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N. 4 - AVRIL 1987 4ème année - Nouvelle série 200 Lires Expédition abonnement groupe postal 3 e (7O97o) Le Syndicat Autonome Valdôtain Travailleurs est l'organisation des travailleurs valdôtains. Les objectifs du S.A.V.T. sont: - la défense et la promotion des intérêts culturels, moraux, économiques et professionnels des travailleurs du Val d'Aoste et l'amélioration des conditions de vie et de travail; - la rénovation et la transformation radicale des structures politiques et économiques actuelles en vue de la réalisation du fédéralisme intégral. Afin d'atteindre ses objectifs, le S.A.V.T. par la rec herche, l'action et la lutte s'emploie à réaliser: - la protection so- ciales des travailleurs, leur préparation culturelle et professionnelle, la protection de la santé, la mise au point d'un système de services sociaux adéquat et efficient; -la défense du pouvoir d'achat des salariés, l'emploi à plein temps des travailleurs et des jeunes du Val d'Aoste dans tous les secteurs économiques; - la parité entre les droits des hommes et des femmes; la prise en charge, de la part des travailleurs, de la gestion des entreprises où ils travaillent et de la vie publique au Val d'Aoste; - l'instauration de rapports avec les organisations syndicales italien- nes et européennes et tout particulièrement avec les organisations syndicales qui sont l'expression des communautés ethniques minoritaires, en vue d'échanges d'expériences et de lutte commune. Organe mensuel du SAVT Syndicat Autonome Valdôtain des Travailleurs MAGGIO II Primo Maggio, data principale del calendario del movimento dei lavoratori, è il momento di incontro tra il Sindacato e i lavoratori, la gente e le loro famiglie. Questa celebrazione è un'occasione di festa ma an- che una testimonianza di im- pegno civile di milioni di per- sone che nel quotidiano, in fabbrica, in ufficio, in cam- pagna sono i veri protagonisti delle complesse vicende della società valdostana, italiana e del mondo. Un impegno di grande si- gnificato morale e politico, impegno che si fonda con le lotte di ieri e quelle di oggi, il ricordo del lungo cammino per affermare la dignità e i di- ritti del lavoro e la continuità dell'impegno del movimento sindacale per un nuovo svi- luppo economico e civile, nel momento in cui si ripropon- gono problemi economici, di disoccupazione, di pace, di sottosviluppo, di fame, di sprechi. Il 1° Maggio rappresenta per tutti noi un richiamo seve- ro all'approfondimento e alla riflessione per essere sempre più attenti e vicini alle esigen- ze e alle aspirazioni del mon- do del lavoro. Esigenze e aspirazioni che in VDA si chiamano soluzio- ne della crisi industriale e nuovi sbocchi occupazionali. L'accordo appena conclu- so tra IRI e Regione per il ri- lancio della COGNE è frutto di una azione unitaria pro- mossa dalla Federazione CGIL-CISL-SAVT-UIL in collaborazione con la Giunta Regionale e le forze politiche valdostane, dimostrazione che di fronte a fasi di unità e volontà anche i grossi proble- mi possono trovare una solu- zione. Tale politica va perseguita per risolvere i problemi occu- pazionali e i punti di crisi del settore industriale, per la rea- lizzazione di un metodo che consenta un miglioramento e lo sviluppo professionale met- tendo a punto interventi nel campo del mercato del lavoro e della formazione professio- nale. Di fronte a tali problema- tiche e alle sfide del cambia- mento dell'organizzazione produttiva e sociale, malgra- do le spinte alle frammenta- zioni di aspirazione e di inte- ressi anche all'interno stesso del mondo del lavoro, questa festa del 1 ° Maggio deve con- fermare e rinnovare l'impe- gno a lottare uniti per più alti traguardi di solidarietà, di equità sociale, per superare precarietà e disuguaglianze che segnano ancora la realtà del paese, per assicurare pro- spettive e lavoro alle nuove generazioni. Festa e impegno perché la solidarietà e la comprensione che esistono fra i lavoratori, fra i popoli diventino sempre più di un grande movimento per il pieno affermarsi della pace, dei diritti dell'uomo, della libertà. Le manifestazioni di que- sto 1 ° Maggio rinnovino dun- que il carattere internazionali- sta di questa festa, esprimano le profonde aspirazioni di pa- ce dei lavoratori valdostani e la loro solidarietà con i lavo- ratori di tutto il mondo, spe- cialmente con quelli che vedo- no tuttora negati i loro diritti umani, sindacali, e democra- tici. WIL 1° MAGGIO. PROGRAMMA MANIFESTAZIONI 1° MAGGIO 1987 Aosta ore 10,00 Ritrovo partecipanti in Piazza E. Chanoux ore 10,30 Apertura della manifestazio- ne da parte della banda muni- cipale. ore 11,00 Comizio in Piazza E. Cha- noux nel corso del quale par- leranno a nome della Federa- zione CGIL-CISL-SAVT- UIL: - Un rappresentante del Con- siglio di Fabbrica della Co- gne. - CARLO MITRA Segretario Nazionale degli Edili Per consentire la parteci- pazione dei lavoratori della bassa e media Valle, alla ma- nifestazione la Federazione CGIL-CISL-SAVT-UIL, metterà a disposizione un ser- vizio di pullman con i seguen- ti orari: 9,15 partenza da Pont-St- Martin (Piazza 4 Novembre) 9,25 fermata ad Arnad da- vanti SAIFORM (ex Fortuna- West) 9,30 fermata a Verrès - Casel- lo Autostrada 9,45 fermata a Châtillon (in- crocio Scuole I.P.R.) RITORNO: al termine della manifestazione. LAVORATORI, PENSIONA- TI, CITTADINI Partecipiamo numerosi alla manifestazione. Aosta, 27/4/87 BILINGUISME et INDEMNITÉ Le Comité Directeur Confé- déral du SAVT s'est réuni le lun- di six avril 1 987 pour discuter un thème qui, depuis quelques mois, est redevenu d'extrême actualité: le problème du bilin- guisme et de l'indemnité de bi- linguisme», ou pour mieux dire, «la prime-reconnaissance d'une professionalité» à attribuer aux travailleurs de l'emploi public. Le Comité Confédéral du SAVT a longuement discuté cet argument et, grâce à la partici- pation active au débat de ses membres et de ceux des Direc- tifs de l'école, de la Santé, des Régionaux et des Communaux à qui la réunion a été ouverte, le SAVT a pu aboutir à une posi- tion cohérente avec ses propres principes tout en tenant comp- te de l'exigence des travailleurs valdôtains de se voir reconnaître une particularité découlant du fait de connaître et d'employer deux langues, ce qui demande une plus grande professionalité. En effet, selon le SAVT, on ne peut pas penser à la réalisa- tion du bilinguisme seulement en monétisant notre particulari- sme linguistique sans créer une réelle adhésion aux particulari- tés culturelles, linguistiques et historiques du Val d'Aoste. Nous publions, ici de suite, le texte intégral du çtqçujnênî élaboré par le Secrétariat du SAVT et approuvé à l'unanimi- té par son Comité Directeur. Les réflexions qui amènent le SAVT à entreprendre de nou- velles actions pour la solution du problème linguistique s'ap- puient sur l'identité même du SAVT et sur ses thèses du con- grès. Le Congrès Confédéral du SAVT de décembre 1 985 con- firma la projection du problème de l'identité nationale de la Val- lée d'Aoste et de sa langue, dans le contexte européen et dans la perspective fédéraliste. La survie de même que l'es- sor d'une langue dans toutes les nationalités, est mise en cause non seulement par la for- ce de la langue dominante (celle de l'Etat) mais également par le nouvel impérialisme économi- que, politique et culturel qui perce à travers la langue anglai- se. Le SAVT a exprimé claire- ment le choix d'une réelle ou- verture culturelle: «ne pas avoir peur des autres langues... mais ne pas reculer dans l'usage, l'affirmation... de la sienne». Il y a plusieurs moyens pour sauver une langue et une identi- té nationale: parmi ceux-ci le SAVT n'exclut pas le bilingui- sme, bien qu'impreigné d'une contradiction de fond: «il n'exi- ste pas une nation bilingue... les expériences concrètes dé- montrent que, dans l'applica- tion, le bilinguisme se traduit presque toujours dans l'affir- mation de la langue majoritaire. Le bilinguisme peut, donc, être considéré un moment, un moment important puisqu'il concerne un sujet qui rentre dans les compétences statutai- res et peut être interprété com- me la possibilité de confronta- tion aux problèmes de l'autono- mie, à ses avantages et aux né- cessités culturelles qui en dé- coulent. Sur le plan idéologique il faut, quand-même, être clairs: nous utilisons n'importe quel moyen pour communiquer plei- nement avec des personnes et des travailleurs qui encore ne sont pas enracinés dans notre identité nationale. Nous sommes ouverts à tout système de communica- tion, de l'esperanto à l'informa- tique, du tamil à l'anglais s'il le faut, mais qu'une et une seule reste la langue de la nation val- dôtaine: le français avec ses variétés dialectales». Le SAVT est également prêt à répondre au défi du bilin- guisme réel, mais, de toute ma- nière, il ne pourrait accepter que le débat sur le bilinguisme- se dégrade dans la monétisa- tion d'une valeur essentielle comme la langue, à cause de l'oeuvre de ceux qui n'accepte- raient pas ce défi avec une éga- le cohérence et honnêteté intel- lectuelle. Au cours de ses 40 ans d'autonomie la Vallée d'Aoste a vécu un bilinguisme unilaté- ral; une minorité (dans le sens numérique) a été, en fait, bilin- gue tandis que la majorité de la communauté a aussitôt accep- té ou facilité un processus anti- costitutionnel d'italianisation: en effet, l'Autonomie et le Bilin- guisme sont fondés sur le Sta- tut spécial, loi constitutionnelle de l'Etat italien. Affronter !e problème lingui- stique en Vallée d'Aoste signi- fie d'abord, se rendre compte du fait qu'il ne s'agit pas, ou pas «seulement», d'un problè- me valdôtain; chercher des so- lutions au problème linguistique signifie, surtout, se rendre compte que ce n'est pas non plus et seulement un problème «italien»: la dimension euro- péenne propose aujourd'hui pour les problèmes culturels et linguistiques (comme d'ailleurs pour tout problème) des per- spectives complètement diffé- rentes et certainement plus va- stes que les réalités régionales et de l'Etat. S'il faut trouver en Vallée d'Aoste et dans un rapport dif- férent entre la Vallée d'Aoste et l'Etat, la solution du problème linguistique, la conscience de l'Europe nous empêche de tom- ber dans la banalité d'une oppo- sition, dans des homologations erronées ou dans des aplatisse- ments. Il y a une opposition politi- que avec et contre l'Etat qui s'exprime par des luttes diffé- rentes de celles que nous nous proposons d'examiner AU- JOURD'HUI dans le contexte du problème linguistique et de sa solution. L'opposition susdite vise la réalisation d'utopies ou de ré- volutions socio-politiques. Ceux qui estiment pouvoir af- fronter le problème linguistique par rapport à ce qui a été fait, par exemple, au Sud-Tyrol, avec l'intention d'en copier les solutions envisagées ou de les renverser complètement, agis- sent avec légèreté: chaque réa- lité linguistique est en effet dif- férente des autres et chacune a le même droit de vivre et de prospérer, en suivant des che- mins autonomes et une straté- gie propre. Le cas de la Vallée d'Aoste est formellement différent de celui du Sud-Tyrol: en effet, les différents groupes ethniques ne sont pas caractérisés ni., par leurs propres écoles, ni par des réalités sociales distinctes. La Vallée d'Aoste, elle, se caractérise par une situation linguistique unique bien que sa composition soit hétérogène, sanctionnée institutionnelle- ment et réglementée par le Sta- tut d'autonomie, et identifiée culturellement par le terme de «bilinguisme». La simple constatation que dans l'Europe tout entière, et surtout aux frontières souvent artificielles des Etats, des pro- blèmes analogues subsistent, prouve bien qu'il s'agit là d'une question européenne. Dans l'Ancien Continent le débat sur les communautés lin- guistiques est plus vif que ja- mais: son objectif est d'assurer à ces réalités linguistiques, un essor autonome, afin d'éviter qu'aux impérialismes linguisti- ques des Etats (qui ont engen- dré les problèmes des soi- disantes «minorités») se joi- gnent aujourd'hui l'impériali- sme de la langue économique (l'anglais) ou de ces langues continentales qui, pour des rai- sons historiques et économi- ques, disputent cette hégémo- nie à la Langue anglaise. La Vallée d'Aoste est au- jourd'hui appelée à vérifier la si- gnification historique du problè- me linguistique, sans quoi, tout le débat sur l'«indemnité de bi- linguisme» risque d'être invali- dé par une manipulation du pro- blème sans que l'on prenne vraiment conscience de ce qu'est le bilinguisme du point de vue institutionnel et culturel. Sans une vérification histo- rique, en somme, nous finirons par déprécier une valeur cultu- relle, historique, humaine, so- ciale, etc.. telle que la langue française et - par ricochet - l'au- tonomie elle-même. Le premier édit rédigé en français en Vallée d'Aoste re- monte à 1534, avant même que le français devint la langue officielle en France. Cette ca- ractéristique culturelle et lingui- stique accompagne des faits hi- storiques précis, tels que les formes d'autonomie dont la Vallée d'Aoste jouit depuis des siècles (au moins depuis 1191, date de la Charte des Franchi- ses); la langue s'associe égale- ment à une situation géographi- que particulière: tout cela a pro- duit une culture, conçue com- me un ensemble de facteurs so- ciaux, culturels, linguistiques, économiques, que^ les Valdô- tains ont défendue au moment où l'unification de l'Etat italien (réalisée, ironie du sort, par un souverain et par des généraux francophones) se transforma en hégémonie et vexation cul- turelle. La spécificité de la Rési- stance antifasciste a enfin en- gendré l'autonomie et le bilin- guisme dont «jouit» aujourd'hui la Vallée d'Aoste, résultat mini- mal par rapport à ses plus Va- stes aspirations. Le bilinguisme, l'emploi et la défense de la langue française, cependant, sont re- stés des éléments d'opposition politique: s'il est vrai, en effet, que les adeptes du français et des dialectes valdôtains se ser- vent aussi de l'italien, ce bilin- guisme par contre ne se retrou- ve pas chez ceux qui considè- rent le français comme une sim- ple formalité ou le passage obli- gatoire pour accéder graduelle- ment à l'uniformité italienne. Cette dernière conception, qui vise une légitimation parti- sane ou de parti a été et consti- tue un véritable élément de di- vision; elle est étrangère à la réalité valdôtaine qui comprend une seule école, une seule ad- ministration et une seule vie so- ciale mais deux langues ayant les mêmes droits. Pendant trop longtemps les défenseurs de la langue française ont été «partie» politi- que: pendant trop longtemps les gens indifférents et les italo- phones ont été la partie adver- se. Or, la réalité, en Vallée d'Aoste, est en train d'évoluer: la valeur de l'autonomie rede- vient un patrimoine commun. Il n'y a pas de force politique, so- ciale, culturelle, qui, tout en ayant ses propres différences, n'ait pas analysé positivement la valeur de l'autonomie. Cependant, l'analyse qui se dégage de la nouvelle perspec- tive autonomiste à propos de la langue française, n'est pas en- core claire. Avant de reconnaître, pro- mouvoir, valorisr l'emploi du français, on envisage d'en tirer profit sous forme d'«indemni- té» (de langue française, de lan- gue italienne, de bilinguisme... peu importe). En Vallée d'Aoste le pseudo-autonomisme est enco- re trop grand, et l'autonomie est vue comme porteuse d'avantages juridico- administratifs (moyens législa- tifs et mesures plus importan- tes) ou économiques (bon d'es- sence, denrées contingentées, répartition financière, mesures sociales) tandis que l'on consa- cre très peu d'attention au suite page 2

