Echos des collines avril 2012

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" " E E C C H H O O S S D D E E S S C C O O L L L L I I N N E E S S " " S S o o m m m m a a i i r r e e * Editorial * Dossier sur l' enclavement de Fongolimbi * Bilan de la campagne de coton culture 20112012 * L'AKAD soutient les femmes de Sabodala Macky Sall attendu sur divers chantiers à Kédougou * Défilé du 4 avril 2012 * Don de vivres aux démunies KEOH/Action Aid/Sénégal * Canicule à Kédougou Album photos "ECHOS DES COLLINES' Contacts: 77 431 77 42 / 77 435 85 48 journal du Cmc de Kédougou email: [email protected] Périodicité mensuelle Numéro: 4 Directeur de Publication :Kalidou Cissokho Imprimerie Dental Elh Amadou K Ba Le journal de Kédougou Prix: 1000 fcfa Numéro: 04 Avril 2012 Rédaction Amadou Diop Adama Diaby Mamadou Cissé Khoudousse Diallo Cheikhou Kéita Editorial : Lecteurs et lectrices Fin mars –début avril 2012, beaucoup d’événements ont marqué l’actualité dans la région de Kédougou. « Echos des Collines » se résevera le droit de retracer quelques faits marquants , événements qui ont retenu notre attention. Entre joie, tristesse et amertume, nous partagerons avec vous une série de problèmes qui n’ont pas encore trouvé de solutions durables (la faim, la canicule, la pauvre té, l’enclavement de certaines zones …)Nous vous replongerons dans les festivités de la célébration de la fête de l’indépendance en mettant à votre disposition plein d’images pour non sans heurter votre conscience de lecteurs. Vous prendrez connaissance des problèmes quotidiens des populations de Kédougou et tenterez d’y apporter des solutions durables. « Echos des Collines », le journal du Cmc de Kédougou, remercie ses fidèles lecteurs. Comme prévu « Echos des Collines » est désormais commercialisé au prix forfai taire de 1000 fcfa juste, une contribution volontaire, pour faciliter la publication du journal. Notre équipe tend petit à petit vers la qualité. Dans les prochains jours nous penserons à la publication de numéros spéciaux sur certaines problématiques spécifiques,une large place vous sera réservée pour vos annonces et spots publici taires.Contactez nous aux adresses indiquées Adama Diaby, responsable du Pool Edition .

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"" EECCHHOOSS DDEESSCCOOLLLLIINNEESS""

SSoommmmaaiirree* Editorial* Dossier sur l' enclavementde Fongolimbi* Bilan de la campagnede coton culture 2011­2012* L'AKAD soutientles femmes de Sabodala* Macky Sall attendu sur diverschantiers à Kédougou* Défilé du 4 avril 2012* Don de vivres aux démuniesKEOH/Action Aid/Sénégal* Canicule à Kédougou* Album photos

"ECHOS DES COLLINES' Contacts: 77 431 77 42 / 77 435 85 48journal du Cmc de Kédougou e­mail: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoommPériodicité mensuelleNuméro: 4Directeur de Publication :Kalidou Cissokho ­ Imprimerie Dental Elh Amadou K Ba

Le journal de KédougouPrix: 1000 fcfa Numéro: 04 ­ Avril 2012

RédactionAmadou DiopAdama DiabyMamadou CisséKhoudousse DialloCheikhou Kéita

EEddiittoorriiaall ::Lecteurs et lectricesFin mars –début avril 2012, beaucoup d’événements ont marquél’actualité dans la région de Kédougou. « Echos des Collines » serésevera le droit de retracer quelques faits marquants , événementsqui ont retenu notre attention. Entre joie, tristesse et amertume,nous partagerons avec vous une série de problèmes qui n’ont pasencore trouvé de solutions durables (la faim, la canicule, la pauvre­té, l’enclavement de certaines zones …)Nous vous replongeronsdans les festivités de la célébration de la fête de l’indépendance enmettant à votre disposition plein d’images pour non sans heurtervotre conscience de lecteurs. Vous prendrez connaissance desproblèmes quotidiens des populations de Kédougou et tenterez d’yapporter des solutions durables. « Echos des Collines », le journaldu Cmc de Kédougou, remercie ses fidèles lecteurs. Comme prévu« Echos des Collines » est désormais commercialisé au prix forfai­taire de 1000 fcfa juste, une contribution volontaire, pour faciliterla publication du journal. Notre équipe tend petit à petit vers laqualité. Dans les prochains jours nous penserons à la publicationde numéros spéciaux sur certaines problématiques spécifiques,unelarge place vous sera réservée pour vos annonces et spots publici­taires.Contactez nous aux adresses indiquées.AAddaammaa DDiiaabbyy,, rreessppoonnssaabbllee dduu PPooooll EEddiittiioonn .

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Kédougou: A quand la fin du calvaire des popu­lations de Fongolimbi ?De 1946 à nos jours aucune politique réelleentreprise par l’Etat sénégalais pour mettre finà l’enclavement et au déficit en infrastructuressocio –économiques de l’arrondissement de fon­golimbi.Les habitants de cette zone ne saventplus à quel saint se vouer.

Peuplé majoritairement de peulhs et de dialonkés,Fongolimbi est une localité située à environ unetrentaine de kilomètres de Kédougou et à deux ki­lomètres de la frontière guinéenne.

Axe Kédougou –Fongolimbi, le tronçon de tousles dangersC’est avec beaucoup de consternation que la popula­tion de Kédougou a appris cette triste nouvelle. Lejeudi 29 mars 2012,un des camions « tarmagal »enprovenance du marché hebdomadaire de Fongolim­bi s’est renversé avec ses passagers à bord.Les dégâts sont importants, quatre personnes y ontperdu la vie .Il s’agit d’un jeune homme, de deuxfemmes et d’un enfant. Les blessés ont été évacuésvers le centre de santé de Kédougou.Docteur Cheikh Saadibou Senghor, le médecin chefdu district sanitaire de Kédougou confirme « c’estun camion qui s’est renversé sur la route de Fongo­limbi entrainant 4 morts et 27 cas de blessés dont2 cas ont été évacués sur Tambacounda pour frac­tures au niveau du fémur .Les autres blessés ont re­çu gratuitement des soins offerts par le comité desanté du centre de santé mais également du districtsanitaire de Kédougou ».De bouche à oreille, la nouvelle s’est vite propagéedans la ville. Aussitôt après ,une foule s’est amasséedevant le portail du centre de santé de Kédougou.Les uns sont venus pour identifier des parents ouamis susceptibles d’être victimes de cet accident.Les autres étaient présents sur les lieux pour lesimple loisir d’avoir de quoi alimenter les débatssur les grands­places.Il a fallu l’intervention des

