ECHO DES CAPS 1237 DU 21 JANVIER 2011

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ECHO DES CAPS • VILLE DE SAINT-PIERRE • SAINT-PIERRE ET MIQUELON

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brève d’actualité

TribunalAudience solennelle de rentrée

Le vendredi 14 janvier le Président du Tribunal Supérieur d’Appel de Saint-Pierre et Miquelon, le Procureur de la République, le Prési-dent du Tribunal de Première Instance, le Juge d’Instruction ainsi que le personnel des juridictions avaient invité les autorités et les re-présentants de la société civile et religieuse à assister à l’audience solennelle de rentrée. On le sait, c’est une tradition, mais aussi l’oc-casion pour les magistrats de dresser le bilan de l’année précédente, de traiter de l’actualité juridique, mais aussi de présenter et d’ex-pliquer les perspectives de l’année qui commence. Nous aurons très certainement l’occasion de revenir sur ces sujets. • D. Gil

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Dans son édition du 11 décembre, reçuetout dernièrement, « Cols Bleus », le bi-mensuel de la Marine Nationale, relate surplusieurs pages la mission effectuée enmai et juin derniers par le remorqueur dehaute mer Malabar qui n’avait « plus quittéles abords des côtes françaises depuis troisans ».Parti de Brest, le navire a effectué en maidernier une mission de huit semaines dansle Grand Nord en mer d’Irminger au sud-ouest de l’Islande. Objectif, assurer unesurveillance des pêches sous mandat eu-ropéen.Ce fut aussi l’occasion de faire escale àNuuk, la capitale du Groenland, de naviguerdans la mer du Labrador et le détroit deDavis avant d’arriver dans l’Archipel, la Villede Saint-Pierre étant marraine du navire.Outre l’éditorial du Lieutenant de vaisseauPhilippe Guéna, commandant le Malabar,l’équipage du remorqueur de haute mer ra-conte son périple par le détail. Et dans ce récit, on peut notamment lirel’extrait qui suit sous le titre « Un bout deFrance en Amérique ».« Après cette découverte de la mer du La-brador, un rendez-vous d’importance at-tendait l’équipage : la visite à la ville mar-raine du bâtiment, Saint-Pierre, chef-lieude l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon.Lié depuis 1982 à ce prestigieux port, leMalabar est très attaché à ce parrainagequi fait partie de son histoire et de son hé-ritage. L’occasion de se remémorer le temps oùles RHM effectuaient chaque année desmissions de plusieurs mois pour l’assis-tance à la grande pêche sur les grandsbancs de Terre-Neuve en ayant alorsSaint-Pierre comme port-base. Après unpremier arrêt sur l’île de Miquelon, où lapopulation de ce petit bout de Franced’Amérique était ravie de voir des marins,ce fut l’arrivée à Saint-Pierre où l’équipagea reçu un accueil extraordinaire de la partde chacun. Les liens tissés depuis des an-nées entre le Malabar et sa ville marraine

n’ont pas pris une ride. Et bien que les oc-casions de se rendre dans ce petit bout deFrance soient de plus en plus rares, cela

n’entame en rien l’attachement d’une po-pulation à la Marine en général et au Ma-labar en particulier. » •

Le RHM MalabarDans « Cols Bleus »

[ marine nationale ]Par la rédaction

Huit semaines dans le Grand Nord, navigation dans la mer du La-brador et le détroit de Davis, escales au Groenland et dans l’Ar-chipel… l’équipage du Malabar raconte tout dans « Cols Bleus ».

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Le mercredi 12 janvier, en fin de matinée,au Ministère de l’Intérieur, place Beauvau,Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, del’Outre-mer, des Collectivités territorialeset de l’Immigration, Frédéric Mitterrand,ministre de la Culture et de la Communica-tion, et Marie-Luce Penchard, ministrechargée de l’Outre-mer, en compagnie deDaniel Maximin, Commissaire chargé del’année des Outre-mer français, ont donnéune conférence de presse au cours de la-quelle ils ont officiellement lancé « 2011,Année des Outre-mer ». Mieux que le contenu de cette seule confé-rence, nous nous sommes attachés àconsulter toutes les informations disponi-bles sur le sujet, à commencer par l’im-portant – une bonne centaine de pages –

dossier de presse, véritable programme decet événement.Nous retiendrons néanmoins que FrédéricMitterrand a annoncé dans cette confé-rence une visite dans tous les territoires ul-tramarins durant cette année, y compris àSaint-Pierre et Miquelon.

Volonté duPrésident

Il faut rappeler ici que cet événement est unevolonté du Président Nicolas Sarkozy. À l’issuedu premier Conseil interministériel de l’Outre-mer, tenu le 6 novembre 2009, il avait déclaré :

« Le chemin que nous empruntons n’estpas celui de la facilité. Il nous faut mainte-nant faire partager notre vision communeà l’ensemble de nos compatriotes. Car, aufond, ce qui est en jeu, c’est la représenta-tion que chacun a de l’autre. Il faut que leregard de la Métropole sur l’Outre-merchange, et réciproquement. C’est pourquoij’ai décidé de créer, en 2011, une année del’Outre-mer qui sera l’occasion de faire lapromotion, en Métropole, de la richessedes cultures d’outre-mer, de tous lesOutre-mer. »Depuis le mercredi 12 janvier, c’est donc ceprojet qui a été lancé par les ministres pré-sents.

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2011« Année des Outre-mer »

[ événement ]Par Didier Gil, d’après le dossier de presse

Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue au Ministèrede l’intérieur, le gouvernement a lancé « 2011 Année des Outre-mer », une volonté du Président de la République.

