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Les Paysages de la voirie N°14 > Dimanche 8 juin 2008 Simon Texier Historien de l’art Maître de conférences à l’université de Paris-Sorbonne Parcours d’architecture organisé par la direction archives patrimoine 84-88 av. du Général-Leclerc 93500 Pantin T 01 49 15 39 99 Direction de la communication - Mai 2008 - Conception graphique Gérard & Pascale [email protected] AM Pantin 7fi1514 ggps Parcours d’architecture archives patrimoine

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Les Paysages de la voirieN°14 >Dimanche 8 juin 2008

Simon TexierHistorien de l’artMaître de conférencesà l’université de Paris-Sorbonne

Parcours d’architectureorganisé par la direction

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La voirie est notre patrimoine commun. On y circule en voiture, à pied, à vélo,

pour des raisons professionnelles, personnelles, de loisirs. C'est un espace partagé,

utilisé jour après jour, entretenu par des agents de la voirie qui ont à cœur de la

maintenir propre et agréable.

Cette voirie n'est pas figée. Elle porte la marque des choix de ceux qui en ont la

charge, la vision des élus au cours du temps.

Quant à nous, depuis 2001, nous avons veillé à améliorer cette voirie par une

réflexion sur les usages et les besoins, par un choix de mobilier urbain qui

permet une identification du territoire, par un souci constant de son entretien,

quel que difficile que soit cette tache, par le souci d'un usage facilité pour tous

(personnes à mobilité réduite, cyclistes, personne avec des poussettes...).

Cette plaquette retrace ces évolutions du paysage urbain, explique les choix et

les impacts des travaux effectués au cours du temps. Elle vous est proposée par

le service archives patrimoine.

Je vous en souhaite bonne lecture.

Nathalie Berlu, adjointe au maire, déléguée à la Culture et à la Communication

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… ces voies publiquesdessinent la ville, mais sontelles aussi dessinées.

La rue, au centre de l’espace urbain

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Simon Texier, historien de l’art,maître de conférences à l’université de Paris-Sorbonne

L’espace urbain, et par extension le paysage de nos villes,sont principalement fabriqués par le réseau des rues quiles organise. Bordées d’immeubles dont la hauteur etl’alignement traduisent l’évolution des doctrines et desrèglements, ces voies publiques dessinent la ville, mais sontelles aussi dessinées.Le vide auquel on assimile souvent l’espace de la rue est enfait occupé par une multitude d’objets, de signaux, quiservent à réguler les usages, de plus en plus variés, dont laville se fait le théâtre. Le théâtre, en effet, car la rue est unescène permanente, comme le notait le philosophe HenriLefebvre il y a bientôt quarante ans, au moment où,précisément, après trois décennies d’oubli, la rue retrouvaitune légitimité auprès des architectes et urbanistes :

« Dans l’espace urbain […] il se passe toujours quelquechose. Le vide, le néant d’action ne peuvent être qu’appa-rents ; la neutralité n’est qu’un cas limite ; le vide (une place)attire ; il a ce sens et cette fin. Virtuellement, n’importe quoipeut se passer n’importe où. Ici ou là, une foule peut serassembler, des objets s’amonceler, une fête se déployer, unévénement survenir, terrifiant ou agréable. D’où le caractèrefascinant de l’espace urbain : la centralité toujours possible.1»

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Extrait d'un plan calque courant de la rue Victor-Hugo à la rue Édouard-Vaillant

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Le long de l’ancienne route de Paris à Senlis(avenue Jean-Jaurès), d’autre part, le quartierdes Quatre-Chemins devient, aux confinsd’Aubervilliers, le plus densément bâti. Lecentre de la commune, traditionnellementsitué autour de l’église, est alors déportévers un point stratégique : en 1889, la nouvellemairie est construite à l’intersection ducanal, de la route d’Aubervilliers (avenueÉdouard-Vaillant) et de la route des Petits-Ponts (avenue du Général-Leclerc), uncarrefour relié à la route de Paris parl’actuelle rue Hoche, autre noyau historiquede l’urbanisation pantinoise. À ce morcel-lement de la ville, s’ajoutent en outreplusieurs amputations de son territoire : les33,5 hectares du fort d’Aubervilliers sontrattachés à la commune d’Aubervilliersen 1850, puis 63 hectares deviennentparisiens lors de l’annexion des communesde la Petite banlieue en 1860, enfin 17 hec-tares sont annexés en 1867 par Les Lilas.

