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JUIN 10 N°64 L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES VAUCLUSE SUCCESS STORY VARINARD HISSE HAUT LE PAVILLON DU VAUCLUSE ACTU FESTIVALS EN VAUCLUSE CRÉATIVITÉ CES ENTREPRISES VISIONNAIRES

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L'actualité des entreprises du Vaucluse.

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JUIN

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N°6

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L’A C T U A L I T É D E S E N T R E P R I S E S V A U C L U S E

SUCCESS STORY

VARINARD HISSE HAUT LE PAVILLON DU VAUCLUSE

ACTU

FESTIVALS EN VAUCLUSE

CRÉATIVITÉCES ENTREPRISESVISIONNAIRES

JUIN 2010 DYNAMIQUES 64

L’ ACTUALITÉ DES ENTREPRISES DU VAUCLUSE

ACTUALITÉSL’actualité des entreprises du Vaucluse

REBONDSIter : quel appui régional ?

À SUIVREArtefact : des décors sur mesure

HORIZONNiches sociales : petits cadeaux pour salariés

PAROLES D'EXPERTSCoaching en image : réconcilier l’être et le paraîtreComment maintenir la motivation et la cohésion des équipes en temps de crise ?

À TABLEL'Essentiel à Avignon

COMMERCESaint-Saturnin-lès-Avignon

Directeur de la publication : François MarianiRédacteur en chef : Xavier BellevilleRédaction : Emmanuel Brugvin, Sylvie Valienne, Service communicationConception-réalisation : Service communicationPhotos : Hervé Michel, Getty imagesRégie publicitaire : CEP ÉditionTél. : 04 32 74 14 68Photogravure - Impression : De RudderTirage : 21 000 exemplairesCCI de Vaucluse46, cours Jean-Jaurès, BP 15884008 Avignon Cedex 1 - Tél. : 04 90 14 87 00

WWW.VAUCLUSE.CCI.FR

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DOSSIER 18CRÉATIVITÉ

CES ENTREPRISES VISIONNAIRESTout est bouché. Dans notre économie à croissance molle où tous lesmarchés semblent contrôlés par les entreprises bien installées,notre créateur d’entreprise peut s’afficher pessimiste. La réalité esttout autre pour ceux qui font preuve de créativité et savent la mettreen œuvre. Notre département fourmille d’exemples d’entreprisesoriginales qui tirent très bien leur épingle du jeu.

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Une CCI, ça sert à quoi ? Bonne question !Des amis chefs d’entreprise me posent parfois la question : "Une CCIc’est quoi ? Un immeuble rempli de fonctionnaires loin des réalités quoti-diennes des chefs d’Entreprise ? ". Brutal et provocateur ? Soit ! Mais laquestion mérite d’être posée, non ? Bien sur, tout le monde sait que la CCIgère des écoles et des centres de formation. Avant ou pendant sa vie pro-fessionnelle, on peut se former dans les écoles de la CCI. Et elles attei-gnent l’excellence ! Notre Ecole Hôtelière d’Avignon, tout en faisantpresque tripler ses effectifs ces dernières années, rayonne au niveaunational et international. Notre Ecole de Gestion et de Commerce se clas-se parmi les meilleures formations dans leclassement prestigieux du Figaro. L’ISEMAforme les cadres de l’agro-alimentaire, filièretoujours aussi importante en Vaucluse. La CCIgère des équipements publics ? Oui ! Et d’abordcet Aéroport d’Avignon-Provence, si importantpour la visibilité de notre département sur lacarte de l’Europe. Aéroport aujourd’hui en pleinrenouveau. L’indispensable port du Pontetaussi. Peut-on parler de préoccupations écolo-giques sans un renouveau du transport fluvial ?La CCI croit et investit dans le fluvial ! Le rôleadministratif de la CCI ? Au moment de la créa-tion d’entreprise, rôle complété par les conseilsque l’on trouve désormais à la Maison de l’Entrepreneur. Mais si ce n’étaitque cela, pourquoi doit-elle être gérée par des chefs d’entreprise ? Parceque la CCI, c’est aussi, et sans doute avant tout, la première ressource desentrepreneurs. Et il en a besoin l’entrepreneur de ces ressources ! Dansun département marqué par la prépondérance exceptionnelle des PME etmême des TPE, le nombre moyen de salariés par établissement est infé-rieur à 4 ! Dans ce contexte, plus de 90% des chefs d’entreprise sont à lafois leur stratège, leur commercial, leur DRH, leur communiquant, leurdirecteur de production, leur SAV, leur acheteur etc... Ils ont comme le ditl’expression cycliste : "La tête dans le guidon". Et quand ils relèvent le nezde la route, ils ont parfois l’impression d’être tout seul à pédaler. C’est làque la CCI peut les aider, doit les aider. Et c’est pour cela qu’il est néces-saire qu’à sa tête il y ait des chefs d’entreprise qui connaissent cette réali-té. Qui mettent en place les différents moyens d’aider le dirigeant à orien-ter ses décisions. On vient à la CCI uniquement et seulement pour tra-vailler pour le bien commun des entreprises, pas pour une carte de visite! Et ce sont ces élus, chefs d’entreprise qui sont à l’origine de la mise enplace de toute une batterie d’actions pour aider l’entrepreneur à avancer.Des actions collectives bien entendu, chaque semaine, des réunions d’in-formation réunissent ceux qui veulent en savoir plus sur les TIC, sur lesressources humaines, sur l’export, sur le marketing, sur le business plan,sur la sécurité informatique etc. Nos actions individuelles ? NosAssistants techniques à l’Entreprise ont été déployés dans des antennesréparties sur tout le département. Ils sont en contact quotidien avec lesentreprises de leur territoire et leur donnent des conseils individualisés auplus près de leurs besoins. Que l’entreprise soit en projet, en plein déve-loppement ou qu’elle traverse des difficultés, il y a toujours un expert dela CCI prêt à accompagner le dirigeant. Parce que même si la prise dedécision est souvent un exercice solitaire, se donner les moyens de pren-dre la bonne décision, c’est capital. Et pourtant, concentrés sur leur quo-tidien, certains entrepreneurs ne savent pas que cette aide est à leurdisposition et ne frappent pas à notre porte. Frappez et on vous ouvrira !Et on vous accueillera ! Pour mieux vous atteindre, directement sur votrelieu de travail, la CCI a mis en place une Télévison par internet. Il suffit dese connecter à www.wte84.com pour découvrir non seulement les servi-ces de la CCI, mais aussi pour voir des exemples d’entreprises qui réus-sissent dans le département.

François MarianiPrésident de la CCI de Vaucluse

TOURISMEHôtellerie de plein air : effervescence qualitative

PROXIMITÉL'actualité économique des territoires

CCI INFOSL'actualité de la CCI

ZOOMRessources humaines : votre capital humain, une ressource stratégique

TENDANCESLes indicateurs économiques du Vaucluse

À LIRE

AGENDA

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ÉDITO

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ACTU 8FESTIVALS EN VAUCLUSEUNE MANNE ÉCONOMIQUEJean Vilar, le fondateur du festival d’Avignon en 1947, avait rai-son. Le Vaucluse est idéalement placé pour accueillir desgrandes manifestations culturelles populaires. Chaque étéconfirme les dires de cet esprit visionnaire. Bilan chiffré.

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VARINARD VAISONVARINARD HISSE HAUT LE PAVILLON DU VAUCLUSEAu détour d’une route, devant une usine ou un dépôt on lesaperçoit, flottant dans le Mistral. Presque vivants d’une viepropre tant leurs mouvements semblent provenir d’un ryth-me intérieur imperceptible à l’œil du profane. Parfois mol-lement affalés au fronton des édifices publics, ils devien-nent mer de textile dans les stades enfiévrés ...

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M€. Il ne faut pas se faire d'illusions surles capacités de financement de l'État etdes collectivités. La seule chose qu'onsait, c'est que la solution d'une conces-sion (comme pour les autoroutes) nepeut pas être retenue parce qu'elle n'estpas réaliste. Si un jour, on fait la liaisonA9-A7, avec ce que ça suppose de traficinternational, pourquoi pas, mais en l'é-tat, ça ne semble pas plausible. Il restedonc la solution d'un PPP, un partenariatpublic-privé. Il pourrait être financé parun péage".

Jean-Marc Larrue, chef du Jardin dela Tour en Avignon, reprend le res-taurant de l’aéroport d’Avignon. Cet insa-tiable jongleur des mots le baptise laTour du Jardin en référence à la tour decontrôle. Tous les jours de la semaine, lerestaurant de cet ami de Claude Nougarosera ouvert de 7 heures à 18 heures et lesoir sur réservation. Il offrira aux passa-gers une Jardinette (salad bar) et desmets confectionnés au Jardin de la Tour.Ce membre de la charte de la bouilla-baisse compte répondre à une demandehaut de gamme sur Agroparc qui connaîtune belle croissance de sa restaurationgrâce à la forte activité tertiaire locale.Enfin, ce chef globe-trotter assurera uneactivité de catering des compagnies d’a-viation d’affaires.

50 ANS !

Alors que l’immobilier connaît unléger frémissement depuis le derniertrimestre 2009, il a connu un importanttrou d’air sur l’année passée. L’assiettedes droits de mutation (ou droits d’enre-gistrement) perçus par les notaires puisversés au Trésor public a diminué de30,70% dans notre département. Le volu-me des ventes est en retrait de 7% pourles terrains à bâtir, 16% pour les maisonsanciennes et de 34% pour les apparte-ments anciens. Le prix des appartementsanciens a chuté de 9,2% après avoir crûde 35,2% sur 5 ans et 138,5% sur 10 ans.Pour les maisons anciennes, les chiffresatteignent respectivement -8,2%, 29,4% et122,6%. Le prix du mètre carré des appar-tements anciens se négocie en moyenneà 1 682 € avec un prix de vente moyen de107 300 €. Celui des appartements neufsà 2 918 € (-3 ,4 %) et 3 240 € sur Avignon(- 2,7 %). Pour les maisons anciennes, leprix moyen s’établit à 229 700 € pour un 4pièces (42% des ventes) sur un terrainmoyen de 1 950 m². La tendance sur un,cinq et dix ans est de -9,7%, 14,3% et105,7%. Pour les terrains à bâtir lesmoyennes sont 102 900 € pour 925 m² etles tendances – 9,1%, 29,1% et 216,7%.

Selon François Burdeyron, préfetde Vaucluse, le projet Leo doit affron-ter deux écueils : "la validation définitivedu projet comme une priorité nationale etensuite celui du financement", à l’heureoù un premier tronçon est sur le pointd’être inauguré (pont entre Rognonas etla gare TGV). "J'ai bon espoir parce qu'ilme semble que nous sommes bien làdans les préconisations du Grenelle del'environnement, à savoir fluidifier la cir-culation et non pas ouvrir au trafic denouvelles zones. Le schéma qui étaitinitialement annoncé en 2009 a étéreporté pour tenir compte des préconisa-tions du Grenelle 2, qui devrait être votéavant l'été. Pour être très clair, en tantque préfet de Vaucluse, j'espère que ceschéma retiendra les deux autres tran-ches de la liaison est-ouest mais je nepeux pas vous dire à quelle date il seraadopté. Et bien sûr, le mode de finance-ment n'est pas fixé. Il faudra dans les 300

BISTROTS DE PAYSLE GUIDELe premier Guide Régional desBistrots de Pays de la Régionvient de sortir. Il recense 53Bistrots de pays labellisés. Il estdisponible sur www.bistrotde-pays.com.

REPRISEIMCARVAUCette ancienne fabrique d’écrins,boîtes et présentoirs pour lesbijoux à Valréas qui n’assuraitplus que des fonctions de logis-tique et de façonnage surValréas, est reprise par Etipack,fabricant d’emballages pour lajoaillerie et la bijouterie. Lerepreneur possède deux autresusines, à Lyon et en Chine, ils'engage à développer l'activitédans l'enclave.

CELLULOSE DU RHÔNE SOUS PAVILLON INDONÉSIEN Le géant de la pâte à papierJackson Wijaya, propriétaire dugroupe Asia pulp & paper,numéro 3 mondial du secteur,vient de racheter les usines àpapier de Tarascon (13) plusconnues sous le nom deCellulose du Rhône et de Saint-Gaudens (31) ainsi que leur four-nisseur de bois. Elles apparte-naient au Canadien Tembec quiles avait rachetées au FrançaisRochette en 2001.

ÉCONOMIE PACAREPLI SIGNIFICATIFSelon la Banque de France, l’é-conomie de Paca a connu, en2009, un repli significatif deschiffres d’affaires, supérieur auxprévisions dans l’ensemble desbranches. Elle enregistre desperformances médiocres à l’ex-portation et un recul marqué del’investissement à l’exception desbiens de consommation. Selonelle, un rebond des chiffres d’af-faires, d’ampleur mesurée, inter-viendrait en 2010.

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Aménagement et restructurationurbaine, délégation de maîtrised’ouvrage, Citadis contribuedepuis 5 décennies au développe-ment de l’ensemble de son territoi-re. Parmi ses réalisations, rappe-lons la rénovation du quartier de laBalance à Avignon, le conceptd’Agroparc, la construction ourénovation de nombreux collègeset lycées et plus récemment la revi-talisation du centre-ville deCarpentras.

MÉDIATEUR DE LA RÉPUBLIQUE EN PLEIN BOUMUn problème avec l’administra-tion ou avec le RSI inextricable…Le Médiateur de la Républiqueest là. En 2009, ses quatrereprésentants ont accueilli 806affaires (+ 5%), 642 personnes,délivré 461 conseils, instruit 331réclamations, engagé 243médiations auprès de l’adminis-tration (+ 19%) et réussi 166médiations (+ 20%).

DELTA PLUS L’ADAPTIVITÉ PRÉVENTIVE L’Aptésien Delta plus, concep-teur, importateur et distributeurde matériel de protection per-sonnelle voit son chiffre d’affairesbaisser de 18,6% cette annéepour atteindre 125,1 M€ en 2009.Cette baisse avait été anticipéepar l’entreprise qui a réorganisépréventivement sa logistique etfavorisé les déstockages. Elle aégalement réduit son endette-ment de 102,9% à 77,7%.