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BriceHortefeux

Pour le Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités Territoriales et del’Immigration, « La France est riche parcequ’elle est plurielle. Elle est forte parcequ’elle sait reconnaître et valoriser sa di-versité. Notre République rayonne parcequ’elle regroupe autour de valeurs com-munes des individus en respectant leuridentité et leur culture.Au moment où commence l’année desOutre-mer, ces territoires s’ouvrent à nous.Chacun pourra découvrir leurs nombreuxdomaines d’excellence. Les États générauxde l’Outre-mer avaient mis en évidence le

besoin d’une meilleure visibilité des atoutsdes territoires ultramarins. Lors du Conseilinterministériel de l’Outre-mer du 6 novem-bre 2009, l’une des principales décisions an-noncée dédiait l’année 2011 aux Outremer.C’est une formidable réponse du Présidentde la République à une attente collective denos concitoyens en Outre-mer. »Et le ministre de rappeler aussi que « leConseil interministériel, c’est aussi 137mesures très concrètes, qui ont toutes undénominateur commun : créer les condi-tions d’un véritable développement local etd’un emploi durable. Cette nouvelle ap-proche témoigne de l’ambition du Présidentde la République et de ce gouvernementpour les Outre-mer. »M. Hortefeux conclut en formant « le voeuque cette année soit une année riche

d’échanges variés, tous propices à unemeilleure connaissance de la France desOutre-mer afin que le lien qui nous unitpuisse se renforcer encore davantage.C’est dans cet esprit que la Républiquerassemble les siens. »

FrédéricMitterrand

Pour sa part, le Ministre de la Culture etde la Communication estime que « l’an-née des Outre-mer français va constituerune occasion essentielle de mettre en va-leur l’extraordinaire richesse artistique etculturelle des territoires ultramarins, en-core trop méconnue dans l’Hexagone.Conjuguant mémoire, traditions et inno-

vations, force créatrice et métissages fé-conds, ces territoires sont de véritableslaboratoires de la diversité culturelle,dont l’apport à la culture française estinestimable et mérite d’être mis en lu-mière. »Frédéric Mitterrand rappelle que dès sonarrivée au ministère de la Culture et de laCommunication, il a « décidé de faire del’Outre-mer une priorité, en créant lesconditions favorables à l’épanouissementde son extraordinaire potentiel créatif, cedans le but d’enrichir notre culture natio-nale grâce à une meilleure conservation,valorisation et transmission des patri-moines, matériels et immatériels. C’estune nouvelle ambition pour la culture enOutre-mer que j’ai ainsi souhaité définiret mettre en oeuvre. »

Il espère que « par les prises de consciencequ’elle est appelée à susciter et par lesémerveillements que ne manqueront pasde provoquer les nombreuses rencontresavec les oeuvres des artistes d’Outre-mer,qu’il s’agisse de littérature, de danse, dethéâtre, de contes, d’arts plastiques ou demusique, la nécessaire présence de cesoeuvres dans l’offre culturelle métropoli-taine s’imposera, dans un dialogue ren-forcé avec chacun des territoires ultrama-rins. »Et le ministre de prédire que chacun pourra« ressentir que la culture n’est pas autrechose que ce qu’Aimé Césaire disait de lapoésie : “elle est cette démarche qui, par lemot, l’image, le mythe, l’amour et l’hu-mour, m’installe au coeur vivant de moi-même et du monde”. »

Marie-LucePenchard

Ministre chargée de l’Outre-mer, Marie-Luce Penchard estime que « “2011 annéedes Outre-mer” est une opportunité formi-dable pour tous les ultramarins ». Elleconsidère que « cette décision du Prési-dent de la République doit être l’occasionde changer de regard sur ces territoires ré-partis à travers tous les océans de la pla-nète. On ne dit pas suffisamment la contri-bution de ces territoires à la grandeur de laFrance. Cette année doit permettre demieux les faire connaître. »Et Madame Penchard interroge : « Sait-onqu’avec 80 % de la biodiversité française,les Outre-mer garantissent à la France unerichesse naturelle exceptionnelle ? Qu’avecces dizaines d’îles, situées dans les plusbeaux archipels du monde, la Francerayonne dans tous les océans de la planèteet peut s’enorgueillir d’être la seconde puis-sance maritime du globe ? Qu’avec cesmultiples identités qui forment une ri-chesse linguistique et culturelle inégalée,les Outre-mer garantissent un métissage etune diversité qui enrichissent notre pays ? »Précisant que ce changement de regard « doit aussi s’incarner par un nouveau dis-cours, par de nouvelles idées et par uneautre étape des relations entre la Métro-pole et ses Outre-mer, au sein de la Répu-blique », elle affirme que « la force de notreRépublique c’est que chaque territoire,dans le respect de sa diversité, puisses’épanouir selon sa propre organisation.Nous passons ainsi de la France de l’Outre-mer à la France des Outre-mer. […] Car lesOutre-mer ne sont pas “à côté” de la Ré-publique comme de lointains cousins dontle destin ne serait pas lié au nôtre. Ces ter-ritoires font partie intégrante de notre Ré-

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[ 2011« Année des Outre-mer » ]

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publique, lui apportent beaucoup et l’enri-chissent chaque jour. »

DanielMaximin

Certainement moins connu de nos lec-teurs, Daniel Maximin est le Commissairede « 2011, Année des Outre-mer », avecson équipe il en a conçu tout le pro-gramme.Poète, essayiste et romancier, il est né àSaint-Claude en Guadeloupe, au pied de laSoufrière, le 9 avril 1947. Après desétudes de lettres et de sciences humainesà la Sorbonne, il est devenu chargé decours à l’Institut d’Études Sociales et pro-fesseur de lettres à Orly. Nous retiendronségalement qu’en 1989, il est retourné enGuadeloupe où il avait été nommé Direc-teur régional des affaires culturelles. De-puis 1997, il était chargé de la mission in-terministérielle pour la célébration du150e anniversaire de l’abolition de l’escla-vage.Chevalier de la Légion d’Honneur (1993),Chevalier des Arts et Lettres (1995), il estconsidéré comme l’un des écrivains ma-jeurs que les Antilles aient révélé aumonde.Citant lui aussi Aimé Césaire – « Ce ne sontpas des paysages, ce sont des pays, ce nesont pas des populations, ce sont des peu-ples. » – il explique que « ce que l’“Annéedes Outre-mer” peut contribuer à éclairertout au long de 2011, c’est la place an-cienne des régions d’Outre-mer dans l’his-toire de la France, leur présence établiedepuis l’avènement de la République et dela citoyenneté, et la création d’identitésculturelles spécifiques tissées des rencon-tres transocéaniques entre les deux, troisou quatre continents de leurs origines,selon qu’elles se situent dans l’Atlantique,l’Océan indien ou le Pacifique. »Il précise qu’avec son équipe ils ont sou-haité « que cette présence ne s’exprimepas par une série de manifestations mar-ginales décrivant une saison en enfer ouau paradis dans un ghetto ultramarin,mais qu’elle s’inscrive durablement dansles manifestations pérennes qui se dérou-lent régulièrement dans tout l’Hexagonecomme dans l’ensemble des Outremer, enmanifestant fortement cette année lesspécificités identitaires autant que la com-munauté de questions et de réponsesémanant de ces régions d’Outre-mer àl’aube du nouveau siècle qu’Édouard Glis-sant définit comme celui du “Tout-monde”. » Persuadé que « de la forêtamazonienne jusqu’aux centaines d’îles

