du blé tendre

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Charte de production du blé tendre Conduite raisonnée des Cultures

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Charte de productiondu blé tendre

Conduite raisonnée

des Cultures

2 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Après la phase d’élaboration des premières versions en 2000 et 2001, puis des secondes version en 2004 et 2206, un groupe de travail commun aux chartes céréales à paille et maïs réunit, sous l’égide de l’IRTAC, différents organismes représentants des filières céréales et maïs :

- organisations professionnelles : AETMD, AGPB, AGPM , ANMF, CFSI, COOP de France, FNA, GNIS, MALTEURS DE FRANCE, ONIGC, SNIA, USIPA, USM

- coopératives, négoces, entreprises de la 1ère et de la 2ème transformation : ALPINA-SAVOIE, ANJOU MAINE CEREALES, BANETTE SA, BEAUCE GATINAIS CEREALES, CAPSEINE, CHAMPAGNE CEREALES, COHESIS, DANONE, DIJON CEREALES, EAST BALT France, EMC2, EPILOR, EPIS CENTRE, Grandes Semouleries de l’Ouest, Grandes Malteries Modernes, Grands Moulins Maurel, Groupe EURALIS, KRONENBOURG, LIMAGRAIN, McDonald’s France, MAISADOUR, MALTERIES SOUFFLET, MALTEUROP, Moulins SOUFFLET, NOURICIA, NUTRIXO GMP, ROQUETTE Frères, SCA BOISSEAUX, SCARA, Semoulerie De Bellevue, Semoulerie De Normandie, SERETRAM, SOUFFLET Agriculture, SOLEAL, EURALIS-Légumes, TERRENA, VALFRANCE

- instituts techniques : ARVALIS-Institut du végétal, IFBM, Institut de l’Elevage et IRTAC

ContactsEmeric EMONET

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Philippe DESVIGNES

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3Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Charte de production du blé tendre

Sommaire

Avant-Propos ............................................................................................................................................p. 4

Objectifs généraux de la filière ..........................................................................................................p. 5

Résumé récapitulatif des principaux engagements ................................................................. p. 6-7

Résumé récapitulatif des informations à enregistrer ou à rassembler ...............................p. 8-9

Engagements relatifs à l’enjeu «maîtrise de la qualité sanitaire» ..................................... p. 10-11

Engagements relatifs à l’enjeu «protection de l’environnement» ....................................p. 12-13

Comment lire le document ? ..................................................................................................... p. 14-15

1 – Connaissance de la parcelle ................................................................................................p. 16-17

2 – Implantation ................................................................................................................................... p. 19

2A. Travail du sol

2B. Choix de la variété, date et densité de semis

2C. Semences

3 – Fertilisation ..................................................................................................................................... p. 23

Engagements généraux

3A. Apports organiques

3B. Fertilisation azotée

3C. Fertilisation phosphatée et potassique

3D. Autres fertilisations et amendements

4 – Protection de la culture .............................................................................................................. p. 30

Engagements généraux

4A. Protection contre les ravageurs

4B. Protection contre les adventices

4C. Protection contre les maladies

4D. Protection contre la verse

5 – Irrigation .......................................................................................................................................... p. 36

6 – Récolte, transport et stockage des grains à la ferme ....................................................... p. 38

6A. Récolte et transport des grains

6B. Stockage des grains à la ferme

7 – Gestion de l’interculture après le blé ......................................................................................p. 42

4 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Avant-proposLes bonnes pratiques, un enjeu toujours stratégique

Cette 3è version des chartes de produc-tion concrétise les efforts continus que

chaque maillon de nos filières réalise à son niveau. Les acteurs, changent, mais l’esprit reste le même : produire la qualité voulue par le consommateur, dans le respect des principes d’un développement durable.

Le contexte réglementaire et environnemen-tal a beaucoup évolué depuis les dernières versions de 2004 et 2006 et le groupe de travail qui a rédigé la version 2008 a eu à cœur de le faire apparaître dans ce docu-ment. Je citerai notamment les obligations imposées en termes de sécurité sanitaire par les règlements du « Paquet Hygiène », et en termes de contaminants par le règlement (CE) 1881/2006.

Par ailleurs, les orientations prises lors du Grenelle de l’environnement soulèvent enco-re beaucoup de questionnements techniques et politiques, mais les grandes lignes sont tracées. Compte tenu de leur forte implication environnementale, les Chartes souhaitent s’in-tégrer et être valorisées dans le projet de certi-fication HVE (Haute Valeur Environnementale) des exploitations agricoles.

Les Chartes sont devenues des outils incon-tournables. Au travers de leur application, elles servent aujourd’hui de base à de nombreux cahiers des charges, et sont reconnues par tous les acteurs et utilisateurs des filières. Consécration remarquable, elles viennent d’être reconnues par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche comme socle des exigences implicites à toute démarche de Certification Conformité des blés, farines et pains. Cependant, leur limite réside dans leur manque de lisibilité auprès du consommateur final, malgré la marque «Céréales de France», (destinée aux produits consommateurs) ; il nous appartient à tous de franchir ce dernier cap pour que nos efforts soient facilement reconnus dans les produits consommateurs.

Ces chartes de production ont été élaborées il y a plusieurs années à l’initiative de l’AGPB et de l’AGPM dans le cadre de l’IRTAC en réunissant l’ensemble des opérateurs des filières céréalières, auxquels ont été associés des experts techniques d’ARVALIS- Institut du Végétal qui les ont rédigées.

Pour reprendre les termes de mon prédé-

cesseur, Henri Petitpas, elles s’adressent «aux agriculteurs d’aujourd’hui qui doivent être à la fois :

- compétitifs en utilisant des techniques parfaitement maîtrisées et économiquement viables,

- acteurs dans la gestion de l’environnement en appliquant de bonnes pratiques raison-nées et respectueuses des réglementations, de façon transparente et responsable,

- producteurs de matières premières agricoles de qualités technologique et sanitaire confor-mes à la réglementation et aux attentes des différents utilisateurs et du consommateur final.»

Ces chartes représentent tout le savoir-faire des agriculteurs à l’écoute de la société et des marchés. Comme dans les versions précédentes, elles sont le résultat d’une construction collective et d’une large valida-tion par les acteurs de la filière : organisations professionnelles, producteurs, coopératives, négociants, entreprises de la première et de la deuxième transformation et instituts techniques.

Aujourd’hui plus de 20.000 producteurs représentés par 61 organismes cultivent 531.000 ha de céréales sous ces Chartes (chiffres du pré référencement 2007). Ces chiffres satisfaisants ne doivent pas nous faire oublier, dans un contexte de grande volatilité du prix des matières premières, que les Chartes sont le symbole du profession-nalisme et de l’engagement des agriculteurs signataires.

Continuons d’avancer et de nous développer tous ensemble dans l’objectif commun de conserver la qualité de nos pratiques, nos produits et nos débouchés.

Catherine PEIGNEYPrésidente de l’IRTAC,

Membre du Conseil Scientifique d’ARVALISDirection Sécurité sanitaire

Groupe NUTRIXOAGPB Association Générale des Producteurs de Blé et autres céréalesAGPM Association Générale des Producteurs de MaïsIRTAC Institut de Recherches Technologiques Agroalimentaires des Céréales

5Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Objectifs générauxde la filière blé tendre

Dans le cadre du groupe de travail coordonné par l’IRTAC, les producteurs, les organismes stoc-keurs et les transformateurs de la filière blé tendre ont défini 5 objectifs généraux et prioritaires (non hiérarchisés) :

assurer la compétitivité de la production • en retenant des techniques parfaitement maîtrisées préservant la productivité et limitant les coûts de production.

permettre d’atteindre une qualité technologique• du produit conforme aux diverses exigences des marchés.

obtenir un produit de qualité• sanitaire conforme à la réglementation ou aux recomman-dations (Limites Maximales de Résidus phytosanitaires, métaux lourds, mycotoxines). On veillera également à l’absence de germes pathogènes par la mise en œuvre des bonnes pratiques d’hygiène, notamment au cours des phases de transport et de stockage.

prendre en compte la protection de l’environnement,• en s’appuyant sur la réglementation et les bonnes pratiques culturales.

disposer des enregistrements • ou preuves relatifs aux interventions réalisées sur la culture et les grains, dans un souci de transparence.

Les bonnes pratiques de conduite de la culture, telles qu’elles sont décrites dans la charte, permettent de répondre à ces objectifs.

Elles reposent d’une part sur la prise en compte du contexte de la parcelle, et d’autre part sur les ajustements en cours de saison (selon observations, outils et méthodes d’aide à la décision,…).

L’itinéraire de production est ainsi ajusté au mieux aux conditions réelles et aux besoins de la culture.

6 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Résumé récapitulatif des principaux engagements

CONNAISSANCE DE LA PARCELLEConnaître le statut de la parcelle vis à vis des réglementations •

Pouvoir caractériser physiquement et chimiquement la parcelle*.•

Connaître l’historique* des cultures précédentes, des apports de produits organiques.•

Evaluer le risque fusariose.•

IMPLANTATIONAda• pter le travail du sol à l’état de la parcelle.

Utiliser des variétés inscrites au catalogue français ou européen, sauf contrats spécifiques.•

Choisir une variété en fonction des débouchés possibles et des caractéristiques climatiques de la •région.