CHEF AVIGNONNAIS CHEZ FRÉDÉRICMITTERRAND L'Avignonnais Stéphane Prayal(28 ans) est devenu le chef cuisi-nier du ministre de la Culture.Son père Gérard, il y a une cin-quantaine d'années, fut le plusjeune chef étoilé de France.

ID Logistics (Cavaillon) a inauguré uneplate-forme à Graveson fin avril. Cetinvestissement de 18 M€ centralise sur36 000 m² les activités logistiques de l'en-seigne Boulanger pour la trentaine demagasins Boulanger du Sud-Est et Sud-Ouest de la France. Le site assure l’éti-quetage de produits en promotion et gèreles stocks. Il assure la manutention desproduits non palettisables à l'aide dechariots munis de pinces intelligentes.

En huit ans, le centre d'Avignon aperdu 48 commerces et le nombre deboutiques et de services de proximité estpassé sous la barre des 600 établisse-ments. La majorité et l’opposition muni-cipales ont voté de concert la mise enplace d’un chèque-parking à valoir surles cinq parkings d'Avignon (Oratoire,Gare centre, Jean-Jaurès, Palais despapes et Halles). Chaque commerçantexerçant dans les remparts, pourra à tra-vers ces chèques, offrir une ou plusieursheures de stationnement à ses clients.La formule est soutenue et financée enpartie par la Chambre de Commerce etd'Industrie de Vaucluse.

L’Hôtel de l’Europe, situé dans l’in-tra-muros d’Avignon, est le premier éta-blissement vauclusien recevoir une cin-quième étoile. Cette classification s’ap-puie sur 300 critères qui soulignent laqualité de l’accueil en plus des presta-tions accordées aux 4 étoiles, la plushaute distinction en France jusqu’à unerécente réforme. Cette dernière a étémise en place en France dans le cadred’une harmonisation européenne.L’établissement avignonnais fonctionnedepuis 1799 dans cette demeure du mar-quis de Graveson construite en 1580.

Epicurium, le musée vivant des fruitset légumes, a ouvert ses portes au publicle 12 juin à Avignon. C’est un lieu uniqueen Europe qui propose au grand publicun itinéraire de découverte du monde desfruits et des légumes. Verger, serre etpotager, animations au fil des saisons,ateliers culinaires, jardinage… Epicurium

décline un parcours sensoriel, à la foisamusant et instructif, sur les fruits etlégumes, leur diversité, leurs origines,leurs modes de culture et de transforma-tion et leur intérêt nutritionnel. Descycles de conférences, des projections,des journées à thème et des rencontresavec les professionnels de la filière sontégalement au programme.

Le groupe chinois Chalkis, propriétairedes Conserveries de Provence-Le-Cabanon, à Camaret-sur-Aigues,premier transformateur de tomates enFrance, a demandé à ses salariés decumuler leurs congés pour faire face à unralentissement du marché. La directionn’exclut pas des périodes de chômagetechnique. Cet outil industriel, sauvé parle groupe chinois alors qu’il appartenait àune coopérative agricole, emploie encore138 personnes à la suite de plusieursplans sociaux.

L’étoilé Eric Sapet (La PetiteMaison de Cucuron) vient d’organiser lafinale des jeunes chefs de la région.Réalisée dans le cadre du ChâteauVaudieu à Châteauneuf-du-Pape, cettecompétition permet à des chefs quiexcellent derrière leurs fourneaux desortir de l’ombre de leurs cuisines. Lafinale a vu s’opposer Emmanuel Lebley,Basilic-Citron (Avignon), Pierre-LouisPoise, les Micocouliers (Eygalières),Fabien Cancelier, l’Eveil des Papilles(cuisinier à domicile à Graveson). Lorsde trois manches, trois jeunes chefs onttiré au sort le mets à préparer, entrée,plat ou dessert, à assortir avec les vinsdu domaine. Le jury constitué de pro-fessionnels et de VIP désignait àchaque fois un vainqueur pour cettefinale qui a eu lieu le 14 juin.

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Avignon accueille la deuxième édition duFestival Résonance les 30, 31 juillet et 1eraoût 2010, qui propose une sélection de dj’s et producteurs de musiques sur dessites patrimoniaux exceptionnels de la ville. Pour cette nouvelle édition, desconcerts sont prévus dans la cour de la Collection Lambert, le Jardin Benoît XII,la Manutention et sur le Pont Saint Bénezet. Toutes les manifestations sont enlibre accès. Retrouvez toutes les infos du festival sur www.festival-resonance.fr

FESTIVALS EN VAUCLUSE

UNE MANNE ÉCONOMIQUE Jean Vilar, le fondateur du festival d’Avignon en 1947, avait raison. Le Vaucluse estidéalement placé pour accueillir des grandes manifestations culturelles populaires.Chaque été confirme les dires de cet esprit visionnaire. Bilan chiffré.

et 2 spectacles du “In”. Son niveaude vie est plutôt élevé : 43% desménages gagnent entre 25 000 € et50 000 €, 23% au-delà. Ces person-nes se logent pour 27% à l’hôtel,17% dans la famille, 10% au cam-ping, 11% dans un meublé et chezl’habitant…

1 164 000 spectateursEn 2009, avec un chiffre d’affairesmoyen de 190 000 € pour l’ensem-ble de leurs activités, les compa-gnies reçoivent pour venir àAvignon, en moyenne, une aide de3 100 € des collectivités publiqueset de 1 100 € des organismes de per-ception et de répartition liés authéâtre. Auxquels il faut ajouter20% pour l’aide logistique émanantle plus souvent de collectivités loca-les. Si le taux de remplissage de57% annoncé par les compagniesest bien confirmé par les théâtres,

les artistes auront joué devant prèsde 1 164 000 spectateurs.

InflationAF&C diffuse gratuitement à 150000 exemplaires un catalogue portéà 376 pages en 2009 qui présentaitun millier de spectacles. Véritablesalon professionnel, l’associationaccorde 4 300 cartes à des directeursde théâtre, programmateurs, élus àla culture…, véritables prescripteursde spectacles dans leurs régions. Leplan média atteint 280 000 € auprix catalogue. Depuis peu, le festi-val Off s’affiche majestueusementen débutant par une grande paradequi mobilise tout l’intra-muros.

Plus de budget pour le InLe Festival de théâtre officiel né en1947, baptisé à son corps défendantde In, poursuit sa route. Une autreétude réalisée en 2003 par un étu-diant estimait à 23 M€ les retom-bées locales. Son budget 2010 s’élè-ve à 11 M€ (+ 5%), un tiers consa-cré à l’achat de spectacles et lescoproductions, un tiers pour l’amé-nagement des différents lieux despectacles, un tiers pour le fonction-nement et la communication. Lesressources proviennent pour 55% desubventions publiques (54,4% Etat,25% Ville, 9,5% Département, 8%Région, 3 % Union européenne) et45% de la vente de billets, de pro-ductions et de spectacles et dumécénat. Le Festival vend 100 000 à150 000 billets et offre 20 000 à 40000 places pour 278 spectacles (268en 2010) donnés dans 24 lieux. Lesspectateurs viennent pour 35% del’aire avignonnaise, 20% d’Ile-de-France, 35% du reste de la France et10% de l’étranger. La manifestationréunit plus de 3 000 professionnels,450 journalistes.

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Le département accueille de grandesmanifestations qui attirent très au-delà de ses frontières des dizaines defestivaliers. Depuis la naissance duOff, le Festival d'Avignon connaitune croissance permanente. Raressont les événements populaires àréunir 500 000 personnes d’aprèsPaul Rasse, professeur à l'Universitéde Nice Sophia-Antipolis, auteurd'une étude publiée en 2003. En2009, selon un sondage réalisé parAF&C, l’association qui gère le Off,les festivaliers viennent pour 35%de Paca, suivi de Languedoc-Roussillon (11%), Rhône-Alpes(14,5%) l’Ile de France (16,5%) ouencore Midi-Pyrénées (5%).

CSP +Ce public reste en moyenne 8 joursà Avignon (14% découvrent le festi-val pour la première fois) et assisteà plus ou moins 11 spectacles du Off

La boulangerie Bouvier

L’art lyrique n'a jamais été autanttélévisuel. Les opéras sont diffusésen début de soirée sur France télévi-sions avec des audimats honorables.L’autofinancement atteint 83%, cequi est exceptionnel dans le milieudu spectacle. "Il n’y a pas unechambre d’hôtel disponible à 30 kmà la ronde", assure NathalieBaudoin, présidente du club hôtelierd’Orange.

Vaison DanseDans l’autre théâtre antique romain,celui de Vaison-la-Romaine, entière-ment rénové, le festival de danseaccueillait en 2009, 16 990 spectateurslors de 8 représentations en juillet. Ilsviennent pour 47,80% de la régionPaca, 28,4 3% de Rhône-Alpes, près de9 % du Languedoc, 3% de la régionparisienne et 2,5% de l’étranger. Lamanifestation, dont le budget atteint700 000 € se finance à 70%.

Agenda 21 en Luberon"Il n’y a pas d’art qui transmetautant d’émotions que la musique",assure Patrick Canac, président deMusiques en Luberon. Son associa-tion assure des concerts essentielle-ment de musique classique toutel’année avec une pointe de 5 à 6événements en été. La manifestationaccueille 400 personnes dans l’égli-se de Ménerbes, jusqu’à 1 000 spec-tateurs dans les carrières de Lacosteou des Taillades ou autre lieumagique du Luberon. Le festival, quifête ses 21 ans cette année, a suconvaincre un public régional fidè-le qui lui aussi remplit toute la jaugehôtelière locale. Avec des festivals,le Vaucluse réussit l’exploit d’attirerune clientèle plutôt haut de gammeet en grand nombre. C’est unique enProvince.

Retrouvez tous les festivals page 42

Orange lyriqueA Orange, les Chorégies battent tousleurs records. En 2009, la Traviatas'est jouée à guichets fermés pourses deux représentations qui ontaccueilli respectivement 8 190 et7890 spectateurs. Avec 948 460 €,la première a même battu tous lesrecords de recettes du festival d’artlyrique, la seconde a permis de col-lecter 884 120 €. Sur le plan de lafréquentation des seuls opéras, 2009atteint un taux de 85%, le second del'histoire de la manifestation derriè-re le record de 2008. Sur l'édition decet été, ténors, barytons et sopranosauront assuré 778 260 € de recettes,en retrait par rapport à 2008 (829500 €) millésime alors dopé parCarmen et Faust mais au-dessus desannées précédentes (entre 600 000 €et 693 000 € depuis 2004). A celas'ajoutent le mécénat (141 320 €),la vente de produits associés (181900 €) et les droits de télévision.

Lors des dernières élections régionales, Michel Vauzelle, candidat sortant à la présidence dela Région Paca, aujourd’hui réélu, signe un accord entre les deux tours avec les candidatsd’Europe écologie. Le texte inquiète le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. Où en sontnos politiques sur le soutien régional d’Iter trois mois après les élections ? Leurs points devue restent très partagés. Eclaircissements.

ITER

QUEL APPUI RÉGIONAL ?

Christian Estrosi (UMP), "sommait"entre les deux tours des régionalesMichel Vauzelle de "s'expliquer surl'engagement de la région envers leprojet Iter, après des propos deLaurence Vichnievsky (EuropeEcologie) : Elle déclarait alors avoir"obtenu qu'il n'y ait plus de nouvel-le subvention du conseil régional auprojet international Iter de fusionthermonucléaire". Et à ChristianEstrosi d’ajouter : "En 2006, quandje suis venu à Marseille installer lecomité de pilotage d'Iter, MichelVauzelle était assis à ma droite pourêtre sur la photo et pour prendre desengagements au nom du conseilrégional. Qu'aujourd'hui, il y ait un

tel reniement sur un sujet qui, enterme d'environnement, peut garan-tir l'autonomie énergétique d'unegrande partie de notre pays, me mettrès, très en colère".

Michel VauzelleAujourd’hui, Michel Vauzellerépond à Dynamiques sur ce point :"Je me suis battu dès l’origine, entant que président de Région, pourmobiliser le gouvernement françaissur le formidable enjeu que repré-sente le projet Iter et sur l’intérêt dusite de Cadarache pour notre région.Dès 2003, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur a été la premièrecollectivité à s’engager en faveur dela réalisation de ce projet avec uncrédit total de 152 M€. C’est direl’importance qu’a toujours revêtupour nous cet équipement qui offreune opportunité exceptionnellepour notre développement scienti-fique et économique. Nous sommestrès fiers que la candidature deCadarache ait été retenue. Au-delàdu projet scientifique lui-même,pour lequel la Région apporte unecontribution de 70 M€, j’ai souhaitéque nous nous investissions forte-

ment dans le financement des pro-jets d’accompagnement d’Iter quirelèvent de nos compétences pro-pres à savoir les transports ferro-viaires, l’aménagement du territoireet les lycées.

Iter et énergies renouvelables"Dans le même temps, j’ai toujoursconsidéré que l’énergie nucléaire nesaurait être la solution exclusiveaux problèmes d’approvisionne-ment énergétique, reprend MichelVauzelle, et qu’il n’y avait pas deraison de privilégier ce type derecherches au détriment des autres.A cet égard, les énergies renouvela-bles sont également porteuses d’unespoir tout à fait fondamental pourl’humanité. Le soutien à ces éner-gies a ainsi toujours été un axe fortde ma politique avec notamment 70M€ consacrés à notre démarcheAgir, une démarche que nous allonspoursuivre, et un programme d’in-vestissement important pour équi-per les toitures des lycées deProvence-Alpes-Côte d’Azur enpanneaux solaires photovoltaïques".

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L’énergie nucléairene saurait être la

solution exclusiveaux problèmes d’approvi-

sionnement énergétique

Michel Vauzelle

Vue d’architecte su siège ITER

pour le groupe Europe Ecologie -Verts - Parti Occitan "il est urgentde retrouver en local, l’esprit deCopenhague. Nous sommes respec-tueux des engagements pris par laRégion lors de la précédente man-dature concernant notamment Iter.Nous ne reviendrons pas dessus.Nous sommes également très atten-tifs au respect des budgets votés etnous nous opposerons à tout déra-page budgétaire ce qui est fréquentsur ces projets pharaoniques. Nousveillerons également à ce que larègle régionale qui affecte un euroau programme Agir pour les éner-gies renouvelables quand il consa-cre un euro à Iter soit respecté.