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N. 4 - AVRIL 1987

4ème année - Nouvelle série200 LiresExpédition abonnementgroupe postal 3e (7O97o)

Le Syndicat Autonome Valdôtain Travailleurs est l'organisation des travailleurs valdôtains. Les objectifs du S.A.V.T. sont: - la défense et la promotion des intérêts culturels, moraux,économiques et professionnels des travailleurs du Val d'Aoste et l'amélioration des conditions de vie et de travail; - la rénovation et la transformation radicale des structures politiques etéconomiques actuelles en vue de la réalisation du fédéralisme intégral. Afin d'atteindre ses objectifs, le S.A.V.T. par la rec herche, l'action et la lutte s'emploie à réaliser: - la protection so-ciales des travailleurs, leur préparation culturelle et professionnelle, la protection de la santé, la mise au point d'un système de services sociaux adéquat et efficient; -la défense du pouvoird'achat des salariés, l'emploi à plein temps des travailleurs et des jeunes du Val d'Aoste dans tous les secteurs économiques; - la parité entre les droits des hommes et des femmes; la priseen charge, de la part des travailleurs, de la gestion des entreprises où ils travaillent et de la vie publique au Val d'Aoste; - l'instauration de rapports avec les organisations syndicales italien-nes et européennes et tout particulièrement avec les organisations syndicales qui sont l'expression des communautés ethniques minoritaires, en vue d'échanges d'expériences et de lutte commune.

Organe mensuel duSAVT Syndicat AutonomeValdôtain des Travailleurs

MAGGIOII Primo Maggio, data

principale del calendario delmovimento dei lavoratori, èil momento di incontro tra ilSindacato e i lavoratori, lagente e le loro famiglie.

Questa celebrazione èun'occasione di festa ma an-che una testimonianza di im-pegno civile di milioni di per-sone che nel quotidiano, infabbrica, in ufficio, in cam-pagna sono i veri protagonistidelle complesse vicende dellasocietà valdostana, italiana edel mondo.

Un impegno di grande si-gnificato morale e politico,impegno che si fonda con lelotte di ieri e quelle di oggi, ilricordo del lungo camminoper affermare la dignità e i di-ritti del lavoro e la continuitàdell'impegno del movimentosindacale per un nuovo svi-luppo economico e civile, nelmomento in cui si ripropon-gono problemi economici, didisoccupazione, di pace, disottosviluppo, di fame, disprechi.

Il 1° Maggio rappresentaper tutti noi un richiamo seve-ro all'approfondimento e allariflessione per essere semprepiù attenti e vicini alle esigen-ze e alle aspirazioni del mon-do del lavoro.

Esigenze e aspirazioni chein VDA si chiamano soluzio-ne della crisi industriale enuovi sbocchi occupazionali.

