Echo des Nations Unies au Burundition de la couverture médiatique de la Région des Grands Lacs...

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Echo des Nations Unies au Burundi >> juillet - septembre 2014 www.bi.one.un.org Bulletin trimestriel du Système des Nations Unies au Burundi Atelier de clôture des consultations nationales pour la localisation de l’Agenda de développement post-2015 E n partenariat avec le Ministère des Finan- ces et de la Planication du Développe- ment et l’Association Burundaise des Elus Locaux (ABELO), le Système des Nations Unies au Burundi a organisé un atelier de clôture des consul- tations nationales pour la localisation de l’Agenda de développement post-2015, à l’Hôtel Royal palace le 23 septembre 2014. ‘‘Ces consultations nationales ont offert aux populations locales l’op- portunité de dénir les priorités et les enjeux locaux pour le futur ca- dre de développement internatio- nal à adopter.’’ M. Deo Guide Rurema, délégué du gouvernement, a fait savoir que les consultations nationales orga- nisées du 8 au 14 septembre 2014 ont permis de se rendre compte des progrès réalisés et dés majeurs à relever en matière de développement local mais aussi d’apporter des contributions utiles dans la mise en place de l’agenda mondial de développement post- 2015. Les différentes thématiques qui ont fait objet d’échanges et de débats au cours des consultations à savoir, le développement inclusif et les inégalités au Burundi, la Gouvernance, les institutions effectives, ouvertes et redevables, la consolidation de la paix, la transformation structurelle de l’économie et la créa- tion d’emploi, les dés environnementaux et le déve- loppement durable, le VIH/sida, la santé pour tous et le développement socio-économique sont les dés que le Burundi doit relever dans le cadre de l’agenda post-2015. ‘‘Cet atelier fut un cadre de débats qui ont permis aux participants de connaître l’état des lieux des en- jeux majeurs de développement du Burundi, de mettre en relief les objectifs de l’agenda de développe- ment post-2015, d’identier les dé- s à surmonter et de proposer des perspectives d’avenir.’’ Le Coordonnateur Résident a.i. du Système des Na- tions Unies au Burundi a, dans son discours, indi- qué que le processus de consultations nationales sur la localisation de l’agenda de développement post- 2015 rentre dans le cadre global de la préparation de l’agenda mondial de développement après les OMD qui viennent à échéance en 2015. Il a fait savoir que la particularité de cette initiative est qu’elle accorde une attention toute particulière aux avis des popula- tions locales et aux groupes les plus vulnérables. Il a indiqué que ce deuxième tour des consultations a été Depuis juillet 2014, M. Agostinho Zacarias, est le Re- présentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies et Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD au Burundi. De nationalité mozambicaine, M. Zacarias a plu- sieurs années d’expérience professionnelle et univer- sitaire dans le domaine de la paix, de la sécurité et du développement. Avant cette nomination, il a servi pendant plus de quatre ans comme le Coordinateur de Résident de Nations unies et Représentant Résident de PNUD en République Sud-Africaine. De 2005 à 2009, M. Zacarias était Coordinateur Rési- dent et le Représentant Résident du PNUD au Zimba- bwe. Avant cela, il a servi dans des positions diverses pour les Nations Unies, notamment en Angola et à New York. Plus tôt dans sa carrière, M. Zacarias a enseigné les Relations Internationales à l’Université de Witwatersrand en Afrique du Sud, à l’Université de Princeton aux États-Unis et à London School of Economics. Il a aussi enseigné la science politique dans les universités ci-hautes citées. M. Zacarias succède à Mme Rosine Sori-Coulibaly, actuellement Coordinatrice Résidente au Bénin. L’Equipe de Pays du Burundi souhaite la bienvenue à ce nouveau collègue et apprécie déjà la collaboration, le leadership et le soutien dont elle bénécie de lui. M. Agostinho Zacarias est le nouveau Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies et Coordinateur Résident une opportunité pour les acteurs locaux du dévelop- pement au Burundi de s’exprimer sur leur avenir et les stratégies pour y parvenir. J Présentation des résultats des consultations nationales

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Echo des Nations Unies au Burundi

>> juillet - septembre 2014 www.bi.one.un.orgBulletin trimestriel du Système des Nations Unies au Burundi

Atelier de clôture des consultations nationales pour la localisation de l’Agenda de développement post-2015

En partenariat avec le Ministère des Finan-ces et de la Planifi cation du Développe-ment et l’Association Burundaise des Elus

Locaux (ABELO), le Système des Nations Unies au Burundi a organisé un atelier de clôture des consul-tations nationales pour la localisation de l’Agenda de développement post-2015, à l’Hôtel Royal palace le 23 septembre 2014.

‘‘Ces consultations nationales ont offert aux populations locales l’op-portunité de défi nir les priorités et les enjeux locaux pour le futur ca-dre de développement internatio-nal à adopter.’’

M. Deo Guide Rurema, délégué du gouvernement, a fait savoir que les consultations nationales orga-nisées du 8 au 14 septembre 2014 ont permis de se rendre compte des progrès réalisés et défi s majeurs à relever en matière de développement local mais aussi d’apporter des contributions utiles dans la mise en place de l’agenda mondial de développement post-2015. Les différentes thématiques qui ont fait objet d’échanges et de débats au cours des consultations à savoir, le développement inclusif et les inégalités au Burundi, la Gouvernance, les institutions effectives, ouvertes et redevables, la consolidation de la paix, la

transformation structurelle de l’économie et la créa-tion d’emploi, les défi s environnementaux et le déve-loppement durable, le VIH/sida, la santé pour tous et le développement socio-économique sont les défi s que le Burundi doit relever dans le cadre de l’agenda post-2015.

‘‘Cet atelier fut un cadre de débats qui ont permis aux participants de connaître l’état des lieux des en-jeux majeurs de développement du Burundi, de mettre en relief les objectifs de l’agenda de développe-ment post-2015, d’identifi er les dé-fi s à surmonter et de proposer des perspectives d’avenir.’’

Le Coordonnateur Résident a.i. du Système des Na-tions Unies au Burundi a, dans son discours, indi-qué que le processus de consultations nationales sur la localisation de l’agenda de développement post-2015 rentre dans le cadre global de la préparation de l’agenda mondial de développement après les OMD qui viennent à échéance en 2015. Il a fait savoir que la particularité de cette initiative est qu’elle accorde une attention toute particulière aux avis des popula-tions locales et aux groupes les plus vulnérables. Il a indiqué que ce deuxième tour des consultations a été

Depuis juillet 2014, M. Agostinho Zacarias, est le Re-présentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies et Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD au Burundi.

De nationalité mozambicaine, M. Zacarias a plu-sieurs années d’expérience professionnelle et univer-sitaire dans le domaine de la paix, de la sécurité et du développement. Avant cette nomination, il a servi pendant plus de quatre ans comme le Coordinateur de Résident de Nations unies et Représentant Résident de PNUD en République Sud-Africaine.

De 2005 à 2009, M. Zacarias était Coordinateur Rési-dent et le Représentant Résident du PNUD au Zimba-bwe. Avant cela, il a servi dans des positions diverses pour les Nations Unies, notamment en Angola et à New York. Plus tôt dans sa carrière, M. Zacarias a enseigné les Relations Internationales à l’Université de Witwatersrand en Afrique du Sud, à l’Université de Princeton aux États-Unis et à London School of Economics. Il a aussi enseigné la science politique dans les universités ci-hautes citées.

