, à des milliers de kilo -

mètres de l’Europe. Pour Hitler, enthou-

siaste paraît-il à l’exposé de ce plan, il ne

fait aucun doute que le gouvernement de

Vichy collaborera puisque les lois sur les

interdictions professionnelles, promulguées

dès le mois de juillet, et le statut des Juifs,

promulgué le 4 octobre 1940, montrent

que le nouveau régime pratique, lui aussi,

un antisémitisme d’État sur une large échelle.

En fait, la réaction de Vichy est une décep-

tion pour le gouvernement nazi. La com-

mission française d’armistice dénonce, en

effet, par la bouche du général Hunzinger,

le 2 novembre, une opé ration qui n’avait

pas été prévue dans les Accords d’armistice.

Pour résumer l’argumentation française,

Hunzinger accepte la présence sur le sol

français des 6 538 Badois – d’autant plus

qu’ils sont déjà arrivés – mais refuse l’arri-

vée prochaine de 210 000 Juifs originaires

du Protectorat de Bohême-Moravie, arguant

des dangers d’un transfert maritime vers

l’île africaine, l’Angleterre étant maîtresse

des mers.

Ainsi, cette première version de « la solu-

tion à la question juive» devient irréalisable

en raison de la mauvaise volonté du gouver -

nement de Vichy. Il n’empêche que le «Plan

Madagascar » a bel et bien connu un début

de réalisation avec, d’abord, en juillet 1940,

l’expulsion des Juifs alsaciens vers la Zone

non occupée du Sud-Ouest puis, le même

mois, l’expulsion des Juifs luxembourgeois

et enfin, le 24 octobre, celle des Badois et

des Palatins. Les livraisons de Juifs à la

France de Vichy ne doivent rien au hasard.

On sait que, par la suite, l’entrée en guerre

de l’Allemagne contre l’URSS ouvre de nou-

velles perspectives à l’antisémitisme nazi.

À partir de l’automne 1941, toutes les dé-

por tations seront organisées vers l’Est et, en

particulier, vers la Pologne. Après la Confé-

rence de Wannsee, le 20 janvier 1942, ces

déportations seront menées dans le cadre

de « la solution finale à la question juive ».

Les quatre-cinquièmes environ du groupe

badois en seront victimes, en août 1942,

soit depuis le camp de Gurs, soit depuis les

autres camps ou « centres d’accueil » du

Midi de la France, dans lesquels ils avaient

cru trouver un refuge.

L’exposition qu’a présenté le Rittermuseum

d’Offenburg a retracé l’historique de ce

cas unique de déportation d’Europe occi-

dentale vers l’Ouest avant d’atteindre

Auschwitz ; de nombreux effets et objets

personnels de ces déportés Juifs allemands

ont été réunis, mais l’exposition a été or-

ganisée autour de plus d’une centaine

de dessins, aquarelles, bandes dessinées,

10 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

Kurt Löw et Carl Bodek - «Camaraderie». Aquarelle, Gurs, 1940.

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h i s t o i r e

l i b r e o p i n i o n

carnets de croquis… de grande qualité, réa-

lisés par les déportés eux-mêmes, décrivant

le site du camp de Gurs, le quotidien de la

vie du camp et présentant aussi de nom-

breux portraits de détenus…

Une figure emblématique revient sans cesse,

celle d’Elisabeth Kasser, l’infirmière suisse

du camp, appelée par les déportés « l’ange

de Gurs », qui n’a pas cessé de leur prodiguer

des soins jour et nuit durant trois années.

Dans une des vitrines de l’exposition, un

étui de talith en soie d’où dépassent les

franges d’un châle de prière et juste à côté,

trois toupies, des Dreidelekh pour ces Juifs

allemands – les toupies de Pourim, la

fête des sorts du calendrier hébraïque –,

mais leurs propriétaires ne connurent ni

délivrance ni chance, ils disparurent à

Auschwitz-Birkenau au mois d’août 1942.

Le grand miracle n’a pas eu lieu là-bas… ■

Sources :

· Catalogue de l’exposition édité par le Ritter -museum d’Offenburg sur le camp de Gurs.

· Colloque franco-allemand organisé par laFNDIRP en 1997 sur le thème : « La persécutiond’une minorité ethnique, mémoire et actualité ».

· Claude Laharie : Le camp de Gurs (1939-1945), un aspect méconnu de l’histoire de Vichy (2005)aux Editions Atlantica, Biarritz.

· Le Patriote Résistant, n° 847, novembre 2010.

ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 11

Au gré d’une insomnie prémo -nitoire, je viens de voir, cette nuitde novembre 2010, un très longfilm-reportage consacré à Phi lippe Pétain, illustrant l’iti né -raire d’une dérive annoncée.

Ces évocations me replongentdans l’abîme d’une enfance passée, sept années durant àVichy même, entre les griffes del’effrayant vieillard, dévoreur deJuifs et de démocrates de toutesobédiences.

Je retrouve à cette occasion monsecond prénom « Aron », inscrit à l’Etat-Civil dès ma naissance,puis reproduit dès 1940 sur mafiche personnelle mentionnantsous la rubrique « race » lamention : « juive » qui, « grâce » au zèle du Maréchal, devait nousservir de laissez-passer pour une extermination précoce.

L’Histoire est certes un buvard qui engloutit comme autant detaches toutes les turpitudes maisaussi toutes les grandeurs dupassé de notre pays ; mais pour lavictime, l’ordonnance ment et la

hiérarchie des évé ne ments ne sontpas indifférents…

Verdun et le vieillard adulé par lesfoules jusqu’en 1945, alors quetonne le canon allié libéra teur, nesont pas des maillons interchan -geables… Le tronçonnage, ou lavivisec tion d’une dérive annoncéeet reven diquée, ne rachètent rien ;la vie d’un traître meurtrier est untout, non pas un échantillon nage,tantôt sublime, tantôt sanguinolent.

Je me revois en visionnant lerepor tage, accompa gnant monpère devant le Commis sariat auxquestions juives de Xavier Vallat,pour y déposer nos fiches indivi -duelles, conscien cieuse mentmarquées de la mention « Juif ».Je me revois à Vichy dans ce jardinface à l’Hôtel du Parc à la main dema grand-mère juive alle mande,observant les allées et venues dePétain et de Laval cravaté deblanc. La grande rafle du Vel d’Hiv’n’était qu’en prépa ration, mais déjànous étions tous encartés etfigurions au menu du vieil ogreprogram ma teur du pire. Cela mecolle à la peau, à jamais.

France, où étais-tu alors ? A Londres avec le Général de Gaulle,certes ; dans quelques maquisaussi ; au cœur de quel ques« Justes » auxquels je dois la vie,sans aucun doute ! Mais pour lereste, quelle souillure au sommetde l’Etat, dit français. Le Fuehrer nepouvait pas rêver d’un « meilleur »allié ! Quel atten tisme dans lamasse, alors que passaient lescamions bâchés qui venaient nouscher cher jusque devant nos écoleset nos maternelles.

Pendant ce temps-là, l’ignoblevieillard-Maréchal déshonoraitnotre drapeau et tapotait les jouesdes bambins dans les bras deleurs mamans, inconscien tes decette affection fatale. Il n’y avaitplus alors de Verdun ! Seulsrestaient Hitler et Mon thoire, Pithi-viers et Drancy ! La Gestapo et laMilice unis à Pétain, le pourvoyeurd’Ausch witz.

