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JOURNAL DES MAISONS DES CHAVANNES – NUMÉRO 6 – MAI 2007 P ompier bon œil pages 2 et 3 Le personnel va faire la fête page 13 Le FC Eben-Hézer part en Chine Pages 18 et 19 É É B B E E N N Q Q U U E E J J E E T T A A I I M M E E

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Pompier bon œil

pages 2 et 3

Le personnelva faire la fête

page 13

Le FC Eben-Hézerpart en Chine

Pages 18 et 19

ÉÉBBEENN QQUUEE JJEE TT ’’AAIIMMEE

Sommaire

Edito 1

Reportage photosSortie du CDL au Centre de renfortd’Oron-la-Ville 2-3

Témoignage Cédric MoretConversation avec Dieu 4-5

Carnaval 2007C’était... 6-7

Rencontre et découverteA six heures, on déménage! 8-9

Encart à détacher 10-11

Sur le terrainUne secrétaire à Eben 12

Fête du personnel 13

Boum du 16 févrierC’est quand la prochaine? 14-15

Martine à la cuisineTarte au saumon 16

ProjetVie affective et sexuelledes personnes en situationde handicap. Dernières nouvelles 17

The 2007 World Summer GamesQuand le rêve devient réalité... 18-19

ZoomSur les formateurs terrain 20

L’humour en éducation 21

La DerCréation d’une activité fleurset décoration à l’Atelier Vert 22

Le Puck numéro 6Mai 2007

Adresse de rédaction, correspondance:

Centre de loisirsFondation Eben-HézerMaisons des ChavannesCh. de Rovéréaz 181012 LausanneTél. 021 651 02 65Fax 021 651 02 07www.eben-hezer.ch

Ont collaboré à ce numéroDanièle AllazMaria-Pia BlochCharlotte BollierYvette CaffaroJulius JancikAdrian KwakCédric MoretNicole Parisod-VincentDaniel PilloudJosé RivasClaude SaudanJochen Van Mikecz

Groupe de rédactionJosé AlbiolFreddy CoritonFrançoise DewarratAlba GarciaAndré GexMonique KarahasanovicThérésia VallonDamien Vandenbussche

[email protected]

Mise en pageet impression

Edito

Ça y est, j’ai décidé, deux ans après la fin de mes activités professionnelles, de faire moncoming out et vous parler de la retraite. Du coup, j’aimerais rassurer toutes les personnes

qui se font du souci à ce sujet et leur dire : Réjouissez vous!

Il ne s’agit pas d’un pas en arrière comme le veut la définition de ce terme, force est de recon-naître qu’il s’agit d’un pas en avant, c’est-à-dire, tout simplement une continuation de notreparcours. C’est aller au-delà, le regard dirigé vers l’horizon et surtout pas les baskets bloquéesdans les starting-blocks.

Ce nouveau tour de piste doit ragaillardir la vieille gamine que je suis, atteinte de cette naturellemaladie appelée «retraite». Pour ce passage obligé, que cette période se prolonge le mieux etle plus longtemps possible, avant d’entamer celle, plus délicate, de vieille fofolle. Mais pour lemoment, vivons l’instant présent, ce considérable privilège qui nous est accordé, en continuantde grandir par le biais de ce nouvel apprentissage de vie.

Vieille gamine, dis-je ! Vieille ou vieux: il est vrai qu’il faut accepter humblement les signaux tan-gibles, par exemple les craquements de la charpente que nous lancent les nombreux capteursharmonieusement répartis sur notre corps. Gamine: douce rêveuse, dotée d’un cœur ouvert,d’un esprit espiègle, d’un moral dopé à l’optimisme peut effectivement faire de moi une gamine...parmi les aînés.

Après la période active, je pourrais partir directement à la période passive, mais il serait haute-ment regrettable d’oublier la période jouissive qui se déroule actuellement, puisque je suis audébut de la première mi-temps.

Au vu du compteur totalisant mes années de service, je peux dire que j’ai fait ma part. Aussi,il est permis d’affirmer que le travail n’est vraiment pas quelque chose de honteux, bien aucontraire, mais l’observer de loin c’est encore mieux!