M. Zacarias succède à Mme Rosine Sori-Coulibaly, actuellement Coordinatrice Résidente au Bénin.

L’Equipe de Pays du Burundi souhaite la bienvenue à ce nouveau collègue et apprécie déjà la collaboration, le leadership et le soutien dont elle bénéfi cie de lui.

M. Agostinho Zacarias est le nouveau Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies et Coordinateur Résident

une opportunité pour les acteurs locaux du dévelop-pement au Burundi de s’exprimer sur leur avenir et les stratégies pour y parvenir.

Présentation des résultats des consultations nationales

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Echo des Nations Unies au Burundi 2Juillet - septembre 2014

Atelier de clôture des consultations na-1. tionales pour la localisation de l’Agenda de développement post-2015, p. 1 ;La journée internationale de la paix 2. 2014 commémorée dans la musique, p. 2 ;Citoyens responsables : formation des 3. jeunes Leaders des partis politiques et de la société civile au Burundi, p. 3 ;Le Centre ‘‘Humura’’ aide à briser le 4. silence face aux violences basées sur le genre, p. 4 ;Forum National des Enfants au Burundi, 5. une plateforme qui permet aux enfants de participer pleinement dans les aff ai-res qui les concernent, p. 5 ;Le PAM Burundi achète déjà chez les 6. producteurs locaux, p. 16 ;Le PNUD et le CINU participent au Som-7. met annuel pour le Bien-être Social 2014, p. 7 ;Les jeunes s’impliquent dans la consoli-8. dation de la paix, p. 8 ;Femme, réfugiée et étudiante : l’histoire 9. d’Agathe et de la bourse qui a changé sa vie, p. 9 ;Action tripartite pour une réintégration 10. socio-économique des groupes vulnéra-bles, p. 10 ;Visite of icielle de M. Félix L. YE, Direc-11. teur du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale au Burundi, du 14 au 17 Juillet 2014, p. 11;Nouvelles brèves : 12. L’AGB face aux OMD : satisfécit et sentiments • d’aller plus loin…. , p.12;Aurore MUNEZERO, ses témoignages sur son • implication au développement comme volon-taire de l’Association des Guides du Burundi, p. 12; Le Secrétaire général invite au dialogue en vue • des élections de 2015, p. 12.

Dans ce numéro

La journée internationale de la paix 2014 commémorée dans la musique

À l’occasion de la Journée internationale de la paix, célébrée cette année sous le thème «le droit des peuples à la paix», le Système

des Nations Unies au Burundi, en partenariat avec le Gouvernement burundais, a organisé un concert de musique traditionnelle et moderne, le 21 sep-tembre, au Centre Jeunes Kamenge de Bujumbura, pour célébrer la paix, la diversité et l’unité.

‘‘La chanteuse sud-africaine Nia Pearl et la star burundaise Yoya, ont fait vibrer le public lors de cet-te fête de la paix.’’

Pendant environ trois heures, des artistes burun-dais, à savoir un orchestre moderne, des slammeurs et une trentaine de danseurs traditionnels et tam-

bourinaires ainsi que les deux musi-ciens sud-africains se sont succédé sur le podium du Centre Jeunes Kamenge pour exhiber des numéros de danses qui ont beaucoup plu aux jeunes qui assistaient au spec-tacle.

Le concert a été ouvert en présence du Directeur Gé-néral de la Culture qui représentait le ministre de la jeunesse, sport et culture ainsi que du Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général de l’ONU, Agos-thino Zacarias. Des jeunes enfants jour-nalistes alternaient sur les microphones en entre-actes pour déclamer des mes-sages sur la promotion de la paix et de la non-violence.

Le concert de Bujumbura était fi nanciè-rement soutenu par le PNUD, le BNUB, l’UNICEF et l’UNFPA. Le Centre Jeu-nes Kamenge a prêté les lieux de la commémoration et a assuré la coordi-nation de l’évènement, tandis que l’Ong britannique Peace One Day a vendu au système des Nations Unies l’idée de faire ce concert. Parallèlement à ce spectacle, Peace One Day a organisé un concert à Goma en République Démocratique du Congo, et toutes ces initiatives ont pour but d’augmenter le nombre de parte-naires engagés pour une paix durable, contribuer à la réduction de la violence dans la région et permettre l’augmenta-tion de la couverture médiatique de la Région des Grands Lacs avec un accent particulier sur les histoires d’individus et groupes qui se sont distingués pour une paix durable.

Le Centre d’Information des Nations Unies pour le Burundi a participé à l’organisation de cette commémoration, aux côtés du Bureau des Nations Unies BNUB.

Le Goupe des danseuses traditionnelles

La star sud-africaine Nia Pearl

La Star burundaise Yoya Jamal

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3Echo des Nations Unies au Burundi Juillet - septembre 2014

Citoyens responsables : formation des jeunes Leaders des partis politiques et de la société civile au Burundi

La Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi a organisé, du 14 au 19 juillet 2014 à Bujumbura, un Atelier natio-

nal de formation des Leaders des Sections Jeunesse des partis politiques et de la société civile, en colla-boration avec le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, l’Association pour la Promotion de la Fille Burundaise (APFB), l’Association des Scouts du Burundi (ASB) et le Réseau des Organi-sations des Jeunes en Action pour la Paix, la Récon-ciliation et le Développement (REJA). Des jeunes fi lles et jeunes hommes représentant 19 partis poli-tiques ainsi que des jeunes leaders des associations et réseaux des jeunes ont répondu à ce rendez-vous du donner et du recevoir.

En cette période où se préparent les élections de 2015 au Burundi, l’objectif était de renforcer les capacités des jeunes burundais, leaders d’opinion, pour en faire des « role models », disposés à dire non à la violence ; et de leur permettre de devenir de vrais acteurs de changements et de transformations sociales à travers leurs pairs afi n de contribuer à la préparation d’élections libres, pacifi ques et transpa-rentes.

La formation était ancrée sur huit thèmes :

citoyenneté responsable ; •

promotion et protection de la diversité des ex-• pressions culturelles ;

démocratie ; •

éducation à la paix et aux droits humains ; •

participation aux processus de prise de décision • ;

bonne gouvernance, lutte contre la corruption • et les malversations économiques ;

élections libres, paisibles et transparentes ; •

genre, perspective de paix et développement. •

Cette formation a bénéfi cié de la présence de M. Félix Loïteohin Ye, Directeur du Bureau Régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Cen-trale basé à Yaoundé (Cameroun), qui couvre dix pays dont le Burundi. Il était accompagné d’une équipe de spécialistes et de la chargée de la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi également en charge du Programme Sciences Hu-maines et Sociales de l’UNESCO.

M. Félix Loïteohin Ye a coprésidé les cérémonies d’ouverture et de clôture de l’atelier de formation. Il a insisté notamment sur le fait que la politique doit rester une compétition d’idées et de programmes. « Il faut convaincre par la force des arguments et non par l’argument de la force». Celui-ci et le Secrétaire Permanent au Ministère en charge de la Jeunesse ont également rappelé le passage du Préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCO qui sous-tend cet-te formation : « La guerre prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix ».

