DU TIMBRE ANTITUBERCULEUX · sanatoriums et 4.000 lits de stations sanitaires ; en 1937, il y a...

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V. Les Enseignements de la Campagne Nationale DU TIMBRE ANTITUBERCULEUX par le Professeur F. BEZANCON " Vice-Président du Comité National de Défense contre la Tuberculose, •\ . ... Président de l'Académie de Médecine. La XI« Campagne Nationale du Timbre Antituberculeux, coïnci- dant avec la commémoration de l'arrivée en France, il y a 20 ans, de la Mission Rockefeller, vient de se terminer. Vous avez libéralement acheté des Timbres ; vous avez eu entre les mains le petit carnet de 2 francs, sur la couverture duquel vous avez pu lire : Quelques points de comparaison : En 1917, le nombre des dispen- saires antituberculeux était de 48 ; en 1937, il était de 880. En 1917, le nombre de consulta- tions données montait à 20.150 ; en 1937, à 1.725.000. En 1917, le nombre de sujets placés en sanatoriums et préven- toriums était d'environ 3.000 ; en 1937, il y en a 81.000. En 1917, il y avait 1.200 lits de sanatoriums et 4.000 lits de stations sanitaires ; en 1937, il y a 25.000 lits de sanatoriums pour pulmo- naires. En 1917, pas d'hôpitaux spécia- lisés ;en 1937, 12.000 lits. Quel triomphe ! mais aussi quelle somme d'efforts et de tra- vail pendant 20 ans. Alors, avez-vous pensé à ce qu'était, avant 1917, ce que nous appelons maintenant notre orga- nisation antituberculeuse, c'est-à- dire l'ensemble des Etablissements de préservation et de cure. Vous êtes-vous demandé aussi, devant ces chiffres qui représentent un si immense progrès, comment, par quels moyens, on a pu toucher un but si grandiose ? L'idée de la lutte contre la tuber- culose n'était pas absente, avant la guerre, de la pensée des médecins, des économistes, des hommes du Gouvernement, mais il fallait un fait nouveau pour montrer la grandeur du fléau. Dès les pre- mières années de la guerre, le retour en masse dans leurs familles des tubeiculcux réformés, émut , tout le pays. De fervents anima- teurs : Léon Bourgeois, Jules Brisac, Justin Godart, rendirent possibles les premiers foyers de résistance, soit en les créant, soit en faisant sortir les articles de loi qui en favorisaient la création. La mission américaine envoyée par la fondation Rockefeller nous apporta les fruits de son expé rience et les largesses de sa muni- ficence. Le comité national do défense contre la Tuberculose, héritier direct de la commission Rockefeller, entreprit alors la gigantesque tâche d'amener à son complet aboutissement l'équipe- ment antituberculeux français et d'instruire le pays tout entier sur les mesures de préservation que chacun peut et doit prendre ainsi que sur les moyens qui sont mis à la portée de tous pour y arriver. Mais pour qu'une oeuvre de si large envergure progresse et donne ses fruits, il faut que tous acceptent de la soutenir mora- lement, de même que doil s'établir une atmof"hère de consentement général aux sacrifices financiers à accomplir. C'est alors que le comitié de propagande du comité national créa, en France, le Timbre Anti- tuberculeux dont le produit, exclu- sivement réservé à la lutte contre la tuberculose allait fournir une large part des moyens financiers indispensables et organisa les campagnes nationales qui pour- suivent l'éducation sanitaire du pays. ' ]••: ' Lorsqu'on compare ce qu'était, avant la guerre, l'effort chétif et trop longtemps stérile de la lutte antituberculeuse et les prodigieux résultats actuellement atteints, on doit bien convenir que le magni- fique résultat obtenu est dû à l'énorme mouvement d'opinion et de sympathie que déclenche, cha- que année, à la date fixée, la cam- pagne du Timbre Antituberculeux. Cette