Du mercredi 15 au samedi 25 mars Federico García Lorca...
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À GRENADE, DOÑA ROSITA L’AMOUREUSE accepte de laisser partir son jeunefiancé en Argentine et attend son retour en chantant son amour.Quand enfin elle s’éveille, elle se rend compte que sa vie est passée.
La fiancée du premier acte est devenue une vieille fille.C’est autour du temps irréparable, du vide et de la passion flétrie que Matthias
Langhoff retrouve Lorca le poète espagnol.Dans un style proche de la comédie musicale, le metteur en scène du Berliner
Ensemble réunit théâtre, danse et musique pour dire la blessure, la frustration et lesablier de la vie.
Evénement rare, la pièce est une rencontreincandescente entre l’art de Lorca, l’auteur
de Noces de sang, le poète révolutionnairevictime du franquisme, fusillé durant la
guerre civile, et la détermination de Langhoff.L’homme est en effet un des plus grands
noms de la mise en scène contemporaine.Compagnon de Brecht, directeur d’une
scène mythique avec Heiner Muller etPeter Zadeck, c’est toute la violence du
monde moderne qu’il convoque au théâtre.Attention événement !
Depuis le théâtre le pluspauvre de vaudeville jus-qu’au théâtre où la tragédies’émoustille, il faut répéter
jusqu’à satiété le mot « art».Car il est triste que le seul
endroit où l’on dise « art » avecsarcasme et moquerie soit dans les couloirs desthéâtres. «Oui, mais l’art c’est ça, le public ne s’ydéplace pas pour ça» entend-on dire tous les jours,et moi je rétorque : Allez ! le public va avec émotionaux spectacles qu’il considèresupérieurs à lui, aux spec-tacles où il apprend, où iltrouve de l’autorité.
Federico García Lorca
Mcla N° 20 / janvier / mars 2006
La L
ettr
e Du mercredi 15 au samedi 25 mars
F e d e r i c o G a r c í a L o r c a / M a t t h i a s L a n g h o f f
ESPACE
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“”
Lorca/Langhoff:l’événement !
DoñaRositala célibataireou le langage des fleursPOÈME GRENADIN 1900 DIVISÉ
EN DIVERS JARDINS, AVEC DES
SCÈNES DE CHANT ET DE DANSE
texteFederico García Lorca
t raduct ionLuis del Águila
mise en scèneMatthias Langhoff
musiqueMichael Gross
chorégraphieCécile Bon
scénographieJean-Marc Stehle
et Matthias Langhoff
costumesArièle Chanty
lumièresEric Argis et Matthias Langhoff
avecElsa Bouchain, Agnès Dewitte,
Evelyne Didi, Corinne Fischer,
Céline Goormaghtigh, Trinidad
Iglesias, Jonathan Khan, Caspar
Langhoff, Patricia Pottier, Alix
Poisson, Gilles Privat (en alternance)
Jean-Marc Stehle, Emmanuelle Wion,
Lucie Zelger, Delphine Zingg
et les musiciensJean Bernhardt, Joseph Doherty,
Jan Gropper, Alban Sarron,
Bruno Schorp
product ion Théâtre Nanterre-Amandiers
Comédie de Genève TNT
Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
Espace Malraux/scène nat ionale
de Chambéry et de la Savoie
L’Arche est édi teur et agent théâtral
Représentations à 20h30
sauf le mardi à 20h, le samedi
à 19h30 et le dimanche à 15h
Relâche lundi 20 mars
Tarifs : 24 € / 19 € / 9 €
Création du 6 janvier au 5 février 2006
au Théâtre Nanterre-Amandiers
Bossard s’attaque
à l’Amérique
Vertige à Wall Street
Enfin célèbre !
Bartleby
I L Y A QUELQUES ANNÉES, une amie me tendait ce petitlivre de Melville : Bartleby que je ne connaissais pas.« Un texte violemment comique» selon Gilles Deleuze.
Je n’ai jamais éprouvé un tel vertige. DAVID GÉRY
Un texte singulier, un acteur qui l’est tout autant, voici lepetit miracle de Bartleby. Au départ il y a une courte nouvelled’Herman Melville, l’auteur de Moby Dick. C’est un portraitétrange. Celui d’un petit employé de bureau à Wall Street. Il estméticuleux, précis mais avec une obstination feutrée, sansélever la voix, il refuse tous les ordres de son patron en pronon-çant une seule phrase : « Je préférerais ne pas ». Pour donner corps à cette protestation immobile, à cette étrangetéqui précède l’univers de Kafka (le texte a été écrit en 1853), YannCollette fait merveille. Entouré par un quatuor de comédiens remar-quables, et un dispositif scénique étonnant, l’acteur, vu au théâtre chezBruno Bayen, Alain Françon, Jean-Louis Martinelli, André Engel,Matthias Langhoff, Jorge Lavelli… et au cinéma du côté de chez Garrel,
Rivette, Enki Bilal… est ce personnage vertigineux, ce Bartleby quipréfère ne pas !
Du mardi 14 au vendredi 17 février
H e r m a n M e l v i l l e / D a v i d G é r y
Du mardi 31 janvier au jeudi 2 février
B e r t r a n d B o s s a r d
d’aprèsHerman Melvilleadaptat ionet mise en scèneDavid Géryt raduct ion etcollaboration artistiqueLaura KofflerscénographieJean HaaslumièresPascal SauteletcostumesCidalia da CostamusiqueJean-Paul DessyavecYann Collette Claude Lévèque André ChaumeauRaphaël Alsmoni Joachim Salinger
product ionT. d ’Or ( théâtre) coréal isat ionThéâtre de la Tempêteavec le sout ien dela Drac I le-de-France le Consei l général dela Seine-Saint-Denisl ’Adami
part ic ipat ion art ist iquedu Jeune Théâtre Nat ionalcoréal isat ion à Nantes avecle Théâtre universitaire de NantesReprésentations à 20h30Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
Théâtre universitaire de nantes
C OMME D’AUTRES S’ATTAQUENT AU MONTBlanc par la face nord ou aux GrandesJorasses en plein hiver, Bertrand
Bossard s’attaque à l’Amérique. Ça ne faitpas de lui un alpiniste de haut vol, ni unterroriste machiavélique, mais plutôt unlooser magnifique.Après Incredibly/Incroyable et Mon Iledéserte, «ce comique à fragmentation»raconte l’irrésistible trajectoire de cinqacteurs comiques à qui un producteuraméricain promet une brillante carrièreoutre-atlantique. La suite vous l’imaginez :le rêve américain prend l’eau et lesAméricains un sacré coup de pieddans les tibias.Une fois de plus, Bossard, seul enscène, multiplie les personnageset n’épargne personne, ni les genscélèbres, ni même lui.
