E-learning Tunisie Papers N2

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La 2ème édition du Magazine "E-learning Tunisie Papers"

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Alors que la tendance se subit, l’opportunité, elle a contrario, se saisit. La tendance peut souvent sembler abstraite, éloignée, insai-sissable alors que l’opportunité est bien concrète, tangible et finalement souvent à

portée de main. "Les poubelles de l’histoire sont remplies de tendances prolongées", écrivait Alphonse ALLAis.

Ce n’est donc pas une tendance mais bien une opportunité qui s’offre à nous et influence fondamentalement notre ma-nière d’apprendre. "Devenir responsable de son apprentis-sage" est effectivement le vrai défi qui pourra se transformer en une lame de fond auprès des organisations et des appre-nants et qui permettra de réinventer la formation en entre-prise.

Le e-learning s’est bien entendu calqué, dès son appari-tion, sur les modèles de formation et d’enseignement exis-tants. Organisé en programmes, distribué à des groupes "ci-bles", structuré de façon linéaire, la méthode était en phase avec les pratiques de la formation dite "traditionnelle" et la qualité des applications web qui la supportaient.

Actuellement, l’évolution du web vers une plateforme plus collaborative, favorisant les réseaux sociaux qu’ils soient publics (internet), organisationnels (intranet) ou priva-tifs (blogs, LinkedIn, Facebook etc.) rend à nouveau possible et désirable une approche directe de l’apprentissage par l’ap-prenant, à partir de son projet et des ressources disponibles.

Les outils sont présents pour le propulser aux comman-des de son apprentissage. Encore faudra-t-il que ces réseaux puissent coexister au sein des organisations et que l’appre-nant soit capable de piloter son vaisseau. Que répondent en

effet aujourd’hui la plupart des responsables informatiques lorsqu’il est question d’installer un logiciel de "social tag-ging" sur un navigateur ? Poser la question constitue déjà un élément de réponse.

Si la technologie permet dès aujourd’hui d’imaginer des apprenants qui tiennent le rôle principal dans le développe-ment de leurs compétences, la mise en pratique au sein des organisations prendra naturellement un certain temps.

L’évolution se fera sans doute en plusieurs étapes. Nous en sommes actuellement à la période des prises de conscience. Certaines entreprises lancent d’ores et déjà des projets visant l’autonomie dans l’apprentissage au travers de projets d’em-ployabilité, de systèmes d’apprentissage en "self-service", ou via la mise à disposition de boites à outils, etc..

Le chemin est cependant encore très long car bien souvent les organisations se limitent à faciliter la hiérarchisation et l’accès à l’information.

Le véritable apprentissage, le changement de paradigme, l’amélioration ou le développement des compétences ne se réaliseront pas dans ces conditions-là ! L’apprenant doit en effet pouvoir mettre ses recherches en perspec-tive avec une problématique donnée mais aussi les confronter à autrui, demander de l’aide, écouter et découvrir différents points de vue. Etre autonome et responsable dans son appren-tissage ne signifie donc nullement être seul face à son apprentissage.

Narjes MERIMIFondatrice E-learning

Tunisie Papers

EDITO“ L’E-learning comme levier stratégique du

développement des compétences .”

www.elearningtunisiepapers.com

Elearning tunisie Papers: 1er magazine tunisien gratuit dédié à l'E-learning

Fondatrice et rédactrice en chef: Narjes MERIMI

Design et conception:Narjes MERIMIMansour BEN MANSOUR

Adresse:Pôle ELGAZALA des technologies de communicationB21 - Rez de chausséeRoute de Raoued - Km 3,5 - 2088 ArianaTel: (+216) 20 973 933Email: [email protected]

ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUILLET - SEPTEMBRE 2013 . 03

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N° 2JUIN

SEPTEMBRE

2013SO

MM

AIR

E NEWS

DOSSIER

ÉVÉNEMENT

P. 06

ÉDUCATIONÉCOLE VIRTUELLE TUNISIENNEConduire l'évolution par l'innovation!ACADÉMIE KHAN: un enseignement profondé-ment réinventé.UNE ÉCOLE STEVE jObS avec plein d'iPad

P. 17

Pourquoi utiliser les serious Games?Les 5 catégories des jeux sérieux.Les deux grands salons du serious Games.Quelques "serious Games" de référence.

P. 13P. 14P. 15P. 16

P. 12

Formation E-learning: Alphabetisation et préparation au DELF.MAxxIvOICE: L'e-learning au service du perfection-nement de la voix.BOSCH lance AUTOMOTIvE CAMPUS, un portail d’e-learning destiné aux garagistes.

P. 08

P. 09

P. 10

P. 18

P. 20

P. 22

baromètre du e-learning tunisie 2013 P. 11

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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURLes jeux sérieux ont-ils un avenir à l'école?

Le Mooc: Un objet à identifier!

Le tutorat à distance & son ingénierie en classe virtuelle.

P. 26

P. 28

P. 30

FORMATION... Et si vous réalisez vous-même votre serious Game? P. 40

Atelier de formation: Comment choisir la "BON-NE" plateforme OPEN SOURCE de formation à distance?

P. 42

ASTUCES5 astuces pour réussir son serious game. P. 44

INTERVIEWOlivier bOUCHAUD Responsable Recrutement et FormationTP Academy - TELEPERFORMANCE Tunis P. 24

ENTREPRISEUn marché tunisien du E-learning prometteur…

YouLearn: Toute la monétique en E-learning

Les blogs : Panorama culturel & artistique dans un monde cybernétique ...

P. 32

P. 36

P. 38

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06. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

“ L’E-learning comme levier stratégique du développement

des compétences .”

Nous avons le plaisir de vous inviter à la 2ème édition du Forum E-lear-ning Tunisie. Le forum aura lieu les 3 & 4 octobre 2013 à l’hôtel "Le

Palace" Gammarth – Tunis - Tunisie, sous l’égi-de des Ministères: Technologies de l'Information et de la Communication", l’Enseignement supé-rieur et la Recherche Scientifique et la Formation Professionnelle et l’Emploi.

Organisé par le Centre pour le Développement des Compéten-ces Professionnelles (C.D.C.P. FORMATION) sous le thème: "L’E-learning comme levier stra-tégique du développement des compétences".

Forum E-learning Tunisie 2013 s’affirme comme le rendez-vous incontournable de l’année en matière d’e-learning où des décideurs, des professionnels de l'éducation et de la formation, experts, cher-cheurs, néophytes et fournisseurs issus des trois secteurs clefs de la mise en œuvre de l’e-Learning et de l'innovation : l'éducation, l'entreprise et le secteur public seront présents afin de permettre un échange et une réflexion autour de ce nouveau mode d’apprentissage à la fois novateur et pro-

metteur et explorer les nouvelles perspectives et tendances en terme de formation à distance.

L'objectif du Forum E-learning Tunisie 2013 est de présenter les idées les plus pertinentes et les plus prometteuses dans la recherche et la pratique intégrant les nouvelles technologies, et

notamment l'e-learning, puis les mettre à profit des métiers et des processus liés au développement des compétences pour répondre aux enjeux de globalisation, d'ef-ficacité, d'agilité et de réduction des coûts.

Des thèmes innovants seront abordés lors des conférences et des ateliers, notamment: Les MOOCs : un enseignement issu du numérique, de la vidéo et du social qui révolutionne les mé-

thodes d’apprentissage et de formation, le Di-gital Learning : la numérisation des supports et l’interactivité dans tous les éléments qui constituent la matière pédagogique de la for-mation, le Mobile learning avec l'explosion de l'accès à Internet via des Smartphones et la montée en puissance des tablettes …

www.forumelearningtunisie.com

LES 3 & 4 OCTOBRE 2013HÔTEL "LE PALACE"

GAMMARTH - TUNIS - TUNISIE

ÉvÉNEMENT

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ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 07

Plus de 30 conférences et ateliers seront organisés

tout au long des 2 jours au cours desquelles les participants pourront échanger

leurs expériences et leurs idées, faire part d’informations nouvelles et dresser des perspectives d’avenir.’’

’’

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08. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

NEWS

Formation E-learning

AlphAbEtisAtion Et prEpArAtion

Au DElF

Un projet fort intéressant émerge sur la toile. Une initiative pour donner "du sens, du plaisir et de l’émotion au savoir" par Bernadette NOZA-

RIAN, conceptrice de programmes et d'outils pédagogi-ques. Forte de son expérience passée, ayant instruit ses enfants aujourd’hui jeunes adultes, faisant partie de l’asso-ciation Les Enfants D’Abord (LEDA) depuis de nombreu-ses années, Bernadette se lance dans une nouvelle aven-ture, et non des moindres.

Une e-formation destinée à alpha-bétiser et à préparer au DELF. Col-lavorativEducation, un concept pédagogique de formation en ligne sur une plateforme MOODLE. Il s’agit plus exactement de E-for-mations efficaces, économiques et éthiques.

Le triple objectif de Collavorati-vEducation est le suivant : Alpha-bétisation, acquisition de compé-tences de communication écrite & orale en français, et préparation au DELF (Diplôme d’Etude de la Lan-gue Française). Le public visé est tout adulte analphabète et non fran-cophone.La formation se compose de trois modules sur un an de e-formation au total:

26 semaines d’alphabétisation• 16 semaines de FLE ( Français Langue Etrangère )• 8 semaines de préparation au DELF•

L’approche pédagogique est particulièrement apprécia-ble. En e-learning via la plateforme MOODLE permettant

une flexibilité géographique, des séances hebdomadaires de tutorat sont également proposées par téléphone, skype ou en présentiel. Les cours sont disponibles sur la plate-forme 24h/24 dès l’inscription de l’élève.

L’élève n’aura besoin que d’un accès internet, et de son code d’accès qui lui sera fournit lors de l’inscription. Cha-que apprenant s’appuiera sur ses compétences. il s’agit

d’un mode d’apprentissage col-laboratif et responsable, contri-buant à l’autonomie sociale et professionnelle, et permettant de réduire l’analphabétisme linguis-tique et numérique. La rentrée peut être maintenant, ou dans un mois. il n’y a aucune contrainte géographique, ni même concer-nant la résidence de l’étudiant.

Pour les personnes entreprenant cette formation sur leur lieu de travail, la durée d’étude quoti-dienne est de deux à trois heures. Pour les personnes étudiant hors de leur temps de travail, ces heu-res sont largement occupées par la Tv et peuvent être remplacées par ces quelques heures de cours

utiles.

Les employeurs peuvent inscrire dès aujourd’hui leurs salariés, et éviter ainsi de longues démarches administra-tives, chronophages et énergivores. Cette e-formation est de plus conforme aux principes de la RSE.

’’Chacun est l’artisan de sa vie. La sculpte selon ses envies.

La colore de joie, d’espoirs et de découvertes partagées.

Nous pouvons abandonner notre esprit à de grandes enseignes, à des écrans, enchaîner des

années de métro-boulot-dodo. Nous pouvons, a contrario, réflé-

chir et choisir des valeurs, une éthique, un plaisir de vie.

Et surtout, un plaisir d’apprendre !. ’’

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ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 09

MaxxivoiceL'e-learning au service du

perfectionnement de la voix

Ue start-up française a lancé une solution d'apprentissage en ligne pour améliorer la technique d'expression vocale. Diri-geants d'entreprises et collaborateurs en

centres d'appels sont ses cibles.