L’Homme est un Tout où les ombreseffacent, parfois à jamais, les lueurs.

FRANCIS ARON ROSENSTIELNé en 1936, Docteur en Droit

Maréchal me (re) voilà ! Le Consistoire

Israélite du Bas-Rhin

manifeste sa profonde

indignation à la suite

des attentats d’Irak ou

d’Egypte au cours

desquels des dizaines

de Chrétiens ont

trouvé la mort.

Il adresse aux familles

des victimes ainsi

qu’aux communautés

chrétiennes sa

sincère sympathie et

appelle l’ensemble

des familles spiri -

tuelles du monde à

s’élever contre toute

forme de racisme,

de xénophobie ou de

fanatisme.

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L’ORT Strasbourg,avec le concours duWorld ORT Union etdu Beit Lohamei Haghetaoth en Israël(le Musée des Com-battants des Ghettos)et de l’AssociationETHIC de Strasbourg,vient de réaliser une exposition sur lethème «La Shoah et l’Art».

Cette expositionaborde le sujet à travers une sélectionde 30 artistes connusou inconnus de différents pays d’Europe, rescapésou disparus dans latourmente, qui ontlaissé un témoignagegraphique et picturalqui réinterroge ledrame de la Shoah àtravers leur regard etqui mérite d’être découvert.

Cette expositionest présentée àl’ORT Strasbourgdu 27 janvier au 4 février 2011.

Elle sera ensuite présentée dans diffé-rents établissementsde l’Académie deStrasbourg, auConseil de l’Europepuis dans différentslieux en France.

La réalité concentration-

naire, dont l’étude est

aujourd’hui menacée

par de nouvelles formes

de négationnisme, est encore

mal connue. Elle est abordée

dans notre système éducatif

en marge de l’histoire du

second conflit mondial Son

étude trouverait pourtant

naturellement place dans les

programmes de philosophie,

de littérature, ou d’instruction

civique en ce qu’elle touche à

l’universelle question du

respect et de la dignité de la

personne humaine.

Aborder le thème de la dépor-

tation en général ou de la

Shoah en particulier sous

l’angle de la production artis-

ti que, constitue une approche

inédite du phénomène

a r t e t m é m o i r e

Richard AboafProfesseur d’expression plastique et d’histoire de l’art . Commissaire de l’exposition.

12 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

La Shoah et l’Art

De gauche à droite :

Charlotte Buresova, «Le violoncelliste». Ghetto de Terezin, 1944

Karel Fleischmann, «Déportation de Terezin à Auschwitz».Ghetto de Terezin, 1944

Lili Rilik Andrieux, «Petit déjeuner ». Camp de Gurs, 1943.

Leon Delabre, «Misère», 1945

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concentrationnaire. Inédite,

parce que rares et sélectives

sont les études de fond trai-

tant de cette question pluri-

disciplinaire, qui touche à

tous les domaines de l’activité

artistique et créatrice de

l’homme.

Le champ d’investigation est

très vaste ; il ne s’agit pas

d’épuiser le sujet, mais de

chercher à lever une partie du

voile, en révélant ce que

l’expression artistique issue

du milieu des ténèbres, traduit

de l’univers concentration-

naire et du drame de la Shoah.

A travers une trentaine de

noms, artistes anonymes ou

plus connus, disparus ou survi-

vants de la Shoah, c’est l’en-

semble de ceux qui ont laissé

un témoignage graphique ou

pictural qui est convoqué à

notre mémoire.

En quoi et comment les arts

graphiques ou les arts plas-

tiques en général, peuvent-ils

constituer une contribution à

l’histoire et à la mémoire de

la Shoah ?

C’est la question que l’on peut

légitimement poser au regard

de la définition de l’art, qui

est « l’ensemble des activités

créatrices par lesquelles on

exprime sa sensibilité et son

sens de la beauté ». Mais dans

ce cas précis, quelle est la

place du terme « beauté » ?

Cette question a été un sujet

de controverse entre déportés

eux-mêmes. Acte isolé et non

représentatif pour les uns,

acte courageux et essentiel

pour les autres, le problème

de la création artistique en

milieu concentrationnaire

recouvre une réalité concrète.

Ainsi, malgré les conditions

extrêmes, le danger et les

épreuves rencontrées, des

individus ont réussi à maintenir

une activité intellectuelle ou

artistique dans un univers qui

avait pour but de les déshu -

maniser avant de les détruire.

La vie dans les ghettos, la

clandestinité, les unités de

partisans ont également

inspiré certains de ces artistes.

Il s’agit donc bien ici d’un

acte de témoignage qui va

au-delà du concept de beau

ou du souci d’esthétique, et

dont la valeur expressionniste

et émotive est certaine.

Les 30 artistes réunis pour

cette exposition, hommes et

femmes, ont dépeint avec

talent, sur un mode mineur,

avec les maigres moyens et

matériaux dont ils dispo-

saient, quelques crayons et

fusains, parfois de la couleur,

des papiers et supports de

fortune, leur environnement

concentrationnaire, la vio-

lence, la déchéance, la misère,

ou plus simplement des acti -

vités quotidiennes qui per-

mettaient à tous de s’extraire

des épreuves de la guerre.

Souvent des portraits, comme

une dernière image captée ou

volée à ceux qui allaient peut-

être disparaitre à tout jamais.

a r t e t m é m o i r e

ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 13

Esther Lurie, «Barbelés du Ghetto de Kovno». Lituanie, 1942.

Page 16: ECHOSUNIR - cibr.frcibr.fr/sites/default/files/260_EU_bd.pdf · Simone Cahen. Correspon dance: Marc Tobiass. Mise en page: Page 14, ... > Ruben-Elie Nissim, fils de Ruthy-Léa et

Certains de ces peintres ont

pu échapper au destin tra-

gique que leur promettaient

les camps et ont poursuivi

leurs activités artistiques,

d’autres ont été emportés à

tout jamais par la tourmente

avec leur vision du monde.

L’art comme forme de témoi-

gnage de la déshumanisation

des camps, l’art comme l’ex-

pression d’une douleur et

d’une longue souffrance, l’art

pour transcender cette souf-

france, l’art comme ultime

tentative de rester Homme ou

Femme tout simplement, l’art

comme forme d’évasion, pro-

bablement aussi.

Dans son journal, Abraham

Golub (Torry), secrétaire du

Conseil des Anciens du ghetto

de Kovno, écrit à propos

d’Esther Lurie : « Le rôle de

l’artiste est de témoigner, de

se documenter, de rassembler

des preuves ».

La valeur documentaire des

œuvres réalisées durant la

guerre par Esther Lurie a été

reconnue par la Cour Suprême

d’Israël, ses œuvres ont servi

de témoignage durant le

procès d’Eichmann en 1961.

Les travaux reproduits dans

cette exposition proviennent

pour l’essentiel du Beth

Lohameï Haguétaoth en

Israël, Institut qui réalise un

travail exceptionnel de

recherche sur la Shoah et sur

les résistances juives dans

toute l’Europe depuis de

nombreuses années.

14 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

Halina Olomucki, « Contrebande alimentaire».Crayon sur papier, 1943.

Lou Albert Lazare (Mabull),«Trois femmes détenues». Camp de Gurs 1940.

Abraham Joseph Berline, «Portrait de Zeldin». Camp de Compiègne,1941.