Théâtre universitaire de nantes de et avec
Bertrand Bossardavec le concours deCharlotte Sephton-BossardAurélie Edeline Jean-Damien RatelMauricette AlanageStan BakerOmar FéridJosie Robertproduct ion Théâtre Nat ional de Chai l lot Le Théâtre/scène nat ionale de Poit iersMaison de la Culture de Loi re-At lant iquecoréal isat ion à Nantes
avec le Théâtre univers i ta i re de NantesReprésentations à 20h30Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
T.u./MCLAun partenariat
Depuis plusieurs saisons, unvéritable lien se tisse entre leThéâtre universitaire de Nanteset la Maison de la Culture deLoire-Atlantique. C’est tout aulong de l’année un jeu depropositions qui permettentaux pub l i cs des deuxstructures de découvrir, àl’Espace 44 comme auT.u., des spectacles auregistre très ouvert. Untravail de mise en com-mun des savoir-faire oùchacun conserve sonidentité et sa propreprogrammation.
Un par tenar ia tqui bouscule leschamps clos quitrop souvent sontle lot de la vieculturelle.
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S OUVENT ON PARLE DE L’UNIVERSALITÉ des œuvres. En voici une belle et passionnante preuve.C’est La Cerisaie, non pas en Russie dans un siècle et un hiver finissant, mais sous le soleilcaraïbe des Antilles.
Loin du dépaysement pittoresque, cette version guadeloupéenne, mise en scène par le HaïtienJean-René Lemoine, opère ici un singulier glissement géographique. On passe donc du froidau chaud, de l’hiver à l’été pour observer, ailleurs, les mêmes comportements, les mêmesrancœurs, le même passif : la maison, le domaine séculaire, le clan, les retrouvailles douces-amères d’un frère et d’une sœur, l’errance d’une vieille servante, la confiance éperdue dansl’argent d’un fils et petit-fils d’esclave. En imaginant La Cerisaie de Tchekhov aux Antilles, Jean-René Lemoine dit la mélancoliedes îles et l’universel de l’existence en réunissant une troupe magnifique autour d’unegrande dame du théâtre antillais, Jenny Alpha, 94 ans.Il y a tant de justesse, de profondeur, de sensibilité objective chez Tchekhov que cetteœuvre peut se transporter (avec beaucoup d’enrichissement et de bonheur) dans uncontexte comme celui des Caraïbes, et du système des plantations. (…) Je vois danscette Cerisaie la précieuse possibilité de montrer à quel point Tchekhov est en nous,avec nous, parmi nous, autant dans l’exaltation de nos différences que dans celle– bien plus précieuse – de nos opacités.PATRICK CHAMOISEAU
Tchekhov version Caraïbes
Du jeudi 5 au samedi 14 janvier
A n t o n T c h e k h o v / J e a n - R e n é L e m o i n eLa Cerisaie
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ESPACE
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d’Anton Tchekhovtexte f rançais André Markowicz et Françoise Morvanmise en scène Jean-René Lemoinedécor Christophe OuvrardcostumesFabienne Desflècheslumières Maro Avrabouconcept ion sonore Jean-Marc Istriachorégraphie Norma Clairecoif furesVéronique PfluegeravecJenny AlphaGladys Arnaud Jean-Guy BirotaNicole Dogué
Isabelle Fruleux Jacques GabélusRoland GervetDaniel JeanLucien Jean-BaptisteIsabelle KancelJohn Kokou
Jean-René LemoineMichèle Lemoine Roger OlivierMylène Wagramcoproduct ionMC93/BobignyThéâtre Gal l ia/SaintesCompagnie Erzul iL’Artchipel/scène nat ionale de la Guadeloupeavec le sout iendu Ministère de l ’Outre-merdu Ministère de la Culture et de la Communicat iond’Air France
de la Vi l la Médic is hors- les-mursavec l ’a ide à la repr ise d’ARCADIavec la part ic ipat ion art ist iquedu Jeune Théâtre Nat ional
Représentations à 20h30 sauf le mardi à 20h, le samedià 19h30 et le dimanche à 15hVendredi 13 janvier, représentationsà 14h (matinée scolaire) et à 20h30Relâche lundi 9 janvier
Tarifs : 24 € / 19 € / 9 €
Il m’est apparu qu’à travers un texte maintenantclassique qui raconte les transformations de la
société russe du début du xx e siècle, on pouvait faireégalement la chronique d’une bourgeoisie créole,
consciemment ou inconsciemment esclavagiste, irrémédiablementtournée vers son passé, engoncée dans ses habitudes et sespréjugés et bouleversée par les irréversibles mutations idéo-logiques et sociales.
Jean-René Lemoine“ ”
M ADHAVI MUDGAL ESTla messagère d’unetradition millénaire et
raffinée : celle de l’Odissi, dont elleest une ambassadrice exemplaire.
Elle est ici en compagnie d’Alarmel Valli,une danseuse de Baratanatyam, l’un des
modes le plus connus de la danse classiqueindienne.
Dans Samanvaya, un mot qu’on pourrait traduire par«unisson» les deux chorégraphes partagent la scène
avec une rare complicité. Ici, l’énergie et la géométrie d’unedanse répondent au lyrisme sensuel et gracieux de l’autre. Une
soirée envoûtante avec deux présences féminines lumineuses.
Samanvaya
Ø–{PROGRAM}
S YSTÈME CASTAFIORE EST une compa-gnie qui ne manque ni d’humourni de talent. Ici, le metteur en
scène Karl Biscuit et la chorégrapheMarcia Barcellos retrouvent un mysté-rieux cinéaste hongrois, Emil Prokop(1910-1982). À partir des fragments, des notes detravail, des extraits télévisuels, descroquis, seuls témoignages del’art étrange de ce dramaturgeet metteur en scène rare, ilscomposent une manière defilm muet futuriste. Mieux, ilsreconstituent, selon leursdires, de la manière la plusfidèle possible, deux œuvresmaîtresses de ce mysté-rieux Prokop : Outrenoir etA Nagy Fall. Mais qui estvraiment ce personnageénigmatique ? Un cas defigure poétique ou unemanière de rire et dedanser jubilatoire? Lesdeux assurément !
