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DYNAMIQUE Le journal de la S ociété N ationale pour la D éfense des A nimaux Edition 2011 SNDA : 1972 - 2012 : 40 années de lutte contre la souffrance animale !

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DYNAMIQUELe journal de la Société Nationale pour la Défense des Animaux

Edition 2011

SNDA : 1972 - 2012 : 40 années de lutte contre la souffrance animale !

Cher membres de la SNDA, chère amie, cher ami,

Dans ce numéro de Dynamique il sera beaucoup questionde lutte contre la corrida. A la provocation de ses par-tisans ayant obtenu son inscription au patrimoine cultu-

rel immatériel de la France, les associations de défense desanimaux ne pouvaient que réagir vigoureusement. Des images

de la manifestation du 28 mai 2011 à Paris nous permettent de constater l'impor-tance de la mobilisation.Certes, le retrait de cette inscription n'a pas été obtenu, mais nous avons démon-tré que les adversaires des corridas étaient nombreux, décidés, et les courriersde protestations arrivés en masse au ministère de la Culture témoignent aussi del'importance du nombre de personnes hostiles à la corrida. Des projets de loicontre la corrida ont été relancés, droite et gauche confondues.C'est aussi dans ce contexte que la SNDA a voulu rendre hommage à un défen-seur de longue date de la cause des animaux : Jacques Dary. En lisant l'article quilui est consacré (p 10 et 11) vous apprendrez qu'il a été l'un des premiers à enga-ger le combat contre le monde tauromachique en l'attaquant par le biais de sesfinances.Aujourd'hui il revient au combat et insiste sur la nécessité de trouver des volon-taires s'engageant à démarcher plusieurs vétérinaires pour signer la pétition.

Il n'y a pas que les taureaux qui souffrent, c'est pourquoi nous avons consacrédeux pages (p 12 et 13), au sort des pigeons dans les villes et à l'intérêt qu’ilcommence à susciter auprès des responsables politiques.

Et puis, il y a la magnifique victoire remportée en Belgique contre la castrationsans anesthésie de millions de porcelets (p 7).

Enfin, n'oublions pas nos protégés les chats sauvés, qui coulent des jours heureuxgrâce au dévouement des centres d'accueil sélectionnés par nos soins et grâce àvos dons.

Nous entrons en période de pré-élection, n'oublions pas de faire savoir par écrità nos députés l'importance que nous attachons à la défense des animaux.N'oublions pas le slogan répété mille fois lors de la manifestation du 28 mai 2011 :« 2012 les taureaux voteront ».

Nicole Sugier

LA LeTTre De LA préSIDeNTe

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 2

SOMMAIRE

DYNAMIQUE

Rencontres

Actions

Dossiers

Page 15 : Formulaire de

prélèvement automatique

Actus

Pages 3, 4 et 5 : Inscription de la corrida au

patrimoine culturel immatériel français :

le refus

Page 6 : La honte au sommet

du Mont Blanc

Page 6 : Le vrai visage de la tauromachie

Page 7 : Belgique : pour que les porcelets

ne soient plus castrés à vif

Page 7 : Encore des poissons : mise au

point de Nicole Sugier

Page 7 : SNCF : tout est possible !

Pages 8 et 9 : Equateur : un pays à

l’avant-garde de la lutte contre les corridas

Pages 10 et 11 : Jacques Dary : une vie consa-crée à la défense des animaux

Page 11 : La dernière corrida

Page 12 : La place du pigeon dans la ville

Page 13 : Pigeonniers : les dangers de

l’enfermement de « sédentarisation »

Page 14 : Nos protégés

Titi, un chat exceptionnel !C’est lui qui pose pour la photo, mais il est aussi à la recherche de nouveaux maî-tres. Cet animal très attachant adore la compagnie des humains et discute sanscesse avec ceux qu’il aime. Toujours à la recherche de caresses, de câlins, il ado-rerait une maison avec jardin.Il doit suivre unpetit régime mais, du haut de ses 11ans, est en pleine forme physiqueet psychique. N’hésitez pas àcontacter Magali Martin à laSNDA pour plus de rensei-gnements.

Titi

Mauvaise nouvelleAu mois de janvier de cette année,une nouvelle arrive, sèche, tran-chante : la corrida vient d’être ins-crite sur la liste des biens imma-tériels du patrimoine culturelfrançais sans que personne ne soitconsulté.Aussitôt les organismes de pro-tection animale réagissent unani-mement, tous cherchent à com-prendre et à dissuader le ministrede la culture : rien n’y fait. Desmanifestations sont organiséesdans toute la France dont la plusimportante s’est tenue à Paris le28 mai 2011 en présence de nom-breuses personnalités et de 160associations de protection animaledont bien sûr la SNDA. Les pro-tecteurs des animaux ne passentpas inaperçus, alors que le lieu de

la manifestation parisienne estmodifié au dernier moment etqu’ils se retrouvent tant bien quemal sur cette immense placedevant le Louvre.

Face à qui ?Jean-Pierre Garrigues, vice-prési-dent de CRAC Europe a préparécette manifestation avec soin etdétermination. Les images du ras-semblement sont impression-nantes. On y aperçoit les 1200panneaux : « 2012 les taureauxvoteront ! » qui illustrent bienl’état d’esprit général. Au centrede la place, un énorme écran rap-pelle, grâce aux terribles imagesde Jérôme Lescure, l’objet denotre combat, car il s’agit biend’un combat : celui du bon sens, dela compassion, du refus de la souf-

france et de la torture, face à...Face à qui exactement ? Voilà unequestion à laquelle FrédéricMitterrand, notre ministre de laculture refuse de répondre avecprécision, préférant laisser enten-dre que les commissions de sonministère décident seules et qu’ilse contente de signer...

Refus massif de l’inscription de la corrida aupatrimoine culturel immatériel Français

Au sein de la protection animale comme pour un grand nombrede nos concitoyens, l’inscription de la corrida au patrimoineimmatériel culturel Français a surpris voire choqué. Que

s’est-il passé, alors que la légitimité de la corrida est sérieusementremise en question, alors qu’une proposition de loi vise à supprimerdu Code pénal la possibilité de torturer un animal en public selon latradition. Comment la France a t’elle pu en arriver là ?

