eau et climat au maghreb n° 1 2012

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2012 Revue Eau et Climat au Maghreb N° 1 Université de Rouen 31/12/2012 Regards croisés Nord / Sud Actes du 1 er colloque « Eau et climat au Maghreb » Regards croisés Nord / Sud

Transcript of eau et climat au maghreb n° 1 2012

2012

Revue Eau et Climat au Maghreb N° 1

Université de Rouen

31/12/2012

Regards croisés Nord / Sud Actes du 1 er colloque

« Eau et climat au Maghreb »

Regards croisés Nord / Sud

2

SOMMAIRE

SOMMAIRE 2

CLIMAT ET RESSOURCES EN EAU EN MEDITERRANEE ET AU MAGHREB : 11

PRINCIPAUX RESULTATS DES PROGRAMMES TASSILI, VOLUBILIS, AUF 11

BENOIT LAIGNEL1, ZEINEDDINE NOUACEUR2, TURKI IMEN1, ELLOUZE MANEL3, 11 NOUR-EDDINE LAFTOUHI4, KHODIR MADANI5, NOUREDDINE GAALOUL6, AZZEDINE MEBARKI7 11

SICMED, PROGRAMME INTERNATIONAL D’ETUDE DE L’EVOLUTION DES ANTHROPO-ECOSYSTEMES MEDITERRANEENS CONFRONTES AU CHANGEMENT GLOBAL 12

CHRISTIAN LEDUC12, MARC VOLTZ13, JEAN CLAUDE MENAUT1 AND MAXIME THIBON1 12

PRESENTATION DU GIP SEINE-AVAL 14

LOÏC GUEZENNEC 14

VERS UN TARISSEMENT DES STOCKS D’EAU DANS LE MOYEN ATLAS MAROCAIN : IMPACT ANTHROPIQUE OU CHANGEMENTS CLIMATIQUES ? 16

ZEINEDDINE NOUACEUR (1), BENOIT LAIGNEL (2) IMEN TURKI (2) MHAMED AMYAY (3) 16

SYNTHESE CARTOGRAPHIQUE DES BILANS HYDRIQUES DE L'ALGERIE DU NORD 17

AZEDDINE MEBARKI* ET JEAN PIERRE LABORDE** 17

DEVELOPPEMENT D’UN MODELE STATISTIQUE NEURONAL POUR LA PREDICTION DES CONCENTRATIONS DES METAUX LOURDS (FE, MN ET AL) DANS LES EAUX SUPERFICIELLES : CAS DE L'OUED BOUFEKRANE, (MEKNES, MAROC) 18

DEVELOPMENT OF A NEURAL STATISTICAL MODEL FOR THE PREDICTION OF THE CONCENTRATIONS OF HEAVY METALS (FE, MN AND AL) IN SURFACE WATERS: CASE OF THE OUED BOUFEKRANE, (MEKNES, MOROCCO) 18

A. ABDALLAOUI*, H. EL BADAOUI*, L. LANCELOT** 18

CARTOGRAPHIE DE L'ALEA INONDATION PAR APPROCHE DE MODELISATION HYDRAULIQUE; CAS DE L'AGGLOMERATION DE SIDI BEL ABBES, ALGERIE 19

C. ABDELBAKI*, M. BACHI*, M. A. ALLAL ** 19

ÉVALUATION DE LA CONTAMINATION METALLIQUE CONTENUE DANS LES SEDIMENTS DE LA RETENUE DU BARRAGE SIDI CHAHED (MEKNES, MAROC). 20

D. ABRID*, A. ABDALLAOUI*, A. EL HMAIDI**, L. LANCELOT*** 20

VARIABILITE CLIMATIQUE ET SECHERESSE : CAS DU BASSIN VERSANT DE LA TAFNA. 21

CONTRIBUTION A LA MISE EN EVIDENCE DE L’INTRUSION MARINE DANS LA PLAINE DE ANNABA, ALGERIE. 22

I. AICHOURI*, B. AOUN-SEBAITI**, A. HANI***. 22

TRAITEMENT DES SERIES CHRONOLOGIQUES PLUIES-DEBIT POUR LA MISE EN EVIDENCE DES IMPACTS CLIMATIQUES ET HUMAINS SUR LE BASSIN VERSANT DE LA SOUMMAM. 23

A. AKDIM*, K. MADANI * 23

ESTIMATION DU TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION A L’ESTUAIRE DU BASSIN VERSANT DE LA SOUMMAM 24

3

C. ALLILI –AILANE*, B. LAIGNEL**, K. MADANI* 24

APPORT DES METHODES GEOCHIMIQUES ET ISOTOPIQUES DANS L’ETUDE DE L’IMPACT CLIMATIQUE ET ANTHROPIQUE SUR UN AQUIFERE PHREATIQUE COTIER DE LA TUNISIE NORD ORIENTALE 25

S. BEN AMMAR *,***, J-D. TAUPIN **, W. SNOUSSI ***, K. ZOUARI ***, M. KHOUATMIA ****, M. BEN ASSI **** 25

MAPPING OF SPATIAL VARIABILITY OF RESERVOIR SILTATION (TUNISIAN DORSAL) USING MULTIVARIATE STATISTICAL METHODS 27

I. AYADI*, H. ABIDA** 27

ANALYSE DU CONSENTEMENT A PAYER DES MENAGES POUR AMELIORER LA QUALITE DU SERVICE EN EAU POTABLE DANS LES PAYS MEDITERRANEENS: CAS DE BEJAIA ET BEKAA 28

H. AYOUB*, M. KERTOUS** 28

LES IMPACTS POTENTIELS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES RESSOURCES EN EAU DE SURFACE : CAS DU BASSIN VERSANT DE LA SOUMMAM - ALGERIE 29

A. AZZI*, A.MEDJERAB** 29

DETECTION DU CHANGEMENT HYDRO-CLIMATIQUE DANS LA REGION DES HAUTES PLAINES DE L’EST DE L’ALGERIE 30

BACHIR H1; SEMAR A2; BACHIR S3 ; OUAMER-ALI K 4 30

MODELISATION DU TRANSPORT SOLIDE DANS LE BASSIN VERSANT D’OUED EL ARDJEM. 31

MODELLING OF SEDIMENT TRANSPORT IN THE CATCHMENT AREA OF OUED EL ARDJEM. 31

CHENAOUI BAKHTA1, REMINI BOUALEM2 31

MODELISATION HYDROLOGIQUE PLUIE-NIVEAUX PIEZOMETRIQUE DU BASSIN VERSANT DE L’OUED CHIBA (CAP BON NORD EST DE LA TUNISIE) 32

AHLEM BAKLOUTI1 NOUREDDINE GAALOUL 2, BENOIT LAIGNEL3 ET HAMADI HABAIEB4 32

ETUDE DES TRANSFERTS DANS LES ALLUVIONS DU SEBAOU ET DE LA SOUMMAM (ALGERIE). VULNERABILITE DES NAPPES 33

BENAMAR A.1, KADRI M.2, IKNI T.1, SEGHIR A.1, WANG H. 1, AHFIR N. 1 33

IMPACT CLIMATIQUE ET ANTHROPIQUE SUR UN AQUIFERE KARSTIQUE EN ZONE SEMI ARIDE. ALGERIE 34

BENHAMADI HOCINE 1 HICHAM CHAFFAI 2 ROUABHIA ABDELKADER 1 34

TRANSFERT DES POLLUANTS DE L’INTERFACE SOL VERS LES EAUX SOUTERRAINES AU NIVEAU DE LA BASSE SOUMMAM – BEJAIA - ALGERIE 35

NADIR BENHAMICHE1, KHODIR MADANI1 BENOIT LAIGNEL2, ZEINEDDINE NOUACEUR3 35

OPTIMISATION DE LA LARGEUR EN CRETE DES PETITS BARRAGES ET RETENUES COLLINAIRES : QUELQUES EXEMPLES EN ALGERIE SEPTENTRIONALE. 37

BENLAOUKLI B & TOUAIBIA B 37

DIAGNOSTIC DE LA QUALITE PHYSICOCHIMIQUE DES EAUX DE L’ESTUAIRE DE LA SOUMMAM 38

BERKATI-ALOUI SALIMA(1) ET MADANI KHODIR (2) 38

ARAB SOVEREIGN WEALTH FUNDS AND INVESTMENTS IN LAND AND WATER IN SUB SAHARAN AFRICAN COUNTRIES 39

RAFFAELE BERTINI 1,* 39

L’ETAT QUALITATIF ET QUANTITATIF DES RESSOURCES EN EAU DE LA WILAYA DE BEJAIA 40

BIR HASSIBA 1, MADANI KHODIR2, MERZOUK BELKACEM3 40

4

LA RESSOURCE EN EAU DANS LE SUD ALGERIEN, EXPLOITATION ET PROBLEMES DE QUALITE. 41

BOUCHAHM NORA CHAIB OUARDA , HARRATE NABIL ET DROUICHE ABDELMALEK 41

LA REFORME DE LA POLITIQUE TARIFAIRE DE L'EAU POTABLE ET DE L'ASSAINISSEMENT EN ALGERIE 42

BOUKHARI SOFIANE1, DJEBBAR YASSINE1 ET GUEBAILI ABED EL-KRIM 42

ANALYSE DE LA DEMANDE EN EAU POTABLE DES MENAGES FACE AUX VULNERABILITES CLIMATIQUE ET ECONOMIQUE : LE CAS DE DEUX CAPITALES SUBSAHARIENNES (BAMAKO ET OUAGADOUGOU) 43

ANNE BRIAND1, AMANDINE LOYAL LARE1 43

L’EAU D’IRRIGATION EN ALGERIE FACE AU RISQUE DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE 44

M. MOHAMED CHABANE. 44

MODELISATION HYDROLOGIQUE PLUIE-DEBIT DU BASSIN VERSANT DE L’OUED LEBNA (CAP BON NORD EST DE LA TUNISIE) 45

INSAF CHEBI1 NOUREDDINE GAALOUL 2, BENOIT LAIGNEL3 ET HAMADI HABAIEB4 45

ANALYSE ECONOMIQUE DE LA RECHARGE ARTIFICIELLE DE LA NAPPE SOUTERRAINE 46

PAR LES EAUX USEES TRAITEES: CAS DE KORBA 46

ALI CHEBIL(1), NOUREDDINE GAALOUL(1), AYMEN FRIJA(2), HSSEN KHEMIR(2) 46

EXPLANATION OF THE CURRENT KARSTIC SEDIMENTATION IN THE KARST OF THE WESTERN PARIS BASIN: EXAMPLE OF RADICATEL SPRINGS 47

CHEDEVILLE S1., LAIGNEL B1., RODET J1., TODISCO D2., HAUCHARD E1-3., FOURNIER M1., COPARD Y.1, DEBRET M1., DELOFFRE J1., LEMOINE M1. 47

CARACTERISATION MULTIFRACTALE DE LA STRUCTURE TEMPORELLE 48

DES PRECIPITATIONS ET DES DEBITS JOURNALIERS EN ALGERIE SEPTENTRIONALE 48

M. CHETTIH1, M.B. TAOUTI1 & M. MESBAH2 48

LA VARIABILITE HYDROLOGIQUE DES GRANDS FLEUVES FRANÇAIS AU COURS DES DERNIERES DECENNIES, EVALUEE A PARTIR DES STATIONS DE JAUGEAGE ET DES OBSERVATIONS DE GRACE 49

CHEVALIER LAETITIA (1,2), LAIGNEL BENOIT (1), MASSEI NICOLAS (1), COYNEL ALEXANDRA (3), BECKER MELANIE (4), CAZENAVE

ANNY (2) AND MUNIER SIMON (2) 49

STOCKAGE DE L’EAU, GESTION INTEGRE’ ET TARIFICATION. (LE CAS DE L’AGENCE D’IRRIGATION OMBRIE-TOSCANIE-EIUT DANS L’ITALIE CENTRALE) 50

ADRIANO CIANI*, DIEGO ZURLI** 50

LE REGIME HYDROLOGIQUE DU FLEUVE SENEGAL, ENTRE VARIABILITE CLIMATIQUE ET EFFET DES BARRAGES : UNE APPROCHE STATISTIQUE 52

CISSE MOHAMED TALLA1, SOUSSOU SAMBOU2, DIEME YAYA2, TAMBA SENI3 52

POURQUOI S'INTERESSER AUX BADLANDS DANS LA ZONE MEDITERRANEENNE? 53

Y. COPARD1, E. NADAL-ROMERO2, N. MATHYS3, D. REGÜES-MUÑOZ4, C. DI-GIOVANNI5, B. LAIGNEL1 53

LA MOBILISATION DES EAUX USEES EPUREES DANS LA VALLEE DE MEDJERDA 54

DAIRI S (1,2), MRAD D (1,2), DJEBBAR Y (1), HAMMAR Y (2) 54

LES SYSTEMES D’IRRIGATION TRADITIONNELS ET L’ENVIRONNEMENT DANS LES OASIS DU SUD-EST MAROCAIN 55

MOHAMED DAOUD, LAHOUCINE MAGHRANI 55

5

UTILISATION DES REPONSES HYDRODYNAMIQUES DANS LA DETERMINATION DES HETEROGENEITES GEOLOGIQUES ET LE COMPORTEMENT DES NAPPES 56

CAS DE LA NAPPE ALLUVIALE D’OUED NIL (JIJEL – NE ALGERIEN) 56

DEBIECHE T.H.1, MAHDID S.1, KINIOUAR H.1 56

VARIABILITE DECENNALE DES PRECIPITATIONS AU SAHEL : TELECONNEXION AVEC LES TEMPERATURES DE SURFACE DE L’OCEAN ATLANTIQUE 57

DIEPPOIS B.1*, DURAND A.1*, FOURNIER M.1, DIEDHIOU A.2, FONTAINE B.3 57 MASSEI N.1*, NOUACEUR Z.4, SEBAG D.1, 5* 57

PERIODICITE SAISONNIERE DES CHANGEMENTS HYDROCHIMIQUES DES EAUX DES AQUIFERES ALLUVIAUX : CAS DE LA NAPPE ALLUVIALE DE DREAN-ANNABA (EST ALGERIEN) 58

L. DJABRI* - A. HANI*-Z. NOUACEUR**- B. LAIGNEL* 58

RESSOURCES EN EAU DE LA PLAINE ALLUVIALE DU HAUT SEBAOU 59

IMPACT DE L’URBANISATION, L’INDUSTRIE ET L’AGRICULTURE SUR LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES ET BACTERIOLOGIQUES DES EAUX DE SURFACE ET SOUTERRAINES (GRANDE KABYLIE, ALGERIE)59

DJEMAI MOHAMMED* ET MESBAH MOHAMED** 59

L’EXTERNALITE NEGATIVE DES DECHARGES SAUVAGES SUR LES EAUX DE SURFACES ET SOUTERRAINES EN ALGERIE : APPLICATION DE LA METHODE D’EVALUATION CONTINGENTE 60

BRAHIM DJEMACI* & SAHAD ZERZOUR** 60

ETAT DES LIEUX DE L’AQUIFERE COTIER DE KORBA (TUNISIE) SUITE A LA MISE EN PLACE DE LA RECHARGE ARTIFICIELLE 61

LOTFI DRIDI1, NOUREDDINE GAALOUL2, BENOIT LAIGNEL3 ET KHOULOUD BARHOUMI1 61

LE RETOUR DES EAUX D’IRRIGATION ET SON IMPACT SUR LA QUALITE DES EAUX DANS LES ZONES SAHARIENNES : CAS DE LA REGION D’EL-GHROUS ; BISKRA (SUD-EST ALGERIEN) 62

DROUICHE ABDELMALEK*, CHAIB WARDA* ET DJABRI LARBI**. 62

HYDROLOGICAL MODELING OF THE CHALK AQUIFER IN THE UPPER NORMANDY REGION: INTEGRATION OF SPATIAL HETEROGENEITIES OF SURFICIAL FORMATIONS 63

SANAE EL JANYANI1,*, NICOLAS MASSEI2,*, JEAN-PAUL DUPONT3,* AND NATHALIE DÖRFLIGER4,+ 63

CARACTERISATION SPATIO-TEMPORELLE DE LA SECHERESSE : CAS DU BASSIN VERSANT DE LA MEDJERDA, TUNISIE 64

MANEL ELLOUZE (1) ET HABIB ABIDA(2) 64

L’EAU, UNE CONTRAINTE POUR L’HORTICULTURE PERIURBAINE AU SAHEL : L’EXEMPLE DE L’ESPACE THIESSOIS AU SENEGAL 65

EVARISTE FAYE 65

HYDROCHEMICAL AND MICROBIOLOGICAL QUALITY OF GROUNDWATER IN THE MERDJA AREA, (TÉBESSA) ALGERIA. 66

CHEMSEDDINE FEHDI1* , ABDELKADER ROUABHIA1 , ABDELBASSET MECHAI2 , MANEL DEBABZA2, KHALIDA ABLA2 66

CHRONIQUE ET CARACTERISATION DES VARIATIONS HYDROMETRIQUES DU BASSIN VERSANT DE TENSIFT (MAROC) 67

F. FNIGUIRE1, N. LAFTOUHI1, M.E. SAIDI2 67

LES ANALYSES STATISTIQUES EXPLORATOIRES EN SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT : EMPLOI POUR LA CARACTERISATION DU FONCTIONNEMENT DES AQUIFERES 68

6

FOURNIER MATTHIEU, MASSEI NICOLAS, JARDANI ABDERRAHIM, DUPONT JEAN-PAUL 68

INVESTIGATING SPATIO-TEMPORAL LINKAGES BETWEEN INTERANNUAL TO PLURIDECENNAL FLUCTUATIONS IN PRECIPITATION AND FLOW IN THE SEINE RIVER WATERSHED AND NORTH-ATLANTIC CLIMATE BASED ON WAVELET AND SPECTRAL ANALYSIS OF HYDROLOGICAL AND CLIMATE FIELDS DATA. 70

N. FRITIER1,2,3, N. MASSEI1,2,3, D.M. HANNAH4, D.A. LAVERS5,6,B.LAIGNEL1,2,3 70

VARIABILITE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES EN TUNISIE : UNE SYNTHESE GLOBALE DES RESULTATS ET DES RECOMMANDATIONS 71

NOUREDDINE GAALOUL 1, BENOIT LAIGNEL2 71

VULNERABILITE AUX RISQUES D'INONDATION ET DE GLISSEMENTS DE TERRAINS EN MILIEUX URBAINS MAROCAINS : CAS DE LA VILLE DE MEKNES 73

GHAZI A, TRIBAK A 73

EVALUATION DES CHANGEMENTS DANS LA PLUVIOMETRIE DU BASSIN VERSANT DE LA TAFNA (NORD-OUEST DE L’ALGERIE) 74

GHENIM ABDERRAHMANE NEKKACHE(1), MEGNOUNIF ABDESSELAM(1) & DJELLOUL SMIR SIDI MOHAMED(2) 74

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET SON IMPACT SUR LA QUALITE DES EAUX : CAS DE LA PLAINE DE TEBESSA (N.E ALGERIEN) 75

GHRIEB. LASSAAD*- ZERROUKI. HICHEM** - MAOUI AMMAR*** HABES SAMEH** - DJABRI. LARBI**** 75

L’ACQUISITION DE LA SALINITE DES EAUX SOUTERRAINES D’UNE NAPPE EN ZONE SEMI ARIDE : CAS DE LA NAPPE MIO-PLIO-QUATERNAIRE DU BASSIN D’EFFONDREMENT DE TEBESSA. 76

GOUAIDIA L* GUEFAIFIA O** BOUDOUKHA A*** HEMILA ML*** 76

QUELQUES EFFETS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ABRUPTS SUR LES RESSOURCES EN EAU AU SUD –EST ALGERIEN. CAS DE LA REGION DE TEBESSA. 77

O. GUEFAIFIA1, L.GOUAIDIA² , M.L.HEMILA³ 77

IMPACTS DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES ET DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR L’ECOSYSTEME DE L’OUED SEYBOUSE (N.E.ALGERIEN) 78

N .GUEZGOUZ L.DJABRI*- A.HANI*-S. BOUHSINA** L.GHREIB***-B.AOUN SEBAITI****. 78

LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU EN TUNISIE 79

HAMADI HABAIEB*, HASSEN LOTFI FRIGUI ** 79

QUANTIFICATION DES FLUX TRANSITANT PAR UN LAC FERME EN ZONE MEDITERRANEENNE, CAS DU LAC FETZARA (N-E ALGERIEN) 80

HABES S.1, DJABRI L.2 80

EVALUATION DU DEGRE DE LA CONTAMINATION PAR LES PESTICIDES DES EAUX ET DES SEDIMENTS DU BARRAGE BENI HAOUN (WILAYA DE MILA ALGERIE) 81

SAFIA HABILA, SAMAIL KHELILI, ET ESSAID LEGOUCHI. 81

SIMULATION DE L’INTRUSION MARINE DANS L’AQUIFERE COTIER D’OUED NADOR (ALGERIE) 82

SIMULATION OF SEAWATER INTRUSION IN COASTAL AQUIFER OF OUED NADOR (ALGERIA) 82

A.HACHEMI (1), B.REMINI (2) 82

L’ELABORATION D’UN BILAN HYDROGEOLOGIQUE DE LA NAPPE CÔTIERE DE LA PLAINE DU GHARB 83

HADJOUT NACERA*, ET MME LARFI B.** 83

MODELISATION NUMERIQUE DE LA RECHARGE ARTIFICIELLE PAR LES EAUX USEES TRAITEES : CAS DE LA NAPPE PHREATIQUE KORBA-EL MIDA (CAP BON NORD EST DE LA TUNISIE) 84

7

HAMBER AMINE1 NOUREDDINE GAALOUL 2, BENOIT LAIGNEL3 ET MOHAMED GASMI4 84

MODELISATION NUMERIQUE DES ECOULEMENTS DES EAUX SOUTERRAINES ET DE TRANSPORT DE SOLUTE : CAS DE LA NAPPE PHREATIQUE DE GROMBALIA (TUNISIE NORD-ORIENTALE) 86

NIZAR HAMMAMI1, NOUREDDINE GAALOUL 2, LUCILA CANDELA3 ET ABDERRAZAK SOUSSI4 86

SIMULATION DE L'APPROVISIONNEMENT ET DE LA DEMANDE EN EAU DANS LA VALLEE DE LA SEYBOUSE 88

AZZEDINE HANI1, LARBI DJABRI1, HICHAM CHAFFAI1, BADRA AOUN-SEBAITI1,2, IMEN AICHOURI1, NABIL

BOUGHRIRA1 88

CARACTERISATION DE LA VARIABILITE CLIMATIQUE A PARTIR DE LA DYNAMIQUE EOLIENNE DANS LE BASSIN DU LAC TCHAD : CAS DES STATIONS DE MAÏNE-SOROA ET NGUIGMI ENTRE 1950 ET 2000. 89

B. HASSANE1,2,8, A. DURAND2,8, Z. GARBA1,8, A. DIEDHIOU3, B. NGOUNOU NGATCHA4,8, 89 J-L. RAJOT5,8, D. SEBAG2,6,8 89

SUBSURFACE DRAINAGE SYSTEMS 91

HASSEN AMAL1, DJEHICHE ABDELKADER2 91

LES OUTILS DE LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DE L’AGGLOMERATION HAVRAISE 92

EMMANUEL HAUCHARD 92

ÉTUDE DE LA VARIABILITÉ SPATIO-TEMPORELLE DES PLUIES DANS LE NORD ALGÉRIEN 94

AZIZ HEBAL*, BOUALEM REMINI** 94

IDENTIFICATION DU ROLE HYDROGEOLOGIQUE DES CALCAIRES FISSURES ET KARSTIQUES DE BOULHAF DYR A L’ALIMENTATION DE L’AQUIFERE ALLUVIONNAIRE DE TEBESSA. EST ALGERIEN 95

HEMILA MOHAMMED LAID *, DJELLAB MOUKDAD **, GUEFFAIFIA OMAR *** ET GOUAIDIA LAYACHI ****. 95

CHANGEMENT CLIMATIQUE ET INFLUENCE DE L’EROSION MARINE SUR LE LITTORAL ROUMAIN DE LA MER NOIRE 96

ŞT. ISPAS, AL. ISTRATE, MADALINA FRANCULEASA, GICA PEHOIU, O. MURARESCU, E. PAUNESCU 96

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE ET HYDROCHIMIQUE DE LA NAPPE DU LITTORAL NORD AU SENEGAL 98

M. KABA1,2, S. FAYE1, B. LAIGNEL2 , V. MESNAGE2 98

CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES ET BIOCHIMIQUES DE L’EAU DE L’OUED SEYBOUSE 99

(EXTREMITE NORD-ORIENTALE DE L’ALGERIE) 99

KHALED-KHODJA S. 1, SAMAR M-E-H. 2, DURAND G. 3 99

ANALYSE DES DÉTERMINANTS DE LA DUREE DE PAIEMENT DES FACTURES EN EAU POTABLE : CAS DE L’ALGERIE 100

SIMULATION DE L’ECOULEMENT DANS LES CANAUX A PROFIL COMPLEXE A FORTE PENTE ET A FORT DEBIT – TYPE MARCHES D’ESCALIER 102

KHADIDJA KHERBACHE, SAADIA BENMAMAR ET SALIM BENZIADA 102

VALIDITE DE L’APPLICATION DE LA METHODE DE LA VULNERABILITE SI A L’ETUDE DE LA POLLUTION PAR LES NITRATES DANS LA NAPPE PHREATIQUE DE MANOUBA 103

(1) (2) AFEF KHNISSI(3) NOUREDDINE GAALOUL (1) ABDELKRIM CHAREF 103

SICMED, PROGRAMME INTERNATIONAL D’ETUDE DE L’EVOLUTION DES ANTHROPO-ECOSYSTEMES MEDITERRANEENS CONFRONTES AU CHANGEMENT GLOBAL 105

CHRISTIAN LEDUC12, MARC VOLTZ13, JEAN CLAUDE MENAUT1 AND MAXIME THIBON1 105

LA GOUVERNANCE, UN NOUVEL OUTIL DE GESTION SOCIALE DE L’EAU. EXEMPLE DU SENEGAL ET DE LA MAURITANIE 107

8

SODA LOUM A, MICHEL LESOURD A 107

QUELLES BONNES PRATIQUES DES USAGES AGRICOLES DE L'EAU EN AFRIQUE? 108

DU GOUTTE A GOUTTE A LA CULTURE DE DECRUE, OU L'IMPORTANCE DES PARAMETRES SOCIETAUX 108

DANS LES CHOIX TECHNICIENS 108

MICHEL LESOURD 108

UN EXEMPLE DE LA VARIATION DE LA QUALITE DES EAUX EN ALGERIE 110

(LITTORAL, STEPPE, SAHARA) 110

MAOUI .AA, GHERIEB .LB , ZENATI .N C 110

ANALYSE DE LA FIABILITE DES SYSTEMES DE DISTRIBUTION D’EAU POTABLE 111

EN ZONES ARIDES D’ALGERIE. CAS DE LA REGION DE BISKRA 111

RACHID MASMOUDI1, AHMED KETTAB2 111

LA GESTION DES RIVIERE : UN PROBLEME DE BIEN COMMUN OU DE BIEN PUBLIC ? 112

JONATHAN MASSON 112

IMPACT DES DECHETS TELLURIQUES SUR LE LITTORAL DES VILLES DE LIBREVILLE ET D’OWENDO (GABON) 113

LEA MBOUMBA BOUSSOUGOU 113

CONSEQUENCES DE LA SECHERESSE SUR LE POTENTIEL EROSIF (CAS DU BASSIN VERSANT DE LA HAUTE TAFNA (NORD-OUEST DE L’ALGERIE) 115

MEGNOUNIF ABDESSELAM & GHENIM ABDERRAHMANE NEKKACHE 115

IMPACTS DU DESSALEMENT D’EAU DE MER SUR LES ECOSYSTEMES LITTORAUX DE L’OUEST ALGERIEN 116

MEHTOUGHI MOHAMED SAMIR, KERFOUF AHMED, ARDJOUM SAFIA, MEHTOUGUI FAROUK, BENYAHIA MOHAMED 116

UTILISATION DES SIG POUR L’ELABORATION D’UNE CARTE DE RISQUE A LA POLLUTION DES EAUX SOUTERRAINES - BASSIN VERSANT HODNA 117

B. MERZOUK (1,*), DJ. BOUSSAG (1), K. MADANI (*) 117

REPRESENTATIVITE DE LA QUALITE DES EAUX 118

D’UNE RIVIERE SUD MEDITERRANEENNE EN ALGERIE 118

S. MESSAI-MAANE1*, B. LAIGNEL 2, K. MADANI 3 118

MISE EN EVIDENCE DE FUITES D’EAU DU BARRAGE HAMMAM GROUZ DANS UN CONTEXTE SEMI-ARIDE KARSTIQUE (OUED RHUMEL, ALGERIE) 119

NAOUEL MIHOUBI1, AZEDDINE MEBARKI1, BENOIT LAIGNEL2, CHAOUKI BENABBAS3 119

IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR L’HYDROLOGIE 120

DU BASSIN VERSANT DU BOUREGREG 120

ABDALAH MOKSSIT*, MUSTAPHA LABRAHIMI** 120

IMPACT DE LA VARIABILITE CLIMATIQUE SUR LES RESSOURCES EN EAU 122

CAS DU BASSIN VERSANT SEYBOUSSE 122

LES DEFIS DE L´EAU DANS LA VALLEE DE RIBEIRA SECA (ÎLE DE SANTIAGO, REP. DU CAP-VERT) 123

JANUARIO ROCHA NASCIMENTO 123

L’ETUDE DE LA BIODIVERSITE DES CYANOBACTERIES TOXIQUES EN ALGERIE. 126

9

NASRI H(1,2,), ABDESSLAM A.(1,2), ET BOUAÏCHA N(3) 126

LES TRANSFERTS HYDRAULIQUES ET LEUR IMPACT SUR LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU EN ALGERIE, CAS DU TRANSFERT "SETIF – HODNA" 127

PR. NEMOUCHI ABDELMALEK ; ZEBIRI ABDELHAMID 127

CRUES ET INONDATION DE L’OUED LARBAA 128

OBDA KH*., TAOUS A*., AMYAY M.* ET NOUACEUR Z. ** 128

SPATIALISATION DES RESSOURCES EN EAU DU HAUT SEBOU(MAROC) 129

QADEM ABDELGHANI1-2,. AKDIM BRAHIM 2, [email protected] LAAOUANE MOHAMED1, LEBAUT SEBASTIEN 1,. MANCEU LUC 1, 129

ETUDE DES EAUX SOUTERRAINES DE LA PLAINE DU HAOUZ ORIENTAL ET DU DOMAINE DE LA TASSAOUT AMONT. MAROC OCCIDENTAL. APPROCHE GEOPHYSIQUE ET HYDROCHIMIQUE 130

S. ROCHDANE(1), A. EL MANDOUR(1) M. JAFFAL(2) ET M. AMRHAR(1) 130

MISE EN EVIDENCE DE L’INTRUSION MARINE DANS LA PLAINE DE COLLO (NORD-EST ALGERIEN) 131

SAAIDIA BACHIR1, KAHAL .A2, CHAAB. S3, CHAFFAI H.4, HANI.A5 131

INFLUENCE DE LA DYNAMIQUE DE LA FLECHE LITTORALE SUR LA QUALITE DES EAUX DU SYSTEME LAGUNO-ESTUARIEN DE LA SOMONE, PETITE COTE, SENEGAL 132

ISSA SAKHOA, ROBERT LAFITEA, ISABELLE NIANGB, ABDOULAYE NDOURB, VALERIE MESNAGEA, JULIEN DELOFFREA 132

CARACTERISATION DE LA SECHERESSE CLIMATIQUE AU MAROC 134

SEBBAR A*, HSAINE M, FOUGRACH H, SALOUI A & BADRI W. 134

GESTION DES EAUX NON CONVENTIONNELLES EN REGIONS ARIDES PAR LA REUTILISATION DES EAUX USEES EPUREES 135

(CAS D’ IGLI BECHAR-ALGERIE) 135

M. SEKKOUM 135

LA CRUE CENTENAIRE DE BAB EL OUED, ALGER (ALGÉRIE) 136

M. A. TABET HELAL1, D. KALAIDJI2, H. BENMANSOUR3, E. F. MAMI4, S. F. TABET HELAL5 136

CARACTERISATION PHYSICOCHIMIQUE ET MICROBIOLOGIQUES DES EFFLUENTS HOSPITALIERS LIQUIDES 137

CAS DU CHU HASSAN DE FES –MAROC- 137

EL.M. TAHIRI.1, C. NEJJARI1, L. BENAABIDATE2 ET K. BENBRAHIM FIKRI3 137

CARTOGRAPHIE DES ZONES INONDABLES DANS LA VALLEE DE L’INAOUENE : 138

CAS DU SECTEUR DE L’OUED AMLIL (PROVINCE DE TAZA, MAROC) 138

TAOUS A, ALAMI H., AMYAY A, OBDA K, TRIBACK A (1), NOUACEUR Z (2) 138

CHANGEMENT CLIMATIQUE ET EFFETS DE LA SECHERESSE SUR LES FORETS DU TELL ALGERIEN 139

HAFIZA TATAR 139

ACCROITRE LA RESSOURCE EN EAU OU MIEUX LA GERER : APRES LA LETHARGIE, LES GRANDS CHANTIERS (CAS DE L’ALGERIE) 140

TOUATI BOUZID 140

CARTOGRAPHIE ET DISTRIBUTION SPATIALE DES FORMES D’EROSION DANS LE BASSIN-VERSANT DE L’OUED TELATA : (PRERIF ORIENTAL MAROC) 142

ABDELLATIF TRIBAK1 ABDELKADER EL GAROUANI3 ET MOHAMMED ABAHROUR2 142

10

CARACTERISATION HYDROGEOCHIMIQUE DES EAUX SOUTERRAINES DES NAPPES DES FLYSCHS A L'OUEST DE TETOUAN 143

Y. TRIBAK(1), K. EL MORABITI(1) & R. HLILA (1) 143

CONTRIBUTION OF CLIMATIC FLUCTUATIONS IN THE HYDROLOGICAL VARIABILITY OF THE SOUMMAM STREAMFLOW (NORTHEASTERN ALGERIA) 144

IMEN TURKI 1, BENOIT LAIGNEL1, ZENEDDINE NOUACEUR2, NICOLAS MASSEI1, NADIR BENHAMICHE3, KHODIR MADANI3 144

ETUDE DES CARACTERISTIQUES CHIMIQUES DES EFFLUENTS HOSPITALIERS LIQUIDES DU CHU DE TLEMCEN, (NORD- OUEST ALGERIEN) 145

L.YEBDRI A, L. BENAABIDATE B, A. MAROK A, 145

CARACTERISATION DES RELATIONS PRECIPITATIONS/NDVI SUR LE TENSIFT: VARIABILITE INTER ET INTRA-ANNUELLE ET LIEN AVEC LA DYNAMIQUE ATMOSPHERIQUE ET OCEANIQUE A GRANDE ECHELLE 146

ZINEB ZAMRANE1-3, NOUR-EDDINE LAFTOUHI1-3, LIONEL JARLAN2-3, BENOIT LAIGNEL4 ET NICOLAS MASSEI4 146

PLUIE ET EVAPOTRANSPIRATION D'UNE FORET DE CHENE LIEGE EN TUNISIE : QUEL BILAN FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ATTENDU ? 147

ZOUHAIER NASR, KAWTHER BEN YAHYIA, ALI KHORCHANI, HEDIA CHAKROUN ET HAMED DALY 147

LA CARTOGRAPHIE DU RISQUE D’INONDATION DANS L’AGGLOMERATION DE FES (MAROC) : L’APPORT DE LA MODELISATION 148

LASRI MOHAMED, OBDA KHALID ET TAOUS ALI 148

UNE APPROCHE SIG POUR LA GESTION DU RISQUE DES EFFONDREMENTS 149

DU BATI DANS : LA MEDINA DE MEKNES 149

BOUGHZALI MOHAMMED 149

11

CLIMAT ET RESSOURCES EN EAU EN MEDITERRANEE ET AU MAGHREB :

PRINCIPAUX RESULTATS DES PROGRAMMES TASSILI, VOLUBILIS, AUF

Benoit Laignel1, Zeineddine Nouaceur2, Turki Imen1, Ellouze Manel3,

Nour-Eddine Laftouhi4, Khodir Madani5, Noureddine Gaaloul6, Azzedine Mebarki7

1. UMR 6143 CNRS M2C, Département de Géologie, Université de Rouen, Bâtiment IRESE A, Place E. Blondel,

76821 Mont-Saint-Aignan, France, [email protected]

6. UMR CNRS 6266 IDEES, Département de Géographie, Université de Rouen, 76821 Mont-Saint-Aignan

3. Unité Hydrosciences Appliquées de Gabès, Université de Sfax, 6072 Gabès

4. Laboratoire GEOHYD, Département de Géologie, Faculté des Sciences Semlalia, BP. 2390 Marrakech 40000

5. Laboratoire 3BS, Faculté des Sciences de la vie, Université de Béjaia, Route tergua ouzemmour, 06000

Béjaia

6. I.N.R.G.R.E.F, Sciences et Techniques de l'Eau, Rue Hédi Karray . B.P.10 - 2080 Ariana – Tunisie

7. LASTERNE, Faculté Sciences de la Terre, de Géographie et d’Aménagement du Territoire, Université

Mentouri de Constantine, Route Ain El Bey, 25017 Constantine

Mots clés : Changement climatique, Eau, Globe, Zone méditerranéenne, Maghreb, bassin

versant

Ce travail, réalisé dans le cadre des programmes AUF - BEOM, PHC Tassili - Coopération

décentralisée de la Région Haute-Normandie, Seine-Aval, a pour objectif de dresser un état

des lieux des effets du climat sur les stocks d’eau de l’échelle globale à celle régionale de

bassins au Maghreb, en passant par la zone méditerranéenne. A l’échelle du globe, même si

les effets du changement climatique (CC) peuvent être perçus de manière diverse suivant les

régions du monde ou la nature des outils utilisés, celles-ci sont en accord sur : 1) le principe

de l'existence de ce changement (observable dans la température et les précipitations), 2) ces

conséquences sur les hydrosystèmes : modification de la température de l’eau, du débit des

fleuves, du niveau des nappes souterraines et de la mer. La zone méditerranéenne, reconnue

comme zone de hot spot du CC, devrait connaître d’ici 2100 une hausse moyenne des

températures de 3 à 4 °C, une baisse des précipitations et une augmentation des évènements

extrêmes. L’effet combiné du CC et de l’impact anthropique entrainerait une pénurie d’eau

pour environ 290 millions de personnes. A l’échelle des bassins étudiés (Soummam et Khébir

Rhumel en Algérie, Tensift au Maroc, Cap Bon en Tunisie), on constate une baisse et une

détérioration de la qualité des ressources en eau, sans qu’il soit possible de quantifier la part

des facteurs climatique et anthropique. Toutefois, une analyse de la variabilité hydrologique

menée sur deux de ces bassins, par analyse en ondelette, a mis en évidence des bandes de

fréquences identiques dans les précipitations et le débit à 1, 2-3, 5-7 et 15 ans, qui sont la

signature de la NAO. Deux discontinuités majeures sont observées autour de 1970 et 1990.

Ces discontinuités, également présentes dans d’autres hydrosystèmes de part et d’autre de la

Méditerranée et de l’Atlantique et dans la NAO, peuvent être qualifiées de ruptures

climatiques globales.

12

SICMED, PROGRAMME INTERNATIONAL D’ETUDE DE L’EVOLUTION DES

ANTHROPO-ECOSYSTEMES MEDITERRANEENS CONFRONTES AU

CHANGEMENT GLOBAL

Christian LEDUC12, Marc VOLTZ13, Jean Claude MENAUT1 and Maxime

THIBON1

1SICMED coordination, [email protected]

2IRD, UMR G-EAU, BP 5095, 34196 MONTPELLIER cedex 5, France - [email protected],

3INRA, UMR LISAH, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier cedex 1, France - [email protected]

Mots clés : Méditerranée, Zones rurales, Ressources naturelles, Coopération scientifique,

Anthropo-écosystèmes

Keywords : Mediterranean, Rural areas, Natural resources, Scientific cooperation, Socio-

environments

Résumé - SICMED (Surfaces et Interfaces Continentales en Méditerranée, www.sicmed.net)

est un programme du chantier méditerranéen MISTRALS (Mediterranean Integrated Studies

at Local and Regional Scales). En développant des coopérations régionales à long terme, il

veut comprendre les fonctionnements actuels et anticiper les évolutions des anthropo-

écosystèmes ruraux et péri-urbains méditerranéens subissant les multiples pressions

climatiques et humaines.

Ce vaste sujet inclut l’étude des processus biophysiques régissant les cycles hydrologiques et

biogéochimiques mais aussi les évolutions biotechniques et les dynamiques sociales et

territoriales. Il faut donc identifier, les principaux facteurs de changement biophysiques et

sociaux, avec leurs dimensions et interactions multiples ainsi que les stratégies des différents

acteurs impliqués dans la gestion des ressources.

SICMED a déjà mobilisé une dizaine de groupes de réflexion chargés de déterminer les

grands enjeux de l’environnement continental méditerranéen et d’identifier les questions

scientifiques prioritaires. SICMED a alors défini une structuration croisant approches

thématiques (cycles hydrologiques et géochimiques, couvert végétal, systèmes de production

agricole, dynamiques sociales, gouvernance…) et approches écosystémiques (zones agricoles,

terres de parcours, forêts, zones de transition, environnements singuliers…).

Les opérations de SICMED sont organisées selon trois principes d'actions :

- Mise en place de sites majeurs, représentatifs des anthropo-écosystèmes méditerranéens et

disposant de données anciennes et actuelles, illustrant bien les pressions responsables de

l’évolution régionale. Les premiers sites majeurs sont déjà en activité en Tunisie, au Maroc et

en France. D’autres sont en cours d’identification.

- Complément par des réseaux thématiques focalisant sur des enjeux plus fins,

insuffisamment accessibles par l'étude des sites majeurs. Six réseaux sont déjà actifs (érosion,

flux souterrains, activités minières…).

- Croisement des deux approches précédentes pour analyser la variabilité et les gradients des

facteurs et pressions agissant sur l’environnement.

13

SICMED associe des partenaires nationaux, régionaux et internationaux et souhaite que les

recherches menées permettent de proposer des solutions pour un développement durable des

écosystèmes méditerranéens. Les résultats espérés ne sont donc pas seulement d’ordre

cognitif, mais aussi d’ordre opérationnel, notamment au travers de l’élaboration d’outils et de

méthodologies d’aide à la gestion des ressources naturelles et des territoires.

