E.caustier - Botanique (1908)

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BOTAI\IOT]r A L'USAGE DES ÉTÈvBs DE LA CLASSE DE CII\QUIÈME A PAR E. OAUS'fIER Professeur aux lvcées Saint-Louis et Henri IV. oNzrÈue ÊorrtoN PARIS VUIBERT ET I\ONY ÉNITEURS 63, BoulnvARD Sanr-GERMATN, 63 t gOs

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BOTAI\IOT]rA L'USAGE DES ÉTÈvBs

DE LA

CLASSE DE CII\QUIÈME A

PAR

E. OAUS'fIERProfesseur aux lvcées Saint-Louis et Henri IV.

oNzrÈue ÊorrtoN

PARIS

VUIBERT ET I\ONY ÉNITEURS63, BoulnvARD Sanr-GERMATN, 63

t gOs

(Tous droits réservés.)

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PROGRAMME OFFICIEL

Ètud. extér.ieure des différents organes d'une plante à fleur.Flacine : ramifications, radicelles, poils absorbants, coiffe. -

Bouturage; marcottage. '

Tige : tiges rampantes, tiges grimpantes; rhizomes . - Troncs

d'arbres I ,onæ d.'accroissement, ùæur et aubiet', - Quel-ques notions sur les usages du bois.Feuitle Mot{i{ications principales des feuilles . - Bour-

g"eons Régions de la racine, de la tige ou des feuilles

employées comme aliment.Fleur Constitution générale de la fleur Formation gra-

duelle des parties de la fleur par les feuilles.

-

Diverses

sortes de fleurs Inflorescences. Transformation dela fle ur en {'t'rt i t .

Fruit. - Constitution des principaux fruits alimentaires.Graines. - Graines alimentaires. - Germination.

Grandes divisions du règne végétal.Pltanérog&mes Dicotylédones: apétales, dialypétales,

gamopétales N[onocotylédoneso

-Gymnospermes.

Etud. de quelques farnilles au moyen de plantes choisies parmiles plus comrnunes ou les plus importantes dans la régionde chaque établissement.

Cryptog'e.rnes. - Fougères, prêles, lycopodes. - Mousses.Algues. - Champignons, espèces vénéneuses et cortes-tibles.

Plantes caractéristiquesdes diverses régions du globe.

Il a été employé dans I'impression de cet ouvrag'e deux genres decaractères : en g'ros texte est exposée la partie e ssentielle du cours ; enpetits caractères sont les renseignements complémentaires dont lalecture intéressera l'é1ève et lui sera toujours d'une réelle utilité.

Dans cette seconde partie, disions-nous déjà en publiant la première

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VI

6dition, . l'aut,eur, l'issant de cÔté les détails anatouriques l"op arides'

a vouru faire connaît'e aussi simprement que possible certaines plantes

et certains produits végétaux utirisés .o,i"o*ment soit dans I'alimen-

talion, soiI dans I'inlustrie, et qu'unenseignement soucieux des

."ig*rr"", de la vie moderne ne doif pas négliger' " C'est pour cette

raison gu,on avait fait une ftu"" go:.r l^" lio"" a àertains détails relatifs,

pat ex.rnple, à Ia prot*rror,Ë. d.u Café, du Thé, clu Cacao, du Caoutchouc'

ou bien à ra curture de certaines céréales ou de certains fruits. commc

ces notions viennent cl,ètre introduites dans les nouveaux programmest

les élèves y prêteront encore plus d'attention'

Drautre po"t, fu descliptiot ae quelques carû.ctères conYcnablement

choisis permetira à l'érève de reconnaître facilement la plupart des

plantes vé.éneuses communes.Enfi.n rusage d'un tableau placé à la fin

de cet ouvrage et résumant les caractères des principaux arbres, rendrirprus attrayani., ul plus instructives encore les promenades à travers les

lh"-pt et les bois.

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cotlns nn[lnnnlilan Da $cr$Ncns NATUn[[tt$

BOTAI\IQUE

IES PTANTES

l

La Botanï,que est la partie des sciences naturelles qui a pour

objet l'étudedes plantes.

Caractères Eénénaux des plantes. - Nous avons vu dans leCours de Zoologie gue les végétaux comme les animaur. sont biendes êtres vivants.

Mais il existe une différence essentielle entre les végétaux etles animaux : les végétaux trouvent leur nourriture sur place,dans le sol par leurs racines et dans I'air par leurs feuilles, aussiils sont immobiles

etinsensib/es; les animaux,

au contraire, vontà la recherche de leur nourriture, aussi ils sont doués de mou-vement et de sensibilité.

Cette différence, bien que générale, n'est pas absolue. Certainesplantes, etr effet, peuvent se mouvoir et paraissent sensibles,irritables. Tels sont la Sensitive, le Drosera, la Dionée attrape-mouches et quelques autres.

La Sensitive a les feuilles qui se reploient au moindre choc, au

c )ung ÉlÉtrr, DE sctENC. NAT. I

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2 BOTANIQUE

moincire souffle (frg . I) , comme si elles étaient sensibles ; on

peut même supprimer cette irritabilité, endormir la plante en

{uelque ,sOrte cornme on endort un homme ,

ou un animalr €11

ptnçùt dans son voisinage une éponge imhibée de chloroforlne(frg,2). La plante, comme le blessé que le chirurgien va opérer,

Fig. l. - Rarneau de Sensitiye. Fig. 2. - Sensitive anesthésidepar le chloroforme.

est privée de tout mouvement, de toute sensibilité : elle est

endormie ou, comrne on dit plus exactement, anesthésiée.

Le rnouvement de la Sensitive peut même se transmettre d'une

plante à une autre par le moindre contact. C'est ainsi que dans l'Amé-.iique du Sud, où les Sensitives croissent en abondance, le p&ssage

d'un cavalier est visible de loin par une sorte de sillage que laissentdemière lui les ondulations des Sensitives.

Certaïnes plantes, comme le Drosera et la Dionée attrape-mouches, peuvent saisir et digérer des Insectes : d'où leur nomil. plantes carnivores. C'est ainsi que la Dionée (fr,g" 3) porte à

I'extrémité de ses feuilles deux panneaux réunis par une sorte

de charnière et garnis Ce poils raides; à la surface de ces pan-neaux se trouve un liquide visqueux qui attire les lnsectes et les

englue. Dès qu'une Mouche, Pâf exemple, vient à se poser Sur

cet appareil, les deux panneaux se redressent, se rappl'ochent,

entrecroisent leurs poils et font ainsi prisonnière la Mouche,

dont la chair va être digérée par la feuille avec la même facilité '

que I'estomac des animaux digère un morceau de viande.

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tBS PTANTES

Ilivision de ta Botanique. Nous partagerons l'étudeBotanique en deux parties :

I'ig. 3. - Une plante carnivore : la Dtonée attrape-nzotuches.

{o l.,'étude sommaire d'une plante à fleurs;lo L'étude des différents grlupes d,e plantes qui composent

règne végétal.

3

de la

1e

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11

PREMIERE PARTIE

Éruon D'uNE PtaNTE A rl.EURs

Les dlfférenls organes de la plante 'Pour bien cont-

preûdre quels sont les divers organes tl'une plante et comment

ilr r* développent, il suffit de prendre une graine de Ilaricoto Ptrexemple, et di ta placer dans un verre contenant de la mousse

ou clu sable humicles. On abandonne le tout à la températureorclinaire d'une chambre, et au bout

cle quelques jours on voi[ germer la

Fig. 4. - Germination du tlaricot.

graine, c'est-à.dire que la petite plante clui éttrit contenue dans

iu graine se développe et grandit rapidement en donnant les

trois parties essentielles de la plante (fr'g' 4) :

{o iu rcrcine, qui s'enfonce dans le sol pour y puiser les ali-

ments nécessaires à la nutrition de la plante ;

zo Lù tige, qui se dresse dans I'air et se ranrifie en nombreuses

branches qui porteront les feuilles ;

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t.A RACITE

$o Les feuilles, Qui sont, de petites larues ûprlatics et coloréesen vert.

Ces trois organes, racine, tige etfeuilles, servent surtout à lanutrition de la plante et constituent ce qu'on appelle l'appareil

aëg e tatif .

Lorsque la plante aura atteint sa taille définitive, on verraapparaître de nouveaux organes qui serviront à reproduire laplante : c'est la fleur oa appareil reprod,ucteur. Puis ies fleurs sefaneront bientôt, formeront les fruits qui mûriront et à I'inté-rieur desquels se développeront les graines. L'une de ces graines,

placée dans des conclitions favorables, pourr& alors gui*u, etdonner une nouvelle plante semblable à la précédentà, et ainside suite.

Nous allons étudier successivement chacun de ces organes :racine, ti,ge, feuille et fleur; et pour chacun d'eux nous examine-rons : Lo ses coractères eæterieurs 12o sa structure interne; Bo sonrôlc dans la vie de la plante.

CHAPITRE PREMIER

LA RACINE

S l. - Caractères extérieurs.

Quand on fait germer une graine dans de bonnes conditions,ta racine est le premier organe qui apparaît. Examinons cettejeune racine avec attention. Elle présente

àson

extrémité unepartie résistante et de coloration foncée : c'est la coiffe; au-dessusse trouve un fin duvet formé de nombreux poils appelés poilsabsorbants; enfin une région dépourvue de poils et dbspectlau-nâtre se trouve au-dessus des poils absorbants. Tel urf I'orpectextér'ieur d'une racine.

coiffe. La coiffe (frg. b) est une sorte de capuchon qui pro

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6 BOTANIQUE

tège I'extrémité de la racine ; de sorte que celle-ci peut s'allongeret s'enfoncer dans le sol sans être déchirée par les fragments de

pierres qu'elle rencontre. Cette protection estutile, c&r, nous le verrons plus loin, c'est par son

sommet que la racine s'accroÎt en longueur.Les plantes aquatiques, comme la Lentille dleau

par exemple, ont une coiffe ordinairement biendéveloppée et qui protège I'extrémité de la racinecontre les nombreux êtres vivants qui pullulentdans l'eau.

Fis b uno Ji':,îTi'ïffi;lî;,T;: 1i"'i':'ï::inllo'j]eune racine'

*-iiur* nutritives du sor. petits et fins, ils don-nent un aspect velouté à la région de la racine qui les porte.Ils sont d'autant plus longs qu'ils sont plus éloignés de la coifle ;

puis ils cessent brusquement. La partie supérieure de la racinene porte pas de poils; mais elle en a porté, ainsi que le mon-

trent les cicatrices qu'ils ont laissées en tombant.A mesure que la racine s'allonge, les poils se flétrissent dans

le haut, tandis qu'il en apparaît de nouveaux dans la région infé-rieure. Il en résulte que les différents niveaux du sol sont suc-

cessivement explorés et épuisés per les poils absorbants.

Direetion et eroissanee de la raoine La racine se dirige

.Iige

touj ours aerticalement et de haut en bas,

même lorsqu'elle s'enfonce dans un milieudéfavorable.

On peut le montrer par

æ I'expérience suivante dite dui i pot renuersé (fi9. 6) : on

f; sème une graine dans unFig. 6. Expérionco Fig. ?. - une racino pot qu'on renverse en ayant

du pot renversé. placée horizontale- soin, à I'aide d'un grillage'

ment se recourbe. d'empêcher la terre de tom-ber; la racine descend alorsverticalement vers le bas et dans I'air, tandis que la tige se dirige versle haut ct dans la terre.

D'autre part, si I'on place une racine horizontalement sur le sol, onvoit la pointe de la racine s'infléchir pour soenfoncer vert,icalement et dehaut en bas dans le sol (frg . l).

Pour savoir où se fait I'accroissement en longueur de la racirie,

""-.Racine

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on .prencl une racine jeune, celle L'uno llève qui germe, p&rexemple ; puis on trace avec un vernis noir des traits équidis-

À B tants de '/-, centimètre à partir du sommetryH 1.-trv (fr9- 8, A). Au bout de 24 heures, otr constate

_ | I I I que le premier centiinètre seul s'est allongéotn fJtu ffig. g, B). c'est donc clans le premier centi-,, l-_l L.|,, rnètre que se produit I'accroissement.

I I | i.' si I'on fait la même expérience en partageantt Hf rolr le premier centimètre en dix intervalles égaux

Els trl à r millimètre, on constate, âu bout d,e 2h heu-^ IJ  a fJ res, cJue ce sont les divisions z, 3 et h qui onts f{ subi la croissance la plus considérable.

| | La croissance de la racine est donc presquetf,lJ terminale; aussi, €o coupant le premier centi-

I I mètre d'une racine, or empêche cet organe dell s'allonger.

1u

Fig 8 - Accrois-".ÎïJf, J',i3;fl ii,33"JJili::i,ir"lï-jîf:tffi,[ï;emett de la ra

en longueur.crne

dans ,rn"eitoin

sens, par exemple dans un sol qui neserait pas suffisamment nutritif dans la profondeur,

Ramifieatlon de la raeine : radieelles. Au bout d'un cer-tain temps, la racine ne reste pas simple, elle se ramifie. Les

..Racines'advenlives

--.Racine prinapale

F'ig. 9. -- Les radicelles. Fig. 10. - L,cs racines adventives du Lierro.

)Radicelles

racines qui naissent ainsi sur(fr9 . 9) sont appelée s rctdicelles.

Comme la racine principale,

les. côtés de la racine principale

ces radicelles portent une coiffe

v

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8 BOTANIQUE

et.cles poils absorbants; nrais au lieu de se diriger verticalement,

elles ont une direction unpeu oblique.

Raeines ndventives. Certaines racines, ôu lieu cle naître

Sur la racine principale, se développent sur la tige; ce sont des

iacines ad,uentil)es. Telles sont les nombreuses racines qui se déve-

Frg. ll. - Ractnes advcntivcs rltt l"iguier dcs Ban;'atrs'

loppent sur la tige du Liepe (frg. l0) et quiserYent de cram-

po"r pour fi*er iette plante le long des arbres ou des rocSers'

Telles sont encore les racines qui se produisent sur la tige ram-

pante du Fraisier \fr7. 32).

Le fame tx Figu,ier cl,es Banyans (frg. tl fgurnit aussi de nombreuses

racines adventiies qui desceËdent"des

branches et viennent s'enfoncer

dans le sol, s'y nourrir et prendre un développement tel qu'e1les ont

l,aspect de trùLsmultiples : d'ou le nom d,e Mrùii.pliant ou d'-4rbre'forét

donné à re figuier. Côt arbre, en effet, est comme une petite forêtqui

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t,T RACINB 9.

parfois peut couvrir une surface circulaire de plus fle ti00 mètres de tlia-mètre. Il est particulièrement, vrlnéré des lndiens, qui le c:onsacrent ouculte d u dieu Vichnou ; aussi le transforment-ils iouvent en pagodes,d'ou fe norn de Fiqu.ier des pagodes sous lequet on le désigne pàrfois._ La'Vanille,, dcint nous parlerons plus tard ef qu'il est facilà tl'o-bserverdans :les serres des jardins botaniques, au Nluséum par exemple, émet,aussi le long de sa tige des racines adventives qui pendent dans I'aire[ y puisent leur nourriture.

Différentes formes de raeines. L'ensemble d'une racineet de ses radicelles peut pré-senter diyers aspects.

Si la racine principale se

développe beaucoup plus

' qrr. les raclicelles (fr,g. 2,A), on dit que la racine estpi'uotanle. Exemples : la Ca.rotte, le Pois, la Luzerne,etc.

Si, au contraire, les r.adi-

celles sont aussi développéesB), on dit que la racine est

Tandis que la racine pivol,ante de la Luzerne ou cle la Betterave s'en-fonce prol'ondément et va épuiser le sol rJnns la prolbldeur, la racine

I'ig. I?.

-Racines pivotanto et fasciculée.

que la racine principale (fug. 12,fasciculee. Exernple : le Blé.

fasciculée du Blti, au contraire,oppauvrir le sol en surfaee. Le

Fig. la. - Disctte blanche de Silésie:

s'étale à une faible profonderr"t vô

cultivateur doit donc, dans un même

Irig. 13. * Disette corno do bæuf.

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{0 BoTANTQUE

charnp, alterner les cultures et faire succéder le Blé à la Betterave, aflnd'obtenir de bons résultats, tout en économisant les eng.rais : c'est cegu'on appelle, en agriculture, faire des asso lemerrtso r

Enlin, certaines racines se renflent beaucoup, parce qu'ellescontiennent une provision énorme de nourriture qui serviraplus tard à la plante pour former ses fleurs et ses graines. Cesracines sont dites tuberculeuses. Telles sont celles de la Betterave,du Radis, du Navet.

La nourriture accumulée dans le renflement, varie même ehez desplantes voisines. C'est ainsi que Ia Betterave appelée D,isett.e corne clebæuf d cause

de saforme (frg.13)

est très riche en nrat,ière nutritiveazotée : aussi I'utilise-t-on pour I'alimentation du bétail ; tandis que la,Betterave dite Disette blanche de Silé{Le (/tg. 14) est gorgée ae matièressucrée$ : d'ou son emploi dans la fabrication du sucre. La première estlongue et énterge à moitié de terre ; la peau est rouge et la chair blanche.La seconde est plutôt petite, la peau est blanche et le feuillage étalé;ç'est d'elle que dérivent la plupart tles variétés cultivées en France et enAllemagne et dont quelques-unes peuvent contenir jusqu'à t5 à lô "/ode sucre.

S 2. - Structure interne

Si I on observe une racine coupée

-.--Ioils absorbants

de la racine.

transversale ment (fr,9 . { 5) ,

on clistingue nettementtrois régions : 4,o une ré-gion externe qui porte lespoils absorbants, et quipour cette raison est ap-pelée assise piltfère; 2o unerégion plus interne et plusépaisse appelée écorce;30 une partie centrale,appelée cyl'inclre central,clans laquelle on peut

.Jlssise piliferc

Fig. rb. - coupe,#ffJ"sare d'une jeune iffi::".itn.riT ,#j:t:;vaisseaux clestinés à trans-

porter vers la tige et les feuilles la sève absorbée par la racine,

gcoFce

6,,^Y

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tA RACINE

S 3.Rôle de

laracine.

{o La raeine fixe la plante. - Il est évident que la racine, ens'enfonçant dans le sol, fixe solidement la plante, et cela d'au-tant mieux qu'elle pénètre plus profondément. C'est ainsi quele Chêne, par exemple, à cause de ses racines profondes, rtisistemieux à la tempête que le Peuplier ou le Hêtre, dont les racinesfasciculées s'étalent à une faible profondeur.

I-,,es racines adventives du Lierre servent aussi, cornme nousI'avons vu, à fixer la plante en se transformant en cralnpons.

2o La raeine absonbe les matières nntritives drr sol C'estle rôle le plus irnportant de la racine. Tout le monde sait, eneffet, que si I'on coupe la racine d'une plante, celle-ci meurt;de même si l'on veut qu'une plante puisse supporter une séche-resse prolongée, il faut arroser la racine, sinon la plante ne taf-

derait pas à mourir. Donc, la racine sert à nourrir la plante enabsorbant les rnatières nutritives contenues dans le sol.Cette absorption se fait par les poils absorbants.

Pour le démontrer, on fait I'expérience suivante : on prend trois plantesidentiques qu'on place dans des vases différents et de façon différente. La

première (ft9. 16, A) asa racine qui plongeentièrement dans I'eau I

I a seconde (frg. 16, B)a seulement la coiffeplongée dans I'eau Ienfin la troisième (frg.16, 0) & la région despoils absorbants seuleplongée dans I'eau. Onprend soin de recouvrirI'eau d'une couche

d'huile destinée à em-pêcher I'eau de s'éva-porer et par suite depénétrer dans la plante

à l'état de vapeur. Au bout de quelques heures la première plante et latroisième ne se fanent pôso tandis gue la deuxième, qul a ses poi.sabsorbants en dehors de I'eau, se flétrit et meurt. Donc, les poils allsor-bants, seuls, absorbent les liquides et méritent bien le nom qu'on leur adonné.

r{

ABCFig. 16. Expérience montrant que I'absorptionse fait par les poils de la racine.

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,,2 BoTANIQUE

Les poils peuvent même absorber cles corps solitles, comme

les calcairesf les phosphates, en les dissolvaut, en les digérant cn

quelque sorte.L'expérience suivante le montre : on sème Sur une pla;ue de marbre'

recouverte de sable humide, cles graines qui vont gernl-r et dont les

racines en se développant vont corioder le marbre e[ s'y incruster. C'es[

que les poils absorbants lburnissent un suc digestif spécial ayant des

propriétés qui rappellcnt celles des sucs digestifs de I'llomlne ou des

anim&ux.

Enfin, la racine respire comme les autres par[ies de la planl'e;

elte absorbe clonc I'oxygène de I'air qui existe dans le sol.C,est pour cette raison que la culturc tloil s't'fiorcer de faciliter I'accès

de I'air dans le sol. O" j' arrive par lc laltour et par le drainage'.qui

favorisen[ la circulation de l'air. Ô'est enL:0re pour ce nr.lif quc l'on

place des grilles ilu pietl des arbres) sur les boulevartls, afin d'enrt'êclrer

le piétinement du =ô1,,,e qui le tasserait et le rendrait irnperméable.

Toutes les matières Pui-0 La raeine transPorte la sèr'e

sées par la racine clans le sol

sont designees sous le nom rlesèue brutè. Cette sève, une loisabsorbée par les PoiIs (/irt. 11),

traverse l'écorce et arrive dans

Vaisseapdu boii

Fig. I7. .- Expérience montrantI'ascension de la sève.

Frg. 18. -- I-,o cours de la sèt'ebrute dans la racine.

?ied de v'igne couPë

les vaisseaux clu bois, cl'où elle est transport,ée ensuite vers la

tige et les feuilles.pour moutrer avec quellc forcc la sirve est poussrie dc bas en haut, on

cgupe un pied de Vi['ne ûu printemps juste au bas de la tige, et I'on

,u*plo"* .àUu-.i paru"n tube ,iu'on flxe solidemenI sur la racine (fig. 18).

On ïoit alors la sève s'écoulér par petites gouttelettes et, s'élever duns

le tube à une ûssez grande hauieur. Dans une expérience faite sur un

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LA RACINE T 3

Bouleau haut de 27 mètres, la sève s'était élevée jusqu'à une hauteur

de 35 mètres dans un tube de métal.

Iro

Les raeines tnbereuleusesmettent la nourriture en

réserve. - Certaines racines et en particulier les racines tuber-culeuses servent à emmagasiner une provision de nourriture qui

ne sera utilisée que plus tarcl par la plante.

Un exemple bien net est celui de la Betterave. Pendant la pre'

mière année, cette plante accumule dans sa racine des matières

sucrées, mAis elle ne tleurit pas. Si, au lieu d'arrAcher le tuber-

cule pour en extraire le sucre, otr I e laisse en place, otr verra

alors au printemps suivant apparaître une nouvelle tige, desfeuilles, cles {leurs, puis enfin des graines. Pendant cette

deuxièrne année la racine se vitle et se flétrit : c'est que la nour-

riture qu'elle contenait a servi à produire de nouveaux organes,

tige, feuilles, {leurs et graines.

Applicsrtions On utilise en agriculture le eléveloppement

cles racines adventives, soil; pour reprotluire les plantes par bou-

ture ou par nturcotte, soit encore dans le roulaç1e e:t le ltuttage.Les procédés (bouturage et marcottuç1e,\ employés par la nature

et par les horticulteurs pour obtenir de nombreuses plantes en

utilisant tles fragments cle plante permettent de tirer d'un seul

végétal un grand nombre de plants nouveaux iclentiques à ceux

d'où ils proviennent.

BoutunaEe. Le bouturage consiste à détacher un ralneau

d'une plante ct à le placer dans des conclitions favorables pour

..Rae ines

qu'il produise cles racinesadventives : il peub êtrett uture l ot artifi"eie l .

IJne Pomme de terre (lig.l9), par exernple, est unfragment de tige souterraine

rlui possède des bourgeons;si on la place dans la terre,les bourgeons donnent destiges nouvelles sur lesquelles

Iiig. 19. _. llt-ruturagc naturel : TuÏ-rerculode Pomme de terro.

apparaissent des racines adventives. On pourrait donc avoira,utant de plantes complètes qu'il y avait de bourgeons. On ditque la Pomme de terre est, une bouture natut"elle,

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,14 BOTANIQUE

Si l'on cotlpe une branche de Peuplier ou de Géraniumr oumêrne une feuille de Bégonia, et qu'on I'enfonce dans le sol

(fr9. 20), on voit apparaître des racines adven-

tives gui vont la nourrir et qui en feront ^unvégétal nouvL.au : c'est une bouture artificielle.

Si les branches mises en terre meuren Iavant d'avoir formti des racines adventives,le bouturage n'est pas applicable. On pra-tique alors le marcottage.

ilIareoûtaEeo

-Le marcottage consiste à

enfoncer dans la terre les branches gui cloi-vent produire de nouvelles plantes, mais sansles séparer de la plante rnère : comnoe le bou-l,urage, il peut être naturel ou artiliciel"

Un pied de Fraisier (fig. 2l) peut donner,comrne nous I'avons vu, des tiges rampantes

fig. 20. .- I3outuragoartificiel: Géranium.

ou stolons qui s'enra-cinent à chaque næudet donnent autant de

.ieunes Fraisiers. puisces stolons se dessè-

chent et meurent; on aalors des pieds de Frai-siers indépendants etissus d'un même pied :

c'est ce qu'on appelleun rnarcottage naturel.

Dans la culture de la

Fig.21. - N{arcottage 'aturel : F'raisier et ses stolons.

Fig. 22. - Marcottage artificiel : Vigne.

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tA R.'\Clt'{B t 5

vigne on emploie un procédé semblable : on enfonce les bran-

ches de la Viene dans la terre (frg. 22), puis les racines adven-

tives se dévelËppent clans cette partie enterrée et c'est alors que

l,on coupe les rameaux et que I'on obtient autant de pieds deVigne qo;il y avait de branches enterrées : on afait un ma'rcottage

artift,ciel.

Routrage et buttage. - Le roulage dtt Blé, par .exemple, se fait en

passant un rouleau sur un champ de ntO jerlttg i lqt tiges sont alors cou-

chées sur re sol, et des racines aàventiv.* .u développent sur les points

de la tige qui touchent au sol hunride. ces racines aident le Blé à

absorber prus de nourriture, et par suite à forrner plus de {leurs et plus

de graines.Le buttaqe consiste à accurnurer ra terre à ra base de la lige de façon

à provoquer le développement des racines ad ventives' coest ainsi que

I'on buttô tes tiges d.e Pomme de terre et de Garance'

Usages des raeines. Un certain nombre de t'acines Sont

utilisées dans I'alimentation, dans I'induStrieet en méclecine.

lo Dans I',alimentutiott de I'Homme et des ani-

maux, on emploie la plupart des racines tubercu-'leuses, "o-*^*

la carotte, le Radis, le Navet, le

Salsifis, la Bet[erave, etc'2' Dans

'I',i,nclustrie on doit placer en premlerc

lig.ne la Betterave, dont la culture a une impor-l ance énorme dans la vie économique de la

France. L'industrie sucrière occupe dllt notrepays environ 65 000 ou-vriers d'usine, I l0 000

537

ouvriers de culture ett00 000 bæufs, qui Pro-d,uisent 30 mrllions dekilogrammes de viande.

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dans les di1lërents PaYs'

c,es[ surlrut, dans l.s départe'r.nts du nord tlue Ia rulture ]rettera'ière

est pratitluée. La Russiri, r'A[curt,gle., l'Autriche e[ la lrra'ce son[ les

,ù-il gianos pays productcurs de tsetteraves (/ig. 23), :

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t6 BOTANTQUE

On peut encore citer la racine de la Garance, d'otr I'on extrait unematière colorante rouge , l'alizarine.

3o En médecine on-emploie aussi d.e nombreuses racines. Citons : latacine de Guimauve, qui est adoucissante; la racine de Gentiane, qui

est amère; la racine d'Aconit, etc.

nÉsuurË

La Botanique est l'étude des plantes.Les plantes, comme les anima,uû) sont d.es êtres vivants; mais elles

sont privées de mouvement et de sensibilité.

Étudo d,uno plante à ûeurs.

. Ugu plante Èr fleurs comprend oomme orgenes principaux t La racine,lu tige, Ia feuille et, la fleur.

I"a Baclno. - C'est le premier organe qui apporatt quand la grainegerme.

Caractères ertérieurs. La racine présente : lo une coiffe qui

protège I'extrémité de la racine i 2o des podl s absorbants,La racine se dirige toujoFrs uerticalement et de haut en bas, et c'est lepremier centimètre seul qui s'allonge.

Ïro racine principale peut se ramifler et donner los radicelles, qui sedirigent obliquement.

Les racines aduentiues sont des racines qui naissent, non pôs sur laracine principale, mais sur la tige.

Il existe plusieurs forrnes de racines :

. lo Elles sontpiuotantes lorsque la racine principale est plus développéeque

les radicellcs, comme dans la Betterave par exemple;2o Elles sont fasciculées, quand les radicelles sont très développées,comme dans le Blé;

3" Elles sont tuberculeuses quand elles sont très renflées.Structure. ._ Une coupe de la racine montre trois régions : lo I'assæe

pilifère, qui porte les poits absorbants I 2o l'écorcel 3" le cylindre cen-tral, qui contient les tubes ou vaisseaux.

Rôle. - lo La raciine fiae Ia plante, et d.'autant mieux qu'elle s'en-fonce plus profondément;

2o La racine absorbe les matières nutritiues du sol, les liquides, lessolides et I'air I

3" La racine transporte la sèue vers la tige et les feuilles;&o Les'racines tubereuleuses mettent la nourriture en rés,erae.

. Ul"ges. -- On peut faire développer des racines adventives par I ebouturage, le mareottagr,le roulaqe eI le buttaae,

ta âautvrage consiste à dél,acher un rameâu d'une plante et à to

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LA TIGE I7

pracer dons de bonnes conditions poirr qu'ir produise- cres rrcl'cs odven'

tives. lt peut Àttu Ààturrt (Pomme de tcire) ou arliftciel (Géranium)'

Le marcottageconsiste à;;i;;;à, ,rno brânche dans la tcrre' puis à la

détaclrer du tronc lorsqu,eue a pris r&crne. Il peut être naturel (Frais'ier)

ou artifitiel (Yigne).certaines racines servent dans I'alimentrtion (carotte, Radis, Navet)'

d,autres d.ans l'industrie (Betterave), et enfin qoeiques-unes en rnédeciuo

(Guirnau ve, Genl.iane).

CHAPITRE II

LA TIGE

La tige est la partiede ra plante qui porte res feuîlles et qui se

dirige àrdinairement de bas en haut'

ses climensions sont très variables' La tige est presque nulle

chez re pissenlit, mais elle peut atteindre t00 mètres de haut et

30 mètres de circonférence à la base chez les gigantesques Bttcs'

Iyptus, Séquoius et Baobabs (frg'}tr)'

$ '1.. Garactères extérieurs'

oaraetèros généranx. - La limite entre la racine et la tige

s,appelle le collet. cette limite est nettement indiquée sur la

ieune racine par la présence de poils absorbants. Mais lorsque

la plante cst itu* âgèe, la disbinction est plus diffic,ile; cepen-

dant, en génËral, l; racine vieille est rugueuse' tanclis que la

tige est lisse.

Le cara,ctère extérieur le plus frappant, c'est que la tige ported,es f euilles.

L'endroit oir s,attache une feuille, parfois plusieurs' s'appelle

næud, (fig.25), et la partie de la tige comprise entre deux næuds,

entre-næud"f ioo ên voie. cle croisse it que les næuds

sur une tige en voie de croissancer on vol

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t8 BOTANIQUE

so nt de plus en plus rapprochés à mesure qu'on aruive prèsdu sommet. Vers le sommet, les feuilles sont recourbées et serecouvrenI en s'imbriquant de façon à protéger I'extrémité de

I,'ig. 24, - Baobab.

la tige (fr,g.25) et à former une sorte rJe coiffe ph,ysiologicy.tc.

L,'ensemble.formé par le sommet cle la tige et les feuilles protec-trioes a reçu le nom de bourgeln terminal.

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LA TIGE

Dlreetion et aeeroissement de ta tige. - [.4 tige se dirigeuerticalement et, de bas en hauf . De sorte que si I'on renverse un

,9

Fig. 25. - Sommet de Ia tige.

pot (f,g. 26) contenant des tiges

Fig.

Fig. 26. - La tige sodirige de bas en haut.

développées normalement, onvoit ces tiges se

recourber vers lehaut.

La lumière agitaussi sur la di-rection de la tige.

Si I'on place, oreffet, des plantesdans un apparte-ment, en faced'une fenêtre, orvoit toutes lesjeunes tiges se

oourber etse

diriger vers lalurnière (fr.9.27).

L'accroissement en longueur de la tige se fait par le bourgeonterminal. Si I'on trace, comrne pour la racine, des traits équi-distants, on constate que même le premier millimètre s'allonge :

donc I'accroissement est tout à fait terminal.

{,{F

21. - La tige sovers la lumière. dlrlge

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20 BOîANTQUE

Il existe une autre croissance qui ne se lnanifeste pas 4ans la,racine : c'est I'allongement cles clivers entre-næucls i usqu'aumoment oir ils atteignent leur longueur clélinitive. Cetie crois-

sance est dite ùt"tercttl,a.;t).e,Rarnilieation de ta tige" - Chez la plupart des plantes, la tige

se ramifie et donne les bruncltes.ces branches ne se proctuisent pas en un point quelconque

de la t ige ; clles apparaissent touj orlrs à l'a'isselle cl'une feuille(frçl . 2J), c'est-à-dire dans I'angle forrné par la feuille avec latige. f)ans cet espace se trouve le bourgeon arillttire, qui a la

môme structure que le bourgeon terminal et qui, en se dévelop-pant, tlonnera une branche.

.. Les boitrgeons sont recouvclts cle petites ecailles destinées à les pro- éger cotttre le froid ott l'ltutttitlitri. l)arfois, rronllue tlans le Peuplier, lePin, r:es ircailltlssonteudtti[t's rl'une rnatière cireuse tlui aitle à la protec:-tion des jcunes pousses. l)'ituLrt's I'ois rnôme, colnme,lans le Marrônnier,le_bourgeon est cntouré rl'trn tlrrvet so),eux.

- Les bourgeons son[ liirttrt'rs r.lùs I'a,u[ornne, mais ce n'est r[u'1u .prin-temps que

les tit;nilles s'ét:itrtcnI et laisscnt passcr lcs j.,uoej brancles.Il peut arrit'er que tlcs branches se développent en cles ltointsquelconques de la tige: on a alors des tfges clcluentitjss. C'est ainsi

I'ig. 28. -_ Tiges adventives

autour d'une blessure.

I,'ig. 29.

-Tiges atlveutivos se

développantsur des racines.

que iorsqu'on coupe une branche sur un arbre il se forme autourde la blessure des tiges adventives qui poussent sans ordre(frçt. 28). Des tiges adventives peuvent également se développersur les racines qui courent dans les chernins creux et quf on,lété blessées (fr,g, Zg),

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LA TIGB 2l

Dtfférentes sontes de tiges. [.,es trges, survant le rnilieu

dans lecluel elles vivent, peuvent être classées en deux catégories :

les flgcs auiennes etles tiges

souteruaines.Les tiges sont aussi cliffé-

rentes suivant leur tlurée,

ainsi que nous [e verrons Plusloin : si elles ne clurent tltt'une

année, comme le Harir:ot Parexempl e, on cliI cltt'c l l es son t'

=r€*-*:æ30.

-Un tronc : Chôtic, Fig. 31.

-

IJn sttPe : Palmier.

lrct bcrcëes; si, comme le Chêne, elles vivent un grancl nombre

rl'années, on dit qu'elles sont ligneuses.

{o TiEes oérlenues : dresséese rampantes ou gnimpanteso *f.es tiges aériennes peuvent être dressëes, rarnpa,ntes ou grùm-

pantes,

.HG

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22 BoTAN{QuE

A' - Les tiges dressées se soutiennent verticalemen t gr'âce àla présence, à leur intérieur, de lilaments clurs et élaitiquesappelés fibres. Lorsqu'on casse une tige ou une brapche, ces

{ibres se présentent sous forme cle petits lils résistants qui réu-nissent les deux morceaux.

Ces tiges présentent clifférentes formes :

Le tronc, comme le chêne (fr,g . 30) et le Sapin, dont lesbranches nombreuses e{, plus longues à la base q,r,uu sommel,donnent à I'arbre dans son ensemble la forme d'un cône;

Le clr,aume, comme le Blé ({tg. rj}), dont la tige est creuse;

Le stipe, comme le Palmier (frg. 3t), dont toutes les feuillessont au sommet et dont la tige ne se ramilie pas.

B' - Les tiges ra,nxpunles sont des tiges trop faibles pour sedresser dans I'air; elles rampent alors sur le soi, et portent sou-vent, de nombreuses racines adventives. Telles sont les tiges ou

Fig. 32.

-Tiges rampant es

(stolons) du Fraisier.

stalons du Fraisier (ftg. JZ), qui denaissance à de nouveaux piedsI'envahissement des plates-bandes

C. Les tiges grimpantes nes'aidant d'un support.

Elles peuvent grimper de plusieurs façons.Les unes grimpent en s'enroulant autour d'un arbre ou d'untuteur; on dit qu'elles sont uolubiles. Dans ce cas une tige volu-bile donnée s'enroule toujours dans le même sens : c'est ainsique le Houblon (Ég.33, A) s'enroule toujours de droite à gauche,tandis que le Liseron (frg, J3, B) va de gauche à droite.

Les autres tiges s'élèvent en s'accrochant aux murs ou aux

distance en distance donnentde Fraisier. Ainsi s'expliquedes jardins par cette plante.

s'élèvent verticalement Qu'en

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tA TIGE 23

urilles, c'est-à-tlire tl'organes enroulés en

(frg . 3/n)-

t dôs branches. moclifiées comme dans la

Fig. 34. - Une vrille de BrYone'

Vigne, tantôt cles feuilles colnme clans la Bryone et le Pois'

Enfin certaines tiges s'élèvent à l'aicle cle crampo??s, ûomme le

Lierre (fr,g.10), ou d'aiguillorts coillme la Ronce.

2o Tiges so*temaines : rhizomes) tubereules, bulbes' - LeS

îïge aérienne'-""

fhizône

i . ftacines

:tie

-:==---ex.-l

branches au rnoyen de

forme de tire-bouchonsCes vrilles sont tantô

ilrk

Kt )àI,''4 .l'+'l

Hàr't", 1"t",.f

NWAB

Houblon. friseron'Fig. 33. - Tiges volubiles'

ar 'ig. 3i. - Rhizome

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2& , BorANreuE

tiges souterca,ines étan[ complètement errfouies dans le sol, peu-vent être confondues avec les racines, {ui ont avec elles unegrande ressemblance : d'où leur nom de rhizomes.

On peut ôependant les distinguer par les caractères suivants :'f o elles portent des feuilles réduites à des ecuilles; 2, e llesproduisent des bourgeons qui' doivent donner les branchesaériennes.

C'est ainsi que le rhizotne du Carer ou taiche des sables (fif1, 3b)porte de nombreuses petites écailles qui représentent les I'euilles souter.raines, et des bourgeons axillaires qui donnent des tig.es aériepnes,

tandis que le bourgeon terminal continue à rester souterrain. Dans lesterrains sablonneux, les rhizomes de Carex peuvent atteindre plusieursmètres de longueur et porter jusqu'àr 50 tiges aériennes. Ainsi s'expli-

l"annëe .l'anaëe

que la facilité &vec laquellele Chiendent envahit lesterres.

Dans le cas du rhizome duSceau de Salomon (fig. Bô), latige aérienne se flétri[ chaqueannée e[ laisse

sur le rhizomeune cicatrice qu'on a compe-r'éc Èr I'ernpreinte d'un cachetsur la circ; lc rt n{lement,

Fig. 36. - Rhizoms du Sceau de Salomon.

situé ù la base de la tige de l'anttée dorrnera I'an prochailr une nou-velle tige aérienne. Ou peu[ donc compt,er I'riile du rhiznrue en énu-mérant le norrrbro des cicatrices ou des r.enllenrcnts.

Les rhizomes peuvent se renfler et donner des tubercules ou

desôalbes.

Les tztbercules sont des renllemeu [s produits sur le rtrizomepar I'accurnulation de ma-tières nutritives. La Pommede terre (lzg. 37), par exeln-ple, est un tubercule bouruéde grains d'arnidon ou Ié-cule. Et ce tubercule est bien

un fi'ugrnent de tige, car ilprésente de petites dépres-

terre. sions ov , le,Ltr contenant desbourgeons qui donn eron t

et de petites écailles qui sont des

\Bouroeon

Iatiral

.Rae ines

Fig 37. - Tubercule dc Pomrne de

plus tarcl les tiges aériennes,Ieuilles rudimentaires.

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Itig.38.I-ln bulbe (Lis).

--Ecailles

( Plateau (Ihizone)

Fig. 3C. - Coupe d'un llull-rcd'Oignon.

Li\ TIGB 25

[,es bulbes ou oignons, comme ceux du Lis(fr,g. 38), de la Tulipe, sont des renflernents

composés d'un rhizome court et aplati appeléytlateau (frg. 39) envcloppé par de nombreuses

écatlles qrti sont des

feuilles souterrai-nes gorgées cle ma-tières nutritives etclui peuven t être

librescomlne dans

le Lis, ou cornplè-tement ernboÎtéesles unes dans lesautres comnle clansle bulbe de I'Oignonorclinaire. La partieinférieure du pla-

teau porte de nom-breuses racines ad-Yen l,ives.

S 2, Structure interne de la tige.

TiEe herbaeée. _.- [Jne tige est clite herbacée lorsque, comme

celle du Haricot, cle la Pomme de terre, elle ne vit qu'une année.IJne coupe transversale cle cette tige montre trois régions qui

sont, de dehors en dedans : {.o l'epiderme, souvent recouvertcl'une matière cireuse qui donne à la tige un ton glauque carac-

téristique ; 2o l'écorce; 3o le cylinclre ceniral, contenant des vais-

seaux clui communiquent d'un r:ôté avec ceux de la racine, et de

I'autre avec ceux des feuilles ; souvent au centre de cette partie

se trouve un tissu mou appelé moelle.Tige llgneuse. - [Jne tige ligneuse est une tige qui peut vivre

un grancf nombre d'années et qui se soutient à l'aide de {ibresclures et résistantes

La coupe transversale d'une tige comme celle d'un j euneChêne (frg.&0) montre : l,o l'écorce, q:ui est mince; 2o le Ôors, quiconstitue à lui seul presque toute la tige ; 3o la moblle, qui

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28 BoTANTQUE

occupe Ie centre de la tige ; elle est tendre et a, dans ce cas, uneforme, étoilée; 40 les rayons metlullai?,es, mous comme la moelle,

et qui s'étendent du centre vers la circonférence ; aussi I'on corrr-prend que le bois.se fende facilement suivant ces rayons.Sur une ti.ge âgée, le bois présente deux parties distinctes :

lo une part,ie externe, peu colorée et tendre : c'est l'aubi,er ;2o une partie interne, plus colorée, plus dure: c'est le cæur..

L'aubier est Ia partie la plus jeune du bois : il contient des vaisseauxdans lesquels circule la sève e[ représente donc la partie essentiellementvivante. I-,€ cc)ur' au contraire, ne sert plus qu'à soutenir la plante; ilest formé de tissus morts qui ne s'altèrent pas grâce aux substances dontils s'imprègnent (tanin pour le Chône, relsine pour le Pin). Certainsarhres cependant, colnme le Saule et le Peuplier, ont parfois le cceurcomplètenrent détruit; ce qui ne les empêche pas de continuer à vivrepuisque c'est par I'aubier que la sève circule.

La tige ne s'accroît pas seulernent en longueur, elle s'accroîtaussi en épaisseur et peut atteindre des dimensions considé-rables.

Il existe, en effet, à la limite de l'écorce et du bois, une zoneclui forme sans cesse du bois à I'intérieur et de l'écorce à I'exté-rieur : c'est la zone générutrice. Au printemps elle est particuliè-rement active et épaisse; aussi comme elle est molle, elle peutse déchirer facilement et I'on peut décoller l'écorce du bois :

c'est ce que font les enfantsqui fabriquent des sifflets avec

les branches de certainsarbres.La couche génératrice ne

fonctionne pas régulièrementpendant toute I'année. Au prin-temps, la sève circule abon-damment; aussi le bois cle

printemps est formé de largesvaisseaux, et il est tendre etde couleur claire. A I'automne,la sève se ralentit; aussi le

bois d'automne ne possède que des vaisseaux peu nombreux etétroits, et il est formé surtout de fibres : ce qui explique pourquoiil est plus dur et de couleur plus foncée.

Il sê forme donc chaque année deux ccluches rle bois, de sorte

ftayonsnedullairæ

Fig. 40. - Coupe tfansversalo d'unetige de Chêno de l0 ans.

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LA 'I'IGE 2:

que le nontbre de ces couches concentriques et nettement visi-bles sur la section d'une tige (lùg. 40) permet cle compter I'âgede cette tige.' Les veines du bois, si recherchées dans la menuiserie et l'ébénisterie,

sont dues à I'aspect différent du bois de printemps et du bois d'automne.

S 3. - Rôle de la tige

La tige est or o**ane de soutien. - La tige sert en effet è

supporter les feuilles et les fleurs. Elle réussit à se soutenir,cornme nous I'avons vu plus haut, grâce au développement cle

fibres dures et résistantes.Elle a encore d'autres fonctions importantes.

sève. Le rôle le plus important de lala sève. Bite sert rf internrédiaire entre la

racine et les feuilles. Elle transporte,

en effet, la sèue brute qui a été absorbéepar la racine et la conduit jusqu'auxfeuilles. Dans les feuilles, la sève, enri-chie de matières nutritives, devient cequ'on appelle la sèae élaborée; et c'estcette sève nutritive que la tige va porter

( dans toutes les parties cte la plante pourles noumir.

On peut montrer que coest por les vais-seaux que la sève est transportée, en cou-pant transversalement une jeune tige, uneAsperge par exemple. On voit aussitôt, surla section, des gotrttelettes dc sève s'échapperpar de nombreux petits trous qui sont lessections des vaiss('aux. Ce sont les goutte-lettes de sève qui produisent ce qu'on

apgrclle les pletrs de la Vigne lorsqu'ontaille cet[e plante au printettrps.

Les tiges tnbereuleuses mettent lanourriture en réserve. Un grandnombre de tiges peuvent, comme cer-

taines racinesr se renfler et emmagasiner des réserves de nour-riture qui seront utilisées plus tard par la plante.

La tige eonduiS latige est de conduire

lig. 41. - Tige rcnfléo d'uneplante grasso (Cactus).

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28 IlorANIeuE

C'est ainsi que le tubercule de la Pomme de terre est uneportion de tige souterraine ou s'est accumulée la fécule. Ce

tubercule peut passer l'hiver sous le sol, et, au printemps sui-vant, s'il est placé elans de bonnes conditions, les bourgeons qu'ilporte vont se clévelopper et donner autant de tiges aériennes.

Dans la Canne à sucre, c'est la tige aérienne qui se gorge desucre au moment où la plante va fleurir, afin de servir au déve-loppernent des fleurs et des graines.

EnfIn les tiges aériennes des plantes grasses, comme celle clu

Cactus par exemple (fr9. 4L), sont renflées et gorgées d'eau. De

sorte que ces plantes peuvent, mêrne dans les pays chauds,résister à une longue sécheresse.

S & Applications et usages des tiges.

Ainsi qu'on I'a vu plus haut, latige croît en hauteur par le

bourgeon term'tnal, et c'est parles bourgeons aæillaires que lesbranches se développent etdonnent à I'arbre un aspectou port qui lui est particulier.

Dans le Peuplier (frg , In2), lesrameilux, presque verticaux, sontpressés contre le tronc

Idans le

Sapin eL le Cèdre (frg. tnï), ilss'é[endent horizon[alernent; cltezles arbres 'pletn"eurs, cornrne leSaule (frf1. LL), ils se dirigent detraut en bas par suite de leur

Fig. 42. - Peupliers.

d'Aiie Nlineure dans son chapeeu, se

flexibili té.

Si le bourgeon terminald'une plante est dé trui t,, la

plante cesse de grandir enhauteur.

C'est ce qui est arrivé au 0èdredu Liban planté au Jardin desPlantes à Paris. Cet arltre, que ller-nard de Jussieu avait rapportédévcloppait parfaitement lorsqu'il

Port et taille des arbnes

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tA TIGE 29

eut le sommet de la tige brisé par un projectile. Il cessa alors de s'ac-croitre en hauteuro mais ses branches horizontales ont continué à s'éten-dre cle façon à couvrir une grande partie du labyrinthe du Jardin rlcs

Plantes (fr7. &3).

 'ig. ,13.

-

Cètirc tlu l,il-ran. au Jartlin des Plautcs tlc I'aris.

On preut, en taillant les arbres, c'est-à-dire en coupant les brau-ches, rnoctitier leur port

C'es[ ainsi quo clans le Parc de Vt'rsailles, les ciseaux des jardiniersonttlottné aux Cltartttilles et sur[otrI artx lfs, les lbrrnes les plus bizarres.lJe rrrônre dans les jarclins rnodenrcs, diïs ctnç1lais, ou Ia place est ce quintnnquc lo plus, on taille les brancltes inférieures du Sopin pour I'em-

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30 IlofAÀ-tQUE

pêcher de s'étendre horizontalement et pour Ie pousser en hauteur;tandiç que dans les grands parcs, le Sapin a ses branches horizontalesqui tratnent à tene et prend alors I'aspect imposant des Sapins des Vosges

et de la Forêt-Noire.On taflle aussi les arbres fruitiers de façon à les empêcher de

produire trop de bois et à forcer la sève à produire de plusbeaux fruits. Pour cela on supprime les rûrreaux qui ne donne-

Fis. 44. - saure preureur. r-'*.#lr;*iî"f"i,i",i";il:r.

avec

ront pas de fruits, de façon à ménager la sève et à I'utiliser sur-tout pour la production cles fruits. On ébourgelnne alors les bour-geons à bois qui doivent donner les branches et on respecte lesbourgeons a fruit. On clistingue facilement les premiers qui sont

petits et pointus, des seconrls qui sont plus gros et ovoïdes(frg. 45). Ce qui n'empêche que la taille est une opération fortdélicate.

En jardinage, le bourgeon à bois est appelé æil, et le bourgeonà fruit se nomme bouton"

Greffe. - Le bouturage et le marcottage, étudiés plus haut,sont cliflicilement applicables aux arbres fruitiers, et cependant

Fig. 'M. - Saule pleureur.

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I'on comprend c1u'il

LA TIGE 3{

soif avantageux de conserver certainesvariétés d'arbres qui don-

nent de bons et beaux fruits :on emploie alors un autreprocédé appelé, greffe.

Voici comment on pratiquecette opération : on coupesul' I'arbre que I'on veutmultiplier, sur un Poirierpar exemplc, un fragmentcl'écorce portant un bour-geon (frg . 46, B) ; puis onfixe ce fragrnent dans uneentaille faite sur la tige d'unjeune Poirier sauYage (fr7.

46, A). Cette fente doit êtrepratiquée jusque dans la

T,one génératrice, c'est-à-dire jusclue dans la région qui séparel'écorce du bois. On lie solidement le rameaudans la fente (ftg. 46, C), et rapitlement lesdeux tiges se soudent et le rameau greffé se

développe comme s'il é{,ait resté sur I'arbreprimitif ; il donnera bientôt de beaux fruitssemblables à ceux de I'arbr,e d'où il provient.

En somffie, la greffe est une sorte de bou-turage dans lequel on plante sur un Végétalappelé sujet un fragmcnt d'un autre Végétalque I'on veut reproduire, et ce rarneauappelé greffon sera nourri par les racinesdu sujet, qui est généralement un arbresauvage.

On pratique plusieurs sortes de greffes.

La plus employée est la greff e en ëcusson,que nous venons de décrire (fr,ç1. 46) et dansiaquelle le greffon est un simple bourgeon.

ïi"

":Y::{'

;:,{#x' #: f I H: f;: Ti ;JjI'on taille en biseau pour le planter ensuite sur un autre arbrequi est le sujet. Dans ce procédé colnme dans le précédent, il

ffiM:;"i;,-\Wilffiffi/TWU'ZN/

rffiirill

\ïlit,rilfl

B. Ramcauà greffer

ou eirelIbn.

A. Tige sur C. Itan^rsa.ulacluelle on grell'e. iircflé.

 'is. 46. - GrefIe en écusson.

trig. 47. - Grelfeen fente.

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82 BOTANIQUE

faut faire une ligature pour maintenir les surfaces en contact, de

façon à faciliter la soudure des cleux tiges

La greffe es[ très employée clans la culture des arbres fruitiers et desplantei d"oornement, car elle perrnet cl'obtenir rapidement des plantes don-nant beaucoup de fruits ou de fleurs.

C'est aussi à I'aide de la greffe quoon a pu reconstituer les vignoblesdétruits par le Phylloxera : pour cela on a greff(r les uiqnes françaisessur des piecls d,e uilynes u,méricaines dont les racines résistent aux atta'ques de cet Insecte nuisible.

Il faut remarquer que la greffe ne réussit qu'entre plantes très

voisines, comme Rosiers cultivés et Églantiers, Pommiers cul-tivés et Pommiers sauvages ; cepenclant, dans certains cas, ellepeut être pratiquée sur des plantes plus éloignées, par exempleentre Prunier e,t Amandier, ou bien entre Poirier et l\éflier.

Usages des tiges. Les Jiges sont utilisées dans L'alimenta-ti,onde I'Homme et cles

animaux, dans l'indus-

trie et en m,ë,decine.Dans I'ulimentation

on emploie surtout lestiges tuberculeuses,

Citons parmi les pluscommunes : la Pommede terre, {ui, malgré sa

rticente introduction en

France, est devenue unalirnent indispensable ; leTopinambour; les Crosnesdu Japon (fi17. I*81, accli-matés d epuis quelquesannées et qui ont un goùtassez délicat; les jeunestiges d'Asperges; la Canneir sucre, d'ou I'on extrait

le sucre, etc.la tige qui est utilisé,bois de construction,

Les meilleurs bois de chauffage sont le Charme, le lIêtre et le Chêne.

Au point de vue industriel les bois sont groupés en trois catégories :

lo les bois hlancs, comme le Peuplier, I'Aulne. le Bouleau, le Saule, le

Fig 48. - Crosnes du JaPon.

Da,ns I'industrie, c'est sut'tout le bois de

soit comme bois de chauffage, soit comme

soit comme bois de menuiserie.

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TA TIGE 3:i

$n3 aigni-er,- qui sont légers et tendres; 2o les ôofs drns,comme le Chêne,le Hêtre, le l.{oyer, I'orme, le Frêne, re charme, le Buis, qui sont lourdset résistants; 3o les bois résineur, comme le Pin, le Sapin, riui sont impré-gn_qs de résine' ce qui les empêche cle pourrir rapiclement.

To.u: indiquerons plus loin, à propos ctc chacun de ces arbres, I'usagespé_cial que I'on peut, faire de sori nôis selon ses qualités et ses tléfauts.ll est possible, sur des sections transversales faites sur les arbres, dereconnilitre ces trois sortes de bois: dans lers bois blancs et les bois dursles rayons médullaires sont très visibles, tandis qu'ils ne le sont pas chezles bois résineux; d'autre part, le cæur n'est pas apporent dans les bois

Peuplier (bois blanc). Chêne (bois dur). Pin (bois résineux).f ig. 49. - Sections transversalcs de tlifférents bois.

blancs, tandis qu'il est très marqué dans les bois, durs et résin eax (fr,g. 4g).Certains bois durs sont, employés pour le p&vage en bois des grândes

villes. La classification des essetrces de bois par 6rdre dc résistànce ouchoc et à I'usure par frottement adpptée par les ingénieurs de Ia ville deParis es[ la suivante :

l" Bois de fer de I'Indo-Chine. I U" Teck.2o l(arri (australie et Nouvelle-l 60 pin des Landes.

Zélande). I T" pin du Nord .

3o Jarrah. | 8. Sapin des Vosges.I*o Pitchpin. ' I g" Sapin de I'Orne.

Certaines tiges donnent du lièg e et du tanin, matières trèsemployées dans I'industrie.

Enfin les fibres de certaines plantes clites tertiles, comme leLin, le Chanvre, la Ramie, le .lute, sont employées pour fairedes étoffes ou des cordages. Ces fibres sont isolées en laissant les

tiges dans I'eau ; on les sépare ensuite avec cles sortes de pei-gnes, puis on les lile et on les tisse.En médecine, l'écorce de certaines tiges donne une rnatière

très précieuse, la quinine; Ie rhizome de la Rhubarbc contientaussi des substances purgatives.

Culte des anbres. - La beauté des arbres, leur aspect imposant, etaussi les services qu'ils rendent à I'Homme, expliquent suffisamrnent quo

couRs rûrrilt. DE gcrENc, NaT.

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34 BOTANIQUE

celui-ci leur oit voué, ûu moins pendent l'époque primitive, un véritnble

culte. Tout le monde sait combien le Chêne et le Guj qu'il nourrit étaiont

en vénération chez les Gaulois. Nous avons vu le rôle important joué par

le Figuier d.es pagodes dans les vieilles religions de I'Asie.Enîn, le culie àes arbres se retrouve actuellement chez les peuples sau-

veges d'Àfrique, d'Amérique et d'Océanie'Ën tgBB, lôrsque le natùraliste anglais Darwin explorait I'Amérique du

Strd, iI vit un aibre particulièrement vénéré des Indiens. a Dès que ceux-

,iiup.tçoivent, dit darwin, ils expriment leur admiration par de grands

cris. bo*rrre nous sommes en hiver, I'arbre n'o pas de feuilles I mais, ir

leur place, pendent des fils innombrables auxquels .sont suspendues des

oflraides,-consistant en cigares, en pain, en viande, en morce0ux

d'étofTe, etc. r Chez les Achantis, dans Ia région {u f18er, on faisait, ily u qorlques années, des sacrifices aux arbres, à des Mimos&s sacrés. De

inome da-ns le Bornou, à I'ouest du lac Tchad. Au Dahomey, au siècle

4ernier, on déposait des malades sous des arbres auxquels on attribuait

i; t;"";ir de guérir. près du Caire il existe encore un arbre auprès duquel

ies' indigènes viennent en pèlerinage pogr se guérir de la Ilèvre; les

brancheé de cet arbre sont couvertes d'objets variés, et sa sainteté est

,i grande que scs fldèles considèrent comme une profanation de le

dessiner.

nÉsumÉ

La tige porte les feuilles et se dirige ordinairemen[ d'e bus en huut'

Caraotères extérieurs. -La limite entre la tige et la racine s'appelle

collet.L'endroit ou s'attachent les feuilles est appelé næuù:

L?extrémité de ta tige ou bourgeon terminal est protégée par dcs feuilles

qui forment une sorte de coiffe'La tige se ramifie, etce sont Les bourgeons aæillAires qui, en se déve'

loppant, donnent les branches'-^--^,Les ttges aduentiaes sont des branches qui poussent en rles points

quelconques de la tige.-Il y a plusieurs sortes de tiges :

/ dressées : tronc, ehaume, stiPe'

t, riges aëriennes. . l '"Ït:l]::' i':ln;,,:Ï,tli::"'J;.( Srtmn&ntes I ariltes : Pois.

(rhizomes(écaillesetbourgeons):Carex.,ào I'iges souter"r&ines , . \ tubercules: Pomme dC terre'

( butbes: Lis.

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tA TIOE

On peut comparer les caractères extérieursra,cine :

Ilaeine.do Pas de feuilles.'20 Poils absorbants.3o Coiffe.4o Accroissemen I subterminal.$o Se dirige de haut en bas.

36

de la tige à ceux de la

Tige.lo Porte des fcuilles.20 Pas de poils absorbants.3o Pas de coiffe.4o Accroissement tcrminal.$o Se dirige de bas en haut.

Structure de la.tigeo - Sur une coupe on distingue trois régions :éTtiderme, écorce, cy lindre central.

u.1e ti8 âgé9, le bois est très épais et présente deux parties : l,au-bier, à I'extérieur1' le cæu?., au centre.

(bois de printemps) et foncées (ôoes d;autoînne),Rôle de la t ge. - lo La tige est un organe de soutien ;?l * tige conduit la sève de É racine verJles feuilles, et inversement I

- 3" Les tiges tuberculeuses sont des organes de réserve : pomme deterre.

Applications -et usages. - On tailte les arbres fruitiers pour lesempêcher de produire trop de branches et forcer Ia sève a proâuire deplus beaux fruits.

La greffe consiste à transporter un fragment (greffon) d'une plante surun autre végetal (suiet). Il existe plusieuls procédés ae'greffe i greffe enécusson, greffe en fente.

Les tigcs sont utilisées tlans I'alimentation, I'inclustrie, ct en médccine.

CHAPITRE III

LA FEUILLE

La feuille est une lame verte, aplatie, et gui apparaît 4e dis.tnnce en distance sur la tige.

Si on la regarde de face, elle présente une droite et une gûu-,che, une face supérieure et uDe face inféri.eure. I n'en était panainsi de la tige et de la racine.

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tl ti BOTANIETUE

S t. Caractères extérieurs,

Les différeltes patsties de la feuille : limbe, pétlole, galne'

- La feuille (frg.50) présente généralement trois parties :

i.o I-,e limbe, qui est la partie aplatie;

linbe

Fig:50. - Les différentes

parties de la feuille'

FiE.52. Fcuilloeîgainantc du Blé.

qo Le petiole, qui est aiiongé et qui

limbe cle la tige de façon à le repousser

Stipules à la base du Pét'iok't(Rosier).

.-^d]\N'Z

Fig. 53. -- F-euillo engainantcdc I'Angélique.

a pour but d'écarter le

dans Llair et la lumière;

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I,A FBUILLE 37

3o La gaine, située à la base du pétiole, et qui rattache la feuilleà la tige en entourant celle-ci.

Souvent à la base clu pétiole (fr,g. 5l) se trouvent cleux petiteslames vertes appelées stipules. Nous verrons plus loin qu; clanscertains cAS, comme dans le Pois (ftg.bg) et ln Gesse (/ig.60), lesstipules prennent un grancl développement et même rernplacentcompleitemcnt la feuille dont le limbe a disparu.

Les clifférent,es parties de la feuille peuvent manquer. C'est lelimbe qui manque le rnoins souvent. Le pétiole peut faire défaut

et la gaine prendre ult grand développement, comrne clans le Blé(fr9 52), dans I'Angélique (frg.53) : on clit alors que la feuille estengainante. Si la feuille est sans pétiole et sans gaine comme lafeuille de Giroflée, or clit qu'elle est scssf/c.

. Dttrérentes forrrles cle feuilles, - Les feuilles ont cles formestrès variées, dues surtout à la forme et aux découpures du limbe.Ces variations servant, à distinguer les clifférentes plantes, il est

utile clc les signAler.Les feuilles sont rangées en deux catégories : lo les feuillesstmplcs, clont le limbe n'est pas divisé (frg. 5D; 2o les feuillescomposées, dont le limbe est divisé et le pétiole ramifié(frs. 55).

i.o senilles simples, [,e limbe de la feuille peut avoir clesformes diverses.

La feuille est entière si le limbe n'est ni découpé, ni denl,é(f,g. 54, A) Exemple : Ie Lilas.

A. - Entiôrs B. - Dentéo C. - [,,obée D. _ I,obée(L,ilas) (Ormc). (Chône). (Erabte).

Fig. 5-1. - Feuilles simples.

La feuillc est dcntae si le bord clr.r. lirnbe porte cle pel,ites dents(lig, 5&, B). Iixemple : I'Orme.

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38 BoI.\NTQUE

La feuille est lobëe si les découpures sont profondes et parta-gent le limbe en lobes (fr9. 54, C et D). Exemples : le Chêne,

I'Erable.Il y a même des feuilles si profondé-

ment découpées que le limbe est réduiten fines lanières. Exemple : la Carotte.

2, Feuilles eornposées. - Si les décou-pures partagent I e limbe en parties dis-tinctes, oû a une feuille colnposée, et cha-

cune de ces parbies est unc pc[i te feuilleappelée foliole.

Il y a deux sortes de feuillcs compo-sées.

Si les folioles sont placées à droite etri gauche du pétiole, comme tlans la Sen-

sitive (frCt. {) ou le Robirtier (ftg. {),

la feuille esL dite pcnnée.Si les folioles sont toutes atta-

chées à I'extrérnité du pétiole etdisposées en éven-tail, comme dans leMarronnier (lig.55),la feuille est dite

palmëe.On peut facilement

distinguer une folioled'avcc une feuille. carla lbliole noa pas debourgeon à la base deson pétiole, tandis queIa l'euille porte au-des-sus de la base de son

pétiole un bourgeon ouune branche.

LeS Hervlre5. _Lorsqu'on regardeune feuille partransparence, on

ramilient et forment

Palmie (Mamonnier).

Fig. 55. - I'euiIIecomposéc.

F'ig. 56. - Feuille de Peuplicr- réd.uite à ses nervures.

voit de nombreux filets otJ, neruures qui se

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LA F'EUILLE

un réseau très serré. souvent les grosses

.r euillessubmergëes

,f

fi

lil

lll

iiltlttl

tjj

39

nervures sont sail-lantes à la face infé-

rieure cle la feuille.

Bn hiver, on trouveparfois sur le solhumide les feuillesmortes, réduites à lafine dentelle que lbrmele réseau des nervures(fr9.56), le tissu quiremplissait les maillesde ce réseau ayant étécomplètement détruitpar la pourriture.

A. - l{cr- R. -- I{or- C.

-

pen- D.-pal-

vuro vures pa- nées. mées., unique. rallèles.Fig. 57. - Nervation des feuilles.

La disposition et la rami fi cation des

feuille lTollanle

nervures sont caracté-ristiques de certai-nes feuilles : tantôt,

comme dans le Pin(frg. 57, A), il n'y aqu'une seule ner-vure; tantôt, colnmedans le Blé (frg. b7,B), les nervures sontparallèles; enfin, siJ es neryures sontrami{iées, elles sontpennées (/i1l. 57, C),comme clans le Châ-taignier, ou patmées(fr,9. 57, D), commedans le Lierre ou lal\flauve.

Modifieatlons desfenilles. - Sur une

Fig. 58. - La Sagittaire et ses trois sortes de feuilles. même plante, On netrouve généralem en t

qu'une seule sorte de feuilles. Mais si les feuilles poussent clansdes milieux différents, dans I'air, dans la terre ou dans I'eau,leur forme varie . ,

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Fig. 59. - Yrilles du Pois.

mergées, qui n'ont Pas de

4a BoTANIQUB

C'est ainsi que les feuilles aériennes sont vertes, tanclis que les

feuilles souterrain es, comme

celles du bulbe du l-is, Par exem-ple (lrg. 38), sont réduites à des

écailles brunes ou incolores.Un exemple encore Plus fraP-

pant de cel,te inlluence ctu milieus'observe chez la Sagi t,[aire (frg .

58), qui croit sur le bord dcs

rivières ou dans les étangs.Sur

la même Plante on trouve en

effet trois formes de feuilles:i.o les feuilles ctéricttrt,cs, qui ontIa forme d'un fer cle lance;20 les

feuilles flottcuûes, qui sont à la

surface de I'eau et clont le limbe

est arrondi; 30 les feuilles sub'

pétiole' et qui sont allongées en lon-gues lanières.

De rnême la Re-noncule d'eau pré-sente deux sortesde feuilles.

Certaines feuilles,

comme celles duPois Vig . 59), pcu-vent se transformeren urilles qui s'en-roulent autour d'unsupport et soutien-nent la plante. Dans

A. -_ Gcsse.Itjg. 60. -

B. ._ Gessc aPhaca' ce oas ce sont les

Feuilles, stipules et vrillcs. fOliOles de I'extré-mité cle la feuille

qui se sont transformées en vrilles. D'autres fois, tlans la

Gesse par exemple, la transformation est pltrs complète, car

il ne reste plus que cleux folioles (ftg . 60, A), et même claus

la Gesse aphaca (frg . 60, B ) et la Bryone (frg. 3e) la transfor-

mation est complèLe. Dans la Gesse aphaca le lirnbe en cntier es[

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LA FEUILLE 4Trécluit à ulle vrille, €t ce sont les stipules très cléveloppées quiremplacent les feuillcs disparues.

Les fcuilles peuvent aussi se transform er en épincs (Épine-vinette) ; parfois même, comme clans le Robini ri (/tg. 'otj, c€sont les stipules qui donnent des épines.

Enlin, des rnodifications plus profoncles encore peuvent seproduire. Telles sont les feuilles de Népenthès (frg. 62), 1ui setransformeut en véril.ables urnes appelées asciclies. Ces *rrr,

F'ig. 61. - Ircuillede Robinier.

Itig. 62. -- treuillc dc Népenthôs avcc son ascidieet son opercule.

qui por[ent souvent un couvercle ou opercule, contiennent unliquide acide sécrété par la plante. Si un Insecte tombe clans celiquicle, I'opercule se ferme et I'Insecte est emprisonlé commeclans un trébuchet, puis il esû digéré cle la mêrne façon qu'ontété digérés les Insectes capturés par les Plantes carnivor.r clontnous avons parlé plus haut.

Positlon des feuilles srue Ia tige. E Les feuilles ne sont pasattachées sur la tige cl'une façon quelconque.Les principales dispositio'ns cles feuilles que I'on observe sont

les suivantes :

Deux feuilles sonI attachées au même niveau 'sur la tige, €rface I'une de I'autre : on dit qu'elles sont opposées. Exempfe : leHoublon (frs. i3\"

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I

a2

ILT BOTANIQUE

Si plus cle deux feuilles, trois par exemple, comme dans le

F'ig. 63. - Ircuilles oPPosées

(IIoublon).

trig. 64. -- Iteuillcs verticillées(I.,,aurier-rose).

1,aurier-rose, sont attachées au même nivean, elles sontuer-

ticillees (fr9 . 6L).

Enfin si les feuilles sont insérées isolément, on dit c1u'elles

sont alternes (frç1. 65). Exemple : l'Orme'

Quel que soit l'arrangement des feuilles sur la

tige, le but cle leur clisposition est dc les empê-

cher cle se recouvrir et cle s'ombrager. Nous ver-

rons plus loin, 0h efï'et, que la lumière est indis-

p.nruble au bon fonctionnement de la feuille.

I)ireetflon des feuilles. - Dans les bourgeonst

les feuilles se recouvrent les un es les autres et

sont parallèles à la tige. Mais' en s'épanouissant,

elles s'étalent horizontalement de façon à rece-ig.65.- Feuillesalternes.

voir le Plus de lumière Possible'

Les I'euilles, enefTet, recherchent la lumière, car si une plante

est placée clans un appartement, devant. une fenêtre, on voit

les feuilles tourner leur face supérieure vers Ia fenêtre d'otr

arrive la lurnière (Pg' 2i)'

ruouvements des feuilles; sommeil des feuilres. Les

feuilles de certaines plantes, comme la sensitive et les Plantes

carnivores (Drosera, Dionée), sont, ainsi que nous I'avons Yt,

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L,\ FIUILLE 43douées de mouvements qui se procluisent all moinclre choc.

D'autres feuilles sont douées cle mouvements qui peuvent êtrepériodiques : telles sont celles du Ilobinier et clu Trèfle.

Le Robinier, appelé vulgairement Acacia, a ses feuilles étalées hori-zontalement pendarrt le jour: mais le soir, aussitôt le coucher du soleil,les folioles s'abaissent etï'appliquent I'une contre l'autre. C,est cette posi-tion qrrc le hotaniste Linné a déèrite sous le nonr tle sommeil cles feuilles.[-,e lendemain ntatirt, au lever du soleil, les folioles reprennent leur posi-tion de ueille en s'étalant cle nouveau.

Les feuilles cle Trèfle (li{].66) accomplissent des mouvements sembla-bles, mais elles se redressént pour s'aôcoler par leur lace supérieure et .

non pûr leur face inférieurecomme celles du Robinier.

A. Vcille. B. - Sommeil.Fig. 66. - Mouvements des feuilles cle Trèfle.

Fig. 67. - Mécanisme dumouvement des feuilles,

Le rnouvement de ces feuilles a son siège dans le renflementnx\leur (frg. 67) généraJement situé au-dessous clu pétiole . Lesoirr par exempl e, le renflement se gorge cl'eau et soulève lcpétiole; dans la journée, au contraire, la transpiratiol cle lirfeuille étant consiclérable, ainsi que nous le verrons plus loin,le renflernent devient flasque e I le pé[iole s'abaisse. pa r. sui tcon peut clire que les mouvements de veille ou de solnrneil

sontdus à la transpiration, Qui varie à Ia lumière et ei I'oJrscurité.I)urée et ehute des feuilles. Les feuilles ne rJur.ent IlaS

aussi longtemps que la plante. Le plus souyent elles naisse'I auprintemps' pour se dessécher et tornber à I'automne: on dit alorsqu'elles son t cudurlucs.

D'autres arbres, au contraire, comme le pin, le Sapin, con_

"'-..RenlIcncntmoteur

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4& BOTANIQUI

seryent leurs .feuilles pendant trois ou quatre alls. CeF feuilles

sont dites perststantes. Ces arbres paraissent alors toujours verts

puisqu'ils ne pcrclent, chaque année, qu'une partie de leurs

feuilles.La chute des feuilles est due à ce qu'à la base du pétiole les

tissus se détruisent sur une certaine épaisseur, de telle façon

que la feuille ne reçoit plus de sève et n'a plus qu'une faible

adhérence avec la tige ; elle se dessèche et se détache alors au

moindre coup de vent ou par son propre poids.

La plupart des feuilles tombent à I'automne, dès qu'elles sonl

desséôhées; mais, chez le Chêne, les feuillesdesséchées restent

I'hiver sur I'arbre et ne tombent qu'au printemps.

$ 2. - $truoture intorno de la feuillo.

