Echo Vert N°67

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L'ÉCH V e r t novembre 2009 www.lesverts38.org Le Journal des Verts de l'Isère N°67 Max + 2°C : c’est l’objectif ambitieux mais insuffisant du sommet de Copenhague sur le climat. Un objectif insuffisant, car à +2°C, le monde sera bouleversé. Pourtant cet objectif sera difficile à atteindre : nos habitudes doivent changer très vite. Ici, dans les Alpes, nous voyons déjà des effets du dérèglement climatique global : fonte des glaciers, difficulté d’enneigement pour les stations de moyenne montagne, canicules, migration des animaux en latitude et en altitude, etc... Ici, notre civilisation est la cause de ce bouleversement : trajets automobiles systématiques, industries chimiques énergivores, tourisme aérien pour quelques jours de ski, agriculture intensive dans les plaines, bâtiments trop mal isolés pour lnos écarts de température, etc… Ici, en Isère, nous avons des élus pour qui l’ultimatum climatique n’est qu’une occasion de faire de beaux discours. Mais en Isère, nous sommes aussi un peu plus nombreux qu’ailleurs conscients de la révolution à accomplir : de l’évidente nécessité d’arrêter toute nouvelle autoroute, comme la rocade nord, pour mettre toutes nos forces dans le développement du vélo, du tram et du train. La nécessité d’inventer un autre tourisme, doux, économe en énergie, en contact avec la nature, qui privilégierait la richesse des relations humaines, et ainsi abandonner le projet de Center Parcs à Roybon. Le devoir d’accueillir les réfugiés climatiques, victimes de nos modes de vie. L’urgence d’isoler tous les bâtiments, de modifier nos habitudes alimentaires, de nous déplacer moins et autrement. La mobilisation nécessaire de tous les acteurs associatifs, syndicaux, publics, pour reconvertir nos industries durement touchées par la crise (+33 % de chômeurs en un an en Isère !), pour se former aux nouveaux métiers de l’écologie, pour inventer des villes à taille humaine et des campagnes revitalisées. Mobilisons largement l’opinion publique, faisons pression sur nos dirigeants pour les obliger à réussir le sommet de Copenhague et pour changer d’ère en Isère ! Christine GARNIER, présidente des Verts de l’Isère É dito ... Journal trimestriel des Verts de l’Isère, Dir. de publ. : Christine GARNIER Imprimé chez ALP’PAPIER, 57 avenue Léon Blum 38100 GRENOBLE ISSN : 1165-66-70 - N° CPPAP : 0313 P 11090 ROCADE NORD DE GRENOBLE : LE DÉBUT DE LA FIN ?! LA rocade Nord… encore et toujours ! Mais, rassurez-vous peut-être plus pour très longtemps. À quelques semaines du sommet de Copenhague sur le climat (cf. verso) les preuves s’accumulent sur le caractère irréaliste de cette autoroute urbaine, tant pour des raisons techniques que financières. Les promoteurs de cette « aberration climatique » semblent eux-mêmes de moins en moins convaincus par leur propre argumentaire. Le coût de la rocade avoisine aujourd’hui les 850 millions d’€. Les collectivités locales sont totalement incapables d’assumer les deux tiers de cette somme comme le prévoit le plan de financement du Conseil général (Le tiers restant serait pour le privé). La rocade Nord ne peut pas fonctionner sans un élargissement simultané de l’A480, autoroute appartenant à l’État. Cela s’explique par l’énorme afflux de circulation que générerait la rocade dans ce secteur. Mais plusieurs documents officiels prouvent que l’État ne fera rien avant 2016 ! Bien sûr, les Verts de l’Isère se mobilisent fortement : après la publication d’une plaquette sur le lien entre climat et rocade (appel à dons cf.verso pour nous aider à la diffuser), nous avons le plaisir de vous inviter le vendredi 27 novembre à une grande conférence-débat sur Copenhague : la rocade nord sera forcément évoquée comme un exemple de ce qu’il ne faut plus faire. Enfin, l’enquête publique a démarré. Elle se termine le 1 er décembre 2009. Les Verts Isère vous incitent fortement à vous exprimer dans les registres ou par courrier : « Monsieur le Président de la commission d’enquête / Préfecture de l’Isère / Bureau de l’urbanisme - Enquête Rocade Nord / 12, place de Verdun - BP 1046 / 38021 Grenoble cedex 1 » Olivier BERTRAND, élu vert à Grenoble & Xavier ROBICHON, militant vert Retrouvez sur www.lesverts38.org un argumentaire complet contre la rocade nord et pour des alternatives écolo plus réalistes et plus solidaires. 27 NOVEMBRE 2009 20H30 CONFÉRENCE DÉBAT « RÉUSSIR COPENHAGUE » AVEC DENIS BAUPIN Représentant de la Ville de Paris au sommet de COPENHAGUE, STÉPHANE COPPEY Président du Syndicat Mixte des Transports toulousains AUDITORIUM DE L’ESPACE SAINT-MARTIN 93 COURS BERRIAT À GRENOBLE (TRAM A & B ARRÊT « SAINT-BRUNO ») Venez nombreux, en famille, avec vos amis ! LES VERTS DE L’ISÈRE 10 RUE MARX DORMOY 38000 GRENOBLE TEL : 09 71 49 91 52 - [email protected]