Voilà «vieille gamine» que je suis devenue, qu’une infusion journalière de béatitude meréconforte, afin de vivre dans la joie ces belles années passives, actives, poussives, récréatives,selon mon choix, mais en tous les cas instructives, et ce si possible avec la douce complicitéd’un copain «gamin» qui pense comme moi !

Theresia

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LLaa rreettrraaiittee,, cc’’eesstt cchhoouueettttee !!

Reportage photos

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SSoorrttiiee dduu CCDDLL aauu CCeennttrree ddee rreennffoorrtt

L’équipe de piquet des sapeurs-pompiers:Séraphin, Olivier, Laurent, Alexandre,

Jean-Paul, Claude

Animation: Marion, Jef, Daniel

La patrouille de choc: Anne, Thierry, Roberto, Raymond, Pascal,

Jean-Pierre, Antoine, André, Euclide

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dd’’OOrroonn-llaa-VViillllee

Voici l’échelle automobile de 27 mètres de haut, sur laquellechacun a dû s’essayer. Bonjour le vertige!

Thierry à l’extinction Anne à l’aise avec la lance d’attaque Antoine: pas mal non plus!

Jean-Pierre : avec un jet diffusé

Voyage en tonne pompe

Euclide et Marion, prêtspour le décollage!

Pascal : hydro-démolition Raymond Udry: perplexe!

Témoignage Cédric Moret

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7 décembre 2006

Le soleil est trop chaud, Dieu pourquoi?Pour nous chauffer.Dieu, es-tu le bleu dans l’espace?Oui.Dieu, est-ce que tu as un caleçon et un costume?Peut-être.Dieu, est-ce que tu as un sac de couchage?Oui.

14 décembre 2006

Dieu, es-tu un esprit?Oui.Dieu, est-ce que tu es un dessin sans feuillede papier?Je ne sais pas.Dieu, est-ce que tu as fait la terre?C’est sûr.Dieu, est-ce que tu vas dans le ciel?Sûrement.Dieu, tu vas en vélo?Non.Dieu, est-ce que tu as mis du fer et des caillouxdans le ciel?Oui.Dieu, as-tu une route?Non.Dieu, est-ce que tu fabriques du vent?Oui.Comment tu fabriques le vent?En poussant un tapis.Dieu, est-ce que tu pardonnes tout?Oui.

Dieu, tu donnes des bonbons?Oui.Dieu, tu as fabriqué l’air et l’eau?Oui.Dieu, est-ce que tu raisonnes comme unegrande personne?Oui.Dieu, est-ce que tu as des pots de peinture?Oui.Pour quoi faire?Pour mettre de la couleur dans le ciel.Dieu, où se trouve la peinture?Dans la terre.Dieu, tu marches sur la terre?Non.Dieu, est-ce que tu me ressuscites?Oui.Dieu, tu plantes des arbres?Oui.Dieu, est-ce que tu tapes avec des barres de fer?Non.Dieu, est-ce que tu cuisines des bons mets?Non.Dieu, est-ce que tu pousses la remorque desbois?Non.Dieu, tu fais des chaises?Non.Dieu, est-ce que tu fais des maisons?Oui.Dieu, est-ce que tu as fait Simone?Oui.Dieu, est-ce que tu es un champignon?Oui.Dieu, comment tu poursuis ta vie?Dans les bras de l’espace.

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Rencontre et découverte

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Tout d’abord, toute l’équipe se préparedepuis plusieurs mois. Par moments, latension est au maximum. En effet, il fautpartager l’équipe en deux, pas simple.Bref, après plusieurs réunions, nous noussommes mis d’accord tant sur les rési-dents que sur les éducateurs. Ensuite, auboulot pour trouver un nouveau nom de groupe.Hirondelle, Phénix, Pélican, Dolce Vita, Cigale, etc.,et pour finir nous nous décidons pour THALASSAet HÉLIOS.

Six heures, tout le monde debout, on déménage!