Connaître les caractéristiques de la variété (sensibilités, potentiel).•

Ne pas utiliser de mélanges de variétés ou d’espèces, sauf débouché spécifique.•

Respecter les plages de semis conseillées régionalement par type de précocité variétale*.•

Adapter et contrôler la densité de semis.•

Utiliser des semences dont on connaît l’identité, la pureté variétale et les qualités germinative et •sanitaire.

Utiliser des semences correctement protégées (protection de base éventuellement renforcée selon •risques spécifiques).

FERTILISATIONHors réglementations spécifiques (zones vulnérables, Installations classées, Règlement Sanitaire Dé-•partemental, boues,…), respecter le Code des Bonnes Pratiques Agricoles (CBPA/Directive nitrate).

Utiliser des engrais, composts et amendements normalisés ou homologués• (France, UE).

Vérifier l’état du matériel d’épandage avant utilisation.•

Apports organiquesPrendre en compte la valeur fertilisante des produits organiques.•

Respecter les distances d’épandage vis-à-vis des zones habitées et des points d’eau.•

Enfouir les lisiers dans les 24 heures* qui suivent l’épandage, sauf apport en végétation.•

En cas d’apports de boues, exiger une analyse préalable sur le lot de boue à épandre.•

Fertilisation azotéeCalculer la dose totale d’azote selon la méthode du bilan prévisionnel paramétrée régionalement en •intégrant un objectif de rendement réaliste.

Si la méthode de bilan y fait référence, estimer ou mesurer les reliquats azotés.•

Adapter le calcul et le fractionnement des apports aux objectifs qualitatifs.•

Fertilisation phosphatée et potassiqueCalculer les doses de phosphore et de potassium en visant la satisfaction des besoins de la culture, •sans chercher à enrichir le sol.

Autres fertilisations et amendements.•

N’apporter des éléments secondaires ou des oligo-éléments qu’après diagnostic d’un risque de •carence.

*sauf situations particulières (se reporter aux chapitres)

(non exhaustif, se reporter aux fiches des différents chapitres)

7Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Résumé récapitulatif des principaux engagementsPROTECTION DE LA CULTURE

N’utiliser que des produits homologués ou mélanges autorisés pour l’usage envisagé.•

Ne pas traiter par vent fort.•

Respecter les conditions d’emploi des produits phytosanitaires (périodes d’application, délais avant •récolte, doses maximales autorisées,…).

Prendre les précautions nécessaires à la sécurité de l’applicateur.•

Respecter les Zones Non traitées et installer des bandes enherbées le long des cours d’eau conformément •aux réglementations.

Avant le démarrage de la campagne, procéder à un auto-contrôle du pulvérisateur.•

Faire contrôler le pulvérisateur par un tiers spécialisé au moins tous les cinq ans.•

Construire les programmes de protection (ravageurs, maladies, adventices, verse) en fonction de l’éva-•luation des risques.

Alterner les familles d’herbicides pour limiter les phénomènes de résistance.•

Pour lutter contre les maladies, diversifier les modes d’action et les familles chimiques.•

Traiter contre la fusariose si le risque est élevé.•

IRRIGATIONMesurer ou évaluer les quantités d’eau apportées.•

Déclencher les irrigations après évaluation de l’état hydrique du sol.•

Surveiller régulièrement le fonctionnement du matériel.•

RECOLTE, TRANSPORT ET STOCKAGE DES GRAINS A LA FERME

Préférer des contenants dédiés aux produits agricoles.•

Nettoyer le matériel de transport, de manutention et de stockage avant utilisation.•

Nettoyer à l’air comprimé l’intérieur de la moissonneuse-batteuse avant hivernage.•

Récolter à maturité et lorsque l’humidité du grain permet une conservation dans de bonnes conditions.•

Lors de la récolte, limiter le risque de mortalité de la faune sauvage.•

Récolter et stocker par variété pure ou par groupes de variétés en tenant compte des exigences des •clients.

Disposer d’installations de stockage dédiées et à l’abri des intempéries.•

Lors du stockage, assurer une protection efficace contre les insectes du grain.•

Assurer une protection contre les corps étrangers et, autant que possible, contre les oiseaux, les rongeurs •et les animaux domestiques.

N’associer à la technique de ventilation refroidissante un traitement insecticide qu’en cas d’infestation •du grain.

En cas de traitement insecticide pendant le stockage, le déclarer à l’acheteur.•

Informer l’acheteur et les autorités de tout risque susceptible de compromettre la sécurité sanitaire des •aliments.

GESTION DE L’INTERCULTURE APRES LE BLENe pas brûler les pailles sauf dérogations et jamais en cas d’interculture longue.•

Si les pailles ne sont pas exportées, effectuer un broyage lors de la moisson ou juste après.•

Respecter la réglementation en matière de couverture des sols en hiver ou de gestion des pailles (blé •sur blé,…)

8 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Récapitulatif des informations à enregistrer et garder au moins 5 ans

CONNAISSANCE DE LA PARCELLEPrécédents culturaux (au moins 2 ans), et, si prairie, âge au moment du retournement et mode de gestion •de la prairieApports organiques ou amendements (au moins 5 ans) ou boues (10 ans) : nature, quantités, dates•Situation particulière de la parcelle vis à vis de la réglementation (zone vulnérable, périmètre de captage, •Natura 2000, zone soumise à contrainte environnementale…)Objectif de rendement•Devenir des résidus du précédent (brûlés, exportés, restitués après broyage, restitués sans broyage) •

IMPLANTATIONVariété•Date de semis•Densité de semis (en kg/ha ou Nombre de Grains par m²)•Poids de Mille Grains•Origine de la semence (fermière, certifiée)•Produits de traitement des semences •Parasites visés par le traitement de semences (sauf traitement de type T1/T2)•Mode d’application du traitement de semences (semences fermières)•

FERTILISATIONObjectif de rendement•Type de débouché visé (blé panifiable, de force, …)•Type d’engrais ou amendements ou produits organiques, dates, quantités apportées•Type de diagnostics utilisés pour évaluer les carences en méso-éléments ou oligo-éléments•

PROTECTION DE LA CULTUREProduits, dates, doses•Cible(s)•Nature des indicateurs de décision (avertissements, observations, grilles de risques, modèles, analyses,…)•Interventions mécaniques (hersages,…)•

IRRIGATIONDates des irrigations, quantités apportées•Nature des facteurs de déclenchement (sondes, bilan hydrique, avertissement, …)•

RECOLTE, TRANSPORT ET STOCKAGE DES GRAINS A LA FERMEDate de récolte ou de mise en stockage•Rendement•% humidité à la récolte•N° cellule/silo (lien entre parcelle et site de stockage)•Lien entre données parcellaires et bon de livraison ou facture clients (noms des parcelles ou n° de contrat •sur le bon de livraison)Si traitements des installations : produits, dates•Si traitements des grains : produits, dates, doses•Températures des grains au minimum à trois périodes (ex : entrée cellules, vers 01/10, vers 01/12)•

GESTION DE L’INTERCULTURE APRES LE BLE Devenir des pailles•Culture suivante prévue ou période de semis prévue (printemps, automne)•Si culture intermédiaire : nature, date de semis• et date de destruction

Récapitulatif des informations à rassembler et garder au moins 5 ans

CONNAISSANCE DE LA PARCELLEGroupe de parcelles rattachées à une même analyse de terre (sauf si une analyse par parcelle)•Analyses de terre et/ou relevés pédologiques•Historique des rendements ou potentialités régionales•Données servant à l’évaluation du risque fusariose (cf grille de risques : variété, précédent, Labour Oui/•Non,…)Numéro SIRET de l’exploitation•

IMPLANTATIONObjectif de Nombre de Grains par m²•Numéro étiquettes SOC ou étiquettes SOC ou factures avec les n° de lot (semences certifiées)•Données parcellaires des parcelles de production (semences fermières)•Caractéristiques variétales•

FERTILISATIONProgramme d’action zone vulnérable ou programme de résorption si parcelle concernée•Arrêté ou prescriptions Installations classées si élevage soumis•Calcul des valeurs fertilisantes des produits organiques ou valeurs de référence, analyses le cas échéant•En cas d’épandage de boues : analyses terre• et boues, autorisation d’épandage et copie registre d’épandage, contrats et bordereaux de livraison (fournis par le fournisseur de boues)

Reliquats azotés sortie-hiver•Calculs de doses ou conseils NPK•Diagnostics de risques de carences• en éléments secondaires ou oligo-éléments (avertissements, analyses sols, analyses plantes, grilles de risques …conservés)

PROTECTION DE LA CULTUREIndicateurs de décision (observations/piégeages, avertissements, résultats des modèles/kits, conseils •phytosanitaires, bulletins techniques, analyses ou grilles de risques… conservés)Attestation ou facture de contrôle du pulvérisateur par tiers•Arrêtés gestion adventices•Copie de l’agrément ou n° en cas d’intervention d’un prestataire•

IRRIGATIONRécépissé de déclaration ou autorisation de prélèvement•Facteurs de déclenchement (conseils/avertissements en irrigation, calcul du bilan hydrique, valeurs ten-•siométriques, observations … conservés)Nature de la source d’eau•

