Echo Picoulet n° 310

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Octobre Novembre Décembre 2012 - 59, rue de la Fontaine au Roi 75011 Paris Tél. : 01 48 06 70 31 - Fax: 01 43 38 53 66 - e-mail : [email protected] - internet : www.picoulet.org 310

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Octobre Novembre Décembre 2012 - 59, rue de la Fontaine au Roi 75011 Paris Tél. : 01 48 06 70 31 - Fax: 01 43 38 53 66 - e-mail : [email protected] - internet : www.picoulet.org

N° 310

La parole aux bénévoles

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Activités adultesAteliers de français tout public : lundi et mercredi 19h-21h

Ateliers de français tout public : lundi, mardi, jeudi, 14h-16h

Ateliers cuisine : mardi 9h30-11h30 contacter Marie-Noëlle

Informatique : Cours d’initiation, Pratique libre en journée ou en soi-rée. Consulter Pablo.

Le Picoulet : Fraternité de la Mission Populaire et membre de la Fédération des Centres Sociaux

Au Picoulet et alentours

Fête de Noël : 19 décembre

14 h : moment spirituel

16h : goûter et spectacle

AGENDA

Permanencessociales Information/orientation et Ecrivain Public :du lundi au jeudi : 9h15-11h30 et 14h-17hsauf mardi matin mercredi matin et jeudi après-midi

Centre d'Action Sociale 11e : lundi : 9h-12h (sur rendez-vous)

Permanence juridique Ligue des droits de l'homme : un mardi sur deux : 18h30-20h (sur rendez-vous)

Orientation vers l’emploi : mercredi toute lajournée

Permanence santé : mercredi 9h30-12h sur rdv

L’Echo du Picoulet - N° 310

Accueil convivial-caféLe café est ouvert de 9h à 11h30 et de 13h45 à 17h30(sauf mardi matin mercredi matin et jeudi après midi)

Contes et cultures : lundi 14h-16h

Grain de sel : jeudi 14h30-16h

Sorties culturelles : nous consulter

Activités Cultures et Religions

Etude de textes de la Bible : 3 ème jeudi du mois, 14h30 -16h .

Etude biblique du Christianisme social: 4 ème lundi du mois à 19h

Rencontre avec la pasteure : contacter Eve

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L'ECHO DU PICOULET Journal de quartier - - n°310

59, rue de la Fontaine-au-Roi 75011 PARIS. Tél : 01 48 06 70 31 - Fax : 01 43 38 53 66

Courriel : [email protected] -Site Internet : www.picoulet.org

Abonnement : ordinaire : 8 € - de soutien : 16 €. Chèque à établir à l’ordre de Foyer Picoulet.

Directeur de publication : Claude Guerrier.

Comité de rédaction : Mireille Meisser, Eliane Stricker, Michele Moro, Michèle De Rubia,

Claudine Dannequin.

Activités Cultuelles

Culte à 10h30 chaque premier dimanche du mois

Activités enfantset jeunes

Accompagnement à la scolarité : primaire : mardi jeudi 16h45-18h30

contacter Fabien

Activité jeunesse : contacter Clément

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3L’Echo du Picoulet - N° 310

SO

MM

AIR

EAgenda 2

Edito 3

-DOSSIER-

Bénévoles4-11

Vie auPicoulet

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COMMENT J’AI CONNU LEPICOULET

Dans les années 80, j’ai déménagéde la rue de la Roquette où j’habi-tais pour m’installer rue Jean-Pierre Timbaud. J’avais apprisqu’il existait un lieu, appelé “LePicoulet”, tout près de ma nouvel-le rue. Je ne sais plus commentj’avais su qu’à cet endroit, il yavait eu des actions pour la défen-se du droit au logement, desComités d’Action très engagésdans différents secteurs et surtoutun “groupe féministe”. Beaucoupde choses, donc, m’intéressaient etj’avais envie de connaître cePicoulet. Je savais aussi quec’était d’origine protestante et,moi qui n’avais guère eu l’occasionde connaître des protestants,j’étais très intéressée par cetendroit où se trouvaient des “chré-tiens de gauche”.