Bien sûr, il y a des résidents heureux et ce sont lesplus âgés! Isabelle (87 ans) et Nelda (82 ans), quiattendent avec impatience de découvrir leur nouvelhabitat.

Bon, on déjeune et on part...

Arrivés sur le nouveau lieu de vie, tous découvrentleur nouvelle chambre.Certains avec satisfaction, d’autres râlent et ne sontpas contents du tout. Les visiteurs voient en premier lieu ce grandespace cuisine-salon et s’exlament avec joie sur lagrandeur de la pièce, mais...

Du fait que la cuisine est ouverte, le lendemain,nous constatons, sans vraie surprise, que le frigoest vide. Une résidente a pris les yaourts dans sachambre. Un autre prend tout le lait ! Va-t-il le reven-dre, ou le boit-il? Malgré nos demandes, la ten-tation est trop forte, cette situation se reproduitplusieurs fois. Vivement des serrures au frigo et à

l’armoire à nourriture. Ensuite, c’est au tour ducagibi (Henniez, cornets poubelles, tout disparaît).C’est maintenant le plan de clés que nous atten-dons.

Il y a bien quelques imperfections, mais ces grandsespaces sont à investir et nous allons nousemployer à leur donner une âme et une identité. Jecrois que c’est là le plus dur à faire, tant il est vraique le vieux bâtiment de Maison Julie Hofmann estvraiment chaleureux.

Ceci étant, nous avons tous beaucoup travaillé àl’occasion de ce déménagement, mais cela envalait la peine. Je formule une petite suggestionpour les architectes et la Direction: c’est de consul-ter les utilisateurs si on veut éviter des aberrationstelles que de devoir traverser avec des pots dechambre la cuisine et la salle à manger pour attein-dre le vidoir ! Ou d’avoir pensé à installer un seulbureau pour les deux groupes, ce d’autant plus quemaintenant le travail administratif est toujoursconséquent (medhive par exemple).

Bref, nous souhaitons que chaque résident puisseavoir une chambre (bien entendu après les tra-vaux).

Yvette Caffaro

AA ssiixx hheeuurreess,, oonn ddéémméénnaaggee !!

Comme tout immeuble, le bâtimentde Maison Julie Hofmann fait une

halte pour une rénovation bien méritée.Ceci étant, le déménagement et la divi-sion du groupe Tournesols ne se sontpas faits en un tour de main.

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Sur le terrain

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L e travail d’une secrétaire à Eben-Hézer ressem-ble beaucoup au travail de n’importe quelle

secrétaire à travers le monde.Le matin, on ouvre le secrétariat, on allume les ordi,imprimantes et autres machines dont on pourraitavoir besoin, on va chercher la sacoche des bus (çac’est peut-être propre à Eben…), puis on se met autravail. Travail qui, en lui-même, ne change pas vrai-ment non plus.On tape des lettres, fait des photocopies, répond autéléphone, prend des PV, et on fait même un peud’compta!

Cependant, malgré toutes ces similitudes, on a unp’tit plus à ne pas négliger : le contact humain.C’est vrai, dans combien de banques, d’agences d’af-faires ou d’études d’avocats est-ce qu’on m’auraitdemandée en mariage au moins une fois parsemaine, bavé dessus (plus d’une fois par semaine),fait plein d’calins, fait rire à me faire faire pipi auxculottes, etc. Eh! oui, c’est ça Eben, des gens, résidentes, résidents,travailleuses et travailleurs, des qu’on aime plus qued’autres, des qu’on côtoie plus que d’autres…Voilà pourquoi j’ai choisi Eben-Hézer et pourquoije m’y sens bien: le contact.Quand je dis que je travaille ici, les gens me disent :«Ouh là, ça doit pas être facile, hein?» A ceux-làje réponds: «Au contraire, c’est génial !»

UUnnee sseeccrrééttaaiirree àà EEbbeenn

Fête du personnel

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La fête se déroule sous le thème Charleston,années 30. Sortez vos chiffons de la naphtaline

et venez costumés si le cœur vous en dit!