RECOLTE, TRANSPORT ET STOCKAGE DES GRAINS A LA FERMEBons de livraison ou factures clients•Déclaration de traitements insecticides des grains•Arrêté ou prescriptions Installations classées si stockage soumis•Caractéristiques qualitatives du grain (si mesurées)•

9Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

10 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements relatifs à l’enjeu de maîtrise de la qualité sanitaire

Ce paragraphe reprend de façon résumée les engagements de la charte qui répondent à l’objectif de qualité sanitaire des grains (analyse de risques en production de céréales)

D’une façon générale, si risque susceptible de compromettre la sécurité alimentaire, notification aux autorités et à l’acheteur. (6A et 6B)

Catégories des dangers

Nature des contaminants potentiels du

grain

Bonnes pratiques permettant de limiter le risque (référence du Chapitre de la charte)

Biologiques

Insectes des grains

Nettoyage du matériel de manutention et de stockage avant utilisation (6B)Protection contre les insectes du grain (6B)

Oiseaux ou leurs traces macroscopiques

Protection contre les oiseaux (étanchéité des installations, filets, bâches,….) (6B)

Rongeurs ou leurs traces macroscopiques

Protection contre les rongeurs (étanchéité des installations, boîtes d’appatages, propreté des abords,…) (6B)

Graines d’adventices

Maîtrise de l’enherbement (4B)Réglage de la moissonneuse-batteuse (6A)

Mycotoxines au champ

Evaluation du risque de fusariose au champ et réduction du risque (1), choix de la variété (2B), traitement fongicide adapté (4C)

Moisissures, Mycotoxines au stockage

Récolte à maturité et lorsque le grain permet une conservation en bonnes conditions (séchage ou livraison rapide en cas de récolte humide) (6A) Stockage à l’abri des intempéries (6B)Gestion de la ventilation (6B)

Flore microbienne

Cf ci-dessus lutte contre les rongeurs et oiseaux (6B)Protection contre les animaux domestiques (6B)Préférer des contenants dédiés aux produits agricoles (6A et 6B)Nettoyage des matériels de transports avant chargement (6A, 6B)Nettoyage du matériel de manutention et de stockage avant utilisation (6B)

11Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Physiques Corps étrangers

Programme herbicide adapté à la flore présente ou attendue (4B)Programme de protection contre la verse (4D)Nettoyage de l’intérieur de la moissonneuse-batteuse avant hivernage (6A) Préférer des contenants dédiés aux produits agricoles (6A et 6B)Nettoyage des matériels de transport, manutention, stockage (idem risque biologique, 6A, 6B)Installations de stockage des grains dédiées (6B)Protection contre la présence de corps étrangers (bois, pièces métalliques, verre, fioul,…) (6B)

Chimiques

Résidus de produits phytosanitaires

Produits et adjuvants homologués (4). Respect des condi-tions d’emploi telles que les périodes d’application, les délais avant récolte, le non dépassement des doses maximales autorisées (4)Interventions phytosanitaires ajustées selon risques évalués (4)Diagnostics pulvérisateur (auto-contrôle et contrôle par tiers) (4)Installations de stockage des grains dédiées (6B)Si refroidissement efficace par la technique de ventilation, traitement chimique uniquement si infestation du grain par les insectes (6B)Traitements chimiques des grains déclarés à l’acheteur (6B)Adaptation du débit de pulvérisation ou de nébulisation au débit de grain (6B)Respect des délais de carence avant livraison (6B)

Métaux lourds

Pour les métaux lourds faisant l’objet d’une réglementation, risque faible en céréales à paille en lien avec les pratiques agricoles (céréales peu accumulatrices) sauf dans de rares situations en Cadmium.Connaissance historique des épandages de produits orga-niques (1)En cas d’apport de boues, respect de la réglementation et ana-lyse préalable sur le lot de boue à épandre disponible (3A)

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12 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements relatifs à l’enjeu de protection de l’environnementCe paragraphe reprend de façon résumée les engagements de la charte qui répondent à l’objectif de protection de l’environnement

Enjeu environnemental

Bonnes pratiques prenant en compte cet enjeu (référence chapitre de la charte)

Qualité des sols (structure, érosion, matière organique, niveau minimal d’entretien)

Connaissance du statut de la parcelle vis à vis des réglementations et du risque environnemental (1)Analyse physique (ou relevé pédologique) et analyse chimique de terre (1)Interventions de travail du sol adaptées en fonction de l’état de la parcelle et des conditions climatiques (2A)Utilisation d’engrais normalisés ou homologués (3)Respect de la réglementation « boues » (3A)Gestion des apports d’amendements minéraux (3D)Installation de bandes enherbées en bordure des cours d’eau (4)Respect du Code de Bonnes Pratiques Agricoles (Directive nitrates) pour l’irrigation (5)Programme de lutte contre les adventices planifié à l’échelle de la suc-cession de culture et combinant les interventions dans les cultures et les intercultures en particulier contre les vivaces ; gestion des adventices indésirables (4B)Non brûlage des pailles sauf dérogations et jamais en interculture longue (7)Respect de la réglementation en matière de couverture des sols en hiver ou de la gestion des pailles (7)Broyage des pailles si non exportées (7)

Pollution des eaux par le nitrate

Connaissance de la parcelle vis à vis des réglementations (1) et respect de ces réglementations spécifiques et, en leur absence, du Code de Bonnes Pratiques Agricoles (3)Historique des apports des produits organiques (1)Respect des distances minimales d’épandage vis-à-vis des points d’eau (3A)Dose d’azote calculée selon une méthode de bilan paramétrée régionale-ment (3B) intégrant un objectif de rendement réaliste (1)Connaissance des caractéristiques variétales (2B) et prise en compte dans l’itinéraire : calcul du bilan azoté (3B)Utilisation reliquats azotés (3B)Prise en compte des valeurs fertilisantes des produits organiques (3A)1er apport limité à 60 U (3B)Fractionnement de l’azote (3B)Respect de la réglementation en matière de couverture des sols en hiver ou de la gestion des pailles (7)

13Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Pollution des eaux par le phosphate

Analyse chimique de terre (1)Calcul de la dose de Phosphore en visant la satisfaction des besoins de la culture (3C)Prise en compte des effluents organiques (3A)

Pollution des eaux par les produits phytosanitaires

Utilisation de produits homologués (4)Prise en compte de la vitesse du vent (4)Non dépassement des doses maximales autorisées (4)Adaptation des produits et doses aux risques évalués (4A, 4B, 4C, 4D)Connaissance des sensibilités variétales (2B) et prise en compte dans l’itinéraire : ajustement des interventions phytosanitaires (4) Respect des Zones Non Traitées (4) et installation de bandes enherbées le long des cours d’eau (4)Diagnostics pulvérisateur (auto-contrôle et contrôle par tiers) (4)

Gestion de la ressource en eau

Mesure ou évaluation des quantités apportées (5)Respect du Code de Bonnes Pratiques Agricoles (5)Déclenchement des irrigations après une évaluation de l’état hydrique du sol (5)Surveillance régulière du matériel pour détecter et pouvoir supprimer rapidement toute fuite ou arrosage hors de la parcelle (5)

Biodiversité

Connaissance de la parcelle vis à vis des réglementations et respect de ces réglementations spécifiques (1)Installation de bandes enherbées en bordure des cours d’eau (4) Lors de la récolte, limitation du risque de mortalité de la faune sauvage (6A)Adaptation des applications de produits phytopharmaceutiques et doses aux risques évalués (4A, 4B, 4C)Adaptation des interventions insecticides à chaque ravageur (4A)Programme de lutte contre les adventices planifié à l’échelle de la suc-cession de cultures et combinant les interventions dans les cultures et les intercultures (4)

Energie

Respect des plages de semis conseillées régionalement en tenant compte du type de précocité variétale (2B)Connaissance des caractéristiques variétales et prise en compte dans l’iti-néraire et notamment le calcul du bilan azoté (céréales à paille) (3B)Dose d’azote calculée selon une méthode de bilan paramétrée régionale-ment intégrant un objectif de rendement réaliste (3B) Fractionnement de l’azote (3B)1er apport limité à 60 U (3B)Prise en compte des valeurs fertilisantes des produits organiques (3B)Adaptation des applications de produits phytopharmaceutiques et doses aux risques évalués (4)Déclenchement des irrigations après une évaluation de l’état hydrique du sol (bilans hydriques, avertissements, relevés tensiométriques, réseau de mesures régionales).(5)Récolte lorsque le grain est mûr (6A)

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14 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Comment lire le document ?

Chapitres

La charte comprend 7 chapitres reprenant l’ensemble des règles de déci-sion portant sur la conduite des parcelles ou les interventions effectuées sur les grains. Un résumé des objectifs recherchés apparaît en en-tête de chaque chapi-tre ; ils constituent la déclinaison des objectifs généraux définis par la filière (page 3). Cette introduction constitue l’argumentaire technique et scientifique sur lequel reposent les bonnes pratiques retenues et décrites dans chacune des fiches qui compose le chapitre.Un sommaire complète la présentation du chapitre et précise s’il comporte notamment une fiche d’engagements généraux.