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Le journal des Verts de l'Isère

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Le Journal des Verts de l'Isère

N°67

Max + 2°C : c’est l’objectif ambitieux mais insuffisant du sommet de Copenhague sur le climat. Un objectif insuffisant, car à +2°C, le monde sera bouleversé. Pourtant cet objectif sera difficile à atteindre : nos habitudes doivent changer très vite.

Ici, dans les Alpes, nous voyons déjà des effets du dérèglement climatique global : fonte des glaciers, difficulté d’enneigement pour les stations de moyenne montagne, canicules, migration des animaux en latitude et en altitude, etc... Ici, notre civilisation est la cause de ce bouleversement : trajets automobiles systématiques, industries chimiques énergivores, tourisme aérien pour quelques jours de ski, agriculture intensive dans les plaines, bâtiments trop mal isolés pour lnos écarts de température, etc… Ici, en Isère, nous avons des élus pour qui l’ultimatum climatique n’est qu’une occasion de faire de beaux discours.

Mais en Isère, nous sommes aussi un peu plus nombreux qu’ailleurs conscients de la révolution à accomplir : de l’évidente nécessité d’arrêter toute nouvelle autoroute, comme la rocade nord, pour mettre toutes nos forces dans le développement du vélo, du tram et du train. La nécessité d’inventer un autre tourisme, doux, économe en énergie, en contact avec la nature, qui privilégierait la richesse des relations humaines, et ainsi abandonner le projet de Center Parcs à Roybon. Le devoir d’accueillir les réfugiés climatiques, victimes de nos modes de vie. L’urgence d’isoler tous les bâtiments, de modifier nos habitudes alimentaires, de nous déplacer moins et autrement. La mobilisation nécessaire de tous les acteurs associatifs, syndicaux, publics, pour reconvertir nos industries durement touchées par la crise (+33 % de chômeurs en un an en Isère !), pour se former aux nouveaux métiers de l’écologie, pour inventer des villes à taille humaine et des campagnes revitalisées.

Mobilisons largement l’opinion publique, faisons pression sur nos dirigeants pour les obliger à réussir le sommet de Copenhague et pour changer d’ère en Isère !

Christine GARNIER, présidente des Verts de l’Isère

Édito...Journal trimestriel des Verts de l’Isère, Dir. de publ. : Christine GARNIER

Imprimé chez ALP’PAPIER, 57 avenue Léon Blum 38100 GRENOBLE ISSN : 1165-66-70 - N° CPPAP : 0313 P 11090

ROCADE NORD DE GRENOBLE : LE DÉBUT DE LA FIN ?!

LA rocade Nord… encore et toujours ! Mais, rassurez-vous peut-être plus pour très longtemps. À quelques semaines du sommet de

Copenhague sur le climat (cf. verso) les preuves s’accumulent sur le caractère irréaliste de cette autoroute urbaine, tant pour des raisons techniques que financières. Les promoteurs de cette « aberration climatique » semblent eux-mêmes de moins en moins convaincus par leur propre argumentaire.

Le coût de la rocade avoisine aujourd’hui les 850 millions d’€. Les collectivités locales sont totalement incapables d’assumer les deux tiers de cette somme comme le prévoit le plan de financement du Conseil général (Le tiers restant serait pour le privé).