Êftructnro do la feultle. - La feuille est constituée per des

neruures qui forment un réseau dont les mailles sont rempliesptr un tissu spécial appelé parenchVme,

Les neruuîeJ sont formées par les prolongements des vaisseaux

de la tige ; elles servent donc à transporter la sève absorbée par

la racine et amenée par la tige, €û même temps qu'à conduire

clans la tige les aliments fabriqués par les feuilles. Elles donnent

aussi plus de solidité à Ia feuilleLe parenchyme qui remplit les intervalles entre les nervures

_-qntient une matière verte spéciale appelée chlorophylle,

La chtorophylte. C'est à Ia chlorophylle que la feuille doit

sa couleur verte. Cette matière se présente sous forme de petits

grains visibles seulement au microscope ; et pour qu'elle se déve-

foppu dans les feuilles, la lumière est nécessaire, sauf cependant

po"t les Fougères et quelques rares plantes qui verdissent à

['obscurité.Lorsqu'on place une plante verte dans I'obscurité, lo cltloro-

phylle se détruit, les feuilles jaunissent d'abord, puis blan-

ôhirsunt;on clit que la plante s'ëtiole. Cette remarque es[ utilisée

par les jardiniers pour faire blanchir Ia salade : en liant celle-cl

i.r feuilles extérieures restent vertesr tandis que le cæur se

déco lore "

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LA FEUILLB 45

Les stornatcs. - Les stomates sont de petil,s orifices qui existentsurtout à la face inférieure des feuilles, et tlui permettent deséchanges de gaz et, de vapeur d'cau entre I'air extérieur et l'inté-

rieur de la feuillc.Ces orifices sont visibles seulement au microscope; mais ilssont très nombreux : une feuille cle Tilleul en porte environ unmillion.

S 3. Rôle de la feuille.

La feuille a pour rôle essentiel de transformer la sèue bruteamenée par la racine et la tige en sèue nutritiue qui sera ensuitedistribuée aux différentes parties de la plante, Cette transforrn&-tion se fait sous I'action de la lumière solaire et par I'accomplis-sement cle trois fonctions principales qui s'effectuent surtout parla feuille et gui sont : la transpira,tiln, l'asstmilation et la respirq-tion,

lo Trnnsptration. - La transpiration est le rejet par la feuillede I'excès de vapeur d'eau cort-tenue dans"la sève brute.

Ce dégagement de Yapeur d'eaupeut être mis en éyidence parles expériences suivantes :

{o On place une plante sous unecloche de verre (frç1. 68) et I'onvoit bientôt des gouttelettes d'eauruisseler le long des parois de lacloche. Il est évident que cette eau,provient de la vapeur doeau trans-pirée par la plante et qui s'estcondensée sur les parois.

2o 0n place une plante sur I'un des plateaux d'une balance,

et sur I'autre on met des poids pour établir l'équilibre (lt1t . 69).Bientôt l'équilibre est rompu; le plateau qui porte la plante sqsoulève ; c'est que la plante a perdu de son.poids. ,

La plan te a donc transpiré une certaine quantité de vapeurd'eau c1u'on peut mcsurer en rétablissant l'équilibre par des poidqmarqués placés à côté de la planl,e.

Fig. 68. - lre lùxpérience surla transpiration.

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46 BorANIeuE

30 On peut encore placer une branctre galnie de feuilles dansun tube en U rempli d'eau et prolongé par un tube horizonl,alde diamètre très étroit (ltg.70).On note le niveau de I'eau a dans

le tube horizontal, at, au bout de quelques instants, on voit ceniyeau se déplacer de a vers b. C'est que la guantité d'eau ab a

été absorbée par la plante pour remplacer I'eau qui a été trans-pirée pendant le même temps.

Pour s'assurer que la quantité d'eau absorbée est bien égale à la quan-tité d'eau transpirée, il sul'lit de peser la branche avant et, après I'expé-

Fig. 69.

-

oe Expérience

sur la transpiration.

Fig. 70.

-3e Expérience

sul la transpiration.

rience. On voit alors que son poids n'a pas changé: ce qui montre queI'eau absorbée représente exactement I'eau transpirée.

Cette expérience explique pourquoi un bouquet placé dans unvase rempli d'eau consomme si rapidement cette eau.

Les quantités d'eau rejetées par les plantes sont considérubles : un

champ de Maïs d'un hectare de surface transpire en un jour 36 000 kilo-grammes d"'eau ; un Chêne de taille moyenne portant environ 7p0 000 feuillestranspire pendant les cinq mois de la belle saison (juin à octobre) plusde 100 000 kilogrammes doeilu,

[.,,a transpiration est abondante pendant le.iour et presquenulle pendant la nuit : ce qui explique pourquoi les plant,es se

fanent pendant la .iournée, et pourquoi elles reprennent leur étatnormal pendant la nuit.

Plus I'air est chaud et sec, plus la transpiration est active :

c'est pourquoi les plantes périssent facilement en été, au momentde la sécheresse.

20 Assimilatlon L'assim,ilation consiste dans la décomposi-tion elu gaz carlronique de I'air en curblne) que la plante absorbepour se nourrir, et en oæygène, qu'elle reiette.

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47LA FEUITLE

on peut mettre ce phénomène en évidence par I'expérience

suivante : on place une plante verte clans une éprouvelte rempliecl'eau aclelitionnée d'un Peu de

gaz cat'bonique (frg. 71). Onexpose le tout au soleil et I'on

voit cles bulles de gaz se cléta-

cher des feuilles eI se rassem-

bler au somntet de l'éProu-

vette. Ce gaz est tle I'oxYgèn e,

car il rallume une allumette ne

présentant Plus qu'un Pointrouge. En outre I'eau cle I'éProu-

vette ne contient Plus de gaz

carbonique. Donc à la lumièreles plantes vertes ubsorbent le

gu"z carboniqr'te et degagent de

Eau---de cltaux

Fig. "i2. ExPériencemontrant le dégarge-

ment d'e gaz carbonique.

Fig. ?1. - E*Périence monffantIo dôgagement d'oxYgène'

l' orY g ène .

Pour que cette assimilation clu carbonese produise

'il faut

que la plante soit verte et qu'elle soit exposée à la lumière' De

sorte qu,une plante qui ne contient pas rJe matière verte ou qui

est placée clans I'obscurité ne peut pas ss nourrir du gaz carbo-

niqrte de I'air.

3o Resplnationo - Les plantes respirent comme les animaux :

elei absorbent cle l' oæy g ène et rei cttent du

ga,z ca,rboniqueon le clémontre en plaçan[ clans I'obscu-

rité et sous une cloche une plante et un

verre contenant de I'eau de chaux (frT. 72).

L'eau cle chaux se trouble, comme si I'on

avait soufflé dans cette eau I'air des pou-

mons(voirlecourscleZootogie\:c'est

que laplante en respirant a produit du gaz

carbonique.D,autre part, en analysant I'air de la cloche, or constate qu'une

certaine quantité d.'oxygène a été absorbée.

on peut constater que la respiration s'effectue à I'obscurité

.o**à à la lumière. Et cependant on a cru longtemps que pen-

dant la nuit les plantes ne respiraient pas de la même façon que

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4g BOTANTQUE

pendant Ie jour. 0n croyait qu'il y avait une respiratton nyctu,rnedifférente de la rcspiration clinrne.

Cela tenait évidemment à ce que le phénomène cle l'assimila-tion, qui est inverse cle celui de la respiration, p€ut masquer cedernier. Pendant la nuit, en effet, la respiration continue, tan-dis que I'assimilation est presque nulle; il y a alors absorptiond'oxygène et dégagement cle gaz carbonique : c'était 11 res pirationnoct'Urne. Pendant la journée, au contraire, si la lumière est

i3t91se1 ln respiration a toujours la même valeur, talclis queI'assimilation est considérable; on constate alors une absorption

de gaz carbonique et un dégagement c|oxygè'e : c,est ce qu,onappelait ri tort la respiration d;iru"ne.En réalité, les plantes respirent jour et nuit, comme les ani-maux; mais pelldant l" iour il peut arriver que cette respira-

tion soit masguée par I'assimilatiÀn

r,a fe'ille peut mettre Ia nourrit're en réser'e. Il existedes plantes dont les feuilles très épaisses peuvent jouer

le mêmerôle que les tiges ou les racines tuberculeuses"

C'es[ ainsi que les écailles du bulbe de I'Oignon (frg. Bg) sont deseuilles épaissies pôr une. provision de nourritutJ qui servira lorsque latige se développera au printemps suivant.vvr rrra r,r-V

Usages et apptieations des feuilles. - Les feuilles sont uii-

Fig 73. Galles produitessur des feuilles do Chônopar Ia piqûro d'un fnsecte(Cynips).

lisées dans I'alimentation, dans I'indus_

trie et en médecine.Dans l'alimentati,on, elles peuvent êl.remangées crues (Salades) ou cuites (Chou,Epinard, Oseille). Certaines feuilles sontutilisées en infusion (Thé), d'autrescomme condiments (persil, Cerfeuil).Enfin ce sont les feuilles du Tabac que

I'on fume.Dans l'industrie, on extrait des matiè_res colorantes des feuilles de I'Incli go _

tier, du Pastel et des galles clu Chêne ouCeci,dies (fr,g. 7J) gui ont été procluitespar des p iqtrres d'Insectes. Ceux-ci les

lnt faites pour y déposer leurs c,'"\fs, Iesquels se transforment en

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l,A FETNILE 4s

iarves, ainsi qu'il est facile de s'en assurer en ouvrant une de ce,oformations.

En{inde nombreuscs plantes contiennent dans leurs feuillesdes substances employées en méd,eeine.

nËsuurÉ

Caractères ertérieurs de la feuille. :- La feuille est une lameverte présentant une droite et une gauche, une face supérieure et uneface inférieure.La feuille comprend trois parties : lo le limbe, Iame aplatie ; Zo lepétiole, plus étroitl 3o Ia gaine, qui rattacbe la feuille à la iige, '

Le pétiole e-t. la- gaine peuvent mrnguer (feuilles sessiles)"; la gainepeut être très développée (feuilles engainantes:).

Les feuilles sont simples oa compôsées z

lo Feuilles simples(limbe non divisé).

2o Feuilles composées(limbe divisé en folioles).

F. entière (Lilas). .l

F. dentée (Charme).

F. lobée (Chône).F. pennée (Sainfoin, Sensitive).F. palmée (Ilamonnier).

Lesnert)ures sont des {ilets qui formcnt un réseau à mailles serrées:elles peuvent êtrc parallèles, pennécs ou palmées. . '

Les feuilles peuvent se modifier suivan[ le milieu oir elles se dévelop-ltlt : la Sagittaire, par exemple, a lrois sortes de feuilles (aériennes,llottantes, submergées). D'autres feuillcs se transforment en'arilles, en

ûpines, etc.

Les feuilles sont disposées (sur la tige dc plusieurs {façons : I

(

l. opposées : deux feuilles nu mômeniveau.

2, uerticillées : plusieurs feuillcs aumême niveau.

3. alternes : attachées isolém'er t.

Les feuilles sont tlouées d,e mouuements périodiques (veille el sommeil)ou de mout)ements prouoquds (Sensitive).

La plupart des feuilles naissent au printemps et meurent à I'automne(feuilles caduques) I d'autres pêuvent vivre pluiieurs années (feuill es per-sistantes).

Structuro intertle. - La feuille est constituée par les nèruures quisont les prolongemgnts des vaisseaux de la tige, et-par le [tar€nclùlJffie tqui rernplit les mailles des nervures.

Dans le_ pare-n_chyme-se trouve, sous forme de grains, u ne matière

verte appelée chl,orophylla qui ne se développe qu'à la lumière.

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50 BorANrQuE

Rôle. - La feuille o pour rôle essentiel de transformer la sêue bruteen sèue nutritiue.

Cette transformotion se fait par les fonctions suivantes :

lo La transpirAtion, qui est le rejet par lo feuille de I'excès de vapeurd'eau contenue dans la sève brute;2o L'assimilation, qui consiste dans la décomposition du gaz carbonirlue

d.e I'air en can'bone qve la plante absorbe et en oxygène qu'elle rejette;$o La respiration, qui consiste, comme celle des animaux, tlans L'ab-

rcrption de l'oæygène etle rejet du gaz carbonique.La feuille peut aussi servir d'organe de réserve.Les feuilles sont utilisées dans l'alimentation, l'industrie et en medecine.

CHAPITRE IV

NUTRITION DES PLANTES

Atlments des planter. - Les Yégétaux, comme les Animaux,ont besoin de prendre des aliments.

Pour savoir quels sont les aliments nécessaires à une plante,on a cherché à connaître sa composition chimique, c'est-à-dire à

déterminer les corps simples qui entrent dans la formation de sa

matière vivante végétale.Les aliments essentiels, c'est-à-dire ceux dont la suppression

entraîne le dépérissement de la plante, sont z le carbone, l'hyd,ro-gëne, I'oæygène, L'azoîe, le soufre, le phosphore, le potassiurn, lecalcium, le magnésium et le fer. D'autres éléments comme lesi,liciumrle chlore,le zinc et le manganèse sont simplement utilesà certaines plarites.

C'est dans l'ai,r par les feuilles, et dans le sol par les raclnes,que les plantes puisent les aliments que nous venons d'énumércr.L'air, qui fournit I'oxygène et le carbone du gaz carbonique,

contient toujours ces matières en quantité suffisante pournourrir la plante; la culture n'a donc pas besoin de fournir ces

aliments.Dans le sol, au contraire, les nombreux aliments qui s'y trou-

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NUTRITION DES PTANTES 5{

vent, tels que les nilrates qui fournissent I'azote, les plnsplmtesçlui donnent le phosphore, les se /s calcatres qui procuren t,

.le

balcium, peuvent clisparaître peu à peu par l'effet tles cultures

successives. La figure 74 montre bien Jes effets procluits parI'absence ou I'insuffisance d'un élément. Il est clonc nécessaire

de lutter contre I'appauvt'issement cle la terre par rles procédésde culture comme les amentlemenls,'les asso lernents et les engî"eis.

Amendements. - Le sol a une composition très variable sui-vant les différents points considérés : aussi sii fertilité varie beau-coup. [Jn sol, pour être fert'ile, devra être formé par un mélangede calcaire, de sable, d'argile et cle matières organiques. Desorte que les sols exclusivement calcaires, ou argileux, 011 sablon-neux, seront stériles.

. Nous PouvoIIS citer comme exemple I'ariclité de la région connue sousle nom de C hctmpagne pouilleuse, dont le sol est coistitué par O e iâcraie; de rnême nous pourrions citer certaines régions d'Auu.rg,r, oude Br_etaËne, ôù le sol, forrné seulement

de sable silicèux, ne lais., 1iou...,"que des F ougères ou des Brul'ères.

Pour modifier la composition du sol, on pratique ce Ç[u,o.r1,appelle des amendenzents, c'est-à-dire qu'on aj oul,e à ce terrairt,Ies matières qui tui manquent et qui sont nécessaires à I'alimen-tation de la plante : ainsi on ajoute souvent clu calcaire aux sol$tfop argileux,'ou de I'argile aux sols trop calcaires.

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b? BOTANIQUE

Assolcmen(s et engnais. - f,a terre, mêm: la plUS fert'ilet

finit toujours prr s'épuiscr ù la suite cl'une culture continue- 0n

combat cet épuisement par les &ssolentents ou les engrais, 0u

mieux encore cn combinant ces deux procédés.lo L'assolcment, Colnme nous I'avons Ylt plus haut (page 9)t

consis[e clans I'alternance cle culture des plantes à racines pro-

fondes, comme la Betterave, avec celle des plantes à racines

super{icielles, comme le Bté ou I'Avoine. Tandis que les pre-

*ièr., épuisent le sol en profoncleur, les secondes l'épuisenI en

surface; utlus permettent ainsi aux matières nutlitives du sol de

se reformerdâns la région gu'elles épargnent et gui se repose

par ccnséquent.Les assolements ne sont pes suffisants Pour obtenÏr de bons

fésultats, il est encore nécessaire de clonner au sol des engra'[s'

20 Les engrais sont des matières minérales et organigues qui

restituent au sol les rnatières nutritives qu'il a perclues.

Pendant longtemps oll ne connaissait cgmme cngrais que 1o

f6mier, form6lrar

les clébris de paille mélangés à, I'urine et ûuN

A. - Saus aucullengrais.

B'ig. 75.

B. -- Avcc clgrais ruiliraux c. - Elglais colnplr:t.seuls.

-- Clulture comparative tlo la Pomnro dc torro'

excrérnents tles animaux, oil bien encore le guano formé par les

déjections d'Oiseaux. Mnis ces engrais, bien qu'utiles, sont incom'

ptËts, car ils ne fournissent à ta plante qu'un petit nombre d'élé'

ments,0n fabrique aujourd'hui, dans I'industrie, des engrT'i'i complets,

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NUTATTION DES PLANTES 53

c'est-à-clire cles engrais qui contiennent tous les éléments indis-

pensables au cléveùppemcnt rJe la plante. ces éléme'ts doivent

varier suivant la composition clu sol et surtout suivant la plante

cultivée : ici, c'est I'azote qui domine; là, c'est I'acide phospho-rique; plus ioin, c'est Ia potasse ou la chaux. Chaque plante a

ses preférences, sa d,orninante comme on dit. Ai'si vous obtien-

ctrei cte grancls re'dements si vous forcez la dose d'azol,e dans

la culture clu Blé et de I'Avoine (ftg. 74), dc po.tasse dans la cul-

turc de la pomme cle terre et clei arbres fruitiers, d'acide phos-

phorique clans la culture clu MaTs ou cle Ia Canne à sucre, etc'

on peut, par des expériencescornpsratives faites ûvec la Pomrne de

terre per exemplc (Ég. 7-5), se faire une idée d'e la c'ulture stns engrais'et avec *ngrai. inôompl.i. ou cornptets. Dans ce derttier cas la récolto

est cinq I'ois PIus obondûnte.

plantes perflsltes. - Les plantes que nous a'olls étudiées

Fig. ?ti. -- I.,,â, Cuscute vivant 'ig-en parasite sur la Luzerne.

77. - Pictl d'Orobanchesur le ScrPolet.

jusqtr'ici peuvent se nourrir elles-mêmes en puisant leurs ali-

-.tttr dans le sol ou clans I'air. Mais il existe des végétauxclépour\rus cle chlorophylle ou- qui n'ont pas de racines, ils

,ont alors obligés d'empiunter leur nourriture à d'autres êtres

vivants, animaîx olr végétaux, qui leur servent en quelque sorte,

de nourrice.À ces plantes qui se tléveloppent aux dépens des êtres

vivants on a donné le nom de Ttlantes parasites' '

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s4

Parmi les

BOTANIQUB

plantes parasites qui n'ont pas de chlorophyllenous pouvons citer : lrrCuseute (fr,g . 76), qui se

développe sur la Luzerneen y appliquant des su_

çoirs qui ont la foimede ventouses ; l'Orobanclte(fr,g. i7), qui vit sur laracine du Serpole t ; enfinde nombreux Champignons

Qui, comme nous Ie yer-rons plus loin, envoientleurs filaments à I'inté-rieur cle la plante nourri-cièr'e.

Cerl,aines plantes ont cle 'ig. 78. -,Çui en parasite sur le Pommier. lu chlorophylle et viventquand rnême

en parasitessur cl'autres plantes gu'elres affaibrissent : tel est le Gr,ri (ftg. ?g),qui enfonce dans le Pommier ou le chêne ses racines transfor-rnées en suçoirs.

nÉsuvrÉ

Nutrition dtune plante. - Les végétaux, cornrne res Animaux, ont. besoin de prendre des aliments,Les plaptes prennent leurs aliments dan.s Ie .sol (nitrates, phospSates,sulfates, etc.) et dans Iair, (oxygènu-ut ,urbone).

\ -

on peut obtenir une plus g'rânae fertilité du sol par les amenclenzents,les assol_enrents gt les trgrair.uLt \)u' Pr-Lr Lvr L(tttat,uui

lo Par lt,s amendemenJt, on ajoute au tenain Ies matièrcs qui Iui rna'-uent, du ralcaire par exempre crans un sol argircu.r.-- 2o Les assolemenls consistcnI dans I'alternanîe de culture des plantesà racines" profonaes

lneiierave; ûvec celle oc, piorà* o racines spper{i-cielles (Blé, Avoine).3o Les engrnis sonf des matiùr'es minérales et org,ûniques tiesl.inécs aendre au sol les matières nutriti.ves qu'it a perdu =. Lr: ftttttrer. et lesenorais chimiques (nitrates,

-phosphates, etc.) iont les plus ernplo.r.és.certaines plantes' comlne la Cuscute,'l'orobanchÀ .t to. c5a'rpig.nons,n'ont pas de r:trlorophylle; elles sont oioru obligées de vrvre e,,e?"esi/essur d'autres êtrcs vivants,. animaux ou tegétauï

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'--

LA FTDUN

CHAPITREV

LA FLEUR

ti6

Lorsqu'une plante est placée dans des conditions favorables à

son développement, et que la racine, la tige et les feuilles ont

grandi, oil voit apparaître en certains points des appareils des-tinés à reproduire la plante : ce sont les fleurs.

Aw Porhnt''les fleuis à étani'

",1leslleunàpistil

trig. 80. - Les ditïérentesparties de la flcur.

I'ig. 81. - La fleur de I'Arum.

men[ portéc par un rameau appelé pédoncule (fiT. i9);ce rapeaus'élargit à son extrémité pour porter les diverses parties de la

S t. - Caractères extérieurs.

Les différentes parties de la fleur. La fleur est générale*

{-.--itractie

--.îige

a {lcur sur la tige

///_,

r1

\\

\\itIJLJ

1,-iS. -La

.Plstil

-----Sdpale

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56 Bor,tNretrlt

fleur en formant ce qu'on appelle Ie riccptaclc, et, i[ est, sil,ué àI'aisselle d'une pctitc feuille appelée bructie, géntiralcmgn t diflé-rente par son aspect

des feuilles ordinaircs.Dans cer[ains cas, comlne clans l'Arum ffig.st) et, le Dattier\ftT. 1,02), cette bractée prentl un grancl développement, et enve-loppe les fleurs : elle prencr alorc i. nom cre spàtlre .

La fleur, lorsqu'ellc est complète, esI formée cle quatre sor.[esd'organes disposés concentriquement et dans l'orclre suivant enallant de I'extérieur vers I'intéri eur (ftg. B0) :

Lo Les scpalcs don t I'ensemblc forme le calice ;2o [-,es pëtalcs30 Les étumines

la corolle;l'androce e ;

4.o Les carpellrs le pisti/ ou gyrtccte.Le calice c t la corolle form en t les enueloppes floralcs ou

lterianthe; ils ne jouent qu'un rôle accessoire et peuvent rnan-quer. Tandis que les étarnines et le pistil sont les organes essen-tiels qui servent à la formation tle la graine et par suite à la

reproduction de la plante : ce sont les org ctnes reprod,ucteut"s.'lo caliee Le culice est |enveloppe la plus externe de la

Fig. 82. - Fleur-.dialysépllo,.dialypétato Fig. E3. _ Fleur gamosépate, gamo_

et régulièrc (Fraisior). pétale et rCg-uliOro f f"bai.

fleur, C'est lui qui, dans le jeune bouton, recouvre les autres par-ties cle la fleur.

(" qrJlrh;

^ \\\\

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Si les sépales qui le

rA rLEUR 57

eomposent sont séparés, indépendants,comme dans le Bouton d'or ou dans

le -raisi er (lig. 82), le calice est dialy-sepalc ; iI est g amosepale si, commedans la Primevère ou dans le Tabac,les sépales sont souclés entre eux aumoins sur une ccrtaine étendue(frs . 83).

Le calice peut être regulier ou irce-gulier suivant que les sépales sontégaux ou inégaux.

Les sépales sont généralement colo-rés en vert; parfois cependant, commedans le Lis (fr,g. S4) ou I'lris, ils sontcolorés colnme les pétales auxcluelsils ressembl cnt : on di t alors qu'i ls

son[ 7 étaloicles. On les reconnaît simplcment à ce qu'ils sout.

situés en dehors des pétales.' 20 Conolle. - La corolle est la seconde enveloppe de la fleur.Elle est formée de pétales qui sont généralement colorés et

- - - Stignato

-Sëpales soudés

Style

-.0vain

Fig.85. - Fleur de Primevère. Fig.86. - Fleur irrégulièro(I-.,amier blanc).

qui rlonnent aux fleurs leur éclat parLiculier. Le plus souventles pétales alternent avec les sépales, c'est-à-dire qu'ils sontsitués dans I'intervalle qui sépare clcux sépales (É9. 82).

Fig. 84.. -- Irleur du Lis"

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58 BoTANTQUE

Si les pétales sont séparés, conrme dans le Bouton d'or ou leFraisier (fr,g. B2), de telle sorte qu'on peut détacher un pétale

sans déchirer les aufres, on dit,que la corolle est clialypëtale.Si, comrnê dtrns la Primevère (frT. sb) ou le Tabac (fr,g. BB),les pétales sont soudés, de telle sorte qu'on ne peut enlever unpétale sans déchirer les autres, on dit que la corolle est gan?o-pëfut,le.

l\ous verrons plus loin que la clistinction des corolles en dia-lypétales et garlopétales a une grande importance clans la clas-silication cles plantes.

La corolle est régulière ôu irrégttl'itire, suivant que les pétalessont égaux, comrne dans Ie F'raisier (fig. 82) ou le Tabac Uig.8B),ou inégaux, comme dans le Lamier blanc (fr,g. 86).

Le calice e[ la corolle n'existent pas toujours. S'il n'y a qu'unegeule enveloppe florale, comme dans le Chêne, oD aclmet quec'est la corolle çtui manque et I'on dit que la lleur es[ a1tétule,c'est-à-dire sans pétales.

$o Étamines. Les etamines sont situées à l'intérieur desenveloppes ftorales.

Ctraque étamine (lù9. 87) se compose cl'une partie rnince etallongée appelée ftlet, surmontée d'une partie renllée nommée

--- Anthere

anth,èr'e.

L'anthère est partagée en

deux moitiés par uu sillonlongitudinul, ce qui luirlonne I'aspect rJ'un painfendu. A la maturité, cha-cune

.deces moitiés s'ouvre

par une fente et laisse

A. pommo B. rJpine- échappel une poussière trèstlc torro. Vjneme. fine, le plus Souvent cle

Fig.87. - Étamine. n'*. *I,;Déhiscences couleur .iaune : c'est le pot-Len. Nous verrons plus loin

que le pollen est nécessaire pour former les graines. Il estparfois si abondant qu'il forme un véritable nuage cle poussièrelorsqu'on secoue la fleur.

L'ouverture ou cleTriscence d.e I'anthère ne se fait pas toujoursd,e la mêrne rrianière : dans la Pomme de terre I'anthère s'ouvre

--.-Filct

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LA FLBI]R 59

par cleux petits trous à son sommet (fr'g. 88, A) ; clans l'Épiue-

Vinette il existe deux petites valves quise soulèvent de bas en

haut, (frg. 88, B).

4o pisri , [-,e pistit est placé au rnilieu de la fleur; il est

fornr é cle feuilles rnodifiées appelée s c&rtr)elles.

Le pistil le plus simple est celui qui est formé

d'un seul carpelle, comlne celui du Haricot, P&rexemple. Il comprend alors trois régions :

Lo l'ouaire (li,g. 89),partie renflée clui renferme cles

petits corps arrondis appelés ouulcs; 2o le style,parlie allongée qui sulmonte I'ovttit'e; 30 le stig-

--?vaire mafu, partie terminale légèrement ren{lée et

recouverte d'un I itlu i tle visqueux, ainsi . c1u'on

peut s'en assurer en touchant le stigmate avec les

rloigts.I-,,e plus souvent le pistil est formti par la réu-

nion de plusieurs carpel les qui peuvent resterindépenclants, comme dans la llcnoncule, ou se souder, commedaus le l,is.

. Dia,grailrme. - Pour représenter la disposition des différentesparties de la fleur, on en trace ce qu'on appelle le tlirtgT'svnvnt.

,Pour cela on slrppose la fleur, coupée en [ravers, et I'on repré-

Etanine

sente llar une figure la section cle tous

les organes floraux, €tr ayant soin debien incliQUer leur position relative.

Traçons par exernple le diagrammed'une fleur de Lis (pg. 90),

On trouve d'abord ei I'extérieur 3 sé-pales dispostis suivant une circonfé-rence : c'est ce qu'on appr:lle le pre-

mier uerticille; puis, un peu plus en

Itig. 89.Le lristil.

ipale

dedans, rr secoud verticille formé de 3 pétales alternan t avecIes sépales; enfin, plus à I'intérieur encore, 6 étamines dispo-sées suivant deux circonférences , et au centre un pisl,il com-posé de 3 carpelles.

, Disposition r:elative des diver.ses perties de la fleur : ovairelibre et ovaire adhérent Le plus souvent le pis[il est libre

au milieu de la fleur. Dans ce cas I'ovaire est, isolé au centre rle

--.-(ar7elles. ,IW gl

--.--Péte e

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i,'l Ilbo BoT.\NIQuD

la fleur (fr.g, 9l); on dit alors qu'il estparce qu'il est situé au-dessus de la base

la Giroflée, le Lis.D'autres fois, au contraire, I'ovaire est

ties de la fleur (lù9. 9Z); on dit alors qu'il

libre ou encore'supèrede la fleur. Iixemples :

souclé aux autres par-est aclhérenf ou encore

'---Etamine

l---Petalel----Siptle

Fig 92, - Irlcur à ovaire adhérentou intère.

Fig.9l. - Fleur à ovaire libr.oou supèro.

Fig. 93. - Flcur du Nénu-phar blanc.

portent à leur sommet unI'an[hère.

infère, car il est situé en apparence au-dessous de la fleur. Telles

sont la Campanule, la Carotte. On adrnet dans ce cas que lessépales, les pétales et les étamines se sont soudés au pisl,il, desorte que cc qui es[ situé dans la partie inférieure cle la feuillereprésente ces différentes parties soudées.

La lleurr est forrnée p:u des feuiltes moditiées. Les diffé-'rentes parl,ies de la fleur ne sont que des feuilles modifiées dansle but cle reproduire la plante. I,'étude de certaines fleurs permet

de reconnaître I'origine foliaire des différents organes floraux,car on y trouve toutes les transitions entre les feuilles ordinaireset un sépale, utr pétale, une étamine ouun carpelle.

lo L'Hellébore présente tous les interrné-diaires entre une feuitte ordinaire et unsépale.

20 La fleur du Nénuphar blanc (lig. 93)

qui croiL dans les étangs montre, en allantdc I'extérieur vers I'intérieur, les transitionsen[re les sépctles uerts t:t les pétales |,tluncs. "

3' La môme fleur présente aussi tous le."

pûssilgcs entre le pétale eb l'étan',ine i ànrcsure r1u'on se rapproche du centre cle Iaflcur, les pétales s'amittcissent (fifl. gln) etrenflerncnt, c1ui, cn grossissant, vû donner

4" IJnfln, lepassttg.e

de l'étamineaa carpelle s'observe chez certaines

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tA FI.EUR

{leurs anormûles cl'Hellébore (fr11. 95) : en allantIleurs on voit des étamines dont le tilet s'élargit

l.anlhère s'atrophie et disparait. Le carpelle se

6t

vers I'intérieur de ces

et se replie, tandis que

trouve ainsi constitué

Fig. 95. - Passage clc l'étanriucau carPelle (Hellél,'orc)'rig. 9-1. - Passa,se tlu Péta-lc à'

I'étamine'(N énuPhar' )

Differentes sortes de fleurs'

fleurs présent,ent les étamines et le

A. Ifleur rnâle. B. I''Ieur t'emelle.

Fig. 96. - Fleurs incomplètes du Saule blanc'

prr une feuille repliée dont les borcls se soudent pour former une

ijavite, l'ovaire, {ui ôontient les ovules'

En résunré, ie pistir r'"=t qu'une_t'euille modifiée, l'étamine un pétale

modifié, le pétale'et le sépalô des feuilles transformées. on dit, que les

feuilles onb sttlliune métamorphase p?'o lressi'tse'

Les horticulteurs ont réussi à transtormer.pûr Ia culture certainesparties tle la {leur. Ainsi la Ilose sauvage-oLÉglantine a cinq pétales et

un grand nombre d'ébamineso tandis que ta Rose des jardins possède u.

àràrîa nombÀ d.e pétales. Les étamines ont donc été transformées en

pétales; on di qielles ont, suSi une métamorplnse régressiue' Toutcs

ii" nu",rs ctoubles des jardins sont dans ce cûs'

Le plus grand nombre de

pistil réunis: ce sont des

flturs comglè tes. Certa inesfleurs, au contraire ' ol1 ,

cles étarnines sans Pistil;cloautres enfin, un Pistilsans étamines: ce sont'

des fleur s incomqlètes.

Les fleurs incomPlè tes

sont don c de deux sor'tes : les lleurs à étaminesoa fle?trs mdles (fr7.96, A)'et les fleuls ù Pistil ou

fleurs femelles (fr7, 96, B '

Deux cas peuvent alors se présenter selon que les cleux sortes

de fleurs sont, portées sur un même pied ou sur des pieds diffé-

ren ts.

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$.l

62

Dans le premiersur un même pied

BOTANiQUE

cas, si les fleurs là titamines et à pistil sontcomme le Chêne, le Châtaignier (frg.g7), le

Noisetier (fr9. 100), on clit que les plan_tes sont monoïqLtes. "Dans le seconrl cas,si les deux sortes de 1leurs sont r.épar_ties sllr des pieds différents, .o,o*.

Fig. 97. - Fleurs monoiclues A. Chaton mâle. B" Chaton femello.du Châtaignier. Fig. 98. - Fleurs dioiques clu Saule blanc.

chez le Saule (frg.98), le Peuplier, le l,ychnis,.les planl,es sontdites dioïques.

rnfloreseence. - I-,'inflorescence est la disposition des fleurs

sur la planteÇ

Çertaines fleurs, comme celles de la Violette, de la Tulipe, ontun pédoncule lloral qui ne se rarnifie pas : on dit qu'elles sontsolitaires,

Le plus souvent les {leurs sont groupées sur la tige.L'inflorescence groupée peut être simple ot composée.

lo Infloreseenees sirnples. -- Énumérons les principales tnflo-

re scences sirnples.La grrq)pe (frg . 99 , A ) est forrnée de fleurs portées par despédoncules égaux et également clistancés sur I'axe. Exemple : leGroseillier.

Le coryml.te (frfl . 99,, B) est ulre grappe dont les pédoncules sontinégaux, cle telle sorle que les fleurs vicn nent s'étaler sur unrnême plan. Exemple : le Cerisier.

L'epi (fr7. 99, C) est une sorte de grappe dont les fleurç san$

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LA FLF:UR 63

pédoncule sont accolées et également distancées sur I'axe.Exemples . le Plantain, la \rerveine.

Lorsque l'épi ne contient que cles fleurs à étamines ou des fleurs

FIeur--

lltceplade--:

Itrt

t,I

tcl

t-'l&,tC

Épi.

florel

AGrappe.

BCorymbo.

Fig. 99. __ In

DOmbello.

ECapitule.

à pistil, il est appelé

Fig. 100. -- Chatonsdu Noisetior.

les bractées formentBleuet.

scences simples.

clrnton. Exemples : le Noisetier (fig.{00), leSaule (litt 98). En{in lorsqu'il est enveloppépar une grande bractée ou spathe,comme dansI'Arum (frg 8{),

ilprend

le norn de spadice.L'ombelle (fr9. 99, D) a tous les pédonculestl'égale longuenr et attachés au même pointcle I a tige : en ('e point toutes les bractéessont réunies et forment une sor[e de colle-rette appel ée inuolucre.Exemples : le Lierre,I'Ail.

Le cu,pitule (,Tig. 99, E) est for.mé par des

fleurs sans pédoncule, fixées côte à côtesur I'extrémité élargie du rarneau. Autourclu capitule, comme à Ia hase de I'ombelle,un involncre. Exernples : la Nlarguerite, le

lo rnflorescenees eorrrposées. Dans les inflorescences co???,-

posées,les pédoncules se ramifient el, donnent chacun une inflo-rescence sirnple : de sorte que l'inllorescence composée est unecombinaison d'inflorescences sinrples.

Dans la grappe sirnple, p&r exemple, chaque fleur peut êtreremplacée par une grappe, de sorte que I'on aura une grappe clegrappes ou une gr(rppe composee (fr9. ,10,1, A). Bxemples : la vigne,le Lilas.

si la grappe composée est enveloppée d'une large qpathe

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T

64

comrne dansDe même si

le Dattier, ellechaque fleur

q : :"Inuolucelle.-

A. Grappe com- B. Ombellocom-

posée. posée.

 'ig, l0l, - fnflorescencos composées.

petite ombelle ou ombellu,Ie (frf1.

Fig. 103. -- Ombelle composéedc la Carotte sauvage.

termine par une fleut' apt'ès

une cyme (fr9. {04).

BoTANTQUB

prencl le nom de regime (ftg. 102).cle I'ombelle est remplacée par une

-'2fuellale

"'*'J:I;,Tot*u

l0I , B) , on a une ombelle d'ont-belles oa ombelle comp,osée. A labase de chaque ombellule estun petit involucre appelé inuo-lucelle, Exemple : la Carottesauvage (fr7. {03).

Enfin on peut avoir un épicomposé comme celui du Blé,ou un corymbe compose commecelui de I'Alisier, etc.

Lorsque I'axe principal se

WN/l" ïA. Uniparc. I3. Bipare.

b-ig. 104. - Les cymcs.

s'êLre ramifié une seule fois, on a

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I..A FTEUN 0ô

[,4 cyme peut être unipare comme dans la Bourrache (frg.10&, A)ou btpare comme dans la Petite Centaurée (fig. l,\t*, B), suivantqu'il y a un ou deux pédoncules attachés

au mênre niveau.Floralson. La fioraison est l'épanouissement de la fleur.Au début de leur développement, les diverses parties de la fleursont enfermées dans ce qu'on appelle le bouton. Puis peu à peules sépales et les pétales s'écartent, les étamines et le pistil appû-raissent : on dit que les lleurs s'épanouissent.

Cet épanouissement ne sefait pas indifféremment à toutes lesheures de la journée; pour une même espèce

itse fait, à peu

près à la même heure. De sorte qu'on a pu dresser cles listesde plantes dont les fleurs s'ouvrent aux différentes heures dujour: c'est ce que Linné a appelé l'horloge de Flore.

Voici une de ces listes d.ressée par lc botaniste de Candolle qui o"o, Paris, les fleurs s'épanouir aux heures suivantes :

Liserondeshaies. . . . . . . 3 heures matin.Salsilisdesprés. . . . . . . o o . . 4 à 5

Chicorégs diverses . . . . . . . . . . 6Douce-amère. . . . o . . . .. . . ôNénupharblanc.. r... | 1.. . 7Mourondeschamps.. . . ..... . 8Soucideschamps... . . .... IMésembryenthèmepluvialc . ô.. t0Pourpier, Dame d'onze heures. . { t -icoïdes........rnidi.Scille i...... o o. Z heures soir.

Silèngnocturne... ô...... .. bBelledenuit. . . . . . . . . . 6Cactus0ierge. o o.. ...... 8Convolvuluspourpre. . . . t0

Ces indications, {ui ne sont qu'approximatives, ne sont valables quel9or.u.ng régjon donnée. Ç]est ainsi que l'âorlo.ee de Flore dressée parLinné à Upsal retarde sur I'horloge dressée par de Candolle à paris. r

S 2. - Structure interne de la fleur.La structure du sépale et celle du pétale rappellent celle de

la feuille ; mais l'étamine et le pistil ont une structure particu-lière que nous allons décrire.

t'itarnine et pollen. - La partie la plus importante de l'éi,a.mine est. cornme nous I'avons vu plus haut, l'anthère,

couRsfr.Ért.

DEscrnNc. trÂT.

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66 BOTANTQUE

Si I'on fait une coupe transversale de I'anthère (frg.105, B), on

voit qu'il existe dans chacune des moitiés cle cet organe deux

cavités appelées sacsytolliniques

qui contiennent lesgrains de

pollen.A la maturité de I'anthère le pollen est mis en liberté.Si I'on examine au microscope un grain cle pollenr otr voit

(ftg. 106) que sa surface présente cle nombreux ornements des-

lTaisceau liberc' lign eu xtinés ù faciliter son trans-port par le vent ou partout autre moyen. Ces

ornements, formés le plus souvent cle piquants, varient avec

chaque espèce cle plante, cle sorte qu'on poumait reconnaître

eelle-ci par I'aspect de son grain de pollen.

Pistil et oyule. Étuclions un pistil formé cl'un seul car-

pelle, celui clu Haricot Par exem-ple. Sur une coupe transversale

de I'ovaire (frg. 107) on voit que lecarpelle a la même structure qu'une

feuille ; c omme elle, il Présente.Placata cles nervures et des stomates.

De plus sur les bords de cette

feuille rePliée on voit, de Petit'sgrains blancs ' arronclis aPPelés

ARF ig. 105. - Coupe du filet (A) et de

I'anthôre (B).

Plaeentation.dans I'ovaire, et leplacente, (fr7. 107).

Fig. 106. .- AsPect extéricurd'un grain clo Pollen'

d.'un seul carpelle. Ce Sont CeS OvUIeS qUi Se tranS-' formeront Plus tarcl en graines'

La placentution es| la disposition des ovules

borcl clu carpelle où s'attache I'ovule s'appelle

...Bois

Lorsque les carpelles se replient et se soudent de façon que

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I.A FLEUII 67

lesplacentas soient situés suivant I'axe de ltr fleur, la placenta-tion est arile (fr,9. {08, A). Chaque carpelle forme alors une loge

distinc t,e : dans le Lis, par exernple, les 3 carpelles form ent3 loges.

Si les carpelles ne se replient pas complèternelt et se souclent

A. Axilc. O. Centrale.l. Parititaic.FiE. 108. - Placentations,

par leurs bords de façon à ne former qu'une cavité, les placentassont situés sur les parois de I'ovaire (ft,g. {08, B) et la placenta-tion est dite pariéttr,le. Exemple : la Violette.

Enfin si les ovules sont portés par une colonne occupant le

eentre de I'ovaire qui n'a qu'une eavité (frg. {0g, C), oD a la pla-centati on centrale. Exemple : la Primevère.

S 3. Rôle de la fleur.

Le rôle essentiel de la fleur est de produire la graine qui,placée clans des conditions favorables, donnera une n ouvelle

plante. Mais la graine ne se formera que si la fleur est fécondéepar le grain de pollen; sinon la fleur se flétrit et disparaît sansavoir été d'aucune utilité.

C'est pourquoi des pluies très abondantes au moment cle la florai.sonfont cottl,er les fleurs, clui ne donnent ni- fruits, ni graines ; ce fait, quitient à ce que I'eau altère Ie pollen, s'observe asse-, souvent sur le BIéet la Vigne.

Au contraire, si la fleur est fécondée, le développementcon-l,inue ; I'ovaire grossit pour donner le fi'uit et I'ovule se trans-

forme en graine.Cette opération comprend deux phases : lo la Ttottini,sation;

2o la fécondation.

Pollinisation. - La pollinisation estde pollen sur le stigmate.

le transport, des grains

Elle peut être dir"ecte ou uoisëe. Elle est clirecte lorsque le

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68 BoTANIQUE

pollen tombe sur le stigmate de la même fleur; elle est croisée

iorsque le pollen n'étant pas mfir en même temps que I'ovtrle,

il est nécessaire que le polten d'une autre fleur vienne fécondercet ovule. C'est aussi le cas cles fleurs incomplètes, qui n'ont que

des étamines sans pistil, ou un pistil sans étamines.

Dans les fleurs complètes, ayant étamines et pistil, la pollini-

sation est facilitée par Ia disposition des étamines qui entourentle pistil et qui laissent tom-ber leur pollen sur le stig-

mate dont elles sont voi-sines. Dans certains cASt

dans la Rue Par exemPle(lùg. '109), chaque étaminevient successivement s'aPPli-

quer contre le stigmate' Ydéposer son pollen et se

relever ensuite pour repren-

dre sa position première.Lorsque le pollen d oit

être transporté d'une lleursur une autre, ou même

F'ig. 109. - Fleur dc Ruc montrant lc mou-vement des étamines clui viennent s'ap-puyer contre le stigmate.

d'une plante sur une autre,

comme c'est le cas pour les plantes dioïques, la pollinisation se

fait par I'intervention du vent ou des Insectes, ou artificiellement

par I'Homme.Le pollen étant très léger est facilement emporté par le vent

à de grancles distances. C'est ainsi que se produisent les préten-

dues yttuttt d,e sottf're qui ne sont autre chose que des chutes de

pollen entraîné par. le vent qui a soulÏIé sur quelque forêt cle

Pins ou de Sapins.Ce sont surtou[ les Inçectes qui aiclent à la pollinisation. Attirés

par le liquicle sucré ou iectar qui se trouve t) la base de la corolle,ils viennent voltiger de freur en fleur pour y puiser leur nourri-

ture. En visitant une lleur mâle, ils se frottent aux étamines

et enlèvent les grains de pollen qui vont, s'attacher à leurs poils'

visitant ensuite une autre fleur, ils pourront se frotter contre le

stigmate et y déposer quelques grains de pollen qui vont se coller

sur la matière visqueuse de ce stigmate.

Certaines fleurs ont une dispositionspéciale qui favorise la pollinisa'

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tA FTEUR 69

tion. C'est ainsi que Ia fleur de I'Aristoloche (/l,g.tl0) il la forme d'unvase dont le col serait garni de poils dirigés vers Ie bas. Si une Mouchearrive, recouverte du pollen d'une autre fleur, elle pénètre bien dans Ia

{leur, mais elle ne peut en sortir à cause de la direction des poils; elleest prisonnière cotnme un Poisson dans urle nasse.;\ussi dans les mouvements qu'clle fait pours'échapper elle renconirera le stigmate et y dépo-ser& des grains de pollen. Souvent même pours'échapper de ce[te prison, I'Insecte est obligé depercer un lrou.

L'u[ilité des Insectes dans la pollinisation

est évidente pour tous ceux qui ont observéles fleurs d'une prairie et les nombreuxInsectes qui viennent y butiner.

Voici du reste ce quc I'illustre naturalisteanglais Darrvin dit à propos de la fécondation duTrèfle : < J'ai aussi découvert que les visites desAbeilles sont nécessaires pour fertiliser quelquesespèces de Trèfles : par exe rnple, 20 têtes de Trèfle

Irig. ll0. - Coupe lon- hollandais donnèrent 2 2i0 graines, tandis quegitudinale de la fleur 20 tètes, protégées contre lcs Abeilles, n'en don,de I'r\ristoloche. nèrent pas un1 ; de même I00 tôtes de Trèfle

n o m b rc c' e r ê r, e s p,o t ej Ë.8i' x,iT,iÏ ffiiJ i : 3i.T'ï:"=' T""1iî, l'" tr Îfri

seuls le Trèfle rouge; de sorte qu'on peut inlércr cornme probable que,si le Senre .

entier des llourdons s'éteignait en Angletefre, le Trèflerouge y deviendrait très rare ou disparaitrait totalemônt. )

" Le nombre des lSourdons, en quelclue distrir:t que ce soit, dépend

beaucoup du nombret des Musaraignes qui detruisent leurs rayons etleurs nids, e[ M. f{t-'rvntann, gui a observé pendant longtemps leshabitudes des Bourdons, croit, que plus des deui tiers d'entré eux sontdétruil.s de cette manière en Angleterre. N{aintenant le nombre d.esMusaraignes dépend, comme chacun sait, clu rrombre des Chats, etNI. I{ervrnann dit {ue, près des villages et cles petites villes, il a trouvédes nids de Bourdons en plus grand nornllré que partout, ce qu'ilattribue au gratrd nombre de Chats qui détruisent les Nlusaraig.nes. ))

Il en résttlte que d'après cette ingénieuse observation la présence d'unChat dans une

région a de I'inlluence sur les rUusaraignes d'aborcl,puis sur les Bourdons, e[ par suite sur la multiplication de certainesfleurs dans cette région.

I-,'Homme lui-même peut aussi intervenir pour favoriser lapollinisation. C'est ainsi que les Arabes font fructifier leursDattiers, en allan t secouer au-dessus rJes fleurs à pistil desrameaux portant des fleurs à étamines.

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?0 IIoTANIQUE

C'es[ aussi par un procédé analogue que l'llomme amive à

féconder artificiellernent les lleurs de la Vanille.

Féeondation. __ Lorsqu'un grain de pollen arrive sur lestigmate, ily est retenu, fixé, pût'les papilles gltrantes qui recou'

.--.6rain dePollen-----Stignate

-----.Iubc pollinigue

.. ..-. Style

.0vainè

f ig. lll. - Le pistil au''rg' Irr' - Le prs'r &u Aussitôt la fécondal,ion o1-rérée, la fleurmoment de la fécondation.

se fane : le calice, la corolle, les éta-

lnines, lestigrnat,e

et lestyle se flétrissent et tombent

;se ul

I'ovaire persiste et grossit pour clonner le fruit, tandis que les

ovules vont donner les ç1rcûnes.

Usages des fleuns. Les fleurs sont utilisées surtoul, dans

l' alimentution et dans I' industrie.I)ans l'crlimerttcrtion, on emploie le Chott^fleur dont on mange

I'inflorescence ,,le Giroftier dont les bourgeons floraux produisent

les clous cle girofle , I'Articlmut dont le réceptacle se gorge dematières nutritives.

Dans I'ind,ustr[c, on extrait cle certaines fleurs, comme de celles

du Safi'a,?l, cles matières colorantes; mais c'est surtout dans la

parfumerie que les fleurs sont utilisées pour produire des

essences comme celles de Rose, d'Héliotrope, de Jasmin, de

Mimosa, etc.

Cette industrie occupe aujourd.'hui en France plus de 6 000 ouvrierset atteint un chiffre à'affaiies d'environ 75 rnillions. C'est surtout la

région tles Alpes-Maritimes qui produit les fleurs usuelles. On récolte

dans ce seul dbpartement : 2 millions de kilogllmT.qs de lleurs d'oran-

àrr, l milliorr â* kilogrammes d.e Roses; t60 000 kilogramlnes- de Vio-

iettés; tbO 000 kilogrammes de Jasmin; 78 000_kilogrammes de Tubé-

,i"*.É; b0 000 kilôgrammes de Jonquiiles et 20 û00 kilogrammes de

Resédas. Au total ,'b 400 0û0 kilogrammes de fleurs L'Iris se trouve

vrent ce t organe . Puis il \ra se nourririrux dépens de la rnatière sucrée de ces

papilles et va gerlrler el] poussant un pro-lon gem ent ou tube polliniclue (fig . l,'14,). C.tube pollinique vA s'enfoncet' clans le stig-

nrate, puis dans le style, Qt, en suivant lesparo is de I'ovait'e, il Ya pérrétrer dansl'ovule qu'il va féconder. C'est alors seu-

lernent que cet ovule pourra se transfor-mer en graine.

--.-0vule

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I.,A FTEUN 7Isurtout à Florcnce, Ia Rose en Burgqrie, la vanilte au Mexi{ue, la Ber_gamotte et, le Citron dans le sud dà l,Italie,

L'extraction du parfum est basée sur la propriété qu'ont les huiles

9.t.,I:.t graisses

d;absorber facilement rarome d.es fleurs. La dis-tillation n'est emproyée que pour préparer res parfums de secondordre.Nous pourrions. ajouter que souvent les prétendues essences de Lilas,de Muguet, d'fléliolropu, .à. s_ont que des cômbinaisons chirniques oir il'entre ricn de la plante qui leur ôert oiotiquette.

RÉSUMÉ

Différentes partios de la fl,eur. Lo'leur

est portée par unrameôu appelé pédoncule et situé à I'aisselle d'une fbuille âppeléebractée.

une fleur complète comprend les parties suivantes :

Enveloppes florales.

Appareil reproduc-teur.............

lo les sépales, généralement verts, dont I'en_

semble constitue le calice, qui peut ôtredialy_sépale ou gamosépale .oinurri que lessépales sont séparés ou soudés I

2o les pétales, généralement colorés, dont l,en-semble constitue la corolle, qui peut êtredialypéta\e ou gamopétale suivaùi que lespétales sont séparéS ou soudés I

3o les étamines, composées d'un /ilet et d'uneanthère, et dont I'ensemble constitue l,a,n_

- d_rocde; de I'anthèrc s'échappe Ie pollen;4o les earpelles, dont I'ensemble constitue lep.istil,_lequel est formé de l,ouaire qui con-tient les ouules, du styte et d.u stigmate.

On_peut représenter ces diflérentes parties par un dessin en suppo.sant la {leur coupée transversalement I c'est tàire un diagramme.

L'ouaire peut ëtre libre ou ad,hérenf suivont qu'il est indOpendant ousoudé aux autres parties de Ia fleur.La fleur est forrnée par-des

fe_uillesmod,ifi,ées,

on trouve, en el1et,sur certaines fleurs (Hellébore, Nénuphar) ioutes les transitions entreles feuilles normales et les diverses parlie, de la fleur.Il y a deux sortes de fleurs : l" leJ fleurs complètes, qui ont étaminesct pistil ; 2o les fleurs incomplètes, qui ont àes éiamines seulement(fleur md,le), ou un pistil seurement (flâur femeile).Dans ce dernicr cas, la plante est monoique si les d.eux sortes defleurs sont portées sur le même nrea (Noisetfer); elle est dioique si ledeux sortes de fluers sont sur des pieas diftérents (saule;. '

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72 BOTANIQUE

Infloresconce. - L'inllorescence est la disposition des flcurs sur ln

plante. Elle peut èfie simple ou composée :

l" Inflore scencessimples.. r......

2o lnflorescencescomposées..,....

G rapTt e (Groseillier).Corymbe (terisier).Epi (Yerveine) eI Chaton (Noisetier).OmbeIIe (I-,,ierre).

C api tule (Marguerite).

Grappe composée (Lilas).Ont,b eIIe eompo sée (Carotte).Epi campo,ré (Blé).Corymbe cornposd (Alisier).

I.fl clme ESt une inflorescence parbiculière dans laquelle I'axe se termine pilr une fleur.

Structure. L'étamine a son anthère creusée d.e I* cavités ou sdct

pottiniqzes dans lesquels se forme le pollen qui se présente sous forme

de petits grains portant de nombreux ornemenls.ie pistii est foimé de carpelles qui sont des feuilles modifiées, repliées

sur elles-mêmes et limitant une cavité dans loquelle se trouvent les

ouules, petits grains attachés sur les bords des carpelles.

la diipositiôn des ovulesdans I'ovaire s'oppclle

Ttlaeentation.Celle-ci

peut être arile (Lis), Ttariétale (Yiolette) ou centrale (Primevère).

Rôle o - Le rôle essentiel de la fleur est de produire la qra.ine.Il fautpour cela que la fleur soit fécondée par le pollen. C'est alors que I'ovairegrossira pôur donner le fruit, €t que les ovules se transformeront en

gra,Lnes,Cette opération comprend. deux phases : la pollinisation et la fécon-

datiott,,to Por,r,lNrsarroN. [,a po \linisation est le transport des grains de

pollen sur le stigmate. Illle est diteete oueroisée.

Ellc est aidée-: lo par le vent, qui transporte des nuages de pollen;2'par les Insectes, tlui viennent trutiner le nectar dcs fleurs et trans-poitent ainsi rle {lcuf en fleur le pollen qui s'accroclte à leurs poils;B. arl.i{iciellenrent pilr I'Homme, qui va secouer des flcurs à élarnines

au-dessus des lleurs à Pistil.2o FÉcoNDArroN. - Le grain de pollen est rel,enu sur le .-t_tg*ate par

le liquide 6çluant qui s'y trouve; it poussc alors un tttbe polliniqzte quis'enfônce dans le ét;'le, suit les parois de I'ovaire et arrive jusqu'à I'ovule,

1u'il féconde,^ Àussitôt la fécondation opérée, la fleur se fane, sauf I'ovaire qui vaclonner le fruit.

lJsages. - L€s {leurs sont utitisées dans l'alime,ntation (Chou-{leur'

Artir:hJut) et surtout dans l'indu,strie C'e Ia parfumeric.

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t

LE IIRUIT ET LES GRAINES

OHAPITITE VI

73

LE FRUIT ET LES GBAINES

I\ous avons vu plus haut qu'à partir du rnornent où le pollenest déposé sur le stigmate I'ovaire grossit pour donner le fruitet les ovules se transforment en graines.

S t. - Le fruit.

Struetnre drr fruit. Le fruit est I'enveloppe cles grai,nes.C'est la paroi cle I'ovaire qui devient la paroi du fruit ou péri-c&rpe.

I-,e péricarpe peut présenter trois parties gu'il est faciled'observer sur une orange par exemple (frg. ll,z) : 1,, l,épicctrpe,

.Endùeatye qui est la peau exté-rieure, colorée en jaune,et qui fournit un liquide

tr'ès odorant; 2o le méso-

- tVësocarpe

Epicarya

ûraine

fJN\ carpe,- qui est la couche

ffiN blanche et spongieuse

Tilfl)\W qui taPisse immécliate-

N\\\\ffi ment la peau; 3o L'end,o-

NW ca,rpe, qui estune mince

Ït membrane tapissant les

Y quart'iers. Chaque guar-A. Coupe transversale. B.Poilgrossi. tier est un carpelle quiFig. Il2. - L'Orange. contient les graines et

qui est rempli de poilsqul se sont gorgés de suc : ce sont ces poils succulents qu'onmange dans I'Orange (fig. l,l,Z, IJ).

I',e péricarpe peut subir deux sortes de modilications : lo s'ils'amincit et se dessèche il clonne un fruit sec;20 si, &tr contraire,

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t'l tt.t BOTANIQT]E

il s'épaissit et tievient charnu il donne un frztit charnu. Étudions

ces deux sortes cle fruits.{o Fruits sees La plupart des fruits secs s'ouvrent à la

maturité pour laisser échapper les glaines : ce sont des fruitsd,ëlû,scents; d'autres, au colltraire, DC s'ouvrent pas et tombent à

terre en rnêrne temps que les graines qu'ils renferment : ce sontdes fruits incléhiscents.

A" Fruits secs déhiscen"ts. L,u cléhiscencc ou out'erture des

fruits secs se fait de plusieursfaçons : tantôt par des fentes lon-gituclinalcs, colnme dans le Coton-nier (lùg. {.{3), la Giroflée, par-tageant alors I'enveloppe en plu-sicurs fragments ou t;cthses; tantôtpar des fentes transversales,

comrne dans le Louron (lù9. {{8),ou encore par cles trous commedans le Pavot (liç1. t 19).

Si le fruit s'ouvre par une seule

fente qù9, 1,14, A, eb { l5), or a un'i'otticule (Pivoine, Aconit) ; par deuxfentes (frg,LLh,B, et l{6)' on a une

gousse (Haricot, Pois) ; par quàtre fentes (fr9 . ll/ , C, et {17) quidétachent deux valves en laissant un cadre oir sont attachées les

0

graines, or a une silique(Giroflée, Chou).

Les fruits qui ne s'ou-vrent pas par des fenteslongi[udinales ont reçu lenom de caputles. Ils peu-vent s'ouvrir llar une sortede couvercle comme dansle Mouron des chanrps

clans le Payot (fr,g. ll,9) ou lefrg. {18), ou par des trous commeCoquelicot.

B. Fruits secs indéhiscents. La plupart des fruits çtui ne

s'ouy[entpas ne renferment qu'une seule graine.

Fig. I13. - F ruit tiu Cotounierouvert par 5 valves.

A. lrolicule. 'ig. I14. -

Æqil11\\ il\\ lt

\=f/B. Gousse.

Déhiscencc dc diffé

l2

ÆlN-\{iilTl

NPJI3IhC. Silique.

rents fruits.

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tE FRUIT ET tES GRi|INES

....*Carpelle fndu

Y..-. Styl e et s tig,n a te

auopnrcs

Fig. I16.

-IJne gousse

(Pois). I'ig. lI?. - tJnosilique (Giroflée).

F ig. 120. - Ilne samarc(Érable).

Fig. IlB. - Capsuledu lVlouron.

Fig.l19. - rJnecapsule(Pavor).

llecegtgcle----

---fréceptacle:harnu

--> fruits .secs

\4lenes

Frg. I2l.

-

La tr'raisc por-

tant les fruits (at<ènes). Fig. I?2. - Coupc d'unc Figuc

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76 BoTANIQUE

Si la graine est distincte cles parois du fruit, comme tlans le

Sarrasin, le fruit est appelé akène.

Si, au contraire, le fluii a ses parois soudées à la graine,comme clans le Blé, il est appelé car1opse' Lc grain de Blé est

donc un fruit et non une graine, car il provient clu développc-

ment de I'ovaire tout entier'.Lorsque I'aliène est muni r1'une sorte d'aile membraneuse, otr

a une sa,marq comme clans l'Érable (frg.120) ou l'Ornre (li{1. 128).

Dans la Fraisc (/ig. 12l) et cluus la Figuc (fr1.122) la partie succulen[e

que l'on tnongà ti;r.*t pur It fruit : tr'esl le récelltaclc qui s'es[ gorgti dcsucs. Dans lJ'Fraisc, lès véril.ables f'ruil.s ou aht:rncs sont, les petits grains

brunàtres portés par le rticeptacle oharnu. Dans la Figue, -le rér:ep[acle

& pris la iorrr,. cl'une gorrrcle charnue, à I'intérieur dr: laquelle sont

attachés les fruits secs ou akc\ncs.

20 Fruits eha,rnus. - I.,eS fruits charnuS onI lcurs parois gor-

gées de sucs" on en tlistingue cleux sortes : labuie ella drupe'

La baie est un fruit donri l..r parois sonL corlplètement char-

nues; et ilu milieu tle cetl,e rnertière pulpeusc se trouvent lesgraines oa pepins. Tels sont le Ilaisin, la Groseille.

La cl,trpe esL un fruit dont la partie externe seulemen[ esf

charnue, tarndis quc la partie interne, tlure , effiPrisonne la grerine

et forrne le no7a,Lt. Tels sont l';\bri-cot, la Pêche, la Cerise (lig.l23)'

Les frztits a TtcPirts cotnme ttt

Pomme, la Poire (frg. L24)tiennent

à la fois cle la btrie et de ltr clmpe'-Pepin .

0u gratne

-PéncarPe

---\ .--lurgncltYne\ charnu

---.---lr.---NoYau'-'-J----0raias

Fig. 123. - Une druPe (Cerise). F'ig. 124. - Coupo d''une jeune Poireportant encore les organes floraux.

Comme la première, ils ont le péricarpe chamu qui contient

des pépins, et, corntne la seconcle, leur partie interne ou endo-

carpe, qui renfel'me les graines, estcoriace'

,&aninc

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LE FRUTT ET LES GRi\INBS 77

Les fruits charnus ne s'ouvrent presque jamais pour 'mettre

les grailes en liberté ; ce n'est que par la déoomposition des

fruits, 01 per I'intervention cJ.es Insectes ou des Oiseaux queles

graines sont isolées.

Dissémination des fruits. - Lorsque les fruits sont mûrs, les

graines sont mises en liberté, mais il irnpor[e, pour que ces

graines puissent se développer convenablement, qu'elles ne tom-

bent pas toutes en un même point du sol. Elles périraient vite

fau'te rj'alirnents et s'é[oufferaient mutuellement. Il faut donc

que les graines soient disscminées. C'est souvent aux fruitsque

revient le rôle cl'assurer la dissérnination des graiues. Nous

allons montrer par quelques exemples combien sont ingénieux

e t variés les procédés que la nature e mploie pour atteindre

ce but.Le procédé le plus colnmun est lu deluiscence du fruit, qui, en

se faisant brusquement, peut lancer les grain es à une assez

grantle clistance. Tous ceux qui ont partouru les chtrmps d'Aionc

on de (ienêt,, pat' une belle journée cl'été, ont entendu de nom-breuses cr'épitations tlues à la cléhisoence des fruits cle ces plantes.

IJn exerlple curieux es[ celui de la Balsantine cultivée dans les jardins,et dont le fiuit se t'end suivant cinq lignes en môtne temps : les cinqvalves ainsi procluites se tordent, brustluetttettt, en proje[ant de toute partles graines rlui y étaient attachécs (1i11. {21'i). ll sul'fit de toucher ce fruit

s lorsrlu'il npprot'he dc la maturité pourprovo(luer cette rupture; d'ou le

norn que I'on donne souvent à cetteespèce : Intputiente n''y lottchez pas,

[Jn autre exeulple bien curieux estcelui d u Sablir:r , grand arbre amé-

Fig. I2b. - trruit do la Balsamino. f ig. 126. - Fruit du Sablicr élastiquo.

ricain, dont le fruit (frg. 126) est formé de 12 à {8 coques. Par la dessic-

cation, ce fruit s'ouvre brustluemen[ en produisant une véritable détona-

tion qui projette au loin les valves et les graines. Dans les collections ou

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?8 BoTANIQUE

I'on conserve ce fruit, il est nécessaire de I'entourer de fil de fer, et encorela force de ce fruit est telle t1u'il peut briser de ses éclats lcs vitres qui lecontiennent.

Chez le Géranittm (frT. 1.2 ), les graines sont enfermées dans cinqpetites capsules rattachées à I'axe par cinq {ilets qui, &u moment de lamaturité, vont se relever brusquement et envoyer les graines au loin, par-fois jusqu'à plusieurs mètres de distarlce. C'est ainsi que le fruit du Géra-nxuttx bec de Gru,e ressemble, après s& déhiscence, à un canclélabre àciuq branches.

L'ouverlure de la capsule da Pauot (frg. tl9) se fait aussi d'une façonipgénieuse Irar de petits trous disposés au-dessous du somme[ du fruit.

Fig. I2?. - Fruit duGéranium.

tr'ig. 128. - tr'nrit ailéds I'Orrne.

Fig. 129. _- Fruitdu Charme.

Grâceà

cette disposition, Ies g'rainesne s'échappent par les trous quesi le vent incline la capsule, transformée ainsi en une sorte de sernoir

naturel,

Plus souvent la dissémination des fruits et par suite desgraines se fait par le vent. Pour cela, les fruits sont pourvusd'expansions légères qui facilitent leur transport. C'est ainsi queles fruits de l:Érable (frg. 120) et cle I'Orme (fr,g. {ZB) sont entourésd'une aile membraneuse très légère qui clonne beaucoup de prise

au vent. D'autres fois le fruit emprunte son organe cle clissémi-nation à des parties voisines de la plante : ainsi le fruit cluCharme a cet organe constitué par une large bracté:e à troislobes (fig,129).

Enlin certains fruits, comme ceux de la cléma[ite (frg. {30),présentent cles aigrettes plumeuses sur chaque akène. I.,,es fruitsrlu Pissenlit, de la Laitue (frg.{31) ont à leur sommet des touffes

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LE FRUIT ET LES GRAINES 79

de poils régulièrement ctisposés et clui forment une sorte de

petii parachute pouvant main[enir les fruits dans I'air pendant

un certain tenrPs.Ce s.nt les fruils ti aigrettes tlu Pissenlil qui forment ces boules que

ies enfants soAmusen[ àr sou{'tlor pour voir ces iligrettes suspendues dans

I'air et snon aller cloucenrcnt au loin. Si ce fruit tombe dans lneau, leË

Fis. 130 - b'ruits de Clérnatitc. Fig. l3l. - lrruit de Laitue;

poils mouillés se rapprochent, emprisonnen[ une bulle d'air qui va

servir de flotteur et permettre au fruit de rester à la surface pour gagnçr

ensuite une rive ou la graine contenue dans le fruit pourra Sermer.D'autres fruits, tels que ceux de la Bardane, du Caille-lait ou

Grateron, sont pourvus de crochets à I'aide desquels ils s'ac-

crochent à la toison cles animaux qui viendront les frôler.Les fruits charnus généralement indéhiscents' comme les

Cerises, les Sorbes, sont dispersés par les Oiseaux.

Nous verrons plus loin que les graines peuvent aussi être

pourvues d'organes spéciaux serYant à la dissémination.utitîté des fruits. Les fruits charnus sont employés dans

I'alimentation : telles sont la Pomffi€, la Cerise, la Groseille, dont

le péricarlle s'est gorgé cle matières sucrées. C'est surtout le sucre

dg-fruit qui est utile dans I'alimentation, car il est entièrement

assimilé par I'organisme. Les fruits qui en contiennent le plus,

comme les Brnotrur, les Dattes, les Figues, sont clonc d'excellents

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80 BOTANTQUE

aliments. Les autres fruits, sauf cle rares exceptions, sont peunutritifs; leurs sucs, flat[ant le gofit par leur saveur, jouentplul,ôt le

rôlecle

condiment. Avec le sucre les fruits renfermentordinairement du tannin, des sels et des acides; e[ c'est à laprésence des sels et des acides que les fruits cloivent leur actionpurgative, parfois employée en médecine.

Certains fruits, comme la Poire, la Pomme, le Raisin, serventà fabriquer des boissons fermentées comme le poiré, le ciclre etle vin.

La plupart des légumes et des fruits que nous consommonssont l'æuvre de l'Hornme {ui, par la culture et la sélection, a.

amélioré les espèces sauvages, ordinairement peu savoureuses.Le Merisier nous a tlonné la Cerise, comme d'autres espèces sau-vages ont donné la Pêche, I'Orange, la Carotte, le Radis, le Chou,la Pomme de terre, etc.

S 2. La graine.Stnueture d'une graine La graine, qui provient du déve-

Ioppement de I'ovule, comprencl cleux parties : 1o le tégument ouenveloppe ; 2o l'amande contenant une plante en miniature appeléeplantule ou embryon. Enfin il existe souvent une troisièrne partienommée albumen, qui servira de nourriture à I'embryon lorsqu'ilse développera.

Pour étudier la structure d'une graine,celle-ci dans I'eau pendant une journée, car

il es[ bon de faire tremperles diverses parties peuventalors être isolées avec faci-lité.

L o Tégument. - Il peut- Aile être formé d'une seule

enveloppe comme clans

ie Haricot, ou de deuxcomme dans le Ricin. Asa surface on rernarquela cicatrice tlu cordon

Fig. l3?.Graine du Cotonnier.

F'ig. 133. - Graine gui attachait la graineailée du Pin'

au fruit : c'est le lûle,

- C,raine

Souvent le tégurnent porte des prolongements qui facilitent ia

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tE FRUIT ET LES GRAINES

dissémination cles graines par le vent. Tantôt ce sont des poilsréparbis sur toute la surface de la graine commc clans le Coton-

nier (fr7. 132); tantôt les poils sonI rassemblés en certains pointset forment des aigrettes comme dans le Saule; ou bien encorece sont des sortes d'ailes qui prolongent la graine comme dansle Pin (fig , '133).

20 Embryon ou Plantule. C'est la partie de la graine quien grandissant va donner une nouvelle plante. Aussi y dis-tingue-t-on dé.ià toutes les parties de la plante aclulte (frg. l,Jt*

---l?adicule

Fig. l3a.

8t

et 135) : 'lo la radicule, qui donneraporte à son extrémité un bourgeonlequel contient les premières feuilles;

A, Dicotylédone. B. Monocotylédone.Fig. 186. -

planrules.

Dicotylédones comrne le Ricin (fr,g. l,gl), €tMonocotylédone$ comme le Blé (fig. {g?).

F'ig. 135. - Graino sansalbumen (Haricot).

la racine; 20 la tigelle, quiterminal appelé gernmule,3o les cotyléclons, qui sont

- Graine(Ricin).

cleux feuilles nourricières.La plantule présente (fr7.136) deux cotylédons chez les plantes

bppe du grain

Albunnn (Matitres\de réservet

I(F,

cotflëdn tÊ0ennrule Ilgâ',',',r )

Fig. 137. - Grainde Blé.

un seul chez les

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82 BOTANIQUE

Bu Albumen. C'est une provision de nourriture destinée à

I'embryon lorsqu'il se développera.

Deux cas se présentent : 10 si cette réserve de nourriture estdistincte de la plantule, comme dans le Ricin (frg. 134), le Blé

(frg.13?), oD a des graines ù, albumen;20 si cette réserve a pénétré

clans les cotylédons, comme dans le Haricot (fig. 135), otr'a des

cotylédons {ui, au lieu d'être minces comme dans les graines à

albumen, sont énormes et remplissent presque toute la graine :

c'est une graine sons albumen.

La nature desmatières nutritives contenues dans I'albumen

e'st variable. L'albumen est farineua quand il contient de I'ami-don, comme dans les céréales (Blé, Seigle, etc.), dont les graines

servent à faire cle la farine ; il est olëagineuæ s'il renferme de

I'huile (Noix, Pavot, Colza, Ricin) ; enfin il est corné s'il durcitcomme clans le Café, le Dattier, et surtout dans un Palmier, le

Phytelephas, où sa dureté est telle qu'on peut le travailler comme

I'ivoire ordinaire sous le nom d'iaoire aégétal,

Germination. Lorsqu'une graine est placée dans des con-ditions convenables, la plantule se développe et donne une nou-velle plante : c'est cette transformation qui a reçu le nom de

germination.Cherchons à connaître les conditions nécessaires pour que la

graine germe. Blles sont de deux sortes : lo les con d,itions internes

ou particulières à la graine elle-même; 2o les conditions eæternes

qui dépendent du sol dans lequel la graine est placée.

lo Conclltlons internes. Il faut que la graine soit mûre,

qu'elle soit en bon état et qu'elle ait conservé son pouaoir ger'

minatif .

La graine doit être mùre, c'est-à-dire qu'il est nécessaire que

toutes ses parties soient développées.Elle doit aussi être en bon état, c'est-à-dire que ses diverses

parties ne doivent pas être avariées.

En général, la graine est en bon état si, jetée dans un vase contenantde l'eau, elle tombe au fond : mais cet essai ne peut pas être utilisé pourles graines oléagineuses {ui, plus légères gue I'eau, surnilgcnt mômelorsqu'elles sont en bon état.

Enlin la graine doit avoir conservé son 'pouuoir germinatif,

c'est-à-dire la faculté de germer.

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tE FRUIT ET tES GRT\INES 83

Certaines graincs ne conservent pûs longtemps ce pouvoir : c'cst pour-quoi les graines à albumen corné, comme celle du Café, doivent être seméesrapidement. Les graines oléagineuses se conservent plus long.temps,

maiselles s'altèrent cependant assez vite, car I'huile c1u'elles contiennent rancit.Ce sont les graines contenant de I'amidon qui se conservcnt le plus long-tr:mps : des grains de Blé trouves dans les tomltcaux gallo-romains etmême dans les sépultures ég,r'ptiennes des Pharaons, ont, paraît-il, pugermer. ll est prudent de se tenir en garde contre cc cas rnerveilleux d.elongévité clui pourrait n'être qu'une mystification, et le Blé des momies,comme on I'appelle, pourrait n'être qu'un produit de la crédulité desvoyôgeurs rlui ont passé en Egypte.

