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ECHANGES MED INFOS n°28 Association ECHANGES MEDITERRANEENS pour l'eau, la forêt et le développement. SOMMAIRE I - Quinze ans de coopération dans le domaine des ressources humaines entre les ministères marocains et français de l'Agriculture (Lhassane EL HAJJAMI - A. GARCIA) II - Un exemple de stage de formation sur les pépinières forestières III- Séminaire de lancement du Fond de Solidarité Prioritaire à Alger par J.Y Ollivier IV - Colloque FARM au Salon international de l'Agriculture (P. de Quatrebarbes et P. Fauré) V- Informations techniques et scientifiques 1 - Ingénieries E.A.T. Numéro spécial sur les boues résiduaires 2- Flash sur le Séminaire « Dessalement des eaux » à TANGER. VI - Vie de l'association: Adhésions, cotisations 2009. Région de TANGER Secrétariat général d’Echanges Med : CGAAER 251, rue de Vaugirard 75732 PARIS cedex 15 Avril 2009. http://aem.portail-gref.org

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ECHANGES MED INFOS n°28Association ECHANGES MEDITERRANEENS pour l'eau, la forêt et le développement.

SOMMAIREI - Quinze ans de coopération dans le domaine des ressources humaines entre les ministères marocains et français de l'Agriculture (Lhassane EL HAJJAMI - A. GARCIA)

II - Un exemple de stage de formation sur les pépinières forestières

III- Séminaire de lancement du Fond de Solidarité Prioritaire à Alger par J.Y Ollivier

IV - Colloque FARM au Salon international de l'Agriculture (P. de Quatrebarbes et P. Fauré)

V- Informations techniques et scientifiques

1 - Ingénieries E.A.T. Numéro spécial sur les boues résiduaires2- Flash sur le Séminaire « Dessalement des eaux » à TANGER.VI - Vie de l'association: Adhésions, cotisations 2009.

Région de TANGER

Secrétariat général d’Echanges Med : CGAAER 251, rue de Vaugirard 75732 PARIS cedex 15 Avril 2009.http://aem.portail-gref.org

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Par LHASSANE EL HAJJAMI,Chef de la Division des Etudes, de la Formation Continue et de l'Organisation - Direction des Ressources Humaines, Ministère de l'Agriculture et des Pêches Maritimes du Maroc.et A. GARCIA, IG GREF – CG AAER, administrateur AEM.

MISE EN CONTEXTE ET QUELQUES REPERES DE CE PROGRAMME DE COOPÉRATION

Durant presque 14 ans de son existence, le programme « APPUI INSTITUTIONNEL A LA GRH » réalisé dans le cadre de la coopération Maroco- Française, intriguait par ces contenus, tous ceux qui étaient proches de ses acteurs. Certains parmi eux se sont trouvés dedans par la force des choses puisque les démarches de ce programme étaient fondées sur les mises en relation et la concertation.La mise en contexte de la genèse de ce programme est intéressante à évoquer dans ce texte au même titre que les innovations qu’il a généré, tout en passant en revue, de manière qualitatives, les thématiques concernées par ce programme.

1-Mise en contexte :

Le programme de coopération « Appui Institutionnel à la Gestion des Ressources Humaines du Ministère de l’Agriculture du Maroc » a pris sa naissance en 1994, année de création de la Direction des Ressources Humaines de ce département.

Cette création a été un signe fort de la volonté des pouvoirs publics marocains, de mettre en avant l’intérêt porté à la principale ressource du département à savoir la ressource humaine, après plus d’une décennie des effets du PAS (Programme d’Ajustement Structurel), avec ce qu’il a eu, certes, comme retombées positives sur quelques segments de l’économie nationale, mais avec des effets assez douloureux sur le plan social.

Il y a eu, en effet, avec la création de la DRH au Ministère de l’Agriculture, une volonté clairement affichée de passer de la logique « d’administration du personnel » qui prévalait pendant longtemps au niveau de toutes les administrations publiques marocaines à la logique de « Gestion des Ressources Humaines » impulsée au début des années 90 par quelques départements ministériels dont le Ministère de l’Agriculture. Ce temps fort a vu naître des initiatives venues du Ministère de Chargée de la Fonction Publique. Ces initiatives traduisaient les orientations gouvernementales en termes de modernisation des secteurs publics et de moralisation du service public. Ainsi, on a vu le lancement du programme de modernisation de l’administration et le pacte de bonne gestion.

Dans ce contexte, le Ministère de l’Agriculture (devenu le MAMVA)1 à l’époque, a ouvert un grand chantier de restructuration du département. Cette réforme avait le mérite de créer une grande dynamique ou les dimensions d’aménagement ; des espaces agricoles ; de production et de la qualité des produits étaientconsolidées et où la valorisation des ressources humaines ressortait avec force.

Cette nouvelle dynamique ne s’est pas limitée au simple « design » d’un organigramme qui reflétait ces nouvelles politiques, mais à travers l’élaboration d’un programme de modernisation du ministère qui consistait en une refonte du cadre de référence et à l’élaboration d’une stratégie de développement des ressources humaines. Cette stratégie privilégiait le développement des pratiques modernes de GRH et le renforcement des capacités.