14

PRESENTATION DU GIP SEINE-AVAL

Loïc Guézennec

GIP Seine-Aval, Pôle Régional des Savoirs, 115 Boulevard de l'Europe, 76100 ROUEN

Faisant suite au Programme de Recherche Seine-Aval, créé en 1995, le Groupement d’Intérêt

Public Seine-Aval (GIP Seine-Aval) a été mis en place en 2003 à l’initiative de la Région

Haute-Normandie et de ses partenaires : les Départements de la Seine-Maritime, de l’Eure et

du Calvados, l’Union des Industries Chimiques de Normandie (UIC Normandie),

l’Association Syndicale de l’Industrie et du Commerce pour l’Environnement Normand

(ASICEN), l’Agence de l’Eau Seine Normandie, le Grand Port Maritime du Havre et l’État.

Ils ont été rejoints en 2007 par la Région Basse-Normandie et le Grand Port Maritime de

Rouen.

Le GIP Seine-Aval est né de la volonté des financeurs du programme de recherche Seine-

Aval d’intensifier et de structurer les échanges entre monde scientifique et acteurs du

développement et de l’aménagement de l’estuaire1 afin d’organiser et d’intégrer au mieux les

informations disponibles en matière d’environnement.

Aujourd’hui, les projets de développement doivent prendre en compte voire anticiper les

obligations réglementaires en matière d’environnement et les enjeux environnementaux

locaux. Ils doivent notamment intégrer le fait que malgré un état morphologique et physico-

chimique fortement impacté par l’activité anthropique, l’écosystème estuarien de la Seine

possède des fonctions biologiques et chimiques résiduelles importantes : il sert de zone de

nourricerie pour de nombreuses espèces de poissons, constitue une zone de séjour et de

nourrissage de nombreuses espèces d’oiseaux et régule les apports de contaminants chimiques

et microbiologiques vers la mer (phénomènes d’épuration, de transformation, de stockage et

de relargage).

Dans ce contexte où des divergences parfois fortes s’expriment, le partage et l’échange autour

de références communes, l’établissement de faits scientifiquement démontrés et le

développement d’une expertise scientifique sur les questions liées à l’environnement de

l’estuaire sont des besoins forts.

Les missions générales assignées au GIP Seine-Aval par ses membres sont :

L’acquisition de connaissances et le développement d’outils d’aide à la décision, en

développant notamment une recherche scientifique de pointe sur l’estuaire de la Seine ;

La valorisation et le transfert des connaissances acquises ;

Le soutien technique et scientifique aux membres du GIP Seine-Aval pour leurs besoins

propres.

En matière de recherches scientifiques, le GIP finance actuellement 32 projets de recherche

impliquant 46 équipes scientifiques issues majoritairement d’Universités et de grands

organismes de recherche. Les recherches menées ont pour objectif d’éclairer les

préoccupations opérationnelles des membres sur des thématiques scientifiques variées :

fonctionnement physique de l’estuaire, qualité de l’eau et des sédiments, état de santé de la

faune et de la flore, relations hommes-estuaire… Les travaux en cours vont, par exemple, de

l’effet du batillage sur la stabilité des berges à la perception de l’estuaire par ses riverains en

1 L’estuaire de la Seine est défini du point de vue fonctionnel ; il s’étend du barrage de Poses à la proche baie de Seine.

15

passant par les impacts de la qualité des eaux et des sédiments sur les espèces présentes ou

encore par la recherche sur les espèces introduites par voie maritime.

En cohérence avec ces travaux de recherches, le GIP réalise en régie ou en sous-traitance des

études plus opérationnelles. Quelques exemples de ces réalisations :

Acquisition de connaissance à l’échelle de l’estuaire : réalisation d’un levé topographique par

aérolaser de l’ensemble de la vallée de la Seine depuis Poses jusqu’à la baie (environ 1 100

km²). Réalisation d’une cartographie détaillée des zones riveraines de l’estuaire…

Appui direct aux membres : Port du Havre : travaux sur les mesures compensatoires et

fonctions écologiques pour la plateforme multimodale et le prolongement du Grand canal ;

Port de Rouen : mesures compensatoires et fonctions écologiques pour approfondissement du

chenal.

Études spécifiques : État : Les PCB dans le bassin de la Seine et son estuaire. Industriels : La

surveillance du devenir des rejets industriels dans l’estuaire.

Développement et utilisation d’outils : développement et projet d’implantation au GIP d’un

modèle numérique de transport des sédiments en collaboration avec IFREMER.

Développement d’un SIG (outil cartographique) liant habitats, espèces et fonctions

écologiques.

Communication : réalisation de fiches thématiques, de fascicules dédiés à certaines

thématiques.

Collaborations : Réserve naturelle de l’estuaire, Parc Naturel Régional des Boucles de la

Seine Normande

L’ensemble des travaux du GIP fait l’objet d’une diffusion publique gratuite.

16

VERS UN TARISSEMENT DES STOCKS D’EAU DANS LE MOYEN ATLAS

MAROCAIN :

IMPACT ANTHROPIQUE OU CHANGEMENTS CLIMATIQUES ?

Zeineddine NOUACEUR (1), Benoit LAIGNEL (2) Imen TURKI (2) Mhamed

AMYAY (3)

1 – UMR CNRS 6266 – IDEES (Identité et Différenciation des Espaces, de l’Environnement et des Sociétés)

Université de Rouen (France)

2 – UMR CNRS 6143 - M2C (Morphodynamique Continentale et Côtière) Universités de Rouen (France)

3 - LAGEA (Laboratoire d’Analyses Géo-Environnementales et Aménagement

Université de Fès (Maroc)

Mots – clés : Ressource en eau, changement climatique, Moyen Atlas

Les analyses menées par le Plan Bleu pour l’environnement et le développement de la

Méditerranée, sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement, indiquent

que les régions méditerranéennes, et notamment le Maghreb, seront confrontées à l’horizon

2050 à une forte diminution et à une importante pollution de la ressource en eau liées à la fois

au changement climatique (hot spot du changement climatique selon le 4e rapport du GIEC)

et à la pression anthropique (agriculture, industrialisation, urbanisation…).

L’Afrique du Nord et le Maghreb observent ces dernières années des bouleversements

climatiques sans précédent. Cette nouvelle tendance s’exprime par une hausse des

températures confirmée dans plusieurs pays. Parallèlement à cette tendance, les pluies

enregistrées dans cette zone du monde témoignent aussi d’un retour à une période plus

humide et à une intensification des cycles climatiques.

Considérés comme la plus importante province hydrologique du Maroc, le Moyen Atlas et le

Sais comportent de nombreuses sources et lacs (dayets) ainsi que d’importants réservoirs

d’eau souterrains. Ces ressources assurent la pérennité du régime des trois principaux cours

d'eau du Maroc : Sebou, Moulouya et Oum Rbia. Les villes de Fès, Meknès, Taza et Ifrane

dépendent totalement des eaux issues de ces zones. Ces ressources sont aujourd’hui sujettes à

d’importants bouleversements. Les surfaces aquatiques des « dayets » ont connu ces dernières

années un fort rétrécissement, voire l’assèchement total à certaines périodes pour nombre

d’entre elles. Le débit des sources a subi également un net recul, son ampleur et sa portée

varient d’une zone à l’autre. Enfin, le niveau des nappes affiche aussi une même tendance

déficitaire.

Afin de cerner les enjeux majeurs de cette situation inédite, une étude de l’évolution des

ressources en eau superficielle et souterraine est proposée, elle permettra de cerner la

variabilité de ces stocks d’eau et de dresser un constat de la situation actuelle dans cette

région de moyenne montagne. Ces investigations permettront de donner une réponse à la

question cruciale :

Qui des changements climatiques ou de l’impact anthropique affectent le plus les stocks d’eau

dans le Moyen Atlas marocain?

17

SYNTHESE CARTOGRAPHIQUE DES BILANS HYDRIQUES

DE L'ALGERIE DU NORD

Azeddine MEBARKI* et Jean Pierre LABORDE**

* Professeur à l’Université Mentouri de Constantine, Laboratoire LASTERNE, Faculté des Sciences de la Terre,

de Géographie et Aménagement du territoire, Campus de Zouaghi, route d’Ain El Bey, Algérie Tel +213 (0) 772

44 34 02 • [email protected]

** Professeur à l’Ecole Polytechnique de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, Département

Hydroinformatique et Ingénierie de l’Eau 1645, Route des Lucioles – 06410 BIOT – France Tél +33 (0)4 92 38

85 50 • Fax +33 (0)4 92 38 85 02 • [email protected]

Mots-clés : Information climatologique, bilan hydrique, cartographie automatique, Algérie du

Nord.

L'Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH) a entrepris depuis plusieurs

années des études de synthèse climatologiques (précipitations, températures,

évapotranspirations), aux échelles annuelle et mensuelle. L'exploitation de ces bases de

données, conçues sous forme de grilles avec un maillage de 2 km de coté, a permis la

généralisation du bilan hydrique de Thornthwaite sur le territoire de l’Algérie du Nord.

En se fixant une valeur maximale standard de la réserve facilement utilisable (RFU=50 mm),

le passage de l’évapotranspiration potentielle (ETP) à l’évapotranspiration réelle (ETR) est

mené selon la démarche classique de Thornthwaite. Une deuxième approche proposée, admet

que l’ETR dépend du stress hydrique (décroissance exponentielle de la RFU).

Pour les 12 mois de l’année et en chaque nœud de la grille, l’état de la RFU, l’ETR et les

déficits en eau agricole (Da), sont calculés puis présentés sous forme de cartes mensuelles,

tracées à l’aide du logiciel SURFER.

De plus, nous avons proposé une carte annuelle du déficit agricole ainsi qu’une carte du

nombre de « mois secs », inédites à ce jour à l’échelle de l’Algérie. Elles reflètent la brutalité

des contrastes bioclimatiques caractérisant l’Algérie septentrionale, avec un déficit hydrique

variant, en année moyenne, de 400 mm au Nord à plus de 2 200 mm au Sud, et une durée du

stress hydrique passant respectivement de 4 à 12 mois dans l'année. Ces cartes sont un moyen

indirect d’établir une évaluation globale des besoins en eau d’irrigation et de leur variation

spatio-temporelle.

Selon la nécessité des études régionales, les différentes grilles d’information (« grid data »)

issues du modèle distribué du bilan hydrique, peuvent être aisément confectionnées en

simulant les termes du bilan pour différentes valeurs standard de la RFU. Elles sont utilisables

à l’intérieur de Systèmes d’Information Géographique (SIG).

18

DEVELOPPEMENT D’UN MODELE STATISTIQUE NEURONAL POUR LA

PREDICTION DES CONCENTRATIONS DES METAUX LOURDS (FE, MN ET AL)

DANS LES EAUX SUPERFICIELLES : CAS DE L'OUED BOUFEKRANE,

(MEKNES, MAROC)

DEVELOPMENT OF A NEURAL STATISTICAL MODEL FOR THE PREDICTION

OF THE CONCENTRATIONS OF HEAVY METALS (FE, MN AND AL) IN

SURFACE WATERS: CASE OF THE OUED BOUFEKRANE, (MEKNES,

MOROCCO)

A. Abdallaoui*, H. El badaoui*, L. Lancelot**

* Université Moulay Ismail, Faculté des Sciences, Laboratoire de Chimie-Biologie Appliquées à

l’Environnement, Equipe Chimie Analytique et Environnement, B.P. 11201, Zitoune, Meknès. Maroc.

** Université Sciences et Technologies Lille 1 (USTL), Laboratoire Génie Civil et géo-Environnement,

Polytech’Lille, 59655 Villeneuve d’Ascq, France.

Corresponding author: [email protected]

Mots clés : métaux lourds, régression linéaire multiple, réseaux de neurones artificiels.

Keywords: heavy metals, multiple linear regression, artificial neural networks.

Le but principal de cette étude étant de construire un modèle statistique neuronal pour la

prédiction des teneurs en métaux lourds solubles dans les eaux de surface en s’appuyant sur

leurs paramètres physico-chimiques. Nous avons pour cela réalisé une étude comparative : la

méthode de régression linéaire multiple et la méthode basée sur les réseaux de neurones

artificiels. Si la régression linéaire avec la technique de sélection pas-à-pas a permet de

comprendre quelle variables influencent les teneurs des métaux lourds, elle est incapable de

résoudre les problèmes associés aux effets des non-linéarités.

En revanche les réseaux de neurones permettent d’obtenir des résultats plus probants quant à

la validité du modèle obtenu, un coefficient de corrélation élevé avec une erreur très faible

pour la validation croisée et le test de l’ensemble des données, mais cet outil n’offre pas la

possibilité d’interpréter les variables explicatives mises en jeu. En effet grâce aux techniques

de prédictions, cette étude nous a permis de sélectionner un certain nombre de paramètres

jouant un rôle particulier dans la prédiction des teneurs en métaux lourds, cette études nous

aura permis aussi de montrer les avantages des réseaux de neurones artificielles par rapport

aux modèles statistiques classiques à savoir la régression linéaire. Bien que se présente

comme des boites noires, ils n’en demeurent pas moins plus efficaces dans le travail de

prédiction.

19

CARTOGRAPHIE DE L'ALEA INONDATION PAR APPROCHE DE

MODELISATION HYDRAULIQUE; CAS DE L'AGGLOMERATION DE SIDI BEL

ABBES, ALGERIE

C. Abdelbaki*, M. Bachi*, M. A. Allal **

* Département d’hydraulique Faculté de Technologie - Université Abou Bakr Belkaid –

B.P.119 Chetouane Tlemcen, Algérie

** Département de génie civil Faculté de Technologie - Université Abou Bakr Belkaid –B.P.119 Chetouane

Tlemcen, Algérie

Corresponding author: [email protected]

Mots clés: Inondation, Modélisation, SIG, Sidi Bel Abbès

Key words: Flood, Modeling, GIS, Sidi Bel Abbès,

La problématique des risques naturels en général et des inondations en particulier est un sujet

d’actualité qui marque une action mémorable dans le monde et spécifiquement en Algérie,

notamment au regard des dernières grandes crues catastrophiques.

En effet, la gestion de ce risque devient de plus en plus une nécessité qui doit inclure tous les

acteurs et tous les moyens disponibles possibles.

La ville de sidi Bel Abbès, avec une population d’environ 300000 habitants est confrontée

continuellement aux inondations générées par les crues de l’Oued Mekkera

Dans ce sens, le présent travail consiste à réaliser la cartographie de l’aléa inondation pour la

ville de Sidi Bel Abbés par l’approche de la modélisation hydraulique, en s’appuyant sur la

contribution des systèmes d’information géographique.

Cette cartographie est un moyen très efficace dans le cadre d’une gestion efficiente ; elle peut

servir comme document de base aux pouvoirs publics pour définir les règles générales

concourant à une meilleure gestion de l’espace urbain tout en constituant un moyen

d’information de la population sur les risques d’inondations et un outil d’organisation aux

décideurs qui sont pas forcément techniciens, et dont à eux appartient le choix final de la

stratégie de lutte contre le risque inondation.

20

ÉVALUATION DE LA CONTAMINATION METALLIQUE CONTENUE DANS LES

SEDIMENTS DE LA RETENUE DU BARRAGE SIDI CHAHED (MEKNES,

MAROC).

D. Abrid*, A. Abdallaoui*, A. El hmaidi**, L. Lancelot***

* Université Moulay Ismail, Faculté des Sciences, Laboratoire de Chimie-Biologie Appliquées à

l’Environnement, Equipe Chimie Analytique et Environnement, B.P. 11201, Zitoune, Meknès, Maroc.

** Université Moulay Ismail, Faculté des Sciences, Département de Géologie, Equipe Sciences de l’Eau et

Ingénierie Environnementale, BP.11202, Zitoune, Meknès, Maroc.

*** Université des Sciences et Technologies Lille 1 (USTL), Laboratoire Génie Civil et géo-Environnement,

Polytech’Lille, 59655 Villeneuve d’Ascq, France.

Corresponding author: [email protected]

La retenue du barrage Sidi Chahed est un site propice d’accumulation des sédiments qui

constitue un réservoir potentiel de stockage des polluants qui peut être d’origine naturelle ou

anthropique.

L’évaluation de cette ampleur se fait par l’étude d’une centaine d’échantillons de sédiments

superficiels, prélevés au niveau de la retenue de barrage Sidi Chahed, répartis dans l’espace et

dans le temps. Ces sédiments prélevés à l’aide d’une benne de type Eckman, sont analysés

afin de déterminer leurs principales caractéristiques physico-chimiques et leurs teneurs en

métaux lourds (Fe, Mn, As, Cu, Zn, Pb, Cr, Cd,) qui sont déterminées par ICP-AES, après

minéralisation de la fraction inférieure à 200 µm.

Les résultats ont montré que les éléments tels que Fe, Mn Cu, Zn et Cr ont des teneurs

presque égales aux teneurs naturelles géochimiques du bassin versant, contrairement aux

éléments As, Pb, Cd qui présentent des teneurs élevés. Les eaux de ruissellement, l’érosion

des terrains agricoles et les déversements des eaux domestiques constituent probablement des

sources de contamination des sédiments la retenue par les métaux lourds.

Mots clés : Pollution, métaux lourds, ICP-AES, retenue de barrage Sidi Chahed, sédiments

Keywords : Pollution, heavy metals, ICP-AES, reservoir of Sidi Chahed dam, sediments.

21

VARIABILITE CLIMATIQUE ET SECHERESSE : CAS DU BASSIN VERSANT DE

LA TAFNA.

H. Adjim*, A. Djedid*, M. Chettih**

* Faculté de Technologie, Université Aboubekr Belkaid, Tlemcen, Algérie.

** Faculté des Sciences de l’Ingénieur, Université Amar Tilidji, Lagouat, Algérie.

Mots clés : bassin de la Tafna, sécheresse, pluviométrie.

Keywords: Basin of the Tafna, sécheresse, pluviométrie.

Le bassin versant de la Tafna (Nord-Ouest de l’Algérie) a vu ses capacités de mobilisation en

eau de surface gravement chuté ces dernières années. Cette diminution est due à une

sécheresse qui s’est installée dans la région.

Dans cet article, nous nous sommes intéressés à montrer que cette sécheresse est réelle et

qu’elle a conduit à une diminution importante de la pluviométrie du bassin. Pour cela, nous

avons sélectionné trois stations pluviométriques : Station Béni Bahdel, station Meffrouche et

station Bensekrane. Le choix de ces stations est motivé par le fait que les séries de ces stations

sont les plus longues du bassin, de 1943/1944 à 2003/2004, qu’elles sont homogènes (test de

Wilcokson) et qu’elles sont installées sur les sites de barrages. A ces données, nous avons

appliqué diverses techniques pour déceler les ruptures éventuelles. Ainsi, l’indice

pluviométrique et la moyenne mobile pondérée montrent une période de diminution de la

pluviométrie qui s’étend à partir des années 1974/1975. Pour confirmer cette observation,

nous avons appliqué le test de Pettitt, la statistique de Buishand et la procédure de

segmentation de Hubert à ces séries. Ainsi, le test de Pettitt situe la rupture en 1974/1975 pour

la station Béni Bahdel et en 1975/1976 pour les stations Meffrouche et Bensekrane. La

statistique de Buishand et la procédure de segmentation de Hubert confirme l’année de

rupture pour la station Béni Bahdel, par contre elles situent la rupture en 1980/1981 pour la

station Meffrouche et en 1964/1965 pour la station Bensekrane. Le taux de diminution de la

pluviométrie entre la siason sèche et la saison humide est estimé entre 26 et 30% pour les trois

stations.

Nous avons aussi appliqué une analyse par ondelettes aux séries de ces stations. Cette analyse

donne pour les pluies annuelles de la station Bensekrane les 35 dernières années comme

fortement déficitaires et aucune composante n’est mise en évidence ni à court terme, ni à long

terme. Pour la station de Béni Bahdel, les plus faibles coefficients sont pour le moyen terme et

ce sont les dix dernières années qui sont déficitaires. L’analyse en multirésolution appliquée

aux pluies mensuelles de la station de Béni Bahdel montre qu’à long terme, la deuxième

partie de la série est nettement déficitaire, ce qui est caractéristique d’une période sèche.

En conclusion, l’ensemble des méthodes confirment que le bassin de Tafna subit réellement

une sécheresse qui a conduit à une diminution de ses capacités de mobilisation des eaux de

surfaces. C’est ce qui a d’ailleurs poussé les autorités à orienter la politique de mobilisation de

l’eau potable vers la désalinisation de l’eau de mer.

22

CONTRIBUTION A LA MISE EN EVIDENCE DE L’INTRUSION MARINE

DANS LA PLAINE DE ANNABA, ALGERIE.

I. Aichouri*, B. Aoun-Sebaiti**, A. Hani***.

*Laboratoire de Géologie, Faculté des Sciences de la terre, Université Badji Mokhtar Annaba, BP 12, 23000

Annaba, Algérie

**Laboratoire de Géologie, Faculté des Sciences de la terre, Université Badji Mokhtar Annaba, BP 12, 23000

Annaba, Algérie.

***Laboratoire de Géologie, Faculté des Sciences de la terre, Université Badji Mokhtar Annaba, BP 12, 23000

Annaba, Algérie.

Corresponding author: [email protected]

Mots clés : Nappe profonde, Intrusion marine, Minéralisation, Chlorure.

Keywords: Confined aquifer, Salty intrusion, Mineralization, Chloride.

Dans la zone côtière d’Annaba, la nappe des graviers constitue la principale ressource à

laquelle on fait appel tant pour l’irrigation que pour les besoins industriels et d’adduction

publique. Par suite des exploitations excessives, la nappe de cette zone côtière pourrait être

ainsi atteinte par le phénomène d’intrusion marine. Une étude hydrochimique a été effectuée à

l’aide de l’analyse statistique (analyses en composantes principales) et de la méthode des

rapports caractéristiques des données obtenues sur les réseaux de mesure de la qualité de

l’eau, ainsi Une modélisation des écoulements souterrains et transport de masse met en

évidence une augmentation très nette des teneurs en chlorures surtout dans les secteurs côtiers

où la nappe profonde est fortement sollicitée.

The Annaba coastal aquifer is the only natural source of water supply in the Annaba region.

Used by Agriculture, industry and public adductions. The excessive exploitation of the coastal

aquifer can be contaminated by salty intrusion. The study out on the subsoil waters using the

statistical analyse and characteristic rapports, using the finite difference method to model the

groundwater flow and using a solute-transport model to study aquifer contamination from

salty intrusion in coastal sectors confirms the vulnerability of the aquifer where flows with an

important concentration of chloride be observed, especially towards the in coastal sectors

wells field.

23

TRAITEMENT DES SERIES CHRONOLOGIQUES PLUIES-DEBIT POUR LA MISE

EN EVIDENCE DES IMPACTS CLIMATIQUES ET HUMAINS SUR LE BASSIN

VERSANT DE LA SOUMMAM.

A. Akdim*, K. Madani *

* Laboratoire 3BS Université de Bejaia

Corresponding author: [email protected]

Mots clés : pluviométrie, débit, ondelettes,

Key words: pluviometry, flow, oscillation,

Les études portées sur le climat et ses changements, doivent faire appel à des techniques

d’analyses très performantes. Dans le cadre de notre étude nous avons choisis deux

paramètres, la pluviométrie et le débit pour évaluer les changements climatiques au niveau du

bassin versant de la Soummam. Trois séries pluviométriques et une série de débit ferons objet

d’une analyse à haute fréquence, les données numériques serons traitées par le programme

informatique R, ayant pour principe mathématique la méthode des ondelettes, l’interprétation

des résultats sera faite par rapport aux différents types de graphiques, obtenus par l’analyse

statistique réalisée à l’aide du logiciel R. La réalisation de cette étude nous permettra de tester

l’efficacité de la méthode des ondelettes et du programme R dans le cadre des traitements de

données relatives aux études climatiques, comparer nos résultats au modèle climatique NAO

influençant la bassin Méditerranéen et évaluer l’impact climatique et humain sur le bassin

versant de la Soummam durant les périodes étudiées en fonction des stations choisies.

24

ESTIMATION DU TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION A L’ESTUAIRE

DU BASSIN VERSANT DE LA SOUMMAM

C. Allili –Ailane*, B. Laignel**, K. Madani*

* Laboratoire de Biomathématique, Biophysique, Biochimie et Scientométrie, Université A. Mira, Bejaia 06000,

Algérie

** UMR 6143 CNRS Morphodynamique Continentale et Côtière, Département de Géologie, Bât IRESE A, place

Emile Blondel, 76821 Mont-Saint-Aignan, France

Corresponding author: [email protected]

Mots clés : Matières en suspension, transport solide, bilan particulaire, estuaire, bassin

L’estuaire du bassin versant de la Soummam reçoit une partie importante du volume des rejets

urbains et industriels, en plus des eaux chargées qui viennent de l’amont. C’est justement,

dont le but de faire une estimation du flux particulaire charrié par l’oued Soummam vers la

mer que nous avons réalisé cette étude qui consiste à mesurer les concentrations en matières

en suspension (MES) à l’embouchure de l’oued Soummam durant les mois de mars, avril,

mai, juin juillet et aout de l’année 2011. La qualité des eaux à l’estuaire est nettement

dégradée, vue que les concentrations des MES sont très élevées et dépassent de loin les

normes relatives aux eaux de surfaces (>50 mg/l) et ont atteint 6552.75, en plus d’une charge

en matières dissoutes exprimées par des conductivités électriques (CE) assez élevées

comprise entre 1,26 et 13,22 mS/cm. Les concentrations en oxygène dissout (OD) sont

relativement faibles (entre 2,82 et 5,4 mg/l). On constate une nette variation temporelle de ces

paramètres (MES, CE, OD) durant la période d’étude ce qui est du principalement aux

variations des taux de précipitation (facteur naturel), en plus des rejets urbains et industriels

dont le volume est très irrégulier dans le temps (facteur anthropique).

25

APPORT DES METHODES GEOCHIMIQUES ET ISOTOPIQUES

DANS L’ETUDE DE L’IMPACT CLIMATIQUE ET ANTHROPIQUE SUR UN

AQUIFERE PHREATIQUE COTIER

DE LA TUNISIE NORD ORIENTALE

S. Ben Ammar *,***, J-D. Taupin **, W. Snoussi ***, K. Zouari ***, M. Khouatmia

****, M. Ben Assi ****

* ISTEUB, La Charguia II, Univ. de Carthage, Tunis – Tunisie.

** Hydrosciences, UMR 5569 (IRD, CNRS, UM1, UM2), Montpellier.

*** LRAE, ENI Sfax, Univ. de Sfax route de Soukra, Sfax – Tunisie.

**** CNSTN, Sidi Thabet, Tunis – Tunisie.

***** SONEDE, El Manar, Tunis – Tunisie.

Corresponding author: [email protected]

Mots clés : Hydrogéochimie, Isotopes, Tunisie

Keywords: Hydrogeochemistry, Isotopes, Tunisia

Les aquifères côtiers du bassin méditerranéen sont fortement sollicités pour satisfaire une

demande de plus en plus croissante. Cette demande est le résultat d’un développement continu

de la population et de son niveau de vie; à ceci s’ajoute le développement des cultures

irriguées fortement consommatrices d’eau et l’extension des terres cultivées. Caractérisés par

leurs faibles extensions géographiques et leurs ressources assez limitées, la plupart des

aquifères phréatiques bordant les côtes orientales tunisiennes, souffrent d’une forte

exploitation des ressources et d’une dégradation significative de la qualité des eaux. La nappe

phréatique de Oussja-Ghar El Melah, objet de la présente étude en est un exemple typique.

La plaine de Oussja-Ghar El Melah, située dans la région de Bizerte, se présente sous forme

d’une cuvette côtière à remplissage détritique fluviatile du Plio-Quaternaire. Elle se trouve

enserrée entre une série de montagnes d’un coté, et une zone marécageuse et la mer de l’autre.

Durant les dernières décennies, cette plaine de l’extrême Nord-Est tunisien, a connu une

grande extension urbaine et un développement important de l’activité agricole. Ceci a induit

une forte pression sur les ressources de la nappe et la demande en eau n'a cessé d’augmenter

alors que son niveau de renouvellement reste faible en raison du climat semi-aride

prédominant sur cette zone (500 mm de pluie/an). La conséquence de cette forte demande sur

l'aquifère s'est traduite par une baisse de la piézomètrie notamment durant les années les plus

sèches et par une détérioration de la qualité de l’eau.

Cette étude basée sur l'interprétation hydrogéochimique (éléments majeurs et traces) et

isotopique (18O, 2H et 3H) a pour objet de mettre en évidence les origines de la

minéralisation et son évolution dans la nappe phréatique de Oussja-Ghar El Melah, ainsi que

les taux de renouvellement de l'eau de la nappe. Les premiers résultats issus des analyses

chimiques ont montré une hétérogénéité des faciès chimiques des eaux ainsi que différentes

origines possibles dans l'acquisition de leur minéralisation. L’effet de la forte anthropisation

de la plaine sur les eaux de la nappe se matérialise par une dégradation de leur qualité

notamment dans les zones les plus irriguées marquées localement par de fortes teneurs en

nitrates. D'autre part, les teneurs en tritium ont permis de montrer un renouvellement des eaux

récent à très récent (0,5 à 5 UT) différenciant probablement deux modes de recharge : une

recharge rapide en relation avec l'infiltration assive des eaux d’irrigation et des eaux de

26

ruissellement au niveau des différents cours d’eau traversant la plaine lors des forts orages et

une recharge plus diffuse constituée par l'infiltration des précipitations.

27

MAPPING OF SPATIAL VARIABILITY OF RESERVOIR SILTATION (TUNISIAN

DORSAL) USING MULTIVARIATE STATISTICAL METHODS

I. Ayadi*, H. Abida**

* Institute of Water Sciences and Techniques of Gabes

** Department of Earth Sciences, Faculty of Sciences of Sfax, BP 1171, 3000 Sfax, Tunisia

Corresponding author: [email protected]

Keywords: siltation, reservoirs, Tunisian Dorsal, multivariate analysis.

Soil erosion vulnerability over the Mediterranean semiarid region in general and the Tunisian

Dorsal in particular is crucial input for reservoir siltation rate estimation.

A comprehensive high-resolution data base on siltation records for 26 small hillside reservoirs

were analysed for this region. Mean annual specific sediment yield varies between 1.8 and

32.9 t ha-1y-1, implying a relatively high spatial variability that may be explained by the

heterogeneous and diversified watershed properties.

Multivariate statistical techniques were applied for the characterization and the interpretation

of spatial variation patterns of siltation data sets of hillside reservoirs. The main goals of this

study are to reduce the dimensionality of the variables related to physiographic, hydro-

climatic and anthropogenic variables in order to identify broad geographical areas with

similar sedimentation characteristics.

Applied to the annual sedimentation rate series, statistical methods, based on principal

component analysis, showed that the Gravilus compacity index, the overall index slope, the

drainage length and the runoff depth explain most of the variability in sediment yield. A

multiple regression model, including these four characteristic catchment properties was

developed. This model, showing reasonable accuracy with an efficiency of 89%, represents a

valuable tool to predict area-specific sediment yield from catchments in Tunisian Dorsal.

The spatial mapping of these indices, especially using discriminate factorial analysis gave

optimal results. In addition, there is a global trend of increasing sedimentation risk from the

West and the Southwest to the Northeast of the semi arid region of the Tunisian Dorsal.

However the greatest siltation rate occurs in the mid-eastern parts of the Dorsal that represents

the "degradation front". The results of this study showed the usefulness of multivariate

statistical techniques for analyzing the complex siltation data sets in order to better estimate

the probable life span of reservoirs and to improve measures taken against sedimentation

vulnerability of reservoirs.

28

ANALYSE DU CONSENTEMENT A PAYER DES MENAGES POUR AMELIORER

LA QUALITE DU SERVICE EN EAU POTABLE DANS LES PAYS

MEDITERRANEENS: CAS DE BEJAIA ET BEKAA

H. Ayoub*, M. Kertous**

*Université Antonine, B.P. : 40016 Hadath-Baabda – Liban

**Université de Rouen, 3, Avenue Pasteur, 76186 Rouen - France

Corresponding author: [email protected]

Mots clés : Consentement à payer, qualité du service, eau potable, données panels, Algérie,

Liban.

Keywords: Willingness to pay, service quality, drinking water, Algeria, Lebanon.

Cette étude sur le consentement à payer des ménages libanais et algériens pour améliorer la

qualité du service en eau potable entre dans le cadre d’une conjoncture économique qui

favorise la contribution des bénéficiaires à la gestion des infrastructures sociales. Son objectif

est de déterminer le niveau de contribution des consommateurs qui voudraient disposer d’un

meilleur service d’alimentation en eau potable. A travers une enquête socio-économique des

ménages, cette étude produit des informations qui donnent des indications sur l’opinion

publique quant à l’accès payant aux équipements collectifs et les conditions sous lesquelles

les consommateurs acceptent de payer. L’analyse économétrique a déterminé les variables

significatives qui influencent le consentement à payer pour un service d’alimentation

amélioré. En cohérence avec la théorie de la demande, la variable de revenu influence, en

Algérie et au Liban, positivement le consentement à payer à l’opposé de la variable quantité

d’eau consommée. L’existence d’une autre source d’alimentation influence négativement le

montant du CAP en Algérie alors que cette variable influence positivement le celui déclaré

par les consommateurs libanais. Sur la base de ces consentements à payer, l’étude met

l’accent sur la recherche d’une politique de prix approprié qui serait un prix de consensus

conciliant le niveau du pouvoir d’achat des consommateurs avec le taux de rentabilité des

établissements des eaux.

This study on willingness to pay of Algerian and Lebanese households to improve service

quality drinking water is part of an economic environment that favors the beneficiaries'

contribution to the management of social infrastructure. Its objective is to determine the level

of input from consumers who would have a better service for drinking water. Through a

socio-economic status, this study produces information that provide guidance on public

opinion about the paid access to community facilities and the conditions under which

consumers are willing to pay. Econometric analysis has identified the significant variables

that influence the willingness to pay for improved food service. Consistent with the theory of

demand, the income variable influence, Algeria and Lebanon, a positive willingness to pay as

opposed to the variable amount of water consumed. The existence of another source of power

negatively influences WTP in Algeria while this variable has a positive influence on that

reported by Lebanese consumers. Based on theses willingness to pay, the study focuses on

finding an appropriate pricing policy that would be a price level of consensus reconciling the

purchasing power of consumers with the rate of return of establishments’ water.

29

LES IMPACTS POTENTIELS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES

RESSOURCES EN EAU DE SURFACE : CAS DU BASSIN VERSANT DE LA

SOUMMAM - ALGERIE

A. AZZI*, A.MEDJERAB**

*Office National de la Météorologie, 1 avenue khemisti, BP 153 Dar El Beida, Alger– Algérie. E-Mail :

**FST/GAT/USTHB, BP: 32, El- Alia Bab- Ezzouar 16111, Alger- Algérie. E-Mail : [email protected]

Corresponding author : [email protected]

Mots clés : Tendance des pluies et des températures, impacts, apport aux barrages, bassin

versant de la Soummam.

Ces dernières décennies, l’ensemble de la région d’étude a été affecté par une augmentation

des températures et une accentuation de la variabilité climatique. Cela s'est particulièrement

caractérisé par une modification de l’intensité et de la répartition des précipitations et une

amplification des phénomènes extrêmes. Ce travail se propose d’évaluer les influences

directes et indirectes des changements climatiques sur les ressources en eau de surface en

identifiant les tendances majeures des séries de précipitations et des températures, des

écoulements annuels et des apports au barrage de la région.

30

DETECTION DU CHANGEMENT HYDRO-CLIMATIQUE DANS LA REGION DES

HAUTES PLAINES DE L’EST DE L’ALGERIE

BACHIR H1; SEMAR A2; BACHIR S3 ; OUAMER-ALI K 4

1 : Institut National de la recherche agronomique (INRAA) Baraki Alger/Laboratoire de conservation, gestion et

amélioration des écosystèmes forestiers (ENSA, El Harrach, Alger) ;

2 : Ecole Nationale Supérieure Agronomique (ENSA) El Harrach Alger ;

3 : Ecole Nationale Supérieure Agronomique (ENSA) El Harrach Alger.

4 : Institut National de la recherche agronomique (INRAA) Baraki Alger ;

Mots clés : Cartographie numérique, Changement hydro-climatique, Hautes plaines de l’Est

Algérien.

Keywords: Numerique cartography, Hydroclimatique change, Eastern High Tellian full of

Algéria

L'analyse des précipitations en hydrologie s'est développée autour de l'analyse des mesures,

par contraste avec l'analyse des processus générateurs. La nécessité de prendre en compte la

variabilité spatio-temporelle des données et les éventuelles erreurs ainsi que les limitations

des échantillons disponibles ont contribué à choisir une approche stochastique de la

modélisation des précipitations dans sa dimension spatio-temporelle.

Actuellement, les méthodes d’analyse et d’estimation de la variable « précipitation », faisant

appel à un certain nombre d’outils statistiques et cartographiques, nous offre l’opportunité de

réaliser certaines manipulations pour représenter les champs pluviométriques de la région des

Hauts plateaux Est Algérien.

Dans ce travail on s'intéresse à reproduire les propriétés observées des champs de pluie, à

travers les outils numériques de la simulation (régression multiple et géostatistique). Le

résultat de la mise en œuvre d'un modèle de simulation est de présenté un outil qui nous

permettra d’estimer les précipitations en n’importe quel point de l'espace et aussi de détecter

tout changement dans le temps des champs de précipitations.

31

MODELISATION DU TRANSPORT SOLIDE DANS LE BASSIN VERSANT D’OUED

EL ARDJEM.

MODELLING OF SEDIMENT TRANSPORT IN THE CATCHMENT AREA OF

OUED EL ARDJEM.

Chenaoui BAKHTA1, Remini BOUALEM2

1Université de CHLEF. ALGERIE.

2Université de BLIDA. ALGERIE.

Mots clés : Modèle régressif, quantification, suspension, transport solide.

Keywords : Regressive model, quantification, suspended sediment transport.

Les problèmes de sauvegarde et de gestion des ressources en eaux sont devenus de plus en

plus pressants. Les besoins en ces ressources, toujours croissants, augmentent les risques de

leur dégradation. Des millions de tonnes de terre partent ainsi chaque année rejoindre la mer

via les cours d’eau et une importante quantité va se déposer au fond de nos barrages.

Notre travail consiste à une présentation monographique, une approche à la fois analytique et

synthétique des modalités de l'écoulement, du régime hydrologique et du transport des

sédiments en suspension afin de déterminer les ressources en eau superficielles et leur

variabilité spatio-temporelle.

Aussi, notre étude s'articulera en deux parties principales :

-en premier lieu, le diagnostic physico géographique du bassin versant qui permettra de

caractériser les principaux facteurs naturels intervenant dans l'alimentation en eau et dans

l'écoulement déterminant ainsi le comportement hydrologique du bassin.

-en seconde partie, l'étude de la station hydrométrique de OULED BEN ABDELKADER et

quantification du transport solide en suspension en se basant sur la méthode de régression en

utilisant les différents modèles régressifs reliant le débit liquide et le débit solide à différentes

échelles temporelles.

The problems of conservation and management of water resources have become increasingly

pressing. The need for these resources, always growing, increases the risk of degradation.

Millions of tons of land each year and depart into the sea via rivers and a significant amount

will be deposited at the bottom of our dams.

Our job is to present a monographic approach to both analytic and synthetic methods of flow,

the hydrological regime and sediment transport in suspension to determine the water surface

and their spatio-temporal variability.

Also, our study consists of two main parts:

-First, the diagnosis of physical geographical catchment area which will characterize the main

factors involved in the natural water flow and thus determining the behaviour of the basin.

-Second-part study of the gauging station Ouled Ben Abdelkader and quantification of

suspended sediment based on the regression method using different regression models linking

water discharge and sediment discharge at different scales.

32

MODELISATION HYDROLOGIQUE PLUIE-NIVEAUX PIEZOMETRIQUE DU

BASSIN VERSANT DE L’OUED CHIBA (CAP BON NORD EST DE LA TUNISIE)

Ahlem Baklouti1 Noureddine Gaaloul 2, Benoit Laignel3 et Hamadi Habaieb4

(1) Etudiante Mastère (INRGREF- INAT)

(2) Chercheur Institut National de Recherches en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF) E-mail :

[email protected]

(3) Professeur Université de Rouen

(4) Professeur Institut National Agronomique de Tunisie (INAT)

Mots-clés : Modélisation, Pluie-Niveaux piézométriques, GIS, Chiba, Cap Bon.

Keywords: piezometric rain, levels, SIG, Chiba

L’objectif du présent Projet de Fin d’Etude consiste à étudier le fonctionnement hydrologique

de la nappe en utilisant un modèle à réservoirs. Ce modèle est destiné à la simulation des

niveaux piézométriques. Il s’intéresse au cycle de l’eau. Il comporte un ensemble de

réservoirs se vidant les uns dans les autres.

La simulation par ce modèle consiste à calculer la recharge moyenne parvenue à la nappe

ainsi que certains éléments du bilan hydrologique à savoir : la pluie efficace et le stockage en

eau. Les résultats s’obtiennent qu’après un certain nombre de calage des paramètres physiques

du modèle. Ce modèle nécessite des données expérimentales mesurées sur le site dans une

même durée d’observations. (pluie, niveaux piézométrique, débit et évapotranspiration

potentielle).

The objective of this memory consists in studying the hydrological operation of the tablecloth

and the application of a hydrological model to tanks. The total model with tanks is intended

for the simulation of the flows and the piezometric levels, also which with the cycle of water,

since precipitations on an area catchment’s to a discharge system. It thus presents analogies

with the behaviour of a whole of tanks emptying one in another.

Simulation by this model with tanks consists in calculating the parvenu average refill with the

tablecloth like certain elements of the hydrological assessment to knowing: effective rain and

storage out of water. The results are concluded after a certain number of chocks of the

physical parameters of the model. And, that is carried out only using the experimental data

measured on the site (piezometric rain, levels, flow and potential evapotranspiration).

33

ETUDE DES TRANSFERTS DANS LES ALLUVIONS DU SEBAOU ET DE LA

SOUMMAM (ALGERIE). VULNERABILITE DES NAPPES

Benamar A.1, Kadri M.2, Ikni T.1, Seghir A.1, Wang H. 1, Ahfir N. 1

1LOMC UMR 6294 CNRS – Université du Havre, 53 rue Prony BP 540 Le havre cedex 76058

2Université de Boumerdès (Algérie), Département Génie civil

[email protected]

L’Algérie souffre ces dernières décennies d’un manque d’eau lié aux faibles précipitations et

à la mobilisation insuffisante des ressources hydriques. Les aléas climatiques persistants,

doublés d’une forte croissance de la population dans les grands centres urbains ont largement

contribué à l’actuelle carence de ressources mobilisables pour les besoins élémentaires. Les

nappes phréatiques sont alimentées par les précipitations grâce à la perméabilité des sols.