Développement économique partagé "Nous proposons un développementéconomique partagé qui profite ausens le plus large au tissu vital desTPE, PME, TPI et PMI, ce que ne

Thierry MarianiThierry Mariani, député UMP duVaucluse et chef de file du parti prési-dentiel aux dernières élections régiona-les déplore la position du président deRégion : "Que penser de l’image de laFrance devant nos partenaires russes,indiens, chinois, japonais, coréens,américains et européens qui se sontbattus pour accueillir Iter sur leur solface à l’attitude de Michel Vauzelle pré-sident de la Région ? Paca ne soutientpas Iter ! Heureusement, la part régio-nale dans le financement est secondai-re par rapport à l’investissement del’Etat dans ce projet voulu par lePrésident Jacques Chirac, soutenu parson successeur Nicolas Sarkozy."

Anne-Marie HautantPour Anne-Marie Hautant, entrepre-neure (Bet Ingéflux-DGCi à Orange) etvice-présidente à la Santé et àl’Alimentation au Conseil Régional

garantit pas ce type de mégaprojet.Nos projets de rénovation des bâti-ments, d’économie et de diversifica-tion des productions d’énergie, deréinstallation d’une agriculture rai-sonnée et paysanne, de réimplanta-tion de commerces de proximité,d’essaimage des circuits courts, derécupération et de recherche visantà la revalorisation des produits de ladéconstruction, sont les seuls pro-jets ayant une véritable ambition dedéveloppement économique, detransformation écologique de lasociété, les seuls porteurs d’espoir etd’avenir . Notre combat politique estcelui du développement durable, dela protection des ressources, du par-tage équitable des richesses entre lespeuples et de la sauvegarde de notreplanète. Une politique énergétiqueentre dans une politique globale,pas seulement axée sur une seulesolution technologique qui seraitmiraculeuse".

VARINARD VAISON LA ROMAINE

VARINARD HISSE HAUT LE PAVILLON DU VAUCLUSE

lampions. Anna était à la couture,Antoine s’occupait de tout le reste :mécanique, montage. A deux le tra-vail ne manquait pas. Surtout queleurs clients commençaient à leurdemander aussi des drapeaux. Deplus en plus de drapeaux. En 1970,leur fils Patrick les rejoint. Il pren-dra la succession en 1986, aidé deson épouse Marie-Claude.Aujourd’hui la Société Varinardemploie directement 7 personnes etsous-traite une partie de la fabrica-tion auprès d’ateliers spécialisésautour de Vaison. Que s’est ilpassé ? L’arrivée de la troisièmegénération : Maxime, s’est traduitepar l’ouverture d’un site internet devente de drapeaux en ligne. Et làc’est l’explosion. De 2000 à 2008 lechiffre d’affaires passe de 130 à700 000 euros. La surface des ate-liers doit être portée de 150 à 550m². L’embauche de commerciauxpermet de démultiplier encore la

Pour trouver Varinard, à Vaison laRomaine, ce n’est guère difficile :visez l’Ouvèze, cherchez un granddrapeau aux couleurs de laProvence : c’est là. En parlant deromains, savez-vous comment sedisait "drapeau" en latin ? On disait"Vexillum" un passionné de drapeaus’appelle de nos jours un vexillolo-gue… Le drapeau est depuis toujoursassocié à la fête. Et c’est en tant quefabricant d’articles de fêtesqu’Antoine Varinard et son épouseAnna s’installèrent un beau jour de1963 à Vaison la Romaine. Venus dela région lyonnaise pour quelquesjours de vacances, ils tombèrentamoureux de la région et posèrentleurs valises pour ne plus repartir.

Une histoire de familleA l’époque pas de fêtes de village,pas de bals populaires sans guirlan-des de papier oui de tissus, sans

Au détour d’une route, devant une usine ou un dépôt on les aperçoit, flottant dans leMistral. Presque vivants d’une vie propre tant leurs mouvements semblent provenird’un rythme intérieur imperceptible à l’œil du profane. Parfois mollement affalés aufronton des édifices publics, ils deviennent mer de textile dans les stades enfiévrésquand la passion du sport se communique par la danse frénétique des tifos. Ce sontles drapeaux, bien sûr. Mais savez-vous qu’à Vaison on crée, on réalise et on exportedes drapeaux jusqu’en Azerbaïdjan ? Non ? Alors suivez le guide !

croissance, le cercle vertueux estenclenché.

Internet et sur-mesure : la recette du succèsCar il ne suffit pas bien sûr d’avoirun site Internet bien fait et bienréférencé pour garantir le succès. Ily a d’abord un savoir faire, basé surdes décennies de fabrication fami-liale. Connaître les tissus. Tous lespolyester ne sont pas égaux devantle vent et le soleil. Rien de plusdécevant que de voir son beau dra-peau effiloché avec des couleurspassées au bout de quelques semai-nes comme ces bouts de tissus basde gamme qu’on trouve dans lessupermarchés. Chez Varinard on saitfabriquer des drapeaux qui résistentaux intempéries. Rien de plus aga-çant aussi pour un ministre que devoir le drapeau renvoyer les flashesdes photographes sur les photos

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officielles. Pour les drapeaux ornantles bureaux de grandes administra-tions (il en vend à Paris mais aussiau Gabon, au Canada, enAzerbaïdjan…) Patrick Varinardchoisit avec soin des tissus toutaussi chatoyants mais qui n’aurontpas de fâcheux effets optiques. Et larecherche est permanente. On tra-vaille aujourd’hui sur des hampesmoins polluantes, sur des tissusflottant au moindre souffle de ventmais résistant au plus fort Mistral.En 1998, l’activité avait déjà subiun pic : Coupe du Monde oblige ! Etcette année ? "Pas pour le moment,mais nous serions prêts" répondPatrick Varinard dans un sourire.Pas étonnant, la force de Varinard c’estsa souplesse. Du dessin le plus simple,comme notre tricolore, aux drapeauxarmoriés(1) les plus complexes ils onttoujours une solution. C’est ainsi quedu drapeau, ils sont passés à la confec-tion des écharpes de Miss, fournissantle comité Miss France depuis 2000. Etquand Madame de Fontenay appelle

pour modifier un détail, ce sont desdizaines d’écharpes à broder : pas deproblème !

À l’abri des taxes sur les enseignesQuant le logo d’une institution seprête difficilement à une utilisationen drapeau : pas de problème.Varinard travaille aujourd’huicomme un studio graphiste intégré.Fort de sa connaissance du drapeau,Patrick Varinard propose une miseen forme pour que le drapeau s’in-tègre harmonieusement dans lesoutils de communication de sonclient. L’avenir ? Patrick Varinard levoit avec optimisme."Fort de notreexpérience de vente en ligne, nousavons monté avec mon fils Maximela filiale Vaisonet qui crée des sitesmarchands, et nous ne manquonspas de travail de ce côté ! Parailleurs, l’augmentation des taxessur les enseignes fixes ne s’appliquepas au drapeau. Quand on sait qu’à

Vitrolles, une grande enseigne s’estvu présenter une note d’impôts de8 000 euros, on se dit que les entre-prises ont tout intérêt à utiliser cevecteur de communication.Comment en effet taxer un restau-rant de pizza qui pavoiserait sonparking de drapeaux italiens ? Ce neserait pas légal aujourd’hui et çasemble inconcevable à terme." Lesdrapeaux ont encore de beaux joursdevant eux.

(1) Drapeau armorié : portant le blason d’une ville, dunefamille ou d’une institution. Certains sont remarquable-ment ouvragés et pour certains drapeaux de cérémoniebrodés à la main.

Varinard BP 18 Tél. : 04 90 28 85 44www.varinard.com

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Philippe Brégi

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Laurent Remy

ARTÉFACT COURTHÉZON

DES DÉCORS SUR MESURE

Lang s’affairent à traduire en DAO(Dessin assisté par ordinateur) lesplans des décors et machineries queleur a transmis DominiqueLebourges, le directeur de la société.Les locaux s’ouvrent sur un jardin,puis sur une cantine où le person-nel, intermittent ou pas, prend sonrepas de midi. En face, l’atelier

De l’extérieur, on ne devine rien dece qui se passe de gigantesque dansl’atelier Artefact qui conçoit etfabrique des décors d’opéra, dethéâtre, de danse et de concerts pourla France entière. La bâtisse est neu-tre, une petite porte s’ouvre sur lesbureaux administratifs et d’étudesoù Dominique Bernard et Damien

Installée en périphérie de Courthézon, la société Artéfact construit les décors des plusgrandes scènes d’opéra, de théâtre et de concerts pour les spectacles les plus pres-tigieux de France et de Navarre. A sa tête, Dominique Lebourges et les artisans quil’assistent mènent de main de maître la chaîne entière de la création de ces immen-ses fac-similés qui réactivent des ambiances souvent surannées.

(3600 m²) est séquencé en fonctiondes métiers que regroupe la profes-sion : la menuiserie, la serrurerie, lamachinerie, la sculpture, le moula-ge, la peinture et la décoration oùs’affairent des artisans pur jus. Deshommes qui aiment leur métier et ledisent à voix haute. Ils ne sontjamais le même nombre.Quelquefois il y en a dix, les perma-nents, quelquefois cinquante, desintermittents du spectacle ou desindépendants recrutés parDominique Lebourges à la Maisondes artistes en fonction du volumede travail.

Un monde d’artisans "C’est un travail d’équipe entre tousles corps de métiers. Au départ, leproducteur fait une demande enrapport direct avec le spectacle. Lescénographe dessine un projet etréalise une maquette-, puis inter-vient le bureau d’études pour étu-dier la faisabilité, la mettre en planset en chiffres. C’est parti ! les serru-riers et les menuisiers démarrent laconstruction, puis les décorateursl'habillent et les peintres achèventl'ouvrage" précise Dominique. Lapartie machinerie est importante.Pour chaque lieu de spectacle, elledonne lieu à une demande spéci-fique, à un nouveau concept. Ainsi,celle du futur cabaret du Casino deMonte Carlo qui se compose de 4tampons d'apparition pouvant sup-porter 2 tonnes de décor, de 5"vols", sorte de treuil qui monte,descend, avance, permet à un artis-

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te d’être suspendu, de voler.L’atelier peinture est le derniermaillon de la chaîne. L’or, l’argentsont posés sur le décor en bois brut.Les tableaux anciens, comme celuiqui trônera au centre de la scène desChorégies d’Orange pour Tosca, sontreproduits à une échelle plus gran-de. De main de maître ! La boucleest bouclée. Reste à faire transportersur les lieux des spectacles et à ajus-ter. Pas une mince affaire… MaisDominique Lebourges aime les défis.Surtout ceux que lui impose sonmétier d’artisan-ébéniste qu’il exer-çait à Saint-Just dans l’Ardèche oùil habite et qu’une rencontre fortui-te avec le monde du show biz lui apermis d’accommoder à une autresauce. "J’ai fait Arts Déco à Paris oùje suis né, section scénographie. Jen’ai pas fini le cursus, mais ça meplaisait. Après 10 ans à mon com-pte comme ébéniste, j’ai travaillédans des ateliers de fabrication dedécor autour de Montpellier : ilsont tous périclité. J’avais alors deuxchoix : soit repartir à Paris, soitmonter ma propre boîte". Il connaîtdu monde dans la scénographiegrâce à sa participation à "Cité ciné2", une exposition montée à laDéfense à Paris… Il tente donc lecoup, crée la société Artefact en1994 à Courthézon, stratégique-ment bien placé (proximitéd'Avignon, Orange, Nîmes etc…) etdécroche son premier contrat avecle Théâtre d’Avignon, le deuxièmeavec les Chorégies d’Orange. C’estparti ! Il joue à saute-mouton entredeux mondes : le showbiz et l’opé-ra-théâtre.

Un métier de bouche à oreille Depuis, il a réalisé les décors de 20opéras pour les Chorégies d’Orange,2 pour le Capitole de Toulouse, 3pour l’Opéra d’Avignon, 1 pourl’Opéra de Paris, 2 pour celui deMontpellier, 2 pour le Grand théâtrede Genève, et une série importante

pour des opéras-théâtres divers danstoute la France. Sans compter lesmusées, les cabarets, les commémo-rations des villes et les concerts lesplus prestigieux : Johnny Hallyday,Michel Sardou, Mylène Farmer,Yannick Noah, Henri Salvador,Calogero, Nougaro, Renaud,Vanessa Paradis, Mathieu Chedid,Diam’s… Au menu de la saison2010, des projets grandioses. La scé-nographie d’équipement d’une sallede spectacles dans le Casino deMonte-Carlo, les décors pour lesopéras Tosca et Mireille qui aurontlieu cet été aux Chorégies d’Orange,ceux de la tournée des stades deYannick Noah, ceux enfin de Ben-Hur, péplum qui embrasera le Stadede Sydney,après son succès au Stadede France en2006 . "Ce sont les pro-ducteurs de spectacles qui viennentme chercher. C’est un petit milieuou tout le monde se connait. A par-tir du moment où l’on sait que vousêtes sérieux, ça fonctionne avec lebouche à oreille. Meme si ce n’estpas en fabriquant qu’on devientriche, j’aime ce travail et tout lepersonnel avec moi. Et c’est trèsimportant !".