Mon premier contact m’a un peudésorientée! Heureusement quej’avais déjà quelques informationscar, en arrivant au 59 rue de laFontaine au Roi, je vois écrit engrandes lettres sur le fronton dubâtiment “Mission EVANGE-LIQUE” (il y avait aussi écrit“populaire” mais j’ai d’abord luEVANGELIQUE). Dans l’incons-cient français, lorsque l’on n’estpas au courant, “évangélique”n’évoque pas forcément le messa-ge de l’Evangile et des Béatitudesmais plutôt le fondamentalisme,le prosélytisme et même l’intolé-rance des “évangéliques” améri-cains; surtout s’il s’agit de “mis-sion”! Sur le coup, j’ai pensé: “J’aidû me tromper d’adresse. Ça doitêtre une secte!”.

Mais ce n’était pas une secte!C’était même le contraire! J’ai étévite rassurée en constatant que lePicoulet avait des contacts avec laFédération des Œuvres laïques etque la Ligue des Droits del’Homme y tenait une permanen-

ce. J’ai tout de suite appréciél’ambiance qui régnait dans cetteMission populaire, cette Miss popdont je me suis sentie très procheet où j’ai voulu m’intégrer en tantque bénévole dans le cadre desactivités périscolaires. La présen-ce de beaucoup d’enfants maghré-bins me rappelait aussi l’époqueoù, étudiante, j’étais partie commevolontaire en Algérie pour aider àla reconstruction après l’indépen-dance.

De très nombreux bénévoles, pourla plupart habitant le quartier,étaient rassemblés autour du pas-teur de l’époque Pierre Borne etde sa femme Suzanne. J’ai étéfrappée par la diversité des béné-voles engagés dans ce travail dequartier : des agnostiques, desathées et des croyants, des chré-tiens, des musulmans, des juifs…Diversité également des âges etdes origines sociales et profession-nelles.

Professionnellement, j’étais cher-cheuse en Sociolinguistique et enSciences de l’Education. Je mesuis appuyée sur l’aide à la scola-rité que j’ai menée au Picouletauprès de plusieurs enfants puisadolescents pour mettre en placeune recherche-action sur le“Soutien scolaire”. Aujourd’huiencore, j’ai des contacts (ou desnouvelles) avec des jeunes deve-nus adultes que j’ai connus dansce cadre. Fazia, d’origine kabyle,devenue Assistante sociale, sasœur Dgédgiga et son frèreKamel, Selsabil, d’origine tuni-siennne qui travaille à Londrespour Air-France après avoir obte-nu une licence à la Sorbonne,Ulku qui a refusé un mariagearrangé en Turquie…Aujourd’hui,je continue à être proche duPicoulet en faisant partie del’équipe de rédaction de l’Echo.

Claudine Dannequin

EDITO

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J’ai rencontré Katy Guesde, un vendrediaprès-midi, au Café du Picoulet. Bénévole,elle assure, chaque semaine, l’accueil.

L’occasion, pour Katy, de nouer des contacts etde lancer une foule de projets. Car des projets(suivis de réalisations concrètes), Katy n’enmanque pas ! Elle a organisé une sortie àBerk et, tout récemment, une autre à Dieppeavec des familles. Pourquoi à Dieppe ?

« Parce que nous sommes allés au Concoursinternational des Cerfs-Volants. J’avais pulouer un car avec l’aide du Fonds de Solidaritépour les Habitants du quartier, qui est unpartenaire du Picoulet. Le car était plein . Ily avait, en particulier une famille kabyle oùse trouvaient réunies 4 générations : l’arriè-re-grand-mère avec ses 3 filles et leursenfants et petits-enfants ! Une famille chinoi-se et une famille africaine s’étaient jointes ànous. Nous avons eu un temps superbe, avecbeaucoup de vent. Pour les cerfs-volants, levent, c’est très bien !!! J’avais animé un ate-lier de fabrication de cerfs-volants au Picouletcar j’ai toujours aimé fabriquer des cerfs-volants. J’ai appris toute seule, à 6 ou 7 ans, àplier des feuilles de papier, à essayer de lesfaire voler dans les champs, à la campagne oùj’habitais ».