1 MAMVA : Libellé du Ministère à l’époque (Ministère de l’Agriculture et de la Mise en Valeur Agricole).

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Pour mettre en œuvre cette stratégie, toutes les pistes ont été prospectées, y compris celles de la coopération internationale qui est considérée comme l’un des leviers pour la mise en œuvre de ce programme.

La piste la plus indiquée était celle de la coopération Maroco-Française. Considérée comme la coopération « séculaire » étant donnée la forte amitié entre le Maroc et la France et vu l’histoire commune et les cultures proches des deux pays.

Les rapprochements ont été facilités par le SCAC (Service de Coopération et de l’Action Culturelle) de l’Ambassade de France au Maroc2, avec lequel les premières démarches ont eu lieu. La réactivité du SCAC a été prompte et les premières réunions ont été concluantes puisqu’elles ont abouti à l’identification d’une personne ressource du ministère Français de l’Agriculture, M. Michel Gervais, Ingénieur Général et ex Directeur Général de l’Enseignement et de la Recherche., pour initier cette coopération.

La première mission au Maroc de M. Gervais s’est déroulée fin 1994. Elle a consisté à écouter les attentes du ministère et à identifier les pistes de coopération pour tracer les premiers contours de ce programme de coopération. Elle fut une mission concluante puisqu’elle pu amorcer les échanges dés le premier semestre 1995, avec la désignation d’un tandem de coordonnateur représentant les deux parties à savoir le chef du service de la formation continue du ministère marocain de l’agriculture du Maroc, M. Lhassane El HAJJAMI et son homologue le chef du Bureau FORMCO du département Français de l’Agriculture M. Philippe BLUMENFELD.

Dés lors, ce programme qui a démarré par des échanges principalement autour de la formation continue et quelques actions liées à la gestion du personnel a connu un développement tel, qu’il a touché tout les aspects de la GRH, de l’administration générale et des domaines techniques, pour atteindre son régime de croisière en 2002, devenant ainsi un espace d’opportunité de concertation, de partage, d’innovations, de mise en relation, de co-maîtrise, de maturation de projets et d’enrichissements mutuels.3 Avec la désignation de M. Jean Claude Giraud, Ingénieur Général d’Agronomie qui était à l’époque directeur adjoint du DGER , le Centre de Gravité du programme s’est déplacé au COPERCI quand M. Giraud en devint membre. 4

2- Quelques repères sur la consistance et l’étendue du programme de coopération et des échanges qui ont eu lieu :

Le programme d’appui institutionnel à la Gestion des Ressources Humaines s’est déroulé sur 13 ans, il a concerné 6 axes totalisant une vingtaine de thèmes :

La formation continue :ce volet a fait l’objet de divers échanges de pratiques lors des séjours d’étude en France de cadres de la Direction des Ressources Humaines du Maroc lors des regroupements des responsables régionaux de formation continue français. Des missions des homologues français dans les services centraux, les services déconcentrés et les pôles régionaux des ressources humaines crées au Maroc ont permis de compléter les approches respectives de chaque pays.

2 Les attachés de coopération qui se sont succédés au SCAC ont tous soutenu ce programme : P. Gigan, Mme Baulac ; M. C.TORRE et N. Frelot.3 S. Jacob,

4 Les Directeurs ayant supervisé et/ou participé à ce programme sont :H. Benabderrazek Sécrétaire Général (2001-2004) H. Belhadfa, DRH (94-2001) ; M.Sbitri, DRH(2001-2004) ; M. LAAMRANI ,DRH(2005-2007), L. Firdawcy (Inspecteur Général (2001-2004), A.Zhari ,DAAJ (2002-2007).

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La Gestion Prévisionnelle des Effectifs des Emplois et des Compétences : cette pratique a été tout d’abord initiée au ministère de l’agriculture marocain, cependant les travaux conduits pat la Direction Générale de l’Administration du Ministère français pour la dotation en personnel des services déconcentrés français ont été pris en compte pour « confronter » les approches respectives des deux pays.

Le référentiel des emplois et des compétences a été la base d’un partenariat avec l’observatoire des missions et des métiers crée en 2000 au Ministère de l’agriculture français. Les échanges correspondants ont permis de prendre connaissances des avancées des deux pays, à savoir l’évolution des métiers par rapport aux missions des différentes structures concernées. Celles ci ont permis de lancer la réflexion sur l’évolution des profils des agents des deux ministères. Les cycles de management : la formation des Directeurs Provinciaux de l’Agriculture (les

homologues des DDAF-DDSV), ainsi la totalité des Directeurs Provinciaux de l’Agriculture a effectué un stage d’une semaine dans un service déconcentré français, pour préparer leur projet de service en particulier. En complément des formateurs français ont animé des modules de management au Maroc.

Alors que la mise en œuvre des démarches « Projet de service » et « projet stratégique » s’engageait en France, il a été proposé aux marocains de lancer la réflexion sur ces démarches. En effet, en ces moments les « contrat programmes » sont devenus une pratique aux DPA du Maroc. L’outil « Projet Stratégique » donnait plus de lisibilité dans le cadrage des activités et peut être inclusif des contrats programmes. Les échanges à ce sujet ont abouti à :

- L’organisation de missions et de séjours sur ce sujet ;

- L’introduction aux cycles de management d’un module spécifique sur le projet stratégique;

- La constitution d’un groupe de travail sur le sujet composé de DPA et quelques Chefs de Division, ayant suivi les cycles de management et des formations à ce sujet ;

- La mobilisation - (documents de projets et autres outils liés au projet stratégique).