Artéfact74, route de Beauregard84350 CourthézonTél. : 04 90 70 74 60 [email protected]

Crédits photos : Dominique Lebourges

Même si ce n’est pas en fabriquantqu’on devient riche, j’aime cetravail et tout le personnel avecmoi. Et c’est très important !Dominique Lebourges

et favoriser les trajets écologiques, lelégislateur prévoit que l’employeurpeut prendre à sa charge la moitié del’abonnement d’un transport collec-tif. Ainsi, un Jonquiérois qui prendle bus pour la gare d’Orange, le trainpour Avignon puis le Vélo-pop dansla cité des Papes pour se rendre surson lieu de travail pourra se fairerembourser la moitié de ces troisabonnements. "Le système exclut lestickets à l’unité, se base sur le tarifde seconde classe et s’appuie sur letrajet le plus économique", prévientChristian Pigache, expert-comptableassocié au cabinet Jean Assoun enAvignon. La formule fonctionnepleinement pour les salariés à mi-temps. En dessous du mi-temps, elles’applique au prorata du temps passédans l’entreprise. Une personne titu-laire de plusieurs temps partielspourra demander à chaque

NICHES SOCIALES

PETITS CADEAUX POUR SALARIÉS Prime transport, titre restaurant, chèque vacances, cadeau pour les fêtes, chèqueemploi service universel sont autant de petits avantages sociaux qui ne sont pasassujettis aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu. A l’heure de l’accroisse-ment accéléré des prélèvements sociaux et fiscaux, ces petites gratifications sala-riales valent la peine de s’y attarder.

employeur sa participation. Avecdeux mi-temps, il peut ainsi se fairerembourser 100 % de son abonne-ment.

200 €Le remboursement s’effectue tousles mois même si l’abonnementtransport est annuel. Si jamais l’em-ployeur rembourse plus que les 50%prévus par le décret du 31 décembre2008, les sommes supplémentairesseront considérées comme un salai-re et seront assujetties à la ribam-belle de charges sociales. Et pourl’employé, à l’impôt sur le revenu.Reste notre salarié condamné àprendre sa voiture car il ne bénéfi-cie pas de transports en communcomme c’est trop souvent le casdans notre région. Notre employeurpourra lui octroyer une prime de200 € par an non assujettie à char-ges sociales. Au-delà, il tombe dansle droit commun.

Titre restaurantAutre avantage : le titre restaurant.L’employeur n’a aucune obligationen la matière sauf si la conventioncollective le prévoit. Les salariés àtemps partiel dont la journée de tra-vail se termine avant ou débuteaprès le déjeuner ne peuvent enbénéficier. Même sort pour les tra-vailleurs à domicile. L’avantages’applique donc au personnel quijustifie d’horaires de travail journa-liers. La formule ne s’applique paslors de leurs congés annuels oumaladie. Dans la pratique, le titre derestaurant possède une valeur facia-le qui sert de paiement dans les res-

"Patron, je souhaiterais une aug-mentation". Face à une telle deman-de, l’employeur reste perplexe mêmesi la gratification est justifiée. Surles 100 € que lui coûtera l’augmen-tation, plus de 40% partiront encharges sociales. Une fois le salairenet perçu, le salarié trouvera sonpatron bien pingre malgré soneffort. Heureusement, il existequelques niches qui permettentd’apporter rapidement des avan-tages peu ou pas assujettis auxcharges sociales.

Prime transportPetit retour en arrière. En 2008, leprix du pétrole flambe. Le barilavant la crise atteint les 150 $ pen-dant l’été et les compteurs des pom-pes à essence s’affolent. Pour adou-cir la facture pétrolière des salariés

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CadeauxAprès les vacances et le déjeuner,pourquoi pas un petit cadeau pourNoël. Il ne peut se matérialiser quepar des bons d’achat achetés parl’employeur chez un distributeur(Fnac, Décathlon, Hermès… ) ou unorganisme spécialisé (Chèquecadeau, Kadéos, Maxichèque…).Attention : la loi les considèrecomme des salaires."L’administration, plus souple, ainstitué une présomption de non-assujettissement du montant globaldes bons d’achat et des cadeauxquand ils n’excèdent pas 5% du pla-fond mensuel de la sécurité sociale(2 885 €) et par an", souligneChristian Pigache. Soit 144,25 €."Pour une circonstance particulièrecomme un événement de la vie, lasomme peut être conforme aux usa-ges et dépasser les 144,25 €, préciseChristian Pigache. Mais les textes nenous en disent pas plus". La défini-

taurants et chez les traiteurs. Unepartie est prise en compte par l’em-ployeur. Cette part est exonérée decharges sociales et d’impôt sur lerevenu si elle reste en dessous de5,21 €. Au-delà, charges sociales etimpôt sur le revenu s’appliquent.

Chèques vacancesAprès le déjeuner, les vacances. Làaussi le législateur a prévu unesolution : les chèques vacances. Lapart exonérée pour l’année s’élève à30 % d’un Smic mensuel. Soit403,14 € (1343x0,30=403,14). Au-delà, les sommes intéressent votrepercepteur et contrôleur Urssaf. Parcontre, le dispositif n’exclut pas lepaiement de la CSG et du CRDSpour le salarié, et la taxe transportpour l’employeur. Le chèque vacan-ces s’applique pour les entreprisesde moins de 50 salariés qui n’ontpas de comité d’entreprise, soit l’es-sentiel du tissu local.

tion de cette "conformité aux usa-ges" risque d’entrainer certainsdébats houleux entre l’administra-tion et l’entrepreneur. Terrain miné.

CesuEnfin, le chèque emploi service uni-versel (Cesu), peut être financé pourpartie par l’employeur, sans chargessociales, à hauteur de 1830 € parsalarié et par an. Additionnés, tousces avantages permettent d’amélio-rer un ordinaire surtout dans lespetites entreprises où les salariés nebénéficient pas des avantages ducomité d’entreprise. Ils coûtent àl’entreprise quasiment le bénéficequ’en tirera le salarié.

Il existe quelques niches qui apportent des avantages peu ou pas assujettis aux charges sociales

CRÉATIVITÉCES ENTREPRISESVISIONNAIRES

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Commençons par Philippe Azoulay.Rien, a priori, ne destinait à la res-tauration ce fils d’ouvrier à la RATPet d’une mère secrétaire médicale.Formé à l’électronique, il commen-ce par un petit job à 19 ans dans unrestaurant. Depuis, il n’a de cesse decréer de nouveaux concepts de res-tauration originaux aux prix abor-dables et qui fonctionnent. Le der-nier, le Take Off, situé stratégique-ment devant le nouveau cinéma duPontet, vous faitprendre unenvol pour untour des cuisi-nes du mondeaux mets adap-tés à nos palaishexagonaux. Cegénie créatif dela restauration acompté jusqu’àsix établisse-ments surAvignon. On luidoit Art et Gourmets, Art et Buffets,l'Opéra Café, le lieu branché de laplace de l'Horloge, le Palais Royalavec ses revues. Chacun développeun univers dans un décorum soignésorti de l’imaginaire de PhilippeAzoulay. Concrétiser leurs rêves,d’autres y parviennent. Amis d’en-

Tout est bouché. Dans notre économie àcroissance molle où tous les marchéssemblent contrôlés par les entreprisesbien installées, notre créateur d’entrepri-se peut s’afficher pessimiste. La réalitéest tout autre pour ceux qui font preuve decréativité et savent la mettre en œuvre.Notre département fourmille d’exemplesd’entreprises originales qui tirent trèsbien leur épingle du jeu.

fance, la Cavaillonnaise SarahPeyronny et le Pernois StéphaneReynaud sont passionnés depuisleur plus jeune âge par Starmania.A 8 ans, ils se promettent d’en fairequelque chose. La promesse d’en-fants se réalise. L’an dernier, lesdeux associés décident de créer uncabaret, le Monopolis, du nomd'une chanson de la comédie musi-cale de Michel Berger.L’établissement ouvre à Saint-

Sa turn in- le s-Avignon enoctobre 2009dans une ancien-ne usine deradiateurs. Lasalle peut conte-nir 600 person-nes. Tous lessamedis soir, ilsproposent unrepas autourd’un spectacle decabaret. Puis la

piste de danse se libère pour lesclients. Même spectacle pour les per-sonnes âgées le midi quelques joursdans la semaine. Thé dansant l’après-midi. Les autres soirées, StéphaneReynaud accueille des grands ras-semblements de danse de salon quise font florès dans notre région.

Concrétiserleurs rêves,

d’autres y parviennent

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ment sa clientèle, et amener leconsommateur vers une dégustationde la plante complètement innovan-te tant au niveau du goût que del'efficacité du principe actif de laplante.

Cacahuètes équitablesUn cas isolé. Pas vraiment. Commeles thés et les tisanes, les fruits secsrestent des produits traditionnels. Etpourtant, certains innovent etgagnent des parts de marché commeUn Air d’Ici. L’entreprise carpentras-sienne, née à Gigondas, a connuune croissance de 20% en 2009tirée par une gamme de fruits secsbio vendue sur Internet (unairdici-bio.com). Pour répondre à cettedemande, Franck Bonfils, son diri-geant, compte accroître de 800 m²ses installations de Carpentras de2000 m² grâce à un investissementde 500 K€. Pour 2010, il prévoit unecroissance de 10% de ses ventes etcompte doper sa force de vente. Etpourtant, Franck Bonfils a commen-cé seul, dans sa cuisine, avec lesustensiles de maman en grillant descacahuètes qu’il vendait dans lesbars du coin. Aujourd’hui, il diffusesa production de fruits secs, decacahuètes via ses marques LaMaison des Bistrots, Apéricroc et IceFruits. Il développe, également, unprogramme de cultures et de com-merce équitable sur la cacahuète àMadagascar. Un Air d’Ici, atteint3M€ de chiffre d’affaires et emploie12 salariés.

SafranAutre idée folle en apparence, pro-duire du safran en Provence.Catherine Brulat s’est décarcasséedans cette nouvelle d’histoire d’épi-ces en créant Arts & Safran. Elle aplanté 20 000 bulbes de crocus sati-vus sur 1 500 m² sur un terrain pro-che de sa nouvelle maison à Pernes–les-Fontaines. Cette plante médi-terranéenne est rarement cultivée enEurope. Elle demande énormémentde main d’œuvre tant pour sa cultu-re que pour sa préparation. "L’idée

Herbissima diffuse ses infusionsCeux qui se décarcassent peuventrêver, comme Ducros en son temps,de devenir leader sur leur marché.Pour certains, c'est déjà le cas : pre-nons Herbissima à Vaison-la-Romaine, spécialiste de la prépara-tion de thés, infusions, mélangesaromatiques, mélanges gourmands,mélanges diététiques, saveurs nou-velles... Ces produits créés, endémarche HACCP et IFS, parMarinette et Jean-Paul Gravier et 45salariés, figurent en bonne place enmagasins spécialisés, distributeursbio et grande distribution sous lesmarques de distributeurs. Enquelques années cette entreprisediscrète, malgré ses 8000 m², et quiréalise un CA de 16 M€ sur un volu-me de 4000 tonnes de plantes (pro-venant du monde entier), est deve-nue l'un des leaders sur son marché,malgré un incendie et les inonda-tions de 1992. Aujourd'hui, l'entre-prise en pleine expansion, se tournevers un nouveau concept de l'infu-sion et du thé qui devrait lui per-mettre de dynamiser considérable-

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Ceux qui se décarcassent

peuvent rêver,comme Ducros en

son temps, de devenir leader sur

leur marché

Catherine Brulat

est partie d’une boutade d’un de nosmeilleurs amis, rappelle-t-elle. Lorsde la visite du chantier de notrenouvelle maison, il a vu les vastesétendues cultivables alentours etnous a jeté : "Vous pourriez cultiverdu safran". Avec mon mari, nousavons étudié la chose, puis je mesuis mise à en planter. Ma premièrerécolte de 60 grammes de l’an der-nier m’a permis de valider mon pro-jet. J’effectue toutes les tâches à lamain, sans produits chimiques. Jecommercialise mon safran (à 32 € legramme). Je réalise également àbase de safran des sirops, condi-ments, confitures et préparations delégumes. Commerciale, j’ai cinqenfants. Plutôt que de retournerchez un patron et lui faire part quo-tidiennement des vicissitudes d’unemère au foyer, j’ai préféré dévelop-per ma propre activité à la maison".Après la garance et le côtes-du-rhône, le Vaucluse sera-t-il la terred’élection du safran ?.

Jus d’orangeTout aussi originale l’idée deJérémie Marcuccilli de répondre à lademande des hôtels et restaurantsqui veulent disposer de jus d’orangefrais 100 % naturel sans avoir àpresser quotidiennement les fruits.

Il invente un procédé gardé aussisecret que la formule du Coca-Colaqui assure à ses produits sansconservateurs une date limite deconsommation de 10 à 14 jours.Puis il lance son entrepriseKookabarra en 2006. Il investit 400000 € en études de marché, marke-ting et mise au point au CentreTechnique de la Conservation desProduits Agricoles (CTPCA)d'Avignon. "Pour convaincre mesfinanceurs, je leur ai montré quej'allais travailler en partenariat avecles leaders du secteur", préciseJérémie Marcuccilli, installé aujour-d’hui sur le MIN d'Avignon.

Sans emballagesSes produits seront-ils un jour dif-fusés par Eco2 Distrib ? Pour répon-dre à la demande des éco-consom-mateurs soucieux de ne pas utiliserd’emballages inutiles et polluants,cette jeune entreprise installée surAvignon développe un distributeurde liquides. Le consommateur vientavec son propre récipient, le remplitdu liquide désiré comme du vin parexemple. La machine lui délivre unticket avec lequel il n’a plus qu’àpasser en caisse comme pour sesfruits et légumes. Cette entreprise,dirigée par Xavier Masselin compteouvrir une filiale en Allemagnedans laquelle il sera minoritaire etlancer sa formule en franchise OutreAtlantique

Citoyen du mondeToujours dans l’agroalimentaire etle développement responsable, leVaucluse compte Kaoka. Cetteentreprise pontétienne, dirigée parAndré Deberdt, favorise dans lespays producteurs de cacao la créa-tion durable de coopératives quiproduisent bio. Il préfinance les cul-tures, s’engage sur un prix d’achatsur trois ans. Résultat, les paysansvivent mieux et son chocolat seretrouve aux couleurs de Kaokadans les boutiques bio et surtout engrand nombre sous la marque desgrands distributeurs nationaux.

Légumes bioSi Kaoka anime les magasins bio,d’où viennent leurs fruits et légumessi difficiles à trouver car l’offre nesuffit pas à la demande ? La plupartpassent par des entrepôts vauclu-siens, qui plus est, exemplaires pourleur éco-construction. Pro Natura àCavaillon, créé en 1987 est devenuau fil du temps le leader européendans son domaine. Il dépasse les 80M€ de chiffre d’affaires. Henri dePazzis a sollicité pour son immeublede 5 800 m², Frédéric Nicolas, archi-tecte aptésien, chantre depuis 30ans de l'architecture bio-climatique.Briques monomurs, débords de toitpour cacher les bureaux du soleild’été, toit végétalisé font de l’im-meuble un exemple sur le MIN.