Les bénévoles venus soutenir la SNDA le 28 mai dernier, avec Magali Martin (secrétaire SNDA) à droite

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 3

Liliane Sujanszky (SNDA) et Christophe Marie,Directeur du Bureau de Protection Animale de la

Fondation Brigitte Bardot pendant la manifestation

Magali Martin, au secrétariat de la SNDA

Soutien des personnalitésElles ont répondu à l’appel duCRAC en venant expliquer les rai-sons de leur soutien devant l’im-mense façade du Louvre, sur lascène envahie par les photo-graphes et les représentants desdifférentes associations. Parmielles, notons l’intervention deMuriel Marland-Militello, députéet vice-présidente du grouped’études parlementaire sur la pro-tection des animaux : « Je voyagebeaucoup et à l’étranger, on nemanque jamais de me faire remar-quer la façon avec laquelle laFrance traite ses animaux. Vousêtes revenus au temps des bar-bares !, voilà ce que l’on me dit. »

D’autres personnalités se sontsuccédées, toutes exprimant avecforce, par des arguments pro-bants les raisons de notre refuscollectif : Gérard Charollois, pré-sident et co-fondateur du mouve-ment Convention Vie et Nature,Gérard Bapt (PS), Yves Cochet(EELV), le sénateur RolandPovinelli (PS), Julien Bayou, direc-teur de campagne d’Éva Joly(EELV), Jean-Marc Governatori(AEI) et la chanteuse Stone.Mylène Demongeot était égale-ment présente.

L’entretien Une délégation a été reçue pen-dant plus d’une heure au ministèrede la Culture par troisconseillers de FrédéricMitterrand. Elle étaitcomposée de cinq repré-sentants : Muriel Marland-Militello, Roland Povinelliet Jean-Pierre Garriguespour la France, MartaEsteban, de la plate-forme"La tortura nos es cultura !"pour l’Espagne et MariusKolff, directeur du CASInternational (Comité anti-cor-rida, pour les Pays-Bas) et du col-lectif "Non à la honte française !",initié par le CRAC Europe et regrou-pant pour la première fois dans lalutte anti-corrida 160 associationsfrançaises et étrangères.

Lors de cet entretien au minis-tère, le sénateur Povinelli et ladéputée Marland-Militello ont été

très fermes. Les technocrates duministère ne s’attendaient certai-nement pas à cela !Les conseillers du ministre ontreconnu d’une part que notreaction citoyenne désorganisaitleur service, et que, d’autre part,les conditions de cette inscriptionétaient très discutables, car sansaucune transparence ni aucunedémocratie. Un décret ministérielest d’ailleurs en préparation pourchanger les règles d’inscription aupatrimoine culturel immatériel dela France.

L’avenir ?Si l’on en croit les paroles duministre (encadré de gauche), l’es-poir est permis, d’autant queFrédéric Mittérrand s’était déjàexprimé sur la corrida, en destermes peu élogieux. De plus, pointnon négligeable, les sondagesrévèlent clairement que lesFrançais sont majoritairementcontre la corrida. Il demeure aussi un point quifait réagir l’opinion publique :cette « industrie » taurine esten partie financée par nosimpôts !

Le CRAC et l’ensemble des asso-ciations continuent la mobilisa-tion générale de leurs adhérentset militants. Vous trouverez pagesuivantes une série d’actions qu’ilvous est possible de mener pourles aider à faire plier le gouver-nement et faire en sorte qu’ilrevienne sur la décision d’inscrirela corrida à notre patrimoine cul-turel immatériel Français.

Muriel Marlan-Militello pendant son intervention.

Frédéric MitterrandParoles importantes

Frédéric Mitterrand s’estexprimé le dimanche 10juillet 2011 sous la pression

des militants anti-corrida, dansune vidéo diffusée sur le sitede CRAC Europe, on peut yentendre le ministre dévoilercertaines choses :« On ne peut pas revenir surcette décision, elle a été prisepar une commission qui a faitpasser 30 « trucs » en mêmetemps. Mais en septembre, il yaura une autre commission,avec des gens que je pourraicontrôler. »

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 4

La chanteuse Stone, lors de son intervention à la tribune.

La corrida au patrimoineculturel immatérielFrançais (suite)

L’objectif de notre combat :obtenir l’annulation de cettedécision. Il faut absolument

maintenir la pression.Voici les coordonnées des troisresponsables de cette situation :messieurs Sarkozy, Fillon etMitterrand. Merci de leur envoyerdes mails, fax, courriers postauxet de téléphoner pour demanderl’annulation de l’inscription de lacorrida au patrimoine immatérielde la France.

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 5

Il s'appelle Thomas, il a sauvé un jeune taureau dit « de corrida » et nousdévoile les images de la complicité qu'il a su instaurer avec cet animal.Fadjen, c'est le nom du taureau, change le regard que beaucoup d'entre

nous ont encore, par pure méconnaissance, sur ces animaux, ces images ont aussile pouvoir de renforcer notre détermination quant à la cruauté des corridas.

Les personnes à contacter :

(affranchissement gratuit pour le président)

M. le Président de la République55 rue du Faubourg Saint-honoré75008 PARISTéléphone standard : 01 42 92 81 00FAX : 01 47 42 24 65

M. François FillonHôtel Matignon Premier Ministre57 rue de Varenne 75007 PARISTéléphone standard : 01 42 75 80 00FAX : 01 45 44 15 72Mail :[email protected]

M. Frédéric MitterrandMinistère de la Culture et de laCommunication3 rue de Valois75033 PARIS CEDEX 01Téléphone du secrétariat principaldu ministre : 01 40 15 87 71FAX : 01 40 15 85 40Mail : [email protected]

Eva JolyEurope Écologie

« La corrida est très populaire dansle Sud de l'Europe et il convientd'empêcher que cela se développeailleurs que là où c'est ancré dans lestraditions. Je suis hésitante sur uneinterdiction, car en Espagne, celafait vraiment partie de la culture.Une interdiction ne peut se faire queprogressivement, en concertationavec les populations locales. La chasse à courre est aussi unechasse ancestrale et très implantéedans certaines régions, donc maréponse est la même. Il y va du res-pect des cultures locales, desrégions, des identités culturelles. »

Bruno Le MaireMinistre de l’agriculture

« J’ai été un grand fan de corrida, jedois le reconnaître, et je n’y vais plusdepuis que je suis ministre del’Agriculture.

(...) Je suis en charge du bien-êtreanimal, et je pense que les gens necomprendraient pas que je me rendeà la corrida.

(...) Je ne crois pas qu’il faille l’inter-dire. Laissons le débat se poursuivre.

(...) Je ne me rends plus à la corridaparce que je ne veux pas choquer lesdéfenseurs du bien-être animal, ceque je comprends parfaitement. »

Ségolène Royal Parti Socialiste

« la corrida est un spectacle magni-fique. Je comprends la passion deceux qui s'enthousiasment pourcela » (lire aussi la réponse deFrançois Hollande en page 9).

2012 : les taureaux voteront !