Boum du 16 février

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U ne soirée attendue avec impatience parles jeunes adultes et les moins jeunes

demande à être organisée avec soin. Parmi lespersonnes initiatrices de cet événement, il y aKalam. Kalam est le DJ de ces soirées. Il prendtoujours autant de plaisir à les animer. Les usa-gers d’Eben-Hézer ne sont pas les seuls à pou-voir bénéficier de cette possibilité d’amuse-ment. En effet, il y a aussi la présence derésidents d’autres institutions, comme laBranche…

Kalam chauffe ses platines et débute doucementavec quelques morceaux. Des curieux viennentregarder le travail de Kalam à la table de mixage,puis ils s’élancent sur la piste avec quelques pas dedanse. Le public entre peu à peu dans la salle.Lorsqu’il y a suffisamment de gens à l’intérieur, lamusique devient plus imposante, ce qui attroupeencore plus de personnes. Kalam prend la tempé-rature de l’ambiance grandissante, chauffe le publicet joue avec celui-ci. La soirée peut réellementdébuter. La palette de musique offerte est large:

CC’’eesstt qquuaanndd llaa pprroocchhaaiinnee??

sons latino, techno, rock, rap et bien d’autresencore font s’enflammer les résidents seuls ouaccompagnés pour les plus chanceux. Des couplesse forment tant pour les musiques rythmées quepour les slows. La chaleur grimpe dans la salle.Certains viennent assouvir leur soif au bar ; les plusmotivés ne quittent plus la piste de danse.

Lorsque la soirée touche à sa fin, le DJ annonce ladernière chanson, ce sera un slow. A la fin de celle-ci, Kalam remercie chaleureusement les personnesprésentes et les convie à la prochaine édition. Laprochaine soirée est attendue avec impatience partoutes les personnes présentes dans cette disco-thèque.

Un grand merci à Kalam pour son professionna-lisme dans cet exercice ô combien précieux pourtous les participants qui ont pu ainsi nouer descontacts interinstitutionnels. Les personnesaccueillies quittent la salle avec la banane. Unecertitude: ils reviendront… avec une question aubout des lèvres: «C’est quand la prochaine?»

Adrian KwakEtudiant en formation pratique EESP

Les dates suivantes: 18 mai 200729 juin 2007 20 juillet 2007

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Les petits plats de Thérésia

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Pour 4 personnes en plat principal

200 g de pâte feuilletée200 g de saumon fumé en fines tranches2 dl de crème double3 œufs1 oignon hachéCiboulette1 pointe de muscadePoivre du moulin, sel1 moule de 22 cm de diamètre

Pour le décor: oignon et citron en rondelles, câpres

Préchauffer le four à 220° pendant 15 minutes. Etendre la pâte sur3 mm d’épaisseur. Foncer le moule à tarte. Tapisser le fond avec lestranches de saumon. Mélanger dans un bol les œufs légèrementbattus, la crème, 1 oignon, la ciboulette. Assaisonner avec la mus-cade, le poivre et un soupçon de sel.

Verser cette masse dans le moule à tarte sur le saumon.

Mettre au four 35 à 40 minutes.

A mi-cuisson, couvrir d’une feuille d’aluminium.

Cette tarte peut se servir chaude ou tiède.

Garnir l’assiette de deux rondelles de citron, des rondelles d’oignons remplies avec les câpres etdeux tranches de quartiers de tomates.

Bon appétit !

TTaarrttee aauu ssaauummoonn

Projet

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Le Groupe Projet a achevé la première phasede son travail. Il s’agissait d’élaborer une décla-ration éthique et les grands axes de l’actioninstitutionnelle dans ce domaine en évolution.Notre démarche a été également présentéelors d’une soirée avec les parents et tuteurs,en complément à la conférence donnée parMme Catherine Aghte Diserens, sexopédagogueet formatrice d’adultes, intervenante auprèsdes personnes en situation de handicap et desinstitutions qui les accueillent.