Manger sainPour permettre de manger sain, l’en-treprise Mon Assiette et Moi, àCarpentras, va jusqu’à s’intéresser àla psyché du consommateur. NadègeMartineau, sa créatrice, explique àses clients, en groupe ou en indivi-duel, qu’il existe une relation directeentre leur alimentation et le psychis-me. "Je me suis aperçu que le choixdes aliments est directement impactépar les émotions, explique-t-elle.Vouloir changer d’alimentation pourmaigrir ou se sentir mieux ne fonc-tionne pas sur le long terme. Il fauts’attaquer à la représentation incons-

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Jéremie Marcuccilli

Xavier Masselin

ciente de la nourriture". Elle part enIrlande ou elle s’aperçoit que sescongénères ont une relation trèsaffective avec l’alimentation.Parallèlement, elle suit une forma-tion en Gestalt thérapie à l’universitéde Dublin. Elle peaufine ensuite larelation entre habitudes alimentaireset bien être pour accompagner lespersonnes à changer les mauvaisespratiques ancrées en elles. De retourdans le Vaucluse, elle crée sa sociétéau sein du Rile de Carpentras, enscop puis adopte le statut d’auto-entrepreneur.

Stérilisation propreSi l’heure est à l’alimentation saine,les industriels se mobilisent.Christophe Riedel, dirigeant deClaranor sur Agroparc développe,pour les industriels des boissons etproduits laitiers, une solution sans

produits chimiques ni irradiationpour stériliser les emballages.Bouchons, pots, films, matérielsmédicaux et autres passent sous unflash lumineux intense et bref (300μsec.) assuré par des lampes à vapeurde xénon. Les ultra-violets provo-quent une mort instantanée des cel-lules (moisissures, bactéries...) bêtesnoires de l’industrie agroalimentaire.Christophe Riedel, ancien directeurdu Centre Technique de laConservation des ProduitsAlimentaires (CTCPA), est aujourd'-hui président délégué d’Agroparc.

Rencontré sur InternetPar sa créativité, le Vaucluse saitaussi sortir de son image agricole etagroalimentaire. Parmi les grandesréussites de l’internet, nous connais-sons l’insolent succès du site de ren-contre Meetic. Patrick Beche, prof desport, a créé evolution-sport.com enmai 2009. Son espace web permet àdes jeunes sportifs de bon niveau quin’ont pas été retenus à la sortie desécoles des clubs professionnels defootball ou de rugby, de rencontrerdes entraineurs de grands clubs ama-teurs. Dans ce milieu, il y a beaucoupde candidats mais peu de ThierryHenri à la sortie. Pour leur donner uncoup de main, sur son site, lesjoueurs s’inscrivent (25 €), se présen-tent et leur profil est consulté par lesrecruteurs de clubs amateurs, maisaussi des clubs asiatiques ou arabesqui cherchent de bons éléments pour

dynamiser leurs équipes. Notre pro-fesseur de sport du Comtat organiseégalement des matches de détectionoù les recruteurs peuvent juger, aupied du but, les qualités de cesjoueurs qui veulent remettre lescrampons. Mais si Meetic fonctionnetout seul, Patrick Beche doit mettreles mains dans le cambouis. Il ren-contre chaque joueur, estime sonniveau technique et d’entrainementet sa motivation. Résultat, près de300 joueurs sont passés par son siteet par son crible. Certains jouent désormais en professionnel à

Je me suis aperçu quele choix des aliments est directement impacté

par les émotionsNadège Martineau

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Singapour, d’autres intéressent laDivision One anglaise, l’équivalentde notre ligue deux où évolue Arles-Avignon. Toujours dans l’Internet,Benjamin Laugueux a créé surAvignon Yzalis, une société d’e-mailing qui assure que les messagespublicitaires passent au travers desfiltres anti-spams (voir notre précé-dente édition).

Reconnaissance optiqueEt notre industrie. Elle innove égale-ment dans le secteur de l’environne-ment avec notamment Pellenc ST(100 collaborateurs, 18 M€ de chif-fre d'affaires). L’entreprise dePertuis est aujourd’hui le numéro 2mondial de la reconnaissanceoptique à grande vitesse des déchetsménagers, sur un marché en pro-gression de 30% par an. Son entre-prise a vendu plus 300 machinesautomatiques de tri dans une tren-taine de pays. Sa croissance est sur-tout freinée par la difficulté d’attirerdes ingénieurs en dehors des grandsgroupes et des zones d’activités oùils se concentrent.

Le vélo du futurIl est vaisonnais, ingénieur et vététis-te de haut niveau. Grâce à sa créati-vité foisonnante, Nicolas Garceraréussit à concilier les trois. Sonbureau d’études industrielles estinstallé dans sa ville et son vélo estappuyé contre le mur, toujours prêt àdévorer les collines voconces.Aujourd’hui, il travaille pour unenouvelle marque de vélos haut degamme française, New Cycling, quile charge de réaliser les cadres etaccessoires du futur, toujours pluslégers, efficaces et nécessitant leminimum de coûteuse main d’œuvre.Sa société Technicologie élaboreaussi un nouveau pédalier révolu-tionnaire à engrenage intégré. Uneseule et unique pièce comprend lesmanivelles et l’axe du pédalier.Construite en carbone, elle empruntesa technologie aux dernières recher-ches sur l’Airbus A 380 ! NicolasGarcera confronte immédiatement

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ses prototypes à la rigueur des pentesdu Ventoux, en profitant, par là-même, pour se faire les mollets envue d’une prochaine course de VTT.Il n’est pas un inconnu des milieuxindustriels. "J’ai débuté dans la sous-traitance automobile en concevant etréalisant des machines qui assem-blent, règlent et contrôlent des piècesautomobiles pour réduire la main-d’œuvre", explique notre championde Provence de VTT. Pour Legrand,il a conçu des robots avec le mêmecahier des charges. Agréé secretdéfense, notre ingénieur voconce aréalisé des machines automatiquesqui interviennent dans le nucléaireen milieu hostile. Plus glamour, pourYves-Saint-Laurent, il a inventé unemachine qui assemble seule l’ensem-ble des tubes de rouge à lèvres. En2009, alors qu’il arrivait dixième auchampionnat de France de VTT, ilconcevait pour Viti Sat, une entrepri-se vauclusienne, un outil révolution-naire pour planter des vignes. Lamachine se repère par GPS dans unchamp, creuse chaque trou au bonendroit, plante une vigne, rebouchele trou et ajoute 5 litres d’eau. Plusbesoin de sortir les cordeaux et mul-tiplier les heures de travail pourplanter des piquets rectilignes."Aujourd’hui, grâce à internet, iln’est plus nécessaire d’être installéprès des grands centres industriels",assure Nicolas Garcera juste avantd’aller se faire un bon dénivelé enVTT pour assurer un bon chrono lorsde sa prochaine compétition.

Rolls du VTTAvec 46% de sa superficie en espaceforestier, le Vaucluse attire les VTT.Christophe Morera créé à Apt en1999 Race Compagny, une entrepri-se qui importe des Etats-Unis cer-tains des plus beaux vélos dumonde. L’entreprise se diversifie parla suite avec d’autres fabricants etmodèles de vélo. Elle diffuse aujour-d’hui 14 marques dans 2 000 maga-sins. Elle a créé également des lignesd’accessoires à sa marque propre. Christian Taillefer, ancien championde VTT, enfant du Pays d’Apt, a lui

aussi créé une activité innovanteautour du VTT : un skate bike. Il s’a-git d’un site situé à Villars ou les pas-sionnés de descente de VTT dispo-sent d’une terrain jeu sur mesureavec des descentes et des bossesconçues pour leur apporter le plus deplaisir. Aujourd’hui, la gestion duparc est reprise par la communautéde communes du Pays d’Apt. Notrechampion s’est lancé dans une autreaventure, Trotrx. IL s’agit d’une trot-tinette avec toute la technologie duVTT. Idéal pour dévaler les pentes, leTrotrx s’adresse aux débutantscomme aux bikers confirmés, pourvuqu’il y ait une remontée mécanique.L’entreprise est basée à Sorgues dansle village Ero.

Acide tartriqueAutre exclusivité vauclusienne,Faure SA exploite depuis des décen-nies un secteur de niche : la valori-sation des dépôts de tarte laissé dansles cuves par le vin. L’entreprise deSérignan-du-Comtat récupère cette"pierre de vin", cet acide tartriquedans toutes les caves de l’Hexagone.Son produit naturel est ensuite réin-troduit pour stabiliser les vins degarde, utilisé dans l’industrie phar-maceutique, l’agroalimentaire oucertaines activités industrielles.Faure SA fut la deuxième dans leVaucluse à bénéficier de la certifica-tion Iso 14001. Mais les temps chan-gent. Les Chinois ont inventé l’acidetartrique artificiel à base de benzène

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et envahissent le marché mondialdepuis le début de la décennie encassant les prix. Faure SA, qui réali-se 3,7 M€ de chiffre d’affairesaujourd’hui a vu ses ventes seréduire des deux tiers aux troisquarts en dix ans et ses effectifspasser de 25 à 12 personnes. Jean-Pierre Faure, son dirigeant à l’opti-misme contagieux croit en l’avenir :"Nous nous battons sur la qualité denotre produit naturel".

Éco-constructionAujourd’hui, les bureaux d’étudesspécialisés dans l’éco-construction sedéveloppent un peu partout pourrépondre à la demande suscitée parle Grenelle II. Ce n’était pas le cas en2004 quand Christophe Jean etBernard Lorton, ingénieurs à la SEPR(Saint-Gobain) se sont mis à leurcompte pour conseiller le monde dela construction dans les éco- techno-logies. "Nous avons dû aller chercherl’information alors que les modulesde formations étaient très rares à l’é-poque", se souvient Bernard Lorton.Mais la persévérance paie. Après untemps de gestation de 9 mois chezCBA, autre entreprise originale, leleader des logiciels pour cabinets

tions individuelles bioclimatiques àossature bois. "Quand on est entre-preneur, c’est à vie", explique-t-elle.Son entreprise fonctionne. Elle adéjà construit 5 maisons et en pos-sède 15 autres en portefeuille. Sonentreprise basée à Sorgues et àEguilles (13) pilote deux projets delotissements de 12 et 10 parcelles,un dans le centre de la France, l’au-tre en Corse. "Malgré le succès denotre activité et nos références,nous avons énormément de mal àfinancer notre croissance auprès desbanques", déplore-t-elle.

Innover dans la gestionIl n’y a pas que la mise en pratiqued’idées folles pour développer sonentreprise. Parfois, la nouveautévient de la mise en place de nou-veaux outils de gestion. FrançoisLefebvre, conseil en entreprise, déci-de de transférer les méthodes de ges-tion des grandes entreprises au TPEet PME. Et de la méthode, il en a. Cetingénieur BTP depuis 1986 a montétous les échelons de la hiérarchiedans les grandes entreprises pourreprendre un troisième cycle àl’Institut français de gestion. Ilcompte aujourd’hui des clients danstout le Grand Sud de la France.Comme l’entreprise de maçonneriegénérale de Roger Florès. Née il y a9 ans, elle emploie 9 salariés."Comme beaucoup de mes confrè-res, je courais après le chiffre d’af-faires, explique cet entrepreneur deMonteux. Mais la crise m’a incité àrevoir mon mode de gestion".François Lefebvre a mis en placeune gestion dynamique digne desmoyennes et grandes entreprises quioblige le calcul des coûts et des mar-ges sur chaque devis, un suivicomptable des opérations et uncontrôle de gestion. "Le chef d’en-treprise dispose d’un tableau de bordqui lui permet de suivre la rentabili-té de chaque chantier et son résultatde fin d’année, explique notre ingé-nieur devenu consultant en gestion.La plupart de mes clients doublentleur rentabilité rapidement. L’und’entre-eux l’a multiplié par sept en

infirmiers lancé et dirigé par MarcBirling, l’entreprise fait ses premiersgrands pas en intégrant la pépinièreCréativa sur Agroparc pour ensuitevoler de ses propres ailes. Toujourssur le pôle, elle s’est installée depuis18 mois au Ronsard, un immeubleBBC (bâtiment à basse consomma-tion) sur Agroparc. Elle conseille desentreprises et des institutions parmila multitude de solutions de produc-tion de chaleur à partir du rayonne-ment solaire, de chaleur pour chauf-fage et eau chaude sanitaire parchaufferie automatique à plaquettesou granulés de bois, d'électricité àpartir du vent par aérogénérateurs oupanneaux photovoltaïques pour éco-nomiser leur consommation énergé-tique. Elle travaille également surtous les moyens pour améliorer l’ef-ficacité énergétique des équipements.

Ossature boisFabienne Thomas, originaire de l’Estavait décidé de ne plus être chefd’entreprise à la suite de la revented’une première affaire, épuisée parles tracasseries sans fin du métier.Puis elle a replongé il y a 18 moisen lançant Maison Arena, uneentreprise de construction d’habita-

Maisons Aréna

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deux ans". Seule contrainte : "Jecommence ma journée de travail parun quart d’heure de saisie de chif-fres, reprend Roger Florès. Mais d’unautre côté, j’ai une visibilité exactede mon activité grâce à mon tableaude bord", affirme-t-il.