forces de sécurité pour mettre un peu d’ordre.Lespremiers blessés évacués au centre de santé ont bé­néficié du secours et de l’assistance des sapeurspompiers et des volontaires de la croix rouge.Fabacary Bodian, le gouverneur de Kédougous’est rendu au chevet des blessés : « nous sommesvenus manifester notre compassion pour les vic­times de cet accident, la situation a été déjà maitri­sée par le personnel du centre de santé, noussommes dans cette dynamique ».L’enclavement dela zone par le mauvais état des routes à été unecause déterminante dans cet accident.Cet enclave­ment se résume principalement en un tronçonmontagneux rocailleux et cahoteux de près dedeux kilomètres qui rend difficile voire impossiblel’accès à Fongolimbi.De l’avis de Mamadou Danfa­kha conseillé rural à Fongolimbi : « Autrefois leschauffeurs préféraient aller en prison que d’em­prunter le tronçon Kédougou­Fongolimbi ».Rares étaient les véhicules de transport en com­mun qui se hasardaient à emprunter le tronçon Ké­dougou­ Fongolimbi.La rareté des véhiculespoussent les chauffeurs à profiter de la naïveté despassagers jusqu’à prendre certains risques.Selon la gendarmerie, une surcharge de bagages,un surnombre de passagers et un défaut de mai­trise du véhicule par le chauffeur restent les princi­pales causes de ce triste coup du sort. Cet accidentallonge ainsi la liste des accidents qui se sont pro­duits dans des conditions quasi­similaires sur lesdeux kilomètres de ce tronçon rocailleux et caho­teux Kédougou­Fongolimbi.La plupart des vic­times de cet accident survenu le jeudi 29 mars2012 sont des femmes qui revenaient du marchéhebdomadaire de Fongolimbi qui a lieu tous lesjeudis.Enclavement de Fongolimbi, des autoritésencore impuissantes devant la question

Les deux kilomètres de ce tronçon rocailleux,montagneux et cahoteux constituent un véritablecasse­tête pour les habitants de Fongolimbi et vil­lages voisins. « Pourtant en 1987, l’ancien pré­sident de la République, M Abdou Diouf avaitemprunté cette route dans ces conditions enconstatant de vue l’état de cette voie de communi­cation » a soutenu Idrissa Diallo conseiller rural àDimboli.Mais aussi d’autres ministres de la Répu­blique du gouvernement du parti socialiste et ceuxdu gouvernement de l’alternance ont empruntécette route. Depuis lors rien n’a été fait de durable

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par la suite.Enclavement de Fongolimbi, une grande pertepour l’économie ruraleFongolimbi dispose d’un poids économique nonnégligeable dans les échanges commerciaux au ni­veau de la région de Kédougou.Chaque annéed’importantes productions y sont enregistréestelles que des fruits (mangues, bananes), des cé­réales (fonio, mil, mais) et des produits de cueillette(pain de singe, tamarin …). Tous les jeudis, se tientle marché hebdomadaire de fongolimbi ; momentprivilégié au raffermissement des relations so­ciales (retrouvailles) et économiques (échanges demarchandises de toutes sortes). La souffrance despopulations est d’autant plus grande que l’enclave­ment reste une vieille doléance encore d’actualité.Younoussa Diallo conseiller rural à fongolimbi si­gnale par ailleurs que : « vu le mauvais état desvoies de communication, les producteurs n’ar­rivent plus à écouler convenablement leurs produc­tions, puisque la quasi­totalité pourrit sur place…»s secteurs de l’Education et de la Santé en pâ­tissent.Du point de vue accès aux soins de santé publique,faute d’infrastructures et du personnel de qualité,les femmes enceintes, et autres urgences étaientévacuées vers Kédougou à moto ou à vélo. L’éduca­tion des enfants en pâtit à plusieurs niveaux.« Laprolifération des abris provisoires et la difficile mo­bilité des enseignants pour le retrait des salaires in­fluent beaucoup sur les performances scolaires »alaissé entendre Sory Diallo ex­Directeur de l’écolede Koboye.Les populations de cette partie du paysse sentent de plus en plus laissées en rade. Le re­gard de l’Etat ne se tourne vers elles qu’à despériodes précises de la vie politique nationale sur­tout à la veille des élections.

Fongolimbi, des populations engagées pourmettre fin à cet enclavementCes populations ne peuvent plus supporter l’encla­vement de leur localité. La souffrance dans l’âme,elles se mobilisent chaque année pour rafistolerles endroits les plus dégradés des deux kilomètresdu tronçon montagneux qui leur rend la viepénible.Depuis 1946, c’est le même exercice. Aumoment des travaux, tous les habitants des vil­lages environnants (jeunes, femmes, enfants, vieuxse mobilisent. Cellou Diallo, un enseignant origi­naire de fongolimbi ne cache point son amertumeface à cette situation : « Il est vraiment horribled’observer des quinquagénaires soulever pénible­ment des marteaux de 10 à 20 kg et s’acharner surces roches volumineuses de ce tronçon monta­gneux, partout au Sénégal cela n’existe qu’à Fon­golimbi».Les espoirs sont portés sur legouvernement de l’ère Macky Sall.Du gouverne­ment de Senghor, d’Abdou Diouf à celui de Wade,aucune politique réelle et définitive de désenclave­ment de Fongolimbi n’a été envisagée. SagnégnéCamara conseiller régional originaire de Fongo­limbi reconnait quand même quelques efforts dugouvernement de Wade : « le gouvernement del’alternance a fait des pas mais cela n’a pas suffivous voyez juste après l’hivernage, la route est re­venue dans son état initial »Force est de constaterqu’en matière de désenclavement les efforts desdifférents gouvernements qui se sont succédés ontété de plus en plus concentrés dans certaines par­ties du pays au détriment des autres comme Fon­golimbi.Reste à croire si les autorités politiquessénégalaises porteront à l’avenir des oreilles at­tentives aux vieilles doléances des populations deFongolimbi.Macky Sall, le tout nouveau Présidentde la République est attendu pour la résolution dé­finitive de cette question de désenclavement del’arrondissement de Fongolimbi.La constructiond’une bonne route demeure une urgence nécessairequi permettra de booster le développement de l’ar­rondissement de fongolimbi.En attendant les habi­tants de cette zone devront prendre leur mal enpatience.Adama Diaby

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Kédougou : Bilan de la campagne cotonnière2011­2012La sodefitex de Kédougou a organisé les 28 et

29 mars derniers des foras à Saraya et à Salé­mata. Une délégation conduite par Pape Abdou­laye Mané, le régional de la sodefitex a effectuéle déplacement. Compte rendu Cheikhou Keita.