La formation par les pairs a été privilégiée afi n que les jeunes parlent aux jeunes. Malgré leur jeune âge, les formateurs se sont acquittés de leur tâche avec brio. Les participants ont apprécié leur approche méthodologique active et participative usant com-me stratégies : les jeux de rôle, les débats ou dis-cussions de groupes, les études de cas, l’exploitation d’images suivie de synthèse, le brainstorming. Les témoignages sur les bonnes et les mauvaises prati-ques provenaient des participants qui ont vécu, du-rant la formation, en totale harmonie malgré leurs différences de tous ordres. Il avait d’ailleurs été en-tendu dès le départ qu’aucune critique bienveillante ou malveillante à l’adresse du parti ou de l’associa-tion de son voisin ne serait tolérée.

Un fi lm documentaire, produit par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec la société civile, a pu égale-ment éveiller la conscience des jeunes sur les méfaits de la corruption et de la mauvaise gouvernance et les a exhortés à briser le silence, dénoncer le mal d’où qu’il vienne : « Le changement commence par chacun d’entre nous – Nous sommes tous concernés – Twese Biraturaba. »

A la clôture de l’atelier, le Secrétaire Permanent au Ministère en charge de la Jeunesse et le Directeur du Bureau Régional de l’UNESCO ont demandé aux jeunes de restituer les enseignements reçus non seulement au sein de leurs partis politiques et asso-ciations respectifs, mais également au sein de leurs communautés. Le représentant des participants a engagé ses pairs dans le message qu’il a livré en leur nom :

‘‘La formation que nous venons de sui-vre a fortement éclairé nos conscien-ces. Nous avons eu l’occasion d’être formés et informés ; formés sur les at-titudes à prendre dans certaines cir-constances et informés sur les réalités de notre pays que nous ignorions pour la plupart. Nous avons été suffi sam-ment préparés pour être de véritables apôtres de la paix dans tout le pays en général et dans nos organisations et partis politiques en particulier’’.

Les jeunes dans les travaux de groupes

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Echo des Nations Unies au Burundi 4Juillet - septembre 2014

Le Centre ‘‘Humura’’ aide à briser le silence face aux violences basées sur le genre

Créé en 2012, le centre Humura, qui signifi e « apaisé » en Kirundi, est le couronnement d’une action, menée par le PNUD, afi n de

trouver une solution adéquate aux Violences basées sur le genre (VBG) qui n’ont cessées de prendre de l’ampleur avec la crise traversée par le Burundi de-puis 1993.

Il aura fallu des mois de tractations entre les minis-tères en charge : de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA ; de la Solidarité nationale ; des Droits de la personne humaine et du Genre ; de la Sécurité publique et de la Justice, et les agences des Nations Unies : FNUAP ; ONUFEMMES ; UNICEF ; PAM et OMS pour que prenne naissance ce centre.

‘‘L’impératif ayant présidé à la réu-nion des partenaires réside dans la complexité des VBG qui réclament la participation de plusieurs spécia-lités comme l’accueil et le conseil, la fourniture d’un abri temporaire, les prises en charge psychologique et sociale, médicale et sanitaire, l’appui judiciaire et la réinsertion communautaire.’’

Pourquoi un centre pour la prise en charge des victimes de VBG ?

La crise au Burundi a conduit à la détérioration du respect des mœurs et à l’accroissement des cas de vio-lation des droits humains, dont les violences basées sur le genre. Cette situation est aggravée par l’impu-nité qui a également droit de cité, du fait du poids de la culture burundaise qui n’encourage pas les fem-mes à dénoncer les violences familiales, surtout dans les cas de viol des fi lles. Les victimes de VBG, qui ont peur d’être humiliées et marginalisées par la so-ciété, n’osent pas dénoncer leurs bourreaux pour se mettre à l’abri des représailles, d’autant plus qu’elles subissent les intimidations des auteurs de ces crimes. Les autorités administratives et locales, ainsi que les notables, contribuent sans le savoir au durcissement de la situation en cherchant des solutions à l’amiable ; comme le mariage entre la victime et son violeur ou le versement d’une somme d’argent à la famille de la victime moyennant son silence. Dans l’esprit de ses initiateurs, le centre « Humura » a donc été créé pour mettre un terme à cet état de faits.

‘‘Depuis son ouverture, le centre a également permis de constater un autre fait notable. Les violences basées sur le genre n’affectent pas seulement les personnes de sexe féminin, mais également des hom-mes et des jeunes garçons qui sont aussi victimes de VBG à des degrés divers.’’

2783 victimes déjà prises en charge au centre Humura

Parlant des cas accueillis à Humura, Sylvie Nzeyi-mana, Coordinatrice du centre, a noté que sur 2783 victimes, 2532 sont des femmes, 251 des hommes (9,9%), 1525 sont âgées de moins de 25 ans, 832 ont un âge compris entre 19 et 25 ans, 324 sont dans la tranche d’âge de 10 à 18 ans et 102 sont des mineur(e)s n’ayant pas encore atteint l’âge de 10 ans.

Inauguré le 28 juin 2012, à Gitega, au coeur du Bu-rundi, le centre Humura n’avait recensé à la fi n de cette même année que 491 persones venues rappor-ter des violences dirigées contre elles. Ces violences étaient essentiellement en rapport avec des viols de fi lles et de femmes. Aujourd’hui, la courbe de ces vio-lences est en baisse mais selon Sylvie Nzeyimana les violences physiques ont elles « pris l’ascenseur ». «

Au début, les gens croyaient que Humura n’était là que pour traiter des cas de viols. Mais comme les vic-times de ces viols brisent de plus en plus le silence et s’adressent au centre qui les aide notamment à saisir les instances judiciaires, les auteurs de ces crimes ont changé de tactique et usent de violences pour tenter d’échapper aux rigueurs de la loi qui frappe fort les auteurs de viols », précise Sylvie Nzeyimana . Là aussi, Humura ne baisse pas les bras, il a instauré un système de médiation communautaire qui per-met d’abaisser les tensions, notamment au niveau familial.

Concernant la nature des violences, générale-ment exercées par des voisins, des chauffeurs de taxi-motos, des parents et des voleurs, les données aujourd’hui disponibles classent en tête de liste les violences combinées qui totalisent 1705 cas ; suivies de violences : physiques, 651 ; sexuelles, 344 ; psy-chologiques, 236 ; et à caractère socio-économique, 100 cas. Dans le domaine judiciaire, l’OPJ du centre a déjà transmis 195 dossiers au ministère public. Ce dernier a quant à lui déjà ouvert 311 dossiers, dont 293 déjà clôturés. Grâce à Humura, 277 dossiers ont été fi xés devant le Tribunal de grande instance.

Personnes en attente d’être reçues

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5Echo des Nations Unies au Burundi Juillet - septembre 2014

Forum National des Enfants au Burundi, une plateforme qui permet aux enfants de participer pleinement dans les affaires qui les concernent

Au mois de Septembre, 34 enfants élus au niveau des provinces se sont rencontrés à Bujumbura pour la deuxième session du

Forum National des Enfants. La session avait pour objectif de renforcer les capacités des membres de ce forum pour pouvoir bien accomplir leur mission.

‘‘Cette mission consiste entre autres à soulever et d’exprimer les préoccupations et proposition des enfants du pays pour l’avenir du Burundi’’.

La session a suivi une autre qui été organisée à l’in-tention des enfants élus au niveau communal, quel-ques jours avant.