Le social s’y metInnover dans la gestion ne concernepas seulement le secteur de la TPE. Iltouche également le social. Desentreprises prospèrent en misant surla responsabilité sociétale (voir notredernière édition). Jean Pierre Danos,pour sa part a repris Allo Services àCavaillon, une entreprise d’insertionen difficulté. Ce centralien, anciendirecteur régional et général pour desgrands groupes où il a compté jus-qu'à 3 500 personnes sous sa respon-sabilité, décide d’appliquer au secteursocial les méthodes qui fonctionnentdans les grands groupes. "Les entre-prises d'insertion doivent être géréescomme des entreprises classiques.Leur mission est de gagner et fidéli-ser des clients, les satisfaire et per-mettre à ses salariés d'être utiles à lasociété. Dans le secteur de la solida-rité, l'erreur est de tomber dans lecompassionnel et demander toujoursplus à la collectivité. Je pars surd'autres bases, celles de l'entreprisequi doit faire face à la réalité et s'a-dapter à son environnement. Lesentreprises d'insertion accueillent,certes, des publics en difficulté, quimanquent d'autonomie. Mais cetinconvénient est compensé par desavantages sociaux. Nos entreprisesbénéficient du contrat de travail leplus souple qui soit. Elles jouissentd'un soutien financier qui supportepour partie les charges d'encadre-ment nécessaires de notre publicd'insertion. Nous nous autofinan-çons à 80 %.". Son entreprise d'in-sertion apporte des services à uneclientèle constituée à 50 % de parti-culiers, 35 % des collectivités localeset 15 % d'entreprises. Ses salariésinterviennent dans le nettoyage, larestauration, la manutention, le jar-dinage. Ses cadres sont capables demener des projets et sont tenus d’at-

teindre des objectifs comptables et desatisfaction client. Il a même recrutéun ancien chef d’entreprise venu dusecteur des espaces verts.

Aléa climatiqueAutre artiste de la gestion : BenjaminBlanc. Directeur de la station duMont Serein depuis 2001, sur le ver-sant nord du Ventoux, il n'a de cessede chercher à développer cette sta-tion équipée de sa première remontéedans les années 50. La tâche est rudepour le plus jeune directeur de sta-tion de France. Le réchauffement cli-matique provoque un enneigementen dent de scie, 120 jours en 2005-2006 contre 15 jours la saison sui-vante ! Les week-ends d'inactivitésuccèdent à des pics d'affluence de12 000 personnes dont 1 000 skieurssur les 9 remontées. Et pourtant, ilréussit à faire vivre cette station. Lapersévérance paie. Ces dernièresannées ont été particulièrementenneigées. Elles ont attiré une clien-tèle régionale qui, pour une grandepartie, surveille l’enneigement despistes le matin de sa fenêtre en plai-ne avant de charger les skis sur letoit de la voiture.

Importer de ChineLa Chine est l’usine du monde. Pasbesoin d’avoir fait une école de com-merce international pour le com-prendre. La preuve : Louis Dimitri afait l’Ecole Hôtelière d’Avignonavant de se lancer dans l’import et lee-commerce. Son bac pro en poche,il part pour Londres dans la restaura-tion où il apprend l’anglais. Les bas-kets équipées de roulettes qui per-mettent de dévaler les trottoirs lon-doniens plus rapidement connaissentOutre-Manche un succès phénomé-nal. Il compte lancer la mode enFrance et s’installe sur Créativa surAgroparc. De la pépinière, il met 6mois à trouver les bons industrielschinois, crée son site internet etdépose un nom, Rolling Shoes, àl’Inpi. Avec un ami graphiste, il des-sine logos et nouveaux modèles quipartent en Chine pour revenir sous

forme de marchandise. Il passe unepremière commande, met le produitsur son site et ça marche. De grandsdistributeurs hexagonaux flairent labonne affaire et importent égalementun produit similaire pour animerleurs linéaires. Notre chef d’entrepri-se de 24 ans ne baisse pas les bras. Illance avec le même entrain LightShoes, des chaussures dont la semel-le s’éclaire quand on marche.

Export de perroquetsInternet révolutionne la vente.Laurent Delavis, 30 ans, compte l’u-tiliser comme un des moyens pourdynamiser la commercialisation deperroquets nés dans la micro-entre-prise de son père. "Avec une soixan-taine de couples, il produit une tren-taine d’oiseaux par an car leur accli-matation est difficile, expliqueLaurent Delavis. Parlant l’anglais etl’espagnol, je débute l’activité exportde mes bureaux de Sablet. J’ai lancémon entreprise en février 2010 enm’appuyant sur les conseils du Rilede Carpentras". Les idées fusent. Reste à les mettre enœuvre et les financer. Mais unechose est sûre, l’innovation, quellequ’elle soit permet de faire la diffé-rence sur des marchés apparemmentendormis. Certains entrepreneursvauclusiens le prouvent.

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D’abord rassurer et rappeler le cap :Il n’y a rien de pire que de laisser lesbruits de couloir se propager etcéder à la sinistrose ambiante. Dansune période d’incertitude, il importede donner une information objecti-ve de la situation, en ne masquantpas les risques et les points de fragi-lité de l’entreprise. Revenez sur lesobjectifs stratégiques de l’entreprise,ses forces et savoir faire différencia-teurs par rapport à ses concurrents.Votre équipe a besoin de savoir qu’ily a toujours un pilote dans l’avion.Faites appel à la créativité et auxémotions de vos équipes :Rien n’est plus efficace en termes de

où certains collaborateurs peuventmentalement décrocher. En tant quemanager vous devez faire preuvedes talents de coach à l’image del’entraineur sportif, lequel va trou-ver le ressort personnel qui varéanimer la motivation et le retour àla performance. C’est d’ailleurs biensouvent sur la valorisation dusavoir être des collaborateurs, plusque du savoir que réside la clé de lare-motivation.

Par Jean-Paul MaruejoulsConsultant Formateur Exellpro ConseilTél. : 04 75 39 02 26

management que de susciter l’ap-port d’idées et de solutions concrè-tes partagées par vos équipiers.Pourquoi ? Tout simplement parceque c’est leur idée et ils auront àcœur de la "challenger". Sachezcréer, en termes de communication,un évènement, un temps fort, ducollectif, du positif. Plus les person-nes vivent des émotions ensemble,plus elles seront fortes en temps decrise. Pour motiver, renforcer plus quejamais les marques de reconnais-sance, de soutien et de respect : c’estune règle d’or en management : elleencore plus vraie en période de crise

COMMENT MAINTENIR LA MOTIVATION ET LA COHÉSION DES ÉQUIPES EN TEMPS DE CRISE ?En période de crise les managers sont confrontés à une crise de confiance, à une perte de repèresde la part de leurs équipiers. Cela peut conduire à des situations sociales très tendues. Dans cecontexte la formation est certainement la composante la plus efficace d’un programme de préventionet de gestion de situation de crise. Comment ?

Que vous vous en défendiez ou pas,votre image est essentielle dans lemonde du travail. Lors d'un entre-tien d'embauche, votre interlocuteurse fait une opinion de vous enmoins de 20 secondes ! Votre imageest une signature qui sera mémori-sée par vos interlocuteurs. La colo-rimétrie (recherches de couleurs quivous conviennent le mieux), l’étudede votre morphologie, le tri de garderobe, et l’accompagnement en bou-tique sont les techniques les plusconnues du relooking. Mais lecoaching en image ne se limite plusaux seules questions vestimentai-res : un travail spécifique peut éga-

lement être fait sur la présentationverbale, le décryptage de la posture,de la démarche, des tics de langage,l'élocution et la prise de parole. Leconseiller en image doit savoirécouter la demande, et faire émergervos atouts inexploités, en préser-vant votre personnalité, votre indi-vidualité. Souvent sollicité en pério-de de changement (recherche d’em-ploi, évolution de carrière...) lecoach va conseiller ses clients etleur enseigner des techniques pourse mettre en valeur. Il peut égale-ment intervenir en entreprise, indi-viduellement ou en groupe.

COACHING EN IMAGE

RÉCONCILIER L’ÊTRE ET LE PARAÎTREVotre façon de parler, de vous habiller, de bouger…l'image que vous véhiculez autour de vous est unformidable outil de communication. Mais encore faut-il bien le maitriser ! Loin de vous trahir, un boncoach en image peut vous aider à harmoniser ce que vous êtes et ce que vous donnez à voir.

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Jean-Pierre Bellucci

Le hasard fait quelquefois bien leschoses… Il suffit de les vouloir. EtLaurent Chouviat est un volontaire,un de ceux qui ne baissent pas lesbras lorsque survient une déconve-nue. "Quand M. Gallo, le propriétai-re du Vallon de Valrugues a vouluvendre son affaire, je n’avais pas lesmoyens de l’acheter. Alors, plutôtque de continuer à organiser desbrigades pour les autres, j’ai prismon bâton de pèlerin et j’ai cherchéun restaurant pour moi, où je tra-vaillerais avec mon épouse, où j’au-rais plus de temps à consacrer àmes enfants". Laurent Chouviat serecentre donc sur l’essentiel et

L’ESSENTIEL À AVIGNON

BIEN MANGERC’EST L’ESSENTIEL

Il était chef de cuisine au Vallon de Valrugues à Saint-Rémy de Provence avec un 17/20 auGault Millau : aujourd’hui, Laurent Chouviat préside aux belles destinées de L’Essentiel dontil a fait, en deux petites années, une adresse. Un restaurant à inscrire d’urgence sur sonrépertoire.

rachète ce restaurant de la ruePetite Fusterie à Avignon dontFloriane, l’ex-propriétaire, a refaitla déco quelques années aupara-vant.

Une cuisine ensoleillée"Elle faisait une cuisine de maman,j’ai gardé ça. Simple et bon. Unecuisine ensoleillée huile d’olive etproduits de saison". Avec sa nage delangouste noix de Saint-Jacques etson bouillon mousseux, son foiegras confit confiture d’olives noiresécorce de citron, ses œufs molletsbrandade de morue, sa lotte braiséetomate et écrasé de pommes de terreà l’huile d’olive …, Laurent Chouviata fait de L’Essentiel un nom qui setransmet de bouche à oreille. LesAvignonnais et les touristesaffluent, chaleureusement accueillisdans ce lieu historique et contempo-rain à la fois par DominiqueChouviat, l’épouse de Laurent.

D’un côté le coin tartines painPoilâne pour le midi, au centre labelle salle et ses tables nappées deblanc, dans le prolongement le patioensoleillé ou ombragé selon quel’on se place au centre ou sous lesarcades séculaires : il suffit d’entrerpour se retrouver à l’autre bout dumonde.

L’Essentielrue Petite Fusterie – AvignonTél. : 04 90 85 87 12

www.restaurantlessentiel.comFermé mercredi et dimanche

Elle faisait unecuisine de

maman, j’ai gardéça. Simple et bon.

Une cuisineensoleillée

Laurent Chouvia

Dominique et Laurent Chouviat

"Nous voulons montrer notre dynamisme", affirme sans détours Annick Chiron présidente des com-merçants de Saint-Saturnin-lès-Avignon. Pour y arriver, elle et son équipe multiplient les anima-tions avec la municipalité pour faire venir les habitants au centre du village et dans les commerces."Ici, comme ailleurs, le commerce souffre, mais c’est une image positive du commerce que nousvoulons donner aux consommateurs".

Positiver l’imageA Noël, les commerçants offraientdu chocolat chaud et des friandisesaux enfants qui venaient accrocherune décoration réalisée de leur mainsur le grand sapin de Noël installépar la municipalité. Chaque vitrinedes magasins de Saint-Saturnin-lès-Avignon affichait une phrase d’unchant de Noël. Au passant de suivrece vrai jeu de piste pour retrouver letitre de la chanson. Les gagnants sesont vu offrir des bons d’achats etdes entrées à Marineland et àMonopolis, cabaret installé sur lacommune récemment. L’associationde commerçants a été particulière-ment active dans l’organisation duconcours des soupes. Les deux équi-pes finalistes de Saint-Saturnin-lès-Avignon ont même remporté avecpanache la finale qui opposait lesgagnants de concours organisésavec les communes voisines deVedène, du Thor et de Velleron.Pour la fête des mères, des mamansdu village étaient tirées au sort. Lesgagnantes recevaient un bouquet defleurs porté directement par lesmembres de l’association de com-merçants pour remplacer les fleuris-tes débordés ce jour-là. Même for-mule pour la fête des pères, maiscette fois-ci, avec des coffrets devin. Les commerçants ont organiséune journée avec les artisans venus

SAINT-SATURNIN-LÈS-AVIGNON

LES BONNES RECETTES DES COMMERÇANTS

au centre du village exposer leurssavoir-faire.

PartenariatLa ville participe activement à lacommunication de ces opérationsau travers du panneau lumineux duvillage et du journal municipal. Lapresse locale relaie dans ses pageschaque manifestation. "La quasi-totalité des commerçants adhèrent ànotre association", assure la prési-dente qui tient le salon de coiffureau cœur de ville. "L’associationcréée en 1992 était en sommeildepuis 3 ans, reprend-elle. La nou-velle municipalité a voulu la relan-cer pour pouvoir s’appuyer sur unpartenaire. Comme j’avais uneexpérience dans le domaine alorsque j’étais commerçante en Haute-Saône, je me suis proposée", racon-te cette Carpentrassienne d’originerevenue au pays il y a cinq ans. Lamunicipalité consulte désormaisrégulièrement les commerçants lorsde la mise en place du marché deNoël. Aujourd’hui, l’associationcompte peaufiner les manifestationsexistantes qui demandent beaucoupd’engagement. Avec la municipalité,elle travaille sur un Fisac. A Saint-Saturnin-lès-Avignon la dynamiqueest lancée.

La quasi-totalitédes commerçantsadhèrent à notreassociation

Pour la sixième année la CCI de Vaucluse, en partenariat avec leConseil Général de Vaucluse, met en place l’opération “Mon com-merçant mon environnement”, le commerce en fête. Lors de la der-nière opération dans le Vaucluse, le bilan avait été positif : 35 asso-ciations de commerçants engagées, 1 050 commerçants partici-pants et plus de 800 clients récompensés par les tirages locaux.Rendez-vous du 6 au 16 octobre 2010 !

Annick Chiron

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Adieu à la tente canadienne qu’ilfallait sortir du coffre de Peugeot504 et mettre près d’une demi-heure à monter à coup de maillets.Finies les manœuvres pour l’instal-lation d’une caravane tirée lente-ment pendant des heures sous lesoleil d’été dans une Renault 16sans climatisation. Car le camping,rebaptisé hôtellerie de plein air, a sugommer ces contraintes du passé ets’adapter à la nouvelle demande. Etça lui réussit. Ces 20 dernièresannées, la capacité des campingsvauclusiens s’est accrue de 24%. Ilsoffrent une grande souplesse avecd’importantes capacités d’accueilqui se comptent en centaines deplaces par établissement, une jaugedifficile à atteindre pour les hôtels.

