Dynamiques 65

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OCT 10 N°65 L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES VA U C LU S E VAUCLUSE À L'HEURE DE LA FIBRE OPTIQUE SUCCESS STORY BRUN DE VIAN TIRAN MANUFACTURE LAINIÈRE MADE IN PROVENCE ACTU COMMERCE EN FÊTE

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L'actualité économqie des entreprises vauclusiennes

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L’A C T U A L I T É D E S E N T R E P R I S E S V A U C L U S E

VAUCLUSEÀ L'HEURE DE LA FIBRE OPTIQUESUCCESS STORY

BRUN DE VIAN TIRANMANUFACTURE LAINIÈRE MADE IN PROVENCE

ACTU

COMMERCE EN FÊTE

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OCTOBRE 2010 DYNAMIQUES 65

L’ ACTUALITÉ DES ENTREPRISES DU VAUCLUSE

ACTUALITÉSL’actualité des entreprises du Vaucluse

REBONDSNouveaux outils de communication : perte ou gain de temps ?

À SUIVRELifecom : que la lumière soit !

HORIZONKnowledge management : sauver l'entreprise en préservant son savoir-faire

PAROLES D'EXPERTSTic : la gestion électronique du document au cœur de l’entreprise

À TABLETraiteurs : militants d’une charte professionnelle locale

TOURISMEDestination entreprises : quand l'économie passionne les touristes

Directeur de la publication : François MarianiRédacteur en chef : Xavier BellevilleRédaction : Emmanuel Brugvin, Sylvie Valienne, Service communicationConception-réalisation : Service communicationPhotos : Hervé Michel, Getty imagesRégie publicitaire : CEP ÉditionTél. : 04 32 74 14 68Photogravure - Impression : De RudderTirage : 21 000 exemplairesCCI de Vaucluse46, cours Jean-Jaurès, BP 15884008 Avignon Cedex 1 - Tél. : 04 90 14 87 00

WWW.VAUCLUSE.CCI.FR

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DOSSIER 18VAUCLUSE

À L'HEURE DE LA FIBRE OPTIQUEPour assurer son développement économique, tout territoire doitveiller à son accessibilité. Elle passe aujourd'hui par le développe-ment du très haut débit notamment grâce à la fibre optique. Lesinitiatives se multiplient dans le Vaucluse pour permettre aux entre-prises d'accéder aux autoroutes de l'information qui suppriment letemps et l'espace dans les activités informatisées.

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La reprise ? Quelle reprise ! Et pour qui ?Les économistes nous signalent des signes encourageants.Les stocks baissent. La production remonte, c’est méca-nique. Du coup l’emploi ne chute plus, et quelques signes dereprise, c’est vrai, sont perceptibles. Mais qu’en est-il enVaucluse ou le bâtiment et le tourisme ont pris le relais del’industrie comme moteurs de l’économie départementale ?Le bâtiment ne va pas mieux, au contraire ! La fédération duBTP annonce -30% des mises en chantiers. Et pour l’avenir,la timide reprise des permis de cons-truire sur le logement individuel necompensera pas l’effondrement desdemandes sur le logement collectif. Letourisme ? Certes nous ne sommesplus aux tristes records de 2008 et2009, mais la baisse du panier moyen,le raccourcissement des séjours et unebaisse perceptible de la confiance ontempêché le secteur de retrouver sesniveaux d’avant la crise malgré unemétéo particulièrement propice. NosPME-PMI souffrent ! La reprise se feralentement, et elle a besoin de soutien.Soutenir la reprise, c’est aussi le but d’une politique d’amé-nagement du territoire. Une politique équilibrée entre lesdifférents modes de transport et aussi une politique foncièrenouvelle qui favorise la mixité dans les zones afin de rac-courcir les déplacements et de limiter les énormes vaguesde migration quotidiennes qui encombrent nos routes. Unaménagement soucieux du développement durable, nonseulement par la qualité des équipements produits maisaussi par un zonage qui limite les rejets structurels de car-bone. Si on prend le sujet avec sérieux et sans dogmatisme,les engagements du développement durable sont des relaisde croissance importants : ne perdons pas cette occasion !… Nous devons rester dans la "vision". Mais soutenir lacroissance, c’est aussi prendre en compte le fait que dans cepays, l’essentiel des emplois sont créés par les PME et PMI.On ne peut pas toujours légiférer en pensant aux grandesentreprises et demander aux petites de s’adapter ! Notreéconomie a besoin des deux ! Mais à situations différentes,traitement différent ! Il est urgent de libérer l’énergie desPME-PMI des centaines de contraintes parfois absurdesimaginées pour de grands groupes structurés et qui vien-nent polluer le quotidien du chef d’entreprise. La reprise seconfirmera à la condition aussi que l’Etat et les collectivitésse réforment… Car ce n’est pas avec une croissance molleannoncée entre 1 et 2% - et pour de longues années - quel’on va retrouver l’équilibre budgétaire basé encore aujourd’-hui sur une croissance autour de 4% ! Libérer les énergies,c’est aussi reprendre la parole trop souvent monopolisée parle débat politique. Proposons sans cesse… il en restera tou-jours quelque chose !

François MarianiPrésident de la CCI de Vaucluse

COMMERCEChèques parking en Avignon : la reconquête du centre ville en action

PROXIMITÉL'actualité économique des territoires

CCI INFOSL'actualité de la CCI

ZOOMÉcole Hôtelière d’Avignon : un savoir-faire qui s’exporte

TENDANCESLes indicateurs économiques du Vaucluse

À LIRE

AGENDA

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ÉDITO

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ACTU 8DU 6 AU 16 OCTOBRECOMMERCE EN FÊTECette année, la CCI, en partenariat avec le Conseil général, adécidé de mettre les grands moyens sur l'opérationCommerce en fête. Elle est l'occasion, pour le commerce deproximité de faire valoir son savoir-faire.

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BRUN DE VIAN TIRAN MANUFACTURE LAINIÈRE MADE IN PROVENCEFondée en 1808 par Laurent Vian et Charles Tiran, qui onttransformé une taillanderie en moulin paroir (un lieu où l’onfoulait les étoffes), la société Brun de Vian Tiran vend aujourd’-hui ses étoles, écharpes, tapis d’Avignon, couvertures, plaids,couettes et oreillers dans le monde entier. à la base de cetteréussite, les 3 Q : la qualité, la qualité et la qualité.

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mondiale avec un examen du complexede l'espèce pseudococcus viburni.

Inter Rhône était présent à l’Expositionuniverselle de Shanghai afin de fairedécouvrir aux visiteurs chinois les spéci-ficités des vins AOC de la Vallée duRhône. A la même époque, l'inter-pro-fession organisait deux séminaires desensibilisation des professionnels japo-nais à ses vins à Osaka et Tokyo, les prin-cipaux pôles de consommation nippons.

91 M€

L’EIRL, Entreprise individuelle àresponsabilité limitée, permettraenfin aux 1,5 million d’entrepreneurs ennom propre, artisans, commerçants etprofessionnels libéraux de distinguer leurpatrimoine personnel et leur patrimoineprofessionnel. La loi promulguée en juinrépond ainsi à l’une des principales préoc-cupations des entrepreneurs en nom pro-pre : protéger leur patrimoine en cas defaillite. Le projet de loi repose sur undispositif juridique de "patrimoine affec-té", rompant avec la théorie biséculaire del’unicité du patrimoine. En cas d’affecta-tion d’un bien immobilier, il est nécessaired’avoir recours à un notaire dont les émo-luments sont limités à un plafond déter-miné par décret. Le régime fiscal et socialde l’EIRL reprend en tous points ceux del’EURL, avec le choix d'opter pour l'impôtsur le revenu ou impôt sur les sociétés(15% jusqu’à 38 120 €, et 33,33% au-delà).La réforme sera opérationnelle dès le 1erjanvier 2011.

La Commission de Labélisation duPEIFL (Pôle européen d'innova-tion fruits et légumes) basé àAvignon a donné un avis positif à 21 pro-jets innovants depuis le début de l'année2010. Parmi eux : Oiko 1, qui développeune technique innovante de désherbageet désinfection des sols en culture légu-mière, Prevavir, une étude de la fréquen-ce de contamination de matrices végéta-les par les novovirus de genogroupes I &II (salades et fruits rouges), Tutapi pour lamise en place d'une protection biolo-gique contre Tuta absoluta, ravageurintensif de la tomate, Sinpa, un systèmeinnovant de production d'asperges. Maisaussi Bicoramics, une opération de luttebiologique comme modèle d'étude desdynamiques démo-génétiques des popu-lations invasives Polivd3, une étude del’impact de la consommation d’huileriche en polyphénols, vitamine D et DHAsur la fonction locomotrice et VirAphidsur comment utiliser les résistances desplantes pour gérer durablement l'évolu-tion des virus et des pucerons. Enfin, lePEIFL a labellisé des projets de partena-riats internationaux : Nestor, sur lacaractérisation de gènes de sensibilitéaux nématodes pour la création de résis-tance durable, MaMeal sur la gestiond'un ravageur cryptique à répartition

SALONCRÉATIVAJuste avant l'été, la pépinièreCréativa, installée à Agroparc,organisait sur une journée unsalon au Parc des expositions.Le but, faire connaître ses entre-prises, dont beaucoup sont inno-vantes, au monde économiquelocal. L'opération a égalementpour but que les locataires de lapépinière se rencontrent entreeux une fois dans l'année.

TECH FRUITS ET LÉGUMESLes Rencontres euro-méditerra-néennes Tech Fruits etLégumes, convention d’affairesinternationale sur les technolo-gies et innovations dans la filièrefruits et légumes frais et trans-formés, aura lieu, cette annéeles 11 et 12 octobre au palaisdes Papes d’Avignon. Diverschercheurs de l'ensemble despays méditerranéens échangentsur la sécurité et qualité des ali-ments, l'environnement et ledéveloppement durable, l'inno-vation et les process. Cetteannée, les ateliers porteront surla logistique et ponctueront cetteconvention d'affaires articuléeautour de rendez-vous B to B.

SALONMIFFEL Le Palais des Expositionsaccueillera du 12 au 14 octobre leMiffel, salon méditerranéen de lafilière fruits et légumes.L'évènement abrite, outre leMiffel, Innovafel, l’espaceInnovation en Fruits et Légumeset le CIAg Qualité des Fruits etLégumes, colloque scientifique ettechnique organisé en partena-riat avec l’INRA dans le cadre desCarrefours de l’InnovationAgronomique. Cette manifesta-tion est une des plus importantesdu secteur en France et ne cessede croître d'année en année.

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Un touriste sur cinq vientdans notre région pour sonvin. Inter-Rhône se mobilise pourmotiver les quatre cinquièmes res-tants à visiter également lescaveaux. Les ventes à la propriétéou en coopérative représentent91 M€ de chiffre d'affaires soit 13 %de l'ensemble du côtes-du-rhône.Avec un panier moyen de 115 €contre 104 € pour l'ensemble de laFrance. Tout pourcentage supplé-mentaire est bon à prendre. L'inter-profession, qui consacre 350 000 €à 400 000 € à l'œnotourisme déve-loppe la formation à l'accueil aucaveau. Elle a permis une fortecroissance des viticulteurs labelli-sés. Le nombre de titulaires classé"Trois feuilles" est passé de 20% à51% en dix ans. Rappelons que lecôtes-du-rhône s'étend sur troisrégions qui accueillent le plus detouristes français. L'opération estmenée par Michel Bernard, l'an-cien président de l'inter-professionqui a commandé une série d'étudesmarketing et participe au niveaunational à Atout France, l'agence dedéveloppement du tourisme dansl'Hexagone.

C’est le montant du chiffre d'affaires desventes à la propriété ou en coopérative

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MIN CAVAILLON40 ANS !Le Marché d'intérêt national deCavaillon fête cette année ses 40ans. Il regroupe aujourd'hui 140entreprises qui emploient 1 500salariés. Elles génèrent environ300 M€ de chiffre d'affaires dont70% par des activités liées à l'a-groalimentaire. Géré par laSmina (Société du marché d'in-térêt national d'Avignon), cetespace de 25 hectares aux por-tes de la ville, a su se diversifieren accueillant des activités ter-tiaires. Elle accueille notammentun centre d'affaires, des servicestechniques de la Banque Chaixet le siège social de KP1.Présidée par Pierre Rigaud etdirigée par Didier Auzet, cetteEPL (Entreprise publique locale)investit en permanence sur lesite avec un pic de 25 M€ pourla seule année 2005.

ZFUVILLAGE DES MÉTIERSDes nouveaux locaux d'activitéssont disponibles à la vente et àla location en ZFU à Avignon. 2,2hectares de terrains viabilisés,40 ateliers bruts à aménager.

Renseignements :04 90 14 87 31www.avignonzonefranche.fr

Depuis mai, les ordures ménagèresdes 6 500 foyers bollénois sont collec-tées par la société Kangourou deSainte-Cécile qui remplace l'entrepriseNicollin. "L'entreprise Kangourou estnée en 1987 et nous avons cinqemployés. Nous nous occupons de lacollecte de la BA 115 d'Orange et desmarchés forains de la communautéAygues-Ouvèze", précise le gérantPhilippe Lancelloti dirigeant de l'entre-prise. Kangourou traitera 5 000 tonnesde déchets avec les camions de son co-traitant AB environnement dirigé parAlain Borel.

Alexandre Natoli, gérant de lasociété de communication Poolde Com lance avec deux associésDécopaper, un site de vente en ligne etouvre un show room 17 rue PetiteFusterie en Avignon. Ils proposent l'im-pression en haute définition et à longuedurée de vie de n'importe quel visuelsur tissu. Le textile monté sur un cadreen aluminium avec ajout de siliconesert à la réalisation personnalisée depouf, fauteuil, tableau, paravent, kaké-mono mais aussi en porte de meuble oude dressing. La taille des supports estréalisée également sur mesure pouvantaller jusqu'à 3 mètres sur 3 mètres.