Rencontre des Enfants du Forum Natio-nal au niveau communal à Gitega.

Plus de cinquante enfants élus dans leur commune dans la province de Gitega se sont rencontrés pour un atelier de formation au mois d’août au chef-lieu de la province. Le Ministère de la Solidarité, des Droits de la Personne Humaines et du Genre en collaboration avec l’UNICEF a organisé cet atelier dans le but de leur rappeler leur mission.

« Nous avons parlé de la création, organisation et fonctionnement du Forum National des enfants au Burundi et les procédures à suivre lorsque les droits de l’enfant sont violés, » a dit Emma Nkeshimana, présidente du centre du développement familial et communautaire à Gitega.

Les enfants ont aussi appris plus sur les droits de l’enfant et ont enfi n élaboré les projets à réaliser durant les trois mois à venir, « Ce que j’ai appris

m’aidera à défendre les droits de l’enfant dans mon quartier, » a dit Claudine, 15ans, enfant élu dans la Commune de Makebuko. « Je vais aussi partager avec les autres les droits et les devoirs de l’enfant de ma commune. »

Deuxième session du FONEB à Bujum-bura.

Après la rencontre des enfants élus au niveau commu-nal, les 34 élus au niveau national se sont rencontrés du 2 au 4 septembre à Bujumbura pour la deuxième session. Ces enfants ont appris sur la Convention Re-lative des Droits de Enfant, le plaidoyer et les outils de communication.

A cette occasion, les enfants ont échangé avec le Re-présentant de l’UNICEF au Burundi, M Johannes Wedenig.

Japhet, 14 ans, élu dans la province de Ngozi, a échangé avec le Représentant sur un projet de sport. « Le sport est un moyen d’unir les enfants, » dit-il. « J’ai proposé cela en demandant des ballons, car les enfants aiment les jeux. »

« Nous pouvons contribuer à la promotion des droits de l’enfant si on nous écoute, » a dit Elyse, 17 ans, élue dans la province de Kirundo. « Le souhait que j’ai évoqué est que toutes les fi lles aient une éduca-tion, parce que c’est la clé pour le futur.»

Pour Frank, 16 ans, représentant des enfants élus dans la capitale de Bujumbura, le Forum Natio-nal des Enfants permet aux enfants de s’exprimer. Sourd-muet, ses idées sont bien écoutées avec at-tention à l’aide d’un interprète. « Les enfants nous

avons des idées constructive, si on nous écoute on peut contribuer au développement de notre pays, » a-t-il dit.

Plaider en faveur des enfants.

Après la session, les enfants ont compris qu’ils ont un rôle à jouer : faire entendre la voix des enfants bu-rundais. Le plaidoyer est donc un moyen qu’ils ont appris pendant la session. «J’ai appris les moyens de la communication,» dit Aimé, 14 ans, élu dans la province de Muyinga. « Moi j’ai choisi U-Report. De retour, je vais encourager les autres à profi ter de cet outil. J’aimerais plus tard devenir un défenseur des droits de l’enfant.»

Erica, 17ans, élue dans la province de Cankuzo, est motivée par le fait que ma province est éloignée, « Plaider pour les enfants des milieux reculés est une bonne cause pour moi. »

«L’affaire des enfants est pour tout le monde. Les enfants sont une force et peuvent contribuer au changement au niveau de la communauté, » a dit M Johannes Wedenig.

Photo de famille des Enfants du FONEB

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Echo des Nations Unies au Burundi 6Juillet - septembre 2014

Le PAM Burundi achète déjà chez les producteurs locauxLes producteurs locaux avaient, depuis des mois, dans leurs stocks toutes les récoltes de riz et de maïs. Le PAM n’a pas voulu attendre longtemps pour acheter une bonne quantité de ces denrées, pour mieux se préparer à la rentrée scolaire de cette année

En effet, le riz est consommé dans des éco-les où le PAM a mis en place son projet de Cantines Scolaires Endogènes, dans les pro-

vinces pilotes de Bujumbura, Bubanza et Cibitoke (Ouest du Burundi).

Dans ces provinces, le PAM a acheté 400 tonnes de riz chez quatre coopératives regroupant plusieurs associations d’agriculteurs: Abajamugambi, Terim-bere, Girumwete et Twizigirane.

Le PAM a également acheté 100 tonnes de maïs chez certaines de ces associations.

Ce 30 juillet 2014, le PAM continuait d’acheter du riz chez deux associations (Terimbere et Twizigirane) à Musenyi, dans la province de Bubanza.

« Nous sommes très contents de ce projet. Souvent, les commerçants venus de Bujumbura achètent de petites quantités, 20, 25, 30 tonnes et souvent ne payent pas directement. Mais lorsque le PAM achète d’un coup 200 tonnes et nous paye aussitôt, cela nous plait et nous encourage beaucoup », se réjouit Floride Niyonizigiye, présidente de la coopérative Twizigirane.

Une joie partagée par Pascal Niyonkuru, membre de la coopérative Terimbere : « La rentrée scolaire s’annonce bien car j’aurai de quoi payer le matériel et d’autres frais pour ma fi lle qui va en huitième an-née. »

Un coup d’accélérateur à l’économie locale et nationale

En outre, les responsables des coopératives qui colla-borent avec le PAM planifi ent déjà beaucoup d’acti-vités pour booster l’économie de leur localité. Selon Floride Niyonizigiye, des hangars seront construits pour permettre le stockage de plusieurs tonnes de riz : « Si le PAM continue sur cette lancée, il faudra que nous soyons en mesure de satisfaire ses demandes et même celles des commerçants qui achètent en gros. »

D’après Mme. Nicole Jacquet, même si le PAM va continuer à acheter à l’extérieur du pays, ce projet d’achats locaux ne va pas cesser pour autant :

‘‘Nous veillons à ne pas déstabiliser le marché local. C’est une approche gra-duelle (…). Nous achetons localement pour aider à l’essor de l’économie locale et nationale. Nous avons commencé dans trois provinces pilotes pour lesquel-les nous estimons qu’elles auront les ca-pacités de pourvoir à 100% aux besoins du projet de Cantines Scolaires Endogènes d’ici 2017’’, rassure la Représentante adjointe du PAM.

Présent pour soutenir le déve-loppement de la province dont il est le gouverneur, M. Anselme Nsabimana a demandé aux agri-culteurs de réunir leurs forces en se regroupant en associations d’abord, et en coopératives en-

suite pour crédibiliser leurs travail : « Je vous sou-tiendrai toujours car mon souhait est que notre pro-vince serve de bon exemple aux autres au niveau de la production des denrées alimentaires que le PAM aura besoin. »

La présidente de la coopérative Twizigirane est satisfaite du projet.

Dans ce projet, le PAM collabore avec des partenaires qui appuient ces as-sociations pour l’augmentation de la production agricole et l’amélioration de la qualité des denrées. Elles sont, ensuite achetées par le PAM. Cet achat de denrées sur le marché local est organisé de manière à ne pas per-turber la structure des prix des den-rées dans le milieu. Cett e année, le PAM a acheté, auprès de ces coopéra-tives, du riz et du maïs pour une valeur de 670 millions de francs Burundais.

