Echelles Utopiques-Invitation 2

échelles utopiqueséchelles utopiques

I-IILAC&S / Lavitrine

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échelles utopiques - invitation 1

Lavitrine 4 rue raspail 87000 limogesExposition du 6 octobre - 1 décembre 2012

échelles utopiques - invitation 2

Lavitrine 4 rue raspail 87000 limogesExposition du 12 avril au 15 juin 2013

CAUE87 1 rue des Allois 87000 LimogesExposition du 12 avril au 4 mai 2013

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Les expositions "Echelles utopiques" invitation 1 et invitation 2 rassemblent des œuvres de dix neuf artistes exposants. Les œuvres présentées, si elles empruntent les codes plastiques de la maquette : représentation d’un système ou d’un objet, illusion de grandeur nature, jeu de l’apparence, elles affirment un statut d’œuvre à part entière. Par le truchement des changements d’échelle, elles nous entrainent dans l’univers du projet mental, à la frontière entre réduction et prospective, là où la fiction fait œuvre.On peut constater que tous les codes de la fiction sont présents - de la vraisemblance aux indices du leurre.

Une utopie désigne quelques fois une réalité difficilement admissible. Si qualifier quelque chose d’utopique peut consister à le disqualifier et à le considérer comme irrationnel, c’est aussi la possibilité de réfléchir sur le réel par la représentation fictionnelle.Utopie signifie lieu de nulle part mais aussi lieu hors du temps, une impossibilité de réalisation, un non-lieu hors du temps et de l’espace réel, c’est l’expression d’un désir et d’un déplacement dans l’espace et le temps.Les œuvres exposées constituent autant d’utopies localisées. Michel Foucault qualifie d’hétérotopies, ces espaces autres ou contre-emplacements "sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquels les emplacements réels, sont à la fois représentés, contestés et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables".*L’ensemble de ces réalisations nous interroge autant sur la nature des images et des objets que sur l’authenticité, ici, là-bas en ce lieu.

D.T.

*Dits et Ecrits, Michel Foucault, tome II, Gallimard Quarto 2001

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[jean marc berguel]volor acipisit in henissisis nulla feuisi. (p1, p2, p3)201260 x 100 cm3 tirages numériques.©galerie.heizer-neva.

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Sequam dignim territoire velit verostie tie vulland rerat, quis ad te mod esto. L’image se concentre sur re commy nullutpat nis at nullan eum vo-lent alis eugiam sur la possibilité d’une forme à Er se velent dolortie consectem iusto do dolortincing er alit la aute velit vel etum veros amconum zzrit nit ametuerit endio do con exero od el utpat. Aci bla aut nim veriuscilis acil incil ipsum zzrilis s site euis dit irit wisci bla feum quipissi. Magna FeugueUguer incipsusan utat. Ut irit eugue veliqua mconsequi et praessi.Putpat. Ut nulputat, voluptat, vullamet vero consendio consectem iuscillandre commy nullutpat nis at nullan eum volent alis eugiam, sim vull maquette a faccum irit exer sum-my nibh eraesse quatinc ipismol uptat. Riustionsed dolorem at.To odolo-bor ipit ex erostie dolummy num ad magna aci blan vel do odolummodio cor si.Is et ut ad dunt atue conumsan et autpat, si blandreet adip ex estio-nummy nonsed dolenim iriurem nibh ero conullaore magna aliquam am ip et aliquat iureet, commy num ieelisl del dolorem zzriusting eraestisisl enim dunt luptat. Le lieu de l’oeuvre, m, quis at. Enit dit, secte conum volor sum zzriureet nonse dolore dunt praessit dignis aut nibh ea amet, quate con utat aliquam, si.Uptatem zzrit nulluptatie velit aciduisim diat. Rud duis nullum velit alit inciliquat esequat venis nulla consecte dolore tatem vulpute m nonum vulla faccumsan eliquate tat volorpero delit, ver sesum dit ip erit del incing ero od mod dionsed et, vel ercip ea feugait niam volore velis am, corperostrud do erilla feuis ea acillaorem dolortisi er sequat. Ut accum e do consequat lan veliquipit dunt landigna augiam zzril ex ex eumsandrem nim alit et ad modolent alisim doloreet, quat. Ut velisi euis nim acipit veliquatisi. S

Magna Feugue


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martin bourdanovel.h.pBaZar À "lavitrine"2013diaporama projeté.