Compte tenu des échos favorables recueillis etpour répondre aux demandes des collabora-teurs, deux propositions ont été adoptées enéquipe de direction:

a) Créer un Groupe Ressourcesqui aura pour mission de:– identifier les besoins et attentes des collabo-rateurs et résidents dans ce domaine complexeà la frontière du privé et de l’institutionnel ;– organiser un groupe de paroles avec les rési-dents ;– répondre aux questions concrètes des rési-dents, des travailleurs externes et du person-nel ;– tenir à jour une documentation.

b) Offrir un perfectionnement professionnelaux collaborateurs intéressésafin d’augmenter le niveau général desconnaissances en la matière.

Le Groupe Ressources comprendra unedizaine de collaborateurs provenant de la

Maison Julie Hofmann, de la Prairie et desAteliers des Chavannes. Le Groupe Projetreste le garant de la continuité de la démarcheet soutient le Groupe Ressources dans sesréalisations.

Deux cours de trois jours seront donnés cetautomne par Mme Agthe Diserens. Ces deuxpremières sessions sont en priorité destinéesaux personnes qui voudraient s’engager à pluslong terme dans le Groupe Ressources etbénéficier de supervisions et de formationssupplémentaires. Pour les autres – celles etceux qui ne désirent pas forcément faire partiede ce groupe, mais qui souhaitent néanmoinssuivre une formation pour accroître leurs com-pétences professionnelles – d’autres cours debase vont être organisés en 2008 et 2009.

Un grand merci à tous, pour l’aide précieuseque vous nous avez apportée.

Pour le Groupe Projet :Julius Jancik

Responsable du Service psychopédagogique

VViiee aaffffeeccttiivvee eett sseexxuueellllee ddeess ppeerrssoonnnneesseenn ssiittuuaattiioonn ddee hhaannddiiccaapp DDeerrnniièèrreess nnoouuvveelllleess

L a personne en situation de handicap – comme tout être humain – est un homme ou unefemme avec des besoins affectifs et sexuels. Chacune résidant ou travaillant dans

notre institution perçoit ses besoins et les vit selon une façon qui lui est propre. Chacunemérite donc notre respect et notre aide également dans ce domaine particulier de sa vie.

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L’événement est d’envergure. Le Puck, toujours àla pointe de l’actualité, a la primauté de couvrirl’événement, qui avait d’ailleurs été évoqué lorsd’un précédent article. Ces Jeux mondiaux ont lieu tous les quatre anssous la houlette de Special Olympics, organisationmondiale qui œuvre à la promotion du sport dans lemonde du handicap, et ils sont placés sous le signede l’Olympisme. Ainsi, cette année, la flamme olym-pique a traversé dix pays pour venir en Chine oùcette gigantesque manifestation semble rivaliseravec la démesure des gratte-ciel de Shanghai.J’exagère? Ecoutez plutôt : 7000 athlètes venus dumonde entier, de 150 pays, dans 23 sports repré-sentés, 40 000 volontaires. Sans parler desfamilles, des officiels, des journalistes et des spec-tateurs.

L’événement ne passe pas inaperçuLa cérémonie d’ouverture aura lieu dans le StadeOlympique de Shanghai devant 80 000 spectateurs.Quand on sait la passion de la Chine pour les festi-vités colorées, cela a de quoi vous marquer pourtoute une vie. Des artistes chinois se produiront aumilieu de spectacles mettant en scène les person-nes handicapées et la jeunesse chinoise. La politique chinoise a décidé de faire de Shanghaisa vitrine ouverte sur le monde. La Chine est le premier pays d’Asie à organiser cesjeux (qui ont toujours eu lieu aux Etats-Unis avecune exception pour l’Irlande en 2003.) Conscientsde l’enjeu, les organisateurs chinois sont bien déci-dés à être à la hauteur de l’événement.

Outre les cinq joueurs d’Eben-Hézer, dix joueurs dela Morgette et deux coaches de cette institutionaccompagneront Antonio.

