du gotha européen. - Ecole des bonnes manières … uit jeunes femmes d’aujourd’hui plutôt...

9

Transcript of du gotha européen. - Ecole des bonnes manières … uit jeunes femmes d’aujourd’hui plutôt...

H uit jeunes femmesd’aujourd’hui plutôt fâchées

avec les règles élémentaires du savoir-vivre vont se préparer à ouvrir le BalLouis XIV, l’un des événements majeursdu gotha européen.

Elles ont un mois pour devenir des modèles deparfaite éducation.

Au menu : apprendre à marcher avec distinction,intégrer les principes d’élégance vestimentaire,savoir se tenir avec grâce, choisir les bons sujets deconversation, dresser une table, répondre à uneinvitation... Elles vont tout apprendre pour devenirde véritables princesses.

Un programme délibérément placé sous le signe de lacomédie, dans lequel on rit autant des maladressesde nos huit protagonistes que des exigences de leursprofesseurs un peu trop pointilleux.

Comment nos huit jeunes filles vont-elles s’ensortir ? Mettront-elles à mal les préjugés ? Leur naturel, reprendra-t-il le dessus ? Qui se montrera la plus méritante etgagnera le droit d’ouvrir leprestigieux Bal Louis XIV ?

Marylin28 ans, Coiffeuse (Calais)

Avis des professeurs :Confond parfois naturel et

familiarité.

Emma19 ans,

Commerciale(Paris 20ème)

Avis des professeurs :Comment une aussi joliejeune fille peut-elle parler

comme un camionneur ?

Naïma 20 ans, Vendeuse(Puteaux) Avis des professeurs :

Goût vestimentaire un peudouteux... Doit mettre sa

robe “boule à facettes” auplacard.

Audrey19 ans,

Agent d’accueil (Combes la Ville)

Avis des professeurs : Doit apprendre à s’illustrer

autrement que par les concours de rots…

Céline22 ans, Agent de sécurité(Tarn et Garonne)

Avis des professeurs : Pleine debonne volonté. Gros progrès

notamment sur les piercings…

Célia 19 ans,

Coiffeuse (Sainte Thule)

Avis des professeurs :Doit arrêter de manger

sa salade avec les doigts…

Sandrine 21 ans, Animatrice enévénementiel(Paris 16ème )

Avis des professeurs : Bonnesbases. Dommage qu’elle les aie

perdues depuis longtemps…

Les élèves

Laura19 ans,

Hôtessed’accueil (Sevran)

Avis des professeurs : Parfois insolente. Trop bavarde.

L e Bal Louis XIV est un événement international organisé chaque année par le Comte Louis deCausans qui réunit chaque année de nombreux invités prestigieux, membres du gotha

international : le prince Laurent de Belgique, la princesse Viktoria Louise de Prusse, Charles-Emmanuelde Bourbon Parme, la princesse Milena de Liechtenstein…

“Là on part de O. Je dirais même de –2 !”Le Directeur

“Le savoir-vivrec’est : ne pas roter à

table, ne pas péterdevant les gens… tout

ce que je ne fais pasquoi !”Audrey

“Votre robe vous allait bien, parcontre le soutien-gorge derrière,avec l’étiquette qui dépassait, cen’était pas très élégant…”Cyrille Boulay

“Déjà on nemange pas, on

dîne ou onsoupe, ce sont les

animaux quimangent !”

Cyrille Boulay

“Vous serez punie, demain vous ferez uncertain nombre de descentes d’escalier.”

Agnès, la gouvernante

“Madame,comment onfait si on aenvie depéter ?”Emma

“Tu peux être chef de laRépublique, homme

d’Etat, prince, roi oun’importe quoi, tu fais

pipi et caca comme toutle monde !”

Laura

“D’après Mme Robert, je danse la Lambada quand

je marche !”Sandrine

Maintien : pour aller au bal, nosdemoiselles devront apprendre à marcher avecgrâce, à monter les escaliers avec la légèretéd’une danseuse étoile, et surtout, exercice ôcombien périlleux, sortir d’une voiture avecélégance (sans montrer sa culotte…).

Elocution : dans le monde des princes et desprincesses, on doit savoir tourner sa langue septfois dans sa bouche avant d’émettre le moindreson : éviter les gros mots, les chewing-gums, onar-t-i-cu-le et on dit merci !

Elégance : dans le gotha, faire un pas dehorssans avoir assorti chaussures, sac et bijoux : c’estla disgrâce ! Nos apprenties princesses vontl’apprendre dès leur arrivée : elles vont devoir seprésenter avec la tenue de leur choix en vue d’uncocktail. Gare aux commentaires desprofesseurs…

Maquillage : elles aiment le gloss et lefard à paillettes ? Avec l’aide d’une des plusgrandes maquilleuses de Paris, nos jeunes fillesvont apprendre que le maquillage d’une princesserime avec subtilité et non avec voiture volée !