Par ailleurs nous vous signalons que le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme de Paris,

le MAHJ, consacre une exposition à l’artiste Juif Allemand, adepte de la « Nouvelle objectivité »

Felix Nussbaum (Osnabrück 1904 - Ausch witz 1944).

Cet artiste a vécu et travaillé au contact des plus grand peintres tels Beckmann ou Otto Dix, il incarne

de façon saisis sante le parcours d’un artiste que sa condition de juif persécuté ne laissera jamais au

repos. Redé couvert tardive ment, c’est la première rétrospective qui lui est consacrée en France.

L’exposition est présentée au MAHJ jusqu’au 23 janvier 2011.

LA CHRONIQUEDE SOL GADI

Un mot en passant ! « Enfait… » dit le locuteur, en

interrompant son explication etavant de reprendre souffle.

Sa voix a changé de registrecomme s’il avait tourné une page.Surprise, « en fait » : peut-êtreavait-il deux messages à délivrer ?

Tout avait commencé par des pro-pos sérieux et convaincants quinous avaient happé l’attention et embrumé la clairvoyance. Ensomme, qui nous avaient endor-mis. Cela vous avait un petit air derengaine, de valse à deux temps !

En fait, l’irruption de l’expression a,comme démasqué, le réel sous le clinquant des mots. Le « qui se touche » pointe son nez sous le « qui fait rêver ». Non pas par volonté de parader mais parce quela pensée est chose subtile qui abesoin de produire et du concretet de l’essence de sens.

En fait, la pensée n’est pas pur esprit mais elle est une combinai-son de nuances.

On peut trouver cette irruption de« en fait » irritante, mais à bien y ré-fléchir, si elle nous trouble c’estpeut-être, tout simplement, qu’ellenous inquiète ?

Pourquoi ? Parce que si noussommes des humains « devenus » ,nous continuons, céans, à devenir.Or, c’est un fait, dans nos TempsPrésents, tout change brusque-ment, drastiquement et à l’impro-viste. De quoi se sentir décalés.

En fait, et si c’était notre pragma-tisme qui nous avait fait trouver cemot magique pour nous assurerque nous avons gardé nos piedssur Terre même avec la tête dansles étoiles ?

■ Et n’oubliez pas d’être heureux ni d’écouter votre« Sciences Magazine » le dimanche à 19h30 sur lesondes de Radio judaïca.

Un livret d’accompagnement

incluant l’ensemble de l’expo-

sition ainsi qu’un certain nom-

bre de questions-réponses

autour de la Shoah ainsi que

des autres génocides du XXe

siècle, a également été conçu

à des fins pédagogiques.

Le choix des travaux que nous

avons fait ainsi que leur qua-

lité graphique reste toujours

subordonné à la valeur de

leur témoignage. ■

Remerciements à Guy Seniak(World ORT Representative inFrance) pour le contrôle éditorialde l’exposition. Traduction des biographies :Christine Cook. Conception graphique : Philippe Guldner.

a r t e t m é m o i r e

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Avec lui, Ilan Klein, directeur au bureau franco-phone en Israël, et infirmier dans la ville de Jéru-salem. Ce francophone se souvient pour sa partdu travail éprouvant effectué à Haïti durant plu-sieurs semaines, « cela n’a pas été facile, mais leMDA c’est ça aussi, un organisme humanitaire,dont le seul objectif est de sauver des vies humaines ».

Dans la grande salle Noah de la Synagogue de laPaix, avec le concours de la Communauté Israé-lite de Strasbourg et en la présence du GrandRabbin de la ville et du Bas-Rhin, M. René Gut-man, Yuval et Ilan ont vécu un moment touchantde partage et d’émotion. Bon nombre de per-sonnes présentes ont souhaité manifester leursoutien et leur reconnaissance à ces hommes, venus repré senter les 16 000 hommes et femmessecou ristes et médecins du MDA.

Grâce à leur générosité et à celle des villes deMarseille et Bordeaux, une nouvelle ambulancefrançaise roulera en 2011 sur les routes d’Israëlpour sauver des vies… ■

r u b r i q u e

ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 15

leçons tirées de la deuxième guerre du Liban et des investissements que nous avonsconsentis, en termes de méthodes de restauration de l’environnement et de matérielsanti-incendie, nous sommes prêts à prendre à bras-le-corps la mission que nous a assignée le gouvernement.

Votre aide est plus que jamais essentielle pour que nous puissions surmonter, ensemble,les conséquences de ce désastrer et prévenir les risques d’incendie à venir. Je suis certain que votre fidèle soutien et votre engagement en faveur d’Israël seront au rendez-vous afin que notre terre d’Israël reverdisse à nouveau.

Chers amis de la communauté juive de France, recevez toute notre recon naissance pourvotre généreuse contribution à cette œuvre de reconstruc tion collective au bénéfice d’Israël et de ses citoyens. ■

EFI STENZELER, Président mondial du KKL www.kkl-france.org

Le KKL se mobilise après l’incendie du Mont-Carmel

i s r a ë l

Renseignements et inscriptions au KKL : 1a rue René Hirschler 67000 Strasbourg - Tél. 03 88 35 54 26 Mail :[email protected] - CCP Strasbourg 240.93 Y - Association Loi 1901 habilitée à recevoir des reçus Cerfa

M. / Mme / ou Société

Adresse :

e-mail :

tél. montant du don : € (Urgence Carmel)

« Merci pour votre précieux soutien »

Action KKL - Urgence Carmel

Le Magen David Adom à StrasbourgSous l’impulsion du président du MDA (MagenDavid Adom) Strasbourg, M. Jean-Claude Dreyfuset avec l’aide des nouveaux amis du MDA de la ville, M. et Mme Simon et M. Schnerf, jeudi 16 décembre, une réunion amicale a été orga -nisée afin que la communauté de la ville puissemontrer son soutien à Israël. Deux profes sion nelsde la santé du MDA ont bravé la neige pour arri-ver jusque Strasbourg et venir raconter leurs histoires personnelles.

Yuval Leventhal, 27 ans, est infirmier anesthésisteau MDA dans la région du Carmel. Le jeunehomme, bénévole au MDA depuis l’âge de 15 ans,est celui qui a coordonné l’évacuation des nom-breuses familles de la région de Beit-Oren et qui adû gérer l’évacuation des victimes de l’autocar dela prison de Damon vers l’institut médico-légal deTel-Aviv. Son témoignage poignant a été très mar-qué par « les images et les odeurs qui m’ont rappelé mes nombreuses interventions lors desvagues d’attentats en Israël début des années 2000 ».

Al’issue de la terrible catastrophe qui a dévasté le mont Carmel, Israël a dû déplorerla perte de nombreuses vies humaines. Au nom du KKL, je tiens avant tout à

exprimer mes plus sincères condoléances aux familles endeuillées par ce drame national.Ma sympathie va également à celles et ceux qui ont perdu leur toit, leurs biens et leurssouvenirs au cours du pire fléau écologique qui soit jamais survenu dans notre pays.

L’incendie qui s’est déclaré dans la région la plus verdoyante d’Israël a également causéla destruction de 5 000 hectares de forêts naturelles et plantées. Même si les forestiersdu KKL, assistés par des camions anti- incendie performants, financés par des dons denos amis des quatre coins du monde, ont lutté avec courage et énergie aux côtés despompiers pour contenir les flammes, 5 millions d’arbres ont malheureusement été réduitsen cendres en quelques jours.