dispersées sur cinq continents, l’extraor-dinaire biodiversité des régions d’outre-mer sera aussi mise en lumière », DanielMaximin n’en oublie pas pour autant l’His-toire : « En cette année 2011 du dixièmeanniversaire de la loi du 21 mai 2001 re-connaissant l’esclavage comme crimecontre l’humanité, les manifestations liéesà l’histoire rappelleront aussi la perma-nence du combat des régions des Outre-mer pour la liberté. Depuis la participationdes terres créoles à la Révolution aboutis-sant à la première abolition de l’esclavageen 1794, jusqu’à la participation impor-tante de l’Outre-mer à la Résistance, avecla “dissidence” antillo-guyanaise, l’enga-gement du “bataillon des guitaristes”océanien, ou encore le ralliement à laFrance libre voté par la population deSaint-Pierre-et-Miquelon en 1941. »Et de conclure : « Ni “poussières d’îles”balayées comme fétus par l’histoire et lagéographie, ni “porte-avions” lointains

des centres du monde, les régions d’Ou-tre-mer auront à coeur de se faire porte-voix d’elles-mêmes et entre elles, et desrégions cousines de la Caraïbe et de l’At-lantique, de l’Océan indien et du Pacifique,et contre les impasses du présent, porte-voies de leurs carrefours à proposer. »

Les grandsthèmes

De nombreuses villes de Métropole, et nondes moindre, accueilleront des manifesta-tions « 2011, Année des Outre-mer » dontla programmation se conjugue en neufthèmes : Spectacle vivant ; Expositions, musées, pa-trimoine ; Littérature ; Cinéma ; Événe-ments pluridisciplinaires ; Économie,sciences et développement durable ; Gas-tronomie et saveurs ; Sports et jeux ; Col-loques et débats d’idées. •

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État civilL’année 2010

Avec la naissance, le 5 janvier dernier, de Coraline Girardin – quia eu l’honneur de notre première page de la semaine dernière entant que premier bébé de l’année comme c’est le cas depuis jan-vier 2006 –, nous avons définitivement basculé en 2011. L’heure dedresser ici le bilan de 2010. Il y a eu 46 naissances (16 filles et 30 garçons), ce qui est à comparer aux 72 de 2008 (35 filles et 37 garçons) et aux 64 de 2009 (34 filles et 30 garçons). Au total, 23 actes de mariages ont été dressés, exactement le même chiffrequ’en 2009. Les actes de décès sont au nombre de 35 (19 femmeset 16 hommes) auxquels s’ajoute une transcription (36 décès et 5 transcriptions en 2009). • D. Gil

Concours9 semaines et 1 jour

Le vivier des compositeurs-interprètes de l’Archipel ne s’épuisepas. Sept candidats participeront cette année au concours « 9 se-maines et 1 jour » organisé par « Saint-Pierre-et-Miquelon Pre-mière ». L’édition 2011 accueillera trois nouveaux artistes (MarionAlvarez, Stéphanie Bowring, Allan Lafitte) et quatre habitués duconcours (Pascal Asselin, Dode, Chantal Sabarots, Jordy Sieg-friedt,) qui seront en scène en mai prochain pour obtenir le passe-droit pour les « Francofolies de La Rochelle ». Dans un premiertemps, quatre participants seront retenus par le vote du public etc’est un jury parisien qui déterminera le grand gagnant. Tous à vospartitions ! • J.-C. L’Espagnol

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Dessin de la semainebrèves d’actualité

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L’information est tombée la semaine der-nière, laissant croire à une véritable sépa-

ration entre le Syndicat d’Initiatives de Mi-quelon-Langlade et le Comité Régional duTourisme de l’Archipel. Ce qui évidemmenten a inquiété plus d’un à l’heure où chacuns’accorde à reconnaître que « l’union fait laforce » en matière de développement tou-ristique comme en d’autres domaines.Il semble que ce ne soit pas du tout le cas,et qu’au contraire des bénévoles de Mique-lon souhaitent se réinsvestir totalementdans le domaine comme ce fut le cas par lepassé. Souvenons-nous de la « Fête Fran-cadienne », aussi courue à l’époque que le« Festival des fruits de mer » aujourd’hui,du jumelage avec les Îles-de-la-Madeleine en 1984… La cheville ouvrière n’en était-elle pas leSyndicat d’Initiatives fort de nombreuxbénévoles de Miquelon ? Olivier Detche-verry, son actuel président, nous leconfirme ici.

Écho : Olivier Detcheverry, vous êtes pré-sident du Syndicat d’Initiatives de Mique-lon et nous avons appris ces derniersjours que cette instance allait désormaisvoler de ses propres ailes. Qu’est-ce qui amotivé cette décision ?

O. Detcheverry : Il y a deux ans nous avonsrepris la direction du Syndicat d’Initiatives,avec une petite équipe de bénévoles.Depuis, nous avons bien observé tout cequi se rapporte au secteur touristique ettout particulièrement sur la commune deMiquelon-Langlade.À la suite de quoi, nous avons constatéqu’une grande partie du potentiel qui seprésentait à nous n’était pas ou peu exploi-tée. Pour exemple des infrastructures etmanifestations populaires qui ont disparu.

Écho : Ne craignez-vous pas de vous isoleren quittant le Comité Régional du Tou-risme de l’Archipel ?O. Detcheverry : Nous ne quittons pas leComité Régional du Tourisme, bien aucontraire nous voulons nous investir encoreplus et être plus efficaces.Pour preuve, le Président du Syndicat d’Ini-tiatives est actuellement le trésorier du Co-mité Régional du Tourisme. Une structuresur place sera plus efficace et complé-

mentaire du CRT, avec qui nous souhaitonstravailler en étroite collaboration.