Art floral : les “joies” de l’élaboration debouquets et de centres de tables pour les soirs deréception n’auront plus de secrets pour elles.

Art de la table : mettre la table selon lesgrandes règles françaises ne se résume pas àposer une assiette sur la table. Nos jeunes filles sedoutent-elles des heures qui les attendent pourplier délicatement des serviettes en forme depélicans ?

Et bien d’autres…

Quelques exemples de cours

Quelques trucs pourparfaire son éducation…Pas de coudes sur la tableOn ne coupe pas la paroleTenez-vous droiteArticulezNe parlez pas la bouche pleineOn ne quitte pas la table

D’où vous vient cette volonté de transmettreles bonnes manières ?J’estime que si l’on arrive à un certain âge et quel’on n’a rien à transmettre, on a raté sa vie !

Où avez-vous personnellement appris cesbonnes manières ?Quand j’étais jeune, dans certains milieux, ondonnait des cours de danse aux enfants, on leurapprenait à descendre les escaliers avec un bottinsur la tête… Et puis on était entraîné à s’exprimeren public car on était souvent invité au bal. Desfemmes organisaient également des salons et celam’a appris à me tenir en société, c’était mon école !

Existe-t-il réellement une institution telle quecelle-ci ?Ce genre d’institution existe en Angleterre et enSuisse. Ce sont des écoles où les jeunes filles debonne famille apprennent la bienséance et lesbonnes manières. C’est très utile car les gensoublient que tout le savoir est à leur disposition : onpeut acheter n’importe quel petit livre pourapprendre à jardiner, à cuisinier, à recevoir… maisils n’en profitent pas. Une telle institution permetl’apprentissage et le dialogue entre les gens. Aprèstout, les bonnes manières sont éternelles etuniverselles !

Nos huit apprentiesprincesses vont avoir fort à faire pour espérerparticiper au Bal. Pour les aider, un corpsprofessoral délicieusementvieille école et parfois un peu tatillon…

Robert Levaillant,le Directeur“On retrouve les bonnes manièresdans tous les pays du monde,les mauvaises aussi du reste !”

Agé de 80 ans, personnagecharismatique et fascinant, RobertLevaillant a travaillé dans la coutureet notamment dans le prêt-à-porter.Il a dirigé des entreprises de modeen France et en Italie. Jean Cocteau,la Duchesse de Noailles et GretaGarbo furent ses amis intimes. Il reste l’un des derniersambassadeurs d’une autre époque.D’une grande élégance, M. Levaillant rêve de transmettreson savoir. Plein d’humour, il nemanque jamais une occasion deraconter une anecdote.

Etes-vous satisfait du résultat ? De l’évolution des filles ?Quand je les ai vues à la cérémonie, j’avais leslarmes aux yeux ! Je ne pensais pas qu’on puisseopérer un tel changement aussi rapidement. Ellesont témoigné d’un véritable effort, d’une réellevolonté d’apprendre et elles ont finalement reconnul’utilité de cette institution.

Aujourd’hui à quoi servent les bonnesmanières ? A créer un climat sans agressivité, un climat decivilité qui facilite les rapports humains. Alors queles mauvaises manières sont un facteur animal, oùles gens ne tiennent pas compte des autres. Pourmoi les bonnes manières sont essentielles !

Questions à Robert Levaillant

Cyrille Boulay,expert en savoir-vivre“Sans éducation, l’homme est une bête”

Secrétaire particulier de la grande-duchesse Wladimir de Russiependant 10 ans, Cyrille Boulay futsouvent en charge des questionsprotocolaires et de savoir-vivreauprès des Cours étrangères pourla Maison Impériale de Russie. Ilcréé avec Frédéric Mitterrand etPierre Cardin, le premier magazined’histoire et d’actualité des famillesroyale : “Princes d’Europe etd’Ailleurs”. Auteur de neufouvrages, d’un documentaire et deplusieurs expositions sur laquestion, il est aujourd’hui, l’un desspécialistes du gotha, des grands dece monde et des bonnes manières.Il sortira au printemps prochainavec la princesse Béatrice deBourbon-Siciles un guide deconseils “Comment organiser sonmariage sur le modèle des CoursRoyales”.

Pourquoi avez-vous accepté de participer à“En voilà des Manières” ?Ce programme est à la fois ludique, éducatif etintelligent. Mon rôle est de transmettre à ces jeunesfilles les conseils que j’ai reçus afin de leurpermettre de mieux se comporter en société. Laforce de ce programme est aussi de montrer àtravers elles que les bonnes manièresn’appartiennent pas uniquement à un seul milieu.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’unqui souhaite apprendre les bonnesmanières ?Apprendre les bonnes manières est à la portée detous. Quelque soit le milieu social d’où l’on vient,que l’on soit ouvrier ou chef d’entreprise, l’éducationest la même : il y a des choses à faire et d’autres àne pas faire !