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Pantin, une ville polycentriqueDes communes de la petite couronne,Pantin est celle dont le territoire est le plusmorcelé ; elle est surtout l’une des rares àcomporter plusieurs centres, qui constituentautant d’identités possibles. Organisé lelong de la route conduisant de Paris àMeaux (avenue Jean-Lolive), le village est,au sud et au nord de celle-ci, historiquementdivisé en deux parties nettement distinctes4.C’est au sein de la partie nord, de loin laplus vaste, que les transformations les plusnotables se produisent au XIXe siècle, avecla création du canal de l’Ourcq (1802-1813)dans un premier temps, puis l’ouverture de laligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg,qui traverse Pantin en 1846 et dont le faisceaus’élargira dans les années 1870 et 1890avec les gares de marchandises et de triage,enfin avec la création du cimetière parisien,en 1886, qui occupe pas moins d’une centained’hectares.

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Dalle de l'îlot 27 ; la rue n'est plus, les piétons empruntent un chemin protégé

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Implanté au centre d'un carrefour, l'hôtel de ville symbolise une nouvelle centralité entre l'ancien et le nouveauPantin

L'avenue Jean-Lolive, une route d'importance nationalequi traverse la ville

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centralité toujours provisoire, toujours prêteà se décentrer3» . La ville devenait ainsi,non pas cet « archipel métropolitain » donton vante les mérites aujourd’hui, maisplutôt, pour reprendre la définition del’univers selon Pascal, « une sphère infiniedont le centre est partout, la circonférencenulle part ».

On pourrait encore citer les propos plusrécents de Claude Thiberge, pour qui « la rue,en suscitant par son ordre l’accumulationmaximale, est l’instrument majeur de cettecentralité différenciée qui permet à la villede devenir productive en rapprochant les unsdes autres, les éléments de la production ;les synergies dirions-nous aujourd’hui »2.

Cette lecture est une réaction aux théoriesmodernistes qui, après 1945, ont certescontribué à fabriquer de nouveaux espacesurbains, mais ont aussi tendu à brouiller uncertain nombre de notions fondamentales,parmi lesquelles l’espace public et lacentralité : avec la Charte d’Athènes(rédigée en 1933, publiée par Le Corbusieren 1943), l’urbanisme moderne a en effetdécrété la mort de la rue avant de proclamer,dans sa phase critique, que le centrepouvait être partout, « et qu’aucun dispositifarchitectural ne devait marquer une

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Quelle unitépour l’espace urbain ?La ville contemporaine est aussi faite dediscontinuités, de contrastes entre desquartiers dont le développement et la formeont, à travers le temps, produit un paysagele plus souvent hétérogène. À Pantin, cephénomène est encore plus exacerbé.Comme dans les arrondissements périphé-riques de Paris après 1860, la recherched’une unité peut passer par la généralisationd’une architecture publique. Mais l’espaceurbain lui-même n’est-il pas égalementsusceptible de traduire la communauté dedestin qui unit les habitants d’une ville, unefficace contrepoint à sa fragmentation ?Une certaine neutralité de l’espace publicne préserve-t-elle pas la ville de touteidentification trop forte à un quartier ou àun autre ? Il existe en tout cas une certainetradition de la systématisation qui, depuisle Second Empire, à Paris comme dans laplupart des grandes villes françaises,conçoit la rue au moyen d’un traitementhomogène, avec un mobilier urbain commun,de telle sorte que, partout où l’on se trouve,soient visibles les signes d’une urbanité,voire d’une véritable identité.

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Et si la centralité est le plus souvent définieen des termes purement quantitatifs, onpeut aussi adopter la position d’HenriLefebvre : « la centralité définit l’utopique(ce qui n’a pas de lieu et qui le cherche »5)ou selon l’architecte Bernard Huet : la cen-tralité, c’est « la continuité et la densité »6.

La question qui se pose alors, notammentpour une ville comme Pantin, serait lasuivante : comment faire pour que le dévelop-pement ou le renforcement des centralitéslocales ne passe pas nécessairement parune personnalisation de l’espace ou unmarquage particulier, c’est-à-dire par lerenforcement d’une fragmentation déjàtrès présente ? En d’autres termes :comment parvenir à remplacer l’utopie dela ville sans rue, sans sombrer dans des« nostalgies de la rue sans ville »7 ?Comment faire enfin pour que la centraliténe soit nulle part imposée mais partoutpossible ?

