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MAGAZINE D INFORMATION PHARMACEUTIQUE «Les médicaments de la rue, un danger pour les populaons» Dr Charles SIKA , Pharmacien, Spécialiste des Affaires Réglementair P.3 Prise en charge thérapeutique de la Drépanocytose P.7

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«Les médicaments de la rue, un

danger pour les populations»

Dr Charles SIKA , Pharmacien,Spécialiste des Affaires RéglementairP.3

Prise en charge thérapeutique de la DrépanocytoseP.7

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SOMMAIRE ..

..

3- Bon à savoir:Vertus des plantes.....P.10

2- A la une : La Drépanocytose...........P.7

1- Connaissance avec :.......................P.3

4- Boîte à pharmacie.........................P.11

5- Activité du PNDAP en images.....P.13

EDITORIALLe pharma news n°2, traite

de plusieurs rubriques.

Deux ont attiré notre atten-

tion : La Une qui traite de

la drépanocytose et

Connaissance avec qui

présente l’interview de Dr

Charles SIKA, pharmacien spécialiste des

affaires réglementaires dans le secteur

pharmaceutique.En effet, la drépanocytose est une maladiehéréditaire qui affecte le sang. Elle figureparmi les maladies génétiques les plus ré-pandues en Afrique. Son traitement néces-site des ressources financières importanteset en plus s’inscrit dans le temps pour obte-nir une bonne santé.Or, vu le coût onéreux du traitement, lemalade peut être tenté de recourir auxmédicaments de la rue, situation fréquentedans les pays en voie de développement.C’est ici l’intérêt de l’interview de DrCharles SIKA qui nous interpelle sur les mé-faits de la consommation des médica-ments de la rue. Le médicament, produitspécifique destiné à guérir peut s’avérernocif sous certaines conditions. Ainsi, expo-sés aux rayons solaires et autres intempé-ries, ces médicaments peuvent entrainerdes maladies telles que : L’insuffisance ré-nale, des cancers etc. Ils peuvent aussi fa-voriser le développement de résistancesbactériennes et parasitaires. Par ailleurs, lerisque est aussi grand pour ceux mêmes quin’en consomment pas. Ce problème de santé publique, n’a paslaissé indifférent le PNDAP qui a initié unecampagne de sensibilisation de la popula-tion à travers des affiches promotionnellesaffichées dans les pharmacies, avec pourmessage : la place du médicament, c’estdans les pharmacies et non dans la rue.D’autres activités sont en voie d’être me-nées pour amener la population à adopterun comportement positif. Dans l’attente du prochain numéro nousvous souhaitons une bonne lecture.

A BIENTÔT !Dr YAYO SAGOU P. OLIVIER

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Interview avec le Dr CHARLES SIKA, Pharmacien,

spécialiste des affaires reglementaires

Le phénomène du marché pharmaceutique illicite est un véritable problème deSanté Publique en Côte d’Ivoire. Nous avons rencontré Dr Charles SIKA afin derecueillir son avis sur la question.

1-Bonjour docteur, pouvez-vous vousprésenter brièvement à nos lecteurs ?Je suis Dr Charles SIKA, Pharmacien et

consultant en affaires réglementaires dans

l’industrie pharmaceutique. 2-Docteur, vous êtes spécialiste des af-faires réglementaires, expliquez nous ceque c’est les affaires réglementaires? Les affaires réglementaires, c’est une disci-pline de l’industrie pharmaceutique quitraite de la réglementation relative à la fa-brication, la mise sur le marché, la distribu-tion et la publicité sur le médicament.Comme vous pouvez l’imaginer, le médi-cament est un produit spécifique destiné àguérir mais qui peut sous certaines condi-tions s’avérer nocif. Aussi, des dispositionsréglementaires existent dans tous les paysdu monde de façon à garantir sa qualitéet encadrer de façon stricte la commercia-lisation, la distribution et la publicité sur lesmédicaments. Pour votre information, entrela découverte d’une molécule dont onsuppose les vertus thérapeutiques et lamise sur le marché de ce produit, il peutparfois y avoir plus d’une dizaine voire unevingtaine d’années. Durant tout ce temps,le laboratoire a l’origine de la découverte,va procéder à de nombreux tests en labo-ratoire et en situation réelle conformémentaux dispositions réglementaires internatio-nales afin de s’assurer que le médicamentcandidat est efficace et bien toléré par lepatient. C’est donc vous dire combien defois les choses sont encadrées ; ne sont missur le marché que les médicaments qui sa-tisfont a toutes ces exigences. Une fois surle marché, le circuit de distribution et la dé-livrance sont également contrôlés.