L'accordo appena conclu-so tra IRI e Regione per il ri-lancio della COGNE è fruttodi una azione unitaria pro-mossa dalla FederazioneCGIL-CISL-SAVT-UIL incollaborazione con la GiuntaRegionale e le forze politichevaldostane, dimostrazioneche di fronte a fasi di unità evolontà anche i grossi proble-mi possono trovare una solu-zione.

Tale politica va perseguitaper risolvere i problemi occu-pazionali e i punti di crisi delsettore industriale, per la rea-lizzazione di un metodo checonsenta un miglioramento elo sviluppo professionale met-tendo a punto interventi nelcampo del mercato del lavoroe della formazione professio-nale.

Di fronte a tali problema-tiche e alle sfide del cambia-mento dell'organizzazioneproduttiva e sociale, malgra-do le spinte alle frammenta-zioni di aspirazione e di inte-ressi anche all'interno stessodel mondo del lavoro, questafesta del 1 ° Maggio deve con-fermare e rinnovare l'impe-gno a lottare uniti per più alti

traguardi di solidarietà, diequità sociale, per superareprecarietà e disuguaglianzeche segnano ancora la realtàdel paese, per assicurare pro-spettive e lavoro alle nuovegenerazioni.

Festa e impegno perché lasolidarietà e la comprensioneche esistono fra i lavoratori,fra i popoli diventino semprepiù di un grande movimentoper il pieno affermarsi dellapace, dei diritti dell'uomo,della libertà.

Le manifestazioni di que-sto 1 ° Maggio rinnovino dun-que il carattere internazionali-sta di questa festa, esprimanole profonde aspirazioni di pa-ce dei lavoratori valdostani ela loro solidarietà con i lavo-ratori di tutto il mondo, spe-cialmente con quelli che vedo-no tuttora negati i loro dirittiumani, sindacali, e democra-tici.

WIL 1° MAGGIO.

PROGRAMMAMANIFESTAZIONI

1° MAGGIO 1987Aosta

ore 10,00Ritrovo partecipanti in PiazzaE. Chanoux

ore 10,30Apertura della manifestazio-ne da parte della banda muni-cipale.

ore 11,00Comizio in Piazza E. Cha-noux nel corso del quale par-leranno a nome della Federa-zione CGIL-CISL-SAVT-UIL:- Un rappresentante del Con-siglio di Fabbrica della Co-gne.- CARLO MITRA SegretarioNazionale degli Edili

Per consentire la parteci-pazione dei lavoratori dellabassa e media Valle, alla ma-nifestazione la FederazioneCGIL-CISL-SAVT-UIL,metterà a disposizione un ser-vizio di pullman con i seguen-ti orari:9,15 partenza da Pont-St-Martin (Piazza 4 Novembre)9,25 fermata ad Arnad da-vanti SAIFORM (ex Fortuna-West)9,30 fermata a Verrès - Casel-lo Autostrada9,45 fermata a Châtillon (in-crocio Scuole I.P.R.)RITORNO: al termine dellamanifestazione.

LAVORATORI, PENSIONA-TI, CITTADINI

Partecipiamo numerosialla manifestazione.

Aosta, 27/4/87

BILINGUISME et INDEMNITÉLe Comité Directeur Confé-

déral du SAVT s'est réuni le lun-di six avril 1 987 pour discuterun thème qui, depuis quelquesmois, est redevenu d'extrêmeactualité: le problème du bilin-guisme et de l'indemnité de bi-linguisme», ou pour mieux dire,«la prime-reconnaissance d'uneprofessionalité» à attribuer auxtravailleurs de l'emploi public.

Le Comité Confédéral duSAVT a longuement discuté cetargument et, grâce à la partici-pation active au débat de sesmembres et de ceux des Direc-tifs de l'école, de la Santé, desRégionaux et des Communauxà qui la réunion a été ouverte, leSAVT a pu aboutir à une posi-tion cohérente avec ses propresprincipes tout en tenant comp-

te de l'exigence des travailleursvaldôtains de se voirreconnaître une particularitédécoulant du fait de connaîtreet d'employer deux langues, cequi demande une plus grandeprofessionalité.

En effet, selon le SAVT, onne peut pas penser à la réalisa-tion du bilinguisme seulementen monétisant notre particulari-

sme linguistique sans créer uneréelle adhésion aux particulari-tés culturelles, linguistiques ethistoriques du Val d'Aoste.

Nous publions, ici de suite,le texte intégral du çtqçujnênîélaboré par le Secrétariat duSAVT et approuvé à l'unanimi-té par son Comité Directeur.

Les réflexions qui amènentle SAVT à entreprendre de nou-velles actions pour la solutiondu problème linguistique s'ap-puient sur l'identité même duSAVT et sur ses thèses du con-grès.

Le Congrès Confédéral duSAVT de décembre 1 985 con-firma la projection du problèmede l'identité nationale de la Val-lée d'Aoste et de sa langue,dans le contexte européen etdans la perspective fédéraliste.

La survie de même que l'es-sor d'une langue dans toutesles nationalités, est mise encause non seulement par la for-ce de la langue dominante (cellede l'Etat) mais également par lenouvel impérialisme économi-que, politique et culturel quiperce à travers la langue anglai-se.

Le SAVT a exprimé claire-ment le choix d'une réelle ou-verture culturelle: «ne pas avoirpeur des autres langues... maisne pas reculer dans l'usage,l'affirmation... de la sienne».

Il y a plusieurs moyens poursauver une langue et une identi-té nationale: parmi ceux-ci leSAVT n'exclut pas le bilingui-sme, bien qu'impreigné d'unecontradiction de fond: «il n'exi-ste pas une nation bilingue...les expériences concrètes dé-montrent que, dans l'applica-tion, le bilinguisme se traduitpresque toujours dans l'affir-mation de la langue majoritaire.

Le bilinguisme peut, donc,être considéré un moment, unmoment important puisqu'ilconcerne un sujet qui rentredans les compétences statutai-res et peut être interprété com-me la possibilité de confronta-tion aux problèmes de l'autono-mie, à ses avantages et aux né-cessités culturelles qui en dé-coulent.

Sur le plan idéologique ilfaut, quand-même, être clairs:nous utilisons n'importe quelmoyen pour communiquer plei-nement avec des personnes etdes travailleurs qui encore nesont pas enracinés dans notreidentité nationale.

Nous sommes ouverts àtout système de communica-tion, de l'esperanto à l'informa-tique, du tamil à l'anglais s'il lefaut, mais qu'une et une seulereste la langue de la nation val-dôtaine: le français avec sesvariétés dialectales».

Le SAVT est égalementprêt à répondre au défi du bilin-guisme réel, mais, de toute ma-nière, il ne pourrait accepterque le débat sur le bilinguisme-se dégrade dans la monétisa-tion d'une valeur essentielle

comme la langue, à cause del'oeuvre de ceux qui n'accepte-raient pas ce défi avec une éga-le cohérence et honnêteté intel-lectuelle.

Au cours de ses 40 ansd'autonomie la Vallée d'Aostea vécu un bilinguisme unilaté-ral; une minorité (dans le sensnumérique) a été, en fait, bilin-gue tandis que la majorité de lacommunauté a aussitôt accep-té ou facilité un processus anti-costitutionnel d'italianisation:en effet, l'Autonomie et le Bilin-guisme sont fondés sur le Sta-tut spécial, loi constitutionnellede l'Etat italien.

Affronter !e problème lingui-stique en Vallée d'Aoste signi-fie d'abord, se rendre comptedu fait qu'il ne s'agit pas, oupas «seulement», d'un problè-me valdôtain; chercher des so-lutions au problème linguistiquesignifie, surtout, se rendrecompte que ce n'est pas nonplus et seulement un problème«italien»: la dimension euro-péenne propose aujourd'huipour les problèmes culturels etlinguistiques (comme d'ailleurspour tout problème) des per-spectives complètement diffé-rentes et certainement plus va-stes que les réalités régionaleset de l'Etat.

S'il faut trouver en Valléed'Aoste et dans un rapport dif-férent entre la Vallée d'Aoste etl'Etat, la solution du problèmelinguistique, la conscience del'Europe nous empêche de tom-ber dans la banalité d'une oppo-sition, dans des homologationserronées ou dans des aplatisse-ments.

Il y a une opposition politi-que avec et contre l'Etat quis'exprime par des luttes diffé-rentes de celles que nous nousproposons d'examiner AU-JOURD'HUI dans le contextedu problème linguistique et desa solution.

L'opposition susdite vise laréalisation d'utopies ou de ré-volutions socio-politiques.Ceux qui estiment pouvoir af-fronter le problème linguistiquepar rapport à ce qui a été fait,par exemple, au Sud-Tyrol,avec l'intention d'en copier lessolutions envisagées ou de lesrenverser complètement, agis-sent avec légèreté: chaque réa-lité linguistique est en effet dif-férente des autres et chacune ale même droit de vivre et deprospérer, en suivant des che-mins autonomes et une straté-gie propre.

Le cas de la Vallée d'Aosteest formellement différent decelui du Sud-Tyrol: en effet, lesdifférents groupes ethniques ne

sont pas caractérisés ni., parleurs propres écoles, ni par desréalités sociales distinctes.

La Vallée d'Aoste, elle, secaractérise par une situationlinguistique unique bien que sacomposition soit hétérogène,sanctionnée institutionnelle-ment et réglementée par le Sta-tut d'autonomie, et identifiéeculturellement par le terme de«bilinguisme».

La simple constatation quedans l'Europe tout entière, etsurtout aux frontières souventartificielles des Etats, des pro-blèmes analogues subsistent,prouve bien qu'il s'agit là d'unequestion européenne.