Jeudi 30 mars
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de Système Castafiorepièce en t ro is part ies OutrenoirShift–HA Nagy Fal lchorégraphieMarcia Barcellosassistée de
Denis Giulianimusique et mise en scèneKarl Biscuit
costumesChristian BurlelumièresPierre Gaillardotscénographie etconstruct ion décorsJean-Luc Tourné
vidéoLaurent FoudrotdanseursMickaël BaudoinFlavien BernezetJean-François BizieauCaroline ChaumontDenis Giuliani Sara Pasquier
enregistrement des pièces vocalesEnsemble Solisti Vocalisdirect ion Alain Joutard , ténorRaphaël Marbaux , basseClément Marse, haute-contreIsabelle Schoenhenz, sopraneMesemerete Belete, chants éthiopiensSystème Castaf iore estune compagnie chorégraphiqueconvent ionnée en résidencedans la v i l le de Grassesubvent ionnée par le Ministère dela Culture et de la Communicat ion– Drac Provence Alpes Côte d’Azurle Conseil général des Alpes-Maritimesle Consei l régional Provence AlpesCôte d’Azur / la Vi l le de GrasseSystème Castaf iorereçoit le sout ien de l ’AFAA
Représentation à 20h30Tarifs : 24 € / 19 € / 9 €
ESPACE
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concept ion
chorégraphie
et interprétat ion
Madhavi Mudgal
Alarmel Valli
music iens
Gandhi Malik , pakhawa, percussion
Hemant , mridangam, percussion
Manikuntala Bhowmik , chant
Lata Ramchand , chant
Purna Chandra Maji , chant
C.K. Vasudevan , nattuvangam
Srinivas Satpathy , flûte
Ranjani Ramakrishna , violon
Yaar Mohammad , sitar
Diwan Singh , tampura
Représentation à 20h30
Tarifs : 24 € / 19 € / 9 €
ESPACE
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Un rendez-vousbaroque et
futuriste
Mercredi 25 janvier
S y s t è m e C a s t a f i o r e
Rencontreavec une tradition
séculaire
Du mardi 10 au vendredi 27 janvier
C a r t e b l a n c h e àG a r i n T r o u s s e b œ u f
Les Invitées de La Chapelle
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L E J O U R D E S E S C E N T A N S,Josette décide de faire unefugue plutôt que d’appa-
raître en photo dans le journallocal entourée du personnel ducentre hospitalier où elle vit. Elle laisse derrière elle lejournal de sa vie, qui retracesa rencontre avec le diableet ses nombreux masques.Trois marionnettistes «dia-boliques » tenteront derendre spectaculaire lalongue quête d’amourde cette femme traver-sant le XXe siècle.
DANS CETTE HISTOIRE, il y a tout ce que nous connaissonsde l’univers d’Alice : le lapin blanc avec sa montre,les portes et les parquets qui grincent, la mer de
larmes, les bébés qui ronflent et le thé à cinq heures. Il ya aussi ce que nous avons osé imaginer : Alice ne s’estjamais réveillée et le temps a continué à s’écouler. Car Alice à l’envers raconte l’enfance de Josette, l’enfanceque rêve Josette au moment de mourir.«Je vais vous montrer un film, un film pour les enfantspeut-être. Peut-être si l’on se fie au titre. Pour cela, ilfaut fermer les yeux sinon vous ne verrez rien dutout ». C’est ce que Jan Svankmajer, merveilleuxcinéaste tchèque dont nous nous sommes inspirés,énonce en exergue de son film d’animation Alice.Cette phrase énigmatique m’a accompagné tout aulong de l’élaboration de ce spectacle. Sans texte – sinon quelques répliques déjà enten-dues ailleurs – sans beaucoup de d’effets de lumière(j’eusse aimé éclairer uniquement à la bougieavec de simples marionnettes – ce que j’appelledes marionnettes/sacs – manipulées sur table etun univers sonore constitué de bruits et de sonsdu quotidien : un ruisseau, une cafetière élec-trique, des enfants qui s’amusent…), j’ai tentéde raconter «mon Alice» sans trop appuyer letrait, comme un album… à colorier. A chacund’y mettre des couleurs. PATRICK CONAN, À PROPOS D’ALICE À L’ENVERS
D EPUIS 1987, DATE À LAQUELLE il a fondé la compagnieGarin Troussebœuf (du nom d’un trouvère du XIe
siècle), Patrick Conan explore une voie théâtralepersonnelle où les marionnettes, presque informes,(comme le corps qui se défait) sont dotées d’une puis-sance symbolique rare, d’une vie singulière et fragile.Née de plusieurs rencontres et d’un travail d’écrituremené avec Valérie Deronzier et Fabienne Rouby, latrilogie intitulée Josette, l’inconnue du XXe se com-pose de trois spectacles autonomes qui dessinentnon pas une fresque mais les ultimes fragmentsde la longue vie de Josette. Josette qui oublie etse souvient, qui a cent ans et puis s’en retourneen enfance, Josette qui fugue une dernière fois,Josette une anti-héroïne de nos temps dits« modernes » qui sur-vit dans un centre delong séjour.Avec cette bonne femme, on entre dans laréalité crue et sans fard de l’hospice. Un lieuoù personne d’entre nous n’aimerait finir.On remonte le temps, on brouille les heures…Et on passe un moment inoubliable qu’onsoit un spectateur jeune ou plus âgé.
Trois fragmentspour Josette
de Patrick Conaninspiré des œuvres deJan Svankmajer Lewis Carroll
écriture et mise en scènePatrick Conanavec Aude Rivoisy et Christophe SauvionmarionnettesPatrick Conanet Jean-Louis Daviddécor sonore
Alain de Filippisto i les peintesThierry Audinotet Sophie Bazin
costumes Odile Raitièredécor construct ionFrançois Corbal/atelier MCLAvoix enfant inesDelphine et Solène Hamonainsi que Taiviti Amittuqproductioncompagnie Garin Troussebœufcoproductionle Manège/scène nationalede la Roche-sur-Yonle TJP de Strasbourg/centredramatique d’AlsaceMaison de la Culturede Loire-Atlantiqueaide à la créationDRAC des Pays de la Loire Conseil régional des Pays de la Loire Conseil général de Loire-AtlantiqueReprésentations le25 janvier à 17h et 20hMatinées scolaires mardi 24,jeudi 26 et vendredi 27 janvierà 10h et 14h
Spectacle tout publicà partir de 6 ansTarifs : 13 € / 10 € / 7 €
Chapelle de l’Espace
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texteValérie Deronziermise en scènePatrick ConanmarionnettesPatrick Conancréat ion sonoreAlain de FilippiscostumesEnora MonfortlumièresGarin TroussebœufavecOdile BouvaisAude RivoisyJean-Louis Ouvrardproductioncompagnie Garin TroussebœufcoproductionMaison de la Culturede Loire-Atlantiqueavec l’aide
du Centre nationaldes écritures du spectaclede Villeneuve-lez-Avignondu Conseil régionaldes Pays de la Loirede la DRAC des Pays de la Loiredu Manège/scène nationalede la Roche-sur-Yondu Théâtre de l’Hôtel de Villede Saint-Barthélémy-d’Anjoudu Théâtre de l’Ephémèredu Mans du Centre culturel/scèneconventionnée de Sablé-sur-Sarthe
Représentations à 20hTarifs : 13 € / 10 € / 7 €
Chapelle de l’Espace
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L A RÉSIDENCE AU BOIS DORMANT est cequ’on appelle pudiquement un“centre de long séjour”. Trois
aides soignants s’occupent avecmotivation, sérieux et abnégation
de leurs chers pensionnaires.Aujourd’hui 14 juillet est l’oc-
casion de casser un peu lamonotonie ambiante. Tout le
monde s’active, un specta-cle se prépare, les familles
sont invitées. MadameJosette et Monsieur
Alzheimer répètent…
texteFabienne Rouby
scénar ioFabienne Rouby
et Patrick Conan
mise en scène
et mar ionnettes
Patrick Conan
sonAlain de Filippis
décorSophie Bazin
costumesOdile Raitière
acteurs manipulateurs
Valérie Pasquier
Christophe Sauvion
Jean-Louis Ouvrard
production
compagnie
Garin Troussebœuf
coproduction
Le Manège/scène nationale
de la Roche-sur-Yon
Le Kiosque de Mayenne
partenaires
DRAC des Pays de la Loire
du Conseil régional
des Pays de la Loire
Conseil général
de Loire-Atlantique
Représentations à 20h
Matinées scolaires mardi 17
et jeudi 19 janvier à 14h
Relâche dimanche 15
et lundi 16 janvier
Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
Chapelle de l’Espace
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Du mardi 10 au jeudi 12 janvier
La Nuit des temps…au bord d’une forêt profonde…
Du mardi 24 au vendredi 27 janvier
Alice à l’envers
Du vendredi 13 auvendredi 20 janvier
Diable !