Certaines personnalités politiques invoquent la tradition, l’identité culturelle...De la souffrance animale, tout ce « petit monde » ne parle pas et semble

même guère s’en soucier. Mais voilà : 2012 arrive à grand pas ; nous serons nom-breux à nous rappeler les positions des uns, des unes et des autres.

Photos de la manifestation : Marie-Christine Furfaro

Samedi 8 octobre 2011,L’agglomération nîmoiseorganisait la finale de

« Graines de toreros », spectaclegratuit, payé par les contribuables,bien entendu. Spectacle au coursduquel six veaux devaient êtretorturés à mort, hurlant de dou-leur sous les coups d’épée d’ap-prentis tortionnaires.

À 15 h 50 donc, 30 militants ontdéployé dans les gradins une quin-zaine de banderoles pendant que65 autres pacifistes allaient s’en-chaîner sur le sable. C’est alors que le monde de la tau-

romachie a montré une foisde plus son vrai visage : celuide la haine, de la violence ;celui de la barbarie.

Les 65 militants ont été tout sim-plement roués de coups : coups depied et coups de poing à la tête etdans le dos. Bras, pieds et jambestordus. Certains militants ont ététraînés par les cheveux. Des spec-tateurs sont descendus dansl’arène pour participer à la curée.D’autres debout, le bras tendu,poing serré et pouce vers le bas,demandaient notre mise à mort.Cette sauvagerie, cette pluie decoups a duré près d’une demi-heure pour celles et ceux qui ontrésisté le plus longtemps.

Aucun militant n’a répliqué, aucunmilitant n’a insulté. Les consignesétaient claires et ont été respec-tées à la lettre.

Ivres de haine et aussi d’alcoolpour bon nombre d’entre eux, desspectateurs se sont attaqués à uncaméraman de France 3 (info dif-fusée sur France 3 Sud samedi 8octobre, au journal du soir). Vingtmilitants portent plainte dèsaujourd’hui et font constater leursblessures. Une militante a le piedfracturé, de nombreuses contu-sions, elle est en état de choc etvient d’obtenir une ITT de plus dehuit jours.

Extrait du communiqué de presse du CRAC Europe

Mercredi 17 août 2011,9h30, sommet du MontBlanc, 4810 m. Dans cet

univers glacé à l’oxygène raréfié,le message choque : « CORRIDA : HONTE DU PATRIMOINE ».Incongru dans cet endroit magni-fique ? Certainement ! SylvainPerret, militant anti-corrida ausein de la FLAC (Fédération desLuttes pour l’Abolition de laCorrida) a monté cette banderole

au point culminant de notre pays « pour que soit dénoncé au plushaut point de notre Patrimoine sonélément le plus bas ».

« Mon but est de faire invaliderl’inscription de cet immonde spec-tacle à notre beau Patrimoine. LesFrançais ne veulent pas être asso-ciés à une pratique qu’ils rejet-tent massivement. »

Sylvain est parti depuis StGervais avec une amie, Olivia. Aulieu de dormir en refuge, ils ontchoisi de bivouaquer, ajoutantaux difficultés de l’ascension leport du matériel (tente, sacs decouchage, tapis de sol, réchaud,nourriture) et l’inconfort desnuits sur le glacier de têterousse, à 3270m d’altitude. Partis à 2h30 du matin, ils ontd’abord franchi le tristement célè-bre « couloir de la mort » qui mèneau refuge du Goûter, à 3800m. Làils ont chaussé les crampons et sesont encordés pour s’élancer sur

les pentes de neige du Dôme duGoûter, à plus de 4300m. Aprèsune courte pause à la cabane Vallotà 4360m, il leur restait encoreplus de 500m de dénivelé à fran-chir.Olivia n’a pas souhaité continuer laprogression, et c’est en « solo » queSylvain a terminé l’escalade, fran-

chissant la vertigineuse arête desbosses puis la longue et aériennearête terminale qui mène au pointculminant de l’Europe : les 4810 mdu Mont Blanc.

Le site de la FLAC :http://www.flac-anticorrida.org/

La honte ausommet duMont Blanc !

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 6

Sylvain Perret, le Délégué de laFLAC / Ile de France vient deréaliser une bien belle action,vouée à sensibiliser nos respon-sables politiques, ainsi que les 30 %de nos concitoyens ne s’étant pasencore prononcés contre la cor-rida. Nous sommes heureux devous présenter son récit.

Sylvain Perret au sommet du Mont-Blanc.

Le vrai visage de la tauromachie

Notre objectif : empêcher latenue de ce spectacle ignoble

par une action pacifique d’occupation de l’arène.

Les anti-corridas unis dans l’arène.

Le bien-être des poissonsCe n’est pas parce que « l’aquarium »proposé (page styles du MondeMagazine du 20 août 2011) est un

bel objet que sonusage pour lespoissons doitêtre recom-mandé. « Arrosoirdrôle et sympa-thique : les petitspoissons en

deviennent toutfripons », écrit

froidement l’auteure de l’article.Des plantes aquatiques ou desfleurs adaptées à la taille du réci-pient remplaceraient avantageu-sement les malheureux poissons.Un poisson est un être vivant, pasun simple objet de décoration.L’exhiber dans un récipient sansplantes, sans rocher, sans fil-tre, sans moyen de contrôler latempérature, c’est le priver d’unenvironnement viable. La régle-mentation précise d’ailleurs qu’uncommerçant d’animaux doit « exer-

cer dans les locaux et à l’aide d’ins-tallations et d’équipements adaptés,selon les espèces concernées, auxbesoins biologiques et comportemen-taux des animaux » (article R214-29 du décret 2008-871 du 28août 2008).

Nicole Sugier

Les défenseurs belges des ani-maux viennent d’employerune forme bien peu commune

de manifestation. Les membres del’association Gaïa pour le bien-êtreanimal se sont rassemblés devantle célèbre Manneken-Pis àBruxelles pour protester contre lacastration de millions de porceletssans anesthésie chaque année. Lesmanifestants ont tout simplement

laissé « pendouiller leurs bijoux defamilles » en ne revêtant ni slip nicaleçon, en solidarité avec les ani-maux.L’impact fut immédiat et la mani-festation aussitôt reprise et com-mentée dans les journaux locaux,sur les réseaux sociaux et mêmedans certains bars de la ville.Deux chaînes de supermarché sesont engagées à cesser la vente de

porcelets castrés et la fédérationbelge de la viande a annoncé quecette pratique mise en causeserait interdite à partir du 1er jan-vier 2012.Une belle réussite donc à inscrireau tableau d’honneur de l’associa-tion Gaïa.