BaZar au caue87mdf peint et vidéo projetée.2013

BaZarune base de donnée pour inventer des formes et sans cesse recommencer.

À partir de côtes extraites des différents catalogues de vente d’appareils ménagers et de mobiliers de maison*, concevoir un projet, en déterminer l’aspect, la forme et l’organisation.Une fois réalisé, ce projet pourra être conservé, recyclé ou détruit. Un ensemble de documents (photos, vidéos…) fera état de l’activité produite.

* Fly, Habitat, Ikea, Muji…

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L’idée de ce projet m’est venue, il y a quelques années avec l’envie de réaliser une pièce en volume autour de laquelle on puisse tourner aisément sans contrainte.Ne m’étant auparavant jamais confronté aux questions posées par la sculpture, je me suis mis en tête d’imaginer un projet qui puisse à la fois répondre à mon désir sans révéler mes lacunes, quelque chose de simple et efficace, ouvert à toutes sortes de possibilités et variations, proche de ce que j’avais pu réaliser jusque-là.La seule idée qui ait alors retenu mon intérêt se résumait en une phrase : "empiler des volumes comme on empile des cartons". Cette phrase correspondait exactement à l’esprit dans lequel je voulais travailler, elle exprimait un geste simple et réalisable par " tout un chacun ". Restait ensuite à donner forme au projet.C’est en consultant un catalogue de vente de mobilier de maison et d’électroménager que j’ai eu envie de lister les côtes correspondant aux différents produits mis en vente. Ces côtes représentaient pour chacun d’entre eux le volume d’espace qu’ils occupent. Toutes différentes elles offraient une source infinie de possibilités d’organisations comme autant de possible à l’élaboration d’une sculpture. Je n’avais plus qu’à écrire le projet et à le proposer à ceux qui par leur action souhaiteraient participer à cette aventure.


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vincent carlierBranche rc200890 x 110 x 15 cmBois, résine polyester, dispositif électronique.

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Cette branche flottante est équipée d’une coque, d’un moteur et d’un système de radio-commande.Empruntant ces qualités au vocabulaire du modélisme, elle peut ainsi échapper à sa destinée première qui est de dériver et s’offrir une fuite possible vers le récit et l’imaginaire.


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daniel chust peterssaltar per l’aire2007DVCAM5 minutes.courtesy galerie UNA, Paris.

Las de travailler enfermé dans l’atelier, j’ai décidé d’en sortir, comme les Impressionnistes à la fin du XIXe siècle, pour ne pas tomber justement dans l’idéalisme.Pour saisir la réalité telle qu’elle est.

Alors que je filmais en caméra fixe le paysage nuageux de Sant Pere de Torelló (Catalogne), soudain est apparu mon atelier du quartier Gracia de Barcelone qui tombait peu à peu de la montagne. Il descendait très lentement.

Cela fait déjà 17 ans que mon activité artistique s’est cantonnée à reproduire mon atelier dans l’atelier avec une précision métrique, afin d’échapper à une idéalisation du monde.Mon atelier n’en finissait pas de tomber, il descendait au ralenti, ou tout du moins il semblait. Il tombait délicatement vers le bas de la montagne, sans fin.

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Pendant que je travaille à l’atelier j’ai des souvenirs qui reviennent et quelques-uns se répètent souvent.Souvenirs d’événements qui ce sont passés ailleurs, dans d’autres espaces. Il y a des années, quand j’étais adolescent, mon père est arrivé à la maison pendant que je dînais avec mes frères et sœurs. Il s’est dirigé vers la salle à manger où on se trouvait tous. Il s’est placé devant la table, il a attrapé une assiette, l’a soulevée et avec toute sa colère l’a fait éclater au centre de la table. L’assiette blanche à éclaté en petits morceaux sur toute la table et dans la salle à manger. L’assiette est resté cassée jusqu’ aujourd’hui.J’essaie de faire en sorte que de tels souvenirs ne fassent pas changer ma pratique artistique que j’applique depuis vingt trois ans : reproduire mon atelier

l’air et les sonGes2013porcelaine et de la colle22 x 27,5 x 7,5 cm.réalisée en partenariat avec l’ENSA Limoges.