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La rue Victor-Hugo à la fin des années trente

Place de l'Église au début du vingtième siècle Place de l'Église, mai 2008

La route de Flandre, actuelle avenue Jean-Jaurès

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Espace publicet doctrines urbainesMalgré des spécificités héritées d’uneformation historique exceptionnelle, l’espacepublic pantinois ne diffère pas fondamen-talement de celui des autres communes dela petite couronne, et à certains égards, decelui de Paris intra muros. Il existe en effetune évolution de l’espace public communeà la plupart des villes, une évolution inti-mement liée à celle des doctrines urbaines.À la suite d’un XIXe siècle où s’est développél’art de fabriquer les rues, de les percerégalement, le XXe siècle a vu se succédertrois moments, correspondant à trois typesde fabrication de la ville, qui chacun ontdonné à la voirie un rôle particulier. Avant1940, la pratique de l’urbanisme, professiontout juste émergente, s’inscrit dans lalignée des travaux haussmanniens, que l’ontente d’améliorer en repensant la forme del’îlot ; celui-ci tend à s’ouvrir de façon àoffrir air et ensoleillement au maximum delogements. Cette réponse aux nécessitésde l’hygiène publique prend une formebeaucoup plus radicale dans les proposi-tions théoriques de certains architectes, LeCorbusier proclamant par exemple en 1931la mort de la rue8 : cet élément ancestral dela construction des villes n’aurait ainsi plusvocation à desservir les logements, quiseraient implantés sur de vastes espacesverts ; les piétons emprunteraient deschemins protégés pour y accéder, tandisque la route, surélevée, serait réservée àl’automobile. C’est cette vision, formuléepar Le Corbusier dans la Charte d’Athènes,en 1943, qui préside à la construction denombreux grands ensembles, mais que cer-tains architectes et urbanistes, présents àPantin, tels Fernand Pouillon, Émile Aillaudou Denis Honegger, vont tenter de dépasseren proposant des espaces publics plusdessinés et plus lisibles.

Au terme d’une succession de retoursannoncés de la rue – sous des formesdéguisées : on parle alors de cheminementsou de rues intérieures –, il faut attendre lesannées 1980 et surtout 1990 pour quel’espace public fasse l’objet d’un nouvelinvestissement. Alors que, dans l’urbanismemoderniste, l’immeuble et son orientationprimaient sur tout autre critère, la ville« post-moderne » est de nouveau fondéesur la primauté de l’espace public ; c’est lecas, du moins, dans les tissus déjà constitués,où une attention à la variété des usagesconduit, de surcroît, à faire de la rue unespace aux limites de la saturation.

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En haut, dessinée par Pouillon, la résidence Victor-Hugo qui prolonge l'espace vert municipal de l'autre côtéde la rue, 2005

Place de la mairie en travaux et avenue Édouard-Vaillant

Avenue Édouard-Vaillant à l'angle de la rue Gabrielle-Josserand, mai 2008

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Le square après son ouverture en 1900

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Une rue exemplaire de l’aménagement moderne du XIXe siècle

Espace municipal,voirie communaleConséquence première du développementurbain, l’extension du domaine de la voirieconduit les communes à se doter de servicesspécifiques. Si les dépenses des chantierssont partagées entre la ville, le conseilgénéral de la Seine et l’État, il revient eneffet à la première de gérer son domaine :entretien des rues et chemins vicinaux,enlèvement des boues, des glaces et desimmondices. Comme le rappelle EmmanuelBellanger, le service municipal de la voirieest un grand pourvoyeur d’emplois, quisont de deux types : emplois directs occupéspar le personnel communal, emplois indirectscréés par des entrepreneurs privés, adjudi-cataires de l’administration municipale.« Dès la fin du XIXe siècle, la voirie commu-nale constitue, avec les marchés auxcomestibles, le plus important domaine dedélégation de service public9. »

Mais comment fabrique-t-on une rue ?C’est à Paris, bien sûr, qu’est produitl’essentiel des innovations en la matière.Le premier trottoir y est créé en 1781, ruede l’Odéon ; vers 1830 apparaissent lescaniveaux latéraux, qui sont la conséquencede l’obligation de bomber les chaussées.Une voie, d’autre part, n'est reconnuecomme rue que lorsqu'elle est pavée ouempierrée10. Rappelons également que,dans les années 1860, une seule et mêmedirection, la Voie Publique et lesPromenades, assure la création et l’entretiende l’espace public parisien ; à Pantin, laréalisation de trois squares, dans lesannées 1880, sera l’œuvre d’un servicedéjà autonome – la division ne s’opère àParis qu’en 1892 –, le service extérieur despromenades publiques et des plantationscommunales.