FichesChaque fiche comprend 2 ou 3 parties : - une liste d’engagements dont la mise en œuvre est obligatoire dans le

cadre du respect de la charte,- un tableau détaillant les informations minimales à enregistrer ou à

rassembler (preuves), - éventuellement une liste de recommandations dont la mise en œuvre

constitue des «voies de progrès»

Présentation d’une fiche

Fiche identique pour les trois céréales : blé tendre, orge brassicole, blé dur

Fiche identique pour le blé tendre et le blé dur

Fiche spécifique de la culture du blé tendre

Paragraphe spécifique blé tendre et blé dur

Paragraphe spécifique blé tendre

Blé

Blé tendre

Toutes céréales

Toutes céréales sauf mention particulière

B

BT

15Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Comment lire le document ?

Repères codés en tête de chapitre ou en marge des paragraphes. Ils permettent une lecture plus rapide si plusieurs chartes sont disponibles sur l’exploitation (voir ci-dessus)EngagementsListe des engagements dont la mise en oeuvre est obligatoire dans le ca-dre du respect de la charteDonnées à rassemblerListe de preuves ou informations fournies par des tiers (laboratoire, organisme de conseil, organisme économique, protection des végé-taux, ...) et devant être disponibles ou facilement accessibles (déten-tion par l’organisme de conseil par exemple).Données à enregistrerListe des données internes à l’exploi-tation à noter sur tout type de support (à défaut de support personnel, le groupe de travail ARVALIS - Institut du végétal/IRTAC a rédigé des fiches d’enregistrement types)Voies de progrèsListe d’actions non obligatoires dans le cadre de la charte, mais recom-mandées et constituant des voies d’amélioration.

16 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

17Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Connaissance de la parcelleNote : La parcelle est le terrain d’un seul tenant, couvert par une seule espèce et

avec un précédent unique ou fortement majoritaire.

1

Objectifs

Tenir compte des caractéristiques de la parcelle pour prévoir et ajuster au mieux •les interventions.

Tenir compte des objectifs de qualité technologique. En particulier, l’histoire de •la parcelle (précédents, apports organiques) devra être intégrée au raisonnement de la fertilisation azotée afin d’atteindre l’objectif de teneur en protéines.

Ce chapitre 1, Connaissance de la parcelle, comprend une seule fiche.

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18 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

B

Engagements

Connaître le statut de la parcelle vis-à-vis des réglementations (zones vulnérables, zone •soumise à contrainte environnementale*, périmètres de protection des captages, Natura 2000, , …).

Disposer d’une analyse physique de terre au moins par groupe de parcelles de même type •de sol, ou s’appuyer sur des relevés pédologiques ou toute typologie locale reconnue.

Disposer d’une analyse chimique de terre au moins par groupe de parcelles de même type •de sol et systèmes de culture (rotation, stratégie de fertilisation), sauf situations particulières (zones de marais). Ces analyses ont moins de 6 ans.

Connaître les cultures précédentes sur au moins 2 ans sauf parcelle récemment exploitée. •

Connaître l’historique des apports de produits organiques** ou d’amendements sur la •parcelle sur au moins 5 ans (10 ans pour les boues conformément à la réglementation), sauf parcelle récemment exploitée ou réglementation plus contraignante

Se fixer des objectifs de rendements réalistes basés sur l’historique des rendements de •l’exploitation ou sur la connaissance des potentialités régionales (voir chapitre fertilisation azotée, 3B).

Evaluer le niveau de risque fusariose (cf grilles de risques) en tenant compte des précédents, •travail du sol ou variété envisagés.

Pour limiter ce risque, adapter l’itinéraire (travail du sol, variété). En précédent Maïs, préférer le labour ou broyer finement les résidus de récolte.

* décret 2007-882 du 14 mai 2007

**produits organiques : engrais de ferme, boues de station d’épuration, composts de déchets verts, vinasses,…

Données à enregistrer Précédents culturaux (au moins 2 ans et •

culture intermédiaire avant la céréale s’il y a

lieu) et si prairie, âge au moment du retour-

nement et mode de gestion (fauchée pâturée

ou mixte).

Apports de produits organiques ou amende-•

ments (au moins 5 ans) ou de boues (10 ans)

: nature, dates, quantités.

Situation particulière de la parcelle vis à vis •

de la réglementation (zone vulnérable, zone

soumise à contrainte environnementale, péri-

mètre de protection des captages,….).

Objectif de rendement.•

Devenir des résidus du précédent (brûlés, •

exportés, restitués après broyage, restitués

sans broyage).

Données à rassembler Groupe de parcelles rattachées à une même •

analyse de terre (sauf si une analyse par

parcelle).

Analyse chimique de terre.•

Analyse physique de terre ou relevé pédologi-•

que ou typologie de sol reconnue.

Historique rendements exploitation ou poten-•

tialités régionales.

Données servant à l’évaluation du risque •

fusariose ou résultats de l’évaluation (cf grille

de risques : variété, précédent, Labour Oui/

Non,…).

Numéro SIRET de l’exploitation.•

Voies de progrèsRéserver les situations pour lesquelles l’estimation du niveau de fourniture en azote du sol paraît difficile (historique mal connu) aux blés dont la teneur en protéines importe peu ou utiliser un outil de pilotage en végétation.

Pour la prise en compte des risques de ravageurs, de maladies ou d’enherbement liées à la parcelle, voir les fiches du chapitre 4.

BT

Toutes céréales sauf mention particulière

19Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Implantation2Objectifs

Obtenir : •

- un lit de semences favorable à un bon contact sol-graines, et une levée rapide et homogène de la culture,

- une structure de sol favorable à l’enracinement de la culture et à l’activité biologique du sol.

Permettre une levée de la culture sur un sol propre, limiter le stock semencier du sol, et limiter la prolifération des parasites sur les repousses.

Parmi les variétés adaptées aux débouchés commerciaux visés et aux condi-•tions pédo-climatiques de la parcelle, choisir celle qui présente le meilleur potentiel de rendement en tenant compte des critères de sensibilité (verse, maladies…), et ajuster l’itinéraire de production en fonction de ses caracté-ristiques agronomiques (pour mémoire, voir chapitres 3B et 4).

Adapter la date de semis aux principaux risques climatiques pour éviter les •accidents (gel hivernal, gel d’épis au cours de la montaison et températures échaudantes pendant le remplissage du grain).Mettre en place le peuplement optimum, garantir la pureté variétale et spé-•cifique (= relative à l’espèce), et limiter l’apport d’inoculum dans le sol par des semences de bonnes qualités (saines, bonne germination, absence de graines étrangères).

Ce chapitre 2 – Implantation comporte 3 fiches : 2A. Travail du sol

2B.Choix de la variété, date et densité de semis

2C. Semences

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20 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Adapter les interventions de travail du sol • (nombre d’interventions, dates, choix et réglages des outils, sens du travail…) en fonction :

- de l’état de la parcelle (structure du sol, niveau de ressuyage, état d’enherbement,…)

- des conditions météorologiques

- du risque fusariose.

Pour limiter ce risque, adapter le travail du sol. En précédent Maïs, préférer le labour ou broyer finement les résidus de récolte.

Contribuer à la maîtrise des adventices et repousses présentes ou attendues pendant •l’interculture.

En cas de semis sans travail du sol préalable ou de présence de vivaces, cette fonction sera assurée ou complétée par l’emploi de désherbants totaux non rémanents (pour mémoire, voir fiche 4B).

Voies de progrèsFavoriser la levée et la destruction des adventices et repousses (technique du faux-semis).•

S’il y a risque d’érosion et de ruissellement et si la forme de la parcelle le permet, travailler le •sol et semer dans le sens des courbes de niveau.

Travail du sol

2 AToutes

céréales

21Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Choix de la variétéUtiliser exclusivement des variétés inscrites au catalogue français ou européen sauf contrats •spécifiques (usages particuliers).

Choisir une variété en fonction des débouchés possibles en tenant compte de leurs valeurs •d’utilisation (*BAF, BPS, BPC, BAU ; grille ONIC et liste des variétés recommandées par l’ANMF pour les différents usages).

Choisir une variété dont la précocité (voire la sensibilité au froid) est adaptée aux caracté-•ristiques climatiques de la région.

Connaître les caractéristiques de la variété • (potentiel, sensibilités à la verse et aux maladies,…) pour pouvoir adapter l’itinéraire (pour mémoire voir fiche 3B, 4C, 4D,…).

En situation de risques de mosaïques, choisir exclusivement une variété tolérante.•

Ne pas semer de mélanges de variétés ou d’espèces, sauf débouché spécifique.•

Choix de la date de semisSauf conditions climatiques défavorables ou récolte tardive du précédent, respecter les •plages de semis conseillées régionalement par type de précocité variétale.

Choix de la densité de semisAdapter la densité de semis (Nombre de grains semés /m²) selon notamment :•

- la date de semis,- le type de sol,- les estimations de pertes probables (qualité du semis, excès d’eau, gel, taux de germination…).

Vérifier la densité semée par un test du semoir au champ ou calculer la quantité de semences •par hectare après mesure du poids de mille grains (PMG).