2o Conditions externes. - IJne graine, pour germer, doit êtreplacée clans un sol aéré, humide et chaud.Le sol doit être a rë:, car la graine en germant respire très

activement et a par conséquent besoin de I'oxygène de I'air.L'humidtte est aussi nécessaire, car la graine ne peut germer

dans un milieu sec. C'est même de cette façon çlue I'on cloitconserver les graines en les plaçant dans un endroit bien sec.Mais si I'eau est nécessaire, il n'en faut pas

trop, car une tropgrande quantité amènerait la pourriture de la graine.La chalet"r est aussi indispensable, mais comme pour I'[umi-

dité, il n'en faut ni trop, ni trop peu. Prenons un exemple : leTrèfle ne germe pas au-dessous de bo, il germe parfaitement à2l[o et ne germe plus au-dessus de 2Bo.

Développement de la graips. -graine se développe,

ilsuffit

de placer quelques graines dans

Pour étudier comment une

Cotyledn.'

_àfr_ F_.ùVrn,

Grnnuh'Æ"'

^ ('1ff\rudi'ur'V

'|ig(lk

ÀBFig. 138. - Germination du Flaricor.

lJj

ull verre contenant de la mousse ou du sable humicles et

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8{ BorÂliIQuE

de porter le tout à la température ordlnalre d'une chambre.En plaçant un l{aricot dans ces conditions, on voit d'abord les

téguments se déchirer par suite du grossissement de la plantule;puis la raclicule sort de la graine et s'enfonce dans le sol

(frg. t38, A), tandis que la tigelle s'allonge, se redresse et soulève

Ies cotyléclon s (fr.g. 138., B). Entn les cotylédons s'écartent pourlaisser passcr la gemrnule qui va donner les feuilles vertes et

bientôt ils se flétrissen t (frg.138, C) : c'est que la matière nutri-tive qu'ils contenaient a servi à nourrir la plantule jeune iu.-

qu'au moment oir cellc-cia pu se nourrir par elle-même à I'aide

de sa racine et de ses feuilles.

Dlssémination des grainos. - Nous avons montré plus haut

combien il était nécessaire que les graines ne germent pas toutes

clans le voisinage de la plante qui les a produites. La dissemina-

tioncles graincs favorise donc le bon développement d'une plante.

Cctte dissémination, comrne nous I'avons vu, peut se faire par

les fruits,mais les graines peuvent aussi être munies d'organes

spéciaux qui facilitent leur transport soit par le vent, soit pard'autres procéclés. C'est ainsi que les graines du Saule et du Peu-

plier sont entourées de poils soyeux; que la graine du Cotonnier(frg. tJZ) est pourvue de longs poils qui servent à I'Ilomme pour

iatriquer Ie coton; que d,'autres graines, commes celles du Pin

(frg.133), clu Sapin, sont prolongées par une sort,e d'aile.

Certaines graines ne portent pas d'appendices spéciaux, mais

la membrane résistante qui les entoure sert à leur dissémina-tion. Ces graines, mangées par les Oiseaux, résistent à la digestion

et se retrouvent intactes dans les déj ections. Les Grives, les

Merles, par exemple, en dévorant les fruits du Sorbier, du Gené-

vrier, du Gui, aident à la dissémination de ces plantes.

1,'eûu est aussi un moyen de dissémination des graines. C'est

ainsi que les courants marins transportent au loin les graines

flottant à leur surface ct viennent enscmencerdes îles fort éloi-

gnées des continen[s.

On a observé sur les côtes dcs llcs dc la ilIalaisic d'énormes noix de

Coco pesant jusqu'à 25 kilogrammes et provenant d'un Palmier qui pousse

aux iies SeytheÎles. De *éme on ô calculé qu'qn courant marin avait

trunspo tA i,Lt* espèces de plantes de I'isthme de Panama aux lles Galla-

pÛgos,

Enfin, c'est surtout I'Homme qui contribue à la tlispersion des

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LN FRUIT ET LES GRAINNS 85

graines, soit volontairement par la culture des plantes qui lui

iont utiles, soit involontairement par les moyens de transport

qu'il em ploie.Dans ce dernier cas, il faut citer les nauh'es qui apportent dans nos

pa)'s des graines de plantes exotiques, ou inversement. C'est ainsi qu'une

maunaise herbe du Canada, l'Ei'igeron canadense, a été introduite en

France, par un bateau, il y a environ centtns;depuis, elle s'cst répandue

partout'dans les terres incultes. De môme le Chardon d'Europe a été

introduit dans les pampas de I'Amérique du Sud eI a fini par les en-vahir,

en faisant disparàitre certaines plantes de la Ilore prinritive de ces

régions.Les che.mins d,e fer sont aussi d'actifs agents de dissémination, car les

emballages des marchandises, les marchandises elles'mêmes, emporteni

souventâ Ou grandes distances des graines provenent_des peys traversés

par les trains.-Ainsi la llore cles talus des chemins de fer est toujours

très variée.Les granils transports d.e troupes peuvent aussi dispersel le: graines;

c'est ainsi qu'à la suite de I'invàsion allemande de t870, Ies botanistes

ont trouvé dans la flore parisienne 150 à 200 espèces nouvelles.

Utilité des gralnes. Le rôlc de la graine étant de mettreen réserve la nouniture qui doit servir plus tard à la plantule

pour se développer, on conçoit que de temps immémorial les

Ho**es aient utilisé cette réserve pour leur alimentation. Aussi

partout les Hommes ont, cultivé les plantes qui créent ces réserves

âr trorrrriture : dans I'Extrême-Orient c'est le Riz; en Amérigue,

cnest |e MaIs; en Europe, le Seigle et particulièrement le Fro'ment,

Les graines, ainsi que nous le verrons avec plus de détailslorsque nous étuclierons les principaux groupes de plantesr sont

très employées dans I'alirnentation eb I'industrie.Si les graines des céréales (Blé, Seigle, Riz, etc.) forment la

base de I'alimentation de l'Homffiê, d'autres graines' comme

celles du Haricot, du Pois, de la Lentille, de la Fève, fournissent

des aliments de première nécessitd ; les graines du Colza, du

Noyer, du Hêtre fournissent des huiles alimentaires; la grainede I'Orge sert à Ia fabrication de la bière, etc.

Dans I'industrie, les graines du Lin, du Chanvre, de I'Ara-chide fournissent des huiles employées pour l'éclairage ou lapeinture; la, graine du Cotonnier procure le coton, etc.

Flantes anmuetrles et vivaces. - Une plante est dite annuelle

lorsqu'elle fleurit dans Ia sa;son rnême de Ia germination et

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86

qu'elle ne tlure qu'unele Haricot.

BOT.TNIQUE

période de végétation. Exemples : le Blé,

La plante est bisannuelle si elle ne fleurit que la secondeannée : pendant la première année elle accumule des provisionsde nourriture qui seront utilisées la seconde année pour le déve-loppement des fleurs, des fruits et des graines. Eiemples : laBe ttcrave, la Carotte.

Enfin, la plante est uiuace si sa durée est supérieu'e à dcuxans. Tels sont les arbres de nos pays, dont beaucoup sont plu_sieurs fois centenaires. On cite

même un If, en É.orru, {ui doitêtre âgé d'environ g 000 ans; un Baobab, du cap vert, qui doitavoir plus de b 000 ans; et un séquoia, de catiiornie, q;i peutavoir 6 000 ans.

nÉsumË

Le fruit. - Le fruit provient du développement d.e l,ouaire.La paroi du fruit ou périca,rpe provient-âe_ la paroi de l,oiaire; ellecomprend 3 parties : éTtiearpe, méiocarpe, end,ocaipe.Il existe deux sortes de fruns :

une seule fente : folticule (pi-voine).

deux fentes : gousse (Haricot).

quatre fentes z silique (Giroflée).fentes ou trous z caltsule (Mouron,Pavot).

akène (Sarrasin).cq,ryopse (Blé).

2. Fruits char- ( l. complètement charnus : baie (Raisin).1x,s..... < 2. charnus àI'extérieur, durs à I'intérieur (noyau):" ' ( arupo ace;Ë, it rnr).

Les fruits, par leur déhiscence ou par leur conformation (ailes, poils,aigrette), favorisent la dissémination des graines.Les fruits charnus sont surtout utilisés âans I'alimentation.

.La graino. - I1u graine comprend généralement 3 partics : lo leMgumenf ou enveloppe; 20 l'amande contenant une p.iito plante, leplan,tule ou.embryon formée de la radicule, de la tigelle, de la'gemmuleet des cotylédonsl3o l'albumen, qui est une matièrete réscrve distinée àIn norrrriture dc l'embryon. L'albumen peut manquer,

lo Fruit, ,r*

I

l. Déhiscents.

2. Indéhiscents.

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KE FRUIT ET LES GRAI}{ES 67

Pour que la graine germe il faut deux sortes de conditions :

l. La graine doit ëfie mû're.

2. La fraine doit êtrc en bon état.3. La [raine doit avoir conservé son pouuoir ger-

minatif .

lo Canditions in'te?'nes,.. o o.. . r

( L La graine a besoin d'air.2o tond,ition, ,*-\ 2, La [raine a besoin d'ea,n, mais pas trop'

ternes... . . . . . . ) 3. La [raine a besoin de chaleur, mois ni trop'( ni troP Peu.

euand la graine germe, les tégumcnts se d.échirent, la radicule sort et

s,enfonce dans le r-ot, la tigelle"s'allongcet soulève les cotylédons qui

flnissent par se flétrir.La dissémination tles graines sc fait par lcs fruits, par les graines

elles-mêmes, lorsqu'elles p-ortent des poils ou des prolongement..:3 forme

d'ailes, pnrl;eau dela meret des fleuves, flar les onimnux et par I'IIomme.

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DBUXIÈME PARTIE

Étunn DEs nmrÉRENTs GRoupEs DE praNTEs

CHAPITRE VII

CLASSIFICATION ET GBANDES DIVISIONSDU nËerue vÉcÉrll

classlllcation.- Pour étudier tous les végét,aux qui existentà la surface du grobe et qui sont en oo*br. considérable,puisque I'on en connaît aujourd'hui plus de cent mille espècesdifrérentes, il est nécessaire de les crasser, c,est-à-dire de lesranger, de les grouper, suivant leurs ressemblances. on opèrealors

jnappliquant

la même méthode gue celle gui a été suiviepour les animaux. (Voir le Cours d,e Zooiogie.)Les premières classifications des plantes fure nt artificielles,c,est-à-direqu'elles n'étaient basées que sur Ia itructure d'un ou â.o* orgenes. c,estinsi que lc botaniste français Tournefort (mort en {Tgs) établissait uneclassification sur la forme de la corolle, tandis que Ie botanistc suédoisLinné (1707-1.778) prenait comrne base le nombrô et la position dcs éta-mines' ces classifications avaient le défaut ae rapprocher souvent deslormes très différentes et d'éloigner des rormes

très ressemblanles.Dans les classifications natu"relles, ce l'est plus un ou deux organesqui servent dc base, mais c'est uo .rrr.mblc de^caracto*.. qui s,appuientsur Ia forme extérieure de la plante, sur la grainà, sur Ia structureinterne de Ia plln_te adulte, etc. Les boianistes frî;di. de Jussieu (l 7Lg-1836) et de Candolle (t??8-{84t) ont netiement établi cette classi{icar,ion,et c'e-qt elle gui est encore en usage aujourd'hui, quoique perfectionnéef'or les botanistes modernes. Dàns .ïttu classification naturelle, leslentes qui présentent un grand nombre de caractères comrnuns, quint, comme on dit, un c aiide famille r, sont rôpproehôes.

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cLASsrrIcATroN ET cnANDEs DlvrsroNs DU nùcNr vÉcÉrrr, 89

Le règne végétal comprend donc un certain nombre de

groupes de plantes, eue I'on réunit à leur tour pour former des

groupes de plus en plus importants. En allant des plus simplesvers les plus compliqués, ces groupes sont : l'espèce, Le genre, La

f amille , l' or d,re, la class e ei l' embrttnchement .

Espèee. - Comme pour les ani'maux, on dit que l'espèce est

l'ensemble des étres qui se ressemblentbeuucoup plus entre eufr qu'ilsne ressemblent a,uæ ttu,tres.

Par exemple, si l'on fait un semis de Pensées, tous les indi-

vidus provenant de ces graines ne se ressem blent pas entreeux; ainsi certaines de ces plantes sont plus petites et rappel-lent la Pensée des champs. Cependant elles appartiennent à lamême espèce : on dit alors qu'on a une uariété. De même leLilas ordinaire et le Lilas blanc ne sont que deux variétés de lamême espèce.

Lorsqu'une variété se reproduit avec les mêmes carôctères par le semis,

on dit que c'est une race, C'est ainsi que la Violette odorante a donnéles races suivantes : la Violette des quatre saisons, la Violette de Parme,la Violette russe, etc. C'est de la rnême façon que I'Artichaut, dérive duCardon, et la Better&ve à sucre de la Betta maritima. Ces races ne sontobtenues qu'après des cultures répétees qui exigent souvent de nom-breuses années et une sélection bien conduite.

Genre. - 0n a réuni ensuite en un groupe plus vaste appelégenre les espèces qui se ressemblent beaucoup entre elles et qui

prése ntent par conséquent un grand nombre de caractèrescolnmuns.Ainsi la Violette odorante et la Pensée, quoique bien distinctes,

ont assez de caractères communs pour être rangées dans lemôme genre, le genre Yiolette.

Pour désigner un végétal on a coutume d'employer deux mots :

le premier, généralement un substantif, indique le gewe; lesecond, {ui est ordinairement un adjectif, inclique l'espèce. De

sorte qu'une plante porte deux noms, un peu comme un indi-vidu porte son nom de famille suivi de son prénom.

Ces mots sont cmpruntés à la langue latine a{in d'éviter des confusionsdans les di{Térents pays I mais dans le langage ordinaire on remplacesouvent les ltoms latins par leur traduction en français : c'est ce quenous ferons daus ce cours.

Ainsi Ia Violette odoratr tc esl appelée Yiola odor&ta, €t ia

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90 BoTANTQUE

Pensée , Viola tricolar. Ces deux espèces , odorata et tricolot,appartiennent au même genre Violct.

Autres Eroupes : famllle, ordre, alasse, embranehement. -0n a réuni ensuite les genres qui se ressemblaient beaucoup enun groupe appelé furnille. C'est ainsi que le genre Rose, le genreCerisier, le genre Prunier, appartiennent à la même famille,celle des Rosacées.

Enfin, les lamilles voisines ont été groupées en ortlres, lesordres en c/asses, ct les classes en embranchements; de sorte queles embranchements,

qui sont lesgroupes

les plus importants,constituent I'ensemble du règne uégëtul.

En sornrne, une plante sera parfaitement définic quand on connaltrases noms tl,'espèce, de genre, de farnille, d'ordre, de classc et d'ernbran-chement. ainii la Violette oclorante, de I'espèce oclorata et du genreViola, appartient à la I'amille des Violar"iées, orclre des Dialypétales,classe dcs l)icotylédones) ernllranchement des Phanéroqames.

Les quatre embranehements. Le règne végétal oomprend

quatre principaux emblanche-ments :

lo [,es Phanérogames, quisont cles plantes à fleurs et qui

.lige stérite

- Epi desPoranges

- Tige feùile

trig. 139. - Cryptogame à racincs :lrousère.

Fig. I40. - Cryptogamo à racines:Prôle.

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CLASSIFICATION ET GRANDES DIYISIONS DU REGNE \TGETAI 9I

ont racine, tige et feuilles. Exemples: le Haricot, la Rose.Les plantes qui appartiennent aux trois autres embranche-

ments sont toutes clépourvues de

fleurs et sont iésignées sous lenom de Cryptoç1 tTnes.

oo Les Cryptogames à racines,elui son t dépourvues de fleurs,rnais rlui ont, colnlne les Phanéro-galnes, racines, tige et feuilles.Exernples : F'ougères (frçl . {39),

Prêles (frg. 140) et Lycopodes.3o Les Muscinées, qui ont bienune tige et des feuilles, mais guin'ont pas cle vraies racines. C'està peine si la partie de la tigeenfoncée tlans le sol porte quel-ques poils destintis à absorber lesliquides du sol. Exemples

: lesMousses(lig. l,Ll) ct les Hépatiques.sont les plus simples de tous les

Sponnge

Irig. I ll. - LInc llusciutle :

l\Iou:tsc dcs jardirrières.

lto Les Thallophytes, cJui

It'ig. 142. - IJne Algue.

végé[aux et qui n'ont plus ni racine,

Fig. lJ3. - Un ChanpignonBolet.

ni tige, ni feuilles. I ls

--trqe"feuillér

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9? BorANrerrx

ne présentent, plus aucun organe qui puisse être comparé aurdiverses parties d'une plante à fleurs;de plus leur forme es[ trèsvariable : on les désigne ordinairement sous le nom de thalles.

Ces plantes comprennent cleux divisions : 1o les Algues (fig. t,42),qui contiennent de la chlorophyll e;2o les Champignons (fi9. 143),qui sont dépourvus de chlorophylle.

Prinetpales divisions des PhanéroEames, Les Phanéro-gomes, dont I'organisation a été étudiée dans la première partiedc ce cours, peuvent, être divisées en deux groupes principaux :

lo Les .{,ngiospormes, dont le s graines sont renferntées clans

I'ovaire. Exemples : le Haricot, le Lis.2o Les Gymnospermes, dont les graines sont nues et simple-

ment attachées sur une peti t e écaille qui représente le pistil.Bxemples : le Pin, le Sapin.

Les Angiospermes, qui forrnent un groupe très important, ontété divisées à leur tour en deux classes :

{o Les Dicotylédones, dont la graine contient une plantule

qui porte deun cotyledons (ft7. 136, A). Iixenrple: le Haricot.20 Les Monocotylédones, dont la lrlantule de la graine ne

présente qu'un seul cotyledon (fr,ç1. {36, B). Exemple : Ie Blé-

Nous allons étudier successivement ces différents groupes encommençant par la classe la plus élevée en organisation, c'est-à-dire par celle des Dicotyledones, en insistant plus particulière-ment sur les familles qui ont, une importance au point de vue de

I'alimentation ou tle I'industrie, €t en donnant quelques détailssur les plantes utiles ou nuisiblcs et sur leur répartition géogra,-phique.

RESUME

Classification.

-

Une classiflcation est arlift,eielle si elle n'est basée

que sur Ia structure d'un ou de deux organes; elle esl naturelle si elles'appuie sur un grand nombre de caractèrcs.Les principaux groupes établis sont, en suivant leur ordre d'impor-

tsnce : l'espèce, le lJenrerla famille,l'ordre, la classe etI'embranchenrcnt.

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CLASSIFICATION ET GRÂNDES DIVTSIONS DU nùcxn vÉCÉUr- gl

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94 BOTANIQUE

EMBRAI\CHEMEI\T DES

A. Sous-emhranchement

PHAI\NNOCAMF]S

des Angiospermes.

r. cLAssE DEs DlcoTvt-ËDoNEs

Caraetères généraux. I-,,es Di cotyléclones ont I eur grainepourvue rle deux cotylétlons; mais elles ont aussi rj'autres ôoro.-tères extérieurs gui permettent de les reconnaître à premièrevue' sans être obligé de cornpter les cotylérJons, ce qui est assezdifficile lorsque la graine esb petite.

{o Leurs feuilles ont les nervures ramilié es (frg. b6), tanclis quecltez les Monocotylédones les nervures sont parallèles (fr,g.U2).

2o Leurs fleurs ont les diverses parl,ies 1e plus souvent dispo-sées par quatre, comme chez la Giroflée (frg. 163), ou par cinq,cornme chez le Fraisier (frg. 82), tandis que chez les Monocoty-lédones les stipales et les pétales sont orclinairement clisposés

Etanim

par trois ou llar six.

30 Enfin leur tige peut s'épaissirconsidérablement par suite cle laformation annuelle de couchesconcentriques de bois qu'onn'observe pas chez les Monocoty-lé done s.

Prineipales divlsions : diaty-

pétalesr gilmopétales, apétales.Les Dicotylédones, par leurnombre, forment le groupe le plusimportant de la, trSotanique. AussiI'on cornprend qu'on les ait clivi-

sées en trois ordres, en se basant sur la forme et la structurede leur corolle; ce sont :

\ig" 144. - Dialyp étale : la Carottesauvlrge.

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cLASsE DEs DrcoryrÉooxns gb

I o Les diulypétules,, dont les pétales sont séparés jusqu'à labase et peuvent êtle clétachés isolément. La Giroflée (frg. {63), le

Fraisier (fr9. 82), la Cirrotte (frg. '1,44) sont des dialypétales.\

2o Les garnopétales, dont les pétales sont soudés par leur borcl,de sorte que la corolle a la forme d'un tube clont le bord est

-e

Nloralle gonopétole

Fig. 145. - Gamopétalc : ls Tabac. Fig. 146. * Apétale : l'Ortio.

souvent partagé en au{,ant de lobes c1u'il y a de pétales soudés.

Il en est ainsi chez le Tabac (frC1. lL,i) et Ia Primevère (flg. 85).3o Les apétales, qui n'ont pas de corolle, c'est-à-dire pas depétales. Elles ont alors une seule enveloppe le plus souventverte. Exernples : I'Ortie (frg. MO), le Chêne.

Parfois même, comme chez le Saule (frg.96), le calice dispa-raît aussi, et la fleur n'est plus protégée que par une petitebractée.

Nous allons étudier successivement ces frois orclres, en com-

mençant par les Dicotylédones dialypétales.

Fig. 146. * Apétale : l'Ortio.

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ùt, BOTTINIQtiE

CHAPITRE VIII

]o Ordre des Dialypétales.

Les principales familles que nous étuclierons son[ : les Renon-culacées, les c-rucifères,

les papuuercrcées, res caryoprtyyées, lesLéguminelrscs, les Ros acées et res onzbeilifères.

FAMILLE DES RENONCULACÉES

caraetères gé.*ranx. Les nombreuses prantes qui consti-tuent cette famille sont assez tlifférentes les rir., cles aitres pourne présenter

qu'un petit nombre de caractères communs. Aussielles forrnent ce qu'on appelleune famille par encha,tnentents,c'est-à-clire que cette famille estcomparable ti une chaîne forméed'ann eaux successifs dont lesvoisins diffèrent peu tanrJis gueles deux anneaux extrêmes

sontfort dissemblables.

Fig. 147. _- Rorronculo Trulbeuse.

Cependant, malgré la grande

Fig. 148. - Fruit do Rcnonculo.

variété des plantes qui composent

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F'AMILLE DES RENONCUTACÉBS g7

cette famille, il est possible de trouver chez toutes quelquescaractères communs qui définissent la famille.

Prenonspar exemple la Renoncure ou Bouron d,or (ftg, r47), {uifleurit pendant toute la helle saison clans les prairies et sur le

bord des chemins. Nous verrons que la fleur présente cinqsépales verts, cinq pétales colorés en jaune, uD grancl nombred'étamines (beaucoup plus cle clix) dolt les antheres sorû toztr-nëes en d'ehors, et enfin un pistil composé cl'un grancl nombrede carpelles dont ctracun devient un akène, t Ia maturité(fr,g. l,h}).

Les feuilles sont alternes, sauf chez la Clématite ; elles sonttrès découpées et contiennent souvent un sucre âcre et vénéneux.

Mais de tous ces caractères, celui qui défi nit le mieux lafamille des Renonculacées est : etami,nes nlmbrettses, ù anthërestournëes en dehors.'

Pour bien saisir les différences et Ies ressemblances entre lesdiverses Renonculacées, étudions trois types pris parmi les plus

différents : la Renonctile, l'Ancolie et l'Ac:onit.Prineipaux types. I' Renoncule.

- On peut rapprocherde la Renoncure toutes les Renonculacéesdont le fruit est composé d'un granrJnombre d'akènes. Citons particulièrementles Anémones et les Clématites.

Les Renoncules présentent un grand nombre

d'espèces, mais toutes ont des fleu"rs dorées, saufla Renoncule aquatique et aussi une Renonculedes hautes montagnes qui ont des fleurs blan-ches.

Les Anémones, si communes dans les bois auprintemps, n'ont qu'une seule enveloppe Itorale,mais ce sont bien des Renonculacées par lesautres caractères. Citons : l,A. syluie dont lesfleurs sont blanches, et I,A.7tulsàtttte (frf1. llg)dont les fleurs sont violettes.Les ctEm atites, qu'on trouve clans les haies etdans les bois, fleurissent err été; elles n'ont pasde corolle; leur calice a 4 sépales, et leur fiuitprésente dr: nombreux akènes plumeu x (fig.130).La Clématite des haies est encore appclée Herbe&Ltfr gue?tr, car les mendiants se servaient de

ses feuillesIcur valoir

pour produire et entretenir sur la peau des ulcères qui devaientla pitié des passants.

Itig. I49. - Anémonepulsarillo.

COUIIS ÉUÉV. DE SCIENC. NÂT.

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98 BoTANTQuE

20 Ancolie. - [-,,4 fleur de I'ancolie (fr,g. 150) est régulière; sescinq pétales porLent de longs cornets recourbés en éperons. Saforme

et sa coloration d'un beau bleu de ciel en font une desplus belles parmi les fleurs alpines.

A cÔté on peut placer : les Hellébores, qui fleurissent en hiver et dontles principales espe\ces son[ : I'JJ. noir ov Rose de l{oë1, cultivé dans lesardins; l'IL f'étitle, ainsi nommé à cause de son odeur repoussante, et{ui, suivant les anciens, guérissait la folie I les Nigelles, {lui sont voi-sines des Hcllébores.

3o Aconit. La fleur de l'Aconit est irrégulière; elle a unegauche et une droite et présente une sorte de casque résultantde la soudure des sépales du caliee (fig. l5l).

Fig. I50. '- Fleur d'Ancolie. Fig. l5l. - Fleur d'Aconit. Fig. 152. - Folli-cule de Pivoine.

L'Aconit, eui présente de belles grappes de fl eurs bleues, est com-mun dans les montagnes. On I'appelle encore T'trc-Loup, parce que lesmontagnards arrosent du suc de cette plante Ia viande destinée à

empoisonner les Loups.Enfin lcs piedsd,'Alouettes et les Pivoines dont les fruits (frg, 152), sontdes follicules souvent charnus, sont aussi des Renonculacées; de mêmeles Calthas, gros Boutons d'or qui poussent sur le bord des e&ux et dansles endroits maréca64eux, les Trolles d'Europe ou Boules d'Or qu'on trouvedans les régions montagneuses, etc.

,

Propriétés et usaEes. - Toutes les Renonculacées sont dan-gereuses, car toutes contiennent dans leurs tiges et leurs feuilles

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FAUILLE DBS RENONCUTACÉES 99

un principe âcre et vénéneux. Aussi, il faut éviter de porter à

sa bouche les plantes de cetl.e famille. IJne cles phus clange-

reuses est I'Aconit, qui contient un poison violent,lequel,

employé à faibte dose, est utilisé pour combattre les névralgieset les rhumatismes.

Beaucoup cle Renonculacées, comme les Ancolies, Ies Ané-

mones, les Pivoines, à cause des vives couleurs de leurs fleurs,

sont cultivées clans les jardins comme plantes d'ornement.

Familles voisines des Elenonaulaeées. 0n peut placer à

côté cles Renonculacées quelques familles comme cellesdes

IWaluacëes, de s Tiliacées, des Àry mp h eacëes, etc.Sans entrer clans l'étude détaillée de ces familles, nous pou-

vons clire quelques mots des plantes les plus intéressantes qui

s'y trouvent.Les Malvacées, dont la

cinq pétales et un grand'Mauve est un exelnPle, ont cincl sépales,

nlntbre cI'étanzines souclécs er] un tubequi cach e le pistil ffig . I 53) . Ltr XIuuue ,

la GuimuLn)e, le Cotoruûer ei, le Baobabarppartiennent à cette fatnille-

lrig. lb3. - Étaminesde la

Mauve.Fig. Ib4.

-Fruit du cotonnior.

Les feuilles et les fleurs de la Mauve, de même que les racines de la

Guimauve, contiennent des principes adoucissants rlui tes ft-rnt ernployer

en médecine, à I'extérieur comme émollients, à I'intérieur comme

adoucissants. Il existe une espèce de Guimauve, la Rose tremière,

qui est cultivée comme plante d'ornement'Le Cotonnier est un arbrisseau dont les fruits (fg. 154) s'ouvrent par

cinq valves et contiennent un grand nombre de graines qui portent dcs

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FAMILLE DES RENONIJUI,.\CÉES

ca,bos.çes dans le commerce et qui contiennent chacune de 2b

1,01,

à 40 graines

Iiig. 150" - Cacaoyer.

tr'ig. l5i " * 'nrit du Cacaoyer.

Ce n'cst guère qu'au bout rle six à

cle la grosseur d'une amande. Cesgralnes con venable mc.nt, I.errnentéesI'ournissent le cac&o avec lequel onfaltrirlue le chocolat cn le ,rretorr-geant avec clu sucre e[ irn aromate

cornûrc la Yaniiie ou la []annelle.Le ûacaoyer poussrr facilement dansles terrains bas et h rr mides desr(rgions tr.olticales; penclant sonjeune rige cet arllre clr_rit être abritécontre Ie vent c[ le soleil ; aussiles planteurs I'interctrlent ordinairemcn b clans lcs cultures de Bananiers.

lruit ans r1u'il est cn plcin rapport

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r0l I]OTANIQUE

et qu'il produit alors tle t à 2 kilogr. de Cacao du commerce pûr pied.Il est cultivé ûu r\lexique, à Java, àr Sumatra et depuis quelques

années dans nos colonies du Congo et de I'lndo-Chine, qui fournissent

à peine la vingtième partie du Cacao consotnmé en France et qu'onestime à {0 millions de hilogrammes. Le Brésil cst le pays qui procluitle plus de Cacao, environ 5 000 tonnes par an.

Le rne (fr,9. {58) est un arbrisseau originaire de Chine qui apparlientà la famille dont le Camélia est Ie type; il peut atteindre 2 rnètres de

haut. Il est cullivé darrsI'Extrènre-Orient, en par[i-culier en Clrine, au Japotr, àJava, à 0eylan et en Indo-

Chine. Les feuilles sont cueil-lies au moment de leur déve-I oppement, puis elles subis-sent cer[aines manipulationssuivant qu'on veut oltten irle the uet't ou le thé noir.I-,c môrne arbrc, r.n cffet, peuttlonner ces deux variétés.

Le tlté uert s'r.rbtient en

{'irisnnt sécher les feuilles à['ornbre prris en les torréfiantpt.nclant rlucl(lLl('s nrinutessrrr cl es plarlu es de ferc h ttudt's.

l,c llté ttoit'csl, olttenu cnI'aisunt sécher les feuilles ausoleil (/tg. {59), puis cn leslnet,tant en ltts cle fat:onàr les

['aire lernrentt-.r Iégèrement,ct, enlin cn lcs torrtî{iant, plusIort clue pour le thé vert. Le

thé noir est moins aromatique tlue le thé vert, mais iI est plus doux etmoins excitant.

L'inl'usion du thé, comme celle du café, est une boisson agréablc c[tonique qui agit sur le s,vstème nerveux et facilite le travail intellectuel;mais son abus peut entraîner des maladies nerveuses et des troublesdigestifs.

Les thés deI'Inde et de Ceylan ont remplacé aujourd'hui sur les

marchés européens le thé de Chine, dont la culture' et la fabricationnég.ligées donnent un produit dégénéré et de mauvaise qualité. Le théveit, qui es[ souverrt coloré artificiellcrnent, n'est plus guère denrandéaujourd'hui que par les Etats-unis. Les colonies franr,:aises ne fournis-saient jusque dans ces derniers temps qu'une faible partie du théconsommé en France, dont la quantité annuc'lle est d'environ 800 000 ki-loglrammes, d'une valeur de 3 millions de francs.

Mais, tlepuis quelques années, des plantations de Thé ont été faitcs

Fig. 158. - Rameau flcuri clo Thd.

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FAtrIILLE DES RENONCI]L,\CÉES IO3

en Annam, e[ tou[ fait espérer que le produit obtenu pourrû. rivaliseravec les nteilleurs produits des Indes.

Aussi I'exportation du thé de I'Indo-Chine a suivi une rnarche ascen-

dante : de t0 000 kilogl, en 1897, elle atteignait 180 000 lilogr. en 1g00.Le Thé se plante hahituellement par rang'Aes espacées cle t mètre, et

I'on peut compter t0 000 pieds par hectare.- La nro,\,erlne de rendementpar pied, aux Indes et à Java, est de 65 gran,trres àe t1é preparé; et laprotluct\onTtar lrcctare est de 500 l(ilograrnules en Assim et, rle 6ij0 kilo-Srammes à Cel'lan.

 -ig. lb9. - Dessiccation des feuilles dc Trré, à Java.

Les Tiliacées se distinguent des Malvacées par leurs étaminesqui sont libres. Cette famille comprend le Titleut et le fute.

LeTilleul est un arbre très répandu dans les prornerlades, car il se

taille facilernent et donne beaucoup d'ombre. Ses llr-.urs, disposées encyme (fiT. 160), sont portées llar un pédoncule dont Ia partie lnférieureest soudee à une bractée. L'infusion de ces flerrs est emplo;,ée enmédecine pour favoriser Ia transpiration. Le bois de cet arbre estutilisé pour la sculpture et la fabrication des instrurnents de musique.

Le Jute, qui est cultivé dans les régions tropicales, fournit des fibresutilisées pour fabriquer des t,issus, des cordes et des tapis. L'industriefrançaise en consomme chaque année environ 7li 000 ïonne. fournilspresque entièrement par l'étranger.

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t 0i lloTr\NIQUE

Les Nymphéacées ressemblenf beaucoup aux Renonculacées,

mais elles ont cle nombreux pétales qui présentent tous les inter-

\\N])\hùi\\\NN z

I | -t'1.

SD

,??

Fig. 160. '_ -leurs de TilIeuI'

mécliaires avec Ies étamines (liçl . gL).Ce sont cles plantes aquati-

ques clont les fleurs et les larges feuilles viennent s'étaler à la

surface cles étangs et des rivières.

Les lrlus répandues sont : le Nénuphatiaune (/ifl. 16l); le /Vvmphæa blanc otl I'iscl'éta,n17 ffig. 93); le Lotus du Nil, dont la

Ileur rose ressemble à une énorme Tulipe;f ir victoria regia, dorrt les feuilles (fifl' 162)

pcuvent trvoir 4 t\ 5 mètres de circonférence,ôt un lirnbe suflisamment épais pour porter

un homme; les fleurs de cette plante, qui

vicnnent s'(rl.aler splentlidement à la surface

tles flcuves trollit:aux et particulièrement dufleuve des Arnazollcs, ont &0 centimètres de

clianrèt,re : tl'un blanc pur quand elles s'épa-

nouissent, elles ne durent rlue trois jours. car une fois tra fécondation

opéree elles tombent au fond de I'eau'

)>s{l{tt'...\-S

trig. Iû1. * Flcur deNénuphar jaune.

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r06 BOTANIQUB

FAMTLLE DES cnuctrÈngs

Caraetères génerar,ux. Contrairement à la {'amille des

Renonculacées, celle des Crucifères comprencl des plantes qui

se ressemblent beaucoup : c'est une famille bien homogène

clont nous pouvons prenclre pour type la Giroflée, Qui pousse à

l'état sauvage sur les vieux murs et qui est cultivée fréquemment

dans nos jardins.La fleur cle la Giroflée (frg.163) présente :4 sepales, & ptëtttles

d,i,sposes en croiæ (rl'oir le nom cte la famille), 6 ëtamines dont

Fig. 163. - F'ieurde Giroflée.

Fig. 164. - Siliclue F'ig. 165. _- Srltculo-de Giroflée. de la Bourso à pasteur'

I* grand,es et 2 petites, enfin un pisttt formé de deux carpelles

soudés dont on distingue au somrrret les deux stigmiltes.Le fnrit (frg. 1,6& et t /1,4, C) est une siliqtte, c'est-à-dire que c'es[

un fr.uit sec s'ouvrant par quatre fentes eb dont les deux valves

qui en résultent s'écartent d'une sorte de cadre ou les grainesrestent attachées pendant un certain temps. Si le fruit est aussi

large que long, comlne claris la lJourse ir pasteur ([tg. {65), il est

appelé silicule.Enfin les feuilles de. la Girotlée sont ah,ernes et, la racine est

pivotante.

nropniétés et usages. La piupart des trucrfères renfer-

--.i-.'\

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FAMILLE DES PAPAVÉRACÉES 109

t*o Crucifères ornementales. Les plus répandues sont : la

corbeiue d,or et la corbeille d'argent, qui forment de jolies bordures

clans les jardins; la Lunaire, dont lesfruits, sous le nom de Monnaie d'tr"

Pape, servent à faire des bouquetsd'[river.

Citons aussi lar Bourse à pasteur (fr9'

{69) qui fleu.rit partout sur les murs

et sur les bords des chemins. C'est une

des plantes les Plus conxnuêes denotre,région. - l^ lVnprl 

'C q'\ÀÂ'i^" '''i'"'t'"L l)\Y'flttîà, ia Rotu cle Jét"icho est une petite

plante de I'Arabie et de I'Egypte q"1l les

rameaux, après la maturité du fruit, se

tlessèchent, s'entrelacent e[ se recourbenten dedans pour former une pelote arrond'ie

que l. o.tt peut amacher et porter-jusqu'à

l; mer. C'eit la t1u'o'l Ia recucille pourI'apporter en Europe, ou elle est vendue

à oause de la propriété qu'elle a de s'éten-

dre dans I'air humide. EIle doi[ son nom

à ce qu'autrrlfois oll crcyait qu'elle-,s'épa-nouisiait chaque année au jour e[ à I'heure

de la naissance du Clrrist'

F'ig. 169. - Bourse 'à pasteur. Familles voisines des Cr.ueifères.

On Peut rapprocherdes Crucifères

cleux familles : les capparid,ëes et les Résedacées.

Les Gapparidées sont en quelq"g lotte les Crucifères des pays tro-

picaux. Elles se rapprocrrr"i Ë" .tr.t des crucîfères par la constitution

de leur fleur et par leur truit q9i .t,t une silique' ce sont les boutons

floraux du Câprier qui sont *i= hons le vinaigre et mangés sous lc nom

de Cdpres.Les Résédacées ont des fleurs irrégurières; elles cornprennent lc

Réséda odorant, cultivépour- le parfum, d'"e ses fleurs' et Ia Gaude' dont

Ies feuilles contiennent une mafière colorante jaune'

FAMILLE DES PAPAVÉRACËES

caraetères généraux. prenons comme exemple de cette

famille le cosu-rri"or, qui est très abondant en été dans les champs

cle Blé. Son nom latin Papaaer a servi à dénommer la famille'

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ll,0

Le bouton de Coquelicotsepales qui tom bent quand

\t llllt'

BOTANIQUB

(fr9. 170) présente un calice à cleuæ

la fleur s'épanouit : on dit que ce

calice est caduc. A I'intérieurde ce bouton se trouvent qu,atrepëtales chiffonnes qui s'étale-ront quand les sépales s'écar-teront pour tomber . Les ëta-mines sont nombreuses et ontleurs an[hères colorées en noir

lorsqu'elles sont mfires. Lefruit est une capsule (lifl. li})qui s'ouvre par une rangée depetits trous situés au-dessousdu plateau du stigmate. Ilsuflit de secouer cette capsulepour voir de nombreuses grai-nes s'échapper

llarces petits

Propriétés et usaEesLes plantes de cette farnillerenferment des principes véné-neux. Elles contiennent toutesun liquide laiteux, parfois in-colore comme chez le Pavot,

en rouge, comme dans la Ché-

\f

trous.

Fig. 170. - Bouton et fleur de Coquclicot

d'autres fois coloré en jaune oulidoine et la Sanguinaire.

Les plantes les plus connues de cette famille sont le Coquel'icot,.le Pauot, la Chëlidoine, la Sanguinaire.

Le Coquelicot (fr7. 170), dont les grandes fleurs rouges abondent dansles champs, est une plante nuisible. NIêlé en trop grande quantité &uxfourrages, il peu[ occasionner des empoisonnements ou rendre la diges-

tion difficile.Le Pavot présenbe deux espèces z le Pauot æillette (fi7. 17l) etle Pauot

sovntifère, L,e Pauot æillette est cultivé dans le nord de la France pourses graines qui contiennent une huile utilisée dans I'alimentation.Le Pauot somnifère, ainsi nommé à cause de I'opium qu'il renferme, est

souvent cultivé dans les jardins, mais c'est surtout en Orient (Egypte,Indes, Chine) que cette plante est abondante. Pour obbenir I'opium onfait des incisions sur la capsule (li,çt. 172); il s'écoule alors des goutte.lellcs d'un liquide incolore qui \'û se solirlitier et rester collé suf la

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FT\}IILLE DES P,\PI\VERACEBS

capsule. On recueille ceL[e mal,iere le lendemain, puis on ln passe

à I'ét,uve et on la partage en boules qui son[ livrées au corntnerce.Des essais de culture du Pavot dans notre colonre d'lndo-Chine

.Trlrtbisanl Pass$0

\u.xgratlcs

*t' >. W.4

F'ig. l?1. - Pavot ceillette. F'ig. I'i2. - CaPsule de Pavot.

tl,ll

on[ donné de bons résultats, en particulier dans la région du Haut-L aos.

L'opium contien[ plusieurs poisons, dont les plus connus sont la

morTlhine et la coctéine, tlui sont des stupéfianls énergiqugu; _d'ott leuremploi en;médecine pour calmer les douleurs. En pharmacie il sert a lapreparation du latttlàrrrrrrr, eui es_t 11n calmant précieux.^

L'es Orient,aux et, surtout les Chinois font un usage déplorable de

I'opium; ils lemâchent, ou le fument pour se procurer une ivresse

spôciale dont le renouvellemenI devient un besoin qui les c.onduit viteà I'ubr.ttissement physique e[ moral. L'opium est pour les paYs orientaux

un fléau social qui-n'a d'équivalent, dans son action dégradante que,

I'alcool dans nos pays occidentaux.La ChéIidoine, encore appelée Grancle Eclaire, et qu'on trouve partout

sur les murs et, dans les d.écomhres, a des flettrs jaunes et une silitluecompûrable à celle des Crucifères. Lorsqu'on brise sa tige, iI s'écoule un

suc jlune orangé, utilisé parfois dals les campagnes pour faire dis-potoitte lesverrues' d'ou Son nom d'Herbe attfr Uerrues'

La Sanguirraire est parfois cultivée dans les jardins et laisse écoulerquand on la brise un liquide rouge.

Enfln otr rapproche de ces planles le Funteter"re, très coûImun dans

les champs et qu'on reconnaît facilement à ses feuilles découpées e[ à

ses épis de Pctites {lcurs roses.

Tlit*

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rIz BOTANIQUE

FA IVIILLE DE S CA RYOPHYLLEE S

Caraeti:res génénaux. Prenons colnme exemple l,I(EIiet(frtt .{73). Nous remarquons que \es feuilles sortt o1tpttsëci et que latige est re n,flt:e auæ næuds. I-,4 fleur est forrnée cle : b sdpales

soudés en un long tube, b pétales libresçtui présentent une partie allongéeappelée onç1let, l0 étaurines clisposées

sur deux rangs, un pistil formé de car_pelles soudés don t les stg les sont libreset recourbés en dehors. Le nombre destyles varie de deux (OEillet, frg. l74., A)

B

Fig. 173. Rameaufleuri d'(Eillet.  'ig. 174. - Pisril de I'Ctrillcr er du L;,chnis.

à cinq (Lychnis, fr'g. 114, B). Les ovules sont attachés au milieude I'ovaire sur une colonne centrale.

Prineipilux types.- On partage cette famille en deux gt.ou-

pes, suivant que le calice est gamosépale ou clialysépale

fo Le caliee est ganzosépale, Ces Caryoph.r'llées conlprennent:l'(I'illet, dont un grand nombre d'cspèces sont cultivées pout I'orne-mentation; le Lychnis,, dont une espèce, le Lychnrc tlio,iÇue, possèdedes fleurs blanches à étamines e[ pistil séparés, et une autre âppeléeNielle des Blés,, a des fleurs roses et des gràines noires eui, mélangéesen trop grande quantité au lilé, donnent à la farine des propriritésvénéneuses; la Saponaire, dont les feuilles froissées dans I'eau rôntlentcelle-ci savonneuse et permettent de laver les étofl'es; Ies Sitênes, dontle calice est globuleux.

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FAMILLES YOISINES DES C^\RT0I)HTLLEES il320 Le caliee est dialysepale. Les Car;'ophyllées, dont les sépales

sont libres, comprennent : la Stellaire, petite fleur en fornre d'étoile trèscommune au printemps dans les sous-bois; le Mouron des oiseaux, dont

les graines sont recherchées des Oiseûux; les Céraistes, {u'olr emploiepour faire des bordures dans les jardins.

' Famllles voisines des Caryophylléeso - On peut placer àcôté des Crucifères et des Caryophyllées certaines familles de

rnoindre importance comme celles des Violariées, des Linées,des Géraniées, des Ampélidées, etc.

Les Violariées ont une corolle irrégulière formée de 5 pétales dont

un est prolongé sous forme d'éperon. Les Violettes et les Perasées appar-tiennent à cette famille. Les premières sont recherchées pour leurparfum délicat, les secondes pour la beauté de leur coloris. Au retourdu printemps on estime à 3 000 bouquets le débit journalier de laViotette sur les marchés de Paris. L'odeur subtile et suave de la Vio-lette est diffic,ile à capter. Il faut faire infuser de grandes masses depétales dans un corps gr&s, et recommencer dix lbis I'opération enajoutant chaque fois une nouvelle quantité de fleurs. Aussi la véritableessence de Yiolettes est-elle chère, et les produits vendus par les par-

fumeurs sont souvent de médiocres imitations à base de musc ou deracine d'Iris.

Les Linées, dont le type est le r,in(lifl. 175), ressemblent beaucoupaux Caryophyllées, mais leut's I'euilles, au lieud'être opposées, sont alternes. Le Lin cultivé est àfleurs bleues. C'est une plante très utile par sesgraines et par ses libres.

Les graines lburnissent une huile fort employéeen peinture, car elle sèche facilement en donnant

avec la couleur une sorte de résine. Blles contien-nent aussi un mucilage émollient rlui les fait uti-liser en médecine cornrne adoucissant; de plus ellesdonnent une farine rlui sert à faire des cataplasmes.

Le Lin fournit urle nlatière des plus importantesà I'industrie textile. Les fibres de son écorce, enefiet, sont longues, souples et tenaces I aussi onles utilise pour fabritluer les toiles fines, la ba-tiste, la dentelle, etc. Quand le Lin est coupé, on

Ie fait rottir, c'est-à-dire r1u'on détruit, la gommequi unit les fibres, de faqon à les isoler : pour celaon étale le Lin dans des prés humides ou dans desruisseaux,' ou mieux encore, comme on le faitactuellement, on opère dans des cuves à I'aide

Fig. 175. - Lin.

de la vapeur. Puis le Lin roui es[ séchcr, battu, peigné pour enleverL'étoupe, et enfin porté à la filature.

LeLin a été cultivé dès la plus haute antiquité, puisque les ÉgyptienscnLouraient déjà leurs mornies de toiles de Lin. La France n'en produit

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 14

pasqui

BOTANTQUE

BSSez pour sa consommation I aussi elle en demande à la llussie,en cultive beaucoup.

Les Géraniées ont pour type le Géraniunt, dont une espèce àfleurs roses, le Géranittm Robert (frg. |.76), est commune sur lebord des chemins et sur les murs. Ses feuilles sont découpées etexhalent une odeur désagréable. Sa fleur présente 5 sépales,5 pétales et {0 étamines. L'ovaire est à cinq loges, Ies stylessont soudés, rnais les cinq stigmates sont sépar'és. A la maturité,le fruit, comme nous I'avons décrit plus haut, s'ouvre en donnantune sorte de

lustre à cinq branches(Ég.177).

Fig. l?6. - Rameau do Géranium Robert. Fig. tT?. -- Fruit du Géranlun.

Parmi les Géraniées citons : le Gdraniunt Roberti le Géranium sanguin,à fleurs rouges 1 l'Éroaium,, qui n'a quc cinq étamines; le Pélargoniunt,dont Ia fleur est irrégulière, et qui est cultivé dans les jardins commeplante d'ornement.

On peut aussi placer à côté des Géraniées : les Capucines, cultivéescomme plantes d'ornement et dont les fleurs servent de condiments; les

Oxalis, à fleurs régulières et à feuilles composées de trois folioles.

Les Ampélidées cornprennent la Vigne (fr9. 178) et la Vigne vierge,

clui sont des plantes sarmenteuses, grimpant à l'aide de rameaux trans-

fôrmés en vrilles. Les fleurs sont petites et la corolle est formée de5 pétates soudés par le scmmet et que les étamines soulèvent comme

un capuchon en s'épanouissant. Le fruit ou raisin est une baie conte-

nant beaucoup de sucre.Lorsque le iaisin esl mùr. il existe sur ses grains une poussière fine

formée de petits Champignons, ilue nous étud ierons plus loin sous le

nom d.e Leurires, e[ qui ont la propriété de transformer le sucre en

alcool, produisant, ce ?1u'on appelle une fermentation Donc, par la fer'mentation le jus sucré du raisin devient le vin.

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FATIILLES VOISINES DES C;\RYOPHYLLÉES {{5Si I'on cxtrait rapitlentent le jus du raisin et qu'on le fasse fermenter

seul, on obtient du uin blane. Si au contrairé le.1us sucrg fermenteau contact de la grappe, I'alcool

qui se forne clissout la matière colo-

Fig. 178. - Rameau de Vigne.

Fig. I79..- Feuilledo I'Erable.

rante rouge de la pellicule des grains deraisin, et, on a du uin r"ottge.

France possède les ptus bea,ux vigno-bles du monde, et parmi eux les ptusrenommés son[ ceux de Bordeaux, deBourgogne et de Champagne. Environ2 millions d'hectares sont cultivés enyigles et produisent annuellement plusde 30 millions d'hectolitres de vin. MalÀeu-reusemenb la Vigne est attacluée par desparasites animaux, comme le phyttoréra,la Pyrale, eLc.: ou par des parasites végé-taux, comme l'Oïtlium, l'Anthracnose, le.Bla.chrot, le ll[ik]iou, etc. Le sottfi,e, labouillie bordeltdse sont souvent employésavec succès pour combattre ees parasites,ainsi rlue llous le montrerons plus loin.

En Belgique et dans le nord de la

France on est arrivé, en cultivant la Vignedans cles serres chaudes appelées for.ce-rie.s, a faire produire du raisin en toute

F'ig. 180- - Fruitde l'trlrable.

saison. Les vignes sont placées sous desgaleries en verre ayant plus de 60 mètres de longueur, et dont le solest chaufié et maintenu dans un certain état d'humidité. De cette façonla sève circule activement et constamment; aussi à n'importe quelleépoque de I'année les serres sont tapissées de magnifiques grappesnoires ou blanches des plus appétissantes et d'un velàuté iemafruâble.

A côté de ces différentes familles que nous venons d'étudieron peut ranger quelques plantes comme I'Erable et le lVlarronnier

d,'Inde.

L'Érable est unarbre dont les feuil-les sont partagéesen cinq lobes et dont

les nervures sont enéventail (fi7. lT9).Le fruit porte deuxailes : c'est une so-mal"e (fi9 . t 80). Ilexiste plusieurs espè-ces d'Erables : le

Syeomore, dont les feuilles sont dentées1, le .Faur Syeomore, dont lesdents des feuilles sont encore plus aiguës 1 et I'Erahle 'platane,

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lt6 BOTANIQUE

Le Marconnier d'rnde êst un bel arbre d'ornement qui fut introduit enEurope en I590. La graine ou Marron d'lnde a une sàveur amère qui ne

permet pas de la manger; elle ne peut donc être confondue avec laChâtaig;ne. On extrai[ de cette graine une huile douce dont I'emploi a étérecommandé pour solidifier partiellement les pétroles et rendre leurtransport plus facile.

FAMILLE DES LEGUMINEUSES

Caraetères généranx. Les Legumineuses sont ainsi nom-mées àt cause de leur fruit souvent consommé comme légume.

Elmdard Elles consti tuent un e

vaste famille dont ungrand nombre d'espècessont communes clans nosrégion s et forment un

groupe décrit souventsous le nom tles Papitio-nacées parce que leurfleur irrégulière a I'as-pect d'un Papillon.

Prenons comme exem-ple cle Légumineuse le

Pois, qui est cultivé danstous les potagers et quifleurit à la fin du prin-temps.

La fleur (fr9. l8l, A)est irrégulière. Le caliceest formé de 5 sépales

soudés, La corolle estbien caractéristi que e t

A. Étamines. B. PistilFig. 182. - F'leur de Pois dépouiltée

vrr' peut isoler lfrg' {B't' B) :

d.e ses enveloppes. le plus grand, placé enamière, est appelé ëten-

dard'; deux autres sont situés latéralement : ce sont les ailes;enfin deux autres pétales sont réunis pour former une sorte cle

A. Entière. B. Pétales isolés.

EiE. l8l. - Fleur do Pois.

IIII

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TTANInLE DEs lÉcuurnEUSES tr7

gouttière qui va protéger les étamines et le pistil, o'est la carène,

ainsi appelée à cause de sa ressemblance avec la carène d'un

bateau.Si I'on enlève les sépales et les pétales on voit : ," din étamines

(frg. 182, A), dont nenf sont soudées par leurs lilets, la dixièmerestant libre; 2" au milieu des étamines le pistil (fr,g. 1,82, B), dont

le style est coudé et porte un stigmate

....IarPelle fendu

couYert de poils.L'ovaire, qui n'est formé que cl'un

seul carpelle, grossit et donne un fruitallongé s'ouvrant par deux fentes en

deux valves et qu'on appelle une gousse

(frs . { 83).La tige du Pois porte des feuilles com-

posées, munies à leur base de deuxlarges stipules (fr,g . I 34), €t dont les

folioles supérieuressont transformées

en vrilles qui permettent à la plantede grimper autour d'un support.

Bnlin, la plupart des Légumineusesont des racines présentant des renfle-rnents ou nodositës qui renferment des

Microbes très utiles, car ils absorbentl'azote de I'air et fabriquent ainsi des

matières azotées qui enrichissent le sol.En résumé, les caractères importants de cette famille sont

les suivants: Ia corolle est papilionacée, les étamanes sont aunombre de {0, le fruùt est rrne glusse, les feuilles sont composées

et pouraues de sti,pules.

Pnineipaux types. - Les Papilionacées comprennent environ

6 500 espèces : ce sont tantôt des herbes comme le Trèfle et, laLuzerne, tantôt des arbustes comme le Genêt à balai, ou biendes arôres comme le Robinier.

On les partage en deux groupes suivant que leurs feuilles ontdes vrilles ou qu'elles en sont dépourvues.

fo Papilionacees a arilles: Viciées. La plupart de ces

plantes grimpent à I'aide de leurs vrilles ; leurs feuilles ontgénéralement un nombre pair de folioles. Ce sont : le Poisr la

ile et stîgnoteat:oPhiës

Fig. 183. - l-ruit du Poisou gousse.

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It8 BOTANIQUE

Irève, la Lentille, la Vicia, la Gesse, etc. Elles forment ce qu'onappelle le groupe des Viciées.

Fig. 184. - Rameau de Pois avec vrilleset stipules.

Le Pois (fig. t84) & des stipulesformant une sorte de collerette à

plus développées que les folioles etla base de la feuitle. Il existe de

nombreuses races dePois cultivées pourleurs graines.

La rève a la feuilleterminée par une seulevrille ; sa gousse, grosseet charnue, contient desgraines très nutritivesmais difficiles à digé-rer. Aussi les anciensla tenaient pour unaliment suspect : Py-

thagore Ie défendait àses disciples. On cul-tive dans le nord dela France une variétéqui sert de fourrage :

c'est la Féuerolle.ou deux graines. Elleet les Egyptiens; elle

ÀFig. 186. - Feuilles de Gesse.

La Lentille a la gousse qui ne contient qu'une

a été cultivée de toute antiquité chez les Hébreux

est du reste un excellent aliment pour I'Homme.

Fig. I85. - Vicia.

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F..I}IILLE DES LUGU}IINET]SBS u9La vicia (frlt. t85) a de nombreuses vrilles ; ses fleurs sont rouges et

ses gousses velues. Ellc est, cultivée comme fourrage.

Le Gesse présente plusieurs variertés: la Gesse des'pres

(fr,g. 186, A),quia sil feuille réduite Èr deux folioles, le reste étant transformé en vrilles;la Gesse aphaeu (fifl . 18ô, B), qui a s& feuille entièrement translbrméecn vrilles, de sorle que les stipules très développées jouent le rôle defeuilf es ; Ie Pois cle senlezt,r' est une espèce de Gesse originaire de Ceylan.

2o Papilionucees san"q rtrilles : Lotées. La plupart des Légu-rnineuses de nos pays appartiennent à ce groupe. Leurs folioleslte sont pas transformées en vrilles, €t leur feuille porte une

foliole l,erminale, de sorte que le nombre de folioles est impair.Ce groupe de plantes est souvent désigné sous le nom de

Lotées; il comprend: le Haricot, le Trèfle, la Luzerne, le Genêt,I'Ajonc, le Robinier, etc.

Le Haricot grimpe en s'enroulant autour des supports à I'aide de satige et de ses pétioles. II existe de nombreuses variétés de Haricots,dont les plus recherchées dans la consommation sont : le llaricot deSoessons, le llar"icot blune, le Flugeolet, le Hat"icot ?'ouge. Le Haricot

l"ouge d'Espagne es[ cultivé comme plante d'ornement.Le Trètle est, ainsi nommé à cause de ses feuilles à trois folioles. LeTrèfle le plus commun (fig.t87) a des {leurs roscs groupées en sorte

de capitule. On cultive de nom-breuses espèces de Trèfles : leT'rèfl,e contmutz, à Ileurs roses; le7'rèfle incarnal, à fleurs d'un

Frg. l8?. - Trèfle comûrun. Fig. I88. - Trèfle d'es Alpes.

rougc vif; le Trèfle ra,mpant, à fleurs blanches, etc. Ilpousse

sur les

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t20 BOTr\NIQUE

sommets des Alpes jusqu'à 2 500 mètres, mais alors sa tige est courtcet rameuse, et ses I'euilles étroites et allongées (frg.188).

La Luzerne (fi7. 189) est voisine du Trèfle, mais sa gousse est enrouléeen spirale. Ses fleurs sont violettes et ses racines s'enfoncent protbn-démertt dans le sol, ce qui lui permet de résister à la séclreresse. La

MI,'ig. 189. --LuZCmo. Fig. 190, - L,upuline.

Lupuline ouLE MéTiIOt

Fig. l9I.Feuillc de Lupin.

X[inette (fr9.t90) est une variété dc Luzerne àa des fleurs jaunes et son odeur aromatique

mesure que Ia plante se fane I aussis'en servaient jadis pour parl'urner le

Le Lupin a des I'euilles palmées ffifl.folioles se replient en deux au coucher'

fleurs jaunes.se développe àles ménagèresI inge.

tgl) dont lesrlu solcil pour.

s'ouvrir à I'aurore.Le Lotier, abondant dans les prairies naturelles,

a de jolies lleurs jaunes.

Le Genêt (fr7. 192) a des hranctres vertes portant depetites I'euilles, et des fleurs d'un beau jaune d'or;il pousse dans les terrains sablonneux et incultes.Ses rameaux son[ utilisés pour faire des balais.

L'Aionc (fr9.193), dont les feuilles sont épineuses et les rameaux ter-minés par des piquants, pousse abondamment dans les endroits peufertiles. Il décore de ses bouquets de lleurs jautres les landes de Bre-tagne et dc Gascogne.

Le Sainfoin a une feuille composéc de nombreuses folioles (/ïg, lgl)

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FAMILLE DEs lÉcuutllnusns l'zt'

et son fruit ne soouvre pas par deux fentes. c'est une plante foumagère

qui pousse clans les sols secs et calcaires'

Frg. 192. - Genêt.

Le cytise ou Faux Énénier est un arbre â

F'ig. I93. - Ajonc.

fleurs jaunes dontles grapPes

Fig. I94. - Feuillo de Sainfoin.

sont pendantes, ll conticnt un

Fig. 195. - Feuillc de Robinicret ses stipules épineuses.

poison violent ; on cite des cas d'em-

- Ajonc.

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122 BorANreuE

poisottnement Produits par les graines, gui auraient été confondues avecdes petits pois.Le Rooinier (lu Faux Acaciaa des fleurs blanches en grappes très odo-

rantes' et les stipules des feuilles sont transformées en'ôpines (frg.lgb).C'es[ un arbre originaire d'Amérique et qui a étér introduit en Franceen {635.La Glycrne est un arbrisseau volubile dont les superbes grappes bleucsou m.luvc.s fttnt I'ornement, de nos jardins.L'rndigotier est un arbuste cultive tlans I'lnde et aux Antilles, et clontles feuilles rnacérées dans l'eau produisent en ferrnentant une matièrecolorante que I'eau de chaux preiipite et qui, séchée, constitue l,lncligodu commerce. on consomme annuell.rn.*t en Europe pour 250 nrillionsde francs de cette

nratière tinctoriale.L'Arachide, cultivée dans les pa;'s chaucls, a la curieuse propriété,F.M f.

ento,u i1 .ol fruir. (f .q. t 96) rlans la rerre après tafticondation. ses graines, enl'ermées dans une coque gau-Iié9, ont le goû[ de Ia noisette et fournissent une h"uilequi sert dans l'alimentation et clans la fabrication tlesconserves de Sardines; mais c'est surtout dans Ia fabri-catiorr des savons que cette huile esr. utilisée. Aussi Mar-seille, qui est le centre de cette industrie, reçoit d'im-menses quantités d'Arachides

provenant en grancle partiedu séregal. La cluantité d'Arachicles importèe en France 'ig. 196. es[ atruuellement de 70 000 tonnes, d'une i'aleur de t6 mil-

Fruit lions de francs.d'Araclride. |.n. p'éntissaLa Réglisse a un rhizorne qui contien[)u. fregrrsse .t ull rlllzolne qul contrenI une matière

sucrée et dont I'infusion est vendue, en été, dans lesrues des grandes villes, sous le nom de coco.Bnfin, citons : le Baguenaudier, arbre à fleurs jaunes et à gousse

énorme remplie d'air; le sophora d.u Japon, arbre pleureur quî orr.nos parcs I le Palissandre et Ie bois de Rose, fort utitisés en ébénisierie.

Mirnosées et cassiées. Les Légurnineuses comprennentencore d'autres plantes qui sont exotiques et qu'on rungr endeux groupes : les Mimlsées et les Cassiees.

f o Les Mdmosées. ce sont des Légumineuses à fleurs régu-lières.

Font partie de e,_e groupe : le Mirnosa, dont une espèce, la Sensitiue,est curieuse par les mouvemen[s de ses feuilles1vôir page 2), qui sereplient au moindre contact; L'Acacia, plante tropiàale don"t ta'iigi est

garnie d'épines, et dont une espèce, I'Aôacia arabica, arbre du Séîégal,l""..tl la gomtne arabique. Cjn en récolte annueliement au Sénégal3 millions de kiloErammes.

On cite une ..péce d'Acacia appelée Sofar au bord du i\il et dont lesépines percées par une larve cl'insecte sont transformées en autant deflùtes {ui, lorsque le vent souf{le, peuvent donner des sons plus oumoins harmonieux. L

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FA\IILLE DEs LÉcuutNEUsEs t23

2o Les Cassiëes. - Ce sont des Légumineuses à fleurs irrégu-lières, différentes cependant de celles des Papilionacées.

Apparticnnent àce groupe : le Tamarin, arbre de I'Inde, dont les

fruits sont employés en médecine I le Campêche, dont le bois fournitune bclle matière colorante violette; la casse, {ui a des propriétés pur-gatives, et dont les fruits donnent la Casse et les feuilles le Séné despharmaciens.

Propriétés et usages dos Légumtneuses, - Les Légumi-neuses forment une des familles les plus utiles à I'Homme tantau point de vue alimentaire qu'au point de vue industriel ou

môme médical.lo Légumineuses alimentaires. Les graines de Haricot, dcPois, de Lentille, de Fève sont surtout utilisées dans I'alimenta-tion de I'Homme. Elles contiennent souvent plus de matièresazotées que la viande ; eussi leurs propriétés nutritives permettentaux travaillcurs des campagnes, eui font une grande consomma-tion de ces graines, de ne recourir çlue rarement à la viandc. La

Lentille tient, [c premicr rang parrni ces légumes, cornme le montrele tableau suivant :

D'autres Légumineuses servent dans I'alimcntation du bétail.Les prairies artificielles sont formées par le Trèfle, la Luzerne et le

Sainfoin; elles prennent une irnportance de plus en plus grande,car les prairies naturelles ne suf{isent plus à alimenter le bétailfrançais. Leur surface atteint aujourd'trui 2 600 000 hectares et

leur production annuelle plus de 500 millions de francs.

Certaines de ces plantes, comme le TrèIle, la Luzerne, m&ngées vertes,peuvent prorluire un gonflement de I'animal, connu sous Ie nom de

météorisatton Cet accidcnt est dù à une fermeutation rapide du four-

LEN'TILLES

25,0oo, J

2r52,1

21212,5

20,048,8

3'02r8315

15,0

UARICOTS PoIs I rÈvss

23,9 | zt+,h5C,6 | l l,5

2,0 | 1,53,ô I 4,02,0 I 3,0g,g I t5,o

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1,2&BOTANIQUE

rage' e[ par suite à une production considérable de gaz carbonique.on peu-t y remédier en faiiant boire à l'animal maiade de l,eau saléeou de I'eau ammoniacale qui absorbe facilement le gaz carbonique.

lo Légumineuses inclttstrielles . certain eq Légumin euses,comme I'Indigotier, Ie Carnpêche, fournissent cles matières colo-rantes; d'autres' colnme le Palissanclre, des bois de construc-tion ; cl'autres' comm e I'Acacia, des gommes et cles résines ;d'autres enfin, comme l'Arachide, cles huiles.

30 Legurnineuses med,icinales. - Elles comprennent : la Réglisse,utilisée pour la fabrication des pâtes pectorales et rles [iùnes;

le Baume de Tolu, mécliro*.nt contre la toux; ra Irève decalabar, qui fournit un poison app elé esérine, employé en rnérle_cine pour faire contracter la pupiile.

FA MI LLE

Cara,etères généraux.famille le Fraisier

qui fleuritjardins.Sa fleur est régulière (frg. lg7). Le calice a b sépales et il es[

protégé par un calice supplémentaire ou calicule formé cle sortes

r'rg. Jyl, * tll€ur. clu trraisier. l.ig.

de stipules. La corolle a b pétalesles sépales. Les étamines sontanthères tournées en cledans et

DES BOSACÉES.

Prenons comme exemple de cette

au printemps dans les bois et les

198. -- Coulic tlc la tleur tlu lr"rarsicr

blancs étalés et, alternant avecnombreuses ; elles on t, Ieurssont soudées à la base ayec

(u_'ir^',[li,

'Y

ê --.

Fig. I97. * Fleur clu I'raisier.

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FAMITLB DES ROSACEES 1,25

Ie calice (fr9. 198), tandis que chez la Renoncule les étaminesétaient libres de toute adhérence avec le calice; de sorte quechez le Fraisier, en détachant un sépale jusqu'à la base on enlève

en ruême temps les étamines. Enfin au centre de la fleur se

C'rlice ----:

fleceptacle----: \AÀênsst

trig. 199. - La Fraisc, com-posée d'akènes disposés surun réceptacle charnu.  -ig. 200. - Stipule à la base du pétiole (Roster).

trouve le pistil, composé d'un grand nombre de carpelles quicontiennent chacun un ovule et qui sont portés par un récep-

tacle bombé. A la maturité ces carpelles restent petits : ce sontdes fruits secs ou akènes (fr9. 199) ; mais le réceptacle s'est renflébeaucoup pour former la partie charnue comestible de laIrraise. La 'raise, contrairement à ce qu'on dit dans le langageordinaire, lt'est donc pas un fruit.

Le Fraisier est une plante herbacée dont les feuilles sont com-

1,'iÉ{. '201. -' 'raisier et sa tigo rampanto'

posées de trois folioles dentées et munies de stipules qui sont,

bien développées, comme chez toutes les plantes de cette farnilleet en particulier chez le Rosier (frg . 200). La tige clu Fraisierrampe sur le sol et émet de nombreux rame&ux a,ppelés cou lants

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t26 BOTANIQUE

ou stor0ns (frT. 20{), qui à chaque næud développent cles racineset donnent un nouveau pied de Fraisier.

En résumé, les Rosacées présentent les caractères généraux

suivants z fleur régulière; calice ù b sëpales; corolle à b pétules;étamines nombre?ries soztdees au calice; feuittes clentées mzinies clestipules

Prineipaux types. Les Rosacées comprennent un grandnombre cl'espèces ayant des caractères souvent très ctifférents,mais qu'on a pu ranger en six groupes, que nous allons énu-mérer en citant pour ehacun quelques types parmi les pluscommuns.

Ces six groupes sont : les F t'ctg ariées (Fraisier), les Spirées(Reine-des-Prés ou Spirée), les Rosées (Rose), les Piotériees ini--prenelle), les Amygdulées (Amandier), les Pomacées (Pommier).

{o F'ragariées Dans ce groupe les frlits sont nombreux etportés sur un réceptacle renflé (fig. {gg).

A cÔté d,u Fraisier, dont Ie réceptable est charnu, on peut placer :

lo Potentille, dont les fleurs jaunes ou blanches ressemblént bdaucoupà celles du Fraisier, mais don le réceptacle ne devient jamais charnu Ila Ronce, qui fleurit en été dans les haies et les bois, dont le fruit,lbrmé de plusieurs drupes groupées sur le réceptacle, forme ce qu'onappelle la mûre sauuaqe, et dont la tige est armée d'aiguillons crochusne tornbant pas facilement comme ceux du Rosiei; le Framboisier,cultivé dans les jardius, qui est une espèce de Ronce vivant à l'états&uvage dans les bois montagneux et dont le fruit est délicieusement,parfumé; la aenoîte, dont, les styles portent des crochets.

lo spirées. - Le fruit de ces plantes n'est lormé que d,unpetit nombre de follicules. C'est ainsi gue la Reine-des-prés ouspirée, dont les fleurs forment dans les prairies humicles de

F'ig. 202. - Fruit de l'Églantier ên ontieret coupé en long.

jolis panaches blancs, a unfruit composé de b follicules.

3o Rosées. - Leur fruit,comme celui cle la nose sau-

vase ou Éslantine (frg . 202),est composé d'un certainnombre de carpelles sépa-rés, comme chez le Fraisier,mais placés au fond d'unesorte de bouteille formée

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FA}I ILLE I)ES ROSACÉBS t2i'

par la dilatation du réceptacle. A la maturité, les sépales déchi-quetés persistent, le réceptacle devient charnu et prend une

belle coloration rouge. Ses feuilles sontaussi composées de

plusieurs folioles clentées et les deux stipules sont soudées en

p:rrtie à la base du pétiole (fig.200).

Tandis que la Rose sauvage a 5 pétales, les Roses cultivées ont ungrand, nombre de pét.rles provenent de la transformation des étamines"On compte plus de 3 000 variétés de Roses cull,ivées, les unes servantseulement à I'ornernentation des jardins, les autres produisartt des

essences parfumées d'un prix très élevé, car il faut | 000 kilogrammesde pétales de Roses pour obtenir 300 grammes d'essence en Egypte,t00 grammes en Provence et 30 grammes à Paris. D'autre part un Rosierde Provins, espèce ordinairement cultivée, fournit chaque année 400

grammes de pétales, et un hectare de terrain peut contenir 5 000 Rosiers.

fro Potériées. Les carp elles son t peu nombreux, souventdeux comme dans la Pimprenelle, et se transforment en akènesqui sont enveloppés dans une coupe à parois minces-

Citons parmi ces plantes la Pimprenelle, qui est dépourvue de pétales

et qui est employée oomrne condiment; l'Aigremoine, fréquente dans leshaies et dont les épis de fleurs jaunes se reconnaissent facilement.

5' Amygd.alées. - [-,e pistil est formé d'un seul carpelle quise transforme en un fruit charnu à I'extérieur et dur à I'inté-rieur, c'est-à-dire une drupe (fr9.203). La partie dure est appelée

noya,u et c'est à I'intérieur que se trouve la graine. On dit que

ces plantes ont des fruits a noyaufr.

-Panenchwte charnû

--Noyau---.0raine

Fig. 203. - Cerise. I'ig. 204. - Noyau Fig. 205. __ Noyaude Pêche, d'Abricot.

Ce sont : l'Atnandier, arbre des climats doux dont Ie noyau est rugueuxet dont la graine ou amande renferme un poison violent, I'acide prus-sique, qui lui donne un parfum spécial; le Pêcher,, dont Ie fruit estvelouté et le noyau ridé (fr9. 204), et qui comprend plusieurs variétésdonnant des fruits bien distincts : la Pêcâe duveteuse, fondante et dont

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r28 BOTANIQUE

la chair n'adhère pas au no),au; la Paaie cluveteuse, ferme et dont la

chair est ad5érentè au noyau; le Brusnon, lisse et dont la chair adhère

au noyau; I'Abricotier, d.ont le fruit a le noyau lisse (frg. ?0?) et la chair

jaune ou rouge; le prunier, dont le fruit lisse est appelé Prune eL quiôomprend un" grand nombre d'espèces (Reine-Claude, Mirabelle, Mon-

sieui, etc.); on menge ce fruit à l'état frais, ou desséché sous le nom

de pruneaul l'Épine"noire ou prunellier est une espèce de Prunier sau-

vage qui pousse dans les haies ou les bois et dont le fruit, la prunelle,

troî aôtringent, ûe peut être mangé rlue lorsqu'il a _subi I'action de la

gelée ; le ierrsr"", qoi comprend yî. gland nombre d'espèces (Merisier,

éuignier, Bigarreautier, Laurier-Cerise, etc')'

6o pomacées. * L'ovaire est aclhérent, tandis qu'il était libre

.Etaninechez les autres Rosacées. Le fruit estune sorte de druPe dont le noyau est

remplacé par une partie mince parche-

minée qui contient les pdpins ou grai-

nes (frfl . 206). [,e pépin n'est donc pas

comparable au noyau, Puisque le

noyau est la partie clure qui renferme

la graine, tandis que le pépin c'est lagraine elle-même. Au sommet du fruit,le calice persiste.