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Le projet d'ouverture d'une rue complète le maillage viaire du quartier du «centre», vers 1889

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La loi du 10 juillet 1894 sur l’assainissementplace en revanche Paris et les communesdu département de la Seine sur le mêmeplan, en imposant partout le tout-à-l’égout.C’est cette voirie moderne, dont la rueÉtienne-Marcel à Pantin, ouverte dans lesannées 1880, constitue aujourd’hui encoreun bon exemple, qui petit à petit se met enplace dans et autour de Paris. Exactementparallèle à la rue Étienne-Marcel, la rue del’Alliance (actuelle rue Eugène et Marie-Louise Cornet), conçue comme une avenue– elle ne mesure pourtant que 12 mètres delarge –, se distingue quant à elle par unautre dispositif typiquement parisien : lesarbres d’alignement, plantés dès sonouverture en 1896. Cette voie étaitd’ailleurs, à l’origine, destinée à traverserun parc existant, le tout devant former« une promenade publique bien ombragéequi sera assurément très recherchée etfréquentée11».

Issue d’une voie privée, la rue de l’Alliancefait cependant exception. Les voies privéesdemeurent en effet un fléau pour la régionparisienne : au début du XXe siècle, on encompte à Paris pas moins de 1 500 sur untotal de 4 400, dont 430 sont insalubres12.Certains élus proposeront alors que soitsoumis le classement de toutes les voiesd’une largeur de 12 mètres, mais pour cefaire, on l’a vu, il faut un égout, un pavageet un éclairage convenable. André Morizet,maire de Boulogne et sénateur de la Seine,déposera fin 1927 un projet de loi autorisantle préfet à classer les voies privées parsimple arrêté13 ; le texte sera voté en 1928.

La loi Cornudet de 1919 (modifiée en 1924)tendra elle aussi à « mettre un terme auxagissements néfastes de certains lotisseursqui, sans aucun souci de l’hygiène publique,se préoccupaient de tirer le plus grand pro-fit possible de la vente de leurs terrains »14.C’est l’avis du conseil municipal de Pantinqui, dans les années 1920, viendra en aideaux modestes propriétaires de voiesprivées en obtenant notamment, auprèsdes sociétés concessionnaires, l’établissementde canalisations d’eau, de gaz et d’électricité.

Le balayage des rues, assuré par des voi-tures automobiles – remisés dans desgarages rue de l’Alliance – et non plushippomobiles, est plus fréquent, tandis quel’éclairage au gaz est renforcé.

La rue E. et M.L. Cornet est conçue comme une avenueplantée d'arbres

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Carrefour Hoche, mai 2008

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Le service automobile de la voirie dans les années trente, rue de l’Alliance (actuelle rue E. et M.L. Cornet)

Les chantiersde l’entre-deux-guerresComme dans toutes les communes deFrance, l’entre-deux-guerres est en effetpour Pantin, sinon le moment d’une réno-vation d’ensemble, du moins celui d’unemodernisation progressive du territoire.Celle-ci passe par la construction d’équipe-ments (groupes scolaires, piscine notam-ment), mais aussi par la mise au service del’espace public des progrès techniques,qu’il s’agisse des revêtements ou de l’éclai-rage des voies.

Dans le bilan de son premier exercice (1919-1925), la municipalité de Charles Auraysignale ainsi, entre autres travaux, le pavageen bois de la cour de la mairie, ainsi quecelui des rues du Général-Compans et dePalestro.

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Aux confins de Pantin et de Bobigny, enfin,la création de l’avenue Anatole-France estentérinée et plusieurs voies ont ou doiventêtre élargies : 16 mètres pour les ruesHoche et du Pré-Saint-Gervais, 20 mètrespour la rue Delizy – laquelle doit répondreau trafic du nouveau Port de Pantin -, 21mètres pour la rue de Paris (avenue Jean-Lolive), confortée dans son statut de voiemaîtresse de la commune15.