Dans le Nord du pays, les eaux souterraines sont estimées à 1,9 milliard de m3. Ces

ressources qui sont relativement plus faciles à mobiliser, sont aujourd’hui surexploitées au

point que des nappes ont atteint un niveau piézométrique critique et menacées par la

pollution. Les nappes alluviales du Sébaou et de la Soummam, au nord de l’Algérie,

présentent des similarités au niveau de leur fonctionnement et de leur vulnéarbilité.

Les pompages excessifs des eaux souterraines de ces nappes pour satisfaire les besoins en eau

ont entraîné un important abaissement du niveau dynamique des nappes, menacées à long

terme de tarissement si des solutions ne sont pas envisagées. Ces pompages peuvent

également induire des apports d’eau de nappes éloignées dont la qualité chimique est

préoccupante (intrusion marine). La recharge artificielle des nappes est un moyen efficace

d’assurer un stockage souterrain des eaux, d’éviter leur déperdition dans la mer, de garantir la

pérennité des nappes. La réalimentation artificielle des nappes consiste à stocker les eaux de

surface avant de les injecter dans les nappes en vue de leur utilisation ultérieure en fonction

des besoins.

L’eau brute de la nappe alluviale du Sébaou est menacée par une pollution microbienne.En

effet, la présence de coliformes et streptocoques fécaux dans les échantillons témoigne d’une

contamination fécale. Le déversement d’effluents urbains dans les oueds sans épuration

contamine les eaux superficielles qui à leur tour contaminent les eaux souterraines suite au

mécanisme d’infiltration. Dans certains endroits, la couche alluvionnaire protectrice qui filtre

les eaux et assure l’autoépuration est drastiquement réduite du fait de l’extraction abusif

d’alluvions, ce qui fragilise davantage la nappe.

Cette étude présente les résultats expérimentaux d’une étude au laboratoire des propriétés de

transfert et de filtration des alluvions de surface provenant des deux oueds (Sébaou et

Soummam). Des essais de filtration ont été effectués dans des colonnes d’alluvions sous des

conditions contrôlées. L’analyse des courbes d’élution a permis d’établir la variation des

paramètres de transfert des particules fines dans les différents horizons et l’influence des

conditions hydrauliques (vitesse d’écoulement ou d’injection) sur les potentialités de recharge

des nappes. Cette étude a montré également les conditions de transfert de la pollution à travers

les couches de sol et la vulnérabilité des nappes. Une simulation numérique de la recharge de

nappe a été effectuée et a montré les performances de ce type de réalimentation artificielle.

34

IMPACT CLIMATIQUE ET ANTHROPIQUE SUR UN AQUIFERE KARSTIQUE EN

ZONE SEMI ARIDE. ALGERIE

BENHAMADI Hocine 1 HICHAM Chaffai 2 ROUABHIA Abdelkader 1

1 : Département de géologie, Centre Universitaire de Tébessa, route de Constantine, 12002 Tébessa Algérie.

[email protected] , [email protected] [email protected]

2 : Département de géologie, Université de Annaba, Algérie

Mots clés : karst, sécheresse, affaissement, Chéria, Algérie.

Keywords: Karst, drought, Subsidence, Chéria, Algéria.

Le plateau de Chéria, situé au sud est Algérien (Tébessa) grâce à sa structure de synclinal

perché constitue pour la région de Tébessa un véritable château d’eau. Les débits

extraordinaires fournis par certains forages et puits autour de la ville de Chéria ont longtemps

laissé croire que les réserves étaient quasi-inépuisables.

Cependant, la nappe, très importante et exploitée, s’étendant au sud de Chéria est alimentée

par les calcaires éocènes et pour la plus grande partie par les alluvions quaternaires de la

région amont.

Les caractéristiques des forages qui ont traversé ou touché les calcaires éocènes nous ont

permis de localiser les zones fissurées qui se rencontrent en générale dans les 100 premiers

mètres de l’éocène et les zones karstifiées sont encore plus localisées dans les 50 premiers

mètres.

Durant les deux dernières décennies l’effet de la sécheresse a provoqué une augmentation

dans les débits tirés de cet aquifère ce qui a engendré dans le secteur de Draa Douamis un

énorme affaissement qui par sa géométrie a pu nous offrir une très bonne image sur la

structure du système aquifère et par la même occasion d’avancer des hypothèses sur le

mécanisme de ce phénomène. Dans cette étude nous essaierons d’expliquer les conditions

hydrogéologiques qui ont été derrière cet affaissement, le rôle du karst dans ce processus et de

présenter la qualité actuelle des eaux du même aquifère.

35

TRANSFERT DES POLLUANTS DE L’INTERFACE SOL VERS LES EAUX

SOUTERRAINES AU NIVEAU DE LA BASSE SOUMMAM – BEJAIA - ALGERIE

Nadir Benhamiche1, Khodir Madani1 Benoit Laignel2, Zeineddine Nouaceur3

1. Laboratoire 3BS, Faculté des Sciences de la vie, Université de Béjaia, Route tergua ouzemmour, 06000

Béjaia, Algérie, [email protected], [email protected]

2. UMR 6143 CNRS M2C, Département de Géologie, Université de Rouen, Bâtiment IRESE A, Place E. Blondel,

76821 Mont-Saint-Aignan, France, [email protected]

3. UMR CNRS 6266 IDEES, Département de Géographie, Université de Rouen, Rue Lavoisier, 76821 Mont-

Saint-Aignan, France, [email protected]

Les ressources en eau en Algérie, et dans le bassin de la Soummam, sont confrontées:

à des rejets industriels et urbains importants,

à une diminution due à une sècheresse très marquée depuis les années 90.

Suite aux changements socio-économiques qu’a connue la vallée de la Soummam, la qualité

des eaux de l’Oued Soummam a subit une dégradation notable. Peu d’études ont été réalisées

sur la qualité des eaux de l’Oued Soummam qui se jette à la mer méditerranée au niveau de la

ville de Bejaia. Il parcourt une zone fortement urbanisée (400 hab. /km²) et industrialisée. Un

volume de rejets important (environ 41200 m3/j) est donc déversé, dans la plupart des cas

sans traitement préalable, dans l’oued. De nos jours, le problème dépasse celui de la

contamination des eaux superficielles car la menace réside dans l’infiltration des différents

polluants jusqu’aux eaux souterraines ; ce qui compromet l’avenir des réserves hydriques et

empêche leur utilisation.

Afin d’étudier les possibilités du transfert de cette pollution vers la nappe par le biais de la

circulation verticale des eaux superficielles de l’Oued Soummam à travers les terrains du

bassin versant pour atteindre les eaux souterraines, une comparaison des résultats d’analyses

physico-chimiques a été réalisée sur les eaux superficielles et souterraines de la basse

Soummam allant de Sidi Aich jusqu’à Bejaia. L’étude de la variabilité spatio – temporelle, à

partir de l’année 2002, des concentrations en éléments polluants a permis d’évaluer la

dégradation des eaux liée aux activités anthropique et naturelle. Trois travaux ont été réalisés

dans le cadre de deux projets de recherche internationaux: Projet de coopération entre le

laboratoire de morpho dynamique continentale et côtière (M2C) de l’université de Rouen et

un Projet de coopération scientifique interuniversitaire dans le cadre AUF (PCSI 2010 BEOM

093) intitulé : Evolution de la ressource en eau dans la zone méditerranéenne méridionale :

Diagnostic et proposition d’outils de gestion.

Transfert des polluants de l’interface sol vers les profondeurs dans la basse Soummam (objet

de cette présentation)

Détermination et origine de la variabilité spatio-temporelle de la qualité des eaux souterraines

de l’Oued de la basse Soummam (article soumis).

Quantification du degré de pollution organique et inorganique du port de Bejaia.

Les résultats obtenus nous renseignent sur l’état des eaux souterraines qui dépassent la norme

concernant quelques éléments tel que les nitrites, les sulfates et les chlorures. Ces teneurs

élevées pourraient être liées à l’infiltration des éléments signalés à partir de la surface ou bien

à la nature lithologique des terrains traversés. Ces suppositions pourraient être confirmées à

36

l’avenir par d’autres investigations en analysant en continue (analyse hautes fréquences) de

plus paramètres et en multipliant les campagnes de prélèvement.

37

OPTIMISATION DE LA LARGEUR EN CRETE DES PETITS BARRAGES ET

RETENUES COLLINAIRES : QUELQUES EXEMPLES EN ALGERIE

SEPTENTRIONALE.

BENLAOUKLI B & TOUAIBIA B

Laboratoire de Mobilisation et Valorisation des Ressources en Eau « MVRE ». ENSH, BP 31 Blida. Algérie.

[email protected] & [email protected]

Mots clés : Largeur en crête, Eaux de surface, Petits barrages, Retenues collinaires,

Optimisation.

Ce travail consiste en la recherche d’une relation fonctionnelle optimisant la largeur en crête

relativement à la hauteur de l’ouvrage. La largeur en crête d’un remblai en terre, destiné au

stockage des eaux superficielles à des fins agricoles, a souvent fait l’objet de controverse entre

le maitre de l’ouvrage et le concepteur. En effet, le recours aux formules empiriques utilisées

donne de grandes disparités dans les résultats.

La recherche de la largeur optimale du couronnement d’un barrage en matériaux locaux a

concerné les ouvrages d’une hauteur comprise entre 15 et 20 m (retenues collinaires et petits

barrages), soit un échantillonnage d’une quinzaine de barrages réalisés en Algérie

septentrionale.

Quatre formules empiriques les plus utilisées ont permis, en se basant sur une approche

appropriée et logique, de chercher un consensus entre elles. Le modèle élaboré a mis évidence

des fuseaux dans lesquels se situent les valeurs admissibles et les limites de leurs plages. Une

analyse dimensionnelle est entreprise faisant ressortir la largeur en crête optimale du remblai.

Six relations fonctionnelles sont identifiées par cette approche consensuelle.

Une analyse comparative approfondie prenant en compte les aspects « économie et sécurité »

de l’ouvrage a fait ressortir une relation optimale, unanime pour la détermination de la largeur

en crête des petits barrages. En somme, une nouvelle formule est adoptée pour la

détermination non pas des valeurs maximales ou minimales de la largeur en crête de petits

barrages, mais sa valeur optimale.

38

DIAGNOSTIC DE LA QUALITE PHYSICOCHIMIQUE DES EAUX DE

L’ESTUAIRE DE LA SOUMMAM

BERKATI-ALOUI Salima(1) et MADANI Khodir (2)

[email protected]

[email protected]

et (2) université Abderrahmane MIRA de Béjaia

Mots clés : Oued Soummam, eau, qualité physicochimique

Keywords : Oued Soummam, water, physicochemical quality

Cette étude s’est intéressée au diagnostique de la qualité physicochimique des eaux de l’oued

Soummam, un des grands cours d’eau d’Algérie situé dans la région de Béjaia.

Le plan d’échantillonnage s’est étalé sur une année, soit de mars 2011 à février 2012 avec une

fréquence d’un prélèvement par mois effectué sur quatre points au niveau de l’embouchure.

les échantillons prélevés ont été analysés systématiquement en vue de mesurer les paramètres

physico-chimiques (température, pH, conductivité, salinité) et les paramètres indicateurs de

pollution : DCO (demande chimique en oxygène), DBO5 (demande biochimique en oxygène

sur 5 jours), oxygène dissous (OD), matières en suspension (MES), nitrates, phosphates,

sulfates, chlorures, etc.

Les résultats obtenus montrent qu’à l’exception de la température et du pH qui reflètent une

qualité des eaux acceptable, les autres paramètres mesurés sont très élevés. En effet, le cours

d’eau est exposé à une forte pollution d’origine principalement organique exprimée par une

DCO , une DBO 5 et des MES très élevées, dépassant largement la norme requise. Les

sources de pollution de l’oued sont nombreuses. La quantité d’eaux usées industrielles

déversée dans l’oued est d’environ 4800 m3/ jour. À cela s’ajoute un volume important

d’eaux usées domestiques déversé par les communes de la vallée qui atteint 29 810 m3/j. Le

volume des rejets annuel vers l’oued Soummam est alarmant (165.105 m3/an). Les rejets

urbains constituent près des trois quarts du volume total des rejets.

On constate également une dégradation de la qualité des eaux lié au facteur climatique, et plus

précisément aux crues qui entraînent une augmentation importante de la charge polluante

associée principalement aux MES, suite aux processus de ruissellement, d’érosion des sols et

de remise en suspension des dépôts.

39

ARAB SOVEREIGN WEALTH FUNDS AND INVESTMENTS IN LAND AND

WATER IN SUB SAHARAN AFRICAN COUNTRIES

Raffaele Bertini 1,*

1 University of Florence

E-Mails: [email protected]

* Tel.: +39-3333766106

Mots-Clés: Fonds Souverains Arabes, Acquisitions Foncières, Modèle de Probabilité.

Keywords: Arab SWFs; Land Acquisitions; Water Resources; Sub Saharan Countries;

Probability Model

The acquisition of land and water resources by domestic and foreign investors in Sub Saharan

African countries is a recent and important phenomenon. During the international economic

and financial crisis and following the increase in food and cash crops in 2007-2008,

investments in land in countries rich in land and water resources increased substantially. At

the same time, rising international oil prices create the conditions for many Arab oil rich

countries to establish or invest more resources in their Sovereign Wealth Funds. These

countries show peculiar characteristics in their agriculture sector because of water and arable

land scarcity. Against this background, this paper analyzes first the motivations for

investments’ flows in land and water. Many Gulf Cooperation Council and other Middle

Eastern and North African countries lack enough arable land and water resources and

investing in these sectors represents an opportunity to solve their scarcity problem. The paper

also examines the availability of water in SSA countries. Given the scarcity and lack of

reliable data, after a descriptive part, we analyze the links between Sovereign Wealth Funds in

Arab Countries and the acquisitions of land and water resources in Sub Saharan African

countries through the implementation of a probability model. This latter shows preliminary

interesting results on the relationship between investment choices and water resources

availability and institutional framework.

40

L’ETAT QUALITATIF ET QUANTITATIF DES RESSOURCES EN EAU DE LA

WILAYA DE BEJAIA

BIR Hassiba 1, MADANI Khodir2, MERZOUK Belkacem3

1 BIR Hassiba, Laboratoire 3BS Université A. MIRA Bejaia, BP 24 Barbacha Bejaia. e-mail:

[email protected].

2 MADANI Khodir, Laboratoire 3BS Université A. MIRA Bejaia Université A. MIRA, Route de Targa

Ouzemmour, Bejaia, 06000, Algérie; e-mail: [email protected].

3 MERZOUK Belkacem e-mail: [email protected]

Mots clés : ressources en eau, Bejaia, qualité, quantité.

L’eau est un élément indispensable à la vie de l’homme, à ses activités domestiques, agricoles

et industrielles. L’objectif de notre travail est d’étudier l’état qualitatif et quantitatif des

ressources en eau dans la wilaya de Bejaia qui est une région côtière du Centre-est Algérien,

son climat est de type méditerranéen caractérisé par un hiver doux et un été chaud et sec.

Les résultats ont montré que cette wilaya a des potentialités importantes mais soumises à

plusieurs contraintes (pollution, l’envasement des barrages, les fuites, la surexploitation des

eaux souterraines,…etc). Du point de vue qualitatif également, les eaux qu’elles soient de

surface ou souterraines, se dégradent de façon continue en liaison avec l’environnement.

41

LA RESSOURCE EN EAU DANS LE SUD ALGERIEN, EXPLOITATION ET

PROBLEMES DE QUALITE.

BOUCHAHM Nora CHAIB Ouarda , HARRATE Nabil et DROUICHE Abdelmalek

Division Gestion des ressources en Eau et en Sol. Centre de Recherche Scientifique et Technique sur les Régions

Arides (CRSTRA). Algérie

Email : [email protected]

Mots clés : Sahara septentrional, aquifère, qualité, minéralisation excessive.

Le grand ensemble septentrional est une partie du sol algérien, son histoire fut l’objet de

plusieurs études de reconnaissances géologiques (Busson, 1971 ; Cornet, 1964 ; Fabre 1974 ;

ERESS, 1972 ; OSS, 2002, 2003) qui ont permis de tracer les grands traits de la structure du

sol saharien. Avec près d’un million de km2 de superficie, le Système Aquifère du Sahara

Septentrional (SASS) s’étend sur l’Algérie, la Tunisie et la Libye et recèle d’énormes réserves

d’eaux souterraines, réserves très anciennes, et que les gradients hydrauliques observés dans

l’aquifère sont des gradients fossiles, ou résiduels, hérités des périodes humides de

l’Holocène. Sur la base de critères purement litho stratigraphiques, on rencontre quatre grands

niveaux aquifères superposés, certes d’inégale importance, et dont on perçoit clairement

l’organisation verticale et les connexions régionales : la nappe du Continental Intercalaire, la

nappe du Turonien, la nappe des calcaires (Sénonien carbonaté+Eocène carbonaté) et la nappe

des sables du Miopliocène. L’estimation des réserves du système aquifère saharien est

reconnu et exploité par près de 8800 points d’eau, forages et sources. L’évolution du nombre

de forages en 2000 indique des croissances extrêmement fortes au cours des vingt dernières

années, cette exploitation atteint aujourd’hui 2,2 Milliards m3/an soit 1.33Milliard en Algérie.

En bref ce travail va nous permettre de présenter à la communauté scientifique du côté nord

méditerranéen les ressources en eau de la région du sud algérien (méditerranéen), son

exploitation ainsi que la qualité de ces eaux et les différents problèmes rencontrés.

42

LA REFORME DE LA POLITIQUE TARIFAIRE DE L'EAU POTABLE ET DE

L'ASSAINISSEMENT EN ALGERIE

Boukhari Sofiane1, Djebbar Yassine1 et Guebaili Abed El-Krim

1 Centre Universitaire Med Chérif Messaadia, Laboratoire de Recherche InFraRes, Souk-Ahras, Algérie

Email : [email protected]

Mots clés : Tarification de l’eau, réforme, Souk-Ahras, Algérie.

La gestion des services publics de l’eau potable et de l’assainissement est l’une des tâches les

plus complexes qui incombe aux autorités publiques vu les enjeux parfois contradictoires

auxquels doit répondre: les enjeux économiques et financiers, les enjeux sociaux et les enjeux

environnementaux.

La valorisation des instruments économiques, à leur tête la tarification permet dans une large

mesure de répondre à ces enjeux.

La nouvelle tarification de l’eau potable en Algérie appliquée en 2005 répondait aux

principes : i) d’inciter les usagers à plus d’économie dans leur consommation d’eau et à éviter

les gaspillages et ii) de couverture des coûts réels des services de l’eau par les factures payées

par les usagers. Malgré cette augmentation de 2005, ce dernier objectif n’est pas encore

atteint.

En effet, notre article a pour objet de présenter un projet de réforme du système de tarification

de l’eau potable et de l’assainissement à usage domestique. Il s’articule sur une enquête et une

grille d’analyse tracée à l’aide des objectifs assignés aux systèmes de tarification-subvention,

la tranche sociale, la facture d’eau, le taux d’accès à ces services, et une comparaison des

tarifs moyens et évolution de la subvention entre la tarification précédente, l’actuelle et la

tarification future permettra de répondre à notre problématique.

Cette réforme s’inscrit dans le cadre de la mise à niveau de la gestion du service public de

l’eau et de l’assainissement en Algérie. Elle permettra de faire supporter les charges

d’exploitation, de maintenance et de renouvellement des infrastructures par les opérateurs

chargés de la gestion des services publics d’alimentation en eau potable (ADE) et

d’assainissement (ONA).

La réforme du système tarifaire devra, à terme, être consolidée par une réforme du système de

financement des investissements de développement des installations (renouvellement,

réhabilitation, extension) ainsi que des charges exceptionnelles d’exploitation.

43

ANALYSE DE LA DEMANDE EN EAU POTABLE DES MENAGES FACE AUX

VULNERABILITES CLIMATIQUE ET ECONOMIQUE : LE CAS DE DEUX

CAPITALES SUBSAHARIENNES (BAMAKO ET OUAGADOUGOU)

Anne Briand1, Amandine Loyal Laré1

1 : CREAM, Université de Rouen

Mots clés : Eau domestique, Demande, Afrique subsaharienne, Consentement à payer

Keywords: Domestic Water, Demand, Sub-Saharan Africa, Willingness to Pay

Le Burkina-Faso et le Mali, deux pays subsahariens, sont marqués par des climats réputés

difficiles avec l’alternance d’une saison sèche (très fortes chaleurs) et d’une saison humide

(très fortes pluies) à l’origine de véritables contraintes dans leur organisation économique et

sociale. Par ailleurs, ces deux pays sont également marqués par une très grande pauvreté dont

l’explosion démographique et l’exode rural n’ont fait qu’amplifier la difficulté de vie des

populations urbaines, en particulier dans les deux capitales, Bamako et Ouagadougou. Cette

pauvreté se caractérise notamment par la non satisfaction des besoins de base dont l’accès à

l’eau potable. Or, l’accès à l’eau entretient des rapports très étroits avec l’amélioration de la

vie économique et sociale des populations (libération du temps pour des activités

rémunératrices des femmes adultes et pour l’éducation des jeunes filles, lutte contre les

maladies hydriques, etc.) ce qui explique l’enjeu du développement de ce secteur encore

déficient à Bamako et à Ouagadougou. Le défi est d’autant plus difficile à relever dans un

contexte de vulnérabilité climatique qui nécessite la mise en place d’une offre de services

« intelligents » c'est-à-dire adaptés à la demande locale tenant également compte des

spécificités socioéconomiques et culturelles.

C’est pourquoi, nous avons réalisé en 2011 deux enquêtes auprès des ménages à Bamako

(avec l’appui de l’IRD et de l’INSAT) et à Ouagadougou (avec l’appui de l’AFD) afin

d’analyser cette demande urbaine spécifique. L’analyse économétrique des deux échantillons

(composés de 3000 ménages à Bamako et de 750 ménages à Ouagadougou) permettent de

révéler les préférences des ménages quant à l’amélioration des services en eau potable dans

un contexte de pénurie d’offre et de vulnérabilités climatique et économique. Plus

précisément, l’article dévoile non seulement les déterminants de la demande domestique pour

différents types de services (robinet à domicile, borne fontaine, forage) selon les niveaux de

« richesse » et selon les quartiers, mais également les conditions tarifaires de leur accès à

travers l’analyse des consentements à payer. L’étude permet ainsi de comparer le cas de deux

capitales subsahariennes et de mettre en évidence des spécificités qui justifient, dans le cadre

des Objectifs du Millénaire (OMD), la mise en place de politiques ciblées selon les contextes.

En particulier, cette analyse de la demande apportent des outils d’aide à la décision pour la

mise en place de stratégies visant à améliorer l’accès à l’eau potable des ménages qui ont à

faire face à des contraintes à la fois climatiques et économiques.

44

L’EAU D’IRRIGATION EN ALGERIE FACE AU RISQUE DU RECHAUFFEMENT

CLIMATIQUE

M. Mohamed CHABANE.

Docteur en économie.

Centre Universitaire de Recherches Administratives et Politiques

Université de Picardie.

Tél. : +33 6 03 06 10 04

Mots clés : Agriculture, irrigation, risque, réchauffement climatique, Algérie.

Du fait, entre autres, de l'accroissement de la population, mais aussi des insuffisances de sa

politique agricole, l'Algérie se trouve toujours plus loin de pouvoir assurer une couverture

raisonnable de ses besoins alimentaires par ses propres moyens. La situation actuelle de

l’agriculture algérienne, la crise alimentaire mondiale, l’évolution de la demande agricole au

niveau international, la cherté des prix des produits agricoles, sont autant d’éléments qui

affirment que l’Algérie a plus besoin que jamais au développement de son agriculture.

Des actions résolues pour augmenter la production agricole algérienne sont donc souhaitables,

parmi lesquelles l'une des plus efficaces serait le développement des ressources en eau

d'irrigation. L’irrigation demeure un facteur qui peut jouer un rôle important pour augmenter

les revenus des ruraux pauvres et des petits exploitants mais surtout le recours à une politique

d’irrigation efficace et efficiente est l'un des éléments qui font défaut pour augmenter la

productivité de l'agriculture algérienne face au risque du changement climatique.

En Algérie, au vu de la rareté croissante de l’eau dans le pays, la planification de l’irrigation

doit mettre désormais l’accent sur la gestion efficiente de la demande et les disponibilités, en

plus de la mobilisation de nouvelles ressources d’eau et le développement de nouveaux

réseaux de distribution.

Nous essaierons dans notre intervention de mettre le doigt et d'évaluer l’apport d’une

intensification de l’irrigation et son impact sur les niveaux de production agricole. Dans un

premier temps (partie 1) nous exposerons un état des lieux des ressources hydriques dans le

pays, ensuite (partie 2), nous aurons un regard sur la situation de l’agriculture irriguées dans

le pays, et enfin (partie 3), sera examiné l’apport d’une intensification d’irrigation sur les

niveaux de production agricole en Algérie à travers un modèle économique, face au risque du

réchauffement climatique. Après une revue des statistiques existantes en la matière, ainsi que

de la réglementation et de la tarification des eaux dans le pays, on tentera d'évaluer les

bénéfices à attendre d’une extension des superficies irrigables, tant au niveau des petites

exploitations traditionnelles que des grandes exploitations modernes sur les quantités

produites.

45

MODELISATION HYDROLOGIQUE PLUIE-DEBIT DU BASSIN VERSANT DE

L’OUED LEBNA (CAP BON NORD EST DE LA TUNISIE)

Insaf Chebi1 Noureddine Gaaloul 2, Benoit Laignel3 et Hamadi Habaieb4

(1) Etudiante Mastère (INRGREF- INAT)

(2) Chercheur Institut National de Recherches en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF)

E-mail : [email protected]

(3) Professeur Université de Rouen

(4) Professeur Institut National Agronomique de Tunisie (INAT)

Mots clés : Modélisation, Pluie-Niveaux piézométriques, ACP, GIS, HIS, Chiba, Cap Bon.

Des modèles mathématiques sont développés pour résoudre les écoulements en surface

associés à des fonctions de production, de transfert. Ces méthodes diffèrent suivant la

méthode de calcul et de discrétisation choisie.

La simulation du cycle de l’eau dans un bassin versant par une série de réservoirs

interconnectés (précipitations, évapotranspiration, pluie efficace, infiltration, écoulement)

permet de modéliser le transfert Pluie – Débit et d’évaluer la recharge en eau de l'aquifère. Le

modèle global à réservoirs pour la simulation des débits, schématise le bassin par trois

réservoirs, permettant d’identifier une fonction de production et une fonction de transfert.

La constitution d'une base de données géographique sous SIG avec les plans d’information

disponibles sur la zone d’étude a été effectuée. Ces méthodes ont été appliquées, à la

modélisation du bassin versant de l’Oued Lebna (Cap Bon nord est de la Tunisie), en utilisant

les données hydrologiques les plus récentes (1960-2011). Les hypothèses élaborées, suivies

par la construction et le calage du modèle, sont définies.

Le bassin versant de l’oued Lebna est localisé dans le Nord Est de la péninsule du Cap Bon. Il

s’étend entre 10°45’-10°58’E et 36°43’-36°53’N, sur environ 218 km². Le barrage de l’Oued

Lebna a été édifié en 1987 et constitua dès lors le plus grand lac artificiel du Cap Bon, avec

une capacité de stockage de 24.7 millions de m3 et 8.5 millions de m3 de volume disponible.

La construction de ce barrage a été entreprise dans le but d’approvisionner en eau une

population croissante, de recharger la nappe et d’accroître la production agricole du bassin par

l’irrigation des cultures.

En respectant les conditions du calage du modèle pour la période de 1996 à 2008 (13 ans), il

nous a été possible de calculer les termes du bilan hydrologique et de reconstituer l’évaluation

de la recharge de la nappe phréatique de Korba-Mida. La lame d’eau qui alimente l’aquifère

de Korba par l’Oued de Lebna pour une année moyenne est de 36 mm/an pour une pluviosité

moyenne de 473mm/an (7%).

46

ANALYSE ECONOMIQUE DE LA RECHARGE ARTIFICIELLE DE LA NAPPE

SOUTERRAINE

PAR LES EAUX USEES TRAITEES: CAS DE KORBA

Ali CHEBIL(1), Noureddine GAALOUL(1), Aymen FRIJA(2), Hssen KHEMIR(2)

1Institut National de Recherches en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF)

B.P. 10 - 2080 Ariana, Tunisie

Tél. : +216 71 / 719 630 ; Fax : +216 71 / 717 951

Email: [email protected]

2Ecole Supérieure d’Agriculture de Mograne,

1121 Mograne, Tunisie

Mots-clés : Salinisation, recharge artificielle, Analyse coûts-avantages.

Key-words: Stalinization, Artificial groundwater recharge, Cost-benefit analysis.

Durant les dernières années, l’agriculture intensive dans la zone de la côte orientale du Cap

Bon (Tunisie) a entrainé un accroissement de la consommation en eau d’irrigation, et en

conséquence, une accentuation de la surexploitation de la nappe souterraine. Cette

surexploitation a engendré une baisse de son niveau piézométrique et une dégradation de sa

qualité par salinisation essentiellement due à l’intrusion marine. La recharge artificielle de

cette nappe par les eaux usées traitées est l’une des solutions envisagées par le pouvoir public

tunisien pour corriger ce problème. Ainsi, ce travail vise à l’évaluation de la rentabilité

économique de la recharge artificielle de la nappe de Korba (site pilote) par les eaux usées

traitées. La méthodologie adoptée dans ce travail consiste à comparer les résultats

économiques (valeur actualisé nette) de deux scénarios : avec et sans recharge par les eaux

usées traitées. Différentes composantes des coûts et bénéfices ont été introduits dans l’analyse

économique. Les résultats de l’analyse montrent que les valeurs actualisées nettes sont

sensibles aux taux d’actualisation considérés.

47

EXPLANATION OF THE CURRENT KARSTIC SEDIMENTATION IN THE KARST

OF THE WESTERN PARIS BASIN: EXAMPLE OF RADICATEL SPRINGS

Chédeville S1., Laignel B1., Rodet J1., Todisco D2., Hauchard E1-3., Fournier M1.,

Copard Y.1, Debret M1., Deloffre J1., Lemoine M1.

1 Université de Rouen, UMR 6143 M2C, 76821 Mont-Saint-Aignan, France ; CNRS, UMR 6143 M2C, 76821

Mont-Saint-Aignan, France ; SFR SCALE, 76821 Mont-Saint-Aignan, France

2 Université de Rouen, UMR 2795 IDEE, 76821 Mont-Saint-Aignan, France ; CNRS, UMR 2795 IDEE, 76821

Mont-Saint-Aignan, France ; SFR SCALE, 76821 Mont-Saint-Aignan, France

3 Communauté de l’Agglomération Havraise (CODAH), Hôtel d’agglomération, 19 rue Georges Braque, 76085

Le Havre cedex, France

Keywords : karst, sedimentation, climate and tidal control

Karstification processes occur on different bedrocks, carbonated or not in different parts of

the world. These processes, by chemical weathering and / or mechanical erosion, create voids

on the surface (sinkhole) and within the bedrock (karst conduit). These voids may, depending

on the hydrodynamics and sediment sources, present a karstic filling allochthonous (supply of

sediments by mechanical erosion), autochthonous (insoluble residues from chemical alteration

of the bedrock) or a mixture of both. The sedimentary fillings of karst are excellent recordings

of hydrodynamic changes in the karst. Their studies allow to understand the hydro-

sedimentary processes at the origin of the sedimentation and subsequently back to past

climatic conditions.

In order to understand the settlement of intrakarstic sediments, we have chosen an

experimental site: the spring of Bruisseresse. This spring is an anthropogenic gallery

considered as a karstic conduit, and is managed by the CODAH (COmunauté

D’Agglomération Havraise). The Bruisseresse is an exceptional site to study the current

sedimentation: we have daily chronics of rainfalls, turbidity and piezometry and a

sedimentary filling, all dating back to year of 1988. The study of sediment by coring, by

installing Suspended Particulate Matter (SPM) trap and a device to measure the height of

sediment (Altus) allowed us to understand the sedimentation mechanisms in the gallery.

All of these data and experiments permit the time correspondance between the filling and the

turbidity chronic, which has not been achieved up to now. The originality of this study

compared to other works on karstic fillings is firstly to identify parameters having a

sedimentation control: a turbid flood, high coefficients of tidal and climatic fluctuations (in

our case: North Atlantic Oscillation) and secondly, to propose a conceptual diagram of the

hydrosedimentary dynamic of the spring of Bruisseresse.

48

CARACTERISATION MULTIFRACTALE DE LA STRUCTURE TEMPORELLE

DES PRECIPITATIONS ET DES DEBITS JOURNALIERS EN ALGERIE

SEPTENTRIONALE

M. CHETTIH1, M.B. TAOUTI1 & M. MESBAH2

1Laboratoire des Ressources en Eau, Sols et Environnement, Université Amar Telidji, Laghouat, Algérie.

2Département de Géologie, FSTGAT, USTHB, Alger, Algérie.

E-mail : [email protected]

Mots-clés : Multifractals, Invariance d’échelle, Chroniques Hydrologiques, Algérie.

Les précipitations et les débits montrent une variabilité non-linéaire élevée sur une large

gamme d’échelle de temps et d’espace. Cette variabilité implique une dynamique étendue qui

mène souvent aux événements catastrophiques. L’invariance des propriétés à travers les

échelles et la multifractalité des précipitations et des débits peuvent offrir une approche

alternative pour mesurer la variabilité des processus.

A ce titre, notre étude explore l’invariance des propriétés manifestées à travers les échelles et

détermine le comportement fractal et multifractal observé dans la structure temporelle des

chroniques hydrologiques journalières de quelques bassins situés dans le nord algérien.

Les analyses préliminaires ont montré que les séries hydrométriques sont caractérisées par

une forte non-stationnarité des moments d’ordre 2 et par des exposants de Hurst supérieurs à

0.5 se qui révèle des phénomènes de persistance. Pour les débits, le bruit n’est pas aléatoire et

le débit est sensible à son histoire, il s’agit là d’un mouvement brownien fractionnaire. Les

séries pluviométriques constituent un bruit gaussien fractionnaire où la non-stationnarité est

peu évidente. La méthode de comptage de boites a été employée pour examiner l’invariance

d’échelle dans la structure temporelle des chroniques, elle montre d’une façon générale, que le

comportement fractal est lié aux valeurs du seuil imposé.

L’étude de la variabilité multifractale a été basée sur la recherche de l’invariance d’échelle de

la distribution de probabilité et des moments statistiques. Elle montre que les propriétés

multifractales de l’invariance d’échelle sont présentes dans la structure temporelle des

chroniques. Les queues algébriques des distributions de probabilités indiquent un

comportement violent du processus matérialisant la présence de grandes singularités.

49

LA VARIABILITE HYDROLOGIQUE DES GRANDS FLEUVES FRANÇAIS AU

COURS DES DERNIERES DECENNIES, EVALUEE A PARTIR DES STATIONS DE

JAUGEAGE ET DES OBSERVATIONS DE GRACE

Chevalier Laetitia (1,2), Laignel Benoit (1), Massei Nicolas (1), Coynel Alexandra (3),

Becker Mélanie (4), Cazenave Anny (2) and Munier Simon (2)

(1) UMR CNRS 6143, laboratoire de géologie, université de Rouen, 76240 Mont-Saint-Aignan cedex, France

(2) CNES/LEGOS, 14, av. Édouard-Belin, 31400 Toulouse, France

(3) UMR 5805 EPOC, Univ. Bordeaux 1, Avenue des Facultés, F-33405 Talence, France

(4) UMR 228 ESPACE-DEV, Université des Antilles et de la Guyane, Cayenne, French Guiana

Mots clés : débit, bassin versant, GRACE, NAO, analyse en ondelettes

Keywords: streamflow, watershed, GRACE, NAO, wavelet analysis

La variabilité hydrologique des principaux bassins versants français (Seine, Loire, Garonne et

Rhône) a été étudiée à l’aide d’analyses en ondelettes et d’analyses de la cohérence en

ondelettes. Ces méthodes ont été appliquées aux données de débits, ainsi qu'aux données de

variation des stocks d’eau issue de la mission spatiale GRACE (Gravity Recovery and

Climate Experiment) afin de caractériser la variabilité hydrologique des grands fleuves

français à partir de deux méthodes d'acquisition de données avec comme objectifs spécifiques

: la validation des données GRACE à l'échelle des fleuves français et la détermination des

caractéristiques communes/différentes de la variabilité hydrologique entre les rivières

françaises.

Des analyses en ondelettes sur les débits indiquent que les bassins versants présentent des

modes de variabilité communs, de 73% à 92% de cohérence sont détectées. De la même

manière les analyses de la cohérence en ondelettes effectuées sur les stocks d'eau GRACE

indiquent de fortes cohérences entre eux. Les stocks d'eau GRACE et les débits ont été

comparés sur la période 2003-2009, montrant de bonnes similitudes. Les analyses de la

cohérence en ondelettes entre les débits et les stocks d'eau GRACE pour les quatre bassins

versants valident l'utilisation des stocks d'eau pour la caractérisation de la variabilité

hydrologique française en raison de la détection des mêmes modes de variabilité. Des

analyses de la cohérence en ondelette pour la période 2003-2009 montrent entre 82% et 90%

de cohérence avec les débits. L'utilisation de données satellitaires telles que celles de GRACE

est un outil robuste et utile pour l'étude des systèmes hydrologiques et les ressources en eau.

En effet, ces données sont disponibles pour une large couverture géographique, impossible à

réaliser avec des mesures in situ, tels que les débits. Le fait que ces données soient utilisables

pour les rivières françaises indique qu'elles sont susceptibles d'être utilisées pour les systèmes

fluviaux similaires.

Les fortes cohérences détectées entre les bassins, que ce soit à partir des stocks d'eau GRACE

ou des débits, laissent penser à une influence extérieure à grande échelle. L'Oscillation Nord

Atlantique (NAO) est l'indice climatique dominant en Europe. De plus, des modes de

variabilité similaires à ceux de la NAO ont été détectés pour la variabilité hydrologique des

fleuves français. En ce sens, nous avons d'étudié la relation entre la variabilité hydrologique et

la NAO. Des analyses de la cohérence en ondelette ont été effectuées (1) entre NAO et débits

et (2) entre NAO et stock d'eau, indiquant de fortes cohérences (1) entre NAO et débits (64%

à 72% de 1959 à 2010) et (2) entre NAO et stock d'eau (62% à 67% de 2003 à 2009, identique

aux cohérences détecté entre NAO et débits sur cette même période).

50

STOCKAGE DE L’EAU, GESTION INTEGRE’ ET TARIFICATION. (LE CAS DE

L’AGENCE D’IRRIGATION OMBRIE-TOSCANIE-EIUT DANS L’ITALIE

CENTRALE)

Adriano Ciani*, Diego Zurli**

*Professeur d’Economia Agraire et Evaluation Rural DipArtimento di Scienze Economico-Estimative e degli

Alimenti-DSEEA Facolta' di Agraria,Universita' degli Studi di Perugia

Borgo XX Giugno, 74 06121-PERUGIA-IT Tel: +39-075-585-7141 Fax: +39-075-5857146 Cell: +39-347-

5109486 Email: [email protected] Skype: cianiunipg

**Directeur generale Ente Irriguo Umbro Toscano-EIUT Via Ristoro d'Arezzo 96 52100 AREZZO AR Tel.

057529721 Fax 0575299039 Cell:3358063068 Email:[email protected]

Mots-clés: Stockage d'eau, gestion de l’eau , la tarification de leau.

Keywords: water accumulation, management, pricing

La question de l'aspect de l'eau de devenir une question de société mondiale moderne pose de

sérieuses demandes sur les stratégies clés du développement durable dans une perspective

intra-et inter-générationnelle. Il est l'estimation que 8 millions de personnes meurent, chaque

année, de la rareté de l'eau, 1,1 milliard de personnes n'ont pas accès aux ressources en eau,

2,6 milliards de personnes ont des problèmes de santé et d'hygiène, 3900 enfants sont victimes

chaque jour pour la pénurie d'eau. On registre une pression de la population que risque de

provoquer une pollution irréversible des nappes phréatiques et cours d'eau. En 2030, il ya le

risque que la moitié de la population mondiale reste sans un niveau suffisants de ressources en

eau. Jusqu'à la fin du du 19ème siècle le facteur limitant a été représenté par le capital. Au

20ème siècle le facteur qui a commencé à limiter le développement il est, de plus en plus,

repersentè par les ressources naturelles et environnementales. Entre les ressources naturelles

qui ont affecté l'évolution est juste l'eau. Les arguments analysés dans le document sont les

suivants: la pénurie, la pression sur la consommation en raison de la population mondiale

croissante, l'utilisation déséquilibrée entre des secteurs productives et la société civile,

l'utilisation de l'eau comme un instrument de pression géopolitique, le droit d'accès et de le

caractère juridique de l'eau comme bien de richesse. En cet quadre le papier donne l'analyse

des questions d'un changement d'approche s'agissant en particulier de la vision (comme des

biens communs) et une nouvelle gouvernance (gestion partagée et la complexité). A suivir on

a la presentation concernant la evolution du valeur pertinent de l’eau: pas seulement pour

l'utilisation directe, mais pour l'utilisation indirecte et pas les valeurs d'usage pour lequel

atteindre la valeur économique totale. L’ eau ne doit pas devenir "l'or bleu» du XXI.me siècle,

après que le petrol a été l '«or noir» du XX.me siècle. Avant de ce cadre de références, à la

suite de l'article analyse trois piliers de réponse a la question de l'eau partout dans le monde:

l'amélioration de la disponibilité quantité d'eau, la gestion des droits et la tarification.Les

auteurs presentent d'abord une analyse générale de ceux trois aspect relative au sujet de la

façon durable afin de garantir pour la nouvelle génération une condition possible, pour

l'avenir, sans aucune limitation concernant l'accès, la santé et l' équilibre environnemental et

territorial lié à l'eau utilisèe.Apres ils presentent, comme étude de cas, la situation concernant

l’ Agencie d' Irrigation Ombrie-Toscanie-EIUT. Cette Agence est née en 1962 comme

Institution Interrégionale de créer une plaine d'irrigation de Italie Centrale. Au cours des trois

dernières décennies, le Conseil d’Administration, parti d'une vision comme seul réservoir

pour l'irrigation, étape par étape, a conduite l'Agence meme d’ être un sujet principal pertinent

51

et concernant la vision du cycle complete é et multi-usage de l'eau. Les auteures présents par

conséquent le processus de la quantité très impressionnante de l'investissement total (près de 1

milliard d'EURO) pour atteindre une capacité de stockage d'environ 450 millions de mètres

cubes qui sont gérés pour de nombreuses fonctions: l'irrigation, l’eau potable, la production d'

électricité, la regulation du niveau da la rivière du Tibre et du Lac Trasimeno.Enfin, les

auteurs présentent le modèle avancé de gestion de l’Agence. Soulignent la méthode et les

modalités de tarification de l'eau pour le differentes utilisations. L'Agence de nos jours c'est

un sujet qui est en mesure de composer les divisions qui existent à l'intérieur de la partie

prenante différente et actionnaire de l'utilisation de l'eau. L'Agence c’est un étude de cas

intéressante sur la gouvernance de la complexité liée a un rôle plus en plus pertinente que les

ressources en eau ont dans l'Italie Centrale avec le caractère de la répétabilité et la

transférabilité en particulier dans les autres zones de l’Area Méditerranéenne.