Dimanche 22 janvier à 15h
La TrilogieTarifs : 30 € / 21 € / 15 €
La Pitié dangereuse
Une cruellevalse viennoise
Ernest : Pourquoi t’a-t-on prénommée Victoire ?Victoire : Parce que je suis née après 12 garçons.Mes parents voulaient tellement une fille qu’ils ontessayé 13 fois. Je suis leur victoire.Ernest : 12 frères ?!
E RNEST A DIX ANS. Dix ans de vide: sa mère est mortele jour de sa naissance et son père a disparu. Dixans d’ennui : sa vie avec sa grand-mère, prénommée
Précieuse, n’a rien de très exaltant : école, goûter, devoirs,soupe. Pas de téléphone, pas de télévision. Seule distrac-tion : une mystérieuse lettre que le grand-père d’Ernest avaitenvoyée du front pendant la guerre, une lettre indéchiffrable.Ernest est bon élève, solitaire et taciturne, pour ne pas diremuet. Jusqu’au jour où Victoire arrive dans sa classe et jetteson dévolu sur lui. Un grand moment de théâtre pour les enfantsà partir de 8 ans d’après un livre de Susie Morgenstern.
Du mercredi 8 au vendredi 10 février
S t e f a n Z w e i g / P h i l i p p e F a u r e
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texteStefan Zweig
adaptat ion etmise en scènePhilippe Faure
édit ions L’Avant-scène
théâtre/septembre 2005
scénographie et costumes
Alain Batifoulier
lumièreAndré Diot
musiqueChristian Boissel
avecEstelle Clément Bealem
Albert DelpyBenjamin EgnerBruno SermonneSylvie Testud
coproductionThéâtre de la Croix Rousse/Lyon
Théâtre Vidy-Lausanne
E.T.E./SuissecoréalisationMC2/Maison de la culture
de Grenobleavec la participation
artistique de l’ENSATT
Représentations à 20h30
Tarifs : 24 € / 19 € / 9 €
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d’après le roman deSusie Morgensternpar la compagnie L’Artificemise en scèneChristian Duchangemusiques Stephan Castanglumières Jean-Jacques Ignartcostumes Nathalie Martellaavec Anne Cuisenier et Bernard Daisey
avec le sout ien de La L igue de l ’EnseignementRéseau Côté-Cour/Franche-ComtéABC, festival A pas Contés/DijonNova Villa
Festival Mél imômes/Reimsla Drac de Bourgognele Conseil régional de Bourgognela Vi l le de Di jonla compagnie L’Art i f icecoréal isat ion à Nantes avec le Théâtre Athénor Nantes/St-Nazaire
Représentation à 19h30Spectacle tout publicà partir de 8 ans
Ce spectacle a reçu le Molière 2005du meilleur spectacle pour l’enfanceet la jeunesseTarifs : 13 € / 10 € / 7 €
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Mercredi 18 janvier
S u s i e M o r g e n s t e r n
C h r i s t i a n D u c h a n g e
Lettres d’amour de 0 à 10
La belle histoire de Victoire et Ernest
« Ce n’est que par pitié que vous venez– oui, oui, pourquoi le nier ? – par pitié !Mais Dieu merci ! je me fiche de cettesorte d’amitié qui ne s’adresse qu’à moninfirmité ! ».« Ne croyez pas que je vous sois livréepieds et poings liés ! Plutôt crever qued’être celle que l’on plaint ».(Edith, fille de Kekesfalva)
1913. UNE PETITE VILLEde garnison au-t r i c h i e n n e .
Anton, jeune officier de cavalerie,est invité au château du fortunéKekesfalva. Par mégarde, il inviteà danser sa fille, Edith, qui estparalysée. Tentant de réparer samaladresse, il multiplie faveurset visites là où la jeune femmese prend à imaginer l’amour.Pitié et désir se heurtent danscette danse mortelle, bou-leversante adaptation dePhilippe Faure du seulroman de Stefan Zweig.
C’est Sylvie Testud qui porte la dua-lité touchante du personnaged’Edith, la jeune femme blesséede cette valse cruelle. L’actricerévélée au public en 1999 dans le
film de Thomas Vincent, Karnaval,qui lui vaut le Prix Simon et une nomi-
nation pour le Meilleur espoir…, n’en finit pas de créerla surprise. Alors qu’elle a trouvé la reconnaissancepopulaire avec deux Césars – l’un comme Espoirdans Les Blessures assassines de Jean-Pierre Denis,l’autre comme Meilleure actrice dans Stupeur etTremblements d’Alain Corneau – ellerevient à ses premières amoursavec la folie et la sincérité qu’onlui connaît.
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Depuis plus de 30 ans, Lewis Furey mène sa carrière enignorant les frontières entre les genres. Compositeur,chanteur, violoniste, pianiste, comédien, cinéaste etmetteur en scène, il a composé une vingtaine de
musiques de films, réalisé des vidéoclips (Céline Dion,Françoise Hardy, Carole Laure…) et mis en scène de nom-
breux spectacles musicaux dont une version de Starmania(Victoire de la Musique 94).