Belgique : pour que les porceletsne soient plus castrés à vif

Le journal Le Monde

Magazine d’août 2011 pro-

posait un objet certes

agréable à l’œil mais beaucoup

moins pour les poissons que le

créateur propose d’y placer.

C’est pourquoi Nicole Sugier a

aussitôt réagit en rappelant le

minimum de respect que nous

devons à chaque être vivant.

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 7

Encore despoissons : miseau point deNicole Sugier

L’objet mis en causeavec des poissons

malheureux

Bien que l’aquarium ne soit pas l’idéal, un minimum d’espace et d’aménagement est nécessaire.

La SNCF vient de retirer laphoto d'une scène de cor-rida qui était sur sa pla-

quette publicitaire concernantla ville de Béziers.C’est grâce à un échange entreSylvain Perret, délégué de laFLAC pour l’Ile de France(Fédération des Luttes pourl’Abolition des Corridas) etLaurence Dranoel, du serviceclients de la SNCF que cettesuppression a eu lieu.Une vue de la cathédrale SaintNazaire a donc remplacé l’imageinitiale.« Vous avez eu la sagesse deprendre vos distances par rap-port à cette barbarie ! » répon-dait avec satisfaction SylvainPerret à son interlocutrice.

SNCF : tout est possible !

Cette questionpouvait apparaî-tre comme bien

secondaire par rapport à d'autresthèmes, comme les réformes de lajustice ou la réglementation desmédias. Pourtant, c'est sous lapression populaire que RafaelCorrea l'avait insérée dans saconsultation et l'avait défendue.Et c'est une question qui a suscitédes débats enflammés, preuvequ'elle a trait à des enjeuxhumains fondamentaux, ce quefeint d'ignorer le ministère de laCulture français.

Il est intéressant de noter queparmi les oui à l'abolition, oncompte des villes qui sont répu-tées pour leurs arènes.

Les 10 provinces andines (Centre),et leurs 4 800 000 électeurs, sontpartagés :

Du côté du « oui » à l'abolition :– La province de Pinchincha,deuxième du pays avec près dedeux millions d'électeurs (1 940 000), a massivement votépour la suppression des corridas(sauf 1 canton sur 8, celui deMejía, 53 000 électeurs). Estnotamment concerné le canton deQuito (1 710 000 électeurs), avecla capitale Quito et sa future ex-féria del Jesús del Gran Poder

(novembre-décembre) et sonarène, l'une des plus importanted'Amérique du Sud, où 54 tau-reaux (9 corridas) étaient massa-crés dans la plus grande arène dupays. Il existe également d'autresarènes dans le canton de Quito etdans d'autres cantons (Rumiñahui,Cayambe) de la province dePinchinza.– La province d'Azuay (581 000électeurs) a voté « oui » à l'excep-tion de 3 cantons représentants32 000 électeurs). Le cantonCuenca et ses 404 000 électeurs,et son arène de Cuenca (3ème villed'Équateur, a notamment voté« oui ».

– La province d'Imbaburra a voté« oui » à l'unanimité de ses can-tons (320 000 électeurs), notam-ment le canton d'Ibarra (144 000électeurs) et son arène.

– La majorité des cantons de laprovince de Cañar a voté contre lasuppression, mais la place taurinede cette province est dans le can-ton d'El Tambo, qui a voté pour.

Faut-il craindre que la formulationde la question (interdire « lesspectacles qui ont comme objectifde mettre un animal à mort »)doive impérativement conclure lesoi-disant affrontement entrel'homme et la bête ?C’est un risque mais il y a tout sim-plement lieu de penser que lepublic équatorien bouderait descorridas sans « tercio de mort »,comme il bouderait les corridas àla portugaise. Ainsi, la municipalitéde Cuenca, troisième ville d’Équa-teur, avait déjà interdit la mise àmort des taureaux en 2004 : de cefait les corridas y ont périclité.

L'Équateur n'est pas un paysmineur en matière de corridas. En1576, des corridas s'y déroulaientdéjà, il compte plus de 25 arènesfixes, 32 élevages et deux écolestauromachiques y sont implantées.Donc la tradition y est certaine-ment plus ancienne qu'en France,elle n'en est pas moins contestéesérieusement et efficacement,malgré les intérêts économiquesimpliqués.

Avant le référendum, des ini-tiatives anti-corrida ont marquéle combat et c’est à elles quele référendum doit d’avoir lieu :– En 2005, La municipalité deCuenca interdit la mise à mort dutaureau.Conséquence immédiate : l'indus-trie tauromachique s'est retiréede cette ville.

Équateur, un pays à l'avant-garde de la luttecontre les corridasEn équateur, un vote a eu lieu le 7 mai à l'initiative du présidentRafael Correa. Dix questions ont été posées au peuple, cinq ayanttrait à des amendements constitutionnels, relevant d'un « référen-dum », et cinq ayant trait à des questions d'intérêt général, rele-vant d'une « Consultation Populaire ». Parmi ces 5 dernières, la ques-tion n° 8 posait la question des corridas, sous la forme suivante :« Approuvez-vous que le canton où vous résidez interdise les specta-cles qui ont comme objectif de mettre un animal à mort ? »

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 8

Site du collectif « vétérinaires anticorrida » :(www.veterinaires-anticorrida.fr)

dont l'analyse a été reprise ci-dessus.

Carte de l’Equateur

– Municipalité de GuayaquilInterdiction de l'accès aux arènespour les enfants, et contrôles deseffectifs.

– Conseil TV ConartelInterdiction des retransmissionsde corrida à la télévision entre 6heures du matin et 21 heures.

– En 2007, la commune de Borrosde Agua se proclame communeanti-corrida, la première enAmérique Latine, mais elle n'a pasréussi à interdire les corridas surson territoire, elle mani-feste systématiquementcontre.

– En 2010, la commune deLoja suit l'exemple deBarron.

Deux sondages d'opinionsSelon un sondage d'opinionpublique en 2008 à Quito,réalisé par l'institut CEDA-TOS (membre du groupeGallup), 74 % des habitantsde Quito n'aiment pas lacorrida. 88 % ne vont pasassister à une corrida et 81 %veulent son interdiction. En septembre 2009 CASInternational et l'organisa-tion équatorienne PAEavaient commandé à CEDA-TOS/Gallup un sondaged’opinion en Équateur. Lerésultat était que 77 % deshabitants d'Équateur n'ap-préciaient pas la corrida.