Au cours de la mandature suivante (1925-1929), de nombreux trottoirs de terre sontbitumés ou pavés ; c’est le cas notammentdu terre-plein de la place de l’Église, entiè-rement pavé au ciment. Le pont de la mairieest en outre élargi et le Jardin municipalagrandi16.

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assure un éclairage particulièrement intense.Pour utiles qu’elles sont, ces opérationstraduisent néanmoins la difficulté des com-munes à mettre en application le documentque la loi Cornudet les oblige à concevoirun plan d’aménagement, d’embellissementet d’extension. Celui de Pantin, daté de juin1928, figure en l’occurrence des opérationsde voirie destinées à unifier le territoire dela ville, principalement au sud, aux confinsde Romainville notamment, ou encoreautour de l’église, avec la création d’unenouvelle place et d’un mail de 40 mètres delarge, destiné à rejoindre les berges ducanal de l’Ourcq (le futur mail Charles-de-Gaulle réalisé en 1993). Pour la plupart, lestracés visibles sur le plan, portés à nouveausur un plan rassemblant, vers 1933, les projetsde travaux déclarés d’utilité publique pardécret du 3 juin 1928, ne seront exécutésque bien plus tard, et pour beaucoup aban-donnés19.

L’éclairage public, d’autre part, fait l’objetd’une modernisation d’ensemble à partir de1932, « de façon à prolonger celui de la VilleLumière de quelques kilomètres au-delà de salimite habituelle »17. Dès 1935, la municipalité,dont le mot d’ordre est « La Cité est le cadrede notre vie quotidienne. Sachons la rendreagréable autant que fraternelle ! », insiste surles progrès réalisés : « Pantin est aujourd’huidoté de l’éclairage public le plus moderne,par réseau communal autonome à hautetension »18 ; ce qui assure à la fois la sécurité,l’indépendance, la qualité de la lumière etenfin une facilité et une économie del’exploitation. L’installation comporte alorsun poste de transformation et de commande,6 feeders assurant la distribution et 981candélabres en béton armé de 7,50 mètresde hauteur de feu, disposés le long des 40kilomètres de rues de Pantin, espacés d’en-viron 40 mètres. Sur la place de la mairie,un candélabre monumental de 18 mètres

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Porte de Pantin La rue Victor-Hugo en 1936, illuminée par l'électricité qui remplace progressivement l'éclairage au gaz

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Autour de l’église de Pantin :la recherche d’un espace publicmoderneAprès 1945, le travail sur l’espace publicchange radicalement de nature. Souventdélaissée, au mieux modernisée pouraccueillir un flot automobile dont l'intensitéva croissant, la voirie fait l’objet d’uneconception de plus en plus mono-fonction-nelle. L’élargissement de la rue de Paris,mené à bien en partie seulement, faitl’objet de polémiques pendant une quinzained’années (1950-1965) ; sa réalisationempiétant sur le jardin municipal entraînede profonds changements dans son dessin.L'ancien pavillon Delizy est détruit et aucentre du parc, une bibliothèque estconstruite par Jacques Kalisz et JeanPerrottet, membres de l'AUA.La recherche sur la notion d’espace publicmoderne se trouve en fait ailleurs ; et si l’onexcepte le parc central qui fédère autourde lui l’ensemble de logements desCourtillières, conçu par Émile Aillaud surun terrain non seulement excentré maisaussi vierge de construction, l’exemple leplus probant en la matière se trouve autourde l’église de Pantin.

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La rénovation du centre historique dePantin, considéré depuis longtempscomme vétuste, est prévue dès 1928 dansle plan d’aménagement de la ville. Le rachat,par la municipalité, de plusieurs terrainsoccupés, doit permettre la réalisation d’ungrand espace public central : s’agira-t-ild’une esplanade, d’un mail, d’une place demarché ? Si cette dernière fonctionl’emportera, c’est bien la forme de l’espacequi est en jeu. Soutenu par le Ministre de laReconstruction et de l’Urbanisme (MRU),Eugène Claudius-Petit, qui se montrepersonnellement préoccupé par l’état d’unsite qualifié de « bidon-ville », le projet derénovation du quartier de l’église estconfié en 1951 à Denis Honegger20. Parmiles plus brillants élèves d’Auguste Perret,ce dernier doit concevoir un ensemble de2 000 logements, un centre commercial,une salle communale et une nouvelle église.Opération test pour le MRU, qui l’inscritdans le cadre du « secteur industrialisé »,le quartier de l’église est, pour Honegger,l’occasion de passer au crible toutes leshypothèses d’implantation. En l’occurrence,le nombre de ses études de plans de massene trahissent pas tant une incertitudequ’un réel pragmatisme, qui préservel’architecte de toute attitude doctrinaire.