* BAF : Blé Améliorant ou de Force - BPS : Blé Panifiable Supérieur - BPC : Blé Panifiable Courant

BAU : Blé pour d’Autres Usages que la panification. - ANMF : Association Nationale de la Meunerie Fran-çaise

Choix de la variété, date et densité de semis

2 B

BT

BT

Données à enregistrer Variété.•

Date de semis.•

Densité de semis réelle (kg/ha ou NG/m²).•

Poids de Mille Grains.•

Données à rassembler Objectif de Nombre de Grains/m².•

Caractéristiques variétales.•

Blé sauf mention particulière

22 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Qualité des semencesUtiliser des semences dont on connaît l’identité, la pureté variétale et les qualités germinative •et sanitaire. Ces semences doivent :

- être issues d’une production homogène et isolée,- être exemptes de carie,- être « exemptes » (cf normes semences certifiées) d’espèces étrangères (ergot compris).

Les semences certifiées garantissent l’ensemble de ces exigences.

Traitement des semences :Choisir au minimum une protection contre la carie, les pertes à la levée dues aux fusarioses •et à la septoriose.

Choisir éventuellement une protection renforcée selon : •

- les risques spécifiques identifiés liés à l’état de contamination de la parcelle (carie, taupins) à la date de semis (pucerons, cicadelles, mouches grises), au précédent (mouches grises, taupins, piétin échaudage) et/ou à la semence elle-même (fusarioses),

- les jours disponibles pour les éventuelles interventions d’automne (lutte contre les rava-geurs),

- la recherche d’une protection à plus long terme.

En traitement de semences à la ferme, effectuer un triage préalable des grains et respecter •les conditions d’emploi des produits (homologations, doses).

Semences

2 C

BT

Données à enregistrer Origine de la semence (fermière, certifiée).•

Produits de traitement de semences.•

Parasite(s) visé(s) par le traitement de se-•

mences (sauf traitement de base anti-fonte

de semis).

Mode d’application du traitement semences •

(semences fermières).

Données à rassembler Numéros de lots étiquettes SOC ou éti-•

quettes SOC (au moins une par lot) ou

factures d’achat des semences avec les n°

de lots (semences certifiées).

Données parcellaires des parcelles de pro-•

duction (semences fermières).

Voies de progrèsPour les semences fermières, évaluer le taux de germination pour écarter les mauvais lots.•

Pour les traitements de semences à la ferme, préférer les stations de traitement ; vérifier le •réglage du matériel d’application et procéder à un nettoyage complet du matériel après chaque journée d’utilisation.

Blé sauf mention particulière

23Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Fertilisation3

Objectifs

Satisfaire les besoins de la culture en azote, phosphore, potassium, voire •en éléments secondaires (soufre, magnésium) et oligo-éléments (cuivre et manganèse), en complément des fournitures du sol, en vue de garantir le potentiel de rendement de l’année et la qualité recherchée. Le cas échéant, valoriser les effluents organiques produits sur l’exploitation •ou à proximité de l’exploitation.Limiter les fuites de nitrate et de phosphate dans l’environnement ainsi que •l’accumulation des éléments traces métalliques et organiques au niveau du sol.Eviter les apports systématiques ou excessifs.•

Ce chapitre 3 – Fertilisation comporte 5 fiches : Engagements généraux

3A. Apports organiques

3B. Fertilisation azotée

3C. Fertilisation phosphatée et potassique

3D. Autres fertilisations et amendements

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24 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements généraux

Respecter toutes les réglementations spécifiques (programmes d’action en zones vulnérables •et actions complémentaires éventuelles, programme de résorption en zones d’excédents structurels, Installations classées, Règlement Sanitaire Départemental, réglementation épandage de boues,…). En leur absence, respecter le Code des Bonnes Pratiques Agricoles (CBPA) défini dans le cadre de la Directive Nitrates (dates et doses d’apports).

Pour les engrais minéraux, composts et amendements achetés, n’utiliser que des produits •dont la composition est garantie par une norme, une APV ou une Homologation (France ou UE »)

Vérifier l’état du matériel d’épandage en début de saison.•

NB :

Il est possible d’utiliser les doses calculées par des organismes de conseil ou des laboratoires d’analyses dès lors que les règles décrites dans ce chapitre sont mises en œuvre.

Les engagements et recommandations des fiches de ce chapitre s’appuient, chaque fois que c’est possible, sur les travaux du COMIFER.

COMIFER : Comité français d’Etude et de Développement de la Fertilisation Raisonnée

Données à rassembler Programme d’action zones vulnérables (et •

actions complémentaires éventuelles) ou

programme de résorption ZES si exploita-

tion concernée.

Arrêté ou prescriptions Installations clas-•

sées et plan d’épandage si élevage sou-

mis.

Blé sauf mention particulière

25Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Cas généralCalculer les quantités de produits organiques* à épandre sur la parcelle en tenant compte :•

- des besoins de la culture,- des fournitures du sol intégrant la fréquence d’apports organiques antérieurs,- de la valeur fertilisante NPK des produits organiques (à partir de grilles ou d’analyses),- des doses-plafonds définies par la réglementation.

Pour les apports de lisiers ou d’effluents industriels en cours de végétation, utiliser des sys-•tèmes d’épandage assurant une bonne répartition de l’apport sur toute la parcelle (système de type «rampe» par exemple).

Respecter distances minimales d’épandage vis-à-vis des zones habitées et des points d’eau •(cf plan d’épandage si exploitation concernée)

Pour les lisiers, enfouir au maximum dans les 24 heures qui suivent l’épandage dès que les •conditions climatiques le permettent, sauf apport en végétation ou obligations réglemen-taires différentes qui doivent être respectées.

Cas particulier des boues résiduaires de station d’épuration (en plus des exigences précédentes) :Avant de décider d’éventuels apports de boues, tenir compte des débouchés actuels ou futurs des pro-duits sur l’ensemble de la rotation (certains contrats excluant les boues à l’échelle de la rotation).

En cas d’apports, respecter strictement la réglementation et exiger une analyse préalable •sur le lot de boue à épandre (analyse prise en charge par le fournisseur de boue) avec un engagement écrit du fournisseur sur l’homogénéité de ce lot.

*produits organiques : engrais de ferme, boues de station d’épuration, composts de déchets verts, vinasses, etc…

Apports organiques3 A

Données à enregistrer Apports de produits organiques sur la •

culture : types, dates, quantités.

Données à rassembler Analyses éventuelles des produits orga-•

niques.

En cas d’épandage de boues (documents •

fournis par le fournisseur de boues) :

analyses terre et boues, copie autorisations

d’épandage, copie registre d’épandage,

contrat ou engagement et bordereaux de

livraison.

Calcul des valeurs fertilisantes des produits •

organiques ou valeurs de référence.

Voies de progrèsProcéder à des analyses pour connaître la composition exacte des produits organiques •apportés.

Procéder à des pesées pour évaluer les quantités apportées.•

Toutes céréales

26 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Calculer la dose totale d’azote selon la méthode du bilan paramétrée régionalement • (calculs personnels ou conseils).

Se fixer un objectif de rendement réaliste : •

- à partir de l’historique des rendements sur l’exploitation en se basant sur les rendements des 5 dernières campagnes de blé (sur la parcelle et/ou des parcelles comparables), ; mo-duler en fonction du potentiel de rendement de la variété retenue ou d’une modification éventuelle des pratiques (irrigation,…)

- ou à partir de références régionales sous réserve de pouvoir resituer la parcelle dans ce référentiel (type de sol, irrigation, apports organiques, précédents…).

Sauf réglementations particulières (programmes d’action,….) la dose apportée peut être différente de la dose calculée en fonction d’indicateurs liés aux conditions de l’année (outils de pilotage, observations, stress hydrique, réévaluation de l’objectif de rendement…).

Si la méthode du bilan fait référence à des reliquats azotés, ceux-ci doivent être mesurés ou •estimés (modèles validés régionalement) au minimum par groupe de parcelles de mêmes types de sol et système de culture (rotation, stratégie de fertilisation) sauf obligations réglementaires différentes qui devront être respectées.

Il est possible de se référer à un réseau régional de mesures dès lors que la parcelle présente un type de sol et un système de culture représentés dans ce réseau.

Prendre en compte la valeur fertilisante des produits organiques apportés sur la culture •ou antérieurement (fréquence des apports) (pour mémoire voir fiche 3A).

Pour le• blé tendre d’hiver, fractionner la dose totale au minimum en deux, et de préférence en trois apports voire plus, selon les teneurs en protéines recherchées et l’utilisation éventuelle d’outils de pilotage de la fertilisation azotée :

- l’apport courant tallage ne doit pas dépasser 60 unités N/ha. Il peut être nul.- l’apport suivant doit être effectué vers le stade épi 1 cm. Dans le cas d’une fertilisation azotée

uniquement organique, effectuer cet apport dès que possible à partir de début février.

- les derniers apports éventuels doivent être effectués entre les stades 2 nœuds et florai-son*

Pour le • blé tendre de printemps, fractionner la dose totale en deux voire trois apports selon les teneurs en protéines recherchées et l’utilisation éventuelle d’outils de pilotage de la fertilisation azotée :

- l’apport au semis ne doit pas dépasser 60 unités N/ha. Il peut être nul.- l’apport suivant doit être effectué entre début tallage et le stade épi 1 cm.- l’apport suivant éventuel doit être effectué à partir du stade 2 nœuds*.