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7Echo des Nations Unies au Burundi Juillet - septembre 2014

Le PNUD et le CINU participent au Sommet annuel pour le Bien-être Social 2014

Pour promouvoir le 5ème sommet annuel pour le bien-être social qui s’est tenu du 21 au 22 septembre 2014 à New York lors de la

68ème réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies, le PNUD en collaboration avec le CINU Bu-jumbura a organisé un atelier d’échanges avec les utilisateurs de sa bibliothèque pour discuter de l’im-pact de la technologie et les nouveaux médias sur leur vie sociale et professionnelle, dans la bibliothè-que du Centre le 22 septembre 2014.

‘‘Dans son mot liminaire, Agos-thino Zacarias, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Burundi a insisté sur le fait que le Sommet pour le Bien Social est une occasion importante pour l’ONU de mener une conversation mondiale sur l’avenir de notre pla-nète, et sur le rôle que la technolo-gie et l’innovation ont à jouer dans la création d’un monde meilleur pour tous’’.

Il a rappelé que ce Sommet rassemble une commu-nauté dynamique de dirigeants mondiaux et mili-tants de base pour discuter des solutions aux grands défi s de notre temps. Le thème dudit Sommet pour l’année 2014 est, « Connecter et rassembler les peu-ples».

Trois des bénéfi ciaires des services de la bibliothèque du CINU ont saisi cette occasion pour témoigner de leurs expériences à travailler avec le Centre, dans le cadre de l’utilisation des documents et de la techno-logie mis à leur disposition :

Antoine Niyongabo, 54 ans, a révélé comment la technologie de l’information qu’il utilise dans le Centre est un partenaire essentiel dans la gestion de son travail, en tant que Consultant. Il dit qu’il utilise l’ordinateur pour la recherche, le stockage, le transfert, la récupération ou la transmission de l’in-formation.

Rubin Niyomu-fasha, 36 ans, vient de termi-ner une maîtrise en Sciences du Développement. Il a avoué que le Centre était le seul endroit au Burundi où il a pu trouver des documents sur le Développement d’une manière générale. Il a re-mercié le CINU pour lui avoir

Vue partielle des participants

donné l’opportunité de faire et de terminer son Mé-moire de Maitrise, en utilisant son arsenal informa-tique et sa connexion internet.

Pacifi que Niyomukiza, 33 ans, est chauffeur dans une ONG à Bujumbura. Il a dit qu’il a pu trouver son travail actuel grâce au CINU et son Internet. Il a continué en disant que la technologie de l’informa-tion joue un rôle essentiel dans sa vie quotidienne. Il est impressionné par le fait qu’avec chaque jour qui passe, les nouvelles applications de l’informatique naissent et facilitent l’interaction entre personnes.

Environ 80 personnes ont participé à l’activité, par-mi eux, des étudiants, des consultants, des profes-seurs, des chômeurs.

La Chargé de l’Information au CINU a animé l’évé-nement et a répondu aux questions concernant les possibilités d’améliorer les services de la bibliothè-que, la préoccupation principale des visiteurs de la bibliothèque étant la multiplication des ordinateurs connectés à Internet afi n de desservir un plus large public.

Le CINU Bujumbura accueille environ 160 visiteurs par jour, et la plupart d’entre eux viennent utiliser Internet, le Centre étant parmi les rares endroits de Bujumbura où les gens peuvent trouver une connexion internet à haut débit.

Un utilisateur de la bibliothèque du CINU entrain de présenter les avantages qu’ils tirent des NTIC offertes par le Centre

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Echo des Nations Unies au Burundi 8Juillet - septembre 2014

Les jeunes s’impliquent dans la consolidation de la paix52 enfants de sept pays se sont rencontrés au mois de juin dans le Forum de l’Espoir des enfants à Bujumbura et ont partagé leurs rêves et projets pour la consolidation de la paix dans la région des Grands Lacs

L’événement de deux jours a permis aux enfants de toute la région des Grands

Lacs d’exprimer leurs points de vue et recommandations autour de la construction d’une paix durable dans la région.

Les cinquante-deux participants, âgés de 13 à 17 ans et venant du Burundi, de la République démo-cratique du Congo, du Rwanda, de l’Ouganda, de l’Afrique du Sud, du Soudan et de la Zambie, ont produit une série de recomman-dations, une vidéo et une œuvre d’art.

Déo Kusanika Matayiya, 16 ans, de la République démocratique du Congo, a lu certaines des recom-mandations des enfants lors de la session de clôture du Forum.

« Alors que nous parlons ici à cet instant, certains d’entre nous vivent encore sous les affres de la guerre qui affectent les enfants. Nous le Forum de l’Espoir des enfants proposons aux gouvernements qu’ils doivent aider à promouvoir une culture de dialogue pour les questions relatives à la paix et la sécurité dans la région. »

« Les enfants sont notre avenir, » a déclaré Mary Robinson, l’Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, qui a participé à une séance d’une heure de ques-tions-réponses avec les enfants. « Trop souvent, nous prenons des décisions sans écouter ce que les enfants ont à dire. » S’adressant directement aux enfants, elle a dit « J’ai grande confi ance en votre potentiel. »

Peace Sekamwese, enfant journaliste du Burundi, a souligné l’importance de la participation des en-fants en disant: « Tous les enfants ont le droit de s’exprimer. Nous devons essayer d’aider nos pays à construire la paix à travers la multiplication des rencontres entre les enfants. »

«Donner à l’enfant le temps de s’exprimer n’est ja-mais une perte de temps,» dit Déo Kusanika Ma-tayiya.

A la fi n du Forum de l’Espoir les enfants ont égale-ment élu quatre « Ambassadeurs de l’espoir » pour présenter les recommandations, la vidéo et l’œuvre d’art à l’Envoyée spéciale et aux chefs d’Etats et de Gouvernement au sommet extraordinaire des chefs d’Etat des pays de la région des grands Lacs à Nai-robi en juillet.

Les Ambassadeurs de la Paix au Sommet des chefs d’Etats.

MUTESI Fadia, 16 ans membre du Forum National des Enfants au Burundi, a représenté le Burundi au Sommet Extraordinaire. « Les jeunes devraient se mettre ensemble et partager des idées afi n de contri-buer au développement du pays. Je suis heureuse de représenter mon pays et j’espère que la voix des enfants burundais sera écoutée, » a-t-elle dit avant son départ.

Lors du Sommet spécial, Fadia, Déo et Amro du Soudan ont été reçus par l’Envoyée Spéciale pour Les Grands Lacs, Mary Robinson et les messages de l’Espoir ont été lus devant les chefs d’Etats et de Gouvernement. «Nous croyons que nos pays de la région des Grands Lacs devraient continuer à pro-mouvoir une culture de dialogue qui nous conduira à une relation pacifi que,» a dit Amro Osama Ab-doullah, 16 ans du Soudan.

En marge du Sommet, Fadia a été reçue par M Gervais Rufyi-kiri, le Deuxième Vice-Président du Burundi et lui a remercié d’avoir appuyé la mise en place du Forum National des Enfants. « Le Forum National des Enfants est à soutenir parce que c’est une ouverture pour l’éducation des enfants à la paix dès leur jeune âge, » a dit le Deuxième Vice-Président du Burundi.

Les Enfants Journalistes à la consolidation de la Paix.

L’UNICEF en partenariat avec l’ONG Search For Common Ground vient de former 25 en-

fants journalistes en herbe sur le journalisme sensi-ble au confl it. Ces journalistes en herbe contribuent ensuite à animer des émissions pour des enfants ou des reportages sur des sujets en rapport avec l’en-fance.