Dans l'Ancien Continent ledébat sur les communautés lin-guistiques est plus vif que ja-mais: son objectif est d'assurerà ces réalités linguistiques, unessor autonome, afin d'éviterqu'aux impérialismes linguisti-ques des Etats (qui ont engen-dré les problèmes des soi-disantes «minorités») se joi-gnent aujourd'hui l'impériali-sme de la langue économique(l'anglais) ou de ces languescontinentales qui, pour des rai-sons historiques et économi-ques, disputent cette hégémo-nie à la Langue anglaise.

La Vallée d'Aoste est au-jourd'hui appelée à vérifier la si-gnification historique du problè-me linguistique, sans quoi, toutle débat sur l'«indemnité de bi-linguisme» risque d'être invali-dé par une manipulation du pro-blème sans que l'on prennevraiment conscience de cequ'est le bilinguisme du pointde vue institutionnel et culturel.

Sans une vérification histo-rique, en somme, nous finironspar déprécier une valeur cultu-relle, historique, humaine, so-ciale, etc.. telle que la languefrançaise et - par ricochet - l'au-tonomie elle-même.

Le premier édit rédigé enfrançais en Vallée d'Aoste re-monte à 1534, avant mêmeque le français devint la langueofficielle en France. Cette ca-ractéristique culturelle et lingui-stique accompagne des faits hi-storiques précis, tels que lesformes d'autonomie dont laVallée d'Aoste jouit depuis dessiècles (au moins depuis 1191,date de la Charte des Franchi-ses); la langue s'associe égale-ment à une situation géographi-que particulière: tout cela a pro-duit une culture, conçue com-me un ensemble de facteurs so-ciaux, culturels, linguistiques,économiques, que^ les Valdô-tains ont défendue au momentoù l'unification de l'Etat italien(réalisée, ironie du sort, par un

souverain et par des générauxfrancophones) se transformaen hégémonie et vexation cul-turelle. La spécificité de la Rési-stance antifasciste a enfin en-gendré l'autonomie et le bilin-guisme dont «jouit» aujourd'huila Vallée d'Aoste, résultat mini-mal par rapport à ses plus Va-stes aspirations.

Le bilinguisme, l'emploi etla défense de la languefrançaise, cependant, sont re-stés des éléments d'oppositionpolitique: s'il est vrai, en effet,que les adeptes du français etdes dialectes valdôtains se ser-vent aussi de l'italien, ce bilin-guisme par contre ne se retrou-ve pas chez ceux qui considè-rent le français comme une sim-ple formalité ou le passage obli-gatoire pour accéder graduelle-ment à l'uniformité italienne.

Cette dernière conception,qui vise une légitimation parti-sane ou de parti a été et consti-tue un véritable élément de di-vision; elle est étrangère à laréalité valdôtaine qui comprendune seule école, une seule ad-ministration et une seule vie so-ciale mais deux langues ayantles mêmes droits.

Pendant trop longtemps lesdéfenseurs de la languefrançaise ont été «partie» politi-que: pendant trop longtempsles gens indifférents et les italo-phones ont été la partie adver-se.

Or, la réalité, en Valléed'Aoste, est en train d'évoluer:la valeur de l'autonomie rede-vient un patrimoine commun. Iln'y a pas de force politique, so-ciale, culturelle, qui, tout enayant ses propres différences,n'ait pas analysé positivementla valeur de l'autonomie.

Cependant, l'analyse qui sedégage de la nouvelle perspec-tive autonomiste à propos de lalangue française, n'est pas en-core claire.

Avant de reconnaître, pro-mouvoir, valorisr l'emploi dufrançais, on envisage d'en tirerprofit sous forme d'«indemni-té» (de langue française, de lan-gue italienne, de bilinguisme...peu importe).

En Vallée d 'Aoste lepseudo-autonomisme est enco-re trop grand, et l'autonomieest vue comme porteused'avantages jur id ico-administratifs (moyens législa-tifs et mesures plus importan-tes) ou économiques (bon d'es-sence, denrées contingentées,répartition financière, mesuressociales) tandis que l'on consa-cre très peu d'attention au

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Avril 1987 leRéveilsocial page 2

BILINGUISME et INDEMNITÉsuite de page 1

fondement réel de l'autonomie,c'est à dire, à l'identité histori-que, institutionnelle, culturelleet linguistique.

Le SAVT, au contraire, partd'un point de vue différent: sil'autonomie et le bilinguismesont -.comme tout le mondel'affirme - une richesse et unpatrimoine culturel, ces valeursappartiennent à tous les habi-tants de la Vallée d'Aoste; laraison d'être de cette autono-mie repose sur les particularitéshistoriques, géographiques,ethniques, culturelles et lingui-stiques qui caractérisent la Val-lée.

Si nous ne voulons pas quel'autonomie devienne une som-me de privileg.es,enexplicables.nous devons nous reconnaîtredans les caractéristiques, dansles particularités qui la justifienthistoriquement.

En fait, chaque citoyen doits'efforcer de protéger, consoli-der et augmenter autant quepossible la véritable richesse del'autonomie: le particularismehistorique, linguistique et cultu-rel de la Vallée d'Aoste - Sinon,face aux homologations et fau-te de particularisme, commentpourrions-nous - en tant quetravailleurs et fédéralistes - ac-cepter et/ou partager les béné-fices économiques et admini-stratifs d'une autonomie qui seteinterait de discrimination éco-nomique entre citoyens ayantdes caractéristiques homogè-nes dans un même Etat.

A l'avis du SAVT, la que-stion de l'indemnité de bilingui-sme doit devenir le dernier mo-ment de la contradiction intrin-sèque de tous ceux qui préten-dent profiter des avantages del'autonomie san pour autantdéfendre en le fondement (ce

qu'ils auraient le devoir de faireinstitutionnellement).

Dans le monde du travail les«primes» ou «indemnités» sontversées généralement pourcompenser les inconvénientsd'horaires incommodes ou lesdésagréments de certains lieuxde travail, ou encore les situa-tions «anormales» (travail denuit, des jours fériés, heuressupplémentaires). Or, quel estdonc le «désagrément» ou«l'inconvénient» de l'usage dufrançais en Vallée d'Aoste?

Dans une 'réalité «constitu-tionnellement» bilingue, et laVallée d'Aoste l'est depuis 40ans, ce «désagrément» ne de-vrait pas exister.

Il existe, par contre, des re-tards à des niveaux divers:

- à l'échelon institutionnel àcause d'une autonomie impar-faite dont les dispositions con-cernant notamment la langue etl'école sont freinées par la len-teur des décisions et leur non-application de la part de l'Etat;

- à l'échelon structural,d'une part en raison d'un bilin-guisme insuffisamment adoptépar l'établissement «Région»freinée en ceci par des résistan-ces administratives et relevantde l'Etat, et d'autre part à cau-se de la non-création d'une éco-le s'inspirant d'une applicationcorrecte du bilinguisme et desarticles 39 et 40 du Statutd'autonomie;

- à l'échelon économique,car l'essor économique de laVallée d'Aoste a été et est en-core fortement conditionné pardes cultures économiques etdes centres décisionnels exté-rieurs;

-à l'échelon politique, dansce sens qu'il manque une véri-table faveur populaire à l'égarddu bilinguisme, alors qu'il exi-ste une séparationpositive/négative qui devient

discriminante et distinctivedans le milieu politique;

- à l'échelon culturel, dansla mesure où l'absence destructures adéquates (médias,université, reconnaissance desdiplômes universitaires obtenusà l'étrager, édition, etc,) su-sceptibles d'inscrire l'identitéculturelle et linguistique dansun circuit et dans un marchéaussi vastes que la francopho-nie, ne permet pas une confron-tation équitable avec la cultureitalienne.

Le «désagrément», s'il exi-ste, est une conséquence dumanque d'attachement auxprincipes autonomistes. Lesthèses du Congrès du SAVT -Fonction publique, en vue du9ème Congrès Confédéré duSAVT, affirmaient: «la bureau-cratie régionale en Vallée d'Ao-ste, au cours des 40 annéesd'histoire pendant lesquellesl'autonomie a pu produire quel-ques résultats, a dû - avecd'énormes diffcultés - rempla-cer une bureaucratie centralisa-trice introduite par le fascisme.

L'importance de l'organisa-tion bureaucratique est éviden-te, à ce point qu'Emile Chanouxl'avait classée parmi les instru-ments du fascisme qui avaientcausé le naufrage politique,économique et culturel de laVallée d'Aoste - seule une orga-nisation bureaucratique forméeaux valeurs du particularismevaldôtain peut amener à uneapplication correcte et fonc-tionnelle des mesures adoptéesau niveau politique.

Malheuresement, il n'estpas facile de trouver dans lafonction publique en Valléed'Aoste ces diversités tant sou-haitées par rapport aux autresrégions; et ceci s'applique no-tamment à la langue française.La gravité linguistique réellen'existe pas au sein de la bu-

reaucratie publique. Le françaisfait tout simplement l'objetd'une ridicule épreuve de sélec-tion, puis disparaît de la vie offi-cielle de l'établissement public.On n'arrive pas à s'expliquerpourquoi, durant toutes ces an-nées, perspnne n'a jamais pen-sé ni voulu donner à la languefrançaise un nouvel élan afinqu'elle représente une valeurpouvant être récupérée à la foisdans son principe, dans sa for-me et dans sa substance.