En matière de bonnes manières, quels sont vos 3 mots d’ordre ?Respect, politesse et savoir-vivre.

Questions à Cyrille BoulaySelon vous, qu’est-ce qui a été le plusdifficile pour ces huit jeunes femmes ? Vousont-elles étonné ?Le plus difficile pour elles a été d’assimiler en peude temps un nombre de choses auxquelles elles n’ontjamais eu l’habitude de faire face. C’était unapprentissage très intensif car en quelques semaineselles ont eu des cours dans des domaines trèsdifférents. L’autre difficulté a été de faire ladifférence entre vulgarité, familiarité et féminité.Elles m’ont effectivement étonné. En les voyantarriver au château le premier jour, avec leurstenues parfois vulgaires et leurs fortes personnalités,ce n’était pas gagné d’avance ! Au final ces jeunesfilles se sont véritablement transformées et se sontelles-même étonnées.

Pourquoi avez-vous accepté de participer auprogramme ?Mon métier est de donner des cours de maintien.Participer à cette émission a été une aventure trèsenrichissante humainement. J’ai dû adapter mamanière d’enseigner puisque j’ai formé huit jeunesfilles très différentes.

Quelles difficultés avez-vous rencontré avecles jeunes filles ?La difficulté principale a été d’imposer une certainediscipline. Au début, elles ont pris ça comme un jeu.Etant logées dans un château, elles ont peut-être cruqu’on allait les traiter comme des princesses ! Maisensuite, il y a eu une prise de conscience générale etj’ai pu corriger leur langage, leur attitude.

Que pensez-vous leur avoir enseigné ? Qu’enretiendront-elles ? D’abord le maintien, la manière de marcher, des’asseoir. Petit à petit, elles ont développé unecertaine classe et je pense que ça va leur rester.D’ailleurs, ça s’est confirmé à la cérémonie de fin :quand leurs proches sont arrivés, ils ont constatéqu’il y avait un vrai changement.

Marcher avec un sac à main, ça s’apprendvraiment ?Mais oui ! (rires). Il ne s’agit pas seulement demarcher avec un sac à main. Lors d’un cocktail,tenir une coupe de champagne, un sac à main, eten même temps serrer la main des invités, ce n’est

Claudine Robert,spécialiste dumaintien“Les maîtres mots : élégance etraffinement”

Depuis 20 ans, Claudine Robertenseigne le maintien en Suisse.D’abord au sein d’un établissementréputé dans toute l’Europe puisdans sa propre école, qu’elle acréée en 1989. Elle apprend à defuturs mannequins et aux femmesdésireuses d’améliorer leurapparence, l’art de se lever, des’asseoir, marcher, tenir un sac,descendre et monter un escalier,sortir d’une voiture, etc. Enrésumé, elle leur enseigne l’artd’avoir de l’allure en toutescirconstances…

pas simple ! De même, marcher avec un sac à maindans la rue avec élégance, n’est pas si évident queça ! En fait ce qui est intéressant est de savoircomment se comporter avec un accessoire : on peutavoir de la classe avec un petit accessoire sansgrande valeur. Tout est dans la manière de leporter !

Pour vous, quel est le comble de ladisgrâce ?Pour moi, le plus choquant chez une femme c’est deporter des bagues à chaque doigt. C’est un peu ça ladisgrâce : cumuler les bijoux, porter à tout prix desvêtements de marque et avoir une démarche d’unevulgarité extrême.

Questions à Claudine Robert

Les autres enseignantsAgnès : la gouvernanteMarie-Christine Giua : professeur de dictionDidier Ludot : professeur d’éléganceMarie-Blanche de Broglie : spécialiste desarts de la tableLaurence Guillon : professeur d’art floralTerry de Ginsburg : professeur demaquillage

UNE SÉRIE EN 4 ÉPISODES

DIRECTRICE DU DIVERTISSEMENTMarie Genest

CHEF DE PROJETBenjamine Fajeau

RÉDACTEUR EN CHEFChristophe David

RÉALISATEURSébastien Zibi

RESPONSABLE COMMUNICATIONAlexandre FerréT/ 01 46 62 39 16 / 06 11 46 51 [email protected]

UNITÉ DE PROGRAMMESFrançois de Brugada

CHEF DE PROJETWilliam Lebugle

DIRECTION DE LA COMMUNICATIONPôle info, magazines, documentaires, sportsMélanie TreschT/01 41 92 66 68 / 06 32 17 08 [email protected]

RE

DA

CTI

ON

Dir

ectio

n de

la C

omm

unic

atio

n M

6 - C

ON

CE

PTI

ON

AR

TIST

IQU

ED

irec

tion

Art

istiq

ue M

6 - P

HO

TOS

© M

6 /

Pier

re O

LIV

IER

/ St

épha

ne M

ASS

ON

/ C

hris

toph

e G

ER

AL

/ Fr

anck

CA

MH

I