Depuis le début de la récession en 2008,le préfet de Vaucluse aura déjàprésidé le Comité de suivi de l'économiemis en place pour faire le point sur lasituation économique du départementainsi que sur le plan de relance de l'é-conomie et les mesures prises enfaveur des entreprises et des ménages.Autour de François Burdeyron, le comi-té réunit les parlementaires, les cham-bres consulaires, les fédérations et uni-ons patronales, les organisations syndi-cales, l'Urssaf, la Banque de France, lecomité local des banques, la MSA, l'or-dre des experts comptables, Dexia, laCaisse des Dépôts et Consignations, letribunal de commerce, le TGI d'Avignon,Oséo et différentes administrations.

Adrexo, entreprise issue de la petiteannonce et de la diffusion de journauxgratuits et de publicités, compte depuisplusieurs années concurrencer la Postesur son secteur. L'entreprise aixoise,

dirigée par Frédéric Pons (ex-Ducros-Mc Cormick, ex-président de la FRIAA)part à la rencontre de partenaires dis-tributeurs afin d'identifier et d'engagerune collaboration avec des prestataireslocaux et susciter la création d'entrepri-ses pour renforcer son maillage de pro-ximité. Adexo a distribué 25 millions decolis l'an dernier en France.

L'association Be Api, qui regroupeles professionnels du tourisme d'affai-res en vue de promouvoir l'accueil entreLuberon, Uzès, Alpilles et Ventoux,organise des rencontres entre adhé-rents et compte un nombre croissant demembres. Ils sont 47 à ce jour.L'association a participé au salonRéunir à Paris en septembre. Elle seraprésente en novembre au workshoporganisé à Paris par Provence Côted’Azur Events. En décembre, elle orga-nise des rencontres commerciales avecdes décideurs belges. Les adhérentséchangent également leurs informa-tions au travers de leur blog be-api.over-blog.com.

75ANS

sss

Charles Faraud, spécialiste desdesserts fruités pour la RHF (restau-ration hors foyer) installé à Monteux,fête ses 75 ans. Il lance égalementen GMS (grandes et moyennes surfa-ces) en rayon frais un nouveau pro-duit : des compotes sans emballagescarton baptisées "Alice Faraud".Ainsi, les consommateurs n'ont plus àjeter cette partie du conditionnementdès leur arrivée à la maison. Cettedémarche compte séduire les éco-consommateurs et consomm'acteursd'autant plus que les pommes utili-sées proviennent d'un rayon de 100km pour limiter le bilan carbone.Objectif : Écouler entre 20 millions et30 millions de pots en 2011.

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CHARLES FARAUD

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DU 6 AU 16 OCTOBRE

COMMERCE EN FÊTECette année, la CCI, en partenariat avec le Conseil général, a décidé de mettre lesgrands moyens sur l'opération Commerce en fête. Elle est l'occasion, pour le com-merce de proximité de faire valoir son savoir-faire.

terme développé sera "Mon com-merçant, mon environnement" rap-pelant que l'achat le plus écologiqueest souvent celui effectué le plusprès de chez soi ou de son lieu detravail.

Kits et communicationPour communiquer, la CCI déploieune importante palette d'outils. Toutcommence par un kit commerçant.Il est diffusé via les associations decommerçants et 50% de son mon-tant étant pris en charge par la CCI.Il comprend deux affiches destinéesà la vitrine, 200 bulletins de partici-pation à un grand jeu, une urne

imprimée aux couleurs de l'événe-ment, un fanion pour identifier lecommerce et une cinquantaine desacs en très écologique papier àoffrir aux clients. Les mairies etassociations de commerçants quisouhaitent appuyer la manifestationbénéficient également d'un packcommunication avec des bandero-les, des encarts publicitaires et desaffiches personnalisables à installersur l'espace public. La CCI a mis enplace un partenariat avec FranceBleu Vaucluse pour relayer l'infor-mation : interviews de commer-çants, animations et tirages au sortsur les ondes tout au long de cettesemaine dédiée au commerce ! Un site internet, commerceenfe-te84.com, apporte toutes les infor-mations nécessaires tant aux com-merçants qu'à leurs clients. Il relateles différents événements de l'opé-ration.

Lots et récompensesL'an dernier, 1 050 commerçantss'étaient mobilisés récompensantprès de 800 clients par des tirageslocaux. La manifestation se terminepar un grand tirage départementalavec les plus beaux lots. Pour l'édi-tion 2010, les gains valent le détour.Les clients qui auront mis leur bul-letin dans une urne peuvent espérergagner une voiture, une citadinebien-sûr qui émet peu de CO2, idéa-le pour faire ses courses en ville. Ilspourront également gagner desvoyages, écologiques évidemment,mais aussi des chèques-cadeaux àdépenser chez les commerçants par-ticipants. La CCI leur rembourserales chèques. Les trois associationsles plus inventives et entreprenan-tes bénéficieront de dotationsexceptionnelles de 1 000 €, 600 € et400 € !

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Du 6 au 16 octobre, les commercesvauclusiens se parent de leurs plusbeaux atouts pour attirer leursclients. La CCI de Vaucluse investit25 000 € dans l'opération. Avec leconcours du Conseil général, de laSociété Marseillaise de Crédit etd'autres partenaires, ce ne sont pasmoins de 40 000 € qui seront injec-tés dans diverses opérations decommunication pour mettre envaleur le commerce vauclusien ! LaCCI travaille en priorité avec lerelais naturel du commerce de pro-ximité que sont les associationslocales de commerçants. Ellesétaient 35 à se mobiliser lors de l'é-dition 2009. Cette année encore, le

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La boulangerie Bouvier

siège de la CCI en Avignon.L'opération, et notamment le nomdes principaux gagnants seront enligne sur le site internet commer-ceenfete84.com.

Investissement local La CCI organise cette manifestationpour la sixième année consécutivedans le département. Commerce enfête est une opération nationalerelayée localement par les chambresde commerce. La CCI de Vauclusemutualise cette opération, cetteannée, avec ses consœurs d'Arles etde Nîmes. Pas moins de trentedépartements reprennent cetteinitiative. A l'heure où le commercechange avec un véritable retour à laproximité et à la vie saine, les com-merçants ont une carte à jouer.

Contact CCI : Thibaut Cornu04 90 14 87 23commerceenfete84.com

.Innovez !La CCI invite les associations à pro-poser des animations en partenariatavec les collectivités, les écoles etautres associations communalespour démultiplier leurs actions. Lespistes à explorer sont nombreuses :organisation d'un marché bio, chas-ses au trésor dans la ville, balladedécouverte, "Vis ma vie de commer-çant" avec échange de rôle entre leclient et le commerçant... Autreidée : la mise en place d'un trombi-noscope des commerçants à recon-naître, une opération de nettoyagede la ville et des alentours, desexpositions, des concours photos,des initiatives autour des économiesd'énergie, des soirées festives, desdéfilés de mode et des opérationsavec les écoles sur les métiers ducommerce. Les lauréats, clients etassociations de commerçants, serontrécompensés lors de cette grandemanifestation festive organisée au

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Courriels, textos, réseaux sociaux, téléphonie illimitée, internet sur son portable personnel,tous ces outils nous permettent de gagner du temps. En principe. Quelques journalistes,sociologues, coachs qui scrutent notre société s'interrogent sur la réalité de cette nouvellemanière d'organiser nos journées et notre relation à l'autre. Ne perdrions-nous pas dutemps à gérer ces outils chargés de nous en faire gagner ?

NOUVEAUX OUTILS DE COMMUNICATION

PERTE OU GAIN DE TEMPS ?

Jean-Louis Servan-Schreiber, jour-naliste et essayiste, fondateur dumagazine Psychologies, a publié undes best seller de l'été "Trop Vite".Il soulève le fonctionnement court-termiste de notre vie moderne ou l'hyperinformation peut nuire autemps à notre temps de réflexion. Ilcite en exemple la crise financièrede 2008. La machine, dopée par lestechnologies de l'information, s'estemballée dépassant le temps deréflexion nécessaire à l'homme pourréagir avec discernement.

S'informatiser pour oublierAu niveau de notre vie personnelle,mail et textos qui nous rendentconnectés en permanence tant dansnotre sphère professionnelle queprivée, ne nous mettent-ils pas dansla même situation ? Il pense queoui : "La vitesse met en œuvre descapacités de concentration de soiqui évitent et empêchent de penserà autre chose". Tous ces outilsseraient ainsi une solution pour fuirla réalité.

DistorsionsPour Jacques Salomé, psychosocio-logue installé dans le Vaucluse,communiquer par le biais de cesoutils entraîne beaucoup de tempspour s'ajuster entre personnes quine maîtrisent pas l'outil avec lamême aisance. "Nous avons le sen-timent de perdre parfois du temps,d’être obligé de rappeler (souvent) ,d’ajuster (parfois), de redire (fré-quemment), de confirmer (en vain ),

de nous énerver (aussi) alors qu’audépart nous pensions justementgagner du temps, aller plus vite, auplus direct et pourquoi pas à l’es-sentiel".

Problématiques relationnelles"Laisser son cellulaire ouvert ou sonordinateur en veille, c’est prendre lerisque, à toute heure du jour et de lanuit, dimanche et jours fériés com-pris, de donner le droit à autrui, defaire irruption dans notre intimité,reprend-il. Ce qui peut créer un liende dépendance et même d’aliénationplus subtil qu’on ne l’imagine.L’utilisation d’un langage télégra-phique ou phonétique, qui nouslaisse croire que nous allons gagnerdu temps pour nous exprimer, maisqui va laisser de côté les subtilités,la pertinence ou les enjeux implici-tes ou réels d’un échange, d’unedemande ou d’un projet. En rédui-sant l’échange ou le partage à desmots verbaux ou écrits, il y a l’ab-sence des autres langages qui parti-cipent à la validation d’une commu-nication. Langages de la présencephysique, du regard, de la gestuelle,des énergies, des vibrations, desémotions qui circulent dans unerelation de face à face.Comme les mots n’ont pas le mêmesens, la même valeur, ne suscitentpas le même degré d’implicationchez les uns ou les autres, ils vontdonner lieu à du réactionnel, audétriment du relationnel. Combiende soirées gâchées, de moments pri-vilégiés qui vont être pollués par desmessages reçus sans que nous ayons

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La vitesse met enœuvre des capacitésde concentration de

soi qui évitent etempêchent de penser

à autre choseJean-Louis Servan-Schreiber

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ton "off" si vous considérez quevous perdez votre temps. Et surtout,avec les TIC, je crains de perdre dutemps tant que je n’ai pas pu m’ap-proprier l’outil ou tant que moncorrespondant ne l’a pas encoreapprivoisé. Nous ne pouvons pasdire que nous perdons du temps,simplement, nous n’avons pas enco-re trouvé le bon moyen de commu-niquer ensemble. Cela nous appar-tient de nous former aux outils".

Simple adaptation technique ou mutationculturelle ?"Aujourd'hui, l’emprise des réseauxsociaux dans la sphère privée, etleur arrivée imminente dans lasphère professionnelle, vont nousamener à réfléchir sur nos identités,prévient Laurent Papin. Nous pour-rons le vivre comme une source destress. Cela peut être dû à un déca-lage entre ce que l’on montre de soi

la possibilité de nous ré-ajuster, depréciser ou de confirmer une inten-tion plutôt qu’une autre ?".

S’approprier l'outil Basé sur Montpellier, Laurent Papinest coach en transition profession-nelle et management de gestion. Ilest aussi formateur en informatiquetant sur les outils internet, les systè-mes d'information géographiqueque de gestion de relation client. Ace titre, il connaît bien les problé-matiques liées à la gestion du tempset des technologies de l'informationet de la communication (TIC). "Latélévision et le cinéma vous font-ilsperdre du temps ? La réponse ne serésume pas à "oui ou non" ! Car celadépend de ce que vous regardez, etle même contenu sera apprécié dif-féremment et de manière subjectiveselon les personnes interrogées.Vous êtes quelque-part responsablede ne pas avoir appuyé sur le bou-

et l'image que l'on a de soi-même.Comme tout nouvel outil, les TICnécessitent apprentissage, réflexion,accompagnement… C’est seulementaprès cette phase d’adaptation qu’ilsdevraient générer moins de stress,ni perte de temps".

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BRUN DE VIAN TIRAN ISLE SUR LA SORGUE

MANUFACTURE LAINIÈRE MADE IN PROVENCE

la teinture rouge très appréciée dela gente papale, les moutons y don-nent une laine plus fine que celledes moutons "français". Et puis, etsurtout, l’Isle constitue un terminalde la Route de la Soie, offrant auxartisans des matières nobles et rares,enviées par les rois de France. Au XIXe siècle, l’artisanat fait sarévolution industrielle. On mécanisela filature, on crée des moulins dansla vallée. Des fouloirs, on passe auxmétiers à tisser et la petite entrepriseVian-Tiran devient une manufactu-re intégrée, évolue comme telle puisdécline après la crise économique de1929. En 1932 Louis Brun – il n’a alorsque dix-sept ans – lance la sociétémoribonde dans la fabrication dutissu "pantoufle" vendu aux fabri-cants de Charentaises (ces pantou-fles dont la notoriété de solidité estencore vivace), de couvertures pourl’Armée qui s’apprête à faire front àla deuxième Guerre mondiale. Bienvu ! La relance est immédiate. "LaMaison Brun de Vian-Tiran passe de

En matière de filature, l’Isle-sur-Sorgue a un passé généreux. Il y atrois siècles, on y foulait ardemmentles étoffes grâce à la terre argileusequi dégraisse et lubrifie, et grâceaussi et surtout à l’eau apportée enabondance par la Fontaine deVaucluse, la deuxième résurgencedu monde après celle des USA. On yapprêtait la laine et la soie. Quelquesoixante petits moulins, des fila-teurs, des tisseurs et des "paradous"(du latin parare : apprêter), battaientde l’aile sur une activité ô combienpérenne. Là naît toute l’histoire deLaurent Vian et Charles Tiran qui,en 1808, fondent leur entreprisedans une petite contrée provençale,riche et libre, et qui, du fait de sonappartenance au Saint-Empire etpas à l’Etat français, jouit d’un sta-tut fiscal fabuleux et d’atouts natu-rels exceptionnels.