Créée il y a moins d'un an, la société Maxxivoice est positionnée sur un créneau bien particulier de l'e-lear-ning : celui de l'apprentissage et du perfectionnement vocal. Disponible en mode saas mais également en mode licence définitive pour une implémentation en environnement intranet, la solution ne manque pas d'originalité.

"Après avoir créé mon cabinet en conseil vocal Coa-ching voix-Off il y a 6 ans, et fournit des conseils de technique vocale en présentiel pour des entreprises comme Bouygues Telecom, Lagardère ou encore Canal+, j'ai lancé une so-lution en ligne qui s'adresse no-tamment aux professionnels qui veulent s'exercer ou perfection-ner leur technique d'expression vocale", fait savoir Lorenzo PANCiNON, P-DG de Maxxi-voice.

Maxxivoice, disponi-ble auprès du grand public

depuis la mi-décembre 2010 mais seulement depuis début avril 2011 auprès de la cible des entreprises, est articulé autour de plusieurs modules d'e-learning.

"Un premier module permet à l'apprenant de décou-vrir sa voix et de réaliser un bilan d'identité vocal, un second d'enregistrer et de sauvegarder en temps réel les exercices audio interactifs demandés et, enfin, un module de technique permet d'apprendre à donner un sens à un texte sans l'avoir lu auparavant", poursuit Lorenzo PANCiNON.

Reposant sur la technologie d'animation d'Adobe via le lecteur Flash 10.2 et le support de la norme MP3 pour le son, cette solution d'e-learning propose éga-lement plusieurs options pour envoyer via skype les enregistrements des apprenants et les faire évaluer par des coachs distants pour parfaire la technique d'ex-

pression vocale.

En termes de modèle économique, Maxxivoice compte beaucoup pour son développement sur les besoins des entreprises, mais ne prévoit pas pour autant de financer son activité via une le-vée de fonds. Si ce n'est pour développer son marketing et sa communication ou encore se

lancer dans une adaptation multi-langues de son offre.

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10. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

NEWS

lance autoMotive

caMpus, un portail d’e-learning destiné aux garagistes

La formation à distance, c’est le nou-veau credo de Bosch. L’équipemen-tier allemand vient de lancer outre-Rhin Automotive-campus.com, un portail d’e-learning destiné aux gara-

gistes.

Plateforme de formation en ligne, ce site regroupe un large éventail de modules d’apprentissage et de perfectionnement classés par thématique (systèmes électroniques, injection diesel, véhicules industriels, freinage, etc.).

Grâce à des cours pédagogiques d’une à deux heu-res, ces formations doivent permettre aux MRA de renforcer leurs compétences professionnelles avant de valider leurs acquis grâce à un test.

Outre ses différents modules, Automotive Cam-pus propose plusieurs simulations virtuelles de dia-gnostic mettant en situation les mécaniciens face à des pannes observées en atelier.

Une version française à l’étudeGrâce à ce site, Bosch entend aider les garagistes

à répondre aux nouveaux défis auxquels ils doivent faire face. "La part croissante de l’électronique dans l’industrie automobile, associée à l’arrivée de nou-veaux systèmes et composants techniques, a fonda-mentalement changé le travail des ateliers au cours de ces dernières années", indique l’équipementier dans un communiqué.

Accessible librement, Automotive-campus.com propose un certain nombre de modules de formation gratuits. La majeure partie du catalogue reste néan-moins payante et il faudra débourser entre 9,90 et 29,50 euros en moyenne pour chaque module.

A noter que le portail n’est disponible qu’en anglais et en allemand. "Un déploiement de notre plate-forme en France est également prévu mais nous n’avons pas de calendrier précis aujourd’hui", nous a fait savoir le service communication du groupe Robert Bosch GmbH.

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Forum E-lEarNiNg TuNiSiE 2013 laNcELE 1ER BARoMèTRE dU E-LEARNING EN TUNISIE

Forum E-learning Tunisie 2013 dans sa 2ème édition lance le 1er baromètre du E-learning en Tunisie.

Cette première initiative a pour objectif de faire un état des lieux sur les pratiques de l'E-learning dans les entreprises tunisiennes et organisations de toute taille et de tout secteur d'activité ainsi que les conditions de succès et les freins selon 3 grands axes :1- place du e-Learning et évolution ;2- modalités de déploiement et champs d’ap-plication ;3- conditions de succès et indicateurs de sui-vi.

Les résultats de cette études permettront de fournir des indicateurs concrets à l'ensemble

des décideurs pour mieux comprendre la pla-ce du e-learning au regard des stratégies de formation.

Les résultats seront diffusés lors de l'ouver-ture officielle du Forum E-learning Tunisie 2013, le jeudi 3 octobre à 9h00 à l'hôtel "Le Palace" Gammarth - Tunis - Tunisie.

Vous avez dirigé, encadré, piloté ou mis en place des projets et formations e-learning en 2013 ? Votre avis nous intéresse !

Vous aussi, des chiffres actualisés sur les pratiques du e-learning en Tunisie vous inté-ressent ? Parlez-en autour de vous et mobili-sez votre réseau pour impliquer un maximum de professionnels et rendre de plus en plus si-gnificatifs ces résultats.

à propos de: La 2ème édition du Forum E-learning Tunisie, le premier forum international du e-learning à l'échelle du Maghreb aura lieu les 3 & 4 octobre 2013 à l'hôtel "Le Palace" Gammarth - Tunis - Tunisie sous l'égide des Ministères: Technologie de l'Information et de la Communication, l'Enseignement Supérieur et la Rechherche Scientifique et la Formation Professionnelle et l'Emploi.Email: [email protected]'accès au forum est GRATUIT , l'inscription est obligatoire sur le site du forum: www.forumelearningtunisie.com

Article réalisé par

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12. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

DoSSiEr

Le serious game, selon Wikipédia, est "un logiciel qui combine une intention sérieuse [...] avec des ressorts ludiques". il s’adresse sans distinction aux enfants et aux adul-tes et englobe tous les jeux sur écran (ordinateur, console, Smartphone...) à l’exclu-sion des autres formes de jeux. La grande majorité des serious games est diffusée sur

le Web et, de plus en plus, sur smartphones et tablettes.

Au menu : un univers virtuel en trois dimensions (3D), des images léchées et très réalis- tes, pour mettre en scène des situations (de management par exemple). Des mises en situation réalistes qui permet- tent au salarié de se former directement à son PC. De fait, ils permettent à l’utilisateur de s’entraîner à exécuter une tâ- che ou une manœuvre donnée, ou d’étudier un phénomène s’inspirant du réel, reproduit dans un environnement virtuel.

L’innovation technologique permet aux éditeurs de déve-lopper des univers virtuels de plus en plus réalistes, pour des coûts bien moindres qu’il y a quelques années. sans oublier tous les ingrédients d’un bon jeu vidéo : des règles précises, un scénario structuré, et des élé-ments ludiques. Ainsi que la qualité propre aux images 3 D, et une dose d’intelligence artifi-cielle, qui donnent du réalisme au tout.

Qu'est-ce Le seRIOus GAMe?

“ Le serious game est un logiciel

qui combine une intension sérieuse avec des ressorts

ludiques.”

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ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 11

L’utilisation de cet outil innovant nous permet de toucher un nouveau public sensible au mon-de du jeu, du virtuel et familier des nouvelles technologies. L’ intérêt majeur réside dans la

motivation qu’ils sont susceptibles d’induire auprès des jeunes contribue ainsi à réconcilier certains jeunes avec l’activité d’apprentissage.

En effet, au-delà des aspects ludiques, les serious games permettent de:

relativiser le rapport à • l’échec;

personnaliser des processus • pédagogiquesen fonction des besoins différenciés des jeunes;

résoudre des problèmes • dans un contexte stimulant/motivant;

mettre en lien les joueurs, • favoriser l’échange et le partage;

de mettre la connaissance directement en lien avec le • "faire".

Le serious game s’impose aujourd’hui comme l’un des outils les plus prometteurs pour ce qui atrait à l'apprentis-

sage de comportements et de savoir-être.

Aujourd'hui,au-delà des connaissances théoriques et des compétences techniques, il est primordial de permettre aux individus de développer les "softskils" (Par exemple: sa-voir gérer l'inattendu, accueillir un client,etc…).Pour les groupes vulnérables (Peu ou pas qualifiés, déscolarisés

précocement, sans expérience professionnelle significative… ), la mise en valeur de ces com-pétences transversales prend un caractère de nécessité im-périeuse dans la mesure où elle constitue bien souvent l’unique ressource dont lesjeunes dispo-sent pour crédibiliser leur profil sur un marché de l’emploi aux critères élevés.

Ce type d’apprentissage pas-se par l’expérience et la mise en situation. Techniquement difficile et fort coûteux de pro-

poser à tous les jeunes vulnérables de telles conditions d’apprentissage… Le recours au serious game contourne ces obstacles pratiques en permettant aux individus d’ex-périmenter virtuellement leurs réactions dans une situation donnée, par essai-erreur et en univers protégé.

POuRQuOI utILIseR Les "seRIOus GAMes"?

" Id6 a mené une enquête auprès de 100 jeunes inscrits enMission Locale: 100% des jeunes jouent (sur console, téléphone portable, Internet… ). Les jeux les plus pratiqués: City

Ville,World of Warcraft, Call of duty, FIFA, Mario Bros…"

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DoSSiEr

les 5 catégoriesdu jeux séRIeux

D'après l'article Origins of serious games, 30% des serious games se-raient de nature publi-

citaire, 26% concerneraient l'édu-cation, 8% la santé, suivis par la politique, l'écologie, la religion, etc... selon les universitaires Ju-lian Alvarez et Damien Djaouti, les serious games peuvent être classés en 5 catégories différentes :

1. les jeux publicitaires (ad-vergames) développés par les firmes à des fins de communica-

tion, dont l'impact est supposé meilleur que le simple message publicitaire, le jeu impliquant un engagement actif du client poten-tiel avec la marque, sans intrusion. Le jeu publicitaire peut porter sur la marque (voire sur son image) ou sur un produit.

il semblerait que le retour sur in-vestissement de cette nouvelle for-me de publicité soit très intéressant (achats consécutifs à la pratique du jeu, mémorisation élevée du pro-duit et de la marque).

2. les jeux en-gagés (political games), souvent développés par des ONG à des fins de communication. ils peuvent apparaître dans certains cas comme des anti-advergames. Très liés à l'actualité, ils sont souvent conditionnés par des événements extérieurs et sont la plupart du temps programmés par des militants avec peu de moyens,

qui y ont trouvé une manière d'expression au même titre que des canaux plus classiques (les chansons, la littéra-ture...).

3. les ludo-éduca-tifs (edutainment), dont l’origine a été le défunt marché du CD-ROM dans les années

1990 à destination des plus jeunes. Ces serious games visent les mêmes types de publics, plutôt désormais afin de les sensibiliser à une cause - en particulier dans le domaine du développe-ment durable - ou dans une démarche préven-tive - en particulier dans le domaine de la santé (sommeil, dépendances, alimentation, siDA...).

4. les jeux de ges-tion (edumarket

game) où l'on gère de manière simplifiée un système complexe comme une entreprise, une admi-nistration, une politique ou des machines.

5. les jeux d’entraînement et de simulation pour s'entraîner à exécuter une tâche.

Les serious games militaires sont les plus connus, mais ils ne sont pas les seuls car ils sont souvent utilisés dans les entreprises pour développer des compétences parti-culières. Renault Academy est un exemple de ces jeux de formation, réservé à un usage interne, pour améliorer la force de vente de ses commerciaux.