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hervé coqueretDystopies201221 x 27 x 5 cmImpressions jet d’encre sur papier bristol.

Dystopie # 2Dystopie # 3

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La série des dystopies (#1, #2, #3) forme un ensemble de trois maquettes, en papier bristol et en carton plume, où se superposent des images imprimées sur des formes en relief.Les images sont pliés et contraintes selon une grille de triangles isocèles. Un motif qui s’inspire directement de la projection de Fuller : un assemblage de triangles qui constitue une cartographie de la terre. Un motif que Buckminster Fuller appliquera ensuite à l’architecture pour la construction de dômes géodésiques.Les images représentent 3 vues différentes d’une même cité pavillonnaire H.L.M construite à la fin des années 60 dans l’Oise.Ces maquettes proposent la superposition d’une réalité et d’une fiction.Les maisons des ouvriers assemblées à une forme d’architecture utopique.

Hervé Coqueret, artiste et réalisateur, porte un regard sur la réalité à travers le filtre du cinéma. Son travail artistique propose une vision romantique des liens qui se nouent entre fiction et réalité. L’artiste, fasciné par le cinéma et les images, ne cesse de manipuler ces dernières, de les analyser et les déconstruire pour ensuite en recomposer de nouvelles. Chacune de ces créations évoque alors un décor, un fond pour une possible histoire. Bien qu’autonome les unes des autres, leur réunion provoque inévitablement la création de liens.

Katell Jaffres (comissaire au palais de Tokyo) juillet 2011

Dystopie # 1


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kristina depaulisentre sol et plafonD2006, 2010, 2012150 x 200 x 70 cmskaï, bois, ouatine, sable, carton ,plâtre, ciment, peinture, quincaillerie.

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"Entre sol et plafond" est une pièce in-situ qui s’inscrit dans un travail en résonance avec le lieu d’exposition. Par un jeu de perte de repères, elle oblige à une relecture de l’espace. Elle est constituée de deux fauteuils à bascule, en skaï blanc, munis d’un espace clos pour la tête, dont la pratique situe le corps dans une horizontalité flottante. Les casques contiennent les maquettes du sol vu du plafond pour l’un et du plafond vu du sol pour l’autre.Si, de l’extérieur, ils semblent être un isolement, ils permettent en réalité une capture plus grande de l’espace contenant. Ils agissent comme une mise en abîme du lieu et un piège de lecture pour celui qui est à l’extérieur du fauteuil. Chaque nouvel espace d’exposition qui reçoit la pièce donne lieu à une nouvelle maquette afin de maintenir actif le principe de la mise en abîme, la notion d’in-situ et la création d’une mémoire propre à l’objet. Les maquettes se superposent les unes aux autres, et chaque nouveau lieu s’inscrit en laissant une trace du précédent.

Exposition "Ce qui "La Briqueterie Amiens 2006

Exposition "en résonance 7"Saint Fréjoux 2010

Exposition "en attente"Château de Taurines 2011


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olivier esturgieet soyeZ heureux... (instable série)2012

devant"et soyez heureux..." (instable série)

faîence/mortier/bois 22 x 20 x 23 cm

milieu"et soyez heureux..." (instable série)

faîence/mortier/bois 50 x 45 x 15 cm

au fond"et soyez heureux..." (instable série)

faîence/mortier/bois 50 x 46 x 42cm

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"Et soyez heureux..." (instable série) sont des volumes de taille modeste, réalisés en carreaux de faîence. Le matériau est attrayant mais froid, la trame carreaux/mortier limpide et les formes sont simples. Ils semblent se positionner d’emblée comme icônes, mais de quoi ? Le premier regard les situe comme décoratifs, ludiques ou utilitaires, de la sphère publique ou privée. On pense marchepied, escabeau ou promontoire... Les couleurs sont gaies et sympas, mais quelque chose cloche. Il y a un manque, leur déséquilibre parait congénital, leur conception boiteuse. Aucune fonctionalité présumée n’est sûre. Tout à la fois invitation et mise en garde, les stimuli s’opposent : à "l’élévation" est objecté le risque. Le message serait alors : ne bougez pas ne tentez rien et le titre «et soyez heureux...» pur humour noir.