François Hollande la déceptionAux antipodes du couragedu président actuel d'Équa-teur, Rafael Correa, on nepeut que s'indigner de laréponse frileuse, ambiguëdu candidat FrançoisHollande aux interroga-tions que lui a présentées leCRAC. En voici les extraitsles plus significatifs :

« (...) Néanmoins il n'est pascontestable que la tauromachieest partie intégrante de la cultureméridionale au même titre que lagastronomie ou le parler local. Lesférias constituent des rassemble-ments populaires tout à faitmajeurs dans ces régions et réu-nissent des populations de toutesorigines sociales dans une mêmeferveur pour la tradition taurine,vieille de près de deux siècles ».

Et, comble d'hypocrisie, la propo-sition finale :

« (...) Aussi, je n'ai pas été amenéavec mon équipe à conduire uneanalyse précise et étayée à cesujet. Il conviendra donc de réuniraprès les échéances de 2012, l'en-semble des acteurs de la questiontaurine afin d'apaiser les tensionset les ressentiments qui demeu-rent entre les différents partis. »

« Apaiser les tensions et ressenti-ments », ou autrement dit : « cal-mez-vous ! » (vous les anti-corrida)et tout pourra continuer.

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 9

Les étapes des combats deJacques Dary :Sauver un refuge SPA dans leGard. Le jour où Jacques Dary etson épouse ont visité un refugemal géré dans le Gard, leur vie abasculé. Ils auraient pu se conten-ter de s'indigner et de proposerdes solutions, non, dès lors queLiliane Sujanszky à l'époque nou-velle Directrice de la SPA, le leura demandé, ils ont accepté des'engager dans le redressementfinancier, et par là même à laremise en état du refuge.Il est à noter que dès cetteépoque, il leur est apparu querecueillir soigner et placer les ani-maux abandonnés et/ou maltraitésétait nécessaire mais ne seraitjamais la solution, car l'origine duproblème n'était pas prise encompte, à savoir, la prolifération.Propriétaires irresponsables refu-

sant de stériliser leursanimaux et gouverne-ments sourds à la pro-tection des animauxétaient à convaincre.D'où la deuxième étapede leur combat.

Création d'une radio-libreIls ont crée « radio 5sur 5 » dédiée aux pro-

blèmes de la protectiondes animaux. C'était en

1983 et cette expérience a tenufinancièrement 3 ans.

Sensibiliser les hommes politiquesInformer le public c'est bien, maisles leviers de l'action sont auniveau politique, d'où la demanderéitérée de création au sein dugouvernement d'un secrétariatd'état à la condition animale.Sans succès et toujours d'actua-lité.

Missionner par la préfecture pourque les communes remplissent leurfonction règlementaire vis-à-visdes animaux errants : moyennantune somme de 3 francs par an etpar habitant, les animaux trouvéserrants étaient confiés à la SPAqui en recherchaient les proprié-taires et/ou les plaçait.

Un nouveau front : la lutte contre les corridasPetit à petit, les corridas limitéesà certaines villes du Sud de laFrance ont commencé à s'imposerdans des villes jusqu'alors préser-vées, puis dans des zones plus sep-tentrionales.Inquiète du phénomène, LilianeSujanszky, alors nouvelle Directriceà la SPA, a demandé à JacquesDary d'engager une enquêteapprofondie sur les milieux tau-rins, leurs finances, leursméthodes et les conditions desouffrance imposées aux tau-reaux.

Dans le sillage de ces enquêtes,des associations anti-corrida sontnées, ville par ville, puis à carac-tère plus national sur l'ensembledu territoire, puis en coopérationavec des associations d'autrespays.

Les anti-corrida s'organisent200 associations françaises sontcréées, dont le CRAC, l'AllianceAnti-corrida, le FLAC. Dans cetout nouveau combat, JacquesDary veille à maintenir une commu-nication vivante et efficace.

Les anti-corrida et la questionfinancière des corridasUn combat qui a coûté cher aumonde tauromachique. C'est entant que président du CRAC et surla base de ses enquêtes queJacques Dary obtient de PierreBérégovoy que le Ministère desFinances enquête sur le manque àgagner pour l'état du non-paie-ment de la TVA par le monde tau-romachique.La presse s'est emparée de l'in-formation et le monde tauroma-chique s'est déchaîné contreJacques Dary : lettres d'insultes,courriers tachés de sang et decrachats, menaces... ont affluéchez Jacques Dary et au CRAC.

Jacques Dary : une vie consacrée à la défense des animaux

La défense de la cause des animaux consomme des vies entières

d'hommes et de femmes bénévoles, Jacques Dary fait partie

de cette cohorte de volontaires et c'est pourquoi la SNDA a

souhaité lui rendre hommage. Son parcours souligne les difficultés

du combat, il met aussi en évidence que toute personne sensible et

intelligente engagée dans la cause de défense des animaux met très

rapidement en évidence l'essentiel des réformes qui seraient néces-

saires pour prévenir plutôt que guérir sans fin.

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 10

Jacques Dary chez lui, avec ses animaux. Photo : 30 Millions d’Amis.

En plein combat, le malheur per-sonnel atteint Jacques Dary, en un an, son épouse, puis sa mère et sonmeilleur ami et compagnon de com-bat, Aimé Tardieu, décèdent.Epuisé, accablé, Jacques Dary esthospitalisé trois mois et passe leflambeau du CRAC à Thierry Hélyet à Jean-Pierre Garrigues. En2002, le CRAC devient ComitéRadicalement Anti Corrida (CRAC)et conserve le logo initial.

Son nouveau combatAujourd'hui Jacques Dary est sol-licité par ses anciens amis de com-bat pour aider à obtenir des signa-tures de vétérinaires au bas de lapétition anti-corrida lancée par« vétérinaires anti-corrida ».Toujours aussi efficace, il a ainsi àlui seul obtenu soixante-dix signa-tures en un mois. Mais, toujours aussi pragmatique,il a mis au point le mode opératoirepratique pour solliciter les vétéri-naires. Vous trouverez ci-jointcopie de ce mode opératoire quitient compte de la charge de tra-vail d'un vétérinaire, de l'organi-sation de sa journée.

Pour cela, il faudrait des volon-taires, plusieurs se chargeant decontacter un certain nombre devétérinaires dans des zones rela-tivement larges (identificationdes vétérinaires à contacter enconsultant le site « Ordre desvétérinaires »). Donc, appel aux volontaires pource type d'action.

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 11

Aidons le CRAC à fédérer les vétérinaires(Formulaire disponible au centre de ce journal)

(Conseils de Jacques Dary)

Afin de ne pas perdre de temps en rendant visite à un vétérinaireayant déjà signé le collectif, consultez le site ci-dessous.