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ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 15

Les deux GRAnds sALOns du seRIOus GAMe

Le serious games Expo est le rendez-vous incontournable des producteurs, des créateurs et des développeurs de jeux vidéo sérieux. Il se tient tous les ans à Lyon depuis huit ans.

Le Serious games Expo est très orienté vente et marketing, et la liste des entreprises ayant fait officiellement le déplacement pour la session 2012 permet de mesurer la pénétration du serious game dans les stratégies de communication et de formation du secteur.

Le E-virtuoses se tient à valenciennes, le Nord-Pas-de-Calais constituant le deuxième pôle de l'industrie fran-çaise du jeu vidéo après l'Île-de-France. Beaucoup plus orienté développement et impact, il est l'occasion d'ap-pels à projets. Son discours promotionnel révèle les espoirs de l’industrie vidéo ludique et des collectivités.

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doSSIER

QueLQues "seRIOus GAMes" de RéféRence

Quoi de mieux pour découvrir l’univers du serious game que d’en tester quelques-uns? Différents

game concept, game play, et potentiels viral… en voici une sélection, non-exhaustive, accessible gratuitement sur internet.

Ma cyber auto-entreprise: www.macyberautoentre-prise.pme.gouv.fr, édité par le ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi français afin de former de jeunes entrepreneurs.

MacDonald, thegame: www.mcvideogame.com, compréhension des ressorts de l’industrie alimentaire en général et des fastfoods en particulier. L’intention attri-buée à cette application est de dénoncer tous les travers qu’entraîne la fabrication des hamburgers pour générer du profit: l’appauvrissement des sols dû à la surexploi-tation agricole, l’utilisation de soja génétiquement mo-difié, le non-respect des normes sanitaires, etc…

Ludomedic par CCCP: un serious game en ligne, dans le domaine de la santé, sorti en décembre 2011... (voir la vidéo teaser ici: http://www.ludomedic.com/). Objectifs: Dédramatiser les soins qui seront reçus par les enfants hospitalisés afin de les ras-surer, informer les parents

sur le déroulement des soins administrés à leurs enfants, permettre aux médecins de mieux communiquer avec leurs patients grâce à un logiciel modulable et facile à prendre en main.

Red Division et L'Oréal ont mis au point Hairbe12, une application de gestion d'un salon de coiffure pour

aider à la formation en école de coiffure. Cette applica-tion Web sert surtout à sensibiliser les apprenants à la gestion économique d'un salon et à la gestion de la rela-tion client. il faut gérer aussi bien la satisfaction de son client, la rentabilité et les objectifs du salon de coiffure, que la satisfaction de l'ensemble du personnel.

bNP Paribas et Daesign ont travaillé au dévelop-pement d'un jeu vidéo autour de la formation au ma-nagement. Le jeu reproduit des situations d'entretien (embauches, réunions ou entretiens annuels), à partir de scénarios fréquents de l'entreprise et d'un nombre de variables prédéfinies (attitude du manager, moral du sa-larié).Lors de l'entretien virtuel, le manager choisit de

laisser parler son interlocuteur ou de prendre l'initiative, de réfuter ses propos ou de les valider. Le résultat de l'entretien n'est cependant donné qu'à titre indicatif...

Le Programme d'aide alimentaire des Nations-Unies a réalisé, en partenariat avec Ubisoft, un jeu de sensibilisation aux enjeux de son métier. Distribué gra-tuitement via Internet, ce jeu propose 6 missions dif-férentes, allant de la reconnaissance du terrain jusqu'à l'acheminement de l'aide et des rations alimentaires.

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ĖDUCATION

Le système éducatif tunisien instaure à pas sûrs et mesurés l'école de demain dont les prémices sont déjà visibles sur le terrain

grâce aux décisions officielles avant-gardistes en ma-tière d'enseignement et aux multiples réalisations en équipement et infrastructure de base, en programmes scolaires et instructions méthodologiques.

il est naturel que les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication occupent la place qu'elles méritent dans ce processus d'autant plus qu'elles consti-tuent un précieux moyen pour la concrétisation de l'objectif majeur de l'école tuni-sienne : la prépa-ration de la nou-velle génération à affronter les im-pératifs de la vie future dans une époque régie par les révolutions technologiques successives.

L'école virtuelle innove par un apport qualitatif de nature à conforter les orientations du système éducatif tunisien, en oeuvrant à l'amélioration de son rende-ment et à la consolidation de son adaptation aux chan-gements tout le nécessaire ayant été assuré grâce aux efforts consentis dans ce domaine : équipement des institutions éducatives, connexion au réseau internet, formation du cadre enseignant.... il est légitime de penser désormais à mettre en place les moyens de ren-tabiliser à bon escient ces efforts par l'intermédiaire d'activités constructives et étudiées.

Dans la conception de l'architecture de l'école et sa mise en application, le Centre National des Techno-logies en Education (CNTE) a pris en considération

nombre d'objectifs dont la présentation d'un produit qui profite de l'évolution du secteur de la formation à distance dans le monde et soit conforme aux pro-grammes officiels du Ministère de l'Ėducation, sans occulter la garantie de la qualité technique et de la valeur pédagogique de tous les contenus présentés.

L'Ėcole virtuelle Tunisienne se veut, grâce aux es-paces de formation et aux services dispensés, com-plémentaire de la formation présentielle : elle aide l'élève à une meilleure assimilation des connaissances

et soutient l'ensei-gnant dans son ef-fort d'innovation pédagogique.

L'école virtuel-le constitue un es-pace d'échange de ressources éduca-tives, d'expérien-ces et d'idées qui n'atteint sa véri-table dimension que par la parti-cipation active de tous ses utilisa-teurs par :

La présentation de productions individuelles : sup-• ports de cours, études et essais, épreuves d'évalua-tion, etc.La sélection sur internet de ressources pertinentes • qui figureront, après validation, sur le site.Le signalement à l'équipe d'encadrement de toute • erreur constatée (lien défectueux, erreur scientifi-que ou langagière, etc.), erreur qui sera rectifiée avec diligence.

Ce projet est, un coup de maître à l'aboutissement à un environnement d'apprentissage novateur, homo-gène et qui participe pleinement à la réalisation des objectifs de notre système éducatif.

Propos recueillis par Narjes MERIMI

ÉCOle VIrTUelle TUNIsIeNNeConduire l'évoluTioN

par l'iNNovaTioN!

www.evt.edunet.tn

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ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 17

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20. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

acadéMie Khanun enseignement

profondément réinventé

salman Khan est en train de provoquer une véritable révolution dans le monde de l’enseignement. Inaugurée aux Etats-Unis, avec aujourd’hui plus de six millions d’étudiants par mois (une croissance de plus de 400% par an), des vidéos visionnées plus

de 140 millions de fois et un demi-milliard d’exercices effectués grâce au leur ogiciel, la Khan Academy se propage à une vitesse prodigieuse au Brésil, au Mexique, en Afrique… Elle sera lancée en France cet autom-ne, avec le soutien de Bibliothèques Sans Frontières et de la Fondation Orange.

A l’ère du numérique, il est enfin possible de remettre en question des techniques d’enseignement mises en place en Prusse au xIxesiècle qui

n’ont pas évolué depuis.De la simplification de fraction au calcul différentiel, de la chute de Rome à la révolution française, couvrant

quasiment toutes les matières, Salman Khan a réalisé près de 4000 vidéos, accessibles gratuitement sur You-Tube, de dix-huit minutes chacune – le temps optimal de concentration d’un jeune élève.

Le principe est le suivant : chez lui, l’élève se repasse aussi souvent qu’il en a besoin la vidéo de son cours, et à l’école, le maître travaille les exercices et contrôle les connaissances. Le professeur est libéré des cours magistraux formatés pour permettre une réelle interaction au sein de la classe.

Ce renversement total du système a déjà donné de formidables résultats dans les écoles qui le pratiquent. Contrairement aux craintes, la technologie peut hu-

salman Khan est né et a grandi à La Nouvelle-Or-léans, en Louisiane. Il est d'origine sud-asiatique : son père est originaire de Barisal, au Bangla-

desh et sa mère est née à Calcutta, en Inde. Khan détient trois diplômes du Massachusetts Institute of Technology : un diplôme (Bachelor of science) en mathématiques, un autre en génie électrique et informatique, et enfin une maîtrise en génie électrique et informatique.

Il est également titulaire d'un MBA de la Harvard Bu-siness School. Fin 2004, Khan a commencé à servir de tuteur en mathématiques à sa cousine Nadia, grâce au bloc-notes Doodle de Yahoo. Lorsque d'autres parents et amis ont souhaité accéder également à ses petits cours, il a décidé qu'il serait plus pratique de distribuer les tu-toriels sur YouTube.

Leur popularité et les témoignages d'étudiants les ayant appréciés ont amené Khan à quitter son emploi

dans la finance en 2009 et à se concentrer à l'Académie à temps plein. Bill Gates a déclaré: "Je dirais que nous

ĖDUCATION

Page 21: E-learning Tunisie Papers N2

avons déplacé environ 160 points de QI de la catégorie des fonds spéculatifs vers la catégorie "enseignement au plus grand nombre avec effet de levier ". Le jour où sa femme lui a permis de quitter son travail fut en vérité une excellente journée."

Dès décembre 2009, les tutoriels de Khan hébergés par YouTube reçoivent en moyenne 35 000 visites par jour. Chaque vidéo dure environ dix minutes. Les des-sins sont faits avec smoothDraw ; ils sont enregistrées et produits en utilisant la capture vidéo de Camtasia stu-dio.

Khan souhaitait éviter un format qui impliquerait une personne debout devant un tableau blanc, et désirait au contraire présenter le contenu d'une manière semblable à la position assise à côté de quelqu'un qui travaillerait à un problème sur une feuille de papier : "Si vous regardez quelqu'un faire un problème en pensant à voix haute, je pense que les gens trouvent ça enrichissant et pas trop intimidant".

Des versions hors ligne des vidéos ont été distribuées par des associations dans des zones rurales en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Bien que le contenu ac-tuel de l'Académie Khan soit principalement consacré aux mathématiques et à la physique, Khan indique que son objectif à long terme est de fournir "des dizaines de milliers de vidéos sur presque tous les sujets" et de créer "la première école virtuelle gratuite et d'ambition mondiale".

L'Académie Khan fournit également un système d'exercices en ligne qui génère des problèmes pour les étudiants en fonction de leur niveau de compétences et de performances. Khan pense que son académie démon-tre la possibilité de revoir le paradigme de la salle de classe traditionnelle, en utilisant des logiciels pour créer des tests, les noter, mettre en évidence les problèmes spécifiques de certains élèves, et encourager ceux qui réussissent le mieux à aider leurs camarades en diffi-

culté.

Ses petits cours sont détendus, sans fioritures techni-ques. Le visage de Khan n'apparaît jamais, les internau-tes ne voient que ses griffonnages et ses diagrammes sur un tableau électronique, réalisés étape par étape.

Ceux-ci dépassent le stade de simple exemple de médias viraux distribués à un coût négligeable dans le monde.

La Khan Academy porte la promesse d'une école vir-tuelle : une vraie transformation de l'éducation qui rend moins centraux la salle de classe, le campus et l'infras-tructure administrative, et même la figure de l'ensei-gnant.