La rocade Nord ne peut pas fonctionner sans un élargissement simultané de l’A480, autoroute appartenant à l’État. Cela s’explique par l’énorme afflux de circulation que générerait la rocade dans ce secteur. Mais plusieurs documents officiels prouvent que l’État ne fera rien avant 2016 !

Bien sûr, les Verts de l’Isère se mobilisent fortement : après la publication d’une plaquette sur le lien entre climat et rocade (appel à dons cf.verso pour nous aider à la diffuser), nous avons le plaisir de vous inviter le vendredi 27 novembre à une grande conférence-débat sur Copenhague : la rocade nord sera forcément évoquée comme un exemple de ce qu’il ne faut plus faire.

Enfin, l’enquête publique a démarré. Elle se termine le 1er décembre 2009. Les Verts Isère vous incitent fortement à vous exprimer dans les registres ou par courrier :

« Monsieur le Président de la commission d’enquête / Préfecture de l’Isère / Bureau de l’urbanisme - Enquête Rocade Nord / 12, place de Verdun - BP 1046 / 38021 Grenoble cedex 1 »

Olivier BERTRAND, élu vert à Grenoble & Xavier ROBICHON, militant vert

Retrouvez sur www.lesverts38.org un argumentaire complet contre la rocade

nord et pour des alternatives écolo plus réalistes et plus solidaires.

27 NOVEMBRE 2009 20H30

CONFÉRENCE DÉBAT

« RÉUSSIR COPENHAGUE »AVEC

DENIS BAUPINReprésentant de la Ville de Paris au sommet de COPENHAGUE,

STÉPHANE COPPEYPrésident du Syndicat Mixte des Transports toulousains

AUDITORIUMDE L’ESPACE SAINT-MARTIN

93 COURS BERRIAT À GRENOBLE (TRAM A & B ARRÊT « SAINT-BRUNO »)

Venez nombreux, en famille, avec vos amis !

LES VERTS DE L’ISÈRE10 RUE MARX DORMOY 38000 GRENOBLE TEL : 09 71 49 91 52 - [email protected]

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LE Sommet de Copenhague, qui aura lieu dans quelques semaines, s’inscrit dans la conti-

nuité des tentatives menées depuis plus de 25 ans par la communauté internationale pour limiter le réchauffement de notre planète.

En 1992, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Chan-gements Climatiques était adoptée afin d’empêcher « toute per-turbation dangereuse du climat ». Chaque année, au mois de décembre, depuis 1995, les pays qui ont signé la Convention sur le changement climatique se réunissent pour faire le point sur l’avancée de la mise en œuvre de la Convention, tout en prépa-rant l’avenir.

À l’occasion de la troisième réunion, en 1997 à Kyoto, le principe d’un protocole additionnel a été adopté. Ce protocole, entré en vigueur en 2005, limite les émissions de gaz à effet de serre de certains pays : l’Union européenne avait accepté de réduire de 8 % ses émissions à l’horizon 2008-2012, par rapport à 1990.

La quinzième conférence, à Copenhague, est particulièrement importante : il faut décider de l’après Kyoto (après 2012). En sachant que si l’on veut seulement espérer limiter à 2°C (avec une probabilité de 50 %) l’élévation moyenne des températures, il faudra, selon les experts du GIEC, diviser par deux les émis-sions de GES en 2050 par rapport à 1990. La France, qui émet plus de GES que la moyenne, devra diviser par 4 ses émissions dans les 40 prochaines années.

Il faudra aussi, pour y arriver, que les pays riches acceptent de financer les programmes de réduction dans les pays pauvres.

Alors que certains militent pour des objectifs plus ambitieux (pour avoir une probabilité de 75 % de limiter la hausse des températures à 2°C), les grands pays hésitent.

Nicolas RETOUR, élu vert à La Tronche

3 QUESTIONS À ÉRIC DEDONDER MAIRE-ADJOINT VERT À VOIRON

APPEL ULTIMATUM CLIMATIQUE : UN VŒU VOTÉ À L’UNANIMITÉ AU CONSEIL MUNICIPAL DE SAINT-EGRÈVE

COPENHAGUE

CENTER PARCS

Merci !

ÉLECTIONS RÉGIONALES MARS 2010

F ace aux urgences environnementale et sociale, faire de Rhône-Alpes, une région exemplaire !