Revenons à nos moutonsOn y cultive le chardon, on y extraitl’argile, on y trouve la garance pour

Fondée en 1808 par Laurent Vian et Charles Tiran, qui ont transformé une taillanderieen moulin paroir (un lieu où l’on foulait les étoffes), la société Brun de Vian Tiran vendaujourd’hui ses étoles, écharpes, tapis d’Avignon, couvertures, plaids, couettes etoreillers dans le monde entier. À la base de cette réussite, les 3 Q : la qualité, la qualitéet la qualité.

7 à 50 salariés. Elle est aujourd’huileader français de la couverturenaturelle de literie" raconte Jean-Louis Brun, le petit-fils de Louis,aujourd’hui directeur général de lamanufacture lainière. 20% du chiffre d’affaires se fait àl’export : Italie, Espagne, USA,Grande-Bretagne, Japon, Corée,Taïwan et Hong-Kong. 70% de lafabrication sont des couvertures,15% des plaids, 15% des couettes, letout destiné uniquement à desmagasins de Blanc, 1500 au totaldont tous les Grands magasins pari-siens. "C’est du haut-de-gamme, lesmatières sont précieuses : de lalaine, du mérinos acheté enNouvelle-Zélande, en Australie, enAmérique du sud. Du mohaird’Afrique du sud, de l’alpaga duPérou, du lama de Bolivie, du cha-meau d’Asie ou du Turkménistan –la Rolls Royce des chameaux -, ducachemire d’Afghanistan, duKazakstan, d’Iran ou de Chine, duYack de Mongolie extérieure, dubouquetin de Sibérie" poursuit

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Jean-Louis Brun. Le tout étantcardé, filé, tissé et apprêté dans lamanufacture de l’Isle-sur-Sorgue,construite en 1830 et qui s’étaledésormais sur 1 hectare. Lesoreillers et sur-matelas étant fabri-qués dans une usine du Thor.

Rester françaisJaloux de la finesse des draps desoie des Italiens, Louis XVI s’étaitmis en tête de croiser les moutonsfrançais avec des mérinos. Cela nese fera réellement qu’au XXe siècle,après les années Trente, où les croi-sements s’effectuent surtout pourobtenir de plus gros moutons etdonc plus de viande. En 1990, pourretrouver la finesse du cachemired’Iran (19 microns), Pierre Brun, lepère de Jean-Louis, se met en têtede retrouver en Paca les élevages demérinos non croisés. 2000 subsis-tent encore. Des éleveurs – 12 autotal – jouent le jeu de la qualitéavec la société Brun de Vian-Tiran

qui crée la collection "Camargue",une pléiade de couvertures, plaids,couettes, sur-matelas, oreillers etchâles à partir des laines les plus fri-sées, les plus légères, les plus chau-des. L’essentiel pour les manufactu-riers islois étant de rester français,rattachés à la caste des Métiers d’artfrançais. "Notre approche, c’est laconfiance ! Nous disposons d’unservice après-vente imbattable etd’une réactivité à toute épreuve"précise Jean-Louis Brun. Raisonpour laquelle leurs filières sontprestigieuses : l’hôtellerie de luxe (le Royal Evian, le Carlton à Nice, lesRadisson en Europe), le yachting,les mariages princiers (celui duprince Felipe d’Espagne, les bâti-ments d’Etat (l’Elysée entre autres). Le projet ? Développer l’export mal-gré la crise et toujours et encore serecentrer sur leurs fondamentaux,leurs valeurs initiales, leur ADN : laresponsabilité jusqu’au bout.À broder : pas de problème !

Brun de Vian-TiranCours Victor-Hugo 84808 Isle sur la SorgueTél. : 04 90 38 00 81 www.brundeviantiran.fr

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Jean-Louis Brun

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Laurent Remy

LIFECOM OPPÈDE-LE-VIEUX

QUE LA LUMIÈRE SOIT !

"Nous ne sommes pas venus inno-cemment dans ce métier. Pierre etmoi faisions tous les deux partie dumonde du spectacle où la lumière,comme chacun le sait, joue un rôledéterminant" avance Pierre Huguet. Lui, il était manager d’une boîte quifabriquait des décors partout dans lemonde et pour des clients de renom,le plus notable étant Euro Disneypour qui il a habillé la scèned’Halloween, le Space mountain…,"des choses purement scéniquesmais lourdes. Le défi était majeur,j’en étais le chef d’orchestre" pour-suit-il. Pierre Bayet était éclairagiste -excellent éclairagiste - et possédaitdéjà une belle connaissance de laLED, cette lumière qui devrait, à

En décembre 2008, après avoir découvert en Asie la LED, en français (diode électroluminescente), Pierre Huguet et Pierre Bayet s’associent pour devenir importateurset négociants d’un éclairage performant et économique. La prise de conscience envi-ronnementale croissante des consommateurs participe au développement rapide deLifecom qui voit, au fur et à mesure des années, croître le nombre de ses clients et deson chiffre d’affaires.

terme, supplanter toutes les autrestant elle est performante et écono-mique. Une prémonition. Les deuxPierre s’étaient croisés aux quatrecoins de la planète sur des chantiersgigantesques auxquels ils s’atta-quaient de concert.

Des défricheurs de terrainEt puis le temps est venu où l’un etl’autre ont eu l’envie de changerd’existence, de moins se déplacer, dese rapprocher de leurs famillesrespectives dans le Vaucluse, desenfants et petits-enfants, de renon-cer donc à la prestation événemen-tielle, de monter leur propre boîte.Pierre Bayet avait visité l’Asie delong en large, il avait vu et compris

Nous devons parfois créer

des ambiances très complexes,

très colorées, sans toutefois

oublier l’essentiel :l’économie d’énergie

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que le marché des ampoules basse-consommation allait se développergrand-train en Europe, qu’il deve-nait urgent de s’y intéresser de près.Il n’en fallait pas plus pour que lesdeux spécialistes de l’habillage"lumière" associent leurs talents ausein d’une même structure. Au départ de la SARL Lifecom, dontla raison sociale est l’importation etla commercialisation d’éclairagesLED auprès des professionnels, ilsne sont que deux pour affronter unénorme marché en gestation. C’estdur car ils démarrent en pleine criseéconomique, mais ça progressevite : les campagnes sur la préserva-tion de l’environnement n’étant pasétrangères à ce nouvel engouement.En Paca, ils touchent de grosclients : le Comptoir électrique fran-çais, la Derd (Distribution d’électri-cité Rhône-Durance), AED et desdistributeurs indépendants.

Basse consommation"La carte à jouer, c’est le savoir-faire, le service, le conseil à l’instal-lation et à la programmation. Nousdevons parfois créer des ambiancestrès complexes, très colorées, sanstoutefois oublier l’essentiel : l’éco-nomie d’énergie. Avec la LED, lafacture d’électricité est divisée parsept". C’est le cas de la Collégialed’Oppède, la première église à êtreéquipée en LED. Elle consommait7000 watts, elle est passée à 550.C’est la raison pour laquelle, aussi,le cabinet d’architecture Pochy achoisi Lifecom pour l’éclairage de lafaçade de la CCI de Vaucluse. Idempour le Bouddha bar et la sociétédes bains de mer (SBM) de Monacoqui a confié ses illuminations auComptoir électrique français, lequela délégué Lifecom sur le chantier.

"Nous travaillons aussi avec laCapeb et le Parc du Luberon parcequ’ils ont une très bonne approcheécologique. Nous savons traiter les pollutions lumineuses. D’une

manière générale, les bâtiments sonttrop éclairés. On ne voit alors que lalumière, pas l’essentiel, autrementdit le patrimoine. Il faut revenir àdes choses plus sereines". Bien sûr, Lifecom n’est pas le seulvendeur de LED dans la région Paca.Si l’on en croit Pierre Huguet, ils’en crée un par jour. "Mais c’est unproduit d’investissement. Notrechiffre d’affaires augmente réguliè-rement. En 2009, il était de 120 000euros : il est de 240 000 au 30 juin2010. Notre carte prend de lavaleur… ". Cette progression a donné des ailesà Lifecom qui, pour toucher le Sud-ouest et l’Isère, a embauché untechnicien, un homme du spectaclequi prépare le matériel, et deuxagents commerciaux. "Le domainen’est pas que technologique, il esthumain. Le challenge est là ! Nousdémocratisons la LED, nous som-mes des défricheurs de terrain". Leprojet de Lifecom ? Grandir, gran-dir, grandir…

Lifecom, Oppède le Vieux Show-room à Petit PalaisTél. : 04 90 21 58 03www.lifecom. fr

Avec la LED, la facture d’électricité est divisée par sept

Pierre Huguet et Pierre Bayet

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des organisations, en particulier lessavoirs regroupés par l'entrepriseelle-même. Le jour du premier anni-versaire de son mandat, le présidentde la République s'était rendu dansl'usine KP1 de Pujaut pour saluerune innovation dans le knowledgemanagement. Les salariés les plusanciens étaient perturbés par l’arri-vée des machines à commandesnumériques. Les jeunes ouvriersavaient du mal à atteindre les critè-res de qualité et de productivité desanciens. Depuis 2005, KP1 a doncpermis à des seniors d'échanger leurexpérience du béton précontraintavec de jeunes employés qui ont, àleur tour, partagé leur maîtrise del’informatique. "Ces échanges nousont aussi permis d’améliorer lefonctionnement et l’ergonomie despostes afin de réduire la pénibilitédu travail", expliquait Philippe

KNOWLEDGE MANAGEMENT

SAUVER L'ENTREPRISE EN PRÉSERVANT SON SAVOIR-FAIRE La matière grise fait partie intégrante du capital de l'entreprise. Pour que les savoir-faire ne se perdent pas et que les connaissances soient partagées afin d’optimiser letravail de chacun, l'entreprise doit en structurer la gestion : c’est la fonction duKnowledge management. L’avenir de l’entreprise peut en dépendre.

Gensana, directeur du site de Pujautqui compte 200 salariés. Son grou-pe, dont le siège se trouve sur le Mind'Avignon, emploie 1 570 salariéssur 32 sites en France et 2 sites enPologne.

Flux d'informationsFinie l'époque où une personne étaitattachée à des tâches reproductiblessouvent transmises par les anciensaux plus jeunes. Dans notre écono-mie tertiaire, nous nageons dans unflux inépuisable d'informations. Lesnouvelles technologies de l'informa-tion ne nous permettent pas toujoursd'y voir clair, voire de gagner dutemps (voir page 10 et 11). L'une desprincipales difficultés que rencon-trent les entreprises aujourd'hui rési-de dans le transfert des informationsaux bonnes personnes au bonmoment. Mais aussi de conserver lesavoir-faire de l'entreprise quandceux qui le détiennent la quittent. Lephénomène s'accélère avec des car-rières de plus en plus fractionnéesainsi que le papy-boom et sesdéparts en retraite massifs.

Enjeu stratégiqueIl s'agit d'une orientation stratégiquede l'entreprise, souligne Marie-Christine Pessiot, fondatrice et ani-matrice du groupe Germe Vaucluse,(www.germe.com) qui compte plusde 50 groupes en France. Germeregroupe des responsables de lafonction management dans lesentreprises, des DG, des DAF, desDRH, des directeurs de production,des directeurs commerciaux… tous

Taper "Contrôle S" sur son ordina-teur pour sauvegarder ses fichiersest devenu un tic nerveux répétitiftant le souvenir de la perte d'heuresde travail reste comme un souvenirdouloureux. Chaque soir, nous met-tons à l'abri d'un disque dur externeou d'un serveur distant nos donnéestant notre travail personnel est pré-cieux. Apportons-nous la mêmeattention au savoir-faire global del'entreprise qui peut disparaître avecle départ de certains salariés ? Pas sisûr. Dans notre économie du savoir,la gestion des connaissancesdevient essentielle. D'où la mise enplace du knowledge management.Cet anglicisme regroupe l'ensembledes initiatives, des méthodes et destechniques permettant de percevoir,d'identifier, d'analyser, d'organiser,de mémoriser et de partager desconnaissances entre les membres

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Architecture"Tout d'abord, il faut qu'ils en com-prennent l'utilité pour eux et pour lesautres, reprend Marie-ChristinePessiot. Cela peut être, pour eux, unoutil d'enrichissement personnel quede formaliser leur savoir et de sevaloriser ainsi au sein de l'entreprise.C'est également un moyen bien-

veillant d'améliorer le fonctionne-ment de la société et de la valoriseraux yeux des actionnaires. Ensuite, ilfaut que le site ait été conçu intelli-gemment par le webmaster. Ainsi, ilfaut hiérarchiser l'information parrubriques et la traiter pour qu'ellesoit accessible et compréhensible par

responsables de postes où le mana-gement des équipes est essentiel. "Lechef d'entreprise doit prendre aumoins deux jours de recul par anpour se poser les bonnes questionsnotamment celles de la conservationet de la circulation du savoir-fairedans son entreprise, insiste Marie-Christine Pessiot. Il doit, tout d'a-bord, se poser la question de savoir sison affaire survivrait audépart des personnes quien détiennent les connais-sances. Ensuite, il doittrouver une solution surles moyens de stocker etde transmettre le savoir.Aujourd'hui, il peut mettreen place un intranet. Chaque person-ne qui possède une partie du savoir-faire de l'entreprise doit y déposer del'information. Mais force est de cons-tater que beaucoup de cadres et detechniciens n'enrichissent pas spon-tanément la base de données. Et cepour plusieurs raisons".

ses destinataires. Le chef d'entreprisedoit prévoir les différents niveaux deconfidentialité d'accès au site tantpour ceux qui le consultent que pourceux qui y apportent des contribu-tions. Enfin, la participation à l'intra-net peut faire partie de la job des-cription de chaque employé. Sa par-ticipation doit alors être évoquée lorsdes entretiens annuels avec le sala-

rié". Enfin, Marie-ChristinePessiot préconise que lechef d'entreprise débute lamise en place duKnowledge managementpar une grande messemobilisatrice. Elle lui per-mettra d'insister sur l'en-

jeu stratégique et les moyens à met-tre en place. L'époque où seules lesrencontres devant la machine à cafésuffisaient à faire circuler l'informa-tion est révolue. Aujourd'hui, laconnaissance dans l'entreprise est unbien trop précieux qui ne souffred'aucun amateurisme.