Plusieurs personnes ont apporté des contributions de 10 000 dollars ; Ann et John Doerr ont donné 100 000 dollars. Le chiffre d'affaires total est d'environ 150 000 dollars en dons, et 2 000 dollars grâce aux annonces pu-blicitaires sur le site Web. En septembre 2010, Google a annoncé qu'il apporterait 2 millions de dollars à l'Aca-démie Khan pour soutenir la création de plus de cours et pour lui permettre de traduire sa bibliothèque de base dans les langues les plus parlées au monde, dans le ca-dre de leur projet 10100, Salman Khan vise à créer rien de moins que "des dizaines de milliers" de didacticiels pour créer la "première école virtuelle gratuite de classe mondiale où chacun peut apprendre quelque chose".

Khan a l'ambition de créer à partir de l'acadé-mie une réelle Charter school :

" Ceci pourrait être l'ADN d'une école dans le monde réel où les étudiants passe-raient 20 pour-cents de leur journée à re-garder des vidéos et s'exercer à leur rythme, et le reste de leur temps à construire des ro-bots, peindre des tableaux, composer de la musique ou toutes sortes d'autres choses."

SERVICES FOURNIS ET AMbITIONSvidéothèque (plus de 3300 vidéos dans diver-• ses matières, totalisant plus de 82 millions de visites)Exercices automatisés avec évaluation conti-• nue (123 modules, principalement en mathé-matiques, 4 défis, 119 modules individuels)Tutorat individualisé basé sur les données ob-• jectives rassemblés par le système (en projet)les vidéos de l'Académie Khan sont sous licence • Creative Commons "Paternité-Pas d'utilisation commerciale-Partage des conditions initiales à l'identique 3.0".Les associations partenaires distribuent les • contenus au-delà de YouTube. Le Centre Lewis pour la Recherche Pédagogique (en), affilié à la NAsA, distribue les contenus dans des écoles des États-Unis. World Possible crée des copies hors-ligne permettant la distribution dans des régions rurales avec peu ou pas d'accès à In-ternet.

ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 21

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ĖDUCATION

une école steve jobs avec plein d'ipad

Annoncées l’année dernière, les écoles Steve JobS verront bel et bien le jour cette année au Pays-bas. 11 établissements “Steve JobS” ouvriront leurs portes dès le 11 août et accueilleront plus de 1000 enfants âgés de 4 à 12 ans.

il ne s’agit pas tout à fait d’une école comme les autres : pas de tableau

noir, pas de salles des profs, pas de cours bien formatés, pas de réunions parents-professeurs…

L’iPad, qui était vu par steve JOBS comme un

outil capable de révolution-ner le rapport à l’éducation, y

joue un grand rôle. Les enfants se serviront de la tablette d’Apple pour apprendre les matières de leurs choix et à leurs rythmes. Si la salle de classe existe bel et bien, les élèves pourront tra-vailler où et quand ils le veulent.

Les écoles steve JOBS seront ouvertes de 7h30 à 18h30 avec comme obligation d’être présent de 10h30 à 15h. L’enfant gère son planning comme il l’entend. il y a par contre beaucoup moins de vacan-ces imposées. L’établissement est fermé uniquement pendant les fêtes de fin d’année. En ce qui concerne les vacances, rien n’est imposé. Ce sont les parents et

les enfants qui décident.

Dans cette école, le rôle du professeur est très par-ticulier. il agira en quelque sorte comme un “coach” et sera là pour l’aider lorsqu’il est en difficulté sur un point précis.

L’iPad sera également une mine d’informations pour les parents et professeurs qui pourront suivre la progression des enfants et ce qu’ils font. il y aura trois matières de base : la lecture, la compréhension de tex-te et l’arithmétique. Chaque élève en accord avec ses parents et les professeurs, choisira les modules qu’il décide d’étudier pour les six semaines à venir.

Bien entendu, il y a une vie après l’iPad. Certaines activités comme l’éducation physique, les cours de dessin ou encore les activités de construction se dé-rouleront sans tablette.

Pour l’un des initiateurs de ce projet, cette école qui est peut-être avant-gardiste aujourd’hui, sera la norme lors de la prochaine décennie. Maurice DE HOND, à l’origine de ce projet, espère avoir 30 établissements steve JOBS de plus en août 2014.

22. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

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Page 24: E-learning Tunisie Papers N2

Vous êtes les pionniers du développe-ment local de la formation « E-Lear-ning » pour vos collaborateurs au sein

des entreprises de service client, pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre projet ?

En tant qu’entreprise internationale de premier plan, le groupe Teleperformance a développé depuis plusieurs années des moyens essentiels pour partager l’information et développer les compétences aux qua-tre coins du globe.

Deux outils incontournables permettent d’atteindre cet objectif :

My Teleperformance.com :• un intranet permet-tant de promouvoir les process, les informations et les Best Practices entre les différentes filiales.

TP @ Institute :• une plate-for-me de formation en ligne, gérée et pilotée par des équipes en interne, dans laquelle on trouve des formations sur nos process, la communication, le manage-ment et la bureautique.

En parallèle, Teleperformance Tunisie a complété cette offre par :

une plate-forme locale, "• Te-leperformance Quizz", nous habilitant à valider les connais-sances de façon pérenne et nous permettant ainsi de mieux nous

inscrire dans une démarche de développement continu ;

l’accès à une plate-forme internationale de for-• mation en langue (anglais) pour nos managers.

Les formations concernent-elles tous les em-ployés ? Peuvent-ils se former depuis leur poste de travail ?

TP @ institute et la plate-forme en anglais, sont destinés à nos 800 managers. Ils peuvent y accéder à partir de leur espace de travail et à distance de n’im-porte quel lieu.

il est prochainement prévu d’ouvrir l’accès de cette plate-forme à l’ensemble de nos 5700 collaborateurs tunisiens.

24. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

INTERvIEW

teleperforMance fait de

l' E-lEarningu n r é f l e x e

chez l’apprenantOlivier bOUCHAUD Responsable Recrutement et FormationTP ACADEMY - TUNIS

Teleperformance est une entreprise humaine, le leader mon-dial du CRM (gestion des relations-clients) et des centres de contacts délocalisés est au service des entreprises partout

dans le monde. Qu'il s'agisse de la gestion du service clientèle, du support technique ou des programmes de recouvrement de créances, Teleperformance fournit toujours des résultats de première classe.

Le groupe gère environ 100 000 stations de travail informatisées et plus de 13 8000 salariés répartis sur 270 centres de contacts dans 46 pays, et travaille dans plus de 66 langues et dialectes pour le compte d'importantes sociétés internationales dans divers secteurs.

Page 25: E-learning Tunisie Papers N2

ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 25

Avant de mettre en place des formations à dis-tance, comment celles-ci étaient organisées ? Et quelles sont les raisons qui vous ont poussé à changer ?

Historiquement, Teleperformance Tunisie a fait le choix d’un ambitieux dispositif de formation : une académie interne (TP Academy) constituée de 30 for-mateurs-coachs et de plusieurs dizaines de formateurs sur le terrain chargés d’accompagner les conseillers.

Nous n’avons pas changé nos pratiques, nous les avons simplement complétées. En effet, notre philo-sophie a été de maintenir notre offre en salle ainsi que notre accompagnement terrain, tout en les consolidant avec l’E-Learning.

Quel type d’accompagnement pour les appre-nants avez-vous choisi et pourquoi ? Comment se déroule-t-il ?

Le principe d’instauration d’un automatisme chez les stagiaires a été adopté. Donc chacun est respon-sable de son apprentissage en ligne. il doit construire son parcours avec son manager direct. TP Academy est le support des utilisateurs afin de les conseiller, les aider et faire vivre les acquis sur le terrain.

Après des années d’utilisation, quel bilan dressez-vous ? Etes-vous satisfaits de ce disposi-tif Quelles sont les réactions des utilisateurs ?

Il faut avouer que le réflexe "E-Learning" n’est pas entré dans la culture de tous nos managers. Les outils peuvent davantage être utilisés et avec plus d’auto-nomie.

L’autre axe de progrès, sur lequel nous sommes en train de travailler, est de construire une offre "blen-ded" ou mixte qui soit plus efficiente en liant de façon cohérente les formations, les ateliers, les coachings et l’E-Learning, bien sûr.

’’

’’Depuis 2010, Teleperformance Tunisie voit en l’E-Learning un

canal supplémentaire de développement des compétences. Nous, Teleperformance Academy, souhaitons l’inclure à notre offre de formation mixte et faire de l’E-Learning un réflexe chez l’appre-nant. Je pense que nous nous rapprochons de notre but final, d’un pas sûr …

Bilel FERDIE-Learning ManagerTELEPERFORMANCE TUNISIE

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26. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

Hélène MICHELDirectrice de la recherche

de l'école supérieure de Commerce de Chambéry - France

LES JEUx SÉRIEUx oNT-ILS

un avenir à l’école ?

La notion de "jeu sérieux" est-elle si nouvelle que sa médiatisation le laisse entendre ? N'y a-t-il pas un effet de mode ?

Le "jeu sérieux" n'est effectivement pas si récent. Des mises en situations, plus ou moins ludiques, et plus ou moins virtuelles, ont depuis longtemps été uti-lisées dans l'enseignement. Ainsi, les étudiants jouent depuis une vingtaine d'années à des "Business Ga-mes" et des jeux de stratégie d'entreprise.

Toutefois, les serious games présentent deux gran-des nouveautés: premièrement les développements technologiques. Ils permettent, d'une part, d'offrir des jeux avec des graphismes et animations (avatar etc.) donc une plus grande immersion de l'apprenant dans le dispositif, et théoriquement un plus grand état de flux. C'est ce fameux "flow" qui permet un appren-tissage en jouant non plus sur le canal cognitif, mais sur le canal émotionnel. Le traitement des données permet également de fournir à chaque étudiant obtient ensuite un debriefing personnalisé et des voies d'amé-lioration.

Deuxièmement, les serious games sont particuliè-rement intéressants pour l'apprentissage de comporte-ment et savoir-être. Aujourd'hui, au-delà des connais-sances théoriques et des compétences techniques, il est primordial de permettre à l'étudiant de développer ces "soft skills" (par exemple: savoir gérer l'inattendu, accueillir un client, etc.). C'est un apprentissage qui passe par la mise en situation. Or, il est aujourd'hui difficile -et coûteux- de faire jouer des situations ou sketchs à un amphi entier. Les serious games permet-tent alors des expérimentations individuelles, par es-sai-erreur et en univers protégé.

Le jeu sérieux est-il l'ajout d'une couche lu-

dique sur un objet sérieux ou le détournement d'unjeuvidéopourdesfinssérieuses?

Le jeu sérieux a (au moins) un point commun avec le jeu vidéo: il utilise le canal émotionnel, notamment en utilisant des technologies et des ressorts scénaris-tiques (comme la quête d'un graal, la compétition ou l'humour).

Toutefois seul le serious game est totalement conçu pour une fin d'apprentissage. L'objectif pédagogique est clair. Le dispositif permet un retour sur l'appren-tissage et une lecture des résultats. Le travail de l'en-seignant est donc en partie facilité. il peut se concen-trer sur la re-médiation: c'est-à-dire aider l'étudiant à réutiliser les apprentissages du jeu dans des situations professionnelles.