52

LE REGIME HYDROLOGIQUE DU FLEUVE SENEGAL, ENTRE VARIABILITE

CLIMATIQUE ET EFFET DES BARRAGES : UNE APPROCHE STATISTIQUE

CISSE Mohamed Talla1, SOUSSOU Sambou2, DIEME Yaya2, TAMBA Séni3

1 Département des Sciences Expérimentales, Université de Thiès

2 Département de Physique, Université Cheikh Anta Diop de Dakar

3 Département de Génie Civil, Ecole Supérieure Polytechnique de Thiès

Le fleuve Sénégal est une ressource en eau transfrontalière, il occupe en partie les territoires

guinéennes, maliennes, mauritaniennes et sénégalaise. De par la dimension de son bassin

versant (340 000 Km2) ce fleuve est le deuxième cours d’eau le plus important de l’Afrique

de l’Ouest. La maîtrise de cette ressource naturelle, est considérée comme le levier de la

croissance économique des pays riverains. C’est ainsi que deux barrages, Diama et Manantali,

ont été réalisés sur le fleuve respectivement pour l’irrigation et la production d’énergie

hydroélectrique. Gisant en pleine zone sahélienne, le fleuve Sénégal intègre, de par

l’historique de son régime hydrologique, toutes les phases d’une variabilité climatique

notoire. Par conséquent, depuis la mise en service des barrages (1986 pour Diama et 1988

pour Manantali) le régime hydrologique du fleuve est tributaire de l’influence cumulée des

barrages et de la variabilité climatique. C’est dans ce contexte que nous nous proposons

d’étudier l’évolution du régime hydrologique du fleuve Sénégal afin d’appréhender à la fois

l’effet de la variabilité climatique et des barrages sur les écoulements. Une approche

statistique associant plusieurs méthodes complémentaires (les indices centrés et réduits, test

d’homogénéité, tests de détection de ruptures et procédure de segmentation des séries) a été

utilisée. Nos analyses nous ont permis de constater, sur le bassin du fleuve Sénégal, la rupture

climatique des années 1970 qui s’est traduit par une diminution de l’écoulement moyen

annuel mais aussi des cotes maximums annuelles et minimums annuelles. Cependant, une

reprise significative des écoulements moyens annuels est observée à partir des environs de

l’année 1994 ce qui atteste l’entrée dans une nouvelle ère climatique plus humide que celle

des décennies 1970 et 1980 à l’échelle du bassin du fleuve Sénégal. En outre, dans la vallée

du fleuve, l’écoulement moyen annuel est soutenu, depuis la fin des années 1980 et au début

des années 1990, par l’effet cumulé des barrages et de la variabilité climatique. En plus, les

barrages ont entraînés une hausse des crues maximums annuelles à la station de Bakel depuis

1994 et un soutien considérable des étiages dans toute la vallée du fleuve Sénégal.

53

POURQUOI S'INTERESSER AUX BADLANDS DANS LA ZONE

MEDITERRANEENNE?

Y. Copard1, E. Nadal-Romero2, N. Mathys3, D. Regüés-Muñoz4, C. Di-Giovanni5,

B. Laignel1

1- laboratoire M2C, Université de Rouen, UMR CNRS / INSU - UMR 6143, F-76821 Mont Saint Aignan, cedex,

France

2- Department of Geography, University of Zaragoza, F-50009 Zaragoza, Espagne

3- IRSTEA, UR ETNA, BP 76, F-38402 Saint Martin d'Hères, France

4- Instituto Pirenaico de Ecologia - CSIC, Departemento de Procesos Geoambientales y Cambio Global, 50080

Zaragoza, Espagne.

5- laboratoire ISTO, Université d’Orléans, BRGM, CNRS/INSU - UMR 7327, F-45071 Orléans cedex 2, France

Mots clés : badlands, carbone organique, erosion

Kewords : badlands, organic carbon, erosion

Il est désormais admis que pendant le XXIième siècle, la zone méditerranéenne verra ses

ressources en eaux fortement affectées tant d'un point de vue qualitatif que quantitatif (GIEC,

2007). L'accroissement de l'érosion des surfaces, imputables aux conséquences du

Changement Global (e.g. accroissements possibles des événements extrêmes, GIEC, 2012),

affectera aussi la qualité des eaux, augmentera les risques de coulées turbides et modifiera les

bilans et donc les cycles géochimiques d'éléments biogènes comme le carbone.

Les surfaces à badlands peuvent être définis comme des paysages de roches sédimentaires

disséqués qui se développent sous une gamme variée de contexte climatiques (semi-aride à

humide) que l'on retrouve fréquemment dans le pourtour méditerranéen. Ce sont des surfaces

dont les caractéristiques géologiques, climatiques et du mode d'occupation des sols favorisent

une intense érosion physique qui conduit à des taux d'érosion remarquable pouvant atteindre

1000 t. ha-1. an-1 pour des aires drainées de 1000 ha (Nadal-Romero et al., 2011). S'intéresser

à l'évolution des processus érosifs qui se développent au sein de ces surfaces est donc capital

ne serait-ce que pour aménager efficacement le territoire.

Ces roches soumises à l'érosion physique contiennent aussi une part notable de carbone

organique géologique plus résistant face à l'altération supergène que la majeure partie du

carbone organique récent des sols. Ce carbone est donc susceptible d'être exporté, modifiant

ainsi les flux et bilan locaux voire régionaux de carbone. Cependant et jusqu'à présent, seul

était étudié le carbone organique exporté par les surfaces continentales situées dans des

contextes de tectonique active (e.g. Himalaya, Taiwan, Californie). Il semble cependant, qu'à

la vue de leur taux d'érosion, qu'il soit indispensable d'intégrer ces surfaces à badlands afin de

bien contraindre le cycle du carbone à l'échelle régionale.

L'objectif de notre communication est donc d'insister sur ses surfaces particulières en

présentant les différents paramètres mis en jeux qui influencent le transfert sédimentaire.

L'importance du transfert particulaire de carbone organique d'origine géologique sera

également abordé à travers l'exemple du bassin versant expérimental de Draix (Alpes de

Haute de Provence, France).

54

LA MOBILISATION DES EAUX USEES EPUREES DANS LA VALLEE DE

MEDJERDA

Dairi S (1,2), Mrad D (1,2), Djebbar Y (1), Hammar Y (2)

(1) : Laboratoire de recherche InfraRes de Souk-Ahras, Algérie ; [email protected]

(2) : Université Badji Mokhtar d’Annaba, Algérie

Mots clés: mobilisation, REUT, SIG, coût, irrigation.

La sécurité alimentaire passe par une forte production agricole, qui nécessité des quantités

énormes d’eau pour l'irrigation. Consciente de ce fait, l'Etat algérien a consenti d'énormes

efforts pour mobiliser les ressources hydriques. Chaque goutte d'eau collectée, quelle que soit

son origine, est utile pour renforcer la production agricole, notamment l'utilisation des eaux

usées épurées. En effet, la superficie irriguée est de l'ordre de 1.000 000 hectares sur une

surface agricole utile de l'ordre de plus 9 millions ha d'où la nécessité de recourir en Algérie

aux eaux non conventionnelles, surtout les eaux usées épurées.

L'utilisation des eaux usées épurées dans l'irrigation agricole est encore au stade expérimental

en Algérie. Alors que 20 millions d'hectares dans le monde sont irrigués avec les eaux usées

épurées, en Algérie uniquement 2.300 hectares sont irrigués à titre expérimental, dans les

wilayas de Sétif, Constantine, Mila, Telemcen, Tougourt, et Boumerdès. Le volume des eaux

usées rejetés à l'échelle nationale est estimé à près de 750 millions de mètres cubes et

dépassera les 1,5 milliard m3 à l'horizon 2020. Un programme ambitieux de réalisation

d'installations d'épuration a été initié dans ce sens pour augmenter la capacité d’épuration à

2.5 million de m3 par jour d’ici 2030.

Aussi, pour une meilleure utilisation de cette ressource spécifique, des actions de recherche

qui visent à mieux définir les opportunités de réutilisation et de réglementation de l'usage de

cette ressource non conventionnelle sont entreprise dans le cadre de cette recherche en prenant

comme exemple le cas de la wilaya de Souk-Ahras. Cette étude de recherche vise à étudier

les composantes de la réutilisation de la REUE, à savoir, la réglementation, le coût de

mobilisation, le potentiel et l’opportunité agricole, et les aspects technico-économiques de

faisabilité en utilisant un système d’information géographique.

55

LES SYSTEMES D’IRRIGATION TRADITIONNELS ET L’ENVIRONNEMENT

DANS LES OASIS DU SUD-EST MAROCAIN

Mohamed DAOUD, lahoucine MAGHRANI

E-mail :daoudichou@yahoofr, [email protected] Labo: Recomposition de l’Espace et Développement

Durable

Université Chouaib Doukkali Faculté des Lettres et des Sciences Humaines El Jadida , Maroc

Mots clés : Systèmes d’irrigation, ressources en eau, biodiversité , environnement

Milieux oasiens, Maroc

Le système oasien crée et façonné par l’homme est resté figé jusqu’à une date assez récente.

Ce Système ancestral et préservé subit actuellement d’importantes mutations. Ces dernières

touchent tous les aspects spécifiques aux oasis (économie, société, culture

environnement ….). L’intégration des espaces oasiens dans l’économie moderne a provoqué

des bouleversements dans certains de leurs aspects et se manifestent à travers la pression sur

les maigres ressources disponibles. Cette pression entraine et de façon irréversible un

déséquilibre environnemental du système oasien déjà caractérisé par sa fragilité.

Si la société oasienne a su valoriser et tirer profit des ressources disponibles tout en assurant

leur pérennité, cette même société contribue suite à des facteurs internes et externes au

déséquilibre et à la déchéance du système oasien traditionnel.

Cette contribution vise à mettre en exergue les déséquilibres environnementaux dont le

facteur eau est primordial dans la durabilité des oasis. La modernisation des systèmes

d’irrigation constitue l’un des catalyseurs de ce déséquilibre. Les actions menées par

différents acteurs locaux dans une perspective de modernisation de l’activité agricole dans les

oasis ne sont pas toujours compatibles avec la réalité oasienne. Ces techniques dites

novatrices et leur corollaire la désorganisation et le dysfonctionnement du système

traditionnel se résument dans :

Le surpompage de la nappe

Le bétonnage des (ougoug, des khettra et des seguias)

L’extension des cultures et plantations sur les marges traditionnelles des oasis.

Ces nouvelles techniques et aménagements permettent une modernisation de l’activité

agricole (maitrise de la mobilisation des ressources en eau, rendements, diversification des

cultures …) mais les effets néfastes sur l’environnement sont déjà tangibles et touchent toute

la biodiversité oasienne.

Nous nous limiterons dans cette étude aux effets environnementaux des actions de

réhabilitation des systèmes d’irrigation traditionnels par l’introduction de techniques non

adaptées.

56

UTILISATION DES REPONSES HYDRODYNAMIQUES DANS LA

DETERMINATION DES HETEROGENEITES GEOLOGIQUES ET LE

COMPORTEMENT DES NAPPES

CAS DE LA NAPPE ALLUVIALE D’OUED NIL (JIJEL – NE ALGERIEN)

Debieche T.H.1, Mahdid S.1, Kiniouar H.1

1 Laboratoire de Génie Géologique, Equipe Eau et Environnement, Université de Jijel, Campus central, Cité

Ouled Aissa, B.P. 98, 18000 Jijel, Algérie

E-mail : [email protected]

Tél. : 00 213 34 50 39 19

Mots clés : réponses hydrodynamiques, hétérogénéités, nappe alluviale

Key words: hydrodynamic responses, heterogeneity, alluvial sheet

Les réponses hydrodynamiques des nappes à la recharge (pluies) et aux pompages (essais de

pompage et pompage d’exploitation) représentent des bons indices pour la détermination des

hétérogénéités géologiques et les capacités hydrodynamiques de l’aquifère.

Pour atteindre cet objectif, un suivi mensuel de la piézométrie (puits et forages) et du niveau

des eaux de surface de la nappe alluviale de l’oued Nil (NE, algérien) a été réalisé depuis

octobre 2011.

Les résultats obtenus montrent une différence dans le comportement hydrodynamique de la

nappe soit latéralement ou en profondeur. Cela nous a permis de mettre en évidence les

hétérogénéités géologiques de la nappe et les échanges hydrodynamiques oued-nappe.

57

VARIABILITE DECENNALE DES PRECIPITATIONS AU SAHEL :

TELECONNEXION AVEC LES TEMPERATURES DE SURFACE DE L’OCEAN

ATLANTIQUE

Dieppois B.1*, Durand A.1*, Fournier M.1, Diedhiou A.2, Fontaine B.3

Massei N.1*, Nouaceur Z.4, Sebag D.1, 5*

1 Laboratoire Morphodynamique Continentale et Côtière (M2C), Université de Rouen, CNRS, FED 4116

SCALE, Mont-Saint Aignan, France. [email protected]

2 Laboratoire d’étude des Transferts en Hydrologie et Environnement (LTHE), Université de Grenoble, IRD,

Grenoble, France.

3 Centre de Recherches en Climatologie (CRC), Université de Bourgogne, CNRS, Dijon, France.

4 Laboratoire Identité et Différenciation de l’Espace, de l’Environnement et des Sociétés (IDEES), Université de

Rouen, CNRS, FED 4116 SCALE, Mont-Saint Aignan, France.

5 Laboratoire HydroSciences Montpellier (HSM), Université de Montpellier 2, IRD, Montpellier, France

* CORUS-2 6116

Mots clés : précipitations, Sahel, variabilité climatique, TSM Atlantique, téléconnexion.

Au cours du dernier siècle, cette étude examine les téléconnections entre les TSM Atlantique

et la distribution Ouest-Est des précipitations au Sahel, en tenant compte au mieux de la non-

stationnarité. Une approche spatio-temporelle basée sur l’analyse spectrale est appliquée aux

données spatialisées (TSM, précipitations) ainsi qu’aux séries hydro-climatiques (indices

climatiques, précipitations).

Depuis la fin des années 60, les précipitations d’Afrique de l’Ouest présentent une tendance

négative sur l’ensemble de la bande sahélienne. Pourtant, la variabilité des précipitations

sahélienne présente trois régions cohérentes : la côte Atlantique (Dakar au Sénégal), le Sahel

central (Nioro du Sahel et Mopti au Mali), et le Sahel oriental (Niamey, Maradi et Maïné-

Soroa au Niger). Néanmoins, l’extension géographique de la région ‘côte Atlantique’ semble

être faible. De plus, en réponse à diverses téléconnexions avec les TSM Atlantique, la zone de

séparation entre le Sahel central et oriental peut fluctuer dans l’espace, le temps et selon les

fréquences.

Au cours du 20ème siècle, les précipitations sont rarement téléconnectées simultanément avec

les TSM Atlantique Nord et (Tropical) Sud (cf. Dipole TSM Atlantique). Aux échelles multi-

et quasi-décennale, dans les années 50 et depuis les années 90, un réchauffement des TSM

Atlantique Nord (variabilités AMO et NAO) contribue à l’augmentation des précipitations

sahélienne de la côte Atlantique à Mopti ou Niamey (6°W/2°E). L’impact des TSM

Atlantique (Tropical) Sud dépend de la période d’observation et de l’échelle de variabilité : i)

avant les années 50, sur les échelles multi- et quasi-décennale, des TSM Atlantique (Tropical)

Sud plus froides conduisent à une anomalie humide de la côte Atlantique à Mopti, et à

l’échelle interannuelle sur le Sahel oriental (Niamey à Maïné-Soroa) ; ii) après les années 50,

cette configuration spatiale est inversée ; iii) depuis les années 80, une relation interannuelle

entre les précipitations Sahéliennes et les TSM Atlantique (Tropical) Sud, associée à des

anomalies ENSO, ne montre aucun contraste zonal.

58

PERIODICITE SAISONNIERE DES CHANGEMENTS HYDROCHIMIQUES DES

EAUX DES AQUIFERES ALLUVIAUX : CAS DE LA NAPPE ALLUVIALE DE

DREAN-ANNABA (EST ALGERIEN)

L. DJABRI* - A. HANI*-Z. NOUACEUR**- B. LAIGNEL*

*Laboratoire Ressource en Eau et Développement Durable. Université Badji Mokhtar de Annaba Algérie :

[email protected]

** Université de Rouen France

Mots Clés : eaux, minéralisation, Diagramme de Tickel.

Pour mettre en évidence l’impact des changements climatiques sur la ressource en eau, nous

avons étudié la variation des caractéristiques chimiques des eaux de la région. En effet le

chimisme des eaux peut être influencé directement ou indirectement par les paramètres

climatiques. Ce changement peut se matérialiser par une variation périodique des

concentrations mettant en évidence la relation de cause à effet qui semble exister entre la

période d’observation et les concentrations.

Pour réaliser le présent travail, on s’est intéressé aux eaux des puits domestiques de la plaine

de Annaba car variant avec le climat.

Le diagramme de TICKEL illustre bien les variations se produisant entre les deux périodes

considérées. L’appel à d’autres méthodes tel que : l'Analyse en Composantes Principales,

l'étude des rapports, la thermodynamique, sont d’autres arguments mettant en évidence

l’influence des changements saisonniers sur la qualité des eaux.

Le changement observé reste influencé par les facteurs climatiques à titre indicatif les

précipitations engendrent une dilution provoquant une baisse des concentrations. Par contre

une forte évapotranspiration couplée à une augmentation des températures provoque une

augmentation significative des concentrations. Ces paramètres conditionnent l'attaque

chimique (dissolution, lessivage). La composition chimique des eaux reste également

influencée par les apports qui se font par la partie amont.

59

RESSOURCES EN EAU DE LA PLAINE ALLUVIALE DU HAUT SEBAOU

IMPACT DE L’URBANISATION, L’INDUSTRIE ET L’AGRICULTURE SUR LES

CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES ET BACTERIOLOGIQUES DES

EAUX DE SURFACE ET SOUTERRAINES (GRANDE KABYLIE, ALGERIE)

DJEMAI MOHAMMED* et MESBAH MOHAMED**

* Département de génie civil, Faculté du génie de la construction

U.M.M.T.O, BP n°10 .RP, Hasnaoua, Tizi-Ouzou, Algérie

** Département de géologie, Faculté des sciences de la terre,

de Géographie et de l’aménagement du territoire

USTHB, BP n ° 32, El-Alia, Bab-Ezzouar, Alger, Algérie.

Mots clés :Haut Sébaou, Ressource en eaux de surface et souterraine, caractéristiques

Physico-chimiques et bactériologiques, Pollution et Périmètres de protection.

La gestion de la ressource en eaux de surface et souterraine au sein de la plaine alluviale du

haut Sébaou souffre de carences du point de qualitatif.

Dans ce contexte, l’analyse et l’évolution des caractéristiques physico-chimiques et

bactériologiques des eaux de surface et souterraines, contribuent à l’identification de l’impact

de la démographie et des activités humaines sur l’état actuel de la ressource.

Notre objectif est la préservation de la dite qualité contre toutes formes de pollution .Sa

réussite est tributaire de la protection de son environnement dans sa globalité, au moyen

d’équipements adéquats d’assainissement, de traitements des eaux usées ainsi que

l’instauration de périmètres de protection rapprochés et/ou éloignés

60

L’EXTERNALITE NEGATIVE DES DECHARGES SAUVAGES SUR LES EAUX DE

SURFACES ET SOUTERRAINES EN ALGERIE : APPLICATION DE LA

METHODE D’EVALUATION CONTINGENTE

Brahim DJEMACI* & Sahad ZERZOUR**

Université de Rouen

Faculté de droit, de sciences économiques et de gestion

3, avenue Pasteur, 76186 Rouen Cedex 1

France

e-mail : * [email protected] ou [email protected] ** [email protected]

Mots-clés : Algérie, gestion de déchet, méthode d’évaluation contingente, consentement à

payer, lixiviats, eau superficielle et souterraine, décharges sauvages

Les 3130 décharges sauvages existantes en Algérie se localisent géographiquement le long

des rivières ou sur des terres agricoles. Le lixiviats découlant de ces décharges est un risque

pour l’environnement à travers une contamination des eaux superficielles et souterraines.

Eradiquer ces décharges est parmi les principales actions du programme national de gestion

des déchets municipaux (PROGDEM) de 2001. Dans ce contexte, nous examinons le cas

d’une décharge dans la ville des Issers (Algérie) en appliquant la méthode d’évaluation

contingente. Nous cherchons dans cet article, le consentement à payer (CAP) des habitants

pour protéger l’eau superficielle et souterraine contaminé par l’infiltration de lixiviats en

proposant d’éradiquer la décharge et de construire un centre d’enfouissement technique avec

traitement de lixiviats. Les résultats montrent un CAP moyen de 1522 DA par an par foyer.

61

ETAT DES LIEUX DE L’AQUIFERE COTIER DE KORBA (TUNISIE) SUITE A LA

MISE EN PLACE DE LA RECHARGE ARTIFICIELLE

Lotfi DRIDI1, Noureddine GAALOUL2, Benoit LAIGNEL3 et Khouloud

BARHOUMI1

1 Département du Génie des Systèmes Horticoles et du Milieu Naturel. Université de Sousse. Institut Supérieur

Agronomique, BP 47, 4042 Chott Mariem, Tunisie ([email protected])

2 Institut National des Recherches en Génie Rural, Eaux et Forets ([email protected])

3 Université de Rouen ([email protected])

Mots clés: Intrusion marine – Recharge artificielle – Nappe Korba / Seawater intrusion –

Artificial recharge - Korba aquifer

La surexploitation des eaux souterraines des aquifères côtiers s’accompagne généralement du

phénomène d’intrusion marine. En effet, le toit de la nappe atteint des cotes inférieures au

niveau moyen de la mer, engendrant une inversion du gradient hydraulique, la rupture de

l’interface eau douce-eau salée et l’augmentation de la salinité des eaux souterraines.

Ce travail concerne la nappe de Korba située au Nord-Est de la Tunisie. Elle fait partie de la

plaine de la côte orientale du Cap-Bon. Pour la caractérisation de la zone, plusieurs études ont

été réalisées (Paniconi et al., 2001 ; Kouzana et al., 2009 ; Gaaloul et al., 2011). Les résultats

obtenus ont mis en évidence de fortes teneurs de chlorures, révélant une intrusion marine,

induite par la présence des réactions d’échanges cationiques inverses et une piézométrie

négative.

En décembre 2008, un site pilote de recharge artificielle des eaux souterraines par les eaux

usées traitées de la station d’épuration de Korba a été mis en exploitation. Ce site couvre une

superficie de 4,4 hectares et est composé de trois bassins de recharge par infiltration-

percolation. Un réseau formé de plusieurs piézomètres a été mis en place pour le suivi spatio-

temporel du niveau et de la qualité des eaux souterraines. Le débit d’injection retenu, suite

aux différents essais réalisés, est de l’ordre de 1 500 m3/j.

Depuis la mise en place de la recharge artificielle, une augmentation du niveau piézométrique

et une amélioration de la qualité des eaux souterraines sont observées au droit du site d’étude.

Par ailleurs, un transect composé de quatre piézomètres situés entre la mer et le site de

recharge a été retenu pour le suivi de l’évolution de la qualité des eaux souterraines avant et

après la mise en place de la recharge artificielle. Ce transect permet également d’observer le

déplacement du front de salinité et d’analyser les performances de la recharge.

62

LE RETOUR DES EAUX D’IRRIGATION ET SON IMPACT SUR LA QUALITE

DES EAUX DANS LES ZONES SAHARIENNES : CAS DE LA REGION D’EL-

GHROUS ; BISKRA (SUD-EST ALGERIEN)

DROUICHE Abdelmalek*, CHAIB Warda* et DJABRI Larbi**.

* Chercheurs : Centre de Recherche Scientifique et Technique Sur les Régions Arides (CRSTRA), Campus

Universitaire El-Alia Nord, BP N°1682 R.P 07000 Biskra.

** Professeur : Université de Badji Mokhtar, BP 12, Annaba 23000, ALGERIE.

Emails: [email protected], [email protected] et [email protected]

La zone d’El Ghrous dans la wilaya de Biskra (Sud-est Algérien) fait partie du Zab El Gharbi

connu depuis un siècle par l’importance de ses palmeraies productives des dattes de qualité.

En s’appuyant sur ses potentialités agricoles (hydriques, climatiques et édaphiques) et grâce

aux processus de réformes mis en place par l’Etat depuis plus de trois décennies, la commune

d’El Ghrous est à l’heure actuelle, un véritable noyau d’une agriculture saharienne qui a

donné à la région des Ziban une dimension nationale.

Les progrès enregistrés dans la culture des dattes se sont accompagnés par un développement

massif des cultures maraichères, ces dernières nécessitent une utilisation massive et abusive

des intrants agro-chimiques, ce qui se répercute sur la qualité des eaux souterraines.

Les travaux réalisés dans cette région par les chercheurs du CRSTRA (division Eau et Sol),

ont contribué à démontrer l’impact de cette Néo-Agriculture sur la qualité des eaux des

nappes situées dans cette zone.

Le sous sol renferme trois niveaux aquifères d’inégales extensions. Les prélèvements et

analyses, réalisés ont montrés des concentrations importantes en nitrates, chlorures et sodium.

La présence des chlorures et du sodium, est généralement liée aux conditions climatiques de

la région. Le climat aride entraine souvent une augmentation de la salinité des eaux.

L’irrigation à partir de ces eaux fait que la percolation vers la nappe entraine les sels qui vont

enrichir les eaux des nappes en sels.

Le même phénomène se produit lors de l’utilisation des engrais, les constituants de ces

engrais vont percoler vers la nappe entrainant un accroissement des nitrates dans les eaux,

expliquant ainsi les quantités déterminées.

Cette pollution est accélérée par l’effet de chasse, qui se produit par le retour des eaux

d’irrigation vers les premières nappes. Ce phénomène est favorisé par la perméabilité des

formations à l’affleurement. Les prélèvements effectués sur le sol à différentes profondeurs

(20 cm et 40 cm), a aboutit au calcul de la perméabilité, cette dernière est de l’ordre de

0.42.10-4 m/s et peut être considérée comme bonne.

Mots clés : Pollution, Engrais et Perméabilité. Pollution, fertilizers and Permeability

63

HYDROLOGICAL MODELING OF THE CHALK AQUIFER IN THE UPPER

NORMANDY REGION: INTEGRATION OF SPATIAL HETEROGENEITIES OF

SURFICIAL FORMATIONS

Sanae El Janyani1,*, Nicolas Massei2,*, Jean-Paul Dupont3,* and Nathalie

Dörfliger4,+

* UMR 6143 M2C, CNRS, SFR SCALE, université de Rouen, Bat. IRESE A, Place Emile Blondel, 76821 Mont

Saint Aignan. France.

+ BRGM, water division, 3 avenue C. Guillemin, BP 36009, 45060 Orléans Cedex 2, France.

1. [email protected] ; 2. [email protected] ; 3. [email protected] ; 4.

[email protected]

Keywords: chalk aquifer, sinkholes, annual and multi-year variability, physical model.

In Upper Normandy, the principal source of the drinking water comes from the karst aquifer.

Developing under the chalk plateau, it is a covered aquifer overlained by superficial

formations such as clay-with-flints and loess, resulting from both the weathering of chalk and

wind periglacial deposits. The local geological and hydrogeological frameworks are

characterized by a mature development of sinkholes on the surface. These networks of

sinkholes generate geotechnical problems and as well degradation of the quality of the water,

with turbidity due to runoff.

The aim of this study is to investigate links between the morphostructural organization of the

chalk plateau and the regional structuration of the chalk aquifer piezometry. Thus, the

relationships between (i) geological evolutions of the regional structural framework (chalk

substrates and aquifer thickness characterization), (ii) of the epikarst and chalk karst

developments, (iii) and the thickness of the loess cover and land use, are taken into account,

seeking to identify a local context signature on the hydrological responses of the chalk aquifer

piezometry from 40 piezometers surveyed in Upper Normandy by the French Geological

Survey (BRGM).

Processing the piezometric time series allowed identifying two major components: the first

one is an annual cycle and the second one corresponds to the year-to-year variability. The

relative contributions and standard deviations of each component (also found in the regional

precipitation signals) were calculated and the spatial fluctuations of the hydrological

parameters are compared with maps showing spatial distribution of the geological parameters.

Using the ANOVA statistical test, the Clay with Flints (CWF) and the aquifer thickness

influence the transfers on an annual cycle: the highest thickness of the CWF presents the

lowest standard deviations percentage; the highest aquifer thickness presents the highest

standard deviations percentage. The lower thickness of the quaternary loess (QL) presents the

lower standard deviations percentage on a multi-year component.

These results will serve as a basis for the parametrization of a physically-based numerical

groundwater flow model. This model is realized by MARTHE (BRGM group software), for

hydrodynamic and hydrodispersive modeling of groundwater flow in a porous medium, this

software can model flow problems encountered in various contexts by taking into account the

discontinuities and drains in a karst environment. First results of calculations are presently

under development.

64

CARACTERISATION SPATIO-TEMPORELLE DE LA SECHERESSE : CAS DU

BASSIN VERSANT DE LA MEDJERDA, TUNISIE

Manel ELLOUZE (1) et Habib ABIDA(2)

(1) Maître Assistant, Faculté des Sciences de Sfax, Route Sokra, B.P 802, 1171, 3000 Sfax, Tunisie ; téléphone :

216 98 510 385, télécopie : 216 74274437, e-mail : [email protected]

(2) Maître de conférences, Faculté des Sciences de Sfax, Route Sokra, B.P 1171, 3000 Sfax, Tunisie ; téléphone :

216 98 952 472, télécopie : 216 74274437, e-mail : [email protected]

Mots clés : Sècheresse, pluviométrie, hydrométrie, la Medjerda.

Keywords: Meteorological drought, Hydrological drought, Medjerda basin.

La gestion optimale de la ressource eau, en quantité comme en qualité, est une condition

essentielle du développement durable des pays. Ce développement est conditionné par une

croissance continue des besoins, en plus des modifications du cycle de l’eau liées aux

processus de changements climatiques. Dans ce cadre, cette étude s’intéresse à la

caractérisation météorologique et hydrologique de la sècheresse dans le bassin versant de la

Medjerda. Le bassin versant de la Medjerda, divisé en 5 sous bassins, a été étudié sur la base

des données de 26 stations pluviométriques et 11 stations hydrométriques s'étendant sur une

chronologie de 70 ans.

Quatre périodes de sècheresse commune ont été détectées pour toute la région au cours des

décennies 1900, 1940, 1960 et 1990. L’analyse des critères statistiques (écart à la moyenne,

indice du nombre d’écarts-types, la distribution des fréquences et la distribution des déciles)

appliquée localement pour chacune des séries de données de chaque sous bassin montre que la

durée moyenne des épisodes secs varie entre une année et 2 années. Les périodes de

sècheresse les plus recensées, prolongées et commune pour les différents sous bassins

correspondent aux années entre 1942-1947, 1965-1968, 1987-1989 et 1992-1994. A l’échelle

mensuelle, une analyse portant sur la fréquence, la durée, l’intensité et la distribution spatiale

des épisodes secs à court, moyen et long termes est effectuée moyennant l’indice standardisé

de précipitation (SPI). Les résultats obtenus montrent que les effets saisonniers des épisodes

secs détectés à court terme n’ont aucun effet sur le cumul annuel. Ces déficits restent localisés

et leurs durées ne dépassent guère les 2 mois. A moyen terme, la fréquence des épisodes secs

diminue alors que la durée moyenne devient plus importante par rapport au court terme. La

séquence sèche entre Décembre 1900 et Juin 1901 est commune pour 4 sous bassins (1, 2, 4 et

5) et comprend la valeur extrême du SPI-12 mois. A long terme, trois événements secs de

grandes ampleurs ont été identifiés pour les bassins 1, 2 et 5. Une tendance à l’humidité est

aussi remarquée à partir des années 2003. L’analyse des séries hydrométriques a confirmé les

résultats obtenus par la caractérisation annuelle des sècheresses météorologiques. Les déficits

pluviométriques détectés sont avérés étroitement liés à la variabilité temporelle des

écoulements dans le bassin de la Medjerda.

65

L’EAU, UNE CONTRAINTE POUR L’HORTICULTURE PERIURBAINE AU

SAHEL : L’EXEMPLE DE L’ESPACE THIESSOIS AU SENEGAL

Evariste Faye

Mots clefs : Eau, pluviométrie, données climatiques, horticulture périurbaine, contrainte,

Sahel

La ville de Thiès au Sénégal occupe pratiquement tout l’espace de son périmètre communal et

grignote de plus en plus sur la communauté rurale de Fandène qui se déploie tout autour.

Dans ces espaces ouverts proches et lointains aujourd’hui fortement menacées par l’extension

de la cité thiéssoise, l’agriculture est toujours la principale activité des populations locales. Il

s’agit essentiellement des cultures familiales pluviales. Elles occupent les paysans fandénois à

plein temps durant la saison des pluies (de juin, mois des préparations des champs et des

premiers semis, à octobre-novembre, mois des dernières récoltes). Le reste de l’année, un bon

nombre de ces paysans pratique l’horticulture (maraîchage et arboriculture fruitière) de bas

fond où l’eau est encore disponible et ou plus accessible après la saison pluvieuse. A l’instar

de l’agriculture pluviale, cette activité horticole est également tributaire de la pluviométrie.

Face aux sécheresses récurrentes enregistrées souvent dans la région, la question de la

disponibilité de l’eau est une véritable contrainte pour cette dernière.

66

HYDROCHEMICAL AND MICROBIOLOGICAL QUALITY OF GROUNDWATER

IN THE MERDJA AREA, (TÉBESSA) ALGERIA.

Chemseddine FEHDI1* , Abdelkader ROUABHIA1 , Abdelbasset MECHAI2 , Manel

DEBABZA2, Khalida ABLA2

1. Department of Geology, Tébessa University, Tébessa 12002 Algeria

2. Department of Biology, Tébessa University, Tébessa 12002 Algeria

* Corresponding author: Chemseddine FEHDI, Route de Annaba villa N° 71, Tébessa 12000 Algeria. E mail:

[email protected] Telephone: 00213 772293267

Keywords: Groundwater, Pollution, Algeria

Mots clés : Eau souterraine, Pollution, Algérie

The aim of this study was to do a preliminary assessment of the hydrochemical and microbial

groundwater quality of the Merdja plain (Tébessa area). Twenty samples of groundwater

collected from Bekkaria (Site 1) to Ain Chabro (Site 2) were assessed for their suitability for

human consumption.

Groundwater from the aquifer in the Merdja area can be divided into two major groups

according to geographical locations and chemical compositions. Water in the centre part of

the study area is characterized by the dominance of chloride, sulfate, sodium, and potassium;

whereas waters in the limestone aquifers in the west are dominated by the same cations but

have higher concentrations of bicarbonate. Microbiological parameters were determined in 13

groundwater samples collected from the study area. Total coliforms, thermotolerant

coliforms, E. coli, Enterococcus spp., Salmonella sp., Staphylococcus spp. and P. aeruginosa

were detected in 96.36, 88.18, 100, 47.5, 97.27, 96.7, and 75% of the groundwater samples,

respectively. The pollution of groundwater come from a variety of sources, Ouadi El Kebir

River, including land application of agricultural chemicals and organic wastes, infiltration of

irrigation water, septic tanks, and infiltration of effluent from sewage treatment plants, pits,

lagoons and ponds used storage.

67

CHRONIQUE ET CARACTERISATION DES VARIATIONS HYDROMETRIQUES

DU BASSIN VERSANT DE TENSIFT (MAROC)

F. FNIGUIRE1, N. LAFTOUHI1, M.E. SAIDI2

1 : Laboratoire GEOHYD, Département de Géologie, Faculté des Sciences Semlalia. Université, Cadi Ayyad,

Marrakech, Maroc ; +212524434649 ; [email protected]

2 : Département de Géologie, Faculté des Sciences & Techniques, Université, Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc

Mots clés : Hydrologie, Tensift, débits.

Keywords : Hydrology , Tensift, flows.

Le bassin versant de Tensift est un hydrosystème qui s’étend sur une superficie d’environ

18500 km². Il est situé à cheval sur le domaine montagneux du Haut Atlas Central et du

domaine de la Plaine du Haouz et est limité au nord par le domaine paléozoïque des Jbilets.

C’est un système vulnérable aux risques naturels tels que : les événements extrêmes (étiage,

crue), l’érosion,….

L’actualisation de l’hydrologie du bassin versant de Tensift, objet du présent papier, a

intéressé, d’une part, l’étude des variations des débits moyens journaliers et mensuels au

cours des dernières 40 années, (de 1969 jusqu'à 2010) et d’autre part la prédétermination du

débit maximum probable des crues.

L’analyse des débits moyens journaliers a montré que dans les parties amont du bassin versant

de Tensift, les écoulements sont réguliers pendant ces derniers 40 ans ; le débit est rarement

nul. Ceci serait dû au maintien des écoulements par la fonte des neiges dans la zone

montagneuse axiale.

Dans les parties de piémont et aval du bassin, l’oued de Tensift est caractérisé par un

écoulement relativement irrégulier. Pendant l’été, le débit d’étiage (Dce) est très faible, de

l’ordre de 0,07m3/s au cours de la première période (1969- 1989) et 0,05m3/s pour la

deuxième (1990-2010). Au cours de ces deux périodes, l’aval du bassin présente une variation

des débits moyens journaliers. Il est bien remarqué par les débits nuls par une diminution de

61% pendant la deuxième période. Ceci implique que la période de sécheresse dans cette zone

du bassin versant de Tensift tend à augmenter.

68

LES ANALYSES STATISTIQUES EXPLORATOIRES EN SCIENCES DE

L’ENVIRONNEMENT : EMPLOI POUR LA CARACTERISATION DU

FONCTIONNEMENT DES AQUIFERES

Fournier Matthieu, Massei Nicolas, Jardani Abderrahim, Dupont Jean-Paul

Université de Rouen, Département de Géologie, UMR CNRS 6143 M2C, Place Emile Blondel, 76821 Mont Saint

Aignan cedex / 0232769446 / [email protected]

Mots clés : aquifère karstique, analyse statistique, matière en suspension / karst aquifer,

statistical analyses, suspended particulate matter

Les sciences de l’environnement nécessitent l’acquisition d’un grand nombre de données afin

de caractériser le fonctionnement des géosystèmes. Les différents paramètres forçants et leurs

interactions rendent parfois complexe l’identification des relations entre les variables

naturelles, ce à quoi s’ajoutent les forçages anthropiques qui les masquent ou surimposent.

Pour autant, dans le cadre d’une analyse systémique, de l’analyse des données

environnementales dépendent notre compréhension du fonctionnement et les moyens de

protection de ces géosystèmes. Le but de cette communication est de présenter trois outils

statistiques d’analyse exploratoire (analyse mixte de Hill et Smith, méthode STATIS,

partitionnement univarié agrégé) et de proposer un retour d’expérience sur leurs intérêts dans

la caractérisation du fonctionnement d’un aquifère karstique soumis aux variations tidales.

Cet aquifère est situé dans la vallée de Seine à 40km de l’estuaire. Sa source resurgit en pied

de plateau à l’interface avec le remplissage alluvionnaire. Celle-ci est en connexion

hydraulique directe avec un ruisseau du plateau qui s’engouffre totalement à l’endroit d’une

faille. Cette source servait pour l’alimentation en eau potable mais sa grande vulnérabilité à

l’introduction d’eau de ruissellement lors des évènements pluvieux a présidé à son abandon

au profit d’un forage creusé à travers les alluvions et exploitant l’eau de la nappe de la craie

depuis 1994. La lente dégradation de la qualité des eaux de ce forage et l’augmentation de

l’occurrence des phénomènes turbides ont poussé à comprendre son fonctionnement à travers

le suivi haute-fréquence de la conductivité, turbidité, température et hauteur d’eau et des

échantillonnages des matières en suspension aux 3 points stratégiques du système karstique à

savoir le point d’engouffrement des eaux de surface (perte), le point de sortie naturelle de

l’aquifère (source), le point d’alimentation en eau potable (forage). Ces données, traitées par

analyses statistiques exploratoires, ont permis i) de caractériser les paramètres forçants les

modalités de transport au sein de l’aquifère karstique, ii) de déterminer les conditions aux

limites du système et iii) d’identifier l’impact anthropique sur les écoulements. Ainsi, les

résultats montrent qu’outre le forçage météorologique engendrant des épisodes pluvieux au

sein de l’aquifère karstique, des phénomènes turbides pouvaient survenir en dehors de tels

épisodes notamment à la faveur d’un fort gradient hydraulique. Il a été montré que celui-ci

s’établissait entre le niveau piézométrique de la nappe de la craie et la hauteur d’eau en

Seine ; ce à quoi pouvait s’ajouter un gradient artificiel dû au pompage dans le forage. Les

limites de l’aquifère sont soumises à des conditions de Neumann selon le débit de la Seine et

de Dirichlet selon la hauteur d’eau en Seine. Ces limites, déterminant le gradient hydraulique,

sont très fluctuantes selon les variations tidales et hydrologiques et déterminent les conditions

de transport des matières et suspension au sein de l’aquifère karstique.

Cette présentation montre donc que, dans le cadre d’une analyse systémique, les analyses

statistiques exploratoires, utilisées pour le traitement de données issues d’une stratégie

69

d’échantillonnage entrée-sortie, permettent d’identifier les conditions aux limites et les

paramètres forçants des aquifères. Ce cas d’étude illustre ces possibilités qui peuvent être

reproduites sur d’autres sites.