Dès que le feu a été maîtrisé, le 6 décembre au matin, le KKL était à pied d’œuvre sur le terrain pour entamer les opérations de restauration de la forêt. En effet, dès le 3 décembre, le gouvernement d’Israël a décidé de confier à notre institution la réhabi-litation de site et la gestion des dons venus du monde entier pour rendre au Carmel sabeauté d’origine. Soyez assurés que le KKL saura déployer toute son expérience et tousles efforts nécessaires pour mener à bien ce travail de très longue haleine. Forts des

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16 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

Monsieur le Ministre Philippe Richert, président du Conseil Régional d’Alsace, a rendu visite à l’Ecole Aquiba le 18 novembre 2010.

c o m m u n a u t é

L’écoleAquibareçoit PhilippeRichert

Les enfants du Gan Rechit Hochma à la rencontre de nos aînés

Pendant plus d’un mois, les enfants du Jardin d’enfants Rechit Hochma se sont préparéspour leurs fêtes de Hanouka.Leur excitation augmentait dejour en jour, impatients de voirenfin arriver le jour du spectacle.

Et c’est respectivement à la maison de retraite Elisa, dansquatre de ses différentes sec-

Plus significatif encore que le ravissement des personnesâgées, le naturel et le plaisir desenfants nous interpellent. Face àla vieillesse, pas d’appréhension,de gêne ou d’inconfort. Le contacts’établit spontanément et leséchanges fusent.

Au retour, pas de confusion, deperturbation ou de traumatisme.L’enchantement de la visites’ajoute à l’excitation, loin d’êtreretombée. Les héros du jour

tions ainsi qu’au Centre de Jourde l’Esplanade que les enfantsvont se produire, le sixième jourde la fête.

La joie est complète pour lespensionnaires réunis dans lessalles de vie communes. Voyantles enfants chanter, danser, ets’amuser gaiement, les visagess’illuminent, les cœurs se réchauf fent, savourant un moment durant l’innocence et lasincérité des petits visiteurs.

racontent leur expérience avecfierté. Le message est fidèlementtransmis aux familles. Le lien intergénérationnel est tissé, nedemandant qu’à être solidifié.

Sans aucun doute, cette journéeintense laissera une marque in-délébile dans la mémoire des en-fants, celle d’une leçon éternelle-ment vivante de volontariat, derespect et de don de soi.

S. BUCHINGER

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ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 17

■ Le personnel de la Communauté Israélite de Strasbourg à l’honneur

La Communauté Israélite de Strasbourg a tenu à honorer sesmédaillés du travail au cours d’une sympathique cérémonieréunissant l’ensemble du personnel, les administrateurs dela Communauté et du Consistoire ainsi que le Rabbinat. Merci à tout le personnel pour sa disponibilité et Mazal Tov.

Nessim Serfaty : Grand Or Patrick Haenel : Or - Vermeil - Argent Marc Berros : Vermeil - Argent Odette Look : Vermeil - Argent Isaac Ouaknine : Argent Teeluckdharry Dindoyal : Argent

Distinctions

■ Le 28 novembre dernier, le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, a remis, enprésence des autorités religieuses et civiles, les insignes de Chevalier dans l’Ordre du Mérite National à Monsieur Henri Ackermann. Adressons-lui un chaleureux Mazal Tovet vœux de bonne santé.

Dans une salle comble, un grand nombre d’amis comme de sa famille, avaient fait le déplacement pour honorer le récipiendaire.

Le député Armand Jung a ouvert la cérémonie par un discours rendant hommage au travail accompli durant plus de soixante ans dans un bénévolat et un dévouement total.

Puis le Grand Rabbin de France a pris la parole pour insister sur l’action éducative entreprise en faveur des jeunes et adultes, en particulier à la tête de l’Association Yechouroun (Beth.haMidrach, Mouvement, Rina, Ecoute, Cpav, Bibliothèque sonore, etc.),action marquée par l’altruisme et l’authenticité dont il a toujours fait preuve.

La cérémonie fut très émouvante. Le souvenir de son épouse Liliane (zl), ancienne vice-présidente de la Communauté Israélite de Strasbourg, était présent dans tous les esprits.

■ C’est avec plaisir que nous apprenons que deux enseignants de l’ORT Strasbourg ont été distingués dans l’ordre des Palmes Académiques : Monsieur Joseph Bismuth est promu Chevalier et Monsieur Claude Sabbah, proviseur, est élevé au rang de Commandeur. Mazel Tov aux récipiendaires.

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18 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

c o m m u n a u t é

Conférence du B’nai B’rith Le 24 novembre dernier, Frédérique Ries, députée européenne, ex-présentatrice vedette du journal télévisé sur RTL-TVI, était l’invitée desdeux loges B’nai B’rith de Strasbourg. Devant une assistance attentive, elle a évoqué les relations entre l’Europe et Israël.

Repas de Hanouka de la Société d’Histoire des Israélites d’Alsace et de LorraineLe traditionnel repas de la SHIAL a eu lieu le dimanche 5 décembre 2010 en présence d’une cinquantaine de personnes. Au menu concocté parle traiteur Michel Grumbach, un kugel aux poires,des cuisses de canard aux marrons et une boule deglace à la cannelle avec un chaleth aux pommesont régalé les papilles des convives.

Le président Jean Kahn a insisté sur la personnalitéd’Adolphe Crémieux rappelant au passage qu’uncolloque sur le 140e anniversaire du décret Crémieux lui était consacré le 12 décembre à Paris.

Claude Hoenel a interprété des chants du réper-toire liturgique avec sa maestria habituelle.

Francis Bloch a rappelé notamment la vie desPeïmesshändler. Jean Heiman a pris la parole puis

Gérard Cahn a dressé un glossaire des expressionsdu répertoire judéo- alsacien et alsacien.

Jacques Bloch nous a raconté quel ques blaguessavoureuses en judéo-alsacien et en français dontil a le secret. Ainsi un promoteur de mariage, unchadchen, propose une fille à un père et lui dit :« Moi, j’ai un jeune et merveilleux hossem pour votrefille, mais il faut que je vous dise, ce hossem, il netravaille pas le samedi mais pour vous tranquilliser,il ne travaillera pas toute la semaine ! ».

Jean-Yves Cerf nous a narré quel ques contesd’après la vie de Sylvain Grumbacher.

Jean Camille Bloch a rappelé l’histoire de Juifs deDurmenach et la mobilisation de tout un village quia honoré la communauté juive au cours de céré -

monies des souvenirs qui ont eu lieu dans ce village du Sundgau le 8 novembre 2009 en présence de 500 personnes. « Nous avons un travailde mémoire d’éducation et de reconnaissance »avait déclaré le maire de la localité, DominiqueSpringinsfeld. Une plaque fut inaugurée devantl’ancienne synagogue et deux stèles commé mora-tives furent aussi dévoilées.

Un travail pédagogique de 300 enfants sur le thèmede la Shoah et une exposition itinérante de phot o-graphies d’époque complétèrent le travail entreprispar l’équipe municipale de Durmenach autour de Sabine Drexler, l’adjointe aux Affaires culturelles dela localité. « Il était normal en cette période la fête de ‘Hanouka de rappeler la lumière qui nous est venuede Durmenach », a conclu Jean Camille Bloch.

Freddy Raphaël a excellé dans son rôle de modé -rateur durant le repas et a aussi évoqué le patri-moine synagogal en péril avec des interrogationssur le sort des synagogues en Alsace comme cellede Rosheim vendu par le Consistoire à un archi-tecte alors que la mairie avait besoin d’un espacepédagogique complémentaire pour ses événe-ments. Une plus grande concertation de toutes lesinstances est plus que jamais d’actualité.