Effectivement, il est possible d'utiliser un "pur" jeu vidéo à des fins sérieuses. Par exemple, utiliser World of Warcraft pour faire comprendre la gestion de pro-jet aux étudiants etc. Cela est trés intéressant. Mais dans les cas d'utilisation, le rôle de l'enseignant est beaucoup plus complexe. Il doit justifier de l'intérêt pédagogique du jeu, faire un maillage très étroit entre les concepts et la mise en situation et surtout, il n'a pas de dispositif organisé de suivi des résultats indi-viduels. La re-médiation est également plus difficile: passer de troll à chef de projet nécessite encore une dose d'explicitation :-). Bref, si cela est très intéres-sant, aujourd'hui seuls quelques profs passionnés de jeux vidéos s'y lancent.

Vous évoquez, dans vos travaux, la question de l'efficacité des serious games pour l'ap-prentissage. Vous parlez d'effet renforcement, de problème de transfert entre virtuel et réel, qu'en est-il en ce moment ?

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

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ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 19

Aujourd'hui nous observons dans les expérimenta-tions menées que les jeux sont très prometteurs pour du renforcement, plutôt que pour de la découverte. Le jeu permet notamment à des personnes qui ont une première expérience dans le thème du jeu de renforcer leur performance. En tant qu'outil de découverte, les jeux n'amènent pas de différence significative avec un dispositif classique de formation (au-delà de la satis-faction des étudiants et du stress du responsable infor-matique, ce qui en soit n'est pas négligeable ;-). Nous avons donc fait le choix d'utiliser les jeux de façon prioritaire pour de l'entraînement et le renforcement.

Au vu du nombre de projets de réalisation deseriousgame,onaimeraitmieuxidentifierce que sont les serious games, peut-on classer les projets selon leur conception, selon leur ambition, selon leurs thèmes ?

Des typologies sont en cours d'élaboration. Nous réfléchissons peu par thème. Nous travaillons plutôt sur une typologie par type d'apprentissage (connais-sances, compétences, comportements), par type de joueur (expérience du thème ou non, etc.) et par dis-positif pédagogique (en collectif ou non, en présen-tiel ou à distance). A ce jour, le plus grand potentiel de ces dispositifs reste, pour moi, l'apprentissage de comportements et habiletés.

Lemondescolaireestengénéralméfiantparrapport au monde du jeu et du jeu vidéo en particulier. Pensez vous que cela puisse évoluer ? Est-ce que dans les universités ce type d'outil pourrait être utilisé pour les étudiants ? Quel est, selon vous l'avenir du serious game ?

L'avenir ? Les "academic serious games". C'est-à-dire des serious games conçus spécifiquement pour l'enseignement en formation initiale. Aujourd'hui les serious games traitant de comportements sont conçus pour des entreprises et éventuellement transfor-més pour l'éducation. Or il faudrait intégrer dès leur conception certaines variables comme le suivi, l'éva-luation, le dispositif pédagogique à mettre en .oeuvre etc.

Nous conduisons des expérimentations avec l'en-treprise Daesign dans ce sens en testant des jeux auprès de nos étudiants et en détectant les points de basculement vers l’ "academic serious game". Cette année nous avons utilisé 4 jeux auprès de 300 étu-diants. Nous avons observé une attention accrue, une implication renforcée, sur certains un renforcement des performances.

Par bruno DEVAUCHELLEChargé de Mission TICE à l'U Catho de Lyon

et Professeur associé à l'U de Poitiers

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28. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

le MOOC: UN oBJ

Depuis quelques années, les MOOC (Massive Open Online Courses) connaissent un essor remarquable. Nés aux États-unis, les MOOCs sont aujourd'hui présents un peu partout dans

le monde ; la plupart sont en anglais mais on en trouve de plus en plus en français et dans d'autres langues, et ils abordent tous les domaines de la connaissance. Que peu-vent-ils apporter à un étudiant ? Et sont-ils vraiment diffé-rents de l'e-learning traditionnel ?

Alors c'est quoi au juste le MOOC?Selon wikipédia, un MOOC est un cours en ligne

ouvert et massif (en anglais : Massive Open Online Course) constitue un exemple de formation ouverte et à distance en télé-enseignement. Les participants aux cours, enseignants et étudiants, sont dispersés géogra-phiquement et communiquent uniquement par Inter-net. Des ressources éducatives libres sont souvent uti-lisées. Le qualificatif "massif" quant à lui, est lié augrand nombre de participants ; dans le monde anglo-phone, il arrive fréquemment que 100 000 personnes soient réunies pour un cours.

Anatomie d’un MOOCOn divise traditionnellement les MOOC en deux types:

d’une part les cMOOC, ou MOOC connectivistes, 1. basés sur les interactions entre participants, et d’autre part les xMOOC, basés sur une pédagogie 2. transmissive plus traditionnelle.

Cependant, avec la diversification des pédagogies, la distinction xMOOC vs. cMOOC est devenue dans une large mesure obsolète. Quelle grille de lecture utiliser pour décrire un MOOC ? Quels sont les ingrédients qui le com-posent ?

A la lumière des dernières évolutions des modèles pé-dagogiques, nous proposerons dans cet article quelques pistes de réflexion selon 5 axes pour tenter d’y voir plus clair.

1. Objectif du coursLes objectifs poursuivis par les équipes pédagogiques

peuvent être variés, sans être mutuellement exclusifs. Les MOOC sont parfois organisés dans une logique de

diffusion des connaissances via internet. Cependant, il est utile de garder à l’esprit que les MOOC académiques sont des cours au sens propre, et impliquent donc de mettre en

place un système d’évaluation adapté aux objectifs péda-gogiques. ils se situent donc davantage dans une logique de transmission que de diffusion.

Outre cette fonction, un cours est l’occasion de faire se rencontrer une communauté hétéroclite partageant un inté-rêt commun pour le sujet traité

ils permettent dans une certaine mesure la formation de communautés de pratique, à travers les forums, les réseaux sociaux et autres.

Enfin, des cours peuvent avoir pour objectif la détection de talents et la co-création de savoir par les participants.

2. Public cibleLes MOOCs sont par nature ouverts à tous les internau-

tes, et gratuits dans une large mesure. La sélection du public se fait davantage par les thème

traités et les pré-requis nécessaires pour suivre le cours. Naturellement, l’audience sera d’autant plus restreinte que le niveau de pré-requis sera élevé et le sujet précis. Cepen-dant, la spécificité du sujet et le niveau de pré-requis ne sont pas nécessairement corrélés.

Ainsi, les premiers MOOCs historiques de Stanford por-tant sur l’intelligence artificielle ont attiré en novembre 2011 plus de 150.000 participants. Bien que le sujet ait été relativement spécifique, le niveau de pré-requis demandé était suffisamment bas pour que le cours puisse être suivi par des participants n’ayant pas eu de formation dans le domaine.

Les cours introductifs sont ceux qui attirent l’audience la plus large, 50.000 personnes en moyenne sur Coursera pour les cours anglopho-nes, parfois jusqu’à 200.000.

Il est à noter que dans les MOOCs américains, le niveau du cours n’est pas nécessairement corrélé à la re-nommée de l’enseignant qui en est responsable.

Les cours introductifs sont sou-vent pris en charge par des profes-seurs de renommée internationale.

3. Type de ressources utiliséesLe format le plus fréquemment utilisé au sein des MOOC

de Coursera est la vidéo, le texte étant une alternative pos-sible mais rarement utilisée seule. il existe plusieurs types

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

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ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 29

ET À IdENTIFIER!de formats vidéo.

Ceux qui dominent sont la présentation animée, le cours filmé en studio et le cours filmé en amphi, marque de fabri-que de la plate-forme edx.

La présentation animée est une présentation PowerPoint commentée par l’enseignant. On y incruste en général le visage de l’enseignant en train d’enregistrer le cours, les diaporamas seuls étant moins engageants. L’avantage de ce format est son coût réduit: le cours peut être enregistré avec une webcam et un logiciel d’incrustation.

Le cours filmé en studio ou en amphi implique une équi-pe de tournage, et nécessite donc un investissement plus conséquent pour une plus-value davantage esthétique que pédagogique.

Quel que soit le format, les cours sont en général divisés en tronçons de 5 à 20 minutes.

Se pose enfin la question de l’origine et de la co-hérence entre les ressources. Celles-ci peuvent être créées de novo pour le MOOC, être repri-ses d’un cours numérisé pré-existant, si la qualité le permet, ou être sélectionnées par l’équipe pédagogique au sein d’un ensem-ble hétérogène de ressources disponibles en ligne.

Dans le cas des cours connectivistes, ces ressources sont en général sélection-nées par les participants eux-mêmes selon

le processus d’agré-gation-curation.

4. Activités pro-posées

C o m m e n o u s l’avons s o u -l i g n é

auparavant, les MOOCs se distinguent des cours filmés diffusés en ligne par le panel d’activités qui y sont pro-posées. Ces activités peuvent être purement individuelles, comme les exercices corrigés de manière automatique, ou à l’inverse impliquer un certain degré d’interaction entre participants. Il peut par exemple être demandé de soumet-tre des devoirs en lien avec le cours sur une base régu-lière.

Du fait de grand nombre d’apprenants, ces devoirs ne sont pas corrigés par l’équipe enseignante mais par les par-ticipants eux-même, selon le principe de l’évaluation par les pairs.

Enfin, il est possible d’organiser des activités collectives: résolution de problèmes, montage de projet, etc. Compte tenu des possibilités offertes par le numérique, il existe une grande diversité d’activités possibles.

5. Degré de contrainteLe degré de contrainte correspond peu ou prou à la charge de travail nécessaire pour

obtenir la certification éventuelle. Celle-ci est corrélée au nombre, à la difficulté et à la fréquence des devoirs demandés.

Pour les cMOOCs, le degré de contrain-te est en général nul dans la mesure où les participants sont maîtres de leur pro-cessus d’apprentissage; ils n’ont aucun compte à rendre. Dans le xMOOC, le degré de contrainte

dépendait du parcours proposé. il était pos-sible d’obtenir le certificat basique

simplement en faisant les quizz et l’examen fi-nal.

Chaque devoir pouvait nécessiter une dizaine d’heu-res de travail. Le fait de proposer différents niveaux de contrainte per-met de satisfaire aux demandes des différents publics qui participent au cours.

Page 30: E-learning Tunisie Papers N2

Le tutorat à distance se ré-vèle une composante es-sentielle d’un parcours de

formation à distance ou hybride. Selon vous, que permet-il aux ap-prenants ?

votre formulation est intéressante. Le tutorat à distance, c’est-à-dire le soutien à l’apprentissage permettant à chaque apprenant de réussir, se ré-vèle nécessaire au moment de la dif-fusion d’un parcours de FOAD. C’est pourquoi, il est encore très fréquent, malheureusement, d’observer le lan-cement de dispositifs elearning ne prévoyant aucun service de soutien aux apprenants. Ceci est principale-ment le résultat d’un manque d’antici-pation et de conception des scénarios d’accompagnement des publics visés, trop facilement promus apprenants à distance autonomes.

Une première chose que les appre-nants peuvent attendre du tutorat à distance, c’est précisément une aide leur permettant de construire progres-sivement leur autonomie d’apprenant à distance. Cette autonomie ne va pas de soi et tout comme il faut apprendre à être apprenant en présentiel, il faut apprendre à l’être à distance. Cette autonomie ne relève pas de la seule maîtrise des outils techniques mais avant tout de la prise de conscience de son statut d’apprenant à distance. Mieux se connaitre comme apprenant, comprendre les tâches demandées, sélectionner les stratégies d’appren-tissage appropriées mais également planifier les actions à réaliser, les ré-guler et les évaluer sont autant de

démarches qui ne sont pas investies spontanément par tous les apprenants et pour lesquelles le tutorat à distance peut fournir une aide.