Ainsi, seuls les pharmaciens disposant d’unagrément grossiste répartiteur peuventexercer cette activité.Au niveau de l’officine, l’ouverture et l’ex-ploitation d’une officine est égalementrégie par des lois. N’importe quel pharma-cien, ne peut se permettre d’ouvrir une of-ficine et l’exploiter.Enfin, le médicament étant un produit quipeut s’avérer dangereux s’il est mal utilisé,la publicité sur le médicament est elle aussiréglementée et ne s’adresse qu’aux pro-fessionnels de la santé à l’exception descertains produits en vente libre. Toutes cesdispositions visent un but, s’assurer que lemédicament mis sur le marché soit debonne qualité et reste sous le contrôle desprofessionnels du médicament que sontles pharmaciens jusqu’à sa délivrance auxpatients. 3- Pouvez-vous nous expliquer exacte-ment ce que c’est que le médicamentde la rue ?

Le médicament de la rue est un produitpharmaceutique qui est vendu en dehorsdes circuits conventionnels de distributionet qui se retrouve entre les mains de per-sonnes non habilitées à le délivrer. Il posedeux problèmes majeurs. D’abord sur sanature : il s’agit soit de produits de contre-façon, de produits sous dosés, de produitsdont la composition ne répond pas auxnormes scientifiques ou de produits malconservés.Le second problème qu’il poseest celui de la qualification des personnesqui le manipulent dans la rue. En effet, cespersonnes n’ont aucune qualification pouren assurer la délivrance et les conseils re-latifs aux conditions d’utilisation et autresprécautions d’emploi.

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CONNAISSANCE AVEC :

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4-En quoi ces médicaments sontils dangereux pour la santé ?

Ces médicaments de par leur na-ture présentent un danger pour lasanté publique car ils donnent aupatient l’illusion de se soigner alorsqu’ils aggravent sa situation. Cesmédicaments sont mis en causedans l’explosion du nombre de casd’insuffisance rénale et bien d’au-tres maladies en Cote d’Ivoire.Enfin, ils favorisent ledéveloppement de résistancesbactériennes et parasitaires c'est-à-dire qu’ils rendent les microbeset parasites résistants aux médica-ments habituellement utilisés pourles combattre. Le risque est grandpour tous y compris ceux mêmequi ne consomment pas les médi-caments de la rue. Car si vous vousretrouvez infectés par l’un de cesgermes ou parasites rendus résis-tants par les médicaments de larue, les médicaments que vous uti-lisez habituellement pour traitervotre mal ne seront plus efficaces.Il faudra des doses plus fortes oudes associations de médicamentspour venir à bout de votre maladieavec tout ce qu’il y a commeconséquence. C’est pourquoinous devons tous nous engagerafin de sensibiliser nos parents,amis, collègues, employés surcette grave menace qu’est le mé-dicament de la rue.

5- Quelles sont les dispositions ar-rêtées en Côte d’ivoire pour garan-tir la qualité des médicaments surle marché?A l’instar de tous pays, la côted’ivoire dispose dans sa législationpharmaceutique des outils régle-mentaires permettant de garantirla qualité des médicaments fabri-qués ou importés par les circuitsconventionnels.Ainsi, l’organe chargé de l’appli-cation de ces dispositions régle-