Des meubles en carton à l’atelier cuisine…

Ce qui passionne Katy, c’est transmettre etéchanger ses savoirs. « J’aime bien fabriquerdes choses et montrer aux autres commentfaire. C’est comme ça que j’ai lancé un atelierde fabrication de « meubles en carton ».J’avais appris seule, en potassant des bou-quins, pas en suivant une formation ou unstage car ça coûte cher, et moi je n’ai pas lesmoyens de me payer ça. Je fabrique desmeubles avec des cartons récupérés dans lesmagasins. Il faut trouver des grands cartonssolides. On fait une maquette, on calcule, onessaie, si ça ne marche pas, on recommence…A la fin, on peint. Ces meubles sont solides,on peut s’asseoir dessus. La photo d’un de mesmeubles est même passée dans une revue demeubles pour enfants. »

Katy a connu le Picoulet par le Réseaud’Echange des Savoirs de Belleville-Ménilmontant auquel elle participait.

« En 2005, j’ai animé un atelier « cuisine »au Picoulet. A l’époque, il n’y avait pas encorela cuisine bien installée que nous avons main-tenant au Café. On cuisinait sur des réchaudsinstallés sur des grosses bonbonnes de buta-gaz, c’était un peu archaïque mais très convi-vial. Il y avait un Pakistanais qui nous avaitappris à faire des plats de son pays et à quinous avons montré comment faire des tartesaux fruits « à la française ». Les échanges,j’adore ça ! Ce qui m’a plu dans le Picoulet,c’est cette dynamique, ces relations avec pleinde gens différents. »

Katy a le projet de relancer un atelier « pâtis-serie ». Aux dernières nouvelles, elle ad’ailleurs commencé, le lundi 29 octobre (pen-dant les vacances de la Toussaint)… et pour-suivi après.

Avis aux amateurs !

Claudine Dannequin

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Cerfs-volants et meubles en carton.

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Muriel, très concentrée, en train de construire un meublesous la direction de Katy.

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Merci à Shu Ying pour la traduction du texte enchinois, ci-contre

Les cerfs-volants, c'est très joli. Cette sortie m'aapporté beaucoup de joie. Je souhaite participer àtoutes les sorties ainsi organisées. Merci.

Bing (des Ateliers de français ASL/jour depuis l'anpassé), venue avec son mari : Dian Long (auxASL/jour depuis cette rentrée) et leur petit Noah.

Belle journée, bien organisée, pas de retard, beautemps, parfait.

Ouiza

Je suis descendu à la mer et j'ai pris descagouilles. C'était très bien.

Ya Su

Une journée de bonheur pour mes trois enfants etun grand bol d'air pour moi.

Bain de mer. Des forces pour affronter la grisailleparisienne. Mes enfants ont découvert les cerfs-volants et beaucoup joué. Un grand merci pour lagentillesse de nos accompagnatrices.

Olivia

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Journée à Dieppe, organisée par Katy

Rosa (témoignage ci-contre) aparticipé à la sortie avec sespropres enfants, sa sœur Lila, lesenfants de sa sœur, sa mère(Farida) et sa grand-mère (Aziza).

Avec Katy, c'est toujours supersympa.

Très bonne journée, beau temps,mer magnifique et très jolie ville.Merci aussi au chauffeur trèssympa et aux familles partici-pantes qui ont contribué à cettejournée de détente, grâce à leurbonne humeur et à leurs sourires.

A très bientôt pour les marchésde Noël, j'espère.

Mumu

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Les parcours des bénévoles sont multiples etce texte ne représente que mon témoignage etl’illustration d’un parcours particulier.

En juin 2002, ayant cessé mon activité profes-sionnelle, j’ai tout de suite pensé qu’il me fal-lait retrouver très vite une activité qui mepermette à la fois de poursuivre mes activitésmilitantes et de me retrouver au sein d’un col-lectif sinon de travail, du moins d’activité.