à gauche de la photo"et soyez heureux..." (instable série) faîence/mortier/bois 50 x 45 x 15 cm

à droite de la photo"et soyez heureux..." (instable série) faîence/mortier/bois 22 x 20 x 23 cm

au fond"et soyez heureux..." (instable série) faîence/mortier/bois 50 x 46 x 42 cm


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hélène garciaD’une micro vérité À l’autre2012maquettes - éditionbois, plexiglas, vinyle, peinture, édition.

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La pratique d’ Hélène Garcia née d’une adoration pour la figure de style, la joute verbale, les phrases et plus encore les mots parfois tirés de leur contexte.Elle est traversée par différents rapports : architecture / écriture, héritage commun / histoire personnelle, créant un travail d’écriture qu’ elle retranscrit en installation ou en édition. Le livre, objet qu’on ne peut regarder sans toucher, est généralement au centre de ses préoccupations.

Par le biais de MANUEL, plateforme collaborative créée par l’artiste, elle co-produit des publications diffusées à travers l’Europe lors de divers événements participatifs.

Parallèlement, dans son travail plastique, Hélène Garcia élabore des solutions pour parcourir l’édition. Afin de développer de nouvelles mises en forme du livre d’artiste, elle construit un cadre privilégié d’exposition en imaginant pour ses œuvres des mises en espaces spécifiques. Jouant avec l’échelle pour intégrer les pièces dans l’in-situ au travers de la sculpture ou du décor.

D’ un regard sur sa pratique, on lit également cette volonté de traduire, de réinterpréter les mots et l’espace, que ce soit celui de l’œuvre ou du spectateur, en voulant orienter le regard vers des contre-sens poétiques pour un possible dialogue avec l’ici-même.


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aurélie gatetmaquette fonctionnelletentative n°12013100 x 100 x 90 cmfromages sur table.

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La modification, son rapport au temps, sa représentation, est une interrogation récurrente dans ma recherche artistique. Habiter, incarner, jouer sont les processus qui me permettent d’expérimenter mon rapport au monde, de questionner son universalité et sa singularité. Avec le désir de l’artiste démiurge et l’implication du joueur, je tente de créer un univers habité à l’échelle d’une maquette et sur la durée d’une exposition. Je tente le fromage comme matériau vivant de construction.


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marie jeanne hoffnerintérieurs2012100 x 130 x 80 cmcontreplaqué vernis.

reD proun2012vidéo projetée en boucle, 1’30

moDulos #1#2201230 x 45 x 30 cmcontreplaqué, balsa.courtesy galerie Dohyang Lee, Paris.

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L’installation présentée à l’exposition ‘échelles utopiques’ se compose de plusieurs éléments : un mur de la galerie, une sculpture/maquette en bois, et une vidéo. Ce trio recompose une oeuvre unique où chaque élément dialogue et se confronte à l’un des deux autres. La maquette de maison est enchâssée dans le mur de la galerie, la vidéo peut se voir à travers une de ses fenêtre et la projection est un contre point coloré des murs blancs de la galerie.La maquette d’une maison fait corps avec le lieu de l’exposition, comme une inscription rappelant au lieu son origine d’espace d’habitation, et en lui faisant écho elle en révèle sa nature.

Parce qu’elle est un objet réduit, la maquette redimensionne le lieu et questionne plus précisément notre rapport à un espace. Elle est divisée en deux parties par le mur qu’elle traverse, mais elle se perçoit entièrement lorsqu’on se déplace. La scission montre son intérieur, les découpes des fenêtres et des portes permettent des passages à notre regard qui fuit par ces percées, offrant des points de vues cadrés sur l’espace qui l’entoure. Une de ces vue ouvre sur la vidéo rouge projetée sur le mur opposé. «Red proun», vidéo réalisée en 2012, montre en boucle, une main en train de construire ce qui serait une maquette, ou plutôt une tentative de construction qui, comme un jeu de mikado ne montre en fait que sa déconstruction, sa faillite perpétuelle est sa raison d’exister. Elle capte le processus de construction d’une forme et renvoie au geste et à la dimension de la main qui compose ce volume en devenir. Il s’agit à nouveau d’une maquette, sans savoir si elle sera maison ou structure, ou si elle n’est que ruine d’un projet.

Nicolas Karmochkine & Marie Jeanne Hoffner


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jacques julienDe la série les empathiques2010 - 2011

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G.l. : /… question insoluble : quelle serait ton œuvre idéale ?