Dans notre économie tertiaire, nous nageons dans un flux

inépuisable d'informations

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VAUCLUSEÀ L'HEURE DE LA FIBRE OPTIQUE

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Depuis qu'il a racheté deux impri-meries et un studio de photogravureà Marseille, Stéphane Trachino,imprimeur à Cavaillon, ne cesse delouer les vertus du travail collabo-ratif à distance. Ses clients peuventvisualiser de leurs bureaux, surleurs écrans, en temps réel le travaileffectué ici sur laréalisation d'uneplaquette, là surla retouched'une photo. Etsans se déplacer,ils envoient desmessages où ilsapportent leursobservations oucommentent letravail par télé-phone. "Le trèshaut débit nouspermet d'effectuer ce nouveau bonden avant dans nos métiers. Les dif-férentes personnes travaillentensemble comme si elles étaient aumême moment à la même pièce. Legain de temps est extraordinaire".Dans les imprimeries de StéphaneTrachino, ces liaisons en THD per-mettent de travailler en instantané

Pour assurer son développement écono-mique, tout territoire doit veiller à sonaccessibilité. Elle passe aujourd'hui par ledéveloppement du très haut débit notam-ment grâce à la fibre optique. Les initiati-ves se multiplient dans le Vaucluse pourpermettre aux entreprises d'accéder auxautoroutes de l'information qui suppri-ment le temps et l'espace dans les activi-tés informatisées.

sur des fichiers informatiques trèslourds comme ces photos de modede 800 mégaoctets ou ce cataloguecommercial haut de gamme de 5gigas. Le très haut débit (THD) per-met des liaisons jusqu'à un gigabitsseconde. A titre d'exemple, l'Adslassure des transferts de données

entre 512 Ko aupire à 20 méga-bits par secondesdans de raressituations idéa-les. La plupart dutemps, nous som-mes en dessousdes 2 mégabitspar secondes. "Le très hautdébit est plébisci-té par nos clientsqui utilisent de

très gros logiciels de gestion surplusieurs sites ou ceux qui utilisentla vidéo en haute définition notam-ment dans l'imagerie scientifique,médicale ou la télévisioconférence,ajoute Markus Lackermaier, direc-teur des régions pour Completel, undes leaders du haut débit en Francecréé en 1999.

Le très hautdébit (THD)

permet des liaisonjusqu'à un giga-bits seconde

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agence, quant à elle, est connectéeen Sdsl entre 512 Ko et 1 Mo, ce quiest aujourd'hui suffisant.

Fracture numérique"Pouvoir travailler en temps réelrencontre un véritable succès auprèsde notre clientèle, reprend StéphaneTrachino. Mais je ne peux l'exploi-ter à l'Imprimerie Rimbaud, le siègede notre société au nord deCavaillon. Nous sommes éloignésdu nœud de raccordement d'abon-nés (NRA) installé au sud de la ville.Situés en bout de réseau, nous nebénéficions que de 300 ko de débit".Avec si peu de capacité, même letransfert de simples photos defamille nécessite la patience d'unmoine zen. "Si mon entreprise nebénéficie pas du très haut débit d'icipeu, je devrai envisager de déplacerune partie de la production surMarseille pour assurer la réactivitédemandée par mes clients".

Courtine sinistréDe son côté, Michel Bost, PDG deLongrine ne décolère pas. Son agen-ce de communication créée en 1986,une des plus importantes de larégion avec 18 collaborateurs, nedispose même pas de l'Adsl sur lapartie ouest de Courtine. "Nous l'a-vons demandé. Un technicien estvenu nous l'installer. Puis l'opéra-teur nous annonce, trois jours après,que nous ne sommes pas éligibles,explique-t-il. Il nous a tout demême envoyé la facture. En dé-sespoir de cause, nous avons optépour le Sdsl qui garantit, sur lepapier 2 mégabits par secondestant en émission et en réception enpermanence. Facture : 800 € parmois. Et ça marche mal. Je suis obli-gé de transférer mes fichiers entremidi et deux heures quand le réseauest le moins utilisé. Ou le soir, dechez moi, dans les Monts deVaucluse. Les fichiers passent mieuxavec ma box à 29,90 € par mois".Quant au très haut débit, on n'osemême plus y croire.

Côté route à 10 mégaoctetsAyme-Côté Route, bien connu cheznous sous le nom de Ayme Pneus, àopté l'an dernier pour la fibreoptique pour communiquer avec ses80 magasins, répartis sur toute laFrance. Pour y parvenir, l'entreprisede Carpentras a choisi de prendreune connexion de 10 mégabits parsecondes sur le réseau de fibreoptique de Completel. Quand toutesles agences se connectent à la fois,impossible pour le siège d'accepterun embouteillage aux portes de sonserveur. "Opter pour la fibre optiquenous a permis également de nousouvrir à d'autres services, expliqueFrédéric Dacquin, directeur des ser-vices informatiques de Ayme-CôtéRoute. Le central téléphonique dusiège est connecté sur la fibre ce quinous assure une importante écono-mie en terme de frais d'abonnement.Nos données bénéficient, en plus, dela protection du firewall de l'opéra-teur ce qui nous assure une meilleu-re sécurité informatique". Chaque

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Pouvoir travailler en temps réel

rencontre un véritable succès

auprès de notreclientèle

Stéphane Trachino

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Longrine réalise pour des clientsnationaux comme EDF, la SNCF,Lafarge des documentations tech-niques et commerciales très impor-tantes remplies d'illustrations et desfilms d'entreprise. Soit des gigaoc-tets à expédier et recevoir. Quandses concurrents présentent leur tra-vail en ligne à leurs clients éloignés,Longrine préfère souvent graver unDVD et l'envoyer par la bonnevieille Poste. Comme il y a 10 ans !Télécharger un film prend prèsd'une heure quand ses confrères desgrandes villes travaillent pour cer-tains en temps réel. Visionner undocumentaire en streaming deCourtine relève de l'impossible tantles images sont hachurées. Et aucunopérateur ne veut raccorder cettepartie d'une des plus grandes zonesindustrielles du département. "Nouscomptons déménager, reprendMichel Bost. La première questionque nous posons quand nous visi-tons de nouveaux locaux est la qua-lité de la ligne internet. Nousserions mieux lotis dans le centreville où est installé Numéricable(voir plus loin)".

Adsl has beenLe monde évolue vite. Si aujourd'-hui l'absence de très haut débit(THD) est considérée comme ungoulot d'étranglement pour le déve-loppement économique, en 2003, laquestion se posait dans les mêmestermes avec le haut débit (Adsl).Votre journal, Dynamiques, menaitalors l'enquête pour savoir quandces transmissions supérieures à512 Ko allaient se développer dansle Vaucluse tant son réseau de l'é-poque était réduit à peau de cha-grin. Ce fut un grand bond enavant. Dès 2007, 98,2% des lignesoffraient l'Adsl. Même le col desAbeilles à 1 000 mètres d'altitude,sur le flanc est du Ventoux entreCarpentras et Sault, bénéficie duhaut débit ! Gargas est enfin équi-pée depuis le 30 juin. Et 66% desabonnés vauclusiens au téléphonesurfent sur l'Adsl. Aujourd'hui,seuls 1,5% des abonnés au télépho-ne restent exclus du haut débit. Et92% d'entre-eux bénéficient d'undébit descendant supérieur à 2 Mo,le bon niveau de confort pour surfer

Mais aujourd'hui, les entreprises en veulent plus. Elles sont de plus en plus nombreuses à réclamer le très haut débit

sur ses pages web préférées. Ceuxqui sont collés au NRA et son répar-titeur Adsl (Dslam) peuvent espérerjusqu'à 20 Mo. Par contre, avec l'u-tilisation des lignes de téléphone encuivre, la qualité du signal baissedramatiquement au-delà des 2 kilo-mètres. Stéphane Trachino en saitquelque chose. Des sites internetcomme dégrouptest.com vous per-mettent de connaître le potentiel dechaque ligne téléphonique et sonéloignement du NRA.

Très haut débit sinon rienMais aujourd'hui, les entreprises enveulent plus. Elles sont de plus enplus nombreuses à réclamer le trèshaut débit. La technologie fait rêver.Grâce à la fibre optique quitransporte de la lumière à différen-tes longueurs d'onde, la qualité deservice est théoriquement indépen-dante de la distance. Et les débitspermettent de travailler en tempsréel avec d'énormes capacités.

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Stéphane Trachino

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"L'architecture réseau existe enVaucluse, nous rassure Jean-YvesClech, chargé des relations avec lescollectivités locales pour leVaucluse chez France-Telecom-Orange. Avec les lignes de fibreoptique situées sous les rails destrains (RFF), le macadam des auto-routes (ASF) et les bords du Rhône(CNR), l'axe rhodanien disposed'une capacité aujourd'hui sur-dimensionnée pour ses besoins.Mais surtout, sachez que 92 des 111NRA qui maillent le Vaucluse sontdésormais reliés au web par de lafibre optique. Il y aura 6 NRA deplus à la finde l'année. Notre dépar-tement bénéficie d'un des maillagesles plus denses de France. FranceTelecom réalise actuellement uneligne de Pertuis jusqu'à Mirabeau.Pour atteindre les entreprises, il suf-fit de tirer de la fibre jusqu'à elles".

150 000 € du kilomètreC'est là que le bât blesse. La fibre,en elle-même, a vu son prix aumètre linéaire chuter. Mais la réali-sation de la tranchée et les four-reaux n'affichent pas les mêmestarifs discount. France Telecom,devenue une entreprise comme lesautres, ne va pas tirer la ligne jus-qu'à l'usager comme elle le fait pourles particuliers avec le téléphonedans le cadre de sa mission de ser-vice public "Comptez 150 000 € du kilomètre, reprend Markus

Lackermaier. Ce prix se décomposepour 20% pour l'installation de lafibre optique, pour 80% pour latranchée et la maçonnerie". Lesyeux des entrepreneurs de travauxpublics brillent déjà à l'annonce deces nouveaux marchés. Mais nos petites entreprises quiexpriment un besoin de très hautdébit n'ont souvent pas les moyensde financer de tels travaux.Certaines sociétés de logistique sou-haiteraient bien pouvoir assurer lalocalisation de leur flotte et la traça-bilité de leurs marchandises, notam-ment par vidéo, grâce au très hautdébit. Dans le sud Luberon, d'autressociétés d'ingénierie réclament àcorps et à cris ce fameux tuyaulumineux pour faire transiter leurstrès grosses quantités de donnéesdans le monde entier tout en tra-vaillant près d'Iter. Par contre, cer-

tains lieux du Vaucluse sont super-bement équipés et depuis long-temps. Le centre d'Avignon bénéfi-cie, sous la poste Kennedy, d'un desmeilleurs équipements de fibreoptique qui soit. Il date de la fin desannées 80, à l'époque où la ville serêvait high tech et disposait mêmede sa télévision câblée, Canal A. AVaison-la-Romaine, pourtant éloi-gnée de l'axe rhodanien, le Créditagricole gère depuis des décenniesun centre de gestion des données detrès grosse capacité.

Notre départementbénéficie d'un

des maillage des plusdenses de France

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MutualisationNos TPE et PME n'affichent pas lesmêmes capacités d'investissementque la banque verte. La solutionpasse alors par la mutualisation dela fibre comme nos agriculteurs separtagent l'eau du canal deCarpentras depuis 1857. Certainesstructures intercommunales lancentdes appels d'offres auxquels sedépêchent de répondre les différentsopérateurs téléphoniques soucieuxde ne pas manquer ce marché de l'a-venir. Le montage s'effectue parfoisen partenariat avec les entrepriseslocales regroupées en association.Ensuite, elles mutualisent les coûtsde raccordement de leur zone d'ac-tivité avec le réseau fibre optique."Elles peuvent ainsi faire baisser l'o-pération jusqu'à 65%", précisePascale Nicolas, directrice régionaleRhône-Durance (04, 05, 07, 26 et84) de France-Telecom-Orange.Chaque opération s'effectue surdevis. "Les entrepreneurs ne doiventpas s'attendre aux 29,90 € qu'ilsacquittent pour leur box familiale",reprend Pascale Nicolas. "Ici, lestarifs sont bien plus élevés, mais leniveau de service est incomparable», surenchérit Jean-Yves Clech. "De1 000 à 5 000 €", assure avec plusde précision Markus Lackermaier ».Sans mutualisation, point de salutpour le THD dans nos PME. Audépart des 69 kilomètres du canal deCarpentras, plus de 725 kilomètresde canaux secondaires et tertiairesirriguent 26 000 hectares. Cette eauprovidentielle apparaît aujourd'huicomme une manne naturelle commele sera la fibre optique pour lesgénérations futures.