Au Sud-Tyrol, en revanche,une prime linguistique ajoute àl'«agrément formel la substan-ce» de l'usage et de la sauve-garde de l'allemand.

C'est pourquoi, un bilingui-sme se bornant à la «complica-tion» de la traduction enfrançais d'indications, de docu-ments et de lois est inaccepta-ble.

Si lacunes et retards politi-ques ont transformé l'utilisa-tion du français en effort, enune tâche supplémentaire dansle travail, il serait souhaitableque la connaissance d'un parti-cularisme ou sa réacquisitionsoit présentée comme une prisede conscience, facilitée et à laportée de tous, vérifiée ensuiteet enfin récompensée.

En fait, le SAVT ne s'oppo-se pas à des primes économi-ques qui récompensent un bilin-guisme réel appliqué au contex-te professionnel, dans des con-ditions réglementées selon lesnormes constitutionnelles.

En voulant vérifier ce princi-pe de «prime d'encourage-ment», le SAVT souhaite enparticulier relancer le débat surl'autonomie et sur la languepour donner une nouvelle im-pulsion à ce bilinguisme qui, parrapport à il y a 40 ans, a sansdoute régressé. Ce débat, tou-tefois, doit se baser sur un con-cept préliminaire: le problème

Ecole primaire:adaptations des nouveaux programmes

et emploi du français dans l'enseignementLes adaptations des pro-

grammes italiens aux néces-sités spécifiques de notrePays, et l'emploi de notrelangue ethnique, le français,en tant que langue instru-mentale de l'enseignementdans le but d'arriver - toutau moins en principe - à laparité que le statut sanc-tionne (art. 38) entre la lan-gue de l'état et la nôtre,constituent un problèmedont la portée d'une part, etles difficultés de l'autre,sont d'une telle évidenceque toute illustration sup-plémentaire, par rapport àcelles que les documentsprésentés au Conseil Scolai-re Régional par les différen-tes Organisations Syndica-les fournissent largement,est tout à fait superflue.

Il y a cependant aumoins deux façons d'envi-sager un problème posé parune situation contingente:celle d'analyser les difficul-tés pour les dépaser et four-nir une solution au problèmeen cause et celle, par con-tre, de considérer ces mê-mes difficultés comme debonnes raisons pour remet-tre à des temps meilleurs,ou tout bonnement pour re-fuser, la solution du problè-me.

En l'occurrence, alorsque le renvoi est ouverte-ment prôné par certaines or-ganisations syndicales, lerefus ne peut jamais êtreclairement avoué, du mo-ment notamment que le re-fus se poserait contre la loiitalienne; il n'y a cependantmalheureusement que tropde raisons pour être obligésde voir, dans l'action desforces syndicales et politi-ques visant opiniâtrement àretarder encore, après qua-rante ans, la réalisationd'une école moins étrangèreà notre ethnie, la volontéprécise et déterminée de nejamais parvenir à ce typed'école, si ce n'est que pouren réclamer les éventuelsbénéfices économiques.

C'est pourquoi, aux pré-textes avancés par certainsmembres de la Commissiondes art. 39 et 40 du Statutpour obtenir des renvois,s'est alliée l'action de cer-tains promoteurs d'initiati-ves «spontanées» de la partdes instituteurs: action qui "à trouvé, dans les condi-tions actuelles de désarroiet de confusion, une suiteconsidérable de la part desintéressés.

Le SAVT/école, en tantque destinataire, de même

que les autres organisationssyndicales, de la lettre issuede cette action, se devait des'exprimer là-dessus: four-nir un certain type de tra-vail, mais, après, normeclaire et définie afin que cetravail soit effectivement ef-fectué.

Le SINASCEL seul a ré-pondu affirmativement àcette nécessité de clarté etd'action concrète que leSAVT estime indispensablepour parvenir à un véritablepas en avant dans l'école

primaire de la Vallée d'Ao-ste. De cette entente, est is-su le document ci-dessous,qui ne veut nullement êtrepolémique vis-à-vis des si-gnataires de la lettre à la-quelle ce document répond,mais qui entend cependantsignifier qu'il n'est pas dansles intentions du SINA-;SCEL, ni du SAVT/école desimplement subir passive-ment certaines initiativesd'inspiration à peu dire plu-tôt douteuse.

Pierre GROSJACQUES

DOCUMENT DUSINASCEL/CISL ETDU SAVT/ECOLE:

Les organisations syndi-cales soussignées, comp-tant parmi les destinatairesd'une lettre signée par unnombre considérable d'en-seignants de l'école primai-re où il est question d'adap-tation des Nouveaux Pro-grammes aux nécessitésspécifiques de notre Pays,dont, en premier lieu, l'em-ploi aussi du français entant que langue d'enseigne-ment, aux termes des art.39 et 40 du Statut Spécialde la Vallée d'Aoste, esti-

ment devoir exprimer lesconsidérations qui suivent:1 ) dans leurs documents re-spectifs présentés au Con-seil Scolaire Régional ettransmis par ce dernier à laCommission des art. 39 et40, l'affirmation et l'exposi-tion des nécessités des en-seignants pour pouvoirs'aquitter des obligationsdécoulant de l'adaptationen cause, surtout en ce quiconcerne l'enseignement en

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linguistique n'est pas unique-ment lié à la protection de la«minorité ethnique», ni à la réa-lité scolaire, ni même à la fonc-tion publique, concernée au-jourd'hui par la question de l'in-demnité.

Le problème de la languefrançaise s'identifie avec le pro-blème culturel de la Vallée toutentière: il serait donc inutile deconcentrer les efforts pour enfavoriser le développementdans un seul de ses contextessociaux.

A l'avis du SAVT, deuxquestions demeurant néan-moins sur le tapis:A) Si l'on maintient les préroga-tives de sauvegarde linguisti-que contenues dans le statutd'autonomie de la Vallée d'Ao-ste en faveur du français, en at-tendant que l'Etat vote - ce quine saurait tarder - une loi-cadresur la protection des minoritéslinguistiques (qui légalise en faitle bilinguisme), le principe del'indemnité pourrait alors êtreenvisagé et appliqué dans lafonction publique de toutes lesminorités «protégées».B) Les «minorités» doivent de-venir au sein de l'Europe, l'élé-ment vivifiant d'un nouveaupluralisme culturel.

Il est important que la Val-lée d'Aoste, en invoquant sonautonomie et son bilinguisme,sache affirmer que ce sont làles réponses démocratiques àl'oppression politique, écono-mique, culturelles et linguisti-ques de toutes les nationalitésminoritaires.

En ce qui concerne l'appli-cation du bilinguisme en Valléed'Aoste nous estimons néces-saire qu'elle intéresse la collec-tivité valdôtaine tout entièredans une perspective de valori-sation des langues minoritairesen Itajie et en Europe.

Il faudrait donc activer danstous les contextes et dans tousles secteurs de la société valdô-taine un processus de réappro-priation linguistique et culturel-le, si besoin par des momentsde formation et de participationau projets qui concrétiseraient

cette aspiration.en particulier, pour l'emploi

public:1 ) la prime d'indemnité de bilin-guisme devrait être attribuée àtous les fonctionnaires du Vald'Aoste.2) De même les montants et lesmodalités d'attribution de-vraient être identiques pourtous, par rapport à des diffé-rents niveaux de professionali-té.3) Quant aux considérations,exposées la prime d'indemniténe devrait pas être exclusive-ment liée à la réussite del'épreuve préliminaire de languefrançaise, mais impliquer lapleine connaissance des deuxlangues, ainsi que le prescrit laspécificité institutionnelle val-dôtaine, et ce, par des cours depréparation, de recyclage et decontrôle.

Etant bien entendu que lescompétences en matière de lan-gue et d'Ecole dans la Valléed'Aoste sont réglées par les ar-ticles 38-39 et 40 du Statutaux fins de permettre une appli-cation correcte du bilinguismeainsi qu'à l'indemnité y relative,considérant que cette indemni-té est assimilée à la situation dela Province Autonome de Bolza-no, le SAVT considère qu'il estnécessaire que l'Etat définissed'ultérieures délégations defonctions en faveur de la Valléed'Aoste pour les raisons sui-vantes:1 ) les secteurs de l'emploi pu-blic, étant multiples et diversi-fiées, du point de vue des règle-ments, des services, de la coor-

dination et des fonctions, desnormes juridiques qui, non seu-lement attribueraient les mê-mes montants économiques,mais définiraient également descritères homogènes pour les ac-cès, les contenus et les sélec-tions dans les concours et dansles phases de préparation de re-cyclage et de contrôle s'impo-sent.

2) la prime d'indemnité de bilin-guisme en assurant une profes-sionalité accrue, liée à uneréappropriation linguistique etculturelle doit par ailleurs, ré-pondre à une professionalitéidentique pour tout le personnelde l'emploi public, tout commela prime d'indemnité doit assu-rer aux usagers un service éga-lement efficace.3) La fonction de coordinationne peut qu'être effectuée parl'Administration régionale, etpour la fonction institutionnelleque le Statut lui attribue, etpour la possibilité de mesuresconcernant tout l'emploi publicde la Région.