Écho : Quels seront vos principaux objectifs dès cette année 2011 ?O. Detcheverry : Les principaux objectifs duSyndicat d’Initiatives pour l’année 2011 sontla mise en place d’une structure de travailsur la commune de Miquelon-Langladedans un premier temps, et l’organisation dela saison touristique en collaboration avectous les organismes concernés.

Écho : Aurez-vous les moyens financiers de vos ambitions ?O. Detcheverry : Pour ce qui est desmoyens financiers nous avons fait une de-mande de subvention au Conseil territorialafin de mettre en place cette structure quinous paraît indispensable. Le développe-ment touristique de l’Archipel ne sera pos-sible que si l’on se donne les moyens tech-niques, financiers et humains pour lefaire. •

Miquelon-LangladeS’investir dans le tourisme

[ d’actualité ]Propos recueillis par Didier Gil

Le Syndicat d’Initiatives de Miquelon-Langlade veut retrouver son autonomie pour s’investir davantage encore. Petit entretien avec son président, Olivier Detcheverry.

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Écho : Josette Dodeman, après l’avoir déjàété de 2006 à 2009, vous venez de repren-

dre la présidence de l’association « LePhare », créée en 2001. Pouvez-vousd’abord nous rappeler le rôle de cette as-sociation ?J. Dodeman : Le rôle de l’association est dereprésenter tous ses adhérents – 26 profes-sionnels de l’hébergement, de la restaurationet des transports – dans les réunions offi-cielles et autres colloques consacrés au tou-risme, par exemple auprès du Conseil Terri-torial, de la Préfecture, du Comité Régionaldu Tourisme, dans des salons extérieurs.

Sa vocation est de participer au développe-ment de projets, et en particulier dans letourisme à Saint-Pierre et Miquelon, d’ap-puyer le CRT dans ses démarches, et ausside faire remonter auprès des autorités lesproblèmes rencontrés par les uns et lesautres.

Écho : Qu’est-ce qui a motivé votre retour à la présidence ?J. Dodeman : En fait, je n’avais pas vrai-ment quitté l’association pendant ces deux

dernières années, en tant que profession-nelle, j’étais adhérente moi-même, etj’avais donc un regard, même lointain, surle travail du Bureau.Mais après la démission, en décembre der-nier, du Président, M. Pascal Vigneau, etcelle du secrétariat, Mme Huguette Girar-din et M. Yoann Blin, il a bien fallu réorga-niser ce Bureau. Au bout de deux réunions,personne ne souhaitait accepter la prési-dence. Mes collègues m’ont alors demandéde bien vouloir la reprendre car, pour eux,

De retour au « Phare »Josette Dodeman

[ tourisme ]Propos recueillis par Didier Gil

Déjà à la tête de l’association de 2006 à 2009, Josette Dodeman est de retour à la présidence du « Phare ».Nous avons voulu en savoir plus sur ses motivations.

2010 : Avec Pascal Daireaux, du CRT, nous rencontrons Frédérique Weilland (au centre), représentante des francophones de Terre-Neuve-et-Labrador.

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j’avais l’expérience nécessaire, ayant suivitous les dossiers, ayant établi des relationsextérieures depuis la création de l’associa-tion. Finalement, après m’être accordé untemps de réflexion, j’ai fini par accepter. Jedois bien l’avouer, le tourisme c’est vérita-blement ma passion, et je m’entends trèsbien avec le Bureau, la direction et le per-sonnel du CRT !

Écho : Avez-vous déjà arrêté des objectifspour 2011 ? Lesquels ?J. Dodeman : Déjà d’être la plus présentepossible dans les salons professionnelspour vendre nos produits. Je souhaite aussim’intéresser aux supports publicitaires, lesintensifier tant sur papier, que sur Internetou en radio, et notamment à l’extérieur. Ilfaut faire connaître Saint-Pierre et Mique-lon au maximum de personnes, attirer leplus possible de gens ici, car nous avonstoute une richesse à faire découvrir : notrehistoire, notre culture, la gastronomie fran-çaise aux portes du Canada, notre façon devivre. Nous devons promouvoir davantagenos îles trop isolées dans cet océan Atlan-tique et inconnues du grand public.

Écho : Quelle est pour vous la priorité des priorités ?J. Dodeman : Il y en a une qui me tient àcœur, c’est de réussir à attirer davantagede touristes hors la saison touristiqued’été, c’est-à-dire l’automne et l’hiver. Celapermettrait aux hébergements et aux res-taurants de fonctionner toute l’année. L’Ar-chipel bénéficierait aussi de cette période« hors saison » avec certainement plusd’animations. Dans ce dessein, il faut tou-cher davantage Terre-Neuve car beaucoupde Terre-Neuviens justement, ne connais-sent pas Saint-Pierre et Miquelon. Pourmoi, et notamment grâce à leur proximité,ils sont la « clientèle cible » idéale pour le« hors saison ». •

2010 : Rencontre avec « Hospitalité Newfoundland et Labrador », en présence de la secrétaire du Ministre du tourisme de Terre-Neuve-et-Labrador, et de la représentante du Gouvernement de Terre-Neuve.

2009 : Rencontre avec « Destination St. John’s », l’équivalent à Terre-Neuve du « Phare »,en compagnie de son directeur mais aussi du Consul de France et du Maire de St. John’s.

2009 : Rencontre avec la déléguée du tour-opérateur « Maxxim Vacacions ».

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Ce vendredi 21 janvier, comme partout enMétropole et Outre-Mer, la Gendarmerienationale fête sa patronne, Sainte Gene-viève. L’Archipel respectera cette traditionet une messe sera dite en la Cathédrale deSaint-Pierre ce vendredi à 17 heures 15,avec la participation exceptionnelle duChœur de l’Archipel.Ce sera certainement aussi le jour choisipar la Gendarmerie locale pour dresser lebilan des ses activités 2010 devant les au-torités. Nous aurons certainement l’occa-sion d’en reparler.Pour l’heure, nous avons voulu savoir quiétait Sainte Geneviève, célébrée au-jourd’hui. Voici les informations communi-quées par la Gendarmerie.