L’écologie ici et maintenant !L’appel au rassemblement des écologistes en Rhône-Alpes et Savoie* a connu son premier acte, samedi 7 novembre, lors des Assises régionales de l’écologie à Lyon :La stratégie de présentation d’une liste de rassemblement des écologistes a été validée à la quasi unanimité. - Philippe MEIRIEU a été désigné tête de liste régionale du rassemblement, après que les Verts des deux régions eurent validé cette proposition à 85 %. L’acte 2 portera sur la finalisation du projet et la validation des listes départementales de candidats. Rendez-vous pour cela le 13 décembre à Grenoble.

Pour :- signer l’appel au rassemblement- apporter une contribution au projet politique portés par les écologistes www.regions-europe-ecologie.fr/rhone-alpes

* les Verts, partisans d’une Europe des régions, ont dans leurs statuts une région Rhône-Alpes et une région Savoie

ÉCHO VERT : Éric, en quelques mots, pourrais-tu te présenter et nous donner quelques éléments sur Voi-ron et son agglomération ?ÉRIC DEDONDER : Depuis les dernières élections municipales, je suis ad-joint au Maire de Voiron, en charge de l’environnement et du cadre de vie. Je suis assisté d’un conseiller municipal délégué aux énergies re-nouvelables et au développement durable. Entre nous, ça marche très bien. Voiron est une ville de 21 000 habitants, au centre d’une agglomération de 80 000 personnes (com-prenant Voreppe, Moirans, Tullins, Rive et de nombreux villages regroupés au sein de la Communauté d’aggloméra-tion du Pays voironnais).

ÉCHO VERT : Sous ton impulsion, la nouvelle équipe municipale mène une action sur le climat, sur quelles bases vous êtes-vous appuyées ?ÉRIC DEDONDER : Avant 2008, il n’y avait aucune réflexion sur le climat, même si les services techniques faisaient un très bon travail de maîtrise des coûts des dépenses éner-gétiques. Les écologistes de Voiron n’étaient pas favora-ble à un Agenda 21 communal tout de suite, d’autant que le Pays voironnais a lancé le sien. C’est un excellent outil, mais il demande trop de temps avant d’être opérationnel. Nous avons donc lancé un Plan Climat. Celui-ci vient en complémentarité de l’Agenda 21 de la Communauté d’ag-glomération. Nous travaillons en commun, même s’il faut l’avouer, nous ne les attendons pas pour agir (malgré notre petit budget !).

ÉCHO VERT : Quels sont vos objectifs avec ce Plan Climat ?ÉRIC DEDONDER : Nous terminons une phase de concertation et de dialogue. Les objectifs chiffrés précis ne vont donc arriver que dans quelques semaines. Pour autant, une cellule Plan Climat a été mis en place et 39 actions sont déjà « moulinées » par les services. Nous avons 4 axes. D’abord le bâti : de gros efforts vont être faits vers les tra-vaux d’isolation. Puis la diminution des consommations énergétiques : changer les comportements, éviter de met-tre en façade nord les bureaux à chauffer, etc. Ensuite le renforcement des énergies renouvelables sur le territoire : création de centrales photovoltaïques (communales ou en fermage), relance de l’hydroélectrique (à l’abandon depuis une trentaine d’année sur Voiron) ou étude d’une centrale bois-énergie. Enfin les puits de carbone : un maximum de bois dans le bâti (en dépit du léger surcoût), normes de bâ-timents basse consommation, voire à énergie positive.

ÉCHO VERT : Quel regard portes-tu aujourd’hui sur votre action ?ÉRIC DEDONDER : Le consensus théorique est très clair, vraiment partagé. Mais l’objectif de diminuer de 40 % nos émissions de gaz à effet de serre en 2020 demande de passer de l’ac-cord théorique à la volonté politique globale ! Et je crois que sur ce point, l’ensemble de la communauté politique n’est pas encore convaincu. Un seul exemple : le dévelop-pement des énergies renouvelables n’est vécu que comme une couche supplémentaire et non un élément central. Cela devrait pourtant être le nœud de la réflexion. Nous sommes dans de vrais processus de convictions. Et nous avons en-core beaucoup de chemin à faire.

LES VERTS DE L’ISÈRE, 10 RUE MARX DORMOY 38000 GRENOBLE

NANOTECHNOLOGIES : ENFIN UN GRAND DÉBAT PUBLIC !