Une autre démarche a été introduite et qui visait l’évaluation de la performance et l’organisation du travail. Il s’agit des Entretiens Personnalisés de Concertation (EPC):

Les chantiers ouverts de part et d’autres ont été similaires. La différence résidait dans le fait qu’au Maroc, cette pratique est étroitement liée à l’organisation du travail et moins proche d’une évaluation proprement dite, alors qu’en France il s’agit d’une évaluation étroitement liée à la progression de carrière. Cependant les outils et les méthodes présentaient beaucoup de similitudes. Le dispositif de formation lié à ce chantier monté en France méritait d’être réinvesti et contextualité au Maroc.Un appui pour la formation dans ces domaines a été assuré au profit d’un groupe de six Marocains sous forme de formations de formateurs marocains formés en France5 et des séjours d’étude ayant permis d’assister à des séances d’évaluation du dispositif français6.

Les systèmes d’information et de communication :Le système d’information du Ministère a débuté à partir d’un mémorandum élaboré par le Secrétaire Général du Ministère marocain basé sur le système élaboré par le ministère français. Une mission de responsables du domaine concerné a contribué à la mise en place de préconisations par les personnes en charge du dossier à Rabat. L’informatisation des systèmes de gestion des ressources humaines : les échanges à ce sujet, ont consisté en des missions et des séjours qui ont abouti à l’élaboration d’un cahier des charges pour la mise en place d’une plate forme informatique à la Direction des Ressources Humaines.

Le développement social figurait aussi parmi les thèmes du programme. Ce volet visait l’enrichissement mutuel sur les méthodes d’approches des deux ministères pour aborder la question sociale. Trois axes ont été arrêtés, le bilan social, le dialogue social et la sécurité.

5 Les acteurs de ce volet sont : Partie Française : P. Dohoulou, J. Bretagne, …..6 Séjour d’étude réalisé à la DRAF (Montpellier et Carcassonne) en 2003

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Ce programme étalé sur 13 années a permis environ 170 séjours d’étude et de stages en France et 90 missions d’expertise faites par des français au Maroc, a été financé par le Service de Coopération et de l’Action Culturelle de l’ambassade de France .

En 2003 pour poursuivre dans le sens de l’aide à la modernisation de l’administration marocaine, est mise en place pour une durée de trois ans, une convention de « jumelage » entre trois DPA marocaines (IFRANE, MEKNES ET SETTAT) et trois DDAF-DDSV des départements de la Savoie, de l’Hérault, et de la Marne.

Ces actions ont été financées par des crédits Ministère des Affaires Etrangères, et en complément, par la DGPEEI du Ministère de l’Agriculture français.

La convention de jumelage entre services déconcentrés des deux pays a donné lieu à des échanges, pendant trois années, trois agents de chaque structure se sont rendus chaque année dans la structure partenaire.

Ces échanges ont permis de découvrir les méthodes de travail et la culture des structures concernées, aussi bien dans le secteur administratif que technique. Des contacts réguliers se sont mis en place entre agents de chaque pays, avec envoi de documents et échanges périodiques d’information, en particulier dans les domaines phytosanitaires ou vétérinaires. Les expériences de tourisme rural envisagées dans la province d’IFRANE ont pris par exemple comme modèle les installations savoyardes.

Un bilan de ces échanges a eu lieu en présence des responsables des directions des ministères ainsi que des six directeurs des structures provinciales ou départementales concernées, celui ci a débouché sur l’hypothèse de la mise en place d’un jumelage européen, avec comme thème principal la gouvernance des directions provinciales et leurs évolutions dans le cadre de la régionalisation ou de la déconcentration.

II-LES POINTS INNOVANTS DANS CETTE EXPERIENCE :

L’expérience fait ressortir sept points innovants de ce programme:

1-un programme qui s’est construit « chemin faisant » :

Ce programme s’est construit pas à pas. L’enrichissement en cours nourrissait le besoin d’ouvertures sur d’autres thèmes, non seulement du fait de la construction intégrée des différentes thématiques de la GRH, mais aussi par le dispositif de gestion de ce programme (coordination collective par des représentants des deux parties), qui a facilité la prospection et le repérage des ressources pour répondre aux nouveaux besoins.

2-Le démarche du benchmarking avec des outils développés capitalisables :Des similitudes entres les structures partenaires existaient, mais les différences étaient là aussi, de par les contextes qui sont différents et les quelques longueurs d’avance de l’un des partenaires par rapport à l’autre. Ce sont bien ces différences qui rendent l’échange pertinent, ce qui a rendu possible des exercices de benchmarking.Les exemples sont cités plus haut pour le cas de la GPEEC, les entretiens, les REC, dans le sens Maroc-France. Ces illustrations ne signifient pas pour autant que sur chacun de ces thèmes l’intérêt n’était que dans un seul sens.

3-Des mises en relation qui ont muté, Mises en relation entre homologues et des facilités d’échanges :

S’il fallait en fait, définir le cœur de ce programme, c’est particulièrement les mises en relations sur la base à la fois des besoins et des thèmes identifiés. Nous pouvons, peut être dire aujourd’hui qu’un « réseau relationnel » s’est tissé entre des entités, des structures homologues des deux rives, et aussi, et surtout des personnes ressources qui portent le ferment du progrès vers les objectifs ultimes de coopération et renferment des potentialités d’échanges sur d’autres thèmes.