mentaires est la Direction de laPharmacie et du Médicament. Pour ma part, je pense que cettestructure fait le maximum pourremplir sa mission malgré la fai-blesse de ses moyens humains etmatériels. 6 - Pourquoi malgré toutes ces dis-positions les médicaments se re-trouvent ils dans la rue ?La majeure partie des médica-ments qui se retrouve dans la ruene passe pas par les circuitsconventionnels que sont les gros-sistes privés et publics. Il s’agit leplus souvent de médicaments enprovenance de chine, d’inde oude quelques pays africains. Cesmédicaments franchissent nos fron-tières sans passer par les voies lé-gales et se retrouvent sur lesmarchés. Il faut aussi reconnaitreque ce marché bénéficie égale-ment d’un approvisionnement pro-venant du coulage des stocksd’officine ou de grossistes privés oudes pharmacies d’hôpitaux pu-blics. A ce sujet, les causes sontmultiples mais le vol en est la prin-cipale.C’est d’ailleurs ce qui explique quedepuis quelques années, le nom-bre de cambriolage et pillaged’officines est en constante crois-sance. 7- N’y a t’il pas de complicité despharmaciens ?Je ne m’avancerais pas sur ce ter-rain car n’ayant pas la preuve ma-térielle de l’implication depharmaciens dans ce trafic de mé-dicament. Toutefois, il est clair qu’àl’instar des autres corporations, laprofession pharmaceutique a cer-tainement en son sein des brebisgaleuses qui posent des actes quin’honorent pas la profession. Et sides cas d’approvisionnement dumarché parallèle sont avérés, il ap-partient à l’Ordre des pharmaciensd’en tirer toutes les conséquences et

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de prendre les mesures qui s’imposentavec le soutien ferme du ministère dela santé.8- A votre avis quel devrait êtrel’implication des autorités face à cemarché en plein essor ?Au début, nous avions quelques ven-

deurs ambulants. En absence de réac-tion de nos autorités, nous avons vunaitre sur chaque marché, un espacedédié à la vente des médicaments oùchacun peut s’approvisionner en touteliberté. Aujourd’hui, c’est une véritablefilière qui s’est mise en place avec desstructures bien établies : des grossistes,des semi grossistes et des détaillants. Acoté de cela, des cliniques chinoises sesont ouvertes dans toutes les com-munes et villes du pays et proposent li-brement des médicaments nonhomologués en cote d’ivoire. Je nesaurai vous dire pourquoi les autoritésn’ont pas réagit à temps devant cefléau. Il est vrai que nous avons connuune crise majeure, mais la crise à elleseule ne peut pas justifier toutes ces dé-rives. C’est pourquoi, il convient defaçon urgente que l’état mette enœuvre ses moyens de répression afin demettre fin à de telles pratiques qui por-tent gravement atteinte à la santé pu-blique. Le ministère de la santé l’a biencompris et a organisé au mois de juindernier, un atelier d’élaboration duplan opérationnel 2012-2015 de luttecontre le trafic illicite et la contrefaçondes médicaments. Les recommanda-tions prises montrent non seulementl’engagement des autorités politiquesmais aussi la volonté des acteurs dusecteur pharmaceutique de mettre unterme à ce fléau......................................9 - Quel devrait être l’implication desorganisations professionnelles depharmaciens pour mettre fin à cefléau ? A ce sujet je dirai que les pharma-ciens peuvent à juste titre être in-quiets pour l’avenir de leurprofession. Le médicament de la ruene nuit pas qu’aux intérêts d’une

corporation et de l’état mais il peuttuer d’innocents citoyens. Les organisa-tions professionnelles de pharmaciens sesont mobilisées, ont dénoncé et conti-nuent de dénoncer ce fléau. Mais il neleur appartient pas de faire respecter leslois de l’état. Ce ne sont pas les pharma-ciens qui prendront sur eux la responsa-bilité de déloger ces marchands demort. L’Etat a par le passé et au plus hautniveau, démontré son engagementdans la lutte contre la piraterie des œu-vres de l’art, nous pensons qu’il devraiten faire autant pour les médicaments dela rue.Il ne faudrait pas attendre des intoxica-tions à grande échelle pour déclencherdes plans d’urgence. Il ne faudrait pasque la Cote d’ivoire soit un pays où il estplus facile de prospérer dans l’illégalitéque dans les normes. C’est pourquoi ,l’état marquerait fortement son engage-ment par une application ferme des re-commandations de l’atelier telles que :- l’affirmation de l’engagement poli-tique du gouvernement à travers unedéclaration publique du Président de laRépublique ;- la destruction médiatisée des sitesconnus de vente illicite de médicaments; l’interdiction des cliniques dites « chi-noises » et non autorisées ;- l’implication formelle des collectivitéslocales dans la lutte contre le fléau desmédicaments de la rue