Un programme alléchantDépart le 27 septembre de Zurich. D’abord quatrejours d’acclimatation sur une île, au large deShanghai. Logement chez l’habitant. Pour atténuerle choc culturel, découvrir les coutumes et la nour-riture chinoises et permettre aux athlètes de s’adap-ter, loin de la mégalopole.Ensuite, cérémonie d’ouverture, le 2 octobre, dontnous vous parlions précédemment. Puis dix jours de compétition. Les matches aurontlieu à Shanghai, dans un district de la ville, qui ser-vira à la fois de lieu de compétition et d’héberge-ment. Dix jours de matches engagés où les ThierryHenry et les Ronaldo en herbe pourront montrertout leur talent. Et enfin, pour la cérémonie de clôture, retour auStade de Shanghai, le 11 octobre. Puis retour aupays avec un possible stop-over à Dubaï. Le programme ne dit pas si la délégation prévoitquelques jours de ré-acclimatation en Suisse (fon-due, ré-apprentissage du yodel, etc.) !

Présentons brièvement les heureux élus pour cemagnifique voyage: Olivier Muhlebach, OmerFreudiger, Marcel Giroud, Laurent Maimbourg etGian-Lucca Boccino feront partie de l’équipe.Avec un remplaçant, José Maldonado, qui prietous les matins pour qu’une maladie ou qu’un acci-dent d’un de ses coéquipiers vienne lui ouvrir lesportes du paradis !Tout cela sous la houlette d’Antonio Valenzuelaqu’on a le droit d’envier. Une telle aventure, c’est lapromesse d’images qui resteront à jamais gravéesdans les mémoires. Mais elle est aussi l’aboutisse-ment d’un engagement répété, au fil des mois, desannées, des saisons de football. Ce n’est donc quejustice. En même temps, ce voyage ne sera pas de

QQuuaanndd llee rrêêvvee ddeevviieenntt rrééaalliittéé......

The 2007 World Summer Games

C’est tellement énorme que c’est difficile à réaliser. Même Antonio, l’entraîneur, a du mal à s’enpersuader. «C’est maintenant que toutes les formalités sont accomplies, que les négocia-

tions ont abouti, que je réalise vraiment», nous dit-il. Avec lui, une délégation de joueurs de l’équipede foot des Maisons des Chavannes part pour la Chine au mois d’octobre de cette année. Cesjoueurs représenteront la Suisse aux Jeux mondiaux de Shanghai, The 2007 World Summer Games.

tout repos. La vigilance sera d’autant plus difficile àmaintenir que tout est fait pour dépayser. Vigilanceà assurer pendant quinze jours, mais soutenue parun service d’ordre sans faille, des bénévoles, desmédecins, des interprètes et une organisationréglée dans les moindres détails. Alliés précieux car ce dépaysement et ce chocculturel – en plus de l’excitation – sont inévitable-ment générateurs d’angoisse chez les athlètes.C’est le prix à payer pour un voyage hors du com-mun. Pour un élargissement de leur horizon, deleur espace intérieur et de leur mental.

Ouvrant leur monde, ils ouvrent notre mondeQue Marcel Giroud, par exemple, très handicapéphysiquement, puisse participer et jouer là-bas estune victoire pour toutes les personnes handica-pées mentales – celles qui ne pourront jamais par-tir – et peut-être aussi (Marcel a connu Sœur Julie)un symbole de l’évolution de notre monde. Et unchoix de valeurs – récompenser la fidélité en lieu etplace de l’efficacité qui honore le staff d’encadre-ment.

Ce voyage va enrichir la communautéCette aventure va colorer Eben-Hézer d’une expé-rience inédite. Elle jouira de nombreuses retom-

bées. Saluons ici, en passant, l’implication activede la Fondation et le soutien dynamique de ladirection des Maisons des Chavannes dans ceprojet. Antonio exprime vivement sa reconnais-sance à l’institution pour sa généreuse participationfinancière et en profite pour remercier les équipeséducatives impliquées du soutien actif qu’elles luiont apporté.

Messieurs, l’équipe du Puck, un peu jalouse quandmême, vous souhaite le plus beau des voyages etse réjouit du retour que vous lui en ferez.