petite vignette de deux sous, c'est-à-dire à la portée de toutes les bourses, symbolise l'un des grands facteurs de la santé. Les tracts, brochures, affiches répandus par millier? pendant les campagnes du Timbre, les leçons et conférences faites à cette occa- sion, tant dans les écoles par les instituteurs eux mêmes que dans les autres collectivités, ont pour .résultat que dans tous les foyers, le Timbre suscite réflexions et remarques, et que chacun apprend ainsi que l'on peut se préserver de la tuberculose en observant les règles de l'hygiène, et protéger les nouveau-nés grâce au vaccin B. C. G. de l'Institut Pasteur. Lorsqu'à la fin de cette XI 0 cam- pagne, j'essaie de récapituler ce que le pays doit à l'initiative du Timbre Antituberculeux, je vois d'admirables résultats.: la pratique du dispensaire, le rôle indiscuté du médecin phtisiologue et de l'infir- mière-yisiteuse, les grandes réali- sations pour la sauvegarde de l'enfance et sa vie au grand air. propagande éducative qui s'intensifie au cours des campagnes nationales du Timbre a réussi à acclimater en France ces nouveaux modes de défense ; elle a dans ces 20 années transformé au point de vue hygiénique et sanitaire, notre vieux pays. Quand la grande offensive contre les fléaux sociaux commença, nous avions 85 iiifirmières-viei- teuses en France ; actuellement, nous en comptons 2 000 spéciali sées dans la lutte antituberculeuse, et en fonctions dans les dispen- saires. Nous possédons 26 écoles d'infirmières spécialisées. Le Timbre de cette année, en vous montrant lejoyeux «rescapé » qui rentre, tout riant, du préven- torium où l'on a affermi sa parité, aura certainement orienté vos pen- sées vers le lien étroit qui unit le Timbre Antituberculeux et la sauvegarde de l'enfance. Parmi les résultats tangibles du Timbre, je ne vous citerai que 4 des plus magnifiques : Hôpital-Sanatorium de Niort. Sanatorium de la Mcmbrollo, dit « du Timbre » (Indre-et-Loire). Préventorium de Montceau- Saint-Waast(Nord). Préventorium du Mesnil (Seine- et-Oise). Quand j'eus le plaisir de m'entre- tenir avec vous, par radio, à l'occa- sion de l'ouverture de cette XI 0 campagne, je vous ai parlé de la progression remarquable que l'on observe, depuis l'ouverture des campagnes du Timbre, dans les placements à la campagne d'en- fants menacés par la contagion. Je vous ai cité le Pas-de-Calais qui, dans un court espace de temps, de 3b\ placements en 1928, passait à 2.484 six ans après. La Creu'se, qui mettait 35 enfants à l'abri de la contagion en 1918, en plaçait 200en>,i#24, etc. ., etc.. 1 Laissez-moi aussi vous rappeler que 30 départements français ont consacré 10 millions aux oeuvres de plein air et de colonies de va- cances, que l'idée féconde de l'école de plein air trouve chez nous ses plus belles réalisations, et que si vous voulez en avoir un modèle, celle de Suresnes vous le fournira. Voilà quelques-uns des germes d'avenir que la propagande du Timbre Antituberculeux a semés en France. Le bon grain a levé ! Arrêté Municipal Nous, Maire de la ville d'Issoire, Vu les lois des 5 avril 1884 et 15 février 1902; Vu l'arrêté Préfectoral du 17 no- vembre 1937, prescrivant les mesu- res destinées à protéger et main- tenir la santé et la salubrité publi- que ; Considécons que bon nombre de personnes se permettent à toute heure de la journée, de secouer, battre aux fenêtres ou sur les bal- cons, torchons, tapis et objets de literie. Considérant que c'est là une mauvaise habitude qui présente de séiieux inconvénients. Considérant qu'il y a lieu d'y remédier en prescrivant des heures réglementaires. Arrêtons : Article 1 er . — A partir de ce jour, il est formellement interdit de secouer, battre aux fenêtres