Ces foras marquent l'épilogue de l'ensemble des ac­tivités menées au cours de la campagne cotonnière2011­2012, une campagne couronnée decontraintes majeures. C’est autour de cescontraintes que les différents acteurs de la filière co­tonnière se sont réunis.La principale contrainte en vue est une baisse consi­dérable des emblavures depuis la campagne de2006, liée à l'abandon progressif de la culture ducoton. Beaucoup de femmes et de jeunes ont ten­dance à arrêter l’agriculture pour aller à la re­cherche du métal précieux dans les sitesd'orpaillage de la région.A cela s’ajoute le problème de la bonne applicationde l'itinéraire technique .

Voila autant de facteurs qui entravent le dévelop­pement du secteur de l’agriculture. Face à cette si­tuation, les participants ont sollicité l'appui desautorités étatiques pour palier à ces problèmes quiconstituent une menace réelle pour le secteur co­tonnier.C’est pourquoi, à Saraya, Gouda Soumaré,le maire de la commune n’est pas allé par quatrechemins pour attirer l’attention de la populationsur le danger qui guette les producteurs : « la co­ton culture, l’agriculture de manière générale doitêtre une priorité pour le développement d'un pays,on ne doit en aucun cas négliger cette activité auprofit de l’orpaillage qui est aléatoire et non du­rable… » .Ainsi, par rapport à toutes ces préoccu­pations les acteurs de la filière cotonnièrepréconisent des solutions telles que la fermetureen hivernage des sites d'orpaillage pendant sixmois comme cela se fait au Mali et le renforcementdu concours des autorités administratives locales àla coton culture.Malgré les difficultés rencontrées,certains producteurs se sont toujours fait distin­guer pour la qualité de leur production, les rende­ments obtenus et la technicité mis en œuvre.Ils’agit de Demba Cissé de Bambadji (Saraya) et Do­minique Mathianine Bindia de Egathie (Salémata)qui ont tous été récompensés par la Sodefitex.Enperspective, pour 2013, la sodefitex prévoit d’em­blaver une superficie de 1900 hectares pour Kédou­gou avec un rendement de1,35 tonnes par hectaresoit une production attendue de 2156,750t…« Cependant cet objectif est une probabilité, etnous comptons maintenir la superficie de 1900 hapour un objectif de 100% … » a précisé Pape Ab­

Kédougou : Lutte contre la pauvreté et autono­misation des femmes en zone minièreDeux groupements de promotion féminine deSabodala ont reçu ce mardi 3 avril une ving­taine de chèvres destinées à l’embouche. La cé­rémonie de réception s’est déroulée en présencedes groupements bénéficiaires, du chef de vil­lage de Sabodala et des notables. Cette actionhumanitaire de l’Association Kédougou ActionDéveloppement a été vivement saluée par les bé­néficiaires. Le journal Echos des Collines(EC)s’entretient avec Abdou Karim Keita(AKK) leprésident de l’Association Kédougou Action Dé­veloppement. EC : Quels sont les objectifs de cette mission àSabodala ?

AKK« Nous avions mené une enquête et avionsconstaté que les femmes ne pouvaient pas travaillerdans les sociétés minières et ne bénéficiaient pas debeaucoup de soutiens dans leurs activités .Nousnous sommes concertés avec nos partenaires quiont bien voulu financer ce programme .Il comprenddes projets d’élevage et des projets de maraichagepour les jeunes et les femmes. C’est pour cette rai­son que nous sommes là, nous avons dans un pre­mier temps remis une vingtaine de chèvres auxdeux groupements de femmes de Sabodala et celava continuer dans les prochains jours avec lesjeunes et les femmes des autres villages ciblés par leprogramme».EC : Ce projet concernera t­il uniquement lesfemmes de Sabodala ?AKK« Le projet ne se limitera pas seulement auxdeux groupements de Sabodala, nous avons choisisix villages pilotes Faloumbou, Makhana Sabodala,Dambankhoto, Mamakono, Bransan. Dans ces loca­lités, nous allons appuyer les femmes et les jeunesdans des projets de maraichage et d’élevage »EC : Est­ce une manière de détourner les popu­lations de leurs différentes revendications vis­à­vis des sociétés minières ?AKK : Non ! Pas du tout ! Les femmes, et les jeunesde ces zones sont fatigués, ils ont beau revendiquerpour l’amélioration de leurs conditions de vie, desefforts sont en train d’être faits mais cela ne suffitpas, il faut les soutenir davantage à travers des pro­jets concrets et viables ».EC : Comment allez vous procéder à larépartition des chèvres afin que chaque femmepuisse en bénéficier ?AKK: « Le système est simple, dans un premiertemps, nous allons remettre une chèvre à chaquefemme, lorsque ces chèvres mettront bas elles don­neront les petits à leur tour à d’autres femmes etgarderont les mères et ainsi de suite toutes lesfemmes auront chacune une chèvre à élever.. »

E C : Comment allez vous assurer le suivi médi­cal de ces chèvres ?AKK : «Comme vous avez pu le constater, le vétéri­naire de Sabodala a déjà vacciné toutes contre lesmaladies les plus fréquentes dans la zone, il va aus­si renforcer leur alimentation en vitamines, nousessayerons d’accoupler les chèvres là avec les boucsdu nord pour obtenir une race métissée.EC : Quelle sera la finalité de ce projet ?AKK : Tout compte fait après le suivi zoo­sanitairedes chèvres, nous souhaiterons, au bout de deuxans, que chaque femme arrive à obtenir des vaches àpartir de ces chèvres. Cela pourra réduire considé­rablement la pauvreté dans cette zone.EC : Merci de nous avoir accordé cet entretienAKK : c’est moi qui vous remercie

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Kédougou : Lutte contre la pauvreté et autono­misation des femmes en zone minièreDeux groupements de promotion féminine deSabodala ont reçu ce mardi 3 avril une ving­taine de chèvres destinées à l’embouche. La cé­rémonie de réception s’est déroulée en présencedes groupements bénéficiaires, du chef de vil­lage de Sabodala et des notables. Cette actionhumanitaire de l’Association Kédougou ActionDéveloppement a été vivement saluée par les bé­néficiaires. Le journal Echos des Collines(EC)s’entretient avec Abdou Karim Keita(AKK) leprésident de l’Association Kédougou Action Dé­veloppement. EC : Quels sont les objectifs de cette mission àSabodala ?