Grand confort"En contact direct avec nos clients,nous avons su faire évoluer rapide-ment notre concept pour répondreaux nouvelles attentes d’une clien-tèle en perpétuelle mutation, assurePhilippe Berto, président du syndi-cat départemental de l’hôtellerie deplein air du Vaucluse qui exploite

un établissement sur l’Ile de laBarthelasse. Et le succès est au ren-dez-vous. Dans les années 60 et 70,le camping connaît un succès phé-noménal. Il permet à des familles departir pendant leurs longues vacan-ces d’été à moindre frais, "à uneépoque où le programme des vacan-ces se résumait en trois mots, soleil,soleil et soleil", rappelle MartineTeston, directrice du Comité dépar-temental du tourisme. "Mais depuis,la demande a énormément évolué,assure Philippe Berto avec une exi-gence permanente de confort. Lacaravane a progressivement pris laplace des tentes. Puis notre clientèlen’a plus voulu assumer le transportet le montage de son hébergement".Ainsi, depuis plus de 10 ans, lemobil home fait l’objet d’unengouement extraordinaire . "Ilreprésente 80% de nos demandes deréservations alors que nous ne pou-vons en disposer sur l’Ile de laBarthelasse classée en zone inonda-ble, reprend Philippe Berto. Ce mou-vement s’est accompagné d’unaccroissement du confort au niveaudes sanitaires. Les douches sontindividuelles, chauffées et équipées

HÔTELLERIE DE PLEIN AIR

EFFERVESCENCE QUALITATIVEL’hôtellerie de plein air pèse lourd dans l’économie touristique. Elle accueille 37% des litsmarchands sur les 164 836 qu’offre le Vaucluse aux touristes. Ce secteur connaît une muta-tion permanente avec une course à la qualité et aux investissements. Plantons le décor.

de mitigeurs dans la plupart des éta-blissements. Nous offrons des pres-tations très proches de celles del’hôtellerie traditionnelle". Résultat,le nombre de campings étoilésconnait une croissance fulguranteen 20 ans. Les 4 étoiles faisantmême un bond de 373% ! Les 1étoile disparaissent au contraireavec une chute de 68% en deuxdécennies.

Chauffage et wifiCar notre client a bien changé."Nous avons installé le wifi dansnos établissements car au camping,on surfe sur le web, reprendPhilippe Berto. Nous avons équipénos lieux d’accueil de bornes inter-net. Mais surtout, nous avons réali-sé de gros investissements pour lesloisirs. La piscine ne suffit plus. Elledoit s’accompagner d’un spa, de jetsd’eau, d’un parc avec des jeux pourles enfants et des châteaux gonfla-bles. La nouvelle classification encours d’élaboration prévoit même lacréation d’un 5 étoiles. Il s’agiraitd’un 4 étoiles et tout son confortavec des services et du personnelsupplémentaires". Le camping réin-vente le Club Med.

Course aux capitauxFace à cet accroissement de lademande qui nécessite de grosinvestissements, des groupes finan-ciers et hôteliers investissent le sec-teur avec de gros moyens. "Ilsdisposent d’outils marketing centra-lisés très puissants pour assurer leurcommercialisation et leurs réserva-tions, reconnaît Philippe Berto. Leurcapacité à générer du volume leurpermet d’afficher des prix très bashors saison, des tarifs que ne peu-

vent assurer des indépendants". "Notre secteur connaît d’autresmutations, reprend Philippe Berto.Les familles optent pour des séjoursplus courts mais plus fréquents.Mais surtout, le mobil home a allon-gé la saison des campings du prin-temps à l’automne. Le camping-cara connu, pour sa part, une formida-ble croissance ces dix dernièresannées (13% par an de 1998 à2008). Il s’agit d’une clientèle trèsvolatile, de jeunes séniors le plussouvent, qui se déplacent en suivantla météo sur internet. Depuis troisans, nous assistons également à unedemande de mobil home plus spa-cieux pour attirer des famillesrecomposées. Depuis qu’un géant dela distribution a communiqué surses tentes qui s’ouvrent en quelquessecondes, nous voyons revenir unenouvelle clientèle de jeunes et demoins jeunes adepte du logementsous toile. Mais surtout, avec l’accroissement de notre niveau

de confort, nous assistons à l’arrivéed’une nouvelle clientèle habituée à l’hôtellerie traditionnelle.L’augmentation du coût du carbu-rant, le pouvoir d’achat en berne etle temps consacré aux loisirs étantaujourd’hui considéré commeincompressible militent pour ledéveloppement de cette hôtelleriemeilleur marché. "Nous constatons,depuis peu de temps que les clientsnégocient", souligne Philippe Berto.Un lit supplémentaire gratuit, deuxtentes sur un seul emplacementpar-là. Les temps changent.L’hôtellerie de plein air s’adapte. Philippe Berto

Camping La Sorguette à l'Isle sur la Sorgue

Depuis plus d’un an, le Grand Avignon travaille sur un projet de TCSP, unréseau de transports en commun en site propre. Il verrait le réseau detransports en commun s’articuler autour d’une ligne de bus du Pontet versle Sud d’Avignon en passant par les remparts sud de la ville qui disposeraitde sa propre voirie. Entretemps, le conseil communautaire a décidé d’aug-menter le versement transports payé par les entreprises de plus de 9 sala-riés. Son taux passe de 1,02% à 1,30% et pourrait atteindre, à terme 1,80%,soit le haut de fourchette prévu par la loi. Cet accroissement des recettes apermis aux chargés d’études du Grand Avignon de ressortir leurs calculet-tes pour reconsidérer leur projet. Cet apport permettrait de construire unprojet plus ambitieux de tram à voitures courtes pour circuler dans l’intra-muros, certes plus cher à l’investissement que le bus en site propre, maismoins coûteux à l’exploitation. Outre l’axe initial, il pourrait bénéficier d’unebranche vers Villeneuve-lès-Avignon. Ce projet de tram a fait l’objet de fui-tes dans la presse locale. L’information n’a pas été confirmée, pour l’heure,par le Grand Avignon chahuté dans sa politique de communication sur lesujet. Ses cadres se donnent l’été pour affiner leur projet. Le versementtransport, un prélèvement encore pris sur l’entreprise, permet de financerla TCRA. Sur un budget de 30 M€, les tickets vendus aux usagers ne repré-sentent que 4 M€. François Mariani, président de la CCI déplore que ce soitune fois de plus les entreprises qui financent un projet collectif. Il rappelle,qu’en termes de déplacements, la Leo, reste le sujet prioritaire. Qui avance,pourtant, à tous petits pas.

La communauté de communes des Sorgues-du-Comtat a lancé l’ap-pel d’offres d’un des plus grands chantiers du département d’aménage-ment public. Il porte sur 40% des 108 hectares du futur quartier de Beaulieuconstruit selon les critères du développement durable à l’entrée de la ville deMonteux. Ces aménagements publics comprennent le creusement d’un lacde 10 hectares. Ce vaste plan d’eau, le plus important de la région, seraouvert aux familles. Il sera entouré de parcs publics thématiques, prairies,bord de rivière, jardins thématiques, allées arborées, fossés en eau, plata-neraie… et d’un ponton accueillant des animations. Une dune culminant à17 mètres apportera un relief qui offrira un panorama sur la plaine comta-dine. Beaulieu sera un lieu propice au sport, à la détente et l’accueil d’évé-nements notamment culturels qui, l’été, s’annoncent de grande envergure.Parallèlement, la communauté de communes lance la commercialisationde 60% de la surface du site ouverte à l’initiative privée. Elle accueillera sur280 000 m² de SHON de la TPE, PME et grande entreprise, une offre de loge-ments très diversifiée, de l’hôtellerie, de la restauration, des activités de loi-sirs et de commerces axés autour de la vie saine. Toutes les constructionsadopteront des critères environnementaux très stricts.

GRT Gaz, filiale de GDF-Suez, poursuit ses études pour la réalisation du gazoduc Eridan. Ce projet prévoit laconstruction d’une canalisation de 220 km entre Saint-Avit au nord de la Drôme et Saint-Martin-de-Crau au suddes Bouches-du-Rhône qui traverse le Vaucluse (15% du tracé) et le Gard Rhodanien. Cet investissement de 500M€ évite le vignoble vauclusien. La construction d’un pipe de 1,20 mètre de diamètre devrait débuter en 2013pour une livraison en 2015.

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L ’ A C T U A L I T É É C O N O M I Q U E D E S T E R R I T O I R E S

Outre le magasin Ikea quiouvrira sur 17 340 m² le 25août prochain, le distributeursuédois compte accueillirautour de son nouveau maga-sin de meubles 22 boutiquesliées à l’équipement de lamaison. Sont pressentisSaturn (produits électro-niques et électroménagersgrand public), Zodio (arts de latable), un pôle artisanal dehuit surfaces réservées à desartisans locaux réalisé enpartenariat avec la Chambredes métiers et quatre restau-rants. Le site totalisera 26418 m² de surface de vente.Dans le même temps, la gale-rie marchande voisined’Auchan devrait doubler sasurface de vente.

Bouygues Immobilier a inau-guré Orange les Vignes, unnouvel espace commercial àOrange. Cet investissement de20 M€ accueille unequarantaine de magasins sur30 000 m² de surface de venteet autant de toiture photovol-taïque (16 800 m² pour l’équi-pement de la maison, 9 600 m²pour l’équipement de la per-sonne, 2 200 m² de boutiqueset 1 120 m² pour la culture)autour de 13 000 m2 d’espacesverts et 1 200 places de par-king. Les lots de 100 m² à 4 500m² se sont négociés entre 90 €et 140 € le m². Le loyer moyenannoncé est de 1,95 M€ le m²HT sur une durée de 6 à 12 ans.

JEUDI 29 AVRIL COCKTAIL DE LA FOIRE D’AVIGNON

François Mariani, en compagnie de GuyChiara, a rappelé son attachement à laFoire d’Avignon, qui rassemble chaqueannée plus de 400 exposants.

JEUDI 10 JUIN CIBLE AFFAIRES

Fort du succès de sa 1ère édition, l’é-vénement Cible Affaires a été recon-duit en 2010. Ainsi, plus de 100 entre-prises dont plusieurs grands don-neurs d’ordres (HARIBO, OWENSCORNING , AREVA, VITEMBAL, EMI-NENCE, RESEAU FERRE DE FRANCE,DUMEZ SUD, EIFFAGE CONSTRUC-TION, BEC FAYAT, la SAUR, KP1,MELOX, le CHU de Nîmes, AXENS, laPOSTE…) se sont donné rendez-vousau Pont du Gard. Le principe : des ren-contres ciblées et planifiées entreentreprises afin que chacune d’ellesdécouvre des clients, des fournisseurs,clients ou partenaires potentiels, avecun maximum de 10 rendez-vous d’af-faires de 25 minutes chacun. 18 entre-prises vauclusiennes ont participé àcette dernière édition. Cible affaires estco-organisé par 5 CCI : Alès-Cévennes, Montpellier, Nîmes, Paysd’Arles et Vaucluse, avec l’appui decelle de la Drôme et de la CRCILanguedoc-Roussillon, et offre ainsiun large éventail d’entreprises sur unterritoire cohérent.

JEUDI 22 AVRIL MÉDIATION DU CRÉDITUne rencontre sur le thème "Après un an de crise financière : commentaider nos entreprises à rebondir?" a réuni à l’Auditorium de la Cité del'Entreprise François Burdeyron, Préfet de Vaucluse, François Mariani,Président de la CCI, Gérard Mazziotta, Médiateur départemental du créditet Gérard Rameix, Médiateur national. Soucieuse des difficultés de tréso-rerie que rencontrent les entreprises, la CCI dispose d’un « tiers deconfiance » du Médiateur du crédit départemental. A l’écoute des problè-mes des entreprises, ce tiers de confiance de la CCI recherche avec ellesles solutions adaptées à leurs difficultés, dans la plus grande confidentia-lité et le cas échéant, instruit en amont les dossiers avant leur transmis-sion au Médiateur du crédit.

L’ÉCOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNONEXPORTE SES SAVOIR-FAIRE Créée en 1968 par la CCI, l’Ecole Hôtelière d’Avignon propose près de 20formations du CAP à la Licence. Plusieurs diplômes enregistrent 100% deréussite aux examens et l’École a dépassé les 1000 élèves à la rentrée2009. Forte de ces succès, l’Ecole Hôtelière a été contactée par l’AgenceFrançaise du Développement pour deux missions : Une mission de coopé-ration avec la Tunisie, qui s’est déroulée du 26 au 28 avril, avec la partici-pation de M. Gomez, Président de l’UMIH 84. De cette mission est né unprojet de collaboration avec le Centre de Formation d’Hammamet. L’EHAaccompagnera cette structure à la mise en place de nouveaux program-mes de formation. L’objectif est d’aboutir à un process de codiplomationentre les deux établissements et d’harmoniser les niveaux des étudiantsavec ceux des pays européens. De même, une mission d’expertise enRépublique Dominicaine du 2 au 13 Mai a abouti à un accord confiant àl’EHA une étude de faisabilité d’une école hôtelière dans la ville d’Higuey.Un partenariat sur le long terme devrait voir le jour afin d’assister le gou-vernement dominicain dans la mise en œuvre d’une filière complète dansle domaine de l’hôtellerie et la restauration

MERCREDI 12 MAI

COURSE DE GARÇONS DE CAFÉS À AVIGNON L’édition de 2008, organisée par la CCI àl’occasion des 40 ans de son Ecole Hôtelièreavait rencontré un grand succès. Cetteannée, c’est aux côtés de l’Union desMétiers de l’Industrie Hôtelière du Vaucluseet de la Mairie d’Avignon qu’elle renouvellecet événement, vecteur d’animation en cen-tre-ville et fédérateur pour la profession. Lacourse, qui s’est déroulée Place del’Horloge et rue de la République, a rassem-blé plus de 30 participants.