Si la plupart de ses esquisses présententdes barres disposées parallèlement lesunes par rapport aux autres, Honeggertempère en effet toujours ce parti en yassociant une figure fermée, un grandespace public fédérateur, qui dans certainscas prend la forme d’une longue esplanade.Le principe d’une dalle en forme de carrefourgiratoire, dans laquelle viendrait s’encastrerune grande barre posée sur pilotis, rompten revanche avec cette logique de compo-sition pour épouser des thèses purementfonctionnalistes, qui font de la voiture leprincipal acteur de l’aménagement urbain.Comme plus tard à Malakoff et rue deMeaux à Paris (19e), Honegger associevolontiers compositions baroques et sépa-ration des fonctions inspirée de la Charted’Athènes, flirtant avec Pouillon (son voisinà Pantin) comme avec Le Corbusier,tentant, en somme, de concilier productionde masse et urbanisme ordonnancé.

Le plan qu’il soumet le 22 décembre 1951 àla municipalité comporte deux places :ponctuée par quatre tours de logements, lapremière s’organise, symétriquement, depart et d’autre de la rue de Paris, dont lacirculation est reléguée en souterrain ; laseconde vient s’adosser à l’arrière pouraccueillir la salle communale en son centre.Comme dans la plupart des opérations derénovation urbaine, dont l’ampleur renddifficile une réalisation parfaitementconforme au plan adopté, les espacesdessinés par Honegger ne verront pour-tant pas le jour : malgré un salutaire ali-gnement des bâtiments le long de l’avenueJean-Lolive, l’étirement dans le temps, toutcomme l’abandon d’une partie du projet(les équipements ne verront pas le jour etseulement 811 logements seront réaliséssur 2 000), laissent à l’arrière une place del’Église peu lisible, qui sert à la fois de parcde stationnement et de place de marché.

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Élargissement de l'avenue Jean-Lolive vers 1968 ; les grilles et le pavillon du square Stalingrad ont été démolis

Aménagement du centre ville, planmasse Honegger, 1950

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La rue :une redécouverte tardiveAprès trois décennies de désintérêt pour larue, après de nombreuses tentatives pouren transposer le modèle au sein même del’architecture – l’AUA a particulièrementexploré cette voie21 –, le retour à la primautéde l’espace public, qui accompagne le déve-loppement d’une architecture dite urbaine,ne s’est pas fait sans quelques errementsou excès. À Pantin, toutefois, les municipa-lités communistes portant leur effort surles équipements et le logement davantageque sur le cadre urbain, peu d’opérationsde voirie notables sont menées avant lesannées 1990. L’une des premières (1992-1994), inscrite dans la ZAC de l’Église,concrétise d’ailleurs un projet très ancien :l’ouverture d’une voie entre la place del’Église et le canal de l’Ourcq. À l’heure dutout espace public, et par conséquent duretour à des figures spatiales ancestrales,le choix du mail planté n’est pas surprenantet rejoint en cela de nombreuses réalisationscontemporaines.

CANALDE

L’OURCQ

RUEVICTOR-HUGO

AVENUEJEAN-LOLIVE

Les Paysages de la voirie >

Le mail Charles-de-Gaulle amorce en outreun parcours piéton qui se prolonge avecl’aménagement des berges du canal – laproximité de la voie d’eau a manifestementinspiré les concepteurs, l’agence d’archi-tecture et d’urbanisme Syntact, qui ontchoisi de placer en son centre une successionde rigoles en terrasses22.Fin 1997, la ville de Pantin adopte un docu-ment informel nommé « Parti pris urbain etpaysager », dans lequel sont inscrites desdirectives générales d’aménagement, avecpour but une mise en valeur des paysages,des lieux et monuments. Y sont tout à lafois évoqués les monuments historiques,les berges du canal de l’Ourcq, l’aménagementpaysager des grands axes (avenues Jean-Jaurès et du Général-Leclerc), des pistescyclables, l’aménagement d’un parc régio-nal des buttes de Romainville et la restruc-turation du centre-ville par l’ouverture aunord de la RN3 – qui ne sera pas réalisé.C’est dans ce cadre théorique que l’aména-gement de plusieurs pistes cyclables seramené, seules les berges du canal de l’Ourcqétant dotées d’un tel équipement jusqu’alors.En marge de l’axe principal qu’est l’avenueJean-Lolive, la rue des Grilles fait partiedes voies aménagées de façon à permettreune « circulation douce » au sud de la ville,