AKK« Nous avions mené une enquête et avionsconstaté que les femmes ne pouvaient pas travaillerdans les sociétés minières et ne bénéficiaient pas debeaucoup de soutiens dans leurs activités .Nousnous sommes concertés avec nos partenaires quiont bien voulu financer ce programme .Il comprenddes projets d’élevage et des projets de maraichagepour les jeunes et les femmes. C’est pour cette rai­son que nous sommes là, nous avons dans un pre­mier temps remis une vingtaine de chèvres auxdeux groupements de femmes de Sabodala et celava continuer dans les prochains jours avec lesjeunes et les femmes des autres villages ciblés par leprogramme».EC : Ce projet concernera t­il uniquement lesfemmes de Sabodala ?AKK« Le projet ne se limitera pas seulement auxdeux groupements de Sabodala, nous avons choisisix villages pilotes Faloumbou, Makhana Sabodala,Dambankhoto, Mamakono, Bransan. Dans ces loca­lités, nous allons appuyer les femmes et les jeunesdans des projets de maraichage et d’élevage »EC : Est­ce une manière de détourner les popu­lations de leurs différentes revendications vis­à­vis des sociétés minières ?AKK : Non ! Pas du tout ! Les femmes, et les jeunesde ces zones sont fatigués, ils ont beau revendiquerpour l’amélioration de leurs conditions de vie, desefforts sont en train d’être faits mais cela ne suffitpas, il faut les soutenir davantage à travers des pro­jets concrets et viables ».EC : Comment allez vous procéder à larépartition des chèvres afin que chaque femmepuisse en bénéficier ?AKK: « Le système est simple, dans un premiertemps, nous allons remettre une chèvre à chaquefemme, lorsque ces chèvres mettront bas elles don­neront les petits à leur tour à d’autres femmes etgarderont les mères et ainsi de suite toutes lesfemmes auront chacune une chèvre à élever.. »

E C : Comment allez vous assurer le suivi médi­cal de ces chèvres ?AKK : «Comme vous avez pu le constater, le vétéri­naire de Sabodala a déjà vacciné toutes contre lesmaladies les plus fréquentes dans la zone, il va aus­si renforcer leur alimentation en vitamines, nousessayerons d’accoupler les chèvres là avec les boucsdu nord pour obtenir une race métissée.EC : Quelle sera la finalité de ce projet ?AKK : Tout compte fait après le suivi zoo­sanitairedes chèvres, nous souhaiterons, au bout de deuxans, que chaque femme arrive à obtenir des vaches àpartir de ces chèvres. Cela pourra réduire considé­rablement la pauvreté dans cette zone.EC : Merci de nous avoir accordé cet entretienAKK : c’est moi qui vous remercie

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DDoossssiieerr ::MMaacckkyy SSaallll,, nnoouuvveell hhoommmmee ffoorrttdduu SSéénnééggaall.QQuu’’aatttteennddeenntt lleess ppooppuullaattiioonnss ddee llaa rré­é­ggiioonn ddee KKééddoouuggoouu ddee ll’’ééqquuiippee ddee MMaacckkyySSaallll,, llee qquuaattrriièèmmee pprrééssiiddeenntt ddee llaa RRééppu­u­bblliiqquuee dduu SSéénnééggaall ??L’élection de Macky Sall à la magistrature su­prême a été bien accueillie à Kédougou .Dès l’an­nonce de la nouvelle les militants victorieux ontjubilé à travers les artères de la commune.Cependant Macky Sall doit apporter des réponsesclaires à plusieurs interrogations des populationsde Kédougou.La santé des populations de Kédougou, une prioritépour la capitale régionale.« c’est vraiment inadmis­sible, un seul chirurgien pour toute la commune dekédougou,la nouvelle équipe gouvernementale doitfaire quelque chose, nous fondons tout notre espoirsur le président Macky Sall…» Témoigne BakaryDanfakha. A cela s’ajoute la lancinante question durespect du droit foncier.Du fait de l’exploitation mi­nière, les terres des paysans sont arrachées sanscompensation conséquente par les sociétés minières.« On a toujours défendu cela, il faut légiférer surce plan là et reformer complètement le droit fon­cier sénégalais et protéger le paysan ,à l’ état ac­tuel de la législation, pour une petite chose ,il peutperdre ses terres et avec l’ exploitation minière onconstate que les populations perdent beaucoup deterres. » a précisé Chérif Sow, coordonnateur del’Association Kédougou Action Développement(AKAD).Par ailleurs, toute une nébuleuse entourela gestion du fonds social minier tel est le senti­ment partagé par beaucoup de jeunes de Kédou­gou. « Fonds social minier, fonds social minier,c’est vous qui le dites, nous entendons parler defonds social minier, fonds social minier à la radiomais, nous ne savons pas comment ça se passe,…nous attendons beaucoup du président Macky Sallpour qu’il y ait de la lumière dans la gestion dufonds social minier » prétend un jeune de Kédou­gou sous le couvert de l’anonymat.C’est pourquoi, à Kédougou, les problèmes sontrécurrents dans le secteur des mines .La délocalisa­tion du fonds social minier vers les collectivités lo­cales serait une voie de salut.

« Ce sera une volonté politique qu’il peut réussiril y aura plus d’impact si une bonne partie du fondssocial minier est logé à Kédougou, ça va permettrede faire beaucoup d’investissements sur le plan so­cial mais également sur le plan de l’éducation maisaussi dans le domaine de la formation et éventuel­lement aider les populations qui font plus dansl’orpaillage à retourner dans l’ agriculture .Il faut surtout moderniser l’agriculture car c’estce qui va assurer le développement durable dans lazone » prévient Chérif Sow, le coordonnateur del’AKAD.La population fonde pourtant beaucoupd’espoirs sur les compétences géologiques du pré­sident Macky Sall. Ses compétences en tant quegéologue de formation constituent une lueurd’espoir pour la région minière de Kédougou.« Macky Sall est géologue, il est venu au pouvoircela doit donc être un avantage pour les jeunes etplus particulièrement pour ceux de Kédougou etde Sabodala, nous espérons que la situation vachanger… » a laissé entendre un jeune de Sabo­dala qui s’est refusé de décliner son identité. A Ké­dougou, pendant la campagne électorale MackySall avait fait beaucoup de promesses dans le sec­teur des mines.