Mais il demeure constant. De ses débuts comme musicien classique, àses premiers disques au son de cabaret pop-rock en passant parses clins d’œil au country-western et à la techno avec sa muse etpartenaire Carole Laure, ou encore par ses films et ses mises enscène à la théâtralité unique, Lewis Furey laissetoujours filtrer un parfum de poésie et d’avant-garde dans tous ses projets. Cette fois, il alliel’essentiel de son talent de musicien etde son imaginaire théâtral débridé pourélaborer un opéra moderne servi par neufcomédiens-chanteurs et trois musiciens dehaut niveau.
A&CDu mardi 7 au jeudi 9 mars
S h a k e s p e a r e / L e w i s F u r e y
livret et musique
Lewis Furey
d’après le texte de
Shakespeare
adaptat ion f rançaise
Jean-Michel Déprats
mise en scène
Lewis Furey
chorégraphies Claude Godin
direct ion musicale
Stéphane Aubin
arrangements musicaux
additionnels Alcibiade Minel
costumes Michèle Hamel
et Georges Lévesque
architecture lumineuse
Anick La Bissonnière
et Alain Lortie
créateur de Lépide
Patrick Dockrill
avecSylvie Moreau, Julien Compagne,
Violaine Paradis, Stéphane Aubin,
Jean Maheux, Sylvain Scott,
David Laurin, Renaud Paradis,
Roxanne Hegyesy, Donald Taruc,
Lépide
coproduct ion
Théâtre de la Ville, Paris
La Coursive/scène nationale de La Rochelle
Le Palais des Beaux-Arts
de Charleroi, Belgique
Le Théâtre de Suresne Jean-Vilar
L’Hippodrome scène nationale de Douai
L’Espace Jules Verne, Brétigny-sur-Orge
Le Théâtre national de Toulouse
L’Espace Jean-Legendre/Théâtre de
CompiègneLa Maison de la Culture
de Loire-Atlantique, Nantes
Le Théâtre royal de Namur, Belgique
La Filature scène nationale de Mulhouse
L’Onde Espace culturel de Vélizya
Représentations à 20h30
sauf le mardi à 20h
Tarifs : 24 € / 19 € / 9 €
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A NTOINE ET CLÉOPÂTRE estune tragédie amoureuse deShakespeare où les thèmes
de la guerre et de l’amour s’entremê-lent, nourris l’un de l’autre. Mise enmusique et en chansons par l’auteur,compositeur et metteur en scène LewisFurey, voici A&C, une relecture inspiréede cette tragédie romaine évoquant unsiècle de guerre fratricide.La pièce met en opposition la politique etla passion amoureuse liant Cléopâtre, lasulfureuse reine d’Égypte, et Marc-Antoine,général romain tombé sous son charme. Utilisant le chant et la parole, la danse et lamusique en direct, la mise en scène de LewisFurey dégage toute la modernité de cette œuvre,fort pertinente en ces années de croisadesguerrières.Des quatre pièces du cycle romain de Shakespeare(les autres étant Titus Andronicus, Jules César etCoriolan), Antoine et Cléopâtre est la plus contem-poraine, Elle nous plonge au cœur de l’éternel conflitentre l’Occident et l’Orient, entre le pouvoir et l’art,entre la guerre et l’amour. À l’époque d’Antoine et de Cléopâtre, Rome est encoreune république dirigée par un triumvirat d’hommes d’étatambitieux : Octave César, Lépide et Marc-Antoine. « En fait,une demi-douzaine de grandes familles contrôlent Romedepuis des années » note Lewis. « Elles forment une espècede “board of directors” qui décide du sort de l’Occident. Cesfamilles ressemblent étrangement aux familles à la tête denos multinationales, les empires d’aujourd’hui ».« La Rome brutale, écrasante et arrogante d’Octave Césarpeut faire penser aux États-Unis » poursuit-il. « Alors que lasensuelle et culturelle Égypte, cherchant non pas tant àconquérir et à dominer mais à vivre mieux, évoque une certaineidée de l’Europe ».
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Guerre et amour
D ÉBUT 2003, LES USINES DAEWOO de Villers-la-Montagne, Mont Saint-Martin et Fameck ferment,transfèrent leur activité en Chine et en Pologne,
entraînant licenciements collectifs et bouleversementsocial de la région. Après la fin des aciéries et des
mines, la Lorraine subit un nouveau cataclysme deson histoire industrielle. Charles Tordjman, directeur
de la Manufacture à Nancy, investit son projetthéâtral d’une mission citoyenne et confie à
François Bon, écrivain d’origine vendéenneassocié au lieu depuis dix ans, l’écriture d’une
pièce témoin. Ainsi, inspiré des Suppliantesd’Eschyle, Daewoo met en scène quatre
femmes réunies à l’occasion d’une fêtebien amère, une triste célébration. Luttes
et séquestration, usines incendiéeset explosion de fous rires : chaque
voix donne corps aux véritablesressources humaines d’un monde
que l’on transforme en un gigan-tesque et grotesque poste de
télévision.
Du mardi 7 au samedi 11 mars etdu lundi 13 au vendredi 17 mars
F r a n ç o i s B o n / C h a r l e s T o r d j m a n
Du théâtrepour la diginité
Hervé Guibert
V ERS 1974, PATRICE CHÉREAU fait la connaissance d’un jeune homme quisongeait alors à devenir comédien, tout en faisant des photos avec unRollei 35 offert par son père deux ans plus tôt. De leur rencontre et de
leur amitié, naîtra le scénario de L’Homme blessé. En 1990, Hervé Guibert publie A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie. Il a trente-cinq ans.
Il lui reste moins de deux ans à vivre. Il a signé plus de vingt-cinq ouvrages – romans,contes, nouvelles, essais, articles, recueils de photographies. Il a tenu, huit ans durant,
la rubrique photographie du Monde. Son talent, son charme, sa férocité parfois, ont déjàfait de lui un auteur en vue. Mais sa gloire publique – qui finira parfois par occulter le
reste d’une œuvre pourtant considérable – remonte à la révélation de sa maladie. Ses deuxderniers livres, Le Protocole compassionnel (1991) et L’Homme au chapeau rouge (dont
la publication posthume date de 1992), complètent sa trilogie du sida, qui tient du docu-mentaire et de l’autofiction la plus cruellement transgressive – car Guibert s’était fait une
règle de tout dire, et de faire de l’écriture le champ même de la vie et de la vérité nues. Hervé Guibert est mort à 36 ans, le 27 décembre 1991, après avoir absorbé une dose mortelle
de digitaline. Aujourd’hui, Chéreau rend hommage à un écrivain qui s’appliqua à faire de sonintimité – avec une rigueur parfois effrayante – l’une des existences les plus marquantes du
dernier quart de siècle.