entre la Porte de Pantin et le quartier del’église. Ce type d’aménagement trouvecependant ses limites lorsque le stationne-ment automobile, reporté au centre (entrela voie et la piste cyclable), finit parmasquer le paysage de la rue.

Les chantiers les plus importants sontmenés à partir de 2000, avec l’approbation,en décembre, du plan de déplacementsurbains d'Île-de-France (PDUIF), qui définitun réseau de lignes de bus dénomméMobilien, sur lequel il est prévu d'améliorerà la fois le transport public (conditions decirculation, de confort, de service offert, desécurité) et de diminuer le trafic automobile,de développer les transports en commun etles modes de déplacement non polluants.La traversée de la rue du Pré-Saint-Gervaiset de la rue Hoche par la ligne 170 seral’occasion, en 2005-2007, de repenser tota-lement la physionomie de ces deux voies,puis celle de l’avenue Édouard-Vaillant(2005-2008), la ville avec sa Directiongénérale des services techniques (DGST) sechargeant de la maîtrise d’œuvre pour lespremières, le département et sa Directionde la Voirie et des Déplacements, de latroisième.

Rue des Grilles, mai 2008

ZAC de l'église, mail Charles-de-Gaulle, extrait du pland'ensemble, 1992

Mail Charles-de-Gaulle, mai 2008

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La nature des chantiers diffère avec la largeurdes voies : rue Hoche, l’élément notable est laquasi absence de différence de niveau entrela chaussée et les trottoirs ; outre les inévi-tables potelets empêchant le stationnementautomobile, la séparation est marquée parle changement des matériaux au sol, le bitumecédant la place à cinq rangées de petitspavés de granit pour le caniveau, de grandscarreaux d’une tonalité similaire dessinantensuite le trottoir. Les intersections donnentlieu à un traitement spécifique de la chaussée,toujours au moyen de pavés de granit.

La largeur de l’avenue Édouard-Vaillant, quipermet la création d’une piste cyclable,impose aussi un marquage plus visible desfonctions, avec un grand séparateur aucentre de la voie et de nombreuses barrières,redessinées par la DGST. L’espace publicexprime ici, d’une certaine manière, la difficilemission de conciliation qui lui est confiée :donner à chacun un espace, de liberté et desécurité. Cette dernière passe, pour l’heure,par une multiplication des dispositifs deprotection et de séparation, dont il faut sou-haiter qu’ils pourront, à l’avenir, se faire plusdiscrets tout en demeurant aussi efficaces…

L’investissement sur l’espace public devient,il est vrai, l’une des actions prioritaires denombreuses municipalités : ainsi le pro-gramme du maire Bertrand Kern, réélu enmars 2008, fait état de nombreux projetsvisant à développer les transports en com-mun et les circulations « douces », ou enco-re à créer de nouvelles zones piétonnes ousemi-piétonnes. Preuve que cette multipli-cation des dispositifs et des usages peutsusciter des conflits, il est également projetéd’éditer un « code de la rue » des bonnespratiques pour les piétons et les cyclistes.

Pour autant, le phénomène le plus saillantdans le travail sur l’espace public contem-porain n’est pas tant sa saturation par lemobilier que la variété de ses traitements,dont l’origine est la délégation de la maîtrised’œuvre à des agences spécialisées : ausein de la ZAC des Grands Moulins, l’amé-nagement des espaces publics est confiéen mai 2005, au terme d’une procédure demise en concurrence, à l’Agence françaisedu Paysage, associée au bureau d’étudesSchéma.