* Pour les apports à partir du stade 2 nœuds, il est recommandé d’utiliser des outils de mesure de l’état de nutrition azotée des plantes (type Jubil, N-Tester, N-Sensor, RamsèsII, Henès-Digitès, Farmstar, GPN Pilot…..).

Fertilisation azotée3 BBlé

tendre

27Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Données à enregistrer Objectif de rendement.•

Type de débouché visé si connu (blé pani-•

fiable, de force,…).

Type d’engrais (dont teneurs en N), dates, •

quantités.

Données à rassembler Reliquats azotés sortie-hiver (exploitation •

ou réseau régional).

Calcul du bilan ou conseil azote.•

Résultats outil de pilotage s’il y a lieu.•

Plan prévisionnel de fumure (zones vul-•

nérables).

Estimation des rendements des 5 derniè-•

res campagnes.

Voies de progrèsMesurer les reliquats azotés par parcelle.•

Pour les apports d’azote tardifs, si la parcelle a été irriguée, retrancher la quantité d’azote •apportée par l’eau d’irrigation aux doses prévues.

28 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Calculer les doses de phosphore et de potassium en visant en premier lieu la satisfaction des •besoins de la culture (voire de la culture suivante), sans chercher à enrichir le sol (calculs personnels ou conseils).

Prendre en compte :•

- l’exigence de la culture (blé assolé ou blé sur blé),

- l’historique de fertilisation,

- les apports par les résidus de culture (potassium),

- les apports de produits organiques (apports sur la culture ou antérieurement)

- le niveau de richesse du sol.

La méthode COMIFER ou les méthodes basées sur ces objectifs et critères, si elles sont correcte-ment paramétrées, seront utilisées.

COMIFER : Comité Français d’Etude et de Développement de a Fertilisation Raisonnée

Choisir une forme d’engrais phosphaté efficace en tenant compte du pH du sol.•

Fertilisation phosphatée et potassique

3 C

Données à enregistrer Type d’engrais (dont teneurs en PK), •

dates, quantités.

Données à rassembler Calculs de doses ou conseils PK.•

BT

Toutes céréales sauf mention particulière

29Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Eléments secondaires ou oligo-élémentsN’apporter des éléments secondaires ou des oligoéléments que si le diagnostic a confirmé •un risque de carence (cf tableau) ou si le cahier des charges vise l’enrichissement de la récolte en un élément particulier .

ChaulageN’apporter des amendements minéraux qu’après diagnostic d’acidité par analyse de terre •ou recherche d’une amélioration de la stabilité structurale.

Autres fertilisationset amendements

3 D

Données à enregistrer Type d’engrais, dates, quantités. •

Type de diagnostics* utilisés pour les •

apports de méso-éléments et oligo-élé-

ments.

*indiquer uniquement la nature de l’indicateur

utilisé : analyse, symptômes, grille de risque,

type de sol,…

Données à rassembler Diagnostics des risques (avertissements, •

grilles de risques, analyses de terre,

analyses de plantes, observations caren-

ces,…).

Elément Méthode(s) de diagnostic

Cuivre (Cu)Type de sol à risques ou analyse de terre ou symptômes de carence régulièrement observés sur la parcelle

Magnésium (Mg) Analyse de terre, voire analyse de plantes si symptômes de carences

Manganèse (Mn)Analyse de plantes ou symptômes de carence régulièrement observés sur la parcelle

Soufre (S)

Type de sol à risquesOu analyse de soufre extractible ScottOu niveau de lessivage hivernalOu analyse de plantesOu symptômes de carenceOu avertissements locaux/grilles de risques régional

Toutes céréales

30 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Protection de la culture

4

Objectifs

Assurer une protection efficace, au meilleur coût, contre les ravageurs, les •adventices, les maladies et la verse pour préserver :- rendement de la culture et qualité du produit,- maîtrise de la protection phytosanitaire dans les cultures suivantes (limitation

de l’augmentation des populations de ravageurs et du stock des graines d’adventices dans le sol, maîtrise des adventices indésirables).

Eviter les traitements inutiles ou mal positionnés.•

Limiter les risques de transfert des matières actives dans le milieu.•

Ce chapitre 4 – Protection de la culture comporte 5 fiches : Engagements généraux

4A. Protection contre les ravageurs

4B. Protection contre les adventices

4C. Protection contre les maladies

4D. Protection contre la verse

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31Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements générauxLe raisonnement pour la protection de la culture s’inscrit dans la démarche générale suivante :

- anticiper et éviter,- observer et évaluer,- intervenir si nécessaire.

N’utiliser que des produits• (spécialités commerciales) et adjuvants bénéficiant d’une auto-risation de mise sur le marché (AMM) pour l’usage envisagé (culture et cibles) fournis par des distributeurs agréés par le Ministère de l’Agriculture.

Si les traitements sont effectués par un prestataire, vérifier qu’il est agréé comme applicateur •de produits. Ce point ne s’applique pas en cas d’entraide (pas de facturation).

Dans le cas d’utilisation de produits en mélange, n’utiliser que des mélanges enregistrés ou •autorisés (sources : Ministère de l’Agriculture, ARVALIS-Institut du végétal,….).

Ne pas traiter lorsque la vitesse du vent est supérieure à 19km/h (indice 3 sur l’échelle de •Beaufort) conformément à la réglementation.

Respecter les conditions d’emploi telles que :•

- les périodes d’application,- les délais de rentrée (6h minimum, voire 24 ou 48h selon phrase de risque)- les délais avant récolte, - le non-dépassement des doses maximales autorisées, - les éventuelles limitations du nombre d’applications d’une matière active par campagne, - les éventuelles restrictions locales d’emploi (cf arrêtés préfectoraux) ou celles liées au

type de sol, - les éventuelles interdictions de pulvérisation pendant la floraison.- les règles de protection individuelle de l’applicateur.

Sauf en ce qui concerne les arrêtés préfectoraux, ces données figurent sur l’étiquette des produits ou peuvent être obtenues dans des guides ou des bases de données internet.Le respect de ces conditions permet de réduire très fortement les risques de dépasser les Limites Maximales de Résidus (LMR).

Prendre les précautions nécessaires à la sécurité de l’applicateur en cas de buses bouchées, •et en particulier disposer d’une brosse pour les nettoyer, de buses de rechange et d’une réserve d’eau claire.

En bordure de cours d’eau*, respecter les Zones Non Traitées (ZNT) conformément à la •réglementation en vigueur et installer des bandes enherbées conformément à la définition des Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE).

Pour les produits récents, les ZNT figurent sur l’étiquette des produits. Pour les autres, la ZNT est aumoinsde5mètresdelarge.PourtouslesproduitsayantuneZNT≥5m,lesZNTpeuventêtreréduites à 5 m dans le cas d’utilisation d’équipements agréés.

Avant démarrage de la campagne, procéder à un auto-contrôle du pulvérisateur et effectuer •les réparations nécessaires.

Faire effectuer, par un tiers spécialisé, un diagnostic du pulvérisateur au moins tous les •cinq ans (ou suivre la réglementation si plus contraignante) et procéder aux réparations nécessaires

* selon définition BCAE et ZNT en vigueur ou arrêté préfectoral éventuel.

Données à rassembler Attestation du dernier contrôle du pulvé-•

risateur par tiers ou facture.

Copie agrément ou n° en cas d’interven-•

tion d’un prestataire.

Voies de progrèsInstaller de façon durable des zones •tampons (bandes enherbées,…) en bor-dure de tous les points d’eau, cours d’eau ou fossés.

Toutes céréales

32 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Mettre en œuvre mes méthodes de lutte culturales et/ou chimiques adaptées à chaque •ravageur après confirmation du risque (Tableau).

Tenir compte du niveau de protection de la semence pour raisonner les interventions in-•secticides de début de végétation (voir fiche 2C).

Protection contre les ravageurs4 A

Données à enregistrer Produits, dates, doses.•

Ravageurs visés.•

Nature des indicateurs de décision* •

(facteur(s) déclenchant l’intervention).

* indiquer uniquement la nature des indica-

teurs utilisés : avertissements, analyses, ob-

servations/piégeages, risque régional, risque

parcellaire…

Données à rassembler Avertissements, grilles de risques.•

Analyses le cas échéant (nématodes).•

Résultats observations/piégeages.•

Méthode d’évaluation du risque

Ravageurs du sol (limaces, nématodes, taupins,…)

Historique de la parcellePrésence de facteurs favorisants*Confirmation de symptômes et analyses (nématodes), par pièges et/ou observations (taupins, limaces)

Ravageurs aériens d’automne/sortie hiver (pucerons, cicadelles, mouches grises,…)

Présence de facteurs favorisants*Confirmation par observations, piégeage ou avertissements

Ravageurs aériens de printemps (puce-rons des épis, cécidomyies,…)

Observations (seuils) ou avertissements

*Facteurs favorisants (variables selon le ravageur) : risque régional, conditions météorologiques, précédent, date de semis, mottes, repousses,…

Voies de progrèsA efficacité comparable, choisir les produits les plus respectueux des auxiliaires.•

Blé tendre

33Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Evaluer la flore présente et/ou attendue sur la parcelle ou les adventices à combattre en •priorité.

A l’échelle de la succession de cultures, planifier le programme de lutte par des moyens •mécaniques et chimiques adaptés à cette flore. Pour limiter les phénomènes de résistance ; on combinera les interventions dans les cultures et les intercultures.