ou sur les balcons, torchons, tapis, objets de literie, e t c . , au-delà des heures ci-après : Heure d'été, jusqu'à 9 heures. Heure d'hiver, jusqu'à 10 heures. Article 2. — Les contraventions aux dispositions qui précèdent, seront constatées par des procès- verbaux, et poursuivies conformé- ment aux lois Article 3 — La Gendarmerie, l'agent de police et les gardes- champêtres, sont chargés de l'exé- cution du présent arrêté. Avis du Commissariat Extrait du règlement sanitaire départemental Denrées alimentaires — L'étala- ge à l'air libre, à l'extérieur des magasins de vente, des produits alimentaires ne subissant pas la cuisson, est interdit. Les sucreries, crèmes, fromages, beurres, fruits séchés, gâteaux etc. devront être renfermés dans des bocaux, cases, globes, cloches, boi- tes vitrées ou métalliques etc.. Les commerçants ambulants et ceux des marchés publics sont te- nus de prendre les mêmes précau- tions. Les aliments cuits préalablement à la vente et des'iné-; à être con- sommés dans l'état où ils sont mis en vente ne devront jamais être ex- posés aux étalages à l'air libre à l'extérieur des magasins de vente. Les commerçants qui vendent des produits alimentaires sont te- nus de mettre à la disposition de leur personnel, dans un local faci- lement accessible, et au voisinage immédiat du magasin de vente, de l'eau et du savon pour le lavage des mains. L'entrepôt, le transport ou la li- vraison à domicile des aliments doivent être entourés des précau- tions nécessaires pour les mettre à l'abri de toute souillure: II est. interdit de déposer des substances destinées à l'alimenta- tion humaine, et notamment du pain, sur le sol, sur les paillassons aux portes des habitations ou à la portée des animaux. Balayage Nettoiement II est interdit de secouer ou de battre aux fenêtres ou sur la voie publique, des torchons, tapis, ob- jets de literie etc. en dehors des heures réglementaires. Il est inter dit de balayer à sec les cours, cor- ridors, allées, escaliers et en géné- ral toutes les parties communes des maisons comportant plusieurs lo- cataires ou dont les portes sont ou- vertes sur la voie publique. La mê- me interdiction est applicable aux locaux ouverts au public, aux heu- res où celui-ci y est admis. Au Théâtre Municipal Samedi, 26 février, un- spectacle nouveau avec René de Buxeuil, la grande vedette do la chanson et de la Radio, le populaire chanson- nier et compositeur aveugle. René de Buxeuil présentera dix siècles de chansons françaises et les meilleurs artistes de sort studio: Gerrn&ine Hilbert, des Variétés. Le chansonnier Fernand Bone, du Chat Noir. Le comédien fantaisiste du Casi- no de Paria, Roger Doit, dans FANTAISIE 38 Prix des placer : 5 a 14 francs. Louez, c'est prudent. Tarif spécial aux élèves groupés des écoles. A la Mémoire de Pierre de Nolhac Clermont a élevé des monuments aux professeurs Julien et Glan- geaud, ou savant P'orest, aux mu- siciens Claussmann et Gémont. D'autres monuments se prépatent en l'honneur du peintre Charreton, des ministres Clémente! et Mar- co m bes. Les nombreux amis de Pierre de Nolhac ont pensé qu'il serait juste de rappeler aussi le souvenir d'un érudit, d'un écrivain, d'un poète, que la France et l'Italie ont entouré d'une égale et respectueu- se sympathie, qui a compté parmi les restaurateurs de Versailles, et qui, ancien étudiant de notre Uni- versité n'a jamais oublié ni ses ori- gines auvergnates, ni son pays na- tal. Les Comités qui se sont formés à Paris et a Clermont pour prépa- rer la réalisation de ce projet ont décidé qu'une stèle ornée d'un mé- daillon serait érigée au centre de notre département. Ils ont déjà re- cueilli une somme appréciable, mais qui n'est pas encore suffisante