10 - Le développement de ce marchén’est il pas du au fait que les médica-ments vendus en pharmacies sontchers?Non je ne crois pas, d’une part parce que

le dernier ajustement de prix des médica-

ments date de 1994 lors de la dévaluation

du francs CFA.et d’autre part parce que

malgré l’inflation galopante, le médica-

ment est l’un des rares biens de consom-

mation dont le prix n’a pas augmenté.Par

ailleurs, les ajustements de 1994 ont été sui-

vis de mesures d’accompagnement favo-

risant l’accessibilité :

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l’ouverture du marché aux médicamentsgénériques, la substitution des prescrip-tions et le déconditionnement ouvrant lavoie à la vente au détail pour les produitsqui peuvent l’être.

De plus une étude locale démontre que

les prix des médicaments vendus au dé-

tail dans la rue, lorsqu’ils sont ramenés à

la boite reviennent plus chers qu’en phar-

macie.

Enfin, au delà des couts d’achat, les mé-

dicaments de la rue occasionnent de

lourdes dépenses liées à l’aggravation de

la maladie et même à la mort. 11-La production locale ne serait-ellepas une alternative pour permettre unemeilleure accessibilité ?En effet, la production locale est une des

pistes à envisager pour améliorer l'acces-sibilité aux soins de santé ; des initiativesprivées locales existent et il y a un peumoins d’une dizaine d'unités de produc-tion locale. Toutefois, si la politiquepharmaceutique nationale propose uncertains nombre de pistes pour favoriserl’émergence d'une véritable industriepharmaceutique locale ; l’absence demesures concrètes ne permet pas pourl’instant d’atteindre ce noble objectif. Eneffet de nombreuses difficultés (fiscalité,taxes douanières, couts des intrants, fraisd'approche, difficultés liés au transfert detechnologie) font qu'au final ces unités lo-cales n'arrivent pas à être aussi compéti-tives que les produits importés.Je pense parexemple que pour certains médicamentsessentiels distribués dans les hôpitaux pu-blics, l'état devrait appliquer la préférencenationale afin d'aider nos rares producteurslocaux.

En outre, une exonération ou un rabatte-

ment des taxes sur l'achat des matières pre-

mières et de l'outillage permettrait à ces

structures d'améliorer leur compétitivité.

A long terme, il faudrait étudier la possibilité

d’exiger aux laboratoires que les médica-

ments essentiels (liste OMS) ne soient plus

importés mais fabriqués localement.

12- Votre mot de fin

Je voudrais appeler chacun de nous à être

un acteur majeur de la lutte contre les mé-

dicaments de la rue. Aux autorités, je vou-

drais adresser mes encouragements pour

l’initiative de l’atelier d’élaboration du plan

opérationnel 2012-2015 de lutte contre le

trafic illicite et la contrefaçon des médica-

ments. Je souhaite que les conclusions de

cet atelier se traduisent en actions

concrètes sur le terrain.

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A LA UNE

LA DREPANOCYTOSE

La drépanocytose est une

maladie héréditaire du sang.

Elle concerne les globules

rouges qu’elle déforme. La dré-

panocytose représente la mala-

die génétique la plus répandue

au monde, touchant des millions

de personnes. Elle atteint plus

fréquemment les sujets de race

noire. Selon l’Organisation Mon-

diale de la Santé (OMS), une per-

sonne meurt de drépanocytose

toutes les minutes dans le monde

et la majorité de ces décès est

constituée d’enfants. En Afrique

Noire, 1/65 nouveau-né est dré-

panocytaire. En Côte d’Ivoire on

note une fréquence de 12% avec une

fréquence de 25% chez les Koulango,

15,2% chez les Malinkés et 8,8 % chez

les Akans.............................................

Causes et origines de la drépano-

cytose.................................................

La drépanocytose est une maladie

génétique, elle n'est pas contagieuse.