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La réalisation des projets en commun a renforcé les capacités des uns et des autres des acteurs de ce programme à même de les réinvestir sur des projets à venir.

4_Le jumelage :un prélude pour la déconcentration des actions des programme et déclinaison de ses actions avec des remontées des réalités de terrain :

Les séjours d'étude organisés dans le cadre des cycles de management ont donné l'idée de créer des rapprochements qui conduiront à des échanges entre services déconcentrés des deux départements. C'est de là que sont issus les jumelages. Les activités programmées concernaient, pour l’essentiel, des volets transversaux au niveau de l’administration centrale du ministère Marocain de l’Agriculture. Comme il a été indiqué plus haut, les missions et les séjours concernaient le terrain, mais toujours en relations avec des activités centralisées. Les jumelages sont venus pour chercher à décliner ses activités sur les territoires.

5-maitrise des programmes et la concertation ;

La gestion du programme par un tandem Maroco-Français était aussi un point innovant dans la mesure où il a permis de faciliter la gestion, de fluidifier la communication et de favoriser la concertation.

6-Un programme d’ouvertures :

Le programme a été caractérisé par les ouvertures : -D’abord l’ouverture sur d’autres départements : Quand les besoins d’aller voir ailleurs que les départements concernés se font sentir, des mises en contacts ont été faites et des rencontres ont été organisées au Maroc et en France. Des possibilités d’échanges ont existé avec des ministères français (équipement, Plan, Fonction Publique..) et au Maroc avec la fonction publique.-L’autre ouverture c’est envers l’Union Européenne dans le cadre des jumelages. Les possibilités de faire migrer cette expérience au cadre européen a été possible et le reste.

7-La diversité des thèmes et enrichissement mutuel par le partage :

La tentation de croire que la rive nord de la méditerranée est suffisamment en avance en tout, reste à notre avis théorique. En fait, c’est le contexte avec son référentiel réglementaire et les mises en application de ce qui se décide qui font la différence. Mais quand il s’agit de réflexions, des propositions, l’écart se voit en réduction. Il en ai même pour des pratiques ou l’expérience marocaine été pionnière (Gestion Prévisionnelle des Effectifs des Emplois et des Compétences, pour la Gestion des Ressources Humaines) et le cas du traitement de la rage pour les aspects techniques, pour ne citer que ces deux exemples.

Le cadre constructif de ces échanges, par la diversité des profils et des thèmes a permisl’enrichissement mutuel par le partage. Il y a eu, en effet, partage de l’information, échange de documents (textes, manuels..), il y a eu aussi, échange de pratiques par l’animation de formations, par l’expertise et par la participation à des expériences in vivo (présence dans des ateliers, des réunions..).

Aujourd’hui avec la mise en œuvre du plan Maroc Vert, ces échanges pourraient prendre de nouvelles dimensions, aussi bien en bilatéral (France-Maroc) et/ou en multilatéral (Union Européenne).

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L’association « Echanges méditerranéens » vient d’organiser un stage de formation sur les pépinières forestières. Ce stage, d’une semaine en février 2009, s’est déroulé dans la région de Montpellier-Marseille et a été mis en place à titre expérimental pour trois cadres forestiers algériens : un conservateur des forêts et deux cadres de la société agro forestière d’aménagement de la région des Babors (près de Constantine en Algérie).

Massif de la GARDIOLE

Les points forts de cette formation ont été les visites et interventions suivantes :- La pépinière de la compagnie d’aménagement du Bas-Rhône-Languedoc (BRL) entre

Montpellier et Nîmes. Elle produit des plants d’arbres et d’arbustes, principalement en godets et en containers, pour des espaces verts publics et pour des entreprises de travaux paysagers.

- La pépinière de l’Etat d’Aix en Provence (les Milles). Elle produit des plants et met en place des dispositifs expérimentaux pour divers organismes de recherche : INRA, Cemagref, ONF, etc.

- La pépinière Naudet-Lubéron qui produit des plants en godets (pin pignon, cèdre, etc.) pour des espaces verts publics et privés.

- Le massif forestier de la Gardiole (près de Montpellier), reboisé depuis 1960 dans le cadre de l’aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon. On y note en particulier des peuplements de pins pignons, de pins d’Alep, de cèdres, de cyprès et de chênes verts.

- Les expérimentations forestières du Cemagref à Barbentane (entre Avignon et Tarascon). Un site concerne des essais de régénération naturelle du pin d’Alep après diverses modalités de travail du sol. Un autre essai porte sur la comparaison de diverses espèces formant « bourrage » dans des plantations de chênes verts et de chênes blancs sur d’anciennes terres agricoles.

- Divers exposés et présentations « Power Point » montrant l’importance de la qualité des plants et du travail du sol (danger des « chignons » dans les sachets, etc.).

Cette formation a été très appréciée par les trois stagiaires qui l’ont suivie. Elle pourrait être renouvelée, mais avec un nombre de stagiaires plus important (de l’ordre de dix à quinze). Par ailleurs des formations sur la production et la mise en place de plants forestiers pourraient être organisées en Algérie et bien sûr dans d’autres pays méditerranéens.