P romesse du Grenelle de l’environnement, lle débat public sur les nanotechnologies se

tient depuis le 15 octobre et jusqu’au 23 février dans 17 villes de France. A Grenoble, rendez-vous le 1er décembre à Alpexpo dès 19h sur les thèmes des libertés individuelles et de la nano-médecine. À Lyon, ce sera le 14 janvier (toxicité des nanoparticules). Sous la houlette de Béatrice Janiaud, conseillère régionale iséroise, les Verts français ont rédigé un cahier d’acteur (distribué lors des débats) où ils dénoncent deux croyances aux fondement de la « bulle » nano : le scientisme et le productivisme. Les risques de modification de la condition humaine, les dangers sanitaires et environnementaux et les failles juridiques imposent l’application du principe de précaution.A noter que le samedi 28 novembre, une exposition d’une partie des 1 000 objets commercialisés con-tenant déjà des nano produits devrait être organi-sée place Félix Poulat à Grenoble.

http://www.debatpublic-nano.org/documents/liste-cahier-acteurs.html?id_document=131

Gaël ROUSTAN, secrétaire des Verts de l’Isère

À l’initiative des 2 élus du groupe écologiste, le conseil municipal de Saint-Egrève a discuté le 7 octobre dernier du sommet de Copenhague. C’est à l’unanimité que le conseil municipal a voté pour que Saint-Egrève devienne

officiellement signataire et promoteur de l’appel pour l’Ultimatum climatique (appel lancé par 9 grandes ONG environ-nementales, de solidarité internationale et de droits de l’homme). À noter qu’à Saint-Egrève, comme à Grenoble, la liste Europe Écologie est arrivée en tête aux élections européennes de juin dernier. Peu après, le conseil municipal s’est pro-noncé contre le projet de rocade nord, à une écrasante majorité. Certains conseillers ont alors reconnu avoir changé d’avis car, disaient-ils, « on a changé d’époque ».

On rêve d’entendre de tels propos au Conseil général de l’Isère !

Mathilde DUBESSET, élue verte à Saint-EgrèveC et aménagement touristique n’a de « durable » que la

façade des cottages en bois. Nous vous avions déjà fait part de notre profond désaccord sur ce projet dans l’Écho Vert n°65 de mars 2009.

Rappelons que la consommation énergétique est estimée entre 16 et 20 GWh/an. A lui seul,

« l’Aquamundo » de 3 000 m² (espace principal du complexe aquatique), absorbera 80 % de la chaufferie bois afin que l’eau atteigne 29°C toute l’année.

Derrière ce tourisme maquillé à la mode « verte » se cache Pierre & Vacances, grand groupe immobilier qui accroît ses bénéfices en 2008-2009, ce malgré la crise (1,45 Md €). Lors d’une réunion publique, son directeur adjoint annon-çait sans ambages : « la crise semble passée, nous espé-rons pouvoir construire les 1021 cottages d’un coup ».

Malgré le fait que nous, élus verts et militants des Verts de Beaurepaire, soulevions d’importantes réserves sur ce type de projet (en terme d’aménagement du territoire, d’insuffisance des infrastructures existantes et d’un meilleur usage de l’argent public), celui-ci continue. En juillet dernier, avec le seul votre contre des élus régionaux verts, le Conseil Régional a exprimé droite et gauche confondues son soutien au projet pour un montant de 7M€. Cette aide comprend le recrutement, la formation et le suivi des demandeurs d’emploi, le développement des énergies renouvelable et la maîtrise de l’impact environnemental (3,5 M€), le développement de la filière bois en Rhône-Alpes (1 M€), ainsi que la mobilisation de Rhône-Alpes Tourisme pour en faire la promotion (1M€).

En octobre, le Conseil Général de l’Isère a voté les 15 M€, que son Président avait promis depuis longtemps sans aucune forme de débat démocratique. (8M€ sur la moder-nisation des réseaux d’eau et d’assainissement et 7 M€ en aides directes à l’entreprise).

Au moment où tous les budgets sont drastiquement dimi-nués et au moment où il manque 118 millions d’euros pour boucler le budget 2010, on aurait pu espérer des choix plus responsables et respectueux des isérois et rhône-alpins !

Béatrice JANIAUD, élue régionale verte