Jean Daltroff développa enfin le programme 2011des activités de la SHIAL : le Colloque qui auralieu à la salle Hirschler les 12 et 13 février 2011 et l’excursion à Spire du dimanche 19 juin 2011.

Jacques Bloch et son épouse, et l’assistance pendant l’intervention de Gérard Cahn

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Si la soirée de l’Appel Unifié inter -pelle autant les personnes quelque soit leur niveau de pratique

ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 19

La Communauté Israélite de Strasbourg a eu le privilège d’accueillir du 6 au 9 janvier dernier le Grand Rabbin IsraëlMeir Lau, grand rabbin de Tel Aviv, à l’initiative du Grand Rabbin René Gutmanet du Président du Consistoire FrancisLévy.

Le Grand Rabbin Lau a, grâce à sa personnalité ouverte et chaleureuse, attiréun nombreux public : la grande schouleremplie par deux fois, comme à Yom Kippour, avait des airs de grandes fêtes !

Nous reviendrons en détails dans notre prochaine édition sur ces moments richeset inoubliables.

RABBIN CLAUDE HEYMANN

Visite du Grand Rabbin Israël Meir Lau

c o m m u n a u t é

A Strasbourg, les amis de l’AppelUnifié se sont mobilisés une soirée pour participer à un dînerau profit de la campagne annuelle de l’AUJF. En cette find’année 2010, le délégué régionalLaurent Gradwohl et son équipeainsi que le comité de bénévolesprésidé par Jacques Hess ontréussi à monter une belle soiréedans les salons du Palais desCongrès de Strasbourg.

En invité d’honneur, Stéphane

Juffa, rédacteur en chef de laMetula News Agency (Agence depresse Israélienne) avait fait ledéplacement dans la capitale alsacienne.

L’ambiance fut décontractée,conviviale, et… attentive lors desdiscours.

Jacques Hess prononça les motsde bienvenue en saluant toutparticulièrement les donateurs de l’Appel, les personnalités pré-

sentes et également les étudiantsvenus à cette soirée.

Stéphane Juffa rappela les cir -constances de l’affaire A. Doura,et de la situation actuelle quiprévaut en Israël ainsi que de lamenace iranienne.

Ensuite, un excellent débat avecla salle s’est déroulé et StéphaneJuffa a répondu à toutes lesquestions sans langue de bois.

Michel Lévy, président régional duFSJU a, quant à lui, rappelé les rè-gles de fiscalité concernant le don(66 % du don déductible des im-pôts), mais a voulu égalementparler du remarquable travail ef-fectué par l’équipe de l’ASJ pourvenir en aide aux plus défavorisésde notre ville et des différentsprojets du FSJU régional. Il saluales membres bénévoles du SPCJet évoqua la terrible tragédie del’incendie du Mont Carmel qui afait 41 victimes.

« C’est une des rares soirées organisée par une associationcommunautaire qui touche

Dîner annuel de l’Appel Unifié à Strasbourg

des personnes de toutes les ten-dances et de tous les âges au seinde la communauté », remarqueLaurent Gradwohl.

religieuse, c’est aussi parce qu’une com munication bien menée sur l’utili sation des dons a réussi àconvaincre un vaste public.

Stéphane Juffa entouré de M. et Mme Hess

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Lors de l’Assemblée Générale de l’ASJ qui s’est tenuele 3 novembre 2010, nous avons établi un bilan de nosactivités et de nos préoccupations.

L’assistance a été très surprise de découvrir les dif-férentes actions et problématiques que rencontrel’Action Sociale Juive.

Il semble judicieux d’informer notre Communauté surquelques points spécifiques. Voici un petit bilan nonexhaustif :

Nombre de dossiersL’ASJ note une augmentation des dossiers suivis et dunombre de ses usagers. En 2009, nous avons connuune hausse de plus de 10 % de dossiers, soit 280dossiers présentant des problématiques de plus enplus complexes. Les charges d’énergie et de logementont explosé. De nombreuses familles, dont le budgetest calculé au plus près, ne peuvent plus faire face.

De nombreux bénévoles complètent le travail réalisépar les professionnelles ; ils réalisent un travail utileet indispensable ; nous leur en sommes très recon-naissants.

AlimentationL’ASJ, en collaboration avec les Paniers du Cœur, adistribué 17 800 kg de produits originaires de laBanque Alimentaire auxquels se rajoutent l’achat deviande, fromage, poisson, Matsots et autres produitsspécifiques comme des produits d’entretien ou de lalessive.

Une somme de plus de 97 000€ a été dépenséepour aider près de 80 familles.

Bourses de vacancesL’ASJ se préoccupe chaque année de favoriser le départ en vacances des enfants de la Communauté.Elle agit sous forme d’aide financière dédiée spécifi-quement aux loisirs (centres aérés, colonies, vacances

en famille) durant les vacances d’été. Les critèresd’attribution se calculent sur la base du quotient familial de la CAF. Ces dernières années, les demandesd’aide ne cessent d’augmenter.

En 2010, l’ASJ a aidé 193 enfants pour un montantavoisinant les 17 000€.

Mesures de protectiondes adultes vulnérablesL’année 2009 a été marquée par l’entrée en vigueur dela nouvelle loi sur la protection des majeurs. Cette loiinstitue la notion de professionnalisation des tuteurset curateurs.

Les conséquences qu’engendre le vieillissement de la population influent sur les besoins de protections juridiques. Il faut trouver un nombre de tuteurs forméspour combler ces nouveaux besoins.

EtudiantsUn Fonds Etudiants a été initié grâce à la générositéd’une famille qui a voulu honoré un de ses parentsdisparus. De nombreux amis ont abondé ce fonds etnous avons pu aider régulièrement et mensuellement10 étudiants qui poursuivent leurs études à Strasbourg.Cette année, nous pouvons de nouveau renouvelercette initiative.

L’ASJ reçoit près de 30 étudiants chaque année,que ce soit pour des aides financières, de l’alimen-tation, du vestiaire, de l’orientation, des infos diversesmais aussi et surtout de l’écoute. Tous ces jeunes vivent souvent éloignés de leur famille et sont iso-lés même s’ils habitent en foyer. Ils ont besoin d’unendroit où ils se sentent écoutés et entendus. Dansle cadre des étudiants, l’ASJ travaille en étroite collaboration avec l’ORT, mais aussi le Comité LaureWeill et depuis cette année, nous sommes en relation avec une personne de Casablanca, qui nous donne des informations sur certains étudiantsoriginaires du Maroc.

Protection de l’enfanceAu mois de juin 2010, l’ASJ a participé de près ou deloin aux situations de 5 familles de la Communautéconfrontées à de la maltraitance, qu’elle soit physiqueou psychologique.

Devant la multiplication des faits, Sophie Hirsch arencontré une responsable de la Protection des Mineurs afin de redéfinir la place de l’ASJ.

Nous avons contacté la responsable du « DispositifEnfance en Danger », le 119, afin d’organiser une rencontre avec les directeurs d’écoles, les Rabbins et les responsables associatifs. Cette rencontre doitavoir lieu courant 2011 et permettra aux participantsde comprendre les mécanismes de prévention, maissurtout de prendre conscience de cette problé -matique présente dans nos communautés et souvent cachée.