Pour toutes précisions, n’hésitez pas à contacter : Georges de MAUPEOU([email protected]), Lamri ZERAÏA ([email protected]) et Gérard FALCONNET ([email protected] )

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Jean-Yves OLLIVIER,vice-président d’Echanges Med, a participé le 4 mars dernier à Alger au séminaire de lancement sur « L’ingénierie territoriale au service de l’attractivité, de la compétitivité et du développement durable des territoires », qui marquait le démarrage officiel du projet du Fonds de Solidarité Prioritaire (FSP) « Appui institutionnel à la mise en œuvre de la politique d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire en Algérie ».

Ce séminaire était organisé conjointement par le Ministère de l’Aménagement du Territoire de l’Environnement et du Tourisme (MATET) et l’Ambassade de France à Alger dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Financement relative au projet FSP.

Le projet FSP vise en particulier, avec le concours de la Délégation Interministérielle à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires (DIACT-France) à la formation des cadres algériens aux nouveaux métiers de l’ingénierie territoriale.

Ce séminaire de lancement a été marqué par la présence de Monsieur Chérif RAHMANI, ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement pour l’Algérie et de Monsieur Pierre DARTOUT, Délégué Interministériel à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires pour la FRANCE.Dans le cadre de l’atelier « Espaces sensibles et enjeux du développement durable des territoires »,JY Ollivier a présenté la politique d’aménagement de la montagne en France.

Télécharger le document de synthèse du SNAT (Pdf)

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Impressions rapportées par Pierre FAURÉ et Philippe de QUATREBARBES qui ont assisté à cette journée à titre personnel.

La fondation FARM, le CIRAD et le CIHEAM ont organisé la conférence

" Crise alimentaire et raréfaction de l’eau : quel défis pour la profession agricole au Maghreb ?"

conférence qui s’est tenue le lundi 23 février 2009, de 9h à 17h au Salon International de l’Agriculture de Paris, Salle Océanie, Porte de Versailles 75015 PARIS..

Pour plus amples informations, cliquez sur l’un (ou les) liens électroniques proposés ci-après :

Téléchargez le programme (pdf, 584 Ko)Téléchargez les présentations de la conférence Le compte rendu de la conférence est disponible

PRESENTATION DE LA CONFERENCE (Extrait de FARM)

La crise alimentaire de 2008 et la forte augmentation des prix agricoles sont venues rappeler que les pays du Sud de la Méditerranée sont confrontés au défi de leur sécurité alimentaire. La balance commerciale agricole est fortement déséquilibrée dans cette région, qui représente 4% de la population mondiale mais absorbe 12% des importations mondiales de céréales (source : CIHEAM).Dans le même temps, ces pays doivent faire face à une augmentation importante de la demande en eau urbainealors que les ressources renouvelables, actuellement inférieures à 1 000 m3 par habitant et par an au Maghreb, sont limitées et sont de plus déjà fortement affectées par le changement climatique.Or, l’agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau au Maghreb (89 % de la demande totale en eau au Maroc, 78% en Tunisie), les surfaces irriguées occupant entre 7 et 15 % des terres arables et cultures permanentes selon les pays (source : Plan Bleu). L’enjeu est donc bien d’assurer une production agricole suffisante pour l’alimentation, dans un contexte de raréfaction des ressources en eau. Pour éviter une dégradation du bilan alimentaire sur la rive sud de la Méditerranée, il faudrait augmenter la productivité agricole de 53% d’ici 2025 (source : IAMM).

Pour relever ces défis, des innovations techniques, institutionnelles et sociales peuvent permettre de réduire la demande en eau pour l’agriculture et d’améliorer la productivité de l’eau et des sols. Néanmoins, ce type d’innovations implique des évolutions fortes pour les exploitations familiales petites et moyennes, qui représentent la majorité des exploitations. L’émergence d’associations d’irrigants aux côtés des grands organismes publics pour gérer l’eau agricole, et de coopératives et d’autres formes d’action collective susceptibles de regrouper les acteurs des filières, peut constituer une opportunité pour soutenir la modernisation de ces exploitations.

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QUELQUES IMPRESSIONS RAPPORTÉES ET COMMENTÉES……..

Cette conférence a été fort bien réussie et si le nombre important des interventions a limité quelque peu le volume des échanges dans la salle, elle a su proposer des visions synthétiques théoriques de gestion économique et patrimoniale des ressources en eau ainsi que de nombreux exemples de terrain très concrets illustrés par des témoins (hauts responsables administratifs, chercheurs, universitaires, agriculteurs et opérateurs économiques….) dont les messages apparaissaient plein de pertinences, de réussites et d’empathie….

Ainsi deux thèmes essentiels ont captivé l’attention du public, à savoir:- l’augmentation de la productivité de l’eau et des sols au Maghreb au travers d’agricultures

pluviale et irriguée (dont les complémentarités sont à valoriser plutôt qu’à opposer),- la consolidation ou la construction des positionnements des exploitations agricoles familiales

au cœur de la gestion patrimoniale de l’eau en vue de mieux saisir les opportunités des marchés,

Ces actions stratégiques apparaissent d’autant plus efficaces qu’elles sont menées de pair avec lapromotion des organisations professionnelles et des filières agricoles et agro-alimentaires ainsi qu’avec le développement de politiques publiques adaptées.