J’ai donc fait appel à l’association du volonta-riat de Paris qui, après en avoir discuté avecmoi m’a proposé trois adresses d’associations.Dans mes prises de contact, j’ai été assez sur-prise de me retrouver quasiment dans un pro-cessus de recrutement tel qu’il se pratiquaitdans l’entreprise ; je ne m’y attendais pas.Les démarches téléphoniques étant peu fruc-tueuses, je me suis rendue directement àl’une de ces associations : le Picoulet.

L’année scolaire sur laquelle se programmentles activités étant presque terminée, on m’aproposé un premier contact par le biais desrencontres « Contes et Cultures ». L’accueil

chaleureux que j’y ai trouvé m’a incitée àrevenir en septembre et j’ai alors pu commen-cer un bénévolat plus actif à la bibliothèquequi accueillait les enfants du soutien scolaire.L’ambiance et les projets du Picoulet m’ontapporté beaucoup de joies et de plaisir etdonné l’occasion de rencontrer des personnestrès différentes de celles que je côtoyais habi-tuellement. L’expérience étant très positive,j’ai eu envie de l’élargir et de m’investir dans

une autre activité : l’apprentissage du fran-çais pour les adultes, et aussi différemment,en devenant membre du Conseild’Administration.Aujourd’hui, 10 ans ont passé, je suis deve-nue grand-mère et mes disponibilités se sontmodifiées, j’ai dû « réduire la voilure », maisje reste encore bénévole au soutien scolaire etadministratrice car le « virus du Picoulet »,quand on l’attrape, c’est pour longtemps !Il est bien banal de dire qu’on reçoit autantsinon plus que ce que l’on donne, mais s’esttellement vrai !

Michèle de Rubia

Touchée par le virus du Picoulet.

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Elle a connu notre Association par l’intermé-diaire de deux proches : sa fille et une col-lègue qui, toutes les deux, avaient étébénévoles au Picoulet, il y a quelquesannées.

Arrivée à la retraite, Marie-José désiraitretrouver un emploi mais cela n’a pas étépossible. Elle ne se projetait pas du toutdans une vie de « retraitée classique,entre expos et cinéma ». Ayant en tête lesexpériences de sa fille et de sa collègue,elle s’est alors orientée vers le bénévolatau Picoulet.

Marie-José était assistante sociale et s’oc-cupait, plus particulièrement, desfamilles et des enfants. C’est donc, toutnaturellement, qu’elle s’est tournée versdeux secteurs : l’accueil social et le sou-tien à la scolarité, ce qui lui permettait decontinuer à utiliser ses compétences et denous en faire bénéficier.

Ces deux activités sont pour elle, à la foissources de satisfaction et de remises encause ; elles l’amènent bien souvent à seremettre en question et à se demander si nous« apportons vraiment quelque chose » et çala pousse à « rechercher des clés, des solu-tions, des outils, à réfléchir et à avancer ».

Elle apprécie « le fonctionnement, dans uncollectif, avec les coordinatrices et coordina-teurs et avec les autres bénévoles car c’estsouvent ce que l’on perd en cessant son activi-té salariée ».

Michèle de Rubia

On a tous le sentiment de vider la mer avecune cuillère, de poser un emplâtre sur unejambe de bois… Pourtant, il arrive, régulière-ment, que quelqu’un frappe à la porte et nousdise : « J’étais enfant, telle année, je venais àl’aide aux devoirs au Picoulet : ça a changéma vie… »De quoi nous rassurer (un peu), même si c’est25 ans après !

Eliane

Faire bénéficier de ses compétences.

Le réfrigérateur-congélateur, actuellement enservice au Picoulet donnant des signes trèsalarmants de fatigue, il serait bon de pouvoirle remplacer… Si vous entendez parler d’untel appareil disponible autour de vous, faites-nous le savoir ! (Marie-Noëlle)

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1999, devant cette première « non rentrée »de nouvelle retraitée, j’ai envie de fairequelque chose (voir parabole des talents !)…Comme j’aime les travaux manuels et aussim’occuper d’enfants, mon amie Chantal mesuggère de venir au Picoulet.