Il serait souhaitable que cesdélégations soient définies parun D.P.R, qui devra tenir comp-te de:1 ) le renvoi à l'Administrationrégionale des compétences del'application du bilinguisme etdes indemnités y afférentespour les délais et les modalitésd 'a t t r ibu t ion de laprime-d'encouragement-d'in-demnité de bilinguisme dansl'emploi public.2) Définition de compétencespour la promotion du bilingui-sme en Vallée d'Aoste.3) Adaptation structurelle desformulaires de l'Etat, des struc-tures techniques, y compris lessystèmes d'information et d'in-formatique, qu'ils soient utilisa-bles dans les deux langues.4) Etablir des critères pour lecontrôle de la connaissance dela langue française qui découra-gent les déplacements en Val-lée d'Aoste de personnels del'Etat ou de structures de l'Etat,attirés par le privilège hypothé-tique de la prime-indemnité: enrevanche des dispositions de-vraient être prises pour offrir unmaximum de possibilités d'em-ploi aux jeunes et aux chô-meurs de la Vallée d'Aoste.

En insistant sur le fait que lebilinguisme doit devenir un pa-trimoine effectif de toute lacommunauté, le SAVT invitetoutes les forces politiques, so-ciales, syndicales et culturellesà oeuvrer pour que la languefrançaise soit valorisée dans lavie quotidienne et culturelle,dans l'information, dans l'éco-le, dans les loisirs, etc.. , encréant une nouvelle prise deconscience unitaire de lavaleur-identité de la languefrançaise et du bilinguisme.

Le SAVT se déclare égale-ment disposé à toute concerta-tion avec les forces syndicales,politiques, sociales et culturel-les sur le thème du bilinguisme,sur l'indemnité et sur son appli-cation.

IeRéveilsocialLe Réveil SocialSAVT, 2 Place Manzetti11100 Aosta (Tel. 0165-44336)Dir. Resp. EZIO DONZELV. Dir. LUCIANO CA VERIStampa Arti Grafiche E.DUC73, Av. Bataillon Aoste11100 Aoste (Tel. 0165-41147)Autorizzazione Trib. Aostan. 15 del 9.12.1982

Avril 1987 leRéveilsocial page 3

DOCUMENT DUSINASCEL/CISL

ET DU SAVT/ECOLE:segue da pag. 2

français, trouvent large-ment leur place, de façonque plusieurs des requêtesformulées dans la lettre su-sdite, constituent de pureset simples répétitions de ceque les organisations syndi-cales soussignées ont déjàaffirmé et sur lesquelles, parconséquent, elles ne peu-vent que se déclarer d'ac-cord.2) Dans la lettre considéréeles organisations syndicalessoussignées doivent cepen-dant constater, malgré el-les, des inconséquences,voire des contradictions enmatière de propos expri-més, dont voici les principa-les:a) les auteurs de la lettre di-sent: «non c'è riscontro tral'esperienza bilingue che ilbambino vive (ce présent in-dicatif parait un peu pré-somptueux, un futur ou mê-me un conditionnel seraient-ils peut-être mieux adaptés)nella scuola e l'ambiente ex-trascolastico, prevalente-mente italofono che non offresufficienti stimoli all'interio-rizzazione nei bambini dellalingua francese come linguaveicolare.

Un peu plus loin ils ma-nifestent: «la loro preoccu-pazione rispetto all'appro-vazione di adattamenti, che,affermando il principio delbilinguismo senza tenerconto delle condizioni di ap-plicabilità, oggi inesistentiper i motivi sopra esposti, ri-schiano di non raggiungere

gli obiettivi che si propongo-no».

Après d'autres considé-rations par lesquelles ils re-poussent - et cela n'est quela conséquence logique desprémisses visée ci-dessus -toutes les indications con-crètes pour réaliser ce bilin-guisme qu'ils déclarent im-possible et inopportun, ilss'en viennent tranquille-ment nous affirmer que «Isottoscritti insegnanti si di-chiarano favorevoli a con-correre al progetto di realiz-zazione graduale di un bilin-guismo effettivo nella scuo-la elementare, che si tradu-ca nella piena padronanzadell'uso strumentale delledue lingue».b) Cette «piena padronan-za» doit cependant - d'aprèsles auteurs de la lettre - êtrefournie par l'école «fattasalva la possibilità di utiliz-zare l'una o l'altra senzal'imposizione di una delledue».

Les organisation syndi-cales soussignées avouentleur surprise et déclarentleur curiosité sur lesmoyens par lequels, dansune situation où «la linguadi comunicazione usata daibambini, che frequentano lascuola elementare, è quellaitaliana, quando non è il dia-letto» les auteurs de la lettrese proposent de fournir auxenfants de la Vallée d'Aostela «piena padronanzadell'uso strumentale» dufrançais sans devoir obliga-toirement l'employer dansleur enseignement.3) Dans cette lettre, d'après

l'avis des organisations syn-dicales soussignées, onpeut reconnaître aussi desinterprétations des normesen vigueur à peu dire for-cées, voire incorrectes. S'ilest vrai en effet que «spettaai docenti collegialmente edindividualmente, effettuarecon ragionevoli previsioni laprogrammazione didattica,stabilendo le modalità con-crete per mezzo delle qualiconseguire le mete fissatedal programma e la scansio-ne più opportuna di esse»,le programme lui-même - et,en ce qui nous concerne, lesadaptations et la langued'enseignement - et sesbuts relèvent de toute lacommunauté dans laquellel'école s'exprime et sont fi-xés par conséquent par lesorganes législatifs de cettecommunauté.4) Les organisations syndi-cales soussignées, pleine-ment conscients du fait quela situation linguistique etculturelle actuelle est loin decorrespondre au bilinguismesanctionné par le Statut, etjustement en force de cetteconscience, tandis qu'ellesrepoussent toute tentativede retarder encore la défini-tion et l'applicatin de mesu-res telles à redresser la si-tuation, affirment l'extrêmeurgence que ces mesures,après avoir fait l'objet leplus rapidement possible del'avis de la Commission desarticles 39 et 40, trouventleur adoption de la part del'organe dont elles relèventde droit: le Conseil de notreVallée.

DICHIARAZIONE DEI REDDITIII 31 maggio p.v. scadrà il

termine per la presentazionedella dichiarazione dei redditiper l'anno 1986.

Il SAVT organizza per ipropri iscritti un servizio diconsulenza per la compilazio-ne del MOD. 740 e per la so-luzione di ogni altro proble-ma fiscale.

La consulenza verrà pre-stata presso la sede del SAVTdi Aosta e presso le sedi delPatronato SAVT di Pont-Saint-Martin, Verrès, Hône,Lillianes, Fontainemore, Issi-me, Gaby, Gressoney-Saint-Jean, Challand-Saint-Anselme, Brusson, Anta-gnod, Champoluc, Châtillon,Cogne, Morgex.

Il calendario, con l'indica-zione delle modalità (giornied orari) della consulenza perla compilazione dei MOD740, verrà affisso nei rispetti-vi uffici del Sindacato e delPatronato SAVT.

Inoltre il SAVT ha con-tratto un'assicurazione a tute-la degli iscritti contro even-tuali errori nella compilazionedel mod. 740.

IMPORTANTEÈ necessario presentarsi

con la seguente documenta-zione:

a) MOD. 740 e 740 S/1987b) Copia del MOD. 740 seeventualmente presentatol'anno precedente;e) Mod. 101 ed eventuale mo-dello 102 (quest'ultimo relati-vo a liquidazioni percepite nel1986) rilasciati dai datori dilavoro;d) MOD. 201 per i pensionati;e) per i lavoratori che hannopercepito la CIG dall'INPS (e non diret tamentedall'Azienda) devono portarela dichiarazione rilasciatadall'INPS stessa.

f) Certificati catastali dei ter-reni (numero di partita, Red-dito Dominicale, RedditoAgrario) e certificati catastalidei fabbricati (numero partitae rendita catastale);g) Tutta la documentazionenecessaria riguardante glioneri deducibili (interessi pas-sivi su mutui fondiari, assicu-razioni vita, spese mediche,chirurgiche, funebri, ecc...pagate nel 1986).h) Ogni altro atto o documen-to eventualmente ritenuto ne-cessario.

SEDIDEL SINDACATO O DI

PATRONATO SAVT

AOSTAPiazza Manzetti)

PONT SAINT MARTIN(Via Emilio Chanoux 108

vicino al «Bar Rosa Rossa»

VERRES(Via Duca d'Aosta, 29)

CHATILLON(Via Emilio Chanoux n. 10)

HONE(presso «Bar Bordet»

VALLE DI GRESSONEY(recapito patronato)

VALLE D'AYAS(recapito patronato)

MORGEXRue Valdigne n. 92, casa Bot-

tino)

COGNE(Bar Liconi)

GIORNI DI CONSULENZA

Tutti i giorni feriali(da lunedì a venerdì)

a partire dal 4 maggio

Giovedì 7 maggioGiovedì 14 maggioGiovedì 21 maggioGiovedì 28 maggio

Lunedì 11 maggioLunedì 1 8 maggioLunedì 25 maggio

Lunedì 1 8 maggioLunedì 25 maggio

Giovedì 7 maggioGiovedì 21 maggio

Mercoledì 6 maggioMercoledì 20 maggio

Venerdì 1 5 maggio

Giovedì 14 maggio

Venerdì 1 5 maggio

ORARIO DI CONSULENZA

dalle h. 15,30 alle h. 18,30

dalle h. 15,00 alle h. 18,30

dalle h. 15,00 alle h. 18,30

dalle h. 9,00 alle h. 12,00

dalle h. 9,00 alle h. 12,00

dalle h. 14,30

dalle h. 14,30

dalle h. 9,00 alle h. 12,00

dalle h. 9,00 alle h. 12,00

IL SINDACATO MERIDIONALISTAA fine gennaio 1 987 si è

costituito a Reggio Calabriaun nuovo sindacato: ilSMM. Un Sindacato che siispira ai principi federalisti,che punta a superare logi-che di lotizzazione del pote-re ponendosi, come alterna-tiva, la costruzione di nuovirapporti di forza e di demo-crazia che si basino sullapartecipazione, l'autogover-no e l'autodeterminazione.