En résumé les temps les plus forts de cette journée ont été :- pour le Maroc, le témoignage du Président de la COPAG portant sur le développement économique de sa coopérative (des plus spectaculaire) et l’énoncé par le Directeur de l’Enseignement, de la Recherche et du Développement des offres du Plan Maroc Vert pour l’accompagnement des exploitations agricoles.- pour l’Algérie, l’exposé sur les innovations et les changements techniques concernant la façon d’accompagner les exploitations agricoles et notamment le témoignage sympathique et saisissant d’un agriculteur de la plaine de la MITIDJA ouest.Il s’agit là de résultats qui laissent augurer un possible développement efficace et harmonieux des actions du réseau des irrigants méditerranéens (RIM) (à l’origine de cette initiative) et une extension des opérations sur la Tunisie.

Au cours de cette manifestation il a été clairement annoncé qu’une conférence du même type serait organisée au Salon International de l’Agriculture au Maroc de Meknès d’avril 2009 et que les contenus de cette conférence pourront être diffusés au Forum Mondial de l’eau d’Istanbul en mars 2009, lors des sessions relatives à l’eau pour l’alimentation et à l’occasion d’un évènement parallèle concernant l’eau agricole en Méditerranée sur le stand du Partenariat Français pour l’Eau.

Enfin, les institutions organisatrices de cette conférence, impliquées sur des projets d’appui à la structuration de la profession agricole au Maghreb soutenus par le Ministère Français des Affaires Etrangères, se sont déclarées prêtes à renforcer ces approches avec l’ensemble des acteurs concernés.

Il est peut être dommage, notamment à ce titre, que notre association ÉCHANGES MÉDITERRANÉENS n’ait pas été associée de près ou de loin à cette journée et ait été ainsi ignorée à ce point, tant dans les références orales et écrites de cette manifestation ……!!!!

Gageons que l’avenir sera porteur de meilleures entente et coopération.

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V-1. Ingénieries – Eau, Agriculture, Territoires : Numéro spécial sur les boues résiduaires

Sommaire et résumésIntroduction – Pages 3-4

Ecotech 2007 – International Symposium on environmental technologies applied to sewage sludge, Ludovico Spinosa – Page 5

Ecotech 2007 – Programme scientifique du colloque – Pages 7-8

La détermination de la consistance physique, une méthode pour la caractérisation des boues pour la mise en œuvre des normes européennes - Ludovico Spinosa et Knut Wichmann - Pages 9-22RésuméLa consistance physique est une propriété importante pour la caractérisation des boues car elle a une influence sur toute opération de traitement, de valorisation et de stockage. On distingue trois états physiques pour la boue : liquide, pâteux et solide, dont les frontières sont définies par des limites de comportement à l’écoulement et à la solidification. La caractérisation est complétée par une évaluation de son comportement thixotrope et au tassement. Dans cet article, les travaux réalisés par le CEN/TC 308 dans ce domaine sont abordés. Pour l’évaluation de l’aptitude à l’écoulement, le viscosimètre à cylindres coaxiaux, le cône d’écoulement, la pénétration à cône de magnésium et le viscosimètre à tube d’extrusion sont les méthodes recommandées, et pour l’aptitude à la solidification, ce sont les appareillages à cisaillement de palette, de Vicat, et le pénétromètre de poche. Le pénétromètre couplé à un système d’apport d’énergie, convient pour l’évaluation du comportement thixotrope alors que le CBP et l’oedomètre sont utilisés pour l’évaluation du comportement au tassement.

Optimiser les traitements des boues : de nouvelles avancées en matière de caractérisation physique - Émilie Dieudé-Fauvel, Jean-Christophe Baudez et Henri Van Damme - Pages 23-31RésuméDans le contexte socio-économique actuel, la production de boues résiduaires augmente et leur management devient une préoccupation essentielle. D’un point de vue pratique, pour limiter les volumes et assurer le succès de leur valorisation (par l’épandage notamment), il est nécessaire d’optimiser le traitement secondaire des boues et de caractériser leur consistance.Dans cet objectif, en tenant compte des difficultés rencontrées par les professionnels, nous nous sommes intéressés à la double contribution des mesures rhéologiques et électriques, ces dernières visant à s’affranchir du manque de connaissances quant à la composition des boues. En effet, bien que la rhéologie soit un outil performant, elle nécessite un savoir-faire et du matériel souvent coûteux alors que les mesures électriques sont moins chères et plus simples à mettre en œuvre.Les similarités existant entre les domaines électrique et rhéologique ainsi que l’utilisation de l’outil électrique pour analyser des matériaux tels que le béton (qui présente un comportement proche de la boue) nous ont amenés à choisir les mesures de conductivité et la spectroscopie d’impédance électrique comme nouvelles méthodes d’analyse.

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Ainsi, afin de substituer les mesures électriques à celles rhéologiques pendant les procédés de traitement des boues et afin de développer notre connaissance de leur comportement, nous avons étudié à la fois des boues résiduaires et des matériaux modèles. À travers l’étude de différents paramètres (concentration, pH, vieillissement, température), nous avons démontré l’importance de la nature des charges, libres ou liées, sur les propriétés électriques et rhéologiques des matériaux. De plus, à l’instar des électrolytes et de solides tels que les roches, une relation entre conductivité et viscosité des matériaux pâteux a été mise en évidence.Par la suite, la méthode a été appliquée à des boues résiduaires. L’impact des plusieurs paramètres a été déterminé : matières sèches, température, degré de fermentation, sels. Cela nous a permis d’affiner la caractérisation des boues et de déterminer un indice de déshydratabilité qui a pour but d’améliorer le contrôle des procédés de traitement des boues. L’objectif de cette communication est de montrer le potentiel de cette double méthode d’analyse constituée par la combinaison des mesures électriques et rhéologiques sur les boues.