‘‘L’objectif principal était non seu-lement que les enfants compren-nent et analysent les différents éléments caractérisent le confl it qu’ils acquièrent les techniques radiophoniques de résolution des confl its aussi’’.

« Avant je ne savais pas distinguer les confl its, mais aujourd’hui je peux analyser un confl it avec les concernés et proposer une solution, » dit Charmel, 15 ans, enfant journaliste à Gitega.

« En traitant l’information sur le confl it, vous serez plus des enfants des solutions et non des problèmes, » dit Floride Ahitungiye, Directrice Nationale de Search For Common Ground au Burundi.

La formation des enfants journalistes est une étape et non une fi n. Sous l’encadrement de Search For Common Ground, des émissions seront produites par les enfants journalistes sur plusieurs thèmes de l’enfance, « J’ai appris que le confl it peut avoir plu-sieurs sources, pour résoudre un confl it pareil c’est l’écoute que j’utiliserai. Ecouter toutes les parties dans un confl it, permet de trouver une solution en-semble, » ajoute Charmel.

Mme Mary Robinson, l’ex-Envoyée Spéciale du SGUN pour la région des Grands Lacs saluant Peace Sekamwese, l’enfant journaliste burundais.

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9Echo des Nations Unies au Burundi Juillet - septembre 2014

Femme, réfugiée et étudiante : l’histoire d’Agathe et de la bourse qui a changé sa vie

Ce fût une rencontre riche et intéressante avec Agathe, l’une des boursiers DAFI

(Initiative Académique Allemande Albert Einstein pour les réfugiés) qui aide les jeunes réfugiés et rapatriés à entreprendre leurs études univer-sitaires. Ci-dessous l’entretien que nous avons eu avec elle.

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Tetabwage Agathe, j’ai 23 ans et je suis étudiante à l’Univer-sité Lumière de Bujumbura dans la faculté des Sciences de la Communi-cation en deuxième année. Je suis l’une des bénéfi ciaires de la bourse DAFI (l’Initiative Académique Allemande Albert Einstein pour les réfugiés) fi nancé par le Gouverne-ment Allemand. J’ai fi ni mes études secondaires au camp de Kinama à Gasorwe en province Muyinga en 2012. Je suis réfugié au Burundi depuis 2001 et j’ai obtenu le statut de réfugié en 2002. J’ai fui au Burundi avec toute ma famille. Mon père, ma mère et 8 frères et sœurs. Une grande partie de ma famille est toujours au camp de Kinama, ma grande sœur est réfugié urbaine et mon petit frère suit une for-mation professionnelle ici à Bujumbura après avoir obtenu le diplôme d’Etat.

Comment tu as eu la bourse ?

Tout a commencé avec l’appel à candidature lancé par RET (Refugee Education Trust) le partenaire du HCR qui gère la bourse. RET sélectionne chaque année les bénéfi ciaires de la bourse sur base de leurs résultats scolaires. J’ai postulé et j’ai été retenue grâce à mes résultats à l’Examen d’Etat que j’avais très bien réussi. La sélection n’était pas facile, nous avions postulé et ensuite nous avions passé des inter-views pour convaincre le jury de sélection en plus de nos bonnes notes.

Tu t’es senti comment quand tu as appris que tu avais la bourse ?

J’étais très contente et j’ai remercié Dieu parce qu’il y avait beaucoup de demandes. Rien que dans ma classe nous étions 15 à avoir postulé et j’ai été re-tenue seule. Donc j’étais vraiment fi ère d’avoir pu obtenir la bourse.

Comment ça se passe à présent à l’université ?

J’ai réussi la première année avec distinction. Cette année il y a un peu plus de matières mais j’espère également bien réussir.

Quelles sont les matières que tu aimes bien dans ta faculté ?

L’année dernière j’aimais bien par exemple la psy-chologie, la sociologie, la recherche documentaire, ou encore le cours de TV&Cinéma. Cette année, j’aime bien le cours de méthodologie de la recherche.

Comment s’est passé ton arrivée du camp pour étudier à Bujumbura ?

Ce n’était pas facile. J’avais tellement entendu de-puis le camp que ce n’était pas facile à l’université. J’avais surtout peur de l’anglais car on me disait qu’il fallait maîtriser cette langue à l’université. J’ai donc acheté un dictionnaire et je me suis mis à étu-dier l’anglais. Depuis, j’ai fait d’énormes progrès.

Etant une jeune maman comment as-tu pu combiner les deux ?

En tant que jeune maman je dois dire que ça n’a pas été facile de concilier ma vie de femme et les étu-des. Mais mon mari m’a toujours soutenu depuis le camp où j’ai eu mes deux enfants. Dans un premier temps quand je suis venu habiter ici à Bujumbura, Ils m’ont accompagné avant de retourner au camp parce que la vie à Bujumbura est très chère. Ici je suis resté avec mon petit dernier Moise qui a 3 ans et je monte régulièrement à l’intérieur du pays pour les voir au camp.

Tu as envie de faire quoi après tes études ?

Si l’occasion se présente j’aimerai être le porte-pa-role d’une organisation, ou chargée de communica-tion pour une société. En tout cas je compte bien travailler dans le domaine de la communication.

Tu veux travailler ici ou au Congo ?

J’aimerai beaucoup travailler au Congo, ou même ici au Burundi et pourquoi pas ailleurs. Si j’ai mon diplôme je pense je n’aurais pas de limites. Je veux surtout contribuer au développement de ma communauté peut importer où je suis.

C’est quoi tes habitudes en tant qu’étudiante ?

J’aime beaucoup réviser mes cours, au moins 3 fois par semaine et pendant les examens je révise chaque jour. Nous faisons des tra-vaux pratiques ensemble avec mes camarades. Le reste du temps je

vais à l’université suivre les cours de façon assidue sans jamais m’absenter.

Justement à ce propos comment sont vos rela-tions avec vos camarades burundais ?

Elles sont généralement bonnes, la preuve certains sont mes amis et ils nous ont accueillis sans problè-me. Nous sommes plusieurs étudiants à venir de la RDC ou d’autres pays limitrophes, ils sont habitués à nous voir.

Quand tu es venue étudier ici, qu’est-ce que tu as amené de précieux à tes yeux ?

J’ai amené ici mon vieux dictionnaire français, j’y tiens beaucoup ça fait plusieurs années que nous l’avons dans ma famille. Il m’aide beaucoup pour maîtriser cette langue.

A la maison ça se passe comment avec ton fi ls qui vît avec toi ?

Avec l’aide de ma colocataire qui est aussi étudiante comme moi, nous nous organisons pour alterner dans la préparation de la nourriture. Quand je vais à l’université, mon fi ls qui n’a pas encore l’âge d’aller à l’école reste avec les voisins et tout se passe bien.

Le fait d’être étudiante ça fait quoi ?

C’est vraiment un privilège, tous les cours m’ouvrent l’esprit sur le monde et me donner des outils pour réaliser des choses au sein de ma communauté. Je suis très reconnaissante d’avoir eu cette bourse et je vais toujours donner le meilleur de moi-même.

30 nouvelles bourses DAFI ont été octroyées pour 2013-2014 parmi lesquelles des bourses pour des étu-des en master et pour les 6 meilleurs élèves rapatriés burundais pour leur permettre d’aller à l’université.