On peut diviser les Pomacées en

deux groupes : lo celles qui ont des

fruits a pepins, comme le Poirier, le

Pommier, le Sorbier, le Cognassier;

20 celles qui ont des fruits a novn'un,

Pétale

-Sëpale

-Périærpe

comme le Néflier et I'AubéPine.

Le poirier a un fruit riche en sucre et présente plus de 2000 variétés;

Ie jus sucré de la Poire, après avoir fermenté, fournit, une boisson

appelée poir.é, Le Pommier, qui comprend plus de-3

000 variétés' 0 son

f*it qui'se distingue facilernent de la Poire, car il présente une cavité

uu poitt d'attache"du pédoncule; Ie ius sucré de la Pomme produit en

fermentant une boisson appelée cidré, qai est particulièrement appréciée

en Normandieet en Bretà[.ne; la prod.uction de cette boisson représente'

pour la France, un revenu moyen d.e .t20 millions de francs. Cette pro-duction est évidemment très variable; c'est ainsi qu'elle s'est élevée en trois

ou quatre années de 4 miltions d,'hectolitres à 3t millions. Le Sorbier a des

fruiîs rouges dont les grives sont très friandes. L'Atisier, {ui vien[ dans

f es régionl montagneuses, est voisin du précédent. Le Cognassier & unrr"it qii

"la formà d'une Poire et qui n'eit pas mangeable frais, mais

dont ôn fait des confitures douées de propriétés astringentes.Le nenter est un arbre clont le fruit est tellement acerbe qu'on nP

-Pépin0u grame

Fig. 206,

-Coupc d'une Poire

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FAIITILLE DES NOSACÉES r20peut Ie manger que lorsqu'il est blet, L'Aubépîne ou Êpine Dtanche estun arbrisseau rameux, couvert d'épines, aux fcuilles découpées et don.tles fleurs blanches forment de jolis bouquets

dès le retour du printenrps.Fropriéûés el nsages des Rosaeées. Les llosacées com-prennent un grand nombre d'espèces cultivées et utiles autriple point de vue alimentaire, industriel et médical.

{ o Rosaeées alimentuireso - Tous les arbres frui l,iers de nosYergers appartiennent à cette famiile : pommier, poirier, pru-nier, Cerisier, Pêcher, etc. Ils sont cult,ivés en plein ur:fttt c'est-à-dire en liberté, sans abri ni support;

oubi

eû en espalier, c'est-à-dire appuyés le long d.'un treillage ou d'un mur. Les fruits d.ela plupart de ces arbres servent, non seulement clans I'alirnenta-tion de l'llomme, mais aussi à fabriquer des boissons fermentéescomme le cidre et le poiré.

Les fruits du Cerisier et surtout du Merisier fournissent une eau-de,.vie ayant un goût particulier dtr. à t_" présence de I'acide prussique, etqui est connue sous Ie nom d,e liirsçh,

La Fraiseest.le fruit qui'arrive en plus grand.e quantité sur le marchéde Paris, ou il s'en vend actuellement "plus ae f 8 millions de kilo-gramrncs. d'une valeur de près de t5 milliôns de francs. Sa culture estconcentrée dans les vallées de Ia Bièvre, d.e I'Yvette et de I'Orgu. nurr.ces cultures de Fraises ou fraiseraies, c'est la fraise Héricarr îri pro-dttit le plus, et la fraise des gtutre sa,isons le moins.

2o Rosacces industrielles. Le bois de la plupart des arbrequi appartiennen t, à cette famille est très t..L.rché pour larnenuiserie

et l'ébénisterie.Les bois du Poirier, du Pommier et du Cerisier, à c&usc de IeurSrain très fln, peuvent se travailler facilement et sônt recherchés destourneurs, des €îraveurs et des ébénistes.

Le bois du lflerisier, r[ui est rouge foncé, sert à faire les eaisscs desviolons et autres instruments à cordËs, car il est très sonore.La Rose est surtout cultivée comme plante d'ornement etpour fournir une essence utilisée en parfumerie.

3o Bosaeées medicinales. A cause du poison violent, I'acicLeprussique , que certaines Rosacées contiennent , elles sontemployées en médecine; c'est pour cette raison qu'on utilise lesfeuilles de Laurier-Cerise.

D'autres Rosacées, comme le cognassier et la Ron ce, ontdes fruits ou des feuilles qui ont dés propriétés astrinsentes,d'autres, au contraire, ont des fruits laxatifs et émollierrl.s:

coults ÉlÉu. DE scrrNc. NAT.

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{30 BOTANIQUE

telles sont les Prunes; d'autres, enlin, comme la Reine-des-Préset les queues de Cerises, sont employées comme diurétiques,

c'est-à-clit'e pour augmenter la sécrétion urinaire,

FAMILLES DES OMBELLIFÈRES

Caraetères générarrx. - I-,es Onûellifères, comlne les Cruci-fères, formenI une famille bien homogène, de sorte qu'il suffitd'étudier un type pris parmi ces plantes pour avoir une idée

sufflsante de la famille en entier.Prenons comme exemple la carotte, eui pousse à l'état sauvage

dans les champs pendant toute la belle saison. [,,es fleurs grou-pées à l'extrémité des branches sont disposées en ombelles cotn-

posées (fr7. 207, A); c'est cettedisposition des fleurs en ornbel-les qui a valu le nom à la famille

Examinons I'une de ces petitesfleurs (frg. 207 B) avec uneloupe et nous verrons qu'elleprésente : . cinq sépales; cinqpétales; cinq étamines et unovaire terminé par deux styles.

A' ombelle' ts' Flcur grossle

Fig. 20?. - Carotte Sauvage'

De plus,, si I'on coupe cette {leur dans sa lonqueur, on voit que

I'çvaire est souclé complètemenI aux autres parties de la {leur,

ç'est-à-dire qu'il est adhërent.

--'2nbe'llale

Stignelcs\

\

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 '.\rlllltr DES Or\IBELLIFERES

Cet ovaire se transforme en un frui t formé cle cleux akènessoucl és (frfl . 208) et portant cles épines disposées régulièrement

Fig. ?08. - Fruit Fig. 209. - Fruit sc soïpa-de Carotte sauvage, rant en deux ahèncs.

ti sa srlrface. A lamaturité ce fruit se

sépare en cleux (ft,g.

209) et chaque akèneséparé tornbe sur lesol.

Les feuilles sont

très découpées, al-ternes et engainan-tes. La tige est creuseet ordinairementcannel ée à la sur-

face; la racine est pivotante, ct, par une culture bien conduite,peut devenir charnue : c'esl, le cas de ia Carot[e.

Enfin les difftiren tes parties de la plan l,e contiennent, dans cles

canaux, des essences particulières. Il suflit, en effet, de froisserune feuille tl'Ombellifère dans la rnain pour sen [ir une o cleurspéciale due à I'essence qui se répancl à I'exLérieur.

En résuffié, les Ombellifères se reconnaissent aux caractèressuivan ts ; plantes tr,romatiques, ftetrrs en ontbelles, 5 etctmines,ouui're adh,érent, fruit f'ormé de tlettn akenes, feuillcs ulternes eteng alnantes .,

Les Ombellifères se ressemblent beaucoup entre elles ; aussiil est difficilc de les ranger en plusieurs groupes. Souvent on nepeut les distinguer que pal la forme de leurs fruits.

Proprlétés et usages des Ombeltifères Grâce aux sub-stances aromatiques qu'elles renferment, les Ombellifères peu-vent être alimentoires ou aénéneuses.

Io Ombellifères ulimentctires.

-

0n peut citer parmi ces plantes :

la Carot,te, le Panais, le Fenouil, le Céleri, le Cerfeuil, le persil,I'Angé lique.

La carott'e (/ï9. 207) présente de nombreuses I'ariéttis; ce n'es[ quevers 1830 que Yilrnorin, par des essais cle culture, réussi[ à transformerIa'racine grêle de la Carotte sauvage en une racine renflée et comestible.I'e Panais a des fleurs jaunes, et sa racine riche en sucre sert à I'alinren-tation de I'Homme et du bétail. Le Fenouit a des feuilles très découpécs:il est consomrné à la manière du Céleri cn lLalie, e[ du Pcrsil en Allc-

r3l

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t32

rnag'nc. l.e Céteri (fr9. 210)

Fig. 210. - Côleri.

donc, dr: la disting'uer. Ledistinclifs de ces Plantes :

BOTANIQUE

lburnit à Ia consommation ses pétioles et ses

feuilles rlutl l'on fait étioler dans Ies caves en

les enterrant; il en existe une variété, le Cé-

leri-rave, donb la racine est surtout dévelop-pée. Le Certeuil, très aromati(lue, est employé

ôo-.e condiment. Le Persil est employépour I'assaisonnement ; les anciens crol'aienti1u'il excitait I'irnagination et ils en couron-naient les poètes vainquettrs des jeux litt(l-raires. L'ânis, dont la graine est utilisée pourfabriquer l'anisette , et dans le Carui pourirromâtiser le Kùmtnel L'Angélique û des

f'euilles très engaiuantes (/i9. 53) et sa tigcaromatique esb erlrlllol'ée per les confiseursaprès avbir subi la cuisson qui la débarrasse

de son principe àcre.

2' Ontbetlifères uénénetlses. Les plus

communes sont la Petite Ciguë, la

Grancle Ciguë et la Ciguë vireuse.

LitPetite Ciguë, tlui est inoffensive pour

les anirnaux, est vénéneuse pour I'llonttne'On la conl'ond l'acilement avec le Persil ou

le cerfeuil, d'autan[ plus f'acilenrent c1u'elle

pousse spontanémen[ dans les jardins au

-iti.o d u Persil et du cerfcuil. Il irnporte

tableau suivant peut résumer les caractères

Odeur .

Feuilles

Tige. .

Irleurs .

Cer feuil.aromatirlue agréa-

ble.

larges, verl soln-ltre.

cannelée , d'u n

beau vcrt.

blanches.

Persil.aromatitlue agréa-

ble.luisantes, vert

clair, décou-

llurcs assezlarges,

canneltie, d'unbeau vert.

jaunes.

Petite Cigttë.

fade, désagréable.

luisantes, vertsombre o Plus.{inement décou-1tées.

poussière glattque,

lignes rouges in-férieurement.lllanches.

La Grande Ciguë (f,g . 2l l),, haute de plus d'un mètre, & sa tige

maculée de taches violettes. Son odeur est fétide; aussi les animaux n'y

touchent pas. Elle pousse dans les fossés et les décombres. I-,€s pro-

priot., toxiques cle *ôtt. plante varient suivant les clirnats : Linné assurc

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rAMIttE DES OMBELLIFERES t3lqu'en Suède les bestiaux s'en nourrissent; tandis qu'en Espagne, enItalie, en Grèce, Ia Ciguë est un poison violent. C'est en buuàù le sucde cette plante que Socrate s'est crnpoisonné.

La ciguë vireuse, qui pousse sur Ie bord desruisseaux orr des étangs,est plus vénéneuse encore.

Enfin nous pourrions placer àdécoratives, comme le crtardon

part certaines 0mbellifères trèsbleu des Alpes (frg . 212), clont les

fleurs disposées en capitulesont entourées d'une largecollerette ai ltombreuses fo-

Fig. 2ll. - Grautlc Ciguë. Fig. 2l?. - Charclon blcutles Alpes.

lioles finement découpées et qui prend à l'époque cle la florai-son un e belle teinte bleu cobal t. Cette plante a éte tcllernentamachée dans les Alpes c1u'elle y devient t,rès r'ûre.

['amilles voisirtes. - On peut placer à côté des 0mbellifèrescles familles cle moindre importance, mais qui ont aussi l'ouaiyeQdh'érenf et forrné de deux carpelles. Ce sont : les Sarifragées,les Grossulariées, les Onagrurtccs les Araliacées, les Crctssttlctcécs,ies Cactées et les Cucurbitacées.

Les $axifragées ont pour type la saxifr age des prés, f rticluenteau printemps clans les prairies et clont les raoines portent clepetits renflements. Ce sonb des plantes herbacér-,s à l0 étarnines.

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t31 BOTANIQUE

Elles sont abondantes dans les hautes montagnes. Parrni elles

On peut placer : la Parnassia, qui est une herbe marécageuse

surtoutdans les régions alpines, et dont la fleur très jolie pré-

sente cinq étarnines qui se décloublent et cinq glandes brillantesà la rosée clu matin ; le Fuschia, cultivé clans les jarclins comme

plante d'ornement.

Les Grossulariées, dont le type est le Groseitlier, ot').t des fleurs

en grappes à cinq étamines; leur fruit est une baie. Ces plantes

*orri .rrltioé* * p our leurs fruits. Les Groseilles ordinaires, les

Groseilles à maquereau,les Cassis sont les fruits des cliverses

espèces de Groseilliers.

Les onagrariées ont pour type l'Epitobe, qui a de belles fleurs

pourpres en grapp e et qu'on trouve en abondance dans les

régions montagneuses'

Les Araliacée$ ont cles fleurs en ornbelles. A ce groupe appar-tienrrent le Lierre, qui grimPe au

moyen de ses racines adven-tives (lig. l0), et les Aralias, plan-tes cl'ornement très réPandues

et qui sont originaires des PaYstropi caux.

Plaçons à côté de ces Plantes :

le noux (frç1.213), dont les feuillespersistantes sont hérissées d'épi-nes et dont le fruit est une Petitebaie rouge; le cornouiller, d-ont le

fruit est une druPe rouge astrin-gente qu'on mange lorsqu'elleest très mùre; le rusain, dont leclrarbon de bois est emPloYé

pour dessiner.

Les Crassulacées sont encore appelées plantes grasses, à cause

4e la provision d'eau qu'elles contiennent dans leurs feuilles,

qui rotrt par suite très épaissies. Cette eau mise en réserve

permet à ôes plantes cle vivre clans les terrains les plus arides et

cle résister longtemps à Ia sécheresse. Elles comprennent : le

Sedunr (frg. %4): qui pousse sur les vieux rnurs et les toits de

Fig. 213. * Feuiilcs et fruits du Hou':.

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F.\MII,LES VOISINES DES OTIBETLIFERBS r35

clraume; la 'rounarne (lï,g. 2{5), dont les feuilles succulentes sontdisposées en rosetl,e et clri porte un bel épi de fleurspourpres.

Les Cactées sont des plantes grasses originaires d'Arnériqueet qui donnent à la végétation du Mexique, où elles abonclent,un cachet ltien particulier. Les feuilles sont souvent remplacéespar cles piquants, et les fleurs présentent unecorolle et un calice peu clistincts. La tigea une forme trÈts variable : elle est aplatie

Fig. 214. - Scduur. Irig. 215. - I,ig. 216. - Llne Cactée :

Opunt i n.

chez l'opurti" (lig . 216), clui donne ce r1u'on appelle, e tr Algérie,la Figue cle Barburie; sphérique chez les Maminaria (frg.z,Ii), oubien allongée en une longue colonne cannelée chez le cierse. Lesfleurs des Cactées sont posées sur Ies angles cles tige s (ftg.2lB) etrien n'est aussi curieux clue ces organes dont les lar.ges crtrolles

aux vives couleurs setnblent clouées sllr la tige robuste et épi-neuse de ces plantes rustiques. Les Cierç1es peuvent atteinclret5 à 20 nrètres de haut et Jeurs rameaux les font resscllbler tid'itnmenses candélabres. I-,,es Cactties clu geu re Opzuztia sontutilisées comme plarttes fourragères dans certaines régionsarides de I'Amérique du Sud, de I'Algérie et de la Tunisie; maisil faut cultiver les espèces sans épines ou bien détruire celles-ci.

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136 BOTANIQUB

en les flambant, car ces aiguillonsI'estomac des animaux.

Beaucoup de Cactées produisent destl ans I'alimentation des Mexicains.

formidables blesseraient

fruits comestibles utilisés

Fig. ?17. - Mamillaria.

Fig. zrB. - Freur d'une cacrée. .i'SrJt"i";rifti'fiiJi";'#:'i"ïià;.

[Jn bien étrange végétal, qu'on peut placer à côté des précé-dents et qui pousse dans les plaines cle la Basse-Californie, estl'rdria (fr,g. 2l,g), qui atteint 15 r\ {8 mètres de haut et dont I'in-florescence ne se développe qu'au sommet de la tige.

Enfin nous pouvons citer la farnille des Cucurbitacées Qui, parla conformation de leur fleur dont les pétales sont soudés enparLie, sont intermédiaires entre les Dialypétales e[ les Gamo-

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FAMILLES VOISINES DES O}IBELLIFBRES t3i

pétales. Ce sont des plantes rampantes ou grinnpantes au rnoyencle vrilles. [-,eurs {leurs ont les étamines et le pistil séparés, et

leur fruit charnu et à une seule loge contient cle nombreusesgrirines. C'est à cette famille qu'appartiennent : la course avec

ses diverses espèces, le Potiron et la Citrouille; le concotnbre etses difÏérentes espèces,le Cornichon et le Melon;la eastèque, doutle fruit globuleux a une écorce vertc et la chair rouge; lacalebasse,, clont le fruit a une écorce ligneuse utilisée pour fairectes vases ; la Bryone, clui est fréquente dans les haies et sur lesarbust,es auxquels elle s'accroche avec cles vrilles (fr7. :] t).

Pour terminer l'étude des Dialypétales citons quelqucs pltrntesexotiques cornme l'E'ucal'yptzts, le Girofier, le Citronnier c'I

L'0run,g e?' .

I^'Eucalyptus 0sI un arbre giganl,esclue originaire d'Australie oùil const,i[ue cles forêts enûières; il peut atteinclre 150 rnètres de

haul,eul eI son bois cst parLiculièrement propre aux construc-

l,ions na',-ales. ll iù dc plus la précieuse propriété d'assainir lesçontrées mar'écagcuses oir il pousse et cle garantir cles {ièvrespaluckiennes. Aussi on s'0st occupé de I'acclimater en Italie, en

rflgérier 0r Égypte, a i\Iarlagrrscaf , etc[,e cirofuer €st un arbre touj ours vert,

originairc tles îles 1\[olugues, et cultivéaujourrl'hui clans les I rtcles 0rientales et

aux Ant,illes, Ilfout'ttit le clou de Girofle

qui est le boufon de la fleur (fr,çt.220) ; ony voit les sépales recouvrant comme d'unegrifle les pétales repiiées. Ce bourgeoncueilli et séché tlu soleil clevient rouge,puis gris jaunâtre; il contient une huile

grossi. spéciale très atomatiquc et dont la saveurest brùlan [e.

Le Grenadier, rlui croit sur le littoral tle la llérliteruanée, a pourfruiI une grosse baie rouge, tlont la pulpe acittulée et rafraîchis-sauLe est estimée cles habitants cle cette région.

[.,e ciffonnier, originaire tl'Asie, est un arbuste toujours vert.Son fruit est rempli tl'unc' pulpe clui contient cle I'acide citrique:d'otï son emploi dans les préparaûions culinaires et pharmaceu-tirlues, car I'acide citrique est un excellent, antiseptique.

rig. 2?0.Clou tlc Cirrofle

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t38

Fig. 221. - Coupe transversale d'une Orangoet poil grossi.

lJ0'1"\ filQUB

L'oranger est originaire de la Cltine, et c'es[ vers le IXe siècleque les Arabes I'importèrent dans le Sud-Ouest de I'Asie, €r

même temps que le Riz. Puis I'islamisme se répandit sur l'Eu-rope et I'Afi'ique, et partout oir passa I'invasion rnusulmanel'Oranger fut implanté. Àu xlte siècle les Croisés le trouvèrenten Palestine, d'où ils le rapportèrent en ltalie et en Provence.Enfin les Espagnols le transportèrent en Amérique et dans les

.tnd0cale Antilles. Si n ous citonsces dél,ails, c'est pour

montrer que I'histoire desrnigrations des plantesest toujours intéressanteà étudier, c'est en quel-que sorte I'histoire desgrancls mouYements deI'humanité.

Le fmit de l'Oranger

ou Orange (ft9. 221,) con-tient beaucoup de sucreet peu d'acide. Ce sontles poils de I'endocarpe

- ltfësocarpe

-Epicarpehraine

qui sont gorgés de sucs et qui constituent la pulpe savoureuse de

l'0range. Aussi les indigènes (fig. 222) cueilleurs d'oranges en

sont friands autant que nos jeunes enfants.

L'Orange a,nxère ou b'igarade provient d'un arbre dont les fleursfournissent I'eau de fleurs d'oranger, utilisée en médecine et en

parfumerie, €t I'essence de nëroli, qui sert à fabriquer I'eau de

Cologne.Les écorces d'Oranges arnères servent à fabriquer certaines

liqueurs comme le c?.Irctça,o.

Le département des Alpes-Maritimes produit annuellement

près de 2 millions de hilogrammes de fleurs d'oranger employéesdans la parfumerie ; et I'on estime qu'il faut 100 kilogrammesde fleurs pour obtenir iï0 grammes de parfum.

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r{0 BOTANIQUE

RÊSUMËLes Dic otytédones peuvent ètre divisées en trois ordres :

lo Les diàtypétates, qui ont les pétales séparés Giroflée, Fraisier);2o Les gamopétalesi qui ont les pétales soudés (Tabac, Primevèrc) ;

3o Les-apetàtes,

{ui n'ont pas de pétales (Ortie' Chêne).

Ondr:e des IDlatYPéÛaIer.

Énumérons sommairement les caractères des prineipales familles quicomposent cet ordre.

Renonculacées. C'est une famitle par enchainements, dont les

étamines sonl nombrerrses et les anthères tournées en dehors'

1". type. - Le fruit est formé de nombrcux akènes : Rertoncule.

2. type. - Le fruit est formé d'un petit nombre de follicules : An-

colie.3.type._Lafleurestirrégulière.:Àconit.fotitbs les Renonculacées sont vénéneuses'

Familles voisinos. - Elles comprennent : les Maluacées (['[auve,Guimauve, Cotonnier), les Titiacees (Tilleul et Jute), les Nympléucées

(NOnuptrars) et certaines plantes comme le Baobab, Ie Cacaoyer, le Thé.

Grucifèros. C'es[ une famille lrcntogène, c'est-à-dire dont les

plantes se ressemblent beaucoup. l,euf fleur a 4 sépales, 4 pétales en

àroix, 6 étamines d,ont & grandes et 2 petites; le fruit est ordinairement

une sfJiçrtre' ronformont âcre et stimulant contenant cluLa plupart renferment un prlnclpe i

soufre.papavéracées o - Leurs caractères sont les suivants : 2 sépales

ca:d,u,ir,4 pétales, nombreuses étamines, fruit en forrne de capsule.

La piupârt de ces plantes renferment un suc laiteux et vénéneux.

Exempies : le Coqïelicot, le Pavot qui fournit I'opium, la Chélidoine.

Caryophyllées. - Blles ont : Ies fcuilles opposées et la tige renflée

ou, nlnuâr;-une {leur a 5 sépales, 5 pétales, l0 étamines' plusieurs s/yles

libres (2 à 5).t" Lè ca[ôe est gamosépale : OEillet, L-y_chnis, Saponaire.

i' lu calice est à'ialysépale : Stellaire, l\Iouron des Oiseaux'F'amilles voisines. - Ce sont : Ies Violariees à e'orolle irrégulière

(yiolette, pensée); les Linées (Lin) : les Géraniees à 5 sépales,5 pÉtalcs'

t0 étamines et .lytes soudés'(Géraniuil,

Pétargonium); lcs hnpélidees

(Vigne, Vigne vierge).

Légumineuseso -- Leurs principaux cûr&ctères sonl z c,oralle pqp '

uona;ée (étendard, aires et carène;, i0 étantines dont I soudées, le fruilest ung gousset les feuilles sont composécs et pourYues de stipuh s'

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ORDRE DES DIALYPÉTAIES I&I

Elles comprennent trois divisions :

t o p a p ir i on a e é e s

I u:'TÏii.il îlirT3ti.,ff",T';i i:,i,|,î',' r rè n e,

2o Illtmo.çCes : fleurs régulières, plantes exotiques (Acacia, I\[imosa).3o Cas.rr, ëes '. flcurs irrégutières, plontes exotiques (Tamarin, Casse).

Rosacéos. - Elles présentent les caractères suivants : fleut' régulière,5 sépales, 5 pétales, etarnines nombreuses soudées au calice : feuillesdentécs tnunies dc s/ ipttles.

On partage cette farnille en six groupes :

1," Fragarities. - Fruits nombreux sur réceptaclc renflé : Fraisier.2" Spirées. - Fruit formé d'un petit nombre de follicules : Spirée ou

Reine-des-Prés.3" Rosëes. - Nombreux akènes placés dans une sorle dc bouteille : Rosier.&o PoLériée.s. - Carpeilcs peu nonnbreux : Pimprencllc.5" Amygdalées. - Un seul carpelle; fruits ir noyaux : Amandier.$o Pomactles, - Ovaire adhércnt,; fruits à pépins : I'ommier.Ombellifères. C'est une famille homogène dont les principaux

caractères sont : fleurs en ombeJles, 5 élamines, ouaire adlÉrentrle fruitest un double alcène, feuilles alternes et enç1aino.ntes.

Ce sont dcs plantes aromatiques dont certaines sont utiliséos dans

I'alimentation (Carotte, Panais, Cerfeuil, l)crsil); d'autres sonta€ne-

nerLses (Ciguë).Familles voisines. - Les plus importantes sont : les Sarifragées

(Saxifrage), les Grossulariées (Groseillier), les Qnorlrariées (lipilobc), lesAraliacées (Lierre), les Crassulacées (Sedum), les Cuc[ée,ç (Cactus, Cierge)les Cucurbitacées (Courge, Bryone).

On peut résumer les caractères des principales fanrilles Dialypétalesdans le tableau suivant :

Ê-

q)È{

o

Rrxoxcur,lcÉss (Renon-

cule).

PeprvÉnecÉss (Coqueli-cot).

RosecÉrs (Fraisier).

CnuclrÈnns (Ciroflée).

Cenropnrr.lÉns (OEillet).

LÉcurnNf,usES (Pois).

OunsnrrÈnns (Carotte).

Étami,nesnom-

breuses(plus de l0)

Étaminesmoinsno nl-

breuses(t0 oumoins)

nonsoudées

au calice

soudées &ubose

( antlrères

I tournées) .t dehors

) anthères

| ' tournées\ en dedans

calice par la

/ 6 étamines,

\silique

Corolle ) f oul0régulière ) étami ues,

I teuilles op-l,\ posecs

Corolle irrégulière,papilionacée

Oïairg aclhérent ........ o....

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t&2 TIoTANtQUE

CI{APITRE IX

20 Ordre des Gamopéta1es.

Les principales familles que nous étudierons sont : les Sola.nëes, Ies Borraginées, les Personées, les Labiées,

les Prirnul7,cées,les Rub iacrjes e t les Composées.

FAMILLE DES SOLANÉES

Caraetères généraux. - Prenons comme exemple la pomnte

de terce, qui fleurit au commencement de l'été.La

fleurbleue

oublanche est régulière (fr9

. ZZJ, A) : lecalice a 5 sépales, la corolle5 pétales soudés et supportant5 étamines dont les anthèressont serrées les unes contre les

,Pistil,'Etanines.

Fig 223. "* Irleur et fruit do laPomme do terrc.

Fig. 224. - Pied dc Pomme dc terre.

autres en formant un cône cle couleur jaune au milicu cluquelpasse le pistil. Les an thères s'ouvren t par leur somm et (ftg. gB, A),et le pistil est formé de deux carpelles soudés et renfermant clenombreux ovules. Le fruit est une baie (fr.g. ZZg, ll).

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F.\\IILLE DES SOLANIES tâ3

La Pomrne de terre est une plante vivace dont les feuillessont simples et alternes. Les tiges souteruaines préscntcnI des

renflcmenl,s oatubercules produits par une abondance de fécr.lle.

Ces tubercules, comme nous I'avons montré, sont bien des ren-flements de la tige, car ils portent des bourgeons (ftU. 't9) {tuiplus tard pourront se développer et donner de nouvelles tiges.

En résuffié, les caractères des plantes de cette famille sont :

fleurs rëgulières a cinq étamines, orsaires ù, deuæ loges;le fruit est

une bate ou une capsule; les feuilles sont alternes.

Prineipaux types LesSolanées sont classées en deux

groupes suivant la nature de leur fruit : lo celles qui ont une

baie, comme la Pomme de terre ; 2o celles qui ont une capsule,

comme le Datura.i.o So/anées ù baies. - Elles comprennent la Pomme de terre,

la Douce-Amère, la Tomate, I'Aubergine, la Belladone.

La pomme de terre est une plante originaire de I'Amérique du Sud.,

où on la trouve partout à l'état sauvage.

Ette fut introduite en Europe en 158ô par le navigateur anglais Dralte,mais son emploi dans I'alimentation rencontra les plus vives résistances.

C'est qu'en effet Ia plupart des plantes voisines de Ia Pomme de terrecontiennent des poisons très violents. Ce fut en vain qu'on servit ce

tubercule sur la table de Louis XIII dès 16t6, et que Louis XVI donnaI'exemple en en mangeant à tous les repas. Ce fut Parmentier {ui, versla fln du xvrrr" siècle, réussit à populariser ce précieux aliment. Pourcela il eut I'ingénieusc idéc de faire garder un champ de Pommesdc tcrre per des soldats. Aussitôt tout le monde voulut manger Ie

légu mc si précieusement surveillé ; grâce à la négligence voulue desgard es, de nombreux maraud.eurs pillèrent le champ et purent se

ôonyaincre des quatités nutritives de la Pomme de terre. Aujourd'hui,comrpc on Ie sait, elle est devenue un aliment de première nécessité.

En F'runce, elie est cultivée sur plus de I 500 000 hectares et produitt30 mitlions d'hectolitres de tubercules. L'Allemagne en récolte environ300 millions d'hectolitres et la Russie 200 mitlions.

La Ponrme de terre est moins nutritive que le Haricot, car elle con-ticnt beaucoup moins de matière azotée, mais elle est riche en fécule et

n'en cons[itue pas moins un aliment sain.Les tiges, les feuilles, les fruits, les tubercules lorsqu'ils ont verdi sousI'influence de Ia lulnière, les bourgeons que ces tubercules poussentlorsqu'ils sont, en cave, contiennent un poison, la sol.anine, {ui rendleur usage dangereux.

Les tiges et les feuilles contiennent beaucoup de matières minéralesen particulier du carbonate de potassium; c'est pourquoi il est bon de

les brûler sur place alin de rendre ralridctrtcuI au sol ces ma[ièrcs dontil a bcsoin.

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l, /*4BOTANIQUE

La récolte de Ia Pomme de terre est souvent compromise par ulcaladie due à un. Champignon parasite , le Phytopltrttru infestans, clontIa présence t=[. indicluée par des tacires ro"i.u= qui envahissent les

feuilles' ott conrbat ce-pa.asite à I'aicle de trouitttis iui contiennent tlcssels de cuivre. 'r'La Douce-Anrcre est une plante à fleurs violettes e[ dont les baicsrouges sont vénéneuses.La Totnate, cultivée crans nos jarclins, a un fruit rouge ser'an[ àI'assaisonnement e[ qu'on

'ang.ecru ou r:uit.

I'"Aubergine, originaire des 'Incles, es[ cultivée tlans le midi de laFrance pour ses frùits (/ig. ??s), qru i'o' mrnge bien rnùrs.I-'e Pintent a' son fruit-utilisé ôo-rnu condifirent clans le rnidi t]c l&France

eb cn Angleterre.

La tseltadone,- qu.i pousse dan$ les clairières des bois en été, est un.gra-nde plante herbacée à fleurs très sornbres, et dont le beau fruit noirviolet .\firl, 220), ossez semblable à unc cerise, tentà-bien des enfonts;mais il con[ient un poison des plus violents appelé atr"o7t,irte. Aussi ilimporte de mettre les enfants. r:n

^garde contrb' les acciâents q"i nemanqueraient pas de survenir si ce rtuit était rnang.é.

-

oo Solanëes û ctt|tsules. Parrni ces plantes on peut citer le

Da[ura ou Strarnoine, la Juscluiame, le Tabac.Le Datuta, encorc appelé Pomtne épi,ueuse, {leurit en été dans lesdécombres; il se reconnai[ facilernent à sa long.ue corolle plissée et àson fruit, charg'é_de pirluants et s'ouvrant parqùotre val ves (fiy|, 22t),La Jusquiante, clont la corolle jaunâtre est veinée tle lignes' 'pour1rr.*,

cst visqueuse et t'étide.Ï.'e Taba" (fi{,::] l g'randes fleurs roses clrri ne clilltrent, g.uùr.c decrllcs clc la Pourme de terrer ll esI originaire'el'i\rnérir1uc1 a'ôil il fut

I'ig. 225. * Irruit do I'Auborgino, Itig. 226. * Fruit do la Bclludone.

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F.\UIILE DES SOLJNEES LI+5

rapporté par les Espagnols vers 1i20. Ce fut Nicot, ambassadeur de

France àr Lisbonne, qui, en cnvo\'ûnt une boite de tabac à priser ir

Catlrerine de Nlédicis, contribua à populariser ce produit, car la reine y

prit goùt et, les courtisans I'imitèrent.De là le nom de nicotine donné ru violent poison que cette planterenferme clans sa tige et ses feuilles et qui donne u celles-ci un parl'umspécial lorsqu'elles sont desséchées et préparées.

tlalheureusement I'usage cle cett,e plante se répandit, rapidement,rnalgré la résistance de cert,ains sou-verains. C'est ainsi que Jacques Iu',roi d'Angleterre, fit arracher tousles pieds de Tabac plantés dans ses

Etats ; que le papc Urbain VIIIexcorlmunia ceux qui prisaientdans les églises, et que le sultanArnurat IV {it cou pcr le rrez et lesIèvres à ceux qui prisaient, ou fu-rnaient. Depuis ce tcmps la consom-

Fig.2?7. - Fruit ou capsuledu Datura.

Fig. 228. - Tabac,

mation du tabac a et,dr cn irugmentont, et act,uellement cette matièroconstituc un des plus beaux revenus du fise.

En {807, il a été vendu cn Irrance plus de 37 millions de kilo-grurnnres de,tabac pour unc somme d'environ 400 millions de francs,assurûnt t I'Et,at, qui a le rnonopole de cette industrie, un benéflce net

deplus dc 325 rnillions de francs C'es[ sûns doute son seul mérite, caron sait aujourd'lrui que I'abus du tabac entraine tles troubles gravcls dela santé et des I'acultés intellectuelles, en particulier de la rnérnoire.

Le Tabac est cultivé dans tous les pays d'liurope, sau[' en Angleterreet en Espagne ou la culture est prohibée I mais c'est surtout d'Arnériqueque viennent, les tabacs de bonne qualité, en particulier de Culla(Ilavane), des États-Unis (Nlaryland et Ohio). Enfin les tabacs de NIa-

nille et de Sunratra sont aussi très appréciés. Ce sont surtout les solsvoloaniquea qui eonviennent ù eettq culturel eor ils eontiennent be&u-

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1,46 IJO't.\ NTQUE

coup dc sels tle potassium nécessaires au développement, et à la qualitédu tabac, dont la combustibilité dépend tle la proportion de sels dc potas-sium qu'il contient.

Propriélés et usages des Solarrées. Certaines Solanées

sont utilisées dan s I'alimentation. Ce sont la Pomme de terre,la Tomate et I'Aubergine. La Pomme de terre est aussi employée

dans I'industrie pour fournir la fécule, laquelle peut ê[re trans-formée en alcool. Le traitement industriel de la Pomme de

teme est d'une grande importance en Allemagne, ou 40 millionsd'hectolitres de tubercules donnent annuellement 3 millions

d'h eotolitres d'alcool, c'est-à-dire les trois quarts des alcoolsallemands. Et c'est cet alcool qui s'en vâ, par milliers de bou-teilles, causer I'abrutisse m ent de s p opulati ons primitive s cl'Afri que

et d'OcéanieLa Beltadone fournit l'atropine , poison dont nous avons parlé,

et {ui, employé à petites doses, a la prropriété de tlilater lapupille : c'est pourquoi les oculistes I'utilisent dans cert,ains cas.

Enfin les feuilles de Datura sont utilisées pour combattrel-'asthme.

Familles voisines des Solanées. - On peut placer à côté des

lolanées, les Conuolaulacées et certaines plantes comme la Cuscute,

Les Convolvulacées ressemblent aux Solan ées , mais leurtige est volut,ile et leur corolle est en forme cl'entonnoir.

Fig. 230. -'IJne branche de Cuscutc,parasite de Ia Luzernc.

; le &iseron (fig, 229) ct lcs Vslubilis cultivél

Frg 229. - Liseron.

Parmi ces plantes citons

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t18

Prineipaur types

BoT.\NIQUE

Les tsorraginées forment une famillehomogène dont toutes

les plantes se ressem-blent beaucoup. Avecla Bourrache, Ç[uo nousvenôns d'étudier, nousciterons: Ja GrandeConsoude, le Myoso-tis, I'Héliotrope, la

Pulmonaire et la Vipé-rin e.

Fig. ?3?, -- Gratrtlc Corrsoude.

clrri apparaissent au printemps; la Vipérine,des chemins, a la tige tachetée de noir, et ses

sont d'abord roses, puis bleues.

Proprlétés et usages des Borraginées. -- La plupart de ces

plantes contiennent clu salpêtre; aussi sont'elles fréquemmentemployées pour faire des tisanes. C'est ainsi qu'une infusionde lleurs de Rourrache facilite la transpiration.

FAMILLE DES PERSONËES

Caraetènes généra,ux. Prenons comme exemple le Muttierou Gueute-de-Loup, qui est fréquent dans les jardins et qui fleuriten été.

La fleur, ordinairement rouge ou rose, est irrégulière (fr9 .233, A).La corolle présente une lèvre supérieure et une lèvre inférieure,ce qui lui donne un peu I'aspect d'un masque antique de théâtre(en latin persona,), C'est ce qui a valu à cette famille le nom de

T-û Grande Consoude

Uifl. 232) est une planteà corolle tubuleuse com-mulle au bord des fosséshuntides; le Myosoris ouIfe m'ottbliez pas a desfleurs bleues trê:s aimées;1ilétiowope à des lleursviolettes qui dégagent unparlum délicieux; laPulmonaire, dont les I'euil-les sont tachetécs, estune des premières fleurs

qui est fréquente au bordfl eurs presque irrégulières

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Personées. Si I'onlèvres s'écartent,

F,\MTLLB DES punsoNÉns 1,49

presse cette fleursimulant I'ouverture

sur: les côtés, les deuxd'une bouche, d'où le

norn de Gueule-de-LoupLèvre suprl Ièrre suP ' clonné au Muflier.I,èvre infr'-

tI ëtanines

A. trllcur entiôre. B. l-ragmentde la corolle.

l'iE. 233. - X{uflier.

on voit qu'il est formé, comme celuirenfermant de nombreux ovules.

En résumé les Personées se reconnaissent à ce qu'elles ont :

une coroll,e i'rcegulière, quatre étamines et w oucûre a deur loges-

On pourrait donc dire que, sauf le caractère cles étamines (4. au

lieu de 5), les Personées sont des Solanées à corolle irrégulièrc.

Prineipûur types. - Les plantes qui composent cette famillesont surtout des herbes ou des arbrisseaux. rarement des arbres,sauf le Puul,owniû. A côté du Illuftier, Qui a été étudié, cil,ons

parmi les principaux genres : la Linaire, la Scrofulaire , la Digitalr,lu Grati,ole,la Véronirlue, la Motène oLL Bouillon-blanc et certainesplantes parasites comme le Rlûnante,le Mélarnpyre et l'Orobanche.

Lt Linaire, fréquente en été sur le borcl des cltetnins dans les endroitsincultes, a des lleurs jaunes dont l'éperon est prolongé en forme de

tube. La Scrofutaire a valu à cette farnille le nom de Scrtifttlarinées, sotls

lequel on la désigne parfois. La Digitale (frg.23t+) a de belles (leurs pour-pres un peu velues et tachetées à leur intérieur; on la trouve cn été

dan. les bois, et elle est souvent cultivée tlans les jardirts. f,û Gratioleot llerbe au pfttture llcinzme pousse dans les endroits martlcag'eux; i'estun purgatif violent. La Véronique a une corolle à quatre divisions et n'ûque cleùx étamines; elle comprend de nombreuses espèces dont une, à

fieur. lrleues, est frétluente dans les bois et les champs pendant touIl'été.La Mot4e ou Bouillon-Blanc, dont les feuilles sont cotonneuses' se recon-

nait, àr ses longs épis de fleurs jaunes qui ont cinq étamines au lieu de

tluatre.' On plnee èr port le Paulownia, qui est un arbre aux larges feuilles

La corolle présente à

sa base un ren{lementot éperon. Si I'on ouvrela corolle et qu'on ladétache tloucement, on

enlève avec elle (frg.233, B) 4 ëtumines tlon[deux grandes et tleuxpetites. Au milieu de laIleur le pistil est resté,et en le coupant en tleux

des Solanées, de deur loges

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{ tt0

opposées, ce qui

DOT;\NIQIJB

le distirigue du Cataipa, dont les feuitles s0llL vcrti-

Fig. 236. - Orobanche

lité, elle produit des

sur Serpolet.

accidents chez

Fig. 234. - Pied de Digitale. Fig. 235. - Nlélaurpyre.

cillées par trois et, qu i appartientà une famille voisine.

Le Rhinanthe et le MéIantpyre(fr9. 235) vivent en parasitcs enenfonçant leurs racines dans cellesdes Gnpminées pour y puiser lanourriture qui leur est nécessaire.Aussi ces plantes sont nuisiblesdans les prairies et surtout dansIes champs de Blé,

L,'orobanche (frf1.236), qui vi[ en

parasite sur Ia Luzerne, le Ser-polet, le' Genêt, est une plantecomplètement dépourvue de chlo-rophylle. Sa couleur jaune et sesfeuilles réduites à des écailles lafont ressembler à une plante sèchealors qu'elle estvivanh. n,Iélangécau fourrege en trop grandc qualt-

Ies animaux qui la consomment.

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F.\MILLB DES LABIBES

Fropriétés et usages des Personées. - Les plantes cle cette

famille sont peu utilisées. Quelques-unes sont vénéneuses; Ia

Digil,ale, par exemple, contient un poison qui, à petites doses,.ri.*ployé en rnéclecine pour régulariser les batternents du

cæur.Le Bouillon-blanc sert clans la préparation tles tisanes pecto-

rales; les feuilles de la Véronique officinale peuvent être

cmployées en infusion comme succédané du Tlté.Enfin un certain nombre cle Personées sont cultivées comme

plantes d'ornement.

FAMILLE DES LABIÉES

Caraetères généraux. - Prenons comme exemple Ie Lamier

htanc gtg. 237), appelé improprement Ortie blanclae parce que scs

feuilles ressemblent à celles de l'Ortie, bien qu'elles lle scient

pas piquantes.

- I-,a fleur (frg. 238) est irrégulière : le calice cr] forme de tube

l'ig. ?3?. - Lamier blanc. Fig. 238. - Fleur de Lamier blanc'

présente cinq dents ; la corolle a la forme d'un tube dont I'extré-mité présente deux lèvres : la supérieure fonnée de deux pétales

souclés, 0t I'inférieure composée de trois pétales r'éunis dontcelui ctu milieu est grancl et échancré ; les étamines sont au

nombre de cluatre, dont deux grandes et deux petit,es ; enfinI'ovaire, comrne chez les Borraginées, est formé de quatre loges

{51

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153 BOT,\NIQUE

renfermant chacune un ovule. A ce point tle vue, p&r conséquent,les Labiées sont des Bor"raginëes iruëgurières.

Elles en diffèrent cependant par leur tigc earcée et leurs fettillesopposées (frg.237).De plus leur tige et leurs feuilles sont ortlinai-rement velues, c'est-à-dire recouvertes de poils

---Essencê qui sont renflés à leur sommet (frg. 239), .1 clanslesquels s'accumule une essenoe aromatique sevolatilisant facilement lorsqu'on frotte les feuillesde ces plantes entre les doigts.

En résuffié, les Labiéesont : une corolle ircegu-lière, Iubiée; rluatre etamines, dont deur grand,es et

deun petites ; un ouûire ù quatre log es ; la tig e

cu,rrée et des feuilles opposées.Les caractères généraux des quatre familles que nous venons

d'étudier nous montrent les relations étroites qui existent entreelles, 0n peut les résumer dans le tableau suivant :

 'ig. 239. - Poilde Labiéc.

I-

-l - {fbtrnlar'ercl| -l:I"u"" - J'(--l' î*dn*"'l +

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Frineip{rilx types on comp te plus clc 2b00 espèccs de

Labiées; mais comme les Borraginées, elles se ressemblent bcau-coup eutre elles. Parmi les principaux genres citons : le l-amicr,le'l'hym, l'0rigan, la Menthe, le llomarin,la Luvancle et la Sauge.Cette famille ne renlerme aucunc planr,e vénéneuse.

L.e rnynr, qui est cult,ivé etr bortlures dans les iardins, présente unevariété siluvûge' le Serpolet (fio.230), donl lt tigc couclée pousse dansles endroits secs et au bord ctes chemins. L'arigàn, la jlfeltthe, la .Layandosent eultivée pour leurs proprié[éo ûrornûtiques; r;ui sonI ql'a6tant plua

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FAMILLE DES IABIÉES {53

éncrgiques rlue ces plantes pousserl[ sur un sol sec et dans un climatclraud. L& Sauge, dont les feuilles dégagent un for[ parfum, a les fleurs

bleu violet et deux étamines au lieu de quatre;

de plus les deux anthères de charlue étamine sontsrlparées et portées ûux deux extrémités d'unlong connectif Uifl.2/+0); souvent même l'anthèrequi est au bout de la petite branche est stérile.

Propriétés et usaEes des Labiées.Les Labiées sont utilisées, à ctuse des

Irrg.240. - Utaminc essences qu'elles cont,iennent, soit en ptr-do sauge. fumerie, soit en médecine.

La Lavande et le Romarin fournissentcles parfums. Le Patchouli, qui es[ une Labiée des Incles, enprocluit un très énergique. Enfin l'eau de /,Ielisse, l'alcool deMenthe, Ia Chq,rtreuse et bien d'autres liqueurs analogues sontfabriqués avec des plantes de cettc famille.

Le 'l'hyrn et la Sauge sont employés comme condiments.

Fnmilles voisines. -- Les Verbénacées sont très voisines des1.ab iées.

Elles co rn prennent : I a verveine, plante aromati{ûc, qui a cu unegrande importance dans les cérémonies des sorciers et. d-es magiciensdes temps anciens; la ciffonelle, dontles feuilles froissées dégagent une

odeur de citron.

Les Gentianées, dont le type estla Gentiane, sont des plantes her.bacées à feuilles opposées (frg.242),habitanû surtout les régions mon-tagn euses.

Citons la Grande Gentiane ou Gen-tiane iaune (fr9, 2Ll), dont la tigerobuste atteint l"',50, porte de largesfeuilles creuses ayant à leur aissellede bellc.s lleurs jaunes;

ellepousse

àdes altitudes variant de 800 à 1700mètres; c'est de sa racine qu'on extraitune liclueur connue sous le nomd'eau-de-uie de Gentiane ou encore dequinquina indigène; cette racine trèsanrèr'e est en effet utilisée comme

torrique et, l'tlbrifuge; la Gentiane des JVeiges (frg.24.2), à fleurs bleues nes'ouvrûltt t1u'au soleil. est une plantc des hautes montagnes, car on la

trig. 241. - Graudc Gentiano jaune.

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Ir,\r\IILLB DES L^\tllEES r55

ordinûiremcn[ une bonne récolte sur deux. Les olives sont ensuite portées('lu rnoulin. La quantitc d'lruile qu'elles contiennent est en raltport avec

Ia chaleur; elle ûugmente à mesurc (iLt'olt dcscend

vers le sud. Voci quelques chilfres :

26,1* "1o d'huile pour la région de Tunis,2-t r0 Sousse,28,l Sfax,29,2 . D.ierba,3l ,2 Dierid.

La qualité de I'huile suit la trrèute progressionà mesure quoon descend vers le sud.

La France importe annuellement de20

rI2l*

miI-lions de kilogramrnes d'huile d'olive, et la 'funisie,qui possède environ 12 millions d'Oliviers, fournitla moitié cle cette huile.

Le bois d'Olivier, à c&use de ses veines nom-breuses, de sa dureté, de sa facilité à se laisserpolir, est très recherché en ébénisterie.

Fig. 244.d'Olivier ct

Rameau Le Lilas a une longue corolle tubuleuse etfruits. deux étarnincs. Le Troèue, petiI itrbrisseau à {leurs

blanchcs fri'rlrrent dans les haies, diffère duLilas par son fruit, qui est une peli[e baie noire. Le Frêne es[ un arbreconrmunérnent associé dans nos vallées à I'Orme e[ au Chêne; son boissolide et élastique le fait utiliser dans la charronnerie pour la coufectiondes brancards et des limons. En[in le Jasnrin est voisin du Lilas et sesbellcs lleurs blanches ont une odcur des plus suaves.

Les Éricinées, dont le type es[ la Bruyère, sont de petitsarbrisseaux à tiges raides dont la fleur a

une corolle en forme de clochette et con-

tenant huit étamines. Les plus communesde ces plantes sont la Bruyère, le Rhodo-dendron. I'Azalée et I'Airelle.

La Bruyère, qui couvre souvent de vastesétendues dc terrain, présente de nombreusesespèces : lit" Ilruyèrc ccndree, qui lbrme un tapisdans les bois secs et montueux des environs deParis ; la llrttyère conltnltne, clui s'étend sur les

plaines sablonneuses du nord de I'Europe; laIlruyère ti balai, qui couvre les landes de Gas-cogne.

Le Rhododendron, encore appelé Laurier-?'ose

Fig.24b. - Rhododend.ron des Alpes (fig. ztfù), est ull petit arbuste aux

Ocs atpes. rameaux nombreux et tordus, aux feuilles lan-céolées, coriaces et persistantes, et, dont les

flcurs d'un rose carmin très vif sont disposées en grappes courtes et

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t56 BOTANIQUE

serrées. Il est fréquent dans les Alpes, de t 000 à 2 000 mètres d'altitude,ou il forme de véritables prairies d'un beau verl sombre qui fait encoremieux ressortir les nuances éclatantes de ses jolies lleurs roses.

L'ezarcè se trouve aussi sur les hauts sommets. Elle a à peine quel-ques centimètres e[ ses feuilles sont, ordinairement caduques. Comme leRhododendron, elle a été acclimatée dans nos jardins.

L'AireIIe' encore appelée Myrtille, est un petit arbrisseau des régionsmontagneuses, aux feuilles doun vert clair, et dont la baie noirè estrecouverte d'un fard bleuâtre. La s&veur aigrelette de ce fruit est assezappréciéel aussi on en fait dcs compotes, des tartes, même du vin. Sespropriétés astringentes I'on[ fait utiliser aussi pour cornbattre la dysen-terie.

L'Arhousier ou Raisin d'Our"s est un arbrisseaudes montagnes dont lefruit est une baie d'un rouge vif employée en médecine comme astrin-

gent.

FAMILLE DES PRIMULACÉES

Caraetères généraux. - Prenons cornme exemple la prim evère

otficinale, très commune dans les bois e[ les prairies, et dont les

fleursjaunes sont souYent dési-

gnées sous le nom vulgaire deCottcou.

Une fleur de cette plante (fr9.

246) nous montre : un calicegamosépale à 5 den[s ; une corollet\ 5 pétales soudés en tube à

--Pélalessoudës

- - - Stignate

" Sëpales soudés

-Style

Fig. 2.{6. - Flcur do Primcvôre ltig. 2J7. - Primevôrocoupée en long. oflicinalc.

la base; 5 étamines souclées à la corolle et opposCes q,ur petalesau lieu d'alterner avec ceux-ci commc c'était le cas pour lesfleurs étudiées jusqu'icil enlin un pistil dont I'ovaire es[ creusé

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FAMTLLE DES PRtMUL.rcÉrs 157

d'une seule loge renfermant de nombreux ovules attachés surune petite colonne centrale: c'est cette disposition que nousavons décrite sous le nom de placentution central,e.

IJn piecl de Primevère (frç;. 2r*7) présente une tige souterrainetrès courte, portant au niveau du sol une rose tte de feuillessimples, et c'est clu milieu de cette rosette que s'élève le pédon-cule qui supporte les lleurs.

En résumé, les Primulacées ont cles fleurs dont /es etaminessont opposées cc?tæ pétales et dont l'ouaire ù, une seule loge est à pla-centution centrale; leurs feutll,es sont opposees ou en rosette.

Prineipaux types. - A côté de la Primeuère on peut placer leMouron des champs,le Lysimaque, le Cyclamen,l' Androso,ce) la SoldaneLle.

Le Mouron des chantps oa Mouron rouge ne doit pasêtre confondu rvec le Mour.on. des Oiseaur ou Mouronblanc (l'amille des Carl'oph;'llées), car il empoisonnelc.s Oiseaux. Son fruit (frg. ztl8) est une capsulequi s'ouvre per un couvercle.

Le f,ysimaque, qu'on trouve en été sur le bord desruisseaux, a de belles fleurs jaunes.

Le Cyclamen (hg. 219) a une élégante corolle d'unrose pourpre dont les pétales sont relevés; sa tigesorrterraine est renflée en un tubercule crharnu par-

fois appelé pctin tle Ttotn.ceuu et, tlui con-tient un principe vénéneux d'uue âcreléextrême ernplor'é souvent pour empoi-sonner les rivières. Ses feuilles d'un vert,

sombre son[ épaisses et luisantes. llpousse dans les Alpes et en particulieren Savoie, ou I'on extrait de cetteplante un parfum des plus suaves.

L'Androsace et Ia SoLdanelhe son[ dcjolies Primulacées qu'on trouve dans leshautes montagnes jusqu'au voisinagedes glaciers.

Propriétés et usilEeso - LesPrirnulacées sont surtout, utilisécscomme plantes d'ornelnent, enparticulier les Primevères et lesCyclamens.

Les Prinrer'ères comprennent un grand nombre d'espèces cultivéesdont les colorations et les formes sont des plus variées. Les llollandais

Fig. 213. - Irruitdu Nlourotl des

clramPs.

 'ig. 249. - Cyclalncn.

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r58 BOTANIQUE

et les Anglais cultivent depuis la Iln du xvr" sièclo unc espèce spéciale,l'âuricule ou OreiIIe d'Ours, dont le nombre des variétés est considérablc.

Famllles voisines.-

On peut placer à côté des Primulacées

un certain nombre de fam illes dont lcs rcprésentants viven I

surtout dans les pays chauds. Citons en par[iculier les famillesdes Ap ocynëes et des Sapotucées.

Les Apocynêes ont pour type la Pervenche de nos pays, mais laplupart sont exotiques. Certaines fournissent un poison redoutable,comme La stryehnine; d'autres produisent une matière qui prend dansl'indusl.rie une importance de plus en plus grande, le caoutchou,e. Nous

verronsplus loin que le caoutchouc est fourni tantôt par des arbres,

comme le Ficus, tantôt par des lianes dont la plupart appartiennent à lafamille des Apocynées. Ces lianes, qui poussent dans les forêts tropicales,ont une tige qui se divise près du sol en plusieurs rameaux minces,lesquels après s'être subdivisés à leur tour contournen[ les grands arbresenvironnants, montent, puis redescendent pour prendre racine, et s'éten-dent ainsi sur des centaines de mètres de longueur. La plus grandepartie d.u caoutchouc de I'Afrique occidentale est fournie par des lianesdu genre Landolphia, Ces plantes contiennent un suc laiteux ou lattsquifen se coagulant, donne le caoutchouc. I.{ous décrirons plus loin les

procédés employés porrr récolter ce produit végétal.Citons, parrni les Apocynées, le Srophantus, qui agit sur le cæur et dont

les Pahouins du Congo se servent pour empoisonner leurs flèches.

Les Sapotacêes comprennent des plantes qui fournissent une matièredes plus précieuses, que I'on confond parfois, bien à tort, avec le caout-chouc, mais qui n'est pas élastique comme ce dernier I c'est la y1utta-

percha, utilisée dans la construction des câbles sous-marins pour isoleries fits élcctriques. Le seul arbre qui produise de la bonne gutta est lepalaquium

oursona

ndra, dont I'habitat naturelest la Malaisie. Cet arbre

tend à disparaltre, car les indigènes I'exploitent souvent d'une façon bar-bare en le coupant en tronçons pour en recueillir le suc ôu lieu de se

borner à faire des incisions dans l'écorce. D'autre part, tandis que cetarbre disparalt, la consommation de la gutta augmente. Pour donnerune idée de la quantité de gutta nécessaire à I'installatiôn des câbles,citons le crible français reliant Brest au Cap Cod (près de Boston), longde 5 7û0 kilomètres et qui a exigé t80 kilogrammes de gutta par millemarin (t 852 mètres), au total plus de 500 000 kilogrammes. L'industriedes câbles sous-marins dépend donc de la production de cette matière à

tet point que, dans ces dernières â,frr- -i, une cotnpagnie française quivoulait établir un câble entre la France et I'Algérie dut, faute de gutta,remettre I'entreprise entre des mains anglaises. ll y aurait donc un grandintérêt pour notre colonie d'Indo-Chine, dont le climat et Ie sol se rep-prochent de ceux de la Malaisie, à tenter la culture des arbres à gult,a :

c'est ce qu'on fait actuellernerrt.

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FAMILLE DES RUBIACDES :1. s9

FAMILLE DES BUBIACÉESoaraetères générarlx.

- Prenons comme exemple le GrateronotJ caille-Lait, qui se trouve souvent dans les haies.

La fleur, très petite, présente : 4 pétales soudés, 4 étamines,2 styles et un ouai,re atllÉrent, tandis que lesGamopétales étudiées.iusqu'ici avaient l'ovairelibre.

Les feuilles sont uerticillées (fig. 2b0), c'est-à-dire trttachées plusieurs au mêmc niveau;mais cll réalité, de ces six feuilles, deuxseulernent qui portent des rameaux ou desfleurs à leur aisselle et qui sont opposéessont de véritables feuilles; les autres sontdes stipules qui sont développées autant

que les feuilles ordinairesLe fruit, les feuilles et la tige du Grateronportent des poils crochus qui lui permettentde grimper en s'accrochant aux plantes voi*sines. Il peut aussi s'attacher aux vêtements

des passants, ce qui lui a valu son nom.En résuffié, les Rubiacées ont un out,ire ud,h,érent et des feuiltes

en appurence u ert ici.llées.

Prineipaux types. Certains poussent dans nos pays : leGrateron, la Gurunce et l' Aspérule ; d'autres sont exotiques,comme le Caféier, le Quinquina et l'Ipecacua,nha,.

1o Rubiacées indigènes. Le Grateron comprend un grandnombre d'espèces vivant dans nos pavs ;re caille-lait (frg.2b0) , licroi-selte, ctc. La Garance était aubrefois cullivée dans le midi de la lrrancepour en extraire une matière rouge, l'alizcu'ine, contenue dans ses racines;

mais sa cttlture es[ abandonnée depuis qu'on sait retirer de la houillede superhes e[ nombreuses matières colorantes. L',4,s pérule a une espèce,l'Aspéru,l,e oclorante, encore appelée petit Mttguet cle,s ltois, aont lesfeuilles od,orantes et desséchées servent à parfumer le linge.

20 Rubiacées.exotiques. Le Caféier est un arbrisseau toujoursvert, pouvant atteindre 5 à 6 mètres de hauteur; il est originaire d'Àbys-sinic. Ses feuillcs sont oblontucs et d'un vert l'oncé; sé. fleurs, d'unblanc éclatant, rlilisscnt, pûr groupcs (f,g.2iit)ir l'uisselle des tcuiles e[

Itig. 250. - Grateronou Caille-lait.

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I bt,

dégagcnt un parfumgrospeur d'une petite

BOTANIQUE

délicieux; son fruitcerise et renfermant

est une baie rouge aYant iadeux graines, c{ui sont les

grains de calé (frf1. 251).

La cul ture du CaféierrûussiI dans les tei:eshumides et riches, surles penchants cles coteauxet à utre température va-riant de 12 à 32". Il est

nécessaire de Protégerles jeunes Caféiers con-tre les vents violents et

surlout contre un soleiltrop ardent. On Plantealors des arl-rres dontI'ombrage est nécessaireaux pieds du Caféier.

['ig. 2iI. - caféier. '.Vers l'âge de trois ansle Caféier commence à

prod uire, mais ce niest qlle vers six ans qu'it atteint son maximum

de rendement. Il a alors deux époques dc {loraison, à six mois d'inter-

valle. La cueillette des fruits péut- se faire de deux façons : en Arabieet aux Antilles, oû laisse séchei le fruit sur I'arlrre, puis on sépare les

graines par le battage à la machine I à Java (fifl: 252), or-cueillc lcs

Iruits mùrs et on leJlaisse fermenter sur le sol afin d'isoler les graines.

Pour faciliter cette récolte on a soin de couper la tÔte de I'arbrisseûu'

afln d'arrêter sa croissancc en hauteur et de Ie forcer à s'élargir.

tl existe un grand nornbre d'espèces de cet arbre, , dont les plus

estimées, ,o--à le Molla, le Bourbon, ont été décimées par un parasite'

Seul le Café Liltéria, originaire de I'ouest africain, à cause de sa grande

vigueur résiste à ce red6utable parasite avec le même succès que lesVignes américaines résistent au Phylloxera.i,u grain de Café récemment cueilli contient peu de parfum, mais

eelui-ci se développe à mesure que le grain vieillit. Le Café, après avoir

été torréfié, puis iâfuse, donne une boisson qui est un excellent stimu-

Jant du systbme nerveux et per suite des I'acultés intellectuelles. Nlais

cette infusion ne doit pas bouillir, car I'huile aromatique étant très

volatile, I'arome serait vite disparu.C'est le Brésil qui fournit le plus de Café, puis Java et les Antilles.

La production du Café dans le monde est annuellementde 800 000 tonnes.

Leicolonies françaises en produisent encore très peu, à peine la cen-

tième partie de ce qui est consommé en France. C'est ainsi que sur

t20 millions de kiùgrammes importés annuellement, nos colonies

en fournissent à peine- un million, alors que I'lnde anglaise seule en

produit Bb millionè. Bt cependant certaines régions de notre eolonie de

I'Indo-Chine seraient parfàitement propres à la culture du Caféier.

Le café, après avoii été longternps une boisson de luxe, est devenu

une boisroo populaire. Ce furdnt les llollandais qui, vers 1690' introdui'

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103 BoTANIQUE

sirent le Caféier à Java oir il réussit parfaitement. En | 7t0, le Jardinbotanique d'Arnsterdam en reçut quelques pieds, et en lî12, iors de lapaix d'Utrecht, Louis XIV en obtint un pied qu'il confla au .Iard.in des

plantes. Enfin, en 1720, un ofllcier de marine en emporta trois piedsaux Antilleg. En route, deux moururent et le troisième ne fut sauvé quepar le dévouement de cet officier, qui pilr:d tea sa ration d'eau aYec

le Caféier survivant. C'est de ce plant ainsi sauvé que sont sorties lesbelles plantations de la Martinique, de la Guadeloupe et des autres colo-nies européennes, sauf les colonies holland&ises.

Le Suinquina est un arbre originaire de I'Amérique du Sud et dontl'écorce contient un principe, la quinine, universellement employépour combattre la Ilèvre. Les Hollandais ont établi de véritables forêts

de cet arbre dans leur colonie de Java.L'rpécacuanha est un arbrisseau, originaire du Brésil, dont la racinBest employée comme vomitif.

Le Gardénia, dont la fleur est ornementale, est aussi une Rubiacée.

Enfin, oû peut placer à côté de cette famille les Caprifoliacées,dont les pfincipaux représentants sont le cnêvreteuille et le sureau.

Proprlétés et usages des Rubtaeées. Dans certains pays

on se sert du Grateron dans la fabricationdu fromage pour

faire cailler le lait.La culture de la Garance est, comme nous I'avons dit plus

haut, abandonnée.Ce sont surtout les Rubiacées exotiques qui sont usitées : le

Caféier dans I'alimentation, le Quinquina et I'Ipécacuanha en

médccine.

FAMILLE DES COMPOSÉES

Caraetènes généraux. Cette famille est la plus vaste durègne végétal. Elle renferme à elle seule la dixième partie de

toutes les Phanérogames connues. Cependant elle est assez net-tement caractérisée pour qu'on reconnaisse sans peine toutes

les plantes qui en font partie. Toutes, en effet, ont les fleurs

. réunies en capitules (fig. 253). De sorte que le Bluet, parexemple, n'est pas une fleur comme on le dit ordinairement,mais un ensemble de fleurs, d'où le noln de Composées donné à

cette famille.Pour nous faire une idée exacte de cette famille, noûs allons

étudier trois plantes différentes : le Bluct, le Pisscnlit et la llar-gucri[e.

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FAlr[LE DES COMpOSÉES 163

{o Le Bluet. Le Bruer ou Breuet (fr.g. 2b3), très commun enété dans les champs de Blé, a ses fleurs qui ont la forme cle

petites têtes arrondies. Chaque tête ou capitule est composéed'un grand nombre de fleurs et présente à sa base cle nombreusespetites feuilles ou bractées qui forment un inuolucre.

Arrachons I'une cles fleurs situées au centre du capitule etnous verrons (f'fl. 254' R) qu'elle est constituée par : un calice

Fig. 253. _- Illuet.

A. l'leur du pour- B. Irlcur du C. tr'leur dutour,, stérile. centrc, entière. centre, coupée.

Fig. ?5{. _ _flcurs du Bluet.

représenté lrar une rangée de poirs si[uée à la base de Iacorolle; une corolle en for"rne d,e tube dont la partie supérieuredilatée en sorte d'entonnoir est clivisée en cinq dents inaiquantles cinq pétales qui se sont soudés.

Coupons avec ull canif cette corolle clans sa longueur et nousverrons (fr9. 2i:/+,, C) qu'elle contient cinq étamines, clont lesanthères sottt soudées en tztbe autour du styl. àt dont les filets sonIrattachés à la corolle. L'ovaire est situé au-dessous de la corolleet il est adhérent; le style est long et se termine par cleux stig-mates; à la base du style on voit des glancles appelées nectairesqui fournissent un licluide sucré très apprécié 4es Insectes.

La disposition des anthères soudées en tube autour du pistil (frg.255)favorise la pollinisation. En effet, il suffit de toucher avec la pointed'un crayon la base des filets des étamines pour ""it ces filets se rac-courcir en faisant glisser le tube. On voit â1o.. le st,vlee..rgË. tout

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par une longue languette

F'ig. 258. - finrittlu Pisscnlit.

présentent an cen [ro

FI\trIILLB DES COMI)OSEES r65

terminée par cinq dents qui indiquentque la corollc résulte cle la souclut.ede cinq pétales. Une semblable corolleest dite ligTulee . La base cle cet,te co-rolle est entour.tic c['une couronnede poils très longs repr.ésentanl, le

calice. A I'int,érieur de ltr corolle, les é[a-mines et le pistil on[ la même clispositionque chez le lllnet.

Le fmit porte une aigrette ffig. 2bg) for-mée lLur le calice per.sistant; cel,f,c aigrettecst, très dtiveloppée cher,le pissenlil,, où elleforme ces petites boules légères, branclres,clue le moindre vent emporte et clissémineau loin.

30 La Marguerite.-- LTne troisième fonnetle cirpitule est presen[ée par. l iL pâquen"eneQUi

tlmaille les pelouses au printemps et en éLé,ou par la. crarde Marguerite (l'tg. 2ig) qui croîtavec lt-' llluet dans les champs. ces {leursun clisquc entouré tl'une coller.ette blanclre.

[-lne fleur jaun e du cen lre

Vig.2()0

R), esI tubrtleusc etcontient des étarnines et ulrpistil com me celle du Blue t;tandis qu'une fleur blanche dupourtour (lig. 200, C) ressembleà celle du Pissenlit, c'est-à-clirec1u'elle est, ligulée, mais la lan-guette ne ltorte que tr.ois dents

au lieu de cinq, €t la Ileurne contient 1-ras tl'étarnines.

Ainsi le ctrpitule rle la Margue-rite (ltg . 260, A) cs I formé, ûucentre, pôr cles fleurs lubuleusesqui ressemblen t, ù celles tlu

des fleurs ligulëes qui r,appelleut

259. - trIargucrite.

lrluet, et sur Ic pourtour par

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{6ô BOTINIQUE

celles clu prsscn,lit,. A cause de cette disposition, on dit que Le

capitule est rctdié.

En résumé, les ComPosées,fleurs, présentent les ca-

ractères sutvants fteursgroupées en caPûules, cinq

etamdnes souclées Pûr leurs

par la simple observation de leurs

a. capitule de l\{argucritc. ti" Irleur tubuleuse. c' Flcur ligulée'

Fig. 260. -_ Capitule et fleurs de la Marguerite'

anthères, fruit formé d'unakène e-t orclinuirement surmontë d,'une

aigrette f ormée Par le calice '

prineipaux types. On peut faire trois divisions tle cette

grancle famille en se basant sur la forme des fleurs. Ces trois

clivisions corresponclent aux trois plantes que nous avions prises

colnme exemples, ce sont :-

lo Les Tubuitltores, clont les fleurs sont toutes tubuleuses (Bluet) ;

2o Les Li,guliflores,clont les fleurs sont to'utes en languette

(Pissenlrt) ;

30 Les Rad,ries, dont leS fleUrs sont en tube au centre, et en

languette sur le pourtour (Marguerite)'

{.o Tubuliflores Parmi les plus connues de ces Composées,

citons avec le Bluet, le chardon des champs, I'Artichaut, le car-

thame, la Bardane.

I_,e Bluet, dont nous avonsr:tudiri la fleur, était employé autrefois

contre les malad,ies d'yeux, tl'oîr le nom de Casse-lunetles qu'on lui avait

donné.Le chardon des champs es[ trùs Lrol]Iillun dans lc.'s champs, car il se

multiplie avec une grande facilite. C'est ttne ltlante nuisible' non seu-

lement parce qu'elle" étoulfu les plantes cultivées, rnais aussi pilrce que

_qcs feuilles coriilces portent des pirluants très rlurs qui rendent pénible

i',i-*oripulation des gerbes et qui souvent ernpêchent les bestiaux de

*ongu,'tu fourrage. Âussi la loi prescrit d'enlever chaque année les

ôïorïn"sdes cultùres, pour lesquelles ils sont un véritable fléau'

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I'AMILLE DES CONIPOStrIS I(r7

L'Artichaur est unc plante cultivée pour ses capitules (frg. 261), {u'onmange avant, I'épanouissement des fleurs. Les feuilles que I'on détacheune à une sont les bractées du capitule (fg.262) ; le fontl cl'Artichaut,

qui est la partie comestible, n'est autre chose que le réccptacle renflé,gorgé de rnatières nutritives; enfin ce qu'on rejette sous le nom cle

f'oirt et qui occupe le milieu cle I'Artichaut, est composé de jeuncsfleurs encore en boutons. L'Artichaut fut connu et apprécié des ancienslmais, oublié pendant le mo1'en âge, il ne I'ut rapporté cn lJuropc r1u'au

- Fleurc en boutons

'-Reæptacle

Fig.26l

-

Capitule d'Articliaut

non épanoui.

l,'rg. 262.

-Capitulc d'Artichaut

coupé en long.

Le carthante est cultivé dans le midi dc la Francc pourcolorante qu'on tire de ses

capit,ules. Le furtl, conuu sousrou{le uéç1étal, et dont on se sert pour colorer le visag.e,coloré par le Carthame. Les Pcrrorluets sont trùs friands àes

xvu siècle. Lorsqu'on commença si) cultut'e en France, certains écrivains,s&ns doutc à cause de sa ressemblance avec le Chardon, allèrent jusqu'àdéplorer de voir des Hommes utiliser la nouruiture des Anes.

I'e Cardon est une espèce d'Artichaut dont on mange les pétioles desfeuilles.

Ia matière

le nom decst du talcgraines de

cette plante.La Bardane, qui pousse sur le bord des chenrins et dans

incultes, a un capi[ule globuleux dont les bractées portentrecourbés.

20 Liguliflores. Les composées qui appartiennent à cegroupe laissent écouler lorsqu'on brise leur tige un suc blancclui blunit à I'air eÛ qui a une saveur amère. A côté du Pissenlit(Iue nous aYons étuclié, nous placerons la Chicorée, la Laitue, leSalsifis et le Scorsonère.

La Chicorée a des fleurs d'un joli bleu. Ses feuilles contiennent unsuc laiteux, âcre, qu'on peut faire disparaître e1 cultivant la plante àI'abri de la lurnière; e.lles deviennent àlors comestibles. Elle .ornprenclun grand nombrc d'espèces, dont voici les principales : l;t C lticorée

Ies terrainsdes crocltets

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{68 BOTANIQUE

sauuage, dont les jeunes pousses développées dans I'obscurité fournis-sent la salade dite Bar"be de capucin, et qti est cultivée dans le nordde la France ct cn Belgique pour se racine t1u'on torréIie pour la mé-

fanger au café; la Scrzî'ole, dont les feuilles sont larges et peu dentées;lu Cltlcorée frisée, dont, les feuilles sont découpées eI frisées sur le bord.Pour faire clisparaitre I'âcreté des feuilles de ces deux derniùresvariétés, on lie la plante de façon à ce que la lumic\re ne pénètre plust\ I'intérieur.

La Laitue ir des {l eurs jaunes, commc le Pissenlit ; elle contient u n

principe ilrncr, le lactucar"iu,m, doué des propriétés soporifiques de

i'opium. Elle présente plusieurs variétés : la Laitu'e pontntce, donI lcsteuiltes onclulées con[iennent beaucoup d'eau; la Laittte rontaine, dont

les feuilles sont allongées.Le Salsifis e[ le Scorsonère ont des racines comestibles; lû racine dupremier est blanche, celle du second est noire.

30 Rad.iées. - A côté de la Marguerite nous pouvons placer la

.Pâquerette, la Camomille, le Souci, le Grand Soleil, le Chl'ys&n-

thème, le Dahlia, I'Aster, I'Arnica, le Topinatnbour, el,c.