pour mener l'entreprise à bon terme. Aussi le Comité de Clermont adres- se-t-ii un nouvel et pressant appel à tous ceux qui connaissent et admi- rent'l'oeuvre historique, littéraire et poétique do Pierre de Nolhac. . Se souvenant que notre illustre compatriote avait commencé ses études à Rodez, l'Aveyron s'est ho- noré en participant largement à la souscription. Il faut espérer que la générosité de l'Auvergne ne sera pas moindre; que là aussi, là sur- tout, on tiendra à l'honneur de lui rendre hommage. La première liste de souscription (Comité de Clermont) s'élève à la somme de 3.730 francs. Prière d'adresser les souscrip- tions au compte postal de Ja Ban- que Chalus : Clermont-Fd c/c 304. Médaille d'honneur du Travail Par arrêté en date du 16 Fé- vrier, la médaille d'honneur du tra- vail (argent) a été décernée à M. Jacques Voûte, à Issoire pour 30 ans de service. Nos félicitations. Renversé par une Automobile un piéton est grièvement blessé Un grave accident s'est produit, dimanche, à 22 h. 30, dans la ligne droite que forme la route na- tionale numéro 9, entre Venêt et Coudes, à environ 300 mètres de cette dernière localité. Un automobiliste, M. Reul, chi rurgien dentiste à Brassac-les-Mi- nés, a heurté un piéton, M. Desco- teix, 57 ans, maçon à Authezat, qui circulait en sens opposé, tenant à la main sa bicyclette dépourvue d'éclairage. L'accident n'eut aucun témoin, M. Reul» a déclaré aux enquêteurs que la collision s'était produite après qu'il eût croisé une automo- bile et alors que ses phares étaient encore à la position «code». Il semble, d'après l'enquête ou- verte par les gendarmes Filiiol et Dissard, de la brigade d'Issoire, que la victime cheminait à gauche de la chaussée. Le docteur Bataille, appelé au- près du blessé qui gisait, sans con- naissance, sur la route, constata qu'il était atteint d'une fracture de la jambe gauche, et probablement d'une fracture de la base du crâne. M. Descoteix fut transporté à Coudes, puis à l'Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand, où son état fut jugé désespéré. Don Généreux A l'occasion de leur mariage, les époux Esbelin-Chaduc ont fait don de 40 francs au Bureau de bien- faisance. -, Parti Social Français On nous communique : La réunion mensuelle aura lieu jeudi 24 février à £0 h. 30, au Café des Tilleuls. Pharmacien de Garde Pour dimanche 27 février et lun- di matin, M. Aubert, boulevard de la Manlière. MODERN' CINEMA Café du Globe. Télé. 0,44 Vendredi, à 20 h. 30 Samedi, à 20 h. 30 Dimanche à 15 h. et 20 h. 30 Le triomphe de la gaieté et de l'esprit français BJ.UCIEI1 BAROUX "^ MGNORET En première partie : Comédie dramati- que de Marcel Pagnol. 1 6 5 TTUMS Marcd PAGNOL présentent un ÏILM OB JEAN BENOIR * TONI — — Actualités Pathé — — Sur Scène : Les Reynol's, acrobates, équilibristes : force, beauté, souplesse. ETAT CIVIL ; DE LA VILLE D'ISSOIItE du 16 au 22 Février 1938 NAISSANCES '•';,. •;. Rafïier Roger-Camille fils de Adrien-Eugène, cultivateur et de Billebaud Antoinette. Echoux Marie Madeleine fille de Abel-Gustave, représentant de commerce et de Juthy Marguerite- Suzanne. - .-.. :,/<:,-;{.y,:. MARIAGE : Esbelin Armand, mécanicien et Chaduc Marcelle-Marie, s., p. à Issoire. ; '; DÉCÈS Crépin Marie, 70 ans, veuve de Gilbert Fargeix, îBoulevard Trio- zon Bayle. ; '...••. ••?. Chaput Marie, 77 ans, veuve Mestre Jean, Hospice d'Issoire. Pichot Marie-Antoinette, 77 ans, veuve de Touriat Jean, Hospice REMERCIEMENTS Madame et Monsieur Adrien MARRET et leur fils ; Les familles FARGEIX, JA- BERT, SOUBR1ER remercient les person- nes qui leur ont témoigné de la-sympathie à l'occasion du deuil qui vient de les frap- per en la personne de Madame Veuve Jules FARGEIX née Marie CRÉPIN