70

INVESTIGATING SPATIO-TEMPORAL LINKAGES BETWEEN INTERANNUAL

TO PLURIDECENNAL FLUCTUATIONS IN PRECIPITATION AND FLOW IN THE

SEINE RIVER WATERSHED AND NORTH-ATLANTIC CLIMATE BASED ON

WAVELET AND SPECTRAL ANALYSIS OF HYDROLOGICAL AND CLIMATE

FIELDS DATA.

N. Fritier1,2,3, N. Massei1,2,3, D.M. Hannah4, D.A. Lavers5,6,B.Laignel1,2,3

1:Université de Rouen, UMR 6143 M2C, 76821 Mont-Saint-Aignan, France

2:CNRS, UMR 6143 M2C, 76821 Mont-Saint-Aignan, France

3: SFR SCALE, 76821 Mont-Saint-Aignan, France

4: School of Geography Earth & Environmental Sciences, University of Birmingham, Edgbaston, Brmingham

B15 2TT, UK

5:Walker Institute, University of Reading, Reading, UK

6. Department of Meteorology, University of Reading, Reading, UK

tel: 0235146948

mail: [email protected]

Mots-clefs : Bassin-versant de la Seine ; échelle de variabilité ; champs climatiques

Keywords : Seine river watershed ; variabilities scales ; climate fields

In some previous works we demonstrated the existence of statistically significant links

between interannual up to longer-term fluctuations of precipitation and flow in the Seine river

watershed and the North-Atlantic Oscillation (NAO). Namely, interannual scales of

variability common to both hydrological and NAO index time series were detected unsing

continuous wavelet transform (CWT), that were found to explain up to one third of total Seine

flow variance after removal of the annual cycle. At this stage of this research, the next step

consists in investigating the spatio-temporal distribution of those links by using climate fields

from NCEP 1950-2007 monthly 850 hPa reanalyses (SLP, geopotential, zonal/meridional

wind), regionalized precipitation in the Seine watershed and Seine river flow near its outlet in

the Seine estuary. As a first step we investigate the spatio-temporal variability of climate

fields by analysing the spectral content of EOFs time series with CWT, comparing it with

those of hydrological signals. Then, once typical scales of variability are detected, they are

filtered out from the climate fields analyzed and plotted in order to visualize the

corresponding spatial patterns. Third, composite and correlation maps between hydrological

series and climate fields are drawn according to each detected scale of variability in both

hydrological and climate signals. Namely, typical 5-9-yr and 16-22-yr are detected and are

apparently associated to different spatial patterns compared to the original (i.e. unfiltered)

signals; among the various results obtained, the 5-9-yr scales of variability characterizing both

Seine flow and climate fields is mostly expressed in the end of the period of study (i.e. from

~1985 to 2007), and seems to be associated to a shift of the northern low-pressure center of

action from the Icelandic region further to the north-east, in the vicinity of the Scandinavian

peninsula. These results are preliminary, but the study of the wavelet coherence and phase

between hydrological and climatic signals/fields are presently undertaken in order to precise

the links between spatial climate oscillations and regional-to-local hydrological variations.

71

VARIABILITE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES RESSOURCES EN

EAUX SOUTERRAINES EN TUNISIE : UNE SYNTHESE GLOBALE DES

RESULTATS ET DES RECOMMANDATIONS

Noureddine Gaaloul 1, Benoit Laignel2

(1) Chercheur Institut National de Recherches en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF)

E-mail : [email protected]

(2) Professeur Université de Rouen

Mots clés : Variabilité climatiques, Changement climatique, Eaux souterraines, Tunisie.

Cette article synthèse des études de cas des différents systèmes aquifères en Tunisie, des

méthodes scientifiques et des arrangements climatiques qui ont été menés globalement dans le

cadre de la Stratégie Nationale d’Adaptation de l’Agriculture Tunisienne et des écosystèmes

aux Changements Climatiques et de l’étude sur la Protection des Écosystèmes et l’Adaptation

aux Changements Climatiques. Il présente une synthèse actuelle et globale des résultats

scientifiques et des recommandations politiques pour les scientifiques, les directeurs de l'eau

et les décideurs politiques, vers une gestion adaptative de la durabilité des eaux souterraines

dans le cadre des futurs changements climatiques et de la variabilité.

Les études portant sur la variabilité et les changements climatiques ont intéressé la

communauté mondiale suite à plusieurs manifestations climatiques de grande ampleur. La

baisse de la pluviométrie et ses conséquences sur la disponibilité des ressources en eaux de

surface et souterraines, observée depuis plusieurs décennies en Tunisie, pénalise fortement

tous les secteurs reposant sur la disponibilité de ces ressources. La Tunisie, dans le dernier

demi-siècle (1976-2004), a été marquée par un réchauffement dépassant 1°C dans certaines

régions. L’analyse de la pluviométrie dévoile une baisse ainsi qu'une plus forte variabilité de

la pluviométrie moyenne annuelle. Les ressources en eau souterraines moyennes annuelles

sont estimées à 2,1 milliards de m3 (1486 millions de m3 des ressources renouvelables et 650

millions de m3 par an des ressources non renouvelables). Les eaux souterraines en Tunisie

sont contenues dans 215 nappes phréatiques et 314 nappes profondes. Ces eaux souterraines

sont exploitées à travers environ 95000 puits de surface équipés et 5000 forages exploités.

La variabilité et les changements climatiques naturels ont tous les deux un effet sur les

niveaux piézométriques des aquifères. Les eaux souterraines constituent un élément important

du cycle hydrologique, elles sont touchées par tous les changements climatiques. Les

variations de la température et des précipitations modifient l'alimentation des aquifères, ce qui

se traduirait dans un premier temps par une fluctuation des niveaux piézométriques dans les

aquifères libres. La réduction de l’alimentation des nappes souterraines n’influera pas

seulement sur l’approvisionnement en eau, mais aussi sur la qualité de l’eau (déséquilibre

dans les aquifères côtiers, réduction du volume d’eau emmagasiné, phénomène d’intrusion

marine). Les effets de la variabilité et des changements climatiques sur les eaux souterraines,

en termes de la disponibilité, la vulnérabilité et la durabilité de l'eau douce demeure limitée.

Les effets du changement climatique sur les ressources en eaux souterraines sont étroitement

liés à d'autres causes globales de changement, dont la croissance démographique,

l'urbanisation et le changement d'utilisation du territoire, conjugués avec d'autres tendances

socio-économiques et politiques. La réaction des eaux souterraines aux changements globaux

est une fonction complexe qui dépend du changement climatique et de la variabilité, de la

72

topographie, des caractéristiques des couches aquifères, de la dynamique de la végétation et

des activités humaines.

73

VULNERABILITE AUX RISQUES D'INONDATION ET DE GLISSEMENTS DE

TERRAINS EN MILIEUX URBAINS MAROCAINS : CAS DE LA VILLE DE

MEKNES

Ghazi A, Tribak A

Laboratoire d’Analyses Géo-environnementales et d’Aménagement, Sais – Fès Route d’Imouzzer, B.P. 59,

Maroc: e-mail : [email protected]

Mots clés : Risques naturels, milieux urbains, impacts, gestion, prévention, Maroc

Une grande variété de risques d'ordre morphodynamiques caractérisent l'agglomération de

Meknès. Nous pouvons distinguer ceux provoqués, par les mouvements de terrain

(glissement, dynamique des Chaâbats et ravinement, affaissement, effondrement, etc.) de

ceux engendrés par la dynamique des oueds et des crues urbaines lors d’évènements

pluviométriques exceptionnelles.

Les terrains concernés par cette typologie du risque, sont généralement non urbanisables, et

ce par leur fait qu’ils sont impropres à l’urbanisation pour des considérations géotechniques,

hydrologiques, géologiques ou topographiques. Ils correspondent, généralement, aux fonds

alluvionnaires des 3 vallées traversant la ville de Meknès et à leurs flancs composés de

marnes qui peuvent être affectés par des déformations, des glissements et des gonflements et

qui constituent des dangers potentiels pour les zones urbaines longeant notamment les vallées.

A signaler que certaines zones non urbanisables sont caractérisés par des fortes pentes

dépassant 20% et qui limitent l’urbanisation au Nord de la ville. La nature de terrain

accidentée coïncide avec des affleurements calcaires dégradés et instables, d’où les risques

d’éboulements et de glissements de terrains. Des processus de croissance urbaine spontanés

ou non réglementaires dans la plupart des secteurs périphériques de l'agglomération de

Meknès en font, à l'évidence, les lieux propices à toute une gamme de risques ou de

catastrophes naturelles prévisibles.

L’objectif de cette recherche étant de faire ressortir des points essentiels qui vont servir fort

probablement la gestion et l’aménagement des espaces urbains et d’aboutir à des modes

optimums de gestion, de prévention et de prévision dans la politique urbaine. Il est donc

impératif de montrer, à travers des exemples précis au sein de l’agglomération de Meknès,

les facteurs génétiques, les processus, les modalités et les seuils au-delà desquels les risques

se déclenchent. Chaque type de risque sera présenté sous ses aspects physique et anthropique,

mais surtout analysé dans une perspective de gestion et de prévention des risques naturels tout

en analysant les multiples impacts sur toute l’agglomération.

74

EVALUATION DES CHANGEMENTS DANS LA PLUVIOMETRIE DU BASSIN

VERSANT DE LA TAFNA (NORD-OUEST DE L’ALGERIE)

GHENIM Abderrahmane Nekkache(1), MEGNOUNIF Abdesselam(1) & Djelloul

Smir Sidi Mohamed(2)

1 Université Abou Bekr Belkaid B.P. 230 Tlemcen 13000 Algérie Tel/fax: 213 43 28 56 85

e-mail: [email protected] [email protected]

2 Direction de l’hydraulique de la wilaya de Tlemcen, e-mail : djelloul.mohamed @ caramail.com

Mots-clés: Pluviométrie, changements, Tafna

Key-words: Rainfall, changes, Tafna

L’étude de la variabilité des précipitations ainsi que les changements qu’elles subissent au

cours du temps a été au centre de grandes préoccupations pendant le siècle dernier à cause de

l'attention réservée aux modifications du climat du globe par l’ensemble de la communauté

scientifique. Elle est aussi d’une importance capitale pour tout projet de développement en

agriculture et en aménagement hydraulique.

Dans ce contexte, l’Algérie, à l’instar de plusieurs régions dans le monde subit depuis près de

quatre décennies un dérèglement dans les régimes pluviométriques avec une tendance

décroissante, plus accentuée à l’Ouest du pays. Dans cette région, le bassin versant de la

Tafna (7245 km2) surnommé jadis "le château d’eau de l’Ouest Algérien", connait un déficit

pluviométrique de l’ordre de 25% dans certaines stations et un changement de comportement

dans les saisons. Dans ce travail, sur la base d’une vingtaine de stations pluviométriques

réparties sur le bassin versant, on s’intéresse à la détection des principaux changements qui

ont affecté la pluviométrie, ses fluctuations ainsi que la mise en évidence des périodes sèches

et humides sur une période proche d’un siècle pour certaines stations. Pour ce faire, on utilise

différents tests statistiques, des indices de détection des sécheresses et de saisonnalité des

pluies.

Les résultats obtenus montrent que la variabilité des pluies est importante avec l’occurrence

de deux périodes principales distinctes, l’une humide et l’autre sèche et dont la date de rupture

se localiserait au milieu des années 1970. Le déficit pluviométrique est occasionné

principalement durant la saison humide alors que le comportement pluviométrique durant la

saison sèche est complexe (tendance à la hausse malgré une baisse dans les hauteurs

pluviométriques). Les intensités des séquences d’humidité et de sécheresse sont en majorité

légères avec l’existence néanmoins de quelques valeurs extrêmes.

75

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET SON IMPACT SUR LA QUALITE DES

EAUX : CAS DE LA PLAINE DE TEBESSA (N.E ALGERIEN)

GHRIEB. Lassaad*- ZERROUKI. Hichem** - MAOUI Ammar*** HABES Sameh**

- DJABRI. Larbi****

*Département de biologie université 8 Mai 1945 Guelma Algérie : [email protected]

**Département de Géologie. Université d’Ouargla

*** Département de génie civil & hydraulique Université de Guelma 24000-Algérie

**** Département de géologie université Badji Mokhtar de Annaba :

Mots clés: changements climatiques, ressources en eaux, lessivage,

dissolution, evapotranspiration, chemistry

Pour mettre en évidence l’impact des changements climatiques sur la ressource en eau, nous

avons étudié la variation des caractéristiques chimiques des eaux de la région. En effet le

chimisme des eaux peut être influencé directement ou indirectement par les paramètres

climatiques. Ce changement peut se matérialiser par une variation périodique des

concentrations mettant en évidence la relation de cause à effet qui semble exister entre la

période d’observation et les concentrations.

Pour réaliser le présent travail, on s’est intéressé aux eaux des puits domestiques de la plaine

de Tébessa car variant avec le climat.

L’appel à d’autres méthodes tel que : l'Analyse en Composantes Principales, l'étude des

rapports, la thermodynamique, sont d’autres arguments mettant en évidence l’influence des

changements saisonniers sur la qualité des eaux.

Le changement observé reste influencé par les facteurs climatiques à titre indicatif les

précipitations engendrent une dilution provoquant une baisse des concentrations. Par contre

une forte évapotranspiration couplée à une augmentation des températures provoque une

augmentation significative des concentrations. Ces paramètres conditionnent l'attaque

chimique (dissolution, lessivage). La composition chimique des eaux reste également

influencée par les apports qui se font par la partie amont.

76

L’ACQUISITION DE LA SALINITE DES EAUX SOUTERRAINES D’UNE NAPPE

EN ZONE SEMI ARIDE : CAS DE LA NAPPE MIO-PLIO-QUATERNAIRE DU

BASSIN D’EFFONDREMENT DE TEBESSA.

GOUAIDIA L* GUEFAIFIA O** BOUDOUKHA A*** HEMILA ML***

* [email protected] Département des STU, Faculté des sciences, Université de Tébessa. Tél :

002137779321524

** [email protected] Département des STU , Faculté des sciences, Université de Tébessa.Tél :00213773317834

*** [email protected] Département de l’hydraulique, Faculté des ingénieurs, Université de

Batna. Tél : 00213551593747

***[email protected] Département des STU, Faculté des sciences, Université de Tébessa. Tél :

00213772532583

Mots clés : Salinité, Semi aride, Tébessa, Algérie.

Key words : Salinity, semi arid, Tébessa, Algeria

Dans le bassin d’effondrement de Tébessa (NE Algérien), les eaux de la nappe superficielle

du Mio-Plio-Quaternaire se caractérisent par une forte salinité due à l’importance des faciès

gypso-salifères. La conductivité électrique varie entre 500 et 5230 μS cm-1.Afin de connaître

l’origine de cette salinité, son évolution dans le temps et dans l’espace ainsi que la relation

eau-roche, on a utilisé le comportement des éléments chimiques comme critère. Un suivi

mensuel de la chimie des eaux de la nappe a été mené sur un cycle hydrologique couvrant la

période des basses eaux et celle des hautes eaux. Un réseau de trente puits a été choisi pour

analyser la composition chimique des eaux de la nappe (Ca2+, Mg2+, Na+,K+, Sr2+ , Cl-,

SO42-, HCO3- et NO3-) et tracer l’état piézométrique de la nappe.

Les résultats obtenus montrent que l’origine de la salinité des eaux est liée à la dissolution des

formations géologiques (évaporitiques et carbonatées). La variation de la concentration des

éléments chimiques dans l’espace est liée à la répartition spatiale des formations géologiques

sur la zone d’étude. Par contre, les variations dans le temps sont dues à l’effet des pluies,

l’évaporation et l’irrigation. La corrélation entre les éléments chimiques montre l’existence du

phénomène d’échange de base entre l’eau de la nappe et les formations argileuses par la

libération de Na+ et l’adsorption de Ca2+. L’évolution des rapports caractéristiques (HCO3-

/(Cl-+SO4 2-), Cl-/SO42-) en fonction de la conductivité électrique indique que la forte

salinité des eaux est plus liée aux évaporites, dont le NaCl. L’indice de saturation indique que

seuls les minéraux carbonatés ont tendance à atteindre l’équilibre, surtout sous la forme de

calcite et en particulier pendant la période des hautes eaux. Par contre, les minéraux

évaporitiques sont toujours à l’état de sous-saturation, malgré les fortes concentrations qu’ils

acquièrent.

.

77

QUELQUES EFFETS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ABRUPTS SUR LES

RESSOURCES EN EAU AU SUD –EST ALGERIEN.

CAS DE LA REGION DE TEBESSA.

O. GUEFAIFIA1, L.GOUAIDIA² , M.L.HEMILA³

1- Université de Tébessa(Algérie) Département des sciences de la terre et de l’univers.

e-mail : [email protected]

2- Université de Tébessa (Algérie) Département des sciences de la terre et de l’univers.

e-mail : [email protected]

3- Université de Tébessa(Algérie) Département des sciences de la terre et de l’univers.

e-mail : [email protected]

Mots clés : sécheresse, fluctuations, Tébéssa

L’Algérie est confrontée depuis la décennie soixante dix à un sérieux déficit pluviométrique.

Elle est défavorisée par son infrastructure hydraulique qui nepeut mobiliser qu’un volume

inférieur aux besoins réellement exprimés.

La succession de plusieures sécheresses ont imposé leurs empreintes à l’évolution

météorologique en Algérie du Nord au cours des 19ième et 20ième siècles.

L’analyse des séries pluviométriques antérieures montre une décroissance significative des

précipitations qui s’est faite sentir en 1910, liée au déplacement du centre d’instabilité de l’Est

vers l’Ouest.

En effet, un changement de circulation atmosphérique très important s’est opéré en 1910,

faisant basculer l’Algérie du Nord dans un régime de précipitation différent.

Il semblerait qu’un affaiblissement de l’apport Ouest- Est d’humidité se soit produit à cette

date.

Par conséquent, il ressort de ces analyses que les fluctuations des niveaux des eaux

souterraines ont connu une décroissance alarmante, étant donné la relation étroite entre

variation des niveaux des nappes avec la pluviométrie.

En effet,la morphologie des cartes piézométriques a été modifiée, engendrant des

perturbations majeures dans le fonctionnement des hydrosystèmes.

78

IMPACTS DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES ET DES CHANGEMENTS

CLIMATIQUES SUR L’ECOSYSTEME DE L’OUED SEYBOUSE (N.E.ALGERIEN)

N .Guezgouz L.DJABRI*- A.HANI*-S. Bouhsina** L.GHREIB***-B.AOUN

SEBAITI****.

*Laboratoire Ressources en eau et developpement Durable. Université d’ Annaba.

Email : [email protected]

***Université de Guelma.

****Université de Skikda.

Mots clés : Pollution, Amont, Aval, Changements Climatiques, Agro-industrielle.

L’oued Seybouse draine un vaste bassin versant de 6400 km2, il résultait de la confluence de

deux Oueds le Charef et le Bouhamdane. Le premier prend naissance dans les Sellaoua, par

contre le second provient des monts Sud de Guelma. Ces deux cours d’eaux charriées de

grandes quantités d’eau, expliquant ainsi les forts débits enregistrés aux différentes stations de

jaugeages. Par ailleurs l’Oued Seybouse reçoit toutes les eaux usées des agglomérations

traversées par le cours d’eau. Ces apports sont insignifiants comparativement aux débits

enregistrés particulièrement au cours de la saison pluvieuse. Cependant au début des années

80, un barrage a été construit au niveau de l’Oued Bouhamdane, ce qui pour conséquence le

captage des eaux devant alimenter l’Oued Seybouse, se répercutant ainsi par une baisse des

débits au niveau de ce cours d’eau.

Cette baisse en apports d’eau se chiffre à 2.27m 3/s, soit 17% du débit du débit global de la

Seybouse. Par ailleurs la baisse des précipitations et l’apport des eaux usées ont accélérés la

dégradation de la qualité des eaux. Notons qu’après la mise en eau du barrage, l’irrigation du

périmètre agricole de Guelma se fait à partir des lâchées d’eau du barrage, ces lâchées se font

de la fin du mois de mai à la fin du mois d’Octobre, mais face à la baisse des précipitations,

les cultures seront irriguées à partir des eaux usées charriées par l’Oued ce qui expose la

population à des dangers, particulièrement suite à la consommation des produits ne

demandons pas de cuisson.

Les analyses effectuées ont montré la présence de polluants tel que le fer, le manganèse, le

zinc, le cuivre et les nutriments au niveau de la zone Amont (région de Guelma), par contre la

zone aval est marquée par la présence de polluants comme de Chrome, le Lithium, le fer, le

manganèse et les nutriments.

Ces polluants qu’ils soient organiques pour métalliques, indiquent que la région est à vocation

agro-industrielle. En dehors de la pollution anthropique la région se caractérise également par

une pollution naturelle due aux formations à l’affleurement, ces dernières sont riches en

minéraux salifères tel que la calcite, l’aragonite et l’anhydride confèrent à l’eau une salinité

qui augmente en période sèche, marquée par la forte évapotranspiration.

79

LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU EN TUNISIE

Hamadi HABAIEB*, Hassen Lotfi FRIGUI **

* Professeur à l’Institut National Agronomique de Tunisie, 43 avenue Charles Nicolle, 1082 Tunis-Mahrajène,

Tunisie. Tel. : 0021671287110 – e-mail : [email protected]

**Directeur des eaux de surface à la Direction Générale des Ressources en Eau, 43, rue Saida Manoubia, 1008

Tunis-Monflery, Tunisie. Tel. 0021671560000 – e-mail : [email protected]

La Tunisie demeure un pays aride à semi-aride sur les ¾ de son territoire. Elle est caractérisé

par la rareté de ses ressources en eau et par une variabilité accentuée dans l’espace et dans le

temps. L’eau est un facteur essentiel pour le développement du secteur agricole, industriel et

touristique et vital pour l’alimentation en eau potable. Le maintien de la croissance

économique reste tributaire du facteur eau qui est cependant un facteur limitant et limité.

La Tunisie reçoit en moyenne un volume d’eau de 36 Milliards de m3 de précipitations

annuelles (avec une très grande variabilité de 11 à 90 milliards de m3), alors que le potentiel

en eau est de 4,875 Milliards de m3 : 2,700 Milliards de m3/an représentent les eaux de

ruissellement (grands barrages, barrages collinaires, lacs collinaires) et 2,175 Milliards de

m3/an représentent en eaux souterraines (puits de surface, puits profonds et forages d’eau).

Les eaux de ruissellement sont localisées surtout au nord de la Tunisie. Par contre les eaux

souterraines sont localisées surtout au centre (pour les nappes phréatiques) et au sud (pour les

nappes profondes). La confrontation entre les ressources et les besoins, qui croissent d’une

année à l’autre, fait apparaître un déficit. Pour combler ce déficit, une stratégie s'articulant sur

la recherche de ressources non conventionnelles et l'économie de l'eau a été adoptée. Cette

stratégie comporte essentiellement la réutilisation des eaux usées et traitées et les eaux de

drainage, le développement des techniques d'économie d'eau (eau potable et irrigation), le

dessalement et le transfert de l'eau…

80

QUANTIFICATION DES FLUX TRANSITANT PAR UN LAC FERME EN ZONE

MEDITERRANEENNE, CAS DU LAC FETZARA (N-E ALGERIEN)

Habes S.1, Djabri L.2

1 : Université Kasdi Merbah Ouargla, Laboratoire Ressources en Eau & Développement Durable REDD,

[email protected]

2 : Université Badji Mokhtar Annaba, Laboratoire Ressources en Eau & Développement Durable REDD,

[email protected]

Mots clés : lac, composition chimique, flux

Keywords : lake, chemical composition, flow

Les eaux alimentant le lac Fetzara proviennent de divers horizons et à ce titre elles demeurent

influencées par les formations géologiques traversées qui leur confèrent une composition

chimique différente. Un suivi des débits entrants au lac et des débits sortant de ce dernier a été

réalisé, ce qui permet d’avoir un aperçu sur les variations des quantités d’eaux transitant par

ce système au cours du temps. La quantification des apports au lac permet de déterminer

l’impact des facteurs environnementaux sur les variations de la composition chimique des

eaux aux entrées et la sortie du lac. Les résultats des analyses chimiques couplés aux débits

mesurés en différents points des Oueds Zied, Mellah, Hout et Meboudja ont permis le calcul

des flux transitant par les points de mesures, donnant ainsi des indications sur les quantités

apportées et évacuées par le lac Fetzara.

81

EVALUATION DU DEGRE DE LA CONTAMINATION PAR LES PESTICIDES DES

EAUX ET DES SEDIMENTS DU BARRAGE BENI HAOUN

(WILAYA DE MILA ALGERIE)

Safia HABILA, Samail KHELILI, et Essaid LEGOUCHI.

Laboratoire de Pharmacologie et de phytochimie, Faculté des Sciences, Département de biologie, Université de

JIJEL, Algérie.

[email protected]

Mots clés : pesticides, pollution, CG/MS, barrage Beni Haroun, eau, esédiments.

Key words: pesticides, pollution, GC / MS, Beni Haroun dam, water,sediments.

La présente étude vise à déterminer les teneurs des pesticides dans les eaux et les sédiments

du barrage Beni Haroun. Ainsi, 15 échantillons pour chaque compartiment ont été collectés au

moi d’avril, au niveau de 5 stations choisies en fonctions des sources de pollution possibles.

Les échantillons des eaux prélevées ont fait l’objet d’une mesure in situ des variables

physicochimiques (température, pH, conductivité électrique, TDS, et l’oxygène dissous) et

d’analyse au laboratoire des (DBO5, DCO). Les échantillons des sédiments ont fait l’objet

d’une caractérisation physicochimique au niveau de laboratoire (pH, CE, MO, la

granulométrie, et la CEC). Les échantillons des deux compartiments ont été traités en vue de

déterminer les résidus des pesticides en utilisant une méthode d’extraction liquide- liquide

pour les eaux et solide - liquide pour les sédiments. Les analyses ont été menées par

chromatographie en phase gazeuse sur colonne capillaire avec un détecteur spectromètre de

masse ( CG/MS).

Les résultats observés révèlent une contamination générale par les substances organiques no

biodégradables. En ce qui concerne les pesticides. L’analyse des résultats obtenus n’à pas

permis de mettre en évidence une contamination des eaux par les pesticides. Hormis quelques

composés organochlorés et organophosphorés susceptible d’être des métabolites secondaires

des pesticides dans les sédiments.

82

SIMULATION DE L’INTRUSION MARINE DANS L’AQUIFERE COTIER D’OUED

NADOR (ALGERIE)

SIMULATION OF SEAWATER INTRUSION IN COASTAL AQUIFER OF OUED

NADOR (ALGERIA)

A.HACHEMI (1), B.REMINI (2)

Ecole Nationale Supérieure de l’Hydraulique, BP31, Blida Algérie

Tel :0213 662834096 Email : [email protected]

Université Saad Dahleb, Blida Algérie

Tel : 0213 550625746 email : [email protected]

Mots clés : intrusion marine- interface – éléments finis

Key Words: seawater intrusion- sharp interface – finite element

Dans le présent travail nous avons développé un code de calcul numérique par éléments finis

pour simuler l’intrusion marine dans l’aquifère côtier de oued Nador (W.Tipaza ) en Algérie.

Le modèle mathématique choisi est basé sur le principe de l’interface abrupte (sharp-

interface) et non dispersif (Bear 1978) qui le plus simple. il consiste à résoudre les équations

d’écoulement de l’eau douce et de l’eau salée par la méthode des éléments finis en tenant

compte du principe de Badon-Ghyben –Herzberg (BGH). Le code de calcul ainsi élaboré est

validé par rapport aux résultats obtenus par certains chercheurs (Bear 2001) .

L’aquifère côtier d’Oued Nador situé au nord centre d’Algérie fera l’objet de l’application du

code de calcul élaboré. L’aquifère est considérée comme nappe libre plio-quaternaire dont les

paramètres hydrodynamiques sont estimés par Mesbah(1989) . La position l’interface obtenue

par notre modèle sera comparée à celle estimée par prospection géophysique par la méthode

électrique avancée dans les travaux de (Bouderbala 2008).

83

L’ELABORATION D’UN BILAN HYDROGEOLOGIQUE DE LA NAPPE CÔTIERE

DE LA PLAINE DU GHARB

HADJOUT Nacera*, et Mme LARFI B.**

* ingénieur en hydraulique agricole

** INA Institut Nationale Agronomique d’Al Harrach, Alger

Mots clés : Maroc, la zone côtière, ressources souterraines, besoins en eau des cultures,

demande en eau d'irrigation, bilan hydrogéologique, apport et prélèvement.

Ce travail expose l’évaluation d’un bilan des eaux souterraine, associée à des prélèvements

par pompages privés dans la nappe côtière, qui ont été réalisés dans le but de quantifier et de

mettre l'accent sur ces volumes prélevés de la nappe côtière et la nécessité de la mise en place

d'une gestion durable des ressources en eau de la zone côtière. La méthodologie adoptée est

basée sur l'estimation des besoins en eau des cultures irriguées par les eaux souterraines. Cette

approche a permis de quantifier de manière indirecte le volume théorique d'eau pompée de la

nappe durant une période de dix huit ans (1984-2002), avec recours, à l’évolution du

pompage, l’évolution des nombres de puits sur la zone pendant notre période d’études et

l’évolution des cultures. Le résultat a montré que pour une superficie de 38 491ha, les

prélèvements moyens annuels d'irrigation sont de 153 Mm3/an. Tenant compte des extensions

de superficies, ce volume est dans le même ordre de grandeur que la quantité mobilisée durant

toute la période d’étude. L'importance de ces prélèvements montre que l'expansion de

l'agriculture dans cette zone expose la nappe côtière à une surexploitation qui avantage le

risque par l’intrusion marine.

84

MODELISATION NUMERIQUE DE LA RECHARGE ARTIFICIELLE PAR LES

EAUX USEES TRAITEES : CAS DE LA NAPPE PHREATIQUE KORBA-EL MIDA

(CAP BON NORD EST DE LA TUNISIE)

Hamber Amine1 Noureddine Gaaloul 2, Benoit Laignel3 et Mohamed Gasmi4

(1) Etudiant Mastère (INRGREF- FSB)

(2) Chercheur Institut National de Recherches en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF)

E-mail : [email protected]

(3) Professeur Université de Rouen

(4) Professeur Faculté des Sciences de Bizerte (FSB)

Mots clés : Modélisation Numérique, Recharge artificielle, Eaux usées traités, Korba-Mida,

Cap Bon, Tunisie.

L’objectif du présent travail de recherche est la prévision de l’impact de la recharge

artificielle de la nappe de Korba-Mida du Cap Bon par les eaux usées traitées. Pour juger la

rentabilité technique du projet de recharge, les gestionnaires des ressources en eau ont besoin

d’un outil pour prévoir l’impact quantitatif et qualitatif de cette recharge sur la nappe. C’est

dans ce cadre que nous avons élaboré un modèle numérique de la recharge artificielle par les

eaux usées traitées. La zone d’étude est située dans la région du Cap Bon caractérisée par un

climat méditerranéen aride à semi-aride et une forte sollicitation de ses ressources en eau

souterraine, dépassant souvent leurs capacités de renouvellement. Au niveau du site de

recharge, les niveaux piézométriques sont de l’ordre de -1 m. À l’ouest une dépression

piézométrique de -4 m se manifeste et la salinité des eaux souterraines dépasse parfois 5 g/l.

Le projet de recharge est dimensionné pour un volume de 1500 m3/jour. Le dispositif

comporte trois bassins d’infiltration de 1500 m2 chacun, dont deux sont en fonctionnement

simultané et un au repos.

L’évolution des états hydrodynamique et qualitatif de la nappe étudiée a montré la forte

sollicitation de ses ressources en eau dépassant souvent sa capacité de renouvellement. Suite à

l’analyse des variabilités de la piézométrie et de la salinité, nous avons enregistré des baisses

piézométriques, dues à la surexploitation engendrant ainsi l’envahissement de la frange

côtière par les eaux salines de la mer. D’autres sources de salinisation des eaux de la nappe

sont encore mises en évidence telles que le retour des eaux d’irrigation, la nature lithologique

du réservoir et l’activité anthropique.

Une modélisation d’écoulement au niveau du site de recharge artificielle Korba-Mida a été

réalisée afin d'étudier et de prévoir l'impact de l’alimentation par les eaux usées traitées issues

de la station de Korba. Le calage du modèle est effectué en régime permanent (1963) puis en

régime transitoire (1963-2011). Le modèle obtenu est jugé satisfaisant puisque nous avons

reproduit, pour la majorité des points de référence, les variations piézométriques de la nappe

malgré les imperfections dues au manque de données. En partant de ce modèle, nous avons

calé le modèle de transport de soluté en régime transitoire (1963-2011) après restitution de

l’état initial de la salinité en 1963. La qualité du calage du modèle de transport est

satisfaisante. En effet, nous avons pu caler la dégradation qualitative des eaux souterraines au

niveau des zones surexploitées et sur la frange côtière. Les modèles d’écoulement et de

transport de soluté ont servi ensuite à la réalisation des simulations prévisionnelles durant la

période allant de 2011 à 2050 pour prévoir l’impact futur de la recharge artificielle par les

85

eaux usées traitées au niveau de Korba, sur la nappe. Ainsi, des scénarios prévisionnels de

recharge artificielle sont envisagés.

86

MODELISATION NUMERIQUE DES ECOULEMENTS DES EAUX

SOUTERRAINES ET DE TRANSPORT DE SOLUTE : CAS DE LA NAPPE

PHREATIQUE DE GROMBALIA (TUNISIE NORD-ORIENTALE)

Nizar Hammami1, Noureddine Gaaloul 2, Lucila Candela3 et Abderrazak Soussi4

(1) Etudiant Mastère (INRGREF- INAT)

(2) Chercheur Institut National de Recherches en Génie Rural, Eaux et Forêts (INRGREF)

E-mail : [email protected]

(3) Professeur Université Polytechnique de Catalogne (UPC)

(4) Professeur Institut National Agronomique de Tunisie (INAT)

Mots clés : Visual Modflow, Modélisation hydrodynamique, Ressources en eaux souterraines,

SIG, Grombalia.

L’objectif de ce travail de recherche est la modélisation numérique du système aquifère de la

plaine de Grombalia moyennant un outil qui a prouvé son efficacité de résoudre cette

catégorie de problématique à savoir «Visuel Modflow ». La région d'étude située à une

quarantaine de kilomètres au sud de Tunis, est un ancien golfe largement ouvert vers le nord-

ouest et en communication avec le golfe de Tunis. En effet, la nappe phréatique a accusé un

rabattement de 6 m au Nord Est de la ville de Bouargoub. A l’Ouest de la ville de Bénikhalled

et au Sud de la ville de Soliman où la recharge et forte on remarque une augmentation du

niveau de la nappe, alors que le rabattement vari entre 0 à 4 m au alentour des villes de

Menzel Bouzelfa. Par ailleurs, une petite zone à sec a été identifiée principalement au alentour

de la ville de Soliman et ayant une superficie de 8.84 km² environ.

La modélisation de la nappe de Grombalia nous a permis de constater que les recharges

artificielles, qui sont appliquées dans des zones assez étroites, ne réduisent pas le problème de

zones à sec et que la seule façon de protéger la ressource en eau souterraine de la plaine de

Grombalia est de réduire largement les prélèvements.

Le calage du modèle en régime permanent a été réalisé pour l’année 1950. Le calage en

régime transitoire a été effectué dans l’objectif de comprendre le fonctionnement

hydrodynamique du système aquifère suite à l’évolution spatio-temporelle accéléré de

l’exploitation. En effet, Dans un premier scénario de prévision nous avons supposés une

exploitation constante de 2010 jusqu’à 2030. Le deuxième scénario, plus réaliste, suppose une

évolution croissante des prélèvements aux alentours de 0,6 Mm3/an dans la nappe phréatique

de Grombalia pour la période 2010-2030. Le troisième scénario est similaire au second à

l’exception que nous avons supposé que des recharges artificielles annuelles sont effectuées

sur le lit de l’Oued Sidi Saïd et au niveau des bassins d’infiltrations permettant la recharge de

10 Mm3/an. A l’horizon 2030, des étendues plus ou moins importantes de la région de

Soliman seront complètement à sec. Ils seront de l’ordre de 8.96 km² environ si on suppose

que les prélèvements de 2010 resteront constants. Ils atteignent un maximum de superficie à

sec d’environ 9.3 km² si d’autres puits seront exploités. L’impact de la recharge artificielle au

niveau du site de recharge situé sur l’oued Bayoub est ressenti sur une distance qui peut

atteindre 3.6 km au Nord Est du site, la plus haute valeur de remontée du plan d’eau est

enregistrée suite à cette recharge est de 12 m au alentour du site.

Les principaux résultats ont confirmé la dégradation de l’état de l’aquifère aussi bien sur le

plan quantitatif que qualitatif suite à l’accroissement significatif des prélèvements qui ont

87

affecté la nappe phréatique qui se traduit par une baisse piézométrique, il en résulte une

inversion du gradient hydraulique favorisant le phénomène de l’intrusion marine.

88

SIMULATION DE L'APPROVISIONNEMENT ET DE LA DEMANDE EN EAU

DANS LA VALLEE DE LA SEYBOUSE

Azzedine HANI1, Larbi DJABRI1, Hicham CHAFFAI1, Badra AOUN-SEBAITI1,2,

Imen AICHOURI1, Nabil BOUGHRIRA1

1 Laboratoire Ressource en Eau et Développement Durable, Université Badji Mokhtar Annaba, 23000, Annaba,

Algérie. [email protected]

2 Département de Génie Civil, Université 20 aout 1955, 21000, Skikda.

Key words: Seybouse Valley, Water Evaluation and Planning System (WEAP), Climate

change.

Mots clés : La vallée de la Seybouse, Système d’Evaluation et Planification de l’eau,

Changement climatique.

Le bassin de l’oued Seybouse est confronté aujourd’hui à une pénurie d'eau extrême et

croissante. La gestion des ressources en eau dans le bassin est étroitement soumise à des

conflits d'usage dans la région. L’augmentation rapide de la population et l’expansion des

secteurs agricoles et industriels entraînent une demande toujours croissante de nouvelles

ressources en eau. Dans cette recherche, le système d’évaluation et de planification de l'eau

(WEAP), a été développé pour simuler les bilans hydriques actuels et évaluer les stratégies de

gestion des eaux dans la région d'Annaba. WEAP traite la demande en eau et les problèmes

d'approvisionnement d'une manière globale et intégrée. La méthode des scénarios permet une

représentation flexible des conséquences des modes de développement alternatifs et

dynamique de l'offre. Cette recherche décrit ensuite quatre scenarii alternatifs

d'approvisionnement en eau pour la région étudiée : l’augmentation de l’utilisation des eaux

usées traitées pour l'irrigation, le changement climatique, et deux scenarii en combinant

changement climatique et réutilisation croissante des eaux usées et modification des modes de

l'agriculture pour calculer l'impact sur l'écart entre l'offre de la demande d'ici l'an 2050.

89

CARACTERISATION DE LA VARIABILITE CLIMATIQUE A PARTIR DE LA

DYNAMIQUE EOLIENNE DANS LE BASSIN DU LAC TCHAD : CAS DES

STATIONS DE MAÏNE-SOROA ET NGUIGMI ENTRE 1950 ET 2000.

B. Hassane1,2,8, A. Durand2,8, Z. Garba1,8, A. Diedhiou3, B. Ngounou Ngatcha4,8,

J-L. Rajot5,8, D. Sebag2,6,8

1. Université Abdou Moumouni, Dpt. Géologie, BP. 10662, Niamey (Niger) ; 2. Laboratoire M2C, Université de

Rouen, CNRS, 76821 Mont Saint Aignan cedex (France) ; 3. LTHE, Université de Grenoble, BP 53, 38041

Grenoble (France) ; 4. Université de Ngaoundéré, Dpt. Sciences de la Terre, BP 454, Ngaoundéré (Cameroun) ;

5. Laboratoire BIOEMCO, UMR IRD 211, 94010 Créteil (France) ; LISA, UMR CNRS 7583, Université de

Paris Est Créteil, 94010 Créteil (France) ; 6. Laboratoire HSM, Université de Montpellier 2, IRD, 34095

Montpellier (France) ; 8. CORUS-2 6116: Impact de la pression anthropique et du changement global sur les

flux sédimentaires en zone sahélienne: dynamique éolienne et aérosols terrigènes

[email protected]

Mots clés : vent, changements climatiques, lac Tchad

L’analyse des crises climatiques décrites au Sahel depuis 1970 a pour l’essentiel porté sur les

précipitations. Pourtant, ces dernières ne sont observées que pendant quelques dizaines de

jours par an au total, regroupés sur quelques mois, alors que les jours sans vent sont rares.

Cette étude a pour but de décrire la variabilité du climat et d’en caractériser les changements à

partir des mesures des vents et de la visibilité horizontale dans les stations synoptiques de

Maïné-Soroa (13.23°N-11.98°E, alt. 338 m) et Nguigmi (14.25°N-13.12°E, alt. 287 m) au

Niger. Ces stations, situées sous une importante trajectoire éolienne NE-SW, appartiennent à

la partie occidentale du bassin du Lac Tchad. La région est caractérisée par une importante

couverture de dépôts meubles (sables fins essentiellement) constituant des vastes zones planes

peu végétalisées et n’offrant aucun obstacle au vent.

L’étude a porté sur les données météorologiques originales avec 3 mesures journalières (6h,

12h, 18h) des paramètres des vents (direction et vitesse à 10 m du sol), de la visibilité

horizontale et du type de temps correspondant.

Sur l’ensemble des mesures, les vents significatifs (>0.5 m.s-1) sont plus fréquents à Maïné-

Soroa (93,7%) qu’à Nguigmi (71,4%), les vitesses des vents sont les plus élevées aux

observations de 12h dans les deux stations. A Mainé-Soroa, le principal axe des vents est NE-

SW (31,5%), à Nguigmi c’est plutôt l’axe E-W (21,5%) ; il y a peu de vents de SW à

Nguigmi (4,5%). Les vitesses des vents mettent en évidence les variations majeures déjà

décrites à partir des précipitations. Ainsi, on distingue deux grandes périodes : 1950-1966

(humide) avec une plus grande variabilité des vitesses moyennes et une baisse ponctuelle

centrée en 1959-1960 et la période 1967-1988 (aride) marquée par une augmentation des

vitesses des vents, particulièrement à Nguigmi. Les périodes de changements sont majeurs :

1967-1971 et 1984-1986.