Elle est transmissible à un enfant par

ses deux parents. Chacun de nous hé-

rite d'un mélange de gènes du père et

de la mère qui établissent notre iden-

tité génétique. En ce qui concerne la

bêta-globine, un gène constituant

l’hémoglobine (Hb), une personne

peut hériter de deux gènes (un de la

mère, un du père) et fabriquer de l’Hb

normale (HbA). Elle est appelée AA. Il

y a également la personne SS qui a

hérité de deux gènes anormaux et ne

fabrique que de l’HbS, l’hémoglobine

anormale de la drépanocytose. Enfin,

les personnes AS sont celles qui ont

reçu un gène normal et un gène anor-

mal. Seules les personnes SS sont ma-

lades. Les sujets AS ne sont pas

malades, on parle de porteurs sains :

ils peuvent transmettre à leur insu la

maladie à leurs enfants. La drépano-

cytose touche autant les hommes que

les femmes.

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DIAGNOSTIC DE LA DREPANOCYTOSE

- Diagnostic CliniquesL'affection se signale chez le nourris-

son, mais n'est d'ordinaire pas mani-

feste à la naissance parce que les

globules rouges du nouveau-né

contiennent encore 50-90% d'hémoglo-

bine fœtale. Les symptômes de cette

maladie peuvent apparaître dès l'âge

de deux à trois mois, date d'apparition

de la chaîne Béta.

Les manifestations aiguës habituelles de

la drépanocytose sont de trois ordres :

•Crises vaso-occlusives : les globules

rouges en forme de faucille bloquent la

circulation au niveau des artères et des

vaisseaux ce qui empêche la distribu-

tion optimale de l'oxygène dans l'orga-

nisme. Ce processus peut se produire

dans différentes parties du corps (os,

abdomen, rein, cerveau, rétine...). Ces

crises peuvent être très douloureuses.

•Anémie hémolytique : les globules

rouges des drépanocytaires sont de

forme anormale, ils sont donc éliminés

de manière plus précoce par l'orga-

nisme au niveau de la rate.

•Infections : elles sont plus fréquentes

chez les drépanocytaires, surtout à

pneumocoques 17 ou méningocoque

liées à la destruction de la rate par in-

farctus tissulaires répétés ; on parle

d'asplénie fonctionnelle. Elles peuvent

aussi aggraver l'anémie en cas d'infec-

tion par le parvovirus B19.

Les manifestations chroniques de la

drépanocytose associent un retard de

taille et de poids, des déficits nutrition-

nels (en folates, car cette vitamine est

indispensable à la création des héma-

ties qui sont renouvelées très rapide-

ment lors des crises d’anémie, épuisant

le stock de folates, un retard pubertaire

fréquent ,des troubles cardio-pulmo-

naires (augmentation de la taille du

cœur, insuffisance respiratoire), une rate

augmentée de volume ou atrophiée, des

anomalies rétiniennes (hémorragies),

e tc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

- Diagnostic BiologiqueLe diagnostic de certitude de la drépa-

nocytose se fait grâce à un examen bio-logique.L’hémogramme qui retrouve une anémienormochrome normocytaire avec untaux d’hémoglobine 6-10g/dlL’électrophorèse de l’hémoglobine quimontre une fraction de Hb S 75-95% Hb F1-15%

•Facteurs favorisant les crises Il existe des facteurs qui déclenchent lescrises des drépanocytaires auxquels cesderniers devraient beaucoup faire atten-tion. Il s’agit essentiellement de :

- Effort physique intense- Fortes chaleurs- Bains froids - Fièvre

PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUELa drépanocytose est un désordre san-

guin héréditaire pour lequel il n’existe

pas à ce jour aucun traitement connu.

Selon Sangaré et Collaborateurs, en

période de crise 3 étapes sont à suivre

dans la gestion de la crise de la drépa-

nocytose, à savoir :

1ère étape : Discuter de l’opportunité

d’une transfusion sanguine si le taux

d’hémoglobine < à 6g/dl ou présence

de signes d’intolérances à l’anémie. Le

produit sanguin utilisé est le culot globu-

laire.

Q = 3*ΔHB*POIDS en kg.

2ème étape : Identifier et supprimer le

ou les facteurs déclenchant les crises

(froid, altitude, infections, déshydrata-

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3ème étape : Traiter la douleur.