Genofeva (fille du ciel) est née et a été bap-tisée en l’an 422 dans le petit bourg deNanterre, près de Lutèce.Geneviève, très intelligente et réfléchie,participe à l’inquiétude générale pour l’ave-nir du pays. Sous l’influence de deuxévêques, Saint Germain d’Auxerre et SaintLoup de Troyes, qui combattent les héré-sies du moment, elle s’engage à dix ans,dans sa générosité d’enfant, à une parfaitepureté de corps et d’esprit. Avant sa ving-tième année, elle confirmera son engage-ment au service de Dieu et de l’Église.À 20 ans, elle perd ses parents et s’en vavivre à Lutèce, près de sa marraine où elleguérit d’une paralysie foudroyante, ce quiconforte sa foi en dépit des calomnies deceux que trouble sa manière de vivre. Vers450, elle fonde à Lutèce, le premier couventde femmes. Célèbre par ses miracles, elledevient gardienne de la cité. Vers 457, Mé-rovée, troisième roi de France, encercle Lu-tèce. Après un siège de cinq années, il s’enrend maître pour en faire la capitale de sonroyaume. Mais ce siège, qui a ruiné tous lesenvirons de Paris, sera suivi d’une grandefamine. Geneviève organise alors le ravi-taillement de la cité, réalisant de nombreuxmiracles au long de son voyage. Elle déli-vre ainsi Paris d’une ruine inévitable.

Plus tard, Clovis délivre des prisonniers,donne de grandes aumônes au clergé etaux pauvres, et fait bâtir des églises dontcelle de Saint Pierre et Saint Paul, sur lemont, dénommé par la suite « montagneSainte Geneviève », pour avoir été le lieude sa sépulture et celui de ses miracles.Par Geneviève, la France sera la pre-mière nation à se lier officiellement àl’Église. La Sainte meurt à l’âge de 90ans, son tombeau devient un lieu de pè-

lerinage. Les miracles se multiplientaprès sa mort dont le plus célèbre celuidu « mal des Ardents ». Tous les ma-lades atteints de cet érysipèle gangre-neux et épidémique mortel, étaient ins-tantanément guéris en touchant lachâsse.Par rescrit en date du 18 mai 1962, lePape Jean XXIII a désigné, solennelle-ment, Sainte Geneviève comme patronnede la Gendarmerie. •

Sainte GenevièveUne décision de Jean XXIII

[ d’actualité ]D’après les informations fournies par la Gendarmerie

Une messe ouverte à toute la population sera dite ce vendredi21 janvier à 17 heures 15en la Cathédrale de Saint-Pierre.

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C’est au son de la guitare, du bandonéonet de la contrebasse que les spectateursvont être transportés dans l’univers dutango ce samedi à 21 heures dans la sallede théâtre du Centre Culturel et SportifTerritorial. Le bandonéoniste Denis Plante, le guitaristeDavid Jacques, et le contrebassiste IanSimpson présentent sur « Tango Boréal »,leur nouvel album lancé le 31 août dernierchez Atma, un répertoire original qui tangueallégrement entre des pièces à caractèrepopulaire – milonga, folklore, valse et tango– et de grandes œuvres concertantes d’As-tor Piazzolla. Sur scène, les musiciens pro-posent « une odyssée musicale, avec l’hu-mour ou la gravité d’une histoire partagéeautour d’un feu, campé dans un décor quinous transporte de la pampa australe auxplaines boréales. Vous serrez séduit parleur rencontre où l’élégance et de la passions’embrassent et s’embrasent ! »Nous vous le présentions déjà la semainedernière, le trio Tango Boréal existe depuisseulement quelques mois et le groupe adéjà deux albums à son actif. Il a offert unesoixantaine de concerts l’année dernière etprévoit en donner bien plus en 2011. Selonles informations disponibles sur la toile, letrio se prépare à s’envoler pour la Métro-pole pour y donner une série de spectacles.À Saint-Pierre ce samedi, Denis Plante,bandonéiste et compositeur du groupe,présentera certainement plusieurs de sescompositions inspirées des années où il avécu en Argentine. Peut-être même vousdonnera-t-il un bref historique du tangoentre les morceaux, permettant ainsi auxgens moins familiers du style de s’y retrou-ver. C’est ce qu’il s’est évertué à faire lorsdes derniers concerts. En plus des nom-breuses compositions de Denis Plante, letrio va interpréter les œuvres de plusieursgrands compositeurs tels que Piazzolla,Villoldo, Gardel, Pugliese, Schubert et Ro-driguez. Le Tango, style musical populairedans les années 30, a vu le jour à BuenosAires en Argentine. Le son typique du ban-

donéon, instrument ressemblant beaucoupà l’accordéon, est l’emblème du style et ap-partient à la famille des orgues. Quant à l’al-bum « Tango Boréal », il n’a laissé personneindifférent au Québec suscitant un intérêtimmédiat. « Beaucoup de pièces à pleurer

de beauté sur cet enregistrement » ; « Undisque qui marquera sûrement l’histoire dubandonéon » ; « Des artistes accomplis quiprennent plaisir à interpréter leur mu-sique », peut-on lire ici et là. À coup sûr, unrendez-vous à ne pas manquer ! •

« Tango Boréal »Ce samedi au CCS

[ spectacle ]Par Didier Gil, d’après la documentation disponible.

C’est le premier rendez-vous de la programmation 2011 du Centre Culturel et Sportif, et il s’annonce de très grande qualité à en juger par les échos que nous avons recueillis.