La visibilité horizontale baisse sur les deux stations à partir de 1969, passant d’une moyenne

de 26 à 16,2 km à Mainé-Soroa (24,5 à 16,3 km à Nguigmi). Dans le détail, les brumes sèches

ont fortement diminué à partir de la fin de la décennie 70 sur les deux stations, au contraire

des brumes de sables et des chasses-sable qui ont fortement augmenté. Cette augmentation de

la fréquence des chasses- sable et des brumes de sables qui déplacent des particules plus

grossières que la brume sèche, témoigne d’occurrences d’érosion éolienne locale à régionale.

90

Cette érosion des sols plus proche des stations de mesures que dans la période précédente est

sans doute la conséquence d’une moindre couverture des sols par la végétation naturelle.

91

SUBSURFACE DRAINAGE SYSTEMS

Hassen Amal1, Djehiche Abdelkader2

1 Université Achour Ziane, DJELFA,Algeria

2 LRGCU Amar Telidji, Laghouat,Algeria

Mots clés : drainage, drain vertical, rive de stockage.

Keywords: drainage, trench drains, bank storage.

The present work concerns subsurface drainage systems. The problems of surface and

subsurface draining excess water from the canal or river are the major preoccupation of many

researchers for at least 50 years; therefore we devoted this study to find appropriate solutions

for problems encountered in the drainage of bank storage in shallow unconfined aquifers.

It is necessary to develop special processes such as the drains, the filters and to choose the

type of the most effective drain to drain excess water from the canal. We have performed a

study on a reduced model, of a homogeneous soil with trench drain on an impervious

foundation, and we have proposed a correlation to determine the best position of the trench

drain in the homogeneous soil. The water level in the trench drains can be directly determined

for a given head of water in the canal, slope of the canal and the permeability coefficient, so

that the seepage analysis is simplified to a certain degree and the accuracy is also satisfied

based on the new approach. Finally comparative studies between experimental and numerical

results using [SEEP] software were carried out.

92

LES OUTILS DE LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DE

L’AGGLOMERATION HAVRAISE

Emmanuel Hauchard

Directeur Adjoint délégué, direction du Cycle de l’Eau, communauté de l’agglomération havraise (CODAH)

La communauté de l’agglomération havraise (250 000 habitants, 17 communes) est confronté

depuis de nombreuses années à d’importantes inondations sur son territoire. Inondations ayant

pour origine les ruissellements sur les terres cultivées à l’amont des bassins versants et

touchant les zones urbanisées situées en aval. Inondations par débordement des rivières en

crue provoqué par les arrivées massives des ruissellements venus du plateau amont.

Inondations par ruissellements sur les zones urbaines imperméabilisées ainsi que par

débordement des réseaux.

Ces différents phénomènes sont aggravés par plusieurs facteurs : en milieu rural et péri-urbain

ce sont de véritables coulées boueuses qui se produisent du fait de la charge en sédiment très

importantes des écoulements en raison des phénomènes d’érosion qui accompagnent les

ruissellements sur le plateau limoneux. Par ailleurs la morphologie du plateau avec ses vallées

encaissées favorise l’accélération des écoulements qui prennent alors un caractère torrentiel.

En milieu urbain, et notamment pour la commune du Havre, c’est la présence d’un réseau

unitaire et d’une ville basse située au niveau de la mer qui rend délicate la gestion de ces

inondations.

L’aggravation de ces inondations observée depuis une trentaine d’année dans la région est liée

à deux principaux facteurs, d’une part l’augmentation des surfaces ruisselantes (extension des

surfaces urbanisées, évolution transformation du système agraire en milieu rural vers une

agriculture industrielle intensive) et d’autre part une exposition aux aléas (ruissellement rural,

urbain, débordement de rivière) plus importante. En revanche à ce jour aucune modification

dans la répartition temporelle et spatiale des pluies ainsi que leur intensité n’a été constatée et

n’a donc pas d’incidence au niveau régional sur l’évolution de ces inondations.

Pour répondre à cette problématique, la CODAH a mis en place un vaste programme de lutte

contre les inondations reposant sur trois axes essentiels :

la réalisation d’ouvrages hydrauliques destinés à écrêter les débits les plus importants

la réduction de vulnérabilité pour les personnes et les biens les plus exposés

la mise en place d’un dispositif de veille et d’alertes météorologiques 24h/24h afin de

protéger les populations sur son territoire.

Une partie de ce programme a d’ailleurs été menée dans la cadre d’un « Programme d’Action

de Prévention des Inondations » du bassin versant de la Lézarde (bassin versant en amont de

la ville du Havre) en partenariat avec l’État, mais également l’Europe, la Région, le

Département et l’Agence de l’eau Seine Normandie.

Aujourd’hui la CODAH gère sur son territoire près de 150 ouvrages hydrauliques

représentant une capacité de stockage de l’ordre de 900 000m3 destinés à écrêter les débits et

93

à stocker une pluie de retour 10 ans. Une trentaine d’ouvrages reste à réaliser afin d’atteindre

la capacité de 1 215 000m3 de stockage dans les années à venir. Un réseau de 14 stations de

mesures météorologiques permet également de renforcer la veille et l’alerte météorologique

sur l’ensemble de la pointe de Caux et d’assurer un suivi permanent des phénomènes pluvieux

intenses capables de générer des inondations.

94

ÉTUDE DE LA VARIABILITÉ SPATIO-TEMPORELLE DES PLUIES DANS LE

NORD ALGÉRIEN

Aziz Hebal*, Boualem Remini**

* Enseignant département des sciences agronomiques, université 20 août 1955 de Skikda (Algérie) Tel.

+213661161109, Email : [email protected]

**Professeur au département des sciences de l’eau et environnement, université Saad Dahleb de Blida (Algérie)

Email : [email protected]

Mots clés : Nord algérien, pluie, variabilité spatiotemporelle.

Algerian North, runfull, spatial and temporal variability.

Les facteurs morphologiques, lithologiques et biogéographiques et les conditions climatiques

du bassin versant jouent un rôle capital dans le comportement hydrologique des cours d’eau.

Ce sont les précipitations, surtout liquides, qui constituent le facteur essentiel intervenant par :

Leur hauteur totale annuelle qui détermine l'abondance fluviale ;

Leur répartition mensuelle et saisonnière qui influence directement les régimes

hydrologiques ;

Leurs totaux journaliers générateurs de crues.

Les précipitations et les facteurs climatiques dans leur ensemble, variables aléatoires dans le

temps et l'espace, permettent d'expliquer quantitativement les variations des composantes du

régime hydrologique dans sa conception la plus large.

C'est pourquoi ce travail est consacré, à l’étude des précipitations des bassins : Seybouse qui

représente la partie Est du Nord de l’Algérie, Isser qui représente la partie centrale du Nord de

l’Algérie et enfin la Tafna qui représente la partie Ouest du Nord de l’Algérie. Ce qui nous

permet d’étudier la distribution spatiale et temporelle des pluies du Nord de l’Algérie.

Nous avons collecté les données pluviométriques de quatre vingt neuf (89) stations implantées

dans différents endroits de la zone d’étude. Elles sont incluses entre l’année hydrologique

(1910/1911) et l’année (2007/2008). Au vu de l’état des données disponibles, il s’agissait de

faire un choix difficile entre des séries relativement longues mais émanant d’un nombre réduit

de stations, et des séries plus courtes mais permettant d’intégrer à l’étude le plus grand

nombre de stations. Nous avons opté, en définitive, pour la deuxième solution dans laquelle la

période de référence communes à toutes les stations allant de l’année hydrologique 1975/1976

jusqu’à celle de 1998/1999, c'est-à-dire pour une durée de 24 ans, le nombre total de stations

retenues dans ces conditions est de cinquante cinq (55) stations. Cela nous permet de faire de

bonnes comparaisons dans l’espace et dans le temps entre les différentes régions étudiées.

Cette étude repose sur l'application des méthodes statistiques pour analyser les séries

chronologiques des pluies, à fin de pouvoir caractériser la variabilité spatiotemporelle du

régime pluviométrique au sein de chaque bassin versant étudié. Elle mettra en lumière les

aspects fondamentaux de cette variabilité à différentes échelles : annuelles, saisonnières et

mensuelles dans les bassins concernés.

95

IDENTIFICATION DU ROLE HYDROGEOLOGIQUE DES CALCAIRES FISSURES

ET KARSTIQUES DE BOULHAF DYR A L’ALIMENTATION DE L’AQUIFERE

ALLUVIONNAIRE DE TEBESSA. EST ALGERIEN

HEMILA Mohammed Laid *, DJELLAB Moukdad **, GUEFFAIFIA Omar *** et

GOUAIDIA Layachi ****.

* Adresse : Université de Tébessa – route de Constantine 12002 – Tébessa – Algérie,

Tel : 00 213 37 49 00 64 , email : [email protected]

** Adresse : Université de Tébessa – route de Constantine 12002 – Tébessa – Algérie,

Tel : 00 213 6 61 19 67 73, email : [email protected]

*** Adresse : Université de Tébessa – route de Constantine 12002 – Tébessa – Algérie,

Tel : 00 213 7 79 32 15 24 , email : [email protected]

**** Adresse : Université de Tébessa – route de Constantine 12002 – Tébessa – Algérie,

Tel : 00 213 07 72 53 25 83, email : [email protected]

Mots clés : Karst, Tébessa, Algérie

Keywords : Karst, Tébessa, Algeria

Les études hydrogéologiques entreprises dans le fossé d’effondrement de Tébessa qui se situe

à l’extrémité nord est du territoire algérien ont permis de mettre en évidence la présence d’un

aquifère à grande potentialité hydraulique dans le remplissage alluvionnaire Plio -

Quaternaire. Les différentes campagnes de mesure in situ réalisées auparavant sur la région

ont révélé à la bordure est une difficulté d’identification des conditions aux limites

souterraines de cet aquifère en raison de l’absence des informations utiles à la reconnaissance

des formations géologiques en cet endroit. Les nouveaux forages de reconnaissance implantés

récemment dans la région de Boulhaf Dyr nous ont permis de réétudier l’ambiguïté du rôle

hydrogéologique des calcaires fissurés et karstiques de Boulhaf Dyr à l’alimentation de

l’aquifère du remplissage alluvionnaire. Comme méthodologie d’étude, nous avons exploité

les nouvelles informations de ces nouveaux forages et les résultats des travaux

d’investigations géophysiques réalisés sur la région en 1970 et 1976. La tâche principale est

donc de réinterpréter les coupes géoélectriques traversant la zone de Boulhaf Dyr par

étalonnage des cuttings de tous les forages implantés et des affleurements de toutes les

formations de bordure.

Les résultats de traitement des différentes données ont permis à la fin de conclure que la

structure hydrogéologique générale dans la zone de Boulhaf Dyr est caractérisée par le contact

anormal souterrain de l’horizon aquifère du remplissage alluvionnaire avec les deux aquifères

fissurés et karstiques de l’Eocène et du Maestrichtien. Les tracés de failles ont permis de

visualiser la limite nord-est souterraine de l’effondrement de Tébessa. L’aquifère

Maestrichtien occupe l’extrémité ouest du Djebel Guénifida, cependant l’aquifère éocène

occupe Hénchir Kissa.

Selon les données des essais de pompage réalisés sur les forages et selon la morphologie

piézométrique globale, ces deux aquifères fissurés contribuent en cet endroit de la bordure est

à l’alimentation de la nappe du remplissage avec un total d’apport d’eau annuel estimé à 92

millions de mètres cubes. L’aquifère maestrichtien donne un apport estimé de 81 Hm3

cependant l’alimentation par l’aquifère éocène ne dépasse pas 11 Hm3.

96

CHANGEMENT CLIMATIQUE ET INFLUENCE DE L’EROSION MARINE SUR LE

LITTORAL ROUMAIN DE LA MER NOIRE

Şt. Ispas, Al. Istrate, Mădălina Frânculeasa, Gica Pehoiu, O. Murărescu, E. Păunescu

Universite Valahia de Târgovişte, Departement de Geographie, Roumanie

Mots cles: littoral, erosion, activites touristiques

Key words: shore, erosion, turistic activites

1. Le littoral roumain de la Mer Noire. Le littoral roumain de la Mer

Noire est situé dans le sud-est de la Roumanie, ayant une longueur de

245 km. Il est divisé dans deux grands secteurs, nord et sud, dont la

différenciation est imposée par leurs traits géomorphologiques et

géologiques. Vu le potentiel héliomarin élevé, surtout dans le secteur

sud, et la valeur inédite du paysage du Delta, dans le secteur nord, le

littoral représente la région touristique de choix de la Roumanie.

Pendant les dernières décennies, le littoral de la Roumanie à la Mer

Noire doit faire face à des graves problèmes causés par l’érosion

marine.

2. Causes de l’érosion marine. Le phénomène de l’érosion marine est

déterminé par une série de facteurs naturels (le débit fluctuant du

Danube, les tempêtes en mer, la croissance du niveau de la mer et

l’effondrement graduel de la région côtière) et anthropiques (travaux d’aménagement du

bassin hydrographique du Danube, digues réalisées le long du littoral, auxquels s’ajoutent la

pression donnée par la population vivant dans la zone côtière. Pendant les dernières décennies

on observe une intensification de l’action conjuguée des facteurs naturels et anthropiques sur

le littoral, lequel représente la partie la plus dynamique et vulnérable du milieu côtier.

3. Effets de l’érosion marine. Les études effectuées indiquent la prédominance de l’érosion

sur plus de 60 % de la longueur du littoral roumain de la Mer Noire. À cause de ce

phénomène, les plages ont été dégradées et se sont même restreintes significativement, ce qui

limite l’accès des touristes pendant la saison estivale. Vu le manque des travaux de protection

et de réhabilitation des plages, l’économie locale sera fortement préjudiciée à cause des pertes

enregistrées dans les activités touristiques. En même temps, le retrait continu de la falaise met

en danger la sécurité de certaines constructions et voies de communications.

4. Mesures de protection du littoral. Dès la période des années 1978-1980, on a pris des

mesures pour contrecarrer l’érosion de la plage dans la station de Mamaia par la construction

de six modules de digues longitudinales, à 400-500 m au large de la mer, et par l’apport de

500.000 m3 de sable. Ultérieurement, dans la majorité des stations, on a construit des digues

en forme de T, de Y ou de crosse, ce qui a conduit à l’apparition de petits golfes dans la

configuration des plages, ayant un effet favorable dans le sens de l’arrêt de l’érosion et

concernant l’accumulation du sable, mais seulement dans une mesure réduite, car les courants

littoraux sont assez actifs.

5. Conclusions. Les travaux réalisés ont contribué à l’arrêt de l’érosion des plages, mais

seulement localement, tandis que des secteurs étendus continuent à être affectés par l’action

érosive de la mer. Les pertes territoriales sont plus importantes dans le secteur nord, ce qui

Le littoral roumain

de la Mer Noire

97

situe ce secteur dans la catégorie des littoraux qui courent un certain risque à la longue à cause

de l’érosion marine. Il devient nécessaire de réaliser des recherches et des études détaillées et

d’appliquer des mesures urgentes pour protéger tous les facteurs environnementaux (eau, air,

sol, biodiversité), comme condition d’une valorisation optimale du potentiel touristique du

littoral.

98

ETUDE HYDROGEOLOGIQUE ET HYDROCHIMIQUE DE LA NAPPE DU

LITTORAL NORD AU SENEGAL

M. Kaba1,2, S. Faye1, B. Laignel2 , V. Mesnage2

1 Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dpt Géologie Faculté des Sciences et Techniques BP 5005 Dakar-

Fann Sénégal

2 Université de Rouen, Laboratoire M2C, CNRS UMR 6143-UFR des Sciences et Techniques-Université de

Rouen France- 76821 Mont-St-Aignan

Mots-Clés: Eau -- Infiltration - Chimie

Situé le long du littoral nord sénégalais, les Niayes sont des zones inter-dunaires humides où

la nappe phréatique est affleurante à sub-affleurante. Cette nappe, contenue dans les sables

quaternaires, s’étend de Kayar à Saint-louis et son potentiel hydrique se renouvelle par les

eaux de pluie. Cette étude a pour objectif la caractérisation hydrogéologique et géochimique

en vue d’un bilan de transfert hydrique.

Ainsi, la fluctuation de la nappe, sur une période de 10 ans, montre un diminution progressive

de la piézométrie du Sud au Nord de la zone d’étude et une hausse significative au cours de

l’année 2010 où la pluviométrie a été supérieure à 400 mm de Mboro à Saint Louis. Une

diminution graduelle a été notée dans les piézomètres ciblés (Ndiop Sao, Ndeune, Fass Boye,

Lompoul, Thiambam, Niakhal Peul, Mouril, Keur Coura, Ndiambou Fall, Nguer Nguer,

Bendiouga, Keuleul, Ndeukou) avec une différence maximale de 3,81 m à Ndeune et une

minimale 0,98 m à Bendiouga de 1976 à 2012. Les pH des eaux sont généralement acides

surtout dans la partie sud. Les eaux de la nappe montrent un faciès chloruré sodique

dominant.

99

CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES ET BIOCHIMIQUES DE L’EAU DE

L’OUED SEYBOUSE

(EXTREMITE NORD-ORIENTALE DE L’ALGERIE)

KHALED-KHODJA S. 1, SAMAR M-E-H. 2, DURAND G. 3

1 Laboratoire de Génie Géologique, Equipe : Eau-Environnement, Université de Jijel

B. P. 98, Ouled Aissa Jijel 18000 (Algérie)

courriel : [email protected]

2 Département de Génie des Procédés, Université Badji-Mokhtar, B .P . 12, El-Hadjar, Annaba 23200

courriel : [email protected]

3 IDHESA Bretagne Océane, BP 52 – 120 av. Alexis de Rochon 29280 Plouzané, France

courriel : [email protected]

Mots clés : sels nutritifs – hyper fertilisation des eaux – contamination métallique.

Situé à l’extrémité nord-orientale du pays, l’oued Seybouse représente le second oued

d’Algérie. Sa basse plaine est le siège d’une grande activité agricole et industrielle. Sa

caractérisation est indispensable pour sa préservation et sa gestion rationnelle et durable.

Un suivi bimensuel des teneurs en sels nutritifs et en matières organiques a été réalisé durant

deux ans et une analyse complémentaire des micropolluants minéraux a été effectuée.

Les résultats révèlent que l’élément minéral dominant est l’NH4+. Les phosphates présentent

des taux importants. La DBO5 est excessivement élevée. En outre, la Seybouse parait être

sujette à une altération par les micropolluants métalliques.

100

ANALYSE DES DÉTERMINANTS DE LA DUREE DE PAIEMENT DES FACTURES

EN EAU POTABLE : CAS DE L’ALGERIE

KERTOUS Mourad

Faculté de Droit, de Sciences Économiques et de Gestion 3, avenue Pasteur - 76186 Rouen Cedex 1 - FRANCE

Tel : (+33) 2 32 76 96 56 - Fax : (+33) 2 32 76 96 63

Email : [email protected], [email protected]

La tarification de l’eau en Algérie est basée sur la progressivité des tarifs en fonction de la

catégorie d’usagers et des tranches de consommation. Selon le Ministère des Ressources en

Eau, une telle tarification a pour objectifs, d’une part, d’assurer aux usagers domestiques la

fourniture, à un tarif social, d’un volume d’eau suffisant pour la satisfaction des besoins

vitaux et, d’autre part, de réguler la demande correspondant aux consommations élevées des

différentes catégories d’usagers. En plus de son rôle dans la gestion de la demande en eau, le

prix de l’eau est également une source d’entrée et d’autonomie financière pour les entreprises

chargées de sa gestion. En effet, selon l’article 139, de loi de l’eau de 2005 : «… Les tarifs de

l’eau doivent tenir compte des exigences d’optimisation des coûts, de progrès de la

productivité et d’amélioration des indicateurs de performances et de la qualité de service » et

l’article 138, de la même loi, stipule que « Les systèmes de tarification des services de l’eau

sont basés sur les principes d’équilibre financier, de solidarité sociale, d’incitation à

l’économie d’eau et de protection de la qualité des ressources en eau ». Cependant, la loi

prévoit, également, un délai de 15 jours pour le règlement des factures. Si cette échéance n’est

pas honorée, une pénalité pour retard de paiement est exigée à l’abonné et cette pénalité est

intégrée dans la facture suivant l’infraction. Si l’abonné constate une erreur de facturation, ce

dernier dispose d’un délai de 15 jours pour adresser un courrier au service chargé du

recouvrement. Dans le cas, ou l’erreur est réelle, l’abonné peut soit bénéficier d’un avoir qui

serra déduit de ses prochaines factures, soit il est remboursé en espèce à sa demande. Dans le

cas ou l’abonné, ne paye pas ses factures, malgré les relances et les pénalités, les services

chargés de la gestion de l’eau ont le droit d’interrompre l’alimentation en eau potable de

l’abonné récalcitrant et les frais de fermeture et de réouverture du compteur sont à la charge

de l’abonné.

Néanmoins, malgré cette réglementation, les problèmes de recouvrement et les retards de

paiement des factures constituent de réelles difficultés pour le bon fonctionnement de ces

services. À Bejaia, comme partout en Algérie, la durée moyenne de règlement des factures

dépasse souvent plusieurs mois. Par conséquent, ces retards engendrent des déséquilibres

financiers et compliquent la gestion de ce service, déjà entachée par plusieurs problèmes

(fuites, manque d’eau, qualité...). Dans ce sens, la connaissance des variables déterminantes

de ce phénomène pourrait être d’un intérêt probant pour améliorer la gestion de ce service.

Pour analyser ces déterminants, nous avons dans un premier point fait une brève revue de la

littérature sur les variables influençant les décisions de payer des agents. Dans un deuxième

point, nous avons exposé les statistiques descriptives de deux bases de données. L’une sur

l’ensemble des abonnés de la commune de Bejaia, regroupant 26886 abonnés sur une période

17 trimestres (de mars 2004 à mars 2008, soit un total de 457062 observations). L’autre sur un

échantillon de 172 abonnés, sur une période de 45 trimestres (de mars 1997 à mars 2008, soit

7740 observations). L’intérêt de cette deuxième base est d’approfondir l’analyse, car elle est

plus riche en informations socio-économiques. Dans un troisième point, nous avons exposé

101

les variables et les modèles retenus pour analyser la durée de paiement des factures au niveau

de la wilaya de Bejaia. Enfin, dans un quatrième point, nous avons présenté et discuté les

différents résultats.

102

SIMULATION DE L’ECOULEMENT DANS LES CANAUX A PROFIL COMPLEXE

A FORTE PENTE ET A FORT DEBIT – TYPE MARCHES D’ESCALIER

Khadidja KHERBACHE, Saâdia BENMAMAR et Salim BENZIADA

Ecole Nationale Polytechnique- Laboratoire de Recherche des Sciences de l’eau

Département d’hydraulique, 10 Avenue Hassen badi, 16000 Alger- Algérie

Email : [email protected], [email protected], [email protected]

Mots clés : Méthode des volumes finis, point d’inception, canal en marches d'escaliers.

Keywords: Finite volume method, point of inception, stepped channel

De nombreuses études ont porté et portent encore sur les écoulements dans les canaux à profil

complexe type marches d’escalier. Or si celles-ci continuent à se multiplier c'est que les

phénomènes intervenant sont très complexes et qu'il reste un grand nombre de points mal

décrits.

Ce modeste travail a eu comme objectif l’analyse de l’écoulement dans un canal à profil

complexe type marches d’escalier. Ce type de canal offre une prédissipation importante de

l'énergie cinétique de l'écoulement sur les marches ce qui permet une réduction des

dimensions du bassin de dissipation et de l'effet destructeur de l’eau.

En partant des équations fondamentales de la mécanique des fluides (équation de continuité et

équations de la conservation de la quantité de mouvement) et en adoptant des hypothèses

simplificatrices, un modèle mathématique régissant l’écoulement à l’aval du point où la

couche limite turbulente rencontre la surface libre de l’écoulement a été développé.

Le caractère turbulent de l’écoulement nous a imposé d’introduire l’approche statistique en un

point aux équations de Navier Stokes qui nous à conduit à la décomposition de Reynolds. Le

système d’équations obtenu est ouvert. Ce qui a nécessité l’utilisation d’un modèle de

fermeture en l’occurrence le modèle de turbulence à deux équations de transport «modèle k-

e».

Les propriétés de l’écoulement du mélange air – eau sont déterminées en utilisant la théorie

des écoulements homogènes.

Un outil de simulation de l’écoulement turbulent aéré à l’aval du point d’inception a été établi

via la méthode des volumes finis.

L’outil élaboré a été appliqué sur un canal à profil complexe type marches d’escaliers.

L’expérimentation numérique nous a permis de déterminer la concentration d’air, la

localisation du point d’inception, la profondeur d’eau, le profil de vitesse, l’énergie cinétique

turbulente et le taux de dissipation de l’énergie cinétique turbulente et de voir l’intérêt de

mettre les marches d’escaliers sur les coursiers d’évacuateurs de crues.

103

VALIDITE DE L’APPLICATION DE LA METHODE DE LA VULNERABILITE SI A

L’ETUDE DE LA POLLUTION PAR LES NITRATES DANS LA NAPPE

PHREATIQUE DE MANOUBA

(1) (2) Afef KHNISSI(3) Noureddine GAALOUL (1) Abdelkrim CHAREF

(1) CERTE Centre de Recherche et Technologies des Eaux

Pole Technologique de Borj Cédria B.P. 95 2050 Solimane Tunisie ; téléphone (216 79 325 199)

(2) Département de Géologie Faculté des Sciences de Tunis Manar 2

(3)I.N.R.G.REF, maitre de recherches Rue Hédi Karray B.P.10 -2080 Ariana téléphone (216 71 719 630)

[email protected]; [email protected];[email protected]

Mots Clés : vulnérabilité, eaux souterraines, nitrates.

Keywords : vulnerability, groundwater, nitrates.

La présente étude traite la vulnérabilité et les risques à la pollution de la nappe phréatique de

Manouba, située au nord est de la Tunisie et couvrant 423km2 .La nappe est menacée par de

nombreux foyers de pollution : l’extension de l’urbanisation ,les rejets des eaux usées ,les

rejets des eaux des différentes industries de la région ,les décharges sauvages qui se sont

multipliées en dehors de toute mesure de protection de l’ environnement. Ajoutons également

la pollution agricole venant des usages excessif des engrais chimiques. La méthode utilisée

pour entreprendre cette étude repose sur l’application de la méthode SI (Susceptibility Index

SI) qui a été développé par Ribeiro au Portugal(2000) .Elle a été conçue pour être appliqué

essentiellement dans l’évaluation de la pollution agricole par les nitrates. Elle repose sur les

paramètres suivants (D) la profondeur du plan d’eau, (R) la recharge nette, (A) la lithologie,

(T) la pente du terrain, et (Os) l’occupation du sol. Cette application est réalisée à travers les

logiciels des systèmes d'informations géographiques ; Arc view 3.2 et Arc Gis 9.3. La carte

résultante du traitement des données montre les zones à faible et à forte vulnérabilité à la

pollution par les nitrates. En effet l’indice de vulnérabilité est inférieur à 45 pour les zones à

faibles vulnérabilité. Il est entre 45 - 64 pour les zones moyennement vulnérables. L’indice est

entre 64-85 pour les zones dont le degré de vulnérabilité est moyen. Les zones a susceptibilité

élevée à être pollué ont un indice de vulnérabilité entre 85 - 100 . Les zones les plus

vulnérables à la pollution coïncident avec les zones a faible piézométrie ou localisées les

périmètres irriguées et les zones de rejets d’eaux et d’industries aussi les zones ou les teneurs

en nitrates dépassent les 100 mg/l sachant que la concentration des nitrates peut dépassent 150

mg/l dans des zones.

104

105

SICMED, PROGRAMME INTERNATIONAL D’ETUDE DE L’EVOLUTION DES

ANTHROPO-ECOSYSTEMES MEDITERRANEENS CONFRONTES AU

CHANGEMENT GLOBAL

Christian LEDUC12, Marc VOLTZ13, Jean Claude MENAUT1 and Maxime

THIBON1

1SICMED coordination, [email protected]

2IRD, UMR G-EAU, BP 5095, 34196 MONTPELLIER cedex 5, France - [email protected],

3INRA, UMR LISAH, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier cedex 1, France - [email protected]

Mots clés : Méditerranée, Zones rurales, Ressources naturelles, Coopération scientifique,

Anthropo-écosystèmes

Keywords : Mediterranean, Rural areas, Natural resources, Scientific cooperation, Socio-

environments

Résumé - SICMED (Surfaces et Interfaces Continentales en Méditerranée, www.sicmed.net)

est un programme du chantier méditerranéen MISTRALS (Mediterranean Integrated Studies

at Local and Regional Scales). En développant des coopérations régionales à long terme, il

veut comprendre les fonctionnements actuels et anticiper les évolutions des anthropo-

écosystèmes ruraux et péri-urbains méditerranéens subissant les multiples pressions

climatiques et humaines.

Ce vaste sujet inclut l’étude des processus biophysiques régissant les cycles hydrologiques et

biogéochimiques mais aussi les évolutions biotechniques et les dynamiques sociales et

territoriales. Il faut donc identifier, les principaux facteurs de changement biophysiques et

sociaux, avec leurs dimensions et interactions multiples ainsi que les stratégies des différents

acteurs impliqués dans la gestion des ressources.

SICMED a déjà mobilisé une dizaine de groupes de réflexion chargés de déterminer les

grands enjeux de l’environnement continental méditerranéen et d’identifier les questions

scientifiques prioritaires. SICMED a alors défini une structuration croisant approches

thématiques (cycles hydrologiques et géochimiques, couvert végétal, systèmes de production

agricole, dynamiques sociales, gouvernance…) et approches écosystémiques (zones agricoles,

terres de parcours, forêts, zones de transition, environnements singuliers…).

Les opérations de SICMED sont organisées selon trois principes d'actions :

- Mise en place de sites majeurs, représentatifs des anthropo-écosystèmes méditerranéens et

disposant de données anciennes et actuelles, illustrant bien les pressions responsables de

l’évolution régionale. Les premiers sites majeurs sont déjà en activité en Tunisie, au Maroc et

en France. D’autres sont en cours d’identification.

- Complément par des réseaux thématiques focalisant sur des enjeux plus fins,

insuffisamment accessibles par l'étude des sites majeurs. Six réseaux sont déjà actifs (érosion,

flux souterrains, activités minières…).

- Croisement des deux approches précédentes pour analyser la variabilité et les gradients des

facteurs et pressions agissant sur l’environnement.

106

SICMED associe des partenaires nationaux, régionaux et internationaux et souhaite que les

recherches menées permettent de proposer des solutions pour un développement durable des

écosystèmes méditerranéens. Les résultats espérés ne sont donc pas seulement d’ordre

cognitif, mais aussi d’ordre opérationnel, notamment au travers de l’élaboration d’outils et de

méthodologies d’aide à la gestion des ressources naturelles et des territoires.

107

LA GOUVERNANCE, UN NOUVEL OUTIL DE GESTION SOCIALE DE L’EAU.

EXEMPLE DU SENEGAL ET DE LA MAURITANIE

Soda LOUM a, Michel LESOURD a

a. UMR 6266-IDEES, Laboratoire GéoSud, Département de Géographie, Université de Rouen, France

Mots clés : Gouvernance, Eau, Sénégal - Mauritanie

Keys Words: Governance, Water, Senegal- Mauritania

La gestion durable des ressources en eau est l’un des enjeux majeurs du XXIème siècle. Il

s’impose dès lors, la mise en place d’outils de gestion efficace afin de permettre l’accès à

l’eau et de satisfaire durablement les besoins des populations, comme formulé dans les

Objectifs du Millénaire pour le Développement. La gouvernance, une démarche fondée sur

des actions collectives d’acteurs qui définissent ensemble des politiques publiques cohérentes

pour la promotion économique, sociale et environnementale du territoire. Elle se présente

aujourd’hui comme un outil indispensable.

D’ailleurs, il a été déclaré à Johannesburg, lors du Sommet Mondial sur le Développement

Durable (SMDD), que la « bonne gouvernance dans chaque pays et au niveau international est

essentielle pour le développement durable ». En effet, les pays en voie de développement,

notamment ceux situés dans des régions semi-arides et/ou arides, où l’eau est une ressource

rare, ont besoin d’outils, d’une planification rigoureuse afin de promouvoir une gestion

durable des ressources en eau. Ainsi, l’exemple présenté dans cette étude est celui du Sénégal

et de la Mauritanie, où les outils de gestion de l’eau s’appliquent essentiellement d’une

manière technique par l’autorité politique sans l’implication des acteurs locaux et des

populations dans les processus de décision.

L’objectif de notre étude est d’établir un modèle de gouvernance de l’eau dans le delta du

fleuve Sénégal. Ce hydro-système, à forte potentialité socio-économique, est situé dans une

zone semi-aride et partagé entre deux Etats : le Sénégal et la Mauritanie. Ainsi, les résultats

des enquêtes ont montré les limites d’une gestion technique de l’eau où les problèmes d’accès

à la ressource existent toujours. L’absence de concertation entraîne une incohérence entre les

décisions de l’autorité politique, les préoccupations et les besoins des populations. Le modèle

de gouvernance de l’eau, proposé dans cette étude, place les acteurs locaux, au cœur du

processus de décision.

108

QUELLES BONNES PRATIQUES DES USAGES AGRICOLES DE L'EAU EN

AFRIQUE?

DU GOUTTE A GOUTTE A LA CULTURE DE DECRUE, OU L'IMPORTANCE DES

PARAMETRES SOCIETAUX

DANS LES CHOIX TECHNICIENS

Michel LESOURD

Professeur des Universités

UMR CNRS 6266 IDEES, Equipe GéoSUDS, Université de Rouen

La diversité des techniques de production agricole utilisant plusieurs types de captage, de

stockage, de distribution et de gestion de l'eau en Afrique montre que les sociétés paysannes

vivant dans cette partie du monde portent sur l'eau des regards très nuancés. Les options liées

à la capacité de mobilisation de la force de travail, les savoirs techniciens, les opportunités

commerciales ainsi que la diversité des conditions climatiques et hydrologiques - abondance

ou rareté de l'eau - ont conduit ces sociétés à choisir, au cours des siècles, des options d'usage

de l'eau pour l'agriculture et le pastoralisme extrêmement différentes.

La croissance de la population rurale, une demande al imentaire urbaine en forte croissante,

mais également les changements climatiques planétaires en cours qui affectent le continent

africain ont cependant conduit l'Afrique, depuis plus de trois décennies, à accroître les

pratiques agricoles utilisant la ressource en eaux fluviale et souterraine. La demande foncière

urbaine et, désormais, étrangère, accroît encore, depuis quelques années, la tension sur la

ressource.

Eau, techniques, pauvreté et zone bio-climatique

Les technologies nouvelles, comme l'irrigation au goutte à goutte avec surveillance

électronique, comme les aménagements développés principalement dans la deuxième moitié

du XXè siècle (grands et petits barrages, forages profonds pour l'irrigation par aspersion,

distribution par canalisations enterrées et prises d'eau) sont-elles disponibles pour tous les

paysans? Il s'agit en effet de technologies coûteuses à installer, et chères pour l'utilisateur, car

fréquemment l'eau, de « don de Dieu » passe au statut de bien acheté! On insistera plus

particulièrement sur l'intérêt que représente la technique du goutte à goutte pour une gestion

environnementale parcimonieuse de l'eau dans les régions arides du continent africain. Mais

cette technique est-elle indispensable dans les régions humides, où l'abondance des eaux

pluviales fait que la priorité est plutôt donnée au draînage des parcelles?

L'état de pauvreté des paysanneries africaines interdit l'installation de technologies coûteuses,

sauf dans un cadre très particulier de projet financé par une aide internationale, sur de petites

surfaces et une population numériquement réduite. C'est particulièrement le cas dans les

vallées arrosées par des cours d'eau peu ou pas régulés, et où la crue, et surtout la décrue,

jouent un rôle décisif pour l'utilisation agricole de l'eau, comme la vallée du fleuve Sénégal,

ou le delta intérieur du Niger

Stratégies paysannes et pastorales, usages et techniques de l'eau

Les paysans africains, comme ailleurs dans le monde, font preuve de beaucoup de bon sens et

de prudence dans leurs choix stratégiques : nombreux sont les paramètres sociaux,

économiques, géographiques et culturels qui orientent les décisions, bien davantage que les

paramètres environnementaux.

109

Des stratégies anti-risques : polyculture, maraîchage et arboriculture constituent souvent une

stratégie

globale, où l'eau non pluviale n'est qu'un paramètre parmi d'autres.

Densités, enclavement et demande commerciale :

L'irrigation comme « solution » aux problèmes chroniques de sous-production de produits

alimentaires en Afrique doit être considérée avec beaucoup de prudence. Les fortes densités

favorisent une main d'œuvre abondante, mais n'orientent pas nécessairement vers l'usage de

l'eau d'irrigation. Comment irriguer, avec de faibles moyens financiers et peu de bras et de

force de travail?

Espaces irrigables, fourniture de fourrage et complémentarités bioclimatiques :

Les sociétés pastorales du Sahel africain ont depuis longtemps privilégié l'élevage

transhumant : en saison sèche, le bourgou des bas fonds inondés en saison pluvieuse est

systématiquement utilisé pour le pâturage.

Cette option n'est pas (encore) remise en cause : le troupeau étant toujours considéré comme

une

ressource de prestige et d'épargne, nombreux sont les agriculteurs, et aussi les urbains, à en

acquérir. Ils le confient aux éleveurs professionnels, le plus souvent Peuls. Cette « option

technique » entre en concurrence spatiale avec le développement de l'irrigation céréalière dans

les grandes vallées. Elle a pourtant l'intérêt de permettre de mieux nourrir les villes en limitant

les importations de viande bovine, et de fournir saisonnièrement de la fumure organique,

limitant ainsi l'usage, coûteux, des intrants chimiques.

Transfert du « modèle » asiatique de l'irrigation « traditionnelle » et développement agricole

en

Afrique

Depuis plusieurs décennies, des coopérations sont établies entre paysans africains et

techniciens japonais et chinois. Ces coopérations ont, dans l'ensemble, donné des résultats

limités dans l'espace et techniquement mitigés. Mais un tel transfert peut-il réussir alors que le

« modèle » implique une très forte organisation sociale de la gestion de l'eau, comme en

témoigne l'organisation des riziculteurs montagnards de Java en subak et en kesit, et où le

maître de l'eau est aussi prêtre et intercesseur entre les hommes et les génies locaux? Ces

techniques d'organisation sont souvent étrangères aux systèmes socio-productifs africains,

sauf à Madagascar, et l'on sait que l'appropriation des transferts socio-techniques est toujours

délicate et lente.

Les transferts technologiques liés à l'eau sont soit coûteux, soit d'une appropriation dificile.

Pourtant,

l'Afrique peut développer davantage les techniques productives utilisant l'eau : de nombreuses

sociétés autochtones, notamment dans la région dite des « Rivières du Sud » du littoral du

Sénégal à la Guinée, donnent l'exemple d'une maîtrise de l'eau et d'une riziculture irriguée

semi-intensive; Quelques améliorations n'en feraient-ils pas un exemple intéressant à suivre

pour le développement de l'usage de l'eau agricole en Afrique?

110

UN EXEMPLE DE LA VARIATION DE LA QUALITE DES EAUX EN ALGERIE

(LITTORAL, STEPPE, SAHARA)

Maoui .Aa, Gherieb .Lb , Zenati .N c

a:Laboratoire de Génie Civil & hydraulique Université 8 mai 1945 Guelma ,Algérie

email :[email protected]

b : Département de Biologie faculté de sciences de la nature et de la vie Université 8 mai 1945

Guelma, Algérie

c :département de Génie civil Université de Souk Ahras ,Algérie

Mots clés : Hydrochimie –Variation – Qualité.

Key words : Hydrochimistry –Variation –Quality

En Algérie, schématiquement les ressources en eau de surface décroissent du Nord au Sud, au

fur et à mesure que croissent les ressources souterraines .Au total, on estime les ressources

utiles et renouvelables à 15 milliards de m3/an dont les 2/3 sont des eaux de surface

(J .Margat ,1992). Les données hydrochimiques des puits et forages qui captent les différents

aquifères dans trois régions différentes, la plaine littorale de Boutheldja située à l’extrême

Nord Est, la plaine de Ain Oussera appartenant au domaine steppique et la vallée d’Oued

Righ une région Saharienne située au Sud Est Algérien.

L’examen des données hydrochimiques nous a permis de différencier la qualité des eaux des

différentes régions. L’analyse en composante principale a permis de tiré les facteurs

influençant le chimisme des différents aquifères. De plus La modélisation thermodynamique

est utilisée pour identifier les réactions chimiques responsables de l’évolution géochimiques

des eaux souterraines. L’aptitude des eaux à l’irrigation est estimée à l’aide des diagrammes

de Richards et wilcox. Nous avons pu ressortir, de cette étude comparative, la variation de la

qualité des eaux souterraines du Nord au Sud à partir de 3 exemples concrétisant la diversité

de la géologie, la géométrie et la situation de l’aquifère.

111

ANALYSE DE LA FIABILITE DES SYSTEMES DE DISTRIBUTION D’EAU

POTABLE

EN ZONES ARIDES D’ALGERIE. CAS DE LA REGION DE BISKRA

Rachid Masmoudi1, Ahmed Kettab2

Laboratoire Aménagements Hydrauliques et Environnement- Université de Biskra- Algérie

BP.1339 RP 07000 Biskra- Tél. +213 771 790 557- Email. [email protected]

Laboratoire Sciences de l’eau- Ecole Nationale Polytechnique d’Alger

BP. 182 El Harrach Alger- Email. [email protected]

Mots clés : Drinking water, water losses, water consumption, Fiabilité des réseaux,

Distribution d’eau, Biskra.

Ce travail trouve son origine dans le constat des grandes difficultés qui touchent la prestation

publique d’alimentation en eau potable en Algérie. Un constat qui se montre alarmiste sur

l’état des ressources en eau ainsi que sur la non conformité quantitative et qualitative de l’eau

du robinet dans de nombreuses villes.

Un bref regard sur la situation hydrique en Algérie nous conduit à l’hypothèse que les

multiples facettes du problème, au delà des spécificités nationales, peuvent être ramenées à la

défaillance d’un modèle de gestion.

Les risques d’appauvrissement des ressources en eau imputables à d’éventuels changements

climatiques dans le sens d’une " aridification ", sont à prendre sérieusement en compte,

d’autant que la pression exercée sur ces ressources ne cessera de s’amplifier sous les effets

conjugués de la croissance démographique et des politiques appliquées vis-à-vis des activités

consommatrices d’eau, notamment l’agriculture, l’industrie et le tourisme.