« Je peux vous garantir que je m’ engage à ren­

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forcer l’investissement ,je m’ engage à développerun centre de formation professionnelle dans les mé­tiers des mines ici à Kédougou, je suis pour le déve­loppement minier, je suis géologue moi­même ,jesais que les mines sont faites pour être exploitéesmais l’exploitation doit aussi et surtout bénéficieraux populations autochtones. Il ne s’agit pas simple­ment de slogan et d’inscription au code minier,mais il s’agit d’une réalité que les populations deKédougou doivent vivre ensemble » a laissé en­

tendre le candidat de la coalition Macky 2012.Reste à savoir si toutes les préoccupations despopulations de Kédougou seront prises en comptepar le tout nouveau gouvernement sous l’ère Mac­ky Sall.En tout cas pour l’instant les populationsde Kédougou vivent dans l’impasse.

Adama Diaby

OOuussssoouubbyy DDaannggnnookkhhoo ddee FFaalloouummbboouu ::«« LLeess aavvaannttaaggeess ddee ll’’eexxppllooiittaattiioonn mmiinniièèrreessoonntt ddeevveennuuss ddee vvéérriittaabblleess mmiirraaggeess ppoouurrnnoouuss ,,nnooss eessppooiirrss ttoouurrnneenntt vveerrss lleeddéésseessppooiirr…… »»..

« Lorsque les sociétés minières ont pris nos pre­miers champs, elles avaient promis de nous dédom­mager. Leurs tracteurs ont désherbé les lieux et lesresponsables de la société ont demandé à ce qu’on

transporte des bouses de vaches sur nos têtes pouraller fertiliser les sols. Chaque année, ils disent qu’ilsvont prendre nos terres. Nous vivons avec une me­nace permanente. C’est pourquoi chaque jour noustenons des réunions car cela ne peut plus continuer.Ici à Faloumbou ,les populations n’ont plus de lieuxoù chercher du bois mort .Les responsables des so­ciétés minières nous considèrent comme des ani­maux. Nous ne pouvons pas travailler dans lessocietes minières puisque nous sommes âgés et anal­phabètes, nous ne pouvons pas non plus cultiverpuisque tous nos champs nous ont été arrachés.Nous sommes des pères de familles. Personnelle­ment j’avais deux champs et les sociétés ont toutpris. Je ne sais même plus où cultiver. Toujours onnous trompe pour arracher nos champs .Et on nousavait promis que les sociétés allaient bien nous aider.L’ancien régime à vendu toutes nos terres et nousn’y avons tiré aucun intérêt. Nous pensons bien queMacky Sall, le président géologue va régler unebonne partie de nos problèmes ».

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KKééddoouuggoouu :: LLaa ffêêttee dduu 44 AAvvrriill ccéélléébbrrééee ssoouuss lleessiiggnnee ""ffoorrcceess ddee ssééccuurriittéé ddééffeennssee eett ccooooppéérra­a­ttiioonn iinntteerrnnaattiioonnaallee..CC’’eesstt ppoouurr llaa cciinnqquuaannttee ddeeuuxxiièèmmee ffooiiss qquuee llee SSé­é­nnééggaall ccééllèèbbrree ssoonn aacccceessssiioonn àà llaa ssoouuvveerraaiinneettééiinntteerrnnaattiioonnaallee.. AA KKééddoouuggoouu llaa ffêêttee ddee ll’’iinnddééppeen­n­ddaannccee aa ééttéé ffêêttééee ssoobbrreemmeenntt mmaaiiss eeffffiiccaacceemmeennttaavveecc uunnee pprreemmiièèrree ppaarrttiicciippaattiioonn ddeess ppéénniitteen­n­cciieerrss eett ddeess aaggeennttss ddeess eeaauuxx eett ffoorrêêttss..A Kédougou, un comité régional de Développe­ment (CRD) Spécial et plusieurs autres réunions decoordination entre les différents acteurs ont occupéune place de choix dans les préparatifs de cettefête. Dans la nuit du 3 avril la population de Kédou­gou s’est jointe aux corps militaires et paramili­taires pour les besoins de la traditionnelle retraiteaux flambeaux.Ainsi­ ont­ils sillonné les principales artères de la

commune histoire de savourer davantage l’air del’indépendance. Cette retraite aux flambeaux a débu­té au camp militaire Fodé Ba pour prendre fin à lagouvernance. Sur place, le gouverneur, le comman­dant de la place d’armes de Kédougou entre autresont eu droit à de belles démonstrations de danses.Au­delà de cet avant gout, Fabacary Bodian, le gou­verneur de région a adressé quelques mots de re­merciements aux participants : « je suis satisfait,…on n’avait pas beaucoup de temps pour organisercette retraite aux flambeaux, mais nous avions tenuà organiser cela pour vous donner un cadre utilepour manifester tout le plaisir que vous avez à fêterla fête de l’indépendance, je vous donne rendezpour le défilé, je vous remercie… ».

Le lendemain 4 avril jour d’indépendance, très tôtle matin, enfants, jeunes, femmes et vieux se sontmobilisés pour assister au défilé. Forces de sécurité,défense et coopération internationale c’est autourde ce thème que le cinquante deuxième anniver­

saire de l’accession du Sénégal à la successioninternationale a été célébrée. Le caractère sobre decette fête n’a entaché en rien à sa célébration.Toutes les étapes (la revue des troupes, la montéedes couleurs, le dispositif préparatoire au défilé…)de cette fête inscrite dans la tradition militaire ontété respectées .

A la suite du défilé, les différentes troupes ont riva­lisé d’ardeur dans une cacophonie indescriptible.La première participation des agents des eaux etforets et des pénitenciers n’a pas laissé indifférentsles spectateurs. Le capitaine Ousseynou Cissé s’estréjoui de la réussite de cette organisation « Je suistrès satisfait de l’organisation de ce défilé malgréles délais, il y a eu l’engagement des autorités ci­viles, des autorités militaires et paramilitaires, detous les acteurs. C’est ce qui nous a permis de vousprésenter ce beau défilé. Sur l’intérêt du thèmechoisi pour la célébration de ce cinquante deuxièmeanniversaire de l’indépendance du Sénégal, le capi­taine Cissé n’ira pas par quatre chemins.