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V.

Les Enseignements de la Campagne NationaleDU TIMBRE ANTITUBERCULEUX

par le Professeur F. BEZANCON" Vice-Président du Comité National de Défense contre la Tuberculose,•\ . • ... Président de l'Académie de Médecine.

La XI« Campagne Nationale duTimbre Antituberculeux, coïnci-dant avec la commémoration del'arrivée en France, il y a 20 ans,de la Mission Rockefeller, vient dese terminer.

Vous avez libéralement achetédes Timbres ; vous avez eu entreles mains le petit carnet de 2 francs,sur la couverture duquel vousavez pu lire :

Quelques points de comparaison :En 1917, le nombre des dispen-

saires antituberculeux était de 48 ;en 1937, il était de 880.

En 1917, le nombre de consulta-tions données montait à 20.150 ;en 1937, à 1.725.000.

En 1917, le nombre de sujetsplacés en sanatoriums et préven-toriums était d'environ 3.000 ; en1937, il y en a 81.000.

En 1917, il y avait 1.200 lits desanatoriums et 4.000 lits de stationssanitaires ; en 1937, il y a 25.000lits de sanatoriums pour pulmo-naires.

En 1917, pas d'hôpitaux spécia-lisés ;en 1937, 12.000 lits.

Quel triomphe ! mais aussiquelle somme d'efforts et de tra-vail pendant 20 ans.

Alors, avez-vous pensé à cequ'était, avant 1917, ce que nousappelons maintenant notre orga-nisation antituberculeuse, c'est-à-dire l'ensemble des Etablissementsde préservation et de cure.

Vous êtes-vous demandé aussi,devant ces chiffres qui représententun si immense progrès, comment,par quels moyens, on a pu toucherun but si grandiose ?

L'idée de la lutte contre la tuber-culose n'était pas absente, avant laguerre, de la pensée des médecins,des économistes, des hommes duGouvernement, mais il fallait unfait nouveau pour montrer lagrandeur du fléau. Dès les pre-mières années de la guerre, leretour en masse dans leurs famillesdes tubeiculcux réformés, émut

, tout le pays. De fervents anima-teurs : Léon Bourgeois, JulesBrisac, Justin Godart, rendirentpossibles les premiers foyers derésistance, soit en les créant, soiten faisant sortir les articles deloi qui en favorisaient la création.

La mission américaine envoyéepar la fondation Rockefeller nousapporta les fruits de son expérience et les largesses de sa muni-ficence. Le comité national dodéfense contre la Tuberculose,héritier direct de la commissionRockefeller, entreprit alors lagigantesque tâche d'amener à soncomplet aboutissement l'équipe-ment antituberculeux français etd'instruire le pays tout entier surles mesures de préservation quechacun peut et doit prendre ainsique sur les moyens qui sont misà la portée de tous pour y arriver.

Mais pour qu'une œuvre de silarge envergure progresse etdonne ses fruits, il faut que tousacceptent de la soutenir mora-lement, de même que doil s'établirune atmof"hère de consentementgénéral aux sacrifices financiers àaccomplir.

C'est alors que le comitié depropagande du comité nationalcréa, en France, le Timbre Anti-tuberculeux dont le produit, exclu-sivement réservé à la lutte contrela tuberculose allait fournir unelarge part des moyens financiersindispensables et organisa lescampagnes nationales qui pour-suivent l'éducation sanitaire dupays. ' ]••: '

Lorsqu'on compare ce qu'était,avant la guerre, l'effort chétif ettrop longtemps stérile de la lutteantituberculeuse et les prodigieuxrésultats actuellement atteints, on

doit bien convenir que le magni-fique résultat obtenu est dû àl'énorme mouvement d'opinion etde sympathie que déclenche, cha-que année, à la date fixée, la cam-pagne du Timbre Antituberculeux.

Cette petite vignette de deuxsous, c'est-à-dire à la portée detoutes les bourses, symbolise l'undes grands facteurs de la santé.

Les tracts, brochures, affichesrépandus par millier? pendant lescampagnes du Timbre, les leçonset conférences faites à cette occa-sion, tant dans les écoles par lesinstituteurs eux mêmes que dansles autres collectivités, ont pour

.résultat que dans tous les foyers,le Timbre suscite réflexions etremarques, et que chacun apprendainsi que l'on peut se préserver dela tuberculose en observant lesrègles de l'hygiène, et protéger lesnouveau-nés grâce au vaccin B. C.G. de l'Institut Pasteur.