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La saison

« Après les déboires des dernières années,le bateau a pu assurer normalement la sai-son 2010, ce qui a permis à de nombreuxvisiteurs de se rendre à l’Île aux Marins.Les touristes notamment ont été un peuplus nombreux que l’an dernier.Nous avons pu également célébrer le pèle-rinage à la grotte. Il est regrettable néan-moins que des déprédations aient été com-mises sur ces lieux avant la cérémonie demême qu’à l’église ou un tronc a été dé-robé. »

Les travaux

« Les travaux prévus concernant la reprisedes bases des canons du fortin, ainsi quela remise en état du chemin de croix, duphare et du cimetière, n’ont malheureuse-ment pu être réalisés. Nous avons bon espoir que certains puis-sent être réalisés en 2011, notammentpour la base des canons. Il serait égale-ment souhaitable que des travaux de réno-vation puissent être entrepris à l’ancienpresbytère. »

Remerciements

« Concernant la plaque commémorative dupère Le Bris placée à l’entrée de l’église,nous tenons à préciser que cette plaque està l’initiative de notre association qui a com-mandé, payé et mis en place cet hommageà notre dernier curé.Nous adressons tous nos remerciements –et nos meilleurs vœux – aux adhérents deSaint-Pierre et de Métropole qui nous sou-tiennent fidèlement depuis plusieurs an-nées. Merci également aux organismes quinous aident sur le plan financier et mettent

également à notre disposition du person-nel et des matériaux. L’action du CRT, quifait connaître à de nombreux touristes l’Ileaux Marins, est également à souligner. »

Hommage

« Je ne peux terminer ce compte-rendusans rendre hommage à notre ami LouisQuédinet, plus connu sous le nom de « Loulou », qui va beaucoup nous manquer.Depuis 1986, début de la rénovation de l’Îleaux Marins, il a toujours été présent, no-tamment pour accueillir les visiteursétrangers. La porte de l’ASIA, ancienne école mater-nelle, dont il est à l’origine de la recons-truction, était toujours ouverte pour les re-cevoir et leur offrir un thé ou un café. Si au-jourd’hui notre Île aux Marins a repris àvivre, c’est en grande partie grâce à lui.Voici quelques modestes vers que j’ai écritsà son intention. »

À notre amiLoulou

Avec le sentiment d’une vie bien remplieTu viens de nous quitter au bout

d’un beau cheminEt avant de partir, tu as revu ta vieLà-bas à l’Île aux Chiens

Il y a quelque temps, j’en ai la souvenanceTant tu me racontais au cours d’un entretienTa vie, ta jeunesse, tes souvenirs d’enfanceLà-bas à l’Île aux Chiens

Et tu semblais heureux d’évoquer le passéTa famille, la mienne, les parents, les copainsToute une vie active au cours de ces annéesLà-bas à l’Île aux Chiens

Et voici qu’aujourd’hui tristement je te disAdieu mon cher ami, adieu mon vieux copainMais je voudrais aussi

te dire un grand merciDe m’avoir tant parlé

de notre Île aux Marins •

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Île aux MarinsSaison 2010

[ bilan ]Par Augusta Le Huenen

Comme chaque année, et au nom de son Comité, Mme Augusta Le Huenen, Présidente de l’Association pour la Sauvegarde duPatrimoine de l’Île aux Marins nous a adressé son bilan 2010.

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sport

FutsalLe championnat de Saint-Pierre

Le championnat de Saint-Pierre de futsal 2010-2011 a démarré le 20 novembre dernier et, après deux semaines de pause en fin d’année, il a repris le 8 janvier. Il regroupe dix équipes, et toutes les rencontres se disputent le samedi après-midi dans la salle des sports du Centre culturel et Sportif Territo-rial de 14 à 18 heures. Samedi dernier 15 janvier, c’était donc la 7e journée, avec une rencontre au sommet entre la Mean Machine, première du classe-ment et les Vagabonds à la quatrième place : score nul : 3 à 3. Le score est également resté nul (2 à 2) dans la rencontre opposant les Volatiles 1 (3e) à Acti+(7e).• Le classement. La Mean Machine est en tête avec 26 points (6 victoires – 1 nul). 2e Les Revenants, 22 points (5 victoires – 2 défaites). 3e Les Vola-tiles 1, 21 points (4 victoires - 2 nuls – 1 défaite). 4e Les Vagabonds, 19 points (3 victoires – 3 nuls – 1 défaite). 5e Les Jack Pot, 16 points (3 victoires – 4 dé-faites). 6e Les Weezys, 16 points (3 victoires – 4 défaites). 7e Acti+, 16 points (2 victoires - 3 nuls – 2 défaites). 8e Les Gringos 2, 14 points (2 victoires - 1 nul– 4 défaites). 9e Les Volatiles 2, 13 points (2 victoires – 5 défaites). 10e L’Olympique, 7 points (7 défaites).• 8e journée samedi 22 janvier : Vagabonds - Olym-pique à 14 h ; Mean Machine – Jack Pot à 15 h ; Revenants – Volatiles 2 à 16 h ; Gringos 2 – Volatiles 1 à 17 h ; Acti+ – Weezys à 18 h. • D. Gil

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Jean DutourdDécédé ce 17 janvier 2011

[ littérature ]Par Didier Gil

Écrivain, journaliste, pamphlétaire etacadémicien français, Jean Dutourd estcélèbre pour son franc-parler et son sensde la provocation. Né à Paris le 14 janvier1920, il est décédé dans la capitale, à l’âgede 91 ans, ce 17 janvier 2011.

Sa vie est, dès ses premières années, pla-cée sous le signe de l’évasion. Orphelin demère à 7 ans, c’est dans l’étude qu’il se ré-fugie. Deux fois prisonnier durant la Se-conde Guerre mondiale, il réussira à s’éva-der pour poursuivre des études de philo-sophie.Dès la Libération, Dutourd se consacre àl’écriture et collectionne rapidement lesprix littéraires, premiers succès d’estime.En 1952, le prix Interallié le récompensepour « Au bon beurre ». En 1978, l’écrivainest élu à l’Académie française. Outre sesromans, Jean Dutourd publie aussi des es-sais, tels qu’ « À la recherche du françaisperdu », un pamphlet contre la dégrada-tion de la langue de Molière, notammentcontre la féminisation des noms de métier.Aussi à l’aise avec les têtes bien faites aca-démiciennes que les « Grosses Têtes » deBouvard, cet anticonformiste à l’ironie sou-vent mordante s’est souvent fait remar-

quer pour ses idées très conservatrices. Iln’en restera pas moins un grand de la lit-térature française. •

Quelques citations de Jean Dutourd piochées ici et là…• « La marque distinctive du XXe siècle estl’encombrement, la prolifération des ob-jets, c’est-à-dire l’hégémonie de la ma-tière. » (Dutouriana)• « Aucune langue n’est assez belle pourDieu. Le silence est la seule langue possi-ble pour parler à Dieu. Dieu sait tout, voittout. Il lit au fond de moi mieux que moi-même. » (Carnet d’un émigré)