Les besoins en l’alimentation en eau potable seront multipliés par 2,5 environ et qu'ils

représenteront pratiquement 40 % des ressources mobilisables vers l’an 2025.

Les démarches d’évaluation des consommations et les méthodes d’analyse des systèmes

d’alimentation en eau potable utilisées par les concepteurs deviennent de plus en plus

indispensables aux gestionnaires. Les constatations faites nous ont conduit à entreprendre un

travail qui portait sur les mesures des caractéristiques relatives aux consommations et aux

réseaux de distribution d’eau potable dans la région de Biskra. Pour ce faire, nous nous

sommes appuyés sur une forme particulière de mesures des volumes produits, consommés et

mis en distribution.

Les objectifs visés par cette étude sont, dans un premier temps, de définir une démarche

d’évaluation et d’analyse des réseaux d’eau potable et de cerner les contraintes de

l’insuffisance des données et de mettre en évidence que la connaissance des seules

caractéristiques physiques des canalisations est insuffisante pour évaluer la fiabilité des

systèmes de distribution.

Les incertitudes des données fournies par l’exploitant nous ont conduit, à nous appuyer sur les

mesures de consommations à partir d’un panel d’abonnés domestiques pour lesquels une

évaluation de la demande en eau a été réalisée et extrapolée ensuite à l’ensemble de la

population, puis sur les mesures des débits de nuit distribués dans trois villes principales de la

région de Biskra.

Dans un second temps, d’établir une nouvelle démarche d’évaluation et de diagnostic

technique des systèmes d’alimentation en eau potable en fonction des informations que

l’exploitant peut disposer.

112

LA GESTION DES RIVIERE : UN PROBLEME DE BIEN COMMUN

OU DE BIEN PUBLIC ?

Jonathan Masson

Département d'économie, Université de Rouen, 3 avenue Pasteur, 76186 Rouen

Mots-clefs : Externalités unidirectionnelle, Rivières, Droits de propriété, Responsabilité.

Dans ce papier j’aborde les problèmes qui existent pour gérer les dommages collatéraux

(externalités) causés par les différentes utilisations d’une rivière. En effet, selon que

l’utilisation de l’eau engendre une diminution de la quantité disponible (prélèvement) ou une

détérioration de sa qualité (pollution) la gestion du problème nécessite une approche

différente. Ainsi, après avoir présenté et distingué ces deux situations, j’expose les solutions

théoriques proposées par la littérature. Il en ressort que ces solutions sont exclusivement de

nature coopérative alors que dans le cas d’une pollution, l’intervention d’une institution

coercitive parait être mieux adaptée.

113

IMPACT DES DECHETS TELLURIQUES SUR LE LITTORAL DES VILLES DE

LIBREVILLE ET D’OWENDO (GABON)

Lea MBOUMBA BOUSSOUGOU

GéoSUDS (UMR Cnrs 6266 IDEES) Université de Rouen (France)

Les littoraux2 sont des espaces très convoités. Ils concentrent une population croissante et

différentes activités dont la pêche, le tourisme et les activités portuaires. Ces milieux, qui font

l’objet d’une convoitise grandissante, sont aujourd’hui confrontés à un véritable phénomène

d’insalubrité qui interpelle les organismes environnementaux, les pouvoirs publics et la

population. En effet, ces milieux sont soumis à une dégradation progressive du fait de la

détérioration croissante des plages, engendrée par les déchets telluriques3.

Le littoral de Libreville et d’Owendo qui fait l’objet de cette étude subit également cette

dégradation. Ce segment côtier est situé sur la rive droite de l’estuaire4 du Komo en

république gabonaise et s’étend sur plus de quarante kilomètres, de la pointe d’Owendo au

Cap Santa Clara. La présente étude est essentiellement axée sur l’impact des rejets de déchets

anthropiques qui ont pour conséquence une dégradation croissante des points de baignade les

plus fréquentés de ce linéaire côtier. La présence de ces déchets sur ces sites qui, par ailleurs,

constituent d’excellents lieux pour les activités récréatives, a pour conséquence la pollution

bactérienne et la pollution physique. Pour mettre en évidence ces différentes formes de

pollution, une identification des déchets ainsi qu’une analyse des eaux ont été réalisées sur les

zones de baignade.

Mots clés : Gabon, Libreville, Owendo Impact, littoral, Déchets telluriques, Zones de

baignade

2 Littoral : est le « domaine géomorphologique compris, au sens strict, entre les plus hautes et

les plus basses mers, mais en fait étendu à l’espace influencé par les forces marines agissant

au contact du continent. » (P. GEORGE, 1970, p. 282).

3 Déchets telluriques : ce sont des déchets « dans le milieu marin de source urbaine ayant pour

origine les points de déversements en contact avec le milieu marin (cours d’eau, canaux,

etc.) » (PNUE, 1985, p. 2)

4 « Un estuaire est constitué par une masse d'eau confinée ayant une connexion libre avec la

mer ouverte et à l'intérieur duquel l'eau de mer est diluée d'une façon mesurable avec de

l'eau douce issue du drainage du bassin versant. » (L. A. Romana, p. 2 in Equinoxe n°47-48

mars-avril 1994,)

114

115

CONSEQUENCES DE LA SECHERESSE SUR LE POTENTIEL EROSIF (CAS DU

BASSIN VERSANT DE LA HAUTE TAFNA (NORD-OUEST DE L’ALGERIE)

MEGNOUNIF Abdesselam & GHENIM Abderrahmane Nekkache

Laboratoire EOLE « Eau et Ouvrages dans Leur Environnement », Université de Tlemcen

B.P. 230 Tlemcen 13000 Algérie Tel/fax: 213 43 28 56 85 [email protected] ,[email protected]

Mots-clés: Pluviométrie, agressivité, érosion

Keywords: Rainfall, aggressiveness, erosion

Le nord de l’Afrique connaît depuis le milieu des années 1970 une baisse significative dans

les apports pluviométriques avec des déficits dépassant par régions les 25%. Dans ce

contexte, de nombreuses recherches se sont investies pour analyser les conséquences des la

sécheresse sur la vie sociale, économique et environnementale.

Dans la présente étude, on s’intéresse aux conséquences des fluctuations pluviométriques sur

l’érosion et la dynamique des sédiments. Notre étude est menée sur le bassin versant de la

Haute Tafna (256 km2) situé au nord-ouest de l’Algérie. Dans cette partie du monde à faible

ressource hydrique les conséquences majeures du transfert des sédiments est principalement

la perte en capital sol et l’envasement et des barrages.

Deux indices PCI « Indice de la Concentration des Précipitations » et l’IFM « Indice Modifier

de Fournier » sont utilisés pour analyser le comportement des saisons ainsi que la agressivité

des pluies. Malgré une tendance globale à la baisse, on a enregistré un accroissement des

précipitations durant la saison sèche. Ce comportement disproportionné entre les saisons a eu

pour conséquence directe un accroissement des écoulements superficiels au détriment des

écoulements souterrains. Le fait saillant de cette irrégularité est une augmentation du potentiel

érosif marquée par une accélération de l’érosion mécanique.

Les fluctuations des apports en sédiments sont analysées aux échelles événementielle,

saisonnière et annuelle. L’évolution de la production des sédiments en fonction des apports

pluviométriques permet d’apprécier les tendances et le comportement du potentiel érosif

marquants les quatre dernières décennies.

116

IMPACTS DU DESSALEMENT D’EAU DE MER SUR LES ECOSYSTEMES

LITTORAUX DE L’OUEST ALGERIEN

Mehtoughi MOHAMED Samir, Kerfouf Ahmed, Ardjoum SAFIA, MEHTOUGUI

FAROUK, BENYAHIA MOHAMED

Laboratoire d’éco développement des espaces, Département des sciences de l’environnement, Faculté des

sciences, Université Djillali Liabès, BP 89, Sidi Bel Abbès, 22000, Algérie.

[email protected] / [email protected]

Mots clés : Eau salée, Eau douce, Techniques de Dessalement, Osmose inverse,

Environnement marin, Saumure,. Algérie

Confrontée à des sécheresses récurrentes, l'Algérie a mis en œuvre un vaste plan de

développement des usines de dessalement d'eau de mer le long de la Méditerranée. Cette

technologie est également vue d'un mauvais œil par les associations de protection de

l'environnement car le traitement de la saumure n'est pas systématique et de grandes quantités

de sel sont rejetées dans le milieu naturel. Or les conséquences de ces rejets dans l'écosystème

marin ne sont pas évaluées. Dans la plupart des cas, la manière la plus facile de se débarrasser

du débit important de saumure (70 à 55% du débit d'alimentation) est de le décharger dans la

mer grâce à une conduite.

Au cours du processus de dessalement, l’ajout de sel dans l’environnement marin risquerait de

modifier la chimie côtière et d’endommager la faune et la flore. Pour éviter ces effets, les

industriels du secteur utilisent désormais des diffuseurs (qui diluent rapidement la salinité) et

assurent tenir compte des flux marins. Alors que les grandes stations de dessalement

deviennent les nouveaux barrages, l'attention risque d’être détournée des solutions

alternatives, moins coûteuses et plus respectueuses de l’environnement, notamment la

conservation de l'eau, l’amélioration de son utilisation efficace et son recyclage ».

C’est dans ce contexte que s’inscrit notre étude, portant sur l’impact des installations de

dessalement du littoral ouest algérien (Bousfer, Bouzedjar et Chatt el Hillal). Les résultats ont

montré que les saumures produits par les techniques de dessalement utilisées par osmose

inverse, ont une forte teneur en sel qui résulte de la concentration de l’eau de mer dessalée

(salinité de 58.85 ‰ plus élevée que celle de l’eau de mer 36.55 ‰). Ce phénomène s’atténue

rapidement au fur à mesure que l’on s’éloigne du point de rejet par diminution de la

concentration. En plus de la concentration élevée en sel, on enregistre des teneurs élevées en

sulfates, au contact de la mer, ce qui indique une transformation des sulfates en sulfures. Par

conséquence, ces répercussions conduisent à une perturbation de la vie aquatique locale.

L'élimination de la saumure est un vrai problème environnemental devant être pris en

considération et étudié lors de l'implantation d'une unité de dessalement. D’autres impacts du

dessalement sont, entre autres, l’exploitation de l’eau de mer, de plus grandes émissions de

gaz à effet de serre et la destruction paysagère des côtes.

.

117

UTILISATION DES SIG POUR L’ELABORATION D’UNE CARTE DE RISQUE A

LA POLLUTION DES EAUX SOUTERRAINES - BASSIN VERSANT HODNA

B. MERZOUK (1,*), Dj. BOUSSAG (1), K. MADANI (*)

(1) Département de Génie Civil et Hydraulique, Faculté de Technologie, Université de M’sila, Algérie.

(*) Laboratoire 3BS, Université A-Mira de Béjaïa, Algérie

(*) Email : [email protected] , Tel. Fax : +213 35 55 54 84

Mots clés : Pollution, Métaux lourds, Berrahal (Algérie).

Keywords: Pollution, heavy metals, Berrahal (Algeria).

Les eaux souterraines font partie intégrante du cycle de l’eau. Elles ont une importance

stratégique en tant que ressources mais aussi en tant que milieux aquatiques remarquables liés

aux eaux superficielles (en absence de pluie, ce sont les nappes qui alimentent les rivières). Il

est nécessaire également de souligner leur fragilité et leur vulnérabilité.Ces ressources sont

évaluées à 1,8 milliards de m3 dans le nord de l’Algérie.

Dans le bassin Hodna, les prélèvements en eau potable ont pour origine à presque 100 % les

eaux souterraines d’où la nécessité de les préserver et de mettre en œuvre une gestion

raisonnée de ces milieux.Il est donc apparu nécessaire au niveau de l’état des lieux du bassin

de réaliser une carte des eaux souterraines, dont l’objectif est :

de présenter les potentialités de ces aquifères en tant que ressource

d'identifier les problèmes de qualité des eaux.

Le risque d’une nappe à la pollution est une notion relative, non mesurable et sans dimension.

La précision de son évaluation dépend essentiellement de la nature, de la qualité et de la

fiabilité des données utilisées.

Les systèmes d’informations géographiques (SIG) sont utilisés pour le traitement des données

citées ci dessus, puisqu’ils facilitent les analyses multicritères et la mise à jour des modèles

élaborés.

Sur ces bases, la carte permet de fournir un premier niveau d’informations synthétiques à tous

les gestionnaires dans le cadre de la recherche de nouvelles ressources pour sécuriser

l’alimentation en eau potable (AEP), satisfaire les besoins futurs, etc.

De même, elle permet d’identifier les aquifères d’intérêt stratégique pour l’eau potable et sur

lesquels il sera nécessaire de développer une gestion patrimoniale et de mettre en place des

mesures afin de préserver leur qualité et leurs potentialités.

118

REPRESENTATIVITE DE LA QUALITE DES EAUX

D’UNE RIVIERE SUD MEDITERRANEENNE EN ALGERIE

S. MESSAI-MAANE1*, B. LAIGNEL 2, K. MADANI 3

1 Laboratoire de Biomathématique, Biophysique, Biochimie et Scientométrie, Université

F. ABBAS, Sétif 19000, Algérie. Tèl : 00213 798716659, Mail : [email protected]

2 UMR 6143 CNRS Morphodynamique Continentale et Côtière, Département de Géologie, Bât IRESE A, place

Emile Blondel, 76821 Mont-Saint-Aignan, France Tèl : 0033 235146730, Mail : [email protected]

3 Laboratoire de Biomathématique, Biophysique, Biochimie et Scientométrie, Université

A. MIRA, Bejaia 06000, Algérie Tèl : 00213 772186224 Mail : [email protected]

Mots clés : Eaux de surface, pollution organique, Oued Soummam.

Keywords : Surface water, organic pollution, Soummam Wadi.

Les ressources en eau en Algérie deviennent de plus en plus limitées et difficile à exploiter et

sont exposées non seulement à une diminution de la quantité du fait d’une sècheresse très

marquée depuis les années 90 mais aussi à une forte dégradation de la qualité des cours d’eau

par différentes formes de pollution. C’est justement pour cela que le présent travail se

propose : (1) d’établir un diagnostic de l’état de pollution à l’embouchure de l’oued

Soummam qui se déverse à la mer méditerranée à la ville de Bejaia, par des mesures

ponctuelles de certains paramètres physico-chimiques (T, pH, matières en suspension,

demande chimique et biochimique en oxygène, oxygène dissous), (2) de déterminer sa

représentativité à l’échelle globale. En effet, les résultats des mesures analytiques réalisées en

période d’étiage des années 2002, 2003 et 2004, montrent que le cours d’eau est exposé à une

forte pollution d’origine organique (Maane et al., 2010). Cette charge est exprimée par une

DBO et une DCO très élevées et dépassent respectivement 100 et 140 mg/l, et une charge

particulaire exprimée par les MES dépasse 180 mg/l, ce qui a provoqué la baisse de la

concentration en OD à des valeurs < 53%. La qualité de l’eau à l’embouchure est nettement

dégradée ce qui est du a des facteurs anthropiques : le volume important des rejets

domestiques et industriels, et naturelles : le faible débit et les températures assez élevée en

étiage ainsi que les fortes crues survenues juste avant la période d’étiage. La comparaison de

la qualité des eaux à l’embouchure avec quelques rivières à l’échelle globale a montré qu’elle

est parmi les plus mauvaise. Enfin, il n y’a que très peu d’études sur la qualité des eaux de

surface en Algérie, et notamment à l’embouchure de l’oued Soummam d’où l’intérêt de cette

étude qui vise à déterminer la représentativité de la qualité des eaux de l’Oued Soummam à

l’échelle globale et qui servira comme référence dans le futur.

119

MISE EN EVIDENCE DE FUITES D’EAU DU BARRAGE HAMMAM GROUZ DANS

UN CONTEXTE SEMI-ARIDE KARSTIQUE (OUED RHUMEL, ALGERIE)

Naouel MIHOUBI1, Azeddine MEBARKI1, Benoit LAIGNEL2, Chaouki

BENABBAS3

1. Laboratoire LASTERNE, Faculté des Sciences de la Terre, de Géographie et d’Aménagement du territoire,

Université Mentouri Constantine, route d’Ain El Bey, 25000 Constantine, Algérie. [email protected]

az.mebarki @yahoo.com

2. UMR 6143 CNRS M2C, Département de Géologie, Université de Rouen, Bâtiment IRESE A, Place E. Blondel,

76821 Mont-Saint-Aignan, France.

[email protected]

3. Laboratoire LGE (Géologie et Environnement), Faculté des Sciences de la Terre, de Géographie et

d’Aménagement du territoire, Université Mentouri Constantine, Algérie.

Mots clés : bilan d’eau, barrage, karst, fracturation, fuites d’eau, oued Rhumel.

Le présent travail de recherche, soutenu par l’Agence Universitaire de la Francophonie

(Projets de Coopération Scientifique Inter-universitaire BEOM 093), se focalise sur le bassin

du haut Rhumel (1130 km2), contrôlé par le barrage de Hammam Grouz. Ce bassin des

Hautes Plaines semi-arides du Constantinois (Algérie orientale), renferme des formations

karstiques à partir desquelles émergent plusieurs sources, en partie thermales.

Le fonctionnement hydrologique du barrage (capacité : 45 hm3), est étudié à travers les

données du bilan de régularisation mensuelle de la période 1987–2011, fournies par l’ANBT

(Agence nationale des barrages et transferts). Après le sévère déficit qui a caractérisé quinze

années d’exploitation de la retenue, les apports pluvieux exceptionnels de l’année

hydrologique 2002/2003 sont à l’origine du premier déversement de crue du barrage et ont eu,

pour conséquence, de remarquables débits de fuites d’eau. Les pertes, à travers les roches

karstiques, sont confirmées à l’aide des résultats du bilan d’eau du réservoir, les traçages

chimiques et l’apparition, au sein de la cuvette, d’importants gouffres karstiques.

L’analyse comparative, sur trois années consécutives, des apports au barrage (ou « affluent »)

avec ceux mesurés à la station de jaugeage, située à l’amont, a mis en évidence des volumes

de fuites (7,04 en 2002/03, 32,2 en 2003/04 et 26,2 hm3 en 2004/2005), bien plus importants

que ceux mesurés par l’ANRH (Agence nationale ressources hydrauliques) aux seules sources

du Hammam, émergeant au pied de la digue.

Une investigation morpho-structurale et hydrogéologique approfondie s’impose aux échelles

locale et régionale de l’hydrosystème karstique. Les résultats préliminaires d’exploitation de

l’imagerie électrique (tomographie géoélectrique et sismique réflexion et réfraction) et

d’analyse des cartes de fracturation couvrant l’aire de la retenue ont permis le repérage

(distance et profondeur) des zones de forte fracturation ainsi que celles présentant des réseaux

de fissures. Le lien fracturation-karstification à l’échelle de la retenue, voire à l’échelle

régionale, est mis en lumière en vue d’un meilleur suivi des fuites karstiques issues du

barrage.

120

IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR L’HYDROLOGIE

DU BASSIN VERSANT DU BOUREGREG

Abdalah MOKSSIT*, Mustapha LABRAHIMI**

*[email protected]

**[email protected]

Mots clé : Changement climatique. Hydrologie. Bouregreg

Keywords: Climate change . Hydrology. Bouregreg

L’évolution du climat liée à l’activité humaine est aujourd’hui un fait avéré (IPCC, 2001).

L’augmentation évidente de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère a eu

des répercussions sur un certain nombre de variables climatiques, entraînant par exemple

l’augmentation du nombre de jours chauds et une diminution du nombre de jours humide.

Au Maroc, le Nord est devenu semi-humide à semi aride et le Sud du pays, aride à désertique.

Nous constatons aussi une variabilité temporelle et spatiale des précipitations, des cumuls

moyens à faibles de ces précipitations, des hivers relativement humides et des étés chauds et

secs. Dans ce cadre, et en plus des études diagnostiques, statistiques et dynamiques sur la

variabilité des précipitations au Maroc, sur les sécheresses et leurs fréquences, la relation

entre les précipitations au Maroc et le Système Climatique Global : Oscillation Nord

Atlantique, structure océanique (SST), El Nino, les modes de télé connexion de l'hémisphère

Nord, etc.,

Les prévisions des modèles de circulation générale (MCG), concernant l’évolution possible

du climat planétaire en cas de changement climatique, prévoient pour cette région un

réchauffement pouvant atteindre les 4°C entre 2 000 et 2 100. Pour l'avenir des précipitations,

les résultats des modèles sont moins précis, ils indiquent cependant une légère tendance à la

baisse pour la partie sud de la

Méditerranée [Karas, 1997]. Si ces changements climatiques se concrétisaient, le bilan en eau

de la

région deviendrait encore plus fragile et l'enjeu eau plus critique. Les actions à mener par ces

pays pour parer aux conséquences possibles des changements climatiques, en particulier sur

les ressources en eau, nécessitent une connaissance quantifiée de ces impacts.

C'est dans ce cadre que s'inscrit ce projet de recherche dont l’objectif était de quantifier

l'impact possible des changements climatiques sur l’hydrologie du bassin versant Bouregreg.

De forme

elliptique, le bassin versant du Bouregreg couvre une superficie totale de l’ordre de 9770

km2. Il est constitué dans sa majeure partie de collines et de plateaux, s'abaissant

progressivement vers le Nord. Son altitude s'échelonne du niveau zéro de la mer à 1726 m,

culminant à Jbel Mtourzgane, avec 50% de la superficie ayant des altitudes variables entre

500 et 1000 m. Le climat qui y règne est du type semi aride, subissant les effets de l’altitude,

de l’extension de la latitude et de son ouverture sur la façade atlantique. La pluviométrie

moyenne enregistrée dans le bassin est de l’ordre de 440 mm et une température moyenne de

18 °C. Apres une approche rétrospective concernant la variabilité pluviométrique et hydrique

par analyses des séries, une approche prospective a été entamée par

121

désagrégation statistique des réanalyses des MCG ; Couplage des modèles (MCG+modèle

Pluie-Débit) et enfin une évaluation des conséquences des scénarios climatiques sur le cycle

hydrologique

dont l’objectif de cette recherche a été d'arriver à une simulation correcte des débits

journaliers en un point d'une rivière (exutoire du bassin versant) à partir de la connaissance de

la pluie journalière moyenne reçue par le bassin versant, et de l'évaporation potentielle, en

utilisant une représentation simple des processus pluie-débit, faisant intervenir un nombre

limité de paramètres à caler [Nascimento, 1995].

Le modèle utilisé est un modèle conceptuel, à 9 paramètres et à pas de temps journalier

[H.O.M, 1989]. Il est basé sur une représentation simple des processus qui gouvernent

l'écoulement de l'eau dans les rivières. Le lien remarquable entre l'intensité des pluies et

l'importance de l'écoulement qu'elles produisent est exprimé mathématiquement.

122

IMPACT DE LA VARIABILITE CLIMATIQUE SUR LES RESSOURCES EN EAU

CAS DU BASSIN VERSANT SEYBOUSSE

MRAD Dounia: Université Mohammed Chérif Messadia, Laboratoire Gestion, Maintenance InfraRes, Souk-

Ahras (Algérie).

DJEBBAR Yassine: Université Mohammed Chérif Messadia, Laboratoire Gestion, Maintenance InfraRes, Souk-

Ahras (Algérie).

Dairi Sabri: Université Mohammed Chérif Messadia, Laboratoire Gestion, Maintenance InfraRes, Souk-Ahras

(Algérie).

Mots Clés: Précipitations, Méthode Statistique, Seybouse.

L'Algérie du Nord est un pays méditerranéen se caractérise à des climats aride et semi-aride.

La ressource en eau de surface est un facteur limitant du développement économique du pays.

Les précipitations sont un facteur principal de l'alimentation des cours d'eau, ont un grand

intérêt sur la variabilité des écoulements à toutes les échelles de temps.

Cette étude vise à montrer l'impact de la variabilité climatique sur les ressources en eau dans

le bassin versant de Seybousse. Pour illustré ce phénomène et donne une idée de son impact,

plusieurs méthodes ont été utilisées. Variable centrées réduites (Indice de Nicholson), montre

une succession de deux phases, une phase pluvieuse qui se manifeste entre le début des

années 40 et la fin des années 70, une autre phase déficitaires, qui tiendrait au début des

années 80. Pour mieux comprendre l’apport des pluies (Saisonnières et annuelles) dans la

réduction des écoulements, nous avons appliqué aux séries chronologiques de cette échelle les

tests statistiques suivants: la statistique U de Buishand, le test de Pettitt, la méthode

bayésienne de Lee et Heghinian et la procédure de segmentation d’Hubert. Nous avons conclu

que les ruptures obtenues par différentes méthodes se situent en majorité entre 1980 et 1990.

En résultant que la baisse pluviométrique après rupture est comprise entre 15 et 20 % et l'on

note que cette diminution a causé une conséquence sur les écoulements des principaux cours

d’eau (Oued Cherf, Oued Bouhamdane). Ainsi, le calcul du bilan hydrique par la méthode de

Thornthwaite à différentes stations avant et après les ruptures pluviométriques, montre une

diminution de la recharge des nappes souterraines.

123

LES DEFIS DE L´EAU DANS LA VALLEE DE RIBEIRA SECA

(ÎLE DE SANTIAGO, REP. DU CAP-VERT)

Januario ROCHA NASCIMENTO

Doctorant GéoSUDS (UMR Cnrs 6266 IDEES) Université de Rouen (France)

L’archipel du Cap Vert (4033 Km2, 10 îles et 8 îlots), d’origine volcanique, est situé dans

l’Océan Atlantique, à 450 Km de la côte ouest-africaine, à des latitudes sahéliennes (17°13' et

14°48' Nord et 22°42' et 25°22' Ouest). Indépendant depuis 1975, il est aujourd'hui (2010)

peuplé de 491 595 hts (d : 122). Sa population, rurale à 48% et très inégalement distribuée

selon les îles et l a topographie, est encore largement occupée à des activités agricoles. Le

tourisme, en développement accéléré depuis le début des années 2000, est devenu la première

ressource du pays (17 % du PIB), compl été par des services financiers et de transports, et des

activités commerciales.Les transferts des émigrés soutiennent les familles, notamment rurales

(11 % du PNB). Les îles se différencient par l’orographie et le climat. La majeure partie est

montagneuse (Pico doFogo, volcan actif, 2821 m). Le climat tropical sec varie, présentant

dans les îles montagneuses une grande variété de micro climats liés à l'altitude et l'exposition,

mais dans l’ensemble, la pluviométrie est très faible, l’ensoleillement abondant, les variations

saisonnières notamment dues au vent (alizé dominant, harmattan, vent humide du Sud-Ouest

dit « de mousson », ce dernier apportant les pluies (juillet-octobre).

L’agriculture se pratique dans les vallées où il est possible de recourir aux nappes phréatiques

souterraines et aux rares sources. Une agriculture sous pluie (sequeiro) est développée le long

des pentes sur lesversants des vallées. Les fonds de vallée et les bas versants sont en partie ou

totalement irrigués (regadio).

Le secteur agricole reste un élément clé de la société et de l’économie du Cap-Vert et

constitue à l’heure actuelle la principale ressource de revenus pour environ 40% de la

population active. Il a un rôle important au niveau économique et social car il permet une

subsistance alimentaire et est une source d’emplois.

Une nouvelle politique de l'eau

A l'exception de quelques captages d'eau de pluie dans des réservoirs, au Cap-Vert, avant

l'achèvement de la construction du barrage de Poilão, toute l'eau utilisée dans l'agriculture

avait une origine souterraine (puits, forages et sources). Même le Plan directeur pour la

période 1994-2005 ne faisait aucune référence à la construction de barrages. Le changement

de stratégie de la politique de ressources en eau au Cap-Vert est donc récent et radical.

Une nouvelle législation est en train d´être élaborée surtout après la publication du Plan de

Gesti on Intégrée de l´eau (PAGIRE) en 2010. Elle prendra en compte la participation dans la

gestion de l´eau des parties prenantes, de l´evolution de la science et de la technologie et le

besoin d´une gestion durable de ce bien rare, surtout dans une pays atteint par la sécheresse

comme le Cap Vert. Le Plan d'action suit les recommandations des conférences

internationales sur l'eau. Il a comme axe stratégique la mobilisation des eaux de surface par la

construction d'infrastructures de captation et de stockage des eaux de pluie, comme les

réservoirs de barrages. Un autre axe important est lié à l'amélioration des connaissances et la

gestion des ressources en eau de surface pour la satisfaction des besoins agricoles. Un autre

projet lié, le projet Changement Climatique, en cours depuis 2010, prévoit une série d'activités

pilotes qui mettra l'accent sur l'amélioration des conditions de 1) pénétration de l'eau

souterraine, 2) la construction de terrasses sur des terres agricoles pour la lutte contre les

124

inondations et à la sécurité alimentaire et 3) l'amélioration de l'efficacité de l'irrigation par la

technique du goutte-à-goutte. Il prévoit aussi des activités-pilote de conservation des sols.

Le Cap Vert a crée un Code de l´Eau (Loi. 41/II/84). Le CNAG (Conseil National de l´Eau)

organe

interministériel, administre l'eau du Cap Vert. L´INGRH (l’Institut National de Gestion des

Ressources

Hydriques) exécute les décisions du CNAG. En raison du caractère transversal de la ressource

eau,

beaucoup d´autres intervenants publics jouent un rôle dans le domaine de l’eau. Le CNAG ne

tient pas compte de l´approche GIRE, une fois qu´il n´y a aucune répresentation ni des

collectivités locales ni des usagers, mieux dire, de la Société Civile. Un autre grand

inconvénient est que la gestion est faite seulement au niveau du barrage sans tenir compte du

bassin d´une manière générale.

La Ribeira Seca et le barrage de Poilão

L'île de Santiago, où se trouve le bassin-versant de Poilão présenté ici, détient près de 56 % de

la

population de l'archipel, soit 273 919 habitants (Praia, capitale : 130 000 hts; certains secteurs

portent des densités rurales supérieures à 400 h/Km2). Elle est considérée comme la première

île agricole du pays. A cet effet, le gouvernement y développe d’importants programmes et

projets dans le cadre du Plan d’Actionpour le Développement de l’ Agriculture de l’île de

Santiago.

La Ribeira Seca, située dans le nord-est de l'île, est l´une des vallées agricoles les plus

importantes du pays. Bien exposée aux alizés soufflants du NNE, sa partie supérieure est

dominée par les hauteurs de Orgãos et le Pico de Antónia (1394 m), point culminant de l'île.

Selon le recensement de 2000, la population du bassin versant de la Ribeira Seca (BHRS)

était estimée à 14 343 personnes, soit plus de 2 600 familles dont 43 % dirigées par des

femmes. Chaque famille comprend 5,5 personnes en moyenne. Environ 17 % de la population

est analphabète, et le taux de chômage est élevé (41 %), frappant notamment les femmes.

Le bassin versant a une surface de 71,5 km2, dans les municipalités de São Lourenço dos

Órgãos (65 %), Santa Cruz (25 %) et São Domingos (10 %) Il est divisé en trois sous-bassins

: Ribeira de Montanha, Ribeira de Mendes Faleiro Cabral/ S. Cristóvão et Ribeira Seca, la

vallée principale.

Le Barrage de Poilão est un barrage à gravité édifié dans une formation ancienne altérée à

forte rétention d´une grande quantité d´eau. Il s´agit d´un barrage de régularisation inter

annuelle, servant à compenser le manque de précipitations, dans des années de sécheresse par

le stockage de l´eau des précipitations et des sources d'amont.

Le barrage de Poilão est le premier barrage construit au Cap-Vert, en 2006, dans la vallée de

Ribeira Seca (île de Santiago), avec l´aide de la coopération chinoise. Cette réalisation pose

plusieurs questions. La gestion du barrage de Poilão, voire celle du bassin de la Ribeira Seca

est-elle efficace ? La législation qui doit être mise en place est-elle adaptée à la réalité? Est-il

nécessaire d´intégrer une approche GIRE dans cette législation ? Les impacts sur

l'environnement, l´irrigation et l'activité socio-économique qui ont suivi la construction du

barrage, conduisent à réfléchir à des alternatives qui devraient permettre d'améliorer la gestion

durable du bassin en se servant de l´approche Gestion Intégrée des Ressources en Eau

(GIRE).

Les effets de la mise en eau du barrage de Poilão

125

L'impact sur l'environnement. Il est évident que la construction d'un ouvrage comme le

barrage de Poilão a un impact très important du point de vue environnemental.

Malheureusement, le gouvernement n'a pas pris en compte la législation en vigueur. Les

études d'impact environnemental n´ont été effectuées qu'après le début des travaux de

construction du barrage. La Loi de base de la politique environnementale (loi no 86/IV/93)

établit que les plans, les projets et les actions susceptibles d'affecter l'environnement, du

territoire et qualité de vie des citoyens doivent être accompagnés d'une étude d'impact sur

l'environnement. La construction du barrage de Poilão a eu aussi un impact negatif une fois

qu'a diminué en aval la recharge des aquifères, amenant ainsi la salinisation des terres dans les

zones côtières à l'embouchure de la vallée. La salinisation des terres et l´extraction du sable

ont aussi des conséquences pour le tourisme et l'appauvrissement des populations.

L'impact sur l'irrigation. Ribeira Seca est l'une des vallées les plus importantes au Cap-Vert où

les

agriculteurs cultivent le maïs, associé à la culture de l´haricot (congo). Les autres cultures

pratiquées sont la pomme de terre, la patate douce et le manioc cutivées généralement dans les

zones humides d'altitude et parfois en subhumide, quand les pluies sont abondantes. La

deuxième source de revenu des ménages est le bétail (chèvres, bovins, volailles). Avec la

construction du barrage et l'augmentation de l'eau pour l'irrigation, il est devenu nécessaire

d'accroître les activités visant à la promotion des petites et moyennes unités, d'emballage et de

stockage des produits agricoles, tels que fruits, légumes, viande et le lait dont la production a

beaucoup augmenté.

L'impact socio-économique. A Ribeira Seca l'agriculture est le mode prédominant de vie, avec

plus de la moitié des familles vivant sur la base de celle-ci. Près des deux tiers des enquêtés

sont engagés dans une activité agricole, mais 37 % ont une autre profession et les femmes

constituent une part minoritaire mais importante des exploitants, ce qui est conforme à la

tradition du pays. La construction du barrage a un fort impact sur l'éducation et la formation

professionnelle. Il y a eu un changement de mentalité, par exemple dans le passage de

l'irrigation traditionnelle à l'irrigation au goutte à goutte et une sensi bilisation accrue et la

nécessité de se rassembler en association. Petit a petit les changements de comportements

commencent à arriver. Nous le voyons dans la formation de 150 agriculteurs, entre les

femmes et les hommes dans la municipalité de Santa Cruz, particulièrement de la Vallée de

Ribeira Seca organisée par ADAD, Association pour la défense de l'environnement et le

développement, dans le cadre du projet « A la recherche d´une alternative à l´extraction du

sable ».

126

L’ETUDE DE LA BIODIVERSITE DES CYANOBACTERIES TOXIQUES

EN ALGERIE.

Nasri H(1,2,), Abdesslam A.(1,2), et Bouaïcha N(3)

Laboratoire de Recherche « Biodiversité et Pollution des Ecosystèmes », Institut de Biologie, Centre

Universitaire d’El Taref.

L’observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD) Algérie.

Université Paris-Sud 11, Unité Écologie, Systématique & Évolution, UMR 8079, Bât. 362, 91405 Orsay Cedex,

France.

Tel : 00213 (0) 771288584 / Fax : 00213 (0) 38549136 / E-mail : [email protected]

Mots clés : Eutrophisation, Cyanobactéries toxiques, barrages, lacs, intoxication.

Des études antérieures menées en Algérie sur plusieurs retenues de barrages et lacs naturels

ont montré que ces milieux évoluent rapidement vers l’eutrophisation suite à une productivité

accrue stimulée continuellement par les apports de fertilisants et un changement de climat de

plus en plus sec. Parmi les principaux symptômes indésirables de cette eutrophisation, on

trouve la prolifération massive de plus en plus préoccupante de cyanobactéries

potentiellement toxiques.

Les risques sanitaires et les conséquences néfastes sur la qualité des eaux, contaminées par ces

efflorescences d’algues nuisibles, sont bien connus. Nombreux sont les cas d’intoxications et

de mortalité de poissons, d’oiseaux et de bétail qui ont d’ailleurs déjà été signalés dans et à

proximité de certaines de ces retenues.

127

LES TRANSFERTS HYDRAULIQUES ET LEUR IMPACT

SUR LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU EN ALGERIE,

CAS DU TRANSFERT "SETIF – HODNA"

Pr. NEMOUCHI Abdelmalek ; ZEBIRI Abdelhamid

Laboratoire de recherche LASTERNE Faculté des sciences de la terre,

géographie et aménagement du territoire, Univ. Mentouri Constantine

E-mail : [email protected]

E-mail: [email protected]

Mots clés: barrage, gestion, transfert

Keywords: dam, management, transfer.

L'écoulement en Algérie se caractérise par une irrégularité temporelle et par une répartition

spatiale très déséquilibrée. Cette situation a été aggravée par la période de sécheresse qu'a

connue la région. De ce fait la satisfaction des besoins de tous les usagers ne peut se faire sans

la construction de barrages réservoirs et le lancement d'opérations de transfert de l'eau entre

les différentes régions du pays.

Parmi ces transferts, le projet "Sétif-Hodna" est d'une très grande envergure. Il s'agit du

transfert des eaux des barrages anciens (Irraguène et Ighil emda) implantés dans le milieu

humide bien arrosé du tell pour les acheminer vers les hautes plaines semi-aride qui accusent

un grand déficit hydrique. Il s'agit aussi d'un transfert d'eau d'un secteur économique vers un

autre secteur, puisque les barrages susmentionnés étaient destinés initialement à la production

de l'énergie électrique et seront désormais utilisées pour l'irrigation et l'alimentation en eau

potable.

Ce transfert est composé de 2 systèmes: le système Ouest qui est composé du barrage d'Ighil

emda, du barrage de Mouane et des ouvrages de canalisation; le système Est est composé du

barrage d'Irraguène, de Tabelout, Draâ eddis, des ouvrages de canalisation, de galeries….etc.

l'objectif de ce transfert est la dynamisation du secteur agricole des hautes plaines par la

création de plusieurs aires d'irrigation, et le renforcement de l'AEP de plusieurs localités qui

accusent un déficit chronique.

Le but de notre intervention est l'analyse de ce projet et de ses impacts socio-économiques, de

ses limites et des alternatives pour la gestion des ressources en eau.

128

CRUES ET INONDATION DE L’OUED LARBAA

Obda Kh*., Taous A*., Amyay M.* et Nouaceur Z. **

* LAGEA) URAC54, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès, Maroc.

** UMR IDESS, Université de Rouen, France.

La présente communication consiste a étudiée les crues et les inondations des principaux

oueds menaçant la zone périurbaine du nord de Taza. Récemment, des lots de ces quartiers

périphériques ont été inondés à maintes fois. Les événements hydrologiques historiques qu’a

connus la ville de Taza témoignent de l’importance du risque d’inondation. La

communication comprend un examen des facteurs physiques et anthropiques et plus

particulièrement une analyse fréquentielle des débits des crues en plus de comparaison des

résultats obtenus avec les observations du terrain et les données publiées récemment par les

auteurs de cette communication. Les données disponibles sous forme de débits instantanés

permettent de faire une analyse fréquentielle, une rechercher la loi théorique pour les ajuster

et une estimation des débits de crues aux différentes périodes de retour.

129

SPATIALISATION DES RESSOURCES EN EAU DU HAUT SEBOU(MAROC)

QADEM Abdelghani1-2,. AKDIM Brahim 2, [email protected] LAAOUANE

Mohamed1, LEBAUT Sébastien 1,. MANCEU Luc 1,

1 Centre d’Etudes Géographiques, Université de Metz, France.

2 Laboratoire d’Analyse Géo-Environnementales et Aménagement, Université de Fès, Maroc.

Mails : [email protected], [email protected], [email protected]@univ-metz.fr

Mots clés : Moyen Atlas, ressource en eau, spatialisation.

Le Haut Sebou s’inscrit dans le Moyen Atlas central, au contact du Causse et du Moyen Atlas

plissé (Maroc), il a une superficie de 4.640 km² à la station d’Azzaba, exutoire du bassin

étudié. Le cours principal de l’Oued Guigou-Sebou atteint 175 à cette station.

La densité des stations hydrométriques insuffisante, et le caractère lithologique du bassin ne

permettent pas la spatialisation et la cartographie de la ressource en eau

Des campagnes de jaugeages ont été réalisées à la fin des années 1990 et en 2010 et 2011,

dans des contextes pluviométriques contrastés, et en régime hydrologique non directement

influencé par les précipitations, Ces mesures nous ont permis la spatialisation des

écoulements dans un milieu trés karstifié sous climat semi aride ; elles ont montré aussi la

complexité de l’organisation spatiale des écoulements résultant des influences du substratum

et les prélèvements pour l’irrigation.

Trois types de résultats ont été obtenus :

les profiles hydrologiques : Représentent la progression, d’amont vers l’aval, du débit

du cours d’eau principal sur son linéaire

le rendement hydrologique : représentent la production des aquifères.

le coefficient de tarissement : exprime la décharge de l’aquifère

130

ETUDE DES EAUX SOUTERRAINES DE LA PLAINE DU HAOUZ ORIENTAL ET

DU DOMAINE DE LA TASSAOUT AMONT. MAROC OCCIDENTAL. APPROCHE

GEOPHYSIQUE ET HYDROCHIMIQUE

S. Rochdane(1), A. El Mandour(1) M. Jaffal(2) et M. AMRHAR(1)

(1)Equipe d’Hydrogéologie, Laboratoire GEOHYD, Département de Géologie, FSSM, Marrakech, Maroc.

(2)Laboratoire GEORESSOURCES, Faculté des Sciences et techniques. Marrakech, Maroc.

[email protected]

Mots-clés: gravimétrie,piézométrie, hydrochimie.

Key words: gravimetry, Piezometry, hydrochemistry

Situé au centre du Maroc, La plaine du Haouz est d’une superficie de 6000 Km2, elle est

divisée en trois parties: le Haouz Occidental, la partie centrale et le Haouz Oriental. Notre

secteur d’étude est le Haouz oriental et le domaine de la Tassaout amont, qui est situé à 60

Km à l’Est de la ville de Marrakech, c’est une zone à vocation agricole avec un périmètre

irrigué de 52000 hectares et touristique.