Nous avons également en projet des groupes de paroles destinés aux jeunes et adolescents de 5 à 15 ans, tous enfants de couples divorcés ou séparés.

Formations des bénévolesIl est de plus en plus évident que le bénévolat passepar une formation de qualité. Différents modules ontété organisés en collaboration avec le Rabbin ClaudeSpingarn durant l’année 2010, d’autres sont program -més pour 2011.

Toujours autour de la personne âgée, en collaborationavec la MSA d’Alsace, l’ASJ organise un cycle de formation « mémoire ». L’ASJ propose dès le mois dejanvier le Pac Eureka ; des exercices simples, uneméthode d’activation cérébrale. 16 séances d’ateliermémoire seront organisées pour un groupe constituéd’une quinzaine de personnes, âgées de 55 ans et plus.

L’ASJ s’adapte aux nouvelles problématiques, auxnouvelles difficultés que rencontrent les familles.

Grâce à vos dons, l’ASJ peut continuer sa mission etaider chaque personne à retrouver sa dignité. Nousvous remercions pour votre générosité.

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ASJ : Bilan en quelques «maux»

i n f o r m a t i o n s

Le Prix des Jeunes Talents Européens de Musique Classique Dans le but de découvrir, promouvoir et encourager de jeunes artistes juifs passionnés de Mmusique, Madame Lévy Rosy, membre de la Commission

Culture du B’nai B’rith Europe organise le Prix des Jeunes Talents Européens de Musique Classique (piano, violon et autres instruments classiques).

Le concours aura lieu à MARSEILLE LE DIMANCHE 10 AVRIL 2011 dans le cadre prestigieux du Conservatoire de Musique. Il est ouvert aux jeunes

âgés de 8 à 20 ans. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 28 février 2011.

Ce concours sera doté d’un Prix exceptionnel, et le lauréat recevra son Prix le 8 mai lors de l’Ouverture du Congrès du B’nai B’rith Europe à Bruxelles

où il sera invité à montrer son talent. Tous les participants recevront un diplôme.

Pour les candidatures et renseignements, contacter Madame Rosy Lévy - 31 residence Vendôme - 106 avenue de la Fourragère - 13012 Marseille - Tel. 04 91 93 00 82 - Port. 06 14 40 92 92 - e-mail [email protected]

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C’est derrière une couverture, le dispensaire « La mère et l’enfant » que, « RUE AMELOT », organisation clandestine, a sauvé plus de 1000 enfants,nourri des centaines de juifs pendant la guerre, fourni des faux papiers...

Montrant toutes les facettes d’un réseau clandestin pendant la DeuxièmeGuerre mondiale, l’exposition ne se veut pas une reconstitution historique maisun rappel de notre mémoire.

Jules Jacoubovitch, un des fondateurs de « Rue Amelot », a eu la chanced’échapper à la mort. En 1948, pour que tout ce que ses compagnons ont accompli ne tombe pas dans l’oubli, pour témoigner de leur combat courageux,il a écrit un livre témoignage, base de cette exposition. C’est grâce à l’opi-niâtreté de sa fille Gabrielle Jacoubovitch-Bouhana que cette exposition a puvoir le jour. C’est un hommage aux disparus en même temps qu’aux survivants.

Mais cette exposition espère surtout attirer, au-delà d’un public averti, legrand public et parmi eux les enfants.

Organisée par le Centre Medem, elle a reçu le soutien de nombreuses organisations, entre autres la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, leF.S.J.U., l’Ose, et de personnalités comme Serge Klarsfeld, Claude Bochurberg,Henri Bulawko…

Exposition du 6 au 20 février 20111b rue du Puits, Strasbourg (près place Saint-Thomas)

Dimanche 6 : ouverture de 11h à 18h15h : Visite de l’expositionConférence par Gabrielle, Brigitte Bouhanaet Alice Sabo (filles et petites-filles de résistants de la Rue Amelot)

Du lundi au vendredi : ouverture au public de 14h à 18h

Samedi 12 dimanche 13 : ouverture de 11h à 18h15h à 16h : Chants Yiddish16h30 à 18h : Témoignages et questions du public animés par Simone Gerber-Rubin qui a porté l’étoile jaune à partir de 7 ans ; Françoise Mendelbaum, enfant cachée par le réseau « Rue Amelot » ; Régine Waksman, enfant cachée

Samedi 19 et dimanche 20 : ouverture au public de 14h à 18h

Samedi 19 à 20h : Concert « De la détresse à l’espoir »

Mardi 8 de 12h30 à 14h : Conférence-débat à la Librairie Kléberavec Gabrielle et Brigitte Bouhana et Alice Sabo

* La version française du livre témoignage de Jules Jacoubovitch (15 €) est en vente à l’UJLS. Avec le soutien du FSJU et du CRIF.

ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 21

Dimanche dernier quelquespersonnes se sont retrouvées

autour d’un beau buffet pour évoquer le passé et l’avenir de labibliothèque de notre commu-nauté. M. Weiler, l’un des anima-teurs de cette institution a, lorsd’un discours, tourné les pages dessouvenirs de l’équipe de bénévoleset des lecteurs qui ont fait vivre ceslieux de livres.

Pendant des années, plusieurs foispar semaine, quelques âmes géné-reuses ont passé des heures à sortir, étiqueter, conseiller et noterles ouvrages qui passaient demains en mains pour le plus grandplaisir et confort des abonnés.

Le nombre de plus en plus restreintde lecteurs a entraîné la fermeturetemporaire des prêts et des consul- ta tions mais surtout va permettreun nouvel agencement de la biblio-thèque. Un lieu facile d’accès, deshoraires d’ouverture repensés devraient permettre, grâce au financement des institutions, deproposer des offres inédites.

Une nouvelle équipe (toute candi-dature sera la bienvenue) se mettraen place pour commencer à inven-torier les fonds disponibles. Un tri(peut-être informatisé) permettrade cibler les goûts et les attentes

de toutes les tendances de nos coreligionnaires. Nous travailleronsdans un esprit de tolérance où tousles styles seront repré sentés.

Des polars historiques aux ouvragesphilosophiques juifs ou autres, desbiographies de grands hommes etfemmes de France ou d’Israël, desrecueils de contes aux études desmaîtres passés pas Strasbourg,toutes les envies de lectures serontsatisfaites. Aux lecteurs de venir ennombre nous faire part de leurdesiderata.

A bientôt pour des nouvelles plusconcrètes…

VALÉRIE SIBONY

1 rue des Francs-Bourgeois - 9 place Kléber 67000 Strasbourg03 88 15 78 88 · www.librairie-kleber.comouvert le lundi de 10h à 19h et du mardi au samedi de 9h à 19h

La bibliothèque commu -nautaire: dernièresnouvelles avant peu

i n f o r m a t i o n s

Une exposition itinérante sur un réseau clandestin pendant la guerre :

Rue AmelotD’après le livre témoignage de Jules Jacoubovitch*

La Wizoet le Comité de Strasbourg

remercient toutes les personnesqui sont venues

dimanche 21 novembre 2010 à

La Journée du Livre et du Cadeau

Votre soutien permet à notre association d’œuvrer dans le

domaine de l’éducation en Israël.