Agathe Tetabwage révisant ses notes

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Echo des Nations Unies au Burundi 10Juillet - septembre 2014

Action tripartite pour une réintégration socio-économique des groupes vulnérables

A Minago, commune Rumonge, en province de Bururi (ouest du Burundi), une unité de transformation du jus à partir de la man-

darine, du maracuja et de l’ananas concourt petit à petit à la réintégration économique et sociale des groupes communautaires vulnérables: rapatriés, dé-placés, ex-combattants ainsi que les plus pauvres divers.

Tout a commencé avec une initiative de COPED (Conseil pour l’éducation et le développement) de mise en coopérative de 14 associations faites de 260 producteurs d’agrumes et ananas, parmi elles 100 femmes. Ils sont loin d’être des riches producteurs terriens. Mais de simples agriculteurs aux moyens modestes provenant des couches sociales citées ci-haut qui ont été victimes ou acteurs du confl it dont le pays se relève petit à petit. En créant cette coo-pérative dénommée COPARU (Coopérative des pro-ducteurs d’agrumes de Rumonge), dans la région à plus forte production de mandarine et d’orange du pays, le COPED, au-delà de la valorisation de ces produits, de la création d’emploi, voulait également garantir le marché en préservant les producteurs des prédateurs qui achètent ces fruits à vil prix dès la fl oraison. Et surtout, il visait pour but ultime le transfert de technique fi able de de transformation et de conservation des fruits afi n qu’ils en tirent le meilleur bénéfi ce.

« Avant l’implantation de l’usine, nous avions de sérieux problèmes d’écoulement de notre produc-tion. Nous étions obligés de vendre nos fruits à bas

prix parce qu’ils pourrissaient dans les champs. Même ceux d’entre nous qui s’aventuraient pour aller les vendre à Bujumbura, ils étaient obligés de les donner à des prix dérisoires. Comme leur récolte est saisonnière et qu’on avait pas des moyens à no-tre portée de les conserver ni de les transformer en d’autres produits pouvant être tenu en état pendant plusieurs jours, notre choix était de les céder au prix qui s’offre, évidement à un coût inférieur à son vé-ritable prix marchand, vu les efforts du producteur. Aujourd’hui, la chance nous a vraiment souri, à nous de saisir l’occasion et étendre les champs fruitiers », témoigne Marie Manirambona, productrice.

Le regroupement en coopérative a vite donné du tonus aux producteurs qui se sont alliés à la microfi -nance Ishaka pour avoir un crédit les aidant à parti-ciper dans l’unité de transformation du jus appelée Mandarena (Mandarine en Kirundi). Le PNUD, s’est joint à cette initiative permettant ainsi au par-tenariat tripartite OPED – COPARU – PNUD de mobiliser les fonds nécessaires au lancement de cette initiative.

‘‘L’apport du PNUD a soutenu es-sentiellement la mise en place, en appui aux producteurs, d’une équi-pe d’encadrement et de gestion et de fi nancer une partie de l’équipe-ment de l’usine’’.

Le COPED, quant à lui, a fourni le capital pour l’achat de la majeur partie des machines de l’usine; le diocèse de Bururi dont dépend COPED a donné

un terrain pour l’implantation de l’usine valorisé par des experts et retenu sous forme d’apport en nature. Les producteurs, organisés et structurés en coopérative, procurent les matières premières.

Les producteurs impliqués davantage dans l’actionnariat

Cette approche qui prône un partenariat inclusif dans un actionnariat qui implique tout le monde, y compris les bénéfi ciaires du projet, cherche à faire de la société Mandarena un pôle de développement et un grand centre de croissance du business allant de la création de l’emploi à la génération de la ri-chesse. Grâce à cet espace, les producteurs sont mo-tivés par un marché sûr et de proximité et disposent de la latitude de négociation de prix avec l’unité de transformation. Ils sont en outre stimulés à étendre leurs vergers.

‘‘Une visite de cette usine de trans-formation du jus a permis d’ap-prendre les avantages réels que tirent les producteurs de cette Mandarena. Ce fut aussi l’occasion pour le directeur a.i du PNUD, M. Joseph Pihi, de constater la plus-va-lue que les fi nancements du PNUD ont apporté à ces producteurs de Minago’’.

« Un projet vient d’une vision est d’une assurance qu’on peut faire quelque chose de durable. Le PNUD après la crise a compris que la meilleure façon pour assurer le développement est qu’il soit le fruit des bénéfi ciaires eux-mêmes. Par ce principe, il favorise qu’ils se mettent ensemble, dialoguent et travaillent pour commencer à produire. Je suis très fi er de voir ce projet réussir et marcher car les grandes fi rmes internationales étaient des coopératives comme la vôtre. Vous avez bien commencé, il faut persévérer », a dit Joseph.

« Je suis aussi encouragé de voir la participation active de femmes dans cette entreprise. En effet, comme vous le savez elles ont la notoriété de bons gestionnaires. Je ne conteste pas la part active des hommes. Je voudrais vous inviter à faire mieux. Sa-chez surtout qu’on ne peut jamais être grand sans avoir était petit, c’est pourquoi je suis optimiste que vous allez réussir. Egalement, il faut vous préparer aux défi s à venir. Aussi longtemps que le projet va grandir il y aura des défi s technologique, commer-cial et autres parce que vous êtes sur un terrain déjà occupé par les autres », a souligné Joseph.

Visite de l’usine de transformation du jus

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11Echo des Nations Unies au Burundi Juillet - septembre 2014

Visite offi cielle de M. Félix L. YE, Directeur du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale au Burundi, du 14 au 17 Juillet 2014

Le Directeur Régio-nal de l’UNESCO pour l’Afrique

Centrale a effectué une vi-site de travail au Burundi du 14 au 17 juillet 2014 en compagnie des spécialistes des Programmes Educa-tion, Culture et Communi-cation.

A cette occasion, le Di-recteur Régional, accom-pagné de Mme la Chargée de Bureau de la Maison de l’UNESCO pour une culture de la paix au Bu-rundi, des membres de sa délégation et des chargés de programme au sein de la Maison de l’UNESCO pour une Culture de la paix, ont eu des entretiens très fructueux avec les Ministres en Charge des domaines de compétences de l’UNESCO et celui des Relations Extérieures et de la Coopération.

M. YE a également rencontré les Chefs d’Agences des Nations Unies en poste au Burundi, des mem-bres des missions diplomatiques, les associations de la société civile actives dans le domaine de la com-munication, de la jeunesse, de la culture et la conso-lidation de la paix.

‘‘Le but de tous ces entretiens était de faire le point sur les relations de coopération dans les domaines de compétence de l’UNESCO et d’identifi er des nouvelles pistes à initier au profi t du Burundi’’.