Lundi 27 mars
P a t r i c e C h é r e a u
P h i l i p p e C a l v a r i o
interprété par Patrice Chéreau et Philippe Calvarioavec la col laborat iond’Éric Neveuxspectacle créé à la Comédiede Reims/centre dramatiquenat ional Champagne Ardenne
Réprésentation à 20hTarifs : 24 € / 19 € / 9 €
ESPACE
44
Juste unhommage
de François Bon
mise en scène
Charles Tordjman
scénographieVincent Tordjman
lumières Christian Pinaud
son Vicnet
costumes Cidalia da Costa
maqui l lage Sophie Niesseron
avecLéna Bréban, Christine Brücher
Samira Sédira, Agnès Sourdillon
product ion
Théâtre de la Manufacture/centre
dramatique national de Nancy Lorraine
avec le sout ien de
la Communauté d’Agglomération
du Val de Fensch
Beaumarchais , Sacd
coréal isat ion à Nantes avec
le Théâtre universitaire de Nantes
Représentations à 20h30
Ce spectacle a été créé au Festival
d’Avignon 2004 et a reçu le Molière
2005 pour la création du théâtre
public en région, ainsi que le prix
de la critique 2005
Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
La fin arbitraire des troisusines Daewoo de Villers-la-Montagne, Mont Saint-Martin et Fameck, est
particulièrement emblé-matique de ces phénomènes
qui affectent notre société toutentière : l’école, les perspectives pour lesjeunes, mais aussi l’art et la liberté de secultiver, d’inventer, il n’y apas de zone réservéequand c’est à la dignitéhumaine qu’on atteint.
Charles Tordjman
Daewoo
8 “” T
héâtre universitaire de Nantes
ATTENTION : représentationssupplémentaires du 13 au 17 mars
ATTENTION : changement de date. La lecture aura lieu le 27 marset non le 28 comme annoncé dans le programme de saison
Une passion éternelle
A DAPTÉ D’UN ROMAN DE CHRISTIANE Singer, ce spectacle estl’histoire vraie de deux amants mythiques Héloïse etAbélard, le récit d’une passion entre le précepteur
maître Abélard et son élève de dix-sept ans. Vengeance del’oncle et tuteur qui fera émasculer Abélard. Séparationdes amants entrés dans les ordres… jusqu’au tombeauqui les réunira. Ici, la comédienne Christel Willemezrayonne et dialogue avec le musicien MichelThousseau qui improvise à la contrebasse.
Àilleurs en Loire-Atlantique
La Nonne sanglanteSœurs de sang
A U CHÂTEAU DE LINDENBERG,Raymond et Agnès s’aimentéperdument, amour désap-
prouvé par les tuteurs de la jeunefille. Un fantôme, la nonne san-glante, hante le château une foispar an ; date à laquelle, selonl’usage, on laisse la porte prin-cipale ouverte. Mettant lalégende à profit, les deuxamoureux conviennent d’unenlèvement… Une histoire depoignard, de filtre d’amour,de sixième doigt, de châ-teau hanté et d’aubergemaudite, peuplée de bri-gands, de revenants etde kabbalistes…
T h o m a s C a n o n n e
Entre Ciel et chair
C h r i s t i a n e S i n g e rC l a r a B a l l a t o r e
d’après Une passion –entre ciel et chair
de Christiane Singer
adaptat ion Christel Willemez
mise en scène
Clara Ballatore
costumes Claude Taillandier
François Siméon
lumières Franck Vidal
avecChristel Willemez
Michel Thouseau, contrebasse
product ion
Compagnie Un 1er Avr i l
avec le sout ien de
Chr ist iane Cohendy
Le texte du roman de
Chr ist iane Singer est publ ié
aux édit ions Albin Michel
VALLETjeudi 19 janvier
20h30
NORT-SUR-ERDRE
vendredi 20 janvier
20h30
SAINT-MARS-LA-JAILLE
samedi 21 janvier
20h30
Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
C’est une femme vivante et pleine.
Une femme qui aime jusqu’au bout,
jusqu’à la transcendance, entière et donnée.
Dépouillement.
Elle a dépassé la passion, le vouloir.
Elle a aimé par tous les chemins,
de la chair et de l’âme.
Elle a dépassé ce seuil,
Au-delà encore, d’elle même,
par lui, pour lui….
Contrebasse – corps de résonance.
La comédienne s’efface
devenant le réceptacle de sa voix…
Elle, Héloïse…
Clara Ballatore
« Une passion entre ciel et chair est unepure splendeur, subtile et sensuelle ».CHRISTIANE COHENDY
« L’amour est visionnaire. Ilvoit la divine perfection del’être aimé au-delà des appa-rences auxquelles le regarddes autres s’arrête ».CHRISTIANE SINGER
texte et mise en scène
Thomas Canonne
collaboration artistique
Lisa Paul
musique Les Cerises
lumières Aurore Baudoin
son Christophe Sartori
avec (sous réserve)
les comédiens-musiciens
Jérôme Brethomé, Martin Buraud
Mathilde Clavier, Thomas Canonne
Amandine Dolé, Antoine Gouy,
Kévin Hill, Joseph Lecadre,
Morgane Maisonneuve,
Antoine Orhon, Lisa Paul,
Josselin Quentin
en partenariat avec
l’ADDM 44coproductionThéâtre des Cerises
Théâtre universitaire de Nantes
avec le soutien de
la Maison de la Culture de Loire-Atlantique
Angers Nantes Opéra
avec l’aide à la création de
la DRAC des Pays de la Loire
le Conseil général de Loire-Atlantique
spectacle créé en résidence
au Théâtre universitaire de Nantes
MACHECOULsamedi 11 février 20h30
VARADESdimanche 12 février 17h
PRÉFAILLESsamedi 25 février 20h30
LA GRIGONNAISsamedi 25 mars 20h30
Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
Créée en résidence au Théâtre universitaire de Nantes,La Nonne sanglante est le troisième volet d’une aven-ture entamée par le Théâtre des Cerises. Basée auPouliguen, la compagnie, créée par Thomas Canonneet Lisa Paul, a toujours envisagé le théâtre commeune fête. Elle réunit une quinzaine de jeunes artistesaux talents divers (acteurs, chanteurs, musiciens,écrivains…). Ensemble, ils interrogent les formesdu théâtre musical et s’attachent à expérimenterle mélange des arts, en vue d’un théâtre popu-laire et exigeant.
Ce spectacle est aussi présenté par le Théâtreuniversitaire de Nantes du 17 au 28 janvier
Réservations au 02 40 14 55 14
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A l f r e d J a r r y / N a d a t h é â t r e
N i c o l a s G o g o l / A l a i n M o l l o t
Bienvenue au cabaret
L A NOUVELLE DE GOGOL, iciadaptée au théâtre dansl’esprit d’un cabaret musical,
nous emmène à Saint-Petersbourgpour y suivre l’aventure d’Akaki. Cepetit fonctionnaire aux écritures doitse soumettre à des privations draco-niennes pour s’offrir un manteau neuf quiva bouleverser sa vie. Formant une galeriede portraits attachants et mystérieux, lescomédiens virevoltent dans une danseoppressante autour d’un Akaki ridicule maistellement humain. De cette farce, où la musiqueet le chant sont constamment présents, le met-teur en scène, Alain Mollot, compose un spectacledrôle et enlevé, dont l’univers est peuplé de marion-nettes, pantins, postiches, ombres et images proje-tées. Du mélange de toutes ces formes, issues de laculture populaire traditionnelle, naît un nouveau langage,foisonnant et dynamique.