« La lecture personnelle que je fais de ce thèmec’est qu’au Sénégal il y’a des écoles multinationales,l’ENSOA, l’ENOA, l’EAI … qui reçoivent des sta­giaires de différentes nationalités de la sous région.Et concrètement sur le terrain souvent il y ‘a desrencontres entre la Mauritanie, le Sénégal, et le

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KKééddoouuggoouu :: LLuuttttee ccoonnttrree llaa ffaaiimm,, rreessppeecctt dduu ddrrooiitt ààll’’aalliimmeennttaattiioonn ddeess ppooppuullaattiioonnss,, AAccttiioonn AAiidd //SSéénnééggaalleett KKEEOOHH ssee mmoobbiilliisseenntt ccoonnttrree llaa ffaaiimm. 665522 mméénnaaggeessddee llaa ccoommmmuunnee ddee KKééddoouuggoouu eett ddeess ccoommmmuunnaauuttééss rru­u­rraalleess ddee TToommbboorroonnkkoottoo,, DDiimmbboollii,, BBaannddaaffaassssii vviieennnneennttddee bbéénnééffiicciieerr ddee 1166,, 330000 ttoonnnneess ddee rriizz,, 1166,, 330000 ttoonnnneessddee mmiill,, 33,,226600 ttoonnnneess ddee ssuuccrree eett 66002200 lliittrreess dd’’hhuuiillee……Kédougou est une région pluvieuse considéréecomme le grenier du Sénégal. Cette partie du pays re­gorge d’importantes ressources naturelles .Hélas,plus de la moitié de la population n’arrive pas à assu­rer les trois repas quotidiens .La disette sévit biendans la région de Kédougou. « Des études de cas etdes interviews que nous avions faites nous ont permisde constater que certains ne prenaient qu’un repasdans la journée et ça c’est pour les plus nantis,.. » a ré­vélé Moustapha Sylla le manager général de l’associa­tion KEOH (Kédougou Education Orientation auxDroits Humains).Le visage s’assombrissant de plusen plus et les mots sortant à peine de sa bouche gran­dement ouverte et gêné par cette souffrance de cer­taines populations de kédougou,le manager généraldu KEOH ajoutera : « Des familles en sont venues àmendier, des familles en sont venues à confier leursenfants ou à les amener à mendier à manger le soir…ailleurs dans le monde rural, nous avons remarquéque des familles allaient prendre des tubercules pourles vendre pour avoir de quoi manger ,des parents ontsorti leurs enfants de l’ école puisqu’ils ne pouvaientplus nourrir et en même temps satisfaire les frais descolarité des enfants… ». Cette situation est due engrande partie aux mauvais résultats enregistrés lorsde la campagne agricole de 2011 qui a été vraimentdésastreuse pour certains paysans.Raison suffisantepour que son partenaire, l’ong internationale ActionAid /Sénégal vole au secours des populations dé­munies de Kédougou. Cet appui s’est traduit par undon en vivres de soudure aux populations de Ngary,

Togoro, Sinthiouroudji ,Dar Salam ,Dandé­mayo,Afia­ Dandé­mayo, Bakho,Malème Lydiane … «La quantité totale de vivres distribués est estimée à16, 300 tonnes de riz, 16, 300 tonnes de mil, 652grosses de sucre de 5kg et 1204 bouteilles de 5litres ,…chaque bénéficiaire a reçu 25 kg de riz, 25 kg demil,20 litres d’huile et 5 kg de sucre » a précisé Kha­dim Diop ,le coordonnateur du programme ActionAid/Sénégal.

Dés l’annonce du démarrage de la distribution, lespopulations ciblées, les plus démunies des zonesconcernées se sont mobilisées pour recevoir cette aidequi arrive au moment opportun.Tout souriant d’avoirbénéficié de cet appui Bala Danfakha cache mal sessentiments : « Nous sommes très contents de l’aidede l’ong Action Aid, à Togoro, nous sommes très fati­gués, avec les inondations de l’année dernière, nosmaisons se sont écroulées, la mairie avait promis denous aider en octroyant des parcelles aux sinistrésmais rien de tout cela n’a été fait…bravo ActionAid… ».Il faut dire que du fait de leur vulnérabilité(statut de divorcées, ou de veuves…), les femmes

KKééddoouuggoouu :: LLaa ffêêttee dduu 44 AAvvrriill ccéélléébbrrééee ssoouuss lleessiiggnnee ""ffoorrcceess ddee ssééccuurriittéé ddééffeennssee eett ccooooppéérra­a­ttiioonn iinntteerrnnaattiioonnaallee..CC’’eesstt ppoouurr llaa cciinnqquuaannttee ddeeuuxxiièèmmee ffooiiss qquuee llee SSé­é­nnééggaall ccééllèèbbrree ssoonn aacccceessssiioonn àà llaa ssoouuvveerraaiinneettééiinntteerrnnaattiioonnaallee.. AA KKééddoouuggoouu llaa ffêêttee ddee ll’’iinnddééppeen­n­ddaannccee aa ééttéé ffêêttééee ssoobbrreemmeenntt mmaaiiss eeffffiiccaacceemmeennttaavveecc uunnee pprreemmiièèrree ppaarrttiicciippaattiioonn ddeess ppéénniitteen­n­cciieerrss eett ddeess aaggeennttss ddeess eeaauuxx eett ffoorrêêttss..A Kédougou, un comité régional de Développe­ment (CRD) Spécial et plusieurs autres réunions decoordination entre les différents acteurs ont occupéune place de choix dans les préparatifs de cettefête. Dans la nuit du 3 avril la population de Kédou­gou s’est jointe aux corps militaires et paramili­taires pour les besoins de la traditionnelle retraiteaux flambeaux.Ainsi­ ont­ils sillonné les principales artères de la

commune histoire de savourer davantage l’air del’indépendance. Cette retraite aux flambeaux a débu­té au camp militaire Fodé Ba pour prendre fin à lagouvernance. Sur place, le gouverneur, le comman­dant de la place d’armes de Kédougou entre autresont eu droit à de belles démonstrations de danses.Au­delà de cet avant gout, Fabacary Bodian, le gou­verneur de région a adressé quelques mots de re­merciements aux participants : « je suis satisfait,…on n’avait pas beaucoup de temps pour organisercette retraite aux flambeaux, mais nous avions tenuà organiser cela pour vous donner un cadre utilepour manifester tout le plaisir que vous avez à fêterla fête de l’indépendance, je vous donne rendezpour le défilé, je vous remercie… ».