Je suis accueillie chaleureusement parElisabeth (la coordinatrice des ateliers defrançais de l’époque qui ne s’appelaient pasencore sociolinguistiques) à qui je fais part demes craintes devant un public que je neconnais pas, car je n’ai jamais quitté l’Europe. Je me trouve donc avec Chantal dans le grou-pe des débutants avec une équipe très sympa-thique. Et, le jeudi matin, nous nous retrou-vons pour l’atelier de couture qui remporte ungrand succès : la salle est souvent trop petitepour étaler nos patrons, tissus, machines.

Au bout de quelques mois, nous découvronsque mon mari et le mari d’Elisabeth seconnaissent très bien, militants syndicalistesdans la même entreprise.Voilà un lien de plus !

Invités un soir chez Elisabeth, avec Chantalet son mari, nous y retrouvons les parents denotre belle-fille, amis de longue date, car leurfille Marion est la meilleure amie de Maud,fille d’Elisabeth.Encore un lien.

Et voilà qu’en juin dernier, au mariage deMarion, nous avons eu le plaisir de revoirMaud, styliste, qui avait, exceptionnellement,fait la robe de la mariée.Pour cette nouvelle rentrée en 2012, voici queFrançoise, dont j’ai fait la connaissance aucours de gym, vient rejoindre notre équipe debénévoles. Et en bavardant avec elle, j’ap-prends qu’elle n’est autre qu’une amie d’en-fance de Chantal !La boucle est bouclée.Oui, le monde est petit !

Anne Lhopital

Et c’est merveilleux de voir que tant d’amis et….d’amis d’amis ont plaisir à rejoindre lePicoulet.Avez-vous bien pensé à partager ce plaisiravec tous ceux susceptibles d’être efficaces auPicoulet ? (grain de sel d’Elisabeth, à qui letémoignage d’Anne a été donné à lire).

Le monde est petit

Catherine et Marie-Claude, bénévoles à l’accueil Café, lejeudi soir, qui auraient pu, elles aussi, témoigner de leurfidélité au Picoulet.(ndlr)

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J’habitais le quartier depuis quelques annéesdéjà lorsque, me promenant dans la rue de laFontaine au Roi, je passe devant un lieu quime semble fort accueillant. Curieuse, aimantparler, échanger, rencontrer des gens nou-veaux, découvrir de nouveaux lieux, j’entredans ce qui serait un jour l’ “Accueil café” duPicoulet et qui alors était déjà un lieu de ren-contre, du moins c’est ainsi qu’il m’est apparu.Un homme me reçoit, cordial et avenant. Jen’ai plus qu’un vague souvenir de lui, certes,mais je me souviens très bien de notre échan-ge. Il me présente un peu les activités du lieu(dont je ne connaissais pas alors le nom) et jepropose, enthousiaste, d’apporter mon aide iciou là, je ne savais pas trop, mais j’avais dutemps, de la bonne volonté... Je n’étais pastrès claire, mais j’avais envie de “fairequelque chose pour les autres”....On n’a besoin de personne, m’est-il en sub-stance répondu. Je repars, un peu dépitée, enrefermant la porte sur cet épisode.Et puis, ce devait être l’année suivante, j’ap-prends, par mes parents qui vont à la paroisseprotestante de Pentemont-Luxembourg, et enlisent le petit journal plein d’informations,que le Picoulet cherche des bénévoles. Je medis : Tiens ! Ce doit être ce lieu où... Bref. Jem’y rends, en septembre, pendant les journéesd’information et d’accueil, où l’on reçoit, àbras ouverts, toutes les bonnes volontés.C’était bien le même lieu ! Mais j’y arrivais aubon moment ! Et je m’inscris à l’Accueil social,où je suis bénévole depuis lors ; cela doit fairetrois ou quatre ans. Et je sais que l’on a tou-jours besoin de bénévoles, quel que soit lemoment de l’année !