Les médicaments à utiliser pour traiter

la douleur sont les suivants :

Anti inflammatoire non stéroïdien:

- ketoprofène 10 à 15 mg/kg

Dérivés morphiniques :

- Paracétamol 60 mg/kg

- Traitement de fondDans les formes anémiques : acide fo-

lique 10 à 20 mg/jour pendant 20 j.

Lorsque les malades drépanocytaires

ont des complications fréquentes

(crises vaso-occlusives douloureuses

répétées dans l'année, séquestrations

spléniques, syndrome thoracique

aigu), on dispose de plusieurs autres

traitements. Ces traitements peuvent

dans certains cas, améliorer considé-

rablement la maladie, mais ne sont ja-

mais anodins et ne sont proposés que

lorsque la maladie est jugée sévère. Il

s'agit de l'hydroxyurée, de pro-

grammes transfusionnels, ou même de

greffe. •Surveillance

Visites médicales systématiques- Tous les mois pour les formes anémiqueset chez la femme enceinte.- Tous les 3 mois pour les formes non ané-miques.Bilan des complications de façon an-nuelle associant bilan ophtalmologique,bilan rénal, bilan cardiaque, bilan osseuxsi besoin. •Prévention Prévention primaire

Bilan prénuptial systématique comportantune électrophorèse de l’hémoglobine.Eviter les mariages consanguins.Information et formation sur la drépanocy-tose dans le système scolaire.Mesures préventives initiales

- Une alimentation saine et équilibrée- Une hygiène corporelle rigoureuse (bros-sage des dents après chaque repas pouréviter les infections)

- Boire beaucoup d'eau (hyperhydrata-tion) surtout en saison chaude (3 litrespar jour)- Avoir une bonne oxygénation- Eviter les efforts physiques importants,rester au repos- Consulter régulièrement un médecinspécialiste de la drépanocytose (sansattendre les crises !)- Pour les adolescents et les adultes, sipossible essayer d'avoir un soutien psy-chologiqueImportance de la vaccinationVaccin du PEVVACCIN ANTIPNEUMOCCOCIQUE...........PNEUMO 23 une dose dès 18 mois, rap-pel tous les 3 ans.VACCIN ANTIHEMOPHILUS B : ACTHIB à 2mois 3 doses à intervalle d’un mois, rap-pel à un an puis 5 ans.Vaccin antihépatitique B : engerix b 3doses à 1 mois d’intervalle, rappel à 1an puis tous les 5 ans.Vaccin antimeningococique : MENI-NINGO AC une dose dès 2 ans puis tousles 3 ans.Vaccin anti typhique : TYPHIM VI unedose dès 2 ans puis rappel tous les 3 ans.

STRUCTURES SPECIALISIEES

E En Côte d’Ivoire des structures spé-cialisées de prise en charge de la dré-panocytose existent. Elles sont aunombre de quatre, il s’agit notammentde :- Le service d’hématologie clinique du

CHU de Yopougon- Le service d’immuno-hématologie duCHU de Cocody- Le service d’hématologie du CHU de

Treichville- Le centre National de Transfusion

Sanguine (CNTS).

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LLee��CCIITTRROONNNNIIeeRR

USAGE MEDICALE: .

Le jus de citron est rafraîchissant, il

combat l’engorgement hépatique,

l’embonpoint et facilite la digestion.

L’écorce est tonique, fébrifuge et car-

minative. Employé comme fébrifuge le

citron est associé au sel d’ammo-

niaque dosé à un gramme trente et au

miel. On le donne sous forme de bol.

Les graines sont vermifuges et égale-

ment fébrifuges. Les citrons sont remi-

néralisants, dépuratifs et diurétiques.

Par voie externe, ils sont antiseptiques,

cicatrisants et antiprurigineux. ........

POSOLOGIE . ..........................................

DECOCTION : prendre 4g d’écorce.

Mettre dessus 1litre d’eau froide. Porter

à ébullition. La maintenir 15 minutes.

Couvrir. Laisser refroidir. Boire 1 tasse

matin, midi et soir.....................................

INFUSION ECORCE SECHEE : Prendre 2g

d’écorce. Les mettre dans 1 tasse.