Lorsqu'à la fin de cette XI0 cam-pagne, j'essaie de récapituler ceque le pays doit à l'initiative duTimbre Antituberculeux, je voisd'admirables résultats.: la pratiquedu dispensaire, le rôle indiscuté dumédecin phtisiologue et de l'infir-mière-yisiteuse, les grandes réali-sations pour la sauvegarde del'enfance et sa vie au grand air.

Là propagande éducative quis'intensifie au cours des campagnesnationales du Timbre a réussi àacclimater en France ces nouveauxmodes de défense ; elle a dans ces20 années transformé au point devue hygiénique et sanitaire, notrevieux pays.

Quand la grande offensive contreles fléaux sociaux commença,nous avions 85 iiifirmières-viei-teuses en France ; actuellement,nous en comptons 2 000 spécialisées dans la lutte antituberculeuse,et en fonctions dans les dispen-saires. Nous possédons 26 écolesd'infirmières spécialisées.

Le Timbre de cette année, envous montrant lejoyeux «rescapé »qui rentre, tout riant, du préven-torium où l'on a affermi sa parité,aura certainement orienté vos pen-sées vers le lien étroit qui unit leTimbre Antituberculeux et lasauvegarde de l'enfance.

Parmi les résultats tangibles duTimbre, je ne vous citerai que 4des plus magnifiques :

Hôpital-Sanatorium de Niort.Sanatorium de la Mcmbrollo,

dit « du Timbre » (Indre-et-Loire).Préventorium de Montceau-

Saint-Waast(Nord).Préventorium du Mesnil (Seine-

et-Oise).Quand j'eus le plaisir de m'entre-

tenir avec vous, par radio, à l'occa-sion de l'ouverture de cette XI0

campagne, je vous ai parlé de laprogression remarquable que l'onobserve, depuis l'ouverture descampagnes du Timbre, dans lesplacements à la campagne d'en-fants menacés par la contagion.

Je vous ai cité le Pas-de-Calaisqui, dans un court espace detemps, de 3b\ placements en 1928,passait à 2.484 six ans après. LaCreu'se, qui mettait 35 enfants àl'abri de la contagion en 1918, enplaçait 200en>,i#24, etc. ., etc..

1 Laissez-moi aussi vous rappelerque 30 départements français ontconsacré 10 millions aux œuvresde plein air et de colonies de va-cances, que l'idée féconde del'école de plein air trouve cheznous ses plus belles réalisations,et que si vous voulez en avoir unmodèle, celle de Suresnes vous lefournira.

Voilà quelques-uns des germesd'avenir que la propagande duTimbre Antituberculeux a semésen France. Le bon grain a levé !

Arrêté Municipal

Nous, Maire de la ville d'Issoire,Vu les lois des 5 avril 1884 et 15

février 1902;Vu l'arrêté Préfectoral du 17 no-

vembre 1937, prescrivant les mesu-res destinées à protéger et main-tenir la santé et la salubrité publi-que ;

Considécons que bon nombre depersonnes se permettent à touteheure de la journée, de secouer,battre aux fenêtres ou sur les bal-cons, torchons, tapis et objets deliterie.

Considérant que c'est là unemauvaise habitude qui présente deséiieux inconvénients.

Considérant qu'il y a lieu d'yremédier en prescrivant des heuresréglementaires.

Arrêtons :Article 1er. — A partir de ce

jour, il est formellement interditde secouer, battre aux fenêtres ousur les balcons, torchons, tapis,objets de literie, e t c . , au-delà desheures ci-après :

Heure d'été, jusqu'à 9 heures.Heure d'hiver, jusqu'à 10 heures.Article 2. — Les contraventions

aux dispositions qui précèdent,seront constatées par des procès-verbaux, et poursuivies conformé-ment aux lois

Article 3 — La Gendarmerie,l'agent de police et les gardes-champêtres, sont chargés de l'exé-cution du présent arrêté.