Pour obtenir des adresses dans un secteur vous intéressant, veuillez consulter le site« Ordre des vétérinaires » à cette adresse :

http://www.veterinaire.fr/

Sachez que le matin, généralement, le praticien est en chirurgie, donc peu accessi-ble. Dans le début, il est préférable de se diriger vers un petit cabinet comportantun seul vétérinaire, l’approche est plus facile. Dès que l’on aborde un cabinet plusimportant, une réceptionniste souvent suppléante du vétérinaire vous reçoit, souhaiteconnaître les raisons de votre visite, vous invite à laisser le document et à revenirplus tard. Ne jamais abonder vers cette facilité car c’est l’echec à 95%.

Pour réussir, une seule méthode : présenter directement le collectif au docteur en luiprécisant que votre visite a été souhaitée par le professeur Jean François COURREAUde l’école Nationale de vétérinaires de Maison Alfort. Cette phrase très importante doitêtre prononcée dès le premier contact avec le praticien.Si le docteur effectue une importante opération, l’attente va être longue, donc une éven-tualité est possible si vous avez sympathisé avec la réceptionniste et qu’en expliquant lebut de votre démarche elle exprime son enthousiasme. Dans ce cas uniquement, elle peutêtre une excellente intermédiare qui peut réussir la totalité des signatures. Dans le cas

contraire, il vaut mieux attendre et revenir à une heure plus favorable.

Dimanche 25.09.2011, dernièrecorrida dans les arènes de laPlaza Monumental de Barcelone.

1990, le Maire de Tossa deMar (Telm Zaragoza) lanceune action symbolique

majeure contre les corridas : latenue annuelle d'une conférenceréunissant les adversaires descorridas tous pays confondus.Au cours de ces conférences, unplateau décoré est remis aux per-sonnes ayant particulièrementœuvré pour l'abolition des corri-das. Liliane Sujanszky a été hono-rée de cette récompense dès ladeuxième conférence en mars1991 (elle était alors directrice àla Fondation Brigitte Bardot).En juin, les autorités de Tossa deMar décident de se désignercomme première ville interdisantles corridas sur son territoire.Sans l'initiative du maire deTossa de Mar, sans sa persévé-rance et sans le militantismeactif des anti-corrida fédérés,encouragés par ce foyer, l'ultimerendez-vous du 25/09/2011 n'au-rait pas encore eu lieu. Certains

diront que ce qui a emporté ladécision catalane, c'est surtoutle nationalisme catalan, d'autresdiront que les corridas ne rappor-taient plus assez car le publicpréférait le football aux corri-das... mais il s'agit là de facteurscomplémentaires sur lesquels lesmilitants anti-corrida se sontappuyés. Ne confondons pas lacause et ses conséquences. Sansla lutte acharnée des militantsanti-corrida, malgré ces facteurspolitiques et économiques, laCatalogne continuerait d'accueil-lir des corridas.

Enfin, si les contributions dechacun, chacune, auprès desvétérinaires de proximité res-tent importantes, Jacques Daryinsiste sur l'urgence qu'il y a àréunir un minimum significatifde 5 000 signatures au plus tôtcar c'est maintenant qu'il fautappuyer les projets de loi dépo-sés pour l'abolition de la corrida.

La dernière corrida (de 1990 à 2011)

Le plat offert à Liliane Sujanszky par la ville de Tossa de Mar

en mars 1991.

Assistaient à cette réunioncinq sénateurs, une repré-sentante du Ministère de

l'Agriculture, la directrice géné-rale adjointe de la Mairie deFontenay-sous-Bois et huit asso-ciations de défense des animaux,dont la SNDA en la présence deLiliane Sujanszky.La synthèse des différentes inter-ventions est reprise sur le siteSNDA : www.snda.asso.fr

Soulignons qu'il y a une unanimitépour constater la fréquence desactes de maltraitance et de cruautéà l'encontre des pigeons des villes,actes qui sont d'autant plus fré-quents « qu'il existe une forme d'im-punité légale sur la manière dedétruire des pigeons », qu'il est bonde rappeler :

Les captures se font soit au filet(on appâte des pigeons avec desgraines, on jette un filet et on lesramasse), soit à l'aide d'une cage(où sont disposées des graines, etlorsqu'ils y entrent, ils ne peuventplus en sortir, pouvant y resterplusieurs jours et y mourir de dés-hydratation). Il en est de mêmelorsque des entreprises posant desfilets de protection, enfermentdes pigeons et les laissent mourirdans d'atroces conditions.

Le pigeon « compte si peucomme être sensible » queles entreprises « 3D »(dératisation, désinfec-

tion, désinsectisation) qui sont encharge par les communes du pié-geage des pigeons, n'ont aucunprotocole à respecter.Au terme de la réunion, des repré-sentants élus ayant souligné le peude chances de voir aboutir unelégislation instaurant un statut dupigeon, les participants se sontaccordés sur un certain nombre depropositions susceptibles d'amé-liorer le sort des pigeons dans lesvilles.

Proposition au gouvernementde l’interdiction des caissons à vide d'airLors des rencontres « Animal etSociété », grand débat sur l'animalsous l'égide de Michel Barnier,Ministre de l'Agriculture en 2008,la SNDA, représentée par sa pré-sidente au groupe de travail « l'ani-mal en ville » avait proposé d'in-terdire les pièges à glu pour lessouris et la méthode du caisson parvide d'air pour les pigeons,méthodes cruelles s'il en est.Cette proposition avait été rete-nue par le groupe (proposition n° 9-3) et reprise en proposition géné-rale (13 : décret portant interdic-tion du recours à certainesméthodes telles que les pièges àglu et le caisson à extracteur d'airpour la destruction des pigeons etdes rongeurs).Décret toujours pas sorti...

Le caisson à extracteur d'air estune méthode de moins en moinsutilisée, mais l’est encore par dessociétés en matière d'euthanasiepour les pigeons. Cette méthodepeut être remplacée par des cais-sons à CO2.Il faut rappeler que le vide d'airest quelque chose de douloureuxpour la mise à mort des animaux :l'animal meurt par dépressiond'air. C'est d'ailleurs une méthode

reconnue au niveau internationalcomme peu recommandable auniveau de la protection animale,notamment par une directive mon-diale.

Proposition aux élus locaux :inscription à l'agenda 21Dès à présent, certaines villes ontintégré la gestion éthique des ani-maux de leur territoire dans leuragenda 21, précisément pour leschats et les pigeons. Il s'agit d'unengagement sur les bonnes pra-tiques.La collectivité en tire plusieursbénéfices : lien social renforcé,paysage urbain amélioré, précau-tions sanitaires anticipées. Il estdonc nécessaire d'afficher unevolonté politique d'agenda 21, pourpermettre la réconciliation entrel'homme et l'animal.