Jeter dessus de l’eau bouillante. Cou-

vrir. Laisser infuser. 10 minutes. Boire 1

tasse après chacun des principaux

repas. On peut également réaliser

avec le citronnier, des infusions de

feuilles, des infusions du fruit entier,

des décoctions du fruit entier aux

mêmes doses que les deux précé-

dentes espèces...........................-

. . . . . . . . . . . . .

Contre l’embonpoint :....... ........

1 citron coupé en rondelles. 2 à 3

capitules de camomille. Les met-

tre dans une tasse. Jeter dessus

1tasse d’eau bouillante. Couvrir.

Laisser infuser toute la nuit. Filtrer.

Boire le matin à jeun.

VVEERRTTUUSS DDEESS PPLLAANNTTEESS

BB OO NN AA SS AAVV OO II RR

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Dès ses premiers mois, bébé a besoind'une trousse à pharmacie bien garnie :Compresses, sérum physiologique, pom-mades.Voici la composition indispensable de latrousse à pharmacie de bébé.

sérum physiolo-giqueLe sérum physio-logique est utilisépour nettoyer lesnarines, tant quel'enfant ne saitpas se moucher,et pour laver les

yeux. Mieux vaut le choisir en format mo-nodose 5 ml afin d'éviter tout risque decontamination bactérienne.CompresseLes compresses stériles non tissées serventaux nettoyages du cordon, des yeux et desoreilles. AntiseptiqueGarnissez votre trousse avec un antisep-tique doux (Chlorhexidine). Mais attention,ils ne sont pas tous adaptés aux nourrissons.Demandez conseils auprès de votre phar-macien. Les premiers jours, l'antiseptiquesert aux soins du cordon puis pour désinfec-ter toutes les petites plaies. s.Contre les fesses rougesPour échapper au problème de l'érythèmefessier, il convient donc d'avoir toujours sousla main une crème à base d'oxyde de zinc(Aloplastine). Etalée en couche épaisse,elle isole les fesses de l'urine. Prévoyez éga-lement une crème cicatrisante (Mitosyl, Bé-panthène, etc.). Enfin, au cas où les fessesseraient très abîmées, choisissez un anti-septique qui assèche la peau (Eosine).Antipyrétique (Contre la fièvre)En cas de fièvre, assurez-vous de toujoursavoir dans votre trousse à pharmacie duparacétamol. Pour les enfants, c'est le plussûr des antipyrétiques, l'aspirine et l'ibupro-fène étant déconseillés sans avis médical.De plus, le paracétamol sert d'antalgique,

à administrer lors de fortes poussées den-taires, par exemple.Poussée dentairePour faire face aux poussées dentairesdouloureuses mieux vaut avoir en réserveun gel soulageant. Si vous appréciez l'ho-méopathie, le chamomilla soulagerabébé... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Les autres indispensables............................-Vous pouvez vous contenter soit d’unthermomètre classique soit d’ un thermo-mètre auriculaire soit d’ un thermomètrefrontal à infrarouge. - Un mouche bébé : manuel ou élec-trique, c'est l'outil essentiel en cas derhume pour aspirer les sécrétions ;- Une Crème hydratante ;- Une Crème apaisante contre les dé-mangeaisons de piqûre d'insecte ;- Des solutions de réhydratation en casde diarrhée.Avec cette trousse à pharmacie, bébésera bien soigné !

BB OO II TT EE AA PP HH AA RR MM AA CC II EE

La trousse à pharmacie idéale de bébé

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ATELIER PNSCA Du 28 au 30 mars 2012 un atelier de validation, relatif à l’élaboration du plan

de suivi et évaluation du PNSCA 2012-2015 s’est tenu à MANTCHAN HOTEL àGRAND BASSAM. Cet atelier a réuni dix-sept (17) personnes ressources issues de plusieurs struc-tures partenaires : PNDAP, PSP-CI, DIPE, DPM, PNSR, LNSP, DIEM, UNFPA, PNLT,PNLP, PEPFAR, PNPEC, SCMS.Pendant trois jours, les participants repartis en trois groupes de travail ont ré-fléchi sur les trois maillons suivants : Maillon1 : But, objectifs, contexte, justification, cadre organisationnel et insti-tutionnel, cadre conceptuel et résultat, mise en œuvre du planMaillon2 : Sélection et approvisionnement, entreposage, distribution, quantifi-cationMaillon3 : Consommation, Environnement, Suivi & évaluation