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33e Colloque de la Société d’Histoiredes Israélites d’Alsace et de Lorraine

22 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

6 rue de Boston67000 STRASBOURG

du lundi au samedi de 8h à 20h30

24 place des Halles67000 STRASBOURG

du lundi au samedi de 9h à 20h

i n f o r m a t i o n s

SAMEDI (Modérateur : Freddy Raphaël)

20h00 : Claire Decomps, La découverte d’un miqveh et de vaisselle dans l’ancien ghetto de Metz : apport de l’archéologiedans la connaissance des communautés juives d’Ancien Régime (avec projections)

20h50 : Léon Strauss, Les Juifs d’Alsace et de Moselle de 1940 à 1945 : exil, persécution, massacre

DIMANCHE MATIN (Modératrice : Michèle Jablon)

8h30-9h : Marc-Henri Klein, Nouveaux éléments sur le massacre des Juifs de Strasbourg de 1349

9h-9h30 : Jean-Yves Cerf, La boucherie dans la tradition juive en Alsace à travers l’expérience de Sylvain Grumbacher (avecprojections)

9h30-10h : Pascal Faustini, De Josselmann de Rosheim au sociologue Emile Durkheim : itinéraire d’un manuscrit du XVe auXXe siècle (avec projections)

10h15-10h45 : Pierre-André Meyer, Emanuel Dreyfous, un juif d’Alsace aux prises avec les décrets napoléoniens de 1808

10h45-11h15 : Astrid Starck-Adler, Yiddish en Alsace et en Suisse : documents inédits (avec projections)

11h15-11h45 : Max Polonovski, Le grand rabbin David Sintzheim et le Consistoire du Bas-Rhin, un conflit sous l’Empire

11h50-12h45 : Assemblée Générale de la SHIAL

12h45-14h15 : REPAS CONVIVIAL à la salle Edmond Blum(adressez votre chèque de 25 € à Norbert Schwab - 64, avenue des Vosges 67000 Strasbourg - mail : [email protected]).

DIMANCHE APRÈS-MIDI (Modérateur : Laurent Fassin)

14h15-14h45 : Charly Reich, Deux destins opposés d’une famille Müller de Sierck/Waldwisse : une orpheline servante etun ambassa deur d’Allemagne

14h45-15h15 : Alain Marx, Le judaïsme alsacien à travers les cartes postales (avec projections)

15h15-15h45 : Jean-Marc Dreyfus, Strasbourg - Nice - Auschwitz. Le journal de Lucien Dreyfus, Français, alsacien, juif,déporté

16h-16h30 : Jean-Pierre Lambert, L’exposition Wentzel de Wissem bourg ; l’imprimeur Wentzel : Ami ou détracteur desjuifs ? Que nous disent ses lithographies ? (avec projections)

16h30-17h : Alain Kahn, Albert Kahn, juif alsacien, banquier, mécène, et utopiste ! (avec diaporama)

17h : Conclusion du Colloque par Freddy Raphaël, président de la SHIAL

Coordinateur du Colloque : Jean Daltroff ([email protected])

Samedi 12 février à partir de 20h et dimanche 13 février 2011 de 8h30 à 12het de 14h15 à 17h15 au Centre communautaire de la Paix, salle Hirschler1a, rue René Hirschler 67000 Strasbourg. Entrée libre.

CDIAHOUVAVous êtes à la recherche deréférences, d’informations, d’ouvrages sur le judaïsme.Vous souhaitez pouvoir discu-ter, échanger, vous informerquel que soit votre niveau.

Le CDI AHOUVA a le plaisirde vous accueillir dans ses nouveaux locaux.

Venez consulter une base dedonnées étendue et variée (hébreu/français) dans le cadre d’une démarche guidéeet encadrée.

Vous y serez accueilli par unprofessionnel à votre écoute, capable de proposer un accompagnement adapté àtout niveau.

Horaires d’ouverture : Lundi - Mardi -Mercredi - Jeudi : 16h-19h

CDI AHOUVA Association Yechouroun16, rue Leicester (Esplanade)67000 StrasbourgTél. 03 88 36 96 09ww.yechouroun.org

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ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 23

c o u r r i e r d e s l e c t e u r s

Expliquer avant d’agir…

Un certain nombre de réflexions ont, ces derniers temps, alimenté cette rubrique.Elles montrent toutes, l’intérêt porté à notre communauté, et cela est réconfor-

tant. Je me permets toutefois de rappeler certains principes, qui devraient nous êtrecommuns.

S’il est exact qu’il est toujours préférable d’expliquer avant d’agir, cela ne signifie pasqu’il faut décider en fonction de l’avis de chacun.

On nous parle d’un « rabbinat de sensibilité orthodoxe ». Je n’envisage pas, pour mapart, qu’il puisse en être autrement. Je préfèrerais d’ailleurs le terme de stricte observance à celui d’orthodoxe. La communauté est décrite, dans ce même article,comme étant « d’obédience moins orthodoxe et de pratique plus traditionaliste ».

Je suis né et ai grandi dans cette Communauté. Cela y a toujours été ainsi. Les maîtresque j’ai connus, le Grand Rabbin Deutsch (zal) d’abord, ont tous été des rabbins quiavaient pour références la Hala’ha et le Choul’han Arou’h. Cela ne les a pas empê-chés d’être tolérants envers la pratique des membres plus traditionalistes. C’est celaque j’attends, pour ma part, d’un rabbinat.

Le danger qui menace aujourd’hui est celui de vouloir peser sur les déci sionshala’hiques en prétextant que nous ne sommes pas une communauté religieuse. Ceciest inexact. La Communauté, en tant que structure, a toujours été religieuse dans sesorientations, mais elle a laissé chacun, à titre personnel, agir comme il l’entend.

Lorsque nous faisons des choix de vie qui ne correspondent pas à la tradition juive,personne ne nous en empêche. Mais il nous faut alors, à chaque étape de notre vie,en assumer les conséquences. La loi est la loi, et la loi juive n’échappe pas à cettedéfinition.

Un mot enfin à propos de la Me’hitsa de la grande Choule. Je reconnais bien volon-tiers que je me suis aussi interrogé sur le feu vert donné par la commission de sécurité, pour une telle conception. Mais ce qui m’intéresse bien plus, c’est l’ascension dans le respect de notre tradition que cela a entraîné.

Après la guerre, en 1945, tout était à reconstruire, et l’homme a pu commettrequelques erreurs. Pour me l’avoir dit lui-même, le Grand Rabbin Deutsch (zal) a regretté de ne pas s’être fait présenter le projet, si content qu’il était que la com-munauté mettrait en place une Me’hitsa à la grande Choule, celle que nous avonsconnue pendant 52 ans. Je suis sûr qu’il doit se réjouir, là où il est, de cette nouvelleMe’hitsa.

Le début d’année civile m’inspire des vœux : que notre Communauté s’unisse pourles sujets importants et que cesse cette mise en cause permanente du socle de nosvaleurs communes et éternelles. Battons-nous pour elles, même si nous ne sommespas tous, toujours convaincus. Il en va de notre survie que nous soyons de « sensi-bilité orthodoxe » ou de « pratique plus traditionaliste ».

CLAUDE HOENEL

Dans le cadre des petits-déjeuners du CRIFPierre Lévy, Délégué Régional et l’équipe CRIF Alsace

a le plaisir de vous convier au

Petit-déjeuner du CRIF AlsaceInvité d’honneur:

Monseigneur Jean-Pierre GralletArchevêque de Strasbourg

le mardi 22 février 2011 de 8h30 à 9h30Centre Communautaire de la Paix - Salle Blum1a, rue René Hirschler 67000 Strasbourg

PAF: 10€ (nombre de places limité)Coupon-réponse + chèque de participation à retourner avant le 17/02/11au Crif Alsace, 9 place Kléber 67000 Strasbourg - [email protected]

Conseil Représentatif des Institutions juives de France

La Newsletter du CRIFUne information quotidienne surles principaux événements politiques du jour en France, en IsraëlInformations sur l’antisémitisme, la délégitimationd’Israël, le boycott,…

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Inscription · Petit-déjeuner du CRIF Alsace

M.