• « Le monde ne plie jamais devant les vo-lontés individuelles. » (Le mauvais esprit)• « “Il n’y a pas de fumée sans feu.” Si,celle produite par les fumigènes de lapresse, télévisée et autre. » (Dutouriana)• « Avoir du bon sens, ça vaut mieux qued’être con ou d’être fou. » (Extrait d’un Entre-tien avec Pierre Assouline - Juillet-Août 1987)• « L’intelligence de la vie… Ce mélange siparticulier de respect des convenances etde largeur d’esprit, cette faculté de com-prendre avant de savoir. » (Extrait des Mé-moires de Mary Watson)• « Le progrès social est devenu une farce :les hommes travaillent moins, se reposentdavantage… mais ils sont sévèrement embri-gadés dans la pensée unique. » (Dutouriana) • « Être philosophe aujourd’hui n’estmême plus drôle : on a trop de motifs derire, on ne sait plus où donner de la tête. »(De la France considérée comme une ma-ladie)

Dès la Libération, Jean Dutourd se consacreà l’écriture et collectionnerapidement les prixlittéraires

Deux fois prison-nier durant la Seconde Guerremondiale, il réussira à s’évaderpour poursuivredes études de philosophie.

Hockey sur glaceLes championnatslocauxCougars et Missiles jouent en cemoment la coupe SPM Télécom. Lesdeux équipes en sont à une victoirepartout et la finale se jouera ce ven-dredi 21 janvier à 20 heures 45.La semaine dernière, dans le cham-pionnat du Hockey Loisirs, les Vété-rans ont battu les Jets (11 à 1) ; puisles Cratshoots (8 à 3) ; les ÉtoilesRouges ont disposé des FlammesBleues (8 à 2) ; puis des Cratshoots(7 à 5).

• Les Seniors. Les Cougars sont entête avec 6 points (3 victoires - 2 dé-faites) devant les Missiles 4 points (2 victoires - 3 défaites).

• Le podium des pointeurs. 1er : GaëlJanil avec 9 points (Cougars - 4 buts– 5 passes) – 2e : Dimitri Artano, 7 points (Cougars - 2 buts – 5 passes) – 3e : Arnaud James, 5 points (Missiles - 4 buts – 1 passe)– 4e : Sébastien Cusick, 4 points(Missiles - 1 but – 3 passes).

• Prochain rendez-vous : ce ven-dredi 21 janvier à 20 h 45.

• Hockey Loisirs. 1er Vétérans avec18 points (6 matchs - 6 victoires). 2e

Jets, 11 points (2 victoires – 1 nul – 3défaites). 3e ex aequo Étoiles Rougeset Cratshoots, 10 points (2 victoires – 4 défaites). 5e Flammes Bleues, 6 points (1 nul – 4 défaites) avec unmatch en moins. Ce championnat est établi sur plusieurs coupes. Le samedi 8 janvier, les Vétéransavaient remporté la coupe Allen-Mahépar 7 buts à 1 devant les Cratshoots.La semaine prochaine, se joueront lesdemi-finales et la finale de la coupeRoger Hélène (père).

• Le podium des marqueurs. 1er :Jean-Guy Delage, des Jets, avec 14buts – 2e ex æquo : Daniel De Arburnet Jacky Tillard, des Vétérans, avec12 buts – 3e ex æquo : Rémy Arros-samena des Vétérans et ThomasRiou du Hockey Mineur, avec 8 buts.

• Prochains rendez-vous : 1re demi-finale (1er contre 4e) lundi 24 janvier à19 h 30 ; 2e demi-finale (2e contre 3e),mardi 25 janvier à 19 h 30 ; finalejeudi 27 janvier à 19 h 30. • D. Gil

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Le jeudi 27 janvier à 20 heures 30D’Alain Corneau, avec Kristin Scott Thomas

et Ludivine Sagnier.

Scénario « Dans le décor aseptisé des bureaux d’une puis-sante multinationale, deux femmes s’affrontent… La jeune Isa-belle travaille sous les ordres de Christine, une femme de pou-voir qu’elle admire sans réserve. Convaincue de son ascendantsur sa protégée, Christine entraîne Isabelle dans un jeu troubleet pervers de séduction et de domination. »

La presse en parle Pour Le Parisien : « Le cinéaste nousoffre un film noir hyperstylisé, dont l’intrigue machiavélique estconçue comme une mécanique d’horlogerie, avec des rebondis-sements qui ménagent le suspense jusqu’au bout. »

Voir la vie en grand… « Crime d’amour » est le dernierfilm d’un de nos plus grands cinéastes. Alain Corneau est mortle 29 août 2010. Grand amateur de jazz, passionné de polar, ilavait voué une grande partie de sa carrière au genre. Son cinémaétait exigeant et populaire, sa trilogie avec Yves Montand l’avaitpoussé sur le devant de la scène, et il ne l’a plus quitté. AlainCorneau était un homme passionnant, rieur et d’une modestierare. Pour son dernier film, il a choisi de mettre en avant deuxfemmes, alors que le monde du polar est trop souvent dévolu àdes histoires d’hommes. Avec Ludivine Sagnier et Kristin ScottThomas, il ne pouvait rêver meilleur casting, les actrices mon-trant toutes les facettes et tous les troubles que leurs person-nages vivent. Le spectateur est emporté dans « ces petits laby-rinthes “fritzlanguiens” », comme les aimait et savait si bien fairele réalisateur. Pour admirer le dernier film d’Alain Corneau, poursavourer un grand polar. Pour être entraîné dans une spirale desentiments, pour être tenu en haleine jusqu’au dénouement finalet pour… Voir la vie en grand. • Cédric Lebailly • www.cg975.fr

Cinémavoir la vie en grand présente

Agenda des maréesjanvier 2011

Les jours croissent de 52 minutes

BASSES MERS PLEINES MERS

Samedi 22 - St Vincent04:28 17:01 11:03 23:22

Dimanche 23 - St Barnard05:14 17:43 11:48

Lundi 24 - St François de Sales (Francis)06:01 18:26 00:09 12:35

Mardi 25 - Conversion de St Paul06:52 19:12 00:57 13:23

Mercredi 26 - Ste Paule - Ste Mélanie –Lune : D.Q.