Proposition aux scientifiques :un bilan sur le fonctionnementdes pigeonniersPoursuivre l'étude du ConseilRégional d'Ile de France afind'évaluer l'efficacité des gestionsmenées dans les pigeonniers.*

Proposition aux associations :création d'un forumCe forum pourrait être un lieud'information d'échange et decoordination des actions menées,permettant d'avoir des relais dansles organismes scientifiques, éco-nomiques et écologiques. Ce forumserait aussi consulté par les diffé-rents services des villes et per-mettrait de donner d'autres infor-mations que celles fournies par lessites commerciaux.

* Les 7 et 8 novembre prochains,le Conseil Régional IDF, l'ensembledes laboratoires et des associa-tions de protection animale organi-sent un colloque pour dresserl'état des lieux de la recherchesur le fonctionnement des pigeon-niers, la parasitologie et les diffé-rents moyens de gestion.

La place du pigeon dans la ville

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 12

A l'initiative d'un journaliste,Anne Connin, une réunion a étéorganisée au Palais duLuxembourg pour aborder lesproblèmes liés à la présencedes pigeons en ville et à leurprotection.

Certes, l'installation et l'exploita-tion de pigeonniers constituentune avancée par rapport aux cap-tures, suivies d'extermination pargazage des pigeons. Cependant, laméthode est aussi nouvelle et doitdonc faire l’objet, comme touteexpérimentation, d'un suivi scien-tifique sérieux pour que soit prisen compte un retour d'expérienceultérieur.

Le Muséum d'Histoire Naturellea d'ailleurs en cours uneétude sur les tenants et les

aboutissants de la méthode despigeonniers.Aujourd'hui, sur la base d'obser-vations de terrain pratiquées pardes militants d'associations dedéfense des animaux, il apparaîtque la pratique qui consiste àenfermer les oiseaux pendant uncertain temps est critiquable dufait que : - la captivité, la promiscuité,déclenchent du stress, provoquantdes désordres psychologiques etbiologiques qui fragilisent la résis-tance immunitaire et favorisenttoutes sortes de pathologies.- à l'intérieur de ces espacesconfinés et réduits, les individusplus forts agressent les plus fai-bles et les empêchent de se nour-rir correctement : la sous-alimen-tation et la crainte permanenteperturbent et affaiblissent leurétat de santé.- des pigeons capturés au hasard,sans contrôle sanitaire, et enfer-més ensemble, entraînent descontaminations, et la transmissiondes virus est certaine.- l'eau n'étant pas quotidienne-ment renouvelée est vite souilléepar trente à quarante pigeons dansun petit espace, donc source de

bactéries et de maladies.- Les pigeons n'ont pas de dimor-phisme sexuel, il est donc impossi-ble de savoir le nombre de mâles etde femelles capturés. L'enfermementdes mères et des deux parents(parfois, les couples se suivent)entraîne l'abandon des couvées àl'extérieur (les pigeonnes pondentà toute période de l'année). Lamort lente des bébés est cruelle.- La captivité des pigeonnes oud'autres espèces sauvages bloquele processus de reproduction.- l'enfermement forcé des pigeonsne garantit pas une fidélisation, nides retours sur les lieux de leurcaptivité. Au contraire, ils peuventêtre traumatisés, marqués par demauvais souvenirs et ne plus yrevenir.La méthode d'enfermement forcédes pigeons engendre donc desproblèmes sanitaires et des souf-frances assimilables à de la mal-traitance.

C’est pourquoi à Paris, pour tousces motifs reconnus, des vétéri-naires ainsi qu’un collectif d'asso-ciations de protection animale* ontdemandé expressément à la mairiede Paris d'abandonner définitive-ment cette pratique, d'autantqu'aucune étude scientifique vali-dant cette méthode n'a, à ce jour,été publiée et que dans le cas dupigeonnier du 15ème : 9 pigeons sontmorts au cours de l’enfermement.

Nous attendons les réponses.

Dans ce dossier, la SNDA tient àsouligner l'engagement de MadameEmilie Nguyen. Grâce à sa persévé-rance et à sa connaissance du ter-rain, elle a œuvré pour la constitu-tion du collectif et a réuni un dos-

sier documentaire particulière-ment bien étayé.

*dont la SNDA qui a par ailleursadressé une lettre à ce sujet à laMairie de Paris.

Ci-dessus, le pigeonnier du15èmearr. de Paris, le 30 juillet2010. On y constate une fréquen-tation assidue et une sédentari-sation sans recours à l’enferme-ment.Alors pourquoi ci-dessous ?

Le même pigeonnier le 13 avril2011, alors que des pigeons sontenfermés à l’intérieur, ceux qui yavaient leurs nids cherchent tou-jours en vain à y pénétrer.

Pigeonniers :les dangers de l'enfermementde « sédentarisation »

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 13

« Comment imaginer uneune ville sans pigeons, sansarbres et sans jardins oùl’on ne rencontre ni batte-ments d’ailes, ni froisse-

ments de feuilles ? »Albert Camus

Voici les coordonnées d’Emilie Nguyen :Association Les Amis des Chats

47 49, rue des Cévennes 75015 ParisTel. : 01 45 58 51 18

Des nouvelles de nos protégés

Vous aviez apprécié les images des chats sauvés en 2010 par la

SNDA. Ils ont été placés en famille d’accueil et certains sont

en pension. C’est le cas de Carmen par exemple, cette chatte

vit heureuse maintenant, alors qu’il avait fallu l’amputer de la patte

arrière. Nous sommes heureux de vous présenter de nouveaux cli-

chés de nos protégés dans la pension où ils vivent paisiblement.

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 14

La SNDA, consciente que lesanimaux retrouvés sur la voiepublique blessés, à demi sau-

vages, vieux ou totalement désocia-bilisés ne pourront jamais êtreadoptés, refuse qu’ils soienteuthanasiés ou placés dans unrefuge, bloqués dans une cagejusqu’à leur décès. Au contraire,elle a choisi de leur offrir une viemeilleure, dans un endroit tran-quille, où ils peuvent aller et venirdans un grand jardin à leur guise,entourés de personnes qui lesaiment. Il s’agit d’une pension àlaquelle la SNDA paye régulière-ment les frais d’hébergement desanimaux.

C’est pourquoi nous lançonsaujourd’hui cet appel aux dons, enespérant que vous serez sensiblesau devenir de nos protégés et par-ticiperez avec nous, selon vosmoyens, à cette belle histoire quenous leur offrons, à eux qui onttant souffert avant que nous lessauvions.