Le lendemain 4 avril jour d’indépendance, très tôtle matin, enfants, jeunes, femmes et vieux se sontmobilisés pour assister au défilé. Forces de sécurité,défense et coopération internationale c’est autourde ce thème que le cinquante deuxième anniver­

saire de l’accession du Sénégal à la successioninternationale a été célébrée. Le caractère sobre decette fête n’a entaché en rien à sa célébration.Toutes les étapes (la revue des troupes, la montéedes couleurs, le dispositif préparatoire au défilé…)de cette fête inscrite dans la tradition militaire ontété respectées .

A la suite du défilé, les différentes troupes ont riva­lisé d’ardeur dans une cacophonie indescriptible.La première participation des agents des eaux etforets et des pénitenciers n’a pas laissé indifférentsles spectateurs. Le capitaine Ousseynou Cissé s’estréjoui de la réussite de cette organisation « Je suistrès satisfait de l’organisation de ce défilé malgréles délais, il y a eu l’engagement des autorités ci­viles, des autorités militaires et paramilitaires, detous les acteurs. C’est ce qui nous a permis de vousprésenter ce beau défilé. Sur l’intérêt du thèmechoisi pour la célébration de ce cinquante deuxièmeanniversaire de l’indépendance du Sénégal, le capi­taine Cissé n’ira pas par quatre chemins.

« La lecture personnelle que je fais de ce thèmec’est qu’au Sénégal il y’a des écoles multinationales,l’ENSOA, l’ENOA, l’EAI … qui reçoivent des sta­giaires de différentes nationalités de la sous région.Et concrètement sur le terrain souvent il y ‘a desrencontres entre la Mauritanie, le Sénégal, et le

Mali pour renforcer la sécurité et raffermir lesliens sur le plan militaire et économique tout en sa­chant que la menace est commune et n’a pas defrontière… ».Les populations, les corps militaireset para militaires ont savouré les derniers instantsde la célébration du 4avril dans la symbiose.Comme à l’accoutumée, ils se sont donnés rendez­vous à la popote de Kédougou pour dégusterquelques plats délicieux offerts par les organisa­teurs. Profitant de ces retrouvailles les sapeurspompiers et les commandos du CAT4 de Patassy

ont gratifié les invités de quelques aspects de leursavoir­faire dans leur mission de sécurisation desbiens et des personnes mais aussi de protection del’intégrité territoriale. Un match de football qui aopposé les membres de l’administration à ceuxdes collectivités locales et une soirée dansante ontmis fin aux festivités. Rendez­ vous est pris pour2013. AAddaammaa DDiiaabbyy

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constituent une frange importante des bénéficiairesde ce don. « Je ne savais pas que j’allais bénéficier decet appui, c’est une très grande surprise pour moi, jesuis très contente de ce geste de l’ong Action­Aid, jeprie pour qu’elle puisse atteindre tous ses objectifs…ma famille pourra enfin s’alimenter normalement pen­dant quelques jours, il faut qu’Action Aid continue denous soutenir… » a laissé entendre la dame Awa Ka.Force est de reconnaitre que ce soutien de l’ong Ac­tion Aid Sénégal est à sa première phase, la secondeconsistera à un don de matériels agricoles d’intrantset de semences aux populations démunies des zones ci­blées. « il ne sert à rien à donner chaque jour à man­ger à quelqu’un mieux vaut lui apprendre àproduire… » a laissé entendre Khadim Diop, le coor­donnateur du programme Action­Aid/Sénégal. Il estévident que la disette sévit à Kédougou. Cependant lalutte contre le gaspillage des ressources, le retour versnos valeurs tradionnelles de solidarité et de partagepourrait pourtant amoindrir la souffrance des plus dé­munies. Proposant des solutions de sortie de cette si­tuation de crise alimentaire Moustapha Sylla dira : «Le gouvernement du Sénégal confirme même qu’il y ‘a un déficit alimentaire… Donc par la collaborationavec les médias, les ong sans compétition de marke­ting de leur identité doivent s’asseoir et se dire cequ’elles peuvent faire pour ces communautés et queles collectivités locales en fassent de même et le prob­lème sera réglé pour de bon… »Tout ensemble pourle respect du droit à l’alimentation des populations etpour une société plus égalitaire. Adama Diaby

Kédougou en période de canicule,une cité loind'etre un enfer…La canicule a fini de s’installer dans la région dekédougou, les beaux temps sont passés. Bonnombre d’habitants ont commencé à modifierleurs habitudes pour mieux pouvoir s’adapter à lachaleur . Les abords du fleuve Gambie sont deve­nus les derniers lieux de prédilection pour lesjeunes kédevins.Ces derniers temps, Kédougou a enregistré destempératures assez élevées. Cette chaleur suffocanteet insupportable installe souvent le malaise chez bonnombre de gens. Depuis quelques temps, les nuits sepassent à la belle étoile dans la cour des domi­ciles.L’air dégagé par les ventilateurs semble être trèsdégoutant. Les marchands d’éventails se satisfont decette situation car leur chiffre d’affaire journalier va