Mireille Ruppli, bénévole à l’accueil social

C’est au printemps 2011 que j’ai décidé dechercher une association où je pourrai devenirbénévole. Cela faisait un moment que cetteidée me trottait dans l’esprit : il fallaitconcrétiser ! Je pensais travailler encorequelques années en entreprise, mais le ryth-me se calmait après de nombreuses années degros stress : c’était le moment. J’ai fait des recherches sur internet : je vou-lais participer à une équipe, avoir descontacts, faire quelque chose d’utile dans unesprit ouvert. Après pas mal de tâtonnements,je tombe sur le site internet du Picoulet, quime plaît beaucoup. Et me voilà partie pourrencontrer l’ancienne pasteure responsable.Une coïncidence : je suis moi-même protes-tante, et, sans le vouloir, j’ai été attirée par celieu qui est en fait une mission populaire pro-testante ! En avril, je suis « embauchée »dans l’équipe des ASL soir. Riche expérienceque d’apprendre ainsi sur le tas, en duo avecJean-Michel, un formateur expérimenté.Ce qui est amusant, c’est que, lorsque j’airepris en septembre, un partenariat s’est misen place entre le Picoulet et l’Eglise Réforméede Pentemont-Luxembourg … qui est maparoisse protestante ! J’ai ainsi vu arriveravec plaisir d’autres bénévoles issus de cetteéglise, qui pour l’accueil café, qui pour l’ASLjour, qui pour l’administration… et je m’y sensdoublement bien !

Aude Pomier Layrargues,bénévole aux ASL / soir

Coïncidences, coïncidences…

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Un vendredi de novembre, gris et pluvieux.Rue de la Fontaine au Roi, où il fait déjàpresque nuit, à 16 heures à peine, les rarespassants ne s’attardent pas. Au 59, unelumière et une salle accueillante : c’est leCafé du Picoulet, où l’on peut venir boire unthé bien chaud, bavarder, demander des nou-velles des uns et des autres.

Comme chaque vendredi après-midi,Davaagine assure l’accueil. On l’appelle aussiSaraa. Bénévole au Picoulet, elle est arrivéeen France en 2005.

Comment a-t-elle connu le Picoulet ? « C’estpar Agnès Rigaudière-Réal, la responsable dela formation de « remise à niveau en languefrançaise » que je suivais avec la Missionlocale dans le cadre de l’association « Pontdes Echanges ». Je suis très reconnaissanteà Agnès de m’avoir fait connaître le Picouletoù j’ai pu faire une exposition de mes pein-tures, l’an passé. Je dois beaucoup à Agnèsqui m’a permis de rencontrer ce Café. Monmari, français, professeur d’Art plastique, m’aégalement beaucoup encouragée. »

J’aime l’ouverture et les échanges

Davaagine aime connaître les gens et les cul-tures différentes. Venue de très loin, salangue maternelle est le mongol. Scolariséelorsque la Mongolie faisait encore partie del’URSS, elle parle aussi le russe, langue ensei-gnée obligatoirement à l’époque. « Je suiscurieuse, j’aime l’ouverture et les échangesavec les personnes. C’est pourquoi je viens auCafé du Picoulet assurer cette permanence.Je ne voulais pas rester enfermée, centrée surmoi-même ».

Cette ouverture, cette curiosité, Davaagine l’adéjà mise en pratique de nombreuses fois car,avant d’arriver en France, elle avait séjournéau Japon, en Roumanie, en Belgique. Un pro-jet lui tient à cœur : écrire un livre sur laMongolie de son enfance à la campagne, sur

les grands champs de blé, disparus aujour-d’hui, sur les troupeaux et les animaux dont ilfallait prendre soin chaque jour. «Je suis néedans une yourte, pas à l’hôpital ! J’ai déjàcommencé à écrire, en mongol. Il faudra queje trouve quelqu’un pour la traduction… »

Claudine Dannequin

Davaagine, venue de Mongolie

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Champi, l’épouse chérie de Jean (il nous rappelait,chaque fois, leurs 60 ans de vie commune), était desnôtres aux Retrouvailles de cette année, le 23 octobre2012. Par sa présence, elle avait tenu à honorer ce ren-dez-vous qu’elle ne manquait jamais, fidèle à la mémoirede son mari et à l’attachement qu’il avait au Picoulet. (ndlr)

Depuis combien d’années certains bénévoles-franchissent-ils la porte du Picoulet ?Fidèles, toujours serviables et aimants, ilsdonnent, sans compter.A vous tous et toutes, retraités, actifs jeuneset vieux,Merci pour les coups de mains, les coups demaître.Nous vous devons tout, sans vous il y a bienlongtemps que les grilles seraient fermées.