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Nouvelles lignes, nouvelles entreprises accueillies, nouveaux équipements,nouvelle desserte d’autobus, nouveau logo et nouvelles réalisations ! Depuisl’obtention de la nouvelle DSP, l’équipe de gestion de l’Aéroport mise en placepar la CCI de Vaucluse s’attelle à consolider et relancer l’aéroport dans tous lesdomaines : L’aéroport, par son dynamisme, attire aujourd’hui des entreprisesindustrielles (RFTronic, DronExplorer, ATE, Borghino, etc.). Certaines de cesentreprises sont déjà installées sur l’aéroport, dans des locaux provisoires, dansl’attente de la réalisation du futur technopôle Pégase. 2 nouveaux hangars enzone sud, destinés à l’aviation d’affaires sont en cours de réalisation. Déjà certi-fié Iso14001, l’aéroport se place dans une démarche volontariste de développe-ment durable avec son parking équipé d’une couverture de cellules photovol-taïques permettant une économie de 48 tonnes de rejet de CO2 par an.

Le 25 mai une délégation de laCCI, menée par FrançoisMariani s’est rendue à Apt. Elle anotamment visité les entrepri-ses SNE Premier, spécialisée enmécanique de précision et enmécano-soudure, MathieuLustrerie, leader incontesté dela restauration et de la créationde lustres d’art et ProgressSilicones, fabricant de joints etobjets en silicones pour l’indus-trie et même l’espace. Le soir,une réunion publique en présen-

ce du Maire d’Apt M. Curel, et du Président de la Communauté de CommuneM. Bey a porté sur les enjeux de développement économique et de la revitali-sation du centre-ville. Une convention entre la CCI et la CCPA a été signée.

MARDI 25 MAIÀ APT, LA CCI DÉVELOPPE LA PROXIMITÉ

VENDREDI 25 JUINFINALE DE TROPHÉLIA

Créés en 2000 à l’initiative dede la CCI de Vaucluse, del'Actia et d'Agroparc,Trophélia - les Trophées Étu-diants de l’InnovationAlimentaire - sont aujourd’huidevenus la référence nationa-le française en matière dechallenge dans le secteur del’innovation alimentaire.Depuis 11 ans, plus de 150produits alimentaires ont étéréalisés dans le cadre de ceconcours par environ 800 étu-diants de formations supé-rieures scientifiques et com-merciales, et plus d'une ving-taine ont fait l’objet d’uneindustrialisation et d’une miseen marché dans les circuitsde distribution français. 17projets retenus à l’issue de laprésélection effectuée aumois d’avril participent à cettefinale le 25 juin 2010.

AVIS D'APPELÀ CANDIDATURE ET À LA CONCURRENCE

Toutes les consultations lancéespar la CCI de Vaucluseconcernant des marchés publics(et accords-cadres) d'un montantégal ou supérieur à 4.000 € HTsont systématiquement publiéeset librement accessibles sur notresite Web

VAUCLUSE.CCI.FRRUBRIQUE MARCHÉS PUBLICS

MERCREDI 2 JUINL’AÉROPORT D’AVIGNON-PROVENCE LANCE SA SAISON D’ÉTÉ EN FANFARE

RESSOURCES HUMAINES

VOTRE CAPITAL HUMAINUNE RESSOURCE STRATÉGIQUEDe la boîte à outils au conseil individualisé, la CCI accompagne les entreprises deVaucluse dans la gestion et l’optimisation de leurs Ressources Humaines. Pourcela, diverses solutions existent pour répondre à leurs interrogations.

ALLO RH

Une question pratique ? Besoind’une réponse rapide ? Contrat detravail, rémunération, congéspayés... Contactez le service ALLORH au 04 90 14 87 13.

VEILLE RÉGLEMENTAIRE

Besoin de vous informer sur desdispositions législatives ? PlanSeniors, discrimination, handicap...Consultez et téléchargez des dos-siers pratiques et thématiques surwww.vaucluse.cci.fr rubrique"Améliorer vos performances /Ressources humaines".

OBSERVATOIRE DES COMPÉTENCES

Investir, recruter, reclasser enVaucluse ? Connaître les pratiqueset les besoins en matière d'emploi ?Répertorier les compétences et anti-ciper leur adaptation ? Demandez-nous une cartographie des compé-tences sur la zone économique quivous concerne.

VALORISER VOS SAVOIR-FAIRE

Formaliser les savoir-faire de votreentreprise ? Assurer la transmissiondes compétences ? Valoriser vossalariés ? Procédez avec nous à uneévaluation qui vous permettra d'ob-tenir une Certification desCompétences en Entreprise (CCE),une norme AFNOR demandée parles OPCA.

UN LEVIER DE PERFORMANCE

Vous souhaitez faire le point sur uneproblématique RH particulière ?Construire une stratégie autour de lagestion de vos ressources humaines? Diagnostics RH, GPEC, étude d’ab-sentéisme... Bénéficiez de notreboîte à outils afin d’optimiser vosinvestissements en matière de recru-tement, gestion des compétences,formation, organisation du travail…

FAIRE FACE AUX VARIATIONS DE VOTRE ACTIVITÉ

Besoin de flexibilité dans l'emploide vos salariés ? Aménagement dutemps de travail, chômage partiel,convention de prêt de main d’œu-vre à but non lucratif... Évaluezavec nous la pertinence des disposi-tifs existants en fonction de vosproblématiques et leurs conditionsde mise en œuvre.

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CONTACT CCITÉL. : 04 90 14 87 [email protected]

WWW.VAUCLUSE.CCI.FR Rubrique > Améliorer vos performances

> Ressources humaines

Vous souhaitez faire le point sur une problématique RH particulière ?

LES INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU VAUCLUSETOURISME EN VAUCLUSE : L’OFFRE D’HÉBERGEMENT

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La répartition des hébergements à vocation touristiqueest relativement homogène sur l’ensemble du départe-ment. Le haut Vaucluse et le Comtat Venaissin dispo-sent d’un nombre d’établissements un peu plus élevéque le reste du département. Le Luberon demeure lepremier secteur du Vaucluse en capacité d'accueil mar-chand (nombre de lits). Source : RCS CCI 84 - 31/03/2010 134

151

109

113

122

HÔTEL

GITES ET CHAMBRES D'HÔTES

CAMPING

AUTRES HÉBERGEMENTS

TOTAL

2003 2006 2010 EVO 2003/2010

395 373 355 -10%

138 176 212 +54%

57 63 62 +9%

0 1 5 +80%

590 613 634 +7%

UNE EXPLOSION DES CHAMBRES D’HÔTES

Depuis 2003, l’offre d’hébergement à destination touristique a progressé de 7% en Vaucluse, passant de 590 établissementsen 2003 à 634 en 2010. Cette progression profite essentiellement aux gites et chambres d’hôtes qui ont été multipliés par 1,5en 7 ans (+74 unités). Avec une perte de 40 établissements, les hôtels sont la seule catégorie d’hébergement à connaitre uneperte d’unités. Source : RCS CCI 84 - 31/03/2010

UNE RÉPARTITION HOMOGÈNE DES ÉTABLISSEMENTS SUR LE DÉPARTEMENT

PLUS D'INFOS SUR ECONOMIE.VAUCLUSE.CCI.FR

2007

2008

2009

ÉVOLUTION 2007/2009

1E TRIMESTRE 2E TRIMESTRE 3E TRIMESTRE 4E TRIMESTRE

44.30% 69% 78.10% 48.10%

46.30% 68.40% 81% 45.10%

40.60% 63.20% 78% 41.80%

6 6 6 6

UNE ACTIVITÉ QUI RESTE CONCENTRÉE SUR AVIGNON ET SES ALENTOURS

Taux moyen d’occupation des hôtels par trimestre depuis 2007

Sur l’ensemble de l’année 2009, le département a connu une diminution de sa fréquentation touristique d’environ 3%. Cettedernière s’explique notamment par la crise économique et une perte de clientèle étrangère. Source : Comité départemental du

Tourisme 84

S’EN SORTIR QUAND CA VA MAL

Le droit des entre-prises en difficultéa été profondémentmodifié ces derniè-res années, notam-ment par les lois du26 juillet 2005, etl’ordonnance du 18décembre 2008,dont le décret d’ap-plication a étépublié le 12 février

2009. Ces réformes ont mis enplace différentes procédures per-mettant de répondre au degré degravité et à la nature des difficul-tés rencontrées. Ce guide présenteun texte mis à jour à la fin décem-bre 2009. Il évoque aussi bien letraitement non judiciaire des diffi-cultés que les démarches de sauve-garde, de redressement ou de liqui-dation. Il aborde les responsabilitéset sanctions, civiles et pénales, lesdispositions générales de procédu-re. Un chapitre est consacré audroit international et au droiteuropéen de la faillite.

Droit de l’entreprise en difficulté, parDominique Vidal, Gualino Lextensoéditions, 404 pages, 29 €.

PROTEGER L’INNOVATION

La propriété intellectuelle est sou-vent considérée avec crainte parles PME qui lui prêtent complica-tions et coût prohibitif. La DGCIS(Direction générale de la compéti-tivité, de l’industrie et des servi-ces) simplifie ce qui peut l’être.Chaque moment de la vie de l’en-treprise est accompagné d’unconseil pour mieux protéger etvaloriser innovations et savoir-faire

PME : Osez la propriété intellectuelle!, par Pierre Breesé et Yann deKermadec, 117 pages, Téléchargeable sur :www.industrie.gouv.fr/enjeux/guide-pme-osez-pi.pdf

L’ENTREPRISE FACE A SES MENACES

Ce livre s’adresse aux acteursprivés qui souhaitent mettre enplace au sein de leur entrepriseune politique de sécurité, et auxpartenaires publics qui souhai-tent mieuxcomprendre lesproblématiquesdu privé,confronté à dem u l t i p l e smenaces : inci-vilités, vol,fraude, cyber-c r i m i n a l i t é ,risques écolo-giques et sani-taires…

La sécurité en entreprise, préveniret gérer les risques, par O.Hassid etA.Masraff, Maxima/Laurent duMesnil éditeur, 182 pages, 24.80 €

WEB 2.0

Un bilan des nouveaux usagesdu web, qu’accompagne unevision opérationnelle de sa miseen œuvre dans les entreprises. Leweb 2.0, "social", laisse augurer,nous dit-on ici, d’une version 3,

"sémantique".Comme quoil’informatiquen’est pasqu’une machi-ne à produiredes conceptsabscons et desfactures demise à niveau.

Du web 2.0 àl’entreprise, par

Gilles Balmisse, éditions Lavoisier,246 pages, 50 €.

Source : L’Interconsulaire

E-COMMERCE

La collection"Développer etentreprendre" dela CCI de Parispropose deuxnouveaux volu-mes. Le premierrappelle qu’avec30 % de pro-gression annuel-le, le e-commer-ce ne connaîtpas la crise. Cepetit guide décritles procédures à respecter lorsd’une transaction en ligne pouréviter des risques majeurs, et faitle point sur les législations euro-péennes et nationales.

e-commerce : les clés de la réussite,140 pages, 10 €Collection Développer et entreprendre,Rapports et études de la Chambre deCommerce et d’Industrie de Paris, Ladocumentation française.

APRÈS LA TAXE PROFESSIONNELLE

Depuis le 1er janvier 2010, la"Contribution économique territo-riale" remplace la taxe profession-nelle. Cette nouveauté fiscale estanalysée sous toutes ses facettespar une avocate spécialisée,ancien professeur à l’Ecole natio-nale des impôts. Le calcul de lavaleur ajoutée et ses liens avec lesécritures comptables sont décryp-tés.

Contributionéconomiqueterritoriale,sous la direc-tion deGhislaineWerbrouck,éditionsFrancisLefebvre, 500pages, 85 €.

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DOSSIER DU PROCHAIN NUMÉRO

LE VAUCLUSE À L'ÈRE DU NUMÉRIQUE

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NUIT DU PETIT SAINT JEAN23 JUIN VALRÉAS

FOIRE A LA CERISE27 JUIN MALEMORT DU COMTAT

FESTIVAL D’AVIGNONDU 07 AU 27 JUILLET AVIGNON

FESTIVAL OFFDU 08 AU 31 JUILLET AVIGNON

FESTIVAL VAISON DANSESDU 09 AU 27 JUILLET VAISON LAROMAINE

CHAPITRE D’ÉTÉ DE LA CONFRÉRIE SAINT VINCENT10 JUILLET VISAN

FÊTE DES VINSDU 13 AU 14 JUILLET VACQUEYRAS

CHORÉGIES D’ORANGEDU 15 JUILLET AU 06 AOÛT ORANGE

SALON DE LA FAÏENCEDU 17 AU 19 JUILLET APT

FESTIVAL DES NUITS DE L’ENCLAVEDU 21 JUILLET AU 14 AOÛT VALREAS

FESTIVAL KOLORZDU 23 AU 24 JUILLET CARPENTRAS

CORSO NAUTIQUEDU 24 AU 26 JUILLET L’ISLE SUR LA SORGUE

Casanova, Requiem for Love, Festival

OFF d’Avignon 2010 www.casanova-dobreva.com

FESTIVAL DE JAZZDU 28 AU 29 JUILLETET DU 03 AU 05 AOÛT VILLES SUR AUZON

FESTIVAL RÉSONANCEDU 30 JUILLET AU 01 AOÛT AVIGNON

MARCHÉ FLOTTANT01 AOÛT L’ISLE SUR LA SORGUE

SOIRÉES D’ÉTÉ DE GORDESDU 03 AU 11 AOÛT GORDES

TREMPLIN JAZZ AVIGNONDU 04 AU 05 AOÛT AVIGNON

FETE MÉDIÉVALE DE LA VERAISONDU 06 AU 08 AOÛT CHATEAUNEUFDU PAPE

CORSO DE LA LAVANDEDU 07 AU 09 AOÛT VALREAS

FOIRE INTERNATIONALE ANTIQUITÉ & BROCANTEDU 12 AU 15 AOÛT L’ISLE SUR LASORGUE

FÊTE DE LA LAVANDE15 AOÛT SAULT

FÊTE D’AUTOMNE 2010DU 28 AU 29 AOÛT COURTHEZON

BAN DES VENDANGES04 SEPTEMBRE AVIGNON

FÊTE MEDIÉVALE DU PETIT ÉPEAUTRE05 SEPTEMBRE MONIEUX

PLUS D'INFOS SUR PROVENCEGUIDE.COM

L'ÉTÉ DES FESTIVALS