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ATELIER D’ELABORATION DU PLAN OPERATIONNEL 2012-2015 DE LA LUTTE CONTRELE TRAFIC ILLICITE ET LA CONTREFAÇON DES MEDICAMENTS

Un atelier d’élaboration du plan opérationnel 2012-2015 de lutte contre le trafic il-licite et la contrefaçon des médicaments s’est tenu au siège de l’OMS à Cocody

les II plateaux-Abidjan les 11, 12 et13 Juin 2012 sous la présidence ef-fective du Prof. THERESE N’DRIYOMAN, ministre de la santé et dela lutte contre le sida. Reconnuepar tous comme étant une luttemultisectorielle, cet atelier a réuniune cinquantaine de participantsissus de plusieurs secteurs d’activi-tés notamment de la santé, del’économie et des finances, de lasécurité, des douanes, des collec-tivités territoriales… Au terme de cet atelier plusieursrecommandations fortes ont étéfaites à savoir :-Affirmation de l’engagement po-litique au plus haut sommet del’Etat par une déclaration pu-blique du chef de l’Etat. -Mise en place effective d’un sys-

tème universel de mutualité-Destruction des sites reconnus pour le trafic illicite et la contrefaçon des médica-ments

AA CC TT II VV II TT EE DD UU PP NN DD AA PP

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Atelier de validation du Plan National Stratégique de la Chaîne d’Approvisionnement(PNSCA) du 28 au 30 Mars 2012, au MANTCHAN Hôtel de Grand Bassam

A gauche, Dr ZoulouKOREA de SCMS ,au cen-tre Dr GADJI Serge Eric,Directeur CoordonnateurAdjoint du PNDP et MrKONE Dohona responsa-ble des ressources hu-maines à la PSP

Dr KRA Nadia Gisèle, Respon-sable du service Suivi Evalua-tion (SE) au ProgrammeNational de Développementde l’Activité Pharmaceutique(PNDAP)

Des participants del’Atelier en séance detravail

Les Activités du Programme National de Développementde l’Activité Pharmaceutique en images

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Atelier de validation du Plan National Stratégique de Developpement des IndustriesPharmaceutiques Locales(PNSD-IPL) du 30 au 31 Juillet 2012, à AIBEF Treichville

(Abidjan)

de la gauche, Dr KOUAKOU Serge responsablequalité adjoint LPCI et a droite, Dr Coulibaly AssaneDGA de CIPHARM

Au centre , Dr DUNCAN Rachel , Directeur dela DPM

Dr HODJO Danielle du PNDAP (à gauche),Dr MOROKANT

du PNPMT (au centre) et Dr KEBE ange de la DPM

Photo de famille des participants de l’atelier

Les DC du PNDAP et du PNPMT, Dr YAYO Olivieret Dr KROA Ehoulé avec le micro

Des participants en séance de travail

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Atelier de validation du Plan National Stratégique de Pharmacovilgilancedu 22 au24 Août 2012, au bureau de la Représentationde l’Organisation Mondiale

de la Santé (OMS) Cocody II-Plateaux (Abidjan)

Dr DUNCAN Rachel, Directeur de la DPMet Dr BAROUAN Marie-Catherine del’OMS

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A droite, Dr LOBOGNON de PEPFARet Dr DIAKITE Aïcha de LNSP

Pr AMOUKOU A. Antoine ,directeur de Cabinet duMSLS et le représentantde l’OMS Côte d’Ivoire

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Ministère de la Santé et de Lutte contre le SidaProgramme National de Développement de l’activité Pharmaceutique

Directeur de publication : Directeur coordonnateur Dr YAYO SAGOU P. Olivier

Rédacteur en chef : Directeur coordonnateur adjoint Dr Gadji Serge-Eric

Equipe de rédaction : Service Communication Relations Extérieures,Formation (CREF)

Dr DAPRE DJOUKOUA Hughues MichelMr DIAKITE Lassina Souleymane

Mr BEBO Dellotoh Augustin