J.J. : Il me faudrait d’abord être bien plus grand pour aspirer à une œuvre idéale ; pour jouer au basket-ball, il faut déjà être plus grand que je ne le suis, alors pour faire une œuvre d’art un tant soi peu idéale, je te laisse imaginer… Peut-être pourrais-je mettre le monde à l’envers et d’un socle lui faire un chapeau comme Manzoni, à moins que je n’écrase sur ce monde devenu tout petit une cigarette aux allures de sculpture abstraite monumentale comme celle de Tony Smith… Mais non tout cela n’est paspossible. La plupart de mes héros, dans l’art comme en musique, sont d’humbles personnages…

extrait d’un entretien avec Guillaume Leingre -PARTICULES N° 30 - dernier numéro – novembre 2010


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marie lelouchevariation in BuilDinG 22010tissu, acrylique, obs....

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Cette pièce a été crée durant une résidence de 6 mois en Corée du sud.Ce pays a connu un essor économique sans précédent durant les 50 dernières années. L’évolution démographie et l’exode de la population vers la capitale ont engendré une construction de masse de barres d’immeubles de type occidental.J’ai développé un travail autour des protections anti poussières utilisées durant leur construction. Elles sont curieusement organisées en bandes colorées. L’architecture traditionnelle coréenne est ornée de multiples bandes colorées.Ces pans de tissu apparaissent alors comme une rémanence culturelle, présente dans le processus de construction mais invisible sur le bâtiment fini.

[…] Marie Lelouche s’expose à des lieux, des cultures, des espaces et des situations inhabituelles. Son travail explore les manières d’interpréter et de comprendre différents environnements et culture en tant qu’étranger. Cette confrontation à un inconfort physique ou psychologique peut être ressenti au travers de son intuition et de sa sensibilité artistique et prendre forme dans l’espace. L’environnement reconstruit grâce à ce procédé nous donne l’opportunité de développer une nouvelle compréhension du monde qui nous entoure et de créer de nouvelles connections psychologiques avec lui. […] A travers l’union et la transformation des éléments créés par Marie Lelouche, société et culture, espaces et paysages, devenus ternes par trop de familiarité, feront naître de nouvelles sensibilités chez les regardeurs. […]

Bring into the World, [extraits] de Kim Sung-woo


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mathias le royersous la neiGe2011120 x 80 x 70 cmplâtre, peinture.

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"Sous la neige" est l’association de deux univers qui s’opposent ; d’un coté un objet manufacturé, de l’autre une matière naturelle. Le premier représente une voiture, le deuxième de la neige. La combinaison des deux suggère que la neige a saisi l’empreinte de la voiture dans un moment de suspension.

Ce travail s’inspire des véhicules tout terrain dans l’univers du jouet. Les images que nous proposent les publicitaires sont des archétypes où le monde de l’adulte semble nourrir en puissance l’univers de l’enfant en réduisant les signes qui les distinguent.

Pour rendre cette hypothèse visible, j’ai paradoxalement fait appel au camouflage en utilisant du plâtre en guise de neige. La couverture de neige est une réponse plastique qui permet d’entretenir le doute. Elle redessine une automobile schématisée, mais laquelle ? L’échelle réduite d’une voiture réelle ou l’échelle réelle d’une voiture réduite ?D’abord visible en ronde bosse, le résultat donne à voir le plein et le creux réunis sur le même objet, contrairement au moule qui offre la forme en creux ou au tirage, la forme en plein.

Le résultat est une expérience de la durée. Sa mise en œuvre lente est à l’opposé de la tradition du forcing technique. L’attention n’est pas uniquement portée sur l’objet fini, mais aussi sur son apparition. La réalisation montre en même temps la forme qui advient et comment elle advient.

Mathias Le Royeraoût 2012


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norton mazala necesiDaD De juGar(la nécessité De jouer)1996215 x 107 x 70 cm21 jouets réparés avec du bois sont disposés dans une vitrine, sur 4 niveaux.bois, acrylique, verre, plastiques, laine, métalCollection FRAC Limousin.©N. Maza

Norton Maza est un artiste chilien profondément marqué par l’histoire de son pays qui l’a entraîné vers l’exil. Son va-et-vient, entre la France et l’Amérique latine, lui offre un panorama particulier entre ces deux cultures. Son analyse prend forme dans un engagement à la fois physique et politique. Physique dans sa façon de s’accaparer les objets avec presque rien et politique par leur présence.