Le chaulage des boues : qualité du mélange et impact sur ses propriétés mécaniquesPhilippe Héritier, Émilie Dieudé-Fauvel et Jean-Christophe Baudez - Pages 33-40RésuméLe chaulage est la solution actuellement la plus utilisée pour stabiliser et hygiéniser les boues résiduaires. Pour garantir son efficacité, il est essentiel que le mélange obtenu entre la boue et la chaux vive soit le plus intime possible. Pourtant, dans la pratique, de nombreuses hétérogénéités sont observées (agglomérats de chaux, particules de boues non chaulées). Optimiser le procédé passe par une meilleure qualification des mélanges et une connaissance accrue de leurs caractéristiques mécaniques. Les résultats présentés ici permettent d’appréhender l’évolution des propriétés rhéologiques du matériau en fonction de la quantité de chaux ajoutée et en fonction du temps de stockage.

Traitement des boues par lits plantés de roseaux : rappels des points clefs de cette technique - Alain Liénard, Stéphane Troesch, Pascal Molle et Dirk Esser - Pages 41-49RésuméLes lits de séchage de boues plantés de roseaux existent en France depuis le début des années 1990. Ces installations souvent composées de quatre lits, alimentés chacun pendant une semaine en alternance, souffrent de performances insuffisantes avec une siccité qui avoisine seulement 15 % contre 30, voire 35 % au Danemark où la technique est largement répandue. Un nombre supérieur de lits (six à huit, voire plus pour

des stations supérieures à 15 000 habitants) dimensionnés globalement pour 50 kg de MES.m2.an-1, permettant des périodes de repos plus longues entre chaque alimentation, serait déjà un progrès.Mais le point essentiel réside dans le respect d’une période d’acclimatation-développement des roseaux à mi-

charge, jusqu’à ce que la densité soit au moins de 250 tiges par m2.L’obtention d’une bonne siccité est liée au fait que le(s) lit(s) à vidanger soient soumis à un arrêt de quatre mois avant la vidange qui doit normalement se programmer entre mi-juillet et fin août pour permettre au roseaux de repousser avant l’hiver, sachant qu’il seront réalimentés à mi-charge jusqu’à fin octobre. Pendant l’hiver la production de boues de la station est uniformément répartie entre tous les lits.

Valorisation des boues traitées en lits plantés de roseaux : premiers retours d'expérience des curages-épandages sur quelques stations françaisesAlain Liénard, Stéphane Troesch, Pascal Molle, François Thirion, Philippe Héritier, Jean-Christophe Baudez et Dirk Esser - Pages 51-64RésuméLes boues extraites des lits de séchage plantés de roseaux présentent des qualités mécaniques qui excèdent celles de boues de siccités comparables, rendant ainsi plus aisé et homogène leur épandage par des épandeurs équipés de hérissons verticaux bien aiguisés et tournant à vitesse élevée.

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Avec des siccités de 20 à 25 %, ces boues pourraient facilement prétendre au statut de boues solides stabilisées défini dans l’article 12 de l’arrêté du 8 janvier 1998 qui permettrait de les stocker temporairement sur les parcelles d’épandage. La dissociation curage-épandage permettrait de respecter la période idéale de vidange du(es) lit(s) à programmer entre le 15 juillet et fin août, afin de bénéficier de l’évapotranspiration et de ne pas compromettre la reprise des roseaux dans les lits avant l’hiver, sans avoir à attendre que les parcelles d’épandage se libèrent après les moissons.

Valorisation agronomique des boues d'épuration et de traitement des eaux résiduaires urbaines : le transfert de métaux lourds en culture de maïs.Silvia Motta and Tommaso Maggiore - Pages 65-71RésuméLa directive sur le traitement des eaux usées (91/271/CEE) a pour but d’encourager l’usage approprié des boues. Les boues d’épuration sont des produits issus du traitement des eaux usées qui peuvent être réutilisés dans le domaine agricole. La nécessité de trouver une solution pour l’élimination des eaux usées et de la biomasse a mené au développement de techniques basées sur le recyclage naturel sur les terres agricoles.Dans ce contexte, cela représente dans le cadre d’un cycle fermé, une source d’éléments nutritifs, lesquels ont été retirés par l’agriculture. L’application des boues d’épuration sur les sols représente une alternative aux stratégies traditionnelles, plus appropriée d’un point de vue économique que l’incinération ou l’entreposage en décharge, cela contribue aussi à résoudre la problématique du recyclage de ces boues.L’objectif du projet décrit dans cet article est de faire pousser du maïs sous conditions expérimentales afin d’évaluer la contribution nutritive des boues sur la production finale et d’observer la connexion entre épandage des boues et concentration en métaux lourds dans les différentes parties de la plante.