Sono obbiettivi che, uni-

ti alla costruzione di una Eu-ropa federale e dei popoli,persegue anche il SAVT edè quindi con attenzione,simpatia e solidarietà cheseguiamo questo nuovoSindacato che sicuramentesaprà dare spazio e proget-tualità alle esigenze econo-miche, sociali e politichedelle comunità meridionali.

Ospitiamo dunque vo-lentieri sul REVEIL SOCIALl'articolo inviatoci da FRAN-

CESCO CATANZARITI, uo-mo di lunga militanza nel po-litico e nel sindacale (ex de-putato comunista, ex segre-tario della Camera del Lavo-ro, della Federbracciqnti. edella CGIL regionale) perso-naggio che ha fatto della po-litica uno strumento oltre-ché di scelta anche di lotta;uno dei promotori del nuovoSindacato.

Ezio DONZEL

La situazione politica esindacale, in Italia, non è im-mobile.

E in movimento. È ca-ratterizzata da sommovi-menti e segnali di diversanatura, spesso contraddito-ri.

Valga per tut t i , sul pianopolitico, l'esempio significa-tivo della crisi profonda cheinveste i partiti storici «na-zionali» e le ripercussioniconseguenti e devastantisulle istituzioni. Lo scadi-mento in quello che comu-nemente viene indicato coltermine partitocrazia, è lamanifestazione più evidentedeH'allontamento del partitopolitico nazionale dal suosuolo di forza costituzional-mente rilevante, determi-nando grossi guasti al siste-ma democratico.

La realtà è sotto gli oc-chi di tut t i : è una realtà fattadi scandali, di lottizzazionedel potere, di metodi di ge-stione clientelare ed affari-stica della cosa pubblica... equindi di sfiducia e di diso-rientamento della pubblicaopinione.

È una realtà che investetutto il Paese da Torino a Pa-lermo, da Genova a Napoli,da Roma a Reggio Calabria.

Certo dove la realtà eco-nomica e sociale è più debo-le, disgregata, sottosvilup-pata, gli effetti sono più la-ceranti ed evidenti.

A fenomeni negativi diquesto avviso, si accompa-gnano fenomeni positivi, siapure in maniera modesta,ma significativa: sono feno-meni di reazione alla sfidu-cia, alla rassegnazione dellasconfitta: sono tentativi diaggregazione, di resistenza,di lotta, di speranza, chevengono anche dal profon-do Sud, sconvolto da unacrisi politica, economica,morale.

Questi fenomeni positivili rileviamo anche sul terre-no sindacale, parallelamen-

te alla crescita nel Paesedell'area delle forze sane,dell'area della Autonomia,della difesa dei valori edell'esigenza di un diverso emigliore sistema democrati-co, della necessità di ridise-gnare la struttura istituzio-nale dello Stato, recuperan-do e valorizzando il concet-to del federalismo, per co-struire una più giusta unitàpolitica ed economica, la ve-ra unità, basata sulla parità,sul rispetto della identità edignità di tutt i i popoli, ribal-tando linee ed indirizzi di t i -po coloniale.

Quello che avviene sulpiano sindacale è significati-vo. In molte regioni sono natee sempre più si espandonoorganizzazioni sindacali au-tonome a livello territoriale:in Val d'Aosta, in Sardegna,in Friuli, nel Sud Tirolo, inCalabria...

Non è un processo chesi muove nell'ottica della di-visione dei lavoratori: è un-processo invece che tende arafforzare e creare unitànell'ambito della classe la-voratrice, unità ad un livellopiù alto, più qualificato, piùvero.

I sindacati autonomi a li-vello territoriale non sono enon vogliono essere fatt imunicipali, né tanto menostrumenti di pressione inuna visione di selvaggio sa-larialismo o di difesa di me-schini interessi corporativi eneanche momenti di lace-rante contrapposizione traoccupati e disoccupati, ga-rantiti ed emarginati, traNord e Sud.

Le nostre idee sul terre-no della politica economicaci salvaguardano da certi ri-schi e pericoli: noi siamo sìper una più giusta ripartizio-ne e divisione del lavoro, mapuntiamo a realizzare ciò nelquadro di uno sviluppo eco-nomico equilibrato e com-plessivo che utilizzi a pienole risorse umane e materiali,

le potenzialità e le vocazio-ni, nel protagonismo e nonnella subalternità dei sog-getti locali, ed eliminare cosìsacche di sottosviluppo e di-soccupazione, palla al piededello sviluppo, elementi diricatto per i lavoratori, mo-menti di tensione e mine va-ganti che rendono insta-bile e precaria la situazioneeconomica e politica delPaese. Non c'è chi non vedain questo una linea che ri-sponda all'interesse vero ditutta la classe lavoratrice, ditutto il Paese.

I sindacati autonomi a li-vello territoriale vogliono es-sere strumenti che recuperi-no peculiarità, specificità,valori, interessi, culture dizone e settori non omoge-neizzabili in maniera buro-cratica attraverso la preva-lenza totalizzante di settorie zone, certamente impor-tanti , ma non per questo,assorbenti delle specificità.

II Sindacato Meridionaledi recente costituito ad ini-ziativa dei disoccupati e deilavoratori delle O.ME.CA diReggio C. vuole essere unostrumento di unità e di lottadei lavoratori, che si facciacarico del contesto econo-mico generale e punti all'ag-gregazione e solidarietà ef-fettiva tra occupati e disoc-cupati, tra lavoratori e popo-lazione. Con questo spiritosi lavora per la costituzionedella Confederazione Sinda-cale Meridionale. È una lineaquesta che ha uno strettorapporto con la gloriosa tra-dizione storica del Movi-mento sindacale italiano,una tradizione (oggi penaliz-zata) che ha visto esaltati gliabiettivi e le idee nobili disolidarietà, di unità, come ciricorda il Piano del Lavorodel grande ed amato G.DiVittorio.

Certo la crescitadell'area delle autonomie

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Avril 1987 leRéveilsociaï page 4

IL SINDACATOMERIDIONALISTA

segue da pag. 3

sul piano sindacale compor-ta problemi di coordinamen-to a livello nazionale tra lavarie realtà. Non credo deb-ba escludersi l'idea della co-stituzione di una Confedera-zione delle Autonomie Sin-dacali.

Il coordinamento nonpuò certamente tendere apenalizzare i momenti di au-tonomia, ma deve portare,nell'esaltazione delle auto-nomie, all'armonizzazionedelle energie e delle forzedelle specifiche realtà.

Questa esigenza di coor-dinamento oltre che da mo-tivi di solidarietà, nasce an-che dalla necessità di supe-rare ostacoli e difficoltà cheincontriamo sul terrenodell'attività sindacale, perrecuperare appieno i valori ele indicazioni della massimalibertà sindacale e democra-zia volute dalla Costituzio-ne, rompendo la gabbia dianacronistici monopoli sin-dacali.

Tanto per fare un esem-pio, si pongono problemi dicorretta intepretazione co-stituzionale ed applicazione(eventualmente modifiche)della stessa legge 20 mag-gio '70, n. 300, meglio co-nosciuta come Statuto, deiLavoratori, che pur essendo unagrande conquista dei lavora-tori, non tiene conto dei pro-cessi evolutivi della situa-zione sindacale, delle nuoveesigenze di democrazia epartecipazione, di autono-mia dei lavoratori, dei pro-

blemi di parità tra le libereassociazioni sindacali.

Non a caso, a propositodell'art. 19 della suddettalegge (problema delle rap-presentanze sindacali azien-dali), a livello delia stessaCommissione Affari Costi-tuzionali della Camera deideputati si propendeva peruna sua migliore e più com-piuta formulazione nel sen-so che le rappresentanzasindacali aziendali doveva-no essere quelle costituitead iniziativa dei lavoratori inogni unità produttiva, senzaalcuna limitazione o delimi-tazione in alcun ambito.Così come non a caso per-plessità di legittimità costi-tuzionale, sempre in riferi-mento all'art. 19, si sonosubito affacciate a livellogiudiziario (vedi Prêt Milanonovembre 1970).

Abbiamo voluto far cen-no a qualche ostacolo, chec'induce a porci con sollici-tudine ad avviare un discor-so di maggiore coordina-mento organizzativo a livel-lo interregionale.

Per quanto ci riguardasiamo coscienti che ostacolinon mancheranno sul no-stro cammino, ma siamo ar-mati di ferrea volontà persuperarli, convinti come sia-mo di sostenere una giustacausa al servizi dei nostri la-voratori e dei nostri popoli,che vogliono vivere, da pro-tagonisti, nella libertà enell'autonomia.

Francesco CATANZARITIComponente L'EsecutivoCentrale del MovimentoMeridionale

GUARDIE GIURATE

NUOVO CONTRATTOSabato 11 aprile si è fi-

nalmente raggiunto l'accor-do per il rinnovo del contrat-to degli Istituti di Vigilanza,aderenti all'ANIVP e ASSVigilanza.

I punti principali dell'ac-cordo raggiunto, si possonosintetizzare come segue:

INQUADRAMENTOInserimento di una serie

di nuove figure, soprattuttonelle centrali operative, in-serimento di un terzo livellosuper per capi servizio.