Adresse e-mail :

assistera (ont) au petit-déjeuner du Crif Alsace du mardi 22 février 2011

Les inscriptions par e-mail seront prises en compte dès réception du chèque de participation. ✃

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24 · ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011

CLUB 3

> Conférences du mardi

14h30 · Salle Blum, C.I.S.Entrée libre. Collation servie par les dames du Comité

• Mardi 25 janvierTou Bichvat : « Le Renou -veau » par le Dr Elie Botbol.

• Mardi 1er févrierLe confort des personnesâgées à domicile par M. Guy-Dominique Kennel,Président du Conseil Généraldu Bas-Rhin.

• Mardi 8 février Huit siècles d’histoire des Juifs en Alsacepar M. Claude Heymann,Rabbin de Strasbourg.

• Mardi 15 févrierLes progrès dans le trai -tement des cancers digestifspar le Pr. Daniel Jaeck,responsable des patholo giesdigestives, hépati ques et dela transplanta tion, membre del’Académie Nationale de Chirurgie (vidéo-projection).

• LUNDI 21 février L’Université de Strasbourg :cinq siècles d’enseigne -ments et de recherche parMM. Georges Bischoff etRichard Kleinschmager,avec la participation de M. Alain Beretz, présidentdes Universités.

• Mardi 1er marsPour une approche dépas -sion née du conflit israélo-palestinien par M. le pasteurMichel Weckel, responsabledes relations avec le judaïsme.

• Mardi 8 marsL’Alsace au Moyen-Age parM. Guy Trendel, historien etchroniqueur des DNA.

• Mardi 15 marsLe cancer, perspectivesd’avenir par le Dr Jean-Claude Janser, président duComité de la Ligue contre leCancer.

u n i r s c o p e

VENDREDI 21 JANVIER19h · Salle Edmond Blum

> Repas communautaire

SAMEDI 22 JANVIERFin d’après-midi · Salle Hirschler

> Seoudah ChelichitSéfaradeConférencepar M. Benno Gross

SAMEDI 29 JANVIER20h30 · Pavillon Joséphine

> Soirée dansanteVoir 4e de couverture

20h30 · Centre Mounier(42 rue de l’Université, Strasbourg)

> « Les règles de la vie -Janush Korczak »Marie-Françoise Iwaniukowiczprésente son ouvrage danslequel elle rend hommage àJanush Korczak, médecin,pédagogue, dont les théorieséducatives restent d’actualité.

En 1922, Janush Korczak a créé etdirigé à Varsovie un orphelinat pourenfants juifs fonctionnant commeune république d’enfants, lieu d’apprentis sage de la démocratie,de la liberté, de la responsabilité. Le 5 août 1942, Janush Korczak etles enfants de son orphelinat ontété déportés à Treblinka. Aucund’eux n’a survécu.Ce médecin a été l’inspirateur de laConvention Internationale pour lesDroits de l’Enfant adoptée parl’O.N.U. en novembre 1989.

Rencontre organisée par leCercle Wladimir Rabi

DIMANCHE 30 JANVIER10h30-17h · Centre communautaire

> «25 clés pour le judaïsme»Journée d’étudesVoir page 1

9h30 à 17h · Foyer St-Maurice(1 rue de Reims, Strasbourg)

> « Juifs et chrétiens,qu’entendons-nous par“élection d’Israël” ? »Journée d’étudesavec Bernard GeoffroyAssociation Charles-Péguy (sur inscription) - Repas cacher

LUNDI 31 JANVIER

MERCREDI 2 FÉVRIER

> Journée Auschwitz

SAMEDI 5 FÉVRIER11h à 13h · Salle Edmond Blum

> Kiddouch Merkaz

SAMEDI 12 FÉVRIER20h · Salle Hirschler

> Colloque de la SHIALOuvertureVoir page 22

LUNDI 7 FÉVRIER20h30 · Centre Mounier

> « La lecture juive de laBible : un risque ou une chance pour lesChrétiens ? »Conférencepar le Pr. Dominique CerbelaudAssociation Charles-Péguy

DIMANCHE 13 FÉVRIER

LUNDI 24 JANVIER20h15 · Salle Hirschler

> « Flavius Josèphe : prêtre ou témoin ? »Conférencepar Mme Mireille Hadas-Lebel

Amitié Judéo-Chrétienne

JEUDI 20 JANVIER

> Tou Bichvat

SAMEDI 12 MARS20h · Salle Edmond Blum

> Seoudah Hevrah Kadichah

MARDI 22 FÉVRIER8h-10h · Salle Edmond Blum

> Petit-Déjeuner du CRIFavec Monseigneur GralletVoir page 23

DIMANCHE 6 MARS9h-12h · Salle Edmond Blum

> Brunch Merkaz

8h30 · Salle Hirschler

> Colloque de la SHIALavec repas à midi (salle E. Blum)

Voir page 22

13h30Cercle de Bridge de Strasbourg

> Wizo : Grand tournoide bridge

Nombreux lots - CocktailPAF : 22 €Inscriptions : 06 10 27 24 67

Soirée · Esplanade

> Eshel

20h30 · Salle Edmond Blum

> Hommage au Professeur Robert WaitzRésistant, déporté à AuschwitzTémoin au procès de Nuremberg,personnalité médicale d’exception

Conférencepar M. Georges Hauptmann Professeur de Médecine HonoraireUniversité de Strasbourg

Loges B’nai B’rith de Strasbourg

DU DIMANCHE 20 AU VENDREDI 25 FÉVRIER

>Centre Aéré

BULLETIN D’ABONNEMENT À ECHOS UNIR (8 numéros/an de sept. à juin)à compléter et à retourner à la C.I.S : Echos Unir (Abonnements) 1a rue René Hirschler 67000 Strasbourg

Nom et Prénom Tél.

Adresse Courriel

Adhérent à l’une des Communautés du Bas-Rhin : 20€ / Non adhérent : 30€ Je joins mon règlement par ❑ Chèque bancaire ❑ Chèque postal ❑ Mandat

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ECHOS UNIR N° 260 - JANVIER-FÉVRIER 2011 · 25

Les Commerçants annoncent dans votre revue… A votre tour, faites-leur confiance.

SOLDES

Page 28: ECHOSUNIR - cibr.frcibr.fr/sites/default/files/260_EU_bd.pdf · Simone Cahen. Correspon dance: Marc Tobiass. Mise en page: Page 14, ... > Ruben-Elie Nissim, fils de Ruthy-Léa et

Traiteur cacher sur placePAF : 15 € (Jeunes et Etudiants : 10 €) incluant 1 boisson non alcoolisée et 1 billet de tombolaRenseignements au 03 88 14 46 51 ou [email protected] partenariat avec Radio Judaïca

O R G A N I S É E PA R L A C O M M U N A U T É I S R A É L I T E D E S T R A S B O U R G

A U P R O F I T D E S P A N I E R S D U C ΠU R

Samedi 29 janvier 2011 à 20h30au Pavillon Joséphine (Parc de l’Orangerie)

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