Avis du Commissariat

Extrait du règlement sanitairedépartemental

Denrées alimentaires — L'étala-ge à l'air libre, à l'extérieur desmagasins de vente, des produitsalimentaires ne subissant pas lacuisson, est interdit.

Les sucreries, crèmes, fromages,beurres, fruits séchés, gâteaux etc.devront être renfermés dans desbocaux, cases, globes, cloches, boi-tes vitrées ou métalliques etc..

Les commerçants ambulants etceux des marchés publics sont te-nus de prendre les mêmes précau-tions.

Les aliments cuits préalablementà la vente et des'iné-; à être con-sommés dans l'état où ils sont misen vente ne devront jamais être ex-posés aux étalages à l'air libre àl'extérieur des magasins de vente.

Les commerçants qui vendentdes produits alimentaires sont te-nus de mettre à la disposition deleur personnel, dans un local faci-lement accessible, et au voisinageimmédiat du magasin de vente, del'eau et du savon pour le lavagedes mains.

L'entrepôt, le transport ou la li-vraison à domicile des alimentsdoivent être entourés des précau-tions nécessaires pour les mettre àl'abri de toute souillure:

II est. interdit de déposer dessubstances destinées à l'alimenta-tion humaine, et notamment dupain, sur le sol, sur les paillassonsaux portes des habitations ou à laportée des animaux.

Balayage — Nettoiement

II est interdit de secouer ou debattre aux fenêtres ou sur la voiepublique, des torchons, tapis, ob-jets de literie etc. en dehors desheures réglementaires. Il est interdit de balayer à sec les cours, cor-ridors, allées, escaliers et en géné-ral toutes les parties communes desmaisons comportant plusieurs lo-cataires ou dont les portes sont ou-vertes sur la voie publique. La mê-me interdiction est applicable auxlocaux ouverts au public, aux heu-res où celui-ci y est admis.

Au Théâtre Municipal

Samedi, 26 février, un- spectaclenouveau avec René de Buxeuil, lagrande vedette do la chanson etde la Radio, le populaire chanson-nier et compositeur aveugle.

René de Buxeuil présentera dixsiècles de chansons françaises etles meilleurs artistes de sort studio:

Gerrn&ine Hilbert, des Variétés.Le chansonnier Fernand Bone,

du Chat Noir.Le comédien fantaisiste du Casi-

no de Paria, Roger Doit, dans— FANTAISIE 38 —

Prix des placer : 5 a 14 francs.Louez, c'est prudent.Tarif spécial aux élèves groupés

des écoles.

A la Mémoirede Pierre de Nolhac

Clermont a élevé des monumentsaux professeurs Julien et Glan-geaud, ou savant P'orest, aux mu-siciens Claussmann et Gémont.D'autres monuments se prépatenten l'honneur du peintre Charreton,des ministres Clémente! et Mar-co m bes.

Les nombreux amis de Pierrede Nolhac ont pensé qu'il seraitjuste de rappeler aussi le souvenird'un érudit, d'un écrivain, d'unpoète, que la France et l'Italie ontentouré d'une égale et respectueu-se sympathie, qui a compté parmiles restaurateurs de Versailles, etqui, ancien étudiant de notre Uni-versité n'a jamais oublié ni ses ori-gines auvergnates, ni son pays na-tal.

Les Comités qui se sont formésà Paris et a Clermont pour prépa-rer la réalisation de ce projet ontdécidé qu'une stèle ornée d'un mé-daillon serait érigée au centre denotre département. Ils ont déjà re-cueilli une somme appréciable, maisqui n'est pas encore suffisante pourmener l'entreprise à bon terme.Aussi le Comité de Clermont adres-se-t-ii un nouvel et pressant appelà tous ceux qui connaissent et admi-rent'l'oeuvre historique, littéraireet poétique do Pierre de Nolhac.. Se souvenant que notre illustrecompatriote avait commencé sesétudes à Rodez, l'Aveyron s'est ho-noré en participant largement à lasouscription. Il faut espérer que lagénérosité de l'Auvergne ne serapas moindre; que là aussi, là sur-tout, on tiendra à l'honneur de luirendre hommage.