Pertuis précurseurC'est ce que vient de mettre en pra-tique la communauté d'aggloméra-tion du Pays d'Aix (CPA). Elle vientd'inaugurer un réseau de 300 km defibre optique, dont la moitié en loca-tion longue durée, l'autre en travauxneufs. Il permet désormais deconnecter au THD les 76 zones d'ac-tivités de ses 34 communes dont cel-

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les des entreprises vauclusiennes deTerre du Fort et de Saint-Martin ausud de Pertuis. Il s'agit du premierRéseau d'initiative public (RIP) dePaca (la France en compte 63 à cejour). Il a bénéficié d'un investisse-ment de 16,85 M€ financés à hauteurde 7,85 M€ par la CPA et l'Etat. Legroupement de communes a sélec-tionné Capaix Connectic commedélégataire de service public sur cetteopération. Il a installé sa fibre qu'ilmet à la disposition des opérateursqui assurent directement le serviceaux entreprises. "Nous avons conçunotre réseau pour que les entreprisessoient installées à moins de 100 mè-tres d'une chambre de raccordement,explique Madelaine Michel, respon-sable du service innovation et créa-tion d'entreprise à la CPA. Ainsi lecoût de raccordement s'élève à1 000 € auxquels s'ajoutent 1 500 €de mise en service". Si une entreprise est éloignée de l'ar-chitecture principale du réseau, il sepeut qu'elle soit installée à moins de100 mètres d'une autre société déjàraccordée. Ainsi, elle bénéficiera desmêmes avantages tarifaires et dumême débit.

Coûts mutualisésJean-Christophe Faudot, directeurpar intérim du développement éco-nomique de la CPA précise qu'il fautensuite ajouter l'abonnement. "Il estnettement plus cher qu'une solutionAdsl mais permet des applicationssans commune mesure, une qualitéde service avec une intervention enmoins de quatre heures, quel que soitle jour de l'année. Nous invitons lesentreprises à mutualiser leur raccor-dement. Échanger à 10 mégabits oumutualiser 1 gigabits permet desméthodes de travail et des gains deproductivité hier encore inimagina-bles. Même si les entreprises n'ontpas formulé le besoin quand nousavons lancé le projet il y a quelquesannées, il s'agit là d'une volontépolitique forte d'aménagement duterritoire comme ce le fut pour lelancement du canal de Provence en1955".

Communauté d'Agglomération du Pays d'Aix,Chantier THD, décembre 2009

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la commission de l'aménagement etdu développement durable. Aprèsplusieurs études débutées en 2006, leDépartement a décidé de mailler leterritoire. "Vu les débits demandés, lafibre optique nous a paru comme lameilleure solution", reprend MichelBayet. Nos conseillers généraux lan-cent pour la fin de l'année une délé-gation de service public (DSP).Aujourd'hui, les opérateurs fourbis-sent leurs armes pour emporter l'ap-pel d'offres très disputé. "Leur mis-sion sera de relier en fibre les NRAexistants aux portes des villes et descommunautés de communes, assureMichel Bayet. Aux établissementsintercommunaux et municipalitésd'organiser les derniers hectomètresde raccordement vers les entreprises.Respectueux des principes du déve-loppement durable, notamment celuide l'équité sociale, le Départementveille à ce que les territoires rurauxne pâtissent pas de la fracture numé-rique par rapport aux aires urbai-nes". Les premiers travaux devraientdébuter en 2011.

Prévoyez la fibre !Aux élus locaux d'étudier, dèsaujourd'hui, comment ils vont réali-ser les derniers tronçons. A MichelBayet, comme Jean-Yves Clech de lesimplorer : "prévoyez dans tous vostravaux publics, dès aujourd'hui, desréservations pour faire passer, dansl'avenir, la fibre optique !". De soncôté, le Conseil régional, qui consa-cre 20 M€ au déploiement des TIC(technologies de l'information et dela communication) a décidé d'équi-per tous les lycées. Une bonne nou-velle pour les entrepreneurs situésnon loin d'un établissement quisavent qu'ils ne sont qu'à quelquesmètres du précieux réseau. A cettepremière somme, la Région ajoute unvolet de 28 M€ sur la période 2007-2013, dans le cadre d'un programmeopérationnel européen (Feder).

Certain spécialistes locaux d'installa-tion de standards téléphoniques et decâblage informatique s'adaptent aumarché. "Nous installons régulière-ment des TNLO (terminaux numé-riques de ligne optique) dans lesentreprises, souligne Richard Fusco,dont l'entreprise avignonnaise AsapTelecom. Travailler la fibre optiquenécessite un outillage spécifique etcertaines contraintes, notamment lerespect de son rayon de courburepour ne pas la casser. Cette technolo-gie entre dans une suite logique denos métiers".

Aménagement du territoireLe déploiement du THD fait partiedes projets du grand emprunt natio-nal et devrait toucher d'abord lapériphérie des grandes aggloméra-tions dont aucune n'est située enVaucluse. A lui de ne pas manquer lecoche. Le Conseil général a décidéd'intervenir dans le développementdu réseau. "Déployer le THD est aussiimportant aujourd'hui que d'équiper,il fut un temps, le territoire de routes,d'un réseau électrique ou d'irriga-tion", assure Michel Bayet, vice-pré-sident du département, président de

Prévoyez dans tous vos travaux publics,

dès aujourd'hui, des réservations

pour faire passer, dans l'avenir,

la fibre optique !

Michel Bayet

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Fibre dans le vent Un maillage efficace du territoirearrangerait bien les affaires de JeanRibot, fondateur de Winds Up,installé à Cheval Blanc près deCavaillon. Son entreprise estincontournable chez les amateurs deglisse en mer. Véliplanchistes et kitesurfeurs appellent ses messageriesvocales ou consultent son site inter-net pour connaître, en temps réel, lavitesse du vent qui tractera leurplanche sur les flots marins. JeanRibot a installé sur les meilleursspots de France (sites propices à cessports), des balises équipées d'ané-momètres qui envoient, toutes les 13minutes, par le réseau du téléphoneportable, la vitesse du vent. Lesinformations sont consultables surdes serveurs installés proches desréseaux THD, à Marseille (Audiotel)et à Paris (web). "Avec la THD jus-qu'à Cheval Blanc, je pourrais instal-ler les serveurs dans mon entreprise",précise ce chef d'entreprise qui ren-seigne 100 000 fondus de glisse parmois. D'autant qu'il étoffe sonréseau. Après avoir implanté troisnouvelles balises en Espagne, ilcompte équiper tous les spots dupays, puis ceux des Pays-Bas et deGrande Bretagne.

Label THDPour privilégier ses entreprisesactuelles et futures, Agroparc a déjàpris les devants et vise une labellisa-tion très haut débit à court ou moyenterme. En 2009, ses dirigeants ontfait réaliser un audit technique deleur territoire. Résultat : à quelquesexceptions près, l'ensemble du tech-nopôle est très bien couvert parl'ADSL. Le NRA est installé au cœurde la zone. Mieux, le site est parcou-ru par des fourreaux propices à lafibre optique dont un est déjà équipépar France Telecom. Agroparc peutpasser très rapidement en THD."Nous estimons à 400 le nombred'entreprises susceptibles d'être inté-

ressées par un abonnement", ajouteMarc Chazaux, directeur d'Agroparc.La zone, qui a fêté ses 20 ans l'andernier, garde toujours une distanced'avance sur ses concurrents.

Le câbleEn attendant la fibre pour tous, lesusagers installés au cœur des villes,peuvent dès aujourd'hui viser leFTTX, plus communément appelé "lecâble". De nombreux immeublesdans le centre des villes d'Avignon,de Carpentras, de Cavaillon, de l'Isle-sur-la-Sorgue ou de Châteaurenardbénéficient de ce réseau assuré parNuméricable, entreprise aujourd'huisœur de Completel. L'offre s'adresseaux particuliers, mais rien n'empêcheune entreprise d'y souscrire. Pour21,90 € par mois, l'opérateur assuredélivrer un débit de 100 Mo. L'offrecomprend le modem. L'installationcoûte 40 €. Certes, ce n'est encore leTHD, mais le débit est techniquementsupérieur à celui de l'Adsl. Pour lesentreprises qui n'ont pas besoinencore de débits très élevés, cettesolution s'avère un très bon compro-mis. Cette offre ne figure même passur le catalogue. Les opérateurs ne lecrient pas sur les toits car ils préfè-rent vendre aux entreprises une solu-tion THD plutôt qu'un abonnementau câble conçu pour apporter à desparticuliers des bouquets de chainesde télévision à partir de 39,90 € parmois. Mais attention, le débit de 100 Mo reste théorique. Là où la fibre passe, comptez 60 Mo (Avignonintra-muros, Villeneuve-lès-Avignon).Les autres villes câblées sont desser-vies par du fil de cuivre. Le débitthéorique tombe à 30 Mo. En attendant le maillage du départe-ment en THD, c'est l'ADSL qui vagagner en qualité. L'opérateurOrange s'engage à assurer du 2 Mo àmoins de 35 € sur tout le départe-ment d'ici 2012. On est loin du trèshaut débit, mais c'est un service Adslde qualité garanti pour tous. Nousosions à peine en rêver en 2003.

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Prendre conscience et analyser ses flux métiers

Une combinatoire grandissante desvolumes documentaires est souventle résultat de l’accroissement d’uneactivité et de son historisation(besoin d’archivage et de consulta-tion). De même, la modernisation etla multiplicité des supports docu-mentaires (courriels, documentsélectroniques PDF, 3D, formulairesinteractifs…) conjuguées à l’aug-mentation de leur taille les rendentdifficilement manipulables. Qu’ilsoit entrant, sortant ou circulantdans l’entreprise, lorsque la gestiondu flux documentaire se transforme

cipal avantage est de payer unique-ment pour l’usage que l’on en fait.Des experts de ce domaine très spé-cifique seront capables d’apporterun état de l’art des offres sur le mar-ché et de vous guider vers les bon-nes pratiques en fonction des volu-mes documentaires mis en jeux.

De réels retours sur investissement et une éco-attitude

Selon les observateurs, la fonctionédition dans une entreprise c’est uncoût proche de 700 € par an et parutilisateur et c’est 50 tonnes depapier consommées annuellementpour une entreprise de 1000 person-nes. Au quotidien, la consultationd’archives papier ce sont de précieu-ses minutes gaspillées que l’on peuttransformer en minutes productives.De surcroit, la législation étant enplace, il faut à présent oser la déma-térialisation et l’industrialisationdes flux. Grâce à l’outillage infor-matique et les logiciels, l’informa-tion documentaire sera mieuxcontrôlée, plus économique etdeviendra accessible par toute l’en-treprise, voire même au-delà(clients, partenaires et fournisseurs).Reste que pour les grands émetteursde papier, l’imminence de la dérégu-lation du marché postal françaisdeviendra un enjeu majeur..

Par Cédric Rouire, Consultant chezEdissyum ConsultingTél. : 06 46 85 21 69

en une activité de manutention depapier, il faut agir.

Faire appel à des experts,privilégier le service pour les petites entreprises

L’avènement des technologiesautour des solutions documentaireset l’accessibilité du Web permettentl'émergence d'usages nouveauxsans pour autant forcément investirdans du matériel et des logiciels. Parexemple l’utilisation de logiciel enmode service (Saas) permet d’accé-der à des applications sécuriséesd’archivage et de consultation dedossiers électroniques, sans installa-tion dans l’entreprise. Mais le prin-

TICLA GESTION ÉLECTRONIQUE DU DOCUMENT AU CŒUR DE L’ENTREPRISEProlongement naturel des processus métier, le document est omniprésent dans le fonction-nement de l’entreprise, tous secteurs confondus. Le passage de l’économie des supports"papier" à une économie des flux d’informations numériques est une mutation à la fois tech-nologique, économique et sociétale (changement des mentalités, cultures et usages).Pourtant, la maîtrise des flux documentaires est un formidable levier de productivité et d’effi-cacité tout en réduisant les coûts induits. Comment ?

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Vous êtes Président du groupeConfluence, qui réunit le CILProvence, Vaucluse Logement,Axédia et Viabilis. Quelles sont lesspécificités de chacune de cesstructures ?

Le groupe Confluence apporte uneréponse globale et transversale auxproblématiques de l’habitat et du loge-ment social. C’est un chef d’orchestrepour un quatuor. Le Cil Provence gèrele 1% logement en le redistribuantsous formes de diverses aides auxsalariés. Vaucluse Logement est à lafois aménageur, constructeur et ges-tionnaire dans le domaine de l’habitatsocial. Viabilis, est dédiée à la mobilitéprofessionnelle et au conseil en finan-cement immobilier et Axédia est spé-cialisée dans l’accession sociale à lapropriété. Ces structures agissent defaçon complémentaire sur le Vaucluse,mais également dans le GardRhodanien, les Bouches du Rhône, laDrôme et l’Ardèche.

leurs collaborateurs d’où la mise àdisposition pour celles-ci de notre pôlelocatif. En ceci, nous sommes porteursd’une mission d’intérêt général auservice des entreprises et de l’emploiau sein des territoires.

En quoi, selon vous, en tant quePrésident de Vaucluse Logement,l’habitat est-il vecteur d’aménage-ment du territoire ?