07:50 20:04 01:50 14:16 Jeudi 27 - Ste Angèle

09:01 21:07 02:49 15:16Vendredi 28 - St Thomas d’Aquin

10:28 22:23 03:56 16:24 Samedi 29 - St Gildas

11:52 23:40 05:08 17:35Dimanche 30 - Ste Martine

12:57 06:16 18:39

Pharmaciede gardedu lundi 17 janv. 9 hau lundi 24 janv. 9 h

Pharmacie SPM55 28 02

du lundi 24 janv. 9 hau lundi 31 janv. 9 h

Pharmacie CHFD41 47 47

Réponse du n° 1236 Régles du jeu :Vous devez remplir toutes lescases vides en placant les chif-fres 1 à 9 une seule fois par ligneune seule fois par colonne et uneseule fois par zone de neuf cases.Chaque zone de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé.Vous avez déjà quelques chiffrespar zones pour vous aider.

sudokuProblème n° 1237• niveau : expert

15urgence médicale

17gendarmerie

18sapeurs-pompiers

Numérosd’appels

d’urgence

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Journal édité par laVille de Saint-Pierre Site internet www.mairie-

stpierre.fr Fondateur Albert

Pen (Février 1982) Directeurde la publication

et Éditorialiste Karine

Claireaux Rédacteur en chefDidier Gil 05 08 41 10 91

Journaliste Jean-Louis Mahé

05 08 41 10 92 Secrétaire de rédaction et Accueil

Clarisse Hacala 05 08 41 10 90

Infographistes Sébastien

Drake et Jean-Christophe L’Espa-

gnol 05 08 41 10 95 ImpressionYannis Lepape 05 08 41 10 93 -

05 08 41 10 94 PhotographesJean-Luc Drake (J.-L. D.)

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Jean-Christophe L’Espagnol

(J.-C.L’E.) [email protected]

Dessins d’actualité Benoît Germe

Pour nous joindreL’Écho des Caps rue,

Georges Daguerre • BP 4213 •

97500 SPM • Tél. 05 08 41 10 90 •

Fax 05 08 41 49 33 [email protected]

Tirage 3 000 exemplairesCommission paritaire

numéro 68511

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[ EDF Avis de marché ]* EDF Saint-Pierre et Miquelon et le Conseil Territorial dans le cadre de la convention plu-riannuelle 2009/2012 de Maîtrise de la Demande en Énergie, souhaitent lancer une opération devente de Lampe à Basse Consommation (LBC) au cours du premier semestre 2011. EDF informe qu’elle va lancer une consultation pour la fourniture d’un lot de 5 000 LBC livrées àSaint-Pierre. Les entreprises intéressées pas cette consultation doivent prendre contact avantle 31 janvier 2011 avec les responsables d’EDF à Saint-Pierre au 05 08 41 04 10. Les conditions détaillées de l’opération leur seront communiquées ultérieurement.

[ Ville de Saint-Pierre Avis de recrutement ]* Dans le cadre du recensement de la population qui se déroulera du 14 mars au 9 avril2011, la Municipalité de Saint-Pierre recrute des agents recenseurs.Pour assurer leur mission les agents doivent avoir une bonne aisance relationnelle, être très disponibles et faire preuve de discrétion.Pour tout renseignement, vous pouvez contacter tous les matins : Melle Danièle Meubry, au 41 10 50.Les lettres de candidature sont à adresser à :Mairie de Saint-Pierre • BP : 4213 • Saint-Pierre

[ Lionel Martin Vœux 2011 ]* Félicitations pour votre magazine qui nous permet de garder le contact avec notre Saint-Pierre. Meilleurs voeux à tous et que 2011 apporte à tous les gens de l’Archipel ce qu’ils désirent le plus ! Votre citoyen d’Honneur qui a toujours le vent en « poupe »mais qui n’est plus le « gaillard d’avant ». Bon courage à tous !Lionel Martin

[ CHFD Consultation ]* Le Centre Hospitalier François Dunan lance une consultation de prix pour la fourniture de 10 imprimantes réseau et de 30 postes informatiques.Le cahier des charges est à retirer au bureau « marchés publics »pendant les heures de bureau.La date limite de dépôt des offres est fixée au lundi 31 janvier 2011 à 16 heures.

Le CNFPTRécompensé à Paris

La 6e Cérémonie des Tro-phées APAJH a eu lieu en find’année 2010 au Carrousel duLouvre, à Paris, et l’un deslauréats est désormais bienconnu dans l’Archipel.Concours national créé en2005 par la Fédération desAPAJH (Association pourAdultes et Jeunes Handica-pés), les Trophées APAJH ontété conçus pour valoriser etfaire connaître des initiativesencourageant de nouvelles

démarches en faveur de l’accès aux droits des personnes en situa-tion de handicap. Au cours de la soirée de gala 2010, des distinc-tions ont été remises dans les catégories « Sport » ; « Accessibilitéd’une ville » ; « Accessibilité d’un service public » ; « École et Cul-ture » et un « Trophée d’Honneur ». Le troisième lauréat a retenunotre attention.

En effet, dans la catégorie « Accessibilité d’un service public », leTrophée a été remis au Centre National de la fonction publique ter-ritoriale (CNFPT - Paris, 8e) qui mène une politique globale sur lathématique du handicap : adaptation d’une charte sur la politiquede recrutement et le maintien dans l’emploi des personnes recon-nues travailleurs handicapés, audits sur l’accessibilité des sites duCNFPT, etc.Et de ce CNFPT, vous avez déjà beaucoup entendu parler dansce journal puisque, ayant en charge la formation des personnelsterritoriaux, il est lié par convention avec l’Agence Territorialepour la Formation des Agents et la Promotion des Collectivitésde l’Archipel, présidée par Mme Karine Claireaux, Maire de Saint-Pierre.

[ Pour en savoir plus ]L’APAJH, une association militante au service de tous les handi-caps. Créée en 1962, la Fédération des APAJH est le premier orga-nisme en France à considérer et accompagner tous les types dehandicaps : physiques, mentaux, sensoriels, psychiques, cognitifs,polyhandicaps, troubles de santé invalidant… Elle assure à chacunun égal accès aux droits (droit à l’école, droit à la vie profession-nelle, droit à la vie sociale et culturelle…) et accompagne 30 000personnes en situation de handicap, mineures comme adultes,dans plus de 600 établissements ou services. • D. Gil

brève d’actualité

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