crescendo. En ville, aux heures creuses de la journéeles rondes dans les domiciles à la recherche de glaceou de jus de fruit glacé se poursuivent jusque tarddans la nuit."il fait excessivement chaud à Kédougou,impossible de dormir dans les chambres. Nous ne dor­mons même plus assez. Les températures variententre 38 et 39°c,mais le problème véritable c’est qu’ilest impossible de trouver de la glace à Kédougou. Lesvendeurs préfèrent acheminer leur glace dans lessites d’orpaillage comme Sambaranbougou ou à Diya­bougou.Dans nos classes avec les effectifs plétho­riques en cette période de chaleur le travail devientun fardeau pour nous.Nous nous efforçons deconseiller aux enfants de se laver matin et soir et deboire assez souvent beaucoup d’eau." a précisé MmeMboup née Ami Niang, enseignante. Pour tromper lachaleur bon nombre d’habitants assiègent l’ombragedes arbres qui meublent la cour ou la devanture desdomiciles. Dans bon nombre de bureaux, et d’établis­sements scolaires la modification des emplois dutemps est de mise avec l’instauration de la journéecontinue. Eventail en mains et légèrement vêtue, ma­demoiselle Ramatoulaye Ba ,une collégienne touteruisselante de sueur confirme : « la journée continueest une solution merveilleuse pour lutter contre lacanicule, cependant il faut encore s’armer contre lafaim… ».Les rives du fleuves gambie de plus en plusfréquentéesLes samedis et dimanches, les jeunes venus de presquetous les coins de la ville viennent se refugier enmasse aux abords du fleuve Gambie. Ces lieux offrentune fraicheur naturelle mêlée à d’odorants parfumssauvages dégagés par les différentes espèces quiornent les rives du fleuve Gambie. Selon Abdou Syl­la alias Dj plex,un jeune rappeur rencontré sur leslieux : « nous sommes là pour nous divertir mais aus­si pour donner un peu plus de place à la méditation ; ilfait excessivement chaud dans le centre ville ce qui nenous facilite pas l’inspiration sur les problèmes que vitla société, ici on se sent beaucoup plus à l’ aise pourréflèchir sur ces maux … » .Il faut dire par ailleursque l’adaptation à cette canicule passe presque in­aperçue. Tout de même, les populations finissent pars’y habituer malgré qu’elle soit quelques fois le sujetqui alimente les débats sur les places publiques. Dureste Kédougou est loin d’être un enfer…Adama Diaby

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constituent une frange importante des bénéficiairesde ce don. « Je ne savais pas que j’allais bénéficier decet appui, c’est une très grande surprise pour moi, jesuis très contente de ce geste de l’ong Action­Aid, jeprie pour qu’elle puisse atteindre tous ses objectifs…ma famille pourra enfin s’alimenter normalement pen­dant quelques jours, il faut qu’Action Aid continue denous soutenir… » a laissé entendre la dame Awa Ka.Force est de reconnaitre que ce soutien de l’ong Ac­tion Aid Sénégal est à sa première phase, la secondeconsistera à un don de matériels agricoles d’intrantset de semences aux populations démunies des zones ci­blées. « il ne sert à rien à donner chaque jour à man­ger à quelqu’un mieux vaut lui apprendre àproduire… » a laissé entendre Khadim Diop, le coor­donnateur du programme Action­Aid/Sénégal. Il estévident que la disette sévit à Kédougou. Cependant lalutte contre le gaspillage des ressources, le retour versnos valeurs tradionnelles de solidarité et de partagepourrait pourtant amoindrir la souffrance des plus dé­munies. Proposant des solutions de sortie de cette si­tuation de crise alimentaire Moustapha Sylla dira : «Le gouvernement du Sénégal confirme même qu’il y ‘a un déficit alimentaire… Donc par la collaborationavec les médias, les ong sans compétition de marke­ting de leur identité doivent s’asseoir et se dire cequ’elles peuvent faire pour ces communautés et queles collectivités locales en fassent de même et le prob­lème sera réglé pour de bon… »Tout ensemble pourle respect du droit à l’alimentation des populations etpour une société plus égalitaire. Adama Diaby

Kédougou en période de canicule,une cité loind'etre un enfer…La canicule a fini de s’installer dans la région dekédougou, les beaux temps sont passés. Bonnombre d’habitants ont commencé à modifierleurs habitudes pour mieux pouvoir s’adapter à lachaleur . Les abords du fleuve Gambie sont deve­nus les derniers lieux de prédilection pour lesjeunes kédevins.Ces derniers temps, Kédougou a enregistré destempératures assez élevées. Cette chaleur suffocanteet insupportable installe souvent le malaise chez bonnombre de gens. Depuis quelques temps, les nuits sepassent à la belle étoile dans la cour des domi­ciles.L’air dégagé par les ventilateurs semble être trèsdégoutant. Les marchands d’éventails se satisfont decette situation car leur chiffre d’affaire journalier va

crescendo. En ville, aux heures creuses de la journéeles rondes dans les domiciles à la recherche de glaceou de jus de fruit glacé se poursuivent jusque tarddans la nuit."il fait excessivement chaud à Kédougou,impossible de dormir dans les chambres. Nous ne dor­mons même plus assez. Les températures variententre 38 et 39°c,mais le problème véritable c’est qu’ilest impossible de trouver de la glace à Kédougou. Lesvendeurs préfèrent acheminer leur glace dans lessites d’orpaillage comme Sambaranbougou ou à Diya­bougou.Dans nos classes avec les effectifs plétho­riques en cette période de chaleur le travail devientun fardeau pour nous.Nous nous efforçons deconseiller aux enfants de se laver matin et soir et deboire assez souvent beaucoup d’eau." a précisé MmeMboup née Ami Niang, enseignante. Pour tromper lachaleur bon nombre d’habitants assiègent l’ombragedes arbres qui meublent la cour ou la devanture desdomiciles. Dans bon nombre de bureaux, et d’établis­sements scolaires la modification des emplois dutemps est de mise avec l’instauration de la journéecontinue. Eventail en mains et légèrement vêtue, ma­demoiselle Ramatoulaye Ba ,une collégienne touteruisselante de sueur confirme : « la journée continueest une solution merveilleuse pour lutter contre lacanicule, cependant il faut encore s’armer contre lafaim… ».Les rives du fleuves gambie de plus en plusfréquentéesLes samedis et dimanches, les jeunes venus de presquetous les coins de la ville viennent se refugier enmasse aux abords du fleuve Gambie. Ces lieux offrentune fraicheur naturelle mêlée à d’odorants parfumssauvages dégagés par les différentes espèces quiornent les rives du fleuve Gambie. Selon Abdou Syl­la alias Dj plex,un jeune rappeur rencontré sur leslieux : « nous sommes là pour nous divertir mais aus­si pour donner un peu plus de place à la méditation ; ilfait excessivement chaud dans le centre ville ce qui nenous facilite pas l’inspiration sur les problèmes que vitla société, ici on se sent beaucoup plus à l’ aise pourréflèchir sur ces maux … » .Il faut dire par ailleursque l’adaptation à cette canicule passe presque in­aperçue. Tout de même, les populations finissent pars’y habituer malgré qu’elle soit quelques fois le sujetqui alimente les débats sur les places publiques. Dureste Kédougou est loin d’être un enfer…Adama Diaby

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