Nous avons assisté dans un passérécent à la segmentation de la ville,avec la création d’espaces dédiés à desactivités fractionnées : des zones oùtravailler, où résider, où consommer…

Ce qui a conduit à certaines dérivesurbaines très dommageables. Un desobjectifs de notre engagement est defaire de Vaucluse Logement un aména-geur d’espace socio économiquerenouvelé par l’examen en amont de laproblématique logement. Pour cela,nous menons des études, procédons àl’analyse des besoins, réfléchissons àla prospective territoriale. En concerta-tion avec les élus nous anticipons desoffres de logement adaptées.Intervenir en tant qu’aménageur c’estprendre en compte l’intégralité desparamètres sociaux, économiques etenvironnementaux pour définir unmodèle équilibré et cohérent, qui fusionne le "mixe" : Logement,Emploi, Culture, Consommation etDéveloppement Durable. La tâche estconsidérable, certes, mais j’aime à direque là où il y a une volonté, il y a un che-min, celui de… la Confluence.

Vous venez d’être réélu à la présiden-ce du CIL Provence. Quels sont lesgrands chantiers en cours ?

Un travail conséquent a été mené dansle cadre de la réforme du 1% loge-ment, en vue de la constitution d’ungrand collecteur régional, dont lesiège social sera basé à Avignon. Unaccord a déjà été réalisé entre 7 terri-toires : le Vaucluse, le Var, les AlpesMaritimes, les Hautes Alpes, les Alpesde Haute Provence, la Corse et bientôt,nous y œuvrons, avec les Bouches duRhône. L’intérêt est considérable pournos entreprises adhérentes et pourleurs salariés : la mise en commun dupatrimoine et la synergie des compé-tences en seront démultipliées et lesaspects administratifs simplifiés.Cette conjugaison des moyens permetd’offrir des solutions avantageusesaux entreprises en termes de loge-ment. Ainsi, un chef d’entreprise vau-clusien cherchant à héberger sessalariés sur Nice aura plus de facilité.C’est, pour nos entreprises une solu-tion de proximité et une garantie deréactivité accrue grâce à ce dispositifmis en œuvre dès 2011. De même, lechamp d’action de l’ensemble de nosstructures s’en trouvera augmenté.

Vous faîtes souvent référence auxentreprises, et vous êtes vous-même chef d’entreprise. Quel estle lien, selon vous entre le patronatet l’habitat ?

Entreprises et habitat forment un cou-ple indissociable. Sans logement, il estdifficile de trouver un emploi. Et l’im-plantation d’une entreprise exige sou-vent en corolaire le logement pour sessalariés. Nombre d’entreprises ren-contrent des difficultés pour loger

MICHEL GONTARD, PRÉSIDENT DU GROUPE CONFLUENCEL’HABITAT VECTEUR DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Vous avez été Directeur de Vaucluse Logement pendant uncertain nombre d’années. Quels ont été les faits marquants dont vous pouvez nous parler, notamment avec le mondepatronal et les mandataires sociaux ?

2 organismes collecteurs ont longtemps coexisté : le GPIL et le 1% logement de la CCI. François Mariani, lorsqu’il étaitprésident de l’UPV-Medef 84, a souhaité le rapprochement entre ces 2 structures. Une fois élu à la présidence de la CCI,il a réalisé cette fusion qui a permis au 1% vauclusien d’avoir une base plus solide, qui a mieux servi les bailleurs sociauxdu département, dont Vaucluse Logement.

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Entreprises et habitat formentun couple indissociable

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AIMÉ MONTAL, Directeur de Vaucluse Logement de 1976 à 2007

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Jean-Pierre Bellucci

L’Umih 84 est atypique. La déléga-tion vauclusienne de l’Union desmétiers de l’hôtellerie et de la res-tauration, présidée par FranckGomez, fut la première en France àcréer une section qui regroupe lafilière traiteur. L’idée a germédepuis. L’Umih nationale, à qui laprofession doit la providentielle

TVA à 5,5%, a développé des sec-tions traiteur sur l’ensemble del’Hexagone. Olivier Marseille, trai-teur à Carpentras, avait lancé lemouvement. Aujourd’hui, sonconfrère et successeur à la tête de lasection vauclusienne, ChristianBrunet, 37 ans, souhaite poursuivreson action en lançant une charteprofessionnelle locale. Avec pourambition que l’initiative vauclu-sienne prenne aussi une dimensionnationale.

Rassurer les clients"Cette charte aura pour mission derassurer nos clients, privés commepublics, qui passent des appels d’of-fres, sur le professionnalisme desprestataires auxquels ils font appel,souligne Christian Brunet. Pour yparvenir, nous allons réunir les trai-teurs du département en commis-sions de travail en cette fin d’année

TRAITEURS

MILITANTS D’UNE CHARTE PROFESSIONNELLE LOCALE

Élu à la présidence de la section "traiteur" de l’Umih 84, Christian Brunet, installé à Monteux,travaille sur un projet de charte pour valoriser sa profession.

2010. Nous souhaitons pouvoir pré-senter un projet pour l’assembléegénérale de l’Umih 84 qui se tiendraen janvier".

Un label ? Ainsi, la charte n’accueillerait quedes entreprises qui ont pignon surrue, qui possèdent leur propre cuisi-ne centrale gérée par des profes-sionnels des métiers de bouche, dupersonnel de salle rompu aux artsde la table et formé au service, deséquipes au faîte des normes d’hy-giène, respectueuses de la chaîne dufroid. A cela s’ajoute un strictrespect du droit du travail, la traça-bilité des produits et le respect del’engagement avec le client.Parallèlement, la section "traiteur"de l'Umih 84 compte lancer descampagnes d’information sur lesrisques de faire appel aux candidatsles moins-disants. "Nous possédons dans notre dépar-tement de grands noms dans lemétier de traiteur qui travaillentdepuis des dizaines d’années, re-prend Christian Brunet. Il est tempsde les positionner comme des réfé-rences". Demain, il n’exclut pas lamise en place d’un label, d’un logoet de faire appel à un organisme decontrôle externe. "Certes, il existeaujourd’hui des chartes nationalespour notre profession, reprendChristian Brunet, mais y adhérercoûte très cher. Nous voulons mettreen place une solution adaptée à nosentreprises régionales". L’idée fait son chemin. ChristianBrunet sait qu’il faudra de nom-breuses réunions pour convaincre.Mais l’enjeu est à la mesure desefforts qu'il déploie.

Cette charte aura pour

mission de rassurer nos clients

Christian et Alex Brunet

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Faites de votre entreprise une destination touristique. La démarche, lancée par les Chambres decommerce au niveau régional fonctionne bien au point que plusieurs sociétés vauclusiennes ouvrentaujourd'hui largement leurs portes aux touristes.

A Sault, André Boyer leur montre laconfection de ses délicieux nougats.A Gargas Mathieu Lustrerie dévoileson art de la création et la restaura-tion de lustres. A Châteauneuf-du-Pape, la Chocolaterie Castelain atti-se les papilles et fait briller les yeuxdes groupes de touristes sur laconfection de chocolats. LaConfiserie du Mont Ventoux perpé-tue, à Carpentras, la tradition com-tadine notamment des berlingots. LaBalméenne à Beaumes-de-Venisefait découvrir les secrets de la cavevinicole. Alcyon, à Bollène, met envaleur la très écologique valorisa-tion des déchets, la Roumanière àRobion, la fabrication des confitureset Alazard et Roux, l'art de la vian-de à Saint-Saturnin-les-Apt.

21% au chiffre d'affairesToutes ces entreprises s'inscriventdans la démarche engagée par leministère du tourisme en 2003. Ellefait des émules puisque 800 entre-prises en France reçoivent du

DESTINATION ENTREPRISES

QUAND L'ÉCONOMIE PASSIONNE LES TOURISTES

public. Si la formule a du succès,c'est que les 8,2 millions de visiteursen France ont participé pour 21%au chiffre d'affaires des entreprisesvisitées. Mais pour faire partie dudispositif, elles doivent préalable-ment montrer patte blanche. Toutcommence par la rédaction d'unegrille d'évaluation suivie d'un audit.Celui-ci est financé par le réseau desChambres de commerce, Conseilrégional, l'État, une charge demoins pour l'entreprise. La partieaccompagnement proposée à l’en-treprise, suite à l’audit, est payante,après devis accepté par l’entreprise.Elle peut être prise en totalité ou enpartie sur le budget formation. Lessociétés retenues respectent unecharte de qualité, signent un contratd'engagement sur 3 ans.

Nombreux candidatsSeules les entreprises susceptiblesd'intéresser des touristes peuventobtenir le sésame. Elle doivent êtreen activité, montrer tout ou partie

de leur processus de production etmontrer leur envie de recevoir desvisiteurs. Elle viennent de tous sec-teurs d’activité : l’industrie, l’artisa-nat, l’agroalimentaire, la recherche,l’agriculture, la logistique... Ellessont de toutes les tailles. La formule fait des émules : L’atelierdu Vieil Apt, la Miellerie desButineuses à Saint-Saturnin-lès-Avignon, le Château du bois (muséede la lavande à Coustellet) et lesVignerons de caractère àVacqueyras viennent de terminer laphase d'audit. Des ateliers de montage d'Airbus àl'artisan passionné, tout intéressenotre touriste industriel. Alors,pourquoi pas vous ?

Tél : 04 90 14 10 26E-mail : [email protected]

www.destination-entreprise.fr

Seules les entreprises susceptibles d'intéresser des touristes peuvent obtenir le sésame

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"No parking, no business" affir-maient les promoteurs de la grandedistribution aux États-Unis dans lesannées cinquante à l'heure où l'au-tomobile commençait à devenirreine. Pour permettre aux consom-mateurs d'opter pour l'intra-murosd'Avignon en voiture, les commer-çants distribuent à leurs clients deschèques parking de 1 €. Sur cettesomme, 0,52 € est à leur charge, lereste est financé à 20% par l'asso-ciation Côté Cité (Mairie, CCI,Chambre de métiers, fédération descommerçants avignonnais) présidéepar Jean-Pierre Bellucci, et 23% parles exploitants de parking.Techniquement, il aura fallu mettreen place des solutions informa-tiques pour que les chèques par-kings soient reconnus tant par lescaisses automatiques de RMG quecelles de Vinci qui exploitent les 5parcs de stationnement de l'intra-muros (Oratoire, Jean Jaurès, Palais

des Papes, Halles et Gare centre).Chaque caisse accepte jusqu'à 4 €de chèques parking. Ils sont vala-bles jusqu'au 31 décembre 2011.

Des milliers de titres

"La balle est dans le camp des com-merçants qui disposent d'un outilsupplémentaire pour fidéliser leurclientèle", assure Florence Verra,adjointe au maire, chargée notam-ment de la redynamisation du cen-tre ville. Côté Cité préconise un tic-ket pour 10 € à 30 € d'achats. L'opération bénéficie d'une campa-gne de communication, via des pan-neaux d'affichage 4x3, sur l'arrièredes bus et dans les 5 parkings par-tenaires de l'opération. Côté Citémet également à disposition dumatériel de PLV à installer près descaisses des magasins. L'opération est partie sur les cha-peaux de roue avec la vente, dès son

CHÈQUES PARKING EN AVIGNON

LA RECONQUÊTE DU CENTRE VILLE EN ACTIONL'association des commerçants avignonnais et ses partenaires ont lancé l'opération Chèqueparking pour offrir des heures de stationnement aux clients du centre ville. Il s'agit d'une desfacettes de nombreuses opérations de reconquête du centre ville par l'ensemble de ses acteurs.

lancement au mois de mai de20 000 tickets. Des enseignescomme la Fnac (6 000 tickets), FabioSala (500) ou Sephora ont souscritimmédiatement à la formule. Lavente de chèques parking s'effec-tuera jusqu'en juin 2011. Les com-merçants pourront commanderautant de titres qu'ils le souhaitent.Une nouvelle campagne de commu-nication est d'ores et déjà program-mée pour les fêtes de fin d'année.Avec cette politique, Côté Cité a bonespoir d'enrayer une baisse d'activi-té de 7% des commerces avignon-nais constatée de 2001 à 2008.

ManagementAvignon, qui s'est lancée dans unepolitique active de relance du com-merce urbain, vise désormais le pre-mier niveau de certification du labeleuropéen Tocema (Town CenterManagement). Pour y prétendre, ladémarche locale doit être gérée parune structure publique-privée quiréunit toutes les parties prenantesau développement du centre-ville.Elle doit avoir défini un plan straté-gique à trois ans. Enfin, elle doitdisposer d'outils de mesure de per-formance de ses actions. Dès juin2009, l'association recrutait unmanager de commerce urbain, brasarmé de l'association.L'association s'équipe actuellementd'un outil de mesure du flux despassants. Elle compte réaliser desétudes pour mesurer l'efficacité dechaque action. "Ces données objec-tives permettront de convaincre lesenseignes performantes d'investirsur le centre ville", assure FlorenceVerra qui souhaite multiplier les

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locomotives mais aussi le commer-ce de proximité. Alors que l'intra-muros compte13 500 habi-tants, 30 000personnes lef r é q u e n t e n tquotidienne-ment notam-ment pour leurtravail, maiseffectuent la plupart du temps leursachats dans les commerces de péri-phérie situés sur le trajet pour ren-trer à leur domicile.