Le secteur central, entre la gare et l’hôtelde ville, fait l’objet d’un traitement de type« zone 30 », qui traduit une culture plussûre de l’espace public : le choix desmatériaux de mobilier (candélabres à fûten bois) comme le dessin des sols – onnotera le reflet de la lumière sur les pavéssciés et polis – contribuent à enrichir etactualiser un vocabulaire qui, malgré tout,peut difficilement se généraliser. L’ampleurdes programmes à traiter, la difficulté àdéfinir, à l’ère de l’éclectisme stylistique,un « style municipal », incitent en effet lescollectivités à susciter des propositionsdiverses, au risque de faire de l’espacepublic le lieu d’expression d’une multituded’écritures individuelles. Aussi l’unité del’espace public pantinois passe-t-elle,depuis quelques années, par la couleur,choisie par le maire lui-même : le mêmebleu turquoise foncé est appliqué sur latotalité des éléments de mobilier urbain.Par-delà l’unité, c’est une véritable identitéqui est ici recherchée.

Avenue Édouard-Vaillant, mai 2008 Les nouveaux candélabres, mai 2008

Rue Hoche, mai 2008

Un vocabulaire de matériau abondant, mai 2008

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1 Henri Lefebvre, La révolution urbaine,Paris, Gallimard, 1970, p. 174.

2 Claude Thiberge, La ville en creux,Paris, Le Linteau, 2003, p. 196-197.

3 Pierre Joly, « Réinventer la rue ?À propos du Lijnbaan et de la crisedes CIAM », Techniques et architecture,n° 323, février 1979, p. 26-28.

4 Voir à ce propos Contribution audiagnostic du patrimoine de la communede Pantin, Pantin, Bureau du Patrimoine-Département de la Seine-Saint-Denis,septembre 2004.

5 H. Lefebvre, op. cit., p. 227.

6 «Un entretien avec Bernard Huet »(propos recueillis par Frédéric Edelmannet Emmanuel de Roux, Le Monde, 23novembre 1993.

7 Robert Joly, « Réinventer la rue ? »,art. cit., p. 28.

8 Le Corbusier, « Mort de la rue»,Plans, n° 5, mai 1931, p. 49-64.

9 Emmanuel Bellanger, avec GenevièveMichel, Pantin. Mémoire de ville,mémoires de communaux, 19e-20e

siècles, Pantin, Archives municipales,2001, p. 35.

10 Voir à ce propos Bernard Landau,« La Fabrication des rues de Paris auXIXe siècle », in Les Annales de larecherche urbaine, n° 57-58, déc. 1992,p. 24-45 et Denyse Rodriguez-Thomé,« Une chronologie », in Voies publiques.Histoires et pratiques de l’espace publicà Paris (dir. Simon Texier), Paris, Pavillonde l’Arsenal/Picard, 2006, p. 317-334.

11 Registre d’enquête publique, 1896,AM Pantin, VO11, cité dans Contributionau diagnostic du patrimoine de lacommune de Pantin, op. cit., p. 75.

12 Archives de Paris, VONC 759.

13 « Pour les ‘mal-lotis’ de Paris.Un simple arrêté du préfet de la Seinedécidera bientôt du classement des voiesprivées », L’Œuvre, 4 décembre 1927.

14 Ville de Pantin. Conseil municipal.Compte rendu de mandat 1919-1925,Paris, Impr. La Reproductrice, s.d. [1925],p. 38.

15 Ibid., 31-34.

16 Ville de Pantin. Conseil municipal.Compte rendu de mandat 1925-1929,Paris, Impr. La Reproductrice, s.d. [1929],p. 41-43.

17 Association des anciens étudiantsde l’École nationale d’Administrationmunicipale, Pantin. Urbanisme et œuvressociales, Saint-Maur, Impr. G. Jacquart,s.d. [1939], n.p.

18 Pantin 1935, Pantin/Reims, Debar,s.d. [1935], p. 46.

19 4Fi37 (1928) et 4fi63 (1933) archivesmunicipales de Pantin.

20 Benoît Pouvreau, Un siècle delogement social à Pantin. Des bonnesœuvres aux acquis sociaux, Parcoursd’architecture, Pantin, Service ArchivesPatrimoine, novembre 2005 etSébastien Radouan, Les Logementssociaux de Denis Honegger : essor etlimites d’une doctrine architecturale,mémoire de Maîtrise en Histoire de l’art,Université Paris IV-Sorbonne, 2005.

21 La rampe monumentale de l’anciencentre administratif construit parJacques Kalisz (aujourd’hui Centrenationale de la danse) est l’une desformes que prend cette relecturedu thème de la rue.

22 AM Pantin, 249W26.

NOTES

Photo de couverture : La rue du 8 mai 45, à l'angle de la rue Jules-Auffret, mai 2008

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