Le Manteau
CABARET MUSICAL POURCOMÉDIENS, MASQUESET MARIONNETTESd’aprèsGogoladaptat ion etmise en scèneAlain Mollotconcept ion etinterprétation musicaleJorge MigoyascénographieJean-Baptiste Manessiermasques, ombres et mar ionnettesMélanie Mazoyer et Yseult WelschingercostumesCharlotte VillermetlumièresPhilippe Lacombeentraînement vocalHaïm IsaacsavecSerge DjenFrance HervéMélanie MazoyerAlexandra MélisJorge MigoyaStéphane MiquelYseult Welschingerproduct ionCompagnie de Picardie/scène convent ionnéeThéâtre de la Jacquer iecoproduct ionThéâtre Romain Rol land/ scène convent ionnée
MACHECOULvendredi 17 mars 20h30 LA CHAPELLE-DES-MARAISvendredi 24 mars 20h30NORT-SUR-ERDREvendredi 31 mars 20h30ANCENISvendredi 14 avril 20h30Spectacle égalementproposé dans le cadrede “Collèges au théâtre”
Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
Une adaptation sous forme decabaret musical pour comédiens,
masques et marionnettes. C’est dumélange de toutes ces formes an-
ciennes que nous nous inspironsdans le spectacle. Dans un décor
qui évoque le cabaret, une présenta-trice nous entraîne dans l’histoire
d’Akaki. On passe de l’acteur masquéà la marionnette, comme on passe au
cinéma, du plan rapproché au plangénéral.
La musique et le chant, constammentprésents, apportent au récit la rapidité et
la légèreté de la forme et font sourdre, enfiligrane, la gravité du propos comme un
petit numéro.
Alain Mollot
d’Alfred Jarry
ADAPTATION POUR
DEUX COMÉDIENS,
QUELQUES FRUITS ET
BEAUCOUP DE LÉGUMES
par leNada Théâtre
concept ion scénique
Babette Masson
avecBabette MassonLaurent Franié
PORNICHETmardi 28 mars 20h30
VALLETjeudi 30 mars 20h30
ROUANSvendredi 31 mars 20h30
LA CHEVROLIÈREsamedi 1er avril 20h30
DERVALvendredi 7 avril 20h30
LIGNÉsamedi 8 avril 20h30
REDONjeudi 20 avril 20h30
Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
Àilleurs en Loire-Atlantique
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UbuL ’ACTION SE DÉROULE EN FIN DE XXe siècle, en Pologne… alors
que celle-ci était rayée de la carte. Dans ce spectacle, legrotesque du Père Ubu se trouve transposé au stand des
fruits et légumes… qui ne tardent pas à prendre possession de lascène. Un « Merdre » tonitruant de Mère Ubu en ouverture suffità lancer la machine qui ne cessera plus de s’emballer jusqu’à lachute. Deux grappes de raisin, une branche de céleri, unetouffe de persil et une botte de poireaux suffisent à camper lespersonnages qui donnent la réplique aux deux comédiens. Unmanche à balai fait figure de monture : c’est bien suffisantdans cette bouffonnerie. Ananas, concombre ou abricotselon les saisons : le rythme effréné augmente la cadencedu jeu. Le Père Ubu succombe sous le nombre desassaillants, un liquide rouge coule le long de son corps…c’est le jus de betterave qui marque la fin de son règne.Un théâtre d’objets jubilatoire et farcesque. L’esthétismecède la place à un tableau gourmand et coloré d’uneabondante et généreuse corbeille de fruits.
Drôle et enragéPESSIMISTE ET RADICAL, l’écrivain autri-
chien Thomas Bernhard, aujourd’huidisparu, est une grande voix de ce siècle.
Un auteur qui toujours a voulu combattrela bête immonde tapie derrière le rideau
d’une société policée et confortable, oublieusede son passé. Avec Le Faiseur de théâtre, il
transgresse les genres dramatiques, composeun jeu de bascule permanent entre la tragédie et
la comédie. Il raconte ici les déboires d’un comédien d’état qui
débarque avec sa famille pour jouer dans la salle debal d’une auberge minable perdue dans l’Autriche pro-
fonde. Mais rien n’est prêt et il semble que tous et toutse liguent pour que la représentation n’ait pas lieu.
Remarquable dans le rôle titre, Yvon Lapous, qui signe éga-lement la mise en scène, gagne un nouveau pari avec le
Théâtre du Loup.
Le Naturaliste Le Voyage en ballon
Le Faiseur de théâtre
P a t r i c k R o b i n eF r a n ç o i s R o l l i n
P ATRICK ROBINE A UN parcourstout à fait atypique dans lethéâtre français. Sa vie est
faite de voyages autour du monde,de petit boulots allant de la plongeau carénage des morutiers. Formé auchant et à la comédie, c’est pourtanten tant que maître d’hôtel qu’il rencon-trera Orson Welles et Sydney Poitierqui deviendront ses amis. Après avoir été également parfumeur, ilremonte sur les planches avec des histoi-res naturalistes, animalières et botanistestotalement extravagantes. Dans une miseen scène de François Rollin, le fameux« professeur Rollin », il débarque ici commeaventurier de l’extrême voyageant au gré desa fantaisie. Mais, à la différence des grandsvoyageurs et autres conférenciers, il ne montreni photo, ni film, ni objet. Ses souvenirs, il lesmime, il les bruite, mieux, il est tour à tour, avecune vérité confondante, l’éponge sauvage, leplomb fondu, le rat kangourou… Une expéditiondont on ne revient pas !