En 1996, il réalise La necesidad de jugar (Le besoin de jouer) à partir de jouets cassés, qu’il récolte autour de Périgueux. Trouvés dans des poubelles, dans des greniers ou donnés par des connaissances, Norton Maza entreprend la restauration sommaire des objets. Il voudrait les remettre en fonctionnement, faire en sorte qu’ils marchent à nouveau. Mais, ils sont présentés comme un souvenir de jeux

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inaccessibles, posés sur une étagère derrière une vitre. Le bois, aux cotes marquées de crayon, juxtapose plastique, métal et tissu colorés comme pour accentuer l’histoire brisée de ces poupées, canards ou véhicules de toutes sortes… Territory (3e étape) est l’œuvre réalisée en 2006, lors de sa résidence à La Souterraine. Il s’agit d’une étape qui s’inscrit dans un vaste projet qui consiste à reconstruire une maison. S’appuyant sur les modèles diffusés par les médias les plus divers, il reconstitue à l’identique les pièces avec des matériaux récupérés sur place. Pour la durée des biennales, il avait réalisé la cuisine à Belgrade, et à Québec, la chambre des parents. Comme elles, la chambre du jeune garçon, entrée récemment dans les collections du Frac Limousin, ressemble à ces cabanes de bidonville. Constituées de tôles, planches, bâches et cartons, maintenus par des pneus et morceaux de bois, nous nous trouvons en présence de quelque chose qu’on connaît. Mais lorsque le regardeur pousse la porte pour pénétrer à l’intérieur, il bascule inévitablement dans un univers qui le place en déséquilibre. Il n’est pas surpris par les matériaux mais par le confort dont dispose la chambre avec sa salle de bains, son ordinateur, sa console de jeu, sa multitude de jouets, son lit-mezzanine… Les sculptures de carton, les éléments bricolés renvoient à la fois à la mémoire collective de l’enfance et à celle des pays en voie de développement. À l’image de l’indécis statut des sculptures en présence, nous sommes partagés entre l’analyse de notre propre consommation, et nos fantasmes de posséder. La nécessité et l’envie s’entrechoquent. Norton Maza nous place entre culpabilité et bonne conscience. Sentiments d’autant plus renforcés, lorsqu’il arrive, qu’au détour d’un objet, dans l’entrebâillement d’une fenêtre, nous croisions le regard d’un autre visiteur.

Isabelle Rocton


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marie-laure moity8 DécemBre, 16h5162 x 92 cmTirage numérique procédé argentique

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8 décembre, 16h51maquette

Je prendrai cette photo le 8 décembre à 16h51, cette année, l’année prochaine ou plus tard.Ce sera l’hiver.Ce sera l’après-midi.Je vis en région.Je prendrai le train pour me rendre dans la capitale. Celui qui arrive en gare à 16h07. Je rejoindrai le métro, je prendrai la ligne 10, 7 stations, un changement, ligne 12, encore 4 stations. Je sortirai sur une grande avenue bordée d’arcades, je me dirigerai vers le jardin public, je contournerai le bassin. Et là, je me tournerai vers la Grande Roue. Je sortirai mon appareil photo de son sac.Je viserai, je cadrerai.Il sera 16h51.Je prendrai la photo...

"Je n’ai jamais pris la photo que j’avais l’intention de prendre. Elles sont toujours meilleures ou pires." Diane Arbus, éditions du Chêne, 1973


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chloé piotariZona Dream2012100 x 80 x 180 cmcrayons Ikea, colle, papier, mdf, tube en métal peint.

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"Dans les déserts de l’Ouest, subsistent des Ruines très abîmées de la Carte. Des Animaux et des Mendiants les habitent. Dans tout le Pays, il n’y a plus d’autres traces des Disciplines Géographiques."

(Viajes de Varones Prudentes de Suarez Miranda, Lib. IV, Chap. XIV, Lérida, 1658. Cité par Jorge Luis Borges, Histoire universelle de l’infamie, « Et cætera. », Paris, Bourgois, 1985)

Arizona Dream représente une topographie imaginaire, réalisée avec des crayons. Cet instrument d’écriture, habituellement utilisé en tant qu’outil, est employé ici comme matériau.