La première liste de souscription(Comité de Clermont) s'élève à lasomme de 3.730 francs.

Prière d'adresser les souscrip-tions au compte postal de Ja Ban-que Chalus : Clermont-Fd c/c 304.

Médaille d'honneur du Travail

Par arrêté en date du 16 Fé-vrier, la médaille d'honneur du tra-vail (argent) a été décernée à M.Jacques Voûte, à Issoire pour 30ans de service.

Nos félicitations.

Renversé par une Automobileun piéton

est grièvement blessé

Un grave accident s'est produit,dimanche, à 22 h. 30, dans laligne droite que forme la route na-tionale numéro 9, entre Venêt etCoudes, à environ 300 mètres decette dernière localité.

Un automobiliste, M. Reul, chirurgien dentiste à Brassac-les-Mi-nés, a heurté un piéton, M. Desco-teix, 57 ans, maçon à Authezat, quicirculait en sens opposé, tenant àla main sa bicyclette dépourvued'éclairage.

L'accident n'eut aucun témoin,M. Reul» a déclaré aux enquêteursque la collision s'était produiteaprès qu'il eût croisé une automo-bile et alors que ses phares étaientencore à la position «code».

Il semble, d'après l'enquête ou-verte par les gendarmes Filiiol etDissard, de la brigade d'Issoire,que la victime cheminait à gauchede la chaussée.

Le docteur Bataille, appelé au-près du blessé qui gisait, sans con-naissance, sur la route, constataqu'il était atteint d'une fracture dela jambe gauche, et probablementd'une fracture de la base du crâne.

M. Descoteix fut transporté àCoudes, puis à l'Hôtel-Dieu deClermont-Ferrand, où son état futjugé désespéré.

Don GénéreuxA l'occasion de leur mariage, les

époux Esbelin-Chaduc ont fait donde 40 francs au Bureau de bien-faisance. -,

Parti Social Français

On nous communique :La réunion mensuelle aura lieu

jeudi 24 février à £0 h. 30, au Cafédes Tilleuls.

Pharmacien de GardePour dimanche 27 février et lun-

di matin, M. Aubert, boulevard dela Manlière.

M O D E R N ' C I N E M ACafé du Globe. Télé. 0,44

Vendredi, à 20 h. 30Samedi, à 20 h. 30

Dimanche à 15 h. et 20 h. 30

Le triomphe de la gaieté et de l'espritfrançais

BJ.UCIEI1 BAROUX " ^MGNORET

En première partie : Comédie dramati-que de Marcel Pagnol.

165 TTUMSMarcd PAGNOL

présentent

un ÏILM OB JEAN BENOIR *

TONI— — Actual i tés P a t h é — —

Sur Scène : Les Reynol's, acrobates,équilibristes : force, beauté, souplesse.

ETAT CIVIL ;DE LA VILLE D'ISSOIItE

du 16 au 22 Février 1938

N A I S S A N C E S '•';,. •;.

Rafïier Roger-Camille fils deAdrien-Eugène, cultivateur et deBillebaud Antoinette.

Echoux Marie Madeleine fille deAbel-Gustave, représentant decommerce et de Juthy Marguerite-Suzanne. - .-.. :,/<:,-;{.y,:.

MARIAGE :

Esbelin Armand, mécanicien etChaduc Marcelle-Marie, s., p. àIssoire. „ • ; ';

DÉCÈSCrépin Marie, 70 ans, veuve de

Gilbert Fargeix, îBoulevard Trio-zon Bayle. ; ' . . . • • . ••?.

Chaput Marie, 77 ans, veuve déMestre Jean, Hospice d'Issoire.

Pichot Marie-Antoinette, 77 ans,veuve de Touriat Jean, Hospice

REMERCIEMENTSMadame et Monsieur Adrien MARRET

et leur fils ; Les familles FARGEIX, JA-BERT, SOUBR1ER remercient les person-nes qui leur ont témoigné de la-sympathieà l'occasion du deuil qui vient de les frap-per en la personne de

Madame Veuve Jules FARGEIXnée Marie CRÉPIN