Pour en parler plus concrètement,appelez Magali Martin, secrétairede la SNDA qui vous donnera plusde détails et règlera avec vous lesmodalités de votre participationau 01 44 75 37 65.

Merci à tous de vos efforts pourles animaux.

Appel auxdons pour nosamis les chats

Si ça n’est pas vraiment l’amour, ça lui ressemble.

« Je sors dans la neige et j’adore ça !»

Carmen, la « 3 pattes » de la maison.

Roméo fait ses griffes.

Roméo fait le beau.

C’est l’arbre aux chats : tout le monde y passe !

Pearl qui cherche où est passé son petit copain.

Luna (une nouvelle adoptée) accepte avec bonheur l’affection de Candy.

Autorisation de prélèvement automatique

pour la SNDA “Société Nationale Pour la Défense des Animaux”

Autorisation de prélèvement automatique

Cette page est destinée à celles et ceux qui souhaitent aider la SNDA à poursuivre son œuvre par lebiais de prélèvements automatiques. Remplissez ce formulaire ou faites-en une photocopie etretournez-le-nous, afin que votre demande soit prise en compte dans les meilleurs délais.

SNDA - Journal “DYNAMIQUE” - Edition 2011 - page 15

* J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier le montant indiqué ci des-

sous.

* Le premier prélèvement commencera le : ........ de chaque mois.

* Montant de chaque prélèvement :

8 euros 13 euros 16 euros

46 euros Autre montant : ................. euros

* Périodicité de mes prélèvements :

tous les mois tous les 3 mois tous les 6 mois

* Bénéficiaire :

Association SNDA - 80 boulevard de Reuilly - BP 20121 - 75562 PARIS CEDEX 12(Association reconnue d’utilité publique)

* Donateur :

N° de donateur (facultatif) : ........................ Tél. : (facultatif)......................................

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* Important : N’oubliez pas de joindre avec ce document un RIB, RIP ou RICE que vous trouverez dans votre chéquier.

En cas de difficultés, je pourrai faire suspendre l’exécution de ce prélèvement automatique par simple demande à l’Etablissement teneur de mon compte.

Je réglerai le différent directement avec la SNDA.

Les informations contenues dans la présente demande ne seront utilisées que pour les seules nécessités de la gestion et pourront donner lieu à exercice du droit individuel

d’accès auprès de l’association bénéficiaire dans les conditions prévues par la délibération n° 30 du 1.4.80 de la Commission Informatique et Libertés.

Fait à : ............................................. Le : .................................

SIGNATURE :

Directrice de la publication : Nicole Sugier

Rédaction : Liliane Sujanszky et Alain Groetzinger

Maquettiste : Alain Groetzinger

Imprimé par la Société : Presse Pluriel Paris

Tirage à : 1000 exemplaires

ISSN : 0223-2790

DYNAMIQUE

Ne jetez pas ce journal !Après l'avoir lu, faites-le circuler auprès des personnes

qui pourraient être intéressées. Déposez-le dans une

salle d'attente (vétérinaire, dentiste, chez votre méde-

cin ou dans un lieu public : gare, aéroport). Merci de

nous aider à diffuser l'information au besoin en com-

mandant d'autres exemplaires.

Le journal "Dynamique" de la SNDA "Société Nationale

pour la Défense des Animaux" ne peut être vendu.

Toute revente est interdite. La SNDA n'est pas respon-

sable des manuscrits, articles ou photos qui lui sont

adressés spontanément.

Vous pouvez aussi contribuer par un don ou en adhérant à la SNDA.(la SNDA est reconnue d'Utilité Publique)

SNDA Société Nationale pour la Défense des Animaux

BP 20121 - 80 Bld de Reuilly 75012 Paris

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En 2012, la SNDA fêtera son quarantième anniversaire

Les successeurs de Mme Andrée Valadier qui créa la SNDA en 1972 tiennent à respecter sa

mémoire, son engagement et sa détermination dans ses combats en faveur des animaux.

Notre œuvre : lutter contre les cruautés et les mauvais traitements infligés aux animaux du fait de traditions cruelles (tauromachie,

zoos, cirques, foie gras…), exploitations modernes (élevages intensifs, transports d'animaux vivants sur de longues distances,

expérimentations sur animaux…), indifférence (abandons, fourrures, chasse, esclavage de chevaux, ânes, mulets…) par des actions

en justice, des enquêtes, des sondages d'opinions, des publications, la formation de la jeunesse, des campagnes publicitaires, des

interventions auprès de nos élus et du gouvernement…

En défendant les animaux, c'est notre dignité d'êtres humains responsables que nous défendons

et c'est bien ainsi que l'a entendu la Société d'Encouragement au Progrès lorsqu'elle a décerné en 1984 un diplôme d'honneur à la SNDA.

La défense des animaux ne doit pas être considérée comme une lutte mineure,

elle doit faire partie intégrante des actions humaines

contre la souffrance et la torture.

Exonération fiscale : La SNDA, en sa qualité d'association reconnue d'utilité publique en date du 16 mai 1994, est exonérée d'impôts

sur les successions, dons et assurances-vie. Vos dons et adhésions sont également déductibles de vos impôts.

Pour continuer à les défendre, pensez à la SNDA dans vos dispositions testamentaires.

Pour que votre volonté soit respectée, quelques règles formelles sont à observer :

Il est toujours prudent d'établir deux testaments semblables : Le 1er disponible chez le notaire et le second chez vous.Le testament peut être rédigé sur n'importe quel papier, mais il doit être obligatoirement écrit de la main propre dutestateur qui datera et le signera et indiquera le nom en toutes lettres de l'association "Société Nationale pour laDéfense des Animaux” (SNDA) située au 80, boulevard de Reuilly 75012 Paris.

Pensez aussi aux contrats d’assurance-vieLes contrats d’assurance-vie sont un moyen d’investir dans un cadre fiscal avantageux qui permet de se constituer une

épargne disponible selon la réglementation en cours. Un ou plusieurs bénéficiaires sont à désigner (préciser noms etadresses). Ils peuvent être changés à tout moment.

Pour continuer à les défendre, pensez à la SNDA dans vos dispositions testamentaires.

Tél. : 01 44 75 37 65

Toute notre reconnaissance aux personnes suivantes qui ont fait un legs en faveur de la SNDA

Mademoiselle Lucie BERTHIER

Monsieur Joseph DUBOIS

Madame Christiane MURATET

La SNDA se doit d’être fidèle à leurs dernières volontés en poursuivant les objectifs fixés, il y a bientôt quarante ans, par Mme VALADIER, présidente fondatrice.

Mademoiselle Claire MURET

Madame Denise RIOU

Madame Christiane ROLLAND-SAENEN