Épandage en agriculture de boues de station d’épuration : impact sur la productivité et les transferts en éléments traces métalliques (ETM) des culturesAgnès Piquet-Pissaloux, Sabine Pauly, Soraya Garnier et Fabrice Leprince - Pages 73-80RésuméL’Auvergne est une région agricole avec 26 000 km2 et 1,5 million d’hectares de surface agricole utile. Elle comprend deux systèmes de production qui nécessitent des produits organiques pour assurer le niveau de matière organique des sols cultivés : les grandes cultures en plaine de Limagnes et le système polycultures/élevage en montagne. Dans le contexte de refus d’épandre ou de demande de dérogation à la réglementation des boues urbaines, les objectifs du projet sont de déterminer l’impact de l’épandage des boues en conditions agricoles réelles sur la productivité et sur les teneurs en éléments traces métalliques (ETM).Nos travaux confirment l’intérêt de l’apport de boues sur les sols agricoles en augmentant la production finale de matière sèche et en jouant sur les différents stades d’établissement du rendement dès la première année d’épandage. À ce stade, ils ne révèlent pas de risque direct de contamination métallique des plantes par l’épandage de boues réalisé dans les conditions réglementaires.La variabilité des résultats relatifs à l’impact des boues sur la productivité et sur le transfert sol/plante des ETM d’une année à l’autre et d’un site à l’autre a conduit à constituer une base de données en ETM avec un seuil de teneurs par espèce et par élément. Dans le futur, les données devront être étendues à d’autres espèces annuelles. L’objectif final est de raisonner les pratiques agricoles et particulièrement la gestion des apports organiques dans le respect de la qualité de la production végétale et de son environnement.

Analyses de cycle de vie (ACV) appliquées au traitement des boues d'épuration : état de l'art, bilan des connaissances et des impacts environnementauxMarilys Pradel - Pages 81-93RésuméL’objectif de cet article est de présenter l’état de l’art des analyses de cycle de vie appliquées au traitement des boues d’épuration et de faire un bilan des impacts environnementaux en fonction des scénarios d’élimination des boues (épandage, incinération…).

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Cette étude est un pré-requis au programme de recherche ECODEFI (Écoconception et développement de méthodologies de fabrication innovante de machines d’épandage – programme ANR – 2007-2010) mené par le CEMAGREF dont l’un des objectifs est de mettre en place une méthodologie simplifiée d’analyse de cycle de vie appliquée aux épandages de boues résiduaires urbaines.

Glossaire - Pages 95-96

V-2. Flash sur le séminaire « Dessalement des eaux » de TANGER.

AMICALE DES INGENIEURS DU GENIE RURAL DU MAROC

ECHANGES MEDITERRANEENSpour l’eau, la forêt et le développement

Organisent sous le Parrainage de Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime

UN SEMINAIRE INTERNATIONAL SUR LE DESSALEMENT DES EAUX:UNE OPPORTUNITE POUR LES REGIONS EN PENURIE D’EAU?

TANGER : du 8 au 9 mai 2009 à l’Hôtel RAMADA

Comité d’organisation : - Ahmed El Bouari - Georges de Maupeou - Othmane Lahlou - Jean Yves Ollivier - Pierre Fauré - Hassan El Mahraz - El Mahdi Arrifi - Haj Attar- Mohamed Daoudi - Najem Ben Mohamed - Mohamed Ouhssain - Adil Bennour

Pour les inscriptions, prière de remplir le formulaire sur le site de l’AIGR : www.aigr.ma, et l’adresser par courrier électronique à :

- Ahmed El Bouari : [email protected] Othmane Lahlou : [email protected]

Il est encore temps inscrivez vous… !…..

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L'association ÉCHANGES MED mène de nombreuses actions pour que les liens déjà tissés tout autour de la méditerranée se consolident et se développent et pour que naissent à nouveau d'autres échanges aux formes et aux perspectives innovantes. Les administrateurs de l'association s’efforcent de te rendre compte régulièrement des activités de ses membres au travers de différentes publications et de manifestations annuelles. Inversement, ils sont hautement attentifs à l’expression des adhérents qui leur permet de conforter ou d’infléchir leur position et leur action.

Par ailleurs, dans leurs contacts et aux yeux de l’extérieur, ils ont besoin de faire état de leur représentativité qui se mesure, tu le sais bien, en nombre de cotisants.

Aussi nous te remercions par avance de ton adhésion, qui outre un témoignage de soutien, permet aussi de contribuer au fonctionnement associatif !

Pour les membres de la délégation française ils peuvent obtenir un reçu en vue d’une déduction fiscale d’une fraction du montant de la cotisation. En pratique, tout un chacun peut cotiser : par chèque, à l’ordre de « Association ÉCHANGES MED », adressé à Trésorier de l'association

ÉCHANGES MED. pour tout contact : [email protected] par paiement en ligne sécurisé : en se rendant dans l’espace personnel du portail AEM

(http://aem.portail-gref.org), affecté à chaque membre AEM et en se connectant à l’aide de sonidentifiant et du code correspondant, puis en choisissant la rubrique « cotisation – paiement de la cotisation ».

Pour avoir confirmation préalable des tarifs, aller à gauche de l’écran dans la rubrique « Vie de l’Association - Adhérer »: Télécharger le barème des cotisations EM 2009 .

Paiement des cotisations 2009.

Certains s’en vont, d’autres arrivent ou reviennent !Votre association a besoin d’un soutien régulier !

Que ceux qui n’ont pas encore cotisé à ce jour, règlent vite leur cotisation 2009…….

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