En plus de l’irrigation de cette plaine à partir des eaux de surfaces des Oueds Lakhdar,

Tassaout et Zat, la zone d’étude renferme des eaux souterraines localisées dans une nappe

superficielle. La compilation des données géologiques et des données de forages a permis

d’identifier la couverture conglomératique Mio-Pliocène et Quaternaire formant le réservoir

superficiel de la région. Les formations sous-jacentes de la série de Trias formés par des

argiles rouges et surtout de Permo-Carbonifère (Stéphano-Autunien) formé essentiellement

par des schistes constituent le substratum de la nappe libre du Haouz.

Afin de connaitre la géométrie du réservoir de notre bassin, en se basant sur l’analyse des

données gravimétriques; Une carte des anomalies résiduelles a été calculée à partir de la carte

de l’anomalie de Bouguer. La carte calculée a fournit des informations sur la variation de la

densité du sous-sol. L’exploitation et l’analyse de cette carte ont permis de mettre en évidence

les différentes structures géologiques formant le réservoir de la plaine et la géométrie du

bassin du Haouz Oriental et du domaine de la Tassaout amont.

La carte piézométrique établie en Avril 2011 montre que l’alimentation de la nappe se fait par

abouchement au contact des affleurements de calcaire d’âge secondaire et tertiaire du haut

atlas situé au Sud de la plaine, le long des Oueds Lakhdar, Tassaout et Rdat, par l’infiltration

des eaux d’irrigation au niveau du périmètre de la Tassaout amont, et au Nord par les eaux

venant du massif des Jebilets. L’écoulement de la nappe est imposé par une ligne de partage

des eaux souterraines orientée NW-SE ; On distingue deux axes d’écoulement, un axe

d’écoulement souterrain orienté N-S parallèle au écoulement de surface des oueds Lakhdar et

Tassaout et un autre axe orienté E-W alimentant oued Tensift. Le comportement

hydrodynamique des eaux de la nappe libre du Haouz Oriental est contrôlé par cette ligne de

partage des eaux mise en évidence par l’étude gravimétrique et la synthèse des données de

forage.

Les surfaces irriguées de la plaine du Haouz Oriental et du domaine de la Tassaout à partir des

eaux des barrages Moulay Youssef et Sidi Idriss sont affectées d’une salinisation avancée par

endroit. Cette salinisation est liée soit aux dépôts triasiques salifères, soit à la remontée des

schistes (le socle). La compilation des données d’analyses des eaux souterraines de la zone

montre une dominance des eaux à faciès chloruré sulfaté calcique et magnésien.

131

MISE EN EVIDENCE DE L’INTRUSION MARINE DANS LA PLAINE DE COLLO

(NORD-EST ALGERIEN)

SAAIDIA Bachir1, KAHAL .A2, CHAAB. S3, CHAFFAI H.4, HANI.A5

1 Maitre de Conférence , laboratoire de ressource en eau et développement durable universite Annaba e-mail ;

[email protected]

2 Doctorante laboratoire de ressource en eau et développement durable universite Annaba e-mail,

[email protected]

3 Maître de Conférence ,laboratoire de geologie universite de Annabae-maik ; [email protected]

4 Maitre de Conférence laboratoire de ressource en eau et développement durable universite Annaba e-meil :

[email protected]

5 Professeur , laboratoire de ressource en eau et développement durable université Annaba e-mail hani

[email protected]

Mots clés : Plaine côtière, hydrogéologie, intrusion marine

Keywords: coastal plain, hydrogeology, sea-water intrusion

Dans la plaine côtière de Collo, l'intensification des activités agricoles et l'essor

démographique important ont conduit à une exploitation excessive d'un aquifère peu

développé, hétérogène et en contact direct avec la mer. Il existe par conséquent, un danger

d'avancée vers les terres du biseau d'eau salé provoquant dans certains endroits un

inversement du sens d'écoulement souterrain, ce que nous avons constaté dans l'étude

hydrogéologique. Des valeurs très élevées de conductivité électrique avec des teneurs

importantes en chlorures et sodium ont été enregistrées dans la partie aval de la plaine

confirmant la dégradation de la qualité des eaux de cet aquifère qui constitue la principale

ressource en eau pour l'irrigation et pour l'alimentation en eau potable. Dans cette étude, la

combinaison des outils géologique, géophysique, hydrogéologique, piézométrique et hydro

chimique a permis de caractériser la salinité, de confirmer l'existence des secteurs très

vulnérables à l'intrusion marine et d'identifier les moyens de lutte contre ce problème.

132

INFLUENCE DE LA DYNAMIQUE DE LA FLECHE LITTORALE SUR LA

QUALITE DES EAUX DU SYSTEME LAGUNO-ESTUARIEN DE LA SOMONE,

PETITE COTE, SENEGAL

Issa SAKHOa, Robert LAFITEa, Isabelle NIANGb, Abdoulaye NDOURb, Valérie

MESNAGEa, Julien DELOFFREa

Université de Rouen, UMR CNRS 6143 M2C, SFR SCALE, 76 821 Mont-Saint Aignan Cedex, France

Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Département de Géologie, Faculté des Sciences et Techniques, Sénégal

Mots clés : Flèche sableuse, intrusion marine, nappe phréatique, qualité des eaux, mangrove,

Somone, Sénégal

Keys words: Sandy spit, marine intrusion, groundwater, water quality, mangrove, Somone,

Senegal

La qualité des eaux constitue un facteur déterminant du bon état écologique des systèmes

laguno-estuariens. En domaine tropical sec, les apports d’eau douce de surface au milieu

laguno-estuarien sont faibles voire inexistants. La qualité des eaux de ces systèmes est

essentiellement contrôlée par la nappe phréatique, lorsqu’elle est présente, et la marée qui

permet un renouvellement biquotidien des eaux et une bonne oxygénation du milieu. En

Afrique de l’Ouest, les embouchures tidales sont caractérisées par la formation de flèches

sableuses, édifiées par le transit sableux long-shore. Lors de transits sédimentaires massifs

elles peuvent soit être rompues, soit isoler les lagunes côtières entraînant ainsi un confinement

du milieu.

La Somone est une petite rivière côtière dont l’embouchure correspond à un écosystème de

type laguno-estuarien dans lequel s’est développée la mangrove. Il s’agit d’un système semi-

fermé par une flèche sableuse à l’embouchure. L’étude de ce système a permis (i) d’établir un

modèle de fonctionnement hydrosédimentaire de la flèche de l’échelle saisonnière à l’échelle

pluri-décennale et, (ii) de montrer comment les fermetures de cette flèche représentent-elles

une réelle menace sur le bon état écologique de la mangrove et donc sur la qualité des eaux

côtières. L’évolution long-terme de la flèche sableuse de la Somone est étudiée grâce à une

analyse diachronique de photographies aériennes et d’images satellitaires couplée à une

analyse des régimes et vitesses de vent sur la période 1946-2006. Des levés topographiques

mensuels par théodolite ont permis de suivre l’évolution saisonnière de la flèche.

Les résultats montrent que l’évolution long-terme de la flèche d’embouchure de la Somone

est contrôlée par les conditions météorologiques extrêmes. Les périodes de fortes agitations

dues au vent sont marquées par des fermetures de cette flèche alors que les autres flèches

sableuses de la Petite Côte sont en rupture, comme en 1987. L’évolution annuelle de la flèche

dépend du disponible sédimentaire externe (mobilité cross-shore) et de la dynamique long-

shore littorale liée aux actions saisonnières des houles de Nord-Ouest durant la saison sèche.

La fermeture épisodique et l'absence de renouvellement des eaux par l’intrusion marine due à

la marée se sont révélées catastrophiques avec une régression de la mangrove accentuée par la

pression humaine à travers l’utilisation du bois des palétuviers. La réouverture du système à

l'intrusion marine n’a pu se faire que mécaniquement par l'homme, car le débit de la Somone,

< 10 m3.s-1, est trop faible. Le soutien de la nappe phréatique aux apports d’eau douce et

l’ouverture permanente de l’embouchure ont permis d’atténuer les effets de la sécheresse et de

133

la sursalinisation permettant une régénération et un développement rapide de la mangrove

suite à des actions humaines volontaristes de reboisement.

134

CARACTERISATION DE LA SECHERESSE CLIMATIQUE AU MAROC

Sebbar A*, Hsaine M, Fougrach H, Saloui A & Badri W.

SEBBAR Abdelali: Faculté des Sciences Ben M'Sik. TPH :0661917866. [email protected]

BADRI Wadi: Université Hassan II – Mohammedia-Casablanca, Faculté des Sciences Ben M'Sik. Laboratoire

Écologie et Environnement. Avenue Cdt Driss El Harti BP : 7955. Casablanca Maroc. TPH : 0661438680.

[email protected]

HSAINE Mohamed: Université Hassan II – Mohammedia-Casablanca, Faculté des Sciences Ben M'Sik.

Laboratoire Écologie et Environnement,. Avenue Cdt Driss El Harti PB : 7955, Casablanca Maroc.TPH :

0673125349. [email protected]

FOUGRACH Hassan: Université Hassan II – Mohammedia-Casablanca, Faculté des Sciences Ben M'Sik.

Laboratoire Écologie et Environnement, Avenue Cdt Driss El Harti BP : 7955, Casablanca Maroc. TPH :

0661411131. [email protected]

SALOUI Abdelmalek: Université Hassan II Mohammedia-Casablanca, Faculté des Lettres et des Sciences

Humaines, Laboratoire de recherche, Espace, Société et Développement Durable. Boulevard Hassan II. BP: 564

Mohammedia Maroc. TPH: [email protected]

Mots clés : Maroc, pluviométrie, sécheresse.

Key words: Morocco, rainfall, drought.

Depuis les années 1970, l’Afrique du Nord a connu des épisodes de sécheresse sévéres. Le

Maroc n’a pas échappé à ces conditions difficiles qui pésent lourdement sur les activités

agricoles et réduisent les ressources en eau mobilisables pour une population sans cesse

croissante.

Afin de quantifier et de caractériser ce changement climatiques, les auteurs ont étudié les

données de cinq (5) stations ayant de longues series pluviométriques (1935/2010) et qui

représentent les grands domaines climatiques du pays. L’application de la méthode de l’indice

pluviométrique standardisé (IPS) à l’échelle annuelle, saisonnière et mensuelle a montré que

la fréquence, la persistance et la sévérité de la sécheresse observée au début des années 1970,

ont un impact important sur le régime pluviométrique du Maroc. Par conséquent, une

réduction pluviométrique allant de 14% à 30% selon les régions.

135

GESTION DES EAUX NON CONVENTIONNELLES EN REGIONS ARIDES PAR

LA REUTILISATION DES EAUX USEES EPUREES

(CAS D’ IGLI BECHAR-ALGERIE)

M. SEKKOUM

Université Amar Telidji de Laghouat, Route de Ghardaia, BP 37G, Laghouat 03000.(Algérie)

[email protected]

Mots clés : Gestion des eaux, réutilisation des eaux usées, valorisation des eaux.

Keywords:Water management; reuse of wastewater; valuation of water

En Algérie comme dans le reste du monde, l’eau devient rare, l’environnement climatique est

ingrat, les sols sont fragiles, la désertification, l’érosion par les vents, le manque de

précipitations, la salinisation, l’élevage sauvage, la destruction de surfaces boisées sont autant

de phénomènes néfastes dans un pays dont 4 % des terres sont arables et où le désert, qui

occupe déjà 80 % de la surface, étend inexorablement son domaine. La rareté de l’eau qu’elle

soit structurelle ou conjoncturelle en région arides et semi arides est le principal mobile pour

la recherche ou la production de toute ressource. Elle justifie tout investissement

supplémentaire pour la mobilisation de l’eau et sa mise à la disposition des différents secteurs

économiques, selon sa qualité et son usage potentiel. Parmi ces techniques, l’utilisation des

eaux usées épurées telle que la réutilisation.

Le but de notre article est d’étudier les principales voies de la réutilisation des eaux usées

épurées en zone aride (Igli- Béchar), et les différents secteurs de réutilisation ainsi que les

principales données relatives aux caractéristiques des eaux usées. On va exposer aussi un cas

qui illustre les possibilités offertes par la réutilisation. Ce cas illustre l’utilisation des eaux

usées traitées issues du laiterie de Sudlait (Igli), on préconise le système d’irrigation au goutte

a goutte d’une parcelle de deux hectares cultivées en palmiers dattiers

Le procédé d’irrigation qui s’adapte aussi bien à la réutilisation fait l’objet de cet article. Nous

avons décidé de lui accorder une place importante car il est une clé essentielle de la faisabilité

des projets et, donc, de l’avenir de la réutilisation des eaux usées épurées en zone aride en

Algérie.

136

LA CRUE CENTENAIRE DE BAB EL OUED, ALGER (ALGÉRIE)

M. A. TABET HELAL1, D. KALAIDJI2, H. BENMANSOUR3, E. F. MAMI4, S. F.

TABET HELAL5

Université de Tlemcen, 13000 Tlemcen B.P. 119, ALGERIE, Téléphone: +213 43202000

1 Faculté SNVSTU, départment des Sciences de la terre et de l’univers Laboratoire de recherche N°25 –

[email protected]

2 Faculté des Sciences, Laboratoire de recherché URMER – [email protected]

3 Faculté de Technologie, Laboratoire de recherché URMER – [email protected]

4 Faculté de Technologie laboratoire de recherché EOLE – [email protected]

5 Faculté des Sciences Laboratoire de recherche N° 25 – [email protected]

Mots clés : Bab El Oued – Algérie – crues.

L’Algérie est dans une zone sismique à haut risque naturels, mais est aussi confrontée à une

grande diversité de catastrophes naturelles, inondations, crues, sécheresse …

Le 10 novembre 2001 une catastrophe naturelle a frappé de plein fouet la ville d’Alger, une

inondation historique a fait plus de 750 morts et causée des dégâts matériels drastiques.

L’oued Koreich vient d’avoir sa crue centenaire. Il a rasé, sur plus de 20 km, tout sur son

passage, particulièrement son exutoire, un quartier populaire d’Alger «Bab El Oued ».

Le présent travail portera sur l’état des lieux de la zone sinistrée avec un témoignage « muet »

mais expressif par une présentation de photos, d’articles et de déclarations…

137

CARACTERISATION PHYSICOCHIMIQUE ET MICROBIOLOGIQUES DES

EFFLUENTS HOSPITALIERS LIQUIDES CAS DU CHU HASSAN DE FES –MAROC-

EL.M. Tahiri.1, C. Nejjari1, L. Benaabidate2 et K. Benbrahim Fikri3

1 Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès, [email protected]

2 Faculté des Sciences et Techniques de Fès, département de Géologie.

3 Faculté des Sciences et Techniques de Fès, département de Biologie.

Mots-clés : effluents liquides hospitaliers, CHU Fès, paramètres physicochimiques et

microbiologiques, pollution.

Les rejets hospitaliers liquides rejetés dans l’environnement sans aucun traitement

préalables peuvent constituer un danger potentiel pour l’écosystème aquatique et pour

l’environnement s’une façon générale. Pour mieux approcher cette problématique, il nous

apparue indispensable de mener une étude sur ces effluents liquides hospitaliers issus du

Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de la ville de Fès.

Ce travail vise donc, par le biais de la caractérisation physicochimique et bactériologique des

effluents liquides du CHU, la détermination des risques et dangers potentiels pour l’homme et

son environnement que ces effluents peuvent engendrer du faite de la diversité et l’importance

des substances spécifiques qu’ils contiennent et en raison de leur rejet, au même titre que les

eaux usées urbaines classiques, vers le réseau d’assainissement communal sans aucun

prétraitement.

Nous avons effectué l’étude sur deux points focaux :

l’embouchure principale sur le réseau d’assainissement global.

des égouts internes du réseau d’assainissement de l’hôpital selon l’accessibilité

Les résultats ont montré que les effluents liquides du CHU Hassan II (Fès), engendrent un

danger considérable pour l’environnement à cause de :

un rapport DCO/DBO5 égal en moyenne à 4,2 mgL-1, supérieur donc à 3, un rapport

DBO5/DCO égal en moyenne à 0,23 mgL-1 et un rapport moyen de MES/DBO5 de 1,6 mg/L.

une teneur en métaux cohérente avec celle retrouvée dans d'autres hôpitaux

un nombre des microorganismes à caractères pathogènes de 102 à 106 germes /ml, tels que

Escherichia Coli, Klebsiella, Salmonella, Shigella, Enterococcus.

La situation actuelle de la qualité et le devenir des rejets hospitaliers liquides du CHU Hassan

II de Fès, nécessitent une intervention rapide et efficace pour arrêter rejeter les effluents

liquides dans le réseau d’assainissement, tout en sachant que ces eaux d’assainissement vont

apparaitre à ciel ouvert en aval de la Médina de Fès. Par ailleurs, le ministère de la santé au

Maroc doit mis en place une politique en vue de contenir le problème à travers notamment

l’installation de station de traitement des rejets liquides avant qu’ils gagnent le réseau

d’assainissement urbain de la ville de Fès.

138

CARTOGRAPHIE DES ZONES INONDABLES DANS LA VALLEE DE

L’INAOUENE :

CAS DU SECTEUR DE L’OUED AMLIL (PROVINCE DE TAZA, MAROC)

Taous A, Alami H., Amyay A, Obda K, Triback A (1), Nouaceur Z (2)

1 - LAGEA (Laboratoire d’Analyses Géo-Environnementales et Aménagement)

Université de Fès (Maroc)

2 - UMR CNRS 6266 – IDEES (Identité et Différenciation des Espaces, de l’Environnement et des Sociétés)

Université de Rouen (France)

Mots - clés : cartographie, risque d’inondation, Oued Amlil, Oued Inaouène, Maroc.

Durant les périodes de sécheresse des années 70, 80 et 90, les espaces fluviaux le long de

l’Oued Inaouène et ses affluents, ont subi une urbanisation massive spontanée et illégale. Les

basses terrasses et les plaines alluviales (espaces inondables) ont été très vite colonisées. Avec

la nouvelle tendance climatique et le retour des pluies depuis la fin des années quatre-vingt-

dix, ces zones se sont retrouvées sur la trajectoire naturelle des eaux de l’oued Inaouène.

Ainsi, les crues remarquables provoquées par des épisodes pluvieux intenses (années 2000,

2002, 2007 et 2010) ont engendré d’importants dégâts matériels et parfois de tragiques pertes

humaines.

Ce travail de recherche a pour objectif de proposer une méthode hydro-géomorphologique qui

permet de cartographier les zones à risque dans les secteurs du centre urbain de l’Oued Amlil

(province de Taza). Il constitue un outil de planification, de gestion et d’aménagement du

territoire permettant la prise en compte du risque d’inondation dans les projets de

développement des grandes agglomérations dans le secteur de l’étude.

139

CHANGEMENT CLIMATIQUE ET EFFETS DE LA SECHERESSE SUR LES

FORETS DU TELL ALGERIEN

Hafiza TATAR

Maitre de Conférences.Laboratoire LASTERNE

Université Mentouri de Constantine

[email protected]

Mots clés : Changement climatique, Impact, Forêt, Tell.

Depuis quelques années les forêts méditerranéennes sont confrontées à toute une série de

menaces liées au changement climatique. L’Algérie à l’instar des autres pays méditerranéens

connaît une forte augmentation de la fréquence et de la durée des périodes de sécheresse et

vagues de chaleur ,qui entrainent non seulement ,un stress hydrique croissant au sein des

massifs forestiers, mais aussi un risque tout aussi croissant des feux de forêts de grande

envergure, menaçant de cette façon la survie même du patrimoine forestier.

L’étude bioclimatique des 30 dernières années des massifs forestiers telliens montrent

clairement une évolution du tapis végétal en étroite relation avec les variations du

climagramme pluviothermique d’Emberger(Q2).

Le climat actuellement plus chaud et plus sec, ajouté à la pression anthropozoogène

correspond presque partout dans le Tell à une extension des matorrals vers le nord, et une

thérophytisation vers le sud, signe de désertisation.

Les hausses de températures et la diminution des précipitations ont amplifier les risques de

sécheresse provoquant disparition, changement et ou adaptation de nombreuses espèces.

140

ACCROITRE LA RESSOURCE EN EAU OU MIEUX LA GERER : APRES LA

LETHARGIE, LES GRANDS CHANTIERS (CAS DE L’ALGERIE)

TOUATI Bouzid

Faculté des Sciences de la Terre, de la Géographie et de l’Aménagement du territoire, Université de

Constantine, Algérie.

[email protected]

Tel : 00 213 662 011 696

Mots clés : ressources en eau, gestion, tarification.

Keywords: water resources, management, pricing.

La modestie de la pluviométrie et sa répartition spatiale devrait imposer une attention toute

particulière à la gestion d’un secteur aussi fondamental que celui des ressources en eau. A

cette rareté des précipitations s’ajoutent une faiblesse de mobilisation des eaux et une absence

de protection efficace des nappes phréatiques, des oueds et des barrages.

Cette eau, sa disponibilité et sa gestion, l’assainissement et la pollution sont des questions qui

se posent en permanence, à la fois aux administrations chargées de la planification, mais aussi

aux entreprises et aux collectivités locales, qui doivent faire face aux doléances, de plus en

plus nombreuses, de plus en plus justifiées des utilisateurs.

Ces problèmes de l’eau ne se sont imposés que durant ces dernières décennies en raison des

besoins qui s’étaient accrus considérablement alors que le stock d’eau facilement prélevable

était gravement dénaturé par les phénomènes de rareté et de pollution. Il importe de trouver

des moyens novateurs d’utilisation de ce bien précieux. La grande question est de savoir

comment formuler, puis instituer des politiques efficaces pour faire face à cette situation,

c'est-à-dire à l’excédent imminent de la demande par rapport à l’offre.

Seule la diversification des sources d’approvisionnement est à même d’atténuer le problème

du conflit d’usage. Pour cela, des solutions coûteuses sont nécessaires. Il s’agit de l’utilisation

des eaux non conventionnelles, des transferts d’eau, de l’interconnexion des barrages, etc…

Par ailleurs, faire payer l’eau à son coût réel pourrait conduire à une forte réduction de la

demande. Pendant des années, la sous tarification voire la gratuité a été la règle. Des mesures

récentes ont été prises afin de rapprocher le prix facturé et le coût réel, puisque, sous le triple

choc de la sécheresse, de la pollution et de la croissance des besoins, l’eau est devenue, plus

que par le passé, une denrée économique rare.

La gestion de l'eau en Algérie pose un problème épineux aux autorités, car les ressources

disponibles sont en deçà des besoins. La vétusté des réseaux d'adduction et la capacité de

stockage encore insuffisante entravent la bonne distribution de l'eau aux consommateurs qui

voient leur dotation journalière assez faible par rapport aux normes internationales (Kadi,

1997).

Il serait, donc, efficace de limiter les pertes ou le gaspillage et d’économiser l’eau que

d’améliorer la ressource disponible. Pour cela, une réelle hydropolitique est en place, en

141

Algérie, car l’eau est désormais un enjeu de politique nationale. Ceci afin de pallier le

gaspillage qui prévaut.

142

CARTOGRAPHIE ET DISTRIBUTION SPATIALE DES FORMES D’EROSION

DANS LE BASSIN-VERSANT DE L’OUED TELATA :

(PRERIF ORIENTAL MAROC)

Abdellatif TRIBAK1 Abdelkader EL GAROUANI3 et Mohammed ABAHROUR2

1. Faculté des Lettres et Sciences Humaines, LAGEA, Route d’Imouzzer, B.P. 59, Fès, Maroc. Courriel :

[email protected]

2. Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Beni Mellal, Université Sultane My. Slimane, Maroc. Courriel :

[email protected]

3. Faculté des Sciences et Techniques de Fès, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Route d’Imouzzer, B.P.

2202, Fès, Maroc, Courriel : [email protected]

Mots clés : Erosion hydrique, Oued Telata , Processus, Quantification, Prérif, Maroc

Le bassin versant de l’Oued Telata, situé dans le Prérif oriental, constitue un milieu

vulnérable où l’érosion hydrique est à l’origine d’énormes pertes en terres et une production

excessive de sédiments. La fragilité des matériaux essentiellement marneux ou marno-

calcaires et leur sensibilité à l’érosion revêtent d’autant plus d’importance que la plupart des

terrains sont dénudés et directement exposés aux processus morphogéniques. L’ancienneté de

la sédentarisation et la mise en valeur précoce des terrains, ont pratiquement détruit la

végétation naturelle. Cette vulnérabilité intrinsèque du milieu est exacerbée par une nette

concentration d’évènements climatiques extrêmes dans le temps alimentant le cours de

l’érosion. Les processus et les modalités d’érosion y sont diversifiés Le décapage et le

ravinement constituent les processus dominants. Le premier intéresse des surfaces

importantes ; il est plus actif sur les sections sommitales des versants et des portions de faible

pente dans les sections moyennes. Le ravinement y est très actif ; il intéresse la plupart des

terrains en pente, et reste à l’origine de l’essentiel des sédiments produits dans la région. Il

varie, cependant, d’ampleur et d’intensité en fonction de l’exposition et de la nature des

formations. .Les bad-lands rongent des superficies importantes du bassin ; leur aspect varie

selon la nature des matériaux affectés. Les mouvements de masse sont assez fréquents ; leur

occurrence déstabilise les versants et favorise le départ de quantités importantes de terres. Ils

correspondent surtout aux sections médianes des versants lithologiquement hétérogènes où ils

prennent, parfois, des formes complexes. Ceux qui s’amorcent dans les sections inférieures

restent liés au sapement basal conditionné par les cours d’eau au moment des crues. Les

pertes en terres sont y, par conséquent énormes. Des essais de quantification montrent que les

pertes moyennes en sols dépassent nettement les seuils de tolérances.

Le présent papier consiste à étudier les facteurs explicatifs de ces phénomènes et à

cartographier leur distribution spatiale, tout en soulignant les résultats des quantifications des

pertes en sols dans le bassin.

143

CARACTERISATION HYDROGEOCHIMIQUE DES EAUX SOUTERRAINES DES

NAPPES DES FLYSCHS A L'OUEST DE TETOUAN

Y. Tribak(1), K. El Morabiti(1) & R. Hlila (1)

(1) : Département de géologie, Faculté des Sciences de Tétouan, B.P 2121,

Université Abdel Malek Essaâdi

212664139114 - [email protected]

Mots-clés : flysch, système aquifère, faciès des eaux.

Keywords: flysch, aquifer system, waters facies.

La zone d’étude, d’une superficie de 620 km², est située à l’ouest de Tétouan au nord du

Maroc et fait partie de la chaîne rifaine et plus particulièrement de la zone des flyschs. Celle-

ci comporte des unités allochtones (nappes des Flyschs) en superstructure sur une unité

autochtone à para-autochtone (unité de Tanger). Les nappes des flyschs comportent le flysch

maurétanien de Tisirène et de Beni ider, le flysch massylien représenté par la nappe de

Meloussa et le flysch Numidien. Cette grande diversité de faciès a une répercussion assez

notable sur le chimisme de l’eau. Du point de vue hydrogéologique, la zone abrite des

réservoirs d’eau assez importants vis-à-vis des besoins de la population locale. Ainsi, on a pu

constater la présence de trois systèmes aquifères qui sont: le système numidien de Zinat, le

système Melloussa-Tizirène et le système unité de Tanger. Cette constatation a été faite grâce

à:

L’inventaire des points d’eau.

L’étude géologique rigoureuse (Terrain et cartographie).

La Piézométrie des puits et l’évaluation approximative des débits de sources.

L'analyse chimique de l’eau de 23 sources et 8 puits au laboratoire.

L’étude du chimisme des eaux de trois campagnes, nous a permis de déterminer les différents

faciès des eaux existantes et de déduire l’impact de la lithologie des réservoirs sur le faciès

des eaux.

Les données chimiques sont projetés sur le diagramme de Piper et dont l’interprétation nous a

permis de déduire les conclusions suivantes:

Les eaux du système numidien de Zinat à dominante gréseuse ont un faciès majoritairement

sulfaté et chloruré.

Les eaux du système Melloussa-Tizirène dont la lithologie est diversifiée (calcaire, grés,

argiles, marnes...) sont caractérisées par un faciès calcico-magnésien et carbonaté.

Les eaux du système unité de Tanger à dominance argileuse sont plutôt sulfatés et chloruro-

calciques.

144

CONTRIBUTION OF CLIMATIC FLUCTUATIONS IN THE HYDROLOGICAL

VARIABILITY OF THE SOUMMAM STREAMFLOW

(NORTHEASTERN ALGERIA)

Imen Turki 1, Benoit Laignel1, Zeneddine Nouaceur2, Nicolas Massei1, Nadir

Benhamiche3, Khodir Madani3

1 Laboratoire Morphodynamique Continentale et Côtière (M2C), Université de Rouen, CNRS, FED 4116

SCALE, Mont-Saint Aignan, France.

[email protected]

2 Laboratoire Identité et Différenciation de l’Espace, de l’Environnement et des Sociétés (IDEES), Université de

Rouen, CNRS, FED 4116 SCALE, Mont-Saint Aignan, France.

3 Laboratoire 3BS, Faculté des Sciences de la vie, Université de Béjaia, Route tergua ouzemmour, 06000

Béjaia, Algérie

Key words: Soummam basin, climatic fluctuations, NAO, precipitation, hydrological

variability, streamflow, wavelets.

Hydrological study of streamflows variability was carried out in the basin of the Soummam

(northeastern Algeria) from 25-year-timeseries (1970-1995) including its response to climatic

fluctuations, rainfall and North Atlantic Oscillation (NAO), at a large-scale mode of natural

climate variability. This later governs the path of Atlantic mid-latitude storm tracks and

precipitation in the eastern Mediterranean.

Four rainfall stations (Sidi Aich, Farmatou, Asnam and Porte Fer) were analysed to detect the

temporal changes of the regional precipitations in Soummam basin. NAO index, capturing the

inter-annual climate variability for Atlantic region, was also analysed. Then, Continuous

wavelet methods were used to process climate fluctuations (NAO and precipitation). Results

have shown three dominant modes of inter-annual variability lay in the 1-year, 2-4 year and 5-

8 year ranges. Similar modes were found for streamflow variability.

Finally, the investigation of the interconnection between climatic and hydrological conditions

showed that changes in streamflow of Soummam basin were associated with the North

Atlantic Oscillation (NAO), a large-scale mode of natural climate variability which governs

the path of Atlantic mid-latitude storm tracks and precipitations. According to obtained

results, the contribution of NAO-inter-annual oscillations ranged from 80.5 to 85% of

streamflow variance; while, the inter-annual rainfall variability contributes by 75.2-78.8% in

the streamflow variance. Overall, the mean contribution of climatic fluctuations in

hydrological variability ranges between 75% and 85% in northeastern Algeria.

145

ETUDE DES CARACTERISTIQUES CHIMIQUES DES EFFLUENTS

HOSPITALIERS LIQUIDES DU CHU DE TLEMCEN, (NORD- OUEST ALGERIEN)

L.Yebdri a, L. Benaabidate b, A. Marok a,

Lamia YEBDRI : Département des sciences de la Terre et de l’Univers, Faculté des SNV&STU, Université Abou

Bekr Belkaïd, Rocade2, BP.119, 13000 Tlemcen, Algérie. Tel : +213 550 726 375, Email :

[email protected]

Lahcen BENAABIDATE : Laboratoire des Géosciences et d’environnement, Faculté des Sciences et de

Technologie, FST, BP. 2202, Route d’Immouzer, 30 0000, Fès, Maroc. Tel : + 212 535 610 935, Email :

[email protected] .

Abass MAROK: Département des sciences de la Terre et de l’Univers, Faculté des SNV&STU, Université Abou

Bekr Belkaïd, Rocade 2, BP.119, 13000 Tlemcen, Algérie. Tel : + 213 040 915 909, Email : [email protected].

Mots clés : Effluents hospitaliers, risque sanitaire, métaux lourds

Keywords: hospital wastewater, health risk, heavy metals.

Ce travail s’inscrit dans la problématique d’une évaluation des risques sanitaires liés aux

rejets d’effluents hospitaliers dans les milieux aquatiques. Dans cet objectif, l’étude

s’intéresse aux effluents prévenant du centre hospitalo-universitaire d’une ville située au Nord

– Ouest algérien, en intégrant leur caractérisation physico – chimiques et chimiques. Une

méthodologie variée sur le terrain et au laboratoire a été utilisée pour la détermination des

caractéristiques étudiées.

Les résultats obtenus montrent que les valeurs de concentrations de certains métaux lourds, ne

sont pas conformes aux normes algériennes définissant les valeurs maximales de la teneur en

substances nocives des eaux usées autres que domestiques. [Journal officiel de la république

algérienne, 2009].

Les teneurs en mercure sont très élevés, et dépassent les 0.01 mg/l, valeur limite autorisée

dans les normes algérienne,

Les valeurs de concentration en fer atteignent les 9 mg/l dans l’un des points de prélèvement

au niveau du CHU de Tlemcen, cette teneur est très élevée et dépasse la valeur seuil

recommandée.

Les teneurs des autres métaux analysés, notamment arsenic, cadmium, cobalt, chrome, cuivre,

nickel, plomb et celle du zinc, des eaux usées hospitaliers, ne dépassent pas les valeurs seuils

retenues.

Même si le volume élevé d’eaux usées généré par les établissements de soin au niveau du

CHU de Tlemcen assure une dilution importante des polluants présents, le rejet de ces

affluents dans le réseau d’assainissement urbain ou dans le milieu naturel génère un risque

pour la santé humaine, et contribue à la contamination de l’environnement et plus

particulièrement des milieux aquatiques.

146

CARACTERISATION DES RELATIONS PRECIPITATIONS/NDVI SUR LE

TENSIFT: VARIABILITE INTER ET INTRA-ANNUELLE ET LIEN AVEC LA

DYNAMIQUE ATMOSPHERIQUE ET OCEANIQUE A GRANDE ECHELLE

Zineb Zamrane1-3, Nour-Eddine Laftouhi1-3, Lionel Jarlan2-3, Benoit Laignel4 et

Nicolas Massei4

1 Faculté des Sciences Semlalia, Laboratoire GEOHYD, BP. 2390 Marrakech 40000 Maroc

E-mail: [email protected], [email protected]

2 Centre d’Etudes Spatiales de la BIOsphère, BPI 2801, 18 avenue Edouard Belin, 31401 Toulouse Cedex 4,

France

E-mail: [email protected]

3 Laboratoire Mixte International TREMA, Centre Geber salle 26, Faculté des Sciences Semlalia, Université

Cadi Ayyad, BP 2390 Marrakech Maroc

4 Université de Rouen. UMR CNRS 6143 Morphodynamique Continentale et côtière

E-mail : [email protected] , [email protected]

Mots clés: Changements climatiques, corrélation, couvert végétal.

Keywords: Climat change, corrélation, végétation cover

Mieux connaitre l’impact de la variabilité et des changements climatiques sur la végétation,

est une préoccupation de première importance étant donné son double-rôle (1) en tant que

modulateur des échanges d’énergie et de matière à l’interface sol-végétation-atmosphère et in

fine, son influence sur le temps et le climat et (2) comme ressource naturelle nécessaire à la

subsistance de nombreuses populations locales. En Méditerranée et plus particulièrement au

Maroc où l’agriculture, essentiellement pluviale, occupe une place prépondérante dans

l’économie du pays, l’analyse des relations entre le climat local et la dynamique

atmosphérique et océanique à grande échelle d’une part et la variabilité annuelle et

interannuelle du couvert végétal de l’autre est un prérequis pour mieux comprendre ses

éventuels changements futurs dans un contexte climatique en évolution.

Cette étude est effectuée sur le bassin versant du Tensift autour de Marrakech. Dans ce travail,

nous utilisons les longues séries temporelles d’indice de végétation issus du capteur AVHRR

(1981-2010) et MODIS (2001-2010), en nous focalisant (1) sur la variabilité interannuelle

dont nous chercherons à identifier les déterminants climatiques et (2) sur le cycle annuel.

Cette analyse a permis de caractériser les périodes de sécheresse au niveau du bassin.Afin de

simplifier la variabilité spatio-temporelle forte de l’indice de végétation, nous avons

décomposé la série d’image en Fonctions Orthogonales Empiriques et analysé ses principaux

modes de variabilité. Nous avons également extrait les signaux moyens par type de couverts.

Les premiers résultats montrent la forte relation entre l’indice de végétation et les

précipitations pour certains stades de développement. Par ailleurs, il existe plusieurs

fréquences de pseudo-oscillations privilégiées qui peuvent être reliées aux principaux

phénomènes pseudo-oscillatoires climatiques (ENSO …). Enfin, les corrélations laggées avec

plusieurs indices climatiques (NAO …) mis en évidence ouvre des perspectives pour la

prévision saisonnière de la densité du couvert végétal dans la région.

147

Pluie et évapotranspiration d'une Forêt de chêne liège en Tunisie : Quel bilan face au

changement climatique attendu ?

Zouhaier Nasr, Kawther ben Yahyia, Ali khorchani, Hédia Chakroun et Hamed Daly

Institut National des Recherches en Génie Rural, Eaux et Forets (INRGREF)

BP 10, Rue Hédi Karay 2080 Ariana

TUNISIE Tél : 216 71 230039 e-mail : [email protected]

La forêt Tunisienne offre des multiples services socio-économiques et environnementaux

pour la société. Parmi ces services, la fourniture d'eau en terme quantitatif que qualitatif.

L'objectif de cet article est d'essayer par une approche agro-météorologique de quantifier

l'évapotranspiration d'une forêt de Quercus suber et d'analyser l'évolution du déficit

hydrologique ainsi que les possibles effets du changement climatique attendu.

La méthodologie préconisée sera présentée en trois étapes, (i) mesure expérimentale de

l'évapotranspiration dans une forêt (ii) simulation historique de l'évapotranspiration annuelle

durant les cinquante dernières années, (iii) projection du déficit hydrique aux horizons futurs

2050 en utilisant les résultats des simulations du modèle de circulation de Hadley centre

(HadCM3) pour la région du nord-ouest.

Les principaux résultats indiquent une évapotranspiration du couvert forestier mesurée par la

technique de flux de sève de l'ordre de 380 mm/an, représentant une fraction de 40% de la

demande climatique et 33% de la pluie annuelle. Le déficit hydrique durant la période 1960-

2000 montre une certaine variabilité liée à la sécheresse. Un net déficit hydrique aux horizons

2030-2050 est de plus en plus prononcé.

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LA CARTOGRAPHIE DU RISQUE D’INONDATION DANS L’AGGLOMERATION

DE FES (MAROC) : L’APPORT DE LA MODELISATION

Lasri Mohamed, Obda Khalid et Taous Ali

Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FLSH Fès-Saïs. LAGEA-URAC54

Adresse : LAGEA, BP 59 Route Immouzer CP 30000, Fès, MAROC

Téléphone : 00212 6 44 62 32 50

Mail : [email protected]

Mots clés : Inondation, Risque, Fès.

Sur le fond des nouvelles tendances climatiques, ainsi que des grandes mutations

démographiques, les inondations sont devenues très fréquentes et les pertes qu’elles

occasionnent ne cessent d’augmenter au fil des années. Le Maroc n’échappe pas à cette

tendance, étant confronté aux formes extrêmes d’écoulement qui se traduisent par des étiages

aigus alternant avec de violentes crues provoquant des inondations catastrophiques.

À l’instar de plusieurs villes marocaines, l’agglomération de Fès est fortement menacée par

les inondations. Sa situation dans une zone de confluence du réseau hydrographique expose

l’agglomération à un aléa hydrologique indéniable. Par ailleurs, l’extension urbaine augmente

la vulnérabilité de la ville de Fès face aux aléas hydrologiques du bassin provoquant un risque

alarmant. Les événements historiques qu’a connus Fès (surtout les inondations du 26

septembre 1950 et du 13 octobre 1989) témoignent de l’importance du risque hydrologique.

Ces événements ont eu tendance à être oubliés durant les périodes de sécheresse des années

80 et 90. Mais, en raison des inondations récentes qui ont touché l’agglomération entre 2008

et 2011, la mémoire du risque s’est réactivée auprès de la population et des différents acteurs

concernés. Cela explique les efforts qui sont aujourd’hui mis en œuvre pour gérer ce risque.

C’est dans ce cadre que la Direction de Développement et de la Coopération suisse (DDC) a

initié et financé un projet pilote qui vise à élaborer des cartes indicatives du risque

d’inondation dans l’agglomération de Fès. Ces documents permettront de mieux gérer le

risque d’inondation menaçant certains quartiers de l’agglomération.

La présente communication vise à présenter quelques résultats ainsi que les méthodes utilisées

pour l’élaboration de la carte indicative du risque d’inondation dans l’agglomération de Fès.

L’accent sera mis sur l’apport de la modélisation dans la cartographie des aléas d’inondation

dans l’agglomération de Fès. D’une part, la modélisation hydrologique permet de simuler le

comportement hydrologique du bassin versant de l’oued Fès. Par ailleurs, la modélisation

hydraulique, simule les crues selon leurs fréquences (périodes de retour) et intensités

(hauteurs et vitesses des eaux). Le croisement de ces données a permet la spatialisation des

différents degrés de l’aléa d’inondation qui a servir à l’élaboration des documents

cartographiques indiquant le risque d’inondation dans l’agglomération de Fès.

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UNE APPROCHE SIG POUR LA GESTION DU RISQUE DES EFFONDREMENTS

DU BATI DANS : LA MEDINA DE MEKNES

Boughzali Mohammed

Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, FLSH Fès-Saïs. LAGEA-URAC54

Adresse : LAGEA, BP 59 Route Immouzer CP 30000, Fès, MAROC

Mots clés :SIG, Risque, Meknès.

Parmi les éléments de grande valeur intrinsèque de la ville de Meknès, le plus prestigieux est

sans aucun doute le patrimoine historique et architectural. Cette ville a connu en effet un

passé glorieux, mais qui a souvent été ignoré.

Dans ce contexte, on ne peut que s’étonner que ce patrimoine soit aussi aujourd’hui mal

conservé et souvent très dégradé protégé. Cette situation découle d plusieurs facteurs d’ordres

techniques, humains et institutionnels.

Dans cette ville impériale (médiévale), le phénomène nécessite une acclimatation de méthode

scientifique et un perfectionnement dans l’instauration du diagnostic. En tenant compte de la

pluralité des données socio-spatiales et de la diversité des variables. C’est une approche

globale de disciplines différentes (architecture, urbanisme, génie civil, sciences sociales,

environnement, sciences juridiques, sciences économique, histoire, …etc.) qu’il faut adopter.

Le SIG est un outil adaptable pour une telle approche.

C’est dans cette vision, que nous avons essayé de développer une application SIG pour

répondre dans un premier temps aux différentes questions liées à la gestion, le contrôle et le

suivi des constructions menaçant ruines et à la gestion des autres risques au sein de la médina.

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