FisacLes acteurs locaux travaillent acti-vement sur le projet Fisac (Fondsd’Intervention pour les services,l’Artisanat et le Commerce). La Villea déposé un dossier en préfecture enjuin dernier. Elle compte recevoir

plus de 800 000 € de subventionssur deux ans. Elle s'engage à dépen-

ser plus de deuxeuros pour chaqueeuro perçu. Pourla ville, le plans'élève à 2,745 M€dont 2,374 M€d'investissementset 370 000 € pourle fonctionne-

ment. Elle a déjà débloqué 200 000€ pour 2010. La ville compte concentrer sesactions sur les quartiers de la placePie, Carnot, Matheron et Carmes,ainsi que les rues Joseph Vernet,République, Saint-Agricol, desMarchands, des Fourbisseurs, desTrois Faucons, Carnot et Carreterie.La municipalité souhaite égalementfaciliter le développement d'unhabitat qui correspond à la deman-de des ménages. L'intra-muros souf-

fre de logements de petite tailleinadaptés aux familles et de nom-breux appartements aux accèscondamnés par des commerces deplain pied. "Nous allons concentrernos efforts sur le début de la rueCarreterie qui a perdu, pour partiesa fonction commerciale, reprendFlorence Verra. Nous comptons luiredonner les atouts nécessaires pouraccueillir de nouveaux habitants etdes activités d'artisanat d'art". Cettepolitique favorise également leretour de surfaces de commercesalimentaires en centre ville. Pourfaciliter la diversité commerciale, laville exerce désormais son droit depréemption des cellules commercia-les sur ce périmètre. Il permettra demodérer, notamment, le développe-ment de restauration à emporter quia crû de 20% de 2006 à 2009.L'intra-muros se donne les atoutspour reconquérir ses clients.

No parking, no business

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Le Grand Avignon a lancé une consultation publique sur son projet detram. Il envisage la réalisation d'un réseau de 16 km qui desservirait lePontet, Avignon centre avec une bifurcation sur la rue de la République, leSud de la cité des Papes et Villeneuve-lès-Avignon. Avec ses 25 stations, ilsera accessible par 65% de la population de la communauté d'aggloméra-tion qui habitera à moins de 500 mètres d'un arrêt. Il permettrait une crois-sance de 88% de l'utilisation des transports en commun qui accueilleraient17 millions de passagers contre 9 millions aujourd'hui. Ces travaux seraientessentiellement financés par la taxe transport prélevée sur les entreprises.L'ensemble de l'architecture du réseau serait revue avec notamment desparkings relais et une réorganisation des lignes de bus. Le Grand Avignonse prononce à l'automne sur le projet définitif.

La ville de Cavaillon a déposé en préfecture un dossier Fisac (Fondsd'Intervention pour les Services l'Artisanat et le Commerce). Un plan d'ac-tion et de travaux a été évalué pour un montant de 5,5 M€ (HT) sur unepériode de trois ans. Il prévoit la liaison piétonne par une passerelle depuisle parking Bérard jusqu'au cours Gambetta, cours qui sera aménagé dansle même temps pour un montant de 2,25 M€. Suivra la réfection des placesJean-Bastide, Gambetta. Le début de la rue de la République qui deviendraitpiéton. Enfin, les élus ont souhaité poursuivre dans la continuité du coursGambetta, la rénovation des rues adjacentes Abel Sarnette, Victor Hugo,Fleury Mitifiot (artère qui deviendrait piétonne). Parallèlement chaqueannée, 100 000 € seront injectés pour les animations, 30 000 € pour l'ani-mateur et 60 000 € pour les actions de promotion en collaboration avec l'as-sociation des commerçants Cavaillon action commerce. Une aide financiè-re de 166 000 € sera allouée chaque année pour la rénovation des commer-ces installés exclusivement dans le périmètre des travaux du plan Fisac.

La communauté de communes des Sorgues-du-Comtat lance les travaux dela réalisation d'un des plus grands éco-quartiers de France sur la zone de 108ha de Beaulieu à Monteux. Elle investit 28,5 M€ sur trois ans pour réaliserles parcs publics et la voirie d'un nouveau quartier qui accueillera des entrepri-ses, des logements, des services, de l'hôtellerie et de la restauration dans lerespect des critères du développement durable. La commercialisation est lan-cée. Inspirée de ce qui se pratique avec succès dans d'autres pays d'Europe, lacommunauté de communes lance également, avec la ville de Monteux et la CCI,un partenariat qui allie, à parité, les personnes publiques et privées qui ont unintérêt commun à ce que le centre-ville soit plus attractif. Le bureau sera com-posé de six membres, trois représentants des collectivités locales (élus) et troisdu secteur privé (commerçants, représentants du monde entrepreuneurial, dusecteur bancaire...). L'opération est soutenue, dès sa création, par neuf mem-bres fondateurs : la ville de Monteux, les Sorgues-du-Comtat, la CCI de Vaucluse,Calima SA (promoteur immobilier), Mistral Habitat, la Caisse d’Epargne,Carrefour Market, L’UCAM et l'ORESIA (fédération des commerçants).

A Cavaillon, la construction du second pont sur la Durance a commencé audébut de l'année. L'ouvrage devrait être livré en 2013 et débouchera sur lecontournement sud de la ville permettant le désengorgement de l'accès ouestde la cité cavare. Si cet ensemble, long de 1700 mètres, dont 700 mètres pour leseul pont, ne comportera que deux voies classiques, les spécifications tech-niques laissent la possibilité de le modifier en deux fois deux voies par la suite.

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L ’ A C T U A L I T É É C O N O M I Q U E D E S T E R R I T O I R E S

Alors que Bouygues a inauguréau Sud d'Orange un nouveaucentre commercial de 30 000 m²,le groupe Intermarché relanceson projet de centre commercialau nord de la ville. Sur le terrain deson magasin de la Violette, ilcompte totaliser 30 000 m² de sur-face de vente. Le site accueilleraitdu bricolage, de l'électroménager,des arts de la table et du textile.

La préfecture acte le projet deréouverture de ligne de chemin defer Avignon-Carpentras. Untrain toutes les 15 minutes relie-rait les gares du tracé en 38 minu-tes à 120 km/heures en pointe. Lefinancement de 82 M€ est assurépour 20 M€ par l'État, autant parla Région, 32 M€ par les autrescollectivités locales et 10 M€ parRFF. Pour accueillir 4 100 à 5 800voyageurs par jour, RFF renouvel-lera totalement la voie, reprendracertains ouvrages d'art, mettra enplace une signalisation automa-tique, adaptera les plans de voiedes gares, supprimera 9 passa-ges à niveau et trois autres béné-ficieront d'importants travaux.Une dizaine de gares pourraientêtre desservies à terme sur letracé et au delà avec Pernes-les-Fontaines. La mise en servicereste prévue pour 2014.

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VENDREDI 10 SEPTEMBRE 2010 430 ÉLÈVES DES ÉCOLES DE LA CCI SONT DIPLOMÉS

François Mariani, Président de la CCIde Vaucluse, remet leur diplôme auxlauréats 2010 de l’ensemble des écolesde la CCI, qui forment chaque année1600 élèves : Sud Formation Santé,l’Ecole Hôtelière d’Avignon, et l’EGCAvignon Méditerranée. Ces formations,lorsqu’elles sont dispensées en alter-nance, bénéficient du soutien de laRégion Provence Alpes Côte d’Azur.

12 JUIN 2010INAUGURATION DEL’EPICURIUMDepuis le 12 juin, la Maison de l'Alimentation, surAgroparc, voit son projet aboutir en totalité. Outre l'ac-cueil de l'ensemble des structures liées à l'agro-ali-mentaire sous son toit, elle a inauguré en juin sonEpicurium. Ce lieu unique en Europe, ouvert au public,propose un itinéraire de découvertes à tous les publicssur les fruits et légumes et leur transformation par l'a-groalimentaire par une approche originale, vivante etconcrète des fruits et légumes. Il dispose de 350 mè-tres dans le bâtiment ainsi qu'une terrasse, un potageret un verger de 9 000 m². Cet investissement de 1 M€ del'État, la Région et le Département a permis l'embauchede 5 personnes qui comptent accueillir 15 000 visiteurspar an.

DU 6 AU 11 JUIN 2010MISSION DE PROSPECTION AUX PAYS BALTESLa CCI de Vaucluse a organisé, en collaboration avecUbifrance, une mission de prospection dans les PaysBaltes à Vilnius, Riga et Tallinn. 7 entreprises vauclu-siennes ont participé à cette opération clé en main, etont bénéficié de rendez-vous B to B sur mesure, avecdes entreprises locales ciblées selon leurs objectifs.Une centaine de rendez-vous ont été pris par la déléga-tion et 3 entreprises ont déjà conclu des contrats suite àce déplacement. Les avantages sont nombreux : desdestinations originales à fort potentiel de développe-ment peu connues des entreprises, une économie sur lecoût de la mission grâce à une subvention d’Ubifrance,et un gain de temps, toute la logistique étant prise encharge par les organisateurs .

NOUVEAU CATALOGUE FORMATION CONTINUE La nouvelle édition du catalogue de formation continuede Campus Pme, le pôle de formation dédiée au pilo-tage de la Pme, vient de sortir ! Il recense plus de 100formations pour les salariés et chefs d’entreprise :management, informatique, langues, efficacité person-nelle, sécurité…et propose des formations sur mesure,ciblées en fonction des besoins des entreprises. Cecatalogue est disponible sur demande auprès deCampus Pme au 04 86 55 92 00. Retrouver en imagessur wte84.com une présentation des programmes deformation continue dans l’émission du 2 septembre,rubrique ‘’question d’actu’’.

MARCHÉS PUBLICS

Toutes les consultations lancées parla CCI de Vaucluse concernant desmarchés publics d'un montant égalou supérieur à 4.000 € HT sont sys-tématiquement publiées et librementaccessibles sur notre site Web

VAUCLUSE.CCI.FRRUBRIQUE MARCHÉS PUBLICS

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Les prochaines élections pour le renou-vellement des membres titulaires etdes délégués consulaires desChambres de Commerce et d’Industriese dérouleront à partir du 25 novembre2010.

Cette consultation est très importantepour l’avenir de notre département:c’est effectivement de ce scrutin queseront issus les femmes et les hommesappelés à gérer votre Chambre deCommerce et d’Industrie au cours descinq années suivantes.

Ces élections seront également la pre-mière étape dans la mise en place de larévision des Chambres de Commerceet d'Industrie initiée dans le cadre de laRéforme Générale des PolitiquesPubliques.En effet, au cours du même scrutin,vous élierez les membres de votre CCIde Vaucluse, mais également vousdésignerez directement ceux qui vousreprésenteront au sein de la CCIRégionale Provence, Alpes, Côtesd'Azur qui définira une stratégie régio-nale d'actions pour à destination desentrepreneurs pour toutes les CCI de laRégion.

Ce scrutin est organisé autour desfamilles professionnelles: vous voterez

pour les chefs d'entreprises de votre secteur d'activité, commerce industrie, services, dans la tranche d'effectif devos établissements.

Comment voter?

C'est simple, le matériel électoral vous sera adressé dans votre entreprise. Le vote se déroule uniquement parcorrespondance: vous aurez jusqu'au 8 décembre, date de clôture du scrutin, pour renvoyer vos bulletins de voteà la Préfecture grâce à une enveloppe d'acheminement du vote prépayée.

Vous retrouverez de plus amples informations sur notre site internet www.vaucluse.cci.fr

DU 26 NOVEMBRE AU 8 DÉCEMBRESPÉCIAL ÉLECTIONS

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ÉCOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON

UN SAVOIR-FAIREQUI S’EXPORTECréée par la CCI de Vaucluse en 1968, l’École Hôtelière d’Avignon accueille des jeu-nes et des adultes de tout niveau scolaire pour les former aux métiers de l’hôtel-lerie et de la restauration avec un objectif : l’excellence au service des profession-nels. Cette montée en puissance ne pouvait passer inaperçue.

L’excellence

L’École Hôtelière d’Avignon (EHA)propose près de 20 formations duCAP au Master. Les enseignementssont dispensés par 80 professionnelsde haut niveau dans leur spécialité (cuisiniers, pâtissiers, serveurs, som-meliers…) dans des équipementspédagogiques de premier ordre. Cetenvironnement professionnel per-met aux élèves de se confronter auxattentes des clients qu’il s’agisse decuisiner ou de servir en salle. Plusieurs diplômes enregistrent100% de réussite, et chaque année,les résultats de ses étudiants sontsupérieurs aux résultats nationaux.En 2008 et 2009, 2 élèves formés àl’EHA ont remporté le titre deMeilleur Apprenti de France. Forte de ces réussites, ses effectifs

sont en constante évolution, dépas-sant depuis 2009 les 1000 élèvesformés par an.

Des partenariats prestigieux

Il y a 10 ans, un partenariat entrel’EHA et l’Université d’Avignon etdes Pays de Vaucluse donnait nais-sance à la Licence ProfessionnelleHôtellerie-Tourisme. De nouvellescoopérations sont mises en place,notamment avec l’Universitéd’Angers (Licence ProfessionnelleArts culinaires et Arts de la table) etl’Université de Birmingham (MasterHospitality Management).

Une reconnaissance internationale

Si le tourisme est un secteur à fortpotentiel de développement danscertains pays, ils ont parfois unmanque de personnel formé... Etsont alors particulièrement intéres-sés par l’EHA. Ainsi en mars dernier,un accord a été conclu afin que laCCI de Vaucluse aide celle dePrahova (Roumanie) dans la réalisa-tion d’une étude de faisabilité d’uneEcole Hôtelière.

De même, au printemps, l’EHA a étésollicitée par l'AFD (Agence françai-se de développement) qui dépend duministère des Affaires étrangères etde la Coopération : elle s'est vueconfier en Tunisie une missionauprès de la Fédération du tourismeet de l'hôtellerie et l'Office nationaldu tourisme tunisien suivie d'unevisite de terrain à l'école hôtelièrede Kerkouane. L'EHA accompagnerale centre d'enseignementd'Hammamet par la mise en placede programmes de formation, l'ob-jectif étant d'aboutir à un systèmede codiplomation entre les deuxétablissements.