Adapter les interventions et le choix des produits aux risques pour l’environnement liés •au contexte pédo-climatique (période de drainage, type de sol,….)

Dans l’interculture précédant le semis de la céréale, combiner les interventions mécaniques •et/ou chimiques (désherbants totaux non rémanents) de façon à semer sur un sol propre.

Dans la céréale, construire un programme herbicide adapté à la flore présente ou atten-•due.

Compléter si nécessaire le programme en fonction des échecs éventuels ou de la présence •d’espèces non prévues.

Alterner, lorsque c’est possible, les familles d’herbicides à l’échelle de la succession de •cultures et au niveau de la culture (herbicides de printemps ayant un mode d’action dif-férent de ceux appliqués à l’automne) afin de prévenir l’apparition de nouvelles espèces et limiter les phénomènes de résistance.

Protection contre les adventices4 B

Données à enregistrer Produits, dates, doses, flore visée (y com-•

pris pendant l’interculture précédant la

céréale).

Interventions mécaniques (hersages,…).•

Données à rassembler Observations, risque parcellaire.•

Arrêtés préfectoraux de gestion des adven-•

tices indésirables si exploitation concernée

(ou résumé de ces arrêtés).

Voies de progrèsPrivilégier les interventions herbicides précoces et ajuster les doses aux types de sol, aux stades •des adventices et aux conditions climatiques.

Réaliser un diagnostic des risques de pollution diffuse de type CORPEN* (Aquaplaine• ®,…).

*CORPEN : Comité d’Orientation pour des Pratiques Agricoles Respectueuses de l’Environnement,

Toutes céréales

34 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

EngagementsPréférer des variétés peu sensibles aux maladies les plus fréquentes dans la région. •

Construire un programme fongicide prévisionnel (personnel ou conseillé) sur la base : •- des risques maladies les plus importants pour la région, - des sensibilités de la variété aux maladies,- de la connaissance de la parcelle (type de sol, précédent, date de semis, grille de risque,…).

En cours de culture, ajuster le programme en fonction du niveau réel ou supposé de présence •des maladies, et ne traiter qu’en s’appuyant notamment sur des indicateurs tels que :- des observations (ou kits de diagnostic),- des modèles de prévisions,- des avertissements régionaux s’ils existent (Protection des Végétaux, organismes économiques ou

organismes de développement),- des grilles de risque (piétin-verse, fusariose),- les conditions météorologiques…

Cette adaptation pourra porter sur le nombre et les dates des interventions, les doses et la nature des produits utilisés.Pour les observations, réaliser une surveillance, au minimum par grand type de sol, date de semis, précocité et sensibilité variétales

Réaliser la première intervention en fonction de la date d’arrivée de la maladie la plus précoce •et du stade de la culture.

Sauf attaque très précoce d’oïdium, ne pas intervenir avant le stade épi 1cm.

Ne plus intervenir au-delà du stade grain laiteux.•

Ne pas faire d’impasse de traitement fongicide contre la fusariose si le risque agronomique est •élevé et les conditions climatiques favorables. Ce traitement doit être fait à la floraison avec des produits adaptés.

Diversifier les modes d’action et les familles chimiques en alternant ou en associant les molécules dans •les programmes de traitements (si mélanges autorisés), pour minimiser le risque de développement de résistance.

Certaines maladies sont concernées par la résistance aux strobilurines et d’autres non. Pour limiter les •risques vis-à-vis de ces dernières, limiter le recours aux strobilurines à une intervention par saison (sauf pression exceptionnelle des maladies) et toujours les associer à une autre matière active.

Protection contre les maladies4 C

Données à enregistrer Produits, dates, doses, maladies visées.•

Nature des indicateurs de décision* •

(facteur(s) déclenchant l’intervention).

* indiquer uniquement la nature des indicateurs utilisés : avertissements, modèles, observations, grilles de risques, ...

Données à rassembler Avertissements, résultats modèles/kits, •

conseils ou grilles de risques, bulletins

techniques.

Résultats d’observations.•

Voies de progrèsPour les observations, réaliser une surveillance par parcelle.•Privilégier les pratiques culturales permettant de réduire le risque parasitaire, notamment en •limitant l’inoculum primaire (ex ; rotation, labour, date de semis,….) ou la progression de la maladie (densité, azote).

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Toutes céréales sauf mention particulière

35Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Estimer le niveau de risque de verse précoce par la sensibilité variétale, la densité, la date •de semis et le niveau des fournitures en azote du sol (grilles régionales).

On tiendra compte également des projets d’irrigation après floraison qui augmentent le risque de verse.

Construire le programme de protection éventuel en fonction du niveau de risque et de •disponibilité pour les interventions, certains produits nécessitant des applications à des stades très précis.

Veiller à limiter les attaques de piétin-verse • (pour mémoire, voir fiche 4C).

Protection contre la verse4 D

Données à enregistrer Produits, dates, doses.•

Données à rassembler Grille de risques.•

Voies de progrèsEn cours de culture, utiliser des indicateurs d’état de la végétation pour affiner l’évaluation du •risque et ajuster le programme prévisionnel (ex : systèmes d’avertissements).

Blé tendre

36 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Irrigation

5

Objectifs

Améliorer le niveau d’alimentation hydrique de la culture pour préserver •rendement et qualité

Améliorer l’utilisation de l’azote disponible pendant la montaison•

Gérer la ressource en eau en optimisant les apports sur la culture et en inté-•grant les priorités entre cultures

Ce chapitre 5 – Irrigation comprend une seule fiche.

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37Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Mesurer ou évaluer les quantités d’eau apportées par parcelle ou groupe de parcelles •(présence de moyens appropriés de mesure ou d’évaluation).

Respecter le Code de Bonnes Pratiques Agricoles (CBPA) en réalisant des apports dont •l’intensité permet d’éviter les pertes par ruissellement et dont le volume est inférieur au niveau de réserve du sol.

Déclencher les irrigations au vu d’une évaluation de l’état hydrique du sol. Ceci peut se •faire soit à partir d’un bilan hydrique (évaluations personnelles ou avertissements), soit à partir de mesures tensiométriques. Anticiper le cas échéant pour tenir compte de la longueur des tours d’eau.

Sauf irrigation éventuelle pour la levée, irriguer au plus tôt au stade 1 nœud. • Une irriga-tion courant montaison pourra permettre de mieux valoriser un apport d’azote réalisé pendant cette période.

Surveiller régulièrement le fonctionnement du matériel • pour détecter et pouvoir supprimer rapidement toute fuite d’eau ou tout arrosage hors de la parcelle (route, cultures voisines,…).

Données à enregistrer Dates des apports et quantités.•

Nature des facteurs* de déclenchement. •

*indiquer uniquement la nature des facteurs utili-

sés : avertissements/conseils, sondes, bilan hydri-

que, flétrissements,…

Données à rassembler Nature de la source d’eau (puits, forages, cours •

d’eau,…) (cf documents type autorisation,

abonnements,…).

Conseils/avertissements en irrigation, calcul •

du bilan hydrique, valeurs tensiométriques,

résultats d’observations.

Récépissé de déclaration et prescriptions, ou •

arrêté d’autorisation des prélèvements d’eau,

ou demande d’autorisation.

Voies de progrèsAdapter les écartements entre positions en fonction des vents dominants, en tenant compte de •l’orientation de la parcelle.

Utiliser des outils d’aide à la décision (Irrinov• ®,…).

Arrêter les irrigations 15 à 25 jours après l’épiaison selon la réserve utile du sol.•

Blé tendre

38 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Récolte, transport et stockage des grains à la ferme

6

Objectifs

Récolter et stocker dans de bonnes conditions pour préserver rendement et •qualités technologique et sanitaire.

Laisser la parcelle dans un état favorable à la culture suivante.•

Ce chapitre 6 – Récolte, transport et stockage des grains à la ferme comporte 2 fiches :

6A. Récolte et transport des grains

6B. Stockage des grains à la ferme

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39Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Préférer des contenants dédiés aux produits agricoles ou utilisés également pour le trans-•port de produits neutres, c’est-à-dire n’induisant pas de contaminants potentiels autres que des corps étrangers de grande taille et/ou facilement éliminables.

Avant chargement, vérifier la propreté des matériels de transport et contenants et nettoyer •si nécessaire par des moyens adaptés de façon à éliminer toutes traces.

S’assurer que ces mesures sont mises en œuvre en cas de transport par un tiers ou prêts •de matériels

Récolter lorsque le grain est mûr et permet une conservation en bonnes conditions.•

On évitera de récolter avant maturité. Sans être un indicateur suffisant de la maturité, une me-•sure d’humidité avant mise en stockage permettra de vérifier si la conservation peut s’effectuer dans de bonnes conditions (humidité ≤ 16%) ou s’il faut prévoir une phase de séchage ou une livraison rapide au centre de collecte.

Régler ou faire régler la moissonneuse-batteuse en fonction des caractéristiques du grain •à récolter (taille, humidité du grain) pour éviter les grains cassés et limiter les impuretés ou disposer d’équipements adaptés aux types de grains à récolter.

Récolter par variété pure ou par groupe de variétés en tenant compte des exigences des •clients.Après chaque lot, pour éviter les mélanges le plus longtemps possible :- bien vidanger (laisser tourner à vide) la trémie de la moissonneuse-batteuse,- vérifier la propreté du matériel de transport.