Par ailleurs, le tutorat à distance réintroduit la part sociale de la for-mation sans laquelle l’apprentissage reste plus notionnel qu’opérationnel. C’est davantage dans l’échange avec ses tuteurs et ses pairs qu’un appre-nant va pouvoir mesurer sa compré-hension et poursuivre la construction de ses connaissances que dans la seule consultation des ressources médiati-ques du dispositif.

Quelles sont les interventions que le tuteur peut réaliser à distance en-vers les apprenants ?

Elles sont très variées et réalisées selon différentes modalités. Elles sont dites proactives lorsqu’elles viennent, par avance, répondre à un besoin non

formulé par les apprenants, et quali-fiées de réactives quand elles viennent en réponse aux sollicitations de ces derniers. Elles peuvent être supportées par des médias autorisant des com-munications synchrones telles que la classe virtuelle, ou asynchrones com-me le forum. Elles visent à apporter du soutien à l’apprenant sur les plans cognitif : compréhension du contenu de la formation, méthodologie, tech-nique, administratif ; socio-affectif en rompant l’isolement et en favori-sant la collaboration entre apprenants ; motivationnel en favorisant la per-sévérance par la prise en compte des objectifs personnels de l’apprenant ; métacognitif en facilitant la prise de recul réflexive de l’apprenant sur son vécu de formation.

D’un dispositif à l’autre, d’un pu-blic à l’autre, mais également en fonc-tion des moyens financiers consacrés au tutorat par l’institution diffusant la formation, les in-terven-t i o n s tuto-rales e f -f e c -tuées v a -r i e n t f o r t e -ment. il est donc néces-saire, à mon sens, de mieux qualifier le

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

le tutorat à distance & son ingénierie

en classe virtuelle

jacques RODETConsultant, Formateur, Maître de Conférence

spécialiste en ingénierie de formation, pédagogique

et e-tutorat

30. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

Page 31: E-learning Tunisie Papers N2

système tutoral à bâtir à partir d’une analyse des besoins d’aide des appre-nants, d’une priorisation des réponses tutorales à ces besoins par une étude de criticité. Ceci permet alors d’iden-tifier les profils de tuteurs et leurs interventions. (cf. Rodet, Jacques (2010). Propositions pour l’ingénierie tutorale. Revue Tutorales, n°7 http://jacques.rodet.free.fr/tutoral7.pdf

Nous vivons dans un monde où les médias sociaux ont une place incontournable dans le quotidien des individus, comment voyez-vous l’utilisation de ces médias au service du tutorat ?

Tous les outils de communication, y compris les médias sociaux peuvent être mis au service du tutorat à distan-ce dans la mesure où les interventions tutorales sont avant tout des communi-cations. Celles que les médias sociaux autorisent sont de type multidirection-nel (un vers un, un vers tous, tous vers tous). si l’écrit est dominant, l’oral n’en est pas banni. Les images, les vi-déos, les liens sont supportés. Les in-teractions peuvent être synchrones ou asynchrones. C’est donc une commu-nication riche, à travers laquelle, tu-teurs et apprenants peuvent échanger de manière signifiante. Socialement, ces outils ont tendance à amoindrir les différences de statut des individus et favorisent l’expression de personnes

éprouvant des difficultés à prendre la parole

dans d’autres s i t u a t i o n s

communi-c a t i o n -

nelles. Je ne v o i s donc

aucun incon-

vénient, et même

plutôt des op-portunités, à utili-

ser les médias sociaux

dans le cadre d’une relation tutorale.

Pour autant, il ne faudrait pas croi-re que les médias sociaux créeront, établiront et maintiendront magique-ment, la relation entre un tuteur et un apprenant. ils sont une occasion de rejoindre certains publics, dans leurs préférences communicationnelles, sans plus, ce qui n’est pas rien non plus ! Le tuteur doit bien évidemment posséder les habiletés nécessaires à l’utilisation de ces médias sociaux et vérifier que leurs fonctionnalités ne réduisent pas la qualité de l’interven-tion qu’il aurait pu réaliser à travers d’autres médias. A ce sujet, la confi-dentialité des échanges, qui est un élément déterminant de l’émergence de la confiance entre le tuteur et l’ap-prenant, constitue un point d’attention particulier.

Les médias sociaux sont égale-ment très adaptés à une forme de tu-torat correspondant à l’entraide que les apprenants peuvent se fournir ré-ciproquement. Ainsi, le tutorat par les pairs, qui s’épanouit souvent en dehors du regard institutionnel, peut trouver dans les médias sociaux un espace propice à son développement.

Quels sont les actions et les servi-ces tutoraux à mettre en œuvre au sein d’une formation à distance ?

La mise en place de services tu-toraux demande plusieurs actions préalables à leur diffusion. J’ai indi-qué, plus haut, les actions relatives au système tutoral. il y en a d’autres qui permettent de scénariser les actions tutorales. il s’agit de la conception des interventions tutorales visant à identifier et à situer précisément dans le scénario pédagogique les actions proactives à réaliser par le tuteur ; la quantification de ses interventions afin d’en déterminer les coûts et d’imagi-ner le modèle économique permettant de les couvrir ; la rédaction de chartes tutorales spécifiant les droits et les de-voirs des apprenants, des tuteurs et de l’institution. il est également néces-saire d’outiller les tuteurs pour qu’ils puissent garder la mémoire des rela-tions tutorales personnalisées qu’ils

auront avec plusieurs dizaines ou centaines d’apprenants. Enfin, parce que devenir tuteur à distance ne s’im-provise pas, même pour un formateur, il est nécessaire de former les futurs tuteurs à leurs fonctions.

jacques RODET, vous êtes mem-bre actif de Learning-planet.fr qui est devenue Learning Sphere, un réseau de consultants indépendants, spécialistes des nouvelles technolo-gies de formation, Quel est l’objec-tif de la création de cette association et quelle est la démarche que vous adoptez pour maintenir la réussite de votre projet ?

Mon engagement au sein de Lear-ning Sphere est effectivement lié à mon activité de consultant (www.sites.google.com/site/jacquesrodet/). Les membres de cette association, tous des consultants avérés, intervien-nent sur des missions de conseil en stratégie e-learning, de conception de dispositifs de formation à distance, de conception de modules de formation, de production de ressources sur divers outils (outils auteur, rapidlearning etc.).

Learning sphere offre également l’opportunité à ses membres de rom-pre l’isolement auquel leur activité peut les exposer. Ainsi, nous organi-sons régulièrement différentes activi-tés d’échanges sur nos pratiques lors d’Open Bar Camp ; nous publions des articles sur l’actualité du e-learning et d’autres sujets de fond ; à l’occasion, nous nous regroupons à quelques-uns pour répondre à des appels d’offres nécessitant un assemblage particulier de compétences.

L’adhésion à notre association est subordonnée au parrainage du candi-dat par un des membres actifs et une volonté manifeste de partager nos va-leurs.

Pour plus d’informations vous pouvez consulter notre ancien site, et bientôt le nouveau qui est actuelle-ment en construction, à partir de cette adresse www.learning-planet.fr

Propos recueillis par Narjes MÉRIMI

ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUILLET - SEPTEMBRE 2013 . 31

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32. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

ENTREPRISE

Un marché tunisien du e-learning

PRoMETTEUR…Point d'étape avec Narjes MériMi, Commissaire générale du Fo-rum E-learning Tunisie 2013… Une nouvelle édition qui devrait confirmer le succès déjà remporté en 2012 par cet événement majeur du e-learning tunisien…

Comment se porte le marché du e-lear-ning tunisien ?

Narjes MÉRIMI : En Tunisie, l’adop-tion du e-learning par les acteurs concer-nés (apprenants, formateurs, institutions,

entreprises) en est encore à ses premiers balbutiements. Les pratiques sont en train de se développer. En tant que méthode d’apprentissage, basée sur les Technologies de l’information et de la Communication, la formation e-lear-ning se trouve au cœur des réflexions actuelles. Le rôle des pouvoirs publics pour favoriser l'accès aux NTIC est crucial. La loi se resserre sur les dispositifs de formation, certification, besoin d’évaluation et nécessité économi-que. Tout semble concourir à augmenter la valeur sociale, culturelle et économique du e-learning.

Quel est l'état de la demande ?Narjes MÉRIMI : La formation à distance est soli-

dement implantée depuis longtemps dans tous les secteurs de l’éducation et particulièrement dans le monde universi-taire tunisien.

Tous les instituts d'enseignement supérieur sont connectés à Internet par un fournisseur public : le Cen-tre de calcul El Khawarizmi. L'intégration des TIC dans l'éducation est encore renforcée par l'Ecole virtuelle Tuni-sienne (EvT) et de l'Université virtuelle de Tunis (UvT). Ainsi, la Tunisie a été l'un des premiers pays d'Afrique du Nord et parmi les pays arabes à s'engager dans le domaine de l'enseignement à distance et de l'e-learning à travers le lancement de l'EvT en janvier 2002.

Quel est l'état de l'offre, et la part qu'y ont les fournisseurs français ?

Narjes MÉRIMI : Afin de toucher une plus vaste

clientèle, les offres ont dû être élargies. Au départ, trop chères, elles n’étaient proposées qu’aux grands comptes. Aujourd'hui, les offres se sont adaptées à la demande des PME. C'est dans ce contexte que les formations spécifi-ques par métier ont fait leur apparition.

Les grandes entreprises préfèrent l'intranet pour utiliser le e-learning. Les PME choisissent d’abord des solutions hébergées, qui sont plus rapides et moins chères à mettre en place. Ensuite, elles rapatrient leur base de données sur leur plate-forme interne.

La part des fournisseurs français est minime et on re-marque que notre Forum les attire de plus en plus vers la Tunisie.

Des perspectives de développement plutôt sou-riantes…

Narjes MÉRIMI : Le e-learning reste complexe à gé-rer tant au niveau des choix des solutions techniques, des contenus, de l’évaluation de l’efficacité, que de la formu-lation des besoins des utilisateurs. Aussi, les projets ac-tuels sont essentiellement expérimentaux et s’inscrivent le plus souvent dans des démarches plus globales (conduite du changement, réorganisations). L’offre et la demande se structurent progressivement par les retours d’expérience.

Je prédis cependant un avenir radieux au e-learning tunisien ! Grâce notamment à l’arrivée des outils auteurs : des logiciels conçus pour les formateurs, et leur permettant de mettre en forme rapidement des contenus et des exerci-ces autrement plus pertinents que les Quiz ou les QCM.

Quel rôle joue le Forum E-learning Tunisie dans ce contexte ?

Narjes MÉRIMI : Organisé par le Centre pour le Dé-veloppement des Compétences Professionnelles (CDCP

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FORMATION, un centre de formation spécialisé en e-learning), le Forum s’affirme comme le rendez-vous in-contournable de l’agenda annuel du e-learning en Tunisie, avec une vue d’ensemble des produits, des solutions et des services les plus récents qui existent sur le marché national et international, et de leur application au vaste champ de la formation.

Nous l'avons voulu comme l'espace privilégié dans lequel décideurs, professionnels de l'éducation et de la formation, experts, chercheurs, néophytes et fournisseurs e-learning pourront échanger. seront en particulier repré-sentés trois des secteurs clefs de la mise en œuvre de l’e-Learning et de l'innovation : l'éducation, l'entreprise et le secteur public, pour un partage des bonnes pratiques, l'éva-luation des promesses de ces nouveaux modes d’apprentis-sage, l'échange sur les nouvelles perspectives et tendances en terme de formation à distance.