La Cantomilte a des fleurs rappelant celles de la }larguerite et quisont utilisées contrc lcs maux d'estomac; souvettt, contre une mauvaise

digestion on fait, absorber une infusion de quelques capitules dans une

tasse d'eau chaude.

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FAMILLE DBS COMPOSÉES t69Le lussilage ou Pas d.'Ane, dont les feuilles eotonneuses se développent

après la floraison, a des freurs utiliséescontre la toux.Le Grand soleil et le Topinantbour sont des espèces voisines. Ce der-nier est cultivé pour ses tubercules, qui sont comestihles et qu,onvendait beaucoutrl clans les rlles de Paris ilu x\,nu siècle; aujourd'hui,il est presque oullie.

Le chrvsanthènte (fig, 263) elt qne plante ornementale dont I'horti-culture nous offre chaque année de nôuvelles variétés. La colorationet la forme des corolles ont été modifiées à I'infini par la culture. Onsait que les Japonais sont passés maitres en I'ar[ de fabriqoer desChrysanthèmes, qui sont devenus de a véritables monuments fleuris r.Nos jardiniers français sont arrivés à produire des plants qui ont2 mètres de haut, 3 mètres de large, et portant t50 à 200 neùrs parindividu. Ce résultat, si curieux qu'il soiti est loin de eelui obtenu parles Japonais, qui produisent couràmment des toulÏes de & mètres delarge couvertes de 700 à 800 fleurs.

Le Dantia, dont les racines sont tuberculeuses, et, l'Âster sont cultivés

communément dans les jardins. Les Cinéraires sont cultivées en pots.

Fig. ?65. - Edels'ciss.

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r70 BOTANIQUE

Les f'mortelles sont cultivées dans le midi de la France entre l[ar'seille et Toulon; on cueille la tige qui porte de 20 à 30 boutons dès que

ccux-ci s'ouvreni, puis on la fai[ séôher dans des greniers pendant uneqlinzaine de jours. C'est alors que réunis en botte, Ies bouquets sont

prêts pour I'eipétlition et leur usag."-q funèbre'L, Absintrte .ôt orru plante à feuftles très divisées qu-i pousse sur le

bord des chemins. Elle contient une essence aromatique qui sert à

fabriquer une boisson alcoolique dont I'usage ruine la santé et dont

l,abus conduit à la folie. Deux espèces voisines sont l'ârmofse, dont

les feuillcs sont blanches en dessous, et l'-Estragon, qui t91t comme

condirnent. Le semen-contra, employé contre les uers intestina,rl,fi, est

la graine d.'une esPèce voisine'ï,Jerniea (fig. zoi) est une plante cles montagnes dont les fleurs sont

d.,un beau Sarine oiangé et àont les feuilles iont opposées,.ce qui est

rare chez les Composéls, car les feuilles sont ord.inairement isolées' Les

feuilles de la base sont en rosette et aplaties_ sur Io sol. ses fleurs

servcnt à préparer une teinture utilisée dans le pansement des bles'

sures.Enfln citons encore : le pyrèthre, utilisé en médecine et que les

vinaigriers emploient pour clonner du mordant au vinaigre I la Tanaisie,

qui eit un insôcticide; le suneçon;leLaiteron' etc'une Radiée bien connue de tous ceux {}r o1t voyagé ry l.e; hautes

montagnes est l'Edelweiss, encore appelée-ntoile

des glacier-'s (frT' 265)'

ses feuilles sont cotonneuses et d'uï blanc d'argent en dessous. ses

freurs, petites et blanches, sont entourées d'une collerette blanche et

en forme d,étoile. Grôce à la nature veloutée de cet inv'ôlucre, cette

fleur ne se flétrit pûs et constitue une sorte d'Immortelle I aussi les

aipirri.tr= l,ont tellôment recherchée qu'elle est presque disparue des

régions alpines. cette fleur est très populaire d.ans certains pays alle-

minds, oir on ta fabrique artinciellement avec du coton'propriét6s et usages des composées. s'il fallait citer les

composées utilisées dans I'alimentation ou dans I'industrie, or

en médecine, il faudrait les nommer presque toutes' Presque

toutes, en effet, contiennent une substance active : les Tubuli-

gores ont des propriétés astrin gentes et fébrifuges ; les Li guli-

flores ont un latex ou suc tloué de propriétés narcotiques et

vénéneuses; les Radiées contiennent des essences aromatigucset stimulantes'

Ërmi les espèces comestibles citons surtout : I'Artichaut, le

Topinambour, la Laitue, la chicorée et le salsi{is'

Parmi les composées med,icinales nous placcrons : la carno-

mille, l'Arnica, l'Absinthe, I'Armoise, le Pyrèthre et la Tanaisie'

Mais c'est surtout au poiot de vue ornemental çlue la famille

des Composées est oréCieuse, carc'est certainement une de

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ONDNE DES GAMOPÉTALES I7Icelles qui nous donnent le plus de plantes vraiment belles parleur port et par leur floraison. Nour à.uoos ajouter que la cul-

ture a fait subir de nombreuses modifications à certaines Com-posées. C'est ainsi que chez la Marguerite on est arrivé à rendreles fleurs du centre pareilles à celles de la périphérie. Bn exagé.rant le développement de la corolie, tandis qu; le pistil clispa-raît, on obtient des fleurs qui ont plus d'éclat et plus de duréemais qui sont stériles. C'est de cette façon que la Àeine-Margue-rite simple et le Dahlia simple ont été transformés en fleurs d,ou-bles.Il est bon de remarquer que ces fleurs

étant toutes stériles,la plante ne peut plus se reproduire que par des boutures, oupar des tubercules, comme ceux du Dahlia pu, exemple

Famllles voisrnes des composées. - Les familles qu'on peutrapprocher des Composées sont celles d,es Dipsacées, des Vc lério-nées et des Campanulacëes.

lut Pipsacées ont, comme les Composécs, leurs lleurs en capitule,mais leurs étamines sont libres entre elles. Elles comprennent

: lacardère ou C.hardon à foulon, dont les feuilles opposées sont réuniesentre elles à la base de façon à former une sorte de- godet qui peut scremplir d'eau. par la pluie : d'oir le nom de Cabaret des Oiseaua souslequel on désigne parlois cette plantel la_ scabieuse, qui est une-ptant,b fleurs violettes très répandue âans les champs et ies bois.

Les Valérianêes ont les {leurs disposées en cyme ; elles com-prennent : les valérianes, employées en méd.ecine, et les'valériane,es,

dont une espècc est utilisée comme salade, c'est la Mâchq encore appe.lee Doucette.

Les Campanulacées ont d.es fleurs ordinairement d.istinctes, parfoiscependant réunies en capitules. Les campanules ont de jolies'-fluo.,en forme de clochettes ef it en existe une espèce, Ia Raiponce, dont onmange en salade les parties soutcrraines.

BESUMÉ

Les familles appartenant aux Gamopétales et dont uous allonsrésumer les caractèrcs sont :

Solanées. - Ccs plantes ont les caractères suivants : fleuTs régulièresà 5 étamines, ouaire a 2 loges 1 le fruit est une baie ou une capsule;feuilles alternes.

pn_le9 partage en deux groupes :lo solanées ù rtaies : pàrnrrre de terre, Doucc-Âmère, Tomate. Bef -

lacl one.

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172 BOTANIQUE

2" Soltinées ri capsules: Datura, Jusquiame' Tabac.

La plupar[ des Solanées sont vénéneuses'

On peut placer àcôté les 'Conuoluulac('e,s, commc le Liseron qui it la

tige nôtulii., et la Cuscute qui est rnunie dc suçoirs.

Borraginées. 'Ioutes les Borraginées se resscrnblent beaucoup.

Toutes ont, une fleur réqttlièi"e r)'i étamines,, ?ffl ouaire ù & loge,', cles

fetûlles alterrtes coîtuP..'le,r tle poils'La plupar[ contiennent du salpètre'Exernpies : Grande Consoude, Myosotis, Héliotrope et, Pulmonaire.

"personées. Illlcs ont : une carolle itégulière, L ë tami nes c[ un

ouaire à 2 loges.Ce sont en quelque sorte des Solanées à corolle irrégulière.Exemples : Muflier, Linaireo Digitale, Véronique.Certaines sont parasites sur les racines des céréales, comlllc lc

I\Iélampyre; cl'autrés sont dépourvues d.e rnatière verte, comme I'Ortt-

banche.

Labiées. - Ellcs ont i t:ne corolle it'réqulière, labiée; & élantinesi

un ouaire à 4 loges; lt tioe carrée et des fettilles opposées.

Les feuilles cont,iennent des essences ûroûlaticlues souvent utilisées.

Exemples : Lamier, Thym, origan,Ment,he, Rotnarin, Luvande,.

Sauge.Ot peut résumer les caractères des quatre familles précédentes dans

le tableau suivant :

II

parmi lcs famillcs voisines tles précédentes, citons les l'erhenacées

(Verveine), les Genliurtecs lGenfianej, les Otéacées (Olivicr), lcs Hrtciruies

(Bru1'ère).

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t73RDRE DES GAIIOPETATES

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li 4 BoraNrQUE

Primulacées. Elles ont z les étamincs opposées auû pétales,l'otsait'e à une seule loge et ù placentation centrale,

Exemples : la Primevère, le llouron des champs, le Cyclamen.

A côté de cette famille se placent : les Apoeynées, dont beaucoupd'espèccs exotiques fournissent le caoutchouc I les Sapotacées, qui four-nissent la gutta-percha.

Rubiacées. - Elles ont un ouaire adhérent et des feuilles en appa.-rence z^ertieillées,

lo Les Tubuliflores, qui ont des {leurs toutes en tube (Bluet);2o Les LiçTuliflores, dont les fleurs sonttoutes en languette (Pissenlit);3o Les Radiees, dont les lleurs du centre sont en tube et celles du

pourtour en languette (Marguerite).Certaines. Composées sont utilisées dans I'alimentation (Artichaut,

Salsifls, Topinambour, Laitue, Chicorée) I d'autres sont utilisées en méde-cine (Camomille, Arnica) ; enfln un grand nombre de ces plantes sont

ornementales (Chrysanthème, Dahlia).Quelques familles peuvent ètre rattachées &ux Composées I ce sont :

les Dipsacées (Scabieusc), les ValérianCes (Yalériane), les Campanulacées(Campanule).

Le Grateron et la Garance sont des Rubiacées dele Quinquina et I'Ipécacuanha sont exotiques.

Gomposées. - Elles ont : les fleurs réunies enrnines soudées par leurs anthè?'es; l'oaaire adhérentrement surmonté d'une aigrette.' On les divise en trois sous-familles, qui sont :

CHAPITRE X

r 3o Ordre des Apétales.

[.,es principales familles comprises dans cetAmentacëes, les Urticées et les Euphorbiacëes,

Les fleurs des plantes qui appartiennent à

qu'une seule enveloppe, qui parfois même peut

nos pays; le Caféier,

2(n capitule; les éta-et Ie

fruitordinai-

â

ordre sont les

cet ordre n'ont

manquer.

FAMILLE DES AMENTACÉES

Caraetères générarlx. - Prenons le chêne comme type de

cette famille, {ui renferme presque tous les arbres de nos bois,Les fleurs de cet arbre apparaissent au printemps; elles sont

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ile deux sortes.appelés ehatons

FANIILLE DES ANTENTACEIS

Les unes sont portées par de longsqui sortent des bourgeons à moititi

175

filamentsouverts

A. trlcurs à étaminos. B. Flcurs ù prstil.

Fig. 266. - Rameaux do Chêne.

(|ig.266, A) r ce sonb les fleurs ù étanzines; les autres apparaissentun peu plus tardr ûu sommet des jeunes rameaux et à I'aisselle

Fruit -- --

-Capule Cupule-----'

Fig. 267. - Flcur ù pisrildu Chênc.

des feuilles (fr7. 266, B) : cc sont lesces lleurs femelles est formée d'unloges est surmonté de trois stigrnates

Fig. 268. -- lirlril du Chêneou gland.

fleurs à pistiL Chacune depistil dont l'ovaire à trois(fr9. 26i); de plus, elle est

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t?6 BOTANIQUE

enveloppée d'un grand nombre cl'écailles formant ce qu'onappelle la cupule.

Lorsque I'ovaire se transforme en fruit, un seul ovule sedéveloppe; de sorte que le fruit est un akène entouré' à la basepar la cupule qui a grossi en même temps que lui. c'est I'en-semble du fruit et de la cupule qui constitue ce qu'on appelle unglund, (fr7. 268).

En résumé, les caractères des Amentacties sont les suivanl,s :

fleurs de deuæ sortes : les unes à ëtamines e?1, chatons, lts Antrcs àpistil.

Prinelpnux types, - Les plantes de cette famille sonl, parta-gées en trois groupes : les Cupulifùres, les Betulinées et les Sati-cinées.

{o Cupulifères. - Ce sont des Anrentacées clont Ia cupule per-siste autour du fruit; à ce groupe appartiennent un certain

nombre d'arbres de

nos forê[s, comme leChêne, le Hêtre, le Châ-taignier, le l\oisetier etIe Charme.

Le Chêne (fr9. 269) est,un des plus beaux arbresde nos forêts. Aussi I'oncomprend qu'i I ait été

ad miré de tou te anti-quité. Les Grecs et lesRomains I'avaient consa-cré à Jupiter. Ses ra-meaux, tressés en cou-ronne, ornaient, chez lesRomains, le front du ci-toyen qui s'était signalépar ses vertus civiques.

C'est lui qui nourrissait Iegui sacré dc nos ancêtresqui fut vénéré des druideset ehanté par les bardes.

Le Chêne se reconrraîtà sa cupule, qui ne con-tient qu'un seul fruit, etSon tronc peut acquérirplusieurs siècles. lt pcut

u, 7''i.

F'ig. 269. - Chêne.

e ses feuilles alternes, lobées ouune épaisseur considérable, car il

crénelées.peut vivre

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FAMILLE DES AilIENTACÉES 111

atteinclre 40 môl.res de lrauteur dans Ics forêts exploitées en futaies. Son

bois, dur et résistunt, est un des plus usités dans I'ébénisterie ct laconstruction, à laquclle it donne de solides charpentes. Son écorce, riche

en tanin qui est une matière anl.iseptique, fournit le tan, utilisé pourtransformer les peaux en cuirs en les empèchant de se putréIiern tout enleur conservant une certaine souplesse. Le fruit ou ç1land renferrne une

matière féculentc et huileusc et souvcnt un principe amer qui I'ernpôche

d'être consommé par I'flomme I il ne sert guère qu'à nourrir lcs [)orcs.

En Algérie et en Espagûe, il existe cependant des glands doux que I'onmange comme les Châtaignes.

Le Chênc comprend plus de 30C espèces. Celui de nos bois appartiencordinairement à deux espèces : le Chéne pédonculé, dont les fcuilles sont

presque sans pétiole', le Chéne ro?L?tre dont les feuilles sonl pétiolées.- Sur les rochers de Provence pousse le Chêne Kermès, pelit, arbrisseaudont les feuilles nourrissent un lnsecte voisin de la Cochenille et quifournit une matière colorante rouge employée en teinturerie.

Dans Ie midi de I'Europ€, en Algérie et en Tunisie, existent de bellesexploitations d'une espèce de Chêne, le Ché,ne-Liège, donl l'écorce atteintune grilnde épaisseur et fournit le liège du commerce. Ce n'est que versla quinzième année, quand le tiège a atteint trois centimètres d'épaisscur,que I'on commence à I'exploiter. Le premier liège enlevé ou liège mdle

est de mauvaise qualité, car il est dur et peu élastique; leliège enler'é

ensuite, tous les sept ou huit ûns, est plus {ln et plus élastique, c'est loliège femelle.

Ilnfln, une espèce de Chêne qui pousse en Asie-Mineure produi[ surses feuilles des exe.roissances appelées noiæ de galle (frf1. 73). Ces

excroissûnces, dues à dcs piqùres d'lnsectes, comme nous I'avons vu,contienncnt beaucoup de tanin {ui, pôr sa combinaison avec un sel defer, donne une poudre noire utilisée pour fabriquer I'encre.

Le }rêtre occupe une des premiitres places parmi les beaux arbres dcsforôts de I'Europe tempérée. On le reconnalt à ses feuilles entières garniesde petits poils sur les bords, à sa tige clroite et lisse, à ses frui[s, appelésfal,nes, qui ont une forme triangulaire et qui sont au nombre de deundans chaque eupule, celle-ci s'ouvr&nt par quatre valves, cornme celle duChâtaignier. Ce fruit fournit une huile bonne ir manger et aussi unproduit médicinal, la créosote. Son bois est surtout, utilisé pour Ie chauf-fage, triour faire des sabots, des brancards et des jantes de roues; commeil ne pourrit pas facilcrnent dans I'eôu, on I'utilise dans lcs construc-tions navales. A I'automne, les feuilles du Hêtre prennent des tons rou-geâtres qui donnent aux forêts une coloration bien caractéristique.

Le Châtaignier est un bel arbre qui forme de véritables forêts dans lcsrégions montagneuses de I'Europe méridionale. Il pousse facilcment dansles terrains siliceux. Ses feuilles longues et lancéolées ont des dentsaiguës et recourb ées (fr,g, 270); ses fleurs à étamines sont disposées enlongs chatons (fig.270); ses fleurs à pistil sont peu nombreuses et grou-pées par trois; ses fruits ou chdtaignes sont enfermés, au nombro detrois, dans une cupule hérissée de piquants (fi9, 271) et qui s'ouvrepsr quatre valves. Il existe une veriété de Chôtaignier dont le fruit,

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{78 BOTANIQUE

mûrrgô sous le nom de nturrolz, forme la base cle I'alimentation des habi-tanl,s du Plateau Central. Les mûrrons les plus estimés à cause de leurvolume et de leurs qualitcis sont ceux dits de Lyon, qui proyiennent duVivarais. Ce sont, également les plus recherchés des c^onfiseurs poor pré-parer les marro?'ts glctcés, Les Châtaignes étant peu riches en matièresazotées, doivent être associées au laitagc. On les ul,ilise aussi dans I'ali-mention des animaux, qu'elles engraissent rapidemelt. I.,a productiondes Châtaignes atteint annuellement, en France, 5 à 8 nrillions cle quin-taux, doune valeur de près de 50 millions de frûncs. Aussi, au point de

Irig. 270. - Rameau de Châtaignierportant des fleurs.

vue de la production, le ChirtaignierPommier.

Le tlhâtaignier peut atteindre des dimensions considérables; c'es[ ainsique le fameux Châtaignier de I'Btna, dit ChûtaiyTnier crztn cent clu:ruur,parce qu'il abrita sous ses brap.ches, pendant un orage, cent cûvûliersmontés de I'escor[e de Jeànùe'dtAragor], a 20 mètres de haut et 52 mètres

decirconférence

; son tronc est creux e[ on y a aménagé une maisond'habitation; son âge est évalué à plus de 4 000 ans. IJn au[re Châtai-gnier situé près de Sancerre (Cher) û l0 rnètres de circonférence, e[malgré son grand âge (un millier d'années), il continue à porter desfruits Le bois de Châtaignier est utilisé pour faire des échalas, Irourl'ébénisterie et la charpente; son élasticité fait r1u'on I'emploic clans lafabrication des cercles de tonncaux.

Le lVoisetier ou Coud.rier fleurit au premier printemps, avant que sesfeuilles soient développées. Les fleurs à étamines sont disposées en longs

iIfruits

Fig. 2?1. - Fruits du Châtaignierenveloppés par la cupulo

couverte tl'épines.

vient-il immédialemcn t après le

,Cupule

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ITA}IILLE DES .\}IENTACEES r79

chatons pendants (frf1.272); les flcurs à pistil sont situées au sommetdepelits bourg'eons (ftt.273) dont les écailles laissen[ passer un bouquetde stigmates violacés. Le fruit ou noisette fournit une huile d'un gotrt

assez agréable quand elle est réccnte. Le bois du Coudrier est très flexible.La balTuette diuinatoire que les sorciers d'autrefois employaient pourdécouvrir les sources ou les gisentents minériùux était un rameau de Cou-drier.

Le Charnre est un arbre de rno)'enne gïrandeur, dont les feuilles sontplissées et les nervures secondaires parallèles et non rrmifiées. Son fruit

F ig. ?74. -. liruit duCharmc dans sa cupule.

est entouré par une bractée formant une sorte de cupule à trois lobes(fi,g.27t+).II se taille facilement pour former des haies et des tonnelles :

il est alors désigné sous le nom de char"mille. Son bois dur et serré lefait utiliserpar Ie charron et le tourneurl c'est aussi un excellent boisde chauffage.

20 Bétulinées. Ce sont des Arnentacées dont les fleurs à

étamines et à pistil sont séparées et portées par un même piecl.oomme les Cupulifères ; mais elles n'ont pas de cupule. Ellescomprennent le Bouleau et I'Aulne. (toJ,;on*

Le Bouleau est un arbre de taille moyenne, dont l'écorce lisse etblanche peut se diviser en plaques minces comme du paltier. La cou-leur blanche de cette écorce est due à I'air interposé dans son épaisseur Isi, en efïet,, on place un fragment d'écorce sous la cloche d'une machinepneumatique, orl enlève I'air, l'écorce perd s& coloration. C'est unarbre qui peut supporter de g:rands I'roids I aussi on le trouve dans lesrégions élevées des montagnes, de mêrne que vers la zone glaciaire.L'écorce du Bouleau est utilisée pour faire des tabatières, des nattes,des chaussures; son imperméabilité permet d'en faire des pirogues

Fig. 272. - Chaton tloNoisetier portant lesfleurs à étamines.

Fig. 2i3. Fleur àpistil du Noisetier.

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t80 BOTANIQUE

Iégères; elle contient une huile résineuse, ln bétuline, qui I'empêche dese putréfier et qui sert à tanner le cuir de Russie en lui communiquantune odeur spéciale. En Suède et en l{orvège, le Bouleau laisse écouler

une sève sucrée employée pour I'abriquer une boisson fennentée. Le boisde Bouleau ne pcu[ guère èbre utilisé dans les constructions, car ilpourrit rapidement; ses jeunes rameaux sont utilisés pour lairedes balaisoomlnuns. En Laponie, l'écorce du Bouleau ser[ à faire des vases pourcontenir I'eAu et aussi, à o&use de la résine qu'elle contient, à faireflarnber'le feu du bivouac; elle procure donc ces deux choses essentiellesdans le désert septentrional : I'eau et le feu. Aussi dans ces régionsfroides I'utilité de cet arbre est-elle souvent chantée par les poètes. IJnvoyageur a été jusqu'à dire avec quelrlue raison que le Bouleau était le

Cocotier du Nord.L'AuIne diffère du Bouleaù par son fruit non ailé et ptr ses feuilles,qui, au lieu d'être pointues comme celles du Bouleau, sont arrondies.Son bois durciL beaucoup dans I'eau, cc rlui le I'ait utiliser dans lesconstructions aquatiques. On I'emploie pour imiter l'ébène, car il se

colore parfaitement en noir sous ['influence de certaine matière colo-r&nte. Le charbon qu'on prépare rvcc cc bois cst cxcellent pour la fabri-cation de la poudre à canon.

$o Salicinées. Ce sont cles Arnentacées dont les fleurs ù

étamines et à pistil sont encore séparées comme dans les deuxgroupes précéclents; mais, au lieu d'être portées sur un mêmepied, elles sont disposées sur des pieds dilïérents. Ce sont desplantes clioïc1ues, tanclis cJue les précédentes étaient monoiques,Elles comprennent le Saule et le Peuplier.

Le Saule, qui croit sur le bord des cours d'eau, a des chatons Èr éta-rnines qui sont jaunes, tan-

dis que les chatons conte-nant les pistits sont verts.Ses fleurs sont simples :

d eux étarnines ou un pistil([ue protège une bractee (frf1.

27"ù), Le bois est flexible;nussi les jeunes brancltesservertt, sous lc nont d'lsier,à I'airc des paniers. Le Saule

est cultivé entétard (1i9.276)

ou efi oseraie. Dans le pre-rnier cas, quand I'arbre ildeux mètres de haut, ollcoupe le sommet et autour

tle Ia plaie poussent des branches adventives qu'on ut,ilise aussi pourla vannerie; de sorte que I'arbre ne grandit pas et rlue son somnt('ts'aruontlit cn lbrme de tête. Dans le second cts, olr cotll)o lc Saulcprcsque eu ras de tcrrL-'.

A. - lileur mâlo. B. 'leur tu'melle.

l'is'. ?75. - Fleurs du Saulc.

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d'espècesl existe un Srenrl nombre

FAMIIIE DBS AIIENTACUES l8t

de Saules : I'Osier blanc ou Osierdes uanniers, l'Osier rougeet l'Osier jaune qui four-

nissent les oseraies; le Saulepleureur (frg. 277), remar-quable par Ia flexibilité de

ses rameaux et qui est ori-ginaire d'Orient.

Le Saule existe danstoutes les régions temPé-rées, mais il persiste dansles pays froids. C'est le der-

nier arbre qu'on trouse soiten s'élevant sur les hautesmontagnes, soit en s'avan-çant vers les régions Polai'res; mais il n'û Plus alors(lue quelques centinrètresde hauteur.

Le Peuptier se distinguedu Saule par ses chatons

Itis. 276. - Saulo en tôtard.

t"

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r82 BOTAT{TQUE

R::::,1rr,:,|ï^-S^riT_r _.""t recouverres d'ol. duver coronneux que tesoiseaux utiliscnt pour rendre plus moelleux I'intérirrt Puur- ferlure prus moelleux I'rntérieur de leurs nids. sortbois très léger et peu résistant est employé. sous le nom de ôoæ blancom de ôoæ blancpourla menuiserie légèrc et pour faiie âes boîtcs et des malles.

--Parnri lcs principales espèces on peut citer : le peuptier blanc oa deIlollancle, dont la face inférieure des feuilles es[ couverte d,un d,uve[blanc; le Peuplier noir, dont les feuilles d.'un vcrt, sombrc sont presquetriangulaires et dont les bourgeons donnent unc résine odorante; leTremble, dont les feuilles arronâies et grises .'ngii.ot au moindre vente[ dont Ie bois sert à fabriquer les al-lumettes thimiqucs ; le pettplier

d'Italie (/ïg.2?8), dont les branches se dresscnt le long de ia tige ei quiest fréquemment employé pour orner les &venues; on ne connalt à cet

i:l,i:,- 1u^_d::j:11s:jl"ïines; il ne peur donc se reproduire que parboutures et non par Eraines._ wgla,vd"fu ^ ILk#u"ear.uMffitr,Fi$nq sont des plantes voisines cles Amen_

tacées.

Le Noyer est un arbre à feuilles composées exhalant une forte odeurquand on les froisse. Le fruit est une drùpe ctont la partic charnue portele nom de brou, et dont l? p.artie ligneuse renferme uo, graine comes-[ible d'oir I'on extrait une truile assei estimée, mais qui rincit très vite.

Le bois du Noyer, très dur et présentant d.e jolies o.inur, uri ,u.rrerchépour l'ébénisterie et pour la fabrication des crosses de fusils. Cet arbre,originaire de Perse, & êtê introduit en Europe quelques siècles avantnotre ère.Le platane est un arbre originaire d.'Asie-Mineure; son port majestueux

et son feuillage abondant I'ont fait utiliser pour bro., les avenues etlcs parcs. Son bois, qui se découpe avec une grande facilité, est employépour fabriquer des jouets d'enfants.

Proprlétés et usaEes des Amentaeées. Cette famille est

I'une des plus utiles du règne végétal, car elle comprend laplupart des arbres de nos forêts et nous fournit les bois indus-triels et les bois de chauffage.

L'écorce de plusieurs espèces donne le tq,n. Enfin leurs fruitssont ordinairement comestibles; certains, comme la faîne, lanoix, la noisette, servent à fabriquer de I'huile.

FAMILLE DES UBTICÉES

caraetères Eénéra'x. _- prenons comme exemple |orrie, quiest très commune au voisinage des habitations.

l,es lleurs sont de tleux sortes : les lleurs mâles ayilnt, quatresépales (-'t quatre élamines opposées aux sépales (frg. z1ll, a); les

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F,\trTILI,E DES TTRTTCÉES

fleurs femelles aYant cluatre

et un ovaire terminé Par un

en pinceau (fr,g . 279 , B).[.,'Ortie se reconnaît en oul,re Par

sa tige et ses feuilles, clui sont héris-

sées cle poils contenant un liquideirritant (lùg.280). l.,e poil, en pénétrant

dans la peau, se

brise et le liquidebrtrlant s'infiltredans la plaie en

y citusant unedouleur assez

viYe.

183

sépalesstigmate

Fig- 219. -- Iileurs clc I'Ortic.

t - ,lrt

.u-ig. 2il. --- Un Plant cle Ramieblanche.'

trig'. 280. -- PoiI dOrtie' Prineip:ruxJt'Pes. - I,'Ortie,

la Pariétaire et la Ramie sont lesplantes les Plus communes de

cette famille.

I,'ortie Peut, trtre emPloYée comme

tt'xtile, à ctuse des fibres qlue rel-Icrure sa tige. Par la dessiccation, elle

cesse dc pirluer et devient fourragère'Ses jeulles pousses peuvettt se mûnger

à la- manière cles lJpinards' On peutaussi employer cette plante en méde-

cine pour produire une irrit'ation locale

analôgue â celle que produit un sina-

pismei On Prétend que I a Piqùre de

ôertaines espèces des pa)'s chaudts peut

être mortelle.La

murs, est emPlol'ée en médecine à

cause du salpôtre r1u'elle contient etqui la rend diuretique. Ses petites

fieurs, disposées à I'aisselle des feuil-,

les, contiennent dcs étamines dont le

filet est recourbé, lnais dès r1u'on les

pique à la base, elles se détendent

ilto.qu.ment comme un ressmt : les

anthères s'ouvrent et le pollen est pro-

jeté sous I'aspect d'un petit nunge'

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| 84 BorllirQuELa FmIe est un9 plante..origjnaire d.e chine; elle est très rami{léeès la base (fig. 231i. sa tige ïoroit à., fibres iàïguur, so).cuses etésistantes qui ia tonl recheràher par t'inaustric

tc*tilu, et qui pourrontnême la fairc préférer au chanvre et .u Lin. Le tableau suivantontre les qualités respectives cles différenl,s textiles :

CHANVITE

Traction.. . . . . . . . .Elasticité. . , .

. . . ..

Torsion .. ..

De plus la Ramie possètle..unu grande résistance à l,h.umidité, ce quia rend proprc à la fabrication air .oro?g.es uï àu. voiles de navires.'espèce qui doit être cul[ivée dans là . rogions tempérées est ra Rarnietlanehe (fig' 281)' cette culture aevrait êire étendue, car la France neroduit guèrc que la moitié des tao mirri;;r d;";ii;gr. de litasse qu,elleonsomrne.Farnilles voisines. on peut placer à côté des l.lrticées lesfamilles des Artocarpées, cles can-nabinées, des ulmacées et clestrIorées.

Les artocarpées sont cles plantes qui contiennent un suclaiteux, lequel en se coagulant lournit lè caoutchouc. Nous par-lerons plus loin cle I'explôimtion des plantes à caoutchouc;maisdisons dès maintenat i qu'un des meilleurs caoutchoucs eslfourni par une plante de cette farnille, le castirroa etastica.

Les cannabinées comprennent surtout le chanvre et Ie Houblon.Le chanvre (ft'g,2s2) a les fleurs à étamines et à pistil portées sur desieds diflérents' Les pieds à étamirur-rà"[ moins vigoureux que ceux àistil' Bt c'est sans d-oute pour cette raiso.n que les agy-riculteurs appellenthanare mdle

les piedr qùi nrrt." Ë ot;iil;;rJog.u,o.s, parce qu,ilsont plus grands que les pieds à etarniies, eui, au-point de vue bota-ique, représentent bien le chanvre *air. iî'g.îiiriu du chanvre ouhèneuis sert à nourrir les oiseoo* ui a-produire-uns huile utilisée dansa fabrication du savon tt:tt. q;iç âroinu p.rroâË des propriétés eni-rantes; et il existe une espèce indiuioà qui sert à préparer une matièreppelée haschicâ, fumée en Orient et p1u. âung.rrurJào.oro quc l,opium.$;it îir:#*:ur

les nbres que contient ,u ti"su qoà i. chanïre ;Jt cul.

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{ Sti I]OTANIQUE

l'étrang'er 3 millions cle kilogr., représcntant une valeur de I milliopsde lrancs"

l,es Ulmacées sont intermédiaires entre les Amentacées el, les

Urticées. ,

Ce sont des arbres, cornme loornre de nos promcnacles, dont les fleursapparaissent avanf les I'euilles tlni sont, all.crnes cI l'ugur]r-lscs. Leurs l'ruiLssecs et ailés sonI appel es su??t(tes çt'ir1. 286). [,c llois dc I'Orrnc es[ roug.ecI très estinré ir cause de sa dureté.L'Ornze cltantpëh't: cs| souvent Jrlantéle long des roulcs, ctr ses racittcs cmpôchent lc.s ten'cs tlc s'élloulcrdans les I'ossés et il estmoins nuisible aux cul-

tures voisines quc lc Pc'u-plier, dont les raciness'(rlalent à la surface dusol.

freceptacle charnu

--- frttits secs

Irig. 286. - l-ruit clc I'Orme.

Les Morées comprennent des plantes fort utiles, comme leMtrrier et le Figuier.

Le Mûrier est un arbre de quatre à cinq nrètres de haut. L'espèce laplus cultivée dans le midi de la France est b nltirier blanc, orig'inaircde Chine, introduit cn llurope vers Ie xv" siècle, et dont les fcuillesservent de nourriture aux Vers à soie.

Le Figuier est un petit arbre rlui croit spontanérnent dans le rlridi de laFrance. La Figue que ce[ arbre produit est formée par I'ensenrllle cles

I'ruits qu'entoure le réceptacle charnu e[ sucré (fiy1.257); elle entre pourulle large par[ dans I'alimentation des pa)'s nréritlioltrux. Lor.squ'oncoupe ulle bratrche de Figuier, on voit s'écouler un suc blanc laiteuxqui, au contact de I'air, produit une substance solide élastique connuesous le nom de caot.ttcltoltc.ll existe plus de 600 espèces de Figuiers,dont, urle, le tr'icus elusticu, I'ournit une certaine quarrtité dc caoutéhouc.

L'arbre cL lait de la Colombie est une espèce dc Figuier lbumissantun liquide l-lltnc, sucré, sernblable au lail, cL rlui sc l-roit cornrnc lc lait.

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F,\UILLE DES EUPI{ONBIACÉES t87

L'arbre ù, pain de I'Océanie produit un fruit seml-rlable à Ia Figue,mais beaucoup plus gros, et dont la chair l-rlanche et farineuse estmangée comme

dupain,

FAMILLE DES EUPHORBIACÉES

Caraetères génér.anx. Prenons comme exe,mple l'Euphorbe,plante commune dans les bois et les champs, et,qu'on reconnaîtfacilement au suc blanc qui s'écoule de sa tige lorsqu'on la

brise Les fleurs, orclinairement jaunes, sont en Éjrappe à la baserle ler tige et en ombelle au sornmet. Les fleurs sont réunies pargroupe : au centle se trouve Lrne fleur à pistil ct autour un cer-tain nombre de fleurs à él,arnines, cinq par exenrple, contenantchacune quatre étamines

Frinelper,ux types. Cette farnille comprencl 3 500 espèces,

dont quelrlues-unes sont herl-racées, comme I'Euphorbe, la ller-

1,ty'./u,e

curiale; d'autressorrt des arbris-seaux comme leRicin et le Buis;enfin certainesEuphorbiacées despa)'s chauds sont

de véritables ar-bres, comme leMancenillier, le I\{a-nitrot et I'Hevea.

L'.Euphorbe présenteplusieurs espècescoûr.ffrurres dans nosrégions et contenant

toul,es un suc laiteuxou latet', qui est trèsirritant et qui consti-tue un poison vio-lent. On se sert par-fois de ce suc, dansles campag'nes, pourbrtrller les verrues;et I'on croit. bien à

è:\ {\<1,,1'.'

".-:a\l

Irig, 2,.J8.

-

Iticin.

rr,lTi

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{88 BOTANIQUE

tort du reste, {ue, versé le soir dans les yeux, il réveille le matin de

bonne heure. A la vérité, il peut causer une inflammation douloureuse

de l'æil.La Mercuriale est une mauvaise herbe fréquente dans les terrainsincultes, e[ qui pr(tsente à I'aisselle des feuilles oppos(tes, des ramcauxportant des bouquets de fleurs à étamines. C'est une plante dirt'i11ue,- Le Ricin (ftg , 28S) es[ une plante d'ornem ent cultivée dans nosjardins ir cause de son bel ellet décoratif ; ses feuilles sont palmées; stg.raine I'ournit une huile employéc comrne purgrltif et contient un prin-cipe vénéneux qui reste dans le tourteau.

Le Buis a un bois dur et serré qui sert dans la gravure; ses feuillessont parfois substituées au lloublon pour donner I'amertume à la bière.

tine varitité cle cet[e plante est cultivée en bordures dans les jardins.Le Tour,nesol est r:ultive dans ln region méditerranéenne; il ft-rurni[

une mfrtière colorante bleue rlui devient rouge sous I'action des acides.On I'emploie pour colorer la croùte des fromages de llollande : la

teinte rouge de cette croùte cst due à ce qtle la coloration bleue duTournesol passe au rouge sous I'influence des acides contenus dans le

fromage.Le Mancenillier, dont I'ombre, soil

trig" 289. - ]Ianihot.

et I'on peut dire qu'il joue chez les

fallait en croire Ia légende, seraitmortelle, est un arbre d"es Pûys

chaucls, dont le suc laiteux irri-tant produit sur la peau desbrtrlures et môme des ulcères :

une goutte projetrie dans les

)reux suffit pour avcugler. C'esttlans le suc d'une lluphorbia-cée voisine que certaines Peu-plades trempent leurs flèchespour les empoisonner.

Le Croton est une Euphor-biacée qui fournit une huileemptoyée en médecine Pourirriter la peau, à la fa(ron de lafarine de Nloutarde.

Le Manihot ou Manioc (f g.2Bg) a une racine qui fournitun aliment très recherché. Ilen existe deux espèces : I'une

cl,otrce, I'autre amère et conte-nant un principe toxique, I'acideprussique. On se débarrasse dece poison soit en laissant fer-menter la racine, soit en chauf-fant cette racine râpée. C'esIun aliment féculent très pré-cieux pour les pays tropicaux,

indigènes de I'Afrique tropicale le

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FATTILLE DNS EUPIIORBII,\CEB l8e

rôle du pain chez les Européens. La racine du lllanrioc sert aussi à

fabriquer Ie tapioco.tl existe unc espèce de illanihot, le IlIani,bt Glaziour,ii, rJui fournit le

caoulcltouc de Ce&rct. C'est un arbre haut cle l0 à l5 mètres, originaireclu Brésil; il a été acclimaté sur la côte occitlentaler d'Al'rique sûnsdonner de résultats bien satisfaisants, car I'acclimatat,ion a fait diminuerla quantité de latex ct, par suite la rluatrtité de caou[chouc. ll pousse depréférence dans les terrains secs et un peu élevés.

L'Hevea est, un autrc nrllre t\ caoutchouc dont unc espèc,e, l'lTeueabrasilierzsi.c, fournit, lc I'aureux cttotttcltottc de Para, un d'es plus appré-

cirls dans le commerce. Cetarbre pousse surtout dans les

terrains bas et humides, et lafa,cilité ûveo laquelle ses grai-nes germent a permis cle fairedes essais de culture dans notrecolonie d'lndo-Chine. Ces essais,

Fig. ?90.

-

Arbres à caoutchouc ciaus

un coin de forôt à Java.

Itig. 291. -- La récolto

clu latex.

entrepris clepuis quelques années seulement, semblent dottner d'excel-Ients résultats.

C'est une question d'un réel intérêt que celle de la culture des arbresà caoutchouc, car la consornmation industrielle de cetttl rnatière vû sanscesse en croissant, tandis que les plantes productives clisparaissent pro-gressivement. C'est qu'en effet, sous prtitexlle d'exploitation, on a clétruitles arbres et les lianes à caoutchoLtc., tarissant ainsi une importante

source de richesse. I)'autre part, sur lcs It millions de liilogrammes decaoutchouc importés en France chaque attnée, les colotties françaisesn'err fournissent Pas un million.

Le meilleur procédé à employer pour extraire le l,atex des arbres à

caoutch olc (fi,q. 290) est de faire des incisi,ols sur l'écorce cn commen-

çant aussi hau[ que possible et en les continuant lr:s jours suivantsprogressivement vers le bas. Le latex tlui s''écoulc est recrleilli dans des

godèts (frft,2gl), et c'cst alors qu'il faut procéder à so coagulation, opérationfort importante et de laquellc dépend la qualité du caourtchouc obtenu.

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t 90 BoI:\NTQUE

Le latex, vu ilu microscope, ressemltle ru lait et au sang : il estform(: de globules en suspension clans un liquide. Ces globules en segroupant e[ elt se soudant, donnent une matière élastique qui est le

caoutcltouc. Cette coagulation peut se produire sous I'action des acide.s oud'une fermentation, ou mieux sous celle de la clw.leur. En se solidifiant,la mûsse retient une certaine quantité d'eau tlui pourrft ferrnenter etdonner une mauvaise odeur au caoutchout:, dont, la qualité ser& dimi-nuée. Pour évit,er cet,te fermentation, on ernploie des antiseptiques : c'es[ainsi qu'au Para, on expose Ie latex à la I'umée de noix d'Urttcuri,et la créosote contenue dans cette fumée ernpêche la fermentation.Plus Ie latex s'est, coagulé rapidernent, rneilleur est le caoutchouc. Unprocédé récen[ et clui paraît, clonner de bons résultats, est le barattage

du latex daus une sorte d'écrémeuse centrifuge rappelant, celle 11u'onemploie dans la fabrication du beurre. Les globules montent à la sur-face, puis lavés e[ pressés, ils donnent, un caoutchouc de llonnequali té.

Farnilles voislnes. - 0n peut ranger à côté des farnilles pri-cédentes les Polygonées,les Clrenopodees et les Laurinées.

Les Polygonées, dont le fruit est triangulaire, comprennent

le Sarrasin,I'Oseille et

la Rhubarbe.Le sarrasin ou BIé noir, dont les graines fournissen[ une farine utiliséedans I'alimentation, pousse dansdes terrains médiocres, ou laculture du Blé est impossible. Ilest cultivé en bretagne e[ dansle Morvan. Sa farine contientbeaucoup de fricule et pas degluten, et le pain qu'elle donne

est noir, lourd et indigeste. LesPerdreaux e[ les Faisans sorr [,

friands de ses graines; aussi leSarrasin est, cultivé dans le voi-sinage des grandes clrasses, surtout ûux ellvirons dc Paris.

L'Oseille a des feuilles Sal S

pétiole rlui sont conlestihlea etqui contiennent une grande quan-

Irig. 292.

-Rhubarbc.

tité cl e ,sel tl,oseill,e [cornbinàisond'acide oxalique et de potassiuur)'La Rhub arbe (fiy1. 292) a de grandes feuilles dont le pétiole et les ner-

vures servent à préparer des confitures, particulièrement appréciées enÀngleterre. Son rhizome est emplol'é en médecine conlme purgatif.

Les Chénopodées sont ordinairement des herbes à feuillesdépourvues de st,ipules et dont les fleurs ont cinq étamines. A

cel,te famille appartiennent la Betterave, l'Épinard et la Salicorue.

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FA}IILLES VOISINES DES DUI'IIOITIJIACENS {9I

La Betterave est, commc nous I'avons vu, une plante dont, la rtcineest renflée, ct le sucre qui s'1' cst ûccurnulé pendant Ia première ûnnéesert, à nourrir Ia plante pendant la sccondc ernnée de sorr dér'eloppement.

Nous rlvons nrontré I'ittrporlanco éconornirlue de la cu]ture de la Bette-rave, qui fourniI non seulement, le .çttct'e ::i utilc dans I'alimentation,mais aussi la pu,lpe emplor'ée dans I'élcvage des bestiatrx. ll nous suflitde rappeler qu'il existe de nombreuses variétés de Eetteraves : lesBetteraues sucrières (frg, 293, A), qui ont lcurs racincs presque entière.tncnI enterrées, tandis quc les IJcltr:rttues fotu't'Qgèr'cs V'9. 293, B) crois-

A- Rcttcrave suerière. B, Eletteravo fourragère.

Itis. 293. - Betteravcs.

sent surtouI hors de terre. La part,ie souterrtrine renferrne plus de sucreet, rnoins d'azote que la partie aérienne.

L'Épinara a des feuilles cornestibles après la cuisson I c'est un alimentrafraichissant et laxatif.La Salicorne est le tvpe des plantes qui vivent au bord de la mer et

des lacs salés et dont les feuilles charnues contiennLent une grandequantité de sels de sodium.

I-,es Laurinées comprennent le Laurier, la CanLnelle, le Cam-phrier.

Le Laurier est un arbre de 8 à | 0 mètres de haut rlui pousse dans

la région méditerranéenne. Il vit, en pleinel terre en Provence e[ danscertaines parties de la Bretagne. Ses {'etrilles sont toujours vc'rtesautrefois, clles servaient i\ couronller les vainqueurs; aujourd'hui,elles servent plus tnodestement it aromatisier les aliments. Au moyenâg., les écoliers qui avaient sul-ri leurs exarmens avec succès portaientsur la tête des branohes de Laurier chargées de fruits : d'ou le mot debachelier, baeculuuréat (de I'cxllression latine baccæ laut'eæ, qui veutdirc haies de Laurier).

A. Rcttcrave suerière.

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t92

La Cannelle

BOTANIQUE

est l'écorce d'un arbre originaire de Ceylanaux Antilles. auxc[ ir Sutnatra.

et cultivé1\Iolu ques

Le Cantphrier du Japon con-tient dans ses feuilles et satige une matièrc solitle à laternpérature ordinaire, maisl,rùs vola[ile : c'est lc cant-phre, qu'on obtient cn clrauf-I'ant la plante dans I'cau.

Enfin, or doit placer

Irarmi les Apétales le l{us-cactier et le Poivrier.

Le Musc adier est un arbrede 8 à {0 mètres de haut; ilest originaire des lles Molu-([ucs. ll porte de notnbreuxI'ruits 0u nui:t: muscades (fi17.

2gL), qui ont la g'rosseur d'unepêche et qui s'ouvren[ àt la

maturité pour laisser échaP-per la graine. Cette grainecontient une huile aromatiquerlui la fait utiliser commecond.iment. On extrait de lagraine une substance aPPeléetterrrre de mttscade, ernPloYée

Fig.296. - lLamcau du Poivrierct los fruits cn épis.

'ig. 295. * Culture du Poivrier.à Sumatra.

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ORDRE DES APÉTALES r93en médecine comme excitant. Pendant longtr:mps les Ilollandais eurentle monopole clu commerce de la muscade :-pour qu'on no ptrt introduire

-la culture du Muscadier ailleurs, ils stériliiaLient la grainô rn la trem-

pant dans un lait de chaux, ce qui I'ernpôchait de germer.Le Poivrier est un arbuste gui, comme la \rigné, peut s'élever engrimpant autour de tuteurs jusqu'à une haut-eur de l0 mùlres(ftT, 295). ll pousse surtout dans ies contrées tropicales et.humides,Ses frrrits sont disposés en épis serrés (frg.2û0) comnre ceux du plan-tain. Bn se desséchant, le fruit un peu-charnu se ride et devient noi,rirtre 1 c'est le poiure noir, Si on enlùve l'épiderme à co fruit, o1 a Iepoiure blanc, qui est préféré pour la table, mais qui est moins actif.Pendant longtemps la cutturedu Poivrier fut le piiuitOge exclusif desIlollandais; aussi les

Indes néerlandaises furent souvent àesignOes sousle nom d'îles auï ëpices. Ce fut Poivre, k: gouverneur dôs coloniesfrançaises de i\Iaurice et de la Réunion, qui, en 770, parvint à intro-duire quelques plants d'épices dans nos cotonies, otr clles s'acclima-

. tèrent. Illalgré cela les colonies hollandaises fournissent encore annuel-lement 20'millions de kilogrammes de poivre,, et I'ile de Fiumatra fournita elle seule la moitié du poivre récolté sur le globe. Cependant il est inté-ressant de remarguer qu'actuellement noti'e colonie de I'Indo-Chinefournit à elle seule les 3 millions de kilogrammes qu'exigc, annucllementla consommation française.

RESUME

Apétales. - Ce sont des plantes dont les lleurs n'ont pas de pôtalesparfois même pas de calice. En voici res prineipales families :

amentacées. A cette Famitte appart,iennent la, plupart des

nrlrres dc nos bois. Leurs {leurs sont de deu.x sortes : les-unâs ù éta-mines d,isposées en ehatons, Ies autres èt pistil.On les rirnge en trois groupes :f " Les Cupulifères, dont le fruit est entourr pûr une ,eupu[e forrnée

de bractées. Ce sont : le Chêne, le Hêtre, 'le, ifrataignier, le Noisctieret le Charme.

2o Les Eétulinées, dont les lleurs à éu.rrnines et à pistil sont séparéeset portées pûr un même pied, comme les Cupulifères, mais ellej n'ontpas dc cupule. Exemples : le Bouleau, I'r\ulnil.

30 Les Sa/icinées, dont les fleursà étarnines et à pistil sont portéessur dcs pieds différents. Excmples : le Saule r:t Ie peuplic,r. -

Le Noyer et Ie Platane sont voisins des Âmentacées.Le bois de ces arbres cst utilisé dans I'industrie et lc chauffage;

l'écorce de certaines espèces fournit le tan; enfln certains fruits1faînes, noix, noisettes) servent à fabriquer d.e I'huile.

Urticées. - Ce sont des plantes dont les {leurs à étamines et àpistil sont séparées et dont les pièccs {lorales (sépales et.étamines)

couRs Ër.Éra, DE sclËNc. NÀ't.

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t. s{ BOT.\NTQUE

sont disposées par quatre. A cette famille appartienncnt l'0rtie, loPariôta ire et la Ra m ie.

On rapprochc de cctte famille : les Artocarpées (plantes à caout-

chouc), les Cannabinées (Chanvre, Houblon), les U Intacées (0rme), lesMorées (llirrier, Figuier).

Euphorbiacées. - Elles contiennent un suc laiteux ou luter. Lesunes sont trerbacées (tluphorbe,. I\Iercuriale), les autrcs sont des arbris-seaui (Ricin, Iluis), d'autres enfin sont des arbres (Ilnncenillier, 1\lani-hot, Ilevea). Ccs dernières ont une grande importance, car elles pro-duisent le caoutchouc le plus estimé dans I'industrie.

On peut rapprocher de eette farnille: lcs Polygonée,s (Sarrasin,Oseille, Rhubarbe), les Chénopoclee:; (tsetterave, Upinard,, Salicorne), lcs

Lauriné,es (Laurier, Cannelle et Camphrier), enfln le lUuscadier et lePoivricr.

Le tablcau suivant résume les caractères des principales famillesd'A pétales :

Fleurs en chatons; arbres ou arbustes.

( Cupulifères

\ (chônc).

. A'nrrro.uu..{ i;jii';ii"I Saltcinées\ (Saule).

EË (p c3,1H\

s; (

Ovaire à uneest

seule loge; le fruitun ahène.

Ovaire à deux ou trois loges; lefruit est une capsule ; suclaiteux.

UnrrcÉrs (Ortic).

EuplronurecÉss (Euphorbc).

CHAPITRE XI

II. CLASSE DES TVTONOCOTYLÉDON ES

Cnraetères géncrnnx. - Rappelons les principaux caractèresdcs plantes appartenant ti cette classe.

{o La graine ne renfermc qu'un scul cotylédon (frg. {36, B). C'est

ie caractère esscnl,iel, rnais il en existe d'autrcs plus faciles à

obscrver ;

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FAM ILIB DES I,ILIACÉES ts5

20 l.,es feuilles ont ordinairement des nervul,cs non ranritées etp4rallèles (fig.li2) ; souvent, elles sont drlpourvues rle pét,iole;

llo [,es cliverses parties de la fleur (sé palt,s, pétales, étarnines)

sont souvent disposées trois par trojis, tanclis qu'elles sontpar qualrc ou par cinq chez les l]icotylédones;lto La racitre principale disparaît de bonn c hc:urc ; elle cst,

rernplacée par des racines advenl,ives quli poussenI sur la base cle

la tige ;

5o La tige s'accroît, rarement en épaisseur.Nous allons étudier les principales familles cles i\fonocotylé-

dones, a savoir : les Liliacées, les lriclees, les Orclt,tclées,les PuI-tniers et les Graminëes. ,r"r

.

Caraeûèreset qui lleurit

FAMILLE DES LILIACEES

génér's*x. Le ars blanc, cultivé dans les jardinst\ la fin du printemps, a donné son nom à cette

famille. D'abord, il est I'acile de voir que c'est

bien une plante Nlonocotyléclone par ses feuil-les à nervures non ramiliées, et surtout par sesfleurs clont les cliverses parties sont par trois oupar six.

.-.Ovabe

 'ig. ?9?. - Bulbe, tigc et ûcurs du Lis.

Examinons plus attent,ivement I'une

Fig. 298. - Pistil du Lis.

dr: ces fleurs (lig. 297) :

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196

( ?lateau (lîhizotnt)

Fig.299. - Bulbe couPé en long.

BOTANIQUE

I'enveloppe de la fleur semble formée de six pétales' mais en yregardant de près on voit que trois sont extérieurs et un peu

u.tts tut le dos : ce sont les trois sepules du calice, llui sont

comme on clit petatoitles à cause de leur ressemblance avec lespétales" Bn dedans viennent les trois pétales, puis sir etami,nes,

e[ enfin au centre le pistil (frg.298), constitué par un ovaire glo-

blleux, surrnonté cl'un long style qui se termine par un stigmate

clivisé en trois parties. coupons I'ovairc (fr{t. 108, A)et nous ver-

rons qu'il est formé cletrois carpelles soudés limitant trois cavités

qui renferment les ovules. Extérieu-

re'ment (fr,çt . 298) ces trois carpellessont visibles sur I'ovaire. Le fruit est

une capsule qui s'ouvtre Par troisfentes.

Si I'on déterre un Pied de Lis' on

trouve dans le sol une sorte d'oignonappelée b'utbe (frg. 297) et qui est

formé cle petites écaillesjaunes qui

se recouvrent comme les tuiles d'untoit. En coupant ce bulbe en long(frg. 299), on voit au centre la tige

courte, renflée et entourée par cles écailles qui sont des feuilles

renfermant la réserve cle nourriture. Cette réserve sert lorsque

la tige s'allonge raprdement et que les fleurs s'épanouissent à son

sommet.En résumé, les Liliaeées sont caractérisées par ce qu'elles ont:

trois sepales pétatoid,el, tt'oi,s pétu,les, si,:t tltamines et un ouctire ù lrois

loges.

Fr.inelpaux types. Les L,iliacées sont réparties en deux

groupes, suivant que leur fruit est une capsttle 'ou une baie'

{o Liliacées à capsules ou Liliacées proprement dites.

Leur fruit est une capsule semblable t\ celle du Lis et s'ouvrantpar trois fentes situées au milieu de chaque loge. Elles compren-

nent : le Lis, la Tulipe, tr'Ail, la Jacinthe, I'Aloès, la Scille, le

Yucca, l'Asphodèle, etc.

Le .Éis présente de nombreuses espèces, dont les P,lus connues sont :

Le Lis t,lanc (fig.29?), tyui û de beites {leurs blanclres très odorantesl

le Li.s martag'o; (fr,g.'eOô;, dont lea sépales ct les pétales on[ une belle

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Fig. 300. - Lismartagon.

}.AMILLE DES LILIA,CÉS

Fig. 301. - Jacinthc. trig. 302. -- Pieti fleurid'Àioès.

l,9i

couleur jaune ou rouge et dont les feuilles, sont verticillées : c'es[ unedes plus jolies fleurs des régions montagneuses.

La Tulipe a une fleur en forme de cloche dont la r:oloration esttrès variée. La ville de Harlem, €r llollancle, est célèllre par ses cul-tures de Tulipes.

L'AiIa les IIeurs disposées en ombelle, et celle-ci est, envelo;rpée parune grande bractée appelée spathe. Les écailles du bulbe sont ordinai-rernent comestibles et renferment une huile aromati{u€, sulfurée,âcre et irritante. La plupart des cslri.ccs d'Ail sont ali,mentaires : L'Ail

propre?nent cltt, que str saveur brûlante fait rechercher oornmecondirnent, surtout dans le rnidi de la Fr,ance ; I'Oiç1non, très utilisédansla cuisine et qui se conserve facilement; l'Ech,uloie,, rJont le bulbe

ressernble à celui de I'Ail, mais dont la sav,eur est rnoins forte et plusaromatique; la Cittoule ou Ci'uette, cultivée pour ses {êuilles fines etcreuses qui servent de condiment; le Poireeu, qui a ung saveur moinsprononcée et qui est le compilgnon de la Caroite dans le traditionnelpot-au-feu I dans le nord dc la Francc on en fait môrne de la pàtis-serie.

La Jacinthe (frg.301) a les sépales et, les pétales sou4és entre eux defaçon à ne forrner qu'une enveloppe terminéô par six dents, Les feuilles

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t98 BOTANIQUE

partent clu bulbe, et la tige nue porte les {leurs en grappes à son

iommet : c'est ce qu'on appelle une lmntpe, C'esl, une planl,c très cul

tivée. La Jacintlrc d,es ttoi.s ou Endynzion, à lleurs bleues, cst abon-

daate au printemPs dans les bois.

La Fritittaire ou Couronne impériale, ainsi appelée à cfluse d'unecouronne de fleurs penchées situées au-dessous d'un bouquet de I'euilles

[crnrinant la [,ige, est sottvent cullivee daus nos jarriins.

L',uoès cst uTre plante arltorescente (fiçt. 302) dont lcs feuilles épaisses

et eSarrlues sont garnies de piquants t't ccttltienncnt un suc tmer qui

Fig.303.- Pied fleuridu Colchique.  -ig. 304. - Asperge : griffes, râmeaux, llcurs cb fruits.

s'écoule quand on les coupe, puis sc solidifie en donnant l'aloès utiliséen pharmacie oomlne purgat,if. I-,,'Aloès pousse surtou I dans lcs régions

chaudes tIeI'Asic

etcle I'41'rir1ue. Les feuilles dc cette plantc fournissent

aussi des flbres textiles.Le yucca es6 une Liliacée arborescente des pa)'s chaucls, cultivée

.comme plante d'ornement à cause de ses belles grappcs cle {lettrs. IinCalifornie, les Yuccas deviennent arborescents e[ lcurs feuillcs filarnen-teuses fournissent une excellente pâte à papier,

L'AspltodèIe, qui pousse dans les terrains sablonneux cle Gascogne,a de belles flcrùrs blanches; il n'a pas de bulbc, mais il portc ir la

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200 BOTANIQUB

Le lVarcisse a les sépales et les pétales dédoublés à I'intérieur; defaçon à former une sorte de couronne à six clcnts. Lc Perce-neige fleu-rit à la fin de I'hiver.

L'Agave (fr9. 305) est originaire du Mexique, mais on le trouve

aujourd'hui sur les rivages de la Méditerranée; ses I'euilles disposées enrosettes sont charnues et bordées de piquants, comme celles de I'AIoèsOn en connaît une centaine d'espèces différentes et par la taille et parla forme. Toutes sont utiles : les unes fournissent le ytulclu,e, boissonnationale des Mexicains, les autres de I'eau-de-vie,, d'autres des Iibrestextiles, ou llien enoore un savon qui se vend sur tous les marchésmexicains. Aussi clans cette région un bouchon de fibres d'Agave sertsouvent de savon. Ces plantes contiennent des alcaloides dont les pro-priétés sont bien connues des Indiens, {ui prennent parfois des infu-

sions de cette plante pour s'enivrer et pour se mettre dans un état-_, nerveux particulier

Les Dioscorées com -

prennent : l'Igname, clontles tubercules féculentson I un e valeur nutritivecomparable à celle de la

Fomme cle l,erre; la Patate (f,g. 306), Qtri est un aliment très

répandu dans les pays tropicaux.

Fig.305. - Agavc.

,.v-4w'4*-=--4{é.u_#,

==4_,4 naé>.

\-:-4

=- -4

 'ig. 306. * Patato.

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F.\IIILLE DES IRIDEES

FAMILLE DES IRIDEES

20t /

Caraetères

fleurs j aunes

générarlx.qui pousse

La {leur présente : trois sépales'Stétaloide:s portant à leur faceinterne un revêternent velouté depoils, puis trois pe'tctles, trois éta-mines, au lieu de siix comme chezles Liliacées, enfin un ovaire adhé-rent à trois loges, surmonté d'un

style qui se terrnine par un stig-mate cornposé de trois lamespétaloïdes (frg. 307, B).

L'lris il un rhizc,me souterraindont les bourgeons poussent desfeuilles aériennes, étroites et enforme cle glaive.

a. B. pisril. En résumé, les lridées ont: troisFig. 30?. - Iris. sëpales pétaloides, trois petales,

comme les Liliacées; mais ellesont trois etnmi,nes et un ouait.e ad,ltërent à tr.ois loges.

Prinelpaux types. A cette famille appartiennent I'Iris, leSafra,n et le Glaïeul.

L'rris présente plusieurs variétés : l' Iris ,iaune, qui orne nos étangs deses fleurs jaunes; l'ft'is ger?nanique, dont les {leurs violettes macèréesavec de la chaux produisent le uert d'Iris emplol'é en peinture; l'Iriscle ltlorence à lleurs hlanches et, tlont Ie rhiiome seché lburnit unepoudre blanche avant une odeur de violette très prononcéc e[ qu'orrutilise en parfumerie.

Le Safran ou crocus est cultivé en Franr:e et en Er;pagne pour Ianatière colorante jaune qu'on extrait de ses stigmates frJngés- et quiconstitue le safran du commerce.

Le Glaïeul, qui a dcs fleurs rouges irrégrrlières, est cultivé comnleplante el'orncntent.

P renons comme exemple I'rris ùdan s les f,ossés ou sur le bord des

étangs, ou bien I'rris à fleurs uio-lettes c:ultivé dans les jardins(f g. 307, A).

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202 IloT.\NIQUB

0n rapproche des lridécs tlt-'ur planl,cs qui poussent rlans les

pays chaucls et qui sont d'une grande utilité : I'Ananas ct le

Bananier.L'Ananas est originaire de I'Amérique ; on le cultive en Asie , €o

Afrique et clans nos serres. Son fruit cltat'nu est cornestiblc et très

recherchô pour sa dtilicates&veur. Ce fruit est com-posé en réalité de Plu-sieurs fruits qui se sontsoud"és en une masse jaune

que surmonteun bouquet

de feuilles (fif1. 308). I-,es

bractées et les cnveloPPe-'florales so sont sotrdécségalernent et sonI devc-nues charnues"

[r'ig. l]09. -- llanantcr' Poltattt un régirnotlc batrancs.

Le Bananier (frg.309) ou Musa est, ttne des pltrntes lc's plus utiles, cûril peut suffîrc à presque tous les besoins de la vie. Cet arbrisseau, qtriadeint trois mètres cle hau[, est cttltivé dans les régions tropicales, sur'-

tout dans I'Amérique centrale : il rôussi[ dans des lcrres grasses et fer-tiles à I'abri cln vent et du solcil trop ardent. Scs feuilles ont une coltr-

ration émeralde 1n peu mate; r'llcs so I'enrlr-'nI t;à e[ It), etr I'ieillissant,L'élég.ance cte sn forrne eb la lreauté de son prtrb en on[ f'irit, un dcs plrtsbeaux ornements cle nos serres ct de nos jardins. Xlais Lr'('s[ surtottb parson fruit c1u'il est utile. Au momernt de la {loraison, oll r'oit sortir clu

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F,TTIILLE DBS ONCHIDÉES 203

bourgeon tcrminnl uir rxe portant des rangées coûc€I'tLtriques de petitcslleurs qui tleviendronI bientôt des fruits at Bananes. Cie régirne de fruits

\'& s'incliner prr son poids, car il peut porter, danri l'Àrnérique cen-[ralc, de 120 à t8û fnrits et pescr de 30 à 40 kilograrnmes. I-,,4 l]an&neert rnûrissant prend une bellc coloration jaune d'or; c'es[ un fruitsavourcux qui est dcvenu I'un des principaux élérnents dc I'alimen-l,ation tlcs régions tropicalcs. Une livre de llttrlilrcs2 tlit llumboldt'contienl. autant, dc nratière nuLritive que,4,4 livres dc Ponrmes de terre.Un autre propûgrLeur de la l3anane aux Litats-Unis dô,llarc qu'une livrede ccs I'ruits équivaut, cornmc pouvoir nutritif, i.I 35 lirrres de pnin cuit.'fout en tenaut crlmptc Cc I'exlgération qu'i[ y a dans ccs appréciations.

il est incontestallle que la Banane est un aliment sain, nutritil'et bormarclri:. Aussi I'on comprend. que le peup,le pratique des lrtats-{Jnis aitchcrchô à I'introduire dans son alimentation; c'est ainsi qu'annuelle-rnent il irnporte plus rle 25 millions de régimes pesant chacun dc 30 à

{0 liilogranrrnes.La lJantnc (luc I'on trouve srlr les marchés de no:l villes csl, petitc,

sans silvcur, e[ d'un prix trop éievé; elle ne peut nous donncr qu'unernauvaisc irléc de cet excellent fruit.

La l3ûliûnc sc mang'c crue ou cuite; crue, sit chair est savoureuse et

fondan[e; cuite, elle donno unc sorte de pain. On en fabrique aussi unef iqueur fermentéc, le uin de Rananel et I'on peut en extraire de I'alcool.La tige ct les I'cuilles du Bananier fournisscnt des fibres textiles quipeuvent ôtrc utilisées.

.\ussitôt le fruit mùr, I'arbre so dcssèche et I'ort voit aJ)pil raiLre

autour d.u picd des pousses qui pourront donncr de nouveûux IJana-

nicrs. Sur Ia côtc nord de l'Amérique ccntrale, ou la cull"ure du Bana-nier cst particuliùrenrent développéc, un picd peut donner, chaquennnéc, quatre à cinq rejets portan[ dcs fruil.s. La ctrlt,urc du Bananier

devrait bien ê[rc tcntôc dans cert,aines rle nos colonics, commc leSénégal et lcs Rivières du Sud, dont le climat es[ assez analogue à celuide l'Àmériquc centrale.

On peut, placer près du lJananier le Balisier ou Can;na, fréquernmenteultivé dans nos jardins cornme plante d'ornerncnt.

FAMILLE DES ORCHIDËES

Caraetrfrcs généraux. Prenons comme excmple I'orchistacheté (ftg.310), ainsi appelé à cause de ses feuilles tachctécs et

clont les fleurs d'un blanc rosé sont comlnunes en été dans lcs

bois.Isolons I'unc de ces fleurs disposées en grapp() ; nous voyons

qu'clle e st, iruégulière (frg . 31 I ) . Elle préscntc d'abortl troisseprr/cs coloras dont I'un est impair et situô au sommet de la

fleur,tanclis que les dcux eutres latér'aux simulent des ailes

I

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20Ir BOTANIQUE

puis les trois pétales, dont deuxchaque côté du sépale supérieur

disposés symétriquem ent deforment avec lui une sorte de

casque, €t dont le troisièmeest étalé en une large lan-guette et se prolonge au-cles-sous par un tube creux appeléeperon; c'est Ie labelle.

Fig. 3f0 - Orchis tacheté. Fig. 311. - Fleur d'Orchis.

Il n'existe qu'une seule etantine clont I'anthère est placée unpeu au-dessus du stigmate et soudée au style. A la maturité, les

grains de pollen contenus dans une même logede I'anthère, au lieu de s'échapper sous formed'une Iine poussière, restent souclés en une sculemasse appelée poll'inie (lig . 3t Z). Comme I'an-

thère est à cleux loges, il y a deux pollinies quisont unies par leur base.L'oyaire, situé sous la fleur (frg.3{1), est tordu

sur lui-même; il ne contient qu'une seule logerenfermant de nombreux ovules, et it est sur-

Fig. 312. - Pol-;' ùr'l - 'rur- monté d'un style qui porte I'anthère et le stig-inie d'Orchis.mate. Celui-ci apparaît sous forme d'une petite

masse jaune située au-dessous tle I'anthère.

Fig. 311. - Fleur d'Orchis.

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FA}TILLE DES ORCHIDEES 205

La fécondation, chez la plupart tles Orchitlées' ne perut s'effeetuer que

par I'interrnécliaire cles Insectôs. En cherchant à pénét,.rer darns l'eperon

âu labelle qui contient un liquide sucré,I'Insecte passe devant I'anthère'

et heurte Is petit renflement gluant qui se trouve à ln base de la pol-linie; celle-ôi se colle alors

-sut la tête rJe l'lnsecte, clui vtt ensuitc

visiter d'autres fleurs. Au cours de ces visites la potlinie pourrû lluter

contre le stigrnate qui est gluant, et s'y .coller. : pollen sera ainsi

transporté de fleur eri fleur. bn puut se iaire une idéer assez exacte du

mécanisme de ce transport, en enfonçant avec précaution un crayon

dans la fleur; en Ie retiiant ensuite, on voit que la pollinie est restée

Iixée par se base sur le cravon (fr9. 3t3).

Le fruit cst une oapsule qui s'ouYre par Six fenl'es'Le mocle cle végétation cles OrchirJées, de nos pays est curieux-

Si I'on cléterre un pied cl'Orchis, on trrtuve à la base de la tige

cleux tubercules formés Par des

racines qui se sont soudées (lig.3'1,4): I'un est ridé, flétri, et de

couleur brune; I'autre est gros'

fermen et de couleur claire. Le tuber-cule à moitié vide est celui qui a

produit la pousse aérienne et lleu-

I.'ig. 3I3. Pollinic fixée surun crayon qu'olr a enf'oncédans uno fleur. trig;. 3I4. - Tuberc:ules d'Orch^dde.

rie que nous venons d'étuclicr; I'autre, renflé par la fécule qui s'v

accumule, passera l'hiver et produira l"an prochain une nouvelle

tige. Au-dessus cle ces tubercules se cléveloppent de nombreuses

ra cines adventives.

En résuné, les Orchidées sont cles plantes ù" fleurs irréguli,ères,n'ayant ordinairement qtt'une seule ètu,mine soztd,t)e a,u pistil, et

un ouuire infère e une Eeule loge.

Prineipnux types. - [,a famille cles Orchidées, qui comprend

environ 4 00() espèces dont 2 000 sont cultivées, esit une des plus

importantes parmi les Monocotylédones. Les formes étranges 'de

leurs fleurs en ont fait les plantes les plus reche,rchées par les

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20e, BOTANIQUE

horl,icull,eurs.0n pourrait citer telle Orchiclée nonvellement.irnportée cles forêts tropicales, dont un pied disputé à coups

d'enchères se payait l5 000 francs.On partage les Orchiclées en cleux grollpes au point de vue cle

leur genre cle vie : lo celles qui sont terrestres et dont les racinessont généralement renflées en tubercules; nos Orchiclées ipcli-gènes font partie de ce groupe; 2" celles qui sont épipltytes,c'est.à-dire qui sont accrochées sur les arbres cles forêt,s tropi-cales et clott t les racines blanches et luisanl,es pendent tliln-q

I'air (ftg. 315) : ce sont des Orchidées exotiques.

Frg.3l5. - Orchidée épiphyto. Fig. 316. - Orchis nrilitairc.

'1" Orchidées terrestres ou ind.igènes. - Les cleux principauxgenr es sont les Orcltis et les Ophrys.

Les orchis ont un Iabelle à cperon e[ comprennent ur] Srand nombred'espèccs; exemples : l'Orclti:i tacheté (fg. 310) et l'Oiclûs militcti,t,e(/'it.3t6).

Les ophrys out, un labelle sans éperon et leurs fleurs on[ lcs formcsles plus bizarrcs' ressemblant tantÔt àr une NIouche, tantôt à une A5cille,ou bien,à une dlaiq;née, ou encore à un Horiirne pendu par la tôte, d.'otr

Orchis nrilitairc.

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FAMILLE DES ORCIIIDBES 207

ces noms d'espèces : Ophr".t1s lllottche, Opltrys' Aheille, Aiohrys Araignée,

Oplntls IIomm,e Pendu (frf1.3t7).On" peut .nrôt* citei

'ie-ristera, dont les fleurs sont 'vertes, e[ le rvia

d,oiseau ou rveo4ia, qui estdépourvu de feuilles vertes et qui vit au pieddes arbres, se nourrissant de débris organiques.

Les 0rchidées sont nombreuses dans les régions montagneuses.parmi elles nous clevons citer : le cypripédïun (fi9. 318), encore

appelé sa.bor de vénus à cause de la fornre de son labelle ; cette

piinte, {ui est la plus betle Orchidée de nos pays, a une fleur à

â.o* étamines; l'orchis vanille, remarquarble par sat belle grappe

pourpre et son odeur caractéristique.

Fig. 317. - OphrysIIomme penrlu. Fig. 318. - Cypripédium ou Sabot de Vénus.

20 Orchidées épiphytes ou exotiques. - Toutes ces Orchidées,

qui sont aujourd'hui acclimatées dans nos serres, ont été rap-portées des forêts tropicales par d'intrépides vo)/ageurs ayantparcouru le monde les uns pour le compte d'horticulteursanglais, belges ou français ; les autres, simplement pour satis-

faire leurs gofits des pays neufs e[ des choses rouv,elles.Tandis qu'en 1760 on ne connaissait en Burope çtue & espèces

de ces Orchidées, il y en avait 8,/* en {826, 143 en 1840,468 en 1850,

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208 BOTANIQUB

et enfin auj ourcl'hui le nombre s'en est consiclérabl ern ent aug-menté' Parmi les plus populaires, citons le cafireya et l,oaorarogrosse.

on oublie volontiers aujourd'hui, €n contemprant ces fl;;;étranges, la somme énorme cle fatigues éprouvées et de clangerscourus que représentent les 2 000 Orchiclées importées. Sanscloute il reste encore dans I'intérieur cle I'Afrique, de l,Inde oude I'Amérique du Sud, de vastes pays à parcourir où des Orchi_dées incounues attendent Ie collecteur qui viencl.a les moissonnerpour les serres d'Europe.