Lors de la récolte de la parcelle, faucher en limitant le risque de mortalité de la faune •sauvage.

Nettoyer à l’air comprimé l’intérieur de la moissonneuse-batteuse avant hivernage.•

En cas de contaminant extérieur à l’exploitation, appliquer les mesures définies par les •pouvoirs publics.

Si un risque susceptible de compromettre la sécurité sanitaire des aliments, lié aux pra-•tiques ou à l’environnement, a été identifié lors de la production, le notifier aux autorités compétentes et à l’acheteur, en vue de procéder éventuellement aux retraits et rappels des produits.

Récolte et transport des grains6 A

Données à enregistrer Date de récolte ou de mise en stockage.•

Rendement.•

% humidité à la récolte.•

Lien entre données parcellaires et bon •

de livraison ou facture clients (noms des

parcelles ou n° de contrat sur le bon de

livraison).

Données à rassembler Bons de livraison ou factures clients. •

Caractéristiques qualitatives (technologi-•

ques et sanitaires) du grain (si mesu-

rées).

Voies de progrèsContrôler régulièrement les indicateurs d’humidité (comparaison avec humidimètres OS).•Equiper le matériel de récolte de dispositif d’effarouchement de la faune sauvage.•

B

Toutes céréales sauf mention particulière

40 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Respecter la réglementation relative aux Installations Classées si l’installation y est soumise •(capacité de stockage > 5000m3).

Nettoyer le matériel de manutention• (vis, élévateurs,…) et les installations de stockage (silos, boisseaux, gaines de ventilation, fosse de réception) avant leur utilisation, par balayage ou préférentiellement par aspiration.

Disposer d’installations de stockage dédiées excluant tout mélange possible du grain avec •d’autres produits (semences, aliments du bétail, produits phytopharmaceutiques*….), maté-riaux, ou déchets. Privilégier les équipements dédiés au stockage des produits agricoles ou, à défaut, étendre leur utilisation à des produits neutres, facilement éliminables par balayage, soufflage, aspiration ou lavage à l’eau

Avant mise en stockage, vérifier l’humidité et procéder à un séchage si l’humidité trop •élevée ne permet pas une conservation en bonnes conditions ; en cas de séchage, adapter la quantité récoltée au débit du séchoir.

Stocker le grain à l’abri des intempéries • et autres sources d’humidité (fuites de gouttières,toitures abîmées…).

Pour assurer les bonnes conditions de conservation (humidité, température), il est recommandé d’utiliser la technique de ventilation de refroidissement par paliers successifs.

Stocker le grain par groupe de variétés ou par variété pure selon les demandes des •clients.

Assurer une protection contre la présence de corps étrangers dans les grains• (bois, pièces métalliques, verre, fioul,…).

Assurer, autant que possible, une protection contre les oiseaux, les rongeurs et les animaux •domestiques en mobilisant toute solution adaptée aux équipements présents

Pour lutter contre les rongeurs, utiliser des moyens de lutte adaptés tels que les boîtes d’ap-•pâts spécifiques et des rodenticides sous forme pâteuse ou en bloc (meilleure conservation et moindre risque de dispersion que l’utilisation de grains empoisonnés).

Disposer d’un plan permettant de localiser les pièges à rongeurs et les boîtes à appâts •

Si le stockage doit durer plus d’un mois, assurer une protection contre les insectes du grain. •Privilégier la ventilation refroidissante. A défaut, appliquer un traitement chimique sur les grains en respectant les homologations (produits, doses et délais de rémanence).

Si la lutte contre les insectes est assurée par la technique de ventilation refroidissante, ne •réaliser de traitement chimique qu’en cas d’infestation du grain par les insectes.

Si un ou plusieurs traitements chimiques des grains sont effectués :•

- déclarer les traitements à l’acheteur et lui communiquer les dates de traitements, noms des produits et les doses utilisées,

- adapter le débit de pulvérisation ou de nébulisation au débit de grain, de façon à ne pas dépasser les doses homologuées.

- respecter les délais de carence avant livraison ou enlèvement quand ils existent

Stockage des grains à la ferme6 B Toutes céréales

sauf mention particulière

41Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Préférer des contenants dédiés aux produits agricoles ou utilisés également pour le transport •de produits neutres, c’est-à-dire n’induisant pas de contaminants potentiels autres que des corps étrangers de grande taille et/ou facilement éliminables.

Avant chargement, vérifier la propreté des matériels de transport et contenants et nettoyer •si nécessaire par des moyens adaptés de façon à éliminer toutes traces.

S’assurer que ces mesures sont mises en œuvre en cas de transport par un tiers ou prêts •de matériels

En cas de contaminant extérieur à l’exploitation, appliquer les mesures définies par les •pouvoirs publics.

Si un risque susceptible de compromettre la sécurité sanitaire des aliments, lié aux pratiques •ou à l’environnement, a été identifié lors du stockage, le notifier aux autorités compétentes et à l’acheteur, en vue de procéder éventuellement aux retraits et rappels des produits.

* On rappelle que les produits dangereux doivent être stockés selon la réglementation en vigueur. On rappelle que le stockage des produits phytopharmaceutiques doit être effectué dans un local ou une armoire, aménagés et réservés à cet usage, correctement aérés ou ventilés, et fermés à clef s’ils contiennent des produits classés T+, T, C, M ou toxiques pour la reproduction. Les produits phytopharmaceutiques sont ainsi parfaitement séparés des produits agricoles.

Données à enregistrer N° cellule/silo (lien entre parcelle et site de •

stockage).

Si traitements des installations : produits, •

dates.

Si traitements des grains : produits, dates, •

doses.

Températures des grains au minimum à trois •

périodes (ex : entrée cellule, vers 01/10, vers

01/12).

Données à rassembler Arrêté ou prescriptions Installations Classées •

si stockage soumis.

Déclaration de traitements insecticides des •

grains (ou document portant ces informations

remis au client).

Bons de livraison ou factures clients. •

Voies de progrèsNe pas stocker durablement du grain à plus de 16% d’humidité (séchage à prévoir).•

Disposer d’équipements permettant de conserver le grain en le refroidissant par ventilation, •et de limiter l’emploi des insecticides de stockage.

Avant utilisation, lorsqu’on observe une infestation par des insectes traiter le matériel préven-•tivement avec un insecticide de stockage :

- les parois par nébulisation ou préférentiellement par pulvérisation,

- le volume du local par atomisation ou fumigation (pour un bâtiment fermé)

Contrôler régulièrement les appareils de traitement (pulvérisateur, nébulisateur, atomiseur).•

Avant livraison, passer le blé au nettoyeur séparateur.•

B

42 Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Gestion de l’interculture après le bléNote : l’interculture est la période s’écoulant entre la récolte d’une culture et

l’implantation de la culture suivante. Elle permet la réalisation de nombreuses

interventions qui conditionnent l’itinéraire réalisé sur la culture suivante. Dans

la suite de cette fiche, seuls les objectifs et les engagements liés à l’interculture

qui suit le blé sont détaillés. Pour l’interculture précédant le blé, se reporter aux

fiches 2A sur le travail du sol, 4A sur la protection contre les ravageurs, 4B sur la

protection contre les adventices.

7

Objectifs

En respectant les réglementations locales ou nationales :Préparer le sol en vue de l’implantation de la culture suivante et gérer les résidus •de la culture précédente.Limiter les lessivages d’azote pendant l’interculture.•

Ce chapitre 7 –Gestion de l’interculture après le blé comprend une seule fiche.

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43Charte de production du blé tendre © ARVALIS - Institut du végétal - Mai 2008

Engagements

Conformément à la réglementation, ne pas brûler les pailles sauf dérogations. En cas •d’interculture longue, s’il est prévu d’implanter une culture de printemps après le blé tendre, ne jamais brûler les pailles même si la possibilité de dérogation existe.

Si les pailles ne sont pas exportées, effectuer un broyage lors de la moisson ou juste •après.

Se conformer à la réglementation et aux bonnes conditions agricoles et environnementales •(BCAE) concernant la couverture du sol pendant l’hiver ou la gestion des pailles (blé sur blé,…).

En cas d’interculture longue, et si le rendement est inférieur à l’objectif attendu, mettre •en œuvre des pratiques permettant de réduire les risques de lessivage :

- favoriser les repousses

- ou implanter une culture piège à nitrate

- ou enfouir superficiellement les pailles si elles ne sont pas exportées

Données à enregistrer Devenir des pailles (brûlées, exportées, •

restituées après broyage, restituées sans

broyage).

Culture suivante prévue ou période de semis •

prévue (printemps, automne).

Si culture intermédiaire : nature, date de semis •

et date de destruction.

Voies de progrèsEn cas d’interculture longue, enfouir les pailles.•

En cas d’interculture longue, mettre en place une culture intermédiaire piège à nitrates ou laisser •les repousses mêmes en l’absence d’obligations réglementaires.

En cas de déchaumage, intervenir le plus rapidement possible après la récolte.•

Toutes céréales

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Institut de Recherches technologiques Agro-alimentaires des Céréales

66 rue de la Boëtie - 75008 PARIS

3 rue Joseph et Marie Hackin75116 PARIS

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