Nous espérons reconduire le succès de l’édition 2012, qui n'allait pas de soi pour un événement de ce type, une première en Tunisie, dans dans un marché encore à ses débuts. Nous avons déjà atteint 70% de nos objectifs de réservation, ce qui nous dispose à l'optimisme !

Quelles sont les nouveautés de l'édition 2013 ?Narjes MÉRIMI : D'abord des nouveaux thèmes

abordés lors des conférences et des ateliers, les MOOCs

en particulier - un enseignement issu du numérique, de la vidéo et du social qui révolutionne les méthodes d’appren-tissage et de formation… Nous ferons aussi beaucoup de place aux différentes formes du Digital Learning : numéri-sation des supports, interactivité dans tous les éléments qui constituent la matière pédagogique de la formation… Sans oublier le Mobile Learning avec l'explosion de l'accès à internet via des smartphones et la montée en puissance des tablettes …

Nous lançons aussi le 1er baromètre du E-learning en Tunisie. Cette première initiative a pour objectif de mieux comprendre les usages de l'e-learning au sein des entrepri-ses tunisiennes et organisations de toute taille et de tout secteur d'activité ainsi que les conditions de succès et les freins.

Enfin, le Forum E-learning Tunisie lance "Elearning Tunisie Papers", le 1er magazine dédié à l'E-learning en Tunisie : un trimestriel, gratuit et indépendant, qui sent bon l'encre et le papier ! Nous y traiterons de l'actualité du e-learning, à travers une mosaïque de points de vue, d'in-terviews, de dossiers, de témoignages ou points de vue de spécialistes ou d'expérimentateurs de l'e-learning.

Propos recueillis par Michel DIAzRédacteur en chef du site

E-learning-Letter.com - France

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ENTREPRISE

PRoGRAMME Forum e-learning tunisie 2013

Forum E-learning Tunisie 2013, ouvert à tout public, s'articule autour de deux mé-thodes: des conférences plénières et des ateliers répartis en deux catégories:

Conférences spécial Entreprises - Business1. Conférences spécial Education & Enseigne-2.

ment supérieurLe programme du Forum E-learning Tunisie 2013

est un programme marquant la capacité internationale et locale de mettre en oeuvre l'e-Learning au service du développement des compétences en milieu éduca-tif et professionnel.

DÉCOUVREz! Les dernières innovations en avant-première ! Les MOOCs, Digital Learning, Blended learning, Serious Games, m-learning, …

RENCONTREz les acteurs à la pointe de l’inno-vation.

Lancé par l'irruption sur Internet, il y a plus d'un • an, de plateformes de distribution de cours uni-versitaires à l'échelle mondiale, le débat sur les MOOCs est aujourd'hui à la mesure de l'attrait qu'ils exercent.Le Blended Learning, une conférence sera dédiée •

à cette nouvelle formule d'apprentissage moder-ne, dynamique, économique et efficace. Il s'agit d'une alternance régulière entre formation en pré-sentiel d'un côté et du e-Learning tutoré de l'autre côté.Le serious Game le vrai révolutionnaire de la • formation et de l'apprentissage. Une conférence traitera comment diffuser un message? Comment permettre l'échange de données avec des objectifs ludiques?Le social Learning, une conférence traitera cette • approche collaborative de la transmission des sa-voirs qui a réellement pris son essor avec le déve-loppement des réseaux sociaux. Le mobile Learning ou m-Learning, depuis la • naissance de ces appareils puissants comme les smartphones et les tablettes, l'apprentissage sur des appareils mobiles est enfin disponible. Mais comment? Le Digital Learning sera un thème de débat au • Forum ... pour désigner le regroupement des mo-dalités de formation liées à ces outils de contenus ET de communication.

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36. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

toute la monétique en e-learning

ENTREPRISE

A l’occasion de SOLUTIONS BANCAIRES 2013, HTS a remporté un trophée pour sa

solution YOULEARN. Spécialiste de la formation professionnelle en sécu-rité des systèmes d’information et en monétique, la société HTS propose avec YOULEARN une solution d’ap-prentissage en e-learning couvrant l’ensemble du spectre de la monéti-que. Explication de Guillaume VIT-SE, directeur général de HTS.

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre nouvelle so-lution e-learning YOULEARN ?

YOULEARN est la première solu-tion de formation à la monétique en e-learning.

Rappelons ici que la monétique désigne l'ensemble des traitements électroniques, informatiques et télé-matiques nécessaires à la gestion des cartes bancaires ainsi que des transac-tions associées.

Elle revêt un caractère innovant, récompensé par le "trophée des solu-tions bancaires innovantes 2013", et ce principalement pour deux raisons :

Tout d'abord la plateforme utilisée intègre une approche très différen-tes des parcours de formations par rapport à ce que nous connaissons aujourd'hui. En effet, une ergonomie particulièrement intuitive permet à l'utilisateur de suivre son parcours de formation étape par étape tel un jeu de l'oie en réalisant des activités variée : Cours interactifs, quizz, visioconfé-rences ...

D'autre part, YOULEARN couvre l'ensemble du spectre de la monétique avec plus de 50 modules déjà dispo-nibles permettant la création de par-cours ciblés.

A qui s’adresse YOULEARN et quels sont les avantages ?

YOULEARN permet la formation en ligne des personnels sur toutes les facettes de la monétique, quelle que soit la cible : du technicien monétique au conseiller de clientèle en banque en passant par le commerçant utilisa-teur d’un TPE.

YOULEARN est constitué de mo-dules conçus par des experts en mo-nétique sous la direction d’Yves RANDOUx, ancien administrateur du Groupement des Cartes Bancaires, et l’un des initiateurs (et ancien Prési-dent) du pôle de compétitivité Tran-sactions Electroniques sécurisées (TES) de Basse-Normandie. Au delà du haut niveau qualitatif des contenus d’apprentissage, YOULEARN per-met de former un grand nombre de personnes de manière simultanée, le suivi individuel des apprenants et la validation des acquis, tout cela pour un coût largement inférieur au présen-tiel.

Avant la création de YOU-LEARN , comment étaient orga-nisées les formations de HTS et quelles sont les raisons qui vous ont poussé à en créer cette solu-tion ?

HTS est un organisme de formation agréé par l’Etat français qui dispense des formations certifiantes en pré-sentiel, en coordination avec l’orga-nisme de certification LSTI. Sur la base de cette expérience, nous avions constaté, qu’en dépit du caractère in-contournable de la formation dans le cadre d’une certification PCI-DSS ou ISO 27001, son déploiement pour un grand nombre de collaborateurs res-tait difficile à mettre en place, notam-ment pour les personnels au guichet. L’e-learning est une modalité de for-mation qui répond à cet objectif, en réduisant considérablement les coûts pour l’entreprise cliente. En choisis-sant l’e-learning pour ses formations en monétique et avec la création de plus de 50 modules, HTS a pu déve-lopper une offre couvrant l’ensemble des aspects de la monétique et des problématiques de sécurité y afférant.

Quelles perspectives d'évolu-tion pour YOULEARN ?

YOULEARN est actuellement dé-ployé en français pour le marché euro-péen et pour l’Afrique francophone où HTS intervient déjà en présentiel. YOULEARN a été conçu pour être facilement exploité dans d’autres lan-gues et la création de HTS Internatio-nal début 2013 à Bruxelles a pour ob-jectif de commercialiser YOULEARN à travers le monde.

interviewé par Narjes MÉRIMI

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Par Aymen BEN dHIEFdoctorant

& Chercheur en sociologie de la communication

ENTREPRISE

Les blogs : Panorama culturel

& artistique dans un monde cybernétique

L'EMERGENCE DU CYbER ACTIVISME EN TUNISE

Les évènements qui ont eu lieu lors des premiers mois de l’année 2011 dans le monde arabe ont porté l’attention sur

l’importance des nouvelles technologies et notamment d’internet dans le dé-

clenchement et le déroulement des mouvements de protesta-

tion.

L’influence des blog-geurs a été mise en

avant, mais aussi celle des réseaux sociaux en ligne (comme Face-book) et des sys-tèmes de micro-blogging (comme Twitter).

Grâce à leurs connexions avec

les réseaux étran-gers, les bloggeurs

tunisiens ont diffusé les informations sur les

évènements en temps réel

Pour connaître les dernières actualités, les journalistes et les blog-

geurs du monde entier se sont connectés aux blogs, aux comptes Facebook et Twitter de

Slim Amamou , Lina Ben Mhenni (auteur du blog "A Tunisian girl") et de beaucoup d’autres..

En Tunisie, on estime actuellement à 4.000 le nombre de blogs actifs avec près de 800.000 pages visitées par mois. L’agrégateur "Tunisie blogs" en recense près de 400 et plusieurs blogs apparaissent chaque jour.

Ces journaux électroniques amateurs sont pour la plu-part hébergés sur des plates-formes européennes comme Blogspot, Blogger, Msnspace, Canalblog, Skyblog et bien d’autres. Le boom des blogs s’explique essentiel-lement par leur grande facilité de création et d’utilisa-tion.

QUI SONT CES bLOGUEURS?

La révolution web2.0 a suscité plusieurs études, l’im-pact de ces nouvelles formes d’expression cybernéti-ques sur le processus révolutionnaire était le centre d’in-térêt de ces recherches. cependant, rares sont les études menées pour identifier et localiser ces acteurs qui ont ouvert les portes à cette nouvelle pratique artistique cy-bernétique à la communauté du web .

Dans cette perspective, une recherche a été élaborée afin d’étudier le bloging comme une culture novatrice de militantisme cybernétique chez les jeunes tunisiens . cette étude caractérisée par l’anonymat a présenté des similitudes et des différences dans le profil du blogueur tunisien .

En effet, le blogueur tunisien selon cette étude est un blogueur plutôt jeune dont l’âge varie entre 20 et 35 ans (l’âge de 80% des blogueurs est inférieur à 35 ans). Cette pratique est aussi fréquente chez les garçons (76)

38. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

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ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 39

que les filles(30) . La majorité (82% des blogueurs in-terviewés) ont un niveau d’instruction universitaire et habitent les grandes villes, 62% de ces acteurs ont une pratique caractérisée par l’anonymat. Enfin, uniquement 6 blogueurs bloguent pour promouvoir une activité éco-nomique .

Les blogs tunisiens commencent à sortir de plus en plus du cercle restreint des initiés pour s’imposer com-me un outil grand public d’expression citoyenne. sans chercher à être objectifs ou constructifs à tous les coups, ces pages personnelles et interactives sur internet rap-portent, analysent, décortiquent et mettent à nu les vices cachés et les prouesses d’une société qui bouge…

bLOGUER EST-IL UN MÉTIER?

Pour les artistes et autres acteurs de la sphère co-artis-tico culturelle, le blog peut représenter une plate-forme intéressante pour faire valoir leur travail rapidement, de manière plus fluide et réactive, que par les voies tradi-tionnelles.

Mais ce type de blog reste généralement cantonné dans le concept de "carte de visite virtuelle", de "book on-line", en bref, la vitrine d’un travail qui ne dépend pas de ce blog pour s’épanouir.

Tout ceci est potentiellement éphémère, mais rien ne s’oppose à la pérennisation des talents ex-primés sur la toile. Tout dépen-dra ensuite de la robustesse de leurs idées ou des créations .