Dernièrement, Julien, un jeune homme béné-vole à l’EPN, a fait le lien avec son entreprise,

grâce à sa démarche, à son initiative, l’entre-prise Parrot où il travaille nous a donné dequoi équiper les postes informatiques du nou-vel EPN.

Alors encore merci. Petit mot de rien mais quiexprime toute la reconnaissance en vosactions diverses et variées, que nous nedevrions jamais sous-estimer, quelles quesoient les raisons qui vous poussent, rien nevous oblige à venir nous épauler.Bénévoles, donateurs, salariés, nous sommesles rouages de la fraternité que nous nedevons jamais perdre de vue même si elle adisparu du nom que nous portons.

Eliane Stricker

MerciMerci de votre présence à nos côtésDe tout ce que vous apportez,De ce temps précieux que vous donnez.L’un bricole et répareL’autre cuisine et prépareLes uns transmettent, enseignent, aident,accompagnent ;Et lorsqu’ils ne peuvent plus, ils continuentsouvent avec leurs dons,Avec des mots gentils, une attention, desuivre nos réussites et parfois nos déboires.

On trinque ensemble, on se sépareOn s’accompagne parfois jusqu’au cimetièreOn verse des larmes, on chérit le souvenirEt on repart.Ces derniers mois, deux des nôtres nous ontquittés.Jean et ses deux cafés, ses « pretty women »qu’il aimait tant retrouver,Madeleine, petite sœur affairée qui laisse lesenfants et la bibliothèque bien esseulés.

Jean et Madeleine, lui, à l’extrême gauche sur laphoto, elle, à droite, encadrent cette photo prise àl’occasion des Retrouvailles de la rentrée 2010.

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Après avoir résidé quelques années enNormandie, puisplusieurs mois dansmes sauvages Ardennes, la vagabondeque je suis pose ses valises à Paris !La tête parfois dans les étoiles, mais lespieds solidement ancrés sur terre, j'ap-porte dans mon baluchon, ma joie devivre, mon dynamisme, mon humour,mon expérience de plusieurs années dansle secteur social. J'ai envie de travailler,main dans lamain,avec les salariés, les bénévoles, lespartenaires du centre social, afin quesans renier le passé, nous écrivions encollaboration avec les habitants du quar-tier …de nouvelles pages dans l'histoirede notre PICOULET.

Marie-Noëlle Debruge, nouvelle coordi-natrice de l’accueil social

Animateur et coordonnateur socio-culturelde formation, je m’appelle Fabien, et je suisdepuis fin octobre un nouveau salarié del'équipe du Centre Social Le Picoulet.J'ai grandi dans les quartiers sud deMarseille, et je suis parisien d'adoptiondepuis maintenant 2 mois.L'animation sociale a été très vite pour moiune vocation et mon objectif professionnel.J'ai eu la chance de travailler depuis mes 18ans dans de nombreuses structures d'accueilliées à l'éducation populaire (écoles pri-maires, collège, lycée, centre de loisirs,centre sociaux et associations). J'ai aussi étéun membre actif et organisateur de séjourvacances pour l'association REVE àMarseille 8ème.Je suis aujourd'hui très heureux de partici-per avec vous au développement du centresocial, et de faire de la Jeunesse du quartierFontaine au Roi une de mes priorités!Avec l'envie d'échanger un moment avecvous au Café très prochainement !

Fabien Gaudioso, nouveau coordinateur del’ASCO (accompagnement à la scolarité)

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Bienvenue aux nouveaux arrivés au PicouletV

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Appel aux dons :Le Picoulet remercie par avance tous ceux qui voudront bien faire preuve de générosité ences périodes de fêtes.