La Vaniile (frg.3lg) es[ une Orchidéeljtaire; elle est orig.inaire du NIexique.de nombr.euses racines aériennes; ses

^importante au point de vue ubi_Sa tig'e est s.-..-rr_-z n ^..:flfrpantc et produitl'ruits (frft.Btb,

_Bf sonr ao ttnguesgousses dlun parfum exiluisqu'on utilisc err cuisinccornrne aromate. Au ùIexi,Quo, la Vanille produiJ natu.rel lement son I'ruit , t,andisque partout ailleurs,

Ia fleurne lructifie qu'après ul,efécondation artificielle. Cha-que fleur est fécondée à lamain. C'est une opératiorrassez délicate; cependant unouvrier habile peut lëconder2 000 fleurs dans sa mati_née. Pour obtenir I kilo_gramme de gousses prêtes à

être livrées au commerce, ilfaut 800 fleurs fécondées. Lagousse met deux mois à sedévelopper et quatre à cinqrnois à mùrir. On a com-mencé à cultiver la Vanille

A. Fleurs et racinos aériennos. B. 'ruits.Itig.3l9. -La Vanille.

dans nos colonies I c'est uneculture assez rémunératrice, mais qui ne rapporte qu'au bout de trois|ns. La plante meurt après avoir àonné cinq récoites ôu maximum.

Sur les 170 000 kilogrammes de gousses que produit le' monde entier,80 000 sont lburnis par notre coloÀie de la ileunion.

Propriétés et usaEes des Orehidfes. - Les Orchidées exo-tiques sont cultivées dans les serres comme plantes ornementalesà cause de leurs fleurs aux formes étranges et aux riches coloris.

Certaines 0rchiclées tles pays chaurJs ont des tubeycules qulcontiennent, de la fécule utilisée clans I'alimentation sous Ie norn

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F,\ilI ILI,E DES PAL,}IIERS 209

de salep. En{in nolls venons cl'incl iqurer plus hrrut l'irnportancede la Vanille.

FAMILLE DES PALMIERS

Caraetères Eénénaux. prenons comme erremple le Dafiierotr phænix (fr|.320),qui fait la fortunedr3s peuplades duIlrofd de I'Afriqueel, I'ornement desoasis de cette ré-gion.

Sa tige ne se

ra"mifie pas et nes'ripaissit pas auderlà d'un certain

diamètre, de sorteqr"r'elle a la mêmeépaisseur dansto'ute son éten-du:e. Elle se ter-miLne par une su-perbe couronne

de feuilles, euisont d'un effet trèsdécoratif. Au cen-tre, de cette touffeapparaissent denouvelles feuilles,tandis que cellesde I'extérieurmeurent et se dé-tachent; il en ré-sulte que I'arbreconserve touj oursà peu près lemême aspect.est entière ; mais'

Irig. l]?0. -- Dattier ct oasis.

Quand la feuille du Palmier est jeune, elle

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2{0 BOTANTQIIE

en se cl éveloppant, elle se déchire régulièrement de façon à

clonner soit une feuille pennée comme celle du Dattier, soit une

feuille palmée comme celle du Palmier nain(fr'ç1.

322).Les fleurs sont ordinairement groupées en grappes ou regimes

que protègent de grandes bractées ou spathes (fi9. 32{). Elles ont

Fig. 32I. - Régime tlu Datticr.

3 sépales et 3 pétales verdâtres à

peine visibles. Chez le Dattier, les

tleurs à étamines et ir pistil sont surdes pieds difiérents : les fleurs mâles

ont six étamines et les fleurs

femelles un pistil à trois loges.Pour assurer la fécondation, lesArabes ont coutume de secouer lesfleurs mâles au-dessus des fleursfemelles.

Le fruit, bien connu, est la datte. C'est une baie' car toute I'en-

veloppe externe est charnue, et le noyau représente la gràine

elle-mêrre, dont I'albumen corné est très dur; si I'on cherche,en effet, à briser ce noyau, otr voit qu'il n'est pas creux colnme

celui cl'une terise ou d'un Abricot.Un Dattier en pleine viguetrr peut porter annuellement tlix

régimes pesant chacun cle six à huit kilogrammes. C'est, par

exôellence I'arbl.e noun'icier clu désert, car ltr datte constil,ue la

principale nourriture des Arabes et des Touaregs. Souvent

I'Arabe mange la chair de la datte et donne le noyau à son Cha-meau. Tout comme nos vins de France les dattes d'Afrique ont'

leurs crus réputés : celles du sud de la province de Constantine

et cle Tunisie sonI renommées pour leur finesse et leur saveur.

En résumé, les Pahniers sont cles arbres iL tige c,tllindrique

nyn ramiftee e t portct n l, une clttronne dc f'euillcs ; les fleurs sant

petites et ord,inaircnzent it s'i;u etarnines; I'e fruit est LuLe baie (clatte)

o?j, Ltne druPe (noix de coco).

prinetpaux types n - On conttaît plus d'un millier d'espèces

de palmiers, qu'on range elt deux grotlpes suivant que le fruiû

est une baie ou un e cl,nrpe. Tous croissent clans les pays chaucls.

IJn seul pousse en Europe, sur les borcls de la Mécliterranée :

c'est le palmter nain ou Chamæropsl qu'on trouve même en Francc,

aux environs de Nice.

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FATIILLE DES PALNITTERS

lo Palmiers à baies. - Ils comprenllent : lc Dattier, le Sagou-tier, le Palmier nain ou Charnærops,

le Rotang.Le na_ttier (fr7. 320)r {u€ nous venons d'étudier, forme Ia partie domi-

nante des ttasis saltaric'nncs qui, sans lui, ccsseraierrt rl'exister. C'est

Fig. :322. - I'aluricr naiu.

n'y avai[ rien, pas un arbre, pûs uneI'a dit, la con(luôte du désert.Le sagoutier est utr Palrnicr des îles de la Sonde, qui cont,iel[ dans

sa moelle une tua[ière I'éculente emplol'ée pour lhbrirluer une farinespéciale connue clans lc c.ommerre sous te nonr de Sugc,u.

Le Paltnier nain ou Chantærops (t'i7. 322) il ses feuitles palmées enéventail; cn Prot'ence, it croit ell pleine terre. On le r:trltive fréquem-rnent dans les serres et dans les appartemcnts. Il désolait autrefois lesplaines algériennes qu'il stérilisait; rnais le défrichement a llpi par cnavoir raison.

I"e Rotang ou Rotin est un Palmier grinrltant s'attachant aux ûrbrcstl.tl mo)'en d'épines, les enlaqatrt, en tous sens à la façon des lianes etrendanb les forêts impénétrables et particulièrement prropres à abriterles bêles fauver_ Cette tig'e très grêle peut at,teindre jusqu'à lt00 rnètresde longueur. BIle est utilisée pour faire des canneg dièignécs sous lenom de .ioncs. La pellicule du Rotang se rt à faire Xe

-can nrg'e des

chaises.

' 20 Palmiere à drupes. Leur fruit, oomrne lal{o's clc coco

2tl

scfus son ombre protectrice quetl'autres végél,aux peuvent ôtrecultir'és. Enliln, non seulementSon fruil entre pour une larg.epart tllns I'alimentation del'.\rabe, rnais par tles incisions

laites sur sr tige il fournit unesève sucrée rlui f'ernrerrte etdcrnne rrne ltoisson, le uin depa:,hne. De ltlus ses feuilles sontutilisées pour Ia confection denombreux objr:ts. On cornprenddonc les efforts faits depuisquelques anrrtics pour cultiverce Falmier tlans le Sud algé-

rien. Mais il ne peut prospérerque s'il c'st ûrrosri, car il doitavoir, disent lcs Arab es, Ie piedtlans l'eatt et la téte dans lefeu du ei,el. Aussi partout oirI'on a planté des llat,tiers, oilil creusé des puits artésiens,et I'on il créé ainsi de vérita-bkrs oasis otr, aupirravant, il

g'outte tl'eau : c'est, comrne on

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€)16, BOT"\NIQUE

(fr9. 323) par exemple, est une drupe dont I'enveloppe est molleet fibreuse i] I'extérieur, li -

- Lait de coco

gneuse et clure à l'intérieur.A I'intéri eur se trouve un e

grosse graine contenant I'em-bryon et un albumen qui estliquide avant la maturité : c'estle lait de coco; mais qui se

solidi{ie, lorsque le fruit mûrit,

pour former I'amande.r I ce groupe appartiennent leCocotier, I'Elæis ou Palmier à

huile, le llorassus ou Palmier à

sucre, le Phytelephas, le Raphia, etc.

--EnbryonPartie fi b,.tuu,

\ d, fruitPartie llgneuse I

Fig. 323. - Noix dc coccreoupée en long.

vin, l'Arenga ou Palmier ti

Le Cocotier est remarquable autant par Ia beauté et I'ampleur dc ses

formes rlue par les ressources les plus variées qu'il fournit aux habi-

tants des régions tropicales. Il mérite hien à c0 double point de vuele nom de Prince des ae17étaur que lui a donnô Linné. Sa tige élancéeatteint une hauteur de 20 à 25 mètres et se termine pûr utre majes-tueuse . couronne de dix à quinze feuilles ou Ttalmes d'une forme trèsdécorative et d'une longueur de 4 à .5 mètres. Chaque année les palmesinférieures tombent en laissant sur le tronc une cicatrice assez pro-fonde pour fournir un point d'appui aux indigènes lorsqu'ils grimpentsur I'arbre afin de cueillir Ies fruits.

Les fruits ou rLoi,n tte coco son[ attachés au trono, sous lcs feuilles, et

disposés en grappes de cinqàr clix fruits.

Leurforme est ovale et leur

g.rosscur peut atteindre celle de la tête d'un Homme. Toutes les par-t,ies de la noix de coco peuvent êt,re utilisées, et tous les enfants ont Iule parti que Robinson a su tirer de ce fruit. Les fibres qui recouvrentIa noix servenl à fabriquer des cordes élastiques et imputrescihles, des

brosses e[ surtoub des paillassolls; la partie ligneuse ou oocJuc sert Èr

faire des vases, des écuelles, qui se polissent et se sculptent aisément,:le tait de coco est un liquide clair, doux et sucré, très agréable à boireet très rafraîchissant; solidifié à la maturité du fruit, ce liquide donneI'arnande, qui est bonne à manger et dont le goùt rappelle celui de la

noisette fraîche. Cette amande séchée est livrée au commerce sous lenom de copruh d'oir on extrait une huile liquide dans nos colonies,solide dans nos pe)'s euroPéens.

Pour montrer que eet arbre est un des plus précieux que I'IIommeait trouvés dans la nature, nous ajouterons que sa tige fournit du bois

de construction; les feuilles. des couvertures pour les cabanes des

indigènes: les spathes, ur liquide analogu e atJ t;in, de Ttaltn e ciue donneIe Dâttier. Ce vin peut aigrir et donner un vinaigre egsez fort. Si I'on{isr.ille le vin de palme, on obtient une eau-de-vie appréciée dans I'Ind,e'

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Enfl n le bourgeon terminalautres Palmiers est recherché

meilleures tables sous le nom

FAMILLB DES P.\LÙIIBRS

de lo tige ,Cu Cocotierdans les crolonies, où

de clrcu pal'miste; il esrb

ou en conserve.

213

et de quelquesil figure sur les

mang'é cru, cuit

Le Cocotier habite surtout les pla-ges ders pays tropicaux. Il est trèsabondant dans les îles de I'Océanieet cle l,a Sonde. C'est essentiellementune plante de Iittorral, car c'est dansle voisiLnage des me'rs qu'il donne sonmaximum de rendemen[. En forêt

il se reproduit naturellement parla chuLte de son fruit sur le sol.l\Iais dans cer[a jins pil)'s, or Iecult,ive. Il n'entre alors en rflpport

Éæ=--€.<:

-5Â.-i=-

Fig.324. -- Ilorassus ou Palmier à vin. Fig. 325. .- Phytelcplra.s ou Arbre à ivoire

rlue vers l'âge de dix ans, mais on petrt _hâter cette production en

plaçant du sàt g.rossier au pied de I'arbre. Il peut alfteindre l'âge de

ôent ans. Il ne iaut pas trop rapprocher les Cocotiers, ctr deux arbresun peu espacés rapportent plus qu9 trois arbres serrés. Bn i{ouvelle-Catédonie un hectaie- contient 290 à 300 arbres, qui fournissent environt5 000 fruits par an.

L'EIæis oupatmier

àhuile crolt abondamntcn[ sur

toutela cÔte oqci-

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2t4. BOTANIQI,'E

rtlntalc tl'Àfrique" Il irrotluit dcu.\ ou trois 6rnppcs, chacune de t 000 àI S00 fruits tlc la grosscur tl'une olivc. L'enveloppe

duI'ruit conticnt

de l'lntile de palnte, ut,iliséc poLrr Ia f'abrication clu savon; I'arnantlel'ournit aussi de I'ltuile, mais plus ûne que Ia précédente. On es[irnc àplus de 100 000 tonncs lcs frui[s fournis par le contincnt africain.

Le Borassus ou Palmier à vin (frf1. 324) iI des feuilles palmôcs; ilfournit un lirluidc sucré qui en fermentant, donne une boisson alcoo-liquc semblable au uin de palme.

L'Arenga ou Palntier â sucre, qui croit, dans I'lntle et ilux îles de laSohde, est un arbre superbe dont les fcuilles pcnnÉcs ont 8 rnetres delongucur; il donne un liquide trùs riche en sucfe et tl'ou I'on peut

extraire cette subslance.l,e Plrytclephas (lifl. 325) est un Palrnier de l'.\rnÉrirlue tlu Sud dont

ln graine cont,ient un albumen très dur connu dans lc eûnrrnerce solrsle nom d'itloire uéçyétal. Ccttc graine est souvent désignée sous le rrornde téte cte nè17re,'or I'utilisc pour fabriquer dc pctits objets. ll est mùrnedif{icile de distinguer cet ivoire végétal du véritable ivoirc.

Le Raphia, qui es[ abondant a Xladagûscûr, fournit des {lbres tcrlilesassez souples et servant aux indigùnes pour fabriqucr des tissus gros-siers; mises en paquet, ces flbres sont expédiées en Europc ou cllcs ser-

vent de liens aux jardiniers et aux viticulteurs qui les préfèrent, aux joncs.

Propriétés et usa,Ees des Fnlnriers. Ce sont les plantesles plus utilisées dans les pays chauds.

La tige sert dans la construction. Avec les feuilles on fait ttes

toitures, des chapeaux légers, de la vannerie, des nattes, etc.C'est ainsi qlue le percement de I'isthme de Suez s'est fait engrande partie à I'aide de cabas ou couffas dont les ouvriers indi-gùnes se servâient pour transporter les terrains sablonneux, ce

qu'il eût été dif{icile d'effectuer avec un matériel roulant.Les fruits (Dattes, Noix de coco)'servent surtout dans I'alirnen-

tation; ils fournissent aussi l'huile d,,e pulme, dont le principalemploi est la fabrication du suvon blanc qu'elle rend très mous-seux. On utilise aussi cette huile pour le graissage des essieuxdc wagons et de locomotives. L'industrie française consomme

annuellement environ 25 millions de kilogrammes d'huiie depalme, dont l0 millions sont fournis par nos colonies.

Avec le coprah, on a réussi à fabriquer depuis quclques années,un beume qui ne rancit pas et qui est connu sous le nom. ele

uëg etaline ov. tali,ne.

Enfinr êD dehors des usages propres à chaque espùce et clue

nous avons indiqués plus haut, nous ajouterons qu'on û récem-

ment proposé d'utiliser le lait de coco pour fabriquer une boisson

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I..-IUILLti DES GR'\IVTINUIS

fermentée, légèrement, alcoolique et appelée à rernp,lacer la bière

Qui, clans les colonies, est toujours forternent alcoolisée et par

suite nuisible à la santé. On a obtenu ainsi, &u laboratoirePas-

teur cle SaTgon, une sorte de bière mousseuse, légère,0[ dont

I'arome rappelait assez exactement celui du pu,le ule, qui est une

bière cl'importation anglaise.

FAMILLE DES GRAMINEES

Caraetères généraux. Prenons colnlne exemple le BIé

(frg.326), Qui est cultivé presque partoul, en F'rance.

C. Épillet grossi.

--.Abnelles

Stignales

.-Etanina

215

A. Tigc ct épi, B. Tige et racine.

Fig 326. - Le BId.

D. .b-Ieur isolée.

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21,6 BorANreuB

Bxaminons un épi de blé au moment cle la floraison, àl'époque ou I'on voit, sortir les étamines Uig. 326, A) ; c'est un

épi cornposé d'un certain nombre cle groupes cle fleurs, et chaquegroupe a reçu le nom d'épillet. Les tipillets sont attachés alter-

fle urnativement sur deux facesopposées de I'axe de l'épi(lts " 326, C) .

Détachons I'un de cesépillets et nous verrons

qu'il est enveloppé de deuxlames vertes ou peu colo-rées, qui sont des bractéesdésignées sous le nom deg lunt es (fr,g . 327). Entre cesglurnes se trouvent trois ou

Çlume supll.âlumellc supl'

Glumelle infn

tJume infërieure

lrAxe de I'ëpittcl

Fig. 327. - Iln épillct simptifié.

quatre -fleurs.

Isolons une de ces fleurs (frg. 326, D) et examinons-la. Elleest entourée de deux bractées appelées glumelles, dont I'uneest ordinairement plus grande que I'autre et présente une ner-vure mécliane qui peut se prolonger par une longue arête, rJans

le Blé barbu par exemple. Endedans se trouven t trois éta-mines dont les anthères dispo-sées en forme d'r sont oscil-

lan t,es, et un ovaire globuleuxsurrnonté de deur stigmates pl,u-?t'reufr.

Le fruit est un caryopst,c'est-à-dir.e un fruit sec dont lagraine esf soudée au tégument :

il est ordinairement désignésous

le nom de grain de BIé. Bn 'ig. 329. .- Fouillc coupant ce grain de Blé dans sact tigo do I3lé. longueur (fr,g. 32S), oD aperçoit

l'enzbryon (composé cl.'une radi_cule, d'une tigelle, d'une gemmule et d'un seul cotyléclon), età côté un albumen far"ineur, qui est une réserve cle noumiture.Au point de vue de sa composition, on a comparé le grain cleBlé à une côtelette aux pomrnes cle terre; I'ernbryon qui est

.t-flÉ

t/ i; \lrtf a. . .\stt.';'iJ\nt" t r".iNÀ

N##:{ïi;t:- _IË--.r t-.lar.v

\\ v*",.&adicttlg

l-ig. 328. -- Grainde Bld coupé enIong.

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FATIILLE DES CNA}IINÉES 2t7

rje nature albuminoicle représentcrait la côtelette, et l'albumen

farineux la pomme de teme.

La tige cle Blé est cylindrique et creuse, mais elleest plcine et

renflée aux næuds (frg.329) : c'est ce qu'on appell'e un cltnume,

La racine est fasc iutlee (frg.320, B), c'est-à,-dire qu'elle porte

un grand nombre de racines latérales.La feuille lfrg. 329), longue et étroittl, est à nervures paral-

lèles; elle est dépourvuc de pétiole, mais elle a une gaine fendue

du côté opposé au limbe et qui ne s'attache sur la t.ige que beau-

coup plus bas, au næud. Au point où la gaine s'unit au lirnbe se

trouve une petite languette de couleur grisâtre appelé,e ligule.Iin résumé, les Graminées ont les fleu,rs disposées en' epts; Ies

étamines, ord.tnairement a,?.t nombre d,e trois, ont des untltères

disposees en æ ; l'ouaire est g lobuleuæ et porte deuæ sl,tgmates

plumeun; le fruit est un caryopse ; lu, ti17e est creuse ; la feuilleest engainante et la gaine est fendue.

prineipa,ux types.

-Les Graminées c,onstituent Ia famille la

plus importante des Monocotylédones; on pourraiit même direclu règne végétal, si I'on tient compte du rôle que ces plantesjouent dans I'alimentation de I'Homme et des animaux.

On en connaît environ 3 500 espèces. La tige est ordinairementherbacée, mais elle peut être ligneuse, cclmme dansi le Bambou.

Il est possible de ranger les différenl;es Graminées en troisgroupes suivant leur utilité : lo les Gr,nminées alimentaires ou

Ceréales; 2o les G. fourragères I 3o les G. industrielles,

{o Granrinées alimentaires ou Céréales. Ce sont celles

clont I'albumen de la graine contient beaucoup de fécule gu'on

utitise pour fabriquer la farine. Ce sont le Blé, le S,eigle, I'OI'ge,

I'Avoine, le Maïs et le Riz.

Le BIé ou Froment est cultivé dans prcsquc tous les pays de France.

Chaque épillet conLientordinairement trois {leurs.

Ile:r:iste plusieurs

variétés de Blés, dont tes plus irnportantes sont le Blé d'automtrc et, le

Blé de n'te?'s, qu'on sème resJlectivetttent en automne ou en mars.

Quand le Bté cst mùr, on dôl,ache les grains par le but tage, soit à

bras avcc oes fléaux, soit avcc dcs ntachines; on sépare ensuite les

grains d'avec les glumclles par le uanîùuge. Les Blés qui clnt lcs grainsIendres sont lcspius cultivés en France et les plus estimrls de la meu'nerie pour la prcparation dcs farines; d'au[rcs, tlu contraire, spéciale-

menl ôultivtis dans les pa]'s chauds, ont des grains du,rs, riches en

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3rs

glulen (maticrre rlburninoide

Le tableau suivant lesulTlerlu son:

BOTANTQ.UB

aussi nutri[ive que Ia viande) et qu'onut,ilise pour I'abriquer la semoule, levermiccllc., le macaroni et autres pâl.esa li menta ires.

En écrasant le grain de Blé, on obtientrf e lt farine ûvec I'albumen et du sonftvec les dtibris de I'enveloppe. La farinetlu Bié rlui rlonne le pain le plusnutriiif et le plus léger cont,ient del'amidon r,'n g,'rande quantitel, du qluten(rnatières alburninoïdes) et des matiè-res nzinérale,s (ptrosphate et carbonate

de chaux). On peut, séparer l'ûmiduntlu gluten cn pétrissant la l'arine sousun filet d'eau (frf1. :130) : I'amidon estdrssous et entraîné ptrr I'eau, et il resteerttre les doigts une matièrc .iaunàtre,elastique, c'es[ le gluten.

la composit"icin de la farinc ordinaire e[

FanrNn Stln

EauGluten . .

Àmidon.Matie\resCelluloseI\'Iatières mrnérales

12,0511,82-t2r23

|.'360.980,95

12,,$7

12,993l,31

2,gB34,575,49

r00 r00

Lit culture du BIé remunte, err Frani:e, à la plus h;rutc' antiquité; carparmi les æuvres artistiques des homrnes primitifs, on trouve des ripisde Blé sculptés, e[ quand César pénetra €n Gaule, il trouva partout du

grain pour nourrir ses légions.La Ft'ance produit annuellernent 120 rnillions d'hectolitres de Blé, cequi représente en poids envirc,rn {00 millions de quintaux, en valeur| 800 millions de francs et 2 milliards et demi si I'on compte la valeurde la paille. I-,,aculture clu Froment s'étend sur 7 millions d'hectares etcependan[ la quant,ité de Blé produite n'est pas encore suffisairte pourfournir à notre population la ration de pain dont elle a besoino car 125rnillions d'hectolitres lui sont nécessaires.

Le Seigle di{Ièrc du tllé prr ses épillets rlui ne coutiennen[ rlue deux

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fleurso et por les glumelles qui llortent une longtre nr,i,[e. Il se cultive(:r)tllrne le Blé, tnais dans des terres peu f'ertiles; tle 1tlus, il peut mùrirdans les rnontaplnes rI des altitudes plus éler'ées que lle lllé. Sa farinee's[ ntoins nutril,ive que celle du Blé e[ don]oe un pain assez indigeste;

Itrtilangée ûveo la fariue cle Froment, elle sert à fairr: le pain bis ouytcti.tt de ménaqe, qui est sû\'ourcux ct d'une ocleur irgr('able; mélang(teûveo dtt rtriel e[ des subs[anccs ûl.ouraticlucs, elle donne lt pain, d'épice,On uLilise attssi lc Seiglc l)our l'abrirluer de I'eau-rle-\,ic,, ct cn paflicu-

lier le g'enicvre et Ie schietlanz depaille lcnguc et flexible es[ utiliséechapeaux. Les terrains pallyres etviennent,

bien à sa oulture.

FAMILLE I}I1S GRA TI I NHIS 319

Fig. 333. - Picd de N{aïsportant les

deux sortes dc fleurs.

Hollande et, de Belgiquc. Enfin sitdans la cc'nfection tles nattes et desrocailleu.x d e la Ch ampag.nc con-

Fig. 331. - Orgoescourgeon.

Fi9.332. -Avoinoen €irappes.

L'orge (fiq.331) se reconnait, it ses épillets, qui contienuent chacun unoI 93r, e[ à sa g'lurrrclle inl'eri('rlre, qui est, prolongée par trn,e Iongue arête.llllc est ernplo;'ée pollr la fabrication de Ia bière : ses plrains germés,lruis desséchi's, fournissr,'nt de I'amidon ou mal(,; ltuis cet âmidondonne un jus sucré ou moût, rlui par la fcrment,ution proclrriI I'alcool de Ialriùre. C'cst, avoc I'Orge que les Ang'lais fabriquent urr alcool biensonnu sons lc nom dc ultirl;y. En rnédecinco olt l'ail, desi lisanes adou-

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220 BorArlrQUE

cissantes avec I'Arse mondé etI'Orge perlé: le premier est de I'Orgepassée à la meule légère de far;on à Ia débarrasser de sa glume, tanctisque le second doit son aspect poli et brillant à ce que l'ènveloppe clugrain est complètement enlevée. L'Orge récoltée en Charnpagne es[renommée pour la fabrication de la bière. On en produit annuellement,en France, plus de l5 millions d'hectolitres.

L'Avoine (frf1. 332) a les fleurs disposées en greppes composées e[irrégulières. L,e grain constitue la principale nourriture du Cheval; solrécorce cont,ient un principe aromatique qui excite I'appétit de cet animal.Itrn Bretagne, en Ecosse et en Irlande, on l'utilise'dans I'alimentationde I'I{omIne, car on en extrait, la farine ov {Jru,a,u d'Auoine d,ortt on faitun pain noir peu digest,if. La France en produit autant que de Blé.

Le Mais ou Blq de Turquie (fi7.333) est surtout cultivé dans le midide la Fronce. Sa tige, haute d'environ l-,50, n'est pas creuse; elle portc

' Irig'. 33.1. -- Épis tle grains tlc IlIaTs.

deux sortes de fleurs : au sommet,une grappe élégante de fleurs à éta-mines; à I'aisselle des feuilles, deslleurs à pistil dont les stigmates lbr-ment un bouquet de filaments roses.A la maturité les grains globuleux sontdisposés en séries sur un épi serré(frg . 334). Chaque grain renferme un

albumen riche en matière grasse, maisne contenant pas de gluten. La pàteobtenue avec sa farine ne lève pûs;aussi le pain qu'on en fait est indi-geste. Le Maïs est plutôt employé pourengraisser les bestiaux. Cependant,dans certaines régions, on en fait desgâteaux qui remplacent Ie pain et unebouillie qu'on designe, suivant les pays,

sous le norn de gattde ou de polento.Le Riz, clui est originaire de laC lrine et de I'Inde, se distingue parses fleurs, qui ont sir élamines. llpousse dans les pôtys chaucls et rna-

récag'eux. Ses graines, riches en rnatière féculente, forrneut Ia basede I'alinrentation cles habitants de la Chine, de I'lndo-Chine e[ du nordtle I'Afrique. C'est en quelque sorte le Blé des tropiques. Sa tige portedes feuilles engainantes et des fleurs disposées en épis peu serrés. Le

Riz est cultivé dans des terrains qu'on peul irriguer à volonté et quisont partagés en rectangles par des digues munies de vûnnes. Cesrizières, comrre on lcs appelle, son[ labourées à la main ou par desborufs; puis on les inonde à I'aide de canaux eb I'eau pénètre dans le[errain liatchement rernué. Les indigènes repirluent ensuite (frg. 335),dans ce sol détrempé, les j eunes plants obtenus par un ensemence-rnen[ fait quelques semaines iruparavant. Pendant deux ou trois rnoisles rizièrcs restenl couver[es d'eau c[ le lliz es[ plongé dans 30 ccnti-

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N

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c)c)c).BOTANIQUE

mètres d'oau envircrn. IJne fois mûr, il cst, coupé, battu, puis enfindécortiqué et nettoyé par le vûnn&g'e.

L,a culture clu lliz réussit admirablement en Indo-Chine, dont ellc estla principale richesse, à Madagascar,, à Java et dans certaines régions

de I'Italie. L'lndo-Chine a exporté à elle seule, en t901 , clou=à centmiLle tonnes de riz, C'es[ vers la Chine, la France e[ les colonies hollan-daises qu'est dirigée la plus grantle partie de ce Riz.

Si le Riz constitue la principale nourriturc dc I'indigènetropicaux, I'alcool de fiz est souvent la seule Lroisson qu,itOn estime la production annuelle de la Cochinchine et duà environ 20 rnillions tle lilres d'alcool de riz à 37o.

Enfln I'amidon d.e riz, plus connu sous le nomsouven[ employé dans la toilette pour adoucir la

un.certain velouté.20 Graminées fouuagères.

Fig 336. - Avoincélevée.

des pû)'sconnaisse.Cambodge

d,e poudre d,e riz, estpeau et lui donner

Ce sont celles. pi forment lespravrrcs naturelles etdont les tiges et lesfeuilles servent à lanourriture du bétail.Elles sont toutes vi-

vaces et repoussentaprès âvoir ét é fau_chées. C'est ordinai-rement en été, aurnoment de leur flo_raisonr Ç[uo I'on fau-che ces plan tes. Al'état

frais, ellesconstituen t l'herbe oule g azon; séchées,elles donnent le four-rage ou le foin.

Le rendement et lavaleur nutritive desprairies naturelles

dépendent des espè-ces mélangées. I{oustrllons en citer quel-r-lues-unes parmi lesplus r'épandues.

l' Av oine éIevée(fig. 336);

l'ig. 337. - Paturindcs prCs

Les meilleures des Graminées fourrasùres sont:

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FJ \IILLE DBS GR.\MI}iÉES 223

le parurjp cres prds (f g.337), ctui est très résistant et llousse le long tles

cSemins, parfois même entre les pavés des eours et des rues'peu fré-

.luentees;'le

Brome (f g. 338), dont ]9s gtumelles so nt prolongées par

une arête; le Dactyre pelotonne (fr11.339), drcnt les épill:ts scnl serrés eng.tà*orolei; la Fréore (fg.a40), dont l'épi est cylindrique et s'arrondit à

Fig. 338. - Brome. Ftg.ptu,n;-Dac1J'le t t*o|,ïo-

Iiicole ltig. 3.11"

*Jr"tot"

la base, ce clui le fait ressembler au fléau des batteurs en grang'e; [eVulpin (fig. 341) ou Qttezte de Re nard,, dont l'épi o'linclrique est légère-

ment arninci aux extrémités.La rbuve octorante, dont la fleur n'a que deux étanrines (/ig. 342, B),

comrnunique au foin unc odeur des plrus agréabler;; aussi elle est

emplot'ée à Parfumer le linge.L,Ivraie ou Ray-qt,ess (fr,q.31*3) a dcs épililets serrés lcs uns contrc les

eutres e[ disposés alternativement des deux côtés d'tttt axc sinueux.Très communc duns les champset au bortl des ctrentini.,'elle est cultir'ée

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22b BOT,,\NIQUB

dans les jartlins et les parcs pour former des Sazons ou des pelouses,car elle conserve sa verdure pendant I'lriver. L'luraie rlont parle l'Évan-gile pousse spontanément dans les moissons, et lorsque s& graine

(fig.3tr,3, D) se trouve mélangée avec celle du Blé, on obtient une farineet par suite un pain qui peut causer des empoisonnements. Le Rary-qr'(r.ss

d'Italie (frg.31'L) constitue un excellent fourrage'

A. Tige flcurie. Il. Flcur isolée.

fig. 342. - Flouve odorante.

ARUDTige Fleur Pistil. Grain. t'rg. 344.

flrrurie. isoiée. Ray-grass

Irig. 343. - Ivraie. d'Italie.

3" Graminées industrielles. - Parmi les Graminées employées

dans I'industrie, nous citerons surtout la Canne à sucre' le

Sorgho, I'Alfa, le Bambou, le Roseau.

La Canne â sucre, originaire de l'lnde, a été .u.ru..ivement importéedans tous les pays tropicaux de I'Afrique e[ surtout de I'Amérique. Sa

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225

lig'e n'est pas creuse et la moelle contient une matière sucrée abondanteElle ressemble à un roseau et peut atteindre 3 à 5 mètres de hauteur.Elf e porte à son sommet (frg.345) une magnifique touffe soyeuse de fleurs.

l-ig. 3-15. - Récolte de Ia Cannc à sucre.

La Canne à sucre se reprodttit par botttttrag'e. Les troutures donnentnlissance à des souches dont les tiges sont, récoltt.res au bout de 15 âù

l8 mois; les môrnes sottches pourl'ottt donner. ainsi plusiLeurs récoltes detiges, Au lnoment de la floraisott, lr:s tiges sont coupées aussi près quepossible du sol, cûr c'esL la pitrtie infirrierure qui contient le plus de

FATIILLE DES GRAIIINEES

COUNS DT-EM. T,E SCIENC. NAÎ.

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296 BOTANIQUE

,sucre. A cette époque les feuilles tombent, e[ les cftnncs coupées sontconduites ûu rnoulin pour y être écrasties eutrc cles cvlindres. On obtientainsi un jus suoré ou uesou d'oir I'on crlrai[ le suore. I,orsqu'ott a retiré

le sucre, il restc un résirlu ou.mélasse 11ui, par la fet'rnentation et la dis-tillation, donne lc rlrunr. La cûnne lrror-éc et, séchÔc cst cmplo.l'ée auclraulïage sous lc nottr de ltaqus,çe.

La culture de la Canne à suore, clui û fait aulrefois la forlune descolonies européenn(,s, sr-rl-rit, depuis de longttt's aunées uno crise redou-table due non seulenrenl, aux Insectes lrat'asites (lui out, ravagé les plan-tations, mais surLt-rub à la cont:urrence tle la tsett,erilvo, donI I'exploita-tion, comme nous I'avons dit plus haul,, a pris tnl cssor prodigieux êrt

Burope.

Le Sor"gho, cultivé en Chine et en Afrique, peut, produire aussi uneassez grande quantité de sucre.L'Atia (frt , 346) est une Grarninée utilisée pour la fabrication du

papier. La tige peut avoir l'",,50 de hauteur; elle porte ir son extrémité

Itig. 346. -- Alia. ltig. l].17. --- I.c llambou clui ltousse.

une inflorescence drcsstir,. Les feuilles attcig'nt'nt souvent I rnctre de

longueur, e[ par la séchert'ssr,., lelrr' irnhe s(r r:ourbc en gotrttière dontlesàeux borcls se rappror.ltent,; rie sortr. cJtr'clles ont la forme tl'une tiSccylindrique. Les feliile*, ,rr,,rnt Ia clessir:cation, sont d'un beau vert foncé1

aprôs, elles cleviennen[ blirnches. Cette plante ocrlrpe lc sttd cle I'Espa$ne'le }laroc e[ I'AIgd:rie, surtottt c.|atrs lr: clépartetlrent cl'Orûtl.

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F,\MILLE DES GR'\IUINITES 221

Le Bamnou (fia.3t+7) est un arbrc qui atteint 2ii ntt::trt's de lraut. ll es[

curieux par la rapitlité avec Iarluelle il s'accroit : il pour;se littéralementà vue d'æil. Il peut s'allonger, en elÏet, de 25 centimc)1[res par iour' ce

qui fait un centimètre par heure. On a parfcis constaté des poussées de

4 miltimètres par minute, ce qui représente une plus 6;rande longueurque celle pûrcourue, en une minute, par la grande aiguille d'unemontre.

En quelques semaines, le Bambou a atteint sa lonEçuerur et son épais-

seur, maii il lui faut quelques années pour se lignifiier. Le Bambouileurit raremellt en Iiurope et en Àlgérie, ntais dans les pays pluscSauds, comme au Brésil, il fleurit et meur[ ensuitc. C'erst ainsi que de

sptendides forêts de Bambous disparaisseut en quelclue:i mois, rempla-cèes par les débris de ccs planles tlui gisent, sur le sol. C'est le Barnbou

qui forme la farneuse allée du jartlin du l{atnnra t['A.lger, longue degfO mOtres, conrposée de lllus 3 600 tiges de Batltbou tlui s'entre-croisenten [ous sens à l5 mètres de ltauleur, se t:ourbant t't] ar,:ades élégantes,

e[ formant unc épaisse voùte de verdure (luc lr,r soleil ne s'aurait pénétrer.Comme le [)al,ticr, le lJanrbou se plaî[ le pied dans I'enu et la tête au

soleil.En Algérie, ou le bois est souvenf rûre, cltaque v_illage'devrait avoir

sa forêt de Barnbous cr)mrne en Chine e[ au ,Iapon. I)aus ces régions leIlambou est cultir'é avec une virritable passiott : c'est qu'il rend de grands

services. Ses jeunes pousses sont tttttngées colnllte des Asperges; Ieisgrosses tiges l'endues crt deux servettt clans la coustructjon des habita-

tions et des rucubles; rsi I'on porce Ies næuds trèsrésistants de la tige (l'ig. 348), celle-ci ptlut servirde conduite d'eûu, cor elle ne pourrit pas dans laterre; si on laisse le dernier nceutl, oil en fait unvase à eau, uno sorte de seau, ce rlui se pratiqueen Chine ct à Nladagascar; les tiges de moyennegrandeur servent à faire des mant;h€s d'outils, descûnnes, des cannes à pêche, etc.; la tige, diviséeen lanières, puis mac(rrée, ser[ à fairc la pâte dubcau papier de Clt.ine; les lanières de Bambouservent encore à faire des chapeaux, des éventails(plus d'un milliard par an) dont certains sont devéritables chefs-d'æuvre d'élégance et de patience.

Les tiges serven[ encoro a fahritluer les irtstruments de musique (Laoset Madagascar) e[ aussi lcs lanoc)s dc nos tlraiq'ons.

Enfin c'est avec le Barnllou ([ue I'on confectionnt)e les parapluies ougtarasols, qui sont I'ohjet d'urr corllrrlercc cottsidéralrle er Chirre, cartoutes les populations de I'Indc en fonl usûge. Les plus esl;itnés viennentdu Japon : le manche est, en Banrbou, c[ le dessus esl; recouvert depapier de Bambou huilé et gotntné. par rsuite imperméable, et ensomme résistant aussi longlcmps (lue les étoffcs de IIos parapluieseuropéens.

Les feuilles cle Banrbou sont, utilisées pour les toitures et servent debourre pour les lits confortahles.

Fig. 348. Næud cie

la tiqe du -Bambou et

"oopélon gitridinale de

ce næud.

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r28 BOTANIQUE

Étant donné les services que le Bambou rend aux populations cleI'Extrême-Oriento on comprend les efforts faits pour introduire cette

plante en Algérie et dans Ie midi de laFrance. On a même été jusqu'à dire que

le Bambou serait un jour à I'industrieeuropéenne ce que la Pomme de terreest à I'alimentation.

Le .Roseau est, une Graminée qui poûssedans les régions ma.récag.euses.

Citons encore l'Herbe des pampas ouGllnérium argenté (frf1. 349), dont lesinflorescences forment de vraies gerbessoyeuses doun blanc pur; aussi on la

cultive dans nos jardins comme planteornementale.

l-amilles voisines. On peu[ranger à côté des Graminées quel-ques familles d'importance secon-daire comme les Cypéracées, les Jon-cées, les Aroiclées, les Typlr,ucees et

les Lemnacées.

 'ig. 350. - Carex.

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FAIIILLES VOISINES DES C|R.\TIINÉES otq

Les Cypéracées ressemblent beaucoup aux Graminées, maiselles s'en d istinguent par leur tige quii est trianl3ulaire au lieud'être ronde, et par leur gaine qui n'erst, pas fendue. Elles con-stituent un mauvais fourrage.

Parmi ces plantes cilons : le Carex (/if1.350) ou Laiche qui présenteun rhizome I'ortement enraciné, une tige aérienne et rles feuilles dontles bords sont garnis de dents irnprégnées de matière rninérale, ce quiIes rend dures et coupantes; le Souchet,, dont la moelle servait auxEgyptiens pour fabriquer le pcrpl1rus; la f,inaigrette, qui pousse dans lesprairres humides des Alpes et du Jura et dont I'inflorescence portée ausommet est, une houppe large ct, soyeuse, d'un blanc jarrnâtre.

Les Joncées, qui poussent dans les endroits humides, com-prennent surtout les Joncs,, do nt la tige est arron clie.

Les Aroïdées ont les lleurs disposéres en épi et, r'enferméesdans une grande bractée. A cette famille appartient l'arum, encore

appelé Gouet ou Pied de ueau(fr9. 351). Les fleurs à pistil sontà la barse de l'épi, et celles à

étarnines au-dessus.Les Typhacées se trouvent au

milieu des Rosetrux dans lesendroits marécageux. Elles pré-sentent un cylinrlre noir quisemble traversé par une petitetige : ce cylindre nLoir est un épi

de fruits, et I'axe qrri le surmonteétait la l,ige qui portait les fleursà étamines avant qu'elles fussentanées.

Les Lemnacées sont des végé-tatrx don[ I'organisation est sim-pli fiée. C'est ainsi que la Lentirred'eau, quil

appartient à ce groupeet qui couvre la surface des étangs ou des mares, est réduite àsa plus simple expression : une petite feuille verte ovale, con-fondue avec la tige, une petite racine blanchâtre et une fleur àdeux étamines; c'est la plus petite plante phanéro€iame.

A côté tle ces plantes aqutitiques nous placerons les zostères,qui poussent etr abondance sur les côtes vaseuses de la mer, ori

fu Portant--'lcs lleuisàétanintct læfhunàPtsltl

F ig. 351. - Arum.

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:30 n,lt^xrQur

elles forment de vraies prairies sous-marines; Ieurs feuilles, {uipeuvent avoir plusieurs rnètres de longueur, sont utilisées pour

iaire des paillasses auxenfants, car elles s{rpportent I'humidit,é

longtemps sans Pourrir .

RESU MÉ

luonoeotylédones. - Les trIonocotylédoncs ont une 6rûlrre ?.to seul

cotylédon, lËs feuilles à nervurcs perellèles, e[ les diverses parties de la

fleur disPosées Pûr trois.

Liliacées. - Ce son[ dcs Xlonocotylédones à fleurs régulièrcs,.ayanttr6i sépeles pétaloicles, trois pétales, sin étamines, et un'ottaire ù trois

loçJes.

On les Part,age en deux groupeslo Les LiliacËes dont te fiuit est une capsule; exemple : le Lip;

2o Les Liliacées d,ont le fruit cstune ltaie; exemple : I'Asperge.._.

A côté on peut placcr lcs Àrr.Lnvr,lruÉ:ns, qui- ne. diffèrent des Liliacées

qou por leur ouaiie adhérent. Hxemples : le Narcisse, I'Agave.

Iridêes. - Illtes ont trois sépoles pétalaides ettrois pé_ta_les,. comme

les Liliacécs, mais elles ont troi,s etamines et un ouaire aclhérent,

Exernples : I'Iris, lc Safran, le Glaieul'

on peut rapprocher des lridées l'Ànanas et le Bananier'

Orchidéos. Ce sont des l{onocotylédones à fleu,rs irréç1ulières,

n'ayant qv,',ne seule étamine soudée au pistil, et un ouaire infèr"e à une

,trilt toge et tordu sur lui-même'--Oo pËut les ranger en deux groupes

- --.ll" Les Orcltideeî ttrrtttres, âont les racines sont ordinairement'Fen-

flées en tubercules ; ce sont les orchidées ind igènes,qommê

I'orchis6abelle à éperon) .i I'Opttrys (labelle sans éperon); tt'*Ëi,ir"or'iitdett epiphytàs, qui vivent accrochées =,ot ltl.orbres ,des

forêts tropicales I .*b*p[.* r fe cattteya, I'odon ûglosse. :Lô vanille,

dont on niilise Ie fruit, appartient à ce groupe. ',' ,,,,

palmiers. - Ce sont des arbres à tige cylindriqg,g trron- ramifi'ée et

portant,nc couronne de feui[es; reurs freurs ne sont las colorées et ont

àrdinairement six étamines'On les divise en deux groupes suivant que le fruit est une baie aa une

tlrwpe :, lt palmiers à baies : le Datt,ier, Ie Palmier nain, Ie Rotang, ete.;

Zo Palntiers ù'd.rupe.e : le Cocotier, le Phytelephas-, lc Raphia, etc'

Les parmicrs sont abondants dans lcs pays chauds, ou ils rendent de

nombrcux et variés services soit d.ans I'alimentation, soit dans I'intlus-

Irie.

Graminées.LesGraminéesontdes{lcursenépis-.:les.étatnines,orclinairement ûu nombre de trois, ont des anthères disposées en t.

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GYMNOSI'gR}TES 23t

l'ovaire porte deur stigmates plurneur; Ie frurit est un caryopse; la tigeest crpuse; la feuille est engainante et la çlairte est fendu,e.

Cette importante famille peut ôLre partagée en trr-lis Sroupes suivantI'utilité dcs plantes qtri la cornposent :

lo Les Granùnees alimentaires ou Céréales: cc sont cr:lles dont, I'al-bumen de la graine contient beaucoup de fér:ule qu'on utilise pourfabriquer la farine. Exemples: le Blé, le Seig'le, I'Orge, I'Avoine, lc Rizet le Mais ;

20 Les Graminées fourcagères : ce sont cell,es qui formrtnt les prairiesnaturelles, et parmi lesquelles les plus connues sont le Paturin, leDactyle, la Fléole, I'Ivraie ou Ray-grass;

3" Les Graminées industrielles, comme la Canne à $ucre, I'Alfa, leBambou et le Roseau'

Familles voisines. Quelques farnilles peuvent être rangées à

côté desGraminée.a. Cesont: les CvpÉnecÉns, tlistinctesdes Grarninées parlew tige triangulaire et leurs feuilles ù gainet non fendu'e 1 exernple : leCarcx; lcs JorvcÉns (Jonc); Ies AnoïnÉns (Arum); les TvpaecÉes (Typha);les LsMx,rcÉss (Lentille d'eau).

On peut résumer dans le tableau suivant les caractères distinctifs desprincipales famillcs de Monocotl'lédones :

Lrlr,tcÉrs (Lis).

Inrr,ÉEs (lris).OncurnÉns (Orchis).

Pelmrnns (Dattier).

GnrurxÉus (Blé).

CHAPITRE XII

B. - Sous-embranchement d.es Gymnospermes.

Caraetères généraux. - Les Gymnospermes sont des planteS

à fJeursr p&r conséqucnt des Phanérogames, mais au lieu d'avoir

leurs ovules enfermés dans un ovaire clos, comrne les Àngio-sreémes, elles on t lcurs oyules simplemcn t attachés sur unepcaille qui représente le carpelle; de sorte que chez ces plantes

û qi ( Fleurs ( Ovaire libre, 6 étamines.

H X I régulières I Onuire adhérent, B étamines.Ë Ë ( ftuor. irrégulières, une ou 2 étamines

g, _, Û.( Àrbres ayant pour tige un stipe.

A F-Ë { Herbes ayant pour tigc un chaumc' IË-E( feuillesengainantos. )

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232 BOTANIQUB

le pollen vient directement tomber sur I'ovule, sans I'intermé-diaire d'un stigmate.

La plupart des Gymnospermes sont des arbres ou arbustes

toqiours verts, c'est-à-clire ayant des feuilles persistantes.linfin les Gymnospermes ont des fleurs de deux sortes : lesuues ri étamines, les aul,res à pistil.

[,a farnille la plus inrportante de ce sous-embranchement estcelle des Cortifères, que nous allons étuclier.

FAMILLE DES CONIFERESCaraetères généraux. -- Prenons le pjn cofilfire exemple. Au

printemps, dans les bois otl dans les jardins, nous trouveronssur les branches les plus jeunes cles groupes de fleurs serrées

les unes contre les autres et formantune masse ovoïde appelée cône :

cl'où le nom de Conifères donné à lafir rnille

Les fleurs sont de deux sortes :

les unes, brunes, sont les fleurs àétamines; les autres, violacées, sontles fleurs à pistil. Examinons uncône cle fleurs a ëtumines (frg. 358) ;

A antherc/ \,.// rll

^\\t, d tt 6 \ll{tiln\l rH)\\qilvl \/\ ,t Jt

\/lt_,

ItiE. 35?. - Ratneau tie Pin. Fig. 353. - Cône delleurs à étanincs.

Irig. 354. - ittamincct grain cle poilen.

nous voyons qu'il est formri cl'un grand nombre cle petites écailles.Chaque écaille ou étarnine (fg. 354) présente à sa face inférieuredeux sacs ou anthères qui s'ouvrent à la maturité pour laisser

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Ytubo,;,Êu"

I M f'*'r hvPhië

WBractèe I

Fig. 355. - {,'eyulo sur lescarpolles formant le cônede fleurs femelles.

FAMTLLE DES CONIFERES

-Graino

233

éctrapper le pollen sous forme d'une poussière jaune. Chaque

grain de pollen, vu au microscope (lig . 354), présente sur I escôtés deux petits ballonnets remplis cl'air qui ont pour bu[d'alléger le grain de pollen et par suite de faciliter son trans-por[ par le vent. Aussi lorsqu'on traverse une forêt de pins, au

printemps, voit-on une abondante pous-sière.jaune forrnée par les grains depollen : c'est ce qu'on a souvent Jrris, àtort, poul' une pluie de soufre.

Les fleurs a p,i.stil sont formées parde minces écailles qui représentent lescarpelles et qui sont attactrées sur I'axedu cône. Sur chaque carpelle se trouventles deux petits ovules qui sont bien àdécouvert (liçt. 3il5) : de sorto qu'il n'y

a ni ovaire formé, ti style, Di stigmate.

Une fois la fécondation opérée, les fleurs à étamines se flétris-sent et tombent, tandis que les fleurs à pistil grossissent pourdonner le fruit encore appelé Pomme cJe Pin. Les écailles, eui

étaient tl'abo rd minc es,s'épaississent à leur som-met et se prerisent les unescontre les aul,res (frf1. 356),

de façon à protéger lesgraines pendarnt leur déve-loppement. r\ la matu-ritéi, les écailles s'écartent(frfl 352) et laissent échap-per les graines que le vent

,Ï'%ff};l'Ë,,.. u'î,,tJJ.;f.*inu emporte facilement, carelle,s sont munies d'une

sorte d'aile (lig. 35?) qui favorise leur dissémination.La tige du Pin peut atteindre une granrùe hauteur et s'épaissir

par le développement des couches de bois concentriques.Les feuilles, encore appelées aiguilles àr cause de leur forme,

sont étroites et piquantes (fig. 363, A); elles sont réunies deux àr

deux par de petites écailles qui les enveloppent à la base, et letout est porté par un rameau très court. (les feuilles; ne tombent

pas chaque année; elles persistent penrlant plusieurs années,

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234 BOTAFiIQUE

purs les plus âgées tombent et sont remplacées per de nouvclles;

de sorte que I'arbre reste toujours uert.Si I'on blcsse la tige ou si I'on casse une branche de Pinr on

voit s'écouler tle la blessure des gouttelettes de rësine qui durcis-sent à I'air.

En résumé, les Conifères sont des arbres souuutt résineuæ, à

tige ramifiée, portant tles feuilles simpl,es souuent cn forme d'aiguilles,ù fieurs disposëes en cônes et à gruines souuent cetlées.

Prineipaux types Les 300 espèces qui forment la familledes ûonifères peuvent être ran gées en trois groupes :

lo [,es Ahiét'inées, comme le Pin, dout le fruit est un cône

formé par un grand notnbre cl'écailles;20 Les tupressin,ées, comrne le Cyprès, dont, Ie fruit est globu-

leux et forrné par un peLit nombre d'écailles;30 Les T,tnr,nées, comme I'lf, dont le fruit est charnll.

Tous ces arbres vivent de préférence dans les régions froides;aussi les rencontre-t-on fréquemment dans les altitudes élevées

et dans les pays du Nord.

{o Abiétinées Ce sont des arbres de }raute taille tlont lescônes généralement allongés sont formés de nombreuses écailles ;

leurs feuilles sont ordinairement en forme d'aiguilles et leurtronc est résineux. [,es principaux types sont le Pin, le Sapin, le

Mélèze, le Cèdre, I'Araucaria et le Sequoia.

Le pin se reconnait à ses feuilles groupées par deux dans une gainecommune (fr9.363, A); de plus les écailles du fruit, épaissies et rap-prochées à leur sommet (frg,356), s'écartent à la maturite(frg.352). Ilcomprend un certain nombre d'espèces dont les plus communes sont :

le Pin syluestre, dont l'écorce est bronzée et qui est un arbre desrégions montagncuses; il peuple de ses forêts le nord de I'Allemagne etIa Russie, ainsi que les régions élevées des Alpes; le Pin maritime, qui

se trouve dans les bois du midi de la France et qui est cultivé en granddans les landes de Gascogne oir il sert à flxer le sable des dunes et oùil constitue d'imrncnses forêts désignées sous le nom de pignadas; le Pinpionon ou Pin parasol (Ég. 358), qui vit dans le midi de la France, enItalie e[ en Algéric, don[ la cime est aplatie en forrne de parasol et dontles graines comestiblcs sont employées dans la fabrication des pralines;le Ptn d'Alep, qui pousse sur les rochers calcaires brùlés par le soleil,en Provence, en ltalie, cn Grèce et dans la région oranaise ; Le PinIaricio ou Pin de Corse, qui atteint 30 ou &0 mètres de hauteur et qui

oouyre les montagnes de la Corse, de I'Espagne et de I'Italie.

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u:i6 IloT,\NIQUB

Le sapin ou Abies (frf1,359) a des feuilles attachées isolément et ordi-nairement à droite et à gauche des rameaux, comme les dents doun

peigne. Les cfrues, ctui sont toujours dressés, ont leurs écailles quitombcnt à mesure qu'elles s'écartent. Sur une section (fg. 363, C) la

feuille est arrondie, e[elle présente à sa faceinférieure deux raiesblanches séparées parune raie verte. C'estun arbre très éler'é,rlui peut atteindre

40 mètres et dont lesbranches disposées ho-rizontalenrent sont éta-g:ées par verticilles.Les plus anciennes etles plus grandes bran-ches étant, à la base,I'arbre a dans sonensenrble une fortne

pyrarnidale. L'espèceIa plus commune est leSapin des Vosges ouSapin pectiné, qui estabondant dans les Vos-ges, la Forêt Noire, leJura et les Alpes. Onle trouve à des altitu-des otr le Pin rte vient

plus.L'Épicéa ou Faur-Sapin est fréquemmetrtcultir'é dans les boiset les jardins. ll se

distingue du précédentpôr ses cônes pen-dants (ft7.3û0) à écaii-les minces et persis-

tantes et formant ce qubn appelle une po,nnle deSapfu,, d tort, puisque

c'est vne pom?ne d'Epïcért (frg,361). Ses feuilles sont attaclrées autourdes irranches et leur section est ttruadrangulaire (fr9. 363, Il). On lereconnaît aussi à sa cime oa flèche, qui est plus pointue. Il vit, surtoutdans les régions ieptentrionales.

Le Méuèze (fr9. 362) a des feuilles disposées en bouquet et dont Iasection est losangique (/ig. 363, D). Il est le seul de la lhmille dontles feuilles sont caduques, Ie seul par conséquen[ qui soit dépourvude I'euilles en lriver. Il t',roî[ à des altitudes plus élevées (lue lePin, jusque dans le voisinage des glaciers, vers 2 200 mètres. Ses

Fig. 1359. -- Sapil.

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,

FATIILLE DEs coNIFIIRES :37

feuilles laissent suinter une substance sucrée, se solidifiant sous

fofme de perles gluantes qui constituent ce quoon appelle Ia manne de

.Briançon.

Fig. 3ô0. - Cônes pend'ants d'Épicéa.

F'is. 361. - Fruit,1'Élpicéa.

@À. Pin" Coupe sui- ts. Épicéa' C' Abics' I)'

vant ab.

Fig. 363. - Coupe des différentes feuilles

. Le Cèdre (fug. 364.) a ses feuiltes disposées en bouquets' c.omme

celles du Mélèze, mais eltes sont persisi;antes. Ses branches s'étalent

horizontalement et donnent à cet ârbre un aspect décoratif'qui I'e fait

eultiver dans i* parcs. ll a été introdui[ en Franc'eo ainsi que nous

qb

I\IeiIù.2c.

de Oonifèros.

rttjg. 362. -_ Rant'eau dc \Iilèze.

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238 BOTANIQUB

l'avons dit plus ltaut, pûr Bernard. de Jussieu en 173(). Le Cèdre d,uIri'bart, qui atteignait parfois 100 mètres cle haut eI h rnètres de dia-mètre, formait autrefois de grandes forêts en Asie Mineure, mais il a

presque complètement disparu.

Fig. 364.

-Cèdrc tlu l,,iban.

L'Araucaria rappelle le Sapin par son aspectl chaque année il pousseun verticille de branches. Il est abondant dans I'Amérique du lsud etell Océanie. Il est cultive dans rlos régions comme plante d'apparte-ment.

Le Séquoia peutattcindre plus de 100 rnetres de haut et 1.5 à 20 mètresde tour à la base. ll a été déeouvert, en 1850, dans Ia Sierra-Nevada,à t 500 mètres d'al titud e On esti rne l'âge de certains Séquoius gigan-tesques à 2 000 ou 3 000 ans.

2" Cupressinées. - Ce sont tles Conifères dont les côn es orcli-nairement globulr:ux sont formés d'écailles peu nornbreuses. Laplupart sont des arbres de petite taille ou des arbrisseaux rlont'les feuilles sont persistantes et petites. Signalons le Cyprès, le.Genévrier et le Thuva.'r u

. Le cyprès (fiy7,305) ou Cupressus a des feuilles petites semblnblcs tl

-fts

w

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F,\TIILLE DES CONITÈNES 239

des écaiues et serrér.s contre les rûmeûux. ses branches sont dirigées

de bas en haut e[ rapprochées tre ra tig.e. ses cônes s;ont arrondis. Il

doit à ra coureur sombre de soll fcuilra 'e rr'ètre pla'bt dans les cime-

tières.Le Genévrier (fttl,300) a des ft'uillt's pirluûrl[es; s6n cÔne formé d'tttt

trig. 365. -

30 Tarinées.Ce sont des Conifères clont

entourés cl'une enveloppe charnue. li-,es arbres

cegroupenesontpasrésineux.CitonsparmiGinkeo.

Irig. 3Ûtl. -- llrauchc tlc Gcnévrierct fruits charnus'

les fruits sont

qui composenteux I'If et le

pctit nombre d.'écailles devient charnu et clonnc tlnc Jiausse baie noire'

rlui sert, à aromatiser certaincs troissons alcooritques oorrl*re le qeniètsre,

{e schied,am etle gin. ces fruits ont une sû,veur anrère ctrésineuse qui

les fait employer comme aromates, pa-r exemple- dans la préparation

de la chou.rol#. Ëî"*àaecine orr'utili.,, a.,.ii res baies de genièure

comme stimulant. Le Genévrier est un arbrisseau qui pousse spontané-

Cvprès, mais ses

cultivé dans lesment dans les bois et sur les coteaux'

LeThuyaatlesfeuillespe[ites(]omnteclellestluctlnesn,ont([uetlueltluesét'ttillcs.lltls[sout'enti;;ai;= et fournit uri 5ois esti.ré t)our sa dlureté.

Branche cle CYPrès ct cône'

r,,fiou Taxus uir.30i) se reconnait à ses fcuilles aplaties et à ses

fruits rouges. Il jouait lt -gtulia.lgl.danr; la rléco'ali'n des jardins au

sièclc dernier., à cause de lâ .faciri[é aveo laquelle on taillc les buissons

qu,il lorme en cÔnes, en pyramid"es, en vases ou efi figures les plus

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?40

fantaisistes. Les lfs cJuiu ne idée de la variété

Ti0TANtQUE

décorent encore Ie Parc de versailles donnentdes formes géométriques qu'on aimait à leur

donner. Les feuilles de I'If sont véné-neuses pour les

Animaux comme pourI'IIomme. Le bois de I'If est très compactet susceptible de prendre un beau poli :aussi est-il recherché par les tourneurseI les sculpteurs.

Le Ginkgo es[ un bel arbre remrr-quable par scs I'euilles aplaties et enforme de cæur. En Chine il devientcolossal et peut, atteindre douze rnètresdc circonlérence.

Propriétés et usages des Coni-fères [,es Conifères ont unegrande importance indusl,rielle parI eur bois et par leur résine ,

rris. 3c,7. -. Rranchc d,rr r,,ff"rï[,'T.,1;ui.-îili.#"_j.îîvec scs rrutts'*ussi pour faire d;; ;.ffi;l trits

(( en pitchpin ))- Ce bors résiste orclinairement à I'humidité àcause de la r'ésine dont il est imprégné. Les Pins et les Sapinsdont les tiges son t, r{roites, ,or.rpl., et d'une grande hauteur,sont souvent employés à faire rles mâts cle nouir., des poteauxtélégraphiques et tles échafauclages. Ils sont aussi ,J'uri grandusage pour sout,enir les galeries cle mines. Certains bois durr,comme ceux du Cèdre et du Thuya, sont employés en ébénisterie.

La résine ou térebenthine provien t, surtout du Pin maritime,d'où on I'extrait par rles incisions longituclinales que I'on pra-tique après avoir enlevé l'écorce. Par distillation cle cette résineon obtien t l' essence cle térebenthine, u tilisée en peinture et ennrédecine, et un résiclu connu sous le nom cli colophane. Onobtient aussi dans cette ind ustrie des produits seconclairescomme la resine ,f au,ne, employée pour la fabrication cles torcheset la soudure des

métaux , la poiæ, le gouclron, uëgëtal,les ltuilespyrogënées avec lesquelles on prépare les graisses à voitures, lesencres typographiques et les huiles siccatives.

Le Pin maritime n'est pas le seul Conifère susceptible de lrroduire larésine. Ainsi le Nlélèze fournit les résines d'ltaliei et, en paiticulier, latérébenthine de Venise; le Pin sylvestre donne les résinei Oe Suède etde Norvège.

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FAMILLE DBS CYCADÉES 24r

Le buume de Canadq utilisé dans les études anatomiques, est

la résine d'un Sapin d'Amérique.

Fomille volsine : Ies Cyeadées. Les Cycn dées sont desGymnospermes des ré-gions tropicales. On lesdistingue des Conifèrespar leur tige qui ne se

ramilie pa,s et qui porteau sommet un bouquet

de feuilles très déveloP-pées : ce qui leur donneun port de Palmier.

Le Cycas ,(fr7. 368) est uneespèce assez connue qu'oncultive parf,ois dans les ap-partements. Ses feuilles com-posées et très découpéespersistent prsnfl ant plusieurs

années. Sa tige, ordinaire-ment courte, est plus épaisseen bas qu'en haut. Ses

graines, entourées d'uneenveloppe charnue, ont unebelle couleur rouge.ig. 368. - Cycas.

BÉSUMÉ

Gymnospermes. Les Gymnospe?'mes sont der; Phanérogames

dontl les ovules ne sont pas contenus dans ttn ovaire clos. Ce sont ordi-nairement des arbres ou arbustes ayant des feuilles pers;istantes.

Conifères. - Les Conifères sont des Gymnospermes souvent rési-neux, à tige ramifiée, portant de petites feuilles, et dont, les fleurs sontdisposées en cônes.

On les divise en trois groupes :

I' Abiétinees : cône allongé formé par de ncmbreuses écailles (Pin,Sapin);

2" Cupressinées : cône globuleux formé parr un petit nrombre d'écailles(Cvprès, Genévrier);

i6 Taæi.nées : fruit entouré d'une cupule charnue (If).. Les Conifères fournissent du Ûofs utilisé ,ilans la menuiserie et de larésine employée dans I'industrie et la médec:ine.

Famillè voisine : Cycadées. I'es Cycadées sont des arbres à

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2+2 BOTANIQUE

tige non ramiflée, à feuilles composées et disposées en rosette au somme[de la tige. Ce sont des plantes tropicales.

CHAPITRE XITT

EMBRANCHEMENT DES CRYPTOGAMES A RACINES

Caraetères généranx. L'etnbranchement cles Cryptoç1flmesa racines est formé de plantes dépourvues de fleurs, mais quipossèdent, comme les plantes à fleul's, une racine, une tige etdes feuilles.

La tige eI la racine contiennent des uaisseauæ dans lesquels

circule la sève, co qui parfois fait désigner ces végétaux sous lenom de Cryptogames tasculaires.

Si nous déterrons avec précaution une Fougère qu'on trouvecommunément sur les murs, sur les rochers ou dans les bois etc1u'on appelle 7e eotypoae (fio. 369), nous verrons que la tige sou-

terraine ou rhizorneest ordinairement

horizontal e , qu'elleporte, d'une part den ombreuses raci-nes adventives, etd'autre part desfeuilles qui sortentde terre. Au débutde leur développe-

ment, c'est-à-direau printemps, cesfeuilles sont enrou-lées en crosse, puiselles se déroulent,

s'étalent, et présentetrt un limbe ordinairement très découpé.Vers la fin de l'é té, si I'on regarde la face inférieure des

Fig. 369. - liougère(Polypode.)

Itig. 370. - Portionde feuille do F ou-gère, vue par sa faceinférieure.

-Feuilleepanouie

eune

feuille,-Rhizônc

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ENTI]RANCHEMBN'I DES CRYPTOG.\hTBS A RACI}{ES .243

feuilles, or aperçoit des taches bruneset 370). Vues à la loupe ces sores sont,

Fig. 3?1. - Sporange Fig. 3?2. - Ouverturede Fougère. d.u sporange.

appelées sores (fig. 309

forrnées d'un amas de

pe tits corps arrondisappelés spora,nges. IJnsporange, vu au micro-scope ffig, 371), se pré-sente sous la formed'un sac porté par unpied et contenant une

poussière brune forméede petits igrains appelésspores. A la rnaturité,

,ïpows@'is'æhaPPànt

@d@@

le sporange se déchire et laisse échapper les spores (frtt . 372)

qui vont être disséminées sur le sol.Il ne faut pas confondre ces spores avec les grairnes de Phané-

rogarnes, lesquelles contiennent déj à une pet ite plante ouembryon. Les spores ont une structure plus simple : ce sont de

petites masses de matière vivante eui, en tombar,nt sur le sol.humide pourront germer et donner une petite lame verte, 0rforme de cæur appelée Ttrothalle (ftg. 373). Ce prothalle, attei-

Rhizoide

Àrct,igone

Fig. 3?3. - Le prothalle (on coupo). Fig. 374. -* AnthérozoÏdc.

gnant à peine un demi-centimètre cle lar:geur, s€ rlrourrit à I'aidede poils ou rhizoitles qui s'enfoncent clans la terre et jouent lerôle de racines.

Sur la face inférieure du prothalle apparaissent deux sortesd'organes : les anthérid,ies et les m'ehégones (frg. 373,). Les anthéri-dtes sont des sacs microscopiques qui doivent leur nom à cequ'elles correspontlent aux anthères des Phanérogames; ellesdonnent de petits corpuscules enroulés en spirale (lig. 374) etportant une houppe cle cils vibratiles c1u i leur 'permettent de se

mouvoir rapidement dans I'eau comrne de petits animaux : on

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24& BOTANTQUE

leur a donné Ie nom d'anthérozoldes. [,,es arehégones (frg. 379et 375) ont la forme d'une petite bouteille renversée dont le

ventre, €ilfoncé dans le prothalle, contient un petit corpsarrondi appelé oosplùre et dont Ie col contient une matière

mucilagineuse clestinée à retenir lesanthérozoïcles qui nageront dans levoisina{îe. I-,'un d'eux pourra, €tr s'en-fonçant dans le col à la façon cl'unevis, venir se mélanger avec I'oosphèr'e

pour donner l'æuf,Cet æuf va alors se développer surle prothalle et donner une Fougèresemblable à celle d'oir est sortie laspore qui a donné Ie prol,halle. Toutesles Cryptogames à racines se repro-duisent à peu près de la façon que

'nous venons de décrire pour le Polypocle.

. On peut donc résumer les caractères cle ces plantes de la façonsuivante : plantes aynnt racine, tige et feuilles et dont la ,rzpro-

rluction se fuit en deur temps .' I o Ia splre ,prouenant cle lct pluntcfeuillée domrc le protlt,nlle ; 2u le prothalle donne l'æuf qui reprl-dui,t une plante feuillëe semblable à celle d,'ott est uenue la splre.

Pninelpaux gr.oupes. L'embranchement des Cryptogamesà racines se partage en trois classes principales :

1o Les Fougères, dont le type est le Polypode que nous venonsd'étudier ;

20 Les Equisëtacées, dont le type est la Prêle ot Ecluisetum;30 Les 'Lycoytodiacëes, donb le type est le Lycopode.

I. Fougères.

Caraetères généraux. - Les Foztgères se reconnaissent à leursfeuilles qui sont alternes et dont le lirnbe est ordinairement trèsdécoupé. Pendant leur jeune âge ces feuilles sont enroulées en

crosse (frg.369) ; puis, plus tard, elles s'étalent et portent t\ leurface inférieure les sporanges qui servent à la reproduotion.' [,es Fougères de nos régions tempérées ont toutes ]eur tigeisôuterraine, tandis que celles cles pays chauds ont, liur ti,ge

ospheTc

lenûe

F ig. 3?5. - Archégone.

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DMBRANCHE\IEN'I' DES CRYPTOCIA}TES A RAI;INES 245

dressée et atteignant souvent une grande tail le : ce sont des

Foug ères arboresconutos,

Prinelpaux tyPes. Les Fou-gères lers plus conllnunes de nos

p av s'""iJlî J-îlïî1li."lHT

lopendre, la Capillaire, laFougère rnâle, l'Osmonde.

Le eotypoae (fr7. 369), fré-

quent sur les murailles etles rochers humides, estencore appelé Regtisse de:s

hois ù couse de son rhizomequi a une saveur sucrée.

Le Ptéris ou Fougère-Aigle(frg. 376) est très abondantdans les bois sablonneux

Fig. 3?6. -- Feuillo de Ptéris'

@(à

F'ig. 31?.

-Scolopettdro' Fig.

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246 ROTANIQUE

rles environs de Paris; c'e:l Ia plqs grancle clc nos lTou6çères ildigènes.Illle produit une seule feuille très décnupée et tlui peut atËindre plu-sieursmètres de longueur. C'est sur les bords de la feuille que se trouventles sporanges. On I'appelle Fougère-Aigle parce c1u'en coupant urr peuen biais la base du pétiole, 9n voit la partie fibreuse, de couleur brune,dessiner un double Aigle qui rappelle ôelui des armes d'Autriche ou deRussie.

La scoJopendr.e (frg,377) a les feuilles entières et larges portant surleur face inférieure les sporanges groupés en bandes -allongées

I on latrouve souvent dans la muraille des puits.

La capillaire (frg. 378), ([u'on voit fréquemmenl sur les murs, a lespétioles ,noirs et flns comme des cheveux; on s'en sert en médecine

dans le traitement des bronchites.La Fougère ntâhe, dont les feuilles sont finernent clécolpées, est uti-lisée en médecine pour combattre le ver solitaire.

L'Osmonde royale est une très jolie Fougère qui a les sporanges portéspar.des feuilles spéciales dont le Iimbe ne s'est pas déveioppol

II.

.Ttge slêrile

Epi desPoranges

Tige fertile

frhizonaI

6llacines

Fig. 3?9. - Pied de Prôle rteschamps portant une tige fertileet une tigo stérile.

Équisétacées.

Caraetères génénaux. - Les Eqtti_setacees ou Prëles sont des plantes quivivent dans les endroits humides,sur le bord tles ruisseaux ou clansles marécages. Elles cliffèrent clesFougères par leurs feuilles réduites àde petites écailles disposées en col_

lerette autour tle la tige.La tige, creuse et cannelée, estcomposée d'articles emboîtés les unsdans les autres ; les rameaux sontaussi articulés et cle plus dispos(rsen verticilles (ft,11. 379). Cette tige estincrustée cle silice, ce gui lui donneune grande clureté

;aussi on I'em -

ploie pour polir les bois et Ies nrétaux,et pour nettoyer les vases métal_liques.

Comme les Fougères, les prêles ontun rhizome sur lequel se dévelop-pent de nombreuses racines adven-tives.

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EIIBnANCIIE}IENT DES CnYpTOGANIIIS A.R.\CII,{ES 2+7

Les Prêles se reproduisent rle la mênne façon clue les Foueùres'

mais les sporangessont ortliuairement' portés par des tiges spé-

ciales. Par exeÀple, la PrêIe ctes chantps l',li'J ' 379) p roduiL au prin-temps cles tiges portant cles sporanges groupés en une sorte d'épi

ayant la for me d'une massue ; puis plus tard apparaissent des

tiges stériles à rameaux verticillés'Dans la prête des,tarais, les sporanges se trouvent à I'extrémité

cle toutes les tiges.

III. lYcoPodiacées '

cnraetères géaréraux. [,es Lycopocl'iucr)es sont des c*) p-

togames t\ racines donb les feuilles petites et nombreuses sontappliquées toutautour de latige et non pas

e n colleretl,escolnrne chez lesPrêles. Les tigeset les racines de

ces plantes se bi-furquent régu-lièrement ,c'est-

à- dire qu'ellesse ramifienten formanf des

fourches suc-cessives.

Ces végétauxsont représen-tés dans nos

pays par les ,Ly-

copodes et lesSétaginelles.

Les Lycopodesportent les spo-

oenges ûu sommet de certaines tiges. Les spores Torment une poudre

,neràuc, dans lr: oomrrerce sous le nom de Ttoudre de Lycopade, e[ qu'on

rempliedans les théâtres pour produire des flammes subites et simuler

 'ig. :i80. - Sélaginelle.