Toujours missionnée par l'AFD,l'EHA s'est rendue en RépubliqueDominicaine en mai, une des plusbelles destinations touristiques dumonde qui ne possède pas, à ce jourd'école hôtelière. Cinq membres dela CCI de Vaucluse ont réalisé un

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audit des besoins de formation loca-le avec les instances dirigeantes lesplus importantes du pays. L'EHA lesaccompagnera prochainement dansla création d'une école hôtelièredans la ville d'Higüey ainsi quedans la mise en place des premiersprogrammes de formation. Cettepremière phase devrait débouchersur une mission d'accompagnementde l'ensemble de la filière de forma-tion de l'hôtellerie et de la restaura-tion dans le pays.

Le président de la CCI de Prahova entouré de François Mariani et Franck Gomez

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LES INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU VAUCLUSE

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LES ZONES D'EMPLOI DU VAUCLUSE

ORANGE

AVIGNON

CAVAILLON

APT

PERTUIS

L’ISLE SUR LA SORGUE

CARPENTRAS

VAISON LA ROMAINE

VALREAS

ZONE D’EMPLOI D’ORANGE

ZONE D’EMPLOI DE CARPENTRAS

ZONE D’EMPLOI D’AVIGNON

ZONE D’EMPLOI D’APT

33 COMMUNES / 104 225 HABITANTS

4 149 établissements dont :

9% d’établissements industriels14% d’établissement de construction35% d’établissements commerciaux42% de services

11 416 SALARIÉS

40 COMMUNES / 76 378 HABITANTS

3 312 établissements dont :8% d’établissements industriels12% d’établissement de construction34% d’établissements commerciaux46% de services

7 445 SALARIÉS

30 communes / 242 717 habitants

11 910 établissements dont :

8% d’établissements industriels10% d’établissement de construction37% d’établissements commerciaux45% de services

54 023 salariés

48 communes / 76 378 habitants

3 312 établissements dont :

8% d’établissements industriels12% d’établissement de construction34% d’établissements commerciaux46% de services

7 445 salariés

LE VAUCLUSE EN CHIFFRES

151 communes / 538 138 habitants23 916 établissements dont :8% d’établissements industriels12% d’établissements de construction36% d’établissements commerciaux44% de services87 892 salariés

Source : RCS de Vaucluse-01/07/2010 / INSEE RP 2010

Les zones d’emploi correspondent à un découpageeffectué par l’INSEE et le ministère du travail selondes critères et des règles spécifiques . Elle constitueun cadre géographique facilitant les comparaisonsinter-zones. En regroupant 45% de la population,50% des établissements et 61% des effectifs sala-riés (données estimées uniquement pour les éta-blissement inscrit au RCS), la zone d’emploi avi-gnonnaise concentre l’activité économique dudépartement.

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PLUS D'INFOS SUR ECONOMIE.VAUCLUSE.CCI.FR

LES SECTEURS D’ACTIVITÉS : UNE PRÉGNANCE DU SECTEUR DES SERVICES

Répartition des établissements et des salariés par secteur

Que ce soit en nombre d’établissements, ou en nombre de salariés, les services sont le secteur qui pré-domine en Vaucluse. Avec un nombre relativement faible d’établissements (1 988 – 8%), le secteur indus-triel regroupe tout de même 21% des emplois. Source : CCIV - service Prospective Territoriale - juillet 2010 - *Effectifs estimés des établissements du RCS de Vaucluse

NB ÉTAB % EFFECTIFS % EMPLOI / ÉTABLISSEMENT RCS 2010 SALARIÉS* (MOYENNE)

1988 8% 18 039 21% 9.1

2741 12% 8 803 10% 3.2

8606 36% 29 023 33% 3.4

10580 44% 32 027 33% 3.0

23915 100% 87 892 100% 3.7

INDUSTRIE

CONSTRUCTION

COMMERCE

SERVICES

TOTAL

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QUEL TEMPS FAIT-IL À PARIS ?

Revue d’analyse etde réflexion sur lesmarchés extérieurs,Accomex consacresa dernière livrai-son au changementc l i m a t i q u e .Imméd i a t emen taprès le sujet deconversation favorides Français, la

météo est une source de croissan-ce : le marché mondial de l’envi-ronnement sera de 3 100 milliardsd’euros en 2020. Mais l’avenir deséco-entreprises est lié à l’interven-tion publique. C’est sa force et safragilité.

"Accomex : changement climatique etcommerce mondial", Direction inter-nationale de la CCI de Paris - 56pages - 13 € - à commander surwww.boutique.cci.fr

LE BON VENT DU LARGE

Cet annuaire recense les coordon-nées des quelque 114 Chambresf r a n ç a i s e smembres del’UCCIFE etles servicesqu’elles pro-posent. Ilc o m p r e n dé g a l e m e n tdes extraitsde l’analyserisque-paysétablie par laCOFACE, partenaire du réseau…90 % des entreprises qui ont inno-vé et exporté ont mieux résisté àla crise que les autres, montraitune enquête récente : une activitéà l’exportation est un gage desanté et de solidité.

"Annuaire 2010-2011 des Chambresde commerce et d’industrie françaisesà l’étranger », UCCIFE - 196 pages -45 €. A commander à l’UCCIFE, 46avenue de la Grande Armée, 75858Paris Cedex 17, ou surwww.uccife.org (onglet Publications).

LE DÉSTOCKAGE EN QUESTION

"Les magasins d’usine déran-gent" affirme l’auteur, docteur endroit et responsable des affaireséconomiques de la FédérationNationale de l’Habillement, quipublie une ver-sion allégéed’une thèse.Une analyseéconomique leconduit à clari-fier la situationjuridique sin-gulière et pro-blématique descentres de dés-tockage demarques. Et enappelle à unretour aux règles de droit généraldu commerce.

"La face cachée des magasins d’usi-ne", par Frédéric Willems, éditionsl’Harmattan - 362 pages - 33 €.

VIGILANCE MISE À JOUR

La quatrième édi-tion du ForumInternational sur lacybercriminalités’est tenue à Lilledu 31 mars au 1eravril. Elle a donné

lieu à une nou-velle édition dece guide pra-tique, "afin d’ex-poser les adapta-tions du disposi-tif français desti-né à faire face à la menacecybercriminelle", dont lasupervision du dispositifnational par l’Agence natio-nale de sécurité des systèmesd’information. Des fiches ontété ajoutées pour améliorer la

vigilance des entreprises.

"Le guide pratique du chef d’entre-prise face au risque numérique".Téléchargeable sur www.fic2010.fr

Source : L’Interconsulaire

POUR NE PAS RATER LE COACH

I s a b e l l eBlanchard,a n c i e n n ed i r e c t r i c egénérale dela CCI deMelun, a eul’idée pas-s ionnantede présenterses idées surl’accompa-

gnement personnel et/ou profes-sionnel - le coaching - sous laforme d’un roman. Un roman écritsuccessivement du point de vuedu "coaché", puis du "coach"."L’essentiel, en coaching, résidedans l’ouverture à l’autre", consta-te Christine Lagarde dans la préfa-ce qu’elle donne à cet essai origi-nal et réussi.

"Invitation au coaching", par IsabelleVitte-Blanchard, préface de ChristineLagarde, éditions EMS - 190 pages -19.50 €.

LA FRAUDE GLOBALISÉECe dossier spécial de la Revuefrançaise de finances publiquesfait le point sur un sujet contro-versé. Mise en lumière par la crisefinancière, l’évasion fiscale inter-nationale contribue à alourdirl’impôt perçu, parfois même à encréer de nouveauxpar compensation.L’ouvrage passe enrevue les moyens delutte des Etats, lesmontages fiscauxagressifs, les systè-mes d’amnisties, etla stratégie euro-péenne mise enplace pour jugulerla fraude.

"RFFP N° 110 :L’évasion fiscale internationale", lex-tenso éditions, - 270 pages - 40 €.

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DOSSIER DU PROCHAIN NUMÉRO

LA TRANSMISSION DES ENTREPRISES FAMILIALES

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Casanova, Requiem for Love, Festival

OFF d’Avignon 2010 www.casanova-dobreva.com

COMMERCE EN FÊTEDU 06 OCTOBRE AU 16 OCTOBRE 2010 Maison de l'Entrepreneur 275 chemin de la Cristole à Avignon-Montfavet

C’est la sixième édition de Commerce en Fête"Mon commerçant mon environnement".Lors de la dernière opération dans leVaucluse, le bilan avait été positif : 35 associa-tions de commerçants engagées, 1050 com-merçants participants, et plus de 800 clientsrécompensés par les tirages locaux. www.commerceenfete84.com

OLYMPIADES DES MÉTIERSJEUDI 7 OCTOBRE Maison de l'Entrepreneur

Marie-Charlotte CALONNE, en Cuisine etGilles GRADUEL, en Service, défendront lescouleurs du Vaucluse au CFA Corot àMarseille afin d’accéder à l’étape suivante, lasélection nationale sur Paris et représenter laFrance dans cette compétition internationale.

FOIRE D’ORANGEDU 9 AU 17 OCTOBREParc des Expositions

Artisanat, gastronomie, bien-être, bio-éner-gies, éco-construction, automobiles… Entréegratuite.

TECH FRUITS ET LÉGUMESRENCONTRES EURO-MÉDITERRANÉENNES DU 11 OCTOBRE AU 12 OCTOBRE 2010 Palais des Papes à Avignon

Des rendez-vous d'affaires pour favoriser ledéveloppement de partenariats scientifiques,techniques et commerciaux pour toute lafilière fruits et légumes de la zone Euro-méditerranée. 9 pays représentés, 100 opéra-teurs, 500 rendez-vous. Conférences, rendez-vous B to B, ateliers thématiques...www.techfruitsandvegetables.com

MIFFEL - SALON MÉDITERRANÉENDE LA FILIÈRE FRUITS ET LÉGUMES DU 12 OCTOBRE AU 14 OCTOBRE 2010 Parc des expositions d'Avignon

Premier salon Méditerranéen Interprofessionnelde la Filière Fruits Et Légumes, il est reconnucomme une véritable plateforme de rencon-

tres et d'échanges entre tous les acteurs de lafilière et les professionnels du grand arcméditerranéen. Avec plus de 360 exposants,15 000 m² de bâtiments couverts et une ving-taine de conférences et rencontres tech-niques, le MIFFEL est un véritable espace decommunication entre les acteurs de toute lafilière. L'ensemble des acteurs de la produc-tion agricole à la transformation agroalimen-taire et la distribution, se retrouvent danscette approche transversale du secteur. www.miffel.com

FORUMS DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE RLADU 11 OCTOBRE AU 12 OCTOBRE 2010 Jeudi 7 octobre au Pontet (Salle des Fêtes) Vendredi 15 octobre à Apt (Salle des Fêtes) Jeudi 28 octobre à Carpentras (Espace Auzon)

Ces forums sensibilisent les futurs créateurset chefs d’entreprise à l’importance de l’ac-compagnement dans leurs démarches decréation, reprise et/ou développement de leuractivité et ce afin d’en assurer leur pérennité.Près de 500 Chefs d’entreprises et porteursde projet sont attendus lors de ces journées.www.rla84.fr

MATINÉE D’INFO ÉNERGIE 15 OCTOBRE DE 8H30-11H30 Amphithéâtre du Campus de la CCI à Avignon

Matinée d’info Énergie organisée par la CCI le15 octobre de 8h30-11h30 sur le thème"Maîtrise des énergies dans les PME-PMI".Intervention de la société Ingeleconseil encollaboration avec Espace Info Énergie.Contact : 04 90 14 87 51

TROPHÉLIA EUROPE 18 OCTOBRE 2010Salon International del’Agroalimentaire(SIAL), Paris Nord Villepinte

1er concours européen de l’innovation ali-mentaire réservé aux étudiants, cet événe-ment récompense la création, la mise enœuvre et le développement de produits ali-mentaires nouveaux par des équipes d’étu-diants de formation supérieure scientifiqueou commerciale, issus d’écoles européennes.Cette nouvelle compétition réunira une équi-pe d’étudiants par pays engagé, soit plus de11 à ce jour.www.trophelia.fr

MATINALE DE LA TRANSMISSION MARDI 9 NOVEMBRE 2010 À 8H30Maison de l’Entrepreneur, Avignon

Les matinales de la Transmission sensibili-sent les cédants sur diverses thématiquesayant trait à leur projet de transmission d’en-treprise. Ces réunions durent une matinée etsont animées par des professionnels. Contact : 40 90 14 87 20

ÉTUDIANTS ET DÉVELOPPEMENT DURABLE MARDI 9 NOVEMBRE DE 16H À 19 HEURES Cité de l’Entreprise

Rencontre entre étudiants de l’EGC et lesmembres du Centre des Jeunes Dirigeantssur la thématique du "développement dura-ble" dans l’entreprise. Témoignages etéchanges.Contact : 04 90 13 86 42

MISSION DE PROSPECTION EN ROUMANIE DU 22 AU 26 NOVEMBRE 2010

Rencontre de clients potentiels grâce à unprogramme de rendez-vous B to B ciblés, éla-boré par les chargés de mission de la CCIFER.Cette mission clef en mains à Bucarest per-met d'évaluer le potentiel de développementde votre entreprise et de mettre en place unestratégie de développement commercial spé-cifique par rapport à votre secteur d'activité.Clôture des inscriptions le 20 octobre.

Contact : 04 90 14 87 85

CONFÉRENCE TRANSMISSIONMERCREDI 8 DÉCEMBRE À 18H00Amphithéâtre du Campus de la CCI à Avignon

Une réunion animée par le magazineReprendre et Transmettre sur le thème : héri-tier familial, cadre salarié, quel successeurpour mon entreprise ?Contact : 04 90 14 87 20

ASSISES DE LA DÉMARCHE HQELE 14 ET 15 DÉCEMBREPalais des Papes à Avignon

Ce grand rendez-vous annuel est l’occasionde réunir les acteurs de la qualité environne-mentale des bâtiments et de l’aménagement. www.assohqe.org

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