Dans le domaine de l’éducation, les entretiens avec les autorités nationales concernées et d’autres par-tenaires ont permis d’identifi er un certain nombre de projets susceptibles de bénéfi cier de l’appui du Bureau Régional. Sans être exhaustif et en plus de l’appui aux réformes en cours dans le système éducatif national, , il y a lieu de citer la création au Burundi d’un Pôle d’Excellence Technologiques Universitaires (PETU), la Création du Campus ( Bi-bliothèque) numérique pour lequel l’accord de prin-cipe de la Directrice Générale de l’UNESCO a déjà été acquis sous réserve que le gouvernement mette des infrastructures à disposition; la formation des formateurs et de quelques étudiants en projet mi-

cro sciences, la formation diplômante en genre, la professionnalisation de l’enseignement supérieur en collaboration avec l’Agence Française de Dé-veloppement; aux Etats Généraux de l’Education en préparation, à l’alphabétisation (conception du référentiel des compétences de l’alphabétiseur du Burundi) ; la petite enfance, la formation non for-melle, professionnelle et technique, l’amélioration du système d’information et de gestion de l’éduca-tion (SIGE) et l’harmonisation des programmes de formation des enseignants du secondaire. Il a égale-ment été convenu d’appuyer le renforcement des ca-pacités des inspecteurs d’enseignement , d’analyser la possibilité de faire profi ter au pays de l’expertise de l’UNESCO en matière d’introduction des langues dans l’enseignement.

Dans le domaine de la Culture, il a été noté de pour-suivre des actions visant à effectuer un inventaire complémentaire du site « Le paysage culturel sacré du Mont Nkoma » (Les Chutes de la Karera et les Failles de Nyakazu » (Convention de 1972) ainsi que l’inscription du Tambour du Burundi sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO» (Convention de 2003).S’agissant de la Convention de 2005 relative à la protection et à la promotion de la diversité des expressions culturelles, un engagement de tous en faveur de la promotion des industries culturelles est requis. Ces 3 conventions de l’UNESCO relatives au secteur de la Culture continueront à bénéfi cier de l’appui de l’UNESCO.

L’importance de l’entreprenariat et des micropro-jets pour l’auto-emploi des jeunes a été soulignée

ainsi que la formation des jeunes leaders aux valeurs de la culture de la paix et de la citoyenneté responsable. De nombreuses initiatives pour renforcer les capacités des jeunes sont déjà en cours et vont se poursuivre à tra-vers tout le pays.

Dans ses entretiens avec les responsables gouverne-mentaux, les responsables des médias et les journalis-tes, le Directeur du Bureau Régional de l’UNESCO de Yaoundé est revenu sur l’im-portance de la liberté de la

presse mais aussi sur la nécessité d’avoir une presse professionnelle, informée sur l’éthique et la déonto-logie, capable de couvrir l’actualité et les program-mes nationaux, y compris et en particulier ce qui se passe dans le Burundi profond.

L’appui de l’UNESCO dans le domaine des médias visera le renforcement des capacités des journalistes dans les domaines-clé liés à leur métier pour plus de professionnalisme, d’éthique/déontologie de la pro-fession. Dans cette optique, le Conseil National de la Communication (CNC) verra aussi ses capacités renforcées. Un appui à la mise en place d’une école de Cinéma ainsi que celle de Journalisme ou d’une Faculté de communication a été évoqué.

La possibilité d’octroyer des équipements informa-tiques notamment en faveur des clubs TICs, Télé centres / radios communautaires et Centre Multi Média ainsi que l’abonnement des universités au Journal IWACU a été passée en revue au cours des entretiens.

Avec le Ministère en charge du Genre, il a été ques-tion de faciliter une participation effective du Bu-rundi dans les activités et instances du Centre Ré-gional sur les Femmes, le Genre et la Construction de la Paix dans la Région des Grands Lacs basé à Kinshasa.

Photo de famille lors de la visite du Directeur Régional de l’UNESCO pour l’afrique

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Echo des Nations Unies au Burundi 12Juillet - septembre 2014

Le Secrétaire général invite au dialogue politique en vue des élections de 2015

Dans son rapport sur le Burundi présenté début

août au Conseil de sécu-rité, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s’est dit pré-occupé par la persistence

des tensions politiques au Burundi bien que «les ac-teurs nationaux s’efforcent de régler les principaux problèmes par le dialogue et le consensus». Le Se-crétaire général salue quelques avancées en vue d’un processus électoral pacifi que et participatif à savoir l’adoption par consensus du nouveau Code électoral et la signature d’un code de conduite pour les élec-

tions de 2015 mais souligne que la méfi ance persiste entre le parti au pouvoir et les autres acteurs risque de compromettre cette avancée.

Au moment où le pays prépare les scrutins de 2015, Ban Ki-moon estime que pour être crédible, le pro-cessus électoral doit aussi offrir des conditions équi-tables garantissant l’égalité des chances à tous les candidats et donnant aux électeurs la possibilité de faire leur choix sans redouter la violence ou l’intimi-dation, avant d’ajouter que tel n’est hélas pas le cas actuellement.

Autre motif de préoccupation, les actes de violence et les violations des droits de l’homme qui auraient été commis par des organisations de jeunesse de

Ce bulletin est produit par le Groupe Intégré de Communication (GIC) du Systèmes des Nations Unies au Burundi et édité et publié en ligne par le Centre d’Information des Nations Unies pour le Burundi.

Pour plus d’informations contacter le Secrétariat du GIC, B.P. 2160 Bujumbura, Burundi. Tél. : (+257) 22225018, E-mail : [email protected]

Nouvelles brèves

partis politiques, en particulier celle du parti ma-joritaire.

Aussi, le Secrétaire général invite le Gouvernement et l’opposition à adopter une approche consensuelle de la consolidation de la paix et respecter les engage-ments qu’ils ont pris en ce qui concerne les disposi-tions du Code électoral et celles du Code de conduite, ainsi que l’organisation de la campagne électorale. «J’exhorte le Gouvernement à promouvoir le dia-logue entre tous les acteurs du pays, y compris la société civile, à prendre des mesures de confi ance et à laisser tous les partis politiques, y compris ceux de l’opposition extraparlementaire, exercer leurs liber-tés politiques.

L’AGB face aux OMD : satisfécit et sentiments d’aller plus loin….

L’apport des Volontaires pour la réus-

site des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) est pri-mordial a estimé Doryne Niyizerwe, représentante légale de l’AGB, Association des Guides du Bu-

rundi. Cette responsable indique qu’au cours de la célébration de la Journée mondiale de la Pensée, le 22 février 2012 , les Guides ont mis en place une ini-tiative « ville propre » sous le thème “nous pouvons sauver notre planète”. Ce thème se rapporte à l’Ob-jectif 7 du Millénaire pour le Développement des

Nations Unies à savoir : préserver l’environnement. Les activités de cette journée ont été une occasion pour l’AGB de sensibiliser la population à travers des actions concrètes, en s’attelant notamment aux travaux de propreté dans des rues de la capitale, Bu-jumbura.

Aurore MUNEZERO, ses témoignages sur son implication au développement comme vo-lontaire de l’Association des Guides du Burundi

Aurore MU-N E Z E R O est engagée

comme volontaire au sein de l’Association

des Guides du Burundi depuis février 2007 et à ce jour, elle est affectée au poste de Coordinatrice Exé-

cutive au niveau national, et Chargée des ressources adultes dans son unité à la base. Lors de notre ren-contre, elle a partagé les raisons qui sont à la base de son engagement dans le volontariat au sein de son association: « Je me suis engagée au volontariat pour rendre service à autrui, contribuer au déve-loppement de mon organisation et de mon pays, et

contribuer à l’éducation des jeunes. Le volontariat est l’un des moyens de lutter contre la fainéantise et l’oisiveté. Il constitue ainsi une opportunité qui per-met aux jeunes d’acquérir des connaissances et de l’expérience qu’ils ne pourraient pas avoir ailleurs ».