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des incendies' on s'en sert aussi en pharmacie pour lruler les pilules.es séIasinel.Ies (/ig' 380).sont ae, piontes herbâcées gu'on trouvedanses forêts humides'déstropiquet uilir rr. monta.e"... rnais qu,on cur-ive fréquemment en bordurô dans lur rurr; ';iffin, ,0, jarrrins d,hiver.

A l'époque ancienne cle la formation cle la houille, il a existé{tt Lycopodiacées de très grande taille qui aJpassaient 20 mètresde haut.

nÉsurvrÉ

cnyptoEames à raernes.ce sont des prantes dépourvues deleurs, mais qui possèdent encore une racine, une tige et des feuille,e. Ia face inférieure des feui[es on trouve des, ,pornngu, qui produi_seltt une fino poussière de grains appelés spore.î. cei spores, en €îcrmant,onneront une pctite lamèl le oppôior pràthaue ; et sur ce prothape seorrnera un æuf qui clonnera une nouvelle prantu pouvant à son tourroduire des spores, e[ ainsi de suite.

cet embranchement comprend trois groupes : Itougères, Éq,isétacéeset [,ycopodiaeées.

Fougères'Les

Fougèresont des feuilles alternes et découpécs Iorsqu'elles sont jeunes, cei feuilres sont enrourées en crosse.Les Fougères de nos pa)':^:l]:l,r tiq,- souterraine ; ceile des régionstropicales sont souvent- ai'lro,'escentes. Farmi tu, pre*ières, citons : lePolypode, Ie Ptéris, Ia Capillaire, etc.

. Équisétacées.- Les Êqtûsétaeées ou Préles ont les feuilles récluitesà dcs écailles et disposées 1n collerette autour de la tige. La tige estcrcuse ct les rameaux sont verticillés.

Les sporonges sont souvent portés par des tiges spéciales.

Lycopodiacées. Les ,Lyeopotltaeées ont leurs feuilles inséréesautour de Ia tige. celle-ci se biiurque régulièrement en fourches succcs-ives.

on peut citer parmi ces plantes les Lycopodes et les sélaginelles

248BOTANIQUE

CHAPITRE XIV

EMBRANCHEMENT DES MUSCINËES

caraeSères génénarlx. L'embranchement des lllttscinéescomprend des plantes dépourvues de racines et récluites à unetige porl,ant des feuilles.

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EMBRANCTIEMENT DBS \IUSCINEES 24s

' Prenons comme exemple une Nktusse très colnmuner l,e

porytic (ftg.38l), qui forme dans les bois sablonneux un tapis vertvelouté. Isolons I'un des petits filam ents qui ,constituent cet

amas verdâtre et nous vemons qu'il it I'aspect tl'un végétal enminiature. Il présente une petite tige couverte de feuilles orien-

tées en tous sens ; la base de cette tige est enfon,cée dans le sol

3 o-, Sports

elb porte des poils absor-bants qui jouent le rôle des

racin es.

En exarninant cette

Mousse vers la fin du prin'telmps, on voit s'élever dusommetde la tige feuillée unetige beaucoup plus mince,sans feuilles, et se terminantpar une partie renflée : Ie

siaorogone, qui se compose

dupédicelle et du sport,nge.

Le sporunge est ordinai-rement recouvert par un capuchon or coiffe qui.le protège pen-

clant son cléveloppement. A la ma[urité, la coiffe tornbe, etle spo-

range se partage en deux parti es (frU. :t82), L'tn"ne qui est remplie

de spores, et l'opercul,e, sorte de couvercle Qui, en se soulevant,

Jeuncs Mou;rsqslaisse écliapper les spores

t

t

ll t,erre humide, vont ger-ilner et donner un filamentvert qui se ramifie à la sur-face du sol : c'est ce c1u'on ap-

.Jlhizoîdesr pelle un protonént n (fr9 . 383).

S ur ce proton éma vont

Fig. 381. IJne Fig' 38?'

-

Le sPo-

Màusse (Polytric). r&nqc s'ouvre'

OOnrù6

----.,Pedlcellc

ê"-- ,'h lY s,ous forme d'une poussière

SÀ {/ i î\h y^ j*u'ârr.e.ptctonerna VÀHfl&, I Nft ''' ,r.* spores, tombées. sur

B-ig. 381). - La spore germo ct dottnc A.ppArAître de distanCe enlo protonéma' distance des pieds feuillés

de jeunes i\{ousses semblables à celle qui portait le sporogone.

Au solnmet tle ces jeunes Mousses ([9. 384.) on voit une rosettetle feuilles régulièrement disposées ct uu centr'e rle laquelle on

aperçoit à la loupe tleux sortes d'orga,nes semblables à ceux que

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250 BOTANIQUB

,nous avons trouvés sur lc prothalle des Iroueères et qui ont reçules mêmes noms : ce sont les anthériclies et les arclrcç1o?tes.

Les anthériclies, au colttact de I'eau, vont crevet. et laisser

échapper une sorte de gelée au milieu cle laquelle se [rouvent leslntlrëridie cnûhéroz.oides (fi9. 385), petits corps €ulrou-'i f:negonc lés en spirales et très rnobiles, grâce à deux

-----Feuille pe bits poils ou cils vibratiles qu'ils por.ten I

----Tige

à leur extrémil,ri. Les an-thérozoïdes yon t n a,ge rdans I'eau et I'un d'cux

pourra pénétrer dans l'ar-chégone, qui a la forrned'une petite bouteillecomme celle des Fougè-res, et venir y former

I'æuf en se mélangeant avec I'oosphère.L'æuf, ainsi formé, y& germer sur place au sommet de la tige

feuillée et donner le sporange et le piedmince ou pédicelle qui le porte (fig. 386).Ce sporange à son tour donnera de oou-velles spores qui germeront en donnant denouveaux pieds cle Xlousses sur lescluels se

formeront tles æufs qui p locluiront clessPt,r'â,nges, et ainsi de suit,e.

r)onc le développement comple t rl'une

Mousse se fait, comme celui d'une F ou-gère, €r deux temps : {.o la spore prod,uit luplante feuillëe; 2o l'ættf qui se forme sztr laplante donne seulenzent le sporange. Chez laFougère, au contraire, la spore donnait

le prothalle, et l'æuf la plante feuillée.

Prineipaux groupes.

-

I-,es Muscinées son[ clivisées en deux

groupes :

lo l.es fl(ousscs, dont le type est le Polytric que nous venonstl'étuclier;

20 L es Ilépatiques, dont le type est la Marchantia.

Irig. 384 Lo Sornlnotde la tige et les orga-nes reproducteurs.

Itig. 386. - L'æuf germesur Ie sommet de la tigeet donne le sporogone.

Fig.385. - Anthéro-zoïde de la Mousse.

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AMI}RANCHETIBNT DES NTUSCINEES 251

.

1Mousse$.

caraetères généraux. Les Mousses ont ordinairement des

feuilles insérées tout autour cle la tige. Elles se développent,

surtout sur la terre humide, sur l'écrlrce des arbres, ,sur les

roches et les mursCe sont les premières plantes, avec lles Lichens qui apparais-

sent sur la terre et sur les pierres. Aussi on les trouve sur les

hauts sommels et vers les régions poliaircs, alors qu'il n'existeencore aucun autre végétal.

Elles ont Ia propriété cle retenir urre grande quantité cl'eau.

Aussi les tapis épais qu'elles forment dans les forêts des mon-

tagnes aictent à combattre les inonclations qui menacent les va["

léàs à la suite cle pluies torrentielles ou par la fusion rapidedes neiges.

P ri n ei pa,uxtypes. Parmilesl Mousses lesplus communes,citorrs : le Poly-tric, la Funaire,le Bryum, la Bar-.bula, dont lesporogone est surle prolongementrles tiges feuil-lées, tandis qu'ilest sur le côtéde la tige dansI'Hypnum.

L,e Polyffic (fr7.381)rQUenous&vonsdécrit, vit surtoutdarrs Ies terrainssablonneux; sa tigeest longue, et peutatterindredeSà10ccntimètres de lon-

Fig. 388. - Rrl'um.

 -ig. 387. - Funairehygrométriquo. lln.rbnla, ries nturaillcs.

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252 BOTANIQUE

gueur. Aussi on I'utilise parfois pour faire des balais et des brosses.La Funaire hygroméffique (frg . gg7) , est une petite }lousse qu'on

trouve fréquemment dans les bois aux endroits ou I'on a brùlé du- boispour en faire du charbon. Le pédicelle qui supporte le sporange

est plus oumoins recourbé suivant le de$ré d'humidité Aô I'air; aussi tin comprendque sa fortne puisse servir dans une certaine mesure r\ prédire le tômps.

19 nryum (ftg.388,1 forme des tapis serrés dans les enclroits humideset dans les eaux stagnantes.

L'a Barbula (fr,q.3_Sg) esttrès répandue surles murs et les vieux toits,ou elle forme des ptaques compaôtes.

L'Hvpnum (\ig.390) oa Mousle r/es jardinières a la tige ramiliée; elleest très touffue. C'est elle qu'onemploie pour emballer les objets

fragiles, pour protéger les greffes,

Fig. Sphaigne.

ou encore pour garnir la base des plantes dans les jardinières desoppartements.

Le sphagnum ou STthuigne (ftg. 3911 vit dans les marais tourbeux.Cette Mousse se développe surtout dans les eaux limpides et froirj.es. Satige s'accroî[ par le haut tandis que la partie inférieure meurt, se déco-lore, et ne sert plus qu'à transporter I'eau vers les parties supérieuresqui

sont_vivantes. Cette Mousse, en se décomposant lentenrent dans I'eau,se transforme en tourbe.

II. - Hépatiques.

Caraetères généraux. - Les Hépatiques sont des l\Iuscinéesdont les feuilles sont réduites et sont attachées obliquement sur

II

Fig. 390. - Hypnum.

/--lMe. '-feuiilée

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EMT]RANCHEI\IENT DES MUSCINEES 253

la tige. Certaines de ces plantes, les Marehantias, par exemple(frg. 392), n'ont plus de feuilles; elles se réduisent à une lameaplatie et découpée dans laquelle on :ne peut distinguer ni tige

ni feuilles : c'est ce qu'on appelle un thalle, A ce point de vue,ces végétaux se rapprochent de ceux que nous allons étudier etqui composent I'ernbranchement des T'hallophytes.

D'autre part, leur motle de reproduction est le même que celuides Mousses. Comme ces dernières, les Hépatiques ont desanthéridies et des archégones. Ces organes sont portés par des

A. Thalle à anthéridie. B. Thalle à archégone.

Fig. 392. - Marchantia.

sortes de chapeaux qui ont deux formes différentes : les uns(frg. 392, A) portent les anthéridies, les autres (fr$. 392, B), plusdécoupés, portent les archégones.

Les Hépatiques poussent dans les endroit,shumides, au voisinage des

sources, entre les pavés des cours peu frécluentées, sur les rochers oudans les bois humides, D'autres Hépatiques, comme Ia Jungermannia,vivent sur l'écorce des arbres.

RESUMÉ

Museinées. Ce sont des Cryptogames sans racines mais possê-

dant une tige et des feuilles.Le développement comple[ d'une Mousse $e fait en derux temps :

1o Les spores produisent des tiges feuillé,es sur lesqr-lelles se formentles æufs 1

2n Les æufs donnent à leur tour des spora,nges, lesque,ls sonl composésordinairement d'une urne et d'un couvercle,ou opercule qui s'ouvre pourlaisser échapper les spores.

Elles comprennent deux groirpes . les lVlousses et les llépatigues,

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t54 B0TANTQUE

lo Mousses. Les llousses ont lcur tige dressée et portant desfeuilles inséiées autour de lo tige.

Parmi les plus comrnunes on peut citer : le Polytric ct la Funaire,dont le sporange est terminal; I'II1'pnum, dont Ie sporange se développe

lutéralernent; les Sphaignes, qui forment la tourbe.2' Hépatiques. - Les llépatiqaes ont lcs feuilles attachôes oblique.

ment sur la tige; elles peuvent même ne pas avoir de feuilles, ni dttige, comme les l\{archantias, qui ont un thalle et qui font à ce point devue lo transi[ion ûveo lcs Thallophytcs quc nous allons étudier.

CHAPITRE XY

EMBRANCHEMENT DES THALLOPHYTES

Caraetères généraux. L'embranchement des Thallophytesoomprend'les plantes les plus simples du règne végétal. Cesvégé [aux, e û effet, n'ont ni racine, ni tige, ni feuilles I leurcorps, de forme variable, û la même structure dans toutes ses

parties : c'est ce qu'on appelle un thalle.On partage cet embranchement en trois groupes :

lo Les Algues, qui ont, de la chlorophylle;

2o Les Champtgnons, qui sont dépourvus de chlorophylle;3o Les Liclrcns, qui résultent de I'association d'Algues et deChampignons.

f. - Algues.

Caraetères généranx. - Les Algues contiennent, comme lesplantes étudiées jusqu'ici, cle la matière verte appelée chloro-

phytle. Ellcs peuvent donc se nourrir aux dépens du carbonecontenu dans I'air.

Ce sont des plantes aquatiques vivant soit dans I'eau de mer,soit dans les eaux douces, soit encorc dans les endroits humides.Elles ne sûuraient se développer dans I'air sec.

;

I.a forme de leur thalle est très variablc : tantôt ce sont r,lc

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ETIBR,\NCHBMENT DIS TIIAI.LOPITYTES 255

petits corps amondis microscopiques comme les Illiuococaus

tfrg. ,103) ; tantôt ce sont de petits bâtonnets comme les Bacilles

Ifrg. 404); parfois, au contraire, ce sont rle longs filaments ou de

longues lanières qui peuvent atteindre plusieurs centaines demètres de longueur, colnme les ilIacrocystis (fig.40(l).

Les Algues se reproduisent par splres ou par æu,l's,

f o Spores. - Cltez les conferves, par exemple, qui sont des

:*'P*\:^ i-JffiJlii,',-,ï îï::i:*:;â f{

$

X'l Vde petil,es rnasses microscopi-

tuotoptasmatffil t\g f ;;., munies de deux cils vibra-sesmenkq.l.'fffil | [ -f

tiles (frl. 393, B) et qui vont se-.|'ffiI I UUit I mouvoir comme les anthéro-

lffil l{AlY zoTtles.rlesspores,,ressemblant

n [-lo à des animaux par leur mobilité,) | I I ont reçu le norn de zoosPores.

Fig.BeB.

- *,u,n"n,strc

Sonrurou Yl:tt

en liberté par des ouvertu-

er zoospores. res du tlarnent, IeS zoOSpOreSvont nager p endlant quelque

t,emps, puis elles se lixeront et s'allongeront en donnant cles

filaments semblables à ceux d'oùr elles prroviennent.

oo Gufs. Obse l'vons Lln

[rouve fréquemment sur lesfi'agment d'une Algue que I'on

côtes tle Frttnce, le .Fucus. Nousvoyons à I'extrémitri de certains

rameaux (frg. 39tr) des ponctua-tions qui son{, les orifices de peti-tes cavités appelées conceptacles

et dans lersquelles se développentlcs organes reproducteurs (Ég. 395)qui vont rùonner les antlrcrozoitlcset les oosphères.

Les anthérozoïctes ont deux cilsclirigés I'un en avant, fonctionnantcomme une rame,l'atttre en arrièreservant de gouvernail. Ces anthé-rozoïdes peuvent en nageant s'ap-procher d'une oosphrère, I'entou-elle (fr9. 396) el, lui irnprimer pen-

Fi 394. - Fragncnt de

rer, appliquer leurs

l'uetts.

cils sur

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266 TJOTANTQUE

dant quelques minutes un mouvement rapide cle rotation. Maisbientôt I'un d'eux se fusionne avec I'oosphère : I'æuf es{, forrné;Cet æuf tornbe au fond de I'eau, se lixe et donne un Fucus sem-blable à celui d'où il provient.

En résumé, la spore est une petite rnasse qui se clétache cle latltërozoiiles

Fig. 395. - Coupe dans les conceptacles du Fucus.

t

/t, -V -< ^.-.1rffi

4wFig. 396 . Oo-sphère entouréod'ant,hérozoïdes.

plante et donne directemen[ une nouvelle plante; tandis quel'æu,f résulte de la fusion de deux masses souvent dissemblables.

Mais l'æuf, comme la spore, reproduit directement la planted'où il provient.

Prinelpaux groupes. Les Algues, d'après leur coloration,sont rangées en quatre ordres : les Atgues vertes, les Alguesbt"unes, les A lç1ues rouges et les Algues bleues.

Toutes ces Algues, bien qrre colorées différemment, contieninent de la matière verte ou chlorophylle; rnais cette couleur

verte esb souven t masquée par un e au tre rnatière colorante,brune, rouge ou bleue. Pour le montrer, il suffit de chauffer,même légèrement avec une allumette, un fragment d'Alguebrune. de lrucus par exemple, et I'on voit aussitôt verclir lapartie chauffée : c'cst que la ma[ièr'e colorante brune a étédétruite et qu'il reste Ia chlorophylle. On peut encore opérerd'une autre façon : on fait bouillir clans I'eau douce un frag-

ment de Fucus; celui-ci verclit, tanclis que I'eau douce brunit,car elle dissout la matière brune clui n'était pas soluble dansl'eau de mer. Donc, toutes les Algues, quelle que soit leur cou-leur, contiennent de Ia chlorophylle à laquelle se sont superpo-sées d'autres matières colorantes, brune, rouge ou bleue.

Les Algues marines sont disposées à différents niveaux dansla mer, suivant leur coloration. on sait, en effet, qu'à une c€r-

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EMBRANCHETTENT DES THAI,LOPNYTES 257

taine profondeur la lumière ne pénètre plus clans I'eau cle lamer; c'est ainsi qu'une plaquc photogrâphique n'es;t plus impres-sionnée vers 400 mètres.

A cetteprofonrCeur

la lumière est doncabsente et I'on ne trouve plus d'Algues. A des profondeursmoindres, les Algues sont réparties de la fa,çon suivante : sur lebord de la mer et à de faibles profoncleurs, les dlgues vertes;un peu plus profondément viennent l'-.s Algues brunes ; verst00 mètres on trouve des Algues brunes et rouges; enlin, au delà,on n'en trouve plus que des rouges.

. |Iaf Sréleurs dimensionsmicroscopiques,

certaines Algues sont en quen-tité si considérable dans la mer qu'elles arrivcnt ù àolc,rer de grandesétendues d'eau. C'est ainsi, que sur les côtes occidentalesi de Cey-l&n, oûvoit souvent, surtout pendant la mousson du Sud-Ouest, 1es uuoi teintesen rouge par dcs myriades d'Algues microsg6,piques. La rrer Rouge pré-sente aussi, sur de vastes étendues, une col,iraiion intense due

"aune

Algue, le Triclrcdesmiurn erythræumi ce phérnomène par&lt être I'explication du nom que cette mer porte depuiJ I'origine de no1re histoire.

lo Algues vertes.

-

Les Àlgues vertes ne contierrnent que de

la chlorophylle. La plupart vivent dans tes eaux douces ou surla terre humide; quelques-unes vivent dans la mer.

Parmi ces Àlgues, citons : les Protocr)ccus, les Conferves etles Ulves.

Les Protococcus sont de petits corpuscules nrrondis formant une cou-che poudreuse verte sur Ie sol, sur les roche,rs humides ,et souvent surl'écorce des arbres, surtout en hiver.

Les conferves sont des Algucs fllamenteusesqui poussent dans lese&ux stagnantes des fossés ou des étangs;

'souJforme de chevelures

vertes, elles s'agglomèrent en masses spongieuses gui flottent à lasurface dc I'eau.

Les Utves sont des lames minces, d'un beau vert clair, que I'on trouvefréquemment sur lcs coquillcs d.'Hultres.

20 Algues brunes L,es Algues brunes sont presque toutesmarines ; quelques-unes cependant, c6rrlûle les Di"to*ées,habitent les eaux

douces.Parmi les plus communes citons les lF'ucus, les Laminairesles sargasses, les trf acroc)'stis ct les Diatom ées.

Les ,oucus (frft. SgtL) sont très abondants sur nos côtes oir ils sont biengonnus sous les noms de Varech oa Goémon l-eur thalle ,a la forme delamelles ramiliées I il présente à sa partie inférieure ,ilcs sortes decrampons qui {lxent .la plante sur Ies rochers ou sur les galets. Çà etIà, sur I es ranri0cotions, se trouvent des cavités remplËs d'air' qui

couRs Ér,Érrr. DE sciENc. Na'r..

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258 BOTI\NIQUE

permettent à I'AIgue de flotter dans l"eau : d'oùr le nom de flotteztrsdonné Èr ces ampoules. Les Fucus arrachés par les vrgues sont souventrejetés en cluantité abondante au moment des fortes marées. Les habi-

tants du littoral vicnnent, alors les recueillir et s'cn servent commeengrais. Ou bien ellcore on les brtrle pour extraire de leurs cendres Iasoude, I'iode et le brome qui y sont contenus.

L,es Laminaires (/ig. 397) ou Ceintures de Neptune sont de longsrubans ondulés sur les bords et solidementfixés aux rochers prr un crampon rameux. Ense dcsséchant, les Laminaires se. recouvrentd'une matière blanchâtre voisine du sucre etappelée manni te. On les utilise pour faire des

confitures.

 'ig. 397.Laminaire. trig. 3C8. - IJne touffc de Sargassc étaléo.

Les Sargasses \frf1.398) ont un thalle tssez compliqué présentant des

sortes de feuilles dentées. Sur les rûmeaux se trouvent de nombreusespetites boules rernplies d'air (fg.399) : ce sont des flottetn's qlui sou-

iiennent la plante à la surface de I'eau. Ces flotteurs ont I'aspect de

petits grains de raisin, e[ c'est pour cette raison que les marins les ontnoor*é. Raisins tles tropiques. Les Sar€ïasses I'orment, dans les remousrles courants marins, des prairies immenses dont la plus connue

est la trIer des Serqusses, qui a tant effrayé jadis les marins de Chris-

tophe Colomb. Cette mer est située dans I'Atlantique entre les Açores,lei Canaries et les îles du Cap-Vert; son étendue est à peu près six foiscelle de la France. Ces Alg'ues on[ été arrachées sur les cÔtes améri-caines et oharriées ensuite par les courants marins. Illalgré ce qu'on a

dit, ces prairies flottantes n'empêchent pas la navigation.Les Macrocystis (fig,400) sont des Algues 6iéantes qui peuvent attein-

dre 500 mètres de longueur. Leur pied, fixé sur une pierre, s'élève enunc tige mince qui vient flotter à la surf'ace de I'eau et qui porte dessortes de feuilles longues d'un ù deux mètres et pourvues cle flcltteurs

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i

ENIBRANCIIEMENT DES THAI,LOPHYTES 259

à leur base. Au début de leur développemenl;, ces Alguei; sont fixées ûufond de la mer sur des galets ou des fragments de rochers. IVIais

lorsque les flotteurs

son I bien dével op-pés, its donnent àI'Alg'ue la l'o r c ed'emporter la pierreDarn,in & vu desI\facrocystis char-rier des pierres tel-lement lourdesr1u'urn homme avaitpeinc ir les soulever.

I-.,r's Diatomées(frg,401 ) sont des Al-gucs microscopi-que$ dont I'enve-loppe est incrustéede silice de far;onà former une sortede carapace. Ellessont fréquentesdans les eaux dou-ces et donnen[ sou-vent aux mares etaux ruisse&ux leurcouleur de rouille.Les lDiatonrées pré-sentent ordinaire-men1, des stries, des

ig. 399. - Un ramcau dc Sargasse,grantlour naturcile.

l','rg. 401. -' Diatomée.ig. -100. - r\lacrouystis.

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260 BOTANIQUE

dessins d'une grande finesse, qui les font utiliser pour iugqr de loqualité d.'un *ùto..ope. Les petits corpuscules que I'on aperç.oit sur la{igure 401 sont des spores.

i.* Diatomées peuvent s'accumuler en grande m&sse au fondde

I'eau et constituer une roche siliceuse pulvérulente conllue sous le nom

de tripoti et qui sert à polir les métaux. [.,a. ville de Berlin est bâtie sur

un dépôt de tripoli. Pend.ant les temps géologiques les lacs d'Auvergneont laissé cléposôr des Diatomées qu'on exploite aujourd'hui pour fabri-quer Ia clynamite en les mélangeant avec de la nitroglycérine.^

C** Algues existent aussi dàns la mer. Parfois rnême elles pullulenttellemenidan* les hautes latitud.es c1u''elles peuvent changer la couleur

de.l:eau ou teindre la surface de la glace.

- [-,es Alç1ues rouges ou Floridëes sont desAlgues marines, sauf quelques excep-tions. Ce sont les Algues qui viventle plus profondément dans la mer.

' L.ot thalle est ordinairement fornléde filaments ramifiés.

Parmi les plus communes citons : les

Porphyras, qui sont de grand'es lames trèsminces ; les coraltines (frg' I*02), qui sontincrustées de calcaire, ce qui les fait res-

sembler aux Polypiers, au Corail en parti-culier; la Mousse perlée, qui pousse sur les

côtes de la Manche et qu'ou trouve dans le

commerce, desséchée et crispée: cette Algue'par I'eau bouillante, es[ transformée en'uneg'elée consistante qu'on utilise en phar-

 'ig. 402. - Coralline.

une substance aPpelée gélose

les Microbes.

40 Algues bleues. - Les Algues bleues sont les plus simples

de toutàs. Les unes, comme les Oscillaires, ont un thalle vert-

bleuâtre ; les autres, comme les Bactéries, sont dépourvues de

chlorophylle et sont incolores'Les oscillaires sont de petites Algues qui donnent souvent une colo'

ration .bleuâtre ou violetfe sur les- murs humides. lllles se trouvent

aussi dans les mers tropicales, oir elles sont tellement abond antes que la

mer en est parfois cororée. Les rayons verticaux du soleil tombant

sur ces minces firaments, semblables à du foin coupé, les font briller

comme des paillettes de mica. Darwin, qui a bien observé ces Algues

dans les merJ-qui avoisinent I'Australie, dit que te capitaine Cooh, dens

3o

macie.On extrait du thalle des Algues rougcsou a, Jctl"-a,g&1") quoon utilise pour cultiver

Algues rouges.

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EI\IBRANCIIEIIDNT DES TIIALIOPIIY'I.ES 26rson troisième

_voyage, remarque que les matclots d onnent à ces végé-

taux Ie nom de sciur"e de mer.Les -aeggiatoas sont des Algues qui contiennen[ des grains cle soufre :

elles décomposent les sulfat-es, s'emp&rent du soufrr:"qu'elles

emmega-sinent dans leurs tissus, et rejettent de l'hydrogène suliuré clont I'odeurd'æuf pourri est bien caractéristique des eaux sulfureuses. C'est ainsiqu'on explique l'origine de certaines eaux sulfureuses comrne celles deBarèges et de Pierrefonds.

Les Bactéries sont cles Algues microscopiques clépouryues deo n chlorophylle et souvent désignées sous le nolno) g de Miu'obes. On sait, ,lepuis les a,clmirables décou-q"d#e'

vertes clu savant français Pasteur, le rôle impor-F'ig' 403' - Mi*o- tant cle ces êtres vivants dans ler nature.coccus uræo.on peut ranger les difÏérentes Bac[éries d'après leur

forme. C'est ainsi qu'on distingue :

Les micrococcus (fr7.403), dont les articles sont roorils et souvent grorl-

B. 'ièvre typhoïde.

C. Charbon.

Fig. -10.1. -

D. Septicémie.

Ificrobcs dc quelqucs maladies.

A. Tuberculose.

ffiiË

lffiiWtrà1

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26? BOTANIQUE

pés en chapelets. Exemples: le If. ?t?'æe (/ï9.4Û3), qui produit la décom-position de I'urineI le llf. miruculeuæ, qui se développe sur les hostiesdans les églises humides et produit des taches rouges donnant lieu au

fait connu sous le nom d'hostie sanglante,. Les Baciiles (f,g. &0&), qui ont la lorrne de bâtonnets courts et droits.Exemples : le B. de la tubet"culose, le B. de la flèure typhoïde, ehc.l' Les Spirilles, {ui sont enroulés en tire-bouchon I

Les yi.orions, qui ont la forme de bôtonnets arqués.

Fig. 405. - I\{Ycoderme

acétique'

 'ig. a08. - Nodosités ticsLôgumineuses.

,-.ftS€\Iæ\u-c:.,@\

Fig. 406. - Ba-cille amylo-

bacter.

trig. 40?. - Bactérie des

Légumineuses.

La plupart cle ces Bactéries, en se

développant dans les tissus olr dans lesang, sont la cause des maladies qu'ellestransrnettent en passant d'un individusur un autre. Ainsi s'explique la con-tagion de la plupart des maladies; d'au-

tant mieux que les Bactéries peuventse répandre dans I'air que nous res-pirons, dans I'eau que nous buvonset dans les aliments que nous man-geons.

La tuberculose (frg. 40/*, A), la fièvretyphoide (frg. I 0&, B), la septicémie

(ftg. &0&, D) ou putréfaction, le char-bon des Moutons (frg - 40L, C), la

ctiphtérie et bien d'autres maladies

sont produites par des Bactéries dont

on a pu étudier les caractères.

Tous les Microbes cePendant n e

sont, pas nuisibles; certains peuvent

{.8*Ydes5r

sqe&d v

%\q # ,rf w(-j f i&.'

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EÀITRANCIIBITBI\T DES THATLOPHYTIS 263

même ê lre utiles : c'est une Bactérie, le Mycoderme acétique

tfig. 405), clui transforme I'alcool cn acide acétirlue ou vinaigre ;

c'est le Bacitte amylobacter (li.q .406) qui d écompose la matière orga-nique clans ie sol et prépare ainsi la nutrition cles plantes; c'estla Bactéri e (lig . &07) vivant dans les n odosités des Légumineuses(frg.408) qui perme[ aux plantes l'assimilation de I'azote t]e l'air.

II. Champignons.

Caraetères généraurx. Les Chnmpignons siont, comme lesAlgues, cles Cryptogalnes qui n'ont ni racine, ni l,ige, ni feuilles;mais ils diffèrenb tles Algues en ce qu'ils sotrt dëpouruus de

chlorophylle. Ils ne peuvent tlonc absorber le c,,itrbone contenu

dans I'air et sont obligés cle prendre leur nourri[utre toute faite en

1'empruntant à la matière organique des êtres vivants ou morts.Lorsqu'ils se développent sur des êtres vivanlls, animaux ou

végé taux. on dit qu'ils sont parasites ; lorsqu'ils viven t auxdépens de la matière organique en clécornpc'sition (fumier'cadavre), on dit qu'ils sont saprophytes.

Comme les Algues, les Champignons ont cles formes trèsvariées. ef, cornme elles, ils se reproduisent par spores et par æufs.

lo Spores Prenons comme exemple un Champignon qui

Jffycelrum

se développe seulement par spores :

Ie Champigno.n cle cauche ou Agaric(fig.

409), {ui llousse sur les, matières végé-tales en cléc,omposition, surtout sur lefurnier de Cheval. Si I'on creuse unpeu le fumier au-dessous du Cham-pignon, on trouve des filamentsbl an cs, ranrifiés, app,elés my cèl'iumou blanc de' Chumpignon : c'es[ la

partie végé tative qui sert au végétalpour puiser sa nourriture dans lefumier. La partie cornestible sert à

Fig. 409. Agaric ou crram- produire les spores; elle se composepignon rù couche. d'un pied, surmonté d'une sorte de

chapeau. A I a face inl'érieure de ce

chapeau se trouvent des lames rayonnantes, d'abord colorées en

Lames's,,oorifrees

---.Pedice//e

nutritif

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2()4 BOTÂNIQUE

violet, puis qui brunissent peu ti peu, à mesure que le Champi-

gnon mfirit Ce sont ces lames qui portent les spores. Pour le

montrer, on place sur du papier blanc un chapeau de Cham-pignon mûr, on voit alors tomber une poussière noire : ce sont

les spores qui se sont détachéesdes lames

En regardant une de ces la-melles au microscope, otr voit

Fig.4I0. _- Lamcs portant

les spores de I'Agaric.

que les spores se forrnentbasidcs (frg . /*10).

Chap.eau..

Pedrcelle-- '-Apparcilrqtroducteur

Fig. 4tI. - Le mycéIium d.onne de

nouveaux appareils à spores

à I'extrémité de renflements appelés

trig. 4I2. - Formationde I æuf chez Ie Mucor.

buçon

wifi,

Fig. 4I3. - CYstopus du Chou.

le fumier vont germer et donner un

gdlmycéliei'..*

@l@l

sphère

Les spores tombées sur

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EMBRANCIIBTIENT DES TIIATLOPHYTES 2(r5

nouveau mycéliutn, c'est-à-dire des Iilaments qui vont puiserleur nouruiture dans le fumier et pr,oduire çà rlt là des renfle-

ments Ces renflements vont grossir (frg. &Ll,) et donner cle nou-Yeaux appareils à spores, dont chacun constitue ce qu'on appellevulgairement un Champignon.

lo Gufs Prenons comme exemprls le Mucot", encore appeléMoi'sissure blunche. L'æuf est forrné par deux filaments qui s'avan-cent I'un vers I'autre (fr,g. L1,2, A), qui se soudent (frg. Ll,z, B) etdont les contenus se fusionnent (fr,g . hl,Z, C).

Parfois, comlne chez un champignon parasite du chou, leCystopus, l'æuf est, formé par la fusion du conllenu de l'anthe-rid'ie et de l'oosplr,ère (frg. hr})i et, pc)ur passer I'hiver, cet cufs'entoure d'une membr.ane résistante.

Il est intéressant de remarquer que si ces r0hampignons secléveloppent dans un rnilieu favorable,très nutritif, ils se reproduisent par

spores au lieu de se reproduire par æufs

--.-Sugotr

Fig.4l4. - Formation des sporeschez lo Cystopus.

tr'ig. 415. - Forunation d,es sporeschez le Mucor.

(fr9. r*14 et 415). Le même Champignon, suivant le milieu danslèquel il vit, se reproduit par æufs ou prap spores.

Prlneipaux Eroupes.

-

On peut ranger les Qhampignons en

plusieurs grouP€s, suivant leur mode de reproduc;tion ou suivantleur mode de vie ; mais, nous plaçant ici simplement au pointde vue utilitaire, nous partagerons ler; Champigrnons en cymes-tibles, aendneur, pcwasites €t, enfin nous classerons à part lesChampignons utilisés dans l'ind,ustrie, comme la Levrire clebière par exemple.

Champignons eomestibles. * Les un,s se reprodluisent, cornme

,o0 u^o(

?02%9

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266 BoTANIQUE

I'Agaric étudié plus haut, à I'aide de spores portées Par des

basides: ce sont, les Basicli.ornycètes; les autres ont leurs spores

qui se forment clans rJe petits sacs clos appelés asques' commela Morille : ce sont les AscomYcètes'

{o Basidiomycètes. - ce groupe comprend, rien qu'en France,

plus cle 2 000 espèces. La plupart sont des champignons a chapeau,,

bien connus de tous les observateurs'Les uns ont les spores qui se développent sur des lames

rAyonnantes, comme I'Agaric, la Chantelelle, I'Oronge'

Les autres ont les tpot.t lixées sur des tubes à la face infé-rieure clu chapeau; ce sont : le llolet ou C')pe, I'Hydne'

Enfin, cl'autres, qui son[ clépourYus cle chapeau, portent des

spores sur toute Ia surface, comme la clavaire, ou bien renfer-

ment les spores à leur intérieur comme dans une sorte de sac;

tel est le LycoPerdon.

L, Agaric 0u Ctuampi{lnon cle cottche (f,fl. 409)i gue nous ûvons étudié

plus hau[, a des lameites d'aborcl roses, puis violel,tes et enfin brunes àla maturité.

ll est reclrerché dans I'alimentation à cause de son agréable saveur'

quoique au poin[ cle vue nutribif sa valeur soit assez faible; on estime,

* efl.et, quô go* cl'Agarics, lsu* cle Nlorilles et I*loe dc Chanterelles

érluivalent à tk" dc viande dc llu:ul"

Fig. 416. - Cueitlcttc tLcsChanrpignons dans une carrièro de l\{ontesson'

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ETTBRANCIIBME}iT DES TI-IALLOPIITTES 267

On trouve I'46çaric dans les prairies, en automne. Mais il est surtoutcultivé aux environs de Paris, dans d'immenses carriè,res creusées dans Ie

calcaire grossier, parfois dans la craie blarrche oomme à Nteudon (/ig.416).Ces carrières doivent être énergiquement aérées, car le Champig.non abesoin d'air, sans quoi il s'arrête dans son développement, il-boud,e,comme disent les Champignonnistes. Aussi, tous ceux qui ont parcourula banlieue de Paris ont vu ces constructions bizar.res, sortes de tourscarrées, en bois, qui émerg'ent du sol dans les champs.et les jardins,jusqu'au voisinage des fortifications : cie sont les cheminées d'appeldestinées à ventiler les carrières ou se cultive I'Agaric. Dans ces car-rières, dont cer[aines ne manquent ni de pittoresque, ni même de

grandeur, on dépose des couches de fumj:er de CheviLl sur lesquelles onsème le blanc de Champignon. Le fumjrer qui convient le mieux estcelui des Chevûux de trait, car it es[ plus riche en matière azotée Icelui des écuries de luxe ne vaut rien, car it n'est pas resté assezlongtemps sous les Chevaux. La moitié du fumier p:roduit à Paris passepar Ies champignonnières, et en 'sort sous forme de terreau que lescultivateurs utilisent comme engrais. Ilt existe, dans le départemcntde la Seine, 250 champignonnières (ft9. t.l6), dont quelques-unes occu-pent jusqu'à cent ouvriers. La production. annuelle dans cette région est

d'environ7 millions de francs.

Il est exporté une certaine quantite deoonserves de Champignons pour les pilys comme I'Angleterre et lesÉtats-Unis, oir la culture en canières est peu dévelop-pée. Aussi laculture du Champignon de couche en France reste une industrieprospère.

La Chanterelle ou GiroIIe (fr7. 1+17) a un pied peu distinct du chapeauqui est couleur iaune ou orangée, en forme de coupe,, et dont le bord est

irrégulier. La I'ac,e inférieurer du chapeau es[couverte de plis clui s'étendent jusque sur Ie pied.Bien que peu nutriitive, sa chair est très appré-ciée, sur[out dans le centre de Ia France ou onla trouve abondanrment dans les bois de Sa-pins.

L'Oronge (fr9. 424,) présente un chapeau attei-gnant 15 centimètres et à chair ferme et jaune,Le chapeau, orang(l en dessus, jaune en dessous,porte des larnelles inégales. Le pied, jaune doré,est entouré à sa base d'une rnembrane blanche

rris 4,7 - chanrere,,e :Ji,iiii: :îËf"i,iËÏ:;i' jilli',ï:'##"j:i'"tiappréciée des gourmets, avec la Fausse ôronge,dont nous parlerons plus loin et qui est extrêmement vénéneuse.

Le Bolet (fi9.4,l8) & un pied et un chapeau comrne I'Agaric, mais lesspores se produisent dans de nombreux petits tubes situés au-dessousdu chapeau. Ces tubes, d'abord blancs, cleviennent jaunâtres. La plusconnue des espèces de Bolets est le Cèpe, dont le chapeau est brun etla chair molle et blanche. Si ['on brise un Cèpe comestible, sa chair nedoit pas changer dc couleur I tout au plus doit-elle se teinter doun léger

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rose, mûis jamais de ver[ ou de lrleu. Dansest en présence ffspèces r'énéneuses.

L'Hydne présé/rte à la face inférieurepointes coniques por[ant les spores.

?68

Fig. 4lB. - Bolet.

La Clavaire (fr7. &lg), qui vitd'arbres en décomPosition, est

toute sa surface. EIle est d'uneatteindre une grande taille.

20 Ascomycètes. - Parmi

Fig. 420. - Morilies.

sue creusée de cavités irrégulières

gris-fauve. Son odeur est assez f'ofie

Le Lycoperdon ou Vesse rle Loup es[ une masse

un pied très court et qui se déchire à la maturiteles spores sous forme d'une poussière jaùne.

BOTÂNIQI]B

ce cûs, en effe[, c'est qu'on

du chapeau de nombreuses

ûu milieu de I'herbe ou sur les troncstrès ramifirie et porte des spores sur

belle couleur jaune ou orangée, et peut

globuleuse portée Parpour laisser éciraPper

ceux qui sont comestibles, citons :

ia Morille, la Pezize et la Truffe.

La Moritte (fig. 4,20) a un pied cylin-drique surmonté d'une sorte de mas-

Irig Jai. - Trutïs

qui onl ordinairement une couleur

etsa chair très appréciée.

Fig. -119. - Clavaire.

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EMBRANCHEMENÎ DES THALLOPEYTES 269

Ld pezibe a la' forme d'une coupe à I'intérieur de laquelle se déve-loppent les spores.

La Truffe (frf1. I*21) a la forme d'un tubercu,le à I'intérieur duquel sotrouvent les spores. Elle est souterraine et semble rechercher de préfé-rence les sols calcaires et les bois de Chênes et de Charmes, vivantprobablement en peresite sur les racines de ces arbres. C'est un alimentd'un goût et d'un parfum exquis, par suite très recherché. I\fais jus-qu'ici on n'est pas encore p&rvenu à la cultiver. L'espèce ln plus estiméeest celle qui pousse dans le centre et le midi cle la France, particulière-ment dans Ie Périgord, la Provence et la llourgogne. La productionannuelle peut dépasser 20 rnillions de francs. Pour recherr:her ce Cham-

pignon, on dresse des Chiens à signaler la TnrfTe en grattant légèrementla terre. Le Porc, très friand de ce végétal, est aussi dressé à cettebesogne; mais plus égoïste, il cherche la Truffe pour lui-mème, etlorsqu'il demeure immobile le nez sur sa trouvaille, il nr'attend jamaisbien longt,emps avant de dévorer sa proie parJiumée.

champignons vénénenx. Il existe un grand nombre deChampignons vénéneux, dont quelques-uns sont très dangereux.Contre ceux-ci la médecine reste désarmée, car ils contiennent

des poisons violents. II importe donc de r:hoisir avers urle grandeprudence les Champignons que I'on destine à I'alimrentati.on. Cechoix est d'autant plus délicat que certaines espèces comestiblessont peu différentes des espèces très vénéneuses. De plus, iln'eæiste auutn caractère perrnettant d,e d,istinguer sû,re'ment les bonsChampignlns des rnaur)a,is. Donc, en dehors des r:spèces biepconnues et bonnes, comme I'Agaric cham.pêtre, la Chanterelle, hClavaire, la Morille, le Cèpe, la Truffe,

il estprudent

de ne con-sommer les autres Champignons des bois qu'avec la plus grande,reserve.

On dit cependant qu'il existe des moyens d.e distinguer les bons Cham-pignons des mauvais. Yoyons quels sont ces nroyens :

ll faut éviter, dit-on, les Champignons qui changent de couleur quandon les brise, ou dont le suc est coloré. C'est une erreur, car cer[ainesespèces excellentes, comme le Lactaire délit:ieuæ, ont Le suc coloré Itandis que d'autres, comme I'Amanite prinr,tanière, sont meurtrières

bien que leur suc soit incolore.Un autre moyen indiqué consiste à plocer une pièce d'argent aui conl,ect du Champignon : si le métal reste brillant, le Champi$non estbon; s'il noircit, il est mauvais. C'est clair. Malheureusernent ôe-procédén'û itucune valeur. Si la pièce d'argent noircit, cela prouve simplementque le Champignon contient du soufre, rlui a la proprlété de noircirI'argen[ : on sait en effet qu'une cuillère en argent noircit si on la meten contact avec le jaune d'æuf, qui renferme rlu soufre.

[:e plus prudent est donc dr connaître par lescaractères

&Dô+

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270 BOTi\NIQUE

tomiques les espèces réellement dangereuses. Parmi les plus

COmmUneS, CitOnS: l'âgaricpoivré;

leBolet bleu; l'Amanite (ft7. 422),

dont le chapeau visqueux est, blanc jaunâtre ; la Fausse Oronge

(frg. 423 et 42&, B), qui est un des

Champignons les plus vénéneux :

son chapeau rouge porte de nom-breuses écailles blanches, et son

Fig. 423. - Fausses Oronges.

pied renflé à la base porte des fragmen ts écailleux blancs. Iffaut bien se garder rle la confondre avec I')ronge uraie, dont, le

frouge, -Êcailhs blanrieschapeau est orangé,lcs lames de couleur

jaune, €t le pieden l,ouré d'une sorted'étui blanc (fr9 . 424).

Pour combattre unempoisonnementcausé par des Cham-pignons, il est néces-

saire de provoquer levomissement afin de

, Lames blanches

débamasser I'estomac des matières toxiques ; il serô bon ensuite

cle nettoyer l'intestin à I'aide d'une,purgation énergique.

Champignons paraslf,s5. - Certains Champignons vivent en

parasites sur cles uégétaur, tels sont : la Rouille du Blé, le

ôhartron du Blé, I'Ergot du Seigleo I'Oïdium et le Mildew de la

Vigne, le Blanc du Chou, le Péronospora de la Pomrne de terre;

Fig. 424.

A. Orongo vraie. B. Fausse Oronge

(le chapeau est étalé).

,h'*gë

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BMBRANCHEùIENT DES THAT,LOPHYTES 211'

cl'autres vivent sur des animaux et sur I'Homm,3r tels sont le

Champignon qui procluit la maladie connue sous le nom de

Teigne, €t celui clui produit le Muguet des enfanlLs'

La RoujneduBlé attaque les feuilles du BIé (frT,42-5) en les recouvrant

de petites taches couleur de rouitle forméels par des ûmas de spores

oi.ibtu, à la loupe (fig. &26). Pendant l'été, ces spores, enlevées par le

vent, peuven[ germer lut. des feuilles t-",t:i

sines-et

transmettre ainsi la maladie de

proche en proche. A la fin de I'été, les

taches devenues brunes produisent des

spores qui ne peuvent Pas germer surles

fôuilles de Blé, mais qui pourront se déve-

lopper sur les feuilles d'un arbrisseau appelé

Êpine-Vinette, Sur cette plante se repro-

duiront de nouvelles spores qui, au prin-temps, en germant sur des feuilles de tslé,

reproduironî la Rouille. Le voisinage- des

haies d.'Épine-Vinette favorise donc le déve-

loppemeni de la Rouille du Blé; c'est

porriquoi lesagriculteurs doivent suppri-

mer ces arbrisseaux.

Fig. .125. l,a I'ig. A2o'.- Utto

RouiIIe du Blé. des taches vuoà Ia louPe.

I

,\. Upi onvalti li. APPareils

par les Ergots,à spores.

Fig. 427. -- Ergot du Seiglo.

Le Charbon du BIé el des autres céréalers est un Champi$non qui

s'attaque aux fleurs de ces Graminées et empêche l,& formation des

;;ilË=.t Il ,r. reste de t'épillet qu'une rnasse noircie par les spores sans

Ïa moindre aPParence de g'rain'

L'Ergot Au sàigrre (frg. +zz.' ou craviceps rest un champignon dont le

nrycéliumse déîeroi,pu dans I'ovuire en prenant peu à peu la place du

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gr1, BOTANIQUE

grein ct en donnan[ un petit corps noir don[ ]a forme rappelle celle cleI'ergot du Coq. Cet ergot a une odeur féticte I c'cst, un poison violent uti-lisé en médecine. Il peut, passer I'hiver sur le sol, rnais au printemps,sous I'influence de l'humidité, il germe c.[ donne Llne plaque hérissée depetites'tiges portant chacune un chapeau (frf1, /+27, I3). Ces chapeauxproduisent des spores qui pourron[ gerrner sur de nouvelles fleurs deSeigle et y procluire de nouveau cette rnaladie bien connue.

L'oïdium est ttn Charnpignon dont les fïlarnents, sous Ibrme de tachesblancltes, attaquent les jeunes feuilles de la Vigne et Ies rendent cas-santes. Les grains de Raisin sont arrêtés dans leur dér'eloppement (f11. &28):ils durcissent eI se fendent. On combat orclinairement cette maladie enprojetant sur la plante malade de Ia fleur de soufrel on praticlue troissoufrages : un au d,ébul.de la végétation, un t\

la floraison, e[ un à lafructificat,ion.

,l,z

Fig, 428. - Oïtlium sur uncjcune grappe.

.&t

- Traitement du Nlildervla bouillie bordelaise.

/t,

///t ll ,/ lr{,l ,.tY'é..11.

(,rA'û'@{,2

Le Mildew ou Péronospora de la Vigne c&use aussi des dégâts considé-rables dans les vignobles. Il faut clorË le combattre avec ériergie..On sesert brdinairement pour cela de la bouillie bord,elaise, mélange d'eau, desulfate de cuivre et de chaux éteinte, c1u'un ouvrier lance sur la Vigneà I'aide d'une pompe portée à dos (f-c . t+29\. Ce traitement a I'avan-tug. d'être préventif,. coest-à-dire qu'il empêche l'éclosion de la maladie;les sporos d"u Mildeu', en elïet, ne peuvent attaquer I'épiderme cles feuillesde Vigne imprégnées de sulfate ùe cuivre._ ltu espèce de Péronospo?"(r se développe sur les feuilles et la tig.e dela Pomme de terre en produisant de petiies taches noires

Le cystopus, encore appeté Blanc du Chozr,, attaque les feuilles de Chouen_y enfonçant ses filaments munis de suçoirs (/ig.4l3 et 4N&).

Le Charnpignon qui prorluit la maladie ds la Teigne attaque les che-veux en enfonç',ant ses filaurents dans leurs racines; i[ cause de cetlefaçon la mort des cheveux qui ne tardent pas à [omber.

i/

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EIIIIRANCTIEMENT DBS TIL\LLOpIIYTES 273

Le Muguet es[ produit par ult Champigltoll se développant dans la

bouche d,es enfanïs qui Jont encore à I'àllaitement, ou bien chez les

adul[es au débutdes maladies graves'

I-,'actinornycose est une rnaladù redoubable qui attaquer I'[lomme et lesanimaux et qui présente une certaine ressernblance &vec la tuberculose;

elle est heur.u.Ëm.nt plus rare (luc cette dernière. oette nraladie est

causée par un Champignon qui se àeveloppe sur certains végétaux et qui

se transmet ensui[e f I'Hointt r si celui-ci, vient à mettre r:es végétaux

(épis de BIé ct d'orge notarunrent) en conllact avec la muqueuse de la

bouctre. ll est donc p"rudent, ûû cours de nors plomenades à la campagne'

de ne pas porter à ta bouche le brin d'lterbe quoon ar.racltc ilu passûge'

Cet acte, €D g'u,n*tnt inofTensif, peut, tlans certains cas' être la cause de

cette d,angerirse affection, ainsi flu'o-n a 1lu le consta'ter chez des per-sonnes qùi *"uient l'habit*cle tle ntdcho;ttt('r d'es Graminées'

0n peut ranger à par.t certains chanrpignons dont le mycéliurn

se développe sur les matières organi ques en dr3composition et

formecequ,onappelleunenloisissure.parmi ces Xloisissur.es nous citerons IeL Moisissure hlanche ou Mucor

qoi =, développe sYr les bois humides, dans les caves' sur le pain

humide et sur iesyieux

cuirs;Ia Moisissure verte) qui pousse à Ia sur-

face cles confitures et sur les pruneaux; le Pénicillium, moisissure qu'on,rtiti.. pollr la fabrication du t'romage de Roquefort.

Tous ces Champignons se reproduisent facilement par des

spores ou par cles æufs que l'air transporte et vrent ensemencer

dans les milieux organiques'

Champignons utilisés dans llindustrie. - Il existe un groupede Champignons qu'on dé-

signe ordirrairement sous lenom de Leuû,res et quiont une grande importanceindustrielle. Les plus impor-tantes parmi ces LevÛrres

sont la Lervtrre de bière etla I-,,evtrre de vin.

Ces l.,ernires se présen{,entsorl q forrne de globulesronds ou ovales qui se déve-loppent soit sur les fruitssucrés. scrit à la surface de

certains liquides sucrés. Si I'on lllace dans; un flacon con-

tenant de I'eau sucrée (frg.430) quelques-uns cle ces globules de

B'ig. 430. - Iiertucutation alcooliclue.

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274 I}OTÂNIQUE

LevrÏrer otr voit le }az carbonique se clégager, et I'on constateque le sucre a été remplacé par de I'alcoàl.b; dit qu'il y a fer-mentati'on alcooliclue. C'est de cette façon que la Levfire de bièretransforme en bière lu jus sucré qu'on exirait rJe |orge, 0t queIa Levûre de vin transfbrme en vin le jus sucré clu raisin.

La Levtre de_bière peut bourgeo.nner (ftr. LJl, A) en produisant deschapelets de globules nouveaux, si etle eit'placéé dans un milieu nutritif

P9e0ns

@"@

convenable; si, au contraire, le milieu est défavorable, il se forrne desspol'es (fiT. &31, B) à I'intérieur des globules, et ces spores donneront deno-uveaux globules lorsque le milieu redeviendra propice. La Levtrre debière présente deux variétés importantes (frf1. L32) : là kutire bct.rse, quise tient de préférence tu fond des vases ef {bnctionne bien vers 8".^laLeuûre lmute, qui se tient de prélérence à la surface et qui agit surtoutvers 16o.

L''a Levttre d.e vin est ull peu plus petite que la Levùre rle bière; elleprésente diverses variétés, suivanI la nature et I'origine des raisils; etles produits de la fermentation, Cest-à-dire le vin, vaiient avec Ia nature

de Ia Levùre. D'ou Ia nécessité, si I'onveut, ohtenir un vin ayant toujours lesrnêrnes qualités, d'ensemenoer toujours lamême Levùre. C'est ce qu'on tente toujoursde I'aire en cultivant Ies [,evùres, maisce sont lri des opérations fort, délicates.

C'est encore une Levùre, appelée Fleur

rltt uin, qui produit une sorte de voile àla surface du vin ou de la ltiùre qu'orlabandonne à I'air.

Enfln nous pouvons citer comme Cham-pignon utilisé dans l'industrie le porypore

(frg. &33), sorte de Bolet clépourvu. de pied qui pousse sur les arbresen s'appliquant contre Ie tronc par un de ses côtés. Sa chair est coriace,$ais coupée en tranches et martelée elle d.onne ce qu'on appeilél'amadou,

A. Globules bour- B. Sporcs.geonnants.

Pig. 431. _- La I-,evûre tlo bière.

tr'ig. 433. - Polypore(vu par dessus).

Loviiro basso (8o). Lovûre hauto (10.).

Fig. 432.

-Levfire de bière.

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EMBRANCIIEMENT DES TNALTOPIIÏ TES 375

III. Lichens.

Caraetères généraux. Les Lichens sont des Thallophytes

qui résultent de I'association d'une A.lgue et d'un Champignon.

Iis se développent sur I'écorce des arbres, sur les rochers ou

sur le sol, et le plus souvent sous forrne de plaques, de crofites

ou d'arborescences variées.

Cette association d,'une Algue et d'unCharnpignon pro{ite

aux deux végétaux; I'Algue, grâce à la matière verte ou chloro-phytle qu'elle contient, prend le carbone de I'air et nourrit le

Ct u*pignon; le Champignon, d'autre part, protège I'AIgue

contrô la sécheresse qui lui serait mortelle. Cette association à

bénéfice réciproque a reçu le nom ,ùe symbiose ; elle rappelle

assez exactement Inassociation de I'Aveugle et du Paralytique de

la fable.

Il résulte cle ce fait, que les Lichens peuvent se développertà où les Algues ou les Champignons ne pourraient viYre. Aussi

les Lichens sont les dernières plantes que I'on trouve au sommet

des plus hautes montagnes et dans les régions glacées des pôles-

De plus ils jouent un rôle important dans Ia formation de la terre

végétale : ils apparaissent, en effet, les premiers sur les rochers

dénuclés, sur une couche de lave, Per exemple; puis ils enfon-

cent leurs crampons dans la roche, la rongent et la détruisentlentement en donnant des débris qui se mêlent à ceux des

Lichens pour former une prernière couche de terre végétale

sur laquelle pourront pousser des végétaux plus élevés en orga-

nisation, des Illousses par eremple; enfin apparaissent les plantes

à racines et à fleurs dont les graines sont apportées par les vents'

Le monde végétal prend ainsi possession de certaines îles iso-

Iées, d'unrécif qui vient d'émerger ou d'une lle volcanique de

formation récente.A la suite d'une éruption fameuse du Krahatoau, toute I'ile fut

recouyerte d'un amas de cendres volcaniques et de scories. Toute

la végéte.tion ayant été détruite, il était intéressant de voir com-

ment cette lle déserte allait se repeupler de végétaux. Trois ans

après, on a constaté que les premiers envahisseurs étaient des

Algues et des Lichens : les cendres et la pierre Donce étaient

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276 BOTANIQUE

recouYertes d'une couche d'Algues d'eau douce dont les sporesavaient dfr être apportées par les vents. Puis cles Lichens forment

avec les Algues un revêtement organique qui, en se mélangea'tavec les cendres, produira la première couche de terre végËtale,permettant ainsi aux Fougères de pousser. A leur tour, les àgbrisde ces Fougères vont préparer un sol plus nutritif où pourrontalors se développer des plantes plus élevées en organisation. Ona eu en quelque sorte dans cette île l'histoire, en raccourci, cludéveloppement du monde végétal sur la surface clu globe.

Si l'on examineau

microscope

un mince frâgment cl'unLichen' comme la ParméIie (frg. 434 et &36), clont lô thalle jau-

0onidies,,_-ffiffi sortes d'élétnents : {.o cles fila-iUglel

-",ments itrcolores appelés hypltes et

Myed/iuni Championon|

-tloræ

Fig. 434. - Coupe d'un Lichenmontrant I'association do I'Al-gue et du Champignon.

Fig" 435. - Synthèso d'unLichen.

rappelant ceux du mycélium cl'un champignon ; zo de petitscorps arrondis chargés de chlorophylte et disposés souvent enchapelet comme le thalle cle certaines Algues; ce sont les goni-d,ies. [Jn thalle de Lichen résulte donc cle I'association cl'unchampignon et d'une Algue intimement enchevêtr.és.

On a pu reconstituer un thalle de Lichen, c'est-à-dire en fairela synthèse, €r semant des spores cle Champignon au voisinage

d'Algues (fi9. 435). 0n voit alors les spores germer et envoyerdes filaments autour des Algues pour donner linalement unLichen.

A la partie inférieure clu Lichen existent ordinairement(fiT. &}It) des fiLaments qui servent à la fois cle fixateurs et rlepoils absorbants.

Le Lichen peut produire des spores. 0n voit, en effet, à Ia

Épore de

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EMBRANCTTEùIBNT DBS TTIALL(]PIIYTES 271

surface cle la parmélie, par exemple, cl e petites coupes d'un

jaune vif à I'inférieur clesquelles se forment les spores'

prineipaux groupes. LeS Lichens, nous I'avons dit plushaut, existent dans toutes les régions du globe : depuis les tro-

piques jusqu'aux pôles' comme dans les plaines et sur les hauts

sommets.

Parmi les plus communs' citons la ParntéLie (fi'g' L36)' abondante sur

Fig. 436. - Parmélie des murailles'

des arhres et qui est utiliséer en Suède pour teindre laLichen d'rshnâe V'g' l+37), {ui. peut a'voir l0 centi-

es murs et l'écorcelaine en jaune; le

Fig" 437. -

mètres de haut; il est ramiflétout le nord de I'EuroPe ou il

lnc].c. Fig;. 438. - IJsnée barbue.

et cilié suf les bords ; il est abondant danssert dans I'alimenl,ation, car on en tire un€

Lichcn d'Islandc.

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278 BOTANIQnE

farine comestible quand elle a été bouillie; c'est avec le Lichen queI'on prépare en phannacie la pâte de Lictren utilisée comme adoucis-sant; le Lichen des Rennes forme de petits buissons d'une hauteur de tC

à 20 centimètrcs, abondants dans les terrcs incultes et surtout dans lazone arctique ou il scrt de nourriturc aux Rennes, qui savent Ie découvrir sous Ia neige à I'aide de Ieurs bois et de leurs pieas ; lgsnée barbua(frq.438), qui poussc sur les branches des Sapins.

I

Certains Lichensr comme la Roccella et la parelte qui pousse sur lesrochers volcaniques de I'Auvergne, fournissent onu matière coloranterouge, l'orseille.

Enlln une espèce très curieuse est Ie Lichen de ta manne, qui se pré-sente sous forme de petites masses arrondies de Ie grosseur d'une tête

{'éPjlqle; il est abondant dans les steppes de la Ruisie, de la perse etde I'Asie Mineure, oit il semble parfois-tômber d.u ciel, car, emporté parle vent, il retombe ensuite plus loin sur Ie sol ; et comme une mannemiraculeuse, les hommes et les animau* peuneni: le manger, car il con-tient beaucoup de fécule. La ma,nne qul alimenta danJ le désert lesHébreux fugitifs devait être ce Lichen comestible, gue le vent avaitlPnorte et jeté devant leurs pas. Ces pluies de *anne s-'observent encorede nos jours dsns certaines régions de I'Asie et de I'Afrique-

nÉsuruÉ

Thallophyteso - Ce sont d9t végétaux .n'ayûnt ni- racine, ni tige,

ni feuilles : ils ont un corps de forme variable appelé thalle,On les divise en trois groupes :

lo Les Algues, qui ont de la chlorophylle;2o Les Champignons, qui n'ont pas de chlorophylle;3o Les Lichens, qui résultent de I'association -d'Algues et de Champi-gnong.

- lo_Algugs._ - Les Àlgues sont des plantes aquatiques contenant dela chlorophylle.

Elles se reproduisent par spores ou par æufs.On peut les ranger en quatre ordres suivant leur coloration 3

lo Algueg uertes : elles vivent surtout dans les eaux douces ou sur loterre humide. Exennples : Protococcus, Conferves.

_2o,Algues. brunes : elles pnt presquc toutes marines.

Exemples :Fucus, Laminaire, Sarg_asse, Macrocystes, et les Diatomées qui .oot fré-guentes dans les eaux douces.

_ 3o Algues rouges : ce sont les Àlgues qui vivent le plus profondérnentdans l& mer. Exemple : Coralline.

_ - ' Algues bleues : ce sont les plus simples des Algues. Exemples :Micrococcus, Bactéries.

2' Champignons. - Les_Champignons diflèrent des Algues en ce

qu'ils D'ont pas de chlorophylle. C'esù pourquoi ils sont obligés de vivre

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/a

EIIIBRANCIIEMENT DES TIIÀLIOPNYTES 27g

en parasiles sur des ôtres vivonts, animaux ou végétau'x' ou sur des

matières orgeniques en décomposition'

IIs se reprod.uisent par spores ou ptr oeufs,suivant le milieu dans

lequel ils vivent.La partie du champignon qui absorbe la matière alimentaire est

formée de filaments constituant ce qu'on appellc le mycélium ou blanc

de ChamPiçrnon,Les prinôipu.t* groupes de Champignons sont :

-

r. Les champignons comestibles. --Lesuns ont les spores qui se déve'

toppent sur des iâmelles ou basides : ce sont les lla.çi rliomycètes, qui la

la ptupart ont un chapeau (Àgaric, .chanterelle,Bolet, el[c') ; lcs autres

ont les spores enfermée, ùr."depetits sacs appelés ilsqr,.es; cc sont les

Ascom,Ycèles (tr'Iorille,'fruf[e)'20 Les Chanzpignons uénéneur. On ne peut les distinguer d'une

façon certaine. Les prus communs sont : le Bolet breu, I'Arnanite, la

Fausse Oronge.3o Les Cltarnpignons parasites. - Ce sont ceux qui vivent sur les végé'

t&ux, comme lâ'irouiltô ou Bré, r'Ergot du seigte, t'Oidium et le Âlilderv

de la Yigne, etc., ou sur les animaux' comme lLe champign'on du lluguet'

tsn{in on pcut citer les lrofsfssæres, qui poussent sur les bois humices

ou sur lcsvieux cuirs'

certains champignons, comme res Leaûr'es sorrt utitisés dans I'indus'trie pour transfori"é, Ie sucre de eertains fruirts en alcool, produisant ce

qu'on appelle la fermentation alcoolique'

3. Lichens. - Les Lichens rôsultent de I'association d'une Algue et

r1,un Champigrrorr. L'Alt;; nourrit lc Champig-non, et Ie Champignon

permet a iir"C, ou vivie dans un milieu humide. c'est donc une asso'

ciation a benEfice réciproque' r r 1-- _.Ce sont lcs dernièrcs plânrcs que I'on trouve sur les trautes mon tagnes

ainsi que clans les régiànspotaires. Les Lichens apparaissent lcs prc-

miers sur des roches d.énudéôs, aidant ainsi à la formation de la premièrecouche de terre végét'ale'

Citons parmi tcs"ptus communs : la Parmélic des murarilles, le Lichen

d,Isrande, re Licrren des Rennes, r'usnée barbue, ril Roco*lla qui fournit

I'orseille. lê Lighen de la manne'

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DISTRIBUTION DES VÉCÉIAUX A I,A SURFACE

DU GTOBE

Les flores vanient avee le elimat etle sol. _ l{ous savons que

les plantes ont besoin, pour se développer, de chaleur, cl,humi-dité, de lumière, etc. i or, ces éléments n'étant pas répartis uni-formément à la surface du globe, il en résulte ùu* les végétauxn'y sont pas distribués cl'une façon uniforme.

Aussi, comme nous I'avons ctéjà montré clans notre Cozn,s c1e

Zoologie,chaque région du globe a son paysage particulier carec-térisé par I'ensemble des animaux ou fattne ui pur I'ensemble des

végétaux ou flore.il suftt, pour se rendre compte de cette grande cliversil,ti clela nature, d'observer au cours de nos promenacles les différentesplantes et leur habita\ c'est-à-clire le genre d'en,Croit oir ellesvivent, et I'on Yerra que celles trouvées clans les bois ne sontpas les mêmes que celles qui habitent les prairies ; - que cellesqui poussent au voisinage des cours cl'eau sont clifférentes clecelles qu'on rencontre sur les coteaux secs

i -que les plantes

aquatiques ont leur tiges allongées pour venir {leurir à fair, etqu'elles présentent des cavités remplies cl'air pour se soutenirdans I'eau; - que les plantes qui se trouvent dans les endroits secsont leurs tiges et leur.s feuilles épaissies par la provision d'eauqu'elles contiennent et qui leur permet de résister à la séche-resse ; - que la pente du vallon exposée au Midi a une végéta-tion plus vigoureuse, plus abondante et plus précoce que celle

de la pente opposée tournée vers Ie Nord ; - enfin que; suivanla nature du sol, telle ou telle plante apparaîtra ou àirpurui{,ra.D'autre part, cette grande variété dans les flores observée en

petit dans la zone restreinte cle nos promenades habituelles,nous poumons la constat er en grand, si nous voyageons dans descontrées plus éloignées et dont les climats seront encore plusdifférents.

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DrsrRrBUTroN DEs vÉcÉuux A LA suFiFAcE DU clLoBE 281

(( Chaque pays, chaque degré de température, disait déià

Buffon, a ses plantes particulières. ,, Et plus loin, cet écrivain

de génie indiquaitplus nettement encore I'influence du climal

en disant : < C'est des climats excessifs que, I'on tire les drogues,

les parfums, les poisons et toutes les plantes dont les qualités

sont excessives. Le climat tempéré ne ltroduit, &u contraire,que des choses tempérées : Ies herbes les plus douces, les

légumes les plus sains, les fruits les plus suaves, Ies animauxles plus tranquilles, les hommes les plus polis, sont I'apanage

de ces heureux climats. >r

Pour nous faire une idée de cette répartition des végétaux,nous allons étudier successivement :

lo L'influence d,u milieu, c'est-à-dire du climat et du sgl, surla distribution des plantes ;

2o La végétati,on aufr differentes altitudes, en nous élevant parexemple des bords de la Méditerranée au sommet des Alpes;

3o La uégétctti,on ouû dtffërentes latitudes,, en nous lbransportant

des tropiques Yers les pôles.

10 Tnfluence du milieu.

Parmi les principales conditions physriçlues qui influent surle développement des plantes, et par suite sur leur distribution,nous devons citer : la chaleur, L'humid,ité,la lurni,ère et enfin la

nctture du sol.lo Chaleur. De toutes les influences qui agissent sur la

végétation, la plus importante est la chaleur. C,est en effetI'inégale répartition de la chaleur à la surface clu globe quiproduit le plus grand effet sur les aspects variés des flores.

Nous verrons plus loin que I'action de lla chaleur se fait sentirde la même façon suivant les altitttd,es en s'élevant sur une

montagne, ou suivant les latiturles en se dirigeant de l'équateurvers les régions polaires. C'est que dans les deux cas la tempé-rature s'abaisse progressivement.

Chaque plante exige pour se développ(]r une certaine quantitétotale de chaleur. Ainsi, si I'on fait la somme des tcmpératuresmoyennes de chaque jour, on constate que la Yigne, par exemple,exigera, pour amener le raisin à une tronne maturité, un total

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282 BOTANTQUE

de 2 9000 à partir du jour otr la moyenne est de l0o. Pour le Blé,gui végète à partir de 6o, z 000" sont nécessaires pour qu'ilmûrisse convenablement.

D'autre part, ce n'est pas tant la température moyenne qu'ilfaut considérer, ce sont surtout les températures ertrémes del'été et de I'hiver. Ainsi le sud de I'Irland.e et les borcls du Rhinaux environs de Mayence, ont la même moyenne annuelle d.etempérature (environ go,S), et cependant la Vigne donne cles vinsfort estirnés sur les bords du Rhin, tandis que le raisin ne mfrritpas en Irlande. De même, la Vigne pousse bien en Alsace où latempérature descend en hiver au-dessous de 0o, tandis qu'ellevient difficilement en Yendée où la [empérature se maintient enhiver au-dessus de 0o. Ce fait montre que la Yigne peut résisteraux froids assez vifs des hivers, tandis qu'elle exige les chaleursde l'été qu'elle ne trouve pas dans un climat égal et doux commecelui de I'Irlande.

Inversement, certaines plantes, comme les Figuiers, qui crai-

gnent le froid mais qui n'exigent pas de grancles chaleurs, réus-sissent parfaitement en Bretagne tandis qu'ils viennent mal enLorraine.

Ces différentes observatrons nous expliquent pourquoi lesplantes ne peuvent pas ê tre brusquement transportées d'unclimat dans un autre. C'est ainsi que des Palmiers plantés àParis périraient pendant I'hiver, et que des plantes de nosrégions tempérées seraient vite tuées si

on les transportait dansles régions chaudes otr croissent les Palmiers. L'acclimatationpeut cependant se faire pour quelques plantes, mais il fautprocéder avec précaution et suivant certaines méthodes quenous ne pouvons développer ici.

lo rrumidiÊé. L'humidité du sol et de I'air a aussi, unegrande influence sur la nature des plantes gui habitent une

région. C'est ainsi gue les Saules et les Aulnes se plaisent aubord des ruisseaux, tandis que le Pin sylvestre et le Chêneprospèrent dans les endroits secs. De même, les Joncs, lesMenthes, les Prôles poussen t abondamment dans les end.roitsmarécageux, tandis que les Yiolettes et les Ophrys préfèrent lesterrains secs.

On sait que la quantité de pluie qui tombe sur le sol varle

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DI5T1IBUTION DEs VÉCnreux A tA SURFÀCE Dg GLOBE 283

)eeucoup suivant que le pays considéré est dans le voisinage

te la mer ou situé ptor loin dans I'intérieur des terres. La pluie

liminueà mesure qu'on s'avance vers I'intér'ieur des c'ontinents.

I en résulte que lion verra les flores changer d'aspect si I'onraverse I'Europe centrale en allant de la Brctagne vers la

lussie. c'est qo'uo Bretagne on trouvera un clima't maritime

rumide et dont la tempériture varie peu, tandis qu'en llussie

It en Sibérie on aurû un climat continental sec et d.ont I'hiver est

;rès froid et l'été très chaud.Il est évident qu'un clirnat complètement sec ne permet le

1éveloppement d'aucun végétal. c'est, oD effet, à une séche-resse presque absolue qu'il faut attribuer ces espaces immenses

lépouivus de végétation et connus sous Ie nom de d'iserts. Par

exàmple le ,tésert du sah&ra, en Afrique, n''est qu'une immense

mer de sable fin présentant seulement çà et Ià quellques îlots

fertiles itrue nous décrirons plus loin sous le nom d'oasis.

Nous savons aussi çlue les plantes grasses, à tiges et à feuilles

épaisses, comme les Agaves et les Aloès parexemple,, abondent

dâns les pays chauds et secs I c'est qu'elles peuvent résister à Ia

sécheresse grâce à la provision d'eau qu'elles contiennrent.

go Lunrlèro. L'influence de la lumière agit aussi sur la

distribution des plantes. ainsi I'on sait que si cerl,aincs plantes

exigent beaucoup cle soleil et ne peuvent vivre que dans des

teriains gazonnés, non ombragés, d'autres, au contraire, ne

poussent que sous la votrl,e sombre des grandes forêts.on sait aussi qu'une même espèce de plante contient plus ou

moins de chlorophylre, suivant qu'elle se développe au soleil ou

à I'ombre.Il en résulte que I'intensité d.e la lumière étant plus grande

clans les régions polaires et sur les hauts sommets rles monta'

gnes, les plantes de ces régions contiend.ronb plus de chloro-

[nyfe et pâr suite leur nutrition se fera avec plus de I'orce.,ÀussiI'on trouve plus d'amidon dans les rhizomes des montagnes que

clans ceux à.r vallées; de même le sucre y est plus abondant.

Donc les plantes des hauts sommets seront ordinairoment plus

vigoureuses que celles des plaines.

t,tt fleurs,- elles-mêmes, ont un éclat qui va en ûugmentant

à mesuro qo;oo s'élève sur les hauts sommets. Et ce n'est pas

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284 IloT.{NIQUE

un des moindres attrails de la montagne que cette brillantflore cles régions élevées.