Freddy Coriton

Quelques références internet

En anglaiswww.specialolympics.org/Special+Olympics+Public+Website/English/Compete/World_Games/2007_World_Summer_Games/default.htmwww.2007specialolympics.com/index.php?id=43&lang=en&PHPSESSID=0a50be551c0b33f76666a998486ae87f#

En françaiswww.specialolympics.ch/francais/manifestations/jeux_mondiaux.htm (Cliquer sur Download: SOCH Press andSponsors fact sheets)

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Zoom

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L’ activité de formation est un élément essentiel pour notre institutionet une part importante du travail des praticiens formateurs, des

formateurs à la pratique professionnelle et des responsables de stage.Dans le cadre d’une formation professionnelle, leur mission consisteen un accompagnement de l’étudiant sur le terrain. On peut la définircomme un soutien à l’apprentissage, offert par un professionnel forméet expérimenté qui accepte de partager ses connaissances, sonexpérience et son intelligence de la pratique avec un professionnelen formation. Nous souhaitons renseigner tous les lecteurs du Pucksur cette activité peu visible au niveau institutionnel.

En 2006, nous avions:17 de nos collègues enformation en cours d’emploiauprès d’une Haute Ecolesociale, de l’és-L (écolesupérieure en éducationsociale) et de l’Arpih;2 apprenants cuisiniers;3 apprenants assistantssocio-éducatifs;37 stagiaires des écolessociales pour des périodesde 2 à 10 mois (stagesprobatoires ou de formationpratique pour les étudiantsd’une Haute Ecole).

SSuurr lleess ffoorrmmaatteeuurrss tteerrrraaiinn

Nicole Parisod-VincentResponsable RH

Toute notre gratitude auxformateurs terrain que comptenotre institution pour tout letravail que ces accompagnementsreprésentent.

Humour

L’ humour est présent dans l’ensembledes relations humaines, et pourtant,

que sait-on de lui? Lorsque nous l’em-ployons, le but premier est souvent defaire rire pour tisser la relation avec l’au-tre. Comprendre l’humour sous cetaspect à lui seul serait bien réducteur...Il apparaît en général que l’humournous sert à adapter l’environnement(l’autre) à notre état d’esprit et à nosdésirs relationnels dans une com-plexité affective sans pareille. Nouspourrions très rapidement tomberdans de la manipulation... quels sontles risques? Nous pouvons question-ner ce rapport relationnel qui existeentre les éducateurs-trices et lesrésident-es dont ils ont la charge.Comment communiquer avec lesrésidents sans qu’ils se sententcontrôlés en permanence par ces

travailleurs sociaux qui envahissent leur espace? Un résident est-il vraiment partenairelorsqu’il est soumis à une autorité, je vous le demande? Existe-t-il des nuances, desconditions, des attitudes à promouvoir en faisant usage de l’humour? Sans nul doute!Ce travail de recherche vous apportera, je l’espère, quelques pistes de réflexion au tra-vers notamment de données ethnographiques, de la théorie de la communicationsystémique et d’entretiens auprès de professionnels de l’éducation travaillant au contactde personnes en situation de handicap mental.

Et maintenant, si vous souhaitez vous questionner sur vos rapports humoristiques et lesintentions que vous leur donnez, vous pouvez obtenir un exemplaire (fichier pdf) de montravail de recherche en m’envoyant un mail à [email protected], je me feraiune joie de vous l’envoyer.

José Rivas

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La Der

Depuis le mois d’avril, nous vous proposonsdes arrangements floraux ainsi que des bou-

quets de fleurs tous les mardis de 13h à 16h.

André Favre et Antoine Blanchard se chargentde vous présenter nos créations en passantauprès des groupes et services des Maisons desChavannes.

Des abonnements annuels ou périodiques sontdisponibles sur inscription.Vous pouvez également nous faire part de voscommandes par e-mail ou par téléphone àl’Atelier Vert.

N° de tél. : 021 651 02 13e-mail : [email protected]

Nous vous remercions par avance de soutenir lavalorisation du travail de nos résidents par vosachats personnels, de groupes ou de locaux deservice.

Les résidents de l’Atelier VertNathalie Piot Mdiouani

Jochen Van Mikecz

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