Les crayons qui composent Arizona Dream proviennent de magasins Ikea. Ils sont gratuits, et mis à la disposition des clients. Leur utilisation révèle un exemple de ruse contemporaine, que l’artiste emploie pour s’approvisionner en matériau.

L’accumulation de cet objet commun, met en relief ses qualités plastiques. Le regard déambule sur le relief accidenté de ce modèle réduit, aux variations de couleurs dignes d’un paysage désertique.

Chloé Piot


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lionel redoninformoDélation2012dimensions variablesMultiprises, câbles électriques, prises, moteurs electrique

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INFORMODELATION est un principe d’installation.INFORMODELATION n’a aucune forme prédéterminée.INFORMODELATION est une maquette de la transmission de l’information, d’un signal.INFORMODELATION est une image de la connectivité.


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dominique thébaultperruche n° 420perruche n° 82perruche n° 860perruche n° 1021201355 x 40 x 47 cm. 4 foisoiseaux – grillage et accessoires de cage.

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L’installation "Perruches" est un ensemble de quatre cages d’oiseaux dispersées dans les espaces de présentation de l’exposition. Chaque élément identique installé sens-dessus-dessous, se présente comme un module architectural de forme standardisée. La perception du même module liée au déplacement dans l’exposition évoque l’idée de répétition, de série. L’espace de présentation devient le lieu d’un lotissement… Dans cette surenchère de la ressemblance stéréotypée, il existe une dissemblance : celle du vivant, l’oiseau.


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jean-pierre uhlensans titre2013160 x 160 x 250métal, charbon de bois.

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Au loin la modernité architecturale se dissout, se fond dans une nature idéale. Au loin le temps des utopies se noie à travers les saisons. Ici le projet flotte dans un non lieu. Ici la matière, résidu d’un temps révolu, Entre ici et là-bas un autre mirage se dessine aux dimensions indécises.

Œuvrer pour reconquérir une utopie à sa source.

A. Ludwig Mies van der Rohe. The Farnsworth House. 1946-1950


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LavitrineExposition 6 octobre - 1 décembre 2012jean marc berguel

kristina depaulis

olivier esturgie

hélène garcia

marie jeanne hoffner

jacques julien

marie lelouche mathias le royer

chloé piot

lionel redon

invitation n°1

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CAUE87Exposition du 12 avril au 4 mai 2013martin bourdanove

aurelie gatet

daniel chust peters

dominique thébault

LavitrineExposition du 12 avril au 15 juin 2013martin bourdanove vincent carlier

daniel chust peters

hervé coqueret

norton maza

marie-laure moity

dominique thébault

jean-pierre uhlen

invitation n°2

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Crédits photographiques : Marie-Laure Moity, Olivier Esturgie, Hélène Garcia, Aurélie Gatet, Pierre Antoine.Maquette : Jean-Marc BerguelImpression : Graphicolor

LAC&S / Lavitrine a réalisé cette exposition grâce aux soutiens du Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Limousin, de la Région Limousin et de la Ville de Limoges.

LAC&S / Lavitrine est membre de l’association 5.25 et de la FRAAP.

LAC&S / Lavitrine4 rue Raspail 87000 Limoges05 55 77 36 [email protected]

>2012-2013

L’association Lavitrine remercie les artistes pour leur confiance.Remerciements : le FRAC Limousin pour le prêt de l’œuvre de Norton Maza, l’ENSA Limoges pour la production de l’œuvre de Daniel Chust Peters,la galerie UNA, la galerie Dohyang Lee, la galerie heizer-neva pour le prêt des œuvres.

invitation ilavitrine

jean marc berguel

kristina depaulis

olivier esturgie

hélène garcia

marie jeanne hoffner

jacques julien

marie lelouche mathias le royer

chloé piot

lionel redon

invitation iilavitrine

martin bourdanove vincent carlier

daniel chust peters

hervé coqueret

norton maza

marie-laure moity

dominique thébault

jean-pierre uhlen

caue87

martin bourdanove

aurelie gatet

daniel chust peters

dominique thébault


Echelles Utopiques-Invitation 2

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Transcript of Echelles Utopiques-Invitation 2