L’on peut néanmoins émettre quelques doutes sur le blogging comme métier en soi, exception faite de certains domaines d’expertise. si bloguer peut rapporter de l’argent, cela n’est possible que dans cer-tains cadres et règles précises.

Prétendre que cette activité est assimilable à une pro-fession et que l’on peut forger sa carrière profession-nelle dessus, semble peu crédible à long terme. Et si le don entrepreneurial d’une minorité leur permet de re-bondir vers d’autres horizons, numériques ou non, c’est généralement parce que ces personnes possèdent une

connaissance, un talent ou d’autres qualités. Prôner un autre discours risque de plonger les adeptes séduits par les étoiles, dans un indélicat mirage.

L'E-LEARNING ET LA E-CITOYENNETÉ à TRAVERS LES bLOGS

La définition de l'e-learning proposée par la Commis-sion européenne est intéressante: "utilisation des nou-velles technologies multimédias et de l’internet pour améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant l’ac-cès à des ressources et des services, ainsi que les échan-ges et la collaboration à distance".

L’alliance entre le bloging et l'e-learning met l'accent sur l’importance de ce phénomène du bloging qui favo-rise la notion de la qualité de l'apprentissage à distance à travers des blogs d’ordre pédagogiques. les interac-tions et les collaboration à distance à travers ces jour-naux intimes nous amènent à une blogosphère civique en ligne .

En effet, il y a une critique récurrente autour des dis-cussions sur les liens entre l’internet et l’engagement civique qui se demande pourquoi nous devrions impu-

ter des pouvoirs spéciaux à un moyen de communication.

On est d’accord que nous sim-plifions trop la situation, quand nous déclarons que Facebook et les blogs ont renversé Ben Ali. Mais il serait également une er-reur de ne pas prendre au sérieux le rôle des nouveaux médias de communication dans la compré-hension de la vie civique.

Dans les Etats démocratiques, les citoyens ont besoin d’informations sur les défis aux-quels fait face un gouvernement et ce qu’il propose de faire à ce sujet, pour être des citoyens actifs. Et les ci-toyens doivent être en mesure de se connecter entre eux pour discuter, débattre et proposer des solutions. Ce qu’un moyen de communication permet a une influence sur l’élaboration de la vie civique.

Propos recueillis par Narjes MÉRIMI

Le blogueur tunisien est un blogueur plutôt jeune dont l’âge varie

entre 20 et 35 ans (l’âge de 80% des blogueurs est inférieur à 35 ans)’’

’’

Page 40: E-learning Tunisie Papers N2

... Et si vous réalisez vous-même votre

Serious Game?

vous connaissez les serious Games ou Jeux sérieux ? ils font fureur dans les grands groupes pour former un grand nombre de personnes à des compétences de type opé-

rationnel ou situationnel. Mais ils coûtent actuellement très cher et demandent 10 à 12 mois de réalisation.

C'est trop! Aujourd'hui, C.D.C.P. FORMATION met le serious game à la portée de tous. Pour le prix de 10 jours de formation en salle, offrez à vos employés un jeu magnifique sur le plan visuel, en-gageant sur le plan pédagogique et efficace dans la gestion des ressources et des compétences hu-maines.

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"Grâce à une représentation visuelle et immersive de ses scénarios,

aux nombreuses possibilités d'interactions entre les intervenants,

à la mise en place de séances de formation

et d'entraînement, iTyStudio permet de renforcer la motivation et l'implication

de ses participants et d'obtenir des résultats

probants sur le plan pédagogique."

40. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

Page 41: E-learning Tunisie Papers N2

ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 41

Page 42: E-learning Tunisie Papers N2

FormaTioN

34. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2’’

’’

Aujourd’hui, tout établissement de formation ou toute entreprise doit pouvoir proposer des solutions pédagogiques innovantes à ses étudiants ou ses stagiaires.

Ces solutions, nous mettons notre savoir faire et notre énergie à les rendre accessibles au plus grand nombre.

Comment? En nous appuyant sur les technologies Open Source et en renforçant les compétences des équipes pédagogiques et techniques.

Jean-Luc PEUVRIERDirecteur StraticeConseil et Formation en FOAD France

aTEliEr DE FormaTioNBENchmark DES plaTES-FormES

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Titulaire du DESS Ingénierie Pédagogiquedes Dispositifs Ouverts

et à Distance & Auteur du benchmark

Stratice.

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... favoriser un choix raisonné, en mettant l'accent sur les fonctionnalités pédagogiques et administratives de

9 plates-formes open Sourcepassées au crible de 51 critères regroupés en

12 grands domaines.

Page 43: E-learning Tunisie Papers N2

ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 39

Page 44: E-learning Tunisie Papers N2

Les Serious Games ou jeu sérieux, combinant jeu et pédagogie, ont un réel intérêt pour former, sensibiliser ou informer tous les publics de l’en-treprise.

Le jeu s’intègre de plus en plus aux stratégies de communication des entreprises. Que ce soit en interne ou

en externe, le jeu est un moyen de communiquer différem-ment et de mieux faire passer son message.

Mais comment communiquer efficacement par le jeu sérieux ? Découvrez 5 conseils pour réussir votre Se-rious Games.

DÉFINISSEz DES ObjECTIFS PRÉCIS ET QUANTIFIAbLES

Comme dans tout projet, votre Serious Game doit répondre à un cahier des charges précis et quantifiable. Précisez bien en amont vos objec-tifs afin de créer un jeu sérieux correspondant à vos composantes métiers. Le serious Game peut en effet répondre à de nombreuses problématiques en entre-prise.

Former, sensibiliser, promouvoir, recruter… autant d’applications possibles pour dynamiser votre communication en interne et/ou en externe grâce au jeu. Le tout est de mieux faire passer son message par l’utilisation de l’aspect ludique du serious Game.

2 IDENTIFIEz PRÉCISÉMENT VOS CIbLESTous les publics peuvent être concernés par les Serious Games à savoir les jeunes enfants, les

étudiants, les adultes, les seniors, le grand public ou encore les professionnels.

Une fois vos objectifs définis, vous devez connaître précisément la cible à laquelle vous vous adressez. Il faut ainsi adapter le message et le jeu à votre cible et bien répondre à ses attentes.

Si par exemple, vous souhaitez sensibiliser un public jeune, il vous faudra éviter un ton moralisateur et jouer sur le ton de l’humour. Au contraire, si vous souhaiter élaborer un Serious Game de formation à destina-tion de vos collaborateurs, axez votre jeu sur les aspects de votre métier et dynamiser votre présentation afin d’éviter l’ennui de vos salariés. Différents scénarios sont dans ce cas envisageables en fonction des situations auxquelles vos employés pourraient être confrontés.

aSTucES

5 astuces pour réussir son

serious Game

1

44. JUIN - SEPTEMBRE 2013 . ELEARNING TUNISIE PAPERS. N°2

Page 45: E-learning Tunisie Papers N2

3PROPOSEz UN GAMEPLAY DE QUALITÉ

Un Serious Game de qualité repose obligatoirement sur un bon jeu. L’aspect ludique est très important et c’est même la composante principale à travailler pour que le jeu réussisse à captiver vo-tre auditoire. vous devez absolument tenir en éveil le joueur afin qu’il arrive au bout du jeu et qu’il assimile les objectifs fixés.

Dans le cadre d’un jeu sérieux de formation par exemple, vous devez vous assurer que l’apprenant comprenne ses erreurs en intégrant des fiches péda-gogiques récapitulatives ou un quizz à la fin des mis-sions.

La technologie utilisée est au cœur d’un gameplay efficace et du succès d’un jeu : 3D temps réel (Unity), Flash…

De plus, l’aspect graphique tient une place impor-tante : 2D ou 3D, réaliste ou cartoon ? Le jeu doit être attractif visuellement et en lien avec sa cible et le sujet traité pour donner envie au joueur de poursuivre son expérience de jeu. Pensez également à la mania-bilité et à la jouabilité. L’aspect immersif permettra d’augmenter l’implication du joueur.

Différents supports peuvent ainsi utilisés pour don-ner accès au jeu sérieux comme les smartphones, les tablettes numériques, les tables tactiles ou encore la technologie Kinect de Microsoft. L’objectif est d’of-frir une prolongation de l’expérience de jeu.

Pour résumer, le gameplay doit donner du plaisir, de l’émotion sans omettre son apport pédagogique.

4 TROUVEz LES PARTENAI-RES ADAPTÉS

Un projet de Serious Game peut coûter moins de 50 000 TND. Mais ce chiffre peut atteindre plusieurs centaines de milliers de dinars pour des projets très poussés avec des scénarios de jeu multiples.

vous devez donc trouver la structure adéquate pour

développer votre serious Game en fonction de votre budget.

intéressez-vous par exemple aux serious Games déjà développés par les prestataires. Le principe de certains jeux sérieux appartenant au même domaine d’activité peut ainsi être réutilisé. Seuls les scéna-rios seront modifiés en fonction de vos composantes métiers sans changer la structure de base. Cela peut permettre de réaliser une économie considérable sur le coût global du serious Game. Néanmoins, si vous souhaitez une solution personnalisée dans un domai-ne spécifique, vous devrez certainement réaliser un Serious Game sur mesure et faire appel à des concep-teurs pédagogiques compétents sur votre thématique.

il existe aussi des serious Games "sur étagère" dont les problématiques traitées sont suffisamment larges et communes pour convenir à tous types de société.Cependant aucune personnalisation n’est possible sur ces jeux-là, et donc l’appropriation par les collabora-teurs est un peu mieux fiable.

5PENSEz AVANT TOUT à UN MODèLE ÉCONOMIQUE AP-PROPRIÉ

Avant de lancer définitivement votre Serious Game, réfléchissez à la manière de le "vendre". Choisir un jeu payant ou gratuit aura un fort impact sur le nom-bre de joueurs et sur la motivation de vos cibles à y jouer. Un public jeune n’aura pas forcément envie de payer pour être sensibilisé.

Créer un serious Game est une bonne chose, mais avoir des joueurs est une variable non négligeable pour garantir le succès de votre jeu sérieux.

Alors, faites en la promotion. Tous les média peu-vent être utilisés. Mais afin de favoriser la viralité, internet constitue une des meilleures solutions pour créer le buzz autour de votre jeu. Pour cela, intégrez des boutons de partage sur les réseaux sociaux pour favoriser la recommandation. Rendez également dis-ponible votre jeu sur les différentes plateformes (mo-biles, tablettes, réseaux sociaux). vous multiplierez ainsi les occasions de jouer et prolongerez l’expérien-ce du joueur.

ELEARNING TUNISIE PAPERS . N°2 . JUIN - SEPTEMBRE 2013 . 45

Page 46: E-learning Tunisie Papers N2

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Par ce bulletin, je souhaite recevoir le magazine "Elearning Tunisie Papers" à l'adresse men-tionnée ci-dessus.

Elearning Tunisie Papers a pour vocation de promouvoir et développer l'e-learning en Tunisie, de mettre en exergue certaines pratiques souvent mal connues et de questionner ses lecteurs sur certaines problématiques propres à la situation actuelle et les tendances e-learning dans les différentes collectivités: écoles, universités, entreprises, so-ciété civile et institutions, à l'aide notamment de cas pratiques et d'interviews de professionnels opérant en Tunisie et à l'échelle internationale concernés par ce nouveau processus d'apprentissage et de formation.

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