En somme, I'influence de la lumière, colnme celletle la cha,leur, s'observe facilement, soit que I'on s'élève sur Ies hauteurs

soit que l'on se dirige vers Ies régions polaires.

lyo l\lature du sol. La composition chimique du sol agiaussi sur I'aspect de la végétation. Certaines plantes, comme It

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Ilêtre et le Tilleul, exigent un sol calcaire, tandis que d'autres,comme le Châtaignier, le Bouleau, le Pin, viennent de préférence

dans les tenrains siliceur; d'autres, enfin, sont inctifférentes, queI'on rencontre aussi bien dans les terrains calcaires que dansles terrains sablonneux,

Parfois la présence d'une certaine substance dans le sol influesur une grande étendue de pays : par exemple, le sel marin quiimprègne le sol du Turkestan explique la présence, dans cetterégion, de plantes que I'on ne trouve habituellement que sur les

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DrsrRrBUTroN DEs vÉoÉtaux A rÀ riuRFAcE DU Gtotlg 285

bords de la mer. Ces dernières s'acconûmodent en effet du sel

marin, mais elles peuvent vivre sans lui; tandis r{u€ les autresplantes ne supportent pas la présence du sel dans le sol. C'est

pour cette raison que les arbres des bc,ulevards parisiens souf-frent beaucoup du sel que I'on jet,te sur la neige pour la fairef ondre.

que nous venons de direvariété des cultures c{ui

.:silciÈ,;*:

Sig. 4.10. - Au premier plan à droite, un champ de Seigle, à l?00- d'altitude' sur. les pentes du Prarion] dunr les Alpes; au second plan et au loin, des .bois do

Sapins recourirant entièrement la montagne de Ïôte Noire'

peuvent être faites clans les clifférentes régions sous les divers

climats.A ne considérer que la France, on peut déià trouver, si I'on se

tlirige du littoral de la Méditerranée vers le nord, une série de

planles différentes, dont la culture caractérise pour ainsi direchaque région. Citons quelques-unes de ces plantes.'

L'Oranger existe dans une région très restreinte, car on ne

I'observe que dans les départements du Yar et de's Alpes-Mari-

times.:L'Olivier s'étend déià davantage (fr9. li39), car il occupe toute

la Provence et même la vallée du Rhône iusqu'à V'Alence,

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286 BoTANTQUE

La Vigne couvre la plus grande partie de la France (frg.4gg),sauf la Bretagne et le littoral de la lUanche, où l'été n'est passuffisamment chaud pour mtrrir le Raisin.

Les Céréales sp trouvent dans toute la France; mais c'est sur-tout dans les plaines de la Beauce que leur culture est déve-loppée I l'Orge et le Seigle peuvent même prospérer à une assezgrande altitude, au-dessus de t 000 mètres dans les montagnes(fi7. &&0).

Les arbres à feuillage toujours vert, comme le Figuier, leLaurier, I'Arbousier, le Grenadier, se développent sous le climat

chaud et humide du littoral de l'Océan jusqu'en Bretagne et enl{ormandie.Les arbres à fruits à pépins (Pommier, Poirier) abondent sur-

tout en Bretagne, €tr Normandie et en Picardie, c'est-à-dire dansla région où la Vigne fait défaut.

Enfin les forêts qui couvraient autrefois le sol gaulois ontdisparu peu à peu pour faire place aux cultures. Cependant ellessont encore bien développées

dons les régions montagneuses duPlateau Central, des Vosges, du Jura et des Alpes.

20 Végétation arI;r différentes altitudes.

Ile la Méditerranée au sommet dos Âlpos.

A mesure qu'on s'élève sur une montagne, la températurediminue et la lumière augmente ; il en résulte que la végétationvarie nettement suivant les diverses altitudes. Si nous partonsde Nice, par exemple, pour faire une ascension sur les Alpeset nous élever jusqu'aux glaciers, nous trouverons quatre zonesde végétation bien distinctes et qu'on peut reconnaître même àune certaine distance par la teinte spéciale que leur donnentles plantes et les arbres qui y poussent, (frg. &ht).

Elles sepré-

sentent comme une suite de bandes superposées, les unes d'unvert tendre, les autres d'un vert foncé presque noir, d'autresenfin d'un vert indécis qui va en se dégradant jusqu'à la lignesinueuse où commencent les neiges éternelles. Ce sont : larégion méditercanëenne, la région des forétsrla région alpine et larégion des glaciers,

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DISTRIBUTION DES VÉCÉIEUX A [,A SURFACB DU' GTOBE 28?

lo Réglon méditenranéenne c - Sur les bords de la Mécliter-ranée I'influence du sol se fait sentir, car il contient du selmarin qui n'est toléré que par les plantes

maritime:s.Dans les environs de Nice la douceur du clima,t permet auxarbres à feuillaqe tou.iours vert de se dé'relopper.Ce sont le Lau-

Fig. 441. - Les régions végétales de la Médtterr:anCe au somilIet des Alpes.

rier, I'Olivier, I'Oranger, le Pin pignon, etc. Certaines espècesdes pays chauds, comme les Palmiers et les Eucallyptus, y on t

été acclimatées.Sur les coteaux de Provence, le Chêne vert forme, des bois, et

I'on y trouve des Bruyères arborescentes,,c)o Région des forêts. Si nous nous élevons un peu, vers

Puget-Théniers par exemple, nous trouverons alors la zone des

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.sN

Fig. 442.

-Zono subalpine : bois dc

Penl.cs clu \Iont JolvSapins et pâturages dans lcs clairières.(vcrs 1500'o ci'altitude).

==-..-.-_-:-:

R\--:

rf4

Fig. 443. - Région alpine. Au sommet du Mont Joly (vers 2000- d'altitude).

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DISTRIBUTION DES vÉCÉt..rux A LÂ sURrAcE DU GtoBE 289

forêts, composées à la partie inférieure d arbres à I'euilles cadu-ques comme le Châtaignier, le Chêne et le Hêtre, avec des

Bruyères et des Fougères.Puis peu à peu, Yers { 000 mètres, l,e Chêne viir disparaître

d'abord, plus haut ce sera le Hêtre; mais auparavant le Bouleauet le Sapin ont fait leur apparition. Verrs I 500 mètres, s'établitla partie supérieure de cette zone des forêts décrite sous le nomde zone subal,pine et où dominent les Conifèr'es tels que le Pin,l'Épicéa et le Mélèze, fréquemment accompagnés du Bouleau et

de I'Aulne . Dans les clairières des forê ts de Sapi ns (fr,g . &hzls'épanouit une riche végétation de plantes dont L:s fleurs ontdes couleurs éclatantes comme les Aconits, les grandes Renon-cules, les Clématites à fleurs violettes, I'r\rnica, la Grande Gen-tiane jaune,le Lis martagon, les Orchidées, etc. Progressivement,les Pins et les Sapins deviennent plus petits et d isparaissent,"tandis que les Mélèzes per.sistent lesderniers jusque vers 2 300 mètres. A ce

niveau s'établit la zone alpine ayec sespâturages oir I'herbe pousse drue ethaute.

30 Région alpine. Les grandesforêts sont disparu es (fr,g. 44J). La végé-tation est rabougrie : le Bouleau, I'Aulne

et

Fig. 414. - Saule des Alpcs.

le Saule persistent, mais

couRs Ér"rir"r. DD scrENc. NAT.

Fig. 4.15. - Gentiaune des neigos.,

ce ne sont plus que des arbustes.

l0

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J90 BOTANIQUB

noueux presçlue couchés sur le sol et dont la taille ne clépasse

pas 20 à 30 centimètres. Le clernier qui disparaît, vers 2 300 mètres,

est un petit Saule (liç/. /*/ 4) ne rappelant que de bien loin celuide nos plaines : sa tige rampante, ne s'élevant pas à plus de 5 à

6 centimètres, forme souvent des tapis compacts qui couvrentde vastes espaees dans les endroits frais cle Ia région alpine.

A mesure c1u'on approche de la limite des neiges perpétuelles,

les plantes deviennent de plus en plus petites;leurs feuilles sontplus épaisses, plus coriaces et plus vertes; leurs fleurs sont pluséclatantes. Parmi ces plantes, nous devons citer en premièreligne les Rhododendrons ou Roses des Alpes, {ui forment de

vastes pelouses d'un vert sombre ornées de superbes fleursrouges.

Enfin nous touchons à la zone des glacters; Ies Phanérogames

vont cesser et parmi leurs derniers représentants nous remar-

 -ig. 446 - Edchveiss.

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DIsTRIBUTIoN DES vÉcÉr^q,rx A L,q. sURrAcE .DU GtoBE 291

querons les Saxifrages et les Gentianes. Les plantes, très petites,

sont en touffes serrées et leurs tiges sc'nt entouré;es per un feu-

lrage de poils qui les garantissent contre le froid"fio Régton des glaelens. Des plantes à fleurs se rencon-

trent jusque sur le bord des glaciers, mais elles sottt très petites.

Voici par exemple la Gentiane des neiges (fr9. &/*5), qu'on trouve

Susqu'à 2 800 mètres avec ses petites fleurs à cor:olle d'un bleu

pur et ne s'ouyrant que par le soleil, ou bien encore la fameuse

Ed,elweiss ou Étoile du glacier (frg,446), si recherchée des tou-

ristes.Enfin les Phanérogames disparaissent complètement. Il ne

reste plus que des Mousses et des Liche:ns, comme dans les par-

ties les plus froides des régions polaires. C'est que la chaleur

est nécessaire aux êtres vivants; aussi, quand la chaleur disparaît,

la vie s'éteint, et devant nous surgit la froide et blanche solitudedu glacier.

$o Végétation aux difrérentes latitudeg.

Des tropiques aux pôles.

Si nous nous dirigeons des régions tropicales vers les pôles'nous trouverons des zones végé tales successives qui nousrappelleront celles que nous avons rencontrées en Ëiravissant les

pentes des Alpes, A mesure que nous av&ncerons des tropiquesyers les pôles, en effet, la température s'abaissant graduelle-ment, la végétation perdra progressivement de sa puissance et

finira par disparaître entièrernent aux delux pôles où règne unhiver éternel. 0n comprend donc que les effets des différenteslatitudes sur la végétation soient les mêmes que ceux produitspar les différentes altitudes ; ce qui a fait dire qu'au point de

vue botanique, une ascension dans les Àlpes était comme unaoya,ge au pôle en raccaurci.

Étrrdions les différentes zones de végditation ; rëgion tropi-cale, région tempérée, rëgion arctique (pôle rrord) et région australe(pôle sud).

lo Béglon troplealo. Junglos, Savones, I)égortr of Oasls.

- La région comprise entre les deur tropirtrues a, dans les deur

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DISTRIBUTToN DEs vÉcûuux A ra sunrACE Du ctoBE 293

hémisphères, une végétation particulière qui constitue ce qu'onappelle la flore tropicale. Le climat chaud et humide qui règne

dans une grande partie de cette région explique la puissanceet la variété de cette flore.

C'est surtout dans I'Inde et au Brésil que I'on peut admirerles forêts tropicales dans toute leur puissance elt toute leurmajesté. Les nombreuses espèces de Palrniers, les Bananiers auxlarges feuilles (fig.309), les Bambous, les Figuiers 6;igantesques,les Cycadées (frg.368), les Fougères arborescentes (lg. t*47), dont

le tronc atteint parfois une quinzaine de mètres, dbnnent à cetteflore un cachet bien spécial. Ajoutons çlue ces forêts sont renduesimpénétrables par I'existence de plantes grimpantes ret flexueusesappelée s lianes qui s'entrelacent en tous sens, formant un fouillisinextricable qui s'oppose au passage de I'Homme et devient unrefuge pour les bêtes fauves. Et cela d'autant mieux que lalumière même ne peut filtrer à travers les feuilles dr:s arbres quisont à la fois si élevés et si touffus. Sur les lianes et sur les

arbres, quand il pénètre un peu de lumière, se développentd'autres plantes aux fleurs étranges et appartenant à la familledes f)rchidées.

Ces forêts immenses ont reçu le nom de jungles, On désignesous le nom de saaanes des plaines plus sèches où domine unevégétation herbacée riche en Graminées pouvant résister auxlongues sécheresses et qui, beaucoup plus grandes que celles de

nos régions tempérées, atteignent souvent deux et rnême cinqmètres de haut.La {lore tropicale s'observe aussi en Afpique, particulièrement

dans les bassins du Niger, du Sénégal, du Zambëze, du Haut-Nilet dans la région des grands lacs. Les espèces sont mroins variéesqu'en Asie, et les arbres n'atteignen[ pas souvent une aussihaute taille, sauf le Baobab, aux climensions colos;sales et quiest spécial à cette région. Sur

leborcl Cles flcuves

ou des lacscroissent de gigantesques Roseaux, les Pa,pyru.s, çlul gênent beau-coup la navigation. Les savanes africaines, qu'on appelle souventla., brousse >, couyrent de vastes plaines et sont parfois exclusi-vement composées de Graminées.

La région tropicale africaine e:t séparr5e de la zone méditer-ranéenne par un immense désert, le Sahara, vérit,able mer degable à peu près dépouryue de végétation, car il n'y pleut presque

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DrsrRrBUTroN DES vÉcÉtlux A L,A suRFAcE DU GLoBE 3C5

amais. Parfois, cependant, sur les dunes de sables mouvanl,s tcrencontrent des amas d'un Lichen c;omestible qui constitue la

rndnne. Dans les vallées, à cause du r'oisinage des nappcs d'eausouterraines peu profondes, la végélft, tion se cléveloppe. {]'cst

dans ces vallées appeléesoueds que se tr ruvent les oasf s (frg. h48.7

Les oasis sont des forêts de Dattiers qui prospèrent autour des

sources ou des puits artésiens creusés dans le sable, €t guiabritent d'autres cultures sous leur omlrra8e. lEn creusant des

puits on a eréé des oasis de toutes pièces, tà où auparasant

il n'y avait rien, pas un arbre, pas une goutte d'eau. ter-taines oasis comptent plus dc 500 000 Dattiers; aussi llon com-prend qu'elles soient habitées par des populations aimant leursol et ne demandant gu'à vivre pacifiquement au milieu de leurstroupeaux, ce qui les distingue de certaines tribus arabes nomacles

et pillardes.Les cultures des régions tropicales comprennent : le Riz, qui

est la plante alimentaire par excellence et qui est en quelque

sorte le Blé des tropiques; il est surtout cultivé en Extrême-Qrient; le café, surtout au Brésil et à Jarva; le Manioc et la Patate,en Afrique; le Bananier, surtout dans I'Amérique centrale; laCanne à sucre et le Cocotier, dans toulbe la zone lropicale, etc.

lo Région tempérée. On peut partager t;ct,te région cndeux zones posséclant chacune une flore bien distincte :

lo Unezone tempérée chaudc avec lia"

floremédiiterrl,nëenne'

2o Une zone tempérée froide avec la flore des forêts.

A. Flore méditerranéenne. Steppes. - Cette :flore existe surtout le littoral de la Méditerranée, en Espagne, en Provence, €trItalie, en Grèce et dans le nord de I'Afrique, en Tunisie et enAlgérie. Elle est caractérisée par des arbres au feuillage toujoursvert, tels que le Chêne vert, le Laurier, l'Olivier', le Grenadier,

'Oranger, etc.La douceur du climat, et les pluies, qui ne se produisent qu'enhiver, donnent à la végétation un caractère birgn spécial. Lasaison sèche étant assez prolongée, on y trouve tle nombreusesplantes grasses aux tissus gorgés d'cau, ou bien des herbesprotégées contre l'évaporation par un duvet abondlant.

A I'est de la Méditerranée, clepuis la Russie jusqu'en Chine,existent de grandes prairies sèches dont la végél;ation est uni-

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29r BO'fANTQUE

forme et qu'on désigne sous le nom de steppes. Le climat y esttrès rude : très froid en hiver, il est au contraire très chaud et

très sec en été. Aussi, I'on n'y trouve que des Graminées, desbuissons épineux et des plantes grasses. Dans ces régions,les cultures ne peuvent se développer qu'au voisinage des coursd'eau; et cependant ces immenses prairies sèches sont parcou-rues par des peuplades nomades dont les troupeaux se nour-rissent quand même de cette maigre végétation.

Si, au contraire, nous nous dirigions à I'ouest de la Méditemanée,

c'est-à-dire vers I'Amérique, nous trouverions sous la mêmelatitude que les steppes asiatiques, de vastes prairies dont leclimat rappelle celui des steppes et permet le développementd'une flore presque semblable, marquée surtout par la prédomi-nance des Graminées. Dans ces prairies du Mexique on trouveen abondance des plantes grasses, comme les Opuntias et lesCactus, qui savent résister à une sécheresse prolongée. La res-semblance de ces prairies avec les steppes est encore plus com-plète, si I'on remarque que la Californie, située à I'ouest de ces

régions comme la Méditerranée est à I'ouest des steppes, a unerégétation riche et variée, composée d'espèces différentes de

celles de la Médite.rranée mais ayant le même aspect, au moinssur le littoral. On trouve, en effet, dans les terres de la Basse-

Californie (pg . 4&g), le même paysage que dans les steppes mexi-caines avec des Cierges gigantesques atteignant t8 mètres de

haut, des Opuntias, des Yuccas' etc.

B. F'lore des forôts. - Dès le nord de la Provence commence

la flore d,es forCts, qui s'étend sur presque toute I'Europe jusqu'au

nord de la Suède. Elle couvre per conséquent la plus grandepartie de la France, I'Allemagne, les lles-Britanniques et I'Ir-lande, la Scandinavie et presque tout le nord de la Russie.

En nous dirigeant du sud de laFrance vers le nord de I'Eu-

rope nous trouverons, comme en gravissant les pentes cles

Alpes, deux zones différentes : Lo celle des forêts d'arbres q,

feuilles cad,uques, qui comprennent surtout le Hêtre, le Chêne et

le Boule&u; le Hêtre ne dépasse pas le sud de la Scandinavie,

tandis qte Ie Chêne persiste un peu plus au nord; 20 celle des

forêts de Conifères comprenant surtout le Sapin, le Pin sylvestre,l'Épicéa et te Mélèze; elle couvre le nord de la Suède et de la

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Fig. 419. - Paysage dc la Basse-Californie, d'après une photographiode i\I. Diguet,

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298 BOTANIQUE

Russie. Comme vers les sommets des Alpes, c'est le Mélèze et Ie

Bouleau qui marquent la {in de la végétal,ion arborescente.

Dans I'Amérique clu Nord une zone forestière analogue s'étend

sur les États-Unis et le Canada, mais les espèces diffèrent pour

la plupart de celles cl'Europe. Il faut surtout signaler cles Cont-

fères de haute taille dont le plus célèbre est le Sequoia gigantea,

qui peut atteindre lbO mètres de hauteur et 30 mètres de cir'conférence.

En Australie, se trouvent d'immenses forêts d'Eucalyptus et

eJ'Araucarias, grancls arbres qui peuvent dépasser 150 mètres dehauteui.

3o Réglon arctlque. lou,nd,ras. - En approchant des régionspolaires, la flore revôt le même aspect que sur les sommets des

Alpes, clans le voisinage des glaciers. Comme dans la région

alpine, les planles deviennent rabougries, les fleurs ont des

colorations plus vivcs et plus brillantes. C'est que les conditions

du milieu sont à peu près identiques : la température y estbasse et la lumièrc intense. La longueur de I'hiver est telle que

la durée dc la végétation ne dépasse pas trois mois; et encore si

Ia neige clisparaît pendant ce temps, le sol reste gelé jusqu'à

quélques centimètrcs de profondeur. Cette région occupe le

nord de la Russie et de la Sibérie, l'lslande, Ie Spitzberg, la

Nouvelle-Zemble et le Groenland.

Dans les endroits les moins froids on retrouve les plantes dessommets alpins : les Saules rabougris et dont les branchesaplaties sur le sol se distinguent à peine au milieu de la masse

dcs Lichens; les Rhododendrons ; les Soldanelles, qui fleurissentdons la neige ; les Saxifrages, etc.

En{in les dernières p.lantes qui persistent dans les plainesglacées des régions polaires sont les lllousses (Polytric, Sphaigne)

et lesLichens (Lichen des Rennes), qui forment cette végétation

monotone connue sous le nom de tound,ra. Les Mousses se

développent surtout dans les plaines humides, et les Lichens de

préférence dans les plaines sèches. Ces derniers constituent à

eux seuls les aliments dont se nourrissent les Rennes et les

Bæufs musqués.

ILo Réglon australe. Pampsrs - Si, eD partant de l'équateur,

nous nous dirigeons non plus vers le pôle nord mais Yersle

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DISINIBUTION DES vÉolrIux A LA sURF.TCE DU cToBE 299

pôle sud, nous trouverons des régions, n&turelles où la végéta-tion correspond au mo ins par I'asperot aux diverses flores deI'hémisphère boréal.

En Afrique, lc désert de I(alahari fait en quelque sorte pen.dant au Sahara; la flore du Cap est analogue à la flore médi-teruanéenne: les Bruyères, les plantes bulireusies (surtout lesIridées) sont abondantes sur les bords ,le la Méditerranée commeau Cap, rnais aucune espèce n'habite à la fois ces deuxrégions.

En Amcrique, il existe au sud du ftrésil d'immenses plainesdépourvues de forêts et désignées sous le nom <le pampas. Cesplaines, {ui offrent d'excellents pâturages propicers ù. l'élevage etqui font pendant aux prairies de I'Amérique du N,ord, r&ppellentpar leur aspect les steppcs de I'Europe orientale, mais aveccette différence qu'on n'y trouvait aucune plante européenne aumoment de notre pénétration dans ce continen'L. Depuis, cer-

taines plantes d'Europe, comme les Clhardons F ar exernple, ypnt été introduites accidentellement et elles s'y sont multipliéesau point d'étouffer sur de grands elipaces la végétation pri-mitive.

Bntre le sud des pampas et la Terre de Feu on retrouve unepetitc région forestière oir dominent les Hêtres et qui corres-pond à la flore des forôts de I'hémisphèrre boréal.

Entn on retrouye dans les régions glacées du pôle sud I'homo-logue de la flore du pôle nord, peut-être rn.à,rr plus pauvres'il est possible.

En somme , nous avons parcouru les prin r:ipales régionsbotaniques du globe, soit en nous éllevant sur les flancs deshautes montagnes .jusqu'aux neiges éternelles, soit en nousavançant de l'équateur vers les pôles, et partout nous avons vula végétation perdre progressivemenI tle sa puissi]nce, diminuer

gracluellement de dimensions, pour cesser entièrement aux deuxpôlcs. Mais avant de s'éteindre dé{initivement, la llorc est repré-sentée sur ces con{ins du domaine de la vic par les plantes lesplus inférieures du monde r'égétal, les Mousses et les Lichens.r< Les derniers des végétaux, ô dit Linné, vivent seuls dans ladernière des terres. ))

' Toutes les régions botaniques ne sont pas arrssi nettement

limitées qu'on pourrait se I'imaginer. Sans doute rshacune de ces

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300 BoraNletlr

uones naturelles est caractérisée par une flore particulière. Mais

iI faut dire aussi que de nombreuses plantes ont réussi à franchirles limites de ces régions, aidées en cela par I'Homme, qui, poursatisfaire ses besoins et ses gofits, s'est efforcé de mêler tout ce

que la nature avait séparé par des montagnes et des déserts.

Donc, grâce à I'effort de I'Homme, le monde végétal a perdu unpeu de son immobilité.

TES PI.,ANiTES ET I,A CWII.'ISATION. ACCTIMATATION.

AT{CIENS ET ACTUEISAYSAGES

La vie de l'llomme, comme la vie de tous les animaux, est

étroitement liée à celle des plantes, €t plus elle se compli{ue,

, plus ses rapports avec le monde végétal sont nombreux et'dinurr. On pourrait clire que I'histoire de la civilisation est en

partie I'histôire de la culture des plantes. C'est que les plantes

lournissent à I'IIomme une partie notable, parfois même la tota-

[te cte son alimentation, les boissons qui le fortifient, les par-fums qui le charment et excitent ses nerfs, les sucs qui le

secourent clans ses maladies et chassent la douleur. C'est encore

elles qui lui fournissent ses vêtements les plus légers, ses pre-

miers matériaux de construction, et les ornements les plus

gracieux de son habitation. Enfin, n'est-ce pas grâce aux plantes

én* I'IIomme, (( sur sa barque de bois, poussé par sa voile de

lin ,,, réussit à franchir les mers et à se mettre encommunica-

tion avec ses semblables dispersés sur les continents?

Si notre civilisation moderne subit surtout I'action du règne

minéral, c,est plutôt par les planl,es que sont commandées les

, anciennes civilisations.Dans les pays où la forêt domine et persiste, I'Homme vit de

sa chasrc rf de ses fruits ou des racines gue le sol lui offre sans

sulture.Les pâturages où la tribu conduit so s troupeaux, gol-

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trs PLANTEs ET IA cIvtt,tsATIoN. ACCIIMATATION. PAYSAGES TOT

vernent la vie nomade et pastorale. En{in, I'agriculture prend

naissance : dès lors les tribus deviennent sédentaires, I'industrie

des inStruments de travail apparaît en même temps que le com-nerce par lequel s'échangent les produits du sol. La propriété

des terres s'établit, les villes se fondent, les richesses se répar-tissent inégalement entre les familles, et la civilisation se déve-

loppe avec ses luttes et ses progrès intermittenl;s, avec ses souf-

frances et ses asPirations.La forme de chaque civilisation dépend en grande partie de la

flore du pays oir elle s'établit : l'Égyprte n'aurait pas été l'Égyptesans la richesse agricole qui en avait fait le grenier de I'Orient;la société de I'Inde ne s'expliquerait pas sans le Riz, facile à cul-

tiver et qui nourrit I'Homme à peu de frais; les vastes forêts de

la Gaule et de la Germanie ont modellé la vie des peuples qui les

habitaient. On se représente difficilernent I'Arabe sans le Dattier,

Naples sans ses Orangers, le Brésil sans le Café, les Antilles sans

la Canne àsucre et le Tabac, la Louisiane s&ns le Coton, etc.

Les rapports entre I'Homme et les plantes ne sont pas toujourspassifs. L'Homrl€, en effet, ne subit pas toujouï's docilement les

conditions que lui impose la végétation du payrs qu'il habite : illutte, par exemple, contre la forêt depuis I'origine de la civilisa-

tion, et si, souvent, après de longs e,fforts, il est sorti vainqueur

de ce combat, la forê t lui a parfois fait regretter sa victoire,puisque, auj ourd'hui, I e rebo isement d.e certaines régions s'impose.

Il a fallu aussi que I'Homme défende son champ contre les(( mauvaises herbes " ; il lui faut mérrager le sol nourricier et le

fertiliser méthodiquement et savaTmment; il lui faut encore

choisir les semences qu'il confie à r:e sol, perfectionner par Ia

greffe et des soins multiples les arbres, les plantes nutritives ou

décoratives, obtenir des fruits plus glros et plus savoureux et des

fleurs plus belles et plus odorantes. Enfin pa,r ses voyagesr it

apprend à connaître les végétaux des pays étrangers, et il enirnporte les semences et en enrichilb sa patrie,, faisant ce qu'on

appelle de I'acc limatation.L'æuvre de I'acclimatation des végétaux exotiques remonte à

une fuaute antiquité. Les céréales quri nous donrnent le pain, les

légumes les plus n ourrissants et le,s arbres lruitiers les plusprécieux paraissent provenir presque tous de la même régionqui s'étend autour et au sud du Caucase. De là nous viennent h

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TO2 BOTANIQTTE

Blé, I'orge, Ie Lin, le Pois et la Fève; de là nous viennent I'oli-vier et la vigne, {u0 Noé, d'après la légende hébraÏque, trouva

au sortir de I'arche, sur le Mont Ararat, où elle pousse encorespontanément en ceps énormes; de là nous viennent encorelo Porurnier, le Poirier, le Prunier, le Cerisier, le Mirrier,I'Amandier, le Noyer. On dirait que là étaient rassemblés tousles végétaux (( beaux à la vue et doux au gofrt r>. Mais de ceshauteurs privilégiées, de ce (( paradis ,r, les plantes, guidées parI'[Iomme, sont descendues depuis des siècles et se sont dis-

séminées : beaucoup d'entre elles avaient été introduites errÉgypte avant la périod.e historique, et elles peuplent aujourd'huinos campagnes et nos .iarclins. Parfois rnême des plantes s'échap;pent des cultures et deviennent sauvages dans leur nouvellepatrie. Les paysages se sont ainsi modi{iés par la disséminationdes espèces et surtout par les cultures que I'Homme a établiesen détruisant la végétation naturelle. La Gaule, pôr exemple,n'était qu'uno immense forêt de Hêtres, de Chênes

et de Bou-leaux ; aujourd'hui, la forêt a presque disparu pour faire placeaux champs labourés, quelques lambeaux seulement persistent etsont conservés comme forêts de l'État : telles sont les forêts cleCompiègne et de Villers-Cotterets qui ont gardé I'aspect sauvageet le climat humide de I'antique forêt gauloise. De même lorsquenous contemplons les paysages de I'Italie du Nord, nous croyousnaivement avoir sous les yeux le tableau végétal qui enchantait

Virgile i orr il n'y a presque pas un arbre ou une plante, parmiceux qui font la richesse des plaines de la Lombardie, qu'ait vudans son pays natal le poète des Georgit\ues. De même lesFiguie..rs de ,Barbarie et les Aloès, çtui donnent à la Sicile et àI'Afrique septentrionale un aspect si caractéristique, ne sontvehus,du Mexique qu'au xvle siècle. D'ailleurs nos champs sontcouverts de Maïs et de Pommes de terre, nos potagers plantés de

Tomates et de Haricots, nos routes bordées de Peupliers de Vir-ginie ou de Platanes d'Occident, nos jardins ornés d'Acacias et deCatalpas, nos murs empourprés de Vigne vierge ; et tout cela nousest:venu d'Amérique dans les trois derniers siècles, tandis quenous donnions au Nouveau Continent nos céréales, nos arbresfruitiers et notre vigne.r Les. espèces végétales introduites dans une région peuventliii'rer, aux espèces indigènes, une lutte qui les fera peu à pou

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tES PTANTES ET LA CIVITISATION. AC(]LINTATATIOI\I. PAYSAGES 303

disparaître ou les forcera à se réfu gier dans les montagnes'

.oÀ** des tribus sauvages clevant I'invasion des civilisés. C'est

ainsi qu'on s'étonne dene plurs trouver, dans

certaine:s contrées, des

plantes qui y foison-naient jadis. I",e PaPY-

rus (f;g. 450), Pâr exem-

ple, autluel nous devons

I a conservation rle I'an-tique poésie et cle I'anti-que pensée, a comPlè-tement dispar:u de lavallée clu Nil; Pour leretrouver il faut aller à

Syracu'se, oùr I'ott Peutadmirer les touffes de ce

Roseau qu'il serait siregrettable de ne Pasconseryer. (( Si cette

plante,, dit un écrivaincélèbre, qui a rendu de

si grands services à

I'espril, humain et qui

mérite ulle Place si caPi-tale dans I'histoire de lacivilisation, Pouvait un

jour être en danger de clisparaître, je voudra'is que les nations

liuiliré.r, à frais communs, lui assu.rassent une pension alimen-

taire dans la vallée de I'Anapus' ))

En résuffié, Ie monde végétal s'est déplacé et se déplace encore.

De plus, à force de travail,I'Homtne a su tirer dels plantes sauvages

les fleurs les plus suaves, les fruits les plus doux, les graines les

plus nutritives. Pour la satisfaction cle ses besc'ins' pour le plaisir

cle ses sens, I'Homme a créé toute une flore faotice {ui, s'il venait

à disparaitre, clisparaîtrait en grantre partie a'vec lui et laisserait

la terre reprendre son antique asp€rct et refonmer les zones natu

relles de sa végétation primitive'

Fig.450. - Papyrus.

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Tenr,neu pour reconnaître les principaux

1. tr'euillesopposées.

2, Feuillesalterneg.

1. E'euiilesopposéeg.

Iobéesetnervures

en éventail

entièreset

' nervuresnon en éventail

lobestrèsaigus...o.lobgsaigus.......

lobesarrondis.. . . r .

I. FEUI LLEI

( folioles disposées en éventail, bourgeons visqueux. . . . ,

I(

/ rouotrs disposées sur deux rsngs {bourseons gros et noirs

\ - ( bourgeons non noirs. . ,

( stipules transformées en épines à la base des feuilles. . , .

\

/ ,t8, s&ns épines. . . {folioles dentées et aiguës' ' ' ' '

\ ( feuilleàB foliolesentières.

I I. FEUILLES

^^-:^^-_ ( étroites et piquantesl arbuste résineux. , , .cortgces.. {( ovales, non piquantes, luisantes. . . . t . .

noncoriaces,

courbées. . .

I rameaux

\bourgeons

I1 feuilles enT

I\-enet non persisouq

/ nervures

\I nervures

I droites

\uet, étroitesisposées en

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arbres et arbrisseaux à leurs feuilles. 305

Acacia.

. . Sotbier,

COMPOSEES

SI M PLES

.a

vert mat et

globuleux. .. .o

cæur à la base.

coin à la base.

tantgs.....o

Martonnieï.

Frêne.

Sureau.

Robinier ou Faux

Cytise ou F'au x Ebé'niet.

Genévrier.

-Eluis.

Erable Platane.Erable Sycomore.

Erable champêtte.

C ornouilTer,

Fusain.Lilas.

Troène,

Mé\èze.

Ml@æ

\Frône.

A-I

Gcnrivrier.

À

/i\

wI'tf

ÉrableSyconrore.

Cornouiller.

Sorb,icr.

s%T=k

Érable Platane.

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2. Feuillesalterneg.

1,. Branchesépiueuses

2. Feuillespersistantos

Tlelneu pour reconnaître les principar

feuilles et rameaux transfornrés en épir

feuilles jeunes poilues ( bourgeotI

feuilles âgées sans poils ( bourgeot

feuillgs divisées. . . . . . . . . . .

feuilles llnement dentées. , , . ô . .

aplaties

etlarges

étroites

par deuxgroupées

arbustegrimpant .. o

feuille et rameau soudés t

feuilles gondolées portant r

feuilles sans dents . . .,

( rome&ux noI tues. . .

\isolées J rameauxI verticillésI et feuilles\ peu aplaties

en grand non

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arbres et arbrisseaux à leurs feuilles (St:tit,:).

vertes; feuilles persistantes.

appliqués contre le rameau .

pointus.

;ra..aa..aa.al.t'..

une lame portant une éPine. .

nombreuses épines. .

i.......(

:verticillés; feuilles aplaties et poin-:...w.rr "'

feuilles à 2 raies blanches en dessous.

feuilles à 4 angles. . o .

feuillesglauques de5 à 6 centimètresdelong.. . . . . . . .

rfeuilles O. ( écorce d'un gris argenté.

,10à25"'{I d'e long' ( écorce d'un rouge violet.

bre. . . . . . . . .

Aj onc.

Pommier sauvage.

PoftIer sauvag"e.

Lietïe.

Petit Ifoux.

lIoux.

Leuriet.

n,

.A.bies ou Sapintiné.

Epicéa.

P in syf ves tt e ,

Pin Laricio.

Pin imafitime.

C èdre.

307

Auhépine.

Prunellier

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308

I

2. I'euillesalterned.

:

(Itin). ,

t

3. Feuillesnon

persistantes

À, entières I

B. lobées

C. d.entées

Tlnlueu pour reconnaltre les principaur

bourgeons pointus; écorce grisr

( lobes arrondis et irréguliers.

( nervures en éventail et poilue

pointues; stipules vertes, pe

en coin à la base, arrondies ar

en cæur à la base ; petits paguetrla bifurcation de-s nervurês.

Nervuressecondaires

non fourchues

Nervures

secondairesfourchues

Pétiole aplatià la base

et aplati ensens rnverseau sommet

dents recou.

dents non cfl

pétiole trèr

pétiole cour[pétiole long

feuilles àdents fl nes,régulières,sans poils;

ecorcese gerçant

en long

feuilles lo-bées à dentsirrégulières;

pot luesétant j eu nes ;écorce lisse

Glandesrouges à la

basedes feuilles

( écorce lisse\ et luisanteI s'enlevant en( travers

I[ écorce peu lu\ en travers

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arbres e[ arbrisseaux à leurs feuilles çFin)'

gtlisse. . .. '

endessous. ... ' o '

sistantes. -...

sommet.- . '

de poils sous la feuille à

Hêtte"

Qhêne.

Platane,

SauIe.

Aulne.

TiIIeuI.

Vêtre.

M\ées et crochues ' '

chues; feuilles lisses '

poilu e[ glanduleux. .

feuilles rudes au toucher'

feuilles en triangle ' '

bronchesétalées. r '.

branchesdressées.

'o

'

feuilles blanches ou grisese[ velues en dessous' '

feuilles âgées sans Poils;bourgeons visqueux ' '

lrou rEeons ai gus' raln eauxord"inairement dressés'

bourAeons obtu s' rameauxordinairenrent Pend an t's'

sante ne s'enlevant Pasbourgeons courts 1 r

Châtaigniet.

Charme.

JVoiset ier -

Orme.Bouleau.

Peuplier noirou Suisse ouGrisard.

P, Pytami-daI.

P. blanc ou de

Hollande.

Trcmble.

Merisiet.

Çerisier,

Ptunier.

()h.âtaignier. Charme.

Tilleul.

l?ouplierblanc.

Prunior.

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'gl0 BOTANTQUE

EXCURSIoNS B oTANIl)uEs.NÉCOTTE ET CONSERVATION DES PTANTES.

HE RB IER

Exeurslons botaniqtles"-- Le meilleur mo)'en, orr pourraitire le seul moyen, de bùn connaltre les car*tà.., ao, r,égétaux, c,estIirJi*.":T$ïJîlj;î-ffi ';;,

jli',';1"#*';;:iiru,tno.'u,ùj,upou,Inutile assurément de t3ir,o à; i;;{g; voyôges : de sirnpres promenades

:' dans les champs voisins,' sur le Ëord-d,ine

,inie* ou d,un bois, àravers la forêt, sont a{nplem.rrt rorn*Àtus.L'élève, parmi les oo*brruses îi""ig* (Iui s,offrent

à lui, doit faire* choix et se contenter, par exemple, de cûeilrir.iie bien observer leslantes décrites dans ce'rivre 1r"oi:ro" g00).Il aura ainsi constitué Ia Èure àr- ,u, connaissapourra ensuite etenàre Ëu.r-"i en-récoltanr dil#ii:J:j"ilïî":1cra' déterminerA, à, I'aide d'albums aL plantes ;;;, tableaui connusous le nom de Flores et

-dont 1'"."gr'est assez facile. un bon exerciceour I'élève qui commence est d.e pËndre..d;;rile dont il connait leom à I'avance, pûr exempre, or-b-oquericot oo urro primevère, et dehercher sur eette plonte les earactères indiqués. dans Ia flore.

Réeolte des plantes. Il est utile, si l'cin veut avoir une idéc{ôcte sur une plante, d'en étudier touies tes purù.r 1 aussi les plantesécrites dans 9€ petit volume devront être crieirriÀs tout entières ayec :Ieursracines,Poui.tespËntesdeprusgrand'esdimensions'arbustesetarbres' on devra nécessàit.rnent se borÀer a prenàrà uo rameau muniutant gue possible de feuilles, de fle;rs et de 'fruits.

euand il s,agira'un arbre, il sera bon de prendre un morceau d,écorce.Pour récolter les plantes àquatiques aes Jtang;il;;,iuierr. on peute servir d'un

-anneau

portànt. quetques crocletset qu,on attache ûuli#,i'îiî;ff|l:-nî.f;;:"- otie -liî.e. uo .,,1i* -d,une to,n, de

ljne fois Ia plante recoltée, il est utile d.e noter sur une étiquette que'on fixera sur-cette

plante diverses inaicatioo, , ti,raro;/ où Ia planteâri:ilifjTli,J"

d'atà de I'excu"i*,1)* no* de ra planre ;i rn" a étéLes'plantes sont ensuite pracées dans une boite à herbo],iser (fi,.{,sr)ue I'on porte en bandouiiott tt -Eii"u.t

assez commode. cette boite- présente ordinairement d,eur compartiments : un grana pour

yIoger

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CONSBRV.\'|ION DFJS I'LAN'II'ES. IIERIJIER 3T I

les plantes I un petit portant un fond de liège sur. lequel on peut picluer

les Insectes troïvés. cependant certains"botanistel lui préfèrent Ie

,ïrtîgu"(i;. kïz), qui consiste en deux morceaux de carto' contenant

tles feuiltes de pïpièr entre lesrluelles on pourr& étaler les plantes dèsqu'elles auront été cueitties : lô tout est maintenu par deux courroies

Fig. 451. - Boîte à herboriser'

Fig. 453.

,munies de boucres. souvent le cartabte est disposé pour être porté sur

le dos.Enfïn I'outillage du jeune botaniste s,ef& avantag;eusement complété

o"î-"" Ttiochon, pour arracher les planl;es (/ïg. 453'), un canif et une

i;;'pt pôut observer les fleurs (fig' t*51)'

préparation des prantes. Au retour d'unr) excursion il faut

immédiatement préparer les échantillons; qu'on 1. r?gr.illis. on ne doit

jamais remettre'"ri,t* besogne au rendremain. si l'on est empêché de

faire ce travait, l, mieux est"de laisser res prantes dans la boite à her-

boriser, que I'on place en un endroit frais'

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3r2 BOTANTQUE

-Le procédé de préparation Ie plus commode consiste à dessécher lesplantes. Pour cela on se procure une certaine guantité de papiei paille,papier jaune dont on se sert couramment dani

le commerce : c,est dureste fe meilleur et le moins-cher. On plie ce papier en feuilles doubleset dans chacune de ces feuilles ou chômise oi âirforr les plantàs avecsoin en plaçant à côté I'étiquette qui s'y rapportô. puis entre ces che-lisel on place des coussfz.r formés

-detr;is ou qoutr. feuilles doubles.on dispose enlln le paquet comprenant les ctremises avec les plantes etles coussins successifs sous unô planche qou r oo

-ànurg,d,,une grossepierre.

Le lendemain on retire les coussins qui ont absorbé une portie deI'eau. des plantes, on les remplace par deï coussins secs,

et on soumetensuite Ie tout à une nouvelle pres.ioo . .

Pour faciliter la dessiccation on étale les chemises garnies de plantessur_ des _planches dans un endroit sec et bien aéré.Il est bon de-remarquer gue les plantes conseryent d,autant mieux leuraspect que la dessiccation

-estplus parfaite et ptus rapide. On ,eùnnaltqu'un échantillon est sufllsarnment sec -lorsqu'il esî devenu rigiae etqu'on ne sent pas de frarcheur en le touchant.

- Les plantes grasses et certains_org&nes comme les tubercules et lesbulbes sont difltciles à prép&rer. ll esi nécessaire de les plong:er pendant

quelques minutes dans l'èau bouillante, puis de les essuyer et de lessécher ensuite dans les feuilles doubles. l,orsque-les orgenes sont tropgros (bulbe de Jacinthe, capitule de chardon), on ies reia *r, ffi.Conservatlon des plantes; hepbler,. _ Les plantes bien dessé_chées seront llxées sur des feuilles de papier blanc'à I'aide ju petitesbandes de papier-gommé qu'on colle à ieurs deux extrémités en lesfaisant pôsser au-dessus des tiges et des pétioles. i'étiquette pùtJnt lesrenseignements dont nous algns parlé pfos haut est collée ord.inaire.grent sur la feuille de papier blanc, en bus et à aroite.

On classe ensuite lei plantes ainsi llxées en - les rangeant parfamilles, puis on les place dans des cortons portant les noms des familles.L'ensemble de ces cartons constitue uâ lrcrbier, Cet herbier seraitfacilement détérioré per les Insectes si I'o.r ne lrenait certaines pré-cautions que nous allons indiquer sommairemen[. on pourrait empoi-tonner les plantes à I'aide de pioduits comme le sublimé ou le sulfurede carbone; mais ces matièresiont dangereuses à manier. Aussi ie ptustimple est de placer les cartons contenan"t les plantes dans des boites enbois ou mieux encore dans une armoire où I'on aisfosera soit des boulesde_gaphtoline, soit du camphre ou de I'acid, ptrJoliol.L'herbier n'est pas seulement utile : on aime a ie consulter. Chaqueplante, en elfet, rappelle les péripéties des excursions, les bonnes senteurs des campagnes parcourueJ; à chaque échantillon se rattachentdes souvenirs quô les ànnées ne porviennent pas à ellacer ,

";urtqo.non seulement les fleurs que nous nous plaisoïs à rechercher font Iecharme de ,nos promenadeÀ

-champêtres, mais elles éveillent aussi nosremières sen8ations, celles dont nàus restons imprégnés pendant torrtetg vie.

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CONSERVAÎION DES PIÀNTES. HERBIEN' 3I3

( Toutes nres courses de botanique, dit Jean-Jacques Rousseau, les

diverses impressions du local, Ies oÉluts qui m'ont frapllé, les i$ô.es qu'il

m'a fait naltre, les incidentsqui s'y iont ^*êlé., tout ôôta m'a laissé dcs

impressions qui .u renouvellent pur lo.pect dcs plantes hcrborisécs dans

ces mêrnes lieux. r

o Je ne reverrai plus ces beaux payseges, ces forêts, ces lacs, ces

fuosquets, ces rochers, ces montagnei, don't I'aspect a toujours touché

mon cæur; mais maintenant que" je ne perrx Plo* courir ces heureuses

contrées, je n'ai qu'à ouvrir *oo herbiei et bientÔt il m'y transporte'

Les fragments de plantes que j'y ti cueillis suf{isent pour me-fûppeler

ce mûgnillque spectacle. Cet freifier est pourr moi un journal d'herbori'

sations qui me l'es fait recommencer avec uro nouveau charme et produit

I'eflet d'ùn oltique qui me les peindrait derechef à mes yeux' D

\

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II\DEX ATPHABÉTTQUE

AAbiès, 230.Abiétinées,23ô.Abricotier, | 3S.Absinthe, 170.Acacia, 122.Acclimatation, 900.Aconit, 98.Actinomycose, 27J.Agar-agar, 260.

Agaric, 203, 266.Agave, 200.Aigremoinc, lZ7.Aiguillons, 23.Air, lg7.Airelle, t56.Ajonc, 120.Akène, 76.Albumen, 81.Alfa, 226,^lllgrnes, 25&"

Algues bleues, 2$0.Algues brunes, 2it7,Algues roug.es, 2û0.Afgues ver[cs, 2J7.Alisier, t28.Aliments, 50.Aloès, 198.Amadou, 27&.Amande, 80.Amandier, 127,Amanite,

270.Amaryllidées, I gg.Amendements, I"r | .Amentacées. 174.Amidon, 218.Ampélidées, ll t+.

Amygdalées, lZ7 ,Ananas, 202.Ancolie, 98.Androcée, 66.Androsace, 167.

Anémone, 07

Gà?tii-.iil,ïie.Ângiosperrnes, g&,Anis, 132.Anthère, 58.Anthéridies, Z&J,2jl.Althérozoïdes, ZL&,

250.Apétates, 174.Apocynées, f58.Arachide, l2Z.

Araliacées, lJ4.,Aralia, 134.Araucaria, 238.Arbousier, { 56.Arbre à lait, t8û.Arbre à pain, 187.Arbres pleurcurs, 23.Archégonc,243, 2i0.A*enga,zut.Aroïdlées.229.Aristoloche, 69.

Armoise, 170.Ârnica, 170.Artichaut, 167.Artocarpées, t84.Arum, 229..r\scomycètes, 268.Asparaginées, lgg.Asperge, 199.Aspérule, ,50.Asphodèle, l 98.

Asques, 266.Assimilation, l*6.Assise pilifère, t0.Assolements, 10, b2.Aster, 169.Atropine, l4&.Aubépine, l29.AuberAine, l&&.Aubier-, 26.Aulne, t80.Auricule, 158.

Avoine, 220.Azalée, l50.

B

Bacilles, 2$2.

Iaci l.le. amylo.bacter, 2ôBlJactéries, 261.Bagasse,'226.Baguenarrdier, lZZ.tsale. 76.Ilalisier, 209.Ilalsamine. 77.Bambou , 21p7.Banane, 209.ljananier,202.Baobab, f00.Barbe -de Capucin, l6gBarbula , 252-.Bardane, 167.

Basides, 261*.tsasidiomycètes, 266.lJaume de Cnnada, ZLl.Ileggiatoa, 201 . '

Iiégonia, l&.Belladone, lt*L,Belle de Nuit, 65.Benotte, 126.Betterave, 10, lg, lU, lgl.tsétuline, 180.Bétulinées, t Tg.

Bigarade. { gB.Bifarreautier. 128.Blànc de Champignon,

263.Blanc du Chou,Blé, 216,217 ,P é de Turqure,Blé noir, l gî.Bluet, 103.Bois, 25, 32.Bois

blanc, 32.

272.

220.

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Bois de Rose , 122.Bois durs, 33.Ilois'résineux, 33.Bolet, 267.

IJolet bleu, 270.lforgssus, 214.Borraqinées, 147.Bouillie bordelaise, | 15,

n2.Bouillon-blanc, | &9.Bouleau, 179.Boule d'or, 98.Bourgeon axillaire, 20.BourË'eons à bois, 30-

Bour[eons à fruit, -30, ^BourÉeon terminal, l 8.lfouriache, ll*7.Bourse à Pasteur, 109.Bouton, 30.Bouton d'pr, 97.llouturage, 13.Bractée, 56.Brome, 223.Brugnon, 128.BruVère, 155.

Bryône, 137.Bryum, 252.Iluis, t88.Bulbe, 25.Buttage, 15.

c

Cabaret des Oiseaux,

17l.Cabosses, l0l.Cacoo, l0l.CacaoYer. t00.Cactéâs,

'135.

Caféier, 159.Caille-lait, 150.Calebasse, 137.Calice, 56.Caltha, 98.Camélia, 102.

Camomille, | 03.Campanulacées. lî1.Camîanule, li | .

Cambêche, 123.Cambhrier, l92.Candblle, 88.Canna, 203.Cannabinées, l84.Canne à Sucre, 22L-

INDEX ALPHABÉrtquu

Cannelle, lg2.Caoutchouc, 180.Capillai re, 2l*8.Cabitule, 63.

Caiparidées, 100.Câôiier, 109.Caùrif oliacées, l ô2.Ca-psule,7L..Capucine, ll4.Cardère , l7l .Cardon, lô7.Carex, 229.Carpelles, 56.Carotte, l3l.Cartharne, lô7.Carvi, 132.Caryophyllées, I12.Caryopse, 70.Casse. 123.Casse-Iunettes, 166'Cassiées,123.Cassis, 134.Castilloa, 184.Catalpa, l50.Cattléya, 208.

Cécidies, 48.Cèdre, 237.Ceinture de NePtune'

258.Céleri, t32.Cèpe, 267.Céiaistes, { | 3.Céréales, 280.Cerfeuil, 132.Cerise, 128.Cerisier, 128.

Chamæropsr 2ll,Champignons, 203._

Champ-iqnons comesti-bleS, à65.

Clr ampignons de c;ouche203.

Champignons véné-neux. 269.

Chanterelle, 2{,7.Chanvre,184.

Charbon du Blé, 271.Chardon bleu des AlPes'133.

'Chard.on des ChLamPS,166.

Charme, 170.Charmille, 170.Ch ôtaignier, 177,,Ch aton-s, 63.

3t5

Chaume, _22.Chélidoine, I I l.Chêne, llt*-176.Chêne-liège, 177.

Chènevis.-184.Chèr're['euille, 162.Chénopodées, 190.Chicorée, 167,Chiendent)' z*,Chlorophylles &4,Chotr, l0T.Chotr-fleur, 107.Chotr palmiste, 213.Chrt'stinthème, 169.Chu-l;e des feuilles, 43.

Ciboule, lg7.Cierge, 135.Ciedê vireuse, 133'Ciiléraire, 169.Citronelle, 153.Citronnier, 137.Citrouillet 137.Civette, 197.Clas:sificatioùs, 88.Clavaire, 268.

Claviceps,2Tl,Clématite, 97.Coccrtier, 212,Cognassier, 128.Coiflle, 5.Cæur, 26.Colchique,Collecteur,

199.208.

Collet, 17.Colophane, 2&0.Colza, 108.

Composées, 162,Con,fuptacle, 255.Con,combre, 137.Cônra, 232,Conferves, 255, 267,Con:ifères, 232,Con'volvulacéesr l&6.

.

Cop:rah , 212.Coqruslistl, 110. I

Corirlline, 2ô0.

Corbeille d'argent, 109.Corbeille d'or, 109.Cornichon, 137.Cornouiller, l3i.Corolle, 57.Corymbe, 62.Cotonnier, 81, 99.Cotvlédons, 8 | .

Coticou, 150.'

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3r6

Coudrier, 178.Coulants, 125.OourEe. 137.Courôniie impériale, t g8

Crampons, 23.Grassulacée, 134.Créosote, 177,,Cresson, t08.Crocus, 201.Croisette, lô9,Crosnes du Japon, 32.Croton, 188.Crucifères, 106.CryptoEames à ro-

eines, 91,2&2,Cucurbitacées, | 30.Cupressinées, 238.Cu-pressus, 238.Cupule, 176.Cupulifères. 176.CuËcute , l&i.Cycadée s, 2&1.Cycas, 2&1.Cyclamen, 157.Cylindre central, 10.

Cyme, 6&.Cypéracées, 229.Cyprès, 238.Cypripédium, 207.Cystopus, 265.Cytise, tzl.

D

Dactyle pelotonn6,, 223,Dahlia, 169.Dame de onze heures,

65.Datte, 209, 210.Dottier, 209, 210.Datura, LL&.Dêhiscence, 7&,77.Déserts, zgl,Diagramme, 59.IDlalypétales, 96.

Diatomées, 259.Illeotylédones, 04.Digitale, t,Lg.Diônée attrape - mou -

ches, 2.Dioscorées,200.Dipsacées, l7l,DiSséminationdesfru i ts.

77.

BOTANIQUE

Dissémination des grai.nes, 8i.

Dominante, 53.Douce-Amère, t &&,

Doucette, 17l,Dracæna, 199.DraAonnier. 199.DroSera , 2,'Drupe, 76.

E

Echalote, 197.

Ecorce, 10, 2ô.Edelweiss,'l?0,290.Eglantin e, 126.Elæis, 213,Embryon,8l.Endymion, 198.Bngrais, 52.Entre-næud, 17.Epi, 62.Epicea, 236.

Ilpiderme, 25.llpilobe, l34',Ilpillet,2l6.Epinard, | 9l .Epine blanche, 1,29.Epine noire, 128.Epine-Yinette, 41, 59.Epines, {1.Equisétacéos, 2&6.Bquisetum, 2&&.Erable, I 15.

l..)rgot du Scigle, 271.Ericinées, l5ô.'lJrodium, ll{..Iisérine, 12&.Espèce, 80.Estragon, | 70.Etamines, 58, 65.Btoile des Glaciers, 170.Etoupe, I13.Eucalyptus, 137 ,

Itruphorbe, 187.Euphorbiacées, 187.

Falnes, 177.Fausse Oronge, 270.

i Faux Acacia, 122.

{aux ÉbOnier, l}l.Faux Sapin, 23ô.Faux Syôoniore, llô.Fécondation, ?0.

Fenouil, l3l ,Fermentation, 116, 27L,Feuilles, 35.Fève, I18, t23.Fève de Calab ar, l2|,.Féverolle, I18.Ficus, 158.Figuier. 186.Fi[uier' des Banyans,

g.

Figue. 76.{i[ue' de Barbarie, tgU.Filet,58.Fléole, 223.Fleurs, ô5.Floraison, 65.Flore alpine, 289. 'lore des forêts, 287.Flore méditerranéenne,

287.Floridées, 2û0.

Flouve odoranter 223,Foin, 222.Foliole, 38,Follicule, 7L.Forceries, I15.Fougère-Aigle, 2l*5.Fou[ère màle, 2&6,Fou èr es, 2&t*.Fourrage, 222.Fragariées, 126.

Fraise, 76, l2g.Fraisier, l2&, 126,Framboisier, 126,Frêne, 155.Fritillaire, lg8.Froment, 217.Fruits, 73.Fuchsia, 13.1,.Fucus, 255, 257.Fumeterre, lll.Irumier, 52.Fu_n aire hygrométrique,

262.Irusain, 13.[.

G

Goines, 37.Galles, 18.

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Gomopétales, l,ltz.Garance, 159.Gordéni a, 1,62.

Gaude, 109.Gélose, 260.Gemmule, 81.Genêt, 120.Genévrier, 239.Genre, 89.Gentianées, 153.Gentiane des Neiges '153.Gentiane jaune, 163.Géraniées, ll&.Géronium, 2&, lll,Germination, 82.Gesse, I19.GGGGGG

nkgo, 2l*0.rofl-ée, 106.roflier, 137,rofle, 137.rolle, 267.aïeul, 201.and,176.

umelles, 216.umes, 216,uten, 218.

G

GG

Gciémon, 267.Gomme arabique, t22.Gonidies, 276.Gouet, 229,Gousse, 74.Graine, 80.Graminées', 215.

Grande Ciguë, 132.Grande Ec-laire, 1ll.Grande Consoude, l&8.Grand Soleil, 169.Grappe, 62,Grateron, 150.Gratiole, l{.9.GrefÏe, 30.Grenadier, 137.Gri{Ies, | 09.

Groseillier,134.

Grossulariées, 134.Gueule-de-Loup, l&8.Gui, 54.Guignier, 128.Guiirauve, 99.Gutta-Percha, 158.Gymnospermes, 231.Ginécée, 66.Gynériufo argenté, 228.

INDEX ATPIIÀBÉTIQUB

H

Ilabitat, 280.

Haricot, ll9,123.

Haschich, l8&.Héliotrope, | 48.Hellébore, 98.Hépatiques, 262.Heibe, 222.Herbe au pauvre hom-

me, 149.Herbe des pamP&s, 22q,Herbe aui gueux, _97.Ilerbe aux verrues, I I l.Herbier,3l0.Hêtre, 177.Hevea, 189.Hile, 80.HorloEe de Flore'Iloublon, 185.

05.

Houx, 134.Huile de palme,Hvdne.268.HipheS, 276.

Hyirnum,262,

zlL.

IIdria, 136.I f, 239.lgname, 200.Iinmortelles, 170.lndigo, 122,Indisoti er, 122.lnfèie, 60.

lnflordscence, 62.I nfluence du milieu,23 l .

Involucre, lô3.Ipécacuanha, lô2.Ii^idées, 201,Iris,20l.lsonandra, 158.Ivoire végé[al, 82, 2l&.lvraie, 223.

J

Jacinthe, 197.Jalap, lh7..lasmin, 155.Joncées, 229.Joncs, 2ll, 229.Jonquille, 70.Jou[arde, 135.

3t7

JunEles, 291.Jus{uiame, { {4.Jussieu, 88.Jute, 103.

LLabeller 20t+.Labiée, l5 I .

Lactaire, 260.Laiche, 229,Lait de Coco ,212,Laiteron, | 70.

Laitue, 168.Lamier blanc, t5t.Laminaire, 258.tandolphia' I "t8.

Latex, i58' t89.Laurie:r, l9l.Laurier-Cerise, 128.Laurinrées, l9l.Lavande,152.Léqunineuses' I t 6.tehnacées,229.Lentille, I 18, 123'Lentille d'eau, 229.Levùre de vin, 27&.Levùrets, l,l&, 273.Lianes,, 293.Liehens, 275.Liège, 33, 177.Lieire, 134.Ligule, 2ll.LiÉutiflores, 167.

Lilas. 155.Liliacées, 105.Limber, 36.Lin, I13.Linaislrette, 229,Linaiiie, 149.Linées, l13.Linné, 88.Lis, 195.Lisero,n, 146.Listera, 207.

Lotées, | 19.Lotier', | 20.Lotus, l0l*.Lunajire, 109'Lupin, 120.Lupuline, 120.LuZerne, 120.Lychnis, ,,12.Lycoperdon, 268.

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3t8

Lycopod e, 2&l .tycopodiacées , 2&7.Lysimoque, lST.

M

IIIôche, l7 | .

Macrocystis, 258.Maïs, 220.Malt, 219.Malvacées, 99.Mamillaria, 135.Mancenillier, 188.

Mani hot, l 88.Manioc. | 88.Manne, 278.Manne de Briançon,23?.Mannite, ?ô8.Marchantia, 253.Marcottag,e, l&.Marguerite, 165.Marronnier d'Irrde, ll6.Mauve, 99.Mélampyre, 150.

Mélasse, 226.N'lélèze, 236.Mélilot, 120.Melon, l3Z.Menthe, 152,Mercuriale, 188.Merisier, 1,28.,Mésembryenthème, 65.Microbes, ZOt.Micrococcus, 261.

Mildew, 272,Mimosa, 122.Mimosées, 122.Minette, 120.Moelle, 25.Moisissures, 261 ,278.Molène, l&9.Monnaie du Pape, 109.il[onoeotytédones,

lgl*.Morées, 180.

Morille, 268.l\[ouron desCh umps, I 57.Mouron desOiseaux.l I 3,.

Mousse des Jardinières,252.

Mousse perlée, 260.Mousses, 251 .Moutarde, 108,Mucor, 26d, 213,

BOTATiTQUE

Muflier, l{,8.ilIuguet, 199, 273,Iluscadier, 192.Ilûrier, 186.

r\Iusa, 2A2.ilIuseflnées, 9l, 218.Mycélium, 203.Mycoderme acétique ,

2ô3.I\lyosotis, 148.Myrtille, 156.

N

Narcisse, 200.Navet, 107 .Navette, 108.f,iectar, 68. ,

Nectaires, 103.Néflier, 128.Nénuphars, l0{.Néottia, 207.Népenthés, 41.Nervures, 38, 44.

Nicotine, l&vù,Nid d'oise&u, 207.Nielle des blés, ll2,Nigelle, 98.Næud, 17.lioisetier, 178.

  oi* de galle , -1,77.Noix d.e cbco, 2ll,Noix mqscade, lg2.Noyau, 76, l2i.Noyer, 182.Nymphéa blanc, 104.Nymphéacées,

'1,04,

oOasis, 2gl.Odontoglosse. 208.OEillet,"l12.OEuf, 2&&,255.

Oïdium, 272.Oignons, lg1.Oléacées, l5&.Olivier, 154.Ombelle, 63.Ombellifères, 130.0nagrariées, 134.Oosphère,2&4,Ophrys, 206.

Opium, I10.Opuntia, l3i.Orange. 138. :

oranfei, t88.0rchidées, 203.Orchidées épiphytes,

207.Orchis, 203,Oreille d'ours, 158.Orge,2l9.Origan, 162.Orrie, t8ô.Orobonche, 54, lô0.Oronge, 267.

Ortieo- 182.Osciltaires, 260.Oseille, 190.Oseraie, 180.Osier, t80.Osmonde royale , 2&6,Oueds,295.'Ovaire, 59.Ovules, 59.Oxalis, ll&.

P

Pain de Pourceau, l5T.Pain de Singe, 100.Palaquium, [58.Palissandre, 122.Palmiers, 200,Pampas, 298.Panais, l3l.Papgver, 109.Papavéracées, I09.Pairilionacées, ll7.Paiyrus, 293, 303.Pâquerette, 168.Parasites, 53, 263.Parelle, 278.Pariétaire, 183.Parméli e, 276,Parnassia, l3&.Pastèque, 137.

Pas d'âne. l0g.Pastel, 108.Patate, l,&7, 200;Paturin des prés, 223,Paulownia, 149.Pavie, 128.Pavot, 78, I t0.Pêcher, 127.Pédicelle, 2dg. 'r ' J

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Pédoncule, 55.Pélargonium , llL.Pénicillium, 2i3.Pensées, l13.Pépins, 76.Peice-neiqe, 200.Périanthel 56.Péricarpe, 73.Péronospor&, 272.Persil, 132.Personées, l18.Pervench-e, t58.Pétale, ô6.

Pétiole, 36.Petite Centaurée, 154.Petitc Ciguô, 132.Peuplier,- l8l .

Pezize, 269.Phanérog&mcsrC0,S4Phænix, 209.Phytelephas, 82, 211,.Pieh d'Àlouette, 98.Pied de Veau, 229.Piment, l&&.

Pimprenelle, 127.Pin, 232,23L.Pissenlit, l6i.Pistil, 59.Pivoine, 98.Placentation, 66.Plantain, 31.Plantes carnivores, 2.Plantes grasses, 28.Plantes tlxtiles, 33.

Plantule, Sl.Platane, 182.Poils absorbants, 6.Poire, 76.Poireau , lg7,Poirier, 128.Pois, llô, l18, 123.Poivrier, 193.Pollen, 58, 66.Pollinie, 204..Pollinisation, 67.

Polypode, 2t*2,2&1.Polvpore.2T b,Polytric ,' 2t*9, 251.Polygonées., 190.Pomacées, 128.Pomme de Pin, 233.Pomme de Terre, 143.Pomme épineuse, ll*&.Pommier, 128.Porphyras, 2ô0.

INDEX ALPEABÉttQUr

Potentille, 120.Potériées, 127,[)ort, 28.

I'otiron, 137.Pourpier, 65.f'rêles,2l*6,Primevère ofllcinale t

156.Primulacées, | 50.Protococcus, 257.Protonema, 240.Prothalle,zLS.Prunellier, | 28.

Prunier, 128.Pulmonaire, lô8.l)téris, 2&f.Pyrèthre, 170.

a

Queue de Renard, 223.Quinquina, l()2,

RRocines, 5.Radicelles, 7.Radicule, 81.Radiées, 168.Radis, 108.Raifort, I08.Raiponce, l7l.Raisin des Tropiques,

258.Raisin d'Ours, l5ô.Ramie, l8&.Raphia, 2l&.Rav-Grass. 223.Raïons médullaires, 26.Réôeptacle, 56.Résime, 64, 210.Reine des Prés, 126.Réglisse, 122.Renflement moteur, &i3.

Renonculacées, 96.Renoncule, 97.Réséda, 109.Résédacées, 100.Résine, 2t10.Respiration, 47.Rhinanthe, 150.Rhizomes, 2L.Ithododendron, 155.Rhubarbe, 190.

319

Ricin, 188.Riz, 220,,Robinier, &1, 122,

lloccella, 278.Ronce, {26.Rosacée s, l2&.Rose de Jéricho, 109.Roseau, 228.Rosées, l20.Rose de NoëI, 08.Rose trérrnièrei 90.Rosier, ':127,Rotang. 2ll.Rotin,-2111.Rouille tlu blé, 271.Roulage, 15.Rubia-cées, l5g.

s

Sablier, 77.Sabot de Vénus , W7.Safran, :201.

Sagittaire, 40.Sagoutier, 211.Sainfoin , 120.Salep, 209.Saliciné es, l8(LSalicorne, l9l.Salsifis, 168.Salsepareille, 199Samare, 76.SanEuinaire. lll.Sapin, 2:36.

Saponaire, ll2.SapotacÉes,158.Sa-prophytes, 263Sargassers, 258.Sariasin, 190.Sauge,153.Saule, t80.Savane,2gl.Saxifrages, l3A.Saxifragées, 133.

Scabieuse, l7l.Scamonnée, l.&7.Scarole, t68.Sceau de Salomon, t99.Scolopendre, 2&6.Scorsonère, lô8.Scrofulaire, l19.Scrotulaninées, | {9.Sedum, | 3&.Seigle,2J[8.

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3s0

Seille, 65, 196.SélaEinelle. 248.Semën-Conira, I70.

Séné, 123.Séneçon, 170.Sensitivc, {..Sépale, 50.Sequoia, 238.Serpolct, 152.Sève, 27.Silène, ll2.Siliculeo 100.Silique,74.Sofar, 122.

Solanées, 14,2.Soldanelle, 157.Sophora, 122.Sorbier, 128.Sores, 2&3.Sorgho, 226.Soulhet, 229.Spadice, 63.Spathe, 50, t07.SphaEnurl. 252.

Sfrhaign e, 2ô2.Spirées, 126.Spirille, 262.Sporange, 2l*3, 2l*9.Spores,- 2t*3, 255, 263.Sporogone, 2l*9,Stellaire, ll3.Steppes, 295.Stigmate, 59.Stipe, 22.Stipule, 37.

Stolon, 14.Stomate, &5,Strophantus, 158.Strychnine, li8.Style, 59.Supère, 60.Suieau, 162.Sycomore, I | 5.Symbiose, 27d.

BOTANIQUE

TTabac, l&l*.

Taille des arbres, 28.Tan, 182.Tanaisie, 170.Taxinées, 239.Taxus, 239.Tégument, 80.Teigne, 272.Térébenthine. 2t*0.Thalle, 253.Tlrallophy tes, g l, zôlt,Thé, t02.Thym, 162.Thuya, 230.Tigelle, 81.TiÉes, i 7.Tiliacées, 103.Tilleul, 103.Tomate, l4&.Topinambour, 169.Toundras, 298.

uUlmacées, 180.

U lves, 257 .Urticées, 182.Usnée barbue, 278.

vYalérianelle, l7l.Valérianées, 17l.Valérianes, l7l.Vanille, 208.

Varech, 257.Verbénacées, 153.Véronique, lLg.Verticille, 50.Verveine, 153.Vesou, 226.Vesse de Loup, 208.Vibrions, 262.Vicia, I19.Viciées, ll7.Victoria regia,

l0/'.Vigne, lU*:Vigne vierAe. lllt,,Vii de palÉré, ztz.Violarides, I13.Violette, I13.Yipérine, 148.Volubilis, 146.Vrilles, 23, &0,Vulpin, 223.

YYueca, 108.

zZone génératrice, 2ô.Zoospores, 255.Zostères, 229.

Tournefort, 88.

Tournesol, 188.Transpiration, 45.Trèfle, I19.Trèfle d.'eau, ll{.,Trichodesmium , 2i7.Tripoli, 260.Trolle d'.Europe, 98.Tronc, 22.Troène, 155.Truffe, 269.Tubercule,

2l*,205.

Tubéreuse, 199.Tubuliflores, 166,Tue-Loup, 98.Tulipe, 107.TussilaEe. 169.Typhaci és, 229.

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TABTE DES MATIÈRES

LES PLANTES

Caroctèresgénérauxd.esplantes. ....... " " € |

PREMIÈRE PARTI]E

Étude dtune plante à fleurs.

Cglptrne I. La raeine. . . . . . . . . . . . . . . . 5

Caractèrgsextérieurs . . . . . . . . . . . . . . . 5

Structure intgrng. . . . . . ' . . - . - . . . l0RÔlede la racine' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' o ' '' ll

Cg,r.pttnrII. La tige.. . . . . . r ,, . . 17Caractèresextérieurs. . o.... o..... l7Structure interne. . . . . . . o . , . . . . 25

Rôle de la tige. . . . o . . . . . . . . 27

Applicationsetusagesdestiges. .... .. 28

CnepffnnIII.-LAfeUilte... - ...... ...... 35

Caractères extérieurs. . o . . . . . . . . 36

Structure interne. . . . . &&

Rôle de la feuille. . . . . . . . . . . . 45

CsA.prrnn IV. - Nutrition des plantes. . . 50CslprrnnV. -Lafleur. '.. . 55

Caractèresextérieurs.. . , ... ... 55

Structure interne. . . . . . . - . . 65

RÔledelafleur. .. o.... ' 67

CHnpltnn VI.- Le fruitet lesgraines. . . . . r . . . . 73

Lefruit. . . . . . . . . . . . . . . . o 73

Lagraine. . . . . , . .. . . 80

DEUXIEME PARTTE

Étude des diffêrents groupes de planl;es.

Cneprrnn VII.

Classifi,cation et grandes diaisions du règne uégétal. . .

EI\{BRAXiUNIIENTDESPHANEROGAMES.. O ' ' ' ' ' '..À. - Sous-embranchement des Angiospermes. . .' - . .

88g4gt*

t{ouRs Ér,Éxr. DE scrENc. NAT.

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322 TABLE DES MATIÈRES

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323

Polygonées..... o

Laurinégs....o......

Cneprtnn XI.

Classe d,es Monocotylédones . e o . . .,, . . . . r . . . t9ô

Liliacées. . . . . . . . . .' . . . t'' o'' t95Amaryllidées....o......-.. 199

DioscoréeS.. .. .......... . -. ' 200

Iridées r, .. .... .. .... 201OfChidéeS.................203Palmiers.... ...... r. ...... 209

Graminégs . . . . . . . .'' . .'''''''' 215

Cypéracées........-.-...229Jôncées. . .. ' . . . . . . o o ' . . 229

Aroidées.. ...... '. . .... o 229Typhacées ...oo. -, 229

Lèrnnacégs. . .. . . . . . . . . .. . . . . . 229

Cseprrnr XII.

B. -Sous-embranchementdes'Gymnospermes.. . 231

conifères. . o . . o ' ' ' 232Cycadées...o........--...241

Cs^lptrnn XIII,

EMBRANCHEMENT DES CRYPTOGAMES A RACINES. , . 2I*2

Fougères...... o .. .. . - 2e{'Équisétacées . ô o . . . . . . . . ô . ., . . . . . 2l*6

Lycopodiacées. . . . o . . o . . . . . . . . . . . . ' ' 247

CR.l,prrnr XIY.

EMBRÀNCTIENTENT DES ITIUSCINÉNS. . . . . . . . . . . . . 2h8

llousses.. . . . . . o . .. . . , . . . . , .'.. 251

Iltipatiques. . . . . . r . . . . . . . . . . . . .. . 2ï2

t7Lr82r8&t84r8ôr86r87r90

190r9r

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321 TABLE DES MATIùRES

Cu.rprrnr XV.

EÙIBRANCHEITENT DES THALLOPHYÎES .

4lgues............Champignons. . . . . . . . o . .

* Liehgns. . . . . . r . . . . . .

r.,254

::;:: :::?i....oo..275

DtsrntgurroN nrs vÉoÉTAUx A LÀ suRFAcE Du cLoBE. . o . . . . . .

- Influgncg du milieu. . . . . . . . . . o . .vésétation "ï difr'érentes

illillËËl: : : : : : : : : : : :

Lns pleNTEs ET LA clvrLlsarroN; Acclr^uarlTroN; paysAoEs aNcrENS rTacTUEts.......

Trnlneu poun REcoNNArrnE LEs pRlNclpaux ARBRES ET ARBRrssEaux.

ExcunsroNs BoTANIQUESI nÉcotrE ET coNSsnvATroN DEs rLaNTES; aER-BlEn . . a t a . . . r . r . . . | . . . r . o . . . o . . .

280

28128029t

300

305

3r0

988-08. - Coulom-t.,-J"--^"" *0DARD. - 8.-08.

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