de et avec
Patrick Robine
mise en scène
François Rollin
scénographie et lumières
François Austerlitz
PORNICvendredi 10 mars 21h
VALLETsamedi 11 mars 20h30
Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
d’aprèsFranck Ribaultadaptat ion etmise en scèneClaude AufauremusiqueSébastien MesnildécorFrançois CorballumièresFranck Jeanneaucréat ion sonJean-ChristopheGuillemetavecGérard PotiercoproductionMaison de la Culturede Loire-Atlantique Le Bazar mythique Le Manège/scène nationalede La Roche-sur-Yonavec le soutien dela Drac des Pays de la Loire le Conseil régional des Paysde la Loire
le Conseil général de Vendéela Ville de la Roche-sur-YonLe texte de Franck Ribaultest publié aux éditionsAlbin Michel
ANCENISjeudi 26 janvier 20h30 PORNICHETvendredi 27 janvier 20h30Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
L’enfancebouleversée« INSPIRÉ D’UN RÉCIT AUTOBIO-GRAPHIQUE de Franck Ribault,ce texte bouleversant (le motn’est pas trop fort) vous prendà la gorge et ne vous lâcheplus. Adaptée et mise enscène par Claude Aufaure,l’œuvre ne perd rien, bienau contraire, au théâtre. Undécor extraordinairementefficace de François Corbalet des lumières parfaitesde Franck Jeanneau contri-buent davantage encoreau choc ressenti. Quantà Gérard Potier, seulen scène, parfaitementdirigé, il est tout simple-ment époustouflant. Untravail d’orfèvre qui vousremue jusqu’au fonddes entrailles ».JLJ LE FIGAROSCOPE
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F r a n c k R i b a u l tC l a u d e A u f a u r eG é r a r d P o t i e r
de ThomasBernhard
t raduct ionEdith Darnaud
par leThéâtredu Loup
concept ion etmise en scèneYvon Lapous
assistante à lamise en scèneCéline Langlois
avecFlorence Bourgès
Bertrand Ducher
Hervé Guilloteau
Céline Langlois
Yvon LapousMartine Lepage-Fornasari
Colyne Morange
CHÂTEAUBRIANT
mardi 24 janvier
Le Théâtre de verre
REDONjeudi 23 mars Le Canal, théâtredu Pays de Redon
Tarifs : 13 € / 10 € / 7 €
Àilleurs en Loire-Atlantique
Ce Père quej’aimaismalgrétout
Du vendredi 10 mars au samedi 15 avril
Malika et Jean-ClaudePondevieOn sait qu’elle – Malika –organise, avec le soutien del’Unesco, des colloques etdes concerts pour rappro-cher les deux rives de laMéditerranée et les cultures juives, chrétiennes et musulmanes.On sait qu’il – Jean-Claude – est un des architectes contemporainsparmi les plus remarquables (on lui doit notamment le bâtiment du Fracdes Pays de la Loire à Carquefou et la scénographie d’une expositionmémorable aux Musée des Beaux Arts de Nantes : l’Avant-garde russe).On sait moins qu’elle est peintre du signe et de la matière et qu’ilest photographe pour qui la vérité du monde sensible est sourced’émerveillement. Une rencontre rare. Ces expositions seront présentées simultanément à la Galerie de laMaison de la Culture de Loire-Atlantique, passage Pommeraye, et auCentre d’art contemporain de la Rairie, à Pont-Saint-Martin.
Expositions Agendaen collaboration avec La RairieDu vendredi 20 janvier au samedi 25 février
Judith Wolfe
MAISON DE LA CULTUREDE LOIRE-ATLANTIQUE
BP 30111 – 44001 Nantes Cedex 1Standard 02 28 24 28 24 – Fax 02 28 24 28 35
www.mcla.asso.fr
RÉSERVATIONS/BILLETTERIE10 passage Pommeraye – 44000 Nantes
Tél. 02 51 88 25 25Du lundi au vendredi de 11h à 18h30
Le samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h30
La Maison de la Culture de Loire-Atlantique, scène conventionnéethéâtre, est subventionnée par leConseil général de Loire-Atlantique,avec le concours du ministère de laCulture – Direction régionale desAffaires culturelles des Pays de laLoire et la participation de la Villede Nantes et du Conseil régionaldes Pays de la Loire.
Directeur de publication : Philippe Coutant
Rédacteur en chef : Valérie Contet
Documentation : Maryvonne Cornet
Réalisation graphique : Le Kwalé/Nantes
Crédits photographiques : Fondation García Lorca • PierreGrosbois • Michel Garnier • Laurent Foudrot • S. Anwar • Compagnie
Garin Troussebœuf • Bruno Ansellem • Michel Ferchaux • Yves Renaud •Ros Ribas • Eric Didym • Chantal Depagne • Clovis Trouille • Claude Cugny •
Jean-Michel Fraunié • Louisa Temal • Anima Productions • Eric Legrand •Jean-Paul Lozouet.
ISSN : N° 1243-9 487
Pour les fêtes, offrez des spectacles !Abonnement MCLA spécial fêtes
3 spectacles au choixdans toute la saison
Offre valable du 1er décembre au 30 janvier en fonction des places disponibles
A découvrir en mai…ESPACE 44 – du lundi 15 au mercredi 24 mai
El Don Juand’après Tirso de Molina > mise en scène Omar Porras
Un Don Juan diablement jubilatoire par le metteur en scène de Ay Quixote !et de La Visite de la vieille dame…
Autour des spectacles…FORUM PASSAGE POMMERAYE – le mercredi à 18h
• A propos de La Cerisaie, d’Anton Tchekhov
Rencontre avec les comédiens – mercredi 11 janvier
• A propos de Doña Rosita la célibataire de Federico García Lorca
Conférence sur l’auteur par Jocelyne Bourligueux, professeur à la Faculté des Lettres de l’Université de Nantes – mercredi 8 mars
Conférence sur la thématique « machinerie et spectacle » animée par MarcelFreydefont, professeur à l’école d’Architecture de Nantes, avec Jean-Marc Stehle,scénographe du spectacle – mercredi 15 mars
Judith Wolfe est née à New York. Elle estinstallée en France depuis 1966 et a établison atelier dans la campagne de l’Yonne.Elle fut l’élève de peintres abstraits américainset a suivi l’enseignement d’Oskar Kokoschkaà Salzbourg. Sa découverte des grands col-lages de Matisse fut déterminante.Pour Judith Wolfe, la peinture, toujours nourrie d’une expérience, d’uneréflexion, est surtout un acte immédiat, un geste d’ici et maintenant,gothique, vertical, engagé. Les œuvres qu’elle présente ici : L’hommeet l’arbre, Où est la vraie vie ? sont emblématiques de l’espoir de voirnaître un nouveau rêve utopique.
L’histoire de la production et des répéti-tions d’Oncle Vania de Tchekhov mis enscène par André Grégory dans un théâ-tre désaffecté, le New-Amsterdam. Untrès beau film sur la mise en scène et lamise en abîme avec la merveilleusecomédienne Julianne Moore.
A l’occasion de La Cerisaie d’Anton Tchekhov,le cinéma Le Katorza vous propose de (re)découvrir
Dimanche 8 janvier à 14h15
42e rue de Louis Malle, 1h55, USA, 1994
A l’occasion d’une réception, un instituteur de village retrouve sonamour de jeunesse.
Cinéma Le Katorza – 3 rue Corneille – 44000 Nantes
Dimanche 8 janvier à 17h15
Partition inachevéepour piano mécaniquede Nikita Mikhalkov, 1h40, URSS, 1977