ORARIO DI LAVORORiduzione: 1 giornata dal1/1/19881 giornata dal 1/1/1989

L'apetto principale otte-nuto in tema di orario è lapossibilità di concordare a li-

vello regionale una diversadistribuzione settimanale at-traverso il superamento delsistema 5 + 1.

PART-TIMEPossibilità di instaurare

rapporti a PART-TIME pre-vio accordo con le struttureregionali.

SALARIOAumento

92.000medio di L.

UNA TANTUMA copertura del periodo

pregresso L. 320.000 diUNA TANTUM così riparti-te:120.000 dal 1/5/1987100.000 dal 1/9/1987100.000 dans 1/11/1987

CHENEY

R I C E V I A M O E PU B B L I C H I A

TOSSICODIPENDENZA: QUALI SERVIZI?

Come contributo al dibat-tito in corso in questo periodosul problema droga, la Coo-perativa Via Antica Zecca ri-tiene doveroso fare alcuneconsiderazioni sulla realtà delfenomeno in Valle, soprattut-to relativamente ai servizi.

Più volte, e da più parti, siè lamentata la carenza di ser-vizi, e la constatazione dellamancanza di interventi ade-guati risponde certamente alvero. Tuttavia, ogni prospet-tiva di miglioramento devenecessariamente affrontare larealtà di ciò che oggi viene of-ferto al tossicodipendente dacoloro che già operano in Val-le d'Aosta, con molti limiti etra mille difficoltà. Ogni nuo-vo intervento dovrebbe esseresviluppato a partire da unaapprofondita verifica e dauna sincera valutazione degliattuali livelli di operatività,per calibrare nel modo mi-gliore l'auspicabile riorganiz-zazione dei servizi.

Non si deve cadere nell'er-rore di pensare di risolvere ilproblema della non rispostaalle difficoltà del tossicodi-pendente e della sua famigliasemplicemente creando (oproponendo di creare) unanuova struttura. Se si vuoleessere incisivi, occorre andarepiù a fondo e prevedere cam-biamenti più articolati e com-plessivi.

In questo senso, il nodoessenziale del problema cisembra essere costituito nonsolo e non tanto dalla man-canza di servizi, ma dalle ca-renze operative di quelli esi-stenti.

Vediamo in dettaglio cosasi intende dire:1. Va rivalutato e riconsidera-to l'attuale servizio per le tos-sicodipendenze, situato pres-so il Reparto Psichiatrico diAosta, prevedendo compiti efunzioni diversificate: di in-tervento socio-sanitario diret-to, di avviamento ed imposta-zione di programmi terapeuti-ci da attuarsi in collaborazio-ne con altre strutture, di coor-dinamento. Al trasferimento

urlìi

del servizio tossicodipendenze(pare infatti che questo verràdotato di locali propri, distac-cati dal locale Reparto Psi-chiatrico) si deve necessaria-mente accompagnare una ri-qualificazione dello stesso, se-condo quei parametri operati-vi che molte esperienze in Ita-lia ci indicano.

All'intervento farmacolo-gico si deve affiancare l'inter-vento psicologico e socio-assistenziale. Il servizio pub-blico deve essere veramente ilnucleo centrale della comples-sività degli interventi che sipossono effettuare, svilup-pando i necessari contatti coni servizi sociali di base, con lestrutture con funzioni di rein-serimento (Centro Sociale divia Antica Zecca), con lestrutture private (CooperativaS. Grato e comunità residen-ziale).

2. Rivalutazione dei servizisociali di base (consultori, al-tri servizi), già identificatidalla legislazione regionalecome soggetti di interventonel campo della tossicodipen-denza. Purtroppo tale attri-buzione di funzioni non riescea concretizzarsi per la manca-ta previsione di contesti e distrumenti operativi.

Ci pare comunque corret-ta la ratio della non istituzio-ne di servizi specialistici, im-postazione che sembra inveceda alcune parti voler esserecapovolta, a favore di inter-venti ritagliati su modelliastratti e non sulla concretarealtà valdostana.

Fa parte della rivalutazio-ne dei servizi sociali di base ilcoinvolgimento delle realtàcome il Centro Sociale delComune di Aosta, gestito inconvenzione della Cooperati-va Via Antica Zecca, che af-fronta gli aspetti della preven-zione del disagio giovanile edel reinserimento sociale digiovani tossicodipendenti, at-traverso interventi di sostegnopsicologico e familiare, inter-venti di avvio al lavoro,ecc..., definendone chiara-

mente funzioni, ambiti e mo-menti di integrazione con glialtri servizi.

3. Un altro aspetto da consi-derare con la dovuta attenzio-ne è quello dell'inserimento incomunità terapeutica. Qualidevono essere le strade istitu-zionali da percorrere per ga-rantire effettive possibilitàal tossicodipendente di usu-fruire di questa forma di trat-tamento così importante?

Senza dubbio la recenteconcessione da parte del Con-siglio Regionale dell'idoneitàquale comunità terapeuticaalla Cooperativa agricola S.Grato, che potrà così conven-zionarsi con l'USL, rappre-senta un concreto passo inavanti. Si potrà poi valutare,secondo le necessità, di stipu-lare ulteriori convenzioni conaltre strutture al di fuori delterritorio regionale, anche seè preferibile una soluzione inloco.

Riguardo alla possibilitàdi un utilizzo dello stabile diproprietà della Regione in lo-calità Talapé come una ulte-riore struttura residenziale, cipare non occorra valutare concautela e ponderazione diversiaspetti: comunità pubblica oaffidata a privati?, coinvolgi-mento di organismi fuori dal-la regione o rivalutazione e ri-qualificazione delle rispostelocali? Sarebbe opportunauna riflessione collettiva, suquesto come su altri temi, diquanti operano nel campo.

In ogni caso, se si vuole la-vorare seriamente, crediamodebbano essere ben chiariti iseguenti presupposti:a) l'inserimento in Comunitàdeve passare il più possibileattraverso i servizi e non valasciato alla improvvisazione

o alla fretta del diretto inte-ressato o dei genitori, né allevalutazioni necessariamenteparziali di personale con fun-zioni amministrative;b) l'inserimento in Comunitàè una componente di un Pro-gramma riabilitativo che devecomprendere sia il momentoprecedente che quello seguen-te; occorre evitare l'ottica del-la delega deresponsabilizzanteo del parcheggio temporaneo.

4. Coinvolgimento delle real-tà associative e del volontaria-to, come valido e costruttivoapporto alla gestione degli in-terventi nel settore (fonda-mentale soprattutto negli in-terventi a carattere preventi-vo, come Insegna l'esperienzadi Torino). Vanno tuttaviaprecisati ambiti e modalità ditale supporto, che non deveessere in alcun modo sostituti-vo dell'intervento pubblico.

Le associazioni di genito-ri, ad esempio, così come ac-cade in Italia, dovrebbero co-stituire una possibilità per lafamiglia di percorrere uncammino parallelo al proces-so di cambiamento stimolatonel figlio, mentre è da evitareuna confusione in ruoli ope-rativi e gestionali.

Manca lo spazio per ap-profondire quanto sopra e an-che per evidenziare altriaspetti importanti. Questo in-tendeva solo porre alcuni pro-blemi da tenere nella dovutaconsiderazione ed invitare adapprofondire il dibattito inatto, che forse troppo spessoha indugiato su prese di posi-zione rivendicati ve, del tuttiogiustificate, ma con scarsa in-cidenza.

Cooperativa«Via Antica Zecca»

AVVISOGli studenti che intendono

essere assunti durante il perio-do estivo nei lavori di rilievodei piani economici, devonoiscriversi nelle liste di preno-tazione presso la sezione dicollocamento del Comune diresidenza presentando i se-guenti documenti:— libretto di lavoro— stato di famiglia in duplicecopia

LE ISCRIZIONI DEVO-NO ESSERE EFFETTUATEENTRO E NON OLTRE IL16 MAGGIO 1987

I piani economici sarannoeffettuati nei seguenti Comu-ni:

LA THUILE - PRE-SAINT-DIDIER - AVISE-OLLOMONT— I lavori consistono nei ri-lievi della vegetazione foresta-le: diametro, altezza, incre-mento di volume di ogni pian-ta.— Trattandosi di lavori ri-chiedenti un notevole impe-gno fisico, è necessario che glistudenti abbiano compiuto il16° anno di età, i giovani dietà comoresa fra i 16 e i 18 an-

ni dovranno èssere muniti dicertificato medico di idoneitàa svolgere lavori agrari oforestali.— Gli studenti vengono as-sunti come OPERAI avventi-zi - Pertanto il rapporto di la-voro, è regolato dalle leggi edai C.C.N.L, di categoria vi-genti.— Gli studenti avviati al lavo-ro, dovranno dotarsi di equi-paggiamento idoneo allamontagna, scarponi, maglio-ni, giacche a vento, ecc...; disacco a pelo o coperte, di sto-viglie per uso personale, di vi-veri per il primo giorno.— I trasferimenti, fra il domi-cilio e la sede del cantiere, so-no a carico del lavoratore.— Sul posto di lavoro verràpossibilmente organizzatauna mensa gestita dagli stessioperai. La spesa sostenuta sa-rà naturalmente a carico deglioperai e verrà ripartita in baseai pasti consumati.— Qualora sia richiesto il per-nottamento vicino al posto dilavoro, il Servizio Selvicoltu-ra^ organizzare, se possibie,l'alloggiamento in «baite»appositamente adattate.